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GAB EnQuete - Enquête

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C M J NSOCIÉTÉNOUAKCHOTT - EFFONDREMENT DU PLAFOND D'UNE MAISONMort d’un bébé et trois blessésdans une famille sénéga<strong>la</strong>iseDans le 5 e arrondissement de Nouakchott, l'effondrement dup<strong>la</strong>fond de <strong>la</strong> maison du doyen Boubacar Diatta a entraîné<strong>la</strong> mort d’un bébé de 1 an et 4 mois et fait trois blessés. Le drames’est produit ce 3 septembre vers les coups de 15 h, au momentoù ces personnes tirées des décombres faisaient <strong>la</strong> sieste.IBOU BADIANE(Correspondant, Mauritanie)Ilfaisait environ 15 h lorsquele p<strong>la</strong>fond de <strong>la</strong> maison deBoubacar Diatta, située au 5 earrondissement de Nouakchott, s'esteffondré sur les occupants de <strong>la</strong>chambre. La victime est un bébé deISIDORE A SÈNE (Stagiaire)dans une ambiance des grandesaudiences que les deux journéesC'estdédiées aux justiciables ont démarré,hier, au tribunal <strong>hors</strong> c<strong>la</strong>sse de Dakar. Dès les premièresheures de <strong>la</strong> matinée, les visiteurs ont prisd'assaut le hall de <strong>la</strong> juridiction. Certains se sontprésentés pour <strong>la</strong> constitution de leurs dossiersadministratifs, d'autres pour assister au jugementde leurs proches. Un groupe d'individus a les yeuxrivés sur un tableau d'affichage des dossiers àfournir pour <strong>la</strong> recherche de document comme lecertificat de nationalité, le casier judiciaire, etc.Des stands de chaque service du tribunal sontaménagés pour accueillir les visiteurs. Ils y ont1 an et 4 mois, dont le père LamineSané, peintre de son état, étaitencore au travail. Tandis que <strong>la</strong>maman alitée se trouvait dans <strong>la</strong>maison de ses parents. Depuis sanaissance, l'enfant vivait au sein de<strong>la</strong> famille Diatta. Le caractère soudaindu drame a <strong>la</strong>issé sans voix lechef de famille et les autres occupantsde <strong>la</strong> maison. Par <strong>la</strong> suite,toutes les victimes ont été transportéesà l’hôpital national deNouakchott où elles ont subi dessoins intensifs. Toutefois le bébé,ayant reçu <strong>la</strong> dalle en pleine tête, n'apu être sauvé. Son père LamineSané est originaire de Balinghore, enCasamance. Le médecin légiste adéc<strong>la</strong>ré que <strong>la</strong> fillette a succombéd’un traumatisme crânien, avec unehémorragie interne très avancée.Malgré les secours, elle a succombéà ses blessures, <strong>la</strong>issant ce jeunecouple dans <strong>la</strong> tristesse.Au sein de <strong>la</strong> famille Diatta, <strong>la</strong>conviction <strong>la</strong> mieux partagée est queles pluies qui se sont abattues dernièrementà Nouakchott sont à l'originede l'affaissement du p<strong>la</strong>fond. Levieux bâtiment, très vétuste n'aurapas supporté les torrents d'eau.Toutefois, selon les témoignagesrecueillis à cette occasion, cetteJOURNÉES PORTES OUVERTES DU TRIBUNAL HORS CLASSE DE DAKARDeux jours pour davantage humaniser <strong>la</strong> justiceLe tribunal <strong>hors</strong> c<strong>la</strong>sse de Dakar a démarré hier ses journées portes ouvertes. Durant deuxjours, le public est appelé à s'imprégner de <strong>la</strong> principale mission de <strong>la</strong> Justice sénéga<strong>la</strong>ise.REPORTAGE - INONDATIONS A MÉDINA GOUNASSLa peine des papysLa déso<strong>la</strong>tion causée par les inondations touche particulièrementles personnes du troisième âge. A Médina Gounass, dans <strong>la</strong> banlieuede Dakar, elles ont toutes les peines du monde à vaquer à leursoccupations d’une manière générale, en particulier à accéder auxlieux de prières comme les mosquées.trouvé des agents judiciaires chargés de répondreaux éventuelles questions.C'est sur ces entrefaites qu'est arrivé, vers onzeheures, le premier président de <strong>la</strong> cour d’appel deDakar, Demba Kandji, accompagné du Secrétairegénéral Souleymane Télicko, ainsi que du conseillertechnique chargé de <strong>la</strong> justice de proximité à <strong>la</strong>même juridiction, Mademba Guèye. D'après M.Kandji, “ces journées sont organisées pour permettreau public de découvrir le quotidien de <strong>la</strong>justice qui est un service investi d'une missionpublique”. Il a souligné que le tribunal traite desquestions matrimoniales et des conflits liés à desaffaires pénales ou des problèmes opposant unemployé et son employeur. Il a en outre rassuré leCHEIKH THIAMMédina Gounass, un quartierde <strong>la</strong> banlieue dakaroiserendu tristement célèbrepar les inondations. Ici, c’est une<strong>la</strong>palissade de dire que les pluiesdiluviennes ont aggravé <strong>la</strong> situationdes habitants. Aller d’un endroit àl'autre relève du véritable parcours decombat, notamment pour les personnesdu troisième âge. Lesquellessont dans l’impossibilité de vaquer àleurs occupations, comme prier à <strong>la</strong>mosquée.Le vieux Abdou Rahmane Yoro Sy,septuagénaire, trouvé chez lui, crie sadétresse. “Quand <strong>la</strong> pluie cesse detomber, nous les personnes du troisièmeâge peinons à accéder auxmosquées. Même si celles-ci ne sontpas inondées, ce sont les devanturesqui le sont et ce n’est pas prudent nimalin de passer dans les eaux pourentrer aux lieux de cultes”, a-t-ildéc<strong>la</strong>ré. “Les eaux de pluie remplissentrapidement les fosses septiques,et si on n'y prend garde, elles peuventdéborder et provoquer des ma<strong>la</strong>dies,catastrophe n’est pas <strong>la</strong> première.L’année dernière, le chef de famillelui-même avait échappé belle à <strong>la</strong>mort. Car sa propre chambre a connule même sort. Heureusement queson occupant venait juste de quitterle lit, sur les sollicitations de l’un deses petits-fils qui l’aurait contraint àsortir pour aller acheter des bonbons.Il faut également soulignerque ce genre de drame est très fréquenten Mauritanie, notamment àNouakchott. En effet, les p<strong>la</strong>fondsde ces anciennes constructions sefont sans dalle pleine, mais avec dufer simple qui se détériore au fil desans.L’ambassadeur du Sénégal,alerté, a dépêché son deuxièmeconseiller chargé des affaires consu<strong>la</strong>ires,dans l’éventualité d'une possibleévacuation du bébé au Sénégal.Malheureusement, <strong>la</strong> fillette a succombéà ses blessures.public quant à <strong>la</strong> bonne foi des juges. “Juges, avocats,magistrats et agents judiciaires sont entièrementdévoués à <strong>la</strong> cause des citoyens”, a soutenuDemba Kandji.Pour sa part, Souleymane Télicko a informé queces journées sont initiées par le Ministère de <strong>la</strong>Justice avec l'appui de <strong>la</strong> Banque mondiale (BM)dans le cadre du projet de bonne gouvernanceéconomique. D'après M. Télicko, cette initiativeest d'autant bienvenue que des citoyens se montrentactuellement très critiques vis-à-vis de <strong>la</strong> justicedu pays : “C'est nécessaire d'organiser cesjournées car dans le contexte actuel, on parlebeaucoup de <strong>la</strong> justice et en des termes qui nesont pas favorables.” Or, a-t-il relevé, même enpériode de vacances judiciaires, les juridictionscontinuent de fonctionner dans l'intérêt descitoyens. Aussi espère-t-il que ces journées permettrontde donner une bien meilleure image de<strong>la</strong> justice sénéga<strong>la</strong>ise.Du bureau de l'enrôlement des dossiers judiciairesaux bureaux des courriers, en passant par<strong>la</strong> “cave”, rien n'a été <strong>la</strong>issé en rade au grand bonheurdes visiteurs et du public.ce que l’on ne souhaite point. Il faudraremb<strong>la</strong>yer les devantures de mosquéespour un accès plus aisé”, ap<strong>la</strong>idé Bachirou Ba, <strong>la</strong> soixantainepassée, trouvé devant chez lui ausous quartier Médina Gounass 1.En outre, les hommes âgés se p<strong>la</strong>ignentde ce que les voitures de transportne prennent pas les circuits habituelset dévient, obligeant lespersonnes du troisième âge à faireplus de chemin. “Les voituresempruntent les ruelles pour éviter lesembouteil<strong>la</strong>ges monstres occasionnéspar les eaux de pluie. Pour nousqui marchons à pas ralentis, ce<strong>la</strong>constitue un véritable problème”, aajouté le vieux Sy. A <strong>la</strong> question desavoir si le maire de <strong>la</strong> localité, WoréSarr, a fait un geste, il a répondu :“Quand Wade était au pouvoir, elle atout fait pour nous. Mais depuis l’arrivéede Macky, on n'a rien reçud’elle. Peut-être que c’est dû au faitqu’ils ne sont plus du même partipolitique.”Par ailleurs, les vieux visités ontdemandé une meilleure répartitiondes dons faits aux sinistrés en lespage 6PLUIES À SAINT LOUISLes inondationss'invitent auxdeux RakaaIl a plu hier à Saint-Louis.Durant des heures, <strong>la</strong> vieilleville a reçu des torrents d’eau.Une dizaine de quartiers sontsous les eaux, au moment oùdes milliers de pèlerins ontrallié <strong>la</strong> vieille ville.Dans le faubourg de Sor,plus particulièrementdans les quartiers deDiaminar, Darou, Pikine et autres, <strong>la</strong>situation est a<strong>la</strong>rmante. Des famillesont commencé à quitter leurs maisonspour chercher refuge dans lesétablissements sco<strong>la</strong>ires, alors qu'ilsont déjà été réquisitionnés pouraccueillir les pèlerins du magal desdeux rakkas célébré ce mercredi 5septembre.Au moment où les fidèles ralliaient<strong>la</strong> ville ancienne, en provenance desquatre coins du pays, une pluie diluviennel'arrosait. D'ailleurs, les sitesd’accueil ont été envahis par les eauxde pluie. C’est “une grâce divine”, s’exc<strong>la</strong>meune quinquagénaire venant deDiourbel. “Nous sommes venus commémorer<strong>la</strong> prière des deux rakaas etvoilà que le Tout-puissant ouvre sesvannes sur cette cité. On peut direqu’elle est bénie et nous L'en glorifions”.Mais, avec <strong>la</strong> forte pluie qui s’yest abattue, <strong>la</strong> fête est gâchée, carbeaucoup de zones sont inaccessibles.La périphérie est menacée par <strong>la</strong> cruedu fleuve qui risque d’atteindre sacote d’alerte, si <strong>la</strong> pluie continue dans<strong>la</strong> sous-région. Le lit du fleuve a fini dereprendre sa p<strong>la</strong>ce initiale, ceinturantdes quartiers périphériques. D’ailleursdes habitations sont envahies par leseaux.À Diaminar, les popu<strong>la</strong>tions attendent<strong>la</strong> restructuration du quartierpromise par l’ancien Premier ministreSouleymane Ndéné Ndiaye, en2011. Plus de cent maisons y sontenvahies par des eaux verdâtres. Etles popu<strong>la</strong>tions de tirer à bouletsrouges sur le maire. “Depuis qu’il estélu maire, il n’a pas mis les pieds ici,et pire il n’est jamais venu pour s’enquérirde <strong>la</strong> situation, afin de défendrece dossier en conseil de ministres,car <strong>la</strong> promesse a été faite devant luià <strong>la</strong> gouvernance, par l’ancienrégime”, fustige Moussa Faye, habitantde Diaminar.Toutefois, l’ONAS a fait desefforts, dans le système de drainagedes eaux de pluie en électrifiant lesstations de pompage. Les quartiersbénéficiant du réseau n’éprouveaucune difficulté en période hivernale.FARA SYLLAréorganisant. “Il faudra désormaisque tous les dons passent chez leschefs de quartier pour une meilleurerépartition et transparence. A défaut,ce sera l’anarchie lors des cérémoniesde distributions”, a indiqué M. Ba.D'après lui, <strong>la</strong> dernière fois que desdons ont été faits dans leur quartier,les jeunes s'étaient taillé <strong>la</strong> part dulion car ayant plus de force.www.enqueteplus.comnuméro 372 • mercredi 5 septembre 2012

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