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El Watan

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PHOTO : DR LA<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 4 novembre 2009<br />

EN 1990, LES ALGÉRIENS AVAIENT SOUFFERT DE L’ACCUEIL ET DU SÉJOUR AU CAIRE<br />

TERRORISME<br />

Abderrezak <strong>El</strong> Para<br />

n’est pas dans<br />

les prisons d’Alger<br />

N° 5781 - Vingtième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com<br />

SELON LE FMI<br />

Le taux de<br />

chômage chez<br />

les jeunes<br />

dépasse les 25%<br />

Le taux de chômage chez les<br />

jeunes avoisine les 25% en<br />

Algérie, a indiqué hier Joël<br />

Toujas-Bernaté, chef de division<br />

au département Moyen-Orient<br />

et Asie centrale au sein du Fonds<br />

monétaire international (FMI).<br />

M. Toujas-Bernaté s'exprimait<br />

lors d'une conférence de presse<br />

qu'il a animée hier à l'hôtel <strong>El</strong><br />

Djazaïr avec d’autres membres<br />

de la délégation du FMI qui a séjourné<br />

en Algérie du 21 octobre<br />

au 3 novembre pour conduire<br />

des discussions dans le cadre<br />

des consultations annuelles au<br />

titre de l'article 4 des statuts de<br />

cette institution.<br />

(Suite page 7) Nora Boudedja<br />

●L'enjeu autour du prochain match de<br />

football entre l'Egypte et l'Algérie est de<br />

taille, car une qualification au Mondial<br />

pourrait atténuer bien des tensions sociales<br />

● Le Caire, comme de coutume à la veille de<br />

rencontres capitales, tente de faire<br />

des signaux d'apaisement pour appâter<br />

les Verts.<br />

l est de notoriété publique,<br />

I aujourd'hui, de dire que<br />

les exploits sportifs sont utilisés<br />

comme étalon de la<br />

grandeur d'un pays comme il<br />

est spécieux, voire hypocrite<br />

que d'affirmer que sport et<br />

politique ne font pas bon mé-<br />

nage. A la veille de la rencontre<br />

que doit abriter le stade<br />

du Caire, le football égyptien<br />

et algérien est sujet à une<br />

médiatisation et à des tractations<br />

qui dépassent le cadre<br />

sportif.<br />

(Suite page 31) A. Hammou<br />

L ’annulation<br />

à deux reprises de mission à l’étranger,<br />

par le directeur général des Douanes, a fait jaser<br />

plus d’un. Certaines sources généralement bien<br />

informées l’expliquent par une mesure d’interdiction de<br />

quitter le territoire prise dans le cadre d’une enquête préliminaire<br />

qui concerne la douane. Le directeur général,<br />

Abdou Bouderbala, dément et accuse des milieux «aux<br />

intérêts colossaux», d’être à l’origine de ce qu’il qualifie<br />

ILS SOUHAITENT MOURIR DURANT LE HADJ<br />

«J’ai bousculé<br />

des intérêts<br />

colossaux»<br />

GARE AUX ENTOURLOUPES ÉGYPTIENNES !<br />

REPORTAGE<br />

PHOTO : M. SALIM<br />

LE DG DES DOUANES DÉMENT AVOIR ÉTÉ INTERDIT DE QUITTER LE PAYS<br />

GRIPPE A N’INQUIÈTE PAS LES PÈLERINS<br />

undi 2 novembre 2009, 18h15. A l'aé-<br />

L roport Mohamed Boudiaf de Constantine<br />

règne une grande effervescence, à<br />

l'extérieur comme à l'intérieur de l'infrastructure<br />

aéroportuaire : sécurité renforcée,<br />

parking bondé, valises empilées,<br />

embrassades, accolades et agglutinement<br />

de dizaines de grappes humaines<br />

devant l'entrée du hall de l'aérogare.<br />

23h. Un airbus de la compagnie Air Algérie<br />

vient de décoller du tarmac de l'aéroport<br />

Boudiaf à destination des Lieux<br />

saints.<br />

(Lire en page 6) Lydia Rahmani<br />

P. 2<br />

de rumeur visant à le déstabiliser. Dans l'entretien qu'il<br />

nous a accordé, M. Bouderbala dément formellement,<br />

avoir été informé d'une quelconque mesure d'interdiction<br />

de sortie du territoire national, en exhibant son passeport<br />

et le courrier adressé au ministre des Finances,<br />

pour s'excuser de ne pas avoir pris part à la mission en<br />

Hollande, avec son directeur des ressources humaines.<br />

(Suite page 5) Salima Tlemçani<br />

DESSIN MAZ<br />

SANTÉ<br />

Le SNPSP opte<br />

pour une grève<br />

cyclique de trois<br />

jours<br />

Le secteur de la santé en Algérie<br />

est malade. Il souffre de différents<br />

maux causés essentiellement<br />

par le désengagement de<br />

ses gestionnaires. Des patrons<br />

qui n'assument ni leur mission<br />

ni leur engagement, et ce sont<br />

les malades qui payent les<br />

conséquences de cette politique.<br />

Ce constat amer a été<br />

dressé hier par les organisations<br />

syndicales du secteur de la santé,<br />

qui ont exprimé leur mécontentement<br />

par rapport à la situation<br />

qui prévaut dans le secteur.<br />

(Suite page 3) Nabila Amir<br />

TRIPARTITE<br />

LES PRÉALABLES<br />

DU PATRONAT<br />

La prochaine réunion de la tripartite est<br />

attendue par le monde du travail. Sont<br />

inscrites, à l'ordre du jour, les questions liées<br />

à la revalorisation du SNMG et celles des<br />

allocations familiales et des mutuelles. P. 7<br />

SILA 2009<br />

AHLEM MOSTAGHANEMI<br />

ENFIN HONORÉE<br />

La grande romancière algérienne<br />

Ahlem Mostaghanemi a été<br />

distinguée pour la première fois<br />

dans son pays. P. 16<br />

Publicité


L e<br />

fonctionnement et l'organisation<br />

du tribunal<br />

criminel sont en cours de<br />

révision. Il est question<br />

d'abandonner le principe de<br />

la conviction au profit de celui<br />

des preuves. Il sera composé<br />

uniquement de magistrats<br />

spécialisés. Ce sont là<br />

les points forts de la conférence<br />

de presse animée, hier<br />

par le procureur général près<br />

la cour d'Alger, Belkacem<br />

Zeghmati, en marge de la cérémonie<br />

de l'ouverture de<br />

l'année judiciaire. Selon lui,<br />

cette révision obéit à la nécessité<br />

de renforcer le droit à<br />

la défense d'une part et de<br />

respecter les engagements de<br />

l'Algérie en matière de droits<br />

de l'homme d'autre part. «Tel<br />

qu'il fonctionne actuellement,<br />

le tribunal criminel ne<br />

répond pas aux principes du<br />

Abderrezak <strong>El</strong> Para<br />

droit à la défense par le fait<br />

qu'il ne permet pas une voie<br />

de recours au niveau de la<br />

cour, mais uniquement la<br />

cassation auprès de la Cour<br />

suprême», dit-il, ajoutant<br />

De notre envoyée spéciale<br />

Nadjia Bouaricha<br />

e ministre des Ressources en eau a effectué une<br />

L visite d'inspection et de travail dans la wilaya de<br />

Khenchela lundi dernier. Durant sa visite dans cette<br />

wilaya, qui connaît des insuffisances en matière<br />

d'alimentation en eau potable, le ministre a inspecté<br />

les projets initiés par son secteur afin de palier les insuffisances<br />

enregistrées dans la région. «Khenchela<br />

connaissait un manque en alimentation en eau potable,<br />

le secteur a engagé beaucoup de projets qui<br />

ont permis de servir cette wilaya en eau tous les<br />

jours, certes la distribution 24h/24 n'est pas atteinte,<br />

mais nous veillons à y accéder à travers l'initiation<br />

de nouveaux projets», souligne Abdelmalek Sellal,<br />

qui a inspecté deux grands projets, à savoir la réalisation<br />

d'un nouveau barrage dans la commune de<br />

Tagharist d'une capacité de près de 6 millions de<br />

mètres cubes pour l'alimentation en AEP pour la<br />

commune et ses environs. Ainsi que le projet de<br />

transfert d'eau du barrage existant à Babar vers les<br />

communes du sud de la wilaya. «Le barrage de Ta-<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 2<br />

L’ACTUALITÉ<br />

LE PROCUREUR GÉNÉRAL PRÈS LA COUR D'ALGER<br />

«Il n'y a aucun détenu du nom<br />

de Abderrazak <strong>El</strong> Para dans les prisons»<br />

● Le procureur général près la Cour d’Alger a animé hier une conférence de presse où plusieurs<br />

points ont été débattus.<br />

qu'il est temps d'abandonner<br />

le concept du tribunal de<br />

conviction pour aller vers celui<br />

des preuves. «La problématique<br />

est en débat continuel<br />

ailleurs et elle n'a<br />

gharist permettra d'améliorer l'alimentation en eau<br />

des communes montagneuses, notamment Yabous et<br />

sera d'un apport considérable malgré sa petite capacité<br />

pour développer une vie et un environnement<br />

riches et paisibles», indique le ministre. Le projet<br />

qui est en voie de lancement sera réalisé par l'entreprise<br />

nationale de travaux publics Cosider et coûtera<br />

une enveloppe de 5 855 596 867 DA. Le délai de réalisation<br />

du projet qui a été fixé à trente mois a été<br />

jugé long par le premier responsable du secteur de<br />

l'hydraulique qui a demandé l'accélération de la cadence<br />

des travaux afin d'arriver à améliorer l'alimentation<br />

de la commune de Yabous et l'irrigation des<br />

plaines des zones environnantes.<br />

La population de Yabous, qui compte 6000 habitants,<br />

est alimentée actuellement à raison d'un jour<br />

sur trois pendant 5 heures par jour. Le barrage de Babar,<br />

qui était destiné à la couverture des besoins agricoles,<br />

sera doté d'une nouvelle mission qui est d'accroître<br />

les besoins en eau potable pour les villages du<br />

sud de la wilaya. Ainsi 6 millions de mètres cubes<br />

d'eau du barrage vont être destinés au réseau d'AEP<br />

pour les besoins de la région. «Nous avons lancé une<br />

jamais été tranchée», note-til.<br />

Zeghmati relève par<br />

ailleurs que le ministère public<br />

doit à l'avenir avoir le réflexe<br />

de s'autosaisir pour ouvrir<br />

des enquêtes lorsqu'une<br />

information est publiée par<br />

la presse. «Ne pensez pas que<br />

cela ne se fait pas actuellement.<br />

Nous recevons des milliers<br />

de lettres contenant des<br />

informations sur des faits.<br />

Certaines sont prises en<br />

charge parce que l'ouverture<br />

d'une enquête judiciaire est<br />

une lourde responsabilité.<br />

L'Algérien voit toujours mal<br />

le fait qu'il soit convoqué par<br />

la justice, même si c'est à<br />

titre de témoin», explique-til.<br />

A propos de la situation<br />

des ressortissants algériens<br />

installés au sud du pays et qui<br />

n'ont pas obtenu leur nationalité,<br />

le procureur général dé-<br />

clare que «la régularisation<br />

de ces cas est très sensible.<br />

L'acquisition de la nationalité<br />

algérienne nécessite une<br />

enquête très approfondie».<br />

Interrogé sur le cas de Abderrazak<br />

<strong>El</strong> Para, M.Zeghmati<br />

affirme tout simplement que<br />

dans les prisons de sa circonscription,<br />

c'est-à-dire à<br />

Alger, il n'y a aucune personne<br />

de ce nom.<br />

Il explique au sujet des anciens<br />

prisonniers de Guantanamo,<br />

qu'ils font tous l'objet<br />

d'une procédure judiciaire,<br />

tout en étant en liberté. Pour<br />

lui, ils sont innocents jusqu'à<br />

ce que les tribunaux les<br />

condamnent. Il annonce par<br />

ailleurs que la cour d'Alger a<br />

été renforcée par 8 nouveaux<br />

magistrats, dont 6 femmes.<br />

S.T.<br />

470 AGENTS DE POLICE DES EAUX EN 2010 ET 2011<br />

Khenchela sera dotée de nouveaux barrages<br />

PHOTO : D. R.<br />

étude pour la construction d'un autre barrage dans<br />

la localité de Oued Laârab afin de régler une fois<br />

pour toutes les problèmes d'alimentation en eau exprimés<br />

par la région», indique le ministre, qui a eu<br />

aussi à visiter de nouveaux projets de stations d'épuration<br />

d'eau. S'exprimant en marge de sa visite, M.<br />

Sellal a annoncé la création, durant l'exercice<br />

2010/2011, de 470 nouveaux emplois dans le cadre<br />

du lancement de la nouvelle police des eaux. «Nous<br />

comptons sur le territoire national 161 agents qui,<br />

comme le stipule la loi, n'ont pas vocation de police<br />

judiciaire, mais une police de préservation des<br />

zones dotées de structures hydrauliques», précise le<br />

ministre, en notant que cette police est exclusivement<br />

constituée d'ingénieurs. «Il s'agit de recruter<br />

des ingénieurs qui seront appelés à effectuer un travail<br />

purement technique pour la préservation des<br />

ouvrages de tous types d'agression», précise-t-il, et<br />

qu'ils seront dotés d'un budget particulier afin d'accomplir<br />

comme il se doit leur mission pour laquelle<br />

ils seront soutenus par les autres services de sécurité.<br />

N. B.<br />

POINT DE VUE<br />

Le 1er Novembre<br />

serait-il<br />

devenu un nonévénement<br />

?<br />

O ù<br />

sont passés les guirlandes<br />

et les drapeaux qui, il n’y a<br />

pas si longtemps, ornaient<br />

nos rues, nos places et nos<br />

balcons ? Où sont passés les drapeaux<br />

innombrables que les Algériens<br />

sortent à l’occasion des<br />

matches de foot ? Dans les tiroirs ?<br />

Le 1 er Novembre est-il moins important<br />

qu’un match de foot ?<br />

Le sang des chouhada pèse-t-il<br />

moins dans la balance des émotions<br />

nationales qui mobilisent le<br />

peuple algérien ? J’ai traversé les<br />

principales artères du centre d’Alger<br />

dénuées de guirlandes, de drapeaux,<br />

les balcons nus. Voici ce<br />

que j’ai vu : hormis Bologhine magnifiquement<br />

décoré et Bab <strong>El</strong><br />

Oued plus timidement, où sont les<br />

partis, les APC, la wilaya qui disposent,<br />

m’a-t-on dit, d’un budget<br />

pour le 1 er Novembre ? Où sontils<br />

? Aux abonnés absents ?<br />

Que serait ce pays, qui nous abrite<br />

et nous fait vivre bon an, mal an,<br />

sans le 1 er Novembre ? On peut facilement<br />

l’imaginer ce pays de<br />

Dunkerque à Tamanrasset. Un département<br />

d’outre-mer français<br />

avec des cireurs, des chômeurs et<br />

des paysans dont on fait suer les<br />

burnous. Aux nostalgiques qui<br />

osent dire qu’«avant c’était<br />

mieux». Mieux pour qui ? Qu’ils se<br />

réfèrent à la situation économique<br />

et sociale et de la Nouvelle-Calédonie,<br />

de la Guyane ou des Antilles.<br />

A ceux qui ont la mémoire<br />

courte, doit-on rappeler que ce 1 er<br />

Novembre — qu’ils effacent si allégrement<br />

— a été le fait majeur du<br />

déclenchement de la Révolution.<br />

Plus d’un million d’Algériens y<br />

ont laissé leur vie, des chouhada.<br />

Des hommes, des femmes, qui ont<br />

laissé familles, enfants, pour combattre<br />

la machine de guerre de la 3 e<br />

puissance mondiale avec des<br />

armes dérisoires.<br />

Ils y croyaient et ils ont eu raison<br />

d’y croire puisque l’indépendance<br />

est venue. Le sang de ces hommes<br />

et de ces femmes ne vaut-il pas un<br />

drapeau accroché à un balcon ?<br />

Une pensée, un merci pour leur sacrifice<br />

?<br />

Comment un peuple qui oublie son<br />

passé peut-il construire son<br />

avenir ? Zohra Sellami<br />

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I ls<br />

Suite de la page 1<br />

ont, non seulement, déploré<br />

la fuite en avant des pouvoirs<br />

publics et l'effacement de la tu-<br />

telle, mais également, ils n'ont pas<br />

ménagé la direction de la Fonction<br />

publique et n'ont pas été tendres<br />

avec le Premier ministre, Ahmed<br />

Ouyahia. Docteur Merabet, porteparole<br />

du Syndicat national des<br />

praticiens de santé publique<br />

(SNPSP), est revenu, lors d'une<br />

conférence de presse animée à Alger,<br />

sur plusieurs dossiers qui rongent<br />

le monde de la santé, à savoir<br />

le statut particulier du praticien, le<br />

régime indemnitaire, la circulaire<br />

du chef de l'Exécutif, les mensonges<br />

du ministre de la Santé, la<br />

pénurie de médicaments... Toutefois,<br />

avant de décortiquer ces<br />

points, le conférencier a fait part<br />

de la décision du conseil national<br />

du syndicat réuni ce week-end en<br />

session ordinaire. Une décision<br />

adoptée à la majorité de ses<br />

membres et ayant trait au déclenchement<br />

d'une grève cyclique de<br />

trois jours par semaine à partir du<br />

23 novembre, reconduite automatiquement<br />

durant un mois. A l'issue,<br />

un conseil national extraordinaire<br />

sera convoqué pour évaluer<br />

et décider des suites à donner à ce<br />

mouvement de débrayage. Pourquoi<br />

donc une telle action ? D'emblée,<br />

l'orateur dénonce l'absence<br />

d'un vis-à-vis et fait remarquer<br />

que depuis son installation à la<br />

tête du département de la santé,<br />

M. Barkat ne les a jamais invités à<br />

une séance de travail ni à une table<br />

de négociations. Les syndicats ont<br />

été reçus une seule fois en audience<br />

et le ministre a été expéditif.<br />

«Le ministre de la Santé est absent<br />

sur tous les plans et la culture du<br />

dialogue est quasiment inexistence<br />

chez lui. Cette politique prônée<br />

par le premier responsable du<br />

secteur est préméditée», peste<br />

D r Merabet, qui n'arrive pas à<br />

comprendre à quoi sert un mi-<br />

L<br />

e directeur général de la Fonction publique,<br />

Djamel Kharchi, s'est mis tout le monde à<br />

dos. En l'espace de quelques semaines, il reçoit<br />

des critiques acerbes de la part des responsables<br />

et des syndicalistes de deux secteurs différents.<br />

Après le ministre de l'Education nationale,<br />

Boubekeur Benbouzid, qui l'a accusé, la semaine<br />

dernière, d'avoir bloqué les recrutements<br />

dans son secteur, les syndicats de la santé lui reprochent<br />

d'élaborer des statuts particuliers «dévalorisants»<br />

pour les médecins. Le président<br />

du Syndicat national des praticiens spécialistes<br />

de la santé publique (SNPSSP), Mohamed<br />

Yousfi, monte aussi au créneau pour dénoncer<br />

le contenu du statut particulier des praticiens<br />

spécialistes adopté la semaine dernière par le<br />

gouvernement. S'exprimant lors d'une conférence<br />

de presse animée, hier à Alger, Mohamed<br />

Yousfi tire à boulets rouges sur Djamel Kharchi.<br />

«Après les blocages du processus d'élaboration<br />

de notre statut, le DG de la Fonction publique<br />

a remis en cause tout le travail accompli<br />

par la commission mixte chargée de sa préparation<br />

en imposant son propre texte», déplore-t-<br />

nistre qui est dans l'incapacité<br />

d'installer même une commission<br />

mixte (ministère/syndicat) pour<br />

débattre du régime indemnitaire,<br />

d'autant plus que cela relève de<br />

ses prérogatives. «Nous avons interpellé<br />

le ministre sur l'ouverture<br />

du dialogue et sur le régime indemnitaire,<br />

il nous a répondu qu'il<br />

ne peut entamer ce dialogue sans<br />

l'aval du Premier ministre pour<br />

l'installation d'une commission<br />

mixte. A quoi sert donc Barkat ?»,<br />

s'est interrogé le conférencier.<br />

Continuant dans sa lancée, D r Me-<br />

rabet fustige encore une fois Barkat<br />

et à travers lui la direction de la<br />

Fonction publique, qui dicte et impose<br />

ses lois et leur taille un statut<br />

sur mesure. «Nous avons concocté<br />

des propositions pour l'élaboration<br />

du statut, de son côté le ministère<br />

a suggéré d'autres mais le<br />

dernier mot est revenu à la Fonction<br />

publique, qui n'a retenu ni<br />

nos propositions ni celles du ministre<br />

de tutelle... est-ce une démarche<br />

normale ? Cela démontre<br />

la faiblesse de notre tutelle», a lâché<br />

le conférencier, en expliquant<br />

il. Selon lui, toutes les propositions faites par la<br />

commission n'ont pas été prises en considération.<br />

«C'est un Etat dans un Etat ! La DGFP<br />

s'est imposée comme un véritable mur de Berlin<br />

devant toutes les tentatives d'élaborer un statut<br />

digne des praticiens spécialistes de la santé publique»,<br />

lance-t-il. Le SNPSSP, ajoute-t-il, rejette<br />

en bloc ce texte qui élargit d'emblée le fossé<br />

séparant les hospitalo-universitaires et les<br />

praticiens spécialistes. «Pourtant, les deux<br />

corps ont les mêmes diplômes», dit-il.<br />

Ce qui a irrité davantage les responsables du<br />

SNPSSP c’est l'adoption d'une grille de classification<br />

des grades et des niveaux de bonification<br />

indiciaires pour les postes supérieurs qui<br />

ne répondent pas aux aspirations des praticiens.<br />

«Djamel Kharchi ne veut pas nous mettre au<br />

même niveau que les hospitalo-universitaires.<br />

Même l'intervention du ministre de la Santé n'a<br />

pas changé la position. Le ministre était même<br />

contraint à demander un arbitrage du Premier<br />

ministre, en vain», précise-t-il. Et d'ajouter :<br />

«C'est une gifle pour Saïd Barkat ! Nous ne<br />

comprenons pas comment le DG de la Fonction<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 3<br />

L’ACTUALITÉ<br />

GRÈVE DANS LE SECTEUR DE LA SANTÉ<br />

Le SNPSP opte pour une<br />

grève cyclique de trois jours<br />

Les contestataires déplorent entre autres l’absence d’une commission mixte ministère-syndicat<br />

LA PÉNURIE DE MÉDICAMENTS<br />

EXISTE BEL ET BIEN<br />

Le porte-parole du SNPSP, D r Merabet a démenti les déclarations<br />

faites par le ministre de la Santé par rapport à l'inexistence d'une<br />

pénurie de médicaments concernant les maladies chroniques. Docteur<br />

Merabet persiste et signe que la pénurie de médicaments existe<br />

bel et bien et touche même les vaccins élémentaires, notamment<br />

ceux contre la méningite et les infections respiratoires aigues. «Ces<br />

vaccins ainsi que le Tétra HIB, vaccin contre l'haemophilus influenzae<br />

de type B, ne sont pas disponibles à l'échelle nationale, et ce,<br />

depuis 3 mois. Nous n'avons rien inventé, ceci est un fait avéré», a<br />

souligné D r Merabet, en précisant que si cela est dû à une mauvaise<br />

gestion, comme l'a expliqué le ministre, alors les mauvais gestionnaires<br />

doivent démissionner de leur poste. N. A.<br />

que le statut particulier du praticien<br />

demeure à ce jour non promulgué,<br />

et ce, en dépit des engagements<br />

pris par les pouvoirs<br />

publics, il y a de cela deux ans, de<br />

faire appliquer les nouveaux statuts<br />

(avec les régimes indemnitaires<br />

au mois de juillet 2008).<br />

L'orateur, précise que le problème<br />

reste posé au niveau de la classification<br />

des praticiens, chirurgiens<br />

dentistes et pharmaciens. Pour le<br />

médecin généraliste, une classification<br />

à la 16, hors catégorie 1,<br />

puis hors catégorie 3, ce qui permet<br />

une évolution dans la carrière<br />

professionnelle des praticiens.<br />

S'agissant de l'instruction du Premier<br />

ministre, les responsables du<br />

SNPSP la qualifient de grande intrigue<br />

de par son timing, son<br />

contenu et ses répercussions négatives<br />

sur le moral du fonctionnaire<br />

en général.<br />

«Nous demandons au Premier<br />

ministre de rectifier le tir, car ceci<br />

est un grave précédent qui<br />

consacre un désengagement des<br />

pouvoirs publics, des promesses<br />

faites aux fonctionnaires que nous<br />

sommes», observe D r Merabet.<br />

N. A.<br />

ADOPTION DU STATUT PARTICULIER DES PRATICIENS SPÉCIALISTES<br />

Le SNPSSP accuse le DG de la Fonction publique<br />

publique agit comme un électron libre et impose<br />

sa loi.» Pour lui, il y a une «connivence entre<br />

le Premier ministre et le DG de la Fonction publique».<br />

En plus du statut, le rythme d'avancement<br />

des carrières des praticiens spécialistes ne<br />

répond pas aux normes internationales.<br />

Le SNPSSP dénonce aussi la suppression de la<br />

prime d'intéressement et l'application du service<br />

national civil uniquement pour les praticiens<br />

spécialistes. Affirmant que le syndicat ne restera<br />

pas inerte face «au diktat de la DGFP», l'orateur<br />

estime qu'il y a une volonté avérée de casser<br />

le système de la santé publique à travers<br />

cette stratégie. «Ils veulent briser, à tout prix, la<br />

santé publique qui fait bénéficier 90% de la population<br />

algérienne», atteste-t-il. Devant cette<br />

situation, le syndicat compte convoquer, dans<br />

les prochains jours, des assemblées générales<br />

des médecins pour aller vers une grève nationale.<br />

«Après les AG, nous allons tenir une session<br />

extraordinaire du conseil national de notre syndicat<br />

pour entériner les actions décidées par la<br />

base. Nous irons vers un débrayage qui pourrait<br />

être illimité», conclut-il. Madjid Makedhi<br />

PHOTO : H. LYÈS/ARCHIVES<br />

D eux<br />

TERRORISME<br />

Deux<br />

terroristes<br />

éliminés à<br />

Boumerdès...<br />

terroristes ont été éliminés, hier à 10h, à Ouled<br />

Boudhar, dans la commune de Si Mustapha, à<br />

20 km à l'est de Boumerdès. Il s'agit des dénom-<br />

més Khelifi Amine et Ghetiteche Rabah. Ils ont été<br />

abattus dans une embuscade tendue par les forces de<br />

l'ANP. Nos sources précisent que ces terroristes sur lesquels<br />

on a récupéré deux kalachnikov avaient rejoint le<br />

maquis il y a trois ans.<br />

Par ailleurs, le tribunal criminel, siégeant à la cour de<br />

Boumerdès, a condamné par contumace hier 9 terroristes<br />

à la peine capitale. Ils sont poursuivis pour les<br />

chefs d'inculpation de création de groupe terroriste<br />

armé et homicide volontaire avec préméditation.<br />

Le même tribunal a condamné dans une autre affaire le<br />

dénommé E. Lounès à une peine de 20 ans de prison<br />

ferme par contumace pour adhésion à un groupe terroriste<br />

armé. Il est à rappeler que pas moins de 198 affaires<br />

seront traitées au cours de cette session qui s'étalera<br />

jusqu'au 21 décembre prochain, dont 189 sont liées<br />

au terrorisme, 60 pour crimes contre personnes, 10 pour<br />

atteinte aux mœurs et 10 autres concernent des crimes<br />

économiques. Parmi les plus importantes affaires qui<br />

seront jugées, l'on peut citer celle des armes provenant<br />

de Béjaïa vers Boumerdès où pas moins de 9 accusés,<br />

dont l'émir de la katibat <strong>El</strong> Fath Omar Bentetraoui, seraient<br />

impliqués, et celle où figure le nom de l'émir national<br />

du GSPC, Abdelmalek Droukdel, et trois de ses<br />

acolytes qui sont en détention. Par ailleurs, cette session<br />

sera marquée par la comparution de 558 individus, dont<br />

248 sont cités dans des affaires liées au terrorisme.<br />

Avant-hier, le tribunal a prononcé l'acquittement pour<br />

deux individus jugés dans deux affaires distinctes dont<br />

les inculpés sont accusés de financement et de non-dénonciation<br />

de groupe terroriste. R. K.<br />

... Un autre abattu<br />

à Tifra (Béjaïa)...<br />

L<br />

es éléments de l'ANP ont accroché, dans une embuscade<br />

tendue hier matin, un groupe de quatre terroristes<br />

armés à proximité du village Izoughlamène, à une<br />

dizaine de kilomètres du chef-lieu de Tifra, une cinquantaine<br />

de kilomètres au nord de Béjaïa, selon des<br />

sources biens informées.<br />

Bilan de l'embuscade : un terroriste abattu et un autre<br />

blessé mais qui a réussi à prendre la fuite avec le reste<br />

du groupe armé. Une kalachnikov et une carte professionnelle<br />

de la police ont été récupérées sur le terroriste<br />

abattu, dont le corps a été évacué vers la morgue de<br />

l'hôpital Khellil Amrane. Selon les mêmes sources, il<br />

pourrait bien s'agir d'un «émir» activant dans cette région<br />

voisine de la forêt de l'Akfadou vers laquelle le<br />

groupe terroriste se dirigeait avant d'être intercepté<br />

dans cet endroit où des accrochages ont déjà eu lieu.<br />

K. M.<br />

... Et un dernier neutralisé<br />

près des monts<br />

de Bouzegza (Lakhdaria)<br />

D<br />

e sources bien informées, nous apprenons que les<br />

éléments de l'Armée nationale populaire ayant déclenché<br />

une vaste opération sur les monts de Bouzegza,<br />

une région boisée située entre les wilaya de Bouira et de<br />

Boumerdès, ont réussi au début de cette semaine à<br />

mettre hors d'état de nuire un terroriste. Au cours de cette<br />

opération, les militaires ont récupéré une arme,<br />

confirment nos sources.<br />

Il est utile de rappeler qu'à la fin de la semaine écoulée,<br />

deux sanguinaires ont été éliminés dans la région de<br />

Djerrah, près d'Ammal, à l'est de Boumerdès. A l’est de<br />

la wilaya, et ce, depuis le lancement des opérations de<br />

ratissage, les militaires ont réussi à neutraliser pas<br />

moins de trois terroristes dans les maquis de Tamelhat,<br />

près de Bordj Bou Arréridj. Amar Fedjkhi


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 4<br />

L’ACTUALITÉ<br />

ABDOU BOUDERBALA. Directeur<br />

«Nous avons saisi 53 containers de pétards<br />

Entretient réalisé par<br />

Salima Tlemçani<br />

Que répondez-vous à toutes ces<br />

voix qui accusent, de corruption, vos<br />

services ?<br />

L'administration des Douanes est en<br />

contact direct avec les voyageurs et la<br />

marchandise. Lorsque le douanier est<br />

passif, il est qualifié d'intègre et de<br />

professionnel, mais dès qu'il ouvre la<br />

valise, il devient suspect, voire corrompu.<br />

Le voyageur est scandalisé et<br />

sa réaction est tout à fait spontanée…<br />

Vous ne pouvez pas nier que l'existence<br />

de la corruption est le fait que<br />

la première victime soit justement<br />

ce voyageur scandalisé...<br />

Nous n'avons pas dit qu'il n'y a pas<br />

de corruption, mais plutôt de passedroit,<br />

parce qu'il s'agit beaucoup plus<br />

de passe-droit que de corruption. Des<br />

gens peuvent bénéficier de complicité<br />

auprès de certains douaniers dans le<br />

but de faire passer leur marchandise<br />

plus vite que les autres. Mais, l'administration<br />

n'est pas dupe. En vérifiant<br />

les valises, elle ne sanctionne pas le<br />

petit porteur. <strong>El</strong>le le fait surtout pour<br />

protéger l'économie nationale…<br />

Est-ce le petit porteur de valise qui<br />

menace l'économie du pays ou celui<br />

qui ramène des containers ?<br />

Nous ne sommes pas encore arrivés<br />

à la marchandise. Nous parlons des<br />

petits porteurs, parce qu'il faut savoir<br />

que 50 chemises par-ci, 50 autres parlà,<br />

et ainsi de suite, auxquelles, il faut<br />

ajouter 100 pantalons etc., est un marché<br />

qui met en péril l'industrie du textile.<br />

Ce que vous ne savez pas, c'est<br />

que lorsqu'une pression est exercée sur<br />

les containers, les trafiquants se rabattent<br />

sur les valises. Face à cette situation,<br />

l'administration a pris des mesures.<br />

<strong>El</strong>le a mis en place un système de<br />

rotation du personnel qui a pour but<br />

d'abord de le protéger des tentations.<br />

Si vous laissez un douanier pendant<br />

longtemps dans un service, notamment<br />

celui de la visite des voyageurs,<br />

le chant corrupteur des sirènes finira<br />

par le prendre. Alors il faut éviter d'en<br />

arriver là en instruisant le service des<br />

ressources humaines afin que tous les<br />

douaniers soient touchés par le système<br />

de rotation au niveau des postesfrontières…<br />

Les mêmes postes d'inspecteur qui<br />

s'achètent au prix fort, selon certains<br />

douaniers...<br />

Ce sont de vieilles histoires. Nous<br />

n'en sommes plus là. Ne cherchons pas<br />

à comprendre comment cette pratique<br />

se faisait, ni pourquoi. Néanmoins,<br />

nous défions quiconque de nous apporter<br />

la preuve qu'aujourd'hui, il y a<br />

encore des postes qui s'achètent ou se<br />

vendent. Les mesures prises ne permettent<br />

pas de telles pratiques. Comment<br />

quelqu'un peut-il acheter un poste,<br />

dans lequel il ne peut rester trois<br />

mois ? De plus, tous ceux qui sont mutés<br />

à ces services sont nouveaux.<br />

Ceux qui passent une seule fois par<br />

l'aéroport ou le port ne reviennent<br />

plus. Savez-vous combien de douaniers<br />

exercent dans ces structures ?<br />

Rien qu'à l'aéroport Houari Boumediène,<br />

il y a 600 agents qui contrôlent,<br />

et nous refusons que leurs efforts<br />

soient ternis par les passe-droits de<br />

certains. Les agents travaillant, jour et<br />

nuit, ont l'œil sur tout pour détecter les<br />

armes, la drogue et le trafic de devises.<br />

Mais il suffit que quelques-uns sans<br />

scrupules s'infiltrent pour que l’opprobe<br />

soit jetée sur tous. Ces pratiques<br />

ne peuvent plus continuer. Il y a une<br />

coordination entre tous les services<br />

qui permet, dans le cas où l'information<br />

est donnée, d’agir rapidement et<br />

avec toute la rigueur qu'impose la loi.<br />

Il faut savoir que nous sommes sur de<br />

nombreuses opérations de contrôle,<br />

celles des importations fictives, du détournement<br />

des avantages fiscaux, sur<br />

des pseudo-importateurs et sur la minoration<br />

de la valeur. Nous avons aussi<br />

instauré une valeur fourchette actualisée<br />

par un comité d'experts, ce qui<br />

nous a aidés à réduire considérablement<br />

le phénomène de la minoration.<br />

Toutes ces actions ont pour but de limiter<br />

la corruption et les passe-droits.<br />

Il y a aussi l'obligation pour tous les<br />

agents de déclarer son patrimoine. La<br />

déclaration est vérifiée et si elle s'avère<br />

fausse – et il y en a eu –, l'auteur est<br />

sévèrement sanctionné.<br />

Il n'y pas que le petit douanier qui<br />

aide les passeurs de valises, il y a<br />

aussi celui qui ferme les yeux sur des<br />

containers...<br />

Attention ! Il ne faut pas se leurrer.<br />

La quantité de la marchandise saisie<br />

dans les valises est énorme. Allez voir<br />

le centre de dépôt des saisies de l'aéroport<br />

et vous serez bien surprise. Tous<br />

les jours, des quantités considérables<br />

sont saisies. Les passeurs ne s'arrêtent<br />

jamais. Vous leur confisquez la marchandise<br />

le matin, l'après-midi, ils reviennent.<br />

Nous sommes allés plus loin<br />

avec eux en instaurant le système de<br />

contentieux dans le but de les ficher<br />

pour les cibler à chaque voyage. Mais<br />

cela ne les a pas dissuadés. C'est tout<br />

un travail qui se fait sans relâche. Pour<br />

améliorer le système de contrôle, nous<br />

avons créé la direction du renseignement<br />

douanier qui nous aide à nous<br />

orienter vers le contrôle ciblé. Cette direction<br />

travaille en collaboration avec<br />

tous les services de sécurité ainsi que<br />

ceux concernés par le commerce extérieur.<br />

<strong>El</strong>le détient aujourd'hui un fichier<br />

des voyageurs ou importateurs<br />

suspects, concernés par les visites.<br />

Dans beaucoup d'aéroports du monde,<br />

il n'y a que quelques douaniers qui<br />

agissent efficacement grâce au renseignement.<br />

Chez nous, nous en sommes<br />

toujours à l'intervention en nombre.<br />

Pendant longtemps le port d'Alger<br />

était la porte d'entrée de la cigarette<br />

de contrebande et de pétards. Quel<br />

est votre avis ?<br />

Les couloirs d'accès de ces produits<br />

sont très diversifiés. La cigarette ne<br />

venait pas par le port d'Alger, mais du<br />

sud du pays. Nous avons aujourd'hui<br />

une diminution notable des saisies<br />

pour deux facteurs. D'abord la récente<br />

production de cigarettes dans notre<br />

pays, qui a limité le déséquilibre entre<br />

l'offre et la demande et donc fait reculer<br />

la contrebande.<br />

En plus de la production, des quantités<br />

importantes ont été importées par<br />

des sociétés agréées à cet effet et qui<br />

collaborent parfaitement en matière de<br />

contrôle avec les douanes pour protéger,<br />

de la contrebande et de la contrefaçon,<br />

leur marché. Savez-vous que la<br />

cigarette algérienne Rym a été fabriquée<br />

en Chine, puis expédiée vers l'Algérie.<br />

Nous avons saisi plusieurs<br />

containers de cigarettes contrefaites<br />

très dangereuses pour la santé du<br />

consommateur. Entre le fait d'être obnubilés<br />

par les actes de corruption et<br />

celui de mettre l'accent sur les efforts<br />

de lutte contre ces trafics, nous préférons<br />

nous consacrer sur ce dernier<br />

point, parce que le corrompu tombera<br />

un jour ou l'autre, mais le trafiquant ne<br />

cessera jamais de porter atteinte à la<br />

santé ou à la sécurité du citoyen. Il faut<br />

savoir que les couloirs d'accès de la cigarette<br />

sont au Sud et ceux des pétards<br />

sont diversifiés.<br />

En fait, lorsqu'on fait pression sur les<br />

trafiquants dans une région, ils reviennent<br />

par une autre. Ils ont les moyens<br />

et les fonds nécessaires pour se redéployer<br />

rapidement. Mais la riposte de<br />

l'administration est de loin plus lourde,<br />

mais jamais inactive. Chaque jour,<br />

d'importantes saisies sont opérées. Ce<br />

qui pousse les contrebandiers à réagir.<br />

Lorsque nous donnons un coup de<br />

pied dans la fourmillière, nous nous<br />

attendons à des réactions fulgurantes<br />

dirigées contre nous et parfois contre<br />

les personnes.<br />

Justement, des informations ont<br />

fait état d'une mesure d'interdiction<br />

de sortie du territoire national à votre<br />

encontre, ce qui vous a empêché<br />

de partir en voyage. Qu'en pensezvous<br />

?<br />

C'est faux. Ce sont des rumeurs qui<br />

ont circulé au sein même de l'administration<br />

douanière. Pour cela, une réunion<br />

avec les directeurs centraux a<br />

été organisée au cours de laquelle une<br />

mise au point a été faite. Un empêchement<br />

familial a surgi à la dernière minute,<br />

à la veille de mon départ pour la<br />

Hollande avec un de mes cadres. Etant<br />

le premier responsable de l'institution,<br />

une telle mesure ne peut être prise sans<br />

que d'abord je ne sois informé, et de<br />

plus sans que ma tutelle, qui est le ministre<br />

des Finances, ne soit au courant.<br />

La rumeur a été diffusée partout par<br />

des personnes qui avaient des comptes<br />

à régler. En prenant des mesures aussi<br />

importantes, nous avons certainement<br />

touché à des intérêts colossaux.<br />

En donnant un coup de pied dans la<br />

fourmilière à travers la mutation des<br />

personnes qui avaient plus de 28 ans<br />

dans des services-clés et les mesures<br />

prises contre la corruption ou encore<br />

en frappant fort contre les courants de<br />

fraude, nous avons bousculé des comportements<br />

assez solides et des intérêts<br />

immenses. Les réactions ne se<br />

sont pas fait attendre, comme cette rumeur<br />

qui s'est répandue comme une<br />

traînée de poudre parmi les cadres.<br />

Tout le monde sait que des importateurs<br />

«achètent la route» auprès<br />

de certains douaniers pour éviter de<br />

s'acquitter des droits de douane.<br />

Avez-vous pris des mesures pour faire<br />

face à ce comportement ?<br />

Ce qui est paradoxal dans ces histoires,<br />

c'est qu'avec tout le dispositif de<br />

l'allégement fiscal, il y a encore des<br />

gens qui s'adonnent à cette fraude. Ils<br />

se mettent dans des situations insensées.<br />

Cela veut dire quoi ? Que tout<br />

simplement ils sont loin d'être des professionnels.<br />

Ils tentent des coups en se<br />

disant qu'ils vont gagner plus. Les<br />

vrais industriels ne compromettent jamais<br />

pas leur réputation. Nous avons<br />

un système qui favorise l'investissement,<br />

encourage l'installation, diminue<br />

les droits et taxes, facilite les transferts<br />

et où il n'y a aucun interdit qui<br />

oblige à recourir aux passe-droits. Des<br />

facilités importantes sont accordées en<br />

L'administration des Douanes<br />

s'achemine actuellement vers un<br />

contrôle orienté plutôt vers le terrain<br />

de la lutte contre la contrefaçon que<br />

vers celui relatif à la fiscalité<br />

Photo : M. Salim<br />

matière d'acquisition d'un registre du<br />

commerce et pourtant beaucoup vont<br />

louer ce document, et parfois à des<br />

prix exorbitants, pour faire de l'importation.<br />

Mais au lieu de payer le propriétaire<br />

du registre, pourquoi ne s'acquittent-ils<br />

pas de leurs impôts ? Nous<br />

comprenons la contrebande lorsque<br />

les gains sont fulgurants, mais ce n'est<br />

pas le cas pour l'informel dont les<br />

gains sont parfois dérisoires.<br />

Peut-être parce qu'ils ramènent<br />

des produits interdits à l'importation…<br />

Je ne parle pas des produits prohibés,<br />

mais plutôt de l'informel. Commençons<br />

d'abord par rendre le produit non<br />

prohibé, ordinairement importé et<br />

contrôlé. Normalement l'administration<br />

des Douanes s'achemine actuellement<br />

vers un contrôle orienté, plutôt<br />

vers le terrain de la lutte contre la<br />

contrefaçon que vers celui relatif à la<br />

fiscalité. Parce que sur ce plan, les<br />

choses sont en train d'évoluer rapidement<br />

avec le démantèlement tarifaire.<br />

Les factures à payer au Trésor deviennent<br />

de plus en plus minimes. Il y a un<br />

grave problème de culture. Nous sommes<br />

face à des comportements mafieux.<br />

Maintenant, pour ce qui est des<br />

produits prohibés, comme les pétards,<br />

personne ne peut nier leur existence<br />

sur le marché. Il faut cependant reconnaître<br />

qu'il y en a de moins en moins<br />

sur les étals. Nous avons saisi 53<br />

containers en une année, et nous ne<br />

connaissons toujours pas leurs propriétaires,<br />

parce que les documents<br />

présentés sont scannés. Généralement,<br />

ces produits sont importés et laissés à<br />

quai pendant des mois, en attendant de<br />

trouver des complices qui acceptent de<br />

les faire sortir. S'ils sont repérés, leurs<br />

propriétaires les abandonnent au port.<br />

Avec le recours aux sociétés de contrôle<br />

avant expédition, il n'y aura plus ce<br />

genre d'importation. Ce qui justifie<br />

peut-être le courroux que les mesures<br />

ont soulevé.<br />

Ce procédé a été contesté, durant<br />

dix ans, par l'administration douanière,<br />

parce qu'il ne s'applique qu'à<br />

des pays qui n'ont plus les moyens<br />

de rémunérer les agents chargés du<br />

contrôle douanier ou qui sont gangrenés<br />

par la corruption. Est-ce que<br />

l'Etat est dans cette situation ?<br />

Pendant ces dix années, il y a eu des<br />

débats au sein de l'administration<br />

douanière, comme il y en a eu à<br />

l'OMD (Organisation mondiale des<br />

douanes). Mais la vision a complètement<br />

changé.


général des Douanes<br />

dont on ne connaît pas les propriétaires»<br />

Il n'y a plus de douanes d'un pays,<br />

mais du monde. Tous les pays vivent<br />

les mêmes problèmes et veulent protéger<br />

la santé de leurs citoyens. Ils utilisent<br />

tous les moyens juridiques pour se<br />

défendre. Il y a 80 pays qui recourent à<br />

ce procédé…<br />

Lesquels et ont-ils les moyens de<br />

l'Algérie ?<br />

Nous n'avons pas pris le système tel<br />

qu'il est pris en charge par ces pays.<br />

Nous avons juste permis à notre arsenal<br />

juridique douanier de s'enrichir d'une<br />

nouvelle disposition permettant de<br />

faire appel à des sociétés de contrôle<br />

avant expédition de la marchandise. Ce<br />

n'est pas une obligation. Le recours<br />

sera ciblé et concerne la vérification de<br />

valeur, l'espèce et l'origine des produits<br />

importés. Ce sont des sociétés<br />

d'inspection spécialisées et agréées par<br />

l'administration douanière. Il s'agit d'une<br />

prestation de service qui n'empêche<br />

pas un deuxième contrôle, une fois la<br />

marchandise en Algérie.<br />

Qui prendra en charge les frais de<br />

cette prestation ?<br />

Le texte réglementaire va le définir et<br />

nous sommes en train de le préparer.<br />

Ces sociétés seront soumises à un cahier<br />

des charges. Certaines, très<br />

connues dans ce domaine, comme Cotecna<br />

et Véritas, sont déjà venues et<br />

nous nous sommes entretenu avec elles.<br />

Une fois agréées, les importateurs<br />

pourront choisir l'une d'entre elles pour<br />

procéder au contrôle de leur marchandise<br />

avant qu'elle n'arrive. La prestation<br />

sera à leur charge.<br />

Et s'ils refusent pour une raison ou<br />

une autre ?<br />

Ils ne peuvent pas refuser. Le certificat<br />

de conformité est obligatoire. C'est<br />

une charge déductible de l'impôt. Ils<br />

doivent se conformer à cette obligation.<br />

Ces sociétés ont les moyens d'aller<br />

enquêter sur la valeur, l'espèce et<br />

l'origine du produit là où il été acheté.<br />

<strong>El</strong>les sont connues pour leur sérieux et<br />

sont intraitables sur leur réputation. De<br />

plus, nous ferons appel à elles lorsque<br />

nous en aurons besoin. La demande<br />

n'est pas systématique. <strong>El</strong>le sera vraiment<br />

ciblée. <strong>El</strong>le ne concernera que l'achat<br />

et la revente en l'état, provenant<br />

notamment de l'Asie et de certains<br />

pays connus pour la contrefaçon. Cette<br />

mesure vient avec une autre, prévue<br />

par la loi de finances, et qui stipule que<br />

des opérateurs économiques peuvent<br />

être agréés auprès des Douanes, et de<br />

ce fait, ils pourront être dispensés du<br />

contrôle de conformité. Mais nous<br />

pouvons procéder à des contrôles a<br />

posteriori, une fois la marchandise récupérée<br />

par l’importateur. Comme<br />

nous donnons des moyens de contrôle,<br />

nous faisons aussi des facilitations à<br />

une frange d'opérateurs en règle avec<br />

l'administration, comme Cevital, Air<br />

Algérie ou la Cnan, pour que ces sociétés<br />

disposent de leurs marchandises<br />

sans passer par le contrôle. Qui resteront<br />

aux postes-frontières ? Les fraudeurs<br />

qui seront obligés de se conformer<br />

à la loi.<br />

Pour revenir à la mesure, elle restera<br />

dans les tiroirs de l'administration qui<br />

en fera usage que lorsqu'il y a des<br />

soupçons sur une marchandise.<br />

Lorsque les fraudeurs sauront que nous<br />

pouvons contrôler leurs produits avant<br />

même qu'ils n'arrivent chez nous, ils ne<br />

tenteront pas de risquer leur cargaison.<br />

Nous n'allons pas stopper le trafic,<br />

mais nous pouvons au moins améliorer<br />

nos prestations de contrôle.<br />

Vous pouvez le faire par le biais de<br />

l'assistance mutuelle…<br />

Nous n'avons pas besoin de recourir à<br />

ces sociétés dans les pays avec lesquels<br />

il y a une assistance mutuelle. Mais<br />

vous devez savoir que ce ne sont pas<br />

tous les pays qui jouent le jeu de la coopération.<br />

De plus avec les pays asiatiques,<br />

nous n'avons pas d'accord.<br />

De nombreux experts de l'OMD<br />

affirment qu'au lieu de recourir aux<br />

sociétés avant expédition, il faut investir<br />

dans l'amélioration des condi-<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 5<br />

L’ACTUALITÉ<br />

tions de travail des douaniers. Vos<br />

agents exercent dans des conditions<br />

vraiment difficiles comparativement<br />

à d'autres institutions comme<br />

la police. Pourquoi, selon vous ?<br />

L'administration douanière a toujours<br />

été le parent pauvre des institutions,<br />

même concernant ses moyens financiers.<br />

Aujourd'hui, les pouvoirs<br />

publics nous ont donné de quoi la faire<br />

sortir de cette situation déplorable.<br />

Vous savez, la modernisation demande<br />

du temps.<br />

De quelle modernisation parlezvous<br />

? Depuis la moitié des années<br />

1990, l'administration des douanes<br />

parle de modernisation et aujourd'hui<br />

les douaniers, notamment ceux<br />

des frontières sud, exercent dans des<br />

conditions pénibles...<br />

Le plan de modernisation de 2007-<br />

2010 fonctionne et toutes les échéances<br />

ont été respectées. Pour nous, il s'agit<br />

d'un programme de mise à niveau,<br />

qui sera suivi d'un autre pour les tâches<br />

à venir.<br />

La richesse de la l'administration est<br />

sa ressource humaine, qui avait besoin<br />

d'un statut, élaboré, transmis à la Fonction<br />

publique, qui est en cours de discussion.<br />

Il fallait aussi stabiliser les cadres<br />

dans leurs fonctions, les former et<br />

les recycler dans les nouveaux métiers<br />

de la douane universellement connus.<br />

Quel est le budget de l'administration<br />

douanière ?<br />

Il est de 10 milliards de dinars.<br />

Ne trouvez-vous pas que c'est vraiment<br />

peu, pour une institution qui<br />

affronte le fléau de la contrebande,<br />

pour ne citer que celui-là, qui brasse<br />

des milliards de dollars par an ?<br />

Nous avons obtenu des augmentations<br />

qui nous permettent de procéder<br />

à une mise à niveau de l'institution et<br />

d'améliorer les conditions de travail<br />

dans chaque région. Nous sommes en<br />

train de construire les bureaux des postes<br />

de surveillance aux frontières.<br />

Nous avons acquis l'immeuble situé<br />

face au quartier Les Bananiers (saisi<br />

dans le cadre de l'affaire Khalifa), pour<br />

abriter les bureaux du service Alger extérieur<br />

et de l'inspection générale.<br />

Qu'en est-il des moyens matériels<br />

accordés aux unités du Sud qui souffrent<br />

même de l'insuffisance de tenues,<br />

par exemple ?<br />

Pour les uniformes, il fallait d'abord<br />

les homologuer, parce que sachez<br />

qu'elles ne l'étaient pas. Le marché est<br />

passé et les appels d'offres sont lancés.<br />

Comment expliquer que les<br />

contrebandiers et les terroristes<br />

soient plus équipés que les patrouilles<br />

des douanes au sud<br />

du pays ?<br />

L'administration des douanes a des<br />

moyens sur tout le territoire national.<br />

Les contrebandiers les ont uniquement<br />

pour leurs actions. C'est vrai que ces<br />

derniers sont dotés de véhicules toutterrains<br />

plus rapides, mais dès qu'ils<br />

sont saisis, ils deviennent automatiquement<br />

propriété des douanes.<br />

Les guides recrutés par l'administration<br />

douanière au sud du pays<br />

sont très mal rémunérés.Y aura-t-il<br />

une révision à la hausse de leur salaire<br />

?<br />

C'est vrai que les guides chauffeurs<br />

perçoivent des salaires bas. Mais ce<br />

problème sera réglé avec le statut qui<br />

est en discussion actuellement au niveau<br />

de la Fonction publique. Nous<br />

avons par contre décidé de recourir au<br />

niveau de toutes les directions régionales<br />

du Sud à des recrutements locaux.<br />

Où en est le dossier de transfert<br />

illicite de devises qui avait suscité<br />

l'intérêt de l'opinion publique en début<br />

d’année ?<br />

Le dossier n'est plus à notre niveau, il<br />

est entre les mains de la justice et je ne<br />

peux dire plus si ce n'est qu'il y a eu 42<br />

plaintes déposées par l'administration<br />

douanière contre des commerçants et<br />

hommes d'affaire à Alger et à Oran<br />

pour des montants importants qui dépassent<br />

les capacités de l'administra-<br />

LE DG DES DOUANES DÉMENT<br />

AVOIR ÉTÉ INTERDIT DE QUITTER LE PAYS<br />

«J'ai bousculé des intérêts colossaux»<br />

Suite de la page 1<br />

■ «Je suis scandalisé et choqué par cette rumeur qui<br />

a fait le tour de mes services. J'ai d'ailleurs été dans<br />

l'obligation d'apporter une mise au point à mes<br />

directeurs centraux que j'ai réunis et pour rassurer.<br />

Une telle mesure ne peut être prise sans que j'en<br />

sois informé, ou que mon ministre ne soit pas mis au<br />

courant. Ce genre de mesure ne se prend pas aussi<br />

facilement», dit-il. Selon lui, cette «rumeur» est la<br />

«conséquence» des lourdes mesures prises ces<br />

derniers temps, affirme-t-il, dans le cadre de sa<br />

mission de contrôle douanier. «Je sais qu'en<br />

donnant un coup de pied dans la fourmilière en<br />

mutant des personnes qui avaient plus de 28 ans<br />

dans des services-clés, en imposant des mesures<br />

contre la corruption, en frappant fort contre les<br />

courants de fraude, etc., j'ai bousculé des<br />

comportements assez solides et des intérêts<br />

colossaux. Les réactions ne se sont pas fait<br />

attendre», atteste-t-il. M. Bouderbala annonce par<br />

ailleurs que dans le cadre des opérations de<br />

contrôle, une direction du renseignement a été<br />

créée, et dont la mission est d'élaborer un fichier de<br />

fraudeurs. La fourchette de valeur que son<br />

administration a instituée a permis, selon lui, de<br />

réduire sensiblement le fléau de la minoration des<br />

valeurs par les opérateurs indélicats. Pour lui, le<br />

recours aux sociétés de contrôle avant expédition va<br />

mettre un terme à la contrefaçon. «Ces sociétés ne<br />

seront sollicitées que pour des opérations<br />

d'importations ciblées. <strong>El</strong>les auront à vérifier<br />

l'origine, l'espèce et la valeur du produit acheté,<br />

avant son entrée en Algérie, sans pour autant<br />

empêcher un second contrôle par les douaniers une<br />

fois arrivé». M. Bouderbala défend cette procédure<br />

de contrôle, en précisant qu'elle pourra être<br />

abandonnée lorsque l'assistance mutuelle sera<br />

possible avec les pays de l'Asie, d'où provient la<br />

plus grande partie de la marchandise contrefaite. A<br />

propos de la corruption dans les rangs des<br />

douaniers, il informe que beaucoup de choses ont<br />

été faites pour sanctionner les personnes prises la<br />

main dans le sac. «Les déclarations de patrimoine<br />

sont exigées pour tous les agents et elles sont<br />

vérifiées. Lorsqu'il s'avère qu'il y a des biens<br />

cachés, et il y en a eu, des sanctions sont prises»,<br />

relève M. Bouderbala. S. T.<br />

tion douanière. Pour cette raison, l'affaire<br />

est devenue celle de la justice.<br />

Néanmoins, il faut savoir que ces gens<br />

sont désormais portés sur le registre<br />

des fraudeurs.<br />

Ce mouvement de fraude a connu<br />

une prolifération inquiétante ces<br />

dernières années. Selon vous, est-ce<br />

parce qu'il y a trop d'argent dans le<br />

marché informel de la devise, ou s'agit-il<br />

tout simplement d'opérations<br />

de blanchiment ?<br />

Il y a du blanchiment d'argent. Comme<br />

il y a des gens qui prenaient directement<br />

de l'argent pour aller acheter de<br />

l'autre côté pour éviter de faire des déclarations<br />

fiscales à la fin de l'année.<br />

Comme nous l'avons dit, en dépit des<br />

dispositions fiscales très avantageuses,<br />

certains industriels continuent de frauder.<br />

Il y a quelque part un vrai problème<br />

de culture.<br />

Parmi les contrevenants, il n'y<br />

avait pas que de petits commerçants<br />

mais aussi des hommes d'affaires<br />

qui ont pignon sur rue. Eux aussi<br />

font-ils dans l'évasion fiscale ?<br />

Nous ne connaissons pas la capacité<br />

de ces derniers, mais ce que nous pouvons<br />

dire, c'est qu'il y a un grave problème<br />

culturel dans ce pays. En dépit<br />

de tous les avantages fiscaux, les gens<br />

continuent à frauder pour ne pas s'acquitter<br />

de leurs droits.<br />

Le transfert des navires transportant<br />

de la marchandise non conteneurisée<br />

d'Alger vers les ports de<br />

Djendjen, Mostaganem et Ghazaouet<br />

a dévoilé les lenteurs des services<br />

des douanes dans ces régions.<br />

Quel est votre avis ?<br />

Cette mesure a entraîné chez nous<br />

une adaptation de nos capacités. Les<br />

postes frontaliers des ports de Mostaganem<br />

et de Djenjen n'étaient pas habitués<br />

à ce flux important. Leurs moyens<br />

étaient en de ça. Mais tout a été fait<br />

pour améliorer la situation. Djenjen est<br />

aujourd'hui lié au système informatique.<br />

Une équipe de douaniers a été dépêchée<br />

d'Alger pour aider leurs collègues<br />

sur place. Il fallait un calibrage du personnel,<br />

muter certains cadres qualifiés<br />

et nous pensons qu'aujourd'hui les lenteurs<br />

sont moindres à Ghazaouet, Annaba,<br />

Djenjen et Mostaganem. Le seul<br />

problème qui réside est lié aux aires de<br />

stationnement, qui est en train d'être résolu.<br />

Ce qui vous amène au refus de votre<br />

administration à agréer de nouveaux<br />

entrepôts sous douane ?<br />

Nous avons bloqué en attendant l'élaboration<br />

en cours d'une nouvelle loi<br />

qui définit et réglemente ces entrepôts.<br />

Nous avons prévu de nouvelles conditions<br />

d'ouverture de ces aires qui ne<br />

doivent pas être érigées sur des terres<br />

agricoles, ou avoir une superficie de 50<br />

m 2 . Le port d'Alger n'a pas les capacités<br />

de recevoir autant de marchandise.<br />

Il doit se redéployer pour devenir un<br />

port de transit. S.T.<br />

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C ontrairement<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 6<br />

L’ACTUALITÉ<br />

ILS SOUHAITENT MOURIR À LA MECQUE<br />

La grippe porcine n'inquiète<br />

pas les pèlerins<br />

Reportage réalisé par<br />

Lydia Rahmani<br />

à l'année précédente,<br />

l'on remarque d'emblée<br />

que les familles des hadjis ont<br />

été autorisées à accompagner leurs<br />

proches intra-muros.<br />

«Nous disposons d'un effectif suffisant<br />

cette année. Nous avons donc<br />

décidé de laisser les familles accompagner<br />

leurs hadjis et rester un maximum<br />

de temps avec eux», précise, à<br />

cet effet, un officier de la Police de<br />

l'air et des frontières (PAF). Un brouhaha<br />

assourdissant emplit l'aérogare<br />

où les familles suivent, émues, appareils<br />

photo à la main, leurs hadjis effectuer<br />

les formalités d'usage avant<br />

de passer à la salle d'embarquement.<br />

La plupart âgés d'au moins 65 ans<br />

voire plus, certains munis de canne<br />

ou en fauteuil roulant, les pèlerins, en<br />

partance pour les Lieux Saints, paraissaient,<br />

physiquement, vulnérables<br />

et donc le risque d'être contaminés<br />

par le virus de la grippe A<br />

(H1N1) est plus important. «Il y a<br />

des pèlerins, des personnes âgées généralement,<br />

qui souhaitent partir et<br />

mourir là-bas à La Mecque, ils ne<br />

semblent guère se soucier de la grippe<br />

porcine», souligne l'officier de la<br />

PAF.<br />

Si bon nombre de pays musulmans<br />

ont limité l'âge des postulants au<br />

hadj, en l'interdisant, notamment,<br />

aux enfants de moins de 12 ans, aux<br />

femmes enceintes et aux personnes<br />

âgées de plus de 65 ans. Ce n'est pas<br />

le cas de l'Algérie, où justement ce<br />

sont les plus âgés qui postulent pour<br />

le hadj.<br />

Avec le rafraîchissement de la température<br />

au cours des prochaines semaines,<br />

l'épidémie de grippe porcine<br />

risque de connaître un nouveau pic<br />

avec l'afflux de centaines de milliers<br />

de pèlerins. Les autorités saoudiennes<br />

viennent d'annoncer une<br />

«deuxième vague» de grippe porcine.<br />

POUR ATTRIBUTION DE GRÉ À GRÉ D'UN MARCHÉ DE PLUS DE 1 MILLIARD DE DINARS<br />

bdelhamid Bendib et A. Hami, respective-<br />

A ment président-directeur général du groupe<br />

ERCE et entrepreneur transporteur, ont été placés<br />

hier, tard dans l'après-midi, sous mandat de<br />

dépôt sur ordre du magistrat instructeur près le<br />

tribunal de Aouinet, wilaya de Tébessa, avonsnous<br />

appris de sources sûres.<br />

Siégeant à la commission des marchés de l'ER-<br />

CE, quatre autres cadres ont, quant à eux, été<br />

placés sous contrôle judiciaire. Pour décider de<br />

l'emprisonnement du PDG du groupe ERCE et<br />

d'un transporteur privé, le magistrat a été motivé<br />

Les pèlerins remplissant les formalités douanières, lundi soir, à l’aéroport de Constantine<br />

Ils sont 257 pèlerins de Constantine,<br />

Mila et Oum <strong>El</strong> Bouaghi à avoir pris<br />

place dans ce vol inaugural vers les<br />

Lieux Saints, parmi lesquels on note<br />

la présence de quelques VIP (députés<br />

notamment). Onze autres vols sont<br />

programmés pour transporter environ<br />

3000 pèlerins.<br />

DES PÈLERINS VIP AU<br />

RENDEZ-VOUS<br />

Pour ce faire, une organisation draconienne<br />

est instaurée par les services<br />

concernés pour que le futur hadji soit<br />

correctement pris en charge. Parmi<br />

les maillons d'une véritable organisation<br />

mise en place au service du pèlerin,<br />

l'on cite les bénévoles du Croissant-Rouge<br />

algérien (C-RA), une<br />

vingtaine d'éléments ayant, en outre,<br />

bénéficié d'une formation en secou-<br />

risme. Avocats et médecins, ces bénévoles<br />

du Croissant-Rouge entourent<br />

les pèlerins de tous les soins dès<br />

leur arrivée à l'aéroport jusqu'à ce<br />

qu'ils se rendent à la salle d'embarquement.<br />

Ils s'occupent de leurs bagages<br />

et aident les plus âgés dans<br />

leurs déplacements.<br />

Le tout sous l'œil attentif des proches<br />

qui guettent derrière les barrières de<br />

sécurité l'itinéraire de leurs pèlerins.<br />

Des pèlerins durement éprouvés cette<br />

année par diverses tracasseries médico-bureaucratiques.<br />

De la problématique<br />

du billet d'avion jusqu'au<br />

vaccin anti-grippal, le candidat au<br />

hadj, édition 2009, est contraint d'effectuer<br />

un véritable parcours du combattant<br />

pour pouvoir assurer son<br />

voyage vers La Mecque.<br />

C'est le cas de l'hadj Messaoud, 68<br />

ans, qui a dû faire «intervenir» un parent<br />

à lui pour trouver une place sur le<br />

vol du 5 novembre. «C'est désolant<br />

de devoir courir pour tout. Je suis<br />

déjà parti à La Mecque, en 2006, et je<br />

n'ai pas connu pareille débandade.<br />

Je trouve également honteux de voir<br />

que des gens soient prêts à se laisser<br />

arnaquer par des agences de voyages<br />

peu scrupuleuses pour obtenir des livrets<br />

spécial hadj. C'est malsain de<br />

partir en terre d'Islam en étant obligé<br />

de payer pour un document que<br />

d'autres ont pu se procurer par la<br />

voie normale. Partir à La Mecque n'a<br />

jamais été quelque chose d'obligatoire.»<br />

Il est 18h45. Les premières formalités<br />

administratives et douanières<br />

achevées, les pèlerins se rendent à<br />

présent à la Banque d'Algérie : 2 guichets<br />

derrière lesquels s'affairent 4<br />

Le président du groupe ERCE écroué<br />

par les conclusions de plusieurs rapports d'expertise<br />

judiciaire confirmant, selon nos sources,<br />

l'infraction à la réglementation régissant les<br />

marchés publics. En effet, il s'agit d'un marché<br />

de transport de plusieurs millions de mètres<br />

cubes de tuf – une matière nécessaire pour la<br />

transformation du ciment – accordé de gré à gré<br />

à un opérateur privé. Une attribution en totale<br />

contradiction, selon les mêmes sources, avec le<br />

code des marchés, notamment lorsqu'on sait que<br />

l'enveloppe allouée à cette opération dépasse le<br />

1 milliard de dinars. Déjà éclaboussée par plu-<br />

sieurs scandales, l'ERCE revient encore au-devant<br />

de l'actualité avec cette affaire traitée depuis<br />

plusieurs semaines par les éléments de la<br />

brigade de la recherche et d'investigation du<br />

groupement de la Gendarmerie nationale de la<br />

wilaya de Tébessa.<br />

L'ERCE a toujours été critiquée par les pouvoirs<br />

publics, notamment en matière de gestion<br />

et de distribution du ciment.<br />

Les multitudes de projets nationaux dans le secteur<br />

des travaux publics et bâtiments ont toujours<br />

souffert du manque, sinon de la spécula-<br />

PHOTO : B. AHCENE<br />

préposés chargés de remettre aux futurs<br />

hadjis l'allocation pèlerin qui<br />

s'élève à 2500 rials saoudiens. Cette<br />

allocation a été, nous dit-on, revue à<br />

la hausse cette année puisque chaque<br />

pèlerin se verra remettre 200 rials de<br />

plus ! Selon certaines sources, cette<br />

revalorisation de l'allocation pèlerin,<br />

probablement motivée par l'inflation<br />

engendrée par la crise économique<br />

mondiale, intervient suite à des «instructions<br />

venues d'en haut».<br />

Cela dit, les pèlerins interrogés à l'issue<br />

de leur «périple» au sein de l'aérogare<br />

semblent globalement satisfaits<br />

de leurs conditions de prise en<br />

charge. A la question : «Avez-vous été<br />

vaccinés ?», ils répondent par l'affirmatif.<br />

Une femme, la cinquantaine<br />

bien entamée, affirme avoir été vaccinée<br />

la… veille de son départ. Quel<br />

«rempart» préventif pourrait constituer<br />

le vaccin contre la grippe saisonnière,<br />

pour des pèlerins appelés à être<br />

en contact avec le virus de la grippe<br />

porcine, sachant que l'OMS a recensé<br />

environ 4000 cas en Arabie Saoudite,<br />

uniquement durant le mois de septembre<br />

?<br />

Avant le départ, chaque pèlerin recevra,<br />

nous dit-on, une dizaine de<br />

masques et un flacon d'une solution<br />

antiseptique. «Il y a des masques de<br />

mauvaise qualité, qu'il faut remplacer<br />

au bout de deux heures, mais<br />

pour les hadjis, on donne des<br />

masques qui peuvent tenir deux<br />

jours», soutient un responsable du<br />

secteur de la santé. Ce nombre suffira-t-il<br />

à assurer une protection maximale<br />

durant un mois ?<br />

Le ministère de tutelle avance, pour<br />

sa part, le nombre de 100 masques<br />

par pèlerin.<br />

23 h. Les premiers hadjis de l'édition<br />

2009, les plus chanceux, dit-on, viennent<br />

de quitter le territoire national.<br />

D'autres ne pourront fouler le sol<br />

saoudien qu'une fois avoir «réussi» à<br />

décrocher le fameux billet d'avion. Et<br />

c'est loin d'être une sinécure ! L. R.<br />

tion dans les prix de ce matériau de construction<br />

devenu pratiquement rare sur le marché national.<br />

Ce qui a poussé l'Etat, par la voix de son ministre<br />

de l'Industrie, Abdelhamid Temmar, à annoncer<br />

un besoin d'importation de 1 million de<br />

tonnes de ciment. Théoriquement, le secteur du<br />

ciment en Algérie produit plus de 18 millions de<br />

tonnes.<br />

Avec les extensions des capacités de production<br />

dans l'ensemble des cimenteries publiques, cette<br />

production devrait atteindre 21 millions de<br />

tonnes à partir de l'année 2012. M.-F. Gaïdi<br />

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<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 7<br />

ÉCONOMIE<br />

SELON LE FMI<br />

Le taux de chômage chez<br />

les jeunes dépasse les 25%<br />

M .<br />

Suite de la page 1<br />

Toujas-Bernaté estime<br />

que ce taux est «inquié-<br />

tant». Il a souligné<br />

«qu'aucune variation n'a été<br />

constatée ces deux dernières années».<br />

«C'est le signe, a-t-il poursuivi,<br />

que rien n'a été fait pour réduire<br />

le chômage juvénile.» Le<br />

gouvernement doit développer les<br />

secteurs hors hydrocarbures pour<br />

absorber le chômage des jeunes, at-il<br />

préconisé. Le taux de chômage<br />

global a baissé passant de 25% en<br />

2003 à 11% en 2008, a-t-il noté.<br />

«La lutte contre le chômage des<br />

jeunes est l'un des défis majeurs de<br />

l'Algérie», a commenté ce responsable.<br />

Il a relevé en outre que l'Algérie<br />

enregistrera cette année son<br />

premier déficit budgétaire de la<br />

décennie. Celui-ci pourrait atteindre<br />

8,4% du PIB contre un surplus<br />

de 8,1% du PIB en 2008, selon<br />

les prévisions du FMI, qui<br />

CHAKIB KHELIL À LA REVUE RUSSE EXPERT MAGAZINE<br />

«Le prix du gaz devrait être deux fois<br />

plus élevé»<br />

ans un entretien accordé au journal russe Ex-<br />

D pert Magazine, le ministre de l'Energie et des<br />

Mines, Chakib Khelil, a indiqué que «nous tenons<br />

à redéfinir les méthodes d’estimation des<br />

prix du gaz». A propos du rôle du Forum des pays<br />

exportateurs de gaz (FPEG). Si l’Algérie soutient<br />

l’idée de la création d’une «OPEP du gaz», en<br />

réalité, créer une telle organisation sera très compliqué,<br />

selon le ministre.<br />

A propos des relations entre l'Algérie et l'Union<br />

européenne et des problèmes rencontrés, le ministre<br />

de l'Energie et des Mines a indiqué : «Logiquement,<br />

si on fait un accord avec l’UE, dans ce<br />

cas cet accord doit être respecté par tous les pays<br />

membres de l’UE. Mais parfois, ces mêmes Etats<br />

prennent des décisions bizarres.» Et d’ajouter :<br />

«Maintenant, on va réfléchir deux fois avant de<br />

réaliser de nouveaux projets avec l’Europe.» Expliquant<br />

cette position par la taxe que le gouvernement<br />

espagnol a décidé d'instaurer à la veille de<br />

l’entrée en fonction de Medgaz.<br />

A propos du projet de création de l'OPEP du gaz,<br />

le ministre a indiqué qu'«en plus de la Russie et<br />

du Qatar, le gouvernement algérien a déclaré<br />

qu’il soutiendrait l’idée de la création d’une<br />

"OPEP du gaz". Mais en réalité, créer une telle<br />

organisation sera, bien sûr, très compliqué. Cha-<br />

impute cette contre-performance à<br />

la chute des recettes des hydrocarbures,<br />

à laquelle s'ajoute un niveau<br />

de dépenses élevé. Le FMI considère<br />

que l'Algérie jouit toujours<br />

d'une position extérieure confortable<br />

grâce à des réserves internationales<br />

appréciables évaluées à<br />

146 milliards de dollars, malgré<br />

une forte baisse du solde courant<br />

déséquilibré par la dégringolade<br />

des prix des hydrocarbures et les<br />

importations élevées.<br />

Le taux de croissance du PIB global<br />

s'est établi à 2% tiré vers le bas<br />

par une réduction sensible de la<br />

production des hydrocarbures. En<br />

revanche, le bilan exceptionnel de<br />

l'agriculture, qui s'est distinguée<br />

par une production céréalière record,<br />

et les secteurs tirés par le Programme<br />

d'investissements publics<br />

(PIP) devraient hisser la croissance<br />

hors hydrocarbures à plus de 9%.<br />

Le FMI confirme par ailleurs la<br />

hausse de l'inflation qui frôle les<br />

5,8% en raison d'une forte augmentation<br />

des prix des aliments<br />

frais. Si l'on ne tient pas compte de<br />

cette catégorie de produits, l'inflation<br />

demeure faible (1,4%),<br />

constate le FMI. S'agissant de l'impact<br />

de la crise financière et économique<br />

internationale, M. Toujas-Bernaté<br />

a déclaré que<br />

«l'Algérie s'en est sortie sans encombres».<br />

<strong>El</strong>le a été touchée par la<br />

chute des prix des hydrocarbures,<br />

mais l'exercice 2010 s'annonce<br />

sous de meilleurs auspices avec à<br />

la clé une amélioration de ce secteur<br />

névralgique de l'économie nationale<br />

sous l'effet d'une reprise de<br />

la croissance mondiale. Le FMI<br />

table sur une croissance du PIB de<br />

4 à 5% en 2010. Selon la même<br />

source, l'une des leçons que l'Algérie<br />

doit retenir de cette crise<br />

concerne «l'impératif de diversification<br />

de l'économie, y compris la<br />

réduction de la dépendance budgétaire<br />

vis-à-vis des ressources<br />

CONTENTIEUX ÉNERGÉTIQUE ENTRE L’ALGÉRIE ET L’ESPAGNE<br />

e tribunal économique et admi-<br />

D nistratif de la région de Catalogne<br />

a rendu un jugement en faveur<br />

de Sonatrach Gas<br />

Comercialisadora (SGC) dans le<br />

contentieux relatif au paiement<br />

d'une taxe sur les importations du<br />

GNL algérien, l'opposant à la direction<br />

générale des Douanes de Barcelone<br />

(Espagne), a appris hier<br />

l'APS de source proche du dossier.<br />

La décision du tribunal porte sur<br />

cun de ces pays a conclu des contrats à long terme<br />

et il est plus simple de dire que nous avons<br />

vendu notre gaz sur 15 ans. Comment dans ces<br />

conditions changer le prix du gaz uniquement en<br />

changeant les volumes de production si ces volumes<br />

de gaz sont, en réalité, déjà vendus». «La<br />

seule issue est le développement du marché des<br />

contrats à court terme. En particulier l’augmentation<br />

des volumes de production et de vente de<br />

GNL. On peut charger des tankers et, en un délai<br />

très court, les envoyer là où le prix est élevé» a-t-il<br />

dit. A propos du forum, le ministre a expliqué :<br />

«Nous avons commencé à travailler activement<br />

dans le domaine de la coordination des stratégies<br />

du gaz. Au cours de la réunion qui s’est tenue à<br />

Moscou en 2008, les statuts du Forum des pays<br />

exportateurs de gaz ont été approuvés. Son siège<br />

sera basé à Doha. Le but de ce forum est la discussion<br />

du plan d’action de ses membres au<br />

cours des 30-40 prochaines années.»<br />

A propos de la position de l'Algérie concernant le<br />

forum, le ministre a indiqué : «L’Algérie n’a pas<br />

besoin de cette organisation comme une certaine<br />

réunion politique. On voudrait que ce forum soit<br />

une organisation économique qui puisse fonctionner<br />

à l’instar de l’OPEP.» «En particulier,<br />

nous tenons à redéfinir les méthodes d’estimation<br />

Sonatrach GC obtient gain de cause<br />

«le remboursement à Sonatrach du<br />

montant de la taxe payée ainsi que<br />

des intérêts générés au titre de la<br />

rétention abusive», a indiqué la<br />

même source. Filiale de Sonatrach,<br />

SGC a été créée en 2006 pour commercialiser<br />

le gaz algérien directement<br />

sur les marchés espagnol et<br />

portugais. Sonatrach avait livré en<br />

avril 2008 une première cargaison<br />

de 30 000 m 3 de GNL à SGC au niveau<br />

du terminal de regazéification<br />

de Barcelone, marquant le lancement<br />

effectif des activités de cette<br />

filiale. SGC avait ainsi entamé l'approvisionnement<br />

en gaz naturel de<br />

son premier client Hidrocantàbrico<br />

Energia sur le marché espagnol.<br />

Pour Sonatrach, la création de SGC<br />

s'inscrit dans le cadre d'une stratégie<br />

d'intégration de l'aval gazier européen<br />

et répond au souci d'une<br />

meilleure valorisation de son gaz en<br />

captant des marges additionnelles<br />

d'hydrocarbures», souligne-t-on<br />

encore. Le FMI a insisté également<br />

sur la nécessité de développer le<br />

secteur privé afin qu'il prenne le<br />

relais de la dépense publique comme<br />

moteur de la croissance. Il plaide<br />

aussi pour l'utilisation des ressources<br />

du Fonds de régulation des<br />

recettes (FRR) pour financer le<br />

PIP qui, selon l'institution de Bretton<br />

Woods, «dynamise le secteur<br />

hors hydrocarbures et préserve<br />

l'emploi et dont le volet infrastructures<br />

contribuera potentiellement<br />

à améliorer à moyen ou long<br />

termes la capacité de productivité<br />

de l'économie algérienne». Le<br />

FMI plaide cependant pour une sagesse<br />

budgétaire qui permet d'affiner<br />

les règles gouvernant le financement<br />

des dépenses budgétaires<br />

par les ressources des hydrocarbures<br />

et de rationaliser davantage<br />

les dépenses publiques et poursuivre<br />

la mobilisation des recettes<br />

hors hydrocarbures. N. B.<br />

des prix du gaz», selon le ministre. «Ainsi le prix<br />

du gaz, actuellement, devrait être deux fois plus<br />

élevé. Et pourtant, ce n’est pas uniquement notre<br />

problème mais celui de la Russie et celui du Qatar.<br />

On doit travailler ensemble pour le résoudre»,<br />

a indiqué M. Khelil.<br />

A propos des problèmes entre la Russie et<br />

l’OPEP, le ministre a indiqué que «le cartel ne<br />

tient pas à obtenir quoi que ce soit de la Russie.<br />

Nous ne demandons rien ni à la Russie, ni au<br />

Mexique, ni aux autres pays producteurs de pétrole<br />

non membres de l’OPEP… Moscou demande<br />

des rencontres avec l’OPEP ? OK ! Nous tiendrons<br />

des rencontres ; les Russes veulent des<br />

conférences conjointes ? On n’est pas particulièrement<br />

contre». Et d’ajouter : «Dans ce cas, la<br />

Russie devra respecter ses engagements et ne pas<br />

se comporter comme elle le fait actuellement. Il<br />

faut qu’il y ait de la discipline que nous devons<br />

respecter. A cause de cette discipline, nous faisons<br />

des sacrifices. Au cours de cette année, l’Algérie<br />

a diminué sa production de pétrole de 15%<br />

et à cause de cela, nous perdons des milliards de<br />

dollars. Si on ne s’était pas limité, le prix du pétrole<br />

ne serait pas de 70 dollars mais à moins de<br />

20 dollars pour un baril, la Russie souhaite-t-elle<br />

un tel prix ? J’en doute.» Lies Sahar<br />

tout le long de la chaîne gazière et<br />

surtout de développer une expertise<br />

dans les ventes directes au client final<br />

sur les marchés de destination.<br />

Ce déploiement de Sonatrach dans<br />

l'aval international s'inscrit aussi<br />

dans le contexte des évolutions des<br />

marchés énergétiques et «doit être<br />

perçu comme une contribution additionnelle<br />

pour la sécurité d'approvisionnement<br />

de l'Europe en gaz<br />

naturel». APS<br />

REVALORISATION<br />

DU SNMG<br />

Les préalables<br />

du patronat<br />

L a<br />

prochaine réunion de la tripartite, qui regroupera<br />

le gouvernement, l’UGTA et le<br />

patronat, est fortement attendue par le<br />

monde du travail. Sont inscrites à l'ordre du<br />

jour, les questions liées à la revalorisation du<br />

SNMG, et celles des allocations familiales et<br />

des mutuelles. C'est du moins ce qu'avance le<br />

discours officiel émanant de certains départements<br />

ministériels. Si le principe d'augmenter<br />

le SNMG, actuellement à 12 000 DA (120 euros),<br />

le plus bas du Maghreb, est partagé par<br />

toutes les parties, le niveau de valorisation reste<br />

une énigme. Boualem M’rakech, président de<br />

la Confédération algérienne du patronat (CAP),<br />

joint hier par téléphone, se dit favorable pour<br />

«un pouvoir d'achat équitable», non sans poser<br />

quelques préalables. Notre interlocuteur a laissé<br />

entendre que l'option de la majoration des salaires<br />

devrait prendre en compte les paramètres<br />

de la productivité et de l'inflation. «Il faut<br />

prendre en considération le cadre général, le<br />

fonctionnement et la production des entreprises<br />

(…) Il faudrait également un mécanisme qui<br />

pourra pérenniser la politique des salaires»,<br />

dira-t-il. La CAP s'aligne ainsi sur les arguments<br />

chers au Premier ministre, Ahmed Ouyahia.<br />

Depuis plusieurs années, le pouvoir d'achat<br />

des Algériens est laminé par les hausses intempestives<br />

des prix.<br />

Une étude en cours de finalisation au niveau de<br />

la centrale syndicale prévoit un budget familial<br />

établi à plus de 23 000 DA. C’est peu, selon les<br />

travailleurs qui, manifestement, peinent à<br />

joindre les deux bouts. Selon une autre étude<br />

menée par l'intersyndicale de l'éducation nationale,<br />

celle-ci fait ressortir la nécessité de porter<br />

le SNMG à 38 000 DA, en prenant en considération<br />

le prix moyen des produits sur le marché<br />

national.<br />

Le gouvernement avait inscrit, rappelons-le,<br />

230 milliards de dinars dans le cadre du projet<br />

de loi portant loi de finances 2009, pour<br />

prendre en charge les incidences de l'augmentation<br />

du salaire national minimum garanti. M.<br />

M’rakech tient à préciser, par ailleurs, que la réunion<br />

de la tripartite, prévue au cours de la première<br />

décade de septembre prochain, ne sera<br />

pas exclusivement consacrée à débattre de<br />

l'augmentation du SNMG. Selon lui, elle sera<br />

également dédiée à faire le point sur la situation<br />

économique et sociale de l'Algérie. «Il est impérieux<br />

de valoriser l'environnement dans lequel<br />

évoluent les entreprises, en apportant des<br />

solutions appropriées aux problèmes posés»,<br />

indique-t-il, estimant que la CAP entend soumettre<br />

une série de propositions capables de<br />

permettre aux entreprises d'évoluer dans un environnement<br />

adéquat. «Le patronat a des objectifs<br />

et des préoccupations. Il n’y a pas de sujet<br />

tabou. On ira débattre des problèmes de<br />

l'entreprise avec des arguments profonds», a-til<br />

affirmé. Hocine Lamriben<br />

FERTIAL<br />

Changement<br />

de direction<br />

J orge Requena est désormais le nouveau directeur<br />

général de la société Fertial, en remplacement<br />

de José Maria Estruch, a indiqué<br />

l'entreprise, hier, dans un communiqué de presse<br />

rendu public.<br />

En fonction depuis août 2005, M. Estruch, qui a<br />

atteint l’âge de la retraite, a émis le souhait<br />

d'être déchargé de sa responsabilité en tant que<br />

directeur général à la tête de l’entreprise pour<br />

des raisons de santé et afin de pouvoir se soigner<br />

dans son pays, ajoute la même source. Le<br />

communiqué de l’entreprise tient, par ailleurs,<br />

à démentir certaines informations colportées çà<br />

et là, selon lesquelles M. Estruch serait démis<br />

de ses fonctions. R. E.


ALGER INFO<br />

DIKTAT DES COMMERÇANTS CLANDESTINS À DERGANA<br />

La population prise en otage<br />

SUR LE VIF<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 9<br />

● Une première tentative visant à éradiquer ce marché n’a abouti à rien, et les locataires des<br />

immeubles subissent toujours le diktat des indus occupants.<br />

U n<br />

marché informel de<br />

fruits et légumes à<br />

Dergana, dans la com-<br />

mune de Bordj <strong>El</strong> Kiffan,<br />

continue à résister à toutes les<br />

tentatives visant à l’éradiquer,<br />

et ce malgré les multiples<br />

actions menées par les pouvoirs<br />

publics. Le cadre de vie des<br />

résidants des immeubles de la<br />

cité où est implanté ce marché<br />

depuis maintenant près d’une<br />

dizaine d’années, se trouve<br />

considérablement altéré. En<br />

plus des amas d’ordures laissés<br />

sur place en fin de journée par<br />

les marchands, les habitants de<br />

la cité sont obligés de supporter<br />

les injures et autres insanités<br />

qui fusent du marché qui<br />

grouille de monde. «Les services<br />

de sécurité ont investi les<br />

lieux à maintes reprises pour<br />

déloger les indus occupants,<br />

mais ces derniers ont riposté<br />

violemment, et continuent toujours<br />

d’occuper les trottoirs<br />

jouxtant les balcons des rez-dechaussée<br />

de nos immeubles»,<br />

s’indigne un habitant dont le<br />

logement se trouve au rez-dechaussée.<br />

En effet, lors d’une intervention<br />

musclée des services de<br />

sécurité l’année dernière, qui<br />

visait le délogement définitif<br />

de ces marchands illicites, ces<br />

derniers ont manifesté brutalement<br />

leur refus de quitter les<br />

lieux et il s’en est suivi des<br />

affrontements entre la police et<br />

les propriétaires des étals. Ces<br />

affrontements ont duré trois<br />

jours de suite, mais sans que les<br />

services de sécurité aient pu les<br />

déloger, prolongeant ainsi le<br />

calvaire des habitants, qui<br />

subissent toujours l’incivisme<br />

et le diktat d’une poignée de<br />

A défaut de solution définitive, les commerçants clandestins séviront encore dans les cités<br />

personnes qui occupent de<br />

force les espaces immédiats de<br />

leurs immeubles. Cette situation<br />

a créé, au bout du compte,<br />

un climat d’antagonisme permanent,<br />

«des rixes éclatent<br />

souvent entre les locataires des<br />

immeubles et les marchands<br />

qui, pour préserver leurs<br />

places, usent de violence inouïe<br />

envers les locataires», assure<br />

un habitant de la cité. Les élus<br />

de l’APC, à qui nous avons<br />

demandé des explications sur<br />

cette situation, se sont donné le<br />

droit de réserve, à partir du<br />

moment où la question du délogement<br />

de ces indus occupants<br />

relève des compétences des<br />

services de sécurité et non de<br />

celles des élus locaux.<br />

Néanmoins, le responsable<br />

chargé du suivi de ce dossier au<br />

niveau de l’APC de Bordj <strong>El</strong><br />

Kiffan, Selmouni Moussa,<br />

assure : «A notre niveau, il est<br />

question de proposer des alternatives<br />

à cette situation qui<br />

prévaut au niveau de cette<br />

localité, et ce, dans le cadre<br />

d’un programme d’action qui<br />

consiste en la réalisation de<br />

structures commerciales<br />

devant résorber toute cette<br />

anarchie.» Et de poursuivre, :<br />

«Nous allons lancer, d’ici la fin<br />

de l’année, les travaux de réalisation<br />

de plusieurs marchés de<br />

proximité, notamment à la cité<br />

Faïzi, au douar Ben Ziane, au<br />

centre-ville et à Dergana».<br />

Cela étant, les habitants de la<br />

cité Dergana devront prendre<br />

encore leur mal en patience en<br />

attendant que ces projets voient<br />

enfin le jour. La politique des<br />

pouvoirs publics, qui consiste à<br />

calmer les ardeurs le temps<br />

INFILTRATION<br />

Le chapiteau qui abrite le Salon international du livre n’arrive pas à protéger le bien<br />

le plus précieux de cette manifestation contre Les infiltrations d’eau.<br />

PHOTO : B. SOUHIL<br />

PHOTO : H. LYES<br />

d’une démonstration de rue, ne<br />

saurait répondre aux attentes<br />

d’autres citoyens qui en sont<br />

réduits à écrire des requêtes<br />

lesquelles n’auront jamais de<br />

suite.<br />

Si à Dergana l’existence de ce<br />

marché informel est devenu un<br />

fait accompli, dans d’autres<br />

communes de l’Algérois la<br />

situation tend également à<br />

prendre des allures similaires,<br />

notamment à Aïn Taya où les<br />

étals des marchands illicites<br />

sont installés devant le marché<br />

couvert, bloquant ainsi l’accès<br />

à ce marché régulier. A<br />

Rouiba, les indus occupants ont<br />

toujours pignon sur rue, chassés<br />

par la police ils reviennent<br />

illico presto à leurs places, et<br />

c’est ainsi qu’ils récidivent au<br />

gré de la nonchalance des services<br />

de l’ordre. K. Saci<br />

LA CASBAH :<br />

ÉCLATEMENT D’UNE<br />

CANALISATION D'AEP<br />

Depuis plusieurs jours, une<br />

canalisation d'eau potable<br />

a éclaté au niveau de la rue<br />

Ahmed Allam ex-rue<br />

Médée, plus précisément à<br />

hauteur du n°11.<br />

«Nous avons signalé cette<br />

fuite aux services<br />

concernés de l'APC, mais<br />

rien n'a été fait pour<br />

l'instant», déclarent,<br />

outrés, les habitants<br />

impuissants.<br />

En effet, d'énormes<br />

quantités d'eau ruissellent<br />

le long de ladite rue sous le<br />

regard impassible des élus.<br />

BARAKI : TRANSPORT<br />

DIFFICILE<br />

Le nombre de bus est très<br />

réduit au centre-ville.<br />

Aussi, les déplacements<br />

vers la capitale sont des<br />

plus pénibles ces jours-ci. Il<br />

faut pratiquement attendre<br />

BARAKI<br />

INSUFFISANCES<br />

D’INFRASTRUCTURES<br />

DE SPORTS SCOLAIRES<br />

Les écoliers des communes de Baraki, Sidi Moussa et des<br />

Eucalyptus souffrent du manque d’infrastructures sportives.<br />

Devant l’absence du suivi des instances concernées, il n’existe<br />

que deux terrains de sport pour 34 écoles. La réalisation d’un<br />

stade de proximité profitera aux élèves des 5 écoles dont celle de<br />

Zouaoui comprenant plus de 500 élèves. L’ absence d’une vision<br />

réaliste du sport scolaire pénalise lourdement les écoliers : «On<br />

ne prend même pas la peine de signaler ce manque auprès des<br />

instances concernées», se désole un parent d’élève du quartier<br />

d’<strong>El</strong> Merdja. Par contre, une partie des écoliers de Sidi Moussa<br />

utilise le terrain du stade municipal. Dans la localité de Raïs,<br />

par exemple, l’ancien stade municipal ne suffit pas à accueillir<br />

les 800 élèves du cycle primaire et les collégiens de l’unique<br />

CEM. Pis, le nombre d’enseignants de sport formés à travers la<br />

circonscription de Baraki est de 5 éléments. «On se contente de<br />

faire des échauffements pour occuper les élèves pas intéressés»,<br />

lance l’un d’entre eux, soulignant que beaucoup d’élèves<br />

optent pour ramener des certificats médicaux d’inaptitude à la<br />

pratique du sport, alors que ceux qui montrent un engouement<br />

pour cette matière sont souvent dépourvus de tenues adéquates.<br />

Pourtant, «le sport scolaire a toujours été une discipline pédagogique<br />

indispensable à l’épanouissement de la personnalité<br />

de l’élève», souligne un pédagogue retraité, tout en faisant<br />

remarquer que la généralisation de cette discipline se fait<br />

d’abord à partir de l’école. E.Y.<br />

RÉGHAÏA<br />

STATION DE BUS<br />

À RÉAMÉNAGER<br />

e lieu faisant office de station de bus se trouvant à proximi-<br />

L té du stade municipal au centre-ville de Réghaïa, foisonne<br />

de carences en matière d’aménagements. A l’absence d’abribus<br />

vient s’ajouter l’insalubrité qui règne dans cette station aux proportions<br />

restreintes. Des bus s’entassent dans une aire de stationnement<br />

exiguë pare-chocs contre pare-chocs. «Nous avons<br />

demandé par le biais de nos représentants l’installation, dans<br />

la station, de vespasiennes et d’abribus, en vain», assure un<br />

propriétaire de bus qui relie par une navette régulière Réghaïa à<br />

Aïn Taya. L’état dans lequel se trouve cette station est à la fois<br />

source de désagréments pour les usagers qui sont transportés<br />

dans des conditions lamentables et les chauffeurs de bus qui, à<br />

longueur de journée, font face à de multiples problèmes notamment<br />

celui du stationnement. Ces professionnels du transport<br />

demandent l’intervention des pouvoirs publics en vue d’aménager<br />

la station et par la même occasion améliorer les conditions<br />

de leur travail.<br />

24 HEURES<br />

plus de 2 heures pour<br />

prendre place dans un bus.<br />

Le même calvaire est vécu<br />

dans le transport<br />

périphérique.<br />

Les responsables locaux ne<br />

trouvent plus quoi dire<br />

depuis que les délais de<br />

réalisation de la nouvelle<br />

station urbaine sont<br />

largement dépassés.<br />

L’élaboration d’une carte<br />

des transports par<br />

l’administration concernée<br />

n’étant pas encore à l’ordre<br />

du jour.<br />

EUCALYPTUS :<br />

LES PRIX DES<br />

LÉGUMES EN HAUSSE<br />

Le prix de la pomme de<br />

terre est passés à 55 DA le<br />

kilo, les tomates à 80 DA,<br />

les courgettes à 120 DA, et<br />

ce, dans des espaces<br />

proches du marché de gros<br />

de la ville.<br />

L’écart des prix va de 5 à 10<br />

DA au kg par rapport à<br />

celui de gros, alors qu’il<br />

atteint le double dans les<br />

espaces situés dans les<br />

localités rurales.<br />

Les habitants de ces<br />

contrées sont contraints<br />

bon gré mal gré à accepter<br />

ces écarts plutôt que de se<br />

déplacer vers les marchés<br />

de proximité situés à<br />

travers les quartiers de la<br />

ville.<br />

Cette augmentation des<br />

prix des principaux<br />

légumes tend encore vers<br />

la hausse due au transport<br />

coûteux des produits<br />

agricoles à partir des<br />

champs de la Mitidja.<br />

HORAIRES<br />

DES PRIÈRES<br />

<strong>El</strong> Fedjr 05 h 47<br />

Dohr 12 h 33<br />

<strong>El</strong> Asr 15 h 25<br />

<strong>El</strong> Maghreb 17 h 51<br />

<strong>El</strong> Icha 19 h 11


D ans<br />

une lettre adressée à notre rédaction,<br />

de nombreux citoyennes et ci-<br />

toyens se sont plaints du comportement<br />

blâmable de certains chauffeurs de taxis vis-àvis<br />

de leur clientèle. Au refus d'aller à plusieurs<br />

destinations souhaitées par les usagers,<br />

au manque d'hygiène et parfois la vétusté des<br />

véhicules censés être d'utilité publique, s'ajoutent<br />

les propos vulgaires dont les chauffeurs de<br />

taxis ne se privent pas alors qu'ils sont en service,<br />

en charge de personnes, le plus souvent<br />

des jeunes filles ou encore des mères de famille.<br />

Ils semblent totalement faire fi de la réglementation<br />

en vigueur régissant l'activité du<br />

secteur des transports en commun ou individuel.<br />

Néanmoins, pas un seul client n'a pris<br />

l'initiative de noter le numéro d'immatriculation,<br />

ou celui inscrit, pourtant bien en évidence,<br />

sur les deux portières avant du taxi.<br />

D'autres chauffeurs de taxis pratiquent leurs<br />

prix à la tête du client, beaucoup plus de la<br />

cliente, comme le relève Maissa Hassani, une<br />

plaignante parmi d'autres, institutrice de son<br />

état, qui habite un logement AADL à la cité<br />

Sidi Achour: «Une course de 70 DA est imposée<br />

dans l'après-midi à 80 ou à 100 DA. Parfois<br />

nous n'avons pas le choix, on ne peut dire<br />

non, d'autant plus que les contraintes des bus<br />

sont insupportables; on se retrouve ainsi dans<br />

une position inconfortable, entre le marteau et<br />

l'enclume.» D'autres destinations posent également<br />

problème, à l'instar des cités Rym, 5<br />

Juillet, Sidi Achour…Toute opposition à ce<br />

diktat, devenant loi bien établie, fait aussitôt<br />

l'objet d'injures et autres propos obscènes exprimés<br />

par certains conducteurs indignes<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 9<br />

ANNABA INFO<br />

Cela tourne en rond<br />

● Certains chauffeurs de taxis affichent un mauvais comportement, ce qui suscite le courroux<br />

des clients ● Dans les bus, alors là, c'est l'anarchie totale.<br />

Un centre de<br />

formation pour les<br />

collectivités locales<br />

n centre de formation et de perfectionne-<br />

U ment du personnel des collectivités locales<br />

sera réalisé dans la commune d'<strong>El</strong> Bouni pour<br />

un coût global de un milliard de dinars. Prévu<br />

pour être livré dans deux mois, ce projet contribuera<br />

certainement à la mise à niveau des<br />

connaissances des fonctionnaires des wilayas,<br />

daïras et communes, notamment ceux versés<br />

dans l'état-civil, et ce pour un meilleur accomplissement<br />

de leur mission. Selon sa fiche technique,<br />

présentée récemment au chef de l'exécutif<br />

de wilaya en visite à <strong>El</strong> Bouni, cette<br />

infrastructure comporte un bloc pédagogique,<br />

un autre administratif et un pavillon pour l'hébergement,<br />

en plus d'autres structures. T. G.<br />

Cadre de vie dégradé<br />

e cadre de vie annabi se dégrade, à tel point<br />

L qu'il nécessite des actions de grande envergure.<br />

La dégradation concerne pratiquement<br />

l'ensemble de la ville. Ses rues et ruelles, y compris<br />

le centre, sont dans un état lamentable.<br />

Eventrées pour travaux, les chaussées ne sont<br />

pas remises en l'état, selon les normes. Les actions<br />

qui y sont engagées s'apparentent plutôt à<br />

du «parer au plus pressé». <strong>El</strong>les ont été entreprises<br />

dans le cadre du programme complémentaire<br />

d'équipement pour remédier, un tant soit<br />

peu, à cette situation dans laquelle se trouve<br />

l'environnement général de nos grandes villes,<br />

et rendre cette ville côtière, qui draine beaucoup<br />

de «touristes», plus attractive. Mais les dernières<br />

inondations semblent remettre en cause<br />

l'effort consenti; les routes ont pris un sérieux<br />

coup, faisant dire aux habitants que Annaba nécessite<br />

peut-être «un programme spécial route»<br />

pour renouer avec l'image d'antan. A. S.<br />

TRANSPORT EN COMMUN<br />

d'exercer la profession. Pis encore, il y a parmi<br />

ceux-là qui activent sans carnet de chauffeur<br />

ou avec un faux numéro. Les premiers, comme<br />

les seconds, bénéficient d'une protection<br />

des autorités locales, dit-on. Une affaire dans<br />

ce sens a été, il y a quelques mois, découverte<br />

et immédiatement étouffée après qu'il y a été<br />

constaté l'implication du service de la circulation.<br />

Pourtant, l'on nous dit à travers des communiqués<br />

émanant de la direction du transport<br />

de la wilaya, que des stages sont préalablement<br />

imposés à tout candidat à la profession<br />

de chauffeur de taxi. La même situation est vécue<br />

au niveau du transport en commun. Dans<br />

D<br />

cette branche du secteur, c'est pratiquement<br />

l'anarchie totale. Dans des bus, d'une saleté repoussante<br />

dans leur majorité, les receveurs et<br />

les conducteurs imposent aux malheureux<br />

usagers de longues et interminables attentes<br />

avant de démarrer leur engin plus que surchargé.<br />

A une musique de mauvais goût, lancée à<br />

forts décibels via des haut-parleurs, certains<br />

chauffeurs font subir à leur clientèle une folle<br />

vitesse dans les boulevards de la ville au mépris<br />

de tous les risques encourus. Le dernier<br />

accident en date, comme chacun le sait, est celui<br />

qui a fait 14 blessés. N'est-ce pas là assez<br />

pour donner à réfléchir ? Leïla Azzouz<br />

LUTTE CONTRE LA DÉLINQUANCE<br />

78 personnes placées<br />

sous mandat de dépôt<br />

urant la période du 30 septembre au 31<br />

octobre 2009, les services de la sûreté de<br />

wilaya ont interpellé, après enquête, des personnes<br />

sur des actes délictueux impliquant directement<br />

ou indirectement 308 individus ;<br />

131 d'entre eux ont été placés sous mandat de<br />

dépôt et 78 présumés coupables auditionnés<br />

par le magistrat instructeur.<br />

Confrontées à la criminalité, à la délinquance<br />

juvénile et au trafic des stupéfiants, les différentes<br />

brigades ont multiplié les interventions<br />

et les sorties sur le terrain. Pratiquement, pas<br />

un seul quartier, cité et bidonville n'ont été<br />

épargnés. Au total, ce sont 752 affaires liées<br />

aux crimes et délits contre les personnes et les<br />

biens, aux infractions économiques, à la délinquance<br />

juvénile, au trafic de stupéfiants…<br />

L<br />

que ces agents ont élucidées durant un mois.<br />

A ce nombre, s'ajoutent les petits délits qui ont<br />

cependant leur importance dans la vie de la<br />

société. Il en est ainsi de 4 personnes conduisant<br />

en état d'ébriété et de 317 autres ayant<br />

commis de graves infractions ayant mené au<br />

retrait de permis de conduire.<br />

Aux 139 affaires criminelles pour de graves<br />

atteintes à l'intégrité physique des personnes,<br />

des biens et de la sûreté publique, s'ajoutent<br />

15 autres de trafic de stupéfiants. En matière<br />

d'atteinte à l'économie nationale, les mêmes<br />

services signalent 18 affaires. Quant aux accidents<br />

de la circulation, elles sont au nombre<br />

de 47 ayant causé des blessures corporelles à<br />

41 personnes. L'on ne déplore, heureusement,<br />

aucun décès. L.A.<br />

INSTITUT DE L'INFORMATION ET<br />

DE LA COMMUNICATION<br />

Les étudiants protestent<br />

es étudiants en sciences de l'information et<br />

communication LMD, engagés dans la<br />

protestation pour avoir été exclus des inscriptions<br />

en master, à l'instar des autres universités<br />

du pays, entendent passer à une autre «forme<br />

de lutte»: ils ont décidé de fermer le rectorat<br />

pour faire aboutir leurs revendications. Ces<br />

derniers ont, rappelons-le, saisi la semaine<br />

dernière le recteur pour revendiquer le droit<br />

de poursuivre leur cursus, tout en interpellant<br />

les pouvoirs publics sur les contraintes auxquelles<br />

les diplômés, au bout de 6 semestres,<br />

sont confrontés, à l'exemple du refus que leur<br />

oppose la Fonction publique quant à leur participation<br />

aux concours. La contestation a gagné<br />

l'institut de l'information et de la communication<br />

après un mouvement orchestré par<br />

les étudiants de la faculté de médecine qui<br />

sont montés au créneau après qu'un étudiant<br />

s'est suicidé. A. S.<br />

ANARCHIE<br />

À LA GARE<br />

INTER-WILAYAS<br />

a gare inter-wilayas des taxis est en nette dété-<br />

L rioration au grand désappointement des passagers<br />

ou autres visiteurs. Ayant fait l'objet de travaux<br />

d'extension, lesquels sont à l'arrêt depuis<br />

trois ans, cette infrastructure de transport ressemble<br />

tout simplement à un dépotoir, alors<br />

même qu'elle représente une vitrine pour le visiteur<br />

débarquant à Annaba.Outre l'absence<br />

d'éclairage public dans ses parties environnantes<br />

et le manque flagrant d'entretien et de maintenance,<br />

le voyageur peut constater le manque de commodités<br />

d'accueil et la dégradation des couloirs<br />

de stationnement des taxis. Les kiosques à journaux<br />

ou autres structures de service font aussi défaut<br />

dans cette gare dont la gestion a été confiée à<br />

un concessionnaire en fonction d'un cahier des<br />

charges approuvé par l'APC. T. G.<br />

TRAITEMENT<br />

DES EAUX USÉES<br />

UN PROJET DE<br />

4,9 MILLIARDS<br />

DE DINARS<br />

L e projet de la station de traitement et d'épuration<br />

des eaux usées en cours de réalisation<br />

dans la localité de Lallelick (<strong>El</strong> Bouni) devra<br />

contribuer de manière substantielle à l'amélioration<br />

des superficies agricoles irriguées. Les services<br />

de l'hydraulique tablent dans ce cadre sur un<br />

objectif de 84 000 ha. Ce qui permettra de donner<br />

un nouvel élan aux productions agricoles en stagnation<br />

depuis de longues années. D'un coût de 4,9<br />

milliards de dinars, ce projet qui a été prévu initialement<br />

à Sidi Salem, prendra en charge le traitement<br />

et le recyclage des eaux usées domestiques<br />

et industrielles en provenance des<br />

agglomérations du Grand Annaba (<strong>El</strong> Bouni, Annaba,<br />

<strong>El</strong> Hadjar et Sidi Amar). Les sources de<br />

pollution terrestre et marine vont être ainsi combattues<br />

à la faveur de cet important ouvrage, laisse-t-on<br />

entendre. T. G.<br />

DISPOSITIF<br />

D'EMPLOI DAIP<br />

135 JEUNES<br />

RECRUTÉS DANS<br />

L'EXPECTATIVE<br />

es 135 jeunes diplômés recrutés dans le cadre<br />

L du dispositif d'aide et d'insertion professionnelle<br />

(DAIP) à la caisse nationale d'assurance sociale<br />

(CNAS) sont dans l'expectative. Et pour<br />

cause, leur contrat d'une année s'achève le 15 décembre<br />

2009. Où irons-nous après l'expiration de<br />

notre contrat? S'interrogent, non sans inquiétude,<br />

ces jeunes cadres qui «envient» leurs pairs intégrés<br />

après avoir été recrutés dans le cadre du<br />

même dispositif, à la CNAC, la CASNOS et la<br />

CNR. Ils s'expliquent à ce propos: «Certes nous<br />

sommes nombreux à la CNAS par rapport aux<br />

autres caisses, mais cela ne devrait pas hypothéquer<br />

nos chances d'intégration, d'autant plus que<br />

l'instruction ministérielle n°209 du 02 septembre<br />

2009 incite à l'intégration des diplômés après<br />

une période d'essai de 6 mois; il y a parmi nous<br />

ceux qui ont dépassé les deux ans à la faveur de<br />

différents dispositifs d'emploi de jeunes, on devrait<br />

retenir les diplômés !» En l'absence de toute<br />

information officielle, c'est la rumeur qui s'installe<br />

à la CNAS. « On scrute la moindre information<br />

portant sur la pérennité de nos emplois, l'état ne<br />

devrait pas nous laisser tomber», espèrent ces<br />

jeunes cadres qui estiment être dans une situation<br />

incertaine. L.A.


L a<br />

ville des Issers est<br />

devenue l’une des plus<br />

polluées de Boumerdès.<br />

Cette commune au riche patrimoine<br />

historique traverse en<br />

effet une période de déchéance<br />

sans commune mesure. La<br />

saleté y est devenue un véritable<br />

fléau. Ce qui illustre la<br />

gestion défaillante des responsables<br />

locaux. Tous les<br />

quartiers et les cités de la ville<br />

sont touchés par le phénomène<br />

de l’insalubrité. Les<br />

ordures et les déchets ménagers<br />

s’amoncellent dans tous<br />

les coins, devant les blocs<br />

d’habitation, au bord des<br />

ruelles. L’exemple le plus édifiant<br />

est donné par l’état dans<br />

lequel se trouve le marché de<br />

la ville. Ici, les détritus sont<br />

partout, au point où les gens<br />

évitent de s’y rendre, préférant<br />

faire leurs emplettes<br />

ailleurs. Les commerçants ne<br />

font preuve d’aucun respect<br />

des lois en vigueur et étalent<br />

leur marchandise à même la<br />

chaussée et parfois au milieu<br />

des déchets. Personne ne se<br />

soucie de ces conditions<br />

lamentables dans lesquelles<br />

s’écoulent les produits de<br />

consommation dans cette<br />

commune.<br />

Les jours de marché hebdomadaire,<br />

des meutes de chiens<br />

envahissent, dès les premières<br />

heures de la matinée, l’endroit<br />

où se vendent les viandes<br />

rouges et blanches. Là, les<br />

normes d’hygiène et de commercialisation<br />

sont foulées au<br />

pied. Les bouchers étalent<br />

leur marchandise à l’air libre<br />

et en toute liberté sans qu’aucun<br />

service daigne mettre un<br />

terme à cette pratique qui<br />

expose la vie des consommateurs<br />

et des habitants au dan-<br />

ger. À quelques mètres de là,<br />

un hangar contenant une vingtaine<br />

d’étals, (l’ex-marché de<br />

fruits et légumes), réalisé pendant<br />

l’ère coloniale attire les<br />

regards. Déserté par les commerçants,<br />

ce lieu de négoce a<br />

été «reconverti» en un dépotoir<br />

où s’entassent des objets<br />

usagés.<br />

Un véritable réceptacle créé<br />

par les insoucieux de la propreté<br />

de leur environnement<br />

dans l’indifférence totale des<br />

autorités. Les commerçants<br />

qui y exercent ont fini par<br />

déserter les lieux avant leur<br />

clientèle qui était pourtant<br />

nombreuse à s’y rendre.<br />

Aujourd’hui, les vendeurs ont<br />

accaparé un autre espace qui<br />

sert de marché à bestiaux, où<br />

ils gagnent «leur pain» dans<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 9<br />

KABYLIE INFO<br />

COMMUNE DES ISSERS (BOUMERDÈS)<br />

Insalubrité au chef-lieu<br />

●Les commerçants ne font preuve d’aucun respect de la réglementation et étalent<br />

leur marchandise à même la chaussée et parfois au milieu des déchets.<br />

Tous les quartiers et les cités de la ville sont touchés par le phénomène de l’insalubrité<br />

des conditions qui laissent à<br />

désirer. Le spectacle est<br />

navrant. Les fruits, les vêtements,<br />

les légumes et d’autres<br />

produits de consommation<br />

disputent la place aux excréments<br />

des bêtes. A ce problème<br />

vient se greffer celui des<br />

baraques de fortune qui y ont<br />

été érigées illicitement çà et là<br />

par les adeptes de l’informel.<br />

Il y a plus d’une année de<br />

cela, le P/APC de cette localité<br />

nous avait déclaré qu’il<br />

allait bientôt y remettre de<br />

l’ordre et transférer le marché<br />

à bestiaux en dehors de la<br />

ville, mais la situation a empiré<br />

depuis et est devenue ingérable<br />

aujourd’hui. Les problèmes<br />

illustrant la malvie des<br />

habitants de cette localité ne<br />

se limitent néanmoins pas à<br />

cela, et ils sont légion au<br />

niveau de tous les quartiers.<br />

L’aménagement urbain des<br />

cités résidentielles semble en<br />

effet, devenu un rêve pour les<br />

habitants. Les revendications<br />

de ces derniers sont toujours<br />

les mêmes, que ce soit à la<br />

cité Chabani, ou celles des 60<br />

Logts et les Coopératives. La<br />

seule cité qui a bénéficié d’un<br />

projet d’aménagement est<br />

celle des 104 Logts, mais les<br />

travaux ne sont toujours pas<br />

achevés.<br />

La boue, les eaux de pluies<br />

qui stagnent devant les blocs<br />

d’habitations et les ordures<br />

font partie de la vie quotidienne<br />

de la vie des habitants. Des<br />

problèmes qui sont aggravés<br />

par l’absence d’espaces verts<br />

et d’aires de jeux. R. Koubabi<br />

BOUMERDÈS<br />

Anarchie dans les gares routières<br />

es gares routières, lorsqu’elles exis-<br />

L tent, sont dans un état lamentable à<br />

travers les différentes villes de la wilaya<br />

de Boumerdès. Cette situation est due à<br />

l’absence d’aménagement et de commodités<br />

que l’on devrait trouver normalement<br />

dans pareils endroits. Celle de la<br />

ville de l’ex-Rocher noir, chef-lieu de<br />

wilaya, est le cas le plus édifiant et renseigne<br />

parfaitement sur la réalité des<br />

gares routières dans la wilaya. En effet,<br />

la gare en question est parsemée de nidsde-poule<br />

et de crevasses. De ce fait, elle<br />

devient un véritable marécage dès les<br />

premières chutes de pluie. Parce qu’elle<br />

est boueuse en hiver et poussiéreuse en<br />

été, les usagers, transporteurs et voyageurs,<br />

souffrent le martyre tout au long<br />

de l’année. Cette situation est aggravée<br />

par le marché situé juste à côté. La situation<br />

est des plus inextricables les jours de<br />

souk (lundi et jeudi). Ces jours-là, le<br />

marché déborde en raison de l’exiguïté<br />

de l’espace aménagé pour les transactions<br />

par rapport au nombre important de<br />

marchands qui y viennent de toutes parts<br />

exposer leurs marchandises. Après la<br />

levée du marché, toutes sortes d’ordures<br />

envahissent la gare routière. Ce décor est<br />

amoché par les baraques abritant divers<br />

commerces et adossées au mur de clôture<br />

à l’intérieur de la gare routière. A<br />

Boudouaou, la situation n’est pas<br />

meilleure. Au contraire elle est aggravée<br />

par la vétusté des bus qui polluent tout le<br />

périmètre de la gare. C’est aussi le cas<br />

également de celles de Khemis <strong>El</strong><br />

Khechna et de Bordj Menaïel.Dans les<br />

villes ne disposant pas de gare routière,<br />

une anarchie criante caractérise les arrêts<br />

de bus. Les transporteurs stationnent à<br />

même la rue, pénalisant ainsi les autres<br />

usagers de la route. La réalisation de<br />

gares routières en bonne et due forme là<br />

où elles font défaut et la réhabilitation de<br />

celles déjà existantes se font attendre<br />

dans pratiquement toutes les villes de la<br />

wilaya. D’où la colère et l’indignation<br />

des usagers face à la passivité des pouvoirs<br />

publics.«Les autorités ne se soucient<br />

guère de l’impraticabilité de cette<br />

gare. Pourtant la presse en parle souvent.<br />

Mais c’est tout à fait normal car le<br />

dernier de nos responsables dispose<br />

d’un véhicule de service et d’une voiture<br />

personnelle de luxe. Ils (les responsables)<br />

ne mettent jamais les pieds à la<br />

gare routière», s’indigne un voyageur<br />

rencontré à la gare routière de<br />

Boudouaou. Les transporteurs, quant à<br />

eux, se révoltent contre l’inertie et l’indifférence<br />

des pouvoirs publics face à<br />

cette situation. «A quoi sert-il de payer<br />

les impôts si les allées des gares routières<br />

ne sont même pas bitumées ? »,<br />

s’interroge un transporteur.Yacine Omar<br />

PHOTO : D. R.<br />

AMÉNAGEMENT<br />

URBAIN CONTESTÉ<br />

U<br />

n ouvrage richement décoré pour accueillir un grand jet<br />

d’eau est en train d’être réalisé pour remplacer l’ancien<br />

rond-point situé à l’entrée ouest de la ville de Boumerdès, du<br />

côté de la cité du 11 Décembre, dite «Les Coopératives». Le<br />

projet suscite moult interrogations de la part des citoyens qui y<br />

voient une «dépense farfelue à un moment où, à quelques<br />

dizaines de mètres de là, toute une cité (le quartier des<br />

Coopératives) patauge dans la boue». «Le rond-point était bien<br />

à cet endroit. C’était un ouvrage bien réalisé, sobre et un espace<br />

gazonné de surcroît. On a préféré le remplacer afin de<br />

dépenser là où aucune urgence ne se faisait sentir. C’est à se<br />

demander comment nos responsables décident de dépenser<br />

l’argent public», commente un citoyen qui souligne qu’«à travers<br />

la wilaya, une multitude de petits projets, sans incidence<br />

directe sur le quotidien du citoyen, sont en train de se réaliser<br />

rien que pour dépenser l’argent du contribuable». Il cite des<br />

cas de ’’pseudos-aménagements urbains’’» A Boumerdès,<br />

Corso, à Boudouaou et à Kedara on a procédé au carrelage des<br />

trottoirs tandis que des quartiers entiers sont enclavés à cause<br />

de la dégradation de leurs routes. «Nous exigeons de nos responsables<br />

d’associer la véritable société civile dans la gestion<br />

des budgets destinés au développement et d’établir une liste<br />

des priorités en concertation avec les citoyens», dit un habitant<br />

de Boumerdès. Y. O.<br />

CHAÂBET EL AMEUR<br />

LE BUREAU DE POSTE<br />

SATURÉ<br />

L<br />

e bureau de poste de Chaâbet <strong>El</strong> Ameur n’arrive plus à satisfaire<br />

la forte demande qui s’exerce sur lui. En effet, à la fin<br />

des mois où simplement durant les moments des versements<br />

des pensions, l’affluence du public à ce bureau est grande. Les<br />

vieux retraités sont les plus touchés par cette situation qui dure<br />

depuis des années. En raison de l’existence d’un seul bureau<br />

dans toute la commune, des retraités font le déplacement en<br />

ville pour retirer leur argent. En outre, le nombre de guichets<br />

qui y existent est loin de satisfaire l’affluence des habitants de<br />

Chaâbet. «Un seul bureau pour toute la commune, c’est vraiment<br />

insuffisant, car cet unique bureau est loin de satisfaire les<br />

35 000 habitants de Chaâbet», nous dit Amar, un jeune habitant<br />

du chef-lieu. «Il y a un seul guichet pour les retraits, et le<br />

réseau est souvent saturé, on attend des fois des heures pour<br />

que la connexion soit rétablie», nous dira un autre citoyen. Un<br />

autre usager déclare : «Des fois c’est l’argent qui manque.»<br />

Même le distributeur automatique de billets (DAB) est<br />

défaillant. Par ailleurs, ce bureau de poste accuse un déficit flagrant<br />

en matière de personnel, notamment les facteurs. Il y a<br />

uniquement deux facteurs qui sillonnent tout le chef-lieu pour<br />

distribuer le courrier. Les zones rurales sont négligées<br />

Autrefois, les facteurs se déplaçaient avec leur mobylette jusqu’aux<br />

villages les plus lointains comme Aït Boudoukhane et<br />

Azzouza. M. Z.<br />

AFIR<br />

DES ÉCOLES<br />

PRIMAIRES<br />

SANS CANTINE<br />

P<br />

armi les douze établissements scolaires de la commune<br />

d’Afir, trois seulement sont dotés de cantines. Il s’agit de<br />

l’école du chef-lieu et de celle du village Tissira. Au niveau des<br />

écoles primaires de Boumati et Tadjnent les élèves ont droit à<br />

des repas froids uniquement, et ce, en attendant l’achèvement<br />

des projets de cantines dont les travaux de réalisation sont toujours<br />

en cours. Le même problème pénalise aussi les collégiens<br />

du CEM d’Azaghar où la cantine reste toujours fermée. «Les<br />

responsables nous ont promis qu’elle serait fonctionnelle à<br />

partir du mois d’octobre dernier, mais cela s’est avéré un mensonge»,<br />

déplore un collégien. Idem pour le CEM des frères<br />

Amari qui ne dispose pas encore de cantine. Les élèves viennent<br />

des villages lointains comme Rebaï, Tala Ayache, <strong>El</strong>ouch,<br />

Ighil N’eskif et passent parfois leur journée le ventre creux<br />

alors que certains d’entre eux prennent des petits morceaux de<br />

pain avec des portions de fromage sur les trottoirs de la ville. A<br />

ces souffrances vient se greffer le problème du manque de<br />

transport scolaire dont se plaignent la plupart des élèves habitant<br />

les villages. Les collégiens font de longs trajets chaque jour<br />

pour rejoindre les bancs des écoles. Il est à noter enfin que ces<br />

collégiens ont protesté au début de cette année scolaire contre<br />

les conditions auxquelles ils sont confrontés depuis des années,<br />

mais leurs doléances n’ont pas été entendues. Z. Zakia


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 9<br />

ORAN INFO<br />

Premier départ des pèlerins<br />

de l’Ouest vers La Mecque<br />

«P<br />

●Selon le chef d’escale de la compagnie Air Algérie, c’est un Airbus 330, d’Air Saoudia,<br />

qui va conduire les 170 pèlerins (63 femmes et 106 hommes) vers les Lieux saints.<br />

Le départ étant prévu pour 10 heures ●Un deuxième vol est programmé par<br />

Air Algérie, avec à son bord 263 passagers.<br />

riez pour la victoire<br />

de l’équipe<br />

nationale pour<br />

que la fête soit totale». Ce<br />

sont les propos du directeur<br />

des Affaires religieuses par<br />

intérim, s’adressant aux futurs<br />

hadjis qu’il n’a pas manqué<br />

d’exhorter à prier avant<br />

leur départ pour que l’équipe<br />

nationale de football l’emporte<br />

face à l’Egypte. Un<br />

hadji brandit alors un emblème<br />

national qu’il sortit de<br />

son sac. La fièvre du 14 novembre<br />

était décidément<br />

présente à l’aéroport. En effet,<br />

c’était hier le premier départ<br />

des pèlerins venus de 7<br />

wilayas de l’Ouest, à savoir<br />

Oran, Mostaganem, Saïda,<br />

Sidi Bel Abbès, Relizane,<br />

Mascara et Aïn Temouchent.<br />

L’émotion était trop grande à<br />

l’aéroport d’Es-Sénia où les<br />

nombreuses familles étaient<br />

venues accompagner leurs<br />

proches dans un adieu<br />

émouvant. Les youyous se<br />

mêlaient aux embrassades et<br />

aux pleurs. Le wali d’Oran,<br />

qui a rendu visite aux invités<br />

de Dieu, les a exhortés à faire<br />

preuve de patience et à<br />

être les dignes ambassadeurs<br />

de leur pays. La plupart des<br />

pèlerins étaient unanimes à<br />

reconnaître la parfaite organisation<br />

ainsi que l’accueil<br />

qui entouraient cet évène-<br />

330 CAS DE TENTATIVES DE SUICIDE<br />

DEPUIS LE DÉBUT DE L’ANNÉE<br />

Le CHU d’Oran a enregistré 330 cas de<br />

tentatives de suicide depuis le début de<br />

l’année, dont 35 ont engendré la mort<br />

des personnes concernées, apprend-on<br />

de source interne à cette structure. La<br />

majorité a avalé des produits<br />

domestiques ou des médicaments<br />

périmés. C’est ce qui a poussé le service<br />

médical à réagir en engageant des<br />

psychologues spécialisés pour prendre<br />

en charge les rescapés, pour leur faire<br />

éviter la récidive. Ce phénomène, devenu<br />

fréquent, commence à toucher de jeunes<br />

universitaires qui se retrouvent au<br />

chômage après l’obtention de leurs<br />

diplômes. La pauvreté et les problèmes<br />

familiaux sont les autres facteurs<br />

majeurs de ce phénomène. H. F.<br />

CANCER DU SEIN : DÉPISTAGE PRÉCOCE<br />

POUR LES PLUS DE 40 ANS<br />

La campagne de dépistage précoce du<br />

cancer du sein, lancée avant-hier lundi,<br />

au niveau de 7 unités médicales (Es-<br />

Sénia, Aïn <strong>El</strong> Turck, <strong>El</strong> Mohgon,<br />

Planteurs, Point du jour…), au profit des<br />

femmes âgées de plus de 40 ans, a<br />

connu un certain flux de citoyennes<br />

curieuses et intéressées par les procédés<br />

ment. En effet, selon le chef<br />

d’escale de la compagnie<br />

Air Algérie, c’est un Airbus<br />

330, d’Air Saoudia, qui va<br />

conduire les 170 pèlerins<br />

(63 femmes et 106<br />

hommes) vers les lieux<br />

saints. Le départ étant prévu<br />

pour 10 heures du matin.<br />

HADJ 2009<br />

Les familles des futurs hadjs viennent toujours accompagner leurs proches pour des adieux<br />

émouvants comme sur cette photo d’archives des années précédentes<br />

EN BREF<br />

Un deuxième vol est programmé<br />

par Air Algérie,<br />

avec à son bord 263 passagers.<br />

Ces derniers devant se<br />

présenter 5 heures à l’avance<br />

pour l’enregistrement et<br />

4 heures pour la reconnaissance<br />

de leurs bagages.<br />

Des packs comprenant no-<br />

de prévention contre cette maladie,<br />

selon des informations recueillies<br />

auprès des services de la santé. Nos<br />

interlocuteurs affirment également que<br />

la campagne, qui durera jusqu’au 7<br />

novembre de l’année en cours, a pour but<br />

l’information, la sensibilisation et le<br />

dépistage du cancer du sein chez la<br />

tranche de femmes âgées entre 40 et 50<br />

ans, étant donné que c’est la tranche la<br />

plus exposée à cette maladie. Et l’on<br />

notera à ce propos que cette maladie est<br />

en hausse inquiétante, puisqu’en 2008,<br />

il a été enregistré 370 nouveaux cas, où il<br />

y a eu l’ablation de l’organe affecté chez<br />

75 patientes contre 220 cas, rien qu’au<br />

premier semestre 2009, avec 35<br />

ablations du sein. A. Y.<br />

TRAVAUX PUBLICS : RÉHABILITATION DE<br />

10 OUVRAGES D’ART EN VUE<br />

Des travaux de confortement d’une<br />

dizaine d’ouvrages d’art situés au<br />

centre-ville d’Oran seront bientôt lancés,<br />

apprend-on de responsables au niveau<br />

du service d’exploitation et entretien des<br />

réseaux routiers relevant de la direction<br />

des travaux publics de wilaya. Ces<br />

derniers précisent qu’il s’agit de travaux<br />

de réparation de ponts et passerelles de<br />

voies express pour lesquels une<br />

tamment des masques et du<br />

gel désinfectant leur ont été<br />

remis. Il faut signaler que 41<br />

vols sont prévus pour<br />

l’Ouest, dont 33 à partir<br />

d’Oran, 3 à partir de Tlemcen<br />

et 5 de Tiaret, pour un<br />

total de 7 176 hadjis.<br />

Hadj Sahraoui<br />

enveloppe financière importante a été<br />

consacrée par les instances de tutelle à<br />

la suite d’un diagnostic ayant révélé la<br />

dégradation de ces ouvrage et la<br />

nécessité de leur prise en charge, dans<br />

les plus brefs délais, pour la<br />

préservation de la sécurité des<br />

automobilistes. A. Y.<br />

SAISIE DE 5 GRAMMES DE COCAÏNE À<br />

ORAN-EST<br />

La brigade<br />

des<br />

stupéfiants<br />

de la sûreté<br />

de wilaya<br />

d’Oran a<br />

saisi, dans un<br />

véhicule<br />

intercepté à<br />

Oran-Est, 5<br />

grammes de<br />

cocaïne. Le<br />

mis en cause,<br />

un homme âgé de la trentaine a été<br />

arrêté. Cette prise a été réalisée suite à<br />

des informations parvenues à la brigade<br />

des stupéfiants.<br />

Le mis en cause sera présenté au plus<br />

tard demain devant la justice pour<br />

détention de stupéfiants. M. B.<br />

PHOTO : DR<br />

PHOTO : DR<br />

VIEUX BÂTI<br />

RASSEMBLEMENT<br />

DE MÉCONTENTS DEVANT<br />

LA WILAYA<br />

U<br />

ne vingtaine de chefs de famille dont l’immeuble à Bel<br />

Air s’est effondré totalement dans la nuit de lundi se<br />

sont rassemblés, mardi, devant le siège de la wilaya pour<br />

demander une audience au chef de l’exécutif.<br />

Cet immeuble, qui relève du vieux bâti, est situé au 27 de la<br />

rue Houari Bel Houari. Il a fait déjà l’objet, en 2008, d’un<br />

effondrement partiel mettant en danger la cinquantaine<br />

d’occupants dont une grande partie des personnes âgées atteintes<br />

de maladies chroniques. Les occupants, à la suite de<br />

cet effondrement, ont eu plus de peur que de mal. Ils ont été<br />

sauvés d’une mort certaine par les voisins. Lors du rassemblement,<br />

les sinistrés, documents attestant l’état de vétusté<br />

de l’immeuble en question, ont dénoncé l’absence de prise<br />

en charge ou d’aide matérielle (tentes) de la part des autorités.<br />

Certains vont squatter la chaussée pour y passer leur<br />

première nuit à la belle étoile. T. K.<br />

PIÈCES DE RECHANGE<br />

CONTREFAITES<br />

VASTE CAMPAGNE<br />

DE CONTRÔLE<br />

L<br />

a direction régionale du Commerce d’Oran a lancé, hier,<br />

une vaste campagne de contrôle visant à juguler la vente<br />

illégale des pièces de rechange contrefaites. Cette initiative,<br />

qui renforce l’instruction ministérielle du commerce s’inscrit<br />

dans une vision de lutte contre le trafic et la vente des<br />

pièces de rechange de contrefaçon. Des brigades de contrôle<br />

vont procéder au contrôle des points de vente des accessoires<br />

pour automobile. Ainsi, nous apprenons, de source<br />

crédible, que seules les pièces de rechange dûment accompagnées<br />

d’un certificat de conformité seront autorisées à la<br />

vente. Les concessionnaires et les opérateurs économiques<br />

sont, quant à eux, mis dans l’obligation de produire les certificats<br />

inhérents à la conformité des pièces de rechange<br />

commercialisées. «Nous avons déjà instruit les revendeurs<br />

de cette instruction qui doit être appliquée intégralement»,<br />

nous souligne-t-on. Il s’agit de mettre un terme à la vente<br />

anarchique de la pièce de rechange de contrefaçon à l’origine<br />

de plusieurs accidents mortels. Les plaques de frein<br />

«Taïwan», par exemple, sont écoulées au plus bas de leur<br />

prix, d’où la nécessité de réguler le marché de l’ensemble<br />

des accessoires pour véhicules. Les contrevenants à cette<br />

instruction seront passibles de poursuites judiciaires, assure-t-on<br />

par ailleurs. Z. Saber<br />

MARCHÉ COUVERT<br />

IBN-ROCHD<br />

SON OUVERTURE TARDE<br />

À VENIR<br />

P<br />

révu le premier jour du mois de Ramadhan passé, le<br />

marché couvert Ibn-Rochd, entièrement rénové, n’a<br />

pas, à ce jour, ouvert ses portes, provoquant une situation<br />

inextricable sur la vaste esplanade de la cité des HLM Gambetta<br />

encombrée par les étalages des marchands ambulants.<br />

Cette situation, qui n’a pu être maîtrisée par le secteur urbain<br />

de Es-Seddikia et le service communal chargé de la<br />

gestion des marchés, suscite bien des interrogations sur le<br />

refus des marchands de fruits et légumes ayant bénéficié<br />

d’un emplacement matérialisé par une vingtaine de nouveaux<br />

stands, de s’installer à l’intérieur de ce marché. Pourtant<br />

les travaux initiés pour réaménager les locaux extérieurs<br />

et les marches d’accès ont donné une meilleure image<br />

à cet équipement qui était très fréquenté par les ménagères.<br />

Selon les représentants du secteur urbain, les locataires du<br />

marché refusent de s’installer en raison de «la présence sur<br />

l’esplanade de marchands ambulants sans autorisation, engendrant<br />

ainsi une situation de concurrence déloyale». Il<br />

faut souligner aussi que la circulation automobile dans cette<br />

esplanade est grandement perturbée par ces étalages illicites<br />

de fruits et légumes, de poissons et de produits laitiers<br />

et de pain. Même le comité de quartier des HLM a dénoncé<br />

le caractère insalubre de leur cité, généré par ces tas d’ordures<br />

qui s’amoncellent devant les immeubles. Rappelons<br />

que le quartier de Gambetta abrite un autre marché illicite<br />

localisé à hauteur de l’avenue d’Arcole. Le stationnement<br />

des camions de marchands ambulants de toutes sortes de<br />

produits de consommation, près de la Cité Jeanne d’Arc,<br />

provoque également des embouteillages. A. Bendenia


Désordre au<br />

service<br />

d'état civil<br />

algré une bonne fluidité<br />

M et une remarquable facilité<br />

pour le retrait d'un extrait<br />

de naissance n°12 auprès du<br />

service de l'état civil de<br />

l'APC de Blida, grâce,<br />

notamment, à son informatisation,<br />

les passe-droits et les<br />

comportements peu orthodoxes<br />

sont toujours en<br />

vigueur dans cette importante<br />

commune, «gâchant» ainsi<br />

les bienfaits des nouvelles<br />

technologies. Face à ce<br />

constat désolant, les usagers<br />

de ce service interpellent<br />

avec insistance les élus<br />

locaux de cette APC, principalement<br />

son président, pour<br />

mettre un terme à ces pratiques<br />

nuisibles tant à l'administration<br />

locale qu'aux<br />

citoyens qui s'y rendent pour<br />

établir divers documents officiels.<br />

Hocine Mallek<br />

ÉCOLE<br />

DE POLICE<br />

Sortie<br />

de 314<br />

enquêteurs<br />

Une sortie d'une nouvelle<br />

promotion d'enquêteurs principaux<br />

(314) ainsi que de 51<br />

agents spécialisés dans l'anthropométrie<br />

(identification<br />

des personnes) et relevant de<br />

la Sûreté nationale a eu lieu<br />

récemment au niveau de<br />

l'Ecole de police de Soumaâ<br />

à Blida. Cette promotion a<br />

été baptisée au nom du policier<br />

Ben Saïd Mohamed,<br />

assassiné le 17 décembre<br />

1994 à Bouhanifia (wilaya de<br />

Mascara). Ont assisté à la<br />

cérémonie de sortie, M. Kara,<br />

directeur des écoles de la<br />

DGSN, plusieurs cadres de la<br />

Sûreté nationale ainsi que les<br />

autorités locales de la wilaya<br />

de Blida. M. Benzerga<br />

BOUFARIK<br />

Cambriolage<br />

au Tennis<br />

Club<br />

es malfaiteurs ont cam-<br />

D briolé tout récemment le<br />

siège du Tennis Club de<br />

Boufarik, emportant avec eux<br />

un micro-ordinateur, une sono<br />

complète, une machine à<br />

coudre, une bouteille de gaz,<br />

des raquettes de tennis et un<br />

moteur d'alimentation en eau.<br />

Ce cambriolage a eu lieu pendant<br />

la nuit et une plainte<br />

contre x a été déposée.<br />

Ce fait révèle l'insécurité nocturne<br />

qui règne dans un site<br />

pareil où le club local, le<br />

MTCB, préparait, comme<br />

chaque année, son tournoi<br />

national du 1er Novembre, une<br />

date qu'il a fini quand même<br />

par célébrer.<br />

Anis B.<br />

DÉLINQUANCE DANS LA WILAYA DE BLIDA<br />

●D'après des sources policières, les récidivistes représentent 80%<br />

des personnes arrêtées par les éléments de la police ou de la gendarmerie.<br />

A u<br />

moment où l'on parle de la<br />

réforme du secteur de la<br />

justice, le débat autour du<br />

rôle des prisons ou des centres de<br />

rééducation, comme préfèrent les<br />

appeler les responsables de ce secteur,<br />

demeure indispensable pour<br />

mieux définir les vraies missions<br />

de ces établissements.<br />

De prime abord, on a constaté que<br />

nombre d'ex-prisonniers finissent<br />

par récidiver une fois leur peine<br />

purgée. Et pourtant, il y a une<br />

année, le premier centre d'écoute<br />

et d'orientation des détenus sortants<br />

de prison, à l'échelle nationale<br />

et même arabe, a vu le jour à<br />

Blida, inauguré par Tayeb Belaïz,<br />

ministre de la Justice et garde des<br />

Sceaux. Tant glorifié par les autorités<br />

judiciaires, ce centre vise,<br />

notamment, à aider les anciens<br />

détenus pour qu'ils puissent<br />

décrocher des formations ou un<br />

emploi une fois sortis de prison.<br />

Sur le terrain, la réalité est tout<br />

autre puisque la grande majorité<br />

des personnes recherchées par la<br />

police sont des repris de justice.<br />

D'après des sources policières, les<br />

récidivistes représentent 80% des<br />

personnes arrêtées par les éléments<br />

de la police ou de la gendarmerie.<br />

Ils sont impliqués,<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 10<br />

RÉGION CENTRE<br />

Les repris de justice<br />

sèment la terreur<br />

notamment, dans des affaires de<br />

drogue, de vol et d'agression. Cela<br />

est sans cesse prouvé par les informations<br />

communiquées par les<br />

services de la Sûreté nationale et<br />

de la gendarmerie. A titre<br />

d'exemple, la brigade criminelle<br />

de la police vient d'arrêter un<br />

quinquagénaire pour escroquerie<br />

et usurpation de fonction.<br />

Pourtant repris de justice, ce personnage<br />

se permettait même de se<br />

proclamer «colonel» ou haut<br />

cadre de l'Etat pour faire des<br />

«affaires» sur le dos de simples<br />

citoyens.<br />

Les éléments de la Sûreté nationale<br />

ont aussi arrêté, cette semaine,<br />

4 personnes, dont l'âge oscille<br />

entre 25 et 36 ans pour détention<br />

et commercialisation de stupéfiants.<br />

Sans surprise, ces personnes<br />

ont tous fait de la prison. A<br />

Mouzaïa, une région connue pour<br />

son insécurité, c'est un policier en<br />

civil qui a été agressé dernièrement<br />

par deux jeunes repris de<br />

justice, avant de lui voler une<br />

somme de 4 millions de centimes.<br />

La victime s'en est sortie avec 13<br />

points de suture alors que ses<br />

agresseurs sont toujours en fuite.<br />

Toujours dans la même ville, une<br />

dizaine de jeunes, tous des repris<br />

de justice et faisant la loi dans<br />

cette localité, ont été arrêtés dernièrement<br />

par les éléments de la<br />

Gendarmerie nationale, mais ils<br />

risquent, comme il arrive souvent,<br />

de ne pas trop tarder dans les prisons.<br />

Certains d'entre eux sont<br />

concernés par 22 jugements sans<br />

pour autant qu'ils changent de<br />

comportement une fois libérés.<br />

Sur les hauteurs de Bouarfa, à<br />

Baba Moussa plus exactement, un<br />

groupe de malfaiteurs composé de<br />

trois personnes a agressé grièvement<br />

un individu afin de lui voler<br />

son poste radio.<br />

Arrêtés, les accusés, ayant déjà<br />

fait de la prison, ont été placés<br />

sous mandat de dépôt pour association<br />

de malfaiteurs, coups et<br />

blessures volontaires avec armes<br />

blanche, vol et dégradation de<br />

biens d'autrui. L'insécurité à Blida<br />

est ainsi l’œuvre de repris de justice,<br />

ce qui doit inciter les autorités<br />

locales et judiciaires à prendre<br />

en charge, d'une manière effective,<br />

les cas des anciens détenus.<br />

Cette catégorie de personnes trouvent,<br />

en effet, toujours son compte<br />

et ne cesse de constituer un<br />

véritable danger pour la société.<br />

La prison ne leur faisant pas<br />

peur… Mohamed Benzerga<br />

EL AFFROUN<br />

Tournoi en hommage à Snedj<br />

es minimes de l'USM Blida ont remporté lundi<br />

L dernier le tournoi de football, organisé à la<br />

mémoire du défunt Snedj Hamidet, ancien dirigeant<br />

du NCB <strong>El</strong> Affroun.<br />

Les Blidéens sont venus à bout de la formation de<br />

l'USM Alger grâce aux tirs aux buts (3-1) après le<br />

temps réglementaire de la partie qui s'est terminée<br />

sur un score vierge de zéro partout. Pour le compte<br />

de la troisième place, les jeunots de l'Association<br />

Hamidet<br />

sportive Ibn Khaldoun d'<strong>El</strong> Affroun ont pris le<br />

meilleur sur leurs homologues de la JS Kabylie sur<br />

le score de 2 buts à 1. Le prix du meilleur joueur du<br />

tournoi a été attribué au joueur usmiste Boukhalfa<br />

Abdelhak. Quant à Kebaïli Billel, il s'est vu décerner<br />

le prix du meilleur buteur. Des trophées et des<br />

cadeaux ont été distribués à tous les participants<br />

qui ont grandement contribué à la réussite de ce<br />

tournoi. Abdelkader L.<br />

SIDI AMAR (TIPAZA)<br />

Des<br />

infrastructures<br />

pour les jeunes<br />

La wilaya de Tipaza vient d'entreprendre l'étude<br />

et les travaux d'aménagement du stade communal<br />

de Sidi Amar, un projet inscrit en<br />

novembre 2007, et pour lequel une enveloppe<br />

financière avoisinant les 80 millions de dinars avait<br />

été allouée pour traiter le terrain de football, aménager<br />

les vestiaires et poser le tartan. Les jeunes de<br />

la commune de Sidi Amar, notamment les dirigeants<br />

et les joueurs du club de football local, évoluant<br />

dans une division inférieure, attendent avec<br />

impatience l'achèvement des travaux de cette infrastructure<br />

qui favorisera la promotion du football et<br />

de l'athlétisme dans cette petite commune rurale<br />

située en aval du barrage de Boukourdane.<br />

L'aménagement du stade permettra d'augmenter sa<br />

capacité d'accueil jusqu'à 2000 places.<br />

Néanmoins, des lots de ce projet ne sont pas encore<br />

couverts financièrement, tels que ceux liés à la<br />

superstructure, le drainage des eaux et le revêtement<br />

en gazon synthétique, ce qui nécessite un<br />

apport financier de 125 millions de dinars, jugé<br />

vital pour la mise en service de ce stade. En<br />

revanche, à Nador, un hangar à l'abandon depuis<br />

des années vient d'être réaménagé pour être transformé<br />

en une salle des fêtes et de conférences pour<br />

les populations de cette commune. Une enveloppe<br />

financière de 29 millions de dinars aura été nécessaire<br />

pour le réaménagement de cette propriété de<br />

l'APC de Nador.<br />

Ces infrastructures destinées aux activités des<br />

jeunes devront permettre de combler un tant soit<br />

peu les déficits constatés en ce domaine dans les<br />

communes de Sidi Amar et Nador. M'hamed.H<br />

AÏN DEFLA<br />

Insécurité devant<br />

les établissements<br />

scolaires<br />

L<br />

a violence et l'insécurité à l'extérieur des structures<br />

de l'éducation suscite de vives inquiétudes<br />

tant parmi les élèves que chez leurs parents. Ces derniers,<br />

pour de multiples raisons, ne peuvent plus garder<br />

un œil en permanence sur leur progéniture.<br />

Certains d'entre eux avouent être carrément dépassés.<br />

De ce fait, les collégiens et lycéens sont souvent vulnérables<br />

et deviennent une proie facile de personnes<br />

sans scrupules.<br />

Pour ces derniers, les établissements scolaires sont<br />

l'endroit idéal pour opérer en toute quiétude à bord de<br />

véhicules ou au détour d'un virage. Drogue et cigarettes<br />

sont les appâts dont ils se servent pour attirer<br />

les jeunes lycéens et collégiens. Ces dernières<br />

années, nous confie un policier, cette catégorie de la<br />

population est devenue une cible privilégiée pour des<br />

délinquants qui abusent de la naïveté de ces jeunes et<br />

trouvent aux abords des lycées et CEM des espaces<br />

propices pour les aborder en toute quiétude. Cette<br />

année, ce phénomène s'est accentué à la faveur des<br />

nouveaux horaires pratiqués dans le secteur de l'éducation<br />

et qui ne permettent pas aux élèves habitant<br />

loin de leur établissement scolaire de regagner leur<br />

domicile pour déjeuner.<br />

C'est ainsi que certains parmi eux, particulièrement<br />

les jeunes filles, se trouvent exposées à tous les dangers.<br />

Des rondes policières aux alentours des structures<br />

d'éducation s'avèrent nécessaires pour pallier la<br />

baisse de vigilance chez les parents et faire barrage<br />

aux délinquants de tous bords. Aziza.L<br />

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N ichée<br />

AÏN TINE (MILA)<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 10<br />

RÉGION EST<br />

●Nécéssitant une lourde enveloppe budgétaire, le projet de protection de la cité des eaux<br />

pluviales ne sera inscrit qu’en 2013 ●D’ici là beaucoup d’eau aura coulé.<br />

en contrebas de l'imposant<br />

Djebel Lakhdar qui culmine à près<br />

de 700 m d'altitude et, de surcroît,<br />

implantée sur des terres frileuses, la commune<br />

de Aïn Tine, essentiellement en son<br />

centre, est plus que jamais sous la menace<br />

imminente des inondations. La première<br />

alerte en a été donnée à l'amorce de<br />

la saison automnale, précisément entre le<br />

22 et le 25 septembre dernier, lorsque les<br />

pluies diluviennes qui se sont abattues<br />

sur la région ont causé des dégâts<br />

énormes et provoqué une peur bleue chez<br />

les riverains. L'on déplore, à cet effet, la<br />

dégradation d'au moins 13 habitations.<br />

«Le débordement des crues et l'écoulement<br />

de la boue, favorisés par la spécificité<br />

des terrains en pente jouxtant le cheflieu,<br />

ont transformé la centre de Aïn Tine<br />

en un vaste cloaque», racontent les riverains.<br />

Le P/APC, Noureddine Bouguetoucha,<br />

abondera dans le même sens, disant:<br />

«Les terribles premières<br />

intempéries de cet automne ont effectivement<br />

sonné l'alarme sur les grands dangers<br />

qu'encourent les citoyens, mettant<br />

ainsi à nu toute la précarité, voire l'impuissance<br />

de la localité à faire face au<br />

fléau des inondations.» Et d'ajouter:<br />

«Sous l'intensité des crues, l'ensemble<br />

des voies, routes secondaires et trottoirs a<br />

été affecté, en plus du décapement du ta-<br />

D<br />

Attention<br />

aux inondations !<br />

pis et du bouchage du réseau d'assainissement.»<br />

Tout en prenant soin de rappeler<br />

que la problématique des inondations a<br />

déjà été posée aux autorités compétentes<br />

en 2004, le même responsable note à regret<br />

que «le projet de protection de la cité<br />

contre les eaux pluviales, qui nécessite<br />

une lourde enveloppe avoisinant les 2<br />

milliards de dinars, ne sera inscrit que<br />

vers 2013». D'autre part, l'on indique,<br />

qu'«une étude en ce sens, initiée par la direction<br />

de l'hydraulique, a été achevée,<br />

mais est restée dans les limbes au niveau<br />

de la wilaya». M. Boumelih<br />

3 e SÉMINAIRE NATIONAL DES ZAOUÏAS À EL OUED<br />

La voie de la Tariqa Rahmania<br />

a wilaya d'<strong>El</strong> Oued abritera le troisiè-<br />

L me séminaire national des zaouïas<br />

Rahmania, prévu les 9 et 10 du mois en<br />

cours, à la maison de la culture Mohamed-Lamine<br />

Lamoudi. Selon le directeur<br />

du séminaire, Rachid Selmi, l'axe<br />

principal de cette grande manifestation<br />

culturelle et scientifique est le rôle des<br />

zaouïas Rahmania dans la préservation<br />

de l'identité nationale et du référentiel religieux.<br />

Initiée par la zaouïa Sidi Salem Rahmania<br />

à <strong>El</strong> Oued, la rencontre prévoit la présentation<br />

d'une vingtaine d'interventions<br />

et de conférences qui seront assurées par<br />

un grand nombre de professeurs. «Le<br />

rôle des zaouïas Rahmania dans différents<br />

domaines» et «La définition des<br />

concepts, vision prospective sur le rôle<br />

des zaouïas Rahmania » font partie des<br />

Les dégâts énormes des dernières pluies ont provoqués une peur bleu chez les riverains<br />

CHELGHOUM LAÏD<br />

Crise ouverte à l'APC<br />

es craquements sont apparus sur la façade de l'édifice institutionnel<br />

de l'APC de Chelghoum Laïd à la faveur de la récente<br />

crise ouverte, déclarée entre les élus de l'assemblée populaire<br />

communale et le maire. La confirmation en a été faite,<br />

dans l'après-midi d'avant-hier, avec l'introduction, au niveau de<br />

la wilaya et sous les auspices d'un huissier de justice, de la motion<br />

de retrait de confiance à l'édile cosignée par 10 membres<br />

sur une composante de 15 élus. Nous apprenons de bonne source<br />

que 4 élus FLN (parti du maire), 3 FNA, 2 RND (transfuges)<br />

et 1 Islah viennent de faire front uni pour démettre leur protagoniste<br />

auquel ils reprochent un excès d'hégémonisme et d'unilatéralisme<br />

dans la gestion et la conduite des affaires publiques de la<br />

municipalité, d'avoir érigé en diktat le sectarisme et l'esprit<br />

thèmes d'étude autour desquels se dérouleront<br />

les travaux de la troisième édition<br />

qui regroupera plus de 300 participants<br />

entre cheikhs et adeptes de la Tariqa Rahmania,<br />

chercheurs nationaux et étrangers<br />

(tunisiens et syriens), ainsi que des personnalités<br />

religieuses et scientifiques.<br />

Selon les organisateurs de cette manifestation,<br />

parmi les cheikhs des zaouïas de<br />

la confrérie Rahmania qui participeront à<br />

cette rencontre nationale, l'on trouve les<br />

cheikhs Tahar Aït-Aljat (Tamokra), Abedelkader<br />

Othmani (Tolga), Mohamed-<br />

Chérif Bechtarzi de (Constantine) et Mohamed<br />

<strong>El</strong> Moumen <strong>El</strong> Kacemi Husseini<br />

(M'sila).<br />

Des dizaines d'interventions et de conférences<br />

seront assurées par des docteurs et<br />

professeurs venus de différentes universités<br />

du pays pour animer les thèmes de la<br />

«ârouchia», tout comme ils l'accusent d'être à l'origine du marasme<br />

et du blocage de l'ensemble des projets de développement<br />

urbain. Il est à noter que «les élus du MSP ont pris du recul visà-vis<br />

de cette volée de bois vert préférant attendre les instructions<br />

de leur tutelle», a tenu à préciser un membre du conseil<br />

communal de cette formation politique. Pour aussi justifiée que<br />

soit la position des pourfendeurs du P/APC, elle est tout autant<br />

paradoxale, car la majorité de ses opposants sont ceux-là mêmes<br />

qui, il y a moins d'une année, ont tenté de le renverser pour pratiquement<br />

les mêmes arguments ci-haut mentionnés, avant de lui<br />

témoigner appui et soutien. Nos tentatives de joindre le mis en<br />

cause sont restées vaines au motif, nous dit-on, qu' «il n'y a aucun<br />

responsable à la mairie». M. B.<br />

troisième édition du séminaire. Il s'agit,<br />

notamment, des docteurs Amar Jidel,<br />

professeur, directeur du laboratoire de recherche<br />

en physique (université d'Alger),<br />

Hamid Hmissi (université d'Alger), Pr.<br />

Belala (université de Béjaïa), ainsi que<br />

d'autres professeurs venus des wilayas de<br />

Constantine, Médéa, Souk Ahras, Oran,<br />

Ouargla et Tizi Ouzou.<br />

D'autre part, des soirées seront animées<br />

par des groupes folkloriques des wilayas<br />

de Tizi Ouzou, Djelfa et Ouargla. Des activités<br />

de proximité, dont une exposition<br />

d'ouvrages et manuscrits sur le soufisme,<br />

en plus des visites au minaret de la<br />

zaouïa Sidi Salem, seront également organisées<br />

à l'occasion de la commémoration<br />

du centenaire du décès du cheikh<br />

Mesbah, fils du cheikh Sidi Salem.<br />

Rezzag Salem Youcef<br />

PHOTO: ARCHIVES/B.AHCENE<br />

T oute<br />

SÉNATORIALES<br />

À SOUK AHRAS<br />

Des partis sans<br />

partisans<br />

la classe politique ou presque a les yeux rivés sur les sénatoriales<br />

à Souk Ahras, et les élus locaux semblent emportés par le<br />

rythme effréné des réunions marathons informelles, ayant pour<br />

but de rassembler le maximum de voix au profit de tel ou tel candidat.<br />

La logique de la tribu et celle de l'argent, qui prévalent lors de toutes les<br />

élections organisées dans cette partie du pays, ont, il y a belle lurette,<br />

sonné le glas pour ces longs discours grandiloquents où il était question<br />

de «choix basé sur les valeurs intrinsèques du candidat», son «ancrage<br />

au sein de la société» ou «sa bonne réputation». Aussi burlesque paraissaient-elles,<br />

ces tournures-clés d'un temps révolu masquaient, à bon<br />

escient, un monolithisme criard et une félonie politicienne, mais ne<br />

portaient aucunement l'odeur de la corruption et la vente aux enchères<br />

des voix, une pratique devenue monnaie courante lors de chaque scrutin<br />

à Souk Ahras et probablement ailleurs.<br />

Le vote préliminaire des candidats à la première chambre vient, encore<br />

une fois, mettre à nu la fragilité de la classe politique et la vulnérabilité<br />

des édiles locaux, toutes instances confondues. Des militants FLN font<br />

bizarrement campagne au candidat MSP et vice-versa. Ceux du FNA<br />

sont submergés, le jour du plébiscite de leur candidat, par des intrus et<br />

des transfuges des autres formations pour barrer la route aux autres<br />

candidats. Un melting-pot partisan où il est difficile de discerner l'obédience,<br />

les convictions et les objectifs. Cette situation brumeuse, qui<br />

perdure depuis la dernière décennie, n'augure pas de meilleurs jours<br />

pour les mœurs d'une nation livrée, sans vergogne, aux arrivismes et au<br />

pouvoir de l'argent blanchi par le biais des formations politiques, devenues<br />

voie unique à sens unique vers l'ascension sociale, les prébendes<br />

et l'impunité. Le reste n'est que deal sur fond de dividendes, nomadisme<br />

et troc de l'argent du contribuable et de la rente pétrolière contre un<br />

statut de nabab. A. Djafri<br />

COMMÉMORATION DU<br />

1 er NOVEMBRE 1954 À BATNA<br />

Festivités à la mesure de la<br />

grandeur des héros<br />

a wilaya historique de Batna ou wilaya I : Aurès Nememcha durant<br />

L la glorieuse Révolution historique, ô combien célèbre, et dont beaucoup<br />

de nations s'en sont inspirées, a été, elle, au rendez-vous et s'est<br />

souvenue de ses héros: chouhada et moudjahidine. Plusieurs manifestations<br />

culturelles et sportives ont été organisées à travers l'ensemble<br />

des communes et daïras de la wilaya pour fêter cet évènement cher au<br />

peuple algérien et informer et sensibiliser les jeunes générations des sacrifices<br />

de leurs pères et grands-pères.<br />

Concernant le programme officiel des festivités concocté par les autorités<br />

locales et civiles, l'ONM et l'ANP, rien n'a été laissé au hasard vu<br />

l'importance et la sacralité de cet évènement. Mettant à profit cette occasion,<br />

les autorités ont donné le coup d'envoi à plusieurs manifestations<br />

sportives et culturelles au chef-lieu de la daïra de Ras Layoune.<br />

Plusieurs réalisations inaugurées symboliquement à la date du 1er Novembre<br />

viennent renforcer le parc structurant de cette jeune daïra, complètement<br />

paralysée durant les évènements de la décennie noire. Un<br />

stade flambant neuf d'une capacité de 5 400 places, où a eu lieu un match<br />

de gala entre les anciens joueurs de Ras Layoune et ceux du MSPB<br />

et du CAB, pour le grand plaisir des jeunes générations, a été inauguré.<br />

Notons aussi l'inauguration au chef-lieu de la daïra d'une recette intercommunale<br />

des Impôts, ainsi qu'un centre de soins de proximité dans la<br />

commune de Rahbat. Plusieurs écoles, en plus du centre culturel de<br />

Ras Layoune ont été, à l'occasion, baptisés aux noms des chouhada de<br />

la région : citons Hemmal Derradji, Benzaoui Derradji, Kamel Essaâdi<br />

alias « Laïd » et Azzedine Moussa. Les festivités commémoratives ont<br />

pris fin dans la sérénité avec une dose certaine de ressourcement et de<br />

souvenirs pour que nul n'oublie ! L'esprit de Novembre le réclame !<br />

Noureddine N.<br />

MATCH ALGÉRIE-ÉGYPTE<br />

La fièvre monte à <strong>El</strong> Milia (Jijel)<br />

éritable enjeu pour arracher le billet qualificatif pour le Mondial<br />

V sud-africain de l'été prochain, le match, désormais historique, que<br />

va livrer l'équipe algérienne de football à son homologue égyptienne, le<br />

14 novembre prochain, a créé autour de lui un véritable dispositif de<br />

fête. Des jeunes et moins jeunes, des adultes aussi, des femmes et des<br />

jeunes filles également n'ont plus d'autres préoccupations que ce match<br />

autour duquel tous les commentaires sont permis. Dans les quartiers de<br />

la ville, ou ailleurs dans le reste des localités de la région, cet événement<br />

est vécu tel un doux rêve auquel tout le monde s'en tient. Matraquage<br />

médiatique aidant, toute cette jeunesse, frustrée jusque-là de victoires<br />

et d'événements sportifs grandioses, qui n'a connu non plus<br />

aucune participation de l'EN à un Mondial, est sous l'emprise d'une sorte<br />

de drogue pour ce match. En attendant que le jour «J» arrive, la fête<br />

est déjà là. A. Zouikri


L a<br />

a commune d’Ath Laziz, comptant<br />

L une population dépassant les 15 000<br />

habitants, répartis sur quelque 34 villages<br />

et hameaux, demeure privée du réseau<br />

d’éclairage public. Pourtant, un projet<br />

portant réalisation dudit réseau a été<br />

annoncé depuis plusieurs années par les<br />

responsables locaux, mais sans que cela<br />

ne soit traduit sur le terrain. Les habitants,<br />

exaspérés par l’insécurité régnante<br />

dans la localité, ne cessent de revendiquer<br />

la mise en œuvre du projet. Car, c’est là<br />

un moyen indispensable dans les villages<br />

de montagne, à l’image de Chekouh,<br />

Ighil Boumouren, Mâlla et Iaâlwachen,<br />

où l’insécurité sévit toujours dès la tombée<br />

de la nuit, et ce, dans l’indifférence<br />

totale des pouvoirs publics. Pourtant, les<br />

dangers qui guettent ces populations sont<br />

multiples. Entre autres, la présence des<br />

chiens errants et autres animaux sauvages,<br />

et, bien sûr, de la fréquence des<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 10<br />

●Sans ressources propres, la commune survit grâce aux subventions directes de l’Etat.<br />

commune de Souk <strong>El</strong><br />

Khemis, distante d’une<br />

quarantaine de kilomètres<br />

au nord-ouest de la wilaya de<br />

Bouira, abritant une population<br />

de 8000 habitants, ne dispose<br />

d’aucune entreprise économique<br />

et d’investissement<br />

viable. Le P/APC de cette commune,<br />

Lamri Boualem, que<br />

nous avons interrogé à propos<br />

des perspectives de développement<br />

de sa municipalité, nous<br />

dira d’emblée que celle-ci,<br />

dépourvue pratiquement de<br />

tout, végète grâce aux subventions<br />

directes de l’Etat, dans le<br />

cadre des différents programmes<br />

de développement<br />

(PCD, PSD) et le budget de<br />

fonctionnement. Notre interlocuteur,<br />

qui évoque les difficultés<br />

rencontrées en matière de<br />

gestion des affaires de cette<br />

commune, a soulevé le problème<br />

du foncier comme étant<br />

l’un des plus ingérables à ce<br />

niveau. Selon lui, le territoire<br />

de la municipalité est majoritairement<br />

constitué de terrains<br />

privés, ce qui empêche les responsables<br />

de réaliser les différents<br />

projets à même d’améliorer<br />

ne serait-ce que le cadre de<br />

vie des populations. D’où l’absence<br />

d’infrastructures<br />

publiques pour manque d’assiettes<br />

foncières.<br />

Actuellement et après avoir<br />

connu les affres de la décennie<br />

noire, cette région, qui a vu ses<br />

habitants contraints à l’exode<br />

rural, trouve du mal à leur offrir<br />

le minimum des conditions à<br />

même de les encourager à revenir<br />

travailler leurs terres laissées<br />

en jachère depuis des<br />

années. Une situation qui s’accentue,<br />

dès lors que le minimum<br />

des commodités de base<br />

n’est pas assuré. C’est le cas,<br />

entre autres, du gaz naturel<br />

dont le projet a même été inscrit<br />

dans le cadre du programme<br />

complémentaire, mais qui<br />

tarde à voir le jour.<br />

Autre problème auquel font<br />

face les habitants de cette localité,<br />

les coupures récurrentes<br />

d’électricité. Ce qui ne manque<br />

pas de provoquer des désagréments<br />

auprès des populations<br />

réduites à prendre leur mal en<br />

patience, face à la sourde<br />

oreille des autorités compétentes<br />

saisies à plusieurs<br />

reprises. Par ailleurs, les responsables<br />

municipaux ont<br />

annoncé que cette collectivité a<br />

bénéficié d’un projet de 90<br />

logements sociaux. Autant pour<br />

ce qui est de la résorption de<br />

l’habitat rural, où 1200 familles<br />

ont déjà bénéficié de cette formule.<br />

Pour le désenclavement,<br />

des chemins d’une longueur de<br />

22 kilomètres ont été réalisés,<br />

apprend-on. Cependant, les<br />

habitants de la localité se plaignent<br />

encore de l’état de dégradation<br />

du CW22, reliant Souk<br />

<strong>El</strong> Khemis à Djebahia, sur une<br />

distance de huit kilomètres.<br />

KABYLIE INFO<br />

SOUK EL KHEMIS (BOUIRA)<br />

Une commune déshéritée<br />

Les projets de développement arrivent au compte-gouttes<br />

Pour ce qui est des infrastructures<br />

éducatives, la localité qui<br />

a bénéficié d’un projet de réalisation<br />

d’un lycée, d’une capacité<br />

d’accueil de 800 places,<br />

accuse tout de même un déficit<br />

en la matière. Le transport scolaire<br />

reste toujours insuffisant à<br />

ce niveau et les autorités municipales<br />

trouvent du mal à gérer<br />

la flotte actuellement disponible.<br />

Le P/APC, qui regrette<br />

cette situation, lance un appel<br />

aux autorités de la wilaya pour<br />

mettre à la disposition de<br />

l’APC de nouveaux moyens de<br />

transport pouvant répondre<br />

favorablement à la demande<br />

qui se fait de plus en plus grande.<br />

S’agissant de l’emploi des<br />

jeunes, on note que sur les cinquante<br />

locaux à usage professionnel<br />

réalisés, vingt seulement<br />

ont été distribués présentement<br />

aux jeunes. Les infrastructures<br />

sportives sont inexistantes<br />

par manque d’assiettes<br />

foncières à même de recevoir<br />

de tels projets. Les responsables<br />

locaux souhaitent que<br />

des mesures adéquates soient<br />

prises pour amorcer le développement<br />

de cette commune.<br />

M. Guergaoui<br />

DES LOGEMENTS POUR LES JOURNALISTES<br />

Les journalistes exerçant au niveau de la wilaya<br />

de Bouira vont en fin espérer échapper à la précarité<br />

en matière de logements, et ce avec le<br />

lancement, la semaine écoulée, des travaux de<br />

réalisation d’un projet de 32 logements destinés<br />

aux professionnels de la presse travaillant<br />

dans les secteurs public et privé. L’initiative a<br />

été prise, pour rappel, par le wali de Bouira,<br />

suite à la sollicitation des journalistes qui ont<br />

demandé à ce que l’Etat leur attribue des logements<br />

au niveau de la ville de Bouira, afin de<br />

faciliter leur tâche et les rapprocher des lieux de<br />

leur travail. Chose faite, puisque les autorités<br />

de wilaya ont ordonné la réservation d’un site<br />

spécialement à cet usage, en lieu et place de<br />

l’ex-abattoir municipal (POS U13) qui venait<br />

juste d’être délocalisé. Les services de l’OPGI<br />

de Bouira qui chapeautent l’opération ont pro-<br />

cédé à la confection des dossiers. Laquelle opération<br />

ayant été clôturée récemment, à en croire<br />

des sources proches de cet organisme. Le projet<br />

va ainsi bénéficier aux journalistes et autres travailleurs<br />

de la presse répondant aux exigences<br />

légales en la matière. Ainsi et dans un délai de<br />

12 mois, les bénéficiaires vont enfin finir avec<br />

l’éternel tracas des va-et-vient quotidiens qui,<br />

pour certains, prennent des heures avant de<br />

pouvoir accomplir leur mission d’information. Le<br />

projet en question, dont l’étude et la conception<br />

architecturale ont été effectuées par le bureau<br />

d’études Hellal, a été donc confié à une entreprise<br />

de construction qui a d’ores et déjà entamé<br />

les travaux. Il s’agit de la réalisation de<br />

deux blocs sur une superficie habitable de 1023<br />

m 2 , apprend-on auprès du maître de l’œuvre.<br />

L. K.<br />

ATH LAÂZIZ<br />

Villages sans éclairage public<br />

actes de vol et d’agressions nocturnes. En<br />

effet, et pas plus loin que la semaine<br />

écoulée, un chacal a attaqué des citoyens<br />

qui se trouvaient dans une cafeteria, causant<br />

des blessures à trois personnes. Face<br />

à cette situation, les habitants d’Ath<br />

Laziz souhaitent voir les autorités locales<br />

procéder à la réalisation de l’éclairage<br />

public, afin d’éviter les effets néfastes<br />

d’une telle négligence.<br />

Amar Fedjkhi<br />

PHOTO : D. R.<br />

UN DRAME ÉVITÉ<br />

DE JUSTESSE<br />

L es<br />

lignes électriques survolant les agglomérations<br />

constituent encore un grand danger pour les popula-<br />

tions. Le risque de recevoir un câble électrifié sur la<br />

tête est omniprésent. Avant-hier, un drame a été évité de justesse<br />

dans la ville de Bouira. Il était 10h, quand un engin,<br />

appartenant à une entreprise publique, effectuant une<br />

manœuvre, a pris dans sa course un poteau d’électricité de<br />

moyenne tension (MT), aux environs du grand boulevard,<br />

près du centre universitaire. Le pylône a donc cédé. Une étudiante<br />

qui tentait de regagner le campus universitaire a été<br />

légèrement blessée à la suite de la chute des câbles qui, fort<br />

heureusement, n’étaient pas électrifiés. La jeune fille a été<br />

évacuée vers l’hôpital Mohamed Boudiaf de Bouira, ses<br />

jours, avons-nous appris, ne sont pas en danger. Par ailleurs,<br />

le problème des lignes électriques qui survolent les centres<br />

urbains reste, à ce jour, posé. Au niveau du chef-lieu de<br />

wilaya, comme dans d’autres communes, plusieurs cas de<br />

lignes menaçant la vie des gens sont signalés. Les services<br />

de Sonelgaz, apprend-on, ne prennent pas en charge les frais<br />

de délocalisation. Ce qui explique le retard accusé dans la<br />

prise en charge des doléances qui ont été adressées aux services<br />

concernés, leur demandant le déplacement ou la mise<br />

sous terre des réseaux électriques. Plusieurs cités sont<br />

dotées de câbles de la moyenne tension, à l’image de la localité<br />

d’Ighrem, dans la commune d’Ahnif. L’on signale aussi<br />

un réseau électrique de moyenne tension qui passe tout près<br />

de deux établissements scolaires, à savoir un lycée et un<br />

CEM au chef-lieu communal de Bechloul.<br />

Ali Cherarak<br />

UNITE ERIAD<br />

DE AÏN BESSEM<br />

LES EX-TRAVAILLEURS<br />

RÉCLAMENT LEURS<br />

DROITS<br />

D<br />

ans une correspondance adressée au Premier ministre et<br />

aux responsables du groupe ERIAD à Alger, des<br />

anciens travailleurs de l’UPC (Unité de production et commercialisation)<br />

de Aïn Bessem demandent à être réhabilités<br />

dans leurs droits. D’après les termes de cette correspondance,<br />

dont une copie nous a été remise, la demande est motivée<br />

par le fait que ces travailleurs aient contribué à l’amortissement<br />

du patrimoine de cette unité de production, mais<br />

sans pour autant bénéficier d’aucun avantage. C’est le cas,<br />

entre autres, des primes d’encouragement et du bénéfice de<br />

chaque fin d’exercice. Les travailleurs des autres unités relevant<br />

du même groupe (ERIAD) ont été avantagés en percevant<br />

le bénéfice de fin d’année. Sur ce, les mécontents<br />

revendiquent leurs droits pour la rétrocession de l’actif «terrain<br />

nu» d’une superficie de 3970 m2 à leur profit, afin,<br />

écrivent-ils, d’être rétablis dans leurs droits légitimes,<br />

comme ils sont disposés à accepter les conditions de cession<br />

du terrain précité. Dans le cas contraire, ils suggèrent sa restitution<br />

aux services des Domaines, pour l’utilisation de son<br />

assiette à des fins d’utilité publique. Ghania Mokdad<br />

AÏN TURK<br />

LA COMMUNE PRIVÉE<br />

DE JOURNAUX<br />

P<br />

rivés d’infrastructures publiques, la commune de Aïn<br />

Turk, sise à 7 km au nord-ouest de Bouira, souffre d’un<br />

énorme déficit en moyens de communication et d’information.<br />

Cette localité n’est même pas dotée d’un kiosque où les<br />

citoyens peuvent se procurer un journal. La presse nationale<br />

n’est pas diffusée. Pourtant, la localité n’est située qu’à un jet<br />

de pierre du chef-lieu de la wilaya. Les distributeurs de la<br />

presse qui empruntent quotidiennement le tronçon autoroutier<br />

traversant cette commune, semblent bien ignorer ce<br />

besoin de toute une population, qui, forcément, compte plusieurs<br />

centaines de lecteurs de la presse nationale. Sur ce, les<br />

lecteurs n’ont d’autres choix que de rallier la ville de Bouira<br />

pour acheter un journal. «Des fois, ce sont les transporteurs<br />

assurant la desserte Bouira-Aïn Turk qui s’occupent de la<br />

tâche de nous ramener le journal. Ils le font gracieusement,<br />

à notre demande, mais il faut bien compter sur sa patience,<br />

car ces derniers ne reviennent qu’au bout de quelques<br />

heures», nous dira un jeune, habitant le chef-lieu de cette<br />

commune. Il est utile de souligner qu’il s’agit du même<br />

constat au niveau de la quasi-totalité des communes rurales.


BÉCHAR<br />

Deux individus<br />

incarcérés pour<br />

meurtre<br />

Deux individus ont été<br />

incarcérés avec l'assassin du<br />

jeune K. Badr Eddine. Il s'agit<br />

de H. Brahim, soupçonné<br />

d'avoir pris part au meurtre,<br />

et de K. Mohammed,<br />

chauffeur à la Sonelgaz,<br />

accusé de non-assistance à<br />

personne en danger. Deux<br />

autres personnes, qui se<br />

trouvaient dans le même<br />

véhicule que ce dernier, ont<br />

été mises sous contrôle<br />

judiciaire par le magistrat<br />

instructeur près le tribunal de<br />

Béchar. Pour rappel, le jeune<br />

K. Badr Eddine, 21 ans, a été<br />

assassiné, vendredi dernier<br />

vers 5h du matin, de trois<br />

coups de couteau, sur la route<br />

de Kénadsa. Il se rendait à<br />

Bechar à bord de son<br />

véhicule, en compagnie de<br />

son meurtrier, A. Blel, 60 ans,<br />

pour s'approvisionner pour<br />

les besoins d'un mariage.<br />

L'enquête a été menée par les<br />

éléments de la compagnie de<br />

gendarmerie de Bechar,<br />

indique-t-on. L. M.<br />

RELIZANE<br />

Peine capitale<br />

pour homicide<br />

volontaire<br />

Ouvrant ses assises ce lundi,<br />

le tribunal criminel près la<br />

cour de Relizane s'est penché<br />

sur l'immonde meurtre de<br />

Ouarizane et a condamné son<br />

auteur principal B.B. (46 ans),<br />

à la peine de mort. Son<br />

acolyte, répondant aux<br />

initiales B.O. (42 ans), a été<br />

acquitté. La genèse de<br />

l'affaire remonte au mois de<br />

janvier 2007 lorsque les<br />

gendarmes ont réussi à<br />

déterrer un corps en état de<br />

décomposition avancée et<br />

portant des traces de<br />

mutilation, corps identifié<br />

comme étant celui d'une<br />

jeune fille portée disparue en<br />

décembre 2006. Cette<br />

découverte macabre a orienté<br />

les investigations de la<br />

gendarmerie directement vers<br />

les soupçonnés qui sont le<br />

beau-frère de la victime et son<br />

compagnon. I. B.<br />

EL BAYADH<br />

Six malfaiteurs<br />

arrêtés<br />

Les éléments de la brigade<br />

criminelle de la Sûreté de<br />

wilaya d'<strong>El</strong> Bayadh viennent<br />

de mettre la main sur les six<br />

membres d'un dangereux<br />

gang qui écumait la cité<br />

«Zhun». Une cité dont les<br />

résidants étaient les<br />

principales victimes de<br />

rackets et de vols par<br />

effraction.<br />

Présentés devant le procureur<br />

de la République près le<br />

tribunal d'<strong>El</strong> Bayadh, ils ont<br />

été placés sous mandat de<br />

dépôt et écroués à la maison<br />

d'arrêt d'<strong>El</strong>-Haoudh. H. M.<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 10<br />

RÉGION OUEST<br />

CHLEF<br />

La wilaya récupère<br />

deux terrains convoités<br />

●Le terrain de 3 hectares, appartenant à l’ex-Sogerwel dissoute, a été<br />

officiellement affecté au secteur de la jeunesse et des sports pour<br />

la réalisation d’un mini-complexe.<br />

L a<br />

décision prise par le<br />

wali de Chlef de récupé-<br />

rer un terrain très convoi-<br />

té sur la RN 19, dans l’agglomération<br />

de Chettia, a été<br />

favorablement accueillie par<br />

les élus de l’APW. Le terrain<br />

de 3 hectares, appartenant à<br />

l’ex-Sogerwel dissoute, a été<br />

officiellement affecté au secteur<br />

de la jeunesse et des sports<br />

pour la réalisation d’un minicomplexe<br />

comprenant une piscine<br />

et des terrains de sports<br />

collectifs de type Matéco, a indiqué<br />

le wali lors de la session<br />

de l’automne de l’APW, qui<br />

TINDOUF<br />

Des travaux d’aménagement<br />

et aéroport «classé 1er de la<br />

C zone ouest» enregistre actuellement<br />

plusieurs interventions<br />

auxquelles une enveloppe<br />

budgétaire de 8 milliards de cts a<br />

été allouée. Lors d’une visite de<br />

travail effectuée, ce lundi, par le<br />

wali de Tindouf, le directeur de<br />

la DLEP, en charge de l’aérogare,<br />

expliquera que l’opération a<br />

été engagée pour pallier la vétusté<br />

et la pauvreté architecturale<br />

de cette infrastructure. Ce responsable<br />

ajoutera que la<br />

capacité actuelle passera à plus<br />

du double. Les travaux lancés en<br />

avril passé, pour un délai de 14<br />

mois, ont atteint un taux d’avancement<br />

de 15%. La rénovation<br />

de la 2ème piste entamée en mai dernier par la<br />

DTP se réalise en 3 phases dont la première est<br />

achevée à 100%. Cette opération, qui assurera à<br />

la piste «une durée de vie de 10 à 15 ans», est estimée<br />

à environ 125 milliards de cts. La réalisation<br />

d’un bloc de sécurité incendie par la direc-<br />

hakib Khalil, le ministre<br />

C de l’Énergie et des<br />

Mines a effectué, ce lundi,<br />

une visite d’inspection et de<br />

travail à Tissemsilt. Plusieurs<br />

points étaient à<br />

l’ordre du jour du ministre.<br />

A savoir le projet du transformateur<br />

électrique de 220<br />

KVA implanté au chef-lieu<br />

qui est en voie de lancement<br />

et deux autres de 60 KVA<br />

chacun sont en chantier à<br />

Theniet <strong>El</strong> Had et Bordj Bounaama.<br />

A la commune de Boucaid<br />

et celle de Lazharia, Chakib<br />

Khalil a mis en service le<br />

s’est déroulée mercredi dernier.<br />

La wilaya a aussi contribué<br />

au financement du projet<br />

en accordant 03 milliards de<br />

centimes sur le budget primitif<br />

de 2010 qui a été approuvé par<br />

la même occasion par l’assemblée<br />

de wilaya.<br />

TRANSFERT OFFICIALISÉ<br />

La DJS devra à son tour ajouter<br />

le montant restant pour pouvoir<br />

concrétiser cet ensemble<br />

qui va combler sans doute le<br />

vide ressenti dans ce type d’infrastructures.<br />

En outre, le wali<br />

a officialisé le transfert d’un<br />

à l’aéroport<br />

raccordement au réseau du gaz<br />

de ville au profit de 768 et 476<br />

familles, respectivement. Selon<br />

le D.M., 13 850 foyers seront<br />

alimentés en gaz naturel<br />

autre terrain pour la réalisation<br />

d’un parking à étages à l’effet<br />

de désengorger la circulation<br />

dans la ville de Chlef. Celui-ci,<br />

situé au centre-ville, a pu être<br />

sauvé à temps de l’emprise des<br />

spéculateurs du foncier. Il fait<br />

l’objet actuellement d’une étude<br />

technique pour la construction<br />

de cet ouvrage qui sera entièrement<br />

financé sur le budget<br />

de wilaya. L’opération, dont le<br />

coût est estimé à 40 milliards<br />

de centimes, sera, nous dit-on,<br />

confiée à des organismes spécialisés<br />

dans ce genre de structures.<br />

A.Yechkour<br />

l’opération a été engagée pour pallier la vétusté et la pauvreté<br />

architecturale de cette infrastructure<br />

tion du transport, entreprise en décembre 2008,<br />

pour un montant de 1,8 milliard de cts, a atteint<br />

un taux d’avancement de 47%. Par ailleurs, la<br />

DMI a lancé, il y 2 mois, une opération d’acquisition<br />

et de mise en service de 2 groupes diesels<br />

(2x400 kva). M. Milagh<br />

TISSEMSILT<br />

Le ministre de l’Énergie et des<br />

Mines en visite d’inspection<br />

dont 5 700 en électricité à<br />

partir de l’année prochaine.<br />

Ainsi, le taux de couverture<br />

en gaz passera de 65% à<br />

75% et celui de l’électricité<br />

atteindra les 98 %. Selon les<br />

directives du ministre au<br />

cours de cette visite, le<br />

centre de remplissage des<br />

bouteilles de butane, créé en<br />

1986, avec une capacité<br />

mensuelle de 2 500 bouteilles,<br />

doit être reconstruit<br />

loin du tissu urbain. En fin de<br />

visite, le ministre a évalué positivement<br />

le secteur.<br />

Boudiaf <strong>El</strong> Hadj<br />

PHOTO : DR<br />

D epuis<br />

SAÏDA<br />

Le directeur de<br />

l’ONOU suspendu<br />

hier et à l’annonce d’un nouveau directeur de<br />

l’ONOU (Office national des œuvres universitaires) de<br />

Saïda, en remplacement de Kandouci Ouis, neuf organisations<br />

estudiantines et six sections syndicales se sont soulevées<br />

énergiquement pour protester contre le nouveau venu et ont procédé<br />

à la fermeture des 4 cités résidentielles ainsi que la direction<br />

de l’ONOU après avoir observé un sit-in à la cité Zitoun. Ils ont<br />

en outre empêché le nouveau directeur de pénétrer dans l’enceinte<br />

des structures administratives. Selon les divers communiqués,<br />

les organisations estudiantines estiment que «cette nomination,<br />

pour le moins inattendue, va à l’encontre de la stabilité des résidences<br />

universitaires, nous réclamons le maintien de Ouis Kandouci<br />

à son poste d’origine, d’autant plus qu’il est à quelques années<br />

de sa retraite, et demandons l’annulation pure et simple de<br />

cette nouvelle nomination». Les protestataires soutiennent mordicus<br />

qu’ils ne lâcheront pas prise et entreprendront d’autres démarches<br />

pour le maintien de la stabilité et de la continuité avec<br />

l’ancien directeur. Sid Ahmed<br />

Élections primaires au RND<br />

es élections primaires pour les sénatoriales du RND ont eu<br />

L lieu ce 1er novembre au niveau de leur siège sous la présidence<br />

du député Chikhi Miloud en compagnie de 8 membres du parti,<br />

représentant l’assemblée. Le vote s’est déroulé dans la transparence<br />

et les urnes ont départagé les trois concurrents. Après dépouillement<br />

des bulletins de vote, Ameur Mohamed, cadre supérieur<br />

de l’UGTA et ex-député, a remporté haut la main le suffrage<br />

avec 47 voix, suivi de Arabi Bachir, P/APC de Hassasna, 17 voix,<br />

et Hadji M’hamed, fonction libérale, avec 3 voix. Selon Ameur<br />

Mohamed, «notre objectif s’inscrit dans la lignée du président de<br />

la République pour combattre tous les maux qui rongent la société<br />

et d’apporter notre modeste contribution. Je suis un cadre syndical<br />

et homme de principes, notre parti est présent dans 11 communes<br />

et majoritaire dans les cinq autres». S.A.<br />

MASCARA<br />

Le nombre des votants<br />

inscrits en hausse<br />

e nombre des inscrits dans les listes électorales dans les com-<br />

L munes de Oued <strong>El</strong> Abtal, Aïn Ferah, Sidi Abdeldjebar et Mamounia,<br />

relevant de la wilaya de Mascara, a connu une nette augmentation<br />

lors de l’opération de révision annuelle des listes<br />

électorales qui a eu lieu du 1er au 31 octobre dernier. En effet, les<br />

communes de la daïra de Oued <strong>El</strong> Abtal ont enregistré l’inscription<br />

de 361 nouveaux votants et la radiation de 219 autres, soit un total<br />

de 21 254 votants inscrits dans les listes électorales. Selon M. Mohamed<br />

Redouane Mouffok, chef de la daïra de Oued <strong>El</strong> Abtal, «la<br />

localité de Sidi Abdeldjebar a enregistrée 48 inscrits et 24 radiés<br />

avec un corps électoral de 2 765. La commune de Aïn Ferah a enregistré<br />

l’inscription de 66 nouveaux électeurs et la radiation de<br />

52 autres, soit un total de 4 231 inscrits. À Oued <strong>El</strong> Abtal, il a été<br />

procédé à l’inscription de 247 nouveaux votants et la radiation de<br />

143 autres pour cause de décès ou de changement d’adresse, soit<br />

un total de 14 258 inscrits».<br />

Dans la commune de Mamounia, à 2 km de Mascara, «le nombre<br />

de nouveaux inscrits au listes électorales est de l’ordre de 236 votants<br />

dont 145 hommes et 91 femmes», nous dira le responsable du<br />

bureau de vote, M. Kemmas Moussa. Quant aux radiés, «ils sont<br />

au nombre 67 dont 55 ont changé leurs résidences et 12 sont décédés.<br />

À la clôture de l’opération de révision des listes électorales, le<br />

nombre global des inscrits a été arrêté à 8 944», dit-il. Par ailleurs,<br />

l’augmentation du corps électoral à Mamounia exige, selon le secrétaire<br />

général de l’APC, M. Chachoua Benyessad, l’ouverture<br />

d’un nouveau centre de vote, «une proposition à ce sujet est en<br />

cours d’étude pour la création d’un centre pour femmes à l’école<br />

Larbi Ben Mehidi», nous dit-on. Souag Abdelouahab<br />

NAÂMA<br />

Le FLN rend public son<br />

candidat aux sénatoriales<br />

our les prochaines élections visant le renouvellement partiel<br />

P des membres du Conseil de la Nation, prévues le mois de décembre<br />

prochain, le plus vieux parti vient de rendre public son<br />

candidat après les élections qui se sont déroulées à l’hôtel<br />

Mekter de Aïn Sefra. Il s'agit de M. Agha Abdelkrim, actuellement<br />

président de l'APW. Partant favori aux primaires, ce candidat<br />

a été élu au sein du parti FLN sans aucune contestation,<br />

avec 31 voix sur 41. D. Smaili


D e<br />

nouvelles rames de<br />

trains de voyageurs<br />

(grandes lignes), en-<br />

tièrement rénovées par les<br />

Ateliers de maintenance ferroviaire<br />

(AMF) de Sidi Bel<br />

Abbès, ont été mises en circulation,<br />

avant-hier, sur la<br />

ligne Oran-Alger (450 km).<br />

La mise en service commerciale<br />

des rames rénovées a<br />

été effectuée à l’issue de la<br />

visite du ministre des Transports,<br />

M. Amar Tou, dans la<br />

wilaya de Sidi Bel Abbès.<br />

Selon le directeur général de<br />

la Société nationale de<br />

transport ferroviaire<br />

(SNTF), M. Benameur, la<br />

SNTF a procédé à la mise en<br />

circulation d’un premier lot<br />

de 7 voitures, dont 3 de premières<br />

classes, sur la desserte<br />

Oran-Alger. Les nouvelles<br />

rames seront<br />

introduites sur les trains dits<br />

«Confort» en partance<br />

d’Oran aux horaires habi-<br />

L<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 11<br />

SIDI BEL ABBÈS INFO<br />

De nouvelles voitures<br />

mises en circulation<br />

●«Les Ateliers de maintenance ferroviaire (AMF) de Sidi Bel Abbès, qui sont considérés<br />

comme les plus grands d’Afrique, «livreront une rame complète chaque trois mois dans<br />

le cadre du renouvellement de l’ensemble du parc roulant».<br />

La mise en service commerciale des rames rénovées a été effectuée<br />

à l’issue de la visite du ministre des Transports, Amar Tou<br />

tuels, c’est-à-dire 8h 50 et<br />

15 h, a précisé le DG de la<br />

SNTF. «Ces voitures, qui offrent<br />

un transport moderne<br />

et performant, seront introduites<br />

prochainement sur<br />

e nouveau système de signalisation ferroviaire, appelé<br />

RTMS, équipera graduellement, à compter de 2010, l’ensemble<br />

des trains du réseau national des chemins de fer, a indiqué,<br />

samedi, le ministre des Transports Amar Tou, au terme<br />

d’une visite de travail et d’inspection de deux jours dans la wilaya<br />

de Sidi Bel Abbès. Le ministre a précisé que l’opération<br />

d’équipement des trains (banlieue et longues distances) par ce<br />

nouveau système de signalisation sera inscrite au budget de<br />

l’Etat au titre du futur Plan quinquennal 2010-2015. Le coût<br />

global de cette opération est estimé à 67 milliards de dinars.<br />

«Le système RTMS devrait réduire considérablement les<br />

d’autres dessertes grandes<br />

lignes», a-t-il ajouté. Pour le<br />

ministre des Transports, les<br />

AMF de Sidi Bel Abbès, qui<br />

sont considérés comme les<br />

plus grands d’Afrique, «li-<br />

vreront une rame complète<br />

chaque trois mois dans le<br />

cadre du renouvellement de<br />

l’ensemble du parc<br />

roulant». Au design soigné,<br />

les nouvelles voitures ont<br />

subi des aménagements intérieurs<br />

intégrant de nouveaux<br />

matériaux avec le<br />

concours de la société française<br />

CIM. Les portes coulissantes,<br />

divers accessoires<br />

ainsi que la sonorisation<br />

sont conçus par deux autres<br />

firmes françaises (Faivelley<br />

et <strong>El</strong>no). Le projet de rénovation<br />

des rames de trains de<br />

voyageurs, lancé il y a six<br />

ans, devrait concerner un total<br />

de 48 voitures pour un<br />

coût évalué à 100 millions<br />

d’euros, selon les projections<br />

de la SNTF. La modernisation<br />

des voitures de<br />

voyageurs (grandes lignes et<br />

banlieue) touchera graduellement<br />

plus de 200 voitures<br />

d’ici 2012. M.Abdelkrim<br />

ÉQUIPEMENT DES TRAINS<br />

LE SYSTÈME RTMS SERA GÉNÉRALISÉ<br />

À PARTIR DE 2010<br />

L’ALLÈGEMENT DES PROGRAMMES<br />

SCOLAIRES EN DÉBAT<br />

L’allégement des programmes<br />

d’enseignement scolaire sera au centre<br />

d’un regroupement régional qui sera<br />

organisé aujourd’hui au CEM-Djilali<br />

Liabès de la vile de Sidi Bel Abbès. La<br />

rencontre, qui sera animée par une<br />

commission spécialisée, verra la<br />

participation des directeurs de<br />

l’Education issus des wilayas de Tiaret,<br />

Tlemcen, Saida, Mostaganem, Oran, <strong>El</strong><br />

Bayadh, Tindouf, Tissemssilt, Naâma,<br />

Aïn Temouchent, Relizane et Sidi Bel<br />

Abbès. Au cours de leurs travaux, les<br />

participants se concerteront sur de<br />

multiples volets touchant à la<br />

consistance des programmes scolaires<br />

et aux aspects pédagogiques. M. H.<br />

INTERPELLATION D’UN VOLEUR<br />

Les services de police de Sidi Bel Abbès<br />

viennent de procéder à l’arrestation d’un<br />

individu qui s’est rendu coupable d’un<br />

vol commis sur la personne d’un<br />

LIGNE FERROVIAIRE ORAN - ALGER<br />

EN BREF<br />

ressortissant de nationalité italienne, a<br />

indiqué, hier, la cellule de<br />

communication de la sûreté de la wilaya.<br />

Agé de 26 ans, le mis en cause, qui<br />

répond aux initiales de B.A., avait<br />

accosté la victime avant de lui subtiliser,<br />

sous la menace, un téléphone mobile,<br />

une pièce d’identité et un portefeuille<br />

contenant la somme de 1500 dinars.<br />

Déféré devant le parquet, le prévenu a<br />

été placé sous mandat de dépôt. M. H.<br />

L’UGEA ORGANISE UNE JOURNÉE<br />

D’ÉTUDE SUR LE BÉTON<br />

L’Union générale des entrepreneurs<br />

algériens (UGEA), le groupe Hasnaoui et<br />

le groupe Dennoni organisent le 10<br />

novembre prochain une journée d’étude<br />

sur l’utilisation du sable pour la<br />

confection de béton.<br />

Cette rencontre, qui se tiendra à la salle<br />

des conférences du rectorat (ex-Itma),<br />

regroupera les responsables des<br />

entreprises du bâtiment et des travaux<br />

publics (BTPH), des ingénieurs du<br />

PHOTO : RYAD<br />

risques d’accident sur la voie ferrée», a souligné Amar Tou.<br />

Selon les explications fournies par le directeur général de la<br />

SNTF, le RTMS est un système de signalisation embarqué qui<br />

permettra de stopper automatiquement un train à l’approche<br />

d’un obstacle sur la voie.<br />

«Ce système va améliorer nettement plus la sécurité sur le réseau<br />

des chemins de fer», a-t-il ajouté. Signalons que le réseau<br />

des chemins de fer en Algérie s’étend sur 4 300 km, dont 3<br />

200 en voie normale et 1 028 en voie étroite. La SNTF a, selon<br />

des chiffres récents, transporté quelque 24 millions de voyageurs<br />

en 2008. M.Abdelkrim<br />

laboratoire régional de travaux publics<br />

(LTPO) ainsi que de nombreux experts du<br />

secteur, selon un communiqué de<br />

l’UGEA. M. A.<br />

AMAR TOU S’ÉGARE LORS D’UNE VISITE<br />

OFFICIELLE À SIDI BEL ABBÈS<br />

Le cortège officiel du ministre des<br />

Transports, Amar Tou, s’est égaré,<br />

vendredi dernier, non loin de la localité<br />

de Titen Yahia (commune de Ras <strong>El</strong> Ma),<br />

à l’extrême sud-ouest de la ville de Sidi<br />

Bel Abbès, suscitant un vent de panique<br />

parmi les responsables sécuritaires de la<br />

wilaya.<br />

Le ministre s’est retrouvé coincé pendant<br />

presque 2 heures dans une zone<br />

forestière au terrain très accidenté, et ce,<br />

après avoir voulu constater de visu<br />

l’avancement des travaux d’un tronçon<br />

de la voie ferrée Rejem Demmouche-<br />

Tabia. Vraisemblablement, l’itinéraire<br />

qu’a emprunté le ministre n’avait pas fait<br />

l’objet d’une reconnaissance au<br />

préalable. M. A.<br />

CROISSANT-ROUGE<br />

ALGÉRIEN<br />

FORMATION DE DÉTENUS<br />

SUR LES NOTIONS<br />

DE SECOURISME<br />

U<br />

ne formation sur la notion de secourisme sera bientôt<br />

dispensée aux détenus des différents centres de rééducation<br />

et maisons d’arrêt de la wilaya de Sidi Bel Abbès,<br />

ont indiqué, hier, les responsables de la section locale du<br />

Croissant-Rouge. Introduite pour la première fois dans les<br />

établissements précités, la formation de secouriste doit permettre<br />

aux détenus de s’imprégner du «geste qui sauve» en<br />

assimilant un cycle de cours théoriques et pratiques (exercices,<br />

démonstrations, simulations, etc.) axés précisément<br />

sur l’organisation des premiers soins, les conditions d’évacuation<br />

et de sauvetage des blessés et la méthode d’aide et<br />

d’assistance aux personnes en situation d’urgence. La programmation<br />

des cours de secourisme sera assortie de diverses<br />

séances d’explication dont les thèmes s’articuleront,<br />

notamment, autour de la prévention sanitaire, la préservation<br />

de l’environnement, l’hygiène et la salubrité. Les cours<br />

de secourisme, qui seront animés par des éducateurs et moniteurs<br />

spécialisés du CRA de Sidi Bel Abbès, visent simultanément<br />

à impliquer les détenus dans les actions humanitaires<br />

et à favoriser leur réinsertion dans la vie sociale. Il y a<br />

lieu de signaler que la section du CRA de Sidi Bel Abbès a<br />

assuré, jusqu’alors, la formation de 19 promotions de secouristes<br />

issus de diverses catégories sociales (étudiants,<br />

fonctionnaires, chômeurs). M. Habchi<br />

RISQUES NATURELS<br />

INSTALLATION<br />

D’UN SYSTÈME D’ALERTE<br />

DES CRUES<br />

L<br />

es multiples zones exposées aux risques d’inondations<br />

cycliques émanant de l’oued Mekerra ont rendu impérative<br />

la mise en place, à Sidi Bel Abbès, d’un système de<br />

prévision et d’alerte des crues. S’intégrant dans le cadre du<br />

plan de protection des 29 communes de la wilaya de Sidi<br />

Bel Abbès, qui sont potentiellement menacées par les éventuels<br />

débordements du cours d’eau, le dispositif doit permettre<br />

aux différents acteurs locaux concernés (APC, Protection<br />

civile, Hydraulique) d’acquérir toutes les données<br />

de base relatives à la consistance des crues, au volume des<br />

eaux, la propagation et la vitesse de leur écoulement, au débit<br />

de l’oued, et à l’évolution des inondations. Le système<br />

de prévision et d’alerte des crues aura également pour effet<br />

de consolider la coordination et la complémentarité «intersectorielle»<br />

et, corrélativement, favoriser la mise en adéquation<br />

des moyens d’intervention avec le niveau d’intensité<br />

des crues. Le dispositif précité devra s’articuler, pour<br />

ainsi dire, autour de trois concepts vitaux que sont «la protection,<br />

l’information, la mobilisation», devenus, par la<br />

force des choses, les maîtres mots de tout schéma d’intervention<br />

et de lutte contre les crues. M. H.<br />

SIDI AMAR<br />

LE CALVAIRE D’UNE JEUNE<br />

MÈRE VEUVE<br />

L<br />

a jeune Hadi Affaf vit dans une<br />

précarité sans égale, accentuée<br />

par une indifférence qui ne dit pas<br />

son nom. Agé de 21 ans, veuve et<br />

mère d’un nourrisson, Affaf a perdu<br />

son seul soutien, le jour où son mari,<br />

poussé au paroxysme du désespoir,<br />

s’immola en s’aspergeant d’essence.<br />

Drouni Lakhdar (24 ans) ne pouvait<br />

admettre la démolition de son unique refuge, une baraque<br />

où il vivait avec sa petite famille, dans le quartier populeux<br />

de Sidi Amar. Pourtant, dans le cadre de la résorption de<br />

l’habitat précaire, plusieurs programmes de recasement ont<br />

été initiés et annoncés en grande pompe au profit des sanslogis.<br />

Affaf fait-elle partie de cette catégorie ? L’enquête sociale<br />

établie à son sujet par les services de l’action sociale<br />

(DAS) l’indique clairement, comme l’atteste le document<br />

en notre possession. Malgré cela, elle fut littéralement rabrouée<br />

avant-hier, au niveau de la daïra. Faute de prise en<br />

charge effective, elle a été orientée vers l’hospice des personnes<br />

âgées. Une solution qui ne sied guère à une situation<br />

aussi intenable, sachant que la jeune maman souffre d’hypertension<br />

artérielle et son nourrisson d’anémie. M.A.<br />

PHOTO : RYAD


L a<br />

coordination des étudiants<br />

de l’université<br />

Abderrahmane Mira de<br />

Béjaïa monte au créneau pour<br />

cribler de critiques la gestion des<br />

œuvres universitaires. Dans une<br />

déclaration sanctionnant une<br />

réunion tenue le 22 octobre dernier<br />

au sein du campus de Targa<br />

Ouzemour, la coordination<br />

s’élève de prime abord contre les<br />

carences qui caractérisent le<br />

transport universitaire. Le transport<br />

des étudiants figure, en<br />

effet, parmi les points noirs des<br />

œuvres universitaires : seuls 195<br />

bus assurent des dessertes à travers<br />

50 lignes urbaines et semi<br />

urbaines. Une flotte loin de<br />

satisfaire les besoins des<br />

étudiants.<br />

Il faut dire que les étudiants<br />

éprouvent toutes les peines à<br />

rentrer chez eux les week-ends<br />

et à rejoindre l’université au<br />

début de la semaine. Alors que<br />

l’université de Béjaïa compte<br />

actuellement plus de 35 000 étudiants,<br />

le transport universitaire<br />

est défaillant. L’offre est dérisoire.<br />

Les tristes scènes des bousculades<br />

aux arrêts de bus sont<br />

légion. La coordination souligne<br />

également l’état de vétusté des<br />

bus assurant les dessertes. Les<br />

bus ont une moyenne de 17 ans.<br />

Les étudiants ne comprennent<br />

pas pourquoi la direction des<br />

œuvres universitaires ne signe<br />

pas une convention avec la<br />

SNTF pour permettre de mettre<br />

en place des dessertes par train<br />

pour les étudiants. Il faut dire<br />

L<br />

que seul le rail est à même de<br />

résoudre cet épineux problème.<br />

Autre précarité signalée : la restauration.<br />

«La nourriture servie<br />

dans le restaurant universitaire<br />

est immangeable. Les aliments<br />

n’ont aucun goût», se plaint une<br />

étudiante. Par ailleurs, les étudiants<br />

qualifient de «très<br />

maigre» le montant de la bourse<br />

qui leur est allouée. Les signataires<br />

de la déclaration dénoncent<br />

le retard pris dans l’application<br />

de l’annonce du président<br />

de la république portant sur une<br />

revalorisation du montant de<br />

cette allocation sociale.<br />

Autre sujet de mécontentement<br />

des étudiants, «la non application<br />

de la directive de la direc-<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 11<br />

KABYLIE INFO<br />

ŒUVRES UNIVERSITAIRES À BÉJAÏA<br />

Conditions déplorables<br />

dans les Cités U<br />

● Malnutrition, surcharge des chambres, transport défaillant… les étudiants dénoncent<br />

plusieurs carences ● La coordination estudiantine réclame la sauvegarde de la mixité dans<br />

les résidences universitaires.<br />

es deux associations Etoile culturelle<br />

d’Akbou et SOS Bab <strong>El</strong> Oued<br />

ont lancé, depuis le 30 octobre dernier,<br />

en association avec l’office municipal<br />

de la jeunesse d’Aubervilliers<br />

(France), des formations sur l’audiovisuel,<br />

le théâtre et le slam qui consiste à<br />

déclamer librement des textes poétiques.<br />

Cette initiative entre dans le<br />

cadre de la caravane de proximité qui<br />

est à son quatrième acte matérialisé par<br />

son passage par Béjaïa pour un séjour<br />

qui prend fin ce samedi 7 novembre.<br />

Le projet, lancé en décembre 2008, fait<br />

profiter les jeunes de 5 wilayas du pays<br />

à savoir Alger, Oran, Constantine,<br />

Béjaïa et Timimoun, encadrés par des<br />

formateurs autour de projets montés<br />

dans des ateliers. Financée par la<br />

Fondation de France, Joussour PCPA<br />

(programme concerté pluri acteur<br />

Algerie) et la mairie d’Aubervilliers,<br />

cette caravane prendra fin en décembre<br />

prochain. «Il s’agit de démontrer la<br />

capacité des jeunes à entreprendre de<br />

manière ludique et pédagogique des projets<br />

porteurs de notions essentiels à leur déve-<br />

Les tristes scènes de bousculades aux arrêts de bus sont légion<br />

tion générale des œuvres universitaires<br />

portant sur la gratuité de<br />

l’accès à l’Internet dans les résidences<br />

universitaires.» Sur le<br />

plan de l’hébergement, deux étudiants<br />

sur trois disposent d’un lit<br />

dans une chambre universitaire.<br />

Toutefois, quatre étudiants partagent<br />

la même chambre. «Nous<br />

ne pouvons pas nous concentrer<br />

pour préparer nos examens»,<br />

peste Abdenour, étudiant.<br />

D’autres étudiants reprochent à<br />

la direction des œuvres universitaires<br />

de séparer les anciens étudiants<br />

et des nouveaux bacheliers.<br />

Ces derniers, relèvent-ils, sont<br />

affectés dans la résidence universitaire<br />

de Berchiche (<strong>El</strong><br />

CARAVANE DE PROXIMITÉ<br />

Acte IV à Béjaïa<br />

loppement d’activités de loisirs éducatifs<br />

basée sur l’utilisation maitrisée de l’outil<br />

audio-visuel» écrit SOS Bab <strong>El</strong> Oued, dans<br />

Kseur). Les étudiants dénoncent,<br />

du coup, «le mode d’affectation<br />

des étudiants filles et garçons<br />

dans les cités U.» «La cité du 17<br />

octobre par exemple, abrite 700<br />

filles et seuls une vingtaine de<br />

garçons. Cette répartition dénote<br />

une volonté de mettre fin, en<br />

douce, à la mixité» estime la<br />

coordination. Cette organisation<br />

estudiantine réclame ainsi la<br />

sauvegarde de la mixité dans les<br />

résidences universitaires, «élément<br />

essentiel qui caractérise<br />

l’image de l’université universelle<br />

et moderne.» Nos tentatives<br />

de joindre le directeur des<br />

œuvres universitaires (DOU)<br />

afin de s’exprimer sur ces sujets<br />

ont été vaines. Cherif Lahdiri<br />

sa documentation de présentation, qui<br />

note que «les jeunes sont acteurs et<br />

créateurs du projets». Il s’agit, comme,<br />

entre autres, objectifs de cette action,<br />

de permettre «des échanges d’expériences<br />

de pratiques socioculturelles<br />

entre jeunes de Bab <strong>El</strong> Oued et jeunes<br />

d’autres régions d’Algérie et de<br />

France». Et aussi d’encourager le sens<br />

d’autonomie, de responsabilité et d’initiative<br />

de ces jeunes que l’on veut, par<br />

la même occasion, sensibiliser sur «les<br />

questions des droits de l’homme et de<br />

la légalité des sexes» et aider «à s’exprimer<br />

et s’affirmer en société».<br />

Cependant, l’objectif principal que les<br />

initiateurs de ce programme s’assignent<br />

reste la sensibilisation des jeunes<br />

«à l’utilisation des moyens non violents<br />

pour exprimer leurs malaises et<br />

revendiquer leurs droits».<br />

Le public akboucien est invité à découvrir<br />

les résultats des travaux des trois<br />

ateliers à présenter aujourd’hui, jeudi,<br />

à la maison de jeunes Abderahmane Farès<br />

d’Akbou. K. M.<br />

PHOTO : EL WATAN<br />

SIDI AÏCH<br />

MOBILISATION<br />

POUR<br />

LA FERMETURE<br />

D’UN BAR<br />

L<br />

es habitants de Takariets, relevant de la commune<br />

de Souk Oufella à une cinquantaine de kilomètres<br />

de Béjaïa, réclament la fermeture de certains<br />

bars. Des pétitions circulent actuellement à Takariets<br />

et aux quatre villages d’<strong>El</strong> Flaye et un écrit est fait<br />

pour être remis au procureur de la république prés du<br />

tribunal de Sidi Aïch et aux autorités concernées.<br />

Une bagarre et une fusillade qui se sont déclenchées<br />

à l’intérieur d’un bar à Maâkal, il y a une dizaine de<br />

jours de cela, étaient la goûte qui a fait déborder le<br />

vase. Des habitants se sont rassemblés devant l’établissement<br />

quelques minutes après l’incident. Le bar<br />

allait être incendié pour la troisième fois, si ce n’est<br />

l’intervention des services de la sécurité qui ont procédé<br />

à l’arrestation de quelques personnes ainsi que<br />

du propriétaire de l’établissement, auteur des coups<br />

de feu. Présenté devant le juge, ce dernier a écopé de<br />

six mois de prison ferme.<br />

Aujourd’hui, les signataires des pétitions demandent<br />

à ce que l’on ferme définitivement ce bar qu’ils<br />

considèrent source de comportements qui ne<br />

respectent pas les traditions pudiques de la région et<br />

générant une insécurité dans les environs que squattent<br />

des clients de cet établissement.<br />

«Le bar de Maâkal est à l’origine du climat d’insécurité<br />

qui s’est installé dans la région. Nous ne pouvons<br />

même plus se rendre dans les environs d’autant<br />

plus que c’est la période de la cueillette des olives»<br />

nous dit Dda Boualem, président du comité du village<br />

d’<strong>El</strong> Flaye.<br />

Par ailleurs, une autre plainte collective, suivie d’une<br />

pétition signée par une centaine de riverains,<br />

est programmée pour être déposée au niveau de la<br />

justice et des instances concernées.<br />

Les signataires ont des soupçons sur les agissements<br />

«immoraux» des occupants d’une maison devant<br />

laquelle une cinquantaine de citoyens se sont même<br />

regroupés. Ithri Belatèche<br />

CHEMINI<br />

UN CROSS POUR<br />

LA PROSPECTION<br />

L<br />

e club sportif amateur de Chemini (CSAC), à travers<br />

sa section athlétisme, a organisé un cross<br />

pendant la journée du 1er novembre pour à la fois<br />

célébrer cette journée nationale et donner un nouvel<br />

élan à cette section en tentant de dénicher de nouvelles<br />

graines de champion.<br />

Le président du club s’est montré satisfait vu le<br />

nombre important des participants : «nous avons une<br />

liste de 141 candidats, répartis en trois catégories :<br />

benjamins, minimes et cadets».<br />

Une cérémonie de remise des prix a eu lieu en<br />

l’honneur des lauréats en présence du P/APC et du<br />

chef de daïra. «Une autre sélection aura lieu pour<br />

classer les meilleurs éléments parmi les candidats<br />

ayant réussi l’épreuve d’aujourd’hui» nous dit le<br />

président du CSAC.<br />

La section d’athlétisme de Chemini compte parmi<br />

ces rangs une championne arabe dans le 5000 mètres<br />

marche, en la personne de Moussaoui<br />

Dahbia, médaillée d’or au championnat arabe<br />

organisé en Syrie. B. D.<br />

BUREAU DE<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />

BÉJAÏA<br />

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Tél./fax: 034 21 53 96


Washington (USA)<br />

Notre envoyé spéciale<br />

Hacen Ouali<br />

Le conflit israélo-palestinien occupe une<br />

place importante dans l’agenda de la nouvelle<br />

Administration américaine. Comment<br />

peut-elle avancer dans le règlement de ce<br />

conflit ?<br />

Comme le Président l'a toujours dit, les<br />

Etats-Unis sont attachés à une paix juste, durable<br />

et totale au Proche-Orient. Ceci implique<br />

le règlement du conflit israélo-palestinien.<br />

Notre objectif consiste en la cohabitation de<br />

deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à<br />

côte dans la paix et la sécurité : un Etat juif d’Israël,<br />

qui puisse assurer une totale sécurité à tous<br />

ses citoyens, et un Etat palestinien indépendant,<br />

viable avec des frontières contiguës mettant ainsi<br />

fin à l’occupation commencée en 1967, et<br />

dans le même temps offrir aux Palestiniens<br />

toutes les chances de se réaliser pleinement. Tel<br />

est l'objectif que les Etats-Unis continueront à<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 12<br />

INTERNATIONALE<br />

LES ÉTATS-UNIS ET ISRAËL SUR LA DÉFENSIVE<br />

Le rapport Goldstone<br />

au menu de l’AG de l’ONU<br />

Goldstone accuse Israël et le mouvement<br />

Hamas d'avoir commis<br />

des crimes de guerre et, peut-être<br />

dans certains cas, des crimes contre<br />

l'humanité, durant la guerre israélienne,<br />

de l'hiver dernier, contre la bande de<br />

Ghaza. Les Etats arabes ont présenté un<br />

projet de résolution donnant à Israël et<br />

aux Palestiniens un délai de trois mois<br />

pour ouvrir des enquêtes sérieuses sur<br />

les violations graves des lois internationales<br />

enregistrées pendant la guerre israélienne<br />

contre l'enclave palestinienne.<br />

L'Assemblée générale devrait voter le<br />

projet de résolution distribué par le<br />

groupe des Etats arabes, qui approuve le<br />

projet Goldstone. Ce rapport établi à la<br />

demande du Conseil des droits de<br />

l'homme de l'ONU exige des Israéliens<br />

et des Palestiniens de mener, dans un<br />

délai de trois mois, des enquêtes indépendantes<br />

crédibles et conformes aux<br />

normes internationales, sur les graves<br />

atteintes aux droits de l’homme. Le projet<br />

de résolution demande au gouvernement<br />

suisse, en tant que parrain de la 4e Convention de Genève relative à la protection<br />

des personnes civiles en temps<br />

de guerre, d'organiser une conférence<br />

regroupant les parties signataires afin<br />

de prendre les mesures pour imposer le<br />

l L'Assemblée générale des Nations unies discute, aujourd'hui, le fameux rapport<br />

respect de cette convention dans les territoires<br />

occupés, y compris la partie est<br />

de la ville sainte d'<strong>El</strong> Qods. Des sources<br />

diplomatiques israéliennes ont fait savoir<br />

que les Etats-Unis voteront contre<br />

le projet de résolution arabe au cas où il<br />

MICHEL RATNEY. Porte-parole du bureau du MENA au Département d’Etat à <strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />

«Les implantations juives sont illégitimes»<br />

Le porte-parole du département d’Etat chargé du Moyen-Orient,<br />

Michel Ratney, assure dans cet entretien que la nouvelle Administration<br />

américaine n’acceptera pas la légitimité de la poursuite des<br />

implantations des colonies juives. Il a indiqué que les Américains<br />

discutent avec toutes les parties visant à relancer les négociations sur le<br />

statut final aussi rapidement que possible.<br />

poursuivre avec force. Le Président a clairement<br />

rappelé son engagement personnel et continu en<br />

faveur de la reprise aussitôt que possible des négociations<br />

sérieuses. Cet engagement est relayé<br />

par l’implication directe de la secrétaire d'Etat,<br />

Hillary Clinton, et de l'envoyé spécial, George<br />

Mitchell. Par ailleurs, nous continuerons à soutenir<br />

que les Etats-Unis n’accepteront pas la légitimité<br />

de la poursuite des implantations des<br />

colonies juives et nous appellerons Israël à<br />

prendre des mesures supplémentaires pour améliorer<br />

la vie quotidienne des Palestiniens. Enfin,<br />

nous appellerons les Etats arabes à s'engager sur<br />

la voie d'un dialogue direct avec Israël.<br />

Pourtant le gouvernement de Netanyahu<br />

continue de construire des colonies, allant<br />

ainsi à contresens des engagements du président<br />

Obama, qui les a qualifiées d’illégitimes…<br />

Vous posez là plusieurs questions liées aux<br />

efforts des Etats-Unis pour régler le conflit israélo-palestinien.<br />

Nos discussions avec toutes<br />

les parties visent, comme l'a rappelé le Prési-<br />

Société à Annaba<br />

VEND<br />

1- Un terrain d’une superficie de 34 168 m2, viabilisé et destiné à un projet de construction de 144 logements<br />

+ un (1) centre commercial situé à Chabia sur la RN 44, à la sortie de Annaba, en allant vers Berrahal.<br />

2- Un terrain de 15 269 m2 viabilisé et clôturé, disposant d’une voûte utilisable de 2400 m2, de deux plateformes<br />

de 900 m2 et d’un bâtiment administratif R+1, situé dans la zone industrielle de Ben M’hidi, wilaya<br />

de Taref, à 10 km de l’aéroport.<br />

3- Un terrain de 702,64 m2, situé à Rizzi Amor (ex-Chapuis), destiné à la réalisation d’un projet (appart./hôtel).<br />

Tél. : 038 86 67 18 et 23 - Fax : 038 86 67 93<br />

ne sera pas rectifié, et que la majorité<br />

des pays européens adopteront la position<br />

américaine. Israël avait rejeté le<br />

rapport Goldstone adopté le mois passé<br />

par le Conseil des droits de l'homme de<br />

l'ONU, et l'a considéré comme biaisé en<br />

PHOTO : D. R.<br />

faveur des Palestiniens.<br />

Les autorités israéliennes, qui ne donnent<br />

pas d'importance aux résolutions<br />

de l'Assemblée générale des Nations<br />

unies, qu'elles considèrent rangée du<br />

côté palestinien et arabe, craignent un<br />

passage du rapport au niveau du Conseil<br />

de sécurité de l'ONU et peut-être plus<br />

tard a la Cour pénale internationale de<br />

La Haye. Ce qui pourrait conduire à des<br />

poursuites contre des responsables militaires<br />

et politiques israéliens. A cause<br />

du soutien des pays non alignés, le projet<br />

de résolution présenté par le groupe<br />

des Etats arabes aux Nations unies<br />

pourrait facilement passer au niveau de<br />

l'Assemblée générale mais au Conseil de<br />

sécurité, c'est une autre histoire. Même<br />

au cas où il acquiert une majorité, ce qui<br />

n'est pas évident car, selon les mêmes<br />

sources, les cinq membres permanents<br />

du Conseil de sécurité estiment la présentation<br />

du rapport au conseil inutile<br />

face au veto américain. Après la récente<br />

volte-face des Etats-Unis, et l'adoption<br />

totale de la position israélienne relative à<br />

la colonisation dans les territoires occupés,<br />

il serait naïf de croire que l’Administration<br />

américaine permettra l'adoption<br />

d'un rapport aussi accablant pour<br />

l'Etat hébreu. Fares Chahine<br />

dent, à relancer les négociations sur le statut final<br />

aussi rapidement que possible. Nous continuerons<br />

à demander aux Palestiniens d’arrêter<br />

les actes de violence contre Israël et de continuer<br />

à avancer sur la voie des réformes en ce qui<br />

concerne, notamment, la sécurité et le développement<br />

des institutions. Nous pensons que ces<br />

mesures contribueront à créer un climat propice<br />

à la reprise des négociations et à leur succès.<br />

Laissez-moi vous préciser que nous entendons<br />

par paix globale, la paix entre Israël et les Pales-<br />

Société agricole cherche<br />

2 techniciens agronomes<br />

en arboriculture fruitière<br />

- Lieu de travail Aïn Oussera, w. de Djelfa<br />

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ou par Fax : 027 82 69 69<br />

PHOTO : EL WATAN<br />

364 victimes<br />

du blocus<br />

israélien<br />

Le bilan des victimes du blocus<br />

israélien imposé au territoire<br />

palestinien de Ghaza<br />

depuis plus de trois ans,<br />

s'est alourdi à 364 martyrs, a<br />

annoncé hier une source palestinienne.<br />

Selon cette<br />

source, le bilan des victimes<br />

du blocus imposé à Ghaza<br />

par l'occupant israélien s'est<br />

élevé à 364 martyrs, et ce,<br />

après la mort mardi d'un<br />

autre citoyen palestinien à<br />

Khan Younes, dans le sud de<br />

la bande.<br />

Agé de 51 ans, la victime qui<br />

souffrait d'une tumeur<br />

n'avait pas pu recevoir des<br />

soins médicaux appropriés<br />

«faute d'autorisation par les<br />

autorités de l'occupation<br />

pour un déplacement à<br />

l'étranger», a-t-on précisé de<br />

même source.<br />

Les parties palestiniennes<br />

sont «préoccupées» par la<br />

situation sanitaire «détériorée»<br />

dans ce territoire, en<br />

raison de l'absence des traitements<br />

médicaux «nécessaires»,<br />

une situation qui<br />

s'est empirée suite aux restrictions<br />

israéliennes, renforcées<br />

notamment par la fermeture<br />

des points de<br />

passage à Ghaza. R. I.<br />

tiniens, Israël et le Liban, Israël et la Syrie ainsi<br />

qu’une complète normalisation des relations<br />

entre Israël et les Etats arabes.<br />

L’Administration américaine souhaite<br />

que les pays arabes fassent des concessions.<br />

De quel type de concessions il s’agit, selon<br />

vous ?<br />

L'initiative BMENA soutient les objectifs<br />

exposés par le président Obama dans son discours<br />

du Caire le 4 juin dernier. En se concentrant<br />

sur le partenariat et la coopération entre les<br />

gouvernements, la société civile et le secteur privé,<br />

l'initiative BMENA nous permet de progresser<br />

dans des domaines-clés, notamment en ce<br />

qui concerne les opportunités économiques,<br />

l'éducation, la bonne gouvernance, les droits de<br />

l'homme et de promouvoir l'égalité des sexes et<br />

l'autonomisation des femmes.<br />

Au sommet du G8 de Sea Island de juin 2004<br />

en Géorgie, les dirigeants des nations les plus industrialisées<br />

membres du G8 et ceux des pays<br />

du BMENA ont lancé le partenariat pour le progrès<br />

et pour un avenir commun – un schéma directeur<br />

de la façon dont les pays du G8 et ceux<br />

du Moyen-Orient pourraient mieux travailler<br />

ensemble afin de soutenir les appels des peuples<br />

de la région pour la liberté. Depuis lors, un certain<br />

nombre de nations et d'institutions financières<br />

internationales ont offert de soutenir et de<br />

diriger diverses initiatives élaborées au sommet<br />

du G8 de Sea Island. De plus, le rôle de la société<br />

civile n'a cessé de croître. H. O.<br />

Société française<br />

recrute pour sa filiale d’Alger<br />

1 secrétaire trilingue<br />

(arabe, français, anglais)<br />

ayant 3 ans d’expérience minimum<br />

Envoyez CV et lettre de motivation à l’adresse<br />

e-mail :<br />

philippe.laredo@gmail.com


STRATÉGIE AMÉRICAINE<br />

AU PROCHE ORIENT<br />

L’analyse des «think<br />

tank» US<br />

L 'Administration<br />

américaine va devoir élaborer une nouvelle stratégie<br />

pour rétablir sa crédibilité et relancer les négociations israé-<br />

lo-palestiniennes après sa volte-face sur la question des colonies<br />

israéliennes, selon des analystes à Washington. La diplomatie américaine<br />

s'efforce depuis quelques jours de désamorcer le malaise causé par la<br />

secrétaire d'Etat Hillary Clinton, qui a qualifié de «sans précédent» une<br />

offre israélienne de gel partiel de la colonisation, donnant l'impression<br />

que Washington reculait sur son opposition de principe à de nouvelles<br />

colonies juives. Les Palestiniens, qui exigent un gel complet de la colonisation<br />

avant de reprendre les négociations interrompues depuis près<br />

d'un an, se sont dits «satisfaits» des explication américaines, mais pour<br />

Aaron David Miller, du Centre d'études internationales Woodrow Wilson,<br />

c'est avant tout le gouvernement israélien qui a gagné la partie. Le<br />

Premier ministre israélien, «Benjamin Netanyahu, a brillamment joué.<br />

Il nous a stratégiquement battus. Il a mis (le président palestinien) Mahmoud<br />

Abbas sur la défensive et a dit non à la grande puissance, à<br />

moindre coût et sans conséquences», estime cet ancien conseiller pour<br />

les affaires proche-orientales de précédentes administrations. Et à l'analyste<br />

d'y déceler le «paradoxe» d'une équipe Obama passée d'une attitude<br />

initiale jugée plus dure envers les Israéliens et «compréhensive» avec<br />

les Palestiniens à faire peser le plus lourd des responsabilités sur ces derniers.<br />

Mais pour M. Miller, Washington a conclu qu'il fallait coopérer<br />

avec le gouvernement israélien sur la question des colonies, considérant<br />

que les points cruciaux du conflit étaient en fait la question des frontières,<br />

le statut de Jérusalem, l'avenir des réfugiés palestiniens et la sécurité<br />

d'Israël. Inflexion que semblait confirmer une source dans l'entourage<br />

de Mme Clinton, qui assurait lundi qu'«il y a deux parties (en<br />

présence) et vous devez les encourager», engageant à comprendre les<br />

propos de la chef de la diplomatie américaine comme un coup de pouce<br />

à un Netanyahu «confronté à des décisions difficiles».<br />

OBAMA DOIT REVOIR SA COPIE<br />

Et à M. Miller d'en conclure que Washington «doit fondamentalement<br />

repenser ce qu'est son objectif final et les moyens de l'atteindre». Selon<br />

Amjad Atallah, ancien conseiller juridique de l'Autorité palestinienne<br />

aujourd'hui à la New America Foundation, M. Abbas a été politiquement<br />

affaibli par ce revirement américain, mais renforcé dans ses réticences<br />

à ouvrir des pourparlers de paix avec Israël. «Pour les Palestiniens,<br />

si les Etats-Unis ne sont pas prêts à s'en tenir à ce qu'ils disaient<br />

sur les colonies, pourquoi le seraient-ils plus sur les frontières», explique-t-il.<br />

Pour cet expert aussi, l'Administration américaine, confiante<br />

dans ses capacités de «persuasion morale», a été prise en défaut par<br />

«l'intransigeance du gouvernement israélien». La question est, selon<br />

lui, désormais de savoir : «Comment reconstruisons-nous notre crédibilité<br />

et quelle est notre stratégie pour aller de l'avant.» M. Atallah estime<br />

que l'Administration retombe dans une «stratégie de négociation basée<br />

sur les schémas habituels» et pleine de dangers, alors qu'elle devrait en<br />

trouver une qui traduise dans les faits le «principe affiché», selon lequel<br />

le conflit israélo-palestinien est un enjeu stratégique pour les intérêts nationaux<br />

américains. Patrick Clawson, de l'Institut pour la politique<br />

proche-orientale de Washington, avertit lui aussi que le revirement sur<br />

la colonisation risque de renforcer l'accusation que «les Américains sont<br />

tous dans la poche des sionistes». «Cela ne vas pas être simple, mais<br />

nous devons trouver un moyen de changer de thématique», conclut cet<br />

expert. R. I.<br />

La Cédéao demande des<br />

proposions à l’opposition<br />

e facilitateur de la Communauté économique des Etats de l'Afrique<br />

L de l'Ouest (Cédéao), le président burkinabé Blaise Compaoré, a appelé<br />

hier «les forces vives» en Guinée (opposition, syndicats, société civile)<br />

à formuler des proposition sur «la mise en place d'un organe pour<br />

gérer la transition» dans ce pays, a indiqué un responsable de l'opposition<br />

guinéenne. «Le président Compaoré nous a demandé de faire des<br />

propositions concrètes sur la transition, notamment sur la mise en place<br />

d'un autre organe qui va gérer la transition, sur le processus électoral<br />

et sur les conditions d'éligibilité, etc.», a déclaré à la presse le leader<br />

des Nouvelles forces démocratiques de Guinée (NFD), Mamadou<br />

Mouctar Diallo. «Il nous a demandé de prendre deux jours ou plus pour<br />

lui faire des propositions concrètes», a-t-il ajouté. «Après avoir entendu<br />

les Forces vives, il va aussi entendre le gouvernement sur tout ce qui<br />

s'est passé. Il va entendre toutes les parties prenantes, après, il va faire<br />

une synthèse qu'il va nous proposer», a poursuivi M. Diallo. Dans le<br />

cadre des négociations menées sous la médiation de la Cédéao, le président<br />

Compaoré a réuni mardi à Ouagadougou vingt leaders politiques,<br />

représentants de syndicats et de la société civile dans une salle<br />

de conférences au palais présidentiel. Les discussions se poursuivaient<br />

mardi après-midi. La Guinée connaît une crise politique depuis le coup<br />

d'Etat militaire fomenté par le capitaine Dadis Camara, qui s'est porté<br />

au pouvoir après le décès du président Lansana Conté, en décembre<br />

dernier. Cette crise s'est exacerbée après la répression du rassemblement<br />

de l'opposition contre une éventuelle candidature du capitaine Camara<br />

à la présidentielle de janvier 2010. R. I.<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 13<br />

INTERNATIONALE<br />

HILLARY CLINTON À PROPOS DU SAHARA OCCIDENTAL<br />

«Notre position n’a pas<br />

changé»<br />

L a<br />

secrétaire d'Etat américaine, Hillary<br />

Clinton, a réaffirmé à Marrakech<br />

que son pays n'a pas changé sa poli-<br />

tique vis-à-vis de la question du Sahara occidental.<br />

«Il est important pour moi de réaffirmer<br />

que la politique américaine<br />

concernant la question du Sahara occidental<br />

n'a pas changé», a déclaré M me<br />

Clinton lors d'un point de presse qu'elle a<br />

animé à Marrakech, en marge du 6 e Forum<br />

pour l'avenir.<br />

Interrogée comme à chaque fois qu’un représentant<br />

américain arrive au Maroc, Hillary<br />

Clinton n’a visiblement pas voulu<br />

«abuser» de l’hospitalité de Sa Majesté,<br />

mais n’a pas non plus accordé de blancseing<br />

pour le fameux plan d’autonomie<br />

marocain. Dans sa réponse laconique, la<br />

secrétaire d’Etat s’est bornée à remercier<br />

le journaliste d’avoir posé cette question<br />

pour préciser une bonne fois que la politique<br />

des Etats-Unis à l’égard de la question<br />

n’a pas «changé». «Il est important<br />

que je le dise ici au Maroc que notre politique<br />

n’a pas changé…»<br />

Pour sibyllins qu’ils puissent paraître, les<br />

propos de M me Clinton ne constituent pas<br />

moins une confirmation que les Etats-Unis<br />

ne donnent plus de caution au plan d’autonomie.<br />

A aucun moment la secrétaire<br />

d’Etat n’a en effet fait référence à la proposition<br />

marocaine. <strong>El</strong>le s’en est tenue à la<br />

volonté des Etats-Unis «d’encourager les<br />

efforts» de l’envoyé spécial de l’ONU<br />

Christopher Ross, par ailleurs, ancien<br />

cadre au Département d’Etat. Force est de<br />

relever donc que l’Administration Obama<br />

n’est pas forcément un «sponsor» diplomatique<br />

du plan d’autonomie comme l’a<br />

été plus ou moins celle de son prédécesseur<br />

George W. Bush. Les Etats-Unis<br />

continuent ainsi à tenir le bâton par le milieu<br />

pour des considérations géopolitiques<br />

évidentes dans la région. La volonté de régler<br />

cette question de décolonisation demeure<br />

au stade velléitaire chez les respon-<br />

WASHINGTON REFUSE DE RENÉGOCIER L’ACCORD<br />

DE L’AIEA<br />

Téhéran joue avec les nerfs des Occidentaux<br />

’Iran joue les prolonga-<br />

L tions ! Après l’expiration,<br />

le 30 octobre dernier, du délai<br />

imparti pour la réponse de Téhéran<br />

à la proposition de<br />

l’Agence internationale de<br />

l’énergie atomique (AIEA)<br />

portant enrichissement de son<br />

uranium à l’étranger, la République<br />

islamique veut encore<br />

négocier. <strong>El</strong>le le fait savoir à<br />

travers son guide suprême<br />

l’ayatollah Ali Khameneï qui,<br />

dans un discours prononcé<br />

hier, a vertement critiqué la<br />

nouvelle Administration américaine<br />

qui, selon lui, n’a montré<br />

aucun signe de changement.<br />

«L'approche<br />

américaine envers l'Iran, a-t-il<br />

déclaré, contredit le slogan de<br />

changement de sa politique.»<br />

«D'une part, les Américains<br />

parlent de négociations, et<br />

d'autre part, ils continuent de<br />

menacer.» Cela est pour le<br />

guide suprême «inacceptable»,<br />

a-t-il ajouté, avant de<br />

La secrétaire d’Etat américaine n’a pas évoqué, hier à Marrakech, le plan d’autonomie marocain<br />

sables américains plus préoccupés par<br />

l’installation du commandement de l’Africom<br />

dans la région et accessoirement lutter<br />

contre les éléments d’Al Qaîda. Le règlement<br />

de la question du Sahara est couplé<br />

au «plan» de stabilité sécuritaire de la région<br />

du Sahel et du Sahara selon le paradigme<br />

américain. Autrement dit, aussi<br />

longtemps que le statu quo au Sahara ne<br />

nuira pas directement à leur stratégie dans<br />

la sous-région, les Américains continueront<br />

à souffler le chaud et le froid et des<br />

discours à la carte. Les Etats-Unis d'Amérique<br />

avaient récemment exprimé leur «volonté»<br />

de voir le conflit du Sahara occidental<br />

réglé de «manière définitive». «Nous<br />

appuyons les efforts menés par Christopher<br />

Ross, envoyé personnel du secrétaire<br />

général des Nations unies pour le Sahara<br />

occidental, dans son action en faveur du<br />

processus de paix dans cette région», avait<br />

indiqué, il y a quelques jours, le sous-se-<br />

menacer : «Si quiconque<br />

compte violer les droits de la<br />

nation iranienne, la nation s'y<br />

opposera fermement.» C’est la<br />

première fois que le numéro 1<br />

du régime iranien use d’un ton<br />

aussi virulent envers l’Administration<br />

Obama.<br />

L’OCCIDENT AGACÉ<br />

Le président américain avait<br />

envoyé, en mars, à l'occasion<br />

du nouvel an iranien, un message<br />

au peuple et aux dirigeants<br />

de la République islamique<br />

proposant de tourner<br />

une page dans les relations<br />

entre les deux pays, qui n'ont<br />

plus de relations diplomatiques<br />

depuis l'occupation de<br />

l'ambassade américaine à Téhéran,<br />

il y a tout juste 30 ans.<br />

L’Iran a donné, faut-il le rappeler,<br />

son accord oral à la proposition<br />

de l’AIEA, avant que<br />

le gouvernement d’Ahmadinejad<br />

ne demande au groupe<br />

des Six (Russie-USA- France-<br />

Chine-Grande-Bretagne-Alle-<br />

magne) de s’asseoir autour<br />

d’une table pour discuter et<br />

compléter l’accord. Téhéran<br />

évoque la nécessité d’apporter<br />

quelques précisions d’ordre<br />

technique et économique. Autrement<br />

dit, la République islamique<br />

veut s’assurer que la<br />

livraison du combustible se<br />

fera et dans les délais. Mais<br />

Téhéran préfère patienter pour<br />

voir plus clair après avoir un<br />

temps manifesté sa volonté de<br />

coopérer. Cette stratégie<br />

semble agacer Washington qui<br />

refuse toute révision de l’accord.<br />

«C’est un tournant pour<br />

l’Iran.» «Nous pressons l'Iran<br />

d'accepter la proposition (...)<br />

qu'ils ont acceptée en principe»,<br />

a déclaré la secrétaire<br />

d'Etat américaine, Hillary<br />

Clinton. «La pleine acceptation<br />

de cette proposition que<br />

nous avons avancée, sur laquelle<br />

nous sommes unis, serait<br />

une bonne indication que<br />

l’Iran ne veut pas être isolé et<br />

crétaire d'Etat américain chargé des Affaires<br />

du Moyen-Orient, Jeffrey Feltman,<br />

lors d'une conférence de presse animée au<br />

siège de l'ambassade des Etats-Unis à Alger.<br />

Il avait estimé que M. Ross doit faire<br />

des propositions dans le cadre de ce processus<br />

de paix, recommandant aussi aux<br />

parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario,<br />

d'émettre, pour leur part, des propositions.<br />

«Nous encourageons les parties en<br />

conflit à étudier l'ensemble des propositions<br />

émises et allant dans le sens du règlement<br />

définitif de cette question», avait-il<br />

dit, faisant observer que les Etats-Unis<br />

«soutiennent» les résolutions des Nations<br />

unies concernant la question du Sahara occidental.<br />

Pendant ce temps, les droits de<br />

l’homme sont foulés aux pieds par les<br />

forces marocaines et les étudiants sahraouis<br />

ainsi que les militants indépendantistes<br />

se font «cueillir» dans les aéroports<br />

et sont jetés en prison… Hassan Moali<br />

veut coopérer», a-t-elle ajouté.<br />

Aucune concession donc ! A<br />

la pression américaine s’ajoute<br />

celle des Russes et des Britanniques.<br />

Le ministre russe<br />

des Affaires étrangères, Sergueï<br />

Lavrov, et son homologue<br />

britannique, David Miliband,<br />

en visite en Russie, ont en effet<br />

appelé l'Iran à répondre «sans<br />

délai» au projet d’accord qui<br />

lui a été soumis. Selon les<br />

termes de cet accord, l’Iran ferait<br />

enrichir à l’étranger 75%<br />

de son uranium pour obtenir<br />

du combustible pour son réacteur<br />

de recherche. L’objectif<br />

des pays occidentaux est de<br />

mettre entre des «mains sûres»<br />

l’uranium iranien afin qu’il ne<br />

soit pas utilisé à des fins autres<br />

que civiles. Mais la volonté<br />

des Iraniens à gagner du temps<br />

n’est pas du goût des puissances<br />

occidentales. L’Iran finira-t-il<br />

par céder ? On le saura<br />

bientôt… M.Aït Ouarabi<br />

PHOTO : D. R.


L a<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 15<br />

ENVIRONNEMENT<br />

RÉSERVE DE CHASSE DE MOUTAS (TLEMCEN)<br />

Des efforts<br />

pour sa protection<br />

réserve de chasse de<br />

Moutas, à 20 km de la<br />

ville de Tlemcen, béné-<br />

ficie d'un intérêt croissant, en<br />

ce sens que près de 150 millions<br />

de dinars y ont été investis<br />

depuis 2006, afin de donner<br />

à cette aire protégée les<br />

moyens de sa politique : protéger<br />

et développer la faune.<br />

Selon le directeur du centre,<br />

M. Lokmane, une unité technique<br />

devant assurer le suivi<br />

des animaux a été créée, tandis<br />

qu'une opération pour clôturer<br />

cette réserve de chasse<br />

s'étendant sur 2150 ha a été<br />

entamée, afin de préserver<br />

toutes ses richesses.<br />

Des équipements ont été également<br />

mis en place à l'intérieur<br />

de l'aire protégée, notamment<br />

celle des stations de<br />

gibier composées principalement<br />

d'abreuvoirs et de miradors.<br />

Cette structure qui a<br />

pour vocation primordiale la<br />

protection et le développement<br />

du gibier et de la faune<br />

sauvage existante, à l'instar de<br />

trois autres similaires à<br />

l'échelle nationale, en<br />

l'occurrence celles<br />

de Zéralda,<br />

Mascara et<br />

Djelfa,<br />

a<br />

● Un programme d'assainissement devant nettoyer les forêts<br />

pour leur permettre de se régénérer est en cours.<br />

Une unité technique devant assurer le suivi des animaux a été créée<br />

également mis en œuvre deux<br />

programmes de proximité de<br />

développement rural au profit<br />

des riverains qui sont partie<br />

prenante dans la protection de<br />

l'environnement. Un programme<br />

d'assainissement devant<br />

nettoyer les forêts pour<br />

leur permettre de se régénérer<br />

est en cours, en plus de<br />

celui de développement<br />

du gibier à<br />

plumes et à<br />

poils<br />

com-<br />

me le faisan, la perdrix gambra,<br />

la caille et le lapin de garenne,<br />

a-t-il ajouté en rappelant<br />

que 400 faisans<br />

communs viennent d'être lâchés<br />

dans la réserve pour son<br />

repeuplement.<br />

Parmi les objectifs à court terme<br />

que s'est fixés la direction<br />

de la réserve de chasse de<br />

Moutas, on note la mise en<br />

œuvre des enclaves par la<br />

plantation rustique et des espèces<br />

nobles, comme le châtaignier,<br />

le noisetier et le pistachier<br />

et ce, à titre<br />

expérimental, en plus de la<br />

création d'une zone d'accueil<br />

dans l'aire protégée<br />

pour encouragerl'écotouris-<br />

me. La réserve Moutas compte<br />

un couvert végétal riche et<br />

diversifié de l'ordre de 300<br />

espèces dont des arbres, des<br />

céréales et divers herbes, tandis<br />

que le potentiel faunistique<br />

dénombré compte 54<br />

espèces avifaunes dont une<br />

introduite (l'autruche), 14 espèces<br />

de mammifères dont 8<br />

protégées et trois introduites<br />

(le mouflon à manchette, le<br />

cerf daim et la gazelle), 17 espèces<br />

de reptiles dont 4 protégées.<br />

Figure aussi parmi les<br />

plus importantes actions réalisées<br />

par cette structure, la<br />

création d'une écurie pour<br />

l'élevage et la préservation de<br />

la race de chevaux barbes<br />

arabes et d'en constituer des<br />

montures de service pour les<br />

besoins de la surveillance de<br />

la réserve. Une chenille pour<br />

la reproduction et l'élevage<br />

des chiens de chasse, à des<br />

fins cynégétiques, a<br />

été également<br />

créée dans la<br />

réserve.<br />

PHOTO : D. R.<br />

L ’opération<br />

de lâcher de faisans communs (ou faisans de<br />

Colchide), généralement programmée à la mi-octobre, a été<br />

compromise cette année à Skikda à défaut d’une volière cli-<br />

matique adéquate. La volière utilisée l’année dernière, d’une capacité<br />

de 600 sujets, qui a été fabriquée par les propres moyens<br />

de la conservation, est aujourd’hui quelque peu détériorée alors<br />

que la wilaya était disposée à accueillir 500 nouveaux faisans.<br />

Cette opération n’est toutefois que reportée pour l’année prochaine,<br />

selon la direction des forêts, ajoutant que ces lâchers,<br />

dont la dimension environnementale est avérée, visent à repeupler<br />

la région de différentes espèces d’animaux et de gibiers afin<br />

de préserver la biodiversité et encourager le tourisme et les activités<br />

liées à la chasse. Le lâcher de 200 individus de ces oiseaux<br />

galliformes, de la famille des phasianidés, originaires d’Asie,<br />

spécialement ramenés du centre cynégétique de Zéralda (Alger)<br />

pour être gardés pendant plus d’un mois dans des volières spécialement<br />

aménagées pour les besoins d’une acclimatation aux<br />

conditions de la zone humide de Gerbes Sanhadja, avait connu<br />

un «beau succès en 2008».<br />

POISSONS D'EAU DOUCE<br />

Près de la moitié<br />

des espèces menacées<br />

P<br />

Report de l’opération<br />

de lâcher de faisans<br />

à Skikda<br />

rès de la moitié des espèces de poissons d'eau douce sont menacées<br />

d'extinction, reflet de la dégradation des ressources<br />

en eau, selon la dernière liste rouge de l'Union mondiale pour la<br />

nature (UICN). Parmi les 3120 espèces de poissons d'eau douce<br />

répertoriées, 1147 sont ainsi «menacées d'extinction». Selon<br />

l'UICN, 17 291 espèces sur les 47 677 répertoriées sont menacées<br />

d'extinction, les amphibiens étant les plus en danger. Parmi<br />

les 6285 espèces d'amphibiens que compte la planète, 1895 sont<br />

en danger d'extinction. La survie des plantes préoccupe également<br />

l'UICN. Sur les 12 151 plantes suivies, 8500 sont menacées<br />

d'extinction, parmi lesquelles 114 sont déjà «éteintes» ou<br />

«éteintes à l'état sauvage». Quant aux 5490 mammifères répertoriés<br />

dans le monde, 79 sont «éteints» ou «éteints à l'état sauvage»,<br />

188 sont «en danger critique d'extinction», 449 sont «en<br />

danger» et 505 «vulnérables». L'UICN dispose du plus vaste réseau<br />

se consacrant à la protection de la nature au monde rassemblant<br />

plus de 1000 organisations dans 160 pays.<br />

BRÈVES<br />

❆La plus grande installation au<br />

monde de captage de CO2<br />

La plus grande installation au<br />

monde de captage de dioxyde<br />

de carbone (CO2), intégrée<br />

dans une centrale électrique<br />

au charbon, a été dévoilée<br />

aux Etats-Unis. Cette<br />

installation, fonctionnelle depuis<br />

le 1 er septembre à New Haven,<br />

est dotée d'une capacité de<br />

capture de 100 000 tonnes de<br />

CO2 par an qu'elle enterre dans<br />

des formations géologiques sous terre. <strong>El</strong>le<br />

absorbe une partie des émissions d'une centrale exploitée<br />

par American <strong>El</strong>ectric Power Mountaineer.<br />

❆La Floride envahie par les serpents<br />

géants<br />

Plusieurs espèces de serpents géants,<br />

comme le redoutable boa constrictor<br />

ou le python africain, ont envahi la Floride<br />

et se sont même adaptées à l'environnement<br />

urbain de Miami, poussant<br />

les autorités à tirer la sonnette d'alarme.<br />

Ces espèces invasives, qui ne<br />

sont pas originaires des Etats-<br />

Unis et leurs couleurs leur<br />

permettent de se fondre<br />

sans problème dans<br />

le paysge. Or, aucun<br />

mécanisme ne semble efficace pour se débarrasser<br />

de ces serpents qui tuent<br />

leurs victimes par contriction.<br />

Beaucoup de ces serpents<br />

appartenaient à des propriétaires<br />

privés qui<br />

ont fini par les<br />

relâcher.


Publicité<br />

K halida<br />

Toumi a reconnu, implicitement,<br />

l’immense injustice<br />

commise à l’encontre de l’écri-<br />

vaine qui vit au Liban depuis trente ans.<br />

«Je suis heureuse d’être la première<br />

ministre de la Culture de l’Algérie à<br />

vous honorer dans votre pays. Vous êtes<br />

la reine du roman arabe. Même si<br />

l’hommage que nous vous rendons est<br />

tardif, mais il aura un effet certain sur<br />

votre cœur», a-t-elle déclaré. Khalida<br />

Toumi n’a pas hésité à s’adresser à<br />

Ahlam Mosteghanemi en terme de «Sa<br />

majesté» et à évoquer la mémoire de<br />

son père le moudjahid Mohamed<br />

Chérif. «Je sais que Ahlam<br />

Mosteghanmi, qui a reçu beaucoup de<br />

distinctions, attendait depuis longtemps<br />

la reconnaissance des siens. C’est<br />

qu’elle est restée Algérienne jusqu’à la<br />

moelle, et que cet hommage modeste<br />

que nous lui rendons ne sera pas passager.<br />

C’est l’hommage du pays à la fille<br />

du pays», a ajouté la ministre de la<br />

Culture.<br />

Selon elle, Ahlem Mosteghanmi a<br />

redonné au roman arabe tout son éclat.<br />

<strong>El</strong>le a qualifié l’auteure de Mensonges<br />

d'un poisson de cas littéraire rare et<br />

d’écrivain de génie. «La beauté des<br />

mots se mélangent à l’imaginaire réaliste<br />

qui met en valeur le sens de la<br />

patrie. Son style est agréable, facile et<br />

difficile à la fois, fusion cohérente<br />

entre poésie et écrit littéraire<br />

sans frontières, touches<br />

magiques qui appellent à relire à<br />

chaque fois ses textes», a souligné<br />

Khalida Toumi. «Tawahechtkoum» !<br />

(Vous m’avez manqué), a lancé Ahlem<br />

Mosteghanmi en disant qu’elle vivait un<br />

moment historique. <strong>El</strong>le a avoué avoir<br />

eu beaucoup de difficultés à apprendre<br />

le dialecte libanais. «Le dialecte algérien<br />

m’envahit. J’ai pris dans ma valise<br />

les chansons de Deriassa, de Fergani,<br />

de Saloua, des skecths de Boubagra et<br />

de Moh Bab <strong>El</strong> Oued. Mais aussi des<br />

chants patriotiques qui faisaient à<br />

chaque fois pleurer mon père. L’Algérie<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 16<br />

CULTURE<br />

AHLAM MOSTEGHANMI HONORÉE POUR LA PREMIÈRE FOIS EN ALGÉRIE<br />

«Mettre les médailles<br />

sur les poitrines, pas sur les tombes»<br />

● Couronne royale pour la romancière algérienne Ahlem Mosteghanmi après des années de mépris. Lundi soir, lors d’un dîner-gala à l’hôtel <strong>El</strong><br />

Aurassi à Alger, l’auteure du célèbre Chaos des sens a été honorée pour la première fois dans son pays.<br />

Ahlem Mosteghanmi enfin distinguée en Algérie<br />

m’a tant fait rire, m’a tant fait pleurer»,<br />

a-t-elle déclaré. <strong>El</strong>le avoue avoir attendu<br />

le moment de l’hommage depuis longtemps.<br />

«J’ai mis ce soir ma meilleure<br />

robe constantinoise pour vous dire combien<br />

je vous aime. L’amour se cache<br />

dans les détails. Que le chemin pour<br />

vous était long. Trente ans pour arriver<br />

à cette tribune ! Je suis fière d’être arrivée<br />

avec les festivités du 1 er Novembre»,<br />

a-t-elle dit. <strong>El</strong>le a rappelé ses études au<br />

lycée Aïcha à Alger et à la faculté des<br />

lettres. Ahlam Mosteghanmi a fait partie<br />

de la première promotion des étu-<br />

ohra Dik vient de publier aux<br />

Z Editions Baghdadi un nouveau<br />

roman, Kaliloun mi al aybi yakfi<br />

(Un peu d’indécence suffirait).<br />

«Il m’est toujours<br />

difficile de parler<br />

de mes livres.<br />

Quand<br />

diants en langue arabe. «L’Algérie a<br />

célébré cette sortie comme un événement<br />

national. J’ ai souvent dit au<br />

Moyen-Orient que les Algériens maîtrisent<br />

l’arabe pas par connaissance, mais<br />

par amour.<br />

C’est le secret de la réussite des plumes<br />

algériennes. Nos écrivains ont tiré profit<br />

de l’arabe et du français pour gagner<br />

le défi», a-t-elle déclaré, rendant hommage<br />

à Malek Haddad, Abdelhamid<br />

Benhadouga, Kateb Yacine, Mohamed<br />

Dib, Moufdi Zakaria, Tahar Ouettar,<br />

Zhor Ounissi, Réda Houhou, Amin<br />

Zaoui, Rachid Boudjedra, Assia Djebar,<br />

Yasmina Khadra. «Prenez soin de nos<br />

écrivains. J’espère que l’histoire inscrira<br />

ce soir que mon pays aime les écrivains<br />

autant qu’ils l’ont aimé. L’Algérie<br />

doit mettre les médailles sur les poitrines,<br />

pas sur les tombes des écrivains.<br />

Les tombes de ceux qui m’ont précédé à<br />

la gloire sont toujours nues», a dit<br />

Ahlam Mosteghanmi, et en appelant à<br />

conserver la dignité des écrivains.<br />

<strong>El</strong>le a rappelé qu’à l’arrivée des troupes<br />

allemandes aux environs de Moscou en<br />

1941, les dirigeants avaient lancé un<br />

appel pour défendre «le pays de<br />

Pouchkine et de Tolstoï». «Les pays se<br />

reconnaissent à leurs écrivains : La<br />

Colombie de Marquez, l’Egypte de<br />

Mahfoud, La Grande-Bretagne de<br />

Shakespeare, La France de Hugo...», at-elle<br />

relevé. «Je n’ai pas choisi mon<br />

destin. Mais, je n’ai jamais accepté de<br />

ZOHRA DIK. Romancière<br />

«Je suis malade de la tristesse<br />

que je vois dans les yeux de l’Algérien»<br />

j’écris, je suis en fusion avec mes personnages. Je<br />

suis dans un état second, dans un autre univers. Ce<br />

dernier roman est une véritable tranche de vie. Une<br />

tranche du vécu de l’Algérien. J’évoque dans ce<br />

livre l’être Algérien. Je n’évoque pas le lieu. Je suis<br />

malade de la tristesse que je vois dans les yeux de<br />

l’algérien», nous a-t-elle déclaré, en marge d’un<br />

débat sur les femmes romancière arabes au Salon<br />

international du livre d’Alger (SILA). Zohra Dik<br />

est traumatisée par le fait que l’algérien sente<br />

quelque chose mais ne peut l’exprimer, ne peut le<br />

traduire ou le nommer. «Je sens qu’on a volé le<br />

bonheur à l’Algérien. Il vient de l’histoire<br />

des douleurs et des tristesses. Je ne<br />

donne ni conseil dans mon roman<br />

ni je participe à rendre plus<br />

beau le vécu. J’appelle<br />

l’Algérien à tenter<br />

d’autres rêves,<br />

d’autres<br />

expé-<br />

m’incliner. Je suis venue au monde<br />

debout comme l’Algérie», a-t-elle ajouté.<br />

Ahlem Mosteghanmi a reçu un burnous<br />

et un tableau. La soirée d’hommage<br />

a été animée par la chanteuse libanaise<br />

Majeda Wahbah et par le joueur<br />

de oûd irakien Saâd Mahmoud Djawad.<br />

Ahlam Mosteghanmi est venue au<br />

Salon international du livre d’Alger<br />

(SILA) avec son dernier roman Nissyan<br />

Com, qui s’est déjà vendu à 40 000<br />

exemplaires au Moyen-Orient.<br />

Selon elle, le livre est interdit aux<br />

hommes. «Car, il contient des conseils<br />

féminins à des femmes qui ont connu un<br />

chagrin d’amour», a-t-elle précisé.<br />

Nissyan Com (un jeu mot qui signifie<br />

votre oubli). Ahlam Mosteghanmi a<br />

donné son accord pour l’adaptation à la<br />

télévision de son roman, Mémoire de la<br />

chair (Dhakiratou al jassad), une série<br />

télévisée qui sera diffusée par les télévisions<br />

arabes au Ramadhan prochain.<br />

Mémoire de la chair a été réédité dixsept<br />

fois depuis 1993, fait unique dans<br />

la littérature arabe.<br />

Le roman a reçu plusieurs distinctions<br />

dont le prix Najib Mahfouz (équivalent<br />

arabe du Goncourt) de l’université américain<br />

du Caire. «Dhakiratou al jassad<br />

m’a tourné la tête. Si quelqu’un m’avait<br />

proposé de signer cette œuvre inondée<br />

de poésie… Je n’aurai pas hésité une<br />

seule seconde», avait dit, à propos du<br />

roman, le poète syrien Nizzar Kabbani.<br />

Fayçal Métaoui<br />

riences», a-t-elle précisé. Tenter d’autres vies peut,<br />

selon elle, rendre plus heureux l’Algérien. «Mon<br />

personnage central est étrange et cynique. J’aime<br />

bien user de la satire. Je veux écrire comme j’aime<br />

lire. Il a y certains romans, des plus grands noms<br />

de la littérature algérienne et arabe, que je n’ai<br />

plus envie de lire. Avant d’être auteure, je suis<br />

d’abord lectrice. J’imagine que chaque lecteur ressent<br />

ce que je ressens», a souligné Zohra Dik.<br />

Aussi, la romancière a usé d’un style simple, dynamique,<br />

à la manière des footing writers. Cette simplicité<br />

n’a pas gommé la dimension humaine et<br />

philosophique. «Nous sommes en tant<br />

qu’Algériens habités par la politique. Mon roman<br />

n’y échappe pas. La politique nous a été imposée<br />

par la force des choses», a-t-elle relevé.<br />

La politique est, selon elle, partout. «Cela dit, mes<br />

écrits ne sont ni politiques ni historiques. Je ne sais<br />

même pas comment classer mes textes. Mais je<br />

crois que c’est une écriture actuelle, humaine,<br />

ouverte sur l’univers», a avoué la romancière. <strong>El</strong>le<br />

refuse avec vigueur la qualification de «littérature<br />

de l’urgence». «C’est un qualificatif inventé après<br />

des jugements hâtifs. Il n’existe pas de littérature<br />

lente ou de littérature rapide. Les conditions<br />

d’écriture peuvent influer mais la<br />

littérature doit être prise comme<br />

elle est», a relevé Zohra Dik,<br />

qui est également poète.<br />

«La poésie ne me<br />

suffit pas» a-telle<br />

confié.<br />

F. M.


I l<br />

y a un manque cruel d’émissions<br />

spécialisées et de magazi-<br />

ne littéraires à la radio et à la<br />

télévision, a relevé Youssef Sayah.<br />

Selon lui, il n’est pas nécessaire de<br />

consacrer une heure pour présenter<br />

un ouvrage.<br />

«Cinq minutes peuvent suffire pour<br />

le faire. Qu’est-ce qui empêche de<br />

donner la parole aux écrivains pendant<br />

1 minute dans les journaux<br />

télévisées ? L’impact de la télévision<br />

est plus grand que celui de la<br />

radio ou de la presse écrite», a précisé<br />

ce producteur-animateur de<br />

Canal Algérie et de la Chaîne III<br />

Il a reconnu avoir subi la censure de<br />

certaines émissions. «Il y a des<br />

livres et des auteurs qui ne passent<br />

pas à l’antenne. Il est arrivé qu’on<br />

me demande d’enlever des extraits<br />

de certaines émissions, chose que je<br />

refuse de faire. C’est tout ou rien !»,<br />

a-t-il indiqué.<br />

Le paradoxe, d’après lui, est que<br />

certains auteurs, qui pouvaient<br />

paraître politiquement incorrectes,<br />

sont passés à l’antenne sans que<br />

cela soulève des vagues. «Ce n’est<br />

pas aussi tranché, parfois tout<br />

dépend de l’animateur de l’émission»,<br />

a-t-il assuré. Participant au<br />

débat, Azzeddine Mihoubi, secrétaire<br />

d'Etat auprès du Premier ministre<br />

chargé de la Communication, a estimé<br />

que la censure des livres qui<br />

portent atteinte à la sécurité ou incitent<br />

à la haine ou au terrorisme sont<br />

interdits dans tous les pays.<br />

«Chez nous, on parle parfois de<br />

livres imaginaires, on annonce leur<br />

parution puis on évoque leur censure»,<br />

a-t-il dit. Il a reproché aux journaux<br />

de ne pas trop s’intéresser à la<br />

culture algérienne.<br />

«Certains font du copier-coller<br />

d’internet. Il y a deux ans, j’ai<br />

publié deux livres. Aucune ligne n’a<br />

été écrite à ce jour», s’est-il plaint.<br />

La presse algérienne, d’après<br />

Sofiane Hadjadj, directeur des éditions<br />

Barzakh, ne fait pas vendre les<br />

livres.<br />

Il a cité l’exemple d’un roman de<br />

Maïssa Bey qui s’est vendu à 3000<br />

exemplaires sans qu’un seul article<br />

ne lui soit consacré. «Mais, c’est un<br />

phénomène mondial.<br />

Le Monde des livres en France ne<br />

fait pas vendre les ouvrages. Mais,<br />

c’est toujours bon d’y avoir un<br />

article pour la réputation», a-t-il<br />

dit. En tant qu’éditeur, il a avoué<br />

avoir fait un choix des journaux<br />

pouvant être destinataires de livres<br />

dans la perspective d’une présentation.<br />

«C’est un choix commercial<br />

mais c’est également une manière<br />

de faire la promotion du livre et de<br />

la lecture», a précisé Sofiane<br />

Hadjadj. La presse, selon<br />

Hmida Layachi, directeur<br />

d’<strong>El</strong> Djazaïr<br />

News, ne peut<br />

faire seule<br />

la pro-<br />

motion du livre. «A quoi sert-il<br />

d’écrire sur un livre que les lecteurs<br />

ne trouveront pas dans les libraires<br />

? Il y a un effort à faire pour assurer<br />

une meilleure distribution des<br />

ouvrages.<br />

Il y a aujourd’hui une démission<br />

totale de l’Etat dans le soutien du<br />

livre», a-t-il souligné.<br />

Il a cité les exemples du Koweït, de<br />

la Syrie et de l’Irak où l’appui de<br />

l’Etat à la fabrication du livre est<br />

fort. Hmida Layachi, qui est également<br />

romancier, a reproché aux<br />

journaux de négliger les pages littéraires.<br />

«Tout ce qui se fait aujourd’hui<br />

relève d’initiatives individuelles. Si<br />

le directeur de la publication ou le<br />

rédacteur en chef s’intéresse au<br />

livre, il y aura des articles. Dans le<br />

cas contraire, il n’y aura rien», a-til<br />

observé.<br />

D’après lui, les jeunes journalistes<br />

qui écrivent dans les pages culturelles<br />

n’ont pas été habitués à la lecture<br />

à l’université:<br />

«Alors comment peuvent-ils<br />

s’intéresser au livre dans<br />

leur vie professionnelle<br />

?». Youssef<br />

Sayah est lui<br />

tran-<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 17<br />

CULTURE<br />

14 e SALON INTERNATIONAL DU LIVRE D’ALGER<br />

«Il n’y a pas de critique littéraire<br />

dans la presse»<br />

● Le livre n’a pas toute la place qu’il mérite dans les médias algériens. Constat établi lundi lors d’une conférence au 14 e Salon international du<br />

livre d’Alger (SILA) qui se tient à l’esplanade du complexe sportif du 5 Juillet.<br />

Critique litéraire, une profession à inventer dans la presse<br />

chant : il n’y pas de critique littéraire<br />

dans la presse. Avis partagé par<br />

Sofiane Hadjadj qui a estimé que<br />

souvent les journalistes se contentent<br />

de présenter le livre sans une<br />

réelle critique. «Parfois des<br />

ouvrages insignifiants ont eu une<br />

page alors que des livres de grandes<br />

valeurs n’ont eu que trois lignes.<br />

Il n’y pas d’évaluation de la production<br />

livresque.<br />

Personne ne dit ce qui est bon et ce<br />

qui ne l’est pas», a-t-il relevé soulignant<br />

toutefois que le livre est plus<br />

présent dans la presse algérienne<br />

comparée à celle de Tunisie ou du<br />

Maroc.<br />

Azzeddine Mihoubi a appelé à<br />

laisser aux spécialistes la<br />

charge de critiquer les<br />

ouvrages et de les<br />

analyser.<br />

«Il faut<br />

sortir<br />

des lectures superficielles des<br />

livres», a-t-il dit. Il a reproché aux<br />

éditeurs de presse de n’avoir rien<br />

fait pour publier une revue culturelle<br />

de qualité préférant les publications<br />

sportives, commercialement<br />

plus rentables.<br />

Il a salué les efforts de certains<br />

journaux qui consacrent des<br />

suppléments à l’activité<br />

culturelle.<br />

«Mais que font<br />

les 80<br />

autres<br />

titres ?», s’est-il demandé. Les participants<br />

au débat ont critiqué l’attitude<br />

de la presse francophone qui,<br />

selon eux, négligent les ouvrages<br />

écrits en arabe. «Ce qui n’est pas le<br />

cas de la presse arabophone pour<br />

les livres publiés en français», ontils<br />

remarqué.<br />

Selon Youssef Sayah, l’ENTV et A3<br />

ignorent complètement les ouvrages<br />

publiés en français en Algérie.<br />

«Comme s’ils n'existaient pas !», at-il<br />

appuyé. Pour Abdou B., journaliste,<br />

la problématique de la langue<br />

ne sera réglée une fois que le pouvoir<br />

aura assumé l’arabe, le tamazight<br />

et le français comme «une<br />

richesse nationale».<br />

Les jeunes ont, selon lui, tendance à<br />

être de plus en plus bilingues.<br />

Il faut, selon Sofiane Hadjadj, préparer<br />

le lecteur de demain.<br />

«Pour moi, la politique du livre<br />

relève du ministère de l’Education,<br />

pas de celui de la Culture», a-t-il<br />

dit. Il a appelé à l’organisation d’un<br />

atelier réunissant éditeurs de livre,<br />

auteurs et journalistes pour discuter<br />

de la meilleure manière de traiter le<br />

livre dans les médias.<br />

Fayçal Métaoui<br />

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<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 18<br />

CULTURE<br />

HAMID GRINE. Ecrivain et Prix des libraires algériens 2009<br />

«J’ai écrit un roman qui dit<br />

des vérités dérangeantes»<br />

Le journaliste et romancier,<br />

Hamid Grine, auteur<br />

du best-seller, Lakhdar Belloumi,<br />

un footballeur algérien<br />

(20 000 exemplaires<br />

vendus en un seul mois en<br />

1986), Cueille le jour avant<br />

la nuit, Chronique d’une<br />

élection pas comme les<br />

autres, La Nuit du henné ou<br />

encore La dernière prière,<br />

vient de se voir décerner le<br />

prix Aslia 2009, celui des<br />

libraires algériens.<br />

Propos recueillis par<br />

K. Smaïl<br />

Hamid Grine, vous venez de recevoir<br />

le Prix des libraires algériens<br />

pour votre nouveau roman, Il ne fera<br />

pas long feu. Une distinction, une reconnaissance<br />

de vos pairs...<br />

Toute distinction fait plaisir. Ce prix<br />

a d'autant plus d'importance à mes<br />

yeux qu'il est décerné par des libraires,<br />

des gens de métier qui ont une prise directe<br />

sur le réel. Ils savent quel est l'auteur<br />

qui est apprécié par les lecteurs et<br />

celui qui ne l'est pas. Ce sont des démystificateurs.<br />

Impossible de tricher<br />

avec eux. Aucun auteur ne peut jouer<br />

au matador avec eux. Le Prix des libraires<br />

est apprécié, ici comme<br />

ailleurs, car, pour une fois, ce ne sont<br />

pas les éditeurs ou les puissances de<br />

l'argent qui font la loi, mais les lecteurs.<br />

Votre style cursif s'affine et se cisèle<br />

au gré de vos romans...<br />

J'ai toujours été un fervent adepte<br />

de l'empan des huit mots. J'ai toujours<br />

préféré l'écriture de Gide, Montherlant,<br />

Chateaubriand à celle de Proust. Je<br />

n'aime pas les adjectifs et les adverbes,<br />

ce cholestérol de la phrase.<br />

La Dernière prière a révélé le romancier<br />

et Il ne fera pas long feu est<br />

plus abouti...<br />

Je ne sais pas si Il ne fera pas long<br />

feu est plus abouti ou non que La Dernière<br />

prière. Je sais seulement qu'un<br />

grand écrivain algérien m'a dit que La<br />

Dernière prière est à ses yeux l'un des<br />

romans les plus puissants de ces dix<br />

dernières années en Algérie.<br />

PRIX ASLIA 2009<br />

L'Association des libraires algériens<br />

(Aslia) a récompensé le journaliste et<br />

écrivain algérien, Hamid Grine, en lui<br />

attribuant le Prix des libraires distinguant<br />

son nouveau roman<br />

Il ne fera pas long<br />

feu paru aux éditions<br />

Alpha. Ainsi, après des<br />

écrivains comme Yasmina<br />

Khadra, Waciny Laâredj,<br />

Maïssa Bey, Djamel<br />

Amrani, Rachid Boudjedra<br />

ou encore Amara Lakous,<br />

c'est au tour de Hamid<br />

Grine de recevoir le<br />

Prix des libraires 2009<br />

pour son nouveau roman Il<br />

ne fera pas long feu édité chez Alpha.<br />

Le choix des libraires algériens a été<br />

motivé par la qualité du texte et la disponibilité<br />

à œuvrer auprès des li-<br />

Votre nouveau roman Il ne fera<br />

pas long feu est une immersion dans<br />

le monde de la presse avec ses sujets<br />

qui dérangent et fâchent...<br />

Vous savez, je connais très bien le<br />

monde de la presse pour avoir été journaliste.<br />

Je le connais aussi de l'autre<br />

côté du miroir. Si je vois la réaction du<br />

public et de certains journalistes, je me<br />

dis que j'ai touché<br />

le mou, comme<br />

on dit dans le jar-<br />

gonjournalistique. Il ne fera<br />

pas long feu a été<br />

bien accueilli, car<br />

c'est un roman qui<br />

dit des vérités dérangeantes.<br />

Il<br />

évoque aussi bien<br />

le féroce appât du<br />

gain de certains<br />

petits patrons de presse prêts à vendre<br />

leur âme au plus offrant pour s'enrichir<br />

personnellement, que la triste condition<br />

de beaucoup de journalistes talentueux.<br />

Est-ce un roman pamphlétaire,<br />

épidermique bien que fictif, comme<br />

vous le soutenez au début du livre ?<br />

C'est une réaction à un état de fait.<br />

Je n'aurais pas écrit ce roman, j'aurais<br />

peut-être eu l'urticaire ou une autre allergie.<br />

L'histoire de Hassoud s'est imposé<br />

à moi. Je l'ai écrite d’une traite.<br />

Réaction épidermique donc.<br />

Le héros pour ne pas dire le «méchant»,<br />

Hassoud, n'a pas bonne<br />

presse..?<br />

Hassoud n'est que le reflet adouci<br />

d'une certaine catégorie de personnes.<br />

“<br />

Si je vois la réaction du public et de<br />

certains journalistes, je me dis que j'ai<br />

touché le mou, comme on dit dans le<br />

jargon journalistique. Il ne fera pas long feu<br />

a été bien accueilli, car c'est un roman<br />

qui dit des vérités dérangeantes.<br />

”<br />

braires. Hamid Grine, journaliste et<br />

écrivain, est déjà auteur du best-seller<br />

Lakhdar Belloumi, un footballeur algérien<br />

(20 000 exemplaires<br />

vendus en un seul mois en<br />

1986), Comme des<br />

ombres furtives, Cueille<br />

le jour avant la nuit,<br />

Chronique d'une élection<br />

pas comme les<br />

autres, La Nuit du henné,<br />

La dernière prière et<br />

Le Café de Gide qui ont<br />

été des succès en librairie.<br />

*Un livre ouvrage<br />

portant sur l'histoire<br />

«vaudevillesque» d'un<br />

magnat de la presse. Pour ce qui est de<br />

la littérature algérienne, Hamid Grine<br />

dit adorer Yasmina Khadra, Assia Djebar<br />

ou encore Djamel Mati.<br />

Croyez moi, il y a pire que lui. Hassoud<br />

n'est pas tout à fait noir. Il y a en lui, ici<br />

et là, quelques rayons de lumière. Il est<br />

comme nous, ni tout à fait noir ni tout à<br />

fait blanc. Seulement en lui, il y a plus<br />

de noirceur que chez le commun des<br />

mortels.<br />

Vous parlez beaucoup de loosers,<br />

hommes, dans vos romans. Cependant,<br />

la femme est une espérance...<br />

Pour moi, la femme est toujours synonyme<br />

d'espérance. Sans les encouragements,<br />

les suggestions, et la disponibilité<br />

de mon épouse qui m'a<br />

débarrassé de toutes les contingences<br />

domestiques, je n'aurais jamais pu écrire<br />

autant de livres. J'ai toujours pensé<br />

que l'homme est d'abord le fils d'une<br />

femme. La mère aime ses enfants avec<br />

ses tripes, quand le père les regarde<br />

souvent avec méfiance ou irritation.<br />

Bien entendu, ce n'est pas une règle générale.<br />

Pensez-vous à des ingrédients<br />

pour «épicer» votre intrigue ?<br />

Quand j'écris un roman, j'y pense<br />

tout le temps. Il m'obsède jusqu'à ce<br />

que je le termine. Ses personnages<br />

m'entourent, habitent avec moi, sont en<br />

moi... Quant aux intrigues, elles viennent<br />

au fur et à mesure du récit.<br />

Vos romans sont des succès en librairie<br />

en Algérie...<br />

Oui, j'ai cette chance. Tous mes romans<br />

ont été réédités, au moins à 2000<br />

PHOTOS : D. R.<br />

exemplaires. Cueille le jour avant la<br />

nuit vient de connaître sa cinquième réédition,<br />

c'est à dire qu'il s'est vendu à<br />

plus de 5000 exemplaires. A chaque<br />

vente-dédicace, je signe beaucoup<br />

d'ouvrages. Vous en avez été témoin.<br />

J'ai des témoignages d'affection et de<br />

respect de mes lecteurs. Et c'est ça qui<br />

compte.<br />

Au fil de vos ventes-dédicaces,<br />

nous avons appris de certains de vos<br />

lecteurs, professeurs dans de<br />

grandes écoles supérieures, que vos<br />

textes sont enseignés par eux aux<br />

élèves de ces écoles...<br />

Oui, et ça me fait vraiment plaisir.<br />

Lors de ma dernière vente-dédicace,<br />

une lectrice m’a appris que pour sa thèse<br />

de doctorat, elle travaille sur Le Café<br />

de Gide. <strong>El</strong>le a fait plus de 400 kilomètres<br />

pour me le dire.<br />

Bien que vous faites l'unanimité,<br />

il y a des détracteurs...<br />

Heureusement que j'ai des détracteurs.<br />

Je les adore mes détracteurs. Si<br />

on mesure l'importance d'un romancier<br />

au nombre de ses détracteurs, je pense<br />

sincèrement que j'occupe une place de<br />

choix dans le monde des écrivains algériens.<br />

Je dis donc à mes adorables<br />

détracteurs : soyez encore plus nombreux<br />

! Plus sérieusement, je voudrais<br />

simplement vous dire que le premier<br />

écrivain qui m'a appelé pour me féliciter<br />

est Yasmina Khadra. Cet appel m'a<br />

fait d'autant plus plaisir qu'il provient<br />

de notre plus grand écrivain.<br />

Cueille le jour avant la<br />

nuit vient d'être publié en<br />

version audio (lecture en<br />

arabe), une première...<br />

Et j'en suis très fier. Selon<br />

mon éditeur, c'est une<br />

première en Algérie. La<br />

version arabe est lue par le<br />

talentueux écrivain Abderrazak<br />

Boukoba, alors que<br />

la version française est le<br />

fait du non moins talentueux<br />

M'hammed Larbi Bouzina.<br />

Deux poètes, deux potes, d'une extrême<br />

sensibilité. Comme ce sont des versions<br />

destinées aux non voyants, j'ai<br />

cédé mes droits.<br />

Et puis, La Dernière prière et La<br />

Nuit du henné vont être adaptés au<br />

cinéma...<br />

Si tout se passe bien, c'est Amar Tribèche<br />

qui réalisera La Dernière prière ;<br />

Rachid Dechemi, quant à lui, travaille<br />

depuis longtemps sur La Nuit du<br />

henné. Quant à Il ne fera pas long feu,<br />

Bachir Deraïs a pris option. Il faudrait<br />

simplement que je précise qu'il n'est<br />

pas aisé de produire un film digne de ce<br />

nom en Algérie. Selon Bachir, il faut au<br />

moins cinq années pour passer de la<br />

phase intention à la phase action. Mais<br />

j'ai bon espoir qu'on voie ces romans au<br />

cinéma. Vous imaginez Hawas, Maâmar<br />

et Hassoud à l'écran... Allez faites<br />

le casting...<br />

Que pensez-vous du SILA version<br />

complexe olympique ? Comment<br />

l'écrivain que vous êtes a vécu<br />

ce changement ?<br />

Pour moi, une grande souffrance. Je<br />

raconte ce que j'ai vécu. Je m'explique.<br />

J'avais une vente-dédicace samedi dernier<br />

de 14h à 18 h. A 16h30, à la grande<br />

déception de mes lecteurs et du staff<br />

d'Alpha, je suis parti chez moi. Pourquoi<br />

? Pour la simple raison que je suis<br />

hypertendu, sous médicaments diurétiques<br />

et que je devais aller plus souvent<br />

aux sanitaires. Hélas, à chaque<br />

fois, c'était une chaîne de plus de 70<br />

personnes qui attendait. Que faire ? Aller<br />

dans la nature. J'ai préféré partir<br />

chez moi. C'était plus décent. Pour ne<br />

rien aranger, je suis aussi asmathique et<br />

j'étouffais littéralement dans l'humidité<br />

et la chaleur du stand. Ce Sila n'est pas<br />

fait pour les écrivains malades ni pour<br />

les malades tout court. Et puis, quelle<br />

cohue pour rentrer dans la tente ! j'ai<br />

failli me faire piétiner. Ce chapiteau<br />

érigé à la va-vite me rappelle les tentes<br />

des sans-abris. Et l'espace d'une ventedédicace<br />

écourtée, j'étais un sansabri...<br />

K. S.<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

■ Lakhdar Belloumi, footballeur algérien<br />

(essai, Enal, 1986)<br />

■ Onze champions dans le miroir<br />

(essai, ENAL, 1988)<br />

■ L'Almanach des sports collectifs<br />

algériens (essai, ANEP, 1990)<br />

■ L'Entente, la légende du second souffle<br />

(essai, Dahleb, 1990)<br />

■ L'Algérie en Coupe d'Afrique<br />

(essai, coauteur, ANEP 1990)<br />

■ Ombres et lumières de la boxe en<br />

Algérie (essai, Cnids, 1999)<br />

■L'Almanach des sports individuels<br />

algériens (essai, Cnids, 1999)<br />

■ Comme des ombres furtives<br />

(essai, Casbah, 2004)<br />

■ Chroniques d'une élection pas comme<br />

les autres (essai, Alpha, 2004)<br />

■ Cueille le jour avant la nuit<br />

(essai, Alpha, 2005)<br />

■ La Dernière prière (roman, Alpha, 2006)<br />

■ La Nuit du henné (roman, Alpha, 2007)<br />

■ Le Café de Gide (roman, Alpha, 2009)<br />

■ Il ne fera pas long feu (roman,<br />

Alpha, 2009)<br />

XVIII e CYCLE DE FORMATION<br />

CONTINUE (2010)<br />

LABORATOIRE SLANCOM-Université<br />

d’Alger & S. A.OR<br />

Les samedis : 1 ère séance : 9.00H - 11.00h ;<br />

2 ème séance : 11.00h - 13.00h<br />

Avec la contribution de Paris 3 et du CNRS - Toulouse<br />

Du 09/01/2010 au 05/06/2010<br />

Inscription : Laboratoire SLANCOM (Bouzaréah)<br />

P r Zellal Nacira


Anissa Oukid est l’auteure d’un<br />

beau livre intitulé L’Afrique, ce<br />

cher continent. Dans cet<br />

entretien express, elle revient<br />

sur son penchant pour le<br />

continent africain. L’auteure<br />

dédicacera son livre cet aprèsmidi,<br />

à partir de 14h, au 14 e<br />

SILA, au niveau du stand des<br />

éditions Dalimen.<br />

COLLOQUE<br />

Propos recueillis par<br />

Nacima Chabani<br />

Dans le cadre du Panaf, vous avez édité<br />

un dictionnaire encyclopédique sur<br />

l’Afrique. Pourquoi cet intérêt pour le<br />

continent africain ?<br />

J’ai toujours été attirée par les reportages<br />

et les émissions sur l’Afrique. Pour moi, ce<br />

continent représente la beauté, la chaleur, la<br />

richesse, les magnifiques sites naturels, les<br />

arts... En suivant ces émissions, je prenais<br />

des notes et je me suis retrouvée avec un<br />

énorme dossier sur ce continent. Ayant toujours<br />

pensé que l’Afrique n’était pas assez<br />

positivement médiatisée, l’idée m’est venue<br />

Anissa Oukid<br />

de rassembler mes informations et d’en faire<br />

un ouvrage.<br />

Vous avez entrepris un travail de<br />

recherche sur combien d’années s’est-il<br />

étalé ?<br />

C’est un travail que j’ai entrepris depuis<br />

environ quatre années. Durant ces années, il<br />

fallait donc rassembler, classer les informa-<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 19<br />

CULTURE<br />

ANISSA OUKID. Auteure de l’ouvrage L’Afrique ce cher continent…<br />

«L’Afrique n’est pas assez<br />

positivement médiatisée»<br />

●La relève des auteurs algériens sera très difficilement assurée. Les auteurs en herbe sont friands<br />

de la poésie, mais celle-ci n'intéresse pas les éditeurs.<br />

tions, les actualiser pour certaines, les vérifier...<br />

Vu le nombre de pays africains (54),<br />

cela n’a pas été un travail simple. Je peux<br />

dire que ce fut un travail laborieux, surtout<br />

qu’étant très perfectionniste je voulais que ce<br />

soit un travail bien fait. Bien fait dans l’écriture,<br />

mais également dans la présentation.<br />

Chaque présentation de pays se referme<br />

sur une touche personnelle, à savoir<br />

une sélection de proverbes, typiques à<br />

chaque pays...<br />

Les proverbes ont de tout temps permis<br />

d’illustrer, de donner un sens aux conversations.<br />

Un proverbe vaut mieux qu’un long<br />

discours. D’où mon intérêt pour les proverbes.<br />

De plus, l’idée de refermer chaque pays<br />

par des proverbes se voulait, de ma part, une<br />

façon de décontracter le lecteur, de sortir un<br />

peu du thème. Une petite surprise. Une<br />

touche personnelle. D’après les échos, ces<br />

proverbes ont beaucoup plu.<br />

Après la publication de ce premier<br />

beau livre, avez-vous d’autres projets de<br />

publication ?<br />

L’Afrique, ce cher continent est mon premier<br />

ouvrage. J’ai pris mon temps. Je l’ai fait<br />

avec passion. La maison d’édition a également<br />

fait un beau travail. En ce qui concerne<br />

le futur, j’ai plusieurs autres projets. J’en parlerai<br />

plus tard si vous le permettez. N. C.<br />

M’HAMED BOUKHOBZA, ÉMINENT SOCIOLOGUE<br />

Le volume des actes du colloque<br />

international sur l’éminent<br />

sociologue M’hamed Boukhobza<br />

qui s’est déroulé en avril dernier,<br />

fera l’objet d’une présentation<br />

par les coauteurs, aujourd’hui à<br />

partir de 15h, à la salle <strong>El</strong> Qods,<br />

sur le site du complexe<br />

olympique Mohamed Boudiaf.<br />

ne évocation du regretté M’hamed<br />

U Boukhobza sera à l’honneur cet aprèsmidi.<br />

Pour rappel, l’Association algérienne<br />

pour le développement de la recherche en<br />

sciences sociales (Aardess), avait organisé en<br />

avril 2008, un colloque international de deux<br />

jours intitulée «Connaître et comprendre sa<br />

société», à l’Institut de gestion et de planification<br />

d’Alger. Ce colloque a démontré que<br />

Publication des actes<br />

«l’acte de tuer est toujours vaincu devant l’acte<br />

de mémoire». La plupart des participants<br />

avaient, rappelons-le, plaidé pour une meilleure<br />

reconnaissance à ces héros tragiquement<br />

ravis à leur famille et pays en immortalisant<br />

leur nom sur un lieu de savoir. En outre, les<br />

intervenants avaient évoqué non seulement le<br />

travail scientifique entrepris par le défunt mais<br />

ont également abordé des questionnements<br />

sur le projet de société que se devait d’adopter<br />

l’Algérie. C’est parce que certains de ses<br />

ouvrages sont introuvables que le comité du<br />

colloque avait appelé à la récupération de tous<br />

les manuscrits et documents appartenant au<br />

pionnier de la recherche en sciences sociales<br />

en Algérie,Mohamed Boukhobza, a su lancer<br />

les bases de la recherche «purement empirique<br />

et éthique, n’obéissant à aucune injonction<br />

si ce n’est le devoir de dire vrai. Le regretté<br />

M’Hamed Boukhobza a été assassiné le 22<br />

juin 1993, à l’âge de 52 ans. Il a publié trois<br />

ouvrages dont L’agropastoralisme tradition-<br />

M’hamed Boukhobza<br />

nelle e, Algérie (OPU 1982), Ruptures et<br />

transformations sociales en Algérie (1989) et<br />

Octobre 88 : évolution et rupture (édition<br />

Bouchène 1991). R. C.<br />

CAFÉ LITTÉRAIRE DE BÉJAÏA<br />

Déclaration de soutien à l’écrivain<br />

Mehdi <strong>El</strong> Djezaïri<br />

■ La saisie illégale du livre Poutakhine de l’auteur algérien<br />

Mehdi <strong>El</strong> Djezaïri par la flicaille du régime confirme encore une<br />

fois la ferme volonté des autorités de continuer à museler les<br />

libertés d’expression et de création artistique et littéraire en<br />

Algérie. Toute la propagande officielle visant à faire accroire à<br />

l’existence d’une politique d’encouragement à l’édition de livres<br />

n’est en vérité qu’une manière sournoise de masquer la censure<br />

frappant d’une main de fer les écrivains proscrits, contraints de<br />

ce fait à s’exiler ou d’attendre de meilleurs jours pour voir enfin<br />

leurs œuvres éditées et publiées dans leur pays. L’interdiction<br />

illégale et honteuse de Poutakhine, suivie de la persécution de<br />

son auteur et de sa famille est un acte grave, dangereux et que<br />

nous condamnons avec grande fermeté. En s’attaquant à ce<br />

livre, les censeurs moyenâgeux veulent voiler les yeux des<br />

Algériens devant une réalité décrivant «une Algérie bradée et<br />

corrompue», selon la formule même de Mehdi <strong>El</strong> Djezaïri que<br />

nous saluons au passage pour sa probité et son courage<br />

intellectuels.Tout en s’indignant des pratiques mafieuses du<br />

pouvoir, le café littéraire de Bejaïa se solidarise avec l’écrivain<br />

persécuté et continuera à lui manifester son soutien jusqu’à ce<br />

que son livre regagne les étals des librairies et retrouve<br />

librement ses lecteurs. Le café littéraire de Béjaïa<br />

VU À LA TÉLÉ<br />

Histoire Par A. Merad<br />

L<br />

es chants patriotiques ont été à l'honneur, cette<br />

semaine, sur le petit écran national pour la<br />

célébration du 55 e anniversaire du déclenchement<br />

de la Révolution. Chaque année, c'est le même<br />

rituel. La même atmosphère patriotique. Les mêmes<br />

commentaires. La même emphase. Presque le même<br />

décor… Les années passent, mais on garde la même<br />

tonalité pour faire passer un message qui ne semble plus<br />

correspondre à son temps. Chanter la Révolution, c'est bien<br />

et c'est vital pour les générations montantes, mais encore<br />

faut-il faire un effort d'imagination pour adapter la solennité<br />

du discours au goût du jour. C'est, hélas, loin d'être le cas, en<br />

pensant peut-être que c'est trop demander aux organisateurs<br />

des cérémonies officielles et autres réjouissances pour qui,<br />

sûrement, plus on est dans l'archaïsme et plus on est dans le<br />

vrai… Au demeurant, on la sentait pourtant très frétillante,<br />

notre télé ! <strong>El</strong>le paraissait être bien dans sa peau quand on la<br />

place au centre d'intérêt d'un événement historique de cette<br />

dimension que tous les Algériennes et Algériens portent<br />

dans leur cœur. Et aussi parfaitement dans son rôle<br />

d'agitatrice de symboles pour glorifier autant que faire se<br />

peut la cohésion nationale. Tout le personnel d'animation,<br />

journalistes y compris bien sûr, était sur la même longueur<br />

d'onde. Côté mise en scène, rien à dire. Tout est réglé<br />

comme du papier à musique. Mais si la forme est soignée<br />

avec des expédients qui n'ont en réalité rien de nouveau,<br />

c'est le fond qui manque le moins. Sincèrement, sur<br />

l'histoire de notre glorieuse Révolution, on n'en sait pas plus<br />

que ce qui a été déjà dit et répété. Les sacrifices de tout un<br />

peuple, la vaillance de nos moudjahidine devant l'ennemi,<br />

l'organisation du FLN, le génocide commis par les forces<br />

coloniales etc., les Algériens ont tous des parcelles d'histoire<br />

dans leur tête, mais combien sont-ils ceux qui connaissent<br />

les soubresauts et contradictions qui ont marqué de<br />

l'intérieur le cours de la Révolution. Le mouvement de<br />

libération nationale, comme tout mouvement<br />

insurrectionnel dans le monde, n'a pas échappé aux luttes<br />

intestines, aux purges, aux conflits de clans. Il a surmonté<br />

les pires épreuves de son existence avant d'aboutir à la<br />

victoire finale, mais de ses convulsions peu de révélations<br />

ont été faites à ce jour.<br />

On espérait que l'Unique, cette année, sans trop forcer les<br />

limites du tolérable en matière de communication politique<br />

(faut pas rêver), allait avoir une pointe d'audace en<br />

instaurant un vrai débat sur l'histoire de la Révolution avec<br />

des interlocuteurs qui n'ont pas pour habitude de pratiquer<br />

la langue de bois. Des intellectuels et des personnalités<br />

historiques sont disponibles pour ce type de concertation.<br />

Des hommes comme Mohamed Harbi, Benjamin Stora, ou<br />

Daho Djerbal, pour ne citer que quelques-uns d'entre eux,<br />

pourraient apporter beaucoup de clarifications sur un<br />

plateau de télévision, qui serviront sans aucun doute à la<br />

réécriture de l'histoire de notre Révolution, puisque c'est de<br />

cela qu'il s'agit. Sans porter atteinte à qui que ce soit, il va<br />

sans dire, car pour les tenants du Pouvoir c'est surtout la<br />

crainte de réveiller de «vieilles querelles» qui est à l'origine<br />

du musellement de l'histoire tout court telle qu'on doit la<br />

connaître.<br />

Cela dit, la garden-party organisée au Palais du peuple est<br />

une autre tranche d'histoire. <strong>El</strong>le a réuni du beau monde.<br />

Enfin, tout l'establishment politique et administratif était<br />

présent autour d'un Bouteflika qui avait visiblement du<br />

plaisir de se retrouver au milieu de ces hommes et femmes<br />

qui appartiennent, dans une large mesure, à la sphère<br />

dirigeante du pays. Le Président était donc tout sourire et on<br />

le sentait à l'aise dans cette cérémonie qui se voulait une<br />

réjouissance conviviale pour célébrer l'anniversaire de la<br />

Révolution. La caméra de l'Unique nous a plongés<br />

subrepticement dans l'ambiance très feutrée de ces<br />

rencontres, mais les images montrées au public sont loin<br />

d'être spontanées et «innocentes».<br />

<strong>El</strong>les sont plutôt sélectionnées pour souligner toute la<br />

popularité dont jouit le Président. On a vu deux exprésidents,<br />

Ben Bella et Ali Kafi, à ses côtés, mais pas<br />

Chadli cette fois alors que Zeroual a toujours refusé<br />

l'invitation. Bouteflika a distribué les bises à tous ses<br />

convives, mais n'a pas pu éviter l'accolade que lui a fait l'exprésident<br />

de l’APN, Mohamed Saïdani, qui cherchait par ce<br />

geste sûrement une caution présidentielle pour faire oublier<br />

ses démêlés avec la justice. Comment quelqu'un qui traîne<br />

une casserole aussi sonnante pouvait-il trouver sa place<br />

dans le listing de la Présidence ? Bouguerra Soltani a été lui<br />

aussi «ciblé» par la caméra. Son affaire avec la justice<br />

helvétique a fait le tour des chancelleries, ce qui l'a mis dans<br />

une certaine gêne devant le Président. Gêne aussi apparente<br />

de Mohamed Lamari et de Youcef Khatib qui semblaient<br />

avoir du mal à affronter l'épreuve protocolaire. C'est avec<br />

l'ambassadeur de Grande-Bretagne que le Président<br />

conversa le plus longtemps. Allez savoir pourquoi… A. M.


Un diplômé<br />

sans diplôme<br />

En 1998, j’ai terminé mes études<br />

supérieures, j’ai eu donc une licence et<br />

on m’a remis à ma sortie une<br />

attestation, comme ça se fait<br />

habituellement en attendant le<br />

diplôme. J’ai pu trouver du travail avec<br />

l’attestation depuis 2002, mais trois ou<br />

quatre ans après la fin de mes études,<br />

j’ai déposé auprès de mon école (ENS<br />

de Kouba) un dossier avec toutes les<br />

pièces nécessaires pour récupérer mon<br />

diplôme puis quelque temps après je<br />

suis allé voir s’il était prêt et, à ma<br />

grande surprise, on me dit que l’une des<br />

plus importantes pièces du dossier en<br />

question, l’attestation provisoire du bac<br />

(l’original), a disparu lors du transfert<br />

des dossiers depuis l’école vers le<br />

ministère de l’Enseignement supérieur.<br />

Après ma réclamation, l’école a fait une<br />

demande puis une deuxième auprès de<br />

l’Office du bac pour m’en donner une<br />

autre, mais à ce jour, aucune réponse. A<br />

présent, je ne sais pas à qui je dois me<br />

plaindre et, si je veux avoir mon diplôme<br />

par moyen judiciaire, quelle institution<br />

dois-je poursuivre en justice : l’école ou<br />

le ministère ? Je veux dénoncer via mon<br />

cas (qui n’est pas peut-être le seul) la<br />

négligence de certaines<br />

administrations algériennes et<br />

l’irresponsabilité de ses agents.<br />

Djamel Yacoubi<br />

Azazga, Tizi Ouzou<br />

Le crédit refusé<br />

Je m’adresse à vous, Monsieur le PDG<br />

de la BADR, comme dernier recours car<br />

j’estime que je suis victime d’une réelle<br />

injustice. En effet, je suis titulaire d’une<br />

attestation d'éligibilité à l'Ansej de<br />

Béjaïa après validation de mon projet<br />

par la commission locale d'études de<br />

financement (CLEF) d'un palangrier<br />

(spécialisé dans la pêche à la nasse)<br />

qui est mon domaine d'activité. J'ai<br />

tous les diplômes exigés ainsi qu'une<br />

quinzaine d'années d'expérience aux<br />

niveaux national et international en<br />

tant que patron de pêche. J'ai acquis<br />

l'intime conviction que cette pêche est<br />

très rentable et la plus adaptée au<br />

relief de nos fonds marins,<br />

malheureusement, la BADR de Béjaïa a<br />

rejeté mon dossier alors que le<br />

représentant de la banque était présent<br />

à la commission ainsi que celui de la<br />

direction de la pêche qui m'avaient<br />

donné leur accord lors de ladite<br />

commission.<br />

Malgré mes plusieurs recours et mes<br />

différents entretiens avec les différents<br />

responsables de la banque, ils m'ont<br />

exigé une hypothèque comme<br />

condition à mon financement, chose<br />

que je ne possède pas et qui est<br />

interdite dans le cadre de l' Ansej. Ma<br />

famille ainsi que celles des 7 marins,<br />

que j'ai prévu d'employer, espèrent un<br />

dénouement favorable de la situation.<br />

Issaïdène Fatah, Béjaïa<br />

Le refus<br />

Licencié sur décision du directeur<br />

général de l’EGT Tipaza, j’ai introduit<br />

une action en justice dans la même<br />

localité. J’ai eu gain de cause et ma<br />

réintégreation a été prononcée ainsi<br />

que toutes les indemnités y afférentes.<br />

La décision porte le n° 66/2009 et elle a<br />

été rendue le 26 janvier 2009. Le<br />

directeur général s’est opposé à cette<br />

décision, des indemnités ne me sont<br />

versées que grâce à la retenue de la<br />

banque.<br />

Devant ce déni de justice, je m’adresse<br />

à vous, Monsieur le président de la<br />

République, pour faire respecter les<br />

décisions de justice rendues en ma<br />

faveur. Esserhan Abdelhader<br />

Douar Errahan n° 43<br />

Tipaza<br />

A vec<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 21<br />

ESPACE DES LECTEURS<br />

Fuites à Oran Indignation<br />

la mise en service du grand projet MAO<br />

(Mostaganem, Arzew, Oran) et les apports des<br />

différentes unités de dessalement, Oran reçoit, ou<br />

s’apprête à reçevoir, l’équivalent de 250 000 m3 d’eau /<br />

jour. C’est donc une période d’aisance hydrique qui<br />

s’annonce, à condition cependant que la distribution<br />

suive et que les importantes ressources en eau mobilisées<br />

et traitées arrivent dans leur intégralité à destination,<br />

sans déperdition notable. Or, c’est bien le contraire<br />

que l’on constate. Le problème des canalisations qui<br />

fuient est loin d’avoir été maîtrisé. Il ne semble pas du<br />

tout que la société espagnole à qui on a confié la gestion<br />

de la SEOR (Société publique d’eau et d’assainissement<br />

d’Oran) ait été d’un grand secours sur ce plan. Le réseau<br />

de canalisations fuit de plus belle et de partout, dans les<br />

anciens comme dans les nouveaux quartiers. Et le management<br />

espagnol à la tête de la SEOR depuis 2008,<br />

donne une piètre idée des performances dont il a été crédité<br />

au départ. Les faits sont là. Les fuites se chiffrent<br />

par milliers si l’on se refaire au nombre de réclamations<br />

des usagers enregistrées tout au long de l’année. On était<br />

à 10 551 réclamations écrites au 24 août 2009, et à<br />

10101 deux mois auparavant, ces chiffres pourraient ne<br />

concerner qu’un seul secteur de la ville, celui relevant de<br />

l’agence SEOR d’Es Senia. Si l’on part de l’hypothèse<br />

que la plupart des citoyens qui téléphonent ou se déplacent<br />

pour exposer leurs doléances auprès des services de<br />

la SEOR le font pour signaler des fuites d’eau, les<br />

chiffes mentionnés plus haut fournissent un ordre de<br />

grandeur raisonnable quant à l’ampleur des fuites au<br />

niveau du réseau de canalisations d’eau.<br />

Voilà la description dans le menu détail d’un cas vécu<br />

par un usager, susceptible de renseigner sur le sort réservé<br />

aux innombrables requêtes et recours adressés aux<br />

différents niveaux de la hiérarchie de la SEOR. C’est là,<br />

nous semble-t-il, un aspect révélateur qui permet d’examiner<br />

avec pertinence l’efficacité du management espagnol<br />

plus particulièrement à propos de l’économie de<br />

l’eau. Le cas d’espèce dont il s’agit concerne une fuite<br />

au niveau d’un piquage opéré récemment par une équipe<br />

de la SEOR dans une des rues de la cité <strong>El</strong><br />

Redouance (la LOPA) dans la commune d’Es Sénia.<br />

L’eau a commencé à sourdre à la mi-juin 2009 au milieu<br />

de la chaussée pour former ensuite un petit ruisseau qui<br />

va se déverser dans l’avaloir tout proche. La flaque au<br />

milieu de la chaussée, grandissant de jour en jour, plusieurs<br />

voisins l’ont signalée à l’agence commerciale<br />

SEOR d’Es Sénia. A l’initiative de l’un d’entre eux, la<br />

réclamation a fini par être enregistrée en date du 28 juin<br />

2009, comme l’atteste un accusé de réception portant le<br />

n° 10 101.<br />

Après plusieurs relances par téléphone et à l’occasion de<br />

déplacements au niveau de l’agence commerciale ainsi<br />

qu’auprès de l’équipe d’intervention (du château d’eau),<br />

une nouvelle réclamation par écrit a été formulée en date<br />

du 8 août 2009 (cf. accusé de réception n° 10 438).<br />

Toujours pas de réponse ni aucune sorte de réaction de<br />

la part de la SEOR, l’eau de la canalisation continue à<br />

couler dans la nature. Entre-temps, la mare d’eau a pris<br />

de l’étendue. La chaussée gorgée d’eau est sur le point<br />

d’être coupée à la circulation, il en sera de même pour<br />

l’accès aux garages des habitations mitoyennes.<br />

L’imprimé d’accusé de réception délivré par la SEOR,<br />

mentionne : «... Vous (le client) disposez d’un droit de<br />

recours à l’adresse de notre unité en cas de manquement<br />

de notre part...» Usant de ce droit, nous avons pris<br />

attache le 9 août 2009 avec le directeur de l’unité SEOR,<br />

(M S.) de Seddikia. Des copies des différentes réclama-<br />

«On a spolié nos droits»<br />

ous sommes 20 coproprié-<br />

N taires qui avons acheté, dans<br />

l’indivision et avec acte un terrain<br />

au lieudit Djenane Es Sfari, l’une<br />

des copropriétaires est l’épouse de<br />

celui qui nous a vendu le terrain.<br />

Tous les actes de propriété sont<br />

notariés, enregistrés et publiés.<br />

Nous détenons un plan de morcellement<br />

réalisé par l’étude Ardjoum<br />

Farouk, expert foncier près les tribunaux<br />

en date du 20 novembre<br />

1991, sur la base duquel la vente<br />

s’est faite en 1991.<br />

A la première demande de permis<br />

de lotir auprès de l’APC, on nous a<br />

informés qu’il s’agit d’un terrain<br />

agricole et que la superficie déclarée<br />

est tronquée. Une dizaine d’années<br />

plus tard, le terrain n’émarge<br />

plus au domaine agricole et il est<br />

inscrit dans une zone d’aménage-<br />

ment différé (ZAD). En 2008, il<br />

est définitivement inscrit dans une<br />

zone urbanisable.<br />

Durant cette même période, une<br />

coopérative mitoyenne (An Nasr)<br />

voit le jour et entame la construction<br />

de villas.<br />

En 2004, l’épouse de celui qui<br />

nous a vendu le terrain, qui est<br />

copropriétaire avec nous, a cédé<br />

son terrain (960 m 2 ) à la présidente<br />

de la coopérative An Nasr. Nous<br />

avons fait opposition à cette transaction<br />

en faisant valoir notre droit<br />

de préemption (haq chefaâ) confirmé<br />

par une décision du tribunal<br />

d’Hussein Dey en date du 13<br />

décembre 2004. S’ensuit une interminable<br />

partie de ping-pong entre<br />

les deux parties avec recours à la<br />

justice.<br />

En attendant, et faisant fi de la<br />

tions ont été remises à son secrétariat. M. S. nous a fait<br />

la promesse verbale qu’il touchera un mot au chef<br />

d’équipe M. H. Une promesse sans lendemain. Une tentative<br />

sera entreprise le 10 août 2009 cette fois-ci pour<br />

saisir le manager espagnol, M. L., responsable du centre<br />

opérationnel sis dans l’ancien siège d’Epeor. La tentative<br />

se heurtera à un niet catégorique de la part d’une<br />

paire d’agents faisant barrage et selon lesquels M. L. ne<br />

reçoit jamais. C’est ainsi que se conçoit et fonctionne<br />

«le recours» prévu par la procédure de la SEOR.<br />

En fait, c’est une absence totale de recours qu’il nous a<br />

été donné de vérifier sur toute la ligne, y compris<br />

juqu’au niveau de M. Mo..., manager du partenaire<br />

espagnol, directeur général de la SEOR. La direction<br />

générale de la SEOR est installée dans un des<br />

immeubles cossus de la cité des Affaires, non loin de la<br />

tour de Sonatrach Aval. Nous ne pourrons y entrer<br />

qu’après un forcing en bonne et due forme au niveau de<br />

la réception. L’agent de sécurité, très réticent, finit par<br />

accepter de décrocher le combiné et à appeler le secrétariat<br />

du DG avant de nous laisser monter voir ce dernier.<br />

Nous ne réussirons pas pour autant à entrevoir le<br />

monsieur supposé incarner le recours en dernier ressort<br />

au niveau de la SEOR.<br />

De son bureau, il aura toutefois entendu notre protestation<br />

énergique pour exiger que les clients de la SEOR<br />

soient traités de la même façon que les clients de sa<br />

société d’origine en Espagne. La secrétaire du DG nous<br />

suggère aimablement de transmettre par fax notre<br />

demande de recours ; ce qui sera fait le 15 août 2009,<br />

appuyé une semaine plus tard par le dépôt d’une énième<br />

réclamation enregistrée le 21 août sous le n° 10 551. A<br />

ce jour, le fax et la réclamation sont restés sans réponse,<br />

voilà qui est largement suffisant pour nous renseigner<br />

sur la réactivité du (top) management espagnol tel qu’il<br />

est appliqué à la SEOR en Algérie. Plus de quatre mois<br />

après le signalement de la fuite, la canalisation n’a toujours<br />

pas été réparée. Malgré le véritable parcours du<br />

combattant auquel il s’est livré, l’abonné de la SEOR et,<br />

au demeurant, usager d’un service public, n’a pas été<br />

entendu. Pis encore, dans le même quartier, une autre<br />

fuite d’eau est apparue cent mètres plus loin.<br />

Loin de toute idée de vouloir à tout prix cibler le partenaire<br />

espagnol, on a le droit en tant que citoyens de s’interroger<br />

sur l’impact des «innovations» que le nouveau<br />

management de la SEOR a voulu introduire en mettant<br />

en place une base de données informatisées pour enregistrer<br />

les réclamations qu’il n’exploite pas. Le déploiement<br />

coûteux de moyens bureautiques et autres matériels<br />

roulants omniprésents à travers la ville est-il destiné<br />

seulement à impressionner la galerie ? Cela étant,<br />

cette base de données pourrait avoir un grand intérêt<br />

pour les organes d’audit et de surveillance de l’entreprise<br />

ainsi que pour l’autorité de tutelle du service public<br />

concédé.<br />

Au-delà de sa qualité d’usager et de ses doléances ignorées,<br />

le citoyen espère que le cas décrit, même s’il ne<br />

concerne qu’«une fuite au niveau d’une canalisation<br />

secondaire» pourrait suggérer à un niveau ou à un autre<br />

l’idée d’un audit permettant d’apprécier sur le terrain le<br />

taux réel et les délais pris pour résorber les fuites de<br />

canalisations, problème qui, comme on le sait, constitue<br />

un aspect majeur de la distribution de l’eau dans nos<br />

grandes villes. Comme dit le proverbe de chez nous :<br />

«Un lièvre qui détale peut parfois débusquer un sanglier.»<br />

Pour ne parler que d’Oran, la suggestion est<br />

valable pour les grands chantiers en cours.<br />

R. M.<br />

décision finale que rendra la justice,<br />

l’autre partie a empiété sur<br />

notre terrain, construit une plateforme,<br />

réalisé les fondations de<br />

deux autres pour, à la fin, s’emparer<br />

des 2566 m 2 objet de notre litige.<br />

Monsieur le Président, nous<br />

mettons tous nos espoirs, ceux de<br />

toute une vie de labeur, entre vos<br />

mains afin que cesse cette injustice<br />

vis-à-vis de citoyens exemplaires.<br />

Nous comptons sur votre sens aigu<br />

de l’équité pour vous demander<br />

avec empressement d’intervenir<br />

dans cette affaire afin que notre<br />

droit ne soit pas spolié. Veuillez<br />

agréer, Monsieur le Président,<br />

l’expression de notre profond<br />

respect.<br />

Coopropriétaires coopérative<br />

Djenane ES Sfari<br />

ous, coopérateurs, tenons à vous<br />

N faire part de notre profonde indignation,<br />

Monsieur le P/APC de Raïs<br />

Hamidou, quant aux propos à caractère<br />

vindicatif et haineux que vous avez<br />

tenus sur site même lors du terrible<br />

accident survenu le mardi 13 octobre<br />

dernier et au contenu de votre réponse<br />

adressée à la coopérative suite au courrier<br />

ayant eu pourtant pour objet «programme<br />

d'urgence». Nous, résidants<br />

depuis 2001, tenons vivement à apporter<br />

quelques remarques sur la manière<br />

dont vous avez géré nos préoccupations<br />

et les blocages de vos services<br />

dont nous sommes victimes depuis<br />

2005 et qui ont engendré des surcoûts<br />

sur l'achèvement de nos travaux ainsi<br />

que des conséquences fâcheuses<br />

visibles aujourd'hui par le terrible<br />

drame du 13 octobre dernier.<br />

Monsieur, nous vous rappelons que<br />

notre coopérative, créée suivant les statuts<br />

datés du 30 novembre 1994, a<br />

obtenu son agrément référencié 51/95<br />

du 3 juin 1995 ; qu’elle possède des<br />

actes authentiques de propriété déposés<br />

auprès des services concernés, contrairement<br />

aux propos de votre architecte.<br />

<strong>El</strong>le a en outre obtenu son premier permis<br />

de construire en 1995 ainsi que les<br />

différents renouvellements jusqu'à l'année<br />

2005. En 2005, notre coopérative a<br />

déposé, dans le strict respect des procédures,<br />

un dossier de renouvellement du<br />

permis d'achèvement des travaux restés,<br />

malheureusement, sans suite à ce<br />

jour. Au lieu de gérer, en votre qualité<br />

de premier magistrat soucieux du bienêtre<br />

et de la sécurité de ses administrés,<br />

vous avez cru bon de désigner un<br />

bureau d'architecture privé et non qualifié<br />

pour vérifier, 15 ans après, les<br />

délimitations de notre propriété afin<br />

d'aboutir à :<br />

- L'accusation d'empiètement sur un<br />

bien public, alors que l'organisme compétent<br />

a attesté, après vérification, le<br />

non-fondement de vos allégations ;<br />

- au rejet des permis de construire que<br />

nous avons obtenus des assemblées<br />

communales qui vous ont précédé.<br />

Cette justification tout trouvée de ne<br />

pas nous renouveler notre permis de<br />

construire n'aurait jamais dû constituer<br />

un blocage pour l'ensemble des travaux.<br />

Bien entendu, aucune de ces justifications,<br />

nées de votre refus, ne nous<br />

a jamais été notifiée par un écrit. Le<br />

seul et unique courrier adressé par vos<br />

services et reçu par la coopérative est<br />

celui qui apporte votre réponse négative<br />

à notre cri de détresse daté du<br />

31 août 2009.<br />

Par ailleurs, nous vous soulignons<br />

que :<br />

- La coopérative ne peut en aucun cas<br />

être assimilée à une entreprise de réalisation<br />

et ne saurait donc embaucher qui<br />

que ce soit, encore moins des enfants ;<br />

- vous ne vous êtes jamais préoccupé<br />

de nos doléances, comme si la coopérative<br />

Sarah n'était pas située dans<br />

votre circonscription ;<br />

- vous ne vous êtes jamais déplacé pour<br />

vous enquérir, par vous-mêmes, de<br />

notre situation.<br />

Par contre, vous n'avez pas hésité à placer<br />

des sentinelles pour vous assurer<br />

que les travaux de notre coopérative<br />

sont bien à l'arrêt et presque quotidiennement<br />

des agents de vos services<br />

viennent prendre des photos qui<br />

cachent bien des non-dits et qui constituent<br />

pour vous les fameuses «preuves<br />

irréfutables».<br />

A cet égard, nous nous trouvons<br />

contraints de solliciter l'intervention<br />

des autorités compétentes afin que des<br />

décisions adéquates et urgentes soient<br />

prises au risque que notre situation<br />

prenne des proportions plus graves que<br />

celle du 13 octobre 2009.<br />

Les coopérateurs


S i<br />

Par Yahia Dellaoui (*)<br />

la formation continue devient<br />

une nécessité absolue<br />

pour toute personne assumant<br />

une responsabilité au sein de la santé<br />

publique en particulier, la formation<br />

des cadres au niveau de l'université<br />

doit elle-même évoluer afin qu'elle<br />

s'adapte aux besoins de la société.<br />

En ce qui concerne l'Algérie, je peux<br />

dire que les professions pharmaceutiques<br />

ont pleinement joué leur rôle<br />

au service de la santé et de l'économie.<br />

<strong>El</strong>les ont suivi le rythme du développement<br />

rapide qu'a connu le<br />

pays depuis l'indépendance. Pour situer<br />

le problème de la formation du<br />

pharmacien dans ce contexte, permettez-moi<br />

de donner un aperçu de la situation<br />

de la pharmacie et des pharmaciens<br />

en Algérie. Actuellement, un<br />

nombre élevé de pharmaciens exercent<br />

en Algérie. Des textes législatifs<br />

font de notre profession l'une des plus<br />

réglementées en Algérie. Ainsi,<br />

chaque confrère exerce dans un cadre<br />

juridique bien défini. La formation<br />

des pharmaciens exerçant en Algérie a<br />

été assurée traditionnellement, et pour<br />

des raisons historiques, en France.<br />

Cependant, après l'indépendance, cette<br />

formation s'est quelque peu diversifiée.<br />

Des pharmaciens, quoiqu'en petit<br />

nombre, ont été formés dans les<br />

autres pays francophones, essentiellement<br />

en Belgique et plus rarement en<br />

Suisse. Il faudrait ajouter qu'un certain<br />

nombre de pharmaciens ont été<br />

formés en Algérie et quelques rares<br />

autres dans les pays du Moyen-Orient,<br />

notamment en Egypte, Syrie et Irak.<br />

L'enseignement de la pharmacie en<br />

Algérie, et plus précisément à la Faculté<br />

mixte de médecine et de pharmacie<br />

d'Alger, a débuté avant l'indépendance.<br />

Cette Faculté a déjà sorti<br />

des promotions, parmi lesquelles le<br />

chef du gouvernement Ferhat Abbas<br />

et son confrère dans la profession et la<br />

politique Youcef Ben Khedda.<br />

L'enseignement prodigué est fortement<br />

inspiré des programmes des facultés<br />

françaises depuis fort longtemps<br />

jusqu'à nos jours.<br />

Les deux questions qui se posent à<br />

nous et qui sont à l'ordre du jour dans<br />

notre pays, sont les suivantes :<br />

- la formation de nos pharmaciens répond-elle<br />

à nos besoins, tant sur les<br />

plans qualitatif et quantitatif ?<br />

— Dans quel sens, cette formation<br />

doit-elle évoluer pour permettre aux<br />

professions pharmaceutiques de jouer<br />

pleinement leur rôle au service de la<br />

société algérienne ?<br />

LES PROBLÈMES<br />

On peut dire, sans risque de nous<br />

tromper, que le pharmacien sortant de<br />

la faculté trouve des difficultés<br />

énormes pour assumer ses responsabilités,<br />

quel que soit le domaine d'activité<br />

qu'il a choisi pour faire sa car-<br />

rière. Ce qui montre qu'actuellement<br />

les études en pharmacie n'ont pas<br />

pour finalité de donner aux étudiants<br />

un métier, mais plutôt une formation<br />

de base qui est supposée suffisante<br />

pour permettre au futur diplômé<br />

d'exercer son art dans les différents<br />

domaines où il est réputé apte à exercer.<br />

Cette situation est le résultat du<br />

fait que, formés à l'étranger, ou dans<br />

notre pays, selon un modèle étranger,<br />

nos jeunes confrères acquièrent une<br />

formation qui, le moins que l'on puisse<br />

dire, ne répond pas à nos besoins.<br />

J'irais même jusqu'à dire qu'elle ne répond<br />

plus aux besoins du pays que<br />

nous avons pris pour modèle, car ce<br />

pays est en train d'étudier la réforme<br />

de ses propres études en pharmacie.<br />

Historiquement, les pharmaciens de<br />

l'ancienne génération ont été formés<br />

en France selon un modèle qui a été<br />

depuis modifié voilà une cinquantaine<br />

d'années. Le cursus des études en<br />

pharmacie commençait par une année<br />

de stage obligatoire dans une officine,<br />

sous la responsabilité d'un maître de<br />

stage.<br />

La dernière année des études devait<br />

permettre à la faculté de juger à travers<br />

les examens définitifs de l'aptitude<br />

de l'étudiant de 5 e année à exercer<br />

sa profession de pharmacien et ce, en<br />

s'assurant de ses niveaux de connaissances,<br />

tant sur les plans théorique et<br />

pratique. Le développement extraordinaire<br />

des connaissances scientifiques<br />

et la nécessité d'inclure dans<br />

les programmes d'enseignement,<br />

d'une manière continue, les nouvelles<br />

acquisitions scientifiques et techniques,<br />

faisait obligation, comme<br />

c'est le cas de nos jours, aux autorités<br />

administratives et universitaires de<br />

mettre au point des réformes touchant<br />

aux études de pharmacie. Il est bien<br />

clair que la réforme qui a été adoptée<br />

en France a sacrifié le côté «formation<br />

professionnelle du pharmacien»<br />

au profit de sa formation scientifique,<br />

car elle avait pour objectif de préparer<br />

les futurs diplômés à une carrière de<br />

spécialistes qui, en fait, n'était l'apanage<br />

que d'un nombre relativement<br />

restreint de diplômés. La majorité de<br />

nos jeunes confrères, surtout dans<br />

notre pays, se destinait à exercer dans<br />

l'officine qui se trouve être la première<br />

priorité pouvant répondre aux besoins<br />

de nos populations. Il est, en effet,<br />

indéniable que dans les 20<br />

premières années d'indépendance,<br />

c'est l'activité de pharmacien d'officine<br />

qui a absorbé l'écrasante majorité<br />

des pharmaciens.<br />

LES DIFFICULTÉS<br />

Je citerai quelques exemples pour<br />

illustrer les difficultés qui existent actuellement<br />

pour les jeunes confrères<br />

pour affronter leur métier.<br />

UN DIPLOME UNIQUE<br />

Dans le cas de l'officine :<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 22<br />

IDÉES-DÉBAT<br />

Etudes pharmaceutiques :<br />

le modèle algérien (1<br />

le jeune diplômé n'est pas suffisamment<br />

formé pour affronter les difficultés<br />

d'installation, car il ignore tout<br />

des problèmes financiers et de gestion<br />

qu'il est obligé de résoudre pour pouvoir<br />

s'installer. Il se trouve complètement<br />

désorienté par des informations<br />

souvent contradictoires qu'il recueille<br />

auprès de différentes personnes<br />

(confrères aînés, banques, grossistes,<br />

administration...).<br />

De plus, ignorant en général les notions<br />

inhérentes à la gestion des<br />

stocks des médicaments, il se trouve<br />

contraint de chercher un collaborateur<br />

qualifié pour l'aider dans cette tâche,<br />

ce qui est de nature à lui créer des difficultés,<br />

du reste légitimes avec un<br />

confrère aîné, qui voit d'un mauvais<br />

œil qu'un jeune pharmacien vienne lui<br />

débaucher son personnel, en infraction<br />

aux règles de déontologie pharmaceutique.<br />

Le problème le plus grave résulte incontestablement<br />

du fait que les facultés<br />

délivrent un diplôme unique pour<br />

des étudiants qui n'ont pas suivi le<br />

même cursus des études. En effet, si<br />

on considère le cas d'un étudiant qui a<br />

choisi de suivre l'option biologie clinique,<br />

il suit en 5 années des cours et<br />

des stages qui l'éloignent complètement<br />

de ses camarades qui ont opté<br />

pour la filière «Officine». La réglementation<br />

en vigueur fait que les diplômés,<br />

quelle que soit leur «pré-spécialité»<br />

ont les mêmes droits, et en<br />

particulier celui d'exercer en officine.<br />

Or, pour celui qui a choisi la filière<br />

biologie clinique, sa formation le rend<br />

inapte à exercer en officine. Nous touchons<br />

là le problème de l'unicité du<br />

diplôme.<br />

Peut-on dire que trois pharmaciens,<br />

formés chacun dans l'une des trois filières<br />

– officine, biologie et industrie<br />

– ont une formation les habilitant à<br />

exercer à leur sortie de la faculté dans<br />

l'une des trois branches d'activité<br />

mentionnées ? Il est évident que la réponse<br />

est non. L'unicité du diplôme<br />

devra en réalité correspondre à une<br />

unicité de formation. Chose inexistante<br />

dans les nouveaux départements<br />

implantés récemment à l'intérieur du<br />

pays. Le deuxième exemple que je citerai<br />

est celui des jeunes confrères qui<br />

s'orientent vers la carrière de la pharmacie<br />

hospitalière que nous devons,<br />

pour beaucoup de raisons, développer<br />

pour la rendre de plus en plus attrayante<br />

pour les jeunes diplômés.<br />

Malheureusement, le pharmacien diplômé<br />

sortant de la faculté se trouve<br />

complètement désorienté lorsqu'il est<br />

affecté dans un poste hospitalier. Il se<br />

trouve à l'hôpital comme «un corps<br />

étranger». Ce problème n'existe pas<br />

pour les jeunes prescripteurs qui ont<br />

été placés en stage en milieu hospitalier<br />

à partir de la fin de leur première<br />

année d'études. Si on examine la situation<br />

des confrères étrangers qui ont<br />

suivi les mêmes études, on s'aperçoit<br />

qu'ils ont l'obligation, pour suivre la<br />

carrière hospitalière, de passer par<br />

l'internat, ce qui leur permet d'apprendre<br />

leur métier à l'hôpital. Par<br />

ailleurs, les facultés de pharmacie en<br />

France ont déjà corrigé cette insuffisance<br />

de la formation en instituant,<br />

depuis quelques années, un stage hospitalier<br />

obligatoire pour tous les étudiants<br />

en pharmacie.<br />

Enfin, pour ce qui est de l'ouverture<br />

de l'enseignement pharmaceutique<br />

sur l'industrie, il faut aussi constater<br />

que la réforme n'a pas donné les résultats<br />

escomptés et ce, pour deux raisons<br />

essentielles qui sont inhérentes à<br />

l'industrie.<br />

En effet, les sociétés qui fabriquent<br />

des médicaments répugnent, en général,<br />

à recevoir des stagiaires, ou si<br />

elles les reçoivent, les cantonnent<br />

dans des activités de recherche qui<br />

leur sont en général «inutiles» ; sauf<br />

s'ils ont la chance d'être recrutés par<br />

ces mêmes entreprises.<br />

Par ailleurs, on peut constater, malheureusement,<br />

que pour les tâches de<br />

production et de contrôle, les industriels<br />

du médicament préfèrent recruter<br />

des ingénieurs qui sont mieux préparés<br />

que les pharmaciens pour les<br />

tâches de production, ou les scientifiques<br />

(docteurs es-sciences) qui sont<br />

plus spécialisés que ne le sont les<br />

pharmaciens dans l'utilisation pour le<br />

contrôle de médicaments de techniques<br />

et d'appareillages de plus en<br />

plus sophistiqués.<br />

Après cette étude critique sommaire<br />

de la situation, il s'agit pour nous<br />

d'étudier les voies et les moyens nous<br />

permettant de proposer une réforme<br />

des études en vue d'améliorer la formation<br />

des pharmaciens dans nos<br />

pays.<br />

LA RÉFORME<br />

Pour arriver à de bons résultats, il serait<br />

nécessaire de discuter et de répondre<br />

à un certain nombre de questions<br />

qui sont de nature à permettre à<br />

tous les pharmaciens d'accomplir au<br />

mieux leur mission, quel que soit le<br />

domaine d'activité qu'ils auraient<br />

choisi pour assurer leur carrière.<br />

1- Comment arriver à réaliser une<br />

bonne formation du pharmacien d'officine<br />

dont le rôle essentiel est d'assurer<br />

le contrôle des prescriptions et la<br />

dispensation des médicaments ?<br />

2- Comment concilier entre la dispensation<br />

d'une formation pluridisciplinaire<br />

théorique dans les domaines de<br />

la synthèse, de l'extraction des molécules<br />

actives, de la mise en forme<br />

pharmaceutique et un contrôle des effets<br />

des médicaments et de placer en<br />

même temps l'étudiant en position<br />

d'appliquer son savoir théorique et<br />

d'évaluer ses compétences face à un<br />

homme malade recevant des médicaments<br />

?<br />

3- Comment concilier cette formation<br />

théorique et intégrer l'étudiant en<br />

re partie)<br />

pharmacie dans une équipe hospitalière<br />

pour acquérir le savoir-faire et un<br />

certain comportement, voire une<br />

conduite à tenir vis-à-vis du malade ?<br />

Ne faudrait-il pas penser à une formation<br />

cohérente et suivie pour les pharmaciens<br />

des hôpitaux ?<br />

4) Comment concilier la formation<br />

théorique et pratique du pharmacien<br />

pour être en mesure de revendiquer<br />

une place de choix dans notre jeune<br />

industrie pharmaceutique qui a besoin<br />

de se développer et de s'affirmer tant<br />

sur le plan maghrébin que sur le plan<br />

international ?<br />

Beaucoup d'autres questions touchent<br />

aux autres aspects des activités du<br />

pharmacien dans notre société en évolution<br />

constante.<br />

Je citerai en particulier le cas de la<br />

chimie clinique, de la biologie clinique,<br />

celui de la bromatologie et de<br />

la cosmétique, sans oublier cette activité<br />

en pleine expansion de la biotechnologie.<br />

A mon sens, il s'agit pour nous de proposer<br />

une solution qui nécessite obligatoirement<br />

un choix entre deux<br />

conceptions. Je me refuse, évidemment,<br />

à envisager une certaine<br />

conception qui consisterait à dire que<br />

la faculté dispense un enseignement<br />

qu'elle juge nécessaire pour la formation<br />

du pharmacien, sans se soucier de<br />

l'avenir du jeune diplômé et de son insertion<br />

dans la société qui a fait des<br />

sacrifices pour assurer sa formation et<br />

qui est en droit d'exiger de lui de se<br />

mettre à son service. Donc, les facultés<br />

de pharmacies devront, a priori,<br />

assurer la formation de cadres pharmaceutiques<br />

pour répondre aux besoins<br />

actuels de nos pays.<br />

QUELLE ORIENTATION ?<br />

Quelles sont les orientations qu'elles<br />

doivent donner à leur enseignement<br />

pour accomplir cette mission ? Il est<br />

nécessaire de rappeler un certain<br />

nombre de constatations : tout<br />

d'abord, la tendance de l'écrasante<br />

majorité de nos jeunes diplômés à solliciter<br />

un emploi au terme de leurs<br />

études universitaires qui durent en général<br />

de 5 à 6 années après le baccalauréat<br />

et des fois plus. Les raisons de<br />

cet état de fait sont multiples, et tout à<br />

fait défendables et il serait très long<br />

de les expliquer...<br />

La deuxième constatation que l'on<br />

peut faire, c'est la tendance à acquérir,<br />

durant les études universitaires, une<br />

formation de plus en plus spécialisée.<br />

En d'autres termes, la tendance à ce<br />

que, au terme de 5 à 6 années d'études<br />

à l'université, l'étudiant acquiert un<br />

diplôme qui le rend apte à exercer immédiatement<br />

un métier dès sa sortie<br />

de la faculté. Ceci étant, quelle serait<br />

la solution à retenir pour la formation<br />

de nos pharmaciens ? Y. D.<br />

(*)Service de thérapeutique, Faculté<br />

de médecine d'Oran<br />

(A suivre)<br />

Publicité


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 23<br />

IDEES - DEBAT<br />

CONSTRUCTION ET QUALITÉ<br />

Et allons y pour le grand écart<br />

«Ce n’est pas dans ses effets qu'on attaque<br />

un mal, c'est dans sa cause.» François Guizot<br />

H ot<br />

Par Ahcene Tadrist<br />

! hot ! Tout est chaud, les fruits, les légumes, les matériaux<br />

de construction. Dans cette canicule ambiante, les<br />

ingrédients dans l'acte de construire étant constamment<br />

d'actualité, mon point de vue sur ce sujet, contaminé par une<br />

fièvre brûlante et confectionné au ras des pâquerettes, mériterait<br />

des répliques rafraîchissantes. A travers les propos qui vont suivre,<br />

d'aucuns penseront que je défonce une porte ouverte ou alors que<br />

j'ai cassé le pot. Qu'à cela ne tienne. J'aurais dans un cas enfoncé<br />

le clou dans la porte et dans l'autre situé la fissure sur le pot. Vous<br />

avez dit arguments frelatés ? Au commencement, il y eut le grand<br />

séisme d'<strong>El</strong> Asnam (10 octobre 1980), rebaptisée ChIef dès le lendemain.<br />

Depuis, et à chaque manifestation désastreuse du séisme<br />

(Tipaza en 1989, Mascara en 1994, Aïn Témouchent en 1999 et<br />

Boumerdès en 2003), les pouvoirs publics assistés des experts ont<br />

imposé une réglementation technique plus sévère, plus contraignante<br />

et plus restrictive.<br />

L'actualisation de cette réglementation a entraîné la suppression<br />

des éléments de structures, tels que les poteaux courts, les vides<br />

sanitaires... et imposé la réalisation de voiles (murs en béton<br />

armé) tous azimuts, des pourcentages d'acier et des dimensions de<br />

structure plus grands, etc. Malgré cela, à chaque investigation des<br />

désordres et des ruines après un séisme, les experts sont étonnés<br />

d'être surpris par la faiblesse des résistances des bétons, (il a été<br />

relevé des résistances de 14 à 17 MPa au lieu de 27 à 30 MPa<br />

requis à Boumerdès), par la mauvaise qualité des matériaux et des<br />

dispositions constructives disparates.<br />

Pour y palier, il a été décidé d'augmenter certains paramètres de<br />

calculs, d'élargir les zones sismiques à plus grand risque, etc. Les<br />

architectes et ingénieurs en génie civil ont été sensibilisés pour la<br />

prise en considération de ces nouvelles mesures en les tenant<br />

comme responsables lors de la conception et de l'étude technique<br />

des ouvrages.<br />

En somme, c'est comme sur un réseau hydraulique ; lorsqu'on<br />

constate une fuite au niveau d'une vanne, on serre d'avantage les<br />

écrous, quitte à rajouter des contre-écrous, sans s'intéresser aux<br />

joints d'étanchéité et au coup de bélier. Et ce qui s'ensuit ? La fuite<br />

réapparaît. En dehors de ces mesures quelque peu de «bureau»,<br />

que constate-t-on sur le terrain, sur les lieux de production des<br />

matériaux et d'édification des ouvrages ? Il y a au départ «la<br />

confection» et la commercialisation de granulats (graviers et<br />

sables) non-conformes aux normes prévues. Lorsque sur les lieux<br />

de production ou de vente, quelqu'un se hasarde à signaler la mauvaise<br />

qualité des ces agrégats (forme plate, aiguille, langues d'oiseau,<br />

impuretés ; poussiéreux à l'extrême, etc.) car elle compromet<br />

l'adhérence du mortier de ciment sur les graviers, on lui répond :<br />

«Ah, vous faites la fine bouche, rouh ! kayene khouk fi souk»<br />

(Partez il y a d'autres clients que vous sur le marché). Pour le<br />

sable, on vous répondra : «Garanti ! C'est du sable lavé» ; oui lavé<br />

d'accord mais à demi, tellement le test d'essai équivalent de sable<br />

donnerait des résultats catastrophiques jusqu'à 40% d'impuretés),<br />

et encore on ne parle pas de la granularité discontinue (les dimensions<br />

des grains de sable doivent être progressives de 0,1 à 4mm<br />

en général).<br />

La norme dit cela :<br />

- Equivalent de sable < 65 = sable argileux : risque de retrait ou de<br />

gonflement - à rejeter pour les bétons de qualité.<br />

- Equivalent de sable entre 75 et 85 : le sable propre convient parfaitement<br />

pour les bétons de qualité.<br />

Pour les autres matériaux, on est «logé» à la même enseigne :<br />

- Les briques de dimensions non-réglementaires s'effritent à la<br />

moindre manipulation, engendrant ainsi de grandes pertes.<br />

- Les éléments agglomérés, comme les corps creux pour les planchers<br />

(hourdis) ou les parpaings, se désagrègent à la moindre sollicitation,<br />

tellement le fabriquant a «rogné» sur le dosage en<br />

ciment, la gravelette 03/08 et surtout sur l'arrosage après démoulage.<br />

- Les armatures de poutrelles confectionnées en atelier, donc<br />

prêtes à l'emploi, sont parfois faites avec des aciers non-réglementaires<br />

(diamètre 09 ou 09,5 mm par exemple) ; mais où a-t-on<br />

été chercher ces diamètres qui n'existent nulle part pour les<br />

normes établies (sauf, il me semble, au Japon et aux USA). Et<br />

comme si cela ne suffisait pas dans la «tricherie», les crénelures<br />

n'existent pratiquement plus, alors qu'elles assurent l'adhérence de<br />

la barre d'acier au béton qui l'enrobe. Il faut savoir que les planchers<br />

des bâtiments réalisés avec ces poutrelles en béton armé ne<br />

résistent pas seulement aux charges verticales, mais participent<br />

aussi à la stabilité d'ensemble du bâtiment à travers les diaphragmes<br />

qu'ils constituent.<br />

- Le ciment commercialisé en sacs est emballé avec 2 simples<br />

feuillets de papier Kraft (naguère avec 6 feuillets), mais qu'importe,<br />

s'il s'évente et s'éventre lors du stockage et de la manipulation.<br />

L'on constate que d'une façon récurrente vers les mois de mai<br />

et juin, une cimenterie voire deux sont à l'arrêt pour des raisons de<br />

maintenance ; ce qui engendre le début du «tsunami» sur la disponibilité<br />

et les prix du ciment. Lorsqu'on cherche le pourquoi du<br />

comment à cette situation, les justifications font écho sur :<br />

- La production limitée de l'ensemble des cimenteries.<br />

- Une plus grande consommation du ciment au sortir de l'hiver.<br />

A ces explications, mon jugement signale cela :<br />

Les capacités installées dans le pays dépassent largement les 22<br />

millions de tonnes, alors que la consommation se situe entre 17-<br />

18 millions de tonnes de ciment. Puisqu’il est admis et reconnu<br />

que les besoins en ciment augmentent considérablement durant la<br />

belle saison 5 avril-octobre, pourquoi ne pas créer des stocks<br />

durant la basse saison (hiver) organisé en turn-over. Si ce stockage<br />

est difficile ou onéreux (en grandes quantités), l'on peut se<br />

rabattre sur le stockage du clinker (75% de calcaire et 25% de silice<br />

cuit dans un four rotatif à 1450°C, généralement présenté sous<br />

forme de cailloux ronds). Enfin, pour veiller à une certaine<br />

conformité de tout ce qui ce qui précède, le contrôle doit être permanent<br />

et strict.<br />

Pour en revenir à la construction en ce début du XXI e siècle, pour<br />

concevoir, calculer et dimensionner les structures de l'ouvrage, on<br />

fait appel à des logiciels performants et qui vous éblouissent avec<br />

plein de perspectives, couleurs et configurations. L'ingénieur se<br />

base aussi sur les calculs aux états limites, aux états limites<br />

ultimes et à l'extrême sur la détermination de rotules plastiques<br />

pour simuler une destruction sans effondrement... Pour concilier<br />

ces calculs pointus avec un dimensionnement économique, l’ingénieur<br />

adopte en hypothèses des bétons performants, donc ayant<br />

des résistances élevées jusqu'à 35 à 40 MPa), etc.<br />

Dans les faits, les bureaux d'études ne s'embarrassent pas de ces<br />

extrêmes, ils s'en tiennent en général à placer la barre assez bas.<br />

(J'ai noté des choix de résistances nominales à 22 MPa). Sachant<br />

que les matériaux, comme signalé précédemment, sont<br />

médiocres, ils participent avec ces hypothèses à la... médiocrité ;<br />

alors qu'il y a plus de 30 ans, avant cette réglementation aux états<br />

limites, ces logiciels de calculs «performants», les résistances<br />

nominales de bétons adoptées étaient de 27 ou 30 MPa au minimum.<br />

Ces bureaux d'études auront donc accepté le credo de receveur<br />

de bus vis-à-vis de ses passagers : «Avancez en arrière.»<br />

Pendant ce temps sur les lieux des travaux, comme si cela ne suffisait<br />

pas, des interdictions non fondées sont établies :<br />

- Interdiction d'utiliser les graviers roulés. Qui a dit que ces graviers<br />

roulés étaient proscrits ? Certes, ils adhérent moins bien à la<br />

pâte de ciment, mais ils compensent cela par un meilleur coefficient<br />

de forme et à une meilleure propreté par rapport aux graviers<br />

concassés de carrière.<br />

- Interdiction d'utiliser la pompe à béton pour la mise en œuvre<br />

des bétons dans les coffrages prévus pour les structures, sous prétexte<br />

que les préposés à la pompe vont fluidifier d'avantage le<br />

béton à mettre en place par un excès d'eau de gâchage. La mise en<br />

œuvre du béton par godet prend 3 fois plus de temps, entraîne des<br />

pertes importantes de béton pour les structures minces (les voiles<br />

qui sont actuellement utilisés tous azimuts) et sans vigilance pour<br />

les imperfections dans l'homogénéité du béton (ségrégations...).<br />

En vérité, il est préférable que le béton soit souple, pour améliorer<br />

son ouvrabilité, sa compacité et son homogénéité, en veillant<br />

bien sûr en permanence aux bons dosages de ses composants. La<br />

pompe à béton offre à mon sens un meilleur outil pour cela. Il est<br />

utile de signaler que les structures de la Tour Montparnasse à Paris<br />

ont été réalisées en utilisant la pompe à béton sur des hauteurs de<br />

100 m. Les maîtres d'ouvrage sélectionnent parfois les entreprises<br />

pour leurs projets sur la base d'un simple cahier des charges ou<br />

plutôt un devis quantitatif établi par les bureaux d'études. Et voilà<br />

que ces entreprises concourent à arracher les projets par des délais<br />

minimums à qui mieux mieux ; sans connaître le contenu du projet,<br />

ni reconnaître les lieux des travaux, ni consulter les études<br />

techniques (souvent non prêtes). Vous les verrez une fois à l'ouvrage<br />

«ruer dans les brancards», car les études techniques imposent<br />

une plus grande densité d'aciers, car la topographie des lieux<br />

et la nature des sols ne sont pas favorables.<br />

Il leur est imposé aussi des travaux supplémentaires omis par les<br />

études. Et pour corser le tout, les architectes et ingénieurs, qui<br />

pourraient tant bien que mal palier à ces avatars, sont absents de<br />

ces lieux. Les cohortes d'architectes et d'ingénieurs diplômés<br />

chaque année, se sont-elles reconverties ou entraînées sur les<br />

radeaux ? De même l'adoption et la réquisition de grandes «tahtahate»,<br />

qui font office de parkings (zones de dépôts et de dangers<br />

dès la nuit tombée), engendrent des coûts et des délais supplémentaires,<br />

alors que la réalisation de sous-sols ferait meilleur<br />

choix.<br />

Ces sous-sols, outre les fonctions de parking, peuvent servir aux<br />

locataires de caves personnelles, de locaux culturels, associatifs,<br />

sportifs, etc. L'on pourrait même les utiliser comme «refuges» en<br />

cas de catastrophes. Et j'oublie le plus important : la création de<br />

ces sous-sols offre un ancrage sécurisant aux immeubles et donc<br />

une meilleure stabilité et sécurité vis-à-vis des séismes, puisque<br />

associés aux planchers bas du rez-de-chaussée, ils fonctionnent<br />

comme de véritables boîtes rigides résistant bien mieux aux<br />

séismes. Il n'empêche qu'au sein de tous ces intervenants et à travers<br />

des placards publicitaires plein les yeux, des sociétés, entreprises<br />

et organismes vous informent qu'ils acquièrent la certification<br />

ISO... quelque chose. A mon avis, avant d'être ISO, il faut être<br />

IZEM (lion) et créer son label afin qu'en bout de chaîne, le produit<br />

ou la prestation ne soit pas friable. Nous assistons aussi à la<br />

réalisation de projets où des «injonctions» et «ultimatums» sont<br />

formulés pour achever au jour J, au vu des retards ou de l'urgence.<br />

Il faut le dire en toute objectivité, l'urgence ne s'accommode<br />

pas avec la qualité, sauf à mettre l'aspect économique de côté.<br />

- Conséquence à toutes ces conséquences, les pouvoirs publics et<br />

à leur tête le gouvernement déplorent et sont offusqués des retards<br />

et des surcoûts engendrant des réévaluations financières.<br />

- Conséquence à toutes ces conséquences, le gouvernement doit<br />

décider l'importation pour 1 million de tonnes de ciment. Cela,<br />

alors que les pertes en ciment font suite :<br />

- à la mauvaise fabrication d'agglomérés ;<br />

- à l'éventement facile des sacs ;<br />

- aux pertes énormes de béton occasionnées par l'utilisation mordicus<br />

des godets pour bétonner les voiles, banches et poteaux.<br />

Pour ma part, j'évalue ces pertes au 1/20e des quantités de ciment<br />

utilisées. Alors pour une production estimée à 18 millions de<br />

tonnes, faites vos comptes !<br />

DROIT DANS LE MUR ?<br />

Les enseignements que nous pouvons tirer des 2 procès relatifs au<br />

séisme de Boumerdès devraient être analysés et servir de leçons<br />

draconiennes pour l'avenir. En effet, l'on a pu noter que toutes les<br />

parties impliquées ou concernées lors de ces procès sont reparties<br />

avec un sentiment de frustration.<br />

Les accusés ou relaxés ? Bien qu'ils aient été blanchis ou lavés des<br />

accusations, il reste que pour eux la souillure leur aura laissé des<br />

taches qu'aucun détergent ne pourra faire disparaître.<br />

Les victimes ? Celles qui ne sont plus là, n'ont plus rien à exprimer,<br />

les autres se sentiront comme au premier jour avec des blessures<br />

morales, physiques, matérielles et beaucoup de ressentiments.<br />

Les pouvoirs publics ? Ils garderont la déception de n'avoir pu<br />

constater des condamnations qui serviraient de leçons et d'alertes<br />

pour tous les acteurs dans l'acte de bâtir à l'avenir. L'opinion<br />

publique ? Déjà blasée par ailleurs, beaucoup de cette masse invisible<br />

seraient offusqués que tant d'investigations, de contrôles,<br />

d'expertises, d'analyses, de temps et d'argent, n'aient abouti qu'à<br />

un «coup d'épée dans une mare», alors que des coupables, il<br />

devrait y en avoir certainement dans le cadre du procès ou ailleurs.<br />

Tout cela pour mettre en évidence le délitement ou même la déliquescence<br />

de la notion de responsabilité. Pour illustrer ce manque<br />

en la matière, j'ose évoquer de nouveau (1) la date butoir du 4 septembre<br />

2009 pour l'interdiction des sables d'oueds, qui a déjà<br />

donné lieu à un 3e sursis depuis juillet 2009 (soit 6 ans de sursis).<br />

Les questions qui se posent seraient :<br />

- Les nouvelles stations de concassage pour le sable sont-elles<br />

opérationnelles ? - Les programmes de constructions de logements,<br />

ouvrages d'art et hydrauliques seront-ils correctement<br />

approvisionnés en sable d'oued ou de carrière de qualité ? - Les<br />

mesures prises récemment pour l'achèvement des constructions<br />

dans des délais limités qui entraînent des besoins énormes en<br />

sable seront-elles respectées ?<br />

Encore heureux que les chaussées de l'autoroute Est-Ouest ne<br />

soient pas en béton (heureux, que dis-je ? En Allemagne, les premières<br />

autoroutes en béton datent de 1933 et je crois bien que certains<br />

tronçons sont encore utilisés). Je l'affirme tout de go. Il sera<br />

progressivement de plus en plus difficile d'alimenter en sable<br />

réglementaire ces dizaines de milliers de chantiers, que déjà le<br />

prix du sable a pris exemple sur celui du ciment. Si pouvoirs<br />

publics ne prennent pas immédiatement les mesures appropriées<br />

pour l'ouverture de carrières de production de sable, ils devront de<br />

nouveau accepter un autre sursis (le 4e avec août 2011 comme pronostic)<br />

pour l'utilisation des sables d'oueds. Dans tous les cas,<br />

oued ou carrière, le sable de qualité sera de plus en plus rare et une<br />

plus grande vigilance doit être de mise au regard de tout ce qui<br />

précède. Pour éviter la cacophonie en matière de responsabilité et<br />

plus particulièrement lors des travaux, il est impératif et urgent de<br />

répartir et de situer les quote-parts en la matière. Et là, je crois fortement<br />

que les personnes physiques chargées du suivi et du<br />

contrôle de ces travaux (surtout les ingénieurs) devraient être totalement<br />

habilitées et assumer tous les engagements relatifs aux travaux<br />

du début à la réception. Cet engagement ne sera bien accepté<br />

par ces surveillants que si certaines règles sont de mise :<br />

- participer au choix de l'entreprise ;<br />

- assumer envers et contre tous (y compris vis-à-vis du maître<br />

d'ouvrage) les multiples aspects d'organisation de travaux, de<br />

matériaux, etc.<br />

- endosser les délais prévus ;<br />

- assurer des relations professionnelles avec l'organisme de<br />

contrôle en défendant leurs choix.<br />

En outre, à travers ces missions totales, le surveillant des travaux<br />

(qui peut être une tierce partie vis-à-vis du bureau qui a réalisé les<br />

études) ne peut en aucun cas se considérer comme «couvert» ou<br />

«immunisé» suite à des injonction et ultimatums, car lui seul<br />

devra justifier toute conséquence. Paré donc d'une responsabilité<br />

totale, ce sujet surveillant devra être rémunéré comme il se doit,<br />

c'est-à-dire beaucoup mieux que ceux qui activent au bureau ou<br />

aux faiseurs de discours, car c'est lui qui laisse des traces dans le<br />

déroulement des travaux du début à la fin.<br />

IN FINE ?<br />

Tout n'est pas faux sans doute dans les lieux communs de l'acte de<br />

bâtir, mais comme le disait Blaise Pascal : «Trop de vérité nous<br />

étonne.» Puissent ceux qui, dans le domaine, mènent la barque à<br />

tous les niveaux, corriger les écarts y compris ceux notés à travers<br />

ce point de vue car the time is now. Et si on remettait tout ça à<br />

plat ? A. T.<br />

(*) Ancien DG du CTC Centre<br />

(1) <strong>El</strong> <strong>Watan</strong> du 10 septembre 2007 :<br />

Ah ! ce sable «mouvant»


HORIZONTALEMENT : 1.<strong>El</strong>aboration d’objets. Individu<br />

spécial 2.Pas souvent. Incertain 3.Dresse. Ecueil flottant<br />

4.Chose latine. Fautes 5.Vanités. Politique portugais 6.Ou<br />

alors. Blason. Stère. Sous sol 7.Recouvre un lit. Article espa- 1<br />

gnol 8.Fin de verbe. Maison de montagne. Inconvenant<br />

2<br />

9.Dirigeai. Abrogation 10.Lettres suivent. Auteur de<br />

«L’Incendie». Plante vénéneuse 11.Pianiste français. Note. 3<br />

Article. Grugé 12.Non dit. Déroutant 13.Sur la rose des vents. 4<br />

En passant par. Qui a pris une deuxième femme 14.Digne de<br />

5<br />

confiance. Peiner. Déchiffré 15.Serveur de données informatiques.<br />

Très clairs. Nouvel arrangement musical.<br />

6<br />

7<br />

VERTICALEMENT : 1.Tremblements 2.Se greffe sur le<br />

Rhin. Conjonction. Divinité. De même 3.Personne malhonnê- 8<br />

te. Catégorique. Dehors 4.Désert de pierres. Machines hydrau- 9<br />

liques. Note 5.Plateau malgache. Songe 6.Démonstratif. Agent<br />

de liaison. Ordinateur individuel. Injustice grave 7.Parfumée.<br />

10<br />

Détesté. Récipient 8.En toutes taxes. Jeu de société. Note 11<br />

9.Double voyelle. Saint de la Manche. Traînasses 10.Légère<br />

12<br />

apparence. Enlever la fatigue 11.Contesteras. Fâcheuse habitude.<br />

Avant midi 12.Chiffre. Coup de vent très violent et tour- 13<br />

billonnement 13.Plante toxique. Pas près. Tour 14.Argent. 14<br />

Sigle de reporters. Tissu. Rivière d’Asie 15.Direction. Qui<br />

hasarde.<br />

15<br />

SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENTS : HORIZONTALEMENT :<br />

1.CONTREFACON. ETA 2.OBUSIER. RIEUSES 3.NE. ENTERINENT<br />

4.TIR. GITE. IASI 5.ES. NAO. SCRIPTES 6.NS. ORNITHOSE. ST<br />

7.TAO. NI. NERF 8.INNEES. TUT. SAIN 9.ETAT. TOUR. GODET<br />

10.NARRAT. RENO 11.XE. ASIE. AN. US 12.CALOT. RIENS 13.MULE.<br />

ENNUI. LIAS 14.AME. PSI. NEF. EGO 15.SEANT. DESSERTES.<br />

Biffe Tout N° 2423<br />

G<br />

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définition<br />

du mot encadré<br />

Dur au toucher<br />

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Tout Codé N° 2423<br />

1<br />

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2<br />

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4<br />

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7<br />

3<br />

3<br />

11<br />

14<br />

4<br />

12<br />

3<br />

4<br />

5<br />

14<br />

B<br />

4<br />

2<br />

5<br />

8<br />

7<br />

14<br />

4 12 14 15<br />

4 10 2 5 8<br />

8<br />

7<br />

3<br />

5<br />

12<br />

1<br />

12<br />

9<br />

15<br />

8<br />

6<br />

8<br />

M<br />

L<br />

R<br />

S<br />

E<br />

M<br />

U<br />

R<br />

E<br />

A<br />

O<br />

N<br />

D<br />

M<br />

L<br />

U<br />

L<br />

B<br />

B<br />

I<br />

M<br />

A<br />

E<br />

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S<br />

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O<br />

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I<br />

E<br />

A<br />

N<br />

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O<br />

L<br />

I<br />

I<br />

N<br />

R<br />

T<br />

V<br />

P<br />

E<br />

L<br />

E<br />

T<br />

I<br />

B<br />

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B<br />

C<br />

C<br />

I<br />

E<br />

N<br />

P<br />

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M<br />

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A<br />

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I<br />

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A<br />

V<br />

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E<br />

N<br />

M<br />

E<br />

D<br />

N<br />

I<br />

P<br />

O<br />

P<br />

E<br />

F<br />

E<br />

F<br />

E<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 28<br />

JEUX - DETENTE<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15<br />

RÈGLE DU JEU<br />

Biffer tous les mots de la<br />

liste que vous retrouverez<br />

dans la grille, en utilisant<br />

tous les sens possibles.<br />

Les lettres qui n'auront<br />

pas été cochées serviront<br />

à former le mot défini ci<br />

dessous.<br />

DEFINITION :<br />

peu coloré<br />

(04 lettres)<br />

Solution Biffe Tout<br />

précédent :<br />

FAUSSET<br />

En vous aidant de la définition du mot encadré,<br />

complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant<br />

aux bons numéros dans les cases ci-dessous<br />

et vous découvrirez le nom d’un personnage<br />

6<br />

8<br />

2<br />

8<br />

3<br />

9<br />

5<br />

8<br />

7<br />

9<br />

7<br />

6<br />

12<br />

4<br />

8<br />

7<br />

12<br />

8<br />

10<br />

SOL. TOUT CODÉ PRECEDENT : SIROTER - FEDERICO FELLINI<br />

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRECEDENTS :<br />

HORIZONTALEMENT : SPARADRAP / ECOLOGIE / ARC / ES / RI / MENA / TON / SALETE /<br />

TE / TETON / ES / COR / ISIS / ZAIRE / ROTTERDAM / IE / ROBE / ADULEE / EN / ERIN / URE.<br />

VERTICALEMENT : SPERMATOZOIDE / ACCELERATEUR / PRO / NET / IT / LI /<br />

ALEATOIRE / EN / ADOS / ENSERRE / RG / DO / CAIROTES / ABER / PEINES / AMENE.<br />

8<br />

13<br />

10<br />

4<br />

8<br />

7<br />

3<br />

5<br />

12<br />

10<br />

4<br />

6<br />

4<br />

8<br />

8<br />

12<br />

2<br />

2<br />

9<br />

10<br />

9<br />

3<br />

5<br />

8<br />

2<br />

12<br />

8<br />

7<br />

8<br />

7<br />

3<br />

9<br />

8<br />

2<br />

9<br />

6<br />

Quinze sur 15 N° 2423<br />

VERTICALEMENT : 1.CONTENTIEUX. MAS 2.OBEISSANT. ECUME<br />

3.NU. ONAN. ALEA 4.TSE. NO. ETABLE 5.RINGARDE. PT 6.EETION.<br />

STRATES 7.FRET. IN. OAS. NID 8.RESTITUTION 9.CRI. CH. UR. UNS<br />

10.OINDREONT. RIES 11.NEE. ISE. GEAI. FE 12.UNIPERSONNEL<br />

13.ESTAT. FADO. NIET 14.TE. SES. IE. USAGE 15.ASSISTANTES.<br />

SOS.<br />

3<br />

14<br />

12<br />

8<br />

7<br />

12<br />

8<br />

9<br />

18<br />

3<br />

4<br />

3<br />

7<br />

3<br />

7<br />

7<br />

12<br />

17<br />

8<br />

AMI - AMUSANT - ANNONCE - BIEN - BISON -<br />

CHARME - CREDIBLE - ECONOMIE -<br />

ENFANTIN - ESCARBILLE - ETRE - FACILE -<br />

FILLEUL - GRENIER - GUIGNOL - HORRIBLE -<br />

HUMIDIFIER - INDEMNE - ISOLATION -<br />

LEITMOTIV - LIBRAIRIE - LOIN - MIGNON -<br />

NUANCER - OFFENSE - ORBITE - PERMEABLE<br />

- POPE - REBELLION - REVELATION -<br />

SABOTER - SACRIFICE - TAMIS - VIRER<br />

grands<br />

gagnants<br />

occasionner<br />

s’installe<br />

(s’)<br />

pièce<br />

de charrue<br />

molybdène<br />

ville<br />

d’Europe<br />

chaud<br />

à londres<br />

paniers<br />

en bois<br />

vignette<br />

adhésive<br />

magicienne<br />

acide<br />

nucléique<br />

trop chère<br />

(note)<br />

matière<br />

plastique<br />

cancérologie<br />

canalisation<br />

refus puéril<br />

non<br />

reconnues<br />

preneur<br />

de son<br />

question<br />

de test<br />

pilote<br />

de ligne<br />

passe sous<br />

le robinet<br />

relatif<br />

au cheval<br />

parât<br />

Mots Croisés N°3353<br />

Par M. IRATNI<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />

I<br />

II<br />

III<br />

IV<br />

V<br />

VI<br />

VII<br />

VIII<br />

IX<br />

X<br />

HORIZONTALEMENT<br />

I- Sacrificateur. II- Pas bien élevée - Voisin du bouleau.<br />

III- Congédier brutalement - A la mode. IV- Divinité chinoise<br />

- Gaspillage. V- Variété de salade - C’est-à-dire.<br />

VI- Poisson - Est utile. VII- Mollusques - Fleuve d’Afrique.<br />

VIII- Apaise en flattant - Résineux.<br />

IX- Démonstratif - Faute. X- Héritier d’Anchise - Produit<br />

de mine.<br />

VERTICALEMENT<br />

1- Inopérant. 2- Maître d’hôtel. 3- Dulcinée - Ville<br />

d’Allemagne. 4- Félins - Paradis terrestre. 5- Filet au<br />

tennis - Egoutte. 6- Instrument à touches - Vieux bison.<br />

7- Imbécile - Grande bousculade. 8- Floué - Cérémonial<br />

- Règles de société. 9- Harmonie d’ensemble -<br />

Compulser. 10- Courroie - Fut en voyage jadis.<br />

SOLUTION N° 3352<br />

HORIZONTALEMENT<br />

I- CAPPUCINO. II- AVACHIE - OS. III- RAT - ROTE.<br />

IV- GLUTAMATES. V- AAR - NOUER. VI- INES -<br />

UNE. VII- SC - CE - ISEE. VIII- OHMETRE - LU. IX-<br />

NEON - ASILE. X- TEST - LES.<br />

VERTICALEMENT<br />

1- CARGAISONS. 2- AVALANCHE. 3- PATURE - MOT.<br />

4- PC - SCENE. 5- UHLAN - ET. 6- CI - MOU - RAT.<br />

7- CERAUNIES. 8- OTEES - IL. 9- NOTER - ELLE.<br />

10- OSES - FEUES.<br />

Fléchés Express N° 2423<br />

heureuse<br />

élue<br />

obstruction<br />

canalaire<br />

stupide<br />

affaiblies<br />

bouche réfléchi<br />

à l’intérieur<br />

de<br />

en matière<br />

de<br />

possessif<br />

actinium<br />

coule en<br />

Sibérie<br />

démonstratif<br />

assez<br />

grands<br />

Jeux proposés par gym C Magazine


ON VOUS LE DIT<br />

La FASS serait-elle le cauchemar<br />

du MJS ?<br />

Le ministère de la Jeunesse et des<br />

Sports ne semble pas vouloir lâcher le<br />

morceau contre la Fédération algérienne<br />

des sports scolaires. Après une première<br />

inspection de ses services dans<br />

la gestion de cette instance, inspection<br />

qui n'aurait rien révélé d'anormal, on<br />

apprend qu'il remet ça et envoie une<br />

autre inspection fouiner dans les affaires<br />

de cette même Fédération. Le problème c'est que les recherches<br />

ne viseraient que la période durant laquelle Mohamed<br />

Belhadj en était le président. Comme ce dernier est l'un des trois<br />

candidats à la présidence du COA, il se dit que cette course effrénée<br />

pour inspecter serait étroitement liée à cette candidature sachant<br />

que l'élection en question est programmée pour le 7 novembre.<br />

300 DA le billet pour l'accès<br />

au 5 Juillet<br />

Le prix des billets d'entrée au stade olympique du 5 Juillet, fixé<br />

préalablement à 500 dinars, a été jugé excessivement cher par le<br />

public algérois qui a fini par «boycotter» les derbies. Le MCA, en<br />

premier, qui a opté pour ce stade ayant fait peau neuve, a été pénalisé<br />

par cette décision sachant que le public algérien est<br />

constitué majoritairement de jeunes sans emploi. Poursuivre sur<br />

cette cadence n'arrangerait ni les amateurs du football ni la direction<br />

de l'OCO qui est appelée à gérer l'enceinte par les recettes<br />

des matches. C'est ainsi que la direction du stade olympique<br />

a décidé de réduire les tarifs de billets d'entrée à 300 DA<br />

seulement. Une bonne nouvelle qui amènera les amateurs de<br />

football à se rendre nombreux au stade pour les prochaines journées.<br />

Attention aux barrages des agents<br />

des impôts !<br />

Depuis le mois de juillet dernier, les propriétaires de véhicules<br />

neufs n'ayant pas encore obtenu de cartes grises sont obligés<br />

d'avoir une vignette. La mesure est passée sans aucune<br />

information, mettant le pauvre citoyen devant le fait accompli.<br />

Bon nombre d'entre-eux ont été surpris de l'apprendre par la<br />

bouche de policiers, lors des barrages.<br />

Le hic, c'est que les agents des impôts, et pour bien s'assurer<br />

que les pauvres automobilistes s'acquittent de ce droit, se sont<br />

dispersés pour être aux côtés des policiers chargés<br />

des barrages routiers.<br />

C'est vraiment la chasse aux véhicules matriculés 00. Une fois<br />

l'automobiliste réfractaire «déniché» il est obligé de payer sur<br />

place sa vignette avec en surcroît une pénalité. Une vignette<br />

impossible à trouver au niveau des bureaux de poste, du fait du<br />

délai dépassé de sa vente, ni dans les recettes, exception faite<br />

pour quelques-unes comme celle de la rue de la Liberté, où un<br />

citoyen excédé par les va-et-vient incessants et infructueux, a<br />

fait un geste incroyable. Il a tout simplement uriné sur la porte<br />

des bureaux fermés, entre 12 et 13h.<br />

A défaut de faire face à l'évasion fiscale qui ruine le Trésor<br />

public, les services des impôts n'ont pas trouvé mieux que de<br />

«racketter» légalement les petites bourses, en dressant sur les<br />

routes des barrages.<br />

Le spectacle et les perturbateurs…<br />

Bien que l'accès à la salle Al Atlas de Bab <strong>El</strong> Oued ait bien été<br />

filtré, pour ne laisser que les détenteurs de cartes d'invitation<br />

passer, l'ambiance a été quelque peu émaillée par des<br />

comportements inciviques désolants voire choquants. D'abord,<br />

par certains invités qui ont ramené avec eux des enfants en bas<br />

âge, mais aussi par ceux-là mêmes chargés de l'organisation ou<br />

de la sécurité qui ne cessaient de discuter bruyamment. Le<br />

silence qu'impose ce genre de spectacle a fait défaut, au point<br />

où par moment, il était impossible d'apprécier la voix<br />

magnifique de la diva, venue chanter pour le public algérois,<br />

pourtant trié sur le volet. Dommage.<br />

Salon arabe de philatélie<br />

d’Oum <strong>El</strong> Bouaghi<br />

Des philatélistes nationaux et de sept pays arabes (Palestine,<br />

Egypte, Irak, Bahreïn, Emirats arabes unis, Oman et Arabie-<br />

Saoudite) ont pris part au 3 e Salon arabe des timbres postaux,<br />

qui se tient jusqu’à demain à la bibliothèque régionale d’Oum<br />

<strong>El</strong> Bouaghi. Initiée par l'association Anfous pour la philatélie, la<br />

manifestation ouverte, en présence de représentants du<br />

ministère de la Poste et des Technologies de l’Information et de<br />

la Communication, a aussi réuni, pour son édition 2009, des<br />

collectionneurs de vingt wilayas du pays. Le pavillon consacré au<br />

timbre national a mis en lumière les réalisations sociales,<br />

économiques et culturelles concrétisées en Algérie depuis<br />

l’indépendance, immortalisant également les symboles et les<br />

grandes étapes de la glorieuse guerre de Libération nationale.<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mardi 4 novembre 2009 - 29<br />

L’ÉPOQUE<br />

LES SPÉCIALISTES MAGHREB<br />

Du foot plein les yeux<br />

L es<br />

●Dès demain, les abonnés de la chaîne premium du bouquet<br />

de Canal + diffusé au Maghreb pourront suivre une nouvelle<br />

émission sportive consacrée au football maghrébin et européen.<br />

spécialistes Maghreb» ce sera du sport<br />

et sur Canal +. Une émission où l’on parlera<br />

beaucoup plus de football au niveau<br />

des pays maghrébins. «Les spécialistes Maghreb»<br />

est la nouvelle émission de CANAL+ dédiée<br />

à l’actualité du football en Algérie, au Maroc<br />

et en Tunisie. Le football européen est<br />

également au programme avec les principaux<br />

championnats du Vieux Continent. La nouvelle<br />

émission sportive proposée aux abonnés du<br />

bouquet de Canal + se veut un autre espace de<br />

discussion, d’analyse et bien évidemment de<br />

vision de l’actualité footballistique dans les<br />

pays maghrébins.<br />

Une équipe d’experts sportifs, de nationalité<br />

algérienne, tunisienne et marocaine, avérés<br />

animeront l’émission qui commencera a<br />

émettre dès demain mercredi à partir de 18h,<br />

avec une rediffusion à 23h35. Au programme<br />

de cette émission, l’équipe de l’animation en<br />

place aura pour mission de décrypter et d’analyser<br />

toute l’actualité du football. Sont également<br />

au programme de l’émission, les résumés<br />

des championnats de football en Algérie, Ma-<br />

INFORMATIQUE<br />

Bientôt une académie privée<br />

Insim-Cisco<br />

'Institut international de management<br />

L (Insim), spécialisé dans l'enseignement<br />

des sciences de gestion, a décidé de lancer à<br />

partir de cette année de nouvelles formations<br />

axées sur les technologies de l'information<br />

(TIC). Lors d'une conférence de<br />

presse organisée, hier à l'hôtel Hilton, Abdelhak<br />

Lamiri, directeur de l'Insim a présenté<br />

les deux nouveaux produits pédagogiques<br />

adoptés par son institut : il s'agit du certificat<br />

International Computer Driving Licence(ICDL),<br />

une sorte de passeport international<br />

attestant de la maîtrise de l'outil<br />

informatique et d'une formation en partenariat<br />

avec l'entreprise américaine Cisco en<br />

vue de former des administrateurs de réseau<br />

informatique.<br />

Le contrat signé entre Insim et Cisco sera<br />

concrétisé par la création de la première académie<br />

privée Cisco en Algérie. Les participants<br />

au programme Cisco pourront installer<br />

et dépanner des réseaux informatiques.<br />

Ils pourront par la suite poursuivre leur formation<br />

en préparant l'examen d'obtention de<br />

la certification de Cisco Certificate Net-<br />

roc, Tunisie et en Europe, avec analyse et<br />

images à l’appui et différentes chroniques<br />

telles que le plus beau but et les actions insolites<br />

de la semaine «et bien d’autres surprises»,<br />

nous assurent les concepteurs de l’émission qui<br />

ne manquent pas de nous dire que «si vous voulez<br />

tout savoir sur le football et ses coulisses,<br />

ne manquez pas les Spécialistes Maghreb, le<br />

nouveau rendez-vous sportif incontournable<br />

sur Canal+, chaîne premium du bouquet de<br />

Canal+». Pour rappel ce bouquet est la première<br />

offre légale de chaînes françaises par satellite<br />

en Algérie et au Maroc.<br />

L’offre est composée de plus de 25 chaînes<br />

couvrant toutes les thématiques, telles que le<br />

cinéma, le sport et la jeunesse.<br />

Cette offre est accessible à travers un système<br />

de cartes prépayées de 6 ou 12 mois, disponibles<br />

auprès de la société Comagraph et d’un<br />

réseau de distributeurs. Ce sont des cartes viaccess<br />

sécurisées et compatibles avec les décodeurs<br />

qui complémentent cette technologie. Le<br />

bouquet de Canal+ est diffusé sur le satellite<br />

d’Arabsat, Badr-6, situé sur 26°Est. A. H.<br />

●De nouvelles formations principalement axées sur les TIC<br />

seront assurées par cet institut.<br />

work Associate (CCNA). Les formations<br />

dispensées coûteront entre 50 000 et 120<br />

000 dinars, selon M. Lamiri, qui précise que<br />

les entreprises ou les collectivités intéressées<br />

par des formations de groupe auront<br />

droit à des tarifs préférentiels.<br />

En ouvrant ces nouvelles filières informatiques,<br />

et notamment le certificat ICDL,<br />

l'Insim devient, selon M. Lamiri, «pionnier<br />

dans l'enseignement destiné notamment au<br />

grand public, permettant ainsi aux étudiants<br />

mais aussi aux cadres et aux enseignants de<br />

se doter d'une formation générale en informatique,<br />

reconnue au niveau international<br />

et ouvrant l'accès à l'acquisition de compétences<br />

informatiques».<br />

Il est à noter que le certificat ICDL, littéralement<br />

«le permis international de conduite de<br />

l'ordinateur», est un diplôme international<br />

qui atteste des connaissances et des compétences<br />

d'une personne à utiliser l'outil bureautique<br />

selon des standards internationaux.<br />

Il est détenu et géré par la fondation<br />

ECDL, une organisation à but non lucratif<br />

basée à Dublin, en Irlande. Zhor Hadjam<br />

PHOTO : D.R.<br />

Les chawarmas<br />

envahissent<br />

les trottoirs<br />

La prolifération de vendeurs de<br />

chawarma un peu partout, sans<br />

aucun respect des normes<br />

d'hygiène et de sécurité,<br />

menace non seulement la santé<br />

du citoyen, mais également sa<br />

quiétude. <strong>El</strong>le démontre aussi<br />

l'absence flagrante d'enquête<br />

commodo et incommodo,<br />

pourtant obligatoire en vertu de<br />

la loi. C'est le cas, par exemple,<br />

de ce fast-food ouvert au rez-dechaussée<br />

d'un immeuble situé<br />

sur le boulevard Abdelkrim<br />

Khettabi, en plein cœur de la<br />

capitale, qui a squatté le trottoir<br />

pour installer des tables et des<br />

chaises, mais surtout une<br />

machine à griller la viande et la<br />

graisse dans un nuage de<br />

poussière et de fumée.<br />

Excédés, les habitants ont<br />

déposé plainte auprès de l'APC<br />

d'Alger-Centre, laquelle a<br />

dépêché des agents.<br />

Ces derniers ont mis en<br />

demeure le propriétaire pour<br />

qu'il procède à l'enlèvement de<br />

tout le matériel installé sur le<br />

trottoir. Une autre plainte a été<br />

déposée auprès des services de<br />

police et là aussi un procèsverbal<br />

l'obligeant à mettre fin à<br />

son activité.<br />

Ce qui a poussé les résidants à<br />

déposer une troisième plainte,<br />

cette fois-ci auprès du parquet<br />

de Sidi M'hamed, vers la mioctobre.<br />

En attendant, ils<br />

continuent à subir les odeurs<br />

désagréables de chawarma,<br />

mais aussi les va-et-vient<br />

incessants des clients obstruant<br />

continuellement l'accès à<br />

l'immeuble. Une situation qui<br />

interpelle lourdement, d'autant<br />

qu'il est question de la santé<br />

des consommateurs, mais aussi<br />

de la quiétude des habitants.<br />

S. T.<br />

MÉDÉA<br />

Six morts<br />

dans un accident<br />

de la circulation<br />

Six personnes sont mortes et<br />

trois autres blessées dans un<br />

accident de la circulation<br />

survenu lundi après-midi, dans<br />

la localité de Chahbounia, au<br />

sud de Médéa . Selon cette<br />

source, quatre personnes, parmi<br />

les neuf occupant d'un véhicule<br />

touristique, sont mortes sur le<br />

coup, tandis que deux des cinq<br />

blessés évacués vers l'hôpital<br />

de Ksar <strong>El</strong> Boukhari sont<br />

décédés peu de temps après<br />

leur admission. Les trois autres<br />

blessés ont pu regagner le soir<br />

même leur domicile, après avoir<br />

reçu les soins nécessaires, a<br />

indiqué le directeur de cette<br />

structure hospitalière.<br />

D'après les premiers éléments<br />

de l'enquête diligentée par la<br />

Gendarmerie nationale, le<br />

conducteur du véhicule aurait<br />

perdu, pour une raison<br />

inconnue, le contrôle de son<br />

véhicule qui a fait plusieurs<br />

tonneaux avant de<br />

s'immobiliser sur le bas coté de<br />

la chaussée. Treize personnes<br />

avaient trouvé la mort le 30<br />

septembre dans un accident de<br />

la circulation, survenu dans<br />

cette même localité de<br />

Chahbounia. Cet accident a<br />

également fait 63 blessés,<br />

lorsque deux bus de transport<br />

de voyageurs sont entrés en<br />

collision.


HANDBALL<br />

Début de la<br />

phase retour<br />

L a<br />

phase retour du championnat d'Algérie<br />

de handball de la division nationale Une,<br />

prévue vendredi après-midi, va sans dou-<br />

te réserver le même scénario que celui de la<br />

phase aller. Les formations, qui avaient annoncé<br />

la couleur depuis le début de la compétition<br />

(25 septembre dernier), vont poursuivre leur<br />

bonhomme de chemin pour atteindre les playoff,<br />

soit les quatre premiers de chaque groupe.<br />

Les choses sérieuses commenceront du moins<br />

pour les équipes favorites. La première phase<br />

du championnat a confirmé que la nouvelle<br />

formule de la compétition de l'édition 2009-<br />

2010 était de loin attractive. L'écart du niveau<br />

était énorme entre les ex-reléguables et les<br />

nouveaux pensionnaires, excepté Barika. La<br />

preuve, le GSP qui vient de conserver son<br />

énième titre africain, mène le bal dans le groupe<br />

A, malgré deux matchs de retards. Son<br />

poursuivant, l'AB Barika a été battu, lundi dernier,<br />

à <strong>El</strong> Oued face l'équipe locale (18-20)<br />

pour le compte de la mise à jour du championnat.<br />

Idem pour le HBC <strong>El</strong> Biar, vice-champion<br />

d'Algérie, qui a terminé en tête de la poule B,<br />

avec trois points d'avance sur le CABBA. En<br />

effet, la 8 e journée qui verra le grand retour du<br />

GSP, sera a sens unique. En revanche, la situation<br />

va se compliquer pour la JSK, l'USB, le<br />

MCO, le REA et pour le GSB. A noter, qu'à<br />

l'issue de ces rencontres le championnat d'Algérie<br />

observera une trêve d'un mois, dans le<br />

but de permettre à l'équipe nationale (seniors)<br />

de préparer le prochain championnat<br />

d'Afrique. C. B.<br />

LES RENCONTRES<br />

(Groupe A) : GS Pétroliers /MC Oran, TRB Bab<br />

<strong>El</strong> Oued / JSE Skikda, MC Saïda/R. <strong>El</strong> Arrouche<br />

et CRB Baraki /CRBEE Alger<br />

(Groupe B) : HBC <strong>El</strong> Biar / C.C. Laïd, CRBB<br />

Arréridj / AB Barika, US Biskra/GS Boufarik et<br />

JS Kabylie/ O. <strong>El</strong> oued.<br />

COA<br />

Les listes des<br />

candidats non<br />

encore arrêtées<br />

a commission ad hoc chargée des élections<br />

L au sein du Comité olympique algérien, présidée<br />

par Amar Addadi, qui s'est réunie lundi<br />

dernier n'a pas encore rendu publique la liste<br />

des candidats. En effet, la tâche de la commission<br />

semble assez ardue pour trancher le plus<br />

normalement du monde sur tous les cas. Si les<br />

candidats à la présidence ont fait l'objet d'un<br />

consensus plus ou moins large, il n'en est pas<br />

de même pour ceux qui prétendent à un siège<br />

au bureau exécutif.<br />

Les candidats à la présidence sont Belhadj<br />

Mohamed, Chaouch Teyara Toufik et Hanifi<br />

Rachid. Quant à la liste des candidats au bureau<br />

exécutif, elle fera l'objet d'une autre réunion<br />

qui aura lieu demain. S.R.O.<br />

NATATION<br />

L'élite algérienne<br />

à Tunis<br />

es nageurs des équipes algériennes espoirs<br />

L masculines et féminines de natation participeront<br />

au championnat maghrébin prévu à<br />

Tunis les 6, 7 et 8 novembre. Avant de s'envoler<br />

pour la Tunisie, les élites algériennes se sont<br />

préparées au niveau de la piscine du 1er Mai<br />

(OCO). Lors de la précédente édition disputée<br />

au Maroc, l'Algérie a terminé 2e derrière la Tunisie.<br />

Une année après, les Algériens vont tenter<br />

de faire mieux. C. B.<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 30<br />

SPORTS<br />

TROIS JOURS APRÈS SON LIMOGEAGE<br />

La succession de Lang<br />

toujours ouverte<br />

La JSK pense déjà au successeur de Jean Christian Lang<br />

A deux<br />

jours de la rencontre<br />

face au MSPB, la formation<br />

de la JSK reste toujours sans<br />

entraîneur et c'est avec un staff intérimaire,<br />

mené par l'actuel coach<br />

des juniors, en l'occurrence Mourad<br />

Karouf, que les poulains de<br />

Hannachi affronteront le Mouloudia<br />

de Batna, ce vendredi, en attendant<br />

de trouver un successeur à<br />

Jean Christian Lang. En effet, la direction<br />

de la JSK, multiplie depuis<br />

trois jours les contacts en perspective<br />

de dénicher celui qui prendra<br />

en main la barre technique du club.<br />

A cet effet, plusieurs noms de techniciens<br />

sont sur les tablettes de la<br />

direction, sans compter quelques<br />

CV d'entraîneurs étrangers, proposés<br />

par des managers, à l'image du<br />

Serbe Zvonko Zivkovic, comme<br />

nous le confiera une source très<br />

proche de la formation Kabyle,<br />

même si, à en croire la même source,<br />

c'est la piste des techniciens algériens<br />

qui semble être privilégiée<br />

par Mohand Cherif Hannachi et<br />

ses collaborateurs. Dans ce registre,<br />

plusieurs noms ne cessent<br />

de circuler avec persistance du côté<br />

de la ville de Tizi-ouzou, et en citera<br />

entre autre, Azzedine Aït Djoudi,<br />

Moussa Saïb et Nacer Sandjak,<br />

même si officiellement aucun<br />

contact n'a été entrepris avec ces<br />

trois techniciens, qui ont eu, pour<br />

rappel, à driver la formation de la<br />

JSK par le passé.<br />

En plus de ces techniciens, un autre<br />

nom vient de s'ajouter à la liste et il<br />

serait même très convoité par Hannachi.<br />

Il s'agit en effet, de l'ex-sélectionneur<br />

national, Abdelghani<br />

Djadaoui, qui occupe actuellement<br />

un poste au sein de la cellule de<br />

prospection et de recrutement au<br />

sein de la formation française du<br />

FC Sochaux. Un technicien que<br />

Hannachi connaît bien et pour lequel,<br />

il affiche un intérêt particulier,<br />

considérant même que Djadaoui,<br />

sied parfaitement au profil<br />

recherché. Néanmoins et en attendant<br />

un contact imminent, certaines<br />

indiscrétions parlent déjà<br />

d'un contact qui ne devrait pas<br />

aboutir, en raison de la fonction<br />

qu'occupe actuellement l'ex-sélectionneur<br />

national au sein de la formation<br />

du FC Sochaux et qu'il<br />

n'aurait pas l'intention de lâcher au<br />

profit de la JSK. En attendant, la<br />

JSK reste sans entraîneur et la direction<br />

semble vouloir prendre tout<br />

son temps pour faire le bon choix,<br />

d'autant plus que l'équipe sera appelée<br />

à une trêve de deux semaines,<br />

après sa rencontre de ce vendredi<br />

face au MSPB. T.A. S.<br />

CABB ARRÉRIDJ 2 - ES SÉTIF 0<br />

Doublé de Bentayeb<br />

Stade du 20 Août 1955 (BB<br />

Arreridj)<br />

Arbitrage : Bichari, Benarous<br />

et Korrichi<br />

Buts : Bentayeb (7’ et 73’)<br />

CABBA<br />

Averts : Bentayeb, Bakha<br />

(CABBA).<br />

Benchadi, Laïfaoui (ESS)<br />

CABBA : Kial, Hachoud,<br />

Bahloul, Loucif, Linares,<br />

Boucheta, Ammour, Bentayeb<br />

(Ouichaoui 90’), Touati<br />

(Illoul 70’), Bakha, Zazoua<br />

(Derrahi 84’).<br />

Entr. : Abbas<br />

ESS : Ferradji, Raho, Benchadi,<br />

Laïfaoui, F. Bouazza,<br />

Metref (Ambane 60’), Belkaïd,<br />

Lemmouchia, Ziaya (Seguer 81’), Hadj Aïssa,<br />

Djediet (Kacem 80’).<br />

Entr. : Ali Mechiche<br />

Le CA Bordj Bou Arréridj a confirmé encore une<br />

fois sa suprématie sur son voisin, l'Entente de Sétif,<br />

et ce, en dépit de l'absence du public. La formation<br />

bordjienne s'est imposée par 2 à 0 dans un match intense<br />

où il ne manquait que le public. Les Criquets<br />

annoncèrent la couleur dès l'entame de la partie par<br />

PHOTO : D. R.<br />

l'intermédiaire de son attaquant<br />

Samir Bentayeb qui<br />

trouvera la faille à la 7’ après<br />

un joli travail collectif. La réaction<br />

des Ententistes, soumis<br />

pourtant à un rythme infernal<br />

par le calendrier international,<br />

n'a pas tardé. A la 12’, Fahem<br />

Bouazza, bien servi par Hadj<br />

Aïssa, ratera l'égalisation. A la<br />

demi-heure de jeu, c'était au<br />

tour de Hadj Aïssa de rater<br />

l'occasion de remettre les pendules<br />

à l'heure, butant sur un<br />

Kial des grands jours qui s'interpose<br />

en deux temps pour<br />

sauver sa cage.<br />

Au retour des vestiaires, le jeu<br />

s'anime davantage et le CAB-<br />

BA profitera des espaces laissés par l'adversaire, qui<br />

voulait à tout prix égaliser, pour doubler la mise toujours<br />

par l'intermédiaire de Bentayeb. Ce dernier inscrit<br />

un troisième but, mais il sera refusé par l'arbitre<br />

Bichari pour une position de hors-jeu. A la faveur de<br />

cette victoire, le CABBA se juche à la 5 e place qu’il<br />

partage avec la JSM Béjaïa avec 17 points et s'offre<br />

une belle occasion pour augmenter son capital points<br />

en recevant le CRB, vendredi, pour le cinquième<br />

match à huis clos. Y. B.<br />

PHOTO : M. SALIM<br />

ES ZARZIS<br />

(TUNISIE)<br />

Aït Djoudi jette<br />

l'éponge<br />

Après seulement un mois de travail<br />

au sein de la formation tunisienne<br />

ES Zarzis, l'entraîneur algérien<br />

Azzedine Aït Djoudi a décidé de<br />

rompre à l'amiable son contrat<br />

avec la direction du club. La<br />

décision de Aït Djoudi intervient<br />

24 heures après la cuisante défaite<br />

de son équipe subie face à<br />

l'Espérance de Tunis (7-0). Il<br />

explique sa démission aux médias<br />

tunisiens : «Je me suis réuni avec le<br />

président du club, Ali Baâboura, en<br />

compagnie de quelques<br />

dirigeants. Je leur ai émis le désir<br />

de rompre à l'amiable cette courte<br />

expérience avec les Sudistes. Je<br />

leur ai dit ouvertement que le<br />

groupe dont ils disposent ne leur<br />

permet pas de nourrir de grandes<br />

ambitions. C'est tout juste un<br />

effectif composé de joueurs<br />

moyens. Alors, je ne me permets<br />

pas de leur promettre de faux<br />

rêves. Avant de venir à Zarzis, j'ai<br />

eu des contacts au Maroc et en<br />

Arabie Saoudite. Mais sur<br />

recommandation de Abdelhak<br />

Benchikha, j'ai choisi Zarzis dans<br />

l'espoir de faire du bon travail.<br />

Mais la réalité a été tout autre.<br />

Alors, je préfère partir.»<br />

Azzedine Aït Djoudi, dont c'est le<br />

deuxième club tunisien cette<br />

saison après le CS Sfax, a épinglé<br />

les joueurs : «Un joueur qui se<br />

respecte n'accepte pas de perdre<br />

par 7 à 0 !». S. M.<br />

USMH<br />

Les Harrachis<br />

en appel devant<br />

Sétif !<br />

La formation harrachie, qui reste<br />

sur 2 défaites consécutives (JSMB<br />

et MCO), n'a pas été gâtée par le<br />

calendrier lui proposant comme<br />

prochain adversaire l'ESS, qui ne<br />

viendra pas pour faire du tourisme.<br />

Une confrontation risquée pour la<br />

troupe de Charef, qui sera privée<br />

de deux pièces maîtresses, à savoir<br />

le milieu récupérateur Naïli et le<br />

meneur de jeu Djabou ; deux<br />

titulaires indiscutables dont<br />

l'absence sera très difficile à<br />

combler pour cette équipe<br />

harrachie gagnée par le doute et<br />

qui n'arrive pas à s'imposer sur<br />

son terrain de Mohammedia.<br />

L'équipe harrachie devra éviter un<br />

nouveau faux pas même si<br />

l'adversaire s'appelle l'ESS, le<br />

favori en puissance pour le titre eu<br />

égard à la richesse, l'expérience de<br />

son effectif et les moyens dont<br />

dispose le club.<br />

Par conséquent la jeunesse et<br />

l'inexpérience des Harrachis<br />

restent des paramètres favorables<br />

pour l'Aigle noir bien parti pour<br />

ramener la victoire d’<strong>El</strong>-Harrach,<br />

surtout que le match se déroulera<br />

à huis clos, à moins que les<br />

protégés de l'entraîneur Charef<br />

déjouent les pronostics pour se<br />

racheter et rendre le sourire à son<br />

public, frustré par le recul de leur<br />

équipe favorite.<br />

Résultat ! Un rendez-vous à ne pas<br />

rater et qui nous fixera sur les<br />

capacités de réaction de cette<br />

formation harrachie qui devra bien<br />

négocier la visite des Sétifiens plus<br />

conquérants que jamais. Z. S.


w LA SÉLECTION nationale algérienne<br />

dames de football a fait<br />

match nul lundi face à son homologue<br />

égyptienne (1-1) dans le<br />

cadre du tournoi de l'UNAF qui<br />

se déroule à Bizerte (Tunisie)<br />

jusqu'au 6 novembre prochain.<br />

Aujourd'hui, les filles de Azzedine<br />

Chih, affronteront la Tunisie à<br />

Hammam Sousse, dans le cadre<br />

de la deuxième journée. L'équipe<br />

nationale prépare les éliminatoires<br />

de la CAN contre l'Egypte<br />

qu'elle va affronter au mois de<br />

mars. En cas de qualification,<br />

elle rencontrera la Tunisie. La<br />

prochaine édition aura lieu en<br />

Afrique du Sud. K. G.<br />

w LA FAF a dévoilé hier, sur son<br />

site Internet, le lieu du regroupement<br />

des Verts en prévision du<br />

match officiel contre l'Egypte, le<br />

14 novembre prochain, au Caire.<br />

En effet, le stage aura lieu en Italie<br />

du 8 au 12 novembre prochain<br />

dans un centre tenu secret.<br />

Après ce court stage de 4 jours,<br />

l'équipe nationale algérienne se<br />

déplacera directement au Caire<br />

par un vol spécial. La FAF invite<br />

les médias à s'abstenir de s'approcher<br />

des lieux de regroupements.<br />

A rappeler que le sélectionneur<br />

national Rabah<br />

Saâdane, a convoqué pour ce<br />

rendez-vous 24 joueurs, dont<br />

Laïfaoui et un réserviste, en l'occurrence<br />

Zemmamouche. A. B.<br />

w UNE DÉLÉGATION algérienne<br />

composée de membres administratifs<br />

et technique se rendra dimanche,<br />

8 novembre prochain<br />

au Caire pour préparer le séjour<br />

des Verts en prévision du match<br />

du 14 Septembre. <strong>El</strong>le sera<br />

conduite par Zefzaf. Le lieu du<br />

séjour des Verts n'a pas été dévoilé<br />

ni par la partie égyptienne<br />

ni algérienne. K. S.<br />

w LE CONSEIL DDE LIGUE nationale<br />

de football se réunira dimanche<br />

8 novembre, soit au lendemain<br />

de la 12 e journée, en<br />

cession ordinaire à Sétif, annonce<br />

la LNF sur son site Internet. La<br />

LNF n'évoque pas l'ordre du jour<br />

de cette réunion. A. C.<br />

w SOFIANE HANNI, le milieu de<br />

terrain offensif de l'équipe réserve<br />

du FC Nantes, convoqué en<br />

équipe nationale espoirs, n'a<br />

toujours pas tranché entre l'Algérie<br />

et la France, mais laisse entendre<br />

que sa préférence ira<br />

pour son pays d'origine. «Mon<br />

choix n'est pas encore fait. C'est<br />

surtout le cœur qui parle. Je pense<br />

que c'est un peu plus facile<br />

d'aller en équipe d'Algérie qu'en<br />

équipe de France, mais, en<br />

même temps, quand on voit les<br />

résultats récents de l'équipe algérienne,<br />

ça fait plaisir. On se dit,<br />

pourquoi pas...», a déclaré Hanni<br />

(18 ans) à France Football. D. A.<br />

w LA SÉLECTION algérienne juniors<br />

(-20 ans) de football participera<br />

au tournoi de l'UNAF prévu<br />

du 12 au 22 décembre à<br />

Benghazi (Libye), a t-on appris<br />

mardi auprès de la FAF. Outre<br />

l'Algérie, le tournoi de l'UNAF<br />

qui se déroulera au stade de<br />

Hugo Chavez à Benghazi verra la<br />

participation des sélections de<br />

Tunisie, Maroc et Libye. En vue<br />

de cette compétition, la sélection<br />

algérienne sous la conduite<br />

de l'entraîneur national Amine<br />

Ghimouz a effectué du 10 au 18<br />

octobre un stage à Alger. Les<br />

poulains d'Amine Ghimouz préparent<br />

les éliminatoires de la<br />

Coupe d'Afrique des nations<br />

dont la phase finale aura lieu en<br />

2011 en Libye. APS<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 31<br />

SPORTS<br />

FOOT DER ÉLIMINATOIRES CAN ET COUPE DU MONDE 2010 EGYPTE - ALGÉRIE<br />

L ’Egypte<br />

Les deux pays vivent<br />

au rythme du match<br />

et l’Algérie vivent au<br />

rythme de la rencontre du 14<br />

novembre au Caire. Egyptiens<br />

et Algériens ne parlent que de ce<br />

match. L’importance du rendez-vous<br />

sportif n’échappe à personne.<br />

Les Pharaons et les Verts se disputent<br />

le billet qualificatif à la Coupe<br />

du monde qui aura lieu, pour la première<br />

fois, sur le continent africain,<br />

c’est-à-dire en Afrique du Sud.<br />

Pour le moment, l’Algérie occupe la<br />

pole position dans le groupe C devant<br />

l’Egypte qu’elle devance de<br />

trois points et d’une différence de<br />

buts de deux unités. Les doubles<br />

champions d’Afrique en titre (2006-<br />

2008) sont dos au mur, conséquence<br />

d’un parcours chaotique depuis l’entame<br />

des éliminatoires combinées<br />

CAN et mondial 2010. L’enjeu du<br />

match du 14 novembre n’échappe à<br />

personne. Des médias égyptiens et<br />

algériens se chargent de le rappeler<br />

quotidiennement à ceux qui l’auraient<br />

oublié. L’exercice, fort difficile,<br />

a tourné à la dérive lorsque l’insulte<br />

se le disputait à l’invective. Ce<br />

climat exécrable a été nourri par des<br />

commentaires et déclarations tout à<br />

fait éloignés du sujet. Prenant la mesure<br />

du danger, de part et d’autre,<br />

des voix se sont élevées pour recommander<br />

la sagesse et la retenue pour<br />

que le match Egypte-Algérie ne déborde<br />

pas de son cadre sportif. A<br />

priori, le message a porté si l’on juge<br />

le calme (relatif) observé depuis le<br />

début de semaine. Depuis quelques<br />

heures, les deux sélections ont investi<br />

le terrain et l’actualité reléguant<br />

les ragots au second plan. Les techniciens<br />

et les footballeurs ont investi<br />

le terrain. En fin de semaine, Hassan<br />

Shehata a communiqué la liste des<br />

joueurs (égyptiens) retenus pour la<br />

rencontre face à l’Algérie. Mis à part<br />

le retour en grâce de Mohamed Zidan<br />

(Dortmund, Allemagne) qui a<br />

été écarté du groupe après la défaite<br />

(1-3) à Blida. L’Egypte est en re-<br />

Gare aux entourloupes égyptiennes !<br />

Suite de la page 1<br />

ne qualification au Mondial mérite tous les détours,<br />

U et dans ce jeu, les Egyptiens ne prennent aucun raccourci<br />

pour tenter d'arriver à leurs desseins. Dès lors,<br />

l'instrumentalisation de la discipline sportive n'a plus de<br />

limite car en fin de parcours, ce sont de sordides intérêts<br />

qui doivent être préservés. Depuis fort longtemps déjà, il<br />

est reconnu qu'une équipe nationale de football ne participe<br />

pas à des éliminatoires de Coupe du monde comme<br />

si elle devait partir à un bal. Le football n'est plus un sport<br />

qui doit répondre aux principes olympiques mais tout<br />

simplement un espace au service de la politique et des<br />

politiciens.<br />

L'Egypte se prépare à accueillir notre équipe nationale<br />

pour un match décisif pour les deux sélections. Un match<br />

qui alimente les discussions, entretient la passion et augmente<br />

la tension depuis un mois déjà. Des dépassements<br />

ont été enregistrés de la part de certaines sphères égyptiennes<br />

qui ont tout simplement fait fi de la retenue d'où<br />

l'intervention de la FIFA pour avertir Le Caire des conséquences<br />

des éventuels dérapages. Notre diplomatie entre<br />

en jeu pour tenter de remettre sur les rails un évènement<br />

qui risque de se dérouler avant même son coup d'envoi<br />

puisque dans ce registre, il faut dire tout haut que les<br />

Egyptiens ont l'habitude des coulisses pour régler l'issue<br />

d'une rencontre.<br />

S'il est vrai aujourd'hui que des voix s'élèvent à partir du<br />

Karim Matmour résiste bien dans sa lutte avec Abdrabou<br />

groupement à Assouan depuis<br />

quatre jours. Hassan Shehata a décrété<br />

la mobilisation générale autour<br />

de l’équipe qui disputera un match<br />

amical demain face à la Tanzanie. La<br />

blessure de Abdrabou lors d’un match<br />

avec son club qatari inquiète le<br />

staff égyptien. Rabah Saâdane, le sélectionneur<br />

algérien, vit les mêmes<br />

affres que son collègue égyptien<br />

après la cascade des blessés dans les<br />

rangs des Verts. Tour à tour Mansouri,<br />

Meghni, Bougherra, Ziani et Bezzaz<br />

ont fait un tour à l’infirmerie.<br />

Les Algériens croisent les doigts<br />

pour que les joueurs cités récupèrent<br />

vite et soient présents au Caire. Dans<br />

la perspective de cette rencontre, la<br />

plus importante depuis celle de<br />

1989... contre le même adversaire,<br />

sur le même stade, avec le même objectif<br />

pour les deux formations (qualification<br />

à la Coupe du monde 1990<br />

en Italie) qui a tourné à la faveur de<br />

l’Egypte, l’équipe d’Algérie va se<br />

préparer en Italie du 8 au 12 novembre.<br />

La Fédération algérienne<br />

n’a pas levé le voile sur le lieu du regroupement.<br />

Beaucoup d’observa-<br />

teurs ont avancé le nom du Centre<br />

national de regroupement des sélections<br />

italiennes (Corvecciano) du<br />

côté de Florence. Il n’est pas exclu<br />

que les Verts prennent leurs quartiers<br />

dans la ville éternelle du côté du<br />

centre d’entraînement de la Lazio<br />

Rome, le club de Mourad Meghni.<br />

C’est un détail. Afin de garantir une<br />

concentration maximale à ses<br />

joueurs, la fédération s’est fendue<br />

lundi d’un communiqué où elle fait<br />

savoir aux médias (algériens) que<br />

leur présence n’est pas souhaitée durant<br />

le stage des Verts. Dimanche,<br />

une délégation de la fédération se<br />

rendra au Caire pour préparer l’arrivée<br />

des Verts prévue le 12 à bord<br />

d’un vol spécial. Les deux fédérations<br />

(FAF et FEF) attendent, jeudi<br />

ou vendredi, la correspondance de la<br />

FIFA qui leur indiquera le stade qui<br />

abritera le match de barrage (18 novembre)<br />

au cas où à l’issue de la rencontre<br />

du 14 novembre les deux sélections<br />

se retrouvent à égalité<br />

parfaite (points, différence de buts et<br />

buts marqués). Yazid Ouahib<br />

Caire pour promettre le bon accueil et le fair-play, tout en<br />

dénonçant «les glissades» des uns et des autres, il est tout<br />

aussi vrai d'affirmer que ce genre d'entourloupettes est le<br />

fort de certaines structures égyptiennes. L'Histoire, qui<br />

reste têtue devant les faits, nous rappelle à bon escient<br />

que le football algérien n'en est pas à son premier déplacement<br />

dans la capitale égyptienne.<br />

Il n'en est pas à sa première mésaventure et le hasard du<br />

calendrier nous ramène à cette date du 17 novembre 1989<br />

où les Egyptiens qui avaient promis le plus bel accueil à<br />

notre équipe nationale qui devait jouer un match tout aussi<br />

important ont tout simplement sombré dans le chauvinisme<br />

en ravivant un nationalisme primaire, transformant<br />

le séjour des Algériens en cauchemar. Il est inutile<br />

de revenir sur les détails d'un déplacement aussi mouvementé<br />

mais il serait peut-être opportun de rappeler que le<br />

football est devenu un phénomène qui échappe à ses acteurs<br />

car ses manifestations sont devenues des enjeux<br />

énormes sur le plan politique et même économique. Et à<br />

ce prix, les Egyptiens sont capables des plus inimaginables<br />

entourloupettes pour faire passer la pilule à notre<br />

onze national.<br />

Nos dirigeants, conscients eux aussi des enjeux de cette<br />

rencontre, même s'ils n'empruntent pas les mêmes raccourcis,<br />

souhaitent décrocher le ticket pour Johannesburg<br />

car une victoire permettrait de faire face à certaines<br />

protestations. Entre les deux capitales, c'est un match qui<br />

va déterminer beaucoup de choses et le football en perdrait<br />

certainement tout autant. A. H.<br />

PHOTO : SAMI K.<br />

Gharib reconnaît<br />

la difficulté<br />

de la mission<br />

L 'entraîneur<br />

adjoint de l'équipe d'Egypte, Ahmed<br />

Gharib, a reconnu hier que la mission des Pha-<br />

raons est difficile face aux Fennecs algériens.<br />

«Notre mission est difficile face à une équipe qui dispose<br />

plus d'une chance, contrairement à nous qui devons<br />

gagner par 3-0 pour arracher la qualification au<br />

Mondial sud-africain, mais il n'y a pas lieu de trop s'inquiéter»,<br />

a déclaré hier Gharib au quotidien Al Ahram,<br />

en marge du regroupement de l'équipe nationale égyptienne<br />

à Assouan. Gharbi ajoutera : «La période de<br />

préparation de l'équipe est suffisante pour amener les<br />

joueurs à la forme optimale. Nous aurons le temps de<br />

suivre l'adversaire (l'Algérie) après la publication de<br />

la liste des convoqués.» L'Egypte se prépare cependant,<br />

dans la discrétion et dans un lieu isolé en prévision<br />

du match amical de jeudi contre la Tanzanie qui<br />

aura lieu à 19h15 au stade d'Assouan. Ce match sera<br />

réservé uniquement aux joueurs locaux. Les professionnels<br />

rejoindront le groupe à partir du 7 novembre.<br />

Pour Gharib, le match face à la Tanzanie ne doit pas<br />

constituer une référence tactique pour que le groupe<br />

n’en fasse pas une obsession. «La Tanzanie est un pays<br />

suffisamment connu pour l'avoir déjà vu à l'œuvre lors<br />

du match amical contre le Rwanda le 12 août dernier<br />

et qui s'est soldé par la victoire de la Tanzanie sur le<br />

score de 2 à 1», conclut Ahmed Gharib. Par ailleurs, la<br />

séance d'hier qui a eu lieu à 19h15 (heure du match) a<br />

été ouverte au public et la presse écrite, mais sans déclarations<br />

ou des images de la télévision. S. M.<br />

FAF. RÉUNION DU BF<br />

Recrutement<br />

limité à 2 joueurs<br />

e Bureau Fédéral, élargi aux présidents des ligues<br />

L régionales, s'est réuni hier au siège de la FAF, sous<br />

la présidence de Mohamed Raouraoua, président de la<br />

FAF. La LNF qui gère la compétition nationale a exposé,<br />

par le biais de son président Mohamed Mecherara,<br />

un bilan du premier tiers du championnat. Sur les<br />

87 matches disputés, la LNF a enregistré 396 cartons<br />

jaunes et 24 expulsions et une moyenne de deux buts<br />

par match. Cependant, le président regrette que la directive<br />

de la FAF relative à la promotion des jeunes<br />

joueurs, particulièrement l'intégration dans le jeu des<br />

jeunes de moins de 20 ans, n'a pas été suivie par tous<br />

les clubs. Le NAHD étant le club qui a le plus utilisé<br />

ses jeunes, suivi du MCA avec respectivement un<br />

temps de 1634 et 1112 minutes. La JSMB est le seul<br />

club qui n'a pas fait jouer ses jeunes depuis le début de<br />

saison. Il se trouve sous la menace d'une suspension,<br />

tout comme le MCO, l'USMH, le CABBA, l'ASK,<br />

l'USMB, l'USM Annaba et le CRB, s'ils n'atteindront<br />

pas une moyenne de 450 minutes accordées à ses<br />

jeunes d'ici la fin de la phase aller. Les sanctions prévoient<br />

notamment l'interdiction à ces clubs de recruter<br />

des joueurs durant le mercato. Cette mesure d'interdiction<br />

de recrutement concerne également les clubs<br />

condamnés par la Commission de résolution des litiges<br />

et qui n'ont pas encore assaini la situation financière<br />

de leurs joueurs dans les délais. La LNF a fixé la<br />

deuxième période d'enregistrement des joueurs entre<br />

le 27 décembre et le 27 janvier 2010 et que les clubs<br />

peuvent déposer les demandes à partir du 1er décembre.<br />

Dans le cadre du respect de l'effectif fixé à 27<br />

joueurs seulement, le transfert ou prêt de joueurs est<br />

fixé à deux joueurs par clubs, uniquement pour les divisions<br />

I et II. Le transfert du joueur professionnel doit<br />

se faire par un contrat signé entre le joueur et le président,<br />

tandis que le contrat de prêt doit obligatoirement<br />

être supérieur ou égal à 6 mois. La FAF a également<br />

instruit les clubs qui n'ont pas de joueur nés en 1989 de<br />

recruter dans cette catégorie d'âge et que les ruptures<br />

de contrat sont strictement interdites en cours de saison.<br />

Lors de la même réunion, la FAF a également arrêté<br />

le programme des prochains tours de la Coupe<br />

d'Algérie. Le deux derniers tours régionaux seront<br />

disputés les 10 et 24 novembre prochain, annonce la<br />

FAF et que les clubs qualifiés des neuf régions passeront<br />

aux trente deuxièmes de finale, le 25 décembre,<br />

qui verront l'entrée en lice des clubs de première division.<br />

Le tirage au sort, en revanche, aura lieu fin novembre.<br />

S.M.


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />

8 h.<br />

ELLE A ÉTÉ VIOLÉE DANS UNE MOSQUÉE À OUARGLA<br />

Une gamine de quatre ans<br />

survit à ses blessures<br />

Ouargla<br />

De notre bureau<br />

L 'auteur<br />

du viol perpétré<br />

sur une petite fille de 4<br />

ans, en fin de semaine,<br />

a été présenté hier devant le<br />

parquet de Ouargla et placé<br />

en détention préventive.<br />

Il s'agit, selon Ammar Sekki,<br />

procureur général près la<br />

cour de Ouargla, d'un jeune<br />

homme de 17 ans, qui a été<br />

arrêté par la police deux<br />

jours après son forfait et<br />

auditionné par le juge d'instruction<br />

près le tribunal de<br />

Ouargla avant d'être mis en<br />

examen et écroué. Le parquet<br />

de Ouargla, qui a ouvert une<br />

information judiciaire, a<br />

demandé une expertise médicale<br />

dont les résultats seront<br />

connus dans les jours qui suivent.<br />

Les faits remontent au<br />

28 octobre lorsque le garçon<br />

a profité de la période entre<br />

les prières du maghreb et el<br />

icha pour attirer la gamine,<br />

fille de l'imam, dans la salle<br />

Le grand réveil en argent sonne et le palais s'éveille, au<br />

doux bruit des oiseaux de surveillance, gazouillant sous<br />

les arbres à infrarouge. A la table du petit-déjeuner en<br />

plomb plaqué or, le Président est réuni avec son chargé du chiffre<br />

et son directeur du verbe. Le premier explique au Président<br />

que c'est la date de l'ouverture de l'année judiciaire pendant<br />

que le second lui tend le discours. A 9h, le Président sort de son<br />

bunker et toute la machine des forces de sécurité s'ébranle. Les<br />

hélicoptères décollent, les bombardiers s'élancent et l'infernale<br />

circulation d'Alger est coupée en deux à la machette pour laisser<br />

passer le cortège. Les sirènes hurlent, les automobilistes s'arrê-<br />

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 4 novembre 2009<br />

POINT ZÉRO<br />

Le chiffre et le verbe Par Chawki Amari<br />

PRÉCISIONS<br />

De la schizophrénie et du renseignement en général<br />

Après avoir créé un faux Chawki Amari sur les réseaux<br />

d'échange et de partage sur Internet (comme Facebook),<br />

le faux Chawki Amari vient de créer un faux groupe Bezzef.<br />

Pour les deux, je décline donc toute responsabilité et j'invite<br />

les services à faire preuve de plus d'intelligence. Merci et<br />

Tahia el Djazaïr. Chawki Amari (le vrai).<br />

d'eau de la mosquée où il l'a<br />

violée et laissée à terre agonisante.<br />

La petite fille, qui a<br />

perdu beaucoup de sang, est<br />

restée évanouie jusqu'à ce<br />

que des prieurs la découvrent<br />

et la transfèrent en urgence à<br />

l'hôpital Mohamed Boudiaf.<br />

Selon des sources médicales,<br />

la victime a été admise aux<br />

urgences et réanimée par une<br />

équipe médicale avant de<br />

subir une lourde opération<br />

sur la zone ano-rectale et<br />

vulvo-vaginale totalement<br />

délabrée. Un geste réparateur<br />

pour des lésions lourdes qui<br />

font encore souffrir la victime<br />

actuellement hospitalisée<br />

au service de chirurgie<br />

pédiatrique. La famille fait<br />

face avec courage à ce drame<br />

qui a mis en émoi Ouargla<br />

tant l'horreur du viol perpétré<br />

sur cette fillette touche tout<br />

un chacun et soulève toute la<br />

question de la sécurité des<br />

enfants même à proximité<br />

d'une mosquée.<br />

Houria Alioua<br />

tent et regardent passer la force. Devant les magistrats, le Président<br />

annonce que la réforme de la justice est en cours et que<br />

c'est une priorité depuis 20 ans. Le Président rentre chez lui et<br />

s'endort. 8h, le grand réveil en argent sonne et le palais s'éveille.<br />

Le chargé du chiffre annonce au Président que c'est<br />

le 1 er novembre et le directeur du verbe lui tend un discours.<br />

Le Président sort et devant un parterre choisi, il rappelle<br />

que le 1 er Novembre est né sous le signe des libertés,<br />

oubliant que depuis son arrivée, pas un espace de liberté<br />

n'a été créé. Le Président rentre chez lui. 8h, le grand réveil<br />

en argent sonne et le palais s'éveille. Le chargé du chiffre<br />

annonce au Président que c'est l'ouverture de l'année universitaire<br />

et le directeur du verbe lui tend le discours. Le<br />

Président sort et devant une assemblée de professeurs, il<br />

rappelle toute l'importance du savoir, oubliant que la plupart<br />

des hommes du palais n'ont pas été à l'école. Le Président<br />

rentre chez lui pendant que son chauffeur pense<br />

tout seul ; pourquoi pas des discours par SMS à toute la<br />

population, qui se déclencheraient tout seul en fonction<br />

du calendrier ?<br />

COMMENTAIRE<br />

Hors-jeu<br />

Par Omar Berbiche<br />

'entretien téléphonique qu'ont eu lundi les deux chefs<br />

de la diplomatie algérienne et égyptienne, MM.<br />

Mourad Medelci et son homologue Ahmed Abou <strong>El</strong><br />

Gheit, est passé presque inaperçu. Il fut présenté<br />

L<br />

comme un contact ordinaire, de routine entrant dans le<br />

cadre des relations de coopération entre les deux pays. A<br />

l'issue de leur entretien axé essentiellement sur le match<br />

Algérie-Egypte, prévu le 14 novembre, et entrant dans le<br />

cadre de la qualification au prochain Mondial en Afrique du<br />

Sud, les deux chefs des diplomaties des deux pays ont mis<br />

l'accent sur «le caractère sportif et fraternel» de ce derby<br />

tout en appelant «à préserver et à renforcer les liens fraternels<br />

et historiques ainsi que les intérêts communs et les<br />

relations privilégiées qui unissent l'Algérie et l'Egypte». Des<br />

assurances furent données à M. Medelci en vue de garantir<br />

toutes les conditions de sécurité et de séjour aux supporters<br />

et à la délégation sportive algérienne qui se déplaceront au<br />

Caire. Ce genre de procédé qui voit un match de football<br />

déborder de son cadre naturel – le sport – pour prendre des<br />

contours politiques est plutôt rare dans les annales du sport.<br />

Des matchs décisifs, au même stade de la compétition et<br />

avec le même enjeu, engageant de grandes nations de football,<br />

se sont déroulés dans un cadre strictement sportif, dans<br />

un fair-play exemplaire et loin de cette pression psychologique<br />

digne des expéditions guerrières entretenue par des<br />

déclarations de responsables de la Fédération égyptienne de<br />

football et par certains médias de ce pays. Une pression qui<br />

nourrit de légitimes inquiétudes au sein des supporters des<br />

Verts et du staff technique de l'équipe nationale et d'une<br />

manière générale de l'opinion algérienne. Les forces en présence<br />

sont tellement inégales – 2000 fans de l'équipe nationale<br />

contre 80 000 supporters de l'équipe égyptienne auxquels<br />

il faudra ajouter toute la pression de l'environnement,<br />

la rue égyptienne et les médias survoltés – qu'il n'y a aucune<br />

raison objective de craindre des débordements du côté algérien.<br />

Si d'aventure cette rencontre venait à déraper et que<br />

des comportements contraires à l'éthique sportive et aux<br />

règlements de la FIFA sont enregistrés avant, pendant et<br />

après le match, non seulement les instances sportives internationales<br />

devraient en tirer toutes les conséquences tel que<br />

prévu par les textes et règlements de la Fédération internationale<br />

de football, mais au-delà, la responsabilité première<br />

incombera aux autorités égyptiennes pour n'avoir pas été à<br />

la hauteur de l'événement. Pour avoir laissé faire, tiré les<br />

ficelles dans l'ombre ou, hypothèse saugrenue, en se montrant<br />

incapables d'assurer les conditions requises pour encadrer<br />

cette rencontre. Connaissant la toute puissance du régime<br />

égyptien qui règne d'une main de fer sur le pays, on a du<br />

mal à imaginer qu'il ne puisse pas gérer un match de football<br />

alors qu'il fait la démonstration au quotidien de sa capacité<br />

à faire face à des mouvements de contestation sociaux<br />

et politiques autrement plus sensibles. Hosni Moubarak qui<br />

s'apprête à transmettre le flambeau à son fils a un besoin<br />

pressant de la qualification au Mondial de l'Egypte qui sera<br />

versé au bilan de son règne, lequel, le moins que l'on puisse<br />

dire, n'a pas été jalonné que par des succès. Alors que peuvent<br />

valoir dans ce contexte les assurances données par la<br />

partie égyptienne ? Un coup pas aussi franc que cela !<br />

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