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L a<br />
a commune d’Ath Laziz, comptant<br />
L une population dépassant les 15 000<br />
habitants, répartis sur quelque 34 villages<br />
et hameaux, demeure privée du réseau<br />
d’éclairage public. Pourtant, un projet<br />
portant réalisation dudit réseau a été<br />
annoncé depuis plusieurs années par les<br />
responsables locaux, mais sans que cela<br />
ne soit traduit sur le terrain. Les habitants,<br />
exaspérés par l’insécurité régnante<br />
dans la localité, ne cessent de revendiquer<br />
la mise en œuvre du projet. Car, c’est là<br />
un moyen indispensable dans les villages<br />
de montagne, à l’image de Chekouh,<br />
Ighil Boumouren, Mâlla et Iaâlwachen,<br />
où l’insécurité sévit toujours dès la tombée<br />
de la nuit, et ce, dans l’indifférence<br />
totale des pouvoirs publics. Pourtant, les<br />
dangers qui guettent ces populations sont<br />
multiples. Entre autres, la présence des<br />
chiens errants et autres animaux sauvages,<br />
et, bien sûr, de la fréquence des<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 4 novembre 2009 - 10<br />
●Sans ressources propres, la commune survit grâce aux subventions directes de l’Etat.<br />
commune de Souk <strong>El</strong><br />
Khemis, distante d’une<br />
quarantaine de kilomètres<br />
au nord-ouest de la wilaya de<br />
Bouira, abritant une population<br />
de 8000 habitants, ne dispose<br />
d’aucune entreprise économique<br />
et d’investissement<br />
viable. Le P/APC de cette commune,<br />
Lamri Boualem, que<br />
nous avons interrogé à propos<br />
des perspectives de développement<br />
de sa municipalité, nous<br />
dira d’emblée que celle-ci,<br />
dépourvue pratiquement de<br />
tout, végète grâce aux subventions<br />
directes de l’Etat, dans le<br />
cadre des différents programmes<br />
de développement<br />
(PCD, PSD) et le budget de<br />
fonctionnement. Notre interlocuteur,<br />
qui évoque les difficultés<br />
rencontrées en matière de<br />
gestion des affaires de cette<br />
commune, a soulevé le problème<br />
du foncier comme étant<br />
l’un des plus ingérables à ce<br />
niveau. Selon lui, le territoire<br />
de la municipalité est majoritairement<br />
constitué de terrains<br />
privés, ce qui empêche les responsables<br />
de réaliser les différents<br />
projets à même d’améliorer<br />
ne serait-ce que le cadre de<br />
vie des populations. D’où l’absence<br />
d’infrastructures<br />
publiques pour manque d’assiettes<br />
foncières.<br />
Actuellement et après avoir<br />
connu les affres de la décennie<br />
noire, cette région, qui a vu ses<br />
habitants contraints à l’exode<br />
rural, trouve du mal à leur offrir<br />
le minimum des conditions à<br />
même de les encourager à revenir<br />
travailler leurs terres laissées<br />
en jachère depuis des<br />
années. Une situation qui s’accentue,<br />
dès lors que le minimum<br />
des commodités de base<br />
n’est pas assuré. C’est le cas,<br />
entre autres, du gaz naturel<br />
dont le projet a même été inscrit<br />
dans le cadre du programme<br />
complémentaire, mais qui<br />
tarde à voir le jour.<br />
Autre problème auquel font<br />
face les habitants de cette localité,<br />
les coupures récurrentes<br />
d’électricité. Ce qui ne manque<br />
pas de provoquer des désagréments<br />
auprès des populations<br />
réduites à prendre leur mal en<br />
patience, face à la sourde<br />
oreille des autorités compétentes<br />
saisies à plusieurs<br />
reprises. Par ailleurs, les responsables<br />
municipaux ont<br />
annoncé que cette collectivité a<br />
bénéficié d’un projet de 90<br />
logements sociaux. Autant pour<br />
ce qui est de la résorption de<br />
l’habitat rural, où 1200 familles<br />
ont déjà bénéficié de cette formule.<br />
Pour le désenclavement,<br />
des chemins d’une longueur de<br />
22 kilomètres ont été réalisés,<br />
apprend-on. Cependant, les<br />
habitants de la localité se plaignent<br />
encore de l’état de dégradation<br />
du CW22, reliant Souk<br />
<strong>El</strong> Khemis à Djebahia, sur une<br />
distance de huit kilomètres.<br />
KABYLIE INFO<br />
SOUK EL KHEMIS (BOUIRA)<br />
Une commune déshéritée<br />
Les projets de développement arrivent au compte-gouttes<br />
Pour ce qui est des infrastructures<br />
éducatives, la localité qui<br />
a bénéficié d’un projet de réalisation<br />
d’un lycée, d’une capacité<br />
d’accueil de 800 places,<br />
accuse tout de même un déficit<br />
en la matière. Le transport scolaire<br />
reste toujours insuffisant à<br />
ce niveau et les autorités municipales<br />
trouvent du mal à gérer<br />
la flotte actuellement disponible.<br />
Le P/APC, qui regrette<br />
cette situation, lance un appel<br />
aux autorités de la wilaya pour<br />
mettre à la disposition de<br />
l’APC de nouveaux moyens de<br />
transport pouvant répondre<br />
favorablement à la demande<br />
qui se fait de plus en plus grande.<br />
S’agissant de l’emploi des<br />
jeunes, on note que sur les cinquante<br />
locaux à usage professionnel<br />
réalisés, vingt seulement<br />
ont été distribués présentement<br />
aux jeunes. Les infrastructures<br />
sportives sont inexistantes<br />
par manque d’assiettes<br />
foncières à même de recevoir<br />
de tels projets. Les responsables<br />
locaux souhaitent que<br />
des mesures adéquates soient<br />
prises pour amorcer le développement<br />
de cette commune.<br />
M. Guergaoui<br />
DES LOGEMENTS POUR LES JOURNALISTES<br />
Les journalistes exerçant au niveau de la wilaya<br />
de Bouira vont en fin espérer échapper à la précarité<br />
en matière de logements, et ce avec le<br />
lancement, la semaine écoulée, des travaux de<br />
réalisation d’un projet de 32 logements destinés<br />
aux professionnels de la presse travaillant<br />
dans les secteurs public et privé. L’initiative a<br />
été prise, pour rappel, par le wali de Bouira,<br />
suite à la sollicitation des journalistes qui ont<br />
demandé à ce que l’Etat leur attribue des logements<br />
au niveau de la ville de Bouira, afin de<br />
faciliter leur tâche et les rapprocher des lieux de<br />
leur travail. Chose faite, puisque les autorités<br />
de wilaya ont ordonné la réservation d’un site<br />
spécialement à cet usage, en lieu et place de<br />
l’ex-abattoir municipal (POS U13) qui venait<br />
juste d’être délocalisé. Les services de l’OPGI<br />
de Bouira qui chapeautent l’opération ont pro-<br />
cédé à la confection des dossiers. Laquelle opération<br />
ayant été clôturée récemment, à en croire<br />
des sources proches de cet organisme. Le projet<br />
va ainsi bénéficier aux journalistes et autres travailleurs<br />
de la presse répondant aux exigences<br />
légales en la matière. Ainsi et dans un délai de<br />
12 mois, les bénéficiaires vont enfin finir avec<br />
l’éternel tracas des va-et-vient quotidiens qui,<br />
pour certains, prennent des heures avant de<br />
pouvoir accomplir leur mission d’information. Le<br />
projet en question, dont l’étude et la conception<br />
architecturale ont été effectuées par le bureau<br />
d’études Hellal, a été donc confié à une entreprise<br />
de construction qui a d’ores et déjà entamé<br />
les travaux. Il s’agit de la réalisation de<br />
deux blocs sur une superficie habitable de 1023<br />
m 2 , apprend-on auprès du maître de l’œuvre.<br />
L. K.<br />
ATH LAÂZIZ<br />
Villages sans éclairage public<br />
actes de vol et d’agressions nocturnes. En<br />
effet, et pas plus loin que la semaine<br />
écoulée, un chacal a attaqué des citoyens<br />
qui se trouvaient dans une cafeteria, causant<br />
des blessures à trois personnes. Face<br />
à cette situation, les habitants d’Ath<br />
Laziz souhaitent voir les autorités locales<br />
procéder à la réalisation de l’éclairage<br />
public, afin d’éviter les effets néfastes<br />
d’une telle négligence.<br />
Amar Fedjkhi<br />
PHOTO : D. R.<br />
UN DRAME ÉVITÉ<br />
DE JUSTESSE<br />
L es<br />
lignes électriques survolant les agglomérations<br />
constituent encore un grand danger pour les popula-<br />
tions. Le risque de recevoir un câble électrifié sur la<br />
tête est omniprésent. Avant-hier, un drame a été évité de justesse<br />
dans la ville de Bouira. Il était 10h, quand un engin,<br />
appartenant à une entreprise publique, effectuant une<br />
manœuvre, a pris dans sa course un poteau d’électricité de<br />
moyenne tension (MT), aux environs du grand boulevard,<br />
près du centre universitaire. Le pylône a donc cédé. Une étudiante<br />
qui tentait de regagner le campus universitaire a été<br />
légèrement blessée à la suite de la chute des câbles qui, fort<br />
heureusement, n’étaient pas électrifiés. La jeune fille a été<br />
évacuée vers l’hôpital Mohamed Boudiaf de Bouira, ses<br />
jours, avons-nous appris, ne sont pas en danger. Par ailleurs,<br />
le problème des lignes électriques qui survolent les centres<br />
urbains reste, à ce jour, posé. Au niveau du chef-lieu de<br />
wilaya, comme dans d’autres communes, plusieurs cas de<br />
lignes menaçant la vie des gens sont signalés. Les services<br />
de Sonelgaz, apprend-on, ne prennent pas en charge les frais<br />
de délocalisation. Ce qui explique le retard accusé dans la<br />
prise en charge des doléances qui ont été adressées aux services<br />
concernés, leur demandant le déplacement ou la mise<br />
sous terre des réseaux électriques. Plusieurs cités sont<br />
dotées de câbles de la moyenne tension, à l’image de la localité<br />
d’Ighrem, dans la commune d’Ahnif. L’on signale aussi<br />
un réseau électrique de moyenne tension qui passe tout près<br />
de deux établissements scolaires, à savoir un lycée et un<br />
CEM au chef-lieu communal de Bechloul.<br />
Ali Cherarak<br />
UNITE ERIAD<br />
DE AÏN BESSEM<br />
LES EX-TRAVAILLEURS<br />
RÉCLAMENT LEURS<br />
DROITS<br />
D<br />
ans une correspondance adressée au Premier ministre et<br />
aux responsables du groupe ERIAD à Alger, des<br />
anciens travailleurs de l’UPC (Unité de production et commercialisation)<br />
de Aïn Bessem demandent à être réhabilités<br />
dans leurs droits. D’après les termes de cette correspondance,<br />
dont une copie nous a été remise, la demande est motivée<br />
par le fait que ces travailleurs aient contribué à l’amortissement<br />
du patrimoine de cette unité de production, mais<br />
sans pour autant bénéficier d’aucun avantage. C’est le cas,<br />
entre autres, des primes d’encouragement et du bénéfice de<br />
chaque fin d’exercice. Les travailleurs des autres unités relevant<br />
du même groupe (ERIAD) ont été avantagés en percevant<br />
le bénéfice de fin d’année. Sur ce, les mécontents<br />
revendiquent leurs droits pour la rétrocession de l’actif «terrain<br />
nu» d’une superficie de 3970 m2 à leur profit, afin,<br />
écrivent-ils, d’être rétablis dans leurs droits légitimes,<br />
comme ils sont disposés à accepter les conditions de cession<br />
du terrain précité. Dans le cas contraire, ils suggèrent sa restitution<br />
aux services des Domaines, pour l’utilisation de son<br />
assiette à des fins d’utilité publique. Ghania Mokdad<br />
AÏN TURK<br />
LA COMMUNE PRIVÉE<br />
DE JOURNAUX<br />
P<br />
rivés d’infrastructures publiques, la commune de Aïn<br />
Turk, sise à 7 km au nord-ouest de Bouira, souffre d’un<br />
énorme déficit en moyens de communication et d’information.<br />
Cette localité n’est même pas dotée d’un kiosque où les<br />
citoyens peuvent se procurer un journal. La presse nationale<br />
n’est pas diffusée. Pourtant, la localité n’est située qu’à un jet<br />
de pierre du chef-lieu de la wilaya. Les distributeurs de la<br />
presse qui empruntent quotidiennement le tronçon autoroutier<br />
traversant cette commune, semblent bien ignorer ce<br />
besoin de toute une population, qui, forcément, compte plusieurs<br />
centaines de lecteurs de la presse nationale. Sur ce, les<br />
lecteurs n’ont d’autres choix que de rallier la ville de Bouira<br />
pour acheter un journal. «Des fois, ce sont les transporteurs<br />
assurant la desserte Bouira-Aïn Turk qui s’occupent de la<br />
tâche de nous ramener le journal. Ils le font gracieusement,<br />
à notre demande, mais il faut bien compter sur sa patience,<br />
car ces derniers ne reviennent qu’au bout de quelques<br />
heures», nous dira un jeune, habitant le chef-lieu de cette<br />
commune. Il est utile de souligner qu’il s’agit du même<br />
constat au niveau de la quasi-totalité des communes rurales.