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cours polymere 1

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Document de <strong>cours</strong> MathSpé PC 2011-2012<br />

Chapitre P1 :<br />

Les matières plastiques :<br />

Généralités et définitions<br />

1. Définition des macromolécules<br />

Littéralement “grosses molécules”, les macromolécules peuvent être naturelles, artificielles ou synthétiques.<br />

Naturelles : les fibres textiles, laine, coton, soie, etc...le caoutchouc naturel, obtenu à partir de la sève de<br />

l’hévéa, la cellulose, l’amidon, entre autres.<br />

Artificielles : obtenues par modification chimique d’une macromolécule naturelle pour améliorer ses<br />

propriétés ou les adapter à un usage particulier.<br />

Synthétiques : créées de toute pièce par l’industrie à partir de petites molécules.<br />

2. Description des polymères<br />

2.1) MOTIF :<br />

La macromolécule, qu’elle soit naturelle, synthétique ou artificielle, se présente comme une répétition d’un<br />

ensemble d’atomes lié à un ensemble identique un grand nombre de fois. Cet ensemble s’appelle le motif.<br />

Il renferme les atomes de la “petite molécule” qui a servi à créer le polymère artificiel. Cette petite molécule<br />

est le monomère, et la macromolécule est son polymère.<br />

On parle aussi d’oligomère et de dimère.<br />

la notion de monomère s’applique aussi aux macromolécules naturelles, dont la dégradation conduit à des<br />

petites molécules dites monomères.<br />

2.2) Exemples :<br />

Cas 1 : n A = ( motif)n en général polyaddition<br />

Cas 2 : n AA + n BB = (AB)n difonctionnel en général polycondensation<br />

H 2C CH 2<br />

ClCH CH 2<br />

H3C<br />

H2C<br />

C<br />

H2C C<br />

C<br />

monomère polymère<br />

éthylène ( H2C CH2 )<br />

n<br />

CH CH2<br />

O<br />

C<br />

CH2<br />

H<br />

CH 3<br />

OCH3<br />

phényléthylène, ou<br />

vinylbenzène ou<br />

styrène<br />

chloroéthylène ou<br />

chlorure de vinyle<br />

isoprène<br />

méthacrylate de<br />

méthyle<br />

( CH CH2 )<br />

n<br />

( CH CH2 )<br />

n<br />

polyéthylène<br />

polystyrène<br />

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Cl<br />

H3C<br />

C<br />

( H2C<br />

C<br />

O<br />

C<br />

CH2<br />

H<br />

( H2C C )<br />

n<br />

CH 3<br />

) n<br />

OCH 3<br />

polychlorure de<br />

vinyle<br />

polyisoprène<br />

polyméthacrylate de<br />

méthyle (PMMA,<br />

plexiglas)


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3.Masse molaire et degré de polymérisation<br />

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Que la substance macromoléculaire soit élaborée naturellement ou industriellement, il est impossible de définir<br />

sa masse molaire au sens habituel du terme. En effet, elle est constituée d’un mélange de molécules de<br />

masses molaires élevées, mais différentes entre elles.<br />

3.1) Le degré de polymérisation d’une chaîne est le nombre moyen de molécules de monomère inclus<br />

dans cette chaîne. On ne peut définir qu’un DP moyen pour une matière plastique donnée.<br />

Il existe des grandeurs qui chiffrent la dispersion des chaînes dans une même « matière plastique »<br />

C’est le nombre d’unités monomères /nombre de chaines<br />

Ni. i<br />

DP = Ni nombre de macromolécules inclus i monomères<br />

Ni<br />

Si motif issu d’un seul monomère : DP=n nombre de motif exemple PVC<br />

Si le motif est issu de deux monomères différents : DP = 2n si la stoechiométrie est respectée<br />

Exemple nylon 6,6<br />

3.2) Masse molaire moyenne<br />

On ne peut donc définir qu’une masse molaire moyenne, qui donne une idée de la grosseur des molécules,<br />

mais ne reflète pas la dispersion des vraies masses molaires autour de cette valeur.<br />

On définit la masse molaire moyenne en nombre :<br />

Ni. i.<br />

M 0<br />

Mn = M0 masse molaire du motif et i le nombre de monomères inclus Mn = DP. M0 pour un<br />

Ni<br />

polymère a un monomère (si plusieurs monomères on pondère pour avoir une masse molaire fictive)<br />

Déterminé par pression osmotique<br />

On définit la masse molaire moyenne en masse :<br />

Ni . Mi ²<br />

Mw =<br />

NiMi<br />

Déterminé par diffraction de la lumière<br />

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3.3)Indice de polymolécularité<br />

On définit aussi l’indice de polymolécularité qui traduit la dispersion par rapport a une valeur moyenne.<br />

IP = Mw/Mn<br />

Mesure par chromato d’exclusion stérique<br />

4. Structure covalente de la chaîne macromoléculaire<br />

4.1) chaîne linéaire<br />

homopolymère : tous les monomères associés sont identiques, donc tous les motifs sont identiques.<br />

Ex : polystyrène, polyéthylène.<br />

copolymère: les motifs sont différents, ils résultent de l’association de deux monomères différents.<br />

Ils peuvent être statistiques, séquencés ou alternés.<br />

Exemple : les copolymères du styrène PhCH=CH2 et de l’acrylonitrile H 2C CH C N<br />

sont constitués de motifs -PhCH-CH2- (notés -A-)<br />

et de motifs notés -B-<br />

H2C CH<br />

CN<br />

copolymère statistique : -A-A-A-B-A-B-B-A-A-B-B-B-A-B-A-B-B-............<br />

copolymère alterné : -A-B-A-B-A-B-A-B-A-B-A-B-A-B-A-B-.................<br />

copolymère séquencé : -A-A-A-A-B-B-B-B-A-A-A-A-B-B-B-B-A-A-A-A-............<br />

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4.2) chaîne ramifiée<br />

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homopolymère: la ramification résulte d’un “accident” au <strong>cours</strong> de la réaction de polymérisation.<br />

copolymère : cas des polymères greffés<br />

4.3) structure réticulée<br />

ex : polyéthylène "basse densité"<br />

H2C CH2 ( CH2 CH ) (CH2<br />

n<br />

CH2)<br />

m<br />

(CH2 CH2)p<br />

A A A A A A A A A A A A A A<br />

B<br />

B<br />

B<br />

Il s’agit de liaisons supplémentaires (réticulations) entre chaînes linéaires ou ramifiées déjà formées.<br />

On définit le degré de réticulation comme le nombre moyen de motif entre deux points de réticulation<br />

la formation de résines glycérophtaliques,<br />

On peut l’illustrer avec la vulcanisation du caoutchouc<br />

C. Saury Page 5 sur 6<br />

B<br />

B<br />

B


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5. Régiosélectivité et stéréochimie de l’enchaînement dans les polymères<br />

vinyliques.<br />

5.1) Régiosélectivité : tête à tête et tête à queue pour les polymères vinyliques<br />

Pour un polymère vinylique .....H2C-CHR-CH2-CHR-CH2-CHR....le motif H2C-CHR est non symétrique. On<br />

peut définir une tête CHR et une queue CH2 .Une liaison entre monomères peut donc se faire :<br />

tête à queue : -CH2-CHRCH2-CHR- (1)<br />

tête à tête : -CH2-CHRCHR-CH2- (2)<br />

Pour des raisons stériques, la forme (1) est favorisée, d’autant plus que R est volumineux .<br />

5.2) Stéréochimie des chaînes dans les polymères vinyliques: tacticité<br />

Dans la chaîne formée à partir du monomère A-CH=CH , que l’on peut noter :<br />

2<br />

-(ACH-CH ) -, on voit que les atomes de carbone qui portent les groupes A sont asymétriques. Il existe donc un<br />

2 n<br />

grand nombre de stéréoisomères pour la chaîne, de l’ordre de 2 n<br />

théoriquement. En fait, on classe en trois<br />

catégories les polymères obtenus :<br />

isotactique<br />

A A A A A A A A<br />

syndiotactique<br />

n ( ) n caoutchouc naturel<br />

réticulation :<br />

plusieurs<br />

(<br />

linéaire<br />

A A A A A A A A<br />

) n<br />

(<br />

+ 2 S<br />

atactique : répartition au hasard<br />

5.3) Importance sur les propriétés<br />

Pour un même monomère, la régiosélectivité et la stéréochimie de l’enchaînement ont une grande<br />

importance dans les propriétés physiques du polymère obtenu. Le mode de polymérisation ( radicalaire,<br />

anionique, cationique...) influence la tacticité du polymère, donc ses propriétés physiques.<br />

Exemple : le polystyrène isotactique fond à 250°C et est insoluble dans les solvants classiques, alors que<br />

l’atactique se ramollit dès 100°C et se dissout dans de nombreux solvants.<br />

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) n<br />

.......<br />

caoutchouc artificiel<br />

S<br />

S<br />

.......<br />

....... .......<br />

vers d'autres chaînes :<br />

polymère tridimensionnel

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