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LES MAL-AIMÉS - Parc national de la Guadeloupe

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<strong>LES</strong> <strong>MAL</strong>-<strong>AIMÉS</strong><br />

Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Petits Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Reportages Nature Nature Nature Nature Nature Nature Nature Nature Nature Nature<br />

Nature Nature Nature Nature Nature Nature Nature Nature Nature Nature Nature Nature Nature Nature Nature Nature Nature Nature Nature Nature Nature Nature Nature Nature Nature Nature Nature Nature Nature Nature


LA BLATTE<br />

Des b<strong>la</strong>ttes par milliers<br />

On connaît cet insecte sous le nom <strong>de</strong> « b<strong>la</strong>tte » ou encore « ravet » aux Antilles. Pour d’autres,<br />

c’est aussi le cafard, le cancre<strong>la</strong>t ou <strong>la</strong> coquerelle … il a plusieurs noms, c’est peut-être pour mieux<br />

tromper l’ennemi. Il existe 4 000 espèces <strong>de</strong> b<strong>la</strong>ttes dans le mon<strong>de</strong> ! Mais, seulement une vingtaine<br />

vit en Gua<strong>de</strong>loupe. La plus connue est le « ravet <strong>de</strong>s maisons ». Il en existe d’autres : le<br />

« c<strong>la</strong>c<strong>la</strong>te » qui est en voie <strong>de</strong> disparition, <strong>la</strong> b<strong>la</strong>tte germanique qui prend <strong>de</strong> plus en plus <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce<br />

du ravet <strong>de</strong>s maisons et <strong>de</strong> nombreuses autres b<strong>la</strong>ttes qui vivent dans les bois.<br />

La b<strong>la</strong>tte, aux couleurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> terre<br />

La b<strong>la</strong>tte a un corps ovale et ap<strong>la</strong>ti, recouvert d'une peau luisante <strong>de</strong> couleur brune à rouge<br />

marron, voire noire ou même verte chez celles qui vivent dans les bois. C’est ainsi plus facile pour<br />

se cacher sous les feuilles vertes ! Comme presque tous les insectes, elle possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux antennes,<br />

trois paires <strong>de</strong> pattes et <strong>de</strong>ux paires d’ailes. La première paire d’ailes est plus épaisse et plus<br />

colorée. Tout ce<strong>la</strong> pour dire que <strong>la</strong> b<strong>la</strong>tte ne se sert pas souvent <strong>de</strong> ses ailes. Elle vole seulement<br />

pour fuir ou, pendant <strong>la</strong> nuit, pour changer <strong>de</strong> lieu d'exploration. En fait, elle préfère courir<br />

furtivement sur le sol. C'est <strong>la</strong> championne <strong>de</strong> course à pied parmi les insectes.<br />

Cachée dans les endroits sombres et humi<strong>de</strong>s<br />

La b<strong>la</strong>tte adore les endroits humi<strong>de</strong>s. Par exemple, elle se cache dans les trous et dans les fentes<br />

<strong>de</strong>s murs et dans les interstices <strong>de</strong>s meubles. Parfois, les trous sont si étroits que l’on se <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

bien comment elle réussit à s’y faufiler. C’est grâce à son corps très ap<strong>la</strong>ti. Bien sûr, <strong>la</strong> b<strong>la</strong>tte<br />

traîne surtout où il y a <strong>de</strong> <strong>la</strong> nourriture. Dans les maisons, elle reste près <strong>de</strong>s gar<strong>de</strong>s-manger, dans<br />

les cuisines, elle réserve sa p<strong>la</strong>ce à côté <strong>de</strong>s réfrigérateurs, elle « squatte » les p<strong>la</strong>cards et les<br />

tiroirs, et elle se cache dans les caves. Dans les bars et les restaurants, elle traîne du côté <strong>de</strong>s<br />

entrepôts <strong>de</strong> nourriture et dans les recoins, à l’affût <strong>de</strong> <strong>la</strong> moindre miette qui tombe au sol.<br />

2


Équipe au sol,<br />

dégagez le terrain, dégagez !<br />

Les commandos parachutistes<br />

en vol atterissent !<br />

Vous êtes drôles là-haut !<br />

Dégagez, dégagez … Faudrait<br />

peut-être qu'il y ait <strong>de</strong>s fissures<br />

pour se cacher aussi !<br />

3


Le savais-tu ?<br />

La plupart <strong>de</strong>s ravets ne sortent <strong>de</strong> leur cachette que <strong>la</strong> nuit ; ce sont <strong>de</strong>s animaux nocturnes qui<br />

n’aiment pas <strong>la</strong> lumière ; ils l’évitent. S’ils sont délogés <strong>de</strong> leur trou en plein jour, ils se mettent à courir<br />

dans tous les sens et à toute allure, cherchant le moindre recoin sombre pour se cacher. Même une<br />

minuscule fente entre <strong>de</strong>ux pierres fait l’affaire.<br />

Gourman<strong>de</strong> <strong>de</strong> tout<br />

La b<strong>la</strong>tte se nourrit <strong>de</strong> tout : fruits et légumes, vian<strong>de</strong>s, pain, graisses, céréales, sucre, ... On dit<br />

qu’elle est « omnivore ». En quelque sorte, elle sait se rendre indispensable à <strong>la</strong> maison. C’est un<br />

nettoyeur ; très pratique comme « éboueur » naturel. Elle doit sa capacité à tout manger à ses<br />

mandibules broyeuses. C’est un insecte « broyeur ».<br />

Les b<strong>la</strong>ttes sont envahissantes lorsqu’elles <strong>de</strong>viennent trop nombreuses. Elles sont dites<br />

« dévastatrices » quand elles mangent les <strong>de</strong>nrées alimentaires. Bien sûr, elles ne sont pas toujours<br />

très propres car elles déposent <strong>de</strong>s excréments sur les aliments. Ce<strong>la</strong> dégage une o<strong>de</strong>ur<br />

nauséabon<strong>de</strong>, très désagréable. Et, ce<strong>la</strong> peut être dangereux pour <strong>la</strong> santé <strong>de</strong> l’homme car les<br />

excréments, déposés sur <strong>la</strong> nourriture, attirent <strong>de</strong>s germes toxiques.<br />

Le savais-tu ?<br />

La b<strong>la</strong>tte est un animal très résistant. D’ailleurs, elle survit et s’adapte aux insectici<strong>de</strong>s (insectici<strong>de</strong> :<br />

qui tue les insectes). Une b<strong>la</strong>tte un peu plus résistante à un insectici<strong>de</strong> que les autres aura plus <strong>de</strong><br />

chance <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s petits que les autres. En plus, elle leur transmettra sa résistance. Une fois adultes,<br />

ils transmettront eux-mêmes <strong>la</strong> résistance à leur propres petits et ainsi <strong>de</strong> suite, <strong>de</strong> génération en<br />

génération. C’est ainsi qu’une b<strong>la</strong>tte actuelle est plus résistante aux insectici<strong>de</strong>s que son arrière arrière<br />

grand-mère.<br />

Pour éviter <strong>la</strong> prolifération <strong>de</strong>s b<strong>la</strong>ttes à <strong>la</strong> maison, il faut nettoyer régulièrement les miettes et jeter<br />

les restes <strong>de</strong> nourriture dès que l’on en produit. C’est important dans les pays tropicaux où <strong>la</strong><br />

température élevée augmente <strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong> dégradation <strong>de</strong>s aliments. Les o<strong>de</strong>urs attirent les animaux !<br />

4


LA SCOLOPENDRE<br />

La scolopendre, un bel animal<br />

La scolopendre fait partie <strong>de</strong>s mille-pattes. En Gua<strong>de</strong>loupe, elle est appelée <strong>la</strong> « bête à mille<br />

pieds ». Elle possè<strong>de</strong> <strong>de</strong> nombreuses particu<strong>la</strong>rités. C’est un « arthropo<strong>de</strong> » (= qui possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

pieds articulés) comme les insectes, les crustacés ou les araignées. C’est aussi un animal invertébré<br />

(= qui n’a pas <strong>de</strong> vertèbres). Et son squelette se trouve à l’extérieur <strong>de</strong> son corps, c'est sa<br />

carapace formée par <strong>de</strong>s parties dures <strong>de</strong> sa peau. Rappelle toi, chez les vertébrés dont l'homme<br />

fait partie, le squelette est formé par les os et il se trouve à l’intérieur du corps.<br />

Lorsqu’elle est jeune, <strong>la</strong> scolopendre est <strong>de</strong> couleur vert bleue. Elle est assez jolie. Elle change <strong>de</strong><br />

couleur en grandissant puisqu’elle est marron rouge à noire une fois adulte. Son corps est un peu<br />

ap<strong>la</strong>ti, parfois aussi <strong>la</strong>rge que le doigt <strong>de</strong> ton papa. Il est très allongé, long d’une douzaine <strong>de</strong><br />

centimètres, voire 20 centimètres pour les plus gran<strong>de</strong>s. En fait, son corps est annelé, c’est-à-dire<br />

qu’il est constitué d’une suite <strong>de</strong> segments, <strong>de</strong> couleur verdâtre, articulés comme un collier <strong>de</strong><br />

grosses graines. Elle possè<strong>de</strong> une tête avec 2 antennes, suivie <strong>de</strong> vingt-<strong>de</strong>ux segments, le premier<br />

porte <strong>de</strong>s crochets venimeux qui ne sont visibles qu’au niveau du ventre. Les 21 segments suivants<br />

portent chacun une paire <strong>de</strong> pattes. Et oui, tout ça <strong>de</strong> pattes ! As-tu remarqué avec quelle facilité<br />

<strong>la</strong> scolopendre se dép<strong>la</strong>ce ? On a l’impression que <strong>de</strong>s vagues traversent son corps vers l’avant ou<br />

vers l’arrière. C’est parce que les pattes se dép<strong>la</strong>cent <strong>de</strong> <strong>la</strong> queue vers l’avant !<br />

La scolopendre se cache<br />

La scolopendre adore les zones humi<strong>de</strong>s, à l’abri <strong>de</strong> <strong>la</strong> lumière. On peut <strong>la</strong> trouver dans les rochers,<br />

sous l’écorce <strong>de</strong>s arbres ou dans les troncs d’arbre pourris et sous les feuilles mortes. Mais elle<br />

occupe aussi certains endroits <strong>de</strong>s maisons : sous les p<strong>la</strong>nches et sous les pierres, dans les fissures<br />

<strong>de</strong>s murs, <strong>de</strong>rrières les plinthes, près <strong>de</strong>s drains <strong>de</strong>s cuisines et <strong>de</strong>s salles <strong>de</strong> bain. Lorsqu’elle est<br />

débusquée, elle se faufile à toute vitesse vers <strong>la</strong> cachette <strong>la</strong> plus proche. Elle n’a pas l’air comme<br />

ça, mais c’est une gran<strong>de</strong> timi<strong>de</strong>.<br />

6


Du vent <strong>la</strong> scolopendre !<br />

Rends toi utile, va donc chasser<br />

les insectes <strong>de</strong>hors !<br />

Oh là là !<br />

Moi qui vou<strong>la</strong>it faire<br />

mon roupillon sous<br />

l'oreiller !<br />

7


La scolopendre est une attaquante<br />

L’animal possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux longues antennes vibrantes et sensibles. Grâce à elles, <strong>la</strong> scolopendre, à<br />

l’affût du moindre mouvement, peut détecter <strong>de</strong> très petites proies. Les antennes lui permettent<br />

aussi <strong>de</strong> sentir une menace et <strong>de</strong> réagir en conséquence. Si elle est attaquée, elle bondit sur son<br />

ennemi en un rien <strong>de</strong> temps. Il faut dire qu’elle a aussi une détente remarquable. C’est un peu<br />

comme si elle avait <strong>de</strong>s ressorts dans ses longues pattes. Si malgré sa fuite, elle est rattrapée et se<br />

retrouve en mauvaise situation, elle se contorsionne et s’en<strong>la</strong>ce autour <strong>de</strong> son ennemi pour le<br />

mordre. Ses 2 crochets venimeux injectent un venin qui fait très mal. Tu peux faire l’expérience<br />

avec le manche d’un ba<strong>la</strong>i. En effet, son échine est très souple ; elle lui permet <strong>de</strong> jouer à <strong>la</strong><br />

gymnaste. La scolopendre est aussi très vigoureuse et très résistante. Attention ! Car, si elle est<br />

touchée une première fois, elle peut revenir à l’assaut très rapi<strong>de</strong>ment. Une attaquante née !<br />

Le savais-tu ?<br />

La scolopendre possè<strong>de</strong> moins <strong>de</strong> pattes que l’iule ou "congolio" qui est aussi un mille-pattes et pourtant<br />

elle est bien plus rapi<strong>de</strong> et plus habile; en effet ses pattes sont plus agiles et plus longues.<br />

Que mange <strong>la</strong> scolopendre ?<br />

La scolopendre est « carnivore » : elle mange <strong>de</strong> <strong>la</strong> vian<strong>de</strong>. Et, autant dire qu’elle a un bon appétit !<br />

Elle aime particulièrement les insectes : ravets, criquets, araignées, fourmis, … Pour les gran<strong>de</strong>s<br />

occasions, elle s’offre <strong>de</strong> petits lézards et <strong>de</strong> petites grenouilles. Si l’on réfléchit bien, on se rend<br />

compte qu’elle débarrasse nos maisons <strong>de</strong>s petits envahisseurs. C’est un insectivore utile dans nos<br />

maisons (insectivore : qui mange <strong>de</strong>s insectes). Et, en plus elle nettoie, car c’est un charognard : elle<br />

mange les animaux morts.<br />

8


LE MOUSTIQUE<br />

Des milliers d’espèces dans le mon<strong>de</strong><br />

Les scientifiques ont reconnu plus <strong>de</strong> 3 500 espèces <strong>de</strong> moustiques dans le mon<strong>de</strong>. Ce<strong>la</strong> représente<br />

beaucoup <strong>de</strong> moustiques ! Ils sont plus ou moins grands : entre 3 et 20 millimètres <strong>de</strong> longueur<br />

selon les espèces. Parmi eux, 30 espèces vivent en Gua<strong>de</strong>loupe et seulement 8 espèces nous piquent.<br />

Le moustique, un insecte aux longues pattes<br />

Tout le mon<strong>de</strong> sait ce qu’est un moustique ! Dans les régions tropicales, telle <strong>la</strong> Caraïbe, ils font<br />

partie <strong>de</strong> notre quotidien. Pas un jour ne passe, ou presque, sans qu’un moustique ne vienne nous<br />

chatouiller du bout <strong>de</strong> ses petites pattes et qu’il déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> se poser sur notre peau pour nous<br />

piquer. Mais, as-tu vraiment regardé un moustique <strong>de</strong> près ? Le moustique possè<strong>de</strong> un corps allongé.<br />

Il est recouvert d’écailles. Ces écailles ne se voient qu’au microscope car elles sont minuscules. Ses<br />

membres, les antennes, les ailes et les pattes sont longs et fins. La trompe <strong>de</strong> <strong>la</strong> femelle est dure<br />

pour transpercer <strong>la</strong> peau <strong>de</strong>s êtres humains et <strong>de</strong>s animaux ; elle est dite « trompe piqueuse ». Les<br />

antennes du mâle sont recouvertes <strong>de</strong> plumes. C’est grâce à ces plumes que l’on distingue le mâle <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> femelle.<br />

Le menu du moustique<br />

Contrairement à ce que l’on croit, le moustique ne se nourrit pas que <strong>de</strong> sang. Il aime aussi le nectar<br />

<strong>de</strong>s fleurs. Le mâle, comme <strong>la</strong> femelle, aspire ce doux nectar avec sa longue trompe, comme le font<br />

les abeilles et les papillons, les colibris et certaines chauves-souris. Le mâle moustique ne mange<br />

que ça. Il est donc totalement inoffensif. Mais, <strong>la</strong> femelle moustique a besoin d'un autre aliment<br />

pour fabriquer <strong>de</strong>s œufs dans son ventre : du sang. Le moustique femelle aspire le sang chaud <strong>de</strong>s<br />

oiseaux et <strong>de</strong>s mammifères, comme l’être humain, mais aussi pour certaines espèces le sang froid<br />

<strong>de</strong>s grenouilles, <strong>de</strong>s crapauds et <strong>de</strong>s tortues <strong>de</strong> terre ou encore d’autres insectes et <strong>la</strong>rves. C’est au<br />

choix : boisson chau<strong>de</strong> ou boisson froi<strong>de</strong> pour Madame ! De toute façon, tout le mon<strong>de</strong> a droit à <strong>la</strong><br />

prise <strong>de</strong> sang !<br />

9


Mais enfin Mous'<br />

tu sais bien que j'ai besoin<br />

<strong>de</strong> bien plus qu'un simple jus<br />

multi vitaminé <strong>de</strong> fleurs !<br />

10


La piqûre du moustique<br />

En piquant son « donneur <strong>de</strong> sang », <strong>la</strong> femelle moustique inocule par <strong>la</strong> salive une substance dite<br />

« anti-coagu<strong>la</strong>nte ». Cette substance permet <strong>de</strong> conserver le sang bien liqui<strong>de</strong>. Futée cette femelle<br />

moustique ! C’est justement cette substance qui provoque <strong>de</strong> très désagréables démangeaisons. Ça<br />

gratte ! et ça peut gratter <strong>de</strong>s heures, voire <strong>de</strong>s jours, chez les personnes très sensibles. As-tu<br />

déjà remarqué comme une femelle moustique <strong>de</strong>vient grosse au fur et à mesure <strong>de</strong> ses piqûres ?<br />

Pendant qu’elle suce le sang, son abdomen se gonfle. Grâce à sa peau souple et flexible, elle est<br />

capable <strong>de</strong> doubler son propre poids en un seul repas <strong>de</strong> sang !. La quantité est minuscule pour<br />

nous, mais pour sa taille, c’est énorme. On dirait une petite bonbonne remplie <strong>de</strong> sang !<br />

Le vrai problème c’est que les moustiques servent aussi <strong>de</strong> taxi involontaire et gratuit pour<br />

certains virus. Ils les transmettent d'une personne ma<strong>la</strong><strong>de</strong> à une personne en bonne santé. Les virus<br />

peuvent provoquer <strong>de</strong>s ma<strong>la</strong>dies graves et éventuellement mortelles comme <strong>la</strong> <strong>de</strong>ngue en<br />

Gua<strong>de</strong>loupe, mais aussi <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>ria, <strong>la</strong> fièvre jaune et bien d'autres encore dans d'autres pays.<br />

Le savais-tu ?<br />

Les moustiques sont appelés « maringouins » au Canada. Chez nous les Yens Yens sont voisins <strong>de</strong>s<br />

moustiques, mais ils sont bien plus petits. À tel point qu’ils passent à travers les moustiquaires. Lorsqu’ils<br />

piquent, un petit point rouge apparaît. Ces piqûres provoquent <strong>de</strong>s démangeaisons plus douloureuses et<br />

plus désagréables, plus longues aussi à s’estomper par rapport aux piqûres <strong>de</strong>s moustiques.<br />

11


Sang d'homme, premier cru,<br />

Aspiré tout juste ce matin.<br />

Bonne dégustation Madame !<br />

12


<strong>LES</strong> FOURMIS MANIOC<br />

Les fourmis manioc vivent dans un nid<br />

Il n’est pas possible <strong>de</strong> voir un nid <strong>de</strong> fourmis manioc <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> surface du sol. On voit les insectes<br />

aller et venir, s’activant à leurs affaires quotidiennes. Elles semblent toujours pressées, mais, on ne<br />

sait jamais où elles vont. Leur nid, appelé « fourmilière », se situe sous le sol, entre les fissures<br />

<strong>de</strong>s rochers ou entre les racines <strong>de</strong>s arbres. Une colonie <strong>de</strong> fourmis manioc peut comporter<br />

plusieurs milliers d'individus en Gua<strong>de</strong>loupe. Mais en Guyane il existe d'autres espèces <strong>de</strong> fourmis<br />

manioc, <strong>de</strong>ux fois plus gran<strong>de</strong>s, et un nid peut comprendre plusieurs millions d’individus ! On<br />

appelle <strong>la</strong> fourmilière <strong>de</strong>s fourmis manioc une « champignonnière ». Tu vas bientôt comprendre<br />

pourquoi.<br />

Que mangent les fourmis manioc ?<br />

Les fourmis manioc sont <strong>de</strong>s « champignonnistes » : elles cultivent un champignon directement dans<br />

le nid. Il évolue grâce à <strong>de</strong> <strong>la</strong> matière végétale fraîche que lui apportent les fourmis. Dans le<br />

mon<strong>de</strong> animal, ce sont les seules à avoir cette capacité <strong>de</strong> jardinière spécialisée en culture <strong>de</strong><br />

champignon. Ce champignon ne ressemble pas aux petits champignons qui poussent sur les arbres et<br />

sur les souches. Il ressemble à une grosse éponge naturelle, comme les éponges <strong>de</strong> mer, ou à <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

moisissure sur du pain pourri par exemple. Il est <strong>de</strong> couleur gris - vert.<br />

Les petites agricultrices s’activent sur leur champignon géant. Il est à <strong>la</strong> fois leur refuge et leur<br />

gar<strong>de</strong>-manger. Elles se nourrissent directement du champignon avec un peu <strong>de</strong> sève <strong>de</strong>s feuilles<br />

pour l’agrémenter, comme une sauce. Elles doivent apporter beaucoup <strong>de</strong> matières végétales pour<br />

faire pousser leur champignon ; c’est pour ce<strong>la</strong> qu’elles coupent tant <strong>de</strong> feuilles à l’extérieur <strong>de</strong><br />

leur nid. On les appelle aussi « fourmis parasol » car elles transportent leur morceau <strong>de</strong> feuille<br />

au-<strong>de</strong>ssus d’elles, comme si elles se protégeaient du soleil.<br />

13


Quand je pense<br />

que Madame <strong>la</strong> Reine<br />

se contente <strong>de</strong> pondre<br />

elle !<br />

Ouinnnn !<br />

Mais oui les enfants,<br />

on arrive !<br />

Et oui, chacun son rôle<br />

dans cette fourmilière ...<br />

14


Une colonie très organisée<br />

La colonie <strong>de</strong> fourmis manioc est très organisée. Quelle discipline ! Pour cause, elle fonctionne par<br />

un système <strong>de</strong> castes. On y trouve les ouvrières, gran<strong>de</strong>s et petites, <strong>la</strong> reine et à certaines saisons<br />

les futures fourmis ailées.<br />

- Les gran<strong>de</strong>s ouvrières ont <strong>de</strong>s tâches physiques. Ce sont les fourmis les plus costau<strong>de</strong>s.<br />

Elles construisent le nid et le débarrassent <strong>de</strong>s déchets et <strong>de</strong>s corps <strong>de</strong>s fourmis mortes. Elles ont<br />

un rôle <strong>de</strong> soldates : elles défen<strong>de</strong>nt le nid contre les agresseurs en se ruant <strong>de</strong>ssus et en leur<br />

infligeant <strong>de</strong>s morsures douloureuses. À <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> terre, elles partent sur <strong>de</strong> longues<br />

distances pour découper les feuilles puis elles les ramènent dans le nid, en petits morceaux. Elles<br />

les confient aux petites ouvrières.<br />

- Les petites ouvrières effectuent un travail <strong>de</strong> minutie. Elles aiment le détail. Elles<br />

récupèrent les morceaux <strong>de</strong> feuilles apportées par les gran<strong>de</strong>s ouvrières et elles les découpent en<br />

plus petits morceaux encore, comme <strong>de</strong>s confettis. Puis, elles les écrasent et les pétrissent en<br />

boules avec <strong>de</strong> <strong>la</strong> salive et <strong>de</strong>s excréments. En fait, elles fabriquent <strong>de</strong>s boulettes <strong>de</strong> compost qui<br />

vont servir d’engrais au gros champignon. Tes parents et tes grands-parents font aussi leur<br />

compost au fond du jardin. Ils s’en servent ensuite comme engrais pour nourrir leurs arbres<br />

fruitiers et leurs jolies fleurs.<br />

- Les petites ouvrières réalisent alors une opération digne <strong>de</strong>s plus grands jardiniers : elles<br />

effectuent une sorte <strong>de</strong> « bouturage ». Ce<strong>la</strong> consiste à multiplier le champignon en rep<strong>la</strong>ntant <strong>de</strong><br />

petits fragments <strong>de</strong> celui-ci sur les boulettes <strong>de</strong> compost. Les petites ouvrières s’occupent aussi <strong>de</strong><br />

l’entretien du nid. Enfin, elles nourrissent les bébés, qui sont sous forme <strong>de</strong> <strong>la</strong>rves, installés<br />

confortablement au cœur même du nid.<br />

15


Seule <strong>la</strong> Reine pond <strong>de</strong>s œufs. D’ailleurs c’est sa seule fonction dans <strong>la</strong> fourmilière. Elle est<br />

nourrie par les ouvrières qui ne peuvent pas avoir <strong>de</strong> petits. Ces œufs <strong>de</strong>viendront <strong>de</strong>s ouvrières<br />

qui feront le même travail que leurs aînées.<br />

À certaines saisons, <strong>de</strong>s bébés sont véritablement gavés par les petites ouvrières. Grâce à ce<br />

régime pour géant, ils <strong>de</strong>viendront plus grands et il leur poussera <strong>de</strong>s ailes. Ce seront <strong>de</strong>s<br />

fourmis ailées qui s'envoleront pour fon<strong>de</strong>r d'autres colonies.<br />

Le savais-tu ?<br />

La culture du champignon géant est une tâche extrêmement importante, car toute <strong>la</strong> colonie s’en nourrit.<br />

Les fourmis sont capables <strong>de</strong> transporter <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong> feuilles qui font quatre à cinq fois leur poids !<br />

16


LA CHENILLE DU FRANGIPANIER<br />

Une chenille bien colorée<br />

Qu’elle est belle <strong>la</strong> chenille du frangipanier avec sa tête, ses pieds rouge vif, ses anneaux jaunes<br />

sur son corps <strong>de</strong> velours noir et une sorte antenne dressée à l'arrière. On croirait qu’elle porte un<br />

joli pyjama rayé. Elle est gran<strong>de</strong> aussi : jusqu’à 15 centimètres <strong>de</strong> long ! Mais, qu’on ne s’y méprenne<br />

pas : qui dit couleurs éc<strong>la</strong>tantes dit « danger ». Tout oiseau qui se respecte connaît ces règles <strong>de</strong><br />

base dans <strong>la</strong> nature.<br />

Que mange <strong>la</strong> chenille du frangipanier ?<br />

La chenille du frangipanier est très gourman<strong>de</strong>. Elle aime particulièrement les feuilles du<br />

Frangipanier rouge ou b<strong>la</strong>nc d’où son nom <strong>de</strong> « chenille du frangipanier ». Elle adore aussi les<br />

feuilles <strong>de</strong> l’Al<strong>la</strong>manda. Elle les aime tant qu’elle est capable <strong>de</strong> dévorer toutes les feuilles d’un<br />

arbre jusqu’à <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière, invitant volontiers ses congénères au festin. C’est une vorace !<br />

Une chenille peut dévorer à elle seule une dizaine <strong>de</strong> feuilles par jour ! Elle possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

mandibules qui fonctionnent à longueur <strong>de</strong> journée. C’est pire qu’une vache ! Un frangipanier peut<br />

être aussi dénudé qu’un arbre caduc (caduc = qui perd ses feuilles pendant l’hivernage).<br />

Cependant, certains botanistes (botaniste = scientifique qui étudient les arbres et les p<strong>la</strong>ntes)<br />

pensent que les ravages qu’elle occasionne sur les arbres augmenteraient leur floraison. Autrement<br />

dit, l’arbre réagirait à « l’agression » <strong>de</strong>s chenilles du Frangipanier en donnant encore plus <strong>de</strong><br />

feuilles et <strong>de</strong> fleurs. C’est un moyen <strong>de</strong> défense et <strong>de</strong> survie que l’arbre a trouvé contre <strong>la</strong> chenille.<br />

Les chenilles seraient-elles <strong>de</strong> petits jardiniers qui opèrent <strong>de</strong>s coupes rases sur les arbres du<br />

jardin pour leur bienfait ? Les scientifiques n’ont pas encore tranché sur <strong>la</strong> question.<br />

17


Hum ! J'ai trouvé mon déjeuner.<br />

Comme elle est belle cette chenille.<br />

Elle doit-être sucrée et croquante<br />

comme un sucre d'orge !<br />

N'y va pas malheureux !<br />

Ses couleurs sont un signal d'alerte.<br />

Ce<strong>la</strong> veut dire : « Attention danger !<br />

N'approchez pas ». Elle comporte<br />

un poison toxique.<br />

Le savais-tu ?<br />

Le nom <strong>de</strong> Sphinx vient du comportement <strong>de</strong>s <strong>la</strong>rves. Lorsqu’elles sont dérangées, par un prédateur par<br />

exemple, elles dressent leur tête et l’avant <strong>de</strong> leur corps pour impressionner leur ennemi. Elles<br />

ressemblent alors à un Sphinx d’Égypte !<br />

Par erreur on appelle souvent <strong>la</strong> chenille du frangipanier, chenille rasta. La vraie chenille rasta est<br />

reconnaissable par <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> touffes <strong>de</strong> poils noirs sur tout son corps, qui ressemblent à <strong>de</strong>s<br />

« locks » d’où son surnom « rasta ». Elle ne dépasse pas 4 centimètres <strong>de</strong> long et se nourrit surtout <strong>de</strong>s<br />

feuilles du Laurier rose. Cette petite chenille rasta <strong>de</strong>vient un papillon <strong>de</strong> jour, noir bleuté avec <strong>de</strong>s<br />

taches b<strong>la</strong>nches et le bout <strong>de</strong> l'abdomen rouge.<br />

18


uoi qu’il en soit, ces chenilles sont inoffensives pour les êtres humains. Elles ne causent ni brûlures<br />

ni démangeaisons. Cependant, il ne faudrait pas s'amuser à les croquer car elles sont pleines du<br />

poison que contiennent les p<strong>la</strong>ntes qu'elles dévorent (elles-mêmes étant immunisées contre ce<br />

poison). Les oiseaux et les lézards les gouttent une fois, mais ils les recrachent aussitôt et ne<br />

recommencent plus jamais cette fâcheuse expérience. C’est pour ce<strong>la</strong> qu’elles affichent <strong>de</strong> si belles<br />

couleurs ; elles avertissent tous les mangeurs <strong>de</strong> chenilles :<br />

« Attention, je ne suis pas comestible ! ».<br />

Un grand papillon <strong>de</strong> nuit<br />

Comme chacun sait, les chenilles <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong>s papillons. Or, <strong>la</strong> chenille du frangipanier <strong>de</strong>vient un<br />

papillon <strong>de</strong> nuit ou « nocturne ». Il s’agit du Sphinx du Frangipanier. Il possè<strong>de</strong> un corps beaucoup<br />

plus puissant et fuselé que les papillons <strong>de</strong> jour. C'est un très grand papillon : son envergure peut<br />

atteindre 15 centimètres (envergure = dimension <strong>de</strong>s ailes). Ses ailes avant, sont très allongées, ses<br />

ailes arrière sont beaucoup plus courtes. Il a un vol vibrant comme un colibri et il peut butiner les<br />

fleurs sans se poser. La femelle est toujours plus gran<strong>de</strong> que le mâle. Elle pond <strong>de</strong>s œufs qui<br />

donnent <strong>de</strong>s <strong>la</strong>rves qui <strong>de</strong>viennent ensuite <strong>de</strong>s chenilles. Quand une chenille a fini <strong>de</strong> grandir, elle<br />

<strong>de</strong>scend <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nte et se fait un cocon formé <strong>de</strong> feuilles mortes collées entre elles par <strong>de</strong>s fils <strong>de</strong><br />

soie. Dans cette logette, <strong>la</strong> chenille se transforme en chrysali<strong>de</strong> que l’on appelle en créole<br />

« tobi tobi » comme tu le sais. Du cocon sortira un papillon tout gris et moucheté, se confondant<br />

parfaitement avec l’écorce d’un arbre où il se pose.<br />

Il faut savoir que le papillon ne gar<strong>de</strong> pas le poison qui vient <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nte dont il se nourrissait<br />

quand il était encore une chenille. Il est donc plus vulnérable et c'est une merveilleuse friandise<br />

pour les oiseaux. Tu comprends donc qu’il a tout intérêt à ne pas se faire repérer !<br />

19


<strong>LES</strong> RATS<br />

Deux rats voisins<br />

Deux gros rats cohabitent en Gua<strong>de</strong>loupe. Ils se ressemblent et pourtant ils sont bien différents.<br />

Il y a le rat noir, aussi appelé « rat commun », « rat <strong>de</strong>s champs » ou encore « rat <strong>de</strong>s greniers ».<br />

Et, il y a le surmulot, appelé « rat d’égout ».<br />

LE RAT NOIR<br />

De quelle couleur sont les poils du rat noir ? Contrairement à ce que son nom indique, les poils du<br />

rat noir ne sont pas noirs ; ils sont gris sombre à brun c<strong>la</strong>ir. Le rat noir mesure 16 à 23<br />

centimètres <strong>de</strong> <strong>la</strong> tête au postérieur. Sa queue est encore plus longue, elle mesure 19 à 25<br />

centimètres ! Il peut peser jusqu’à 300 grammes. Bel animal ! Les mâles sont plus grands que les<br />

femelles. Il possè<strong>de</strong> <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s moustaches, plus gran<strong>de</strong>s que ses oreilles. On les appelle <strong>de</strong>s<br />

« vibrisses » parce qu’elles vibrent. Elles sont très sensibles au toucher.<br />

Le rat noir s’est introduit en Gua<strong>de</strong>loupe<br />

Le rat noir est venu en Région Caraïbe sur les galions espagnols avec l’arrivée <strong>de</strong> Christophe<br />

Colomb, dès le début du XVIe siècle. On dit qu’il est originaire d’Égypte. Il y a <strong>la</strong>issé toute sa<br />

gran<strong>de</strong> famille <strong>de</strong> rats noirs. Puis, il a envahi l’Europe avant d’embarquer, en passager c<strong>la</strong>n<strong>de</strong>stin,<br />

sur les bateaux à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s Antilles.<br />

Le menu varié du rat noir<br />

Le rat noir peut vivre partout dans le mon<strong>de</strong>. Sais-tu pourquoi ? <strong>Parc</strong>e qu’il est capable <strong>de</strong> se<br />

nourrir <strong>de</strong> tout ce qu’il trouve sur son chemin. Ainsi, il est plus facile pour lui <strong>de</strong> s’adapter<br />

n’importe où. C’est un grand gourmand : il mange <strong>de</strong>s graines et <strong>de</strong>s fruits, <strong>de</strong>s œufs et <strong>de</strong>s<br />

oisillons, <strong>de</strong>s couresses (petites couleuvres), et même <strong>de</strong>s déchets et <strong>de</strong>s charognes (animaux<br />

morts). On dit qu’il est « omnivore ».<br />

20


Le rat noir se cache en zone sèche<br />

Le rat noir se réfugie dans les endroits qui ne sont pas occupés par son rival, le rat d’égout. Il<br />

préfère rester seul et tranquille. Le rat d’égout est peut-être trop bavard. Ainsi, le rat noir<br />

recherche les lieux secs (le rat d’égout, lui, préfère les lieux humi<strong>de</strong>s). Mais, il niche aussi dans les<br />

arbres <strong>de</strong>s forêts marécageuses – juste <strong>de</strong>rrière les mangroves – et <strong>de</strong>s forêts tropicales humi<strong>de</strong>s.<br />

Il est très habile pour sauter d’arbre en arbre, <strong>de</strong> branche en branche. Un saltimbanque né !<br />

Son nid est facilement reconnaissable. A première vue, il ressemble à un nid d’oiseau. Mais, à y<br />

regar<strong>de</strong>r <strong>de</strong> plus près, il est rond et fait <strong>de</strong> feuilles sèches. À force d’observations, tu ne te<br />

tromperas plus. Dans nos maisons, il niche dans les toitures et les charpentes, dans les fissures <strong>de</strong>s<br />

murs, dans les p<strong>la</strong>nchers et bien sûr non loin <strong>de</strong>s entrepôts <strong>de</strong> nourriture.<br />

Le rat noir provoque <strong>de</strong>s dégâts<br />

C’est un coquin, il faut le reconnaître. Dans les maisons, il vole dans les réserves alimentaires.<br />

Malheureusement, il crée beaucoup <strong>de</strong> dégâts. Dans les champs et les vergers, il détériore les<br />

cultures cannières et fruitières car il entame les végétaux avant même qu’ils soient mûrs. Il est<br />

difficile : « je goûte cette canne. Et puis, celle-ci. Non, je préfère celle-là ». C’est un animal<br />

considéré comme nuisible. Malgré ce<strong>la</strong>, il faut reconnaître qu’il a sa p<strong>la</strong>ce sur notre p<strong>la</strong>nète bleue.<br />

LE RAT D'ÉGOUT<br />

Le rat d’égout est plus gros que le rat noir. Il mesure 27 centimètres <strong>de</strong> <strong>la</strong> tête au postérieur.<br />

Mais, sa queue écaillée est plus courte que celle du rat noir : 22 centimètres. Son museau est tout<br />

rond et ses moustaches, plus courtes, ne dépassent pas ses oreilles. Il peut peser jusqu’à 500<br />

grammes. Il est donc plus musclé que son rival le rat noir. Il est <strong>de</strong> couleur gris brunâtre sur le<br />

dos et b<strong>la</strong>nc sale sur le ventre avec les f<strong>la</strong>ncs gris jaunâtre.<br />

21


Alors rat d'égout,<br />

<strong>la</strong> pêche est-elle<br />

fructueuse ?<br />

Tiens, salut rat <strong>de</strong>s champs !<br />

Et bien oui, comme tu vois : rien n'est trié !<br />

Je trouve <strong>de</strong>s trésors <strong>de</strong> nourriture.<br />

22


Il viendrait d’Asie : d’In<strong>de</strong> et <strong>de</strong> Perse (nom ancien <strong>de</strong> l’actuel Iran). Il est arrivé après<br />

l’instal<strong>la</strong>tion du rat noir dans les Petites Antilles, vers <strong>la</strong> fin du XVIIIe siècle.<br />

Le rat d’égout aime les lieux humi<strong>de</strong>s<br />

Le rat d’égout préfère les milieux humi<strong>de</strong>s. D’ailleurs, son nom l’indique bien. Contrairement à son<br />

cousin le rat noir, il ne vit pas perché dans les arbres. Il est le maître <strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong> ravine et <strong>de</strong>s<br />

zones cultivées <strong>de</strong>s mangroves et <strong>de</strong>s forêts marécageuses. Il é<strong>la</strong>bore son nid directement au sol. Il<br />

investit alors les terriers, les fosses, les canalisations souterraines et évi<strong>de</strong>mment les égouts.<br />

Sinon, il ne s’appellerait pas « rat d’égout » ! Dans les gran<strong>de</strong>s villes et les bourgs, il s’incruste<br />

dans les caves <strong>de</strong>s maisons et près <strong>de</strong>s entrepôts <strong>de</strong> nourriture. C’est plus facile pour trouver à<br />

manger ! Il vit aussi dans les décharges où <strong>la</strong> nourriture est abondante, presque servie sur un<br />

p<strong>la</strong>teau.<br />

Le menu du rat d’égout<br />

Comme le rat noir, il mange <strong>de</strong> tout. Il mange bien sûr <strong>de</strong>s fruits et <strong>de</strong>s céréales et même du cuir,<br />

du papier et <strong>de</strong> l’écorce d’arbre. C’est normal, c’est un rongeur et ses incisives sont très pointues<br />

et coriaces. Il lui arrive <strong>de</strong> sucer le sang <strong>de</strong> certains animaux pendant leur sommeil : poules, coqs,<br />

oiseaux se retrouvent au petit matin avec une patte entaillée. Le rat d’égout est passé par là !<br />

Le rat d’égout est un athlète !<br />

Le rat d’égout possè<strong>de</strong> <strong>de</strong> très nombreuses qualités. En effet, il est très agile dans ses<br />

dép<strong>la</strong>cements. Tout d’abord, c’est un champion d’esca<strong>la</strong><strong>de</strong>. Ses aptitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> grimpeur, il les doit à<br />

sa queue car elle comporte <strong>de</strong>s écailles qui lui permettent <strong>de</strong> s’appuyer sur les parois, même les<br />

plus lisses. De plus, c’est un excellent nageur, grâce à <strong>la</strong> présence d’une membrane fine entre les<br />

doigts <strong>de</strong> ses pattes. Il peut nager d’un îlot à un autre et embarquer facilement sur les bateaux en<br />

s’accrochant aux cor<strong>de</strong>s et aux chaînes <strong>de</strong>s ancres. Aussi, c’est un bon sauteur. Il peut effectuer<br />

<strong>de</strong>s sauts <strong>de</strong> 6 mètres <strong>de</strong> haut ! Il peut même creuser <strong>de</strong>s trous et <strong>de</strong>s tunnels grâce à ses griffes<br />

acérées. Bref, il pourrait gagner tous les triathlons <strong>de</strong> Gua<strong>de</strong>loupe. En plus, il est très intelligent<br />

et possè<strong>de</strong> une ouïe et un odorat très développés.<br />

23


<strong>LES</strong> CHAUVES-SOURIS<br />

Il existe près d'un millier d'espèces <strong>de</strong> chauves-souris dans le mon<strong>de</strong>. 13 vivent en Gua<strong>de</strong>loupe. On<br />

peut les séparer en <strong>de</strong>ux groupes : les plus gran<strong>de</strong>s que l’on appelle aussi les « Guimbôs » et les<br />

plus petites chauves-souris. Il est possible <strong>de</strong> les reconnaître grâce à leur tête mais surtout grâce<br />

à leur museau. Ainsi, l’une ressemble à un petit rat, une autre à un petit chien, une autre à un petit<br />

cochon. Quelle confusion !<br />

Des chauves-souris différentes<br />

En Gua<strong>de</strong>loupe, il existe :<br />

- 6 espèces <strong>de</strong> Guimbôs. Elles sont généralement appelés « rats vo<strong>la</strong>nts» parce que leur tête<br />

ressemble à celle d’un rat. Mais, ce sont bien <strong>de</strong>s chauves-souris. Elles se nourrissent surtout <strong>de</strong><br />

fruits, <strong>de</strong> nectar et <strong>de</strong> pollen.<br />

- 6 espèces <strong>de</strong> petites chauves-souris qui mangent surtout <strong>de</strong>s insectes certaines sont appelées<br />

« molosses ».<br />

- 1 espèce, c’est <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> <strong>de</strong> toutes, qui mange <strong>de</strong> petits poissons et <strong>de</strong>s insectes aquatiques.<br />

Où vivent les chauves-souris ?<br />

Selon les espèces, les chauves-souris vivent dans différents milieux. En pleine nature, elles nichent<br />

sous les arbres, dans les fissures <strong>de</strong>s rochers et <strong>de</strong>s fa<strong>la</strong>ises. Certaines aiment particulièrement les<br />

grottes, les trous profonds dans <strong>la</strong> roche, mais aussi les trous dans certains arbres comme les<br />

sapotilliers. Quitte même à trouver refuge dans <strong>la</strong> loge abandonnée par un pic <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe !<br />

D’autres vivent dans ou près <strong>de</strong> nos habitations : sous les toits <strong>de</strong>s maisons, <strong>de</strong>s terrasses et <strong>de</strong>s<br />

carbets, dans les hangars et les garages, dans les clochers, sous les ponts et dans les vieux moulins.<br />

24


Hey, les filles !<br />

Si on al<strong>la</strong>it faire un tour du côté<br />

du Petit Bras David ? Il paraît qu'il y a<br />

un vrai festin ce soir !<br />

Oh oui, oui ...<br />

Quelle bonne idée !<br />

Le savais-tu ?<br />

Autrefois, les Guimbos étaient chassées pour leur chair. On en faisait <strong>de</strong>s mets très appréciés pendant<br />

les réunions <strong>de</strong> famille ou entre amis. Les techniques <strong>de</strong> chasse étaient très violentes : les animaux<br />

étaient abattus à coups <strong>de</strong> pierre, par balle, par le feu ou avec <strong>de</strong>s perches pointues en bois <strong>de</strong> campêche<br />

sur lesquelles les ailes <strong>de</strong>s pauvres bêtes s’accrochaient. Cette chasse est aujourd’hui strictement<br />

interdite.<br />

25


Que mangent les chauves-souris ?<br />

Les chauves-souris ont <strong>de</strong>s régimes alimentaires différents selon les espèces. En quelque sorte,<br />

elles ont <strong>de</strong>s goûts différents et elles vivent là où elles ont le plus <strong>de</strong> chance <strong>de</strong> trouver leurs p<strong>la</strong>ts<br />

préférés. Certaines mangent surtout <strong>de</strong>s fruits (mangues, sapotilles, papayes). D’autres ne mangent<br />

que <strong>de</strong>s insectes (mouches, moustiques, grillons, hannetons, papillons <strong>de</strong> nuit, araignées, termites,…).<br />

Une espèce ne mange que <strong>de</strong> petits poissons et <strong>de</strong>s insectes aquatiques. Elle vit près <strong>de</strong>s cours<br />

d’eau, <strong>de</strong>s mares, <strong>de</strong>s côtes, <strong>de</strong>s « étangs bois secs ».<br />

Elle capture les poissons en vol à <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> l’eau avec ses pieds aux griffes très puissantes et<br />

recourbées. C’est une très bonne technique <strong>de</strong> pêche ! D’autres chauves-souris mangent, en plus <strong>de</strong>s<br />

fruits, du nectar et du pollen <strong>de</strong>s fleurs. Comme les abeilles et les colibris, elles participent à <strong>la</strong><br />

reproduction <strong>de</strong>s fleurs. Enfin, celles qui ne boivent que du sang, les « vampires », ne vivent pas<br />

aux Antilles. Pas <strong>de</strong> panique donc, tu n’en verras pas en Gua<strong>de</strong>loupe.<br />

Les chauves-souris <strong>de</strong> Gua<strong>de</strong>loupe se dép<strong>la</strong>cent grâce à un sonar<br />

Les chauves-souris sont les seuls mammifères <strong>de</strong> notre ère qui puissent encore voler. Elles<br />

possè<strong>de</strong>nt une membrane très fine qui s’étend entre leurs longs doigts, al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong>s pattes avant<br />

jusqu’aux pattes arrière et parfois jusqu’à <strong>la</strong> queue. Tout le mon<strong>de</strong> connaît Batman avec sa cape<br />

noire ! Elles ont un vol très précis et très rapi<strong>de</strong> grâce à leur « système sonar ». La technique<br />

qu’elles utilisent s’appelle « l’écholocation ». Elles émettent <strong>de</strong> petits sons, très aigus, inaudibles<br />

pour nous autres, les êtres humains. Ces sons tapent sur les obstacles ou sur les proies et<br />

reviennent comme <strong>de</strong>s échos aux oreilles <strong>de</strong> <strong>la</strong> chauve-souris qui les a émis. C’est un peu comme une<br />

balle qui rebondit contre un mur. Ces sons s’appellent <strong>de</strong>s « ultrasons ». Grâce à eux, les chauvessouris<br />

réussissent à éviter les murs <strong>de</strong>s maisons ou les arbres, même en pleine nuit ! Elles peuvent<br />

aussi très facilement attraper <strong>de</strong>s insectes en vol. En voilà donc <strong>de</strong> drôles d'animaux qui voient<br />

grâce à leurs oreilles !<br />

26


Le repos <strong>de</strong>s chauves-souris<br />

Les chauves-souris sortent <strong>de</strong> leur refuge à <strong>la</strong> tombée <strong>de</strong> <strong>la</strong> nuit. Elles se reposent le jour, en<br />

colonie. La tête en bas, elles sont accrochées par les griffes <strong>de</strong>s pattes arrière aux branches <strong>de</strong>s<br />

arbres ou aux parois <strong>de</strong>s grottes. Elles ont <strong>de</strong>s pattes bien musclées pour pouvoir tenir ainsi !<br />

Celles qui vivent dans les cavernes sont dites « cavernicoles ». Leurs pattes avant sont repliées sur<br />

elles-mêmes, recouvrant tout leur corps avec leurs ailes, comme une cape. Les ailes <strong>de</strong>s chauvessouris<br />

sont multifonction. Elles leur servent aussi à se ventiler quand il fait trop chaud.<br />

La vie en colonie<br />

En général, les chauves-souris ont un seul petit par an. Il naît tout nu avec <strong>de</strong> petites ailes. Un<br />

bébé chauve-souris tète le <strong>la</strong>it maternel, accroché aux poils <strong>de</strong> sa mère. Heureusement qu’il a <strong>de</strong>s<br />

griffes et <strong>de</strong>s crochets aux <strong>de</strong>nts ; ils lui permettent <strong>de</strong> bien s’agripper aux poils <strong>de</strong> Maman.<br />

Certaines chauves-souris molosses vivent en colonies très resserrées. Pendant que les papas<br />

vaquent à leurs occupations, les mamans élèvent les petits ensemble. On appelle ce système une<br />

« pouponnière ». Aussi, pendant que certaines mamans chauve-souris partent à <strong>la</strong> chasse, il arrive<br />

que d’autres donnent <strong>la</strong> tétée à un petit qui n’est pas le leur. Quelle solidarité ! On dit <strong>de</strong> ces<br />

animaux qu’ils sont sociaux.<br />

Les chauves-souris ont un rôle écologique très important<br />

On dit que les chauves-souris insectivores régulent les popu<strong>la</strong>tions d’insectes naturellement. Pas<br />

besoin d’insectici<strong>de</strong> ! Tu peux les voir chasser leurs proies sous les grands arbres. Certaines<br />

attrapent près <strong>de</strong> 600 moustiques par nuit et mangent 2 kilos d’insectes par an ! Ce<strong>la</strong> représente<br />

beaucoup pour <strong>de</strong> si petits animaux. N’oublions pas que parmi ces insectes, il y a les insectes<br />

piqueurs comme les moustiques !<br />

27


Ouinnnn !<br />

Et voilà !<br />

C'est toujours pareil !<br />

Qui joue à <strong>la</strong> baby sitter ?<br />

C'est bobonne !<br />

28


Quant aux chauves-souris qui mangent du nectar et du pollen, elles participent, comme les abeilles<br />

par exemple, à <strong>la</strong> reproduction <strong>de</strong> certaines fleurs. En effet, elles transportent le pollen <strong>de</strong>s<br />

fleurs sur leur museau et sur leur corps. Elles contribuent ainsi à maintenir <strong>la</strong> biodiversité <strong>de</strong>s<br />

zones naturelles <strong>de</strong> l’archipel gua<strong>de</strong>loupéen. Certaines adorent le pollen <strong>de</strong>s fleurs <strong>de</strong> fromager.<br />

Une aubaine pour elles puisque ces fleurs ne s’ouvrent que pendant <strong>la</strong> nuit.<br />

Les chauves-souris frugivores jouent le rôle <strong>de</strong> jardinières. En mangeant les fruits, elles<br />

recrachent les noyaux et les graines en plein vol. On dit qu’elles disséminent les graines. Ces<br />

<strong>de</strong>rnières, bien enfouies dans le sol, se mettent à germer et <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong> belles p<strong>la</strong>ntes, <strong>de</strong>s<br />

arbustes ou <strong>de</strong>s arbres qui donnent à leur tour <strong>de</strong>s graines et <strong>de</strong>s fruits. Parmi les graines<br />

disséminées par les chauves-souris, certaines appartiennent à <strong>de</strong>s espèces très rares en<br />

Gua<strong>de</strong>loupe. Ceci est très utile après le passage <strong>de</strong> fortes tempêtes, <strong>de</strong> cyclones ou après un<br />

défrichement. On dit qu’elles restaurent le milieu naturel en apportant <strong>de</strong>s espèces « pionnières »<br />

(p<strong>la</strong>ntes pionnières = premières espèces nécessaires pour recoloniser un endroit déboisé).<br />

Le savais-tu ?<br />

Les chauves-souris vivent entre huit et dix ans. Certaines, les doyennes, peuvent atteindre l’âge <strong>de</strong> vingt<br />

ans !<br />

Les chauves-souris <strong>de</strong> Gua<strong>de</strong>loupe ne mor<strong>de</strong>nt pas. Les petits vampires, celles qui sucent le sang, vivent<br />

en Amérique Latine, en Guyane par exemple.<br />

29


<strong>LES</strong> MABOUYAS<br />

Deux mabouyas bien différents<br />

Le mabouya est aussi appelé gecko. Comme les anolis, ce sont aussi <strong>de</strong>s « reptiles », mais ils vivent<br />

surtout <strong>la</strong> nuit. Deux mabouyas vivent en Gua<strong>de</strong>loupe : le « mabouya <strong>de</strong>s maisons » et le « mabouya<br />

<strong>de</strong>s bananiers ». Ils sont différents et comme leur nom l’indique, ils n’habitent pas dans les mêmes<br />

milieux.<br />

I. DANS <strong>LES</strong> MAISONS<br />

Le mabouya <strong>de</strong>s maisons est aussi appelé « mabouya domestique ». Il mesure entre 10 et 15<br />

centimètres <strong>de</strong> long. Sa queue fait <strong>la</strong> même longueur que sa tête ou son corps ; elle mesure 8<br />

centimètres. On le reconnaît grâce à sa tête ap<strong>la</strong>tie et en forme <strong>de</strong> triangle, et grâce à <strong>de</strong> gros<br />

yeux globuleux. Ses pupilles sont verticales, comme celles <strong>de</strong>s serpents et <strong>de</strong>s iguanes. Des écailles<br />

gris marron couvrent tout son corps, <strong>de</strong> <strong>la</strong> tête au bout <strong>de</strong> <strong>la</strong> queue. Il est originaire d'Afrique.<br />

Il change <strong>de</strong> couleur<br />

Le mabouya est un peu comme un caméléon, il est capable <strong>de</strong> changer <strong>de</strong> couleur en fonction <strong>de</strong><br />

l’endroit où il se trouve et en fonction <strong>de</strong> son humeur ! On appelle ce<strong>la</strong> l’« homochromie ». Il porte<br />

différentes tenues selon les situations. En cas <strong>de</strong> danger surtout, et s’il ne peut pas fuir à temps, il<br />

porte <strong>la</strong> même couleur que son support. Sur un mur b<strong>la</strong>nc par exemple, il <strong>de</strong>vient b<strong>la</strong>nc sale et sur<br />

un lit <strong>de</strong> feuilles marron, il <strong>de</strong>vient rouge-brun. Il peut aussi porter <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s. Cette capacité à<br />

changer <strong>de</strong> couleur lui est très utile en pério<strong>de</strong> nuptiale, c’est-à-dire au moment <strong>de</strong> s’accoupler. Il<br />

peut draguer tranquillement Ma<strong>de</strong>moiselle Mabouya sans risquer <strong>de</strong> se faire manger par un<br />

prédateur puisqu’il se confond avec son support. Évi<strong>de</strong>mment, il n’arbore pas toutes les couleurs <strong>de</strong><br />

l’arc-en-ciel !<br />

30


Col<strong>la</strong>nt comme un mabouya !<br />

Le mabouya peut s’agripper sur n’importe quelle surface, même sur un mur lisse, une vitre ou au<br />

p<strong>la</strong>fond. C’est un genre <strong>de</strong> « spi<strong>de</strong>r gecko ». Cette capacité lui vient à <strong>la</strong> fois <strong>de</strong> petites « pelotes »<br />

adhésives (ou coussinets), qui fonctionnent comme <strong>de</strong>s ventouses, et <strong>de</strong> petites griffes qu’il possè<strong>de</strong><br />

au bout <strong>de</strong>s cinq doigts <strong>de</strong> chaque patte. C’est pour ce<strong>la</strong> que certaines personnes disent pour<br />

p<strong>la</strong>isanter : « Il colle comme un mabouya celui-là ! ». Mais, contrairement à ce qu’on croit, le<br />

mabouya ne colle pas à <strong>la</strong> peau et il ne saute surtout pas sur les gens pour les griffer.<br />

Les refuges du mabouya <strong>de</strong>s maisons<br />

Le mabouya <strong>de</strong>s maisons vit aux Antilles, mais aussi en Afrique et en Amérique Latine. C’est un<br />

animal nocturne ; il ne sort que <strong>la</strong> nuit. Pendant <strong>la</strong> journée, il se cache sous l’écorce <strong>de</strong>s arbres,<br />

dans les forêts sèches : cocotiers, raisiniers bord <strong>de</strong> mer, mancenilliers, poiriers, dans les murets<br />

et les pierres et surtout dans les maisons. Il y occupe beaucoup d’endroits secrets : entre <strong>la</strong><br />

charpente et <strong>la</strong> tôle <strong>de</strong>s toits, sous les meubles, <strong>de</strong>rrière les livres et les jouets, <strong>de</strong>rrière les<br />

ri<strong>de</strong>aux et les tableaux. Finalement, ce petit gecko vit avec nous !<br />

II. DANS <strong>LES</strong> BANANIERS ET <strong>LES</strong> COCOTIERS<br />

Le mabouya <strong>de</strong>s bananiers a une grosse tête et <strong>de</strong> petites pattes trapues. Les cinq doigts <strong>de</strong> ses<br />

pattes sont ap<strong>la</strong>tis et ronds. Ses griffes sont protégées par une gaine et elles se rétractent comme<br />

les griffes d’un chat. Ses doigts sont palmés et adhésifs ; c’est ce qui lui permet aussi <strong>de</strong> rester<br />

collé aux murs. Il est appelé le « grand mabouya col<strong>la</strong>nt ». Là encore, certaines personnes croient<br />

que, une fois qu’il est collé à <strong>la</strong> peau, on ne peut plus l’en détacher. Mais, c’est faux. On dit que sa<br />

queue est « turbinée » parce qu’elle ressemble à une turbine ou à une toupie. Il est plus grand que<br />

le mabouya <strong>de</strong>s maisons, 10 à 20 centimètres <strong>de</strong> <strong>la</strong> tête à <strong>la</strong> queue. Certains atteignent le record <strong>de</strong><br />

25 centimètres !<br />

31


Sur les murs b<strong>la</strong>ncs<br />

d'une maison, cette tenue b<strong>la</strong>nc-cassé<br />

vous ira très bien Monsieur. Par contre, en situation<br />

<strong>de</strong> détresse, sur fond brun, je vous conseillerai<br />

plutôt cette tenue rouge-brune !<br />

32


Le mabouya <strong>de</strong>s bananiers se protège<br />

Le mabouya <strong>de</strong>s bananiers n’a pas <strong>la</strong> capacité du mabouya <strong>de</strong>s maisons à changer <strong>de</strong> couleur pour se<br />

protéger, mais il a d’autres tours dans son sac. Il est gris c<strong>la</strong>ir à gris foncé ou brun olive avec <strong>de</strong>s<br />

taches irrégulières. Certains mabouyas <strong>de</strong>s bananiers ont <strong>la</strong> tête toute b<strong>la</strong>nche et le reste du corps<br />

gris bleu. C’est une drôle <strong>de</strong> combinaison. Leur ventre est c<strong>la</strong>ir.<br />

Ce grand mabouya col<strong>la</strong>nt peut s’ap<strong>la</strong>tir le plus possible sur un substrat rugueux : un rocher ou un<br />

tronc d’arbre. On ne le voit même pas ! Mais, il est encore plus malin. Si sa technique <strong>de</strong><br />

camouf<strong>la</strong>ge ne fonctionne pas face à ses prédateurs, le mabouya peut tenter <strong>de</strong> les tromper en<br />

agitant sa queue. Son ennemi prend sa queue pour un gros ver. Il l’attaque et celle-ci se détache<br />

d’un coup d’un seul du corps du mabouya. La queue reste entre les pattes ou dans <strong>la</strong> gueule du<br />

chasseur perplexe. Le mabouya peut s’enfuir et se réfugier bien tranquille dans un trou ou sous une<br />

écorce d’arbre.<br />

Le mabouya se cache dans les régimes <strong>de</strong> bananes<br />

Le mabouya <strong>de</strong>s bananiers vit sur les bananiers bien sûr, mais aussi sur les cocotiers et les<br />

manguiers et dans l’aisselle <strong>de</strong>s feuilles d’ananas-bois <strong>de</strong>s forêts humi<strong>de</strong>s. Il se cache sous l’écorce<br />

<strong>de</strong>s arbres, dans les rochers et sous les pierres. Il peut aussi venir dans les maisons, où agrippé<br />

aux murs, il <strong>de</strong>vient voisin avec le mabouya domestique. On le trouve aux Antilles, en Guyane, au<br />

Mexique et dans toute l'Amérique du Sud tropicale (Brésil, Argentine, …).<br />

Le savais-tu ?<br />

Comme pour tous les amphibiens et reptiles, <strong>la</strong> température du corps <strong>de</strong>s mabouyas est celle <strong>de</strong> l’air<br />

ambiant où ils vivent. Les murs <strong>de</strong>s maisons sont chauds car ils ont emmagasiné <strong>la</strong> chaleur <strong>de</strong>s rayons du<br />

soleil pendant <strong>la</strong> journée. Les mabouyas restent donc cachés, collés sur les murs en pleine journée, le<br />

temps <strong>de</strong> se réchauffer. En fin <strong>de</strong> journée, ils sont prêts pour aller chasser toute <strong>la</strong> nuit.<br />

33


Opération<br />

camouf<strong>la</strong>ge réussi !<br />

Mais où va-t-on ?<br />

Heu, Tatie ?<br />

34


III. DES COMPORTEMENTS SEMBLAB<strong>LES</strong><br />

Les mabouyas chassent à l’affût<br />

Le gecko <strong>de</strong>s maisons sort <strong>de</strong> sa cachette à <strong>la</strong> tombée <strong>de</strong> <strong>la</strong> nuit, au crépuscule. Il chasse les<br />

insectes qui sont attirés par <strong>la</strong> lumière <strong>de</strong>s ampoules et <strong>de</strong>s néons. Il chasse sans relâche jusqu’au<br />

petit matin. Ceux qui vivent dans <strong>la</strong> forêt chassent directement sur le sol. Ceux qui vivent dans les<br />

maisons attrapent tout ce qui vit dans le coin <strong>de</strong>s murs, sous les <strong>la</strong>mpes ou <strong>de</strong>rrière les meubles.<br />

Ce sont encore <strong>de</strong> petits nettoyeurs. Ils mangent <strong>de</strong>s araignées, <strong>de</strong>s b<strong>la</strong>ttes, <strong>de</strong>s papillons, <strong>de</strong>s<br />

grillons, <strong>de</strong>s hannetons, <strong>de</strong>s sauterelles, <strong>de</strong>s moustiques, <strong>de</strong>s moucherons, … Le grand mabouya<br />

col<strong>la</strong>nt a le même régime alimentaire que le mabouya <strong>de</strong>s maisons, mais en plus il mange <strong>de</strong>s<br />

grenouilles et <strong>de</strong>s anolis et même <strong>de</strong>s bébés mabouyas. Ils chassent tous les <strong>de</strong>ux à l’affût. Ils<br />

guettent leur proie silencieusement et s’avancent tout doucement vers elles. Lorsqu’ils <strong>la</strong>ncent leur<br />

grosse <strong>la</strong>ngue col<strong>la</strong>nte sur leurs victimes, celles-ci sont « scotchées » ; elles ne peuvent plus en<br />

réchapper.<br />

Le savais-tu ?<br />

Le changement <strong>de</strong> couleur permet également aux mabouyas <strong>de</strong> renvoyer <strong>la</strong> lumière lorsqu’elle est trop<br />

forte, pour éviter qu’ils aient trop chaud. S’il y a trop <strong>de</strong> lumière, ils <strong>de</strong>viennent plus c<strong>la</strong>irs.<br />

On reconnaît un jeune mabouya grâce à <strong>de</strong>s anneaux noirs sur <strong>la</strong> queue.<br />

Les geckos n’ont pas <strong>de</strong> paupière. À <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce, ils ont <strong>de</strong>s «lentilles <strong>de</strong> contact ». Il s’agit en fait d’une<br />

membrane transparente qui protège leurs gros yeux. C’est pour cette raison qu’ils semblent toujours<br />

avoir le regard fixe.<br />

35


LE CRAPAUD BUFFLE<br />

Une différence <strong>de</strong> taille<br />

En Gua<strong>de</strong>loupe, il n’existe qu’une seule espèce <strong>de</strong> crapaud, c’est le crapaud géant. Il est aussi<br />

appelé « crapaud buffle » ou « crapaud bœuf ». Il porte bien son nom ! Les crapauds géants sont<br />

très différents <strong>de</strong>s grenouilles qui vivent dans l’archipel gua<strong>de</strong>loupéen. D’abord, ils sont nettement<br />

plus gros. Les mâles mesurent jusqu’à 14 centimètres. Les femelles sont encore plus grosses -<br />

jusqu’à 18 centimètres - et elles peuvent peser plus d’un kilogramme. Les grenouilles ne mesurent<br />

quant à elles que 2 à 4 centimètres selon les espèces. Aucun risque <strong>de</strong> confusion !<br />

Le crapaud buffle est le plus gros crapaud au mon<strong>de</strong>. Il est trapu : il n’a presque pas <strong>de</strong> cou et il a<br />

<strong>de</strong> courtes pattes. Il est couvert <strong>de</strong> grosses verrues sur <strong>la</strong> tête, les pattes et les f<strong>la</strong>ncs. Difficile<br />

<strong>de</strong> le prendre pour un prince charmant ! Ses verrues sont <strong>de</strong>s armes <strong>de</strong> défense chimique ; elles<br />

contiennent un poison toxique. Ne t’avise pas <strong>de</strong> le toucher et, au cas où, <strong>la</strong>ve tes mains tout <strong>de</strong><br />

suite.<br />

Contrairement aux grenouilles, son gros corps ne lui permet pas <strong>de</strong> sauter très loin. Ses pattes<br />

arrière sont palmées ; ce qui lui permet heureusement <strong>de</strong> nager. Le mâle est <strong>de</strong> couleur marron<br />

cannelle. La femelle est brun rouge à brun choco<strong>la</strong>t avec <strong>de</strong>s pattes beiges.<br />

De l’eau, <strong>de</strong> l’eau !<br />

Le crapaud buffle sort plus souvent <strong>la</strong> nuit que le jour. Tu l’observeras donc plus facilement au<br />

crépuscule. Il est plus actif durant <strong>la</strong> saison <strong>de</strong>s pluies, l’hivernage, que pendant <strong>la</strong> saison sèche, le<br />

carême où il fait décidément trop chaud pour ce gros crapaud. En effet, au soleil il se déshydrate,<br />

c’est-à-dire qu’il perd l’eau <strong>de</strong> son corps. Il aime particulièrement les endroits cultivés : les<br />

champs <strong>de</strong> canne à sucre ou les bananeraies et les pâturages aux côtés <strong>de</strong>s vaches.<br />

36


Bien ! Je vois que vous êtes<br />

très occupé Monsieur le Crapaud Buffle.<br />

Je ne vais pas vous déranger plus longtemps.<br />

Allez, faut que je file moi !<br />

Le savais-tu ?<br />

Si les verrues <strong>de</strong>s crapauds sont toxiques, les œufs et les têtards le sont aussi. Ce<strong>la</strong> est nécessaire<br />

pour leur survie car le poison décourage les prédateurs comme les poissons. Ainsi, ils peuvent se<br />

débrouiller seuls dès leur plus jeune âge.<br />

37


Il n’est pas rare <strong>de</strong> le trouver sur <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ges ; d’ailleurs on l’appelle aussi « crapaud marin ».<br />

Pourtant il ne nage pas dans <strong>la</strong> mer. Il fréquente aussi les jardins, près <strong>de</strong>s maisons, car les<br />

lumières attirent les insectes dont il est très gourmand.<br />

Pendant <strong>la</strong> journée, il reste dans un point d’eau ; une mare par exemple. Tu peux le surprendre si tu<br />

t’approches tout doucement. Tu observeras <strong>de</strong>ux grosses narines et <strong>de</strong>ux gros yeux à <strong>la</strong> surface <strong>de</strong><br />

l’eau, le reste du corps est caché dans l’eau … c’est le crapaud buffle ! S’il ne trouve pas <strong>de</strong> mare,<br />

il peut se loger dans un trou <strong>de</strong> roche, un tronc d’arbre, le long <strong>de</strong>s routes dans une canalisation<br />

d’eau pluviale ou sous un pont.<br />

À table !<br />

Ce crapaud géant mange <strong>de</strong>s fourmis, <strong>de</strong>s coléoptères, <strong>de</strong>s scarabées, <strong>de</strong>s arthropo<strong>de</strong>s comme les<br />

mille-pattes (congolios et scolopendres), <strong>de</strong>s papillons, <strong>de</strong>s b<strong>la</strong>ttes, <strong>de</strong>s punaises, <strong>de</strong>s termites, <strong>de</strong>s<br />

araignées et <strong>de</strong>s escargots. C’est un <strong>de</strong>s plus gros prédateurs d’invertébrés terrestres en<br />

Gua<strong>de</strong>loupe. Et, comme si ce<strong>la</strong> ne suffisait pas, il mange aussi <strong>de</strong>s lézards et <strong>de</strong>s grenouilles. Le<br />

crapaud buffle ai<strong>de</strong> les agriculteurs en mangeant certains insectes qui s’attaquent aux p<strong>la</strong>ntations.<br />

C’est donc une espèce utile à notre environnement.<br />

35 000 œufs pondus !<br />

Les crapauds buffle s’accouplent au début <strong>de</strong> <strong>la</strong> saison <strong>de</strong>s pluies. C’est Monsieur crapaud qui<br />

appelle Madame avec sa voix grave ; il chante « ténor ». Le mâle et <strong>la</strong> femelle se rencontrent près<br />

<strong>de</strong>s étangs, <strong>de</strong>s mares, <strong>de</strong>s canaux ou <strong>de</strong>s f<strong>la</strong>ques d’eau. Le mâle s’installe confortablement sur le<br />

dos <strong>de</strong> <strong>la</strong> grosse femelle. Il fécon<strong>de</strong> les œufs qui sortent l’un après l’autre en formant <strong>de</strong>ux<br />

cor<strong>de</strong>lettes <strong>de</strong> plus d’un mètre <strong>de</strong> long. La femelle pond <strong>de</strong>s milliers d’œufs dans l’eau stagnante ;<br />

jusqu’à 35 000 ! Les oeufs éclosent en juillet, libérant <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> têtards qui s’agitent dans<br />

tous les sens en remuant leur petite queue. Ils ont très faim et ils mangent <strong>de</strong> tout : <strong>la</strong>rves<br />

d’insectes, animaux morts, p<strong>la</strong>ntes. Ils sont très utiles aux mares car ils les nettoient.<br />

38


Il en reste 5 456 exactement.<br />

Courage Gaspard, courage ! Et puis arrête <strong>de</strong> te p<strong>la</strong>indre,<br />

il faut bien assurer notre <strong>de</strong>scendance non ?!<br />

29 543, 29 544, … Ouf !<br />

Il y en a encore beaucoup<br />

comme ce<strong>la</strong> Capucine ?<br />

Le savais-tu ?<br />

Le crapaud buffle a été introduit en Gua<strong>de</strong>loupe à <strong>la</strong> moitié du XIXe siècle pour se débarrasser<br />

d’insectes envahissants : les hannetons <strong>de</strong> <strong>la</strong> canne à sucre en particulier. Ces hannetons, très gourmands<br />

<strong>de</strong> canne à sucre, dévastaient <strong>de</strong>s champs entiers, grignotant les feuilles et les racines. Mais, le<br />

hanneton n’était pas au goût <strong>de</strong> crapaud buffle. Les hannetons ont continué à envahir les champs et le<br />

crapaud fait tranquillement sa vie en Gua<strong>de</strong>loupe.<br />

Les prédateurs du crapaud buffle sont <strong>la</strong> mangouste et le héron gar<strong>de</strong>-bœuf, qui mange surtout les<br />

jeunes crapauds.<br />

39


Publication :<br />

<strong>Parc</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gua<strong>de</strong>loupe ©2009<br />

www.gua<strong>de</strong>loupe-parc<strong>national</strong>.com<br />

« Petits Reportages Nature »<br />

Dans <strong>la</strong> même collection :<br />

- Drôle <strong>de</strong> tortues<br />

- Oiseaux <strong>de</strong> jardins<br />

- La Soufrière<br />

- Une vie <strong>de</strong> Corail<br />

Auteur :<br />

NATURA MEDIA (2007)<br />

www.naturamedia.net

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