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PHOTO : DR LA<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 4 novembre 2009<br />
EN 1990, LES ALGÉRIENS AVAIENT SOUFFERT DE L’ACCUEIL ET DU SÉJOUR AU CAIRE<br />
TERRORISME<br />
Abderrezak <strong>El</strong> Para<br />
n’est pas dans<br />
les prisons d’Alger<br />
N° 5781 - Vingtième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com<br />
SELON LE FMI<br />
Le taux de<br />
chômage chez<br />
les jeunes<br />
dépasse les 25%<br />
Le taux de chômage chez les<br />
jeunes avoisine les 25% en<br />
Algérie, a indiqué hier Joël<br />
Toujas-Bernaté, chef de division<br />
au département Moyen-Orient<br />
et Asie centrale au sein du Fonds<br />
monétaire international (FMI).<br />
M. Toujas-Bernaté s'exprimait<br />
lors d'une conférence de presse<br />
qu'il a animée hier à l'hôtel <strong>El</strong><br />
Djazaïr avec d’autres membres<br />
de la délégation du FMI qui a séjourné<br />
en Algérie du 21 octobre<br />
au 3 novembre pour conduire<br />
des discussions dans le cadre<br />
des consultations annuelles au<br />
titre de l'article 4 des statuts de<br />
cette institution.<br />
(Suite page 7) Nora Boudedja<br />
●L'enjeu autour du prochain match de<br />
football entre l'Egypte et l'Algérie est de<br />
taille, car une qualification au Mondial<br />
pourrait atténuer bien des tensions sociales<br />
● Le Caire, comme de coutume à la veille de<br />
rencontres capitales, tente de faire<br />
des signaux d'apaisement pour appâter<br />
les Verts.<br />
l est de notoriété publique,<br />
I aujourd'hui, de dire que<br />
les exploits sportifs sont utilisés<br />
comme étalon de la<br />
grandeur d'un pays comme il<br />
est spécieux, voire hypocrite<br />
que d'affirmer que sport et<br />
politique ne font pas bon mé-<br />
nage. A la veille de la rencontre<br />
que doit abriter le stade<br />
du Caire, le football égyptien<br />
et algérien est sujet à une<br />
médiatisation et à des tractations<br />
qui dépassent le cadre<br />
sportif.<br />
(Suite page 31) A. Hammou<br />
L ’annulation<br />
à deux reprises de mission à l’étranger,<br />
par le directeur général des Douanes, a fait jaser<br />
plus d’un. Certaines sources généralement bien<br />
informées l’expliquent par une mesure d’interdiction de<br />
quitter le territoire prise dans le cadre d’une enquête préliminaire<br />
qui concerne la douane. Le directeur général,<br />
Abdou Bouderbala, dément et accuse des milieux «aux<br />
intérêts colossaux», d’être à l’origine de ce qu’il qualifie<br />
ILS SOUHAITENT MOURIR DURANT LE HADJ<br />
«J’ai bousculé<br />
des intérêts<br />
colossaux»<br />
GARE AUX ENTOURLOUPES ÉGYPTIENNES !<br />
REPORTAGE<br />
PHOTO : M. SALIM<br />
LE DG DES DOUANES DÉMENT AVOIR ÉTÉ INTERDIT DE QUITTER LE PAYS<br />
GRIPPE A N’INQUIÈTE PAS LES PÈLERINS<br />
undi 2 novembre 2009, 18h15. A l'aé-<br />
L roport Mohamed Boudiaf de Constantine<br />
règne une grande effervescence, à<br />
l'extérieur comme à l'intérieur de l'infrastructure<br />
aéroportuaire : sécurité renforcée,<br />
parking bondé, valises empilées,<br />
embrassades, accolades et agglutinement<br />
de dizaines de grappes humaines<br />
devant l'entrée du hall de l'aérogare.<br />
23h. Un airbus de la compagnie Air Algérie<br />
vient de décoller du tarmac de l'aéroport<br />
Boudiaf à destination des Lieux<br />
saints.<br />
(Lire en page 6) Lydia Rahmani<br />
P. 2<br />
de rumeur visant à le déstabiliser. Dans l'entretien qu'il<br />
nous a accordé, M. Bouderbala dément formellement,<br />
avoir été informé d'une quelconque mesure d'interdiction<br />
de sortie du territoire national, en exhibant son passeport<br />
et le courrier adressé au ministre des Finances,<br />
pour s'excuser de ne pas avoir pris part à la mission en<br />
Hollande, avec son directeur des ressources humaines.<br />
(Suite page 5) Salima Tlemçani<br />
DESSIN MAZ<br />
SANTÉ<br />
Le SNPSP opte<br />
pour une grève<br />
cyclique de trois<br />
jours<br />
Le secteur de la santé en Algérie<br />
est malade. Il souffre de différents<br />
maux causés essentiellement<br />
par le désengagement de<br />
ses gestionnaires. Des patrons<br />
qui n'assument ni leur mission<br />
ni leur engagement, et ce sont<br />
les malades qui payent les<br />
conséquences de cette politique.<br />
Ce constat amer a été<br />
dressé hier par les organisations<br />
syndicales du secteur de la santé,<br />
qui ont exprimé leur mécontentement<br />
par rapport à la situation<br />
qui prévaut dans le secteur.<br />
(Suite page 3) Nabila Amir<br />
TRIPARTITE<br />
LES PRÉALABLES<br />
DU PATRONAT<br />
La prochaine réunion de la tripartite est<br />
attendue par le monde du travail. Sont<br />
inscrites, à l'ordre du jour, les questions liées<br />
à la revalorisation du SNMG et celles des<br />
allocations familiales et des mutuelles. P. 7<br />
SILA 2009<br />
AHLEM MOSTAGHANEMI<br />
ENFIN HONORÉE<br />
La grande romancière algérienne<br />
Ahlem Mostaghanemi a été<br />
distinguée pour la première fois<br />
dans son pays. P. 16<br />
Publicité
L e<br />
fonctionnement et l'organisation<br />
du tribunal<br />
criminel sont en cours de<br />
révision. Il est question<br />
d'abandonner le principe de<br />
la conviction au profit de celui<br />
des preuves. Il sera composé<br />
uniquement de magistrats<br />
spécialisés. Ce sont là<br />
les points forts de la conférence<br />
de presse animée, hier<br />
par le procureur général près<br />
la cour d'Alger, Belkacem<br />
Zeghmati, en marge de la cérémonie<br />
de l'ouverture de<br />
l'année judiciaire. Selon lui,<br />
cette révision obéit à la nécessité<br />
de renforcer le droit à<br />
la défense d'une part et de<br />
respecter les engagements de<br />
l'Algérie en matière de droits<br />
de l'homme d'autre part. «Tel<br />
qu'il fonctionne actuellement,<br />
le tribunal criminel ne<br />
répond pas aux principes du<br />
Abderrezak <strong>El</strong> Para<br />
droit à la défense par le fait<br />
qu'il ne permet pas une voie<br />
de recours au niveau de la<br />
cour, mais uniquement la<br />
cassation auprès de la Cour<br />
suprême», dit-il, ajoutant<br />
De notre envoyée spéciale<br />
Nadjia Bouaricha<br />
e ministre des Ressources en eau a effectué une<br />
L visite d'inspection et de travail dans la wilaya de<br />
Khenchela lundi dernier. Durant sa visite dans cette<br />
wilaya, qui connaît des insuffisances en matière<br />
d'alimentation en eau potable, le ministre a inspecté<br />
les projets initiés par son secteur afin de palier les insuffisances<br />
enregistrées dans la région. «Khenchela<br />
connaissait un manque en alimentation en eau potable,<br />
le secteur a engagé beaucoup de projets qui<br />
ont permis de servir cette wilaya en eau tous les<br />
jours, certes la distribution 24h/24 n'est pas atteinte,<br />
mais nous veillons à y accéder à travers l'initiation<br />
de nouveaux projets», souligne Abdelmalek Sellal,<br />
qui a inspecté deux grands projets, à savoir la réalisation<br />
d'un nouveau barrage dans la commune de<br />
Tagharist d'une capacité de près de 6 millions de<br />
mètres cubes pour l'alimentation en AEP pour la<br />
commune et ses environs. Ainsi que le projet de<br />
transfert d'eau du barrage existant à Babar vers les<br />
communes du sud de la wilaya. «Le barrage de Ta-<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 2<br />
L’ACTUALITÉ<br />
LE PROCUREUR GÉNÉRAL PRÈS LA COUR D'ALGER<br />
«Il n'y a aucun détenu du nom<br />
de Abderrazak <strong>El</strong> Para dans les prisons»<br />
● Le procureur général près la Cour d’Alger a animé hier une conférence de presse où plusieurs<br />
points ont été débattus.<br />
qu'il est temps d'abandonner<br />
le concept du tribunal de<br />
conviction pour aller vers celui<br />
des preuves. «La problématique<br />
est en débat continuel<br />
ailleurs et elle n'a<br />
gharist permettra d'améliorer l'alimentation en eau<br />
des communes montagneuses, notamment Yabous et<br />
sera d'un apport considérable malgré sa petite capacité<br />
pour développer une vie et un environnement<br />
riches et paisibles», indique le ministre. Le projet<br />
qui est en voie de lancement sera réalisé par l'entreprise<br />
nationale de travaux publics Cosider et coûtera<br />
une enveloppe de 5 855 596 867 DA. Le délai de réalisation<br />
du projet qui a été fixé à trente mois a été<br />
jugé long par le premier responsable du secteur de<br />
l'hydraulique qui a demandé l'accélération de la cadence<br />
des travaux afin d'arriver à améliorer l'alimentation<br />
de la commune de Yabous et l'irrigation des<br />
plaines des zones environnantes.<br />
La population de Yabous, qui compte 6000 habitants,<br />
est alimentée actuellement à raison d'un jour<br />
sur trois pendant 5 heures par jour. Le barrage de Babar,<br />
qui était destiné à la couverture des besoins agricoles,<br />
sera doté d'une nouvelle mission qui est d'accroître<br />
les besoins en eau potable pour les villages du<br />
sud de la wilaya. Ainsi 6 millions de mètres cubes<br />
d'eau du barrage vont être destinés au réseau d'AEP<br />
pour les besoins de la région. «Nous avons lancé une<br />
jamais été tranchée», note-til.<br />
Zeghmati relève par<br />
ailleurs que le ministère public<br />
doit à l'avenir avoir le réflexe<br />
de s'autosaisir pour ouvrir<br />
des enquêtes lorsqu'une<br />
information est publiée par<br />
la presse. «Ne pensez pas que<br />
cela ne se fait pas actuellement.<br />
Nous recevons des milliers<br />
de lettres contenant des<br />
informations sur des faits.<br />
Certaines sont prises en<br />
charge parce que l'ouverture<br />
d'une enquête judiciaire est<br />
une lourde responsabilité.<br />
L'Algérien voit toujours mal<br />
le fait qu'il soit convoqué par<br />
la justice, même si c'est à<br />
titre de témoin», explique-til.<br />
A propos de la situation<br />
des ressortissants algériens<br />
installés au sud du pays et qui<br />
n'ont pas obtenu leur nationalité,<br />
le procureur général dé-<br />
clare que «la régularisation<br />
de ces cas est très sensible.<br />
L'acquisition de la nationalité<br />
algérienne nécessite une<br />
enquête très approfondie».<br />
Interrogé sur le cas de Abderrazak<br />
<strong>El</strong> Para, M.Zeghmati<br />
affirme tout simplement que<br />
dans les prisons de sa circonscription,<br />
c'est-à-dire à<br />
Alger, il n'y a aucune personne<br />
de ce nom.<br />
Il explique au sujet des anciens<br />
prisonniers de Guantanamo,<br />
qu'ils font tous l'objet<br />
d'une procédure judiciaire,<br />
tout en étant en liberté. Pour<br />
lui, ils sont innocents jusqu'à<br />
ce que les tribunaux les<br />
condamnent. Il annonce par<br />
ailleurs que la cour d'Alger a<br />
été renforcée par 8 nouveaux<br />
magistrats, dont 6 femmes.<br />
S.T.<br />
470 AGENTS DE POLICE DES EAUX EN 2010 ET 2011<br />
Khenchela sera dotée de nouveaux barrages<br />
PHOTO : D. R.<br />
étude pour la construction d'un autre barrage dans<br />
la localité de Oued Laârab afin de régler une fois<br />
pour toutes les problèmes d'alimentation en eau exprimés<br />
par la région», indique le ministre, qui a eu<br />
aussi à visiter de nouveaux projets de stations d'épuration<br />
d'eau. S'exprimant en marge de sa visite, M.<br />
Sellal a annoncé la création, durant l'exercice<br />
2010/2011, de 470 nouveaux emplois dans le cadre<br />
du lancement de la nouvelle police des eaux. «Nous<br />
comptons sur le territoire national 161 agents qui,<br />
comme le stipule la loi, n'ont pas vocation de police<br />
judiciaire, mais une police de préservation des<br />
zones dotées de structures hydrauliques», précise le<br />
ministre, en notant que cette police est exclusivement<br />
constituée d'ingénieurs. «Il s'agit de recruter<br />
des ingénieurs qui seront appelés à effectuer un travail<br />
purement technique pour la préservation des<br />
ouvrages de tous types d'agression», précise-t-il, et<br />
qu'ils seront dotés d'un budget particulier afin d'accomplir<br />
comme il se doit leur mission pour laquelle<br />
ils seront soutenus par les autres services de sécurité.<br />
N. B.<br />
POINT DE VUE<br />
Le 1er Novembre<br />
serait-il<br />
devenu un nonévénement<br />
?<br />
O ù<br />
sont passés les guirlandes<br />
et les drapeaux qui, il n’y a<br />
pas si longtemps, ornaient<br />
nos rues, nos places et nos<br />
balcons ? Où sont passés les drapeaux<br />
innombrables que les Algériens<br />
sortent à l’occasion des<br />
matches de foot ? Dans les tiroirs ?<br />
Le 1 er Novembre est-il moins important<br />
qu’un match de foot ?<br />
Le sang des chouhada pèse-t-il<br />
moins dans la balance des émotions<br />
nationales qui mobilisent le<br />
peuple algérien ? J’ai traversé les<br />
principales artères du centre d’Alger<br />
dénuées de guirlandes, de drapeaux,<br />
les balcons nus. Voici ce<br />
que j’ai vu : hormis Bologhine magnifiquement<br />
décoré et Bab <strong>El</strong><br />
Oued plus timidement, où sont les<br />
partis, les APC, la wilaya qui disposent,<br />
m’a-t-on dit, d’un budget<br />
pour le 1 er Novembre ? Où sontils<br />
? Aux abonnés absents ?<br />
Que serait ce pays, qui nous abrite<br />
et nous fait vivre bon an, mal an,<br />
sans le 1 er Novembre ? On peut facilement<br />
l’imaginer ce pays de<br />
Dunkerque à Tamanrasset. Un département<br />
d’outre-mer français<br />
avec des cireurs, des chômeurs et<br />
des paysans dont on fait suer les<br />
burnous. Aux nostalgiques qui<br />
osent dire qu’«avant c’était<br />
mieux». Mieux pour qui ? Qu’ils se<br />
réfèrent à la situation économique<br />
et sociale et de la Nouvelle-Calédonie,<br />
de la Guyane ou des Antilles.<br />
A ceux qui ont la mémoire<br />
courte, doit-on rappeler que ce 1 er<br />
Novembre — qu’ils effacent si allégrement<br />
— a été le fait majeur du<br />
déclenchement de la Révolution.<br />
Plus d’un million d’Algériens y<br />
ont laissé leur vie, des chouhada.<br />
Des hommes, des femmes, qui ont<br />
laissé familles, enfants, pour combattre<br />
la machine de guerre de la 3 e<br />
puissance mondiale avec des<br />
armes dérisoires.<br />
Ils y croyaient et ils ont eu raison<br />
d’y croire puisque l’indépendance<br />
est venue. Le sang de ces hommes<br />
et de ces femmes ne vaut-il pas un<br />
drapeau accroché à un balcon ?<br />
Une pensée, un merci pour leur sacrifice<br />
?<br />
Comment un peuple qui oublie son<br />
passé peut-il construire son<br />
avenir ? Zohra Sellami<br />
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I ls<br />
Suite de la page 1<br />
ont, non seulement, déploré<br />
la fuite en avant des pouvoirs<br />
publics et l'effacement de la tu-<br />
telle, mais également, ils n'ont pas<br />
ménagé la direction de la Fonction<br />
publique et n'ont pas été tendres<br />
avec le Premier ministre, Ahmed<br />
Ouyahia. Docteur Merabet, porteparole<br />
du Syndicat national des<br />
praticiens de santé publique<br />
(SNPSP), est revenu, lors d'une<br />
conférence de presse animée à Alger,<br />
sur plusieurs dossiers qui rongent<br />
le monde de la santé, à savoir<br />
le statut particulier du praticien, le<br />
régime indemnitaire, la circulaire<br />
du chef de l'Exécutif, les mensonges<br />
du ministre de la Santé, la<br />
pénurie de médicaments... Toutefois,<br />
avant de décortiquer ces<br />
points, le conférencier a fait part<br />
de la décision du conseil national<br />
du syndicat réuni ce week-end en<br />
session ordinaire. Une décision<br />
adoptée à la majorité de ses<br />
membres et ayant trait au déclenchement<br />
d'une grève cyclique de<br />
trois jours par semaine à partir du<br />
23 novembre, reconduite automatiquement<br />
durant un mois. A l'issue,<br />
un conseil national extraordinaire<br />
sera convoqué pour évaluer<br />
et décider des suites à donner à ce<br />
mouvement de débrayage. Pourquoi<br />
donc une telle action ? D'emblée,<br />
l'orateur dénonce l'absence<br />
d'un vis-à-vis et fait remarquer<br />
que depuis son installation à la<br />
tête du département de la santé,<br />
M. Barkat ne les a jamais invités à<br />
une séance de travail ni à une table<br />
de négociations. Les syndicats ont<br />
été reçus une seule fois en audience<br />
et le ministre a été expéditif.<br />
«Le ministre de la Santé est absent<br />
sur tous les plans et la culture du<br />
dialogue est quasiment inexistence<br />
chez lui. Cette politique prônée<br />
par le premier responsable du<br />
secteur est préméditée», peste<br />
D r Merabet, qui n'arrive pas à<br />
comprendre à quoi sert un mi-<br />
L<br />
e directeur général de la Fonction publique,<br />
Djamel Kharchi, s'est mis tout le monde à<br />
dos. En l'espace de quelques semaines, il reçoit<br />
des critiques acerbes de la part des responsables<br />
et des syndicalistes de deux secteurs différents.<br />
Après le ministre de l'Education nationale,<br />
Boubekeur Benbouzid, qui l'a accusé, la semaine<br />
dernière, d'avoir bloqué les recrutements<br />
dans son secteur, les syndicats de la santé lui reprochent<br />
d'élaborer des statuts particuliers «dévalorisants»<br />
pour les médecins. Le président<br />
du Syndicat national des praticiens spécialistes<br />
de la santé publique (SNPSSP), Mohamed<br />
Yousfi, monte aussi au créneau pour dénoncer<br />
le contenu du statut particulier des praticiens<br />
spécialistes adopté la semaine dernière par le<br />
gouvernement. S'exprimant lors d'une conférence<br />
de presse animée, hier à Alger, Mohamed<br />
Yousfi tire à boulets rouges sur Djamel Kharchi.<br />
«Après les blocages du processus d'élaboration<br />
de notre statut, le DG de la Fonction publique<br />
a remis en cause tout le travail accompli<br />
par la commission mixte chargée de sa préparation<br />
en imposant son propre texte», déplore-t-<br />
nistre qui est dans l'incapacité<br />
d'installer même une commission<br />
mixte (ministère/syndicat) pour<br />
débattre du régime indemnitaire,<br />
d'autant plus que cela relève de<br />
ses prérogatives. «Nous avons interpellé<br />
le ministre sur l'ouverture<br />
du dialogue et sur le régime indemnitaire,<br />
il nous a répondu qu'il<br />
ne peut entamer ce dialogue sans<br />
l'aval du Premier ministre pour<br />
l'installation d'une commission<br />
mixte. A quoi sert donc Barkat ?»,<br />
s'est interrogé le conférencier.<br />
Continuant dans sa lancée, D r Me-<br />
rabet fustige encore une fois Barkat<br />
et à travers lui la direction de la<br />
Fonction publique, qui dicte et impose<br />
ses lois et leur taille un statut<br />
sur mesure. «Nous avons concocté<br />
des propositions pour l'élaboration<br />
du statut, de son côté le ministère<br />
a suggéré d'autres mais le<br />
dernier mot est revenu à la Fonction<br />
publique, qui n'a retenu ni<br />
nos propositions ni celles du ministre<br />
de tutelle... est-ce une démarche<br />
normale ? Cela démontre<br />
la faiblesse de notre tutelle», a lâché<br />
le conférencier, en expliquant<br />
il. Selon lui, toutes les propositions faites par la<br />
commission n'ont pas été prises en considération.<br />
«C'est un Etat dans un Etat ! La DGFP<br />
s'est imposée comme un véritable mur de Berlin<br />
devant toutes les tentatives d'élaborer un statut<br />
digne des praticiens spécialistes de la santé publique»,<br />
lance-t-il. Le SNPSSP, ajoute-t-il, rejette<br />
en bloc ce texte qui élargit d'emblée le fossé<br />
séparant les hospitalo-universitaires et les<br />
praticiens spécialistes. «Pourtant, les deux<br />
corps ont les mêmes diplômes», dit-il.<br />
Ce qui a irrité davantage les responsables du<br />
SNPSSP c’est l'adoption d'une grille de classification<br />
des grades et des niveaux de bonification<br />
indiciaires pour les postes supérieurs qui<br />
ne répondent pas aux aspirations des praticiens.<br />
«Djamel Kharchi ne veut pas nous mettre au<br />
même niveau que les hospitalo-universitaires.<br />
Même l'intervention du ministre de la Santé n'a<br />
pas changé la position. Le ministre était même<br />
contraint à demander un arbitrage du Premier<br />
ministre, en vain», précise-t-il. Et d'ajouter :<br />
«C'est une gifle pour Saïd Barkat ! Nous ne<br />
comprenons pas comment le DG de la Fonction<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 3<br />
L’ACTUALITÉ<br />
GRÈVE DANS LE SECTEUR DE LA SANTÉ<br />
Le SNPSP opte pour une<br />
grève cyclique de trois jours<br />
Les contestataires déplorent entre autres l’absence d’une commission mixte ministère-syndicat<br />
LA PÉNURIE DE MÉDICAMENTS<br />
EXISTE BEL ET BIEN<br />
Le porte-parole du SNPSP, D r Merabet a démenti les déclarations<br />
faites par le ministre de la Santé par rapport à l'inexistence d'une<br />
pénurie de médicaments concernant les maladies chroniques. Docteur<br />
Merabet persiste et signe que la pénurie de médicaments existe<br />
bel et bien et touche même les vaccins élémentaires, notamment<br />
ceux contre la méningite et les infections respiratoires aigues. «Ces<br />
vaccins ainsi que le Tétra HIB, vaccin contre l'haemophilus influenzae<br />
de type B, ne sont pas disponibles à l'échelle nationale, et ce,<br />
depuis 3 mois. Nous n'avons rien inventé, ceci est un fait avéré», a<br />
souligné D r Merabet, en précisant que si cela est dû à une mauvaise<br />
gestion, comme l'a expliqué le ministre, alors les mauvais gestionnaires<br />
doivent démissionner de leur poste. N. A.<br />
que le statut particulier du praticien<br />
demeure à ce jour non promulgué,<br />
et ce, en dépit des engagements<br />
pris par les pouvoirs<br />
publics, il y a de cela deux ans, de<br />
faire appliquer les nouveaux statuts<br />
(avec les régimes indemnitaires<br />
au mois de juillet 2008).<br />
L'orateur, précise que le problème<br />
reste posé au niveau de la classification<br />
des praticiens, chirurgiens<br />
dentistes et pharmaciens. Pour le<br />
médecin généraliste, une classification<br />
à la 16, hors catégorie 1,<br />
puis hors catégorie 3, ce qui permet<br />
une évolution dans la carrière<br />
professionnelle des praticiens.<br />
S'agissant de l'instruction du Premier<br />
ministre, les responsables du<br />
SNPSP la qualifient de grande intrigue<br />
de par son timing, son<br />
contenu et ses répercussions négatives<br />
sur le moral du fonctionnaire<br />
en général.<br />
«Nous demandons au Premier<br />
ministre de rectifier le tir, car ceci<br />
est un grave précédent qui<br />
consacre un désengagement des<br />
pouvoirs publics, des promesses<br />
faites aux fonctionnaires que nous<br />
sommes», observe D r Merabet.<br />
N. A.<br />
ADOPTION DU STATUT PARTICULIER DES PRATICIENS SPÉCIALISTES<br />
Le SNPSSP accuse le DG de la Fonction publique<br />
publique agit comme un électron libre et impose<br />
sa loi.» Pour lui, il y a une «connivence entre<br />
le Premier ministre et le DG de la Fonction publique».<br />
En plus du statut, le rythme d'avancement<br />
des carrières des praticiens spécialistes ne<br />
répond pas aux normes internationales.<br />
Le SNPSSP dénonce aussi la suppression de la<br />
prime d'intéressement et l'application du service<br />
national civil uniquement pour les praticiens<br />
spécialistes. Affirmant que le syndicat ne restera<br />
pas inerte face «au diktat de la DGFP», l'orateur<br />
estime qu'il y a une volonté avérée de casser<br />
le système de la santé publique à travers<br />
cette stratégie. «Ils veulent briser, à tout prix, la<br />
santé publique qui fait bénéficier 90% de la population<br />
algérienne», atteste-t-il. Devant cette<br />
situation, le syndicat compte convoquer, dans<br />
les prochains jours, des assemblées générales<br />
des médecins pour aller vers une grève nationale.<br />
«Après les AG, nous allons tenir une session<br />
extraordinaire du conseil national de notre syndicat<br />
pour entériner les actions décidées par la<br />
base. Nous irons vers un débrayage qui pourrait<br />
être illimité», conclut-il. Madjid Makedhi<br />
PHOTO : H. LYÈS/ARCHIVES<br />
D eux<br />
TERRORISME<br />
Deux<br />
terroristes<br />
éliminés à<br />
Boumerdès...<br />
terroristes ont été éliminés, hier à 10h, à Ouled<br />
Boudhar, dans la commune de Si Mustapha, à<br />
20 km à l'est de Boumerdès. Il s'agit des dénom-<br />
més Khelifi Amine et Ghetiteche Rabah. Ils ont été<br />
abattus dans une embuscade tendue par les forces de<br />
l'ANP. Nos sources précisent que ces terroristes sur lesquels<br />
on a récupéré deux kalachnikov avaient rejoint le<br />
maquis il y a trois ans.<br />
Par ailleurs, le tribunal criminel, siégeant à la cour de<br />
Boumerdès, a condamné par contumace hier 9 terroristes<br />
à la peine capitale. Ils sont poursuivis pour les<br />
chefs d'inculpation de création de groupe terroriste<br />
armé et homicide volontaire avec préméditation.<br />
Le même tribunal a condamné dans une autre affaire le<br />
dénommé E. Lounès à une peine de 20 ans de prison<br />
ferme par contumace pour adhésion à un groupe terroriste<br />
armé. Il est à rappeler que pas moins de 198 affaires<br />
seront traitées au cours de cette session qui s'étalera<br />
jusqu'au 21 décembre prochain, dont 189 sont liées<br />
au terrorisme, 60 pour crimes contre personnes, 10 pour<br />
atteinte aux mœurs et 10 autres concernent des crimes<br />
économiques. Parmi les plus importantes affaires qui<br />
seront jugées, l'on peut citer celle des armes provenant<br />
de Béjaïa vers Boumerdès où pas moins de 9 accusés,<br />
dont l'émir de la katibat <strong>El</strong> Fath Omar Bentetraoui, seraient<br />
impliqués, et celle où figure le nom de l'émir national<br />
du GSPC, Abdelmalek Droukdel, et trois de ses<br />
acolytes qui sont en détention. Par ailleurs, cette session<br />
sera marquée par la comparution de 558 individus, dont<br />
248 sont cités dans des affaires liées au terrorisme.<br />
Avant-hier, le tribunal a prononcé l'acquittement pour<br />
deux individus jugés dans deux affaires distinctes dont<br />
les inculpés sont accusés de financement et de non-dénonciation<br />
de groupe terroriste. R. K.<br />
... Un autre abattu<br />
à Tifra (Béjaïa)...<br />
L<br />
es éléments de l'ANP ont accroché, dans une embuscade<br />
tendue hier matin, un groupe de quatre terroristes<br />
armés à proximité du village Izoughlamène, à une<br />
dizaine de kilomètres du chef-lieu de Tifra, une cinquantaine<br />
de kilomètres au nord de Béjaïa, selon des<br />
sources biens informées.<br />
Bilan de l'embuscade : un terroriste abattu et un autre<br />
blessé mais qui a réussi à prendre la fuite avec le reste<br />
du groupe armé. Une kalachnikov et une carte professionnelle<br />
de la police ont été récupérées sur le terroriste<br />
abattu, dont le corps a été évacué vers la morgue de<br />
l'hôpital Khellil Amrane. Selon les mêmes sources, il<br />
pourrait bien s'agir d'un «émir» activant dans cette région<br />
voisine de la forêt de l'Akfadou vers laquelle le<br />
groupe terroriste se dirigeait avant d'être intercepté<br />
dans cet endroit où des accrochages ont déjà eu lieu.<br />
K. M.<br />
... Et un dernier neutralisé<br />
près des monts<br />
de Bouzegza (Lakhdaria)<br />
D<br />
e sources bien informées, nous apprenons que les<br />
éléments de l'Armée nationale populaire ayant déclenché<br />
une vaste opération sur les monts de Bouzegza,<br />
une région boisée située entre les wilaya de Bouira et de<br />
Boumerdès, ont réussi au début de cette semaine à<br />
mettre hors d'état de nuire un terroriste. Au cours de cette<br />
opération, les militaires ont récupéré une arme,<br />
confirment nos sources.<br />
Il est utile de rappeler qu'à la fin de la semaine écoulée,<br />
deux sanguinaires ont été éliminés dans la région de<br />
Djerrah, près d'Ammal, à l'est de Boumerdès. A l’est de<br />
la wilaya, et ce, depuis le lancement des opérations de<br />
ratissage, les militaires ont réussi à neutraliser pas<br />
moins de trois terroristes dans les maquis de Tamelhat,<br />
près de Bordj Bou Arréridj. Amar Fedjkhi
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 4<br />
L’ACTUALITÉ<br />
ABDOU BOUDERBALA. Directeur<br />
«Nous avons saisi 53 containers de pétards<br />
Entretient réalisé par<br />
Salima Tlemçani<br />
Que répondez-vous à toutes ces<br />
voix qui accusent, de corruption, vos<br />
services ?<br />
L'administration des Douanes est en<br />
contact direct avec les voyageurs et la<br />
marchandise. Lorsque le douanier est<br />
passif, il est qualifié d'intègre et de<br />
professionnel, mais dès qu'il ouvre la<br />
valise, il devient suspect, voire corrompu.<br />
Le voyageur est scandalisé et<br />
sa réaction est tout à fait spontanée…<br />
Vous ne pouvez pas nier que l'existence<br />
de la corruption est le fait que<br />
la première victime soit justement<br />
ce voyageur scandalisé...<br />
Nous n'avons pas dit qu'il n'y a pas<br />
de corruption, mais plutôt de passedroit,<br />
parce qu'il s'agit beaucoup plus<br />
de passe-droit que de corruption. Des<br />
gens peuvent bénéficier de complicité<br />
auprès de certains douaniers dans le<br />
but de faire passer leur marchandise<br />
plus vite que les autres. Mais, l'administration<br />
n'est pas dupe. En vérifiant<br />
les valises, elle ne sanctionne pas le<br />
petit porteur. <strong>El</strong>le le fait surtout pour<br />
protéger l'économie nationale…<br />
Est-ce le petit porteur de valise qui<br />
menace l'économie du pays ou celui<br />
qui ramène des containers ?<br />
Nous ne sommes pas encore arrivés<br />
à la marchandise. Nous parlons des<br />
petits porteurs, parce qu'il faut savoir<br />
que 50 chemises par-ci, 50 autres parlà,<br />
et ainsi de suite, auxquelles, il faut<br />
ajouter 100 pantalons etc., est un marché<br />
qui met en péril l'industrie du textile.<br />
Ce que vous ne savez pas, c'est<br />
que lorsqu'une pression est exercée sur<br />
les containers, les trafiquants se rabattent<br />
sur les valises. Face à cette situation,<br />
l'administration a pris des mesures.<br />
<strong>El</strong>le a mis en place un système de<br />
rotation du personnel qui a pour but<br />
d'abord de le protéger des tentations.<br />
Si vous laissez un douanier pendant<br />
longtemps dans un service, notamment<br />
celui de la visite des voyageurs,<br />
le chant corrupteur des sirènes finira<br />
par le prendre. Alors il faut éviter d'en<br />
arriver là en instruisant le service des<br />
ressources humaines afin que tous les<br />
douaniers soient touchés par le système<br />
de rotation au niveau des postesfrontières…<br />
Les mêmes postes d'inspecteur qui<br />
s'achètent au prix fort, selon certains<br />
douaniers...<br />
Ce sont de vieilles histoires. Nous<br />
n'en sommes plus là. Ne cherchons pas<br />
à comprendre comment cette pratique<br />
se faisait, ni pourquoi. Néanmoins,<br />
nous défions quiconque de nous apporter<br />
la preuve qu'aujourd'hui, il y a<br />
encore des postes qui s'achètent ou se<br />
vendent. Les mesures prises ne permettent<br />
pas de telles pratiques. Comment<br />
quelqu'un peut-il acheter un poste,<br />
dans lequel il ne peut rester trois<br />
mois ? De plus, tous ceux qui sont mutés<br />
à ces services sont nouveaux.<br />
Ceux qui passent une seule fois par<br />
l'aéroport ou le port ne reviennent<br />
plus. Savez-vous combien de douaniers<br />
exercent dans ces structures ?<br />
Rien qu'à l'aéroport Houari Boumediène,<br />
il y a 600 agents qui contrôlent,<br />
et nous refusons que leurs efforts<br />
soient ternis par les passe-droits de<br />
certains. Les agents travaillant, jour et<br />
nuit, ont l'œil sur tout pour détecter les<br />
armes, la drogue et le trafic de devises.<br />
Mais il suffit que quelques-uns sans<br />
scrupules s'infiltrent pour que l’opprobe<br />
soit jetée sur tous. Ces pratiques<br />
ne peuvent plus continuer. Il y a une<br />
coordination entre tous les services<br />
qui permet, dans le cas où l'information<br />
est donnée, d’agir rapidement et<br />
avec toute la rigueur qu'impose la loi.<br />
Il faut savoir que nous sommes sur de<br />
nombreuses opérations de contrôle,<br />
celles des importations fictives, du détournement<br />
des avantages fiscaux, sur<br />
des pseudo-importateurs et sur la minoration<br />
de la valeur. Nous avons aussi<br />
instauré une valeur fourchette actualisée<br />
par un comité d'experts, ce qui<br />
nous a aidés à réduire considérablement<br />
le phénomène de la minoration.<br />
Toutes ces actions ont pour but de limiter<br />
la corruption et les passe-droits.<br />
Il y a aussi l'obligation pour tous les<br />
agents de déclarer son patrimoine. La<br />
déclaration est vérifiée et si elle s'avère<br />
fausse – et il y en a eu –, l'auteur est<br />
sévèrement sanctionné.<br />
Il n'y pas que le petit douanier qui<br />
aide les passeurs de valises, il y a<br />
aussi celui qui ferme les yeux sur des<br />
containers...<br />
Attention ! Il ne faut pas se leurrer.<br />
La quantité de la marchandise saisie<br />
dans les valises est énorme. Allez voir<br />
le centre de dépôt des saisies de l'aéroport<br />
et vous serez bien surprise. Tous<br />
les jours, des quantités considérables<br />
sont saisies. Les passeurs ne s'arrêtent<br />
jamais. Vous leur confisquez la marchandise<br />
le matin, l'après-midi, ils reviennent.<br />
Nous sommes allés plus loin<br />
avec eux en instaurant le système de<br />
contentieux dans le but de les ficher<br />
pour les cibler à chaque voyage. Mais<br />
cela ne les a pas dissuadés. C'est tout<br />
un travail qui se fait sans relâche. Pour<br />
améliorer le système de contrôle, nous<br />
avons créé la direction du renseignement<br />
douanier qui nous aide à nous<br />
orienter vers le contrôle ciblé. Cette direction<br />
travaille en collaboration avec<br />
tous les services de sécurité ainsi que<br />
ceux concernés par le commerce extérieur.<br />
<strong>El</strong>le détient aujourd'hui un fichier<br />
des voyageurs ou importateurs<br />
suspects, concernés par les visites.<br />
Dans beaucoup d'aéroports du monde,<br />
il n'y a que quelques douaniers qui<br />
agissent efficacement grâce au renseignement.<br />
Chez nous, nous en sommes<br />
toujours à l'intervention en nombre.<br />
Pendant longtemps le port d'Alger<br />
était la porte d'entrée de la cigarette<br />
de contrebande et de pétards. Quel<br />
est votre avis ?<br />
Les couloirs d'accès de ces produits<br />
sont très diversifiés. La cigarette ne<br />
venait pas par le port d'Alger, mais du<br />
sud du pays. Nous avons aujourd'hui<br />
une diminution notable des saisies<br />
pour deux facteurs. D'abord la récente<br />
production de cigarettes dans notre<br />
pays, qui a limité le déséquilibre entre<br />
l'offre et la demande et donc fait reculer<br />
la contrebande.<br />
En plus de la production, des quantités<br />
importantes ont été importées par<br />
des sociétés agréées à cet effet et qui<br />
collaborent parfaitement en matière de<br />
contrôle avec les douanes pour protéger,<br />
de la contrebande et de la contrefaçon,<br />
leur marché. Savez-vous que la<br />
cigarette algérienne Rym a été fabriquée<br />
en Chine, puis expédiée vers l'Algérie.<br />
Nous avons saisi plusieurs<br />
containers de cigarettes contrefaites<br />
très dangereuses pour la santé du<br />
consommateur. Entre le fait d'être obnubilés<br />
par les actes de corruption et<br />
celui de mettre l'accent sur les efforts<br />
de lutte contre ces trafics, nous préférons<br />
nous consacrer sur ce dernier<br />
point, parce que le corrompu tombera<br />
un jour ou l'autre, mais le trafiquant ne<br />
cessera jamais de porter atteinte à la<br />
santé ou à la sécurité du citoyen. Il faut<br />
savoir que les couloirs d'accès de la cigarette<br />
sont au Sud et ceux des pétards<br />
sont diversifiés.<br />
En fait, lorsqu'on fait pression sur les<br />
trafiquants dans une région, ils reviennent<br />
par une autre. Ils ont les moyens<br />
et les fonds nécessaires pour se redéployer<br />
rapidement. Mais la riposte de<br />
l'administration est de loin plus lourde,<br />
mais jamais inactive. Chaque jour,<br />
d'importantes saisies sont opérées. Ce<br />
qui pousse les contrebandiers à réagir.<br />
Lorsque nous donnons un coup de<br />
pied dans la fourmillière, nous nous<br />
attendons à des réactions fulgurantes<br />
dirigées contre nous et parfois contre<br />
les personnes.<br />
Justement, des informations ont<br />
fait état d'une mesure d'interdiction<br />
de sortie du territoire national à votre<br />
encontre, ce qui vous a empêché<br />
de partir en voyage. Qu'en pensezvous<br />
?<br />
C'est faux. Ce sont des rumeurs qui<br />
ont circulé au sein même de l'administration<br />
douanière. Pour cela, une réunion<br />
avec les directeurs centraux a<br />
été organisée au cours de laquelle une<br />
mise au point a été faite. Un empêchement<br />
familial a surgi à la dernière minute,<br />
à la veille de mon départ pour la<br />
Hollande avec un de mes cadres. Etant<br />
le premier responsable de l'institution,<br />
une telle mesure ne peut être prise sans<br />
que d'abord je ne sois informé, et de<br />
plus sans que ma tutelle, qui est le ministre<br />
des Finances, ne soit au courant.<br />
La rumeur a été diffusée partout par<br />
des personnes qui avaient des comptes<br />
à régler. En prenant des mesures aussi<br />
importantes, nous avons certainement<br />
touché à des intérêts colossaux.<br />
En donnant un coup de pied dans la<br />
fourmilière à travers la mutation des<br />
personnes qui avaient plus de 28 ans<br />
dans des services-clés et les mesures<br />
prises contre la corruption ou encore<br />
en frappant fort contre les courants de<br />
fraude, nous avons bousculé des comportements<br />
assez solides et des intérêts<br />
immenses. Les réactions ne se<br />
sont pas fait attendre, comme cette rumeur<br />
qui s'est répandue comme une<br />
traînée de poudre parmi les cadres.<br />
Tout le monde sait que des importateurs<br />
«achètent la route» auprès<br />
de certains douaniers pour éviter de<br />
s'acquitter des droits de douane.<br />
Avez-vous pris des mesures pour faire<br />
face à ce comportement ?<br />
Ce qui est paradoxal dans ces histoires,<br />
c'est qu'avec tout le dispositif de<br />
l'allégement fiscal, il y a encore des<br />
gens qui s'adonnent à cette fraude. Ils<br />
se mettent dans des situations insensées.<br />
Cela veut dire quoi ? Que tout<br />
simplement ils sont loin d'être des professionnels.<br />
Ils tentent des coups en se<br />
disant qu'ils vont gagner plus. Les<br />
vrais industriels ne compromettent jamais<br />
pas leur réputation. Nous avons<br />
un système qui favorise l'investissement,<br />
encourage l'installation, diminue<br />
les droits et taxes, facilite les transferts<br />
et où il n'y a aucun interdit qui<br />
oblige à recourir aux passe-droits. Des<br />
facilités importantes sont accordées en<br />
L'administration des Douanes<br />
s'achemine actuellement vers un<br />
contrôle orienté plutôt vers le terrain<br />
de la lutte contre la contrefaçon que<br />
vers celui relatif à la fiscalité<br />
Photo : M. Salim<br />
matière d'acquisition d'un registre du<br />
commerce et pourtant beaucoup vont<br />
louer ce document, et parfois à des<br />
prix exorbitants, pour faire de l'importation.<br />
Mais au lieu de payer le propriétaire<br />
du registre, pourquoi ne s'acquittent-ils<br />
pas de leurs impôts ? Nous<br />
comprenons la contrebande lorsque<br />
les gains sont fulgurants, mais ce n'est<br />
pas le cas pour l'informel dont les<br />
gains sont parfois dérisoires.<br />
Peut-être parce qu'ils ramènent<br />
des produits interdits à l'importation…<br />
Je ne parle pas des produits prohibés,<br />
mais plutôt de l'informel. Commençons<br />
d'abord par rendre le produit non<br />
prohibé, ordinairement importé et<br />
contrôlé. Normalement l'administration<br />
des Douanes s'achemine actuellement<br />
vers un contrôle orienté, plutôt<br />
vers le terrain de la lutte contre la<br />
contrefaçon que vers celui relatif à la<br />
fiscalité. Parce que sur ce plan, les<br />
choses sont en train d'évoluer rapidement<br />
avec le démantèlement tarifaire.<br />
Les factures à payer au Trésor deviennent<br />
de plus en plus minimes. Il y a un<br />
grave problème de culture. Nous sommes<br />
face à des comportements mafieux.<br />
Maintenant, pour ce qui est des<br />
produits prohibés, comme les pétards,<br />
personne ne peut nier leur existence<br />
sur le marché. Il faut cependant reconnaître<br />
qu'il y en a de moins en moins<br />
sur les étals. Nous avons saisi 53<br />
containers en une année, et nous ne<br />
connaissons toujours pas leurs propriétaires,<br />
parce que les documents<br />
présentés sont scannés. Généralement,<br />
ces produits sont importés et laissés à<br />
quai pendant des mois, en attendant de<br />
trouver des complices qui acceptent de<br />
les faire sortir. S'ils sont repérés, leurs<br />
propriétaires les abandonnent au port.<br />
Avec le recours aux sociétés de contrôle<br />
avant expédition, il n'y aura plus ce<br />
genre d'importation. Ce qui justifie<br />
peut-être le courroux que les mesures<br />
ont soulevé.<br />
Ce procédé a été contesté, durant<br />
dix ans, par l'administration douanière,<br />
parce qu'il ne s'applique qu'à<br />
des pays qui n'ont plus les moyens<br />
de rémunérer les agents chargés du<br />
contrôle douanier ou qui sont gangrenés<br />
par la corruption. Est-ce que<br />
l'Etat est dans cette situation ?<br />
Pendant ces dix années, il y a eu des<br />
débats au sein de l'administration<br />
douanière, comme il y en a eu à<br />
l'OMD (Organisation mondiale des<br />
douanes). Mais la vision a complètement<br />
changé.
général des Douanes<br />
dont on ne connaît pas les propriétaires»<br />
Il n'y a plus de douanes d'un pays,<br />
mais du monde. Tous les pays vivent<br />
les mêmes problèmes et veulent protéger<br />
la santé de leurs citoyens. Ils utilisent<br />
tous les moyens juridiques pour se<br />
défendre. Il y a 80 pays qui recourent à<br />
ce procédé…<br />
Lesquels et ont-ils les moyens de<br />
l'Algérie ?<br />
Nous n'avons pas pris le système tel<br />
qu'il est pris en charge par ces pays.<br />
Nous avons juste permis à notre arsenal<br />
juridique douanier de s'enrichir d'une<br />
nouvelle disposition permettant de<br />
faire appel à des sociétés de contrôle<br />
avant expédition de la marchandise. Ce<br />
n'est pas une obligation. Le recours<br />
sera ciblé et concerne la vérification de<br />
valeur, l'espèce et l'origine des produits<br />
importés. Ce sont des sociétés<br />
d'inspection spécialisées et agréées par<br />
l'administration douanière. Il s'agit d'une<br />
prestation de service qui n'empêche<br />
pas un deuxième contrôle, une fois la<br />
marchandise en Algérie.<br />
Qui prendra en charge les frais de<br />
cette prestation ?<br />
Le texte réglementaire va le définir et<br />
nous sommes en train de le préparer.<br />
Ces sociétés seront soumises à un cahier<br />
des charges. Certaines, très<br />
connues dans ce domaine, comme Cotecna<br />
et Véritas, sont déjà venues et<br />
nous nous sommes entretenu avec elles.<br />
Une fois agréées, les importateurs<br />
pourront choisir l'une d'entre elles pour<br />
procéder au contrôle de leur marchandise<br />
avant qu'elle n'arrive. La prestation<br />
sera à leur charge.<br />
Et s'ils refusent pour une raison ou<br />
une autre ?<br />
Ils ne peuvent pas refuser. Le certificat<br />
de conformité est obligatoire. C'est<br />
une charge déductible de l'impôt. Ils<br />
doivent se conformer à cette obligation.<br />
Ces sociétés ont les moyens d'aller<br />
enquêter sur la valeur, l'espèce et<br />
l'origine du produit là où il été acheté.<br />
<strong>El</strong>les sont connues pour leur sérieux et<br />
sont intraitables sur leur réputation. De<br />
plus, nous ferons appel à elles lorsque<br />
nous en aurons besoin. La demande<br />
n'est pas systématique. <strong>El</strong>le sera vraiment<br />
ciblée. <strong>El</strong>le ne concernera que l'achat<br />
et la revente en l'état, provenant<br />
notamment de l'Asie et de certains<br />
pays connus pour la contrefaçon. Cette<br />
mesure vient avec une autre, prévue<br />
par la loi de finances, et qui stipule que<br />
des opérateurs économiques peuvent<br />
être agréés auprès des Douanes, et de<br />
ce fait, ils pourront être dispensés du<br />
contrôle de conformité. Mais nous<br />
pouvons procéder à des contrôles a<br />
posteriori, une fois la marchandise récupérée<br />
par l’importateur. Comme<br />
nous donnons des moyens de contrôle,<br />
nous faisons aussi des facilitations à<br />
une frange d'opérateurs en règle avec<br />
l'administration, comme Cevital, Air<br />
Algérie ou la Cnan, pour que ces sociétés<br />
disposent de leurs marchandises<br />
sans passer par le contrôle. Qui resteront<br />
aux postes-frontières ? Les fraudeurs<br />
qui seront obligés de se conformer<br />
à la loi.<br />
Pour revenir à la mesure, elle restera<br />
dans les tiroirs de l'administration qui<br />
en fera usage que lorsqu'il y a des<br />
soupçons sur une marchandise.<br />
Lorsque les fraudeurs sauront que nous<br />
pouvons contrôler leurs produits avant<br />
même qu'ils n'arrivent chez nous, ils ne<br />
tenteront pas de risquer leur cargaison.<br />
Nous n'allons pas stopper le trafic,<br />
mais nous pouvons au moins améliorer<br />
nos prestations de contrôle.<br />
Vous pouvez le faire par le biais de<br />
l'assistance mutuelle…<br />
Nous n'avons pas besoin de recourir à<br />
ces sociétés dans les pays avec lesquels<br />
il y a une assistance mutuelle. Mais<br />
vous devez savoir que ce ne sont pas<br />
tous les pays qui jouent le jeu de la coopération.<br />
De plus avec les pays asiatiques,<br />
nous n'avons pas d'accord.<br />
De nombreux experts de l'OMD<br />
affirment qu'au lieu de recourir aux<br />
sociétés avant expédition, il faut investir<br />
dans l'amélioration des condi-<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 5<br />
L’ACTUALITÉ<br />
tions de travail des douaniers. Vos<br />
agents exercent dans des conditions<br />
vraiment difficiles comparativement<br />
à d'autres institutions comme<br />
la police. Pourquoi, selon vous ?<br />
L'administration douanière a toujours<br />
été le parent pauvre des institutions,<br />
même concernant ses moyens financiers.<br />
Aujourd'hui, les pouvoirs<br />
publics nous ont donné de quoi la faire<br />
sortir de cette situation déplorable.<br />
Vous savez, la modernisation demande<br />
du temps.<br />
De quelle modernisation parlezvous<br />
? Depuis la moitié des années<br />
1990, l'administration des douanes<br />
parle de modernisation et aujourd'hui<br />
les douaniers, notamment ceux<br />
des frontières sud, exercent dans des<br />
conditions pénibles...<br />
Le plan de modernisation de 2007-<br />
2010 fonctionne et toutes les échéances<br />
ont été respectées. Pour nous, il s'agit<br />
d'un programme de mise à niveau,<br />
qui sera suivi d'un autre pour les tâches<br />
à venir.<br />
La richesse de la l'administration est<br />
sa ressource humaine, qui avait besoin<br />
d'un statut, élaboré, transmis à la Fonction<br />
publique, qui est en cours de discussion.<br />
Il fallait aussi stabiliser les cadres<br />
dans leurs fonctions, les former et<br />
les recycler dans les nouveaux métiers<br />
de la douane universellement connus.<br />
Quel est le budget de l'administration<br />
douanière ?<br />
Il est de 10 milliards de dinars.<br />
Ne trouvez-vous pas que c'est vraiment<br />
peu, pour une institution qui<br />
affronte le fléau de la contrebande,<br />
pour ne citer que celui-là, qui brasse<br />
des milliards de dollars par an ?<br />
Nous avons obtenu des augmentations<br />
qui nous permettent de procéder<br />
à une mise à niveau de l'institution et<br />
d'améliorer les conditions de travail<br />
dans chaque région. Nous sommes en<br />
train de construire les bureaux des postes<br />
de surveillance aux frontières.<br />
Nous avons acquis l'immeuble situé<br />
face au quartier Les Bananiers (saisi<br />
dans le cadre de l'affaire Khalifa), pour<br />
abriter les bureaux du service Alger extérieur<br />
et de l'inspection générale.<br />
Qu'en est-il des moyens matériels<br />
accordés aux unités du Sud qui souffrent<br />
même de l'insuffisance de tenues,<br />
par exemple ?<br />
Pour les uniformes, il fallait d'abord<br />
les homologuer, parce que sachez<br />
qu'elles ne l'étaient pas. Le marché est<br />
passé et les appels d'offres sont lancés.<br />
Comment expliquer que les<br />
contrebandiers et les terroristes<br />
soient plus équipés que les patrouilles<br />
des douanes au sud<br />
du pays ?<br />
L'administration des douanes a des<br />
moyens sur tout le territoire national.<br />
Les contrebandiers les ont uniquement<br />
pour leurs actions. C'est vrai que ces<br />
derniers sont dotés de véhicules toutterrains<br />
plus rapides, mais dès qu'ils<br />
sont saisis, ils deviennent automatiquement<br />
propriété des douanes.<br />
Les guides recrutés par l'administration<br />
douanière au sud du pays<br />
sont très mal rémunérés.Y aura-t-il<br />
une révision à la hausse de leur salaire<br />
?<br />
C'est vrai que les guides chauffeurs<br />
perçoivent des salaires bas. Mais ce<br />
problème sera réglé avec le statut qui<br />
est en discussion actuellement au niveau<br />
de la Fonction publique. Nous<br />
avons par contre décidé de recourir au<br />
niveau de toutes les directions régionales<br />
du Sud à des recrutements locaux.<br />
Où en est le dossier de transfert<br />
illicite de devises qui avait suscité<br />
l'intérêt de l'opinion publique en début<br />
d’année ?<br />
Le dossier n'est plus à notre niveau, il<br />
est entre les mains de la justice et je ne<br />
peux dire plus si ce n'est qu'il y a eu 42<br />
plaintes déposées par l'administration<br />
douanière contre des commerçants et<br />
hommes d'affaire à Alger et à Oran<br />
pour des montants importants qui dépassent<br />
les capacités de l'administra-<br />
LE DG DES DOUANES DÉMENT<br />
AVOIR ÉTÉ INTERDIT DE QUITTER LE PAYS<br />
«J'ai bousculé des intérêts colossaux»<br />
Suite de la page 1<br />
■ «Je suis scandalisé et choqué par cette rumeur qui<br />
a fait le tour de mes services. J'ai d'ailleurs été dans<br />
l'obligation d'apporter une mise au point à mes<br />
directeurs centraux que j'ai réunis et pour rassurer.<br />
Une telle mesure ne peut être prise sans que j'en<br />
sois informé, ou que mon ministre ne soit pas mis au<br />
courant. Ce genre de mesure ne se prend pas aussi<br />
facilement», dit-il. Selon lui, cette «rumeur» est la<br />
«conséquence» des lourdes mesures prises ces<br />
derniers temps, affirme-t-il, dans le cadre de sa<br />
mission de contrôle douanier. «Je sais qu'en<br />
donnant un coup de pied dans la fourmilière en<br />
mutant des personnes qui avaient plus de 28 ans<br />
dans des services-clés, en imposant des mesures<br />
contre la corruption, en frappant fort contre les<br />
courants de fraude, etc., j'ai bousculé des<br />
comportements assez solides et des intérêts<br />
colossaux. Les réactions ne se sont pas fait<br />
attendre», atteste-t-il. M. Bouderbala annonce par<br />
ailleurs que dans le cadre des opérations de<br />
contrôle, une direction du renseignement a été<br />
créée, et dont la mission est d'élaborer un fichier de<br />
fraudeurs. La fourchette de valeur que son<br />
administration a instituée a permis, selon lui, de<br />
réduire sensiblement le fléau de la minoration des<br />
valeurs par les opérateurs indélicats. Pour lui, le<br />
recours aux sociétés de contrôle avant expédition va<br />
mettre un terme à la contrefaçon. «Ces sociétés ne<br />
seront sollicitées que pour des opérations<br />
d'importations ciblées. <strong>El</strong>les auront à vérifier<br />
l'origine, l'espèce et la valeur du produit acheté,<br />
avant son entrée en Algérie, sans pour autant<br />
empêcher un second contrôle par les douaniers une<br />
fois arrivé». M. Bouderbala défend cette procédure<br />
de contrôle, en précisant qu'elle pourra être<br />
abandonnée lorsque l'assistance mutuelle sera<br />
possible avec les pays de l'Asie, d'où provient la<br />
plus grande partie de la marchandise contrefaite. A<br />
propos de la corruption dans les rangs des<br />
douaniers, il informe que beaucoup de choses ont<br />
été faites pour sanctionner les personnes prises la<br />
main dans le sac. «Les déclarations de patrimoine<br />
sont exigées pour tous les agents et elles sont<br />
vérifiées. Lorsqu'il s'avère qu'il y a des biens<br />
cachés, et il y en a eu, des sanctions sont prises»,<br />
relève M. Bouderbala. S. T.<br />
tion douanière. Pour cette raison, l'affaire<br />
est devenue celle de la justice.<br />
Néanmoins, il faut savoir que ces gens<br />
sont désormais portés sur le registre<br />
des fraudeurs.<br />
Ce mouvement de fraude a connu<br />
une prolifération inquiétante ces<br />
dernières années. Selon vous, est-ce<br />
parce qu'il y a trop d'argent dans le<br />
marché informel de la devise, ou s'agit-il<br />
tout simplement d'opérations<br />
de blanchiment ?<br />
Il y a du blanchiment d'argent. Comme<br />
il y a des gens qui prenaient directement<br />
de l'argent pour aller acheter de<br />
l'autre côté pour éviter de faire des déclarations<br />
fiscales à la fin de l'année.<br />
Comme nous l'avons dit, en dépit des<br />
dispositions fiscales très avantageuses,<br />
certains industriels continuent de frauder.<br />
Il y a quelque part un vrai problème<br />
de culture.<br />
Parmi les contrevenants, il n'y<br />
avait pas que de petits commerçants<br />
mais aussi des hommes d'affaires<br />
qui ont pignon sur rue. Eux aussi<br />
font-ils dans l'évasion fiscale ?<br />
Nous ne connaissons pas la capacité<br />
de ces derniers, mais ce que nous pouvons<br />
dire, c'est qu'il y a un grave problème<br />
culturel dans ce pays. En dépit<br />
de tous les avantages fiscaux, les gens<br />
continuent à frauder pour ne pas s'acquitter<br />
de leurs droits.<br />
Le transfert des navires transportant<br />
de la marchandise non conteneurisée<br />
d'Alger vers les ports de<br />
Djendjen, Mostaganem et Ghazaouet<br />
a dévoilé les lenteurs des services<br />
des douanes dans ces régions.<br />
Quel est votre avis ?<br />
Cette mesure a entraîné chez nous<br />
une adaptation de nos capacités. Les<br />
postes frontaliers des ports de Mostaganem<br />
et de Djenjen n'étaient pas habitués<br />
à ce flux important. Leurs moyens<br />
étaient en de ça. Mais tout a été fait<br />
pour améliorer la situation. Djenjen est<br />
aujourd'hui lié au système informatique.<br />
Une équipe de douaniers a été dépêchée<br />
d'Alger pour aider leurs collègues<br />
sur place. Il fallait un calibrage du personnel,<br />
muter certains cadres qualifiés<br />
et nous pensons qu'aujourd'hui les lenteurs<br />
sont moindres à Ghazaouet, Annaba,<br />
Djenjen et Mostaganem. Le seul<br />
problème qui réside est lié aux aires de<br />
stationnement, qui est en train d'être résolu.<br />
Ce qui vous amène au refus de votre<br />
administration à agréer de nouveaux<br />
entrepôts sous douane ?<br />
Nous avons bloqué en attendant l'élaboration<br />
en cours d'une nouvelle loi<br />
qui définit et réglemente ces entrepôts.<br />
Nous avons prévu de nouvelles conditions<br />
d'ouverture de ces aires qui ne<br />
doivent pas être érigées sur des terres<br />
agricoles, ou avoir une superficie de 50<br />
m 2 . Le port d'Alger n'a pas les capacités<br />
de recevoir autant de marchandise.<br />
Il doit se redéployer pour devenir un<br />
port de transit. S.T.<br />
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C ontrairement<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 6<br />
L’ACTUALITÉ<br />
ILS SOUHAITENT MOURIR À LA MECQUE<br />
La grippe porcine n'inquiète<br />
pas les pèlerins<br />
Reportage réalisé par<br />
Lydia Rahmani<br />
à l'année précédente,<br />
l'on remarque d'emblée<br />
que les familles des hadjis ont<br />
été autorisées à accompagner leurs<br />
proches intra-muros.<br />
«Nous disposons d'un effectif suffisant<br />
cette année. Nous avons donc<br />
décidé de laisser les familles accompagner<br />
leurs hadjis et rester un maximum<br />
de temps avec eux», précise, à<br />
cet effet, un officier de la Police de<br />
l'air et des frontières (PAF). Un brouhaha<br />
assourdissant emplit l'aérogare<br />
où les familles suivent, émues, appareils<br />
photo à la main, leurs hadjis effectuer<br />
les formalités d'usage avant<br />
de passer à la salle d'embarquement.<br />
La plupart âgés d'au moins 65 ans<br />
voire plus, certains munis de canne<br />
ou en fauteuil roulant, les pèlerins, en<br />
partance pour les Lieux Saints, paraissaient,<br />
physiquement, vulnérables<br />
et donc le risque d'être contaminés<br />
par le virus de la grippe A<br />
(H1N1) est plus important. «Il y a<br />
des pèlerins, des personnes âgées généralement,<br />
qui souhaitent partir et<br />
mourir là-bas à La Mecque, ils ne<br />
semblent guère se soucier de la grippe<br />
porcine», souligne l'officier de la<br />
PAF.<br />
Si bon nombre de pays musulmans<br />
ont limité l'âge des postulants au<br />
hadj, en l'interdisant, notamment,<br />
aux enfants de moins de 12 ans, aux<br />
femmes enceintes et aux personnes<br />
âgées de plus de 65 ans. Ce n'est pas<br />
le cas de l'Algérie, où justement ce<br />
sont les plus âgés qui postulent pour<br />
le hadj.<br />
Avec le rafraîchissement de la température<br />
au cours des prochaines semaines,<br />
l'épidémie de grippe porcine<br />
risque de connaître un nouveau pic<br />
avec l'afflux de centaines de milliers<br />
de pèlerins. Les autorités saoudiennes<br />
viennent d'annoncer une<br />
«deuxième vague» de grippe porcine.<br />
POUR ATTRIBUTION DE GRÉ À GRÉ D'UN MARCHÉ DE PLUS DE 1 MILLIARD DE DINARS<br />
bdelhamid Bendib et A. Hami, respective-<br />
A ment président-directeur général du groupe<br />
ERCE et entrepreneur transporteur, ont été placés<br />
hier, tard dans l'après-midi, sous mandat de<br />
dépôt sur ordre du magistrat instructeur près le<br />
tribunal de Aouinet, wilaya de Tébessa, avonsnous<br />
appris de sources sûres.<br />
Siégeant à la commission des marchés de l'ER-<br />
CE, quatre autres cadres ont, quant à eux, été<br />
placés sous contrôle judiciaire. Pour décider de<br />
l'emprisonnement du PDG du groupe ERCE et<br />
d'un transporteur privé, le magistrat a été motivé<br />
Les pèlerins remplissant les formalités douanières, lundi soir, à l’aéroport de Constantine<br />
Ils sont 257 pèlerins de Constantine,<br />
Mila et Oum <strong>El</strong> Bouaghi à avoir pris<br />
place dans ce vol inaugural vers les<br />
Lieux Saints, parmi lesquels on note<br />
la présence de quelques VIP (députés<br />
notamment). Onze autres vols sont<br />
programmés pour transporter environ<br />
3000 pèlerins.<br />
DES PÈLERINS VIP AU<br />
RENDEZ-VOUS<br />
Pour ce faire, une organisation draconienne<br />
est instaurée par les services<br />
concernés pour que le futur hadji soit<br />
correctement pris en charge. Parmi<br />
les maillons d'une véritable organisation<br />
mise en place au service du pèlerin,<br />
l'on cite les bénévoles du Croissant-Rouge<br />
algérien (C-RA), une<br />
vingtaine d'éléments ayant, en outre,<br />
bénéficié d'une formation en secou-<br />
risme. Avocats et médecins, ces bénévoles<br />
du Croissant-Rouge entourent<br />
les pèlerins de tous les soins dès<br />
leur arrivée à l'aéroport jusqu'à ce<br />
qu'ils se rendent à la salle d'embarquement.<br />
Ils s'occupent de leurs bagages<br />
et aident les plus âgés dans<br />
leurs déplacements.<br />
Le tout sous l'œil attentif des proches<br />
qui guettent derrière les barrières de<br />
sécurité l'itinéraire de leurs pèlerins.<br />
Des pèlerins durement éprouvés cette<br />
année par diverses tracasseries médico-bureaucratiques.<br />
De la problématique<br />
du billet d'avion jusqu'au<br />
vaccin anti-grippal, le candidat au<br />
hadj, édition 2009, est contraint d'effectuer<br />
un véritable parcours du combattant<br />
pour pouvoir assurer son<br />
voyage vers La Mecque.<br />
C'est le cas de l'hadj Messaoud, 68<br />
ans, qui a dû faire «intervenir» un parent<br />
à lui pour trouver une place sur le<br />
vol du 5 novembre. «C'est désolant<br />
de devoir courir pour tout. Je suis<br />
déjà parti à La Mecque, en 2006, et je<br />
n'ai pas connu pareille débandade.<br />
Je trouve également honteux de voir<br />
que des gens soient prêts à se laisser<br />
arnaquer par des agences de voyages<br />
peu scrupuleuses pour obtenir des livrets<br />
spécial hadj. C'est malsain de<br />
partir en terre d'Islam en étant obligé<br />
de payer pour un document que<br />
d'autres ont pu se procurer par la<br />
voie normale. Partir à La Mecque n'a<br />
jamais été quelque chose d'obligatoire.»<br />
Il est 18h45. Les premières formalités<br />
administratives et douanières<br />
achevées, les pèlerins se rendent à<br />
présent à la Banque d'Algérie : 2 guichets<br />
derrière lesquels s'affairent 4<br />
Le président du groupe ERCE écroué<br />
par les conclusions de plusieurs rapports d'expertise<br />
judiciaire confirmant, selon nos sources,<br />
l'infraction à la réglementation régissant les<br />
marchés publics. En effet, il s'agit d'un marché<br />
de transport de plusieurs millions de mètres<br />
cubes de tuf – une matière nécessaire pour la<br />
transformation du ciment – accordé de gré à gré<br />
à un opérateur privé. Une attribution en totale<br />
contradiction, selon les mêmes sources, avec le<br />
code des marchés, notamment lorsqu'on sait que<br />
l'enveloppe allouée à cette opération dépasse le<br />
1 milliard de dinars. Déjà éclaboussée par plu-<br />
sieurs scandales, l'ERCE revient encore au-devant<br />
de l'actualité avec cette affaire traitée depuis<br />
plusieurs semaines par les éléments de la<br />
brigade de la recherche et d'investigation du<br />
groupement de la Gendarmerie nationale de la<br />
wilaya de Tébessa.<br />
L'ERCE a toujours été critiquée par les pouvoirs<br />
publics, notamment en matière de gestion<br />
et de distribution du ciment.<br />
Les multitudes de projets nationaux dans le secteur<br />
des travaux publics et bâtiments ont toujours<br />
souffert du manque, sinon de la spécula-<br />
PHOTO : B. AHCENE<br />
préposés chargés de remettre aux futurs<br />
hadjis l'allocation pèlerin qui<br />
s'élève à 2500 rials saoudiens. Cette<br />
allocation a été, nous dit-on, revue à<br />
la hausse cette année puisque chaque<br />
pèlerin se verra remettre 200 rials de<br />
plus ! Selon certaines sources, cette<br />
revalorisation de l'allocation pèlerin,<br />
probablement motivée par l'inflation<br />
engendrée par la crise économique<br />
mondiale, intervient suite à des «instructions<br />
venues d'en haut».<br />
Cela dit, les pèlerins interrogés à l'issue<br />
de leur «périple» au sein de l'aérogare<br />
semblent globalement satisfaits<br />
de leurs conditions de prise en<br />
charge. A la question : «Avez-vous été<br />
vaccinés ?», ils répondent par l'affirmatif.<br />
Une femme, la cinquantaine<br />
bien entamée, affirme avoir été vaccinée<br />
la… veille de son départ. Quel<br />
«rempart» préventif pourrait constituer<br />
le vaccin contre la grippe saisonnière,<br />
pour des pèlerins appelés à être<br />
en contact avec le virus de la grippe<br />
porcine, sachant que l'OMS a recensé<br />
environ 4000 cas en Arabie Saoudite,<br />
uniquement durant le mois de septembre<br />
?<br />
Avant le départ, chaque pèlerin recevra,<br />
nous dit-on, une dizaine de<br />
masques et un flacon d'une solution<br />
antiseptique. «Il y a des masques de<br />
mauvaise qualité, qu'il faut remplacer<br />
au bout de deux heures, mais<br />
pour les hadjis, on donne des<br />
masques qui peuvent tenir deux<br />
jours», soutient un responsable du<br />
secteur de la santé. Ce nombre suffira-t-il<br />
à assurer une protection maximale<br />
durant un mois ?<br />
Le ministère de tutelle avance, pour<br />
sa part, le nombre de 100 masques<br />
par pèlerin.<br />
23 h. Les premiers hadjis de l'édition<br />
2009, les plus chanceux, dit-on, viennent<br />
de quitter le territoire national.<br />
D'autres ne pourront fouler le sol<br />
saoudien qu'une fois avoir «réussi» à<br />
décrocher le fameux billet d'avion. Et<br />
c'est loin d'être une sinécure ! L. R.<br />
tion dans les prix de ce matériau de construction<br />
devenu pratiquement rare sur le marché national.<br />
Ce qui a poussé l'Etat, par la voix de son ministre<br />
de l'Industrie, Abdelhamid Temmar, à annoncer<br />
un besoin d'importation de 1 million de<br />
tonnes de ciment. Théoriquement, le secteur du<br />
ciment en Algérie produit plus de 18 millions de<br />
tonnes.<br />
Avec les extensions des capacités de production<br />
dans l'ensemble des cimenteries publiques, cette<br />
production devrait atteindre 21 millions de<br />
tonnes à partir de l'année 2012. M.-F. Gaïdi<br />
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<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 7<br />
ÉCONOMIE<br />
SELON LE FMI<br />
Le taux de chômage chez<br />
les jeunes dépasse les 25%<br />
M .<br />
Suite de la page 1<br />
Toujas-Bernaté estime<br />
que ce taux est «inquié-<br />
tant». Il a souligné<br />
«qu'aucune variation n'a été<br />
constatée ces deux dernières années».<br />
«C'est le signe, a-t-il poursuivi,<br />
que rien n'a été fait pour réduire<br />
le chômage juvénile.» Le<br />
gouvernement doit développer les<br />
secteurs hors hydrocarbures pour<br />
absorber le chômage des jeunes, at-il<br />
préconisé. Le taux de chômage<br />
global a baissé passant de 25% en<br />
2003 à 11% en 2008, a-t-il noté.<br />
«La lutte contre le chômage des<br />
jeunes est l'un des défis majeurs de<br />
l'Algérie», a commenté ce responsable.<br />
Il a relevé en outre que l'Algérie<br />
enregistrera cette année son<br />
premier déficit budgétaire de la<br />
décennie. Celui-ci pourrait atteindre<br />
8,4% du PIB contre un surplus<br />
de 8,1% du PIB en 2008, selon<br />
les prévisions du FMI, qui<br />
CHAKIB KHELIL À LA REVUE RUSSE EXPERT MAGAZINE<br />
«Le prix du gaz devrait être deux fois<br />
plus élevé»<br />
ans un entretien accordé au journal russe Ex-<br />
D pert Magazine, le ministre de l'Energie et des<br />
Mines, Chakib Khelil, a indiqué que «nous tenons<br />
à redéfinir les méthodes d’estimation des<br />
prix du gaz». A propos du rôle du Forum des pays<br />
exportateurs de gaz (FPEG). Si l’Algérie soutient<br />
l’idée de la création d’une «OPEP du gaz», en<br />
réalité, créer une telle organisation sera très compliqué,<br />
selon le ministre.<br />
A propos des relations entre l'Algérie et l'Union<br />
européenne et des problèmes rencontrés, le ministre<br />
de l'Energie et des Mines a indiqué : «Logiquement,<br />
si on fait un accord avec l’UE, dans ce<br />
cas cet accord doit être respecté par tous les pays<br />
membres de l’UE. Mais parfois, ces mêmes Etats<br />
prennent des décisions bizarres.» Et d’ajouter :<br />
«Maintenant, on va réfléchir deux fois avant de<br />
réaliser de nouveaux projets avec l’Europe.» Expliquant<br />
cette position par la taxe que le gouvernement<br />
espagnol a décidé d'instaurer à la veille de<br />
l’entrée en fonction de Medgaz.<br />
A propos du projet de création de l'OPEP du gaz,<br />
le ministre a indiqué qu'«en plus de la Russie et<br />
du Qatar, le gouvernement algérien a déclaré<br />
qu’il soutiendrait l’idée de la création d’une<br />
"OPEP du gaz". Mais en réalité, créer une telle<br />
organisation sera, bien sûr, très compliqué. Cha-<br />
impute cette contre-performance à<br />
la chute des recettes des hydrocarbures,<br />
à laquelle s'ajoute un niveau<br />
de dépenses élevé. Le FMI considère<br />
que l'Algérie jouit toujours<br />
d'une position extérieure confortable<br />
grâce à des réserves internationales<br />
appréciables évaluées à<br />
146 milliards de dollars, malgré<br />
une forte baisse du solde courant<br />
déséquilibré par la dégringolade<br />
des prix des hydrocarbures et les<br />
importations élevées.<br />
Le taux de croissance du PIB global<br />
s'est établi à 2% tiré vers le bas<br />
par une réduction sensible de la<br />
production des hydrocarbures. En<br />
revanche, le bilan exceptionnel de<br />
l'agriculture, qui s'est distinguée<br />
par une production céréalière record,<br />
et les secteurs tirés par le Programme<br />
d'investissements publics<br />
(PIP) devraient hisser la croissance<br />
hors hydrocarbures à plus de 9%.<br />
Le FMI confirme par ailleurs la<br />
hausse de l'inflation qui frôle les<br />
5,8% en raison d'une forte augmentation<br />
des prix des aliments<br />
frais. Si l'on ne tient pas compte de<br />
cette catégorie de produits, l'inflation<br />
demeure faible (1,4%),<br />
constate le FMI. S'agissant de l'impact<br />
de la crise financière et économique<br />
internationale, M. Toujas-Bernaté<br />
a déclaré que<br />
«l'Algérie s'en est sortie sans encombres».<br />
<strong>El</strong>le a été touchée par la<br />
chute des prix des hydrocarbures,<br />
mais l'exercice 2010 s'annonce<br />
sous de meilleurs auspices avec à<br />
la clé une amélioration de ce secteur<br />
névralgique de l'économie nationale<br />
sous l'effet d'une reprise de<br />
la croissance mondiale. Le FMI<br />
table sur une croissance du PIB de<br />
4 à 5% en 2010. Selon la même<br />
source, l'une des leçons que l'Algérie<br />
doit retenir de cette crise<br />
concerne «l'impératif de diversification<br />
de l'économie, y compris la<br />
réduction de la dépendance budgétaire<br />
vis-à-vis des ressources<br />
CONTENTIEUX ÉNERGÉTIQUE ENTRE L’ALGÉRIE ET L’ESPAGNE<br />
e tribunal économique et admi-<br />
D nistratif de la région de Catalogne<br />
a rendu un jugement en faveur<br />
de Sonatrach Gas<br />
Comercialisadora (SGC) dans le<br />
contentieux relatif au paiement<br />
d'une taxe sur les importations du<br />
GNL algérien, l'opposant à la direction<br />
générale des Douanes de Barcelone<br />
(Espagne), a appris hier<br />
l'APS de source proche du dossier.<br />
La décision du tribunal porte sur<br />
cun de ces pays a conclu des contrats à long terme<br />
et il est plus simple de dire que nous avons<br />
vendu notre gaz sur 15 ans. Comment dans ces<br />
conditions changer le prix du gaz uniquement en<br />
changeant les volumes de production si ces volumes<br />
de gaz sont, en réalité, déjà vendus». «La<br />
seule issue est le développement du marché des<br />
contrats à court terme. En particulier l’augmentation<br />
des volumes de production et de vente de<br />
GNL. On peut charger des tankers et, en un délai<br />
très court, les envoyer là où le prix est élevé» a-t-il<br />
dit. A propos du forum, le ministre a expliqué :<br />
«Nous avons commencé à travailler activement<br />
dans le domaine de la coordination des stratégies<br />
du gaz. Au cours de la réunion qui s’est tenue à<br />
Moscou en 2008, les statuts du Forum des pays<br />
exportateurs de gaz ont été approuvés. Son siège<br />
sera basé à Doha. Le but de ce forum est la discussion<br />
du plan d’action de ses membres au<br />
cours des 30-40 prochaines années.»<br />
A propos de la position de l'Algérie concernant le<br />
forum, le ministre a indiqué : «L’Algérie n’a pas<br />
besoin de cette organisation comme une certaine<br />
réunion politique. On voudrait que ce forum soit<br />
une organisation économique qui puisse fonctionner<br />
à l’instar de l’OPEP.» «En particulier,<br />
nous tenons à redéfinir les méthodes d’estimation<br />
Sonatrach GC obtient gain de cause<br />
«le remboursement à Sonatrach du<br />
montant de la taxe payée ainsi que<br />
des intérêts générés au titre de la<br />
rétention abusive», a indiqué la<br />
même source. Filiale de Sonatrach,<br />
SGC a été créée en 2006 pour commercialiser<br />
le gaz algérien directement<br />
sur les marchés espagnol et<br />
portugais. Sonatrach avait livré en<br />
avril 2008 une première cargaison<br />
de 30 000 m 3 de GNL à SGC au niveau<br />
du terminal de regazéification<br />
de Barcelone, marquant le lancement<br />
effectif des activités de cette<br />
filiale. SGC avait ainsi entamé l'approvisionnement<br />
en gaz naturel de<br />
son premier client Hidrocantàbrico<br />
Energia sur le marché espagnol.<br />
Pour Sonatrach, la création de SGC<br />
s'inscrit dans le cadre d'une stratégie<br />
d'intégration de l'aval gazier européen<br />
et répond au souci d'une<br />
meilleure valorisation de son gaz en<br />
captant des marges additionnelles<br />
d'hydrocarbures», souligne-t-on<br />
encore. Le FMI a insisté également<br />
sur la nécessité de développer le<br />
secteur privé afin qu'il prenne le<br />
relais de la dépense publique comme<br />
moteur de la croissance. Il plaide<br />
aussi pour l'utilisation des ressources<br />
du Fonds de régulation des<br />
recettes (FRR) pour financer le<br />
PIP qui, selon l'institution de Bretton<br />
Woods, «dynamise le secteur<br />
hors hydrocarbures et préserve<br />
l'emploi et dont le volet infrastructures<br />
contribuera potentiellement<br />
à améliorer à moyen ou long<br />
termes la capacité de productivité<br />
de l'économie algérienne». Le<br />
FMI plaide cependant pour une sagesse<br />
budgétaire qui permet d'affiner<br />
les règles gouvernant le financement<br />
des dépenses budgétaires<br />
par les ressources des hydrocarbures<br />
et de rationaliser davantage<br />
les dépenses publiques et poursuivre<br />
la mobilisation des recettes<br />
hors hydrocarbures. N. B.<br />
des prix du gaz», selon le ministre. «Ainsi le prix<br />
du gaz, actuellement, devrait être deux fois plus<br />
élevé. Et pourtant, ce n’est pas uniquement notre<br />
problème mais celui de la Russie et celui du Qatar.<br />
On doit travailler ensemble pour le résoudre»,<br />
a indiqué M. Khelil.<br />
A propos des problèmes entre la Russie et<br />
l’OPEP, le ministre a indiqué que «le cartel ne<br />
tient pas à obtenir quoi que ce soit de la Russie.<br />
Nous ne demandons rien ni à la Russie, ni au<br />
Mexique, ni aux autres pays producteurs de pétrole<br />
non membres de l’OPEP… Moscou demande<br />
des rencontres avec l’OPEP ? OK ! Nous tiendrons<br />
des rencontres ; les Russes veulent des<br />
conférences conjointes ? On n’est pas particulièrement<br />
contre». Et d’ajouter : «Dans ce cas, la<br />
Russie devra respecter ses engagements et ne pas<br />
se comporter comme elle le fait actuellement. Il<br />
faut qu’il y ait de la discipline que nous devons<br />
respecter. A cause de cette discipline, nous faisons<br />
des sacrifices. Au cours de cette année, l’Algérie<br />
a diminué sa production de pétrole de 15%<br />
et à cause de cela, nous perdons des milliards de<br />
dollars. Si on ne s’était pas limité, le prix du pétrole<br />
ne serait pas de 70 dollars mais à moins de<br />
20 dollars pour un baril, la Russie souhaite-t-elle<br />
un tel prix ? J’en doute.» Lies Sahar<br />
tout le long de la chaîne gazière et<br />
surtout de développer une expertise<br />
dans les ventes directes au client final<br />
sur les marchés de destination.<br />
Ce déploiement de Sonatrach dans<br />
l'aval international s'inscrit aussi<br />
dans le contexte des évolutions des<br />
marchés énergétiques et «doit être<br />
perçu comme une contribution additionnelle<br />
pour la sécurité d'approvisionnement<br />
de l'Europe en gaz<br />
naturel». APS<br />
REVALORISATION<br />
DU SNMG<br />
Les préalables<br />
du patronat<br />
L a<br />
prochaine réunion de la tripartite, qui regroupera<br />
le gouvernement, l’UGTA et le<br />
patronat, est fortement attendue par le<br />
monde du travail. Sont inscrites à l'ordre du<br />
jour, les questions liées à la revalorisation du<br />
SNMG, et celles des allocations familiales et<br />
des mutuelles. C'est du moins ce qu'avance le<br />
discours officiel émanant de certains départements<br />
ministériels. Si le principe d'augmenter<br />
le SNMG, actuellement à 12 000 DA (120 euros),<br />
le plus bas du Maghreb, est partagé par<br />
toutes les parties, le niveau de valorisation reste<br />
une énigme. Boualem M’rakech, président de<br />
la Confédération algérienne du patronat (CAP),<br />
joint hier par téléphone, se dit favorable pour<br />
«un pouvoir d'achat équitable», non sans poser<br />
quelques préalables. Notre interlocuteur a laissé<br />
entendre que l'option de la majoration des salaires<br />
devrait prendre en compte les paramètres<br />
de la productivité et de l'inflation. «Il faut<br />
prendre en considération le cadre général, le<br />
fonctionnement et la production des entreprises<br />
(…) Il faudrait également un mécanisme qui<br />
pourra pérenniser la politique des salaires»,<br />
dira-t-il. La CAP s'aligne ainsi sur les arguments<br />
chers au Premier ministre, Ahmed Ouyahia.<br />
Depuis plusieurs années, le pouvoir d'achat<br />
des Algériens est laminé par les hausses intempestives<br />
des prix.<br />
Une étude en cours de finalisation au niveau de<br />
la centrale syndicale prévoit un budget familial<br />
établi à plus de 23 000 DA. C’est peu, selon les<br />
travailleurs qui, manifestement, peinent à<br />
joindre les deux bouts. Selon une autre étude<br />
menée par l'intersyndicale de l'éducation nationale,<br />
celle-ci fait ressortir la nécessité de porter<br />
le SNMG à 38 000 DA, en prenant en considération<br />
le prix moyen des produits sur le marché<br />
national.<br />
Le gouvernement avait inscrit, rappelons-le,<br />
230 milliards de dinars dans le cadre du projet<br />
de loi portant loi de finances 2009, pour<br />
prendre en charge les incidences de l'augmentation<br />
du salaire national minimum garanti. M.<br />
M’rakech tient à préciser, par ailleurs, que la réunion<br />
de la tripartite, prévue au cours de la première<br />
décade de septembre prochain, ne sera<br />
pas exclusivement consacrée à débattre de<br />
l'augmentation du SNMG. Selon lui, elle sera<br />
également dédiée à faire le point sur la situation<br />
économique et sociale de l'Algérie. «Il est impérieux<br />
de valoriser l'environnement dans lequel<br />
évoluent les entreprises, en apportant des<br />
solutions appropriées aux problèmes posés»,<br />
indique-t-il, estimant que la CAP entend soumettre<br />
une série de propositions capables de<br />
permettre aux entreprises d'évoluer dans un environnement<br />
adéquat. «Le patronat a des objectifs<br />
et des préoccupations. Il n’y a pas de sujet<br />
tabou. On ira débattre des problèmes de<br />
l'entreprise avec des arguments profonds», a-til<br />
affirmé. Hocine Lamriben<br />
FERTIAL<br />
Changement<br />
de direction<br />
J orge Requena est désormais le nouveau directeur<br />
général de la société Fertial, en remplacement<br />
de José Maria Estruch, a indiqué<br />
l'entreprise, hier, dans un communiqué de presse<br />
rendu public.<br />
En fonction depuis août 2005, M. Estruch, qui a<br />
atteint l’âge de la retraite, a émis le souhait<br />
d'être déchargé de sa responsabilité en tant que<br />
directeur général à la tête de l’entreprise pour<br />
des raisons de santé et afin de pouvoir se soigner<br />
dans son pays, ajoute la même source. Le<br />
communiqué de l’entreprise tient, par ailleurs,<br />
à démentir certaines informations colportées çà<br />
et là, selon lesquelles M. Estruch serait démis<br />
de ses fonctions. R. E.
ALGER INFO<br />
DIKTAT DES COMMERÇANTS CLANDESTINS À DERGANA<br />
La population prise en otage<br />
SUR LE VIF<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 9<br />
● Une première tentative visant à éradiquer ce marché n’a abouti à rien, et les locataires des<br />
immeubles subissent toujours le diktat des indus occupants.<br />
U n<br />
marché informel de<br />
fruits et légumes à<br />
Dergana, dans la com-<br />
mune de Bordj <strong>El</strong> Kiffan,<br />
continue à résister à toutes les<br />
tentatives visant à l’éradiquer,<br />
et ce malgré les multiples<br />
actions menées par les pouvoirs<br />
publics. Le cadre de vie des<br />
résidants des immeubles de la<br />
cité où est implanté ce marché<br />
depuis maintenant près d’une<br />
dizaine d’années, se trouve<br />
considérablement altéré. En<br />
plus des amas d’ordures laissés<br />
sur place en fin de journée par<br />
les marchands, les habitants de<br />
la cité sont obligés de supporter<br />
les injures et autres insanités<br />
qui fusent du marché qui<br />
grouille de monde. «Les services<br />
de sécurité ont investi les<br />
lieux à maintes reprises pour<br />
déloger les indus occupants,<br />
mais ces derniers ont riposté<br />
violemment, et continuent toujours<br />
d’occuper les trottoirs<br />
jouxtant les balcons des rez-dechaussée<br />
de nos immeubles»,<br />
s’indigne un habitant dont le<br />
logement se trouve au rez-dechaussée.<br />
En effet, lors d’une intervention<br />
musclée des services de<br />
sécurité l’année dernière, qui<br />
visait le délogement définitif<br />
de ces marchands illicites, ces<br />
derniers ont manifesté brutalement<br />
leur refus de quitter les<br />
lieux et il s’en est suivi des<br />
affrontements entre la police et<br />
les propriétaires des étals. Ces<br />
affrontements ont duré trois<br />
jours de suite, mais sans que les<br />
services de sécurité aient pu les<br />
déloger, prolongeant ainsi le<br />
calvaire des habitants, qui<br />
subissent toujours l’incivisme<br />
et le diktat d’une poignée de<br />
A défaut de solution définitive, les commerçants clandestins séviront encore dans les cités<br />
personnes qui occupent de<br />
force les espaces immédiats de<br />
leurs immeubles. Cette situation<br />
a créé, au bout du compte,<br />
un climat d’antagonisme permanent,<br />
«des rixes éclatent<br />
souvent entre les locataires des<br />
immeubles et les marchands<br />
qui, pour préserver leurs<br />
places, usent de violence inouïe<br />
envers les locataires», assure<br />
un habitant de la cité. Les élus<br />
de l’APC, à qui nous avons<br />
demandé des explications sur<br />
cette situation, se sont donné le<br />
droit de réserve, à partir du<br />
moment où la question du délogement<br />
de ces indus occupants<br />
relève des compétences des<br />
services de sécurité et non de<br />
celles des élus locaux.<br />
Néanmoins, le responsable<br />
chargé du suivi de ce dossier au<br />
niveau de l’APC de Bordj <strong>El</strong><br />
Kiffan, Selmouni Moussa,<br />
assure : «A notre niveau, il est<br />
question de proposer des alternatives<br />
à cette situation qui<br />
prévaut au niveau de cette<br />
localité, et ce, dans le cadre<br />
d’un programme d’action qui<br />
consiste en la réalisation de<br />
structures commerciales<br />
devant résorber toute cette<br />
anarchie.» Et de poursuivre, :<br />
«Nous allons lancer, d’ici la fin<br />
de l’année, les travaux de réalisation<br />
de plusieurs marchés de<br />
proximité, notamment à la cité<br />
Faïzi, au douar Ben Ziane, au<br />
centre-ville et à Dergana».<br />
Cela étant, les habitants de la<br />
cité Dergana devront prendre<br />
encore leur mal en patience en<br />
attendant que ces projets voient<br />
enfin le jour. La politique des<br />
pouvoirs publics, qui consiste à<br />
calmer les ardeurs le temps<br />
INFILTRATION<br />
Le chapiteau qui abrite le Salon international du livre n’arrive pas à protéger le bien<br />
le plus précieux de cette manifestation contre Les infiltrations d’eau.<br />
PHOTO : B. SOUHIL<br />
PHOTO : H. LYES<br />
d’une démonstration de rue, ne<br />
saurait répondre aux attentes<br />
d’autres citoyens qui en sont<br />
réduits à écrire des requêtes<br />
lesquelles n’auront jamais de<br />
suite.<br />
Si à Dergana l’existence de ce<br />
marché informel est devenu un<br />
fait accompli, dans d’autres<br />
communes de l’Algérois la<br />
situation tend également à<br />
prendre des allures similaires,<br />
notamment à Aïn Taya où les<br />
étals des marchands illicites<br />
sont installés devant le marché<br />
couvert, bloquant ainsi l’accès<br />
à ce marché régulier. A<br />
Rouiba, les indus occupants ont<br />
toujours pignon sur rue, chassés<br />
par la police ils reviennent<br />
illico presto à leurs places, et<br />
c’est ainsi qu’ils récidivent au<br />
gré de la nonchalance des services<br />
de l’ordre. K. Saci<br />
LA CASBAH :<br />
ÉCLATEMENT D’UNE<br />
CANALISATION D'AEP<br />
Depuis plusieurs jours, une<br />
canalisation d'eau potable<br />
a éclaté au niveau de la rue<br />
Ahmed Allam ex-rue<br />
Médée, plus précisément à<br />
hauteur du n°11.<br />
«Nous avons signalé cette<br />
fuite aux services<br />
concernés de l'APC, mais<br />
rien n'a été fait pour<br />
l'instant», déclarent,<br />
outrés, les habitants<br />
impuissants.<br />
En effet, d'énormes<br />
quantités d'eau ruissellent<br />
le long de ladite rue sous le<br />
regard impassible des élus.<br />
BARAKI : TRANSPORT<br />
DIFFICILE<br />
Le nombre de bus est très<br />
réduit au centre-ville.<br />
Aussi, les déplacements<br />
vers la capitale sont des<br />
plus pénibles ces jours-ci. Il<br />
faut pratiquement attendre<br />
BARAKI<br />
INSUFFISANCES<br />
D’INFRASTRUCTURES<br />
DE SPORTS SCOLAIRES<br />
Les écoliers des communes de Baraki, Sidi Moussa et des<br />
Eucalyptus souffrent du manque d’infrastructures sportives.<br />
Devant l’absence du suivi des instances concernées, il n’existe<br />
que deux terrains de sport pour 34 écoles. La réalisation d’un<br />
stade de proximité profitera aux élèves des 5 écoles dont celle de<br />
Zouaoui comprenant plus de 500 élèves. L’ absence d’une vision<br />
réaliste du sport scolaire pénalise lourdement les écoliers : «On<br />
ne prend même pas la peine de signaler ce manque auprès des<br />
instances concernées», se désole un parent d’élève du quartier<br />
d’<strong>El</strong> Merdja. Par contre, une partie des écoliers de Sidi Moussa<br />
utilise le terrain du stade municipal. Dans la localité de Raïs,<br />
par exemple, l’ancien stade municipal ne suffit pas à accueillir<br />
les 800 élèves du cycle primaire et les collégiens de l’unique<br />
CEM. Pis, le nombre d’enseignants de sport formés à travers la<br />
circonscription de Baraki est de 5 éléments. «On se contente de<br />
faire des échauffements pour occuper les élèves pas intéressés»,<br />
lance l’un d’entre eux, soulignant que beaucoup d’élèves<br />
optent pour ramener des certificats médicaux d’inaptitude à la<br />
pratique du sport, alors que ceux qui montrent un engouement<br />
pour cette matière sont souvent dépourvus de tenues adéquates.<br />
Pourtant, «le sport scolaire a toujours été une discipline pédagogique<br />
indispensable à l’épanouissement de la personnalité<br />
de l’élève», souligne un pédagogue retraité, tout en faisant<br />
remarquer que la généralisation de cette discipline se fait<br />
d’abord à partir de l’école. E.Y.<br />
RÉGHAÏA<br />
STATION DE BUS<br />
À RÉAMÉNAGER<br />
e lieu faisant office de station de bus se trouvant à proximi-<br />
L té du stade municipal au centre-ville de Réghaïa, foisonne<br />
de carences en matière d’aménagements. A l’absence d’abribus<br />
vient s’ajouter l’insalubrité qui règne dans cette station aux proportions<br />
restreintes. Des bus s’entassent dans une aire de stationnement<br />
exiguë pare-chocs contre pare-chocs. «Nous avons<br />
demandé par le biais de nos représentants l’installation, dans<br />
la station, de vespasiennes et d’abribus, en vain», assure un<br />
propriétaire de bus qui relie par une navette régulière Réghaïa à<br />
Aïn Taya. L’état dans lequel se trouve cette station est à la fois<br />
source de désagréments pour les usagers qui sont transportés<br />
dans des conditions lamentables et les chauffeurs de bus qui, à<br />
longueur de journée, font face à de multiples problèmes notamment<br />
celui du stationnement. Ces professionnels du transport<br />
demandent l’intervention des pouvoirs publics en vue d’aménager<br />
la station et par la même occasion améliorer les conditions<br />
de leur travail.<br />
24 HEURES<br />
plus de 2 heures pour<br />
prendre place dans un bus.<br />
Le même calvaire est vécu<br />
dans le transport<br />
périphérique.<br />
Les responsables locaux ne<br />
trouvent plus quoi dire<br />
depuis que les délais de<br />
réalisation de la nouvelle<br />
station urbaine sont<br />
largement dépassés.<br />
L’élaboration d’une carte<br />
des transports par<br />
l’administration concernée<br />
n’étant pas encore à l’ordre<br />
du jour.<br />
EUCALYPTUS :<br />
LES PRIX DES<br />
LÉGUMES EN HAUSSE<br />
Le prix de la pomme de<br />
terre est passés à 55 DA le<br />
kilo, les tomates à 80 DA,<br />
les courgettes à 120 DA, et<br />
ce, dans des espaces<br />
proches du marché de gros<br />
de la ville.<br />
L’écart des prix va de 5 à 10<br />
DA au kg par rapport à<br />
celui de gros, alors qu’il<br />
atteint le double dans les<br />
espaces situés dans les<br />
localités rurales.<br />
Les habitants de ces<br />
contrées sont contraints<br />
bon gré mal gré à accepter<br />
ces écarts plutôt que de se<br />
déplacer vers les marchés<br />
de proximité situés à<br />
travers les quartiers de la<br />
ville.<br />
Cette augmentation des<br />
prix des principaux<br />
légumes tend encore vers<br />
la hausse due au transport<br />
coûteux des produits<br />
agricoles à partir des<br />
champs de la Mitidja.<br />
HORAIRES<br />
DES PRIÈRES<br />
<strong>El</strong> Fedjr 05 h 47<br />
Dohr 12 h 33<br />
<strong>El</strong> Asr 15 h 25<br />
<strong>El</strong> Maghreb 17 h 51<br />
<strong>El</strong> Icha 19 h 11
D ans<br />
une lettre adressée à notre rédaction,<br />
de nombreux citoyennes et ci-<br />
toyens se sont plaints du comportement<br />
blâmable de certains chauffeurs de taxis vis-àvis<br />
de leur clientèle. Au refus d'aller à plusieurs<br />
destinations souhaitées par les usagers,<br />
au manque d'hygiène et parfois la vétusté des<br />
véhicules censés être d'utilité publique, s'ajoutent<br />
les propos vulgaires dont les chauffeurs de<br />
taxis ne se privent pas alors qu'ils sont en service,<br />
en charge de personnes, le plus souvent<br />
des jeunes filles ou encore des mères de famille.<br />
Ils semblent totalement faire fi de la réglementation<br />
en vigueur régissant l'activité du<br />
secteur des transports en commun ou individuel.<br />
Néanmoins, pas un seul client n'a pris<br />
l'initiative de noter le numéro d'immatriculation,<br />
ou celui inscrit, pourtant bien en évidence,<br />
sur les deux portières avant du taxi.<br />
D'autres chauffeurs de taxis pratiquent leurs<br />
prix à la tête du client, beaucoup plus de la<br />
cliente, comme le relève Maissa Hassani, une<br />
plaignante parmi d'autres, institutrice de son<br />
état, qui habite un logement AADL à la cité<br />
Sidi Achour: «Une course de 70 DA est imposée<br />
dans l'après-midi à 80 ou à 100 DA. Parfois<br />
nous n'avons pas le choix, on ne peut dire<br />
non, d'autant plus que les contraintes des bus<br />
sont insupportables; on se retrouve ainsi dans<br />
une position inconfortable, entre le marteau et<br />
l'enclume.» D'autres destinations posent également<br />
problème, à l'instar des cités Rym, 5<br />
Juillet, Sidi Achour…Toute opposition à ce<br />
diktat, devenant loi bien établie, fait aussitôt<br />
l'objet d'injures et autres propos obscènes exprimés<br />
par certains conducteurs indignes<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 9<br />
ANNABA INFO<br />
Cela tourne en rond<br />
● Certains chauffeurs de taxis affichent un mauvais comportement, ce qui suscite le courroux<br />
des clients ● Dans les bus, alors là, c'est l'anarchie totale.<br />
Un centre de<br />
formation pour les<br />
collectivités locales<br />
n centre de formation et de perfectionne-<br />
U ment du personnel des collectivités locales<br />
sera réalisé dans la commune d'<strong>El</strong> Bouni pour<br />
un coût global de un milliard de dinars. Prévu<br />
pour être livré dans deux mois, ce projet contribuera<br />
certainement à la mise à niveau des<br />
connaissances des fonctionnaires des wilayas,<br />
daïras et communes, notamment ceux versés<br />
dans l'état-civil, et ce pour un meilleur accomplissement<br />
de leur mission. Selon sa fiche technique,<br />
présentée récemment au chef de l'exécutif<br />
de wilaya en visite à <strong>El</strong> Bouni, cette<br />
infrastructure comporte un bloc pédagogique,<br />
un autre administratif et un pavillon pour l'hébergement,<br />
en plus d'autres structures. T. G.<br />
Cadre de vie dégradé<br />
e cadre de vie annabi se dégrade, à tel point<br />
L qu'il nécessite des actions de grande envergure.<br />
La dégradation concerne pratiquement<br />
l'ensemble de la ville. Ses rues et ruelles, y compris<br />
le centre, sont dans un état lamentable.<br />
Eventrées pour travaux, les chaussées ne sont<br />
pas remises en l'état, selon les normes. Les actions<br />
qui y sont engagées s'apparentent plutôt à<br />
du «parer au plus pressé». <strong>El</strong>les ont été entreprises<br />
dans le cadre du programme complémentaire<br />
d'équipement pour remédier, un tant soit<br />
peu, à cette situation dans laquelle se trouve<br />
l'environnement général de nos grandes villes,<br />
et rendre cette ville côtière, qui draine beaucoup<br />
de «touristes», plus attractive. Mais les dernières<br />
inondations semblent remettre en cause<br />
l'effort consenti; les routes ont pris un sérieux<br />
coup, faisant dire aux habitants que Annaba nécessite<br />
peut-être «un programme spécial route»<br />
pour renouer avec l'image d'antan. A. S.<br />
TRANSPORT EN COMMUN<br />
d'exercer la profession. Pis encore, il y a parmi<br />
ceux-là qui activent sans carnet de chauffeur<br />
ou avec un faux numéro. Les premiers, comme<br />
les seconds, bénéficient d'une protection<br />
des autorités locales, dit-on. Une affaire dans<br />
ce sens a été, il y a quelques mois, découverte<br />
et immédiatement étouffée après qu'il y a été<br />
constaté l'implication du service de la circulation.<br />
Pourtant, l'on nous dit à travers des communiqués<br />
émanant de la direction du transport<br />
de la wilaya, que des stages sont préalablement<br />
imposés à tout candidat à la profession<br />
de chauffeur de taxi. La même situation est vécue<br />
au niveau du transport en commun. Dans<br />
D<br />
cette branche du secteur, c'est pratiquement<br />
l'anarchie totale. Dans des bus, d'une saleté repoussante<br />
dans leur majorité, les receveurs et<br />
les conducteurs imposent aux malheureux<br />
usagers de longues et interminables attentes<br />
avant de démarrer leur engin plus que surchargé.<br />
A une musique de mauvais goût, lancée à<br />
forts décibels via des haut-parleurs, certains<br />
chauffeurs font subir à leur clientèle une folle<br />
vitesse dans les boulevards de la ville au mépris<br />
de tous les risques encourus. Le dernier<br />
accident en date, comme chacun le sait, est celui<br />
qui a fait 14 blessés. N'est-ce pas là assez<br />
pour donner à réfléchir ? Leïla Azzouz<br />
LUTTE CONTRE LA DÉLINQUANCE<br />
78 personnes placées<br />
sous mandat de dépôt<br />
urant la période du 30 septembre au 31<br />
octobre 2009, les services de la sûreté de<br />
wilaya ont interpellé, après enquête, des personnes<br />
sur des actes délictueux impliquant directement<br />
ou indirectement 308 individus ;<br />
131 d'entre eux ont été placés sous mandat de<br />
dépôt et 78 présumés coupables auditionnés<br />
par le magistrat instructeur.<br />
Confrontées à la criminalité, à la délinquance<br />
juvénile et au trafic des stupéfiants, les différentes<br />
brigades ont multiplié les interventions<br />
et les sorties sur le terrain. Pratiquement, pas<br />
un seul quartier, cité et bidonville n'ont été<br />
épargnés. Au total, ce sont 752 affaires liées<br />
aux crimes et délits contre les personnes et les<br />
biens, aux infractions économiques, à la délinquance<br />
juvénile, au trafic de stupéfiants…<br />
L<br />
que ces agents ont élucidées durant un mois.<br />
A ce nombre, s'ajoutent les petits délits qui ont<br />
cependant leur importance dans la vie de la<br />
société. Il en est ainsi de 4 personnes conduisant<br />
en état d'ébriété et de 317 autres ayant<br />
commis de graves infractions ayant mené au<br />
retrait de permis de conduire.<br />
Aux 139 affaires criminelles pour de graves<br />
atteintes à l'intégrité physique des personnes,<br />
des biens et de la sûreté publique, s'ajoutent<br />
15 autres de trafic de stupéfiants. En matière<br />
d'atteinte à l'économie nationale, les mêmes<br />
services signalent 18 affaires. Quant aux accidents<br />
de la circulation, elles sont au nombre<br />
de 47 ayant causé des blessures corporelles à<br />
41 personnes. L'on ne déplore, heureusement,<br />
aucun décès. L.A.<br />
INSTITUT DE L'INFORMATION ET<br />
DE LA COMMUNICATION<br />
Les étudiants protestent<br />
es étudiants en sciences de l'information et<br />
communication LMD, engagés dans la<br />
protestation pour avoir été exclus des inscriptions<br />
en master, à l'instar des autres universités<br />
du pays, entendent passer à une autre «forme<br />
de lutte»: ils ont décidé de fermer le rectorat<br />
pour faire aboutir leurs revendications. Ces<br />
derniers ont, rappelons-le, saisi la semaine<br />
dernière le recteur pour revendiquer le droit<br />
de poursuivre leur cursus, tout en interpellant<br />
les pouvoirs publics sur les contraintes auxquelles<br />
les diplômés, au bout de 6 semestres,<br />
sont confrontés, à l'exemple du refus que leur<br />
oppose la Fonction publique quant à leur participation<br />
aux concours. La contestation a gagné<br />
l'institut de l'information et de la communication<br />
après un mouvement orchestré par<br />
les étudiants de la faculté de médecine qui<br />
sont montés au créneau après qu'un étudiant<br />
s'est suicidé. A. S.<br />
ANARCHIE<br />
À LA GARE<br />
INTER-WILAYAS<br />
a gare inter-wilayas des taxis est en nette dété-<br />
L rioration au grand désappointement des passagers<br />
ou autres visiteurs. Ayant fait l'objet de travaux<br />
d'extension, lesquels sont à l'arrêt depuis<br />
trois ans, cette infrastructure de transport ressemble<br />
tout simplement à un dépotoir, alors<br />
même qu'elle représente une vitrine pour le visiteur<br />
débarquant à Annaba.Outre l'absence<br />
d'éclairage public dans ses parties environnantes<br />
et le manque flagrant d'entretien et de maintenance,<br />
le voyageur peut constater le manque de commodités<br />
d'accueil et la dégradation des couloirs<br />
de stationnement des taxis. Les kiosques à journaux<br />
ou autres structures de service font aussi défaut<br />
dans cette gare dont la gestion a été confiée à<br />
un concessionnaire en fonction d'un cahier des<br />
charges approuvé par l'APC. T. G.<br />
TRAITEMENT<br />
DES EAUX USÉES<br />
UN PROJET DE<br />
4,9 MILLIARDS<br />
DE DINARS<br />
L e projet de la station de traitement et d'épuration<br />
des eaux usées en cours de réalisation<br />
dans la localité de Lallelick (<strong>El</strong> Bouni) devra<br />
contribuer de manière substantielle à l'amélioration<br />
des superficies agricoles irriguées. Les services<br />
de l'hydraulique tablent dans ce cadre sur un<br />
objectif de 84 000 ha. Ce qui permettra de donner<br />
un nouvel élan aux productions agricoles en stagnation<br />
depuis de longues années. D'un coût de 4,9<br />
milliards de dinars, ce projet qui a été prévu initialement<br />
à Sidi Salem, prendra en charge le traitement<br />
et le recyclage des eaux usées domestiques<br />
et industrielles en provenance des<br />
agglomérations du Grand Annaba (<strong>El</strong> Bouni, Annaba,<br />
<strong>El</strong> Hadjar et Sidi Amar). Les sources de<br />
pollution terrestre et marine vont être ainsi combattues<br />
à la faveur de cet important ouvrage, laisse-t-on<br />
entendre. T. G.<br />
DISPOSITIF<br />
D'EMPLOI DAIP<br />
135 JEUNES<br />
RECRUTÉS DANS<br />
L'EXPECTATIVE<br />
es 135 jeunes diplômés recrutés dans le cadre<br />
L du dispositif d'aide et d'insertion professionnelle<br />
(DAIP) à la caisse nationale d'assurance sociale<br />
(CNAS) sont dans l'expectative. Et pour<br />
cause, leur contrat d'une année s'achève le 15 décembre<br />
2009. Où irons-nous après l'expiration de<br />
notre contrat? S'interrogent, non sans inquiétude,<br />
ces jeunes cadres qui «envient» leurs pairs intégrés<br />
après avoir été recrutés dans le cadre du<br />
même dispositif, à la CNAC, la CASNOS et la<br />
CNR. Ils s'expliquent à ce propos: «Certes nous<br />
sommes nombreux à la CNAS par rapport aux<br />
autres caisses, mais cela ne devrait pas hypothéquer<br />
nos chances d'intégration, d'autant plus que<br />
l'instruction ministérielle n°209 du 02 septembre<br />
2009 incite à l'intégration des diplômés après<br />
une période d'essai de 6 mois; il y a parmi nous<br />
ceux qui ont dépassé les deux ans à la faveur de<br />
différents dispositifs d'emploi de jeunes, on devrait<br />
retenir les diplômés !» En l'absence de toute<br />
information officielle, c'est la rumeur qui s'installe<br />
à la CNAS. « On scrute la moindre information<br />
portant sur la pérennité de nos emplois, l'état ne<br />
devrait pas nous laisser tomber», espèrent ces<br />
jeunes cadres qui estiment être dans une situation<br />
incertaine. L.A.
L a<br />
ville des Issers est<br />
devenue l’une des plus<br />
polluées de Boumerdès.<br />
Cette commune au riche patrimoine<br />
historique traverse en<br />
effet une période de déchéance<br />
sans commune mesure. La<br />
saleté y est devenue un véritable<br />
fléau. Ce qui illustre la<br />
gestion défaillante des responsables<br />
locaux. Tous les<br />
quartiers et les cités de la ville<br />
sont touchés par le phénomène<br />
de l’insalubrité. Les<br />
ordures et les déchets ménagers<br />
s’amoncellent dans tous<br />
les coins, devant les blocs<br />
d’habitation, au bord des<br />
ruelles. L’exemple le plus édifiant<br />
est donné par l’état dans<br />
lequel se trouve le marché de<br />
la ville. Ici, les détritus sont<br />
partout, au point où les gens<br />
évitent de s’y rendre, préférant<br />
faire leurs emplettes<br />
ailleurs. Les commerçants ne<br />
font preuve d’aucun respect<br />
des lois en vigueur et étalent<br />
leur marchandise à même la<br />
chaussée et parfois au milieu<br />
des déchets. Personne ne se<br />
soucie de ces conditions<br />
lamentables dans lesquelles<br />
s’écoulent les produits de<br />
consommation dans cette<br />
commune.<br />
Les jours de marché hebdomadaire,<br />
des meutes de chiens<br />
envahissent, dès les premières<br />
heures de la matinée, l’endroit<br />
où se vendent les viandes<br />
rouges et blanches. Là, les<br />
normes d’hygiène et de commercialisation<br />
sont foulées au<br />
pied. Les bouchers étalent<br />
leur marchandise à l’air libre<br />
et en toute liberté sans qu’aucun<br />
service daigne mettre un<br />
terme à cette pratique qui<br />
expose la vie des consommateurs<br />
et des habitants au dan-<br />
ger. À quelques mètres de là,<br />
un hangar contenant une vingtaine<br />
d’étals, (l’ex-marché de<br />
fruits et légumes), réalisé pendant<br />
l’ère coloniale attire les<br />
regards. Déserté par les commerçants,<br />
ce lieu de négoce a<br />
été «reconverti» en un dépotoir<br />
où s’entassent des objets<br />
usagés.<br />
Un véritable réceptacle créé<br />
par les insoucieux de la propreté<br />
de leur environnement<br />
dans l’indifférence totale des<br />
autorités. Les commerçants<br />
qui y exercent ont fini par<br />
déserter les lieux avant leur<br />
clientèle qui était pourtant<br />
nombreuse à s’y rendre.<br />
Aujourd’hui, les vendeurs ont<br />
accaparé un autre espace qui<br />
sert de marché à bestiaux, où<br />
ils gagnent «leur pain» dans<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 9<br />
KABYLIE INFO<br />
COMMUNE DES ISSERS (BOUMERDÈS)<br />
Insalubrité au chef-lieu<br />
●Les commerçants ne font preuve d’aucun respect de la réglementation et étalent<br />
leur marchandise à même la chaussée et parfois au milieu des déchets.<br />
Tous les quartiers et les cités de la ville sont touchés par le phénomène de l’insalubrité<br />
des conditions qui laissent à<br />
désirer. Le spectacle est<br />
navrant. Les fruits, les vêtements,<br />
les légumes et d’autres<br />
produits de consommation<br />
disputent la place aux excréments<br />
des bêtes. A ce problème<br />
vient se greffer celui des<br />
baraques de fortune qui y ont<br />
été érigées illicitement çà et là<br />
par les adeptes de l’informel.<br />
Il y a plus d’une année de<br />
cela, le P/APC de cette localité<br />
nous avait déclaré qu’il<br />
allait bientôt y remettre de<br />
l’ordre et transférer le marché<br />
à bestiaux en dehors de la<br />
ville, mais la situation a empiré<br />
depuis et est devenue ingérable<br />
aujourd’hui. Les problèmes<br />
illustrant la malvie des<br />
habitants de cette localité ne<br />
se limitent néanmoins pas à<br />
cela, et ils sont légion au<br />
niveau de tous les quartiers.<br />
L’aménagement urbain des<br />
cités résidentielles semble en<br />
effet, devenu un rêve pour les<br />
habitants. Les revendications<br />
de ces derniers sont toujours<br />
les mêmes, que ce soit à la<br />
cité Chabani, ou celles des 60<br />
Logts et les Coopératives. La<br />
seule cité qui a bénéficié d’un<br />
projet d’aménagement est<br />
celle des 104 Logts, mais les<br />
travaux ne sont toujours pas<br />
achevés.<br />
La boue, les eaux de pluies<br />
qui stagnent devant les blocs<br />
d’habitations et les ordures<br />
font partie de la vie quotidienne<br />
de la vie des habitants. Des<br />
problèmes qui sont aggravés<br />
par l’absence d’espaces verts<br />
et d’aires de jeux. R. Koubabi<br />
BOUMERDÈS<br />
Anarchie dans les gares routières<br />
es gares routières, lorsqu’elles exis-<br />
L tent, sont dans un état lamentable à<br />
travers les différentes villes de la wilaya<br />
de Boumerdès. Cette situation est due à<br />
l’absence d’aménagement et de commodités<br />
que l’on devrait trouver normalement<br />
dans pareils endroits. Celle de la<br />
ville de l’ex-Rocher noir, chef-lieu de<br />
wilaya, est le cas le plus édifiant et renseigne<br />
parfaitement sur la réalité des<br />
gares routières dans la wilaya. En effet,<br />
la gare en question est parsemée de nidsde-poule<br />
et de crevasses. De ce fait, elle<br />
devient un véritable marécage dès les<br />
premières chutes de pluie. Parce qu’elle<br />
est boueuse en hiver et poussiéreuse en<br />
été, les usagers, transporteurs et voyageurs,<br />
souffrent le martyre tout au long<br />
de l’année. Cette situation est aggravée<br />
par le marché situé juste à côté. La situation<br />
est des plus inextricables les jours de<br />
souk (lundi et jeudi). Ces jours-là, le<br />
marché déborde en raison de l’exiguïté<br />
de l’espace aménagé pour les transactions<br />
par rapport au nombre important de<br />
marchands qui y viennent de toutes parts<br />
exposer leurs marchandises. Après la<br />
levée du marché, toutes sortes d’ordures<br />
envahissent la gare routière. Ce décor est<br />
amoché par les baraques abritant divers<br />
commerces et adossées au mur de clôture<br />
à l’intérieur de la gare routière. A<br />
Boudouaou, la situation n’est pas<br />
meilleure. Au contraire elle est aggravée<br />
par la vétusté des bus qui polluent tout le<br />
périmètre de la gare. C’est aussi le cas<br />
également de celles de Khemis <strong>El</strong><br />
Khechna et de Bordj Menaïel.Dans les<br />
villes ne disposant pas de gare routière,<br />
une anarchie criante caractérise les arrêts<br />
de bus. Les transporteurs stationnent à<br />
même la rue, pénalisant ainsi les autres<br />
usagers de la route. La réalisation de<br />
gares routières en bonne et due forme là<br />
où elles font défaut et la réhabilitation de<br />
celles déjà existantes se font attendre<br />
dans pratiquement toutes les villes de la<br />
wilaya. D’où la colère et l’indignation<br />
des usagers face à la passivité des pouvoirs<br />
publics.«Les autorités ne se soucient<br />
guère de l’impraticabilité de cette<br />
gare. Pourtant la presse en parle souvent.<br />
Mais c’est tout à fait normal car le<br />
dernier de nos responsables dispose<br />
d’un véhicule de service et d’une voiture<br />
personnelle de luxe. Ils (les responsables)<br />
ne mettent jamais les pieds à la<br />
gare routière», s’indigne un voyageur<br />
rencontré à la gare routière de<br />
Boudouaou. Les transporteurs, quant à<br />
eux, se révoltent contre l’inertie et l’indifférence<br />
des pouvoirs publics face à<br />
cette situation. «A quoi sert-il de payer<br />
les impôts si les allées des gares routières<br />
ne sont même pas bitumées ? »,<br />
s’interroge un transporteur.Yacine Omar<br />
PHOTO : D. R.<br />
AMÉNAGEMENT<br />
URBAIN CONTESTÉ<br />
U<br />
n ouvrage richement décoré pour accueillir un grand jet<br />
d’eau est en train d’être réalisé pour remplacer l’ancien<br />
rond-point situé à l’entrée ouest de la ville de Boumerdès, du<br />
côté de la cité du 11 Décembre, dite «Les Coopératives». Le<br />
projet suscite moult interrogations de la part des citoyens qui y<br />
voient une «dépense farfelue à un moment où, à quelques<br />
dizaines de mètres de là, toute une cité (le quartier des<br />
Coopératives) patauge dans la boue». «Le rond-point était bien<br />
à cet endroit. C’était un ouvrage bien réalisé, sobre et un espace<br />
gazonné de surcroît. On a préféré le remplacer afin de<br />
dépenser là où aucune urgence ne se faisait sentir. C’est à se<br />
demander comment nos responsables décident de dépenser<br />
l’argent public», commente un citoyen qui souligne qu’«à travers<br />
la wilaya, une multitude de petits projets, sans incidence<br />
directe sur le quotidien du citoyen, sont en train de se réaliser<br />
rien que pour dépenser l’argent du contribuable». Il cite des<br />
cas de ’’pseudos-aménagements urbains’’» A Boumerdès,<br />
Corso, à Boudouaou et à Kedara on a procédé au carrelage des<br />
trottoirs tandis que des quartiers entiers sont enclavés à cause<br />
de la dégradation de leurs routes. «Nous exigeons de nos responsables<br />
d’associer la véritable société civile dans la gestion<br />
des budgets destinés au développement et d’établir une liste<br />
des priorités en concertation avec les citoyens», dit un habitant<br />
de Boumerdès. Y. O.<br />
CHAÂBET EL AMEUR<br />
LE BUREAU DE POSTE<br />
SATURÉ<br />
L<br />
e bureau de poste de Chaâbet <strong>El</strong> Ameur n’arrive plus à satisfaire<br />
la forte demande qui s’exerce sur lui. En effet, à la fin<br />
des mois où simplement durant les moments des versements<br />
des pensions, l’affluence du public à ce bureau est grande. Les<br />
vieux retraités sont les plus touchés par cette situation qui dure<br />
depuis des années. En raison de l’existence d’un seul bureau<br />
dans toute la commune, des retraités font le déplacement en<br />
ville pour retirer leur argent. En outre, le nombre de guichets<br />
qui y existent est loin de satisfaire l’affluence des habitants de<br />
Chaâbet. «Un seul bureau pour toute la commune, c’est vraiment<br />
insuffisant, car cet unique bureau est loin de satisfaire les<br />
35 000 habitants de Chaâbet», nous dit Amar, un jeune habitant<br />
du chef-lieu. «Il y a un seul guichet pour les retraits, et le<br />
réseau est souvent saturé, on attend des fois des heures pour<br />
que la connexion soit rétablie», nous dira un autre citoyen. Un<br />
autre usager déclare : «Des fois c’est l’argent qui manque.»<br />
Même le distributeur automatique de billets (DAB) est<br />
défaillant. Par ailleurs, ce bureau de poste accuse un déficit flagrant<br />
en matière de personnel, notamment les facteurs. Il y a<br />
uniquement deux facteurs qui sillonnent tout le chef-lieu pour<br />
distribuer le courrier. Les zones rurales sont négligées<br />
Autrefois, les facteurs se déplaçaient avec leur mobylette jusqu’aux<br />
villages les plus lointains comme Aït Boudoukhane et<br />
Azzouza. M. Z.<br />
AFIR<br />
DES ÉCOLES<br />
PRIMAIRES<br />
SANS CANTINE<br />
P<br />
armi les douze établissements scolaires de la commune<br />
d’Afir, trois seulement sont dotés de cantines. Il s’agit de<br />
l’école du chef-lieu et de celle du village Tissira. Au niveau des<br />
écoles primaires de Boumati et Tadjnent les élèves ont droit à<br />
des repas froids uniquement, et ce, en attendant l’achèvement<br />
des projets de cantines dont les travaux de réalisation sont toujours<br />
en cours. Le même problème pénalise aussi les collégiens<br />
du CEM d’Azaghar où la cantine reste toujours fermée. «Les<br />
responsables nous ont promis qu’elle serait fonctionnelle à<br />
partir du mois d’octobre dernier, mais cela s’est avéré un mensonge»,<br />
déplore un collégien. Idem pour le CEM des frères<br />
Amari qui ne dispose pas encore de cantine. Les élèves viennent<br />
des villages lointains comme Rebaï, Tala Ayache, <strong>El</strong>ouch,<br />
Ighil N’eskif et passent parfois leur journée le ventre creux<br />
alors que certains d’entre eux prennent des petits morceaux de<br />
pain avec des portions de fromage sur les trottoirs de la ville. A<br />
ces souffrances vient se greffer le problème du manque de<br />
transport scolaire dont se plaignent la plupart des élèves habitant<br />
les villages. Les collégiens font de longs trajets chaque jour<br />
pour rejoindre les bancs des écoles. Il est à noter enfin que ces<br />
collégiens ont protesté au début de cette année scolaire contre<br />
les conditions auxquelles ils sont confrontés depuis des années,<br />
mais leurs doléances n’ont pas été entendues. Z. Zakia
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 9<br />
ORAN INFO<br />
Premier départ des pèlerins<br />
de l’Ouest vers La Mecque<br />
«P<br />
●Selon le chef d’escale de la compagnie Air Algérie, c’est un Airbus 330, d’Air Saoudia,<br />
qui va conduire les 170 pèlerins (63 femmes et 106 hommes) vers les Lieux saints.<br />
Le départ étant prévu pour 10 heures ●Un deuxième vol est programmé par<br />
Air Algérie, avec à son bord 263 passagers.<br />
riez pour la victoire<br />
de l’équipe<br />
nationale pour<br />
que la fête soit totale». Ce<br />
sont les propos du directeur<br />
des Affaires religieuses par<br />
intérim, s’adressant aux futurs<br />
hadjis qu’il n’a pas manqué<br />
d’exhorter à prier avant<br />
leur départ pour que l’équipe<br />
nationale de football l’emporte<br />
face à l’Egypte. Un<br />
hadji brandit alors un emblème<br />
national qu’il sortit de<br />
son sac. La fièvre du 14 novembre<br />
était décidément<br />
présente à l’aéroport. En effet,<br />
c’était hier le premier départ<br />
des pèlerins venus de 7<br />
wilayas de l’Ouest, à savoir<br />
Oran, Mostaganem, Saïda,<br />
Sidi Bel Abbès, Relizane,<br />
Mascara et Aïn Temouchent.<br />
L’émotion était trop grande à<br />
l’aéroport d’Es-Sénia où les<br />
nombreuses familles étaient<br />
venues accompagner leurs<br />
proches dans un adieu<br />
émouvant. Les youyous se<br />
mêlaient aux embrassades et<br />
aux pleurs. Le wali d’Oran,<br />
qui a rendu visite aux invités<br />
de Dieu, les a exhortés à faire<br />
preuve de patience et à<br />
être les dignes ambassadeurs<br />
de leur pays. La plupart des<br />
pèlerins étaient unanimes à<br />
reconnaître la parfaite organisation<br />
ainsi que l’accueil<br />
qui entouraient cet évène-<br />
330 CAS DE TENTATIVES DE SUICIDE<br />
DEPUIS LE DÉBUT DE L’ANNÉE<br />
Le CHU d’Oran a enregistré 330 cas de<br />
tentatives de suicide depuis le début de<br />
l’année, dont 35 ont engendré la mort<br />
des personnes concernées, apprend-on<br />
de source interne à cette structure. La<br />
majorité a avalé des produits<br />
domestiques ou des médicaments<br />
périmés. C’est ce qui a poussé le service<br />
médical à réagir en engageant des<br />
psychologues spécialisés pour prendre<br />
en charge les rescapés, pour leur faire<br />
éviter la récidive. Ce phénomène, devenu<br />
fréquent, commence à toucher de jeunes<br />
universitaires qui se retrouvent au<br />
chômage après l’obtention de leurs<br />
diplômes. La pauvreté et les problèmes<br />
familiaux sont les autres facteurs<br />
majeurs de ce phénomène. H. F.<br />
CANCER DU SEIN : DÉPISTAGE PRÉCOCE<br />
POUR LES PLUS DE 40 ANS<br />
La campagne de dépistage précoce du<br />
cancer du sein, lancée avant-hier lundi,<br />
au niveau de 7 unités médicales (Es-<br />
Sénia, Aïn <strong>El</strong> Turck, <strong>El</strong> Mohgon,<br />
Planteurs, Point du jour…), au profit des<br />
femmes âgées de plus de 40 ans, a<br />
connu un certain flux de citoyennes<br />
curieuses et intéressées par les procédés<br />
ment. En effet, selon le chef<br />
d’escale de la compagnie<br />
Air Algérie, c’est un Airbus<br />
330, d’Air Saoudia, qui va<br />
conduire les 170 pèlerins<br />
(63 femmes et 106<br />
hommes) vers les lieux<br />
saints. Le départ étant prévu<br />
pour 10 heures du matin.<br />
HADJ 2009<br />
Les familles des futurs hadjs viennent toujours accompagner leurs proches pour des adieux<br />
émouvants comme sur cette photo d’archives des années précédentes<br />
EN BREF<br />
Un deuxième vol est programmé<br />
par Air Algérie,<br />
avec à son bord 263 passagers.<br />
Ces derniers devant se<br />
présenter 5 heures à l’avance<br />
pour l’enregistrement et<br />
4 heures pour la reconnaissance<br />
de leurs bagages.<br />
Des packs comprenant no-<br />
de prévention contre cette maladie,<br />
selon des informations recueillies<br />
auprès des services de la santé. Nos<br />
interlocuteurs affirment également que<br />
la campagne, qui durera jusqu’au 7<br />
novembre de l’année en cours, a pour but<br />
l’information, la sensibilisation et le<br />
dépistage du cancer du sein chez la<br />
tranche de femmes âgées entre 40 et 50<br />
ans, étant donné que c’est la tranche la<br />
plus exposée à cette maladie. Et l’on<br />
notera à ce propos que cette maladie est<br />
en hausse inquiétante, puisqu’en 2008,<br />
il a été enregistré 370 nouveaux cas, où il<br />
y a eu l’ablation de l’organe affecté chez<br />
75 patientes contre 220 cas, rien qu’au<br />
premier semestre 2009, avec 35<br />
ablations du sein. A. Y.<br />
TRAVAUX PUBLICS : RÉHABILITATION DE<br />
10 OUVRAGES D’ART EN VUE<br />
Des travaux de confortement d’une<br />
dizaine d’ouvrages d’art situés au<br />
centre-ville d’Oran seront bientôt lancés,<br />
apprend-on de responsables au niveau<br />
du service d’exploitation et entretien des<br />
réseaux routiers relevant de la direction<br />
des travaux publics de wilaya. Ces<br />
derniers précisent qu’il s’agit de travaux<br />
de réparation de ponts et passerelles de<br />
voies express pour lesquels une<br />
tamment des masques et du<br />
gel désinfectant leur ont été<br />
remis. Il faut signaler que 41<br />
vols sont prévus pour<br />
l’Ouest, dont 33 à partir<br />
d’Oran, 3 à partir de Tlemcen<br />
et 5 de Tiaret, pour un<br />
total de 7 176 hadjis.<br />
Hadj Sahraoui<br />
enveloppe financière importante a été<br />
consacrée par les instances de tutelle à<br />
la suite d’un diagnostic ayant révélé la<br />
dégradation de ces ouvrage et la<br />
nécessité de leur prise en charge, dans<br />
les plus brefs délais, pour la<br />
préservation de la sécurité des<br />
automobilistes. A. Y.<br />
SAISIE DE 5 GRAMMES DE COCAÏNE À<br />
ORAN-EST<br />
La brigade<br />
des<br />
stupéfiants<br />
de la sûreté<br />
de wilaya<br />
d’Oran a<br />
saisi, dans un<br />
véhicule<br />
intercepté à<br />
Oran-Est, 5<br />
grammes de<br />
cocaïne. Le<br />
mis en cause,<br />
un homme âgé de la trentaine a été<br />
arrêté. Cette prise a été réalisée suite à<br />
des informations parvenues à la brigade<br />
des stupéfiants.<br />
Le mis en cause sera présenté au plus<br />
tard demain devant la justice pour<br />
détention de stupéfiants. M. B.<br />
PHOTO : DR<br />
PHOTO : DR<br />
VIEUX BÂTI<br />
RASSEMBLEMENT<br />
DE MÉCONTENTS DEVANT<br />
LA WILAYA<br />
U<br />
ne vingtaine de chefs de famille dont l’immeuble à Bel<br />
Air s’est effondré totalement dans la nuit de lundi se<br />
sont rassemblés, mardi, devant le siège de la wilaya pour<br />
demander une audience au chef de l’exécutif.<br />
Cet immeuble, qui relève du vieux bâti, est situé au 27 de la<br />
rue Houari Bel Houari. Il a fait déjà l’objet, en 2008, d’un<br />
effondrement partiel mettant en danger la cinquantaine<br />
d’occupants dont une grande partie des personnes âgées atteintes<br />
de maladies chroniques. Les occupants, à la suite de<br />
cet effondrement, ont eu plus de peur que de mal. Ils ont été<br />
sauvés d’une mort certaine par les voisins. Lors du rassemblement,<br />
les sinistrés, documents attestant l’état de vétusté<br />
de l’immeuble en question, ont dénoncé l’absence de prise<br />
en charge ou d’aide matérielle (tentes) de la part des autorités.<br />
Certains vont squatter la chaussée pour y passer leur<br />
première nuit à la belle étoile. T. K.<br />
PIÈCES DE RECHANGE<br />
CONTREFAITES<br />
VASTE CAMPAGNE<br />
DE CONTRÔLE<br />
L<br />
a direction régionale du Commerce d’Oran a lancé, hier,<br />
une vaste campagne de contrôle visant à juguler la vente<br />
illégale des pièces de rechange contrefaites. Cette initiative,<br />
qui renforce l’instruction ministérielle du commerce s’inscrit<br />
dans une vision de lutte contre le trafic et la vente des<br />
pièces de rechange de contrefaçon. Des brigades de contrôle<br />
vont procéder au contrôle des points de vente des accessoires<br />
pour automobile. Ainsi, nous apprenons, de source<br />
crédible, que seules les pièces de rechange dûment accompagnées<br />
d’un certificat de conformité seront autorisées à la<br />
vente. Les concessionnaires et les opérateurs économiques<br />
sont, quant à eux, mis dans l’obligation de produire les certificats<br />
inhérents à la conformité des pièces de rechange<br />
commercialisées. «Nous avons déjà instruit les revendeurs<br />
de cette instruction qui doit être appliquée intégralement»,<br />
nous souligne-t-on. Il s’agit de mettre un terme à la vente<br />
anarchique de la pièce de rechange de contrefaçon à l’origine<br />
de plusieurs accidents mortels. Les plaques de frein<br />
«Taïwan», par exemple, sont écoulées au plus bas de leur<br />
prix, d’où la nécessité de réguler le marché de l’ensemble<br />
des accessoires pour véhicules. Les contrevenants à cette<br />
instruction seront passibles de poursuites judiciaires, assure-t-on<br />
par ailleurs. Z. Saber<br />
MARCHÉ COUVERT<br />
IBN-ROCHD<br />
SON OUVERTURE TARDE<br />
À VENIR<br />
P<br />
révu le premier jour du mois de Ramadhan passé, le<br />
marché couvert Ibn-Rochd, entièrement rénové, n’a<br />
pas, à ce jour, ouvert ses portes, provoquant une situation<br />
inextricable sur la vaste esplanade de la cité des HLM Gambetta<br />
encombrée par les étalages des marchands ambulants.<br />
Cette situation, qui n’a pu être maîtrisée par le secteur urbain<br />
de Es-Seddikia et le service communal chargé de la<br />
gestion des marchés, suscite bien des interrogations sur le<br />
refus des marchands de fruits et légumes ayant bénéficié<br />
d’un emplacement matérialisé par une vingtaine de nouveaux<br />
stands, de s’installer à l’intérieur de ce marché. Pourtant<br />
les travaux initiés pour réaménager les locaux extérieurs<br />
et les marches d’accès ont donné une meilleure image<br />
à cet équipement qui était très fréquenté par les ménagères.<br />
Selon les représentants du secteur urbain, les locataires du<br />
marché refusent de s’installer en raison de «la présence sur<br />
l’esplanade de marchands ambulants sans autorisation, engendrant<br />
ainsi une situation de concurrence déloyale». Il<br />
faut souligner aussi que la circulation automobile dans cette<br />
esplanade est grandement perturbée par ces étalages illicites<br />
de fruits et légumes, de poissons et de produits laitiers<br />
et de pain. Même le comité de quartier des HLM a dénoncé<br />
le caractère insalubre de leur cité, généré par ces tas d’ordures<br />
qui s’amoncellent devant les immeubles. Rappelons<br />
que le quartier de Gambetta abrite un autre marché illicite<br />
localisé à hauteur de l’avenue d’Arcole. Le stationnement<br />
des camions de marchands ambulants de toutes sortes de<br />
produits de consommation, près de la Cité Jeanne d’Arc,<br />
provoque également des embouteillages. A. Bendenia
Désordre au<br />
service<br />
d'état civil<br />
algré une bonne fluidité<br />
M et une remarquable facilité<br />
pour le retrait d'un extrait<br />
de naissance n°12 auprès du<br />
service de l'état civil de<br />
l'APC de Blida, grâce,<br />
notamment, à son informatisation,<br />
les passe-droits et les<br />
comportements peu orthodoxes<br />
sont toujours en<br />
vigueur dans cette importante<br />
commune, «gâchant» ainsi<br />
les bienfaits des nouvelles<br />
technologies. Face à ce<br />
constat désolant, les usagers<br />
de ce service interpellent<br />
avec insistance les élus<br />
locaux de cette APC, principalement<br />
son président, pour<br />
mettre un terme à ces pratiques<br />
nuisibles tant à l'administration<br />
locale qu'aux<br />
citoyens qui s'y rendent pour<br />
établir divers documents officiels.<br />
Hocine Mallek<br />
ÉCOLE<br />
DE POLICE<br />
Sortie<br />
de 314<br />
enquêteurs<br />
Une sortie d'une nouvelle<br />
promotion d'enquêteurs principaux<br />
(314) ainsi que de 51<br />
agents spécialisés dans l'anthropométrie<br />
(identification<br />
des personnes) et relevant de<br />
la Sûreté nationale a eu lieu<br />
récemment au niveau de<br />
l'Ecole de police de Soumaâ<br />
à Blida. Cette promotion a<br />
été baptisée au nom du policier<br />
Ben Saïd Mohamed,<br />
assassiné le 17 décembre<br />
1994 à Bouhanifia (wilaya de<br />
Mascara). Ont assisté à la<br />
cérémonie de sortie, M. Kara,<br />
directeur des écoles de la<br />
DGSN, plusieurs cadres de la<br />
Sûreté nationale ainsi que les<br />
autorités locales de la wilaya<br />
de Blida. M. Benzerga<br />
BOUFARIK<br />
Cambriolage<br />
au Tennis<br />
Club<br />
es malfaiteurs ont cam-<br />
D briolé tout récemment le<br />
siège du Tennis Club de<br />
Boufarik, emportant avec eux<br />
un micro-ordinateur, une sono<br />
complète, une machine à<br />
coudre, une bouteille de gaz,<br />
des raquettes de tennis et un<br />
moteur d'alimentation en eau.<br />
Ce cambriolage a eu lieu pendant<br />
la nuit et une plainte<br />
contre x a été déposée.<br />
Ce fait révèle l'insécurité nocturne<br />
qui règne dans un site<br />
pareil où le club local, le<br />
MTCB, préparait, comme<br />
chaque année, son tournoi<br />
national du 1er Novembre, une<br />
date qu'il a fini quand même<br />
par célébrer.<br />
Anis B.<br />
DÉLINQUANCE DANS LA WILAYA DE BLIDA<br />
●D'après des sources policières, les récidivistes représentent 80%<br />
des personnes arrêtées par les éléments de la police ou de la gendarmerie.<br />
A u<br />
moment où l'on parle de la<br />
réforme du secteur de la<br />
justice, le débat autour du<br />
rôle des prisons ou des centres de<br />
rééducation, comme préfèrent les<br />
appeler les responsables de ce secteur,<br />
demeure indispensable pour<br />
mieux définir les vraies missions<br />
de ces établissements.<br />
De prime abord, on a constaté que<br />
nombre d'ex-prisonniers finissent<br />
par récidiver une fois leur peine<br />
purgée. Et pourtant, il y a une<br />
année, le premier centre d'écoute<br />
et d'orientation des détenus sortants<br />
de prison, à l'échelle nationale<br />
et même arabe, a vu le jour à<br />
Blida, inauguré par Tayeb Belaïz,<br />
ministre de la Justice et garde des<br />
Sceaux. Tant glorifié par les autorités<br />
judiciaires, ce centre vise,<br />
notamment, à aider les anciens<br />
détenus pour qu'ils puissent<br />
décrocher des formations ou un<br />
emploi une fois sortis de prison.<br />
Sur le terrain, la réalité est tout<br />
autre puisque la grande majorité<br />
des personnes recherchées par la<br />
police sont des repris de justice.<br />
D'après des sources policières, les<br />
récidivistes représentent 80% des<br />
personnes arrêtées par les éléments<br />
de la police ou de la gendarmerie.<br />
Ils sont impliqués,<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 10<br />
RÉGION CENTRE<br />
Les repris de justice<br />
sèment la terreur<br />
notamment, dans des affaires de<br />
drogue, de vol et d'agression. Cela<br />
est sans cesse prouvé par les informations<br />
communiquées par les<br />
services de la Sûreté nationale et<br />
de la gendarmerie. A titre<br />
d'exemple, la brigade criminelle<br />
de la police vient d'arrêter un<br />
quinquagénaire pour escroquerie<br />
et usurpation de fonction.<br />
Pourtant repris de justice, ce personnage<br />
se permettait même de se<br />
proclamer «colonel» ou haut<br />
cadre de l'Etat pour faire des<br />
«affaires» sur le dos de simples<br />
citoyens.<br />
Les éléments de la Sûreté nationale<br />
ont aussi arrêté, cette semaine,<br />
4 personnes, dont l'âge oscille<br />
entre 25 et 36 ans pour détention<br />
et commercialisation de stupéfiants.<br />
Sans surprise, ces personnes<br />
ont tous fait de la prison. A<br />
Mouzaïa, une région connue pour<br />
son insécurité, c'est un policier en<br />
civil qui a été agressé dernièrement<br />
par deux jeunes repris de<br />
justice, avant de lui voler une<br />
somme de 4 millions de centimes.<br />
La victime s'en est sortie avec 13<br />
points de suture alors que ses<br />
agresseurs sont toujours en fuite.<br />
Toujours dans la même ville, une<br />
dizaine de jeunes, tous des repris<br />
de justice et faisant la loi dans<br />
cette localité, ont été arrêtés dernièrement<br />
par les éléments de la<br />
Gendarmerie nationale, mais ils<br />
risquent, comme il arrive souvent,<br />
de ne pas trop tarder dans les prisons.<br />
Certains d'entre eux sont<br />
concernés par 22 jugements sans<br />
pour autant qu'ils changent de<br />
comportement une fois libérés.<br />
Sur les hauteurs de Bouarfa, à<br />
Baba Moussa plus exactement, un<br />
groupe de malfaiteurs composé de<br />
trois personnes a agressé grièvement<br />
un individu afin de lui voler<br />
son poste radio.<br />
Arrêtés, les accusés, ayant déjà<br />
fait de la prison, ont été placés<br />
sous mandat de dépôt pour association<br />
de malfaiteurs, coups et<br />
blessures volontaires avec armes<br />
blanche, vol et dégradation de<br />
biens d'autrui. L'insécurité à Blida<br />
est ainsi l’œuvre de repris de justice,<br />
ce qui doit inciter les autorités<br />
locales et judiciaires à prendre<br />
en charge, d'une manière effective,<br />
les cas des anciens détenus.<br />
Cette catégorie de personnes trouvent,<br />
en effet, toujours son compte<br />
et ne cesse de constituer un<br />
véritable danger pour la société.<br />
La prison ne leur faisant pas<br />
peur… Mohamed Benzerga<br />
EL AFFROUN<br />
Tournoi en hommage à Snedj<br />
es minimes de l'USM Blida ont remporté lundi<br />
L dernier le tournoi de football, organisé à la<br />
mémoire du défunt Snedj Hamidet, ancien dirigeant<br />
du NCB <strong>El</strong> Affroun.<br />
Les Blidéens sont venus à bout de la formation de<br />
l'USM Alger grâce aux tirs aux buts (3-1) après le<br />
temps réglementaire de la partie qui s'est terminée<br />
sur un score vierge de zéro partout. Pour le compte<br />
de la troisième place, les jeunots de l'Association<br />
Hamidet<br />
sportive Ibn Khaldoun d'<strong>El</strong> Affroun ont pris le<br />
meilleur sur leurs homologues de la JS Kabylie sur<br />
le score de 2 buts à 1. Le prix du meilleur joueur du<br />
tournoi a été attribué au joueur usmiste Boukhalfa<br />
Abdelhak. Quant à Kebaïli Billel, il s'est vu décerner<br />
le prix du meilleur buteur. Des trophées et des<br />
cadeaux ont été distribués à tous les participants<br />
qui ont grandement contribué à la réussite de ce<br />
tournoi. Abdelkader L.<br />
SIDI AMAR (TIPAZA)<br />
Des<br />
infrastructures<br />
pour les jeunes<br />
La wilaya de Tipaza vient d'entreprendre l'étude<br />
et les travaux d'aménagement du stade communal<br />
de Sidi Amar, un projet inscrit en<br />
novembre 2007, et pour lequel une enveloppe<br />
financière avoisinant les 80 millions de dinars avait<br />
été allouée pour traiter le terrain de football, aménager<br />
les vestiaires et poser le tartan. Les jeunes de<br />
la commune de Sidi Amar, notamment les dirigeants<br />
et les joueurs du club de football local, évoluant<br />
dans une division inférieure, attendent avec<br />
impatience l'achèvement des travaux de cette infrastructure<br />
qui favorisera la promotion du football et<br />
de l'athlétisme dans cette petite commune rurale<br />
située en aval du barrage de Boukourdane.<br />
L'aménagement du stade permettra d'augmenter sa<br />
capacité d'accueil jusqu'à 2000 places.<br />
Néanmoins, des lots de ce projet ne sont pas encore<br />
couverts financièrement, tels que ceux liés à la<br />
superstructure, le drainage des eaux et le revêtement<br />
en gazon synthétique, ce qui nécessite un<br />
apport financier de 125 millions de dinars, jugé<br />
vital pour la mise en service de ce stade. En<br />
revanche, à Nador, un hangar à l'abandon depuis<br />
des années vient d'être réaménagé pour être transformé<br />
en une salle des fêtes et de conférences pour<br />
les populations de cette commune. Une enveloppe<br />
financière de 29 millions de dinars aura été nécessaire<br />
pour le réaménagement de cette propriété de<br />
l'APC de Nador.<br />
Ces infrastructures destinées aux activités des<br />
jeunes devront permettre de combler un tant soit<br />
peu les déficits constatés en ce domaine dans les<br />
communes de Sidi Amar et Nador. M'hamed.H<br />
AÏN DEFLA<br />
Insécurité devant<br />
les établissements<br />
scolaires<br />
L<br />
a violence et l'insécurité à l'extérieur des structures<br />
de l'éducation suscite de vives inquiétudes<br />
tant parmi les élèves que chez leurs parents. Ces derniers,<br />
pour de multiples raisons, ne peuvent plus garder<br />
un œil en permanence sur leur progéniture.<br />
Certains d'entre eux avouent être carrément dépassés.<br />
De ce fait, les collégiens et lycéens sont souvent vulnérables<br />
et deviennent une proie facile de personnes<br />
sans scrupules.<br />
Pour ces derniers, les établissements scolaires sont<br />
l'endroit idéal pour opérer en toute quiétude à bord de<br />
véhicules ou au détour d'un virage. Drogue et cigarettes<br />
sont les appâts dont ils se servent pour attirer<br />
les jeunes lycéens et collégiens. Ces dernières<br />
années, nous confie un policier, cette catégorie de la<br />
population est devenue une cible privilégiée pour des<br />
délinquants qui abusent de la naïveté de ces jeunes et<br />
trouvent aux abords des lycées et CEM des espaces<br />
propices pour les aborder en toute quiétude. Cette<br />
année, ce phénomène s'est accentué à la faveur des<br />
nouveaux horaires pratiqués dans le secteur de l'éducation<br />
et qui ne permettent pas aux élèves habitant<br />
loin de leur établissement scolaire de regagner leur<br />
domicile pour déjeuner.<br />
C'est ainsi que certains parmi eux, particulièrement<br />
les jeunes filles, se trouvent exposées à tous les dangers.<br />
Des rondes policières aux alentours des structures<br />
d'éducation s'avèrent nécessaires pour pallier la<br />
baisse de vigilance chez les parents et faire barrage<br />
aux délinquants de tous bords. Aziza.L<br />
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N ichée<br />
AÏN TINE (MILA)<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 10<br />
RÉGION EST<br />
●Nécéssitant une lourde enveloppe budgétaire, le projet de protection de la cité des eaux<br />
pluviales ne sera inscrit qu’en 2013 ●D’ici là beaucoup d’eau aura coulé.<br />
en contrebas de l'imposant<br />
Djebel Lakhdar qui culmine à près<br />
de 700 m d'altitude et, de surcroît,<br />
implantée sur des terres frileuses, la commune<br />
de Aïn Tine, essentiellement en son<br />
centre, est plus que jamais sous la menace<br />
imminente des inondations. La première<br />
alerte en a été donnée à l'amorce de<br />
la saison automnale, précisément entre le<br />
22 et le 25 septembre dernier, lorsque les<br />
pluies diluviennes qui se sont abattues<br />
sur la région ont causé des dégâts<br />
énormes et provoqué une peur bleue chez<br />
les riverains. L'on déplore, à cet effet, la<br />
dégradation d'au moins 13 habitations.<br />
«Le débordement des crues et l'écoulement<br />
de la boue, favorisés par la spécificité<br />
des terrains en pente jouxtant le cheflieu,<br />
ont transformé la centre de Aïn Tine<br />
en un vaste cloaque», racontent les riverains.<br />
Le P/APC, Noureddine Bouguetoucha,<br />
abondera dans le même sens, disant:<br />
«Les terribles premières<br />
intempéries de cet automne ont effectivement<br />
sonné l'alarme sur les grands dangers<br />
qu'encourent les citoyens, mettant<br />
ainsi à nu toute la précarité, voire l'impuissance<br />
de la localité à faire face au<br />
fléau des inondations.» Et d'ajouter:<br />
«Sous l'intensité des crues, l'ensemble<br />
des voies, routes secondaires et trottoirs a<br />
été affecté, en plus du décapement du ta-<br />
D<br />
Attention<br />
aux inondations !<br />
pis et du bouchage du réseau d'assainissement.»<br />
Tout en prenant soin de rappeler<br />
que la problématique des inondations a<br />
déjà été posée aux autorités compétentes<br />
en 2004, le même responsable note à regret<br />
que «le projet de protection de la cité<br />
contre les eaux pluviales, qui nécessite<br />
une lourde enveloppe avoisinant les 2<br />
milliards de dinars, ne sera inscrit que<br />
vers 2013». D'autre part, l'on indique,<br />
qu'«une étude en ce sens, initiée par la direction<br />
de l'hydraulique, a été achevée,<br />
mais est restée dans les limbes au niveau<br />
de la wilaya». M. Boumelih<br />
3 e SÉMINAIRE NATIONAL DES ZAOUÏAS À EL OUED<br />
La voie de la Tariqa Rahmania<br />
a wilaya d'<strong>El</strong> Oued abritera le troisiè-<br />
L me séminaire national des zaouïas<br />
Rahmania, prévu les 9 et 10 du mois en<br />
cours, à la maison de la culture Mohamed-Lamine<br />
Lamoudi. Selon le directeur<br />
du séminaire, Rachid Selmi, l'axe<br />
principal de cette grande manifestation<br />
culturelle et scientifique est le rôle des<br />
zaouïas Rahmania dans la préservation<br />
de l'identité nationale et du référentiel religieux.<br />
Initiée par la zaouïa Sidi Salem Rahmania<br />
à <strong>El</strong> Oued, la rencontre prévoit la présentation<br />
d'une vingtaine d'interventions<br />
et de conférences qui seront assurées par<br />
un grand nombre de professeurs. «Le<br />
rôle des zaouïas Rahmania dans différents<br />
domaines» et «La définition des<br />
concepts, vision prospective sur le rôle<br />
des zaouïas Rahmania » font partie des<br />
Les dégâts énormes des dernières pluies ont provoqués une peur bleu chez les riverains<br />
CHELGHOUM LAÏD<br />
Crise ouverte à l'APC<br />
es craquements sont apparus sur la façade de l'édifice institutionnel<br />
de l'APC de Chelghoum Laïd à la faveur de la récente<br />
crise ouverte, déclarée entre les élus de l'assemblée populaire<br />
communale et le maire. La confirmation en a été faite,<br />
dans l'après-midi d'avant-hier, avec l'introduction, au niveau de<br />
la wilaya et sous les auspices d'un huissier de justice, de la motion<br />
de retrait de confiance à l'édile cosignée par 10 membres<br />
sur une composante de 15 élus. Nous apprenons de bonne source<br />
que 4 élus FLN (parti du maire), 3 FNA, 2 RND (transfuges)<br />
et 1 Islah viennent de faire front uni pour démettre leur protagoniste<br />
auquel ils reprochent un excès d'hégémonisme et d'unilatéralisme<br />
dans la gestion et la conduite des affaires publiques de la<br />
municipalité, d'avoir érigé en diktat le sectarisme et l'esprit<br />
thèmes d'étude autour desquels se dérouleront<br />
les travaux de la troisième édition<br />
qui regroupera plus de 300 participants<br />
entre cheikhs et adeptes de la Tariqa Rahmania,<br />
chercheurs nationaux et étrangers<br />
(tunisiens et syriens), ainsi que des personnalités<br />
religieuses et scientifiques.<br />
Selon les organisateurs de cette manifestation,<br />
parmi les cheikhs des zaouïas de<br />
la confrérie Rahmania qui participeront à<br />
cette rencontre nationale, l'on trouve les<br />
cheikhs Tahar Aït-Aljat (Tamokra), Abedelkader<br />
Othmani (Tolga), Mohamed-<br />
Chérif Bechtarzi de (Constantine) et Mohamed<br />
<strong>El</strong> Moumen <strong>El</strong> Kacemi Husseini<br />
(M'sila).<br />
Des dizaines d'interventions et de conférences<br />
seront assurées par des docteurs et<br />
professeurs venus de différentes universités<br />
du pays pour animer les thèmes de la<br />
«ârouchia», tout comme ils l'accusent d'être à l'origine du marasme<br />
et du blocage de l'ensemble des projets de développement<br />
urbain. Il est à noter que «les élus du MSP ont pris du recul visà-vis<br />
de cette volée de bois vert préférant attendre les instructions<br />
de leur tutelle», a tenu à préciser un membre du conseil<br />
communal de cette formation politique. Pour aussi justifiée que<br />
soit la position des pourfendeurs du P/APC, elle est tout autant<br />
paradoxale, car la majorité de ses opposants sont ceux-là mêmes<br />
qui, il y a moins d'une année, ont tenté de le renverser pour pratiquement<br />
les mêmes arguments ci-haut mentionnés, avant de lui<br />
témoigner appui et soutien. Nos tentatives de joindre le mis en<br />
cause sont restées vaines au motif, nous dit-on, qu' «il n'y a aucun<br />
responsable à la mairie». M. B.<br />
troisième édition du séminaire. Il s'agit,<br />
notamment, des docteurs Amar Jidel,<br />
professeur, directeur du laboratoire de recherche<br />
en physique (université d'Alger),<br />
Hamid Hmissi (université d'Alger), Pr.<br />
Belala (université de Béjaïa), ainsi que<br />
d'autres professeurs venus des wilayas de<br />
Constantine, Médéa, Souk Ahras, Oran,<br />
Ouargla et Tizi Ouzou.<br />
D'autre part, des soirées seront animées<br />
par des groupes folkloriques des wilayas<br />
de Tizi Ouzou, Djelfa et Ouargla. Des activités<br />
de proximité, dont une exposition<br />
d'ouvrages et manuscrits sur le soufisme,<br />
en plus des visites au minaret de la<br />
zaouïa Sidi Salem, seront également organisées<br />
à l'occasion de la commémoration<br />
du centenaire du décès du cheikh<br />
Mesbah, fils du cheikh Sidi Salem.<br />
Rezzag Salem Youcef<br />
PHOTO: ARCHIVES/B.AHCENE<br />
T oute<br />
SÉNATORIALES<br />
À SOUK AHRAS<br />
Des partis sans<br />
partisans<br />
la classe politique ou presque a les yeux rivés sur les sénatoriales<br />
à Souk Ahras, et les élus locaux semblent emportés par le<br />
rythme effréné des réunions marathons informelles, ayant pour<br />
but de rassembler le maximum de voix au profit de tel ou tel candidat.<br />
La logique de la tribu et celle de l'argent, qui prévalent lors de toutes les<br />
élections organisées dans cette partie du pays, ont, il y a belle lurette,<br />
sonné le glas pour ces longs discours grandiloquents où il était question<br />
de «choix basé sur les valeurs intrinsèques du candidat», son «ancrage<br />
au sein de la société» ou «sa bonne réputation». Aussi burlesque paraissaient-elles,<br />
ces tournures-clés d'un temps révolu masquaient, à bon<br />
escient, un monolithisme criard et une félonie politicienne, mais ne<br />
portaient aucunement l'odeur de la corruption et la vente aux enchères<br />
des voix, une pratique devenue monnaie courante lors de chaque scrutin<br />
à Souk Ahras et probablement ailleurs.<br />
Le vote préliminaire des candidats à la première chambre vient, encore<br />
une fois, mettre à nu la fragilité de la classe politique et la vulnérabilité<br />
des édiles locaux, toutes instances confondues. Des militants FLN font<br />
bizarrement campagne au candidat MSP et vice-versa. Ceux du FNA<br />
sont submergés, le jour du plébiscite de leur candidat, par des intrus et<br />
des transfuges des autres formations pour barrer la route aux autres<br />
candidats. Un melting-pot partisan où il est difficile de discerner l'obédience,<br />
les convictions et les objectifs. Cette situation brumeuse, qui<br />
perdure depuis la dernière décennie, n'augure pas de meilleurs jours<br />
pour les mœurs d'une nation livrée, sans vergogne, aux arrivismes et au<br />
pouvoir de l'argent blanchi par le biais des formations politiques, devenues<br />
voie unique à sens unique vers l'ascension sociale, les prébendes<br />
et l'impunité. Le reste n'est que deal sur fond de dividendes, nomadisme<br />
et troc de l'argent du contribuable et de la rente pétrolière contre un<br />
statut de nabab. A. Djafri<br />
COMMÉMORATION DU<br />
1 er NOVEMBRE 1954 À BATNA<br />
Festivités à la mesure de la<br />
grandeur des héros<br />
a wilaya historique de Batna ou wilaya I : Aurès Nememcha durant<br />
L la glorieuse Révolution historique, ô combien célèbre, et dont beaucoup<br />
de nations s'en sont inspirées, a été, elle, au rendez-vous et s'est<br />
souvenue de ses héros: chouhada et moudjahidine. Plusieurs manifestations<br />
culturelles et sportives ont été organisées à travers l'ensemble<br />
des communes et daïras de la wilaya pour fêter cet évènement cher au<br />
peuple algérien et informer et sensibiliser les jeunes générations des sacrifices<br />
de leurs pères et grands-pères.<br />
Concernant le programme officiel des festivités concocté par les autorités<br />
locales et civiles, l'ONM et l'ANP, rien n'a été laissé au hasard vu<br />
l'importance et la sacralité de cet évènement. Mettant à profit cette occasion,<br />
les autorités ont donné le coup d'envoi à plusieurs manifestations<br />
sportives et culturelles au chef-lieu de la daïra de Ras Layoune.<br />
Plusieurs réalisations inaugurées symboliquement à la date du 1er Novembre<br />
viennent renforcer le parc structurant de cette jeune daïra, complètement<br />
paralysée durant les évènements de la décennie noire. Un<br />
stade flambant neuf d'une capacité de 5 400 places, où a eu lieu un match<br />
de gala entre les anciens joueurs de Ras Layoune et ceux du MSPB<br />
et du CAB, pour le grand plaisir des jeunes générations, a été inauguré.<br />
Notons aussi l'inauguration au chef-lieu de la daïra d'une recette intercommunale<br />
des Impôts, ainsi qu'un centre de soins de proximité dans la<br />
commune de Rahbat. Plusieurs écoles, en plus du centre culturel de<br />
Ras Layoune ont été, à l'occasion, baptisés aux noms des chouhada de<br />
la région : citons Hemmal Derradji, Benzaoui Derradji, Kamel Essaâdi<br />
alias « Laïd » et Azzedine Moussa. Les festivités commémoratives ont<br />
pris fin dans la sérénité avec une dose certaine de ressourcement et de<br />
souvenirs pour que nul n'oublie ! L'esprit de Novembre le réclame !<br />
Noureddine N.<br />
MATCH ALGÉRIE-ÉGYPTE<br />
La fièvre monte à <strong>El</strong> Milia (Jijel)<br />
éritable enjeu pour arracher le billet qualificatif pour le Mondial<br />
V sud-africain de l'été prochain, le match, désormais historique, que<br />
va livrer l'équipe algérienne de football à son homologue égyptienne, le<br />
14 novembre prochain, a créé autour de lui un véritable dispositif de<br />
fête. Des jeunes et moins jeunes, des adultes aussi, des femmes et des<br />
jeunes filles également n'ont plus d'autres préoccupations que ce match<br />
autour duquel tous les commentaires sont permis. Dans les quartiers de<br />
la ville, ou ailleurs dans le reste des localités de la région, cet événement<br />
est vécu tel un doux rêve auquel tout le monde s'en tient. Matraquage<br />
médiatique aidant, toute cette jeunesse, frustrée jusque-là de victoires<br />
et d'événements sportifs grandioses, qui n'a connu non plus<br />
aucune participation de l'EN à un Mondial, est sous l'emprise d'une sorte<br />
de drogue pour ce match. En attendant que le jour «J» arrive, la fête<br />
est déjà là. A. Zouikri
L a<br />
a commune d’Ath Laziz, comptant<br />
L une population dépassant les 15 000<br />
habitants, répartis sur quelque 34 villages<br />
et hameaux, demeure privée du réseau<br />
d’éclairage public. Pourtant, un projet<br />
portant réalisation dudit réseau a été<br />
annoncé depuis plusieurs années par les<br />
responsables locaux, mais sans que cela<br />
ne soit traduit sur le terrain. Les habitants,<br />
exaspérés par l’insécurité régnante<br />
dans la localité, ne cessent de revendiquer<br />
la mise en œuvre du projet. Car, c’est là<br />
un moyen indispensable dans les villages<br />
de montagne, à l’image de Chekouh,<br />
Ighil Boumouren, Mâlla et Iaâlwachen,<br />
où l’insécurité sévit toujours dès la tombée<br />
de la nuit, et ce, dans l’indifférence<br />
totale des pouvoirs publics. Pourtant, les<br />
dangers qui guettent ces populations sont<br />
multiples. Entre autres, la présence des<br />
chiens errants et autres animaux sauvages,<br />
et, bien sûr, de la fréquence des<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 10<br />
●Sans ressources propres, la commune survit grâce aux subventions directes de l’Etat.<br />
commune de Souk <strong>El</strong><br />
Khemis, distante d’une<br />
quarantaine de kilomètres<br />
au nord-ouest de la wilaya de<br />
Bouira, abritant une population<br />
de 8000 habitants, ne dispose<br />
d’aucune entreprise économique<br />
et d’investissement<br />
viable. Le P/APC de cette commune,<br />
Lamri Boualem, que<br />
nous avons interrogé à propos<br />
des perspectives de développement<br />
de sa municipalité, nous<br />
dira d’emblée que celle-ci,<br />
dépourvue pratiquement de<br />
tout, végète grâce aux subventions<br />
directes de l’Etat, dans le<br />
cadre des différents programmes<br />
de développement<br />
(PCD, PSD) et le budget de<br />
fonctionnement. Notre interlocuteur,<br />
qui évoque les difficultés<br />
rencontrées en matière de<br />
gestion des affaires de cette<br />
commune, a soulevé le problème<br />
du foncier comme étant<br />
l’un des plus ingérables à ce<br />
niveau. Selon lui, le territoire<br />
de la municipalité est majoritairement<br />
constitué de terrains<br />
privés, ce qui empêche les responsables<br />
de réaliser les différents<br />
projets à même d’améliorer<br />
ne serait-ce que le cadre de<br />
vie des populations. D’où l’absence<br />
d’infrastructures<br />
publiques pour manque d’assiettes<br />
foncières.<br />
Actuellement et après avoir<br />
connu les affres de la décennie<br />
noire, cette région, qui a vu ses<br />
habitants contraints à l’exode<br />
rural, trouve du mal à leur offrir<br />
le minimum des conditions à<br />
même de les encourager à revenir<br />
travailler leurs terres laissées<br />
en jachère depuis des<br />
années. Une situation qui s’accentue,<br />
dès lors que le minimum<br />
des commodités de base<br />
n’est pas assuré. C’est le cas,<br />
entre autres, du gaz naturel<br />
dont le projet a même été inscrit<br />
dans le cadre du programme<br />
complémentaire, mais qui<br />
tarde à voir le jour.<br />
Autre problème auquel font<br />
face les habitants de cette localité,<br />
les coupures récurrentes<br />
d’électricité. Ce qui ne manque<br />
pas de provoquer des désagréments<br />
auprès des populations<br />
réduites à prendre leur mal en<br />
patience, face à la sourde<br />
oreille des autorités compétentes<br />
saisies à plusieurs<br />
reprises. Par ailleurs, les responsables<br />
municipaux ont<br />
annoncé que cette collectivité a<br />
bénéficié d’un projet de 90<br />
logements sociaux. Autant pour<br />
ce qui est de la résorption de<br />
l’habitat rural, où 1200 familles<br />
ont déjà bénéficié de cette formule.<br />
Pour le désenclavement,<br />
des chemins d’une longueur de<br />
22 kilomètres ont été réalisés,<br />
apprend-on. Cependant, les<br />
habitants de la localité se plaignent<br />
encore de l’état de dégradation<br />
du CW22, reliant Souk<br />
<strong>El</strong> Khemis à Djebahia, sur une<br />
distance de huit kilomètres.<br />
KABYLIE INFO<br />
SOUK EL KHEMIS (BOUIRA)<br />
Une commune déshéritée<br />
Les projets de développement arrivent au compte-gouttes<br />
Pour ce qui est des infrastructures<br />
éducatives, la localité qui<br />
a bénéficié d’un projet de réalisation<br />
d’un lycée, d’une capacité<br />
d’accueil de 800 places,<br />
accuse tout de même un déficit<br />
en la matière. Le transport scolaire<br />
reste toujours insuffisant à<br />
ce niveau et les autorités municipales<br />
trouvent du mal à gérer<br />
la flotte actuellement disponible.<br />
Le P/APC, qui regrette<br />
cette situation, lance un appel<br />
aux autorités de la wilaya pour<br />
mettre à la disposition de<br />
l’APC de nouveaux moyens de<br />
transport pouvant répondre<br />
favorablement à la demande<br />
qui se fait de plus en plus grande.<br />
S’agissant de l’emploi des<br />
jeunes, on note que sur les cinquante<br />
locaux à usage professionnel<br />
réalisés, vingt seulement<br />
ont été distribués présentement<br />
aux jeunes. Les infrastructures<br />
sportives sont inexistantes<br />
par manque d’assiettes<br />
foncières à même de recevoir<br />
de tels projets. Les responsables<br />
locaux souhaitent que<br />
des mesures adéquates soient<br />
prises pour amorcer le développement<br />
de cette commune.<br />
M. Guergaoui<br />
DES LOGEMENTS POUR LES JOURNALISTES<br />
Les journalistes exerçant au niveau de la wilaya<br />
de Bouira vont en fin espérer échapper à la précarité<br />
en matière de logements, et ce avec le<br />
lancement, la semaine écoulée, des travaux de<br />
réalisation d’un projet de 32 logements destinés<br />
aux professionnels de la presse travaillant<br />
dans les secteurs public et privé. L’initiative a<br />
été prise, pour rappel, par le wali de Bouira,<br />
suite à la sollicitation des journalistes qui ont<br />
demandé à ce que l’Etat leur attribue des logements<br />
au niveau de la ville de Bouira, afin de<br />
faciliter leur tâche et les rapprocher des lieux de<br />
leur travail. Chose faite, puisque les autorités<br />
de wilaya ont ordonné la réservation d’un site<br />
spécialement à cet usage, en lieu et place de<br />
l’ex-abattoir municipal (POS U13) qui venait<br />
juste d’être délocalisé. Les services de l’OPGI<br />
de Bouira qui chapeautent l’opération ont pro-<br />
cédé à la confection des dossiers. Laquelle opération<br />
ayant été clôturée récemment, à en croire<br />
des sources proches de cet organisme. Le projet<br />
va ainsi bénéficier aux journalistes et autres travailleurs<br />
de la presse répondant aux exigences<br />
légales en la matière. Ainsi et dans un délai de<br />
12 mois, les bénéficiaires vont enfin finir avec<br />
l’éternel tracas des va-et-vient quotidiens qui,<br />
pour certains, prennent des heures avant de<br />
pouvoir accomplir leur mission d’information. Le<br />
projet en question, dont l’étude et la conception<br />
architecturale ont été effectuées par le bureau<br />
d’études Hellal, a été donc confié à une entreprise<br />
de construction qui a d’ores et déjà entamé<br />
les travaux. Il s’agit de la réalisation de<br />
deux blocs sur une superficie habitable de 1023<br />
m 2 , apprend-on auprès du maître de l’œuvre.<br />
L. K.<br />
ATH LAÂZIZ<br />
Villages sans éclairage public<br />
actes de vol et d’agressions nocturnes. En<br />
effet, et pas plus loin que la semaine<br />
écoulée, un chacal a attaqué des citoyens<br />
qui se trouvaient dans une cafeteria, causant<br />
des blessures à trois personnes. Face<br />
à cette situation, les habitants d’Ath<br />
Laziz souhaitent voir les autorités locales<br />
procéder à la réalisation de l’éclairage<br />
public, afin d’éviter les effets néfastes<br />
d’une telle négligence.<br />
Amar Fedjkhi<br />
PHOTO : D. R.<br />
UN DRAME ÉVITÉ<br />
DE JUSTESSE<br />
L es<br />
lignes électriques survolant les agglomérations<br />
constituent encore un grand danger pour les popula-<br />
tions. Le risque de recevoir un câble électrifié sur la<br />
tête est omniprésent. Avant-hier, un drame a été évité de justesse<br />
dans la ville de Bouira. Il était 10h, quand un engin,<br />
appartenant à une entreprise publique, effectuant une<br />
manœuvre, a pris dans sa course un poteau d’électricité de<br />
moyenne tension (MT), aux environs du grand boulevard,<br />
près du centre universitaire. Le pylône a donc cédé. Une étudiante<br />
qui tentait de regagner le campus universitaire a été<br />
légèrement blessée à la suite de la chute des câbles qui, fort<br />
heureusement, n’étaient pas électrifiés. La jeune fille a été<br />
évacuée vers l’hôpital Mohamed Boudiaf de Bouira, ses<br />
jours, avons-nous appris, ne sont pas en danger. Par ailleurs,<br />
le problème des lignes électriques qui survolent les centres<br />
urbains reste, à ce jour, posé. Au niveau du chef-lieu de<br />
wilaya, comme dans d’autres communes, plusieurs cas de<br />
lignes menaçant la vie des gens sont signalés. Les services<br />
de Sonelgaz, apprend-on, ne prennent pas en charge les frais<br />
de délocalisation. Ce qui explique le retard accusé dans la<br />
prise en charge des doléances qui ont été adressées aux services<br />
concernés, leur demandant le déplacement ou la mise<br />
sous terre des réseaux électriques. Plusieurs cités sont<br />
dotées de câbles de la moyenne tension, à l’image de la localité<br />
d’Ighrem, dans la commune d’Ahnif. L’on signale aussi<br />
un réseau électrique de moyenne tension qui passe tout près<br />
de deux établissements scolaires, à savoir un lycée et un<br />
CEM au chef-lieu communal de Bechloul.<br />
Ali Cherarak<br />
UNITE ERIAD<br />
DE AÏN BESSEM<br />
LES EX-TRAVAILLEURS<br />
RÉCLAMENT LEURS<br />
DROITS<br />
D<br />
ans une correspondance adressée au Premier ministre et<br />
aux responsables du groupe ERIAD à Alger, des<br />
anciens travailleurs de l’UPC (Unité de production et commercialisation)<br />
de Aïn Bessem demandent à être réhabilités<br />
dans leurs droits. D’après les termes de cette correspondance,<br />
dont une copie nous a été remise, la demande est motivée<br />
par le fait que ces travailleurs aient contribué à l’amortissement<br />
du patrimoine de cette unité de production, mais<br />
sans pour autant bénéficier d’aucun avantage. C’est le cas,<br />
entre autres, des primes d’encouragement et du bénéfice de<br />
chaque fin d’exercice. Les travailleurs des autres unités relevant<br />
du même groupe (ERIAD) ont été avantagés en percevant<br />
le bénéfice de fin d’année. Sur ce, les mécontents<br />
revendiquent leurs droits pour la rétrocession de l’actif «terrain<br />
nu» d’une superficie de 3970 m2 à leur profit, afin,<br />
écrivent-ils, d’être rétablis dans leurs droits légitimes,<br />
comme ils sont disposés à accepter les conditions de cession<br />
du terrain précité. Dans le cas contraire, ils suggèrent sa restitution<br />
aux services des Domaines, pour l’utilisation de son<br />
assiette à des fins d’utilité publique. Ghania Mokdad<br />
AÏN TURK<br />
LA COMMUNE PRIVÉE<br />
DE JOURNAUX<br />
P<br />
rivés d’infrastructures publiques, la commune de Aïn<br />
Turk, sise à 7 km au nord-ouest de Bouira, souffre d’un<br />
énorme déficit en moyens de communication et d’information.<br />
Cette localité n’est même pas dotée d’un kiosque où les<br />
citoyens peuvent se procurer un journal. La presse nationale<br />
n’est pas diffusée. Pourtant, la localité n’est située qu’à un jet<br />
de pierre du chef-lieu de la wilaya. Les distributeurs de la<br />
presse qui empruntent quotidiennement le tronçon autoroutier<br />
traversant cette commune, semblent bien ignorer ce<br />
besoin de toute une population, qui, forcément, compte plusieurs<br />
centaines de lecteurs de la presse nationale. Sur ce, les<br />
lecteurs n’ont d’autres choix que de rallier la ville de Bouira<br />
pour acheter un journal. «Des fois, ce sont les transporteurs<br />
assurant la desserte Bouira-Aïn Turk qui s’occupent de la<br />
tâche de nous ramener le journal. Ils le font gracieusement,<br />
à notre demande, mais il faut bien compter sur sa patience,<br />
car ces derniers ne reviennent qu’au bout de quelques<br />
heures», nous dira un jeune, habitant le chef-lieu de cette<br />
commune. Il est utile de souligner qu’il s’agit du même<br />
constat au niveau de la quasi-totalité des communes rurales.
BÉCHAR<br />
Deux individus<br />
incarcérés pour<br />
meurtre<br />
Deux individus ont été<br />
incarcérés avec l'assassin du<br />
jeune K. Badr Eddine. Il s'agit<br />
de H. Brahim, soupçonné<br />
d'avoir pris part au meurtre,<br />
et de K. Mohammed,<br />
chauffeur à la Sonelgaz,<br />
accusé de non-assistance à<br />
personne en danger. Deux<br />
autres personnes, qui se<br />
trouvaient dans le même<br />
véhicule que ce dernier, ont<br />
été mises sous contrôle<br />
judiciaire par le magistrat<br />
instructeur près le tribunal de<br />
Béchar. Pour rappel, le jeune<br />
K. Badr Eddine, 21 ans, a été<br />
assassiné, vendredi dernier<br />
vers 5h du matin, de trois<br />
coups de couteau, sur la route<br />
de Kénadsa. Il se rendait à<br />
Bechar à bord de son<br />
véhicule, en compagnie de<br />
son meurtrier, A. Blel, 60 ans,<br />
pour s'approvisionner pour<br />
les besoins d'un mariage.<br />
L'enquête a été menée par les<br />
éléments de la compagnie de<br />
gendarmerie de Bechar,<br />
indique-t-on. L. M.<br />
RELIZANE<br />
Peine capitale<br />
pour homicide<br />
volontaire<br />
Ouvrant ses assises ce lundi,<br />
le tribunal criminel près la<br />
cour de Relizane s'est penché<br />
sur l'immonde meurtre de<br />
Ouarizane et a condamné son<br />
auteur principal B.B. (46 ans),<br />
à la peine de mort. Son<br />
acolyte, répondant aux<br />
initiales B.O. (42 ans), a été<br />
acquitté. La genèse de<br />
l'affaire remonte au mois de<br />
janvier 2007 lorsque les<br />
gendarmes ont réussi à<br />
déterrer un corps en état de<br />
décomposition avancée et<br />
portant des traces de<br />
mutilation, corps identifié<br />
comme étant celui d'une<br />
jeune fille portée disparue en<br />
décembre 2006. Cette<br />
découverte macabre a orienté<br />
les investigations de la<br />
gendarmerie directement vers<br />
les soupçonnés qui sont le<br />
beau-frère de la victime et son<br />
compagnon. I. B.<br />
EL BAYADH<br />
Six malfaiteurs<br />
arrêtés<br />
Les éléments de la brigade<br />
criminelle de la Sûreté de<br />
wilaya d'<strong>El</strong> Bayadh viennent<br />
de mettre la main sur les six<br />
membres d'un dangereux<br />
gang qui écumait la cité<br />
«Zhun». Une cité dont les<br />
résidants étaient les<br />
principales victimes de<br />
rackets et de vols par<br />
effraction.<br />
Présentés devant le procureur<br />
de la République près le<br />
tribunal d'<strong>El</strong> Bayadh, ils ont<br />
été placés sous mandat de<br />
dépôt et écroués à la maison<br />
d'arrêt d'<strong>El</strong>-Haoudh. H. M.<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 10<br />
RÉGION OUEST<br />
CHLEF<br />
La wilaya récupère<br />
deux terrains convoités<br />
●Le terrain de 3 hectares, appartenant à l’ex-Sogerwel dissoute, a été<br />
officiellement affecté au secteur de la jeunesse et des sports pour<br />
la réalisation d’un mini-complexe.<br />
L a<br />
décision prise par le<br />
wali de Chlef de récupé-<br />
rer un terrain très convoi-<br />
té sur la RN 19, dans l’agglomération<br />
de Chettia, a été<br />
favorablement accueillie par<br />
les élus de l’APW. Le terrain<br />
de 3 hectares, appartenant à<br />
l’ex-Sogerwel dissoute, a été<br />
officiellement affecté au secteur<br />
de la jeunesse et des sports<br />
pour la réalisation d’un minicomplexe<br />
comprenant une piscine<br />
et des terrains de sports<br />
collectifs de type Matéco, a indiqué<br />
le wali lors de la session<br />
de l’automne de l’APW, qui<br />
TINDOUF<br />
Des travaux d’aménagement<br />
et aéroport «classé 1er de la<br />
C zone ouest» enregistre actuellement<br />
plusieurs interventions<br />
auxquelles une enveloppe<br />
budgétaire de 8 milliards de cts a<br />
été allouée. Lors d’une visite de<br />
travail effectuée, ce lundi, par le<br />
wali de Tindouf, le directeur de<br />
la DLEP, en charge de l’aérogare,<br />
expliquera que l’opération a<br />
été engagée pour pallier la vétusté<br />
et la pauvreté architecturale<br />
de cette infrastructure. Ce responsable<br />
ajoutera que la<br />
capacité actuelle passera à plus<br />
du double. Les travaux lancés en<br />
avril passé, pour un délai de 14<br />
mois, ont atteint un taux d’avancement<br />
de 15%. La rénovation<br />
de la 2ème piste entamée en mai dernier par la<br />
DTP se réalise en 3 phases dont la première est<br />
achevée à 100%. Cette opération, qui assurera à<br />
la piste «une durée de vie de 10 à 15 ans», est estimée<br />
à environ 125 milliards de cts. La réalisation<br />
d’un bloc de sécurité incendie par la direc-<br />
hakib Khalil, le ministre<br />
C de l’Énergie et des<br />
Mines a effectué, ce lundi,<br />
une visite d’inspection et de<br />
travail à Tissemsilt. Plusieurs<br />
points étaient à<br />
l’ordre du jour du ministre.<br />
A savoir le projet du transformateur<br />
électrique de 220<br />
KVA implanté au chef-lieu<br />
qui est en voie de lancement<br />
et deux autres de 60 KVA<br />
chacun sont en chantier à<br />
Theniet <strong>El</strong> Had et Bordj Bounaama.<br />
A la commune de Boucaid<br />
et celle de Lazharia, Chakib<br />
Khalil a mis en service le<br />
s’est déroulée mercredi dernier.<br />
La wilaya a aussi contribué<br />
au financement du projet<br />
en accordant 03 milliards de<br />
centimes sur le budget primitif<br />
de 2010 qui a été approuvé par<br />
la même occasion par l’assemblée<br />
de wilaya.<br />
TRANSFERT OFFICIALISÉ<br />
La DJS devra à son tour ajouter<br />
le montant restant pour pouvoir<br />
concrétiser cet ensemble<br />
qui va combler sans doute le<br />
vide ressenti dans ce type d’infrastructures.<br />
En outre, le wali<br />
a officialisé le transfert d’un<br />
à l’aéroport<br />
raccordement au réseau du gaz<br />
de ville au profit de 768 et 476<br />
familles, respectivement. Selon<br />
le D.M., 13 850 foyers seront<br />
alimentés en gaz naturel<br />
autre terrain pour la réalisation<br />
d’un parking à étages à l’effet<br />
de désengorger la circulation<br />
dans la ville de Chlef. Celui-ci,<br />
situé au centre-ville, a pu être<br />
sauvé à temps de l’emprise des<br />
spéculateurs du foncier. Il fait<br />
l’objet actuellement d’une étude<br />
technique pour la construction<br />
de cet ouvrage qui sera entièrement<br />
financé sur le budget<br />
de wilaya. L’opération, dont le<br />
coût est estimé à 40 milliards<br />
de centimes, sera, nous dit-on,<br />
confiée à des organismes spécialisés<br />
dans ce genre de structures.<br />
A.Yechkour<br />
l’opération a été engagée pour pallier la vétusté et la pauvreté<br />
architecturale de cette infrastructure<br />
tion du transport, entreprise en décembre 2008,<br />
pour un montant de 1,8 milliard de cts, a atteint<br />
un taux d’avancement de 47%. Par ailleurs, la<br />
DMI a lancé, il y 2 mois, une opération d’acquisition<br />
et de mise en service de 2 groupes diesels<br />
(2x400 kva). M. Milagh<br />
TISSEMSILT<br />
Le ministre de l’Énergie et des<br />
Mines en visite d’inspection<br />
dont 5 700 en électricité à<br />
partir de l’année prochaine.<br />
Ainsi, le taux de couverture<br />
en gaz passera de 65% à<br />
75% et celui de l’électricité<br />
atteindra les 98 %. Selon les<br />
directives du ministre au<br />
cours de cette visite, le<br />
centre de remplissage des<br />
bouteilles de butane, créé en<br />
1986, avec une capacité<br />
mensuelle de 2 500 bouteilles,<br />
doit être reconstruit<br />
loin du tissu urbain. En fin de<br />
visite, le ministre a évalué positivement<br />
le secteur.<br />
Boudiaf <strong>El</strong> Hadj<br />
PHOTO : DR<br />
D epuis<br />
SAÏDA<br />
Le directeur de<br />
l’ONOU suspendu<br />
hier et à l’annonce d’un nouveau directeur de<br />
l’ONOU (Office national des œuvres universitaires) de<br />
Saïda, en remplacement de Kandouci Ouis, neuf organisations<br />
estudiantines et six sections syndicales se sont soulevées<br />
énergiquement pour protester contre le nouveau venu et ont procédé<br />
à la fermeture des 4 cités résidentielles ainsi que la direction<br />
de l’ONOU après avoir observé un sit-in à la cité Zitoun. Ils ont<br />
en outre empêché le nouveau directeur de pénétrer dans l’enceinte<br />
des structures administratives. Selon les divers communiqués,<br />
les organisations estudiantines estiment que «cette nomination,<br />
pour le moins inattendue, va à l’encontre de la stabilité des résidences<br />
universitaires, nous réclamons le maintien de Ouis Kandouci<br />
à son poste d’origine, d’autant plus qu’il est à quelques années<br />
de sa retraite, et demandons l’annulation pure et simple de<br />
cette nouvelle nomination». Les protestataires soutiennent mordicus<br />
qu’ils ne lâcheront pas prise et entreprendront d’autres démarches<br />
pour le maintien de la stabilité et de la continuité avec<br />
l’ancien directeur. Sid Ahmed<br />
Élections primaires au RND<br />
es élections primaires pour les sénatoriales du RND ont eu<br />
L lieu ce 1er novembre au niveau de leur siège sous la présidence<br />
du député Chikhi Miloud en compagnie de 8 membres du parti,<br />
représentant l’assemblée. Le vote s’est déroulé dans la transparence<br />
et les urnes ont départagé les trois concurrents. Après dépouillement<br />
des bulletins de vote, Ameur Mohamed, cadre supérieur<br />
de l’UGTA et ex-député, a remporté haut la main le suffrage<br />
avec 47 voix, suivi de Arabi Bachir, P/APC de Hassasna, 17 voix,<br />
et Hadji M’hamed, fonction libérale, avec 3 voix. Selon Ameur<br />
Mohamed, «notre objectif s’inscrit dans la lignée du président de<br />
la République pour combattre tous les maux qui rongent la société<br />
et d’apporter notre modeste contribution. Je suis un cadre syndical<br />
et homme de principes, notre parti est présent dans 11 communes<br />
et majoritaire dans les cinq autres». S.A.<br />
MASCARA<br />
Le nombre des votants<br />
inscrits en hausse<br />
e nombre des inscrits dans les listes électorales dans les com-<br />
L munes de Oued <strong>El</strong> Abtal, Aïn Ferah, Sidi Abdeldjebar et Mamounia,<br />
relevant de la wilaya de Mascara, a connu une nette augmentation<br />
lors de l’opération de révision annuelle des listes<br />
électorales qui a eu lieu du 1er au 31 octobre dernier. En effet, les<br />
communes de la daïra de Oued <strong>El</strong> Abtal ont enregistré l’inscription<br />
de 361 nouveaux votants et la radiation de 219 autres, soit un total<br />
de 21 254 votants inscrits dans les listes électorales. Selon M. Mohamed<br />
Redouane Mouffok, chef de la daïra de Oued <strong>El</strong> Abtal, «la<br />
localité de Sidi Abdeldjebar a enregistrée 48 inscrits et 24 radiés<br />
avec un corps électoral de 2 765. La commune de Aïn Ferah a enregistré<br />
l’inscription de 66 nouveaux électeurs et la radiation de<br />
52 autres, soit un total de 4 231 inscrits. À Oued <strong>El</strong> Abtal, il a été<br />
procédé à l’inscription de 247 nouveaux votants et la radiation de<br />
143 autres pour cause de décès ou de changement d’adresse, soit<br />
un total de 14 258 inscrits».<br />
Dans la commune de Mamounia, à 2 km de Mascara, «le nombre<br />
de nouveaux inscrits au listes électorales est de l’ordre de 236 votants<br />
dont 145 hommes et 91 femmes», nous dira le responsable du<br />
bureau de vote, M. Kemmas Moussa. Quant aux radiés, «ils sont<br />
au nombre 67 dont 55 ont changé leurs résidences et 12 sont décédés.<br />
À la clôture de l’opération de révision des listes électorales, le<br />
nombre global des inscrits a été arrêté à 8 944», dit-il. Par ailleurs,<br />
l’augmentation du corps électoral à Mamounia exige, selon le secrétaire<br />
général de l’APC, M. Chachoua Benyessad, l’ouverture<br />
d’un nouveau centre de vote, «une proposition à ce sujet est en<br />
cours d’étude pour la création d’un centre pour femmes à l’école<br />
Larbi Ben Mehidi», nous dit-on. Souag Abdelouahab<br />
NAÂMA<br />
Le FLN rend public son<br />
candidat aux sénatoriales<br />
our les prochaines élections visant le renouvellement partiel<br />
P des membres du Conseil de la Nation, prévues le mois de décembre<br />
prochain, le plus vieux parti vient de rendre public son<br />
candidat après les élections qui se sont déroulées à l’hôtel<br />
Mekter de Aïn Sefra. Il s'agit de M. Agha Abdelkrim, actuellement<br />
président de l'APW. Partant favori aux primaires, ce candidat<br />
a été élu au sein du parti FLN sans aucune contestation,<br />
avec 31 voix sur 41. D. Smaili
D e<br />
nouvelles rames de<br />
trains de voyageurs<br />
(grandes lignes), en-<br />
tièrement rénovées par les<br />
Ateliers de maintenance ferroviaire<br />
(AMF) de Sidi Bel<br />
Abbès, ont été mises en circulation,<br />
avant-hier, sur la<br />
ligne Oran-Alger (450 km).<br />
La mise en service commerciale<br />
des rames rénovées a<br />
été effectuée à l’issue de la<br />
visite du ministre des Transports,<br />
M. Amar Tou, dans la<br />
wilaya de Sidi Bel Abbès.<br />
Selon le directeur général de<br />
la Société nationale de<br />
transport ferroviaire<br />
(SNTF), M. Benameur, la<br />
SNTF a procédé à la mise en<br />
circulation d’un premier lot<br />
de 7 voitures, dont 3 de premières<br />
classes, sur la desserte<br />
Oran-Alger. Les nouvelles<br />
rames seront<br />
introduites sur les trains dits<br />
«Confort» en partance<br />
d’Oran aux horaires habi-<br />
L<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 11<br />
SIDI BEL ABBÈS INFO<br />
De nouvelles voitures<br />
mises en circulation<br />
●«Les Ateliers de maintenance ferroviaire (AMF) de Sidi Bel Abbès, qui sont considérés<br />
comme les plus grands d’Afrique, «livreront une rame complète chaque trois mois dans<br />
le cadre du renouvellement de l’ensemble du parc roulant».<br />
La mise en service commerciale des rames rénovées a été effectuée<br />
à l’issue de la visite du ministre des Transports, Amar Tou<br />
tuels, c’est-à-dire 8h 50 et<br />
15 h, a précisé le DG de la<br />
SNTF. «Ces voitures, qui offrent<br />
un transport moderne<br />
et performant, seront introduites<br />
prochainement sur<br />
e nouveau système de signalisation ferroviaire, appelé<br />
RTMS, équipera graduellement, à compter de 2010, l’ensemble<br />
des trains du réseau national des chemins de fer, a indiqué,<br />
samedi, le ministre des Transports Amar Tou, au terme<br />
d’une visite de travail et d’inspection de deux jours dans la wilaya<br />
de Sidi Bel Abbès. Le ministre a précisé que l’opération<br />
d’équipement des trains (banlieue et longues distances) par ce<br />
nouveau système de signalisation sera inscrite au budget de<br />
l’Etat au titre du futur Plan quinquennal 2010-2015. Le coût<br />
global de cette opération est estimé à 67 milliards de dinars.<br />
«Le système RTMS devrait réduire considérablement les<br />
d’autres dessertes grandes<br />
lignes», a-t-il ajouté. Pour le<br />
ministre des Transports, les<br />
AMF de Sidi Bel Abbès, qui<br />
sont considérés comme les<br />
plus grands d’Afrique, «li-<br />
vreront une rame complète<br />
chaque trois mois dans le<br />
cadre du renouvellement de<br />
l’ensemble du parc<br />
roulant». Au design soigné,<br />
les nouvelles voitures ont<br />
subi des aménagements intérieurs<br />
intégrant de nouveaux<br />
matériaux avec le<br />
concours de la société française<br />
CIM. Les portes coulissantes,<br />
divers accessoires<br />
ainsi que la sonorisation<br />
sont conçus par deux autres<br />
firmes françaises (Faivelley<br />
et <strong>El</strong>no). Le projet de rénovation<br />
des rames de trains de<br />
voyageurs, lancé il y a six<br />
ans, devrait concerner un total<br />
de 48 voitures pour un<br />
coût évalué à 100 millions<br />
d’euros, selon les projections<br />
de la SNTF. La modernisation<br />
des voitures de<br />
voyageurs (grandes lignes et<br />
banlieue) touchera graduellement<br />
plus de 200 voitures<br />
d’ici 2012. M.Abdelkrim<br />
ÉQUIPEMENT DES TRAINS<br />
LE SYSTÈME RTMS SERA GÉNÉRALISÉ<br />
À PARTIR DE 2010<br />
L’ALLÈGEMENT DES PROGRAMMES<br />
SCOLAIRES EN DÉBAT<br />
L’allégement des programmes<br />
d’enseignement scolaire sera au centre<br />
d’un regroupement régional qui sera<br />
organisé aujourd’hui au CEM-Djilali<br />
Liabès de la vile de Sidi Bel Abbès. La<br />
rencontre, qui sera animée par une<br />
commission spécialisée, verra la<br />
participation des directeurs de<br />
l’Education issus des wilayas de Tiaret,<br />
Tlemcen, Saida, Mostaganem, Oran, <strong>El</strong><br />
Bayadh, Tindouf, Tissemssilt, Naâma,<br />
Aïn Temouchent, Relizane et Sidi Bel<br />
Abbès. Au cours de leurs travaux, les<br />
participants se concerteront sur de<br />
multiples volets touchant à la<br />
consistance des programmes scolaires<br />
et aux aspects pédagogiques. M. H.<br />
INTERPELLATION D’UN VOLEUR<br />
Les services de police de Sidi Bel Abbès<br />
viennent de procéder à l’arrestation d’un<br />
individu qui s’est rendu coupable d’un<br />
vol commis sur la personne d’un<br />
LIGNE FERROVIAIRE ORAN - ALGER<br />
EN BREF<br />
ressortissant de nationalité italienne, a<br />
indiqué, hier, la cellule de<br />
communication de la sûreté de la wilaya.<br />
Agé de 26 ans, le mis en cause, qui<br />
répond aux initiales de B.A., avait<br />
accosté la victime avant de lui subtiliser,<br />
sous la menace, un téléphone mobile,<br />
une pièce d’identité et un portefeuille<br />
contenant la somme de 1500 dinars.<br />
Déféré devant le parquet, le prévenu a<br />
été placé sous mandat de dépôt. M. H.<br />
L’UGEA ORGANISE UNE JOURNÉE<br />
D’ÉTUDE SUR LE BÉTON<br />
L’Union générale des entrepreneurs<br />
algériens (UGEA), le groupe Hasnaoui et<br />
le groupe Dennoni organisent le 10<br />
novembre prochain une journée d’étude<br />
sur l’utilisation du sable pour la<br />
confection de béton.<br />
Cette rencontre, qui se tiendra à la salle<br />
des conférences du rectorat (ex-Itma),<br />
regroupera les responsables des<br />
entreprises du bâtiment et des travaux<br />
publics (BTPH), des ingénieurs du<br />
PHOTO : RYAD<br />
risques d’accident sur la voie ferrée», a souligné Amar Tou.<br />
Selon les explications fournies par le directeur général de la<br />
SNTF, le RTMS est un système de signalisation embarqué qui<br />
permettra de stopper automatiquement un train à l’approche<br />
d’un obstacle sur la voie.<br />
«Ce système va améliorer nettement plus la sécurité sur le réseau<br />
des chemins de fer», a-t-il ajouté. Signalons que le réseau<br />
des chemins de fer en Algérie s’étend sur 4 300 km, dont 3<br />
200 en voie normale et 1 028 en voie étroite. La SNTF a, selon<br />
des chiffres récents, transporté quelque 24 millions de voyageurs<br />
en 2008. M.Abdelkrim<br />
laboratoire régional de travaux publics<br />
(LTPO) ainsi que de nombreux experts du<br />
secteur, selon un communiqué de<br />
l’UGEA. M. A.<br />
AMAR TOU S’ÉGARE LORS D’UNE VISITE<br />
OFFICIELLE À SIDI BEL ABBÈS<br />
Le cortège officiel du ministre des<br />
Transports, Amar Tou, s’est égaré,<br />
vendredi dernier, non loin de la localité<br />
de Titen Yahia (commune de Ras <strong>El</strong> Ma),<br />
à l’extrême sud-ouest de la ville de Sidi<br />
Bel Abbès, suscitant un vent de panique<br />
parmi les responsables sécuritaires de la<br />
wilaya.<br />
Le ministre s’est retrouvé coincé pendant<br />
presque 2 heures dans une zone<br />
forestière au terrain très accidenté, et ce,<br />
après avoir voulu constater de visu<br />
l’avancement des travaux d’un tronçon<br />
de la voie ferrée Rejem Demmouche-<br />
Tabia. Vraisemblablement, l’itinéraire<br />
qu’a emprunté le ministre n’avait pas fait<br />
l’objet d’une reconnaissance au<br />
préalable. M. A.<br />
CROISSANT-ROUGE<br />
ALGÉRIEN<br />
FORMATION DE DÉTENUS<br />
SUR LES NOTIONS<br />
DE SECOURISME<br />
U<br />
ne formation sur la notion de secourisme sera bientôt<br />
dispensée aux détenus des différents centres de rééducation<br />
et maisons d’arrêt de la wilaya de Sidi Bel Abbès,<br />
ont indiqué, hier, les responsables de la section locale du<br />
Croissant-Rouge. Introduite pour la première fois dans les<br />
établissements précités, la formation de secouriste doit permettre<br />
aux détenus de s’imprégner du «geste qui sauve» en<br />
assimilant un cycle de cours théoriques et pratiques (exercices,<br />
démonstrations, simulations, etc.) axés précisément<br />
sur l’organisation des premiers soins, les conditions d’évacuation<br />
et de sauvetage des blessés et la méthode d’aide et<br />
d’assistance aux personnes en situation d’urgence. La programmation<br />
des cours de secourisme sera assortie de diverses<br />
séances d’explication dont les thèmes s’articuleront,<br />
notamment, autour de la prévention sanitaire, la préservation<br />
de l’environnement, l’hygiène et la salubrité. Les cours<br />
de secourisme, qui seront animés par des éducateurs et moniteurs<br />
spécialisés du CRA de Sidi Bel Abbès, visent simultanément<br />
à impliquer les détenus dans les actions humanitaires<br />
et à favoriser leur réinsertion dans la vie sociale. Il y a<br />
lieu de signaler que la section du CRA de Sidi Bel Abbès a<br />
assuré, jusqu’alors, la formation de 19 promotions de secouristes<br />
issus de diverses catégories sociales (étudiants,<br />
fonctionnaires, chômeurs). M. Habchi<br />
RISQUES NATURELS<br />
INSTALLATION<br />
D’UN SYSTÈME D’ALERTE<br />
DES CRUES<br />
L<br />
es multiples zones exposées aux risques d’inondations<br />
cycliques émanant de l’oued Mekerra ont rendu impérative<br />
la mise en place, à Sidi Bel Abbès, d’un système de<br />
prévision et d’alerte des crues. S’intégrant dans le cadre du<br />
plan de protection des 29 communes de la wilaya de Sidi<br />
Bel Abbès, qui sont potentiellement menacées par les éventuels<br />
débordements du cours d’eau, le dispositif doit permettre<br />
aux différents acteurs locaux concernés (APC, Protection<br />
civile, Hydraulique) d’acquérir toutes les données<br />
de base relatives à la consistance des crues, au volume des<br />
eaux, la propagation et la vitesse de leur écoulement, au débit<br />
de l’oued, et à l’évolution des inondations. Le système<br />
de prévision et d’alerte des crues aura également pour effet<br />
de consolider la coordination et la complémentarité «intersectorielle»<br />
et, corrélativement, favoriser la mise en adéquation<br />
des moyens d’intervention avec le niveau d’intensité<br />
des crues. Le dispositif précité devra s’articuler, pour<br />
ainsi dire, autour de trois concepts vitaux que sont «la protection,<br />
l’information, la mobilisation», devenus, par la<br />
force des choses, les maîtres mots de tout schéma d’intervention<br />
et de lutte contre les crues. M. H.<br />
SIDI AMAR<br />
LE CALVAIRE D’UNE JEUNE<br />
MÈRE VEUVE<br />
L<br />
a jeune Hadi Affaf vit dans une<br />
précarité sans égale, accentuée<br />
par une indifférence qui ne dit pas<br />
son nom. Agé de 21 ans, veuve et<br />
mère d’un nourrisson, Affaf a perdu<br />
son seul soutien, le jour où son mari,<br />
poussé au paroxysme du désespoir,<br />
s’immola en s’aspergeant d’essence.<br />
Drouni Lakhdar (24 ans) ne pouvait<br />
admettre la démolition de son unique refuge, une baraque<br />
où il vivait avec sa petite famille, dans le quartier populeux<br />
de Sidi Amar. Pourtant, dans le cadre de la résorption de<br />
l’habitat précaire, plusieurs programmes de recasement ont<br />
été initiés et annoncés en grande pompe au profit des sanslogis.<br />
Affaf fait-elle partie de cette catégorie ? L’enquête sociale<br />
établie à son sujet par les services de l’action sociale<br />
(DAS) l’indique clairement, comme l’atteste le document<br />
en notre possession. Malgré cela, elle fut littéralement rabrouée<br />
avant-hier, au niveau de la daïra. Faute de prise en<br />
charge effective, elle a été orientée vers l’hospice des personnes<br />
âgées. Une solution qui ne sied guère à une situation<br />
aussi intenable, sachant que la jeune maman souffre d’hypertension<br />
artérielle et son nourrisson d’anémie. M.A.<br />
PHOTO : RYAD
L a<br />
coordination des étudiants<br />
de l’université<br />
Abderrahmane Mira de<br />
Béjaïa monte au créneau pour<br />
cribler de critiques la gestion des<br />
œuvres universitaires. Dans une<br />
déclaration sanctionnant une<br />
réunion tenue le 22 octobre dernier<br />
au sein du campus de Targa<br />
Ouzemour, la coordination<br />
s’élève de prime abord contre les<br />
carences qui caractérisent le<br />
transport universitaire. Le transport<br />
des étudiants figure, en<br />
effet, parmi les points noirs des<br />
œuvres universitaires : seuls 195<br />
bus assurent des dessertes à travers<br />
50 lignes urbaines et semi<br />
urbaines. Une flotte loin de<br />
satisfaire les besoins des<br />
étudiants.<br />
Il faut dire que les étudiants<br />
éprouvent toutes les peines à<br />
rentrer chez eux les week-ends<br />
et à rejoindre l’université au<br />
début de la semaine. Alors que<br />
l’université de Béjaïa compte<br />
actuellement plus de 35 000 étudiants,<br />
le transport universitaire<br />
est défaillant. L’offre est dérisoire.<br />
Les tristes scènes des bousculades<br />
aux arrêts de bus sont<br />
légion. La coordination souligne<br />
également l’état de vétusté des<br />
bus assurant les dessertes. Les<br />
bus ont une moyenne de 17 ans.<br />
Les étudiants ne comprennent<br />
pas pourquoi la direction des<br />
œuvres universitaires ne signe<br />
pas une convention avec la<br />
SNTF pour permettre de mettre<br />
en place des dessertes par train<br />
pour les étudiants. Il faut dire<br />
L<br />
que seul le rail est à même de<br />
résoudre cet épineux problème.<br />
Autre précarité signalée : la restauration.<br />
«La nourriture servie<br />
dans le restaurant universitaire<br />
est immangeable. Les aliments<br />
n’ont aucun goût», se plaint une<br />
étudiante. Par ailleurs, les étudiants<br />
qualifient de «très<br />
maigre» le montant de la bourse<br />
qui leur est allouée. Les signataires<br />
de la déclaration dénoncent<br />
le retard pris dans l’application<br />
de l’annonce du président<br />
de la république portant sur une<br />
revalorisation du montant de<br />
cette allocation sociale.<br />
Autre sujet de mécontentement<br />
des étudiants, «la non application<br />
de la directive de la direc-<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 11<br />
KABYLIE INFO<br />
ŒUVRES UNIVERSITAIRES À BÉJAÏA<br />
Conditions déplorables<br />
dans les Cités U<br />
● Malnutrition, surcharge des chambres, transport défaillant… les étudiants dénoncent<br />
plusieurs carences ● La coordination estudiantine réclame la sauvegarde de la mixité dans<br />
les résidences universitaires.<br />
es deux associations Etoile culturelle<br />
d’Akbou et SOS Bab <strong>El</strong> Oued<br />
ont lancé, depuis le 30 octobre dernier,<br />
en association avec l’office municipal<br />
de la jeunesse d’Aubervilliers<br />
(France), des formations sur l’audiovisuel,<br />
le théâtre et le slam qui consiste à<br />
déclamer librement des textes poétiques.<br />
Cette initiative entre dans le<br />
cadre de la caravane de proximité qui<br />
est à son quatrième acte matérialisé par<br />
son passage par Béjaïa pour un séjour<br />
qui prend fin ce samedi 7 novembre.<br />
Le projet, lancé en décembre 2008, fait<br />
profiter les jeunes de 5 wilayas du pays<br />
à savoir Alger, Oran, Constantine,<br />
Béjaïa et Timimoun, encadrés par des<br />
formateurs autour de projets montés<br />
dans des ateliers. Financée par la<br />
Fondation de France, Joussour PCPA<br />
(programme concerté pluri acteur<br />
Algerie) et la mairie d’Aubervilliers,<br />
cette caravane prendra fin en décembre<br />
prochain. «Il s’agit de démontrer la<br />
capacité des jeunes à entreprendre de<br />
manière ludique et pédagogique des projets<br />
porteurs de notions essentiels à leur déve-<br />
Les tristes scènes de bousculades aux arrêts de bus sont légion<br />
tion générale des œuvres universitaires<br />
portant sur la gratuité de<br />
l’accès à l’Internet dans les résidences<br />
universitaires.» Sur le<br />
plan de l’hébergement, deux étudiants<br />
sur trois disposent d’un lit<br />
dans une chambre universitaire.<br />
Toutefois, quatre étudiants partagent<br />
la même chambre. «Nous<br />
ne pouvons pas nous concentrer<br />
pour préparer nos examens»,<br />
peste Abdenour, étudiant.<br />
D’autres étudiants reprochent à<br />
la direction des œuvres universitaires<br />
de séparer les anciens étudiants<br />
et des nouveaux bacheliers.<br />
Ces derniers, relèvent-ils, sont<br />
affectés dans la résidence universitaire<br />
de Berchiche (<strong>El</strong><br />
CARAVANE DE PROXIMITÉ<br />
Acte IV à Béjaïa<br />
loppement d’activités de loisirs éducatifs<br />
basée sur l’utilisation maitrisée de l’outil<br />
audio-visuel» écrit SOS Bab <strong>El</strong> Oued, dans<br />
Kseur). Les étudiants dénoncent,<br />
du coup, «le mode d’affectation<br />
des étudiants filles et garçons<br />
dans les cités U.» «La cité du 17<br />
octobre par exemple, abrite 700<br />
filles et seuls une vingtaine de<br />
garçons. Cette répartition dénote<br />
une volonté de mettre fin, en<br />
douce, à la mixité» estime la<br />
coordination. Cette organisation<br />
estudiantine réclame ainsi la<br />
sauvegarde de la mixité dans les<br />
résidences universitaires, «élément<br />
essentiel qui caractérise<br />
l’image de l’université universelle<br />
et moderne.» Nos tentatives<br />
de joindre le directeur des<br />
œuvres universitaires (DOU)<br />
afin de s’exprimer sur ces sujets<br />
ont été vaines. Cherif Lahdiri<br />
sa documentation de présentation, qui<br />
note que «les jeunes sont acteurs et<br />
créateurs du projets». Il s’agit, comme,<br />
entre autres, objectifs de cette action,<br />
de permettre «des échanges d’expériences<br />
de pratiques socioculturelles<br />
entre jeunes de Bab <strong>El</strong> Oued et jeunes<br />
d’autres régions d’Algérie et de<br />
France». Et aussi d’encourager le sens<br />
d’autonomie, de responsabilité et d’initiative<br />
de ces jeunes que l’on veut, par<br />
la même occasion, sensibiliser sur «les<br />
questions des droits de l’homme et de<br />
la légalité des sexes» et aider «à s’exprimer<br />
et s’affirmer en société».<br />
Cependant, l’objectif principal que les<br />
initiateurs de ce programme s’assignent<br />
reste la sensibilisation des jeunes<br />
«à l’utilisation des moyens non violents<br />
pour exprimer leurs malaises et<br />
revendiquer leurs droits».<br />
Le public akboucien est invité à découvrir<br />
les résultats des travaux des trois<br />
ateliers à présenter aujourd’hui, jeudi,<br />
à la maison de jeunes Abderahmane Farès<br />
d’Akbou. K. M.<br />
PHOTO : EL WATAN<br />
SIDI AÏCH<br />
MOBILISATION<br />
POUR<br />
LA FERMETURE<br />
D’UN BAR<br />
L<br />
es habitants de Takariets, relevant de la commune<br />
de Souk Oufella à une cinquantaine de kilomètres<br />
de Béjaïa, réclament la fermeture de certains<br />
bars. Des pétitions circulent actuellement à Takariets<br />
et aux quatre villages d’<strong>El</strong> Flaye et un écrit est fait<br />
pour être remis au procureur de la république prés du<br />
tribunal de Sidi Aïch et aux autorités concernées.<br />
Une bagarre et une fusillade qui se sont déclenchées<br />
à l’intérieur d’un bar à Maâkal, il y a une dizaine de<br />
jours de cela, étaient la goûte qui a fait déborder le<br />
vase. Des habitants se sont rassemblés devant l’établissement<br />
quelques minutes après l’incident. Le bar<br />
allait être incendié pour la troisième fois, si ce n’est<br />
l’intervention des services de la sécurité qui ont procédé<br />
à l’arrestation de quelques personnes ainsi que<br />
du propriétaire de l’établissement, auteur des coups<br />
de feu. Présenté devant le juge, ce dernier a écopé de<br />
six mois de prison ferme.<br />
Aujourd’hui, les signataires des pétitions demandent<br />
à ce que l’on ferme définitivement ce bar qu’ils<br />
considèrent source de comportements qui ne<br />
respectent pas les traditions pudiques de la région et<br />
générant une insécurité dans les environs que squattent<br />
des clients de cet établissement.<br />
«Le bar de Maâkal est à l’origine du climat d’insécurité<br />
qui s’est installé dans la région. Nous ne pouvons<br />
même plus se rendre dans les environs d’autant<br />
plus que c’est la période de la cueillette des olives»<br />
nous dit Dda Boualem, président du comité du village<br />
d’<strong>El</strong> Flaye.<br />
Par ailleurs, une autre plainte collective, suivie d’une<br />
pétition signée par une centaine de riverains,<br />
est programmée pour être déposée au niveau de la<br />
justice et des instances concernées.<br />
Les signataires ont des soupçons sur les agissements<br />
«immoraux» des occupants d’une maison devant<br />
laquelle une cinquantaine de citoyens se sont même<br />
regroupés. Ithri Belatèche<br />
CHEMINI<br />
UN CROSS POUR<br />
LA PROSPECTION<br />
L<br />
e club sportif amateur de Chemini (CSAC), à travers<br />
sa section athlétisme, a organisé un cross<br />
pendant la journée du 1er novembre pour à la fois<br />
célébrer cette journée nationale et donner un nouvel<br />
élan à cette section en tentant de dénicher de nouvelles<br />
graines de champion.<br />
Le président du club s’est montré satisfait vu le<br />
nombre important des participants : «nous avons une<br />
liste de 141 candidats, répartis en trois catégories :<br />
benjamins, minimes et cadets».<br />
Une cérémonie de remise des prix a eu lieu en<br />
l’honneur des lauréats en présence du P/APC et du<br />
chef de daïra. «Une autre sélection aura lieu pour<br />
classer les meilleurs éléments parmi les candidats<br />
ayant réussi l’épreuve d’aujourd’hui» nous dit le<br />
président du CSAC.<br />
La section d’athlétisme de Chemini compte parmi<br />
ces rangs une championne arabe dans le 5000 mètres<br />
marche, en la personne de Moussaoui<br />
Dahbia, médaillée d’or au championnat arabe<br />
organisé en Syrie. B. D.<br />
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Hacen Ouali<br />
Le conflit israélo-palestinien occupe une<br />
place importante dans l’agenda de la nouvelle<br />
Administration américaine. Comment<br />
peut-elle avancer dans le règlement de ce<br />
conflit ?<br />
Comme le Président l'a toujours dit, les<br />
Etats-Unis sont attachés à une paix juste, durable<br />
et totale au Proche-Orient. Ceci implique<br />
le règlement du conflit israélo-palestinien.<br />
Notre objectif consiste en la cohabitation de<br />
deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à<br />
côte dans la paix et la sécurité : un Etat juif d’Israël,<br />
qui puisse assurer une totale sécurité à tous<br />
ses citoyens, et un Etat palestinien indépendant,<br />
viable avec des frontières contiguës mettant ainsi<br />
fin à l’occupation commencée en 1967, et<br />
dans le même temps offrir aux Palestiniens<br />
toutes les chances de se réaliser pleinement. Tel<br />
est l'objectif que les Etats-Unis continueront à<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 12<br />
INTERNATIONALE<br />
LES ÉTATS-UNIS ET ISRAËL SUR LA DÉFENSIVE<br />
Le rapport Goldstone<br />
au menu de l’AG de l’ONU<br />
Goldstone accuse Israël et le mouvement<br />
Hamas d'avoir commis<br />
des crimes de guerre et, peut-être<br />
dans certains cas, des crimes contre<br />
l'humanité, durant la guerre israélienne,<br />
de l'hiver dernier, contre la bande de<br />
Ghaza. Les Etats arabes ont présenté un<br />
projet de résolution donnant à Israël et<br />
aux Palestiniens un délai de trois mois<br />
pour ouvrir des enquêtes sérieuses sur<br />
les violations graves des lois internationales<br />
enregistrées pendant la guerre israélienne<br />
contre l'enclave palestinienne.<br />
L'Assemblée générale devrait voter le<br />
projet de résolution distribué par le<br />
groupe des Etats arabes, qui approuve le<br />
projet Goldstone. Ce rapport établi à la<br />
demande du Conseil des droits de<br />
l'homme de l'ONU exige des Israéliens<br />
et des Palestiniens de mener, dans un<br />
délai de trois mois, des enquêtes indépendantes<br />
crédibles et conformes aux<br />
normes internationales, sur les graves<br />
atteintes aux droits de l’homme. Le projet<br />
de résolution demande au gouvernement<br />
suisse, en tant que parrain de la 4e Convention de Genève relative à la protection<br />
des personnes civiles en temps<br />
de guerre, d'organiser une conférence<br />
regroupant les parties signataires afin<br />
de prendre les mesures pour imposer le<br />
l L'Assemblée générale des Nations unies discute, aujourd'hui, le fameux rapport<br />
respect de cette convention dans les territoires<br />
occupés, y compris la partie est<br />
de la ville sainte d'<strong>El</strong> Qods. Des sources<br />
diplomatiques israéliennes ont fait savoir<br />
que les Etats-Unis voteront contre<br />
le projet de résolution arabe au cas où il<br />
MICHEL RATNEY. Porte-parole du bureau du MENA au Département d’Etat à <strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />
«Les implantations juives sont illégitimes»<br />
Le porte-parole du département d’Etat chargé du Moyen-Orient,<br />
Michel Ratney, assure dans cet entretien que la nouvelle Administration<br />
américaine n’acceptera pas la légitimité de la poursuite des<br />
implantations des colonies juives. Il a indiqué que les Américains<br />
discutent avec toutes les parties visant à relancer les négociations sur le<br />
statut final aussi rapidement que possible.<br />
poursuivre avec force. Le Président a clairement<br />
rappelé son engagement personnel et continu en<br />
faveur de la reprise aussitôt que possible des négociations<br />
sérieuses. Cet engagement est relayé<br />
par l’implication directe de la secrétaire d'Etat,<br />
Hillary Clinton, et de l'envoyé spécial, George<br />
Mitchell. Par ailleurs, nous continuerons à soutenir<br />
que les Etats-Unis n’accepteront pas la légitimité<br />
de la poursuite des implantations des<br />
colonies juives et nous appellerons Israël à<br />
prendre des mesures supplémentaires pour améliorer<br />
la vie quotidienne des Palestiniens. Enfin,<br />
nous appellerons les Etats arabes à s'engager sur<br />
la voie d'un dialogue direct avec Israël.<br />
Pourtant le gouvernement de Netanyahu<br />
continue de construire des colonies, allant<br />
ainsi à contresens des engagements du président<br />
Obama, qui les a qualifiées d’illégitimes…<br />
Vous posez là plusieurs questions liées aux<br />
efforts des Etats-Unis pour régler le conflit israélo-palestinien.<br />
Nos discussions avec toutes<br />
les parties visent, comme l'a rappelé le Prési-<br />
Société à Annaba<br />
VEND<br />
1- Un terrain d’une superficie de 34 168 m2, viabilisé et destiné à un projet de construction de 144 logements<br />
+ un (1) centre commercial situé à Chabia sur la RN 44, à la sortie de Annaba, en allant vers Berrahal.<br />
2- Un terrain de 15 269 m2 viabilisé et clôturé, disposant d’une voûte utilisable de 2400 m2, de deux plateformes<br />
de 900 m2 et d’un bâtiment administratif R+1, situé dans la zone industrielle de Ben M’hidi, wilaya<br />
de Taref, à 10 km de l’aéroport.<br />
3- Un terrain de 702,64 m2, situé à Rizzi Amor (ex-Chapuis), destiné à la réalisation d’un projet (appart./hôtel).<br />
Tél. : 038 86 67 18 et 23 - Fax : 038 86 67 93<br />
ne sera pas rectifié, et que la majorité<br />
des pays européens adopteront la position<br />
américaine. Israël avait rejeté le<br />
rapport Goldstone adopté le mois passé<br />
par le Conseil des droits de l'homme de<br />
l'ONU, et l'a considéré comme biaisé en<br />
PHOTO : D. R.<br />
faveur des Palestiniens.<br />
Les autorités israéliennes, qui ne donnent<br />
pas d'importance aux résolutions<br />
de l'Assemblée générale des Nations<br />
unies, qu'elles considèrent rangée du<br />
côté palestinien et arabe, craignent un<br />
passage du rapport au niveau du Conseil<br />
de sécurité de l'ONU et peut-être plus<br />
tard a la Cour pénale internationale de<br />
La Haye. Ce qui pourrait conduire à des<br />
poursuites contre des responsables militaires<br />
et politiques israéliens. A cause<br />
du soutien des pays non alignés, le projet<br />
de résolution présenté par le groupe<br />
des Etats arabes aux Nations unies<br />
pourrait facilement passer au niveau de<br />
l'Assemblée générale mais au Conseil de<br />
sécurité, c'est une autre histoire. Même<br />
au cas où il acquiert une majorité, ce qui<br />
n'est pas évident car, selon les mêmes<br />
sources, les cinq membres permanents<br />
du Conseil de sécurité estiment la présentation<br />
du rapport au conseil inutile<br />
face au veto américain. Après la récente<br />
volte-face des Etats-Unis, et l'adoption<br />
totale de la position israélienne relative à<br />
la colonisation dans les territoires occupés,<br />
il serait naïf de croire que l’Administration<br />
américaine permettra l'adoption<br />
d'un rapport aussi accablant pour<br />
l'Etat hébreu. Fares Chahine<br />
dent, à relancer les négociations sur le statut final<br />
aussi rapidement que possible. Nous continuerons<br />
à demander aux Palestiniens d’arrêter<br />
les actes de violence contre Israël et de continuer<br />
à avancer sur la voie des réformes en ce qui<br />
concerne, notamment, la sécurité et le développement<br />
des institutions. Nous pensons que ces<br />
mesures contribueront à créer un climat propice<br />
à la reprise des négociations et à leur succès.<br />
Laissez-moi vous préciser que nous entendons<br />
par paix globale, la paix entre Israël et les Pales-<br />
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PHOTO : EL WATAN<br />
364 victimes<br />
du blocus<br />
israélien<br />
Le bilan des victimes du blocus<br />
israélien imposé au territoire<br />
palestinien de Ghaza<br />
depuis plus de trois ans,<br />
s'est alourdi à 364 martyrs, a<br />
annoncé hier une source palestinienne.<br />
Selon cette<br />
source, le bilan des victimes<br />
du blocus imposé à Ghaza<br />
par l'occupant israélien s'est<br />
élevé à 364 martyrs, et ce,<br />
après la mort mardi d'un<br />
autre citoyen palestinien à<br />
Khan Younes, dans le sud de<br />
la bande.<br />
Agé de 51 ans, la victime qui<br />
souffrait d'une tumeur<br />
n'avait pas pu recevoir des<br />
soins médicaux appropriés<br />
«faute d'autorisation par les<br />
autorités de l'occupation<br />
pour un déplacement à<br />
l'étranger», a-t-on précisé de<br />
même source.<br />
Les parties palestiniennes<br />
sont «préoccupées» par la<br />
situation sanitaire «détériorée»<br />
dans ce territoire, en<br />
raison de l'absence des traitements<br />
médicaux «nécessaires»,<br />
une situation qui<br />
s'est empirée suite aux restrictions<br />
israéliennes, renforcées<br />
notamment par la fermeture<br />
des points de<br />
passage à Ghaza. R. I.<br />
tiniens, Israël et le Liban, Israël et la Syrie ainsi<br />
qu’une complète normalisation des relations<br />
entre Israël et les Etats arabes.<br />
L’Administration américaine souhaite<br />
que les pays arabes fassent des concessions.<br />
De quel type de concessions il s’agit, selon<br />
vous ?<br />
L'initiative BMENA soutient les objectifs<br />
exposés par le président Obama dans son discours<br />
du Caire le 4 juin dernier. En se concentrant<br />
sur le partenariat et la coopération entre les<br />
gouvernements, la société civile et le secteur privé,<br />
l'initiative BMENA nous permet de progresser<br />
dans des domaines-clés, notamment en ce<br />
qui concerne les opportunités économiques,<br />
l'éducation, la bonne gouvernance, les droits de<br />
l'homme et de promouvoir l'égalité des sexes et<br />
l'autonomisation des femmes.<br />
Au sommet du G8 de Sea Island de juin 2004<br />
en Géorgie, les dirigeants des nations les plus industrialisées<br />
membres du G8 et ceux des pays<br />
du BMENA ont lancé le partenariat pour le progrès<br />
et pour un avenir commun – un schéma directeur<br />
de la façon dont les pays du G8 et ceux<br />
du Moyen-Orient pourraient mieux travailler<br />
ensemble afin de soutenir les appels des peuples<br />
de la région pour la liberté. Depuis lors, un certain<br />
nombre de nations et d'institutions financières<br />
internationales ont offert de soutenir et de<br />
diriger diverses initiatives élaborées au sommet<br />
du G8 de Sea Island. De plus, le rôle de la société<br />
civile n'a cessé de croître. H. O.<br />
Société française<br />
recrute pour sa filiale d’Alger<br />
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(arabe, français, anglais)<br />
ayant 3 ans d’expérience minimum<br />
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STRATÉGIE AMÉRICAINE<br />
AU PROCHE ORIENT<br />
L’analyse des «think<br />
tank» US<br />
L 'Administration<br />
américaine va devoir élaborer une nouvelle stratégie<br />
pour rétablir sa crédibilité et relancer les négociations israé-<br />
lo-palestiniennes après sa volte-face sur la question des colonies<br />
israéliennes, selon des analystes à Washington. La diplomatie américaine<br />
s'efforce depuis quelques jours de désamorcer le malaise causé par la<br />
secrétaire d'Etat Hillary Clinton, qui a qualifié de «sans précédent» une<br />
offre israélienne de gel partiel de la colonisation, donnant l'impression<br />
que Washington reculait sur son opposition de principe à de nouvelles<br />
colonies juives. Les Palestiniens, qui exigent un gel complet de la colonisation<br />
avant de reprendre les négociations interrompues depuis près<br />
d'un an, se sont dits «satisfaits» des explication américaines, mais pour<br />
Aaron David Miller, du Centre d'études internationales Woodrow Wilson,<br />
c'est avant tout le gouvernement israélien qui a gagné la partie. Le<br />
Premier ministre israélien, «Benjamin Netanyahu, a brillamment joué.<br />
Il nous a stratégiquement battus. Il a mis (le président palestinien) Mahmoud<br />
Abbas sur la défensive et a dit non à la grande puissance, à<br />
moindre coût et sans conséquences», estime cet ancien conseiller pour<br />
les affaires proche-orientales de précédentes administrations. Et à l'analyste<br />
d'y déceler le «paradoxe» d'une équipe Obama passée d'une attitude<br />
initiale jugée plus dure envers les Israéliens et «compréhensive» avec<br />
les Palestiniens à faire peser le plus lourd des responsabilités sur ces derniers.<br />
Mais pour M. Miller, Washington a conclu qu'il fallait coopérer<br />
avec le gouvernement israélien sur la question des colonies, considérant<br />
que les points cruciaux du conflit étaient en fait la question des frontières,<br />
le statut de Jérusalem, l'avenir des réfugiés palestiniens et la sécurité<br />
d'Israël. Inflexion que semblait confirmer une source dans l'entourage<br />
de Mme Clinton, qui assurait lundi qu'«il y a deux parties (en<br />
présence) et vous devez les encourager», engageant à comprendre les<br />
propos de la chef de la diplomatie américaine comme un coup de pouce<br />
à un Netanyahu «confronté à des décisions difficiles».<br />
OBAMA DOIT REVOIR SA COPIE<br />
Et à M. Miller d'en conclure que Washington «doit fondamentalement<br />
repenser ce qu'est son objectif final et les moyens de l'atteindre». Selon<br />
Amjad Atallah, ancien conseiller juridique de l'Autorité palestinienne<br />
aujourd'hui à la New America Foundation, M. Abbas a été politiquement<br />
affaibli par ce revirement américain, mais renforcé dans ses réticences<br />
à ouvrir des pourparlers de paix avec Israël. «Pour les Palestiniens,<br />
si les Etats-Unis ne sont pas prêts à s'en tenir à ce qu'ils disaient<br />
sur les colonies, pourquoi le seraient-ils plus sur les frontières», explique-t-il.<br />
Pour cet expert aussi, l'Administration américaine, confiante<br />
dans ses capacités de «persuasion morale», a été prise en défaut par<br />
«l'intransigeance du gouvernement israélien». La question est, selon<br />
lui, désormais de savoir : «Comment reconstruisons-nous notre crédibilité<br />
et quelle est notre stratégie pour aller de l'avant.» M. Atallah estime<br />
que l'Administration retombe dans une «stratégie de négociation basée<br />
sur les schémas habituels» et pleine de dangers, alors qu'elle devrait en<br />
trouver une qui traduise dans les faits le «principe affiché», selon lequel<br />
le conflit israélo-palestinien est un enjeu stratégique pour les intérêts nationaux<br />
américains. Patrick Clawson, de l'Institut pour la politique<br />
proche-orientale de Washington, avertit lui aussi que le revirement sur<br />
la colonisation risque de renforcer l'accusation que «les Américains sont<br />
tous dans la poche des sionistes». «Cela ne vas pas être simple, mais<br />
nous devons trouver un moyen de changer de thématique», conclut cet<br />
expert. R. I.<br />
La Cédéao demande des<br />
proposions à l’opposition<br />
e facilitateur de la Communauté économique des Etats de l'Afrique<br />
L de l'Ouest (Cédéao), le président burkinabé Blaise Compaoré, a appelé<br />
hier «les forces vives» en Guinée (opposition, syndicats, société civile)<br />
à formuler des proposition sur «la mise en place d'un organe pour<br />
gérer la transition» dans ce pays, a indiqué un responsable de l'opposition<br />
guinéenne. «Le président Compaoré nous a demandé de faire des<br />
propositions concrètes sur la transition, notamment sur la mise en place<br />
d'un autre organe qui va gérer la transition, sur le processus électoral<br />
et sur les conditions d'éligibilité, etc.», a déclaré à la presse le leader<br />
des Nouvelles forces démocratiques de Guinée (NFD), Mamadou<br />
Mouctar Diallo. «Il nous a demandé de prendre deux jours ou plus pour<br />
lui faire des propositions concrètes», a-t-il ajouté. «Après avoir entendu<br />
les Forces vives, il va aussi entendre le gouvernement sur tout ce qui<br />
s'est passé. Il va entendre toutes les parties prenantes, après, il va faire<br />
une synthèse qu'il va nous proposer», a poursuivi M. Diallo. Dans le<br />
cadre des négociations menées sous la médiation de la Cédéao, le président<br />
Compaoré a réuni mardi à Ouagadougou vingt leaders politiques,<br />
représentants de syndicats et de la société civile dans une salle<br />
de conférences au palais présidentiel. Les discussions se poursuivaient<br />
mardi après-midi. La Guinée connaît une crise politique depuis le coup<br />
d'Etat militaire fomenté par le capitaine Dadis Camara, qui s'est porté<br />
au pouvoir après le décès du président Lansana Conté, en décembre<br />
dernier. Cette crise s'est exacerbée après la répression du rassemblement<br />
de l'opposition contre une éventuelle candidature du capitaine Camara<br />
à la présidentielle de janvier 2010. R. I.<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 13<br />
INTERNATIONALE<br />
HILLARY CLINTON À PROPOS DU SAHARA OCCIDENTAL<br />
«Notre position n’a pas<br />
changé»<br />
L a<br />
secrétaire d'Etat américaine, Hillary<br />
Clinton, a réaffirmé à Marrakech<br />
que son pays n'a pas changé sa poli-<br />
tique vis-à-vis de la question du Sahara occidental.<br />
«Il est important pour moi de réaffirmer<br />
que la politique américaine<br />
concernant la question du Sahara occidental<br />
n'a pas changé», a déclaré M me<br />
Clinton lors d'un point de presse qu'elle a<br />
animé à Marrakech, en marge du 6 e Forum<br />
pour l'avenir.<br />
Interrogée comme à chaque fois qu’un représentant<br />
américain arrive au Maroc, Hillary<br />
Clinton n’a visiblement pas voulu<br />
«abuser» de l’hospitalité de Sa Majesté,<br />
mais n’a pas non plus accordé de blancseing<br />
pour le fameux plan d’autonomie<br />
marocain. Dans sa réponse laconique, la<br />
secrétaire d’Etat s’est bornée à remercier<br />
le journaliste d’avoir posé cette question<br />
pour préciser une bonne fois que la politique<br />
des Etats-Unis à l’égard de la question<br />
n’a pas «changé». «Il est important<br />
que je le dise ici au Maroc que notre politique<br />
n’a pas changé…»<br />
Pour sibyllins qu’ils puissent paraître, les<br />
propos de M me Clinton ne constituent pas<br />
moins une confirmation que les Etats-Unis<br />
ne donnent plus de caution au plan d’autonomie.<br />
A aucun moment la secrétaire<br />
d’Etat n’a en effet fait référence à la proposition<br />
marocaine. <strong>El</strong>le s’en est tenue à la<br />
volonté des Etats-Unis «d’encourager les<br />
efforts» de l’envoyé spécial de l’ONU<br />
Christopher Ross, par ailleurs, ancien<br />
cadre au Département d’Etat. Force est de<br />
relever donc que l’Administration Obama<br />
n’est pas forcément un «sponsor» diplomatique<br />
du plan d’autonomie comme l’a<br />
été plus ou moins celle de son prédécesseur<br />
George W. Bush. Les Etats-Unis<br />
continuent ainsi à tenir le bâton par le milieu<br />
pour des considérations géopolitiques<br />
évidentes dans la région. La volonté de régler<br />
cette question de décolonisation demeure<br />
au stade velléitaire chez les respon-<br />
WASHINGTON REFUSE DE RENÉGOCIER L’ACCORD<br />
DE L’AIEA<br />
Téhéran joue avec les nerfs des Occidentaux<br />
’Iran joue les prolonga-<br />
L tions ! Après l’expiration,<br />
le 30 octobre dernier, du délai<br />
imparti pour la réponse de Téhéran<br />
à la proposition de<br />
l’Agence internationale de<br />
l’énergie atomique (AIEA)<br />
portant enrichissement de son<br />
uranium à l’étranger, la République<br />
islamique veut encore<br />
négocier. <strong>El</strong>le le fait savoir à<br />
travers son guide suprême<br />
l’ayatollah Ali Khameneï qui,<br />
dans un discours prononcé<br />
hier, a vertement critiqué la<br />
nouvelle Administration américaine<br />
qui, selon lui, n’a montré<br />
aucun signe de changement.<br />
«L'approche<br />
américaine envers l'Iran, a-t-il<br />
déclaré, contredit le slogan de<br />
changement de sa politique.»<br />
«D'une part, les Américains<br />
parlent de négociations, et<br />
d'autre part, ils continuent de<br />
menacer.» Cela est pour le<br />
guide suprême «inacceptable»,<br />
a-t-il ajouté, avant de<br />
La secrétaire d’Etat américaine n’a pas évoqué, hier à Marrakech, le plan d’autonomie marocain<br />
sables américains plus préoccupés par<br />
l’installation du commandement de l’Africom<br />
dans la région et accessoirement lutter<br />
contre les éléments d’Al Qaîda. Le règlement<br />
de la question du Sahara est couplé<br />
au «plan» de stabilité sécuritaire de la région<br />
du Sahel et du Sahara selon le paradigme<br />
américain. Autrement dit, aussi<br />
longtemps que le statu quo au Sahara ne<br />
nuira pas directement à leur stratégie dans<br />
la sous-région, les Américains continueront<br />
à souffler le chaud et le froid et des<br />
discours à la carte. Les Etats-Unis d'Amérique<br />
avaient récemment exprimé leur «volonté»<br />
de voir le conflit du Sahara occidental<br />
réglé de «manière définitive». «Nous<br />
appuyons les efforts menés par Christopher<br />
Ross, envoyé personnel du secrétaire<br />
général des Nations unies pour le Sahara<br />
occidental, dans son action en faveur du<br />
processus de paix dans cette région», avait<br />
indiqué, il y a quelques jours, le sous-se-<br />
menacer : «Si quiconque<br />
compte violer les droits de la<br />
nation iranienne, la nation s'y<br />
opposera fermement.» C’est la<br />
première fois que le numéro 1<br />
du régime iranien use d’un ton<br />
aussi virulent envers l’Administration<br />
Obama.<br />
L’OCCIDENT AGACÉ<br />
Le président américain avait<br />
envoyé, en mars, à l'occasion<br />
du nouvel an iranien, un message<br />
au peuple et aux dirigeants<br />
de la République islamique<br />
proposant de tourner<br />
une page dans les relations<br />
entre les deux pays, qui n'ont<br />
plus de relations diplomatiques<br />
depuis l'occupation de<br />
l'ambassade américaine à Téhéran,<br />
il y a tout juste 30 ans.<br />
L’Iran a donné, faut-il le rappeler,<br />
son accord oral à la proposition<br />
de l’AIEA, avant que<br />
le gouvernement d’Ahmadinejad<br />
ne demande au groupe<br />
des Six (Russie-USA- France-<br />
Chine-Grande-Bretagne-Alle-<br />
magne) de s’asseoir autour<br />
d’une table pour discuter et<br />
compléter l’accord. Téhéran<br />
évoque la nécessité d’apporter<br />
quelques précisions d’ordre<br />
technique et économique. Autrement<br />
dit, la République islamique<br />
veut s’assurer que la<br />
livraison du combustible se<br />
fera et dans les délais. Mais<br />
Téhéran préfère patienter pour<br />
voir plus clair après avoir un<br />
temps manifesté sa volonté de<br />
coopérer. Cette stratégie<br />
semble agacer Washington qui<br />
refuse toute révision de l’accord.<br />
«C’est un tournant pour<br />
l’Iran.» «Nous pressons l'Iran<br />
d'accepter la proposition (...)<br />
qu'ils ont acceptée en principe»,<br />
a déclaré la secrétaire<br />
d'Etat américaine, Hillary<br />
Clinton. «La pleine acceptation<br />
de cette proposition que<br />
nous avons avancée, sur laquelle<br />
nous sommes unis, serait<br />
une bonne indication que<br />
l’Iran ne veut pas être isolé et<br />
crétaire d'Etat américain chargé des Affaires<br />
du Moyen-Orient, Jeffrey Feltman,<br />
lors d'une conférence de presse animée au<br />
siège de l'ambassade des Etats-Unis à Alger.<br />
Il avait estimé que M. Ross doit faire<br />
des propositions dans le cadre de ce processus<br />
de paix, recommandant aussi aux<br />
parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario,<br />
d'émettre, pour leur part, des propositions.<br />
«Nous encourageons les parties en<br />
conflit à étudier l'ensemble des propositions<br />
émises et allant dans le sens du règlement<br />
définitif de cette question», avait-il<br />
dit, faisant observer que les Etats-Unis<br />
«soutiennent» les résolutions des Nations<br />
unies concernant la question du Sahara occidental.<br />
Pendant ce temps, les droits de<br />
l’homme sont foulés aux pieds par les<br />
forces marocaines et les étudiants sahraouis<br />
ainsi que les militants indépendantistes<br />
se font «cueillir» dans les aéroports<br />
et sont jetés en prison… Hassan Moali<br />
veut coopérer», a-t-elle ajouté.<br />
Aucune concession donc ! A<br />
la pression américaine s’ajoute<br />
celle des Russes et des Britanniques.<br />
Le ministre russe<br />
des Affaires étrangères, Sergueï<br />
Lavrov, et son homologue<br />
britannique, David Miliband,<br />
en visite en Russie, ont en effet<br />
appelé l'Iran à répondre «sans<br />
délai» au projet d’accord qui<br />
lui a été soumis. Selon les<br />
termes de cet accord, l’Iran ferait<br />
enrichir à l’étranger 75%<br />
de son uranium pour obtenir<br />
du combustible pour son réacteur<br />
de recherche. L’objectif<br />
des pays occidentaux est de<br />
mettre entre des «mains sûres»<br />
l’uranium iranien afin qu’il ne<br />
soit pas utilisé à des fins autres<br />
que civiles. Mais la volonté<br />
des Iraniens à gagner du temps<br />
n’est pas du goût des puissances<br />
occidentales. L’Iran finira-t-il<br />
par céder ? On le saura<br />
bientôt… M.Aït Ouarabi<br />
PHOTO : D. R.
L a<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 15<br />
ENVIRONNEMENT<br />
RÉSERVE DE CHASSE DE MOUTAS (TLEMCEN)<br />
Des efforts<br />
pour sa protection<br />
réserve de chasse de<br />
Moutas, à 20 km de la<br />
ville de Tlemcen, béné-<br />
ficie d'un intérêt croissant, en<br />
ce sens que près de 150 millions<br />
de dinars y ont été investis<br />
depuis 2006, afin de donner<br />
à cette aire protégée les<br />
moyens de sa politique : protéger<br />
et développer la faune.<br />
Selon le directeur du centre,<br />
M. Lokmane, une unité technique<br />
devant assurer le suivi<br />
des animaux a été créée, tandis<br />
qu'une opération pour clôturer<br />
cette réserve de chasse<br />
s'étendant sur 2150 ha a été<br />
entamée, afin de préserver<br />
toutes ses richesses.<br />
Des équipements ont été également<br />
mis en place à l'intérieur<br />
de l'aire protégée, notamment<br />
celle des stations de<br />
gibier composées principalement<br />
d'abreuvoirs et de miradors.<br />
Cette structure qui a<br />
pour vocation primordiale la<br />
protection et le développement<br />
du gibier et de la faune<br />
sauvage existante, à l'instar de<br />
trois autres similaires à<br />
l'échelle nationale, en<br />
l'occurrence celles<br />
de Zéralda,<br />
Mascara et<br />
Djelfa,<br />
a<br />
● Un programme d'assainissement devant nettoyer les forêts<br />
pour leur permettre de se régénérer est en cours.<br />
Une unité technique devant assurer le suivi des animaux a été créée<br />
également mis en œuvre deux<br />
programmes de proximité de<br />
développement rural au profit<br />
des riverains qui sont partie<br />
prenante dans la protection de<br />
l'environnement. Un programme<br />
d'assainissement devant<br />
nettoyer les forêts pour<br />
leur permettre de se régénérer<br />
est en cours, en plus de<br />
celui de développement<br />
du gibier à<br />
plumes et à<br />
poils<br />
com-<br />
me le faisan, la perdrix gambra,<br />
la caille et le lapin de garenne,<br />
a-t-il ajouté en rappelant<br />
que 400 faisans<br />
communs viennent d'être lâchés<br />
dans la réserve pour son<br />
repeuplement.<br />
Parmi les objectifs à court terme<br />
que s'est fixés la direction<br />
de la réserve de chasse de<br />
Moutas, on note la mise en<br />
œuvre des enclaves par la<br />
plantation rustique et des espèces<br />
nobles, comme le châtaignier,<br />
le noisetier et le pistachier<br />
et ce, à titre<br />
expérimental, en plus de la<br />
création d'une zone d'accueil<br />
dans l'aire protégée<br />
pour encouragerl'écotouris-<br />
me. La réserve Moutas compte<br />
un couvert végétal riche et<br />
diversifié de l'ordre de 300<br />
espèces dont des arbres, des<br />
céréales et divers herbes, tandis<br />
que le potentiel faunistique<br />
dénombré compte 54<br />
espèces avifaunes dont une<br />
introduite (l'autruche), 14 espèces<br />
de mammifères dont 8<br />
protégées et trois introduites<br />
(le mouflon à manchette, le<br />
cerf daim et la gazelle), 17 espèces<br />
de reptiles dont 4 protégées.<br />
Figure aussi parmi les<br />
plus importantes actions réalisées<br />
par cette structure, la<br />
création d'une écurie pour<br />
l'élevage et la préservation de<br />
la race de chevaux barbes<br />
arabes et d'en constituer des<br />
montures de service pour les<br />
besoins de la surveillance de<br />
la réserve. Une chenille pour<br />
la reproduction et l'élevage<br />
des chiens de chasse, à des<br />
fins cynégétiques, a<br />
été également<br />
créée dans la<br />
réserve.<br />
PHOTO : D. R.<br />
L ’opération<br />
de lâcher de faisans communs (ou faisans de<br />
Colchide), généralement programmée à la mi-octobre, a été<br />
compromise cette année à Skikda à défaut d’une volière cli-<br />
matique adéquate. La volière utilisée l’année dernière, d’une capacité<br />
de 600 sujets, qui a été fabriquée par les propres moyens<br />
de la conservation, est aujourd’hui quelque peu détériorée alors<br />
que la wilaya était disposée à accueillir 500 nouveaux faisans.<br />
Cette opération n’est toutefois que reportée pour l’année prochaine,<br />
selon la direction des forêts, ajoutant que ces lâchers,<br />
dont la dimension environnementale est avérée, visent à repeupler<br />
la région de différentes espèces d’animaux et de gibiers afin<br />
de préserver la biodiversité et encourager le tourisme et les activités<br />
liées à la chasse. Le lâcher de 200 individus de ces oiseaux<br />
galliformes, de la famille des phasianidés, originaires d’Asie,<br />
spécialement ramenés du centre cynégétique de Zéralda (Alger)<br />
pour être gardés pendant plus d’un mois dans des volières spécialement<br />
aménagées pour les besoins d’une acclimatation aux<br />
conditions de la zone humide de Gerbes Sanhadja, avait connu<br />
un «beau succès en 2008».<br />
POISSONS D'EAU DOUCE<br />
Près de la moitié<br />
des espèces menacées<br />
P<br />
Report de l’opération<br />
de lâcher de faisans<br />
à Skikda<br />
rès de la moitié des espèces de poissons d'eau douce sont menacées<br />
d'extinction, reflet de la dégradation des ressources<br />
en eau, selon la dernière liste rouge de l'Union mondiale pour la<br />
nature (UICN). Parmi les 3120 espèces de poissons d'eau douce<br />
répertoriées, 1147 sont ainsi «menacées d'extinction». Selon<br />
l'UICN, 17 291 espèces sur les 47 677 répertoriées sont menacées<br />
d'extinction, les amphibiens étant les plus en danger. Parmi<br />
les 6285 espèces d'amphibiens que compte la planète, 1895 sont<br />
en danger d'extinction. La survie des plantes préoccupe également<br />
l'UICN. Sur les 12 151 plantes suivies, 8500 sont menacées<br />
d'extinction, parmi lesquelles 114 sont déjà «éteintes» ou<br />
«éteintes à l'état sauvage». Quant aux 5490 mammifères répertoriés<br />
dans le monde, 79 sont «éteints» ou «éteints à l'état sauvage»,<br />
188 sont «en danger critique d'extinction», 449 sont «en<br />
danger» et 505 «vulnérables». L'UICN dispose du plus vaste réseau<br />
se consacrant à la protection de la nature au monde rassemblant<br />
plus de 1000 organisations dans 160 pays.<br />
BRÈVES<br />
❆La plus grande installation au<br />
monde de captage de CO2<br />
La plus grande installation au<br />
monde de captage de dioxyde<br />
de carbone (CO2), intégrée<br />
dans une centrale électrique<br />
au charbon, a été dévoilée<br />
aux Etats-Unis. Cette<br />
installation, fonctionnelle depuis<br />
le 1 er septembre à New Haven,<br />
est dotée d'une capacité de<br />
capture de 100 000 tonnes de<br />
CO2 par an qu'elle enterre dans<br />
des formations géologiques sous terre. <strong>El</strong>le<br />
absorbe une partie des émissions d'une centrale exploitée<br />
par American <strong>El</strong>ectric Power Mountaineer.<br />
❆La Floride envahie par les serpents<br />
géants<br />
Plusieurs espèces de serpents géants,<br />
comme le redoutable boa constrictor<br />
ou le python africain, ont envahi la Floride<br />
et se sont même adaptées à l'environnement<br />
urbain de Miami, poussant<br />
les autorités à tirer la sonnette d'alarme.<br />
Ces espèces invasives, qui ne<br />
sont pas originaires des Etats-<br />
Unis et leurs couleurs leur<br />
permettent de se fondre<br />
sans problème dans<br />
le paysge. Or, aucun<br />
mécanisme ne semble efficace pour se débarrasser<br />
de ces serpents qui tuent<br />
leurs victimes par contriction.<br />
Beaucoup de ces serpents<br />
appartenaient à des propriétaires<br />
privés qui<br />
ont fini par les<br />
relâcher.
Publicité<br />
K halida<br />
Toumi a reconnu, implicitement,<br />
l’immense injustice<br />
commise à l’encontre de l’écri-<br />
vaine qui vit au Liban depuis trente ans.<br />
«Je suis heureuse d’être la première<br />
ministre de la Culture de l’Algérie à<br />
vous honorer dans votre pays. Vous êtes<br />
la reine du roman arabe. Même si<br />
l’hommage que nous vous rendons est<br />
tardif, mais il aura un effet certain sur<br />
votre cœur», a-t-elle déclaré. Khalida<br />
Toumi n’a pas hésité à s’adresser à<br />
Ahlam Mosteghanemi en terme de «Sa<br />
majesté» et à évoquer la mémoire de<br />
son père le moudjahid Mohamed<br />
Chérif. «Je sais que Ahlam<br />
Mosteghanmi, qui a reçu beaucoup de<br />
distinctions, attendait depuis longtemps<br />
la reconnaissance des siens. C’est<br />
qu’elle est restée Algérienne jusqu’à la<br />
moelle, et que cet hommage modeste<br />
que nous lui rendons ne sera pas passager.<br />
C’est l’hommage du pays à la fille<br />
du pays», a ajouté la ministre de la<br />
Culture.<br />
Selon elle, Ahlem Mosteghanmi a<br />
redonné au roman arabe tout son éclat.<br />
<strong>El</strong>le a qualifié l’auteure de Mensonges<br />
d'un poisson de cas littéraire rare et<br />
d’écrivain de génie. «La beauté des<br />
mots se mélangent à l’imaginaire réaliste<br />
qui met en valeur le sens de la<br />
patrie. Son style est agréable, facile et<br />
difficile à la fois, fusion cohérente<br />
entre poésie et écrit littéraire<br />
sans frontières, touches<br />
magiques qui appellent à relire à<br />
chaque fois ses textes», a souligné<br />
Khalida Toumi. «Tawahechtkoum» !<br />
(Vous m’avez manqué), a lancé Ahlem<br />
Mosteghanmi en disant qu’elle vivait un<br />
moment historique. <strong>El</strong>le a avoué avoir<br />
eu beaucoup de difficultés à apprendre<br />
le dialecte libanais. «Le dialecte algérien<br />
m’envahit. J’ai pris dans ma valise<br />
les chansons de Deriassa, de Fergani,<br />
de Saloua, des skecths de Boubagra et<br />
de Moh Bab <strong>El</strong> Oued. Mais aussi des<br />
chants patriotiques qui faisaient à<br />
chaque fois pleurer mon père. L’Algérie<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 16<br />
CULTURE<br />
AHLAM MOSTEGHANMI HONORÉE POUR LA PREMIÈRE FOIS EN ALGÉRIE<br />
«Mettre les médailles<br />
sur les poitrines, pas sur les tombes»<br />
● Couronne royale pour la romancière algérienne Ahlem Mosteghanmi après des années de mépris. Lundi soir, lors d’un dîner-gala à l’hôtel <strong>El</strong><br />
Aurassi à Alger, l’auteure du célèbre Chaos des sens a été honorée pour la première fois dans son pays.<br />
Ahlem Mosteghanmi enfin distinguée en Algérie<br />
m’a tant fait rire, m’a tant fait pleurer»,<br />
a-t-elle déclaré. <strong>El</strong>le avoue avoir attendu<br />
le moment de l’hommage depuis longtemps.<br />
«J’ai mis ce soir ma meilleure<br />
robe constantinoise pour vous dire combien<br />
je vous aime. L’amour se cache<br />
dans les détails. Que le chemin pour<br />
vous était long. Trente ans pour arriver<br />
à cette tribune ! Je suis fière d’être arrivée<br />
avec les festivités du 1 er Novembre»,<br />
a-t-elle dit. <strong>El</strong>le a rappelé ses études au<br />
lycée Aïcha à Alger et à la faculté des<br />
lettres. Ahlam Mosteghanmi a fait partie<br />
de la première promotion des étu-<br />
ohra Dik vient de publier aux<br />
Z Editions Baghdadi un nouveau<br />
roman, Kaliloun mi al aybi yakfi<br />
(Un peu d’indécence suffirait).<br />
«Il m’est toujours<br />
difficile de parler<br />
de mes livres.<br />
Quand<br />
diants en langue arabe. «L’Algérie a<br />
célébré cette sortie comme un événement<br />
national. J’ ai souvent dit au<br />
Moyen-Orient que les Algériens maîtrisent<br />
l’arabe pas par connaissance, mais<br />
par amour.<br />
C’est le secret de la réussite des plumes<br />
algériennes. Nos écrivains ont tiré profit<br />
de l’arabe et du français pour gagner<br />
le défi», a-t-elle déclaré, rendant hommage<br />
à Malek Haddad, Abdelhamid<br />
Benhadouga, Kateb Yacine, Mohamed<br />
Dib, Moufdi Zakaria, Tahar Ouettar,<br />
Zhor Ounissi, Réda Houhou, Amin<br />
Zaoui, Rachid Boudjedra, Assia Djebar,<br />
Yasmina Khadra. «Prenez soin de nos<br />
écrivains. J’espère que l’histoire inscrira<br />
ce soir que mon pays aime les écrivains<br />
autant qu’ils l’ont aimé. L’Algérie<br />
doit mettre les médailles sur les poitrines,<br />
pas sur les tombes des écrivains.<br />
Les tombes de ceux qui m’ont précédé à<br />
la gloire sont toujours nues», a dit<br />
Ahlam Mosteghanmi, et en appelant à<br />
conserver la dignité des écrivains.<br />
<strong>El</strong>le a rappelé qu’à l’arrivée des troupes<br />
allemandes aux environs de Moscou en<br />
1941, les dirigeants avaient lancé un<br />
appel pour défendre «le pays de<br />
Pouchkine et de Tolstoï». «Les pays se<br />
reconnaissent à leurs écrivains : La<br />
Colombie de Marquez, l’Egypte de<br />
Mahfoud, La Grande-Bretagne de<br />
Shakespeare, La France de Hugo...», at-elle<br />
relevé. «Je n’ai pas choisi mon<br />
destin. Mais, je n’ai jamais accepté de<br />
ZOHRA DIK. Romancière<br />
«Je suis malade de la tristesse<br />
que je vois dans les yeux de l’Algérien»<br />
j’écris, je suis en fusion avec mes personnages. Je<br />
suis dans un état second, dans un autre univers. Ce<br />
dernier roman est une véritable tranche de vie. Une<br />
tranche du vécu de l’Algérien. J’évoque dans ce<br />
livre l’être Algérien. Je n’évoque pas le lieu. Je suis<br />
malade de la tristesse que je vois dans les yeux de<br />
l’algérien», nous a-t-elle déclaré, en marge d’un<br />
débat sur les femmes romancière arabes au Salon<br />
international du livre d’Alger (SILA). Zohra Dik<br />
est traumatisée par le fait que l’algérien sente<br />
quelque chose mais ne peut l’exprimer, ne peut le<br />
traduire ou le nommer. «Je sens qu’on a volé le<br />
bonheur à l’Algérien. Il vient de l’histoire<br />
des douleurs et des tristesses. Je ne<br />
donne ni conseil dans mon roman<br />
ni je participe à rendre plus<br />
beau le vécu. J’appelle<br />
l’Algérien à tenter<br />
d’autres rêves,<br />
d’autres<br />
expé-<br />
m’incliner. Je suis venue au monde<br />
debout comme l’Algérie», a-t-elle ajouté.<br />
Ahlem Mosteghanmi a reçu un burnous<br />
et un tableau. La soirée d’hommage<br />
a été animée par la chanteuse libanaise<br />
Majeda Wahbah et par le joueur<br />
de oûd irakien Saâd Mahmoud Djawad.<br />
Ahlam Mosteghanmi est venue au<br />
Salon international du livre d’Alger<br />
(SILA) avec son dernier roman Nissyan<br />
Com, qui s’est déjà vendu à 40 000<br />
exemplaires au Moyen-Orient.<br />
Selon elle, le livre est interdit aux<br />
hommes. «Car, il contient des conseils<br />
féminins à des femmes qui ont connu un<br />
chagrin d’amour», a-t-elle précisé.<br />
Nissyan Com (un jeu mot qui signifie<br />
votre oubli). Ahlam Mosteghanmi a<br />
donné son accord pour l’adaptation à la<br />
télévision de son roman, Mémoire de la<br />
chair (Dhakiratou al jassad), une série<br />
télévisée qui sera diffusée par les télévisions<br />
arabes au Ramadhan prochain.<br />
Mémoire de la chair a été réédité dixsept<br />
fois depuis 1993, fait unique dans<br />
la littérature arabe.<br />
Le roman a reçu plusieurs distinctions<br />
dont le prix Najib Mahfouz (équivalent<br />
arabe du Goncourt) de l’université américain<br />
du Caire. «Dhakiratou al jassad<br />
m’a tourné la tête. Si quelqu’un m’avait<br />
proposé de signer cette œuvre inondée<br />
de poésie… Je n’aurai pas hésité une<br />
seule seconde», avait dit, à propos du<br />
roman, le poète syrien Nizzar Kabbani.<br />
Fayçal Métaoui<br />
riences», a-t-elle précisé. Tenter d’autres vies peut,<br />
selon elle, rendre plus heureux l’Algérien. «Mon<br />
personnage central est étrange et cynique. J’aime<br />
bien user de la satire. Je veux écrire comme j’aime<br />
lire. Il a y certains romans, des plus grands noms<br />
de la littérature algérienne et arabe, que je n’ai<br />
plus envie de lire. Avant d’être auteure, je suis<br />
d’abord lectrice. J’imagine que chaque lecteur ressent<br />
ce que je ressens», a souligné Zohra Dik.<br />
Aussi, la romancière a usé d’un style simple, dynamique,<br />
à la manière des footing writers. Cette simplicité<br />
n’a pas gommé la dimension humaine et<br />
philosophique. «Nous sommes en tant<br />
qu’Algériens habités par la politique. Mon roman<br />
n’y échappe pas. La politique nous a été imposée<br />
par la force des choses», a-t-elle relevé.<br />
La politique est, selon elle, partout. «Cela dit, mes<br />
écrits ne sont ni politiques ni historiques. Je ne sais<br />
même pas comment classer mes textes. Mais je<br />
crois que c’est une écriture actuelle, humaine,<br />
ouverte sur l’univers», a avoué la romancière. <strong>El</strong>le<br />
refuse avec vigueur la qualification de «littérature<br />
de l’urgence». «C’est un qualificatif inventé après<br />
des jugements hâtifs. Il n’existe pas de littérature<br />
lente ou de littérature rapide. Les conditions<br />
d’écriture peuvent influer mais la<br />
littérature doit être prise comme<br />
elle est», a relevé Zohra Dik,<br />
qui est également poète.<br />
«La poésie ne me<br />
suffit pas» a-telle<br />
confié.<br />
F. M.
I l<br />
y a un manque cruel d’émissions<br />
spécialisées et de magazi-<br />
ne littéraires à la radio et à la<br />
télévision, a relevé Youssef Sayah.<br />
Selon lui, il n’est pas nécessaire de<br />
consacrer une heure pour présenter<br />
un ouvrage.<br />
«Cinq minutes peuvent suffire pour<br />
le faire. Qu’est-ce qui empêche de<br />
donner la parole aux écrivains pendant<br />
1 minute dans les journaux<br />
télévisées ? L’impact de la télévision<br />
est plus grand que celui de la<br />
radio ou de la presse écrite», a précisé<br />
ce producteur-animateur de<br />
Canal Algérie et de la Chaîne III<br />
Il a reconnu avoir subi la censure de<br />
certaines émissions. «Il y a des<br />
livres et des auteurs qui ne passent<br />
pas à l’antenne. Il est arrivé qu’on<br />
me demande d’enlever des extraits<br />
de certaines émissions, chose que je<br />
refuse de faire. C’est tout ou rien !»,<br />
a-t-il indiqué.<br />
Le paradoxe, d’après lui, est que<br />
certains auteurs, qui pouvaient<br />
paraître politiquement incorrectes,<br />
sont passés à l’antenne sans que<br />
cela soulève des vagues. «Ce n’est<br />
pas aussi tranché, parfois tout<br />
dépend de l’animateur de l’émission»,<br />
a-t-il assuré. Participant au<br />
débat, Azzeddine Mihoubi, secrétaire<br />
d'Etat auprès du Premier ministre<br />
chargé de la Communication, a estimé<br />
que la censure des livres qui<br />
portent atteinte à la sécurité ou incitent<br />
à la haine ou au terrorisme sont<br />
interdits dans tous les pays.<br />
«Chez nous, on parle parfois de<br />
livres imaginaires, on annonce leur<br />
parution puis on évoque leur censure»,<br />
a-t-il dit. Il a reproché aux journaux<br />
de ne pas trop s’intéresser à la<br />
culture algérienne.<br />
«Certains font du copier-coller<br />
d’internet. Il y a deux ans, j’ai<br />
publié deux livres. Aucune ligne n’a<br />
été écrite à ce jour», s’est-il plaint.<br />
La presse algérienne, d’après<br />
Sofiane Hadjadj, directeur des éditions<br />
Barzakh, ne fait pas vendre les<br />
livres.<br />
Il a cité l’exemple d’un roman de<br />
Maïssa Bey qui s’est vendu à 3000<br />
exemplaires sans qu’un seul article<br />
ne lui soit consacré. «Mais, c’est un<br />
phénomène mondial.<br />
Le Monde des livres en France ne<br />
fait pas vendre les ouvrages. Mais,<br />
c’est toujours bon d’y avoir un<br />
article pour la réputation», a-t-il<br />
dit. En tant qu’éditeur, il a avoué<br />
avoir fait un choix des journaux<br />
pouvant être destinataires de livres<br />
dans la perspective d’une présentation.<br />
«C’est un choix commercial<br />
mais c’est également une manière<br />
de faire la promotion du livre et de<br />
la lecture», a précisé Sofiane<br />
Hadjadj. La presse, selon<br />
Hmida Layachi, directeur<br />
d’<strong>El</strong> Djazaïr<br />
News, ne peut<br />
faire seule<br />
la pro-<br />
motion du livre. «A quoi sert-il<br />
d’écrire sur un livre que les lecteurs<br />
ne trouveront pas dans les libraires<br />
? Il y a un effort à faire pour assurer<br />
une meilleure distribution des<br />
ouvrages.<br />
Il y a aujourd’hui une démission<br />
totale de l’Etat dans le soutien du<br />
livre», a-t-il souligné.<br />
Il a cité les exemples du Koweït, de<br />
la Syrie et de l’Irak où l’appui de<br />
l’Etat à la fabrication du livre est<br />
fort. Hmida Layachi, qui est également<br />
romancier, a reproché aux<br />
journaux de négliger les pages littéraires.<br />
«Tout ce qui se fait aujourd’hui<br />
relève d’initiatives individuelles. Si<br />
le directeur de la publication ou le<br />
rédacteur en chef s’intéresse au<br />
livre, il y aura des articles. Dans le<br />
cas contraire, il n’y aura rien», a-til<br />
observé.<br />
D’après lui, les jeunes journalistes<br />
qui écrivent dans les pages culturelles<br />
n’ont pas été habitués à la lecture<br />
à l’université:<br />
«Alors comment peuvent-ils<br />
s’intéresser au livre dans<br />
leur vie professionnelle<br />
?». Youssef<br />
Sayah est lui<br />
tran-<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 17<br />
CULTURE<br />
14 e SALON INTERNATIONAL DU LIVRE D’ALGER<br />
«Il n’y a pas de critique littéraire<br />
dans la presse»<br />
● Le livre n’a pas toute la place qu’il mérite dans les médias algériens. Constat établi lundi lors d’une conférence au 14 e Salon international du<br />
livre d’Alger (SILA) qui se tient à l’esplanade du complexe sportif du 5 Juillet.<br />
Critique litéraire, une profession à inventer dans la presse<br />
chant : il n’y pas de critique littéraire<br />
dans la presse. Avis partagé par<br />
Sofiane Hadjadj qui a estimé que<br />
souvent les journalistes se contentent<br />
de présenter le livre sans une<br />
réelle critique. «Parfois des<br />
ouvrages insignifiants ont eu une<br />
page alors que des livres de grandes<br />
valeurs n’ont eu que trois lignes.<br />
Il n’y pas d’évaluation de la production<br />
livresque.<br />
Personne ne dit ce qui est bon et ce<br />
qui ne l’est pas», a-t-il relevé soulignant<br />
toutefois que le livre est plus<br />
présent dans la presse algérienne<br />
comparée à celle de Tunisie ou du<br />
Maroc.<br />
Azzeddine Mihoubi a appelé à<br />
laisser aux spécialistes la<br />
charge de critiquer les<br />
ouvrages et de les<br />
analyser.<br />
«Il faut<br />
sortir<br />
des lectures superficielles des<br />
livres», a-t-il dit. Il a reproché aux<br />
éditeurs de presse de n’avoir rien<br />
fait pour publier une revue culturelle<br />
de qualité préférant les publications<br />
sportives, commercialement<br />
plus rentables.<br />
Il a salué les efforts de certains<br />
journaux qui consacrent des<br />
suppléments à l’activité<br />
culturelle.<br />
«Mais que font<br />
les 80<br />
autres<br />
titres ?», s’est-il demandé. Les participants<br />
au débat ont critiqué l’attitude<br />
de la presse francophone qui,<br />
selon eux, négligent les ouvrages<br />
écrits en arabe. «Ce qui n’est pas le<br />
cas de la presse arabophone pour<br />
les livres publiés en français», ontils<br />
remarqué.<br />
Selon Youssef Sayah, l’ENTV et A3<br />
ignorent complètement les ouvrages<br />
publiés en français en Algérie.<br />
«Comme s’ils n'existaient pas !», at-il<br />
appuyé. Pour Abdou B., journaliste,<br />
la problématique de la langue<br />
ne sera réglée une fois que le pouvoir<br />
aura assumé l’arabe, le tamazight<br />
et le français comme «une<br />
richesse nationale».<br />
Les jeunes ont, selon lui, tendance à<br />
être de plus en plus bilingues.<br />
Il faut, selon Sofiane Hadjadj, préparer<br />
le lecteur de demain.<br />
«Pour moi, la politique du livre<br />
relève du ministère de l’Education,<br />
pas de celui de la Culture», a-t-il<br />
dit. Il a appelé à l’organisation d’un<br />
atelier réunissant éditeurs de livre,<br />
auteurs et journalistes pour discuter<br />
de la meilleure manière de traiter le<br />
livre dans les médias.<br />
Fayçal Métaoui<br />
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<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 18<br />
CULTURE<br />
HAMID GRINE. Ecrivain et Prix des libraires algériens 2009<br />
«J’ai écrit un roman qui dit<br />
des vérités dérangeantes»<br />
Le journaliste et romancier,<br />
Hamid Grine, auteur<br />
du best-seller, Lakhdar Belloumi,<br />
un footballeur algérien<br />
(20 000 exemplaires<br />
vendus en un seul mois en<br />
1986), Cueille le jour avant<br />
la nuit, Chronique d’une<br />
élection pas comme les<br />
autres, La Nuit du henné ou<br />
encore La dernière prière,<br />
vient de se voir décerner le<br />
prix Aslia 2009, celui des<br />
libraires algériens.<br />
Propos recueillis par<br />
K. Smaïl<br />
Hamid Grine, vous venez de recevoir<br />
le Prix des libraires algériens<br />
pour votre nouveau roman, Il ne fera<br />
pas long feu. Une distinction, une reconnaissance<br />
de vos pairs...<br />
Toute distinction fait plaisir. Ce prix<br />
a d'autant plus d'importance à mes<br />
yeux qu'il est décerné par des libraires,<br />
des gens de métier qui ont une prise directe<br />
sur le réel. Ils savent quel est l'auteur<br />
qui est apprécié par les lecteurs et<br />
celui qui ne l'est pas. Ce sont des démystificateurs.<br />
Impossible de tricher<br />
avec eux. Aucun auteur ne peut jouer<br />
au matador avec eux. Le Prix des libraires<br />
est apprécié, ici comme<br />
ailleurs, car, pour une fois, ce ne sont<br />
pas les éditeurs ou les puissances de<br />
l'argent qui font la loi, mais les lecteurs.<br />
Votre style cursif s'affine et se cisèle<br />
au gré de vos romans...<br />
J'ai toujours été un fervent adepte<br />
de l'empan des huit mots. J'ai toujours<br />
préféré l'écriture de Gide, Montherlant,<br />
Chateaubriand à celle de Proust. Je<br />
n'aime pas les adjectifs et les adverbes,<br />
ce cholestérol de la phrase.<br />
La Dernière prière a révélé le romancier<br />
et Il ne fera pas long feu est<br />
plus abouti...<br />
Je ne sais pas si Il ne fera pas long<br />
feu est plus abouti ou non que La Dernière<br />
prière. Je sais seulement qu'un<br />
grand écrivain algérien m'a dit que La<br />
Dernière prière est à ses yeux l'un des<br />
romans les plus puissants de ces dix<br />
dernières années en Algérie.<br />
PRIX ASLIA 2009<br />
L'Association des libraires algériens<br />
(Aslia) a récompensé le journaliste et<br />
écrivain algérien, Hamid Grine, en lui<br />
attribuant le Prix des libraires distinguant<br />
son nouveau roman<br />
Il ne fera pas long<br />
feu paru aux éditions<br />
Alpha. Ainsi, après des<br />
écrivains comme Yasmina<br />
Khadra, Waciny Laâredj,<br />
Maïssa Bey, Djamel<br />
Amrani, Rachid Boudjedra<br />
ou encore Amara Lakous,<br />
c'est au tour de Hamid<br />
Grine de recevoir le<br />
Prix des libraires 2009<br />
pour son nouveau roman Il<br />
ne fera pas long feu édité chez Alpha.<br />
Le choix des libraires algériens a été<br />
motivé par la qualité du texte et la disponibilité<br />
à œuvrer auprès des li-<br />
Votre nouveau roman Il ne fera<br />
pas long feu est une immersion dans<br />
le monde de la presse avec ses sujets<br />
qui dérangent et fâchent...<br />
Vous savez, je connais très bien le<br />
monde de la presse pour avoir été journaliste.<br />
Je le connais aussi de l'autre<br />
côté du miroir. Si je vois la réaction du<br />
public et de certains journalistes, je me<br />
dis que j'ai touché<br />
le mou, comme<br />
on dit dans le jar-<br />
gonjournalistique. Il ne fera<br />
pas long feu a été<br />
bien accueilli, car<br />
c'est un roman qui<br />
dit des vérités dérangeantes.<br />
Il<br />
évoque aussi bien<br />
le féroce appât du<br />
gain de certains<br />
petits patrons de presse prêts à vendre<br />
leur âme au plus offrant pour s'enrichir<br />
personnellement, que la triste condition<br />
de beaucoup de journalistes talentueux.<br />
Est-ce un roman pamphlétaire,<br />
épidermique bien que fictif, comme<br />
vous le soutenez au début du livre ?<br />
C'est une réaction à un état de fait.<br />
Je n'aurais pas écrit ce roman, j'aurais<br />
peut-être eu l'urticaire ou une autre allergie.<br />
L'histoire de Hassoud s'est imposé<br />
à moi. Je l'ai écrite d’une traite.<br />
Réaction épidermique donc.<br />
Le héros pour ne pas dire le «méchant»,<br />
Hassoud, n'a pas bonne<br />
presse..?<br />
Hassoud n'est que le reflet adouci<br />
d'une certaine catégorie de personnes.<br />
“<br />
Si je vois la réaction du public et de<br />
certains journalistes, je me dis que j'ai<br />
touché le mou, comme on dit dans le<br />
jargon journalistique. Il ne fera pas long feu<br />
a été bien accueilli, car c'est un roman<br />
qui dit des vérités dérangeantes.<br />
”<br />
braires. Hamid Grine, journaliste et<br />
écrivain, est déjà auteur du best-seller<br />
Lakhdar Belloumi, un footballeur algérien<br />
(20 000 exemplaires<br />
vendus en un seul mois en<br />
1986), Comme des<br />
ombres furtives, Cueille<br />
le jour avant la nuit,<br />
Chronique d'une élection<br />
pas comme les<br />
autres, La Nuit du henné,<br />
La dernière prière et<br />
Le Café de Gide qui ont<br />
été des succès en librairie.<br />
*Un livre ouvrage<br />
portant sur l'histoire<br />
«vaudevillesque» d'un<br />
magnat de la presse. Pour ce qui est de<br />
la littérature algérienne, Hamid Grine<br />
dit adorer Yasmina Khadra, Assia Djebar<br />
ou encore Djamel Mati.<br />
Croyez moi, il y a pire que lui. Hassoud<br />
n'est pas tout à fait noir. Il y a en lui, ici<br />
et là, quelques rayons de lumière. Il est<br />
comme nous, ni tout à fait noir ni tout à<br />
fait blanc. Seulement en lui, il y a plus<br />
de noirceur que chez le commun des<br />
mortels.<br />
Vous parlez beaucoup de loosers,<br />
hommes, dans vos romans. Cependant,<br />
la femme est une espérance...<br />
Pour moi, la femme est toujours synonyme<br />
d'espérance. Sans les encouragements,<br />
les suggestions, et la disponibilité<br />
de mon épouse qui m'a<br />
débarrassé de toutes les contingences<br />
domestiques, je n'aurais jamais pu écrire<br />
autant de livres. J'ai toujours pensé<br />
que l'homme est d'abord le fils d'une<br />
femme. La mère aime ses enfants avec<br />
ses tripes, quand le père les regarde<br />
souvent avec méfiance ou irritation.<br />
Bien entendu, ce n'est pas une règle générale.<br />
Pensez-vous à des ingrédients<br />
pour «épicer» votre intrigue ?<br />
Quand j'écris un roman, j'y pense<br />
tout le temps. Il m'obsède jusqu'à ce<br />
que je le termine. Ses personnages<br />
m'entourent, habitent avec moi, sont en<br />
moi... Quant aux intrigues, elles viennent<br />
au fur et à mesure du récit.<br />
Vos romans sont des succès en librairie<br />
en Algérie...<br />
Oui, j'ai cette chance. Tous mes romans<br />
ont été réédités, au moins à 2000<br />
PHOTOS : D. R.<br />
exemplaires. Cueille le jour avant la<br />
nuit vient de connaître sa cinquième réédition,<br />
c'est à dire qu'il s'est vendu à<br />
plus de 5000 exemplaires. A chaque<br />
vente-dédicace, je signe beaucoup<br />
d'ouvrages. Vous en avez été témoin.<br />
J'ai des témoignages d'affection et de<br />
respect de mes lecteurs. Et c'est ça qui<br />
compte.<br />
Au fil de vos ventes-dédicaces,<br />
nous avons appris de certains de vos<br />
lecteurs, professeurs dans de<br />
grandes écoles supérieures, que vos<br />
textes sont enseignés par eux aux<br />
élèves de ces écoles...<br />
Oui, et ça me fait vraiment plaisir.<br />
Lors de ma dernière vente-dédicace,<br />
une lectrice m’a appris que pour sa thèse<br />
de doctorat, elle travaille sur Le Café<br />
de Gide. <strong>El</strong>le a fait plus de 400 kilomètres<br />
pour me le dire.<br />
Bien que vous faites l'unanimité,<br />
il y a des détracteurs...<br />
Heureusement que j'ai des détracteurs.<br />
Je les adore mes détracteurs. Si<br />
on mesure l'importance d'un romancier<br />
au nombre de ses détracteurs, je pense<br />
sincèrement que j'occupe une place de<br />
choix dans le monde des écrivains algériens.<br />
Je dis donc à mes adorables<br />
détracteurs : soyez encore plus nombreux<br />
! Plus sérieusement, je voudrais<br />
simplement vous dire que le premier<br />
écrivain qui m'a appelé pour me féliciter<br />
est Yasmina Khadra. Cet appel m'a<br />
fait d'autant plus plaisir qu'il provient<br />
de notre plus grand écrivain.<br />
Cueille le jour avant la<br />
nuit vient d'être publié en<br />
version audio (lecture en<br />
arabe), une première...<br />
Et j'en suis très fier. Selon<br />
mon éditeur, c'est une<br />
première en Algérie. La<br />
version arabe est lue par le<br />
talentueux écrivain Abderrazak<br />
Boukoba, alors que<br />
la version française est le<br />
fait du non moins talentueux<br />
M'hammed Larbi Bouzina.<br />
Deux poètes, deux potes, d'une extrême<br />
sensibilité. Comme ce sont des versions<br />
destinées aux non voyants, j'ai<br />
cédé mes droits.<br />
Et puis, La Dernière prière et La<br />
Nuit du henné vont être adaptés au<br />
cinéma...<br />
Si tout se passe bien, c'est Amar Tribèche<br />
qui réalisera La Dernière prière ;<br />
Rachid Dechemi, quant à lui, travaille<br />
depuis longtemps sur La Nuit du<br />
henné. Quant à Il ne fera pas long feu,<br />
Bachir Deraïs a pris option. Il faudrait<br />
simplement que je précise qu'il n'est<br />
pas aisé de produire un film digne de ce<br />
nom en Algérie. Selon Bachir, il faut au<br />
moins cinq années pour passer de la<br />
phase intention à la phase action. Mais<br />
j'ai bon espoir qu'on voie ces romans au<br />
cinéma. Vous imaginez Hawas, Maâmar<br />
et Hassoud à l'écran... Allez faites<br />
le casting...<br />
Que pensez-vous du SILA version<br />
complexe olympique ? Comment<br />
l'écrivain que vous êtes a vécu<br />
ce changement ?<br />
Pour moi, une grande souffrance. Je<br />
raconte ce que j'ai vécu. Je m'explique.<br />
J'avais une vente-dédicace samedi dernier<br />
de 14h à 18 h. A 16h30, à la grande<br />
déception de mes lecteurs et du staff<br />
d'Alpha, je suis parti chez moi. Pourquoi<br />
? Pour la simple raison que je suis<br />
hypertendu, sous médicaments diurétiques<br />
et que je devais aller plus souvent<br />
aux sanitaires. Hélas, à chaque<br />
fois, c'était une chaîne de plus de 70<br />
personnes qui attendait. Que faire ? Aller<br />
dans la nature. J'ai préféré partir<br />
chez moi. C'était plus décent. Pour ne<br />
rien aranger, je suis aussi asmathique et<br />
j'étouffais littéralement dans l'humidité<br />
et la chaleur du stand. Ce Sila n'est pas<br />
fait pour les écrivains malades ni pour<br />
les malades tout court. Et puis, quelle<br />
cohue pour rentrer dans la tente ! j'ai<br />
failli me faire piétiner. Ce chapiteau<br />
érigé à la va-vite me rappelle les tentes<br />
des sans-abris. Et l'espace d'une ventedédicace<br />
écourtée, j'étais un sansabri...<br />
K. S.<br />
BIBLIOGRAPHIE<br />
■ Lakhdar Belloumi, footballeur algérien<br />
(essai, Enal, 1986)<br />
■ Onze champions dans le miroir<br />
(essai, ENAL, 1988)<br />
■ L'Almanach des sports collectifs<br />
algériens (essai, ANEP, 1990)<br />
■ L'Entente, la légende du second souffle<br />
(essai, Dahleb, 1990)<br />
■ L'Algérie en Coupe d'Afrique<br />
(essai, coauteur, ANEP 1990)<br />
■ Ombres et lumières de la boxe en<br />
Algérie (essai, Cnids, 1999)<br />
■L'Almanach des sports individuels<br />
algériens (essai, Cnids, 1999)<br />
■ Comme des ombres furtives<br />
(essai, Casbah, 2004)<br />
■ Chroniques d'une élection pas comme<br />
les autres (essai, Alpha, 2004)<br />
■ Cueille le jour avant la nuit<br />
(essai, Alpha, 2005)<br />
■ La Dernière prière (roman, Alpha, 2006)<br />
■ La Nuit du henné (roman, Alpha, 2007)<br />
■ Le Café de Gide (roman, Alpha, 2009)<br />
■ Il ne fera pas long feu (roman,<br />
Alpha, 2009)<br />
XVIII e CYCLE DE FORMATION<br />
CONTINUE (2010)<br />
LABORATOIRE SLANCOM-Université<br />
d’Alger & S. A.OR<br />
Les samedis : 1 ère séance : 9.00H - 11.00h ;<br />
2 ème séance : 11.00h - 13.00h<br />
Avec la contribution de Paris 3 et du CNRS - Toulouse<br />
Du 09/01/2010 au 05/06/2010<br />
Inscription : Laboratoire SLANCOM (Bouzaréah)<br />
P r Zellal Nacira
Anissa Oukid est l’auteure d’un<br />
beau livre intitulé L’Afrique, ce<br />
cher continent. Dans cet<br />
entretien express, elle revient<br />
sur son penchant pour le<br />
continent africain. L’auteure<br />
dédicacera son livre cet aprèsmidi,<br />
à partir de 14h, au 14 e<br />
SILA, au niveau du stand des<br />
éditions Dalimen.<br />
COLLOQUE<br />
Propos recueillis par<br />
Nacima Chabani<br />
Dans le cadre du Panaf, vous avez édité<br />
un dictionnaire encyclopédique sur<br />
l’Afrique. Pourquoi cet intérêt pour le<br />
continent africain ?<br />
J’ai toujours été attirée par les reportages<br />
et les émissions sur l’Afrique. Pour moi, ce<br />
continent représente la beauté, la chaleur, la<br />
richesse, les magnifiques sites naturels, les<br />
arts... En suivant ces émissions, je prenais<br />
des notes et je me suis retrouvée avec un<br />
énorme dossier sur ce continent. Ayant toujours<br />
pensé que l’Afrique n’était pas assez<br />
positivement médiatisée, l’idée m’est venue<br />
Anissa Oukid<br />
de rassembler mes informations et d’en faire<br />
un ouvrage.<br />
Vous avez entrepris un travail de<br />
recherche sur combien d’années s’est-il<br />
étalé ?<br />
C’est un travail que j’ai entrepris depuis<br />
environ quatre années. Durant ces années, il<br />
fallait donc rassembler, classer les informa-<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 19<br />
CULTURE<br />
ANISSA OUKID. Auteure de l’ouvrage L’Afrique ce cher continent…<br />
«L’Afrique n’est pas assez<br />
positivement médiatisée»<br />
●La relève des auteurs algériens sera très difficilement assurée. Les auteurs en herbe sont friands<br />
de la poésie, mais celle-ci n'intéresse pas les éditeurs.<br />
tions, les actualiser pour certaines, les vérifier...<br />
Vu le nombre de pays africains (54),<br />
cela n’a pas été un travail simple. Je peux<br />
dire que ce fut un travail laborieux, surtout<br />
qu’étant très perfectionniste je voulais que ce<br />
soit un travail bien fait. Bien fait dans l’écriture,<br />
mais également dans la présentation.<br />
Chaque présentation de pays se referme<br />
sur une touche personnelle, à savoir<br />
une sélection de proverbes, typiques à<br />
chaque pays...<br />
Les proverbes ont de tout temps permis<br />
d’illustrer, de donner un sens aux conversations.<br />
Un proverbe vaut mieux qu’un long<br />
discours. D’où mon intérêt pour les proverbes.<br />
De plus, l’idée de refermer chaque pays<br />
par des proverbes se voulait, de ma part, une<br />
façon de décontracter le lecteur, de sortir un<br />
peu du thème. Une petite surprise. Une<br />
touche personnelle. D’après les échos, ces<br />
proverbes ont beaucoup plu.<br />
Après la publication de ce premier<br />
beau livre, avez-vous d’autres projets de<br />
publication ?<br />
L’Afrique, ce cher continent est mon premier<br />
ouvrage. J’ai pris mon temps. Je l’ai fait<br />
avec passion. La maison d’édition a également<br />
fait un beau travail. En ce qui concerne<br />
le futur, j’ai plusieurs autres projets. J’en parlerai<br />
plus tard si vous le permettez. N. C.<br />
M’HAMED BOUKHOBZA, ÉMINENT SOCIOLOGUE<br />
Le volume des actes du colloque<br />
international sur l’éminent<br />
sociologue M’hamed Boukhobza<br />
qui s’est déroulé en avril dernier,<br />
fera l’objet d’une présentation<br />
par les coauteurs, aujourd’hui à<br />
partir de 15h, à la salle <strong>El</strong> Qods,<br />
sur le site du complexe<br />
olympique Mohamed Boudiaf.<br />
ne évocation du regretté M’hamed<br />
U Boukhobza sera à l’honneur cet aprèsmidi.<br />
Pour rappel, l’Association algérienne<br />
pour le développement de la recherche en<br />
sciences sociales (Aardess), avait organisé en<br />
avril 2008, un colloque international de deux<br />
jours intitulée «Connaître et comprendre sa<br />
société», à l’Institut de gestion et de planification<br />
d’Alger. Ce colloque a démontré que<br />
Publication des actes<br />
«l’acte de tuer est toujours vaincu devant l’acte<br />
de mémoire». La plupart des participants<br />
avaient, rappelons-le, plaidé pour une meilleure<br />
reconnaissance à ces héros tragiquement<br />
ravis à leur famille et pays en immortalisant<br />
leur nom sur un lieu de savoir. En outre, les<br />
intervenants avaient évoqué non seulement le<br />
travail scientifique entrepris par le défunt mais<br />
ont également abordé des questionnements<br />
sur le projet de société que se devait d’adopter<br />
l’Algérie. C’est parce que certains de ses<br />
ouvrages sont introuvables que le comité du<br />
colloque avait appelé à la récupération de tous<br />
les manuscrits et documents appartenant au<br />
pionnier de la recherche en sciences sociales<br />
en Algérie,Mohamed Boukhobza, a su lancer<br />
les bases de la recherche «purement empirique<br />
et éthique, n’obéissant à aucune injonction<br />
si ce n’est le devoir de dire vrai. Le regretté<br />
M’Hamed Boukhobza a été assassiné le 22<br />
juin 1993, à l’âge de 52 ans. Il a publié trois<br />
ouvrages dont L’agropastoralisme tradition-<br />
M’hamed Boukhobza<br />
nelle e, Algérie (OPU 1982), Ruptures et<br />
transformations sociales en Algérie (1989) et<br />
Octobre 88 : évolution et rupture (édition<br />
Bouchène 1991). R. C.<br />
CAFÉ LITTÉRAIRE DE BÉJAÏA<br />
Déclaration de soutien à l’écrivain<br />
Mehdi <strong>El</strong> Djezaïri<br />
■ La saisie illégale du livre Poutakhine de l’auteur algérien<br />
Mehdi <strong>El</strong> Djezaïri par la flicaille du régime confirme encore une<br />
fois la ferme volonté des autorités de continuer à museler les<br />
libertés d’expression et de création artistique et littéraire en<br />
Algérie. Toute la propagande officielle visant à faire accroire à<br />
l’existence d’une politique d’encouragement à l’édition de livres<br />
n’est en vérité qu’une manière sournoise de masquer la censure<br />
frappant d’une main de fer les écrivains proscrits, contraints de<br />
ce fait à s’exiler ou d’attendre de meilleurs jours pour voir enfin<br />
leurs œuvres éditées et publiées dans leur pays. L’interdiction<br />
illégale et honteuse de Poutakhine, suivie de la persécution de<br />
son auteur et de sa famille est un acte grave, dangereux et que<br />
nous condamnons avec grande fermeté. En s’attaquant à ce<br />
livre, les censeurs moyenâgeux veulent voiler les yeux des<br />
Algériens devant une réalité décrivant «une Algérie bradée et<br />
corrompue», selon la formule même de Mehdi <strong>El</strong> Djezaïri que<br />
nous saluons au passage pour sa probité et son courage<br />
intellectuels.Tout en s’indignant des pratiques mafieuses du<br />
pouvoir, le café littéraire de Bejaïa se solidarise avec l’écrivain<br />
persécuté et continuera à lui manifester son soutien jusqu’à ce<br />
que son livre regagne les étals des librairies et retrouve<br />
librement ses lecteurs. Le café littéraire de Béjaïa<br />
VU À LA TÉLÉ<br />
Histoire Par A. Merad<br />
L<br />
es chants patriotiques ont été à l'honneur, cette<br />
semaine, sur le petit écran national pour la<br />
célébration du 55 e anniversaire du déclenchement<br />
de la Révolution. Chaque année, c'est le même<br />
rituel. La même atmosphère patriotique. Les mêmes<br />
commentaires. La même emphase. Presque le même<br />
décor… Les années passent, mais on garde la même<br />
tonalité pour faire passer un message qui ne semble plus<br />
correspondre à son temps. Chanter la Révolution, c'est bien<br />
et c'est vital pour les générations montantes, mais encore<br />
faut-il faire un effort d'imagination pour adapter la solennité<br />
du discours au goût du jour. C'est, hélas, loin d'être le cas, en<br />
pensant peut-être que c'est trop demander aux organisateurs<br />
des cérémonies officielles et autres réjouissances pour qui,<br />
sûrement, plus on est dans l'archaïsme et plus on est dans le<br />
vrai… Au demeurant, on la sentait pourtant très frétillante,<br />
notre télé ! <strong>El</strong>le paraissait être bien dans sa peau quand on la<br />
place au centre d'intérêt d'un événement historique de cette<br />
dimension que tous les Algériennes et Algériens portent<br />
dans leur cœur. Et aussi parfaitement dans son rôle<br />
d'agitatrice de symboles pour glorifier autant que faire se<br />
peut la cohésion nationale. Tout le personnel d'animation,<br />
journalistes y compris bien sûr, était sur la même longueur<br />
d'onde. Côté mise en scène, rien à dire. Tout est réglé<br />
comme du papier à musique. Mais si la forme est soignée<br />
avec des expédients qui n'ont en réalité rien de nouveau,<br />
c'est le fond qui manque le moins. Sincèrement, sur<br />
l'histoire de notre glorieuse Révolution, on n'en sait pas plus<br />
que ce qui a été déjà dit et répété. Les sacrifices de tout un<br />
peuple, la vaillance de nos moudjahidine devant l'ennemi,<br />
l'organisation du FLN, le génocide commis par les forces<br />
coloniales etc., les Algériens ont tous des parcelles d'histoire<br />
dans leur tête, mais combien sont-ils ceux qui connaissent<br />
les soubresauts et contradictions qui ont marqué de<br />
l'intérieur le cours de la Révolution. Le mouvement de<br />
libération nationale, comme tout mouvement<br />
insurrectionnel dans le monde, n'a pas échappé aux luttes<br />
intestines, aux purges, aux conflits de clans. Il a surmonté<br />
les pires épreuves de son existence avant d'aboutir à la<br />
victoire finale, mais de ses convulsions peu de révélations<br />
ont été faites à ce jour.<br />
On espérait que l'Unique, cette année, sans trop forcer les<br />
limites du tolérable en matière de communication politique<br />
(faut pas rêver), allait avoir une pointe d'audace en<br />
instaurant un vrai débat sur l'histoire de la Révolution avec<br />
des interlocuteurs qui n'ont pas pour habitude de pratiquer<br />
la langue de bois. Des intellectuels et des personnalités<br />
historiques sont disponibles pour ce type de concertation.<br />
Des hommes comme Mohamed Harbi, Benjamin Stora, ou<br />
Daho Djerbal, pour ne citer que quelques-uns d'entre eux,<br />
pourraient apporter beaucoup de clarifications sur un<br />
plateau de télévision, qui serviront sans aucun doute à la<br />
réécriture de l'histoire de notre Révolution, puisque c'est de<br />
cela qu'il s'agit. Sans porter atteinte à qui que ce soit, il va<br />
sans dire, car pour les tenants du Pouvoir c'est surtout la<br />
crainte de réveiller de «vieilles querelles» qui est à l'origine<br />
du musellement de l'histoire tout court telle qu'on doit la<br />
connaître.<br />
Cela dit, la garden-party organisée au Palais du peuple est<br />
une autre tranche d'histoire. <strong>El</strong>le a réuni du beau monde.<br />
Enfin, tout l'establishment politique et administratif était<br />
présent autour d'un Bouteflika qui avait visiblement du<br />
plaisir de se retrouver au milieu de ces hommes et femmes<br />
qui appartiennent, dans une large mesure, à la sphère<br />
dirigeante du pays. Le Président était donc tout sourire et on<br />
le sentait à l'aise dans cette cérémonie qui se voulait une<br />
réjouissance conviviale pour célébrer l'anniversaire de la<br />
Révolution. La caméra de l'Unique nous a plongés<br />
subrepticement dans l'ambiance très feutrée de ces<br />
rencontres, mais les images montrées au public sont loin<br />
d'être spontanées et «innocentes».<br />
<strong>El</strong>les sont plutôt sélectionnées pour souligner toute la<br />
popularité dont jouit le Président. On a vu deux exprésidents,<br />
Ben Bella et Ali Kafi, à ses côtés, mais pas<br />
Chadli cette fois alors que Zeroual a toujours refusé<br />
l'invitation. Bouteflika a distribué les bises à tous ses<br />
convives, mais n'a pas pu éviter l'accolade que lui a fait l'exprésident<br />
de l’APN, Mohamed Saïdani, qui cherchait par ce<br />
geste sûrement une caution présidentielle pour faire oublier<br />
ses démêlés avec la justice. Comment quelqu'un qui traîne<br />
une casserole aussi sonnante pouvait-il trouver sa place<br />
dans le listing de la Présidence ? Bouguerra Soltani a été lui<br />
aussi «ciblé» par la caméra. Son affaire avec la justice<br />
helvétique a fait le tour des chancelleries, ce qui l'a mis dans<br />
une certaine gêne devant le Président. Gêne aussi apparente<br />
de Mohamed Lamari et de Youcef Khatib qui semblaient<br />
avoir du mal à affronter l'épreuve protocolaire. C'est avec<br />
l'ambassadeur de Grande-Bretagne que le Président<br />
conversa le plus longtemps. Allez savoir pourquoi… A. M.
Un diplômé<br />
sans diplôme<br />
En 1998, j’ai terminé mes études<br />
supérieures, j’ai eu donc une licence et<br />
on m’a remis à ma sortie une<br />
attestation, comme ça se fait<br />
habituellement en attendant le<br />
diplôme. J’ai pu trouver du travail avec<br />
l’attestation depuis 2002, mais trois ou<br />
quatre ans après la fin de mes études,<br />
j’ai déposé auprès de mon école (ENS<br />
de Kouba) un dossier avec toutes les<br />
pièces nécessaires pour récupérer mon<br />
diplôme puis quelque temps après je<br />
suis allé voir s’il était prêt et, à ma<br />
grande surprise, on me dit que l’une des<br />
plus importantes pièces du dossier en<br />
question, l’attestation provisoire du bac<br />
(l’original), a disparu lors du transfert<br />
des dossiers depuis l’école vers le<br />
ministère de l’Enseignement supérieur.<br />
Après ma réclamation, l’école a fait une<br />
demande puis une deuxième auprès de<br />
l’Office du bac pour m’en donner une<br />
autre, mais à ce jour, aucune réponse. A<br />
présent, je ne sais pas à qui je dois me<br />
plaindre et, si je veux avoir mon diplôme<br />
par moyen judiciaire, quelle institution<br />
dois-je poursuivre en justice : l’école ou<br />
le ministère ? Je veux dénoncer via mon<br />
cas (qui n’est pas peut-être le seul) la<br />
négligence de certaines<br />
administrations algériennes et<br />
l’irresponsabilité de ses agents.<br />
Djamel Yacoubi<br />
Azazga, Tizi Ouzou<br />
Le crédit refusé<br />
Je m’adresse à vous, Monsieur le PDG<br />
de la BADR, comme dernier recours car<br />
j’estime que je suis victime d’une réelle<br />
injustice. En effet, je suis titulaire d’une<br />
attestation d'éligibilité à l'Ansej de<br />
Béjaïa après validation de mon projet<br />
par la commission locale d'études de<br />
financement (CLEF) d'un palangrier<br />
(spécialisé dans la pêche à la nasse)<br />
qui est mon domaine d'activité. J'ai<br />
tous les diplômes exigés ainsi qu'une<br />
quinzaine d'années d'expérience aux<br />
niveaux national et international en<br />
tant que patron de pêche. J'ai acquis<br />
l'intime conviction que cette pêche est<br />
très rentable et la plus adaptée au<br />
relief de nos fonds marins,<br />
malheureusement, la BADR de Béjaïa a<br />
rejeté mon dossier alors que le<br />
représentant de la banque était présent<br />
à la commission ainsi que celui de la<br />
direction de la pêche qui m'avaient<br />
donné leur accord lors de ladite<br />
commission.<br />
Malgré mes plusieurs recours et mes<br />
différents entretiens avec les différents<br />
responsables de la banque, ils m'ont<br />
exigé une hypothèque comme<br />
condition à mon financement, chose<br />
que je ne possède pas et qui est<br />
interdite dans le cadre de l' Ansej. Ma<br />
famille ainsi que celles des 7 marins,<br />
que j'ai prévu d'employer, espèrent un<br />
dénouement favorable de la situation.<br />
Issaïdène Fatah, Béjaïa<br />
Le refus<br />
Licencié sur décision du directeur<br />
général de l’EGT Tipaza, j’ai introduit<br />
une action en justice dans la même<br />
localité. J’ai eu gain de cause et ma<br />
réintégreation a été prononcée ainsi<br />
que toutes les indemnités y afférentes.<br />
La décision porte le n° 66/2009 et elle a<br />
été rendue le 26 janvier 2009. Le<br />
directeur général s’est opposé à cette<br />
décision, des indemnités ne me sont<br />
versées que grâce à la retenue de la<br />
banque.<br />
Devant ce déni de justice, je m’adresse<br />
à vous, Monsieur le président de la<br />
République, pour faire respecter les<br />
décisions de justice rendues en ma<br />
faveur. Esserhan Abdelhader<br />
Douar Errahan n° 43<br />
Tipaza<br />
A vec<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 21<br />
ESPACE DES LECTEURS<br />
Fuites à Oran Indignation<br />
la mise en service du grand projet MAO<br />
(Mostaganem, Arzew, Oran) et les apports des<br />
différentes unités de dessalement, Oran reçoit, ou<br />
s’apprête à reçevoir, l’équivalent de 250 000 m3 d’eau /<br />
jour. C’est donc une période d’aisance hydrique qui<br />
s’annonce, à condition cependant que la distribution<br />
suive et que les importantes ressources en eau mobilisées<br />
et traitées arrivent dans leur intégralité à destination,<br />
sans déperdition notable. Or, c’est bien le contraire<br />
que l’on constate. Le problème des canalisations qui<br />
fuient est loin d’avoir été maîtrisé. Il ne semble pas du<br />
tout que la société espagnole à qui on a confié la gestion<br />
de la SEOR (Société publique d’eau et d’assainissement<br />
d’Oran) ait été d’un grand secours sur ce plan. Le réseau<br />
de canalisations fuit de plus belle et de partout, dans les<br />
anciens comme dans les nouveaux quartiers. Et le management<br />
espagnol à la tête de la SEOR depuis 2008,<br />
donne une piètre idée des performances dont il a été crédité<br />
au départ. Les faits sont là. Les fuites se chiffrent<br />
par milliers si l’on se refaire au nombre de réclamations<br />
des usagers enregistrées tout au long de l’année. On était<br />
à 10 551 réclamations écrites au 24 août 2009, et à<br />
10101 deux mois auparavant, ces chiffres pourraient ne<br />
concerner qu’un seul secteur de la ville, celui relevant de<br />
l’agence SEOR d’Es Senia. Si l’on part de l’hypothèse<br />
que la plupart des citoyens qui téléphonent ou se déplacent<br />
pour exposer leurs doléances auprès des services de<br />
la SEOR le font pour signaler des fuites d’eau, les<br />
chiffes mentionnés plus haut fournissent un ordre de<br />
grandeur raisonnable quant à l’ampleur des fuites au<br />
niveau du réseau de canalisations d’eau.<br />
Voilà la description dans le menu détail d’un cas vécu<br />
par un usager, susceptible de renseigner sur le sort réservé<br />
aux innombrables requêtes et recours adressés aux<br />
différents niveaux de la hiérarchie de la SEOR. C’est là,<br />
nous semble-t-il, un aspect révélateur qui permet d’examiner<br />
avec pertinence l’efficacité du management espagnol<br />
plus particulièrement à propos de l’économie de<br />
l’eau. Le cas d’espèce dont il s’agit concerne une fuite<br />
au niveau d’un piquage opéré récemment par une équipe<br />
de la SEOR dans une des rues de la cité <strong>El</strong><br />
Redouance (la LOPA) dans la commune d’Es Sénia.<br />
L’eau a commencé à sourdre à la mi-juin 2009 au milieu<br />
de la chaussée pour former ensuite un petit ruisseau qui<br />
va se déverser dans l’avaloir tout proche. La flaque au<br />
milieu de la chaussée, grandissant de jour en jour, plusieurs<br />
voisins l’ont signalée à l’agence commerciale<br />
SEOR d’Es Sénia. A l’initiative de l’un d’entre eux, la<br />
réclamation a fini par être enregistrée en date du 28 juin<br />
2009, comme l’atteste un accusé de réception portant le<br />
n° 10 101.<br />
Après plusieurs relances par téléphone et à l’occasion de<br />
déplacements au niveau de l’agence commerciale ainsi<br />
qu’auprès de l’équipe d’intervention (du château d’eau),<br />
une nouvelle réclamation par écrit a été formulée en date<br />
du 8 août 2009 (cf. accusé de réception n° 10 438).<br />
Toujours pas de réponse ni aucune sorte de réaction de<br />
la part de la SEOR, l’eau de la canalisation continue à<br />
couler dans la nature. Entre-temps, la mare d’eau a pris<br />
de l’étendue. La chaussée gorgée d’eau est sur le point<br />
d’être coupée à la circulation, il en sera de même pour<br />
l’accès aux garages des habitations mitoyennes.<br />
L’imprimé d’accusé de réception délivré par la SEOR,<br />
mentionne : «... Vous (le client) disposez d’un droit de<br />
recours à l’adresse de notre unité en cas de manquement<br />
de notre part...» Usant de ce droit, nous avons pris<br />
attache le 9 août 2009 avec le directeur de l’unité SEOR,<br />
(M S.) de Seddikia. Des copies des différentes réclama-<br />
«On a spolié nos droits»<br />
ous sommes 20 coproprié-<br />
N taires qui avons acheté, dans<br />
l’indivision et avec acte un terrain<br />
au lieudit Djenane Es Sfari, l’une<br />
des copropriétaires est l’épouse de<br />
celui qui nous a vendu le terrain.<br />
Tous les actes de propriété sont<br />
notariés, enregistrés et publiés.<br />
Nous détenons un plan de morcellement<br />
réalisé par l’étude Ardjoum<br />
Farouk, expert foncier près les tribunaux<br />
en date du 20 novembre<br />
1991, sur la base duquel la vente<br />
s’est faite en 1991.<br />
A la première demande de permis<br />
de lotir auprès de l’APC, on nous a<br />
informés qu’il s’agit d’un terrain<br />
agricole et que la superficie déclarée<br />
est tronquée. Une dizaine d’années<br />
plus tard, le terrain n’émarge<br />
plus au domaine agricole et il est<br />
inscrit dans une zone d’aménage-<br />
ment différé (ZAD). En 2008, il<br />
est définitivement inscrit dans une<br />
zone urbanisable.<br />
Durant cette même période, une<br />
coopérative mitoyenne (An Nasr)<br />
voit le jour et entame la construction<br />
de villas.<br />
En 2004, l’épouse de celui qui<br />
nous a vendu le terrain, qui est<br />
copropriétaire avec nous, a cédé<br />
son terrain (960 m 2 ) à la présidente<br />
de la coopérative An Nasr. Nous<br />
avons fait opposition à cette transaction<br />
en faisant valoir notre droit<br />
de préemption (haq chefaâ) confirmé<br />
par une décision du tribunal<br />
d’Hussein Dey en date du 13<br />
décembre 2004. S’ensuit une interminable<br />
partie de ping-pong entre<br />
les deux parties avec recours à la<br />
justice.<br />
En attendant, et faisant fi de la<br />
tions ont été remises à son secrétariat. M. S. nous a fait<br />
la promesse verbale qu’il touchera un mot au chef<br />
d’équipe M. H. Une promesse sans lendemain. Une tentative<br />
sera entreprise le 10 août 2009 cette fois-ci pour<br />
saisir le manager espagnol, M. L., responsable du centre<br />
opérationnel sis dans l’ancien siège d’Epeor. La tentative<br />
se heurtera à un niet catégorique de la part d’une<br />
paire d’agents faisant barrage et selon lesquels M. L. ne<br />
reçoit jamais. C’est ainsi que se conçoit et fonctionne<br />
«le recours» prévu par la procédure de la SEOR.<br />
En fait, c’est une absence totale de recours qu’il nous a<br />
été donné de vérifier sur toute la ligne, y compris<br />
juqu’au niveau de M. Mo..., manager du partenaire<br />
espagnol, directeur général de la SEOR. La direction<br />
générale de la SEOR est installée dans un des<br />
immeubles cossus de la cité des Affaires, non loin de la<br />
tour de Sonatrach Aval. Nous ne pourrons y entrer<br />
qu’après un forcing en bonne et due forme au niveau de<br />
la réception. L’agent de sécurité, très réticent, finit par<br />
accepter de décrocher le combiné et à appeler le secrétariat<br />
du DG avant de nous laisser monter voir ce dernier.<br />
Nous ne réussirons pas pour autant à entrevoir le<br />
monsieur supposé incarner le recours en dernier ressort<br />
au niveau de la SEOR.<br />
De son bureau, il aura toutefois entendu notre protestation<br />
énergique pour exiger que les clients de la SEOR<br />
soient traités de la même façon que les clients de sa<br />
société d’origine en Espagne. La secrétaire du DG nous<br />
suggère aimablement de transmettre par fax notre<br />
demande de recours ; ce qui sera fait le 15 août 2009,<br />
appuyé une semaine plus tard par le dépôt d’une énième<br />
réclamation enregistrée le 21 août sous le n° 10 551. A<br />
ce jour, le fax et la réclamation sont restés sans réponse,<br />
voilà qui est largement suffisant pour nous renseigner<br />
sur la réactivité du (top) management espagnol tel qu’il<br />
est appliqué à la SEOR en Algérie. Plus de quatre mois<br />
après le signalement de la fuite, la canalisation n’a toujours<br />
pas été réparée. Malgré le véritable parcours du<br />
combattant auquel il s’est livré, l’abonné de la SEOR et,<br />
au demeurant, usager d’un service public, n’a pas été<br />
entendu. Pis encore, dans le même quartier, une autre<br />
fuite d’eau est apparue cent mètres plus loin.<br />
Loin de toute idée de vouloir à tout prix cibler le partenaire<br />
espagnol, on a le droit en tant que citoyens de s’interroger<br />
sur l’impact des «innovations» que le nouveau<br />
management de la SEOR a voulu introduire en mettant<br />
en place une base de données informatisées pour enregistrer<br />
les réclamations qu’il n’exploite pas. Le déploiement<br />
coûteux de moyens bureautiques et autres matériels<br />
roulants omniprésents à travers la ville est-il destiné<br />
seulement à impressionner la galerie ? Cela étant,<br />
cette base de données pourrait avoir un grand intérêt<br />
pour les organes d’audit et de surveillance de l’entreprise<br />
ainsi que pour l’autorité de tutelle du service public<br />
concédé.<br />
Au-delà de sa qualité d’usager et de ses doléances ignorées,<br />
le citoyen espère que le cas décrit, même s’il ne<br />
concerne qu’«une fuite au niveau d’une canalisation<br />
secondaire» pourrait suggérer à un niveau ou à un autre<br />
l’idée d’un audit permettant d’apprécier sur le terrain le<br />
taux réel et les délais pris pour résorber les fuites de<br />
canalisations, problème qui, comme on le sait, constitue<br />
un aspect majeur de la distribution de l’eau dans nos<br />
grandes villes. Comme dit le proverbe de chez nous :<br />
«Un lièvre qui détale peut parfois débusquer un sanglier.»<br />
Pour ne parler que d’Oran, la suggestion est<br />
valable pour les grands chantiers en cours.<br />
R. M.<br />
décision finale que rendra la justice,<br />
l’autre partie a empiété sur<br />
notre terrain, construit une plateforme,<br />
réalisé les fondations de<br />
deux autres pour, à la fin, s’emparer<br />
des 2566 m 2 objet de notre litige.<br />
Monsieur le Président, nous<br />
mettons tous nos espoirs, ceux de<br />
toute une vie de labeur, entre vos<br />
mains afin que cesse cette injustice<br />
vis-à-vis de citoyens exemplaires.<br />
Nous comptons sur votre sens aigu<br />
de l’équité pour vous demander<br />
avec empressement d’intervenir<br />
dans cette affaire afin que notre<br />
droit ne soit pas spolié. Veuillez<br />
agréer, Monsieur le Président,<br />
l’expression de notre profond<br />
respect.<br />
Coopropriétaires coopérative<br />
Djenane ES Sfari<br />
ous, coopérateurs, tenons à vous<br />
N faire part de notre profonde indignation,<br />
Monsieur le P/APC de Raïs<br />
Hamidou, quant aux propos à caractère<br />
vindicatif et haineux que vous avez<br />
tenus sur site même lors du terrible<br />
accident survenu le mardi 13 octobre<br />
dernier et au contenu de votre réponse<br />
adressée à la coopérative suite au courrier<br />
ayant eu pourtant pour objet «programme<br />
d'urgence». Nous, résidants<br />
depuis 2001, tenons vivement à apporter<br />
quelques remarques sur la manière<br />
dont vous avez géré nos préoccupations<br />
et les blocages de vos services<br />
dont nous sommes victimes depuis<br />
2005 et qui ont engendré des surcoûts<br />
sur l'achèvement de nos travaux ainsi<br />
que des conséquences fâcheuses<br />
visibles aujourd'hui par le terrible<br />
drame du 13 octobre dernier.<br />
Monsieur, nous vous rappelons que<br />
notre coopérative, créée suivant les statuts<br />
datés du 30 novembre 1994, a<br />
obtenu son agrément référencié 51/95<br />
du 3 juin 1995 ; qu’elle possède des<br />
actes authentiques de propriété déposés<br />
auprès des services concernés, contrairement<br />
aux propos de votre architecte.<br />
<strong>El</strong>le a en outre obtenu son premier permis<br />
de construire en 1995 ainsi que les<br />
différents renouvellements jusqu'à l'année<br />
2005. En 2005, notre coopérative a<br />
déposé, dans le strict respect des procédures,<br />
un dossier de renouvellement du<br />
permis d'achèvement des travaux restés,<br />
malheureusement, sans suite à ce<br />
jour. Au lieu de gérer, en votre qualité<br />
de premier magistrat soucieux du bienêtre<br />
et de la sécurité de ses administrés,<br />
vous avez cru bon de désigner un<br />
bureau d'architecture privé et non qualifié<br />
pour vérifier, 15 ans après, les<br />
délimitations de notre propriété afin<br />
d'aboutir à :<br />
- L'accusation d'empiètement sur un<br />
bien public, alors que l'organisme compétent<br />
a attesté, après vérification, le<br />
non-fondement de vos allégations ;<br />
- au rejet des permis de construire que<br />
nous avons obtenus des assemblées<br />
communales qui vous ont précédé.<br />
Cette justification tout trouvée de ne<br />
pas nous renouveler notre permis de<br />
construire n'aurait jamais dû constituer<br />
un blocage pour l'ensemble des travaux.<br />
Bien entendu, aucune de ces justifications,<br />
nées de votre refus, ne nous<br />
a jamais été notifiée par un écrit. Le<br />
seul et unique courrier adressé par vos<br />
services et reçu par la coopérative est<br />
celui qui apporte votre réponse négative<br />
à notre cri de détresse daté du<br />
31 août 2009.<br />
Par ailleurs, nous vous soulignons<br />
que :<br />
- La coopérative ne peut en aucun cas<br />
être assimilée à une entreprise de réalisation<br />
et ne saurait donc embaucher qui<br />
que ce soit, encore moins des enfants ;<br />
- vous ne vous êtes jamais préoccupé<br />
de nos doléances, comme si la coopérative<br />
Sarah n'était pas située dans<br />
votre circonscription ;<br />
- vous ne vous êtes jamais déplacé pour<br />
vous enquérir, par vous-mêmes, de<br />
notre situation.<br />
Par contre, vous n'avez pas hésité à placer<br />
des sentinelles pour vous assurer<br />
que les travaux de notre coopérative<br />
sont bien à l'arrêt et presque quotidiennement<br />
des agents de vos services<br />
viennent prendre des photos qui<br />
cachent bien des non-dits et qui constituent<br />
pour vous les fameuses «preuves<br />
irréfutables».<br />
A cet égard, nous nous trouvons<br />
contraints de solliciter l'intervention<br />
des autorités compétentes afin que des<br />
décisions adéquates et urgentes soient<br />
prises au risque que notre situation<br />
prenne des proportions plus graves que<br />
celle du 13 octobre 2009.<br />
Les coopérateurs
S i<br />
Par Yahia Dellaoui (*)<br />
la formation continue devient<br />
une nécessité absolue<br />
pour toute personne assumant<br />
une responsabilité au sein de la santé<br />
publique en particulier, la formation<br />
des cadres au niveau de l'université<br />
doit elle-même évoluer afin qu'elle<br />
s'adapte aux besoins de la société.<br />
En ce qui concerne l'Algérie, je peux<br />
dire que les professions pharmaceutiques<br />
ont pleinement joué leur rôle<br />
au service de la santé et de l'économie.<br />
<strong>El</strong>les ont suivi le rythme du développement<br />
rapide qu'a connu le<br />
pays depuis l'indépendance. Pour situer<br />
le problème de la formation du<br />
pharmacien dans ce contexte, permettez-moi<br />
de donner un aperçu de la situation<br />
de la pharmacie et des pharmaciens<br />
en Algérie. Actuellement, un<br />
nombre élevé de pharmaciens exercent<br />
en Algérie. Des textes législatifs<br />
font de notre profession l'une des plus<br />
réglementées en Algérie. Ainsi,<br />
chaque confrère exerce dans un cadre<br />
juridique bien défini. La formation<br />
des pharmaciens exerçant en Algérie a<br />
été assurée traditionnellement, et pour<br />
des raisons historiques, en France.<br />
Cependant, après l'indépendance, cette<br />
formation s'est quelque peu diversifiée.<br />
Des pharmaciens, quoiqu'en petit<br />
nombre, ont été formés dans les<br />
autres pays francophones, essentiellement<br />
en Belgique et plus rarement en<br />
Suisse. Il faudrait ajouter qu'un certain<br />
nombre de pharmaciens ont été<br />
formés en Algérie et quelques rares<br />
autres dans les pays du Moyen-Orient,<br />
notamment en Egypte, Syrie et Irak.<br />
L'enseignement de la pharmacie en<br />
Algérie, et plus précisément à la Faculté<br />
mixte de médecine et de pharmacie<br />
d'Alger, a débuté avant l'indépendance.<br />
Cette Faculté a déjà sorti<br />
des promotions, parmi lesquelles le<br />
chef du gouvernement Ferhat Abbas<br />
et son confrère dans la profession et la<br />
politique Youcef Ben Khedda.<br />
L'enseignement prodigué est fortement<br />
inspiré des programmes des facultés<br />
françaises depuis fort longtemps<br />
jusqu'à nos jours.<br />
Les deux questions qui se posent à<br />
nous et qui sont à l'ordre du jour dans<br />
notre pays, sont les suivantes :<br />
- la formation de nos pharmaciens répond-elle<br />
à nos besoins, tant sur les<br />
plans qualitatif et quantitatif ?<br />
— Dans quel sens, cette formation<br />
doit-elle évoluer pour permettre aux<br />
professions pharmaceutiques de jouer<br />
pleinement leur rôle au service de la<br />
société algérienne ?<br />
LES PROBLÈMES<br />
On peut dire, sans risque de nous<br />
tromper, que le pharmacien sortant de<br />
la faculté trouve des difficultés<br />
énormes pour assumer ses responsabilités,<br />
quel que soit le domaine d'activité<br />
qu'il a choisi pour faire sa car-<br />
rière. Ce qui montre qu'actuellement<br />
les études en pharmacie n'ont pas<br />
pour finalité de donner aux étudiants<br />
un métier, mais plutôt une formation<br />
de base qui est supposée suffisante<br />
pour permettre au futur diplômé<br />
d'exercer son art dans les différents<br />
domaines où il est réputé apte à exercer.<br />
Cette situation est le résultat du<br />
fait que, formés à l'étranger, ou dans<br />
notre pays, selon un modèle étranger,<br />
nos jeunes confrères acquièrent une<br />
formation qui, le moins que l'on puisse<br />
dire, ne répond pas à nos besoins.<br />
J'irais même jusqu'à dire qu'elle ne répond<br />
plus aux besoins du pays que<br />
nous avons pris pour modèle, car ce<br />
pays est en train d'étudier la réforme<br />
de ses propres études en pharmacie.<br />
Historiquement, les pharmaciens de<br />
l'ancienne génération ont été formés<br />
en France selon un modèle qui a été<br />
depuis modifié voilà une cinquantaine<br />
d'années. Le cursus des études en<br />
pharmacie commençait par une année<br />
de stage obligatoire dans une officine,<br />
sous la responsabilité d'un maître de<br />
stage.<br />
La dernière année des études devait<br />
permettre à la faculté de juger à travers<br />
les examens définitifs de l'aptitude<br />
de l'étudiant de 5 e année à exercer<br />
sa profession de pharmacien et ce, en<br />
s'assurant de ses niveaux de connaissances,<br />
tant sur les plans théorique et<br />
pratique. Le développement extraordinaire<br />
des connaissances scientifiques<br />
et la nécessité d'inclure dans<br />
les programmes d'enseignement,<br />
d'une manière continue, les nouvelles<br />
acquisitions scientifiques et techniques,<br />
faisait obligation, comme<br />
c'est le cas de nos jours, aux autorités<br />
administratives et universitaires de<br />
mettre au point des réformes touchant<br />
aux études de pharmacie. Il est bien<br />
clair que la réforme qui a été adoptée<br />
en France a sacrifié le côté «formation<br />
professionnelle du pharmacien»<br />
au profit de sa formation scientifique,<br />
car elle avait pour objectif de préparer<br />
les futurs diplômés à une carrière de<br />
spécialistes qui, en fait, n'était l'apanage<br />
que d'un nombre relativement<br />
restreint de diplômés. La majorité de<br />
nos jeunes confrères, surtout dans<br />
notre pays, se destinait à exercer dans<br />
l'officine qui se trouve être la première<br />
priorité pouvant répondre aux besoins<br />
de nos populations. Il est, en effet,<br />
indéniable que dans les 20<br />
premières années d'indépendance,<br />
c'est l'activité de pharmacien d'officine<br />
qui a absorbé l'écrasante majorité<br />
des pharmaciens.<br />
LES DIFFICULTÉS<br />
Je citerai quelques exemples pour<br />
illustrer les difficultés qui existent actuellement<br />
pour les jeunes confrères<br />
pour affronter leur métier.<br />
UN DIPLOME UNIQUE<br />
Dans le cas de l'officine :<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 22<br />
IDÉES-DÉBAT<br />
Etudes pharmaceutiques :<br />
le modèle algérien (1<br />
le jeune diplômé n'est pas suffisamment<br />
formé pour affronter les difficultés<br />
d'installation, car il ignore tout<br />
des problèmes financiers et de gestion<br />
qu'il est obligé de résoudre pour pouvoir<br />
s'installer. Il se trouve complètement<br />
désorienté par des informations<br />
souvent contradictoires qu'il recueille<br />
auprès de différentes personnes<br />
(confrères aînés, banques, grossistes,<br />
administration...).<br />
De plus, ignorant en général les notions<br />
inhérentes à la gestion des<br />
stocks des médicaments, il se trouve<br />
contraint de chercher un collaborateur<br />
qualifié pour l'aider dans cette tâche,<br />
ce qui est de nature à lui créer des difficultés,<br />
du reste légitimes avec un<br />
confrère aîné, qui voit d'un mauvais<br />
œil qu'un jeune pharmacien vienne lui<br />
débaucher son personnel, en infraction<br />
aux règles de déontologie pharmaceutique.<br />
Le problème le plus grave résulte incontestablement<br />
du fait que les facultés<br />
délivrent un diplôme unique pour<br />
des étudiants qui n'ont pas suivi le<br />
même cursus des études. En effet, si<br />
on considère le cas d'un étudiant qui a<br />
choisi de suivre l'option biologie clinique,<br />
il suit en 5 années des cours et<br />
des stages qui l'éloignent complètement<br />
de ses camarades qui ont opté<br />
pour la filière «Officine». La réglementation<br />
en vigueur fait que les diplômés,<br />
quelle que soit leur «pré-spécialité»<br />
ont les mêmes droits, et en<br />
particulier celui d'exercer en officine.<br />
Or, pour celui qui a choisi la filière<br />
biologie clinique, sa formation le rend<br />
inapte à exercer en officine. Nous touchons<br />
là le problème de l'unicité du<br />
diplôme.<br />
Peut-on dire que trois pharmaciens,<br />
formés chacun dans l'une des trois filières<br />
– officine, biologie et industrie<br />
– ont une formation les habilitant à<br />
exercer à leur sortie de la faculté dans<br />
l'une des trois branches d'activité<br />
mentionnées ? Il est évident que la réponse<br />
est non. L'unicité du diplôme<br />
devra en réalité correspondre à une<br />
unicité de formation. Chose inexistante<br />
dans les nouveaux départements<br />
implantés récemment à l'intérieur du<br />
pays. Le deuxième exemple que je citerai<br />
est celui des jeunes confrères qui<br />
s'orientent vers la carrière de la pharmacie<br />
hospitalière que nous devons,<br />
pour beaucoup de raisons, développer<br />
pour la rendre de plus en plus attrayante<br />
pour les jeunes diplômés.<br />
Malheureusement, le pharmacien diplômé<br />
sortant de la faculté se trouve<br />
complètement désorienté lorsqu'il est<br />
affecté dans un poste hospitalier. Il se<br />
trouve à l'hôpital comme «un corps<br />
étranger». Ce problème n'existe pas<br />
pour les jeunes prescripteurs qui ont<br />
été placés en stage en milieu hospitalier<br />
à partir de la fin de leur première<br />
année d'études. Si on examine la situation<br />
des confrères étrangers qui ont<br />
suivi les mêmes études, on s'aperçoit<br />
qu'ils ont l'obligation, pour suivre la<br />
carrière hospitalière, de passer par<br />
l'internat, ce qui leur permet d'apprendre<br />
leur métier à l'hôpital. Par<br />
ailleurs, les facultés de pharmacie en<br />
France ont déjà corrigé cette insuffisance<br />
de la formation en instituant,<br />
depuis quelques années, un stage hospitalier<br />
obligatoire pour tous les étudiants<br />
en pharmacie.<br />
Enfin, pour ce qui est de l'ouverture<br />
de l'enseignement pharmaceutique<br />
sur l'industrie, il faut aussi constater<br />
que la réforme n'a pas donné les résultats<br />
escomptés et ce, pour deux raisons<br />
essentielles qui sont inhérentes à<br />
l'industrie.<br />
En effet, les sociétés qui fabriquent<br />
des médicaments répugnent, en général,<br />
à recevoir des stagiaires, ou si<br />
elles les reçoivent, les cantonnent<br />
dans des activités de recherche qui<br />
leur sont en général «inutiles» ; sauf<br />
s'ils ont la chance d'être recrutés par<br />
ces mêmes entreprises.<br />
Par ailleurs, on peut constater, malheureusement,<br />
que pour les tâches de<br />
production et de contrôle, les industriels<br />
du médicament préfèrent recruter<br />
des ingénieurs qui sont mieux préparés<br />
que les pharmaciens pour les<br />
tâches de production, ou les scientifiques<br />
(docteurs es-sciences) qui sont<br />
plus spécialisés que ne le sont les<br />
pharmaciens dans l'utilisation pour le<br />
contrôle de médicaments de techniques<br />
et d'appareillages de plus en<br />
plus sophistiqués.<br />
Après cette étude critique sommaire<br />
de la situation, il s'agit pour nous<br />
d'étudier les voies et les moyens nous<br />
permettant de proposer une réforme<br />
des études en vue d'améliorer la formation<br />
des pharmaciens dans nos<br />
pays.<br />
LA RÉFORME<br />
Pour arriver à de bons résultats, il serait<br />
nécessaire de discuter et de répondre<br />
à un certain nombre de questions<br />
qui sont de nature à permettre à<br />
tous les pharmaciens d'accomplir au<br />
mieux leur mission, quel que soit le<br />
domaine d'activité qu'ils auraient<br />
choisi pour assurer leur carrière.<br />
1- Comment arriver à réaliser une<br />
bonne formation du pharmacien d'officine<br />
dont le rôle essentiel est d'assurer<br />
le contrôle des prescriptions et la<br />
dispensation des médicaments ?<br />
2- Comment concilier entre la dispensation<br />
d'une formation pluridisciplinaire<br />
théorique dans les domaines de<br />
la synthèse, de l'extraction des molécules<br />
actives, de la mise en forme<br />
pharmaceutique et un contrôle des effets<br />
des médicaments et de placer en<br />
même temps l'étudiant en position<br />
d'appliquer son savoir théorique et<br />
d'évaluer ses compétences face à un<br />
homme malade recevant des médicaments<br />
?<br />
3- Comment concilier cette formation<br />
théorique et intégrer l'étudiant en<br />
re partie)<br />
pharmacie dans une équipe hospitalière<br />
pour acquérir le savoir-faire et un<br />
certain comportement, voire une<br />
conduite à tenir vis-à-vis du malade ?<br />
Ne faudrait-il pas penser à une formation<br />
cohérente et suivie pour les pharmaciens<br />
des hôpitaux ?<br />
4) Comment concilier la formation<br />
théorique et pratique du pharmacien<br />
pour être en mesure de revendiquer<br />
une place de choix dans notre jeune<br />
industrie pharmaceutique qui a besoin<br />
de se développer et de s'affirmer tant<br />
sur le plan maghrébin que sur le plan<br />
international ?<br />
Beaucoup d'autres questions touchent<br />
aux autres aspects des activités du<br />
pharmacien dans notre société en évolution<br />
constante.<br />
Je citerai en particulier le cas de la<br />
chimie clinique, de la biologie clinique,<br />
celui de la bromatologie et de<br />
la cosmétique, sans oublier cette activité<br />
en pleine expansion de la biotechnologie.<br />
A mon sens, il s'agit pour nous de proposer<br />
une solution qui nécessite obligatoirement<br />
un choix entre deux<br />
conceptions. Je me refuse, évidemment,<br />
à envisager une certaine<br />
conception qui consisterait à dire que<br />
la faculté dispense un enseignement<br />
qu'elle juge nécessaire pour la formation<br />
du pharmacien, sans se soucier de<br />
l'avenir du jeune diplômé et de son insertion<br />
dans la société qui a fait des<br />
sacrifices pour assurer sa formation et<br />
qui est en droit d'exiger de lui de se<br />
mettre à son service. Donc, les facultés<br />
de pharmacies devront, a priori,<br />
assurer la formation de cadres pharmaceutiques<br />
pour répondre aux besoins<br />
actuels de nos pays.<br />
QUELLE ORIENTATION ?<br />
Quelles sont les orientations qu'elles<br />
doivent donner à leur enseignement<br />
pour accomplir cette mission ? Il est<br />
nécessaire de rappeler un certain<br />
nombre de constatations : tout<br />
d'abord, la tendance de l'écrasante<br />
majorité de nos jeunes diplômés à solliciter<br />
un emploi au terme de leurs<br />
études universitaires qui durent en général<br />
de 5 à 6 années après le baccalauréat<br />
et des fois plus. Les raisons de<br />
cet état de fait sont multiples, et tout à<br />
fait défendables et il serait très long<br />
de les expliquer...<br />
La deuxième constatation que l'on<br />
peut faire, c'est la tendance à acquérir,<br />
durant les études universitaires, une<br />
formation de plus en plus spécialisée.<br />
En d'autres termes, la tendance à ce<br />
que, au terme de 5 à 6 années d'études<br />
à l'université, l'étudiant acquiert un<br />
diplôme qui le rend apte à exercer immédiatement<br />
un métier dès sa sortie<br />
de la faculté. Ceci étant, quelle serait<br />
la solution à retenir pour la formation<br />
de nos pharmaciens ? Y. D.<br />
(*)Service de thérapeutique, Faculté<br />
de médecine d'Oran<br />
(A suivre)<br />
Publicité
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 23<br />
IDEES - DEBAT<br />
CONSTRUCTION ET QUALITÉ<br />
Et allons y pour le grand écart<br />
«Ce n’est pas dans ses effets qu'on attaque<br />
un mal, c'est dans sa cause.» François Guizot<br />
H ot<br />
Par Ahcene Tadrist<br />
! hot ! Tout est chaud, les fruits, les légumes, les matériaux<br />
de construction. Dans cette canicule ambiante, les<br />
ingrédients dans l'acte de construire étant constamment<br />
d'actualité, mon point de vue sur ce sujet, contaminé par une<br />
fièvre brûlante et confectionné au ras des pâquerettes, mériterait<br />
des répliques rafraîchissantes. A travers les propos qui vont suivre,<br />
d'aucuns penseront que je défonce une porte ouverte ou alors que<br />
j'ai cassé le pot. Qu'à cela ne tienne. J'aurais dans un cas enfoncé<br />
le clou dans la porte et dans l'autre situé la fissure sur le pot. Vous<br />
avez dit arguments frelatés ? Au commencement, il y eut le grand<br />
séisme d'<strong>El</strong> Asnam (10 octobre 1980), rebaptisée ChIef dès le lendemain.<br />
Depuis, et à chaque manifestation désastreuse du séisme<br />
(Tipaza en 1989, Mascara en 1994, Aïn Témouchent en 1999 et<br />
Boumerdès en 2003), les pouvoirs publics assistés des experts ont<br />
imposé une réglementation technique plus sévère, plus contraignante<br />
et plus restrictive.<br />
L'actualisation de cette réglementation a entraîné la suppression<br />
des éléments de structures, tels que les poteaux courts, les vides<br />
sanitaires... et imposé la réalisation de voiles (murs en béton<br />
armé) tous azimuts, des pourcentages d'acier et des dimensions de<br />
structure plus grands, etc. Malgré cela, à chaque investigation des<br />
désordres et des ruines après un séisme, les experts sont étonnés<br />
d'être surpris par la faiblesse des résistances des bétons, (il a été<br />
relevé des résistances de 14 à 17 MPa au lieu de 27 à 30 MPa<br />
requis à Boumerdès), par la mauvaise qualité des matériaux et des<br />
dispositions constructives disparates.<br />
Pour y palier, il a été décidé d'augmenter certains paramètres de<br />
calculs, d'élargir les zones sismiques à plus grand risque, etc. Les<br />
architectes et ingénieurs en génie civil ont été sensibilisés pour la<br />
prise en considération de ces nouvelles mesures en les tenant<br />
comme responsables lors de la conception et de l'étude technique<br />
des ouvrages.<br />
En somme, c'est comme sur un réseau hydraulique ; lorsqu'on<br />
constate une fuite au niveau d'une vanne, on serre d'avantage les<br />
écrous, quitte à rajouter des contre-écrous, sans s'intéresser aux<br />
joints d'étanchéité et au coup de bélier. Et ce qui s'ensuit ? La fuite<br />
réapparaît. En dehors de ces mesures quelque peu de «bureau»,<br />
que constate-t-on sur le terrain, sur les lieux de production des<br />
matériaux et d'édification des ouvrages ? Il y a au départ «la<br />
confection» et la commercialisation de granulats (graviers et<br />
sables) non-conformes aux normes prévues. Lorsque sur les lieux<br />
de production ou de vente, quelqu'un se hasarde à signaler la mauvaise<br />
qualité des ces agrégats (forme plate, aiguille, langues d'oiseau,<br />
impuretés ; poussiéreux à l'extrême, etc.) car elle compromet<br />
l'adhérence du mortier de ciment sur les graviers, on lui répond :<br />
«Ah, vous faites la fine bouche, rouh ! kayene khouk fi souk»<br />
(Partez il y a d'autres clients que vous sur le marché). Pour le<br />
sable, on vous répondra : «Garanti ! C'est du sable lavé» ; oui lavé<br />
d'accord mais à demi, tellement le test d'essai équivalent de sable<br />
donnerait des résultats catastrophiques jusqu'à 40% d'impuretés),<br />
et encore on ne parle pas de la granularité discontinue (les dimensions<br />
des grains de sable doivent être progressives de 0,1 à 4mm<br />
en général).<br />
La norme dit cela :<br />
- Equivalent de sable < 65 = sable argileux : risque de retrait ou de<br />
gonflement - à rejeter pour les bétons de qualité.<br />
- Equivalent de sable entre 75 et 85 : le sable propre convient parfaitement<br />
pour les bétons de qualité.<br />
Pour les autres matériaux, on est «logé» à la même enseigne :<br />
- Les briques de dimensions non-réglementaires s'effritent à la<br />
moindre manipulation, engendrant ainsi de grandes pertes.<br />
- Les éléments agglomérés, comme les corps creux pour les planchers<br />
(hourdis) ou les parpaings, se désagrègent à la moindre sollicitation,<br />
tellement le fabriquant a «rogné» sur le dosage en<br />
ciment, la gravelette 03/08 et surtout sur l'arrosage après démoulage.<br />
- Les armatures de poutrelles confectionnées en atelier, donc<br />
prêtes à l'emploi, sont parfois faites avec des aciers non-réglementaires<br />
(diamètre 09 ou 09,5 mm par exemple) ; mais où a-t-on<br />
été chercher ces diamètres qui n'existent nulle part pour les<br />
normes établies (sauf, il me semble, au Japon et aux USA). Et<br />
comme si cela ne suffisait pas dans la «tricherie», les crénelures<br />
n'existent pratiquement plus, alors qu'elles assurent l'adhérence de<br />
la barre d'acier au béton qui l'enrobe. Il faut savoir que les planchers<br />
des bâtiments réalisés avec ces poutrelles en béton armé ne<br />
résistent pas seulement aux charges verticales, mais participent<br />
aussi à la stabilité d'ensemble du bâtiment à travers les diaphragmes<br />
qu'ils constituent.<br />
- Le ciment commercialisé en sacs est emballé avec 2 simples<br />
feuillets de papier Kraft (naguère avec 6 feuillets), mais qu'importe,<br />
s'il s'évente et s'éventre lors du stockage et de la manipulation.<br />
L'on constate que d'une façon récurrente vers les mois de mai<br />
et juin, une cimenterie voire deux sont à l'arrêt pour des raisons de<br />
maintenance ; ce qui engendre le début du «tsunami» sur la disponibilité<br />
et les prix du ciment. Lorsqu'on cherche le pourquoi du<br />
comment à cette situation, les justifications font écho sur :<br />
- La production limitée de l'ensemble des cimenteries.<br />
- Une plus grande consommation du ciment au sortir de l'hiver.<br />
A ces explications, mon jugement signale cela :<br />
Les capacités installées dans le pays dépassent largement les 22<br />
millions de tonnes, alors que la consommation se situe entre 17-<br />
18 millions de tonnes de ciment. Puisqu’il est admis et reconnu<br />
que les besoins en ciment augmentent considérablement durant la<br />
belle saison 5 avril-octobre, pourquoi ne pas créer des stocks<br />
durant la basse saison (hiver) organisé en turn-over. Si ce stockage<br />
est difficile ou onéreux (en grandes quantités), l'on peut se<br />
rabattre sur le stockage du clinker (75% de calcaire et 25% de silice<br />
cuit dans un four rotatif à 1450°C, généralement présenté sous<br />
forme de cailloux ronds). Enfin, pour veiller à une certaine<br />
conformité de tout ce qui ce qui précède, le contrôle doit être permanent<br />
et strict.<br />
Pour en revenir à la construction en ce début du XXI e siècle, pour<br />
concevoir, calculer et dimensionner les structures de l'ouvrage, on<br />
fait appel à des logiciels performants et qui vous éblouissent avec<br />
plein de perspectives, couleurs et configurations. L'ingénieur se<br />
base aussi sur les calculs aux états limites, aux états limites<br />
ultimes et à l'extrême sur la détermination de rotules plastiques<br />
pour simuler une destruction sans effondrement... Pour concilier<br />
ces calculs pointus avec un dimensionnement économique, l’ingénieur<br />
adopte en hypothèses des bétons performants, donc ayant<br />
des résistances élevées jusqu'à 35 à 40 MPa), etc.<br />
Dans les faits, les bureaux d'études ne s'embarrassent pas de ces<br />
extrêmes, ils s'en tiennent en général à placer la barre assez bas.<br />
(J'ai noté des choix de résistances nominales à 22 MPa). Sachant<br />
que les matériaux, comme signalé précédemment, sont<br />
médiocres, ils participent avec ces hypothèses à la... médiocrité ;<br />
alors qu'il y a plus de 30 ans, avant cette réglementation aux états<br />
limites, ces logiciels de calculs «performants», les résistances<br />
nominales de bétons adoptées étaient de 27 ou 30 MPa au minimum.<br />
Ces bureaux d'études auront donc accepté le credo de receveur<br />
de bus vis-à-vis de ses passagers : «Avancez en arrière.»<br />
Pendant ce temps sur les lieux des travaux, comme si cela ne suffisait<br />
pas, des interdictions non fondées sont établies :<br />
- Interdiction d'utiliser les graviers roulés. Qui a dit que ces graviers<br />
roulés étaient proscrits ? Certes, ils adhérent moins bien à la<br />
pâte de ciment, mais ils compensent cela par un meilleur coefficient<br />
de forme et à une meilleure propreté par rapport aux graviers<br />
concassés de carrière.<br />
- Interdiction d'utiliser la pompe à béton pour la mise en œuvre<br />
des bétons dans les coffrages prévus pour les structures, sous prétexte<br />
que les préposés à la pompe vont fluidifier d'avantage le<br />
béton à mettre en place par un excès d'eau de gâchage. La mise en<br />
œuvre du béton par godet prend 3 fois plus de temps, entraîne des<br />
pertes importantes de béton pour les structures minces (les voiles<br />
qui sont actuellement utilisés tous azimuts) et sans vigilance pour<br />
les imperfections dans l'homogénéité du béton (ségrégations...).<br />
En vérité, il est préférable que le béton soit souple, pour améliorer<br />
son ouvrabilité, sa compacité et son homogénéité, en veillant<br />
bien sûr en permanence aux bons dosages de ses composants. La<br />
pompe à béton offre à mon sens un meilleur outil pour cela. Il est<br />
utile de signaler que les structures de la Tour Montparnasse à Paris<br />
ont été réalisées en utilisant la pompe à béton sur des hauteurs de<br />
100 m. Les maîtres d'ouvrage sélectionnent parfois les entreprises<br />
pour leurs projets sur la base d'un simple cahier des charges ou<br />
plutôt un devis quantitatif établi par les bureaux d'études. Et voilà<br />
que ces entreprises concourent à arracher les projets par des délais<br />
minimums à qui mieux mieux ; sans connaître le contenu du projet,<br />
ni reconnaître les lieux des travaux, ni consulter les études<br />
techniques (souvent non prêtes). Vous les verrez une fois à l'ouvrage<br />
«ruer dans les brancards», car les études techniques imposent<br />
une plus grande densité d'aciers, car la topographie des lieux<br />
et la nature des sols ne sont pas favorables.<br />
Il leur est imposé aussi des travaux supplémentaires omis par les<br />
études. Et pour corser le tout, les architectes et ingénieurs, qui<br />
pourraient tant bien que mal palier à ces avatars, sont absents de<br />
ces lieux. Les cohortes d'architectes et d'ingénieurs diplômés<br />
chaque année, se sont-elles reconverties ou entraînées sur les<br />
radeaux ? De même l'adoption et la réquisition de grandes «tahtahate»,<br />
qui font office de parkings (zones de dépôts et de dangers<br />
dès la nuit tombée), engendrent des coûts et des délais supplémentaires,<br />
alors que la réalisation de sous-sols ferait meilleur<br />
choix.<br />
Ces sous-sols, outre les fonctions de parking, peuvent servir aux<br />
locataires de caves personnelles, de locaux culturels, associatifs,<br />
sportifs, etc. L'on pourrait même les utiliser comme «refuges» en<br />
cas de catastrophes. Et j'oublie le plus important : la création de<br />
ces sous-sols offre un ancrage sécurisant aux immeubles et donc<br />
une meilleure stabilité et sécurité vis-à-vis des séismes, puisque<br />
associés aux planchers bas du rez-de-chaussée, ils fonctionnent<br />
comme de véritables boîtes rigides résistant bien mieux aux<br />
séismes. Il n'empêche qu'au sein de tous ces intervenants et à travers<br />
des placards publicitaires plein les yeux, des sociétés, entreprises<br />
et organismes vous informent qu'ils acquièrent la certification<br />
ISO... quelque chose. A mon avis, avant d'être ISO, il faut être<br />
IZEM (lion) et créer son label afin qu'en bout de chaîne, le produit<br />
ou la prestation ne soit pas friable. Nous assistons aussi à la<br />
réalisation de projets où des «injonctions» et «ultimatums» sont<br />
formulés pour achever au jour J, au vu des retards ou de l'urgence.<br />
Il faut le dire en toute objectivité, l'urgence ne s'accommode<br />
pas avec la qualité, sauf à mettre l'aspect économique de côté.<br />
- Conséquence à toutes ces conséquences, les pouvoirs publics et<br />
à leur tête le gouvernement déplorent et sont offusqués des retards<br />
et des surcoûts engendrant des réévaluations financières.<br />
- Conséquence à toutes ces conséquences, le gouvernement doit<br />
décider l'importation pour 1 million de tonnes de ciment. Cela,<br />
alors que les pertes en ciment font suite :<br />
- à la mauvaise fabrication d'agglomérés ;<br />
- à l'éventement facile des sacs ;<br />
- aux pertes énormes de béton occasionnées par l'utilisation mordicus<br />
des godets pour bétonner les voiles, banches et poteaux.<br />
Pour ma part, j'évalue ces pertes au 1/20e des quantités de ciment<br />
utilisées. Alors pour une production estimée à 18 millions de<br />
tonnes, faites vos comptes !<br />
DROIT DANS LE MUR ?<br />
Les enseignements que nous pouvons tirer des 2 procès relatifs au<br />
séisme de Boumerdès devraient être analysés et servir de leçons<br />
draconiennes pour l'avenir. En effet, l'on a pu noter que toutes les<br />
parties impliquées ou concernées lors de ces procès sont reparties<br />
avec un sentiment de frustration.<br />
Les accusés ou relaxés ? Bien qu'ils aient été blanchis ou lavés des<br />
accusations, il reste que pour eux la souillure leur aura laissé des<br />
taches qu'aucun détergent ne pourra faire disparaître.<br />
Les victimes ? Celles qui ne sont plus là, n'ont plus rien à exprimer,<br />
les autres se sentiront comme au premier jour avec des blessures<br />
morales, physiques, matérielles et beaucoup de ressentiments.<br />
Les pouvoirs publics ? Ils garderont la déception de n'avoir pu<br />
constater des condamnations qui serviraient de leçons et d'alertes<br />
pour tous les acteurs dans l'acte de bâtir à l'avenir. L'opinion<br />
publique ? Déjà blasée par ailleurs, beaucoup de cette masse invisible<br />
seraient offusqués que tant d'investigations, de contrôles,<br />
d'expertises, d'analyses, de temps et d'argent, n'aient abouti qu'à<br />
un «coup d'épée dans une mare», alors que des coupables, il<br />
devrait y en avoir certainement dans le cadre du procès ou ailleurs.<br />
Tout cela pour mettre en évidence le délitement ou même la déliquescence<br />
de la notion de responsabilité. Pour illustrer ce manque<br />
en la matière, j'ose évoquer de nouveau (1) la date butoir du 4 septembre<br />
2009 pour l'interdiction des sables d'oueds, qui a déjà<br />
donné lieu à un 3e sursis depuis juillet 2009 (soit 6 ans de sursis).<br />
Les questions qui se posent seraient :<br />
- Les nouvelles stations de concassage pour le sable sont-elles<br />
opérationnelles ? - Les programmes de constructions de logements,<br />
ouvrages d'art et hydrauliques seront-ils correctement<br />
approvisionnés en sable d'oued ou de carrière de qualité ? - Les<br />
mesures prises récemment pour l'achèvement des constructions<br />
dans des délais limités qui entraînent des besoins énormes en<br />
sable seront-elles respectées ?<br />
Encore heureux que les chaussées de l'autoroute Est-Ouest ne<br />
soient pas en béton (heureux, que dis-je ? En Allemagne, les premières<br />
autoroutes en béton datent de 1933 et je crois bien que certains<br />
tronçons sont encore utilisés). Je l'affirme tout de go. Il sera<br />
progressivement de plus en plus difficile d'alimenter en sable<br />
réglementaire ces dizaines de milliers de chantiers, que déjà le<br />
prix du sable a pris exemple sur celui du ciment. Si pouvoirs<br />
publics ne prennent pas immédiatement les mesures appropriées<br />
pour l'ouverture de carrières de production de sable, ils devront de<br />
nouveau accepter un autre sursis (le 4e avec août 2011 comme pronostic)<br />
pour l'utilisation des sables d'oueds. Dans tous les cas,<br />
oued ou carrière, le sable de qualité sera de plus en plus rare et une<br />
plus grande vigilance doit être de mise au regard de tout ce qui<br />
précède. Pour éviter la cacophonie en matière de responsabilité et<br />
plus particulièrement lors des travaux, il est impératif et urgent de<br />
répartir et de situer les quote-parts en la matière. Et là, je crois fortement<br />
que les personnes physiques chargées du suivi et du<br />
contrôle de ces travaux (surtout les ingénieurs) devraient être totalement<br />
habilitées et assumer tous les engagements relatifs aux travaux<br />
du début à la réception. Cet engagement ne sera bien accepté<br />
par ces surveillants que si certaines règles sont de mise :<br />
- participer au choix de l'entreprise ;<br />
- assumer envers et contre tous (y compris vis-à-vis du maître<br />
d'ouvrage) les multiples aspects d'organisation de travaux, de<br />
matériaux, etc.<br />
- endosser les délais prévus ;<br />
- assurer des relations professionnelles avec l'organisme de<br />
contrôle en défendant leurs choix.<br />
En outre, à travers ces missions totales, le surveillant des travaux<br />
(qui peut être une tierce partie vis-à-vis du bureau qui a réalisé les<br />
études) ne peut en aucun cas se considérer comme «couvert» ou<br />
«immunisé» suite à des injonction et ultimatums, car lui seul<br />
devra justifier toute conséquence. Paré donc d'une responsabilité<br />
totale, ce sujet surveillant devra être rémunéré comme il se doit,<br />
c'est-à-dire beaucoup mieux que ceux qui activent au bureau ou<br />
aux faiseurs de discours, car c'est lui qui laisse des traces dans le<br />
déroulement des travaux du début à la fin.<br />
IN FINE ?<br />
Tout n'est pas faux sans doute dans les lieux communs de l'acte de<br />
bâtir, mais comme le disait Blaise Pascal : «Trop de vérité nous<br />
étonne.» Puissent ceux qui, dans le domaine, mènent la barque à<br />
tous les niveaux, corriger les écarts y compris ceux notés à travers<br />
ce point de vue car the time is now. Et si on remettait tout ça à<br />
plat ? A. T.<br />
(*) Ancien DG du CTC Centre<br />
(1) <strong>El</strong> <strong>Watan</strong> du 10 septembre 2007 :<br />
Ah ! ce sable «mouvant»
HORIZONTALEMENT : 1.<strong>El</strong>aboration d’objets. Individu<br />
spécial 2.Pas souvent. Incertain 3.Dresse. Ecueil flottant<br />
4.Chose latine. Fautes 5.Vanités. Politique portugais 6.Ou<br />
alors. Blason. Stère. Sous sol 7.Recouvre un lit. Article espa- 1<br />
gnol 8.Fin de verbe. Maison de montagne. Inconvenant<br />
2<br />
9.Dirigeai. Abrogation 10.Lettres suivent. Auteur de<br />
«L’Incendie». Plante vénéneuse 11.Pianiste français. Note. 3<br />
Article. Grugé 12.Non dit. Déroutant 13.Sur la rose des vents. 4<br />
En passant par. Qui a pris une deuxième femme 14.Digne de<br />
5<br />
confiance. Peiner. Déchiffré 15.Serveur de données informatiques.<br />
Très clairs. Nouvel arrangement musical.<br />
6<br />
7<br />
VERTICALEMENT : 1.Tremblements 2.Se greffe sur le<br />
Rhin. Conjonction. Divinité. De même 3.Personne malhonnê- 8<br />
te. Catégorique. Dehors 4.Désert de pierres. Machines hydrau- 9<br />
liques. Note 5.Plateau malgache. Songe 6.Démonstratif. Agent<br />
de liaison. Ordinateur individuel. Injustice grave 7.Parfumée.<br />
10<br />
Détesté. Récipient 8.En toutes taxes. Jeu de société. Note 11<br />
9.Double voyelle. Saint de la Manche. Traînasses 10.Légère<br />
12<br />
apparence. Enlever la fatigue 11.Contesteras. Fâcheuse habitude.<br />
Avant midi 12.Chiffre. Coup de vent très violent et tour- 13<br />
billonnement 13.Plante toxique. Pas près. Tour 14.Argent. 14<br />
Sigle de reporters. Tissu. Rivière d’Asie 15.Direction. Qui<br />
hasarde.<br />
15<br />
SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENTS : HORIZONTALEMENT :<br />
1.CONTREFACON. ETA 2.OBUSIER. RIEUSES 3.NE. ENTERINENT<br />
4.TIR. GITE. IASI 5.ES. NAO. SCRIPTES 6.NS. ORNITHOSE. ST<br />
7.TAO. NI. NERF 8.INNEES. TUT. SAIN 9.ETAT. TOUR. GODET<br />
10.NARRAT. RENO 11.XE. ASIE. AN. US 12.CALOT. RIENS 13.MULE.<br />
ENNUI. LIAS 14.AME. PSI. NEF. EGO 15.SEANT. DESSERTES.<br />
Biffe Tout N° 2423<br />
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définition<br />
du mot encadré<br />
Dur au toucher<br />
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S<br />
G<br />
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I<br />
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A<br />
Tout Codé N° 2423<br />
1<br />
10<br />
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9<br />
8<br />
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12<br />
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2<br />
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5<br />
14<br />
B<br />
4<br />
2<br />
5<br />
8<br />
7<br />
14<br />
4 12 14 15<br />
4 10 2 5 8<br />
8<br />
7<br />
3<br />
5<br />
12<br />
1<br />
12<br />
9<br />
15<br />
8<br />
6<br />
8<br />
M<br />
L<br />
R<br />
S<br />
E<br />
M<br />
U<br />
R<br />
E<br />
A<br />
O<br />
N<br />
D<br />
M<br />
L<br />
U<br />
L<br />
B<br />
B<br />
I<br />
M<br />
A<br />
E<br />
R<br />
L<br />
S<br />
O<br />
E<br />
O<br />
E<br />
H<br />
E<br />
I<br />
E<br />
A<br />
N<br />
I<br />
O<br />
L<br />
I<br />
I<br />
N<br />
R<br />
T<br />
V<br />
P<br />
E<br />
L<br />
E<br />
T<br />
I<br />
B<br />
R<br />
O<br />
L<br />
B<br />
C<br />
C<br />
I<br />
E<br />
N<br />
P<br />
E<br />
R<br />
M<br />
E<br />
A<br />
B<br />
L<br />
E<br />
I<br />
L<br />
A<br />
V<br />
R<br />
E<br />
N<br />
M<br />
E<br />
D<br />
N<br />
I<br />
P<br />
O<br />
P<br />
E<br />
F<br />
E<br />
F<br />
E<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 28<br />
JEUX - DETENTE<br />
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15<br />
RÈGLE DU JEU<br />
Biffer tous les mots de la<br />
liste que vous retrouverez<br />
dans la grille, en utilisant<br />
tous les sens possibles.<br />
Les lettres qui n'auront<br />
pas été cochées serviront<br />
à former le mot défini ci<br />
dessous.<br />
DEFINITION :<br />
peu coloré<br />
(04 lettres)<br />
Solution Biffe Tout<br />
précédent :<br />
FAUSSET<br />
En vous aidant de la définition du mot encadré,<br />
complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant<br />
aux bons numéros dans les cases ci-dessous<br />
et vous découvrirez le nom d’un personnage<br />
6<br />
8<br />
2<br />
8<br />
3<br />
9<br />
5<br />
8<br />
7<br />
9<br />
7<br />
6<br />
12<br />
4<br />
8<br />
7<br />
12<br />
8<br />
10<br />
SOL. TOUT CODÉ PRECEDENT : SIROTER - FEDERICO FELLINI<br />
SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRECEDENTS :<br />
HORIZONTALEMENT : SPARADRAP / ECOLOGIE / ARC / ES / RI / MENA / TON / SALETE /<br />
TE / TETON / ES / COR / ISIS / ZAIRE / ROTTERDAM / IE / ROBE / ADULEE / EN / ERIN / URE.<br />
VERTICALEMENT : SPERMATOZOIDE / ACCELERATEUR / PRO / NET / IT / LI /<br />
ALEATOIRE / EN / ADOS / ENSERRE / RG / DO / CAIROTES / ABER / PEINES / AMENE.<br />
8<br />
13<br />
10<br />
4<br />
8<br />
7<br />
3<br />
5<br />
12<br />
10<br />
4<br />
6<br />
4<br />
8<br />
8<br />
12<br />
2<br />
2<br />
9<br />
10<br />
9<br />
3<br />
5<br />
8<br />
2<br />
12<br />
8<br />
7<br />
8<br />
7<br />
3<br />
9<br />
8<br />
2<br />
9<br />
6<br />
Quinze sur 15 N° 2423<br />
VERTICALEMENT : 1.CONTENTIEUX. MAS 2.OBEISSANT. ECUME<br />
3.NU. ONAN. ALEA 4.TSE. NO. ETABLE 5.RINGARDE. PT 6.EETION.<br />
STRATES 7.FRET. IN. OAS. NID 8.RESTITUTION 9.CRI. CH. UR. UNS<br />
10.OINDREONT. RIES 11.NEE. ISE. GEAI. FE 12.UNIPERSONNEL<br />
13.ESTAT. FADO. NIET 14.TE. SES. IE. USAGE 15.ASSISTANTES.<br />
SOS.<br />
3<br />
14<br />
12<br />
8<br />
7<br />
12<br />
8<br />
9<br />
18<br />
3<br />
4<br />
3<br />
7<br />
3<br />
7<br />
7<br />
12<br />
17<br />
8<br />
AMI - AMUSANT - ANNONCE - BIEN - BISON -<br />
CHARME - CREDIBLE - ECONOMIE -<br />
ENFANTIN - ESCARBILLE - ETRE - FACILE -<br />
FILLEUL - GRENIER - GUIGNOL - HORRIBLE -<br />
HUMIDIFIER - INDEMNE - ISOLATION -<br />
LEITMOTIV - LIBRAIRIE - LOIN - MIGNON -<br />
NUANCER - OFFENSE - ORBITE - PERMEABLE<br />
- POPE - REBELLION - REVELATION -<br />
SABOTER - SACRIFICE - TAMIS - VIRER<br />
grands<br />
gagnants<br />
occasionner<br />
s’installe<br />
(s’)<br />
pièce<br />
de charrue<br />
molybdène<br />
ville<br />
d’Europe<br />
chaud<br />
à londres<br />
paniers<br />
en bois<br />
vignette<br />
adhésive<br />
magicienne<br />
acide<br />
nucléique<br />
trop chère<br />
(note)<br />
matière<br />
plastique<br />
cancérologie<br />
canalisation<br />
refus puéril<br />
non<br />
reconnues<br />
preneur<br />
de son<br />
question<br />
de test<br />
pilote<br />
de ligne<br />
passe sous<br />
le robinet<br />
relatif<br />
au cheval<br />
parât<br />
Mots Croisés N°3353<br />
Par M. IRATNI<br />
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />
I<br />
II<br />
III<br />
IV<br />
V<br />
VI<br />
VII<br />
VIII<br />
IX<br />
X<br />
HORIZONTALEMENT<br />
I- Sacrificateur. II- Pas bien élevée - Voisin du bouleau.<br />
III- Congédier brutalement - A la mode. IV- Divinité chinoise<br />
- Gaspillage. V- Variété de salade - C’est-à-dire.<br />
VI- Poisson - Est utile. VII- Mollusques - Fleuve d’Afrique.<br />
VIII- Apaise en flattant - Résineux.<br />
IX- Démonstratif - Faute. X- Héritier d’Anchise - Produit<br />
de mine.<br />
VERTICALEMENT<br />
1- Inopérant. 2- Maître d’hôtel. 3- Dulcinée - Ville<br />
d’Allemagne. 4- Félins - Paradis terrestre. 5- Filet au<br />
tennis - Egoutte. 6- Instrument à touches - Vieux bison.<br />
7- Imbécile - Grande bousculade. 8- Floué - Cérémonial<br />
- Règles de société. 9- Harmonie d’ensemble -<br />
Compulser. 10- Courroie - Fut en voyage jadis.<br />
SOLUTION N° 3352<br />
HORIZONTALEMENT<br />
I- CAPPUCINO. II- AVACHIE - OS. III- RAT - ROTE.<br />
IV- GLUTAMATES. V- AAR - NOUER. VI- INES -<br />
UNE. VII- SC - CE - ISEE. VIII- OHMETRE - LU. IX-<br />
NEON - ASILE. X- TEST - LES.<br />
VERTICALEMENT<br />
1- CARGAISONS. 2- AVALANCHE. 3- PATURE - MOT.<br />
4- PC - SCENE. 5- UHLAN - ET. 6- CI - MOU - RAT.<br />
7- CERAUNIES. 8- OTEES - IL. 9- NOTER - ELLE.<br />
10- OSES - FEUES.<br />
Fléchés Express N° 2423<br />
heureuse<br />
élue<br />
obstruction<br />
canalaire<br />
stupide<br />
affaiblies<br />
bouche réfléchi<br />
à l’intérieur<br />
de<br />
en matière<br />
de<br />
possessif<br />
actinium<br />
coule en<br />
Sibérie<br />
démonstratif<br />
assez<br />
grands<br />
Jeux proposés par gym C Magazine
ON VOUS LE DIT<br />
La FASS serait-elle le cauchemar<br />
du MJS ?<br />
Le ministère de la Jeunesse et des<br />
Sports ne semble pas vouloir lâcher le<br />
morceau contre la Fédération algérienne<br />
des sports scolaires. Après une première<br />
inspection de ses services dans<br />
la gestion de cette instance, inspection<br />
qui n'aurait rien révélé d'anormal, on<br />
apprend qu'il remet ça et envoie une<br />
autre inspection fouiner dans les affaires<br />
de cette même Fédération. Le problème c'est que les recherches<br />
ne viseraient que la période durant laquelle Mohamed<br />
Belhadj en était le président. Comme ce dernier est l'un des trois<br />
candidats à la présidence du COA, il se dit que cette course effrénée<br />
pour inspecter serait étroitement liée à cette candidature sachant<br />
que l'élection en question est programmée pour le 7 novembre.<br />
300 DA le billet pour l'accès<br />
au 5 Juillet<br />
Le prix des billets d'entrée au stade olympique du 5 Juillet, fixé<br />
préalablement à 500 dinars, a été jugé excessivement cher par le<br />
public algérois qui a fini par «boycotter» les derbies. Le MCA, en<br />
premier, qui a opté pour ce stade ayant fait peau neuve, a été pénalisé<br />
par cette décision sachant que le public algérien est<br />
constitué majoritairement de jeunes sans emploi. Poursuivre sur<br />
cette cadence n'arrangerait ni les amateurs du football ni la direction<br />
de l'OCO qui est appelée à gérer l'enceinte par les recettes<br />
des matches. C'est ainsi que la direction du stade olympique<br />
a décidé de réduire les tarifs de billets d'entrée à 300 DA<br />
seulement. Une bonne nouvelle qui amènera les amateurs de<br />
football à se rendre nombreux au stade pour les prochaines journées.<br />
Attention aux barrages des agents<br />
des impôts !<br />
Depuis le mois de juillet dernier, les propriétaires de véhicules<br />
neufs n'ayant pas encore obtenu de cartes grises sont obligés<br />
d'avoir une vignette. La mesure est passée sans aucune<br />
information, mettant le pauvre citoyen devant le fait accompli.<br />
Bon nombre d'entre-eux ont été surpris de l'apprendre par la<br />
bouche de policiers, lors des barrages.<br />
Le hic, c'est que les agents des impôts, et pour bien s'assurer<br />
que les pauvres automobilistes s'acquittent de ce droit, se sont<br />
dispersés pour être aux côtés des policiers chargés<br />
des barrages routiers.<br />
C'est vraiment la chasse aux véhicules matriculés 00. Une fois<br />
l'automobiliste réfractaire «déniché» il est obligé de payer sur<br />
place sa vignette avec en surcroît une pénalité. Une vignette<br />
impossible à trouver au niveau des bureaux de poste, du fait du<br />
délai dépassé de sa vente, ni dans les recettes, exception faite<br />
pour quelques-unes comme celle de la rue de la Liberté, où un<br />
citoyen excédé par les va-et-vient incessants et infructueux, a<br />
fait un geste incroyable. Il a tout simplement uriné sur la porte<br />
des bureaux fermés, entre 12 et 13h.<br />
A défaut de faire face à l'évasion fiscale qui ruine le Trésor<br />
public, les services des impôts n'ont pas trouvé mieux que de<br />
«racketter» légalement les petites bourses, en dressant sur les<br />
routes des barrages.<br />
Le spectacle et les perturbateurs…<br />
Bien que l'accès à la salle Al Atlas de Bab <strong>El</strong> Oued ait bien été<br />
filtré, pour ne laisser que les détenteurs de cartes d'invitation<br />
passer, l'ambiance a été quelque peu émaillée par des<br />
comportements inciviques désolants voire choquants. D'abord,<br />
par certains invités qui ont ramené avec eux des enfants en bas<br />
âge, mais aussi par ceux-là mêmes chargés de l'organisation ou<br />
de la sécurité qui ne cessaient de discuter bruyamment. Le<br />
silence qu'impose ce genre de spectacle a fait défaut, au point<br />
où par moment, il était impossible d'apprécier la voix<br />
magnifique de la diva, venue chanter pour le public algérois,<br />
pourtant trié sur le volet. Dommage.<br />
Salon arabe de philatélie<br />
d’Oum <strong>El</strong> Bouaghi<br />
Des philatélistes nationaux et de sept pays arabes (Palestine,<br />
Egypte, Irak, Bahreïn, Emirats arabes unis, Oman et Arabie-<br />
Saoudite) ont pris part au 3 e Salon arabe des timbres postaux,<br />
qui se tient jusqu’à demain à la bibliothèque régionale d’Oum<br />
<strong>El</strong> Bouaghi. Initiée par l'association Anfous pour la philatélie, la<br />
manifestation ouverte, en présence de représentants du<br />
ministère de la Poste et des Technologies de l’Information et de<br />
la Communication, a aussi réuni, pour son édition 2009, des<br />
collectionneurs de vingt wilayas du pays. Le pavillon consacré au<br />
timbre national a mis en lumière les réalisations sociales,<br />
économiques et culturelles concrétisées en Algérie depuis<br />
l’indépendance, immortalisant également les symboles et les<br />
grandes étapes de la glorieuse guerre de Libération nationale.<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mardi 4 novembre 2009 - 29<br />
L’ÉPOQUE<br />
LES SPÉCIALISTES MAGHREB<br />
Du foot plein les yeux<br />
L es<br />
●Dès demain, les abonnés de la chaîne premium du bouquet<br />
de Canal + diffusé au Maghreb pourront suivre une nouvelle<br />
émission sportive consacrée au football maghrébin et européen.<br />
spécialistes Maghreb» ce sera du sport<br />
et sur Canal +. Une émission où l’on parlera<br />
beaucoup plus de football au niveau<br />
des pays maghrébins. «Les spécialistes Maghreb»<br />
est la nouvelle émission de CANAL+ dédiée<br />
à l’actualité du football en Algérie, au Maroc<br />
et en Tunisie. Le football européen est<br />
également au programme avec les principaux<br />
championnats du Vieux Continent. La nouvelle<br />
émission sportive proposée aux abonnés du<br />
bouquet de Canal + se veut un autre espace de<br />
discussion, d’analyse et bien évidemment de<br />
vision de l’actualité footballistique dans les<br />
pays maghrébins.<br />
Une équipe d’experts sportifs, de nationalité<br />
algérienne, tunisienne et marocaine, avérés<br />
animeront l’émission qui commencera a<br />
émettre dès demain mercredi à partir de 18h,<br />
avec une rediffusion à 23h35. Au programme<br />
de cette émission, l’équipe de l’animation en<br />
place aura pour mission de décrypter et d’analyser<br />
toute l’actualité du football. Sont également<br />
au programme de l’émission, les résumés<br />
des championnats de football en Algérie, Ma-<br />
INFORMATIQUE<br />
Bientôt une académie privée<br />
Insim-Cisco<br />
'Institut international de management<br />
L (Insim), spécialisé dans l'enseignement<br />
des sciences de gestion, a décidé de lancer à<br />
partir de cette année de nouvelles formations<br />
axées sur les technologies de l'information<br />
(TIC). Lors d'une conférence de<br />
presse organisée, hier à l'hôtel Hilton, Abdelhak<br />
Lamiri, directeur de l'Insim a présenté<br />
les deux nouveaux produits pédagogiques<br />
adoptés par son institut : il s'agit du certificat<br />
International Computer Driving Licence(ICDL),<br />
une sorte de passeport international<br />
attestant de la maîtrise de l'outil<br />
informatique et d'une formation en partenariat<br />
avec l'entreprise américaine Cisco en<br />
vue de former des administrateurs de réseau<br />
informatique.<br />
Le contrat signé entre Insim et Cisco sera<br />
concrétisé par la création de la première académie<br />
privée Cisco en Algérie. Les participants<br />
au programme Cisco pourront installer<br />
et dépanner des réseaux informatiques.<br />
Ils pourront par la suite poursuivre leur formation<br />
en préparant l'examen d'obtention de<br />
la certification de Cisco Certificate Net-<br />
roc, Tunisie et en Europe, avec analyse et<br />
images à l’appui et différentes chroniques<br />
telles que le plus beau but et les actions insolites<br />
de la semaine «et bien d’autres surprises»,<br />
nous assurent les concepteurs de l’émission qui<br />
ne manquent pas de nous dire que «si vous voulez<br />
tout savoir sur le football et ses coulisses,<br />
ne manquez pas les Spécialistes Maghreb, le<br />
nouveau rendez-vous sportif incontournable<br />
sur Canal+, chaîne premium du bouquet de<br />
Canal+». Pour rappel ce bouquet est la première<br />
offre légale de chaînes françaises par satellite<br />
en Algérie et au Maroc.<br />
L’offre est composée de plus de 25 chaînes<br />
couvrant toutes les thématiques, telles que le<br />
cinéma, le sport et la jeunesse.<br />
Cette offre est accessible à travers un système<br />
de cartes prépayées de 6 ou 12 mois, disponibles<br />
auprès de la société Comagraph et d’un<br />
réseau de distributeurs. Ce sont des cartes viaccess<br />
sécurisées et compatibles avec les décodeurs<br />
qui complémentent cette technologie. Le<br />
bouquet de Canal+ est diffusé sur le satellite<br />
d’Arabsat, Badr-6, situé sur 26°Est. A. H.<br />
●De nouvelles formations principalement axées sur les TIC<br />
seront assurées par cet institut.<br />
work Associate (CCNA). Les formations<br />
dispensées coûteront entre 50 000 et 120<br />
000 dinars, selon M. Lamiri, qui précise que<br />
les entreprises ou les collectivités intéressées<br />
par des formations de groupe auront<br />
droit à des tarifs préférentiels.<br />
En ouvrant ces nouvelles filières informatiques,<br />
et notamment le certificat ICDL,<br />
l'Insim devient, selon M. Lamiri, «pionnier<br />
dans l'enseignement destiné notamment au<br />
grand public, permettant ainsi aux étudiants<br />
mais aussi aux cadres et aux enseignants de<br />
se doter d'une formation générale en informatique,<br />
reconnue au niveau international<br />
et ouvrant l'accès à l'acquisition de compétences<br />
informatiques».<br />
Il est à noter que le certificat ICDL, littéralement<br />
«le permis international de conduite de<br />
l'ordinateur», est un diplôme international<br />
qui atteste des connaissances et des compétences<br />
d'une personne à utiliser l'outil bureautique<br />
selon des standards internationaux.<br />
Il est détenu et géré par la fondation<br />
ECDL, une organisation à but non lucratif<br />
basée à Dublin, en Irlande. Zhor Hadjam<br />
PHOTO : D.R.<br />
Les chawarmas<br />
envahissent<br />
les trottoirs<br />
La prolifération de vendeurs de<br />
chawarma un peu partout, sans<br />
aucun respect des normes<br />
d'hygiène et de sécurité,<br />
menace non seulement la santé<br />
du citoyen, mais également sa<br />
quiétude. <strong>El</strong>le démontre aussi<br />
l'absence flagrante d'enquête<br />
commodo et incommodo,<br />
pourtant obligatoire en vertu de<br />
la loi. C'est le cas, par exemple,<br />
de ce fast-food ouvert au rez-dechaussée<br />
d'un immeuble situé<br />
sur le boulevard Abdelkrim<br />
Khettabi, en plein cœur de la<br />
capitale, qui a squatté le trottoir<br />
pour installer des tables et des<br />
chaises, mais surtout une<br />
machine à griller la viande et la<br />
graisse dans un nuage de<br />
poussière et de fumée.<br />
Excédés, les habitants ont<br />
déposé plainte auprès de l'APC<br />
d'Alger-Centre, laquelle a<br />
dépêché des agents.<br />
Ces derniers ont mis en<br />
demeure le propriétaire pour<br />
qu'il procède à l'enlèvement de<br />
tout le matériel installé sur le<br />
trottoir. Une autre plainte a été<br />
déposée auprès des services de<br />
police et là aussi un procèsverbal<br />
l'obligeant à mettre fin à<br />
son activité.<br />
Ce qui a poussé les résidants à<br />
déposer une troisième plainte,<br />
cette fois-ci auprès du parquet<br />
de Sidi M'hamed, vers la mioctobre.<br />
En attendant, ils<br />
continuent à subir les odeurs<br />
désagréables de chawarma,<br />
mais aussi les va-et-vient<br />
incessants des clients obstruant<br />
continuellement l'accès à<br />
l'immeuble. Une situation qui<br />
interpelle lourdement, d'autant<br />
qu'il est question de la santé<br />
des consommateurs, mais aussi<br />
de la quiétude des habitants.<br />
S. T.<br />
MÉDÉA<br />
Six morts<br />
dans un accident<br />
de la circulation<br />
Six personnes sont mortes et<br />
trois autres blessées dans un<br />
accident de la circulation<br />
survenu lundi après-midi, dans<br />
la localité de Chahbounia, au<br />
sud de Médéa . Selon cette<br />
source, quatre personnes, parmi<br />
les neuf occupant d'un véhicule<br />
touristique, sont mortes sur le<br />
coup, tandis que deux des cinq<br />
blessés évacués vers l'hôpital<br />
de Ksar <strong>El</strong> Boukhari sont<br />
décédés peu de temps après<br />
leur admission. Les trois autres<br />
blessés ont pu regagner le soir<br />
même leur domicile, après avoir<br />
reçu les soins nécessaires, a<br />
indiqué le directeur de cette<br />
structure hospitalière.<br />
D'après les premiers éléments<br />
de l'enquête diligentée par la<br />
Gendarmerie nationale, le<br />
conducteur du véhicule aurait<br />
perdu, pour une raison<br />
inconnue, le contrôle de son<br />
véhicule qui a fait plusieurs<br />
tonneaux avant de<br />
s'immobiliser sur le bas coté de<br />
la chaussée. Treize personnes<br />
avaient trouvé la mort le 30<br />
septembre dans un accident de<br />
la circulation, survenu dans<br />
cette même localité de<br />
Chahbounia. Cet accident a<br />
également fait 63 blessés,<br />
lorsque deux bus de transport<br />
de voyageurs sont entrés en<br />
collision.
HANDBALL<br />
Début de la<br />
phase retour<br />
L a<br />
phase retour du championnat d'Algérie<br />
de handball de la division nationale Une,<br />
prévue vendredi après-midi, va sans dou-<br />
te réserver le même scénario que celui de la<br />
phase aller. Les formations, qui avaient annoncé<br />
la couleur depuis le début de la compétition<br />
(25 septembre dernier), vont poursuivre leur<br />
bonhomme de chemin pour atteindre les playoff,<br />
soit les quatre premiers de chaque groupe.<br />
Les choses sérieuses commenceront du moins<br />
pour les équipes favorites. La première phase<br />
du championnat a confirmé que la nouvelle<br />
formule de la compétition de l'édition 2009-<br />
2010 était de loin attractive. L'écart du niveau<br />
était énorme entre les ex-reléguables et les<br />
nouveaux pensionnaires, excepté Barika. La<br />
preuve, le GSP qui vient de conserver son<br />
énième titre africain, mène le bal dans le groupe<br />
A, malgré deux matchs de retards. Son<br />
poursuivant, l'AB Barika a été battu, lundi dernier,<br />
à <strong>El</strong> Oued face l'équipe locale (18-20)<br />
pour le compte de la mise à jour du championnat.<br />
Idem pour le HBC <strong>El</strong> Biar, vice-champion<br />
d'Algérie, qui a terminé en tête de la poule B,<br />
avec trois points d'avance sur le CABBA. En<br />
effet, la 8 e journée qui verra le grand retour du<br />
GSP, sera a sens unique. En revanche, la situation<br />
va se compliquer pour la JSK, l'USB, le<br />
MCO, le REA et pour le GSB. A noter, qu'à<br />
l'issue de ces rencontres le championnat d'Algérie<br />
observera une trêve d'un mois, dans le<br />
but de permettre à l'équipe nationale (seniors)<br />
de préparer le prochain championnat<br />
d'Afrique. C. B.<br />
LES RENCONTRES<br />
(Groupe A) : GS Pétroliers /MC Oran, TRB Bab<br />
<strong>El</strong> Oued / JSE Skikda, MC Saïda/R. <strong>El</strong> Arrouche<br />
et CRB Baraki /CRBEE Alger<br />
(Groupe B) : HBC <strong>El</strong> Biar / C.C. Laïd, CRBB<br />
Arréridj / AB Barika, US Biskra/GS Boufarik et<br />
JS Kabylie/ O. <strong>El</strong> oued.<br />
COA<br />
Les listes des<br />
candidats non<br />
encore arrêtées<br />
a commission ad hoc chargée des élections<br />
L au sein du Comité olympique algérien, présidée<br />
par Amar Addadi, qui s'est réunie lundi<br />
dernier n'a pas encore rendu publique la liste<br />
des candidats. En effet, la tâche de la commission<br />
semble assez ardue pour trancher le plus<br />
normalement du monde sur tous les cas. Si les<br />
candidats à la présidence ont fait l'objet d'un<br />
consensus plus ou moins large, il n'en est pas<br />
de même pour ceux qui prétendent à un siège<br />
au bureau exécutif.<br />
Les candidats à la présidence sont Belhadj<br />
Mohamed, Chaouch Teyara Toufik et Hanifi<br />
Rachid. Quant à la liste des candidats au bureau<br />
exécutif, elle fera l'objet d'une autre réunion<br />
qui aura lieu demain. S.R.O.<br />
NATATION<br />
L'élite algérienne<br />
à Tunis<br />
es nageurs des équipes algériennes espoirs<br />
L masculines et féminines de natation participeront<br />
au championnat maghrébin prévu à<br />
Tunis les 6, 7 et 8 novembre. Avant de s'envoler<br />
pour la Tunisie, les élites algériennes se sont<br />
préparées au niveau de la piscine du 1er Mai<br />
(OCO). Lors de la précédente édition disputée<br />
au Maroc, l'Algérie a terminé 2e derrière la Tunisie.<br />
Une année après, les Algériens vont tenter<br />
de faire mieux. C. B.<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 30<br />
SPORTS<br />
TROIS JOURS APRÈS SON LIMOGEAGE<br />
La succession de Lang<br />
toujours ouverte<br />
La JSK pense déjà au successeur de Jean Christian Lang<br />
A deux<br />
jours de la rencontre<br />
face au MSPB, la formation<br />
de la JSK reste toujours sans<br />
entraîneur et c'est avec un staff intérimaire,<br />
mené par l'actuel coach<br />
des juniors, en l'occurrence Mourad<br />
Karouf, que les poulains de<br />
Hannachi affronteront le Mouloudia<br />
de Batna, ce vendredi, en attendant<br />
de trouver un successeur à<br />
Jean Christian Lang. En effet, la direction<br />
de la JSK, multiplie depuis<br />
trois jours les contacts en perspective<br />
de dénicher celui qui prendra<br />
en main la barre technique du club.<br />
A cet effet, plusieurs noms de techniciens<br />
sont sur les tablettes de la<br />
direction, sans compter quelques<br />
CV d'entraîneurs étrangers, proposés<br />
par des managers, à l'image du<br />
Serbe Zvonko Zivkovic, comme<br />
nous le confiera une source très<br />
proche de la formation Kabyle,<br />
même si, à en croire la même source,<br />
c'est la piste des techniciens algériens<br />
qui semble être privilégiée<br />
par Mohand Cherif Hannachi et<br />
ses collaborateurs. Dans ce registre,<br />
plusieurs noms ne cessent<br />
de circuler avec persistance du côté<br />
de la ville de Tizi-ouzou, et en citera<br />
entre autre, Azzedine Aït Djoudi,<br />
Moussa Saïb et Nacer Sandjak,<br />
même si officiellement aucun<br />
contact n'a été entrepris avec ces<br />
trois techniciens, qui ont eu, pour<br />
rappel, à driver la formation de la<br />
JSK par le passé.<br />
En plus de ces techniciens, un autre<br />
nom vient de s'ajouter à la liste et il<br />
serait même très convoité par Hannachi.<br />
Il s'agit en effet, de l'ex-sélectionneur<br />
national, Abdelghani<br />
Djadaoui, qui occupe actuellement<br />
un poste au sein de la cellule de<br />
prospection et de recrutement au<br />
sein de la formation française du<br />
FC Sochaux. Un technicien que<br />
Hannachi connaît bien et pour lequel,<br />
il affiche un intérêt particulier,<br />
considérant même que Djadaoui,<br />
sied parfaitement au profil<br />
recherché. Néanmoins et en attendant<br />
un contact imminent, certaines<br />
indiscrétions parlent déjà<br />
d'un contact qui ne devrait pas<br />
aboutir, en raison de la fonction<br />
qu'occupe actuellement l'ex-sélectionneur<br />
national au sein de la formation<br />
du FC Sochaux et qu'il<br />
n'aurait pas l'intention de lâcher au<br />
profit de la JSK. En attendant, la<br />
JSK reste sans entraîneur et la direction<br />
semble vouloir prendre tout<br />
son temps pour faire le bon choix,<br />
d'autant plus que l'équipe sera appelée<br />
à une trêve de deux semaines,<br />
après sa rencontre de ce vendredi<br />
face au MSPB. T.A. S.<br />
CABB ARRÉRIDJ 2 - ES SÉTIF 0<br />
Doublé de Bentayeb<br />
Stade du 20 Août 1955 (BB<br />
Arreridj)<br />
Arbitrage : Bichari, Benarous<br />
et Korrichi<br />
Buts : Bentayeb (7’ et 73’)<br />
CABBA<br />
Averts : Bentayeb, Bakha<br />
(CABBA).<br />
Benchadi, Laïfaoui (ESS)<br />
CABBA : Kial, Hachoud,<br />
Bahloul, Loucif, Linares,<br />
Boucheta, Ammour, Bentayeb<br />
(Ouichaoui 90’), Touati<br />
(Illoul 70’), Bakha, Zazoua<br />
(Derrahi 84’).<br />
Entr. : Abbas<br />
ESS : Ferradji, Raho, Benchadi,<br />
Laïfaoui, F. Bouazza,<br />
Metref (Ambane 60’), Belkaïd,<br />
Lemmouchia, Ziaya (Seguer 81’), Hadj Aïssa,<br />
Djediet (Kacem 80’).<br />
Entr. : Ali Mechiche<br />
Le CA Bordj Bou Arréridj a confirmé encore une<br />
fois sa suprématie sur son voisin, l'Entente de Sétif,<br />
et ce, en dépit de l'absence du public. La formation<br />
bordjienne s'est imposée par 2 à 0 dans un match intense<br />
où il ne manquait que le public. Les Criquets<br />
annoncèrent la couleur dès l'entame de la partie par<br />
PHOTO : D. R.<br />
l'intermédiaire de son attaquant<br />
Samir Bentayeb qui<br />
trouvera la faille à la 7’ après<br />
un joli travail collectif. La réaction<br />
des Ententistes, soumis<br />
pourtant à un rythme infernal<br />
par le calendrier international,<br />
n'a pas tardé. A la 12’, Fahem<br />
Bouazza, bien servi par Hadj<br />
Aïssa, ratera l'égalisation. A la<br />
demi-heure de jeu, c'était au<br />
tour de Hadj Aïssa de rater<br />
l'occasion de remettre les pendules<br />
à l'heure, butant sur un<br />
Kial des grands jours qui s'interpose<br />
en deux temps pour<br />
sauver sa cage.<br />
Au retour des vestiaires, le jeu<br />
s'anime davantage et le CAB-<br />
BA profitera des espaces laissés par l'adversaire, qui<br />
voulait à tout prix égaliser, pour doubler la mise toujours<br />
par l'intermédiaire de Bentayeb. Ce dernier inscrit<br />
un troisième but, mais il sera refusé par l'arbitre<br />
Bichari pour une position de hors-jeu. A la faveur de<br />
cette victoire, le CABBA se juche à la 5 e place qu’il<br />
partage avec la JSM Béjaïa avec 17 points et s'offre<br />
une belle occasion pour augmenter son capital points<br />
en recevant le CRB, vendredi, pour le cinquième<br />
match à huis clos. Y. B.<br />
PHOTO : M. SALIM<br />
ES ZARZIS<br />
(TUNISIE)<br />
Aït Djoudi jette<br />
l'éponge<br />
Après seulement un mois de travail<br />
au sein de la formation tunisienne<br />
ES Zarzis, l'entraîneur algérien<br />
Azzedine Aït Djoudi a décidé de<br />
rompre à l'amiable son contrat<br />
avec la direction du club. La<br />
décision de Aït Djoudi intervient<br />
24 heures après la cuisante défaite<br />
de son équipe subie face à<br />
l'Espérance de Tunis (7-0). Il<br />
explique sa démission aux médias<br />
tunisiens : «Je me suis réuni avec le<br />
président du club, Ali Baâboura, en<br />
compagnie de quelques<br />
dirigeants. Je leur ai émis le désir<br />
de rompre à l'amiable cette courte<br />
expérience avec les Sudistes. Je<br />
leur ai dit ouvertement que le<br />
groupe dont ils disposent ne leur<br />
permet pas de nourrir de grandes<br />
ambitions. C'est tout juste un<br />
effectif composé de joueurs<br />
moyens. Alors, je ne me permets<br />
pas de leur promettre de faux<br />
rêves. Avant de venir à Zarzis, j'ai<br />
eu des contacts au Maroc et en<br />
Arabie Saoudite. Mais sur<br />
recommandation de Abdelhak<br />
Benchikha, j'ai choisi Zarzis dans<br />
l'espoir de faire du bon travail.<br />
Mais la réalité a été tout autre.<br />
Alors, je préfère partir.»<br />
Azzedine Aït Djoudi, dont c'est le<br />
deuxième club tunisien cette<br />
saison après le CS Sfax, a épinglé<br />
les joueurs : «Un joueur qui se<br />
respecte n'accepte pas de perdre<br />
par 7 à 0 !». S. M.<br />
USMH<br />
Les Harrachis<br />
en appel devant<br />
Sétif !<br />
La formation harrachie, qui reste<br />
sur 2 défaites consécutives (JSMB<br />
et MCO), n'a pas été gâtée par le<br />
calendrier lui proposant comme<br />
prochain adversaire l'ESS, qui ne<br />
viendra pas pour faire du tourisme.<br />
Une confrontation risquée pour la<br />
troupe de Charef, qui sera privée<br />
de deux pièces maîtresses, à savoir<br />
le milieu récupérateur Naïli et le<br />
meneur de jeu Djabou ; deux<br />
titulaires indiscutables dont<br />
l'absence sera très difficile à<br />
combler pour cette équipe<br />
harrachie gagnée par le doute et<br />
qui n'arrive pas à s'imposer sur<br />
son terrain de Mohammedia.<br />
L'équipe harrachie devra éviter un<br />
nouveau faux pas même si<br />
l'adversaire s'appelle l'ESS, le<br />
favori en puissance pour le titre eu<br />
égard à la richesse, l'expérience de<br />
son effectif et les moyens dont<br />
dispose le club.<br />
Par conséquent la jeunesse et<br />
l'inexpérience des Harrachis<br />
restent des paramètres favorables<br />
pour l'Aigle noir bien parti pour<br />
ramener la victoire d’<strong>El</strong>-Harrach,<br />
surtout que le match se déroulera<br />
à huis clos, à moins que les<br />
protégés de l'entraîneur Charef<br />
déjouent les pronostics pour se<br />
racheter et rendre le sourire à son<br />
public, frustré par le recul de leur<br />
équipe favorite.<br />
Résultat ! Un rendez-vous à ne pas<br />
rater et qui nous fixera sur les<br />
capacités de réaction de cette<br />
formation harrachie qui devra bien<br />
négocier la visite des Sétifiens plus<br />
conquérants que jamais. Z. S.
w LA SÉLECTION nationale algérienne<br />
dames de football a fait<br />
match nul lundi face à son homologue<br />
égyptienne (1-1) dans le<br />
cadre du tournoi de l'UNAF qui<br />
se déroule à Bizerte (Tunisie)<br />
jusqu'au 6 novembre prochain.<br />
Aujourd'hui, les filles de Azzedine<br />
Chih, affronteront la Tunisie à<br />
Hammam Sousse, dans le cadre<br />
de la deuxième journée. L'équipe<br />
nationale prépare les éliminatoires<br />
de la CAN contre l'Egypte<br />
qu'elle va affronter au mois de<br />
mars. En cas de qualification,<br />
elle rencontrera la Tunisie. La<br />
prochaine édition aura lieu en<br />
Afrique du Sud. K. G.<br />
w LA FAF a dévoilé hier, sur son<br />
site Internet, le lieu du regroupement<br />
des Verts en prévision du<br />
match officiel contre l'Egypte, le<br />
14 novembre prochain, au Caire.<br />
En effet, le stage aura lieu en Italie<br />
du 8 au 12 novembre prochain<br />
dans un centre tenu secret.<br />
Après ce court stage de 4 jours,<br />
l'équipe nationale algérienne se<br />
déplacera directement au Caire<br />
par un vol spécial. La FAF invite<br />
les médias à s'abstenir de s'approcher<br />
des lieux de regroupements.<br />
A rappeler que le sélectionneur<br />
national Rabah<br />
Saâdane, a convoqué pour ce<br />
rendez-vous 24 joueurs, dont<br />
Laïfaoui et un réserviste, en l'occurrence<br />
Zemmamouche. A. B.<br />
w UNE DÉLÉGATION algérienne<br />
composée de membres administratifs<br />
et technique se rendra dimanche,<br />
8 novembre prochain<br />
au Caire pour préparer le séjour<br />
des Verts en prévision du match<br />
du 14 Septembre. <strong>El</strong>le sera<br />
conduite par Zefzaf. Le lieu du<br />
séjour des Verts n'a pas été dévoilé<br />
ni par la partie égyptienne<br />
ni algérienne. K. S.<br />
w LE CONSEIL DDE LIGUE nationale<br />
de football se réunira dimanche<br />
8 novembre, soit au lendemain<br />
de la 12 e journée, en<br />
cession ordinaire à Sétif, annonce<br />
la LNF sur son site Internet. La<br />
LNF n'évoque pas l'ordre du jour<br />
de cette réunion. A. C.<br />
w SOFIANE HANNI, le milieu de<br />
terrain offensif de l'équipe réserve<br />
du FC Nantes, convoqué en<br />
équipe nationale espoirs, n'a<br />
toujours pas tranché entre l'Algérie<br />
et la France, mais laisse entendre<br />
que sa préférence ira<br />
pour son pays d'origine. «Mon<br />
choix n'est pas encore fait. C'est<br />
surtout le cœur qui parle. Je pense<br />
que c'est un peu plus facile<br />
d'aller en équipe d'Algérie qu'en<br />
équipe de France, mais, en<br />
même temps, quand on voit les<br />
résultats récents de l'équipe algérienne,<br />
ça fait plaisir. On se dit,<br />
pourquoi pas...», a déclaré Hanni<br />
(18 ans) à France Football. D. A.<br />
w LA SÉLECTION algérienne juniors<br />
(-20 ans) de football participera<br />
au tournoi de l'UNAF prévu<br />
du 12 au 22 décembre à<br />
Benghazi (Libye), a t-on appris<br />
mardi auprès de la FAF. Outre<br />
l'Algérie, le tournoi de l'UNAF<br />
qui se déroulera au stade de<br />
Hugo Chavez à Benghazi verra la<br />
participation des sélections de<br />
Tunisie, Maroc et Libye. En vue<br />
de cette compétition, la sélection<br />
algérienne sous la conduite<br />
de l'entraîneur national Amine<br />
Ghimouz a effectué du 10 au 18<br />
octobre un stage à Alger. Les<br />
poulains d'Amine Ghimouz préparent<br />
les éliminatoires de la<br />
Coupe d'Afrique des nations<br />
dont la phase finale aura lieu en<br />
2011 en Libye. APS<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 31<br />
SPORTS<br />
FOOT DER ÉLIMINATOIRES CAN ET COUPE DU MONDE 2010 EGYPTE - ALGÉRIE<br />
L ’Egypte<br />
Les deux pays vivent<br />
au rythme du match<br />
et l’Algérie vivent au<br />
rythme de la rencontre du 14<br />
novembre au Caire. Egyptiens<br />
et Algériens ne parlent que de ce<br />
match. L’importance du rendez-vous<br />
sportif n’échappe à personne.<br />
Les Pharaons et les Verts se disputent<br />
le billet qualificatif à la Coupe<br />
du monde qui aura lieu, pour la première<br />
fois, sur le continent africain,<br />
c’est-à-dire en Afrique du Sud.<br />
Pour le moment, l’Algérie occupe la<br />
pole position dans le groupe C devant<br />
l’Egypte qu’elle devance de<br />
trois points et d’une différence de<br />
buts de deux unités. Les doubles<br />
champions d’Afrique en titre (2006-<br />
2008) sont dos au mur, conséquence<br />
d’un parcours chaotique depuis l’entame<br />
des éliminatoires combinées<br />
CAN et mondial 2010. L’enjeu du<br />
match du 14 novembre n’échappe à<br />
personne. Des médias égyptiens et<br />
algériens se chargent de le rappeler<br />
quotidiennement à ceux qui l’auraient<br />
oublié. L’exercice, fort difficile,<br />
a tourné à la dérive lorsque l’insulte<br />
se le disputait à l’invective. Ce<br />
climat exécrable a été nourri par des<br />
commentaires et déclarations tout à<br />
fait éloignés du sujet. Prenant la mesure<br />
du danger, de part et d’autre,<br />
des voix se sont élevées pour recommander<br />
la sagesse et la retenue pour<br />
que le match Egypte-Algérie ne déborde<br />
pas de son cadre sportif. A<br />
priori, le message a porté si l’on juge<br />
le calme (relatif) observé depuis le<br />
début de semaine. Depuis quelques<br />
heures, les deux sélections ont investi<br />
le terrain et l’actualité reléguant<br />
les ragots au second plan. Les techniciens<br />
et les footballeurs ont investi<br />
le terrain. En fin de semaine, Hassan<br />
Shehata a communiqué la liste des<br />
joueurs (égyptiens) retenus pour la<br />
rencontre face à l’Algérie. Mis à part<br />
le retour en grâce de Mohamed Zidan<br />
(Dortmund, Allemagne) qui a<br />
été écarté du groupe après la défaite<br />
(1-3) à Blida. L’Egypte est en re-<br />
Gare aux entourloupes égyptiennes !<br />
Suite de la page 1<br />
ne qualification au Mondial mérite tous les détours,<br />
U et dans ce jeu, les Egyptiens ne prennent aucun raccourci<br />
pour tenter d'arriver à leurs desseins. Dès lors,<br />
l'instrumentalisation de la discipline sportive n'a plus de<br />
limite car en fin de parcours, ce sont de sordides intérêts<br />
qui doivent être préservés. Depuis fort longtemps déjà, il<br />
est reconnu qu'une équipe nationale de football ne participe<br />
pas à des éliminatoires de Coupe du monde comme<br />
si elle devait partir à un bal. Le football n'est plus un sport<br />
qui doit répondre aux principes olympiques mais tout<br />
simplement un espace au service de la politique et des<br />
politiciens.<br />
L'Egypte se prépare à accueillir notre équipe nationale<br />
pour un match décisif pour les deux sélections. Un match<br />
qui alimente les discussions, entretient la passion et augmente<br />
la tension depuis un mois déjà. Des dépassements<br />
ont été enregistrés de la part de certaines sphères égyptiennes<br />
qui ont tout simplement fait fi de la retenue d'où<br />
l'intervention de la FIFA pour avertir Le Caire des conséquences<br />
des éventuels dérapages. Notre diplomatie entre<br />
en jeu pour tenter de remettre sur les rails un évènement<br />
qui risque de se dérouler avant même son coup d'envoi<br />
puisque dans ce registre, il faut dire tout haut que les<br />
Egyptiens ont l'habitude des coulisses pour régler l'issue<br />
d'une rencontre.<br />
S'il est vrai aujourd'hui que des voix s'élèvent à partir du<br />
Karim Matmour résiste bien dans sa lutte avec Abdrabou<br />
groupement à Assouan depuis<br />
quatre jours. Hassan Shehata a décrété<br />
la mobilisation générale autour<br />
de l’équipe qui disputera un match<br />
amical demain face à la Tanzanie. La<br />
blessure de Abdrabou lors d’un match<br />
avec son club qatari inquiète le<br />
staff égyptien. Rabah Saâdane, le sélectionneur<br />
algérien, vit les mêmes<br />
affres que son collègue égyptien<br />
après la cascade des blessés dans les<br />
rangs des Verts. Tour à tour Mansouri,<br />
Meghni, Bougherra, Ziani et Bezzaz<br />
ont fait un tour à l’infirmerie.<br />
Les Algériens croisent les doigts<br />
pour que les joueurs cités récupèrent<br />
vite et soient présents au Caire. Dans<br />
la perspective de cette rencontre, la<br />
plus importante depuis celle de<br />
1989... contre le même adversaire,<br />
sur le même stade, avec le même objectif<br />
pour les deux formations (qualification<br />
à la Coupe du monde 1990<br />
en Italie) qui a tourné à la faveur de<br />
l’Egypte, l’équipe d’Algérie va se<br />
préparer en Italie du 8 au 12 novembre.<br />
La Fédération algérienne<br />
n’a pas levé le voile sur le lieu du regroupement.<br />
Beaucoup d’observa-<br />
teurs ont avancé le nom du Centre<br />
national de regroupement des sélections<br />
italiennes (Corvecciano) du<br />
côté de Florence. Il n’est pas exclu<br />
que les Verts prennent leurs quartiers<br />
dans la ville éternelle du côté du<br />
centre d’entraînement de la Lazio<br />
Rome, le club de Mourad Meghni.<br />
C’est un détail. Afin de garantir une<br />
concentration maximale à ses<br />
joueurs, la fédération s’est fendue<br />
lundi d’un communiqué où elle fait<br />
savoir aux médias (algériens) que<br />
leur présence n’est pas souhaitée durant<br />
le stage des Verts. Dimanche,<br />
une délégation de la fédération se<br />
rendra au Caire pour préparer l’arrivée<br />
des Verts prévue le 12 à bord<br />
d’un vol spécial. Les deux fédérations<br />
(FAF et FEF) attendent, jeudi<br />
ou vendredi, la correspondance de la<br />
FIFA qui leur indiquera le stade qui<br />
abritera le match de barrage (18 novembre)<br />
au cas où à l’issue de la rencontre<br />
du 14 novembre les deux sélections<br />
se retrouvent à égalité<br />
parfaite (points, différence de buts et<br />
buts marqués). Yazid Ouahib<br />
Caire pour promettre le bon accueil et le fair-play, tout en<br />
dénonçant «les glissades» des uns et des autres, il est tout<br />
aussi vrai d'affirmer que ce genre d'entourloupettes est le<br />
fort de certaines structures égyptiennes. L'Histoire, qui<br />
reste têtue devant les faits, nous rappelle à bon escient<br />
que le football algérien n'en est pas à son premier déplacement<br />
dans la capitale égyptienne.<br />
Il n'en est pas à sa première mésaventure et le hasard du<br />
calendrier nous ramène à cette date du 17 novembre 1989<br />
où les Egyptiens qui avaient promis le plus bel accueil à<br />
notre équipe nationale qui devait jouer un match tout aussi<br />
important ont tout simplement sombré dans le chauvinisme<br />
en ravivant un nationalisme primaire, transformant<br />
le séjour des Algériens en cauchemar. Il est inutile<br />
de revenir sur les détails d'un déplacement aussi mouvementé<br />
mais il serait peut-être opportun de rappeler que le<br />
football est devenu un phénomène qui échappe à ses acteurs<br />
car ses manifestations sont devenues des enjeux<br />
énormes sur le plan politique et même économique. Et à<br />
ce prix, les Egyptiens sont capables des plus inimaginables<br />
entourloupettes pour faire passer la pilule à notre<br />
onze national.<br />
Nos dirigeants, conscients eux aussi des enjeux de cette<br />
rencontre, même s'ils n'empruntent pas les mêmes raccourcis,<br />
souhaitent décrocher le ticket pour Johannesburg<br />
car une victoire permettrait de faire face à certaines<br />
protestations. Entre les deux capitales, c'est un match qui<br />
va déterminer beaucoup de choses et le football en perdrait<br />
certainement tout autant. A. H.<br />
PHOTO : SAMI K.<br />
Gharib reconnaît<br />
la difficulté<br />
de la mission<br />
L 'entraîneur<br />
adjoint de l'équipe d'Egypte, Ahmed<br />
Gharib, a reconnu hier que la mission des Pha-<br />
raons est difficile face aux Fennecs algériens.<br />
«Notre mission est difficile face à une équipe qui dispose<br />
plus d'une chance, contrairement à nous qui devons<br />
gagner par 3-0 pour arracher la qualification au<br />
Mondial sud-africain, mais il n'y a pas lieu de trop s'inquiéter»,<br />
a déclaré hier Gharib au quotidien Al Ahram,<br />
en marge du regroupement de l'équipe nationale égyptienne<br />
à Assouan. Gharbi ajoutera : «La période de<br />
préparation de l'équipe est suffisante pour amener les<br />
joueurs à la forme optimale. Nous aurons le temps de<br />
suivre l'adversaire (l'Algérie) après la publication de<br />
la liste des convoqués.» L'Egypte se prépare cependant,<br />
dans la discrétion et dans un lieu isolé en prévision<br />
du match amical de jeudi contre la Tanzanie qui<br />
aura lieu à 19h15 au stade d'Assouan. Ce match sera<br />
réservé uniquement aux joueurs locaux. Les professionnels<br />
rejoindront le groupe à partir du 7 novembre.<br />
Pour Gharib, le match face à la Tanzanie ne doit pas<br />
constituer une référence tactique pour que le groupe<br />
n’en fasse pas une obsession. «La Tanzanie est un pays<br />
suffisamment connu pour l'avoir déjà vu à l'œuvre lors<br />
du match amical contre le Rwanda le 12 août dernier<br />
et qui s'est soldé par la victoire de la Tanzanie sur le<br />
score de 2 à 1», conclut Ahmed Gharib. Par ailleurs, la<br />
séance d'hier qui a eu lieu à 19h15 (heure du match) a<br />
été ouverte au public et la presse écrite, mais sans déclarations<br />
ou des images de la télévision. S. M.<br />
FAF. RÉUNION DU BF<br />
Recrutement<br />
limité à 2 joueurs<br />
e Bureau Fédéral, élargi aux présidents des ligues<br />
L régionales, s'est réuni hier au siège de la FAF, sous<br />
la présidence de Mohamed Raouraoua, président de la<br />
FAF. La LNF qui gère la compétition nationale a exposé,<br />
par le biais de son président Mohamed Mecherara,<br />
un bilan du premier tiers du championnat. Sur les<br />
87 matches disputés, la LNF a enregistré 396 cartons<br />
jaunes et 24 expulsions et une moyenne de deux buts<br />
par match. Cependant, le président regrette que la directive<br />
de la FAF relative à la promotion des jeunes<br />
joueurs, particulièrement l'intégration dans le jeu des<br />
jeunes de moins de 20 ans, n'a pas été suivie par tous<br />
les clubs. Le NAHD étant le club qui a le plus utilisé<br />
ses jeunes, suivi du MCA avec respectivement un<br />
temps de 1634 et 1112 minutes. La JSMB est le seul<br />
club qui n'a pas fait jouer ses jeunes depuis le début de<br />
saison. Il se trouve sous la menace d'une suspension,<br />
tout comme le MCO, l'USMH, le CABBA, l'ASK,<br />
l'USMB, l'USM Annaba et le CRB, s'ils n'atteindront<br />
pas une moyenne de 450 minutes accordées à ses<br />
jeunes d'ici la fin de la phase aller. Les sanctions prévoient<br />
notamment l'interdiction à ces clubs de recruter<br />
des joueurs durant le mercato. Cette mesure d'interdiction<br />
de recrutement concerne également les clubs<br />
condamnés par la Commission de résolution des litiges<br />
et qui n'ont pas encore assaini la situation financière<br />
de leurs joueurs dans les délais. La LNF a fixé la<br />
deuxième période d'enregistrement des joueurs entre<br />
le 27 décembre et le 27 janvier 2010 et que les clubs<br />
peuvent déposer les demandes à partir du 1er décembre.<br />
Dans le cadre du respect de l'effectif fixé à 27<br />
joueurs seulement, le transfert ou prêt de joueurs est<br />
fixé à deux joueurs par clubs, uniquement pour les divisions<br />
I et II. Le transfert du joueur professionnel doit<br />
se faire par un contrat signé entre le joueur et le président,<br />
tandis que le contrat de prêt doit obligatoirement<br />
être supérieur ou égal à 6 mois. La FAF a également<br />
instruit les clubs qui n'ont pas de joueur nés en 1989 de<br />
recruter dans cette catégorie d'âge et que les ruptures<br />
de contrat sont strictement interdites en cours de saison.<br />
Lors de la même réunion, la FAF a également arrêté<br />
le programme des prochains tours de la Coupe<br />
d'Algérie. Le deux derniers tours régionaux seront<br />
disputés les 10 et 24 novembre prochain, annonce la<br />
FAF et que les clubs qualifiés des neuf régions passeront<br />
aux trente deuxièmes de finale, le 25 décembre,<br />
qui verront l'entrée en lice des clubs de première division.<br />
Le tirage au sort, en revanche, aura lieu fin novembre.<br />
S.M.
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />
8 h.<br />
ELLE A ÉTÉ VIOLÉE DANS UNE MOSQUÉE À OUARGLA<br />
Une gamine de quatre ans<br />
survit à ses blessures<br />
Ouargla<br />
De notre bureau<br />
L 'auteur<br />
du viol perpétré<br />
sur une petite fille de 4<br />
ans, en fin de semaine,<br />
a été présenté hier devant le<br />
parquet de Ouargla et placé<br />
en détention préventive.<br />
Il s'agit, selon Ammar Sekki,<br />
procureur général près la<br />
cour de Ouargla, d'un jeune<br />
homme de 17 ans, qui a été<br />
arrêté par la police deux<br />
jours après son forfait et<br />
auditionné par le juge d'instruction<br />
près le tribunal de<br />
Ouargla avant d'être mis en<br />
examen et écroué. Le parquet<br />
de Ouargla, qui a ouvert une<br />
information judiciaire, a<br />
demandé une expertise médicale<br />
dont les résultats seront<br />
connus dans les jours qui suivent.<br />
Les faits remontent au<br />
28 octobre lorsque le garçon<br />
a profité de la période entre<br />
les prières du maghreb et el<br />
icha pour attirer la gamine,<br />
fille de l'imam, dans la salle<br />
Le grand réveil en argent sonne et le palais s'éveille, au<br />
doux bruit des oiseaux de surveillance, gazouillant sous<br />
les arbres à infrarouge. A la table du petit-déjeuner en<br />
plomb plaqué or, le Président est réuni avec son chargé du chiffre<br />
et son directeur du verbe. Le premier explique au Président<br />
que c'est la date de l'ouverture de l'année judiciaire pendant<br />
que le second lui tend le discours. A 9h, le Président sort de son<br />
bunker et toute la machine des forces de sécurité s'ébranle. Les<br />
hélicoptères décollent, les bombardiers s'élancent et l'infernale<br />
circulation d'Alger est coupée en deux à la machette pour laisser<br />
passer le cortège. Les sirènes hurlent, les automobilistes s'arrê-<br />
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 4 novembre 2009<br />
POINT ZÉRO<br />
Le chiffre et le verbe Par Chawki Amari<br />
PRÉCISIONS<br />
De la schizophrénie et du renseignement en général<br />
Après avoir créé un faux Chawki Amari sur les réseaux<br />
d'échange et de partage sur Internet (comme Facebook),<br />
le faux Chawki Amari vient de créer un faux groupe Bezzef.<br />
Pour les deux, je décline donc toute responsabilité et j'invite<br />
les services à faire preuve de plus d'intelligence. Merci et<br />
Tahia el Djazaïr. Chawki Amari (le vrai).<br />
d'eau de la mosquée où il l'a<br />
violée et laissée à terre agonisante.<br />
La petite fille, qui a<br />
perdu beaucoup de sang, est<br />
restée évanouie jusqu'à ce<br />
que des prieurs la découvrent<br />
et la transfèrent en urgence à<br />
l'hôpital Mohamed Boudiaf.<br />
Selon des sources médicales,<br />
la victime a été admise aux<br />
urgences et réanimée par une<br />
équipe médicale avant de<br />
subir une lourde opération<br />
sur la zone ano-rectale et<br />
vulvo-vaginale totalement<br />
délabrée. Un geste réparateur<br />
pour des lésions lourdes qui<br />
font encore souffrir la victime<br />
actuellement hospitalisée<br />
au service de chirurgie<br />
pédiatrique. La famille fait<br />
face avec courage à ce drame<br />
qui a mis en émoi Ouargla<br />
tant l'horreur du viol perpétré<br />
sur cette fillette touche tout<br />
un chacun et soulève toute la<br />
question de la sécurité des<br />
enfants même à proximité<br />
d'une mosquée.<br />
Houria Alioua<br />
tent et regardent passer la force. Devant les magistrats, le Président<br />
annonce que la réforme de la justice est en cours et que<br />
c'est une priorité depuis 20 ans. Le Président rentre chez lui et<br />
s'endort. 8h, le grand réveil en argent sonne et le palais s'éveille.<br />
Le chargé du chiffre annonce au Président que c'est<br />
le 1 er novembre et le directeur du verbe lui tend un discours.<br />
Le Président sort et devant un parterre choisi, il rappelle<br />
que le 1 er Novembre est né sous le signe des libertés,<br />
oubliant que depuis son arrivée, pas un espace de liberté<br />
n'a été créé. Le Président rentre chez lui. 8h, le grand réveil<br />
en argent sonne et le palais s'éveille. Le chargé du chiffre<br />
annonce au Président que c'est l'ouverture de l'année universitaire<br />
et le directeur du verbe lui tend le discours. Le<br />
Président sort et devant une assemblée de professeurs, il<br />
rappelle toute l'importance du savoir, oubliant que la plupart<br />
des hommes du palais n'ont pas été à l'école. Le Président<br />
rentre chez lui pendant que son chauffeur pense<br />
tout seul ; pourquoi pas des discours par SMS à toute la<br />
population, qui se déclencheraient tout seul en fonction<br />
du calendrier ?<br />
COMMENTAIRE<br />
Hors-jeu<br />
Par Omar Berbiche<br />
'entretien téléphonique qu'ont eu lundi les deux chefs<br />
de la diplomatie algérienne et égyptienne, MM.<br />
Mourad Medelci et son homologue Ahmed Abou <strong>El</strong><br />
Gheit, est passé presque inaperçu. Il fut présenté<br />
L<br />
comme un contact ordinaire, de routine entrant dans le<br />
cadre des relations de coopération entre les deux pays. A<br />
l'issue de leur entretien axé essentiellement sur le match<br />
Algérie-Egypte, prévu le 14 novembre, et entrant dans le<br />
cadre de la qualification au prochain Mondial en Afrique du<br />
Sud, les deux chefs des diplomaties des deux pays ont mis<br />
l'accent sur «le caractère sportif et fraternel» de ce derby<br />
tout en appelant «à préserver et à renforcer les liens fraternels<br />
et historiques ainsi que les intérêts communs et les<br />
relations privilégiées qui unissent l'Algérie et l'Egypte». Des<br />
assurances furent données à M. Medelci en vue de garantir<br />
toutes les conditions de sécurité et de séjour aux supporters<br />
et à la délégation sportive algérienne qui se déplaceront au<br />
Caire. Ce genre de procédé qui voit un match de football<br />
déborder de son cadre naturel – le sport – pour prendre des<br />
contours politiques est plutôt rare dans les annales du sport.<br />
Des matchs décisifs, au même stade de la compétition et<br />
avec le même enjeu, engageant de grandes nations de football,<br />
se sont déroulés dans un cadre strictement sportif, dans<br />
un fair-play exemplaire et loin de cette pression psychologique<br />
digne des expéditions guerrières entretenue par des<br />
déclarations de responsables de la Fédération égyptienne de<br />
football et par certains médias de ce pays. Une pression qui<br />
nourrit de légitimes inquiétudes au sein des supporters des<br />
Verts et du staff technique de l'équipe nationale et d'une<br />
manière générale de l'opinion algérienne. Les forces en présence<br />
sont tellement inégales – 2000 fans de l'équipe nationale<br />
contre 80 000 supporters de l'équipe égyptienne auxquels<br />
il faudra ajouter toute la pression de l'environnement,<br />
la rue égyptienne et les médias survoltés – qu'il n'y a aucune<br />
raison objective de craindre des débordements du côté algérien.<br />
Si d'aventure cette rencontre venait à déraper et que<br />
des comportements contraires à l'éthique sportive et aux<br />
règlements de la FIFA sont enregistrés avant, pendant et<br />
après le match, non seulement les instances sportives internationales<br />
devraient en tirer toutes les conséquences tel que<br />
prévu par les textes et règlements de la Fédération internationale<br />
de football, mais au-delà, la responsabilité première<br />
incombera aux autorités égyptiennes pour n'avoir pas été à<br />
la hauteur de l'événement. Pour avoir laissé faire, tiré les<br />
ficelles dans l'ombre ou, hypothèse saugrenue, en se montrant<br />
incapables d'assurer les conditions requises pour encadrer<br />
cette rencontre. Connaissant la toute puissance du régime<br />
égyptien qui règne d'une main de fer sur le pays, on a du<br />
mal à imaginer qu'il ne puisse pas gérer un match de football<br />
alors qu'il fait la démonstration au quotidien de sa capacité<br />
à faire face à des mouvements de contestation sociaux<br />
et politiques autrement plus sensibles. Hosni Moubarak qui<br />
s'apprête à transmettre le flambeau à son fils a un besoin<br />
pressant de la qualification au Mondial de l'Egypte qui sera<br />
versé au bilan de son règne, lequel, le moins que l'on puisse<br />
dire, n'a pas été jalonné que par des succès. Alors que peuvent<br />
valoir dans ce contexte les assurances données par la<br />
partie égyptienne ? Un coup pas aussi franc que cela !<br />
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