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VILLA FLORA

DP MUSEE MARMOTTAN MONET VILLA FLORA_EMAIL

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Musée<br />

Marmottan<br />

Monet<br />

10 septembre<br />

2015<br />

07 février<br />

2016<br />

Contact presse :<br />

Claudine Colin Communication<br />

Christelle Maureau<br />

28 rue de Sévigné – 75004 Paris<br />

Tél : 01 42 72 60 01 / 06 45 71 58 92<br />

christelle@claudinecolin.com<br />

www.claudinecolin.com<br />

Manet, Renoir, Cézanne, Van Gogh,<br />

Bonnard, Vuillard, Vallotton, Matisse...<br />

Chefs-d’œuvre de la collection Arthur et Hedy Hahnloser<br />

<strong>VILLA</strong> <strong>FLORA</strong><br />

Les temps enchantés<br />

Pierre Bonnard, Débarcadère (ou l’embarcadère) de Cannes, 1928-1934 © Hahnloser / Jaeggli Stiftung, Winterthur. Photo : Reto Pedrini, Zürich


sommaire<br />

03 I - Communiqué de presse<br />

04 II - Un couple, une passion, une collection<br />

07 III - Parcours de l’exposition<br />

25 IV - Repères chronologiques<br />

Les grandes dates de la Villa Flora<br />

28 V – Autour de l’exposition<br />

30 VI - Commissariat<br />

31 VII - Visuels presse<br />

33 VIII - Le musée Marmottan Monet<br />

37 IX - Informations pratiques<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés<br />

Dossier de presse 2


I<br />

communiqué de presse<br />

« Le fait que nous ayons rencontré les artistes par le biais de leurs œuvres, et non l’inverse, a<br />

créé une amitié libre de toute considération matérielle. L’appartenance toujours plus intime à<br />

ce cercle d’amis artistes a constitué l’élément le plus riche de notre vie. » Hedy Hahnloser (1940)<br />

Musée des collectionneurs par excellence, ou plus encore maison des collectionneurs, le<br />

musée Marmottan Monet présente, du 10 septembre 2015 au 7 février 2016, la prestigieuse<br />

collection du couple suisse Arthur et Hedy Hahnloser-Bühler. Pour la première fois en France,<br />

les fleurons de cet ensemble sont présentés. 75 chefs-d’œuvre de Pierre Bonnard, Paul Cézanne,<br />

Giovanni Giacometti, Ferdinand Hodler, Aristide Maillol, Édouard Manet, Henri-Charles Manguin,<br />

Pierre-Albert Marquet, Henri Matisse, Odilon Redon, Pierre-Auguste Renoir, Félix-Édouard<br />

Vallotton, Vincent van Gogh et Édouard Vuillard témoignent de l’histoire de ce couple porté<br />

par leur passion pour la peinture, le dessin et la sculpture.<br />

À l’occasion de l’inauguration du<br />

musée de Winterthur, la Villa Flora<br />

accueillit arts et artistes. On voit ainsi<br />

poser dans le jardin autour du bronze<br />

de Maillol, l’Été : assis par terre, le<br />

peintre Kerr-Xavier Roussel et Hedy<br />

Hahnloser-Bühler, debout à côté d’elle<br />

Henri Manguin et sa femme, Jeanne. À<br />

l’arrière-plan, Richard Bühler, le cousin<br />

préféré de Hedy, lui-même collectionneur<br />

avisé. Tout à fait à droite se tient<br />

le maître des lieux : Arthur Hahnloser.<br />

© Archives Villa Flora.<br />

Une vie pour l’art, une vie avec les artistes. Tel fut le parcours du couple formé par Hedy<br />

Bühler et l’ophtalmologiste Arthur Hahnloser. Fidèle à la maxime d’Hedy « vivre selon notre<br />

temps », le couple suisse se tourne vers la création de son époque et réunit entre 1905 et<br />

1936 les œuvres de nabis et de fauves. Sur le conseil de ces peintres, il acquiert d’importantes<br />

peintures par Édouard Manet, Pierre-Auguste Renoir, Paul Cézanne, Vincent Van Gogh<br />

ou Odilon Redon. Artistes et amateurs se lient vite d’amitié et se retrouvent régulièrement<br />

dans la résidence d’Arthur et Hedy à Winterthur, la Villa Flora. La maison du couple devient<br />

un lieu de rencontre, d’échanges et de création, un repère d’artistes.<br />

Les portraits des Hahnloser ou les œuvres peintes à la Flora, qui témoignent de ce bonheur<br />

de vivre, forment le cœur de la collection familiale. En trente ans, les murs de la maison<br />

sont envahis de peintures. Chaque pièce, jusqu’à la salle d’eau où les toiles s’accumulent,<br />

accueille son lot d’œuvres d’art. La Villa Flora devient ainsi l’écrin d’un ensemble de chefsd’œuvre<br />

dignes d’un musée.<br />

Le parcours de l’exposition du musée Marmottan Monet offre une réunion de rares chefsd’œuvre<br />

tels que La Blanche et la Noire (1913) et Le chapeau violet (1907) de Vallotton,<br />

Effet de glace ou Le Tub (1909) et Débarcadère (ou l’embarcadère) de Cannes (1934) de<br />

Bonnard, Le semeur (1888) de Van Gogh, Amazone (1883) de Manet, Portrait de l’artiste<br />

(1877-1878) de Cézanne, Nice, cahier noir (1918) de Matisse, La partie de dames à Amfréville<br />

(1906) de Vuillard et Les anémones (1912) de Redon. Organisé en sections monographiques,<br />

il retrace les rapports qui unirent les principaux artistes du tournant du xx e siècle<br />

à Arthur et Hedy Hahnloser-Bühler. L’exposition raconte l’histoire unique d’un des couples<br />

les plus engagés et passionnés du début du siècle.<br />

Les descendants d’Arthur et Hedy Hahnloser-Bühler ont choisi de révéler cet ensemble<br />

exceptionnel à Paris pour la première fois et de faire du musée Marmottan Monet pendant<br />

quelques mois leur demeure.<br />

Commissariat :<br />

Angelika Affentranger-Kirchrath<br />

Conservatrice de la Villa Flora,<br />

Winterthur<br />

Marianne Mathieu<br />

Adjointe au directeur, chargée des<br />

collections du musée Marmottan Monet<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés Dossier de presse 3


II<br />

un couple, une passion, une collection<br />

Henri Manguin, La Sieste ou<br />

Le Rocking-chair, Jeanne,<br />

1905, © Hahnloser/Jaeggli<br />

Stiftung, Winterthur. Photo<br />

Reto Pedrini, Zürich<br />

Henri Matisse, Femme assise<br />

devant la fenêtre ouverte, 1919,<br />

Collection particulière, Villa<br />

Flora, Winterthur, © Collection<br />

particulière, Villa Flora, Winterthur.<br />

Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Arthur et Hedy Hahnloser-Bühler ont rassemblé, entre 1905 et 1936, une collection exceptionnelle,<br />

constituée pour l’essentiel de tableaux de Bonnard, Vallotton et Vuillard. Les œuvres de<br />

ces peintres forment pour ainsi dire une collection dans la collection. Des travaux majeurs<br />

d’Odilon Redon, Van Gogh, Cézanne et Renoir, mais aussi de Matisse, Manguin et Marquet<br />

définissent les limites chronologiques de cet ensemble. Pourtant, l’exposition du musée<br />

Marmottan Monet n’a pas pour seul objectif de mettre à l’honneur les œuvres elles-mêmes,<br />

montrées pour la première fois à Paris. Elle veut aussi présenter le couple suisse et l’écrin de<br />

leur collection à Winterthur, la Villa Flora, avec son atmosphère unique et son histoire mouvementée.<br />

Ancienne demeure de collectionneurs, le musée Marmottan Monet accueille donc<br />

une autre maison de collectionneurs, tandis que Monet, le grand représentant de l’impressionnisme,<br />

offre l’hospitalité aux artistes du post-impressionnisme.<br />

C’est en 1898 qu’Hedy Bühler (1873-1952) entre en possession de la Villa Flora avec une partie<br />

de son héritage. Peu après son mariage, elle s’installe avec son époux Arthur Hahnloser<br />

(1870-1936) dans cette maison bourgeoise cossue, située en bordure de la vieille ville de<br />

Winterthur, qui abritera au fil du temps une collection grandissante. En 1907-1908, en collaboration<br />

avec les architectes de Winterthur Robert Rittmeyer et Walter Furrer, le couple<br />

aménage un salon « sur mesure » qu’ils décorent dans les moindres détails selon leur goût.<br />

En 1916, Rittmeyer dessine un agréable jardin puis conçoit en 1926 pour la maison une vaste<br />

salle à éclairage zénithal.<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés<br />

Dossier de presse 4


La Villa Flora<br />

Hedy Hahnloser-Bühler fut la première à se laisser séduire par la Villa Flora,<br />

située alors en bordure de la vieille ville de Winterthur, dans la Tösstalstrasse.<br />

Elle en fit l’acquisition en 1898 avec une partie de son héritage et y emménagea,<br />

jeune mariée, avec son époux, Arthur Hahnloser. La simplicité de la maison lui<br />

plaisait, car elle s’opposait de façon sympathique à l’exubérance des villas alors<br />

à la mode, avec leur style « petit château » et leur atmosphère souvent oppressante.<br />

Sa silhouette claire et sobre conférait à la Flora une différence libératrice.<br />

Hedy y découvrit très tôt des possibilités de transformations et un lieu où pourrait<br />

s’épanouir son tempérament créatif. Au fil des décennies, la maison d’artisan<br />

construite en 1846 fut métamorphosée par les architectes de Winterthur<br />

Robert Rittmeyer et Walter Furrer, qui firent de cette maison bourgeoise un écrin<br />

pour l’art en aménageant en 1908 le fameux salon, puis en 1926 une salle à<br />

éclairage zénithal, la Villa Flora forme, avec son jardin, également conçu par<br />

Rittmeyer en 1916, un ensemble exceptionnel où papiers peints réalisés à la<br />

main et peintures se complètent, car ils participent du même « esprit du temps ».<br />

Quelques photographies en noir et blanc extraites des archives rendent<br />

compte de l’atmosphère spécifique de la Villa Flora. On y voit la maison de<br />

l’extérieur, avec son architecture modulable : le sobre cube initial reçut en<br />

1926 une galerie et une véranda, se muant ainsi en demeure de collectionneurs<br />

sans se départir de son caractère. D’autres nous conduisent dans le<br />

jardin, avec sa disposition géométrique encore conservée et entretenue de<br />

nos jours, qui culmine avec les deux grandes statues d’Aristide Maillol, l’Été<br />

(1910) et Pomone (1910).<br />

Vu de la Villa Flora vers 1900,<br />

probablement peu de temps<br />

après l’acquisition de la maison<br />

par le jeune couple Arthur<br />

et Hedy Hahnloser-Bühler. Sur<br />

le balcon, Hedy Hahnloser-<br />

Bühler posant en robe blanche.<br />

© Archives Villa Flora<br />

En 1943-1944, le photographe<br />

Willy Maywald prend cette<br />

photographie de Hedy Hahnloser-Bühler<br />

à la Villa Flora. ©<br />

Archives Villa Flora.<br />

u un couple, une pa ssion, une collection<br />

Arthur et Hedy Hahnloser-Bühler s’intéressent d’abord aux artistes suisses Giovanni<br />

Giacometti et Ferdinand Hodler et acquièrent – guidés par un flair infaillible – des perles<br />

de leur production d’alors. Par l’intermédiaire du peintre Félix Vallotton, qui vit à Paris et<br />

dont ils ont acheté des œuvres majeures dès 1908, ils se tournent bientôt vers la scène<br />

artistique de la capitale et s’enthousiasment en particulier pour le travail de Bonnard, mais<br />

aussi pour les tableaux de Vuillard et les sculptures de Maillol, prenant fait et cause pour<br />

le groupe des Nabis qui se considèrent comme les « prophètes d’une nouvelle peinture ».<br />

Les collectionneurs entretiennent des contacts étroits avec leurs amis artistes en qui ils<br />

trouvent aussi de précieux conseillers. Souvent, ils achètent directement les œuvres auprès<br />

d’eux, stimulés par la visite de leur atelier. Ils sont en outre de bons clients des grands<br />

galeristes et marchands d’art de leur temps, tels Eugène Druet et Ambroise Vollard. Arthur<br />

et Hedy Hahnloser-Bühler s’efforcent toujours de rendre compte de l’environnement de<br />

leurs protégés par des œuvres importantes. C’est ainsi qu’entrent dans la collection des<br />

tableaux d’Henri Manguin et Albert Marquet, de Van Gogh et Paul Cézanne ou encore<br />

d’Odilon Redon, rejoints un peu plus tard par des travaux d’Henri Matisse, pour lequel ils<br />

mettent surtout l’accent sur des petits formats.<br />

En 1980, les descendants des collectionneurs créent une fondation, la Hahnloser/Jaeggli<br />

Stiftung, dans l’intention de conserver vivant l’héritage de leurs aïeux. Des dons insignes<br />

issus de cet héritage, comme le Semeur de Van Gogh ou La Blanche et la Noire de Vallotton,<br />

entrent dans les collections de la fondation et forment dès lors le noyau des expositions<br />

présentées au Museum Villa Flora entre 1995 et 2014.<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés Dossier de presse 5


Hedy Hahnloser-Bühler<br />

dans le jardin de la Villa<br />

Flora, vers 1900.<br />

© Archives Villa Flora<br />

Arthur Hahnloser<br />

dans le jardin de la<br />

Villa Flora, vers 1900.<br />

© Archives Villa Flora<br />

Hedy Hahnloser-Bühler<br />

Hedy Bühler naquit à Winterthur en 1873. Très<br />

tôt se discerne chez elle un intérêt marqué<br />

pour l’art. Élevée dans une famille bourgeoise<br />

conservatrice et rigoureuse, elle déploie beaucoup<br />

d’énergie pour convaincre ses parents<br />

de l’autoriser à suivre des cours de peinture à<br />

Gauting, près de Munich. Elle se tourne ensuite<br />

vers les arts décoratifs, s’installe un atelier à la<br />

Flora et conçoit des tissus – nappes et housses<br />

de coussins – et des jouets, autant d’objets<br />

qui n’ont rien perdu aujourd’hui de leur originalité<br />

ni de leur fraîcheur. En la rendant<br />

réceptive aux autres manifestations artistiques,<br />

ses propres dispositions créatrices la<br />

prédestinent à devenir l’interlocutrice sensible<br />

et attentive des grands artistes de son temps.<br />

Elle les rencontre non seulement en tant que<br />

collectionneuse, mais aussi en tant que médiatrice<br />

avisée de leur art et en tant qu’amie.<br />

Arthur Hahnloser<br />

Né en 1870, également à Winterthur, Arthur Hahnloser suit une formation<br />

d’ophtalmologiste. Arthur et Hedy Hahnloser-Bühler, qui se marièrent en 1898,<br />

trouvent rapidement dans leur intérêt pour l’art et l’actualité artistique un terrain<br />

de complicité. Pourtant, c’est d’abord une clinique ophtalmologique qui fut<br />

aménagée dans la Villa Flora, Arthur effectuant les opérations avec l’assistance<br />

de Hedy. Il faut attendre 1908 et la création de l’hôpital privé Am Lindberg, à<br />

Winterthur, pour que tous deux puissent se consacrer davantage à leur activité<br />

de collectionneurs et transformer les pièces de façon à présenter convenablement<br />

les tableaux toujours plus nombreux. Sa profession médicale sert surtout<br />

à Arthur de gagne-pain, car sa véritable passion est l’art, qu’il promeut avec son<br />

épouse de multiples manières. La Villa Flora est une maison ouverte et<br />

accueillante. Tous les mardis, un groupe de jeunes amateurs d’art se rassemble<br />

pour boire le café autour de la table ronde du salon. On discute des dernières<br />

évolutions de l’art, tout en étant déterminé à renverser les structures figées de<br />

la ville. Cette résolution conduit à une véritable révolution de palais au sein du<br />

Kunstverein : la vieille garde fut dissoute et remplacée par des représentants de<br />

la jeune génération d’ambassadeurs de l’art ouverts sur le monde. C’est aussi<br />

ce cercle qui insuffle l’élan pour la création du Kunstmuseum, construit par les<br />

architectes de Winterthur Robert Rittmeyer et Walter Furrer et inauguré en 1916<br />

La famille Hahnloser,<br />

vers 1902-1903. De gauche<br />

à droite figurent Hans,<br />

Hedy, Lisa et Arthur.<br />

© Archives Villa Flora<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés<br />

Dossier de presse 6


III<br />

parcours de l’exposition<br />

Le parcours de l’exposition du musée Marmottan Monet offre une réunion de rares chefs-d’œuvre<br />

tels que La blanche et la noire (1913) et Le chapeau violet (1907) de Vallotton, Effet de glace (1909) et<br />

Débarcadère (ou l’embarcadère) de Cannes (1928-1934) de Bonnard, Le semeur (1888) de Van Gogh,<br />

Amazone (1883) de Manet, Portrait de l’artiste (1877-1878) de Cézanne, Nice, cahier noir (1918) de<br />

Matisse, La partie de dames à Amfreville (1906) de Vuillard et Les anémones (1912) de Redon.<br />

Organisé en sections monographiques, il retrace les rapports qui unirent les principaux artistes du<br />

tournant du xx e siècle à Arthur et Hedy Hahnloser. L’exposition raconte l’histoire unique d’un des<br />

couples les plus engagés et passionnés du début du siècle.<br />

Originaires de Winterthur, près de Zurich en Suisse, l’ophtalmologiste Arthur Hahnloser et son<br />

épouse Hedy Bühler s’établissent peu après leur mariage en 1898 dans une propriété familiale, la<br />

Villa Flora. Sous l’impulsion d’Hedy, le couple se passionne pour l’art de son temps. Entre 1905 et<br />

1936, date de la disparition d’Arthur, il réunit une collection de premier ordre dont leur demeure<br />

devient l’écrin. Leur intérêt se porte tout d’abord vers l’art suisse de Giovanni Giacometti et Ferdinand<br />

Hodler avant de se tourner définitivement vers les nabis et les fauves installés en France :<br />

Félix Vallotton, Pierre Bonnard, Edouard Vuillard, Aristide Maillol, Henri Manguin, Albert Marquet<br />

et Henri Matisse… Si le couple fréquente les grandes galeries parisiennes, il privilégie le contact<br />

direct avec les artistes. Ces derniers les incitent à acquérir des œuvres de peintres qui les ont<br />

précédés et qui les ont marqués. Parallèlement à l’art de leur époque, les amateurs réunissent un<br />

petit nombre de Van Gogh, Manet, Renoir, Cézanne, Redon, qui constituent un ensemble singulier<br />

au sein de leur collection. Conseillers mais surtout amis d’Arthur et Hedy, nabis et fauves sont<br />

régulièrement reçus à la Villa Flora. Lieu de villégiature, d’échange et de partage, la Flora se transforme<br />

à l’occasion en atelier. Portraits d’Arthur de Hedy et de leur famille, vues de la villa immortalisée<br />

par leurs amis peintres témoignent, entre autre chefs-d’œuvre présentés dans l’exposition,<br />

de l’engagement d’Arthur et Hedy Hanhloser et de leur existence où l’art et le vie se confondent.<br />

1 Giovanni Giacometti (1868-1933) et les Hahnloser<br />

Parce qu’ils résident à Winterthur, Arthur et Hedy Hahnloser-Bühler commencent tout naturellement à<br />

collectionner des œuvres d’artistes suisses. En 1907, ils font la connaissance de Giovanni Giacometti<br />

(le père d’Alberto et Diego) et entretiennent bientôt avec lui des contacts suivis. Dès la même année,<br />

ils lui rendent visite à Stampa, un village du Val Bregaglia (Bergell), situé au sud du canton des<br />

Grisons. Il ressort de leur correspondance que les questions artistiques revêtent pour eux autant<br />

d’importance que les considérations personnelles et les évènements familiaux. Les premiers<br />

achats des Hahnloser témoignent de leur clairvoyance et de leur intuition artistique, car ils choisissent<br />

systématiquement des œuvres dans lesquelles Giacometti s’est affranchi de ses modèles<br />

– surtout Van Gogh et Giovanni Segantini – pour élaborer une peinture post-impres sionniste<br />

éminemment personnelle. L’artiste fascine le couple, probablement par son attachement à la réalité<br />

de son temps et pour son intérêt pour la scène artistique parisienne, mais aussi par sa volonté<br />

de se retirer dans l’environnement agreste de son village natal où il puise toute son inspiration.<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés<br />

Dossier de presse 7


u pa rcours de l’exposition<br />

Giovanni Giacometti, Maisons ensolleillées à Stampa, 1912<br />

Collection particulière, Villa Flora, Winterthur © Collection particulière, Villa<br />

Flora, Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

En 1919, Arthur et Hedy Hahnloser-Bühler rendent une nouvelle<br />

fois visite à l’artiste dans son atelier de Stampa, dans les Grisons,<br />

où ils découvrent ce tableau montrant les maisons du village<br />

éclairées par une lumière automnale. L’œuvre est caractéristique<br />

de la production de Giacometti, qui puise son inspiration<br />

dans son univers familier dont il transcrit les motifs avec une<br />

connaissance étendue des courants artistiques contemporains.<br />

C’est cette combinaison entre l’authenticité et la référence à la<br />

modernité qui a fasciné les collectionneurs.<br />

2 Ferdinand Hodler (1853-1918) et les Hahnloser<br />

Le fils des collectionneurs,<br />

Hans Hahnloser, vers 1916.<br />

Il suivra des études d’histoire<br />

de l’art et enseignera plus tard<br />

à l’université de Berne. Il est<br />

assis dans une pièce typique<br />

de la Villa Flora, avec ses<br />

papiers peints à rayures, une<br />

nappe dessinée par Hedy<br />

Hahnloser-Bühler et des<br />

tableaux étroitement juxtaposés,<br />

ici de Ferdinand Hodler<br />

et de Wilhelm Gimmi. ©<br />

Archives Villa Flora<br />

Ferdinand Hodler, Portrait<br />

de l’italienne Giulia Leonardi,<br />

1910, Collection privée suisse<br />

© Gerhard Howald,<br />

Kirchlindach<br />

À la même époque, par l’intermédiaire de Giacometti, Arthur et Hedy Hahnloser-Bühler en tendent<br />

parler de Ferdinand Hodler avec lequel ils entrent bientôt en contact. Ils lui rendent visite<br />

en 1907 dans son atelier de Genève. Hodler est alors encore très controversé, surtout en Suisse,<br />

où sa manière singulière déconcerte. Que les Hahnloser se portent bientôt acquéreurs, le plus<br />

souvent directement auprès du peintre, d’œuvres représentatives comme Le Cerisier ou Le massif<br />

de la Jungfrau vu de Mürren témoigne de leur absence de préjugés et de leur regard sans cesse<br />

aux aguets. Les contacts avec les artistes helvétiques s’estompent quelque peu lorsque le couple se<br />

tourne vers la scène artistique parisienne. Hodler n’en influence pas moins durablement leur<br />

perception de l’art, comme le constata Hedy : «[...] nous vivions pour la première fois cette expérience<br />

[...] : le besoin irrépressible de regarder le monde à travers les yeux d’un maître. Pendant<br />

notre voyage le long du Léman, nous n’avons cessé de voir des petits arbres à la Hodler. »<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés Dossier de presse 8


u pa rcours de l’exposition<br />

Ferdinand Hodler, Le Cerisier, vers 1906,<br />

Collection privée suisse,<br />

© Gerhard Howald, Kirchlindach<br />

Ce tableau est la première œuvre de Ferdinand Hodler<br />

achetée par les Hahnloser. Ils se sont décidés dès qu’ils<br />

l’ont vue dans son atelier de Genève. L’arbre en fleur,<br />

qui renvoie à la jeunesse et à l’émergence de la vie,<br />

est un motif récurrent dans la période symboliste<br />

du peintre. Les Hahnloser attachaient à cette œuvre<br />

une grande importance et la considéraient volontiers<br />

comme la toute première pièce de leur collection,<br />

même s’ils avaient déjà acquis auparavant des travaux<br />

d’autres peintres suisses.<br />

Ferdinand Hodler,<br />

Le massif de la Jungfrau vu de Mürren, 1911,<br />

Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur, © Hahnloser/Jaeggli<br />

Stiftung, Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Entre 1909 et 1914, Hodler se rend fréquemment à Mürren,<br />

dans l’Oberland bernois. Fasciné par les paysages<br />

qu’offrent ces montagnes, il tente d’en rendre compte<br />

à travers un ensemble de quatorze versions. Le massif<br />

de la Jungfrau vu de Mürren reflète sa vision héroïque<br />

et monumentale de la nature et son aptitude à en traduire<br />

la grandiose diversité par des contours réduits à<br />

l’essentiel. En 1912, les Hahnloser se rendent à Mürren<br />

et achètent le tableau directement auprès de l’artiste.<br />

3 Félix Vallotton (1865-1925) et les Hahnloser<br />

En 1908, lorsque Arthur et Hedy Hahnloser-Bühler rendent visite à Vallotton dans son atelier<br />

parisien, ils sont enthousiasmés par l’œuvre de ce Français d’adoption et ils lui achètent<br />

aussitôt sa toile Baigneuse de face. Leurs fréquents échanges épistolaires témoignent de la<br />

profonde amitié qui s’instaure entre Vallotton et les collectionneurs, et plus particulièrement<br />

avec Hedy. La stylisation qui caractérise l’œuvre de l’artiste, le regroupement énigmatique<br />

de certains personnages comme dans La Blanche et la Noire, ou le chromatisme hardi de ses<br />

paysages comme L’Estérel et la baie de Cannes, subjuguent durablement les Hahnloser. Au<br />

fil du temps, des œuvres remarquables de toutes ses périodes de création et dans toutes les<br />

techniques entrent à la Villa Flora. Vallotton se montre également un conseiller précieux et<br />

avisé. De son côté, Hedy Hahnloser s’engage sans réserve dans la défense de la production,<br />

d’un abord parfois difficile, de son ami artiste. Sa vaste monographie Vallotton et ses amis,<br />

publiée en 1936, apparaît comme un testament spirituel et comme la confirmation de cette<br />

estime artistique et humaine réciproque.<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés Dossier de presse 9


u pa rcours de l’exposition<br />

Félix Vallotton, Hedy Hahnloser, 1908,<br />

Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur,<br />

© Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur.<br />

Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Dès 1908, un an après avoir fait la connaissance<br />

d’Hedy Hahnloser à Paris, Vallotton exécute le<br />

portrait de la collectionneuse à sa demande.<br />

L’artiste se rend à Winterthur pour étudier son<br />

modèle sur place : vêtue d’une blouse noire en<br />

damas fermée jusqu’au menton, elle apparaît en<br />

bourgeoise austère. Vallotton n’embellit pas son<br />

modèle qui a l’air plus âgée que ses trente-cinq<br />

ans. Peu habituée à poser, Hedy semble sur le<br />

point de se lever. Par cette caractérisation subtile,<br />

l’artiste a su traduire avec justesse son tempérament<br />

engagé et son dynamisme.<br />

Félix Vallotton, Le Docteur Arthur Hahnloser, 1909,<br />

Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur, © Hahnloser/Jaeggli Stiftung,<br />

Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

La même rigueur se retrouve dans le portrait en position<br />

frontale du docteur Arthur Hahnloser, exécuté l’année suivante<br />

par Vallotton. Là aussi, la mise en scène s’inscrit dans<br />

la tradition classique : le complet sombre et la chemise<br />

blanche au haut col serré confèrent au modèle une certaine<br />

distance, que confortent le visage au regard perçant et la<br />

moustache soigneusement retroussée. Les mains posées<br />

l’une sur l’autre sont rendues avec autant de sensibilité que<br />

la physionomie. Hedy Hahnloser-Bühler aurait particulièrement<br />

aimé les mains fines de son mari, lesquelles étaient en<br />

même temps l’instrument le plus précieux de l’ophtalmologiste.<br />

C’est donc à la fois en homme et en professionnel que<br />

Vallotton le montre ici.<br />

Félix Vallotton, Les Enfants Hahnloser, 1912<br />

Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur © Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Les enfants sont rares dans les peintures de Vallotton, qui les trouvait trop agités. Or à Winterthur, il recourt à<br />

un subterfuge pour honorer la commande confiée par Hedy Hahnloser-Bühler d’un portrait des deux enfants<br />

Lisa et Hans. Savamment composé, le tableau les montre absorbés par un jeu de dames qui permet à l’artiste<br />

d’étudier tranquillement ses modèles. La caractérisation des enfants procède d’une subtile répartition des<br />

rôles (la fillette est debout à côté de son frère confortablement assis sur une chaise. Elle agit, tandis qu’il réfléchit),<br />

mais aussi de l’orchestration chromatique fondée sur le contraste entre le blanc et le noir des vêtements.<br />

Tout aussi importante est l’inscription des enfants dans leur environnement. Le peintre a discrètement intégré<br />

dans sa représentation minimaliste de la pièce, à la manière d’une auto-citation, sa propre toile Vue de Honfleur,<br />

matin (1910), également dans la collection Hahnloser.<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés<br />

Dossier de presse<br />

10


u pa rcours de l’exposition<br />

Intérieur de la Villa Flora avec<br />

l’oeuvre de Félix Vallotton, Les<br />

Enfants Hans et Lisa Hahnloser,<br />

vers 1912. © Archives Villa Flora<br />

Félix Vallotton, Les Enfants<br />

Hahnloser, 1912<br />

Félix Vallotton, Baigneuse de face, 1907<br />

Collection particulière, Villa Flora, Winterthur © Collection particulière, Villa Flora, Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Arthur et Hedy Hahnloser-Bühler ont vu le tableau dès leur première visite dans l’atelier parisien de Vallotton et<br />

aussitôt reconnu l’originalité et la hardiesse de son mode expressif. Ils l’achètent sur-le-champ et l’accrochent à<br />

la Villa Flora. C’est alors seulement qu’ils constatent à quel point la représentation stylisée et sans fard du nu<br />

féminin est loin du goût des visiteurs, encore attachés aux canons de beauté classiques prônés par l’Académie.<br />

Le salon de la Villa Flora avec<br />

aux murs Le Cerisier de Ferdinand<br />

Hodler et La Baigneuse de face<br />

de Félix Vallotton, 1908. ©<br />

Archives Villa Flora<br />

Félix Vallotton,<br />

Baigneuse de face, 1907<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés Dossier de presse 11


u pa rcours de l’exposition<br />

Félix Vallotton, L’Estérel et la baie de Cannes, 1925<br />

Collection particulière, Villa Flora, Winterthur © Collection particulière, Villa Flora, Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Vallotton se rend souvent dans le Midi où il est reçu à plusieurs reprises par ses amis collectionneurs à Cannes.<br />

Les paysages aux couleurs gorgées de soleil lui inspirent des tableaux sereins d’une grande beauté. La lumière<br />

méditerranéenne éclaire sa palette. Au premier plan, la bande de terre ocre se découpe presque en silhouette<br />

sur la mer bleu-vert bornée par le massif de l’Estérel. Une minuscule voile rouge anime toute la scène. Les Hahnloser<br />

ont acheté le tableau en 1927 chez Druet, à Paris. Peut-être leur rappelait-il les moments intenses passés à<br />

Cannes en compagnie de l’artiste décédé en 1925 ?<br />

Félix Vallotton, La Blanche et la Noire, 1913, Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur<br />

© Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Acquis par les Hahnloser en 1914 à la galerie Druet à Paris, le tableau monumental La Blanche et la Noire fascine le<br />

spectateur et invite à tenter sans cesse de nouvelles interprétations. Il conserve néanmoins son mystère et en est,<br />

pour cette raison même, d’une actualité atemporelle. En rassemblant sur la toile une femme nue à la peau blanche<br />

étendue sur un lit et une Noire assise à côté d’elle, Vallotton s’inscrit dans une tradition qui va de la Vénus d’Urbino<br />

de Titien à l’Olympia de Manet, tout en rompant avec l’iconographie précédente. Clairement définis dans les tableaux<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés Dossier de presse 12


u pa rcours de l’exposition<br />

antérieurs, les rôles respectifs des femmes – la maîtresse blanche, la servante noire – sont ici devenus incertains.<br />

La Blanche et la Noire est non seulement un chef-d’œuvre de Vallotton, mais aussi un tableau éminent de la collection<br />

d’Arthur et Hedy Hahnloser-Bühler : peinture provocante pour l’époque, il atteste le courage de leurs<br />

choix. Les Hahnloser l’ont accroché dans la bibliothèque de la Villa Flora, où il y a trouvé une place à sa mesure.<br />

Félix Vallotton, Le Chapeau violet, 1907<br />

Collection particulière, Villa Flora, Winterthur<br />

© Collection particulière, Villa Flora, Winterthur. Photo Reto<br />

Pedrini, Zürich<br />

C’est par l’intermédiaire du frère de l’artiste, le<br />

galeriste Paul Vallotton établi à Lausanne, que les<br />

Hahnloser ont acquis ce tableau autrefois dans<br />

une collection particulière russe. À l’image de<br />

L’Espagnole et de L’Anglaise, il fait partie d’une<br />

série d’effigies féminines que Vallotton lui-même<br />

qualifiait de « semi-portraits ». De fait, rien n’indique<br />

s’il s’agit là d’une personne connue du<br />

peintre ou plutôt d’un modèle. Vallotton s’attache<br />

surtout à dégager un type. La possibilité de mettre<br />

en valeur les audaces de sa palette semble d’avantage<br />

l’intéresser que la femme elle-même.<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés Dossier de presse 13


u pa rcours de l’exposition<br />

Félix Vallotton, Baigneuse en chemise, vers 1893<br />

Collection particulière, Villa Flora, Winterthur<br />

© Collection particulière, Villa Flora, Winterthur.<br />

Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

En 1908, Vallotton offre pour Noël à son amie Hedy<br />

Hahnloser-Bühler ce petit tableau encore exécuté selon<br />

le principe nabi de la planéité décorative. Il offre un<br />

parfait prolongement à la Baigneuse de face, premier<br />

achat des collectionneurs. La Baigneuse en chemise<br />

est une étude préparatoire à l’huile pour l’une des<br />

figures de son fameux Bain au soir d’été qui provoquera<br />

le scandale dans la bonne société parisienne.<br />

Félix Vallotton, Viande et œufs, 1918<br />

Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur<br />

© Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur.<br />

Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Si Vallotton s’abandonne volontiers à son goût pour le<br />

décoratif dans les natures mortes, son tableau Viande<br />

et œufs ne se résume pas à des préoccupations esthétiques.<br />

En effet, pendant la Première Guerre mondiale,<br />

des pièces de viande sanguinolentes s’introduisent à<br />

plusieurs reprises dans ses compositions. L’acquisition<br />

de cette toile par les Hahnloser prouve combien il leur<br />

importait de couvrir toutes les facettes possibles de la<br />

production d’un peintre et de dépasser la simple délectation<br />

visuelle.<br />

4 Pierre Bonnard (1867-1947) et les Hahnloser<br />

C’est à la galerie Bernheim-Jeune qu’Arthur et Hedy achètent dès 1911 leur premier tableau<br />

de Bonnard. Le couple est déjà propriétaire d’une vingtaine de ses œuvres quand il fait la<br />

connaissance de l’artiste en 1916. Venu pour l’exposition inaugurale du Kunstmuseum de<br />

Winterthur, Bonnard loge à la Villa Flora. Naît alors une amitié féconde qui se renforce encore<br />

lorsque les Hahnloser séjournent durant l’été dans leur villégiature de Cannes, se rapprochant<br />

ainsi de Bonnard installé non loin au Cannet dans sa maison Le Bosquet. Peu à peu,<br />

des intérieurs, des natures mortes, des tableaux de figures et des paysages entrent à la Villa<br />

Flora, où ils forment une collection en soi. En font partie des intérieurs à l’atmosphère évocatrice<br />

comme Le Thé ou La Carafe provençale, inspirés par l’univers familier du peintre. Des<br />

jeunes femmes se détournant timidement du spectateur, comme dans Effet de glace ou Le<br />

Tub, déclinent toutes les nuances de l’art de Bonnard, à la fois sa poésie, sa mélancolie et son<br />

raffinement pictural. Avec des paysages comme Les Faunes ou Le Débarcadère de Cannes<br />

réalisé dans le Midi, Bonnard s’affiche comme un peintre qui poursuit tout en la dépassant<br />

la manière luministe des impressionnistes, un peintre qui abolit la perspective traditionnelle<br />

et ramène toutes les données visuelles sur l’espace plan du tableau pour mieux mettre en<br />

mouvement le regard du spectateur.<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés Dossier de presse 14


u pa rcours de l’exposition<br />

Pierre Bonnard, Les Faunes, vers 1905<br />

Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur<br />

© Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur.<br />

Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Dans ce paysage monumental aux intentions décoratives,<br />

qui préfigure déjà ses futures grandes compositions<br />

murales, Bonnard explore tout l’éventail de ses possibilités<br />

expressives. Le spectateur est entraîné dans un<br />

voyage mobile au sein de la toile, dans une « aventure<br />

visuelle » qui correspond tout à fait aux conceptions<br />

du peintre. Le tableau Les Faunes n’obéit plus aux lois<br />

traditionnelles de la perspective. C’est en 1916, à la galerie<br />

Druet, que les Hahnloser ont acheté cette œuvre, qui<br />

occupe un mur entier de la Villa Flora et s’intègre harmonieusement<br />

dans la pièce.<br />

Pierre Bonnard, Le Pot provençal, 1930<br />

Collection privée suisse, © Prolith AG, Urtenen, Markus Mühlheim<br />

Un jour, Hedy Hahnloser-Bühler offre à Pierre Bonnard<br />

un bouquet d’iris et de soucis aux couleurs étincelantes.<br />

Il le place dans un pot provençal et le peint. Or,<br />

en rendant visite à son ami au Cannet depuis sa villa<br />

de Cannes, Hedy constate que Bonnard représente les<br />

fleurs alors qu’elles sont déjà fanées. C’est précisément<br />

ce qui le fascine dans le sujet, lui explique le peintre, car<br />

il essaie de rendre visible dans le tableau l’aspect éphémère<br />

des choses et l’écoulement du temps. L’œuvre de<br />

Bonnard se situe dans cet intervalle qui sépare l’abandon<br />

à l’instant présent et le souvenir que celui-ci réveille. Elle<br />

corrobore sa conviction que l’art est capable de suspendre<br />

le temps.<br />

Pierre Bonnard, Le Thé, 1917<br />

Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur, © Hahnloser/Jaeggli Stiftung,<br />

Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Ce tableau est entré dans la collection d’Arthur et Hedy<br />

Hahnloser-Bühler par l’intermédiaire d’Emil Hahnloser, le<br />

frère d’Arthur. La dame au coquet chapeau bleu attire<br />

immédiatement le regard. La couleur et la forme du<br />

couvre-chef contrastent avec les amies rassemblées<br />

autour d’un thé que leur sert Marthe, la compagne du<br />

peintre vêtue d’une robe rouge. On ne s’est aperçu que<br />

tardivement que l’artiste avait mêlé à la petite société son<br />

amante et modèle, osant aussi avec sa silhouette des<br />

expérimentations picturales. Dans une lettre à Hedy, l’artiste<br />

écrivait à propos de cette toile : « Je me rappelle bien<br />

ce chapeau outrageusement bleu mais très véridique. »<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés Dossier de presse 15


u pa rcours de l’exposition<br />

Pierre Bonnard, Effet de glace ou Le Tub, 1909<br />

Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur, © Hahnloser/Jaeggli<br />

Stiftung, Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Les Hahnloser ont acheté ce tableau de Bonnard en 1915<br />

chez Bernheim-Jeune à Lausanne, intégrant ainsi dans leur<br />

collection une œuvre majeure de sa production d’alors.<br />

À cette époque, l’artiste expérimente souvent le motif du<br />

miroir, qui l’aide à s’interroger sur la conception traditionnelle<br />

de l’espace. Disposé ici en biais, l’objet introduit un<br />

déséquilibre dans le tableau tout en forçant le spectateur à<br />

bouger son regard. En plaçant son modèle non pas devant,<br />

mais dans le miroir, Bonnard crée un effet de « tableau dans<br />

le tableau » et joue sur les registres de l’être et du paraître.<br />

Pierre Bonnard, Débarcadère (ou l’embarcadère) de Cannes, 1928-1934<br />

Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur © Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Les Hahnloser ont acquis cette toile, qui vibre de la lumière du Midi, dès 1923 auprès de l’artiste. Mais celui-ci<br />

n’en était pas satisfait et il la retravailla à l’atelier, ajoutant la structure jaune en bordure gauche du tableau. Il lui<br />

fallait cet élément pour que l’œuvre lui parût achevée. Bonnard tardait volontairement à tendre ses toiles sur un<br />

châssis pour pouvoir les retoucher aussi longtemps que possible en un long processus d’élaboration. La passerelle<br />

jaune confère à l’ensemble un éclat doré et apporte son équilibre à la composition.<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés Dossier de presse 16


u pa rcours de l’exposition<br />

Pierre Bonnard, Promenade en mer, 1924<br />

Collection particulière, © Reto Pedrini, Zürich<br />

Dans ce tableau presque carré peint pour les Hahnloser,<br />

Bonnard a réalisé un portrait de famille tout à fait original.<br />

Contrairement à Vallotton, le peintre acceptait rarement<br />

les portraits de commande : il lui fallait l’« aspect<br />

enchanteur » pour se mettre au travail, comme il l’avoua<br />

à Hedy Hahnloser. Or il trouva un jour cette source d’inspiration<br />

dans le bleu gris délavé d’une veste en laine<br />

qu’Hedy avait enfilée pour une sortie en voilier. Préparé<br />

par de nombreuses études et croquis, le projet devint<br />

une ample composition ayant pour cadre une mer agitée.<br />

Les protagonistes – Arthur au premier plan, leur fille Lisa<br />

de dos et Hedy tenant un petit chien un peu à l’arrièreplan<br />

– sont réunis avec un grand naturel.<br />

5 Édouard Vuillard (1868-1940) et les Hahnloser<br />

Arthur et Hedy Hahnloser-Bühler s’intéressent aussi très tôt aux tableaux d’Édouard Vuillard,<br />

peintre discret et silencieux lié d’une étroite amitié avec Bonnard et surtout Vallotton. Ils découvrent<br />

ses travaux pour la première fois à la galerie Bernheim-Jeune. Reculant devant les prix<br />

déjà élevés, ils se décident d’abord pour des lithographies, art dans lequel Vuillard s’est distingué<br />

notamment à l’occasion de sa collaboration avec la Revue blanche. Hedy admire la « poésie<br />

de l’intimité » qui émane de ses œuvres. Contrairement à Bonnard et Vallotton, l’artiste se laisse<br />

difficilement approcher. Les Hahnloser acquièrent plusieurs de ses œuvres à la galerie Bernheim-<br />

Jeune à Paris, mais aussi à Lausanne auprès de leur représentant Paul Vallotton, le frère du<br />

peintre, qui leur cède notamment le grand tableau La Partie de dames à Amfreville. Souhaitant<br />

un portrait de famille de la main de l’artiste, Hedy se rend à Paris en 1919 avec son mari pour<br />

rencontrer Vuillard. Si ce portrait ne vit jamais le jour, la collection s’enrichit de superbes œuvres<br />

de jeunesse du peintre comme Les roses rouges ou Nu dans le salon rayé.<br />

Édouard Vuillard, Nu dans le salon rayé, vers 1905<br />

Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur, © Hahnloser/Jaeggli Stiftung,<br />

Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Exécutée en aplats dans le style décoratif caractéristique<br />

de l’esthétique nabie, cette huile sur carton est dédiée au<br />

sculpteur Georges Lacombe qui faisait partie du cercle<br />

étroit des amis de Vuillard. Arthur et Hedy Hahnloser-<br />

Bühler l’ont achetée vers 1918 à la galerie Druet. Avec<br />

cette œuvre est entrée dans la collection l’un des rares<br />

nus peints par Vuillard. L’artiste, qui n’aimait guère faire<br />

appel à des modèles professionnels, s’est peu intéressé<br />

à la représentation du corps humain. Le nu s’intègre<br />

sans transition dans la pièce, dont le décor se fond<br />

lui-même harmonieusement dans les intérieurs tapissés<br />

de papier peint de la Villa Flora.<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés Dossier de presse 17


u pa rcours de l’exposition<br />

Édouard Vuillard, Roses rouges et étoffes<br />

sur une table, 1900-1901<br />

Collection particulière, Villa Flora, Winterthur, © Collection particulière,<br />

Villa Flora, Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Les Hahnloser achètent l’œuvre en 1918 à la galerie<br />

Bernheim-Jeune à Lausanne. Elle s’intègre parfaitement<br />

dans leur collection avec ses natures mortes<br />

d’une grande puissance poétique. Le tableau montre<br />

combien Vuillard était imprégné de la poésie d’Odilon<br />

Redon. Combien il savait aussi manier l’allusif et le<br />

suggestif dans le sens où l’entendait Mallarmé. S’il<br />

a placé les roses rouges dans un vase orné d’une<br />

mosaïque de tons délicats, c’est avant tout pour créer<br />

une composition aux sonorités magiques. Dans cette peinture s’inscrivant encore dans l’esthétique nabie, Vuillard<br />

rejoint Bonnard et Vallotton dans leur intérêt pour l’art japonais, qui ignorait le principe de la perspective centrale<br />

et privilégiait les points de vue multiples pour mieux encourager la mobilité du regard.<br />

6 Odilon Redon (1840-1916) et les Hahnloser<br />

Hedy Hahnloser-Bühler à la<br />

Villa Flora, photographiée par<br />

Willy Maywald en 1943-1944.<br />

Aux murs sont accrochées<br />

trois œuvres d’Odilon Redon.<br />

© Archives Villa Flora<br />

En Odilon Redon, Arthur et Hedy Hahnloser-Bühler<br />

reconnaissent un précurseur dont l’œuvre mystérieuse<br />

a inspiré Pierre Bonnard, Félix Vallotton et<br />

Édouard Vuillard, peintres phares de leur collection.<br />

Ses travaux occupent une place de choix à<br />

la Villa Flora. Hedy est séduite par le « charme<br />

mystique » de l’art de Redon. Le couple s’intéresse<br />

d’abord aux dessins et aux estampes en<br />

noir et blanc qui ont fait la réputation de l’artiste.<br />

Avec ses visions fantastiques et sombres, Redon<br />

tourne le dos à la manière impressionniste et<br />

invente un mode d’expression des forces de<br />

l’inconscient, bien avant que le père de la psychanalyse,<br />

Sigmund Freud, n’en fasse pour la<br />

première fois l’objet de recherches scientifiques.<br />

Redon n’introduit la couleur que dans la production<br />

de sa maturité, avec des teintes suggestives<br />

portées à l’incandescence. Des œuvres particulièrement représentatives, comme Le Bateau<br />

rouge et Le Rêve, entrent dans la collection. En rencontrant personnellement l’artiste en 1913<br />

dans son atelier parisien, les collectionneurs se sentent confortés dans leur admiration pour<br />

Redon. Ils apporteront une contribution déterminante à la vaste rétrospective de son œuvre<br />

organisée en 1919, peu après sa disparition, au Kunstmuseum de Winterthur.<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés Dossier de presse 18


u pa rcours de l’exposition<br />

Odilon Redon, Le Rêve, vers 1908<br />

Winterthur, Hahnloser/Jaeggli Stiftung, © Hahnloser/Jaeggli Stiftung,<br />

Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Les œuvres d’Odilon Redon occupent très tôt une place de<br />

choix dans la collection d’Arthur et Hedy Hahnloser-Bühler. Ce<br />

sont à nouveau leurs amis artistes qui attirent leur attention sur<br />

le peintre, d’une importance décisive pour Bonnard et Vuillard.<br />

Ils vont le voir en 1913 à Paris, puis acquièrent Le Rêve auprès<br />

du marchand d’art Jos Hessel. Cette composition mystérieuse<br />

est toutefois retravaillée ensuite par l’artiste, qui renforce<br />

notamment la mise en valeur plastique des fleurs. Il est possible<br />

que l’idée de combiner le profil féminin et la guirlande<br />

florale provienne d’un tableau de Millet que Redon admirait<br />

beaucoup.<br />

Odilon Redon, Le Bateau rouge, vers 1910<br />

Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur, © Hahnloser/Jaeggli Stiftung,<br />

Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

En 1913, les Hahnloser font la connaissance de l’artiste auquel<br />

ils rendent visite dans son atelier parisien. Ils sont impressionnés<br />

à la fois par sa personnalité et par le « charme mystique »<br />

(Hedy Hahnloser-Bühler) de son œuvre. Dans le Bateau rouge,<br />

le spectateur vit cette dimension mystérieuse à travers les symboles<br />

de l’âme invoqués par le peintre. Redon se montre aussi<br />

en magicien des couleurs qui inspira directement des artistes<br />

comme Bonnard et Vuillard et fascina tant les Hahnloser.<br />

Odilon Redon, Les Anémones, vers 1912<br />

Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur, © Hahnloser/Jaeggli Stiftung,<br />

Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Arthur et Hedy Hahnloser-Bühler voient probablement la<br />

nature morte Les Anémones dans l’atelier parisien de Redon<br />

auquel ils rendent visite en 1913. Ils l’achètent directement<br />

auprès de l’artiste qui déploie dans ce travail toute la magie<br />

de ses couleurs. La coupe noire en calice semble flotter sur la<br />

table simplement suggérée. Le bouquet rassemble des anémones<br />

rouges, bleues et blanches qui dessinent avec le<br />

feuillage une forme arrondie. Le rendu précis des fleurs atteste l’intérêt de Redon pour la botanique. Le fond<br />

abstrait constitué d’une imbrication de taches nébuleuses aux tonalités mauves, jaunes et orangées trahit en<br />

revanche sa nature de poète. Devant une telle composition, on comprend pourquoi Redon était surnommé le<br />

« Mallarmé de la peinture ». La collection Hahnloser se distingue surtout par un nombre remarquable de<br />

natures mortes qui traduisent leur extrême sensibilité artistique conjuguée à une audace inouïe.<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés Dossier de presse 19


u pa rcours de l’exposition<br />

7 Les grands précurseurs et les Hahnloser : Cézanne (1839-1906),<br />

Van Gogh (1853-1890), Manet (1832-1883) et Renoir (1841-1919)<br />

Pour Arthur et Hedy Hahnloser, rendre compte de l’environnement historique des principaux<br />

protagonistes de leur collection a toujours été une préoccupation fondamentale. Dès le début,<br />

Giovanni Giacometti leur signale l’importance de Cézanne, dont l’œuvre leur révèle une<br />

conception moderne de la peinture qui marque une rupture radicale avec les conventions<br />

académiques de l’époque. La collection Hahnloser a ceci de remarquable qu’elle comprend<br />

aussi des œuvres – comme Les Toits de Cézanne – qui revêtent une signification pour la compréhension<br />

du parcours de l’artiste. D’autres tableaux de premier plan rejoignent la collection,<br />

tels L’Amazone de Manet ou Le Semeur de Van Gogh, un artiste pour lequel Hedy se<br />

passionne. Un voyage à La Haye et Amsterdam effectué en 1912 sur les traces du peintre<br />

devient un véritable parcours initiatique. En 1920, leur fils Hans se porte acquéreur, à la<br />

demande de ses parents, d’œuvres capitales de Van Gogh. Pourtant, Hedy Hahnloser sait que<br />

les peintures des grands prédécesseurs ne forment pas le noyau de leur collection : « Aussi<br />

indispensables que nous aient paru leurs œuvres pour compléter notre collection, elles n’en<br />

ont jamais été ni l’élément central ni le point de départ, comme on l’a trop souvent supposé<br />

ou affirmé. Une telle extension n’aurait de toute manière pas été dans nos moyens. »<br />

Paul Cézanne, Portrait de l’artiste, 1877-1878<br />

Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur, © Hahnloser/Jaeggli Stiftung,<br />

Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Dans son autoportrait, le peintre âgé de trente-six ans se<br />

représente plus vieux que dans la réalité. Comme avec ses<br />

autres modèles, il ne s’intéresse pas à une investigation psychologique,<br />

et encore moins à un embellissement de sa propre<br />

personne. Il a trouvé en lui-même un modèle patient et toujours<br />

disponible sur lequel expérimenter ses questionnements<br />

artistiques qui allaient révolutionner la peinture. Le petit<br />

autoportrait de la collection Hahnloser permet à lui seul de<br />

suivre la manière dont Cézanne assemble chaque trait de<br />

couleur à la manière d’une mosaïque et tisse entre eux les<br />

différents éléments de sa composition.<br />

Paul Cézanne, Plaine provençale, 1883-1885<br />

Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur, © Hahnloser/Jaeggli Stiftung,<br />

Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Arthur et Hedy Hahnloser-Bühler n’achètent d’abord de<br />

Cézanne que des travaux sur papier. Ils ne se décident à<br />

acquérir des toiles que tardivement, alors que sa cote a déjà<br />

considérablement monté. Ainsi, après la fin de la guerre, ils<br />

conserveront la caisse de sept tableaux que le marchand<br />

Ambroise Vollard leur a envoyés. La Plaine provençale illustre<br />

le style de la maturité du maître d’Aix. Après un travail de<br />

réflexion à l’atelier, il transcrit les données visuelles recueillies<br />

sur le motif en une réalité plastique autonome.<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés Dossier de presse 20


u pa rcours de l’exposition<br />

Vincent Van Gogh, Le Semeur, 1888<br />

Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur, © Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Pour Hedy Hahnloser-Bühler, Van Gogh est un « intermédiaire entre les mondes sensibles du nord et du sud ». Alors que le<br />

couple achète quelques œuvres de la première période du peintre dès les alentours de 1912, le Semeur ne rejoint la collection<br />

que tardivement et de façon indirecte. Ce tableau majeur de l’année 1888 est acheté en 1920 par Hans Hahnloser<br />

(le fils des collectionneurs) lors d’une vente aux enchères à Amsterdam. Il entre d’abord dans la collection d’Emil Hahnloser,<br />

frère d’Arthur et riche homme d’affaires qui soutient depuis l’Égypte sa famille de Winterthur et s’engage lui-même en<br />

faveur de l’art. À sa mort en 1940, des œuvres remarquables de sa collection rejoignent celle d’Arthur et Hedy.<br />

Edouard Manet, Amazone, 1883<br />

Paul Hahnloser et Verena<br />

Jäggli dans le salon vert de la<br />

Villa Flora. On reconnaît, aux<br />

murs, Intérieur, le chien Black<br />

et bouquet de lilas (1908) de<br />

Pierre Bonnard (au fond) et<br />

l’Amazone d’Édouard Manet (à<br />

droite), ainsi que, sur le bureau<br />

au premier plan, des sculptures<br />

de Pierre-Auguste Renoir.<br />

Edouard Manet, Amazone, 1883<br />

Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur © Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Traitée librement à la manière d’une esquisse, cette toile compte parmi les dernières œuvres de Manet. À travers son<br />

acquisition, Hedy et Arthur Hahnloser-Bühler manifestent leur désir de rendre compte de l’environnement artistique des<br />

principaux protagonistes de leur collection. Manet joua un rôle déterminant en particulier pour l’évolution de Vallotton.<br />

Manet campe ici une figure féminine, fière et pleine d’assurance, dont la silhouette élancée est vêtue d’un costume noir<br />

et d’un chapeau haut-de-forme. Le motif de l’amazone revient à plusieurs reprises dans son œuvre. D’après Hedy Hahnloser-<br />

Bühler, c’est Henriette Chabot, la fille d’un libraire que connaissait le peintre, qui aurait posé pour l’Amazone.<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés Dossier de presse 21


u pa rcours de l’exposition<br />

Pierre-Auguste Renoir, Bouquet de dahlias, 1918<br />

Collection particulière, Villa Flora, Winterthur, © Collection particulière, Villa Flora,<br />

Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Mieux que tout autre parmi les impressionnistes, Renoir a su conduire<br />

le genre de la nature morte à sa perfection. Sa touche s’y déploie en<br />

toute liberté, tandis que les couleurs s’exaltent jusqu’à l’incandescence.<br />

Dans une nature morte tardive comme Bouquet de dahlias, on<br />

comprend la passion des Hahnloser (et de beaucoup d’autres collectionneurs<br />

de Winterthur) pour ce peintre. C’est seulement sur le tard<br />

qu’ils acquièrent des toiles merveilleuses de Renoir, surtout de petit<br />

format. Pour trouver chez Vollard ou Durand-Ruel des œuvres à peu<br />

près abordables de cet artiste très demandé sur la scène internationale,<br />

ils recourent encore une fois à l’aide de leurs précieux conseillers Manguin<br />

et Vallotton. Renoir revêt également pour le couple une grande<br />

signification car il a servi de source d’inspiration à Bonnard et Vuillard.<br />

8 Le groupe des Fauves et les Hahnloser : Matisse (1869-1954),<br />

Manguin (1874-1949), Marquet (1875-1947)<br />

C’est grâce à leurs liens amicaux avec le peintre Henri Manguin – qui leur offre des tableaux importants<br />

– que les collectionneurs entrent en contact avec Henri Matisse et Albert Marquet. Une amitié<br />

stimulante s’instaure notamment avec Matisse, amitié qui se renforce encore dans le Midi où les<br />

deux peintres passent désormais l’essentiel de leur temps. Les Hahnloser rencontrent personnellement<br />

Marquet en 1913 dans son atelier parisien et lui achètent des œuvres représentatives. Tous<br />

trois élèves du symboliste Gustave Moreau, Matisse, Manguin et Marquet ont fait sensation au<br />

Salon d’automne de 1905 avec leurs œuvres aux couleurs pures qui leur ont valu le surnom de<br />

« Fauves ». Ils se considèrent eux-mêmes comme des novateurs refusant tout compromis et font du<br />

contraste violent des couleurs primaires leur credo artistique. Arthur et Hedy Hahnloser-Bühler commencent<br />

à collectionner leurs œuvres une fois que chacun d’eux se fut détaché du cercle étroit du<br />

groupe pour emprunter sa propre voie. De Matisse, dont ils voient la production dès 1911 à Paris, ils<br />

achètent d’abord de nombreux travaux sur papier. Ses tableaux et sculptures (surtout de petit format<br />

en raison des prix déjà élevés), exposés à la galerie Bernheim-Jeune, n’entrent dans la collection qu’à<br />

partir de 1919, témoignant de la dimension intimiste des tableaux de ses premières années niçoises.<br />

Henri Matisse, Nice, cahier noir, 1918<br />

Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur, © Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur.<br />

Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Les Hahnloser attendent longtemps avant d’acquérir leurs premiers<br />

tableaux de Matisse, essentiellement des petits formats à l’instar du<br />

chef-d’œuvre Nice, cahier noir. Auparavant, ils se sont surtout concentrés<br />

sur ses dessins et estampes. Ce sont à nouveau leurs amis artistes<br />

qui leur signalent l’importance de Matisse. En achetant eux-mêmes<br />

une maison à Cannes, ils se rapprochent du peintre qui passe également<br />

la majeure partie de l’année dans le Midi depuis 1917. Cette<br />

proximité géographique intensifie leurs échanges amicaux.<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés Dossier de presse 22


u pa rcours de l’exposition<br />

Henri Manguin, « La Flora », Winterthur, 1912<br />

Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur, © Hahnloser/Jaeggli Stiftung,<br />

Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Comme plusieurs autres tableaux offerts par Henri Manguin<br />

à Arthur et Hedy Hahnloser-Bühler, cette toile s’inspire<br />

directement de la maison des collectionneurs : la Villa Flora<br />

que l’artiste appelle affectueusement « La Flora ». Il y a<br />

souvent connu avec son épouse Jeanne une hospitalité<br />

chaleureuse. Cette œuvre aux couleurs intenses témoigne<br />

surtout de l’ensemble unique formé par la demeure et<br />

son jardin, qui a su conserver son aspect initial par-delà<br />

les décennies.<br />

Henri Manguin, Le Thé à la Flora, Winterthur, 1912<br />

Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur, © Hahnloser/Jaeggli Stiftung,<br />

Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Pendant la Première Guerre mondiale, Henri Manguin et<br />

son épouse Jeanne trouvent refuge en Suisse romande.<br />

De là, ils se rendent à plusieurs reprises à Winterthur<br />

pour voir Arthur et Hedy Hahnloser-Bühler, qui les ont déjà<br />

souvent accueillis auparavant. Le peintre y reste parfois<br />

quelques jours, répondant à la vie familiale harmonieuse<br />

de ses amis et au cadre séduisant de leur demeure par<br />

des tableaux saturés de couleurs. Hedy Hahnloser-Bühler<br />

apparaît ici absorbée dans sa lecture, le coude appuyé sur<br />

une table de jardin. En face d’elle est assise Jeanne. Autour<br />

des deux femmes se déploie le jardin de la Villa Flora tel<br />

qu’il se présente encore de nos jours, avec ses fleurs luxuriantes,<br />

ses rosiers et le banc blanc.<br />

Henri Manguin, Aloès à Cassis, 1912<br />

Collection privée suisse,<br />

© Gerhard Howald, Kirchlindach<br />

Au printemps de 1914, Arthur Hahnloser rapporte à Winterthur<br />

la toile Aloès à Cassis acquise lors d’une visite à<br />

Manguin dans son atelier parisien. C’est un hommage au<br />

Midi, bien connu et apprécié des Hahnloser qui font de fréquents<br />

séjours à Cannes. Manguin, lui aussi, se rend régulièrement<br />

à Saint-Tropez où il loue une villa et retrouve ses<br />

amis peintres. Il a décliné à plusieurs reprises le motif des<br />

agaves et des côtes rocheuses, partageant l’enthousiasme<br />

d’autres artistes comme Georges Braque et Othon Friesz<br />

pour les paysages méditerranéens.<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés Dossier de presse 23


u pa rcours de l’exposition<br />

Albert Marquet, Le Port de Saint-Tropez, 1914<br />

Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur, © Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Marquet passe l’été de l’année 1905 à Saint-Tropez, fasciné comme beaucoup d’autres artistes de sa génération<br />

par les paysages du Midi. Ce cadre inspire surtout le groupe des Fauves. Le choix d’un point de vue surélevé,<br />

offert de préférence par une chambre d’hôtel proche du sujet, est caractéristique de la peinture de Marquet.<br />

Les Hahnloser acquièrent Le port de Saint-Tropez en 1914 à la galerie Weill, à Paris. L’année précédente, ils ont<br />

rendu visite à l’artiste dans son atelier et lui ont surtout acheté des travaux sur papier. S’y ajoutent bientôt<br />

quelques œuvres représentatives de sa grande période créatrice autour de 1910, lesquelles attestent l’influence<br />

féconde exercée par ses échanges avec ses amis Fauves.<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés Dossier de presse 24


IV<br />

repères chronologiques<br />

les gr andes dates de la villa flor a<br />

1858<br />

Johann Heinrich Bühler, le grand-père paternel<br />

de Hedy Hahnloser-Bühler, propriétaire d’une filature,<br />

acquiert le terrain de la Villa Flora. S’y trouvent<br />

deux constructions, une maison néoclassique<br />

et un petit bâtiment de bois.<br />

1862<br />

Une aile orientale est ajoutée au bâtiment principal<br />

de la Villa Flora et un bâtiment fonctionnel est<br />

construit à la place du petit bâtiment de bois.<br />

1870<br />

13 avril. Naissance d’Arthur Hahnloser dans une<br />

famille catholique de négociants en coton. Il est<br />

le troisième de quatre garçons et sera le seul à choisir<br />

la médecine plutôt qu’une carrière commerciale.<br />

1873<br />

5 février. Naissance de Hedy Bühler dans une famille<br />

protestante de fabricants de textile.<br />

1896<br />

Arthur achève ses études de médecine et exerce<br />

comme ophtalmologiste.<br />

1898<br />

Hedy acquiert la Villa Flora, qui servait auparavant<br />

d’habitation et de local commercial à son grand-père.<br />

25 octobre. Mariage d’Arthur et Hedy, fiancés depuis<br />

plusieurs années. Le couple s’installe à la Villa Flora.<br />

Arthur y fonde sa clinique d’ophtalmologie et Hedy<br />

y aménage un atelier pour ses productions d’artisanat<br />

(tissus d’ameublement, couvertures, coussins, etc.).<br />

1899<br />

13 décembre. Naissance de Hans, fils de Hedy et Arthur.<br />

1901<br />

19 août. Naissance de la fille de Hedy et Arthur, Lisa.<br />

1905<br />

Premiers achats de Hedy et Arthur, essentiellement<br />

des œuvres d’artistes suisses.<br />

Début des Revolutionskaffee de la Villa Flora, réunions<br />

hebdomadaires où se retrouvent artistes, intellectuels<br />

et notables de Winterthur.<br />

1907<br />

La clinique ophtalmologique d’Arthur quitte la Villa Flora.<br />

Hedy y étend son atelier pours ses travaux d’artisanat.<br />

Arthur et Hedy choisissent les architectes Robert<br />

Rittmeyer et Walter Furrer pour réaménager la Villa<br />

Flora et la moderniser.<br />

Août. Les Hahnloser achètent à Giovanni Giacometti<br />

son Autoportrait.<br />

Octobre. Les Hahnloser acquièrent Le Cerisier et une<br />

étude pour L’Émotion (vers 1901) lors de leur première<br />

visite dans l’atelier de Ferdinand Hodler ; ce sont<br />

les premiers Hodler de la collection.<br />

1908<br />

Mai. Premier voyage à Paris des Hahnloser. Ils y font<br />

le tour des galeries dont ils seront désormais des<br />

habitués (Druet, Durand-Ruel, Vollard, etc.) et où<br />

ils ne manquent pas de s’arrêter pour enrichir leur<br />

collection à chacun de leurs séjours parisiens. Achat<br />

de Baigneuse de face de Félix Vallotton à l’issue de<br />

la visite de son atelier. Le couple commande à l’artiste<br />

un portrait de Hedy, que celui-ci vient exécuter en<br />

septembre lors de son premier séjour à la Villa Flora.<br />

Décembre. Acquisition de Dahlias et raisins de<br />

Giacometti.<br />

1909<br />

Début. Hedy est atteinte de tuberculose pulmonaire.<br />

Février. Giacometti offre Pot rouge et raisin à Hedy.<br />

Vallotton achète à Paris pour les Hahnloser leur<br />

premier tableau de Pierre Bonnard, L’Orage à<br />

Vernouillet (1908), puis leurs premières œuvres<br />

d’Édouard Vuillard, Coin d’atelier, et de Kerr-Xavier<br />

Roussel, Silène, ivre sur l’âne (1906).<br />

Achat de Nu dans la chambre rouge (1897), Les<br />

Chalands, bords de Seine (1901) et Place Clichy (1901)<br />

de Vallotton, qui leur offre Baigneuse en chemise.<br />

1910<br />

Février. Achat de Pommes et bol (1888) de Paul Gauguin.<br />

Avril. Les Hahnloser, de passage à Paris, rencontrent<br />

Henri Manguin, qui devient leur ami. Ils lui achètent<br />

Nu sous les arbres, Jeanne (1905) et Nature morte<br />

aux faisans bleus.<br />

Été. Achat à Hodler de son Portrait de l’Italienne<br />

Giulia Leopardi.<br />

Octobre. Première visite de Maguin, accompagné<br />

de sa famille, à la Villa Flora où il peint notamment<br />

Les Enfants Hans et Lisa Hahnloser.<br />

Décembre. Paul, le frère aîné d’Arthur, qui avait<br />

repris l’entreprise familiale, meurt. Le frère cadet,<br />

Emil, lui succède et, inspiré par Arthur et Hedy,<br />

commence à se lancer dans la collection d’œuvres<br />

d’art contemporaines.<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés<br />

Dossier de presse 25


u repères chronologiques<br />

1911<br />

L’état de santé de Hedy se détériore.<br />

Printemps. Nouveau séjour à Paris où le couple<br />

acquiert plusieurs Vallotton à l’issue d’une visite dans<br />

son atelier, parmi lesquels Femme au chapeau de<br />

paille (1909), Liseuse au torse nu (1910) et Hortensias<br />

(1910). Arthur et Hedy achètent également un Albert<br />

Marquet, Notre-Dame de Paris (1908), chez Druet, et<br />

leur premier Pierre-Auguste Renoir, Fillette au chapeau<br />

(vers 1890), chez Vollard, ainsi que plusieurs Bonnard.<br />

Juin. Manguin et Vallotton achètent pour le compte<br />

des Hahnloser Marchande de fruits ou La Fruitière<br />

(vers 1900) de Renoir à la vente d’Henry Bernstein<br />

à l’hôtel Drouot.<br />

Achats successifs de cinq œuvres de Hodler, d’abord<br />

à Munich chez Thannhauser : Mère et enfant (1889),<br />

Sapin foudroyé (vers 1883), puis dans l’atelier de<br />

l’artiste : Le Mönch à l’aube (1911), Le Mönch à midi<br />

(1911) et Le Massif de la Jungfrau vu depuis Mürren.<br />

1912<br />

Février. Achat de La Joueuse de tambourin (1909)<br />

et de Torse de femme nue (vers 1900) de Renoir chez<br />

Vollard, sur le conseil de Manguin, la cote de Renoir<br />

commençant à s’envoler.<br />

Printemps. Découverte de l’œuvre d’Aristide Maillol<br />

au Salon des indépendants à Paris.<br />

Achat chez Druet de Nu à la lampe et Intérieur, le chien<br />

Black et bouquet de lilas (1908) de Bonnard, de La<br />

Mandoliniste, la petite Marie (1912) et Femme endormie,<br />

petite Marie (1911) de Manguin et de La Charrette, Plat<br />

de fruits (1911) et La Maison du coin (1911) de Vallotton.<br />

Achat chez Bernheim-Jeune de Vue de Saint-Tropez<br />

ou L’Allée (1909), La Seine à Vernon ou Paysage gris<br />

de rivière (1911), Les Oranges ou Le Compotier aux<br />

oranges et Nature morte à la figue (1912) de Bonnard.<br />

Achat de plusieurs Renoir chez Durand-Ruel.<br />

15-20 juin. Manguin réside à la Villa Flora et y peint<br />

notam ment « La Flora », Winterthur et Le Thé à la Flora,<br />

Winterthur.<br />

Été. Hedy, dont la santé reste très fragile, perd<br />

sa mère puis sombre dans la dépression.<br />

Automne. Le couple acquiert plusieurs toiles de<br />

Vincent Van Gogh, parmi lesquelles Place des voitures.<br />

1913<br />

10 janvier. Trois premiers Maillol entrent dans la<br />

collection, parmi lesquels Léda (vers 1900-1902).<br />

Février-mars. Valloton peint Les Enfants Hans et Lisa<br />

Hahnloser lors de son séjour à la Villa Flora.<br />

Été. Nouvelle visite à Paris où Arthur et Hedy achètent<br />

notamment La Blanche et la Noire de Vallotton.<br />

Septembre-octobre. Odilon Redon accueille Hedy dans<br />

son atelier ; elle lui achète Grand Bouquet de fleurs<br />

des champs (vers 1910), Le Grand Vase turquoise,<br />

Les Anémones et Orphée (vers 1885). D’autres Redon<br />

sont acquis en galerie, ainsi que des Bonnard.<br />

1914<br />

Mars. Arthur achète à Munich l’aquarelle Nature morte<br />

aux melons (1900-1906) de Paul Cézanne. Il séjourne<br />

ensuite à Paris, rend visite à Manguin et acquiert ses Aloès<br />

en fleur, Cassis, mais aussi des Bonnard, notam ment<br />

Les Coquelicots (1909) pour la collection de son frère.<br />

1915<br />

Août. Les Manguin séjournent à la Villa Flora ; Henri<br />

y peint plusieurs toiles parmi lesquelles Madame<br />

Arthur Hahnloser en robe violette, qui vient enrichir<br />

la collection.<br />

Achat d’Effet de glace ou Le Tub de Bonnard.<br />

1916<br />

Janvier. La ville de Winterthur inaugure son nouveau<br />

Kunstmuseum, aboutissement des nombreux efforts<br />

d’Arthur et de son cousin Richard Bühler, qui ont<br />

beaucoup œuvré à son élaboration et à la constitution<br />

de ses collections, ainsi qu’à l’organisation des<br />

expositions temporaires, et qui resteront très<br />

impliqués dans son fonctionnement.<br />

La collection s’enrichit de plusieurs Bonnard, dont<br />

La Carafe provençale (Marthe Bonnard et son chien<br />

Ubu) et Nu à la toque ou Nu au chapeau, de deux<br />

Hodler, Les Faunes et Autoportrait (1916), ainsi que<br />

d’œuvres de Redon, Renoir, Van Gogh et Maillol<br />

(Pomone [1910] et Été [1910]).<br />

Automne. Première rencontre des Hahnloser avec<br />

Bonnard, qui séjourne à la Villa Flora à l’occasion de<br />

l’inauguration de l’exposition sur la peinture française<br />

contemporaine au Kunstmuseum de Winterthur.<br />

1917<br />

Paysage avec figure (1910-1911) rejoint les autres<br />

œuvres de Renoir dans la collection.<br />

1919<br />

La collection accueille sept Henri Matisse, parmi<br />

lesquelles Nice, cahier noir, ainsi que trois nouveaux<br />

Vuillard, dont La Partie de dames à Amfreville, cinq<br />

Cézanne, dont Plaine provençale, et un Giacometti :<br />

Stampa en automne (vers 1912).<br />

Automne. De nouveau à Paris, les Hahnloser font<br />

la connaissance de Georges Rouault et lui achètent<br />

quelques œuvres. Ils rencontrent également pour<br />

la première fois Vuillard. Ils profitent de ce séjour<br />

pour enrichir encore leur collection (Renoir, Redon,<br />

Honoré Daumier, Henri de Toulouse-Lautrec…).<br />

1920<br />

Janvier. L’Amazone d’Édouard Manet vient magnifier<br />

la collection.<br />

Printemps. Nouveau séjour des Hahnloser à Paris,<br />

où ils effectuent de nombreux achats dans les ateliers<br />

de leurs amis artistes et dans les galeries (dessins<br />

d’Eugène Delacroix et de Vallotton ; toiles de Toulouse-<br />

Lautrec, de Rouault).<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés Dossier de presse 26


u repères chronologiques<br />

Mai. Hans Hahnloser est mandaté par ses parents<br />

et son oncle Emil pour assister à la vente Enthoven<br />

à Amsterdam. Il y achète six Van Gogh, dont<br />

Le Semeur pour la collection de son oncle Emil.<br />

1921<br />

À l’occasion d’un passage des Hahnloser à Paris,<br />

Bonnard peint le Portrait de Hedy Hahnloser.<br />

Lors de ce séjour, suivi d’un autre à l’automne,<br />

le couple enrichit sa collection d’œuvres de Vallotton,<br />

Manguin, Matisse, d’Edgar Degas…<br />

1922<br />

Premier hiver à Cannes, sur les traces de Bonnard.<br />

1923<br />

Les Hahnloser font l’acquisition de la villa Pauline sur<br />

la Croisette, à Cannes, et s’y installent quelques mois<br />

plus tard. Ils y invitent leurs amis artistes, notamment<br />

Bonnard et Vallotton, comme ils le faisaient à la Villa<br />

Flora. Ils passent désormais l’hiver et une partie<br />

du printemps à Cannes, mais continuent à faire<br />

de fréquents séjours à Paris et d’autres voyages<br />

plus lointains.<br />

1924<br />

Bonnard donne Promenade en mer, qu’il a peint à<br />

partir de ses croquis faits au cours de ses excursions<br />

maritimes avec les Hahnloser.<br />

1926-1927<br />

Après la mort de Vallotton, beaucoup de ses œuvres<br />

sont proposées à la vente. Les Hahnloser en achètent<br />

un certain nombre, dont Viande et œufs et L’Estérel<br />

et la baie de Cannes.<br />

1928<br />

Arthur fait un voyage à Paris où il acquiert des<br />

gravures de Bonnard, Maillol, Rouault, ainsi que<br />

des dessins de Manet, d’Auguste Rodin et de Renoir.<br />

Réception à la Villa Flora d’une œuvre de Maillol<br />

commandée par les Hahnloser en 1911 : Vénus<br />

au grand collier (1928).<br />

1929<br />

Arthur multiplie les escapades : à Paris (achat de<br />

trois bronzes et de plusieurs lithographies de<br />

Matisse) ; au Pays basque avec Bonnard ; en<br />

Allemagne avec Hedy (acquisition de deux bronze<br />

de Renoir, d’une toile de Renoir et de dessins<br />

de Cézanne) ; aux États-Unis.<br />

Achat du Débarcadère (ou l’embarcadère) de Cannes<br />

à Bonnard qui le garde néanmoins dans son atelier.<br />

1930<br />

Le Pot provençal est acheté directement à Bonnard.<br />

1931<br />

Hedy se lance dans l’écriture d’un ouvrage consacré<br />

à Vallotton.<br />

1932-1933<br />

Achat de plusieurs Bonnard : Nature morte à la casserole<br />

(1930-1932), Nature morte aux pommes ou Le Buffet<br />

(1930-1933), Les Régates (vers 1932).<br />

1933<br />

Septembre. Maillol passe quelques jours à la Villa Flora.<br />

1936<br />

Hedy publie sa monographie de Vallotton.<br />

17 mai. Mort d’Arthur. L’activité de collectionneurs<br />

du couple prend fin.<br />

Après 1940<br />

La collection d’Emil Hahnloser, mort en en 1940, vient<br />

rejoindre, après un certain nombre de péripéties, celle<br />

de son frère et de sa belle-sœur qui avaient largement<br />

participé à sa constitution par des conseils avisés,<br />

des mises en relation avec les artistes et des achats<br />

pour le compte d’Emil. Cette collection comptait<br />

notamment Le Semeur de Van Gogh, Mont Chevallier<br />

à Cannes de Vuillard et Le Thé de Bonnard.<br />

1952<br />

7 mai. Mort de Hedy.<br />

1980<br />

Les membres de la famille Hahnloser procèdent<br />

à la création de la Hahnloser/Jaeggli Stiftung.<br />

1995<br />

La Villa Flora s’ouvre partiellement aux visiteurs.<br />

De 1995 à 2014, elle accueillera vingt-quatre<br />

expositions qui toutes obtiendront la faveur du public.<br />

2014<br />

Avril. Fermeture provisoire de la Villa Flora.<br />

2015-2016<br />

La collection voyage et est exposée pour la première<br />

fois en Europe.<br />

10 septembre 2015-7 février 2016. Exposition des<br />

chefs-d’œuvre de la collection au musée Marmottan<br />

Monet, à Paris.<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés Dossier de presse 27


V<br />

autour de l’exposition<br />

1 Publications<br />

Catalogue de l’exposition<br />

Édition : Coédité par le musée Marmottan Monet et les éditions Hazan.<br />

Broché / 22 x 28,5 cm / 175 pages / Prix : 29 euros / ISBN : 978 2 7541 0843 0<br />

Auteurs du catalogue :<br />

- Angelika Affentranger-Kirchrath,<br />

Docteur en philosophie et historienne de l’art, Conservateur de la Villa Flora<br />

- Margrit Hahnloser-Ingold<br />

- Robert Steiner-Jäggli †,<br />

Président d’honneur de la Hahnloser/Jaeggli Stiftung.<br />

Hors Série Connaissance des Arts n°684<br />

44 pages / Prix : 9,50 € / ISBN : 978 2 7580 0639 0<br />

Vallotton – Manguin – Hahnloser. Correspondances 1908-1928<br />

Editions : La Bibliothèque des Arts (19 septembre 2013) / ISBN : 978-2-88453-174-0<br />

Auteurs : Margrit Hahnloser-Ingold et Valérie Sauterel<br />

Contribution importante et originale à l’histoire de l’art, cette riche correspondance inédite<br />

complète l’ouvrage paru en 2013 : La collection Arthur et Hedy Hahnloser. Les Hahnloser ont<br />

eu la chance en effet de côtoyer de nombreux artistes de l’époque postimpressionniste et<br />

nabie. Plusieurs d’entre eux sont devenus des amis intimes du couple, tels Félix Vallotton et<br />

Henri Manguin. Dès leur rencontre, naît un échange épistolaire passionnant qui se poursuivra<br />

jusqu’à la mort des artistes. Au fil du temps, cette correspondance nous dévoile non<br />

seulement l’amitié profonde qui les unit mais offre une chance unique de découvrir le marché<br />

parisien à travers le point de vue d’artistes sensibles à l’art de leur époque. Conseillers<br />

dans les achats de leurs amis, Vallotton et Manguin n’hésitent pas à donner leur point de vue<br />

et guident les Hahnloser dans le vaste marché de l’art contemporain français de leur époque<br />

pour bâtir avec eux une collection à la hauteur de leurs désirs. D’un point de vue plus personnel,<br />

cette correspondance nous montre l’attachement mutuel entre les artistes et le<br />

couple de collectionneurs. Elle nous permet de pénétrer dans le quotidien des artistes qui<br />

dévoilent à leurs amis leurs questionnements et inquiétudes de créateurs mais aussi leurs<br />

difficultés de tous les jours. Quant à Arthur et Hedy Hahnloser, ils sont non seulement les<br />

témoins privilégiés du développement artistique de leurs amis, mais sont aussi les acteurs<br />

de la découverte et de la promotion de leur art.<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés<br />

Dossier de presse 28


u autour de l’exposition<br />

2 Ateliers pédagogiques<br />

Age : de 7 à 15 ans (du CP à la 3 e ) / Durée : 1 heure 15 (visite thématique et atelier) / Tarif «Les<br />

P’tits Marmottan» : 9 € / enfant / Tarif scolaire : 7 € / enfant / Tarif atelier en langue étrangère<br />

(anglais, espagnol, allemand et italien) : 9,50 € / enfant / Renseignements et réservations :<br />

Manon Paineau : tél. 01 44 96 50 41 / atelier@marmottan.com<br />

Les enfants pourront découvrir, les mercredis et pendant les vacances scolaires avec «Les P’tits<br />

Marmottan», ou toute l’année avec l’école, l’exposition «Villa Flora. Les temps enchantés »,<br />

en participant aux ateliers pédagogiques.<br />

3 Filmographie<br />

<strong>VILLA</strong> <strong>FLORA</strong> | ses Collectionneurs, ses Artistes<br />

Allemagne, 2015 / 78 min. / Réalisation : Nathalie David / Musique : Vladislav Sendeski /<br />

Recherches et production : Nathalie David, Angelika Affentranger-Kirchrath et Daniel Koep /<br />

© 2015 PITCHOUN PRODUCTION | HAMBURGER KUNSTHALLE<br />

Ce film raconte l’histoire du couple Hedy et Arthur Hahnloser au travers d’entretiens avec les<br />

membres de la famille et autres personnages importants de la fondation Jaeggli/Hahnloser.<br />

La voix Off de Hans Robert Hahnloser, fils du couple des collectionneurs, nous conduit<br />

d’époque en d’époque, d’anecdotes en anecdotes évoquant la passion de ce couple pour<br />

l’art encore peu reconnu à l’époque, leur amitié profonde avec les artistes Nabis et leur<br />

contribution dans la scène culturelle de Winterthur.<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés Dossier de presse 29


VI<br />

commissariat<br />

Angelika Affentranger-Kirchrath<br />

Conservatrice de la Villa Flora, Winterthur<br />

Docteur en philosophie et historienne d‘art, Angelika<br />

Affentranger-Kirchrath a travaillé comme conservateur<br />

et critique d’art, en particulier pour la Neue Zürcher<br />

Zeitung (Nouvelle Gazette de Zurich) et a publié de<br />

nombreux textes dans des revues spécialisées ainsi<br />

que des monographies d’artistes des xx e et xxi e siècles<br />

(Alexej von Jawlensky, Georges Rouault, Franz Gertsch,<br />

Rémy Markowitsch, etc.). D’abord conservateur de la Kunsthalle de Winterthur, elle<br />

est commissaire invitée dans de nombreux musées en Suisse, en Allemagne et en<br />

France. Depuis 2008, elle est également conservateur de la Villa Flora de Winterthur,<br />

dont elle conçoit les expositions temporaires.<br />

Marianne Mathieu<br />

Adjointe au directeur, chargée des collections du musée Marmottan Monet<br />

Marianne Mathieu est adjointe au directeur du musée<br />

Marmottan Monet chargée des collections et de la<br />

communication. Depuis plus de dix ans, elle est commissaire<br />

d’expositions patrimoniales, en France et à<br />

l’étranger. Elle a notamment conçu « Renoir / Renoir »<br />

(2008) à la Cinémathèque française (Paris) et au<br />

Bunkamura (Tokyo); « Raoul et Jean Dufy, complicité<br />

et rupture » (2011), « Berthe Morisot » (2012) au musée<br />

Marmottan Monet, « Le jardin de Monet à Giverny » à la National Gallery of Victoria<br />

de Melbourne (2013), « Les Impressionnistes en privé, cent chefs-d’œuvre de collections<br />

particulières » (2014) au musée Marmottan Monet, « Le néo-impressionnisme,<br />

de la lumière à la couleur » (2014-2015) à l’Abeno Harukas Art Museum (Osaka, Japon)<br />

et au Tokyo Metropolitan Art Museum et « Impression, soleil levant. L’histoire vraie<br />

du chef-d’œuvre de Claude Monet » (2014-2015) au musée Marmottan Monet.<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés<br />

Dossier de presse 30


VII<br />

visuels disponibles pour la presse<br />

Légendes et crédits obligatoires<br />

Tout ou partie des œuvres<br />

figurant dans ce dossier de<br />

presse sont protégées par le<br />

droit d’auteur.<br />

ADAGP<br />

Contact : Claire Niguet,<br />

droits de reproduction,<br />

Claire.niguet@adagp.fr<br />

T. +33 (0)1 43 59 09 79<br />

Les œuvres de l’ADAGP<br />

(www.adagp.fr) peuvent<br />

être publiées aux conditions<br />

suivantes :<br />

• Pour les publications de<br />

presse ayant conclu une<br />

convention avec l’ADAGP :<br />

se référer aux stipulations<br />

de celle-ci.<br />

• Pour les autres publications<br />

de presse :<br />

- exonération des deux<br />

premières reproductions<br />

illustrant un article consacré<br />

à un événement d’actualité<br />

et d’un format maximum<br />

d’1/4 de page,<br />

- au-delà de ce nombre ou<br />

de ce format les reproductions<br />

seront soumises à des<br />

droits de reproduction/<br />

représentation,<br />

- toute reproduction en<br />

couverture ou à la une devra<br />

faire l’objet d’une demande<br />

d’autorisation auprès du<br />

Service Presse de l’ADAGP,<br />

- le copyright à mentionner<br />

auprès de toute reproduction<br />

sera : nom de l’auteur, titre et<br />

date de l’œuvre suivie de<br />

© Adagp, Paris 2015 pour<br />

les publications de presse en<br />

ligne, la définition des fichiers<br />

est limitée 400 x 400 pixels<br />

et la résolution ne doit pas<br />

dépasser 72 DPI.<br />

VISUELS D’ŒUVRES<br />

DE MATISSE<br />

Aucune œuvre de Matisse<br />

n’est libre de droit.<br />

Démarche: Pour toute<br />

reproduction d’œuvres de<br />

Matisse, une demande<br />

d’autorisation doit être<br />

adressée aux Héritiers<br />

Matisse à l’attention de :<br />

gwenaellefossard.lhm@orange.fr<br />

Pierre Bonnard – Débarcadère (ou<br />

l’embarcadère) de Cannes – 1928-1934<br />

Huile sur toile, 43,5 x 56,5 cm – Hahnloser/Jaeggli<br />

Stiftung, Winterthur – © Hahnloser/Jaeggli<br />

Stiftung, Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Pour toute reproduction d’œuvres de Bonnard, une<br />

demande d’autorisation doit être adressée à l’ADAGP<br />

Pierre Bonnard – La Carafe provençale (Marthe<br />

Bonnard et son chien Ubu) – 1915 – Huile sur<br />

toile, 63 x 65 cm – Hahnloser/Jaeggli Stiftung,<br />

Winterthur – © Hahnloser/Jaeggli Stiftung,<br />

Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich – Pour toute<br />

reproduction d’œuvres de Bonnard, une demande<br />

d’autorisation doit être adressée à l’ADAGP<br />

Pierre Bonnard – Effet de glace ou Le tub<br />

1909 – Huile sur toile, 73 x 84,5 cm<br />

Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur<br />

© Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur. Photo<br />

Reto Pedrini, Zürich – Pour toute reproduction<br />

d’œuvres de Bonnard, une demande<br />

d’autorisation doit être adressée à l’ADAGP<br />

Pierre Bonnard – Les Faunes – Vers 1905<br />

Huile sur toile, 129 x 146 cm – Hahnloser/<br />

Jaeggli Stiftung, Winterthur – © Hahnloser/<br />

Jaeggli Stiftung, Winterthur. Photo Reto Pedrini,<br />

Zürich – Pour toute reproduction d’œuvres<br />

de Bonnard, une demande d’autorisation doit<br />

être adressée à l’ADAGP<br />

Pierre Bonnard – Le Thé – 1917 – Huile sur<br />

toile, 66 x 79,5 cm – Hahnloser/Jaeggli Stiftung,<br />

Winterthur – © Hahnloser/Jaeggli Stiftung,<br />

Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich – Pour<br />

toute reproduction d’œuvres de Bonnard, une<br />

demande d’autorisation doit être adressée à<br />

l’ADAGP<br />

Paul Cézanne – Portrait de l’artiste – 1877-1878<br />

Huile sur toile, 25,5 x 19 cm – Hahnloser/Jaeggli<br />

Stiftung, Winterthur – © Hahnloser/Jaeggli<br />

Stiftung, Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Paul Cézanne – Plaine provençale – 1883-1885<br />

Huile sur toile, 58,5 x 81 cm – Hahnloser/Jaeggli<br />

Stiftung, Winterthur – © Hahnloser/Jaeggli<br />

Stiftung, Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Paul Cézanne – Groupe de maisons (les toits)<br />

1876-1877 – Huile sur toile, 50 x 60 cm<br />

Collection particulière, Villa Flora, Winterthur<br />

© Collection particulière, Villa Flora, Winterthur.<br />

Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Giovanni Giacometti – Dahlias et raisins<br />

1908 – Huile sur toile, 50,7 x 61,3 cm<br />

Collection particulière, Villa Flora, Winterthur<br />

© Collection particulière, Villa Flora, Winterthur.<br />

Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés<br />

Dossier de presse 31


u visuels disponibles pour la presse<br />

Vincent van Gogh – Le Semeur – 1888 – Huile<br />

sur toile, 72 x 91,5 cm – Hahnloser/Jaeggli<br />

Stiftung, Winterthur – © Hahnloser/Jaeggli<br />

Stiftung, Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Vincent van Gogh – La Fête du 14 juillet à Paris<br />

1886 – Huile sur toile, 44 x 39 cm – Collection<br />

par ticulière, Villa Flora, Winterthur – © Collection<br />

particulière, Villa Flora, Winterthur. Photo Reto<br />

Pedrini, Zürich<br />

Ferdinand Hodler – Le Massif de la Jungfrau vu<br />

depuis Mürren – 1911 – Huile sur toile, 72 x 91 cm<br />

Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur – © Hahnloser/<br />

Jaeggli Stiftung, Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Ferdinand Hodler – Le Lac Léman avec les<br />

Alpes savoyardes – Vers 1905 – Huile sur toile,<br />

60 x 80 cm – Hahnloser/Jaeggli Stiftung,<br />

Winterthur – © Hahnloser/Jaeggli Stiftung,<br />

Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Edouard Manet – Amazone – 1883 – Huile sur<br />

toile, 114 x 86 cm – Hahnloser/Jaeggli Stiftung,<br />

Winterthur – © Hahnloser/Jaeggli Stiftung,<br />

Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Henri Manguin – « La Flora », Winterthur – 1912<br />

Huile sur toile, 76 x 96 cm – Hahnloser/Jaeggli<br />

Stiftung, Winterthur – © Hahnloser/Jaeggli Stiftung,<br />

Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich – Pour toute<br />

reproduction d’œuvres de Manguin, une demande<br />

d’autorisation doit être adressée à l’ADAGP<br />

Henri Manguin – La Sieste ou Le Rocking-chair,<br />

Jeanne – 1905 – Huile sur toile, 89 x 117 cm<br />

Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur<br />

© Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur.<br />

Photo Reto Pedrini, Zürich – Pour toute<br />

reproduction d’œuvres de Manguin, une demande<br />

d’autorisation doit être adressée à l’ADAGP<br />

Albert Marquet – La Fête nationale au Havre<br />

1906 ?-1913 – Huile sur toile, 65 x 81 cm<br />

Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur<br />

© Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur.<br />

Photo Reto Pedrini, Zürich – Pour toute<br />

reproduction d’œuvres de Marquet, une demande<br />

d’autorisation doit être adressée à l’ADAGP<br />

Henri Matisse – Nice, cahier noir – 1918<br />

Huile sur toile, 33 x 40,7 cm – Hahnloser/Jaeggli<br />

Stiftung, Winterthur – © Hahnloser/Jaeggli<br />

Stiftung, Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Pour toute reproduction d’œuvres de Matisse,<br />

une demande d’autorisation doit être adressée<br />

aux Héritiers Matisse<br />

Henri Matisse – Odalisque debout<br />

Vers 1918-1919 – Huile sur toile, 43 x 25 cm<br />

Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur<br />

© Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur. Photo<br />

Reto Pedrini, Zürich – Pour toute reproduction<br />

d’œuvres de Matisse, une demande d’autorisation<br />

doit être adressée aux Héritiers Matisse<br />

Odilon Redon – Les Anémones – Vers 1912<br />

Pastel sur papier et carton, 54 x 73 cm<br />

Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur<br />

© Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur.<br />

Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Odilon Redon – Le Rêve – Vers 1908 – Huile<br />

sur toile, 73 x 54 cm – Winterthur, Hahnloser/<br />

Jaeggli Stiftung – © Hahnloser/Jaeggli Stiftung,<br />

Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés Dossier de presse 32


u visuels disponibles pour la presse<br />

Odilon Redon – Le Bateau rouge – Vers 1910<br />

Huile sur toile, 54 x 73 cm – Hahnloser/Jaeggli<br />

Stiftung, Winterthur – © Hahnloser/Jaeggli<br />

Stiftung, Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Pierre-Auguste Renoir – Bouquet de dahlias<br />

1918 – Huile sur toile, 64 x 52 cm – Collection<br />

particulière, Villa Flora, Winterthur – © Collection<br />

particulière, Villa Flora, Winterthur. Photo Reto<br />

Pedrini, Zürich<br />

Félix Vallotton – Le Docteur Arthur Hahnloser<br />

1909 – Huile sur toile, 80 x 62,3 cm – Hahnloser/<br />

Jaeggli Stiftung, Winterthur – © Hahnloser/Jaeggli<br />

Stiftung, Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Félix Vallotton – Hedy Hahnloser – 1908<br />

Huile sur toile, 81 x 62,5 cm – Hahnloser/Jaeggli<br />

Stiftung, Winterthur – © Hahnloser/Jaeggli<br />

Stiftung, Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Félix Vallotton – Les Enfants Hahnloser<br />

1912 – Huile sur toile, 145 x 116 cm – Hahnloser/<br />

Jaeggli Stiftung, Winterthur – © Hahnloser/Jaeggli<br />

Stiftung, Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Félix Vallotton – Le Chapeau violet – 1907<br />

Huile sur toile, 81 x 65,5 cm – Collection particulière,<br />

Villa Flora, Winterthur – © Collection parti culière,<br />

Villa Flora, Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Félix Vallotton – La Blanche et la Noire<br />

1913 – Huile sur toile, 114 x 147 cm<br />

Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur<br />

© Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur.<br />

Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Félix Vallotton – L’Estérel et la baie de Cannes<br />

1925 – Huile sur toile, 54 x 65 cm – Collection<br />

particulière, Villa Flora, Winterthur – © Collection<br />

particulière, Villa Flora, Winterthur. Photo Reto<br />

Pedrini, Zürich<br />

Édouard Vuillard – Nu dans le salon rayé<br />

Vers 1905 – Huile sur carton, 43,5 x 49,5 cm<br />

Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur<br />

© Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur.<br />

Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Édouard Vuillard – Roses rouges et étoffes<br />

sur une table – 1900-1901 – Huile sur carton,<br />

56 x 66 cm – Collection particulière, Villa Flora,<br />

Winterthur – © Collection particulière, Villa Flora,<br />

Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Édouard Vuillard – Le Vase bleu – Vers 1932<br />

Huile sur bois, 35 x 27 cm – Collection particulière,<br />

Villa Flora, Winterthur – © Collection particulière,<br />

Villa Flora, Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés Dossier de presse 33


u visuels disponibles pour la presse<br />

Dans le jardin de la Villa Flora, de gauche à<br />

droite : Hedy Hahnloser et Henri Manguin (assis),<br />

Kerr-Xavier Roussel, Richard Bühler, Jeanne<br />

Manguin et Arthur Hahnloser (debout) autour<br />

d’une sculpture de Maillol – © Archives Villa Flora<br />

Vue de la Villa Flora vers 1900, probablement<br />

peu de temps après l’acquisition de la maison<br />

par le jeune couple Arthur et Hedy Hahnloser-<br />

Bühler. Sur le balcon, Hedy Hahnloser-Bühler<br />

posant en robe blanche – © Archives Villa Flora<br />

Hedy Hahnloser dans la galerie de tableaux de la<br />

Villa Flora, vers 1943-1944 – Photo Willy Maywald<br />

– © Archives Villa Flora – Pour toute reproduction<br />

de cette photographie, une demande d’autorisation<br />

doit être adressée à l’ADAGP<br />

Hedy Hahnloser-Bühler dans le jardin de la Villa<br />

Flora, vers 1900 – © Archives Villa Flora<br />

Arthur Hahnloser dans le jardin de la Villa Flora,<br />

vers 1900 – © Archives Villa Flora<br />

La famille Hahnloser, vers 1902-1903. De gauche<br />

à droite figurent Hans, Hedy, Lisa et Arthur<br />

© Archives Villa Flora<br />

Hahns R. Hahnloser, fils des collectionneurs,<br />

photographié à la Villa Flora, avec des œuvres de<br />

Ferdinand Hodler décorant les murs, vers 1916.<br />

© Archives Villa Flora<br />

Intérieur de la Villa Flora avec les œuvres<br />

de Félix Vallotton, Le Repos des modèles et<br />

Les Enfants Hans et Lisa Hahnloser, vers 1912<br />

© Archives Villa Flora<br />

Le salon de la Villa Flora avec aux murs Le Cerisier<br />

de Ferdinand Hodler et La Baigneuse de face de<br />

Félix Vallotton, 1908. – © Archives Villa Flora<br />

Hedy Hahnloser devant les œuvres de Redon à la<br />

Villa Flora, vers 1943-1944 – Photo Willy Maywald<br />

© Archives Villa Flora. – Pour toute reproduction<br />

de cette photographie, une demande<br />

d’autorisation doit être adressée à l’ADAGP<br />

Paul Hahnloser et Verena Jäggli dans le salon vert de<br />

la Villa Flora. Aux murs, Amazone de Manet, Le chien<br />

Black et le bouquet de lilas de Bonnard et deux petites<br />

œuvres de Daumier. Sur le pupitre des sculptures<br />

de Renoir. Vers 1922 – © Archives Villa Flora.<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés Dossier de presse 34


VIII<br />

le musée marmottan monet<br />

Musée Marmottan Monet<br />

Vue coté jardin<br />

En 1882, Jules Marmottan (1829-1883), directeur de la compagnie houillère de Bruay, achète<br />

dans le seizième arrondissement de Paris, l’ancien pavillon de chasse du duc de Valmy. A sa<br />

mort, en 1883, son fils Paul (1856-1932) en hérite. Il embellit et l’agrandit durant quarante ans<br />

faisant de l’hôtel particulier de la rue Louis Boilly l’écrin pour les collections du Moyen Âge<br />

et de la Renaissance réunies par son père et pour ses propres œuvres et objets d’art, témoignage<br />

de sa passion pour les époques Consulaire et Empire.<br />

À sa mort en 1932, Paul Marmottan lègue à l’Académie des Beaux-Arts sa demeure et l’intégralité<br />

de ses collections pour en faire le musée Marmottan. L’institution ouvre au public le<br />

21 juin 1934. A partir de 1938, dons et legs se succèdent permettant de doubler les collections<br />

du musée et de l’ouvrir à l’impressionnisme.<br />

En 1940, Victorine Donop de Monchy (1863-1958) offre les toiles que son père, le docteur<br />

Georges de Bellio (1832-1894), médecin et collectionneur des impressionnistes, avait acquises<br />

dans les années 1870. Onze peintures par Morisot, Renoir, Pissarro, Sisley et Monet au premier<br />

rang desquelles Impression, soleil levant (1872) entrent à Marmottan. Le don Victorine<br />

Donop de Monchy fonde les collections impressionnistes de l’établissement.<br />

En 1966, Michel Monet (1879-1966), dernier descendant direct de Claude Monet, instaure le<br />

musée Marmottan son légataire universel. Des tableaux de Monet et de ses amis, une importante<br />

correspondance et une documentation variée jusque là répartis entre la maison du<br />

maître à Giverny et celle de son fils, à Sorel-Moussel rejoignent Marmottan. Une centaine de<br />

toiles du chef de file de l’impressionnisme retrace sa carrière de 1880 à sa mort en 1926.<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés<br />

Dossier de presse 35


u le musée m a rmotta n monet<br />

Vues de Normandie, de la Creuse, du midi, de Londres ou de Norvège témoignent de la<br />

passion du peintre pour le paysage. Un ensemble rarissime de grands nymphéas restés<br />

inédits du vivant de l’artiste est au cœur de cet héritage. Le legs Michel Monet constitue le<br />

premier fonds mondial d’œuvres de Claude Monet.<br />

L’année suivant le centième anniversaire de la mort de Berthe Morisot, en 1996, les petitsenfants<br />

de l’artiste et leurs épouses, Denis (1908-1984) et Annie Rouart (1921-1993) aux côtés<br />

de Julien (1901-1994) et Thérèse Rouart (1898-1996) lèguent vingt-cinq toiles et une cinquantaine<br />

d’œuvres graphiques de la première femme impressionniste. Leur collection comprend<br />

également des œuvres par Poussin, Delacroix, Corot, Manet, Gauguin, Renoir, Odilon Redon...<br />

D’importance égale, d’autres collections, telles les enluminures de Daniel Wildenstein<br />

(1917-2001), ont intégré le musée.<br />

Au fil des ans, la demeure de Jules et Paul Marmottan est ainsi devenue un haut lieu de l’impressionnisme.<br />

En 2014, le musée a souhaité redéployer ses collections et mettre à l’honneur<br />

cette double identité. La salle à manger de l’hôtel particulier est le premier temps fort de la<br />

visite. Bas-reliefs, surtout de table en bronze doré par Thomire, mobilier par Jacob-Desmalter<br />

rappellent le décor d’origine de la résidence de Paul Marmottan. Les tableaux impressionnistes<br />

et modernes qui y sont présentés – peintures par Caillebotte, Renoir, Morisot, Gauguin<br />

ou encore Chagall – sont de provenance variées et illustrent le rôle clé des collectionneurs<br />

dans l’histoire de l’établissement.<br />

Gouaches de Carmontelle, peintures par Bidault et Vernet, Pajou, Fabre, Gérard, Chaudet,<br />

Riesener, sculptures par Bartolini et de l’école de Canova ornent les salons de Paul Marmottan<br />

et sa chambre où l’on peut voir le lit de Napoléon Ier au Palais Impérial de Bordeaux. Autour<br />

de son bureau par Pierre-Antoine Bellangé, on découvre un exceptionnel ensemble de peintures<br />

de Louis-Léopold Boilly dont Marmottan fut le biographe.<br />

Le premier fonds mondial d’œuvres de Claude Monet est présenté dans un espace conçu<br />

sur mesure, par l’architecte et ancien directeur du musée, Jacques Carlu. Excavée sous le<br />

jardin entre 1966 et 1970, cette galerie spacieuse et moderne présente en permanence, aux<br />

côtés d’Impression, soleil levant, les fleurons du legs Michel Monet.<br />

En 2014, deux nouvelles salles aménagées dans d’anciennes dépendances de l’hôtel particulier<br />

au premier étage de la maison ont été ouvertes au public. Elles accueillent dorénavant<br />

les œuvres de Berthe Morisot et de la fondation Denis et Annie Rouart.<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés Dossier de presse 36


IX<br />

informations<br />

pr atiques<br />

Adresse<br />

2, rue Louis-Boilly<br />

75016 Paris<br />

Site Internet<br />

www.marmottan.fr<br />

Accès<br />

Métro : La Muette – Ligne 9<br />

RER : Boulainvilliers – Ligne C<br />

Bus : 32, 63, 22, 52, P.C.<br />

Jours et horaires d’ouverture<br />

Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h<br />

Nocturne le jeudi jusqu’à 21h<br />

Fermé le lundi, le 25 décembre,<br />

le 1 er janvier et le 1 er mai<br />

Tarifs<br />

Plein tarif : 11 €<br />

Tarif réduit : 6,50 €<br />

Moins de 7 ans : gratuit<br />

Réservation groupes<br />

Christine Lecca : tél. 01 44 96 50 83<br />

Service pédagogique<br />

Manon Paineau : tél. 01 44 96 50 41<br />

Audioguide<br />

Disponible en français<br />

et anglais : 3 €<br />

Boutique<br />

Ouverte aux jours et horaires du musée<br />

Tél. : 01 44 96 50 46<br />

boutique@marmottan.com<br />

Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés<br />

Dossier de presse 37

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