<strong>Ville</strong> en actionJUMELAGE HEM / ALJUSTRELC’EST UN LONG ROMAN D’AMITIÉ…2000-2010 : 10 ans déjà que le jumelage entre <strong>Hem</strong> et Aljustrel,petite commune du sud du Portugal, a été mis sur pied. 10 ans,ce n’est pas rien. Donc, ça se fête !CC’est ce que les Hémois et les Portugaisont fait mi-octobre. Pour l’occasion,une cinquantaine d’homologues portugaisavait fait le déplacement à <strong>Hem</strong>où les attendait un week-end trépidant.Un week-end <strong>au</strong> programme <strong>de</strong>s plusdiversifiés ponctué <strong>de</strong> sport avec unerandonnée à travers la campagnehémoise, d’un ren<strong>de</strong>z-vous économieavec la visite <strong>de</strong> Mondial Relay, <strong>de</strong> gastronomieavec un marché franco-portugais,d’une fête avec la gran<strong>de</strong> soirée<strong>de</strong> gala, ses ca<strong>de</strong><strong>au</strong>x et son gâte<strong>au</strong>,et <strong>de</strong> moments plus officiels et symboliquestelle l’in<strong>au</strong>guration <strong>de</strong> l’avenued’Aljustrel.Comme le sont toujours tous les ren<strong>de</strong>z-vousentre villes jumelles, ceweek-end a évi<strong>de</strong>mment avant toutété très convivial et intense en émotion.Surtout pour la nouvelle équipemunicipale d’Aljustrel, avec à sa tête,le maire Nelson Brito, jeune avocat<strong>de</strong> 35 ans, qui effectuait son premiervoyage à <strong>Hem</strong> et faisait ainsi laconnaissance <strong>de</strong>s Hémois. Une nouvelleéquipe qui n’a cependant pas mislongtemps à trouver ses marques.Des liens très forts d’amitiéEn tout cas, encore une fois, ce weekend<strong>au</strong>ra été l’occasion <strong>de</strong> resserrerun peu plus les liens déjà sincères quiunissent les amis hémois et portugais<strong>de</strong>puis 2000, et ce malgré la barrière<strong>de</strong> la langue et les 2 000 km qui séparent<strong>Hem</strong> d’Aljustrel.Des liens très forts qui ont déjà permis<strong>de</strong>s rapprochements entre sportifs,musiciens, entre jeunes avec les campsd’été franco-portugais <strong>au</strong>jourd’huicamps européens.Et cela pourrait très vite aller encoreplus loin. C’est la volonté du nouve<strong>au</strong>maire d’Aljustrel, très heureux <strong>de</strong> larencontre qu’il a faite, très curieux,intéressé par tout ce qu’il a découvertet <strong>au</strong>jourd’hui plein d’envies et <strong>de</strong>projets.8TOUT HEM Mag n°56
<strong>Ville</strong> en action70 ANS APRÈS, À HEM, LES GORDONHIGHLANDERS RETROUVENT LEUR TAMBOURBYDAND !Grand momentd’émotion lors <strong>de</strong>la restitution <strong>de</strong> cetambour abandonnépendant la premièreguerre mondiale surun chemin entre <strong>Hem</strong>et Leers. Émotiond’<strong>au</strong>tant plus forteque l’histoire <strong>de</strong> cetinstrument est <strong>au</strong>ssibelle qu’extraordinaire !Le tambour remis parM me Osson sera exposé<strong>au</strong> musée <strong>de</strong>s Highlan<strong>de</strong>rsgéré par Jesper Ericsson.Et pour c<strong>au</strong>se, <strong>au</strong> début du 20 e siècle,un tambour était un membre à partentière du régiment <strong>au</strong>quel il appartenait.C’était un élément important, ilcomptait <strong>au</strong>tant qu’un homme.Quelques mois avant d’être abandonné,l’instrument en question <strong>au</strong>rait encorepermis à son propriétaire, membre <strong>de</strong>la fanfare du 4 e bataillon du régiment<strong>de</strong>s Gordon Highlan<strong>de</strong>rs, d’animer unpeu l’hiver froid <strong>de</strong> 39 / 40 que passaientalors les Ecossais dans le secteur<strong>de</strong> Roubaix.Abandonnédans un champMais <strong>de</strong> la « drôle <strong>de</strong> guerre » qui sedéroulait en 39, on est passé à la « vraie »guerre début 40. Les événements se sontrapi<strong>de</strong>ment succédé.À un tel point, qu’enmai, les Anglais ontdû battre en retraitevers la côte, etDunkerque notamment,où étaitorganisée l’évacuation<strong>de</strong>s alliésen pleine déroute.Sous l’attaque<strong>de</strong>s obus et <strong>de</strong>sbombes, <strong>de</strong>vant relier Dunkerque <strong>au</strong>plus vite, les soldats ont eu pour consigned’abandonner tout ce qui pouvaitles empêcher d’avancer. Véhicules,équipements, et parmi tous <strong>au</strong>tresobjets, le tambour, <strong>au</strong>ssi douloureuxque cela puisse être. Le 4 e bataillon<strong>de</strong>s Gordon Highlan<strong>de</strong>rs a-t-il réussi àrejoindre Dunkerque, à embarquer, àrentrer chez lui à Aber<strong>de</strong>en ? On l’espère.Le tambour quant à lui restera cachédans un champ... C’est là qu’il seraretrouvé quelques jours plus tard parSéraphin Boulet, brigadier <strong>de</strong> police àRoubaix rentrant chez lui à Leers. Unbe<strong>au</strong> ca<strong>de</strong><strong>au</strong> en perspective pour sonpetit-fils, Jean-Pierre, fêtant bientôt ses4 ans. Mais inquiète que les Allemandsretrouvent chez elle un tambouranglais, la maman du petit Jean-Pierredéci<strong>de</strong> alors <strong>de</strong> cacher l’instrument <strong>au</strong>grenier. Il y restera 55 ans.Le tambour exposé<strong>au</strong> muséeLa vie faisant, l’instrument se retrouveraquelques années plus tard entreles mains <strong>de</strong> Pascale Detrain Osson,la sœur du petit Jean-Pierre. Cellecimembre du jumelage entre <strong>Hem</strong> etMossley en Angleterre, pourra parl’intermédiaire <strong>de</strong>s uns et <strong>de</strong>s <strong>au</strong>tres,émus et fascinés par l’histoire <strong>de</strong> cetambour, entrer en contact avec <strong>de</strong>smembres d’Aber<strong>de</strong>en, ville <strong>de</strong>s GordonHighlan<strong>de</strong>rs, <strong>au</strong>xquels elle déci<strong>de</strong>ra <strong>de</strong>restituer l’instrument.Un acte fort, symbolique, extrêmementhonorifique puisqu’après 70ans d’absence, le tambour retourne<strong>au</strong>jourd’hui enfin chez lui. Il sera dorénavantconservé et visible par tous <strong>au</strong>Gordon Highlan<strong>de</strong>rs Museum ouvert àAber<strong>de</strong>en quelque temps après 1994 etla fin <strong>de</strong>s Gordon Highlan<strong>de</strong>rs commerégiment britannique afin <strong>de</strong> perpétuerla mémoire <strong>de</strong>s soldats.Bydand !Bydand :vieux mot écossais signifiant« qui dure toujours ! ».Devise <strong>de</strong>s Gordon Highlan<strong>de</strong>rs.TOUT HEM Mag n°569