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Le Nouveau Genevois

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<strong>Le</strong> <strong>Nouveau</strong><br />

<strong>Genevois</strong><br />

N<br />

Organe officiel du PLR <strong>Genevois</strong><br />

o 8 - mai 2012<br />

JAB 1920 Martigny<br />

P4<br />

Une certaine<br />

idée de<br />

la politique<br />

P6-7<br />

<strong>Le</strong> PS rêve<br />

d’augmenter<br />

les impôts<br />

P14<br />

Nouvelle<br />

rubrique<br />

<strong>Le</strong> hérisson


ENSEMBLE<br />

ÉCHANGEONS<br />

ENSEMBLE<br />

NOS PASSIONS<br />

ÉCHANGEONS NOS PASSIONS<br />

Genève Û Nyon Û Lausanne Û Montreux Û SION Û SIERRE<br />

www.comptoir-immo.ch<br />

Genève Û Nyon Û Lausanne Û Montreux Û SION Û SIERRE<br />

www.comptoir-immo.ch


Sommaire<br />

P. 4-5 Election partielle du 17 juin<br />

Une certaine idée de la politique<br />

_<br />

<strong>Le</strong> climat, cette autre crise<br />

de la dette<br />

P. 6-7 Dossier<br />

<strong>Le</strong>s familles risquent de passer<br />

à la casserole<br />

_<br />

La « réindustrialisation » loufoque<br />

de la gauche<br />

_<br />

<strong>Le</strong> PS rêve d’augmenter les impôts<br />

_<br />

Anne Emery-Torracinta :<br />

l’interview vérité<br />

P. 9 Actu fédérale<br />

Sécurité: Genève doit hausser<br />

le ton face à la Confédération<br />

_<br />

Philipp Muller, nouveau<br />

président du PLR suisse<br />

P. 10-11 Actu cantonale<br />

François Longchamp : un dialogue<br />

(déjà) productif avec les communes<br />

_<br />

Un référendum pour garder<br />

nos rues ouvertes et construire<br />

la ville ensemble<br />

_<br />

<strong>Le</strong>s réseaux de soins, attaqués en<br />

référendum, conjuguent qualité et<br />

gestion optimale des ressources<br />

mais représentent un véritable<br />

changement de paradigme<br />

_<br />

Entre pénurie et pléthore<br />

de soignants : le « managed care »<br />

est-il une solution ?<br />

P. 12 Actu du Grand Conseil<br />

Interview de Christophe<br />

Aumeunier, secrétaire général de<br />

la Chambre genevoise immobilière<br />

P. 13-14 Actu cantonale<br />

<strong>Le</strong> PS genevois exporte jusqu’en<br />

Europe sa croisade contre la place<br />

économique du canton<br />

_<br />

Hommage à Jean de Toledo<br />

_<br />

<strong>Le</strong>s Jeunes libéraux-radicaux<br />

reçoivent Pascal Couchepin<br />

_<br />

Assemblée des délégués :<br />

17 juin, tous avec Pierre Maudet !<br />

P. 14 <strong>Le</strong> hérisson<br />

P. 16 <strong>Le</strong>s grands entretiens<br />

du <strong>Nouveau</strong> <strong>Genevois</strong><br />

« Je suis étiquettée à droite ;<br />

j’assume ! » Catherine Nay<br />

P. 17-18 Elections présidentielle<br />

& législatives<br />

Adieu !<br />

_<br />

Interview Marie-Françoise<br />

d’Anglemont de Tassigny<br />

_<br />

Interview Micheline Spoerri<br />

Edito<br />

Par Alain-Dominique Mauris<br />

président du PLR genève<br />

Chers amis,<br />

Mobilisons-nous !<br />

L’élection de notre candidat PLR Pierre Maudet le 17 juin prochain au Conseil<br />

d’Etat dépend de notre volonté à nous mobiliser dès maintenant pour y<br />

parvenir.<br />

Plébiscité par notre Assemblée des délégués du 21 mars et par un soutien<br />

unanime de l’Assemblée du PDC, Pierre Maudet en ressort clairement renforcé.<br />

En plus de l’Entente, nous devons convaincre le plus grand nombre pour rallier<br />

un maximum de suffrages au-delà de nos partis. C’est maintenant que nous<br />

devons rassembler les indécis et les abstentionnistes ! Convaincre tous les<br />

électeurs de défendre avec nous les valeurs que nous représentons : la liberté,<br />

la responsabilité et la solidarité contre les menaces d’une gauche idéologique,<br />

fiscalisante et tueuse d’emplois, contre les menaces populistes démagogiques<br />

d’une droite dure, liberticide et isolationniste en décalage avec les réalités<br />

économiques et sociales actuelles.<br />

Pierre Maudet est le seul candidat qui peut présenter un bilan aussi excellent,<br />

construit sur ses nombreuses réalisations politiques à l’Exécutif de la Ville de<br />

Genève. Il s’appuie sur sa grande maîtrise des Institutions, une vraie vision de<br />

la croissance et du développement durable de Genève et sur sa personnalité<br />

intègre et respectueuse des citoyens et des lois.<br />

Homme de terrain et d’actions, il sait rassembler autour de lui pour amener le<br />

meilleur au service de l’intérêt général.<br />

A l’automne 2013, le Grand Conseil et le Conseil d’Etat seront intégralement<br />

renouvelés. Cette élection du 17 juin marque le véritable début de la campagne<br />

cantonale. Elire Pierre Maudet permettra au PLR, comme à l’Entente, de s’unir<br />

pour prendre un avantage essentiel : conserver la majorité et mettre nos idées<br />

en action.<br />

Merci à toutes celles et ceux qui l’ont compris et qui vont agir pour que cela<br />

devienne une réalité. Merci pour toutes les actions entreprises pour y parvenir,<br />

à tous les niveaux et dans tous les cercles. Aucun effort, aucune occasion d’en<br />

discuter dans les cadres professionnel, social, sportif ou social ne doit être<br />

manquée.<br />

J’ai l’intime conviction que toutes celles et ceux qui portent Genève au Cœur,<br />

sauront trouver en Pierre Maudet l’un de ses meilleurs représentants !<br />

J’ai besoin de vous tous pour réussir, merci d’y veiller.<br />

Alain-Dominique Mauris, président du PLR Genève<br />

SOIRÉE ÉLECTORALE<br />

24 MAI<br />

Tous autour de Pierre Maudet<br />

inscrivez-vous sur plr-ge.ch<br />

Rédaction :<br />

<strong>Le</strong> <strong>Nouveau</strong> <strong>Genevois</strong> est l’organe officiel<br />

du PLR. <strong>Le</strong>s Libéraux-Radicaux Genève.<br />

<strong>Le</strong>s articles ne reflètent toutefois pas<br />

nécessairement l’opinion du parti.<br />

13, boulevard Emile-Jaques-Dalcroze<br />

1205 Genève<br />

redaction@plr-ge.ch<br />

Tél : 022 310 37 11<br />

Abonnement :<br />

Abonnement (1 an) : Fr. 60.–<br />

Abonnement de soutien : Fr. 200.–<br />

Paraît 10 fois par an<br />

CCP : 01-47300-5<br />

Editeur responsable : PLR Genève<br />

Rédacteurs en chef :<br />

Geoffroy de Clavière :<br />

Geoffroy.declaviere@plr-ge.ch<br />

Rolin Wavre : Rolin.wavre@plr-ge.ch<br />

l’agenda<br />

Pour retrouver<br />

Pierre Maudet dans votre<br />

commune, une seule adresse :<br />

www.plr-ge.ch<br />

Brunch avec Pierre Maudet<br />

Dimanche 20 mai – 11 h à 14 h<br />

25, chemin de Pré-Rojoux, Présinge<br />

Soirée électorale<br />

avec Pierre Maudet<br />

24 mai – Place de Sardaigne<br />

dès 19 h<br />

Stand du Marché de Rive<br />

Samedi 26 mai – 10 h à 12 h<br />

Stand place du Molard<br />

Samedi 26 mai – 12 h à 16 h<br />

Grand meeting avec Pierre Maudet<br />

Mardi 29 mai dès 18 h 30<br />

(risotto et salade)<br />

Débat à 20 h<br />

Espace vélodrome<br />

60, chemin de la Mère-Voie<br />

Plan-<strong>Le</strong>s-Ouates<br />

Thèmes : Genève Sud, sa région,<br />

son développement à l’horizon<br />

du Grand Genève.<br />

Médiateur : Jacques Deschenaux<br />

Pour tout renseignement et pour<br />

vous inscrire, une seule adresse:<br />

>> www.plr-ge.ch/agenda<br />

Marketing & publicité :<br />

Publi Annonces SA<br />

Chemin de la Charpente 3<br />

1219 <strong>Le</strong> Lignon<br />

info@publi-annonces.ch<br />

Conception et réalisation : Alternative<br />

Concept couverture : Enigma<br />

L e N o u v e a u G e n e v o i s | m a i 2 0 1 2 | 3


Election partielle du 17 juin<br />

Une certaine idée de la politique<br />

Par julien marquis<br />

assistant parlementaire<br />

Candidat PLR et de l’Entente à l’élection au Conseil d’Etat ce 17 mai,<br />

Pierre Maudet a publié un livre où il établit un diagnostic sur les enjeux<br />

essentiels auxquels notre canton est confronté. Un ouvrage<br />

qui fourmille de propositions, de références.<br />

Et qui signale une force de travail considérable.<br />

Mettre les idées au cœur du débat.<br />

Sortir de l’invective et dialoguer honnêtement<br />

avec le peuple et avec ses<br />

adversaires. Oui, la politique est un<br />

combat – et ce n’est pas un hasard si<br />

l’on parle de « campagne » électorale,<br />

un terme martial. Mais c’est « le combat<br />

d’idées ».<br />

Pierre Maudet l’avait promis : sa<br />

campagne serait l’occasion de parler<br />

d’idées et de projets, plus que<br />

de personnes. <strong>Le</strong> livre qu’il vient de<br />

publier, écrit en un temps record,<br />

fourmille d’idées et de propositions<br />

(lire ci-contre). Des propositions<br />

contre la dette. Pour l’assainissement<br />

des caisses de retraite publique. Pour<br />

le logement. Pour la sécurité. Pour<br />

«Un Conseiller d’Etat<br />

est celui qui reçoit<br />

la responsabilité de<br />

préserver, de nourrir<br />

et de transmettre<br />

l’héritage de Calvin,<br />

Rousseau, Voltaire,<br />

Henri Dunant,<br />

Marguerite de Staël.»<br />

l’école publique. Pour l’approvisionnement<br />

énergétique et la protection<br />

de l’environnement. Pour l’économie.<br />

Des propositions qui ont le triple<br />

mérite d’être précises, documentées,<br />

concrètes. Elles ouvrent ainsi également<br />

le champ à la critique. C’est<br />

courageux. Et c’est sincère. Présenter<br />

ses idées, ses convictions (« éviter<br />

des hausses d’impôts »), ses valeurs,<br />

c’est accepter l’idée qu’en politique,<br />

il faut avoir l’honnêteté d’avancer à<br />

découvert, sans masque ni bouclier.<br />

« Une certaine idée de Genève »,<br />

publié à 1500 exemplaires, atteste<br />

que Pierre Maudet ne limite pas sa<br />

curiosité aux frontières de notre<br />

canton. Il démontre combien notre<br />

destin est lié à celui du reste du pays<br />

et du monde. Son analyse détaille<br />

la responsabilité majeure de la<br />

Confédération dans les problèmes<br />

de sécurité du canton. Son analyse<br />

sur les mécanismes de la péréquation<br />

financière intercantonale nous<br />

ouvre les yeux sur la perversion d’un<br />

système qui conduit, par exemple,<br />

à considérer que le canton de Berne<br />

doit être aidé par les autres, parce<br />

que le fait d’accueillir l’administration<br />

fédérale serait source de pauvreté<br />

(l’administration ne paie pas<br />

d’impôts) plutôt que de richesse !<br />

Il montre aussi qu’il respecte ses<br />

lecteurs : au lieu de les assommer<br />

de slogans simplistes, inspirés de la<br />

règle de base de la pub (« KISS », pour<br />

keep it simple and stupid), il n’hésite<br />

pas à invoquer des références qui<br />

vont de Pierre Mendès France aux<br />

révoltés du Boston Tea Party (« <strong>Le</strong>s<br />

Fils de la Liberté »), en passant par<br />

Montesquieu, William Rappard et la<br />

Société du Mont-Pèlerin, etc. Et un<br />

clin d’œil aussi à Pascal Couchepin,<br />

puisque le premier chapitre du livre<br />

s’ouvre sur ces mots : « Je crois à l’action<br />

politique », titre du livre d’entretiens<br />

accordés par l’ancien Conseiller<br />

fédéral au philosophe (et député)<br />

Jean Romain.<br />

Ces références-là sont aussi un<br />

témoignage : elles disent d’où vient ce<br />

candidat, quelles sont ses bases philosophiques,<br />

quelle est la tradition<br />

qu’il revendique. Il rend hommage à<br />

ses « maîtres » - comme l’explique un<br />

passage consacré à l’école publique.<br />

Oui, il est attaché au mot « maître<br />

d’école (...) porteur à mon sens de<br />

l’idée d’un parcours initiatique, sur le<br />

modèle des maîtres du compagnonnage.<br />

Ce vocable est porteur d’un<br />

respect de celui qui le porte pour les<br />

connaissances qu’il a reçues en héritage<br />

durant son apprentissage, qui<br />

les a cultivées et complétées durant<br />

son compagnonnage, et qui les transmet,<br />

ainsi enrichies par l’expérience,<br />

à d’autres apprentis qui, à leur tour,<br />

les transmettront. Il y a, dans ce<br />

vocable, l’idée d’une permanence,<br />

d’une culture, d’une tradition ».<br />

La tradition, l’héritage, la responsabilité<br />

à l’égard de ceux qui nous ont<br />

précédés et de ceux qui nous succéderont<br />

: cette idée traverse tout le<br />

livre. Un Conseiller d’Etat est celui<br />

qui reçoit la responsabilité de préserver,<br />

de nourrir et de transmettre l’héritage<br />

de Calvin, Rousseau, Voltaire,<br />

Henri Dunant, Marguerite de Staël. Il<br />

y a aussi la dette financière que l’on<br />

lègue aux générations futures, et la<br />

« dette climatique », rappelant que<br />

notre confort ne devrait pas être payé<br />

par nos enfants. Il y a cette rencontre<br />

incroyable, « cinq générations dans<br />

un salon », avec une dame fêtant<br />

son 100e anniversaire, entourée de<br />

son fils, son petit-fils, son arrièrepetit-fils<br />

et le fils de celui-ci. Il y a<br />

l’attachement à l’école, revendiqué<br />

au nom « de l’héritage républicain<br />

que je porte ». Il y a la conviction<br />

qu’un Conseiller d’Etat, « pendant le<br />

temps que le peuple lui déléguera<br />

sa confiance », est là pour « servir ce<br />

Gouvernement, cette République, ce<br />

peuple de Genève ».<br />

UNE CERTAINE<br />

IDÉE DE GENÈVE<br />

PIERRE MAUDET<br />

C’est sans doute cette conviction de<br />

devoir servir à transmettre un héritage<br />

qui a conduit Pierre Maudet à<br />

choisir, pour la couverture de son<br />

livre, un dessin de Genève par son<br />

fils Guillaume. C’est d’ailleurs à<br />

ses enfants qu’il consacre ce livre :<br />

« Ma motivation profonde réside<br />

dans la conviction qu’il vaut mieux<br />

participer que subir, et que ma responsabilité<br />

d’aujourd’hui, c’est de<br />

développer une certaine idée de<br />

Genève dont je puisse être fier de<br />

dire, d’ici une vingtaine d’années<br />

à mes trois enfants, Guillaume,<br />

Ludivine et Amélie, qu’elle valait la<br />

peine d’être promue à l’occasion de<br />

la présente élection. »<br />

Pour obtenir un exemplaire du livre,<br />

tel : 022 310 37 11.<br />

>> http://www.plr-ge.ch/<br />

4 | L e N o u v e a u G e n e v o i s | m a i 2 0 1 2


<strong>Le</strong> climat, cette autre crise de la dette<br />

Quand on se réclame d’une philosophie libérale,<br />

la dette est une facture que l’on fait payer<br />

à ses enfants. Dépenser plus que ce que l’on produit –<br />

sauf pour les investissements – est donc irresponsable.<br />

Cela vaut également pour l’énergie.<br />

Par Bernard Favre<br />

Il n’y a pas d’alternative aux économies<br />

d’énergie. C’est une question<br />

de crédibilité. Comment ferons-nous<br />

voler les avions une fois que nous<br />

aurons siphonné tout le pétrole pour<br />

le brûler bêtement pour produire de la<br />

chaleur, de l’électricité ou des sacs en<br />

plastique (4 % de la production mondiale<br />

de pétrole...) ? Par quoi remplacerons-nous<br />

le nucléaire et le pétrole<br />

lorsque nous aurons brûlé toutes les<br />

réserves de gaz ?<br />

«La société à<br />

2000 watts »<br />

d’ici à 2050, c’est fort<br />

aimable, mais peu<br />

crédible.»<br />

Ces échéances ne sont pas de lointains<br />

fantasmes. Elles sont à nos<br />

portes, à trois ou quatre générations<br />

d’ici. Une fois lissé l’impact des fluctuations<br />

conjoncturelles, la hausse du<br />

prix des énergies fossiles a littéralement<br />

explosé au cours de la dernière<br />

décennie (voir graphique prix du baril<br />

de brent). La croissance de la production<br />

industrielle et de la consommation<br />

privée, notamment en Chine, a<br />

dopé cette évolution. Et c’est désormais<br />

une certitude: la hausse continuera.<br />

Car on consomme toujours<br />

plus, des matières premières toujours<br />

plus rares.<br />

La réduction de la consommation<br />

d’énergie n’est pas un rêve de babacool.<br />

C’est un impératif pour les pays<br />

qui aspirent à une économie saine et<br />

forte. Et qui prétendent à une certaine<br />

souveraineté. La comparaison avec la<br />

dette financière des Etats s’avère fort<br />

utile: on voit aujourd’hui la marge<br />

de manœuvre politique des pays qui<br />

ont, des années durant, négligé l’équilibre<br />

de leurs finances publiques.<br />

Prenons l’exemple français : la gauche<br />

mitterrandienne pensait pouvoir<br />

« changer la vie » en 1981, et elle pouvait<br />

se permettre cette folie car les<br />

finances du pays étaient saines (la<br />

dette se montait à 5% du PIB).<br />

Aujourd’hui, l’aspiration au changement<br />

va très vite se confronter aux<br />

dures réalités budgétaires. On ne<br />

change pas la vie lorsque l’on a des<br />

huissiers de justice devant la porte.<br />

Pour répondre aux enjeux énergétiques,<br />

Pierre Maudet propose de<br />

passer des promesses aux actes.<br />

Et le premier moyen, c’est de faire<br />

des promesses mesurables. Ainsi,<br />

lorsque le Conseil d’Etat promet « la<br />

société à 2000 watts » d’ici à 2050,<br />

c’est fort aimable, mais peu crédible.<br />

Et personne ne sera jamais responsable<br />

d’un tel objectif. Nous avons<br />

aujourd’hui une société à 4000 watts<br />

à Genève. Si nous voulons réduire<br />

cette boulimie, et mesurer le succès<br />

ou l’insuccès de nos politiques, il faut<br />

fixer des objectifs sur la durée d’une<br />

législature. Chaque Gouvernement<br />

sera ainsi redevable, à l’issue de<br />

chaque législature, de ces promesses.<br />

Pour y parvenir, Pierre Maudet<br />

imagine des mesures à la fois<br />

contraignantes (interdiction des<br />

dispositifs stand-by, de l’électroménager<br />

de classes énergétiques<br />

gourmandes, etc.) et incitatives (suppression<br />

de l’impôt complémentaire<br />

immobilier pour les immeubles dont<br />

la consommation d’énergie aurait<br />

diminué de 25 %).<br />

Du côté de la production, il souhaite<br />

que l’on mette désormais toutes nos<br />

ressources vers les énergies renouvelables.<br />

Et pour cela, il rappelle que rien<br />

ne nous oblige à produire de l’électricité<br />

à Genève pour assurer notre<br />

indépendance énergétique: le marché<br />

électrique européen étant ouvert,<br />

et le courant circulant à la vitesse de<br />

la lumière, mieux vaut construire<br />

une centrale photovoltaïque dans<br />

un désert espagnol qu’une centrale<br />

à gaz au Lignon. De nombreux<br />

projets novateurs en la matière,<br />

tablant par exemple sur l’énergie de la<br />

houle ou des courants marins, ou sur<br />

l’énergie éolienne, sont aujourd’hui<br />

bloqués en Europe par manque de<br />

liquidités. Il y a là des opportunités<br />

Quelques-unes des propositions<br />

les plus décoiffantes<br />

Par Julien Marquis, assistant parlementaire<br />

Inscrire dans la Constitution le rythme de la réduction de la dette, en fixant un<br />

objectif de 10 % par législature.<br />

Pour assainir la caisse de retraite des fonctionnaires sans pénaliser les actifs: fixer<br />

l’âge pivot de la retraite à 65 ans (sauf fonctions à forte pénibilité physique) au lieu<br />

de 60, et fixer la durée de travail à 42 heures hebdomadaires au lieu de 40.<br />

Lancer une initiative populaire fédérale pour une baisse de 12 % de l’impôt fédéral<br />

direct.<br />

Fixer des barèmes cantonaux pour l’impôt fédéral direct, afin de tenir compte du<br />

coût de la vie.<br />

Supprimer l’impôt complémentaire immobilier pour les bâtiments dont la consommation<br />

d’énergie aura diminué de 25 %.<br />

Augmenter notre production d’électricité de source renouvelable par des investissements<br />

dans des projets novateurs en Suisse et en Europe (marémotrices, éoliennes<br />

offshore, photovoltaïques dans les déserts espagnols), en profitant du franc fort.<br />

Mutualiser les ressources communales en matière de petite enfance sous l’égide<br />

d’une Fondation unique, gérant l’offre avec d’importantes économies d’échelle, et<br />

profitant d’un financement équitable entre les communes.<br />

Permettre une « épargne-formation » via le 2e pilier ou un nouveau type de 3e pilier<br />

pour permettre à des personnes actives de reprendre une formation après 40 ans<br />

en réduisant leur temps de travail.<br />

Fixer un tarif de crèches tenant compte du taux d’activité des parents – donc moins<br />

cher si les deux parents travaillent à 100%.<br />

Au plan cantonal, pour les couples avec enfants, introduire un bouclier fiscal<br />

excluant que la hausse des charges résultant de l’addition entre les frais de garde et<br />

la taxation fiscale définitive (ICC+IFD) dépasse 60% du deuxième revenu du foyer.<br />

d’investissement avantageuses pour<br />

la Suisse (notamment en raison du<br />

franc fort) et susceptibles de soutenir<br />

la croissance exsangue de ces pays,<br />

tout en renforçant notre position dans<br />

le marché des énergies propres.<br />

<strong>Le</strong> bonheur d’une naissance<br />

www.grangettes.ch<br />

L e N o u v e a u G e n e v o i s | m a i 2 0 1 2 | 5


Dossier<br />

<strong>Le</strong>s familles risquent de<br />

passer à la casserole<br />

Par rolin wavre<br />

secrétaire Général<br />

Près de 5000 francs d’impôt cantonal<br />

supplémentaire par an: voici<br />

la facture qui menace une famille<br />

de 4 personnes avec un revenu de<br />

CHF 150 000.– (soit 2 personnes<br />

ayant un revenu légèrement inférieur<br />

au salaire médian). C’est en<br />

effet le montant qu’économise<br />

aujourd’hui cette famille grâce à<br />

la baisse d’impôts votée en 2009 à<br />

l’initiative du PLR et de l’Entente.<br />

Une baisse d’impôts qui avait principalement<br />

pour objectif de supprimer<br />

l’injustice qui frappait les<br />

couples mariés par rapport aux<br />

concubins (voir tableau).<br />

<strong>Le</strong>s socialistes avaient combattu<br />

cette réforme avec la dernière énergie<br />

en référendum. Tout comme<br />

ils avaient combattu en 1999 la<br />

baisse de 12 % issue de l’initiative<br />

111 du parti libéral. Tout comme<br />

ils avaient combattu la suppression<br />

de l’impôt sur les successions<br />

en ligne directe. Dans le monde<br />

idéal voulu par les socialistes, cette<br />

même famille paierait aujourd’hui,<br />

au lieu de quelque 21 500 francs,<br />

pas moins de 29 500 francs d’impôt<br />

annuel. Par contre, grâce au PS,<br />

cette famille a gagné 2400 francs<br />

en hausse d’allocations familiales.<br />

Faites le compte: 8000 francs<br />

d’impôt supplémentaire d’un côté,<br />

contre 2400 francs d’allocations<br />

familiales de l’autre. Décidément,<br />

les socialistes savent mieux combattre<br />

la richesse que la pauvreté.<br />

<strong>Le</strong>s économies d’impôts contestées<br />

par le PS<br />

Imposition de différentes familles genevoises avant 2009<br />

et après 2010, la LIPP fut votée en septembre 2009<br />

Marié 2 enfants dont un à la crèche Fr. 4000/an (moins de 13 ans)<br />

Revenu M. 40’000 50’000 60’000 75’000 100’000 150’000<br />

Revenu Mme 40’000 50’000 60’000 75’000 100’000 150’000<br />

Total<br />

revenu net 80’000 100’000 120’000 150’000 200’000 300’000<br />

ICC 2009 6’791 11’843 17’171 25’534 40’117 70’795<br />

ICC 2010 3’926 8’451 13’589 21’522 35’029 62’703<br />

Baisse<br />

en francs 2’865 3’392 3’582 4’012 5’087 8’092<br />

Baisse en % 42.18 28.64 20.86 15.71 12.68 11.43<br />

<strong>Le</strong>s socialistes rêv<br />

les impôts<br />

<strong>Le</strong> 17 juin, avec l’élection complémentaire au<br />

Conseil d’Etat, c’est aussi la question de vos impôts<br />

qui se joue. Car les ambitions des socialistes sont<br />

très claires : ils veulent revenir sur les baisses<br />

fiscales accordées par le peuple en 2009.<br />

Des milliers de francs d’impôts supplémentaires<br />

menacent donc chaque famille genevoise.<br />

Par Geoffroy de Clavière<br />

secrétaire général<br />

Comment trouver 600 millions<br />

de francs d’ici au budget 2013 ? Et<br />

comment couvrir l’augmentation<br />

du découvert de la caisse de retraite<br />

des fonctionnaires, qui passera de<br />

6,3 milliards à près de 8 milliards<br />

en raison de la baisse du taux des<br />

actuaires conseils ?<br />

Par des hausses d’impôts, pardi !<br />

C’est en effet la seule option qu’envisage<br />

la candidate socialiste<br />

au Conseil d’Etat, Anne Emery<br />

Torracinta, à qui nous avons posé<br />

la question (lire ci-contre). Car<br />

c’est bien la question qui occupera<br />

le Conseil d’Etat dans sa nouvelle<br />

composition après le 17 juin.<br />

600 millions à trouver!<br />

Comme l’avait rappelé le ministre<br />

des finances David Hiler en présentant<br />

les comptes 2011, le déficit<br />

structurel de notre canton est<br />

de 200 millions de francs en 2011,<br />

il devrait dépasser 350 millions<br />

en 2012 et atteindra 600 millions<br />

en 2013 si aucune mesure correctrice<br />

n’est prise. Et dans ce cas, on<br />

n’échappera pas au mécanisme du<br />

frein à l’endettement. Qui obligera<br />

à présenter au peuple le choix entre<br />

des baisses de prestations et des<br />

hausses d’impôts.<br />

Si la candidate socialiste est élue<br />

le 17 juin, la majorité du Conseil<br />

d’Etat basculera à gauche. Et là,<br />

aucun doute : les baisses d’impôts<br />

votées par 2/3 des <strong>Genevois</strong> en<br />

septembre 2009 seront remises en<br />

question. C’est d’ailleurs le message<br />

parfaitement clair qui ressort<br />

du rapport des socialistes sur les<br />

comptes 2011 au Grand Conseil:<br />

pour eux, c’est la baisse d’impôts<br />

(411 millions pour les familles et les<br />

aînés, dont seulement 38 millions<br />

pour le bouclier fiscal et 11 millions<br />

liés à la déduction des primes d’assurance<br />

maladie) qui est en cause.<br />

Au mépris des faits les plus élémentaires<br />

d’ailleurs, puisque les<br />

recettes fiscales 2011 augmentent<br />

de 303 millions par rapport aux<br />

comptes 2010.<br />

La « réindustrialisation » loufoque de la gauche<br />

Par julien marquis<br />

assistant parlementaire<br />

C’est le nouveau cri du cœur du<br />

président du parti socialiste suisse<br />

Christian <strong>Le</strong>vrat : « il faut réindustrialiser<br />

la Suisse ». Passons sur<br />

le fait que cette phrase démontre<br />

la méconnaissance crasse que ce<br />

parti a du tissu économique suisse.<br />

Notre industrie est au contraire<br />

puissante, dynamique, réactive et<br />

parvient malgré le franc fort, grâce<br />

à son inventivité, à conquérir en<br />

permanence des marchés pour ses<br />

produits. Certes, ces industries ne<br />

ressemblent guère aux mines de<br />

Montsou magnifiquement décrites<br />

par Zola dans Germinal. Mais tout de<br />

même...<br />

Au-delà du concept creux de « réindustrialisation<br />

», voyons comment<br />

le PS compte s’y prendre. Et quelles<br />

sont ses propositions en matière<br />

économique.<br />

Ah, voilà. D’abord, un salaire<br />

minimum fixé par la loi, à près de<br />

4000 francs mensuels. A Genève,<br />

10 % des salaires sont inférieurs à<br />

4090 francs. Et ce sont précisément<br />

des emplois pour le public cible du<br />

PS : des personnes faiblement qualifiées,<br />

des emplois proches de l’industrie<br />

ou des PME (restauration).<br />

Alors, ok : on introduit un salaire<br />

minimum. Résultat: 10% d’emplois à<br />

délocaliser au plus vite.<br />

Ensuite: on décrète que chaque<br />

travailleur a droit à 6 semaines de<br />

vacances par année. Bingo : une<br />

augmentation du coût du travail<br />

de 4 % (2 semaines sur 52 annuelles).<br />

Et 4 % d’emplois en fumée, 4 !<br />

Et encore: on maintient coûte que<br />

coûte la taxe professionnelle, qui<br />

pénalise les entreprises qui occupent<br />

beaucoup d’employés.<br />

Puis, comme l’a fait Christian<br />

<strong>Le</strong>vrat, on remet en cause la librecirculation<br />

des personnes: cela permettra<br />

d’empêcher les entreprises<br />

qui veulent créer des emplois de<br />

recruter le personnel dont elles ont<br />

besoin. Et rendra les exportations<br />

plus difficiles...<br />

J’oubliais : on introduit un congé<br />

parental prévoyant 24 semaines de<br />

congé payé au lieu des 14 semaines<br />

actuelles. Et hop : on double les prélèvements<br />

salariaux sur les APG !<br />

6 | L e N o u v e a u G e n e v o i s | m a i 2 0 1 2


LE PS RÊVE D’AUGMENTER LES IMPÔTS<br />

ent d’augmenter<br />

Anne Emery-Torracinta :<br />

l’interview vérité<br />

Des dépenses plein la tête<br />

Du côté des dépenses, par contre,<br />

la candidate socialiste fourmille<br />

d’idées. Non pas pour les réduire,<br />

bien sûr, mais pour les augmenter.<br />

Ainsi est-elle l’auteure d’un projet<br />

de loi visant à faire payer par le<br />

canton 120 indemnités de chômage<br />

supplémentaires à chaque chômeur<br />

parvenu au terme de ses indemnités<br />

fédérales. Coût estimé de l’opération<br />

pour les finances genevoises:<br />

entre 60 et 100 millions.<br />

Elle est également l’auteure d’interventions<br />

parlementaires demandant<br />

que les stages effectués par<br />

des chômeurs en fin de droits<br />

soient mieux payés que ceux effectués<br />

par les mêmes chômeurs avant<br />

leur fin de droit. Résultat: le canton<br />

devrait payer plus cher, pour inciter<br />

les gens à rester au chômage plus<br />

longtemps. Alors qu’aujourd’hui au<br />

contraire, l’Etat tente de mobiliser<br />

les chômeurs de longue durée au<br />

plus tôt, y compris en leur faisant<br />

effectuer des stages de requalification<br />

lorsque c’est nécessaire,<br />

Autre recette miracle: la BNS doit<br />

fixer un taux plancher de l’euro à<br />

1,40 franc. Réussir cette prouesse<br />

est possible en imprimant chaque<br />

jour des milliards de francs suisses<br />

supplémentaires. Certes, mais pour<br />

éviter que cela entraîne une inflation<br />

catastrophique, la BNS devrait<br />

vendre ses créances sur l’économie<br />

domestique – ce qui revient à<br />

retirer des francs de la circulation<br />

monétaire. Sauf que la BNS ne possède<br />

qu’à peine 30 milliards de ces<br />

créances. Alors que les transactions<br />

sur le franc dépassent chaque jour<br />

les 220 milliards. En moins de temps<br />

comme le prévoit la loi fédérale sur<br />

le chômage.<br />

La même candidate a par ailleurs des<br />

idées assez précises sur la manière<br />

de réduire les ressources financières<br />

de l’Hospice général. Ce dernier est<br />

propriétaire de biens immobiliers,<br />

cédé depuis parfois des siècles pour<br />

lui permettre de financer ses prestations.<br />

Aujourd’hui, le service immobilier<br />

de l’Hospice couvre environ<br />

5% de son budget annuel. Mme<br />

Torracinta souhaite que l’Hospice<br />

ne loue plus ses appartements au<br />

prix du marché, mais les attribue à<br />

prix de faveur à des démunis...<br />

Enfin, le PS a d’excellentes idées<br />

également pour diminuer les<br />

recettes de l’Etat: en supprimant<br />

l’impôt forfaitaire pour les étrangers<br />

imposés à la dépense. Un impôt<br />

qui rapporte près de 90 millions par<br />

an à Genève, sans compter les 60<br />

à 200 millions (selon les années)<br />

d’impôt sur les successions (les personnes<br />

imposées au forfait paient<br />

l’impôt sur les successions, même<br />

en ligne directe).<br />

qu’il ne faut pour le dire, la BNS serait<br />

totalement débordée – et ruinée.<br />

Et puis la meilleure. <strong>Le</strong> 8 août 2011,<br />

interrogé par la radio romande sur le<br />

moyen de contrer l’impact du franc<br />

fort, le Conseiller aux Etats Robert<br />

Cramer expliquait (sans rire !) qu’il<br />

fallait délocaliser des entreprises<br />

industrielles vers des cantons qui<br />

en avaient plus besoin que nous<br />

(sic !). Que garder à Genève des milliers<br />

d’emplois obligeant les salariés<br />

à traverser la frontière tous les jours<br />

n’était pas logique. Visiblement,<br />

Merck Serono a appris la leçon...<br />

Essayé, pas pu. La rédaction du<br />

<strong>Nouveau</strong> <strong>Genevois</strong> a en effet essayé<br />

de solliciter une interview de la candidate<br />

socialiste au Conseil d’Etat<br />

Anne Emery-Torracinta. Nous<br />

n’avons obtenu que des réponses<br />

par courriel. Nous les publions ici.<br />

<strong>Le</strong>s comptes 2012 seront<br />

probablement déficitaires pour<br />

350 millions. <strong>Le</strong> Conseil d’Etat<br />

prévoit 600 millions en 2013<br />

sans corrections importantes,<br />

et donc l’activation du frein à<br />

l’endettement. Que proposezvous<br />

pour éviter cela ?<br />

Comme vous pouvez bien vous<br />

l’imaginer, je n’ai guère de temps<br />

à ma disposition ces jours-ci... De<br />

surcroît, vos questions sont particulièrement<br />

précises et demanderaient<br />

de longues réponses qu’il ne<br />

m’est pas possible d’apporter ici en<br />

quelques lignes. Par conséquent, je<br />

vous invite à vous référer au rapport<br />

de minorité que j’ai rédigé au<br />

sujet du projet de budget 2012. Pour<br />

celles et ceux qui n’auraient guère<br />

le temps de s’y plonger, disons en<br />

deux mots que la baisse d’impôts<br />

de 2009 était totalement excessive.<br />

Un redressement des finances<br />

publiques ne peut donc se concevoir<br />

exclusivement par des baisses<br />

de prestations et/ou sur le dos de<br />

la fonction publique. Il est nécessaire<br />

de passer également par une<br />

hausse des recettes.<br />

Allez-vous renoncer à des<br />

projets de lois coûteux que<br />

vous avez déposés, notamment<br />

sur le prolongement par<br />

le canton des indemnités<br />

fédérales de chômage, estimé à<br />

60 à 100 millions ?<br />

(ndlr : pour cette question et les deux<br />

suivantes, Mme Emery-Torracinta<br />

renvoie à sa première réponse).<br />

Pour vous, la cause de la<br />

situation financière de l’Etat<br />

est à chercher dans les baisses<br />

d’impôts votées en 2009 par<br />

le peuple, et que vous aviez<br />

combattues. Faudrait-il revenir<br />

en arrière ?<br />

Voir réponse 1<br />

Jacques Zanetta<br />

Si vous étiez au Gouvernement,<br />

quelles mesures d’économies<br />

prôneriez-vous pour éviter<br />

le frein à l’endettement et<br />

équilibrer les comptes 2013 ?<br />

Voir réponse 1<br />

<strong>Le</strong> président du PSS veut<br />

« réindustrialiser la Suisse ».<br />

Est-ce crédible si en même<br />

temps vous demandez<br />

6 semaines de vacances,<br />

24 semaines de congé<br />

parental, la hausse des<br />

allocations familiales, des<br />

hausses d’impôts sur les<br />

bénéfices des sociétés,<br />

combattez la réforme de la<br />

fiscalité des entreprises ?<br />

Je ne sais pas vraiment ce que vous<br />

entendez par « réindustrialiser » la<br />

Suisse. Ce que veut le PS, c’est une<br />

économie diversifiée et durable.<br />

Il ne s’agit pas de privilégier un<br />

secteur économique plutôt qu’un<br />

autre ou tel ou tel type d’entreprise.<br />

Nota bene: la hausse des allocations<br />

familiales est déjà entrée en<br />

vigueur au 1er janvier 2012, à la plus<br />

grande satisfaction des familles<br />

genevoises !<br />

Que pensez-vous, après la<br />

fermeture de Merck Serono,<br />

des déclarations de Robert<br />

Cramer le 8 août 2011 à la radio<br />

suisse romande, qui affirmait<br />

que pour contrer l’impact du<br />

franc fort, il fallait délocaliser<br />

des entreprises industrielles<br />

vers des cantons qui en avaient<br />

plus besoin que nous ?<br />

Je n’ai pas entendu cette émission<br />

et ne peux donc porter un jugement<br />

à son propos. En ce qui concerne<br />

la fermeture de Merck Serono, je<br />

la déplore – bien évidemment – et<br />

estime que la classe politique doit<br />

se mobiliser pour tenter d’inverser<br />

le cours des choses. Ce que j’ai<br />

d’ailleurs fait à mon échelle, en tant<br />

que députée.<br />

L e N o u v e a u G e n e v o i s | m a i 2 0 1 2 | 7


pub<br />

DEPUIS LA NAISSANCE DES MÉDIAS SOCIAUX,<br />

LE DIGITAL A ÉTÉ PLUS BÉNÉFIQUE<br />

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QU’À LEURS CLIENTS...<br />

...IL EST TEMPS<br />

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8 | L e N o u v e a u G e n e v o i s | m a i 2 0 1 2


ACTU FéDéRALE<br />

Sécurité: Genève doit hausser<br />

le ton face à la Confédération<br />

On pourrait doubler le budget cantonal en matière de sécurité, les choses<br />

ne changeraient guère. Car les principales responsabilités relèvent<br />

de la législation fédérale. EXTRAITS DU PROGRAMME DE PIERRE MAUDET.<br />

Par rolin wavre<br />

secrétaire Général<br />

« La décision d’envoyer des gardesfrontière<br />

suisses surveiller la frontière<br />

entre l’Ukraine et la Pologne<br />

durant le prochain Euro de foot<br />

paraît surréaliste. Et témoigne des<br />

priorités de Berne. » Dans son livreprogramme,<br />

Pierre Maudet rappelle<br />

le rôle essentiel que joue la<br />

Confédération en matière de sécurité.<br />

Et d’insécurité... Et lance une<br />

proposition choc: aussi longtemps<br />

que Berne ne prendra pas au sérieux<br />

les problèmes de sécurité de notre<br />

canton, le Conseil d’Etat doit envisager<br />

sérieusement de retenir l’impôt<br />

fédéral direct perçu à Genève.<br />

La démonstration est édifiante.<br />

D’abord, c’est bien la Confédération<br />

qui a adopté, au début des années<br />

2000, le nouveau code pénal entré en<br />

vigueur en 2007, et décrit à l’époque<br />

par le Conseiller fédéral Christoph<br />

Blocher comme « la réforme du<br />

siècle ». Ce code pénal qui a supprimé<br />

les courtes peines de prison et<br />

introduit la brillante idée des joursamende.<br />

Ceci au moment même où<br />

la France, au contraire, introduisait<br />

les lois « Dati », à savoir le principe<br />

des peines plancher pour les récidivistes.<br />

Résultat : la Suisse est devenu<br />

l’eldorado des voyous de toute sorte.<br />

La Confédération s’est montrée<br />

fort peu empressée à corriger son<br />

erreur, malgré les interventions parlementaires<br />

très rapides des élus<br />

PLR Christian Lüscher et Isabelle<br />

Moret en 2007 déjà. Pensez-donc: le<br />

Conseil fédéral a étudié la question,<br />

ouvert une procédure de consultation,<br />

bouclé la procédure de consultation,<br />

attendu une année, promis<br />

une réforme, pour la proposer encore<br />

six mois plus tard au Parlement, qui<br />

vient tout juste d’en être saisi. Cinq<br />

années perdues à tergiverser.<br />

C’est aussi la Confédération qui se<br />

montre peu empressée à négocier<br />

et à faire respecter des accords de<br />

réadmission pour renvoyer vers leur<br />

pays d’origine les criminels sous le<br />

coup d’une expulsion judiciaire. Pas<br />

un accord qui fonctionne avec les<br />

pays du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne,<br />

principaux pourvoyeurs<br />

de dealers et de « zizous » à Genève.<br />

On nous dira que c’est très difficile<br />

d’y parvenir, sans doute. Maudet<br />

réplique: « Nos autorités parviennent<br />

à signer presque chaque mois<br />

de nouveaux accords en matière fiscale.<br />

» Qui ne sont pourtant pas une<br />

mince affaire...<br />

Ensuite, c’est la Confédération qui<br />

s’est montrée particulièrement<br />

pingre avec le corps des gardesfrontière<br />

– il en manque facilement<br />

60 à Genève. Alors qu’elle trouve le<br />

moyen, précisément, d’en envoyer<br />

en Ukraine pour l’Eurofoot.<br />

Enfin, la Confédération, en revoyant<br />

à la baisse les moyens accordés aux<br />

cantons pour l’accueil de requérants<br />

d’asile, a provoqué depuis plusieurs<br />

années une situation de pénurie<br />

constante, les obligeant à ouvrir des<br />

abris de protection civile – exercice<br />

coûteux, suscitant régulièrement<br />

des inquiétudes dans la population<br />

– savamment entretenues par certaines<br />

forces politiques.<br />

<strong>Le</strong> chef du Département fédéral de<br />

justice et police de l’époque avait<br />

estimé que le dispositif devait permettre<br />

l’accueil, chaque année, de<br />

10000 nouveaux requérants en<br />

Suisse. Jamais dans la précédente<br />

décennie la réalité n’a été inférieure<br />

à 15000, et elle dépasse aujourd’hui<br />

20000 par an.<br />

Alors, Maudet fait les comptes.<br />

Genève verse chaque année, par<br />

habitant, plus de 3700 francs à la<br />

Confédération pour l’impôt fédéral<br />

direct – contre une moyenne nationale<br />

de 2300 francs par habitant.<br />

C’est à peu près 2 milliards censés<br />

ainsi financer « la défense nationale<br />

». Cet argent devrait au moins<br />

servir à garantir à ceux qui paient<br />

cet impôt (et les <strong>Genevois</strong> figurent<br />

ici en proportion très élevée, environ<br />

10 % des recettes totales de l’IFD)<br />

une sécurité digne de ce nom. Je<br />

proposerais que, dans ses négociations<br />

avec la Confédération, Genève<br />

envisage sérieusement de retenir<br />

cet impôt perçu sur ses habitants,<br />

au moins en partie, afin de placer<br />

les autorités fédérales devant leurs<br />

responsabilités.<br />

Philipp Muller, nouveau<br />

Président du PLR suisse<br />

Il sera secondé d’une vice présidence de choc composée de cinq personnes :<br />

la Romandie sera représentée par notre conseiller national<br />

Christian Lüscher et la conseillère nationale Isabelle Moret (VD, réélue).<br />

A été reconduit également dans cette fonction le président du PLR schwytzois<br />

Vincenzo Pedrazzini, la maire de Locarno Carla Speziali et le conseiller<br />

national Bernois Christian Wasserfallen, tous élu dès le premier tour.<br />

Par rolin wavre<br />

secrétaire Général<br />

Avec deux Suisses-alémaniques,<br />

deux Romands et une Tessinoise,<br />

les différentes régions linguistiques<br />

du pays sont bien représentées. La<br />

présence de femmes et d’hommes,<br />

d’un jeune et de responsables politiques<br />

plus expérimentés est équilibrée.<br />

<strong>Le</strong>s sections cantonales ont, en<br />

la personne de Vincenzo Pedrazzini,<br />

un représentant influent au comité<br />

directeur.<br />

Avec Philipp Müller, le Parti se dote<br />

d’un président spécialisé dans les<br />

questions économiques et liées à<br />

l’immigration. Il est également un<br />

entrepreneur à succès qui connaît<br />

le monde des PME de l’intérieur.<br />

Il a prononcé un discours engagé<br />

devant les presque 400 délégués<br />

présidents à Berne : « J’ai l’impression<br />

qu’il y a eu un sursaut dans le<br />

Parti et que la confiance est revenue!<br />

Nous pouvons être fiers d’être<br />

membres de ce parti. »<br />

« <strong>Le</strong>s succès aux dernières élections<br />

cantonales montrent une nouvelle<br />

dynamique pour notre Parti. Il y a<br />

assez de travail, commençons tout<br />

de suite et ensemble !», a déclaré<br />

Philipp Müller. « Fulvio Pelli et son<br />

équipe ont, quant à eux, accompli<br />

un grand travail de consolidation<br />

ces dernières années. Aujourd’hui<br />

nous avons une identité claire et<br />

nous sommes indépendants. »<br />

Après deux interventions du<br />

Conseiller fédéral Didier Burkhalter<br />

et de la Cheffe du groupe parlementaire<br />

aux Chambres fédérale Gabi<br />

Huber et la présentation d’un petit<br />

film surprise, Fulvio Pelli a tiré sa<br />

révérence. Après sept ans de bons et<br />

loyaux services pour le Parti, il a été<br />

salué d’une « standing ovation ». <strong>Le</strong>s<br />

délégués ont salué l’énorme travail<br />

accompli par l’ensemble du comité<br />

directeur pour faire face à une<br />

période difficile et renforcer l’unité<br />

du Parti au niveau national.<br />

L e N o u v e a u G e n e v o i s | m a i 2 0 1 2 | 9


ACTU CANTONALE<br />

François Longchamp : un dialogue (déjà)<br />

productif avec les communes<br />

Par Geoffroy de Clavière<br />

secrétaire général<br />

Responsable par intérim du<br />

Département en charge des<br />

constructions et par conséquent<br />

de la brûlante question du logement,<br />

François Longchamp a repris<br />

contact avec de nombreuses communes<br />

afin de trouver des solutions<br />

pour satisfaire à la fois ce<br />

besoin vital et la demande de nombreuses<br />

collectivités de trouver des<br />

réponses à leurs interrogations (voir<br />

encadré).<br />

Feu vert aux Grands Esserts<br />

La construction échelonnée de<br />

800 logements à Veyrier entre<br />

2017 et 2023, puis du solde du projet<br />

initial après 2030, constitue un<br />

compromis qui permet d’éviter<br />

l’enlisement – à savoir une guerre<br />

judiciaire, d’aller de l’avant et de<br />

relancer le dialogue entre communes<br />

et canton dans ce domaine.<br />

A noter que la commune pourra réaliser<br />

une partie des logements pour<br />

ses habitants. En substance, il s’agit<br />

là d’un signal fort, très positif, d’autant<br />

que d’autres discussions sont<br />

en cours selon la même méthode.<br />

Cet accord est le fruit d’un dialogue<br />

entre François Longchamp et<br />

Thomas Barth, maire de Veyrier.<br />

Double objectif<br />

Cette politique devrait donc permettre<br />

d’atteindre un double objectif<br />

: d’une part, mettre un terme<br />

à la pénurie en construisant de<br />

nouveaux logements à court terme<br />

déjà (2500 par an), et d’autre part<br />

aménager notre canton de manière<br />

cohérente et concertée, à long<br />

terme.<br />

Chacun peut comprendre qu’il<br />

n’est pas souhaitable de construire<br />

contre la volonté des communes<br />

et d’une partie de leurs habitants.<br />

Mais il n’est pas non plus acceptable<br />

de mettre l’ensemble de notre<br />

Plan directeur cantonal: remettre<br />

de la confiance dans les rouages<br />

<strong>Le</strong> projet veyrite est un maillon important. Pourtant, l’essentiel de la vision et de<br />

l’action de François Longchamp est ailleurs. Elle se résume en un mot : confiance.<br />

Pourquoi opposer les communes à l’Etat ? dresser les propriétaires contre les<br />

promoteurs ? Faut-il léser les uns dans l’intérêt supposé des autres ? La clé ne se<br />

trouve assurément pas dans des procédures sans fin. <strong>Le</strong>s affrontements sont,<br />

d’ailleurs, souvent stériles. <strong>Le</strong> magistrat PLR n’a pas l’intention de transiger sur les<br />

valeurs : assurer une qualité de vie accrue, dans l’intérêt de tous.<br />

C’est dans cet état d’esprit que François Longchamp consultera les communes<br />

ces prochaines semaines, sur une seconde version du fameux plan. Comme il l’a<br />

lui-même exposé dans les médias, il est nécessaire de distinguer les oppositions<br />

de forme ou de fond, d’y répondre et de dissiper les incompréhensions et autres<br />

malentendus qui ont pu parasiter les consultations menées depuis deux ans.<br />

De nouvelles solutions doivent par ailleurs être envisagées ou favorisées : les<br />

députés PLR viennent d’agir dans ce sens au Grand Conseil pour éviter que des<br />

propriétaires ne se trouvent injustement lésés en zone de développement, en<br />

garantissant relogement et prix adéquat pour leur bien. Là aussi, de nombreux<br />

blocages pourraient être levés. En somme, un important travail doit encore être<br />

accompli. Mais parvenir à faire converger des intérêts multiples, trop longtemps<br />

opposés, pourrait autoriser la mise en œuvre de la politique de développement que<br />

nous appelons de nos vœux.<br />

canton et du « Grand Genève » dans<br />

une situation impossible, faute<br />

d’avoir trouvé des solutions pour<br />

un développement de qualité mettant<br />

l’humain au centre des préoccupations.<br />

Nous ne pouvons pas<br />

accepter que nos enfants soient<br />

contraints à l’exil outre-frontières<br />

pour loger leur propre famille ! Il<br />

en va en effet de la garantie effective,<br />

pour les <strong>Genevois</strong>, de la liberté<br />

d’établissement.<br />

Un référendum pour garder nos rues<br />

ouvertes et construire la ville ensemble<br />

Par Nathalie Hardyn<br />

directrice adjointe<br />

de la CCIG<br />

<strong>Le</strong> Conseil d’Etat vient de constater<br />

l’aboutissement du référendum<br />

lancé par le Groupement Transports<br />

et Economie (GTE) – avec l’appui<br />

notamment du PLR – contre le crédit<br />

municipal visant à tester la fermeture<br />

à la circulation de 50 rues de<br />

Genève. Démarche de dinosaures<br />

jamais sortis de l’ère du « tout-voiture<br />

» ? Non, évidemment. <strong>Le</strong>s<br />

milieux économiques ont l’habitude<br />

de ces critiques démodées. Il suffit<br />

de consulter le site de la société<br />

Mobilidée, fondée par un élu écologiste<br />

genevois, pour constater qu’il<br />

existe des entreprises désireuses de<br />

gérer leur mobilité et celle de leurs<br />

employés. Qui plus est, les milieux<br />

économiques n’ont eu de cesse<br />

depuis fort longtemps de rechercher<br />

les compromis en matière de<br />

circulation. Ils ont soutenu le CEVA,<br />

l’extension des voies de tram, le<br />

développement du réseau de transports<br />

publics. Ils ont proposé une<br />

traversée de la Rade, devenue depuis<br />

lors traversée autoroutière du lac,<br />

pour désengorger le centre-ville,<br />

limiter son accès, requalifier le pourtour<br />

lacustre et attribuer aux TPG<br />

une voie sur le pont du Mont-Blanc.<br />

Notre opposition à la fermeture de<br />

50 rues en ville, première étape de<br />

la mise en œuvre d’une initiative qui<br />

veut en interdire à la circulation 200<br />

en tout, s’explique par les inquiétudes<br />

des entreprises et commerces<br />

qui se sont vu imposer le projet sans<br />

concertation. Illustration. Quand<br />

les représentants des commerçants<br />

et des hôteliers ont été convoqués<br />

par la Ville de Genève, il leur a été<br />

demandé de pointer 50 rues sur des<br />

cartes illisibles, sans savoir si des<br />

entreprises, des commerces, des<br />

bureaux se trouvaient dans ces rues.<br />

Pire, un ingénieur alla jusqu’à déclarer<br />

qu’il avait déjà les 50 rues, mais<br />

qu’il ne les communiquerait pas. Bel<br />

exemple de concertation.<br />

<strong>Le</strong>s réactions recueillies sur le terrain<br />

pendant la récolte de signatures ont<br />

confirmé nos craintes initiales. <strong>Le</strong>s<br />

commerçants estiment que la suppression<br />

– sans compensation systématique<br />

– de près de mille places de<br />

stationnement pour voitures et plus<br />

de 500 places pour motos et scooters<br />

fera fuir leur clientèle vers les<br />

zones commerciales périphériques.<br />

<strong>Le</strong>s entrepreneurs refusent que leurs<br />

véhicules ne puissent plus circuler<br />

dans les quartiers. Quant aux voisins<br />

des rues concernées, ils ne veulent<br />

pas subir un report de charge de trafic<br />

et de nuisances, avec les risques<br />

que cela comporte pour leur qualité<br />

de vie et leur sécurité.<br />

Genève s’est jusqu’ici montrée incapable<br />

de créer des zones piétonnes<br />

belles et accueillantes et d’en assurer<br />

l’accès en construisant à proximité<br />

des parkings souterrains. A cause de<br />

leur intransigeance, les autorités de<br />

la Ville ont une grande responsabilité<br />

dans les blocages actuels. Quand se<br />

décideront-elles à recouvrer la raison<br />

et le sens du dialogue ? Nul ne<br />

le sait. En attendant, la votation sur<br />

notre référendum pourrait avoir lieu<br />

le 23 septembre prochain. La campagne<br />

sera difficile, mais la victoire<br />

est possible, avec le soutien actif des<br />

militants PLR de la Ville.<br />

1 0 | L e N o u v e a u G e n e v o i s | m a i 2 0 1 2


<strong>Le</strong>s réseaux de soins, attaqués en référendum, conjuguent<br />

qualité et gestion optimale des ressources mais représentent<br />

un véritable changement de paradigme<br />

Dans le modèle existant, le patient<br />

choisit librement son médecin. Il<br />

entretient plusieurs relations bilatérales<br />

avec son généraliste et divers<br />

spécialistes. La logique actuelle<br />

valorise les maladies plutôt que la<br />

santé : la rémunération est fonction<br />

du nombre d’actes exécutés.<br />

Dans le réseau de soins intégrés, le<br />

patient est pris en charge de manière<br />

à optimiser les ressources disponibles<br />

: tous les soignants du réseau<br />

contribuent au traitement, c’est le<br />

règne de la coopération. L’échange<br />

de savoir au sein d’une équipe doit<br />

garantir une meilleure qualité des<br />

soins et même des économies en<br />

évitant les doublons. <strong>Le</strong> budget<br />

négocié avec les assurances donne<br />

le cadre financier des rémunérations<br />

(Source : Domainepublic.ch). <strong>Le</strong>s<br />

dépenses dépassent-elles ce cadre,<br />

le réseau devra prendre en charge la<br />

moitié du dépassement, tout comme<br />

il encaissera la moitié d’un éventuel<br />

bénéfice : une incitation à éviter les<br />

actes superflus.<br />

Est-ce la porte ouverte à une médecine<br />

au rabais ? Non puisque l’intérêt<br />

du réseau réside dans la bonne santé<br />

de ses assurés / patients : les réseaux<br />

devront communiquer les indicateurs<br />

de qualité de leur prestations.<br />

De plus, des traitements de mauvaise<br />

qualité péjoreraient l’état de<br />

santé des patients, finissant par coûter<br />

cher aux assurances et à ternir la<br />

réputation du réseau. <strong>Le</strong>s réseaux<br />

vont donc miser sur la qualité pour<br />

tous les malades, en particulier les<br />

malades chroniques et les personnes<br />

âgées en perte d’autonomie, les plus<br />

à même de bénéficier d’une prise en<br />

charge médicale bien coordonnée.<br />

<strong>Le</strong> libre choix absolu du médecin<br />

disparaît mais dans un réseau qui<br />

devrait regrouper plusieurs centaines<br />

de fournisseurs de prestations,<br />

le médecin traitant, au sein<br />

du réseau, ne sera pas pour autant<br />

imposé au patient. Et un réseau<br />

n’aura aucun intérêt à refuser à l’un<br />

de ses patients de continuer à recourir<br />

à un spécialiste qui le suit de longue<br />

date.<br />

L’incitation au développement des<br />

réseaux n’empêchera pas les assurés<br />

qui le veulent de s’en tenir au libre<br />

choix complet. Il leur en coûtera<br />

une participation annuelle aux<br />

frais de 1000 francs par année au<br />

maximum, soit 300 francs de plus<br />

qu’actuellement.<br />

<strong>Le</strong> modèle du réseau de soins a fait<br />

l’objet de débats parlementaires<br />

depuis une décennie. <strong>Le</strong> compromis<br />

réalisé n’est peut-être pas parfait<br />

mais un échec du projet retarderait<br />

de plusieurs années le développement<br />

d’un modèle qui répond au<br />

besoin de coordonner et d’optimiser<br />

les interventions d’une médecine<br />

moderne toujours plus complexe :<br />

un modèle qui conjugue les exigences<br />

d’économicité et de qualité.<br />

>> www.domainepublic.ch/<br />

articles/20488<br />

Entre pénurie et pléthore de soignants :<br />

le « managed care » est-il une solution ?<br />

Par Patrick Saudan, député<br />

<strong>Le</strong> 25 avril dernier, notre assemblée<br />

générale a décidé de ne pas soutenir<br />

le référendum contre la modification<br />

de la LAMAL sur les réseaux de soins<br />

intégrés dite « managed care ». <strong>Le</strong><br />

débat s’est principalement concentré<br />

sur les aspects économiques de<br />

cette réforme pour les assurés, le<br />

problème de la coresponsabilité budgétaire<br />

et la limitation du libre choix<br />

du médecin. Un point extrêmement<br />

important a été occulté ou fort peu<br />

abordé. A l’aube d’une pénurie très<br />

importante de soignants (principalement<br />

les médecins de famille et le<br />

personnel infirmier) qui se profile,<br />

et paradoxalement un afflux actuel<br />

de médecins européens sur Genève,<br />

attirés par la prospérité de notre<br />

région, cette réforme permettra-telle<br />

de pallier les conséquences à<br />

venir de ce déséquilibre d’offre de<br />

soins ?<br />

En 2030, selon l’Observatoire Suisse<br />

de la santé, il manquera 1800 médecins<br />

généralistes. La clause du besoin<br />

appliquée jusqu’en 2010 et surtout le<br />

désintérêt pour la médecine générale<br />

(expliquée par des revenus en diminution<br />

constante depuis 30 ans), la<br />

féminisation de la profession avec<br />

un recours au temps partiel expliquent<br />

cette pénurie qui va frapper<br />

surtout les régions périphériques.<br />

<strong>Le</strong>s métiers de la santé en général,<br />

vu leurs contraintes (horaires irréguliers,<br />

stress professionnel) ne sont<br />

pas également plébiscités par nos<br />

jeunes et la vie professionnelle du<br />

personnel infirmier est courte.<br />

Or, les besoins de santé dans l’avenir<br />

sont clairement connus. Liés à l’augmentation<br />

de l’espérance de vie et<br />

aux progrès de notre médecine, 20 %<br />

des malades vont occasionner 80 %<br />

des dépenses de santé. Ces fameuses<br />

maladies chroniques imbriquées<br />

entre elles (obésité, diabète, hypertension,<br />

ostéoporose, etc.) nécessitent<br />

l’intervention de multiples<br />

partenaires des soins et leur coordination<br />

et une utilisation judicieuse<br />

des différents partenaires semblent<br />

logiques.<br />

Selon l’OFSP et la CDS (rapport<br />

d’avril 2012), les réseaux de santé<br />

seront mieux à même de couvrir les<br />

besoins de la population résidant en<br />

Suisse. Ils permettraient de développer<br />

un plus grand effort de prévention<br />

(éducation thérapeutique<br />

des patients), utiliseraient mieux les<br />

compétences d’autres professionnels<br />

Eclairage : La Rédaction<br />

<strong>Le</strong> vote sur la loi fédérale sur l’assurance maladie et son fameux réseau de soin<br />

fut serré, lors de l’assemblée des délégués du 25 avril. Au terme d’un débat<br />

contradictoire animé, et, ayant fait l’objet de nombreuses questions et réactions<br />

de la part des membres du PLR, c’est le OUI qui l’a emporté. La rédaction publie<br />

ici un article de « Domaine public » correspondant à la position du parti, et dont<br />

vous trouverez l’intégralité du texte sur le site: http://www.domainepublic.ch/<br />

articles/20488. Patrick Saudan, signe, quant à lui, un article contradictoire.<br />

de santé (par exemple des infirmières<br />

spécialisées dans une maladie<br />

chronique pourraient encore<br />

plus s’occuper du suivi de routine de<br />

ces malades), diminuer le tourisme<br />

médical et permettre une meilleure<br />

coordination des soins.<br />

Dans la région lémanique, qui est<br />

submergée par l’afflux d’« eurodocs »,<br />

les réseaux pourraient imposer des<br />

labels de qualité et encourager une<br />

formation post-graduée de qualité.<br />

<strong>Le</strong> « managed care » pourrait donc<br />

très probablement contribuer à une<br />

meilleure couverture des besoins de<br />

santé de notre population.<br />

Oui, mas pas comme le propose cette<br />

réforme.<br />

La fameuse « coresponsabilité budgétaire<br />

» porte en elle les germes<br />

d’un transfert de charges vers<br />

l’hospitalisation des patients ayant<br />

des traitements très onéreux afin de<br />

ne pas faire supporter au réseau leur<br />

coût. Elle va également diminuer la<br />

liberté thérapeutique des médecins<br />

membres de ces réseaux. Elle risque<br />

aussi d’accentuer les déséquilibres<br />

en Suisse en défaveur des régions<br />

économiquement défavorisées de<br />

notre pays, avec une population<br />

vieillissante, de santé plus fragile<br />

et donc moins d’intérêt pour des<br />

réseaux de soins « rentables ». Alors,<br />

oui à des réseaux de soins intégrés<br />

mais non à la coresponsabilité budgétaire.<br />

N’oublions pas que le but<br />

ultime de toute réforme de santé est<br />

d’augmenter l’espérance de vie sans<br />

incapacité de notre population.<br />

Je doute fortement que cette réforme<br />

y contribue et voterai donc non le<br />

17 juin.<br />

L e N o u v e a u G e n e v o i s | m a i 2 0 1 2 | 1 1


ACTU GRAND CONSEIL<br />

Pour un service public<br />

irréprochable, en tout temps<br />

Par Julien Marquis, assistant parlementaire<br />

La députée Nathalie Fontanet a déposé un projet de loi : la situation actuelle, fragile,<br />

fait courir un risque à la population en cas d’abus lors d’une grève dans les services<br />

publics.<br />

En novembre 2011, les mouvements de grève aux HUG ont été marqués par de<br />

regrettables incidents. En violation flagrante du service minimum mis en place par<br />

la direction, le comportement de certains grévistes a entraîné de graves retards<br />

dans des analyses à la maternité, heureusement restés sans conséquences pour les<br />

patientes.<br />

A Genève, le principe du service minimum ne trouve aucun fondement dans la loi :<br />

il repose sur un simple arrêté du Conseil d’Etat. Cette solution ne correspond pas<br />

aux standards les plus récents, respectés notamment sur le plan fédéral et dans de<br />

nombreux cantons comme le canton de Vaud, dont la législation est exemplaire sur<br />

ce point.<br />

Une base légale formelle permettra au Conseil d’Etat et aux directions<br />

d’établissements d’organiser sans risque un service minimum en cas de grève et<br />

d’associer, en amont, les syndicats aux démarches visant à identifier les secteurs<br />

essentiels concernés.<br />

Simplifier l’administration,<br />

soulager le citoyen<br />

Par Julien Marquis, assistant parlementaire<br />

<strong>Le</strong> 19 avril, le Grand Conseil a, ni une ni deux, envoyé au Conseil d’Etat la motion PLR<br />

portée par le député Gabriel Barrillier. Au vote : 61 voix contre 25.<br />

L’idée des députés : mettre en place, comme l’a fait avec succès le Conseil fédéral sur le<br />

plan national, un programme de réduction des tracasseries administratives et des excès<br />

de réglementation. Au centre de ce combat : le citoyen. Et les démarches rocambolesques<br />

qui lui sont souvent imposées ! <strong>Le</strong>s plus petites entreprises, sur lesquelles les charges<br />

administratives pèsent le plus lourdement, occupent aussi une place de choix.<br />

Requérir 27 autorisations pour exploiter un café ? Incroyable, mais vrai. On oublie<br />

d’ailleurs que la mise en œuvre de politiques publiques de première importance – et le<br />

mot est faible compte tenu de l’actualité – est ralentie par les excès bureaucratiques :<br />

c’est le cas de la nouvelle loi sur l’énergie, qui doit pourtant permettre des économies<br />

substantielles sur le patrimoine bâti, qui représente 50 % de l’énergie totale consommée<br />

à Genève.<br />

L’organisation d’une « table ronde » réunissant tous les acteurs concernés a été<br />

demandée, de même que la création d’une plateforme participative sur internet.<br />

Simplifier l’Etat, c’est possible. A une condition : y associer citoyens, associations, PME et<br />

communes.<br />

Interview de Christophe Aumeunier, secrétaire<br />

général de la Chambre genevoise immobilière<br />

Votation du 17 juin :<br />

Initiative plan-épargne logement<br />

Par Geoffroy de Clavière<br />

secrétaire général<br />

<strong>Le</strong> 11 mars 2012, malgré le<br />

fait que 53,5 % des <strong>Genevois</strong><br />

aient dit oui, le peuple et les<br />

cantons alémaniques ont rejeté<br />

l’initiative épargne-logement.<br />

Pourquoi insister encore ?<br />

Voici trois ans, deux initiatives ont<br />

été lancées concurremment. C’est<br />

le Conseil fédéral qui a décidé de ne<br />

pas soumettre simultanément ces<br />

deux textes au peuple et aux cantons.<br />

L’initiative qui est soumise au<br />

peuple le 17 juin 2012 se distingue<br />

de la précédente en ce sens qu’elle<br />

prévoit des déductions fiscales plus<br />

modiques (CHF 10 000.– par an pour<br />

une personne seule et CHF 20 000.–<br />

par an pour un couple). Elle est plus<br />

modérée et répond aux exigences de<br />

l’harmonisation fiscale. <strong>Le</strong>s citoyens<br />

et les citoyennes voteront donc sur<br />

une initiative optimisée.<br />

Pourquoi l’initiative contraintelle<br />

tous les cantons à introduire<br />

l’épargne-logement ?<br />

Parce que, ainsi, elle est parfaitement<br />

conforme aux principes de<br />

la loi d’harmonisation fiscale. Elle<br />

évite toute problématique relative<br />

au déménagement de l’épargnant et<br />

met l’ensemble des Suisses sur pied<br />

d’égalité.<br />

<strong>Le</strong>s riches ne sont-ils pas<br />

les premiers à profiter de<br />

l’épargne-logement ?<br />

Nous savons bien que la plupart des<br />

personnes riches sont déjà propriétaires.<br />

L’épargne-logement est réservée<br />

à l’acquisition de son premier<br />

logement en Suisse. Ainsi, les propriétaires<br />

ne peuvent pas bénéficier<br />

de ce système d’épargne. L’analyse<br />

des données chiffrées relatives au<br />

canton de Bâle-campagne qui a mis<br />

en œuvre l’épargne-logement pendant<br />

20 ans, démontre que c’est<br />

avant tout la classe moyenne qui a<br />

besoin de pouvoir constituer les 20 %<br />

de fonds propres nécessaires à la<br />

conclusion de crédits hypothécaires.<br />

71 % des épargnants disposent de<br />

moins de CHF 100 000.- de revenus<br />

annuels.<br />

La constitution des fonds<br />

propres n’est-elle pas possible<br />

par le biais d’une libération des<br />

fonds du 2 e pilier ?<br />

Elle l’était jusqu’à présent, mais cette<br />

libération des fonds du 2 e pilier en<br />

vue de l’accession à la propriété fait<br />

actuellement l’objet d’une consultation<br />

au niveau national dans le<br />

cadre de l’avenir du 2 e pilier. Dans ce<br />

contexte, il y a fort à craindre que la<br />

nécessité de recapitaliser les caisses<br />

de prévoyance prime sur l’objectif<br />

de remplir le mandat constitutionnel<br />

Votation du 17 juin<br />

L’initiative propose :<br />

– la déduction de l’impôt sur le revenu et fortune de l’épargne-logement constituée<br />

à raison de CHF 10 000.– par an pour une personne seule ou CHF 20 000.– par an<br />

par couple. Au maximum.<br />

– l’obligation pour le canton d’introduire ce régime.<br />

visant à favoriser l’accession<br />

à la propriété.<br />

En d’autres mots, il<br />

faut craindre que la<br />

possibilité de retrait<br />

des fonds du 2 e pilier<br />

pour accéder à la propriété<br />

ne soit foncièrement<br />

durcie.<br />

Au fond, avec le<br />

risque de ne plus<br />

pouvoir utiliser<br />

les fonds du 2 e<br />

pilier pour acquérir<br />

son logement,<br />

il s’agirait, selon<br />

vous, d’une<br />

seconde chance ?<br />

Exactement, il s’agit<br />

de saisir cette seconde<br />

chance afin de permettre<br />

aux Suisses<br />

et aux <strong>Genevois</strong> qui<br />

sont très nombreux à<br />

le souhaiter de pouvoir<br />

devenir propriétaires quand<br />

bien même la libération des fonds<br />

du 2 e pilier pourrait devenir plus<br />

difficile.<br />

Pour un toit<br />

à soi<br />

17 JUIN<br />

OUI<br />

ÉPARGNE-LOGEMENT<br />

www.epargne-logement-Oui.ch<br />

Campagne_LNG_220x305.indd 1 30.04.12 14:30<br />

En conséquence de quoi, il s’agit de<br />

voter et de faire voter oui à l’épargnelogement<br />

le 17 juin 2012.<br />

Resp. : CGI - C. Aumeunier - 1211 Genève 1<br />

1 2 | L e N o u v e a u G e n e v o i s | m a i 2 0 1 2


ACTU CANTONALE<br />

<strong>Le</strong> PS genevois exporte<br />

jusqu’en Europe sa<br />

croisade contre la place<br />

économique du canton<br />

Par Edouard Cuendet<br />

député<br />

<strong>Le</strong> PS genevois s’est réparti les rôles<br />

dans sa croisade contre la place économique<br />

et les emplois dans notre<br />

canton.<br />

On se souviendra que dans une<br />

interview publiée aux frais du<br />

contribuable dans l’opuscule « Vivre<br />

à Genève », Sandrine Salerno lançait<br />

récemment l’offensive contre<br />

les multinationales.La conseillère<br />

administrative socialiste a de la<br />

suite dans les idées. Alors que l’immense<br />

majorité de la classe politique<br />

exprime sa solidarité envers les collaboratrices<br />

et collaborateurs de Merck<br />

Serono qui viennent d’apprendre la<br />

fermeture du siège genevois de cette<br />

entreprise et la suppression d’environ<br />

1300 postes, Madame Salerno<br />

indique qu’elle n’est pas inquiète<br />

pour ces « cols blancs » qui peuvent<br />

facilement retrouver un emploi (voir<br />

TdG du 25 avril 2012).Pendant ce<br />

temps, dans l’esprit de l’Internationale,<br />

la Conseillère aux Etats socialiste<br />

Liliane Maury-Pasquier signe<br />

une résolution intitulée « Pour une<br />

politique adéquate en matière de<br />

paradis fiscaux » dans le cadre du<br />

Conseil de l’Europe. Ce manifeste<br />

se fonde sur un rapport du socialiste<br />

belge Dirk van der Maelen qui<br />

prend comme principale cible, de<br />

manière totalement partiale et arbitraire,<br />

la place financière suisse et les<br />

Hommage à Jean de Toledo<br />

Par Rolin Wavre, secrétaire général<br />

Jean de Toledo nous a quittés le 10 avril,<br />

dans sa 101 e année. Entrepreneur<br />

exemplaire, politicien admirable, Jean<br />

de Toledo n’a cessé de servir Genève.<br />

D’abord pharmacien, bien connu<br />

comme président des « Pharmacies<br />

Principales », Jean de Toledo accède au<br />

Grand Conseil en 1973. Il y siègera au<br />

sein du groupe radical durant 16 ans.<br />

Visionnaire, il lance en 1975 un projet de<br />

« Traversée de la Rade ». D’une manière<br />

générale, son combat en faveur de<br />

la mobilité individuelle a marqué les<br />

multinationales situées sur notre sol<br />

(voir NZZ Online du 12 avril 2012).Il<br />

est consternant de constater qu’une<br />

élue au Conseil des Etats, censée<br />

représenté les intérêts de son canton<br />

à Berne au-delà des dogmes<br />

partisans, se prête à cette mascarade<br />

orchestrée par ses camarades issus<br />

d’Etats qui n’ont de cesse d’attaquer<br />

notre pays, dans ce qu’il faut bien<br />

appeler une guerre économique.Il<br />

n’est pas inutile de rappeler qu’avec<br />

ses quelque 35 000 emplois, le<br />

secteur bancaire et financier genevois<br />

contribue à hauteur de 20 %<br />

du PIB cantonal et à près de 25 %<br />

des recettes fiscales du canton et<br />

des communes.Quand le PS genevois<br />

aura bouté hors du canton les<br />

multinationales et les banques, qui<br />

« <strong>Le</strong> secteur bancaire<br />

et financier genevois<br />

contribue à hauteur<br />

de 20 % du PIB cantonal<br />

et à près de 25 % des<br />

recettes fiscales<br />

du canton »<br />

assurera le paiement des salaires de<br />

la fonction publique qui s’apprête à<br />

manifester le 10 mai 2012 pour préserver<br />

ses acquis sociaux ?Ce jourlà,<br />

les « cols blancs » de Merck Serono,<br />

fraîchement licenciés, auront sans<br />

doute une pensée émue et solidaire<br />

pour ces serviteurs de l’Etat au bénéfice<br />

de la garantie de l’emploi.<br />

esprits et notre canton tout entier, à une<br />

époque où la révolution automobile a<br />

littéralement changé les modes de vie.<br />

A l’origine du parking du Mont-Blanc,<br />

Jean de Toledo a aussi porté les valeurs<br />

de liberté, de travail et d’abnégation<br />

dans le domaine de la formation.<br />

Plus actif que jamais, Jean de Toledo<br />

avait de nombreux projets pour le<br />

canton. Il travaillait cet hiver encore,<br />

entre ski et moments de détente en<br />

famille. Passionné de Genève, Jean de<br />

Toledo a su transmettre son goût de<br />

l’engagement et une irrésistible envie<br />

d’entreprendre.<br />

<strong>Le</strong>s Jeunes libérauxradicaux<br />

reçoivent<br />

Pascal Couchepin<br />

Par Gregory von Niederhausern<br />

président des JLRG<br />

Imaginez une rencontre entre<br />

un ancien président de la<br />

Confédération et une assemblée<br />

de Jeunes libéraux-radicaux.<br />

Imaginez-là dans un cadre magnifique<br />

– le domaine des Lolliets, à<br />

Soral. Mais surtout, imaginez-là<br />

comme une discussion passionnante,<br />

ouverte et vivante. Voilà ce<br />

qui s’est produit ce mercredi 2 mai.<br />

En un peu moins de deux heures,<br />

de nombreux thèmes ont été abordés.<br />

Pascal Couchepin a commencé<br />

par analyser les pathologies qui<br />

affectent la gauche et la droite : la<br />

première s’imagine affranchie des<br />

contraintes de la réalité tandis que<br />

la seconde, et particulièrement le<br />

PLR, a parfois tendance à être trop<br />

réaliste, ce qui peut l’amener à se<br />

laisser influencer par les groupes<br />

d’intérêts.<br />

L’exemple est donné par la défense<br />

de l’environnement : en Suisse, les<br />

premiers « écolos » furent des libéraux-radicaux<br />

comme Monique<br />

Bauer-Lagier ou Gilles Petitpierre,<br />

mais cette ligne, qui déplaisait<br />

aux paysans (« pas seulement, pas<br />

seulement… » ajoute malicieusement<br />

John Dupraz, qui se trouve<br />

dans la salle) a trop longtemps été<br />

abandonnée à la gauche. <strong>Le</strong> message<br />

de Pascal Couchepin est le suivant<br />

: aucun sujet n’est tabou, tout<br />

doit être débattu. Et la pathologie<br />

de la droite, son hyper-réalisme,<br />

doit être tempérée par une dose<br />

d’idéal.<br />

Sont ensuite discutés la réforme<br />

et l’avenir du système de santé, la<br />

position de la Suisse face à l’Union<br />

européenne, la notion de progrès<br />

dans un monde qui semble avoir<br />

peur de l’avenir, l’« effet canoë »...<br />

L’effet canoë ? C’est l’explication<br />

que donne Pascal Lamy, directeur<br />

de l’OMC, pour expliquer le succès<br />

de notre pays : sur une petite<br />

embarcation (soit un petit pays)<br />

qu’il faut mener à bon port, chacun<br />

doit faire attention à ne pas déstabiliser<br />

l’esquif, alors que lorsque l’on<br />

est responsable d’un paquebot (un<br />

grand pays, donc), on tolère plus<br />

facilement que certains fassent la<br />

fête sur le pont arrière.<br />

Enfin, la discussion se termine et<br />

la projection du débat présidentiel<br />

français débute. Mais c’est un autre<br />

sujet qui occupe nos esprits : chacun<br />

de nous a bien senti la chance<br />

inouïe qu’il a de vivre dans un<br />

pays où un ancien président de la<br />

Confédération accepte de passer<br />

trois heures en voiture pour venir<br />

discuter avec une assemblée de<br />

jeunes engagés. Pour cela, et pour<br />

tout le reste, merci, M. Couchepin.<br />

L e N o u v e a u G e n e v o i s | m a i 2 0 1 2 | 1 3


ACTU CANTONALE<br />

Assemblé des délégués : 17 juin, tous avec Pierre Maudet !<br />

Par Jacques Zanetta<br />

« Un candidat qui mérite toute notre<br />

énergie ». D’entrée le président Alain-<br />

Dominique Mauris a annoncé haut et<br />

fort la couleur devant le parterre des<br />

délégués du PLR réuni le 25 avril à<br />

Troinex.<br />

Ancré dans la réalité, l’actualité n’a<br />

pas été oubliée : le président a évoqué<br />

les licenciements chez Merk<br />

Serono « une véritable tragédie »;<br />

Alain-Dominique Mauris a rappelé<br />

l’importance de défendre l’emploi<br />

et a dénoncé le principe consistant à<br />

opposer les chômeurs ouvriers aux<br />

chômeurs « cols blancs ».<br />

Puis on a passé à l’élection des<br />

23 délégués qui représenteront le PLR<br />

genevois auprès du Parti national.<br />

Quant aux mots d’ordre concernant<br />

les votations du 17 juin prochain, ils<br />

sont les suivants. Petite piqûre de rappel<br />

: l’initiative populaire pour le renforcement<br />

des droits populaires dans<br />

la politique étrangère a été balayée<br />

par les délégués ; la modification de la<br />

loi fédérale sur l’assurance-maladie a<br />

fait l’objet d’un débat contradictoire<br />

entre le Dr Didier Châtelain, président<br />

des Médecins de familles Genève<br />

et la conseillière nationale Isabelle<br />

Moret. De nombreux membres du<br />

PLR ont pu s’exprimer en faveur ou<br />

contre le projet et c’est finalement par<br />

un très « court » OUI que la validation<br />

du projet de loi du Conseiller fédéral<br />

Didier Burkhalter a été accepté.<br />

L’initiative populaire « accéder à la<br />

propriété grâce à l’épargne logement<br />

a été plébiscitée.<br />

Concernant les objets de votation sur<br />

le plan cantonal « la loi sur l’organisation<br />

des institutions de droit public »<br />

a été approuvée ; l’initiative populaire<br />

« pour une véritable politique<br />

d’accueil de la petite enfance, les délégués<br />

ont privilégié le contre-projet.<br />

En fin de séance Murat Julian Alder<br />

a dressé le bilan de la Constituante<br />

et vanté le texte, résultat d’un compromis<br />

important entre les différents<br />

partis et mouvements, regrettant un<br />

certain manque d’audace. Une soirée<br />

dense qui ne doit pas nous faire<br />

oublier l’élection de Pierre Maudet<br />

au Conseil d’Etat le 17 juin prochain !<br />

Tous avec Pierre Maudet !<br />

Votations du 17 juin : positions du PLR<br />

Sujets fédéraux<br />

Initiative populaire<br />

« Accéder à la propriété grâce à l’épargne-logement » (initiative no 2) : OUI<br />

Initiative populaire<br />

« Pour le renforcement des droits populaires dans la politique étrangère (accords internationaux :<br />

la parole au peuple !)»: NON<br />

Modification de la loi fédérale sur l’assurance-maladie (LAMal) (Réseaux de soins) : OUI<br />

Sujets cantonaux<br />

Initiative populaire<br />

« Pour une véritable politique d’accueil de la Petite enfance » (IN 143) et contre-projet<br />

Initiative : NON / Contre-projet : OUI<br />

Loi sur l’organisation des institutions de droit public : OUI<br />

>> Pour tout savoir sur les votations du 17 juin :<br />

www.plr-ge.ch<br />

<strong>Le</strong> hérisson<br />

Quel hybride peut bien donner l’accouplement sauvage d’un oursin et<br />

d’un sanglier ? Cette question a fort occupé le comité de rédaction du<br />

<strong>Nouveau</strong> <strong>Genevois</strong>. Dans le « <strong>Nouveau</strong> libéral », la rubrique satirique<br />

portait en effet le nom de « sanglier », qui avait des coups de dents fort<br />

peu casher. Et dans le « <strong>Genevois</strong> », c’était l’oursin, inventé par Bernard<br />

<strong>Le</strong>scaze, qui distribuait des piques peu catholiques à gauche comme à<br />

droite.<br />

Nous avons imaginé « le porc-épic ». Malheureusement, cela avait déjà<br />

été le nom d’un magazine satirique dans les années 30, dont l’orientation<br />

nationaliste, anti-maçonnique et antisémite agit comme repoussoir. Nous<br />

nous sommes alors dit que le hérisson ferait l’affaire, ancien magazine<br />

satirique du groupe Ventillard (Marius, <strong>Le</strong>s pieds Nickelés, Bibi Fricotin,<br />

le haut-parleur, etc.), disparu en 1994.<br />

Etatisation déca(pi)tante<br />

Candidate au Conseil d’Etat, Anne-Emery Torracinta aimerait bien faire<br />

oublier son projet de loi visant à étatiser l’Hospice général. Un projet de<br />

loi qui hérisse tout le personnel de la vénérable institution – fondée, selon<br />

la version libérale, en 1535, et selon la version radicale en 1856 (le nom<br />

« Hospice général » apparaît en réalité pour la première fois en 1868...). Et<br />

on comprend bien l’inquiétude de la candidate socialiste. A l’occasion de<br />

la cérémonie du 475 e anniversaire de l’Hospice, François Longchamp rappelait<br />

le tragique destin du dernier conseiller d’Etat qui avait rêvé l’étatisation<br />

pour cette institution : « La seule chose qu’il me souvient, c’est<br />

l’aventure survenue à Guillaume Fuzier-Cayla, conseiller d’Etat à la fin<br />

du 18e siècle. Cet homme était sans doute fort respectable, et il passait<br />

même pour très charitable, en tout cas avec l’argent des autres, puisqu’il<br />

distribuait généreusement les deniers publics pour venir en aide aux indigents.<br />

En 1791, il émit l’idée d’enlever toute autonomie à l’Hospice et d’en<br />

confier la gestion à des fonctionnaires. Deux ans plus tard, le tribunal révolutionnaire<br />

a jugé qu’il corrompait le peuple par son excessive générosité.<br />

Il a été exécuté à quelques pas d’ici, à la place Neuve, le 27 juillet 1794. »<br />

Heil Payot!<br />

C’est décidé, je boycotte Payot. <strong>Le</strong> groupe a annoncé qu’il mettra désormais<br />

« Mein Kampf » en vente libre. Non pas qu’il était interdit d’accès<br />

jusque là, mais on avait la décence de ne pas le mettre sur des présentoirs.<br />

L’acquéreur devait s’adresser à un libraire, qui pouvait ensuite le<br />

lui vendre ou le lui commander. On se souvient que le directeur général<br />

de Payot, Pascal Vandenberghe, n’avait de cesse, durant la campagne<br />

sur le prix unique du livre, de mettre en avant « le rôle indispensable<br />

des libraires » pour faire connaître de nouveaux auteurs et conseiller les<br />

clients. Euh, pardon : les lecteurs. Deux mois plus tard à peine, ce rôle est<br />

oublié. « Mein Kampf » est un objet commercial comme un autre. On se<br />

réjouit. On pourra bientôt trouver chez Payot également les œuvres complètes<br />

de Mohamed Merah.<br />

Mauvais temps<br />

Payot n’a même pas été sensible aux hasards du calendrier: son annonce<br />

est intervenue simultanément à l’ouverture du procès de Anders Breivik,<br />

qui démontre que l’attrait meurtrier de l’idéologie nazie n’est pas épuisé.<br />

Et quelques jours avant Yom Hashoah, la journée consacrée à la mémoire<br />

des victimes du génocide commis par les nazis.<br />

1 4 | L e N o u v e a u G e n e v o i s | m a i 2 0 1 2


Tous les sujets du 17 juin sur plr-ge.ch<br />

POUR PLUS DE<br />

PLACES DE CRÈCHES<br />

OUI<br />

AU CONTRE-<br />

PROJET<br />

GEOFFROY DE CLAVIÈRE - ROLIN WAVRE, PLR GENÈVE, CP 1920, 1211 GENÈVE 1 - © ENIGMAPROD.CH<br />

L e N o u v e a u G e n e v o i s | m a i 2 0 1 2 | 1 5


<strong>Le</strong>s Grands Entretiens du <strong>Nouveau</strong> <strong>Genevois</strong><br />

« Je suis étiquettée à droite ; j’assume ! »<br />

Catherine Nay<br />

par Jacques Zanetta<br />

Belle rencontre avec une femme<br />

intelligente, directe, sensible. Cette<br />

femme, c’est Catherine Nay, jounaliste<br />

d’abord et éditorialiste politique<br />

sur Europe 1. Profondément attaché<br />

au médium radio, quand bien même<br />

de nombreux directeurs de chaînes<br />

lui font régulièrement les yeux doux,<br />

Catherine Nay continue de préférer<br />

la radio où selon le mot de Paul<br />

Valéry « l’œil écoute ».<br />

Son dernier ouvrage, « L’impétueux »<br />

sorti il y a quelques semaines aux<br />

Editions Grasset reste et restera « un<br />

livre permanent » et qui servira certainement<br />

de référence lorsque l’on<br />

écrira l’histoire du quinquennat de<br />

Nicolas Sarkozy.<br />

Un livre où rien n’est laissé au hasard.<br />

Formé à « l’école » de Françoise<br />

Giroud, tout a été vérifié, recoupé,<br />

comparé. <strong>Le</strong> résultat de 673 pages<br />

est fabuleux et passionnant ; grand à<br />

son style rapide et rythmé la lecture<br />

de « L’Impétueux » demeure aisée.<br />

Comme au théâtre, le livre s’ouvre<br />

sur une rupture, celle du Président<br />

et de sa deuxième épouse... On ne<br />

décroche pas !<br />

Quelle a été votre méthode<br />

de travail pour écrire une telle<br />

somme ?<br />

Tout d’abord l’Homme (Nicolas<br />

Sarkozy), je le connais, il y a cinq ans<br />

j’ai publié sa biographie et puis, vous<br />

savez, j’ai deux yeux et je regarde !<br />

J’ai pris de nombreuses notes, lus<br />

quotiennement tous les journaux ou<br />

magazines... et puis surtout je voulais<br />

voir tous les acteurs qui entouraient<br />

Nicolas Sarkozy ; j’ai rencontré<br />

et écouté la famille, sa mère, les amis,<br />

les intimes. <strong>Le</strong> Président savait que je<br />

préparais un livre sur son quinquennat.<br />

Moi je voulais être libre, être<br />

journaliste simplement.<br />

Pour revenir à mes notes prises sur<br />

des cahiers à spirale, ils sont au<br />

nombre de 25 quand je me suis lancé<br />

dans la rédaction de « L’Impétueux ».<br />

L’une des difficultés principales<br />

étaient, parmi toutes ces notes, de les<br />

mettre en ordre.Par exemple, dans le<br />

cahier no 10, disons, quelqu’un me<br />

racontait une anecdote qui se référait<br />

au début du quinquennat et c’est<br />

cela qui était difficile, l’agencement<br />

continuel de nombreux détails, parfois<br />

si précieux ! Certaines personnes<br />

se confient rapidemment et d’autres<br />

racontent beaucoup plus tard. Il<br />

fallait à chaque fois tout remettre<br />

non seulement en forme mais surtout<br />

dans le contexte. Et puis j’ai dû<br />

faire face à une certaine « omerta »<br />

une loi du silence... L’interdiction,<br />

par exemple, donnée aux gardes du<br />

corps de ne pas parler... et puis finalement<br />

les gardes du corps parlent<br />

à d’autres gades du corps et tout<br />

fini par se savoir ! Mais, il faut aussi<br />

reconnaître qu’il y avait également<br />

des gens qui ne voulaient pas parler !<br />

Comment expliquez-vous<br />

les rapports hostiles entre le<br />

président Sarkozy et la presse...<br />

car au début il y a eu complicité<br />

puis tout s’est dégradé, allant<br />

même jusqu’à la diabolisation<br />

de Nicolas Sarkozy ?<br />

C’est assez complexe, au début, je<br />

pense alors qu’il était ministre de<br />

l’Intérieur, les rapports que Nicolas<br />

Sarkozy entretenait avec la presse<br />

étaient trop proches ; ensuite lors de<br />

sa première campagne... vous savez<br />

que les journalistes sont « attribués »<br />

à un candidat par leur rédaction afin<br />

de mieux le connaître... Or, le soir<br />

de son élection et lors de la fameuse<br />

soirée du Fouquet’s, croyant être<br />

normalement invités, les journalistes<br />

qui avaient couvert ces nombreuses<br />

semaines de campagne, se<br />

sont vus interdits de Fouquet’s. Cela<br />

a créé une mauvaise ambiance, ils se<br />

sont sentis mal-traité. <strong>Le</strong>s rapports<br />

ensuite n’ont cessé de se dégrader.<br />

La presse a ouvert les feux et tout le<br />

monde a suivi... car faire de l’antisarkozysme,<br />

cela fait vendre ! Je vous<br />

donne un exemple : au lendemain<br />

de la primaire socialiste, <strong>Le</strong> Nouvel<br />

Observateur faisait sa couverture sur<br />

Sarko... Mais pourquoi ai-je demandé<br />

à mes confrères, pourquoi ne pas<br />

titrer sur Hollande ou sur Aubry ?<br />

Réponse, si on fait une couverture<br />

sur eux cela ne se vendra pas ! De<br />

même, une émission de télévision<br />

avec Sarko, les téléspectateurs resteront<br />

jusqu’au bout, c’est quelqu’un<br />

qui ne cesse d’intéresser les gens.<br />

Pourquoi ce titre<br />

« L’Impétueux » ?<br />

A un certain moment Nicolas<br />

Sarkozy a eu le vertige, lors de sa<br />

première campagne... Cécilia n’était<br />

pas présente... Est-ce que je vais y<br />

arriver ? Et si Nicolas Sarkozy ne se<br />

confie jamais, il fait souvent sortir<br />

sa mauvaise humeur sur n’importe<br />

qui... sur ses ministres, souvent sur<br />

des journalistes qui ne lui plaisaient<br />

pas, le tout en employant un vocabulaire<br />

ciblé et des formules vexantes...<br />

Alors quels conseils donneriezvous<br />

à un homme politique<br />

pour que ses contacts avec la<br />

presse soient « normaux » ?<br />

L’homme politique ne doit pas<br />

toujours être en tension, il doit<br />

avoir de la courtoisie et prendre le<br />

temps de répondre. Lorsque l’on est<br />

invité à l’Elysée, sous la présidence<br />

de Nicolas Sarkozy, on passe un<br />

moment intéressant mais il est toujours<br />

dans l’action et lui a l’impression<br />

que les journalistes ont un train<br />

de retard sur lui. Très vite il devient<br />

agressif. Finalement il n’a jamais fait<br />

le deuil du désamour de la presse.<br />

J’ajouterai pour mieux comprendre<br />

ces rapports avec la presse que la<br />

gauche a ses journalistes, elle est<br />

très sectaire... on part en vacances<br />

ensemble... A droite cela n’existe pas,<br />

le copinage n’existe pas, les pratiques<br />

sont différentes... Je ne connais pas<br />

de ministres de droite qui partent en<br />

vacances avec des journalistes !<br />

A vous de lire le passionnant roman<br />

d’un président, « L’Impétueux » dont<br />

le sous-titre est digne de la carte<br />

météo du quinquennat : « Tourments,<br />

tourmentes, crises et tempêtes ».<br />

Mille bravos, Catherine Nay !<br />

Propos recueillis par Jacques Zanetta.<br />

L’Impétueux<br />

Catherine Nay, 673 pages<br />

Editions Grasset<br />

1 6 | L e N o u v e a u G e n e v o i s | m a i 2 0 1 2


ELECTIONS PRESIDENTIELLE & LEGISLATIVES<br />

Adieu !<br />

L’hebdomadaire américain Time, fin mars déjà, posait la question avec<br />

un cinglant Adieu ? En français, au lieu de Farewell. Cinq semaines plus tard,<br />

le point d’exclamation peut, en ce six mai 2012, remplacer la forme<br />

interrogative du Time.<br />

Par Geoffroy de Clavière<br />

secrétaire général<br />

Au lendemain de la finale de la<br />

coupe du monde de rugby 2011,<br />

que les Néo-Zélandais arrachèrent<br />

au terme d’un de ces morceaux de<br />

bravoure qui construit la légende<br />

du sport, le New Zeland Herald,<br />

remerciait le XV de France d’un ironique<br />

Sweet Merci !<br />

Pour la presse anglo-saxonne, le<br />

français sied sans doute mieux aux<br />

départs et aux défaites.<br />

Battu, Nicolas Sarkozy aura payé<br />

pour un style que les Français n’ont<br />

jamais pu accepter. Certes râleurs,<br />

ils sont prêts à accepter de mauvaises<br />

grâce les mesures d’austérité<br />

lorsque celles-ci viennent d’un<br />

président qui souffre comme eux.<br />

Nicolas Sarkozy, président blingbling,<br />

n’aura pas réussi à inverser la<br />

tendance après sa première erreur,<br />

son premier soir de présidence,<br />

une fête déplacée au Fouquet’s. La<br />

suite est une longue errance, en<br />

terme d’image, qui, malheureusement<br />

aura occulté un bilan, sans<br />

doute maigre, mais courageux. On<br />

peut, entre autres évoquer, parmi<br />

les grands chantiers, la réforme de<br />

la retraite et celle de l’Université, et<br />

puis, dans l’ombre souvent, le combat<br />

mené par ses équipes afin de<br />

minimiser les effets pervers des 35<br />

heures. En 2008 la crise des « subprimes<br />

» emporte <strong>Le</strong>hman Brothers<br />

et, la France, qui préside l’Union<br />

européenne voit un Sarkozy qui<br />

prend en main le pilotage du sauvetage<br />

des banques européennes.<br />

Néanmoins, il n’a jamais réellement<br />

convaincu. Alors que Chirac faisait<br />

campagne sur « la fracture sociale »,<br />

Sarkozy siphonne allègrement le<br />

fonds électoral du Front national. Il<br />

se coupe du centre droit, et Bayrou,<br />

qui n’en attendait pas tant, se met<br />

à pencher à gauche. Que restet-il<br />

de l’ancienne UDF de Giscard,<br />

<strong>Le</strong>canuet, Servan-Schreiber, ou<br />

encore Michel Poniatowski qui<br />

l’avait fondé en 1978.<br />

Et puis, il y a des signes qui ne trompent<br />

pas. <strong>Le</strong> parler vrai de la campagne<br />

de Sarkozy en 2007, frappé<br />

de slogans percutants et simplistes<br />

mais néanmoins efficaces comme<br />

« travailler plus, pour gagner plus »,<br />

ne trompe plus personne. La bête<br />

de campagne a trouvé sur son chemin<br />

un adversaire à sa hauteur.<br />

Plus calme, tout aussi convaincu,<br />

et petit à petit, campagne faisant,<br />

une forme de dignité a commencé<br />

à habiter François Hollande. Une<br />

hauteur, une élévation, une stature<br />

dont l’ombre se profile peu à peu.<br />

C’était le coup de grâce porté à un<br />

candidat sortant, haï par ses adversaires<br />

et détesté par ceux qui le soutiennent.<br />

Cela laisse peu de place à<br />

la victoire.<br />

Alors, adieu, Nicolas Sarkozy.<br />

interview<br />

Interview Marie-Françoise d’Anglemont<br />

de Tassigny<br />

Par Geoffroy de Clavière<br />

secrétaire général<br />

Pouvez-vous nous préciser<br />

le contexte général de ces<br />

élections législatives qui<br />

concernent désormais,<br />

également, les Français<br />

de l’étranger dont, pour<br />

mémoire, la Suisse et le<br />

Liechtenstein constituent la<br />

6 e circonscription, représentée<br />

par un député qui sera élu entre<br />

les 3 et 17 juin (1 er et 2 e tour) ?<br />

<strong>Le</strong>s Français qui habitent l’étranger<br />

ont déjà la chance d’être représentés<br />

par une assemblée des Français<br />

de l’étranger qui a plus de 100 ans.<br />

Il s’agit de 150 grands électeurs qui<br />

élisent 12 sénateurs tous les 6 ans.<br />

<strong>Le</strong> renouvellement de ces élus est<br />

peu important et la faiblesse est<br />

de n’être représenté qu’au Sénat et<br />

non à l’Assemblée nationale. <strong>Le</strong>s<br />

demandes remontent auprès des<br />

représentants sous formes écrites,<br />

par exemple, quels que soient les<br />

sujets. Désormais, les portes de l’Assemblée<br />

nationale s’ouvrent aux<br />

français de l’étranger, c’est une nouveauté<br />

constitutionnelle, voulu par<br />

le président Sakorzy. <strong>Le</strong>s Français<br />

de l’étranger seront ainsi représentés<br />

dans les 2 chambres parlementaires.<br />

Je suis moi-même sénateur (sénatrice<br />

?) depuis 6 ans.<br />

Qu’est-ce que ces élections<br />

apporteront aux Français<br />

de l’étranger ?<br />

Un véritable poids, une vraie représentation<br />

pour la prise en compte<br />

des problèmes qui concernent les<br />

Français qui rentreront au pays, par<br />

exemple. <strong>Le</strong>s conditions de retraites,<br />

des propositions fiscales les concernant.<br />

Beaucoup de bi-nationaux<br />

demandent actuellement leur nationalité<br />

suisse à cause des résultats de<br />

l’élection présidentielle. Il s’agit donc<br />

d’agir en faisant de la veille (identifier<br />

les besoins), traiter les problèmes<br />

spécifiques et enfin, la mise en réseau<br />

afin de faciliter les projets, accélérer<br />

les processus trans-nationaux. J’ai,<br />

par exemple, il y a quelques années,<br />

concernant le CEVA, agit auprès du<br />

Ministère des transports.<br />

(Suite en page 18)<br />

L e N o u v e a u G e n e v o i s | m a i 2 0 1 2 | 1 7


ELECTIONS PRESIDENTIELLE & LEGISLATIVES<br />

117 000 électeurs sur<br />

180 000 Français environ,<br />

comment vous adressez-vous<br />

à cet électorat ?<br />

C’est un défi. La Liste Electorale<br />

Consulaire (LEC), constitue un fichier<br />

d’électeurs auquel les candidats peuvent<br />

s’adresser par l’intermédiaire<br />

des mails, par exemple. Personne<br />

n’a été informé correctement et cela<br />

à généré quelques problèmes mais<br />

c’est le seul moyen que nous avons<br />

afin de s’adresser à tous. On active<br />

également nos réseaux respectifs.<br />

Quel est votre positionnement<br />

politique ?<br />

Je suis investi par le Parti radical français<br />

de Jean-Louis Borloo. C’est ma<br />

famille politique et je me situe donc<br />

au centre droit. Une droite humaniste<br />

fondée sur les valeurs de liberté et de<br />

justice sociale. D’autres m’ont approché,<br />

comme le MODEM, par exemple<br />

mais la vision réaliste de départ de<br />

François Bayrou a glissé vers des<br />

positions qui ne me conviennent<br />

pas. Et j’ai donc, malgré cette reconnaissance,<br />

privilégié l’investiture<br />

radicale.<br />

Que pensez-vous de la<br />

démultiplication des candidats<br />

(10 dont 5 à droite) ?<br />

La déperdition des voix sera importante.<br />

Je le regrette. <strong>Le</strong> système français<br />

pousse cette sur-représentation<br />

car les partis qui obtiennent 5 % de<br />

suffrages, la moitié des frais personnels<br />

sont remboursés. Toutes les circonscription<br />

présentent environ 10 et<br />

12 candidats, c’est ainsi.<br />

Est-ce que vous sentez un intérêt<br />

pour cette campagne, de la part<br />

des Français vivant en Suisse ?<br />

C’est une nouveauté alors bien sûr,<br />

beaucoup ne sont pas très au courant<br />

et la présidentielle à concentré<br />

toute l’attention. Mais cette nouvelle<br />

représentation pour nos concitoyens<br />

de l’étranger est une chance pour eux<br />

et chaque député élu aura à cœur de<br />

défendre les intérêts de cette population<br />

française qui vit au 4 coins du<br />

monde.<br />

Né à Nyon d’un père fribourgeois<br />

et d’une mère française,<br />

Marie-Françoise d’Anglemont<br />

de Tassigny fut députée au<br />

Grand Conseil de 1995 à 2007<br />

et Présidente du Grand Conseil<br />

en 2005. Elle a dirigé le service<br />

de la Petite enfance durant<br />

20 ans et est Conseillère à l’Assemblée<br />

des Français de l’étranger<br />

depuis 2006<br />

interview<br />

Micheline Spoerri<br />

Par Geoffroy de Clavière<br />

secrétaire général<br />

Comment avez-vous vécu<br />

les résultats de l’élection<br />

présidentielle ?<br />

Je pense que 5 années de présidence<br />

de Sarkozy en période de<br />

crise, même le plus talentueux des<br />

politiciens n’aurait pu faire mieux.<br />

Il a manqué de temps pour les<br />

grandes réformes nécessaires. Un<br />

septennat lui aurait peut- être permis<br />

de réussir.<br />

Etant résolument libérale, je suis<br />

donc inquiète des résultats.<br />

Comment présenteriez-vous<br />

cette élection législative des<br />

Français de l’étranger ?<br />

Comme dans d’autres pays européens,<br />

seuls les sénateurs représentaient<br />

leurs résidents à l’étranger.<br />

Mais désormais, c’est une représentation<br />

au suffrage universel à<br />

l’Assemblée nationale qui apporte<br />

une véritable légitimité aux élus.<br />

C’est donc un grand changement<br />

d’autant plus que cela a nécessité<br />

un redécoupage de la carte électorale.<br />

Ce changement constitue<br />

un progrès, mais également une<br />

inconnue car c’est une nouveauté.<br />

Ce qui a changé également c’est<br />

le profil socio-professionnel des<br />

Français de Suisse qui s’est considérablement<br />

diversifié.<br />

Cette entrée en force des<br />

représentants des Français<br />

de l’étranger à l’Assemblée<br />

nationale, pourra-t-elle<br />

constituer une force, un<br />

« groupe » défendant les<br />

intérêts et les besoins des<br />

Français installés ailleurs ?<br />

Il est trop tôt pour répondre. <strong>Le</strong>s<br />

députés de l’étranger vont-ils se<br />

fondre dans le Parlement ou constituer<br />

un groupe de pression, on<br />

verra ? <strong>Le</strong> sujet de la fiscalité est<br />

important pour nos compatriotes<br />

expatriés et constitue un enjeu<br />

incontournable pour eux. Je saurai<br />

défendre leurs intérêts sur ce sujet,<br />

entre autre.<br />

Quel est le niveau d’intérêt des<br />

Français de Suisse, pour cette<br />

campagne ?<br />

Si internet n’existait pas, ce serait<br />

très difficile de communiquer. La<br />

presse suisse s’intéresse particulièrement<br />

aux législatives à cause<br />

du changement de Présidence ce<br />

qui permet aussi de diffuser l’information.<br />

<strong>Le</strong>s consulats agissent,<br />

les réseaux personnels sont activés<br />

afin de rencontrer les électeurs<br />

mais sur le terrain ça n’est pas<br />

facile.<br />

Quels sont vos thèmes de<br />

campagne ?<br />

Mon objectif c’est la qualité de la<br />

relation franco-suisse. Rien ne peut<br />

se passer avec harmonie si la relation<br />

entre les deux pays n’est pas<br />

optimalisée. Qu’on ne se méprenne<br />

pas, le rôle du député élu ne sera<br />

pas celui d’un diplomate mais<br />

devra se concrétiser sur un terrain<br />

pratique. Ce trait d’union entre<br />

deux nations est essentiel.<br />

Si il y a une grande diversité socioprofessionnelle<br />

de la population<br />

française résidant en Suisse un<br />

thème commun essentiel, c’est par<br />

exemple, la fiscalité. Celle-ci doit<br />

être juste. La protection sociale<br />

constitue également un enjeu<br />

important, tout comme l’Education<br />

dans le cadre des familles.<br />

Pour défendre ces valeurs tout<br />

dépendra de la configuration du<br />

Parlement après les législatives.<br />

Si le basculement à gauche se<br />

confirme, ce sera une première historique.<br />

Je rappelle que le Sénat est<br />

récemment passé à gauche. Mais<br />

les 48% des Français de l’Hexagone<br />

qui ont voté pour Nicolas Sarkozy<br />

vont tout de même se manifester<br />

lors des prochaines échéances<br />

électorales.<br />

Y-a-t-il un glissement vers la<br />

gauche, en France ?<br />

Ce qui m’a interpellé, c’est l’importance<br />

de 4 courants politiques au 1er<br />

tour avec un pourcentage à « deux<br />

chiffres », le 4 e étant Mélenchon<br />

avec presque 12 %. Cela démontre<br />

une vraie fracture politique et socio<br />

culturelle. Je ne crois pas au glissement<br />

à gauche. La France demeure<br />

un pays de centre droite même si ni<br />

Borloo, ni Bayrou, ni Morin n’ont<br />

réussi à constituer un centre fort.<br />

10 candidats, voire plus, pour<br />

représenter les Français de<br />

l’étranger, ça n’est pas trop ?<br />

Tous les partis sont représentés.<br />

Il y a en plus cinq indépendants,<br />

comme moi. 60 à 70 % des électeurs<br />

vont voter pour des partis,<br />

selon certains sondages. Nous<br />

connaissons, surtout, nous les<br />

indépendants, un manque de<br />

médiatisation, dans cette campagne.<br />

Je pense avoir mes chances<br />

mais reste que ce changement<br />

constitutionnel et politique constitue<br />

un grand point d’interrogation.<br />

Née à Alger d’une mère française<br />

et d’un père zurichois, elle<br />

quitte l’Algérie pour Bergerac à<br />

l’âge de 15 ans. Après l’obtention<br />

d’un diplôme de biologie médicale<br />

et d’un doctorat en chimie<br />

analytique, elle devient chef<br />

d’entreprise dans le domaine<br />

de la santé. Administratrice des<br />

HUG de 1995 à 2001, députée<br />

de 1993 à 2001 puis Conseillère<br />

d’Etat de 2001 à 2005. Chevalier<br />

de la Légion d’honneur, elle est<br />

consultante dans le domaine<br />

de la santé depuis 2008.<br />

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