LES MAL-AIMÉS - Parc national de la Guadeloupe
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Le mabouya <strong>de</strong>s bananiers se protège<br />
Le mabouya <strong>de</strong>s bananiers n’a pas <strong>la</strong> capacité du mabouya <strong>de</strong>s maisons à changer <strong>de</strong> couleur pour se<br />
protéger, mais il a d’autres tours dans son sac. Il est gris c<strong>la</strong>ir à gris foncé ou brun olive avec <strong>de</strong>s<br />
taches irrégulières. Certains mabouyas <strong>de</strong>s bananiers ont <strong>la</strong> tête toute b<strong>la</strong>nche et le reste du corps<br />
gris bleu. C’est une drôle <strong>de</strong> combinaison. Leur ventre est c<strong>la</strong>ir.<br />
Ce grand mabouya col<strong>la</strong>nt peut s’ap<strong>la</strong>tir le plus possible sur un substrat rugueux : un rocher ou un<br />
tronc d’arbre. On ne le voit même pas ! Mais, il est encore plus malin. Si sa technique <strong>de</strong><br />
camouf<strong>la</strong>ge ne fonctionne pas face à ses prédateurs, le mabouya peut tenter <strong>de</strong> les tromper en<br />
agitant sa queue. Son ennemi prend sa queue pour un gros ver. Il l’attaque et celle-ci se détache<br />
d’un coup d’un seul du corps du mabouya. La queue reste entre les pattes ou dans <strong>la</strong> gueule du<br />
chasseur perplexe. Le mabouya peut s’enfuir et se réfugier bien tranquille dans un trou ou sous une<br />
écorce d’arbre.<br />
Le mabouya se cache dans les régimes <strong>de</strong> bananes<br />
Le mabouya <strong>de</strong>s bananiers vit sur les bananiers bien sûr, mais aussi sur les cocotiers et les<br />
manguiers et dans l’aisselle <strong>de</strong>s feuilles d’ananas-bois <strong>de</strong>s forêts humi<strong>de</strong>s. Il se cache sous l’écorce<br />
<strong>de</strong>s arbres, dans les rochers et sous les pierres. Il peut aussi venir dans les maisons, où agrippé<br />
aux murs, il <strong>de</strong>vient voisin avec le mabouya domestique. On le trouve aux Antilles, en Guyane, au<br />
Mexique et dans toute l'Amérique du Sud tropicale (Brésil, Argentine, …).<br />
Le savais-tu ?<br />
Comme pour tous les amphibiens et reptiles, <strong>la</strong> température du corps <strong>de</strong>s mabouyas est celle <strong>de</strong> l’air<br />
ambiant où ils vivent. Les murs <strong>de</strong>s maisons sont chauds car ils ont emmagasiné <strong>la</strong> chaleur <strong>de</strong>s rayons du<br />
soleil pendant <strong>la</strong> journée. Les mabouyas restent donc cachés, collés sur les murs en pleine journée, le<br />
temps <strong>de</strong> se réchauffer. En fin <strong>de</strong> journée, ils sont prêts pour aller chasser toute <strong>la</strong> nuit.<br />
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