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Visions portuaires

A5 ital archives vir - Archives départementales

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vision portuaire:A5 ital archives vir 23/10/09 17:55 Page 4<br />

Edito<br />

Les ports ont de tout temps nourri l’imaginaire des créateurs et, le port de Marseille ne fait pas exception à la règle qui a inspiré tant d’artistes,<br />

d’écrivains, de peintres ou de photographes.<br />

Le paysage portuaire, ses grues, ses entassements de containers multicolores, ses bassins, sa digue du large, ses hangars et ses bateaux à quai ou en<br />

partance, exercent une véritable fascination sur celui qui veut bien se laisser aller à le regarder. On peut y lire toute l’histoire de la ville et de ses<br />

échanges avec le reste du monde et le travail souvent très dur des travailleurs du port.<br />

Les photographies de François Delaage et les installations de Claire Saltet nous disent tout cela. Ils ont recherché sur le port de Marseille, les traces d’un<br />

passé récent et nous ont restitué de façon extrêmement sensible, les couleurs, les odeurs et la beauté de cet immense espace de travail.<br />

Je suis très heureux que la Bibliothèque départementale, installée à quelques encablures du port, ait choisi de faire connaitre ce très beau travail.<br />

Jean-Noël Guérini<br />

Président du Conseil général<br />

Sénateur des Bouches-du-Rhône<br />

« Il a plus de cinq kilomètres de long. Il n’en finit pas. Peut-être bien a-t-il six ou même sept kilomètres.<br />

Môle A, Môle B, Môle C. Il va presque jusqu’au milieu de l’alphabet, le port de Marseille. » 1<br />

C’est l’histoire de deux artistes qui ont franchi les portes, qui se sont installés au-delà de l’enceinte<br />

toujours repeinte de blanc frais derrière laquelle les quais alanguis livrent leurs secrets aux patients<br />

arpenteurs.<br />

Ils ont d’abord campé ici et là, puis on leur a trouvé lieu, quelque espace de transit où ils ont déposé les<br />

premières pièces de leur trésor : des cales de bois peintes et repeintes, des pots écrasés, des pinceaux figés<br />

dans des coulures à jamais durcies, des lettres géantes, des signaux déclassés, des gants orphelins, des<br />

bleus souillés de graisse, des boulons, des trucs, des machins. Les pièces d’un puzzle dont le modèle restait<br />

à inventer.<br />

C’est l’histoire de ce modèle, de ce port imaginaire qu’ils ont construit peu à peu avec les déchets du port<br />

réel.<br />

Rien ne saurait mieux la raconter que les œuvres qu’ils en ont tirées.<br />

1 Albert Londres, Marseille, Porte du Sud.<br />

Michéa Jacobi

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