El Watan
El Watan
El Watan
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
PHOTO : B. SOUHIL<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 19 novembre 2009<br />
N° 5794 - Vingtième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com<br />
LES VERTS BATTENT L’ÉGYPTE ET SE QUALIFIENT POUR LA COUPE DU MONDE 2010<br />
Viva l’Algérie !<br />
Lire en pages 2, 3, 4, 5, 6 et 7<br />
Publicité
Stade <strong>El</strong> Merrikh (Soudan)<br />
Arbitrage : Eddy Maillet (Seychelles)<br />
But : Antar Yahia (40’) pour l’Algérie<br />
Averts : Belhadj, Ghezzal, Ziani, Saïfi<br />
(Algérie) - Gomaa, Abd Rabou<br />
(Egypte)<br />
Algérie : Chaouchi, Bougherra, Antar<br />
Yahia (Zaoui 68’), Yebda, Halliche,<br />
Belhadj, Saïfi (Ghilès 84), Ziani,<br />
Mansouri (cap), Ghezzal, Meghni<br />
(Matmour 58’)<br />
Entr. : Rabah Saâdane<br />
Egypte : Hadari, Moawad, <strong>El</strong> Sakka,<br />
Saïd, Gomaa, Fathi (Zidan 46’),<br />
<strong>El</strong> Mohammadi, Abou Trika, Hassan<br />
(cap), Meteab, Zaki (Abd Rabou<br />
46’)Entr. : Hassan Shehata<br />
L 'équipe<br />
Khartoum (Soudan)<br />
De notre envoyé spécial<br />
nationale a arraché,<br />
hier, sa première qualification<br />
depuis 24 ans et la troisième<br />
dans l'histoire du pays, après celles<br />
de 1982 et 1986, en battant, à Omdurman<br />
(Soudan), l'Egypte sur le<br />
score de 1 à 0. Un but assassin du défenseur<br />
Antar Yahia dans les ultimes<br />
minutes de la première période. Le<br />
défenseur de Bochum (Allemagne),<br />
qui a promis la qualification aux<br />
supporters algériens sur un terrain<br />
RÉACTIONS À CHAUD<br />
◗ RAOURAOUA (président de<br />
la FAF) :<br />
«C'est un immense plaisir de voir l'équipe<br />
nationale arracher sa qualification au Mondial<br />
après tous les efforts déployés depuis le début<br />
du parcours. C'est grâce à l'apport et au soutien<br />
du président de la République et à l'Etat qui ont<br />
aidé l'équipe nationale sur tous les plans,<br />
financier notamment. C'est grâce aussi à nos<br />
partenaires et à tous les supporters qui ont fait<br />
le déplacement à Khartoum et les autres qui<br />
nous ont soutenus à partir d'Alger.»<br />
◗ Djamel Abdoun (joueur) :<br />
«C'est un grand moment pour moi de partager<br />
avec le peuple algérien cette qualification. Peu<br />
importe si je n'ai pas joué. Aujourd'hui, ce qui<br />
compte le plus, c'est la qualification au Mondial<br />
car j'aurais certainement l'occasion de<br />
jouer plus tard. L'essentiel est qu'on aille au<br />
Mondial. C'est un immense bonheur pour<br />
neutre où les conditions de sécurité<br />
étaient réunies grâce à la présence de<br />
15 000 policiers déployés sur place.<br />
Les Verts sont vite entrés dans le<br />
match grâce au portier Chaouchi qui<br />
a réussi un arrêt spectaculaire ayant<br />
donné de l'assurance aux joueurs.<br />
L'enjeu était tellement grand qu’aucune<br />
équipe n'a voulu s'aventurer.<br />
Les Egyptiens étaient les premiers à<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 2<br />
L’ÉVÉNEMENT<br />
MONDIAL 2010. ALGÉRIE 1 - EGYPTE 0<br />
La belle revanche<br />
L’équipe nationale a mérité sa qualification au Mondial<br />
moi.»<br />
◗ YACINE BEZZAZ (joueur) :<br />
«La joie est la même pour tous les joueurs.<br />
Même si je n'ai pas joué, j'ai le même sentiment<br />
de fierté que mes coéquipiers. L'essentiel<br />
est qu'on soit qualifiés au Mondial. Nous y<br />
avons tous participé. Mon plus grand bonheur<br />
est d'avoir participé à donner de la joie à notre<br />
peuple, qui nous a soutenus depuis le début de<br />
la campagne.»<br />
◗ Zoheir Djelloul (entraîneur<br />
adjoint) :<br />
«Cette qualification est très importante dans la<br />
carrière des joueurs et du staff technique dont<br />
je fais partie. Je dédie cette qualification à tout<br />
le peuple algérien et aux supporters qui nous<br />
ont soutenus depuis le début des éliminatoires.»<br />
Y. O.<br />
ouvrir les hostilités, mais la réaction<br />
des Verts fut immédiate. Au fil du<br />
temps, les joueurs se montraient plus<br />
audacieux, à l'image de Ghezzal et<br />
Meghni, voire même Belhadj dont<br />
l'une de ses œuvres a failli faire<br />
mouche. On s'acheminait vers une<br />
première période à égalité lorsque<br />
Antar Yahia surgit au second poteau,<br />
sur un centre bien botté de Ziani et<br />
L<br />
PHOTO : B. SOUHIL<br />
d'une superbe reprise de volée, qui<br />
s'en alla mourir sous la transversale<br />
ne laissant aucune chance au portier<br />
égyptien. Il donna ainsi l'avantage<br />
aux siens provoquant le délire dans<br />
les tribunes et sans doute dans tout le<br />
pays.<br />
En seconde période, les Verts se sont<br />
repliés en défense pour préserver cet<br />
acquis. Le sélectionneur national<br />
Rabah Saâdane a opéré des changements,<br />
parfois forcés, à l'image de<br />
Meghni et Antar Yahia (blessés). De<br />
l'autre côté, Shehata incorpore Zidan<br />
pour mettre plus de pression sur la<br />
défense algérienne.<br />
Il a failli le faire dans l'une de ses<br />
œuvres, mais le gardien Chaouchi,<br />
dans un grand jour, veillait au grain.<br />
La défense a assuré le reste, cette<br />
fois jusqu'au coup de sifflet final. A<br />
la fin du match, les supporters ont<br />
bruyamment fêté cette qualification<br />
méritée.<br />
La délégation algérienne passera la<br />
nuit à Khartoum et se rendra à Alger<br />
aujourd'hui en début d'après-midi.<br />
Ainsi, grâce à cette victoire, l'Algérie<br />
a pris sa revanche sur l'Egypte qui<br />
lui a barré la route du Mondial 1990<br />
sur le même score, mais aussi elle a<br />
confirmé encore une fois sa suprématie<br />
sur l'Egypte dans les confrontations<br />
directes sur des terrains<br />
neutres. Yazid Ouahid<br />
Harmonie parfaite<br />
du trio arbitral<br />
es Egyptiens ne trouveront certainement rien à<br />
redire au sujet de l'arbitrage de Eddy Maillet,<br />
pour la simple raison que ce dernier a réprimé les<br />
joueurs algériens dès la première minute de jeu, en<br />
infligeant un avertissement à un défenseur de couloir<br />
et ensuite à un attaquant de pointe, pour terminer<br />
la rencontre avec quatre avertissements pour<br />
l'équipe algérienne.<br />
La démarche prônée par l'arbitre directeur dans le<br />
domaine de la gestion disciplinaire des joueurs sur<br />
le rectangle et, par conséquent, son autorité dès l'entame<br />
du match, est un indice révélateur de ses<br />
craintes de voir la rencontre lui filer entre les doigts.<br />
Seulement, il fallait appliquer cette ligne directrice<br />
de la même manière pour tous les joueurs. La grande<br />
tension qui pesait sur cette «belle» qui s'est jouée<br />
sur terrain neutre, faut-il le préciser, a permis à<br />
M. Maillet de développer un arbitrage simple et efficace,<br />
aidé en cela par des assistants discrets et très<br />
coopératifs. En général, quand un match de cette<br />
importance se déroule dans un esprit sportif, l'arbi-<br />
ÉCHOS<br />
◗ Cinq heures avant le coup d'envoi,<br />
la tribune réservée aux supporters algériens<br />
était déjà pleine comme un<br />
œuf. Les milliers de supporters ont<br />
longtemps attendu devant l'entrée,<br />
avant de défoncer la porte pour<br />
prendre place dans les tribunes.<br />
Plus nombreux que les Egyptiens, les<br />
fans des Fennecs ont transformé le<br />
stade d'<strong>El</strong> Merrikh en vert et blanc.<br />
Des drapeaux étaient collés sur les pylônes.<br />
A deux heures du match, les<br />
parties réservées aux supporters des<br />
deux camps étaient équitablement<br />
pleines à craquer.<br />
◗ 17 h, le représentant de la FIFA chargé<br />
de la sécurité, le Suisse Walter<br />
Gagg, ainsi que le commissaire au<br />
match, le Marocain Bahou, étaient les<br />
premiers à fouler la pelouse du stade,<br />
trois heures avant le début de la rencontre.<br />
◗ Les joueurs algériens étaient les<br />
premiers à fouler le stade pour les<br />
échauffements. Ils ont été ovationnés<br />
par des milliers de supporters algériens,<br />
soutenus par des Soudanais.<br />
◗ Plusieurs personnalités sportives,<br />
politiques et artistiques ont assisté à<br />
la rencontre, comme le célèbre chanteur<br />
kabyle Takfarinas et Bouguerra<br />
Soltani, Allik, Benyekhlef. Ils ont tenu<br />
à partager la joie de la qualification au<br />
Mondial avec les milliers de supporters<br />
ayant fait le déplacement. Y. O.<br />
trage passe inaperçu,<br />
surtout si on<br />
évite les litiges.<br />
Le bon placement<br />
de l'arbitre lui a<br />
épargné les<br />
grandes courses inutiles<br />
et également le discernement des tacles réguliers<br />
exécutés admirablement par les défenseurs algériens<br />
dans leur surface de réparation.<br />
L'autre bon point concerne la coordination et<br />
l'harmonie parfaite parmi le trio ce qui, au demeurant,<br />
lui a évité les contestations des deux camps.<br />
Il ne faut pas occulter la discipline et l'acceptation<br />
des décisions arbitrales par l'ensemble des acteurs<br />
sur le terrain. A l'instar de M. Damon, M. Maillet<br />
retrouvera les Verts en Afrique du Sud, l'été prochain.<br />
Félicitations à tous et Alef mabrouk âlina.<br />
Par Salim Oussaci<br />
Ex-arbitre international FIFA<br />
Publicité
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 3<br />
L’ÉVÉNEMENT<br />
LES VERTS BATTENT L’ÉGYPTE ET SE QUALIFIENT POUR LA COUPE DU MONDE 2010<br />
Viva l’Algérie !<br />
●Le rêve de toute une nation s’est enfin concrétisé au détour<br />
de la victoire des Verts face à l’Egypte dans un match de barrage<br />
qui a tenu en haleine tout un pays.<br />
U n<br />
tir rageur du défenseur<br />
Antar Yahia à quelque cinq<br />
minutes avant la fin du<br />
premier half et voilà que l'Algérie<br />
tout entière laisse exploser sa<br />
joie. Après quatre jours de grande<br />
pression et de tension extrême,<br />
c'est la délivrance.<br />
L'équipe nationale a réussi son<br />
pari de se qualifier en Coupe du<br />
monde 2010. Une bande de<br />
jeunes qui ne payaient pas de<br />
mine au départ, tant notre football<br />
était au creux de la vague,<br />
vient de prouver que l'on pouvait<br />
lui faire confiance. Après un départ<br />
au ralenti au détour d'une<br />
rencontre médiocre face au<br />
Rwanda, à Kigali où le résultat<br />
nul a fait douter plus d'un, les<br />
joueurs se reprennent en inscrivant<br />
une victoire historique face<br />
à cette équipe égyptienne qui<br />
était pourtant le favori du groupe.<br />
C'était lancé pour un parcours<br />
sans faute avec trois victoires<br />
consécutives qui placent notre<br />
équipe nationale en tête de groupe.<br />
La place de leader fait des envieux<br />
et principalement la formation<br />
égyptienne qui se fait titiller<br />
dans son orgueil. «Oum Eddounia»<br />
qui se fait bousculer par une<br />
composante algérienne venue de<br />
nulle part, c'était impensable<br />
pour les Pharaons. Tout devenait<br />
permis à cette équipe égyptienne<br />
qui, avec la complicité de la Fédération<br />
internationale de football,<br />
tentera de barrer la route<br />
aux Algériens. Ces derniers tiendront<br />
bon devant les agressions<br />
sanglantes et les coups bas des<br />
instances dirigeantes mondiales.<br />
Au Caire, c'était la guerre ouverte<br />
à l'Algérien. Trahi, désabusé,<br />
piétiné, le football national<br />
concède une défaite, la première,<br />
mais ne pliera pas. Grâce à la<br />
conjugaison des efforts de tous<br />
les Algériens, l'équipe nationale<br />
relèvera la tête, ne pliera pas et<br />
ira faire une jolie entourloupette<br />
à la formation égyptienne qui<br />
n'oubliera pas de sitôt cette victoire<br />
de l'Algérie dans un match<br />
One, two, three,<br />
viva l’Algérie, plus<br />
qu’un slogan, un<br />
mot d’ordre pour<br />
conquérir d’autres<br />
victoires<br />
qui a dépassé les frontières continentales.<br />
L'équipe nationale d'Algérie est<br />
qualifiée pour la Coupe du monde<br />
qui aura lieu en juin 2010 en<br />
Afrique du Sud.<br />
Une victoire sur l'Egypte en match<br />
de barrage, qui a eu lieu hier<br />
soir à Khartoum, propulse la formation<br />
algérienne au pays de<br />
Nelson Mandela. Il était écrit<br />
quelque part que l'Algérie ne<br />
pouvait rater ce rendez-vous africain<br />
comme elle ne pouvait rater<br />
cette rencontre avec l'histoire du<br />
continent qui organise pour la<br />
première fois une phase finale de<br />
la Coupe du monde. L'Algérie ne<br />
pouvait se permettre d'être absente<br />
de cette manifestation internationale<br />
qu'abrite un pays<br />
frère avec lequel des relations<br />
très solides unissent les deux nations.<br />
Si au niveau politique les<br />
diplomates s'attellent au renforcement<br />
de ces relations afin<br />
qu'elles soient plus fortes et plus<br />
solides, voilà que le football national,<br />
cette discipline sportive<br />
qui a tenu en haleine tout un<br />
peuple, vient de contribuer, de<br />
par sa qualification au Mondial<br />
de juin prochain à Johannesburg,<br />
consolider encore plus l'édifice<br />
de l'amitié.<br />
La jeune équipe de Saâdane revient<br />
du Soudan avec dans ses<br />
bagages une qualification au prochain<br />
Mondial comme souhaité<br />
par tout un peuple qui n'a eu de<br />
cesse de crier «One, two, three,<br />
viva l'Algérie». Plus qu'un chant,<br />
un mot d'ordre qui appelle à la<br />
victoire. La mission a été bien<br />
remplie, car réussir une double<br />
qualification, Coupe d'Afrique et<br />
Coupe du monde, ce n'était pas<br />
évident au départ. En fin de parcours,<br />
on s'aperçoit que rien n'est<br />
impossible pour cette équipe nationale<br />
qui va très prochainement<br />
préparer sa participation en Coupe<br />
d'Afrique qui aura lieu en janvier<br />
prochain en Angola. Mais<br />
pour le moment, savourons cette<br />
victoire sur l'Egypte qui vaut tous<br />
les détours. Antar Yahia, le buteur<br />
du jour, a eu cette phrase significative<br />
: «L’Algérie est une terre<br />
d'hommes.» Que l'Egyptien se<br />
mette cela bien en tête !<br />
Azeddine Hammou<br />
BLATTER, ON EST<br />
AU MONDIAL !<br />
L<br />
a Fédération internationale de football doit inscrire, sur son canevas<br />
de travail, la présence de l'Algérie à la prochaine Coupe du<br />
monde. Le onze algérien sera présent à Johannesburg malgré les<br />
agressions du Caire, malgré la sourdine de la structure de Blatter.<br />
Des bâtons ont été mis dans les roues de l'équipe nationale afin de la freiner<br />
dans son parcours, un parcours auquel ne s'attendaient certainement pas les<br />
locataires de la bâtisse de Zürich. Les embûches ont commencé lorsque, au<br />
moment où l'équipe d’Egypte était en panne d'inspiration, Joseph Blatter, le<br />
premier responsable de la FIFA, faisant fi de son obligation de réserve, n'hésita<br />
pas à déclarer qu'il serait déçu si l'équipe égyptienne ne se qualifiait pas<br />
pour le prochain Mondial.<br />
Une déclaration qui ne manquera pas de faire peser des doutes sur la neutralité<br />
de l'instance internationale de football, tant la sortie médiatique de Blatter<br />
risquait de trouver des prolongements à travers d'autres structures, d'autres<br />
personnes. Les appréhensions étaient justes puisque la suite du parcours dans<br />
les éliminatoires de ce groupe laissait planer des doutes.<br />
Il y a d'abord eu ces victoires consécutives des Egyptiens glanées en dehors<br />
de leurs bases avec une certaine complicité qui ne disait pas son nom. La formation<br />
de Shehata, propulsé au rang de «grand coach» pour la circonstance,<br />
gagnait des matches sans véritablement les gagner car tout chacun nourrissait<br />
des doutes sur les capacités techniques et physiques des Egyptiens. Au Rwanda<br />
comme en Zambie, l'équipe de Shehata, sans convaincre, gagnait des<br />
points pour tenter de refaire son retard. La rencontre entre l'Algérie et le<br />
Rwanda confirma tous les doutes. Un arbitre, un Guinéen qui n'avait pas une<br />
grande expérience dans le domaine du sifflet, officia à sens unique. Il brisa<br />
toutes les velléités algériennes, refusa un but que les habitants du globe tout<br />
entier ont validé, sauf lui. En face, l'équipe du Rwanda, qui n'avait pratiquement<br />
rien à gagner, fera une prestation comme elle ne l'avait jamais fait auparavant.<br />
Il était clair que l'arbitre et la formation du Rwanda jouaient pour les<br />
Egyptiens. Ils préparaient le terrain pour l'équipe des Pharaons, sous l'œil<br />
complice d'une instance internationale qui poussera le bouchon jusqu'à tolérer<br />
les agressions sanglantes dont a été victime la délégation algérienne. Blatter,<br />
ses commissions et son instance sont discrédités. Le monde entier crie au<br />
scandale alors que le président de la FIFA, qui prépare son nième mandat à la<br />
tête de la structure footballistique, tourne le dos aux revendications algériennes,<br />
se contentant de nous abreuver de laconiques communiqués. En fin<br />
de compte, la FIFA ne roule que pour les autres. Aujourd'hui que l'équipe nationale<br />
est qualifiée, il serait certainement bon de dire à Blatter que notre<br />
football ne va pas remporter la Coupe du monde, c'est certain ; par contre, on<br />
sera présents à Johannesburg. «On est au Mondial ! On est au Mondial, on<br />
est, on est, on est au Mondial...» A. H.<br />
PHOTO : B. SOUHIL
PHOTOS : B. SOUHIL<br />
PHOTOS : B. SOUHIL<br />
PHOTOS : H. LYES<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 4<br />
L’ÉVÈNEMENT<br />
Match intense, plein de suspense, de passion et de pression<br />
Délivrance pour les footballeurs algériens qui ont su relever le défi<br />
Explosion de joie à travers le pays pour fêter la qualification<br />
Publicité
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 5<br />
L’ÉVÈNEMENT<br />
CETTE QUALIFICATION NOUS REPLACE DANS LE GOTHA MONDIAL<br />
L’Algérie qui gagne !<br />
O n<br />
y est ! Enfin ! C’est un<br />
grand ouf de soulagement<br />
que des millions d’Algé-<br />
riens ont poussé hier au sifflet final<br />
de cette qualification historique de<br />
nos vaillants Verts au Mondial sudafricain.<br />
C’est magique ce qui nous<br />
arrive ! Aller en Coupe du monde et<br />
battre presque chez lui, du moins<br />
sur les bords du Nil, des Egyptiens<br />
aux prétentions pharaoniques…<br />
Nos valeureux jeunes l’on fait de<br />
fort belle manière. Ils ont donné<br />
une belle leçon de solidarité et de<br />
courage à toute épreuve à leurs adversaires<br />
du jour. Et d’épreuves,<br />
Dieu quelles furent dures celles que<br />
nos dignes représentants ont endurées<br />
en terre égyptienne ! C’est cette<br />
rage de vaincre, cette volonté inébranlable<br />
de résister face<br />
l’adversité qui rend cet exploit tout<br />
simplement magnifique. Il fallait le<br />
faire !<br />
Les Ziani, Antar, Bezzaz et autres<br />
Chaouchi, Gaouaoui et Meghni<br />
nous ont rappelé les grandes qualités<br />
de l’Algérien : celle du combattant<br />
qui ne s’avoue jamais vaincu et<br />
qui ne courbe pas l’échine face aux<br />
adversaires. Ils nous réconcilient<br />
avec nos valeurs légendaires<br />
d’hommes libres et fiers qui n’acceptent<br />
pas les rôles peu glorieux<br />
de figurants et d’intermittents des<br />
spectacles. Nos joueurs nous réinstallent<br />
dans la posture de gagneurs.<br />
La hargne et la ténacité dont ils ont<br />
fait preuve hier sur le terrain devraient<br />
servir de carburant moral<br />
pour hisser très haut l’Algérie qui<br />
gagne. Cette Algérie qui divorce<br />
avec les défaites, les échecs et les<br />
déconvenues qui ont jalonné son<br />
essages politiques forts que les deux mes-<br />
M sages adressés respectivement à l’équipe<br />
nationale après sa brillante victoire hier sur<br />
l’équipe d’Egypte ainsi qu’au président soudanais,<br />
Omar <strong>El</strong> Béchir, pour l’hospitalité et l’accueil<br />
chaleureux réservés à l’équipe nationale et à<br />
la délégation qui l’accompagnait ainsi qu’aux<br />
supporters des Verts. La longueur des deux messages<br />
et leur contenu où le président puise, pour le<br />
premier message, dans le registre des valeurs de<br />
patriotisme, de grandeur, d’héroïsme qui ont façonné<br />
l’histoire de l’Algérie et dont est pétrie<br />
l’équipe nationale ; le second dans les valeurs<br />
d’hospitalité et des liens fraternels unissant les<br />
deux peuples et la volonté exprimée hier avec force<br />
par le chef de l’Etat de renforcer les relations<br />
bilatérales.<br />
Le président Bouteflika aurait pu, dans un cas<br />
comme dans l’autre, se contenter de messages de<br />
circonstance, forts et moins denses. Il y avait dans<br />
la sémantique des textes du président de la République<br />
une volonté claire de prendre quelque part<br />
date avec l’histoire et l’actualité houleuse qui a<br />
marqué la vie du pays au cours de cette semaine,<br />
où les Algériens furent touchés dans leurs dignité<br />
et fierté à la suite du comportement scandaleux<br />
du public et des autorités égyptiennes à l’égard<br />
des joueurs de l’équipe nationale et des supporters<br />
des Verts lors du purgatoire du match du 14<br />
novembre au Caire. Le président Bouteflika a<br />
joué à fond la carte du soutien à l’équipe nationale<br />
en mettant en place un véritable plan de bataille,<br />
sportif s’entend, avec la mobilisation dans<br />
des délais exceptionnels de moyens logistiques<br />
dignes des situations d’urgence pour acheminer<br />
des milliers de supporters algériens à Khartoum<br />
L’Algérie divorce avec les défaites pour s’inscrire dans la victoire<br />
évolution vers un pays moderne où<br />
il fait vraiment bon vivre à tous<br />
points de vue. Quand en voit nos<br />
Verts aussi bien mûrs, quand on<br />
voit l’explosion de joie dans les<br />
quatre coins du pays, on ne peut<br />
s’empêcher en ces temps d’euphorie<br />
nationale de penser au reste.<br />
C'est-à-dire à l’état d’un pays qui a<br />
toutes les chances et les ressources<br />
du monde pour réussir sa mue en<br />
une nation soudée, résolument<br />
tournée vers la modernité et la démocratie.<br />
L’Algérie des Ziani, Halliche,<br />
Bouguera et Matmour mérite<br />
largement mieux que d’être une terre<br />
qui fait fuir ses enfants. C’est un<br />
pays de vie, de vitalité et de chaleur<br />
humaine qui ne s’accommode pas<br />
avec la tristesse et les échecs recommencées.<br />
Ces joueurs ont<br />
prouvé brillamment qu’on peut hisser<br />
les couleurs nationales très haut<br />
que ne l’ont pu nos politicards de<br />
salon. Il serait suicidaire de ne pas<br />
capter et bien interpréter ce message<br />
de cette bande de jeunes, heureux<br />
tout simplement d’être ensemble<br />
et de partager un idéal qui<br />
sied à leur talent : faire gagner l’Algérie.<br />
Et ils l’ont fait de manière<br />
magistrale ! Quelle leçon d’humilité<br />
et de patriotisme d’un groupe de<br />
jeunes expatriés qui ont appris à aimer<br />
ce pays il n’y a pas longtemps.<br />
Car ne l’oublions pas, c’est une<br />
Les messages politiques<br />
forts de Bouteflika<br />
avec un succès et une efficacité qu’on aimerait retrouver<br />
dans les actions du gouvernement en toute<br />
circonstance en temps «de paix» comme en<br />
temps «de guerre». Le message d’hier adressé<br />
aux joueurs laisse transpirer comme un sentiment<br />
partagé de victoire de l’Algérie, peuple et dirigeants,<br />
sur l’adversité et les ennemis de l’Algérie<br />
qui ont poignardé leurs enfants dans le dos, cachés<br />
derrière leur masque de l’amitié prétendument<br />
séculaire. Des meurtrissures qui laisseront,<br />
sans nul doute, des stigmates dans l’inconscient<br />
collectif des Algériens qui sauront avoir désormais<br />
la lucidité nécessaire pour ne pas céder aux<br />
sirènes des déclarations d’amour suspectes qui ne<br />
résistent pas à l’épreuve d’un match de football.<br />
Savourons donc pour l’heure cette victoire à laquelle<br />
le peuple algérien et ses dirigeants ont<br />
contribué pour ne pas gâcher la fête en cherchant<br />
à savoir si l’Etat a pris ses responsabilités, toutes<br />
ses responsabilités, au moment voulu et s’il n’a<br />
pas pris le train en marche sous la pression de la<br />
rue.<br />
Comme il faudra attendre les prochains jours<br />
pour voir si cette osmose qui s’est créée autour de<br />
l’équipe nationale entre l’opinion publique et les<br />
autorités, avec à leur tête le président Bouteflika,<br />
lequel a réussi une belle opération de marketing<br />
politique qui a porté ses fruits avec la qualification<br />
de l’équipe nationale, n’est pas un «effet de<br />
manche politique mais une réelle volonté du pouvoir<br />
de se réconcilier avec la jeunesse en faisant<br />
de cette victoire le point de départ d’un renouveau<br />
authentique d’une Algérie qui gagne et qui<br />
avance au profit de tous ses enfants. Et d’une Algérie<br />
qui a un plus grand sens de discernement<br />
lorsqu’il s’agit de défendre ses intérêts». C’est le<br />
équipe «d’importation» pour laquelle<br />
on doit une fière chandelle<br />
aux nouveaux règlements de la<br />
FIFA qui leur ont permis d’endosser<br />
des maillots floqués du vertblanc-rouge.<br />
C’est à peine si on<br />
pouvait se féliciter que notre championnat<br />
ait produit des prodiges<br />
comme Chaouchi et Gaouaoui et ce<br />
sont des gardiens de but en plus.<br />
Puisse donc cette belle qualification<br />
qui nous replace dans le gotha<br />
mondial du foot donner des idées à<br />
ceux qui nous gouvernent. L’Algérie<br />
qui gagne de retour ? C’est tout<br />
le mal qu’on puisse souhaiter à ce<br />
pays ! Vive l’Algérie et gloire à<br />
nos Verts… Hassan Moali<br />
sens du message adressé au président soudanais<br />
par le président Bouteflika . Le chef de l’Etat aurait<br />
pu se contenter des formules de circonstance<br />
de remerciements pour l’accueil réservé aux Algériens<br />
qui se sont rendus nombreux à Khartoum.<br />
Il a été plus loin en mettant l’accent sur les valeurs<br />
de solidarité, de générosité, d’hospitalité du<br />
peuple soudanais réitérant la volonté de l’Algérie<br />
de promouvoir davantage encore les relations<br />
entre les deux pays. Ce message de reconnaissance<br />
et de gratitude chargée d’une forte émotion qui<br />
n’est pas que protocolaire mais inspiré par un<br />
sentiment de quelqu’un qui se relève d’une dure<br />
épreuve ou trahision – il ne faut pas avoir peur des<br />
mots – et qui trouve, par ailleurs, des bras réellement<br />
fraternels qui lui sont tendus et des hommes<br />
de cœur comme ont eu à le témoigner tous les Algériens<br />
qui se sont invités sans s’annoncer chez<br />
les Soudanais.<br />
Le président Hosni Moubarak n’a pas eu droit au<br />
même message et aux mêmes élans de cœur de la<br />
part de Bouteflika. L’Algérie, à sa tête le président<br />
Bouteflika, n’a pas réagi officiellement<br />
après les graves événements qui ont émaillé la<br />
rencontre de l’équipe nationale au Caire. Le premier<br />
message très fort celui-là aussi adressé par<br />
Bouteflika aux joueurs après l’agression des<br />
joueurs et à la veille du match contre l’Egypte au<br />
Caire et les deux messages d’hier aux joueurs et<br />
au président soudanais résonnent comme une réponse<br />
officielle aux Egyptiens pour leur signifier<br />
que l’Algérie a pris acte de la dure épreuve subie<br />
par l’Algérie. Le message est à peine crypté. Les<br />
Algériens qui ont pris goût aux vertus du numérique<br />
auraient mieux apprécié s’il était délivré en<br />
clair. Omar Berbiche<br />
PHOTO : H. LYES<br />
Merci<br />
les gars !<br />
V ous<br />
nous avez fait honneur, les gars.<br />
C'est la victoire des hommes, des<br />
hommes comme l'Algérie en a tou-<br />
jours enfantés. Nous sommes fiers de vous.<br />
Fiers de vous pour leur avoir montré que<br />
vous êtes des lions. De vrais battants. Cette<br />
victoire vous la méritez, nous la méritons.<br />
Malgré l'adversité et toute la violence dont<br />
vous avez fait l'objet, samedi dernier au Caire,<br />
vous avez su nous faire pleurer de joie. Et<br />
merci de les avoir fait pleurer, les autres, de<br />
honte. Ils devraient vraiment avoir honte,<br />
tels des voleurs pris la main dans le sac. Car<br />
il faut le dire, ils ont bien essayé, ces Egyptiens,<br />
de nous spolier de notre joie. Mais<br />
vous êtes des hommes. Des vrais… Vous<br />
avez pris le dessus sur la haine en vous hissant<br />
glorieusement sur le haut des pyramides.<br />
Quelle est belle, la victoire que vous<br />
nous avez offerte, les gars ! <strong>El</strong>le est limpide,<br />
claire et sans appel.<br />
Ils vous ont caillassés au Caire, vous les<br />
avez admirablement terrassés à Khartoum.<br />
Ils ont été vils, vous avez répondu par l'honneur,<br />
le courage et la dignité. Des vertus que<br />
seuls la générosité et l'amour peuvent produire.<br />
La bataille que vous avez livrée à l'adversaire<br />
égyptien n'était pas qu'un match de<br />
football. Bien plus qu'une confrontation<br />
sportive, c'était une histoire de dignité, de<br />
nif, et vous avez bien été à la hauteur ! Les<br />
Algériens vous ont généreusement soutenus,<br />
vous le leur avez si bien rendu. Eux qui<br />
ont soif de victoire… de bonheur, de la<br />
gagne ! Se transcender de la manière dont<br />
vous l'avez fait, se surpasser de la sorte<br />
après l'hostilité cairote n'est que l'apanage<br />
d'hommes n'ayant qu'un seul credo : l'amour<br />
d'un pays aussi beau que l'Algérie. Bon sang<br />
de bon sang, l'Algérie méritait qu'on lui<br />
offre une telle victoire et les Algériens une<br />
telle joie ! Cela fait bien longtemps qu'on<br />
n’y a pas eu droit. Merci les gars d'avoir dévié<br />
le cours du Nil pour irriguer l'espoir et la<br />
soif d'une jeunesse avide de succès. Les Algériens<br />
ont réappris à gagner, aux prochaines<br />
victoires…<br />
Saïd Rabia<br />
Justice divine<br />
près la victoire de l'Algérie sur l'Egypte,<br />
A hier, sur le score de 1 à 0, synonyme de<br />
qualification au Mondial 2010, il faut se<br />
rendre à l'évidence qu'une justice divine a<br />
quelque part décidé de propulser les Verts<br />
aux dépens des Pharaons après la lâche<br />
agression dont ont été victimes les joueurs et<br />
les supporters au Caire sous l'œil bienveillant<br />
des services de l’ordre. Une victoire<br />
arrachée avec les tripes et à la force du jarret,<br />
puisés dans leur foi en Dieu. Au lendemain<br />
de la défaite (2-0), les Algériens, loin d'être<br />
abattus par le résultat final, ont remercié<br />
Dieu d'avoir programmé cette défaite et réservé<br />
un meilleur sort à toute la délégation<br />
algérienne présente au Cairo Stadium,<br />
quatre jours plus tard à Omdurman. Il ne faut<br />
pas avoir peur des mots : le risque était grand<br />
et des personnes pouvaient laisser leur vie au<br />
Caire suite au climat délétère qui régnait<br />
avant la rencontre. Cette défaite a eu un effet<br />
positif sur le groupe (même diminué par<br />
l'absence de Gaouaoui et Lemouchia, suspendus)<br />
et sur les supporters qui se sont rués<br />
en masse vers l'aéroport international Houari<br />
Boumediène dans une hystérie incroyable<br />
pour se rendre au Soudan, terre plus hospitalière,<br />
afin de soutenir les joueurs sur place.<br />
Les joueurs ont bien réagi et ont réussi ce<br />
que les Egyptiens ne pouvaient faire au Caire,<br />
même dans des conditions plus favorables.<br />
Tout compte fait, l'Algérie a prouvé<br />
sa suprématie sur l'Egypte et confirme qu'elle<br />
mérite mieux sa qualification au Mondial<br />
sud-africain, grâce d'abord à Dieu comme<br />
n'ont cessé de le répéter hier les responsables<br />
et les joueurs. La joie a changé de camp… et<br />
cette fois pour de bon. S. M.
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 6<br />
L’ÉVÈNEMENT<br />
EXPLOSION DE JOIE APRÈS LA QUALIFICATION<br />
■ ALGER<br />
C'est magnifique ! Après quatre jours de<br />
stress et d'angoisse, l'explosion de joie.<br />
Des milliers d'Algériens sont sortis<br />
quelques secondes après le coup de sifflet<br />
final de l'arbitre seychellois Maillet<br />
Eddy Allen, synonyme d'une qualification<br />
de l'équipe nationale au Mondial<br />
sud-africain de 2010, pour exprimer leur<br />
exultation. Ils chantent. Ils dansent. Ils<br />
sont hyper-heureux. La liesse populaire<br />
est indescriptible. Concerts de klaxons,<br />
cris et youyous stridents, les supporters<br />
sont partis pour une nuit blanche. Aux<br />
quatre coins de la capitale, Alger, la fête<br />
est immense. Les animateurs sont bien<br />
sûr des milliers de jeunes avides de ce<br />
genre de victoires décisives. De la place<br />
du 1 er Mai à Bab <strong>El</strong> Oued en passant par<br />
la place Audin et la Grande-Poste, l'ambiance<br />
est extraordinaire. Au milieu des<br />
fumigènes, les fans des Verts, arborant<br />
drapeaux, écharpes et maillots aux couleurs<br />
nationales, déambulent sur les principales<br />
places de la capitale. Ils improvisent<br />
même des slogans. En plus de<br />
l'habituel chant d'encouragement de<br />
l'équipe nationale, les Algérois en inventent<br />
d'autres pour narguer les Egyptiens<br />
et leur entraîneur, Hassan Shehata. «Allah<br />
Akbar, Shehata mett (Dieu est grand,<br />
Shehata est décédé.» «Dieu merci ! Nos<br />
jeunes n'ont pas été déçus», lance une<br />
vieille dame qui a tenu à manifester avec<br />
les supporters, sur la place du 1 er Mai.<br />
Fermée à la circulation, la rue Hassiba<br />
Ben Bouali menant vers la Grande-Poste<br />
est noire de monde. Des centaines, voire<br />
des milliers de jeunes et de familles entières<br />
se dirigent tous vers le cœur d'Alger,<br />
la place Audin. Ici, c'est la grande<br />
fête. «Nous avons gagné. Nous avons obtenu<br />
justice sur le terrain. Dieu merci !»,<br />
déclare Mohamed, 25 ans. Arborant un<br />
drapeau national, ce jeune homme n'arrive<br />
pas à se maîtriser tellement il est heureux.<br />
Ses copains chantent à la gloire des<br />
camarades de Ziani et lui danse au milieu<br />
de cette foule qui grossit. A 21h, les principales<br />
places d'Alger étaient déjà<br />
grouillantes de supporters. Mais des<br />
filles, des femmes, des jeunes, des<br />
hommes et mêmes des vieux affluent encore<br />
de tous les quartiers de la capitale.<br />
On ne veut pas rater un événement historique<br />
comme celui-ci. Munis de caméras<br />
et de téléphones portables sophistiqués,<br />
beaucoup veulent immortaliser cette<br />
joie, filmant et prenant des photos souvenir.<br />
Le spectacle durera toute la nuit, Alger<br />
ne fermera pas l'œil...<br />
Madjid Makedhi<br />
■ BOUMERDÈS<br />
C'est l'explosion de joie dans toutes les<br />
villes et villages de la wilaya de Boumerdès.<br />
«Aucun événement n'a mobilisé autant<br />
de monde, ni suscité tant de joie au<br />
sein de la population à l'exception de l'indépendance<br />
de notre pays en 1962», témoigne<br />
un quinquagénaire de Boudouaou.<br />
En effet, le coup de sifflet final<br />
de la rencontre a été le coup d'envoi de la<br />
célébration de cette magnifique victoire<br />
dans toute la wilaya de Boumerdès. Dès<br />
le but libérateur marqué, des youyous<br />
commençaient à fuser des maisons et les<br />
premières voitures sont sorties déchirer<br />
le silence de la nuit dans un concert de<br />
klaxons. Mais c'est à la fin du match que<br />
les habitations, les cafés et autres espaces<br />
publics où les citoyens suivaient la<br />
confrontation ont déversé la marée humaine<br />
dans les rues. Des véhicules légers,<br />
des camions, fourgons, bus ont<br />
sillonné les rues des différentes villes<br />
transportant des citoyens ravis de voir le<br />
onze national se qualifier au détriment<br />
d'une Egypte arrogante, mais sans distinction<br />
sur le plan sportif. K. Omar<br />
■ CHERCHELL<br />
Et de quatre dans un terrain neutre pour<br />
les Verts contre les Pharaons d'Egypte.<br />
L'Algérie vient de se qualifier pour la 3 e<br />
fois de son histoire à la phase finale de la<br />
Coupe du monde qui aura lieu en 2010 en<br />
Afrique du Sud. La première explosion<br />
de joie avait eu lieu d'abord lorsque Antar<br />
Yahia catapulte le ballon dans la cage du<br />
gardien Hadry. Au coup de sifflet final,<br />
c'est une forte explosion de joie suivie<br />
des klaxons et youyous stridents des<br />
femmes et jeunes filles, une ambiance<br />
marquée par des chants de joie. Les rues<br />
sont totalement bloquées pour la circulation<br />
des véhicules dès le coup de sifflet<br />
final, des foules compactes avançaient<br />
lentement dans les rues. Les fumigènes<br />
offraient des couleurs dans une atmosphère<br />
de fête. Les citoyens, les familles<br />
et leurs enfants étaient en transe le long<br />
des rues et ruelles. Les jeunes à Tipaza ne<br />
se sont pas empêchés d'embarquer dans<br />
leur petites embarcation acquise dans le<br />
cadre de l'emploi de jeunes. Même les<br />
ports n'ont pas échappé à cette ambiance<br />
électrique qui a saoulé les habitants. Personne<br />
ne pouvait contenir cet élan de<br />
bonheur. Le football algérien vient d'offrir<br />
à tous les Algériens et les amis du<br />
peuple algérien un air de bonheur. La nuit<br />
sera longue et cette victoire historique<br />
des jeunes loups de Rabah Saâdane aura<br />
eu le mérite de réconcilier l'Algérie avec<br />
son peuple. M'hamed H.<br />
■ TÉBESSA<br />
Dès le coup de sifflet final de l'arbitre,<br />
beaucoup de personnes à Tébessa,<br />
hommes, femmes, vieux et enfants, qui<br />
suivaient la retransmission en direct de la<br />
rencontre Algérie-Egypte, sont sorties<br />
dans les rues exprimer leur joie. Une ambiance<br />
festive s'est emparée de la ville.<br />
Dans toutes les artères de Tébessa, les<br />
jeunes se sont fixé rendez-vous pour faire<br />
la fête, étant persuadés que les Verts finiraient<br />
par se qualifier. Des festivités<br />
non-stop auront lieu sûrement durant<br />
toute la nuit. Des drapeaux flottaient, des<br />
fumigènes coloraient l'ambiance, des<br />
youyous fusaient de partout, des klaxons,<br />
des chants, des danses… En parlant de<br />
Antar Yahia, lorsqu'il a inscrit le but, plusieurs<br />
personnes se sont évanouies à Bir<br />
<strong>El</strong> Ater et à Tébessa. <strong>El</strong>le ont été évacuées<br />
vers les services des urgences. Les jeunes<br />
de l'antique Thevest ont décidé de passer<br />
une nuit blanche dans les rues pour fêter<br />
cette victoire tant attendue.<br />
Lakehal Samir<br />
■ TIZI OUZOU<br />
A la fin de la rencontre, la ville de Tizi<br />
Ouzou s'est littéralement remplie de centaines<br />
de personnes qui ont déferlé dans<br />
les rues de la capitale du Djurdjura pour<br />
fêter la victoire de l'équipe nationale et sa<br />
qualification au Mondial de l'Afrique du<br />
Sud. C'est l'explosion de joie d'autant<br />
plus que les fans des Verts ont marqué cet<br />
événement à la saveur très particulière.<br />
La fiesta a, en peu temps, gagné la cité<br />
qui s'est parée de ses plus beaux atours<br />
pour marquer l'événement. Le ton était<br />
donné par des jeunes totalement emportés<br />
par l'euphorie de l'exploit. La grand’rue<br />
de la ville des Genêts a été envahie<br />
spontanément par des jeunes, des vieux,<br />
des couples et même des enfants qui ont<br />
fait durer le bonheur jusque tard dans la<br />
nuit. Les images de jubilation et les<br />
klaxons des voitures parées de l'emblème<br />
national ne cessaient d’animer les différentes<br />
artères de la ville. Des jeunes, le<br />
visage recouvert de foulards aux couleurs<br />
nationales, sont sortis pour ne pas<br />
rater ces scènes de joie qui ont éclaté avec<br />
beaucoup de ferveur. Au premier rondpoint,<br />
près du quartier Bâtiment bleu, des<br />
adolescentes, le drapeau hissé à bout de<br />
bras, reprenaient en chœur le fameux slogan<br />
des Verts, «Viva l'Algérie», un refrain<br />
qui se répétait sans cesse depuis le<br />
début de la rencontre. Ainsi donc, sur<br />
l'esplanade de l'ancienne mairie où des<br />
centaines de personnes ont suivi la rencontre<br />
sur écran géant mis en place à l'occasion.<br />
Durant tout le match, les lieux<br />
s’illuminaient sporadiquement de fumigènes.<br />
Les téléspectateurs étaient surchauffés<br />
et ne cessaient d'acclamer, à distance,<br />
les joueurs. Après le premier but<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> en fête après la qualification<br />
Les journalistes et le personnel d'<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> ont fêté, eux aussi, la victoire de l'équipe nationale et sa qualification au<br />
Mondial sud-africain de 2010. En effet, la joie était immense dans la rédaction dès la fin du match. Ayant suivi la<br />
rencontre avec beaucoup de stress, nos collègues ont longtemps chanté après la victoire, avant de se remettre au<br />
travail pour confectionner l'édition d'aujourd'hui.<br />
C'est dans la salle de rédaction, transformée l'espace d'un match en mini-stade, que le personnel d'<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> a suivi<br />
cette partie. Tout avait été préparé une heure avant le match. A l'aide d'un data show, on a improvisé un écran géant.<br />
Les chaises ont été transformées en gradins pour permettre aux fans des Verts, Hassan Moali et ses camarades,<br />
d'encourager la glorieuse équipe nationale. L'ambiance était extraordinaire. Tout le monde commentait les gestes<br />
techniques de Ziani, Meghenni et Ghezzal, critiquant, parfois, les déchets dans le jeu de certains joueurs. Mais, la<br />
confiance était toujours là. Le but d'anthologie signé Antar Yahia à la 40 e minute de jeu a été vivement salué. En<br />
deuxième période, ce sont les exploits du gardien Fawzi Chaouchi qui ont attiré le plus l'attention : on s'inquiétait<br />
quand il était touché et on jubilait quand il faisait des arrêts décisifs. M. M.<br />
signé Antar Yahia, à quelques minutes<br />
seulement de la première mi-temps, l'on<br />
a assisté à des scènes indescriptibles dans<br />
la mesure où tout le monde voulait exprimer<br />
sa joie. Dès lors, les fans des Fennecs<br />
se préparaient à la fiesta.<br />
Au fur et à mesure que les minutes qui<br />
passaient, la fièvre de l'angoisse était visible<br />
sur les visages des téléspectateurs<br />
qui attendaient avec beaucoup d'impatience<br />
le coup de sifflet final de l'arbitre,<br />
et ce, avant de s'enlacer pour fêter l'un des<br />
plus grands moments de l'histoire sportive<br />
algérienne. Hafid Azzouzi<br />
■ BOUIRA<br />
Le rêve devient réalité. Après de longues<br />
minutes de stress et de haute tension,<br />
Bouira et l'ensemble de ses communes<br />
se sont mises à danser et chanter à tuetête<br />
la victoire des Verts, à Khartoum<br />
(Soudan), contre la sélection égyptienne.<br />
Les mots peinent à décrire la joie et le<br />
bonheur des centaines, voire des milliers<br />
de familles bouiries. Vers la 41 e minute<br />
de la première mi-temps, Antar Yahia a<br />
pu, d'une manière magistrale, briser le<br />
rêve des quatre-vingt millions d'Egyptiens<br />
de voir leur équipe participer au<br />
Mondial sud-africain en juin 2010. C'est<br />
aux Algériennes et Algériens qu'il offre<br />
un but en or, lequel permettra à notre<br />
équipe nationale de prendre le vol vers<br />
l'Afrique de Sud. A Bouira, la tension a<br />
duré le temps qu'a duré le match. Le<br />
ventre noué, les Bouiris attendaient le<br />
coup de sifflet final avec beaucoup de<br />
peine. Il a fallu se morfondre jusqu'à la<br />
94 e minute pour que les gens s’éclatent.<br />
Les klaxons fusent de partout.<br />
Ali Cherarak<br />
■ ORAN<br />
Dès le coup de sifflet final de l’arbitre de<br />
la rencontre, ce fut une explosion de joie<br />
où une ambiance magnifique régnait sur<br />
la ville d’Oran qui pouvait enfin festoyer<br />
cette qualification après les frayeurs du<br />
Cairo Stadium de samedi dernier.<br />
Klaxons, darbouka, trompettes, fumigènes,<br />
feux de Bengale, tout y est,<br />
youyous stridents, c’est une fiesta sans<br />
pareille. Tous les citoyens des quartiers<br />
d’Oran étaient carrément dans un état second,<br />
tant la qualification de l’EN est<br />
tombée à un moment où le doute venait<br />
de s’installer, mais cette fois-ci la fête<br />
pouvait enfin commencer, libérant toute<br />
la ville, dans une sorte de symbiose. Une<br />
kermesse qui bat tous les records, y compris<br />
ceux de la féerie du Mondial 1982<br />
lorsque l’EN venait de battre l’ogre allemand.<br />
Le Front de mer, le centre-ville, Saint-<br />
Pierre, Yaghmoracen, Maraval, <strong>El</strong> Hamri<br />
et les quartiers limitrophes d’<strong>El</strong> Bahia<br />
sont noirs de monde. Des foules bigarrées<br />
s’en donnent à cœur joie et l’emblème<br />
national vole la vedette à toute autre<br />
considération. C’est une fête indescriptible,<br />
tout passe : voitures, camions, mobylettes,<br />
scooters, bicyclettes. Dans les<br />
rues bondées tout le monde sans exception<br />
danse et chante à tue-tête : «One,<br />
Two, Three, Viva l’Algérie, Tayha <strong>El</strong> Djazaïr,<br />
le Mondial est à nous.» En tout cas,<br />
c’est une ambiance d’une grande féerie<br />
qui s’est emparée de la ville d’Oran, qui à<br />
coup sûr va passer une nuit blanche et<br />
continuer à faire la fête pour cette qualification<br />
historique qui restera dans les annales<br />
du football continental.<br />
A. Brahim<br />
Rabah Madjer :<br />
«L'Algérie l'a bien mérité»<br />
L'ancienne star du football algérien, Rabah Madjer, qui était l'invité de la<br />
chaîne satellitaire d'Abou Dhabi sport au côté de l'Egyptien Hossam<br />
Hassan, a indiqué que l'équipe algérienne méritait amplement sa<br />
qualification.<br />
«Au regard des 90 minutes de jeu, notre équipe nationale a dominé<br />
l'Egypte. Chapeau à Saâdane qui a tiré les enseignements du dernier match.<br />
Autant dire que tactiquement notre équipe a déjoué tous les plans de<br />
Shehata. Je ai annoncé avant le match que l'Algérie allait surprendre<br />
l'Egypte qui nous a jamais battu sur un terrain neutre. C'est un grand jour<br />
pour toute la nation qui a retrouvé le sourire. Après une longue absence au<br />
Mondial, l'Algérie a gagné pour la 3 e fois son billet.» C. B.
■ MASCARA<br />
Hier, ils étaient des milliers, voire plus, de<br />
supporters de l'équipe nationale (EN) à<br />
avoir envahi spontanément les rues des<br />
différentes localités de la wilaya de Mascara<br />
pour exprimer leur joie et célébrer dignement<br />
la fameuse victoire des Verts<br />
face aux Egyptiens lors du match pour la<br />
qualification à la Coupe du monde 2010,<br />
qui a eu lieu dans la capitale du Soudan,<br />
Khartoum. En effet, dès le coup de sifflet<br />
final de l'arbitre du match, les Mascaréens,<br />
femmes et hommes, jeunes et<br />
moins jeunes, l'emblème national en<br />
main, ont parcouru les artères de l'ensemble<br />
des localités de la capitale historique<br />
de l'Emir Abdelkader. Ces derniers,<br />
quasiment désertés durant les 94 minutes<br />
de la retransmission de la mémorable rencontre,<br />
ont fortement vibré au rythme retentissant<br />
des klaxons de centaines de<br />
voitures, de cris de joie, de youyous des<br />
femmes qui fusaient de partout et même<br />
de sirènes des véhicules et des motards de<br />
la police. Dans cette formidable ambiance,<br />
très colorée, agréable et marquée par<br />
des «One, two, three, viva l'Algérie»,<br />
«Allah Akbar, tahya Djazaïr» et «Djeïch<br />
chaâb maâk ya Saâdane», tout le monde<br />
était heureux et la grande joie était partout<br />
dans chaque maison, quartier et ville. Ce<br />
sont les protégés de Rabah Saâdane qui<br />
ont réussi à faire bouger toute une population<br />
à Mascara. Même, les bambins<br />
Kaouthar, Mohamed Fawzy et Firdaousse<br />
étaient parmi les milliers de supporters<br />
de l'EN très heureux de la fameuse victoire.<br />
A. Souag<br />
■ CONSTANTINE<br />
L'hymne national a été chanté haut et fort,<br />
hier soir, par des milliers de fans des<br />
Verts, à la place des Martyrs, en plein<br />
cœur de la ville du Vieux Rocher. Le pu-<br />
blic constantinois, qui croyait dur comme<br />
fer en la victoire de l'équipe nationale, a<br />
préparé la fête durant toute la journée,<br />
avant d'envahir en masses les rues et les<br />
places publiques pour célébrer une victoire<br />
historique remportée au stade de «la citadelle<br />
rouge» d'Oum Dourman, à Khartoum.<br />
Tous les habitants des quartiers<br />
populaires de la vieille ville mais aussi de<br />
Sidi Rached, Ziadia, Aïn <strong>El</strong> Bey, Boudraâ<br />
Salah, Bab <strong>El</strong> Kantara, Belle Vue, Boudjenana,<br />
Boussouf, et dans toutes les communes<br />
de la wilaya ont vécu une nuit<br />
blanche, animée par les cris de joie des<br />
jeunes et les youyous de femmes fusant<br />
des balcons. Tout le monde a dansé jusqu'à<br />
une heure tardive de la nuit aux<br />
chants de One, two, three, viva l'Algérie et<br />
Maâk Yal Khadra ndirou Hala, mais aussi<br />
avec les chants sortis des répertoires des<br />
années 1982 et 1986, notamment la célèbre<br />
Mabrouk alina hadi el bidaya ou<br />
mazal mazal . En fait, les guerriers du Sahara<br />
ont donné des ailes à des millions<br />
d'Algériens qui commencent à rêver dès<br />
maintenant d'une participation hors du<br />
commun à la prochaine Coupe du monde<br />
au pays des Bafana Bafana. S.Arslan<br />
■ JIJEL<br />
«Bye bye Shehata», c'est le slogan que répétaient<br />
à l'unisson des dizaines de jeunes<br />
de la cité Ayouf, dans la ville haute, après<br />
le coup de sifflet final du match opposant<br />
l'équipe d'Algérie à celle de l'Egypte. Une<br />
grande joie s'en est suivie. Sitôt la signification<br />
par l'arbitre de la fin du match, des<br />
milliers de jeunes, arborant drapeaux et<br />
maillots aux couleurs de l'équipe nationale<br />
et au son des pétards et cris de joie, ont<br />
investi les artères de la ville pour fêter le<br />
triomphe réalisé à Khartoum. Par ailleurs,<br />
des dizaines de véhicules recouverts de<br />
drapeaux ont commencé à sillonner les<br />
rues de la ville au son des klaxons et des<br />
cris de joie des supporters. Fodil S.<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 7<br />
L’ÉVÈNEMENT<br />
DES VERTS AU MONDIAL SUD-AFRICAIN<br />
La liesse populaire s’est manifestée en Algérie mais également dans<br />
plusieurs villes de pays étrangers où est installée notre communauté<br />
PHOTOS : ELWATAN<br />
■ ELKALA<br />
Une première explosion de joie a soufflé<br />
dans les rues de la ville à la mi-temps, au<br />
score de 1 à 0. Les plus superstitieux ont<br />
conjuré le sort et redoublé de prières. Et<br />
puis, et puis, au coup de sifflet final de<br />
l'arbitre, votre serviteur qui habite sur les<br />
hauteurs, a entendu monter de tous les<br />
quartiers une chose fantastique. Une immense<br />
clameur. Inqualifiable. Rien de<br />
commun avec ce qu'on entend dans les<br />
stades.<br />
Il n'y a pas de mot pour décrire ce phénomène.<br />
Une joie collective expectorée par<br />
des milliers de personnes, hommes,<br />
femmes et enfants, en grand nombre, sortis<br />
spontanément dans la ville. Ensuite,<br />
c'est du classique.<br />
Les cortèges de voitures avec groupes de<br />
jeunes ou familles brandissant l'emblème<br />
national et criant à tue-tête le fameux<br />
«one, two, tree, viva l'Algérie». Les plus<br />
réservés avouent : «Je me sens beaucoup<br />
mieux maintenant... <strong>El</strong> Hamdou li<br />
Allah». «On l'aura eue, notre revanche,<br />
et avec les honneurs», commentent sommairement<br />
les plus circonspects.<br />
Slim Sadki<br />
■ BARBÈS<br />
Dès le coup de sifflet final, qui a marqué<br />
la victoire des Verts face aux Pharaons (1-<br />
0) à Khartoum, qualifiant l'Algérie au<br />
Mondial 2010 en Afrique du Sud, de<br />
nombreux Algériens et des sympathisants<br />
rassemblés dans le quartier de Barbès à<br />
Paris ont explosé de joie, selon des correspondants<br />
de presse. Immédiatement<br />
après la fin du match, sur le boulevard<br />
Barbès et près du métro du même nom,<br />
des attroupements se sont formés avec<br />
drapeaux, pétards et cris de joie. La foule<br />
criait «One, two, three, viva l'Algérie !» et<br />
faisait des signes d'amitié aux Français,<br />
leur lançant : «Maintenant, on va soutenir<br />
la France !» ou «On va tous y aller en<br />
Afrique du Sud !»Aux abords de la station<br />
de métro Barbès, de nombreux jeunes<br />
gens sont montés sur les arbres, les capots<br />
de voitures ou sur des pylônes électriques,<br />
tirant pétards et feux d'artifice dans une<br />
ambiance de liesse.<br />
■ MARSEILLE, LYON ET LILLE<br />
Dès le coup de sifflet final qui a marqué la<br />
victoire de l'Algérie contre l'Egypte (1-0)<br />
au Soudan mercredi soir, des milliers de<br />
supporters des Fennecs ont manifesté leur<br />
joie à Paris, Marseille, Lyon et Lille aux<br />
cris de «one, two, three, viva l'Algérie !»<br />
En milieu de soirée, l'ambiance était à la<br />
fête et aucun incident n'avait été signalé, à<br />
l'exception de Lyon où des véhicules ont<br />
été incendiés, selon les pompiers de la ville.<br />
A Marseille, sitôt la fin du match, ils se<br />
sont précipités par centaines au bas de la<br />
Cannebière, drapeaux algériens au vent,<br />
pour célébrer sur le Vieux Port la qualification<br />
de leur équipe à la Coupe du monde<br />
2010 en Afrique du Sud. A pied ou sur<br />
deux roues, des jeunes défilaient, klaxon<br />
hurlant, drapés aux couleurs de l'Algérie.<br />
Par petits groupes, parfois en famille,<br />
d'autres entamaient des danses festives<br />
sur de la musique algérienne et des percussions.Quelque<br />
650 policiers ont été<br />
déployés mercredi soir dans la cité phocéenne<br />
pour empêcher que se renouvellent<br />
les incidents qui avaient suivi la précédente<br />
rencontre, samedi, perdue par<br />
l'Algérie 2 à 0. La même liesse régnait<br />
dans les rues de Paris. Sur le boulevard<br />
Barbès et près de la station de métro du<br />
même nom, des attroupements se sont<br />
formés avec drapeaux, pétards et cris de<br />
joie. La foule criait «one, two, three, viva<br />
l'Algérie !» et faisait des signes d'amitié<br />
aux passants, leur lançant : «Maintenant<br />
on va soutenir la France !» ou «On va<br />
tous y aller en Afrique du Sud !» Lille était<br />
également à la fête. Des supporters ont accroché<br />
un immense drapeau algérien au-<br />
Un cri du cœur<br />
Qu’on le veuille ou non, l’Algérie est en phase finale du Mondial<br />
sud-africain. Ni la bassesse des Egyptiens, encore moins leurs<br />
lâches agressions, leurs velléités d’intimidation ne sont venues à<br />
bout de cette équipe algérienne qui, avec nif et honneur, a su<br />
relever le défi d’aller en Coupe du monde, n’en déplaise à ses<br />
détracteurs. Le cœur, la volonté et la rage de gagner ont insufflé en<br />
elle cette formidable force de réaction, en infligeant une nette<br />
victoire sur un terrain de football.<br />
Une jeunesse qu’on a rejetée, dénigrée, a, par amour pour l’Algérie,<br />
démontré son attachement à son pays. Onze bonhommes, non onze<br />
félins, ont prouvé leur suprématie sur les arrogants Pharaons, en<br />
jouant au football tout simplement sans avoir recours ni à la triche<br />
ni à d’autres subterfuges. Bravo, l’EN. A. M.<br />
dessus du passage des voitures dans une<br />
rue principale de la ville. A Lyon, la liesse<br />
a été ternie par des incendies de voitures,<br />
selon les pompiers, qui ne déplorent pas<br />
de blessé. R. N.<br />
■ MONTRÉAL<br />
Sans aucune exagération, des milliers de<br />
supporters ont investi les rues du quartier<br />
Le Petit Maghreb de Montréal au dernier<br />
coup de sifflet du match Egypte-Algérie<br />
qui s’est déroulé à Khartoum, au Soudan.<br />
Un énorme bruit a envahi les rues alentours<br />
faisant penser à la proximité d’un<br />
stade de soccer.<br />
L’ambiance était à des années-lumière de<br />
celle de samedi dernier après le match du<br />
Caire. Des milliers de jeunes, pour la plupart<br />
des élèves des écoles secondaires,<br />
ont suivi le match à la TV dans les cafés et<br />
restaurants détenus par des Algériens du<br />
quartier. Bien que ce soit un jour d’école,<br />
«la plupart des parents d'élèves d’origine<br />
algérienne ont demandé à ce que leurs<br />
enfants soient autorisés à s'absenter»,<br />
nous dira le jeune Brahim rencontré au<br />
café Tikjda sur la rue Bélanger. Tous les<br />
slogans qu’on entend habituellement<br />
dans les stades algériens étaient repris par<br />
en chœur par les garçons et les filles qui<br />
brandissaient l’emblème national en dansant<br />
au rythme des percussions de la derbouka.<br />
Des centaines de manifestants<br />
prenaient des photos pour immortaliser<br />
ces moments de joie ou pour prendre<br />
quelques secondes de vidéo à mettre sur<br />
Youtube ou DailyMotion. La police a<br />
bloqué l’accès au quartier pour les voitures<br />
afin de permettre aux supporters de<br />
l’EN d’exprimer leur joie et leur bonheur<br />
après la qualification de l’Algérie et tous<br />
les événements qui se sont déroulés avant<br />
le match du Caire où l’équipe d’Algérie<br />
et les supporters ont été agressés par les<br />
Egyptiens. Le camion de télédiffusion de<br />
Radio Canada a été installé avant le match<br />
à un endroit stratégique du quartier en<br />
prévision d’une éventuelle qualification.<br />
Bien que le match ait commencé à<br />
12h30, heure de Montréal, les cafés<br />
étaient bondés. A l’heure ou nous mettons<br />
sous presse et vu le décalage horaire,<br />
il faisait encore jour à Montréal. Le défilé<br />
de voitures aux couleurs de l’Algérie<br />
sillonnaient les rues du quartier le Petit<br />
Maghreb. Un policier sur place nous a affirmé<br />
que ses supérieurs ont prévu de<br />
laisser les rues fermées jusqu’à une heure<br />
tardive de la soirée. Car ils savaient que<br />
tous ceux qui étaient au travail allaient venir<br />
défiler.<br />
Samir Ben<br />
Publicité<br />
Publicité
L<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 8<br />
L’ÉVÉNEMENT<br />
APRÈS 24 ANS D'ABSENCE DU MONDIAL<br />
Et de trois pour <strong>El</strong> Khadra<br />
e rêve devient réalité. L'équipe nationale<br />
de football sera présente à la très prestigieuse<br />
et convoitée Coupe du monde que<br />
devra abriter l'année prochaine l'Afrique du<br />
Sud. Et pour la troisième fois de son histoire<br />
après sa participation au Mondial espagnol<br />
en 1982 et à celui du Mexique, quatre ans<br />
plus tard, en 1986.<br />
Les Verts étaient à cette époque au sommet<br />
de leur art avant de chuter à cause d'une gestion<br />
désastreuse des affaires de la discipline.<br />
Une qualification méritée dans la mesure où<br />
<strong>El</strong> Khadra avait été victime de la hogra des<br />
Egyptiens au Caire. Bus de l'équipe caillassé<br />
et les supporters sauvagement agressés. L'Egypte<br />
a usé des moyens extrasportifs pour<br />
avoir raison des Verts. Peine perdue : les héros<br />
de Rabah Saâdane les ont eus, ils les ont<br />
battus logiquement, hier, à Oum Darman<br />
(Soudan) par la plus petite des marges, arrachant<br />
ainsi une qualification héroïque au<br />
Publicité<br />
L<br />
'Algérie est au<br />
Mondial, et<br />
c'est grâce à<br />
des gladiateurs<br />
qui ont su défendre crâ-<br />
nement les couleurs et<br />
l'honneur de notre patrie,<br />
après le traquenard et les<br />
agressions odieuses du Caire.<br />
Des joueurs, par amour aux milliers de<br />
fans qui ont fait le déplacement à Khartoum<br />
et aux millions qui attendaient cette<br />
qualification ont permis que le rêve devienne<br />
réalité. Cette grande victoire à Khartoum<br />
est l'œuvre des héros, que sont les capés de Saâdane.<br />
Mais il faut dire que si cette qualification est l'œuvre de<br />
tous les joueurs, avec le mérite qui revient à toute l'équipe,<br />
joueurs, dirigeants, staff et aux supporters qui ont fait le déplacement,<br />
une mention spéciale est à décerner au portier Faouzi<br />
Chaouchi, et pour cause. Pour sa première sortie officielle avec les<br />
Verts et dans un match aussi délicat que capital, l'enfant de Bordj<br />
Ménaïel a su sortir le grand jeu, en gardant sa cage vide, et donner<br />
forme au rêve de tous les Algériens. En effet, bien concentré sur son<br />
sujet, inébranlable, tel un guerrier, Chaouchi a été le digne remplaçant<br />
de Gaouaoui dans la cage. Ni l'importance de la rencontre ni les<br />
assauts répétés des attaquants égyptiens, et encore moins la pression<br />
qui a pesé sur son dos pour sa première cape, n'ont ébranlé le portier<br />
des Verts, qui est sans conteste l'homme du match, pour ne pas dire<br />
monsieur 50%. Calme, serein et quelquefois même provocateur à<br />
l'égard des Egyptiens, Chaouchi<br />
a donné confiance à ses<br />
coéquipiers et à tous les Algériens<br />
grâce à ses sorties<br />
et à ses courageuses<br />
interventions,<br />
annihilant<br />
du coup toute<br />
chance à ses adversaires d'inscrire le<br />
moindre but, traçant ainsi la route du<br />
Mondial sud-africain aux Verts. Il faut<br />
dire que depuis le match du Caire et la<br />
suspension de Gaouaoui, qui a mis<br />
Chaouchi au-devant de la scène footballistique nationale, les avis<br />
étaient partagés à son sujet, en raison de son caractère et du fait<br />
qu'il allait prendre part à son premier match officiel en sélection et<br />
quel match ! Probablement, l'un des plus importants dans l'histoire<br />
du parcours de notre sélection, même si techniquement, il n'y avait<br />
aucun doute sur les qualités et la stature de Chaouchi, qui a eu<br />
d'ailleurs (à notre grande joie) à le prouver à Khartoum. Alors<br />
merci les Verts et merci à M. Chaouchi pour cette immense joie<br />
qu'ils ont donnée aux Algériens. Vive l'Algérie. T.A. S.<br />
www.algeriatenders.com<br />
Le premier site Internet dédié<br />
aux appels d’offres algériens<br />
- Classés, triés par secteur d’activité<br />
- Mise à jour permanente et quotidienne<br />
- Plus de 200 000 appels d’offres insérés depuis 6 ans<br />
Démonstration gratuite sur demande<br />
autres prestations disponibles, nous consulter<br />
Tél. : 021 28 41 13/18 - Fax : 021 28 41 15<br />
E-mail : contact@algeriatenders.com<br />
Bravo<br />
Chaouchi !<br />
Mondial. Flash-back sur le parcours époustouflant<br />
de nos Verts. Ils le commencent timidement,<br />
lors du premier tour, par une défaite<br />
à Dakar face aux Lions de la Teranga<br />
(1-0). Ils se rachètent, par la suite, face au Liberia<br />
en s'imposant par (3-0). Les coéquipiers<br />
de Ziani perdront leur deuxième déplacement<br />
face à la Gambie (1-0) qu'ils<br />
battront, le jour suivant à Blida, sur le même<br />
score. Et vint le match capital du groupe<br />
face au Sénégal à Blida. C'était un certain<br />
5 septembre 2008 en plein mois de Ramadhan.<br />
L'Algérie l'entame laborieusement, après,<br />
l'ouverture du score par les visiteurs.<br />
Les Bezzaz, Matmour et Ziani vont puiser,<br />
appuyés par des supporters engagés, au fond<br />
de leurs tripes pour renverser incroyablement<br />
la situation terminant la partie en leur<br />
faveur (3-2). L'espoir renaît. Forcé au partage<br />
des points à Monrovia face au Liberia<br />
dans l'ultime journée (0-0), la qualifica-<br />
tion revient néanmoins à l'Algérie après<br />
que le Sénégal eut été tenu en échec<br />
(1-1) par la Gambie grâce à un but encaissé<br />
à la toute dernière minute.<br />
Un signe prémonitoire pour les Verts<br />
quant à une qualification au Mondial<br />
après une éclipse de 24 longues années.<br />
Lors du deuxième et dernier tour, l'Algérie<br />
qui commençait sérieusement à y<br />
croire, hérite d'un groupe difficile en<br />
compagnie de l'Egypte, de la Zambie et<br />
du Rwanda. Les héros mènent le bal<br />
● Cette grande victoire<br />
à Khartoum est l'œuvre<br />
des héros que sont<br />
les capés de Saâdane.<br />
Chaouchi a été le digne<br />
remplaçant de Gaouaoui<br />
dans les buts de l’EN<br />
dès le début en dominant largement leur<br />
groupe : victoire en aller et retour sur la<br />
Zambie (1-0 et 2-0), exploit sur l'Egypte<br />
(3-1) et quatre points arrachés sur le dos du<br />
Rwanda (0-0 et 3-1). Avant le match décisif<br />
du Caire de samedi dernier, l'Algérie occupait<br />
confortablement le fauteuil de leader<br />
avec trois points d'avance sur l'Egypte, adversaire<br />
du jour, et un meilleur goal-average.<br />
Les Pharaons devaient gagner au Caire avec<br />
deux buts d'écart pour espérer jouer un<br />
match d'appui.<br />
Sachant pertinemment que battre les Verts<br />
sur un score large relevait de l'impossible,<br />
les Egyptiens dressent un traquenard, minutieusement<br />
préparé avec un silence curieux<br />
de la FIFA, aux Verts et leurs supporters histoire<br />
de revenir dans la course. C'était vraiment<br />
mesquin de la part des Pharaons, doubles<br />
champions du continent (2006 et 2008),<br />
censés chercher la gloire sportivement. Victorieuse<br />
par 2-0, l'Egypte n'est tout de même<br />
pas qualifiée. Les Verts leur donnent rendezvous,<br />
au Soudan, pour un match de barrage.<br />
Une rencontre qui porte bien son nom du<br />
fait que l'équipe d'Algérie réussira à barricader<br />
la route à la vieillissante équipe égyptienne<br />
dont les joueurs devront désormais<br />
penser à leur retraite. Voir le Mondial sur<br />
leurs petits écrans est le meilleur moyen<br />
avec lequel ils peuvent commencer leur retraite.<br />
Mais sans gloire. Désormais, la pyramide<br />
du foot arabe est inversée. L'Algérie y<br />
est au sommet. Kamel Yamine<br />
PHOTO : B. SOUHIL<br />
L e<br />
Message<br />
du président<br />
Bouteflika<br />
président Bouteflika a adressé, hier, un message<br />
aux joueurs de l'équipe nationale de football et à son<br />
staff technique, après sa qualification au Mondial<br />
qui se déroulera en Afrique du Sud.<br />
«Une fois de plus, vous venez de triompher et d'offrir une<br />
nouvelle joie à votre public, en Algérie et ailleurs, en arrachant<br />
la qualification de notre équipe nationale de football,<br />
pour la troisième fois, à la finale de la Coupe du<br />
monde. Ce fut là, pour tous les Algériens, le motif d'une<br />
joie ineffable et d'une immense fierté car, par la prouesse<br />
que vous avez accomplie, vous venez de réaliser vaillamment<br />
un rêve qui était jusqu'alors de l'ordre de l'impossible.»<br />
APS<br />
Les Verts arriveront<br />
cet après-midi<br />
'équipe nationale regagnera aujourd'hui en début d'a-<br />
L près-midi le pays après avoir arraché brillamment sa<br />
qualification au Mondial 2010 en battant l'Egypte 1-0 à<br />
Omdurman. C'est le ministre de la Jeunesse et des Sports,<br />
Hachemi Djiar, lui-même qui l'a annoncé à partir de<br />
Khartoum (Soudan). «Les joueurs de l'équipe nationale<br />
doivent se reposer ce soir et seront de retour à Alger demain<br />
en début d'après-midi.» M. Djiar a également exprimé<br />
ses vifs remerciements aux joueurs après cette qualification<br />
en déclarant : «La justice a gagné et l'Algérie a<br />
gagné. Vive l'Algérien et vive l'Algérie.» A. B.<br />
COUPE DU MONDE 2010<br />
Les 31 pays qualifiés<br />
es 31 pays qualifiés pour la Coupe du monde de foot-<br />
L ball 2010 en Afrique du Sud, en attendant le match<br />
de barrage retour (Uruguay-Costa Rica) prévu hier.<br />
Zone Afrique : Afrique du Sud (pays organisateur),<br />
Ghana, Côte d'Ivoire, Cameroun, Nigeria et Algérie<br />
Zone Amsud : Brésil, Paraguay, Chili et Argentine<br />
Zone Concacaf : Etats-Unis, Honduras et Mexique<br />
Zone Asie/Océanie : Corée du Nord, Corée du Sud, Japon,<br />
Australie et Nouvelle-Zélande.<br />
Zone Europe : Angleterre, Espagne, Pays-Bas, Allemagne,<br />
Danemark, Serbie, Italie, Suisse, Slovaquie, Grèce,<br />
Portugal, France et Slovénie. (APS)
ALGER INFO<br />
REQUALIFICATION DES CITÉS<br />
350 familles relogées<br />
à Diar <strong>El</strong> Kef<br />
SUR LE VIF<br />
PAGAILLE<br />
Dans ce cafouillage indescriptible de plaques d’orientation, il n’est pas aisé de<br />
retrouver son chemin<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 9<br />
● Plusieurs immeubles des cités datant de l’époque coloniale doivent faire l’objet d’une opération de<br />
requalification, permettant aux familles de vivre dans des conditions décentes<br />
● Mais jusqu’à présent une telle opération n’a touché que la cité Diar <strong>El</strong> Kef.<br />
Climat de France, Cité Mahieddine, Diar<br />
Chems, Hay Ennakhil, pour ne citer que<br />
ces cités-dortoirs sont autant sources de<br />
promiscuité que foyers de tension. Faut-il dire<br />
que la dégradation du bâti a pris des proportions<br />
alarmantes dans certaines cités populeuses, au<br />
point où deux, voire trois familles, vivent dans<br />
des cagibis, où chacune d’elles est confinée dans<br />
un espace d’habitation ne dépassant pas<br />
quelques mètres carrés. Des milliers de familles<br />
vivant depuis plus d’une cinquantaine d’années<br />
dans ces quartiers-favellas attendent que leurs<br />
conditions de vie soient améliorées. La solution<br />
? Soit attendre l’opération relogement, soit<br />
opter pour la construction anarchique dans les<br />
dépendances communes d’un immeuble. Et ce<br />
qui a suscité le courroux dernièrement à Diar<br />
Echems est illustratif à plus d’un titre : vivre<br />
dans un taudis que deux, voire trois familles partagent<br />
depuis des années n’est pas «commode».<br />
Difficile de cohabiter lorsqu’on voit «des<br />
familles tassées dans des réduits de 13 m2 comme<br />
c’est le cas à Diar el Kef», dira un des élus de la<br />
commune de Oued Koriche, Farid Oumahamed.<br />
Des gens vivent dans des conditions lamentables<br />
depuis des lustres et attendent l’opération reloge-<br />
une opération pour en finir avec les F1<br />
ment ou que leur espace d’habitation soit requa- des ans, sans connaître un meilleur sort. «Les<br />
lifié. «Ce qui les pousse à empiéter sur l’espace gens n’hésitent pas à construire sur la terrasse,<br />
commun», fait remarquer un locataire de la cité la cage d’escalier, le hall d’entrée, aux abords<br />
Climat de France. Cette cité construite en 1957 des immeubles, etc.» note un locataire qui vient<br />
par Pouillon doit faire l’objet d’une requalifica- de bénéficier d’un logement neuf à Draria. Et<br />
tion des cellules qui abritent quelque deux mille c’est à la «faveur» des inondations du 10<br />
familles entassées. Quant à la cité Diar <strong>El</strong> Kef novembre 2001 de Bab <strong>El</strong> Oued que la popula-<br />
qui a été réalisée en 1957 par les architectes tion de cette cité a manifesté son indignation et<br />
Daure et Berry, elle était destinée initialement au crié son ras-le-bol, en interpellant les autorités<br />
recasement des populations locales. Autrement locales pour prendre en charge leurs doléances.<br />
dit, un centre de transit pour les sans-logis de A croire que le malheur des uns fait le bonheur<br />
manière temporaire. Mais depuis 1962, les des autres ! Un programme d’action a été mis en<br />
quatre immeubles de la cité populeuse offrent un place en 2001 pour mettre en branle l’opération<br />
décor où, le moins qu’on puisse dire, il ne fait de réaménagement de la cité. En effet, la qua-<br />
pas bon vivre. Des cellules de quelques mètres trième opération tiroir de la cité Diar <strong>El</strong> Kef vient<br />
carrés abritent une maisonnée qui grossit au fil d’être achevée. Ainsi, 89 familles ont bénéficié<br />
PHOTO : M. SALIM<br />
de logements réaménagés sur site et 261 autres<br />
ont été relogées au niveau des communes de<br />
Draria et Souidania.<br />
Rappelons que l’opération tiroir initiée par les<br />
autorités locales concerne le réaménagement des<br />
790 cellules des immeubles de ladite cité, en des<br />
appartements décents affectés aux familles.<br />
Environ 400 familles ont pu bénéficier de cette<br />
opération recasement et relogement, initiée<br />
depuis 2002. La 5 e et dernière opération tiroir<br />
concernera la requalification de 186 cellules qui<br />
seront transformées en 106 logements. Celle-ci<br />
démarrera, juste après la mobilisation de l’enveloppe<br />
qui sera affectée à l’APC dans le cadre du<br />
recasement et du relogement de 310 familles,<br />
rappelle notre interlocuteur. M. Tchoubane<br />
BOUROUBA : MOUTONS<br />
À LA STATION DE TAXIS<br />
Près d’une trentaine de têtes<br />
de bétail sont visibles ces<br />
jours-ci à la station urbaine<br />
de taxis, située à la sortie<br />
sud- est de Bourouba. Les<br />
vendeurs, venus, en partie du<br />
centre du pays, surveillent<br />
leurs troupeaux dans ce site<br />
connu pour sa pauvreté. Les<br />
moutons sont de taille<br />
moyenne et semblent<br />
rassasiés.<br />
Cependant, les citoyens ne<br />
daignent pas s’en approcher<br />
vu les prix affichés.<br />
Un vendeur pris par le doute<br />
dit avoir acheté du souk de<br />
Boumerdès une dizaine de<br />
PHOTO : MALIKA TAGHLIT<br />
24 HEURES<br />
moutons à 23 000 DA la tête.<br />
Il craint à présent de ne<br />
pouvoir les écouler même à<br />
20 000 DA. Aussi, est-il<br />
devenu quasi-impossible de<br />
trouver un petit espace sur le<br />
sol de la commune de<br />
Bourouba où parquer ses<br />
moutons. La pagaille ayant<br />
régné ces dernières années a<br />
poussé les responsables de<br />
l’APC à faire respecter la loi<br />
Ces derniers ont pris soin de<br />
réunir toutes les conditions<br />
acceptables pour<br />
l’organisation d’espaces de<br />
vente des moutons. Pour sa<br />
part, le service des<br />
transports, au niveau local, se<br />
montre un peu tolérant vis-àvis<br />
de des vendeurs de bétail.<br />
AÏN TAYA :<br />
LES VICTIMES DES<br />
DOS D’ÂNE<br />
A l’endroit même où les élus<br />
locaux ont réalisé un<br />
ralentisseur sur la route<br />
nationale suite aux<br />
réclamations de la<br />
population, un accident<br />
DÉCHARGE<br />
SAUVAGE À BORDJ<br />
EL BAHRI<br />
LES<br />
RESPONSABLES<br />
FONT LA SOURDE<br />
OREILLE<br />
A<br />
près avoir dénoncé à maintes reprises<br />
l’existence d’une décharge sauvage au<br />
quartier La Brise Marine dans la commune<br />
de Bordj <strong>El</strong> Bahri, les résidants ont été<br />
surpris, ces dernières semaines, par l’attitude<br />
des autorités locales.<strong>El</strong>le relève de<br />
l’inconscience dans son expression la plus<br />
poignante. En effet, au lieu de procéder au<br />
ramassage des déchets et autres ordures de<br />
la décharge, ces derniers se sont, non seulement<br />
abstenus de le faire, mais ont autorisé<br />
une entreprise à déverser des chargements<br />
de terre sur toute la surface du site,<br />
de sorte qu’il ne reste au bout du compte<br />
entre les premières maisons du quartier et<br />
les monticules de terre que huit mètres de<br />
distance. C'est-à-dire la largeur de la route<br />
qui sépare les deux espaces. Les responsables<br />
locaux semblent par cette action<br />
contraire à la réglementation vouloir pousser<br />
les habitants du quartier dans leurs derniers<br />
retranchements, puisque la décharge<br />
en question ne recevait initialement que de<br />
simples déchets ménagers.<br />
<strong>El</strong>le fut par la suite sustentée par des résidus<br />
hospitaliers hautement toxiques, pour<br />
recevoir par la suite des montagnes de<br />
terre et de gravats. Les habitants de La<br />
Brise Marine ont manifesté leur mécontentement<br />
et demandé par la même occasion<br />
l’intervention des responsables qui<br />
n'a pas manqué de les décevoir. «Un seul<br />
élu a daigné se déplacer furtivement sur<br />
les lieux, pour ne plus donner de suite», se<br />
désole un habitant du quartier.L’image que<br />
renvoie l’endroit actuellement est aisément<br />
assimilable à celle de la décharge de<br />
Oued Smar.<br />
En somme tout a été couvert par les<br />
déchets et les monticules de terre, ensevelissant<br />
même quelques arbres centenaires<br />
et une végétation qui faisaient dans un<br />
passé récent le bonheur des habitants du<br />
quartier, notamment les enfants.<br />
dramatique à eu lieu hier<br />
dans la matinée.<br />
Si la sécurité des riverains<br />
doit être la préoccupation des<br />
responsables locaux, la<br />
précipitation à contenter<br />
certains de peur d’émeutes<br />
ne doit pas, non plus être la<br />
cause de situations tragiques.<br />
Tout le monde doit, avant<br />
tout, respecter la loi qui régit<br />
la circulation routière et c’est<br />
elle qui détermine les<br />
endroits à équiper de<br />
ralentisseurs ainsi que les<br />
normes de leur réalisation.<br />
Les réactions épidermique et<br />
populiste n’arrangeront<br />
certainement pas tout le<br />
monde.<br />
HORAIRES<br />
DES PRIÈRES<br />
<strong>El</strong> Fedjr 06 h 00<br />
Dohr 12 h 34<br />
<strong>El</strong> Asr 15 h 16<br />
<strong>El</strong> Maghreb 17 h 39<br />
<strong>El</strong> Icha 19 h 01
U ne<br />
trentaine de familles recasées<br />
au niveau de l’école Mostefa Si<br />
Benyasaad dans le quartier d’<strong>El</strong><br />
Hamri attend leur relogement depuis<br />
maintenant plus d’une année. Face au<br />
calvaire qu’elles endurent dans cet établissement<br />
scolaire vétuste et désaffecté,<br />
les familles ne cessent d’interpeller<br />
les autorités concernées pour se pencher<br />
sur leur cas et mettre un terme à leur<br />
souffrance. Selon le délégué du secteur<br />
urbain d’<strong>El</strong> Hamri et délégué auprès de<br />
la division de l’urbanisme, ces familles<br />
ont été recasées au lendemain de l’opération<br />
de relogement qui avait touché les<br />
familles habitant dans des bâtisses menaçant<br />
ruine au niveau de ce quartier.<br />
«En l’absence d’un centre de recasement,<br />
les responsables concernés n’ont<br />
eu d’autre choix que de les recaser dans<br />
cette école», assure le délégué du sec-<br />
teur qui affirme que ces familles seront<br />
prises en charge en cas de nouvelle opération<br />
de relogement. «Les autorités locales<br />
sont informées de la situation de<br />
ces familles comme l’ensemble des familles<br />
sinistrées d’<strong>El</strong> Hamri et nous attendons<br />
toujours leur relogement»,<br />
ajoute le même responsable.<br />
PROTESTATION<br />
Il y a lieu de rappeler que, la semaine dernière,<br />
une vingtaine de «mal-logés» du<br />
quartier d’<strong>El</strong> Hamri, exclusivement des<br />
femmes, avait observé un sit-in de protestation<br />
devant le siège de la wilaya d’Oran<br />
pour rappeler aux autorités locales, et à<br />
leur tête le wali d’Oran, les engagements<br />
pris par l’Etat pour le relogement des habitants<br />
du vieux bâti à <strong>El</strong> Hamri. «On ne<br />
veut plus habiter dans des trous à rats. Où<br />
est notre droit au logement ?». C’est ce<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 9<br />
EL HAMRI<br />
30 familles attendent<br />
un relogement promis<br />
● «On avait l’espoir d’être relogés avant la rentrée sociale. On est aux portes de l’hiver et rien ne<br />
paraît à l’horizon. On nous a signifié après la visite du CTC qu’une commission de wilaya<br />
allait visiter les familles une par une durant l’été pour arrêter la liste des bénéficiaires.<br />
Mais personne n’est venu».<br />
P<br />
lus de 300 habitations<br />
précaires ont été recensées<br />
à travers les places publiques<br />
et placettes de la<br />
commune de Mers <strong>El</strong> Kébir.<br />
L’opération de la démolition<br />
est programmée pour très<br />
bientôt, vu l’image désolante<br />
qu’ont donnée ces bidonvilles<br />
à cette commune touristique,<br />
qui devait abriter des<br />
zones d’activités importantes.<br />
30 constructions illicites<br />
ont déjà été démolies<br />
dans cette commune. La majorité<br />
des propriétaires de ces<br />
habitats possède des logements<br />
dans d’autres wilayas.<br />
Ces dépassements ont été<br />
également enregistrés à Es<br />
Sénia, Bir <strong>El</strong> Djir et Aïn <strong>El</strong><br />
Turck. Parallèlement, la commune<br />
de Gdyel avait enregistré<br />
la démolition de plus<br />
d’une centaine de constructions<br />
illicites dans le cadre de<br />
HABITAT PRÉCAIRE<br />
qu’on pouvait lire sur certaines banderoles<br />
brandies par les protestataires. «On<br />
avait l’espoir d’être relogés avant la rentrée<br />
sociale. On est aux portes de l’hiver<br />
et rien ne paraît à l’horizon. On nous a signifié<br />
après la visite du CTC qu’une commission<br />
de wilaya allait visiter les familles<br />
une par une durant l’été pour<br />
arrêter la liste des bénéficiaires. Mais<br />
personne n’est venu. Notre patience a atteint<br />
ses limites. On est psychologiquement<br />
à bout. Il nous est impossible de<br />
supporter une nouvelle saison des pluies<br />
dans ces «trous» qui dégoulinent de partout.»<br />
Aux problèmes liés à l’insalubrité<br />
et aux risques d’effondrement, s’ajoute<br />
l’exiguïté. En effet, certaines familles<br />
composées de plusieurs ménages vivent<br />
ensemble dans des F2 et F3. Une situation<br />
devenue ingérable, affirment les protestataires.<br />
Bouchra M.<br />
Démolitions à Gdyel et Mers <strong>El</strong> Kébir<br />
UN SOUTIEN POUR BOOSTER L’ÉLEVAGE<br />
DES VACHES LAITIÈRES<br />
Dans le cadre de la promotion et le<br />
développement du secteur de<br />
l’agriculture, les éleveurs de vaches<br />
bénéficieront de soutien du ministère de<br />
la tutelle pouvant atteindre 25%, sans<br />
intérêts pour l’achat d’une seule vache<br />
laitière.<br />
Ceci s’inscrit dans le cadre de la<br />
couverture du marché local en lait. La<br />
tutelle compte appuyer le lait à 12 dinars<br />
le litre.<br />
La wilaya compte 340 éleveurs de vaches<br />
et produit annuellement près de 19<br />
millions de litres. R. S.<br />
la résorption d’habitat précaire.<br />
Cette commune regroupe<br />
globalement plus de 400<br />
constructions réparties à travers<br />
Ben Fréha, Hassi Mef-<br />
EN BREF<br />
soukh, etc. Ajoutons que la<br />
daïra de Gdyel a programmé<br />
la distribution de 173 logements<br />
sociaux contre 3300<br />
demandes d’acquisition.<br />
SDO, UNE NOUVELLE FILIALE GROUPE<br />
SONELGAZ<br />
Une nouvelle filiale de La Sonelgaz, a été<br />
mise en place avec une direction qui a<br />
pour siège Oran. Il s’agit de la Société de<br />
Distribution de l’Électricité et du Gaz de<br />
l’Ouest (S.D.O.) qui regroupe une<br />
vingtaine de directions de distribution<br />
réparties dans 17 wilayas de l’Ouest du<br />
pays.<br />
Dans le cadre de ces activités<br />
commerciales, la S.D.O. comptait, au<br />
mois de septembre dernier, quelque<br />
1 870 000 abonnés au réseau électrique<br />
et 75 534 autres à celui du gaz. <strong>El</strong>le<br />
emploie un collectif de 5 660 agents. T. K.<br />
ORAN INFO<br />
En contrepartie des démolitions, la daïra de Gdyel a programmé la distribution de 173 logements<br />
sociaux contre 3300 demandes d’acquisition. Rappelons que cette agglomération a bénéficié d’un<br />
programme de 1500 logements dans le cadre du RHP<br />
Rappelons que cette agglomération<br />
a bénéficié d’un<br />
programme de 1500 logements<br />
dans le cadre du RHP.<br />
Rym S.<br />
LE SALON INTERNATIONAL «LOGIBAT<br />
2009» À PARTIR DU 22 NOVEMBRE<br />
Le salon International du bâtiment<br />
«Logibat 2009» aura lieu à Oran au<br />
palais des expositions de l’E.M.E.C., du<br />
22 au 26 novembre. Cette édition<br />
organisée par le groupe Sogex-Export,<br />
qui est dédiée au bâtiment, aux<br />
matériaux de construction ainsi qu’aux<br />
nouvelles techniques de réalisations,<br />
verra la participation de plus d’une<br />
centaine d’opérateurs nationaux et<br />
étrangers. Parmi les pays étrangers qui<br />
ont confirmé leur participation,<br />
l’Indonésie a été retenue comme invitée<br />
d’honneur à cette manifestation. T. K.<br />
PHOTO : ABDELKRIM<br />
ENFANTS TRISOMIQUES<br />
L’ÉCOLE SHERAZI SADREDINE<br />
TENTE L’INTÉGRATION<br />
L<br />
’établissement Sherazi Sadredine à Bel Air est le premier<br />
à Oran à avoir accueilli, depuis l’an dernier, les<br />
classes d’enfants trisomiques, une initiative commune avec<br />
l’association ANIT qui en a fait la demande et qui a trouvé<br />
une oreille attentive chez Mme Debbah Souad, directrice.<br />
«Nous avons 2 classes de 10 et 8 enfants encadrés par des<br />
enseignants spécialisés mais notre but était de leur permettre<br />
une socialisation avec les enfants dits normaux avec<br />
lesquels ils assistent à la levée du drapeau le matin et jouent<br />
pendant la récréation, ce qui contribue à créer des liens<br />
d’amitié et d’atténuer le sentiment de marginalisation», explique<br />
la directrice qui a salué cette initiative dès le départ.<br />
Représentant local de l’ANIT, Boubekri souhaite que cette<br />
expérience, également menée dans une école à Arzew,<br />
s’élargisse à d’autres écoles de la région pour répondre à la<br />
demande. Les équipements et les encadreurs sont entièrement<br />
pris en charge par l’association grâce à l’implication<br />
des parents de cette catégorie. La directrice de l’école a effectué<br />
les démarches administratives pour récupérer l’aide<br />
de 3000 DA et les livres scolaires au profit de ses enfants.<br />
«Ce n’est pas tant le chiffre qui nous intéresse que la qualité<br />
de l’accueil et de l’enseignement prodigué», ajoute-telle.<br />
En fait, ces élèves sont d’abord accueillis au centre pédagogique<br />
et orthophonique pour subir un test d’évaluation<br />
(4 fois par mois) gratuit pour les adhérents de l’association<br />
contre 1000 DA dans les autres structures. Ceux âgés entre<br />
6 et 9 ans qui répondent à certains critères leur permettant<br />
de suivre un cursus scolaire sont orientés vers ces classes<br />
spéciales avec pour ambition, selon le représentant de l’association,<br />
de faire évoluer les choses pour que, à moyen terme,<br />
certains parmi eux puissent, pourquoi pas, décrocher le<br />
baccalauréat même à un âge avancé.<br />
Un souhait légitime mais, pour le moment, on espère ouvrir<br />
deux classes à la cité des 1500 logements de l’USTO pour<br />
cette saison 2009/2010 et régler le problème des repas car<br />
les élèves sont admis en demi-pension. Auparavant, la<br />
prestation était assurée, diront-ils, par les œuvres sociales<br />
de la wilaya. Pour le reste, grâce à l’implication de la DJS,<br />
ces mêmes enfants bénéficient aussi de séances d’entraînement<br />
en natation. Djamel Benachour<br />
PÔLE PÉNAL SPÉCIALISÉ<br />
L’AFFAIRE DES 85 MILLIARDS<br />
DE PRÉJUDICE À LA BARRE<br />
L<br />
e tribunal du pôle pénal spécialisé d’Oran s’est penché,<br />
hier, sur une affaire d’infraction à la réglementation des<br />
changes, qui a occasionné au Trésor public un préjudice financier<br />
d’un montant de plus de 85 milliards de centimes.<br />
Selon les faits consignés sur l’arrêt de renvoi, le présumé<br />
accusé, A.L., un commerçant établi et demeurant à Alger,<br />
aurait exporté une quantité considérable de déchets ferreux<br />
d’une valeur estimée à plus de 30 000 euros, durant la période<br />
s’étalant entre 2002 et 2007 et ce, sans honorer ses engagements<br />
vis-à-vis des impôts. Hier à la barre, il a déclaré<br />
que «des tierces personnes ont utilisé à, son insu, son registre<br />
de commerce pour s’adonner à ce trafic». Le prévenu<br />
a réfuté en bloc toute son implication dans cette affaire. Le<br />
représentant du ministère public a mis en évidence l’énorme<br />
préjudice porté à l’économie nationale avant de conclure<br />
en requérant une peine de 5 années de prison ferme. La<br />
défense a plaidé le bénéfice des circonstances atténuantes.<br />
L’affaire a été mise en délibéré et le verdict sera rendu le 25<br />
du mois courant. Rachid Boutlélis<br />
FEU DE FORÊT<br />
UN HECTARE D’ARBRES<br />
FRUITIERS RAVAGÉ<br />
A<br />
u cours de la période allant du 17 au 18 novembre, les<br />
services de la Protection civile d’Oran sont intervenus<br />
pour circonscrire le feu qui s’est répandu en divers endroits<br />
de la wilaya. C’est ainsi qu’à la ferme dénommée Chaïla<br />
Djelloul, située sur la route Tonio, dépendant de la commune<br />
de Bousfer, daïra d’Aïn <strong>El</strong> Turck, 1 hectare d’arbres fruitiers<br />
constitués de prunes et de pêches ainsi qu’un autre<br />
hectare de buissons entourant la ferme ont été complètement<br />
ravagés par le feu.<br />
Les soldats du feu, qui ont réussi à circonscrire le sinistre,<br />
sont intervenus cette fois à la forêt du Murdjadjo pour maîtriser<br />
un début d’incendie qui a cependant détruit 1 hectare<br />
et demi de pins maritimes, sans faire heureusement aucune<br />
victime en vies humaines. Hadj Sahraoui
BISKRA<br />
Démission du<br />
P/APW<br />
C'est avec plus de 75 minutes de<br />
retard sur l'horaire prévu et en<br />
l'absence de tous les membres de<br />
l'exécutif de la wilaya -le wali étant<br />
parti saluer les hadjis de la région<br />
des Ziban en partance vers les Lieux-<br />
Saints- que la séance extraordinaire<br />
de l'APW de Biskra s'est ouverte,<br />
hier, avec un seul point à l'ordre du<br />
jour: la démission du président<br />
T.Megghezzi. La décision de<br />
démissionner remonte, semble-t-il,<br />
au lendemain de la proclamation<br />
des résultats du primaire organisée<br />
par son parti, le FLN, vendredi passé<br />
au complexe Hammam Essalihine.<br />
En effet, il a été devancé par l'actuel<br />
P/APC de Biskra par 87 voix alors<br />
que lui-même n'a pu obtenir que 32<br />
bulletins. Quant au 3 e candidat à la<br />
course aux sénatoriales, M. Khélifa,<br />
maire d'Ourlel, en bon dernier, n'a<br />
recueilli que 15 suffrages.<br />
Tayeb Meghezzi, se sentant «trahi»<br />
par ses pairs, décidera alors de<br />
démissionner avec fracas de son<br />
poste de président de l'APW.<br />
Ce dernier n'a a pas voulu entendre<br />
ni les innombrables appels de ses<br />
accointances politiques qui<br />
tentaient de le dissuader ni même<br />
l'avis du cheik de la zaouia de Tolga<br />
qui s'est déplacé à Biskra. Les fins<br />
observateurs de la vie politique<br />
locale estiment que la «trahison »<br />
ou le « lâchage » de Meghezzi s'est<br />
tramé au cours d'une réunion tenue<br />
chez un baron du FLN, en marge de<br />
la dernière visite effectuée par de<br />
Belkhadem à Biskra pour inaugurer<br />
une rencontre sur «<strong>El</strong> Iidjaz dans le<br />
Coran et la Souna», organisée au<br />
complexe islamique de Sidi Okba.<br />
Bachir Mebarek<br />
BATNA<br />
La silicose tue<br />
encores à Tkout<br />
Un jeune homme, âgé de 37 ans,<br />
tailleur de pierre de son état, a été<br />
inhumé avant-hier à Tkout, région<br />
devenue très célèbre par ses<br />
tailleurs de pierre. La victime a<br />
rendu l'âme après une longue<br />
maladie et une lutte désespérée<br />
contre la mort. Causée par<br />
l'inhalation, à longueur de journées<br />
et d'années, de poudre fine<br />
et de poussière, la mort continue<br />
de sévir dans cette région.<br />
La cilicose, présente en<br />
permanence, est devenue<br />
une véritable faucheuse<br />
et fait chaque année sa moisson<br />
de victimes. Rappelons qu'une<br />
autre victime avait été dénombrée,<br />
24 heures à peine avant ce nouveau<br />
drame, gonflant ainsi le chiffre<br />
macabre à 49 victimes recensées<br />
depuis l'apparition de la maladie<br />
ravageuse. Les victimes, pour la<br />
plupart très jeunes, sont des<br />
artisans qui vivent dans des<br />
conditions lamentables; le métier<br />
qu'ils pratiquent est devenu l'une<br />
des causes principales de mortalité,<br />
après les accidents de la route.<br />
Le phénomène n'a cessé d'être<br />
signalé par les médecins de la<br />
région et les mass média,<br />
sauf que ces interpellations<br />
nombreuses n'ont pas fait réagir<br />
les responsables. Faut-il qu'il y est<br />
encore des morts pour qu'ils se<br />
penchent sérieusement sur cette<br />
situation dramatique ? N. N.<br />
Q ualifiée,<br />
à tort ou à raison, de ville consommatrice<br />
de gros budgets pour des résultats<br />
qui font jaser, la capitale de la wilaya, à la-<br />
quelle on accole aussi l'étiquette d'agglomération<br />
rurale qui peine à enfourcher le cheval du développement<br />
et de la modernité, se départit doucement<br />
mais sûrement de ses affabulations qui nuisent à son<br />
statut de chef-lieu de wilaya. Après la réception de<br />
prestigieux projets d'aménagement urbain, pour ne<br />
citer que le superbe rond-point, les carrés de verdure<br />
et les espaces de détente de Aïn Essayah (1ère<br />
tranche), ainsi que la réhabilitation d'autres tronçons<br />
routiers, des travaux ambitieux visant la rénovation<br />
de la ville sont remis au goût du jour. Le P/APC, Bachir<br />
Belaâtar, veille au grain et est au four et au moulin<br />
pour le succès de cette opération accueillie avec<br />
soulagement par la population. «En collaboration<br />
avec la DUC, nous sommes en train de mettre en<br />
exécution tout un programme (sectoriel) d'aménagement<br />
urbain scindé en trois phases. Les travaux<br />
relatifs à la 1ère tranche (bitumage des routes, éclairage<br />
public, voirie et pose de carrelage), lancés au<br />
niveau du principal boulevard de la ville, en l'occurrence<br />
la rue de la Liberté, ainsi que les rues Jérusalem,<br />
Bentobal et Dehili, sont en voie d'achèvement»,<br />
a-t-il expliqué. Des opérations similaires de reloo-<br />
kage du centre-ville, inscrites au titre de la 2 e<br />
tranche, battent également leur plein sur les avenues<br />
Benkarba, Saïghi, Bentounsi et le 2 e lot de la rue de<br />
Jérusalem. Selon le chef de l'exécutif communal, les<br />
sections allant du secteur militaire aux anciennes<br />
galeries et au siège de la sûreté de wilaya à la CNR<br />
figurent au menu de cette mise à niveau urbaine. Ce<br />
sera ensuite au tour du tronçon de Sidi Bouyahia,<br />
vers <strong>El</strong> Kouf, de bénéficier d'actions de restauration<br />
analogues. A la lumière de ces chantiers prometteurs,<br />
qui ne manqueront pas d'avoir un impact positif<br />
sur le cadre de vie citoyen, c'est un véritable branle-bas<br />
de combat qui s'installe sur l'ensemble du<br />
R<br />
L<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 1<br />
RÉGION EST<br />
MISE À NIVEAU URBAINE<br />
Mila fait son lifting<br />
●La ville de Mila se met peu à peu au diapason des aménagements d'envergure qui sont lancés<br />
un peu partout dans la cité.<br />
Le programme de réhabilitation concerne 30 des 32 communes de la wilaya<br />
carré du centre-ville. Les cités périphériques figurent<br />
aussi en bonne place parmi les préoccupations<br />
des responsables locaux. Preuve en est que «des<br />
opérations de lifting urbain sont sur le point d'être<br />
lancés au profit des lotissements Brik, Belaâtar et la<br />
cité Boughache», affirme le maire de la ville. Idem<br />
pour le quartier <strong>El</strong> Kherba, dont la 1 ère tranche du<br />
projet de revêtement de la route principale (en<br />
boucle) sur un linéaire de 4 km a déjà été confiée,<br />
tandis que l'aménagement des voies secondaires est<br />
en phase de consultation. Enfin, le très populeux<br />
Débrayage des universitaires<br />
à Souk Ahras<br />
quartier de Senaoua aura son lot d'aménagement à<br />
l'issue de l'achèvement des travaux (en cours) de<br />
restauration des réseaux de l'AEP et d'assainissement.<br />
«Les projets sectoriels, induits par la remise<br />
en l'état des axes routiers du centre-ville et les divers<br />
aménagements engagés au titre de la 1 ère et la 2 e<br />
tranche, ont coûté la bagatelle de 240 millions de dinars»,<br />
a souligné le DUC, Belkacem Boussaha, faisant<br />
remarquer au passage que «les programmes de<br />
réhabilitation urbaine concernent 30 des 32 communes<br />
de la wilaya». M. Boumelih<br />
L'éducation<br />
toujours<br />
en grève<br />
PROCÈS MOHAMED-LATAFI WALI DE CONSTANTINE<br />
'affaire opposant Mohamed Latafi, président de<br />
la coordination de wilaya du mouvement associatif,<br />
au wali de Constantine, après avoir connu un<br />
revirement de la justice pour le moins inattendu,<br />
consistant en la réinstruction de l'affaire, n'est pas<br />
près de connaître son épilogue. En effet, le président<br />
du tribunal de Constantine, après avoir été destinataire<br />
d'une requête présentée par M.Latafi, décide,<br />
contre toute attente, d'enrôler à nouveau l'affaire. La<br />
séance, qui s'est ouverte le 10 novembre à la cour de<br />
Constantine, a vu la présentation des faits par les<br />
avocats des deux parties.<br />
Après avoir attentivement écouté ces exposés, le<br />
juge a renvoyé le verdict à la date du mardi 17 novembre.<br />
Et c'est donc avant-hier que le verdict est<br />
tombé, condamnant le coordinateur du mouvement<br />
PHOTO: B. AHCENE<br />
etardée de deux jours pour une meilleure concertation,<br />
le mot d'ordre de grève décrété par le CNES a<br />
été suivi, mardi et mercredi, à Souk Ahras avec un taux<br />
de 90%, selon Abdesselam Bouguerra, le porte-parole<br />
de l'instance locale. Ce dernier a déclaré, à ce sujet, que<br />
la corporation est consciente des préoccupations contenues<br />
dans la plate-forme de revendications adressée au<br />
ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche<br />
scientifique, chose qui explique ce franc succès du débrayage<br />
constaté à travers toutes les universités du pays.<br />
De visu, la majorité des instituts dépendant du centre<br />
universitaire de Souk Ahras ont connu des perturbations<br />
des cours pendant les dernières 48 heures. La promulgation<br />
du régime indemnitaire et sa régularisation avec effet<br />
rétroactif à compter du 1er janvier 2008, l'arrêt du recours<br />
abusif à la justice pour régler des problèmes<br />
internes, la protection de l'enseignant contre les prérogatives<br />
illimitées de l'administration, l'amélioration de<br />
la gestion pédagogique et administrative de l'université<br />
et la prise en charge du problème du logement, font partie<br />
des principaux griefs répertoriés par le CNES. Youcef<br />
Berriche, directeur du centre universitaire de Souk<br />
Ahras, avance, de son côté, un taux de participation<br />
presque nul. A ce propos, il déclare: «Pour les journées<br />
de mardi et mercredi, nous n'avons recensé que trois enseignants<br />
absents dans les instituts de droit et celui des<br />
lettres arabes et langues étrangères. S'agissant de la<br />
grève nationale, aucun cas ne nous a été signalé.» Le<br />
même responsable a ajouté que le CNES n'a pas été installé<br />
conformément aux textes en vigueur et qu'il est, de<br />
ce fait, dans l'illégalité par rapport à l'administration du<br />
centre universitaire. A. Djafri<br />
Revirement de la justice<br />
associatif à une peine de trois mois de prison avec<br />
sursis, assortie d'une amende de 20 000 DA. Cette<br />
affaire de diffamation, qui défraye la chronique locale<br />
depuis le début de l'année, reste unique en son<br />
genre, au vu de son traitement particulier et du vice<br />
de forme relevé par maître Chorfi Ali, avocat de<br />
M.Latafi. Lors de ses plaidoiries et tout au long du<br />
procès, ce dernier s'est évertué à démonter les accusations<br />
de diffamation portées à l'encontre de son<br />
mandant, mais surtout à contester le droit au chef du<br />
cabinet du wali de représenter la wilaya, du fait que<br />
seul le wali peut jouir de cette qualité, ce qui n'a pas<br />
était retenu par la justice.<br />
D'aucuns à Constantine pensent que cette affaire,<br />
après avoir pris des proportions douteuses et qui a<br />
failli être expédiée manu militari - étouffoir oblige -,<br />
es fonctionnaires de l'éducation sont res-<br />
L tés solidaires, campant sur leur position<br />
de maintien de la grève. Hier encore, au 4e jour de la deuxième action du débrayage, la<br />
grève s'est poursuivie sans relâche dans la<br />
quasi-totalité des écoles, CEM et lycées. Les<br />
coordinateurs de wilaya des syndicats autonomes,<br />
l'Unpef et le Cnapest, attestent que<br />
l'action de protestation est montée crescendo<br />
avec son élargissement à plusieurs établissements<br />
de Oued Athménia et Bouhatem.<br />
Quant au taux d'adhésion, il est, selon leurs<br />
affirmations, de l'ordre de 98%. M. B.<br />
revient aujourd'hui à un traitement où la justice, se<br />
voulant un peu plus lucide, semble vouloir en finir<br />
avec ce dossier qui a mis à nu des tiraillements institutionnels<br />
pour le moins inextricables.<br />
Comment, sinon, pourrait-elle condamner, ou juste<br />
débouter un cadre de l'Etat et qui, dilemme, se trouve<br />
être le premier magistrat de la ville ? Mohamed Latafi,<br />
qui, tout de suite après le verdict rendu, s'est<br />
pourvu en cassation, compte, dès samedi prochain,<br />
organiser une conférence de presse pour annoncer,<br />
qu'à son tour, il poursuivra en justice le wali de<br />
Constantine qui l'avait publiquement accusé et «à<br />
tort», d'avoir détourné 600 millions de dinars. Le<br />
wali avait, dans une déclaration rapportée par la<br />
presse, proféré ceci: «Le sort de M. Latafi sera la<br />
prison.» Dj. Belkadi
L e<br />
nouveau Plan directeur<br />
d'aménagement et<br />
d'urbanisme (PDAU) de<br />
la région côtière de Ténès<br />
sera présenté le 23 novembre<br />
prochain au siège de l'APC,<br />
nous a annoncé, jeudi, le directeur<br />
régional de l'Agence<br />
nationale d'aménagement du<br />
territoire (ANAT) de Chlef.<br />
«C'est l'aboutissement de<br />
quinze mois de travaux effectués<br />
sur le terrain par les ingénieurs<br />
de ladite agence,<br />
appuyés par ceux de la direction<br />
nationale basée à Alger».<br />
Selon le même responsable,<br />
l'opération a touché<br />
également les zones d'appui<br />
et de soutien, comme les localités<br />
de Mainis et de Sidi<br />
Abderrahmane qui font partie<br />
désormais du grand Ténès.<br />
Celui-ci, à la lumière des<br />
recommandations émises et<br />
des orientations dégagées par<br />
la nouvelle étude, deviendra<br />
une grande métropole sur le<br />
littoral entre Alger et Oran et<br />
au nord de la wilaya de Chlef.<br />
C'est le rôle qu'elle devra<br />
jouer à l'horizon 2029 et pour<br />
lequel elle a déjà bénéficié de<br />
nouveaux projets infrastructurels<br />
d'envergure, tels que le<br />
dédoublement de la route nationale<br />
Ténès-Chlef, la modernisation<br />
et l’élargissement<br />
de la route Ténès-Tipaza et<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 18 novembre 2009 - 10<br />
CHLEF INFO<br />
AMÉNAGEMENT URBAIN<br />
Le PDAU de Ténès finalisé<br />
●Le nouveau Plan directeur d'aménagement et d'urbanisme (PDAU) a touché également les<br />
zones d'appui et de soutien, comme les localités de Mainis et de Sidi Abderrahmane qui font<br />
partie désormais du grand Ténès.<br />
L’étude du schéma directeur routier de<br />
l’agglomération de Chlef a été<br />
officiellement lancée, jeudi dernier, au<br />
cours d’une séance de travail présidée<br />
par le wali, en présence d’un bureau<br />
d’études spécialisé, des services<br />
techniques concernés, dont la DTP, la<br />
DUC et la direction des transports, ainsi<br />
que le Président de l’APC de Chlef.<br />
Le Chef de l’exécutif a souligné<br />
l’importance de cette opération qui vise<br />
à désengorger la ville en intégrant<br />
également les besoins des deux villes<br />
nouvelles en construction à la périphérie<br />
et des anciennes cités d’habitation<br />
réalisées suite au séisme de 1980. Selon<br />
une source proche du dossier, les<br />
experts devront d’abord étudier l’état<br />
des lieux avant de situer et déterminer<br />
les actions à mettre en œuvre à court,<br />
moyen et long termes. On parle déjà<br />
près une fermeture qui<br />
A aura duré trois mois, la<br />
piscine olympique de<br />
l’OPOW, située à la sortie de<br />
Chlef, rouvre aujourd’hui,<br />
lundi, ses portes. <strong>El</strong>le avait<br />
fait l’objet d’une opération<br />
d’entretien et de nettoyage<br />
des filtres, du bassin et du<br />
système de drainage des<br />
eaux, dont les travaux ont<br />
été menés par une entreprise<br />
spécialisée. Selon le Direc-<br />
Le but de l’opération est d'assurer une complémentarité dans le<br />
développement des villes côtières<br />
teur de l’OPOW, Mohamed<br />
Kriche, l’intervention a été<br />
rendue nécessaire par l‘exploitation<br />
prolongée de cette<br />
infrastructure qui accueillait<br />
jusqu’à 600 baigneurs par<br />
jour.<br />
En effet, considérée comme<br />
l’unique piscine de la région,<br />
celle-ci était continuellement<br />
prise d’assaut<br />
par les jeunes du chef-lieu<br />
de wilaya et des localités en-<br />
l'extension du port commercial<br />
et de pêche de la ville.<br />
«En vérité, tout plaide en faveur<br />
de cette projection qui<br />
vise à faire de Ténès un pôle<br />
régional s'appuyant sur la<br />
commune voisine de Sidi Abderrahmane<br />
comme zone de<br />
vironnantes. La Direction a<br />
dû aménager des tranches<br />
horaires pour permettre à un<br />
grand nombre d’entre eux<br />
et de clubs de natation d’en<br />
profiter.<br />
Signalons que ladite piscine<br />
a également servi à la préparation<br />
de l’équipe nationale<br />
de natation qui avait séjourné<br />
dernièrement dans le<br />
centre de regroupement mitoyen,<br />
dans le cadre d’un<br />
soutien», a souligné le directeur<br />
de l’ANAT. Le but étant<br />
d'assurer une complémentarité<br />
dans le développement des<br />
villes côtières, d'autant que le<br />
PDAU actualisé a fait ressortir<br />
de réelles disponibilités<br />
foncières qui permettront<br />
d'accueillir les nouveaux<br />
équipements publics projetés<br />
à cet effet.<br />
Il s’agit, entre autres, d'un<br />
ensemble de 5 000 logements<br />
sociaux et promotionnels,<br />
d'un pôle universitaire,<br />
de complexes touristiques et<br />
d'établissements sanitaires.<br />
Le nouveau PDAU a défini<br />
justement la superficie et<br />
l'implantation des assiettes<br />
devant servir à ces projets.<br />
Ces dernières sont situées à la<br />
sortie est et ouest de la ville<br />
de Ténès, sur la RN 19 reliant<br />
Alger à Oran. D’après les ingénieurs<br />
de l’ANAT, les superficies<br />
en question ont été<br />
intégrées dans les réserves<br />
foncières urbaines pour être<br />
affectées exclusivement à ce<br />
besoin. A.Y.<br />
CIRCULATION<br />
LANCEMENT DE L’ÉTUDE DU SCHÉMA<br />
DIRECTEUR ROUTIER<br />
d’une nouvelle voie d’évitement à<br />
l’Ouest de la ville, qui desservira les<br />
deux villes nouvelles et les localités d’<strong>El</strong><br />
Hassania et de Lala Aouda.<br />
Rappelons qu’un passage identique est<br />
en cours de réalisation à l’est de<br />
l’agglomération, il relie l’autoroute et la<br />
RN4 au nord de la wilaya, d’une part, et à<br />
l’aéroport international Aboubakr-<br />
Belkaïd et les quartiers périphériques,<br />
d’autre part. De même, il est prévu<br />
l’aménagement de voies secondaires<br />
pour faciliter la jonction entre le centreville<br />
et les cités environnantes et vice<br />
versa.<br />
Il faut dire que ces ouvrages ont été<br />
rendus nécessaires par le problème<br />
récurrent de circulation que connaît ce<br />
grand carrefour régional et national qui<br />
accueille pas moins de 50 000 véhicules<br />
par jour, selon des estimations<br />
ÉQUIPEMENTS PUBLICS<br />
officielles. La plupart de ces voitures<br />
convergent vers le chef-lieu de wilaya où<br />
sont concentrés tous les services publics<br />
ainsi que les sièges des organismes et<br />
entreprises de la région. Pour le nord de<br />
la wilaya, par exemple, les usagers sont<br />
obligés d’emprunter l’unique pont<br />
datant de l’ère coloniale avec son lot<br />
d’embouteillages et de longues<br />
attentes. La trémie réalisée à la sortie de<br />
cet ouvrage n’a pas eu l’effet escompté<br />
puisqu’elle est constamment encombrée<br />
sur les bretelles.<br />
De même, la mise en service du tronçon<br />
de l’autoroute, qui passe par le sud de la<br />
ville, n’a pas permis de canaliser le flux<br />
important de véhicules dont un nombre<br />
non négligeable continue à utiliser la<br />
RN4 faute de services, comme les<br />
stations de carburants et les relais<br />
routiers. A. Y.<br />
La piscine olympique rouvre aujourd’hui<br />
PHOTO : YECHKOUR<br />
stage de préparation en prévision<br />
de compétitions internationales.<br />
Sa remise en service ne<br />
manquera certainement pas<br />
de réjouir les adeptes de cette<br />
discipline ainsi que les associations<br />
locales qui vont<br />
pouvoir ainsi reprendre<br />
leurs activités et participer<br />
aux différentes épreuves<br />
programmées au niveau national.<br />
A.Y.<br />
PROTESTATIONS<br />
À BOUKADIR<br />
LA SNTF RÉDUIT LA VITESSE<br />
DE SES TRAINS<br />
À<br />
défaut d’une barrière de protection à un passage niveau<br />
non gardé, comme le réclamaient les citoyens de Boukadir,<br />
les autorités ont dû recourir à la solution de facilité en<br />
sommant la SNTF de réduire la vitesse de ses trains à cet<br />
endroit dès la semaine passée. Ainsi, la vitesse tolérée désormais<br />
est de 15 km/h au lieu de 60 km/h précédemment,<br />
ce qui engendre sans nul doute des retards pour les passagers.<br />
Selon nos sources, la SNTF a consenti à cette décision<br />
en prétextant le «coût élevé de l’investissement» en termes<br />
de gardiennage et de mobilisation de personnels. Rappelons<br />
que cette barrière avait été exigée par les habitants des<br />
douars de Khelaif, <strong>El</strong> Houaoura et Ouled Benaada, suite à<br />
la collision entre un train de voyageurs et un bus de transport,<br />
qui a fait trois morts et dix-neuf blessés. Les protestataires<br />
avaient également exposé d’autres revendications,<br />
comme l’affectation d’un second car de transport et le revêtement<br />
de l’unique voie de circulation. Ils ont, au passage,<br />
dénoncé la carence des élus locaux et leur indifférence manifeste<br />
à l’égard des problèmes que vivent les villageois de<br />
ces contrées isolées qui sont situées pourtant à moins de<br />
trois kilomètres de la route nationale. La délégation dépêchée<br />
par le wali de Chlef avait promis, on se rappelle, de<br />
prendre en charge leurs doléances, tout en ordonnant à<br />
l’APC d’être à l’écoute de ses administrés et de se préoccuper<br />
davantage de leur sort. A.Y.<br />
CHEMINS DE FER<br />
LA LIGNE CHLEF-TÉNÈS<br />
RETENUE<br />
L<br />
ors de la visite de travail qu’il a récemment effectuée<br />
dans la wilaya, le ministre des Transports Amar Tou a<br />
annoncé que le projet de réalisation d’une nouvelle ligne<br />
ferroviaire entre Ténès et Chlef a été officiellement retenu<br />
par son département. Il indiqué que le dossier a connu un<br />
début d’exécution en août dernier à travers le lancement de<br />
l’avis d’appel d’offres international pour l’élaboration de<br />
l’étude technique y afférente. Il est prévu la construction de<br />
cinq gares et autant d’ouvrages sur le parcours d’une longueur<br />
de 57 km. La ligne ferroviaire a, selon ses initiateurs,<br />
été rendue nécessaire par des impératifs socioéconomiques,<br />
dont le développement du nord de la wilaya, la relance<br />
des secteurs du tourisme et de la pêche et la création<br />
d’un nouveau pôle universitaire à Ouled Farès. De plus, elle<br />
facilitera le transport de marchandises de et vers le port et<br />
contribuera sans doute au désengorgement de la circulation<br />
sur la RN 19 qui connaît un trafic important, surtout en été.<br />
On ignore pour le moment le plan de passage de la future<br />
ligne. Sera-t-elle réalisée sur le tracé de l’ancienne ligne qui<br />
reliait la ville côtière au chef-lieu de wilaya avant l’indépendance<br />
? Il faudra certainement attendre la fin de l’étude<br />
technique pour être définitivement fixé sur la question,<br />
comme nous l’ont affirmé des sources de la SNTF. Pour<br />
rappel, l’ancienne voie ferroviaire, qui fut ouverte en 1910,<br />
était surtout utilisée pour l’acheminement des agrumes du<br />
Cheliff et des minerais de l’Ouarsenis au port de Ténès et<br />
leur expédition vers la France. Seuls quelques-uns de ses<br />
ouvrages ont pu résister à l’usure du temps et aux dégradations<br />
et à l’urbanisation sauvage. A.Y.<br />
SANTÉ<br />
PREMIER CAS DE GRIPPE<br />
PORCINE DÉTECTÉ<br />
L<br />
a grippe porcine a fait son apparition pour la première<br />
fois à Chlef où un premier cas a été confirmé mercredi<br />
dernier par l’Institut Pasteur d’Alger. Il s’agit d’un ressortissant<br />
Algérien établi en France, âgé de 77 ans, qui a débarqué<br />
le 7 novembre dernier à l’aéroport Abouboukr Belkaid<br />
de Chlef en provenance de Marseille.<br />
Une fois chez lui, celui-ci a fait apparaître les premiers<br />
signes de la maladie le 10 novembre et a été examiné par un<br />
praticien privé qui l’a orienté vers l’hôpital de la ville, indique<br />
le médecin du service de prévention de la Direction<br />
de la Santé de la wilaya. Pour ce qui est de son entourage, le<br />
même responsable a souligné qu’une équipe du service de<br />
la prévention sanitaire a été dépêchée au domicile, le lendemain,<br />
pour prendre les mesures médico-sanitaires nécessaires.<br />
De même, un appel a été lancé aux passagers du vol<br />
Marseille-Chlef du 7 novembre dernier pour se présenter<br />
aux établissements sanitaires en cas de forte fièvre. Quant<br />
au malade hospitalisé, la même source tient à rassurer que<br />
son état n’inspire aucune inquiétude. A.Y.
S 'articulant<br />
autour d'un<br />
grand thème traitant du<br />
phénomène des jeunes<br />
dans la ville, un colloque international<br />
a réuni les 16 et 17 novembre<br />
2009, au centre national<br />
de formation des personnels spécialisés<br />
(CNFPH) du Mansourah<br />
des universitaires et chercheurs<br />
nationaux, français et maghrébins.<br />
Regroupement qui vise,<br />
d'après les organisateurs, à apporter<br />
un éclairage tous azimuts et<br />
des réponses sur les trois thématiques<br />
proposées à leur réflexion,<br />
à savoir, les stratégies intégratives,<br />
les stratégies marginales et<br />
les stratégies appropriatives. Décryptage<br />
avec Abla Rouag, coordinatrice<br />
du comité scientifique<br />
et directrice du laboratoire d'analyse<br />
des processus sociaux et institutionnels<br />
à l'université Mentouri de<br />
Constantine (LAPSI) : «Les universitaires présents<br />
ont tenté, à travers ces trois grands axes,<br />
de partager leurs expériences de chercheurs<br />
ou de praticiens pour tenter d'éradiquer ou du<br />
moins réduire les phénomènes de la désaffiliation<br />
sociale des jeunes, leur précarisation économique,<br />
l'exclusion voire la stigmatisation<br />
dont ils font l'objet, sans omettre le phénomène<br />
émergeant de la maltraitance des enfants par<br />
leurs propres parents.» S'agissant des causes<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 1<br />
CONSTANTINE INFO<br />
Exclusion, marginalisation<br />
et maltraitance<br />
● Des études ont révélé que la plupart des maux sociaux sont imputables à la dégradation<br />
des conditions socio-économiques des familles.<br />
censées être à l'origine de ce dernier fléau, une<br />
étude chapeautée par LAPSI, dans le cadre<br />
d'une thèse de master, a révélé que 34,69% des<br />
cas enregistrés dans ce contexte sont imputables<br />
au niveau socio-économiques des familles,<br />
22,45% aux problèmes familiaux,<br />
12,25% à des problèmes de santé, 12,35% à la<br />
toxicomanie, 10,20% au niveau culturel des familles<br />
et 8% relèveraient d'autres raisons non<br />
précisées dans cette étude de terrain. Pour le<br />
reste, les intervenants ont, dans l'ensemble, as-<br />
SEMAINE INTERNATIONALE DU DIABÈTE<br />
sez bien cerné la problématique<br />
des trois thématiques explorées<br />
durant ce colloque. Pour ce qui<br />
touche aux thèmes abordés autour<br />
de certaines spécificités de<br />
la wilaya de Constantine, deux<br />
universitaires de l'UMC se sont<br />
orientés, à la faveur d'une thèse<br />
de doctorat, autour d'un sujet<br />
plus que jamais d'actualité: «Le<br />
football et les jeunes dans la ville<br />
de Constantine: entre intégration<br />
et marginalisation,<br />
l'impact social, économique ou<br />
même politique du football<br />
dans le monde d'aujourd'hui».<br />
S'appuyant sur les comportements<br />
induits par le derby local<br />
CSC-MOC, ces derniers se fondent<br />
sur une immersion réalisée<br />
au cœur du monde foisonnant<br />
des supporters des équipes fanions<br />
du Vieux Rocher pour «tenter de cerner<br />
la relation établie entre les jeunes et la ville à<br />
travers le football». Il est intéressant également<br />
de souligner le travail de fond accompli<br />
également par d'autres universitaires de<br />
l'UMC, entre autres les thèmes traitant «du<br />
processus d'appropriation de l'espace public à<br />
Aïn Smara, via le gardiennage de parkings en<br />
nocturne», ou encore le phénomène relevant<br />
de l'appropriation des cages d'escalier par les<br />
jeunes des cités. Ahmed Boussaïd<br />
La prévention, le meilleur remède<br />
epuis samedi dernier, on célèbre dans le monde et en particulier dans<br />
D notre pays, la semaine internationale du diabète, laquelle s'achèvera<br />
aujourd'hui. D'après une source du ministère de la Santé et de la Population,<br />
l'Algérie compte pas moins de deux millions de diabétiques, dont<br />
80 à 90% souffrent d'un diabète du type 2. La wilaya de Constantine<br />
compte des dizaines de milliers de malades dont 20 000 répertoriés au niveau<br />
de l'EPSP de Bellevue, un établissement public spécialisé dans la<br />
prise en charge de cette pathologie, à l'instar de l'EPSP de Boumerzoug.<br />
Selon une source autorisée, au rang des patients atteints d'un diabète de<br />
type 1, dits insulinodépendants, 76 % souffrent d'atteintes oculaires dont<br />
la rétinopathie diabétique, 60 % d'atteintes nerveuses, 50 % de celles rénales<br />
et 35 % cardiovasculaires.<br />
Chez les diabétiques de type 2 (les non-dépendants à l'insuline), 49 %<br />
souffriraient de complications cardiaques. Qualifiée à juste titre de fléau<br />
en terme de santé publique, cette maladie est, d'après le Dr Mustafa Sidi<br />
Mansour, diabétologue à l'EPSP de Bellevue, en passe de bénéficier<br />
d'une stratégie visant à mieux la contrôler, et dans la foulée, réduire les<br />
coûts induits pour sa prise en charge. «Il est impératif de prôner la prévention<br />
qui s'impose comme la meilleure démarche en mesure de réduire<br />
la montée en puissance de la maladie», estime notre interlocuteur. « Il est<br />
essentiel de récolter une banque de données nationale standardisée reposant<br />
sur l'incidence et la prévalence de la maladie, son impact écono-<br />
L<br />
COLLOQUE SUR LES PROBLÈMES DES JEUNES DANS LA VILLE<br />
UNIVERSITÉ MENTOURI<br />
mique et sur la vie familiale, scolaire et professionnelle, sans oublier le<br />
lancement, à intervalles réguliers, de larges campagnes d'information»,<br />
rappelle-t-il. Et de poursuivre : «Dans ce cadre, il est essentiel de créer<br />
dans les plus brefs délais un système de surveillance du diabète qui reposera,<br />
dans un premier temps, sur le recueil de données médicales et de<br />
données d'hospitalisation. Ce seront autant d'informations fournissant<br />
de précieux indicateurs, autant sur l'incidence que sur la prévalence de<br />
la maladie.» Se référant à des expériences tentées dans les pays d'outremer,<br />
où la lutte menée contre le diabète a donné de très bons résultats, le<br />
Dr Sidi Mansour affiche son intime conviction qu'un tel dispositif pourrait<br />
être en mesure de réduire à terme le risque d'apparition du diabète,<br />
tout en prévenant les complications chez les malades, tous types confondus.<br />
Dans ce cadre préventif, des journées portes ouvertes sont organisées<br />
jusqu'au 19 de ce mois au niveau des structures de santé de Bellevue<br />
et Boumerzoug, ainsi que dans les établissements annexes où des actions<br />
d'éducation et de prévention du diabète sont organisées avec le concours<br />
de diabétologues, endocrinologues et diététiciens.<br />
Dans ce cadre, en plus de séances d'éducation au diabète, toute personne<br />
se présentant dans ces unités de santé publique pourra prétendre à une<br />
glycémie, une chimie des urines et autres visant à déterminer avec exactitude<br />
si la personne examinée présente des facteurs de risque, et à ce titre<br />
susceptible de développer un diabète à tout moment. A. B.<br />
Grogne dans les rangs estudiantins<br />
a grogne gagne du terrain dans les rangs des<br />
étudiants de l'université Mentouri. Un scénario<br />
qui rappelle celui de l'année écoulée et<br />
qui menace de faire tache d'huile au niveau des<br />
autres campus. Selon un communiqué parvenu<br />
à notre rédaction et émanant de la branche des<br />
sciences humaines de l'Union générale estudiantine<br />
libre (Ugel), les étudiants déplorent la<br />
Pour des générations frustrées, le football est devenu l'unique échappatoire<br />
multitude de contraintes et de problèmes qui ne<br />
trouvent pas encore d'issue un mois après l'entame<br />
de l'année universitaire. L'on citera, entre<br />
autres, un retard important dans les cours, la<br />
décision de ne pas ouvrir un stage du certificat<br />
d'aptitude professionnelle pour les diplômés en<br />
droit pour la seconde année consécutive, alors<br />
que plusieurs étudiants ont été empêchés de<br />
PHOTO: B. AHCENE<br />
s'inscrire en master pour diverses raisons, selon<br />
la section de l'Ugel qui cite des doléances non<br />
sérieusement prises en considération pour les<br />
étudiants des facultés des lettres et langues, des<br />
droits et sciences politiques. Une situation qui<br />
risque de mener vers un pourrissement, compromettant<br />
pour le reste de la saison, selon le<br />
communiqué de l'Ugel. S.A.<br />
EL KHROUB<br />
HEMAÏZIA NOUVEAU<br />
P/APC<br />
L e 1er vice-président, d'obédience FLN à l'APC<br />
d'<strong>El</strong> Khroub, Nacer Hemaïzia, a été désigné<br />
par la majorité des élus pour prendre les rênes de<br />
la 2 ème ville de la wilaya. Son installation en tant<br />
que nouveau P/APC de cette commune a eu lieu<br />
officiellement, hier matin, juste après la démission<br />
de Hamdani Yahiaoui, désormais ex-P/APC.<br />
Ce dernier a été appelé à quitter son poste de premier<br />
responsable de la commune, suite à un retrait<br />
de confiance, signé au mois d'août dernier par 14<br />
élus sur les 15 composant l'APC. Il a été reproché,<br />
entre autres, à Hamdani Yahaoui «son autoritarisme»<br />
et d'avoir freiné la réalisation des projets de<br />
développement, en plus des poursuites judiciaires<br />
dont il a fait l'objet. Pour rappel, l'ex-maire, fournisseur<br />
en pain des cités universitaires, a été<br />
condamné le 8 novembre dernier, avec six autres<br />
fournisseurs, à 2 mois de prison avec sursis par le<br />
tribunal de Constantine. Ces derniers ont été poursuivis<br />
pour passation de marchés contraires à la<br />
réglementation en vigueur, fraude dans la qualité<br />
et faux et usage de faux. Selma B.<br />
DES ERREURS<br />
MONUMENTALES<br />
À L'ÉTAT CIVIL<br />
es noms et les dates de naissance de bon<br />
L nombre de citoyens demandeurs de documents<br />
administratifs, notamment des actes de naissance,<br />
sont reportés de façon complètement erronée, voire<br />
dénaturée, par les agents préposés aux services<br />
de l'état civil, affirment beaucoup de personnes,<br />
qui tirent la sonnette d'alarme sur ce phénomène<br />
allant crescendo. Les citoyens ayant été confrontés<br />
à ce problème ont vécu un véritable calvaire pour<br />
se faire rectifier des fautes graves s'étant glissées<br />
dans leurs patronymes, prénoms ou dates de naissance.<br />
«J'ai dû saisir le procureur de la République<br />
et attendre longtemps pour voir mon nom<br />
rétabli dans son orthographe d'origine», relève cet<br />
étudiant, réellement éprouvé par le fait. D'autres se<br />
sont vus carrément changer de jour de naissance,<br />
et même de mois. Il est urgent pour les autorités<br />
concernées de remédier à cet état de choses. F. H.<br />
TRANSPORT URBAIN<br />
LA PAGAILLE À L'ETC<br />
'est une pagaille<br />
C indescriptible qui<br />
règne ces derniers<br />
jours au sein de l'entreprise<br />
de transport<br />
urbain (ETC), notamment<br />
au niveau<br />
de la station Khemisti.<br />
Le non-respect des<br />
lignes, les retards délibérés<br />
et le mauvais comportement de certains<br />
conducteurs ont été dénoncés par de nombreux<br />
passagers offusqués par de telles pratiques dans<br />
une entreprise censée assurer un service public.<br />
«C'est la ligne Khemisti-Djebel Ouahch qui se<br />
trouve la plus affectée, notamment aux heures de<br />
pointe où les citoyens vivent des attentes interminables,<br />
alors que les responsables de l'ETC, au<br />
courant de ce problème, aurait pu opter pour un<br />
renforcement des bus», s'indigne un usager. La<br />
pression a atteint son comble, mardi dernier à 17h,<br />
quand une altercation entre un chauffeur de l'ETC<br />
et un responsable de la même entreprise, sous les<br />
yeux du chef de la station, a été mal perçue par des<br />
passagers scandalisés. «L'on a souvent constaté<br />
que deux bus stationnent au terminus de Djebel<br />
Ouahch alors que la station de Khemisti demeure<br />
déserte», affirment des citoyens en colère. Les<br />
usagers des autres lignes ne sont pas mieux lotis, à<br />
l'instar des habitants de la cité populeuse de Zouaghi.<br />
«L'on ne comprend toujours pas pourquoi ont<br />
est encore pénalisés durant la matinée surtout à<br />
partir de 11h où les bus bleus se font désirer»,<br />
proteste une dame. S.A.
SIDI BEL ABBÈS<br />
L’agence Djezzy<br />
sous forte<br />
surveillance<br />
L’agence de l’opérateur<br />
mobile Djezzy, filiale de<br />
l’Egyptien Orascom Telecom,<br />
sise au centre-ville, est<br />
placée, depuis dimanche soir,<br />
sous haute surveillance<br />
policière. Une première<br />
tentative de saccager<br />
l’agence a été enregistrée<br />
juste après la fin de la<br />
rencontre Algérie-Egypte. Des<br />
manifestants en colère ont<br />
tenté d’assiéger les locaux de<br />
l’opérateur égyptien avant<br />
que les forces de police<br />
n’interviennent en déployant<br />
un cordon sécuritaire<br />
impressionnant. Signalons<br />
que plusieurs dizaines<br />
d’étudiants et de<br />
ressortissants égyptiens ont<br />
été contraints de quitter leurs<br />
lieux de résidence, à la veille<br />
du match, pour un lieu plus<br />
sécurisé à la périphérie de la<br />
ville. M. A.<br />
TISSEMSILT<br />
Des bergeries<br />
au centre-ville<br />
L’ampleur de l’opportunisme<br />
n’a pas cessé de prendre le<br />
dessus au détriment de la<br />
tranquillité et la santé<br />
d’autrui. En effet, certaines<br />
familles se sont lancées dans<br />
l’élevage ovin dans le milieu<br />
urbain sans se soucier de<br />
l’environnement. Pour bien<br />
profiter de l’Aïd <strong>El</strong> Adha,<br />
plusieurs quartiers de la<br />
commune de Khmisti, Layoun,<br />
Bordj l’Emir Abdelkader se<br />
sont transformés en<br />
bergeries. On ne parle pas des<br />
centaines de têtes qui errent<br />
et se nourrissent des ordures<br />
ménagères mais carrément<br />
des troupeaux élevés dans les<br />
garages des maisons. Le<br />
phénomène est devenu une<br />
véritable source de pollution<br />
car les odeurs pestilentielles<br />
dégagées par les déchets de<br />
ces troupeaux sont un réel<br />
vecteur de mouches et de<br />
moustiques qui encouragent<br />
la prolifération de plusieurs<br />
maladies. B. E. H.<br />
ADRAR<br />
12 ème Colloque<br />
international<br />
de l'U.A.<br />
L'Université africaine d'Adrar,<br />
«Ahmed Draïa», a organisé,<br />
les 15, 16 et 17 novembre, son<br />
colloque international annuel<br />
dans sa 12 ème Edition. «Les<br />
Médias et les Enjeux du<br />
Futur» est le thème retenu<br />
cette année par le comité<br />
scientifique. Pas moins de 28<br />
interventions dont 8 ont été<br />
présentées par les<br />
chercheurs, docteurs et<br />
professeurs venus d'autres<br />
pays étrangers, à savoir la<br />
France, Irak, Jordanie, Liban,<br />
Mauritanie, Syrie et de Tunisie<br />
sont inscrites sur l'agenda de<br />
travail de ces érudits. A. A.<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 10<br />
RÉGION OUEST<br />
CHLEF<br />
Reprise de la production<br />
à la cimenterie<br />
A<br />
●Les équipes d’intervention dépêchées sur les lieux ont pu réparer<br />
les deux installations névralgiques de l’usine qui assure désormais la<br />
production habituelle de 7 400 tonnes par jour.<br />
A près<br />
L<br />
des perturbations<br />
d’ordre technique de<br />
plus de deux semaines,<br />
la production reprend normalement<br />
à la cimenterie d’Oued<br />
Sly, à l’ouest de Chlef, avonsnous<br />
appris hier auprès de<br />
l’ECDE. Signalons que les<br />
deux fours avaient cessé de<br />
fonctionner l’un après l’autre<br />
en raison d’un arrêt technique<br />
programmé pour le premier et<br />
d’une panne subite du second.<br />
Les équipes d’intervention dépêchées<br />
immédiatement sur les<br />
lieux ont pu, selon nos sources,<br />
réparer les deux installations<br />
névralgiques de l’usine qui assure<br />
désormais la production<br />
habituelle de 7 400 tonnes par<br />
jour. L’arrêt en question a,<br />
comme il fallait s’y attendre,<br />
accentué la tension sur le produit<br />
qui est fortement demandé<br />
en cette période. Toutefois,<br />
avec la reprise de la production,<br />
les gestionnaires de l’entreprise<br />
comptent mettre les<br />
bouchées doubles pour «rattraper<br />
le temps perdu» et assurer<br />
une distribution normale de ce<br />
matériau. Rappelons que la cimenterie<br />
d’Oued Sly, appartenant<br />
au SGP GICA, figure par<br />
les plus importantes du pays<br />
avec une production annuelle<br />
de 2,4 millions de tonnes. 34 %<br />
de cette quantité sont réservés<br />
BÉCHAR<br />
L’APW joue la carte<br />
de l’apaisement<br />
près voir haussé le ton en<br />
décidant de geler ses activités<br />
le 14 octobre dernier au<br />
cours d’une session extraordinaire,<br />
gel suivi par les communes<br />
de la wilaya en signe de<br />
solidarité, l’Assemblée populaire<br />
de wilaya joue aujourd’hui<br />
la carte de l’apaisement.<br />
En effet, elle vient de publier<br />
un communiqué appelant à<br />
mettre fin à l’arrêt de ses activités<br />
et à la reprise des travaux.<br />
à la wilaya de Chlef et le reste,<br />
soit 66%, est réparti entre les<br />
utilisateurs publics et privés<br />
d’autres régions du pays, dont<br />
celles du Sud, à l’image de<br />
Ghardaïa et Tamanrasset.<br />
Les projets d’envergure, tels<br />
que le métro d’Alger, l’autoroute<br />
Est-Ouest et les ouvrages<br />
hydrauliques ainsi que ceux<br />
lancés dans le cadre du programme<br />
quinquennal sont servis<br />
en priorité, selon les res-<br />
es enseignants semblent décidés à continuer<br />
leur pressing sur la tutelle en prolongeant<br />
leur mouvement de grève pour une autre semaine.<br />
En effet, tous les lycées de la wilaya ont adhéré<br />
au débrayage proclamé par le CNAPEST,<br />
apprend-on de son premier responsable local qui<br />
n’a pas omis de souligner que la dernière sortie<br />
du ministre appelant les enseignants à rejoindre<br />
Pour rappel, trois élus de l’instance<br />
représentative locale,<br />
membres du comité des marchés<br />
publics, ont été condamnés<br />
à quatre années de prison<br />
ferme dans l’affaire de l’hydraulique<br />
jugée le mois d’octobre<br />
dernier.<br />
Un appel a été interjeté. Une<br />
condamnation qui n’a pas été<br />
du goût de l’assemblée populaire<br />
et avait provoqué, on s’en<br />
souvient, un tollé chez les re-<br />
34% de la quantité du<br />
ciment sont réservés à la<br />
wilaya de Chlef et le reste,<br />
soit 66%, est réparti entre<br />
les utilisateurs publics et<br />
privés d’autres régions du<br />
pays<br />
ponsables de l’ECDE. Parallèlement<br />
à cela, l’entreprise a initié<br />
une nouvelle politique commerciale<br />
qui vise à<br />
«professionnaliser» le circuit<br />
de distribution en favorisant les<br />
partenaires publics, à l’image<br />
de l’EDIMCO de Chlef et ceux<br />
privés ayant souscrit et respecté<br />
pleinement les conditions du<br />
cahier des charges, indique-ton<br />
à la cimenterie.<br />
A.Yechkour<br />
RELIZANE<br />
La grève des enseignants<br />
se poursuit<br />
les classes n’a eu aucun écho. Pas moins de 79<br />
établissements du moyen sur les 100 affiliés à<br />
l’UNPEF sont à l’arrêt. Ce dit syndicat a décidé<br />
de déposer des plaintes contre des directeurs et<br />
des inspecteurs pour les actions d’intimidation et<br />
surtout leur opposition à l’installation des sections<br />
syndicales au niveau de leurs établissements.<br />
Issac B.<br />
présentants élus, l’assimilant à<br />
un «affront». Conséquences :<br />
Le développement local s’en<br />
est trouvé affecté. On constate,<br />
depuis, un ralentissement dans<br />
l’exécution de projets économiques,<br />
une suspicion chez les<br />
cadres exécutants, des marchés<br />
publics en instance d’approbation<br />
et chute du taux de<br />
consommation de crédits passant<br />
de 68% en 2008 à 18% en<br />
2009. M. Nadjah<br />
PHOTO : DR<br />
T âter<br />
EL BAYADH<br />
Le mouton de l'Aïd<br />
<strong>El</strong> Adha prend<br />
l'ascenseur<br />
la toison du bélier en cette veille de fête de l'Aïd <strong>El</strong><br />
Adha, dans les trois marchés hebdomadaires aux bestiaux<br />
d'<strong>El</strong> Bayadh, Bouktoub et d'<strong>El</strong> Abiod Sid Cheïkh, c'est se<br />
faire bruler les doigts. Des marchés qui sont pleins comme un<br />
oeuf. Les prix flambent et ne cessent de s'envoler. Les enchérisseurs<br />
jouent des coudes et s'agglutinent autour d'une poignée de<br />
béliers aux cornes bien fournies et font monter les enchères qui<br />
continueront à grimper follement jusqu'à la veille du jour du sacrifice.<br />
La mise à prix est fixée à 20.000,00 DA pour un bélier dont<br />
le poids excède les 25 kilogrammes, pour atteindre en fin de parcours,<br />
dans une autre wilaya du nord du pays, plus de 50.000,00<br />
DA. Dès l'ouverture du marché, la journée s'annonce très chaude<br />
puisque, pour les maquignons, il faut arracher le plus grand<br />
nombre de têtes et acheter des lots entiers qui comptent plus de 50<br />
têtes. Grands pourvoyeurs de viandes rouges, les éleveurs de la<br />
wilaya d'<strong>El</strong> Bayadh tiennent le haut du pavé, tout en tenant la dragée<br />
haute aux modestes bourses qui, cette année encore, se passeront<br />
du bélier de l'Aïd ou à défaut se contenter de l'achat d'un frêle<br />
chevreau mais à quel prix aussi. Hadj Mostefaoui<br />
NAÂMA<br />
Inauguration d'un service<br />
d'observation des mineurs<br />
e secteur de l'action sociale de la wilaya de Naâma vient de se<br />
L doter d'un nouveau Service d'observation et d'éducation en<br />
milieu ouvert (SOEMO) visant l'insertion scolaire et socioprofessionnelle<br />
des mineurs en détresse. Le service renferme une cellule<br />
d'écoute, un atelier d'informatique, une bibliothèque, une salle<br />
d'activités, un atelier d'horticulture et d'élevage. Rappelons que<br />
les services spécialisés ont pu réinsérer 225 mineurs ayant commis<br />
des délits au cours de cette année. Les services de la sécurité<br />
ont traité, quant à eux, quelque 135 affaires dont les auteurs sont<br />
des adolescents représentant un danger moral. Au cours de cette<br />
même période, les services de l’action sociale ont organisé 240<br />
sessions de soutien psychologique et normal, en plus 35 visites à<br />
domicile pour observation des conditions de vie des mineurs. Ces<br />
visites se sont soldées par le placement de huit adolescents dans<br />
l'établissement de redressement des mineurs de Aïn sefra où ils<br />
étaient orientés vers les ateliers de formation professionnelle. En<br />
outre, une équipe pédagogique, composée de psychologues, d'assistants<br />
sociaux et d'éducateurs, effectue, avec le concours des parents,<br />
une enquête sur les enfants, sujets de délinquance et de<br />
fugue. La responsable du SOEMO a rappelé l'organisation d'activités<br />
de sensibilisation en direction de la société sur la violence<br />
sociale et ses répercussions sur l'enfant et autres programmes sur<br />
l'éducation de l'enfant. B. Kedidir<br />
SAÏDA<br />
Cinq localités raccordées<br />
au gaz<br />
ans le cadre du programme de développement de la wilaya, 5<br />
D nouveaux réseaux de distribution de gaz naturel ont été mis<br />
en service depuis le premier novembre. Tout d’abord, la localité<br />
de Tamesna a été raccordée au gaz le 1er novembre 09 à la grande<br />
satisfaction des citoyens. La longueur du réseau est de 5406<br />
km pour le branchement de 409 foyers et a nécessité un montant<br />
de 30789440,00 DA. Le 3 novembre, la localité de Ain Zerga<br />
(Rebahia) a bénéficié du branchement en gaz de 364 habitations,<br />
le montant du projet s’élève à 12800000,00 DA avec une longueur<br />
de réseau atteignant 6260 km ; la même journée, au village<br />
de Sidi Youcef, c’est 205 foyers raccordés nécessitant une enveloppe<br />
financière de 13041500,00 DA pour un réseau de 3473 km.<br />
Enfin, la journée du 9 novembre 09, ce sont les villages de Berbour<br />
(Youb) et Moulay Touhami (Sidi Boubekeur) qui ont été raccordés<br />
au gaz avec 202 foyers desservis pour la première localité<br />
et 266 foyers pour la seconde. Sid Ahmed<br />
NAISSANCE<br />
Les familles Souag et Dehilis de<br />
Mascara ont la joie d’annoncer la venue,<br />
ce mardi 17 novembre 2009, au<br />
monde de la petite pouponne prénommée<br />
Firdaousse, venue égayer<br />
le foyer du journaliste d’<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> à<br />
Mascara, Souag Abdelouahab.
A fin<br />
de donner un énième<br />
coup de pouce au produit<br />
national, l'Office national<br />
du tourisme tunisien (ONTT) a<br />
organisé, ce mardi, un workshop à<br />
l'hôtel <strong>El</strong> Hidab de Sétif, et ce,<br />
loin de certains titres de la presse<br />
nationale. Plus de 32 professionnels<br />
(voyagistes et hôteliers) tunisiens<br />
se sont déplacés pour non<br />
seulement prospecter mais énumérer<br />
«les belle facettes du tourisme<br />
tunisien», très intéressés par<br />
les «liasses» des Algériens ayant,<br />
faut-il le rappeler, dépensé cet été,<br />
en Tunisie, plus de 300 millions<br />
d'Euros. L'initiative de l'ONTT,<br />
qui ne se soucie guère des doléances<br />
des Algériens, considérés<br />
comme les touristes du dernier<br />
collège, n'a attiré que quelques<br />
voyagistes. Profitant de cette occasion,<br />
nous nous sommes rapproché<br />
de certains habitués de cette destination,<br />
lesquels envisagent de mettre une croix sur ce<br />
pays «frère », qui n'apprécie que l'odeur des Euros<br />
dépensés par ces Algériens, lesquels ne sont<br />
plus les bienvenus au pays de Ben Ali. L'un d'eux,<br />
Abderahim, un jeune industriel, dira : «Au départ,<br />
l'Algérien est contraint de prendre son mal en patience<br />
au niveau des postes frontaliers où la phobie<br />
de ces longues files d'attente gâchent un peu<br />
le désir de repos et de quiétude, principales raisons<br />
de ce déplacement massif vers l'Est. Outrés<br />
par l'agressivité de la rue tunisienne, déçus en<br />
outre par l'accueil et la discrimination de bon<br />
nombre d'hôtels de 4 et 5 étoiles, des centaines<br />
d'Algériens d'un certain standing, qui dépensent<br />
en moyenne pour un séjour de 10 jours entre 2<br />
000 et 3 500 Euros, sont, le moins qu'on puisse<br />
dire, gavés par ces brimades payées en devises<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 1<br />
SÉTIF INFO<br />
Campagne de charme des<br />
agences de tourisme tunisiennes<br />
●Touchés de plein de fouet par la crise économique mondiale, 32 professionnels ont fait<br />
le déplacement pour proposer leurs services.<br />
fortes !» Amar, un délégué médical, ex-adepte de<br />
Monastir, le pays natal de Bourguiba, de renchérir<br />
avec une certaine amertume : «Pour avoir une<br />
chambre digne de ce nom, réglée pourtant rubis<br />
sur l'ongle, il faut, le plus souvent, hausser le ton.<br />
Etant pourtant gratifiés de pourboires d'Algériens,<br />
lesquels ont emboîté le pas aux autres touristes,<br />
les personnels des restaurants, de la réception<br />
ainsi que les animateurs des diverses<br />
activités culturelles et sportives de ces hôtels,<br />
n'ont d'attention et d'égards que pour les blonds<br />
aux yeux bleus.» Touché dans son amour-propre,<br />
notre interlocuteur est catégorique : «Pour moi, la<br />
Tunisie, n'est ni plus ni moins qu'un souvenir.<br />
Etant pourtant respectable et respectueux, à l'instar<br />
de mes concitoyens, lesquels dépensent de<br />
grosses sommes d'argent dans ces hôtels, j'ai le<br />
sentiment d'être persona non grata dans ce pays<br />
frère , où on ne fait même pas l'effort<br />
de réhabiliter le réseau routier des<br />
zones frontalières, fréquentées uniquement<br />
par des Algériens, considérés<br />
comme étant des terroristes.»<br />
Azzedine, entrepreneur, abonde<br />
dans le même sens: «Pour avoir<br />
deux chambres communicantes,<br />
pourtant réservées des mois à<br />
l'avance, il faut palabrer, hausser le<br />
ton pour la réparation de la climatisation,<br />
et en faire autant pour le<br />
changement des draps, livrés à moitié<br />
mouillés.» Salim, un jeune médecin,<br />
également déçu précise: «<br />
Obtenir une bouteille d'eau bien<br />
fraîche dans ces faux palaces, touchés<br />
eux aussi par la rationalisation<br />
de l'énergie, est un luxe.» Azzedine<br />
relève, cependant ,l'omniprésence<br />
de la sécurité et la quiétude, mais<br />
gâchées par l'agressivité verbale de<br />
nombreux Tunisiens, agacés par le<br />
mauvais comportement de ces «effrontés jeunes<br />
Algériens» qui se déplacent le plus souvent sans<br />
le sou. Et de poursuivre : «Touché pourtant de<br />
plein fouet par la crise économique mondiale, le<br />
tourisme à la Ben Ali, qui s'est appuyé cette année<br />
sur les Algériens et le tourisme local des Tunisiens,<br />
ne fait rien pour améliorer ses service d'autant<br />
plus que le comportement de la majorité des<br />
familles algériennes ayant mis le cap sur ce pays<br />
est exemplaire. Il faut par ailleurs préciser que la<br />
fermeture des frontières du Maroc arrange les Tunisiens,<br />
qui ne font l'objet d'aucune concurrence.<br />
Mais cet avantage risque de s'effriter à court et<br />
moyen terme, car blasés, de nombreux Algériens<br />
cherchent désormais une autre destination.»<br />
Notre locuteur exprime le sentiment de la majorité<br />
de ces Algériens qui ne veulent plus du mépris<br />
de leurs voisins. Kamel Beniaiche<br />
BIR EL ARCH<br />
Vol d'un troupeau entier de moutons<br />
l'approche de la fête de l'Aïd <strong>El</strong> Kébir, les vols<br />
A de cheptels prennent de l'ampleur et ne semblent<br />
épargner aucune localité, notamment celles<br />
du sud de la wilaya de Sétif où les vols sont quasi<br />
quotidiens. Et pour être dans l'air du temps, dans la<br />
nuit de samedi à dimanche, une bande de voleurs<br />
dont le nombre n'a pas été déterminé, s'est attaquée<br />
cette fois à un domaine, celui de Ladiod, situé<br />
dans la localité de Belhaouchet, à une dizaine<br />
de kilomètres au sud de daïra de Bir <strong>El</strong> Arche. Le<br />
ou les voleurs, au fait de la situation, ont procédé<br />
selon des témoins à la neutralisation d'un gardien,<br />
au petit matin, avant de s'emparer de plus de 90<br />
moutons prêts à la vente. Le montant de ce troupeau<br />
entier, composé essentiellement de béliers,<br />
EN PRÉVISION DE LA SAISON ESTIVALE<br />
GRÈVE DES ENSEIGNANTS<br />
LES COURS TOUJOURS SUSPENDUS<br />
a grève des enseignants qui va boucler la deuxième semaine a été<br />
L reconduite par ces derniers, qui exigent la satisfaction de tous les<br />
consignés de la plateforme de revendications adressée au ministère de<br />
l'Education nationale. Les différents paliers scolaires de la wilaya de Sétif<br />
-la première à l'échelle nationale en nombre d'élèves scolarisés- sont<br />
toujours paralysés. Même si les officiels démentent les chiffres de la<br />
Les Algériens ont dépensé plus de 300 millions d'Euros la saison écoulée<br />
s'élève à plus de 3 MDA (millions). Les riverains<br />
de la ferme, en majorité des travailleurs du domaine,<br />
n'ont rien vu ni entendu. Pourtant, tout un troupeau<br />
a été sorti de nuit des enclos de la structure.<br />
Le gardien, un homme âgé, a été emmené par les<br />
voleurs avant d'être relâché à des dizaines de kilomètres<br />
plus loin. C'est en arrivant à la ferme qu'il a<br />
pu donner l'alerte au moment où le troupeau de<br />
moutons a pris une destination impossible à imaginer.<br />
Une enquête a été diligentée par la gendarmerie<br />
nationale. Il ne faut en outre pas occulter la<br />
mésaventure de cette famille de Douakhla : profitant<br />
de la seule présence de l'épouse d'un éleveur et<br />
de ses enfants en bas âge dans la ferme familiale,<br />
située à mechta Douakha, une localité isolée dans<br />
PHOTO: D.R.<br />
coalition des syndicats, les grévistes, eux, estiment que le taux de suivi<br />
varie entre 70 et 80%. Cette situation de blocage inquiète les parents<br />
qui interpellent aussi bien les pouvoirs publics que les syndicats<br />
pour, non seulement trouver une solution à ce problème,<br />
mais prendre en considération la situation des élèves, surtout ceux des<br />
classes d'examen. L. B.<br />
la commune de Hammam Sokhna située à une<br />
cinquantaine de kilomètres à l'est du chef-lieu de<br />
la wilaya, des voleurs, dont le nombre n'a pas été<br />
précisé par la victime, se sont emparé en fin de semaine<br />
et de jour de 13 moutons et de 5 vaches laitières.<br />
En rentrant chez lui, l'éleveur a constaté<br />
l'absence de son cheptel alors que son épouse n'a<br />
rien vu ni entendu. Une plainte a été déposée par le<br />
fellah auprès de la gendarmerie de la localité. Ce<br />
phénomène qui prend de l'ampleur commence à<br />
inquiéter sérieusement les éleveurs qui ne savent<br />
plus quoi faire pour se protéger, notamment ceux<br />
se trouvant dans des localités isolées et enclavées<br />
dans le nord de la wilaya de Sétif où les vols sont<br />
quasi quotidiens. L. Bourdim<br />
DJEZZY BAISSE<br />
RIDEAU<br />
es derniers incidents du Caire où de<br />
L nombreux Algériens ont été tabassés,<br />
se répercutent sur les intérêts égyptiens en<br />
Algérie. L'opérateur de téléphonie mobile<br />
Djezzy, fait les frais de l'escalade des hostilités.<br />
Pour protéger ses bureaux situés au<br />
cœur de la capitale des Hauts-Plateaux,<br />
l'opérateur précité a baissé rideau. Ce chômage<br />
technique qui ne dit pas son nom,<br />
dure depuis quatre jours. Cette situation<br />
met en péril bon nombre de postes de travail.<br />
Notons que la succursale de Djezzy à<br />
<strong>El</strong> Eulma a failli être incendiée dimanche.<br />
L'intervention énergique de la police a permis<br />
d'éviter le pire. K. B. et R. B.<br />
LES VACCINS<br />
POUR<br />
NOURRISSONS<br />
DISPONIBLES<br />
e manque de vaccins pour bébés (DT<br />
L coq et polio oral) suscite l'inquiétude<br />
de nombreux parents de la wilaya de Sétif.<br />
«Nos bébés attendent depuis plus de 45<br />
jours cet utopique vaccin qui n'arrive toujours<br />
pas; les différentes et nombreuses<br />
déclarations des responsables de la santé<br />
ne sont en vérité que du vent», diront de<br />
nombreux citoyens qui se sont rapprochés<br />
ces derniers jours de nos bureaux. Il faut<br />
dire que le vaccin des 3e , 4e et 5e mois (le<br />
HIB+ VPO) fait défaut dans tous les services<br />
des PMI et polycliniques du pays.<br />
Contacté pour avoir de plus amples informations<br />
sur un problème qui a fait couler<br />
beaucoup d'encre, le Dr Lehtihet, directeur<br />
de la santé et de la population rassure en<br />
ces termes : «Toutes les structures de la wilaya<br />
de Sétif ont réceptionné ce mardi leur<br />
quota. Que les familles se rassurent, d'autant<br />
plus que l'opération de vaccination<br />
sera lancée au début de la semaine prochaine.»<br />
Profitant de ce contact pour remettre<br />
sur le tapis la question des médicaments<br />
de la mucoviscidose, indispensables<br />
à la pédiatrie de l'hôpital mère-enfant,<br />
notre interlocuteur nous fera cette réponse:<br />
«Les médicaments de cette maladie orpheline<br />
sont disponibles au niveau de la PCH;<br />
la direction du CHU en a en principe fait<br />
la commande.» Leïla Benani<br />
LA DIRECTION<br />
RÉGIONALE<br />
DU TRÉSOR<br />
NOUS ÉCRIT<br />
En réponse à l'article «Une drôle de récompense<br />
pour un commis de l'Etat»,<br />
paru dans notre édition du 5 novembre<br />
2009, la direction régionale du Trésor de<br />
Sétif nous a transmis une mise au point<br />
dans laquelle elle dément les arguments<br />
avancés par M. Alem, disant ceci: «ayant<br />
atteint l'âge limite de mise en retraite le<br />
29/12/2007, M. Alem a été maintenu en activité<br />
jusqu'au 30 septembre à la faveur de<br />
dérogations exceptionnelles. Le procèsverbal<br />
du 04/08/2008 ayant sanctionné la<br />
réunion d'étude du plan annuel de gestion<br />
des ressources humaines met un terme à la<br />
relation de travail du personnel ayant atteint<br />
l'âge de la retraite. La mesure<br />
n'exempt pas les détenteurs de dérogations.<br />
M. Alem qui se dit étonné a été, en<br />
date du 26 août 2009, prié de constituer<br />
son dossier de retraite.»
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 13<br />
PORTRAIT<br />
MOHAMED SALAH SEDIK. ANCIEN MOUDJAHID, ÉCRIVAIN, HISTORIEN, POÈTE<br />
Le moudjahid érudit qui a écrit 101 livres !<br />
«La liberté ne se conquiert jamais<br />
qu’au détriment de celle des autres.<br />
Etre libre, c’est dominer. Dans le dernier<br />
cas, la liberté n’est acquise qu’au<br />
détriment de soi.»<br />
Pierre Reverdy<br />
Par Hamid Tahri<br />
a maison qui ne désemplit pas est<br />
en partie dominée par une impressionnante<br />
bibliothèque où même<br />
les ouvrages anciens ont leur place.<br />
On ne peut détourner le regard,<br />
sans croiser un livre. Il affirme<br />
qu’une journée sans écrire est<br />
une journée perdue.<br />
Ecrivain torrentiel et prolifique, il<br />
déborde d’une curiosité qui l’a porté de la poésie<br />
à la nouvelle, à la critique, à la théologie, à<br />
l’histoire, aux questionnements posés sur le<br />
sens de la vie. Inlassable scrutateur de l’âme<br />
humaine, il ne cesse d’écrire. De sa quête de<br />
témoigner sont nés plus de 100 livres tous<br />
genres confondus. Il a bien voulu nous ouvrir<br />
sa porte et son cœur. La mémoire en bandoulière,<br />
il nous conte sa vie.<br />
De son vrai nom Aït Sedik Mohamed Salah,<br />
mais tout le monde l’appelle Mohamed Salah<br />
Sedik, parce qu’un jour de l’année 1947, alors<br />
qu’il étudiait à la Zitouna de Tunis, son professeur<br />
Ahmed Ledjridi lui avait conseillé, lors<br />
d’un cours de rhétorique, d’adopter cette appellation.<br />
Depuis, il n’est connu que sous ce<br />
patronyme. Mohamed Salah est né le 19 décembre<br />
1925 au village Abizar près d’Azazga.<br />
Ses parents sont originaires d’Ibiskrien. Son<br />
père, Cheikh Bachir, a’lem, fkih et imam était<br />
un personnage fort connu dans la région.<br />
«C’est lui qui m’a tracé la trajectoire. Lorsque<br />
j’ai appris par cœur le Coran à 8 ans et quatre<br />
mois, il en était fier. Lui qui était réservé et pudique<br />
m’avait surpris lorsqu’il ordonna à ma<br />
mère d’exécuter un youyou pour célébrer<br />
l’événement. Alors pour me récompenser, il<br />
m’offrit deux choix : m’acheter une petite voiture<br />
ou visiter Alger. J’ai opté pour le voyage<br />
dans la capitale. Là avec mon oncle, le cheikh<br />
Tahar Aït Aïssa, et après la prière du dhor à la<br />
grande mosquée, on a déambulé à la rue Bab<br />
Azzoun où on a rencontré un homme peu ordinaire<br />
avec son burnous et sa barbe. C’était<br />
Cheikh Ben Badis qui avait posé sa main sur<br />
ma tête, en montrant sa fierté lorsqu’il apprit<br />
que j’était le fils de Cheikh <strong>El</strong> Bachir. Je me<br />
rappelle qu’il avait cité une sourate. Cette<br />
image, je ne l’oublierai jamais.»<br />
L’ENFANT D’AZAZGA<br />
De retour au bled, Mohamed Salah se mit à apprendre<br />
la poésie arabe. «Cela m’a beaucoup<br />
aidé lorsque je rejoignis à 14 ans la zaouïa<br />
d’<strong>El</strong> Illouli, où officiait le célèbre Cheikh Arezki<br />
Cherfaoui, diplômé de la non moins célèbre<br />
université d’<strong>El</strong> Azhar.»<br />
Le virus de la connaissance ne le quittera plus<br />
et il lorgnera du côté de la Zitouna, malgré<br />
l’avis contraire de l’administration coloniale.<br />
Il racontera avec beaucoup de nostalgie et de<br />
colère contenue, ses péripéties en compagnie<br />
de son ami Mohamed Necib pour rallier à pied<br />
la capitale tunisienne. Il contera, avec humour,<br />
ses démêlés avec le commissaire de Tébessa et<br />
la tentative de le refouler. Il passera 19 jours à<br />
l’ombre. Il finira par joindre la Zitouna où un<br />
autre interrogatoire l’attendait. Celui de 3 examinateurs<br />
résolus qui le malmenèrent durant 5<br />
heures avant de l’accepter à accéder en 3e S<br />
année.<br />
Sedik y passera 5 ans tout en s’initiant à la<br />
presse, en signant régulièrement une chronique<br />
intitulée «Saout etaleb ezitouni» et en<br />
participant activement dans la revue L’Inspiration<br />
de la jeunesse. Ses talents d’écrivain<br />
étaient évidents et à 25 ans il est déjà l’auteur<br />
d’un ouvrage de quatre tomes, Les Ecrivains<br />
accomplis. En 1951, il passe avec succès le<br />
dernier examen et retourne en Kabylie où il<br />
enseigne aux 350 élèves de la zaouïa d’<strong>El</strong><br />
Illouli. «Je donnais une conférence chaque<br />
jeudi après la prière du maghreb.» Il évoqua<br />
l’Emir Abdelkader, les insurrections et les<br />
peuples libres. C’étaient des thèmes qui<br />
n’avaient pas du tout cours. «J’y ai ouvert une<br />
bibliothèque. Les élèves rapportaient la teneur<br />
de mes activités à leurs parents, dont la plupart<br />
avaient des sympathies pour le PPA. Moi<br />
j’ai été approché par les oulemas, mais comme<br />
mon temps était consacré à l’enseignement et<br />
à l’écriture, je ne pouvais me lancer dans la<br />
politique. Cela ne m’intéressait pas vraiment.»<br />
L’audience acquise dans la région kabyle a fait<br />
de Sedik un homme incontournable, contacté<br />
quelques semaines avant le déclenchement de<br />
la Révolution par Krim Belkacem, Ali Mellah<br />
et Ouamrane. Les premières semaines de la<br />
guerre coïncidèrent avec la parution de son ouvrage<br />
en 1955, Les Desseins du Coran, préfacé<br />
par Ahmed Toufik <strong>El</strong> Madani. Cette œuvre<br />
majeure lui valut les louanges du prince des<br />
poètes algériens, Mohamed Laïd Al Khalifa,<br />
qui se fendit d’un poème d’une douceur exquise.<br />
Même le daï’a Abou Yakdhane y alla de ses<br />
Sedik Mohamed Salah est né en 1925 à<br />
Azazga. Après des études à la zaouïa<br />
d’<strong>El</strong> Illouli, il rejoint la prestigieuse université<br />
de la Zitouna à Tunis, d’où il en sort diplômé.<br />
Sedik retourne en 1951 en Kabylie où il<br />
enseigne à la zaouïa fréquentée par 350<br />
élèves.<br />
Au déclenchement de la Révolution, il est<br />
sollicité par les chefs de l’insurrection et sera<br />
chargé de certaines missions qu’il accomplira<br />
clandestinement, tout en continuant à exercer<br />
éloges. «Cela m’a encouragé à aller de<br />
l’avant. A l’heure des bilans, je peux m’estimer<br />
heureux avec 101 livres écrits», relève-til,<br />
non sans fierté.<br />
LA ZAOUïA D’EL ILLOULI<br />
Au déclenchement de la guerre, il est responsable<br />
de l’armement et des finances dans la région,<br />
tout en poursuivant son enseignement à<br />
la zaouïa pour ne pas éveiller les soupçons. Il<br />
est arrêté, relâché et contraint d’aller en France<br />
en 1956. De là, il rejoint Tunis où il rencontre<br />
Bachir <strong>El</strong> Kadi, responsable FLN, qui sera son<br />
chef en Libye. Sedik a été rédacteur à La Résistance,<br />
journal du Front animé par Cheriet,<br />
Bechichi, <strong>El</strong> Mili, Malek, Fanon...<br />
En Libye, Sedik est commissaire politique à<br />
Fezzan sous la direction du commandant Idir.<br />
«A Tripoli, j’étais responsable de l’information<br />
et c’est à moi qu’échut l’honneur d’inaugurer<br />
Saout <strong>El</strong> Djazaïr, Voix de l’Algérie combattante,<br />
le 1er novembre 1958.»<br />
Sedik y restera jusqu’à l’indépendance, où il<br />
est détaché au ministère des Affaires étrangères.<br />
Mais Sedik, homme de caractère et esprit<br />
libre avait moins le souci de faire carrière<br />
que celui de se dédier à sa passion. «Certains<br />
comportements ne m’avaient pas plus. Alors,<br />
j’ai claqué la porte. J’ai préféré renouer avec<br />
PARCOURS<br />
à la zaouïa. Démasqué, il est sous<br />
surveillance. Il ira en France en 1956 puis<br />
ralliera la Tunisie, puis la Libye où il est<br />
commissaire politique. Il est rédacteur dans<br />
la revue de l’Algérie combattante, résistance<br />
algérienne.<br />
A l’indépendance, après un court intermède<br />
aux Affaires étrangères, il sera enseignant<br />
dans différents lycées d’Alger. Auteur<br />
prolifique, Sedik a à son actif 101 livres et<br />
d’autres ouvrages en chantier.<br />
PHOTO D. R.<br />
On rencontre beaucoup d’hommes parlant de<br />
liberté, mais on en voit très peu dont la vie n’ait été<br />
principalement consacrée à se forger des chaînes.<br />
La liberté a des limites que lui impose la justice<br />
La liberté n’existe que là où l’intelligence et le<br />
courage parviennent à mordre sur la fatalité<br />
mes premières amours : l’enseignement. Je me<br />
sentais plus utile dans ce domaine. Je renouais<br />
en quelque sorte avec ma vocation.»<br />
RETOUR À L’ENSEIGNEMENT<br />
Il est professeur d’arabe au lycée Abane Ramdane<br />
d’<strong>El</strong> Harrach, au lycée Ibn Khaldûn et au<br />
lycée des frères Hamia à Kouba. Son destin<br />
croisera, en 1980, celui de son ami Abderahmane<br />
Chibane, promu ministre des Affaires<br />
religieuses, qui le nommera dans son staff.<br />
«J’étais chargé du patrimoine et de la restauration<br />
des vestiges. J’ai effectué de nombreux<br />
déplacements à l’étranger qui ont conforté<br />
mes connaissances, notamment en URSS où<br />
j’ai pu visiter les Républiques musulmanes.»<br />
En 1997, Sedik se retire du ministère pour se<br />
consacrer à l’écriture. Chez l’écrivain, la vie<br />
vécue se double d’une vie écrite. Et celle-ci<br />
n’est pas seulement la transcription de celle-là,<br />
avoue-t-il pour décrire sa passion livresque.<br />
«Ecrire, notait Faulkner, ce n’est pas se détourner<br />
de la vie, c’est la vivre autrement,<br />
c’est accéder dans et par l’écriture à une autre<br />
vie.» Si l’on se réfère à son parcours, Sedik a<br />
eu plusieurs vies avec un seul dénominateur,<br />
l’amour du pays, l’amour des autres, développés<br />
dans une piété exemplaire. Pour lui, il n’y<br />
a pas plusieurs Islam comme prôné par les<br />
faux prophètes, à l’origine de catastrophes<br />
passées et à venir.<br />
«Tout ce qui en dehors du Coran et de la Sunna<br />
s’apparente à du charlatanisme qui sacrifie<br />
l’essentiel pour l’accessoire, se fixant sur le<br />
virtuel et non sur le réel, sur le prosélytisme,<br />
sur des données déformées, sur des impostures.<br />
Cette manière de voir est heureusement<br />
rejetée par la quasi-majorité des musulmans,<br />
qui savent distinguer le bien du mal. L’Islam<br />
des apparences et de la violence n’est pas le<br />
fait de véritables musulmans», tranche-t-il.<br />
Ce que pense l’enseignant de l’école algérienne<br />
? Amer, il avance qu’elle n’a pas atteint ses<br />
buts. L’école se limite, hélas, à former des<br />
hommes obnubilés par le diplôme qu’on veut<br />
obtenir par tous les moyens, même en trichant.<br />
Le diplôme est supposé être la clef qui ouvre<br />
les portes. Mais on oublie de construire l’homme<br />
en lui inculquant tout le savoir nécessaire<br />
pour pouvoir jouer pleinement son rôle dans la<br />
société, en sa qualité de citoyen à part entière.<br />
Autour de la longue discussion, Sedik exhibe<br />
ses livres dont l’un a attiré notre attention et<br />
consacré au militant libyen de la cause nationale,<br />
<strong>El</strong> Hadi <strong>El</strong> Mechirgui, qui avait<br />
l’Algérie au cœur et qu’il a aidée de manière<br />
désintéressée, mettant en péril sa vie. «C'est<br />
un grand homme qui a émis le vœu d’être enterré<br />
en Algérie. Il est décédé à 101 ans et est<br />
inhumé à <strong>El</strong> Alia. Ecrire sur ce valeureux personnage<br />
est un devoir de mémoire pour moi.<br />
La moindre des choses était de l’immortaliser.»<br />
La discussion très plaisante se poursuite,<br />
mais il se fait tard… A plus tard… H. T.<br />
htahri@elwatan.com
I sraël<br />
a défendu hier la décision de<br />
construire de nouveaux loge-<br />
ments à Jérusalem-Est annexée,<br />
en pleine polémique sur le contentieux<br />
des colonies, une initiative qui a<br />
suscité de vives critiques de la communauté<br />
internationale. Le président<br />
américain, Barack Obama, a déploré<br />
cette décision qu'il a qualifiée de potentiellement<br />
«très dangereuse», dans<br />
une interview à la chaîne Fox News.<br />
«Je crois que la construction de logements<br />
supplémentaires dans les colonies<br />
ne contribue pas à la sécurité<br />
d'Israël. Je pense que cela rend plus<br />
dur le fait de faire la paix avec ses voisins»,<br />
a dit M. Obama. «Je crois que<br />
cela rend les Palestiniens amers, de<br />
telle manière que cela peut finir par<br />
être très dangereux», a ajouté le président<br />
américain.<br />
Le ministre israélien de l'Intérieur,<br />
<strong>El</strong>ie Yishaï, avait auparavant défendu<br />
sa décision d'autoriser la construction<br />
de près de 1000 nouveaux logements<br />
à Gilo, un quartier juif à Jérusalem-<br />
Est. «Geler la construction à Gilo est<br />
comme geler la construction dans<br />
n'importe quel quartier de Jérusalem<br />
et d'Israël», a-t-il dit à l'AFP. «La<br />
construction à Jérusalem ne peut être<br />
arrêtée et Gilo se trouve dans Jérusalem».<br />
La poursuite de la construction<br />
à Gilo est un «consensus israélien»<br />
qu'«il faut comprendre pour toute dis-<br />
cussion sur les frontières permanentes<br />
dans le cadre d'un futur accord<br />
de paix», a de son côté réagi la dirigeante<br />
de l'opposition israélienne,<br />
Tzipi Livni, après une rencontre avec<br />
le chef de la diplomatie française,<br />
Bernard Kouchner, en visite en Israël.<br />
M. Kouchner a dit «regretter» la décision<br />
israélienne en appelant l'Etat hébreu<br />
et les Palestiniens à «reprendre<br />
les négociations politiques».<br />
OBAMA REGRETTE… !<br />
«Pour le moment, il faut repartir dans<br />
des discussions humaines face à face,<br />
les yeux dans les yeux», a-t-il souligné,<br />
en rappelant que «la position de<br />
la France est l'arrêt de la colonisation».<br />
Mardi, les Etats-Unis s'étaient<br />
déjà dits «consternés» par la poursuite<br />
de la colonisation à Jérusalem-Est<br />
alors qu'ils déploient d'importants efforts<br />
pour relancer le processus de<br />
paix.<br />
La question de la colonisation israélienne<br />
des territoires palestiniens occupés<br />
constitue le principal obstacle à<br />
une reprise des négociations de paix<br />
suspendues depuis près d'un an et provoque<br />
des frictions entre alliés américain<br />
et israélien. Les Palestiniens réclament<br />
l'arrêt total de la construction<br />
en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est,<br />
avant de revenir à la table des<br />
négociations. Israël s'y refuse et offre<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 15<br />
INTERNATIONALE<br />
CONSTRUCTION DE NOUVELLES COLONIES EN CISJORDANIE<br />
Israël défie le monde !<br />
●L’Etat hébreu maintient sa décision d’expansion de ses colonies à Jérusalem-Est.<br />
de renouer le dialogue sans condition<br />
préalable. L'Autorité palestinienne a<br />
«sévèrement» condamné l'initiative<br />
israélienne et réitéré son exigence<br />
d'un gel de la colonisation avant une<br />
reprise des pourparlers. «Les colonies<br />
doivent être stoppées. C'est le seul<br />
moyen de revenir à un véritable processus<br />
de paix», a indiqué le négociateur<br />
palestinien Saëb Erakat. L'annonce<br />
israélienne a aussi été «déplorée»<br />
par le secrétaire général de l'ONU,<br />
Ban Ki-moon, tandis que l'Arabie<br />
Saoudite, où se trouvait le président<br />
français Nicolas Sarkozy, a qualifié la<br />
colonisation «d'obstacle majeur» à la<br />
paix. Les Palestiniens soulignent que<br />
Jérusalem-Est, dont ils veulent en faire<br />
la capitale de leur futur Etat, représente<br />
plus du tiers (37%) des implantations<br />
juives dans les territoires<br />
palestiniens. R. I.<br />
DES ONG APPELLENT À SA LIBÉRATION SANS CONDITION<br />
Taoufik Ben Brik sera jugé aujourd’hui<br />
e procès du journaliste opposant tunisien,<br />
L Taoufik Ben Brik, sera ouvert aujourd’hui à<br />
Tunis. Arrêté et écroué le 29 octobre dernier par la<br />
police tunisienne, M. Ben Brik est accusé de «voie<br />
de fait, outrage public aux bonnes mœurs et dégradation<br />
volontaire des biens d'autrui». Des accusations<br />
que le journaliste a rejetées en bloc. Pour ses<br />
avocats et des organisations de défense des droits<br />
de l'homme, l'incarcération de Ben Brik est directement<br />
liée à des articles critiques dans la presse<br />
française contre le régime du président Zine <strong>El</strong><br />
Abidine Ben Ali, publiés avant la dernière élection<br />
présidentielle. L'avocat de M. Ben Brik, William<br />
Bourdon, sera présent au procès. Dans un communiqué<br />
rendu public hier par son cabinet, Me Bourdon<br />
a affirmé qu’il s'efforcera de rencontrer son<br />
client en relation avec ses confrères tunisiens et<br />
rappelle que l'état de santé de Taoufik Ben Brik est<br />
préoccupant. Hier, la presse française a affirmé<br />
De nouveaux chantiers voient le jour en Cisjordanie<br />
que la France a engagé des discussions avec<br />
l'Union européenne sur la présence de cette organisation<br />
au procès.<br />
LA PRESSE TUNISIENNE ÉTOUFFÉE<br />
«La concertation européenne se poursuit y compris<br />
sur la présence européenne à l'audience», a<br />
déclaré Bernard Valero, porte-parole du ministère<br />
français des Affaires étrangères, en réponse à une<br />
question pour savoir si la France allait envoyer un<br />
observateur assister à cette comparution. Le chef<br />
de la diplomatie française, Bernard Kouchner,<br />
s'était dit récemment «déçu» par les arrestations<br />
de journalistes en Tunisie, les jugeant «inutiles»<br />
alors que le président Zine <strong>El</strong> Abidine Ben Ali<br />
vient d'être largement réélu. Le journaliste a affirmé<br />
que c’est une machination gouvernementale<br />
qui vise à lui faire payer ses positions : «Ben Ali a<br />
menacé tout le monde, surtout ceux qui livrent le<br />
pays en pâture à l'étranger. Mes contributions à<br />
des médias étrangers – Nouvelobs.com, Mediapart,<br />
Rue 89, Courrier international – l'énervent».<br />
Taoufik Ben Brik n’en est pas à ses premiers démêlés<br />
avec la justice. Le régime de Ben Ali l’a traîné<br />
plusieurs fois devant les tribunaux. Il avait fait<br />
en 2000 six semaines de grève de la faim pour protester<br />
contre les atteintes aux droits de l’homme<br />
dans son pays.<br />
Le gouvernement tunisien ne s’est nullement exprimé<br />
sur cette arrestation. Mais l’avocat de Ben<br />
Brik reste convaincu que «la seule explication se<br />
trouve dans la série d'articles publiés récemment<br />
par le journaliste dans la presse française». Dans<br />
le dernier rapport de RSF sur l’état de la liberté de<br />
la presse dans le monde, la Tunisie figurait en 154 e<br />
position sur 175 pays figurant dans le classement.<br />
Ainsi, la chape de plomb continue d’étouffer la<br />
presse tunisienne. M.A. O.<br />
PHOTO : D. R.<br />
L 'ambassadeur<br />
EXPULSION DE<br />
AMINATOU HAIDER<br />
L’ambassadeur<br />
de la RASD<br />
dénonce<br />
de la République arabe<br />
sahraouie démocratique (RASD) à Al-<br />
ger, Brahim Ghali, a mis en garde contre<br />
les conséquences «néfastes» qui peuvent découler<br />
de la situation «tendue et grave» imposée<br />
aux Sahraouis civils et aux militants des<br />
droits de l'homme, pouvant affecter le processus<br />
de paix et les efforts internationaux déployés<br />
dans ce domaine. Dans une déclaration<br />
hier à l'APS, M. Ghali a, de nouveau, dénoncé<br />
«le chauvinisme» et «le racisme» du régime<br />
marocain et les tentatives «de chasse libre» à<br />
la fois des Sahraouis civils et des militants des<br />
droits de l'homme, imputant au Maroc la responsabilité<br />
des conséquences qui affecteront<br />
le processus de paix et les efforts internationaux<br />
déployés dans ce sens.<br />
Au plan international, M. Ghali a évoqué la<br />
35e conférence européenne de solidarité avec<br />
le peuple sahraoui qui se tiendra à Barcelone<br />
du 20 au 22 novembre, à laquelle participera<br />
l'Algérie avec une délégation parlementaire du<br />
Conseil de la nation et qui sera marquée par la<br />
présence de représentants des parlements nationaux<br />
et continentaux et des organisations<br />
des droits de l'homme d'Europe, d'Afrique,<br />
d'Amérique du Nord et d'Asie. «Cette conférence<br />
consacrera à nouveau le rejet par le<br />
peuple sahraoui de la politique adoptée par le<br />
Maroc et de ses tentatives de diluer la nature<br />
du conflit en taxant les Sahraouis de traîtres»,<br />
a poursuivi M. Ghali qui a rappelé «la détermination»<br />
de son peuple à arracher son droit à<br />
l'autodétermination.<br />
L'ambassadeur sahraoui a appelé l'ONU à agir<br />
«en urgence» et à assumer «pleinement» ses<br />
responsabilités dans la protection des droits de<br />
l'homme dans la région, d'autant, a-t-il dit,<br />
que cette organisation est représentée par ses<br />
missions dans les territoires sahraouis pour<br />
une tâche précise, celle d'organiser un référendum<br />
«libre et honnête».<br />
«CHAUVINISME ET RACISME»<br />
S'agissant de la situation de la militante sahraouie<br />
des droits de l'homme Aminatou Haider,<br />
M. Ghali a indiqué que «sa santé commence<br />
à se détériorer».<br />
Il a, par la même occasion, salué la vague de<br />
solidarité en Europe et le soutien du peuple<br />
sahraoui qui lutte contre «la répression intense»<br />
exercée par les forces marocaines qui<br />
commencent à appliquer le plan décidé par le<br />
roi Mohamed VI, visant à imposer une vision<br />
contraire à la réalité, celle de considérer qu'il<br />
ne «s'agit pas d'une décolonisation», a-t-il<br />
conclu. R. I.<br />
Publicité
La demande formulée par des<br />
élèves du lycée Lotfi a été<br />
sérieusement prise en compte par<br />
Edmonde Charles-Roux, présidente<br />
de l'académie Goncourt<br />
qui a séjourné mardi à Oran et dont le<br />
parcours littéraire a été présenté au CCF<br />
par Antoine Boussin, éditeur. Institué il y<br />
a 10 ans à la demande des enseignants<br />
d'un lycée de la ville française de<br />
Rennes, ce prix n'a pas, au départ, eu<br />
l'unanimité au sein de l'académie mais il<br />
a fini par devenir très important au point<br />
de booster lui aussi les ventes du lauréat.<br />
Il y a mieux encore, «L'année dernière,<br />
des représentants de l'académie du prix<br />
Nobel sont venus en France observer<br />
comment travaille ce jeune jury», assure<br />
Edmonde Charles-Roux qui précise que<br />
rien n'a été décidé encore mais que cet<br />
intérêt des Nobel traduit la réputation<br />
acquise par cette initiative qui n'était pas<br />
aisée à faire accepter au départ vu l'importance<br />
de la tâche.<br />
En plus du programme, les élèves doivent<br />
lire (pas seulement feuilleter) 13<br />
livres pré-sélectionnés. «Il est déjà arrivé<br />
que le prix senior et junior coïncident»,<br />
s'étonne la présidente qui rappelle<br />
par la même occasion les Goncourt<br />
décernés aux écrivains francophones<br />
non français de naissance, à commencer<br />
par Amine Malouf en 1993 pour son<br />
livre intitulé le Rocher de Tanios et, plus<br />
récemment, Atiq Rahimi né à Kaboul<br />
pour son roman Syngué sabour. Sa devise<br />
est : «Quand on a un ancrage solide,<br />
on peut s'ouvrir aux autres».<br />
<strong>El</strong>le conseillera par ailleurs aux jeunes<br />
présents dans la salle d'apprendre plusieurs<br />
langues. <strong>El</strong>le-même polyglotte,<br />
son regret est de ne pas avoir appris le<br />
chinois, le russe et l'arabe.<br />
Issue d'une famille bourgeoise traditionnelle<br />
de Marseille, Edmonde Charles-<br />
Roux, du fait que son père était ambassadeur,<br />
a d'abord vécu, depuis l'âge de 4<br />
ans, en Tchécoslovaquie avant de se<br />
retrouver en Italie, à Rome précisément,<br />
où elle fera ses classes au lycée<br />
Chateaubriand qu'elle quittera à la veille<br />
du déclenchement de la Deuxième<br />
Guerre mondiale. <strong>El</strong>le dit aimer profondément<br />
ce pays mais elle garde un mauvais<br />
souvenir, un choc terrible en apprenant<br />
que celui-ci se rangeait du côté du<br />
nazisme à cette époque. Engagée dans la<br />
guerre, elle se retrouvait infirmièreambulancière,<br />
ce qui lui a valu des décorations<br />
par la suite.<br />
Après la guerre, tournant le dos au<br />
confort bourgeois traditionnel, elle voulait<br />
être journaliste et, le hasard faisant<br />
parfois bien les choses, elle rencontre un<br />
ancien compagnon qui l'introduira chez<br />
<strong>El</strong>le, le magazine naissant pour lequel<br />
elle travaillera pendant deux ans sous la<br />
direction de Françoise Giroud, mais c'est<br />
à Vogue, détenu par des capitaux américains,<br />
qu'elle fera sa carrière.<br />
Le mensuel de 70 pages était «un journal<br />
snob» pour la high society dont elle<br />
changera le contenu au point de se<br />
retrouver dehors 16 ans après son admission<br />
au sein de sa rédaction.<br />
En prenant la direction, elle commencera<br />
d'abord par supprimer 30 pages de<br />
mode qu'elle consacrera à la culture, aux<br />
spectacles, à la jeunesse et aux «sports<br />
nobles» avant de se faire virer lorsqu'elle<br />
a refusé de changer une «une» d'un<br />
numéro mettant en avant une femme de<br />
couleur.<br />
«La photographie n'était pas spécialement<br />
provocante, elle était chaste et la<br />
jeune femme qui s'appelait Louna a<br />
d'ailleurs fait une belle carrière dans le<br />
cinéma par la suite», se souvient celle<br />
qui, en revanche, allait se retrouver au<br />
chômage pour avoir dit non à l'injonction<br />
des propriétaires du journal pour<br />
changer le contenu.<br />
C'était les années 60 et heureusement<br />
que, dans ses tiroirs, elle avait le manuscrit<br />
d'un roman qu'elle publiera chez<br />
Grasset qu'elle a préféré au prestigieux<br />
Gallimard.<br />
Trois mois après la publication de<br />
Oublier Palerme, elle sera couronnée en<br />
1966 du prix Goncourt justement.<br />
«L'émigration et le chômage n'ont pas<br />
d'âge et ce livre est d'une étonnante<br />
actualité», fera-t-elle remarquer au sujet<br />
de ce livre qui parle d'Italie mais dont<br />
l'intrigue se prolonge aux Etats-Unis.<br />
Comme pour le premier pays, l'écrivaine<br />
a affirmé qu'elle aime profondément les<br />
Américains pour avoir entre autres libéré<br />
l'Europe et enfanté de grands artistes,<br />
mais qu'elle n'arrive également pas à<br />
comprendre certaines positions.<br />
Commence alors une carrière d'écrivain<br />
et de critique littéraire.<br />
Sa carrière de journaliste lui a fait<br />
découvrir le monde de la culture et des<br />
arts.<br />
<strong>El</strong>le écrira la biographie de Coco Chanel<br />
qu'elle a fréquentée pendant six années,<br />
mais le livre ne sortira — un choix de<br />
l'auteur — qu'après la mort de cette égé-<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 19<br />
CULTURE<br />
EDMONDE CHARLES-ROUX, PRÉSIDENTE<br />
DE L'ACADÉMIE GONCOURT<br />
Des Algériens membres du jury du<br />
Goncourt lycéens, pourquoi pas ?<br />
● Les lycéens algériens pourront-ils un jour participer à l'élection du prix Goncourt décerné pour<br />
cette catégorie junior comme cela a été le cas, en dehors de la France, pour le Canada ?<br />
Edmonde Charles Roux,<br />
présidente de l’académie<br />
Goncourt<br />
rie de la mode connue pour avoir contribué<br />
à son époque à bouleverser les idées<br />
qu'on se faisait de la femme.<br />
L'irrégulière qui retrace l'itinéraire de la<br />
femme chef d'une immense entreprise<br />
répond aussi à la volonté de rétablir la<br />
vérité face aux mensonges qu'on a écrits<br />
sur elle. <strong>El</strong>le adoptera la même<br />
démarche au sujet de la mystérieuse<br />
mais non moins atypique Isabelle<br />
Eberhardt. «Isabelle est un cas unique en<br />
tout, une héroïne qui n'a son pareil dans<br />
aucun pays que je connaisse», estime-telle.<br />
Sa fascination est d'autant plus grande<br />
que, lors des inondations de Aïn Sefra<br />
qui allaient lui coûter la vie, «elle est<br />
morte recroquevillée sur son manuscrit<br />
sans lequel nous ne parlerons pas d'elle<br />
aujourd'hui».<br />
Pour elle, le mérite revient au maréchal<br />
Lyautey, à l'époque commandant, qui a<br />
ordonné à ce qu'on ramasse toutes les<br />
feuilles dans les alentours, de les sécher<br />
avant de les envoyer chez un éditeur à<br />
Alger.<br />
L'ouvrage est sorti deux ans après sa<br />
mort. Au sujet des deux films consacrés<br />
à cet écrivain-voyageur, fille d'un<br />
ministre du tsar exilé en Suisse et qui a<br />
embrassé l'Islam et se faisait appeler<br />
Mahmoud car elle s'habillait en cavalier,<br />
Edmonde Charles-Roux pense qu'aucun<br />
d'eux n'est bon. Là aussi, un même désir<br />
de rétablir la vérité, de comprendre ellemême<br />
puis d'expliquer à ses lecteurs les<br />
raisons profondes qui ont poussé cette<br />
femme hors du commun à agir de la<br />
sorte. Djamel Benachour<br />
VU À LA TÉLÉ<br />
Un ressort se casse…<br />
Par A. Merad<br />
La FIFA devait boucler, en cette soirée de mercredi 18 novembre<br />
2009, la liste définitive de tous les pays qualifiés au prochain<br />
Mondial sud-africain, avec les derniers matches de barrage (ou<br />
d'appui) au programme des ultimes phases éliminatoires. De toutes<br />
les rencontres qui se sont tenues à travers les cinq continents,<br />
celles qui ont opposé l'Algérie et l'Egypte – trois au total dont la<br />
dernière en terrain neutre – auront été sans aucun doute les plus<br />
acharnées, les plus tendues, les plus aventureuses aussi. La triple<br />
confrontation entre les deux sélections a été, en effet, marquée par<br />
une tension et une charge émotionnelle extrêmes qui ont dépassé<br />
de loin le contexte de la passion sportive pour se transformer en<br />
atmosphère de guerre psychologique avec son lot de débordement<br />
chauvin, de dépassement extra-sportif et de dérives verbale et<br />
médiatique qui ont chauffé les esprits de part et d'autre et donné<br />
lieu à un déchaînement de violence qui a fait craindre le pire pour<br />
les relations entre les deux pays jusque-là normalisées et sans<br />
ombrage particulier. A cause d'un match de football, désormais<br />
entre notre pays et celui des pharaons, il y a comme un ressort qui<br />
s'est cassé par la faute de l'égocentrisme égyptien qui a tout faussé<br />
au départ en utilisant d'autres expédients que le football pour prétendre<br />
assurer sa présence au pays de Mandela. Connue déjà pour<br />
ses combines de coulisses et sa propension à recourir aux recettes<br />
les plus extravagantes pour obtenir la victoire coûte que coûte,<br />
l'Egypte est allée cette fois trop loin dans sa tentative d'intimidation<br />
face aux Algériens, en n'hésitant pas, au match retour du Caire, à<br />
s'en prendre ouvertement aux joueurs eux-mêmes par le biais de<br />
«supporters» surexcités, visiblement commandités pour caillasser le<br />
bus de nos représentants à peine débarqués d'Italie où ils se trouvaient<br />
en stage. La sélection nationale s'en est sortie miraculeusement<br />
avec seulement quatre joueurs blessés plus ou moins graves<br />
mais avec un traumatisme moral qui allait peser lourd le jour du<br />
match. Alors que la rencontre se présentait dans le meilleur des<br />
esprits, voilà la manifestation de lâcheté qu'il ne fallait pas commettre<br />
et qui mit les Algériens devant la réalité de ce qui les attendait<br />
en pays «frère». L'enfer tout simplement… Tout a donc commencé<br />
par ce traquenard prémédité et pensé conjointement par le président<br />
de la Fédération égyptienne de football et le rejeton du président<br />
Moubarek, sous l'œil bienveillant des représentants de l'auguste<br />
fédération internationale qui ont pris acte sans pour autant<br />
intervenir pour à défaut de sanctionner le pays hôte, du moins à le<br />
rappeler à l'ordre dans une conjoncture explosive qui ne pouvait que<br />
dégénérer. La duplicité de la FIFA a évidemment encouragé les<br />
Egyptiens à pousser encore plus loin leurs actes d'agression en faisant<br />
carrément la chasse aux supporters algériens avant, pendant et<br />
surtout après le match, c'est-à-dire même après que le onze égyptien<br />
ait réussi à arracher une égalisation venue d'une autre planète<br />
synonyme en principe d'une ambiance décompressée. La haine des<br />
pharaons envers nos compatriotes n'avait d'égale que cette ivresse<br />
collective aveugle qui rendait fous les gens, les petites gens surtout,<br />
et par laquelle on voulait rétablir un honneur et une gloire qui pendaient<br />
à un fil. Mais tout cela ne se serait sûrement pas passé ainsi<br />
si la danse du scalp n'avait pas commencé dans les studios de certaines<br />
chaînes de télévision privées égyptiennes, relayées par la<br />
suite par la grande presse officielle, qui éprouvaient visiblement un<br />
plaisir macabre à ajouter de l'huile sur le feu. A l'action des<br />
Egyptiens que nos autorités ont dénoncée et condamnée presque<br />
du bout des lèvres pour ne pas envenimer encore davantage le climat<br />
délétère qui s'est installé brutalement entre nos deux pays, il y<br />
a eu réaction algérienne avec ses débordements prévisibles. Ce fut<br />
l'escalade dans la détérioration des rapports entre Le Caire et Alger,<br />
noyée dans un mouvement d'hystérie nationaliste jamais vu jusquelà<br />
en corrélation avec un match de football. Au vocabulaire inintelligent<br />
et irréfléchi des médias, la rue a répondu par la casse, mais<br />
également par une ferveur populaire très dense qui a sonné comme<br />
un air de liberté dans une atmosphère politicienne où tous les calculs<br />
mesquins étaient permis. Cela dit, toute l'Algérie s'est mobilisée<br />
derrière son équipe avec une foi inébranlable en la victoire finale.<br />
Idem pour la population du Nil qui ne pouvait plus douter de ses<br />
représentants. C'est fou ce qu'un ballon rond peut générer comme<br />
espace de défoulement à un trop-plein de détresse sociale vite<br />
transformé en exutoire pour un amour de la patrie qui n'a plus de<br />
limites dans le temps. Lorsque l'orgueil national est affecté de la<br />
sorte, le football perd forcément sa raison. Mais dans toute cette<br />
liesse collective qui nous a envahis pendant des jours et des nuits,<br />
c'est l'attitude ambiguë de nos officiels que l'on retiendra. Jamais<br />
on ne comprendra pourquoi ces derniers ont hésité à mettre en<br />
garde fermement les Egyptiens contre leurs agissements agressifs<br />
envers nos compatriotes. Pourquoi n'a-t-on pas fait grand tapage<br />
pour dénoncer avec la plus grande virulence l'attitude de la FIFA qui<br />
s'est distinguée par un parti pris flagrant ? Pourquoi notre télé<br />
continue-t-elle à persister dans une censure ridicule alors que les<br />
images étaient sur tous les écrans du monde. En définitive, ce match<br />
Algérie-Egypte a dévoilé toute la frilosité de nos hommes politiques<br />
qui ont préféré jouer la «défensive» au lieu d'entrer dans l'arène<br />
pour défendre la justesse de notre cause. Il a confirmé, faut-il encore<br />
insister, toute l'incompétence de l'Unique à faire face à son devoir<br />
d'informer devant des épreuves de ce genre. Un exemple : c'est plus<br />
le ministre des Sports qui a été sollicité pour parler des événements<br />
du Caire, alors que sur place il y avait tous les envoyés spéciaux<br />
pour le faire. A. M.
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 23<br />
IDÉES-DÉBAT<br />
ÊTRE OU NE PAS ÊTRE FRANÇAIS, TELLE EST<br />
LA QUESTION ?<br />
Réflexions d'une humble<br />
étudiante française en Algérie<br />
C hers<br />
Messieurs Besson et Sarkozy,<br />
et chers tous ceux d'entre vous, de<br />
gauche ou de droite, critiques de la<br />
forme et du calendrier ou adhérents sans<br />
réserves, qui approuvez et soutenez ce<br />
«grand débat sur l'identité nationale»<br />
lancé ambitieusement à travers notre<br />
«douce France»,<br />
Je me permets de vous interpeller depuis<br />
la belle Algérie, (où j'ai suivi avec un intérêt<br />
sincère, sinon un peu inquiet et perturbé,<br />
les débats sur le débat et compte<br />
bien continuer à suivre, d'ici le 4 février<br />
2010, la progression des échanges et des<br />
idées), afin de vous faire part d'un certain<br />
malaise qui ne me quitte pas depuis<br />
le coup d'envoi de cette consultation nationale.<br />
Non, pardonnez-moi, cela n'est<br />
pas tout à fait exact. A dire vrai, le méchant<br />
trouble date de l'exaltation du nationalisme<br />
de la campagne présidentielle,<br />
suivi de la création d'un ministère de<br />
l'Immigration et de l'Identité nationale<br />
en 2007...<br />
Pourquoi n'écris-je pas sur le site internet<br />
dédié à recueillir les remarques des<br />
citoyens, vous demandez-vous peutêtre...<br />
Tout simplement parce que cela<br />
équivaudrait à participer à et suivre les<br />
règles d'un jeu dont je suis moins que<br />
certaine d'approuver le principe...<br />
Je vous épargnerai les échos que la notion<br />
même d'identité nationale évoque<br />
en moi des périodes les plus sombres de<br />
notre Histoire et de celle de l'humanité.<br />
L'affaire Dreyfus, le gouvernement de<br />
Vichy... tout cela a été développé mieux<br />
que je ne saurais le faire par d'autres (1) .<br />
Mais peut-être est-ce la coïncidence de<br />
ma présence ces jours-ci de l'autre côté<br />
de la Méditerranée, peut-être est-ce la<br />
date choisie de lancement du débat (si<br />
proche de ce 1 er Novembre qui marqua le<br />
début officiel de la guerre d'indépendance<br />
de l'Algérie), ou peut-être un mélange<br />
de tout cela, je ne peux toutefois m'empêcher<br />
d'ajouter à cette liste d'épisodes<br />
peu glorieux le souvenir encore tout récent<br />
et douloureux du mythe de «l'Algérie<br />
française», auquel nous nous<br />
sommes tant accrochés au prix de tant de<br />
sang versé... Il serait bon de ne pas oublier<br />
avec combien de ces assoiffés d'une<br />
liberté qu'on leur avait v(i)olée l'on a fait<br />
rougir la lame et la sciure, au motif de<br />
leur haute trahison, puisque l'«Algérien»<br />
n'existait pas, il n'y avait que des «Français<br />
insoumis»...<br />
Ô la belle ironie, n'est-ce pas, alors que<br />
le débat qui s'ouvre ces jours-ci flirte<br />
dangereusement avec la démarche inverse...<br />
Car, c'est vrai, lorsqu'on parle d'«identité<br />
nationale», on parle forcément<br />
d'«étranger». Permettez-moi ici d'exprimer<br />
ma perplexité et ma confusion :<br />
lorsqu'on aura bien codifié l'«identité<br />
française» et fait la part entre ce(ux) qui<br />
la compose(nt) et ce(ux) qui se<br />
trouve(nt) hors du moule..., on en fera<br />
quoi, de ceux qui restent dehors ?<br />
Vous comprenez, la réponse à cette interrogation<br />
me soucie pour de vrai, car<br />
elle pourrait bien avoir des implications<br />
d'effet direct pour ma petite personne...<br />
Je m'explique : dans quelle catégorie je<br />
tombe, moi, jeune femme de 24 ans,<br />
française «de souche» (quelle expression<br />
horrible, cinglante de mesquinerie<br />
autant qu'elle ne veut rien dire...), qui depuis<br />
ses années de collège a cette impression<br />
confuse de ne pas être vraiment<br />
complète, que quelque chose lui échappe,<br />
qu’il existe un décalage entre «sa»<br />
France et celle des autres...<br />
C’est quoi mon identité nationale, à moi<br />
qui ai ressenti le besoin de venir ici comprendre,<br />
celle avec laquelle j’ai partagé<br />
les bancs de l’école, les terrains de basket<br />
et les premiers émois, celle qui a<br />
réussi et celle qui «a mal tourné, mais<br />
aussi celle des livres d’histoire, celle des<br />
révolutions, des conquêtes et migrations<br />
multiples.<br />
«La France, tu l'aimes ou tu la quittes...»<br />
Oui, mais je l'aime moi, la France, et j'ai<br />
quand même voulu la quitter... Est-ce<br />
que j'ai le droit ? Est-ce que je suis une<br />
«déserteuse» ? Et est-ce que c'est grave<br />
si, quand j'y reste, des fois je la déteste,<br />
je peste contre elle et je la maudis ? Estce<br />
que je la trahis quand ses défauts me<br />
révoltent et me remplissent de rage ?<br />
Quand j'ai envie de la secouer, elle, et<br />
tous les gens qui y vivent, et de leur crier<br />
qu'ils ont les yeux et les oreilles pleins de<br />
m... et qu'il faut qu'ils se réveillent ?<br />
Pourtant je l'aime la France, d'un amour<br />
passionnel. C'est mon pays. Ses beautés<br />
et ses cultures, ses traditions et sa diversité<br />
me remplissent d'orgueil et peuvent<br />
me changer en l'une de ces Français arrogants<br />
que le monde déteste, sur la<br />
moindre petite provocation. Mais je l'aime<br />
trop fort pour tout lui passer, ses caprices<br />
et ses erreurs. J'ai une trop haute<br />
idée d'elle pour être toujours d'accord,<br />
pour ne jamais blâmer, pour ne jamais<br />
me révolter. Et elle, telle une amie infidèle,<br />
elle me brise le cœur régulièrement<br />
en s'abaissant et se compromettant dans<br />
des actes et des paranoïas qui ne sont pas<br />
dignes d'elle.<br />
Alors je l'aime à la haïr, surtout quand<br />
elle ment, quand elle trompe, quand elle<br />
joue les prudes et quand elle piétine...<br />
Ma France, ce n'est pas celle de mon voisin,<br />
ni celle d'aucun d'entre vous. Ma<br />
France, elle est unique, puisque c'est la<br />
mienne. En est-elle pour autant moins<br />
légitime que les vôtres ? Je ne sais pas ce<br />
qui fait que je suis française. Je le suis,<br />
un point c'est tout. Parfois avec bonheur<br />
et fierté, des fois à contre-cœur, en traînant<br />
des pieds. Est-ce que ça vous regarde,<br />
si des fois la France me fait honte ?<br />
Et quand bien même je passerais plus de<br />
temps à la détester qu'à l'aimer, quel<br />
droit ça vous donne de me juger ?<br />
Si je vous dis que je déteste la Marseillaise<br />
depuis que, petite, on me l'a apprise<br />
à l'école, parce que ça parle de sang<br />
et d'armes partout, et que le drapeau, je<br />
l'ai toujours trouvé moche d'un point de<br />
vue esthétique ; si je vous informe que je<br />
n'ai jamais regardé un défilé du 14 juillet<br />
plus de 5 minutes parce que non seulement<br />
ça m'ennuie à mourir, mais en plus<br />
je ne m'y reconnais absolument pas et,<br />
au lieu d'un frémissement patriotique, ça<br />
me plonge dans le plus profond des malaises<br />
; si j'avoue que les escargots et les<br />
cuisses de grenouille me donnent des<br />
hauts-le-cœur et que la blanquette me<br />
reste sur l'estomac... Est-ce qu'on va me<br />
confisquer carte d'identité et passeport ?<br />
Entre ma France, sa France, vos France,<br />
La France, et puis moi, et toi, et vous et<br />
lui qui sommes tous la France... on place<br />
où les limites ? Qui décide ? Sur quels<br />
critères ? Oh, vous avouerez quand<br />
même que votre démarche a de quoi<br />
nous rendre tous schizophrènes !<br />
Et puis zut, à la fin ! Quelle indiscrétion<br />
avec toutes ces questions ! Et c'est quoi<br />
la France pour vous, et les symboles, et<br />
les emblèmes, et gnagnagna...<br />
Vous permettez ?<br />
Tout ça, ce n'est pas vos oignons, comme<br />
on dit chez moi. Tout ça, c'est entre ma<br />
France et moi.<br />
Note de renvoi :<br />
1) voir par exemple, à ce titre,<br />
l'entretien remarquable avec Jean-<br />
François Bayard du CNRS dans Le<br />
Monde du 6 novembre 2009.<br />
POINT DE VUE<br />
Le droit, je vous le dis (*)<br />
Taoufik Ben Brik, journaliste tunisien critique du régime,<br />
arrêté pour une prétendue affaire d'agression,<br />
doit être jugé aujourd’hui. Il nous a fait parvenir<br />
ce texte, un poème, depuis sa prison de<br />
Monarguia, à 30 kilomètres de Tunis.<br />
Monsieur le juge,<br />
Le prévenu a-t-il droit à une parole licite ?<br />
Comment, alors que vous m'interrompez, exigeant un non ou un oui…<br />
Le droit, je vous le dis, votre honneur, pour nous autres Arabes, qui sommes<br />
un peuple amateur de préliminaires avant toute réponse !<br />
A présent, vous allez m'écouter…<br />
Le marché, la grande place et le ventre de la ville grouillent de cette clameur<br />
: la justice, en mon pays, est inexistante ; la justice passa et s'en fut ; la<br />
justice a rejoint le sein du Seigneur, qui fit que nul n'est pérenne, fut-il magnifique<br />
ou tyran.<br />
Ne vous souciez point de ces mots, les gens sont saisis de fièvre délirante et<br />
d'hallucinations.<br />
J'ai vu, quant à moi, de mes propres pupilles, ce que la cécité des mécréants<br />
ne saurait distinguer, le fin mot de l'histoire : la justice n'est pas absente,<br />
c'est la cause qui est illusoire, ou l'accusation, si vous préférez, qui peine à<br />
exister condamnée qu'elle fut à la peine capitale. Nous sommes alors aujourd'hui<br />
jugés et condamnés en manque d'accusation. Comme l'amant est<br />
en manque de sa bien-aimée, Je me consume de désir pour une accusation<br />
savoureuse. Monsieur le juge vénérable scrutez bien avec moi ces fariboles<br />
et exercez votre perçant jugement : l'on m'accuse d'avoir administré une torgnole<br />
à une dame innocente, de l'avoir gratifiée d'une ruade, d'avoir tiré sa<br />
chevelure de sirène, griffé ses joues de pomme rouge et brisé ses côtes de<br />
gazelle…<br />
Comment un poète peut-il commettre autant de fautes de goût ?<br />
Notre poète disait : «Nous aimons le pays comme nul ne l'aime. » Je réponds<br />
en contrepoint : «J'aime les femmes comme nul ne les aime. » A<br />
toutes les femmes de la terre et des cieux j'ai chanté : la foudre a tonné sur<br />
les contreforts du Kef, son écho a atteint les confins des terres de Abid, j'ai<br />
cru entendre là le tonnerre de Dieu, c'était en fait le rire de ma bien-aimée.<br />
A la policière travestie je voudrais dire : «Tu es la bien-aimée, tu es le poème,<br />
mais où se scelle donc la vérité ?»<br />
Tu fus dure avec moi, sans répit ni nuance, j'aurais préféré que tu me taxes<br />
d'assassin ou de voleur de tout ce qui fut thésaurisé durant votre règne. Mais<br />
rosser une femme, quel désastre !<br />
Où donc se scelle la vérité ?<br />
La vérité est que je me suis aventuré dans les recoins du Palais du dragon,<br />
une promenade devenue cauchemar sans issue. La vérité est que c'est une<br />
affaire entre moi et Zaba le Grand, souverain du pays, une affaire qui<br />
concerne Hallaj, le poète et le tyran, Charlie Chaplin et le dictateur, Shéherazade<br />
et Shahryar…<br />
Dites à mon geôlier de ne pas se fâcher.<br />
Je ne suis, quant à moi, pas en colère, l'esprit en paix non pas parce qu'innocent,<br />
parce que coupable de l'avoir dépouillé de ses derniers masques et parures,<br />
de l'avoir laissé nu comme un nouveau-né en proie aux moqueurs et<br />
aux ricanants. Ceux qui ne sont point familiers du soleil sont atteints, à la<br />
lumière, de glaucome. Le soleil se lève, alors sauve-toi, vampire !<br />
Buveur de sang !<br />
Fuis ! Fuis ! Et fais ce qu'il te plaît. Mes paroles sont libres comme le<br />
souffle de la brise !<br />
Aucune geôle ni aucune cage ne peut retenir le fugitif qui te parle de derrière<br />
ces barreaux. Quand la récitation servile sera étouffée par la bonne nouvelle,le<br />
jour venu, tu seras humble et poli…<br />
Carthage, cette tombe lugubre où manque le cadavre…<br />
L'idiot fléchira pour faire place à l'étendard et à la bataille. Tu lâcheras la<br />
bride à la démesure et n'étoufferas point le hennissement de ta monture.<br />
<strong>El</strong>le porte en sa croupe un combattant…<br />
* N.B. : Le titre est de la rédaction.<br />
Importante entreprise recrute<br />
pour les besoins de ses structures centrales<br />
Un sous-directeur gestion des moyens<br />
Missions<br />
- Approvisionner en produits consommables et en biens d’investissement l’ensemble des structures<br />
de l’entreprise<br />
- Piloter les processus d’achat et de gestion des fournitures, matériels, équipements et services...<br />
- Gérer la relation fournisseurs ou sous-traitants, élaborer les cahiers des charges, négocier et suivre l’exécution<br />
des contrats conformément à la réglementation et aux procédures.<br />
Profil<br />
- Bac plus 4 : (Licence en gestion ou Ingénieur d’Etat avec option gestion/achats))<br />
- Expérience dans le domaine des moyens généraux et liaisons relex<br />
- Maîtrise des langues arabe, française et anglaise<br />
- Résidant à Alger<br />
- Méthodique, esprit d’analyse et de synthèse, négociation, rigueur, capacité à travailler en équipe, capacités<br />
managériales.<br />
Evoyer un CV avec photo et une lettre de motivation à drhmrecrut@gmail.com
ON VOUS LE DIT<br />
Un ex-cadre de l’OPGI corrompu<br />
Une peine d'un an de prison ferme a été prononcée par le<br />
tribunal correctionnel d'Oran, à l'encontre d'un homme<br />
reconnu coupable de corruption. Le mis en cause, ex-cadre<br />
de l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI),<br />
avait été arrêté, fin octobre dernier, en flagrant délit de<br />
corruption. Il avait réclamé de l'argent à un entrepreneur<br />
en contrepartie de l'activation de sa rémunération pour<br />
des travaux de bâtiment effectués pour le compte de<br />
l'OPGI. Faisant mine d'accepter, l'entrepreneur l'a<br />
dénoncé auprès des policiers qui ont aussitôt tendu la<br />
souricière ayant abouti à son arrestation.<br />
Le corail à 40 000 DA le kilo<br />
Les artisans bijoutiers de la wilaya de Tizi Ouzou ont tenu<br />
à attirer l’attention, mercredi, en marge du Salon de<br />
l’artisanat, sur «les cours exorbitants atteints par les<br />
matières premières nécessaires à leurs activités, tel le<br />
corail vendu actuellement à 40 000 DA/kg, au moment où<br />
le gramme d’argent est acheté par eux à 70 DA», ont-ils<br />
déploré. Aussi, ils ont lancé un appel aux instances<br />
concernées en vue de la multiplication des espaces<br />
dédiés à l’exposition et à la commercialisation de leurs<br />
produits, tout en renforçant les opportunités de<br />
formation, seules susceptibles d’attirer le plus grand<br />
nombre de jeunes vers ce créneau dans le but de la<br />
pérennisation de ce métier traditionnel.<br />
Prison pour le patron<br />
d’un atelier de tissu<br />
Le tribunal de Tlemcen a condamné, avant-hier, le<br />
propriétaire d'un atelier de tissus d'ameublement,<br />
poursuivi pour homicide non volontaire et non-respect<br />
du code du travail, à deux ans de prison avec sursis. Les<br />
faits remontent au 12 octobre écoulé, lorsqu'un incendie<br />
s'est déclaré dans un atelier de tissus d'ameublement au<br />
quartier Kiffane de Tlemcen, causant la mort de cinq<br />
personnes dont quatre jeunes filles.<br />
Lors du procès,<br />
le 3 novembre dernier, un témoin, sorti indemne de cet<br />
accident, avait affirmé que la propagation rapide du feu<br />
déclenché par un court-circuit électrique a été favorisée<br />
par la présence d'un produit inflammable, le polyester,<br />
ne laissant aucune chance aux malheureux ouvriers qui<br />
sont morts par asphyxie.<br />
Hommage au professeur<br />
R. A. Bendisari<br />
La Société algérienne de médecine esthétique (SAME)<br />
organise une journée commémorative en hommage au<br />
professeur R. A. Bendisari le 21 novembre prochain à<br />
l'hôtel <strong>El</strong> Riadh à Sidi Fredj.<br />
Plusieurs thèmes liés à la spécialité seront débattus dont<br />
la chirurgie esthétique, apport de la médecine<br />
esthétique à la dermatologie, la responsabilité médicale<br />
en esthétique, le méso lift et la phlébologie.<br />
Djezzy n’a pas été déconnecté<br />
L’opérateur de téléphonie mobile, Djezzy, a tenu à préciser<br />
dans des messages envoyés à tous ses abonnés que<br />
les cartes de recharge volées et inutilisables se vendent<br />
sur le marché. Djezzy informe ses abonnés, en attendant<br />
que la situation reprenne son cours normal, d’utiliser le<br />
flexy uniquement. Par ailleurs, Djezzy tient à démentir la<br />
rumeur faisant état d’une imminente déconnexion de son<br />
réseau. L’entreprise tient plutôt à rassurer ses nombreux<br />
abonnés quant à la poursuite de ses missions.<br />
La station de dessalement<br />
d’Oran fonctionne de nouveau<br />
Le complexe de dessalement d'eau de mer et de production<br />
d'électricité Kahrama d'Arzew (Oran) «fonctionne à pleine<br />
capacité, aussi bien pour la production que la livraison<br />
d'électricité», indique un communiqué. Le groupe de<br />
turbines à gaz numéro 3 de l'unité de dessalement d'Arzew<br />
a redémarré lundi après-midi, après un arrêt technique<br />
programmé de huit jours. Selon les termes du<br />
communiqué, la révision annuelle du groupe de turbines<br />
numéro 3 a été effectuée du 7 au 15 novembre 2009.<br />
<strong>El</strong><strong>Watan</strong> - Le Quotidien Indépendant<br />
Édité par la SPA “<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> Presse”<br />
au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la<br />
publication : Omar Belhouchet<br />
Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse :<br />
Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1 er<br />
Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 -<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 28<br />
L’ÉPOQUE<br />
IL SE FAISAIT PASSER POUR UN JOURNALISTE D’EL WATAN<br />
Trois ans de prison ferme<br />
L<br />
COUR DE JUSTICE DE TIARET<br />
Un juge malmené<br />
par un prévenu<br />
● Non content du verdict, un prévenu lance ses chaussures sur le magistrat.<br />
U n<br />
jeune détenu, qui comparaissait<br />
après appel au<br />
près de la cour de justice<br />
de Tiaret, n’a rien trouvé de<br />
mieux à faire, déçu par le verdict,<br />
que de lancer une de ses chaussures<br />
sur le magistrat, non sans<br />
l’abreuver d’injures laissant auditoire<br />
et prétoire ébahis par la<br />
scène. N’ayant pas accepté le<br />
verdict de trois ans maintenu<br />
comme lors du premier jugement,<br />
le jeune prévenu jugé pour<br />
vol est sorti soudain de sa quiétude<br />
et est devenu même hystérique,<br />
au point où il a fallu beaucoup<br />
de muscles pour calmer son<br />
esprit surchauffé. La scène intervient<br />
au moment où plusieurs affaires,<br />
dont celles impliquant des<br />
responsables, vont être jugées en<br />
criminelle, nonobstant celles,<br />
nombreuses, qui se déroulent au<br />
niveau du tribunal. Une situation<br />
qui fait presque vibrer l’enceinte<br />
e tribunal d’Hussein Dey a jugé hier une affaire<br />
d'escroquerie et d'usurpation de fonction, mettant<br />
en cause Mohamed Belloumi, ancien photographe<br />
dans un grand quotidien arabophone. Ses<br />
victimes, deux jeunes filles et un sexagénaire à qui il<br />
a extorqué près de trente-cinq millions de centimes<br />
en se faisant passer pour un journaliste d'<strong>El</strong> <strong>Watan</strong>.<br />
Pour accomplir sa sale besogne, Mohamed Belloumi<br />
a pris l'identité de notre confrère Mohamed Tahar<br />
Messaoudi, sans réfléchir sur les conséquences que<br />
cela peut induire un tel acte.<br />
L'escroc promettait, en échange de quelques millions<br />
de centimes, de régler certains problèmes auxquels<br />
étaient confrontées ses victimes, grâce à de<br />
prétendues relations haut placées. Il sera démasqué<br />
PLUS SOUCIEUSES DE L’ENVIRONNEMENT<br />
Les femmes pollueraient<br />
moins que les hommes<br />
es femmes, plus soucieuses de<br />
L l'environnement ou de leur<br />
ligne, pollueraient moins que les<br />
hommes, selon un rapport des Nations<br />
unies sur «Les femmes, la<br />
population et le climat» publié<br />
hier. Dans les pays industrialisés,<br />
les femmes ont plus souvent tendance<br />
à acheter des produits favorables<br />
à l'environnement et à recycler<br />
les déchets, souligne le Fonds<br />
des Nations unies pour la population<br />
(UNFPA), citant une recherche<br />
de l'Organisation de coopération<br />
et de développement<br />
économique (OCDE) en 2008.<br />
Les études sur la question sont cependant<br />
rares, note l'UNFPA, et<br />
les comportements vertueux peuvent<br />
résulter des inégalités écono-<br />
Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88<br />
Site web : http://www.elwatan.com E-mail :<br />
admin@elwatan.com PAO/Photogravure : <strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />
Publicité - Abonnement : <strong>El</strong> <strong>Watan</strong> 1, rue Bachir Attar -<br />
Place du 1 er Mai - Alger.<br />
Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88.<br />
R.C : N° 02B18857 Alger.<br />
Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 -<br />
Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084<br />
de cette cour minuscule, mais<br />
une situation qui a fait réagir parquet,<br />
personnel et mêmes services<br />
de sécurité venus en renfort<br />
assurer la sérénité des lieux. Il y a<br />
quelques jours, une scène moins<br />
violente et offensante s’est dé-<br />
miques et sociales chroniques qui<br />
empêchent les femmes de bénéficier<br />
du développement de leurs<br />
pays. Plusieurs «études sexo-spécifiques»,<br />
aux Etats-Unis, confirment<br />
cependant l'idée que «les<br />
femmes achètent plus volontiers<br />
que les hommes des produits<br />
verts», indique le rapport. A Sydney,<br />
en Australie, une enquête,<br />
menée en 2008, a montré que les<br />
femmes et les filles étaient «plus<br />
soucieuses des divers impacts des<br />
changements climatiques». Dans<br />
les pays industrialisés comme<br />
dans les pays en développement,<br />
les femmes ont un moindre impact<br />
sur l'atmosphère, indique<br />
l'UNFPA citant des «chercheurs<br />
de pays nordiques». La principale<br />
roulée dans une des salles d’audience<br />
à l’énoncé, le soir, du verdict.<br />
Le jeune accusé sera, nous<br />
dit une source judiciaire, présenté<br />
ces jours-ci pour «outrage à<br />
magistrat» et risque jusqu’à deux<br />
ans de prison. A. Fawzi<br />
en premier lieu par deux jeunes filles qui n'ont pas<br />
véritablement cru à sa mise en scène. M elles M. et<br />
S. ont vite fait d'avertir leurs malheureuses copines<br />
qui ne voyaient pas leurs problèmes réglés par le prétendu<br />
journaliste. Les éléments de la police judiciaire<br />
du commissariat d’Hussein Dey (14 e ) ont fait le<br />
reste en procédant à son arrestation.<br />
Devant le juge, Belloumi s'est empêtré dans des explications<br />
farfelues. Il donnera devant le prétoire<br />
l'image d'un escroc de petite envergure qui profite de<br />
la faiblesse et de la crédulité de certains citoyens. Accablé,<br />
l'escroc finira par reconnaître les faits qui lui<br />
sont reprochés. Verdict : trois ans de prison ferme et<br />
des dédommagements au profit de ses victimes.<br />
K. M.<br />
raison est que les hommes se déplacent<br />
en voiture et prennent<br />
l'avion plus souvent que les<br />
femmes. Une différence qui<br />
semble résulter plus de «l'inégalité<br />
d'accès aux ressources économiques»<br />
entre hommes et<br />
femmes que de la volonté des<br />
femmes d'agir pour l'environnement.<br />
En outre, dans les pays développés,<br />
les hommes mangent<br />
plus de viande (dont la production<br />
est énergivore) : 139 gr/jour au<br />
Danemark en moyenne contre 89<br />
gr/jour pour les femmes. Non seulement<br />
les femmes mangent<br />
moins en proportion de leur poids,<br />
mais dans certains pays, elles suivent<br />
un régime alimentaire faisant<br />
une large place aux légumes.<br />
ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi<br />
Yahia, Hydra. Tél : 021 56 32 77 - Tél/Fax : 021 56 10 75<br />
Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprimerie<br />
Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.<br />
Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est : Société<br />
de distribution <strong>El</strong> Khabar.<br />
Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA <strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />
Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran)<br />
Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66<br />
Le nom<br />
de Cousteau<br />
attribué à une île<br />
Le Mexique a rebaptisé une de<br />
ses petites îles du Golfe de<br />
Californie, dans le Pacifique,<br />
pour lui donner le nom de<br />
«Jacques Cousteau», en<br />
hommage au célèbre<br />
océanographe français, selon un<br />
décret publié avant-hier. L'île<br />
Cerralvo, au sud-est de la<br />
péninsule de Basse Californie,<br />
est désormais inscrite sous le<br />
nom d'«Ile Jacques Cousteau»<br />
au Registre national<br />
d'information géographique, en<br />
vertu du texte publié au Journal<br />
officiel de la Fédération. Le<br />
Mexique avait annoncé son<br />
intention de rebaptiser une île,<br />
en juin dernier, en inaugurant<br />
avec la France, en Californie<br />
mexicaine, le premier<br />
observatoire marin du pays, qui<br />
porte le nom du commandant<br />
Jacques-Yves Cousteau.<br />
L'océanographe, mort en 1997,<br />
avait effectué plusieurs<br />
campagnes à bord de La<br />
Calypso, son navire<br />
océanographique, sur les côtes<br />
mexicaines, et en particulier<br />
dans cette région qu'il appelait<br />
«l'aquarium du monde» en<br />
raison du foisonnement de sa<br />
flore et de sa faune : marsouins,<br />
dauphins, baleines, requins et<br />
lions de mer, oiseaux<br />
migrateurs, etc. La première<br />
base de l'observatoire Cousteau<br />
est installée au Centre de la<br />
recherche scientifique du nordouest<br />
(Cibnor) à la Paz, face à<br />
l'ex-île Cerralvo. Réservoir<br />
écologique, la péninsule<br />
californienne du Mexique est<br />
également le site d'un certain<br />
nombre de stations touristiques<br />
de standing, très prisées des<br />
Américains.<br />
Fraude sur<br />
100 000 cartes<br />
de crédit<br />
en Allemagne<br />
Les banques allemandes ont<br />
rappelé plus de 100 000 cartes<br />
de crédit ces dernières<br />
semaines, en raison du vol<br />
probable de données<br />
informatiques de cartes utilisées<br />
en Espagne. La fraude, qui aurait<br />
pour origine le vol de données<br />
informatiques auprès d'un<br />
prestataire de services en<br />
Espagne, concernerait<br />
notamment des touristes qui ont<br />
utilisé leurs cartes cette année<br />
dans ce pays. La Fédération<br />
allemande des banques<br />
mutualistes (BVR) a reconnu<br />
avoir rappelé et échangé 60 000<br />
cartes Visa ou Mastercard,<br />
tandis que la banque Karstadt,<br />
elle, a rappelé 15 000 cartes en<br />
octobre. Barclaycard a<br />
également rappelé des cartes<br />
début novembre, tandis que<br />
Lufthansa, qui offre une carte<br />
bancaire liée à son programme<br />
de fidélisation, a rappelé<br />
plusieurs milliers de cartes au<br />
cours des derniers jours. La<br />
compagnie Mastercard a<br />
récemment averti les banques<br />
allemandes du problème.<br />
Les manuscrits, photographies ou tout autre<br />
document et illustration adressés ou remis<br />
à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet<br />
d’aucune réclamation.<br />
Reproduction interdite de tous articles<br />
sauf accord de la rédaction.
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />
L e<br />
PARTI POUR DÉFENDRE BEN BRIK<br />
Zehouane refoulé<br />
de l’aéroport de Tunis<br />
président de la Ligue algérienne<br />
pour la défense des droits de<br />
l'homme (LADDH), M e Hocine<br />
Zehouane, a été refoulé hier à l'aéroport<br />
international de Tunis. Parti pour prendre<br />
part au procès du journaliste écrivain<br />
Taoufik Ben Brik, qui se tiendra aujourd'hui<br />
à Tunis, M e Zehouane s'est vu<br />
signifier une interdiction de rentrer en<br />
territoire tunisien, sans aucun motif.<br />
A peine arrivé à l'aéroport de Tunis, la<br />
police des frontières a demandé au président<br />
de la Ligue la raison de sa visite.<br />
«Je leur ai dit que je suis avocat et<br />
constitué pour la défense d'un prévenu»,<br />
leur a répondu M e Zehouane, mais rien à<br />
faire lorsqu'on sait que la décision a été<br />
prise en haut lieu. Une décision politique<br />
qui vise à empêcher une solidarité<br />
entre les militants des droits de l'homme<br />
au Maghreb, au moment où les politiques<br />
ressassent le discours sur l'unité<br />
maghrébine. Encore une fois, le régime<br />
de Ben Ali fait preuve d'aveuglement et<br />
s'entête dans sa logique d'enfermement.<br />
«Je leur ai indiqué que ce refus est<br />
■ Découvertes le long des<br />
frontières est et ouest du<br />
pays, 5045 mines ont été<br />
détruites par l'Armée nationale<br />
populaire (ANP) durant<br />
le mois d'octobre 2009, dans<br />
le cadre de l'opération de<br />
déminage des zones minées<br />
par l'armée coloniale françai-<br />
injustifié, mais ils ne veulent rien comprendre»,<br />
a précisé M e Zehouane, joint<br />
par téléphone, hier en début de soirée,<br />
après son retour forcé de Tunisie. Les<br />
services de la PAF tunisienne ne lui ont<br />
fourni aucune explication. M e Zehouane<br />
est indigné contre cette interdiction de<br />
territoire non justifiée qui vise un militant<br />
des droits de l'homme et un avocat.<br />
Informé du refoulement de M e Zehouane,<br />
la Ligue tunisienne des droits de<br />
l'homme ainsi que le frère du journaliste<br />
Djallal Zoughlami ont fermement<br />
se, a-t-on appris hier de<br />
bonne source. Ainsi, à la<br />
2e Région militaire, on<br />
dénombre 1232 mines antipersonnel,<br />
1086 mines antigroupes<br />
et 4 mines éclairantes,<br />
découvertes et détruites.<br />
Au niveau de la 3e Région<br />
militaire, le décompte pour la<br />
même période fait ressortir<br />
DÉMINAGE<br />
5045 MINES DÉTRUITES PAR L'ANP EN OCTOBRE<br />
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 19 novembre 2009<br />
PHOTO : DR<br />
que 1023 mines antipersonnel<br />
et 6 mines anti-groupes<br />
ont été découvertes et détruites.<br />
La 5e Région militaire a<br />
enregistré la destruction,<br />
durant le mois d'octobre,<br />
1589 mines antipersonnel,<br />
45 mines anti-groupes et<br />
60 mines éclairantes. La<br />
même source précise que le<br />
dénoncé «un acte contraire à la libre<br />
circulation des personnes et celle des<br />
avocats notamment». Le président de la<br />
Ligue a vivement dénoncé le comportement<br />
des autorités tunisiennes. Il s'est<br />
levé contre ce qu'il considère comme<br />
«un déni de droit de la défense pour Ben<br />
Brik qui sera jugé aujourd'hui. C'est un<br />
déni pour les avocats qui, à chaque fois,<br />
sont empêchés d'exercer leur métier en<br />
toute liberté. Un déni de la libre circulation<br />
des personnes au Maghreb». Il a<br />
qualifié l'attitude du régime de Tunis<br />
«de scandaleuse et d’inacceptable. Cela<br />
démontre la volonté du régime tunisien<br />
de priver Ben Brik de son droit à la<br />
défense». Le président de la Ligue algérienne<br />
de défense des droits de l'homme<br />
a dénoncé, par ailleurs, le fait que l'on<br />
empêche les avocats maghrébins d'exercer<br />
librement leur métier et sans restriction.<br />
En somme, cette interdiction de<br />
territoire est un signe avant-coureur de<br />
ce que sera le procès du journaliste<br />
tunisien. Hacen Ouali<br />
total des mines découvertes<br />
et détruites par les unités de<br />
l'ANP engagées dans l'opération<br />
de déminage s'élevait,<br />
au 31 octobre 2009, à<br />
420 874 mines, soit 353 666<br />
mines antipersonnel,<br />
65 015 mines anti-groupes et<br />
2193 mines éclairantes.<br />
(APS)<br />
COMMENTAIRE<br />
Les héritiers<br />
de l’équipe FLN<br />
Par Tayeb Belghiche<br />
nfin, le football algérien est en train de renaître<br />
de ses cendres. L’Algérie ira pour la troisième<br />
fois à une finale de Coupe du monde et<br />
E on est en droit de rêver à un exploit similaire<br />
à celui de 1982 en Espagne. Alors qu’au départ, on<br />
croyait que notre pays allait faire de la simple figuration<br />
lors des éliminatoires et qu’il ne rêvait qu’à une<br />
qualification pour la Coupe d’Afrique des nations,<br />
l’an prochain en Angola, le voilà propulsé parmi le<br />
gotha mondial. Ce n’est pas un miracle ni un exploit.<br />
Le football est partie intégrante de la culture algérienne.<br />
Cela a été amplement démontré durant la<br />
guerre de Libération avec la grande équipe du FLN.<br />
Bentifour et ses compagnons avaient montré les chemins<br />
de la gloire.<br />
Les jeunes loups qui se sont imposés à Khartoum,<br />
malgré les mesquineries et les comportements<br />
mafieux d’un adversaire habitué à s’imposer uniquement<br />
par la magouille et la tricherie, ont prouvé que<br />
le football algérien est toujours vivant et qu’ils sont<br />
les dignes descendants de ces hommes qui ont porté<br />
haut les couleurs algériennes à l’époque de la lutte<br />
contre le colonialisme. Ils ont prouvé que le pays a<br />
des potentialités qui ont été oubliées et qu’un Rabah<br />
Saâdane est venu ranimer.<br />
Le peuple algérien, qui a dramatiquement souffert du<br />
terrorisme, avait besoin de prouver qu’il existe, qu’il<br />
a toujours son mot à dire sur l’échiquier international,<br />
qu’il est acteur et partie prenante, ce peuple avait<br />
besoin d’un bol d’air, de retrouver la joie et le sourire,<br />
de faire la fête et la vraie. Nos héros, qui ont fait<br />
le déplacement dans la capitale soudanaise, ont<br />
répondu aux attentes. Et avec quel panache ! Et avec<br />
quelle bravoure ! Les Egyptiens ont voulu faire d’un<br />
terrain de football une arène de gladiateurs.<br />
Les Algériens ont donné une belle leçon d’abnégation<br />
et de sportivité en disant qu’un stade est fait<br />
pour le sport, uniquement pour le sport et non un<br />
stade de Nuremberg. Les Algériens ont prouvé que<br />
l’agression et la lâcheté sont une arme des faibles et<br />
des incompétents et que l’intrigue chère aux dirigeants<br />
égyptiens ne peut être un fonds de commerce<br />
politique éternel.<br />
Maintenant que l’Algérie est qualifiée, les Algériens<br />
peuvent faire la fête. Mais surtout, ils ont le devoir<br />
de protéger et de défendre les hôtes du pays, d’où<br />
qu’ils viennent. Les Egyptiens présents chez nous ne<br />
sont pas les agents du régime de Hosni Moubarek,<br />
lequel n’est pas représentatif du peuple égyptien<br />
auquel il s’est imposé par le mensonge et le matraquage<br />
policier et qu’il ne représente aucunement ses<br />
intérêts. C’est une donnée à ne pas oublier en ces<br />
jours de liesse.<br />
MÉTÉO AUJOURD’HUI<br />
ALGER : 24° SKIKDA: 23°<br />
ORAN : 25°<br />
CHLEF : 23°<br />
Mostaganem : 25°<br />
ANNABA : 23°<br />
TÉBESSA : 23°<br />
Constantine : 21°<br />
GHARDAÏA : 22°<br />
OUARGLA : 22°<br />
Publicité