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BANDE DESSINÉE ❙ Des écoliers istréens sur une étoile
“Si j’étais…“ Tel était le thème
imposé pour la 11 ème édition du concours
de bandes dessinées organisé par
l’association Hippocampe et destiné aux
personnes handicapées.
La Classe d’Intégration Scolaire (CLIS)
de Géraldine Fenouil-Deveze de l’école
Jacqueline-Auriol a remporté le premier
prix dans la catégorie 5-12 ans pour son
histoire “Si j’étais une étoile“.
Le jury était composé de membres de
l’association organisatrice mais également
de dessinateurs professionnels
parmi lesquels Serge Carrère (l’auteur
de Leo Loden). Frank Margerin, le papa
de Ricky Banlieue et de Lucien, parrain
de l’opération en faisait également partie.
Des jurés de choix qui ont été séduits par
le travail réalisé par les jeunes bédéistes
istréens. “Au vu de l’affiche dessinée par
Margerin, je pensais que nous serions
hors sujet. Mais, à ma grande surprise,
nous avons reçu un appel, début janvier,
pour nous signifier que nous avions
gagné.“ C’est inespéré pour une classe
qui n’avait pas comme objectif principal
la compétition en soi. “C’était juste
l’envie de participer à un projet global
avec mes élèves. La bande dessinée
servant de support d’expression écrite
pour travailler avec les enfants“, confie
istres magazine ❙ PaGe 15
l’institutrice spécialisée.
Mélissa, Charlaine, Myriam, Rose-
Marie, Pedro et Zaccaria ont inventé
l’histoire d’une étoile qui cherche des
amis pour jouer. Elle se fait bousculer
par une fusée qui va vers la Terre et
découvre le bleu de cette planète. Elle
décide d’aller voir ce qu’il en est et
plonge dans l’océan et découvre un
monde merveilleux mais toujours pas
d’amis. Une tempête l’a fait s’échouer
sur une plage où elle est récupérée par
un petit garçon qui la soigne et l’installe
sur la pointe de son sapin de Noël. Et
comme à la fin dans toute histoire la
morale : “Si tu étais une étoile, un jour
toi aussi tu aurais un ami.“
Un joli conte qui se lit à deux niveaux.
Celui de la belle histoire d’amitié mais
derrière laquelle se cache la souffrance
de ces enfants malentendants. “Cette
histoire est très autobiographique
puisque les enfants parlent de leur
isolement dû à leur handicap.“ Cette
récompense permet également de
mettre à l’honneur des enfants trop
souvent mis à part à cause de leur
handicap. Aujourd’hui, ce sont eux les
stars de l’école. Après avoir inventé
l’histoire, les élèves se sont attelés à la
réalisation des dessins en fonction de
leur âge. Des illustrations à la peinture
mais également des pliages pour des
cases en relief ou encore du collage,
plusieurs techniques ont été utilisées.
De même, certains de ces dessins ont
fait appel à des cadrages de cinéma.
Au total, un mois et demi de travail
a été nécessaire pour finaliser les 3
planches du projet comme stipulé dans
le règlement avec les conseils de la
maîtresse et de Marie-Laure Galdéano,
l’ATSEM. Les organisateurs ont dû
choisir parmi les 970 planches reçues
afin d’attribuer une trentaine de prix
dont celui décroché par l’école Auriol.
N’ayant pas pu se déplacer à Angoulême
pour recevoir leurs récompenses, les
jeunes artistes istréens se verront
remettre leur prix, un Hippocampe d’or,
et les cadeaux qui vont avec, lors d’une
manifestation qui verra la participation
d’un dessinateur de BD. Logique
entre artistes ! “Nous attendons avec
impatience le thème de l’an prochain
afin de concourir à nouveau“. n
l’assOciatiOn hiPPOcaMPe a POur OBJectiF
le déVelOPPeMent d’actiOns culturelles
et artistiQues en FaVeur des PersOnnes
handicaPées en leur PerMettant d’exPriMer
leur sensiBilité, de FaVOriser leur caPacité
créatiVe et d’aPPOrter un cOuP de PrOJecteur
au MOnde des PersOnnes handicaPées.
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