28.09.2015 Views

Télécharger - GIS id64, la recherche pour les ovins lait en Pyrénées ...

Télécharger - GIS id64, la recherche pour les ovins lait en Pyrénées ...

Télécharger - GIS id64, la recherche pour les ovins lait en Pyrénées ...

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

PRESENTATION DE L’ACTIVITE AGRICOLE ET<br />

PASTORALE DES COMMUNES DE<br />

BIDARRAY ET ITXASSOU<br />

Janvier 2008<br />

Laure Murat<br />

Jean-Marc Arranz<br />

Pierre Gascouat<br />

Danielle Lassalle


SOMMAIRE<br />

Préambule<br />

A. Caractéristiques le l’activité agricole sur <strong>les</strong> communes de<br />

Bidarray et Itxassou<br />

1. Prés<strong>en</strong>tation des communes et de l’activité agricole<br />

2. Enquêtes et analyse de l’activité agropastorale<br />

3. <strong>la</strong> durabilité des exploitations<br />

B. L’activité pastorale de <strong>la</strong> zone<br />

1. Prés<strong>en</strong>tation des massifs<br />

2. La cartographie de <strong>la</strong> végétation<br />

3. La gestion communale des parcours de <strong>la</strong> montagne<br />

4. L’utilisation de pacages<br />

5. Les équipem<strong>en</strong>ts<br />

6. Les pratiques d’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong><br />

7. Les facteurs limitant l’utilisation de cette montagne<br />

8. Les att<strong>en</strong>tes des utilisateurs


PREAMBULE<br />

Sur une demande des communes de Bidarray et Itxassou, une démarche multi-usage a été<br />

<strong>en</strong>treprise <strong>en</strong> 2006. Cette démarche doit déboucher sur un projet de gestion concertée des<br />

montagnes de ces 2 communes, projet associant toutes <strong>les</strong> activités et <strong>les</strong> acteurs de cette zone.<br />

Le territoire concerné regroupe 3 zones géographiques distinctes et indép<strong>en</strong>dantes : le<br />

massif d’Ipar<strong>la</strong>, <strong>la</strong> partie du Baïgura cadastrée sur <strong>la</strong> commune de Bidarray, et le massif<br />

d’Artzam<strong>en</strong>di.<br />

Ce docum<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>te plus spécifiquem<strong>en</strong>t le diagnostic agropastoral m<strong>en</strong>é sur ces 3<br />

zones, ainsi que l’activité agricole des exploitations liées à ces territoires.<br />

Dans une première partie, nous analysons l’activité agricole et agropastorale des 2<br />

communes, à partir de données généra<strong>les</strong> communa<strong>les</strong> et d’une <strong>en</strong>quête auprès des exploitants de<br />

<strong>la</strong> zone d’étude. Cette <strong>en</strong>quête vise à décrire <strong>la</strong> diversité des systèmes de production, de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce du<br />

pastoralisme dans ces systèmes, mais surtout de traiter <strong>les</strong> évolutions (mutations) <strong>en</strong> cours et à<br />

v<strong>en</strong>ir <strong>pour</strong> imaginer l’activité agropastorale de demain. La durabilité y est abordée sur une<br />

partie des exploitations.<br />

Dans une 2 ième partie, nous nous focalisons plus spécifiquem<strong>en</strong>t sur l’activité pastorale des<br />

3 massifs d’Ipar<strong>la</strong>, Baïgura et Artzam<strong>en</strong>di, <strong>en</strong> réalisant un bi<strong>la</strong>n d’état de ces montagnes, des<br />

pratiques et modalités d’utilisation, <strong>pour</strong> déboucher sur des propositions d’améliorations et<br />

d’équipem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> cohér<strong>en</strong>ce avec <strong>les</strong> projets d’utilisation.<br />

Ont participé au diagnostic agropastoral et à <strong>la</strong> rédaction de ce docum<strong>en</strong>t :<br />

- Laure Murat, stagiaire du CDEO (élève ingénieur à l’ESA de Purpan)<br />

- Danielle Lassalle (AFMR Etcharry)<br />

- Pierre Gascouat (LEPA Oloron)<br />

- .Jean-marc Arranz (CDEO Ordiarp).<br />

Nous remercions vivem<strong>en</strong>t :<br />

- tous <strong>les</strong> éleveurs qui ont participé à ce travail, et ont accepté de nous recevoir.<br />

- <strong>les</strong> élus des 2 communes de Bidarray et Itxassou.<br />

- <strong>les</strong> secrétaires de commune <strong>pour</strong> <strong>la</strong> mise à disposition d’informations (cadastre, liste<br />

déc<strong>la</strong>rants)


A. Caractéristiques de l’activité agricole sur <strong>les</strong> communes de<br />

Bidarray et Itxassou<br />

En dépit de leur proximité géographique, <strong>les</strong> communes de Bidarray et d’Itxassou<br />

sont administrativem<strong>en</strong>t éloignées : cantons (Baïgorry vs Espelette), PCD (Basse Navarre<br />

vs Nive/Nivelle).<br />

Historiquem<strong>en</strong>t aussi, puisque Bidarray était jusqu’au XVIIème siècle rattaché à<br />

Osses. Toutefois, si <strong>la</strong> commune de Bidarray apparaît re<strong>la</strong>tivem<strong>en</strong>t homogène, celle<br />

d’Itxassou se caractérise par une forte diversité, opposant le vallon <strong>en</strong>c<strong>la</strong>vé<br />

d’Artzam<strong>en</strong>di/Mondarrain au reste de <strong>la</strong> commune. C’est donc <strong>la</strong> situation spécifique de<br />

cette vallée, tournée vers le massif mitoy<strong>en</strong> d’Artzam<strong>en</strong>di, qui justifie le périmètre ret<strong>en</strong>u.<br />

Figure 1 : localisation des communes<br />

Itxassou<br />

Bidarray<br />

1. Prés<strong>en</strong>tation des communes et de l’activité agricole<br />

1.1 Prés<strong>en</strong>tation générale<br />

Les commune de Bidarray et Itxassou se trouv<strong>en</strong>t à l’Ouest du Pays basque, aux limites de<br />

<strong>la</strong> Basse Navarre et du Labourd, au débouché des grands défilés de <strong>la</strong> Nive, à un tr<strong>en</strong>taine de<br />

kilomètre de <strong>la</strong> Côte Basque.<br />

Alors que Bidarray est fortem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>c<strong>la</strong>vée dans une zone de reliefs marqués, Itxassou se situe <strong>en</strong><br />

bordure de ces reliefs et bénéficie d’une situation nettem<strong>en</strong>t plus favorable.<br />

Pour <strong>les</strong> 2 communes, <strong>la</strong> proximité de <strong>la</strong> zone urbaine et touristique de <strong>la</strong> côte basque est <strong>en</strong><br />

train de modifier radicalem<strong>en</strong>t <strong>la</strong> « géographie » de ces communes : forte pression foncière et<br />

immobilière, développem<strong>en</strong>t de résid<strong>en</strong>ts non agrico<strong>les</strong>, afflux importants de citadins et<br />

développem<strong>en</strong>t d’activités de loisirs « verts » (randonnées, sports d’eaux, pêche chasse..).


La popu<strong>la</strong>tion s’accroît rapidem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> particulier sur <strong>la</strong> commune d’Itxassou.<br />

Le prochain rec<strong>en</strong>sem<strong>en</strong>t est programmé <strong>en</strong> 2008.<br />

Tableau 1 : évolution popu<strong>la</strong>tions communa<strong>les</strong> (source INSEE, sans doub<strong>les</strong> comptes)<br />

Année de rec<strong>en</strong>sem<strong>en</strong>t 1982 1990 1999<br />

Bidarray 631 585 645<br />

Itxassou 1297 1563 1770<br />

1.2 Topographie<br />

La commune de Bidarray s’ét<strong>en</strong>d sur 3820 ha, elle est située eau cœur des trois massifs<br />

étudiés : Ipar<strong>la</strong>, Baigura (Ouest) et Artzam<strong>en</strong>di (Sud).<br />

On distingue, de manière schématique, 3 niveaux :<br />

- Le fond de vallée, parcouru par <strong>la</strong> Nive et <strong>la</strong> départem<strong>en</strong>tale 918, est re<strong>la</strong>tivem<strong>en</strong>t étroit.<br />

Dans cette zone de basse altitude (de 100 à 150m) se trouve le vil<strong>la</strong>ge, ses différ<strong>en</strong>ts<br />

quartiers, et <strong>les</strong> parcel<strong>les</strong> cultivées.<br />

- Les parties hautes des massifs, au-delà de 400-500 m d’altitude, sont consacrées au<br />

pâturage des animaux, durant <strong>la</strong> période estivale <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>ovins</strong>, pratiquem<strong>en</strong>t toute l’année<br />

<strong>pour</strong> <strong>les</strong> équins.<br />

- Un secteur intermédiaire, plus boisé, à usage mixte agricole ou pastoral, qui se caractérise<br />

par des formes de déprise agricole : friches plus ou moins parcourues, parcel<strong>les</strong> plus ou<br />

moins embroussaillées.<br />

(photo Pierre)<br />

Itxassou, plus à l’Ouest s’ét<strong>en</strong>d sur plus de 3900 ha. La départem<strong>en</strong>tale 918 longe le<br />

vil<strong>la</strong>ge. On différ<strong>en</strong>cie nettem<strong>en</strong>t :<br />

- La partie des contreforts montagneux au Sud (massifs Artzam<strong>en</strong>di, Mondarrain), avec<br />

des contraintes de p<strong>en</strong>te et de surfaces marquées,<br />

- La zone colliné<strong>en</strong>ne au Nord, aux reliefs moins marqués, plus favorable à l’activité<br />

agricole et aux cultures, et donc à une certaine diversification de cette activité.<br />

1.3 L’agriculture<br />

1.3.a Général<br />

Sur <strong>la</strong> base du RA2000, <strong>les</strong> deux communes possèd<strong>en</strong>t chacune un grand nombre<br />

d’exploitations, <strong>les</strong> situant au 12 ème rang (Itxassou) et au 28 ème rang (Bidarray) départem<strong>en</strong>tal.<br />

Si on considère seulem<strong>en</strong>t <strong>les</strong> exploitations dites professionnel<strong>les</strong>, Bidarray se situe au 21 ème rang,<br />

et Itxassou au 32 ème rang.<br />

Les caractéristiques généra<strong>les</strong> des exploitations sont prés<strong>en</strong>tées dans le tableau ci-dessous, <strong>en</strong><br />

comparaison au sein de leur canton respectif (source RA 2000) :


Tableau 2 : exploitations par commune (source RA 2000)<br />

BIDARRAY<br />

canton de<br />

Baïgorri<br />

ITXASSOU<br />

canton<br />

d’Espelette<br />

Pyrénées<br />

At<strong>la</strong>ntiques<br />

Nombre total<br />

d’exploitations tota<strong>les</strong><br />

72 52 102 76 14695<br />

SAU moy<strong>en</strong>ne 29 ha 22 ha 16 ha 16 ha 24,3 ha<br />

Nombre d’exploitations de<br />

+ de 30 ha<br />

28 (39 %) 15 (29%) 18 (18 %) 13 (17%) 4651 (32%)<br />

Surface <strong>en</strong> fermage (%<br />

SAU)<br />

8,2 ha (28%) 4,8 ha (21%) 3,2 (20%) 4,36 (27 %) 7,9 ha (32,7%)<br />

Exploitations individuel<strong>les</strong> 71 (100 %) 48 (94%) 91 (89%) 72 (95%) 12767 (87%)<br />

Nombre d’exploitations<br />

professionnel<strong>les</strong> *<br />

48 (68 %) 39 (76 %) 41 (40%) 27 (36 %) 7769 (53 %)<br />

*exploitation ayant une dim<strong>en</strong>sion économique minimale<br />

Les exploitations sont majoritairem<strong>en</strong>t de type individuel (très peu de sociétés, GAEC..).<br />

Les exploitations de Bidarray sont <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne plus grandes et de taille économique (notion<br />

d’exploitation professionnelle) supérieure à celle d’Itxassou.<br />

La situation a évolué <strong>en</strong>tre l’année 2000 et 2007.<br />

A partir des déc<strong>la</strong>rations <strong>en</strong> mairie (sur une base différ<strong>en</strong>te), on décompte aujourd’hui 55<br />

exploitations sur Bidarray (écart de - 24 %) et 50 sur Itxassou (écart de – 51 %).<br />

1.3.b La popu<strong>la</strong>tion agricole<br />

Effectifs<br />

En 2000, <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion agricole représ<strong>en</strong>tait 11% de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion totale dans <strong>la</strong> commune<br />

de Bidarray et 6% à Itxassou (source RA 2000). Entre 1979 et 2000, le nombre d’exploitants a<br />

diminué de 21% sur Bidarray et de 14 % sur Itxassou.<br />

Structure d’âge<br />

Le tableau 4 <strong>en</strong> page 8 indique <strong>la</strong> répartition des exploitants selon <strong>les</strong> âges<br />

Les structures d’âge des chefs d’exploitation diffèr<strong>en</strong>t fortem<strong>en</strong>t d’une commune à l’autre.<br />

La pyramide d’âge sur Itxassou montre une très forte proportion d’exploitants âgés, mais aussi de<br />

jeunes de moins de 40 ans. Sur Bidarray, peu de chefs d’exploitation de plus de 55 ans, mais <strong>en</strong><br />

contrepartie une forte proportion d’exploitants dans <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse 40 à 55 ans.<br />

Main d’oeuvre<br />

Le tableau 3 suivant donne des statistiques sur <strong>la</strong> main d’œuvre.<br />

Les exploitations se caractéris<strong>en</strong>t par :<br />

- un sa<strong>la</strong>riat agricole peu développé.<br />

- Une aide familiale très prés<strong>en</strong>te, représ<strong>en</strong>tant jusqu’à <strong>la</strong> moitié de <strong>la</strong> main d’œuvre totale de<br />

l’exploitation.


- Une part élevée de pluriactifs : 29% sur Bidarray et 50% sur Itxassou.<br />

Tableau 3 : <strong>la</strong> main d'oeuvre agricole (source RA2000)<br />

Moy<strong>en</strong>ne UTA tota<strong>les</strong> (y c ETA<br />

CUMA, aide familiale)<br />

/exploitation<br />

Dont UTA sa<strong>la</strong>riées<br />

BIDARRAY<br />

1.23<br />

1%<br />

Moy<strong>en</strong>ne des<br />

communes du<br />

canton de<br />

Baïgorri<br />

1,48<br />

3 %<br />

ITXASSOU<br />

1,21<br />

0,1%<br />

Moy<strong>en</strong>ne des<br />

communes du<br />

canton<br />

d’Espelette<br />

1,34<br />

3 %<br />

Pyrénées<br />

At<strong>la</strong>ntiques<br />

% d’exploitants à temps complet 71% 50 % 48 %<br />

1,19<br />

8.4 %<br />

La structure de <strong>la</strong> main d’œuvre est différ<strong>en</strong>te d’une commune à l’autre :<br />

- le nombre moy<strong>en</strong> d’UTA par exploitation est légèrem<strong>en</strong>t plus élevé sur Bidarray<br />

- de même sur Bidarray, il y a, <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne, plus d’UTA à temps complet<br />

Ces deux remarques sont à joindre au fait que, sur Itxassou, <strong>la</strong> proportion d’exploitations non<br />

professionnel<strong>les</strong> est supérieure, ces dernières sont généralem<strong>en</strong>t plus petites et moins exigeante <strong>en</strong><br />

main d’œuvre.<br />

1.3.c Les surfaces agrico<strong>les</strong><br />

La commune de Bidarray a <strong>la</strong> quasi totalité de sa surface agricole <strong>en</strong> prairies (99.3 %), dont<br />

96.5 % <strong>en</strong> STH (prairie perman<strong>en</strong>te).<br />

Itxassou reste aussi très <strong>la</strong>rgem<strong>en</strong>t herbagère (92.7% <strong>en</strong> prairie), mais avec quelques cultures<br />

(4.9 % de <strong>la</strong> SAU <strong>en</strong> maïs fourrage, 1,1 % <strong>en</strong> céréale grain).<br />

Cette situation n’a vraisemb<strong>la</strong>blem<strong>en</strong>t pas évoluée <strong>en</strong>tre 2000 et 2007.<br />

1.3.d Les productions anima<strong>les</strong><br />

Si on considère <strong>les</strong> données RG200, <strong>les</strong> activités dominantes sur Bidarray et Itxassou sont<br />

l’élevage ovin, l’élevage bovin et l’élevage équin :<br />

- 10 ème rang et 25 ème <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>ovins</strong><br />

- 5 ème et 6 ème rang <strong>pour</strong> <strong>les</strong> effectifs de chevaux.<br />

Les b<strong>ovins</strong> sont bi<strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ts, mais de manière un peu moins importante que sur d’autres<br />

communes comparab<strong>les</strong>. Ce dernier type d’élevage est principalem<strong>en</strong>t al<strong>la</strong>itant sur Bidarray, mixte<br />

al<strong>la</strong>itant et <strong>la</strong>itier sur Itxassou.


Tableau 4 : données de surface et de cheptel (sources RA2000)<br />

Bidarray<br />

Itxassou<br />

Ha % Ha % PA %<br />

surface de <strong>la</strong> commune 3820 3937 764500<br />

dont bois 508 13,3 445 11,3<br />

dont SAU 2081 54,5 1668 42,4 46,6<br />

dont unités pastora<strong>les</strong> 3427 89,7 1776 45,1 22,1<br />

Ha % (N) Ha % (N)<br />

SAU 2081 (71) 1668 (102)<br />

dont SFP 2075 99,7 (69) 1627 97,5 (99)<br />

dont Prairies 2067 99,3 (69) 1546 92,7 (99)<br />

dont STH (prairie perman<strong>en</strong>te) 2009 96,5 (69) 1374 82,4 (95)<br />

dont maïs fourrage 8 0,4 (8) 81 4,9 (19)<br />

dont céréa<strong>les</strong> (maïs grain) 3 0,1 (3) 19 1,1 (14)<br />

autres 3 0,1 22 1,3 PA %<br />

Fermage 586 28,2 327 19,6 32,7<br />

N % N %<br />

Nombre d'exploitations 71 102 PA %<br />

Utilisateurs de pacages collectifs 28 39,4 26 25,5 23,5<br />

Agro-tourisme 9 12,7 10 9,8 2<br />

V<strong>en</strong>te directe 3 4,2 15 14,7 15,7<br />

Popu<strong>la</strong>tion acitve famil agricole 142 186<br />

Chefs et co exp tps complet 51 71,8 51 50,0 48<br />

Exploitations professionnel<strong>les</strong> 40 56,3 41 40,2 55,7<br />

Autres exploitations 23 32,4 61 59,8<br />

Age exploitants N % N % PA %<br />

CE < 40 ans 19 26,8 35 31,3 26<br />

CE 40 - 55 ans 37 52,1 35 31,3 43<br />

CE > 55 ans 15 21,1 42 37,5 31<br />

Cheptel expl N UGB expl N UGB<br />

Ovins 56 8672 1301 39 5385 808<br />

B<strong>ovins</strong> 49 516 516 47 1058 1058<br />

dont VL c c c 13 250 250<br />

dont VA 48 293 293 35 390 390<br />

equins 18 259 26 256<br />

Lég<strong>en</strong>de : Ha hectare ; % Pourc<strong>en</strong>tage ; N effectif (N) nombre d’exploitations concernées ; PA Pyrénées At<strong>la</strong>ntiques<br />

SFP Surface fourragère principale ; STH Surface toujours <strong>en</strong> herbe ; CE Chef d’exploitation ; VL vache <strong>la</strong>itière ; VA<br />

vache al<strong>la</strong>itante


1.3.e Les systèmes d’élevage <strong>en</strong> 2007 :<br />

Si on considère <strong>les</strong> types d’élevages tels que déc<strong>la</strong>rés <strong>en</strong> mairies, on peut <strong>les</strong> répartir de <strong>la</strong><br />

manière suivante :<br />

Figure 2 : Répartition des exploitations de Bidarray selon leur(s) production(s) (données mairie 2007)<br />

BIDARRAY<br />

Elevages<br />

55<br />

OL principal<br />

47 (85%)<br />

BV<br />

5 (9%)<br />

EQ<br />

1 (1,5%)<br />

CAPRIN<br />

1(1,5%)<br />

BL<br />

1 (1,5%)<br />

OL/BV<br />

24 (43%)<br />

OL spécialisé<br />

19 (36 %)<br />

OL/EQ<br />

3 (5,5%)<br />

OL/BV/EQ<br />

1 (1,5%)<br />

Figure 3 : Répartition des exploitation d'Itxassou <strong>en</strong> fonction de leur(s) production(s)<br />

ITXASSOU<br />

Total<br />

49<br />

OL principal<br />

23<br />

BV<br />

10 (20%)<br />

EQ<br />

3 (6%)<br />

BL<br />

2 (4%)<br />

INCONNU<br />

5 (10%)<br />

Autres<br />

OL/BV<br />

8 (16%)<br />

OL spécialisé<br />

8 (16%)<br />

OL/EQ<br />

2 (4%)<br />

OL/BV/EQ<br />

4 (8%)<br />

OL / BL /<br />

CAP<br />

1 (2%)<br />

BL / OV /<br />

Porc<br />

1 (2%)<br />

Apiculteur<br />

1 (2%)<br />

BV / Pim /<br />

Porc<br />

1 (2%)<br />

Porc /<br />

Poulets<br />

1 (2%)<br />

OV<br />

2 (4%)<br />

O<br />

1 (2%)<br />

Ces c<strong>la</strong>ssem<strong>en</strong>ts rest<strong>en</strong>t cohér<strong>en</strong>ts avec le RA2000. Les principa<strong>les</strong> caractéristiques sont:<br />

- Forte prédominance de <strong>la</strong> production d’<strong>ovins</strong> <strong>la</strong>it.<br />

- Un élevage second de b<strong>ovins</strong>, al<strong>la</strong>itant sur Bidarray et mixte al<strong>la</strong>itant / <strong>la</strong>itier sur Itxassou.


- Un prés<strong>en</strong>ce importante des chevaux dans l’élevage, ce qui constitue une spécificité de ces<br />

communes et de cel<strong>les</strong> de <strong>la</strong> zone montagne <strong>la</strong> plus occid<strong>en</strong>tale (avec <strong>les</strong> communes<br />

d’Urrugne, Sare, St Pee, Espelette..).<br />

- Des productions de diversification sur Itxassou: apiculture, aviculture, pim<strong>en</strong>ts, poulets,<br />

porc, etc.<br />

Les 2 communes ont gardé une activité d’élevage importante basée sur <strong>la</strong> valorisation des<br />

prairies et parcours, et celle-ci fait vivre un grand nombre d’exploitations.<br />

L’activité d’élevage <strong>ovins</strong>/équins est particulière. Au-delà de son caractère « historique », elle<br />

traduit, comme on le verra plus tard, le mainti<strong>en</strong> d’une activité agro-pastorale capable d’exploiter<br />

des zones pastora<strong>les</strong> pauvres.<br />

2. Enquêtes et analyse de l’activité agropastorale<br />

2.1 Le choix des exploitations à <strong>en</strong>quêter<br />

Les <strong>en</strong>quêtes ont été m<strong>en</strong>ées chez 25 éleveurs.<br />

A partir des listes d’éleveurs déc<strong>la</strong>rés <strong>en</strong> mairie, nous avons cherché à r<strong>en</strong>contrer <strong>les</strong> éleveurs liés<br />

spécifiquem<strong>en</strong>t à chacune des 3 zones géographiques sur <strong>les</strong> 2 communes concernées :<br />

- Artzam<strong>en</strong>di<br />

- Ipar<strong>la</strong><br />

- Baigura<br />

Figure 4: localisation des exploitations <strong>en</strong>quêtées


Sur chacune des 3 zones, un sous échantillonnage a été réalisé <strong>pour</strong> appréh<strong>en</strong>der <strong>la</strong> diversité<br />

des systèmes, des tail<strong>les</strong> d’ateliers et des formes d’activités (pluri/monoactifs).<br />

Au travers de ces <strong>en</strong>quêtes, nous nous sommes attachés à décrire, au-delà des aspects structurels<br />

(taille, cheptels, surfaces), <strong>les</strong> pratiques , <strong>en</strong> particulier cel<strong>les</strong> qui se rattach<strong>en</strong>t à l’utilisation des<br />

parcours et estives. Un autre objectif est de se projeter dans <strong>les</strong> 5 à 10 ans à v<strong>en</strong>ir, <strong>en</strong> fonction de<br />

l’âge, de <strong>la</strong> structure familiale, des activités et ressources non agrico<strong>les</strong>, des projets individuels.<br />

2.2 Les systèmes de production id<strong>en</strong>tifiés<br />

A partir des 25 <strong>en</strong>quêtes réalisées, nous avons extraits <strong>les</strong> principa<strong>les</strong> caractéristiques<br />

structurel<strong>les</strong> des exploitations (tableau 5).<br />

Tableau 5 : Principa<strong>les</strong> caractéristiques des élevages <strong>en</strong>quêtés<br />

Transh syst UTA age activ SAU UGB est% chg<br />

cor<br />

OL BV Eq<br />

NT fromage 1,5 ag+/- v<strong>en</strong>te 30 45,0 0% 1,50 260 6 0<br />

NT fromage 2 ag+/- v<strong>en</strong>te 16 43,5 0% 2,72 290 0 0<br />

NT <strong>la</strong>it + 1,5 ag- gite 24 42,5 0% 1,77 250 5 0<br />

NT viande 2 ag- ext 5 8,0 0% 1,60 0 8 0<br />

TR- <strong>la</strong>it - 1 ag+ mono 8 18,0 25% 1,70 120 0 0<br />

TR- <strong>la</strong>it + 1 ag+ gite 32 67,5 33% 1,41 290 0 30<br />

TR- <strong>la</strong>it + 1,5 ag- gite 27 49,5 29% 1,31 230 15 0<br />

TR- <strong>la</strong>it + 1,5 ag- ext 20 44,8 16% 1,89 285 2 0<br />

TR- <strong>la</strong>it + 1,5 ag- ext 12 33,0 20% 2,20 180 6 0<br />

TR+ fromage 1 ag+/- v<strong>en</strong>te 17 40,1 36% 1,51 171 0 18<br />

TR+ <strong>la</strong>it - 2 ag+ mono 20 30,3 38% 0,94 175 4 0<br />

TR+ <strong>la</strong>it - 1 ag+ mono 6 22,8 43% 2,16 125 4 0<br />

TR+ <strong>la</strong>it - 2 ag+/- ext 6 24,5 46% 2,18 110 0 10<br />

TR+ <strong>la</strong>it - 1 ag+/- mono 13 33,3 43% 1,47 115 8 10<br />

TR+ <strong>la</strong>it + 2 ag+/- mono 31 64,5 33% 1,38 350 12 0<br />

TR+ <strong>la</strong>it + 1,5 ag+ mono 18 53,9 37% 1,88 250 6 13<br />

TR+ <strong>la</strong>it + 1,5 ag- gite 30 56,0 32% 1,27 240 20 0<br />

TR+ viande 2,5 ag+ gite 47 99,0 44% 1,19 200 23 50<br />

TR+ viande 1 ag+/- ext 8 14,5 45% 1,00 75 0 4<br />

TR++ fromage 1,5 ag+/- gite 10 107,5 71% 3,14 450 0 50<br />

TR++ <strong>la</strong>it + 2 ag+ gite 21 75,0 61% 1,39 300 10 25<br />

TR++ <strong>la</strong>it + 1,5 ag+/- ext 17 39,7 51% 1,15 210 5 4<br />

TR++ <strong>la</strong>it + 2,5 ag- ext 22 52,0 50% 1,18 200 10 15<br />

TR++ <strong>la</strong>it + 2,5 ag- ext 28,5 73,0 52% 1,23 400 13 0<br />

TR++ viande 1 ag+ ext 6 29,0 59% 1,97 0 0 33<br />

moy<strong>en</strong>ne 1,6 19,0 46,7 35% 1,65 211 6,3 10,5<br />

Les élevages sont c<strong>la</strong>ssés <strong>en</strong> fonction de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce de <strong>la</strong> transhumance et de l’ori<strong>en</strong>tation de<br />

production :<br />

La p<strong>la</strong>ce de <strong>la</strong> transhumance a été calculée au prorata des effectifs et de <strong>la</strong> durée des séjours hors<br />

SAU de l’exploitation : <strong>la</strong> catégorie TR++ correspond aux élevage dont <strong>les</strong> troupeaux pass<strong>en</strong>t plus<br />

de 6mois (50% du temps) dehors.


L’ori<strong>en</strong>tation de production (variable syst) indique si l’élevage est ori<strong>en</strong>té vers <strong>la</strong> viande (ovin, ou<br />

bovin ou équin), vers <strong>la</strong> production fromagère ou <strong>la</strong> production <strong>la</strong>itière, <strong>en</strong> différ<strong>en</strong>ciant <strong>les</strong> grands<br />

troupeaux (Lait +) des petits (Lait-).<br />

Cette prés<strong>en</strong>tation a permis de montrer qu’il n’y avait pas de re<strong>la</strong>tion étroite <strong>en</strong>tre le système et <strong>la</strong><br />

p<strong>la</strong>ce de <strong>la</strong> transhumance<br />

2 .3 Les espèces anima<strong>les</strong> et <strong>les</strong> races<br />

Les races prés<strong>en</strong>tes sont des races loca<strong>les</strong> ou régiona<strong>les</strong> :<br />

- Manex Tête Rousse <strong>pour</strong> <strong>les</strong> brebis (23/25),<br />

- Blondes d’Aquitaine <strong>pour</strong> <strong>les</strong> vaches<br />

- Pottoks (principalem<strong>en</strong>t) <strong>pour</strong> <strong>les</strong> chevaux.<br />

Sur <strong>les</strong> 23 troupeaux manex, 2 ne sont pas traits (élevage <strong>pour</strong> <strong>les</strong> agneaux). 3 sont <strong>en</strong> traite<br />

manuelle. 20/23 transhum<strong>en</strong>t, de 2 mois à plus de 6 mois.<br />

Les élevages sont souv<strong>en</strong>t mixtes.<br />

Figure 5 : <strong>la</strong> mixité des élevages<br />

MOYENNES PAR SYSTEME :<br />

7 exploitations<br />

OL<br />

Nombre moy<strong>en</strong> :<br />

- Ovins : 208 brebis mères<br />

4 exploitations<br />

OL/BV/EQ<br />

Nombre moy<strong>en</strong><br />

- Ovins : 216 brebis mères<br />

- B<strong>ovins</strong> : 9 mères<br />

- Équins : 16 4 exploitations<br />

6 exploitations<br />

OL/BV<br />

Nombre moy<strong>en</strong><br />

- Ovins : 277 brebis mères<br />

- B<strong>ovins</strong> : 12 mères<br />

4 exploitations<br />

OL/EQ<br />

Nombre moy<strong>en</strong><br />

- Ovins : 255 brebis mères<br />

-Équins : 27 jum<strong>en</strong>ts<br />

Les autres systèmes existants sont représ<strong>en</strong>tés par une seule exploitation. Il s’agit d’<strong>ovins</strong> viande<br />

(75 brebis mères), de b<strong>ovins</strong> viande (8 mères), d’équins (33 jum<strong>en</strong>ts), et d’un élevage mixte à<br />

<strong>ovins</strong> al<strong>la</strong>itant (200 brebis mères, 23 mères, 50 jum<strong>en</strong>ts).<br />

Il y a <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne 47 UGB par exploitation. Ce qui <strong>en</strong>g<strong>en</strong>dre un chargem<strong>en</strong>t appar<strong>en</strong>t<br />

re<strong>la</strong>tivem<strong>en</strong>t élevé de 2,8 UGB / ha SAU. Cep<strong>en</strong>dant, si on ne considère que <strong>les</strong> UGB prés<strong>en</strong>tes sur<br />

l’exploitation, on obti<strong>en</strong>t un chargem<strong>en</strong>t réel plus faible de 1,65 UGB/ha SAU.


2 .4 Conduites d’élevage<br />

2.4.a Ovins <strong>la</strong>it<br />

Les conduites d’élevage sont très diversifiées.<br />

Pour ce qui concerne <strong>la</strong> reproduction :<br />

- 4 éleveurs sur 23 font appel à l’IA, et<br />

- 6/23 pratiqu<strong>en</strong>t l’agne<strong>la</strong>ge à 2 ans<br />

Les systèmes d’alim<strong>en</strong>tation reflèt<strong>en</strong>t aussi cette diversité :<br />

- Des rations hiverna<strong>les</strong> ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t à base de pâture et foin<br />

- 2 utilisateurs de « rations complètes »<br />

- 2 utilisateurs d’<strong>en</strong>si<strong>la</strong>ge de maïs<br />

- 3/23 troupeaux <strong>ovins</strong> non transhumants<br />

Pour <strong>la</strong> traite :<br />

- 2 troupeaux manech ( 75 et 160 mères) non traits (v<strong>en</strong>te d’agneaux)<br />

- 3 troupeaux <strong>en</strong> traite manuelle (moins de 10.000 litres)<br />

2.4.b B<strong>ovins</strong> viande<br />

La plupart des exploitants r<strong>en</strong>contrés ont seulem<strong>en</strong>t quelques b<strong>ovins</strong> qui apport<strong>en</strong>t un<br />

complém<strong>en</strong>t de rev<strong>en</strong>u et constitu<strong>en</strong>t une réserve <strong>en</strong> capital utilisable <strong>en</strong> cas de problème financier<br />

mom<strong>en</strong>tané :<br />

- Un tiers (8/25) avec aucune vache,<br />

- 2 élevages seulem<strong>en</strong>t avec plus de 15 vaches<br />

Les b<strong>ovins</strong> rest<strong>en</strong>t toute l’année sur l’exploitation : l’été, dans <strong>les</strong> prairies et l’hiver à l’intérieur.<br />

L’alim<strong>en</strong>tation est <strong>en</strong> général à base de foin. Les zones d’estive sont considérées trop pauvres <strong>pour</strong><br />

pouvoir accueillir des b<strong>ovins</strong>.<br />

2.4.c Pottoks<br />

L’élevage de pottoks est fortem<strong>en</strong>t développé sur ce secteur. Il est conduit de manière<br />

ext<strong>en</strong>sive. Les pottoks, rustiques, résist<strong>en</strong>t assez bi<strong>en</strong> aux conditions diffici<strong>les</strong> et surtout au période<br />

de nourriture peu abondante.<br />

Près de <strong>la</strong> moitié des éleveurs r<strong>en</strong>contrés sont propriétaires de chevaux.<br />

La mise <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce, il y a une douzaine d’années, d’un p<strong>la</strong>n de sauvegarde de <strong>la</strong> race a incité<br />

beaucoup d’éleveurs à développer cette activité, cep<strong>en</strong>dant cette pratique reste traditionnelle et<br />

réservée aux passionnés. Le travail est minime avec cet élevage, il se limite à effectuer quelques<br />

traitem<strong>en</strong>ts antiparasitaires, à contrôler le bon état des animaux et à « récupérer » <strong>les</strong> pou<strong>la</strong>ins<br />

lorsqu’ils sont <strong>en</strong> âge d’être sevrés. Chaque troupeau possède son étalon.<br />

Dans <strong>la</strong> majorité des cas, <strong>les</strong> pottoks rest<strong>en</strong>t toute l’année <strong>en</strong> montagne. Certains <strong>les</strong><br />

redesc<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t <strong>en</strong> hiver <strong>pour</strong> <strong>les</strong> mettre sur des prairies plus riches et, ainsi, garantir un meilleur état<br />

de santé et une meilleure réussite de <strong>la</strong> reproduction.


La mise <strong>en</strong> application de <strong>la</strong> réforme sur l’id<strong>en</strong>tification électronique (janvier 2008) suscite des<br />

réactions diverses.<br />

2.4.d Charge animale sur <strong>les</strong> exploitations et sur parcours<br />

Si l’on considère l’<strong>en</strong>semble des exploitations et des troupeaux, on arrive à <strong>en</strong>viron 1200<br />

UGB prés<strong>en</strong>tes, dont 450 équival<strong>en</strong>t UGB sur parcours (37 %) (figure 6).<br />

La charge <strong>en</strong> équins, qui ne dépasse pas 19 % du cheptel <strong>en</strong> propriété, atteint 40 % sur <strong>les</strong> surfaces<br />

pastora<strong>les</strong>, compte t<strong>en</strong>u de <strong>la</strong> durée des séjours (9 à12 mois, soit 82% prés<strong>en</strong>t sur parcours).<br />

Figure 6: charge animale sur <strong>les</strong> exploitations et sur <strong>les</strong> surfaces pastora<strong>les</strong><br />

2.5. Productions<br />

Le <strong>la</strong>it de brebis reste <strong>la</strong> production principale (68% des exploitations), <strong>les</strong> autres<br />

productions sont le fromage et <strong>la</strong> viande (équine, ovine et bovine).<br />

Parmi <strong>les</strong> producteurs OL (spécialisé ou mixte) 80 % livr<strong>en</strong>t leur <strong>la</strong>it à des fromageries<br />

(Chaumes, Pyrénéfrom), <strong>les</strong> 20 % restant fabriqu<strong>en</strong>t eux-mêmes leur du fromage.<br />

La production <strong>la</strong>itière moy<strong>en</strong>ne est de : 25 580 (comparable à <strong>la</strong> moy<strong>en</strong>ne de livraison du<br />

bassin des Pyrénées At<strong>la</strong>ntiques). Certains agriculteurs, proches de <strong>la</strong> retraite et sans successeur,<br />

trai<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core à <strong>la</strong> main et ont des productions plus margina<strong>les</strong> de 6-7000 L de <strong>la</strong>it.<br />

Les 4 producteurs de fromages écoul<strong>en</strong>t <strong>la</strong> totalité de leur production <strong>en</strong> v<strong>en</strong>te directe, ou<br />

partiellem<strong>en</strong>t chez un crémier <strong>pour</strong> trois d’<strong>en</strong>tre eux. Le dernier v<strong>en</strong>d son fromage à des<br />

supermarchés et à des restaurateurs.<br />

Les producteurs de viande ovine, v<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t leur produit directem<strong>en</strong>t au consommateur.


Les vaches al<strong>la</strong>itantes sont conduites <strong>en</strong> production « veaux sous <strong>la</strong> mère », <strong>les</strong> veaux sont<br />

v<strong>en</strong>dus re<strong>la</strong>tivem<strong>en</strong>t jeunes (4-5 mois).<br />

Les pottoks sont v<strong>en</strong>dus à l’âge de 6-7 mois <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne, mais ce<strong>la</strong> peut varier <strong>en</strong> fonction<br />

de <strong>la</strong> demande. La plupart des mâ<strong>les</strong> part<strong>en</strong>t à l’<strong>en</strong>graissem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Espagne ou <strong>en</strong> Italie. Les<br />

femel<strong>les</strong> sont v<strong>en</strong>dues sur des foires, à des particuliers ou des c<strong>en</strong>tres équestres.<br />

2.6. Agritourisme<br />

L’agritourisme est fortem<strong>en</strong>t pratiqué par <strong>les</strong> exploitants de ces communes, et constitue<br />

donc une ressource significative <strong>pour</strong> 40 % des <strong>en</strong>quêtés:<br />

- 8 exploitants <strong>en</strong>quêtés possèd<strong>en</strong>t des gîtes à <strong>la</strong> ferme (ou des appartem<strong>en</strong>ts)<br />

- 1 exploitant participe à <strong>la</strong> gestion familiale d’un restaurant.<br />

- 1 autre participe à des journées de découverte.<br />

C’est une région très touristique qui est proche de <strong>la</strong> côte basque, <strong>la</strong> demande d’hébergem<strong>en</strong>t<br />

saisonnier est très forte.<br />

2.7. Pluri activité<br />

La pluri activité est re<strong>la</strong>tivem<strong>en</strong>t développée, elle peut pr<strong>en</strong>dre plusieurs formes :<br />

- Eleveurs exerçant l’activité agricole à titre principal<br />

- Travailleurs des secteurs secondaires/tertiaires qui l’exerc<strong>en</strong>t à titre secondaire.<br />

Les éleveurs ayant une activité non agricole secondaire sont plutôt jeunes : ramassage<br />

sco<strong>la</strong>ire, artisan sa<strong>la</strong>rié.<br />

Dans le cas ou l’activité non agricole est principale, l’exploitation familiale est gérée de<br />

manière ext<strong>en</strong>sive, <strong>en</strong> limitant le travail, plutôt ori<strong>en</strong>tée vers <strong>la</strong> viande. Mais <strong>les</strong> éleveurs<br />

concernés ont un attachem<strong>en</strong>t apparam<strong>en</strong>t fort à l’activité d’élevage.<br />

Le développem<strong>en</strong>t de <strong>la</strong> pluri activité doit plutôt être considéré comme une chance, <strong>en</strong><br />

particulier lorsqu’elle permet l’apport d’une ressource complém<strong>en</strong>taire à l’un des 2 conjoints. Pour<br />

<strong>la</strong> deuxième situation décrite (activité agricole seondaire), on peut s’interroger sur <strong>la</strong> pér<strong>en</strong>nité de<br />

ce type d’exploitation et sur leur transmissibilité.<br />

2.8. L’âge des exploitants<br />

Sans être réellem<strong>en</strong>t a<strong>la</strong>rmante, <strong>la</strong> situation actuelle fait apparaître une certaine fragilité,<br />

avec un certain nombre d’exploitants âgés et des exploitations sans succession.<br />

Cette fragilité est facilem<strong>en</strong>t exprimée : « Dans dix ans, <strong>la</strong> moitié des exploitations de <strong>la</strong> commune<br />

aura disparue.»<br />

Ce sont <strong>les</strong> quartiers situés au dessous des crêtes de l’Ipar<strong>la</strong>, ou à Okinbeltia (au bas du<br />

Baigura), ou on observe le plus d’exploitations à l’av<strong>en</strong>ir incertain (exploitants proche de <strong>la</strong> retraite<br />

et sans succession déc<strong>la</strong>rée).


2.9. Typologie des systèmes<br />

Une analyse dite multi-factorielle (AFC sous SAS) a été réalisée <strong>en</strong> intégrant <strong>les</strong> élém<strong>en</strong>ts<br />

clés de description des exploitations : types de production, utilisation de <strong>la</strong> montagne, surfaces,<br />

cheptels, activités non agricole, âge…<br />

Le premier élém<strong>en</strong>t qui ressort est <strong>la</strong> taille des exploitations, avec :<br />

- de grandes exploitations disposant de « grands » troupeaux <strong>la</strong>itiers : parmi el<strong>les</strong> il y a cel<strong>les</strong> qui<br />

s’appui<strong>en</strong>t sur une utilisation importante de <strong>la</strong> montagne (<strong>ovins</strong>+équins), et cel<strong>les</strong> qui ont réduit<br />

l’utilisation <strong>en</strong> privilégiant une conduite c<strong>en</strong>trée sur l’exploitation (élevages proches du contrôle<br />

<strong>la</strong>itier). Ces exploitations sont plutôt conduites par des jeunes.<br />

- des exploitations moy<strong>en</strong>nes, parmi <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> on retrouv<strong>en</strong>t <strong>les</strong> fromagers, et qui sont plutôt<br />

associées à un faible usage des parcours<br />

-<strong>les</strong> petites exploitations, fortes utilisatrices des montagnes, qui se divis<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre <strong>les</strong> exploitations<br />

« viande » (agneaux, veaux, chevaux) et « <strong>la</strong>itières » à fiab<strong>les</strong> volumes de <strong>la</strong>it. Ces exploitation<br />

sont plutôt associées a un âge élevé, avec des incertitude sur <strong>la</strong> suite.<br />

Les élevages <strong>en</strong>quêtés se caractéris<strong>en</strong>t par une grande diversité des ori<strong>en</strong>tations de<br />

systèmes. L’utilisation de <strong>la</strong> montagne concerne <strong>la</strong> plupart des exploitations, y compris certaines<br />

grandes exploitations conduites par de jeunes éleveurs. En dépit de sa « pauvreté », <strong>la</strong> montagne<br />

prés<strong>en</strong>te toujours un intérêt : <strong>pour</strong> <strong>les</strong> chevaux, <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>ovins</strong> avec des conduites adaptées (1 er<br />

agne<strong>la</strong>ge à 2 ans, pas de lutte contrôlées par exemple).<br />

Figure 7 : Analyse de <strong>la</strong> diversité des systèmes de production (AFC)


3. La durabilité des exploitations<br />

3.1 L’évaluation de <strong>la</strong> durabilité<br />

Le développem<strong>en</strong>t durable est un « développem<strong>en</strong>t qui répond aux besoins du prés<strong>en</strong>t sans<br />

compromettre <strong>la</strong> capacité des générations futures de répondre à leurs propres besoins » (Brundt<strong>la</strong>nd<br />

1987). Il s’appuie sur une utilisation effici<strong>en</strong>te des ressources (l’activité doit être viable d’un point<br />

de vue économique et à long terme), une harmonie <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale (ne pas compromettre le<br />

futur, maint<strong>en</strong>ir <strong>la</strong> biodiversité), et un ordre social juste et équitable (activité vivable).<br />

Ces trois dim<strong>en</strong>sions sont souv<strong>en</strong>t représ<strong>en</strong>tée par 3 cerc<strong>les</strong> emboîtés (figure 8)<br />

Figure 8 : représ<strong>en</strong>tation schématique du développem<strong>en</strong>t durable adapté à une exploitation agricole<br />

En agriculture, plusieurs méthodes d’évaluation ont été développées <strong>en</strong> France, à l’échelle<br />

des exploitations <strong>en</strong> particulier. El<strong>les</strong> sont mises <strong>en</strong> œuvre, <strong>en</strong> particulier dans <strong>les</strong> réseaux RAD<br />

(réseaux agriculture durable). Pour notre part, nous avons fait appel à <strong>la</strong> méthode IDEA, mise au<br />

point par le ministère de l’agriculture, basés sur une série d’indicateurs, regroupés <strong>en</strong> indicateurs<br />

synthétiques qui sont <strong>en</strong>suite représ<strong>en</strong>tés <strong>en</strong> « toi<strong>les</strong> d’araignées » (ou <strong>en</strong> radar).<br />

15 éleveurs ont participé à l’<strong>en</strong>quête sur <strong>la</strong> durabilité.<br />

3.2 <strong>la</strong> situation des exploitations<br />

Comme dans <strong>les</strong> précéd<strong>en</strong>ts travaux m<strong>en</strong>és sur le Pays Basque et le Haut Béarn (2005), on<br />

retrouve certains traits généraux (figure 9) communs aux élevages de <strong>la</strong> zone :<br />

-au niveau économique, une certaine fragilité, avec des rev<strong>en</strong>us d’exploitation modestes (<strong>en</strong><br />

comparaison à d’autres régions), mais qui reste généralem<strong>en</strong>t viab<strong>les</strong>. L’effici<strong>en</strong>ce (marge<br />

d’atelier) est très variable d’une exploitation à l’autre. Les exploitations prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t aussi une<br />

fragilité du fait du poids des aides, même si <strong>les</strong> aides directes (PSB, VA) ne pès<strong>en</strong>t pas<br />

exagérém<strong>en</strong>t. Les niveaux d’<strong>en</strong>dettem<strong>en</strong>t sont variab<strong>les</strong>.<br />

-le volet <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tal est très souv<strong>en</strong>t le point fort, <strong>pour</strong> <strong>les</strong> pratiques et l’utilisation de<br />

l’espace, <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce des prairies perman<strong>en</strong>te et des parcours. La diversité peut être variable, certaines


exploitations spécialisées sur un seul atelier. Le point faible peut être, dans certain cas, le<br />

chargem<strong>en</strong>t élevé, avec des risques de conc<strong>en</strong>tration <strong>en</strong> azote (chargem<strong>en</strong>ts corrigés supérieurs à 2<br />

UGB/ha).<br />

-le volet social et éthique fait apparaître, comme souv<strong>en</strong>t, une grande diversité de situations,<br />

<strong>en</strong> particulier <strong>en</strong> fonction des investissem<strong>en</strong>ts personnels de chacun (mandats électifs, <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t<br />

syndical…), le travail <strong>en</strong> commun, <strong>les</strong> <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts dans <strong>les</strong> démarches qualité. Les niveaux<br />

d’achats d’alim<strong>en</strong>ts <strong>pour</strong> brebis, alim<strong>en</strong>ts souv<strong>en</strong>t issus de cultures industriel<strong>les</strong> (luzernes irriguées<br />

et séchées artificiellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Champagne ou <strong>en</strong> Espagne) sont aussi à considérer comme un point<br />

faible <strong>pour</strong> certaines exploitations.<br />

Figure 9 : représ<strong>en</strong>tation graphique des indicateurs de durabilité<br />

Ensemble des exploitations<br />

Viabilité<br />

Ethique et développem<strong>en</strong>t humain<br />

Indép<strong>en</strong>dance<br />

Emploi et service<br />

Transmissibilité<br />

Qualité des produits et du terroir<br />

Efficie nce<br />

Pratique agrico<strong>les</strong><br />

Diversité<br />

Organisation de l'espace<br />

nt1 ar3 ar4 ar12 ba6 ar13<br />

nt3 ip3 ip2 ba1 ar5 nt2<br />

ip1 ba5 ar8 moy<strong>en</strong>ne Maxi


On peut ainsi résumer, sous une forme schématique, l’approche de <strong>la</strong> durabilité sur <strong>les</strong><br />

exploitations de Bidarray et Itxassou (figure 10).<br />

Figure 10 : traits dominants des exploitations <strong>en</strong>quêtées<br />

En résumé :<br />

L’agriculture de Bidarray et d’Itxassou Laxia/artzam<strong>en</strong>di prés<strong>en</strong>te une grande richesse et<br />

une grande diversité de situations, avec une utilisation marquée de zones pastora<strong>les</strong> « pauvres ».<br />

Au delà de certaines fragilité (des exploitations à l’av<strong>en</strong>ir incertains), on observe une réelle vitalité<br />

et capacité d’innovations (systèmes, produits, diversification des activités). Ces élém<strong>en</strong>ts incit<strong>en</strong>t à<br />

porter un regard optimiste sur <strong>la</strong> pér<strong>en</strong>nité d’une agriculture durable, originale (<strong>ovins</strong>/équins) et<br />

d’un pastoralisme moderne.<br />

La situation géographique, <strong>en</strong> arrière pays de <strong>la</strong> zone touristique et urbaine de <strong>la</strong> côte, prés<strong>en</strong>te plus<br />

d’inconvéni<strong>en</strong>ts que d’avantages. Les problèmes liés à <strong>la</strong> surfréqu<strong>en</strong>tation, aux activités de loisirs<br />

et à <strong>la</strong> pression foncière constitu<strong>en</strong>t des risques majeurs <strong>pour</strong> une agriculture qui a su garder un<br />

caractère auth<strong>en</strong>tique et id<strong>en</strong>titaire, à l’image des pionniers qui ont colonisé <strong>les</strong> montagnes il y a<br />

200 ans.


Annexes<br />

Annexe 1 : Représ<strong>en</strong>tation de <strong>la</strong> diversité des systèmes d’élevage sur <strong>les</strong> 2<br />

communes et <strong>pour</strong> l’échantillon <strong>en</strong>quêté<br />

BIDARRAY<br />

OL<br />

36% OL-BV<br />

41%<br />

divers<br />

Divers Mono Puri<br />

BV<br />

OL mixtes<br />

OL-EQ<br />

OBE<br />

EQ BV 9%<br />

OL<br />

0 5 10 15 20 25 30<br />

ITXASSOU<br />

Divers<br />

Mono<br />

Pluri<br />

OL<br />

OL-EQ<br />

23% OL-BV-EQ Autres<br />

11% EQ 25%<br />

BV<br />

OL mixte<br />

OL-BV 23% BL<br />

OL<br />

BV 30%<br />

0 5 10 15 20 25 30<br />

Enquête<br />

Divers<br />

Mono<br />

Pluri<br />

OL-EQ<br />

Ovi<br />

OL 20% 8%<br />

36% EQ<br />

BV<br />

OL mixte<br />

OBE<br />

12% 16%<br />

OL-BV<br />

bv<br />

OL<br />

0 5 10 15 20 25 30


Annexe 2 : Représ<strong>en</strong>tation de <strong>la</strong> durabilité <strong>en</strong> fonction<br />

1° des systèmes de production<br />

2° de l’utilisation des surfaces pastora<strong>les</strong><br />

Systèmes de production<br />

Viabilité<br />

Ethique et<br />

développem<strong>en</strong>t humain<br />

Indép<strong>en</strong>dance<br />

Emploi et service<br />

Transmissibilité<br />

Qualité des produits et du<br />

terroir<br />

Effici<strong>en</strong>ce<br />

Pratique agrico<strong>les</strong><br />

Diversité<br />

Organisation de l'espace<br />

From Lait + Lait - Viande Maxi<br />

Transhumance<br />

Ethique et<br />

développem<strong>en</strong>t humain<br />

Viabilité<br />

Indép<strong>en</strong>dance<br />

Emploi et service<br />

Transmissibilité<br />

Qualité des produits et du<br />

terroir<br />

Effici<strong>en</strong>ce<br />

Pratique agrico<strong>les</strong><br />

Diversité<br />

Organisation de l'espace<br />

NT Tr- Tr+ Tr++ Maxi

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!