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P.4
P. 7
P. 51
P.55
eldJ
sommaire
o
Editorial
ràbia- Il f399 ," --mars - 1979- - n0190
2
Nationale 4
Internationale
·Culture
6
7
13
141
16
18
20
21
22
24
31
36
41
45
48
50
Éléctions présidentielles
.Le "OUI" massif du peuple pour la
continuité révolutionnaire
Prestation de serment du Président
Chadli Bendjedid
4ème congrès du FLN
Des bases solides pour un nouvel élan
"L'ANP demeurera le garant fidèle
pour la continuité de la marche révolutionnaire"
déclare le délégué de
L 'ANP.
Le parti d'avant-garde et la Révolu ­
tion socialiste
M. Chadli Bendjedid Secrétaire Générai
du FLN: .. Notre option solialiste
est irréversible ..
Les membres du Bureau Politique
Le militant Bendjedid Chadli
Discours de clôture de M_ Boualem
Benhamouda
Les membres du Comité Central
Résolution de politique générale
Résolution éc onom ique etsoci ale
Résolution de politique extérieure
Résolution sur l'éducation et la for ­
mation
Résolution sur l'information
Résolution sur la culture
Le volontariat: un acte de solidarité
51 RASD La foi en la victoire
54 Le Tchad dans la tourmente
55 Iran : Une ère nouvelle
57 Amérique Latine: Le conflit chil oargentin.
Deu x dictatures face à face
59 Europe Occidentale: Crise du capi ­
talisme et montée des forces démocratiques
61 Espagne:Veffiladémocmtie
63 Le dialogue Nord-Sud
6J
r
Leêture publique: les mille biblioth
èques

Prestation
de serment
du Président
Chadli Bendjedid
La cérémonie de prestation de
serment du nouveau Président de
la République Algérienne Démocratique
et Populaire, M. Chadli
Bendjedid, s'est déroulée au Palais
du Peuple le vendredi 9 février.
Accompagné de M. Rabah Bitat,
Président de l'Assemblée Populaire
Nationale, qui a assuré pendant
45 jours l'intérim de la Présidence
de la République, M. Chadli Bendjedid
a prononcé le serment contenu
dans l'article 110 de la Constitution.
«Fidèle au sacrifice suprême .et à
la mémoire des martyrs de notre Révolution
sacrée, le jure par Dieu Tout­
Puissant, de respecter et de glorifier
la religion islamique, de respecter et
. de défendre la Charte nationale, la
Constitution et toutes les lois de la
République, de respecter le caractère
irréversible du choix pour le socialisme,
de préserver l'intégrité du territoire
national et l'unité du peuple et
de la nation, de protéger les droits et
libertés fondamentaux du peuple, de
travailler sans relâche à son développement
et à son bonheur et d'œuvrer
de toutes mes forces à la réalisation
des grands idéaux de justice, de liberté
et de paix dans le monde »,
La prestation du serment avait
été précédée et suivie de l'audition
de l'hymne national.
Le Président Chadli a prononcé
son serment la main placée sur un.
Coran, derrière un pupitre drapé
de feutre vert et frappé du sceau
de l'État. A sa droite se dressait
l'emblème national dont l'étendard
était surmonté d'un croissant
enserrant une étoile.
A la cérémonie de prestation du
serment marquant les prises de
fonction de M. Chadli Bendjedid en
tant que Président de la République
Algérienne Démocratique et
Populaire, ont pris part les membres
du Bureau politique et du Comité
central du Parti du FLN, les
membres du gouvernement et de
l'Assemblée populaire nationale,
les secrétaires généraux des ministères,
les walis , les commissaires
nationaux du Parti, les présidents
des APW et les chefs des
secteurs militaires.
Apres la cérémonie le nouveau
Chef de l'État a gagné une aile du
Palais du Peuple où il a reçu les félicitations
des personnalités présentes.
.

Le 4 eCongrès
du EL.N.
'Des bases
" Application de la Charte Nationale
et fidé lité au Président
Houari Boumediène ". C'est sou s
ce thème que se sont ouverts, je
samed i 27 Janvier à la Salle du 19
Juin, dans la capitale, les travaux
du 4ème Congrès du FLN. Ces
quatrièmes assises du Parti ont
regroupé quelque 3.300 co ngressistes
représentant les militants de
base, les militants des organisations
de masse (pour l'UGTA, la
Commission Nationale Exécutive,
pour l'UNPA, l'UNJA, l'ONM et
l'UNFA les co nseils nationaux), Jes
délégués de notre émigration, les
délégués des unions professionnelles,
les délégués de l'Armée
Nationale Populai re, les d élégués
des élus locaux, les membres
de l'Assemblée Populaire Nationale,
les membres du gouvernement
et de l'administration ainsi
que les préside nts 'des Assemblées
Populaires de Wilaya.
La séance inaugurale qui a eu
lieu dans la matinée, a été marquée
par un discours de M. Rabah
Bitat, chef de l'État par intérim.
Peu avant l'intervention du chef
de l'État le cong rès a observé une
minute de silence à la mémo ire du
président défunt, Houari Bo umediène,
dont un immense tableau, le
représentait deb out, face aux congressistes.
Des bases idéologiques
clarifiées
M. Rabah Bitat a rendu un vibrant
hommage à l'action effi cace et à
l'œuvre grandiose du président
défunt qui n'a cessé de se consacrer
entièrement à l'édification nationale
et au prog rès social. Il a
ensuite évoqué le rôle du Parti
FLN, hier garant inébranlable de
notre lutte armée et aujourd'hui,
l'unique et vigilant gard ien de la
continuité révolutionna ire. " C'est
dire a-t- il ajouté, que notre qlo -
solides
pour-
un nouvel
"élan
rieuse Révolution restera toujours
vivante, malgré les difficultés qui
se dressent inévitablement sur la
voie de l'édification d'une société
socialiste ". Il,a ensuite rapidement
évoqué les raisons qui ont fait,
qu'un intervalle de quinze années
sépare le troisième .congrès de "
1964 de celui d'aujourd'hui. " Le
congrès de 1964 a-t-il affirmé, recelait
tous les ge rmes des difficultés
po litiques qu'allait connaitre
notre pays et de l'opposition qui
allait apparaitre au sein de sa direction
durant cette triste pério ­
de " et dont " les conséquences
ont atteint le FLN dans ses forces
vives et dans ses facultés d'organisation
et de création ".
Parlant du quatrième congrès du
FLN, le che f de l'État a précisé qu'il
a été préparé sur les " bases les
plus saines et les plus appropriées
" et qu'il se réunit " sur des
bases idéologiques clarifiées ".
Ainsi a-t-il ajouté " malgré toutes
les difficultés engendrées par la
création d'un État sol ide et d'une
économie moderne, tournée vers
la satisfaction des besoins des
masses populaires , malgré tous
les obstacles qui se sont dressés
et qui ont pu être levés grâce à la
cla irvoyance et l'énergie de notre
peuple, la promesse fondamentale
contenue dans la déclaration du
19 Juin 1965, se trouve aujourd'hui
réalisée ".
M. Rabah Bitat a, par ailleurs,
abordé les perspectives d'avenir
en mettant l'accent d'une maniè re
très forte sur la continuité révolutionnaire,
sur l'att achement aux
principes et aux objectifs de la
Charte Nationale et sur les progrès
réalisés et d'affirmer que
" nous devons nous garder des bilans
élog ieux sans nous arrêter sur
"[l OS erreurs pour en tirer les enseignements
les plus profitables.
C'est là une exigence fondamentale
du militant du Parti que d'apprécier
exactement les progrès
réalisés, mais aussi de discerner
avec précision les insuffisances et
les carences de notre action ".
Le chef de l'État a terminé son
discours en affirmant " qu'il n'y
avait pas en Algérie d'autre choix
et d'autre voie que celle cho isie
par notre peuple ". qui suit avec le
plus grand intérêt et accorde une
attention soutenue aux travaux de
ces quatrièmes assises du FLN, de
même que nos frères au Sahara
Occidental et du Front de la Résis ­
tance ".
Avant l'ouverture officielle des
travaux-les congressistes ont pro ­
cédé à l'élection du Bureau . du
congrès. Outre son président, M.
Boualem Benhamouda, ce bureau
est composé de MM. Kasdi Mer -
. bah, Lahcène Soufi et Mohamed
Segh ir Laidi. Au cours de la même
séance préliminaire, les congressistes
ont adopté le règlement
intérieur et l'ordre du jour des travaux.
Ce dernier comporte trois
po ints essentiels : la mise au point
des statuts du FLN, les élections
des organes dir igeants et la désignation
du candidat à la présidence
de la République.
Ap rès une interr uption de séance
, les travaux ont repris dans
l'après midi par un important discours
de M. Mohamed Salah Yahiaoui,
responsable exécutif chargé
de l'Appareil du Parti, qui a officiellement
annoncé que la mission
du Conseil de la Révolution est
terminée ainsi que celle des orga ­
nes dirigeants du FLN. Dans son
inte rvention qui a duré deux heures,
il a procédé à une profonde
analyse de l'étape qu'a traversée
notre pays , des tâches de la Révo ­
lution et du rôle du Parti FLN.,
M. Yahiaoui a dre ssé un bilan
exhaustif des réalisations de la .

préservation et la défense des ac ­
quis et de ses objectifs ". Il a ajouté
qu'elle " œuvre et œuvrera sans
relâche pour le maintièn de la sécurité
des citoyens et qu'elle continuera
de militer partout contre
tous les ennemis de la Révolution
".
Au terme de ces différentes interventions,
un débat général s'est
engagé en séance plénière avec la
part icipation de nombreux délégués
qui ont tenu à faire des ob ­
servat ions ou des propositions
d'enrichissement des résolutions
qui devaient être présentées par la
suite au congrès.
C'est ainsi que M. Benouelha a
att iré l'attention des c ongressistes
sur la nécessité de faire un tri au
niveau des militants et d'en éliminer
" ceu x qui possèdent des grosses
fortunes, particulièrement par ­
mi les cadres car ils n'ont pas leur
place parmi nous ''.
C'est dans le même ordre d'idée
que M. Bouakala a exigé à ce que
"les responsables soient intègres
et doivent émaner des travailleurs
et des paysans" car a-t-il ajouté
"il n'y a pas de place pou r la bourgeoisie
au sein de la Révolution
socialiste ". Un autre participant M.
Hireche, a estimé que " notre Révolution
doit se fonder sur les travailleurs,
les paysans, les jeunes et
les djounoud de l'ANP ".
Le débat général qui a clos les
travau x de la troisième journée du
congrès, s'est caractérisé par une
véritable démocratie et a été particulièrement
fructueux.
Les travaux de la 4ème journée
ont repris en séance plénière par
la lecture et l'adoption des résolutions
qui ont été préparées par les
diverses commissions, depuis la
prem ière journée. C'est à l'unani ­
mité que les congressistes ont
adopté successivement le Statut
du Parti où le FLN est défini dans
ses fondements comme étant un
part i d'avant-garde dont le but
supprême est le triomphe du so ­
cialisme, la résolution organique
qui recommande notamment la tenue
d'un congrès extraordinaire du
Parti en vue de l'élaboration du
prochain plan quadriennal et enfin
une résolution qui envisage certains
amendements constitutionnels.
Le rapporteur de la commission,
des résolutions présenta ensuite
les résultats du travail effectué par
les différentes sous-commissions
chargées de l'élaboration des résolutions
de politique générale, de
politique étrangère, de l'information,
des affaires économiques et
sociales, de l'éducation et la formation
et enf in de la culture.
Leu rs rapporteurs respectifs les
ont lue s avant qu'elles ne soient
-définitivement adoptées.
Au terme de la cin quième et
Il' dernière
Le Bureau Politique : instance exécutive.
journée des travaux, M.
Youcef Yalaoui, président de la
commission des candidatures a
rendu publique la liste nominative
du Comité Central qui se compose
de 160 membres permanents et
de 30 membres suppléants, Instance
supprême du Part i, entre deu x
congrès le Comité Central est élu
pour une période de cinq ans. Res ­
ponsable devant le congrès, il a
pour principales tâches l'orientation
de la politique générale du
pays , l'application de la Charte Nationale,
la définition des grandes lignes
de développement, discute le
budget du Parti , prépare le règlement
intérieur et élit son secrétaire
q én éral.
Soutien du peuple
tout entier
Le Comité Central a ensuite
procédé à l'élection du Bureau Politique
qui se compose de 17
membres dont le secrétaire gé ­
nérai est M. Chadl i Bendjedid. Instance
exécutive du FLN le Bureau
Politique a pour tâches essentiel-
les de diriger l'activité du Parti , de
veiller à l'e xécution des décisions
du Comité Central, d'étudier les
que stions nationales et d'assurer
l'o rientation de la politique du
pays .
S'adressant aux congressistes
lor s de la séanc e de clôture, le Se-
Il c rétaire Général du FLN a exprimé
sa déterminati on de continuer
dans la voie tracée par son prédéc
esseur, de renforcer le Part i et
d'appliquer la Charte Nationale, en
un mot de travailler pour le renfor-
cement de l'option socialiste. \1 a
ensuite lancé un appel à toutes les
forces vive s de la Nation ainsi qu'à
l'ensemble des militants afin d'aider
la direction politique dans la
lourde tâche qui l'attend.
Clôturant les travaux de ce 4e
congrès du FLN, M. Boualem Ben ­
hamouda, pré sident du congrès, a
déclaré que " grâce à ce congrès,
le Parti a des statuts qui sont conformes
à la Charte Nationalè, des
statuts qui définissent sa nature,
ses objectifs, les principes de son
fonctionnement à savoir le centralisme
démocratique qui implique la
collégialité dans la délibération la
majorité dans la décision et l'unité
dans l'exécution ".
Après avo ir énoncé certains
pr inc ipes fondamentaux de notre
Révolution socialiste, il a conclu
son intervention en reprenant une
phrase du président Houari Bou ­
mediène, inscrite sur un immense
panneau et qui lui faisait face :
" Nous avons été. nous sommes et
nou s resterons des militants du
FLN, aujourd'hui plus que jamais ".
M'Hame d M.

« J'œuvrerai pour la poursuite de la
marche dans la voie tracée par le Président
défunt Houari Boumediène afin de
renforcer l'option socialiste irréversible
et de préserver notre indépendance nat
ionale dans son sens le plus large», a
déclaré M. Chadli Bendjedid Secrétaire
Général du Parti du Front de Libération
Nat ion ale (FLN).
M. Chadli Bendjedid qui s'adressait aux
congressistes lors de la séance de clôture
des quatrièmes assises du FLN a remercié
le congrès pour la confiance qu'il
a placée en sa personne. .
Le Secrétaire Général du Parti a exprlmé
sa détermination de renforcer le FLN
M. Chadli
Bendjedid
Secrétaire
Général
du F.L.N.:
« Notre option
socialiste
est irréversible »
et d'œuvrer pour l'appli cat ion de la Charte
Nationale à la le ttre et à l'esprit.
«Notre opt ion socialiste est à la fois.
sage et saine. A cela il n'en est de meilleure
preuve que la vigilance et la conscience
dont a fait preuve notre peuple
dans les douloureuses circonstances
qu 'il a vécues. Nos inst it ut ions ont égaIement
démont ré que leurs fondements
sont soli des », a encore d éclaré M. Chadli
Bendjedid.
En c onclusion, il a réaf firmé sa détermination
à respecter la légiti mité constitutionnelle
et à appliquer la Charte Nationale
«qui constit ue le texte de base de
l'idéologie du FLN »,

Bureau Politique
M.Ahmed
Draia
M. Mohamed Saïd
Mazouzi
M.Ahmed
Benchérif
M. M.ohamed
Amir
- Mohamed BENAHMED Abdelghani
- BELAID Abdesselam
- BENHAMOUDA Boualem
- BENYAHIA Mohamad Seddik
- MAZOUZI Mohamed Saïd
- AMIR Mohamed
- GUEZZANE DJilali Affane
- KAS DI Merbah
- Taleb Ahmed IBRAHIMI
M. Mohamed-Salah
Yahiaoui
M. Guezzane Djillali
Affane
M. Tayebi M. Mohamed Benahmed
Larbi Abdelghani
M. Kasdi
Merbah
M. Taleb
Ibrahimi Ahmed

e ïlita t endje • 1 Chad i
.
Né le 14 avril 1929 à Bouteldja
(Wilaya de Annaba), fils de
fellah, il en treprit des étud es à
An naba où, dès son jeune âge,
il milite pour l'indépendance.
Dès le 1er Nove mbre 1954, il
se trouve naturell ement au sein
de l'org anisation politico-militaire
du FL N et rejoint en janvier
1955 les rangs de l'Armée
de Libération Nationale. Sa formation,
tant poli t ique que militaire,
se con f irme alors sur le
terrain où ses qualités naturelle
s et ses capacités d'organisation
lu i firent, gravir rapidement
les échelons de la hiérarchie.
C'est ainsi que :
- En 1955, il est nommé chef
de région.
- En 1957, il est nommé adjoint-chef
de zone.
- Début 1958, il est nommé
capitaine chef de zone.
Avec la c ré ation en f évri er
1961 de l'ét at- major général de
l'ALN, il est désigné par le Colo
nel Boumediène, alors c he f
d'état-major général, membre
du commandement opérationnel
de la zone nord, fonction
qu 'il assuma jusqu'à l'indépendance
du pays.
A la fin de l'année 1962, il est
nommé commandant de la
5ème ré g io'n militaire avec le
grade de commandant pu is en
1964, il est nommé à la tête de
la 2è me région militaire.
Très proc he compagnon du
présid ent Boumediène, il prit
une part active au réajustement
ré volutionnaire hist orique
du 19 juin 1965, et f ait partie
alors du Conseil de la Révolution.
A la tête de la 2ème région
militaire, le Colonel Ch adli
Be ndjedid a participé .... l'ef fort
de reconversion et de modernisa
tion de l'A.N.P.

M. Boualem
président
Clôturant le 4ème congrès, M. Boualem
Benhamouda, président du congrès a dé claré
que l'objectif assign é par le président
Boumediène, à savoir dote r l'Algérie d'insti ­
tutions qui ne disparaissent pas avec les
hommes, est atteint.
«Nous voilà arrivés, déc lare-t -il, à la fin de
nos travaux après cinq jou rs de déba ts et
après avoi r ép uisé l'ord re du jour du 4ème congrès
du FLN.
Que puis-je ajouter aux int erventions du chef
de l'État, du Responsable exécutif de l'Appareil
du Parti, des quarante et un rapporte urs et des
soixante quinze orate urs au débat général ?
Si vous voulez que j'aj oute quelque chose, je
dirai : tous ont réclamé l'application de la Charte
Nationa le, de la Constitution et ont proclamé
leur fidélit é à la voie tracée par le président
Houari Bo umediène.
Frère Boumediène, nous avons att eint l'o bjectif
que tu voulais atteindre, nous nous souvenons
des paroles que tu disais lors de nos
renc ontres : Je veux do nner à l'Algérie des institutions
qui ne disparaissent pas av ec les hommes...,
les acquis de la Révolution sont irréversibles...
mon souhait est de voir le congrès parvenir
à l'élection d'une direction forte et unie
chargée de transmettre gradueffement le flambeau
de la Révolution d'une génération à l'au-
amou
..
ngres :
« Ce Congrès
a consolidé
la continuité
de la
Révol ution
Socialiste »
tre . C'est ce qu e nous disait le regretté Houari
Boumediène.
Nous avons le devoir, a ajouté M. Be nhamouda
de re mercier le chef de l'État, le frère Rabah
Bi ta t, le Resp onsab le exé cutif de l'Appareil
du Parti, le frère Mo hamed Salah Yahiaoui, le
Con seil de la Révolution, l'Appareil du Parti et
la Co mmission nationale de préparation pou r
les efforts dép loyés pour la ten ue de ce co ngrès.
Il est de notre devoir aussi de ren dre hommage
au chef de l'État, au responsable exécuti f
de l'Appareil du Parti, aux membres du Conseil
de la Révolution, aux ministres et aux cadres
qui, depuis le 19 juin 1965, ont travaill é à côté
du président défunt pour remporter d'importantes
victoires au profit de l'Algérie et des
couches déshéritées.
C'est grâce à vous également qu e le congrès
a réuss i frè res congressistes, c 'es t grâce à l'esprit
de démocratie, au sérieux et à l'objectivité
qui ont marqué nos travaux, c'est grâce à votre
participation effective puisque 300 délégués
ont travaillé dans les commissions.
Nou s avons vécu des moments émouvant s,
lo rsq ue no us avons éc outé l'hymne national et
l'hy mne qu e chantaient les moudjahidine p endant
la lutte de lib ération nationa le, ces deux
hymn es no us on t rappelé des tr ères de combat
qu i sont to mbés au champ d'honneur.
21

Je présente les félicitations à ce co ngrès
po ur avo ir consolidé la continuité de la Révolution
socialiste et avoir été fid èle au sym bole
de ce congrès qui est l'application de la Charte
Nationale et la fidélité à la voie tracée par le
Président Houari Boumediène.
En votre nom, je présente mes me ille urs
vœux au Comité Cen tral au Secrétaire Général
et au Bureau Politique à l'o ccasion de leur
élection, et leur souhaite de nouvelles vic toires
dans la marche de la Révolution socialiste, s'ils
respectent dans l'organisation du Parti et de
l'État les tro is 'crit ères d'engagement, de cornpé
tence et d'intégrité, leur succès est assuré.
Enfin, je vous demande de répéter avec moi
certains principes fondamentaux de no tre Révoluti
on:
- Islam et arabisme,
- Charte Na tionale et Consti tu tion,
- Révolution socialis te,
- Par le peuple et pour le pe uple,
- Révolution industrielle,
- Révolution culturelle,
Comité
Kadri Mohamed
Cherchali Moussa
Lasfer Ali
Mili Mo hamed
Mehri Abdelhamid
Mouloud Kass im
Youcef Yaalaoui
Mohamed Benahmed Abdelghani
Nadjem Aissa
Latrèche Abdelhamid
Moussouni Belkacem
Mouhoub Ammar
Khamri Abdelkader
Mami Abderrahmane
Messaadia Mohamed Cherif
Messaoudi Aissa
Mazouzi Mohamed Said
Mahrez Mohamed Amri
. Khediri El Hadi
Nezzar Khaled
Nemiche Djelloul
Okbi Abdelghani
Ourabi Abdallah
Ou Id Ali Taouti
Ould Kablia Dahou
Oumeziane Mouloud
Redha Malek
Rais Mohamed
Abdelaziz Bouteflika
Djellouli Nourredine
Fatma-Zohra Djeghraoud
Rouis Bachir
SlimaniLarbi
Soufi Mohamed
Saadna Abdelkader
Central
Sahnoun Mohamed
Sakai Benali
Saadi Salim
Sadi Mohamed
Si Larbi Lahcène
Saadoun Mohamed
Soufi Lahcène
Se rradj Omar
Sabaa Ahmed
So uissi Abdelkrim
Torki Abdallah
Tale!> Ahmed
Slimani Mohamed Lahdar
Hamdi Tahar
Touati Abdessalam
To unsi Ghaouti
Yazourène Said
Yaker Layachi
Demène Debbih Abdallah
Tayebi Larbi
Graïeb Abdelkrim
Yazid M'Hamed
Zeroual Lamine
Zerguini Mohamed
Zemirli Ahmed
Z itou ni Messaoudi
Zaibek Abdelkader
Ait Ouazzou Arezki
Membres Suppléants:
Amimour mohieddine
Achouri Hamquda
Benfreha Bendjilali
Belayat Abderrahmane
Boulahbal Omar
Équilibre régional,
- Médecine gratuite,
- Service national,
- Volontariat au service de la Révolution,
- Assemblées populaires,
- Asse mblées des travailleurs,
- Le FLN est notre seul Parti,
- L'ANP est le fer de lance de la Révolution,
- Les organisations de masse sont l'appui
pu issant du FLN,
- L'Algérie combat l'impérialisme, le sionisme,
le racisme, la réaction, le colonialisme, le
néo-colon ialisme et l'exploitation.
Je vo is devant moi, sur une affiche, une phrase
du regretté Président Houari Boumediène,
répétez-là avec moi:
Nous avons été, nous sommes, et nous resterons
des militants du FLN, aujourd'hui plus qu'à
aucun autre moment:
Gloire ànos martyrs
Glo ire au regretté Houari Boumediène
Vive le FLN
Dieu est le plus grand.
Belahrèche Hamou
Bouchama Kamel
Bouarfa Mostefa
Bounekraf Abdelkader
Brahmia Brahim
Abdessamad Mohamed Seghir
Belghouti Mouloud
Hamrouch Mouloud
Hamdani Sm ail
Hellal Abdelhamid
Houhat Ahmed
Nabi Belkacem
Ghali Abdelkader
Cheriet Lazhari
Ghozali Sid Ahmed
Kerkeb Abdelmalek
Khellaf Abdelaziz
Kadri Ahmed
Khelladi Nourredine
Hadjar Adherfane
Lyassine Mohamed
Kaouane Salah
Benzaza Mustapha
Arzigui Mohamed
Mohamed Larbi Ould Khalifa
Hadjem Mohamed
Ferhat Ahmed
Saadi Athmane
Mellah Azeddine
Ouasti Ammar
Mazouni Mohamed
Rahal Yahia
Sisbane Cherif
Souaidia Yahia
Mosbah Azzedine

Résolution de
PO TIQUE GENERALE.
L'importance historique du 4e congrès du Parti
FLN et les espoirs qu'il soulève pour l'avenir du
pays et l'approfondissement de la Révolution du
1er Novembre 1954, ne peuvent être mieux
soulignés que par le rappel de l'œuvre gigantesque
réalisée dans tous les domaines sous la direction
vigilante et clairvoyante du Président
Houari Boumediène depuis la déclaration du 19
Juin 1965 jusqu'à sa mort, au prix d'efforts et. de .
sacrifices considérables consentis par le peuple
et notamment par les forces sociales organisées
de la Révolution sous l'égide de la Direction politique,
d'immenses progrès ont été réalisés.
Chacun peut constater aujourd'hui que le pays
s'est doté sur les plans politique, économique et
social, de moyens et instruments lui permettant
d'assurer son développement indépendant et de
réaliser de nouveaux progrès dans la voie de l'édification
d'une société socialiste.
Prenant acte des importants acquis de la Révolution
socialiste ;
LE CONGRÈS
Rend un vibrant hommage aux glorieux martyrs
qui ont fait le sacrifice de leur vie pour que l'Algé-
1 rie vive libre et indépendante, ainsi qu'à tous les
militants qui n'ont jamais cessé d'œuvrer pour que
la Révolution algérienne déclenchée le 1er Novembre
1954, puisse avancer dans la voie de l'édification
socialiste, option irréversible de notre
peuple;
24
S'incline avec respect devant la mémoire du
Président Houari Boumediène qui a consacré sa
vie en mettant son énergie et son génie politique
au service du peuple et de sa Révolution comme
au service de toutes les causes justes dans le
monde.
Conscient de traduire les profondes aspirations
du peuple algérien et la volonté des masses laborieuses
;
LE CONGRÈS
Affirme solennellement que la Charte nationale,
adoptée par le peuple après un débat démocratique
constitue, pour l'approfondissement et la
poursuite de la Révolution, la source idéologique,
la base doctrinale et l'arme de combat de l'ensemble
des mil itants ·et des institutions du pays
po ur la réalisation du socialisme:
Invite les instances du Parti et les organes de
l'État à continuer d'œuvrer inlassablement à l'application
de la Charte nationale et à l'enrichissement
de son contenu idéologique, en vue de renforcer
les assises de la Révolution socialiste, de
développer la conscience politique du militant et
des masses, de consolider davantage la cohésion
et le rôle des forces sociales dela Révolution.
Rappelle que le Parti du FLN,_partie intégrante
du Mouvement de Libération -Nationale dans le
monde, a contribué par son combat à l'accélération
du processus de décolonisation;
Considère que cette tradition impose au peuple
algé rien et à son Part i de poursuivre leur participation
active à la liquidation des derniers bastions
du colonialisme et au combat contre l'impérialisme
par l'intensification des actions de solidarité
dans le cadre de la lutte permanente menée en
particulier au sein du Mouvement des non-alignés
contre la mainmise impérialiste sur les ressources
naturelles des pays du Tiers-Monde et pour l'ins-
F I _ n. ll=lr l-l 1\1", 1 an f\Afl.O

tauration du nouvel ordre international basé sur la
justice, l'équité et la paix.
FONCTIONNEMENT
! DES INSTITUTIONS
Animé par la volonté d'assurer le fonctionnement
démocratique et harmonieux des institutions
politiques du pays ;
LE CONGRÈS
Décide la mise en place des organe et instan ­
ces prévus par la Constitution et les statuts du
Parti;
Appelle dans ce cadre, à l'élargissement constant
de la démocratie socialiste par son application
dans la vie des institutions politiques, économiques,
sociales et culturelles du pays ;
Demande que des mesures soie nt prises pour
rendre irréversible la politique de décentralisation
par une répartition plus rationnelle et plus efficace
des responsabilités entre le pouvoir central et les
institutions décentralisées. De telles dispositions,
structurées dans leur contenu, géné ralisées dans
leur application et adaptées à tou tes les circonstances,
contribueront d'une manière certaine à
une meilleure efficacité dans l'action et le développement
des acquis et rendront plus probante la
poursuite de la consolidation des actions ent reprises
;
Recommande la révision des codes de la wilaya
et de la commune afin de les adap ter au contenu
de la Charte nationale ;
Recommande l'élimination de tout ce qui constitue,
dans la vie politique du pays, un frein ou un
obstacle à la pratique constante, à tous les niveaux,
des principes qui sont à la base du centralisme
démocratique ou à l'exercice de la démocratie;
L'exercice quotidien de la démocratie nécessite
la mise en œuvre de mesures politiques et administratives
impératives visant notamment à
l'amélioration des relations entre les citoyens et
les services publics, tel que l'accueil des c itoyens,
ainsi que la garantie pour chacun que toute affaire
le concernant soit traitée avec soin et objectivité.
En outre, le bon fonctionnement des différentes
instances de recours doit permettre en cas d'abus
d'autorité de la part d'un organisme dépendant
de l'État ou du Parti, d'ob ten ir répa rat ion. A l'inverse,
seront sanctionnés to us ce ux qui che rchent à
induire en erreur les agents placé s sous l'autorité
de l'État, à les corrompre ou à leur imposer une
déc ision contraire à la règ lementation et à l'équ ité
et ceux qui tenteront de porter atteinte aux règles
démocratiques au sein du Parti.
Considérant que la démocratie politique a son
prolongement naturel dans la démocratie économique
et sociale, garante de la transformation des
rapports de production;
LE CONGRÈS
Souligne la nécessité de développer et d'approfondir
la gestion socialiste des entreprises et
son extension aux secteurs où les conditions sont
réunies pour son app lication immédiate;
Réaff irme la nécessité de veiller constamment à
la consolidation et à l'pprofondissement de la
Révolution agra ire et de renforcer le fonctionnement
démocratique des organes de gestion
dans les exploitations agricoles ou dans les structures
qui les entourent en vue d'engager davantage
la responsabilité des producteurs dans la maitrise
de leur destin.
Convaincu que l'application du socialisme et le
développement de la démocratie nécessitent une
information totale et objective et un choix rigoureux
des hommes ;
LE CONGRÈS
Demande que des décisions adéquates soient
prises en vue de fac iliter la collecte, le traitement
et la circulation de l'information à travers tous les
rouages du Parti et de l'État ;
Déc ide l'application permanente et impartiale
des trois critères de compétence, d'intégrité et
d'engagement chaque fois qu'il s'agira de recruter
ou de promouvoir, de nommer ou d'élire les cadres
du pays et cela d'une manière générale et
impérative ;
Recommande expressément, dans ce cadre, de
faire preuve de vigilance et de rigueur dans le
choix des hommes appelés à exercer des responsabilités
à différents niveaux et dans tous les
domaines. Les problèmes de gestion ayant désormais
un caractère décisif, le choix des hommes
revêt plus que jamais une importance primordiale.
Estime nécessaire :
- d'éviter un cloisonnement entre les cadres de
la nation et de faciliter leur mobilité à travers
l'ensemble des institutions du Parti et de l'État en
vue de consolider leur expérience, élargir leur
connaissance et aiguiser leur sens de l'intérêt
général ;
- d'assurer la promotion des meilleurs, de sanctionner
l'incompétence et la négligence et de
procéder à une répartition constamment équilibrée
des cadres entre les régions et entre les
activités ;
- de faire une analyse sc ientifique et rigoureuse
du phénomène bureaucratique pour combattre
les tendances à la bureaucratisation dans tous les
domaines ;
Affirme que la Direction politique doit veiller à
ce que les cadres à tous les niveaux donnent
l'exemple d'un genre de vie conforme à la morale
islamique et à l'éthique socialiste, et à créer les
conditions de leur participation effective aux activités
du Parti, notamment pour les cadres et intel-
25

lectuels engagés ;
Invite expressément le Comité central à garde r
d'une maniè re continue, à son ordre du jour, l' étude
et l'adoption de mes ures d'ordre général ou
individuel permettant de combattre et d'éliminer
le népotisme, le gaspillage et la corruption.
26
DÉFENSE NATIONALE
Rappelant que le peup le algérien, tout au long
de son histoire, a toujours résisté à l'agression et
à la domin ation . Guidé par sa foi, fidèle aux valeurs
arabe- islamiques, épris de justice et de liberté, le
peuple algérien reprenait les armes le 1er Novembre
1954 et donnait naissance à sa glorieuse Armée
de Libé ration Nationale sous l'égide du FLN.
LE CONGRÈS
Rappelle que la sauvegarde de la dignité des
moudjahidine et de leurs ayants-d roit est une obligation
de la nation. Puisant co nstamme nt ses forces
dans le peuple, l'Armée de Libération Nationale,
par son action héroïque et au prix des plus
lourds sacr ifices , a préservé l'unité de la nation et
rétabli la souve raineté nationale, premier objectif
de la Révolution.
Le peuple algérien maître de son destin s'est
attelé à l'immense tâche de reconstruc tion et
d'édification d'une société socialiste conforme à
ses aspirations et aux sacrifices qu'il a cons entis ;
L'Armée Nationale Populaire , dig ne héritière
de l'Armée de Libération Nationale, garante de
l'indépendance et de la souveraineté du pays et
bouc lier de la Révoluti on, s'est vu con fier dans le
cadre de la Charte nationa le et d'une façon permanente
les missions suivantes :
1. - défendre l'intégrité du terr itoire et l'intangibHité
de ses frontières ;
2. - défe ndre la Révolution socialiste ;
3. - contribuer au développement du pays et à
l'édifi cati on d'une société nouvelle.
Parmi les tâches militaires que l'Armée Nati onale
Populaire a dû accomplir, il y a lieu de noter
son action pour la défense de l'intégrité du territoire
nati onal et sa participation à la lutte contre
les agressions sioni stes au Machrek arabe. En ou ­
tr e, elle n'a pas ménagé son soutien aux mouvements
de libération nationale des pays encore
sous domination coloniale, ainsi qu'aux États menacés
par l'im périalisme.
L'Armée Nationale Populaire est l'organism e
perman ent de défense autour duquel s'articulent
l'organisation et le renforcement de la défense.
Vient s'ajouter à ces actio ns la participation
de l'AI'IP à toutes les actions historiques te lles
que la Révolution agraire, la Révo lution industri elle.
la Médecine gratuite , l'Enseignement et la Cul ­
ture.
Le service national est une institution fondamentale
dans le processus révolutionnaire, une
composante essentielle de la solidarité et de l'unité
nationale, autour d'objectifs'Communs pour une
société plus juste et plus prospère. Il est un dev oir
envers le peuple et la Révolution socialiste.
a) - Le service nati onal, par la formation militai
re dispe nsée aux jeunes appelés, constitue la
base de la défe nse nati onale populaire. Il obéit
également à des objectifs qui sont inséparabl es
du processus révolutionnaire d'édification soci aliste.
b) - en ce sens, le service national contribue
efficacement à la diffusion et au renforcement de
la mentalité socialiste.
c) - Le service national est une organisation de
promotion culturelle et sociale des je unes issus
du peuple et contribue à l'unification de notre jeunesse
et à la solidarité en son sein.
d) - Dans le cadre de la participation de l'AN P
EL-DJEICH No 190 MA RS 19 7!'l

aux tâches d'édification, le service national réalise
de qrands proje ts à caractère économique et social
, tels que la route de l'unité africa ine, le barrage
vert, et les villages socialistes.
Enfin, l'Armée Nationale Populaire issue du peuple
est au servic e exci usif du peuple at des choix
politiques tr aduits par la Charte nationale.
La défense nationale doit être populaire, globale
et intégrée permanente et évolutive, se développant
harmonieusement avec la politi que économique
et soc iale du pays.
Pour être conséquente avec !'esp rit de la Révoluti
on, !a conception de d éfense nationale doit
faire du facteur populaire, un élément décisif de sa
stratégi e, celle-ci s'appuyant sur le nom bre, l'espace
et la durée.
La notion de défense nationale doit exp rimer ia
capacité de la nation à mobiliser to utes les énergies
susceptibles d'assurer la sécu rité du pays et
de la Révolution.
La réalisation de cet objectif n éc essite la structuration
rationnelle et judic ieuse de toutes les forces
populaires : paysans, travailleurs et Jeune s qui
constituent un réservoir immense d'énergie et de
vertus combattantes.
Le potentiel économique constitue un para me ­
tre fondamental de toute politique de défense nationale.
L'économie et la défense nationale doivent être
intimement liées en ce sens que le développement
économique du pays exige une défense nationale
conséquente tout comme la politique de
défense repose sur l'économie.
Le congrès constate et consacre les efforts et
les résultats éminemment positifs des ser vices de
s écurit é qui, par leur action inlassable et leur vigi ­
lance révolutionnaire, ont su d éjouer tous les
co mplots des ennemis de la nation et de ses
choix politiques.
Aussi, l'action de ces services, appuyée .par la
vigilanc e populaire, est une donnée essentielle
dans la protection de la Révolution contre les me ­
nées et tentatives de l'enr.emi ex térieur et de la
subversion.
En outre, considérant qu'en plus du service nation
al, le vol ontariat pour la Révo lution agraire est
un acquis ayant pris une dimension co nsidérable
en tant que cadre de 'mobilisation de la jeunesse
au sein duquel tr availleurs, étudiants et paysans,
hommes et femmes forgent leur consc ience révolutionnaire
et prennent la mesure de tou te s les implications
du socialisme.
Le congrès enregistre les résultats émin emment
positifs dss actions et souligne la nécessité
1 d'approfondir et de développe r ce tt e expérience
'l ,en consolidant la place du vo lontariat qui doit
trouver une vigueur nouvelle au sein du Parti, des
organisations de masse et de toutes les inst itu-
tians du pay s.
PLANIFICATION
AMÉNAGEMENT DU TERRITOiRE
GESTION
CONTROLE
Considérant que la plani fication est l'expression
des objectifs politi ques de maîtrise du développement
éc onomique et social,
Co nsidé rant que la Charte nationale a affirmé le
pri ncipe d'une planification sc ientifique dans sa
c oncept ion, dém ocratique dans son élaboration
et impérative dans son exéc uti on ;
LE CONGRÈS
Demande la mise en place d'un système complet
de plan ification à travers tous les organes
décentralisés. Dans ce cadre, l'organe central de
plan ification doit se trouver dans le cad re des
structures po liti c o-adrninistratives, à un niveau
co mpa tible avec sa mission de mise en œuvre
des objectifs pol itiques du Parti :
Affirme la nécessité:
- d'une élaboration démocratique des plans, à
travers les structures pol itiques et institutionnelles
comme à travers les structures de l'État;
- de la mise en œuvre de méthodes soup les de
planification;
- du respect des dispositions du pian dans son
exécution.
Dans ce cadre, la décentralisation du processus
de planification sera la garantie de l'adhésion au
plan et à son exécution.
Sou ligne à ces titres, la nécessité :
- de c onsidérer les organes de la gestion socialis
ee des entreprises, de la Révolution agra ire,
ainsi que les organes communaux et de wilaya
comme les instances de planification ;
- de renfo rcer !'ensem ble des aspects de la planification
liés au renforcement de l'aménagement
du territoire et de la lutte contre les inégalités régionales
;
Déci de dans le cad re de cette planification, de
faire établir et d'é val uer d'une manière objective,
des bilans sans comp laisance. Dans ce cad re, il
appelle l'obliqation de résultats qui s'imp ose aux
opérateurs de la pla nification ;
Affi rme la nécessité de lutte c ontre toute bureaucratisati
on dans le système de plani fication
par la mise en place d'un circuit cohérent d'infor ­
mation pour renforcer la démocratisation de la
planification et en ac croître l'efticac ité.
Enregistrant le dévelop pement continu de
l'exo de rural désordon né, la croissance anarchique
des grandes villes et 18S conséquences sociales
et économiques que ce s phénom ènes entrai-
0 '7

dans tous les domaines ne peut être totalement
positif pour le pays et formateur pour les hommes
que dans la mesure où il s'accompagne de mesures
appropriées en vue d'une utilisation rationnelle
des hommes et particulièrement des cadres de la
nation .
AMÉLIORATION
DES CONDITIONS DE VIE
Les actions de développement économique et
social menées en Algérie, ont conduit à une mon ­
tée considérable des besoins sociaux, qui sont
autant de nouveaux défis lancés à nos efforts de
développement.
Considérant que la continuité dans l'effort nous
amène, si nous voulons que le progrès soit global,
à ne jamais perdre de vue que notre politique de
développement doit prendre constamment en
charge l'ensemble des besoins sociaux du peuple,
Rappelant que le dernier message adressé à la
nation où le Président Boumediène affirmait entre
autres , que le « moment est venu de mettre davantage
l'accent sur des équipements sociaux et
notamment l'habitat » .
Considérant que des progrès considérables ont
été réalisés pour rendre effectifs les droits reconnus
à chaque citoyen tels que le droit à l'instruction
, à la protection de la santé , à la sécurité physique
et morale, au travail et au bien-être. •
LE CONGRÉS:
Recommande la définition précise et évolutive
de ces besoins sociaux et une vision globale de
notre pol itique des prix et des revenus d'une part,
de l'approvisionnement du marché en quantité et
en qualité requises d'autre part, par une politique
judicieuse d'investissement dans le secteur public,
Recommande de renforcer la place et le rôle
des artisans qui peuvent, par une saine politique
d'encouragement et d'aide sous des formes à définir,
participer d'une manière plus active à desserrer
les contraintes dans une économie qui consacre
une part importante de son revenu national
dans l'investissement productif à long terme,
Demande de tout faire pour que les art isans, les
petits commerçants et paysans comprennent et
constatent que la Révolution socialiste, loin de les
sacrifier, leur permet de vivre dans la dignité et le
progrès,
Demande pour faciliter la vie quotidienne des
citoyens, qu'un approvisionnement régulier soit
assuré en produits alimentaires et articles d'usage
courant à travers tout le territoire national,
Invite fermement les entreprises socialistes qui
exercent un monopole à éliminer les pénuries et
demande à tous les agents concernés de sanctionner
sévèrement le favoritisme dans la répartition
des produits sous monopole ainsi que les
stockages abusifs par les revendeurs ou les parti-
culiers,
Rappelle aux communes et aux wilayate que la
Charte nationale leur assigne un rôle essentiel à
jouer dans l'organisation rationnelle et judicieuse,
à travers tout le territoire national, de la distribution
de l'ensemble des produits nécessaires au
fonctionnement de l'économie et à la vie quotidienne
des populations.
LE CONGRÉS:
Recommande que la poursuite du progrès social
se traduise tout particulièrement par une pol itique
audacieuse de l'habitat qui permettra à chaque
famille de disposer d'un logement décent et
d'un cadre de vie aménagé;
Recommande de créer les meilleures conditions
possibles pour développer et encourager la
construction de logements familiaux, dans le cadre
des réserves foncières communales, en assurant
notamment des conditions avantageuses de
crédit et l'approvisionnement en matériaux de
construction ;
Insiste pour qu'une attention particulière soit
accordée non seulement à la politique des loyers
des logements construits par l'État ou par les entreprises,
mais aussi aux facilités de différente
nature qui doivent aide r les citoyens qui le dési ­
rent à prendre en charge la réalisation de leur propre
maison.
Conformément à l'esprit de la Charte nationale
et aux textes instituant la médecine gratuite qui
consacre le droit à la santé de tous les citoyens.
LE CONGRÉS:
Demande:
- l'application stricte du code de la santé , notamment
dans ses dispositions relatives au service
civil,
- l'harmonisation des salaires du corps médical
et para -médical entre le secteur public et le secteur
para-public,
- une politique de formation plus active du personnel
médical et para-médical,
- la consolidation de la politique de la médecine
gratuite et l'amélioration des services des
secteurs sanitaires,
- le développement et la modernisation des
structures sanitaires ainsi que la rentabilisation
des équ ipements existants,
- l'intensification du rôle de la médecine préventive,
- développer l'industrie nationale pharmaceutique
et améliorer la distribution des produits.
LE CONGRÉS:
Demande que tout en poursuivant cet effort de
démocratisation et de progrès social, l'accent soit

mis désormais sur la qualit é de l'enseignement,
sur la prévention médicale.
Demande qu'une attention plus soutenue soit
accordée au développement d'une politique d'animation
culturelle et des loisirs des c itoyens et en
particulier des je unes dans la cadre de la commune
ou du quartier comme de l'entreprise ou des
ce ntres de vacances.
Demande po ur compléter et renforcer cette poiitique
de progrès soc ial et culturel, que toutes les
mesures nécessaires so ient prises po ur mieux garantir,
à leur tour, le dro it au logement, le droit à la
séc urité et le droit à l'info rmatlon, je droit à la protection
et à l'élévation du pouvoir d'achat.
Appel !e instamment les responsables et les militants
à qui il appartient de donner l'exemple en
to utes ci rconstances ainsi aue les citoyens à
manifester constamment de l'ardeur au travail, de
l'austérité dans la manière de vivre , et à taire preuve
toujours de civisme et de discipline.
ÉMIGRA TION
La Charte nationale qui consicière le phénomène
migratoire comme l'un des problèmes les plus
graves légués à la nation par le colonialisme, envisage
le retour définitif de nos émigrés comme l'un
des objectifs majeurs de la Révolution socialiste.
Devant la détér ioration de la situation de l'ém igration
dans le pays d'accueil et les exigences de
la Révolu tion qui a besoin de toutes ses potentialités.
LE CONGRÈS:
Estime que le retour et la réinsertion demeurent
une aspiration profonde de notre ém igration et Lin
impératif économique et soc ial et de mande la
mise en œuvre des mesures prévues par la Charte
nationale et not amment celles qui ont pour objet :
1. - d'assurer sa défense et sa protection dans
les pays d'accueil,
2. - de lui permettre de préserver et de consolider
son identité culturelle nationale,
3. - d'organiser d'une maniè re plani fiée le retour
de notre émigration qui do it êt re intégrée
dans notre stratégie de développement,
4. - de mettre en place dans les meilleures délais
les structures appropriées pour la réinsertion
de notre émigration.
CULTURE
Considérant l'attachement indéfectible du peuple
algérien à l'Islam, partie intégrante de sa personnalité,
et à la langue arabe, élément fondamental
de son identité culturelle.
lE CONGRÉ S:
Recommande la mise en œuvre d'une tacon rigoureuse
et efficace des dispositions de la Charte
nationale relatives à la Révolution culturelle en
général et à la langue arabe en parti culier.
Demande qu'en application des rec om mandations
de la 1ère conférence nationale sur l'arabisation,
que soient prises, dans le cadre des instances
appro priées du Parti, les mesur es nécessaires
pour assurer à la langue nationale la piace naturelle
qui lui revient dans le Parti , les administrations,
les secteurs économiques et so ci o- culturels et
l'insertion de programme d'a rabisati on dans les
futurs plans nationaux de développement.
Demande de poursuivre et d'approfondir la
ciémo cratisation de l'enseignement, de parachever
l'algérianisation dans le domaine de l'enseignement
et de la culture et de développer la poli ­
tique d'alphabétisation.
Demande que des dispositions soient prises en
vue de la rédaction de l'histoire de l'Algérie, reflétant
véritablement sa lutte s écui aire pour la liberté
et l'indépendance nat ionale et retraçant en particu
lier la Révolution du 1er Novemb re 1954.
Le IVème co ngrès, salue cha leureusement tous
les militants sincères, qui ont œuvré dans tous les
domaines et veill é ft la continuité du Part i, sur les
plans intellectuel et organisationnel.
- Rend hommage au disc ours d'ouverture du
Chef de l'État, prononcé lors des 4èmes assises
du Parti du FLN, et app récie haute ni ent les efforts
qu'il a consentis, pendant la période transitoire
des 45 jours.
- Salue et apprécie les efforts considérables
déployés par le Conseil de la Révolution, sous
l'égide du Président défunt, depuis le 19 juin 1965,
et en particulier lors de la diffi cile étape traversée
par notre pays, au cours de la maladie du Président
Houari Boumediène, jusqu'à la tenue de ce
cor.g rès.
- Le IVème congrès du Parti considère le discours
doctrinal et analytique pron oncé par le Responsable
exécutif de l'Appareil du Part i, comme
un document d'une grande importance pour ces
assises.
Considérant la sign ification et la portée historique
du IVème congrès du Parti .du Fro nt de libération
Nationale et la phase déci sive que franchit
la Révolution. .
LE CONGRÈS
Lance un appel solennel à tous les militants et
à l'ensemble du peuple algérien pour redoubler
d'ardeur et de viqilance révolutionnaire afin de
consolider les acquis de la Révoluti on socialiste
de développer les capacités prod uctives c u pays
et de mobiliser toute s les énergies pour faire
échec à toutes les manœuvres et tentatives de
l'impér ialisme et de 13. réactio n tendant à porter
atteinte à la souv eraineté nati onale, à l'intégrité
et aux octlons fondamentales de notre Révolution.

L'Algérie indépendante a hér ité d'une économie
archaïque dominée par les intérêts étrangers et
dont la seule finalité était d'exploiter les richesses
de notre pays et les ressources de notre peuple.
Les textes fondamentaux de la Révolution algérienne
ont affirmé que la promotion d'un véritable
modèle du développement indépendant au profit
des masses et répondant à ieurs aspirations légitimes
était incompatible avec le maintien des in-
. térêts étrangers en Algérie et avec le jeu des forces
du libéralisme économique. Ceux-ci ont conduit
à l'impasse en matière d'industrialisation, à la
stagnation de l'agriculture et à l'accentuation du
sous -équipement des campagnes, à l'aggravation
des inégalités sectorielles et régionales ainsi qu'à
l'aliénation culturelle et à l'analpli'abétisme.
La récupération de l'appareil de production
existant par la nationalisation des intérêts étrangers
dans les secteurs stratégiques, la politique
dynamique des hydrocarbures ont permis à l'État
de lancer des programmes amb itieux de développement
et de jeter les bases matérielles de l'édification
d'une économie socialiste.
Parallèlement, des transformations structurelles
Résolution
ECONOMIQUE
ET SOCIALE
considérables sont intervenues avec le lancement
de la Révolution agraire, de la gestion socialiste
des entreprises, de la médecine gratuite, de la politique
d'équilibre régional, de la décentralisation,
de la politique de redistribution des revenus et de
la démocratisation de l'enseignement.
La Charte nationale confirme l'option en faveur
d'un développement indépendant et socialiste.
Elle fixe trois objectifs à la c onstruction du'socialisme:
- La consolidation de l'indépendance nationale,
- L'instauration d'une société affranchie de l'exploitation
de l'homme par l'homme,
- La promotion de l'homme et son libre épa- ,
nouissement.
Elle réaffirme la poursuite de la Révolution industrielle,
de la Révolution agraire, de la Révolution
culturelle, le renforcement et l'extension de la
médecine gratuite, ainsi que la mise en œuvre
d'une politique dynamique de l'habitat.
La Révolution industrielle est un moyen important
de réal isation des objectifs de construction

du socialisme tels que rappelés précédemment.
Elle intègre aux objectifs qu'elle s'assigne par
les actes d'investissements et par les activités
qu'elle crée et à la transformation des rapports de
production, consécutive à l'option socialiste, la
mutation profonde de l'homme et la refonte de la
société. En même temps qu'elle agit pour remodeler
le visage du territoire (Charte nationale p.
79).
L'industrialisation, dont une fonction fondamentale
est l'édification de la base matérielle du socialisme,
implique la création d'une industrie développée
et diversifiée s'étendant à toutes les
branches, une telle industrie étant nécessaire au
fonctionnement d'une économie moderne, dégagée
de la dépendance étrangère.
Le développement industriel doit également
permettre la satisfaction des besoins fondamentaux
de la population, la création d'emplois nonagricoles
et l'intensification de la production agri ­
cole.
En assumant convenablement ces fonctions, la .
Révolution industrielle contribue à l'élévation du
niveau scientifique du pays, au développement et
à l'impulsion de la recherche scientifique, élément
de la maîtrise technologique.
La Révolution agraire constitue également un
moyen essentiel pour atteindre les objectifs fon ­
damentaux de la Charte nationale. Elle réal ise la
transformation radicale des conditions de vie et
de travail dans les campagnes. Les objectifs
d'augmentation de la production et l'amélioration
des revenus des paysans vont de pair avec la re ­
cherche d'une croissance de l'emploi et avec la
lutte contre l'exploitation de la paysannerie pauvre
et sans te rre et contre les déséquilibres profonds
entre les villes et les campagnes.
La gestion socialiste des entreprises poursuit
l'objectif de l'instauration de rapports de production
nouveaux dans toutes les activités de production,
de distribution et de services, avec la participation
des travailleurs à la gestion et au contrôle.
Elle vise à l'augmentation de la production et
de la productivité et à l'élimination des risques de
bureaucratisation de notre économie et des déviations
dans la construction des rapports socialistes
de production.
La médecine gratuite, volonté politique, traduit
la disparition de la relation économique de prestation
des soins afin de réaliser la satisfaction d'un
besoin fondamental de l'homme.
Prenant acte de ces acquis du peuple algérien
et particulièrement des forces sociales de la Révolution,
le Congrès :
- Rend hommage à la mémoire du regretté
Président Houari Boumediène dont le nom restera
toujours lié aux transformations socialistes de
l'Algérie contemporaine.
- Réaffirme le caract ère irréversible de l'option
socialiste inscrite dans la Charte nationale et dans
la Constitution.
La lutte de l'Algérie pour l'instauration d'un nouvel
ordre économique international, entendue
comme la redistribution effective du pouvoir éco-

AR T ICLE 16: - Les candidatures des membres de
l'Union nat ionale de la jeunesse algérienne peuvent
êt re également recommandées par l'instance de
l' UNJA au niveau de la Kasma. .
ARTICLE 17 : - Les sous-officiers et officiers de
l'Armée nationale populaire démobilisés sont admis
en qualité de militants au sein du Parti lorsque leurs
candidatu res sont recommandées par le Commissariat
Politique de l'ANP.
ARTICLE 18 : - Les candidats au Parti à l'exception
des Memb res de l'AL N et OCFLN ainsi que les cadres
des organ isations de masse son t astreints à une
période de stage d'une année:
A l' issue de cette année d' initiation, le postulant est,
soit admis en qualité de militant, soit autorisé à
effectuer une deuxième période d'initiation, so it radié
de la liste des postulants ; ces décisions devant être au
préalable approuvées par la Kasma.
ART ICLE 19 : - Les postulants participent à toutes
les activ ités du Parti, dans le cad re de ses cellules. Ils
ne participent pas aux votes, ne sont pas admis au
sein des instances et ne peuvent pas être délégués au
Congrès du Parti.
ARTICLE 20:- Les postulants acquittent leur
cotisation dans les mêmes conditions que les membres
du Parti.
CHAPITRE · 111·
DEVOIRS ET DROIT DU MILITANT
ARTICLE 21 : - Tous les militants quel que soit leur
rang dans la hiérarchie du Parti sont soumis aux
même s obligat io ns et jou issent des mêmes droits.
ARTICLE 22 : . Tout militant s'engage à :
1) - respec terscrupuleusement les statuts et le règlement
intérieur du Parti ; _
2) - se conformer en toutes circonstances à la ligne
politique telle que définie par la Charte nationale,
militer activement et sans réserve pour le triomphe de
la Révolution socialiste, défendre ses acquis, développer
et protéger la propriété sociale;
3) - contribuer sans cesse au renforcement de l'unité
de la direction politique du pays, œuvrer sans relâche
à la cohésion du Parti, accepter sa discipline,
développer la démocratie en son sein, renforcer
l'autorité de ses instances et veiller à un choix
rigoureu x de ses responsables à tous les niveaux et
appliquer les programmes adoptés.;
4) - pratiquer l'auto-critique conformément aux
pr incipes du centralisme démocratique ; ,
5) - avoir toujours un comportement exemplaire en
particulier au plan du patriotisme, de la défense de la
souveraineté du pays et de l'intégrité de son territoire,
faire preuve de vigilance dans la défense de la Révolution
socialiste et dans le renforcement de la lutte
contre l'impérialisme et la réaction;
6) - satisfaire aux obligations du citoyen telles que
définies par la loi prendre part régulièrement et d'une
manière active à la vie politique du pays et à la
gestion des affaires publiques;
7) - approfondir sa connaissance par la Charte
nationale, uti liser toutes les possibilités qui s'offrent à
lui pour élever constamment son niveau politique,
idéologique et culturel, agir en permanence dans le
sens du progrès, soutenir la promotion de la science et
de 'la technique et se perfectionner sans cesse sur le
plan professionnel;
8) - subordonner en toutes circonstances l'intérêt
particulier à l'intérêt général, combattre le régionalisme,
le népotisme, le sectarisme et le travail fractionnel
et lutter contre la corruption, l'abus de pouvoir et
l'obscu rantisme; -. .
9) - assumer avec conscience les responsabilités qu i lui
sont confiées et préserver en toutes circonstances les
secrets du Parti ;
10) - assister régu Iièrement aux réunions organiques
et acqu itter ses cotisations.
ARTICLE 23 :. Tout membre du Parti du FLN a le
droit :
1) . d'élire les d irections des organes du Parti ;'
2) - d'être élu aux organes de direction du Parti ;
r3) • de cr itiquer librement, d'une manière objective et
constructive, et dans le cadre des in stances
régulières du Parti, les erreurs ou insuffisances de tout
organe ou membre du Parti ;
4) . de contribuer, au sein de l'organe auquel il
appartient à l'élaboration de la politique du Parti, et
de participer aux discussions et aux votes;
5) - d 'adresser tout' rapport ou document par la voie
hiérarchique aux organes supérieurs;
6) - d'assurer sa défense personnelle, par lui-même ou
par l'intermédiaire d'autres membres devant les
organes chargés de juger son activité et son comportement;
.
7) - à la formation;
8) - à l'information;
9) - de proposer aux instances du Parti sa candidature
pour les élec tions des assemblées populaires et des
organes élus de gestion économique et sociale ;
10) - de démissionner.
TI T R E -11­
FONCTIONNEMENT ET STRUCTURE GENERALE
CHAPITRE -I-
LES PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT
ARTICLE 24 : - Le fonctionnement du Parti obéit
aux principes du centralisme démocratique et de
collégialité dans la direction.
ARTICLE 25 : - Le centralisme démocratique se
fonde sur l'exercice de la démocratie alliée à la
nécessité de l'unité de direction et d'une autorité
hiérarchisée.
ARTICLE 26 : - Le centralisme démocratique
implique:
1)- l'élection de toutes les instances et de tous les
responsables du Parti à tous les niveaux;
2) -.la confrontation des idées au sein des instances
sur la base des principes énoncés par la Charte
nationale ; ,
3) - la pratique de la critique et de l'auto-critique
comme méthode d'amélioration du travail du Parti;
4) - la responsabilité des organes élus devant leurs
mandats ; '
5) - des comptes-rendus périodiques des instances
exécutives et de direction, devant les instances qui les
ont élues;
6) . l'obligation pour la minorité de se plier aux

ARTICLE 101 : - En cas de décès, de démission ou de
suspension d'un de .ses membres titulaires, le comité
central, procède sur proposition du bureau politique,
à son remplacement par un membre suppléant. .
ARTICLE 102 : - Le comité central se réunit en
session ordinaire au moins tous les six mois. Il se
réunit en session extraordinaire sur convocation du
secrétaire général soit à la demande des 2/3 de ses
membres, soit à la demande du bureau politique.
ARTICLE 103 : - Le comité central crée en son sein
les commissions qu'il juge utiles à ses travaux. Leur
composition, leurs attributions et leur fonctionnement
son définis par le règlement intérieur du
comité central.
CHAPITRE' 11I-
LE BUREAU POLITIQUE
ARTICLE 104 : - Le bureau politique est responsable
devant le comité central dont il est l'orgare d'exécution.
ARTICLE 105: - Le bureau politique a pour
mission:
- de diriger l'ensemble des activités du Parti dans
l'intervalle de deux sessions du comité central,
- de suivre l'exécution des décisions prises par le
com ité central
- de s'assurer que conformément aux dispositions de
la Charte nationale les fonctions importantes dans les
institutions de l'Etat soient confiées à des militants
du Parti,
- d'étudier les problèmes qui se posent dans tous les
domaines de la vie nationale et internationale et de
prendre les mesures appropriées,
- de prendre toutes les mesures de nature à renforcer
le Parti,
-d'exercer les fonctions de contrôle dévolu aux
instances centrales du Parti.
ARTICLE 106 : - Le bureau politique est composé de
17 à 21 membres élus par le comité central pour 5
ans.
ARTICLE 107 : - En cas de décès ou de démission
d'un membre du bureàu politique, le comité central
procède à son remplacement par un de ses membres
sur proposition du secrétaire général du Parti, le
bureau politique entendu.
. ARTICLE 108 : - Le bureau politique se réunit sous
la présidence du secrétaire général au moins deux fois
par mois.
ARTICLE 109 : - Pour l'ensemble des fonctions
courantes de direction d'exécution de coordination et
de contrôle, le bureau politique met en place des
structures permanentes.
ARTICLE 110 : - Le secrétaire général dirige et
coordonne 'les activités du bureau politique et du
comité central.
ARTICLE 111 : - Le secrétaire général est le candidat
du Parti à la présidence de la république. Il incarne
l'unité de direction politique du Parti de l'Etat.
TITRE-V­
DISPOSITIONS PARTICULIERES
CHAPITRE-I-
LES FORCES SOCIALES DE LA REVOLUTION
ARTICLEl12: - Les organisations de masse
participent à la vie politique, économique, sociale et
culturelle de la nation. Elles sont le prolongement
naturel du Parti et constituent la base de recrutement
et de mobilisation des forces sociales de la
Révolution.
ARTICLE 113 : - Les organisations . de masse sont
régies dans leur fonctionnement interne par leurs
propres statuts et règlements dont les lignes
directrices doivent être en conformité avec j'idéologie
et les orientations du FLN.
ARTICLE 114 : - Le Parti joue un rôle d'impulsion,
d'orientation et de contrôle vis-à-vis des organisations
de masse sans se substituer à elles ou affaiblir leurs
capacités d'initiative.
Les responsables au sein des organisations de masse à
partir d'un certain niveau de la hiérarchie sont des
militants du Parti.
ARTICLE 115 : - La coordination entre les
organisations de masse est assurée au sein des
instances du Parti. . . .
ARTICLE 116 : - L'Armée Nationale Populaire
participe à la vie du Parti et à l'édification du
socialisme.
ARTICLE 117 : - L'action politique au sein de
l'Armée Populaire doit tenir compte des exigences de
la discipline militaire et l'unité de commandement.
Elle est assumée par le Commissariat Politique de
l'ANP.
CHAPITRE.JI-
LES STRUCTURES DE COORDONATION
ARTICLE 118: - La coordination des activités des
organismes du Parti et de l'Etat chargés de la mise en
œuvre de la politique du Parti dans le cadre de
l'application de la Charte nationale est un impératif
qui découle du principe politique de l'unité de
direction,du pays.
ARTICLE 119:- Les formes et structures de
coordination et de contrôle à tous les niveaux et dans
différents domaines d'activités sont définies par la
com ité central.
. ARTICLE 120 : - Le Parti oriente, anime et contrôle
l'action des Assemblées Populaires par l'lnterm édialre
des militants élus.
CHAPITRE-IV­
FINANCES DU PARTI
ART 1C LE 121 : - Les finances du Parti sont
constituées par les cotisations de ses membres et par
d'autres ressou rces.
ARTICLE 122 : - La' gestion financière du Parti est
assu rée conformément à la règlementation en vigueur.
ARTICLE 123 : - Les conditions de versement des
cotisations mensuelles des membres du Parti ainsi que
leurs montants sont arrêtés par le Comité central.
CHAPITRE-V-
MODIFICATION DES STATUTS
ARTICLE 124: - La modification des statuts du Parti
relève de la seule compétence du congrès.
CHAPITRE-VI­
DISPOSITIONS TRANSITOIRES
ARTICLE 125 : - Les organes et instances actuelles
du Parti continuent d'exercer les compétence qu i
leur sont dévolues jusqu'à la mise en place des
organes et instances correspondants prévus par le
présent statut.

veloppement des organes de production du cadre
bâti.
Att irer une partie des revenus vers la co nsommation
de logements afin d'atténuer la tension sur
les autres biens de consommation.
Promouvoir et appliquer une politique des
loyers en rapport avec les reven us des ménages.
Accélérer la réalisation du programme des mille
villages soc ialistes.
Demande que soient prises rapidement toutes
les mesures susceptibles d'améliorer la situation
sanitaire dans le pays par la mise en œuvre d'un
programme intègre de santé qui do it nécessaireme
nt impliquer la mobilisation de tous les
moyens humains, financiers et organisationnels
pour concrétiser sur l'ensemble du territoire national
la médecine gratu ite.
Demande la réalisat ion prioritaire d'une politique
de l'eau devant contribuer à la satisfaction
des besoins en eau potable, à la mise en valeur
élargie des potentialités de notre agriculture et à
la satisfaction des besoins en eau de notre indus ­
trie.
Affirme la nécessité d'une politique industrielle
socialiste plus large dans le secteur des biens de
consommation.
Invite le Comité Central à orienter notre modèle
de consommation conformément à nos capacités
réelles de production et aux impératifs d'une économie
socialiste planifiée.
Demande le développement prioritaire et équilibré
d'une politique des transports publics.
Considérant la situation sociale des ayantsdro
it et des invalides de guerre ainsi que celle de
certains membres de la communauté nationale,
notamment les handicapés, les invalides et les
vieillards .
Le Congrès demande que soit instaurée dans
les plus brefs délais une réévaluation de la politique
sociale à leur égard, et que soient dégagés
les moyens de prise en compte de leur situation.
Parallèlement à la montée des besoins sociaux
qui montre les voies du progrès, le processus du
développement a révélé la nécessité de tirer un
avantage plus grand de notre appareil de production,
d'une part, par l'obtention d'un haut niveau de
productivité de cet appareil, d'autre part, par la
mise en œuvre d'une politique claire et audacieuse
de distribution des biens produits, aussi bien
par l'agriculture que par l'industrie.
Considérant que le niveau élevé des investissements
dans l'économie algérienne doit logiquement
conduire à un niveau élevé de production et
de productivité.
Considérant le discours important du regretté
Président Boumediène sur l'état de la Nation dans
lequel il rappelait les impératifs de la production,
de la productivité et de la gestion.
Considérant que la productivité 'de l'appareil
économique est en partie dépe ndante du degré
d'organisatio n et d'efficacité des activités sociales.
Le Congrès demande au Com ité Central une
étude appronfondie des voies et moyens d'accroître
le niveau de productivité de l'appareil éco ­
nomique mais aussi de toutes les activités soc
iales.
Estime que la bata ille de la production, de la
productivité et de la gestion ne peut être gagnée
sans un effort dans l'amélioration des niveaux
d'organ isation de tous les secteurs d'activité.
Cet effort d'amélioration do it se concrétiser
dans les plans annuels et pluri-annuels des entreprises.
Estime que la solution des problèmes sociaux
des travailleurs notamment en matière de santé,
d'hab itat et de transport, constitue un élément important
de la bataille de production et de pro ­
ductivité.
Invite le Comité Central à examiner les cond itions
et les modalités d'un contrôle plus rigoureux
dans la gestion, la production et la formation des
revenus de tous les secteurs d'activité.
Rappelle la nécessité de déterminer une politique
et un système des prix permettant à l'État
d'orienter et de contrôler d'une manière globale et
rigoureuse la formation et la fixation des prix con ­
formément à la Charte nationale.
Demande des actions profondes en vue de parvenir
à une distribution efficace des produits agricoles
et non-agricoles notamment par la nationalisation
effective du commerce de gros, le développement
intégré des infrastructures de stockage
et de distribution, l'assainissement et l'organisation
des activités commerciales et professionnelles.
Souligne la nécessité d'une application rigou ­
reuse du monopole de l'État sur le commerce extérieur.
Rappelle la nécessité du renforcement .de l'assainissement
et de la démocratisation des structures
coopératives de commercialisation des produits
agricoles dans le cadre de l'application des
textes de la Révolution agraire.
Invite le Comité Central à susciter toutes les
mesures nécessaires pour mettre fin aux pratiques'
spéculatives dans les circuits de distribution
dont le résultat nocif est l'affaiblissement des càpacités
économiques et financières du pays.
Le dynamisme du développement économique
et social conduit nécessairement à des déséquilibres
dont la solution est à l'origine de nouvelles
conquêtes économiques et sociales. L'appréhension
de ces tensions et leur solution sous-tendent
les impératifs nouveaux de la politique économique
et sociale et la fixation de priorités à respecter
qui ne doivent pas être analysées uniquement

en termes financi ers mais aussi en termes de capacités
humaines et de moyens effectifs de réal isation.
Prenant en c onsidérati on ces données, le Congrès
:
Deman de au Co mité Central d'étudier les voies
et les moyens d'un approfo ndisse men t de la discipline
de planific ation en examinant les mesures
institutionnelles, économiques, administratives qui
s'imposent pour faire de la planification scientifique,
dém ocratique et imp érati ve, la loi du fonctio
nnement de l'économie sans pour autan t développer
les tendances bureaucratiques de gestion
et de contrôle de la gestion conformément à la
Charte nat ionale.
Invite le Comité Central à organiser, au sein des
instan c es du Parti , un débat sur les formes de ges ­
tion les plus performantes dans l'ensemble des
secteurs d'activité et en particu lier dans l'agriculture,
et ce , dans le cadre des options de la Révoiution
socialis te.
Rappelle la pla c e importante de la planific ation
spatiale dans le cadre de la planification globale.
Rappell e son attachement à la poursuite et au
développement de la politique d'équ ilibre régional,
qui s'est trad uite par le lancement des programmes
spéciaux et qui, s'appuyant résolument
sur une décentra lisation plus poussée, doit notamment
renforcer la promotion de la petite et
moyenne industr ie dans les régions déshéritées.
Demande au Comité Cen tral d'étudier et de
veill er à la mise en œuvre de toutes les mesures
qui s'imposent pou r diminuer dans tous les secteurs
d'ac tivité le coût de nos actions de développement.
Insiste sur la nécessité d'installer dans les meilleurs
délais la Cour des Comptes, prévue par la
Constitution.
Invite le Comité Central à étudier les mesures et
moy ens à mettre en œuvre pour la maîtrise des
technologies importées et po ur la promotion de
tec hnologies nati onales.
Invite le Co mité Central à étudier de manière
approfondie les voies et les moyens de l'organisation
et du contrôle du secteur privé ainsi que les
règles qui do ivent en rég ir le fonctionnement dans
le cadr e de la Charte nationale. .
Invit e le Comi té Central à étudier les mesures
appro pri ées pour organiser un contrôle effectif
des fortunes.
Insiste sur la nécessité d'organiser, de coordonner
et de contrôler le recours à l'intervention des
soc iétés étrangères.
Consc ient de la nécessité impérative de fair
fac e à la montée des besoins sociaux tout en continuant
l'effort d'industrialisation et de développement
agricole.
Conscient des données démographiques du
dernier recensement général de la population et
de l'habitat et de l'importanc e de l'exode rural.
Conscient des pr essions et entraves organisées
par l'impérialisme à l'éche lle mondiale.
Le Co ngrès dem ande au Comité Central d'organiser
au sein des instances du Parti, un débat sur
les priorités dans le cadre de la poursuite de l'ef ­
fort global de développement.
Demande au Comité Central de ve ille r à la tra ­
duction en programmes planifiés de l'ensemble
des grands objectifs de développement tels que
définis par la Charte nat ionale.
Invite le Comité Central à organiser, au sein des
instances du Parti , un débat sur le finan cement
interne et externe de notre développement.
Affirme la nécessité d'un examen approfondi de
notre politique des revenus en vue d'aboutir aux
mesures institutionnelles, économiques et organisati
onnell es susceptibles de mettre fin aux disparités
sectorielles et spatia les existantes.
Demande au Comité Cen tral de :
Faire accélérer l'étude du code de famille.
D'élaborer une politique cohérente et complète
en faveur de l'enfance et notamment de l'enfance
handicapée.
Souligne la nécessité dans le cadre de la politique
sanitaire globale, de veiller particulièrement
à la protection de la femme et de l'enfant afin
d'aboutir à un équilibre de la famille, en relation
avec un accroissement démographique en harmonie
avec le rythme d'accroissement de notre
économie.
Conscient des problèmes auxquels est confrontée
notre émigration.
Le Congrès invite le Comité Central à étudier
les mesures institutionnelles et économiques appropriées
pour favoriser le retour et l'insertion de
notre émigration.
Considérant la nécessité de la tenue d'un large
débat sur le développement économique et social,
sur l'évaluation des résultats nationaux et sur
les orientations du prochain plan .
Considérant que le présent Congrès a constitué
une amorce à un tel débat.
Considérant les dispositions correspondantes
contenues dans les statuts du Parti.
Le Congrès charge le Comité Central d'examiner
les conditions d'organisation d'un débat qui, à
!a lumière des options et des objectifs de la Charte
nationale, aura pour objet le bilan et les perspectives
de développement économique et social.
Demande au Comité Central d'examiner la possibilité
de la tenue d'un Congrès à cet effet.

POLITIQUE
Fidèle aux or ientations de la Charte natio nale
dans la conduite de la politique extérieure du pays
qui est le reflet de sa politique intérieure.
Convaincu que la ligne politique suivie dans ce
. domaine est conforme aux options fondamentales
de la Révolution algérienne et qu'elle a permis de
donner à l'Algérie une place de cho ix sur la scène
internati onale, impl iquant des engagements précis,
elle commande la mise en œuvre en toute
circonstance d'une stratégie fondée sur les principes
suivants :
- servir les intérêts supérieurs du peuple algé ­
rien et sa Révolution.
- assurer la défense de la souveraineté nationale,
la sécurité et l'intégrité du territoi re.
- garantir et consolider l'indépendance nati onale
à travers, notamment, la poursuite d'une po litique
extérieure souveraine et sa mise en 'œuvre
conformément aux options fondamentales de notre
Révolution socialiste.
- souteni r activement le combat des p'euples
encore sous dom ination jusqu'à la co nc rétisatio n
de leurs droits imprescriptibles à l'auto.-détermi ­
nation et à la souveraineté nationale.
- renforcer et dévelloper la soli darité dans la
lutte contre l'impérialisme et po ur la liquidati on de
l'exploitation et de la domination dans le mond e,
sous toutes leurs fo rmes.
- poursu ivre et consolider la sol idarité conc rète
de la Révolution algérienne avec la nat ion arabe
en lutte contre le sion isme et l'impérialisme, avec
les peuples africains dans leur co mbat contre le
EXTERIEURE
colonialisme et le rac isme et avec les pays du
Tiers -Monde dans le cadre du mouvement du
non-alignement.
- contribuer à la promotion d'une coopération
internationale débarassée de toute forme d'inégalité
et d'iniquité, en œuvrant inlassablement à
l'établissement du Nouvel Ordre Économique International
tel que défini par le président Boumedièn
e à la Session Extraord inaire des Nations
Unies en avril 1974.
- déployer une action constante favorisant des
rapports inte rnationaux qui garantissent le droit
de tous les États de partic iper sur un pied d'égali ­
té au règlement des grands problèmes de notre
temps.
- agir avec persé véra nce en faveur d'une paix
juste et durable, une et indivisible, à l'abri de toute
prétention à la suprématie.
LE CONGRÈS
S'inc line avec respect et émotion devant la
mémoire du prés ident Boumediène qui, sa vie durant,
n'a cessé de mettre son génie politique et
'son énergie au servi ce des causes sacrés de l'indépendance
des peup les, de la justice, du progrès
et de la paix dans le monde.
Réaff irme l'engag ement de la Révolution algérienne
contre le colonialisme , le néo -colonialisme,
l'impérialis me, le rac isme et le sionisme et réitère
sa volonté de cont inuer de traduire dans sa politiqu
e extérieure le choix socialiste exp rimant son
souci constant de consolider l'indépendance nationale
et de promouvoir des rapports internatio-

naux libérés des sequelles de la dominatio n et de
l'exploitation colonialiste et imp érialiste .
Exprime la détermination du pe uple algérien et
de ses instances dirigeantes de poursuivre le fer ­
me appu i de l'Algérie au Mouvement de Libérati on
Nationale dans son combat co ntre la domination
et l'exploitation, et à développer sa solida rité co ncrète
et constante avec les forces en lutt e co ntre
le colonialisme, le néo -colon ialisme, l'impérialisme,
le sionisme et l'apartheid.
Réaffirme l'attachement de l'Algérie aux principes
et aux idéaux du non-alignement, exp ression
de la volonté d'indépendance de s pays du Tiers­
Monde, facteur déterminant de leur émancipation
politique, cadre privilégié de la manifest ati on de
leur solidarité active pour la défense et la sauvegarde
de leurs intérêts économiques et de leur
participation aux règlements des gra nds problèmes
internationaux.
S'engage à poursuivre l'ac tion du président
Boumediène en faveu r de l'instauration du Nouvel
Ordre International fondé sur la justice, l'é galité, et
demande à toutes les instances de la Nation,
d'œuvrer avec réso lut ion, chac une dans son domaine
, pour la réal isation de ce t obje ctif.
Exprime savolont é de développer une politique
de coopération internationale large et fructueuse,
basée sur l'égalité et l'intérêt mutuel en vue d'ac ­
tiver le développement économique social. culturel
et scientifique du pays et de renf orcer concrètement
les relations de bon voisinage, d'amitié
et de solidarité entre les peuples.
Réaffirme solennellement l'atta ch ement indéfectible
du peuple algérien à la paix dans le mo nde.
Exprime sa déterminat ion de poursuivre l'ac ti on
en vue, du désarmement général et comple t, notamment
par la consolidatio n de la détente et
l'élargissement de son cadre de l'établissement
des zones de pa ix, de l'élimination des foyers de
tension dans le monde notamment la liquidation
des bases militaires étrangères dans les pays où
elles ex istent encore.
Condamne les entreprises impérialistes de
dés tab ilisation des rég imes progressistes dans le
monde, y compris l'usage du mercenariat et le recours
à l'assassinat politique, les ingérences et les
agressions étrangères sous toutes leurs formes.
Conscient des immenses possibilités que recèle
le monde arabe pour assumer un rôle historique
de premier plan sur la scène internationale au ser ­
vice des grands idéaux de liberté et d 'émancipation
auxquels aspirent nos peuples.
LE CONGRÈS
Invite les instances nationales à contribuer par
des actions coordonnées de nature à mobiliser
les potentialités matérielles et humaines du monde
arabe au service d'un développement indépendant
orienté vers la satisfaction des exigences
des masses populaires, concrétisant ainsi par des
ch oix justes, leurs aspirations à l'unité et au progrès.
Insist e à cet effet sur la nécessité d'harmoniser
ce s efforts avec les forces progressistes arabes,
en vue de réaliser les indispensables transformations
écono miq ues, c ulturelles, sci enti fiques et
techniques aptes à assurer le renouveau et le
rayonnement de la nation arabe.
Réaffi rme en c e qui concerne particulièrement
le Maghreb, l'att achement profond du peuple algérien
à l'unité maghrébine, facteur de renforcement
du co urant unitaire du monde arabe.
Invite instamment dans cette perspective, à la
poursuite de la politique de coopération économique,
cu lturelle et scientifique que l'Algérie a déve-

38
loppée en vue de renforcer les liens séculaires
entre les peuples maghrébins, et d'asseoir sur des '
bases solides leur avenir inéluctable commun.
Appelle à la mise en œuvre d'une politique active
devant accélérer l'avènement d'un Maghreb
des Peuples par l'adoption des mesures concrètes
tendant à traduire la volonté d'unité des masses
populaires maghrébines qui transcendera les
obstacles entravant encore cette vocation naturelle.
Lance un appel pressant au peuple frère du Maroc
et à ses for ces authen tiquement progressistes,
pour prendre co nscienc e de la gravité des
entreprises réactionnaires de division des peuples
du Maghreb, de dépasser les diffi cu ltés conjoncturelles
et les malentendus délibè rement provoqués
par l'impérialisme et la réaction et mobiliser
leur énergie en vue d'édifier avec les autres peuples
de la région, sur la base de la volonté populaire,
le Maghreb des Peuples .
Dénonce et condamne tout es les actions et
tentatives de subve rsion du régime réacti onnaire
de Rabat à l'encontre de la Révolution algérienne,
ce qui constitue un précédent dangereux dans les
relations inter-maghrébi nes.
Consc ient des liens traditionnels qui unissent le
peuple algérien aux peuples voisins.
LE CONGRÈS
Réitère la détermination de l'Alqé rie.de maintenir
et de consolider des relations de fraternité et
d'amitié avec les pays voisins par la pro motion
d'une coopération bénéfique à tous les peuples
de la région .
Rappelant que la question du Sahara Oc c iden tal
est un problème de décolonisati on et de libération
nationale d'un peuple dont le territoire a été
envahi, occupé, partagé et dont les droits universellement
admis ont été bafoués.
LE CONGRÈS
Proclame son indéfectible so lidarité avec le
peuple du Sahara Occidental, son avant-garde, le
Front du Polisario, et ses combattants, ainsi que
l'appui sans réserv e du peuple algérien à sa juste
cause jusqu'à l'exercice de son droit à l'autodétermination,
la réalisation de ses droits légitimes à la
souveraineté nati çnale et à !'indépendance de son
territoire.
Soutient les décisions du gouvernement de la
République Arabe Sahraouie Démocratique qui a
proclamé un cessez-le -feu unilatéral vis-à-vis de
la Mauritanie, et exprime le vœu que les négociations
engagées entre les deux pays aboutissent
rapidement à une paix juste et durable, conforme
aux aspirations des peuples maghrébins.
Affirme qu'un règlement juste et durable du problème
du Sahara Occidental, dans le resp ect des
droits nationaux de son peup le, ouvrira la voix du
rétab lisse me nt et au développement des liens naturels
qui unissent l'ensem ble des pay s de la région
permettant ainsi la mise en œuvre d'une poli ­
tique de coopération rég io nale féc onde et mutueltem
ent bénéfique pour tous les peuples de la
région.
Vivement préo ccu pé par l'intensificati on des
entreprises de liquidation de la ca use sacrée du
pe uple de Palestine par l'impérialisme, le sio nisme
et la réactio n arabe au Machrek co mme au Maghreb.
LE CONGRÈS
Réaffirme la solidarité indéfectible de la Révoiutian
algérienne avec la Révolution pal estinienne et
réitère son appui inconditionnel à la lutte héroïque
que le peuple de Palestine poursuit depuis plus de.
30 ans en vue de libérer sa patrie spo liée et recouvrer
sa souveraineté nationale.
Rend un hommage partic ulier à la rés istance du
peuple de Palestine dans les territoires occupés , à
sa fe rme té , son attache ment, à son unité sousla
direction de son représent ant unique et légitime
l'OLP, face à la répression et aux tentatives
d'aliénation et de division do nt elle ne cesse
d'être l'objet de la part de l'impérialisme, du sio ­
nisme et de la réaction arab e.
Déno nce les tentatives de divisio n du Liban et
les agressions sio nistes contre le territoire national
liba nais et réaffirme sa soli darité avec le peuple
du Liban et soutient sa lutte po ur la sauvegarde
de sa souveraineté, de son unité et de son intégrité
territoriale.
Condamne toute fo rme d'initiative d'insp iration
impér iala-sioniste , telle que les accords de Camp
David ainsi que toute autre tentative de même nature
, tendant à la co ncrétisation de cette liqu idation.
Réaffirme l'adhésion sans réserve du peuple algé
rien aux proclamations et aux décisions historiques
des Sommets de Tripoli, d'Alger et de Damas,
du « Front » Arabe de la « Résistance et de
la Ferme té ».
Réitère la volonté de l'Algérie de s'associer à
tout effort sincère, tendant à renfo rcer les rangs et
l'unité d'action des pays arabes, face à tou tes les
manœuvres sio nistes et impérialistes sur la question
de la Palestine et des territo ires occupés,
dans le contexte, il se félicite du contenu positif
des décisions adoptées par le dernier Sommet de
Baghdad. Il salue l'accord interver.u entre la Syrie
et l'Irak tendant au renforcement de l'unité des lutte
s des peuples contre leurs ennemis communs :
l'impérialisme, le sio nisme et la réaction.
LE CONGRÈS
Salue la vol onté des masse s musulmanes pr ogressistes
qui, mues par le sens de la justice et de
l'égalité, fondements de l'Islam, luttent contre la
EL-DJEICH No 190 MARS 1979

coopération mutuellement bénéfique et un trait
d'union entre les peuples riverains.
Lance un appel à l'ensemble des forces éprises
de paix, de liberté et de progrès, en vue de mener
une action concertée visant à éliminer définitivement
les foyers de tension entretenus par l'im ­
périalisme, le néo-colonialisme, le sionisme et la
réaction qui menacent la paix et la sécurité des
peuples de la région afin de redonner à la Méditerranée
sa vocation historique de source de rayonnement
des valeurs qui ont contribué à l'épanouissement
de la pensée universelle et au développement
de la civilisation.
Se félicite de la qualité des rapports que le FLN
a toujours entretenus avec les forces démocratiques
et progressistes européennes et exprime sa
volonté de poursuivre et de consolider oes relations.
LE CONGRÈS
Souligne que le Mouvement Non-Aligné doit
constituer, en tant que cadre organisé, le moyen
adéquat par lequel les peuples du Tiers-Monde
luttent, collectivement et solidairement pour une
démocratisation réelle des relations internationales
et pour leur participation effective à la solution
de tous les grands problèmes de l'heure.
Appelle en conséquence à la consolidation et à
la cohésion du Mouvement Non-Aligné, dans le
respect de son authenticité, afin d'accroître sa
combativité, son efficacité et sa capacité d'assumer
pleinement son rôle dans la défense et la
préservation de la paix et de la sécurité et de contribuer
ainsi à la réalisation des idéaux de liberté,
de justice et de progrès.
LE CONGRÈS
Rappelle que le combat de l'Algérie pour l'élimination
de toutes les formes d'injustice et d'inégalité
d'exploitation et de domination se traduit sur
le plan des relations économiques mondiales par
une action vigoureuse et militante qui se poursuit
en vue de l'instauration du Nouvel Ordre Économique
International dont la nécessité et l'urgence
ont été souligées par la 6ème Session Extraordinaire
de l'Assemblée Générale des Nations Unies.
Estime que cet engagement de l'Algérie, s'ins ­
crit dans le prolongement des aspirations du peuple
algérien au développement et à la justice en
même temps qu'il exprime concrètement la soli ­
darité des pays du Tiers-Monde et leur vol onté de
mettre fin à l'exploitation et au déséquilibre dont
ils sont encore victimes et de promouvoir une véritable
coopération internationale tenant compte
de leurs intérêts légitimes.
LE CONGRÈS
Considère que les organisations internationales
tant régi onales qu'universelles, constituent non
'seulement un cadre approprié pour le dialogue et
l'expression des idées mais également un moyen
susce pti ble d'aider à la recherche des solutions
aux graves problèmes qu'affronte l'humanité et qui
tou chent aussi bien à la paix et à la sécurité qu'au
développement et à la coopération.
Soul igne la nécessité pour ces organisations
d'adapter leurs structures et leurs méthodes de
travail, aux nouvelles réalités afin de permettre
aux pays du Tiers-Monde de participer pleinement
au processus de prise de décision pour réaliser
les aspirations de l'humanité à la paix et au progrès.
LE CONGRÈS
Rend un vibrant hommage à tous ceux qui, à travers
le monde, luttent pour que les peuples vivent
dans la liberté, la justice, le bien -être et la paix .
Conscient que la politique extérieure de l'Algérie,
détermi née par nos options fondamentales et
la stratégie de la révolution socialiste commande:
- la cla rté dans la définition des objectifs,
- la rigueur dans l'action,
- la continuité dans la voie tracée,
- le respect des engagements,
- la coordination des Organes du Parti et de
l'État entretenant des relations avec le monde extérieur.
LE CONGRÈS
Mandate expressément le Comité Central pour
approfondir en conformité avec la Charte nationale,
les principes directeurs de notre pol itique
extérieure.
Invite toutes les instances nationales concernées,
à veiller scrupuleusement à l'application de
cette politique.
Invite le Com ité Central à étudier et à prendre
les mes ures app ropriées en vue de procéder au
renfor cem ent et à l'élargissement de la représentat
ion diplomatique de l'Algérie dans le monde,
plus partic ulièrement dans le Tiers-Monde et favoriser
le dégagement des moyens humains et matér
iels en vue d'assurer la concrétisation des objectifs
arrê tés .
Charge le Co mité Central de veiller à ce que
l'ens emb le de nos acti ons extérieures so it réal isé
dans la cadre de nos mis sions diplomatiques.
Soucieux de consol ider les liens de compréhension
et de fraternité du peuple algérien avec
les autres peupl es du Monde, le CONGRÈS invite
le Comité Central de traduire cette volonté par la
création de l'Association d'Amitié et de solidarité
avec les peuples dont la mission sera complémentaire
de l'action des instances chargées d'applique
r sa po litique .

des raisons profondes de la lutte qu'elles mènent
aux cô tés des déshérités et des op primés de par
le monde, ceci, devant les préparer à être à
l'avant-garde de ce ux qui refusent l'injustic e et
l'agression, et à être les défe nseurs de la dignité
et de la liberté des peuples et des individus.
2). - La tâche de l'institution scolaire et universitaire
ne co nsiste pas uniquement à tra nsférer
des sciences, des co nnaissances et des techniques,
mais sa mission première est d'éd uquer les
générations futures, de les préparer à assume r
leur respo nsabilité dans la défense de la pat rie en
toutes circo nstances et d'accom pli r les tâches
d'édification nationale et de tra nsformation sociale
vers un avenir meilleur.
3). - L'éducation globale est celle qui lie la
théorie à ses conséquences prat iques et établit
des relat ions solides entre la connaissance et les
domaines de l'application et la science avec ses
procédés techniques ; c'est cel!e qui assure à
l'élève l'épanouissement de ses dons et l'app rofond
issement de la valeur du travail, lui inc ulque
l'esprit d'engagement tant au niveau de l'appl ication
de la science au serv ice du développement
du pays qu'à celu i de la tranformation de la société
et le progrès de l'humanité.
4). - L'éducation religieuse do it préparer les
générations futures à la connaissance complète
et juste de l'Islam dans ses deux dimensions reli ­
gieuse et civilisatrice , étant donné que l'Islam est
l'une des composantes fondamentales de notre
personnal ité civilisatrice et qu'il est la religion de
la lutte , de la rigueur, de la justice et de l'égalité.
Cette éducation a pour mission d'expliquer les
raisons pro fondes -du déclin du monde musu lman
qui se doit de dépasser la phase du réformisme
pour rentrer de plain-pied dans la Révolution sociale.
5). - La démocratisation de l'enseignement,
son algérianisation, son arabisation, avec l'ouverture
sur les langues étrangères, et l'intérêt aux
sciences et à la technologie, et le lien établi entre
l'éducation et la vie d'une part, et la révolution
d'autre part, constituent des facteurs sol idaires et
intèqrésde tou te pol itique nationa le et révolutionnaire
dans ses multiples aspects éducationnels et
formateurs.
6). - L'une des tâches essentielles de l'éducation
consiste à sensibiliser les générations montantes
au phénomène du sous-développement, de
leur permettre de mieux comprendre ses causes
et ses circonstances historiques, de les préparer
sérieusement à y mettre un terme dans notre
pays, et de manifester leur solidar ité envers les
pays en voie de déve loppement et ce la, en luttant
contre toute forme d'exploitation colonialiste ou
impérialiste.
7). - L'éducation dans son sens large ne procede
pas uniquement de la responsabilité des institutions
sco laires et universitaires, mais relève
aussi de celle de la famille, des organisations soc
iales et des institutions nationales, nonobstant
leurs ac tivités et leurs missions.
DEUXIÈ MEM ENT
La Direction po litique est appelée à étudier les
grandes tâches suivantes en vue de leur réalisation
dans le pro chain plan :
1). - Conception globale d'une institution de
formati on intégrée entre les secteurs d'enseigneme
nt général et technique , ceux de l'enseignement
universitaire et de la formation professionnelle
qui sera it le ' point de départ d'une réforme
radicale mettant fin aux contradictions, à la confusion
des tâches et à la faiblesse de la planification
qui sont devenues source de gaspillage et d'inefficac
ité.
il faut que cette réforme radicale vise à l'adaptat
ion de l'institution de formation dans son essemble,
aux exigences du développement national
et à la réalisat ion des choix politiques et culturels
dans le domaine de l'éducation et de la formation
en tant que facteurs solidaires et intégrés
d'une seule et même politique tendant à la concrétisation
des aspirations des masses comme
prévu dans la Charte nationale.
2). - Créer un système complet et harmonieux
d'un enseignement des adultes, donner aux travailleurs
une formation fonctionnelle et offrir des
chances égales de promotion socialiste à tous les
citoyens et notamment les travailleurs des secteurs
productifs et des services.
Ce système doit tirer profit d'une façon complète
et rationnelle de toutes les institutions de
formation classique et de ses moyens humains et
matériels ; il do it également être en harmonie
avec le cho ix et les buts poursuivis, en partant
d'une planification' effective des unités de production
et ce, en tirant le maximum de leurs potentialités
humaines et matérielles.
3). - Élaboration d'un programme national d'alphabétisation
qui assurera la mobilisation de tous
les moyens huma ins et matériels nécessaires à
l'élimination de ce fléau qu'est l'analphabétisation
d'une facon radicale, particulièrement dans les
secteurs 'de la production et des serv ices tels que
les coopératives, les villages socialistes et le secteur
autogéré.
Il importe que cette opération soit entreprise
sous l'égide du Parti du FLN et des Organisations
de masse et que priorité lui soit donnée quant à
son organisation et sa planification dans tous les
secteurs afin que tous les efforts soient conjugués
en vue de sa réuss ite .
Par ailleurs, l'alphabétisation doit être égaiemen
t partie intégrante de la stratégie de l'éducation
permanente dans notre pays , de sorte qu'il
soit permis à chacun d'avoir ses chances concrètes
pour bénéficier de la formation professionnelle
adéquate. Et pour la réussite de l'alphabétisation,
il importe que la langue nationale se transfor-

me en langue de travail, conformément à l'article
177 du Statut général du Travailleur.
4). - Adaptation de la vie dans les établissements
scolaires et universitaires avec les principes
de la gestion démocratique, le dialogue constructif,
la part icipation efficace de tous les éléments
concernés par l'éducation et la formation
dans le pays et ce , grâce à l'application effective
des principes de la gestion socialiste, à l'établissement
de relations étroites avec les familles, à la
dynamisation des associations des parents d'élèves
pour qu'elles jouent plein ement leur rôle. Les
organismes poli tiques, socio-économiques et culturels
concernés doivent porter plus d'atten'ïon à
l'école, au lycée et à l'université.
5). - Accorder la priorité au secteur de l'éducation
et de la formation sur les plans de l'encadrement
et des moyens de réal isat ion afin de renforcer
la priorité do nt il bénéficie au niveau du
financement.
Après l'expérience des pr ogrammes spéciaux
pour la réal isat ion de l'équ ilibre régional, il importe
d'étudier la po ssibilité de l'établissement de
programmes spéciaux po ur les secteurs bien déterminés
de l'activité natio nale, nous perm ettant
de surmonter les diffi cu lté s rencontrées. Le premier
programme spécial du genre do it être consacré
au secteur de l'éducat ton et de la formation
de sorte qu'il ver rait le jour avec le pro chain Plan
national en vue de promouvoir un essor véritable
de ce secteur et d'éliminer ses aspec ts négatifs et
ses problèmes chroniques.
6). - Établir une po litique nati onale et une conception
unifiée de la fo rmatio n professionnelle.
Cette politique doit être basée sur les éléments
suivants :
a). - Définir les procédés de co ordination qui
associent les opé rate urs de la formation professionnelle
aux partenaires sociaux comme les syndicats,
les organes de planification et les administrations
de tutelle.
b). - Établi r des priorités dans les actions à mener
de manière à. corrtçer les désé quilibres actuels
et réduire les insuffisances co nstatées.
c), - Déterminer str ictement le rôle de chaque
secteur chargé de la formatio n, le vol ume de travail
exigé dans le cad re d'un programme national
coordonné.
d). - Créer un véritable sous-système de la formation
professionnelle, intégré au système global
d'éducation et entretenant avec ce dernier par le
biais des équivalences de diplômes, de l'interpénétration
des branches et des passerelles entre
les filiè res, d'étro ite s relations.
Les mêmes relations do ivent lier la planification,
la formation et l'emploi.
La création d'un système sur la base d'une politique
et d'un programme national unifiés doit reposer
sur les princ ipes suivants:
a). - Centralisation de la conception, de l'orientation
générale, de la planifi cati on des besoins de
la coordination des instr uments juridiques de réalisation
et de contrôle. Cette centralisation touche
également les conte nus de la formation, les diplômes,
la standardi sation des plans architecturaux
et des équipem ent s et moyens pédagogi- .
ques.
b). - Déc entralisatio n des actions de formation
à réaliser dans un cadre harmonieux et dans le
respect du rôl e de chaque secteur chargé de la
formation.
c). - Ce système doit être ouvert, souple, afin
de permettre la formati on continue, l'amélioration
de la qualification des tr availleurs et leur promotion.
TROISIÈMEMENT
La prise des mesures nécessaires destinées à
réaliser les tâc hes urgentes suivantes :
1. - Généraliser l'éc ole fondamentale qui représ
ent e dans ce tte étape' de l'évolution du sec ­
teur éducatif l'uniq ue formule par la mise en œuvre
de la démocratisation de l'enseignement. Celle-ci
répond en même temps aux exigences d'efficacité
et de qual ité, permet d'utiliser judicieusement
les c rédits imp ortants qu'affecte l'État à
l'édu cati on, de mani ère que la langue d'enseignement
à l'éc ole fondamentale soit la langue nationale.
2. - Donner la. priorité dans l'enseignement secondaire
à la création d'un nombre de technicums
aussi important que ce lui des lycées, réalisant ainsi,
l'équilibre com plet entre l'enseignement générai
et l'enseignement technique. Cet équilibre
étant dicté par la nécessité de limiter la' multiplication
des cadres moyens et les sections qui ne
confèrent aucun e qualification pour un poste de
travail déterminé.
3. - Entreprendre l'organisation des établissemen
ts de l'enseignement préparatoire et de l'enseigneme
nt spé c ialisé pour handicapés, en vue de
co mpléte r les cycles d'études dans le système
éducatif en fonction des moyens disponibles, et
sur la base d'un plan d'action à tracer à cet effet.
4. - Prendre des mesures urgentes en vue de
surmonter les diffic ultés qu'affectent le secteur de
l'éducation et de la formation en matière de recrutement
de pr ofesseurs dans les matières scientifiqu
es et techniques, notamment en langue nationale.
Parmi ce s mesu res :
a). - Améliorer la situation des professeurs et
des éducate urs sur les plans matériel et moral
dans le cadre d'un e politique équitable des salaires,
des primes et des avantages matériels et sociaux
divers.
b), - Prom ulguer des textes organisant la partic
ipation des cadres du secteur productif et des
services aux tâc hes d'éd ucation et de formation
en tant que nécessité permanente et non comme
"

une action ponctuelle.
c) - Planifier une politique globale dans le domaine
de la coopération scientifique et technique
avec les pays frères et amis , visant à poursuivre
l'alqérianisation et l'arabisation des cadres de
l'enseignement dans toutes les filières et à tous
les niveaux. .
5. - Appliquer les textes relat ifs à là. langue
d'enseignement et à la formation de toutes les ca-
. tégories de maîtres et de professeurs de langue
nationale et reprendre l'arabisation totale de s instituts
de l'éducation et des filières littéraires dans
les lycées, conformément à la Charte de l'Éducation.
6. - Élaborer une politique intégrée tendant à
l'algérianisation des moyens pédagogiques par le
biais de la conception de la traduction, de l'édition
et de la création de l'industrie du livre afin de satisfaire
les besoins sans cesse croissants dans ce
secteur ; étendre la gratuité des manuels scolaires
à l'ensemble des cycles de l'enseignement primaire,
secondaire et professionnel.
7. - Mobiliser les éducateurs et l'ensemble des
personnes concernées par les questions et les
organ iser en vue d'entreprendre sainement les
tâches qu'exige l'application correcte de la réforme
de l'ense ignement intervenue en Avril 1976, et
leur permettre de participer à l'enrichissement
des mesures d'application par la discussion, le
. suivi et l'évaluation.
8. - Renforcer l'éducation religieuse dans ses
dimensions idéologique et éthique, intensifier l'enseignement
de la civilisation musulmane à travers
les programmes scolaires après l'intégration de
l'enseignement originel dans le système de l'éducation
tout en considérant cette discipline comme
étant une matière essentielle dans les différents
cycles de l'enseignement.
- la création d'une faculté de la « chariaa» au
niveau de l'enseignement supérieur.
- Accorder aux élèves des anciens établissements
de l'enseignement originel une période
transitoire au cours de laquelle se dérouleront des
examens conformément aux programmes propres
à ces établissements. .
- opérer une modification dans les programmes
et méthodes d'enseignement dans ces établissements
, pendant cette période transitoire, afin
qu'ils soient conformes aux programmes de l'enseignement
général. .
- prendre les mesures adéquates afin de poursuivre
les mesures permettant d'étendre l'appren ­
tissage du Livre Sacré (LE CORAN) à travers tout
le territoire national, définir le rôle de la Mosquée
en tant que centre de culte et de rayonnement
culturel et civilisateur.
. 9. - Opérer une évaluation de la réforme du
système éducatif, prendre les mesures urgentes
en vue de remédier aux faiblesses susceptibles
d'être relevées, notamment au niveau du coût et
de la rentabilité : soumettre l'o rientation scolair e
et universitaire à des critères compatibles avec le
pr incipe de la démocratisation de l'enseignement
dans le cadre de la planification nationale et établir
une coordination plus ferme avec les autres
secteurs de la formation en prévision d'une réforme
globale du secteur de la formation dans son
ensemble. Charte nationale.
10. - Élab orer une .politique générale des langues
étrangères qui doit exprimer la préoccupation
de la
Cette politique doit reposer sur la nécessité de
la diversification des langues étrangères, aussi
bien sur le plan de l'apprentissage que celui de
leur utilisation dans l'enseignement supérieur, où
elles doivent trouver leur prolongement en tant
que langues d'enseignement, de documentation et
de recherche à côté de la langue nationale.
11. - Permettre à tous les enfants des émigrés
d'acquérir la langue nationale et un min imum
d'éducation et de culture nationales : garantir
leurs droits en ce domaine par des accords appropriés
àconclure avec les pays hôtes.
12. - Donner une efficacité certaine à l'enseignement
de la langue arabe, dans les instituts
techniques et scientifiques, afin d'assimiler la terminologie
des matières de chaque semestre dispensées
en langues étrangères, pour que tout étudiant
- qu'il soit médecin, ou ingénieur, ou autre ­
soit capable, à sa sortie, de s'exprimer en langue
, nationale dans sa spécialité et sa profession.
13. - Poursuivre l'arabisation complète de l'enseignement
primaire, et prendre les mesures nécessaires
afin d'arabiser les autres années scolaires,
afin d'aboutir à l'élimination de toute dualité
dans les diplômes d'enseignement notamment,
ceux du baccalauréat, de la licence des sciences
humaines, en droit et en sciences politiques et
économiques.
14. - Introduire l'éducation civique et socialiste,
conformément à la Charte nationale, dans les différentes
étapes des enseignements général et supérieur..
15. - Le . congrès .demande l'application des
dispositions relatives à l'inscription des citoyens
algériens dans les écoles étrangères installées
dans le pays.
16. - Organisation de stages techniques dans
le secteur publ ic et le secteur privé en créant des
législations complètes définissant les responsabilités
et les tâches tout en permettant la planification
et le contrôle.
17. - Organisation de la fo rmatio n professionnelle
des femmes en créant des législations complètes
et adéquates conformément aux exigences
spéc ifiques à cette catégorie de formation.
18. - Création dans les meilleurs délais de cen ­
tres permettant la formation fonctionnelle dans
toutes les daïrate, et dans toutes les communes.

Les succès enregistrés par notre Révo lution socialiste
totale pendant la guerre de libération et
depuis l'indépendance, nous imposent de faire
l'éloge des grandes réalisations enregistrées par ·
les masses populaires sous la conduite du Parti
FLN dans tous les domaines et notamment dans
les secteurs des Révolutions industrielle, agraire
et culturelle.
Ils nous imposent également de porter toute
notre attention afin d'approfondir ces acquis et les
renfo rcer par la Révolution culturelle qui sign ifie
une action continuelle et organisée en vue d'opérer
une transformation des mentalités et de réunir
les conditions idéologiques, politiques et psychologiques
pour consolider l'indépendance, l'identité
nationale, construire une société socialiste, approfondir
la prise de conscience des liens organiques
entre le mouvement révo lutionnaire à l'intérieur
et le militantisme en vue de l'instauration
d'un nouvel ordre internationa l plus juste et plus
équitable.
La concrétisation de la Révolution cu lturelle impose
à tous les militants de donner l'exemple et
d'adopter un style de vie compatible avec les valeurs
arabo-islamiques et les principes de la Révolut
ion socialiste et d'être un instrument efficace
pour le renfo rcement de l'identité culturelle du
peuple algérien, l'approfondissement de la conscience
sociale, la poursuite de la lutte en vue de
transformer les structures soc iales désuètes et
l'élévation du niveau culturel, scientifique et technologique
des masses.
La Révolution culturelle vise à combattre tous
lés préjugés de race , de sexe, de métier manuel,
le goût de la violence anti-sociale, le chauvinisme
et les idées sectaires concernant la cu lture et le
.Résolutionsur
LA CULTURE
mode de vie.
La Révolution culturelle aidera à l'épa nouissement
de notre entité nationale et à la conformité
avec la culture progressiste du siècle. Cec i signifie
la réaffirmation de notre attachement à notre
patrimoine culturel et notre confiance en la for ce
de notre peuple et l'adaptation au pré sent et à
l'ouverture constante sur le monde mo derne.
C'est la Révolution cul turelle qui agit en vue
d'une plus grande solidarité avec tou s les peuples
opprimés.
Etant donné que les organes et les rouages de
l'État doivent assurer des tâches énormes et diverses
pour la réal isation de la Révolution culturelle.
Le Congrès décide :
PREMIÈREMENT:
1. - L'élaboration d'une politique globale d'ac ­
tion cu lture lle axée sur les princ ipes et les orientations
de la Charte. nationale, qui servira de référence
et de guide à tous ceux qui travaillent dans
ce secteur et qui valorisera leurs efforts et assurera
un minimum de coordination entre eux.
Cette politique dev ra être fon dée sur les bases
suivantes:
a). - L'intérêt à accorder aux tr avaux de tous
genres et à la création cu lture lle.
b). - La nécessité de tirer profit de notre culture
authentique, de notre patrimoine de la cultur e
populaire sous toutes ses form es et des courants
de la c ulture con te mporaine. .
cl. - Tenir compte d'un c ertain équil ibr e entre

'importation et la production nationale dans tous
les secteurs de l'activité culturelle. Cependant la
production nationale devra faire l'objet d'un enco
uragement matériel et moral nécessaire à son
développement et à son épanouissement.
d). - Création de centres permettant de bénéfic
ier des avantages de la culture et leur répartit
ion équitable entre les différentes régions du
pays et selon les besoins des masses populaires.
e). - Suivre rigoureusement une planification
rationnelle dans l'application de cette politique au
niveau de la recherche, de la formation, de la production
et du profit.
f). - Nécessité de contrôler les activités des
centres culturels étrangers dans notre pays afin
qu'ils ne soient pas en contracdiction avec nos
options fondamentales.
2. - Nécessité d'œuvrer à la généralisation de
la langue arabe et à sa maît rise en tant qu'instrument
pratique et créateur d'expression de tous les
aspec ts de la culture nationale, de l'idéologie socialiste
et de l'expérience révolutionnaire du peuple
algérien. Généraliser également son utilisation
dans toutes les institutions administratives et écocomiques
et notamment celles qui entretiennent
des relations avec le public et accélérer égaIe ­
ment l'arabisation de l'état civil.
3. - Fidèle à la proposition du défunt Président,
il convient d'accélérer la création d'une académie
de langue arabe chargée de développer la langue
arabe afin qu'elle devienne un instrument de
renaissance, de créat ion, d'évolut ion, de progrès,
de recherche scientifique et de développement
social. Cette académie sera dénommée : Académie
HOUARI BOUMEDIÈNE.
DEUXIÈMEMENT
Le Congrès demande au Com ité central de
prendre les mesures .urgentes en vue de réaliser
les tâches c i-après :
1. - Mettre le livre et les différents autres
moyens de culture à la po rtée des masses qui
voie nt leur nombre grand ir à la suite du développèment
de l'éducation et de l'instruction et consacre
r une attention toute particulière à la jeunesse
dans ce domaine.
2. - Consacrer une attention considérable à
l'enfant algérien en mettant à sa disposition tous
les moyens d'expression, de lois irs et de développement
dont il a besoin, sans oublier la nécessité
de multiplier les jardins d'enfants.
•
3. - Développer l'ac tivité culturelle dans les
écoles, les inst ituts, les universités, les ·usines et
les exploitations agricoles. Diversifier les variétés
de cette activité en encourageant l'innovation, la
production et la multiplication des expositions uti ­
les et bien inspirées des cultures c onterûporaine s.
4. - Mettre à la disposition de la jeunesse des
équipements sportifs et les moyens de jouissance
de s loisirs dans toutes les agglomérations nouvelles
et les établissements scolaires et universitaires
ains i que dans les centres de formation et de
travail.
5. - Renforcer les structures de base existantes
et les développer dans le cadre d'un plan en
vue de fonder un réseau national diversifié et
achevé d'activité culturelle.
6. - Parfa ire l'opération de recensement du patrimoine
historique sous tous les aspects grâce au
concours des spécialistes et faire participer à cette
opération les militants du Parti et des Organ isations
de masse afin de parachever cette tâche
aux niveaux de la prospection, de la vulga risation
et de la conservation.
7. - Prendre les mesures nécessaires pour la
sauvegarde des richesses archéologiques, les
protéger contre la dévastation , la dénaturation et
le pillage dont elles font l'objet.
8. - Développer les musées existants, et en
créer d'autres, les équiper de tous les moyens
nécessaires qui leur permettent de participer à
l'animation culturelle.
9. .: Développer le musée du MOUDJAHID et lui
créer des annexes dans les différentes rég ions du
pays afin de permettre le rassemblement, le recensement
et la protection de tous les ind ices relevant
de la guerre de libération, indices qui constituent
une jonction entre les générations montantes
et leur glorieuse histoire militante, et œuvrer
auss i à la glorification des hauts faits et des évé ­
nements historiques, là où ils se sont déroulés.
10. - Renforcer les activités des fédérations et
des associations cu lturelles existantes, encourager
la création de nouvelles associations, les organise
r de façon que leurs efforts so ient bien
coordonnés et de manière que leurs missions ne
s'interpénètrent pas et ne s'éparpillent pas.
11. - Vulgarise r le rôle et de la culture dans
toutes les daïrate et généraliser la création des
bibl iothèques pub liques au niveau de toutes les
communes.
12. - Mettre à exécution le projet de création
de la 2ème cha îne de télévision laquelle sera consacrée
à l'activité culturelle et à la formation.
13. - Œuvrer à la formation des cadres et des
technic iens dans le domaine du cinéma, du théâ ­
tre et aut res secteurs culturels.
14. - Asseoir une pol itique de coopération et
d'échanges culturels conforme à notre stratégie, .
en matière d'indépendance nat ionale, d'éd ification
socialiste et de lutte ant i-impérialiste et ant iréactionnaire.
15. - Organiser l'activité culturelle, sportive et
les lo isirs en faveur des émigrés en vue de leur
faire connaître leur pays et son patrimoine culturel
en ayant recours à tous les moyens disponibles
dans le but de faciliter leur réinsertion dans la
communauté nationale.

Europe occidentale
Crise
du capitalisme
et montéedes forces
Crise s économ iques, co nflits
politiques et sociaux. Des millions
de travailleurs en grève pour revendiquer
leurs droits au travail,
des gouve rnements ébranlés et affaiblis
, des capitalistes acculés au
pied du mur par la montée des forces
démocratiques... Telle est en
gros, la grave situation qui secoue
en ces débuts de l'année 1979, de
nombreux pays d'Europe occidentale.
La Grande Bretagne, la France,
l'Italie, l'Espagne, la RFA... traversent
actuellement, un tournant
important caractérisé par une remise
en cause d'un système explo
iteur qui passe outre les droits
fondamentaux des classes ou- '
vrières. .
Crises sociales
En Grande Bretagne, la crise
déclenchée à la faveur de revendications
salariales de la part des
travailleurs, a fait plonger le pays
et son économie dans une délicate
impasse que M. Callaghan, premier
ministre, tente difficilement
de dénouer. Suite à la grève générale
des cam ionneurs britann iques,
off icialisée le 18 Janvier dernier,
on a assisté à la paralysie des
ports et à l'immobilisation des installations
industrielles. Cela s'est
traduit par l'arrêt de la production
et la mise en chômage de mill ions
d'ouvr iers. Cette cascade d'évènements
a eu pour conséquence
l'élargissement des manifestations
à d'autres secteurs de l'activité. La
population avait elle-même dure ­
ment ressenti les effets de cette
crise par les pénuries de certains
produ its alimentaires.
En Irlande, cette crise avait accentué
de nouvelles offensives
démocratiques
lancées par l'IRA. Ce qui a poussé
Lond res à renforcer la sécurité autou
r des installations industrielles.
Face à l'ampleur et la grav ité de
la situation, une série de négociations
entre gouvernement et syn ­
dicats ont eu lieu. Auparavant M.
Callaghan, leader du Parti travailliste
, au pouvoir, avait décidé de
ne pas décr ëëer l'état d'urgence,
car estimait-il, une telle mesure
risquerait de durcir l'attitude des
manifestants et d'étendre les conflits.
Il a également rejeté l'idée
d'un blocage des salaires " pour
faire face à la crise " en affirmant
devant la Chambre des Communes,
que " ce que nous cherchons
c'est d'arriver à des accords salariaux
aussi proches que possible
de la lim ite des cinq pour cent ".
Mais les travailleurs, forts de leur
position, ont refusé cette solution
qui ne correspondait pas du tout à
ce qu'ils demandaient : des augmentations
des salaires entre 20
et 40 pour cent. La peur du gou ­
vernement réside dans le fait
qu'une telle augmentation aura
pour effets immédiats d'augmenter
les taux de chômage et d'inflation.
Il faut , déclarent les travaillistes,
" persuader les syndicats de marquer
un arrêt avant de nous entrainer
vers le précipice ".
Les débats qui se sont instaurés
ent re gouvernement, synd icats et
patronnat, tournent autour d'une
nouvelle réforme des négociations
collectives pour le proche aven ir.
Le premier ministre a proposé la
mise en place d'un organisme tr ipartite
afin de mettre un terme aux
grèves sauvages qui paralysent le
fonctionnement des services publics.
Le Parti travailliste est d'au-
Faillite d'un système.
tant plus géné que ses échecs un
font perdre des po ints en faveur du
Parti conservateur.
La France aussi vit une dépression
économique assez grave. La
mise en chômage de milliers de
travailleu rs, particulièrement dans
la métallurgie, a provoqué des manifestations
sociales très importantes.
Le 12 Janvier dern ier, des
dizaines de milliers de personnes
ont manifesté à Metz (Nord de la
France) contre les licenciements
massifs dans la sidérurgie. Ces
grèves ont fait l'unanimité des fédération
syndicales françaises et
ont entrainé d'autres mouvements
de sol idarité représentés par les
mineu rs, sidérurgistes, transporteurs,
enseignants, postiers...
. Les fédérations CGT, CFDT, FO,
CGC s'étaient réunies pour exam iner
les possibilités d'actions communes
et ont proposé au premier
min istre M. Barre de provoquer
une réunion qui regrouperait des
représentants du gouvernement,
du patronat et des syndicats. Ces
mêmes fédérations ont décidé le
30 Janvier 1979 d'appeler l'ensemble
des sidérurgistes français à
une grève nationale de 24 heures
pour le 16 Février.
Les décisions de mise en chômage
technique sur l'ensemble du
territoire francais revêtent des
aspects diff érents. L'exemple le
plus caractéristique, cité par la
presse francaise, est celui d'une

L'U.C.D.de M. Suarez de 'nouveau majorltafre.
s
ve s
___e
L'Espagn e, a une co nst it ut ion.
. Les Espagnols se so nt prononcés
. le 6 Décembr e dernier su r les institut
ion s de " après-franquisme . La
première loi fo ndamentale du
pays devait être signée par le Roi
le 27 Décembre dernier.
Le "OUI " a été décisif . Jugée
dan s son ens em bl e pos itive, la
Constitution a été ratif iée au Parlement
par 94,3% de "OUI" co ntre
1,9% de "NON" et 3,7% d 'abstentions.
S'étaient p rononcés pour
la constitution , le Parti du Chef du
gouvernement , M. A dolfo Suarez,
l'UCD, le Parti Soclalrste ouv rier .
le Parti Communiste, l' A lliance Po-
cratie
pulaire, les principales cen t rales
synd ical es : commissions ouvrières,
UGT (socialiste), usa (c hrét
iens progressi st es). Cert ains pa rtis
ont été contre : ceux d 'extrême
dro it e et d 'extrême gauche.
Tout com pte f ait les "non » n'ont
pas pesé lou rd.
L'év olution d e l'Espagne s 'est
marqu ée de la manière su iva nte
le 20 . novembre 1975, Franco
mourut. Cette date màrquai t le
dé but d' un e ère nou velle, d'une
mutatio n ce rtes qui ava it plongé
le pays dans la terreur.
Le î5 Juin 1977, les premières
élect ions lég islatives de pui s l'instauration
du franquisme ouvraient
le s port es de s Co rtes (Par lement)
.à des élus qu i voula ien t pr endre
le urs distances avec le ré gim e du
Caudillo.
Le 6 Décembre 1978 c'était le
iour de la constitution. Le docu­
-ment de 'la Charte f ondam ent ale
énonçait les droits et libert és élément
aires des citoyens ; droit
d'ass oc iat ion, de ma nifest at ion,
de grève. Il définit le s préro gat ives
du Roi dan s le cadre d'une
monarchie parlement aire. le rôle
de " A rmée chargée de la seule
défense nationale. Mais l'Espagne
a con nu des moments diffici·les de
son histoire. "L'Espagne était malade
de la st ratégie de la peur » .
A près la mort de Fr anco, les
leaders des grands part is de l' opposition
(de droite et de qauchè)
ont essayé d 'él aborer un " compromis
historique» qui devait sortir
le pays dela crise économique
et sociale. .

Ce compromis était avant tout
le réflet d'une profonde crise de
conf iance et d'autorité qui touchait
toutes les formations politiques.
Personne n 'a pu imposer
sa solution. Devant la dégradation
de l'économie qui portera l'inflation
à plus de 30 % en 1977, il fal ­
lait signer un pacte.
Il a été même utilis é ia me nace
d'un coup de force de la droite.
qui aurait ruiné tous les efforts et
les espo irs nés depu is la mort du
Caudillo. Ce coup de fo rce a eu
lieu .
«L'opération galaxie))
L'opération menée par des policiers
et des militaires portait sur
un plan d'occupation du palais de
la Monolsa et la proclamation d'un
gouvern ement de ..salut national".
L'affaire a tourné court par excès
de précipitation . Le Commando
devait s'emparer du Palais le 20
novembre dernier. date qui marque
le troisième anniversaire de
la mort de Franco.
L'hostilité à la démocratie per·
slste auss i au sein de l'église.
Certains cardinaux sont partis en
croisade cont re la Constitut ion .
L'Esp agne donc, avait connu un
profond malaise : le r èqlernent
des rapports entre qouvernement
et parlement, le rétablissement de
la généralité de Catalogne, le
Pays Basque où le parti nationaliste
a commandé aux électeurs
de · ne pas voter la Constitution
etc... .
La Loi fondamentale mettra-telle
fin à cette insécurité et aidera-t·eUe
le gouvernement à sortir
de la crise?
Le problème de l'Espagne touche
les textes et ·Ies appareils repressifs
qui pourraient remettre
en surface les forces franquistes
et ,leurs méthodes. C'est dans ce
contexte que la gauche espagnole
avait décidé de signer un -pacte..
avec le gouvernement. Car l'ext rême
droite a plongé le pays dans
un climat d'insécurité: attentats,
assassinats. Face à cette situation
le Parti communiste et le
62
Part i socialiste ouvrier ont accepté
de collaborer avec le gouvernement
de M. SUAREZ . Même si les
points de vue des :deux partis sont
divergents.
Le Parti communiste aspaqno!
était décidé de poursuivre sa logique
jusqu'au bout : ..le programme
commun" ne devrait être
qu'un premier pas vers un ..qou-
vernernent d'union nationale" .
Quant au P.S.O.E. son absence aurait
ét é considérée comme une
fuit e. Les intentions étaient éc onom
iques : augmentation des allocations
de chômage. Si la haus se
des saialres ne pouvait dépasser
22% en 1978, elle sera indexée
sur celle du coût de la vie si cette
dernière dépasse le chiffre de
22%. Enfin lia démocratisation du
système économique devait permettre
de contrôler le budget de
la sécurité sociale, de réduire les
dépenses publiques, de lutter contre
,la spéculation foncière, de moderniser
les lois agraires, de lutter
contre ,la grande fiscalité. Tel
était le climat politique de l'Espagne
avant ,la Constitution du 6
Décembre dernier.
Pour une large coalition
La situation économique s'était
aggravée ces dernières années.
On compte un million et demi de
chômeurs officiellement recensés
. Mais ,la démocratie est déjà
un fait accompli comme le soulignait
Felipe GONZALEZ et la direction
du P.SOE. Chaque parti
doit travaltler pour son compte
sur ,le chemin de la liberté, les
obstacles sont naturels. Le coup
d'Etat avorté de novembre dernier
semble avoir servi d'avertissement.
La constitution votée le 6 décembre
ne règle pas tous les problèmes
de l'Espagne : dégradation
de ,l'économie, mesures à prendre
contre l'escalade et le chômage
etc... L'approbation de la constitution
-n'est qu'une hase importante
d'un processus plus complexe-,
L'objectif demeure. Consolider
·Ia démocratie. -Si par impossible
,le "NON" l'emportait, dëclarait
M. 'Sant iago CARILLO, la lé-
Les communistes espagnols :
contre le franquisme.
.gislation franquiste resterait en
vlqueur. Ce serait le retour à la
dlctature-.
Les dirigeants des partis soclaliste
et communiste ont émis au
cours d'une réunion commune après
le référendum des points de
vue identiques: sur la situation politique
'en Espagne. Ils estiment
que le pays, .J'Espagne d'aujourd'hui,
a besoin d'un gouvernement
fort et démocratique, dont la coalition
parlementaire serait plus lar
ge.
Mais si le parti communiste demande
que l'e ·gouvernement de
large coalitionsoit formé dès main
tenant par un accord entre -I'union
du Centre- au pouvoir et re
parti socialiste, les dirigeants de
ce dernier estimentpour leur part
qu'un tel gouvernement ne peut
être formé qu'après les élections
générales qui viennent d'avoir lieu
et qui ont vu le Parti de M. Suarez
les remporter. D'autre part les
deux partis 'ont d éclar é qu'il ne
s'agit pas du tout de coalition ou
d'alliance entre eux, mais d'un échange
de vues normal et ordinair:e.
Dans cette optique les communistes
espagnols estiment qu'il
faudrait élaborer et appliquer un
'programme concerté et axé sur fa
solution des problèmes vitaux.
·Si l'année 1978 a été en Espagne
celte de 'la Constitution, 1979 sera-t-elle
l'année de l'économie?
A. S.
EL-DJEICH No 190 MARS 1979

Dialogue.Nord-Sud et
Si le dialog ue Nord-Sud pièt ine,
et cède la place à l'offensive impérialiste
en Afrique, la lumière
froide des chiffres met, plus que
tout, à nu les discours officiels des
pays déve loppés et les vell éit és du
capitalisme. Ainsi, tandis que les .
pays riches ne cessent par la voix
de leurs dirigeants, à l'occasion
des diverses co nférences, de
prôner la coopération et l'accroissement
du crédit en fave ur des
pays de la zone Sud de la planète,
l'aide au déve loppement, en terme
d'échange, s'est gravement détériorée
. Les principes sont bafoués
par les états nantis et les sociétés
multinationales. Le pillage du
Tiers-Monde n'a jamais été un vain
mot, la trag édie du XXe siècle
continue de hanter les greniers du
capitalisme.
Arrêter le pillage
du Tiers-Monde
Dérisoire · en pourcentage du
produi t nati onal brut, mesure de
l'effort réel des pays nantis, cette
aide s'est située à 0,31 % en 1978
soit le taux le plus faible observé
depuis le début des années 1970
et même des années 1960.
Le dialogue Nord-Sud signifie
pour les pays du Tiers-Monde, l'affirmation
'par delà les conflits et
long termes - du Tiers -Monde
dépassait les 300 milliards de dollars
en 1978.
Établir une véritable
coopération
En cette mêm e année les nati
ons démunies ont réservé près
les cri ses qui secouent le mond e, du quart de leurs recettes d'ex ­
de leur volonté d'abo utir à un nou- plo itations au service de leur dette
vel ordre économique internati o-, (r emb our sement des intérêts et du
nal fondé sur des rapports plus capital) . Il est trag ico-comique de
justes et plus équilibrés, maintes parler de dette, alors que le véritafo
is réaffirmé e au sein de l'ONU et ble c réanc ier de l'histoire est tout
des organisations internati onales dés igné.
et rég io nales. Au delà de ces constats, qui
La détérioration des termes de mettent à jour, cruellement, l'injus ­
l'échange en défaveur des pays du tice d'un ordre hérité des nuits
Tiers-Monde est dramatique. obscures du colonialisme et perpétué
par des systèmes exploi-
Les pays de l'OCDE qui fournis- teu rs et aliénants, les états et les
sent plus des deux tiers des recet- peuples du Tiers -Monde pour
tes totales des pays de la zône pré server leur indépendance et je­
Sud ont une responsabilité parti- ter les bases matérielles du dév eculi
ère dans ce domaine. loppement, se doivent de conti-
Ces pays avaient décidé pour nuer à lutt er sur tous les fronts
compenser le défic it de leurs pour l'application effective d'un
.. partenaires " que l'aide publique nouvel ordre économique interna Y
au développement deva it atteindre tional par tous les moyens. Les
le triste chiffre de 0,7 % de leur inst rume nts juridiq ues et poli tiprod
uit nati onal brut... et co mble ques doiv ent être utilisés avec
du comble on était loin de l'att ein- c omme point de départ fondamendre
en 1978. tal, la Charte des droits et des de-
Face à la faiblesse de l'aide pu- voirs économ iques des États et
blique qui représente mo ins de 4 % les résolutions éc onomiques de la
des dépenses annuelles d'arme- conférence des Non-Alignés d'AIment
dans ce monde, il faut souli- ger, complétées par celles de Cogner
la rapidité de l'aggravation de lombo.
l'endettement des pays du Tiers- Dans ce sens le Président BOU­
Monde. D'après les analyses de la MEDIÈNE a toujours lutt é pour
CNUCED (confé rence des Na- renforcer de manière appréciable
tions-Unies po ur le commerce et et irrévocable la cause des pays
le développe ment), on peut affir- du Tiers -Monde dans leur combat
mer que la dett e totale - à moyen . pour un ordre fondé sur l'équité.

Lecture publique
La Révolution Culturelle qui
constitue le troisième volet de la
Révolution algérienne ne se limi te
pas au seul domaine scolaire. Elle
inspire et guide toutes les actions '
intéressant le monde culturel et
éduca tif. Tous les citoyens de toutes
les régions du pays ont droit à
la culture. Et comme le souligne la .
Charte Nationale : « La base fondamentale
de la transfor mation
culturelle est la lutte contre l'analphabétisme
et la diffusion généralisée
de l'instruction publique. La
lutt e menée con tre l'analp habétisme,
séquelle de la c olonisation
devra se renfor cer dans les années
à veni r afin de pouvoir tou ­
cher tous les citoyens conce rnés
sans distinction de sex e... » , C'est
dire que pour mener l'action culturelle,
il s'avérait nécessaire de
décentraliser l'activité cu lturelle
pour réalis er un équllibre. ret permettre
un développement" harmonieux
de toutes les rég ions, de doter
le pays d'une infras tructure cul ­
turelle. Parmi cette infrastructure:
la lecture publique.
Un million de livres
L'opération ." Mille Bibliothè ­
ques ". prévue au 2e plan quadriennal
a connu un début d'exécution
en 1974. Cette opération de
promotion du livre a béné fic ié d'un
crédit global de 15 millions de' DA.
Lancée officiellement en Mars
Les mi le
hi lio hè
S
1978, elle a pe rmis à 703 communes
algériennes de recevoir un
million de livres pour ali menter les
bib liothèques des APC et des villa ­
ges socialistes . Le choix des ouvrages
a été fait de manière à satisfaire
les réalités de la jeu nesse
algérienne qui a besoin d'un lien
sc ientifique et spi rituel.
La politique du livr e est conçue
de manière à répondre aux attentes
des étudiants, de la jeunesse
intell ectuelle , des fonctionnaires,
des chercheurs, des travailleurs
et en résumé du lec teur moyen.
Les livres choisis (2/3 en langue
nationale) pour alimenter les mille
bib liothèques sont fonctionnels :
enc yc lopédies, dictionnaires, trai ­
tés d'ouvrages généraux, littérature,
sci enc es sociales, économie,
histoire etc...
Parall èlement à la dotation de
1600 livres par commune une ac ­
tion du formation de bibli othé caires,
devait être entamée. La formation
de ce personnel qualifié '
permettra la bon ne tenue des bibliothèques
et la préservation des
ouvrages.
Une infrastructu re
adéquate
Le pro blème de formation des
bibliothéc aires se pose d'une manière
cru c iale et pou r répon dre à
cette exi genc e un off ice de forma-
Culture
tion sera créé. Car pour diffuser
largeme' t un savoir sc ientifique et
cul turel au bénéfice du plus grand
nombre, il est nécessaire d'avoir
un équ ipement conséquent et un
encadrement en personnel qualifié.
Et co mme le soul igne la Charte
Nationale: « Si co mme il a été déjà
dit, la soc ialisation des moyens de
production est une condition préalable
à l'instauration du socialisme,
il est non moins vrai que la soc ialisation
de s moyens de production
et de diffu sion de la cul ture est
éga leme nt une des cond itions
pr éalabl es de la Révolution culturelle.
Cela imp lique, selon la
co ncepti on moderne et socialiste
de la cu lture, l'exi stenc e d'un équipem
ent culturel nombreux soute-
nu par un esprit nova teur, sou cieux
I de servir les masses populaires
dans le sens du progrès et animé
par des agents formés en conséquence
» . C'est dire toute l'importance
qu'il faudra accorder à l'avenir
à la diffusion du livre par l'ac ­
quis ist ion d'ouv rages , de périodiques
et documents de to us genres
en vue de leur diffusion aux bibli o
thèques de lecture publique.
1
Sur le pla n gén éral, une bibliothèque
répond à des objectifs nati
onaux en matière de diffusion de
la lecture publique à caractè re so ­
cio-éc onomique, politique, historique
et littéraire. Dans le cas de
notre pays dont la population est
jeune, une att ention particulière
do it être prê tée aux jeunes. La forte
proportion de ces de rniers au
niveau sc ol air e commande un plan
de tr avail en direction des enfants
et en liaison ét roite avec la famille
et l'école. Cela permettra d'accentuer
la quali té et la diffusion de la
lecture publ ique qui trouvera au
sein de cette jeunesse un lieu pr ivilégié.
Ainsi la jeunesse enric hira
ses connaissances et développera
ses ca pac ités intellectuelles.
Tous les facteurs énumé rés permettront
à l'opération " 1000 biblio
thèques " de trouver sa jus te
dimension pour to ucher les communes
les plus élo ignées et la
mise en place d'une infrastructure
adéquate accompagnée d'une ac ­
tion de formation. C'est à ce pri x
que la lecture publi que deviendra
une réa lité et élèvera le niveau social
et culturel des c itoyens.
M. S.