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diagnostic (pdf - 9,98 Mo) - Région Haute Normandie

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Diagnostic de<br />

l’économie<br />

<strong>régionale</strong><br />

Novembre 2010


Sommaire<br />

Préambule<br />

Synthèse des enjeux de l’économie haut-normande<br />

Conforter l’identité industrielle et agricole du territoire / enjeux sectoriels<br />

Haute Normandie à l’international<br />

Diversifier les activités et promouvoir les nouvelles façons<br />

d’entreprendre - Le développement économique autrement<br />

Monter en gamme dans l’économie de la connaissance<br />

Relancer l’entreprenariat et renforcer la structuration financière des<br />

entreprises<br />

Annexes<br />

Novembre 2010 2<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


L’élaboration d’un CRDE, vers le nouveau cadre de<br />

référence d’une stratégie économique partenariale<br />

Elaboré à l’initiative de la Région Haute-Normandie, le Contrat<br />

régional de développement économique (CRDE) prolonge, amplifie<br />

la démarche initiée par le Schéma régional de développement<br />

économique (SRDE), adopté par l’assemblée <strong>régionale</strong> en juin 2005<br />

et arrivé à échéance fin 2009.<br />

►<br />

►<br />

►<br />

La loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales<br />

introduisait la notion de chef de filat régional en matière économique,<br />

confiant à la collectivité <strong>régionale</strong> la responsabilité de coordonner les<br />

actions menées en matière de développement économique par les<br />

différents acteurs publics locaux sur son territoire.<br />

Dans ce cadre, la Région Haute Normandie s’est ainsi dotée en juin<br />

2005 de l’outil symbolique de ce chef de filat : le Schéma Régional<br />

de Développement Economique. Alors que celui-ci est arrivé à<br />

échéance, et que le gouvernement engage l’évaluation générale de<br />

l’expérimentation de cet outil, une série d’éléments positifs apportés<br />

par les SRDE est d’ores et déjà reconnue<br />

Face aux nombreux défis économiques auxquels la Haute-<br />

Normandie fait face, renforcés par la crise économique et financière<br />

qui la touche fortement, il apparaît nécessaire de se rassembler<br />

autour d’orientations stratégiques claires pour renforcer la<br />

compétitivité et l’attractivité de l’économie <strong>régionale</strong>. Prenant<br />

l’initiative dans un contexte législatif incertain, la Région Haute-<br />

Normandie lance ainsi la démarche d’élaboration d’un Contrat<br />

régional de développement économique.<br />

D’un schéma à un contrat<br />

Par le passage à un Contrat régional de<br />

développement économique, la Région souhaite<br />

mettre l’accent sur une approche partenariale<br />

fondée sur une logique « contractuelle », qui sera<br />

au cœur de ses principes d’action.<br />

Au-delà de la modification sémantique, la notion de<br />

contrat signifie concrètement que les partenaires et<br />

les bénéficiaires s’engageront sur des objectifs<br />

partagés, des droits respectifs et des devoirs<br />

réciproques.<br />

Chef de file de l’action économique, la Région<br />

souhaite ainsi donner à la Haute- Normandie<br />

toutes les chances de rebondir en mobilisant les<br />

énergies au service de projets communs.<br />

Cadre de référence de la stratégie <strong>régionale</strong> en<br />

matière d’action économique, le CRDE offre aussi<br />

l’opportunité d’adapter à la nouvelle donne<br />

économique (et financière) le dispositif<br />

d’accompagnement des entreprises et de soutien<br />

au développement économique.<br />

Novembre 2010 3<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Une méthode d’élaboration en trois phases<br />

Juillet 2010<br />

Octobre 2010<br />

Décembre 2010<br />

Avril 2011<br />

1/ Diagnostic<br />

2/ Concertation<br />

3/ Rédaction du<br />

CRDE<br />

• Une analyse documentaire<br />

approfondie *<br />

• 27 entretiens **<br />

• 2 comités techniques<br />

• 1 commission mixte Région/ CESR<br />

Assises Régionales de l’Economie, de<br />

l’Industrie et de l’Innovation :<br />

• 8 ateliers de travail ouverts<br />

• Concertation ouverte en ligne<br />

• Analyses d’approfondissement des<br />

propositions émises par les ateliers<br />

• Un travail<br />

d’approfondissement, de<br />

rédaction, de formalisation<br />

Le présent rapport dresse le diagnostic de l’économie<br />

haut-normande, et clôt la première phase de la démarche<br />

d’élaboration du CRDE<br />

* La bibliographie utilisée figure en annexes<br />

** La liste des personnalités consultées<br />

figure en annexes<br />

Novembre 2010 4<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Les Assises <strong>régionale</strong>s, moment fort de la<br />

concertation pour l’élaboration du CRDE<br />

Phase suivante<br />

Pourquoi des Assises <strong>régionale</strong>s ?<br />

► Mobiliser l’ensemble des partenaires<br />

économiques haut-normands autour d’une<br />

ambition économique pour la Haute-<br />

Normandie<br />

► Construire avec les partenaires la réponse<br />

aux enjeux de l’économie <strong>régionale</strong><br />

2 mois de concertation<br />

L’élaboration du CRDE sur la<br />

base des propositions des<br />

acteurs économiques régionaux<br />

► Imaginer / améliorer avec les acteurs des<br />

solutions et dispositifs<br />

Novembre 2010 5<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Une concertation animée par 8 ateliers<br />

de travail<br />

Phase suivante<br />

Thématique<br />

Formation et attractivité des métiers<br />

Eco-activités et excellence<br />

énergétique<br />

Entrepreneuriat : de<br />

l’accompagnement au financement<br />

Mutations économiques, enjeux<br />

industriels, filières d’excellence<br />

Agriculture et agro-industries<br />

La Haute-Normandie internationale<br />

Recherche et stratégie d’innovation<br />

Services : besoins des industries et<br />

besoins des territoires<br />

8 ateliers territoriaux<br />

Date et lieu<br />

8 novembre à Vernon<br />

15 novembre à Dieppe<br />

19 novembre à Rouen<br />

25 novembre à Saint-Etienne du<br />

Rouvray<br />

26 novembre à Fécamp<br />

29 novembre au Havre<br />

13 décembre au Val de Reuil<br />

17 décembre à Evreux<br />

Une consultation<br />

ouverte en ligne<br />

Un espace dédié à la<br />

concertation est également<br />

disponible sur le site du<br />

Conseil Régional, avec<br />

un questionnaire à remplir en<br />

ligne.<br />

Pour y accéder :<br />

http://www.hautenormandie.fr/<br />

Assises-regionales-de-leconomie-de-l-industrie-et-del-innovation<br />

Novembre 2010 6<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


En synthèse<br />

Quels grands objectifs pour le CRDE ?<br />

► Proposer et comprendre une photographie la plus exacte des défis<br />

économiques et des mutations en cours de l’économie <strong>régionale</strong><br />

► Renouveler l’ambition <strong>régionale</strong> dans ce contexte de profondes<br />

mutations<br />

► Se doter d’une stratégie à 5-10 ans et d’objectifs partagés<br />

► Adapter et rénover le dispositif actuel d’accompagnement aux<br />

entreprises et de soutien au développement économique<br />

► Proposer une gouvernance économique locale, fondée sur le partenariat<br />

Novembre 2010 7<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Sommaire<br />

Préambule<br />

Synthèse des enjeux de l’économie haut-normande<br />

Conforter l’identité industrielle et agricole du territoire / enjeux sectoriels<br />

Haute Normandie à l’international<br />

Diversifier les activités et promouvoir les nouvelles façons<br />

d’entreprendre - Le développement économique autrement<br />

Monter en gamme dans l’économie de la connaissance<br />

Relancer l’entreprenariat et renforcer la structuration financière des<br />

entreprises<br />

Annexes<br />

Novembre 2010 8<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Les enjeux majeurs pour l’économie <strong>régionale</strong><br />

> En synthèse<br />

Renouveler une ambition <strong>régionale</strong> dans un<br />

contexte de profondes mutations<br />

Dans un esprit de responsabilité face aux enjeux économiques<br />

de taille qui se présentent à elle, la Région Haute-Normandie<br />

souhaite, en se dotant d’un Contrat Régional de<br />

Développement Economique, prolonger et dépasser<br />

l’expérience d’impulsion et de coordination économique menée<br />

dans le cadre du SRDE adopté en 2005.<br />

Par ce document stratégique, l’ambition de la Région est de<br />

prendre en charge la politique de développement économique<br />

de la Haute-Normandie pour les 10 ans à venir, dans une<br />

logique d’engagement mutuel avec les partenaires<br />

institutionnels et les acteurs économiques et sociaux du<br />

territoire.<br />

L’impulsion de la Région est d’autant plus nécessaire qu’elle<br />

intervient dans un contexte marqué par une série d’évolutions<br />

structurelles majeures qui se sont confirmées au cours des 5<br />

dernières années :<br />

► Sur le plan environnemental : une pression sociale et<br />

environnementale de plus en plus forte, à lier avec<br />

l’importance croissante des enjeux énergétiques, qui<br />

invitent des filières industrielles et agricole à redéfinir<br />

leur organisation, leurs processus de production, leur<br />

mode d’acheminement…<br />

Ces 2 facteurs se combinent pour confirmer la nécessité de<br />

fabriquer de nouvelles façons d’accompagner l’économie<br />

► Sur le plan des modèles d’entreprise: la confirmation<br />

de difficultés qui légitiment de nouvelles formes<br />

d’emploi (économie sociale et solidaire notamment)<br />

aux côtés de l’économie « traditionnelle ».<br />

► Sur le plan financier : des charges croissantes pour<br />

les collectivités, notamment en période de difficultés<br />

économiques et sociales, à mettre en regard des<br />

incertitudes sur les ressources, liées à la suppression<br />

de la taxe professionnelle .<br />

► Sur le plan concurrentiel : l’affirmation de<br />

concurrences nouvelles, en provenance d’un nombre<br />

croissant de pays s’engageant dans une compétitivité<br />

économique (coût) mais développent également une<br />

compétitivité par l’innovation.<br />

Novembre 2010 9<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


1<br />

Les enjeux majeurs pour l’économie <strong>régionale</strong><br />

> En synthèse<br />

Assumer, pérenniser et s’appuyer sur l’identité<br />

industrielle et agricole du territoire<br />

Du fait de sa forte identité industrielle, les crises récentes touchent la<br />

Haute-Normandie davantage que d’autres régions, et y produisent<br />

des effets plus durables. Cette identité industrielle, marque<br />

« génétique » de l’économie haut-normande, est néanmoins un atout<br />

sur lequel le développement économique régional doit largement<br />

s’appuyer.<br />

Les filières et secteurs clés mentionnés ci-après font l’objet dans ce<br />

rapport d’analyses plus détaillées visant à en identifier les principaux<br />

enjeux respectifs.<br />

►<br />

Favoriser la mutation des secteurs<br />

économiques « historiques »<br />

Pour un nombre important de secteurs clés de l’économie hautnormande,<br />

l’enjeu est avant tout celui de la pérennité. Cela passe par<br />

leur mutation progressive vers des activités innovantes, voire par leur<br />

regroupement lorsque cela est nécessaire. Les filières concernées au<br />

premier chef : l’automobile, la pharmacie, la chimie, le verre,<br />

l’aéronautique, l’agriculture et les agro-industries.<br />

Cette nécessaire mutation, identifiée dès le SRADT 2015, consiste à<br />

s’appuyer sur les compétences techniques et scientifiques <strong>régionale</strong>s<br />

pour impulser la mutation du tissu existant vers des activités et<br />

technologies en émergence auxquelles elles sont étroitement liées :<br />

nouvelles énergies, nouveaux matériaux, chimie fine et sciences du<br />

vivant, nouvelles conceptions de la mobilité.<br />

Novembre 2010 10<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong><br />

► Promouvoir les secteurs porteurs<br />

Parmi les secteurs concernés : logistique (avec notamment un enjeu de<br />

promotion coordonnée et de renforcement des équipements et<br />

infrastructure…), l’énergie, la santé - pharmacie, la cosmétique, la<br />

chimie verte, les biotechnologies.<br />

► Accompagner le développement d’activités dans les<br />

secteurs émergents<br />

Les activités concernées : nouveaux matériaux (notamment<br />

agrosourcés, type lin), efficacité énergétique, énergies renouvelables<br />

(éolien offshore, biomasse…), mais également les TIC, dont le tissu est<br />

peu développé en Haute Normandie en dépit d’atouts réels.<br />

D’importantes interactions professionnelles existent entre ces secteurs<br />

émergents et les filières « historiques » : il s’agit de s’appuyer sur les<br />

savoir faires pour travailler en transversalité.<br />

► Poursuivre la structuration de filières<br />

Encouragée par les acteurs économiques, la structuration de filières<br />

liées aux secteurs clés de l’économie haut-normande est à poursuivre.<br />

Cette structuration passe par des organisations dédiées qui permettent<br />

l’animation et une dynamique collective sur les enjeux clés des filières :<br />

recherche et innovation, formation, projets de développement<br />

► Développer des stratégies d’alliance inter-<strong>régionale</strong>s<br />

fondées sur des projets économiques<br />

La consolidation des secteurs d’excellence haut-normands passe aussi<br />

par le développement d’alliances au-delà du territoire. A géométrie<br />

variable et fondées sur des projets économiques cohérents, les<br />

alliances engagéss par les acteurs haut-normands démontrent leur<br />

pertinence dans un contexte où le potentiel d’innovation et la visibilité<br />

internationale sont des leviers clés de développement


Les enjeux majeurs pour l’économie <strong>régionale</strong><br />

> En synthèse<br />

2<br />

Affirmer la présence de la Haute-Normandie à<br />

l’international<br />

La valorisation des atouts haut-normands dans cette logique répond<br />

également à un enjeu de renforcement du sentiment d’appartenance<br />

et de valorisation de l’image du territoire.<br />

La Haute-Normandie a de très nombreux savoir faire, mais elle peine<br />

à les faire savoir. L’enjeu de l’action à l’international est double :<br />

accroître la dimension internationale de l’activité des entreprises<br />

haut-normandes, et réactiver l’attractivité <strong>régionale</strong> pour accueillir des<br />

implantations étrangères.<br />

► Renforcer et mieux coordonner<br />

l’accompagnement à l’international des<br />

entreprises<br />

Appuyer le réseau d’aide à l’internationalisation des entreprises (CCI<br />

International / Ubifrance), décomplexer et diffuser le « réflexe<br />

internationalisation » au sein des entreprises haut-normandes. Il<br />

s’agit d’accompagner au mieux les entreprises dans la solution la<br />

plus adaptée à leur développement : export, ou développement<br />

d’implantations à l’étranger.<br />

Les acteurs de la formation, de l’enseignement supérieur et de la<br />

recherche ont un rôle à jouer pour renforcer l’attractivité <strong>régionale</strong>,<br />

aussi bien auprès des entreprises étrangères susceptibles de<br />

s’implanter en Haute-Normandie, qu’auprès des chercheurs et<br />

étudiants étrangers susceptibles de renforcer la recherche <strong>régionale</strong><br />

dans les domaines cibles.<br />

► Affirmer la présence <strong>régionale</strong> à l’étranger (des<br />

moyens coordonnés / mutualisés de<br />

représentation et de prospection) pour accroître<br />

l’attractivité <strong>régionale</strong><br />

L’enjeu est de renforcer considérablement la promotion du territoire et<br />

de ses atouts à l’international (salons, délégations, prospection<br />

ciblée, gestion des relations auprès des états-majors des grands<br />

donneurs d’ordre du territoire, développement d’un réseau<br />

d’ambassadeurs économiques de la Région…).<br />

Novembre 2010 11<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


3<br />

Les enjeux majeurs pour l’économie <strong>régionale</strong><br />

> En synthèse<br />

Diversifier les activités et promouvoir les<br />

nouvelles façons d’entreprendre : le<br />

développement économique autrement<br />

► Encourager le développement et l’appropriation des<br />

éco-technologies<br />

L’importance du tissu industriel haut-normand est logiquement un terreau<br />

favorable pour la diffusion des éco-technologies (à l’image des démarches<br />

engagées par les acteurs industriels de l’estuaire autour de l’écologie<br />

industrielle, notamment sur la gestion du CO2) : efficacité énergétique,<br />

réduction des émissions, traitement des sols et des déchets, mesure et<br />

instrumentation… ne sont que des exemples des multiples solutions écotechnologiques<br />

dont l’appropriation par les industriels locaux peut être<br />

encouragée par la Région. La combinaison du savoir-faire industriel et des<br />

équipements régionaux en matière de transport et logistique est également<br />

un atout pour le développement de filières nouvelles, notamment en<br />

matière de déconstruction.<br />

► Revaloriser les métiers de l’artisanat et de la<br />

maintenance<br />

Les métiers de l’artisanat et de la maintenance industrielle sont des relais<br />

fondamentaux pour l’appropriation et la diffusion des innovations<br />

écotechnologiques (avec l’exemple typique du « bâtiment durable », qui ne<br />

peut exister sans artisans formés aux nouvelles pratiques ou aux nouvelles<br />

technologies telles que les énergies alternatives, technologies de<br />

traitement de l’air et de climatisation, nouveaux matériaux, éco conception<br />

du bâtiment, etc.). Les nouvelles technologies évoquées ci-avant doivent<br />

également s’accompagner de nouvelles activités de maintenance qui sont<br />

autant de leviers de consolidation voire de développement du tissu.<br />

Novembre 2010 12<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong><br />

► Réduire la dépendance à la seule industrie et<br />

développer le tertiaire<br />

Le territoire connaît un « sous-développement » caractéristique sur le<br />

tertiaire supérieur (emplois métropolitains), avec l’absence<br />

symptomatique de pôle tertiaire visible et identifié, et un<br />

aménagement de l’offre tertiaire non coordonné.<br />

Certaines niches spécifiques aux territoires sont sans doute à<br />

exploiter pour la Haute-Normandie : activités de R&D en lien avec les<br />

secteurs d’excellence et les grands réseaux de recherche, activités<br />

bancaires et assurance, services liés aux échanges maritimes,<br />

portuaires et à la logistique pour le Havre notamment, e-commerce<br />

en lien avec l’activité logistique de vente à distance, relation client et<br />

centres d’appel, …<br />

► Poursuivre le développement de l’économie<br />

sociale et solidaire<br />

La Région connaît un retard relatif quant au poids de l’économie<br />

sociale et solidaire dans son économie (20 ème rang). Les actions<br />

engagées récemment doivent être confortées et prolongées, afin<br />

d’accompagner tant le développement des modèles de l’économie<br />

sociale que l’essor des initiatives de l’économie solidaire qui<br />

démontre localement son efficacité en termes de nouvelles formes de<br />

retour à l’emploi et de valorisation des territoires.<br />

.


Les enjeux majeurs pour l’économie <strong>régionale</strong><br />

> En synthèse<br />

4<br />

Relancer l’entreprenariat et renforcer la<br />

structuration financière des entreprises<br />

► Consolider la structure financière des entreprises<br />

Il s’agit pour la Région et ses partenaires de s’assurer de la continuité<br />

d’une offre de soutien financier et d’accompagnement adaptée à<br />

toutes les étapes de la vie de l’entreprise : création, entreprises<br />

innovantes, renforcement en fonds propre, …. La problématique forte<br />

de reprise et transmission (cf ci-après) à laquelle l’économie<br />

<strong>régionale</strong> va faire face peut constituer une opportunité de rapprocher<br />

et de consolider des PME <strong>régionale</strong>s que les leviers financiers<br />

doivent favoriser.<br />

► Consolider un tissu d’ETI et favoriser l’ancrage<br />

des PME dynamiques sur le territoire<br />

L’enjeu : s’’affirmer comme un territoire de décision, tout en<br />

continuant à être un territoire de production. Il s’agit de favoriser<br />

l’ancrage des PME dynamiques sur le territoire pour favoriser la<br />

constitution d’un tissu d’ETI indépendantes, moteurs de la création<br />

d’emplois sur un territoire.<br />

► Poursuivre la simplification du parcours d’aide<br />

Poursuivre sur la logique déjà initiée de guichet unique, pour des<br />

parcours plus lisibles, plus réactifs pour les porteurs de projet, sans<br />

alourdir les procédures pour les partenaires de l’accompagnement<br />

(chambres consulaires, plateformes d’initiatives,…)<br />

► Favoriser les reprises / transmissions d’entreprise<br />

(contexte démographique des chefs d’entreprise)<br />

Impulser une dynamique de la reprise / transmission, à une période<br />

critique qui se caractérise par une moyenne d’âge élevée des chefs<br />

d’entreprise.<br />

Cette dynamique passe à la fois par la mise en place d’outils<br />

techniques et financiers adaptés à la transmission d’entreprise, le<br />

développement de la culture de la reprise, mais aussi par la<br />

sensibilisation des chefs d’entreprise à l’anticipation et la préparation<br />

de leur transmission<br />

► Développer une culture et un esprit de<br />

l’entrepreneuriat : réconcilier les hauts normands<br />

et l’entreprise<br />

Au-delà de l’amélioration des dispositifs d’aide et d’accompagnement,<br />

dont la palette est déjà relativement complète, le déficit en<br />

entrepreneuriat, qui se traduit notamment par des niveaux de création<br />

plus faibles que la moyenne nationale, semble également lié à des<br />

motifs culturels et sociologiques. Au-delà des outils, c’est donc une<br />

culture de l’entrepreneuriat qu’il faut diffuser, décomplexer,<br />

encourager.<br />

Novembre 2010 13<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Les enjeux majeurs pour l’économie <strong>régionale</strong><br />

> En synthèse<br />

5<br />

Monter en gamme dans l’économie de la<br />

connaissance<br />

► Améliorer l’offre de formation (à tous niveaux) en<br />

l’adaptant aux besoins de l’économie : pour une<br />

véritable GPEC à l’échelle <strong>régionale</strong><br />

L’enjeu est de lier au mieux une étude plus fine et prospective des<br />

mutations économiques du territoire et les besoins de formation qui<br />

en découlent, dans une logique décloisonnée des filières / branches<br />

classiques. L’association des acteurs de l’enseignement supérieur à<br />

cette démarche doit être recherchée.<br />

► Travailler l’attractivité des métiers présents sur le<br />

territoire notamment pour attirer « les forces<br />

vives »<br />

Il s’agit de répondre à l’enjeu majeur de renouvellement de main<br />

d’œuvre auxquels font face plusieurs secteurs clés de l’économie<br />

haut-normande, et renforcer l’attractivité de l’offre de formation dans<br />

les secteurs plus spécifiquement concernés (logistique notamment). Il<br />

s’agit aussi de renforcer l’attractivité globale du territoire en renforçant<br />

l’attractivité de métiers sous représentés à l’échelle <strong>régionale</strong> et qui<br />

concourent à créer un environnement de qualité , à l’image des<br />

professions médicales (l’offre médicale est relativement réduite en<br />

Haute-Normandie avec par exemple 2,73 médecins pour 1000<br />

habitants* sur le territoire en 2007 (19ème rang).<br />

► Renforcer l’effort d’innovation et traduire le<br />

potentiel de recherche en valeur économique<br />

L’enjeu est de passer d’une innovation insuffisamment répandue,<br />

essentiellement « réactive », concentrée autour des grands groupes,<br />

à une innovation descendante, de rupture, valorisant les capacités de<br />

recherche fondamentale notamment présente dans les laboratoires<br />

académiques.<br />

La finalité : rattraper le retard en matière de création de jeunes<br />

entreprises innovantes, mais aussi développer l’innovation dans sa<br />

conception élargie (au-delà de l’innovation technologique, l’innovation<br />

peut aussi être organisationnelle, commerciale, …)<br />

Novembre 2010 14<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong><br />

*Source : répertoire des professions de santé ADELI. Année des données : 2007


Les chiffres clés de la Haute-Normandie - 1<br />

> En synthèse<br />

Indicateurs généraux<br />

Source : Insee, RP2007 (exploitation principale), Comptes régionaux des ménages, SEC base 2000<br />

Moyenne<br />

nationale<br />

Haute Normandie<br />

(rang *)<br />

Basse<br />

Normandie Picardie Champagne Centre Bourgogne<br />

Ensemble de la population 2007<br />

(millions d’habitants) 1,816 1,461 1,900 1,339 2,526 1,633 4,021<br />

Produit intérieur brut total 2007<br />

(millions d'euros) 84542,73 48951,00<br />

PIB / habitant 2007 (euros) 30029,00 26985,00<br />

Structure économique<br />

Moyenne<br />

nationale<br />

Part de l'emploi industriel (en %)<br />

2008 13,9 % 18,5 %<br />

Haute Normandie<br />

35356<br />

(18ème)<br />

24192<br />

(17ème)<br />

44605<br />

(14ème)<br />

23489<br />

(20ème)<br />

36541<br />

(17ème)<br />

27372<br />

(5ème)<br />

65990<br />

(9ème)<br />

26044<br />

(10ème)<br />

42267<br />

(16ème)<br />

25923<br />

(12ème)<br />

Basse<br />

Normandie Picardie Champagne Centre Bourgogne<br />

16,7 %<br />

(12ème)<br />

18,6%<br />

(3ème)<br />

18,3%<br />

(5ème)<br />

17,8 %<br />

(7ème)<br />

17,1%<br />

(11ème)<br />

97042<br />

(4ème)<br />

24129<br />

(18ème)<br />

* rang de la région par rapport aux régions en France métropolitaine<br />

Source : Insee, Observatoire national de l’économie sociale et solidaire<br />

Nord-Pasde-Calais<br />

Nord-Pasde-Calais<br />

15,7%<br />

(13ème)<br />

Part de l'emploi tertiaire non<br />

marchand (en %) 2008 29,8 % 29,4 %<br />

31,4%<br />

(13ème)<br />

32,2%<br />

(7ème)<br />

31,8%<br />

(10ème)<br />

29,7%<br />

(17ème)<br />

31,8%<br />

(11ème)<br />

33%<br />

(5ème)<br />

Taux de chômage (fin 2009) 9,5 % 10,5 % 9% (10ème)<br />

Taux de destruction de l'emploi<br />

salarié en 2009 (nombre d'emplois<br />

1,8 %<br />

détruits en 2009 sur nombre d'emplois total T4<br />

2008) 2,1% 3,3%<br />

(7ème)<br />

11,4 %<br />

(20ème)<br />

3,5%<br />

(22ème)<br />

9,9 %<br />

(15ème)<br />

2,3%<br />

(11ème)<br />

8,8 %<br />

(7ème)<br />

2,5%<br />

(15ème)<br />

8,9%<br />

(6ème)<br />

2,8%<br />

(18ème)<br />

13%<br />

(22ème)<br />

2,3%<br />

(9ème)<br />

Poids des effectifs de l’économie<br />

sociale et solidaire dans la région 9,8 % 8,5%<br />

12,1 %<br />

(5ème)<br />

9,7%<br />

(17ème)<br />

10,3%<br />

(12ème)<br />

9,6%<br />

(18ème)<br />

10,3%<br />

(12ème)<br />

10,6%<br />

(10eme)<br />

Novembre 2010 15<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Les chiffres clés de la Haute-Normandie - 2<br />

> En synthèse<br />

Entrepreneuriat<br />

Source : Insee, REE (Sirène), Indicateurs régionaux de la Recherche et de l’Innovation 2009<br />

Moyenne<br />

nationale<br />

Taux de création en % 2008 10,88 10,29<br />

Nombre d'entreprises créées<br />

pour 1000 habitants 2008 5,05 3,40<br />

Nombre d'entreprises issues du<br />

concours d'aide à la création<br />

d'entreprises 2001-2007 36 15<br />

Haute Normandie<br />

Basse<br />

Normandie Picardie Champagne Centre Bourgogne<br />

9,293<br />

(20ème)<br />

3,53<br />

(16ème)<br />

15<br />

(17ème)<br />

10,29<br />

(12ème)<br />

3,14<br />

(22ème)<br />

17<br />

(13ème)<br />

9,926<br />

(15ème)<br />

3,40<br />

(20ème)<br />

12<br />

(20ème)<br />

10,279<br />

(13ème)<br />

3,68<br />

(13ème)<br />

17<br />

(13ème)<br />

9,669<br />

(17ème)<br />

3,78<br />

(11ème)<br />

16<br />

(15ème)<br />

10,665<br />

(9ème)<br />

3,26<br />

(21ème)<br />

32<br />

(8ème)<br />

International<br />

Source : European Investment Monitor<br />

Moyenne<br />

nationale<br />

Basse<br />

Normandie Picardie Champagne Centre Bourgogne<br />

Nord-Pasde-Calais<br />

Nord-Pasde-Calais<br />

Haute Normandie<br />

IDE sur la période 2005-2009 (en<br />

nombre de projet) 42 57 23 57 35 66 73 167<br />

IDE sur la période 2005-2009 (en<br />

nombre d'emplois) 2724 1638 1192 1916 1986 2708 2208 7840<br />

IDE sur la logistique 2005-2009<br />

(en nombre de projet) 58 13 2 11 3 19 7 25<br />

IDE sur la fonction RD sur la<br />

période 2005-2009 (en nombre de<br />

projet) 52 3 2 4 0 4 6 6<br />

IDE sur la fonction RD sur la<br />

période 2005-2009 (en nombre<br />

d'emplois) 154 178 22 140 0 440 94 194<br />

Novembre 2010 16<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Les chiffres clés de la Haute-Normandie - 3<br />

> En synthèse<br />

Recherche et Innovation<br />

Source : Indicateurs régionaux de la Recherche et de l’Innovation 2009, OST<br />

Moyenne<br />

nationale<br />

Haute Normandie<br />

Basse<br />

Normandie Picardie Champagne Centre Bourgogne<br />

Nord-Pasde-Calais<br />

Part de la dépense intérieure de<br />

R&D dans le PIB en % 2006 2,05 1,44 0,94 1,31 0,74 1,50 0,92 0,64<br />

Part de la recherche publique<br />

dans la dépense intérieure de<br />

R&D 2006 34,50 14,10 34,70 13,50 24,10 21,70 33,50 53,10<br />

Densité scientifique par rapport<br />

à la population active 2006* 100 40<br />

55<br />

(12ème)<br />

30<br />

(21ème)<br />

38<br />

(20ème)<br />

45<br />

(18ème)<br />

51<br />

(14ème)<br />

55<br />

(12ème)<br />

Nombre d'institutions<br />

bénéficiaires du crédit d'impôt<br />

recherche 2006 5911 77,00 72 101 90 144 110 219<br />

Montant du crédit d'impôt obtenu<br />

dans le cadre du CIR 2006<br />

(en milliers d'euros) 67950,09 5989 8414 5989 7451 23414 8521 27169<br />

Montant moyen du CIR par<br />

institution 2006<br />

(en milliers d'euros) 134,27 77,78 116,86 131,94 82,79 162,60 77,46 124,06<br />

Nombre de créations d'entreprises<br />

issues de projets accompagnés par<br />

les incubateurs publics 2005 8,60 2 4 4 5 4 6 6<br />

Soutiens obtenus auprès de<br />

l'ANR (en milliers d'euros) 2007 27445,45 3389 5086 3415 5075 13954 5991 51311<br />

* La densité scientifique d’une région est le nombre de ses publications, en compte fractionnaire, rapporté à sa population active ; la densité est normalisée à 100 pour la France<br />

Novembre 2010 17<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Préambule<br />

Synthèse des enjeux de l’économie haut-normande<br />

Conforter l’identité industrielle et agricole du territoire / enjeux sectoriels<br />

Haute Normandie à l’international<br />

Diversifier les activités et promouvoir les nouvelles façons<br />

d’entreprendre - Le développement économique autrement<br />

Monter en gamme dans l’économie de la connaissance<br />

Relancer l’entreprenariat et renforcer la structuration financière des<br />

entreprises<br />

Annexes<br />

Novembre 2010 18<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Conforter l’identité industrielle et agricole du<br />

territoire / enjeux sectoriels<br />

Remarque préliminaire<br />

►<br />

►<br />

Le chapitre qui suit vise avant tout à dresser le diagnostic<br />

synthétique des segments clés de l’économie <strong>régionale</strong> et à<br />

en identifier les principaux enjeux<br />

Une série de constats généraux s’impose néanmoins au<br />

préalable. Pour la plupart, il s’agit d’enseignements<br />

transversaux, qui s’appliquent à l’ensemble des différents<br />

segments de l’économie <strong>régionale</strong>. Ils sont précisés dans<br />

ces premières pages.<br />

Novembre 2010 19<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Enjeux sectoriels : enseignements transversaux<br />

> Points clés<br />

Les enseignements clés du diagnostic<br />

1. Une économie <strong>régionale</strong> caractérisée par une forte identité industrielle<br />

2. Des compétences spécifiques développées dans le cadre de cette identité industrielle (maîtrise des risques industriels,<br />

sous-traitance spécialisée, …)<br />

3. Une dépendance économique forte à l’égard de centres de décision localisés hors du territoire, la région ayant été<br />

historiquement spécialisée sur des fonctions de production<br />

4. L’existence de filières intégrées, avec un tissu dense de sous-traitants autour de grands donneurs d’ordres…<br />

5. … configuration qui pose des problématiques importantes de dépendance dans une relation donneur d’ordre-sous<br />

traitant fréquente pour les PME du territoire<br />

6. Des spécialisations sectorielles de l’industrie haut-normande conditionnées par la présence de l’appareil portuaire<br />

(caractéristique à valoriser)<br />

7. Des filières et des acteurs encore trop cloisonnés, qui font du renforcement du travail en réseau l’un des enjeux principaux<br />

du CRDE<br />

8. Un poids important de l’agriculture et des activités aval (notamment agro-industries) dans l’économie <strong>régionale</strong><br />

9. Un poids de l’économie tertiaire inférieur à la moyenne, en particulier sur le « tertiaire supérieur »<br />

10. De nombreux secteurs touchés par une problématique de renouvellement de la main d’œuvre (plus d’un actif sur quatre<br />

cessera son activité d’ici 2020 sur le territoire régional)<br />

11. Une difficulté (caractéristique de la France) à consolider un tissu d’ETI solides (moteurs de la création de valeur et<br />

d’emplois), indépendantes des grands groupes dont elles constituent des cibles privilégiées de croissance externe<br />

12. La pertinence démontrée du développement d’alliances stratégiques conçues au-delà des débats institutionnels, sur la<br />

base de projets économiques cohérents (Basse Normandie pour le tourisme ou l’agriculture, Ile de France pour<br />

l’automobile et le portuaire, Picardie pour Glass Valley, Centre pour Pharma Valley)<br />

Novembre 2010 20<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Conforter et affirmer l’identité industrielle et agricole du<br />

territoire<br />

Les principaux défis pour l’économie haut-normande<br />

• Comment mieux anticiper et accompagner la mutation des filières historiques, y<br />

compris l’agriculture ?<br />

• Comment développer la compétitivité des PME et notamment des ETI ?<br />

• Comment accompagner les PME du territoire pour mieux gérer une situation trop fréquente<br />

de dépendance donneur d’ordre – sous traitant ?<br />

• Comment accélérer le développement de secteurs et filières émergents ? Comment<br />

maintenir les centres de décision des entreprises prometteuses ?<br />

• Comment renforcer le décloisonnement et le partenariat en réseau entre acteurs des<br />

différentes filières, y compris au sein d’alliances stratégiques inter-<strong>régionale</strong>s ?<br />

Novembre 2010 21<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Une identité industrielle et agricole<br />

Chiffres clés<br />

• Un emploi industriel qui représente 20,4% de l’emploi<br />

régional (15,8 % en France<br />

• 46% de l’emploi dépendant d’un siège social localisé<br />

hors de la région (record français, moyenne nationale :<br />

25%)<br />

• 5% de l’emploi total généré par l’agriculture (activités<br />

agricoles et industries agro-alimentaires, hors<br />

distribution)<br />

Loin de renoncer à la dimension industrielle de son<br />

économie, la Région Haute-Normandie se mobilise<br />

pour conforter ses filières clés, et faire de leur<br />

mutation vers des activités innovantes un axe fort<br />

de son développement économique.<br />

11 filières sont ainsi structurées ou en cours de<br />

structuration par des organisations (pôles, associations<br />

de filières, grappes…) soutenues par la Région<br />

TIC<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

L’une des caractéristiques majeures du tissu économique régional<br />

réside dans sa forte identité industrielle. Malgré les mutations,<br />

l’emploi industriel, à 20,4% de l’emploi total en 2008, y demeure<br />

nettement supérieur à la moyenne nationale (15,8%).<br />

Ce tissu s’appuie notamment sur la présence de grands groupes,<br />

mais dont les centres de décision sont souvent localisés en dehors<br />

du territoire régional (46% de l’emploi dépend d’un siège hors région,<br />

soit le taux de dépendance le plus élevé en France).<br />

La région Haute-Normandie hérite d’une structure économique qui,<br />

si elle évolue régulièrement au gré des mutations, reste<br />

prépondérante. De façon schématique, une spécialisation<br />

fonctionnelle des territoires a privilégié historiquement l’implantation<br />

des fonctions de production sur le territoire régional (et plus<br />

largement le long de l’axe Seine), afin de fournir le bassin parisien<br />

(automobile, carburant, chimie…), les fonctions de décision et de<br />

R&D restant majoritairement concentrées en Ile de France.<br />

Cette identité industrielle se caractérise par ailleurs par la présence<br />

d’un réseau dense de sous-traitants et spécialisés.<br />

Région industrielle, la région Haute-Normandie se caractérise aussi<br />

par son identité agricole : 5 % de l’emploi total est généré par<br />

l’agriculture : activités agricoles primaires, industries agroalimentaires.<br />

Le rapprochement des projets agricoles et industriels<br />

constitue précisément un enjeu majeur de diversification et de<br />

développement<br />

Novembre 2010 22<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


La maintenance industrielle, un secteur à fort enjeu pour<br />

l’économie <strong>régionale</strong><br />

Novembre 2010<br />

Chiffres clés<br />

• Près de 650 établissements de plus de 10 salariés<br />

avec un taux d’indépendance d’environ 65%<br />

• Plus de 33 000 emplois, soit près du quart de l’emploi<br />

industriel régional<br />

Une action forte menée par le réseau consulaire<br />

en appui aux entreprises du secteur : Vision<br />

Maintenance<br />

- positionnement sur les marchés et positionnement<br />

concurrentiel<br />

- amélioration de la performance<br />

- élévation du niveau des compétences des<br />

ressources humaines<br />

- recherche de nouvelles compétences<br />

- recherche de nouvelles approches commerciales<br />

Existence d’un Club Maintenance rassemblant des<br />

entreprises du secteur et des experts afin de mieux<br />

anticiper et répondre aux défis<br />

23<br />

►<br />

►<br />

►<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong><br />

Les enjeux clés pour le secteur de la maintenance<br />

Les entreprises du secteur connaissent des développements<br />

très contrastés : développement fort dans des secteurs comme<br />

l’énergie, la pétrochimie, le raffinage, le BTP… et développement<br />

faible dans les secteurs de l’aéronautique, de l’automobile et de la<br />

métallurgie<br />

Un besoin d’améliorer la réflexion stratégique des entreprises<br />

est à prendre en compte pour être plus en prise avec les<br />

évolutions du secteur industriel (améliorer la proactivité de<br />

l’approche commerciale, monter le discours commercial en<br />

qualité…)<br />

Les certifications et les homologations constituent un atout<br />

commercial indispensable qui doivent être davantage utilisées<br />

par les entreprises<br />

► L’accompagnement managérial des entreprises apparaît<br />

comme une nécessité pour mieux assurer le transfert de<br />

compétences (sous-utilisation de l’apprentissage et de la formation<br />

continue), la valorisation des postes de direction et la motivation<br />

des équipes<br />

► Aux différents niveaux d’intervention de ces entreprises, on<br />

constate un enjeu fort de formation et de qualification,<br />

notamment en résonance avec les exigences nouvelles -<br />

environnement, maîtrise du risque, compétitivité… - auxquelles est<br />

confronté le secteur industriel. Un très large majorité des<br />

entreprises rencontrent des difficultés de recrutement (attractivité<br />

des métiers, manque de formations initiales…)


Les grands projets d’infrastructures, levier pour le<br />

développement économique régional<br />

La Haute-Normandie se caractérise par le nombre important de projets<br />

d’infrastructures et de grands équipements qui devraient logiquement voir<br />

le jour à court et moyen terme :<br />

► Projets éolien offshore (Wind 1)<br />

► Travaux sur le Port du Havre (Port 2000)<br />

► Modernisation des ports de Dieppe, du Tréport, de Fécamp<br />

► LGV Paris – Le Havre<br />

► Chantier multimodal du Havre, chantiers multimodaux du Grand Rouen et<br />

de l’Eure<br />

► Grands contournements ferroviaires de l’Ile de France pour le fret<br />

► Terminal méthanier d’Antifer<br />

► EPR de Penly<br />

► Terminal à conteneurs et à marchandises de Grand Couronne /Moulineaux<br />

► … projets auxquels il conviendrait d’ajouter les projets d’équipements<br />

privés non référencés dans ce document<br />

La Région et ses partenaires peuvent légitimement élaborer une stratégie visant à faire de ces projets des<br />

leviers pour l’économie <strong>régionale</strong> :<br />

► Levier de compétitivité et d’attractivité pour le territoire<br />

► Levier de croissance, en aidant les entreprises locales à se positionner sur les marchés induits : tant sur la phase<br />

de construction, que sur la phase d’exploitation, enjeu important pour le tissu d’entreprises de maintenance. (voir<br />

dans cet esprit l’initiative du réseau consulaire pour optimiser, auprès des entreprises locales, l’accès à de<br />

l’information relative aux marchés identifiés)<br />

► Levier de formation (mettre à profit ces projets pour opérer une montée en gamme des compétences<br />

Novembre 2010 24<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong><br />

nécessaires à la réalisation de ces projets)


Source INSEE<br />

Population de la zone d’emploi<br />

Une économie <strong>régionale</strong> moins tertiarisée,<br />

notamment sur le segment « tertiaire supérieur »*<br />

►<br />

L’économie haut-normande est globalement moins tertiarisée<br />

que l’économie française : 51,7% de l’emploi régional, pour<br />

une moyenne nationale de 57,9% (tertiaire hors commerce)<br />

► Ce retard se confirme pour le segment « tertiaire supérieur »<br />

(fonctions de décision, de gestion, de R&D, services à haute<br />

valeur ajoutée, etc…), pour lequel l’aire urbaine rouennaise<br />

est en queue de peloton, de façon particulièrement forte sur<br />

des fonctions telles que conception recherche (1% de<br />

l’emploi contre une moyenne de 3% pour les agglomérations<br />

mentionnées ci-dessous).<br />

950000<br />

850000<br />

750000<br />

650000<br />

550000<br />

450000<br />

350000<br />

Les métropoles en<br />

ralentissement<br />

économique<br />

Rouen;<br />

40,6%<br />

Saint Etienne;<br />

39,9%<br />

Nancy;<br />

43,5%<br />

Le Havre;<br />

40,2%<br />

Strasbourg;<br />

49,1%<br />

Lille;<br />

46,5%<br />

Grenoble<br />

46,6%<br />

Nice;<br />

38,2%<br />

Les métropoles en<br />

rattrapage<br />

Bordeaux;<br />

48,9%<br />

Nantes;<br />

45,8%<br />

Rennes;<br />

46,3%<br />

Les poids lourds<br />

dynamiques<br />

Montpellier;<br />

40,4%<br />

Les métropoles<br />

« secondaires »<br />

locomotives<br />

Part des fonctions métropolitaines dans<br />

l’emploi total des métropoles <strong>régionale</strong>s<br />

Taille des bulles : Proportion nb d’emplois / population<br />

250000<br />

6,0% 8,0% 10,0% 12,0% 14,0% 16,0% 18,0% 20,0% 22,0% 24,0% 26,0%<br />

Evolution du nombre d’emplois de 1999 à 2006<br />

Source : INSEE, traitement Ernst & Young, 2010<br />

Part des fonctions métropolitaines dans l’emploi total<br />

(INSEE, 2006)<br />

Novembre 2010 25<br />

►<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong><br />

Le ralentissement économique des métropoles haut-normandes<br />

(source : Ernst & Young, 2010)<br />

Ce retard sur le tertiaire supérieur est le symptôme d’un autre<br />

handicap structurel de l’architecture économique haut-normande :<br />

l’absence de métropole <strong>régionale</strong> très dynamique permettant<br />

d’ancrer le territoire à l’économie « de l’archipel » (P.Veltz),<br />

métropoles économiques qui sont traditionnellement le creuset des<br />

activités de tertiaire supérieur.<br />

* Davantage d’éléments sur l’économie<br />

tertiaire haut-normande sont disponibles<br />

sur la fiche sectorielle consacrée au<br />

tertiaire dans le présent rapport


Une économie fragilisée, plus durement touchée par la crise<br />

Chiffre clé<br />

• Taux chômage de 10,5% au 4 ème trimestre<br />

2009 (18 ème rang français) pour une moyenne<br />

nationale de 9,5%<br />

Evolution de l’emploi salarié haut-normand<br />

hors intérim depuis le 4 ème trimestre 2006<br />

selon le secteur d’activité<br />

►<br />

►<br />

►<br />

Conséquence de la forte identité industrielle du territoire, la<br />

Haute-Normandie se trouve fortement touchée par les crises<br />

successives qui affectent différents secteurs industriels dans un<br />

contexte mondialisé.<br />

Globalement, plus de 15 000 emplois salariés nets ont été<br />

détruits en 2009 dans le domaine marchand non agricole, soit<br />

environ 3,3 % des effectifs sur le territoire.<br />

Ces phénomènes se traduisent par des difficultés économiques<br />

fortes, notamment sur le plan du chômage, supérieur à la<br />

moyenne nationale, qui touche par exemple près de 25 % des<br />

jeunes de moins de 25 ans contre 19,7% à l’échelle nationale.<br />

Taux de chômage (fin 2009) :<br />

comparaisons <strong>régionale</strong>s<br />

Moyenne<br />

nationale<br />

Haute<br />

Normandie<br />

Picardie<br />

Centre<br />

Basse<br />

Normandie<br />

Champagne<br />

Bourgogne<br />

Nord-<br />

Pas-de-<br />

Calais<br />

9,5 % 10,5 %<br />

9%<br />

(10ème)<br />

11,4 %<br />

(20ème)<br />

9,9 %<br />

(15ème)<br />

8,8 %<br />

(7ème)<br />

8,9%<br />

(6ème)<br />

13%<br />

(22ème)<br />

Source : Insee, traitement EY<br />

Novembre 2010 26<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Une dépendance vis-à-vis de sièges sociaux situés hors<br />

région<br />

Chiffre clé<br />

Source : INSEE<br />

Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2007<br />

• 88 460 établissements (2007)<br />

• 8 % d’établissements industriels soit 7 080 établissements<br />

• 21,3 % dans le secteur du commerce<br />

• 60,4% dans le secteur des services soit 53472 établissements<br />

• 48 établissements pour 1000 habitants (64 en moyenne<br />

nationale) – 20 ème rang<br />

Champ : ensemble des activités hors agriculture, défense et intérim - Source : Insee, CLAP<br />

►<br />

Historiquement spécialisée sur des fonctions de production, la<br />

région est marquée par la prédominance de grands<br />

établissements industriels et un tissu de PME dense dont<br />

beaucoup sont sous-traitantes des premiers. Cette structuration<br />

des entreprises se manifeste par une dépendance vis-à-vis de<br />

sièges sociaux situés en région parisienne ou à l’étranger et<br />

une faiblesse des centres de décision en région.<br />

► Par ailleurs, les entreprises haut-normandes ont été<br />

particulièrement touchées par la crise économique et financière<br />

de 2009. Selon le cabinet Altares, 1 283 défaillances<br />

d’entreprises ont été constatées en 2009, soit une augmentation<br />

de 15 % par rapport à 2008, supérieure à la moyenne nationale<br />

(+11,4 %). Dans ce contexte, la Région Haute-Normandie<br />

participe activement aux soutiens à la structuration financière des<br />

entreprises, à la création et reprise d’entreprises, à l’économie<br />

sociale et solidaire (ESS),…<br />

►<br />

Parmi les 2113 établissements de plus de 50 salariés, 905 établissements<br />

ont plus de 100 salariés (12 ème rang) en 2007, représentant 258 121<br />

salariés.La Haute-Normandie se positionne au 5 ème rang parmi les régions<br />

françaises en nombre d’établissements de plus de 100 salariés pour 1000<br />

habitants.<br />

► La Haute-Normandie accueille ainsi des grandes entreprises à<br />

rayonnement national et mondial et des savoir-faire reconnus notamment<br />

dans l’industrie automobile, l’industrie aéronautique et l’industrie de la<br />

pharmacie ; or, ces filières ont un effet structurant sur l’ensemble du tissu<br />

industriel. Le secteur de l’automobile a été particulièrement touché par la<br />

crise en 2008 et le secteur de l’aéronautique est marqué par l’achèvement<br />

de nombreux programmes de R&D.<br />

► Le développement rapide du secteur de la construction en termes<br />

d’établissements et d’emplois a permis de compenser les pertes de<br />

l’industrie et les établissements des secteurs et filières d’avenir comme<br />

l’agro-alimentaire, l’énergie, les écotechnologies contribuent de plus en<br />

plus au développement économique.<br />

Novembre 2010 27<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Le retard sur la consolidation des ETI, notamment<br />

patrimoniales : un mal français<br />

► Avec près de 5 153 entreprises (source EY) de taille<br />

intermédiaire (ETI), la France connaît un retard caractéristique<br />

sur la croissance et la consolidation de ses PME dynamiques :<br />

l’Allemagne et le Royaume-Uni en comptent près du double.<br />

►<br />

►<br />

Le retard français s’exprime aussi sur le poids des entreprises<br />

patrimoniales (dit family business, gérées par des familles ou<br />

dirigeants fondateurs) : 30% seulement des ETI appartiennent à<br />

cette catégorie, contre 47% en Allemagne, 46% en Italie, ou 44% en<br />

Espagne..<br />

Remédier à cette faiblesse structurelle est un enjeu majeur de<br />

développement économique. En effet, les ETI patrimoniales<br />

françaises se classent parmi les plus performantes d’Europe : ce<br />

modèle d’entreprise présente un rendement sur capitaux propres<br />

plus élevé et créent en moyenne plus d’emplois.<br />

Les ETI en Europe<br />

Répartition et performance des ETI nationales en France<br />

Source : Rapport Ernst & Young « Agir pour la croissance,<br />

performance des ETI patrimoniales en Europe », 2010<br />

Source : Insee, FICUS, LIFI 2007<br />

Novembre 2010 28<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Les ETI Haut-Normandes : une taille moyenne plus importante, mais une<br />

performance en retrait sur le volume d’affaires réalisé<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

Les données disponibles mettent par ailleurs en évidence<br />

une prédominance dans l’Ouest de la France,<br />

attribuable à une plus forte densité industrielle.<br />

Les ETI représentent en Haute Normandie un poids<br />

dans l’emploi supérieur à la moyenne nationale. La part<br />

des effectifs des ETI atteint 12,5% à 14,5% dans l’emploi<br />

total régional (2007), alors que la moyenne nationale est<br />

estimée à 7,9% (source INSEE, traitement EY)<br />

Au niveau national, les ETI atteignent une taille moyenne<br />

de 250 salariés. Les ETI Haut- Normandes semblent de ce<br />

point de vue plus performantes, avec une taille moyenne<br />

de 542 emplois pour un total de 122 entreprises<br />

recensés (source : Diane)<br />

En revanche, celles-ci réalisent en moyenne, un chiffre<br />

d’affaires inférieur au niveau national (127 889 k€ contre<br />

210 000 k€).<br />

Les ETI en Haute Normandie, données comparées<br />

Implantation <strong>régionale</strong> et répartition sectorielle des ETI nationales<br />

Haute<br />

Normandie<br />

France<br />

Nombre d’entreprises 122 4 600 - 5 153<br />

Effectif moyen 542 250<br />

CA moyen (k€) 127 889 210 000<br />

Source : Insee CLAP 2007, Diane, Ernst & Young 2010<br />

Source : Insee CLAP, 2007<br />

Consolider l’identité industrielle du territoire, c’est aussi consolider les ETI<br />

du territoire pour asseoir leur indépendance, notamment à l’égard des<br />

grands groupes, et leur ancrage sur le territoire<br />

Novembre 2010 29<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Le renforcement d’alliances stratégiques inter-<strong>régionale</strong>s, un<br />

levier de compétitivité pour l’économie <strong>régionale</strong><br />

S’ouvrir aux compétences extérieures, une nécessité dans le<br />

contexte concurrentiel du développement économique<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

Le développement d’une politique économique <strong>régionale</strong> ne doit pas<br />

faire oublier que les ressources nécessaires aux entreprises ne se<br />

concentrent dans les limites du territoire régional : la dynamique des<br />

régions passe par l’ouverture aux talents et ressources extérieures.<br />

L’internationalisation croissante et la montée en gamme globale des<br />

économies mondiales font que les connaissances et compétences<br />

deviennent des ressources rares, dont l’offre est mondiale.<br />

« Si l’offre de connaissances n’est pas suffisante localement dans un<br />

domaine précis, il est nécessaire d’aider les entreprises à acquérir les<br />

connaissances, savoir-faire, ou technologies utiles à l’extérieur, au lieu<br />

de chercher à développer artificiellement une offre locale, publique ou<br />

parapublique qui, de surcroît, aurait toutes les chances de n’avoir ni la<br />

masse critique suffisante ni les compétences requises » (Innovation et<br />

Compétitivité des Régions, CAE, 2008)<br />

Dans ce contexte, le développement d’alliances avec des acteurs<br />

économiques situés hors région est un levier de mutualisation de<br />

compétences et de moyens, qui représente<br />

►<br />

►<br />

►<br />

Le moyen d’assurer une visibilité et une cohérence d’ensemble<br />

à l’échelle internationale (logique d’attractivité)<br />

La réponse à un besoin de taille critique et de complémentarité<br />

dans les compétences et savoir faire<br />

Le moyen de renforcer l’efficacité, et à terme l’attractivité<br />

d’infrastructures clés pour le développement du territoire<br />

(infrastructures portuaires, axe fluvial, équipements de<br />

recherche…), également par le biais d’investissements<br />

mutualisés<br />

Novembre 2010 30<br />

Une logique d’alliances déjà amorcée par<br />

plusieurs acteurs haut-normands<br />

Les acteurs hauts-normands ont d’ores et déjà engagé des<br />

démarches de partenariats en ce sens :<br />

►<br />

►<br />

Dans le cadre du pôle de compétitivité Mov’eo (automobile<br />

et transport) déployé sur trois autres régions (Basse-<br />

Normandie, Ile-de-France et Poitou-Charentes)<br />

Autour du cluster Pharma Valley (parfumerie et cosmétique)<br />

déployé sur 3 régions (Ile-de-France, Centre et Haute-<br />

Normandie)<br />

► Dans le cadre de la Glass Vallée, pôle mondial de<br />

flaconnage de luxe, avec la Picardie<br />

►<br />

►<br />

Dans le domaine du tourisme et de l’agriculture avec la<br />

Basse-Normandie<br />

En matière de R&D et de et d’infrastructures portuaires dans<br />

le cadre d’un « Grand Paris des Ports » avec la création du<br />

Conseil de Coordination Interportuaire de la Seine<br />

Les expériences plus complexes de partenariats (à titre<br />

d’illustration difficultés de l’outil de promotion internationale<br />

Normandie International, dfiifcile constitution du PRES,…) amène<br />

à privilégier aux logiques institutionnelles une approche fondant<br />

prioritairement les partenariats avant tout sur la cohérence d’un<br />

projet économique et sur la complémentarité des acteurs, logique<br />

pouvant conduire à lier des partenariats à géométrie variable.<br />

Le développement d’alliances stratégiques inter-<strong>régionale</strong>s (y compris avec des acteurs et territoires hors France), à<br />

géométrie variable etRapport fondéesde sur diagnostic des projets de l’économie économiques, <strong>régionale</strong>est un levier à encourager pour la compétitivité des industries<br />

haut-normandes


Ventilation et évolution de l’emploi salarié de la Haute-<br />

Normandie de 2004 à 2009 (A17 - Unistatis)<br />

Source : Données Unistatis de 2004 à 2009 (NAF Rev 2, A17)<br />

Novembre 2010 31<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


De quoi parle-t-on ?<br />

1 Filière<br />

2 Secteur d’activité<br />

►<br />

Une filière est constituée par l’ensemble des activités<br />

économiques qui conduisent à la mise sur le marché d’un<br />

bien ou d’un service déterminé, c’est-à-dire en allant<br />

d’amont en aval, jusqu’au consommateur final (lequel<br />

peut être un ménage ou une entreprise…)<br />

Source : INSEE<br />

► Une filière horizontale, en revanche, regroupe les<br />

activités économiques d’une seule étape de production<br />

ou d'une seule industrie, ce qui lui permet de tirer parti<br />

des économies d'échelle.<br />

►<br />

Un secteur regroupe des entreprises de fabrication, de<br />

commerce ou de service qui ont la même activité<br />

principale (au regard de la nomenclature d'activité<br />

économique considérée). L'activité d'un secteur n'est<br />

donc pas tout à fait homogène et comprend des<br />

productions ou services secondaires qui relèveraient<br />

d'autres items de la nomenclature que celui du secteur<br />

considéré. Au contraire, une branche regroupe des unités<br />

de production homogènes.<br />

► Les activités sont classées en trois grandes catégories :<br />

► Le secteur primaire regroupe l'ensemble des<br />

activités dont la finalité consiste en une<br />

exploitation des ressources naturelles: agriculture,<br />

pêche, forêts, mines, gisements<br />

► Le secteur secondaire regroupe l'ensemble des<br />

activités consistant en une transformation plus ou<br />

moins élaborée des matières premières<br />

(industries manufacturières, construction).<br />

► Le secteur tertiaire regroupe l'ensemble des<br />

activités ayant pour objet la fourniture de services<br />

immatériels.<br />

Source : INSEE<br />

Novembre 2010<br />

Page 32<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


De quoi parle-t-on ?<br />

3 Cluster / Pôle de compétitivité<br />

4 Grappe d’entreprises<br />

►<br />

Un pôle de compétitivité est une combinaison, sur un<br />

espace géographique donné, d’entreprises, de centres de<br />

formation et d’unités de recherche publiques ou privées<br />

engagés dans une synergie autour de projets communs<br />

au caractère innovant. Ce partenariat s’organise autour<br />

d’un marché et d’un domaine technologique et scientifique<br />

qui lui est attaché, et doit rechercher une masse critique<br />

pour atteindre une compétitivité et une visibilité<br />

internationale<br />

► 70 pôles de compétitivité en France en 2010<br />

Source : France Clusters (CDIF)<br />

►<br />

Une grappe d’entreprises est un modèle de réseaux<br />

d’entreprises en lien avec les pôles de compétitivité,<br />

ouvert à diverses maturités de réseaux.<br />

► Elles sont principalement constituées de TPE/PME,<br />

généralement dans un même domaine d’activité; elles<br />

intègrent, lorsque cela est pertinent, des grandes<br />

entreprises ; elles associent ou intègrent des acteurs de<br />

la formation, de la gestion de l’emploi et des<br />

compétences, de l’innovation et de la recherche, en<br />

fonction des contextes et des initiatives .<br />

Source : Définition donnée par la DIACT dans l’appel à projets grappe d’entreprises<br />

Novembre 2010<br />

Page 33<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Quels enjeux pour les secteurs et filières clés de l’économie hautnormande<br />

?<br />

Sommaire<br />

Lessecteurs et filières suivants ont été retenus en raison de leur impact sur l’économie haut-normande : poids historique, rayonnement,<br />

poids en emplois… Certains font l’objet d’une démarche de structuration de filière, à travers une association dédiée ou un pôle de<br />

compétitivité.<br />

Secteurs faisant l’objet d’une structuration de filière<br />

7<br />

Aéronautique<br />

1<br />

Logistique<br />

8<br />

Technologies de l’information<br />

et de la communication<br />

2<br />

Agriculture / agro-industries<br />

9<br />

Pharmacie / santé,<br />

beauté, entretien<br />

3<br />

Automobile<br />

Secteurs plus diffus, poids majeur dans l’économie<br />

4 Chimie / matériaux<br />

10 Artisanat<br />

11 Tertiaire Supérieur<br />

5 Emballage / conditionnement<br />

6<br />

Energies<br />

(électricité, raffinage,<br />

énergies renouvelables)<br />

12<br />

BTP<br />

13 Tourisme<br />

Ces secteurs économiques sont ici classés par ordre décroissant, suivant leur poids en emplois sur le territoire régional<br />

Novembre 2010<br />

Page 34<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


1 Logistique<br />

Présentation de la filière<br />

Chiffres clés<br />

Les activités de prestation logistique en H-N<br />

(établissements de plus de 200 salariés)<br />

► 6,3 Mds€ de CA en 2007 (3)<br />

► 43 100 emplois en 2007 (3), 1 er rang de l’emploi logistique à l’échelle<br />

nationale (logique filière INSEE)<br />

► 74 100 emplois selon une approche « fonction logistique » (qui<br />

intègre les emplois logistiques internes dans les entreprises non<br />

répertoriées dans la filière) (3)<br />

► 2 300 établissements en 2007 (3)<br />

► 6e région à l’export avec 22 614 millions d’€ (2)<br />

► Les grandes industries Haut-Normandes en tête des exportations :<br />

Pharmacie et parfums 19%, chimie et plasturgie : 19% (2)<br />

► Importations : Produits pétroliers (48%) (2)<br />

Caractéristiques <strong>régionale</strong>s<br />

► 10 % du total de l’emploi salarié (deux fois la moyenne nationale) (3)<br />

► 10% de la valeur ajoutée <strong>régionale</strong> (contre 5% au niveau national)<br />

► Un nombre significatif de grands établissements (250 salariés ou plus), le<br />

port du Havre étant le plus important avec plus de 1500 salariés.<br />

► Une infrastructure portuaire de premier plan, en particulier par la<br />

présence de 2 Grands Ports maritimes (Le Havre et Rouen)<br />

► 1er complexe portuaire européen pour les céréales, avec les ports<br />

du Havre (1 er port français pour les conteneurs et hydrocarbures<br />

(2)<br />

) et de Rouen (1e rang européen pour les céréales et le papier<br />

(2)<br />

.<br />

(1)<br />

Source : « La logistique dans l’estuaire de la Seine », CRITT, 2009<br />

(2)<br />

Source : « Les flux logistiques en seine Normandie », Logistique Seine-Normandie, 2009<br />

(3)<br />

Source : « Cahier d’aval», INSEE & Logistique Seine-Normandie, 2010<br />

Source : fichier des CCI<br />

Novembre 2010<br />

Page 35<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


1 Logistique<br />

Présentation de la filière<br />

Enjeux clés<br />

► Une baisse de l’activité logistique suite à la crise économique, et à la baisse des exportations<br />

► La dépendance de centres de décisions présents et de places de marché hors de la région<br />

► Une multimodalité à développer (fluvial, ferroviaire), notamment pour le port du Havre, trop dépendant du routier<br />

► Une concurrence grandissante de la part des grands ports européens<br />

► Le possible classement des Boucles de la Seine, susceptible de geler un certain nombre de sites propices au développement de nouvelles<br />

plateformes logistiques.<br />

► La nécessaire anticipation et préparation de la mise en service du Canal Seine Nord Europe, opportunité de développement pour la<br />

logistique haut-normande mais également facteur de concurrence accrue des ports du Nord de l’Europe (ouverture du bassin parisien)<br />

► Une relation à nouer plus étroitement avec les industries de la région pour innover et prendre un temps d’avance sur les évolutions des<br />

secteurs amont et aval de la logistique<br />

► Des gisements d’innovation à exploiter, autour<br />

► D’un essor de la logistique verte qui suscite de nouvelles pratiques dans la conception des plateformes logistiques<br />

► De la montée en niveau de l’équipement technologique des infrastructures portuaires notamment<br />

► Une promotion de la filière et des équipements haut-normands à renforcer, en France et à l’international.<br />

► Une poursuite de la structuration de la recherche notamment académique (exemple du Grand Réseau de Recherche Transport Logistique<br />

et Technologie de l’Information encore émergent).<br />

Novembre 2010<br />

Page 36<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


1 Logistique<br />

Enjeux (1/2)<br />

1. Une crise économique qui n’épargne pas le secteur logistique:<br />

► La crise économique de 2008 est venue interrompre la croissance du secteur depuis 2002.<br />

Cela a surtout concerné l’activité maritime et portuaire avec un taux de création<br />

d’établissements logistiques divisé par deux, passant de 8,6 % en 2007 à 4,1 % en 2008<br />

(source : « Cahier d’Aval », INSEE, 2010).<br />

► En 2008, le nombre de défaillances des entreprises de la filière a augmenté de 36 %<br />

(contre 20 % au niveau national, source : « Cahier d’Aval », INSEE, 2010) et deux fois plus<br />

rapidement que parmi les établissements non logistiques. La logistique terrestre et<br />

aérienne haut-normande s’avère particulièrement exposée, le taux de défaillance ayant<br />

quasiment doublé.<br />

2. Le trafic fluvial comme axe primordial pour le développement de la filière<br />

► Avec une sensibilité croissante aux coûts et à la conformité aux exigences<br />

environnementales, les chargeurs cherchent des alternatives au transport routier. Le<br />

transport fluvial s’avère donc être une solution compétitive pour l’acheminement de<br />

marchandises le long de la Seine<br />

► Or, les infrastructures et l’offre d’accueil s’avèrent peu adaptées à une expansion massive<br />

de l’activité fluviale: la multimodalité est insuffisamment développée pour assurer des relais<br />

de transport de marchandises par route ou fer le long de la Seine. De plus, il existe un<br />

potentiel limité de réserves foncières pour des sites logistiques multimodaux.<br />

3. Dépendance des centres de décision situés hors du territoire<br />

► Un très forte influence de la part des sociétés mères est exercée sur la filière en Haute-<br />

Normandie. En effet, 62% des emplois salariés de la filière relèvent d’une société situées<br />

hors de la Région, 48% étant la moyenne nationale. L’entreposage (80 %) et le portuaire<br />

(71 %) sont les sous-secteurs les plus exposés. (source : « Cahier d’Aval », INSEE, 2010).<br />

Novembre 2010<br />

Page 37<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


1 Logistique<br />

Enjeux (2/2)<br />

4. Une concurrence de la part des grands ports européens<br />

► La proximité géographique de concurrents portuaires européens (Anvers et Rotterdam en particulier) accentuent la nécessité de disposer<br />

des capacités d’accueil et d’assurer un traitement de qualité des navires à des prix compétitifs. Les ports français souffrent d’une image<br />

ternie par les grèves et le manque d’efficacité, conséquence d’une absence de soutien public durant ces dernières années.<br />

5. Une baisse forte des importations qui nuit à l’activité logistique<br />

► Les importations ont connu une forte baisse (-14% en 2009 pour une moyenne française de -8%) en raison de la baisse des importations<br />

dans les secteurs pétrolier et automobile. Les plus grosses baisses sont enregistrées sur les importations du Proche et Moyen-Orient et les<br />

exportations vers l’Amérique (-28%). (Source : « Les flux logistiques en seine Normandie », Logistique Seine-Normandie, 2009)<br />

6. L’essor de la « logistique verte » intégrant le développement durable avec un impact sur les plateformes<br />

► Les nouvelles plateformes logistiques prennent désormais en compte des règles d’éco-conception. Les entrepôts logistiques tendent à<br />

produire leur propre énergie voire jouer le rôle de petite centrale pour les activités environnantes. Cela exige des investissements<br />

importants dans la production d’énergie « verte » telle que l’énergie solaire.<br />

7. L’exigence de montée en gamme technologique des terminaux portuaires maritimes<br />

► Pour maintenir leur rang dans les échanges internationaux, et prendre un temps d’avance sur leurs concurrents, les plateformes portuaires<br />

maritimes doivent redoubler d’effort pour répondre aux exigences croissante en termes de sécurité, traçabilité, de géolocalisation, de<br />

systèmes de gestion dédiés, etc. ce qui ouvre des besoins importants et nouveaux en haute technologie pour équiper les terminaux<br />

portuaires<br />

8. Relation avec les autres filières du territoire pour proposer l’innovation de marché avant les autres :<br />

► Le renforcement des technologies en particulier celles liées aux systèmes d’information facilitant les échanges entre les acteurs de la<br />

chaîne d’approvisionnement.<br />

9. Une filière dont la promotion est à poursuivre<br />

► Les effets de la promotion de la filière semblent à ce jour insuffisant, malgré les actions menées à l’étranger par les différents acteurs du<br />

développement économique<br />

Novembre 2010<br />

Page 38<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


1 Logistique<br />

Analyse interne/externe<br />

Analyse<br />

Atouts<br />

► Une localisation géographique privilégiée, et des<br />

infrastructures de premier plan pour le fret maritime, fluvial,<br />

routier<br />

► Des équipements portuaires dont les capacités sont en<br />

développement (Port 2000 au Havre), et non saturées (tout<br />

comme les réseaux autoroutiers qui en assurent la desserte), ce<br />

qui peut constituer un avantage comparatif non négligeable face<br />

aux ports du Nord de l’Europe<br />

► Présence industrielle forte, avec de nombreux secteurs liés à<br />

la logistique sur le territoire : automobile, aéronautique, chimie /<br />

pétrochimie, agro-alimentaire<br />

► Un tissu important sur le territoire de petites entreprises dans la<br />

mécanique, pour lequel le développement des activités<br />

logistiques peut constituer une opportunité de pérennisation<br />

► Une filière structurée et animée par une association, Logistique<br />

Seine Normandie, qui peut également s’appuyer sur l’existence<br />

d’un pôle de compétitivité logistique Nov@log pour le volet R&D,<br />

ainsi que sur de nombreuses capacités de recherche présentes<br />

sur le territoire<br />

Faiblesses<br />

► Infrastructures et offre d’accueil inadaptés à un<br />

développement massif du multimodal (fluvial et du ferroviaire)<br />

► Des infrastructures sur le multimodal qui ne suivent pas le<br />

développement des capacités portuaires prévues<br />

notamment dans le cadre de Port 2000 et qui font craindre<br />

un report trop exclusif sur l’autoroutier<br />

► Liens avec les autres filières encore trop peu développés<br />

pour répondre à la demande par l’innovation, et anticiper les<br />

mutations des filières amont (automobile, agro-alimentaire,<br />

aéronautique…) et « aval » (TIC notamment)<br />

► Une image des ports français à promouvoir à l’international<br />

► Une coordination des ports à renforcer pour mieux répondre<br />

aux entreprises clientes ou en recherche de solutions de fret<br />

► Forte dépendance à l’égard de centres de décision et places<br />

de marché situés hors de la Haute-Normandie<br />

► Une absence quasi-totale de recherche académique et un<br />

manque important de formation en alternance, pour l’ensemble<br />

des formations logistiques hors transport.<br />

► Une offre de formation adaptée avec l’université du Havre,<br />

(l’Institut supérieur d’études logistiques du Havre) et l’INSA de<br />

Rouen<br />

Novembre 2010<br />

Page 39<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


1 Logistique<br />

Analyse interne/externe<br />

Analyse<br />

Opportunités<br />

Menaces<br />

► Le développement et l’ouverture prochaine du Canal Seine<br />

Europe, qui accroît substantiellement l’hinterland potentiel des<br />

Ports du Havre et de Rouen<br />

► Les réflexions en voie d’engagement dans le cadre du<br />

« Grand Paris des Ports » (Conseil Interportuaire de l’Axe Seine),<br />

en vue d’une gouvernance coordonnée des ports normands et<br />

parisien et de la réalisation d’investissements communs, de nature<br />

à favoriser le développement du fluvial et qui peuvent être une<br />

opportunité de marquer l’ancrage normand de l’activité logistique<br />

► Des gisements d’innovation encore important, qui peuvent<br />

être source de différenciation et de développement<br />

économique pour des filières liées, et de compétitivité pour<br />

les infrastructures haut-normandes, notamment autour des<br />

« technologies portuaires » pour répondre aux impératifs de<br />

géolocalisation, traçabilité, sécurité, de gestion, que doivent<br />

intégrer les plateformes portuaires de façon croissante<br />

► Une concurrence accrue de la part des grands ports<br />

européens , corollaire notamment de l’ouverture du Canal<br />

Seine Nord Europe, qui ouvre le bassin Parisien à la concurrence<br />

des ports du Nord de la France (Dunkerque) de l’Europe (Anvers,<br />

Rotterdam, ..)<br />

► Une incertitude liée au classement possible des Boucles de la<br />

Seine, susceptible de « geler » un certain nombre de sites<br />

propices au développement de plateformes logistiques<br />

► Une baisse des exportations en raison de la crise économique<br />

qui nuit à la filière logistique<br />

► Corollaire de l’ouverture du Canal Seine Nord Europe,<br />

Concurrence sur le marché logistique français avec<br />

l’intégration du Grand Bassin parisien et du Nord-Pas-de-Calais au<br />

sein de l’économie européenne dans le cadre du projet Seine-<br />

Nord.<br />

Novembre 2010<br />

Page 40<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


2<br />

Agriculture / agro-industries<br />

Présentation de la filière<br />

Périmètre<br />

► La filière Agriculture / agro-industries regroupe l’ensemble des activités agricoles (amont), ainsi que les industries agro-alimentaires et<br />

industries de valorisation non alimentaire des agro-ressources (aval)<br />

Chiffres clés<br />

► Agriculture : 11 950 exploitations<br />

agricoles et 14 540 emplois (2,1% de<br />

l’emploi total)<br />

► Industries agro-alimentaires : 285<br />

établissements pour environ 10 000<br />

emplois (champ restreint), soit 7,4 % de<br />

l’emploi industriel<br />

► Au total, hors distribution, l’agriculture<br />

génère en Haute Normandie plus de 34<br />

000 emplois directs et induits, soit plus<br />

de 5% de l’emploi total<br />

► Plus de 1,4 mds € de chiffre d’affaires<br />

(et près de 220 M€ d’aides directes)<br />

Source : Chambre d’Agriculture de Normandie,<br />

Agriscopie, 2010<br />

Caractéristiques <strong>régionale</strong>s<br />

► Une agriculture majoritairement tournée vers les grandes cultures (blé,<br />

betterave, orge, colza, lin notamment), par rapport à la Basse Normandie<br />

davantage orientée sur l’élevage<br />

► 53 % des chefs d’exploitation agricole avaient plus de 50 ans en 2007<br />

► Un retard enregistré par la Haute Normandie sur le développement de la<br />

production biologique (0,5% de la SAU contre 2,1% au niveau national)<br />

► Les IAA sont le 4 ème employeur industriel régional<br />

► Un lien important des activités IAA avec les activités portuaires : forte<br />

proportion consacrée à l’exportation, industries spécifiques liées à<br />

l’importation (chocolat, thé, café..)<br />

► Un tissu productif autonome dans les IAA : 80 % des salariés du secteur<br />

employés par des sièges localisés en Région*<br />

► L’initiation de démarches « normandes » : fusion des chambres <strong>régionale</strong>s<br />

de Haute et Basse Normandie, développement d’outils et d’initiatives<br />

communes (exemple : L'Institut Régional de la Qualité Agroalimentaire de<br />

Normandie). Une dynamique qui reste à achever au niveau des<br />

associations de filières agro-alimentaires (AHNORIA et ANEA restent deux<br />

associations distinctes)<br />

*Source : ORECO Septembre 2010<br />

Novembre 2010<br />

Page 41<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


2<br />

Agriculture / agro-industries<br />

Présentation de la filière<br />

Enjeux clés<br />

► Préparer le secteur agricole à l’évolution de la PAC (2013) et réduire la dépendance vis-à-vis des politiques agricoles<br />

► Réussir la restructuration et la mutation du secteur agricole (contexte marqué par un âge moyen avancé des exploitants agricoles),<br />

réussir son maintien (enjeu d’attractivité des métiers) et renforcer la compétitivité et la rentabilité des exploitations agricoles en<br />

optimisant l'emploi des moyens de production<br />

► Diversifier les activités et encourager l’innovation notamment sur la valorisation non alimentaire des matières premières agricoles (bioénergies,<br />

textiles techniques, …)<br />

► Accompagner les progrès de qualité environnementale des activités agricoles traditionnelles et accélérer le développement de la<br />

production biologique<br />

► Accompagner l’émergence de filières de transformation locale à haute valeur ajoutée (davantage connectées aux matières premières<br />

produite localement) et réduire la dépendance à l’importation<br />

Novembre 2010<br />

Page 42<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


2<br />

Agriculture / agro-industries<br />

Analyse interne/externe<br />

Analyse<br />

Atouts<br />

Opportunités<br />

► Une notoriété de la « marque » Normandie, renforcée par l’initiation<br />

de démarches de rapprochement : fusion des chambres <strong>régionale</strong>s<br />

de Haute et Basse Normandie, développement d’outils et<br />

d’initiatives communes (exemple : L'Institut Régional de la Qualité<br />

Agroalimentaire de Normandie, COREDEF…)<br />

► Une agriculture haut normande et bas normande complémentaires<br />

► La présence d’activités industrielles spécifiques, sur laquelle la<br />

Haute Normandie occupe une position de leader (transformation thé,<br />

café, …)<br />

► Une situation géographique avec des bassins de consommation à<br />

proximité, la présence d’infrastructures logistiques, ainsi que la<br />

présence d’une forte industrie de l’emballage et du conditionnement<br />

: des conditions très favorables qui permettent la consolidation d’une<br />

filière sur l’ensemble de ses métiers.<br />

►<br />

Des capacités de formation de qualité reconnue (lycées agricoles,<br />

ESITPA…)<br />

► La pression sociale et environnementale, et les dispositifs<br />

incitatifs (Grenelle I et II par exemple), propices au<br />

développement d’activités de différenciation pour les<br />

agriculteurs et l’industrie aval, élargissent depuis quelques<br />

années les débouchés non-alimentaires : biomolécules /<br />

agrochimie, agro-matériaux (construction, emballage…),<br />

biocarburants, production d’énergie décentralisée sur les<br />

exploitations agricoles…<br />

► Les potentialités de partenariat avec des régions voisines<br />

présentant des compétences complémentaires de premier<br />

plan sur ces thématiques émergentes (exemple : Picardie sur<br />

le lin et les agro-matériaux pour la construction, avec la<br />

présence du pôle de compétitivité IAR et le CODEM à Amiens)<br />

► Des capacités industrielles et scientifiques qui peuvent être<br />

fédérées autour du développement de nouveaux pôles<br />

d’innovation<br />

► Une position de leader sur la culture du lin (60% des surfaces<br />

cultivées françaises en Normandie, dont 86% en Haute Normandie)<br />

► Des capacités de recherche (IFP) et de production (Saipol, Diester,<br />

BENP Lillebonne) de premier plan autour des bio-carburants<br />

► Des capacités industrielles et scientifiques qui se structurent pour la<br />

valorisation non alimentaire des ressources (lin technique, biocarburants…),<br />

par exemple avec la création de la plateforme Novea,<br />

de la cellule de transfert AgriNovaTech d’associations de filières<br />

(autour du lin notamment)<br />

Source : ORECO, observatoire régional de la compétitivité, juin 2009<br />

Novembre 2010<br />

Page 43<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


2<br />

Agriculture / agro-industries<br />

Analyse interne/externe<br />

Analyse<br />

Faiblesses<br />

► Des productions trop majoritairement tournées vers l’exportation,<br />

qui ne favorisent pas assez le développement de filières locales<br />

de transformation à haute valeur ajoutée (qui pour leur part sont<br />

inversement très liée aujourd’hui à des produits d’importation)<br />

► Une problématique démographique qui pèse sur le maintien / la<br />

transmission des exploitations, avec une population agricole agée<br />

(53 % des chefs d’exploitation agricole avaient plus de 50 ans en<br />

2007)<br />

► Une rentabilité et une compétitivité insuffisante des exploitations,<br />

dont l’équipement doit être accompagné<br />

► Un retard accumulé par la Haute Normandie sur le<br />

développement de la production biologique, mais aussi un<br />

développement insuffisant des produits sous labels officiels<br />

(qualité) en dépit des objectifs régionaux en la matière<br />

► Des démarches « normandes » qui sont encore à achever<br />

(exemple : représentation /valorisation de la filière des IAA)<br />

► Un poids des IAA dans l’industrie <strong>régionale</strong> comparativement<br />

faible par rapport à de nombreuses régions<br />

► Une diversité des IAA qui a pour corollaire l’absence de secteur<br />

prépondérant qui pourrait renforcer la visibilité <strong>régionale</strong><br />

► Une connexion à renforcer entre opérateurs économiques,<br />

laboratoires de recherche, et agriculteurs<br />

Menaces<br />

► Les réformes à venir de la PAC (horizon 2013)<br />

► Des métiers agricoles dont l’attractivité est largement dégradée<br />

► Un cloisonnement encore important entre les secteurs agricole et<br />

industriels, dont la réduction peut ouvrir des opportunités en<br />

matière de diversification des activités (biomasse,<br />

méthanisation…)<br />

► Une concurrence extérieure accrue sur les produits agroalimentaires<br />

qui impose des efforts plus importants en matière<br />

de R&D et d’innovation<br />

► La réduction des débouchés à l’export pour la filière lin (baisse<br />

des commandes chinoises)… qui constitue l’opportunité de<br />

développer une filière locale de transformation<br />

Source : ORECO, observatoire régional de la compétitivité, juin 2009<br />

Novembre 2010<br />

Page 44<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


3 Automobile<br />

Présentation de la filière<br />

Chiffres clés<br />

► Plus de 100 entreprises (au sens filière)<br />

► 30 000 emplois (au sens filière) – 13 000 emplois au sens INSEE (industrie automobile au sens strict)<br />

► 30 % de la fabrication française de voitures<br />

Caractéristiques <strong>régionale</strong>s<br />

► 1er employeur industriel régional<br />

► Tissu dense d’équipementiers et de sous-traitants, essentiellement des PME<br />

► Principales entreprises<br />

► Renault (76% de l’emploi du secteur en Haute-Normandie)<br />

► Autoliv France<br />

► Sealynx Automotive Transieres<br />

Source : « Panorama économique», CRCI, 2010<br />

Enjeux clés<br />

► Baisse notable des commandes pour les sous-traitants suite à la crise économique<br />

et migration de la production vers les pays à faibles coûts de main d’œuvre<br />

► Développement des constructeurs des pays émergents au détriment des acteurs<br />

historiques français (Renault et PSA)<br />

► Recentrage des acteurs de la filière sur leur cœur de métier et nécessité d’investir en<br />

R&D pour les sous-traitants.<br />

► Une évolution de la conception même de l’offre : passage progressif de la propriété<br />

d’un véhicule à une offre de mobilité dans une logique de service global (multimodalité,<br />

souplesse, ..)<br />

► Mutations technologiques tirées par les exigences environnementales et l’évolution<br />

des attentes des consommateurs, suscitant d’importants investissements en R&D<br />

surtout pour les PME<br />

►Une évolution qui devrait se traduire par une<br />

baisse structurelle du nombre d’emplois dans<br />

la filière <strong>régionale</strong>, avec une concentration sur<br />

des activités à forte valeur ajoutée (à condition<br />

de se positionner sur les créneaux idoines et<br />

réussir la mutation des PME)<br />

►Un croisement à poursuivre avec des filières<br />

<strong>régionale</strong>s en structuration (lin, verre,<br />

matériaux composites…), mais aussi avec la<br />

filière logistique pour travailler sur des enjeux<br />

communs de mobilité<br />

Novembre 2010<br />

Page 45<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


3 Automobile<br />

Enjeux (1/4)<br />

Enjeux<br />

► Fortement impactés par la crise, les carnets de commandes des entreprises<br />

de la filière se sont rétrécis et les prévisions annoncent un maintien des<br />

rythmes de production actuels. Par ailleurs, les investissements dans le<br />

secteur se réduisent considérablement pour la 3e année consécutive (- 62,5<br />

% en 2009, source INSEE).<br />

1. Des activités de production qui se concentrent dans les pays à faibles<br />

coûts de main d’œuvre :<br />

► Contrairement aux autres pays dits « industrialisés », les immatriculations se<br />

sont stabilisées grâce aux dispositifs de soutien gouvernementaux (prime à la<br />

casse) qui ont permis de ralentir artificiellement la chute des ventes dans le<br />

secteur automobile, datant d’avant crise. Toutefois, sur le plan mondial le<br />

constat est clair :<br />

► recul du marché en Europe de l’Ouest, US et Japon<br />

► croissance forte du marché au sein de tous les pays émergents<br />

(principalement les pays Brésil/Russie/Inde/chine) qui ont enregistré<br />

une hausse des ventes d’automobiles<br />

► Les zones de croissance se sont en effet déplacées.<br />

► La demande se concentre dorénavant ailleurs qu’en Europe Occidentale,<br />

soulevant la nécessité d’accroître la présence des constructeurs automobiles<br />

et des sous-traitants français à l’international sur les zones de croissance, par<br />

le biais par exemple de partenariats durables avec des acteurs locaux, à<br />

l’instar de Renault avec le russe AvtoVaz ou encore l’indien Bajaj.<br />

Source : INSEE<br />

Source : INSEE<br />

Novembre 2010<br />

Page 46<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


3 Automobile<br />

Enjeux (2/4)<br />

Enjeux<br />

2. Les constructeurs des pays émergents se développent au détriment des acteurs historiques du marché :<br />

► Dans leur développement, les constructeurs/ équipementiers/sous-traitants des BRIC (Brésil / Russie / Inde / Chine) poursuivent deux<br />

objectifs : répondre à une demande locale en forte croissance et conquérir des parts de marché à l’étranger, en profitant de leur avantage<br />

sur des coûts de production moins importants, alors que les budgets consacrés à l’automobile ont tendance à se réduire. Ces nouveaux<br />

acteurs sont moins chers donc plus compétitifs que les acteurs de l’automobile en Haute-Normandie.<br />

► Pour faire face à une concurrence internationale qui s’intensifie, deux voies de développement sont possibles :<br />

► gains de points de productivité et économie sur les coûts, qui passe par l’adoption d’une stratégie de plateformes, relocalisées en<br />

pays à faibles coûts de main d’œuvre et un sourcing en matières premières en zone « low cost » pour les sous-traitants<br />

► élévation du niveau de gamme, via une différenciation produits basée sur une offre à forte valeur ajoutée<br />

3. Les acteurs de la filière se concentrent sur leur cœur de métier :<br />

► Consécutivement aux mouvements d’externalisation successifs au sein de la filière, les acteurs se recentrent in fine sur leur cœur de<br />

métier :<br />

► Vente (dont e-vente), marketing/développement de la marque, commerce, services et service après vente pour les constructeurs<br />

► Conception d’ensembles / solutions intégrées pour les équipementiers<br />

► R&D technologique, conception de sous-ensembles pour les sous-traitants de rang 2<br />

► Automatisation, rationalisation de la production pour les rangs 3 et plus<br />

► Les équipementiers et sous-traitants de rang 1, 2 et plus se voient contraints d’investir davantage dans la recherche et le développement<br />

puisque c’est à leur niveau que la plupart des innovations émergent.<br />

► De plus, les réparateurs, qui auparavant étaient les seuls à proposer des services de maintenance et de réparation, ressentent de plus en<br />

plus une pression des constructeurs qui ont en partie intégré cette activité.<br />

Novembre 2010<br />

Page 47<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


3 Automobile<br />

Enjeux (3/4)<br />

Enjeux<br />

4. Un impact de la crise économique sur la filière mais aussi sur les consommateurs<br />

► La crise économique mondiale dont les répercussions se font toujours sentir sur le secteur automobile, a modifié profondément la donne au<br />

sein de la filière. Ainsi, les méthodes de production « à l’européenne » cèdent de plus en plus souvent leur place aux concepts<br />

« toyotistes » : automation des processus de production, discipline dans la gestion des approvisionnements, relations long-terme avec les<br />

fournisseurs etc.<br />

► Il s’agit aussi de la fin de la logique du « toujours plus », quand les consommateurs étaient disposés à payer plus pour un produit plus<br />

sophistiqué. Aujourd’hui, la voiture doit être économique, fiable au niveau de la sécurité et propre.<br />

► Les acteurs de la filière automobile sont obligés de s’adapter à des contraintes de conception de produits de plus en plus sophistiqués sans<br />

pour autant répercuter le coût de la recherche et développement sur le prix du véhicule, donc sur le consommateur.<br />

5. Des mutations technologiques tirées par une réglementation développement durable de plus en plus contraignante<br />

► Deux enjeux majeurs sont à l’origine des lois impactant les technologies de production des véhicules et leurs composants : la santé du<br />

consommateur (émissions, bruit,…) et l’environnement (CO2, matériaux, recyclabilité,…).<br />

► Plusieurs dispositifs viennent ainsi renforcer les contraintes applicables aux constructeurs, équipementiers et sous-traitants:<br />

► protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de CO2<br />

► normes Euro V et VI sur les émissions d’agents polluants par kilomètre parcouru<br />

► Grenelle de l’environnement pour la promotion de véhicules neufs moins polluants<br />

► directive Véhicules Hors Usage (VHU) pour la mise en place des systèmes de collecte, de traitement et de valorisation des vieilles<br />

voitures<br />

► décret relatif à l’élimination des pneumatiques usagés.<br />

► Les entreprises de la filières sont donc amenés à investir massivement en R&D afin de se mettre en conformité avec les exigences<br />

environnementales.<br />

Novembre 2010<br />

Page 48<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


3 Automobile<br />

Enjeux (4/4)<br />

Enjeux<br />

6. Des mutations technologiques tirées par les enjeux liés à la sécurité du passager, ses usages et son environnement :<br />

► Les exigences de sécurité sont notamment liées aux tests Euro NCAP. Lors des crash-tests, la réaction du véhicule en cas d’accident est<br />

évaluée. Les résultats de ce type de tests ont entraîné le développement des normes concernant la sécurité passive ( tout ce qui est pensé<br />

dans la voiture qui permet d’éviter des blessures au conducteur ou ses passagers, comme les systèmes d’information du conducteur ou les<br />

airbags, par exemple) et la sécurité active (électronique embarquée conçue pour permettre d’éviter l’accident comme les systèmes ABS,<br />

ESP, BAS ou encore antipatinage). La tendance est de rendre tous ces dispositifs de plus en plus efficaces et performants.<br />

► Davantage de mutations technologiques viennent des exigences croissantes des utilisateurs, parmi elles :<br />

► Confort acoustique : grâce à de nouveaux matériaux et à la conception assistée par ordinateur, en l'espace de 15 ans, le bruit à<br />

l'intérieur des voitures a été réduit de près de 10 dB, ce qui correspond à une division par trois du niveau sonore<br />

► Ergonomie : commandes plus intuitives et agréables, automatisation de certaines fonctions, tableaux d'instruments qui permettent<br />

de commander la climatisation, la radio et appareils de navigation au moyen d'un écran tactile<br />

► Communication : concept du « cockpit multimédia » qui permet à l’ensemble des utilisateurs de la voiture de bénéficier des<br />

nouvelles technologies de communication (hands free, systèmes multimédia…)<br />

► Design : personnalisation du véhicule (Mini), aérodynamique, aménagement intérieur…<br />

► Consommation moindre d’essence et moindre pollution : moteurs permettant une réduction des pollutions (type HDI), filtre à<br />

particules, recherches portant sur la pile à combustible, véhicules hybrides, véhicules électriques et énergies alternatives comme<br />

agrocarburants<br />

► La recherche et développement et l’innovation constituent ainsi le facteur majeur de compétitivité pour une industrie automobile évoluant<br />

dans un environnement de plus en plus exigeant<br />

Novembre 2010<br />

Page 49<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


3 Automobile<br />

Analyse interne/externe (1/2)<br />

Analyse<br />

Atouts<br />

► La présence d’un leader français de la construction automobile,<br />

Renault, acteur historique dans la Région, qui a positionné des activités<br />

stratégiques (moteurs, boite de vitesse, montage…)<br />

► Présence importante de sous-traitants et équipementiers sur les<br />

activités à forte valeur ajoutée de production industrielle<br />

► L’émergence de « pépites » innovantes : Transvideo, SAB Industrie<br />

► Un fort potentiel d’innovation grâce à un dynamisme de la recherche à<br />

travers des laboratoires reconnus comme le CORIA, le LOMC, le<br />

GREAH, … et des CRITT performants (CERTAM, le CEVAA, …) ainsi<br />

que quelques entreprises high-tech spécialisées sur des niches dans le<br />

domaine de la sécurité automobile ou l'électronique embarquée<br />

Faiblesses<br />

► Forte dépendance de l’emploi du secteur à Renault qui<br />

représente 76% des emplois, ce qui constitue un risque<br />

majeur à l’emploi dans cette période de crise.<br />

► Une structuration et une coordination du réseau automobile<br />

(action en cours) qui ne contribue pas encore assez à<br />

l’élaboration de la stratégie et à une production d’études et<br />

de services en continu à destination des entreprises de la<br />

filière (type veille).<br />

► L’implantation sur le territoire de Movéo, un pôle de compétitivité, qui<br />

travaille étroitement avec les grandes entreprises, PME, laboratoires et<br />

établissements enseignement supérieur afin de créer une dynamique<br />

réseau. L’implication des PME est à un bon niveau (30% des entreprises<br />

impliquées dans les projets sont des PME)<br />

► Des compétences déjà reconnues (notamment à travers Moveo) en<br />

matière d’innovation sur les véhicules propres (motorisation : exemple :<br />

le moteur MCE5 mis au point par le CERTAM)<br />

► La présence d’acteurs d’autres filières en cours de structuration (lin,<br />

verre), dont les applications sur le secteur automobile connaissent une<br />

progression importante<br />

Source : Secrétariat Général aux Affaires Régionales, "Evaluation des<br />

politiques de soutien aux filières d'avenir haut-normandes et de la<br />

dynamique de projet dans les bassins économiques fragilisés« , 2008<br />

Novembre 2010<br />

Page 50<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


3 Automobile<br />

Analyse interne/externe (2/2)<br />

Analyse<br />

Attraits<br />

Menaces<br />

► D’importants champs d’innovation s’ouvrent, en vue d’un<br />

renouvellement / adaptation du parc, sous une pression<br />

croissante, réglementaire et sociale. Une maîtrise de ces enjeux<br />

technologiques (technologies en croissance, voire en émergence<br />

pour plusieurs d’entre elles) constitue le principal facteur de<br />

compétitivité pour les industriels, notamment à l’export.<br />

► Il s’agit essentiellement d’innovation visant à traiter :<br />

► l’impact écologique du transport automobile : allègement<br />

des véhicules, nouveaux matériaux, nouvelles<br />

technologies de motorisation, nouvelle alimentation<br />

(carburants, véhicule électrique), systèmes embarqués,<br />

mais aussi pollution « sonore »<br />

► Impératifs de sécurité et de confort (technologies de<br />

sécurité active, véhicules intelligents, liaisons véhiculesinfrastructures,<br />

...<br />

► Sous l’effet de la crise, des opportunités de consolidation du<br />

secteur local apparaissent<br />

► Migration de la production vers les pays à faibles coûts de main<br />

d’œuvre. Les phénomènes de relocalisation ne sont pas<br />

envisagés à court terme, mais pas à exclure à plus long terme, à<br />

condition qu’un tissu industriel suffisant subsiste<br />

► Développement des constructeurs des pays émergents au<br />

détriment des acteurs historiques français (Renault et PSA)<br />

► Recentrage des acteurs de la filière sur leur cœur de métier et<br />

nécessité d’investir en R&D pour les sous-traitants, ce qui<br />

suppose des moyens dont ils ne disposent pas nécessairement<br />

► Les effets de la crise du secteur qui n’ont pas fini de se faire<br />

ressentir (crainte du secteur sur de possibles cessations<br />

d’entreprises moins viables), mais qui peuvent être perçus comme<br />

une impulsion positive (cf ci contre)<br />

► Dans tous les cas, une baisse structurelle du nombre<br />

d’emplois à prévoir dans la filière, avec une concentration sur<br />

des activités à forte valeur ajoutée<br />

Novembre 2010<br />

Page 51<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


4<br />

Chimie, matériaux<br />

Présentation du secteur<br />

Chiffres clés<br />

Ce secteur regroupe:<br />

Industrie chimique / Caoutchouc / Plastiques<br />

► 19215 salariés en 2007 (14,4% de l’emploi industriel<br />

régional) et 299 établissements actifs en 2006<br />

► 18,4 % des établissements ont plus de 100 salariés<br />

► 19% de l’export régional (1ère position)<br />

► Croissance des investissements : 23,9% contre -14,1% en<br />

France entre 2000 et 2007<br />

Plasturgie / Matériaux<br />

► 280 entreprises, 11 entreprises de plus de 200 salariés, 10<br />

350 emplois.<br />

► Plus de 15 laboratoires publics travaillant sur le<br />

développement des nouveaux matériaux et les traitements<br />

de surfaces pour l’industrie.<br />

Caractéristiques <strong>régionale</strong>s<br />

Source : ORECO, observatoire régional de<br />

la compétitivité, septembre 2009<br />

Source : Normandie Développement<br />

Enjeux clés<br />

► La prise en compte de l’évolution de la réglementation<br />

européenne en matière de protection de l’environnement et de<br />

sécurité (nouvelles directives Européennes (REACH)<br />

notamment)<br />

► Conforter la position de site de référence du secteur en<br />

croissance des composites avancés<br />

► Identifier les technologies stratégiques pour le développement<br />

de l’innovation en région<br />

► Le renouvellement des effectifs avec le vieillissement de la<br />

main d’œuvre<br />

► La création et la structuration en région Normande d’une filière<br />

basée sur des fibres techniques de lin en développant des<br />

procédés adaptés.<br />

► Se positionner sur les marchés porteurs de la chimie « verte »<br />

et des agro-matériaux<br />

► La chimie : 2ème employeur industriel en Haute-Normandie<br />

► 2 ème région à attribuer une part importante de ses investissements industriels au secteur de la chimie avec 30,7 %.<br />

► Environ 58% des salariés des entreprises haut normandes de l’industrie chimique ont plus de 40 ans.<br />

► Spécialisation dans le segment de de la transformation des matières plastiques avec près de 40 % des effectifs (moyenne<br />

française à 47%) et une spécialisation plus forte dans la chimie organique (26,5 % des salariés contre 10,5 % en France) que<br />

dans le caoutchouc (11,8 % contre 18,9 % en France).<br />

► Un nombre d’établissements de plus de 100 salariés plus important qu’au niveau national<br />

► La présence de leaders : Arkema, SLCA (filiale Aircelle, groupe SAFRAN), spécialiste des aérostructures en Composites<br />

Novembre 2010<br />

Page 52<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


4<br />

Chimie, matériaux<br />

Analyse interne/externe<br />

Analyse<br />

Atouts<br />

► Un dynamisme économique important avec des<br />

investissements élevés et en pleine croissance et une<br />

forte spécialisation en Haute-Normandie : le secteur pèse<br />

plus de 2 fois plus dans l’emploi qu’au niveau national.<br />

► La présence d’infrastructures portuaires et de grandes<br />

raffineries propices au développement d’une industrie<br />

chimique et pétrochimique puissante le long de l’axe Seine.<br />

► La présence de Grands Réseaux de Recherche : Technopole<br />

Chimie-Biologie-Santé, le GRR Énergie - Électronique -<br />

Matériaux , le Centre de Recherche Universitaire de<br />

Normandie en Chimie (CRUNCh’), le GRR Matériaux<br />

Polymères Plasturgie.<br />

► La présence de nombreux laboratoires : plate-forme<br />

Technologique (PFT) MSC "Mécanique des Systèmes<br />

Composites" sur le thème des matériaux composites au<br />

Havre, Centre Régional d’Innovation et de Transfert de<br />

Technologie (CRITT) spécialisé sur les analyses et surfaces à<br />

Val de Reuil, laboratoire d’Arkema, laboratoire d’Aircelle sur<br />

les matériaux,…<br />

► Des innovations importantes avec une part plus élevée dans<br />

le dépôt de brevets qu’en moyenne dans toutes les régions<br />

françaises.<br />

► La présence de groupes leaders mondiaux sur ces secteurs<br />

en Haute-Normandie<br />

► Le développement d’une démarche inter-<strong>régionale</strong><br />

d’innovation dans les composites avec la création du Campus<br />

Composites Avancés Normand par l’université du Havre,<br />

l’ENSICAEN, le réseau Normandie AéroEspace, SLCA (filiale<br />

Aircelle, groupe SAFRAN), spécialiste des aérostructures en<br />

Composites et le Pôle de Compétitivité MOV’EO.<br />

Opportunités<br />

► Des investissement à prévoir sur le segment, très porteur, de l'environnement<br />

(la chimie « verte ») notamment dans la protection de l'environnement et la<br />

maîtrise des risques avec un cadre réglementaire et sociétal favorable.<br />

► Une coopération inter<strong>régionale</strong> croissante (3 programmes interrégionaux, et<br />

deux plates-formes complémentaires) à travers le Grand Réseau de<br />

Recherche « Chimie-Biologie-Santé ».<br />

► Le renforcement de la recherche technologique partenariale de haut niveau<br />

dans les domaines spécifiques des matériaux thermoélectriques et des<br />

matériaux composites en vue d'économie d'énergie à travers la création<br />

d’une Unité Mixte de Service du CNRS (CNRT Matériaux-CNRS, ENSICAEN,<br />

Université de Caen et Université du Havre)<br />

► Des possibilités de partenariats technologiques dans les secteurs du transport<br />

(automobile, aéronautique, nautisme) et de la construction, de l’écoconstruction<br />

et des technologies de l’Information.<br />

► La création d’une filière 'lin technique' dédiée au développement de produits<br />

éco-conçus intégrant des fibres de lin de haute performance (projet Fimalin).<br />

► L’action du réseau Nov&a qui contribue au développement de produits<br />

renouvelables et innovants à partir d’agro-ressources <strong>régionale</strong>s et aide à la<br />

création de véritables filières locales<br />

► La proximité d’un pôle d’excellence en Basse Normandie avec un Centre<br />

National de Recherche Technologique (CNRT Matériaux de Caen-Basse<br />

Normandie) et un Centre Régional d’Innovation et de Transfert de<br />

Technologie (CRITT) Polymères et Composites à Alençon … autant d’entités<br />

avec lesquels des projets communs peuvent être développés<br />

Novembre 2010<br />

Page 53<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


4<br />

Chimie, matériaux<br />

Analyse interne/externe<br />

Analyse<br />

Faiblesses<br />

Menaces<br />

► La dépendance de l’extérieur avec un salarié sur deux<br />

dépendant d’un centre de décision hors de la Région.<br />

► Une main d’œuvre vieillissante : un quart des salariés ont<br />

plus de 50 ans.<br />

► Le recul important de l’emploi avec une suppression de<br />

1400 postes en raison de la crise économique.<br />

► L’émergence des pays à faible coûts de production tels<br />

que les pays de l’Europe de l’Est : le niveau haut-normand de<br />

rémunération est près de 6 fois plus élevé que dans les pays<br />

de l’est.<br />

► Un tissu économique de plus en plus concentré dans un petit<br />

nombre de grands établissements.<br />

► Un manque de structuration entre les différentes filières, les<br />

pôles d’excellence, de recherche et de formation<br />

Source : ORECO, observatoire régional de la compétitivité, septembre 2009<br />

Novembre 2010<br />

Page 54<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


5<br />

Emballage et conditionnement<br />

Présentation de la filière<br />

Périmètre<br />

► La filière « Emballage et conditionnement » regroupe des<br />

entreprises du conditionnement, les fabricants d’emballages et de<br />

machines d’emballages<br />

Chiffres clés<br />

► Près de 13 000 emplois en 2008<br />

► Plus de 200 établissements dont 80% de sièges sociaux<br />

► 2,8% de l’emploi salarié régional<br />

► 65% de l’emploi de la filière dans l’emballage en verre et en<br />

plastique<br />

► Taux de création d’entreprise de 6,4% (moyenne française :<br />

6,3%)<br />

► 25% des entreprises exportent<br />

Enjeux clés<br />

► Maintenir les activités malgré une relative dépendance à<br />

l’égard de donneurs d’ordre (clients) étrangers<br />

► Renforcer les liens et s’appuyer sur le développement de la<br />

logistique sur le territoire pour ancrer les activités de<br />

conditionnement<br />

► Engager une dynamique d’innovation pour doubler<br />

l’avantage logistique d’un avantage concurrentiel en matière<br />

de nouvelles solutions d’emballage et de conditionnement<br />

Source : OREFI, observatoire régional des filières, mars 2010<br />

Caractéristiques <strong>régionale</strong>s<br />

Les préoccupations des acteurs de la filière<br />

► 3 ème employeur industriel régional et 1 er pôle mondial pour le flaconnage<br />

► Une spécificité de la Haute-Normandie qui réunit 2,8 % des salariés haut-normands (taux le plus élevé parmi les régions françaises)<br />

► Des spécificités par zone d’emploi : fabrication d’emballages en verre dans la vallée de la Bresle, avec 75 % des emplois régionaux<br />

de cette activité, fabrication d’emballages en plastiques dans l’Eure avec 40 % des emplois et fabrication d’emballages en papier ou<br />

en carton dans les zones d’emplois de Rouen et de Vernon avec plus de 80 % de ces emplois<br />

► Parmi les principales entreprises : Sidel (embouteillage plastique au Havre), Verreries du Courval, les Verreries Brosse ou Saint<br />

Gobain (emballage en verre), Smurfit Kappa (emballage carton) .<br />

Novembre 2010<br />

Page 55<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


5<br />

Emballage et conditionnement<br />

Analyse interne/externe<br />

Analyse<br />

Atouts<br />

► Une filière en voie de structuration renforcée, avec<br />

► La création récente de l’association Normandy<br />

Packaging, qui fédère les acteurs de l’ensemble de la<br />

filière Emballage / conditionnement<br />

► Le SPL Glass Vallée, autour de la vallée de la Bresle,<br />

qui fédère les entreprises du flaconnage de luxe (65<br />

entreprises employant environ 7 200 personnes)<br />

► Une filière relativement autonome avec la présence de<br />

sièges sociaux dans la région (85 % des établissements<br />

interrogées dans le cadre d’une enquête de la CRCI sont des<br />

sièges ou dépendent d’un siège localisé en Haute-Normandie)<br />

► La présence des fabricants de matières premières avec,<br />

notamment, la pétrochimie pour la fabrication de matières<br />

plastiques (exemples : Total Petrochemicals, ExxonMobil…).<br />

► La présence sur le territoire de filières importantes<br />

consommatrices d’emballages (pharmacie, cosmétique, …)<br />

► Une situation géographique privilégiée et la présence d’une<br />

importante filière logistique et de nœuds logistiques(fleuve,<br />

ports) qui constituent des arguments d’ancrage d’activités de<br />

conditionnement<br />

► Une offre locale de formation technique performante sur<br />

laquelle les entreprises peuvent s’appuyer (IUT d’Évreux, génie<br />

du conditionnement et de l’emballage).<br />

Opportunités<br />

► Un rayonnement international grâce à un savoir-faire régional<br />

reconnu pour la fabrication d’emballages et en particulier la<br />

fabrication d’emballages en verre<br />

► Un développement local de la chimie verte (cf segment chimie<br />

/ matériaux) afin d’innover sur les matériaux (valorisation de<br />

fibres végétales)<br />

► Le développement de la filière logistique favorable au secteur<br />

(9,2 % de l’emploi salarié régional)<br />

► Le développement d’un Domaine d’Action Stratégique (DAS)<br />

dédié au packaging, par Cosmetic Valley dans l’Eure, ce qui<br />

induit des projets R&D, des partenariats…<br />

19%<br />

20%<br />

8%<br />

12%<br />

19%<br />

8%<br />

14%<br />

Les marchés de la filières<br />

Alimentation liquide<br />

Alimentation non liquide<br />

Pharmacie<br />

Cosmétique<br />

Logistique<br />

Chimie-Pétrochimie<br />

Autres industries<br />

Source : Enquête CRCI 2010<br />

Novembre 2010<br />

Page 56<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


5<br />

Emballage et conditionnement<br />

Analyse interne/externe<br />

Analyse<br />

Faiblesses<br />

Menaces<br />

► La dépendance vis-à-vis de donneurs d’ordres (clients) dont<br />

les centres de décision sont très largement situés à l’étranger<br />

(pression à la délocalisation)<br />

► Une baisse importante du nombre d’emplois depuis 2000<br />

(-1936 emplois), avec des difficultés rencontrées autour de sites<br />

emblématiques du segment (exemple : Sidel au Havre)<br />

► La faible présence de la Région dans la fabrication<br />

d’emballage en bois (hors papier et carton) : 2,4 % contre 8,7<br />

% au niveau français ainsi que pour les activités de<br />

conditionnement et de fabrication d’équipements.<br />

► La présence importante d’établissements de petite taille qui<br />

limite les possibilités de négociation vis-à-vis des donneurs<br />

d’ordre, ainsi que la visibilité internationale<br />

► Le besoin d’une plus forte structuration de la filière afin de<br />

développer le travail en réseau et le sentiment d’appartenance<br />

Répartition des effectifs salariés selon les activités en 2008<br />

Novembre 2010<br />

Page 57<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


6 Energies<br />

Présentation du secteur<br />

Périmètre<br />

► Le secteur « énergies » regroupe l’industrie nucléaire ; le<br />

raffinage de pétrole ; la production et la distribution de gaz,<br />

d’électricité et de chaleur et les énergies renouvelables.<br />

Chiffres clés<br />

► 10 900 emplois salariés pour 590 établissements<br />

► 17,5% de l’export régional<br />

► 1/4 des exportations énergétiques françaises<br />

► 36% de la production française de pétrole raffiné<br />

► 10% de la production d’électricité en France dont 84,7 % d’origine<br />

nucléaire<br />

Source : ORECO, observatoire régional de la compétitivité, mai 2010<br />

Caractéristiques <strong>régionale</strong>s<br />

Enjeux clés<br />

► Soutien des entreprises, surtout les PME, dans leurs plans de<br />

développement et réflexions stratégiques dans un secteur en<br />

pleine mutation<br />

► Accompagner les besoins et évolutions des métiers en lien avec<br />

les énergies traditionnelles, les nouvelles énergies et les<br />

économies d’énergie (GPEC du territoire sur ces secteurs)<br />

► Développement de la production des énergies renouvelables<br />

dans un contexte de marché favorable et renforcement du<br />

positionnement de la région sur l’éolien et la biomasse<br />

► Ouverture à la concurrence et intégration des marchés<br />

européens de l'électricité<br />

► Promotion du territoire pour attirer les projets et les compétences<br />

► Anticipation de l’évolution des contraintes fiscales,<br />

réglementaires et environnementales notamment par rapport au<br />

développement du raffinage, mais aussi des énergies<br />

renouvelables et de l’efficacité énergétique<br />

► 1 ère région énergétique française pour l’emploi, la création de richesse et le raffinage de pétrole et 3 ème région française pour la production<br />

d’électricité derrière les Régions Rhône-Alpes et Centre.<br />

► Un secteur tourné vers l’extérieur : 17,5 % des exportations <strong>régionale</strong>s, 41 % des exportations françaises de pétrole raffiné<br />

► Un secteur des énergie largement marquée par l’exploitation d’énergies fossiles<br />

► La présence forte de toutes les catégories d’opérateurs dans l’énergie avec de grands noms comme Total, Exxon Mobil, EDF.<br />

► La présence d’installations importantes avec 3 principales raffineries : les raffineries de Normandie (Total), de Port-Jérôme-Gravenchon<br />

(Esso-ExxonMobil) et de Petit-Couronne (Petroplus) et 2 sites majeurs de production d’électricité : la centrale thermique du Havre et les deux<br />

centrales nucléaires de Paluel et de Penly.<br />

► L’industrie haut-normande est la 4 ème consommatrice d’énergie en France (consommation moyenne par salarié) mais la 2 ème en terme<br />

d’investissement pour protéger l’environnement (investissement moyen par salarié).<br />

Source : ORECO, observatoire régional de la compétitivité, mai 2010 / Panorama économique Haute-Normandie 2010<br />

Novembre 2010<br />

Page 58<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


6 Energies<br />

Analyse interne/externe<br />

Analyse<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

Atouts<br />

Une présence industrielle forte, avec de nombreux secteurs liés<br />

à l’énergie sur le territoire et un fort potentiel d’entreprises<br />

partenaires fournisseurs de matières premières et de<br />

maintenance pour les raffineries.<br />

La structuration de la filière d’excellence Energies Haute-<br />

Normandie qui favorise la mise en relation des acteurs avec<br />

les collectivités et qui développe de nombreux projets : EPEE<br />

2020 sur l’excellence énergétique, WIND1 sur l’éolien<br />

offshore,…<br />

Une volonté politique forte d'accompagner le développement<br />

des éco-activités avec la mise en place d’un fonds de<br />

financement de 150 M€, des chèques énergie, d’un programme<br />

d’économie d’énergie avec l’ADEME et l’AFNOR, etc.<br />

Une offre de formation et de R&D à travers deux grandes<br />

écoles d’ingénieurs, l’INSA Rouen et l’ENSPM, le Grand<br />

Réseau de Recherche : Énergie - Électronique - Matériaux et<br />

des centres de recherche de dimension internationale (Institut<br />

français du pétrole, ExxonMobil, Total…).<br />

Un positionnement stratégique de la Haute Normandie sur les<br />

nouvelles énergies en particulier sur l’éolien offshore<br />

notamment grâce à un fort potentiel éolien et un réseau<br />

électrique important permettant la distribution de l’électricité<br />

produite et sur la biomasse (1 ère région française productrice<br />

d’agrocarburants, 80 % du bois utilisé pour la production<br />

française de bois énergie proviennent du territoire Haut-<br />

Normand)<br />

Opportunités<br />

► Un contexte favorable en France au développement de la<br />

production d’énergies renouvelables (solaire et éolien) : Grenelle<br />

de l’Environnement et Plan Climat Energie, visant à limiter les<br />

émissions de gaz à effets de serre, forte croissance de l’éolien en<br />

France depuis 2005, création du tarif d’achat de l’électricité produite<br />

à partir d’installations photovoltaïques, …<br />

► Une position à développer sur les marchés d’avenir (biocarburants,<br />

biodiesels..) à condition d’investir par exemple dans de nouvelles<br />

capacités de stockage.<br />

► Des normes environnementales européennes et françaises qui<br />

doivent favoriser l’adaptation et la modernisation des outils de<br />

production en Haute Normandie.<br />

► Des projets d’installations sur le territoire et le long de ses côtes<br />

(plateforme d’essai et parc éolien offshore, implantation du deuxième<br />

EPR, centrale thermique au Charbon, projet du terminal Méthanier)<br />

► Des marges de manœuvre possible via la mise en place d’actions<br />

qui favorisent économiquement les porteurs de projets (instauration<br />

d'un crédit d'impôt, mise en place d’instruments économiques).<br />

► Des instruments de soutien régionaux à destination d’activités clés<br />

comme la biomasse, la valorisation des déchets et les biocarburants,<br />

particulièrement bien ancrés dans la région.<br />

► Une grappe d’entreprises émergente en méca-énergies à Dieppe et<br />

une grappe d’entreprises «énergies renouvelables» mis en place par<br />

le Pôle Scientifique et Technologique du Havre<br />

Novembre 2010<br />

Page 59<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


6 Energies<br />

Analyse interne/externe<br />

Analyse<br />

Faiblesses<br />

► Une forte spécialisation dans le raffinage qui fragilise<br />

l’économie <strong>régionale</strong> de la Région : dépendance à la conjoncture<br />

mondiale aux grands groupes, à la fiscalité pétrolière française<br />

élevée, aux préoccupations environnementales croissantes,…<br />

► Une pression foncière importante avec peu de surfaces<br />

disponibles immédiatement notamment au Havre, limitant les<br />

perspectives de développement et l’accueil de nouvelles<br />

installations.<br />

► Une filière encore insuffisamment structurée notamment dans<br />

le domaine de la recherche en énergies et insuffisamment<br />

intégrée dans le paysage institutionnel de la Région en raison de<br />

sa récente création.<br />

► Des territoires ruraux (est Seine-Maritime, ouest Eure) rarement<br />

concernés par les études et les actions sur l'excellence<br />

énergétique d’où un projet d'action de la filière pour diffuser des<br />

informations sur le territoire rural pour stimuler des projets liés<br />

aux énergies (« de l'énergie dans vos projets »)<br />

Menaces<br />

► Une remise en cause de plus en plus affirmée d’un modèle<br />

économique reposant sur l’usage massif du pétrole à intégrer.<br />

► Une consommation dépendante du cours du baril impactant le<br />

volumes des exportations.<br />

► Des contraintes fiscales (la France ayant un des plus haut taux de<br />

taxation pétrolière en Europe), réglementaires et<br />

environnementales (protocole de Kyoto, Grenelle de<br />

l’environnement…) qui menacent le développement du raffinage en<br />

Haute-Normandie.<br />

► Un manque de visibilité des potentiels et gisements régionaux<br />

(compétences, emplois, potentiel de développement industriel)<br />

malgré des segments d’activité matures comme le nucléaire et le<br />

raffinage ainsi qu’une méconnaissance des métiers et des besoins<br />

précis sur les nouvelles énergies.<br />

► Des projets à mettre en place avec la filière énergies notamment<br />

comme un pôle d’excellence dans le domaine des énergies en<br />

Haute-Normandie et une Gestion Prévisionnelle des Emplois et des<br />

Compétences sur les métiers de l’énergie en Haute-Normandie<br />

avec l’aide du CREFOR.<br />

Novembre 2010<br />

Page 60<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


7 Aéronautique<br />

Présentation de la filière<br />

Chiffres clés<br />

► 1,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2009<br />

► 5% de croissance annuelle<br />

► 10 000 salariés dont 7 500 chez les grands industriels<br />

► 2 500 chez les sous-traitants<br />

► 1 000 recrutements sur 5 ans dans la région (2005-2010)<br />

► 50 PME et PMI (fournisseurs et sous-traitants)<br />

► 20 laboratoires de recherche (Centre National de Recherche<br />

Technologique (CNRT) de Rouen, IRSEEM, CORIA,…)<br />

Caractéristiques <strong>régionale</strong>s<br />

Source : Normandie AéroEspace<br />

Normandie Développement<br />

► 3 ème région aéronautique française avec 9000 emplois hautement<br />

qualifiés (derrière Ile-de-France et Aquitaine) et 1 ère région française<br />

pour les moteurs destinés à l’Espace et l’Aéronautique<br />

► 2 sites majeurs :<br />

► SNECMA : à Vernon, 1150 employés. Activité : conception<br />

et production de moteurs-fusées.<br />

► AIRCELLE: plus de 1500 employés (2006), plus important<br />

site de l’entreprise. Activité : fabrication de nacelles pour les<br />

moteurs d'avions.<br />

Enjeux clés<br />

► Emergence de nouveaux concurrents des pays émergents sur<br />

le segment des moyens et gros porteurs : Russie, Brésil et<br />

Chine<br />

► Menace du resserrement des budgets des états clients pour le<br />

secteur défense entraînant un recul important dans les prises de<br />

commande (-25% en 2009)<br />

► Une filière soumise à l’effet du « papy boom » qui pose la<br />

question du remplacement des effectifs à court terme, et<br />

l’attractivité <strong>régionale</strong> par rapport au bassin d’emploi francilien,<br />

► Apparition de nouvelles normes qualité, bientôt imposés par les<br />

acheteurs des secteurs aéronautique, spatial et défense.<br />

► Positionnement de la Région sur les grands projets<br />

(remplacement Ariane 6, nouveaux moteurs A320…) face à une<br />

concurrence <strong>régionale</strong> vive (Bordeaux, Toulouse…)<br />

► Deux enjeux majeurs qui ont une répercussion importante sur<br />

les entreprises : allègement des matériaux (matériaux légers et<br />

très résistants aux chocs et aux contraintes mécaniques et<br />

dynamiques), réduction des consommations et anticipation du<br />

« monocouloir »<br />

► Positionnement sur les monocouloirs, qui se prépare dès<br />

maintenant, d’où l’intensification de la R&D<br />

► Secteur d’activité avec des entreprises stratégiques à forte<br />

valeur ajoutée qui consacrent une bonne partie de leur CA en<br />

R&D et 40 à 60 % de la main d’œuvre sont des ingénieurs et<br />

techniciens<br />

Source : « Rapport d’activité 2008-2010 », Normandie AéroEspace<br />

Panorama économique Haute Normandie 2010 - Normandie Développement,<br />

Entretiens<br />

Novembre 2010<br />

Page 61<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


7 Aéronautique<br />

Analyse interne/externe<br />

Analyse<br />

Atouts<br />

Opportunités<br />

► La présence de plusieurs grands donneurs d’ordre de<br />

l’aéronautique : une forte représentation du groupe SAFRAN :<br />

Snecma Moteurs (Ariane), Aircelle (nacelles d’avion), Sagem<br />

(radars, sécurité / défense), mais aussi de Thalès Air Systems,<br />

EADS<br />

► La présence du pôle d’excellence Normandie AeroEspace qui<br />

pilote de nombreuses actions : mise place d’outils de<br />

communication et marketing pour les PME, préparation des PME<br />

aux mutations du futur (réflexion stratégique, alliance…), promotion<br />

de l’innovation … Il accompagne la montée en VA des entreprises,<br />

la démarche qualité, le maillage entre donneurs d’ordre et transfert<br />

de compétence vers les PME<br />

► Une présence sur la scène nationale et internationale notamment<br />

par la participation des établissements de Normandie AeroEspace<br />

dans les grands programmes tels que Ariane 5, NH90, Galiléo,<br />

Hélios 2, A 380,…<br />

► Une filière « complète » avec la présence de l’ensemble des<br />

activités de la chaîne de valeur (conception, fabrication,<br />

maintenance…)<br />

► Des partenariats qui se structurent avec les pôles de compétitivité<br />

(Movéo Astec,..) et les acteurs de la recherche débouchant sur des<br />

réponses communes aux appels d’offres (Equipex…)<br />

► Une offre locale de formation disponible, (Bac Pro Aéronautique…)<br />

► Le très haut niveau d’investissement dans le spatial : les<br />

commandes sont importantes au niveau européen, mais des risques<br />

sont toujours existants, notamment au regard de l’abandon des USA<br />

du programme Constellation du retour sur la Lune vers 2020 et du<br />

retour sur investissement pas toujours garanti.<br />

► Positionnement de la Région sur les grands projets (remplacement<br />

Ariane 6, nouveaux moteurs A320…) face à une concurrence<br />

<strong>régionale</strong> vive (Bordeaux, Toulouse…<br />

► …et une négociation des ruptures technologiques des avions suivants<br />

se prépare 5 à 10 ans en avance. La R&D permet de garder leurs<br />

marchés et de rester dans les grands appels d’offres.<br />

► La nécessité de former des alliances et partenariats vu la taille<br />

relativement faible des entreprises de la Région (effectif moyen<br />

d’environ 50 employés).<br />

► Des prévisions qui tablent sur la reprise de l’aviation d’affaires en<br />

2011.<br />

► Des synergies et opportunités de partenariats à mettre en œuvre avec<br />

la filière locale énergies et automobile, (nouveaux moteurs,<br />

biocarburants, gestion et optimisation des flux…)<br />

► Des synergies à accélérer entre aéronautique et spatial avec la<br />

possibilité de transposer les technologies à d’autres secteurs (ex :<br />

automobile, médical)<br />

► Des compétences de niche à exploiter (ex : entreprise mécanique qui<br />

consacre : 30 à 40% du CA sur des activités aéronautiques ou<br />

médicales) : conseil / accompagnement financier / fusion / acquisition)<br />

Novembre 2010<br />

Page 62<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


7 Aéronautique<br />

Analyse interne/externe<br />

Analyse<br />

Faiblesses<br />

Menaces<br />

► Des effectifs moyens trop faibles par rapport à ce que<br />

recherchent les clients (environ 50 employés).<br />

► Une taille critique qui reste encore à développer face aux<br />

territoires de concurrence nationale …<br />

► … et liée à la nécessité d’accéder plus facilement aux<br />

financements pour le développement des entreprises afin<br />

qu’elles puissent réinvestir en R&D ou se positionner sur<br />

des niches,<br />

► Le développement peu dynamique des activités R&D des<br />

PME malgré la nécessité de se différencier des pays<br />

émergents de plus en plus compétitifs (Russie, Chine,<br />

Brésil)<br />

► Des entreprises de pointe qui investissent beaucoup mais<br />

qui n’ont pas toujours un modèle économique permettant un<br />

retour sur investissement immédiat (donc difficile à financer)<br />

► Une forte baisse de commandes dans le segment des moyens et<br />

gros porteurs désormais attaqué par les pays émergents (Russie,<br />

Chine, Brésil) : le remplaçant de l’A380 est l’enjeu futur de ce segment.<br />

► Le resserrement des budgets des états clients du segment de la<br />

défense.<br />

► L’émergence de nouvelles exigences qualité qui figureront au fur et à<br />

mesure dans les critère d’achats : PRI NADCAP, EN9100 nouvelle<br />

version, ISO 14000, REACH…<br />

► Un retard au niveau de la R&D chez les PME dans un secteur où la<br />

concurrence mondiale est de plus en plus importante (notamment dans<br />

les pays émergents)<br />

► Une filière soumise à l’effet du « papy boom » dans la production, qui<br />

pose la question du remplacement des effectifs à court terme,<br />

► Une offre de formation existante (bac pro aéronautique…) qui peine<br />

à attirer des candidats face à la concurrence du bassin francilien<br />

entraînant une situation de sous effectif dans les promotions.<br />

► Une culture locale très marquée par les filières automobile et énergies<br />

qui ne favorise pas la visibilité <strong>régionale</strong> voire nationale de la filière<br />

aéronautique.<br />

Novembre 2010<br />

Page 63<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


8<br />

Technologies de l'information et de la communication<br />

Présentation du secteur<br />

Périmètre<br />

Le secteur des TIC recouvre l'ensemble des activités relatives aux<br />

technologies et aux services numériques (électronique grand public,<br />

matériel informatique, équipements et services de<br />

télécommunication, …)<br />

Chiffres clés<br />

► 13 000 emplois<br />

► 1 850 établissements<br />

► 13 % des demandes de brevets régionaux<br />

► 1 500 entreprises dans le pôle de compétitivité TES (26 000<br />

emplois, 35 laboratoires)<br />

► Plus de 100 formations supérieures<br />

Enjeux clés<br />

► Une compétitivité qui passe par l'excellence technologique,<br />

soutenue par une R&D de tout premier plan<br />

► L’importance des TIC dans le commerce interentreprises (B<br />

to B)<br />

► L'accélération des cycles d'adoption des nouveaux produits<br />

et services à haute teneur en TIC<br />

► Le développement de nouvelles filières de formation sur le<br />

numérique<br />

► L’arrivée de la fibre à l’abonné (FTTH)<br />

► L’accompagnement des territoires ruraux dans<br />

l’appropriation des TIC<br />

Caractéristiques <strong>régionale</strong>s<br />

► Un développement des projets accompagné à travers le Contrat de Projet Etat‐Région (CPER) et le Programme Opérationnel<br />

Régional (POR) pour la période 2007‐2013.<br />

► De nombreux pôles d’excellence notamment en monétique et sécurisation des transmissions de données<br />

Sources : OREFI, observatoire régional des filières, mars 2010<br />

Panorama Economique Haute Normandie 2010<br />

Rapport final « TIC et société de l’information en Haute‐Normandie », Préfecture de Région Haute‐Normandie, juillet 2010 – données chiffrées de 2008<br />

Novembre 2010<br />

Page 64<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


8<br />

Technologies de l'information et de la communication<br />

Analyse interne/externe<br />

Analyse<br />

Atouts<br />

Opportunités<br />

► La présence d’activités potentiellement très consommatrices<br />

de TIC: activités portuaires et logistiques, santé, sous‐traitance,<br />

activités à risques majeurs, tourisme…<br />

► Des compétences importantes en TIC auprès de différents<br />

acteurs :<br />

► Recherche et formation : GRR transport, logistique et<br />

technologies de l’information, LITIS, ESIGELEC, INSA…<br />

► Le CRIHAN<br />

► Le Pôle Normand des Echanges Electroniques (PNEE)<br />

► Un certain nombre d’entreprises : EADS, SOGET, Altitude,<br />

ACTIV, ATHIC, Interaction Multimédia, CPI,…<br />

► Le pôle de compétitivité TES (Transactions Électroniques<br />

Sécurisées) porté par de grands acteurs internationaux (dont<br />

les entreprises haut-normandes Thalès et Sagem) et de<br />

nombreuses PME-PMI<br />

► Des opportunités de coopération importantes avec la<br />

Basse‐Normandie à saisir dans plusieurs domaines : le<br />

tourisme à travers les projets du Comité Régional du<br />

Tourisme, la gestion des risques majeurs avec l’Institut<br />

Européen de Gestion des Risques d’Honfleur, la formation<br />

avec l’ENSICAEN (Ecole Nationale d'Ingénieurs de Caen),<br />

seule école spécialisée dans le domaine de la monétique en<br />

Europe.<br />

► Des acteurs qui développent des projets et sont volontaires :<br />

CCI, Chambre des Métiers de Seine‐Maritime, Club TIC de<br />

l’Estuaire, UPETICES, pôle Seine Innopolis (la CREA) et<br />

pôle de compétitivité TES.<br />

► La présence de grands groupes internationaux sur le territoire,<br />

avec lesquels des coopérations sont peut‐être possibles (par<br />

exemple Total sur la gestion des risques majeurs).<br />

► L’attractivité de l’axe Seine avec une concentration importante des<br />

moyens et des infrastructures.<br />

Novembre 2010<br />

Page 65<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


8<br />

Technologies de l'information et de la communication<br />

Analyse interne/externe<br />

Analyse<br />

Faiblesses<br />

Menaces<br />

► Une absence de stratégie partagée entre les acteurs : un<br />

cloisonnement important subsiste entre les acteurs freinant la<br />

dynamique collective de développement.<br />

► Une dynamique de projets encore faible.<br />

► Une faible mise en valeur dans des domaines où les TIC ont<br />

un rôle majeur à jouer : activités maritimes, risques majeurs<br />

et environnement, édition,…<br />

► Une concurrence avec des régions limitrophes qui ont investi<br />

plus fortement dans les TIC et ont davantage contribué à la<br />

compétitivité de leurs territoires : Basse‐Normandie, Ile‐de-France,<br />

Picardie.<br />

► Un accroissement de la dépendance <strong>régionale</strong> due à l’évasion des<br />

savoir‐faire vers l’extérieur de la région.<br />

► Un risque de perte de croissance et donc de compétitivité <strong>régionale</strong><br />

résultant d’une difficulté à intégrer les TIC dans l’appareil industriel.<br />

► Un accroissement de la fracture entre territoires urbains et ruraux.<br />

Novembre 2010<br />

Page 66<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


9<br />

Pharmacie-santé, beauté, entretien<br />

Présentation de la filière<br />

Périmètre<br />

► Le secteur « Pharmacie-santé, beauté, entretien » regroupe la<br />

fabrication des produits pharmaceutiques et des médicaments,<br />

des biotechnologies et technologies médicales, ainsi que la<br />

fabrication des savons, des détergents et des produits<br />

d’entretien ainsi que celle des parfums et des produits de<br />

toilette.<br />

Chiffres clés<br />

► 8 324 salariés en 2007 (6,2% de l’emploi de l’industrie régional)<br />

► 60 établissements<br />

► 13% des exportations <strong>régionale</strong>s<br />

► +114% d’investissement entre 2000 et 2007 (2 ème derrière le<br />

Nord-Pas de Calais)<br />

Source : ORECO, observatoire régional de la compétitivité, juin 2009<br />

Enjeux clés<br />

► Maintenir et renforcer le secteur santé-beauté, encore<br />

créateur d’emplois, et qui reste un axe de développement<br />

majeur notamment pour l’Eure<br />

► Un renforcement de la recherche et de sa valorisation en<br />

vue d’accélérer le développement de jeunes entreprises<br />

innovantes<br />

► L’ancrage d’activités de R&D et à haute valeur ajoutée sur le<br />

territoire (rééquilibrer par rapport à la fonction production)<br />

► Le maintien de sites de production menacés par leur<br />

spécialisation sur des blockbusters en fin de protection, et par<br />

les stratégies de concentration de sites des grands groupes<br />

► Une internationalisation de la compétition avec<br />

l’émergence de nouvelles zones de croissance (Brésil,<br />

Russie, Inde et Chine) avec un risque de délocalisations à la<br />

clé<br />

Caractéristiques <strong>régionale</strong>s<br />

► 4 ème Région française en nombre de salariés dans le secteur et 2 ème Région en terme de poids du secteur dans l’emploi total régional<br />

(derrière la région Centre ), avec une forte dominante pharmaceutique, essentiellement concentrée sur le territoire de l’Eure<br />

► La taille importante des établissements : 93% des salariés travaillent dans des unités de plus de 100 employés (145 employés en moyenne)<br />

► La présence d’établissements de grands groupes comme Sanofi, Ethypharm, Glaxosmithkline, Janssen-Cilag et un tissu de start up<br />

innovantes assez dense (ex : Biogalenys, Polyintell).<br />

► Une hausse de l’emploi depuis 2000, tiré par la croissance du segment de la pharmacie malgré la crise (hausse de l’emploi salarié du secteur<br />

entre 2000 et 2007 : 11 % en Haute-Normandie contre 1% au niveau national)<br />

► Faible autonomie décisionnelle : 77% des salariés travaillent dans une entreprise dépendante d’un siège social situé hors de la Région<br />

Novembre 2010<br />

Page 67<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


9<br />

Pharmacie-santé, beauté, entretien<br />

Analyse interne/externe<br />

Analyse<br />

Novembre entreprises 2010 innovantes<br />

Page 68<br />

Atouts<br />

► La présence de sites « vitrine » (par exemple le site Sanofi à Val de<br />

Reuil) et des 3 leaders mondiaux de l’industrie pharmaceutique, qui<br />

peuvent être des vecteurs de visibilité internationale pour le territoire<br />

► Une organisation des entreprises en réseau à travers la Technopole<br />

Chimie Biologie Santé, filière d’excellence <strong>régionale</strong>, et l’inter-cluster<br />

Pharma Valley qui représente près de 40% de la production française<br />

de médicaments dans le 1 er bassin européen d’emplois sur ce secteur ;<br />

l’ancrage du territorie dans le pôle de compétitivité Cosmetic Valley,<br />

déployé sur 3 régions (Ile de France, Centre et Haute-Normandie),<br />

► La présence d’une filière pharmaceutique intégrée<br />

principes actifs, conditionnement, logistique intégrée<br />

: production de<br />

► La maîtrise de technologies avancées et sophistiquées par les<br />

industriels présents<br />

► Un vaste réseau normand de recherche et développement en<br />

biologie et chimie, avec une trentaine de laboratoires dédiés,<br />

notamment autour de l’IFRMP, l’IRCOF, l’URCOM, le Centre de<br />

Recherche Universitaire Normand de Chimie, ainsi que le LCMT et le<br />

CERMN en Basse Normandie, et les unités INSERM, CNRS…<br />

► … qui a permis le développement d’un réseau de jeunes entreprises<br />

(start up) innovantes depuis 5 à 6 ans autour des activités de R&D<br />

présente en région et positionnées notamment sur des fonctions<br />

support à l’industrie pharmaceutique<br />

► La création de parcs d’activités dédiés (Pharma-Parc à Val de Reuil,<br />

BioNormandie Parc près d’Évreux, Rouen Innovation Santé) et de<br />

solutions immobilières innovantes et attractives pour les jeunes<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong><br />

Opportunités<br />

► Un territoire qui se structure (animation de filière,<br />

accompagnement des jeunes entreprises innovantes,<br />

solutions immobilières, etc.) pour accueillir des entreprises<br />

de la région parisienne<br />

► Une concurrence intra-groupes entre sites industriels,<br />

contexte dans lequel un travail peut être mené auprès des<br />

directeurs de sites locaux afin d’en faire des<br />

ambassadeurs du territoire auprès de leur maison mère<br />

► Le développement de l’interclustering, via PharmaValley,<br />

entre grands pôles santé, pour renforcer les potentialités<br />

d’innovation et la visibilité internationale (à l’échelle d’un<br />

bassin de spécialisation élargi)<br />

► Le développement du club « jeune entreprise innovante »<br />

mis en place par la Technopole Chimie Biologie Santé<br />

► Des initiatives en matière de formation dans le domaine de<br />

la santé notamment avec la création de l'Espace régional<br />

de formation des professions de santé du CHU de Rouen.<br />

Source : ORECO, observatoire régional de la compétitivité, juin 2009


9<br />

Pharmacie-santé, beauté, entretien<br />

Analyse interne/externe<br />

Analyse<br />

Faiblesses<br />

Menaces<br />

► Un tissu industriel largement orienté vers des fonctions de<br />

production, notamment de grands groupes du secteur dont les<br />

centres de décision sont situés hors de la Haute Normandie<br />

► Des sites de taille importante spécialisés sur la production de<br />

médicaments « blockbusters », dont la durée de protection arrive<br />

à leur terme et potentiellement généricables<br />

► Une présence encore faible d’activités de R&D, concentrée sur un<br />

nombre limité d’acteurs (Ethypharm Grand Quevilly par exemple)<br />

► Une concentration des grandes entreprises du secteur, ce qui<br />

rend l’emploi très vulnérable aux facteurs externes (plan de<br />

licenciement, délocalisation…<br />

► Un retard sur le développement de start up innovantes, malgré<br />

les créations observées depuis 5 à 6 ans<br />

► Une problématique (classique) de financement de la création /<br />

développement d’entreprises innovantes, qui peinent à renforcer<br />

leur haut de bilan<br />

► Les stratégies d’évolution de portefeuille d’activités et de<br />

localisation opérées par les maisons-mères, qui tendent à la<br />

concentration d’activités sur un nombre réduit de sites, et plus<br />

au profit de sites à bas coût de production<br />

► Le départ d’entités à forte valeur ajoutée (exemple récent :<br />

GlaxoSmithKlein à Evreux)<br />

► L’éventuelle poursuite de la concentration des activités de R&D<br />

autour de pôles de concurrents (Medicen, Alsace BioValley…)<br />

si aucun partenariat n’était engagé.<br />

► L’attractivité en baisse des professions médicales sur le<br />

territoire : une offre médicale relativement réduite en Haute-<br />

Normandie avec par exemple 2,73 médecins pour 1000<br />

habitants sur le territoire en 2007 (19ème rang).<br />

Source : ORECO, observatoire régional de la compétitivité, juin 2009<br />

Novembre 2010<br />

Page 69<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


10 Artisanat<br />

Présentation du secteur<br />

Chiffres clés<br />

► 19 700 entreprises (1) en 2006 (+4,4% depuis 1997), dont 12200<br />

entrepreneurs individuels<br />

► 66 000 actifs occupés en 2006 (+14% depuis 1997), dont 53000<br />

salariés<br />

► 60% des entreprises artisanales sont des entreprises individuelles<br />

► 12,7% de la richesse créée par les entreprises dont le siège est<br />

situé en région<br />

Enjeux clés<br />

► La transmission d’entreprise durant la prochaine décennie<br />

► Les évolutions dans les structures juridiques<br />

► La reconversion des salariés issus du secteur industriel<br />

traditionnel<br />

Source : brèves d’aval, INSEE, septembre 2008<br />

Panorama de l’artisanat en Haute-Normandie, INSEE, juin 2008<br />

(1)<br />

Entreprises artisanales au titre de leur activité principale ou secondaire, inscrites<br />

au répertoire des métiers<br />

Caractéristiques <strong>régionale</strong>s<br />

► La bâtiment, premier secteur de l’artisanat en Haute-Normandie : 36%<br />

des entreprises et 38% de l’emploi<br />

► Les transports et les services, en 2 ème position, représentent 31 % des<br />

entreprises et 25 % de l’emploi<br />

► Faible densité d’entreprises artisanales : 111 entreprises/10000<br />

habitants en Haute-Normandie alors qu’elle est de 172<br />

entreprises/10000 habitants en moyenne hors Ile-de-France<br />

► Une densité d’entreprises artisanales plus forte dans l’Eure qu’en<br />

Seine-Maritime<br />

► 43% des entreprises sont dirigées par un chef d’entreprise de 50 ans<br />

ou plus<br />

Evolution du nombre d’entreprises artisanales du bâtiment en<br />

Haute-Normandie par canton entre 1997 et 2006<br />

Novembre 2010<br />

Page 70<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


10 Artisanat<br />

Analyse interne/externe<br />

Analyse<br />

Atouts<br />

► L’appui des Chambres des métiers et de l’artisanat<br />

<strong>régionale</strong> et départementales au développement du<br />

secteur artisanal et soutien aux structures de<br />

développement local en Haute Normandie (études et<br />

accompagnement sur les Villages d’Artisans,<br />

accompagnement des collectivités dans leurs actions sur<br />

l’appareil commercial et artisanal, accompagnement pour<br />

l’intégration des TIC, promotion des métiers de<br />

l’artisanat,…).<br />

Opportunités<br />

► Le développement du BTP en faveur de l’artisanat (36 % des<br />

entreprises artisanales et 38 % des salariés en septembre 2008).<br />

► Des chefs d’entreprises plutôt jeunes dans les services à la personne<br />

et la boulangerie.<br />

► Des évolutions dans les structures juridiques en faveur de l’artisanat:<br />

le statut de l entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL).<br />

► Une offre de formation continue à soutenir avec<br />

notamment l’Institut Supérieur de Formation de<br />

l’Artisanat.<br />

Faiblesses<br />

► Un besoin et un recours grandissant aux services à la personne. En<br />

décembre 2006, les ménages haut-normands utilisent plus les<br />

services à la personne qu’au niveau national (taux de recours de 11,3<br />

% contre 10,9 % en France).<br />

Menaces<br />

► Une faible densité d’entreprises artisanales (111<br />

entreprises artisanales pour 10 000 habitants en Haute-<br />

Normandie contre 172 en moyenne en France), moins<br />

marquée dans l’Eure (densité de 139) qu’en Seine-<br />

Maritime (99).<br />

► Une diminution du nombre d’entreprises artisanales de<br />

l’alimentation.<br />

► Une population artisanale vieillissante qui pose la<br />

Page 71<br />

question de la pérennité des entreprises de la filière.<br />

Novembre 2010<br />

► La difficulté de la transmission d’entreprise, une question qui<br />

concerne 4 dirigeants sur 10 dans un terme rapproché notamment<br />

dans le travail des métaux, de l’alimentation et du textile et de<br />

l’habillement, où la moitié des entrepreneurs individuels a plus de 50<br />

ans. L’aide à la transmission d’entreprise est primordiale pour<br />

accompagner ces personnes.<br />

► Une faible part des femmes dans l’artisanat (28 % des postes<br />

salariés contre 35 % l’ensemble des emplois salariés de la région.<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


11<br />

Tertiaire Supérieur<br />

Présentation du secteur<br />

Périmètre : 7 segments analysés<br />

► 1) Centres de décision de niveau régional<br />

► 2) Prestataire de services à forte valeur ajoutée<br />

► 3) Activités d'innovation, R&D, centres de formation<br />

► 4) Activités de services financiers (banque-assurance)<br />

► 5) Services en communication, publicité<br />

► 6) Services Publics<br />

► 7) Services Support (dont centres d’appels)<br />

Chiffres clés sur les fonctions métropolitaines dans l’aire urbaine de Rouen et en Haute Normandie (INSEE & ORECO)<br />

Activités<br />

Poids des cadres<br />

dans l’emploi total<br />

(AU de Rouen)<br />

Moyenne des 13<br />

principales AU<br />

de province<br />

Commerce interentreprises 0,9% 1,4%<br />

Conception & Recherche 1% 2,9%<br />

Culture & Loisirs 0,7% 1%<br />

Gestion 3,3% 3,7%<br />

Prestations intellectuelles 1% 1,6%<br />

Total 6,9% 10,5%<br />

60,00%<br />

50,00%<br />

40,00%<br />

30,00%<br />

20,00%<br />

10,00%<br />

0,00%<br />

Répartition des effectifs salariés du secteur tertiaire<br />

haut normand au 31.12.2007 (source : ORECO, CRCI)<br />

Haute Normandie<br />

France<br />

Métropolitaine<br />

Plus faible progression (0,9%) des 14 premières<br />

aires urbaines françaises entre 1999 et 2006<br />


11<br />

Tertiaire Supérieur<br />

Présentation du secteur<br />

Enjeux clés<br />

► Un secteur tertiaire supérieur encore peu développé en Haute-Normandie lié à une forte présence industrielle et à l’absence d’une<br />

métropole <strong>régionale</strong> forte qui cumulerait les fonctions métropolitaines supérieures<br />

► Un développement du tertiaire supérieur qui passe également par l’ancrage sur le territoire des PME dynamiques locales, et plus<br />

globalement de fonctions de centres de décision, consommatrices de services à haute valeur ajoutée<br />

► Une activité dynamisée par l’externalisation d’activités périphériques, notamment les services aux entreprises<br />

► Une nécessité d’aller vers une stratégie de rapprochement des structures pour proposer des offres complémentaires<br />

► Un besoin de favoriser le regroupement et les échanges dans un secteur aujourd’hui très éclaté et peu structuré<br />

Caractéristiques <strong>régionale</strong>s<br />

► Services aux entreprises<br />

► 4 ème région en taille moyenne des établissements (effectif moyen de 4,5 salariés par établissement), et ce malgré une majorité de<br />

petites entreprises (63% des entreprises ne comptent pas de salariés)<br />

► Avec un taux de création moyen annuel de 13 %, le secteur de façon générale se renouvelle moins vite qu’en moyenne au niveau<br />

national<br />

► Un taux de survie des entreprises qui est conforme à la moyenne nationale à 3 ans mais qui se dégrade fortement à 4 et 5 ans (7<br />

points d’écarts à 4 ans en 2007). A 5 ans, le taux de survie n’est que de 50%, faisant que la Haute Normandie occupe la dernière<br />

place des régions françaises en 2007.<br />

► Une faible spécialisation avec un poids des services aux entreprises dans l’emploi salarié régional de 10,2% (13,8% en France) et<br />

une évolution de l’emploi salarié nettement en dessous de la moyenne nationale (7,3% entre 2000 et 2008 contre 16,1% en France)<br />

► Une forte concentration de l’activité <strong>régionale</strong> du secteur dans les grandes unités urbaines, notamment sur la zone de Rouen qui<br />

concentrait en 2006 :<br />

► 57% des activités financières<br />

► 54% des activités de conseil et d’assistance<br />

► 51% des activités immobilières<br />

► … mais seulement 29% de l’activité de recherche et développement<br />

Novembre 2010<br />

Page 73<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


11<br />

Tertiaire Supérieur<br />

Analyse interne/externe<br />

Analyse<br />

Atouts<br />

► Des investissements importants réalisés en Haute-Normandie qui<br />

témoignent d’un dynamisme économique marqué. La Haute-Normandie est la<br />

3 ème région française à investir derrière l’Ile-de-France et Rhône-Alpes et<br />

possède une capacité d’investissement par personne importante<br />

► Une fonction de recherche et développement dans le privé importante (6 ème<br />

région française en termes d’intensité de recherche)<br />

► Un taux de rayonnement décisionnel hors de la région de 14,3% sur le<br />

secteur « services aux entreprises », supérieur à la moyenne nationale,<br />

classant la région à la 6 ème position en France (hors Ile de France).<br />

Cependant, ce taux recouvre, pour une large partie, des entreprises ne<br />

relevant pas du tertiaire supérieur (administration, nettoyage, sécurité,<br />

entretien…), et est d’autre part lié à des phénomènes d’externalisation<br />

(entreprises ou groupes présents en Haute Normandie qui créent des entités<br />

dédiés à une activité de services). NB (source CCI) : ce taux de rayonnement<br />

plus élevé que la moyenne se retrouve également dans la plupart des régions<br />

du bassin parisien qui sont également des régions anciennement très<br />

industrielles.<br />

► Des activités fortement représentées comme l'ingénierie et les études<br />

techniques, avec des spécificités en termes de savoir faire, liées au poids<br />

historique du tissu industriel (bureaux d’études, maîtrise des risques…)<br />

► Un tissu industriel potentiellement fortement consommateur de services aux<br />

entreprises comme les TIC (logistique, transports, santé, activités à risques<br />

majeurs…)<br />

Opportunités<br />

► Un secteur fortement pourvoyeur d’emplois et porteur, qui<br />

bénéficie de belles prévisions de croissance pour les années à<br />

venir. La France y investit le plus comparé aux autres pays<br />

européens en 2007 notamment dans la R&D<br />

► Une hausse des créations d’entreprises (2 ème secteur créateur<br />

d’activité après le commerce avec une croissance de 34 % depuis<br />

2004 contre 26 % en France métropolitaine)<br />

► Un potentiel de croissance des services à l’industrie,<br />

notamment sur les nouvelles activités (éco-activités, intégration<br />

des TIC…) et dans l’industrie pharmaceutique et de la santé<br />

► Les services financiers : un segment déterminant pour l’entrée<br />

des jeunes diplômés sur le marché du travail<br />

► Un fort vecteur d’image et de rayonnement du territoire<br />

notamment pour les segments centre de décision, prestataires de<br />

services à forte valeur ajoutée et activités d’innovation et de R&D<br />

► Une structuration territoriale des fonctions métropolitaines<br />

supérieures qui pourrait davantage être pensée à l’échelle du<br />

bassin parisien, permettant une différenciation compétitive du<br />

territoire haut-normand<br />

► Une stratégie d’offre à 1h de Paris à construire notamment<br />

autour des grandes gares (Le Havre, Vernon, Evreux…)<br />

► Une attractivité reconnue de Rouen avec l’implantation de centres d’appels<br />

Novembre 2010 Page 74<br />

et la présence de quelques sièges sociaux<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


11<br />

Tertiaire Supérieur<br />

Analyse interne/externe<br />

Analyse<br />

Faiblesses<br />

► Une faiblesse structurelle sur les activités de services<br />

supérieures, fortement créatrices de valeur ajoutée<br />

► Un poids dans l’emploi et dans la valeur ajoutée encore<br />

inférieur à la moyenne des régions françaises<br />

► Une faible spécialisation* des zones métropolitaines<br />

normandes sur le secteur du tertiaire supérieur (2006) : 0,71<br />

pour les activités financières, 0,88 pour les activités<br />

immobilières, 0,80 pour les services aux entreprises, 0,67 pour<br />

les activités de conseil et assistance, 0,36 en R&D<br />

► Un faible taux d’encadrement et faible taux de qualification<br />

dans le secteur des services aux entreprises<br />

► Un ancrage difficile des entreprises sur le territoire,<br />

notamment en raison d’un très faible taux de survie des<br />

entreprises à 5 ans<br />

► Un phénomène d’assèchement (fuite des étudiants diplômés,<br />

manque de talents…) en raison de la proximité de l’Ile-de-<br />

France, et ce, malgré les tentatives de délocalisation<br />

Menaces<br />

► Une pérennité des entreprises nouvellement créées fragile qui<br />

témoigne d’un ancrage difficile de ces activités sur le sol hautnormand<br />

► Un secteur industriel qui doit évoluer davantage pour<br />

alimenter la dynamique de création d’activités de services<br />

aux entreprises<br />

► Une diversification de l’industrie vers les services encore timide<br />

► Un risque fort de délocalisation, notamment vers les pays de<br />

l’Est<br />

► Une dépendance accrue aux donneurs d’ordre extrarégionaux,<br />

limitant ainsi les possibilités de développement des<br />

services aux entreprises<br />

► Les activités de services financiers : un segment de plus en plus<br />

sensible aux évolutions de l’économie mondiale, avec des<br />

retournements de tendances de conjonctures brutales<br />

► Des disponibilités foncières insuffisantes pour attirer les<br />

grands projets<br />

► Une offre tertiaire insuffisamment coordonnée à l’échelle<br />

<strong>régionale</strong>, et qui ne bénéficie pas de « quartier » emblématique<br />

Novembre 2010<br />

Page 75<br />

* L’indice de spécialisation est le rapport entre la part dans l’emploi de la zone étudiée<br />

et la part dans l’emploi national (qui correspond à la valeur 1).<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


12<br />

BTP / Construction<br />

Présentation du secteur<br />

Chiffres clés<br />

► 5,38 Mds € en 2008 : 1,2 Mds € dans les travaux publics et 4,2<br />

Mds € dans le bâtiment<br />

► 43 377 salariés en 2009 et 5 939 non salariés *<br />

► 8 838 entreprises en 2008 ,soit 9,1% de la Région<br />

► 1097 créations d’entreprises, soit 17,7% des créations de la<br />

Région<br />

Source : tableau de bord prospectif du BTP en Haute-Normandie, décembre 2009<br />

* Source : UNEDIC au 31/12/2008 et estimations CAP<br />

Enjeux clés<br />

► Un reprise de l’activité prévue à partir de 2012<br />

► La prise en compte des mesures du Grenelle de<br />

l’environnement : les transports en camion, la rénovation<br />

des bâtiments, l’efficacité énergétique, les bâtiments «zéro<br />

énergie» en 2021,…<br />

► La création d’emplois verts notamment par le<br />

développement et le soutien des filières courtes d’écomatériaux<br />

pour l’éco-construction.<br />

► La gestion et l'élimination des déchets du BTP<br />

Caractéristiques <strong>régionale</strong>s<br />

CA BTP (en Mds € HT courants)<br />

Nombre de créations d’entreprises<br />

(BTP strict hors promotion immobilière)<br />

► 3 ème rang pour le nombre de salariés dans la construction et 2 ème rang pour le nombre d’intérim dans la construction<br />

► 14 ème rang pour le nombre de logements commencés dans le bâtiment<br />

► Une majorité d’entreprises de petite taille (88% d’entreprises de moins de 10 salariés)<br />

► Des créations d’entreprises en pleine croissance depuis 2005 (+20% entre 2005 et 2008), mais une baisse déjà prévue dès 2010<br />

► 74 % des effectifs salariés régionaux en 2008 se situent en Seine-Maritime<br />

► Des dépenses BTP portées majoritairement par les communes (42% en 2008)<br />

Novembre 2010<br />

Page 76<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


12<br />

BTP / Construction<br />

Analyse interne/externe<br />

Analyse<br />

Atouts<br />

Opportunités<br />

► Un dispositif de formation qui permet de couvrir les besoins<br />

du secteur avec un potentiel de 1900 jeunes qui sortent<br />

diplômés par an.<br />

► Un fort taux de création d’entreprises (1097 créations<br />

d’entreprises en 2008, soit 17,7% des créations de la Région).<br />

► Le rajeunissement de l’âge moyen de la population salariée<br />

(38 ans en 2007 avec 14,4% de moins de 25 ans).<br />

► Un effectif ouvrier en grande majorité qualifié (68,7% de<br />

qualifiés ou très qualifiés en 2007 selon les conventions<br />

collectives des ouvriers du Bâtiment et des Travaux Publics) (1)<br />

► De grands chantiers en projet (parc éolien offshore,<br />

implantation du second réacteur EPR,…).<br />

► Une reprise attendue dès 2011 pour le bâtiment qui va être<br />

soutenue par les mesures prises lors du Grenelle de<br />

l’environnement, et à partir de 2012 pour les travaux<br />

publics. (2)<br />

► Un renforcement des compétences à prévoir pour les chantiers<br />

à l’horizon 2011-2012 dus aux divers travaux d’économie<br />

d’énergie.<br />

► De bonnes relations entre les groupes internationaux (filiale de<br />

Bouygues construction, Lafarge,…) et le réseau de TPE/PME.<br />

► Le poids important du chiffre d’affaires de l’artisanat dans le<br />

chiffre d’affaires du bâtiment (49 %).<br />

► En 2008, en Haute-Normandie, les dépenses BTP sous<br />

maîtrise d’ouvrage des collectivités territoriales s’élèvent à 1,2<br />

Md€, représentant ainsi plus de 23 % de la production<br />

<strong>régionale</strong> du BTP (5,2 Md€).<br />

(1) Source : CIBTP-UCF<br />

(2) Source : Tableau de Bord Prospectif du BTP en Haute-Normandie -<br />

décembre 2009<br />

Novembre 2010<br />

Page 77<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


12<br />

BTP / Construction<br />

Analyse interne/externe<br />

Analyse<br />

Faiblesses<br />

Menaces<br />

► Un tissu d’établissements de taille plutôt modeste : Les<br />

établissements de moins de 10 salariés représentent 88% des<br />

établissements mais n’emploient que 30% des salariés.<br />

► Un faible taux de construction par rapport à l’importance de<br />

la population (5,2 logements pour 1000 habitants contre 6,6 en<br />

France entre 2005 et 2009)<br />

► Des projets de recrutement pour les métiers de la construction<br />

jugés difficiles : 40% des familles professionnelles en tension<br />

de recrutement en Haute Normandie sont des familles du BTP.<br />

► Un contexte de crise qui a mis un frein aux projets immobiliers. (une<br />

réduction d’environ 40% du nombre de logements et du nombre de<br />

bâtiments non résidentiels mis en chantier en Haute-Normandie<br />

entre 2007 et 2008) (1)<br />

► Un secteur fortement lié à l’accès aux crédits des entreprises et<br />

particuliers.<br />

► Un saut énergétique à anticiper : généralisation des «bâtiments<br />

basse consommation» à l’horizon 2012 et des «bâtiments à énergie<br />

positive » à l’horizon 2020».<br />

► Des besoins couverts dans les métiers nécessitant le recours aux<br />

jeunes et aux qualifiés (second-œuvre) mais pas couverts dans les<br />

métiers déficitaires en jeunes (travaux publics, maçonnerie,<br />

métallerie…), ce qui rend délicat le renouvellement de la maind'œuvre<br />

qualifiée.<br />

(1)<br />

Source : SITADEL (MEEDM-DRE HN)<br />

Novembre 2010<br />

Page 78<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


13 Tourisme<br />

Présentation du secteur<br />

Chiffres clés<br />

► Un chiffre d'affaires des activités touristiques et connexes<br />

estimé à 2 409 millions d'euros en 2006 ; soit 3,2 % du<br />

PIB régional<br />

► Près de 21 700 emplois salariés en Haute Normandie, soit<br />

3,3 % des emplois salariés totaux en 2008 (5,1 % en<br />

France métropolitaine)<br />

► 3 millions de nuitées dans les hôtels homologués (2009)<br />

avec une diminution de 3,2 % en 2009 (- 4,9 % au niveau<br />

national)<br />

► 1,5 % des nuitées nationales, 17ème rang français<br />

► 71,0 % de voyages courts - 1 à 3 nuits (2008) - 56,5 % en<br />

France métropolitaine<br />

► 5ème région française pour les courts séjours des<br />

Français<br />

Sources: Insee ; DGCIS ; Partenaires régionaux (DRT, CRT, CDT) ; Pôle Emploi<br />

Caractéristiques <strong>régionale</strong>s<br />

Un territoire qui attire une clientèle plutôt française<br />

qu’étrangère et de proximité<br />

► Bien que concurrencée par des régions plus méridionales, la<br />

Normandie et sa situation géographique favorable à proximité<br />

de marchés très importants, occupe la 8 ème place des régions<br />

touristiques en France pour les séjours des Français (tous<br />

séjours confondus) avec 11,9 millions de voyages en 2008 et le<br />

5 ème rang pour les courts séjours.<br />

► La Normandie accueille une clientèle à 70 % française<br />

essentiellement de proximité (grand Nord-Ouest de la France et<br />

région parisienne) et 30 % étrangère.<br />

► Les britanniques représentent la 1ère clientèle étrangère en<br />

Normandie, devant les néerlandais, les belges, les allemands et<br />

les américains qui constituent la 5ème clientèle étrangère avec<br />

un attrait toujours marqué pour les plages du débarquement.<br />

Un stratégie fondée sur le partenariat inter-régional<br />

► La stratégie de développement touristique se caractérise par la<br />

logique partenariale développée par les régions Haute et Basse<br />

Normandie. Ce partenariat s’est concrétisé par la création d’un<br />

CRT commun, chargé notamment de promouvoir la destination<br />

« Normandie », et l’adoption d’un schéma commun (cf infra)<br />

Novembre 2010<br />

Page 79<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


13 Tourisme<br />

Présentation du secteur<br />

Le Schéma Inter-Régional de Développement Touristique : une politique volontariste pour développer l’économie<br />

touristique et pour qualifier l’offre à l’échelle de la Normandie<br />

► Des actions locales fortes sont organisées sur le territoire telles que Normandie Qualité Tourisme, les formations CLIC, le festival<br />

culturel, touristique et éducatif labélisé « d'intérêt national » organisé par l’association Normandie Impressionniste durant l’été<br />

2010, qui a fédéré de très nombreuses collectivités, de Haute et Basse-Normandie.<br />

► En 2009, l’élaboration d’un Schéma inter-régional de développement touristique, menée conjointement par les Régions Haute et<br />

Basse-Normandie a permis notamment de dresser un constat de l’économie touristique normande et de mettre en place une<br />

stratégie sur les axes suivants :<br />

► La reconnaissance du tourisme en tant qu’activité économique majeure<br />

► Une politique volontariste en faveur du développement durable<br />

► Les Normands, prescripteurs de la destination<br />

► La transversalité interne au sein des Régions<br />

► La coopération pour la mutualisation des moyens<br />

► Le développement d’une approche marketing<br />

► La professionnalisation des acteurs<br />

► L’incitation à l’innovation<br />

► L’importance de l’évaluation avec la mise en place d’un comité de suivi du Schéma<br />

Un diagnostic complet et un plan d’actions ayant déjà été élaborés dans le Schéma inter-régional de développement<br />

touristique adopté fin 2009, le présent document ne traitera pas du développement touristique plus en détails.<br />

Novembre 2010<br />

Page 80<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Préambule<br />

Synthèse des enjeux de l’économie haut-normande<br />

Conforter l’identité industrielle et agricole du territoire / enjeux sectoriels<br />

Haute Normandie à l’international<br />

Diversifier les activités et promouvoir les nouvelles façons<br />

d’entreprendre - Le développement économique autrement<br />

Monter en gamme dans l’économie de la connaissance<br />

Relancer l’entreprenariat et renforcer la structuration financière des<br />

entreprises<br />

Annexes<br />

Novembre 2010<br />

81<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Haute-Normandie à l’international<br />

> de quoi parle-t-on ?<br />

Remarque préliminaire<br />

►<br />

Le chapitre qui suit aborde la dimension internationale de<br />

l’économie haut-normande dans ses différentes acceptions, que<br />

le CRDE devra soutenir<br />

► Il s’agit en effet à la fois de :<br />

►<br />

►<br />

renforcer la dimension internationale de l’activité des<br />

entreprises haut-normandes (accompagnement à l’export<br />

voire à l’implantation internationale)<br />

réactiver l’attractivité <strong>régionale</strong> pour accueillir des<br />

implantations étrangères.<br />

Novembre 2010<br />

82<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Haute Normandie à l’international<br />

> Points clés<br />

Les enseignements clés du diagnostic<br />

1. La Haute-Normandie affiche une bonne performance à l’international (liée en partie aux<br />

modalités de comptage statistique des douanes), avec une surreprésentation de la Seine-Maritime<br />

(industrielle et présence du port du Havre)<br />

2. Les exportations vers le grand large, sont plus importantes qu’en moyenne nationale, ce qui<br />

s’explique aussi par le type de produits exportés (produits pétroliers, chimie et pharmacie)<br />

3. Le vivier d’exportateurs occasionnels ou régulier à faire grandir et un vivier d’entreprises à<br />

sensibiliser important<br />

4. Une attractivité des investissements directs étrangers qui est en ralentissement, à mettre en<br />

perspective avec une région Ile-de-France très dynamique<br />

5. Des équipements portuaires essentiels, mais qui peuvent être challengés dans les années à venir<br />

(notamment par Anvers et Rotterdam, encore plus qu’actuellement)<br />

6. Le Havre et l’axe Seine, des axes de développement prioritaires essentiel à promouvoir en lien<br />

avec le Grand Paris<br />

Novembre 2010<br />

83<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Haute Normandie à l’international<br />

> Points clés<br />

Pistes pour l’action <strong>régionale</strong><br />

L’attractivité territoriale de la Haute Normandie :<br />

• Elargir les campagnes de promotion au-delà des actions en faveur du tourisme<br />

• Elaborer une stratégie de préparation mutualisée des opérations de promotion internationale ,<br />

notamment les salons, entre les différents acteurs régionaux de l’international<br />

• Promouvoir une task force grands projets (formation, recherche…)<br />

• Proposer une offre immobilière et foncière pour les gros projets<br />

• Consolider les échanges internationaux aux sein des laboratoires<br />

La conquête de marchés étrangers :<br />

• Définir les orientations stratégiques de la Région en matière de développement international des<br />

entreprises à articuler avec le dispositif proposé par CCI International<br />

• Trouver les passerelles entre les filières structurées et les acteurs régionaux de l’international<br />

pour des opérations conjointes à l’international (notamment salons)<br />

• Axer les interventions vers les exportateurs occasionnels et primo-exportateurs, pour faire de<br />

l’export un élément à part entière de leur stratégie<br />

Novembre 2010<br />

Le soutien aux infrastructures :<br />

• Accompagner le développement du Port du Havre et sa connexion aux grands réseaux, au<br />

Grand Paris<br />

84<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Une densité industrielle qui en fait une<br />

région fortement exportatrice<br />

La dimension<br />

internationale de l’activité<br />

des entreprises<br />

►<br />

►<br />

►<br />

En 2009, avec 22 614 millions € d’exportations, la Haute-Normandie<br />

représentait 6,7% des exportations nationales et figurait au 6e<br />

rang des régions exportatrices. La répartition géographique des<br />

échanges est de 56% des exportations vers l’Union Européenne<br />

(63% au niveau national), 13% vers l’Amérique (9% au niveau<br />

national), 12% vers l’Afrique (7% en moyenne nationale) et 11%<br />

vers l’Asie (10% au niveau national). Le « grand large » est donc<br />

bien représenté.<br />

Cette performance s’explique par la forte densité industrielle (plus<br />

de 10 points par rapport à la moyenne nationale) mais aussi par la<br />

comptabilisation statistique de nombreux produits exportés<br />

depuis le port du Havre.<br />

La Seine Maritime représente en 2009, 71,3% des exportations de<br />

la région, en grande partie grâce à la présence de la zone portuaire<br />

du Havre qui concentre des activités fortement exportatrices<br />

(produits raffinés et coke, produits chimiques, parfums et<br />

cosmétiques…)<br />

► Après une croissance constante depuis au moins 2004, les<br />

exportations accusent en 2009, une baisse de 18% des volumes<br />

exportés. La tendance est à nouveau à la hausse sur la période<br />

3T2009 - 2T2010 (25 092 M€ d’exportation, soit +11% par rapport<br />

à la période précédente )<br />

►<br />

Deux types de produits représentent à eux seuls 36 % des<br />

exportations entre 3T2009 - 2T2010 de la région :<br />

– les produits pétroliers (51% des exportations nationales)<br />

– les produits pharmaceutiques (16% des exportations<br />

nationales)<br />

Novembre 2010 85<br />

19 355<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong><br />

Evolution des exportations en millions € entre<br />

2004 et 2009<br />

21 126<br />

24 064<br />

25 425<br />

27 627<br />

-18%<br />

22 614<br />

2004 2005 2006 2007 2008 2009<br />

Source : Douanes françaises, 2010<br />

Répartition des exportations haut normandes par type<br />

(cumul des 4 derniers trimestres (3T2009 - 2T2010)<br />

(en millions €)<br />

Total en<br />

millions<br />

€<br />

% des<br />

échanges<br />

nationaux<br />

Principaux produits à l’exportation 25 092 7%<br />

Produits pétroliers raffinés et coke 4 728 51,2%<br />

Produits pharmaceutiques 4 302 15,9%<br />

Produits chimiques de base, produits<br />

azotés, matières plastiques et<br />

caoutchouc synthétique<br />

3 018 13,8%<br />

Produits chimiques diverses 1 594 13,8%<br />

Source : Douanes françaises, 2010


Les entreprises de petite taille<br />

particulièrement dynamiques à l’export<br />

La dimension<br />

internationale de l’activité<br />

des entreprises<br />

►<br />

►<br />

En 2008, près de 1 259 entreprises haut-normandes ont exporté parmi<br />

lesquelles 73% étaient des entreprises de moins de 50 salariés.<br />

Les quatre premières entreprises exportatrices (Lubrizol France, Sidel<br />

Blowing & Services, Aircelle et Dresser-Rand) qui ont plus de 250 salariés<br />

et réalisent plus de la moitié de leur CA à l’export, correspondent aux<br />

fortes spécialisations sectorielles du Havre (chimie, machines,<br />

transport).<br />

Les 5 premières entreprises exportatrices de Haute Normandie<br />

Entreprises Activité Taille CA en<br />

millions €<br />

Lubrizol Fabrication de produits chimiques + de 250<br />

salariés<br />

Sidel Blowing &<br />

Services<br />

Fabrication de machines pour le travail<br />

du caoutchouc ou des plastiques<br />

+ de 250<br />

salariés<br />

Aircelle Construction aéronautique et spatiale + de 250<br />

salariés<br />

Dresser Rand SA<br />

Continental<br />

Pharmaceutiques<br />

Fabrication de pompes et<br />

compresseurs<br />

Commerce de gros de produits<br />

pharmaceutiques<br />

Source : Douanes françaises, SESSI, 2008<br />

+ de 250<br />

salariés<br />

50 à 249<br />

salariés<br />

% du CA à<br />

l’export<br />

+ de 200 50% et +<br />

+ de 200 50% et +<br />

+ de 200 50% et +<br />

+ de 200 50% et +<br />

n.d<br />

n.d<br />

Répartition des entreprises haut normandes<br />

exportatrices par taille<br />

73% des entreprises<br />

exportatrices ont<br />

moins de 50 salariés<br />

10 à 49<br />

salariés<br />

39%<br />

50 à<br />

249<br />

salariés<br />

21%<br />

moins de<br />

10<br />

salariés<br />

34%<br />

Source : Douanes françaises, 2008<br />

plus de<br />

250<br />

salariés<br />

6%<br />

Précaution méthodologique : Le système de recensement des Douanes a deux principales limites :<br />

1èrement la prise en compte uniquement des échanges de marchandises, les services ne sont donc pas comptabilisés,<br />

2èmement, la comptabilisation des flux douaniers se fait au point d’embarquement, ce qui explique la bonne performance de la Haute-Normandie.<br />

Les points d’embarquement importants vers l’étranger : Roissy, Rungis, Le Havre et Saint-Nazaire (non exhaustif).<br />

De plus, d’autres critères de seuil minorent les chiffres à l’export :<br />

- Non indication du département d’origine et recensement dans une rubrique « zone indéterminée » des exportations vers les pays de l’UE<br />

inférieures à 2,3 M€<br />

- Pas de déclaration pour les échanges entre la France et les pays de l’UE d’un montant annuel inférieur à 150 000 €<br />

Novembre 2010 86<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Une balance commerciale déficitaire à<br />

l’instar des phénomènes nationaux<br />

► En 2009, la Haute-Normandie représentait 6,5% (volume de 25 975<br />

M€) des importations nationales et figurait au 3e rang des régions<br />

importatrices. La balance commerciale, est déficitaire de 3361 M€<br />

à l’instar d’une dizaine de régions françaises, ainsi que le total<br />

national<br />

Evolution des exportations en millions € entre<br />

2004 et 2009<br />

21 225<br />

24 840<br />

30 181 30 689<br />

La dimension<br />

internationale de l’activité<br />

des entreprises<br />

35 673<br />

-27%<br />

25 973<br />

► La Seine Maritime représente en 2010, près de 80% des<br />

importations de la région, en grande partie grâce à la présence de<br />

la zone portuaire du Havre qui concentre des activités<br />

consommatrices de matières premières (produits raffinés et coke,<br />

produits chimiques, …)<br />

►<br />

Après une croissance constante depuis 2004, les importations<br />

accusent en 2009, une baisse de 27% des volumes importés.<br />

2004 2005 2006 2007 2008 2009<br />

Source : Douanes françaises, 2010<br />

Répartition des exportations haut normandes par type<br />

(cumul des 4 derniers trimestres (3T2009 - 2T2010)<br />

►<br />

Deux types de produits représentent à eux seuls 50 % des<br />

importations sur les des 4 derniers trimestres (3T2009 - 2T2010) :<br />

– les produits pétroliers raffinés et coke (33,9% des<br />

importations nationales)<br />

– les hydrocarbures naturels (23,7% des importations<br />

nationales)<br />

(en millions €)<br />

Total en<br />

millions<br />

€<br />

% des<br />

échanges<br />

nationaux<br />

Principaux produits à l’exportation 28 737 6,5%<br />

Produits pétroliers raffinés et coke 5 672 33,9%<br />

Hydrocarbures naturels 8 760 23,7%<br />

Produits chimiques de base, produits<br />

azotés, matières plastiques et<br />

caoutchouc synthétique 3 036 13,7%<br />

Produits pharmaceutiques 2 123 9,3%<br />

Source : Douanes françaises, 2010<br />

Novembre 2010 87<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Un vivier d’exportateurs à consolider<br />

La dimension<br />

internationale de l’activité<br />

des entreprises<br />

►<br />

►<br />

65% des entreprises de Haute Normandie n’ont pas d’activité à<br />

l’export contre seulement 30% en région Alsace<br />

La région possède de bons taux de pénétration des entreprises<br />

pour l’activité export en comparaison aux trois autres régions de<br />

notre analyse:<br />

► 12,5% des entreprises ont une activité à l’export tous les<br />

ans et 26,6% occasionnellement ou régulièrement<br />

► Mais 65% des entreprises n’ont eu aucune activité à<br />

l’export sur la période<br />

Fréquence d’une activité export sur la période 2004 à 2008,<br />

Source Diane, retraitement Ernst & Young<br />

Basse<br />

Normandie<br />

71,98%<br />

13,07% 6,43% 8,52%<br />

Haute Normandie<br />

30,16%<br />

32,87%<br />

14,12%<br />

22,85%<br />

64,83%<br />

Alsace<br />

14,13%<br />

8,50%<br />

12,54%<br />

66,54%<br />

11,91% 5,62%<br />

15,93%<br />

Pays de Loire<br />

Source Diane, retraitement Ernst & Young<br />

Novembre 2010 88<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


La présence des entreprises haut normandes à l’étranger,<br />

levier de consolidation des implantations <strong>régionale</strong>s<br />

La dimension<br />

internationale de l’activité<br />

des entreprises<br />

►<br />

►<br />

Si l’exportation demeure le mode le plus courant (et plus rapidement<br />

accessible) de développement de l’activité d’une entreprise à<br />

l’international, l’investissement direct à l’étranger constitue une autre voie<br />

empruntée par les entreprises, notamment par les entreprises hautnormandes.<br />

Nous ne disposons pas à ce stade de données complètes sur la présence<br />

des entreprises haut-normandes à l’étranger, et sur les retombées de<br />

cette présence sur l’économie <strong>régionale</strong>. Cependant, la littérature<br />

économique récente tend à suggérer un effet net positif de la<br />

multinationalisation des entreprises pour l’économie d’un territoire.<br />

► En effet, deux phénomènes a priori opposé jouent dans le cas<br />

d’implantation à l’étranger :<br />

►<br />

►<br />

►<br />

Un effet substitution : les entreprises substituent la production à<br />

l’étranger à l’exportation (substitution entre IDE et commerce) :<br />

l’effet net sur l’emploi dans le pays d’origine est probablement<br />

négatif, mais se traduit aussi par un renforcement des emplois plus<br />

qualifiés (gestion de la complexité), et par un ancrage des sièges<br />

sur le territoire<br />

Un effet revenu : l’implantation à l’étranger donne accès à de<br />

nouveaux marchés , ce qui accroît l’activité et les revenus de<br />

l’entreprise<br />

Les études récentes sur le sujet (rapportée dans le rapport du CAE<br />

référéncé ci contre) démontrent que l’effet revenu semble l’emporter<br />

sur l’effet substitution : l’impact de la présence à l’étranger est<br />

positif sur l’emploi dans le pays d’origine<br />

Novembre 2010 89<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong><br />

Evolution moyenne de l’emploi de 1 an avant<br />

à 3 ans après l’implantation à l’étranger<br />

Source : IDE et performance des entreprises,<br />

L. Fontagné et F.Toubal, rapport du CAE, 2010<br />

Ce graphique illustre que les entreprises réalisant une<br />

première implantation à l’étranger avaient<br />

un effectif moyen supérieur de 10 % à celui des entreprises<br />

ne faisant pas ce choix, déjà un an avant l’implantation.<br />

Trois ans après l’implantation, cet écart passe à 25 %<br />

Lorsqu’elle est opérée pour des raisons dépassant la<br />

simple réponse à un désavantage compétitif (notamment<br />

par les salaires), l’implantation à l’étranger peut se révéler<br />

un levier de croissance et d’ancrage des entreprises<br />

<strong>régionale</strong>s sur le territoire.


Un territoire industriel qui attire peu de grands<br />

projets d’investissements<br />

L’attractivité du territoire<br />

pour les investissements<br />

étrangers<br />

►<br />

►<br />

►<br />

Entre 2005 et 2009, les investissements directs étrangers ont généré<br />

1638 emplois à travers 57 projets au total en Haute-Normandie. En<br />

moyenne, 1 projet d’IDE génère ainsi 29 créations d’emplois.<br />

Les secteurs ayant attiré le plus d’IDE correspondent aux secteurs les<br />

plus représentés sur le territoire, à savoir les services de transport (14<br />

projets), la pétrochimie (12 projets) et l’industrie pharmaceutique (5<br />

projets).<br />

En termes de répartition des projets d’investissement, 72% d’entre eux<br />

ont porté sur des activités de production et des activités logistiques<br />

(41 projets sur 57). La recherche et développement n’a concerné que 5%<br />

des projets recensés entre 2005 et 2009 (3 projets)<br />

► Trois pays figurent en tête des investisseurs sur la période 2005 – 2009,<br />

représentant près de 54% des projets totaux :<br />

► Etats-Unis : 13 projets<br />

► Royaume Uni : 10 projets<br />

► Suisse : 8 projets<br />

Novembre 2010 90<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong><br />

Nombre d’IDE et d’emplois générés en haute<br />

Normandie depuis 2005<br />

13<br />

528<br />

17<br />

595<br />

7 7<br />

151<br />

252<br />

13<br />

112<br />

2005 2006 2007 2008 2009<br />

Source : European Investment Monitor, 2009<br />

– Ernst & Young<br />

Top 5 des secteurs en nombre d’IDE et<br />

d’emplois entre 2005 et 2009<br />

Nombre<br />

d’IDE<br />

Nombre<br />

d’emplois<br />

Autres services de transport 14 324<br />

Pétrochimie 12 166<br />

Pharmaceutique 5 145<br />

Produits minéraux non<br />

métalliques<br />

5 254<br />

Services aux entreprises 3 70<br />

Source : European Investment Monitor, 2009<br />

– Ernst & Young<br />

18<br />

16<br />

14<br />

12<br />

10<br />

8<br />

6<br />

4<br />

2<br />

0


Un territoire industriel qui attire peu de grands<br />

projets d’investissements<br />

L’attractivité du territoire<br />

pour les investissements<br />

étrangers<br />

►<br />

►<br />

Sur le périmètre Nord Ouest, le Nord Pas de Calais apparaît<br />

comme la région la plus attractive en termes d’emplois<br />

générés par les IDE, avec près de 7840 emplois générés<br />

pour 167 projets entre 2005 et 2009 tandis que la<br />

performance de la Haute Normandie est relativement<br />

comparable à la Picardie (1916 emplois).<br />

Par ailleurs, en moyenne, un investissement à généré en<br />

moyenne 47 emplois sur la région Nord Pas de Calais entre<br />

2005 et 2009 contre 29 en Haute Normandie.<br />

Evolution comparée des emplois générés par les projets d’IDE<br />

depuis 2005<br />

3500<br />

3000<br />

2500<br />

2000<br />

1500<br />

1000<br />

Bretagne<br />

Basse-Normandie<br />

Haute-Normandie<br />

Picardie<br />

Nord-Pas-de-Calais<br />

Emplois générés par les IDE depuis 2005<br />

Région 2005 2006 2007 2008 2009 Total<br />

500<br />

0<br />

2005 2006 2007 2008 2009<br />

Bretagne 339 126 198 318 131 1112<br />

Basse-Normandie 489 388 207 80 28 1192<br />

Haute-Normandie 528 595 151 252 112 1638<br />

Picardie 299 794 169 326 328 1916<br />

Nord-Pas-de-Calais 3084 1497 841 1091 1327 7840<br />

Ile de France 5782 3928 5648 4955 2010 22 323<br />

Source : European Investment Monitor, 2009<br />

Note méthodologique :<br />

Depuis 1997, Ernst & Young en partenariat avec le cabinet Oxford<br />

Intelligence, recense le nombre d’implantations de projets<br />

d’investissements étrangers sur chaque territoire, prenant en<br />

compte uniquement les annonces publiques et fermes<br />

d’investissements, porteuses de nouvelles créations d’emplois.<br />

D’autres approches peuvent être exploitées (AFII..) résultant sur<br />

des données différentes. Au final, les tests de qualité et<br />

croisements réalisés auprès des entreprises pour la constitution<br />

de la base de données EIM permettent de garantir un niveau<br />

d’exhaustivité et de comparabilité unique en Europe.<br />

Novembre 2010 91<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Un positionnement du Havre en retrait face aux<br />

grands ports européens…<br />

L’attractivité du territoire<br />

pour les investissements<br />

étrangers<br />

►<br />

►<br />

►<br />

A la porte de l’Europe, Le Havre et Rouen bénéficient d’une situation<br />

géographique idéale pour une logistique pan-européenne performante et<br />

garante d’une économie de coûts et de temps.<br />

Le Port du havre est en retrait sur l’accueil des Investissements Directs<br />

Etrangers face aux grands ports européens :<br />

► La zone industrielle portuaire (ZIP) du Havre a accueilli 6 projets<br />

d’investissements étrangers entre 2005 et 2008 générant 210<br />

emplois.<br />

►<br />

►<br />

Les nouvelles implantations sont rares et ces projets concernent surtout<br />

des extensions de sites déjà existants. Il est intéressant de constater<br />

qu’avec 7 projets d’IDE accueillis à Dunkerque, plus de 680 emplois y<br />

ont été générés, notamment grâce à l’extension de l’unité de production<br />

d’Astra Zeneca, dans le secteur pharmaceutique.<br />

La ZIP accuse un retard notable face aux grands ports européens<br />

notamment Anvers qui figure comme le port ayant le plus accueilli d’IDE<br />

sur la période 2005 – 2008 avec 23 projets recensés. Rotterdam quant à<br />

elle, a attiré 10 projets d’investissements étrangers.<br />

Le port de Rouen, 1 er port d’Europe sur le commerce de céréales, est avant<br />

tout perçu comme le port de la marchandise. Sa situation au centre d’un<br />

hinterland vaste et développé, lui donne un grand pouvoir d’attraction comme<br />

pôle logistique. Il partage avec d’autres grands ports européens, tels<br />

Hambourg et Anvers, la spécificité de recevoir les navires loin à l’intérieur des<br />

terres, diminuant ainsi le recours aux transports terrestres.<br />

Nombre d’IDE accueillis entre 2005 et 2008<br />

25<br />

23<br />

20<br />

15<br />

10<br />

10<br />

7<br />

6<br />

5<br />

0<br />

Le Havre Dunkerque Rotterdam Anvers<br />

Source : European Investment Monitor, 2009<br />

Novembre 2010 92<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


… mais un projet majeur d’aménagement du territoire qui<br />

renforcera sa position au sein des échanges internationaux<br />

►<br />

Un projet d’aménagement du territoire à l’échelle <strong>régionale</strong>, nationale et<br />

européenne :<br />

► Un projet de canal Seine Nord qui donnera naissance à la liaison européenne à<br />

grand gabarit Seine – Escaut, assurant ainsi le raccordement des grands ports<br />

maritimes européens (Le Havre, Rouen, Dunkerque, Zeebrugge, Anvers,<br />

Rotterdam)<br />

► Un projet qui s’accompagne d’implantations d’espaces portuaires générateurs<br />

d’activités liées à la logistique, l’industrie, au tourisme…<br />

► Quelles opportunités pour la Haute-Normandie ?<br />

► Le Renforcement du maillage fluvial en complément de la Seine, de l’Oise, et de<br />

Port 2000 et son écluse fluviale à grand gabarit.<br />

► L’accès aux marchés du nord du Grand Bassin parisien, du Nord-Pas de Calais et<br />

au-delà, à l’Europe du Nord l’Europe, l’Europe centrale et orientale jusqu’à la Mer<br />

Noire, par la liaison Rhin-Main-Danube dans des conditions économiques et de<br />

fiabilité très compétitives.<br />

► Les ports normands bénéficieront de l’ouverture du bassin de la Seine avec, en<br />

2020, une part de marché de 57% vers les quatre régions françaises de la zone<br />

projet, en raison d’une plus forte pénétration des marchés de Picardie et du Nord-<br />

Pas de Calais.<br />

► L’accès aux plates-formes multimodales réparties sur 4 zones d’activités (situés<br />

hors région) : véritables « hubs » d’échanges de marchandises entre voie d’eau, rail<br />

et route.<br />

► En conclusion, des équipements portuaires essentiels, mais qui peuvent être<br />

challengés dans les années à venir (notamment par Anvers et Rotterdam, encore<br />

plus qu’actuellement). Le Havre et l’axe Seine sont des axes de développement<br />

prioritaires pour les années à venir, en lien avec le projet de Grand Paris<br />

Projet Seine Nord Europe<br />

Novembre 2010 93<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Focus sur les tendances en matière de mécanismes<br />

d’implantation (1/2)<br />

Crise économique<br />

et répercussions<br />

sur l’activité<br />

industrielle<br />

► Le ralentissement économique en Europe et en France depuis 2008, s’est traduit directement par le<br />

gel/report de projets d’investissements.<br />

► Les projets industriels se transformant par ailleurs avec une frontière de plus en plus complexe<br />

avec les projets de services (« logistrielle par exemple), l’externalisation (de services, mais aussi<br />

de processus proches du cœur industriel, tels que la R&D, le développement de nouvelles<br />

méthodes…) touche les activités manufacturières et qui tendent à se regrouper sur des sites<br />

« métropolitains » et s’éloigner des sites à caractère purement industriel.<br />

Investissements<br />

directs étrangers<br />

► Le marché des IDE ne représente que 15% du marché des investissements mobiles.<br />

► Si les projets internationaux ont un impact plus significatif sur les territoires, leur potentiel quantitatif<br />

et qualitatif (en nombre de projets, de valeur ajoutée, ou d’emplois générés) reste souvent inférieur à<br />

celui des projets d’origine nationale et des relocalisation franco-françaises.<br />

Novembre 2010 94<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Focus sur les tendances en matière de mécanismes<br />

d’implantation (2/2)<br />

Développement<br />

endogène<br />

►<br />

En 2009 et probablement en 2010, l’endogène est source de plus de 70% des projets au sein<br />

des territoires : extensions, externalisations, mais aussi alliances, partenariats, fusions et<br />

acquisitions.<br />

► La vente du territoire ne se fait pas ex nihilo mais en s’appuyant sur les entreprises du territoire et<br />

l’offre territoriale. Ceci est d’autant plus vrai sur les secteurs innovants où les logiques d’implantation<br />

s’appuient sur des ressources techniques et scientifiques ou sur des partenariats inter-entreprises ou<br />

inter-laboratoires.<br />

► Par conséquent, le suivi « post implantation » et la gestion de comptes clés (clients déjà implantés)<br />

apparaissent particulièrement importants :<br />

– Gestion de la montée en puissance sur les 3 à 5 premières années d’implantation<br />

– Rétention des centres de décision, renforcement de filières, aide des directeurs de sites à<br />

l’argumentation territoriale lorsqu’ils sont concurrencés.<br />

Investissements<br />

directs étrangers<br />

► Au-delà des facteurs financiers fondamentaux (coûts, fiscalité) ou liés aux spécificités de leur modèle<br />

économique (accessibilité, ressources matières, sous-traitance), les entreprises sont de plus en plus<br />

sensibles à certains critères :<br />

– La capacité des bassins d’emplois, tant en qualité qu’en taille critique, à leur fournir la main<br />

d’œuvre nécessaire à leur développement,<br />

– La présence de services de proximité,<br />

– L’image projetée par le territoire,<br />

– Le fonctionnement du bassin de vie (transports, évolution des infrastructures, etc)<br />

Source : Avis d’experts EY International Location Advisory Services<br />

Novembre 2010 95<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Préambule<br />

Synthèse des enjeux de l’économie haut-normande<br />

Conforter l’identité industrielle et agricole du territoire / enjeux sectoriels<br />

Haute Normandie à l’international<br />

Diversifier les activités et promouvoir les nouvelles façons<br />

d’entreprendre - Le développement économique autrement<br />

Monter en gamme dans l’économie de la connaissance<br />

Relancer l’entreprenariat et renforcer la structuration financière des<br />

entreprises<br />

Annexes<br />

Novembre 2010 96<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Diversifier les activités et promouvoir les nouvelles façons<br />

d’entreprendre<br />

> Points clés<br />

Les enseignements clés du diagnostic<br />

1. L’identité industrielle du territoire, un champ d’opportunités pour la diffusion des éco-technologies<br />

(compétences industrielles, terrains d’expérimentation et marchés applicatifs pour des technologies<br />

et procédés propres, …)<br />

2. Une faible part des énergies renouvelables dans le bouquet de production énergétique, dominé par<br />

les énergies fossiles (raffinage) et le nucléaire<br />

3. Des compétences scientifiques existantes, et qui se renforcent, pour le développement des<br />

énergies renouvelables<br />

4. Des projets, et une volonté politique de soutenir le développement des éco-activités (fonds de<br />

financement de l’appel à projets) et de s’engager sur la voie de l’excellence énergétique (EPEE<br />

2020, appel à projets ENERGIES)<br />

5. Des initiatives multiples pour développer l’innovation et les projets en matière d’énergie<br />

renouvelable et de valorisation des agro-ressources, mais qui gagneraient à être coordonnées<br />

voire mutualisées<br />

6. Des équipements portuaires et des compétences logistiques qui peuvent être mis à profit pour le<br />

développement de nouvelles filières complémentaires avec les activités historiques du territoire :<br />

logistique inversée, déconstruction de véhicules…<br />

7. Un retard relatif sur la développement de l’économie sociale et solidaire, mais des dispositifs mis<br />

en place qui portent leur fruit<br />

Novembre 2010<br />

97<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Diversifier les activités et promouvoir les nouvelles façons<br />

d’entreprendre<br />

> Points clés<br />

Pistes pour l’action <strong>régionale</strong><br />

• Poursuivre l’accompagnement de la structuration de la filière énergies<br />

• Jouer le rôle de levier financier pour la création d’entreprises innovantes sur ces thématiques<br />

• Accompagner une mise en réseau / coordination des acteurs et des initiatives intervenant dans le<br />

champ des éco-activités et de l’excellence énergétique<br />

• Développer une approche prospective sur la question énergétique, à lier aux réflexions et<br />

adaptations en matière d’offre de formation (GPEC territoriale)<br />

• Favoriser les projets permettant le rapprochement des activités agricoles et des activités industrielles<br />

• Favoriser les leviers de structuration des professionnels du secteur pour diffuser les meilleurs<br />

pratiques (formations nouvelles, certifications, contrôle de la qualité a posteriori)<br />

• En complément des dispositifs créés et projetés par la Région, sensibiliser aux possibilités offertes<br />

par les formes d’entrepreneuriat de l’économie sociale et solidaire (reprise, création)<br />

• Renforcer la mise en réseau des structures de l’économie sociale entre elles, mais également avec<br />

les collectivités territoriales et l’économie traditionnelle<br />

• Mettre en place un label de performance des éco-innovations, décerné et vérifié par un réseau<br />

indépendant<br />

Novembre 2010<br />

98<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Le développement des éco-activités, un secteur en forte<br />

croissance<br />

De quoi parle-t-on ?<br />

Les éco-activités se définissent comme l’ensemble des<br />

services, produits et techniques permettant de réduire les<br />

impacts environnementaux de l’activité humaine et d’optimiser<br />

les consommations de ressources naturelles, notamment<br />

l’énergie. Il s’agit d’un concept relatif et évolutif dans un<br />

processus d’amélioration continu nourri par la recherche et<br />

l’innovation<br />

Les éco-technologies peuvent s’appliquer à différents secteurs<br />

d’activité : environnement (traitement de l'eau, des déchets, de<br />

l'air, du bruit, des sols), efficacité énergétique (des bâtiments,<br />

des transports, des processus et produits industriels) et<br />

énergies renouvelables<br />

► Le poids économique des éco-activités dans le monde<br />

représente en 2008 selon l’OCDE un chiffre d’affaires de<br />

550 milliards d’euros que se partagent les USA, l’Union<br />

Européenne (226,7 milliards d’euros dans l’UE 25) et le<br />

Japon à 85%.<br />

► Le marché français des éco-industries est évalué à 60<br />

milliards d’euros d’activité par an et 400 000 emplois en<br />

2008 soit une hausse de 2,9 % par rapport à 2007.*<br />

► Les éco-innovations représentent 37% des brevets déposés<br />

en France en 2009<br />

► Les éco-activités sont largement dominées par les secteurs<br />

traditionnels de l’eau et des déchets<br />

► L’ADEME estime que d’ici 2012, près de 70 000 emplois<br />

seront crées dans le secteur des énergies renouvelables et<br />

près de 150 000 dans le secteur de l’efficacité énergétique.<br />

► Dans un contexte national de développement d’initiatives de<br />

soutien au développement des éco-activités, avec<br />

notamment la mise en place du plan stratégie Eco-tech 2012<br />

ou le lancement d’un nouvel appel à projets pour la<br />

labellisation d’un pôle de compétitivité dans les domaines<br />

des éco-technologies, la Haute-Normandie doit rapidement<br />

se positionner sur les grands paris industriels de demain.<br />

*Source : Plan stratégique « ECOTECH 2012 », BCG<br />

Novembre 2010<br />

99<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Haute-Normandie, un territoire à fort potentiel pour le<br />

développement des éco-technologies<br />

Les chiffres clés<br />

(Source : Panorama économique de la<br />

Haute-Normandie 2010 / ORECO )<br />

• 350 à 400 entreprises de type écoactivités<br />

(284 éco-entreprises<br />

référencées par la CRCI)<br />

• 5% des entreprises françaises dans<br />

ce domaine<br />

• 12 000 emplois sont concernés par<br />

ce secteur.<br />

► Région industrielle, la Haute-Normandie constitue un terreau propice pour le développement<br />

des éco-activités. Cette identité industrielle est en effet un champ d’opportunités :<br />

reconversion des compétences industrielles, mais aussi terrains d’expérimentation et<br />

marchés potentiels pour l’appropriation et l’application de technologies et procédés<br />

propres…)<br />

► Ce potentiel en matière d’éco-activités se concrétise aujourd’hui par la présence dans le tissu<br />

économique et académique de compétences spécifiques : maîtrise des risques, véhicules<br />

propres, stockage du CO2, allègement des matériaux (matériaux composites), transformation<br />

et valorisation des agro-ressources…<br />

► Ces compétences, nombreuses, manquent aujourd’hui encore de structuration par rapport à<br />

d’autres régions. Des moyens hétérogènes qui ne sont à ce jour pas suffisants pour initier<br />

une dynamique de réseau à l’échelle <strong>régionale</strong>.<br />

► Un enjeu majeur de la diffusion des éco-activités : la méconnaissance des emplois et<br />

compétences, et des besoins en formation qui en découlent, liés ces activités, qui justifient la<br />

démarche de GPEC territoriale entamée à ce jour sous l’impulsion de la Région et de la filière<br />

« énergies », avec l’appui du CREFOR.<br />

Répartition budgétaire de l’aide au développement des<br />

énergies renouvelables en Haute-Normandie en 2009<br />

Source : Bilan d’activité 2009 de la Région Haute-Normandie<br />

► Un nombre croissant d’initiatives apparaissent pour structurer le développement de filières<br />

(filière Energie, mais aussi filière Lin, ....), et impulser les projets. Ainsi, la Région mène de<br />

nombreuses actions afin d'une part d'encourager les économies d'énergie et d'autre part<br />

développer les énergies renouvelables. :<br />

► Les Régions Basse et Haute-Normandie, les agences ADEME <strong>régionale</strong>s et AFNOR<br />

proposent aux entreprises normandes un soutien technique et financier à la mise en<br />

place d’un système de management de l’énergie selon la norme NF EN 16001 afin de<br />

leur permettre de réduire durablement leurs consommations<br />

► Chèques énergie (pour aider au financement de rénovations ou d’équipements<br />

destinés à améliorer la performance énergétique des bâtiments)<br />

► L’annonce de la création d’un fonds régional de financement (fonds doté de 150 M€) :<br />

l’appel à projets ENERGIES<br />

Novembre 2010<br />

100<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Le développement d’une filière énergies, priorité stratégique<br />

pour l’économie haut-normande<br />

Les chiffres clés<br />

(Source : Panorama économique de la<br />

Haute-Normandie 2010 / ORECO )<br />

Une filière « énergie » qui se structure,<br />

au croisement entre industrie<br />

traditionnelle et éco-entreprises :<br />

• 600 établissements et près de<br />

11000 emplois en 2008<br />

• 1ère région énergétique française<br />

pour l'emploi et la production de<br />

richesse.<br />

• 1ère région française en terme de<br />

capacité de raffinage pétrolier<br />

• 3ème région française pour la<br />

production d’électricité (10,2 % de la<br />

production totale nationale) et 2ème<br />

rang pour l’électricité consommée<br />

par habitant<br />

• 11ème rang des régions françaises<br />

de l’éolien<br />

• 850 milliers de tonnes de déchets<br />

collectés en 2007<br />

Novembre 2010<br />

101<br />

► Première région française pour la production d’énergie, la Haute-Normandie a<br />

naturellement fait de la question énergétique une priorité stratégique pour son<br />

développement.<br />

► Cette priorité s’est concrétisée par la création en 2009 de l’association « Energies<br />

Haute-Normandie », visant à fédérer les acteurs d’une filière hétérogène,<br />

caractérisée par un émiettement d’acteurs et par la domination de grands groupes<br />

(EDF, Total, Exxon-Mobil…)<br />

► La région Haute-Normandie, avec l’action de l’association Energies Haute<br />

Normandie, a pour objectif :<br />

► De conforter et d’accompagner les mutations des activités énergétiques<br />

traditionnelles du territoire, largement dominées par le recours aux énergies<br />

fossiles<br />

► De diversifier le bouquet de production énergétique, en accompagnant le<br />

développement de filières locales émergentes sur la production d’énergies<br />

renouvelables, pour laquelle le territoire dispose de compétences et d’atouts<br />

avérés, plus particulièrement sur deux segments prioritaires : l’éolien, et la<br />

biomasse<br />

► Parmi ces atouts, des moyens de recherche et développement tournés vers les<br />

énergies renouvelables (Groupe de Recherche en Electrotechnique et Automatique<br />

du Havre, LOMC au Havre, le Complexe de Recherche Interprofessionnel en<br />

Aérothermochimie/INSA à Rouen, Areelis Technologies à Rouen, IUT de Rouen,<br />

plateforme technologique PFT Fécamp) et vers les écotechnologies (Technopôle du<br />

Madrillet à Rouen), siège du pôle de compétitivité Mov’éo (automobile et moyens de<br />

transports avancés)<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Normandie Développement - Juillet 2010<br />

Des atouts pour faire de la région le fer de lance d’une filière<br />

française de l’éolien off-shore<br />

L’énergie éolienne<br />

(Sources : Normandie Développement ,ORECO,<br />

entretiens)<br />

• 3ème région parmi les plus ventées de France<br />

• 11ème rang des régions françaises de l’éolien (en<br />

production installée)<br />

• Un parc de 140,7 MW en Haute-Normandie sur une<br />

puissance totale de 4 400 MW (fin 2009) en France<br />

(objectif de 26 000 MW en 2020 dont 20 000 sur<br />

terre et 6 000 en mer)<br />

• Une position stratégique pour le développement d’un<br />

parc éolien offshore, soutenu par l’Etat avec une<br />

série de projets de parcs envisagés, dont 3 projets<br />

de parcs éoliens offshore en voie d’être confirmés<br />

► La Haute-Normandie dispose d’un avantage concurrentiel rare pour<br />

l’équipement en éolien : la combinaison de l’un des plus importants<br />

potentiels éoliens français (notamment grâce au littoral de la Seine<br />

Maritime et aux plateaux céréaliers du département de l’Eure) et un<br />

réseau électrique important permettant la distribution de l’électricité<br />

produite.<br />

► Suite à une étude de France Energie Eolienne (avril 2005),<br />

l’ADEME retenait une contribution pour la Haute-Normandie de 500<br />

MW en 2010. Le potentiel éolien haut-normand reste donc encore<br />

largement sous exploité.<br />

► Le territoire a toutefois fait de l’éolien offshore une priorité. Il<br />

occupe dans cette perspective une position favorable, et développe<br />

des projets pour concrétiser l’ambition de développer une véritable<br />

filière française de production et d’assemblage, au-delà de<br />

l’implantation de plateformes<br />

► L’implantation de plusieurs plateformes est en passe d’être<br />

confirmés, laissant augurer le développement d’activités de<br />

maintenance et d’entretien<br />

► Plus en amont de la filière, Haute Normandie Energies, avec<br />

un appui fort de Le Havre Développement, renforce<br />

l’attractivité du territoire :<br />

► Promotion des atouts (notamment capacité portuaire)<br />

► Projet WIN 1 de création d’une plateforme d’essai et<br />

de recherche internationale «éolien offshore en<br />

Manche» qui doit voir le jour en 2013.<br />

Novembre 2010<br />

102<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Muter en restant fidèle à son identité économique : la valorisation<br />

énergétique et industrielle des ressources agricoles<br />

Les chiffres clés<br />

(Source : Normandie Développement)<br />

• 1ère région en terme de capacité de raffinage<br />

pétrolier, elle est aussi la première région<br />

productrice d’agrocarburants en France<br />

• 1ère région productrice de lin dans le monde<br />

• 1ère région productrice de colza érucique en<br />

Europe<br />

Entreprises et R&D sur les<br />

agro-éco-matériaux<br />

► Région agricole à vocations multiples, la Haute-Normandie dispose à la fois d’agroressources<br />

abondantes et variées comme le lin, le chanvre, le bois,… et d’une recherche<br />

appliquée performante, adossée à de grandes écoles d’ingénieurs et à des centres de<br />

R&D performants. La valorisation des ressources agricoles est donc une opportunité<br />

de premier plan pour rapprocher le secteur agricole et les acteurs industriels du<br />

territoire<br />

► La région a fait des agro-matériaux et de la chimie verte des axes de développement<br />

majeurs notamment avec le développement du colza érucique pour la production d’huiles<br />

techniques, l’utilisation technique du lin et le développement de bioplastiques à base de<br />

co-produits céréaliers et de fibres,…<br />

► L’utilisation de la biomasse comme source d’énergie renouvelable apporte de nouvelles<br />

opportunités et fait émerger un certain nombre de projets en Haute-Normandie comme le<br />

développement des filières Diester et Bioéthanol, l’expérimentation de nouvelles cultures<br />

dédiées à la production de bio-combustibles ou de bio-carburants 2ème génération ou<br />

encore le renforcement de la filière Biomasse énergie (méthanisation et cogénération)<br />

Une série d’initiatives à coordonner<br />

• Le projet LINT (Lin Technique Normand), centre exploratoire de R&D et applications industrielles du<br />

lin sera installé au sein du Teillage Vandecandelaère dont le site appartient au groupe Depestele, 1 er<br />

producteur et transformateur privé de lin en Europe.<br />

• Fimalin® : mise en place d’une filière lin dédiée au développement d’éco-matériaux composites<br />

intégrant des fibres de lin haute preformance. Cette association a pour objectif de mettre en place des<br />

plates-formes technologiques adossées à des sites industriels et permettant d’élaborer à une échelle<br />

pilote des produits intermédiaires et d’assurer les transferts de technologie entre les développeurs et la<br />

filière ...<br />

Source : Normandie Développement<br />

Novembre 2010<br />

103<br />

• NOV&A : mise en réseau et développement de l’activité biomatériaux, bio-énergies et chimie verte. Ce<br />

réseau a pour objectif d’accompagner les initiatives de recherche et développement en matière de<br />

bioproduits, d’agro-matériaux ou de chimie verte, d’appuyer les projets d’investissements et de fédérer<br />

les acteurs de ces nouvelles filières de valorisation.<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong><br />

• Polymers Technologies : cette association a pour objectif de détecter les projets d’innovation dans le<br />

domaine des matériaux bio-sourcés et plastiques.


L’excellence énergétique et l’optimisation des procédés, priorité au<br />

service de la compétitivité des secteurs historiques<br />

L’excellence énergétique et les procédés propres,<br />

priorité <strong>régionale</strong>…<br />

► L’implication du territoire dans l’efficacité énergétique pour le<br />

bâtiment et l’industrie s’illustre en particulier par :<br />

► Des projets comme le Label « Les Pros de la<br />

Performance Energétique » mis en place au niveau<br />

régional par la FFB du Havre et qui permet d’identifier<br />

des artisans ou PME membres de la FFB qui<br />

s’engagent en matière de performance énergétique.<br />

► La participation de la Région à la mise en œuvre du<br />

programme de recherche et d’expérimentation sur<br />

l’énergie dans le bâtiment (PREBAT) : soutien<br />

régional de 2 M€ au total. (Source : Bilan d’activité<br />

2009 de la Région Haute-Normandie)<br />

… complétée par des initiatives locales<br />

► Dans le domaine de la capture et de la séquestration du<br />

CO2, Le Havre s’est engagé aux côtés de l’IFP dans le<br />

projet de recherche européen COCATE pour étudier les<br />

conditions de transport du CO2 émis par les principaux<br />

établissements industriels havrais. Avec la mise en<br />

œuvre d’une gestion mutualisée du CO2 et la création<br />

d’une chaire industrielle « capture, transport et stockage<br />

du CO2 », l’objectif est de faire du territoire un acteur<br />

majeur de la maîtrise de l’innovation et des savoirs sur le<br />

CO2, et de mutualiser les actions des industries<br />

présentes sur la zone portuaire en ce sens.<br />

EPEE* 2020, développer une logique d’efficacité énergétique sur l’ensemble du tissu économique<br />

Portée par Haute Normandie Energies, cette initiative vise à bâtir un modèle d’entreprise propre et économe en énergie<br />

au travers de plusieurs axes de mobilisation :<br />

►La recherche (création d’un centre technique sur l’efficacité énergétique, pour générer de l’innovation)<br />

►Des démarches amont d’éco-conception<br />

►L’accompagnement à l’optimisation de l’efficacité énergétique des bâtiments d’activité<br />

►L’optimisation des process et des équipements<br />

►L’efficacité par les comportements et l’acceptabilité sociale du changement<br />

*Entreprise propre et économe en énergie<br />

Novembre 2010<br />

104<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Le rattrapage haut-normand en matière d’économie sociale et<br />

solidaire, un enjeu pour la mutation de l’emploi<br />

Les chiffres clés de l’économie sociale et solidaire<br />

en Haute-Normandie en 2007 :<br />

Source : « Cahier d’aval », INSEE, septembre 2009<br />

• 5 000 établissements<br />

• 51 000 salariés soit 8,5% des salariés de la<br />

région (20ème rang en France - 9.8 % de<br />

l'emploi en France)<br />

• 3/4 des emplois sont des emplois de proximité<br />

qui répondent aux besoins de la population<br />

locale (action sociale, éducation, santé, services<br />

aux particuliers…).<br />

• 18% des emplois sont des activités de<br />

production<br />

Un retard de la Haute-<br />

Normandie en terme<br />

de poids de l’emploi de<br />

l’économie sociale et<br />

solidaire par rapport à<br />

la moyenne nationale<br />

► L’économie sociale correspond historiquement aux initiatives économiques ayant<br />

d’autres finalités économiques et sociales que la rentabilité et la rémunération du<br />

capital investi. Elle regroupe ainsi les mutuelles, coopératives et associations,<br />

organisations économiques régies par le principe « un homme = une voix ».<br />

L’économie solidaire est une forme émergente de l’économie sociale, dont l’objet<br />

met l’accent sur le développement local, la réinsertion ou la lutte contre l’exclusion.<br />

► Moins développée en Haute-Normandie, qu’au niveau national en terme de poids<br />

dans l’économie (20 ème rang), l’économie sociale et solidaire (ESS) a connu une<br />

progression ces dernières années, notamment sous l’impulsion des dispositifs mis<br />

en place par la Région (cf dispositifs présentés dans les pages ci-après).<br />

► L’économie sociale et solidaire représente en effet un secteur d’importance pour<br />

l’économie haut-normande.<br />

► En deux ans, les entreprises de l’ESS affichent un dynamisme supérieur<br />

aux autres types d’entreprises, principalement en terme de création<br />

d’emplois, avec un taux de progression de 9,6 %.<br />

► Par les formes juridiques qu’elle propose, l’ESS est également un levier<br />

potentiel pour répondre aux enjeux de reprise / transmission d’entreprise<br />

que connaît la région<br />

Economie sociale et solidaire<br />

Hors Economie Sociale et Solidaire<br />

Source : Insee, Clap 2006<br />

Traitement : Observatoire<br />

National de l'ESS-CNCRES<br />

Source : CRES Haute Normandie<br />

Novembre 2010<br />

105<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


ESS : répondre au vieillissement de la main d’œuvre, un<br />

enjeu majeur pour l’économie locale<br />

► L’économie sociale est présente dans la quasi-totalité des activités<br />

économiques mais les activités à dimension sociale sont prépondérantes<br />

: elles totalisent dans la région quatre emplois sur dix. Le domaine de<br />

l’éducation et les activités financières sont également bien représentés. Il<br />

s’agit là de dynamiques fortement territorialisées (liées aux besoins,<br />

compétences, caractéristiques patrimoniales, touristiques, …du territoire)<br />

► Les départs potentiels à l’horizon 2016 seront particulièrement nombreux<br />

dans le secteur de l’action sociale mais également dans les secteurs des<br />

activités financières et de l’industrie.<br />

► Les salariés de 45 ans et plus sont en proportion très nombreux dans<br />

l’économie sociale. Ils représentent près de 40 % des salariés de<br />

l’économie sociale, contre 36 % hors économie sociale.<br />

► La place des jeunes de moins de 25 ans dans les structures de<br />

l’Economie Sociale est trop faible avec seulement 8 % de l’ensemble<br />

des effectifs qui ont moins de 25 ans, contre plus de 12 % dans les<br />

entreprises hors Économie Sociale.<br />

► Les salariés sont plus qualifiés que dans l’économie<br />

«traditionnelle» (près de 50 % des salariés de l’économie sociale<br />

sont cadres ou professionnels intermédiaires en Haute-<br />

Normandie) et les cadres et chefs d’entreprise sont surreprésentés<br />

parmi les salariés seniors.<br />

► Une majorité des emplois sont féminins. Les associations,<br />

mutuelles et fondations sont nettement féminisées, avec plus de<br />

60 % de femmes dans leurs effectifs. Les départs en retraite qui<br />

s’annoncent pourraient encore accentuer le phénomène. En<br />

effet, les séniors représentent une part non négligeable des<br />

effectifs masculins dans certains secteurs d’activité.<br />

► Le recours aux temps partiels est fréquent (en particulier dans<br />

les associations) : près de 40% des femmes sont salariés de<br />

l’Economie Sociale à temps partiel et seulement 20% des<br />

hommes.<br />

► L’économie sociale et solidaire ne se situe pas dans un<br />

contexte de renouvellement normal des effectifs salariés<br />

mais bien dans un contexte de départs massifs.<br />

► Cette situation montre toute l’importance que doivent<br />

prendre les réflexions sur les départs à la retraite des<br />

salariés de l’économie sociale et solidaire et sur la place à<br />

faire aux jeunes dans ces entreprises. De nouveaux<br />

dispositifs sont donc à inventer.<br />

Novembre 2010<br />

106<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


ESS: dispositifs actifs en Haute-Normandie et bonnes<br />

pratiques<br />

Au sein de la Haute-Normandie, l’économie sociale et solidaire se<br />

développe selon les dynamiques et besoins économiques de la Région,<br />

comme à travers la création d’activité dans le domaine de recyclage textile<br />

et du travail de lin. Cette composante importante de l’économie <strong>régionale</strong><br />

concerne plusieurs secteurs tels que le bâtiment, les services à la<br />

personne, les transports, les énergies renouvelables, le traitement des<br />

déchets et l’alimentation.<br />

Dispositifs de soutien existants en Haute-Normandie<br />

► L’agence pour le développement régional de l’économie sociale et<br />

solidaire (ADRESS) a été créée pour promouvoir et soutenir les acteurs<br />

de l’économie sociale et solidaire. Elle accompagne la mise en réseau<br />

d'acteurs et assure le portage d'un projet expérimental de Fabrique à<br />

initiatives (seulement 5 en France).<br />

► La Région a également mis en place l’appel à projets «Eco Région<br />

Solidaire» qui a pour objectif de financer la phase initiale des projets<br />

pour permettre aux idées potentiellement créatrices d’activité de se<br />

concrétiser (soutien à l'étude de faisabilité seulement, plafonné à 25<br />

000 €, avec un accompagnement au montage de projets et à la mise en<br />

place des partenariats).<br />

► Le « projet de dispositif » : mise en place d'un dispositif incitatif à la<br />

reprise d'entreprises par les salariés sous forme de SCOP<br />

► La Chambre Régionale de l’Economie Sociale de Haute-Normandie a<br />

pour vocation de regrouper et de représenter au plan régional les<br />

différents acteurs de “l’Economie Sociale” et de les valoriser en faisant<br />

connaître leurs réalisations et leurs spécificités.<br />

Novembre 2010<br />

107<br />

► Des outils financiers mis en place par Haute-Normandie Active et cofinancés<br />

par la Région, la CDC, … (notamment le contrat d'apport<br />

associatif, le Fonds régional d'investissement solidaire, et les<br />

garanties d'emprunt bancaire)<br />

► Le Fonds social européen<br />

Un exemple de projet innovant en Haute-Normandie<br />

► La coopérative IDEE (initiatives pour le développement de l’efficacité<br />

énergétique) développe des activités économiques, écologiques et<br />

sociales dans le domaine énergétique.<br />

► L'Association 1001 Légumes a lancé une activité autour d'un potager<br />

conservatoire et de maraîchage biologique, qui permet de conserver<br />

les anciennes variétés de légumes, d'éduquer à la biodiversité<br />

(animations) et de proposer une production maraîchère biologique qui<br />

n'était pas présente sur le territoire.<br />

Des exemples dans d’autres régions<br />

► Basse-Normandie : le CRISES, Centre de recherche sur les<br />

innovations sociales est une coopération entre acteurs et chercheurs<br />

► Bretagne : il existe 6 associations de développement ESS et une<br />

pépinière ; une seconde pépinière ainsi que 8 autres associations de<br />

développement seront bientôt en place<br />

► Languedoc-Roussillon : lancement du premier incubateur régional<br />

d’entreprises sociales ALTer’Incub<br />

► Le Nord – Pas-de-Calais : l’association Ardense coordonne 11<br />

Rapport de diagnostic de l’économie structures <strong>régionale</strong> d’insertion sociale, de formation et de création d’emploi


Préambule<br />

Synthèse des enjeux de l’économie haut-normande<br />

Conforter l’identité industrielle et agricole du territoire / enjeux sectoriels<br />

Haute Normandie à l’international<br />

Diversifier les activités et promouvoir les nouvelles façons<br />

d’entreprendre - Le développement économique autrement<br />

Monter en gamme dans l’économie de la connaissance<br />

Relancer l’entreprenariat et renforcer la structuration financière des<br />

entreprises<br />

Annexes<br />

Novembre 2010<br />

108<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Monter en gamme dans l’économie de la connaissance<br />

> Points clés<br />

Les enseignements clés du diagnostic<br />

1. Les activités de R&D et l’innovation qui en découle sont essentiellement le fait des grands groupes<br />

privés, les PME étant peu impliquées dans une logique proactive d’innovation<br />

2. L’innovation sur le territoire est largement montante (réaction face aux demandes du marché) et<br />

trop peu descendante (innovation de rupture)<br />

3. En dépit des dispositifs récents (Grands Réseaux de Recherche), la recherche académique semble<br />

insuffisamment structurée et encore trop déconnectée des opérateurs économiques<br />

4. La Haute-Normandie accuse un retard dans la création de jeunes entreprises innovantes<br />

5. Les jeunes entreprises innovantes connaissent dans la région un problème (classique) en matière<br />

de financement de la création et du développement<br />

6. Plusieurs secteurs de l’économie haut-normande vont connaître une problématique de large<br />

renouvellement de la main d’œuvre<br />

7. Les outils d’adaptation de l’offre de formation professionnelle aux besoins de l’économie,<br />

permettent de couvrir une part importante d’activités (dans le cadre du PRDF) et doivent<br />

opportunément poursuivre la prise en compte d’enjeux transversaux (nouveaux métiers,<br />

transférabilité des compétences….)<br />

8. La gestion des emplois et compétences (et des formations liées) demeure insuffisamment<br />

prospective<br />

9. La Haute Normandie propose des formations supérieures de qualité, mais ne parvient pas ensuite à<br />

retenir les compétences sur le territoire<br />

Novembre 2010 109<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Monter en gamme dans l’économie de la connaissance<br />

> Points clés<br />

Pistes pour l’action <strong>régionale</strong><br />

• Créer des groupes de réflexion prospective croisant la dimension mutation économique et la dimension<br />

évolution des formations (aujourd’hui dans le cadre du PRDF et des contrats d’objectifs), dans une logique<br />

décloisonnée<br />

• Etudier les dispositifs permettant d’associer les universités à cette dynamique de GPEC territoriale pour<br />

les formations d’enseignement supérieur (niveau I et II)<br />

• Encourager le renforcement de la lisibilité de la recherche (notion de marketing technologique) tant sur le<br />

territoire régional qu’en terme de communication à l’échelle européenne (logique d’attractivité).<br />

• Accompagner le renforcement des liens entre le milieu académique et le milieu économique, en<br />

favorisant notamment les initiatives de mutualisation des objectifs et moyens (dans le cadre du futur PRES) et<br />

en promouvant l’ensemble des dispositifs existants ou en projet (conventions CIFRE, fonds de maturation, …)<br />

• Développer une offre attractive et une action de prospection (investir) auprès de chercheurs, dans les<br />

thématiques scientifiques ciblées et identifiées comme stratégiques pour la Région.<br />

• Encourager les partenariats inter-régionaux : sur le plan académique (rapprochement avec des unités<br />

franciliennes par exemple) et sur le plan des grappes et clusters<br />

• Poursuivre le soutien à la structuration des filières <strong>régionale</strong>s, qui au-delà des pôles de compétitivité,<br />

permettent la rencontre et le développement de projets complexes<br />

• Poursuivre la dynamique engagée de consolidation et de montée en compétences du réseau de<br />

l’innovation coordonné par Seinari<br />

• Poursuivre la sensibilisation et la diffusion d’une culture de l’innovation<br />

• Etudier l’opportunité et la faisabilité de solutions de financement innovantes (ingénierie financière, fonds de<br />

co-investissement) pour accélérer la création et le développement de start ups en partenariat avec les<br />

financeurs privés<br />

Novembre 2010 110<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Des activités de R&D limitées, largement dépendantes d’un<br />

nombre réduit de grands groupes privés…<br />

Novembre 2010 111<br />

Chiffres clés<br />

(Source : Indicateurs régionaux de la Recherche<br />

et de l’Innovation – janvier 2009)<br />

•Une dépense intérieure de R&D pesant<br />

1,4% du PIB régional, contre 2,05 % en<br />

moyenne nationale (France métropolitaine)<br />

•85,9% de la dépense intérieure de R&D par<br />

les entreprises et 14,1% par la recherche<br />

publique (2008)<br />

•77 entités bénéficiaires du Crédit Impôt<br />

recherche, soit le 17 ème rang régional<br />

•3,389 millions d’euros de soutiens obtenus<br />

auprès de l’ANR en 2007 (poids national :<br />

0,6%, 18 ème région française)<br />

•Une production scientifique faible : 1,20 %<br />

en 2008 du total français(hors SHS) soit le<br />

16ème rang, en baisse entre 2003 et 2008<br />

(-1%)…<br />

•…doublée d’une visibilité faible de la<br />

production scientifique (selon les indices<br />

d’impact : 14ème rang en 2008)<br />

•308 demandes de brevets publiées (2008)<br />

soit 2,4 % des 12 865 demandes de la<br />

France métropolitaine, 9 ème rang national<br />

► La R&D en Haute-Normandie est caractérisée par un poids important de la<br />

recherche privée, en termes de dépenses intérieures en R&D, par rapport à la<br />

recherche publique caractérisée par une faiblesse numérique des effectifs.<br />

► La recherche privée est essentiellement le fait des grands groupes<br />

industriels présents dans la région (77 entreprises sont bénéficiaires du<br />

CIR en 2008, soit le 17 ème rang français)<br />

► Au sein de la recherche publique , la recherche universitaire occupe une<br />

place prépondérante (84,3% de l’effort de recherche publique), les grands<br />

établissements publics nationaux de recherche sont peu représentés.<br />

► La région souffre également sur ce point de l’absence de grande<br />

infrastructure de recherche<br />

► Le système d’enseignement supérieur et de recherche a un rayonnement limité,<br />

n’atteignant pas la masse critique observée dans d’autres régions (que le PRES<br />

doit permettre de surpasser) mais surtout étant handicapé par l’absence de<br />

domaines d’excellence fortement visibles.<br />

► Ces lacunes et l’insuffisante structuration expliquent en partie que la Haute<br />

Normandie ait insuffisamment bénéficié de l’Opération Campus (à<br />

l’exception du projet havrais)<br />

► Il est cependant doté de compétences et de laboratoires de bon niveau<br />

(médical à Rouen, spécialités portuaires et logistiques au Havre), mais<br />

insuffisamment fédérés (ce qui peut expliquer par exemple en partie la<br />

faiblesse des soutiens totaux obtenus par les acteurs du territoire auprès<br />

de l’ANR), comme en témoigne les difficultés de la constitution du PRES<br />

Normand<br />

► La structuration de la recherche <strong>régionale</strong> a néanmoins progressé, en particulier<br />

par la création des 6 grands réseaux de recherche qui ont permis d’impulser à la<br />

recherche haut-normande une dynamique partenariale.<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


…qu’il est difficile de développer par la simple attractivité<br />

exogène<br />

Les IDE 2005-2009 sur la fonction R&D par région :<br />

► Entre 2005 et 2009, la région Haute-Normandie n’a<br />

accueilli que 4 projets d’investissement dédiés aux<br />

activités de recherche et développement générant<br />

178 emplois contre 7 pour la Bretagne avec 283<br />

emplois crées, confirmant ainsi les efforts réalisés par<br />

la Bretagne en matière de diversification de l’emploi<br />

industriel et d’élaboration d’une stratégie <strong>régionale</strong> de<br />

l’innovation.<br />

► Les investissements accueillis en Haute-Normandie<br />

ont concerné l’industrie chimique et pharmaceutique<br />

avec pour deux d’entre eux, des projets d’extension<br />

de sites de recherche déjà existants.<br />

Nombre d’IDE dédiés à la R&D accueillis entre 2005 et 2009<br />

86<br />

2<br />

Pays de la<br />

Loire<br />

140<br />

178<br />

4 4<br />

Picardie<br />

Haute-<br />

Normandie<br />

283<br />

7<br />

Bretagne<br />

300<br />

250<br />

200<br />

150<br />

100<br />

50<br />

Source : European Investment Monitor, 2009<br />

0<br />

Détail des projets d’investissements<br />

étrangers en R&D en Haute<br />

Normandie entre 2005 et 2009<br />

Date<br />

d'implantation<br />

2007<br />

Entreprise<br />

PPG<br />

Coatings<br />

Lieu<br />

d'implantation<br />

Gonfreville<br />

l'Orcher<br />

2006 Valois SA Le Vaudreuil USA<br />

Pays<br />

d'origine<br />

Secteur<br />

Type d'implantation<br />

USA Industrie chimique Centre de recherche<br />

Industrie<br />

pharmaceutique<br />

Expansion d'un centre<br />

de recherche existant<br />

2006<br />

Groupe<br />

SGS France<br />

St Etienne du<br />

Rouvray<br />

Suisse<br />

Recherche<br />

scientifique<br />

Expansion d'un centre<br />

de recherche existant<br />

Novembre 2010 112<br />

2009 Pharmalog Val de Reuil Allemagne Logistique<br />

Plate-forme logistique<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong><br />

pharmaceutique<br />

Source : European Investment Monitor, 2009


Un retard sur la carte française de l’innovation<br />

Chiffres clés<br />

(Source : Stratégie <strong>régionale</strong> de l’innovation pour la<br />

Haute-Normandie– septembre 2009)<br />

• Un taux d’intervention d’OSEO inférieur de<br />

50% au taux moyen régional d’intervention<br />

sur les aides à l’innovation<br />

• 18 conventions CIFRE en 2008, soit le<br />

14ème rang national<br />

• Un retard avéré sur la création d’entreprises<br />

innovantes : 17ème région pour la création<br />

d’entreprises innovantes entre 2006 et 2008<br />

inclus (concours OSEO)<br />

• 17ème région pour la création d’ entreprises<br />

issues de projets accompagnés par les<br />

incubateurs publics<br />

► La Haute-Normandie. avec un tissu industriel ancré dans le territoire et un<br />

nombre important d’entreprises de sous-traitance dépendants de leur donneurs<br />

d’ordre présente une faible tendance à l’innovation<br />

► Les entreprises innovent relativement peu, et essentiellement sous la<br />

pression du marché, favorisant une innovation d’adaptation plutôt qu’une<br />

innovation d’anticipation.<br />

► Les projets sont peu nombreux et portent essentiellement sur de<br />

l’innovation incrémentale (adaptation de produits) : quelques projets<br />

importants pour l’innovation de rupture et une multitude de petits projets ou<br />

d’innovations continues pour l’innovation incrémentale. Or l’innovation par<br />

évolution dite incrémentale est souvent exclue des dispositifs de soutien et<br />

donc des statistiques.<br />

► Par ailleurs, les projets sont globalement limités aux seuls secteurs<br />

industriels et l’innovation se porte en grande majorité sur les produits et<br />

services plutôt que sur les process.<br />

► En raison d’un morcellement important des acteurs intervenant dans<br />

l’innovation, les moyens mobilisés apparaissent encore très limités et le<br />

cloisonnement des structures trop important.<br />

► La faible mutualisation des compétences entre les acteurs et la connexion<br />

insuffisante entre les opérateurs économiques et la recherche académique<br />

(majoritairement universitaire) réduisent considérablement les capacités<br />

d’innovation de rupture<br />

La problématique de l’innovation dans les PME :<br />

- Les entreprises non innovantes sont souvent dépendantes<br />

des centres de décisions basés à l'extérieur de la région, ce<br />

qui empêche tout pouvoir de décision pour la R&D.<br />

- La situation financière difficile de certaines entreprises, en<br />

particulier des entreprises sous traitantes, les amène à<br />

privilégier le court terme.<br />

- La collaboration entre les PME et les grands groupes est<br />

parfois difficile à mettre en place en raison de l’insuffisante<br />

structuration des PME au regard des exigences des grands<br />

groupes et d’une culture de collaboration peu développée,<br />

bien que favorisée par la naissance des pôles de<br />

Jeremie…) dont la Haute Normandie pourrait s’inspirer<br />

Novembre 2010 113<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong><br />

compétitivité.<br />

► Le financement de la création notamment pendant la phase d’amorçage et<br />

du développement des jeunes entreprises innovantes est une limite<br />

classique, à laquelle la Haute Normandie n’échappe pas. Le territoire<br />

propose 2 fonds gérés par NCI Gestion (Normandie création 1 et<br />

Croissance et Proximité 2). Aujourd’hui, plusieurs régions (Aquitaine,<br />

Auvergne, Poitou Charentes) se mobilisent pour mettre en place des<br />

solutions de financement innovantes (ingénierie financière, initiatives


Source : CDC Entreprises<br />

2008<br />

Illustration : des montants en capital investissement relativement<br />

réduits par rapport au poids économique de la région<br />

● Carte de France 2007 des<br />

investissements des fonds de<br />

CDC Entreprises<br />

(en M€)<br />

20,3<br />

11,1<br />

7,5<br />

27,1<br />

3,8<br />

408,0<br />

8,0<br />

2,7<br />

8,0<br />

12,6<br />

12,1<br />

3,9<br />

4,5<br />

9,4<br />

18,2 3,6<br />

53,6<br />

4,6<br />

37,5<br />

36,9 11,4<br />

37,8<br />

Moins de 10 M€<br />

Entre 10 et 20 M€<br />

Entre 20 et 30 M€<br />

Plus de 30 M€<br />

0,4<br />

Novembre 2010 114<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Le soutien à la recherche et l’innovation : une priorité qui<br />

s’affirme dans le budget régional<br />

Part du budget primitif (BP) régional consacré aux<br />

dépenses liées au soutien à la recherche et l’innovation<br />

5,00%<br />

4,29%<br />

Budget 2006<br />

4,00% 3,72% 3,51%<br />

3,00%<br />

2,35% 2,21% 1,96%<br />

2,00%<br />

1,25%<br />

1,00%<br />

0,00%<br />

► La Région Haute-Normandie n’occupe « que » le<br />

9 ème rang en 2010 en terme de part du budget<br />

régional consacré aux dépenses de soutien à la<br />

recherche et à l’innovation<br />

► Cependant, cette part a connu une progression<br />

régulière (hormis 2010) au cours des dernières<br />

années, qui tend à refléter l’importance croissante<br />

de cet enjeu pour le développement économique<br />

régional<br />

► Cette évolution est d’autant plus notable qu’elle est<br />

à contre-courant de la tendance nationale, qui a vu<br />

la moyenne nationale régresser de façon continue<br />

depuis 2006.<br />

5,00%<br />

4,00%<br />

3,00%<br />

2,00%<br />

1,00%<br />

0,00%<br />

3,96%<br />

3,55%<br />

3,12%<br />

2,28%<br />

Novembre 2010 115<br />

Budget 2010<br />

1,79% 1,64%<br />

1,32%<br />

Source : données ARF Rapport 2010, traitement de diagnostic Ernst & de Young l’économie <strong>régionale</strong><br />

Evolution comparée 2006-2010 de la part du BP<br />

consacré à la recherche et l’innovation<br />

2,50%<br />

2,00%<br />

1,50%<br />

1,00%<br />

0,50%<br />

0,00%<br />

1,25%<br />

1,79%<br />

Haute<br />

Normandie<br />

2,21%<br />

1,64%<br />

Moyenne nat.<br />

2006<br />

2007<br />

2008<br />

2009<br />

2010<br />

Source : données ARF 2010, traitement Ernst & Young


Une adaptation de l’offre de formation professionnelle aux<br />

besoins et aux mutations de l’économie à renforcer<br />

Chiffres clés<br />

(Sources : Panorama économique en Haute-<br />

Normandie 2010 et INSEE)<br />

• 49 359 étudiants inscrits dans<br />

l’enseignement supérieur en 2008-2009 soit<br />

2,2 % des effectifs en France (17ème rang),<br />

et le 16 ème rang pour les inscrits dans les<br />

formations de 2 ème cycle<br />

• 9,6% de la population non scolarisée sont<br />

titulaires d'un diplôme de niveau bac + 2 et<br />

seulement 8,2 % d'un diplôme de niveau<br />

supérieur à bac + 2 contre 11,1 et 12 % au<br />

niveau national (INSEE, RP 2007)<br />

Une problématique majeure de renouvellement :<br />

- Plus d’un actif sur quatre cessera son activité d’ici<br />

2020 en Haute-Normandie<br />

-Le vieillissement de la population et donc des actifs<br />

confère toute son importance à la problématique du<br />

renouvellement de la population en emploi<br />

- Certains secteurs d’activité seront confrontés à des<br />

taux et/ou à des volumes de départs élevés.<br />

- Actuellement, les secteurs les plus touchés par le<br />

vieillissement des actifs sont l’habillement-cuir, la<br />

construction navale-aéronautique et ferroviaire, mais<br />

également le secteur des postes et<br />

télécommunications.<br />

► Sévèrement touchée par la crise économique en 2009, la Haute-Normandie de par sa<br />

structure industrielle fortement implantée dans la Région a connu d’importantes réductions<br />

d’effectifs. La suppression des emplois intérimaires, très nombreux dans la Région ainsi que<br />

le recours au chômage partiel ont été largement utilisés par les entreprises à partir de la fin<br />

2008. La Haute-Normandie est ainsi la 5 ème région métropolitaine la plus touchée par le<br />

chômage en 2009.<br />

► En parallèle, l’économie haut-normande doit aujourd’hui gérer les problématiques du<br />

renouvellement et des difficultés de recrutement face à la pénurie de main d’œuvre. Le<br />

processus d’élaboration du Plan régional de développement des formations<br />

professionnelles (PRDF) et des contrats d’objectifs, avec lesquels se mettent aujourd’hui en<br />

cohérence les schémas sectoriels des chambres consulaires consacrés à la formation,<br />

permet d’accroître la prise en compte des besoins de l’économie et d’adapter en<br />

conséquence l’offre de formation : 80 % de l’emploi régional est ainsi couvert par cette<br />

démarche.<br />

► La vision des besoins de l’économie reste structurée par branches (dans le cadre des<br />

contrats d’objectifs qui sont actuellement en cours d’évaluation). Les dialogues menés entre<br />

branches dans le cadre du PRDF ont toutefois permis d’identifier des problématiques<br />

transversales (reprise, transmission, lien entre mutations économiques et adaptation des<br />

formations…)<br />

► L’un des enjeux majeurs du CRDE et du CPRDF en cours d’élaboration sera d’étudier les<br />

outils adaptés au renforcement de cette transversalité (par exemple l’émergence des écotechnologies,<br />

et l’évolution induite des métiers) et d’inscrire le pilotage régional dans une<br />

logique de transférabilité des compétences entre les secteurs.<br />

► A ce jour, la logique de GPEC territoriale est donc encore inaboutie. Elle pourrait se traduire<br />

in fine par la création de groupes prospectifs (locaux ? Sectoriels ?) croisant les réflexions et<br />

anticipations sur les mutations industrielles et les évolutions de l’offre de formation qui en<br />

découlent<br />

La sauvegarde de savoir faire clés pour permettre ► Enfin, les liens avec l’université doivent être renforcés autant que possible sur ces champs<br />

leur transmission est un enjeu majeur pour le<br />

de prospective (GPEC territoriale) : la montée en gamme générale de l’économie haut<br />

Novembre développement 2010 économique 116 du territoire<br />

Rapport de normande diagnostic de passe l’économie aussi <strong>régionale</strong> par la formation de cadres, d’ingénieurs…(i.e. de diplômés de<br />

masters) que le territoire sera en mesure de retenir.


Un poste budgétaire à la hauteur de l’importance de l’enjeu<br />

de la formation professionnelle<br />

► La Région Haute-Normandie se distingue par le 1 er rang national en termes de part du budget régional consacré aux dépenses<br />

liées à la formation professionnelle et à l’apprentissage (budgets primitifs 2009, hors dépenses liées au financement des lycées) :<br />

21,69% du budget régional, contre 14,03 % en moyenne nationale*<br />

► Cette position traduit l’importance de l’enjeu de formation professionnelle pour le développement économique régional<br />

Limousin<br />

Languedoc<br />

Pays de Loire<br />

Haute Normandie<br />

Basse Normandie<br />

Aquitaine<br />

Midi Pyrénées<br />

Ile de France<br />

Bretagne<br />

Champagne Ardennes<br />

Bourgogne<br />

Poitou Charentes<br />

Moy. Nat.Régions Métropolitaines<br />

Centre<br />

Franche Comté<br />

Picardie<br />

PACA<br />

Auvergne<br />

Rhone alpes<br />

Alsace<br />

Lorraine<br />

NPDC<br />

2005<br />

Part du budget primitif (BP) régional consacré aux dépenses liées à<br />

la formation professionnelle et à l’apprentissage<br />

Données non disponibles<br />

37,23%<br />

34,64%<br />

43,18%<br />

Haute Normandie<br />

Basse Normandie<br />

Bretagne<br />

Lorraine<br />

Franche Comté<br />

Aquitaine<br />

Centre<br />

Champagne Ardennes<br />

Alsace<br />

Bourgogne<br />

Poitou Charentes<br />

Auvergne<br />

Limousin<br />

Midi Pyrénées<br />

Picardie<br />

NPDC<br />

Languedoc<br />

Rhone alpes<br />

Pays de Loire<br />

Moyenne Nationale Régions Métropolitaines<br />

Ile de France<br />

PACA<br />

20,00% 25,00% 30,00% 35,00% 40,00% 45,00%<br />

Novembre 2010 117<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong><br />

2009<br />

14,03%<br />

21,69%<br />

10,00%12,00%14,00%16,00%18,00%20,00%22,00%24,00%<br />

Source : données ARF 2010, traitement Ernst & Young


Préambule<br />

Synthèse des enjeux de l’économie haut-normande<br />

Conforter l’identité industrielle et agricole du territoire / enjeux sectoriels<br />

Haute Normandie à l’international<br />

Diversifier les activités et promouvoir les nouvelles façons<br />

d’entreprendre - Le développement économique autrement<br />

Monter en gamme dans l’économie de la connaissance<br />

Relancer l’entreprenariat et renforcer la structuration financière des<br />

entreprises<br />

Annexes<br />

Novembre 2010 118<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Relancer l’entreprenariat et renforcer la structuration<br />

financière des entreprises<br />

Les enseignements clés du diagnostic<br />

1. La Haute-Normandie affiche un léger retrait en matière de création d’entreprise<br />

par rapport à la moyenne nationale<br />

2. La Haute-Normandie connaît un retard certain en matière de création<br />

d’entreprises innovantes<br />

3. Le territoire fait néanmoins face à la problématique démographique de ses<br />

dirigeants d’entreprise : un âge moyen avancé qui pose un enjeu majeur de<br />

reprise / transmission<br />

4. Une offre de formation performante existe, mais le territoire peine à retenir ses<br />

jeunes diplômés<br />

5. Le retard haut-normand est largement lié à une dimension culturelle à l’égard de<br />

l’entrepreneuriat<br />

6. La palette des dispositifs d’aides financières est relativement complète, mais les<br />

délais de réponse réduisent la réactivité<br />

7. La palette de dispositif de financement et d’accompagnement demeure peu<br />

lisible aux yeux des porteurs des projets<br />

8. Les jeunes entreprises innovantes connaissent dans la région un problème<br />

(classique) en matière de financement de la création et du développement<br />

Novembre 2010 119<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Relancer l’esprit d’entreprendre<br />

> Points clés<br />

Pistes pour l’action <strong>régionale</strong><br />

• Structurer une action, sur l’ensemble du territoire régional, sur la phase<br />

amont de la création : sensibiliser, « démystifier » l’entreprise et<br />

décomplexer les projets de création ou de reprise<br />

• Relancer et diffuser la culture du risque et simplifier l’environnement à la<br />

création, la transmission et le développement d’entreprise<br />

• S’assurer de la continuité d’une offre de soutien financier et<br />

d’accompagnement adaptée à toutes les étapes de la vie de<br />

l’entreprise, pour renforcer la structuration financière des entreprises<br />

• Poursuivre la logique du « guichet unique » : une porte d’entrée simple,<br />

qui oriente rapidement vers un élément adapté dans un réseau multiple<br />

d’acteurs coordonnés, sans alourdir le processus pour les partenaires<br />

• Etudier l’opportunité et la faisabilité de solutions de financement<br />

innovantes (ingénierie financière, fonds de co-investissement…) pour<br />

accélérer la création et le développement de start ups en partenariat avec<br />

les financeurs privés<br />

Novembre 2010 120<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Un rattrapage en matière de création d’entreprise remarquable<br />

en 2009 mais un esprit d’entreprenariat qui reste à encourager<br />

Les chiffres clés<br />

(Source : INSEE / CRCI, panorama de l’économie<br />

<strong>régionale</strong>)<br />

•Un taux de création plus faible que la moyenne<br />

nationale : 10,2% en 2008, contre 11,1% pour la<br />

France métropolitaine<br />

•Des taux de survie de bon niveau (2007) :<br />

• à 3 ans : 68,8% (France : 67,2%)<br />

• à 5 ans : 53,4% (France : 53%)<br />

Evolution du nombre de créations entre 2000 et 2009<br />

(indice base 100 en 2000)<br />

► La Haute Normandie se caractérise par des chiffres en retrait en matière de<br />

création d’entreprise.<br />

► Les taux de création y sont en léger retrait par rapport à la moyenne nationale,<br />

mais la dynamique positive enregistrée depuis quelques années a permis un<br />

rattrapage. Inversement, le territoire connaît de bonnes performances en matière<br />

de survie d’entreprises, mais les niveaux de défaillance sur la dernière année ont<br />

progressé (+27%) plus rapidement que la moyenne nationale (+15%)<br />

► Ce retrait dans la performance entrepreneuriale est confirmée à l’échelle des<br />

agglomérations.<br />

► Le palmarès des « villes pour entreprendre » réalisé par l’Entreprise et Coface<br />

Services classe les villes les plus attractives pour les entrepreneurs et celles qui<br />

sont les plus dynamiques dans l’accompagnement des entreprises.<br />

► Avec moins de 60 points pour Rouen et le Havre (pour une moyenne de 116 sur<br />

les 100 villes classées) , la Haute-Normandie n’apparait pas comme une terre<br />

d’élection pour les entrepreneurs.<br />

► Bien plus que par d’éventuelles failles dans les dispositifs d’accompagnement,<br />

cette caractéristique est avant tout liée à un phénomène culturel et sociologique,<br />

et héritée de la structure historique de l’économie <strong>régionale</strong> : la prédominance de<br />

grands groupes, avec d’importants sites de production, qui a été plus favorable à<br />

la diffusion d’une culture du salariat productif qu’à celle d’une culture portée sur<br />

la création et l’innovation<br />

► La région accuse en effet par ailleurs un retard général sur la création<br />

d’entreprises innovantes (la R&D étant essentiellement le fait de grands groupes<br />

privés), dû notamment à une difficile identification de projets issus des<br />

laboratoires académiques, et du financement à l’amorçage.<br />

Novembre 2010 121<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Un rebond en 2009 largement attribuable au dispositif autoentrepreneur<br />

► Le taux de création facial a largement progressé en 2009,<br />

mais dopé essentiellement par le dispositif des autoentrepreneurs<br />

:<br />

Évolution du nombre de créations d'entreprises<br />

en Haute-Normandie en 2009<br />

►<br />

►<br />

►<br />

En 2009, les créations d'entreprises en Haute-Normandie<br />

progressent de 75 % par rapport à l'année précédente en<br />

grande partie grâce au nouveau statut d'auto-entrepreneur :<br />

parmi les 11 100 créations haut-normandes, 6 400 sont<br />

des déclarations d'auto-entrepreneurs.<br />

Hors auto-entreprenariat, les créations diminuent d'un<br />

quart, le recul touchant tous les secteurs d'activité.<br />

Les progressions les plus spectaculaires concernent les<br />

activités où la part des auto-entrepreneurs est largement<br />

majoritaire.<br />

Source : Insee – Répertoire Sirène<br />

Hors auto-entreprenariat, les créations diminuent d'un quart, le<br />

recul touchant tous les secteurs d'activité.<br />

Les créations d’entreprises en 2009<br />

Haute Normandie<br />

France<br />

2008 2009 Variation 2009 Variation<br />

/ 2008<br />

Part des auto-entrepreneurs dans les créations<br />

d’entreprises en 2009 en Haute Normandie<br />

Ensemble 6 185 11 086 79,2% 562 370 18,8%<br />

Industrie 411 452 10,0% 28 297 12,9%<br />

Construction 1 097 1 568 42,9% 78 129 18,9%<br />

Commerce 1 616 8 276 412,1% 407 025 20,6%<br />

Services 3 061 790 -74,2% 48 919 12,6%<br />

Novembre 2010 122<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong><br />

Source : Insee – Répertoire Sirène


Une dynamique qui touche particulièrement les TIC et<br />

services de soutien aux entreprises et particuliers<br />

Une progression des créations d’entreprises qui suivent<br />

dans l’ensemble les tendances nationales :<br />

► Les progressions les plus spectaculaires concernent les<br />

activités où la part des auto-entrepreneurs est largement<br />

majoritaire.<br />

►<br />

►<br />

En un an, le nombre de créations augmente de 67 % dans<br />

les technologies de l'information et de la communication<br />

et de près de 60 % dans le secteur des énergies. Il a aussi<br />

particulièrement augmenté dans les services aux particuliers<br />

et dans les activités de soutien aux entreprises. Les<br />

progressions au niveau national suivent la même tendance<br />

avec cependant une augmentation nettement plus marquée<br />

dans le secteur des énergies.<br />

En revanche, d’autres secteurs sont moins attractifs pour les<br />

auto-entrepreneurs : les activités financières, l’immobilier, les<br />

commerces de bouche, le commerce de gros et les<br />

transports. Les activités de ces secteurs sont souvent peu ou<br />

pas adaptées au régime de l’auto-entrepreneur.<br />

► L’importance des investissements au démarrage, plus<br />

conséquents pour certains secteurs, rend la création de<br />

petites activités moins facile que pour les prestations de<br />

services qui demandent souvent pas ou peu de matériel, pas<br />

de locaux puisque l’activité est souvent pratiquée au domicile<br />

du dirigeant.<br />

Répartition sectorielle des créations d’entreprises en Haute<br />

Normandie en 2010<br />

Secteurs<br />

Technologie de<br />

l'information<br />

Energie - services<br />

collectifs<br />

Automobile<br />

aéronautique et autres<br />

Services aux<br />

entreprises<br />

Services Source aux : Coface rating<br />

particuliers<br />

Bâtiment et travaux<br />

publics<br />

2010<br />

(12 mois<br />

glissants)<br />

Evolution<br />

sur12 mois<br />

Evolution<br />

sur12 mois<br />

(France)<br />

542 67,28% 54,40%<br />

74 57,45% 158,66%<br />

325 56,25% 51,89%<br />

1 643 41,15% 45,61%<br />

2 815 34,43% 29,59%<br />

1 810 28,37% 27,58%<br />

Transports et logistique 182 -1,09% 3,66%<br />

Chimie pharmacie<br />

plastiques<br />

34 -19,05% 3,72%<br />

Source : Coface Rating<br />

Novembre 2010 123<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


La transmission des entreprises, un enjeu majeur pour le<br />

territoire où la part des seniors est plus élevée<br />

La transmission des entreprises individuelles, un enjeu<br />

économique majeur pour l’attractivité des territoires :<br />

► La transmission des entreprises est un enjeu majeur en termes<br />

d’aménagement du territoire, de maintien d’activités et de services en<br />

zones rurales ou peu peuplées mais aussi en termes de sauvegarde<br />

des emplois existants et la transmission de savoir-faire, surtout dans<br />

les métiers de l’artisanat.<br />

► En Haute-Normandie, 10 900 seniors (âgés de 50 à 69 ans) sont à la<br />

tête de petites entreprises dont 2/3 n’emploient aucun salarié. Au<br />

total, ils représentent 44 % des chefs d’entreprises et emploient<br />

10 460 personnes, soit 47 % des salariés.<br />

► Ces chefs d’entreprises exercent majoritairement dans le commerce<br />

et les services aux particuliers mais c’est dans l’industrie et les<br />

transports que leur part est la plus élevée. La part des dirigeants<br />

seniors est un peu plus élevée dans la région qu’en France<br />

métropolitaine (42,9%).<br />

► La problématique de la transmission des entreprises touche par<br />

ailleurs autant l’espace rural que l’espace urbain<br />

Les chefs d’entreprises de 50 à 69 ans en Haute<br />

Normandie (en nombre, données 2006)<br />

Seniors (50 à 69 ans)<br />

• 10 900 chefs d’entreprises,<br />

• 44% des chefs d’entreprises<br />

• 10 460 salariés<br />

Source : Insee 2006<br />

Exemples d’outils pour l’assistance à la<br />

transmission en Haute Normandie<br />

► Le Contrat de Développement Transmission : il<br />

permet de faciliter le financement de la reprise en<br />

diminuant la charge de remboursement de la dette<br />

d’acquisition sur les deux premières années.<br />

► La Garantie du financement de la transmission :<br />

elle permet l’installation de nouveaux entrepreneurs<br />

en Haute-Normandie, en leur facilitant l’accès au<br />

crédit et le développement d’entreprises existantes<br />

par croissance externe en Haute-Normandie<br />

Novembre 2010 124<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Quels profils de repreneurs ?<br />

► Près de 85% des porteurs de projet<br />

envisagent la reprise d’une entreprise<br />

extérieure à leur environnement,<br />

► Pour 62% des porteurs de projet, il<br />

s’agit de créer leur propre emploi<br />

(majoritairement dans la reprise de<br />

TPE-Commerce),<br />

► Dans 35,9 % des cas, les candidats<br />

repreneurs possèdent déjà une<br />

expérience de la direction d’une<br />

entreprise. Ils sont 38,2 % à cumuler<br />

une activité professionnelle et la<br />

recherche d’une entreprise à reprendre<br />

et 48,8 % à se consacrer<br />

exclusivement à leur démarche de<br />

repreneur.<br />

► Les principales difficultés identifiées<br />

par les porteurs sont de trouver le<br />

financement (48%) et les lourdeurs<br />

administratives (47%)<br />

►<br />

Profil des porteurs de projets de reprise<br />

Source : Observatoire des porteurs de projet<br />

de reprise des CCI<br />

► Age moyen : 46 ans au moment de<br />

l’entrée dans le dispositif Accent.<br />

► Apport financier : Apport moyen de<br />

220.000 euros.<br />

► Durée moyenne de la recherche :<br />

10 à 11 mois à compter de la date<br />

d’entrée dans le dispositif Accent.<br />

► L’effectif moyen à la date de la<br />

reprise s’élève à 15,4 emplois<br />

tandis que les sociétés appartiennent<br />

principalement au secteur de la<br />

métallurgie et des services à<br />

l’industrie.<br />

► Source : Observatoire de la Reprise<br />

ACCENT – Mars 2010<br />

►<br />

Profil du repreneur Haut-Normand<br />

devenu chef d’entreprise<br />

Le dispositif ACCENT est un dispositif dédié<br />

aux repreneurs d’entreprise en Haute-<br />

Normandie (50 PME ou PMI reprises et 662<br />

emplois créés ou sauvegardés sur la période<br />

2007-2009) et propose 3 clubs de<br />

repreneurs ACCENT (Fécamp, Le Havre,<br />

Rouen)<br />

Profil des auto-entrepreneurs en Haute-<br />

Normandie<br />

► Un profil proche de celui des autres<br />

créateurs d'entreprises individuelles<br />

► 28 % dans le secteur du commerce, du<br />

transport et de l'hébergement -<br />

restauration<br />

► 21,5 % dans les services aux ménages<br />

et 21 % dans les activités de soutien<br />

aux entreprises.<br />

► 12 % dans la construction et seulement<br />

1,2 % dans les activités financières et<br />

immobilières.<br />

► 33,4 % de femmes<br />

► Les auto-entrepreneurs sont en<br />

moyenne plus âgés que les autres<br />

créateurs individuels (38,6 ans contre 37<br />

ans). Cette différence d'âge est<br />

particulièrement prononcée dans<br />

l'enseignement, la santé et l'action<br />

sociale.<br />

► Source : INSEE<br />

La recherche de sources de financement et les contraintes administratives restent<br />

les principales difficultés identifiées par<br />

Rapport<br />

les porteurs.<br />

de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong><br />

Novembre 2010 125


Quels dispositifs d’appui à l’entrepreneuriat ?<br />

Des besoins en matière d’accompagnement à la<br />

création et au développement des entreprises qui<br />

varient en fonction du stade de développement<br />

Les sources de financement en fonction du cycle de vie des<br />

entreprises<br />

► 1. Lancement :<br />

► Besoins d’accompagnement sur la phase<br />

ante-création (aide au montage, à la<br />

recherche de financement, à recherche d’un<br />

contact personnalisé)<br />

► 2. Démarrage :<br />

► Les financements non pourvus par les<br />

acteurs majeurs (Région, Oséo, Banques)<br />

notamment lors de situation financière<br />

précaire<br />

► 3. Développement :<br />

► Un suivi post-création pour maîtriser le<br />

développement de la société<br />

► La proximité des donneurs d’ordres<br />

► Des infrastructures de transport, un cadre de<br />

vie, des équipements lourds ou spécifiques<br />

Besoins en fonds<br />

en M€<br />

Lancement Démarrage Développement Accélération<br />

► Fonds propres du<br />

dirigeant et des<br />

associés<br />

► Capital de<br />

proximité (amis et<br />

famille)<br />

► Aides diverses<br />

d’OSEO,<br />

Région,…(prêts<br />

d’honneur,…)<br />

► Fonds propres du<br />

dirigeant et des<br />

associés<br />

► Capital de<br />

proximité<br />

► Fonds<br />

d’amorçage<br />

► Business Angels<br />

► Capital risque<br />

► Aides diverses<br />

(OSEO, Région)<br />

► Capital<br />

développement<br />

► Endettement<br />

► Opérations à effet<br />

de levier<br />

► Aides diverses<br />

(OSEO, Région)<br />

► Marchés<br />

financiers<br />

► Endettement<br />

temps<br />

► Opérations à effet<br />

de levier<br />

Novembre 2010 126<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Une palette de dispositifs d’appui* relativement complète…<br />

Emergence/ Lancement / Démarrage Développement Accélération Reprise / Transmission<br />

• Pôle Emploi : propose un parcours spécifique pour<br />

accompagner l’émergence des projets de création/reprise :<br />

ateliers de formation, évaluation préalable à la création ou à<br />

la reprise d'entreprise (EPCRE), entretiens individuels,<br />

évaluation en milieu de travail (EMT)<br />

• Haute Normandie Active : facilite l’accès aux crédits et aux<br />

services bancaires par un appui personnalisé et par l’octroi<br />

d’outils financiers.<br />

• Le réseau consulaire (CCI) : proposent des diagnostic de<br />

projet de création ou reprise d’entreprise<br />

• Associations : diverses associations existent sur le territoire,<br />

intervenant principalement lors de la création ou de la reprise<br />

d'entreprises telles que réseau France Initiative (5<br />

plateformes en Haute-Normandie), premier réseau de<br />

financement et d’accompagnement en France, ou OPCALIA<br />

Haute-Normandie. les boutiques de gestion, URSCOP, ADIE,<br />

CEGEFOP, CREACTION<br />

• Région : prêt régional de<br />

soutien aux entreprises ayant<br />

pour objectif d'aider les PME<br />

présentant un bon potentiel<br />

de développement.<br />

• Haute-Normandie Espace<br />

Entreprises : plateforme de<br />

travail collaboratif pour les<br />

structures partenaires du<br />

réseau haut-normand des<br />

développeurs économiques,<br />

pour l’instant consacrée au<br />

développement d’entreprise<br />

Le réseau consulaire (CCI) :<br />

propose des offres pour<br />

faciliter la transmission (par<br />

exemple : Normandie<br />

Transmission Commerce<br />

depuis 2006)<br />

• OSEO : OSEO Haute Normandie intervient à tous les stades de développement via différents aides telles que le prêt participatif d’amorçage, la garantie<br />

des jeunes entreprises ou la garantie des projets de transmission en co-garantie avec le fonds régional de garantie doté par la Région Haute-Normandie<br />

• Région : Diverses aides à tous les stades de développement. Pour les entreprises en création, la région intervient en s’appuyant sur les plateformes<br />

d’initiatives locales, à travers l’ODACE, l’ARE, les chéquiers création, l’aide Coup de Pouce..<br />

• Normandie Capital Investment : A tous les stades de leur évolution (création, développement, transmission), NCI Gestion a pour vocation<br />

d’accompagner financièrement des entreprises, essentiellement normandes, disposant d’un fort potentiel de croissance.<br />

• SEINARI : l’agence de l'innovation Seinari est un outil opérationnel pour accompagner et guider les entreprises,<br />

et notamment les PME-PMI, dans leurs démarches d’innovation. Elle soutient et accompagne les projets de<br />

création d’entreprises innovantes, les entreprises en développement, depuis l’idée jusqu’à la réalisation du projet.<br />

Elle mène notamment une action d’incubateur régional qui accompagne les porteurs de projets de création<br />

d’entreprises innovantes<br />

Novembre 2010 127<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong><br />

* Liste non exhaustive


… mais des outils qui manquent de visibilité auprès des<br />

entreprises<br />

Des outils essentiellement soutenus par OSEO et la Région….<br />

► Les outils de financement spécifiques disponibles aux entreprises de<br />

Haute-Normandie, en phase de lancement et de démarrage puis de<br />

développement, sont principalement soutenus par l’OSEO et la Région<br />

Haute-Normandie .<br />

…mais qui restent peu visibles et lisibles auprès des cibles<br />

► Ces outils sont considérés comme insuffisants pour l’émergence d’un<br />

réel tissu d’entreprise endogène dynamique, notamment à la vue du<br />

risque et de l’importance des investissements caractéristiques de<br />

certains secteurs.<br />

► Les délais et les modalités d’attribution des aides aux entreprises<br />

pourraient gagner en efficacité et en transparence. Une coordination des<br />

financeurs permettrait d’aller plus loin et de gagner en cohérence sur<br />

l’offre de services.<br />

► Par ailleurs, les outils apportent peu de dynamisme en matière<br />

d’innovation (seulement 8 à 10 créations d’entreprises innovantes par an<br />

par manque de financement) (source : entretien Oséo).<br />

Bonne pratique : Le SAP (Service Amorçage de Projets) du Havre,<br />

membre du réseau CitésLab, est un service d’aide à l’émergence de projets<br />

proposé par la Caisse des Dépôts, pour favoriser la création d'entreprises<br />

par les habitants dans les ZFU, quartiers sensibles et en rénovation urbaine.<br />

Il est piloté au Havre par la structure Le Havre Développement. Depuis la<br />

rentrée, les quatre partenaires fondateurs du Havre Développement (Ville du<br />

Havre, CODAH, CCI du Havre et Grand Port Maritime du Havre), participent<br />

au cofinancement du dispositif SAP. Un chargé de mission SAP/ CitésLab<br />

intervient ainsi gratuitement auprès des créateurs potentiels.<br />

Novembre 2010 128<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong><br />

Les modalités d’intervention pour l’aide<br />

à la création / développement<br />

► Subventions<br />

► Avances (à taux zéro remboursable en cas<br />

de succès par exemple)<br />

► Prêts<br />

► Garantie bancaire<br />

► Conseil et formation<br />

► Développement de l’économie sociale et<br />

solidaire<br />

► Participation aux outils de capital<br />

investissement<br />

► etc<br />

Donner le goût d’entreprendre : l’action<br />

100 000 entrepreneurs<br />

► La CCI du Havre a conclu en 2008 un<br />

partenariat régional avec l’association<br />

100 000 entrepreneurs<br />

► Le principe : l’organisation de témoignages<br />

bénévoles d’entrepreneurs dans les<br />

établissements scolaires de la 3e à<br />

l’enseignement supérieur afin de<br />

sensibiliser les jeunes à l’économie et à<br />

l’entreprise


Préambule<br />

Synthèse des enjeux de l’économie haut-normande<br />

Conforter l’identité industrielle et agricole du territoire / enjeux sectoriels<br />

Haute Normandie à l’international<br />

Diversifier les activités et promouvoir les nouvelles façons<br />

d’entreprendre - Le développement économique autrement<br />

Monter en gamme dans l’économie de la connaissance<br />

Relancer l’esprit d’entreprendre et renforcer la structuration financière<br />

des entreprises<br />

Annexes<br />

Novembre 2010 129<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Personnalités consultées en entretien<br />

►<br />

►<br />

►<br />

Madame Hélène Ségura, Vice-présidente du Conseil Régional<br />

,DFPA,<br />

Monsieur Claude Taleb, Vice-président du Conseil Régional,<br />

Agriculture, pêche, tourisme, forêts, économie sociale et<br />

solidaire, mutation écologique et à la coopération Nord-Sud,<br />

Monsieur Gérard Lissot, Président du CESR<br />

►<br />

►<br />

►<br />

Monsieur Jean-Louis Billoët, Directeur de l’INSA<br />

Monsieur Jacques Chevalier, Directeur de la Chambre <strong>régionale</strong><br />

d'Agriculture de Normandie<br />

Monsieur Christian Hérail, Président de la Chambre Régionale de<br />

Commerce et d'Industrie et Monsieur Patrice Omnès, Directeur de<br />

la CRCI<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

Monsieur le Préfet Rémi Caron, Préfet de la Seine-Maritime,<br />

Préfet de la région Haute-Normandie<br />

Monsieur Jean-Louis Destans, Président du Conseil Général de<br />

l’Eure<br />

Monsieur Didier Marie, Président du Conseil Général de Seine-<br />

Maritime et Madame France Burgy, Directrice Générale<br />

Adjointe, Conseil Général de Seine-Maritime<br />

Monsieur Pierre Léautey, Président de Seine Maritime<br />

Expansion )<br />

Monsieur Frédéric Sanchez, Vice-Président de la CREA et<br />

Président de l’ADEAR<br />

Monsieur Didier Pézier, Président de SEINARI et Monsieur<br />

Gilles Le Marechal, Directeur Général de SEINARI<br />

Monsieur Nicolas Lizart, Directeur de Eure Expansion<br />

Monsieur Gérard Mercher, Directeur de Le Havre<br />

Développement<br />

Monsieur Camille Galap Président de l’Université du Havre<br />

Monsieur Cafer Ozkul, Président de l’Université de Rouen<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

Monsieur Christian Chupin, DGA CRCI<br />

Monsieur Thierry Achard de la Vente, Directeur CCI International<br />

Haute Normandie<br />

Monsieur Philippe Giffard, Directeur, OSEO Haute-Normandie<br />

Monsieur Pascal Hoffmann , directeur régional de la Caisse des<br />

Dépôts et Consignations<br />

Monsieur Jean-Dominique Wagret, Vice-président du pôle Mov'eo<br />

Monsieur Pierre Jacquet , Directeur, Normandie Aeroespace<br />

Monsieur Walter Schoch, Président et Monsieur Hugues<br />

Valenton, Logistique Seine Normandie<br />

Monsieur Eric Neyme, Président, Energie Haute-Normandie<br />

Monsieur Christophe Deboos, Directeur délégué, Filière Haute-<br />

Normandie Energies<br />

Madame Nathalie Doumeng, Directrice de la Technopole CBS<br />

Monsieur Marc-Antoine Troletti, Président, Fédération Régionale<br />

des travaux publics<br />

Monsieur Guillaume Follea, Chargé d'étude-CPRDF, CREFOR<br />

Monsieur Etienne Hans, chargé de mission, Pôle 3 E, DIRRECTE<br />

Novembre 2010 130<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Liste des documents consultés (1/6)<br />

Documents stratégiques nationaux et régionaux<br />

► Etats généraux de l’industrie, rapport final, janvier-février 2010<br />

►<br />

Contrat de projets Etat-Région 2007 - 2013 Haute-Normandie<br />

► Plan régional de développement des formations professionnelles, mars 2006<br />

► Schéma interrégional de développement touristique des Régions de Basse-Normandie et de Haute-Normandie, octobre 2009<br />

►<br />

Schéma Régional d’Aménagement et de Développement du Territoire, « Horizon 2015 – Un nouvel équilibre au service des haut-normands », décembre<br />

2006 et suivi – évaluation, septembre 2009<br />

► Schéma Régional de Développement Economique, 2005<br />

► Synthèse de la stratégie <strong>régionale</strong> de l’innovation pour la Haute-Normandie, Septembre 2009<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

Schéma régional des infrastructures et des transports<br />

Bilan d’activité 2009, Région Haute-Normandie<br />

Bilan qualitatif SRDES, Région Haute-Normandie<br />

Évaluation du Portail Haute-Normandie Espace Entreprises, mars 2009, CM International/ EDATER<br />

Evaluation des politiques de soutien aux filières d'avenir haut-normandes et de la dynamique de projet dans les bassins économiques fragilisés,<br />

décembre 2008, CM International/ EDATER<br />

Evaluation des dispositifs d’aide aux entreprises : aide <strong>régionale</strong> à l’emploi et aide <strong>régionale</strong> à l’immobilier – 2004-2007, Conseil régional Haute-<br />

Normandie, mai 2009, MC2 Consultants<br />

Le développement des entreprises de taille intermédiaire , 2008, Conseil économique, social et environnemental<br />

► Le 4 Pages de la direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services : « Les ETI nationales », nº 8 mai 2010<br />

►<br />

►<br />

Agir pour la croissance, Performances des ETI patrimoniales en Europe, 2010, Ernst & Young<br />

Évaluation des effets d’une fusion de la région Haute-Normandie et de la région Basse-Normandie, Rapport final janvier 2008, EDATER/INEUM<br />

Consulting<br />

► Innovation et compétitivité des Régions, Conseil d’analyse économique, 2008<br />

► Le financement des PME, Conseil d’analyse économique, 2009<br />

► Une stratégie PME pour la France, Conseil d’analyse économique, 2006<br />

► Investissement direct étranger et performances des entreprises, Conseil d’analyse économique, 2010<br />

Novembre 2010 131<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Liste des documents consultés (2/6)<br />

Economie <strong>régionale</strong><br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

Tendances <strong>régionale</strong>s Région Haute-Normandie, Numéro 30, juin 2010, Banque de France<br />

Plaquette « La Haute-Normandie, puissance économique », septembre 2009, Région Haute-Normandie<br />

Panorama économique : La Haute-Normandie en chiffres et en cartes, édition 2010, CRCI Haute-Normandie/Préfecture de la région Haute-<br />

Normandie<br />

L'industrie en Haute-Normandie, novembre 2009, CRCI Haute-Normandie<br />

Les entreprises en Haute-Normandie, bilan 2009 et perspectives 2010, février 2010, Banque de France<br />

L’année économique, bilans et perspectives, numéro 2, avril 2010, Chambre de Commerce et d’Industrie de Rouen<br />

Géographie économique de la Haute-Normandie : Évolution 1993 - 2008, mars 2010, CRCI Haute-Normandie<br />

Forces et faiblesses de la Haute-Normandie, janvier 2008, Conseil Economique et Social Régional de Haute-Normandie<br />

► Synthèse <strong>régionale</strong> Haute-Normandie 2009, Cahier d'aval n 84, Mai 2010<br />

►<br />

Bulletin Services aux entreprises, N 6 mars 2010, ORECO/CRCI Haute-Normandie<br />

Logistique<br />

►<br />

►<br />

►<br />

Perspectives Bassin parisien : 7 engagements des Régions pour un Bassin parisien attractif, durable et solidaire<br />

Note introductive et document de synthèse « La logistique dans l’estuaire de la seine Enjeux et propositions d’organisation pour les décennies a venir<br />

», juillet 2009, AURH/ CRITT<br />

Les flux logistiques en Haute-Normandie 2009-2010, Logistique Seine Normandie<br />

► La filière Logistique en Haute-Normandie Indicateurs économiques et financiers de la Banque de France, Juin 2007<br />

► La logistique : une activité de poids dans l’économie haut-normande, Cahier d’Aval N 85, Juin 2010<br />

►<br />

Étude de Stratégie de positionnement de l’axe Seine-Oise dans la perspective du développement des ports du Havre et de Rouen et de l’arrivée du<br />

canal Seine-Nord Europe, Note de synthèse finale, décembre 2009<br />

► Les activités maritimes et portuaires du Havre, Cahier d’Aval n 80 , juillet 2008<br />

►<br />

►<br />

Dossier pédagogique Port de Rouen – Normandie France la maritime vallée, 2006, Porte de Rouen, vallée de Seine<br />

Bulletin Transports et services auxiliaires, N 5 décembre 2009, ORECO/CRCI Haute-Normandie<br />

Novembre 2010 132<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Liste des documents consultés (2/6)<br />

Agriculture/ Industries agro-alimentaires<br />

►<br />

►<br />

Bulletin Industries agro-alimentaires, N 8 septembre 2010, ORECO/CRCI Haute-Normandie<br />

Agriscopie 2010, Chambre d’Agriculture Normandie<br />

► Rapport d’activités 2009 et perspectives 2010 du GRAB HN dans le cadre de la convention Etat 2007-2013 mai 2010<br />

►<br />

Le dossier « Economie de l’Elevage » : France laitière 2015, n 391 juin 2009, Institut de l’Elevage<br />

Automobile Aéronautique<br />

►<br />

Rapport d’activité 2009 Mov’eo Haute-Normandie<br />

Aéronautique<br />

►<br />

Plaquette « Aéronautique et Espace en Normandie », décembre 2009. Normandie Développement<br />

Energies / Emballage<br />

►<br />

Bulletin Energie, N 7 mai 2010, ORECO/CRCI Haute-Normandie<br />

► Rapport CESR sur les énergies en Haute-Normandie, Bilan et perspectives stratégiques, économiques, sociales et environnementales, janvier 2007<br />

► Rapport au Parlement - Programmation pluriannuelle des investissements de production d’électricité, Période 2009 – 2020<br />

►<br />

►<br />

Rapport final Filière Energie, mars 2009, ALTEO CONSEIL junior-entreprise de l’ESC Rouen<br />

Bulletin Emballage et conditionnement, N 1 mars 2010, OREFI/CRCI Haute-Normandie<br />

Chimie Pharmacie<br />

► Le secteur industriel de la chimie - caoutchouc - matières plastiques, CAHIER D’AVAL N 51, janvier 2006<br />

►<br />

►<br />

►<br />

Bulletin chimie - caoutchouc - plastiques, N 3 septembre 2009, ORECO/CRCI Haute-Normandie<br />

Barometer of competitiveness 2002, Business impact of New Chemicals Policy, Cefic - The European Chemical Industry Council<br />

Bulletin Pharmacie, parfumerie, entretien, N 2 juin 2009, ORECO/CRCI Haute-Normandie<br />

Novembre 2010 133<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Liste des documents consultés (3/6)<br />

Artisanat - Commerce et BTP<br />

►<br />

►<br />

►<br />

Tableau de bord prospectif du BTP : les indicateurs du BTP en Haute-Normandie, décembre 2009, OREF-BTP Haute-Normandie<br />

Entreprises artisanales selon le nombre de salariés en 2008, INSEE<br />

Fiche repères à l’usage des maîtres d’ouvrage, septembre 2009, Observatoire de l’ingénierie de Haute-Normandie/Cellule Économique Régionale de<br />

Haute-Normandie (CERHN construction)<br />

► Synthèse du rapport « Nature des difficultés de recrutement pour les métiers qualifiés de la filière construction en Haute-Normandie », juillet 2007,<br />

CERHN construction<br />

►<br />

Les dépenses de Bâtiment et Travaux Publics des collectivités territoriales, Réalisations 2008 & prévisions budgétaires 2009, octobre 2009, CERHN<br />

construction<br />

► La construction neuve en 2009, CAHIER D’AVAL n 84, mai 2010<br />

► Panorama de l’artisanat en Haute-Normandie, juin 2008, Isabelle BIGOT, INSEE et Brèves d’AVAL N 3, septembre 2008<br />

►<br />

►<br />

►<br />

L’environnement dans l’artisanat en Haute-Normandie, bulletin d’information Environnement des Chambres de Métiers et de l’Artisanat de Haute-<br />

Normandie et de l’Eure-et-Loir N 2, juin 2010<br />

Fiche statistique <strong>régionale</strong> Haute-Normandie, décembre 2009, CAPEB l’artisanat du bâtiment<br />

Bilan de l’artisanat de l’Eure en 2009, Chambre de métiers et de l’artisanat de l’Eure<br />

Technologie de l’information et de la communication<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

Information & Communication Technologies, mai 2008, Normandie Développement<br />

Diagnostic stratégique : « TIC et société de l’information en Haute-Normandie », juillet 2008, Préfecture de la Région Haute-Normandie<br />

Technologies clés 2010, 2006, Ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie<br />

Bulletin Industrie des composants électriques et électroniques, N 4 octobre 2009, ORECO/CRCI Haute-Normandie<br />

Novembre 2010 134<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Liste des documents consultés (4/6)<br />

Formation / Emploi<br />

►<br />

►<br />

►<br />

Enquête annuelle sur les besoins en main-d’œuvre des entreprises de Haute-Normandie, 2008, Assédic de la région Haute-Normandie et 2009, Pôle<br />

Emploi/CREDOC<br />

Répertoire des Etudes et publications sur l’emploi et la formation en Haute-Normandie 2006-2009, février 2010, CREFOR Haute-Normandie<br />

Les mobilités des salariés, Rapport Mathilde Lemoine et Étienne Wasmer, 2010, Conseil d’analyse économique<br />

► Etats généraux de l’industrie, Rapport du groupe de travail EMPLOI ET FORMATION, janvier 2010<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

L’ambition des Régions pour un service public régional de la formation professionnelle, décembre 2008, ARF<br />

Note de conjoncture semestrielle des Urssaf de Haute-Normandie, N 6, 2ème trimestre 2009, Observatoire ressources de la Sécurité sociale<br />

Les tensions locales du marché par zone en Haute-Normandie 14ème édition, 2009, DIRECCTE Haute-Normandie<br />

Gestion territoriale des emplois et des compétences, Hervé Dagand, 2010, Etd Le centre de ressources du développement territorial<br />

► Plus d’un actif sur quatre cessera son activité d’ici 2020 en Haute Normandie, CAHIER D’AVAL N 96, juillet 2010<br />

► Retour sur la crise de 2008-2009 en Haute-Normandie, CAHIER D’AVAL N 95, mai 2010<br />

►<br />

Convention interprofessionnelle de partenariat entre l’Etat, la Région et les partenaires sociaux en Haute-Normandie pour le développement des<br />

compétences dans un contexte économique difficile, septembre 2009<br />

Création/ reprise d’entreprises<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

Le marché de la transmission : cédants, repreneurs et opérateurs, septembre 2003, APCE/ACFCI/Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables<br />

Tableaux de l'Économie Française : "Créations et créateurs d'entreprises - Enquête de 2007 : la génération 2002 cinq ans, après » , INSEE<br />

La création d’entreprises en France en 2009 : l’année de l’auto-entrepreneur, APCE<br />

Création d'entreprises de 2000 à 2009 en Haute-Normandie, mai 2010, APCE<br />

► 10 900 entreprises individuelles à transmettre en Haute-Normandie dans les prochaines années, Brèves D’AVAL N 7, mars 2009<br />

► L’activité création, transmission/reprise, C.F.E des CCI Bilan 2009<br />

►<br />

►<br />

►<br />

Fiche pratique « Financer et accompagner les entreprises en Haute-Normandie », OSEO/Région Haute-Normandie<br />

Etat des lieux de la reprise d’entreprises en Haute-Normandie, mars 2010, ACCENT<br />

Normandie capital investissement gestion , NCI Gestion<br />

Novembre 2010 135<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Liste des documents consultés (5/6)<br />

Recherche/Innovation<br />

► Rapport CESR sur les mutations économiques et l’évolution de l'emploi dans le secteur industriel en Haute-Normandie, mars 2009<br />

► Stratégie <strong>régionale</strong> de l’innovation pour la Haute-Normandie, septembre 2009<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

Evaluation des projets collaboratifs de recherche entre organismes de recherche et entreprises pour une meilleure prise en compte du POR et du CPER,<br />

juillet 2010, Développement et conseil<br />

Charte des Grands Réseaux de Recherche de Haute-Normandie<br />

La production scientifique et technologique des régions françaises<br />

Indicateurs régionaux de la Recherche et de l’Innovation , janvier 2009, Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche<br />

L’Economie autrement<br />

►<br />

►<br />

►<br />

Rencontres de l'économie sociale et solidaire, octobre 2009, Région Haute-Normandie<br />

Panorama de l’Economie Sociale en Haute-Normandie, juin 2010, CRES Haute-Normandie<br />

Atlas de l'économie sociale et solidaire en France et dans les Régions, 2009, Observatoire de l'économie sociale et solidaire<br />

► La Lettre de l’Agence pour le Développement Régional de l’Economie Sociale et Solidaire (A.D.R.ESS) en Haute-Normandie, mars 2010<br />

►<br />

Caractérisation des entreprises sociales et solidaires en Haute-Normandie, Rapport final, janvier 2009, A.D.R.ESS<br />

► L’économie sociale et solidaire présente différents profils en Haute-Normandie, CAHIER D’AVAL N 86, septembre 2009<br />

►<br />

►<br />

►<br />

Fiche sectorielle Economie Sociale et Solidaire : les transports, les services à la personne, les énergies renouvelables les déchets, le bâtiment, l<br />

’alimentation<br />

Les éco-activités en Ile-de-France : une filière à structurer, décembre 2007, Extramuros/Ville de Paris<br />

Entreprendre : « Les éco activités ont le vent en poupe », n 2 avril 2010, Agglomération Evry Centre Essonne<br />

Novembre 2010 136<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Liste des documents consultés (6/6)<br />

International<br />

►<br />

►<br />

►<br />

Bilan 2009 Les investissements étrangers créateurs d’emploi en France, Agence française pour les investissements internationaux<br />

Note rapide mobilité, n 456 novembre 2008, Institut d’Aménagement et d’Urbanisme, Ile-de-France<br />

Note de Synthèse « Les enjeux territoriaux des Grands ports français », n 112 février 2009, Institut Supérieur d'Economie Maritime<br />

Autres sources : base de données et ressources statistiques<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

►<br />

INSEE<br />

Diane<br />

European Investment Monitor<br />

Cofacerating<br />

Unistatis<br />

Novembre 2010 137<br />

Rapport de diagnostic de l’économie <strong>régionale</strong>


Vos contacts :<br />

• Marc Lhermitte<br />

Email : marc.lhermitte@fr.ey.com<br />

• Stéphanie Comte<br />

Email : stephanie.comte@fr.ey.com<br />

• Julien Hue<br />

Email : julien.hue@fr.ey.com

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