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Manuel de laboratoire pour l'industrie des huiles et graisses - Archimer

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<strong>Manuel</strong> <strong>de</strong> Laboratoire<br />

<strong>pour</strong> J' 1 n·dustrie<br />

<strong>de</strong>s Huiles <strong>et</strong> Graisses<br />

. '


-.,.. 1, ... _


TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES<br />

PagP.s<br />

PRÉFACE DE LA DEUXIÈME ÉDITION.......... . ......................... V<br />

PREMIÈRE PARTIE<br />

PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES GRAISSES,<br />

DES HUILES ET DES CIRES<br />

A. - Etat naturel <strong>et</strong> obtention. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1<br />

B. - Classification ........... : .......... 00 00 •••• 00 00 •• 00 00 00 00 .. .. 2<br />

C. - Constitution _chimique... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . t.,<br />

I. - Huiles <strong>et</strong> Graisses ....... ,. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . l.,<br />

a) Glycéri<strong>de</strong>s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4<br />

b) Aci<strong>de</strong>s gras . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7<br />

1. Aci<strong>de</strong>s saturés .............................. ·. . . . . . . . 7<br />

2: Aci<strong>de</strong>s non saturés ....................... ;.... . . . . . . 9<br />

3. Aci<strong>de</strong>s hydroxylés, bibasiques, cycliques... . . . . . . . . . . . . 11<br />

c) Alcools . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12<br />

1. Glycérine ..• . ............. . ....... • . . . . . . . . . . . . . . . . 12<br />

2. Cholestérine .'. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13<br />

3. Isocholestérine ............. ; . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . il.,<br />

4. _ Phytostérine, sitostérine, .stigmastérine. . . . . . . . . . . . . . . . . 14<br />

II. - Cires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15<br />

D. - Modifications chimiques <strong>de</strong>s <strong>graisses</strong>, <strong>huiles</strong> <strong>et</strong> cires. . . . . . . . . . . . . . . . 17<br />

1. - Graisses <strong>et</strong> <strong>huiles</strong> . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17<br />

a), Banciciité.......................... . ............. . . . . . . 17<br />

b) Dessiccation <strong>et</strong> épaississement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19<br />

c) Action <strong>de</strong>s réactifs . . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20<br />

1. llalogènes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20<br />

2. Soufre <strong>et</strong> chlorure <strong>de</strong> soufre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20<br />

3. Aci<strong>de</strong> nitreux <strong>et</strong> aci<strong>de</strong> nitrique: ........... . ..... . . . . . • 20<br />

r.o. Agents <strong>de</strong> décomposition. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21<br />

at) Vapeur d'eau sous pression............. . . . . . . . . . . 21


30 RECHERCHES DES HUILES ET GRAISSES<br />

sitif représenté par la figure 3. Le plongeur d'une balance <strong>de</strong> Mohr<br />

plonge dans la graisse maintenue à température constante (100° C)<br />

au moyen d'un bain-marie bouillant. On charge le fléau jus,1u'à<br />

Fig. 3.<br />

obtention <strong>de</strong> l'équilibre ; la lecture <strong>de</strong>s poids employés donne ie<br />

poids spécifique cherché.<br />

2. A la temprrature ordinaire. - On place dans un picnom0tre<br />

<strong>de</strong> GoECKEL <strong>de</strong> 10 cma (décrit ci-<strong>de</strong>ssus), environ 5 grammes <strong>de</strong> la<br />

graisse, préalablement fondue s'il y a lieu ; on chauffe quelque temps<br />

<strong>pour</strong> chasser les bulles d'air, puis on laisse refroidir. On achève le<br />

refroid'issement dans l'eau glacée <strong>pour</strong> que la solidification soit complète.<br />

On pèse alors le picnomètre avec la graisse solidifiée qu'il<br />

contient. Soit a le poids trouvé. On remplit ensuite l'appareil d'eau<br />

bouillie à 15°, on place le thermomètre <strong>et</strong> laisse le tout environ<br />

1 f 4 d'henre à 1q 0 • On remplit alors complôtement le picnornètre<br />

jusqu'en haut du tube latéral, que l'on ferme, puis on pèse <strong>de</strong> nou·<br />

veau. Soit b le poids trouvé, b - a représente le poids d'eau à 15°,<br />

ce qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> trouver facilement le volume correspondant. Ce<br />

volume déduit <strong>de</strong>s 10 cm 3 qui constituent la contenance <strong>de</strong> l'appareil,<br />

donne le volume· "' <strong>de</strong> la graisse introduite. Si l'on déduit alors<br />

du poids fl le poids du picnomètre vi<strong>de</strong>, on obtient le poids m <strong>de</strong> la<br />

graisse, <strong>et</strong> par suite son poids spécifique s ='!!:.<br />

()


ANALYSES D'ES HUILES, GRAISSES ET CIRES 37<br />

aussi, dans bien <strong>de</strong>s cas, contribuer à la caractérisation d'autres<br />

<strong>huiles</strong> ou <strong>graisses</strong>. L'avantage <strong>de</strong> c<strong>et</strong> essai repose surtout sur sa rapidité<br />

<strong>et</strong> sa simplicité, <strong>et</strong> sur le fait que quelques gouttes <strong>de</strong> matière<br />

seulement sont nécessaires <strong>pour</strong> l'effectuer.<br />

Parmi les appareils qui ont été proposés <strong>pour</strong> c<strong>et</strong>te mesure, c'est<br />

<strong>de</strong> beaucoup le butyroréfractomètre <strong>de</strong> ZEISS qui est le plus employé.<br />

C'est celui dont l'emploi est prescrit par les métho<strong>de</strong>s officielles<br />

alleman<strong>de</strong>s. La <strong>de</strong>scription <strong>et</strong> le maniement <strong>de</strong> l'appareil sont<br />

déct·its <strong>de</strong>lla façon suivante dans les instructions officielles.<br />

afDescription <strong>de</strong> l'appareil ( 1 ). - Les parties essentielles du butyroréfractomètre<br />

(fig. 9) sont <strong>de</strong>ux prismes <strong>de</strong> verre legés dans les cages<br />

Fig. 9.<br />

métalliques A <strong>et</strong> B. Une face <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s prismes est à nu. La cage<br />

B est mobile autour <strong>de</strong> l'axe C, <strong>de</strong> sorte que les surfaces libres <strong>de</strong>s<br />

( 1 ) Const"rucleur : Karl Zeiss, à lèlla .<br />

.. · .. .


38<br />

RECHERCHES DES HUILES ET GRAISSES<br />

<strong>de</strong>ux prismes peuvent être appliquées l'une sur l'autre ou écartées.<br />

Les <strong>de</strong>ux cages métalliques sont creuses <strong>et</strong> l'on peut y faire circuler <strong>de</strong><br />

l'eau chau<strong>de</strong> afin <strong>de</strong> chauffer les prismes. A la cage A est fixée une<br />

douille métallique <strong>de</strong>stinée à recevoir un thermomètre dont le réservoir<br />

plonge. jusque dans la cage A. G est une lun<strong>et</strong>te, qui porte<br />

une-échelle graduée <strong>de</strong> 0 à 100. J est un miroir amalgamé, qui sert à<br />

l'éclairage <strong>de</strong>s prismes <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'échelle.<br />

b) Dispositif <strong>de</strong> chauffage. - On peut, <strong>pour</strong> obtenir l'eau chau<strong>de</strong><br />

nécessaire, utiliser le dispositif <strong>de</strong> la figure 10. La chaudière HK est<br />

Fig. 10.<br />

munie d'un th!')rmomètre ordinaire T, d'un brûleur à gaz B <strong>et</strong><br />

d'un régulateur <strong>de</strong> température L. L'ajutage d'arrivée d'eau est relié<br />

par un tuyau <strong>de</strong>_ caoutchouc à un vase rempli d'eau froi<strong>de</strong> <strong>et</strong> place <strong>de</strong><br />

0 m. 50 à 1 mètre au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la chaudière. Le tuyau <strong>de</strong> caoutchouc<br />

porte un robin<strong>et</strong> à pointeau. En ouvrant celui-ci, on laisse d'abord<br />

l'appareil se remplir d'e:tu; on ferme ensuite le robin<strong>et</strong>, relie l'ajutage<br />

G à une prise <strong>de</strong> gaz <strong>et</strong> allume le brûleur B. La manœuvre <strong>de</strong> la vis P<br />

perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> régler l'arrivée du gaz au brûleur une fois <strong>pour</strong> toute, <strong>de</strong><br />

façon que l'eau. <strong>de</strong> la chaudière atteigne une température <strong>de</strong> 40 à 50°.<br />

c) ThermomètreJ.- Le réfractomètre comporte <strong>de</strong>ux thermomètres.<br />

L'un est un thermomètre ordinaire, indiquant les <strong>de</strong>gréfl• l'autre


ANALYSES DES HUILES, GRAISSES ET CIRES 39<br />

possè<strong>de</strong> une graduation particulière adaptée à l'essai du beurre ou<br />

du saindoux. Au lieu <strong>de</strong> la graduation en <strong>de</strong>grés, il porte les <strong>de</strong>grés<br />

réfractométriques maximum qu'un beurre ou un saindoux normal<br />

puisse, d'après l'expérience, présenter <strong>pour</strong> chaque température.<br />

Comme le <strong>de</strong>gré réfractométrique <strong>de</strong>s <strong>graisses</strong> diminue quand latempérature<br />

s'élève, la graduation du thermomètre spécial, contrairement<br />

à celle <strong>de</strong>s thermomètres ordinaires, va en diminuant <strong>de</strong> bas en haut.<br />

d) Montage <strong>de</strong> l'instrument. - On enlève le réfractomètre <strong>de</strong> sa<br />

boîte en le prenant par son pied <strong>et</strong> non par la lun<strong>et</strong>te, <strong>et</strong> on le dispose<br />

<strong>de</strong> façon que l'observation puisse se faire commodément. L'éclairage<br />

se fait soit par la lumière du jour, soit à l'ai<strong>de</strong> d'une lampe. Le tube <strong>de</strong><br />

caoutchouc venant du robin<strong>et</strong> DWH est adapté en D à la cage B. Un<br />

autre tube <strong>de</strong> caoutchouc, adapté à l'ajutage latéral porté par la douille<br />

E sert à l' évacuation <strong>de</strong> l'eau. On ouvre alors le robin<strong>et</strong> <strong>de</strong> façon que<br />

l'eau du vase d'alimentation pénètre dans la chaudière. L'eau chau<strong>de</strong><br />

vient ainsi passer successivement dans les cages <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux prismes,<br />

puis s'écoule au <strong>de</strong>hors. Les <strong>de</strong>ux prismes <strong>et</strong> le réservoir du thermomètre<br />

se trouvent amenés à une même température.<br />

On r.:.gle le passage <strong>de</strong> l'eau <strong>de</strong> façon qu'elle s'écoule en E fln mince<br />

fil<strong>et</strong> <strong>et</strong> que, en se servant du the1·momôtre ordinaire, celui-ci indique<br />

autant que possible la température <strong>de</strong> lt.0°.<br />

e) Mise en place <strong>de</strong> l'huile ou <strong>de</strong> la graisse <strong>et</strong> lecture. -On ouvre le<br />

. système <strong>de</strong>s cages <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux prismes au moyen <strong>de</strong> la tige F que l'on<br />

tourne d'environ un <strong>de</strong>mi-tour à droite, jusqu;à fond <strong>de</strong> course,<br />

puis on abaisse la cage B jusqu'à ce qu'elle repose sur la tige H comme<br />

le représente la figure 9. On place alors avec la main l'appareil dans<br />

une position telle que la surface libre du prisme B soit à peu près<br />

horizontale. A l'ai<strong>de</strong> d'un agitateur, on place sur c<strong>et</strong>te face trois<br />

gouttes <strong>de</strong> l'huile (ou du beurre, <strong>et</strong>c.) filtrée <strong>et</strong> l'étale bien régulièrement<br />

avec l'agitateur <strong>de</strong> façon que toute la surface du verre<br />

soit bien mouillée. On referme ensuite les prismes. Pour cela, on<br />

ramène B au contact <strong>de</strong> A, puis tourne vers la gauche la tige F <strong>de</strong><br />

façon à la ramener dans sa position initiale. Ce verrouillage empêche<br />

le prisme B <strong>de</strong> r<strong>et</strong>omber <strong>et</strong> assure un bon contact <strong>de</strong>s faces <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />

prismes.<br />

L'instrument est alors disposé <strong>pour</strong> l'observation.


ANALYSES DES HUILES, GRAISSES ET CIRES 49<br />

III( -ACIDES MINÉRAUX ET ALCALIS LIBRES<br />

Pour rechercher les . aci<strong>de</strong>s minéraux libres (provenant <strong>de</strong> la<br />

purification <strong>de</strong>s <strong>graisses</strong>) on agite 50 à 100 grammes <strong>de</strong> matière avec<br />

la moitié <strong>de</strong> son volume d'eau chau<strong>de</strong>, on essaie ensuite au méthylorange<br />

le liqui<strong>de</strong> aqueux. En présence d'aci<strong>de</strong>s minéraux, il se produit<br />

une coloration rouge plus ou moins intense. Il faut naturelle-·<br />

ment tenir compte <strong>de</strong> ce que les aci<strong>de</strong>s gras solubles dans l'eau (par<br />

exemple dans les <strong>huiles</strong> soufflées ou dans les <strong>huiles</strong> rances) rougissent<br />

également le méthylorange. Donc en présence d'aci<strong>de</strong>s volatils, on<br />

<strong>de</strong>vra compléter l'i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s aci<strong>de</strong>s minéraux par <strong>de</strong>s réactions<br />

<strong>de</strong> précipitation.<br />

La recherche <strong>de</strong>s alcalis libres, qui ne se rencontrent guôre que<br />

dans le cas <strong>de</strong> présence simultanée <strong>de</strong> savon alcalin, s'effectue en solution<br />

. alcoolique ou éthéro-alcoolique, à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> phénolphtaléine.<br />

Une coloration rouge indique la présence certaine d'alcali libre. Le<br />

dosage s'effectuera par titrage, au moyen d'aci<strong>de</strong> chlorhydrique en<br />

présence <strong>de</strong> phénolphtaléine <strong>et</strong> en solution éthéro-;:tlcoolique.<br />

L'ammoniaque libre que l'on rencontre fréquemment dans les<br />

<strong>huiles</strong> dites


52 RECHERCHES DES HUILES ET GRAISSES<br />

on <strong>pour</strong>ra avoir avantage à. isoler la graisse en traitant la matière<br />

examinée par un dissolvant.<br />

La graisse ainsi purifiée d'une manière ou d'une autre peut encore<br />

·contenir <strong>de</strong>s matières telles que savons, rGsines, <strong>huiles</strong> minérales,<br />

<strong>de</strong> résine ou <strong>de</strong> goudron, paraffine <strong>et</strong> cérésine. Il faut donc recher­<br />

·cher leur présence, <strong>et</strong>, s'il y a lieu, les séparer. On recherchera<br />

Les savons : par la détermination <strong>de</strong>s cendres, comme il est dit.<br />

p. 51 <strong>et</strong> p. 95 ;<br />

La résine : par la réaction <strong>de</strong> MoRAWSKI, voir p. 101.<br />

Les <strong>huiles</strong> minérales, <strong>de</strong> résine, <strong>de</strong> goudron, la paraffine, la cérésine,<br />

par l'essai <strong>de</strong> saponification décrit p. 96.<br />

Lorsqu'on a ainsi amené la matière grasse à l'état <strong>de</strong> pur<strong>et</strong>é, on<br />

utilise <strong>pour</strong> en caractériser la nature, les réactions quantitatives <strong>et</strong>.<br />

qualitatives décrites ci-après. Les réactions quantitatives étant les<br />

plus importantes, elles seront décrites en premier lieu.<br />

C. - RÉACTIONS QUANTITATIVES POUR LA DISTINCTION<br />

DES HUILES, GRAISSES ET CIRES<br />

Les <strong>huiles</strong> <strong>et</strong> <strong>graisses</strong> existant dans la nature sont essentiellement<br />

formées <strong>de</strong> triglycéri<strong>de</strong>s d'aci<strong>de</strong>s gras monobasiques les uns saturés,<br />

1es autres non saturés.<br />

La proportion relative <strong>de</strong>s composés <strong>de</strong> la glycérine <strong>et</strong> <strong>de</strong>s divers<br />

aci<strong>de</strong>s est sensiblement constante <strong>pour</strong> une même graisse pure ;<br />

on peut donc, si l'on connaît c<strong>et</strong>te proportion, conclure avec assez<br />

<strong>de</strong> certitu<strong>de</strong> à la nature d'une graisse.<br />

Nous désignerons sous le nom <strong>de</strong> « réactions quantitatives '' les<br />

métho<strong>de</strong>s servant à rechercher les proportions relatives <strong>de</strong>s divers<br />

aci<strong>de</strong>s. Par leur établissement, l'analyse <strong>de</strong>s <strong>graisses</strong> est <strong>de</strong>venue<br />

un modèle <strong>pour</strong> bien <strong>de</strong>s branches <strong>de</strong> <strong>l'industrie</strong> chimique organique.<br />

L'emploi <strong>de</strong> ces métho<strong>de</strong>s représente donc la partie principale <strong>de</strong><br />

l'analyse <strong>de</strong>s matières grasses.<br />

Les réactions quantitatives sont les suivantes :<br />

1. L'indice d'acidité, qui donne la teneur en aci<strong>de</strong>s gras libres.<br />

II. L'indice <strong>de</strong> saponification, qui mesure la capacité <strong>de</strong> saturation<br />

<strong>de</strong> la totalité <strong>de</strong>s . aci<strong>de</strong>s gras présents.


58 RECHERCHES DES HUILES ET GRAISSES.<br />

D'après WALLER ( 1 ) on obtient une solution d'io<strong>de</strong> beaucoup plus<br />

stable si l'on ajoute par litre du mélange 50 ems d'aci<strong>de</strong> chlorhydrique<br />

concentré, <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité 1 ,19. Les indices d'io<strong>de</strong> obtenus avec<br />

c<strong>et</strong>te solution très recommandable, ne diffùrent qu'à peine _<strong>de</strong> ceux<br />

fournis par la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> HüBL, si la durée d'action est suffisamment<br />

longue.<br />

2. Solution d'hyposulfite <strong>de</strong> sou<strong>de</strong>. -- Elle renferme environ<br />

2'J grammes <strong>de</strong> ce sel par litre. La meilleure métho<strong>de</strong> <strong>pour</strong> déterminer<br />

le titre <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te solution est la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> VoLHARD, au bichromate<br />

<strong>de</strong> potasse. On dissout dans l'eau 3 gr. f:GCG <strong>de</strong> bichromate <strong>de</strong><br />

potasse recristallisé à plusieurs reprises, <strong>et</strong> amène la solution à 1 litre.<br />

On fait couler 20 cm 3 <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te solution.dans un flacon bouché à l'émeri,<br />

dans lequel on aura préalablement placé 10 ems <strong>de</strong> solution à 10 %<br />

d'iodure <strong>de</strong>· potassium exempte d'iodate <strong>et</strong> 5 cm 3 d'aci<strong>de</strong> chlorhydrique<br />

concentré. Le bichromate m<strong>et</strong> en liberté <strong>de</strong> la solution d'iodure<br />

exactement 0 gr. 200 d'io<strong>de</strong>, que l'on titre au moyen d'hyposulfit.e.<br />

La solution, fortement brune au début, s'éclaircit peu à peu ; quand<br />

elle est jaune pâle, on y ajoute un peu <strong>de</strong> sol11tion d'amidon puis on<br />

continue à ajouter avec précaution <strong>et</strong> en agitant la liqueur d'hyp':lsulfite,<br />

jusqu'à ce qu'une <strong>de</strong>rnière goutte fasse entièrement dis pa·<br />

raître la coloration bleue dn liqu;.<strong>de</strong>.<br />

3. Solution d'iodure <strong>de</strong> potassium. -.Elle renferme 1 partie d'iodure<br />

dans 10 partic>s d'eau.<br />

4. Solution d'amidon. -- On chauffe une pincée d'amidon soluble<br />

du commercP dans un peu d'eau distillée ; quelques gouttes <strong>de</strong> la<br />

sol Ition, non filtrée, l'uffisent <strong>pour</strong> chaque essai.<br />

Exécution <strong>de</strong> l'essai.<br />

On emploie 0 gr. 5 <strong>de</strong>s <strong>graisses</strong> soli<strong>de</strong>s, <strong>et</strong> 0 gr. 18 à 0 gr. 22 <strong>de</strong>s<br />

<strong>huiles</strong> (on prélèvera ces <strong>de</strong>rnières à l'ai<strong>de</strong> d'un p<strong>et</strong>it vase à pesées <strong>de</strong><br />

HoLDE (fig. 14). On dissou.t la substance dans 20 ems <strong>de</strong> chloroforme,<br />

<strong>et</strong> l'on ajoute 25 cm 3 <strong>de</strong> solution d'io<strong>de</strong> <strong>et</strong> 20 cm 3 dans le cas <strong>de</strong>s<br />

(1} Chemllœr-Z, i:ung, 1895, p. 1 ï86.


64 RECHERCHES DES HUILES ET GR;\.ISSES<br />

lique 2N. On évapore l'alcool, reprend le résidu par 100 à 150 cm 3<br />

d'eau chau<strong>de</strong> <strong>et</strong> acidifie légèrement au moyen d'aci<strong>de</strong> sulfurique<br />

dilué. On chauffe alors jusqu'à ce que les aci<strong>de</strong>s gras se séparent en<br />

une huile limpi<strong>de</strong> à la surfaëe du liqui<strong>de</strong>, puis on 'filtre sur un filtré<br />

rond en papier épais <strong>de</strong> 1 t centimè:tre·s <strong>de</strong> diamètre. Le papier ordinaire<br />

laisserait passer le liqui<strong>de</strong> trouble. Il est bon que le filtre, avant<br />

l'introduction <strong>de</strong>s aci<strong>de</strong>s gras, soit déjà rempli à moitié d'eau chau<strong>de</strong>.<br />

On lave les aci<strong>de</strong>s à l'eau chau<strong>de</strong> sur le filtre, jusqu'à ce que l'eau <strong>de</strong><br />

lavage ne rougisse plus Je tournesol. Ensuite, on dissout les aci<strong>de</strong>s gras<br />

sur le filtre au moyen d'éther ou d'alcool chaud ; on évapore le dissolvant<br />

à 100° dans une capsule <strong>de</strong> verre tarée jusqu'à constance <strong>de</strong><br />

poids approximative. Il ne faut pas espérer une constance parfaite<br />

en raison <strong>de</strong> la tendance qu'ont les aci<strong>de</strong>s non saturés à absorber <strong>de</strong><br />

l'oxygène en même temps qu'à se volatiliser lég(•rement.<br />

L'indice <strong>de</strong> HEHNER s'élève à 95 environ <strong>pour</strong> la plupart <strong>de</strong>s <strong>graisses</strong>.<br />

Seules les <strong>graisses</strong> présentant un indice <strong>de</strong> saponification <strong>et</strong> un i·ndice<br />

<strong>de</strong> REICHERT-ME ISSL élevés donnent <strong>pour</strong> l'indice <strong>de</strong> HEHNER <strong>de</strong>s<br />

valeurs .sensiblement plus faibles (v. p. 56 <strong>et</strong> 6.1). Ainsi on a <strong>pour</strong><br />

les indices <strong>de</strong> HE HNE R <strong>de</strong>s <strong>graisses</strong> suivantes :<br />

Beurre .......... . . . ... . ........................ . .<br />

Graisse <strong>de</strong> coco ... . ..... .. . . . . .... .. ...... : ... . . .<br />

<strong>de</strong> palmiste .... . .. : . ............. . ... .. . .<br />

Huile <strong>de</strong> dauphin (tête) ......... . ... . .. . . . .. . . . . .<br />

87 à 88<br />

84 à 91<br />

91<br />

66<br />

L'indice <strong>de</strong> HEHNER peut donc être utilisé <strong>pour</strong> la caractérisation<br />

<strong>de</strong> ces <strong>graisses</strong>.<br />

VII. - INDICE D'ACÉTYLE (INDICE D'HYDROXYLE)<br />

L'indice d'acétyle exprime le nombre <strong>de</strong> milligramm.es <strong>de</strong> potasse<br />

caustique nécessaires <strong>pour</strong> la neutralisation <strong>de</strong> l'aci<strong>de</strong> acétique mis en<br />

liberté par la saponification <strong>de</strong> 1 gramme <strong>de</strong> graisse ou <strong>de</strong> cire préalablement<br />

acétylée.<br />

Il donne une mesure <strong>de</strong> la teneur d'une graisse en oxyaci<strong>de</strong>s gras<br />

ou en alcools supérièurs. Tout groupe oxhydryle alcoolique présent<br />

dans une graisse, par ébullition avec <strong>de</strong> l'anhydri<strong>de</strong> acétique,<br />

absorbe quantitativement_ un groupe acétyle avec déplacement d'hydrogène.<br />

En saponifiant ensuite le composé acétylé, on m<strong>et</strong> en liberté<br />

l'aci<strong>de</strong> acétique qui avait ·ainsi été fixé.


ANALYSES DES HUILES, GRAISSES ET CIRES 69<br />

geante, mesurée à l'ai<strong>de</strong> d'un second thermomètre que l'on dispose au<br />

milieu <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te colonne.<br />

b) Ancienne métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> Bomer. - Comme on ne dispose.;;. pas·<br />

toujours <strong>de</strong> digitonine, alors que l'éther se trouve dans tous les <strong>laboratoire</strong>s,<br />

on décrira ici l'ancienne métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> BoMEH, qui comporte<br />

l'examen microscopique <strong>de</strong> la forme · cristalline <strong>de</strong>s stérines, On saponifie<br />

100 grammes <strong>de</strong> graisse dans un erlenmeyer <strong>de</strong> 1/ 2 litre à<br />

1 litre, avec 200 cm 3 <strong>de</strong> potasse caustique (200 grammes <strong>de</strong> KOH <strong>et</strong><br />

1litre d'alcool à 70 %), en opérant au bain-marie. bouillant, <strong>et</strong> avec un<br />

réfrigérant ascendant. Au début,· on agite fréquemment <strong>et</strong> fortement,<br />

jusqu'à ce que le contenu du ballon soit <strong>de</strong>venu limpi<strong>de</strong>. Le savon est<br />

alors chauffé encore <strong>de</strong> 1/2 heure à 1 heure en agitant <strong>de</strong> temps à<br />

autre puis on introduit le liqui<strong>de</strong> encore chaud dans un entonnoir à<br />

décantation d'environ 2 litres où l'on anra mis d'abord 300 cm 3 d'eau.<br />

Les restes <strong>de</strong> savon <strong>de</strong>meurant dans le ballon sont rincés avec .300<br />

au"tres cm 3 d'eau.<br />

Quand la solution <strong>de</strong> savon est suffisamment refroidie, on y ajoute<br />

800 cm 3 d'éther <strong>et</strong> agite fortement pendant 1/ 2 minute à 1 minute. La<br />

couche éthérée se sépare bien limpi<strong>de</strong> en quelques minutes. On la<br />

filtre <strong>et</strong> en distille l'éther ; la solution <strong>de</strong> savon est encore agitée <strong>de</strong>ux<br />

ou trois fois avec l100. cm 3 d'.éther, <strong>et</strong> l'on réunit les extraits éthérés.<br />

Apr(•s distillation du dissolvant, le résidu formé surtout <strong>de</strong> stérines<br />

<strong>et</strong> d'une p<strong>et</strong>ite quantité <strong>de</strong> savon qui avait été dissoute par<br />

l'éther, est soumis à une nouvelle saponiqcation <strong>pour</strong> décomposer les<br />

p<strong>et</strong>ites quantités <strong>de</strong> graisse qui avaient pu échapper à la première<br />

opération ; on chauffe <strong>pour</strong> cela dix minutes au bain-marie avec 10 cm 3<br />

<strong>de</strong> la solution <strong>de</strong> potasse indiquée précé<strong>de</strong>mment. Le contenu du<br />

ballon est transféré aussitôt après dans un p<strong>et</strong>it entonnoir à décantation,<br />

puis on rinee le ballon avec 20 à :lü em 3 d'eau, <strong>et</strong> après refroidissement,<br />

on agite <strong>de</strong>ux fois avec iOO em 3 d'éther. Quand la couche éthérée<br />

s'est séparée limpi<strong>de</strong>, on fait écouler la solution hydro-alcoolique sousjacente,<br />

puis on lave trois l'ois la solution éthérée avec W cm 3 d'eau.<br />

Après écoulement <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière eau <strong>de</strong> lavage, on filtre la solution<br />

éthérée <strong>pour</strong> en séparer les <strong>de</strong>rnières gouttes d'eau, puis on la reçoit<br />

dans un p<strong>et</strong>it erlenmeyer, <strong>et</strong> l'on distille l'éther.<br />

Par <strong>de</strong>ssiccation du résidu dans une étuve à vapeur d'eau, on obtient<br />

une matiôre généralement soli<strong>de</strong> qui, dans le. cas <strong>de</strong>s <strong>graisses</strong> animales,.


74 RECHERCHES DES HUILES ET GRAISSES<br />

bœufs nourris avec <strong>de</strong>s tourteaux <strong>de</strong> coton, <strong>et</strong> il arrive que certaines<br />

<strong>graisses</strong> <strong>de</strong> porc donnent une réaction très intense, bien qu'exemptes<br />

d'huile <strong>de</strong> coton. Dans ce cas, l'essai à l'acétate <strong>de</strong> phytostérine perm<strong>et</strong>tra<br />

<strong>de</strong> conclure (v. p. 66).<br />

d) Réaction à l'aci<strong>de</strong> sulfurique <strong>pour</strong> l'huile <strong>de</strong> colza brute.<br />

D'apr.Js HoLDE, l'huile <strong>de</strong> colza brute agitée avec <strong>de</strong> l'aci<strong>de</strong> sulfurique<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité 1,53' à 1,62, comme d'ailleurs l'huile <strong>de</strong> moutar<strong>de</strong>, qui en<br />

est tros voisine, donne <strong>de</strong>s colorations intenses allant du vert gazon au<br />

vert bleuâtre, aussi bien du mélange que <strong>de</strong> l'aci<strong>de</strong> qui se sépare. Le<br />

raffinage élimine les matières qui produisent la coloration ; les <strong>huiles</strong><br />

raffinées ne donnent avec l'aci<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsil é 1,62, qu'au plus <strong>de</strong> faibles<br />

colorations jaunes ou brunâtres. La réaction à l'aci<strong>de</strong> sulfurique est<br />

donc particulièrement appropriée à la distinction <strong>de</strong> l'huile <strong>de</strong> colza<br />

raffinée <strong>de</strong> l'huile brute.<br />

Les <strong>huiles</strong> brutes <strong>de</strong> lin <strong>et</strong> <strong>de</strong> chanvre donnent aussi <strong>de</strong>s colorations<br />

anàlogues à celles <strong>de</strong>s <strong>huiles</strong> <strong>de</strong> colza <strong>et</strong> <strong>de</strong> moutar<strong>de</strong>, mais beaucoup<br />

moins n<strong>et</strong>tes.<br />

\<br />

e) Réactions colorées <strong>de</strong>s <strong>huiles</strong> <strong>de</strong> poissons. - Les <strong>huiles</strong> <strong>de</strong> poissons<br />

fournissent avec divers réactifs (par exemple la sou<strong>de</strong> ou la potasse<br />

alcoolique, l'aci<strong>de</strong> phosphorique sirupeux, <strong>et</strong>c.) <strong>de</strong>s colorations<br />

allant du brun rouge au rouge sale, qui caractérisent les huil:s <strong>de</strong><br />

poissons pures, ou les additions importantes <strong>de</strong> ces <strong>huiles</strong> à d'autres<br />

produits. Il n'y a <strong>pour</strong>tant là rien d'absolu, car beaucoup <strong>de</strong> <strong>graisses</strong><br />

<strong>et</strong> d'<strong>huiles</strong> rances, bien qu'exemptes d'huile <strong>de</strong> poisson donnent <strong>de</strong>s<br />

·réactions colorées analogues. Beaucoup plus précieuse est la réaction<br />

<strong>de</strong> Ton'l'ELLI-JAFFÉ : 1 cm 3 d'huile bien <strong>de</strong>sséchée est dissous dans<br />

6 cm 3 <strong>de</strong> chloroforme <strong>et</strong> 1 cm 3 d'aci<strong>de</strong> acétique cristallisable dans une<br />

p<strong>et</strong>ite éprouv<strong>et</strong>te graduée d'environ 15 cm 3 bouchée à l'émeri. On<br />

ajoute ensuite 40 gouttes d'une solution à 10 % <strong>de</strong> brome dans le<br />

chloroforme, mélange rapi<strong>de</strong>ment, <strong>et</strong> place l'éprouv<strong>et</strong>te sur un fond<br />

blanc. En présence d'huile <strong>de</strong> poisson, on observe au bout <strong>de</strong> moins<br />

d'une minute, après un rosissement passager, une coloration verte qui<br />

pâlit peu à peu <strong>et</strong> persiste plus d'une minute.<br />

Les <strong>huiles</strong> foncées d.aivent d'abord être blanchies sur la terre à foulon.<br />

La solution <strong>de</strong> brome dans le chloroforme ne dolt, en raison <strong>de</strong><br />

son instabilité, être préparée qu'au moment <strong>de</strong> l'emploi. La réaction


78 RECHERCHES DES HUILES ET GRAISSES<br />

liaisons dans sa molécule fournissent <strong>de</strong>s he:Xabromures difficilement<br />

solubles. Les <strong>huiles</strong> d'animaux marins renferment <strong>de</strong>s aci<strong>de</strong>s non<br />

saturés à quatre doubles liaisons (aci<strong>de</strong>s clupanodonique <strong>et</strong> analogues)<br />

<strong>et</strong> forment par suite <strong>de</strong>s octobromures.<br />

Les bromures formés par l'aci<strong>de</strong> oléique <strong>et</strong> l'aci<strong>de</strong> linoléique existant<br />

dans les <strong>huiles</strong> non siccatives <strong>et</strong> mi-siccatives, sont beaucoup plus<br />

solubles dans les dissolvants organiques que les hexa <strong>et</strong> octobromures.'<br />

A l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> ces propriétés on peut distinguer <strong>de</strong>s autres <strong>huiles</strong> les <strong>huiles</strong><br />

siccatives (à condition qu;elles renferment une proportion suffisante<br />

d'aci<strong>de</strong> linolénique, comme. les <strong>huiles</strong> <strong>de</strong> lin, <strong>de</strong> noix <strong>et</strong> <strong>de</strong> chanvre,<br />

mais non les <strong>huiles</strong> <strong>de</strong> pavot, <strong>de</strong> soleil <strong>et</strong> <strong>de</strong> bois) ainsi que toutes· les<br />

<strong>huiles</strong> <strong>de</strong> poissons.<br />

Diverses métho<strong>de</strong>s ont été proposées <strong>pour</strong> la bromuration par<br />

HEHNER <strong>et</strong> MITCHELL ( 1 ), PRocTER <strong>et</strong> BENNET ( 2 ), FARNSTEINER ( 3 )<br />

<strong>et</strong> HALPHEN ( 4 ). On s'est efforcé, sans y réussir pleinement, <strong>de</strong> réaliser<br />

une réaction quantitative, le ren<strong>de</strong>ment varie beaucoup avec le mo<strong>de</strong><br />

opératoire, <strong>et</strong>, en opérant <strong>de</strong> la même façon sur <strong>de</strong>s <strong>huiles</strong> <strong>de</strong> même<br />

type, on observe encore <strong>de</strong>s différences notables. C'est ainsi qu'une<br />

huile <strong>de</strong> lin, bromée par la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> HEHNER <strong>et</strong> MrTCII EL!, pe&_<br />

donner <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>ments allant <strong>de</strong> 23 %à 38 % ( 5 ).<br />

L'essai <strong>de</strong>s dérivés bromés est au contraire trO::s précieux comme r_éaction<br />

qualitative, l;:t métho<strong>de</strong> la plus simple est celle d'HALPIIEN, qui<br />

évite d'opérer comme les autres auteurs avec du brome liqui<strong>de</strong>, ce<br />

qui est désagréable, <strong>et</strong> emploie une liqueur <strong>de</strong> brome susceptible <strong>de</strong> se<br />

consm·ver assez longtemps. C<strong>et</strong>te solution est formée !l'un mélange <strong>de</strong><br />

24 volumes d'aci<strong>de</strong> acétique cristallisable, 4 volumes <strong>de</strong> nitrobenzine<br />

<strong>et</strong> 1 v;1lume d:J brome.<br />

A 5 cm 3 <strong>de</strong> l'huile essayée, on ajoute 100 cm 3 <strong>de</strong> réactif, agite <strong>et</strong> laisse<br />

l'eposeJ' quelques heures.<br />

En présence d'<strong>huiles</strong> <strong>de</strong> poissons ainsi que d'<strong>huiles</strong> <strong>de</strong> lin, <strong>de</strong> noix<br />

ou <strong>de</strong> chanvre, il se fait un précipité ; les autres <strong>huiles</strong> donnent un<br />

liqui<strong>de</strong> limpi<strong>de</strong> ou seulement un léger trouble. Ce procédé peut aussi<br />

servir à rechercher les <strong>huiles</strong> <strong>de</strong> poissons <strong>et</strong> les <strong>huiles</strong> siccatives in-<br />

( 1 ) The A nalyst, 1898, p. 313.<br />

( 2 ) Journ. Soc. Chem. Industry, 1906, p. 798.<br />

( 3 ) Zeitschrift für Untersuchung <strong>de</strong>r Nahrungs-und Genussmitte.l, 1899, p. 1.<br />

(') Ghem. Zentralblatt, 190 l , II, p. 1097.<br />

\'1 Voir LuNZE-BocKMANN, 1905, vol. III, p. 179.


TABLE Xl. - Poids spécifiques <strong>et</strong> indices <strong>de</strong> réfraction<br />

<strong>de</strong>s solutions aqueuses <strong>de</strong> glycérine d: après LENZ<br />

100 1 '2691<br />

99 1,2664<br />

!J8 1 '2637<br />

97 1 '26'10<br />

96 1 '2584<br />

95 1,2557<br />

9!, ·j' 2531<br />

93 1 '250t,<br />

92 1,21,78<br />

91 1 '21.51<br />

90 1,2425<br />

89 1 '2398<br />

88 1,2372<br />

87 1,2345<br />

86 1 '2318<br />

85 1,2292<br />

8!, 1 '2265<br />

83 '1 '2238<br />

82 1,2212<br />

81 1,2185·<br />

80 1,2159<br />

79 1,2122<br />

78 1,2106<br />

77 1 '2079<br />

76 1 '20!16<br />

75 1 '2016<br />

7ft 1 ' 1!)99<br />

73 1 '1973<br />

72 1 ,'19lt5<br />

71 1,1!)18<br />

70 1 '1889<br />

69 1 '1858<br />

68 1,1826<br />

67 1,1795<br />

1,4.758<br />

1 ,474!,<br />

1 ,!1729<br />

1 /•715<br />

1,4700<br />

1 ,t,686<br />

1,4671<br />

1 ,t.657<br />

1 , 1,6t,2<br />

1 /•628<br />

1 /•613<br />

1 '!,598<br />

1 ,lt58l,<br />

1 /•569<br />

1 ''·555<br />

1 ,r.5t,o<br />

1 , 1,525<br />

1 ,lt511<br />

1 /•'•!)6<br />

1 , r,t.82<br />

1 , Vt67<br />

1 /•'·53<br />

1 /•'·38<br />

1 /•'•2'•<br />

1 ,t.t,09<br />

·.1 ,lt395<br />

1 /•380<br />

1,4.366<br />

1 ,lt352<br />

1,4.337<br />

1 '!,321<br />

1 ''·30ft<br />

1,4286<br />

1,4267<br />

66<br />

65<br />

64<br />

63<br />

62<br />

61<br />

60<br />

59<br />

58<br />

57<br />

56<br />

. 55<br />

5!·<br />

53<br />

52<br />

51<br />

50<br />

t,!)<br />

t,g<br />

4.7<br />

t,l)<br />

1 ,176ft<br />

1 '1733<br />

1,1702<br />

1 '1671<br />

1,1640<br />

1 '1610<br />

1 ,·1582<br />

1,1556<br />

1 '1530<br />

1,1505<br />

1,1480<br />

1 '11.55<br />

1,11.30<br />

1 '1lt03<br />

1,1375<br />

1,13!.8<br />

1,1320<br />

1,1293<br />

1,1265<br />

1 '1238<br />

1 '121 0<br />

1,1183<br />

1,1155<br />

·1.'1127<br />

1' 1100<br />

1,1072<br />

1 '104.5<br />

'l' 1017<br />

'1 ,0989<br />

1,0962<br />

1 '093!,<br />

1,0907<br />

1 '0880<br />

1,0852<br />

1 '4.·2'·9<br />

1 ,!.231<br />

1 /•213<br />

1,!,195<br />

1 ,'.176<br />

1 >·158<br />

1,4.140<br />

1 ,ld26<br />

1,4111.<br />

1 ,!.102<br />

1,4.091<br />

1 ,r.o79<br />

1 ,4065<br />

1,4051<br />

1 ,4.036<br />

1 ,r.o22<br />

1 ,t.oo7<br />

1,3993<br />

1,3979<br />

1 ,3961,<br />

1,3950<br />

1,3935<br />

1,3921<br />

1 ,3906<br />

1,3890<br />

1 ,3875<br />

1 ,3860<br />

1 , 3sr,t, ·<br />

·J ,382!)<br />

1,3813<br />

1,3799<br />

1,3785<br />

1 ,3772<br />

1,3758<br />

32<br />

31<br />

30<br />

29<br />

28<br />

27<br />

26<br />

25<br />

21,<br />

23<br />

22<br />

21<br />

20<br />

19<br />

18<br />

17<br />

16<br />

15<br />

Il.<br />

13<br />

12<br />

11<br />

10<br />

9<br />

8<br />

7<br />

6<br />

5<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

1,0825<br />

1,0798<br />

1,0771<br />

1, 07t,r,<br />

1,07l6<br />

1 ,0689<br />

1 0663<br />

1 ',0635<br />

1,0608<br />

1,0580<br />

1 ,0553<br />

1,0525<br />

1 ,04.!)8<br />

1 '0'.71<br />

1 'ov.6<br />

1,04.22<br />

1,0398<br />

1 '0371,<br />

1 '03f,!J<br />

1,0332<br />

1 ,02!17<br />

1 ,0271<br />

1 ,021.5<br />

·1 ,0221<br />

1,01%<br />

1 ,0172<br />

·1 '0 !li?<br />

1,0123<br />

'l ,0098<br />

1 '007!1<br />

1 '001.9<br />

.1 ,0025<br />

1,0000<br />

PoÎl,t d'ébullition sous 760 mm <strong>de</strong> pression ......•... 290°<br />

»<br />

Il<br />

•<br />

50<br />

12,5 ))<br />

10 »<br />

0,25 »<br />

ll<br />

210°<br />

1790,5<br />

162-1630<br />

143°<br />

1 '37'·5<br />

1,3732<br />

1,3719<br />

1 ,3706<br />

1 ,36!J2<br />

1,3679<br />

1,3666<br />

1,3652<br />

1,3639<br />

1,3626<br />

1,3612<br />

1,3599<br />

1,3585<br />

1,3572<br />

1,3559<br />

1,3546<br />

1 '3.533<br />

1 , 3520<br />

1 ,3507<br />

1 '3l,!Jt,<br />

1 ,3lül0<br />

1 ,31,67<br />

1 '3l,51t<br />

·J , 3Vt2<br />

1 ,3'·:30<br />

1 '31tl7<br />

·J ,31,05<br />

1,3392<br />

1,3380<br />

1 ,3367<br />

1,3355<br />

1 '331.-2<br />

1,3330


ANALYSES DES HUILES, GRAISSES ET CIRES 95<br />

F. - DOSAGE DES MATIÈRES ANALOGUES AUX GRAISSES,<br />

SOLUBLES DANS LES MATIÈRES GRASSES<br />

Indépendamment <strong>de</strong>s impur<strong>et</strong>és qu'il est, généralement facile d'éliminer<br />

par les opérations préliminaires <strong>de</strong> filtration <strong>et</strong> <strong>de</strong> séchage, il<br />

peut rester dans la matière grasse proprement dite <strong>de</strong>s savons, <strong>de</strong> la<br />

paraffine, <strong>de</strong> la cérésine, <strong>de</strong>s <strong>huiles</strong> minérales, <strong>de</strong>s <strong>huiles</strong> <strong>de</strong> goudron,<br />

<strong>de</strong>s <strong>huiles</strong> <strong>de</strong> résine <strong>et</strong> <strong>de</strong> la résine. La recherche <strong>de</strong> ces substances<br />

s'effectuera <strong>de</strong> la façon suivante :<br />

1. - TEi\EtTR EN SAVON<br />

Les <strong>graisses</strong> <strong>et</strong> <strong>huiles</strong> sont parfois additionnées <strong>de</strong> savon, ce qui<br />

augmente leur poids spécifique <strong>et</strong> leur consistance <strong>et</strong> leur perm<strong>et</strong><br />

d'absorber une plus gran<strong>de</strong> quantité d'eau. On ajoute aux <strong>huiles</strong> siccatives<br />

<strong>de</strong>s savons <strong>de</strong> métaux lourds, afin d'obtenir un bon vernis. Les<br />

savons sont en outre un constituant important <strong>de</strong>s dégras.<br />

On peut trouver un savon <strong>de</strong> chaux comme constituant naturel<br />

dans la graisse d'os. Enfin, il peut se former <strong>de</strong>s savons lorsque l'on<br />

conserve .<strong>de</strong>s matières grasses dans <strong>de</strong>s vases métalliques, par suite <strong>de</strong><br />

l'action <strong>de</strong>s aci<strong>de</strong>s gras libres sur le métal.<br />

La recherche <strong>de</strong>s savons clans les <strong>huiles</strong> <strong>et</strong> <strong>graisses</strong> s'effe<strong>et</strong>ne <strong>de</strong> la<br />

façon suivante :<br />

a) Recherche qualitative. -- La présence <strong>de</strong> savon se reconnaît à la<br />

teneur en cendres : il faut néanmoins vérifier que celles-ci ne proviennent,<br />

pas <strong>de</strong> combinaisons purement inorganiques. Dans les cas<br />

douteux, on dissout l'échantillon dans l'éther <strong>de</strong> pétrole, la benzine,<br />

ou un mélange <strong>de</strong> benzine avec 10 %d'alcool (ce mélange dissout, en<br />

présence <strong>de</strong> graisse, <strong>de</strong>s quantités importantes <strong>de</strong> savons <strong>de</strong> chaux,<br />

presque insolubles dans la benzine ou l'alcool seuls). On examine<br />

ensuite la solution ; si l'on y trouve <strong>de</strong>s oxy<strong>de</strong>s métalliques, la présence<br />

<strong>de</strong> savon est démontrée.<br />

Les savons alcalins se reconnaissent aussi à ce qu'en agitant avec<br />

<strong>de</strong> l'eau une graisse qui en renferme, il se forme une émulsion blanche,<br />

qui se détruit par l'addition d'un aci<strong>de</strong> minéral. Le savon d'ammo-


98 RECHERCHES DES HUILES ET GRAISSES<br />

III.- CARACTÉRISATION DES MATIÈRES INSAPONIFIABLES (CÉ.RÉ­<br />

SINE, PARAFFINE, HUILE MINÉRALE, HUILE DE RÉSINE, HUILE<br />

DE GOUDRON. DISTINCTION DES ALCOOLS SUPÉRIEURS).<br />

Les matières insapi:mifiables séparées peuvent être soli<strong>de</strong>s ou liqui<strong>de</strong>s.<br />

Si elles sont soli<strong>de</strong>s, il y a lieu <strong>de</strong> rechercher la paraffine, la<br />

cérésine <strong>et</strong> les alcools supérieurs ; si elles sont liqui<strong>de</strong>s, on peut se<br />

trouver en présence d'huile minérale, d'huile <strong>de</strong> résine, d'huile <strong>de</strong> goudron,<br />

ou <strong>de</strong> mélanges <strong>de</strong> ces <strong>huiles</strong> avec <strong>de</strong>s alcools supérieurs : on<br />

peut enfin rencontrer <strong>de</strong>s matières insaponifiables naturelles provenant<br />

d'oléines.<br />

a) Matières insaponiïiables soli<strong>de</strong>s. -On peut facilement reconnaître<br />

la nature <strong>de</strong>s matières insaponifiables en ·faisant bouillir pendant une<br />

ou <strong>de</strong>ux heures au réfrigérant ascendant une partie <strong>de</strong> la substance<br />

examinée avec son volume d'anhydri<strong>de</strong> acétique. Si, après refroidissement,<br />

la matière se sépare à la surface <strong>de</strong> l'anhydri<strong>de</strong> acétique, <strong>et</strong><br />

que son point <strong>de</strong> fusion n'ait pas varié, il s'agissait <strong>de</strong> paraffine ou <strong>de</strong><br />

cérésine. Si tout reste dissout ou qu'il se sépare <strong>de</strong>s cristaux dont le<br />

point <strong>de</strong> fusion soit notablement modifié, c'est que l'on avait affaire<br />

à <strong>de</strong>s alcools supérieurs provenant <strong>de</strong> cires soli<strong>de</strong>s ou liqui<strong>de</strong>s.<br />

b) Matières insaponiïiables liqui<strong>de</strong>s. - 1. Huiles minérales. - Si<br />

les matières insaponifiables sont liqui<strong>de</strong>s, il s'agit, dans la plupart<br />

<strong>de</strong>s cas, d'<strong>huiles</strong> minérales provenant <strong>de</strong> la distillation du pétrole. Au<br />

point <strong>de</strong> vue chimique, ces matières sont surtout formées d'hydrocarbures<br />

paraffiniques <strong>et</strong> naphténiques.<br />

Les <strong>huiles</strong> minérales sont généralement faciles à caractériser par leur<br />

o<strong>de</strong>ur bien connue, leur fluorescence, leur <strong>de</strong>nsité, <strong>de</strong> 0,84 à 0,93, leur<br />

faible solubilité dans l'alcool <strong>et</strong> leur indifférence aux agents chimiques<br />

comme l'aci<strong>de</strong> sulfurique, l'aci<strong>de</strong> nitrique, <strong>et</strong>c.<br />

2. Huiles <strong>de</strong> résine. - L'huile <strong>de</strong> résine se distingue déjà facilement<br />

<strong>de</strong>s <strong>huiles</strong> minérales par son o<strong>de</strong>ur <strong>et</strong> sa saveur caractéristiques.<br />

Pour sa reconnaissance <strong>et</strong> sa caractérisation dans les mélanges, on<br />

emploie la réaction <strong>de</strong> SToRcn-LIEBERlliANN : on agite avec soin<br />

1·cm 3 d'huile <strong>et</strong> 1 cm 3 d'anhydri<strong>de</strong> acétique, on sépare la couche acé-<br />


ANALYSES DES HUILES, GRAISSES ET CIRES<br />

IV. - RECHERCHE DES PETITES QUANTITÉS DE GRAISSE<br />

DANS LES HUILES I"NSAPONIF'IABLES<br />

Pour la recherche qualitative <strong>de</strong>s <strong>graisses</strong> dans une huile insaponifiable,<br />

on chauffe, d'après Lux, pendant 1/4 d'heure au bain <strong>de</strong> paraffine<br />

(à 230° <strong>pour</strong> les <strong>huiles</strong> claires <strong>et</strong> 250° <strong>pour</strong> les <strong>huiles</strong> foncées<br />

<strong>et</strong> les <strong>huiles</strong> à cylindres) dans <strong>de</strong>ux tubes à essais, 3 à 4 cm 3 d'huile respectivement<br />

avec du sodium <strong>et</strong> avec <strong>de</strong> la sou<strong>de</strong>.<br />

Dans le cas d'une teneur en huile grasse d'au moins 1/2 % <strong>pour</strong><br />

une huile flui<strong>de</strong> claire <strong>et</strong> d'au moins 2 % <strong>pour</strong> une huile flui<strong>de</strong> foncée,<br />

on observe toujours après l'un <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux essais que le refroidissement<br />

s'accompagne d'une gélatinisation ou <strong>de</strong> formation <strong>de</strong> mousse à la<br />

surface, ou <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux phénomènes simultanément.<br />

Pour une addition plus importante, le bain <strong>de</strong> paraffine n'est pas<br />

nécessaire, il suffit <strong>de</strong> chauffer une à <strong>de</strong>ux minutes dans la flamme au<br />

. ../<br />

voisinage <strong>de</strong> l'ébullition.<br />

Dans l'essai <strong>de</strong> Lux, la résine forme aussi un savon <strong>et</strong> produit une<br />

gélatinisation, mais, dans ce cas, on n'observe pas la mousse, qui caractérise<br />

les <strong>graisses</strong>.<br />

Pour le dosage <strong>de</strong> la maW•re grasse, on emploiera les métho<strong>de</strong>s<br />

0<br />

indiquées p. 93.<br />

•<br />

V.-- RECHERtHE ET DOSAGE DE LA COLOPHANE (RÉSINE DE PIN)<br />

a) Essai qualitatif. - Pour rechercher la colophane dans les <strong>graisses</strong> .<br />

<strong>et</strong> \les <strong>huiles</strong>, on agite à chaud, d'après HoLDE, 5 à 10 grammes <strong>de</strong><br />

matière dans un tube à essais, avec un égal volume d'alcool à 70 %.<br />

Après refroidissement, on sépare la couche alcoolique <strong>et</strong> l'évapore .. En<br />

présence <strong>de</strong> colophane le résidu présente une consist"ance résineuse<br />

<strong>et</strong> non huileuse, <strong>et</strong> donne la réaction <strong>de</strong> MoRAWSKT c'est-à-dire une coloration<br />

viol<strong>et</strong>te en traitant avec 1 à 2 cm 3 d'anhydri<strong>de</strong> acétique <strong>et</strong> ajoutant<br />

ensuite à la solution une goutte d'aci<strong>de</strong> sulfurique (1) <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité<br />

:1,53.<br />

Les résinates <strong>de</strong> plomb <strong>et</strong> <strong>de</strong> manganèse qui sont ajoutés comme<br />

siccatifs à la plupart <strong>de</strong>s vernis à l'huile <strong>de</strong> lin se dissolvent dans<br />

(1) C<strong>et</strong> aci<strong>de</strong> contient 62,53 % SO'H 2 <strong>et</strong> s'obtient en mélargeant 34 cm 3 7<br />

rl 'adrle concentré avec 35 cm 8 7 d'eau.<br />

101


ANALYSES DES HUILES, GRAISSES ET CIRES 107<br />

S'il est liqui<strong>de</strong>, il <strong>pour</strong>ra s'agir d'huile minérale, d'huile <strong>de</strong> résine <strong>et</strong><br />

d'huile <strong>de</strong> goudron. L'huile <strong>de</strong> résine se reconnaît par la réaction <strong>de</strong><br />

MoRAWSKr, <strong>et</strong> l'huile <strong>de</strong> goudron par son o<strong>de</strong>ur <strong>et</strong> sa sulfonabilité<br />

(v. p. 100 <strong>et</strong> 102).<br />

Si l'insaponifiahle est soli<strong>de</strong>, il peut s'agir <strong>de</strong> paraffine, <strong>de</strong> cérésine,<br />

ainsi que d'alcools supérieurs provenant <strong>de</strong>s cires. On chauffe un peu<br />

<strong>de</strong>· c<strong>et</strong> insaponifiable avec son volume d'anhydri<strong>de</strong> acétique, <strong>et</strong><br />

observe la solution à chaud <strong>et</strong> a:près refroidissement. Si l'échantillon<br />

reste soluble dans les <strong>de</strong>ux cas, ou s'il se sépare une pâte cristalline<br />

après refroidissement, il y a présence d'alcools supérieurs. Si, à chaud,<br />

la matière surnàge en une couche huileuse sur l'anhydri<strong>de</strong> acétique<br />

<strong>et</strong> se solidifie au refroidissement en un gâteau dont le point <strong>de</strong> fusion<br />

n'est pas modifié, il s'agit <strong>de</strong> paraffine ou <strong>de</strong> cérésine.<br />

Pour déterminer la nature <strong>de</strong> l'huile grasse contenue dans le mélange<br />

on évapore la solution alcoolique <strong>de</strong> savon obtenue par le procédé<br />

SPITz <strong>et</strong> HoNIG, reprend par l'eau <strong>et</strong> sépare les aci<strong>de</strong>s gras à<br />

l'ai<strong>de</strong> d'un aci<strong>de</strong> minéral.<br />

Ces aci<strong>de</strong>s seront examinés au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> leur teneur en oxyaci<strong>de</strong>s<br />

insolubles dans l'éther <strong>de</strong> pétrole (<strong>huiles</strong> <strong>de</strong> poissons, huile <strong>de</strong><br />

ricin, <strong>huiles</strong> soufflées), on pratiquera les réactions <strong>de</strong> BAUDOUIN<br />

d'HALPHEN <strong>et</strong> <strong>de</strong> MoRAWSKI, <strong>et</strong> déterminera l'indice d'io<strong>de</strong>, le poids<br />

moléculaire <strong>et</strong> le point <strong>de</strong> fusion.<br />

Les constantes les plus utilisées <strong>de</strong>s principales <strong>huiles</strong>, <strong>graisses</strong> <strong>et</strong><br />

cires, sont rassemblées dans les tables XII à XVIII ci-après.<br />

La comparaison <strong>de</strong>s valeurs trouvées à l'analyse avec celles qui sont<br />

indiquées par ces tables, perm<strong>et</strong>tra dans la plupart <strong>de</strong>s cas, <strong>de</strong> déterminer<br />

la nature d'une graisse.<br />

·'<br />

. •<br />

··' . . · ..


TROISIÈME PARTIE<br />

PRODUITS INDUSTRIELS ·<br />

FABRIQUÉS AU MOYEN DES GRAISSES ET DES CIRES<br />

Toute une série d'industries très développées <strong>et</strong> <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> importance<br />

économique s'occupe du traitement industriel <strong>de</strong>s <strong>graisses</strong> <strong>et</strong><br />

cires brutes, telles que la nature les fournit. L'établissement <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s<br />

convenables d'essais <strong>de</strong>s <strong>graisses</strong> brutes entrant en fabrication<br />

ainsi que <strong>de</strong>s produits fabriqués est d'une haute importance<br />

<strong>pour</strong> ces industries. Les principaux produits du traitement industrie<br />

<strong>de</strong>s matières grasses, bougies, savons, <strong>huiles</strong> <strong>de</strong> suint, vernis, couleurs<br />

à l'huile, <strong>graisses</strong> durcies, <strong>graisses</strong> oxydées <strong>et</strong> lubrifiants vont être<br />

examinés dans ce qui suit. Dans chaque cas, on indiquera le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

fabrication dans la mesure où ce sera nécessaire <strong>pour</strong> la compréhension, ·<br />

mais c'est à la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s d'examen <strong>de</strong>s matières premières<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong>s produits fabriqués que l'on donnera le plus <strong>de</strong> développement.<br />

A. - INDUSTRIE DES BOUGIES<br />

C<strong>et</strong>te industrie, jadis florissante, est aujourd'hui bien tombée. On<br />

rencontre principalement dans le commerce: 1° les bougies_stéariques,<br />

généralement plus ou moins additionnées <strong>de</strong> paraffine ; 2° les bougies<br />

<strong>de</strong> paraffine, contenant souvent <strong>de</strong> p<strong>et</strong>ites additions <strong>de</strong> « Stéarine » ;<br />

3° les bougies <strong>de</strong> cire (cire d'abeilles).<br />

I. - BOUGIES STÉARIQUES<br />

a) Estimation <strong>de</strong>s matières premières. - Les matières premières<br />

principales entrant dans la fabrication <strong>de</strong> la stéarine <strong>pour</strong> bougies,<br />

. . . \


PRODUITS FABRIQUÉS 117<br />

primitive mais aussi <strong>de</strong> l'aci<strong>de</strong> isooléique soli<strong>de</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> la stéarolactone,<br />

qui se sont formés dans l'action <strong>de</strong> l'aci<strong>de</strong> sulfuri"que sur l'aci<strong>de</strong>·<br />

oléique suivie <strong>de</strong> distillation, ou aux dépens d'aci<strong>de</strong> oxystéarosulfurique<br />

d'abord formé. Comme l'aci<strong>de</strong> isooléique <strong>de</strong> même que l'aci<strong>de</strong><br />

oléique, présente un indice d'io<strong>de</strong> <strong>de</strong> 90, l'indice d'io<strong>de</strong> d'une stéarine<br />

donnera une mesure <strong>de</strong> sa teneur en aci<strong>de</strong> isooléique. L'indice d'io<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s stéarines <strong>de</strong> distillation commerciales, varie <strong>de</strong> 15 à 30.<br />

La valeur <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux sortes <strong>de</strong> stéarines repose surtout sur leur<br />

point <strong>de</strong> solidification. Plus ce point est élevé, plus le produit est·<br />

apprécié <strong>pour</strong> la fabrication <strong>de</strong>s bougies. La stéarine <strong>de</strong> saponification<br />

présente en général un point <strong>de</strong> solidification plus élevé que la<br />

stéarine <strong>de</strong> distillation.<br />

Les falsifications les plus fréquentes <strong>de</strong>s stéarines sont pratiquées<br />

à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> paraffine, <strong>de</strong> cérésine, <strong>de</strong> stéarine <strong>de</strong> suint distillée, ainsi<br />

que <strong>de</strong> cire <strong>de</strong> Carnauba, que l'on ajoute souvent dans le but d'élever<br />

le point <strong>de</strong> solidification. Dans l'essai <strong>de</strong> saponification indiqué<br />

p. 97, toutes ces substances produisent un trouble <strong>et</strong> sont par suite<br />

faciles à découvrir. La stéarine <strong>de</strong> suint donne en outre les réactions<br />

colorées <strong>de</strong> LIEBERMANN <strong>et</strong> <strong>de</strong> HAGER-SALKOWSKI (p. 13), le dosage<br />

<strong>de</strong> l'insaponifiable s'effectue par la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> SPITZ <strong>et</strong> HoNIG. (p. 93).<br />

Dans le cas <strong>de</strong> présence <strong>de</strong> cire <strong>de</strong> Carnauba, on peut extraire <strong>de</strong>s alcools<br />

supérieurs <strong>de</strong> l'insaponifiable par traitement à l'analyse acétique.<br />

Il.- BOUGIES DE PARAFFINE<br />

. La matière première <strong>de</strong> ces bougies est la paraffine extraite du pétrole<br />

d'une part <strong>et</strong> <strong>de</strong>s goudrons <strong>de</strong> lignite <strong>et</strong> <strong>de</strong> schiste d'autre part.<br />

Dans l'examen d'une paraffine, à côté <strong>de</strong> la couleur, <strong>de</strong> la transparence<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> l'o<strong>de</strong>ur, la détermination la plus importante est cPlle<br />

du point <strong>de</strong> fusion ou du point <strong>de</strong> solidification. Le premier se détermine<br />

généralement par la métho<strong>de</strong> connue du tube capillaire ; <strong>pour</strong><br />

le point <strong>de</strong> solidification, li existe toute une série d'essais qui ne<br />

fournissent pas toujours <strong>de</strong>s résultats concordants. En fait, le procédé<br />

employé fait le plus souvent l'obj<strong>et</strong> d'une convention entre le<br />

ven<strong>de</strong>ur <strong>et</strong> l'ach<strong>et</strong>eur. Les meilleurs résultats sont ceux que fournit<br />

le procédé déjà signalé <strong>de</strong> SHUKOFF (v. p. 36), surtout employé en<br />

Russie <strong>et</strong> dans <strong>l'industrie</strong> alleman<strong>de</strong> <strong>de</strong>s lignites. On emploie aussi


122 RECHERCHES DES HUILES ET GRAISSES<br />

analogue. ll est vrai que la colophane se reconnaît par Ja réaction <strong>de</strong><br />

MoRAWSK! (v. p. 101).<br />

4. Cire <strong>de</strong> Carnauba.- Elle élève le poids spécifique <strong>et</strong> le point <strong>de</strong><br />

fusion; la cire d'insectes élève le point <strong>de</strong> fusion <strong>de</strong> la cire d'abeilles,<br />

comme le montre le tableau ci-après :<br />

!<br />

1<br />

P. S. à 15° P. F. en oC<br />

Cire d'abeilles ......... .. ........... 0,958-0,967 63-64<br />

Cire <strong>de</strong> carnauba . . .... . ..... .. . . ... 0,990-0,999 83-91<br />

Cire d'insectes . . . .. . . . . . . . . .... .. .. 0,926-0,970 80-83<br />

B. - HUILES D'ENSIMAGE ET OLÉINES<br />

1. - CARACTÉRISATION ET EMPLOIS<br />

Les <strong>huiles</strong> d'ensimage servent à graisser les fils <strong>de</strong> laine avant<br />

leur filature ou leur tissage Ces <strong>huiles</strong> sont <strong>de</strong>s <strong>huiles</strong> grasses pures<br />

ou <strong>de</strong>s oléines (aci<strong>de</strong> oléique industriel), ou <strong>de</strong>s mélanges <strong>de</strong> ces produits<br />

avec <strong>de</strong>s matières insaponifiables. On emploie aussi les émulsions<br />

d'huile ou d'aci<strong>de</strong> oléique avec un peu d'ammoniaque ou <strong>de</strong> carbonate<br />

<strong>de</strong> sou<strong>de</strong> <strong>et</strong> d'eau, ainsi que <strong>de</strong>s <strong>huiles</strong> <strong>pour</strong> rouge turc (<strong>huiles</strong><br />

sulfonées).<br />

Une huile d'ensimage a d'autant plus <strong>de</strong> valeur qu'elle s'élimine plus<br />

facilement au foulage <strong>et</strong> qu'elle dégage moins <strong>de</strong> chaleur aussi bien par<br />

le repos que par le travail <strong>de</strong>s fibres qui en sont imprégnées.<br />

Les meilleures <strong>de</strong> ces <strong>huiles</strong> sont les <strong>huiles</strong> grasses non sicr.atives<br />

comme l'huile d'olive, l'huile <strong>de</strong> lard <strong>et</strong> l'huile d'os. ·L'oléine s'élimine<br />

facilement au foulage <strong>et</strong> n'offre pas d'inconvénients au point <strong>de</strong> vue<br />

<strong>de</strong> l'inflammation, mais elle a le défaut d'attaquer, par son acidité,<br />

les parties métalliques <strong>de</strong>s métiers, d'où il résulte facilement <strong>de</strong>s taches<br />

sur le tissu.<br />

Les <strong>huiles</strong> minérales, la résine <strong>et</strong> les <strong>huiles</strong> <strong>de</strong> résine s'éliminent<br />

difficilement au foulage <strong>et</strong> produisent facilement <strong>de</strong>s taches sur le<br />

tissu. Il en est <strong>de</strong> même <strong>de</strong>s <strong>huiles</strong> mi-siccatives <strong>et</strong> siccatives, qui<br />

présentent un danger d'inflammation, ou au moins, risquent d'endom-<br />

,· ... • .


PRODUITS FABRIQUÉS 125<br />

(39 à 58 %) d'hydrocarbures formés dans la distillation à la vapeur<br />

d'eau, <strong>et</strong> qui ne s'éliminent que difficilement <strong>de</strong> la laine, bien que plus<br />

facilement que les <strong>huiles</strong> minérales. Ces hydrocarbures, par suite <strong>de</strong><br />

leur gran<strong>de</strong> ressemblance avec les <strong>huiles</strong> minérales sont souvent à<br />

tort considérés comme telles. On les en distingue par leur pouvoir<br />

rotatoire (CY.o = + 18° à + 28° alors que <strong>pour</strong> les <strong>huiles</strong> minérales<br />

o.:o ne dépasse pas + 2°,2 en solution benzénique à 4 %) <strong>et</strong> par leur<br />

indice d'io<strong>de</strong> (50 à 80, au lieu <strong>de</strong> 6 à 12 <strong>pour</strong> les <strong>huiles</strong> minérales) ( 1 ).<br />

Si le pouvoir rotatoire est inférieur à + 18° <strong>et</strong> l'indice d'io<strong>de</strong> inférieur,<br />

à 50, il y a lieu <strong>de</strong> présumer qu'outre la présence <strong>de</strong>s matières insaponifiables<br />

naturelles <strong>de</strong> l'oléine <strong>de</strong> suint, il y a en addition d'huile minérale.<br />

Ces mélanges se rencontrent fréqutJmment dans le commerce. On<br />

les distingue, sans avoir recours à la séparation <strong>de</strong> l'insaponifiable<br />

par un simple essai <strong>de</strong> solubilité en agitant 5 cm 3 <strong>de</strong> l'oléine examinée<br />

avec un égal volume d'un mélange d'alcool à 96 % avec 10% d'alcool<br />

méthylique à 20° C. Les oléines <strong>de</strong> suint non falsifiées se dissolvent à<br />

l'exception <strong>de</strong> quelques-unes, très fortement paraffineuses, tandis que<br />

les produits falsifiés donnent lieu à un trouble plus ou moins intense.<br />

Dans les cas douteux, il faudra séparer l'insaponifiable (métho<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> SPITz <strong>et</strong> HoNIG) <strong>et</strong> en effectuer la caractérisation d'après les directives<br />

données plus haut.<br />

La résine, qui est parfois ajoutée comme falsification à l'oléine<br />

<strong>de</strong> suint, se reconnaît à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la réaction <strong>de</strong> MoRAWSKr. Celle-ci<br />

ne peut pas être réalisée sur l'oléine elle-même car celle-ci, comme on<br />

l'a dit, présente les réactions très analogues à celle-ci, <strong>de</strong> LIEBER­<br />

MANN <strong>et</strong> <strong>de</strong> HAGER-SALKOWSKI. La partie sensible <strong>de</strong> ces réactions<br />

est constituée par les matières insaponifiables, formées en partie<br />

d'éthers <strong>de</strong> la cholestérine. Si l'on sépare l'insaponifiable par la métho<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> SPITZ <strong>et</strong> HoNIG <strong>et</strong> examine les aci<strong>de</strong>s gras extraits <strong>de</strong> ra solution<br />

<strong>de</strong> savon, ceux-ci, dans le cas d'une oléine <strong>de</strong> suint exempte <strong>de</strong><br />

résine, ne fournissent pas <strong>de</strong> réactions colorées ; en présence <strong>de</strong><br />

résine au contraire, la réaction <strong>de</strong> MoRAWSKI apparaît avec toute son<br />

intensité.<br />

Le produit pâteux <strong>de</strong> distillation <strong>de</strong> la. suintine se comporte d'une<br />

façon analogue à l'oléine <strong>de</strong> suint liqui<strong>de</strong>; il contient <strong>de</strong> 16 à 33 % <strong>de</strong><br />

(1) Voir MAncussoN, Communication au Kgl. Matertalsprüfungsamt, 1904.,<br />

p. 97 <strong>et</strong> 1910, p. 469.


126 RECHERCHES DES HUILES ET GRAISSES<br />

matières insaponifiables présentant un indice d'io<strong>de</strong> <strong>de</strong> 60 à 74 <strong>et</strong> un<br />

pouvoir rotatoire [ :z]o = + 12° à + 20°.<br />

C.- SAVONS<br />

On distingue les savons durs, ou savons <strong>de</strong> sou<strong>de</strong>, <strong>et</strong> les savons mous,<br />

ou savons <strong>de</strong> potasse .<br />

. Les savons <strong>de</strong> sou<strong>de</strong> sont préparés soit par le procédé dit à froid,<br />

soit par cuisson. Pour le premier procédé, qui utilise <strong>de</strong>s lessives <strong>de</strong><br />

sou<strong>de</strong> fortes, on emploie <strong>de</strong> préférence <strong>de</strong>s <strong>graisses</strong> végétales appart<br />

enant au groupe <strong>de</strong> l'huile <strong>de</strong> coco (<strong>huiles</strong> <strong>de</strong> coco <strong>et</strong> <strong>de</strong> palmiste). Les<br />

savons « empâtés à froid » qui en résultent, contiennent naturellement<br />

toute la glycérine, l'excès <strong>de</strong> lessive ou <strong>de</strong> graisse, <strong>de</strong>s sels <strong>et</strong> toutes<br />

les impur<strong>et</strong>és <strong>de</strong>s matières premiôres. Souvent, en outre, on leur incorpore<br />

<strong>de</strong>s (( charges ».<br />

Les savons préparés par cuisson proviennent soit <strong>de</strong>s mélanges les<br />

plus divers d'<strong>huiles</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>graisses</strong> neutres, que l'on cuit avec <strong>de</strong> la<br />

lessive <strong>de</strong> sou<strong>de</strong>, soit d'aci<strong>de</strong>s gras préparés en grand, que l'on cuit<br />

avec une lessive <strong>de</strong> carbonate <strong>de</strong> sou<strong>de</strong> ou <strong>de</strong> sou<strong>de</strong>. La colle <strong>de</strong> savon<br />

ainsi obtenue est précipitée par le sel marin (relargage), puis le savon<br />

en grumeaux obtenu est <strong>de</strong> nouveau dissout à l'état <strong>de</strong> colle <strong>et</strong> ajusté.<br />

La glycérine, la lessive en excès <strong>et</strong> les impur<strong>et</strong>és passent en gran<strong>de</strong><br />

partie, dans ce procédé, dans les lessives inférieures. Le savon obtenu,<br />

contient <strong>de</strong> 63 à 64 %d'aci<strong>de</strong>s gras <strong>et</strong> environ 30 %d'eau. On peut, par<br />

un séchage approprié, diminuer la teneur en eau (savons pilés) ;<br />

on peut au contraire l'augmenter par l'addition <strong>de</strong>. silicate <strong>de</strong> sou<strong>de</strong>, <strong>de</strong><br />

sulfate <strong>de</strong> sou<strong>de</strong>, <strong>de</strong> sel marin, <strong>et</strong>c.<br />

Les savons <strong>de</strong> potasse s'obtiennent par cuisson <strong>de</strong> <strong>graisses</strong> neutres<br />

avec <strong>de</strong> la lessive <strong>de</strong> potasse ou d'aci<strong>de</strong>s gras industriels avec du carbonate<br />

<strong>de</strong> potasse. On n'effectue pas <strong>de</strong> relargage, car l'addition <strong>de</strong><br />

chlorure <strong>de</strong> sodium transformerait le savon <strong>de</strong> potasse en savon <strong>de</strong><br />

sou<strong>de</strong>. '<br />

Les savons <strong>de</strong> potasse, comme les savons <strong>de</strong> sou<strong>de</strong> empâtés à froid,<br />

contiennent donc la glycérine, l'alcali en excès <strong>et</strong> les impur<strong>et</strong>és, ainsi<br />

que, souvent, <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> charge, tels que amidon, craie, chaux, <strong>et</strong>c.<br />

Un savon <strong>de</strong> potasse contient normalement environ 40 % d'aci<strong>de</strong>s<br />

gras . .


PRODUITS FABRIQUÉS 131<br />

L'amidon reste insoluble lorsqu'on dissout le savon dans l'alcool<br />

absolu. Il se reconnaît à la forte coloration bleue qu'il donne avec une<br />

solution d'io<strong>de</strong>, <strong>et</strong> un examen microscopique en .montrera les formes<br />

caractéristiques. Pour le doser, on épuisera d'abord à l'eau froi<strong>de</strong> <strong>pour</strong><br />

enlever la <strong>de</strong>xtrine <strong>et</strong> les sels solubles, puis on transformera l'amidon en<br />

sucre réducteur par ébullition avec <strong>de</strong> l'aci<strong>de</strong> sulfurique dilué, <strong>et</strong> on<br />

titrera à la liqueur <strong>de</strong> FEHLING <strong>de</strong> la façon habituelle.<br />

Le sucre se recherchera par un examen polarimétrique <strong>de</strong> la solution<br />

aqueuse après traitement à l'acétate <strong>de</strong> plomb <strong>et</strong> au carbonate <strong>de</strong><br />

sou<strong>de</strong>, ou par titrage à la liqueur <strong>de</strong> FEHL'NG après inversion.<br />

La gélatine se reconnaît .à sa propriété d'être précipitée par une<br />

solution <strong>de</strong> tannin.<br />

V. - NATURE DE LA MATIÈRE GRASSE<br />

La composition <strong>de</strong>s mélanges <strong>de</strong> <strong>graisses</strong> employés fait souvent l'obj<strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> prescriptions déterminées. Ainsi, dans bien <strong>de</strong>s cas, on exclut les<br />

<strong>graisses</strong> animales malodorantes, notamment les <strong>huiles</strong> <strong>de</strong> poissons.<br />

Pour effectuer l'essai, on séparera les aci<strong>de</strong>s gras du savon dissous,<br />

par acidification au moyen d'aci<strong>de</strong> sulfurique étendu. Ces aci<strong>de</strong>s présentent<br />

en général d'une façon beaucoup plus marquée que les savons<br />

l'o<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la graisse primitive, <strong>de</strong> sorte que l'on peut reconnaître ainsi<br />

la présence <strong>de</strong> quantité même peu importante d'huile <strong>de</strong> poisson. On<br />

peut effectuer une recherche plus précise par l'essai <strong>de</strong>s octobromures<br />

(p. 79) <strong>et</strong> par la réaction <strong>de</strong> ToRTELLI-Lu;FÉ (p. 75).<br />

On distinguera par l'essai <strong>de</strong> la phytostérine (p. 66) si les <strong>graisses</strong><br />

animales sont accompagnées <strong>de</strong> <strong>graisses</strong> végétales. Pour cela, on agite<br />

directement avec l'éther une solution aqueuse <strong>de</strong> savon, <strong>et</strong> continue<br />

comme il a été indiqué.<br />

La détermination <strong>de</strong> l'indice d'io<strong>de</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> saponification<br />

<strong>de</strong>s aci<strong>de</strong>s gras mis en liberté donne <strong>de</strong>s indications précieuses sur<br />

la nature <strong>de</strong> la graisse employée.<br />

La résine se reconn ait dans les aci<strong>de</strong>s gras par la réaction <strong>de</strong> Mo­<br />

RA wsKI ; <strong>pour</strong> le Üosage, voir p. 101.<br />

D.- GRAISSES DURCIES<br />

L'industrie· <strong>de</strong>s <strong>graisses</strong> durcies a pris <strong>de</strong>puis une quinzaine d'années<br />

une gran<strong>de</strong> importance. On entend sous le. nom <strong>de</strong> « durcissement <strong>de</strong>s


142 RECHERCHES DES HUILES ET GRAISSES.<br />

recherchera d'abord par incinération la présence <strong>de</strong> résinates ou <strong>de</strong><br />

linoléates métalliques. Les plus fréquemment employés sont 'les sels<br />

<strong>de</strong> plomb, <strong>de</strong> manganèse, dé calcium <strong>et</strong> <strong>de</strong> cobalt. L'essai <strong>de</strong> calcination<br />

laisse comme résidu les oxy<strong>de</strong>s <strong>de</strong> ces métaux, que l'on peut<br />

ainsi caractériser <strong>et</strong> doser.<br />

Sur une autre partie du résidu, on recherche la colophane à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

la réaction <strong>de</strong> MoRAWSKr. Aucune autre résine ne donne une aussi belle<br />

réaction bleue viol<strong>et</strong>te que la colophane ; les tons sont souvent rougeâtres<br />

ou bruns.<br />

Pour caractériser <strong>de</strong> façon plus précise les résines, on peut se reporter<br />

à la table XXI, qui indique-leurs principales propriétés. Il faut cependant<br />

remarquer que les résines <strong>de</strong>stinées à la fabrication <strong>de</strong>s vernis<br />

subissent souvent avant l'emploi un traitement par la chaleur, en vue<br />

d'augmenter leur solubilité ; ce traitement, suivant l'intensité <strong>et</strong> la<br />

durée du chauffage, peut modifier plus ou moins profondément les<br />

propriétés du pr_oduit.- Ce traitement s'applique surtout aux résines<br />

dures, copals <strong>et</strong> succin. Il n'existe pas à l'heure actuelle <strong>de</strong> caractères<br />

chimiques distinctifs <strong>de</strong>s résines chauffées.<br />

Outre les résines naturelles indiquées dans la table, on emploie <strong>de</strong>s<br />

quantités importantes <strong>de</strong> résines artificielles telles que résines coumaroniques,<br />

<strong>et</strong> produits <strong>de</strong> con<strong>de</strong>nsation phénolique comme les bakélites,<br />

albertols, résinites, ainsi que le celluloïd. La résine coumaronique se<br />

distingue <strong>de</strong>s résines naturelles par l'absence d'indices d'aci<strong>de</strong>, <strong>de</strong><br />

saponification <strong>et</strong> d'io<strong>de</strong>, <strong>et</strong> par l'inactivité optique. Elle se caractérise<br />

encore par sa solubilité presque complète dans l'acétone <strong>et</strong> l'essence<br />

minérale. Dans les mélanges <strong>de</strong> résines, on reconnaît, d'après H. \VoLFF,<br />

les résines coumaroniques par un essai <strong>de</strong> distillation. Il se forme <strong>de</strong> la<br />

coumarone, monomoléculaire, bouillant à 174°, qui, par traitement<br />

à l'aci<strong>de</strong> sulfurique concentré, se con<strong>de</strong>nse <strong>de</strong> nouveau en résine<br />

coumaronique.<br />

Les produits <strong>de</strong> con<strong>de</strong>nsation du phénol se décomposent en partie<br />

sous l'action d'un alcali en solution aqueuse, <strong>et</strong> totalement lorsqu'on<br />

les chauffe à 200-250° avec <strong>de</strong> la chaux sodée; il y a mise en liberté<br />

<strong>de</strong> phénol, facile à caractériser à l'ai<strong>de</strong> du chlorure <strong>de</strong> diazobenzène ·<br />

(p. 99) ..<br />

Le celluloïd <strong>et</strong> les éthers nitrocellulosiques sont précipités, dans les<br />

vernis, par l'éther, la benzine ou le chloroforme ; ils se caractérisent<br />

par leur teneur élevée en azote.


PRODUITS FABRIQUÉS 143<br />

Les vernis noirs sont, en général, à base d'asphalte naturel ou<br />

artificiel ( 1 ).<br />

_2. Vernis gras. -Si, après la distillation à la vapeur d'eau, il reste<br />

dans le ballon un résidu épais plus ou moins huileux ou résineux, c'est<br />

qu'il s'agissait d'un vernis gras. Il faut alors rechercher la résine, les<br />

résinates <strong>et</strong> linoléates, ainsi que les <strong>huiles</strong> grasses <strong>et</strong> insaponifiables<br />

(huile <strong>de</strong> résine, huile minérale, huile <strong>de</strong> goudron). On recherche la colophane<br />

par dosage <strong>de</strong>s aci<strong>de</strong>s organiques libres. Sil'acidité est faible<br />

(indice d'aci<strong>de</strong> inférieur à 7), il n'y a pas lieu d'adm<strong>et</strong>tre la présence<br />

<strong>de</strong> colophane. Les résinates <strong>et</strong> linoléates se recherchent par incinération.<br />

S'il existe <strong>de</strong>s constituants purement inorganiques, ils resteront<br />

naturellement insolubles en chauffant la masse avec un mélange <strong>de</strong><br />

benzine <strong>et</strong> d'alcool (9: 1).<br />

Pour rechercher la nature <strong>de</strong> l'huile, le résidu <strong>de</strong> distillation est<br />

d'abord traité à chaud par l'aci<strong>de</strong> chlorhydrique dilué <strong>et</strong> l'essence minérale<br />

(ou la benzine si c'est nécessaire), en vue <strong>de</strong> décomposer les siccatifs.<br />

Le dissolvant volatil, débarrassé d'àci<strong>de</strong> chlorhydrique par lavage<br />

est neutralisé à la sou<strong>de</strong> alcoolique <strong>pour</strong> transformer en savons <strong>de</strong><br />

sou<strong>de</strong> les aci<strong>de</strong>s provenant <strong>de</strong>s siccatifs. On sépare ces savons par la<br />

métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> SPITZ <strong>et</strong> HôNJG. Les <strong>huiles</strong> saponifiables <strong>et</strong> insaponifiables<br />

restant dans le dissolvant sont traitées par la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> la<br />

page 105.<br />

b) Examen du dissolvant volatil entraîné. -L'alcool <strong>et</strong> l'acétone se<br />

distinguent <strong>de</strong>s autres dissolvants dont la présence est possible par leur<br />

solubilité dans l'eau ; leur. caractérisation n'offre pas <strong>de</strong> difficultés.<br />

Les hydrocarbures benzéniques se reconnaissent par l'essai à la<br />

dracorubine (coloration rouge avec le papier à la dracorubine). L'essence<br />

minérale èst caractérisée par son indifférence à l'égard <strong>de</strong>s aci<strong>de</strong>s sulfurique<br />

<strong>et</strong> nitrique, par son faible indice <strong>de</strong> réfraction (1,400 à 1,500)<br />

<strong>et</strong> par son indice <strong>de</strong> brome presque nul. L'alcool amylique <strong>et</strong> l'acétate<br />

d'amyle se trahissent par leur o<strong>de</strong>ur. L'acétate d'amyle donne lieu en<br />

outre, par saponification, à la séparation d'aci<strong>de</strong> acétique.<br />

La tétraline (tétrahydronaphtaline) présente un poids spécifique<br />

. ( 1 ) Voir MAncus:;oN, D1e natürlichen und künstlichen Asphalte, Edit. W.<br />

Engelmann, Leipzig, 1921.<br />


PRODUITS FABRIQUÉS 147<br />

Ce tableau montre que la distinction <strong>de</strong>s diverses <strong>huiles</strong> soufflées à<br />

l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> leurs constantes n'est pas possible, car les valeurs <strong>de</strong> ces<br />

constantes sont trop voisines dans les divers cas. Les réactions colorées<br />

qui ren<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> grands services, par exemple <strong>pour</strong> la caractérisation <strong>de</strong><br />

l'huile <strong>de</strong> coton pure, sont ici complètement en défaut. On peut,<br />

d'après les recherches <strong>de</strong> l'auteur { 1 ) utiliser <strong>pour</strong> la distinction <strong>de</strong>s<br />

<strong>huiles</strong> soufflées les plus courantes, c'est-à-dire <strong>de</strong> l'huile <strong>de</strong> colza tt<br />

<strong>de</strong> l'huile <strong>de</strong> coton, les propriétés <strong>de</strong> leurs aci<strong>de</strong>s gras mis en libertt'1<br />

Les aci<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l'huile <strong>de</strong> colza soufflée, par suite <strong>de</strong> leur caractère fortement<br />

non saturé, sont huileux, contenant peu <strong>de</strong> matières soli<strong>de</strong>s<br />

en suspension. Les aci<strong>de</strong>s provenant <strong>de</strong> l'huile <strong>de</strong> coton soufflée au<br />

contraire, en raison <strong>de</strong> la présence <strong>de</strong> quantités notables d'aci<strong>de</strong>s palmitique<br />

<strong>et</strong> stéarique, ont la consistance du suif. Si l'observation <strong>de</strong>s<br />

caractères extérieurs ne perm<strong>et</strong> pas <strong>de</strong> conclure, on sépare les aci<strong>de</strong>s<br />

insolubles dans l'éther <strong>de</strong> pétrole, puis sur le· reste on effectue <strong>de</strong> la<br />

manière connue (v. p. 82) leur transformation en sels <strong>de</strong> plomb. Ces<br />

sels sont facilement solubles dans l'éther légèrement chauffé, dans le<br />

cas <strong>de</strong> l'huile <strong>de</strong> colza, tandis qu'en présence d'huile <strong>de</strong> coton, il reste<br />

une proportion notable d'insoluble.<br />

II. - HUILES DE POISSONS OXYDÉES (DÉGRAS)<br />

Les <strong>huiles</strong> <strong>de</strong> poissons oxydées par insufflation d'air à haute température<br />

sont employées à la fabrication <strong>de</strong>s « dégras artificiels ». On désigne<br />

en tannerie sous le nom <strong>de</strong> « dégras » ou « moellon >> un sous-produit<br />

<strong>de</strong>s <strong>huiles</strong> <strong>de</strong> poissons provenant <strong>de</strong> l'oxydation spontanée <strong>de</strong><br />

celles-ci <strong>et</strong> émulsionné avec <strong>de</strong> l'eau. Ce produit a <strong>de</strong> grands emplois<br />

comme lubrifiant dans <strong>l'industrie</strong> du cuir. Sous l'action <strong>de</strong> l'oxygène<br />

<strong>de</strong> l'air, il se forme <strong>de</strong>s oxyaci<strong>de</strong>s gras, dits dégragène, qui perm<strong>et</strong>tent<br />

à l'huile <strong>de</strong> poisson <strong>de</strong> former avec l'eau une émulsion complète. Celleci<br />

est facilement absorbée par les peaux à <strong>de</strong>mi-humi<strong>de</strong>s <strong>et</strong> assure une<br />

répartition régulière <strong>de</strong> la matière grasse dans les pores. La valeur<br />

d'un dégras (naturel ou artificiel) dépend donc essentiellement <strong>de</strong> sa<br />

teneur en oxyaci<strong>de</strong>s. Un bon dégras doit conte_nir <strong>de</strong> 5 à 10 % d'oxyaci<strong>de</strong>s<br />

<strong>et</strong> au plus 20 % d'eau à l'état d'émulsion.<br />

( 1 ) Chemische Rerue, 1909, p. 45 <strong>et</strong> suiv .<br />

. . . '·\.


•<br />

148 RECHERCHES DES HUILES ET GRAISSES<br />

On dose les oxyaci<strong>de</strong>s par le procédé <strong>de</strong> F AHRION (p. 84) <strong>et</strong> l'eau par<br />

la métho<strong>de</strong> au xylol (p. 47).<br />

Le dégras est fréquemment falsifié, surtout par· addition <strong>de</strong> suif, .<br />

d'aci<strong>de</strong> oléique; <strong>de</strong> suintine, d'huile minérale, <strong>de</strong> résine <strong>et</strong> d'huile <strong>de</strong><br />

résine. L'huile minérale <strong>et</strong> l'huile <strong>de</strong> résine, insaponifiables, sont faciles<br />

à séparer <strong>et</strong> à caractériser. La résine se reconnaît par la réaction <strong>de</strong><br />

MoRAWSKJ. Le suif l'aci<strong>de</strong> oléique <strong>et</strong> la suintine, seront mis en éviùence<br />

par la détermination du poids spécifique d'un échantillon au<br />

préalable privé d'eau. La matière grasse d'un dégras pur présente une<br />

<strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> 0,945 à 0,955 ; u.q.e valeur notablement plus faible sera<br />

l'indice d'une falsification. Il est en outre intéressant <strong>de</strong> déterminer<br />

les cendres, qui ne doivent pas dépasser 3 %· La teneur <strong>de</strong> la cendre<br />

en fer doit être inférieuré à 0,05 %, car les <strong>de</strong>grés ferrugineux ren<strong>de</strong>nt<br />

le cuir gris.<br />

Le dégras artificiel supplante <strong>de</strong> plus en plus le dégras naturel.<br />

III.- HUILES SICCATIVES OXYDÉES<br />

Parmi les <strong>huiles</strong> siccatives oxydées, l'huile <strong>de</strong> lin est à peu près<br />

seule à présenter une importance industrielle, car elle joue un r


PRODUITS FABRIQUÉS 151<br />

D'après les conditions imposées <strong>pour</strong> les tramways <strong>de</strong> Berlin, les lubrifiants<br />

essentiellement formés d'huile minérale <strong>et</strong> <strong>de</strong> savon <strong>de</strong> chaux,<br />

doivent présenter les valeurs suivantes :<br />

Désignation <strong>de</strong> la graisse Point <strong>de</strong> goutte Teneur en savon Teneur en eau<br />

•c % %<br />

Graisse consistante ....... 90 22-25 jusqu'à 4<br />

Graisse à coussin<strong>et</strong>s ....... 85 18-20 jusqu'à 4<br />

Graisse à engrenages ...... 60-65 jusqu'à 15 -<br />

b) Exécution <strong>de</strong>s diverses déterminations. - Les déterminations<br />

indiquées ci-<strong>de</strong>ssus sous les numéros 1 à 5 s'exécutent <strong>de</strong> la façon suivante<br />

:<br />

Le point <strong>de</strong> goutte se détermine d'après la métho<strong>de</strong> d'UBBELOHDE,<br />

v. p. 32. C'est la température à laquelle la goutte tombe, qu'il est<br />

important <strong>de</strong> connaître.<br />

La teneur en eau se détermine par le procédé au xylol (v. p. 47).<br />

On est sûr ainsi d'obtenir seulement l'eau présente, <strong>et</strong> <strong>de</strong> ne pas<br />

compter comme eau les parties volatiles <strong>de</strong> l'huile minérale ou <strong>de</strong><br />

l'huile <strong>de</strong> résine ou <strong>de</strong> goudron existant dans la matière examinée.<br />

La te.neur en charges s'obtiendra très simplement en épuisant la<br />

graisse par un mélange <strong>de</strong> 80 volumes <strong>de</strong> benzine <strong>et</strong> 20 volumes d'alcool<br />

à 96 %. Toutes les <strong>graisses</strong> ou <strong>huiles</strong> que l'on peut rencontrer dans ces<br />

produits se dissolvent dans ce mélange, même les savons <strong>de</strong> chaux,.<br />

d'alumine <strong>et</strong> <strong>de</strong> sou<strong>de</strong> (ces <strong>de</strong>rniers existent. dans les <strong>graisses</strong> dites<br />

« Calypso! ''• à haut point <strong>de</strong> fusion). Les produits <strong>de</strong> charge restent<br />

insolubles <strong>et</strong> peuvent être examinés séparément. La présence <strong>de</strong> p<strong>et</strong>ites<br />

quantités (moins <strong>de</strong> 5 %) <strong>de</strong> chaux <strong>et</strong> <strong>de</strong> carbonate <strong>de</strong> chaux ne doit<br />

.pas être considérée comme une charge, mais provient généralement <strong>de</strong><br />

la fabrication.<br />

La teneur en savons <strong>de</strong> chaux. d'alumine <strong>et</strong> <strong>de</strong> sou<strong>de</strong> peut se déterminer<br />

pa·r titrage en suivant le procédé <strong>de</strong> HoLDE, décrit p. 75.<br />

En présence <strong>de</strong> <strong>graisses</strong> fortement colorées, gênant le titrage, ou<br />

<strong>de</strong> savons <strong>de</strong> cire <strong>de</strong> lignite, on préférera le procédé gravimétrique<br />

suivant, <strong>de</strong> l'auteur, <strong>et</strong> qui repose d'une part sur l'insolubilité <strong>de</strong>s<br />

savons dans l'acétone sèche <strong>et</strong> d'autre part sur leur solubilité dans le<br />

mélange benzine -aleool.


•<br />

156 TABLE DES NOMS D'AUTEURS<br />

Jaffé .... .. . .<br />

J<br />

Pages<br />

74., 80, 105, 131,'136<br />

Kjeldahl ................... .<br />

Klimont ................... .<br />

Ktittstorfer ................ .<br />

Kreis ...................... .<br />

K<br />

L<br />

51<br />

18<br />

5!·<br />

18<br />

Salvaterra . . ............... .<br />

Schilling . ............ . ..... .<br />

Scholze ................ . ... .<br />

Schmidt ................... .<br />

Pages<br />

14.4<br />

67<br />

102<br />

118<br />

Scrim . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14.8<br />

Shukoff.............. 33, 36, 117<br />

Soltsien. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ? , 72<br />

Soxl<strong>et</strong>h . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.8, 14.5<br />

Spitz ..... , 93, 94, 97, 106, 107, 11?,<br />

123, 125, 130, 137' 14.3<br />

Steiner...... . ........... 127,128<br />

Steinfels..... ......... 89, 90, 130<br />

Storch . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98<br />

Leffmann<br />

62<br />

Lehmann<br />

135<br />

Lenz ... ·.. . ... ....... . ...... 92<br />

Lewkowitsch . . . . . . . . . . 65, 79, 89<br />

T<br />

Liebermann 13, 14, 75, 98,100,117,<br />

124., 125<br />

Liebig...................... 51<br />

Thorns ,.. .. .. .. .. .. .. .. .. .. 135<br />

Tortelli...... ?4, 80, 106, 131, 136<br />

Lux.. ...... ........ .... .... 101 Twitchell...... 102, 104, 105, 116<br />

M<br />

Marcusson.... 67, 76, ?9, '104, 135<br />

Meissl.. 53, 61, 62, 63, 64., 106, 146<br />

Meyerheim . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135<br />

Mitchell . .. .. ... . .... . 78, 85, 123<br />

Morawsky 62, 101, 102, 105, 107,<br />

125, 131, 138, 142, 14.8<br />

Müller . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135<br />

N<br />

Normann............ 65, 132, 134<br />

p<br />

Parker 138<br />

Polenske .. ·. . . . . . . . . . . . 53, 61 , 63<br />

Prall . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13lo<br />

Procter . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78<br />

R<br />

· Reichert 53, 61, 62, 63, 64., 106, 146<br />

Reimer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7<br />

Renard. . . . . . . . . . . . . . . . 76, 85, 106<br />

s<br />

Salkowsky 13, ilo, 75,100,11?, 12lo, 125<br />

u<br />

Ubbelohùe. . . . . . 21, 32, '•3, lo5, 151<br />

Ulzer.... . ... ................. 65<br />

v<br />

Valenta.. . ............... 99, HO<br />

Varrentrapp . . . . . . . . . . . . . . . . 82<br />

Volhard ............... . .. . . · 58<br />

w<br />

Waller.... ... ......... 57, 58, 60<br />

Wartenberg . . . . . . . . . . . . . . . . . 22<br />

Weinwurm.... ..... ..... 120, 121<br />

Wijs.... . ............... .. 59, 60<br />

Wilbuschewitz . . . . . . . . . . 132, 135<br />

Will..... . .................. 7<br />

Windaus.................... 14<br />

Wolfbauer................ 33, 3lo<br />

Wolff..... .. 102, 10lo, 105, 133, 1to2<br />

z<br />

Zeiss 38


TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES<br />

AteiJles (cire d') constantes ... •<br />

étrangères ... .<br />

élimination .. .<br />

essai <strong>de</strong> pur<strong>et</strong>é.<br />

A<br />

falsifications ..<br />

Pages<br />

114<br />

114<br />

114<br />

120<br />

118<br />

indice d'aci<strong>de</strong>. 119<br />

indice d'éthers. 119<br />

indice <strong>de</strong> rapport<br />

.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119<br />

Abeilles (cire d'}, recherche <strong>de</strong>s<br />

cires <strong>de</strong> carnauba <strong>et</strong> d'insectes. 122<br />

Abeilles (cire d'), recherche <strong>de</strong> la<br />

paraffine <strong>et</strong> <strong>de</strong> la cérésine. . . 120<br />

·Abeilles (cire d'), recherche du<br />

suif <strong>et</strong> <strong>de</strong> la cire du Japon. . . 121<br />

Abeilles (cire d'), recherche <strong>de</strong><br />

l'aci<strong>de</strong> stéarique <strong>et</strong> <strong>de</strong> la colophane..<br />

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121<br />

Abeilles (cire d'), teneur en insaponifiable<br />

. . . . . . . . . . . . . . . . . 94<br />

Abeilles (cire d') bougies <strong>de</strong>.... 118<br />

Acétine (procédé 'à l') . . . . . . . . . 89<br />

Acétique (aci<strong>de</strong>) .. •. .......... 64<br />

Anhydri<strong>de</strong> (aci<strong>de</strong>) , recherche <strong>de</strong> ·<br />

<strong>de</strong> paraffine <strong>et</strong> cérésine. . . . . . 98<br />

Acétone dans les vernis. . . . . . . 143<br />

(procédé à l') <strong>pour</strong> Je<br />

dosage <strong>de</strong>s savons. . . . . . . . . . 152<br />

Acétylation <strong>de</strong>s aci<strong>de</strong>s gras. . . . 64<br />

<strong>de</strong> la glycérine.... 89<br />

<strong>de</strong> l'huile <strong>de</strong> pépins _<br />

<strong>de</strong> raisin. . . . . . . . . . . . . . . . . . 65<br />

Acétylation <strong>de</strong> l'huile <strong>de</strong> ricin ..<br />

Acétyle (indice d') ........... .<br />

détermination<br />

(Normann) ........... .<br />

Aci<strong>de</strong>s gras bibasiques ... . . . . .<br />

cycliques . . ...... .<br />

état naturel .. . . . .<br />

Pages<br />

65<br />

64<br />

65<br />

11<br />

12<br />

7<br />

fixes : . . . . . . . . . . . . 11<br />

hydroxylés . . . . . . . 11<br />

insolubles (indices<br />

<strong>de</strong> Polenske <strong>et</strong> <strong>de</strong> Hehner) 8, 63, 64<br />

Aci<strong>de</strong>s gras (leur élimination <strong>de</strong>s<br />

<strong>graisses</strong>) ....... .. ... . ·. . . . . . 1<br />

Aci<strong>de</strong>s gras, libres daus les<br />

<strong>graisses</strong> bru tes. . . . . . . . . . . . . 1<br />

Aci<strong>de</strong>s gras, libres dans les<br />

<strong>graisses</strong> consistantes. . . . . . . . 150<br />

Aci<strong>de</strong>s gras, libres dails les savons<br />

.. : ............. . .... .<br />

Aci<strong>de</strong>s gras liqui<strong>de</strong>s ..... ... . .<br />

Aci<strong>de</strong>s gras (ind. d'io<strong>de</strong> <strong>de</strong>s) .. .<br />

Aci<strong>de</strong>s gras non saturés ... . . .<br />

liqui<strong>de</strong>s .<br />

soli<strong>de</strong>s ..<br />

poids moléculaire.<br />

point <strong>de</strong> fusion . .. .<br />

sabrés ........... .<br />

(sel <strong>de</strong> plamb <strong>de</strong>s).<br />

Aci<strong>de</strong>s gras soli<strong>de</strong>s . . ... . ... .. .<br />

séparation ... .<br />

Aci<strong>de</strong>s gras soli<strong>de</strong>s, séparation<br />

d'avec les aci<strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s ....<br />

Aci<strong>de</strong>s gras solubles (Indice <strong>de</strong><br />

Reichert-Weissl) ........... .<br />

129<br />

7, 82<br />

85<br />

9, 85<br />

11<br />

11<br />

11, 85<br />

11<br />

7, 9<br />

10, 83<br />

82<br />

83<br />

83<br />

61


158 RECHERCHES DES HUILES ET GRAISSES<br />

Acid·e·s ?Tas. (Tableaux' <strong>de</strong>s propri<strong>et</strong>es)<br />

: ................ .<br />

Aci<strong>de</strong>s gras volatils ... . ..... .<br />

Aci<strong>de</strong> (indice d') ..... .. ..... .<br />

détermination ..<br />

<strong>de</strong>s résines .....<br />

<strong>de</strong>s vernis cuits.<br />

Aci<strong>de</strong>s minéraux libres dans les<br />

<strong>graisses</strong> ......... .... ..... .<br />

Acidité (<strong>de</strong>gré d') ... ... ..... .<br />

Acroléïne ................. .<br />

Agents <strong>de</strong> décomposition . . . . . .<br />

saponification ..... .<br />

Alberto!<br />

Albuminoï<strong>de</strong>s ............ .<br />

Alcali libre dans les <strong>graisses</strong> ... .<br />

dans les lubrifiants.<br />

dans l-es savons ... .<br />

- total dans les savons ... .<br />

- carbonaté daus les sa volis.<br />

Alcools ............. ... .... .<br />

supérieurs ...... .. .. .<br />

(recherche dés) ..... .<br />

(séparation <strong>de</strong>s) ....... .<br />

dans les savons ....... .<br />

da ns les vernis ........ .<br />

dans les cires ......... .<br />

Aman<strong>de</strong>s (<strong>huiles</strong> cl') ......... .<br />

Amidon dans les savons .... .. .<br />

Ammmoniaque, recherche dans<br />

les <strong>graisses</strong> ............... .<br />

Ammoniaque (savons d') ... .<br />

Amyle (acétate d') dans. les ver­<br />

nis •••<br />

Pages<br />

9, 11<br />

7, 63<br />

53<br />

53<br />

99<br />

139<br />

4.9<br />

53<br />

13, 88<br />

95<br />

95<br />

142<br />

49, 50<br />

4.9<br />

153<br />

128<br />

128<br />

129<br />

12<br />

12, 13<br />

12, 13<br />

68 .<br />

120<br />

143<br />

121<br />

3<br />

131<br />

49<br />

24, 96<br />

••• • 0 ••••• •• •• ••• •• 0<br />

Amylique (alcool) dans les ver­<br />

143<br />

nis • •• ••••• 0 •••••• 0 ••••• 0. 143<br />

Analyse (marche <strong>de</strong> J' ) <strong>pour</strong> les<br />

<strong>graisses</strong>, <strong>huiles</strong> t3t cires ..... .<br />

Analyse (marche <strong>de</strong> l') <strong>pour</strong> les<br />

26<br />

vernis............ .. ....... 141<br />

Animaux marins (<strong>huiles</strong> d') . . 3, 113<br />

Arachi<strong>de</strong>s (huile d') . . . . . . 3, €0, 75<br />

recherche... 106<br />

constantes.. 108<br />

Arachidique (aci<strong>de</strong>)..... . ..... 76<br />

Argile dans les savons ..... ·. . . 129<br />

Asphalate (vernis à l'). .. ...... 143<br />

Bakelite<br />

Balance aréométrique ........ .<br />

Bénique (aci<strong>de</strong>) ............. .<br />

Benzéniques (hydrocarbures) . . .<br />

B<br />

Pages<br />

1112<br />

28<br />

9<br />

dans les vernis . . . . . . . . . . . . . 14.3<br />

Benzène sulfostéarique (aci<strong>de</strong>). 21<br />

B<strong>et</strong>tendorf (réactif <strong>de</strong>)........ 72<br />

Beurre 27, 36, 43, 61, 62, 63, 82, 83,<br />

84, 105<br />

- constantes_ . . . . . . . . . . . . 112<br />

Bichromate (procédé au)...... 89<br />

Blanc <strong>de</strong> baleine.. . . . . 3, 17, 31, 94.<br />

constantes . . . . 114.<br />

teneur en insaponifiable<br />

. . . . . . . . . . . . . . . . 94.<br />

Blanc <strong>de</strong> baleine (huile <strong>de</strong>) . . . . 114.<br />

Blanchiment (agents <strong>de</strong>) <strong>pour</strong><br />

les <strong>graisses</strong> . . . . . . . . . . . . . . . . 2<br />

Bois (huile <strong>de</strong>) . . . . . . . . . 11, 78, 80<br />

recherche d'après<br />

Ilhiney . .. .......... . .. . . .<br />

Bois (<strong>huiles</strong> <strong>de</strong>), constantes ... .<br />

Brassidique (aci<strong>de</strong>) .......... .<br />

Brome dans les <strong>graisses</strong> ...... .<br />

(essai au) ............. .<br />

- (indice <strong>de</strong>) <strong>de</strong> l'essence <strong>de</strong><br />

80<br />

110<br />

11<br />

50<br />

78<br />

térébenthine............... 14.4.<br />

Bromé (réactif) d'Halphen. .. . . 79<br />

Bougies . . . . . . . . . . . . . . 115 <strong>et</strong> suiv.<br />

fabrication <strong>de</strong>s. . 21, 31, 11;;<br />

<strong>graisses</strong> <strong>pour</strong>. . . . . . . . . . 116<br />

aci<strong>de</strong>s gras <strong>pour</strong>. . . . . .<br />

Bougies, aci<strong>de</strong>s gras <strong>pour</strong> essai<br />

35<br />

douanier •<br />

•••••• 0 •• ••• •••••<br />

Butyrique (aci<strong>de</strong>) ............ .<br />

Butyro-réfractomètre ......... .<br />

·c<br />

33<br />

9<br />

37<br />

Cacao (beurre <strong>de</strong>)......... . .. 18<br />

constantes . . . 111<br />

Cajeput (huile <strong>de</strong>), dissolvant <strong>de</strong>s<br />

résines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139<br />

Caprique (aci<strong>de</strong>).. .. ........ . . 9<br />

Caproïque (aci<strong>de</strong>). . . . . . . . . . . . . 9<br />

Caprylique (aci<strong>de</strong>). . . . . . . . . . . . 9


166 RECHERCHES DES HUILES ET GRAISSES<br />

Pages<br />

Résinite dans les vernis . . . . . . 138<br />

Ricin (huile <strong>de</strong>) 10, 26, 29, 61, 65, 66,<br />

104<br />

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