François Xavier Pelletier et les îles féroces - Canalblog

François Xavier François-Xavier Pelletier Pelletier et les îles and féroces the Faroe Islands
Ethno-cétologue, As an ethno-cetologist, réalisateur, photographe director, photographer et écrivain j’étudie and writer, principalement I mainly study les relations relationships
between traditional communities and aquatic mammals.
entre les communautés traditionnelles et les mammifères aquatiques.
This passion was born in 1971 when I discovered and revealed the extraordinary symbiotic
Cette passion relationship est née between en 1971 dolphins lorsque and j’ai the découvert Imraguen et fishermen révélé cette of Mauritania. extraordinaire (les symbiose Imragen ou les
entre les hommes dauphins qui cueillent et les pêcheurs la vie [the Imragen Imaraguen de Mauritanie. or the men (les who Imragen harvest ou life] les – Flammarion hommes qui 1986).
cueillent In 1977 la vie I – spent Flammarion one year 1986) travelling En 1977 the j’ai Indus, sillonné Ganges durant and un Brahmaputra an l’Indus, le regions Gange in et search le of
Brahmapoutre the Ganges à la River recherche dolphin des and dauphins riverbank Platanistes communities. et des (Ballade populations pour un riveraines. dauphin sacré
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plus complexe et passionnante que celle des Imragen.
It was in this spirit of objective exploration and understanding that I undertook a three month
C’est dans research cet esprit project d’explorer in 1987 in et the de Faroe comprendre Islands avec to study objectivité and film que hunting j’ai entrepris for pilot whales. en 1987
une mission de recherche de trois mois aux îles Féroé pour étudier et filmer la chasse aux
globicéphales.
I had hardly set foot on the archipelago before I quickly understood the complexity and
danger of such a project. The hunting of pilot whales is a taboo subject which tries to silence
any opposition and uses secret codes to communicate and prevent hostile witnesses being
A peine present. le pied posé dans l’archipel j’ai vite compris la complexité et le danger d’un tel projet.
La chasse aux globicéphales est un sujet tabou qui fait taire les opposants et utilise des
codes I secrets discreetly pour organised communiquer a local et empêcher network tout of sympathisers témoignage à charge. and informers on the island of
Sudoroy, the only one which had not yet reached its “kill quota” of cetaceans. I wanted to be
J’ai organisé informed discrètement of any appearance un réseau of a local school de of sympathisants pilot whales at et sea d’informateurs so that I could sur accompany l’île de the
hunters as they drove the whales towards the coast. After weeks of waiting, I finally
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chasseurs durant le rabattage vers la côte. Des semaines de patience m’ont enfin permis
d’accomplir Hunters l’impossible, furious at my mais presence j’ai failli rammed le payer and de sank ma vie my et Faroese ce que boat. j’ai vu In et extremis filmé est I was loin able to
d’être une grab chasse a dinghy justifiée which par they la tried tradition. to puncture Les Féringiens with enormous le savent. fishing gaffs. The four tyres of my
vehicle were punctured to prevent me getting away. The police chased me for several days
Des chasseurs
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threw me in prison and seized all my equipment. Thanks to the intervention of Catherine my
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m’a poursuivi plusieurs jours dans l’archipel. Je devais changer fréquemment de « planque ».
Mais ils The ont film fini on par Ushuaia, me débusquer, broadcast me jeter by TF1 en prison in 1988 et saisir and tout then mon by numerous matériel. Grâce national à and
l’intervention international de Catherine, media, provoked ma femme, such auprès a reaction des Autorités from the du public Danemark, that we formed j’ai pu bénéficier the association
d’une Globi captivité to en attempt résidence to put surveillée an end et to après this killing. sept semaines Programmes de négociations and television obtenir debates ma were
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[duel on 5]”, a petition with 500,000 signatures was
handed in to the Danish authorities, and a prosecution brought in the UAN in1991
Le film condemned diffusé sur the Ushuaia Faroe (TF1), Islands. en Globi 1988, has puis now dans become de nombreux Homme Nature, médias in nationaux order to widen et our
internationaux fields of a investigation provoqué une into telle traditional réaction peoples du public and que their nous relationships avons créé with l’association
nature, which are
Globi very pour often tenter harmonious. de faire cesser cette tuerie. Des émissions et débats télévisés ont été
organisés (« duel sur la cinq »), une pétition forte de 500 000 signatures a été remise aux
Autorités danoises, un premier procès à l’UAN en1991, a condamné les îles Féroé. Globi est
devenue Homme Nature, pour élargir nos champs d’investigations sur les peuples
traditionnels et leurs relations avec la Nature, très souvent harmonieuses.
14 rue des Tilleuls - 17 700 Saint-Saturnin du bois – Fr
Tél +33 (0)5 46 28 11 27 / +33 (0)6 82 42 94 39
14 rue homme.nature17@orange.fr
des Tilleuls - 17 700 Saint-Saturnin du bois – Fr
Tél +33 (0)5 46 28 11 27 / +33 (0)6 82 42 94 39
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Mais cette chasse barbare continue, sous couvert de tradition, et doit cesser pour les mêmes
raisons, 23 ans plus tard. Presque année des globicéphales sont massacrés dans l’archipel
européen des Féroé. Un sacrifice odieux et inutile.
Autrefois cette chasse était au coeur de la tradition féringienne. Elle nourrissait une
population affamée et renforçait la solidarité grâce à une activité collective, dangereuse et
physique qui s’achevait toujours par une grande fête, le « grindadanzur ». Dés qu’un groupe
de globicéphales était signalé par un guetteur, un messager parcourait à pied les collines
pour annoncer la bonne nouvelle. Tous les hommes valides devaient alors franchir à la rame
les quelques milles nautiques qui les séparaient des cétacés. Seule une nécessité alimentaire
pouvait justifier un tel effort surhumain. Le corps entier, la chair, le squelette et jusqu’au sang,
de l’animal tué, était consommé ou utilisé.
Aujourd’hui L’archipel vit à l’heure du confort et de la technologie modernes. Les cétacés
sont repérés très loin au large par des chalutiers complices et le traditionnel bateau féringien,
désormais motorisé, peut les rabattre sans risque et sans effort. Les pierres jetées à l’eau pour
effrayer les globicéphales relèvent du folklore. Elles sont remplacées par le sonar qui dérègle
le système auditif des cétacés.
L’échouage des cétacés n’est plus aussi efficace qu’autrefois. L’important réseau routier
charrie une foule de badauds qui le perturbent. Cernés de toutes parts les globicéphales
paniquent et refusent d’approcher la plage « abattoir ». Les chasseurs doivent les crocheter
en pleine eau et les sacrifier dans des souffrances longues et atroces, à l’encontre des lois
locales.
A l’équarrissage, seuls les meilleurs morceaux sont prélevés. Le reste est abandonné sur le
quai. Dans les congélateurs, la viande fraîche remplace l’ancienne. Un vrai gâchis. Le
gouvernement interdit, plus d’une fois par semaine, la consommation devenue très
dangereuse des organes éliminatoires comme le foie ou les reins saturés en mercure et
cadmium. Un nombre impressionnant d’handicapés profonds sont victimes d’intoxication
aux métaux lourds. Le féringien est aujourd’hui un mangeur de poissons à 90%. Le
« Grindadanzur » a disparu.
Cette chasse est orpheline de ses origines vitales et sa tradition. Elle est devenue un sport
sanglant, pratiqué par une minorité en quête de violence et de distraction macabre, ce que
les experts nordiques appellent le « Grindepsykose ».
Ce massacre dont l’Europe devrait avoir honte, n’a plus aucune raison d’exister.
François-Xavier Pelletier
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