L'égalité des sexes et la microfinance rurale: Atteindre et ... - IFAD

Introduction
L’objectif général du FIDA est de “donner
aux ruraux pauvres, hommes et femmes,
les moyens d’améliorer leurs revenus
et leur sécurité alimentaire”. Depuis sa
création, la réalisation de cet objectif a
reposé dans une large mesure sur le soutien
aux mécanismes de financement rural. À
l’échelle mondiale, le Fonds est également
devenu un des plus importants prêteurs
œuvrant pour la réduction de la pauvreté 1 .
Pour remplir sa mission, l’organisation a axé
ses efforts sur la microfinance rurale, c’est-àdire
la prestation de services financiers aux
ménages et aux personnes pauvres et à faible
revenu des zones rurales.
Grâce aux innovations réalisées dans le
secteur des services financiers, en particulier
dans le segment de la microfinance, des
millions de femmes et d’hommes des
zones rurales qui ne pouvaient bénéficier
de ces services ont pu y avoir accès en
permanence. Pour la prestation de ces
services, on peut envisager différents
modèles organisationnels allant de
l’autogestion communautaire de l’épargne et
du crédit par l’entremise d’organisations non
gouvernementales (ONG) et d’institutions
de microfinance (IMF) spécialisées, aux
banques agricoles et commerciales de plus
en plus présentes dans les zones rurales. Les
services offerts englobent non seulement
le crédit, mais également l’épargne, le
crédit-bail, l’assurance et les envois de
fonds. L’évolution rapide de la technologie
observée récemment a créé des possibilités
d’expansion et de développement de
produits tels que les services bancaires
mobiles, qui reposent sur des systèmes
informatisés plus perfectionnés.
Cependant, des obstacles de taille demeurent:
• Les services de microfinance demeurent
presque exclusivement assurés dans les
zones urbaines. Le développement de
modèles efficaces et durables de prestation
des services financiers aux ruraux
pauvres se poursuit.
• On maintient de sérieuses réserves sur
la viabilité financière des services de
microfinance destinés aux personnes et
aux régions les plus démunies.
• Il convient de mettre en place des
systèmes de manière que les pauvres
bénéficient d’un meilleur accès aux
services financiers sans se surendetter
ou sans affecter aux paiements
d’intérêts, à l’épargne ou à l’assurance
de précieuses ressources qui pourraient
financer des investissements ou la
consommation.
• Les services financiers doivent être
intégrés au processus de développement
durable. Ainsi, une meilleure
accessibilité de ces services contribuera
également au développement des
marchés et des filières de produits, et
au renforcement des économies locales
et nationales.
1 Selon le Groupe consultatif d’assistance aux pauvres
(GCAP, 2008), le FIDA se classe au quatrième rang parmi
54 bailleurs de fonds et investisseurs (sur la base du
montant des engagements).
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