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PHOTO : B. SOUHIL<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 19 novembre 2009<br />

N° 5794 - Vingtième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com<br />

LES VERTS BATTENT L’ÉGYPTE ET SE QUALIFIENT POUR LA COUPE DU MONDE 2010<br />

Viva l’Algérie !<br />

Lire en pages 2, 3, 4, 5, 6 et 7<br />

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Stade <strong>El</strong> Merrikh (Soudan)<br />

Arbitrage : Eddy Maillet (Seychelles)<br />

But : Antar Yahia (40’) pour l’Algérie<br />

Averts : Belhadj, Ghezzal, Ziani, Saïfi<br />

(Algérie) - Gomaa, Abd Rabou<br />

(Egypte)<br />

Algérie : Chaouchi, Bougherra, Antar<br />

Yahia (Zaoui 68’), Yebda, Halliche,<br />

Belhadj, Saïfi (Ghilès 84), Ziani,<br />

Mansouri (cap), Ghezzal, Meghni<br />

(Matmour 58’)<br />

Entr. : Rabah Saâdane<br />

Egypte : Hadari, Moawad, <strong>El</strong> Sakka,<br />

Saïd, Gomaa, Fathi (Zidan 46’),<br />

<strong>El</strong> Mohammadi, Abou Trika, Hassan<br />

(cap), Meteab, Zaki (Abd Rabou<br />

46’)Entr. : Hassan Shehata<br />

L 'équipe<br />

Khartoum (Soudan)<br />

De notre envoyé spécial<br />

nationale a arraché,<br />

hier, sa première qualification<br />

depuis 24 ans et la troisième<br />

dans l'histoire du pays, après celles<br />

de 1982 et 1986, en battant, à Omdurman<br />

(Soudan), l'Egypte sur le<br />

score de 1 à 0. Un but assassin du défenseur<br />

Antar Yahia dans les ultimes<br />

minutes de la première période. Le<br />

défenseur de Bochum (Allemagne),<br />

qui a promis la qualification aux<br />

supporters algériens sur un terrain<br />

RÉACTIONS À CHAUD<br />

◗ RAOURAOUA (président de<br />

la FAF) :<br />

«C'est un immense plaisir de voir l'équipe<br />

nationale arracher sa qualification au Mondial<br />

après tous les efforts déployés depuis le début<br />

du parcours. C'est grâce à l'apport et au soutien<br />

du président de la République et à l'Etat qui ont<br />

aidé l'équipe nationale sur tous les plans,<br />

financier notamment. C'est grâce aussi à nos<br />

partenaires et à tous les supporters qui ont fait<br />

le déplacement à Khartoum et les autres qui<br />

nous ont soutenus à partir d'Alger.»<br />

◗ Djamel Abdoun (joueur) :<br />

«C'est un grand moment pour moi de partager<br />

avec le peuple algérien cette qualification. Peu<br />

importe si je n'ai pas joué. Aujourd'hui, ce qui<br />

compte le plus, c'est la qualification au Mondial<br />

car j'aurais certainement l'occasion de<br />

jouer plus tard. L'essentiel est qu'on aille au<br />

Mondial. C'est un immense bonheur pour<br />

neutre où les conditions de sécurité<br />

étaient réunies grâce à la présence de<br />

15 000 policiers déployés sur place.<br />

Les Verts sont vite entrés dans le<br />

match grâce au portier Chaouchi qui<br />

a réussi un arrêt spectaculaire ayant<br />

donné de l'assurance aux joueurs.<br />

L'enjeu était tellement grand qu’aucune<br />

équipe n'a voulu s'aventurer.<br />

Les Egyptiens étaient les premiers à<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 2<br />

L’ÉVÉNEMENT<br />

MONDIAL 2010. ALGÉRIE 1 - EGYPTE 0<br />

La belle revanche<br />

L’équipe nationale a mérité sa qualification au Mondial<br />

moi.»<br />

◗ YACINE BEZZAZ (joueur) :<br />

«La joie est la même pour tous les joueurs.<br />

Même si je n'ai pas joué, j'ai le même sentiment<br />

de fierté que mes coéquipiers. L'essentiel<br />

est qu'on soit qualifiés au Mondial. Nous y<br />

avons tous participé. Mon plus grand bonheur<br />

est d'avoir participé à donner de la joie à notre<br />

peuple, qui nous a soutenus depuis le début de<br />

la campagne.»<br />

◗ Zoheir Djelloul (entraîneur<br />

adjoint) :<br />

«Cette qualification est très importante dans la<br />

carrière des joueurs et du staff technique dont<br />

je fais partie. Je dédie cette qualification à tout<br />

le peuple algérien et aux supporters qui nous<br />

ont soutenus depuis le début des éliminatoires.»<br />

Y. O.<br />

ouvrir les hostilités, mais la réaction<br />

des Verts fut immédiate. Au fil du<br />

temps, les joueurs se montraient plus<br />

audacieux, à l'image de Ghezzal et<br />

Meghni, voire même Belhadj dont<br />

l'une de ses œuvres a failli faire<br />

mouche. On s'acheminait vers une<br />

première période à égalité lorsque<br />

Antar Yahia surgit au second poteau,<br />

sur un centre bien botté de Ziani et<br />

L<br />

PHOTO : B. SOUHIL<br />

d'une superbe reprise de volée, qui<br />

s'en alla mourir sous la transversale<br />

ne laissant aucune chance au portier<br />

égyptien. Il donna ainsi l'avantage<br />

aux siens provoquant le délire dans<br />

les tribunes et sans doute dans tout le<br />

pays.<br />

En seconde période, les Verts se sont<br />

repliés en défense pour préserver cet<br />

acquis. Le sélectionneur national<br />

Rabah Saâdane a opéré des changements,<br />

parfois forcés, à l'image de<br />

Meghni et Antar Yahia (blessés). De<br />

l'autre côté, Shehata incorpore Zidan<br />

pour mettre plus de pression sur la<br />

défense algérienne.<br />

Il a failli le faire dans l'une de ses<br />

œuvres, mais le gardien Chaouchi,<br />

dans un grand jour, veillait au grain.<br />

La défense a assuré le reste, cette<br />

fois jusqu'au coup de sifflet final. A<br />

la fin du match, les supporters ont<br />

bruyamment fêté cette qualification<br />

méritée.<br />

La délégation algérienne passera la<br />

nuit à Khartoum et se rendra à Alger<br />

aujourd'hui en début d'après-midi.<br />

Ainsi, grâce à cette victoire, l'Algérie<br />

a pris sa revanche sur l'Egypte qui<br />

lui a barré la route du Mondial 1990<br />

sur le même score, mais aussi elle a<br />

confirmé encore une fois sa suprématie<br />

sur l'Egypte dans les confrontations<br />

directes sur des terrains<br />

neutres. Yazid Ouahid<br />

Harmonie parfaite<br />

du trio arbitral<br />

es Egyptiens ne trouveront certainement rien à<br />

redire au sujet de l'arbitrage de Eddy Maillet,<br />

pour la simple raison que ce dernier a réprimé les<br />

joueurs algériens dès la première minute de jeu, en<br />

infligeant un avertissement à un défenseur de couloir<br />

et ensuite à un attaquant de pointe, pour terminer<br />

la rencontre avec quatre avertissements pour<br />

l'équipe algérienne.<br />

La démarche prônée par l'arbitre directeur dans le<br />

domaine de la gestion disciplinaire des joueurs sur<br />

le rectangle et, par conséquent, son autorité dès l'entame<br />

du match, est un indice révélateur de ses<br />

craintes de voir la rencontre lui filer entre les doigts.<br />

Seulement, il fallait appliquer cette ligne directrice<br />

de la même manière pour tous les joueurs. La grande<br />

tension qui pesait sur cette «belle» qui s'est jouée<br />

sur terrain neutre, faut-il le préciser, a permis à<br />

M. Maillet de développer un arbitrage simple et efficace,<br />

aidé en cela par des assistants discrets et très<br />

coopératifs. En général, quand un match de cette<br />

importance se déroule dans un esprit sportif, l'arbi-<br />

ÉCHOS<br />

◗ Cinq heures avant le coup d'envoi,<br />

la tribune réservée aux supporters algériens<br />

était déjà pleine comme un<br />

œuf. Les milliers de supporters ont<br />

longtemps attendu devant l'entrée,<br />

avant de défoncer la porte pour<br />

prendre place dans les tribunes.<br />

Plus nombreux que les Egyptiens, les<br />

fans des Fennecs ont transformé le<br />

stade d'<strong>El</strong> Merrikh en vert et blanc.<br />

Des drapeaux étaient collés sur les pylônes.<br />

A deux heures du match, les<br />

parties réservées aux supporters des<br />

deux camps étaient équitablement<br />

pleines à craquer.<br />

◗ 17 h, le représentant de la FIFA chargé<br />

de la sécurité, le Suisse Walter<br />

Gagg, ainsi que le commissaire au<br />

match, le Marocain Bahou, étaient les<br />

premiers à fouler la pelouse du stade,<br />

trois heures avant le début de la rencontre.<br />

◗ Les joueurs algériens étaient les<br />

premiers à fouler le stade pour les<br />

échauffements. Ils ont été ovationnés<br />

par des milliers de supporters algériens,<br />

soutenus par des Soudanais.<br />

◗ Plusieurs personnalités sportives,<br />

politiques et artistiques ont assisté à<br />

la rencontre, comme le célèbre chanteur<br />

kabyle Takfarinas et Bouguerra<br />

Soltani, Allik, Benyekhlef. Ils ont tenu<br />

à partager la joie de la qualification au<br />

Mondial avec les milliers de supporters<br />

ayant fait le déplacement. Y. O.<br />

trage passe inaperçu,<br />

surtout si on<br />

évite les litiges.<br />

Le bon placement<br />

de l'arbitre lui a<br />

épargné les<br />

grandes courses inutiles<br />

et également le discernement des tacles réguliers<br />

exécutés admirablement par les défenseurs algériens<br />

dans leur surface de réparation.<br />

L'autre bon point concerne la coordination et<br />

l'harmonie parfaite parmi le trio ce qui, au demeurant,<br />

lui a évité les contestations des deux camps.<br />

Il ne faut pas occulter la discipline et l'acceptation<br />

des décisions arbitrales par l'ensemble des acteurs<br />

sur le terrain. A l'instar de M. Damon, M. Maillet<br />

retrouvera les Verts en Afrique du Sud, l'été prochain.<br />

Félicitations à tous et Alef mabrouk âlina.<br />

Par Salim Oussaci<br />

Ex-arbitre international FIFA<br />

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<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 3<br />

L’ÉVÉNEMENT<br />

LES VERTS BATTENT L’ÉGYPTE ET SE QUALIFIENT POUR LA COUPE DU MONDE 2010<br />

Viva l’Algérie !<br />

●Le rêve de toute une nation s’est enfin concrétisé au détour<br />

de la victoire des Verts face à l’Egypte dans un match de barrage<br />

qui a tenu en haleine tout un pays.<br />

U n<br />

tir rageur du défenseur<br />

Antar Yahia à quelque cinq<br />

minutes avant la fin du<br />

premier half et voilà que l'Algérie<br />

tout entière laisse exploser sa<br />

joie. Après quatre jours de grande<br />

pression et de tension extrême,<br />

c'est la délivrance.<br />

L'équipe nationale a réussi son<br />

pari de se qualifier en Coupe du<br />

monde 2010. Une bande de<br />

jeunes qui ne payaient pas de<br />

mine au départ, tant notre football<br />

était au creux de la vague,<br />

vient de prouver que l'on pouvait<br />

lui faire confiance. Après un départ<br />

au ralenti au détour d'une<br />

rencontre médiocre face au<br />

Rwanda, à Kigali où le résultat<br />

nul a fait douter plus d'un, les<br />

joueurs se reprennent en inscrivant<br />

une victoire historique face<br />

à cette équipe égyptienne qui<br />

était pourtant le favori du groupe.<br />

C'était lancé pour un parcours<br />

sans faute avec trois victoires<br />

consécutives qui placent notre<br />

équipe nationale en tête de groupe.<br />

La place de leader fait des envieux<br />

et principalement la formation<br />

égyptienne qui se fait titiller<br />

dans son orgueil. «Oum Eddounia»<br />

qui se fait bousculer par une<br />

composante algérienne venue de<br />

nulle part, c'était impensable<br />

pour les Pharaons. Tout devenait<br />

permis à cette équipe égyptienne<br />

qui, avec la complicité de la Fédération<br />

internationale de football,<br />

tentera de barrer la route<br />

aux Algériens. Ces derniers tiendront<br />

bon devant les agressions<br />

sanglantes et les coups bas des<br />

instances dirigeantes mondiales.<br />

Au Caire, c'était la guerre ouverte<br />

à l'Algérien. Trahi, désabusé,<br />

piétiné, le football national<br />

concède une défaite, la première,<br />

mais ne pliera pas. Grâce à la<br />

conjugaison des efforts de tous<br />

les Algériens, l'équipe nationale<br />

relèvera la tête, ne pliera pas et<br />

ira faire une jolie entourloupette<br />

à la formation égyptienne qui<br />

n'oubliera pas de sitôt cette victoire<br />

de l'Algérie dans un match<br />

One, two, three,<br />

viva l’Algérie, plus<br />

qu’un slogan, un<br />

mot d’ordre pour<br />

conquérir d’autres<br />

victoires<br />

qui a dépassé les frontières continentales.<br />

L'équipe nationale d'Algérie est<br />

qualifiée pour la Coupe du monde<br />

qui aura lieu en juin 2010 en<br />

Afrique du Sud.<br />

Une victoire sur l'Egypte en match<br />

de barrage, qui a eu lieu hier<br />

soir à Khartoum, propulse la formation<br />

algérienne au pays de<br />

Nelson Mandela. Il était écrit<br />

quelque part que l'Algérie ne<br />

pouvait rater ce rendez-vous africain<br />

comme elle ne pouvait rater<br />

cette rencontre avec l'histoire du<br />

continent qui organise pour la<br />

première fois une phase finale de<br />

la Coupe du monde. L'Algérie ne<br />

pouvait se permettre d'être absente<br />

de cette manifestation internationale<br />

qu'abrite un pays<br />

frère avec lequel des relations<br />

très solides unissent les deux nations.<br />

Si au niveau politique les<br />

diplomates s'attellent au renforcement<br />

de ces relations afin<br />

qu'elles soient plus fortes et plus<br />

solides, voilà que le football national,<br />

cette discipline sportive<br />

qui a tenu en haleine tout un<br />

peuple, vient de contribuer, de<br />

par sa qualification au Mondial<br />

de juin prochain à Johannesburg,<br />

consolider encore plus l'édifice<br />

de l'amitié.<br />

La jeune équipe de Saâdane revient<br />

du Soudan avec dans ses<br />

bagages une qualification au prochain<br />

Mondial comme souhaité<br />

par tout un peuple qui n'a eu de<br />

cesse de crier «One, two, three,<br />

viva l'Algérie». Plus qu'un chant,<br />

un mot d'ordre qui appelle à la<br />

victoire. La mission a été bien<br />

remplie, car réussir une double<br />

qualification, Coupe d'Afrique et<br />

Coupe du monde, ce n'était pas<br />

évident au départ. En fin de parcours,<br />

on s'aperçoit que rien n'est<br />

impossible pour cette équipe nationale<br />

qui va très prochainement<br />

préparer sa participation en Coupe<br />

d'Afrique qui aura lieu en janvier<br />

prochain en Angola. Mais<br />

pour le moment, savourons cette<br />

victoire sur l'Egypte qui vaut tous<br />

les détours. Antar Yahia, le buteur<br />

du jour, a eu cette phrase significative<br />

: «L’Algérie est une terre<br />

d'hommes.» Que l'Egyptien se<br />

mette cela bien en tête !<br />

Azeddine Hammou<br />

BLATTER, ON EST<br />

AU MONDIAL !<br />

L<br />

a Fédération internationale de football doit inscrire, sur son canevas<br />

de travail, la présence de l'Algérie à la prochaine Coupe du<br />

monde. Le onze algérien sera présent à Johannesburg malgré les<br />

agressions du Caire, malgré la sourdine de la structure de Blatter.<br />

Des bâtons ont été mis dans les roues de l'équipe nationale afin de la freiner<br />

dans son parcours, un parcours auquel ne s'attendaient certainement pas les<br />

locataires de la bâtisse de Zürich. Les embûches ont commencé lorsque, au<br />

moment où l'équipe d’Egypte était en panne d'inspiration, Joseph Blatter, le<br />

premier responsable de la FIFA, faisant fi de son obligation de réserve, n'hésita<br />

pas à déclarer qu'il serait déçu si l'équipe égyptienne ne se qualifiait pas<br />

pour le prochain Mondial.<br />

Une déclaration qui ne manquera pas de faire peser des doutes sur la neutralité<br />

de l'instance internationale de football, tant la sortie médiatique de Blatter<br />

risquait de trouver des prolongements à travers d'autres structures, d'autres<br />

personnes. Les appréhensions étaient justes puisque la suite du parcours dans<br />

les éliminatoires de ce groupe laissait planer des doutes.<br />

Il y a d'abord eu ces victoires consécutives des Egyptiens glanées en dehors<br />

de leurs bases avec une certaine complicité qui ne disait pas son nom. La formation<br />

de Shehata, propulsé au rang de «grand coach» pour la circonstance,<br />

gagnait des matches sans véritablement les gagner car tout chacun nourrissait<br />

des doutes sur les capacités techniques et physiques des Egyptiens. Au Rwanda<br />

comme en Zambie, l'équipe de Shehata, sans convaincre, gagnait des<br />

points pour tenter de refaire son retard. La rencontre entre l'Algérie et le<br />

Rwanda confirma tous les doutes. Un arbitre, un Guinéen qui n'avait pas une<br />

grande expérience dans le domaine du sifflet, officia à sens unique. Il brisa<br />

toutes les velléités algériennes, refusa un but que les habitants du globe tout<br />

entier ont validé, sauf lui. En face, l'équipe du Rwanda, qui n'avait pratiquement<br />

rien à gagner, fera une prestation comme elle ne l'avait jamais fait auparavant.<br />

Il était clair que l'arbitre et la formation du Rwanda jouaient pour les<br />

Egyptiens. Ils préparaient le terrain pour l'équipe des Pharaons, sous l'œil<br />

complice d'une instance internationale qui poussera le bouchon jusqu'à tolérer<br />

les agressions sanglantes dont a été victime la délégation algérienne. Blatter,<br />

ses commissions et son instance sont discrédités. Le monde entier crie au<br />

scandale alors que le président de la FIFA, qui prépare son nième mandat à la<br />

tête de la structure footballistique, tourne le dos aux revendications algériennes,<br />

se contentant de nous abreuver de laconiques communiqués. En fin<br />

de compte, la FIFA ne roule que pour les autres. Aujourd'hui que l'équipe nationale<br />

est qualifiée, il serait certainement bon de dire à Blatter que notre<br />

football ne va pas remporter la Coupe du monde, c'est certain ; par contre, on<br />

sera présents à Johannesburg. «On est au Mondial ! On est au Mondial, on<br />

est, on est, on est au Mondial...» A. H.<br />

PHOTO : B. SOUHIL


PHOTOS : B. SOUHIL<br />

PHOTOS : B. SOUHIL<br />

PHOTOS : H. LYES<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 4<br />

L’ÉVÈNEMENT<br />

Match intense, plein de suspense, de passion et de pression<br />

Délivrance pour les footballeurs algériens qui ont su relever le défi<br />

Explosion de joie à travers le pays pour fêter la qualification<br />

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<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 5<br />

L’ÉVÈNEMENT<br />

CETTE QUALIFICATION NOUS REPLACE DANS LE GOTHA MONDIAL<br />

L’Algérie qui gagne !<br />

O n<br />

y est ! Enfin ! C’est un<br />

grand ouf de soulagement<br />

que des millions d’Algé-<br />

riens ont poussé hier au sifflet final<br />

de cette qualification historique de<br />

nos vaillants Verts au Mondial sudafricain.<br />

C’est magique ce qui nous<br />

arrive ! Aller en Coupe du monde et<br />

battre presque chez lui, du moins<br />

sur les bords du Nil, des Egyptiens<br />

aux prétentions pharaoniques…<br />

Nos valeureux jeunes l’on fait de<br />

fort belle manière. Ils ont donné<br />

une belle leçon de solidarité et de<br />

courage à toute épreuve à leurs adversaires<br />

du jour. Et d’épreuves,<br />

Dieu quelles furent dures celles que<br />

nos dignes représentants ont endurées<br />

en terre égyptienne ! C’est cette<br />

rage de vaincre, cette volonté inébranlable<br />

de résister face<br />

l’adversité qui rend cet exploit tout<br />

simplement magnifique. Il fallait le<br />

faire !<br />

Les Ziani, Antar, Bezzaz et autres<br />

Chaouchi, Gaouaoui et Meghni<br />

nous ont rappelé les grandes qualités<br />

de l’Algérien : celle du combattant<br />

qui ne s’avoue jamais vaincu et<br />

qui ne courbe pas l’échine face aux<br />

adversaires. Ils nous réconcilient<br />

avec nos valeurs légendaires<br />

d’hommes libres et fiers qui n’acceptent<br />

pas les rôles peu glorieux<br />

de figurants et d’intermittents des<br />

spectacles. Nos joueurs nous réinstallent<br />

dans la posture de gagneurs.<br />

La hargne et la ténacité dont ils ont<br />

fait preuve hier sur le terrain devraient<br />

servir de carburant moral<br />

pour hisser très haut l’Algérie qui<br />

gagne. Cette Algérie qui divorce<br />

avec les défaites, les échecs et les<br />

déconvenues qui ont jalonné son<br />

essages politiques forts que les deux mes-<br />

M sages adressés respectivement à l’équipe<br />

nationale après sa brillante victoire hier sur<br />

l’équipe d’Egypte ainsi qu’au président soudanais,<br />

Omar <strong>El</strong> Béchir, pour l’hospitalité et l’accueil<br />

chaleureux réservés à l’équipe nationale et à<br />

la délégation qui l’accompagnait ainsi qu’aux<br />

supporters des Verts. La longueur des deux messages<br />

et leur contenu où le président puise, pour le<br />

premier message, dans le registre des valeurs de<br />

patriotisme, de grandeur, d’héroïsme qui ont façonné<br />

l’histoire de l’Algérie et dont est pétrie<br />

l’équipe nationale ; le second dans les valeurs<br />

d’hospitalité et des liens fraternels unissant les<br />

deux peuples et la volonté exprimée hier avec force<br />

par le chef de l’Etat de renforcer les relations<br />

bilatérales.<br />

Le président Bouteflika aurait pu, dans un cas<br />

comme dans l’autre, se contenter de messages de<br />

circonstance, forts et moins denses. Il y avait dans<br />

la sémantique des textes du président de la République<br />

une volonté claire de prendre quelque part<br />

date avec l’histoire et l’actualité houleuse qui a<br />

marqué la vie du pays au cours de cette semaine,<br />

où les Algériens furent touchés dans leurs dignité<br />

et fierté à la suite du comportement scandaleux<br />

du public et des autorités égyptiennes à l’égard<br />

des joueurs de l’équipe nationale et des supporters<br />

des Verts lors du purgatoire du match du 14<br />

novembre au Caire. Le président Bouteflika a<br />

joué à fond la carte du soutien à l’équipe nationale<br />

en mettant en place un véritable plan de bataille,<br />

sportif s’entend, avec la mobilisation dans<br />

des délais exceptionnels de moyens logistiques<br />

dignes des situations d’urgence pour acheminer<br />

des milliers de supporters algériens à Khartoum<br />

L’Algérie divorce avec les défaites pour s’inscrire dans la victoire<br />

évolution vers un pays moderne où<br />

il fait vraiment bon vivre à tous<br />

points de vue. Quand en voit nos<br />

Verts aussi bien mûrs, quand on<br />

voit l’explosion de joie dans les<br />

quatre coins du pays, on ne peut<br />

s’empêcher en ces temps d’euphorie<br />

nationale de penser au reste.<br />

C'est-à-dire à l’état d’un pays qui a<br />

toutes les chances et les ressources<br />

du monde pour réussir sa mue en<br />

une nation soudée, résolument<br />

tournée vers la modernité et la démocratie.<br />

L’Algérie des Ziani, Halliche,<br />

Bouguera et Matmour mérite<br />

largement mieux que d’être une terre<br />

qui fait fuir ses enfants. C’est un<br />

pays de vie, de vitalité et de chaleur<br />

humaine qui ne s’accommode pas<br />

avec la tristesse et les échecs recommencées.<br />

Ces joueurs ont<br />

prouvé brillamment qu’on peut hisser<br />

les couleurs nationales très haut<br />

que ne l’ont pu nos politicards de<br />

salon. Il serait suicidaire de ne pas<br />

capter et bien interpréter ce message<br />

de cette bande de jeunes, heureux<br />

tout simplement d’être ensemble<br />

et de partager un idéal qui<br />

sied à leur talent : faire gagner l’Algérie.<br />

Et ils l’ont fait de manière<br />

magistrale ! Quelle leçon d’humilité<br />

et de patriotisme d’un groupe de<br />

jeunes expatriés qui ont appris à aimer<br />

ce pays il n’y a pas longtemps.<br />

Car ne l’oublions pas, c’est une<br />

Les messages politiques<br />

forts de Bouteflika<br />

avec un succès et une efficacité qu’on aimerait retrouver<br />

dans les actions du gouvernement en toute<br />

circonstance en temps «de paix» comme en<br />

temps «de guerre». Le message d’hier adressé<br />

aux joueurs laisse transpirer comme un sentiment<br />

partagé de victoire de l’Algérie, peuple et dirigeants,<br />

sur l’adversité et les ennemis de l’Algérie<br />

qui ont poignardé leurs enfants dans le dos, cachés<br />

derrière leur masque de l’amitié prétendument<br />

séculaire. Des meurtrissures qui laisseront,<br />

sans nul doute, des stigmates dans l’inconscient<br />

collectif des Algériens qui sauront avoir désormais<br />

la lucidité nécessaire pour ne pas céder aux<br />

sirènes des déclarations d’amour suspectes qui ne<br />

résistent pas à l’épreuve d’un match de football.<br />

Savourons donc pour l’heure cette victoire à laquelle<br />

le peuple algérien et ses dirigeants ont<br />

contribué pour ne pas gâcher la fête en cherchant<br />

à savoir si l’Etat a pris ses responsabilités, toutes<br />

ses responsabilités, au moment voulu et s’il n’a<br />

pas pris le train en marche sous la pression de la<br />

rue.<br />

Comme il faudra attendre les prochains jours<br />

pour voir si cette osmose qui s’est créée autour de<br />

l’équipe nationale entre l’opinion publique et les<br />

autorités, avec à leur tête le président Bouteflika,<br />

lequel a réussi une belle opération de marketing<br />

politique qui a porté ses fruits avec la qualification<br />

de l’équipe nationale, n’est pas un «effet de<br />

manche politique mais une réelle volonté du pouvoir<br />

de se réconcilier avec la jeunesse en faisant<br />

de cette victoire le point de départ d’un renouveau<br />

authentique d’une Algérie qui gagne et qui<br />

avance au profit de tous ses enfants. Et d’une Algérie<br />

qui a un plus grand sens de discernement<br />

lorsqu’il s’agit de défendre ses intérêts». C’est le<br />

équipe «d’importation» pour laquelle<br />

on doit une fière chandelle<br />

aux nouveaux règlements de la<br />

FIFA qui leur ont permis d’endosser<br />

des maillots floqués du vertblanc-rouge.<br />

C’est à peine si on<br />

pouvait se féliciter que notre championnat<br />

ait produit des prodiges<br />

comme Chaouchi et Gaouaoui et ce<br />

sont des gardiens de but en plus.<br />

Puisse donc cette belle qualification<br />

qui nous replace dans le gotha<br />

mondial du foot donner des idées à<br />

ceux qui nous gouvernent. L’Algérie<br />

qui gagne de retour ? C’est tout<br />

le mal qu’on puisse souhaiter à ce<br />

pays ! Vive l’Algérie et gloire à<br />

nos Verts… Hassan Moali<br />

sens du message adressé au président soudanais<br />

par le président Bouteflika . Le chef de l’Etat aurait<br />

pu se contenter des formules de circonstance<br />

de remerciements pour l’accueil réservé aux Algériens<br />

qui se sont rendus nombreux à Khartoum.<br />

Il a été plus loin en mettant l’accent sur les valeurs<br />

de solidarité, de générosité, d’hospitalité du<br />

peuple soudanais réitérant la volonté de l’Algérie<br />

de promouvoir davantage encore les relations<br />

entre les deux pays. Ce message de reconnaissance<br />

et de gratitude chargée d’une forte émotion qui<br />

n’est pas que protocolaire mais inspiré par un<br />

sentiment de quelqu’un qui se relève d’une dure<br />

épreuve ou trahision – il ne faut pas avoir peur des<br />

mots – et qui trouve, par ailleurs, des bras réellement<br />

fraternels qui lui sont tendus et des hommes<br />

de cœur comme ont eu à le témoigner tous les Algériens<br />

qui se sont invités sans s’annoncer chez<br />

les Soudanais.<br />

Le président Hosni Moubarak n’a pas eu droit au<br />

même message et aux mêmes élans de cœur de la<br />

part de Bouteflika. L’Algérie, à sa tête le président<br />

Bouteflika, n’a pas réagi officiellement<br />

après les graves événements qui ont émaillé la<br />

rencontre de l’équipe nationale au Caire. Le premier<br />

message très fort celui-là aussi adressé par<br />

Bouteflika aux joueurs après l’agression des<br />

joueurs et à la veille du match contre l’Egypte au<br />

Caire et les deux messages d’hier aux joueurs et<br />

au président soudanais résonnent comme une réponse<br />

officielle aux Egyptiens pour leur signifier<br />

que l’Algérie a pris acte de la dure épreuve subie<br />

par l’Algérie. Le message est à peine crypté. Les<br />

Algériens qui ont pris goût aux vertus du numérique<br />

auraient mieux apprécié s’il était délivré en<br />

clair. Omar Berbiche<br />

PHOTO : H. LYES<br />

Merci<br />

les gars !<br />

V ous<br />

nous avez fait honneur, les gars.<br />

C'est la victoire des hommes, des<br />

hommes comme l'Algérie en a tou-<br />

jours enfantés. Nous sommes fiers de vous.<br />

Fiers de vous pour leur avoir montré que<br />

vous êtes des lions. De vrais battants. Cette<br />

victoire vous la méritez, nous la méritons.<br />

Malgré l'adversité et toute la violence dont<br />

vous avez fait l'objet, samedi dernier au Caire,<br />

vous avez su nous faire pleurer de joie. Et<br />

merci de les avoir fait pleurer, les autres, de<br />

honte. Ils devraient vraiment avoir honte,<br />

tels des voleurs pris la main dans le sac. Car<br />

il faut le dire, ils ont bien essayé, ces Egyptiens,<br />

de nous spolier de notre joie. Mais<br />

vous êtes des hommes. Des vrais… Vous<br />

avez pris le dessus sur la haine en vous hissant<br />

glorieusement sur le haut des pyramides.<br />

Quelle est belle, la victoire que vous<br />

nous avez offerte, les gars ! <strong>El</strong>le est limpide,<br />

claire et sans appel.<br />

Ils vous ont caillassés au Caire, vous les<br />

avez admirablement terrassés à Khartoum.<br />

Ils ont été vils, vous avez répondu par l'honneur,<br />

le courage et la dignité. Des vertus que<br />

seuls la générosité et l'amour peuvent produire.<br />

La bataille que vous avez livrée à l'adversaire<br />

égyptien n'était pas qu'un match de<br />

football. Bien plus qu'une confrontation<br />

sportive, c'était une histoire de dignité, de<br />

nif, et vous avez bien été à la hauteur ! Les<br />

Algériens vous ont généreusement soutenus,<br />

vous le leur avez si bien rendu. Eux qui<br />

ont soif de victoire… de bonheur, de la<br />

gagne ! Se transcender de la manière dont<br />

vous l'avez fait, se surpasser de la sorte<br />

après l'hostilité cairote n'est que l'apanage<br />

d'hommes n'ayant qu'un seul credo : l'amour<br />

d'un pays aussi beau que l'Algérie. Bon sang<br />

de bon sang, l'Algérie méritait qu'on lui<br />

offre une telle victoire et les Algériens une<br />

telle joie ! Cela fait bien longtemps qu'on<br />

n’y a pas eu droit. Merci les gars d'avoir dévié<br />

le cours du Nil pour irriguer l'espoir et la<br />

soif d'une jeunesse avide de succès. Les Algériens<br />

ont réappris à gagner, aux prochaines<br />

victoires…<br />

Saïd Rabia<br />

Justice divine<br />

près la victoire de l'Algérie sur l'Egypte,<br />

A hier, sur le score de 1 à 0, synonyme de<br />

qualification au Mondial 2010, il faut se<br />

rendre à l'évidence qu'une justice divine a<br />

quelque part décidé de propulser les Verts<br />

aux dépens des Pharaons après la lâche<br />

agression dont ont été victimes les joueurs et<br />

les supporters au Caire sous l'œil bienveillant<br />

des services de l’ordre. Une victoire<br />

arrachée avec les tripes et à la force du jarret,<br />

puisés dans leur foi en Dieu. Au lendemain<br />

de la défaite (2-0), les Algériens, loin d'être<br />

abattus par le résultat final, ont remercié<br />

Dieu d'avoir programmé cette défaite et réservé<br />

un meilleur sort à toute la délégation<br />

algérienne présente au Cairo Stadium,<br />

quatre jours plus tard à Omdurman. Il ne faut<br />

pas avoir peur des mots : le risque était grand<br />

et des personnes pouvaient laisser leur vie au<br />

Caire suite au climat délétère qui régnait<br />

avant la rencontre. Cette défaite a eu un effet<br />

positif sur le groupe (même diminué par<br />

l'absence de Gaouaoui et Lemouchia, suspendus)<br />

et sur les supporters qui se sont rués<br />

en masse vers l'aéroport international Houari<br />

Boumediène dans une hystérie incroyable<br />

pour se rendre au Soudan, terre plus hospitalière,<br />

afin de soutenir les joueurs sur place.<br />

Les joueurs ont bien réagi et ont réussi ce<br />

que les Egyptiens ne pouvaient faire au Caire,<br />

même dans des conditions plus favorables.<br />

Tout compte fait, l'Algérie a prouvé<br />

sa suprématie sur l'Egypte et confirme qu'elle<br />

mérite mieux sa qualification au Mondial<br />

sud-africain, grâce d'abord à Dieu comme<br />

n'ont cessé de le répéter hier les responsables<br />

et les joueurs. La joie a changé de camp… et<br />

cette fois pour de bon. S. M.


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 6<br />

L’ÉVÈNEMENT<br />

EXPLOSION DE JOIE APRÈS LA QUALIFICATION<br />

■ ALGER<br />

C'est magnifique ! Après quatre jours de<br />

stress et d'angoisse, l'explosion de joie.<br />

Des milliers d'Algériens sont sortis<br />

quelques secondes après le coup de sifflet<br />

final de l'arbitre seychellois Maillet<br />

Eddy Allen, synonyme d'une qualification<br />

de l'équipe nationale au Mondial<br />

sud-africain de 2010, pour exprimer leur<br />

exultation. Ils chantent. Ils dansent. Ils<br />

sont hyper-heureux. La liesse populaire<br />

est indescriptible. Concerts de klaxons,<br />

cris et youyous stridents, les supporters<br />

sont partis pour une nuit blanche. Aux<br />

quatre coins de la capitale, Alger, la fête<br />

est immense. Les animateurs sont bien<br />

sûr des milliers de jeunes avides de ce<br />

genre de victoires décisives. De la place<br />

du 1 er Mai à Bab <strong>El</strong> Oued en passant par<br />

la place Audin et la Grande-Poste, l'ambiance<br />

est extraordinaire. Au milieu des<br />

fumigènes, les fans des Verts, arborant<br />

drapeaux, écharpes et maillots aux couleurs<br />

nationales, déambulent sur les principales<br />

places de la capitale. Ils improvisent<br />

même des slogans. En plus de<br />

l'habituel chant d'encouragement de<br />

l'équipe nationale, les Algérois en inventent<br />

d'autres pour narguer les Egyptiens<br />

et leur entraîneur, Hassan Shehata. «Allah<br />

Akbar, Shehata mett (Dieu est grand,<br />

Shehata est décédé.» «Dieu merci ! Nos<br />

jeunes n'ont pas été déçus», lance une<br />

vieille dame qui a tenu à manifester avec<br />

les supporters, sur la place du 1 er Mai.<br />

Fermée à la circulation, la rue Hassiba<br />

Ben Bouali menant vers la Grande-Poste<br />

est noire de monde. Des centaines, voire<br />

des milliers de jeunes et de familles entières<br />

se dirigent tous vers le cœur d'Alger,<br />

la place Audin. Ici, c'est la grande<br />

fête. «Nous avons gagné. Nous avons obtenu<br />

justice sur le terrain. Dieu merci !»,<br />

déclare Mohamed, 25 ans. Arborant un<br />

drapeau national, ce jeune homme n'arrive<br />

pas à se maîtriser tellement il est heureux.<br />

Ses copains chantent à la gloire des<br />

camarades de Ziani et lui danse au milieu<br />

de cette foule qui grossit. A 21h, les principales<br />

places d'Alger étaient déjà<br />

grouillantes de supporters. Mais des<br />

filles, des femmes, des jeunes, des<br />

hommes et mêmes des vieux affluent encore<br />

de tous les quartiers de la capitale.<br />

On ne veut pas rater un événement historique<br />

comme celui-ci. Munis de caméras<br />

et de téléphones portables sophistiqués,<br />

beaucoup veulent immortaliser cette<br />

joie, filmant et prenant des photos souvenir.<br />

Le spectacle durera toute la nuit, Alger<br />

ne fermera pas l'œil...<br />

Madjid Makedhi<br />

■ BOUMERDÈS<br />

C'est l'explosion de joie dans toutes les<br />

villes et villages de la wilaya de Boumerdès.<br />

«Aucun événement n'a mobilisé autant<br />

de monde, ni suscité tant de joie au<br />

sein de la population à l'exception de l'indépendance<br />

de notre pays en 1962», témoigne<br />

un quinquagénaire de Boudouaou.<br />

En effet, le coup de sifflet final<br />

de la rencontre a été le coup d'envoi de la<br />

célébration de cette magnifique victoire<br />

dans toute la wilaya de Boumerdès. Dès<br />

le but libérateur marqué, des youyous<br />

commençaient à fuser des maisons et les<br />

premières voitures sont sorties déchirer<br />

le silence de la nuit dans un concert de<br />

klaxons. Mais c'est à la fin du match que<br />

les habitations, les cafés et autres espaces<br />

publics où les citoyens suivaient la<br />

confrontation ont déversé la marée humaine<br />

dans les rues. Des véhicules légers,<br />

des camions, fourgons, bus ont<br />

sillonné les rues des différentes villes<br />

transportant des citoyens ravis de voir le<br />

onze national se qualifier au détriment<br />

d'une Egypte arrogante, mais sans distinction<br />

sur le plan sportif. K. Omar<br />

■ CHERCHELL<br />

Et de quatre dans un terrain neutre pour<br />

les Verts contre les Pharaons d'Egypte.<br />

L'Algérie vient de se qualifier pour la 3 e<br />

fois de son histoire à la phase finale de la<br />

Coupe du monde qui aura lieu en 2010 en<br />

Afrique du Sud. La première explosion<br />

de joie avait eu lieu d'abord lorsque Antar<br />

Yahia catapulte le ballon dans la cage du<br />

gardien Hadry. Au coup de sifflet final,<br />

c'est une forte explosion de joie suivie<br />

des klaxons et youyous stridents des<br />

femmes et jeunes filles, une ambiance<br />

marquée par des chants de joie. Les rues<br />

sont totalement bloquées pour la circulation<br />

des véhicules dès le coup de sifflet<br />

final, des foules compactes avançaient<br />

lentement dans les rues. Les fumigènes<br />

offraient des couleurs dans une atmosphère<br />

de fête. Les citoyens, les familles<br />

et leurs enfants étaient en transe le long<br />

des rues et ruelles. Les jeunes à Tipaza ne<br />

se sont pas empêchés d'embarquer dans<br />

leur petites embarcation acquise dans le<br />

cadre de l'emploi de jeunes. Même les<br />

ports n'ont pas échappé à cette ambiance<br />

électrique qui a saoulé les habitants. Personne<br />

ne pouvait contenir cet élan de<br />

bonheur. Le football algérien vient d'offrir<br />

à tous les Algériens et les amis du<br />

peuple algérien un air de bonheur. La nuit<br />

sera longue et cette victoire historique<br />

des jeunes loups de Rabah Saâdane aura<br />

eu le mérite de réconcilier l'Algérie avec<br />

son peuple. M'hamed H.<br />

■ TÉBESSA<br />

Dès le coup de sifflet final de l'arbitre,<br />

beaucoup de personnes à Tébessa,<br />

hommes, femmes, vieux et enfants, qui<br />

suivaient la retransmission en direct de la<br />

rencontre Algérie-Egypte, sont sorties<br />

dans les rues exprimer leur joie. Une ambiance<br />

festive s'est emparée de la ville.<br />

Dans toutes les artères de Tébessa, les<br />

jeunes se sont fixé rendez-vous pour faire<br />

la fête, étant persuadés que les Verts finiraient<br />

par se qualifier. Des festivités<br />

non-stop auront lieu sûrement durant<br />

toute la nuit. Des drapeaux flottaient, des<br />

fumigènes coloraient l'ambiance, des<br />

youyous fusaient de partout, des klaxons,<br />

des chants, des danses… En parlant de<br />

Antar Yahia, lorsqu'il a inscrit le but, plusieurs<br />

personnes se sont évanouies à Bir<br />

<strong>El</strong> Ater et à Tébessa. <strong>El</strong>le ont été évacuées<br />

vers les services des urgences. Les jeunes<br />

de l'antique Thevest ont décidé de passer<br />

une nuit blanche dans les rues pour fêter<br />

cette victoire tant attendue.<br />

Lakehal Samir<br />

■ TIZI OUZOU<br />

A la fin de la rencontre, la ville de Tizi<br />

Ouzou s'est littéralement remplie de centaines<br />

de personnes qui ont déferlé dans<br />

les rues de la capitale du Djurdjura pour<br />

fêter la victoire de l'équipe nationale et sa<br />

qualification au Mondial de l'Afrique du<br />

Sud. C'est l'explosion de joie d'autant<br />

plus que les fans des Verts ont marqué cet<br />

événement à la saveur très particulière.<br />

La fiesta a, en peu temps, gagné la cité<br />

qui s'est parée de ses plus beaux atours<br />

pour marquer l'événement. Le ton était<br />

donné par des jeunes totalement emportés<br />

par l'euphorie de l'exploit. La grand’rue<br />

de la ville des Genêts a été envahie<br />

spontanément par des jeunes, des vieux,<br />

des couples et même des enfants qui ont<br />

fait durer le bonheur jusque tard dans la<br />

nuit. Les images de jubilation et les<br />

klaxons des voitures parées de l'emblème<br />

national ne cessaient d’animer les différentes<br />

artères de la ville. Des jeunes, le<br />

visage recouvert de foulards aux couleurs<br />

nationales, sont sortis pour ne pas<br />

rater ces scènes de joie qui ont éclaté avec<br />

beaucoup de ferveur. Au premier rondpoint,<br />

près du quartier Bâtiment bleu, des<br />

adolescentes, le drapeau hissé à bout de<br />

bras, reprenaient en chœur le fameux slogan<br />

des Verts, «Viva l'Algérie», un refrain<br />

qui se répétait sans cesse depuis le<br />

début de la rencontre. Ainsi donc, sur<br />

l'esplanade de l'ancienne mairie où des<br />

centaines de personnes ont suivi la rencontre<br />

sur écran géant mis en place à l'occasion.<br />

Durant tout le match, les lieux<br />

s’illuminaient sporadiquement de fumigènes.<br />

Les téléspectateurs étaient surchauffés<br />

et ne cessaient d'acclamer, à distance,<br />

les joueurs. Après le premier but<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> en fête après la qualification<br />

Les journalistes et le personnel d'<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> ont fêté, eux aussi, la victoire de l'équipe nationale et sa qualification au<br />

Mondial sud-africain de 2010. En effet, la joie était immense dans la rédaction dès la fin du match. Ayant suivi la<br />

rencontre avec beaucoup de stress, nos collègues ont longtemps chanté après la victoire, avant de se remettre au<br />

travail pour confectionner l'édition d'aujourd'hui.<br />

C'est dans la salle de rédaction, transformée l'espace d'un match en mini-stade, que le personnel d'<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> a suivi<br />

cette partie. Tout avait été préparé une heure avant le match. A l'aide d'un data show, on a improvisé un écran géant.<br />

Les chaises ont été transformées en gradins pour permettre aux fans des Verts, Hassan Moali et ses camarades,<br />

d'encourager la glorieuse équipe nationale. L'ambiance était extraordinaire. Tout le monde commentait les gestes<br />

techniques de Ziani, Meghenni et Ghezzal, critiquant, parfois, les déchets dans le jeu de certains joueurs. Mais, la<br />

confiance était toujours là. Le but d'anthologie signé Antar Yahia à la 40 e minute de jeu a été vivement salué. En<br />

deuxième période, ce sont les exploits du gardien Fawzi Chaouchi qui ont attiré le plus l'attention : on s'inquiétait<br />

quand il était touché et on jubilait quand il faisait des arrêts décisifs. M. M.<br />

signé Antar Yahia, à quelques minutes<br />

seulement de la première mi-temps, l'on<br />

a assisté à des scènes indescriptibles dans<br />

la mesure où tout le monde voulait exprimer<br />

sa joie. Dès lors, les fans des Fennecs<br />

se préparaient à la fiesta.<br />

Au fur et à mesure que les minutes qui<br />

passaient, la fièvre de l'angoisse était visible<br />

sur les visages des téléspectateurs<br />

qui attendaient avec beaucoup d'impatience<br />

le coup de sifflet final de l'arbitre,<br />

et ce, avant de s'enlacer pour fêter l'un des<br />

plus grands moments de l'histoire sportive<br />

algérienne. Hafid Azzouzi<br />

■ BOUIRA<br />

Le rêve devient réalité. Après de longues<br />

minutes de stress et de haute tension,<br />

Bouira et l'ensemble de ses communes<br />

se sont mises à danser et chanter à tuetête<br />

la victoire des Verts, à Khartoum<br />

(Soudan), contre la sélection égyptienne.<br />

Les mots peinent à décrire la joie et le<br />

bonheur des centaines, voire des milliers<br />

de familles bouiries. Vers la 41 e minute<br />

de la première mi-temps, Antar Yahia a<br />

pu, d'une manière magistrale, briser le<br />

rêve des quatre-vingt millions d'Egyptiens<br />

de voir leur équipe participer au<br />

Mondial sud-africain en juin 2010. C'est<br />

aux Algériennes et Algériens qu'il offre<br />

un but en or, lequel permettra à notre<br />

équipe nationale de prendre le vol vers<br />

l'Afrique de Sud. A Bouira, la tension a<br />

duré le temps qu'a duré le match. Le<br />

ventre noué, les Bouiris attendaient le<br />

coup de sifflet final avec beaucoup de<br />

peine. Il a fallu se morfondre jusqu'à la<br />

94 e minute pour que les gens s’éclatent.<br />

Les klaxons fusent de partout.<br />

Ali Cherarak<br />

■ ORAN<br />

Dès le coup de sifflet final de l’arbitre de<br />

la rencontre, ce fut une explosion de joie<br />

où une ambiance magnifique régnait sur<br />

la ville d’Oran qui pouvait enfin festoyer<br />

cette qualification après les frayeurs du<br />

Cairo Stadium de samedi dernier.<br />

Klaxons, darbouka, trompettes, fumigènes,<br />

feux de Bengale, tout y est,<br />

youyous stridents, c’est une fiesta sans<br />

pareille. Tous les citoyens des quartiers<br />

d’Oran étaient carrément dans un état second,<br />

tant la qualification de l’EN est<br />

tombée à un moment où le doute venait<br />

de s’installer, mais cette fois-ci la fête<br />

pouvait enfin commencer, libérant toute<br />

la ville, dans une sorte de symbiose. Une<br />

kermesse qui bat tous les records, y compris<br />

ceux de la féerie du Mondial 1982<br />

lorsque l’EN venait de battre l’ogre allemand.<br />

Le Front de mer, le centre-ville, Saint-<br />

Pierre, Yaghmoracen, Maraval, <strong>El</strong> Hamri<br />

et les quartiers limitrophes d’<strong>El</strong> Bahia<br />

sont noirs de monde. Des foules bigarrées<br />

s’en donnent à cœur joie et l’emblème<br />

national vole la vedette à toute autre<br />

considération. C’est une fête indescriptible,<br />

tout passe : voitures, camions, mobylettes,<br />

scooters, bicyclettes. Dans les<br />

rues bondées tout le monde sans exception<br />

danse et chante à tue-tête : «One,<br />

Two, Three, Viva l’Algérie, Tayha <strong>El</strong> Djazaïr,<br />

le Mondial est à nous.» En tout cas,<br />

c’est une ambiance d’une grande féerie<br />

qui s’est emparée de la ville d’Oran, qui à<br />

coup sûr va passer une nuit blanche et<br />

continuer à faire la fête pour cette qualification<br />

historique qui restera dans les annales<br />

du football continental.<br />

A. Brahim<br />

Rabah Madjer :<br />

«L'Algérie l'a bien mérité»<br />

L'ancienne star du football algérien, Rabah Madjer, qui était l'invité de la<br />

chaîne satellitaire d'Abou Dhabi sport au côté de l'Egyptien Hossam<br />

Hassan, a indiqué que l'équipe algérienne méritait amplement sa<br />

qualification.<br />

«Au regard des 90 minutes de jeu, notre équipe nationale a dominé<br />

l'Egypte. Chapeau à Saâdane qui a tiré les enseignements du dernier match.<br />

Autant dire que tactiquement notre équipe a déjoué tous les plans de<br />

Shehata. Je ai annoncé avant le match que l'Algérie allait surprendre<br />

l'Egypte qui nous a jamais battu sur un terrain neutre. C'est un grand jour<br />

pour toute la nation qui a retrouvé le sourire. Après une longue absence au<br />

Mondial, l'Algérie a gagné pour la 3 e fois son billet.» C. B.


■ MASCARA<br />

Hier, ils étaient des milliers, voire plus, de<br />

supporters de l'équipe nationale (EN) à<br />

avoir envahi spontanément les rues des<br />

différentes localités de la wilaya de Mascara<br />

pour exprimer leur joie et célébrer dignement<br />

la fameuse victoire des Verts<br />

face aux Egyptiens lors du match pour la<br />

qualification à la Coupe du monde 2010,<br />

qui a eu lieu dans la capitale du Soudan,<br />

Khartoum. En effet, dès le coup de sifflet<br />

final de l'arbitre du match, les Mascaréens,<br />

femmes et hommes, jeunes et<br />

moins jeunes, l'emblème national en<br />

main, ont parcouru les artères de l'ensemble<br />

des localités de la capitale historique<br />

de l'Emir Abdelkader. Ces derniers,<br />

quasiment désertés durant les 94 minutes<br />

de la retransmission de la mémorable rencontre,<br />

ont fortement vibré au rythme retentissant<br />

des klaxons de centaines de<br />

voitures, de cris de joie, de youyous des<br />

femmes qui fusaient de partout et même<br />

de sirènes des véhicules et des motards de<br />

la police. Dans cette formidable ambiance,<br />

très colorée, agréable et marquée par<br />

des «One, two, three, viva l'Algérie»,<br />

«Allah Akbar, tahya Djazaïr» et «Djeïch<br />

chaâb maâk ya Saâdane», tout le monde<br />

était heureux et la grande joie était partout<br />

dans chaque maison, quartier et ville. Ce<br />

sont les protégés de Rabah Saâdane qui<br />

ont réussi à faire bouger toute une population<br />

à Mascara. Même, les bambins<br />

Kaouthar, Mohamed Fawzy et Firdaousse<br />

étaient parmi les milliers de supporters<br />

de l'EN très heureux de la fameuse victoire.<br />

A. Souag<br />

■ CONSTANTINE<br />

L'hymne national a été chanté haut et fort,<br />

hier soir, par des milliers de fans des<br />

Verts, à la place des Martyrs, en plein<br />

cœur de la ville du Vieux Rocher. Le pu-<br />

blic constantinois, qui croyait dur comme<br />

fer en la victoire de l'équipe nationale, a<br />

préparé la fête durant toute la journée,<br />

avant d'envahir en masses les rues et les<br />

places publiques pour célébrer une victoire<br />

historique remportée au stade de «la citadelle<br />

rouge» d'Oum Dourman, à Khartoum.<br />

Tous les habitants des quartiers<br />

populaires de la vieille ville mais aussi de<br />

Sidi Rached, Ziadia, Aïn <strong>El</strong> Bey, Boudraâ<br />

Salah, Bab <strong>El</strong> Kantara, Belle Vue, Boudjenana,<br />

Boussouf, et dans toutes les communes<br />

de la wilaya ont vécu une nuit<br />

blanche, animée par les cris de joie des<br />

jeunes et les youyous de femmes fusant<br />

des balcons. Tout le monde a dansé jusqu'à<br />

une heure tardive de la nuit aux<br />

chants de One, two, three, viva l'Algérie et<br />

Maâk Yal Khadra ndirou Hala, mais aussi<br />

avec les chants sortis des répertoires des<br />

années 1982 et 1986, notamment la célèbre<br />

Mabrouk alina hadi el bidaya ou<br />

mazal mazal . En fait, les guerriers du Sahara<br />

ont donné des ailes à des millions<br />

d'Algériens qui commencent à rêver dès<br />

maintenant d'une participation hors du<br />

commun à la prochaine Coupe du monde<br />

au pays des Bafana Bafana. S.Arslan<br />

■ JIJEL<br />

«Bye bye Shehata», c'est le slogan que répétaient<br />

à l'unisson des dizaines de jeunes<br />

de la cité Ayouf, dans la ville haute, après<br />

le coup de sifflet final du match opposant<br />

l'équipe d'Algérie à celle de l'Egypte. Une<br />

grande joie s'en est suivie. Sitôt la signification<br />

par l'arbitre de la fin du match, des<br />

milliers de jeunes, arborant drapeaux et<br />

maillots aux couleurs de l'équipe nationale<br />

et au son des pétards et cris de joie, ont<br />

investi les artères de la ville pour fêter le<br />

triomphe réalisé à Khartoum. Par ailleurs,<br />

des dizaines de véhicules recouverts de<br />

drapeaux ont commencé à sillonner les<br />

rues de la ville au son des klaxons et des<br />

cris de joie des supporters. Fodil S.<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 7<br />

L’ÉVÈNEMENT<br />

DES VERTS AU MONDIAL SUD-AFRICAIN<br />

La liesse populaire s’est manifestée en Algérie mais également dans<br />

plusieurs villes de pays étrangers où est installée notre communauté<br />

PHOTOS : ELWATAN<br />

■ ELKALA<br />

Une première explosion de joie a soufflé<br />

dans les rues de la ville à la mi-temps, au<br />

score de 1 à 0. Les plus superstitieux ont<br />

conjuré le sort et redoublé de prières. Et<br />

puis, et puis, au coup de sifflet final de<br />

l'arbitre, votre serviteur qui habite sur les<br />

hauteurs, a entendu monter de tous les<br />

quartiers une chose fantastique. Une immense<br />

clameur. Inqualifiable. Rien de<br />

commun avec ce qu'on entend dans les<br />

stades.<br />

Il n'y a pas de mot pour décrire ce phénomène.<br />

Une joie collective expectorée par<br />

des milliers de personnes, hommes,<br />

femmes et enfants, en grand nombre, sortis<br />

spontanément dans la ville. Ensuite,<br />

c'est du classique.<br />

Les cortèges de voitures avec groupes de<br />

jeunes ou familles brandissant l'emblème<br />

national et criant à tue-tête le fameux<br />

«one, two, tree, viva l'Algérie». Les plus<br />

réservés avouent : «Je me sens beaucoup<br />

mieux maintenant... <strong>El</strong> Hamdou li<br />

Allah». «On l'aura eue, notre revanche,<br />

et avec les honneurs», commentent sommairement<br />

les plus circonspects.<br />

Slim Sadki<br />

■ BARBÈS<br />

Dès le coup de sifflet final, qui a marqué<br />

la victoire des Verts face aux Pharaons (1-<br />

0) à Khartoum, qualifiant l'Algérie au<br />

Mondial 2010 en Afrique du Sud, de<br />

nombreux Algériens et des sympathisants<br />

rassemblés dans le quartier de Barbès à<br />

Paris ont explosé de joie, selon des correspondants<br />

de presse. Immédiatement<br />

après la fin du match, sur le boulevard<br />

Barbès et près du métro du même nom,<br />

des attroupements se sont formés avec<br />

drapeaux, pétards et cris de joie. La foule<br />

criait «One, two, three, viva l'Algérie !» et<br />

faisait des signes d'amitié aux Français,<br />

leur lançant : «Maintenant, on va soutenir<br />

la France !» ou «On va tous y aller en<br />

Afrique du Sud !»Aux abords de la station<br />

de métro Barbès, de nombreux jeunes<br />

gens sont montés sur les arbres, les capots<br />

de voitures ou sur des pylônes électriques,<br />

tirant pétards et feux d'artifice dans une<br />

ambiance de liesse.<br />

■ MARSEILLE, LYON ET LILLE<br />

Dès le coup de sifflet final qui a marqué la<br />

victoire de l'Algérie contre l'Egypte (1-0)<br />

au Soudan mercredi soir, des milliers de<br />

supporters des Fennecs ont manifesté leur<br />

joie à Paris, Marseille, Lyon et Lille aux<br />

cris de «one, two, three, viva l'Algérie !»<br />

En milieu de soirée, l'ambiance était à la<br />

fête et aucun incident n'avait été signalé, à<br />

l'exception de Lyon où des véhicules ont<br />

été incendiés, selon les pompiers de la ville.<br />

A Marseille, sitôt la fin du match, ils se<br />

sont précipités par centaines au bas de la<br />

Cannebière, drapeaux algériens au vent,<br />

pour célébrer sur le Vieux Port la qualification<br />

de leur équipe à la Coupe du monde<br />

2010 en Afrique du Sud. A pied ou sur<br />

deux roues, des jeunes défilaient, klaxon<br />

hurlant, drapés aux couleurs de l'Algérie.<br />

Par petits groupes, parfois en famille,<br />

d'autres entamaient des danses festives<br />

sur de la musique algérienne et des percussions.Quelque<br />

650 policiers ont été<br />

déployés mercredi soir dans la cité phocéenne<br />

pour empêcher que se renouvellent<br />

les incidents qui avaient suivi la précédente<br />

rencontre, samedi, perdue par<br />

l'Algérie 2 à 0. La même liesse régnait<br />

dans les rues de Paris. Sur le boulevard<br />

Barbès et près de la station de métro du<br />

même nom, des attroupements se sont<br />

formés avec drapeaux, pétards et cris de<br />

joie. La foule criait «one, two, three, viva<br />

l'Algérie !» et faisait des signes d'amitié<br />

aux passants, leur lançant : «Maintenant<br />

on va soutenir la France !» ou «On va<br />

tous y aller en Afrique du Sud !» Lille était<br />

également à la fête. Des supporters ont accroché<br />

un immense drapeau algérien au-<br />

Un cri du cœur<br />

Qu’on le veuille ou non, l’Algérie est en phase finale du Mondial<br />

sud-africain. Ni la bassesse des Egyptiens, encore moins leurs<br />

lâches agressions, leurs velléités d’intimidation ne sont venues à<br />

bout de cette équipe algérienne qui, avec nif et honneur, a su<br />

relever le défi d’aller en Coupe du monde, n’en déplaise à ses<br />

détracteurs. Le cœur, la volonté et la rage de gagner ont insufflé en<br />

elle cette formidable force de réaction, en infligeant une nette<br />

victoire sur un terrain de football.<br />

Une jeunesse qu’on a rejetée, dénigrée, a, par amour pour l’Algérie,<br />

démontré son attachement à son pays. Onze bonhommes, non onze<br />

félins, ont prouvé leur suprématie sur les arrogants Pharaons, en<br />

jouant au football tout simplement sans avoir recours ni à la triche<br />

ni à d’autres subterfuges. Bravo, l’EN. A. M.<br />

dessus du passage des voitures dans une<br />

rue principale de la ville. A Lyon, la liesse<br />

a été ternie par des incendies de voitures,<br />

selon les pompiers, qui ne déplorent pas<br />

de blessé. R. N.<br />

■ MONTRÉAL<br />

Sans aucune exagération, des milliers de<br />

supporters ont investi les rues du quartier<br />

Le Petit Maghreb de Montréal au dernier<br />

coup de sifflet du match Egypte-Algérie<br />

qui s’est déroulé à Khartoum, au Soudan.<br />

Un énorme bruit a envahi les rues alentours<br />

faisant penser à la proximité d’un<br />

stade de soccer.<br />

L’ambiance était à des années-lumière de<br />

celle de samedi dernier après le match du<br />

Caire. Des milliers de jeunes, pour la plupart<br />

des élèves des écoles secondaires,<br />

ont suivi le match à la TV dans les cafés et<br />

restaurants détenus par des Algériens du<br />

quartier. Bien que ce soit un jour d’école,<br />

«la plupart des parents d'élèves d’origine<br />

algérienne ont demandé à ce que leurs<br />

enfants soient autorisés à s'absenter»,<br />

nous dira le jeune Brahim rencontré au<br />

café Tikjda sur la rue Bélanger. Tous les<br />

slogans qu’on entend habituellement<br />

dans les stades algériens étaient repris par<br />

en chœur par les garçons et les filles qui<br />

brandissaient l’emblème national en dansant<br />

au rythme des percussions de la derbouka.<br />

Des centaines de manifestants<br />

prenaient des photos pour immortaliser<br />

ces moments de joie ou pour prendre<br />

quelques secondes de vidéo à mettre sur<br />

Youtube ou DailyMotion. La police a<br />

bloqué l’accès au quartier pour les voitures<br />

afin de permettre aux supporters de<br />

l’EN d’exprimer leur joie et leur bonheur<br />

après la qualification de l’Algérie et tous<br />

les événements qui se sont déroulés avant<br />

le match du Caire où l’équipe d’Algérie<br />

et les supporters ont été agressés par les<br />

Egyptiens. Le camion de télédiffusion de<br />

Radio Canada a été installé avant le match<br />

à un endroit stratégique du quartier en<br />

prévision d’une éventuelle qualification.<br />

Bien que le match ait commencé à<br />

12h30, heure de Montréal, les cafés<br />

étaient bondés. A l’heure ou nous mettons<br />

sous presse et vu le décalage horaire,<br />

il faisait encore jour à Montréal. Le défilé<br />

de voitures aux couleurs de l’Algérie<br />

sillonnaient les rues du quartier le Petit<br />

Maghreb. Un policier sur place nous a affirmé<br />

que ses supérieurs ont prévu de<br />

laisser les rues fermées jusqu’à une heure<br />

tardive de la soirée. Car ils savaient que<br />

tous ceux qui étaient au travail allaient venir<br />

défiler.<br />

Samir Ben<br />

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L<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 8<br />

L’ÉVÉNEMENT<br />

APRÈS 24 ANS D'ABSENCE DU MONDIAL<br />

Et de trois pour <strong>El</strong> Khadra<br />

e rêve devient réalité. L'équipe nationale<br />

de football sera présente à la très prestigieuse<br />

et convoitée Coupe du monde que<br />

devra abriter l'année prochaine l'Afrique du<br />

Sud. Et pour la troisième fois de son histoire<br />

après sa participation au Mondial espagnol<br />

en 1982 et à celui du Mexique, quatre ans<br />

plus tard, en 1986.<br />

Les Verts étaient à cette époque au sommet<br />

de leur art avant de chuter à cause d'une gestion<br />

désastreuse des affaires de la discipline.<br />

Une qualification méritée dans la mesure où<br />

<strong>El</strong> Khadra avait été victime de la hogra des<br />

Egyptiens au Caire. Bus de l'équipe caillassé<br />

et les supporters sauvagement agressés. L'Egypte<br />

a usé des moyens extrasportifs pour<br />

avoir raison des Verts. Peine perdue : les héros<br />

de Rabah Saâdane les ont eus, ils les ont<br />

battus logiquement, hier, à Oum Darman<br />

(Soudan) par la plus petite des marges, arrachant<br />

ainsi une qualification héroïque au<br />

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L<br />

'Algérie est au<br />

Mondial, et<br />

c'est grâce à<br />

des gladiateurs<br />

qui ont su défendre crâ-<br />

nement les couleurs et<br />

l'honneur de notre patrie,<br />

après le traquenard et les<br />

agressions odieuses du Caire.<br />

Des joueurs, par amour aux milliers de<br />

fans qui ont fait le déplacement à Khartoum<br />

et aux millions qui attendaient cette<br />

qualification ont permis que le rêve devienne<br />

réalité. Cette grande victoire à Khartoum<br />

est l'œuvre des héros, que sont les capés de Saâdane.<br />

Mais il faut dire que si cette qualification est l'œuvre de<br />

tous les joueurs, avec le mérite qui revient à toute l'équipe,<br />

joueurs, dirigeants, staff et aux supporters qui ont fait le déplacement,<br />

une mention spéciale est à décerner au portier Faouzi<br />

Chaouchi, et pour cause. Pour sa première sortie officielle avec les<br />

Verts et dans un match aussi délicat que capital, l'enfant de Bordj<br />

Ménaïel a su sortir le grand jeu, en gardant sa cage vide, et donner<br />

forme au rêve de tous les Algériens. En effet, bien concentré sur son<br />

sujet, inébranlable, tel un guerrier, Chaouchi a été le digne remplaçant<br />

de Gaouaoui dans la cage. Ni l'importance de la rencontre ni les<br />

assauts répétés des attaquants égyptiens, et encore moins la pression<br />

qui a pesé sur son dos pour sa première cape, n'ont ébranlé le portier<br />

des Verts, qui est sans conteste l'homme du match, pour ne pas dire<br />

monsieur 50%. Calme, serein et quelquefois même provocateur à<br />

l'égard des Egyptiens, Chaouchi<br />

a donné confiance à ses<br />

coéquipiers et à tous les Algériens<br />

grâce à ses sorties<br />

et à ses courageuses<br />

interventions,<br />

annihilant<br />

du coup toute<br />

chance à ses adversaires d'inscrire le<br />

moindre but, traçant ainsi la route du<br />

Mondial sud-africain aux Verts. Il faut<br />

dire que depuis le match du Caire et la<br />

suspension de Gaouaoui, qui a mis<br />

Chaouchi au-devant de la scène footballistique nationale, les avis<br />

étaient partagés à son sujet, en raison de son caractère et du fait<br />

qu'il allait prendre part à son premier match officiel en sélection et<br />

quel match ! Probablement, l'un des plus importants dans l'histoire<br />

du parcours de notre sélection, même si techniquement, il n'y avait<br />

aucun doute sur les qualités et la stature de Chaouchi, qui a eu<br />

d'ailleurs (à notre grande joie) à le prouver à Khartoum. Alors<br />

merci les Verts et merci à M. Chaouchi pour cette immense joie<br />

qu'ils ont donnée aux Algériens. Vive l'Algérie. T.A. S.<br />

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Bravo<br />

Chaouchi !<br />

Mondial. Flash-back sur le parcours époustouflant<br />

de nos Verts. Ils le commencent timidement,<br />

lors du premier tour, par une défaite<br />

à Dakar face aux Lions de la Teranga<br />

(1-0). Ils se rachètent, par la suite, face au Liberia<br />

en s'imposant par (3-0). Les coéquipiers<br />

de Ziani perdront leur deuxième déplacement<br />

face à la Gambie (1-0) qu'ils<br />

battront, le jour suivant à Blida, sur le même<br />

score. Et vint le match capital du groupe<br />

face au Sénégal à Blida. C'était un certain<br />

5 septembre 2008 en plein mois de Ramadhan.<br />

L'Algérie l'entame laborieusement, après,<br />

l'ouverture du score par les visiteurs.<br />

Les Bezzaz, Matmour et Ziani vont puiser,<br />

appuyés par des supporters engagés, au fond<br />

de leurs tripes pour renverser incroyablement<br />

la situation terminant la partie en leur<br />

faveur (3-2). L'espoir renaît. Forcé au partage<br />

des points à Monrovia face au Liberia<br />

dans l'ultime journée (0-0), la qualifica-<br />

tion revient néanmoins à l'Algérie après<br />

que le Sénégal eut été tenu en échec<br />

(1-1) par la Gambie grâce à un but encaissé<br />

à la toute dernière minute.<br />

Un signe prémonitoire pour les Verts<br />

quant à une qualification au Mondial<br />

après une éclipse de 24 longues années.<br />

Lors du deuxième et dernier tour, l'Algérie<br />

qui commençait sérieusement à y<br />

croire, hérite d'un groupe difficile en<br />

compagnie de l'Egypte, de la Zambie et<br />

du Rwanda. Les héros mènent le bal<br />

● Cette grande victoire<br />

à Khartoum est l'œuvre<br />

des héros que sont<br />

les capés de Saâdane.<br />

Chaouchi a été le digne<br />

remplaçant de Gaouaoui<br />

dans les buts de l’EN<br />

dès le début en dominant largement leur<br />

groupe : victoire en aller et retour sur la<br />

Zambie (1-0 et 2-0), exploit sur l'Egypte<br />

(3-1) et quatre points arrachés sur le dos du<br />

Rwanda (0-0 et 3-1). Avant le match décisif<br />

du Caire de samedi dernier, l'Algérie occupait<br />

confortablement le fauteuil de leader<br />

avec trois points d'avance sur l'Egypte, adversaire<br />

du jour, et un meilleur goal-average.<br />

Les Pharaons devaient gagner au Caire avec<br />

deux buts d'écart pour espérer jouer un<br />

match d'appui.<br />

Sachant pertinemment que battre les Verts<br />

sur un score large relevait de l'impossible,<br />

les Egyptiens dressent un traquenard, minutieusement<br />

préparé avec un silence curieux<br />

de la FIFA, aux Verts et leurs supporters histoire<br />

de revenir dans la course. C'était vraiment<br />

mesquin de la part des Pharaons, doubles<br />

champions du continent (2006 et 2008),<br />

censés chercher la gloire sportivement. Victorieuse<br />

par 2-0, l'Egypte n'est tout de même<br />

pas qualifiée. Les Verts leur donnent rendezvous,<br />

au Soudan, pour un match de barrage.<br />

Une rencontre qui porte bien son nom du<br />

fait que l'équipe d'Algérie réussira à barricader<br />

la route à la vieillissante équipe égyptienne<br />

dont les joueurs devront désormais<br />

penser à leur retraite. Voir le Mondial sur<br />

leurs petits écrans est le meilleur moyen<br />

avec lequel ils peuvent commencer leur retraite.<br />

Mais sans gloire. Désormais, la pyramide<br />

du foot arabe est inversée. L'Algérie y<br />

est au sommet. Kamel Yamine<br />

PHOTO : B. SOUHIL<br />

L e<br />

Message<br />

du président<br />

Bouteflika<br />

président Bouteflika a adressé, hier, un message<br />

aux joueurs de l'équipe nationale de football et à son<br />

staff technique, après sa qualification au Mondial<br />

qui se déroulera en Afrique du Sud.<br />

«Une fois de plus, vous venez de triompher et d'offrir une<br />

nouvelle joie à votre public, en Algérie et ailleurs, en arrachant<br />

la qualification de notre équipe nationale de football,<br />

pour la troisième fois, à la finale de la Coupe du<br />

monde. Ce fut là, pour tous les Algériens, le motif d'une<br />

joie ineffable et d'une immense fierté car, par la prouesse<br />

que vous avez accomplie, vous venez de réaliser vaillamment<br />

un rêve qui était jusqu'alors de l'ordre de l'impossible.»<br />

APS<br />

Les Verts arriveront<br />

cet après-midi<br />

'équipe nationale regagnera aujourd'hui en début d'a-<br />

L près-midi le pays après avoir arraché brillamment sa<br />

qualification au Mondial 2010 en battant l'Egypte 1-0 à<br />

Omdurman. C'est le ministre de la Jeunesse et des Sports,<br />

Hachemi Djiar, lui-même qui l'a annoncé à partir de<br />

Khartoum (Soudan). «Les joueurs de l'équipe nationale<br />

doivent se reposer ce soir et seront de retour à Alger demain<br />

en début d'après-midi.» M. Djiar a également exprimé<br />

ses vifs remerciements aux joueurs après cette qualification<br />

en déclarant : «La justice a gagné et l'Algérie a<br />

gagné. Vive l'Algérien et vive l'Algérie.» A. B.<br />

COUPE DU MONDE 2010<br />

Les 31 pays qualifiés<br />

es 31 pays qualifiés pour la Coupe du monde de foot-<br />

L ball 2010 en Afrique du Sud, en attendant le match<br />

de barrage retour (Uruguay-Costa Rica) prévu hier.<br />

Zone Afrique : Afrique du Sud (pays organisateur),<br />

Ghana, Côte d'Ivoire, Cameroun, Nigeria et Algérie<br />

Zone Amsud : Brésil, Paraguay, Chili et Argentine<br />

Zone Concacaf : Etats-Unis, Honduras et Mexique<br />

Zone Asie/Océanie : Corée du Nord, Corée du Sud, Japon,<br />

Australie et Nouvelle-Zélande.<br />

Zone Europe : Angleterre, Espagne, Pays-Bas, Allemagne,<br />

Danemark, Serbie, Italie, Suisse, Slovaquie, Grèce,<br />

Portugal, France et Slovénie. (APS)


ALGER INFO<br />

REQUALIFICATION DES CITÉS<br />

350 familles relogées<br />

à Diar <strong>El</strong> Kef<br />

SUR LE VIF<br />

PAGAILLE<br />

Dans ce cafouillage indescriptible de plaques d’orientation, il n’est pas aisé de<br />

retrouver son chemin<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 9<br />

● Plusieurs immeubles des cités datant de l’époque coloniale doivent faire l’objet d’une opération de<br />

requalification, permettant aux familles de vivre dans des conditions décentes<br />

● Mais jusqu’à présent une telle opération n’a touché que la cité Diar <strong>El</strong> Kef.<br />

Climat de France, Cité Mahieddine, Diar<br />

Chems, Hay Ennakhil, pour ne citer que<br />

ces cités-dortoirs sont autant sources de<br />

promiscuité que foyers de tension. Faut-il dire<br />

que la dégradation du bâti a pris des proportions<br />

alarmantes dans certaines cités populeuses, au<br />

point où deux, voire trois familles, vivent dans<br />

des cagibis, où chacune d’elles est confinée dans<br />

un espace d’habitation ne dépassant pas<br />

quelques mètres carrés. Des milliers de familles<br />

vivant depuis plus d’une cinquantaine d’années<br />

dans ces quartiers-favellas attendent que leurs<br />

conditions de vie soient améliorées. La solution<br />

? Soit attendre l’opération relogement, soit<br />

opter pour la construction anarchique dans les<br />

dépendances communes d’un immeuble. Et ce<br />

qui a suscité le courroux dernièrement à Diar<br />

Echems est illustratif à plus d’un titre : vivre<br />

dans un taudis que deux, voire trois familles partagent<br />

depuis des années n’est pas «commode».<br />

Difficile de cohabiter lorsqu’on voit «des<br />

familles tassées dans des réduits de 13 m2 comme<br />

c’est le cas à Diar el Kef», dira un des élus de la<br />

commune de Oued Koriche, Farid Oumahamed.<br />

Des gens vivent dans des conditions lamentables<br />

depuis des lustres et attendent l’opération reloge-<br />

une opération pour en finir avec les F1<br />

ment ou que leur espace d’habitation soit requa- des ans, sans connaître un meilleur sort. «Les<br />

lifié. «Ce qui les pousse à empiéter sur l’espace gens n’hésitent pas à construire sur la terrasse,<br />

commun», fait remarquer un locataire de la cité la cage d’escalier, le hall d’entrée, aux abords<br />

Climat de France. Cette cité construite en 1957 des immeubles, etc.» note un locataire qui vient<br />

par Pouillon doit faire l’objet d’une requalifica- de bénéficier d’un logement neuf à Draria. Et<br />

tion des cellules qui abritent quelque deux mille c’est à la «faveur» des inondations du 10<br />

familles entassées. Quant à la cité Diar <strong>El</strong> Kef novembre 2001 de Bab <strong>El</strong> Oued que la popula-<br />

qui a été réalisée en 1957 par les architectes tion de cette cité a manifesté son indignation et<br />

Daure et Berry, elle était destinée initialement au crié son ras-le-bol, en interpellant les autorités<br />

recasement des populations locales. Autrement locales pour prendre en charge leurs doléances.<br />

dit, un centre de transit pour les sans-logis de A croire que le malheur des uns fait le bonheur<br />

manière temporaire. Mais depuis 1962, les des autres ! Un programme d’action a été mis en<br />

quatre immeubles de la cité populeuse offrent un place en 2001 pour mettre en branle l’opération<br />

décor où, le moins qu’on puisse dire, il ne fait de réaménagement de la cité. En effet, la qua-<br />

pas bon vivre. Des cellules de quelques mètres trième opération tiroir de la cité Diar <strong>El</strong> Kef vient<br />

carrés abritent une maisonnée qui grossit au fil d’être achevée. Ainsi, 89 familles ont bénéficié<br />

PHOTO : M. SALIM<br />

de logements réaménagés sur site et 261 autres<br />

ont été relogées au niveau des communes de<br />

Draria et Souidania.<br />

Rappelons que l’opération tiroir initiée par les<br />

autorités locales concerne le réaménagement des<br />

790 cellules des immeubles de ladite cité, en des<br />

appartements décents affectés aux familles.<br />

Environ 400 familles ont pu bénéficier de cette<br />

opération recasement et relogement, initiée<br />

depuis 2002. La 5 e et dernière opération tiroir<br />

concernera la requalification de 186 cellules qui<br />

seront transformées en 106 logements. Celle-ci<br />

démarrera, juste après la mobilisation de l’enveloppe<br />

qui sera affectée à l’APC dans le cadre du<br />

recasement et du relogement de 310 familles,<br />

rappelle notre interlocuteur. M. Tchoubane<br />

BOUROUBA : MOUTONS<br />

À LA STATION DE TAXIS<br />

Près d’une trentaine de têtes<br />

de bétail sont visibles ces<br />

jours-ci à la station urbaine<br />

de taxis, située à la sortie<br />

sud- est de Bourouba. Les<br />

vendeurs, venus, en partie du<br />

centre du pays, surveillent<br />

leurs troupeaux dans ce site<br />

connu pour sa pauvreté. Les<br />

moutons sont de taille<br />

moyenne et semblent<br />

rassasiés.<br />

Cependant, les citoyens ne<br />

daignent pas s’en approcher<br />

vu les prix affichés.<br />

Un vendeur pris par le doute<br />

dit avoir acheté du souk de<br />

Boumerdès une dizaine de<br />

PHOTO : MALIKA TAGHLIT<br />

24 HEURES<br />

moutons à 23 000 DA la tête.<br />

Il craint à présent de ne<br />

pouvoir les écouler même à<br />

20 000 DA. Aussi, est-il<br />

devenu quasi-impossible de<br />

trouver un petit espace sur le<br />

sol de la commune de<br />

Bourouba où parquer ses<br />

moutons. La pagaille ayant<br />

régné ces dernières années a<br />

poussé les responsables de<br />

l’APC à faire respecter la loi<br />

Ces derniers ont pris soin de<br />

réunir toutes les conditions<br />

acceptables pour<br />

l’organisation d’espaces de<br />

vente des moutons. Pour sa<br />

part, le service des<br />

transports, au niveau local, se<br />

montre un peu tolérant vis-àvis<br />

de des vendeurs de bétail.<br />

AÏN TAYA :<br />

LES VICTIMES DES<br />

DOS D’ÂNE<br />

A l’endroit même où les élus<br />

locaux ont réalisé un<br />

ralentisseur sur la route<br />

nationale suite aux<br />

réclamations de la<br />

population, un accident<br />

DÉCHARGE<br />

SAUVAGE À BORDJ<br />

EL BAHRI<br />

LES<br />

RESPONSABLES<br />

FONT LA SOURDE<br />

OREILLE<br />

A<br />

près avoir dénoncé à maintes reprises<br />

l’existence d’une décharge sauvage au<br />

quartier La Brise Marine dans la commune<br />

de Bordj <strong>El</strong> Bahri, les résidants ont été<br />

surpris, ces dernières semaines, par l’attitude<br />

des autorités locales.<strong>El</strong>le relève de<br />

l’inconscience dans son expression la plus<br />

poignante. En effet, au lieu de procéder au<br />

ramassage des déchets et autres ordures de<br />

la décharge, ces derniers se sont, non seulement<br />

abstenus de le faire, mais ont autorisé<br />

une entreprise à déverser des chargements<br />

de terre sur toute la surface du site,<br />

de sorte qu’il ne reste au bout du compte<br />

entre les premières maisons du quartier et<br />

les monticules de terre que huit mètres de<br />

distance. C'est-à-dire la largeur de la route<br />

qui sépare les deux espaces. Les responsables<br />

locaux semblent par cette action<br />

contraire à la réglementation vouloir pousser<br />

les habitants du quartier dans leurs derniers<br />

retranchements, puisque la décharge<br />

en question ne recevait initialement que de<br />

simples déchets ménagers.<br />

<strong>El</strong>le fut par la suite sustentée par des résidus<br />

hospitaliers hautement toxiques, pour<br />

recevoir par la suite des montagnes de<br />

terre et de gravats. Les habitants de La<br />

Brise Marine ont manifesté leur mécontentement<br />

et demandé par la même occasion<br />

l’intervention des responsables qui<br />

n'a pas manqué de les décevoir. «Un seul<br />

élu a daigné se déplacer furtivement sur<br />

les lieux, pour ne plus donner de suite», se<br />

désole un habitant du quartier.L’image que<br />

renvoie l’endroit actuellement est aisément<br />

assimilable à celle de la décharge de<br />

Oued Smar.<br />

En somme tout a été couvert par les<br />

déchets et les monticules de terre, ensevelissant<br />

même quelques arbres centenaires<br />

et une végétation qui faisaient dans un<br />

passé récent le bonheur des habitants du<br />

quartier, notamment les enfants.<br />

dramatique à eu lieu hier<br />

dans la matinée.<br />

Si la sécurité des riverains<br />

doit être la préoccupation des<br />

responsables locaux, la<br />

précipitation à contenter<br />

certains de peur d’émeutes<br />

ne doit pas, non plus être la<br />

cause de situations tragiques.<br />

Tout le monde doit, avant<br />

tout, respecter la loi qui régit<br />

la circulation routière et c’est<br />

elle qui détermine les<br />

endroits à équiper de<br />

ralentisseurs ainsi que les<br />

normes de leur réalisation.<br />

Les réactions épidermique et<br />

populiste n’arrangeront<br />

certainement pas tout le<br />

monde.<br />

HORAIRES<br />

DES PRIÈRES<br />

<strong>El</strong> Fedjr 06 h 00<br />

Dohr 12 h 34<br />

<strong>El</strong> Asr 15 h 16<br />

<strong>El</strong> Maghreb 17 h 39<br />

<strong>El</strong> Icha 19 h 01


U ne<br />

trentaine de familles recasées<br />

au niveau de l’école Mostefa Si<br />

Benyasaad dans le quartier d’<strong>El</strong><br />

Hamri attend leur relogement depuis<br />

maintenant plus d’une année. Face au<br />

calvaire qu’elles endurent dans cet établissement<br />

scolaire vétuste et désaffecté,<br />

les familles ne cessent d’interpeller<br />

les autorités concernées pour se pencher<br />

sur leur cas et mettre un terme à leur<br />

souffrance. Selon le délégué du secteur<br />

urbain d’<strong>El</strong> Hamri et délégué auprès de<br />

la division de l’urbanisme, ces familles<br />

ont été recasées au lendemain de l’opération<br />

de relogement qui avait touché les<br />

familles habitant dans des bâtisses menaçant<br />

ruine au niveau de ce quartier.<br />

«En l’absence d’un centre de recasement,<br />

les responsables concernés n’ont<br />

eu d’autre choix que de les recaser dans<br />

cette école», assure le délégué du sec-<br />

teur qui affirme que ces familles seront<br />

prises en charge en cas de nouvelle opération<br />

de relogement. «Les autorités locales<br />

sont informées de la situation de<br />

ces familles comme l’ensemble des familles<br />

sinistrées d’<strong>El</strong> Hamri et nous attendons<br />

toujours leur relogement»,<br />

ajoute le même responsable.<br />

PROTESTATION<br />

Il y a lieu de rappeler que, la semaine dernière,<br />

une vingtaine de «mal-logés» du<br />

quartier d’<strong>El</strong> Hamri, exclusivement des<br />

femmes, avait observé un sit-in de protestation<br />

devant le siège de la wilaya d’Oran<br />

pour rappeler aux autorités locales, et à<br />

leur tête le wali d’Oran, les engagements<br />

pris par l’Etat pour le relogement des habitants<br />

du vieux bâti à <strong>El</strong> Hamri. «On ne<br />

veut plus habiter dans des trous à rats. Où<br />

est notre droit au logement ?». C’est ce<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 9<br />

EL HAMRI<br />

30 familles attendent<br />

un relogement promis<br />

● «On avait l’espoir d’être relogés avant la rentrée sociale. On est aux portes de l’hiver et rien ne<br />

paraît à l’horizon. On nous a signifié après la visite du CTC qu’une commission de wilaya<br />

allait visiter les familles une par une durant l’été pour arrêter la liste des bénéficiaires.<br />

Mais personne n’est venu».<br />

P<br />

lus de 300 habitations<br />

précaires ont été recensées<br />

à travers les places publiques<br />

et placettes de la<br />

commune de Mers <strong>El</strong> Kébir.<br />

L’opération de la démolition<br />

est programmée pour très<br />

bientôt, vu l’image désolante<br />

qu’ont donnée ces bidonvilles<br />

à cette commune touristique,<br />

qui devait abriter des<br />

zones d’activités importantes.<br />

30 constructions illicites<br />

ont déjà été démolies<br />

dans cette commune. La majorité<br />

des propriétaires de ces<br />

habitats possède des logements<br />

dans d’autres wilayas.<br />

Ces dépassements ont été<br />

également enregistrés à Es<br />

Sénia, Bir <strong>El</strong> Djir et Aïn <strong>El</strong><br />

Turck. Parallèlement, la commune<br />

de Gdyel avait enregistré<br />

la démolition de plus<br />

d’une centaine de constructions<br />

illicites dans le cadre de<br />

HABITAT PRÉCAIRE<br />

qu’on pouvait lire sur certaines banderoles<br />

brandies par les protestataires. «On<br />

avait l’espoir d’être relogés avant la rentrée<br />

sociale. On est aux portes de l’hiver<br />

et rien ne paraît à l’horizon. On nous a signifié<br />

après la visite du CTC qu’une commission<br />

de wilaya allait visiter les familles<br />

une par une durant l’été pour<br />

arrêter la liste des bénéficiaires. Mais<br />

personne n’est venu. Notre patience a atteint<br />

ses limites. On est psychologiquement<br />

à bout. Il nous est impossible de<br />

supporter une nouvelle saison des pluies<br />

dans ces «trous» qui dégoulinent de partout.»<br />

Aux problèmes liés à l’insalubrité<br />

et aux risques d’effondrement, s’ajoute<br />

l’exiguïté. En effet, certaines familles<br />

composées de plusieurs ménages vivent<br />

ensemble dans des F2 et F3. Une situation<br />

devenue ingérable, affirment les protestataires.<br />

Bouchra M.<br />

Démolitions à Gdyel et Mers <strong>El</strong> Kébir<br />

UN SOUTIEN POUR BOOSTER L’ÉLEVAGE<br />

DES VACHES LAITIÈRES<br />

Dans le cadre de la promotion et le<br />

développement du secteur de<br />

l’agriculture, les éleveurs de vaches<br />

bénéficieront de soutien du ministère de<br />

la tutelle pouvant atteindre 25%, sans<br />

intérêts pour l’achat d’une seule vache<br />

laitière.<br />

Ceci s’inscrit dans le cadre de la<br />

couverture du marché local en lait. La<br />

tutelle compte appuyer le lait à 12 dinars<br />

le litre.<br />

La wilaya compte 340 éleveurs de vaches<br />

et produit annuellement près de 19<br />

millions de litres. R. S.<br />

la résorption d’habitat précaire.<br />

Cette commune regroupe<br />

globalement plus de 400<br />

constructions réparties à travers<br />

Ben Fréha, Hassi Mef-<br />

EN BREF<br />

soukh, etc. Ajoutons que la<br />

daïra de Gdyel a programmé<br />

la distribution de 173 logements<br />

sociaux contre 3300<br />

demandes d’acquisition.<br />

SDO, UNE NOUVELLE FILIALE GROUPE<br />

SONELGAZ<br />

Une nouvelle filiale de La Sonelgaz, a été<br />

mise en place avec une direction qui a<br />

pour siège Oran. Il s’agit de la Société de<br />

Distribution de l’Électricité et du Gaz de<br />

l’Ouest (S.D.O.) qui regroupe une<br />

vingtaine de directions de distribution<br />

réparties dans 17 wilayas de l’Ouest du<br />

pays.<br />

Dans le cadre de ces activités<br />

commerciales, la S.D.O. comptait, au<br />

mois de septembre dernier, quelque<br />

1 870 000 abonnés au réseau électrique<br />

et 75 534 autres à celui du gaz. <strong>El</strong>le<br />

emploie un collectif de 5 660 agents. T. K.<br />

ORAN INFO<br />

En contrepartie des démolitions, la daïra de Gdyel a programmé la distribution de 173 logements<br />

sociaux contre 3300 demandes d’acquisition. Rappelons que cette agglomération a bénéficié d’un<br />

programme de 1500 logements dans le cadre du RHP<br />

Rappelons que cette agglomération<br />

a bénéficié d’un<br />

programme de 1500 logements<br />

dans le cadre du RHP.<br />

Rym S.<br />

LE SALON INTERNATIONAL «LOGIBAT<br />

2009» À PARTIR DU 22 NOVEMBRE<br />

Le salon International du bâtiment<br />

«Logibat 2009» aura lieu à Oran au<br />

palais des expositions de l’E.M.E.C., du<br />

22 au 26 novembre. Cette édition<br />

organisée par le groupe Sogex-Export,<br />

qui est dédiée au bâtiment, aux<br />

matériaux de construction ainsi qu’aux<br />

nouvelles techniques de réalisations,<br />

verra la participation de plus d’une<br />

centaine d’opérateurs nationaux et<br />

étrangers. Parmi les pays étrangers qui<br />

ont confirmé leur participation,<br />

l’Indonésie a été retenue comme invitée<br />

d’honneur à cette manifestation. T. K.<br />

PHOTO : ABDELKRIM<br />

ENFANTS TRISOMIQUES<br />

L’ÉCOLE SHERAZI SADREDINE<br />

TENTE L’INTÉGRATION<br />

L<br />

’établissement Sherazi Sadredine à Bel Air est le premier<br />

à Oran à avoir accueilli, depuis l’an dernier, les<br />

classes d’enfants trisomiques, une initiative commune avec<br />

l’association ANIT qui en a fait la demande et qui a trouvé<br />

une oreille attentive chez Mme Debbah Souad, directrice.<br />

«Nous avons 2 classes de 10 et 8 enfants encadrés par des<br />

enseignants spécialisés mais notre but était de leur permettre<br />

une socialisation avec les enfants dits normaux avec<br />

lesquels ils assistent à la levée du drapeau le matin et jouent<br />

pendant la récréation, ce qui contribue à créer des liens<br />

d’amitié et d’atténuer le sentiment de marginalisation», explique<br />

la directrice qui a salué cette initiative dès le départ.<br />

Représentant local de l’ANIT, Boubekri souhaite que cette<br />

expérience, également menée dans une école à Arzew,<br />

s’élargisse à d’autres écoles de la région pour répondre à la<br />

demande. Les équipements et les encadreurs sont entièrement<br />

pris en charge par l’association grâce à l’implication<br />

des parents de cette catégorie. La directrice de l’école a effectué<br />

les démarches administratives pour récupérer l’aide<br />

de 3000 DA et les livres scolaires au profit de ses enfants.<br />

«Ce n’est pas tant le chiffre qui nous intéresse que la qualité<br />

de l’accueil et de l’enseignement prodigué», ajoute-telle.<br />

En fait, ces élèves sont d’abord accueillis au centre pédagogique<br />

et orthophonique pour subir un test d’évaluation<br />

(4 fois par mois) gratuit pour les adhérents de l’association<br />

contre 1000 DA dans les autres structures. Ceux âgés entre<br />

6 et 9 ans qui répondent à certains critères leur permettant<br />

de suivre un cursus scolaire sont orientés vers ces classes<br />

spéciales avec pour ambition, selon le représentant de l’association,<br />

de faire évoluer les choses pour que, à moyen terme,<br />

certains parmi eux puissent, pourquoi pas, décrocher le<br />

baccalauréat même à un âge avancé.<br />

Un souhait légitime mais, pour le moment, on espère ouvrir<br />

deux classes à la cité des 1500 logements de l’USTO pour<br />

cette saison 2009/2010 et régler le problème des repas car<br />

les élèves sont admis en demi-pension. Auparavant, la<br />

prestation était assurée, diront-ils, par les œuvres sociales<br />

de la wilaya. Pour le reste, grâce à l’implication de la DJS,<br />

ces mêmes enfants bénéficient aussi de séances d’entraînement<br />

en natation. Djamel Benachour<br />

PÔLE PÉNAL SPÉCIALISÉ<br />

L’AFFAIRE DES 85 MILLIARDS<br />

DE PRÉJUDICE À LA BARRE<br />

L<br />

e tribunal du pôle pénal spécialisé d’Oran s’est penché,<br />

hier, sur une affaire d’infraction à la réglementation des<br />

changes, qui a occasionné au Trésor public un préjudice financier<br />

d’un montant de plus de 85 milliards de centimes.<br />

Selon les faits consignés sur l’arrêt de renvoi, le présumé<br />

accusé, A.L., un commerçant établi et demeurant à Alger,<br />

aurait exporté une quantité considérable de déchets ferreux<br />

d’une valeur estimée à plus de 30 000 euros, durant la période<br />

s’étalant entre 2002 et 2007 et ce, sans honorer ses engagements<br />

vis-à-vis des impôts. Hier à la barre, il a déclaré<br />

que «des tierces personnes ont utilisé à, son insu, son registre<br />

de commerce pour s’adonner à ce trafic». Le prévenu<br />

a réfuté en bloc toute son implication dans cette affaire. Le<br />

représentant du ministère public a mis en évidence l’énorme<br />

préjudice porté à l’économie nationale avant de conclure<br />

en requérant une peine de 5 années de prison ferme. La<br />

défense a plaidé le bénéfice des circonstances atténuantes.<br />

L’affaire a été mise en délibéré et le verdict sera rendu le 25<br />

du mois courant. Rachid Boutlélis<br />

FEU DE FORÊT<br />

UN HECTARE D’ARBRES<br />

FRUITIERS RAVAGÉ<br />

A<br />

u cours de la période allant du 17 au 18 novembre, les<br />

services de la Protection civile d’Oran sont intervenus<br />

pour circonscrire le feu qui s’est répandu en divers endroits<br />

de la wilaya. C’est ainsi qu’à la ferme dénommée Chaïla<br />

Djelloul, située sur la route Tonio, dépendant de la commune<br />

de Bousfer, daïra d’Aïn <strong>El</strong> Turck, 1 hectare d’arbres fruitiers<br />

constitués de prunes et de pêches ainsi qu’un autre<br />

hectare de buissons entourant la ferme ont été complètement<br />

ravagés par le feu.<br />

Les soldats du feu, qui ont réussi à circonscrire le sinistre,<br />

sont intervenus cette fois à la forêt du Murdjadjo pour maîtriser<br />

un début d’incendie qui a cependant détruit 1 hectare<br />

et demi de pins maritimes, sans faire heureusement aucune<br />

victime en vies humaines. Hadj Sahraoui


BISKRA<br />

Démission du<br />

P/APW<br />

C'est avec plus de 75 minutes de<br />

retard sur l'horaire prévu et en<br />

l'absence de tous les membres de<br />

l'exécutif de la wilaya -le wali étant<br />

parti saluer les hadjis de la région<br />

des Ziban en partance vers les Lieux-<br />

Saints- que la séance extraordinaire<br />

de l'APW de Biskra s'est ouverte,<br />

hier, avec un seul point à l'ordre du<br />

jour: la démission du président<br />

T.Megghezzi. La décision de<br />

démissionner remonte, semble-t-il,<br />

au lendemain de la proclamation<br />

des résultats du primaire organisée<br />

par son parti, le FLN, vendredi passé<br />

au complexe Hammam Essalihine.<br />

En effet, il a été devancé par l'actuel<br />

P/APC de Biskra par 87 voix alors<br />

que lui-même n'a pu obtenir que 32<br />

bulletins. Quant au 3 e candidat à la<br />

course aux sénatoriales, M. Khélifa,<br />

maire d'Ourlel, en bon dernier, n'a<br />

recueilli que 15 suffrages.<br />

Tayeb Meghezzi, se sentant «trahi»<br />

par ses pairs, décidera alors de<br />

démissionner avec fracas de son<br />

poste de président de l'APW.<br />

Ce dernier n'a a pas voulu entendre<br />

ni les innombrables appels de ses<br />

accointances politiques qui<br />

tentaient de le dissuader ni même<br />

l'avis du cheik de la zaouia de Tolga<br />

qui s'est déplacé à Biskra. Les fins<br />

observateurs de la vie politique<br />

locale estiment que la «trahison »<br />

ou le « lâchage » de Meghezzi s'est<br />

tramé au cours d'une réunion tenue<br />

chez un baron du FLN, en marge de<br />

la dernière visite effectuée par de<br />

Belkhadem à Biskra pour inaugurer<br />

une rencontre sur «<strong>El</strong> Iidjaz dans le<br />

Coran et la Souna», organisée au<br />

complexe islamique de Sidi Okba.<br />

Bachir Mebarek<br />

BATNA<br />

La silicose tue<br />

encores à Tkout<br />

Un jeune homme, âgé de 37 ans,<br />

tailleur de pierre de son état, a été<br />

inhumé avant-hier à Tkout, région<br />

devenue très célèbre par ses<br />

tailleurs de pierre. La victime a<br />

rendu l'âme après une longue<br />

maladie et une lutte désespérée<br />

contre la mort. Causée par<br />

l'inhalation, à longueur de journées<br />

et d'années, de poudre fine<br />

et de poussière, la mort continue<br />

de sévir dans cette région.<br />

La cilicose, présente en<br />

permanence, est devenue<br />

une véritable faucheuse<br />

et fait chaque année sa moisson<br />

de victimes. Rappelons qu'une<br />

autre victime avait été dénombrée,<br />

24 heures à peine avant ce nouveau<br />

drame, gonflant ainsi le chiffre<br />

macabre à 49 victimes recensées<br />

depuis l'apparition de la maladie<br />

ravageuse. Les victimes, pour la<br />

plupart très jeunes, sont des<br />

artisans qui vivent dans des<br />

conditions lamentables; le métier<br />

qu'ils pratiquent est devenu l'une<br />

des causes principales de mortalité,<br />

après les accidents de la route.<br />

Le phénomène n'a cessé d'être<br />

signalé par les médecins de la<br />

région et les mass média,<br />

sauf que ces interpellations<br />

nombreuses n'ont pas fait réagir<br />

les responsables. Faut-il qu'il y est<br />

encore des morts pour qu'ils se<br />

penchent sérieusement sur cette<br />

situation dramatique ? N. N.<br />

Q ualifiée,<br />

à tort ou à raison, de ville consommatrice<br />

de gros budgets pour des résultats<br />

qui font jaser, la capitale de la wilaya, à la-<br />

quelle on accole aussi l'étiquette d'agglomération<br />

rurale qui peine à enfourcher le cheval du développement<br />

et de la modernité, se départit doucement<br />

mais sûrement de ses affabulations qui nuisent à son<br />

statut de chef-lieu de wilaya. Après la réception de<br />

prestigieux projets d'aménagement urbain, pour ne<br />

citer que le superbe rond-point, les carrés de verdure<br />

et les espaces de détente de Aïn Essayah (1ère<br />

tranche), ainsi que la réhabilitation d'autres tronçons<br />

routiers, des travaux ambitieux visant la rénovation<br />

de la ville sont remis au goût du jour. Le P/APC, Bachir<br />

Belaâtar, veille au grain et est au four et au moulin<br />

pour le succès de cette opération accueillie avec<br />

soulagement par la population. «En collaboration<br />

avec la DUC, nous sommes en train de mettre en<br />

exécution tout un programme (sectoriel) d'aménagement<br />

urbain scindé en trois phases. Les travaux<br />

relatifs à la 1ère tranche (bitumage des routes, éclairage<br />

public, voirie et pose de carrelage), lancés au<br />

niveau du principal boulevard de la ville, en l'occurrence<br />

la rue de la Liberté, ainsi que les rues Jérusalem,<br />

Bentobal et Dehili, sont en voie d'achèvement»,<br />

a-t-il expliqué. Des opérations similaires de reloo-<br />

kage du centre-ville, inscrites au titre de la 2 e<br />

tranche, battent également leur plein sur les avenues<br />

Benkarba, Saïghi, Bentounsi et le 2 e lot de la rue de<br />

Jérusalem. Selon le chef de l'exécutif communal, les<br />

sections allant du secteur militaire aux anciennes<br />

galeries et au siège de la sûreté de wilaya à la CNR<br />

figurent au menu de cette mise à niveau urbaine. Ce<br />

sera ensuite au tour du tronçon de Sidi Bouyahia,<br />

vers <strong>El</strong> Kouf, de bénéficier d'actions de restauration<br />

analogues. A la lumière de ces chantiers prometteurs,<br />

qui ne manqueront pas d'avoir un impact positif<br />

sur le cadre de vie citoyen, c'est un véritable branle-bas<br />

de combat qui s'installe sur l'ensemble du<br />

R<br />

L<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 1<br />

RÉGION EST<br />

MISE À NIVEAU URBAINE<br />

Mila fait son lifting<br />

●La ville de Mila se met peu à peu au diapason des aménagements d'envergure qui sont lancés<br />

un peu partout dans la cité.<br />

Le programme de réhabilitation concerne 30 des 32 communes de la wilaya<br />

carré du centre-ville. Les cités périphériques figurent<br />

aussi en bonne place parmi les préoccupations<br />

des responsables locaux. Preuve en est que «des<br />

opérations de lifting urbain sont sur le point d'être<br />

lancés au profit des lotissements Brik, Belaâtar et la<br />

cité Boughache», affirme le maire de la ville. Idem<br />

pour le quartier <strong>El</strong> Kherba, dont la 1 ère tranche du<br />

projet de revêtement de la route principale (en<br />

boucle) sur un linéaire de 4 km a déjà été confiée,<br />

tandis que l'aménagement des voies secondaires est<br />

en phase de consultation. Enfin, le très populeux<br />

Débrayage des universitaires<br />

à Souk Ahras<br />

quartier de Senaoua aura son lot d'aménagement à<br />

l'issue de l'achèvement des travaux (en cours) de<br />

restauration des réseaux de l'AEP et d'assainissement.<br />

«Les projets sectoriels, induits par la remise<br />

en l'état des axes routiers du centre-ville et les divers<br />

aménagements engagés au titre de la 1 ère et la 2 e<br />

tranche, ont coûté la bagatelle de 240 millions de dinars»,<br />

a souligné le DUC, Belkacem Boussaha, faisant<br />

remarquer au passage que «les programmes de<br />

réhabilitation urbaine concernent 30 des 32 communes<br />

de la wilaya». M. Boumelih<br />

L'éducation<br />

toujours<br />

en grève<br />

PROCÈS MOHAMED-LATAFI WALI DE CONSTANTINE<br />

'affaire opposant Mohamed Latafi, président de<br />

la coordination de wilaya du mouvement associatif,<br />

au wali de Constantine, après avoir connu un<br />

revirement de la justice pour le moins inattendu,<br />

consistant en la réinstruction de l'affaire, n'est pas<br />

près de connaître son épilogue. En effet, le président<br />

du tribunal de Constantine, après avoir été destinataire<br />

d'une requête présentée par M.Latafi, décide,<br />

contre toute attente, d'enrôler à nouveau l'affaire. La<br />

séance, qui s'est ouverte le 10 novembre à la cour de<br />

Constantine, a vu la présentation des faits par les<br />

avocats des deux parties.<br />

Après avoir attentivement écouté ces exposés, le<br />

juge a renvoyé le verdict à la date du mardi 17 novembre.<br />

Et c'est donc avant-hier que le verdict est<br />

tombé, condamnant le coordinateur du mouvement<br />

PHOTO: B. AHCENE<br />

etardée de deux jours pour une meilleure concertation,<br />

le mot d'ordre de grève décrété par le CNES a<br />

été suivi, mardi et mercredi, à Souk Ahras avec un taux<br />

de 90%, selon Abdesselam Bouguerra, le porte-parole<br />

de l'instance locale. Ce dernier a déclaré, à ce sujet, que<br />

la corporation est consciente des préoccupations contenues<br />

dans la plate-forme de revendications adressée au<br />

ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche<br />

scientifique, chose qui explique ce franc succès du débrayage<br />

constaté à travers toutes les universités du pays.<br />

De visu, la majorité des instituts dépendant du centre<br />

universitaire de Souk Ahras ont connu des perturbations<br />

des cours pendant les dernières 48 heures. La promulgation<br />

du régime indemnitaire et sa régularisation avec effet<br />

rétroactif à compter du 1er janvier 2008, l'arrêt du recours<br />

abusif à la justice pour régler des problèmes<br />

internes, la protection de l'enseignant contre les prérogatives<br />

illimitées de l'administration, l'amélioration de<br />

la gestion pédagogique et administrative de l'université<br />

et la prise en charge du problème du logement, font partie<br />

des principaux griefs répertoriés par le CNES. Youcef<br />

Berriche, directeur du centre universitaire de Souk<br />

Ahras, avance, de son côté, un taux de participation<br />

presque nul. A ce propos, il déclare: «Pour les journées<br />

de mardi et mercredi, nous n'avons recensé que trois enseignants<br />

absents dans les instituts de droit et celui des<br />

lettres arabes et langues étrangères. S'agissant de la<br />

grève nationale, aucun cas ne nous a été signalé.» Le<br />

même responsable a ajouté que le CNES n'a pas été installé<br />

conformément aux textes en vigueur et qu'il est, de<br />

ce fait, dans l'illégalité par rapport à l'administration du<br />

centre universitaire. A. Djafri<br />

Revirement de la justice<br />

associatif à une peine de trois mois de prison avec<br />

sursis, assortie d'une amende de 20 000 DA. Cette<br />

affaire de diffamation, qui défraye la chronique locale<br />

depuis le début de l'année, reste unique en son<br />

genre, au vu de son traitement particulier et du vice<br />

de forme relevé par maître Chorfi Ali, avocat de<br />

M.Latafi. Lors de ses plaidoiries et tout au long du<br />

procès, ce dernier s'est évertué à démonter les accusations<br />

de diffamation portées à l'encontre de son<br />

mandant, mais surtout à contester le droit au chef du<br />

cabinet du wali de représenter la wilaya, du fait que<br />

seul le wali peut jouir de cette qualité, ce qui n'a pas<br />

était retenu par la justice.<br />

D'aucuns à Constantine pensent que cette affaire,<br />

après avoir pris des proportions douteuses et qui a<br />

failli être expédiée manu militari - étouffoir oblige -,<br />

es fonctionnaires de l'éducation sont res-<br />

L tés solidaires, campant sur leur position<br />

de maintien de la grève. Hier encore, au 4e jour de la deuxième action du débrayage, la<br />

grève s'est poursuivie sans relâche dans la<br />

quasi-totalité des écoles, CEM et lycées. Les<br />

coordinateurs de wilaya des syndicats autonomes,<br />

l'Unpef et le Cnapest, attestent que<br />

l'action de protestation est montée crescendo<br />

avec son élargissement à plusieurs établissements<br />

de Oued Athménia et Bouhatem.<br />

Quant au taux d'adhésion, il est, selon leurs<br />

affirmations, de l'ordre de 98%. M. B.<br />

revient aujourd'hui à un traitement où la justice, se<br />

voulant un peu plus lucide, semble vouloir en finir<br />

avec ce dossier qui a mis à nu des tiraillements institutionnels<br />

pour le moins inextricables.<br />

Comment, sinon, pourrait-elle condamner, ou juste<br />

débouter un cadre de l'Etat et qui, dilemme, se trouve<br />

être le premier magistrat de la ville ? Mohamed Latafi,<br />

qui, tout de suite après le verdict rendu, s'est<br />

pourvu en cassation, compte, dès samedi prochain,<br />

organiser une conférence de presse pour annoncer,<br />

qu'à son tour, il poursuivra en justice le wali de<br />

Constantine qui l'avait publiquement accusé et «à<br />

tort», d'avoir détourné 600 millions de dinars. Le<br />

wali avait, dans une déclaration rapportée par la<br />

presse, proféré ceci: «Le sort de M. Latafi sera la<br />

prison.» Dj. Belkadi


L e<br />

nouveau Plan directeur<br />

d'aménagement et<br />

d'urbanisme (PDAU) de<br />

la région côtière de Ténès<br />

sera présenté le 23 novembre<br />

prochain au siège de l'APC,<br />

nous a annoncé, jeudi, le directeur<br />

régional de l'Agence<br />

nationale d'aménagement du<br />

territoire (ANAT) de Chlef.<br />

«C'est l'aboutissement de<br />

quinze mois de travaux effectués<br />

sur le terrain par les ingénieurs<br />

de ladite agence,<br />

appuyés par ceux de la direction<br />

nationale basée à Alger».<br />

Selon le même responsable,<br />

l'opération a touché<br />

également les zones d'appui<br />

et de soutien, comme les localités<br />

de Mainis et de Sidi<br />

Abderrahmane qui font partie<br />

désormais du grand Ténès.<br />

Celui-ci, à la lumière des<br />

recommandations émises et<br />

des orientations dégagées par<br />

la nouvelle étude, deviendra<br />

une grande métropole sur le<br />

littoral entre Alger et Oran et<br />

au nord de la wilaya de Chlef.<br />

C'est le rôle qu'elle devra<br />

jouer à l'horizon 2029 et pour<br />

lequel elle a déjà bénéficié de<br />

nouveaux projets infrastructurels<br />

d'envergure, tels que le<br />

dédoublement de la route nationale<br />

Ténès-Chlef, la modernisation<br />

et l’élargissement<br />

de la route Ténès-Tipaza et<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Mercredi 18 novembre 2009 - 10<br />

CHLEF INFO<br />

AMÉNAGEMENT URBAIN<br />

Le PDAU de Ténès finalisé<br />

●Le nouveau Plan directeur d'aménagement et d'urbanisme (PDAU) a touché également les<br />

zones d'appui et de soutien, comme les localités de Mainis et de Sidi Abderrahmane qui font<br />

partie désormais du grand Ténès.<br />

L’étude du schéma directeur routier de<br />

l’agglomération de Chlef a été<br />

officiellement lancée, jeudi dernier, au<br />

cours d’une séance de travail présidée<br />

par le wali, en présence d’un bureau<br />

d’études spécialisé, des services<br />

techniques concernés, dont la DTP, la<br />

DUC et la direction des transports, ainsi<br />

que le Président de l’APC de Chlef.<br />

Le Chef de l’exécutif a souligné<br />

l’importance de cette opération qui vise<br />

à désengorger la ville en intégrant<br />

également les besoins des deux villes<br />

nouvelles en construction à la périphérie<br />

et des anciennes cités d’habitation<br />

réalisées suite au séisme de 1980. Selon<br />

une source proche du dossier, les<br />

experts devront d’abord étudier l’état<br />

des lieux avant de situer et déterminer<br />

les actions à mettre en œuvre à court,<br />

moyen et long termes. On parle déjà<br />

près une fermeture qui<br />

A aura duré trois mois, la<br />

piscine olympique de<br />

l’OPOW, située à la sortie de<br />

Chlef, rouvre aujourd’hui,<br />

lundi, ses portes. <strong>El</strong>le avait<br />

fait l’objet d’une opération<br />

d’entretien et de nettoyage<br />

des filtres, du bassin et du<br />

système de drainage des<br />

eaux, dont les travaux ont<br />

été menés par une entreprise<br />

spécialisée. Selon le Direc-<br />

Le but de l’opération est d'assurer une complémentarité dans le<br />

développement des villes côtières<br />

teur de l’OPOW, Mohamed<br />

Kriche, l’intervention a été<br />

rendue nécessaire par l‘exploitation<br />

prolongée de cette<br />

infrastructure qui accueillait<br />

jusqu’à 600 baigneurs par<br />

jour.<br />

En effet, considérée comme<br />

l’unique piscine de la région,<br />

celle-ci était continuellement<br />

prise d’assaut<br />

par les jeunes du chef-lieu<br />

de wilaya et des localités en-<br />

l'extension du port commercial<br />

et de pêche de la ville.<br />

«En vérité, tout plaide en faveur<br />

de cette projection qui<br />

vise à faire de Ténès un pôle<br />

régional s'appuyant sur la<br />

commune voisine de Sidi Abderrahmane<br />

comme zone de<br />

vironnantes. La Direction a<br />

dû aménager des tranches<br />

horaires pour permettre à un<br />

grand nombre d’entre eux<br />

et de clubs de natation d’en<br />

profiter.<br />

Signalons que ladite piscine<br />

a également servi à la préparation<br />

de l’équipe nationale<br />

de natation qui avait séjourné<br />

dernièrement dans le<br />

centre de regroupement mitoyen,<br />

dans le cadre d’un<br />

soutien», a souligné le directeur<br />

de l’ANAT. Le but étant<br />

d'assurer une complémentarité<br />

dans le développement des<br />

villes côtières, d'autant que le<br />

PDAU actualisé a fait ressortir<br />

de réelles disponibilités<br />

foncières qui permettront<br />

d'accueillir les nouveaux<br />

équipements publics projetés<br />

à cet effet.<br />

Il s’agit, entre autres, d'un<br />

ensemble de 5 000 logements<br />

sociaux et promotionnels,<br />

d'un pôle universitaire,<br />

de complexes touristiques et<br />

d'établissements sanitaires.<br />

Le nouveau PDAU a défini<br />

justement la superficie et<br />

l'implantation des assiettes<br />

devant servir à ces projets.<br />

Ces dernières sont situées à la<br />

sortie est et ouest de la ville<br />

de Ténès, sur la RN 19 reliant<br />

Alger à Oran. D’après les ingénieurs<br />

de l’ANAT, les superficies<br />

en question ont été<br />

intégrées dans les réserves<br />

foncières urbaines pour être<br />

affectées exclusivement à ce<br />

besoin. A.Y.<br />

CIRCULATION<br />

LANCEMENT DE L’ÉTUDE DU SCHÉMA<br />

DIRECTEUR ROUTIER<br />

d’une nouvelle voie d’évitement à<br />

l’Ouest de la ville, qui desservira les<br />

deux villes nouvelles et les localités d’<strong>El</strong><br />

Hassania et de Lala Aouda.<br />

Rappelons qu’un passage identique est<br />

en cours de réalisation à l’est de<br />

l’agglomération, il relie l’autoroute et la<br />

RN4 au nord de la wilaya, d’une part, et à<br />

l’aéroport international Aboubakr-<br />

Belkaïd et les quartiers périphériques,<br />

d’autre part. De même, il est prévu<br />

l’aménagement de voies secondaires<br />

pour faciliter la jonction entre le centreville<br />

et les cités environnantes et vice<br />

versa.<br />

Il faut dire que ces ouvrages ont été<br />

rendus nécessaires par le problème<br />

récurrent de circulation que connaît ce<br />

grand carrefour régional et national qui<br />

accueille pas moins de 50 000 véhicules<br />

par jour, selon des estimations<br />

ÉQUIPEMENTS PUBLICS<br />

officielles. La plupart de ces voitures<br />

convergent vers le chef-lieu de wilaya où<br />

sont concentrés tous les services publics<br />

ainsi que les sièges des organismes et<br />

entreprises de la région. Pour le nord de<br />

la wilaya, par exemple, les usagers sont<br />

obligés d’emprunter l’unique pont<br />

datant de l’ère coloniale avec son lot<br />

d’embouteillages et de longues<br />

attentes. La trémie réalisée à la sortie de<br />

cet ouvrage n’a pas eu l’effet escompté<br />

puisqu’elle est constamment encombrée<br />

sur les bretelles.<br />

De même, la mise en service du tronçon<br />

de l’autoroute, qui passe par le sud de la<br />

ville, n’a pas permis de canaliser le flux<br />

important de véhicules dont un nombre<br />

non négligeable continue à utiliser la<br />

RN4 faute de services, comme les<br />

stations de carburants et les relais<br />

routiers. A. Y.<br />

La piscine olympique rouvre aujourd’hui<br />

PHOTO : YECHKOUR<br />

stage de préparation en prévision<br />

de compétitions internationales.<br />

Sa remise en service ne<br />

manquera certainement pas<br />

de réjouir les adeptes de cette<br />

discipline ainsi que les associations<br />

locales qui vont<br />

pouvoir ainsi reprendre<br />

leurs activités et participer<br />

aux différentes épreuves<br />

programmées au niveau national.<br />

A.Y.<br />

PROTESTATIONS<br />

À BOUKADIR<br />

LA SNTF RÉDUIT LA VITESSE<br />

DE SES TRAINS<br />

À<br />

défaut d’une barrière de protection à un passage niveau<br />

non gardé, comme le réclamaient les citoyens de Boukadir,<br />

les autorités ont dû recourir à la solution de facilité en<br />

sommant la SNTF de réduire la vitesse de ses trains à cet<br />

endroit dès la semaine passée. Ainsi, la vitesse tolérée désormais<br />

est de 15 km/h au lieu de 60 km/h précédemment,<br />

ce qui engendre sans nul doute des retards pour les passagers.<br />

Selon nos sources, la SNTF a consenti à cette décision<br />

en prétextant le «coût élevé de l’investissement» en termes<br />

de gardiennage et de mobilisation de personnels. Rappelons<br />

que cette barrière avait été exigée par les habitants des<br />

douars de Khelaif, <strong>El</strong> Houaoura et Ouled Benaada, suite à<br />

la collision entre un train de voyageurs et un bus de transport,<br />

qui a fait trois morts et dix-neuf blessés. Les protestataires<br />

avaient également exposé d’autres revendications,<br />

comme l’affectation d’un second car de transport et le revêtement<br />

de l’unique voie de circulation. Ils ont, au passage,<br />

dénoncé la carence des élus locaux et leur indifférence manifeste<br />

à l’égard des problèmes que vivent les villageois de<br />

ces contrées isolées qui sont situées pourtant à moins de<br />

trois kilomètres de la route nationale. La délégation dépêchée<br />

par le wali de Chlef avait promis, on se rappelle, de<br />

prendre en charge leurs doléances, tout en ordonnant à<br />

l’APC d’être à l’écoute de ses administrés et de se préoccuper<br />

davantage de leur sort. A.Y.<br />

CHEMINS DE FER<br />

LA LIGNE CHLEF-TÉNÈS<br />

RETENUE<br />

L<br />

ors de la visite de travail qu’il a récemment effectuée<br />

dans la wilaya, le ministre des Transports Amar Tou a<br />

annoncé que le projet de réalisation d’une nouvelle ligne<br />

ferroviaire entre Ténès et Chlef a été officiellement retenu<br />

par son département. Il indiqué que le dossier a connu un<br />

début d’exécution en août dernier à travers le lancement de<br />

l’avis d’appel d’offres international pour l’élaboration de<br />

l’étude technique y afférente. Il est prévu la construction de<br />

cinq gares et autant d’ouvrages sur le parcours d’une longueur<br />

de 57 km. La ligne ferroviaire a, selon ses initiateurs,<br />

été rendue nécessaire par des impératifs socioéconomiques,<br />

dont le développement du nord de la wilaya, la relance<br />

des secteurs du tourisme et de la pêche et la création<br />

d’un nouveau pôle universitaire à Ouled Farès. De plus, elle<br />

facilitera le transport de marchandises de et vers le port et<br />

contribuera sans doute au désengorgement de la circulation<br />

sur la RN 19 qui connaît un trafic important, surtout en été.<br />

On ignore pour le moment le plan de passage de la future<br />

ligne. Sera-t-elle réalisée sur le tracé de l’ancienne ligne qui<br />

reliait la ville côtière au chef-lieu de wilaya avant l’indépendance<br />

? Il faudra certainement attendre la fin de l’étude<br />

technique pour être définitivement fixé sur la question,<br />

comme nous l’ont affirmé des sources de la SNTF. Pour<br />

rappel, l’ancienne voie ferroviaire, qui fut ouverte en 1910,<br />

était surtout utilisée pour l’acheminement des agrumes du<br />

Cheliff et des minerais de l’Ouarsenis au port de Ténès et<br />

leur expédition vers la France. Seuls quelques-uns de ses<br />

ouvrages ont pu résister à l’usure du temps et aux dégradations<br />

et à l’urbanisation sauvage. A.Y.<br />

SANTÉ<br />

PREMIER CAS DE GRIPPE<br />

PORCINE DÉTECTÉ<br />

L<br />

a grippe porcine a fait son apparition pour la première<br />

fois à Chlef où un premier cas a été confirmé mercredi<br />

dernier par l’Institut Pasteur d’Alger. Il s’agit d’un ressortissant<br />

Algérien établi en France, âgé de 77 ans, qui a débarqué<br />

le 7 novembre dernier à l’aéroport Abouboukr Belkaid<br />

de Chlef en provenance de Marseille.<br />

Une fois chez lui, celui-ci a fait apparaître les premiers<br />

signes de la maladie le 10 novembre et a été examiné par un<br />

praticien privé qui l’a orienté vers l’hôpital de la ville, indique<br />

le médecin du service de prévention de la Direction<br />

de la Santé de la wilaya. Pour ce qui est de son entourage, le<br />

même responsable a souligné qu’une équipe du service de<br />

la prévention sanitaire a été dépêchée au domicile, le lendemain,<br />

pour prendre les mesures médico-sanitaires nécessaires.<br />

De même, un appel a été lancé aux passagers du vol<br />

Marseille-Chlef du 7 novembre dernier pour se présenter<br />

aux établissements sanitaires en cas de forte fièvre. Quant<br />

au malade hospitalisé, la même source tient à rassurer que<br />

son état n’inspire aucune inquiétude. A.Y.


S 'articulant<br />

autour d'un<br />

grand thème traitant du<br />

phénomène des jeunes<br />

dans la ville, un colloque international<br />

a réuni les 16 et 17 novembre<br />

2009, au centre national<br />

de formation des personnels spécialisés<br />

(CNFPH) du Mansourah<br />

des universitaires et chercheurs<br />

nationaux, français et maghrébins.<br />

Regroupement qui vise,<br />

d'après les organisateurs, à apporter<br />

un éclairage tous azimuts et<br />

des réponses sur les trois thématiques<br />

proposées à leur réflexion,<br />

à savoir, les stratégies intégratives,<br />

les stratégies marginales et<br />

les stratégies appropriatives. Décryptage<br />

avec Abla Rouag, coordinatrice<br />

du comité scientifique<br />

et directrice du laboratoire d'analyse<br />

des processus sociaux et institutionnels<br />

à l'université Mentouri de<br />

Constantine (LAPSI) : «Les universitaires présents<br />

ont tenté, à travers ces trois grands axes,<br />

de partager leurs expériences de chercheurs<br />

ou de praticiens pour tenter d'éradiquer ou du<br />

moins réduire les phénomènes de la désaffiliation<br />

sociale des jeunes, leur précarisation économique,<br />

l'exclusion voire la stigmatisation<br />

dont ils font l'objet, sans omettre le phénomène<br />

émergeant de la maltraitance des enfants par<br />

leurs propres parents.» S'agissant des causes<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 1<br />

CONSTANTINE INFO<br />

Exclusion, marginalisation<br />

et maltraitance<br />

● Des études ont révélé que la plupart des maux sociaux sont imputables à la dégradation<br />

des conditions socio-économiques des familles.<br />

censées être à l'origine de ce dernier fléau, une<br />

étude chapeautée par LAPSI, dans le cadre<br />

d'une thèse de master, a révélé que 34,69% des<br />

cas enregistrés dans ce contexte sont imputables<br />

au niveau socio-économiques des familles,<br />

22,45% aux problèmes familiaux,<br />

12,25% à des problèmes de santé, 12,35% à la<br />

toxicomanie, 10,20% au niveau culturel des familles<br />

et 8% relèveraient d'autres raisons non<br />

précisées dans cette étude de terrain. Pour le<br />

reste, les intervenants ont, dans l'ensemble, as-<br />

SEMAINE INTERNATIONALE DU DIABÈTE<br />

sez bien cerné la problématique<br />

des trois thématiques explorées<br />

durant ce colloque. Pour ce qui<br />

touche aux thèmes abordés autour<br />

de certaines spécificités de<br />

la wilaya de Constantine, deux<br />

universitaires de l'UMC se sont<br />

orientés, à la faveur d'une thèse<br />

de doctorat, autour d'un sujet<br />

plus que jamais d'actualité: «Le<br />

football et les jeunes dans la ville<br />

de Constantine: entre intégration<br />

et marginalisation,<br />

l'impact social, économique ou<br />

même politique du football<br />

dans le monde d'aujourd'hui».<br />

S'appuyant sur les comportements<br />

induits par le derby local<br />

CSC-MOC, ces derniers se fondent<br />

sur une immersion réalisée<br />

au cœur du monde foisonnant<br />

des supporters des équipes fanions<br />

du Vieux Rocher pour «tenter de cerner<br />

la relation établie entre les jeunes et la ville à<br />

travers le football». Il est intéressant également<br />

de souligner le travail de fond accompli<br />

également par d'autres universitaires de<br />

l'UMC, entre autres les thèmes traitant «du<br />

processus d'appropriation de l'espace public à<br />

Aïn Smara, via le gardiennage de parkings en<br />

nocturne», ou encore le phénomène relevant<br />

de l'appropriation des cages d'escalier par les<br />

jeunes des cités. Ahmed Boussaïd<br />

La prévention, le meilleur remède<br />

epuis samedi dernier, on célèbre dans le monde et en particulier dans<br />

D notre pays, la semaine internationale du diabète, laquelle s'achèvera<br />

aujourd'hui. D'après une source du ministère de la Santé et de la Population,<br />

l'Algérie compte pas moins de deux millions de diabétiques, dont<br />

80 à 90% souffrent d'un diabète du type 2. La wilaya de Constantine<br />

compte des dizaines de milliers de malades dont 20 000 répertoriés au niveau<br />

de l'EPSP de Bellevue, un établissement public spécialisé dans la<br />

prise en charge de cette pathologie, à l'instar de l'EPSP de Boumerzoug.<br />

Selon une source autorisée, au rang des patients atteints d'un diabète de<br />

type 1, dits insulinodépendants, 76 % souffrent d'atteintes oculaires dont<br />

la rétinopathie diabétique, 60 % d'atteintes nerveuses, 50 % de celles rénales<br />

et 35 % cardiovasculaires.<br />

Chez les diabétiques de type 2 (les non-dépendants à l'insuline), 49 %<br />

souffriraient de complications cardiaques. Qualifiée à juste titre de fléau<br />

en terme de santé publique, cette maladie est, d'après le Dr Mustafa Sidi<br />

Mansour, diabétologue à l'EPSP de Bellevue, en passe de bénéficier<br />

d'une stratégie visant à mieux la contrôler, et dans la foulée, réduire les<br />

coûts induits pour sa prise en charge. «Il est impératif de prôner la prévention<br />

qui s'impose comme la meilleure démarche en mesure de réduire<br />

la montée en puissance de la maladie», estime notre interlocuteur. « Il est<br />

essentiel de récolter une banque de données nationale standardisée reposant<br />

sur l'incidence et la prévalence de la maladie, son impact écono-<br />

L<br />

COLLOQUE SUR LES PROBLÈMES DES JEUNES DANS LA VILLE<br />

UNIVERSITÉ MENTOURI<br />

mique et sur la vie familiale, scolaire et professionnelle, sans oublier le<br />

lancement, à intervalles réguliers, de larges campagnes d'information»,<br />

rappelle-t-il. Et de poursuivre : «Dans ce cadre, il est essentiel de créer<br />

dans les plus brefs délais un système de surveillance du diabète qui reposera,<br />

dans un premier temps, sur le recueil de données médicales et de<br />

données d'hospitalisation. Ce seront autant d'informations fournissant<br />

de précieux indicateurs, autant sur l'incidence que sur la prévalence de<br />

la maladie.» Se référant à des expériences tentées dans les pays d'outremer,<br />

où la lutte menée contre le diabète a donné de très bons résultats, le<br />

Dr Sidi Mansour affiche son intime conviction qu'un tel dispositif pourrait<br />

être en mesure de réduire à terme le risque d'apparition du diabète,<br />

tout en prévenant les complications chez les malades, tous types confondus.<br />

Dans ce cadre préventif, des journées portes ouvertes sont organisées<br />

jusqu'au 19 de ce mois au niveau des structures de santé de Bellevue<br />

et Boumerzoug, ainsi que dans les établissements annexes où des actions<br />

d'éducation et de prévention du diabète sont organisées avec le concours<br />

de diabétologues, endocrinologues et diététiciens.<br />

Dans ce cadre, en plus de séances d'éducation au diabète, toute personne<br />

se présentant dans ces unités de santé publique pourra prétendre à une<br />

glycémie, une chimie des urines et autres visant à déterminer avec exactitude<br />

si la personne examinée présente des facteurs de risque, et à ce titre<br />

susceptible de développer un diabète à tout moment. A. B.<br />

Grogne dans les rangs estudiantins<br />

a grogne gagne du terrain dans les rangs des<br />

étudiants de l'université Mentouri. Un scénario<br />

qui rappelle celui de l'année écoulée et<br />

qui menace de faire tache d'huile au niveau des<br />

autres campus. Selon un communiqué parvenu<br />

à notre rédaction et émanant de la branche des<br />

sciences humaines de l'Union générale estudiantine<br />

libre (Ugel), les étudiants déplorent la<br />

Pour des générations frustrées, le football est devenu l'unique échappatoire<br />

multitude de contraintes et de problèmes qui ne<br />

trouvent pas encore d'issue un mois après l'entame<br />

de l'année universitaire. L'on citera, entre<br />

autres, un retard important dans les cours, la<br />

décision de ne pas ouvrir un stage du certificat<br />

d'aptitude professionnelle pour les diplômés en<br />

droit pour la seconde année consécutive, alors<br />

que plusieurs étudiants ont été empêchés de<br />

PHOTO: B. AHCENE<br />

s'inscrire en master pour diverses raisons, selon<br />

la section de l'Ugel qui cite des doléances non<br />

sérieusement prises en considération pour les<br />

étudiants des facultés des lettres et langues, des<br />

droits et sciences politiques. Une situation qui<br />

risque de mener vers un pourrissement, compromettant<br />

pour le reste de la saison, selon le<br />

communiqué de l'Ugel. S.A.<br />

EL KHROUB<br />

HEMAÏZIA NOUVEAU<br />

P/APC<br />

L e 1er vice-président, d'obédience FLN à l'APC<br />

d'<strong>El</strong> Khroub, Nacer Hemaïzia, a été désigné<br />

par la majorité des élus pour prendre les rênes de<br />

la 2 ème ville de la wilaya. Son installation en tant<br />

que nouveau P/APC de cette commune a eu lieu<br />

officiellement, hier matin, juste après la démission<br />

de Hamdani Yahiaoui, désormais ex-P/APC.<br />

Ce dernier a été appelé à quitter son poste de premier<br />

responsable de la commune, suite à un retrait<br />

de confiance, signé au mois d'août dernier par 14<br />

élus sur les 15 composant l'APC. Il a été reproché,<br />

entre autres, à Hamdani Yahaoui «son autoritarisme»<br />

et d'avoir freiné la réalisation des projets de<br />

développement, en plus des poursuites judiciaires<br />

dont il a fait l'objet. Pour rappel, l'ex-maire, fournisseur<br />

en pain des cités universitaires, a été<br />

condamné le 8 novembre dernier, avec six autres<br />

fournisseurs, à 2 mois de prison avec sursis par le<br />

tribunal de Constantine. Ces derniers ont été poursuivis<br />

pour passation de marchés contraires à la<br />

réglementation en vigueur, fraude dans la qualité<br />

et faux et usage de faux. Selma B.<br />

DES ERREURS<br />

MONUMENTALES<br />

À L'ÉTAT CIVIL<br />

es noms et les dates de naissance de bon<br />

L nombre de citoyens demandeurs de documents<br />

administratifs, notamment des actes de naissance,<br />

sont reportés de façon complètement erronée, voire<br />

dénaturée, par les agents préposés aux services<br />

de l'état civil, affirment beaucoup de personnes,<br />

qui tirent la sonnette d'alarme sur ce phénomène<br />

allant crescendo. Les citoyens ayant été confrontés<br />

à ce problème ont vécu un véritable calvaire pour<br />

se faire rectifier des fautes graves s'étant glissées<br />

dans leurs patronymes, prénoms ou dates de naissance.<br />

«J'ai dû saisir le procureur de la République<br />

et attendre longtemps pour voir mon nom<br />

rétabli dans son orthographe d'origine», relève cet<br />

étudiant, réellement éprouvé par le fait. D'autres se<br />

sont vus carrément changer de jour de naissance,<br />

et même de mois. Il est urgent pour les autorités<br />

concernées de remédier à cet état de choses. F. H.<br />

TRANSPORT URBAIN<br />

LA PAGAILLE À L'ETC<br />

'est une pagaille<br />

C indescriptible qui<br />

règne ces derniers<br />

jours au sein de l'entreprise<br />

de transport<br />

urbain (ETC), notamment<br />

au niveau<br />

de la station Khemisti.<br />

Le non-respect des<br />

lignes, les retards délibérés<br />

et le mauvais comportement de certains<br />

conducteurs ont été dénoncés par de nombreux<br />

passagers offusqués par de telles pratiques dans<br />

une entreprise censée assurer un service public.<br />

«C'est la ligne Khemisti-Djebel Ouahch qui se<br />

trouve la plus affectée, notamment aux heures de<br />

pointe où les citoyens vivent des attentes interminables,<br />

alors que les responsables de l'ETC, au<br />

courant de ce problème, aurait pu opter pour un<br />

renforcement des bus», s'indigne un usager. La<br />

pression a atteint son comble, mardi dernier à 17h,<br />

quand une altercation entre un chauffeur de l'ETC<br />

et un responsable de la même entreprise, sous les<br />

yeux du chef de la station, a été mal perçue par des<br />

passagers scandalisés. «L'on a souvent constaté<br />

que deux bus stationnent au terminus de Djebel<br />

Ouahch alors que la station de Khemisti demeure<br />

déserte», affirment des citoyens en colère. Les<br />

usagers des autres lignes ne sont pas mieux lotis, à<br />

l'instar des habitants de la cité populeuse de Zouaghi.<br />

«L'on ne comprend toujours pas pourquoi ont<br />

est encore pénalisés durant la matinée surtout à<br />

partir de 11h où les bus bleus se font désirer»,<br />

proteste une dame. S.A.


SIDI BEL ABBÈS<br />

L’agence Djezzy<br />

sous forte<br />

surveillance<br />

L’agence de l’opérateur<br />

mobile Djezzy, filiale de<br />

l’Egyptien Orascom Telecom,<br />

sise au centre-ville, est<br />

placée, depuis dimanche soir,<br />

sous haute surveillance<br />

policière. Une première<br />

tentative de saccager<br />

l’agence a été enregistrée<br />

juste après la fin de la<br />

rencontre Algérie-Egypte. Des<br />

manifestants en colère ont<br />

tenté d’assiéger les locaux de<br />

l’opérateur égyptien avant<br />

que les forces de police<br />

n’interviennent en déployant<br />

un cordon sécuritaire<br />

impressionnant. Signalons<br />

que plusieurs dizaines<br />

d’étudiants et de<br />

ressortissants égyptiens ont<br />

été contraints de quitter leurs<br />

lieux de résidence, à la veille<br />

du match, pour un lieu plus<br />

sécurisé à la périphérie de la<br />

ville. M. A.<br />

TISSEMSILT<br />

Des bergeries<br />

au centre-ville<br />

L’ampleur de l’opportunisme<br />

n’a pas cessé de prendre le<br />

dessus au détriment de la<br />

tranquillité et la santé<br />

d’autrui. En effet, certaines<br />

familles se sont lancées dans<br />

l’élevage ovin dans le milieu<br />

urbain sans se soucier de<br />

l’environnement. Pour bien<br />

profiter de l’Aïd <strong>El</strong> Adha,<br />

plusieurs quartiers de la<br />

commune de Khmisti, Layoun,<br />

Bordj l’Emir Abdelkader se<br />

sont transformés en<br />

bergeries. On ne parle pas des<br />

centaines de têtes qui errent<br />

et se nourrissent des ordures<br />

ménagères mais carrément<br />

des troupeaux élevés dans les<br />

garages des maisons. Le<br />

phénomène est devenu une<br />

véritable source de pollution<br />

car les odeurs pestilentielles<br />

dégagées par les déchets de<br />

ces troupeaux sont un réel<br />

vecteur de mouches et de<br />

moustiques qui encouragent<br />

la prolifération de plusieurs<br />

maladies. B. E. H.<br />

ADRAR<br />

12 ème Colloque<br />

international<br />

de l'U.A.<br />

L'Université africaine d'Adrar,<br />

«Ahmed Draïa», a organisé,<br />

les 15, 16 et 17 novembre, son<br />

colloque international annuel<br />

dans sa 12 ème Edition. «Les<br />

Médias et les Enjeux du<br />

Futur» est le thème retenu<br />

cette année par le comité<br />

scientifique. Pas moins de 28<br />

interventions dont 8 ont été<br />

présentées par les<br />

chercheurs, docteurs et<br />

professeurs venus d'autres<br />

pays étrangers, à savoir la<br />

France, Irak, Jordanie, Liban,<br />

Mauritanie, Syrie et de Tunisie<br />

sont inscrites sur l'agenda de<br />

travail de ces érudits. A. A.<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 10<br />

RÉGION OUEST<br />

CHLEF<br />

Reprise de la production<br />

à la cimenterie<br />

A<br />

●Les équipes d’intervention dépêchées sur les lieux ont pu réparer<br />

les deux installations névralgiques de l’usine qui assure désormais la<br />

production habituelle de 7 400 tonnes par jour.<br />

A près<br />

L<br />

des perturbations<br />

d’ordre technique de<br />

plus de deux semaines,<br />

la production reprend normalement<br />

à la cimenterie d’Oued<br />

Sly, à l’ouest de Chlef, avonsnous<br />

appris hier auprès de<br />

l’ECDE. Signalons que les<br />

deux fours avaient cessé de<br />

fonctionner l’un après l’autre<br />

en raison d’un arrêt technique<br />

programmé pour le premier et<br />

d’une panne subite du second.<br />

Les équipes d’intervention dépêchées<br />

immédiatement sur les<br />

lieux ont pu, selon nos sources,<br />

réparer les deux installations<br />

névralgiques de l’usine qui assure<br />

désormais la production<br />

habituelle de 7 400 tonnes par<br />

jour. L’arrêt en question a,<br />

comme il fallait s’y attendre,<br />

accentué la tension sur le produit<br />

qui est fortement demandé<br />

en cette période. Toutefois,<br />

avec la reprise de la production,<br />

les gestionnaires de l’entreprise<br />

comptent mettre les<br />

bouchées doubles pour «rattraper<br />

le temps perdu» et assurer<br />

une distribution normale de ce<br />

matériau. Rappelons que la cimenterie<br />

d’Oued Sly, appartenant<br />

au SGP GICA, figure par<br />

les plus importantes du pays<br />

avec une production annuelle<br />

de 2,4 millions de tonnes. 34 %<br />

de cette quantité sont réservés<br />

BÉCHAR<br />

L’APW joue la carte<br />

de l’apaisement<br />

près voir haussé le ton en<br />

décidant de geler ses activités<br />

le 14 octobre dernier au<br />

cours d’une session extraordinaire,<br />

gel suivi par les communes<br />

de la wilaya en signe de<br />

solidarité, l’Assemblée populaire<br />

de wilaya joue aujourd’hui<br />

la carte de l’apaisement.<br />

En effet, elle vient de publier<br />

un communiqué appelant à<br />

mettre fin à l’arrêt de ses activités<br />

et à la reprise des travaux.<br />

à la wilaya de Chlef et le reste,<br />

soit 66%, est réparti entre les<br />

utilisateurs publics et privés<br />

d’autres régions du pays, dont<br />

celles du Sud, à l’image de<br />

Ghardaïa et Tamanrasset.<br />

Les projets d’envergure, tels<br />

que le métro d’Alger, l’autoroute<br />

Est-Ouest et les ouvrages<br />

hydrauliques ainsi que ceux<br />

lancés dans le cadre du programme<br />

quinquennal sont servis<br />

en priorité, selon les res-<br />

es enseignants semblent décidés à continuer<br />

leur pressing sur la tutelle en prolongeant<br />

leur mouvement de grève pour une autre semaine.<br />

En effet, tous les lycées de la wilaya ont adhéré<br />

au débrayage proclamé par le CNAPEST,<br />

apprend-on de son premier responsable local qui<br />

n’a pas omis de souligner que la dernière sortie<br />

du ministre appelant les enseignants à rejoindre<br />

Pour rappel, trois élus de l’instance<br />

représentative locale,<br />

membres du comité des marchés<br />

publics, ont été condamnés<br />

à quatre années de prison<br />

ferme dans l’affaire de l’hydraulique<br />

jugée le mois d’octobre<br />

dernier.<br />

Un appel a été interjeté. Une<br />

condamnation qui n’a pas été<br />

du goût de l’assemblée populaire<br />

et avait provoqué, on s’en<br />

souvient, un tollé chez les re-<br />

34% de la quantité du<br />

ciment sont réservés à la<br />

wilaya de Chlef et le reste,<br />

soit 66%, est réparti entre<br />

les utilisateurs publics et<br />

privés d’autres régions du<br />

pays<br />

ponsables de l’ECDE. Parallèlement<br />

à cela, l’entreprise a initié<br />

une nouvelle politique commerciale<br />

qui vise à<br />

«professionnaliser» le circuit<br />

de distribution en favorisant les<br />

partenaires publics, à l’image<br />

de l’EDIMCO de Chlef et ceux<br />

privés ayant souscrit et respecté<br />

pleinement les conditions du<br />

cahier des charges, indique-ton<br />

à la cimenterie.<br />

A.Yechkour<br />

RELIZANE<br />

La grève des enseignants<br />

se poursuit<br />

les classes n’a eu aucun écho. Pas moins de 79<br />

établissements du moyen sur les 100 affiliés à<br />

l’UNPEF sont à l’arrêt. Ce dit syndicat a décidé<br />

de déposer des plaintes contre des directeurs et<br />

des inspecteurs pour les actions d’intimidation et<br />

surtout leur opposition à l’installation des sections<br />

syndicales au niveau de leurs établissements.<br />

Issac B.<br />

présentants élus, l’assimilant à<br />

un «affront». Conséquences :<br />

Le développement local s’en<br />

est trouvé affecté. On constate,<br />

depuis, un ralentissement dans<br />

l’exécution de projets économiques,<br />

une suspicion chez les<br />

cadres exécutants, des marchés<br />

publics en instance d’approbation<br />

et chute du taux de<br />

consommation de crédits passant<br />

de 68% en 2008 à 18% en<br />

2009. M. Nadjah<br />

PHOTO : DR<br />

T âter<br />

EL BAYADH<br />

Le mouton de l'Aïd<br />

<strong>El</strong> Adha prend<br />

l'ascenseur<br />

la toison du bélier en cette veille de fête de l'Aïd <strong>El</strong><br />

Adha, dans les trois marchés hebdomadaires aux bestiaux<br />

d'<strong>El</strong> Bayadh, Bouktoub et d'<strong>El</strong> Abiod Sid Cheïkh, c'est se<br />

faire bruler les doigts. Des marchés qui sont pleins comme un<br />

oeuf. Les prix flambent et ne cessent de s'envoler. Les enchérisseurs<br />

jouent des coudes et s'agglutinent autour d'une poignée de<br />

béliers aux cornes bien fournies et font monter les enchères qui<br />

continueront à grimper follement jusqu'à la veille du jour du sacrifice.<br />

La mise à prix est fixée à 20.000,00 DA pour un bélier dont<br />

le poids excède les 25 kilogrammes, pour atteindre en fin de parcours,<br />

dans une autre wilaya du nord du pays, plus de 50.000,00<br />

DA. Dès l'ouverture du marché, la journée s'annonce très chaude<br />

puisque, pour les maquignons, il faut arracher le plus grand<br />

nombre de têtes et acheter des lots entiers qui comptent plus de 50<br />

têtes. Grands pourvoyeurs de viandes rouges, les éleveurs de la<br />

wilaya d'<strong>El</strong> Bayadh tiennent le haut du pavé, tout en tenant la dragée<br />

haute aux modestes bourses qui, cette année encore, se passeront<br />

du bélier de l'Aïd ou à défaut se contenter de l'achat d'un frêle<br />

chevreau mais à quel prix aussi. Hadj Mostefaoui<br />

NAÂMA<br />

Inauguration d'un service<br />

d'observation des mineurs<br />

e secteur de l'action sociale de la wilaya de Naâma vient de se<br />

L doter d'un nouveau Service d'observation et d'éducation en<br />

milieu ouvert (SOEMO) visant l'insertion scolaire et socioprofessionnelle<br />

des mineurs en détresse. Le service renferme une cellule<br />

d'écoute, un atelier d'informatique, une bibliothèque, une salle<br />

d'activités, un atelier d'horticulture et d'élevage. Rappelons que<br />

les services spécialisés ont pu réinsérer 225 mineurs ayant commis<br />

des délits au cours de cette année. Les services de la sécurité<br />

ont traité, quant à eux, quelque 135 affaires dont les auteurs sont<br />

des adolescents représentant un danger moral. Au cours de cette<br />

même période, les services de l’action sociale ont organisé 240<br />

sessions de soutien psychologique et normal, en plus 35 visites à<br />

domicile pour observation des conditions de vie des mineurs. Ces<br />

visites se sont soldées par le placement de huit adolescents dans<br />

l'établissement de redressement des mineurs de Aïn sefra où ils<br />

étaient orientés vers les ateliers de formation professionnelle. En<br />

outre, une équipe pédagogique, composée de psychologues, d'assistants<br />

sociaux et d'éducateurs, effectue, avec le concours des parents,<br />

une enquête sur les enfants, sujets de délinquance et de<br />

fugue. La responsable du SOEMO a rappelé l'organisation d'activités<br />

de sensibilisation en direction de la société sur la violence<br />

sociale et ses répercussions sur l'enfant et autres programmes sur<br />

l'éducation de l'enfant. B. Kedidir<br />

SAÏDA<br />

Cinq localités raccordées<br />

au gaz<br />

ans le cadre du programme de développement de la wilaya, 5<br />

D nouveaux réseaux de distribution de gaz naturel ont été mis<br />

en service depuis le premier novembre. Tout d’abord, la localité<br />

de Tamesna a été raccordée au gaz le 1er novembre 09 à la grande<br />

satisfaction des citoyens. La longueur du réseau est de 5406<br />

km pour le branchement de 409 foyers et a nécessité un montant<br />

de 30789440,00 DA. Le 3 novembre, la localité de Ain Zerga<br />

(Rebahia) a bénéficié du branchement en gaz de 364 habitations,<br />

le montant du projet s’élève à 12800000,00 DA avec une longueur<br />

de réseau atteignant 6260 km ; la même journée, au village<br />

de Sidi Youcef, c’est 205 foyers raccordés nécessitant une enveloppe<br />

financière de 13041500,00 DA pour un réseau de 3473 km.<br />

Enfin, la journée du 9 novembre 09, ce sont les villages de Berbour<br />

(Youb) et Moulay Touhami (Sidi Boubekeur) qui ont été raccordés<br />

au gaz avec 202 foyers desservis pour la première localité<br />

et 266 foyers pour la seconde. Sid Ahmed<br />

NAISSANCE<br />

Les familles Souag et Dehilis de<br />

Mascara ont la joie d’annoncer la venue,<br />

ce mardi 17 novembre 2009, au<br />

monde de la petite pouponne prénommée<br />

Firdaousse, venue égayer<br />

le foyer du journaliste d’<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> à<br />

Mascara, Souag Abdelouahab.


A fin<br />

de donner un énième<br />

coup de pouce au produit<br />

national, l'Office national<br />

du tourisme tunisien (ONTT) a<br />

organisé, ce mardi, un workshop à<br />

l'hôtel <strong>El</strong> Hidab de Sétif, et ce,<br />

loin de certains titres de la presse<br />

nationale. Plus de 32 professionnels<br />

(voyagistes et hôteliers) tunisiens<br />

se sont déplacés pour non<br />

seulement prospecter mais énumérer<br />

«les belle facettes du tourisme<br />

tunisien», très intéressés par<br />

les «liasses» des Algériens ayant,<br />

faut-il le rappeler, dépensé cet été,<br />

en Tunisie, plus de 300 millions<br />

d'Euros. L'initiative de l'ONTT,<br />

qui ne se soucie guère des doléances<br />

des Algériens, considérés<br />

comme les touristes du dernier<br />

collège, n'a attiré que quelques<br />

voyagistes. Profitant de cette occasion,<br />

nous nous sommes rapproché<br />

de certains habitués de cette destination,<br />

lesquels envisagent de mettre une croix sur ce<br />

pays «frère », qui n'apprécie que l'odeur des Euros<br />

dépensés par ces Algériens, lesquels ne sont<br />

plus les bienvenus au pays de Ben Ali. L'un d'eux,<br />

Abderahim, un jeune industriel, dira : «Au départ,<br />

l'Algérien est contraint de prendre son mal en patience<br />

au niveau des postes frontaliers où la phobie<br />

de ces longues files d'attente gâchent un peu<br />

le désir de repos et de quiétude, principales raisons<br />

de ce déplacement massif vers l'Est. Outrés<br />

par l'agressivité de la rue tunisienne, déçus en<br />

outre par l'accueil et la discrimination de bon<br />

nombre d'hôtels de 4 et 5 étoiles, des centaines<br />

d'Algériens d'un certain standing, qui dépensent<br />

en moyenne pour un séjour de 10 jours entre 2<br />

000 et 3 500 Euros, sont, le moins qu'on puisse<br />

dire, gavés par ces brimades payées en devises<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 1<br />

SÉTIF INFO<br />

Campagne de charme des<br />

agences de tourisme tunisiennes<br />

●Touchés de plein de fouet par la crise économique mondiale, 32 professionnels ont fait<br />

le déplacement pour proposer leurs services.<br />

fortes !» Amar, un délégué médical, ex-adepte de<br />

Monastir, le pays natal de Bourguiba, de renchérir<br />

avec une certaine amertume : «Pour avoir une<br />

chambre digne de ce nom, réglée pourtant rubis<br />

sur l'ongle, il faut, le plus souvent, hausser le ton.<br />

Etant pourtant gratifiés de pourboires d'Algériens,<br />

lesquels ont emboîté le pas aux autres touristes,<br />

les personnels des restaurants, de la réception<br />

ainsi que les animateurs des diverses<br />

activités culturelles et sportives de ces hôtels,<br />

n'ont d'attention et d'égards que pour les blonds<br />

aux yeux bleus.» Touché dans son amour-propre,<br />

notre interlocuteur est catégorique : «Pour moi, la<br />

Tunisie, n'est ni plus ni moins qu'un souvenir.<br />

Etant pourtant respectable et respectueux, à l'instar<br />

de mes concitoyens, lesquels dépensent de<br />

grosses sommes d'argent dans ces hôtels, j'ai le<br />

sentiment d'être persona non grata dans ce pays<br />

frère , où on ne fait même pas l'effort<br />

de réhabiliter le réseau routier des<br />

zones frontalières, fréquentées uniquement<br />

par des Algériens, considérés<br />

comme étant des terroristes.»<br />

Azzedine, entrepreneur, abonde<br />

dans le même sens: «Pour avoir<br />

deux chambres communicantes,<br />

pourtant réservées des mois à<br />

l'avance, il faut palabrer, hausser le<br />

ton pour la réparation de la climatisation,<br />

et en faire autant pour le<br />

changement des draps, livrés à moitié<br />

mouillés.» Salim, un jeune médecin,<br />

également déçu précise: «<br />

Obtenir une bouteille d'eau bien<br />

fraîche dans ces faux palaces, touchés<br />

eux aussi par la rationalisation<br />

de l'énergie, est un luxe.» Azzedine<br />

relève, cependant ,l'omniprésence<br />

de la sécurité et la quiétude, mais<br />

gâchées par l'agressivité verbale de<br />

nombreux Tunisiens, agacés par le<br />

mauvais comportement de ces «effrontés jeunes<br />

Algériens» qui se déplacent le plus souvent sans<br />

le sou. Et de poursuivre : «Touché pourtant de<br />

plein fouet par la crise économique mondiale, le<br />

tourisme à la Ben Ali, qui s'est appuyé cette année<br />

sur les Algériens et le tourisme local des Tunisiens,<br />

ne fait rien pour améliorer ses service d'autant<br />

plus que le comportement de la majorité des<br />

familles algériennes ayant mis le cap sur ce pays<br />

est exemplaire. Il faut par ailleurs préciser que la<br />

fermeture des frontières du Maroc arrange les Tunisiens,<br />

qui ne font l'objet d'aucune concurrence.<br />

Mais cet avantage risque de s'effriter à court et<br />

moyen terme, car blasés, de nombreux Algériens<br />

cherchent désormais une autre destination.»<br />

Notre locuteur exprime le sentiment de la majorité<br />

de ces Algériens qui ne veulent plus du mépris<br />

de leurs voisins. Kamel Beniaiche<br />

BIR EL ARCH<br />

Vol d'un troupeau entier de moutons<br />

l'approche de la fête de l'Aïd <strong>El</strong> Kébir, les vols<br />

A de cheptels prennent de l'ampleur et ne semblent<br />

épargner aucune localité, notamment celles<br />

du sud de la wilaya de Sétif où les vols sont quasi<br />

quotidiens. Et pour être dans l'air du temps, dans la<br />

nuit de samedi à dimanche, une bande de voleurs<br />

dont le nombre n'a pas été déterminé, s'est attaquée<br />

cette fois à un domaine, celui de Ladiod, situé<br />

dans la localité de Belhaouchet, à une dizaine<br />

de kilomètres au sud de daïra de Bir <strong>El</strong> Arche. Le<br />

ou les voleurs, au fait de la situation, ont procédé<br />

selon des témoins à la neutralisation d'un gardien,<br />

au petit matin, avant de s'emparer de plus de 90<br />

moutons prêts à la vente. Le montant de ce troupeau<br />

entier, composé essentiellement de béliers,<br />

EN PRÉVISION DE LA SAISON ESTIVALE<br />

GRÈVE DES ENSEIGNANTS<br />

LES COURS TOUJOURS SUSPENDUS<br />

a grève des enseignants qui va boucler la deuxième semaine a été<br />

L reconduite par ces derniers, qui exigent la satisfaction de tous les<br />

consignés de la plateforme de revendications adressée au ministère de<br />

l'Education nationale. Les différents paliers scolaires de la wilaya de Sétif<br />

-la première à l'échelle nationale en nombre d'élèves scolarisés- sont<br />

toujours paralysés. Même si les officiels démentent les chiffres de la<br />

Les Algériens ont dépensé plus de 300 millions d'Euros la saison écoulée<br />

s'élève à plus de 3 MDA (millions). Les riverains<br />

de la ferme, en majorité des travailleurs du domaine,<br />

n'ont rien vu ni entendu. Pourtant, tout un troupeau<br />

a été sorti de nuit des enclos de la structure.<br />

Le gardien, un homme âgé, a été emmené par les<br />

voleurs avant d'être relâché à des dizaines de kilomètres<br />

plus loin. C'est en arrivant à la ferme qu'il a<br />

pu donner l'alerte au moment où le troupeau de<br />

moutons a pris une destination impossible à imaginer.<br />

Une enquête a été diligentée par la gendarmerie<br />

nationale. Il ne faut en outre pas occulter la<br />

mésaventure de cette famille de Douakhla : profitant<br />

de la seule présence de l'épouse d'un éleveur et<br />

de ses enfants en bas âge dans la ferme familiale,<br />

située à mechta Douakha, une localité isolée dans<br />

PHOTO: D.R.<br />

coalition des syndicats, les grévistes, eux, estiment que le taux de suivi<br />

varie entre 70 et 80%. Cette situation de blocage inquiète les parents<br />

qui interpellent aussi bien les pouvoirs publics que les syndicats<br />

pour, non seulement trouver une solution à ce problème,<br />

mais prendre en considération la situation des élèves, surtout ceux des<br />

classes d'examen. L. B.<br />

la commune de Hammam Sokhna située à une<br />

cinquantaine de kilomètres à l'est du chef-lieu de<br />

la wilaya, des voleurs, dont le nombre n'a pas été<br />

précisé par la victime, se sont emparé en fin de semaine<br />

et de jour de 13 moutons et de 5 vaches laitières.<br />

En rentrant chez lui, l'éleveur a constaté<br />

l'absence de son cheptel alors que son épouse n'a<br />

rien vu ni entendu. Une plainte a été déposée par le<br />

fellah auprès de la gendarmerie de la localité. Ce<br />

phénomène qui prend de l'ampleur commence à<br />

inquiéter sérieusement les éleveurs qui ne savent<br />

plus quoi faire pour se protéger, notamment ceux<br />

se trouvant dans des localités isolées et enclavées<br />

dans le nord de la wilaya de Sétif où les vols sont<br />

quasi quotidiens. L. Bourdim<br />

DJEZZY BAISSE<br />

RIDEAU<br />

es derniers incidents du Caire où de<br />

L nombreux Algériens ont été tabassés,<br />

se répercutent sur les intérêts égyptiens en<br />

Algérie. L'opérateur de téléphonie mobile<br />

Djezzy, fait les frais de l'escalade des hostilités.<br />

Pour protéger ses bureaux situés au<br />

cœur de la capitale des Hauts-Plateaux,<br />

l'opérateur précité a baissé rideau. Ce chômage<br />

technique qui ne dit pas son nom,<br />

dure depuis quatre jours. Cette situation<br />

met en péril bon nombre de postes de travail.<br />

Notons que la succursale de Djezzy à<br />

<strong>El</strong> Eulma a failli être incendiée dimanche.<br />

L'intervention énergique de la police a permis<br />

d'éviter le pire. K. B. et R. B.<br />

LES VACCINS<br />

POUR<br />

NOURRISSONS<br />

DISPONIBLES<br />

e manque de vaccins pour bébés (DT<br />

L coq et polio oral) suscite l'inquiétude<br />

de nombreux parents de la wilaya de Sétif.<br />

«Nos bébés attendent depuis plus de 45<br />

jours cet utopique vaccin qui n'arrive toujours<br />

pas; les différentes et nombreuses<br />

déclarations des responsables de la santé<br />

ne sont en vérité que du vent», diront de<br />

nombreux citoyens qui se sont rapprochés<br />

ces derniers jours de nos bureaux. Il faut<br />

dire que le vaccin des 3e , 4e et 5e mois (le<br />

HIB+ VPO) fait défaut dans tous les services<br />

des PMI et polycliniques du pays.<br />

Contacté pour avoir de plus amples informations<br />

sur un problème qui a fait couler<br />

beaucoup d'encre, le Dr Lehtihet, directeur<br />

de la santé et de la population rassure en<br />

ces termes : «Toutes les structures de la wilaya<br />

de Sétif ont réceptionné ce mardi leur<br />

quota. Que les familles se rassurent, d'autant<br />

plus que l'opération de vaccination<br />

sera lancée au début de la semaine prochaine.»<br />

Profitant de ce contact pour remettre<br />

sur le tapis la question des médicaments<br />

de la mucoviscidose, indispensables<br />

à la pédiatrie de l'hôpital mère-enfant,<br />

notre interlocuteur nous fera cette réponse:<br />

«Les médicaments de cette maladie orpheline<br />

sont disponibles au niveau de la PCH;<br />

la direction du CHU en a en principe fait<br />

la commande.» Leïla Benani<br />

LA DIRECTION<br />

RÉGIONALE<br />

DU TRÉSOR<br />

NOUS ÉCRIT<br />

En réponse à l'article «Une drôle de récompense<br />

pour un commis de l'Etat»,<br />

paru dans notre édition du 5 novembre<br />

2009, la direction régionale du Trésor de<br />

Sétif nous a transmis une mise au point<br />

dans laquelle elle dément les arguments<br />

avancés par M. Alem, disant ceci: «ayant<br />

atteint l'âge limite de mise en retraite le<br />

29/12/2007, M. Alem a été maintenu en activité<br />

jusqu'au 30 septembre à la faveur de<br />

dérogations exceptionnelles. Le procèsverbal<br />

du 04/08/2008 ayant sanctionné la<br />

réunion d'étude du plan annuel de gestion<br />

des ressources humaines met un terme à la<br />

relation de travail du personnel ayant atteint<br />

l'âge de la retraite. La mesure<br />

n'exempt pas les détenteurs de dérogations.<br />

M. Alem qui se dit étonné a été, en<br />

date du 26 août 2009, prié de constituer<br />

son dossier de retraite.»


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 13<br />

PORTRAIT<br />

MOHAMED SALAH SEDIK. ANCIEN MOUDJAHID, ÉCRIVAIN, HISTORIEN, POÈTE<br />

Le moudjahid érudit qui a écrit 101 livres !<br />

«La liberté ne se conquiert jamais<br />

qu’au détriment de celle des autres.<br />

Etre libre, c’est dominer. Dans le dernier<br />

cas, la liberté n’est acquise qu’au<br />

détriment de soi.»<br />

Pierre Reverdy<br />

Par Hamid Tahri<br />

a maison qui ne désemplit pas est<br />

en partie dominée par une impressionnante<br />

bibliothèque où même<br />

les ouvrages anciens ont leur place.<br />

On ne peut détourner le regard,<br />

sans croiser un livre. Il affirme<br />

qu’une journée sans écrire est<br />

une journée perdue.<br />

Ecrivain torrentiel et prolifique, il<br />

déborde d’une curiosité qui l’a porté de la poésie<br />

à la nouvelle, à la critique, à la théologie, à<br />

l’histoire, aux questionnements posés sur le<br />

sens de la vie. Inlassable scrutateur de l’âme<br />

humaine, il ne cesse d’écrire. De sa quête de<br />

témoigner sont nés plus de 100 livres tous<br />

genres confondus. Il a bien voulu nous ouvrir<br />

sa porte et son cœur. La mémoire en bandoulière,<br />

il nous conte sa vie.<br />

De son vrai nom Aït Sedik Mohamed Salah,<br />

mais tout le monde l’appelle Mohamed Salah<br />

Sedik, parce qu’un jour de l’année 1947, alors<br />

qu’il étudiait à la Zitouna de Tunis, son professeur<br />

Ahmed Ledjridi lui avait conseillé, lors<br />

d’un cours de rhétorique, d’adopter cette appellation.<br />

Depuis, il n’est connu que sous ce<br />

patronyme. Mohamed Salah est né le 19 décembre<br />

1925 au village Abizar près d’Azazga.<br />

Ses parents sont originaires d’Ibiskrien. Son<br />

père, Cheikh Bachir, a’lem, fkih et imam était<br />

un personnage fort connu dans la région.<br />

«C’est lui qui m’a tracé la trajectoire. Lorsque<br />

j’ai appris par cœur le Coran à 8 ans et quatre<br />

mois, il en était fier. Lui qui était réservé et pudique<br />

m’avait surpris lorsqu’il ordonna à ma<br />

mère d’exécuter un youyou pour célébrer<br />

l’événement. Alors pour me récompenser, il<br />

m’offrit deux choix : m’acheter une petite voiture<br />

ou visiter Alger. J’ai opté pour le voyage<br />

dans la capitale. Là avec mon oncle, le cheikh<br />

Tahar Aït Aïssa, et après la prière du dhor à la<br />

grande mosquée, on a déambulé à la rue Bab<br />

Azzoun où on a rencontré un homme peu ordinaire<br />

avec son burnous et sa barbe. C’était<br />

Cheikh Ben Badis qui avait posé sa main sur<br />

ma tête, en montrant sa fierté lorsqu’il apprit<br />

que j’était le fils de Cheikh <strong>El</strong> Bachir. Je me<br />

rappelle qu’il avait cité une sourate. Cette<br />

image, je ne l’oublierai jamais.»<br />

L’ENFANT D’AZAZGA<br />

De retour au bled, Mohamed Salah se mit à apprendre<br />

la poésie arabe. «Cela m’a beaucoup<br />

aidé lorsque je rejoignis à 14 ans la zaouïa<br />

d’<strong>El</strong> Illouli, où officiait le célèbre Cheikh Arezki<br />

Cherfaoui, diplômé de la non moins célèbre<br />

université d’<strong>El</strong> Azhar.»<br />

Le virus de la connaissance ne le quittera plus<br />

et il lorgnera du côté de la Zitouna, malgré<br />

l’avis contraire de l’administration coloniale.<br />

Il racontera avec beaucoup de nostalgie et de<br />

colère contenue, ses péripéties en compagnie<br />

de son ami Mohamed Necib pour rallier à pied<br />

la capitale tunisienne. Il contera, avec humour,<br />

ses démêlés avec le commissaire de Tébessa et<br />

la tentative de le refouler. Il passera 19 jours à<br />

l’ombre. Il finira par joindre la Zitouna où un<br />

autre interrogatoire l’attendait. Celui de 3 examinateurs<br />

résolus qui le malmenèrent durant 5<br />

heures avant de l’accepter à accéder en 3e S<br />

année.<br />

Sedik y passera 5 ans tout en s’initiant à la<br />

presse, en signant régulièrement une chronique<br />

intitulée «Saout etaleb ezitouni» et en<br />

participant activement dans la revue L’Inspiration<br />

de la jeunesse. Ses talents d’écrivain<br />

étaient évidents et à 25 ans il est déjà l’auteur<br />

d’un ouvrage de quatre tomes, Les Ecrivains<br />

accomplis. En 1951, il passe avec succès le<br />

dernier examen et retourne en Kabylie où il<br />

enseigne aux 350 élèves de la zaouïa d’<strong>El</strong><br />

Illouli. «Je donnais une conférence chaque<br />

jeudi après la prière du maghreb.» Il évoqua<br />

l’Emir Abdelkader, les insurrections et les<br />

peuples libres. C’étaient des thèmes qui<br />

n’avaient pas du tout cours. «J’y ai ouvert une<br />

bibliothèque. Les élèves rapportaient la teneur<br />

de mes activités à leurs parents, dont la plupart<br />

avaient des sympathies pour le PPA. Moi<br />

j’ai été approché par les oulemas, mais comme<br />

mon temps était consacré à l’enseignement et<br />

à l’écriture, je ne pouvais me lancer dans la<br />

politique. Cela ne m’intéressait pas vraiment.»<br />

L’audience acquise dans la région kabyle a fait<br />

de Sedik un homme incontournable, contacté<br />

quelques semaines avant le déclenchement de<br />

la Révolution par Krim Belkacem, Ali Mellah<br />

et Ouamrane. Les premières semaines de la<br />

guerre coïncidèrent avec la parution de son ouvrage<br />

en 1955, Les Desseins du Coran, préfacé<br />

par Ahmed Toufik <strong>El</strong> Madani. Cette œuvre<br />

majeure lui valut les louanges du prince des<br />

poètes algériens, Mohamed Laïd Al Khalifa,<br />

qui se fendit d’un poème d’une douceur exquise.<br />

Même le daï’a Abou Yakdhane y alla de ses<br />

Sedik Mohamed Salah est né en 1925 à<br />

Azazga. Après des études à la zaouïa<br />

d’<strong>El</strong> Illouli, il rejoint la prestigieuse université<br />

de la Zitouna à Tunis, d’où il en sort diplômé.<br />

Sedik retourne en 1951 en Kabylie où il<br />

enseigne à la zaouïa fréquentée par 350<br />

élèves.<br />

Au déclenchement de la Révolution, il est<br />

sollicité par les chefs de l’insurrection et sera<br />

chargé de certaines missions qu’il accomplira<br />

clandestinement, tout en continuant à exercer<br />

éloges. «Cela m’a encouragé à aller de<br />

l’avant. A l’heure des bilans, je peux m’estimer<br />

heureux avec 101 livres écrits», relève-til,<br />

non sans fierté.<br />

LA ZAOUïA D’EL ILLOULI<br />

Au déclenchement de la guerre, il est responsable<br />

de l’armement et des finances dans la région,<br />

tout en poursuivant son enseignement à<br />

la zaouïa pour ne pas éveiller les soupçons. Il<br />

est arrêté, relâché et contraint d’aller en France<br />

en 1956. De là, il rejoint Tunis où il rencontre<br />

Bachir <strong>El</strong> Kadi, responsable FLN, qui sera son<br />

chef en Libye. Sedik a été rédacteur à La Résistance,<br />

journal du Front animé par Cheriet,<br />

Bechichi, <strong>El</strong> Mili, Malek, Fanon...<br />

En Libye, Sedik est commissaire politique à<br />

Fezzan sous la direction du commandant Idir.<br />

«A Tripoli, j’étais responsable de l’information<br />

et c’est à moi qu’échut l’honneur d’inaugurer<br />

Saout <strong>El</strong> Djazaïr, Voix de l’Algérie combattante,<br />

le 1er novembre 1958.»<br />

Sedik y restera jusqu’à l’indépendance, où il<br />

est détaché au ministère des Affaires étrangères.<br />

Mais Sedik, homme de caractère et esprit<br />

libre avait moins le souci de faire carrière<br />

que celui de se dédier à sa passion. «Certains<br />

comportements ne m’avaient pas plus. Alors,<br />

j’ai claqué la porte. J’ai préféré renouer avec<br />

PARCOURS<br />

à la zaouïa. Démasqué, il est sous<br />

surveillance. Il ira en France en 1956 puis<br />

ralliera la Tunisie, puis la Libye où il est<br />

commissaire politique. Il est rédacteur dans<br />

la revue de l’Algérie combattante, résistance<br />

algérienne.<br />

A l’indépendance, après un court intermède<br />

aux Affaires étrangères, il sera enseignant<br />

dans différents lycées d’Alger. Auteur<br />

prolifique, Sedik a à son actif 101 livres et<br />

d’autres ouvrages en chantier.<br />

PHOTO D. R.<br />

On rencontre beaucoup d’hommes parlant de<br />

liberté, mais on en voit très peu dont la vie n’ait été<br />

principalement consacrée à se forger des chaînes.<br />

La liberté a des limites que lui impose la justice<br />

La liberté n’existe que là où l’intelligence et le<br />

courage parviennent à mordre sur la fatalité<br />

mes premières amours : l’enseignement. Je me<br />

sentais plus utile dans ce domaine. Je renouais<br />

en quelque sorte avec ma vocation.»<br />

RETOUR À L’ENSEIGNEMENT<br />

Il est professeur d’arabe au lycée Abane Ramdane<br />

d’<strong>El</strong> Harrach, au lycée Ibn Khaldûn et au<br />

lycée des frères Hamia à Kouba. Son destin<br />

croisera, en 1980, celui de son ami Abderahmane<br />

Chibane, promu ministre des Affaires<br />

religieuses, qui le nommera dans son staff.<br />

«J’étais chargé du patrimoine et de la restauration<br />

des vestiges. J’ai effectué de nombreux<br />

déplacements à l’étranger qui ont conforté<br />

mes connaissances, notamment en URSS où<br />

j’ai pu visiter les Républiques musulmanes.»<br />

En 1997, Sedik se retire du ministère pour se<br />

consacrer à l’écriture. Chez l’écrivain, la vie<br />

vécue se double d’une vie écrite. Et celle-ci<br />

n’est pas seulement la transcription de celle-là,<br />

avoue-t-il pour décrire sa passion livresque.<br />

«Ecrire, notait Faulkner, ce n’est pas se détourner<br />

de la vie, c’est la vivre autrement,<br />

c’est accéder dans et par l’écriture à une autre<br />

vie.» Si l’on se réfère à son parcours, Sedik a<br />

eu plusieurs vies avec un seul dénominateur,<br />

l’amour du pays, l’amour des autres, développés<br />

dans une piété exemplaire. Pour lui, il n’y<br />

a pas plusieurs Islam comme prôné par les<br />

faux prophètes, à l’origine de catastrophes<br />

passées et à venir.<br />

«Tout ce qui en dehors du Coran et de la Sunna<br />

s’apparente à du charlatanisme qui sacrifie<br />

l’essentiel pour l’accessoire, se fixant sur le<br />

virtuel et non sur le réel, sur le prosélytisme,<br />

sur des données déformées, sur des impostures.<br />

Cette manière de voir est heureusement<br />

rejetée par la quasi-majorité des musulmans,<br />

qui savent distinguer le bien du mal. L’Islam<br />

des apparences et de la violence n’est pas le<br />

fait de véritables musulmans», tranche-t-il.<br />

Ce que pense l’enseignant de l’école algérienne<br />

? Amer, il avance qu’elle n’a pas atteint ses<br />

buts. L’école se limite, hélas, à former des<br />

hommes obnubilés par le diplôme qu’on veut<br />

obtenir par tous les moyens, même en trichant.<br />

Le diplôme est supposé être la clef qui ouvre<br />

les portes. Mais on oublie de construire l’homme<br />

en lui inculquant tout le savoir nécessaire<br />

pour pouvoir jouer pleinement son rôle dans la<br />

société, en sa qualité de citoyen à part entière.<br />

Autour de la longue discussion, Sedik exhibe<br />

ses livres dont l’un a attiré notre attention et<br />

consacré au militant libyen de la cause nationale,<br />

<strong>El</strong> Hadi <strong>El</strong> Mechirgui, qui avait<br />

l’Algérie au cœur et qu’il a aidée de manière<br />

désintéressée, mettant en péril sa vie. «C'est<br />

un grand homme qui a émis le vœu d’être enterré<br />

en Algérie. Il est décédé à 101 ans et est<br />

inhumé à <strong>El</strong> Alia. Ecrire sur ce valeureux personnage<br />

est un devoir de mémoire pour moi.<br />

La moindre des choses était de l’immortaliser.»<br />

La discussion très plaisante se poursuite,<br />

mais il se fait tard… A plus tard… H. T.<br />

htahri@elwatan.com


I sraël<br />

a défendu hier la décision de<br />

construire de nouveaux loge-<br />

ments à Jérusalem-Est annexée,<br />

en pleine polémique sur le contentieux<br />

des colonies, une initiative qui a<br />

suscité de vives critiques de la communauté<br />

internationale. Le président<br />

américain, Barack Obama, a déploré<br />

cette décision qu'il a qualifiée de potentiellement<br />

«très dangereuse», dans<br />

une interview à la chaîne Fox News.<br />

«Je crois que la construction de logements<br />

supplémentaires dans les colonies<br />

ne contribue pas à la sécurité<br />

d'Israël. Je pense que cela rend plus<br />

dur le fait de faire la paix avec ses voisins»,<br />

a dit M. Obama. «Je crois que<br />

cela rend les Palestiniens amers, de<br />

telle manière que cela peut finir par<br />

être très dangereux», a ajouté le président<br />

américain.<br />

Le ministre israélien de l'Intérieur,<br />

<strong>El</strong>ie Yishaï, avait auparavant défendu<br />

sa décision d'autoriser la construction<br />

de près de 1000 nouveaux logements<br />

à Gilo, un quartier juif à Jérusalem-<br />

Est. «Geler la construction à Gilo est<br />

comme geler la construction dans<br />

n'importe quel quartier de Jérusalem<br />

et d'Israël», a-t-il dit à l'AFP. «La<br />

construction à Jérusalem ne peut être<br />

arrêtée et Gilo se trouve dans Jérusalem».<br />

La poursuite de la construction<br />

à Gilo est un «consensus israélien»<br />

qu'«il faut comprendre pour toute dis-<br />

cussion sur les frontières permanentes<br />

dans le cadre d'un futur accord<br />

de paix», a de son côté réagi la dirigeante<br />

de l'opposition israélienne,<br />

Tzipi Livni, après une rencontre avec<br />

le chef de la diplomatie française,<br />

Bernard Kouchner, en visite en Israël.<br />

M. Kouchner a dit «regretter» la décision<br />

israélienne en appelant l'Etat hébreu<br />

et les Palestiniens à «reprendre<br />

les négociations politiques».<br />

OBAMA REGRETTE… !<br />

«Pour le moment, il faut repartir dans<br />

des discussions humaines face à face,<br />

les yeux dans les yeux», a-t-il souligné,<br />

en rappelant que «la position de<br />

la France est l'arrêt de la colonisation».<br />

Mardi, les Etats-Unis s'étaient<br />

déjà dits «consternés» par la poursuite<br />

de la colonisation à Jérusalem-Est<br />

alors qu'ils déploient d'importants efforts<br />

pour relancer le processus de<br />

paix.<br />

La question de la colonisation israélienne<br />

des territoires palestiniens occupés<br />

constitue le principal obstacle à<br />

une reprise des négociations de paix<br />

suspendues depuis près d'un an et provoque<br />

des frictions entre alliés américain<br />

et israélien. Les Palestiniens réclament<br />

l'arrêt total de la construction<br />

en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est,<br />

avant de revenir à la table des<br />

négociations. Israël s'y refuse et offre<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 15<br />

INTERNATIONALE<br />

CONSTRUCTION DE NOUVELLES COLONIES EN CISJORDANIE<br />

Israël défie le monde !<br />

●L’Etat hébreu maintient sa décision d’expansion de ses colonies à Jérusalem-Est.<br />

de renouer le dialogue sans condition<br />

préalable. L'Autorité palestinienne a<br />

«sévèrement» condamné l'initiative<br />

israélienne et réitéré son exigence<br />

d'un gel de la colonisation avant une<br />

reprise des pourparlers. «Les colonies<br />

doivent être stoppées. C'est le seul<br />

moyen de revenir à un véritable processus<br />

de paix», a indiqué le négociateur<br />

palestinien Saëb Erakat. L'annonce<br />

israélienne a aussi été «déplorée»<br />

par le secrétaire général de l'ONU,<br />

Ban Ki-moon, tandis que l'Arabie<br />

Saoudite, où se trouvait le président<br />

français Nicolas Sarkozy, a qualifié la<br />

colonisation «d'obstacle majeur» à la<br />

paix. Les Palestiniens soulignent que<br />

Jérusalem-Est, dont ils veulent en faire<br />

la capitale de leur futur Etat, représente<br />

plus du tiers (37%) des implantations<br />

juives dans les territoires<br />

palestiniens. R. I.<br />

DES ONG APPELLENT À SA LIBÉRATION SANS CONDITION<br />

Taoufik Ben Brik sera jugé aujourd’hui<br />

e procès du journaliste opposant tunisien,<br />

L Taoufik Ben Brik, sera ouvert aujourd’hui à<br />

Tunis. Arrêté et écroué le 29 octobre dernier par la<br />

police tunisienne, M. Ben Brik est accusé de «voie<br />

de fait, outrage public aux bonnes mœurs et dégradation<br />

volontaire des biens d'autrui». Des accusations<br />

que le journaliste a rejetées en bloc. Pour ses<br />

avocats et des organisations de défense des droits<br />

de l'homme, l'incarcération de Ben Brik est directement<br />

liée à des articles critiques dans la presse<br />

française contre le régime du président Zine <strong>El</strong><br />

Abidine Ben Ali, publiés avant la dernière élection<br />

présidentielle. L'avocat de M. Ben Brik, William<br />

Bourdon, sera présent au procès. Dans un communiqué<br />

rendu public hier par son cabinet, Me Bourdon<br />

a affirmé qu’il s'efforcera de rencontrer son<br />

client en relation avec ses confrères tunisiens et<br />

rappelle que l'état de santé de Taoufik Ben Brik est<br />

préoccupant. Hier, la presse française a affirmé<br />

De nouveaux chantiers voient le jour en Cisjordanie<br />

que la France a engagé des discussions avec<br />

l'Union européenne sur la présence de cette organisation<br />

au procès.<br />

LA PRESSE TUNISIENNE ÉTOUFFÉE<br />

«La concertation européenne se poursuit y compris<br />

sur la présence européenne à l'audience», a<br />

déclaré Bernard Valero, porte-parole du ministère<br />

français des Affaires étrangères, en réponse à une<br />

question pour savoir si la France allait envoyer un<br />

observateur assister à cette comparution. Le chef<br />

de la diplomatie française, Bernard Kouchner,<br />

s'était dit récemment «déçu» par les arrestations<br />

de journalistes en Tunisie, les jugeant «inutiles»<br />

alors que le président Zine <strong>El</strong> Abidine Ben Ali<br />

vient d'être largement réélu. Le journaliste a affirmé<br />

que c’est une machination gouvernementale<br />

qui vise à lui faire payer ses positions : «Ben Ali a<br />

menacé tout le monde, surtout ceux qui livrent le<br />

pays en pâture à l'étranger. Mes contributions à<br />

des médias étrangers – Nouvelobs.com, Mediapart,<br />

Rue 89, Courrier international – l'énervent».<br />

Taoufik Ben Brik n’en est pas à ses premiers démêlés<br />

avec la justice. Le régime de Ben Ali l’a traîné<br />

plusieurs fois devant les tribunaux. Il avait fait<br />

en 2000 six semaines de grève de la faim pour protester<br />

contre les atteintes aux droits de l’homme<br />

dans son pays.<br />

Le gouvernement tunisien ne s’est nullement exprimé<br />

sur cette arrestation. Mais l’avocat de Ben<br />

Brik reste convaincu que «la seule explication se<br />

trouve dans la série d'articles publiés récemment<br />

par le journaliste dans la presse française». Dans<br />

le dernier rapport de RSF sur l’état de la liberté de<br />

la presse dans le monde, la Tunisie figurait en 154 e<br />

position sur 175 pays figurant dans le classement.<br />

Ainsi, la chape de plomb continue d’étouffer la<br />

presse tunisienne. M.A. O.<br />

PHOTO : D. R.<br />

L 'ambassadeur<br />

EXPULSION DE<br />

AMINATOU HAIDER<br />

L’ambassadeur<br />

de la RASD<br />

dénonce<br />

de la République arabe<br />

sahraouie démocratique (RASD) à Al-<br />

ger, Brahim Ghali, a mis en garde contre<br />

les conséquences «néfastes» qui peuvent découler<br />

de la situation «tendue et grave» imposée<br />

aux Sahraouis civils et aux militants des<br />

droits de l'homme, pouvant affecter le processus<br />

de paix et les efforts internationaux déployés<br />

dans ce domaine. Dans une déclaration<br />

hier à l'APS, M. Ghali a, de nouveau, dénoncé<br />

«le chauvinisme» et «le racisme» du régime<br />

marocain et les tentatives «de chasse libre» à<br />

la fois des Sahraouis civils et des militants des<br />

droits de l'homme, imputant au Maroc la responsabilité<br />

des conséquences qui affecteront<br />

le processus de paix et les efforts internationaux<br />

déployés dans ce sens.<br />

Au plan international, M. Ghali a évoqué la<br />

35e conférence européenne de solidarité avec<br />

le peuple sahraoui qui se tiendra à Barcelone<br />

du 20 au 22 novembre, à laquelle participera<br />

l'Algérie avec une délégation parlementaire du<br />

Conseil de la nation et qui sera marquée par la<br />

présence de représentants des parlements nationaux<br />

et continentaux et des organisations<br />

des droits de l'homme d'Europe, d'Afrique,<br />

d'Amérique du Nord et d'Asie. «Cette conférence<br />

consacrera à nouveau le rejet par le<br />

peuple sahraoui de la politique adoptée par le<br />

Maroc et de ses tentatives de diluer la nature<br />

du conflit en taxant les Sahraouis de traîtres»,<br />

a poursuivi M. Ghali qui a rappelé «la détermination»<br />

de son peuple à arracher son droit à<br />

l'autodétermination.<br />

L'ambassadeur sahraoui a appelé l'ONU à agir<br />

«en urgence» et à assumer «pleinement» ses<br />

responsabilités dans la protection des droits de<br />

l'homme dans la région, d'autant, a-t-il dit,<br />

que cette organisation est représentée par ses<br />

missions dans les territoires sahraouis pour<br />

une tâche précise, celle d'organiser un référendum<br />

«libre et honnête».<br />

«CHAUVINISME ET RACISME»<br />

S'agissant de la situation de la militante sahraouie<br />

des droits de l'homme Aminatou Haider,<br />

M. Ghali a indiqué que «sa santé commence<br />

à se détériorer».<br />

Il a, par la même occasion, salué la vague de<br />

solidarité en Europe et le soutien du peuple<br />

sahraoui qui lutte contre «la répression intense»<br />

exercée par les forces marocaines qui<br />

commencent à appliquer le plan décidé par le<br />

roi Mohamed VI, visant à imposer une vision<br />

contraire à la réalité, celle de considérer qu'il<br />

ne «s'agit pas d'une décolonisation», a-t-il<br />

conclu. R. I.<br />

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La demande formulée par des<br />

élèves du lycée Lotfi a été<br />

sérieusement prise en compte par<br />

Edmonde Charles-Roux, présidente<br />

de l'académie Goncourt<br />

qui a séjourné mardi à Oran et dont le<br />

parcours littéraire a été présenté au CCF<br />

par Antoine Boussin, éditeur. Institué il y<br />

a 10 ans à la demande des enseignants<br />

d'un lycée de la ville française de<br />

Rennes, ce prix n'a pas, au départ, eu<br />

l'unanimité au sein de l'académie mais il<br />

a fini par devenir très important au point<br />

de booster lui aussi les ventes du lauréat.<br />

Il y a mieux encore, «L'année dernière,<br />

des représentants de l'académie du prix<br />

Nobel sont venus en France observer<br />

comment travaille ce jeune jury», assure<br />

Edmonde Charles-Roux qui précise que<br />

rien n'a été décidé encore mais que cet<br />

intérêt des Nobel traduit la réputation<br />

acquise par cette initiative qui n'était pas<br />

aisée à faire accepter au départ vu l'importance<br />

de la tâche.<br />

En plus du programme, les élèves doivent<br />

lire (pas seulement feuilleter) 13<br />

livres pré-sélectionnés. «Il est déjà arrivé<br />

que le prix senior et junior coïncident»,<br />

s'étonne la présidente qui rappelle<br />

par la même occasion les Goncourt<br />

décernés aux écrivains francophones<br />

non français de naissance, à commencer<br />

par Amine Malouf en 1993 pour son<br />

livre intitulé le Rocher de Tanios et, plus<br />

récemment, Atiq Rahimi né à Kaboul<br />

pour son roman Syngué sabour. Sa devise<br />

est : «Quand on a un ancrage solide,<br />

on peut s'ouvrir aux autres».<br />

<strong>El</strong>le conseillera par ailleurs aux jeunes<br />

présents dans la salle d'apprendre plusieurs<br />

langues. <strong>El</strong>le-même polyglotte,<br />

son regret est de ne pas avoir appris le<br />

chinois, le russe et l'arabe.<br />

Issue d'une famille bourgeoise traditionnelle<br />

de Marseille, Edmonde Charles-<br />

Roux, du fait que son père était ambassadeur,<br />

a d'abord vécu, depuis l'âge de 4<br />

ans, en Tchécoslovaquie avant de se<br />

retrouver en Italie, à Rome précisément,<br />

où elle fera ses classes au lycée<br />

Chateaubriand qu'elle quittera à la veille<br />

du déclenchement de la Deuxième<br />

Guerre mondiale. <strong>El</strong>le dit aimer profondément<br />

ce pays mais elle garde un mauvais<br />

souvenir, un choc terrible en apprenant<br />

que celui-ci se rangeait du côté du<br />

nazisme à cette époque. Engagée dans la<br />

guerre, elle se retrouvait infirmièreambulancière,<br />

ce qui lui a valu des décorations<br />

par la suite.<br />

Après la guerre, tournant le dos au<br />

confort bourgeois traditionnel, elle voulait<br />

être journaliste et, le hasard faisant<br />

parfois bien les choses, elle rencontre un<br />

ancien compagnon qui l'introduira chez<br />

<strong>El</strong>le, le magazine naissant pour lequel<br />

elle travaillera pendant deux ans sous la<br />

direction de Françoise Giroud, mais c'est<br />

à Vogue, détenu par des capitaux américains,<br />

qu'elle fera sa carrière.<br />

Le mensuel de 70 pages était «un journal<br />

snob» pour la high society dont elle<br />

changera le contenu au point de se<br />

retrouver dehors 16 ans après son admission<br />

au sein de sa rédaction.<br />

En prenant la direction, elle commencera<br />

d'abord par supprimer 30 pages de<br />

mode qu'elle consacrera à la culture, aux<br />

spectacles, à la jeunesse et aux «sports<br />

nobles» avant de se faire virer lorsqu'elle<br />

a refusé de changer une «une» d'un<br />

numéro mettant en avant une femme de<br />

couleur.<br />

«La photographie n'était pas spécialement<br />

provocante, elle était chaste et la<br />

jeune femme qui s'appelait Louna a<br />

d'ailleurs fait une belle carrière dans le<br />

cinéma par la suite», se souvient celle<br />

qui, en revanche, allait se retrouver au<br />

chômage pour avoir dit non à l'injonction<br />

des propriétaires du journal pour<br />

changer le contenu.<br />

C'était les années 60 et heureusement<br />

que, dans ses tiroirs, elle avait le manuscrit<br />

d'un roman qu'elle publiera chez<br />

Grasset qu'elle a préféré au prestigieux<br />

Gallimard.<br />

Trois mois après la publication de<br />

Oublier Palerme, elle sera couronnée en<br />

1966 du prix Goncourt justement.<br />

«L'émigration et le chômage n'ont pas<br />

d'âge et ce livre est d'une étonnante<br />

actualité», fera-t-elle remarquer au sujet<br />

de ce livre qui parle d'Italie mais dont<br />

l'intrigue se prolonge aux Etats-Unis.<br />

Comme pour le premier pays, l'écrivaine<br />

a affirmé qu'elle aime profondément les<br />

Américains pour avoir entre autres libéré<br />

l'Europe et enfanté de grands artistes,<br />

mais qu'elle n'arrive également pas à<br />

comprendre certaines positions.<br />

Commence alors une carrière d'écrivain<br />

et de critique littéraire.<br />

Sa carrière de journaliste lui a fait<br />

découvrir le monde de la culture et des<br />

arts.<br />

<strong>El</strong>le écrira la biographie de Coco Chanel<br />

qu'elle a fréquentée pendant six années,<br />

mais le livre ne sortira — un choix de<br />

l'auteur — qu'après la mort de cette égé-<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 19<br />

CULTURE<br />

EDMONDE CHARLES-ROUX, PRÉSIDENTE<br />

DE L'ACADÉMIE GONCOURT<br />

Des Algériens membres du jury du<br />

Goncourt lycéens, pourquoi pas ?<br />

● Les lycéens algériens pourront-ils un jour participer à l'élection du prix Goncourt décerné pour<br />

cette catégorie junior comme cela a été le cas, en dehors de la France, pour le Canada ?<br />

Edmonde Charles Roux,<br />

présidente de l’académie<br />

Goncourt<br />

rie de la mode connue pour avoir contribué<br />

à son époque à bouleverser les idées<br />

qu'on se faisait de la femme.<br />

L'irrégulière qui retrace l'itinéraire de la<br />

femme chef d'une immense entreprise<br />

répond aussi à la volonté de rétablir la<br />

vérité face aux mensonges qu'on a écrits<br />

sur elle. <strong>El</strong>le adoptera la même<br />

démarche au sujet de la mystérieuse<br />

mais non moins atypique Isabelle<br />

Eberhardt. «Isabelle est un cas unique en<br />

tout, une héroïne qui n'a son pareil dans<br />

aucun pays que je connaisse», estime-telle.<br />

Sa fascination est d'autant plus grande<br />

que, lors des inondations de Aïn Sefra<br />

qui allaient lui coûter la vie, «elle est<br />

morte recroquevillée sur son manuscrit<br />

sans lequel nous ne parlerons pas d'elle<br />

aujourd'hui».<br />

Pour elle, le mérite revient au maréchal<br />

Lyautey, à l'époque commandant, qui a<br />

ordonné à ce qu'on ramasse toutes les<br />

feuilles dans les alentours, de les sécher<br />

avant de les envoyer chez un éditeur à<br />

Alger.<br />

L'ouvrage est sorti deux ans après sa<br />

mort. Au sujet des deux films consacrés<br />

à cet écrivain-voyageur, fille d'un<br />

ministre du tsar exilé en Suisse et qui a<br />

embrassé l'Islam et se faisait appeler<br />

Mahmoud car elle s'habillait en cavalier,<br />

Edmonde Charles-Roux pense qu'aucun<br />

d'eux n'est bon. Là aussi, un même désir<br />

de rétablir la vérité, de comprendre ellemême<br />

puis d'expliquer à ses lecteurs les<br />

raisons profondes qui ont poussé cette<br />

femme hors du commun à agir de la<br />

sorte. Djamel Benachour<br />

VU À LA TÉLÉ<br />

Un ressort se casse…<br />

Par A. Merad<br />

La FIFA devait boucler, en cette soirée de mercredi 18 novembre<br />

2009, la liste définitive de tous les pays qualifiés au prochain<br />

Mondial sud-africain, avec les derniers matches de barrage (ou<br />

d'appui) au programme des ultimes phases éliminatoires. De toutes<br />

les rencontres qui se sont tenues à travers les cinq continents,<br />

celles qui ont opposé l'Algérie et l'Egypte – trois au total dont la<br />

dernière en terrain neutre – auront été sans aucun doute les plus<br />

acharnées, les plus tendues, les plus aventureuses aussi. La triple<br />

confrontation entre les deux sélections a été, en effet, marquée par<br />

une tension et une charge émotionnelle extrêmes qui ont dépassé<br />

de loin le contexte de la passion sportive pour se transformer en<br />

atmosphère de guerre psychologique avec son lot de débordement<br />

chauvin, de dépassement extra-sportif et de dérives verbale et<br />

médiatique qui ont chauffé les esprits de part et d'autre et donné<br />

lieu à un déchaînement de violence qui a fait craindre le pire pour<br />

les relations entre les deux pays jusque-là normalisées et sans<br />

ombrage particulier. A cause d'un match de football, désormais<br />

entre notre pays et celui des pharaons, il y a comme un ressort qui<br />

s'est cassé par la faute de l'égocentrisme égyptien qui a tout faussé<br />

au départ en utilisant d'autres expédients que le football pour prétendre<br />

assurer sa présence au pays de Mandela. Connue déjà pour<br />

ses combines de coulisses et sa propension à recourir aux recettes<br />

les plus extravagantes pour obtenir la victoire coûte que coûte,<br />

l'Egypte est allée cette fois trop loin dans sa tentative d'intimidation<br />

face aux Algériens, en n'hésitant pas, au match retour du Caire, à<br />

s'en prendre ouvertement aux joueurs eux-mêmes par le biais de<br />

«supporters» surexcités, visiblement commandités pour caillasser le<br />

bus de nos représentants à peine débarqués d'Italie où ils se trouvaient<br />

en stage. La sélection nationale s'en est sortie miraculeusement<br />

avec seulement quatre joueurs blessés plus ou moins graves<br />

mais avec un traumatisme moral qui allait peser lourd le jour du<br />

match. Alors que la rencontre se présentait dans le meilleur des<br />

esprits, voilà la manifestation de lâcheté qu'il ne fallait pas commettre<br />

et qui mit les Algériens devant la réalité de ce qui les attendait<br />

en pays «frère». L'enfer tout simplement… Tout a donc commencé<br />

par ce traquenard prémédité et pensé conjointement par le président<br />

de la Fédération égyptienne de football et le rejeton du président<br />

Moubarek, sous l'œil bienveillant des représentants de l'auguste<br />

fédération internationale qui ont pris acte sans pour autant<br />

intervenir pour à défaut de sanctionner le pays hôte, du moins à le<br />

rappeler à l'ordre dans une conjoncture explosive qui ne pouvait que<br />

dégénérer. La duplicité de la FIFA a évidemment encouragé les<br />

Egyptiens à pousser encore plus loin leurs actes d'agression en faisant<br />

carrément la chasse aux supporters algériens avant, pendant et<br />

surtout après le match, c'est-à-dire même après que le onze égyptien<br />

ait réussi à arracher une égalisation venue d'une autre planète<br />

synonyme en principe d'une ambiance décompressée. La haine des<br />

pharaons envers nos compatriotes n'avait d'égale que cette ivresse<br />

collective aveugle qui rendait fous les gens, les petites gens surtout,<br />

et par laquelle on voulait rétablir un honneur et une gloire qui pendaient<br />

à un fil. Mais tout cela ne se serait sûrement pas passé ainsi<br />

si la danse du scalp n'avait pas commencé dans les studios de certaines<br />

chaînes de télévision privées égyptiennes, relayées par la<br />

suite par la grande presse officielle, qui éprouvaient visiblement un<br />

plaisir macabre à ajouter de l'huile sur le feu. A l'action des<br />

Egyptiens que nos autorités ont dénoncée et condamnée presque<br />

du bout des lèvres pour ne pas envenimer encore davantage le climat<br />

délétère qui s'est installé brutalement entre nos deux pays, il y<br />

a eu réaction algérienne avec ses débordements prévisibles. Ce fut<br />

l'escalade dans la détérioration des rapports entre Le Caire et Alger,<br />

noyée dans un mouvement d'hystérie nationaliste jamais vu jusquelà<br />

en corrélation avec un match de football. Au vocabulaire inintelligent<br />

et irréfléchi des médias, la rue a répondu par la casse, mais<br />

également par une ferveur populaire très dense qui a sonné comme<br />

un air de liberté dans une atmosphère politicienne où tous les calculs<br />

mesquins étaient permis. Cela dit, toute l'Algérie s'est mobilisée<br />

derrière son équipe avec une foi inébranlable en la victoire finale.<br />

Idem pour la population du Nil qui ne pouvait plus douter de ses<br />

représentants. C'est fou ce qu'un ballon rond peut générer comme<br />

espace de défoulement à un trop-plein de détresse sociale vite<br />

transformé en exutoire pour un amour de la patrie qui n'a plus de<br />

limites dans le temps. Lorsque l'orgueil national est affecté de la<br />

sorte, le football perd forcément sa raison. Mais dans toute cette<br />

liesse collective qui nous a envahis pendant des jours et des nuits,<br />

c'est l'attitude ambiguë de nos officiels que l'on retiendra. Jamais<br />

on ne comprendra pourquoi ces derniers ont hésité à mettre en<br />

garde fermement les Egyptiens contre leurs agissements agressifs<br />

envers nos compatriotes. Pourquoi n'a-t-on pas fait grand tapage<br />

pour dénoncer avec la plus grande virulence l'attitude de la FIFA qui<br />

s'est distinguée par un parti pris flagrant ? Pourquoi notre télé<br />

continue-t-elle à persister dans une censure ridicule alors que les<br />

images étaient sur tous les écrans du monde. En définitive, ce match<br />

Algérie-Egypte a dévoilé toute la frilosité de nos hommes politiques<br />

qui ont préféré jouer la «défensive» au lieu d'entrer dans l'arène<br />

pour défendre la justesse de notre cause. Il a confirmé, faut-il encore<br />

insister, toute l'incompétence de l'Unique à faire face à son devoir<br />

d'informer devant des épreuves de ce genre. Un exemple : c'est plus<br />

le ministre des Sports qui a été sollicité pour parler des événements<br />

du Caire, alors que sur place il y avait tous les envoyés spéciaux<br />

pour le faire. A. M.


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 23<br />

IDÉES-DÉBAT<br />

ÊTRE OU NE PAS ÊTRE FRANÇAIS, TELLE EST<br />

LA QUESTION ?<br />

Réflexions d'une humble<br />

étudiante française en Algérie<br />

C hers<br />

Messieurs Besson et Sarkozy,<br />

et chers tous ceux d'entre vous, de<br />

gauche ou de droite, critiques de la<br />

forme et du calendrier ou adhérents sans<br />

réserves, qui approuvez et soutenez ce<br />

«grand débat sur l'identité nationale»<br />

lancé ambitieusement à travers notre<br />

«douce France»,<br />

Je me permets de vous interpeller depuis<br />

la belle Algérie, (où j'ai suivi avec un intérêt<br />

sincère, sinon un peu inquiet et perturbé,<br />

les débats sur le débat et compte<br />

bien continuer à suivre, d'ici le 4 février<br />

2010, la progression des échanges et des<br />

idées), afin de vous faire part d'un certain<br />

malaise qui ne me quitte pas depuis<br />

le coup d'envoi de cette consultation nationale.<br />

Non, pardonnez-moi, cela n'est<br />

pas tout à fait exact. A dire vrai, le méchant<br />

trouble date de l'exaltation du nationalisme<br />

de la campagne présidentielle,<br />

suivi de la création d'un ministère de<br />

l'Immigration et de l'Identité nationale<br />

en 2007...<br />

Pourquoi n'écris-je pas sur le site internet<br />

dédié à recueillir les remarques des<br />

citoyens, vous demandez-vous peutêtre...<br />

Tout simplement parce que cela<br />

équivaudrait à participer à et suivre les<br />

règles d'un jeu dont je suis moins que<br />

certaine d'approuver le principe...<br />

Je vous épargnerai les échos que la notion<br />

même d'identité nationale évoque<br />

en moi des périodes les plus sombres de<br />

notre Histoire et de celle de l'humanité.<br />

L'affaire Dreyfus, le gouvernement de<br />

Vichy... tout cela a été développé mieux<br />

que je ne saurais le faire par d'autres (1) .<br />

Mais peut-être est-ce la coïncidence de<br />

ma présence ces jours-ci de l'autre côté<br />

de la Méditerranée, peut-être est-ce la<br />

date choisie de lancement du débat (si<br />

proche de ce 1 er Novembre qui marqua le<br />

début officiel de la guerre d'indépendance<br />

de l'Algérie), ou peut-être un mélange<br />

de tout cela, je ne peux toutefois m'empêcher<br />

d'ajouter à cette liste d'épisodes<br />

peu glorieux le souvenir encore tout récent<br />

et douloureux du mythe de «l'Algérie<br />

française», auquel nous nous<br />

sommes tant accrochés au prix de tant de<br />

sang versé... Il serait bon de ne pas oublier<br />

avec combien de ces assoiffés d'une<br />

liberté qu'on leur avait v(i)olée l'on a fait<br />

rougir la lame et la sciure, au motif de<br />

leur haute trahison, puisque l'«Algérien»<br />

n'existait pas, il n'y avait que des «Français<br />

insoumis»...<br />

Ô la belle ironie, n'est-ce pas, alors que<br />

le débat qui s'ouvre ces jours-ci flirte<br />

dangereusement avec la démarche inverse...<br />

Car, c'est vrai, lorsqu'on parle d'«identité<br />

nationale», on parle forcément<br />

d'«étranger». Permettez-moi ici d'exprimer<br />

ma perplexité et ma confusion :<br />

lorsqu'on aura bien codifié l'«identité<br />

française» et fait la part entre ce(ux) qui<br />

la compose(nt) et ce(ux) qui se<br />

trouve(nt) hors du moule..., on en fera<br />

quoi, de ceux qui restent dehors ?<br />

Vous comprenez, la réponse à cette interrogation<br />

me soucie pour de vrai, car<br />

elle pourrait bien avoir des implications<br />

d'effet direct pour ma petite personne...<br />

Je m'explique : dans quelle catégorie je<br />

tombe, moi, jeune femme de 24 ans,<br />

française «de souche» (quelle expression<br />

horrible, cinglante de mesquinerie<br />

autant qu'elle ne veut rien dire...), qui depuis<br />

ses années de collège a cette impression<br />

confuse de ne pas être vraiment<br />

complète, que quelque chose lui échappe,<br />

qu’il existe un décalage entre «sa»<br />

France et celle des autres...<br />

C’est quoi mon identité nationale, à moi<br />

qui ai ressenti le besoin de venir ici comprendre,<br />

celle avec laquelle j’ai partagé<br />

les bancs de l’école, les terrains de basket<br />

et les premiers émois, celle qui a<br />

réussi et celle qui «a mal tourné, mais<br />

aussi celle des livres d’histoire, celle des<br />

révolutions, des conquêtes et migrations<br />

multiples.<br />

«La France, tu l'aimes ou tu la quittes...»<br />

Oui, mais je l'aime moi, la France, et j'ai<br />

quand même voulu la quitter... Est-ce<br />

que j'ai le droit ? Est-ce que je suis une<br />

«déserteuse» ? Et est-ce que c'est grave<br />

si, quand j'y reste, des fois je la déteste,<br />

je peste contre elle et je la maudis ? Estce<br />

que je la trahis quand ses défauts me<br />

révoltent et me remplissent de rage ?<br />

Quand j'ai envie de la secouer, elle, et<br />

tous les gens qui y vivent, et de leur crier<br />

qu'ils ont les yeux et les oreilles pleins de<br />

m... et qu'il faut qu'ils se réveillent ?<br />

Pourtant je l'aime la France, d'un amour<br />

passionnel. C'est mon pays. Ses beautés<br />

et ses cultures, ses traditions et sa diversité<br />

me remplissent d'orgueil et peuvent<br />

me changer en l'une de ces Français arrogants<br />

que le monde déteste, sur la<br />

moindre petite provocation. Mais je l'aime<br />

trop fort pour tout lui passer, ses caprices<br />

et ses erreurs. J'ai une trop haute<br />

idée d'elle pour être toujours d'accord,<br />

pour ne jamais blâmer, pour ne jamais<br />

me révolter. Et elle, telle une amie infidèle,<br />

elle me brise le cœur régulièrement<br />

en s'abaissant et se compromettant dans<br />

des actes et des paranoïas qui ne sont pas<br />

dignes d'elle.<br />

Alors je l'aime à la haïr, surtout quand<br />

elle ment, quand elle trompe, quand elle<br />

joue les prudes et quand elle piétine...<br />

Ma France, ce n'est pas celle de mon voisin,<br />

ni celle d'aucun d'entre vous. Ma<br />

France, elle est unique, puisque c'est la<br />

mienne. En est-elle pour autant moins<br />

légitime que les vôtres ? Je ne sais pas ce<br />

qui fait que je suis française. Je le suis,<br />

un point c'est tout. Parfois avec bonheur<br />

et fierté, des fois à contre-cœur, en traînant<br />

des pieds. Est-ce que ça vous regarde,<br />

si des fois la France me fait honte ?<br />

Et quand bien même je passerais plus de<br />

temps à la détester qu'à l'aimer, quel<br />

droit ça vous donne de me juger ?<br />

Si je vous dis que je déteste la Marseillaise<br />

depuis que, petite, on me l'a apprise<br />

à l'école, parce que ça parle de sang<br />

et d'armes partout, et que le drapeau, je<br />

l'ai toujours trouvé moche d'un point de<br />

vue esthétique ; si je vous informe que je<br />

n'ai jamais regardé un défilé du 14 juillet<br />

plus de 5 minutes parce que non seulement<br />

ça m'ennuie à mourir, mais en plus<br />

je ne m'y reconnais absolument pas et,<br />

au lieu d'un frémissement patriotique, ça<br />

me plonge dans le plus profond des malaises<br />

; si j'avoue que les escargots et les<br />

cuisses de grenouille me donnent des<br />

hauts-le-cœur et que la blanquette me<br />

reste sur l'estomac... Est-ce qu'on va me<br />

confisquer carte d'identité et passeport ?<br />

Entre ma France, sa France, vos France,<br />

La France, et puis moi, et toi, et vous et<br />

lui qui sommes tous la France... on place<br />

où les limites ? Qui décide ? Sur quels<br />

critères ? Oh, vous avouerez quand<br />

même que votre démarche a de quoi<br />

nous rendre tous schizophrènes !<br />

Et puis zut, à la fin ! Quelle indiscrétion<br />

avec toutes ces questions ! Et c'est quoi<br />

la France pour vous, et les symboles, et<br />

les emblèmes, et gnagnagna...<br />

Vous permettez ?<br />

Tout ça, ce n'est pas vos oignons, comme<br />

on dit chez moi. Tout ça, c'est entre ma<br />

France et moi.<br />

Note de renvoi :<br />

1) voir par exemple, à ce titre,<br />

l'entretien remarquable avec Jean-<br />

François Bayard du CNRS dans Le<br />

Monde du 6 novembre 2009.<br />

POINT DE VUE<br />

Le droit, je vous le dis (*)<br />

Taoufik Ben Brik, journaliste tunisien critique du régime,<br />

arrêté pour une prétendue affaire d'agression,<br />

doit être jugé aujourd’hui. Il nous a fait parvenir<br />

ce texte, un poème, depuis sa prison de<br />

Monarguia, à 30 kilomètres de Tunis.<br />

Monsieur le juge,<br />

Le prévenu a-t-il droit à une parole licite ?<br />

Comment, alors que vous m'interrompez, exigeant un non ou un oui…<br />

Le droit, je vous le dis, votre honneur, pour nous autres Arabes, qui sommes<br />

un peuple amateur de préliminaires avant toute réponse !<br />

A présent, vous allez m'écouter…<br />

Le marché, la grande place et le ventre de la ville grouillent de cette clameur<br />

: la justice, en mon pays, est inexistante ; la justice passa et s'en fut ; la<br />

justice a rejoint le sein du Seigneur, qui fit que nul n'est pérenne, fut-il magnifique<br />

ou tyran.<br />

Ne vous souciez point de ces mots, les gens sont saisis de fièvre délirante et<br />

d'hallucinations.<br />

J'ai vu, quant à moi, de mes propres pupilles, ce que la cécité des mécréants<br />

ne saurait distinguer, le fin mot de l'histoire : la justice n'est pas absente,<br />

c'est la cause qui est illusoire, ou l'accusation, si vous préférez, qui peine à<br />

exister condamnée qu'elle fut à la peine capitale. Nous sommes alors aujourd'hui<br />

jugés et condamnés en manque d'accusation. Comme l'amant est<br />

en manque de sa bien-aimée, Je me consume de désir pour une accusation<br />

savoureuse. Monsieur le juge vénérable scrutez bien avec moi ces fariboles<br />

et exercez votre perçant jugement : l'on m'accuse d'avoir administré une torgnole<br />

à une dame innocente, de l'avoir gratifiée d'une ruade, d'avoir tiré sa<br />

chevelure de sirène, griffé ses joues de pomme rouge et brisé ses côtes de<br />

gazelle…<br />

Comment un poète peut-il commettre autant de fautes de goût ?<br />

Notre poète disait : «Nous aimons le pays comme nul ne l'aime. » Je réponds<br />

en contrepoint : «J'aime les femmes comme nul ne les aime. » A<br />

toutes les femmes de la terre et des cieux j'ai chanté : la foudre a tonné sur<br />

les contreforts du Kef, son écho a atteint les confins des terres de Abid, j'ai<br />

cru entendre là le tonnerre de Dieu, c'était en fait le rire de ma bien-aimée.<br />

A la policière travestie je voudrais dire : «Tu es la bien-aimée, tu es le poème,<br />

mais où se scelle donc la vérité ?»<br />

Tu fus dure avec moi, sans répit ni nuance, j'aurais préféré que tu me taxes<br />

d'assassin ou de voleur de tout ce qui fut thésaurisé durant votre règne. Mais<br />

rosser une femme, quel désastre !<br />

Où donc se scelle la vérité ?<br />

La vérité est que je me suis aventuré dans les recoins du Palais du dragon,<br />

une promenade devenue cauchemar sans issue. La vérité est que c'est une<br />

affaire entre moi et Zaba le Grand, souverain du pays, une affaire qui<br />

concerne Hallaj, le poète et le tyran, Charlie Chaplin et le dictateur, Shéherazade<br />

et Shahryar…<br />

Dites à mon geôlier de ne pas se fâcher.<br />

Je ne suis, quant à moi, pas en colère, l'esprit en paix non pas parce qu'innocent,<br />

parce que coupable de l'avoir dépouillé de ses derniers masques et parures,<br />

de l'avoir laissé nu comme un nouveau-né en proie aux moqueurs et<br />

aux ricanants. Ceux qui ne sont point familiers du soleil sont atteints, à la<br />

lumière, de glaucome. Le soleil se lève, alors sauve-toi, vampire !<br />

Buveur de sang !<br />

Fuis ! Fuis ! Et fais ce qu'il te plaît. Mes paroles sont libres comme le<br />

souffle de la brise !<br />

Aucune geôle ni aucune cage ne peut retenir le fugitif qui te parle de derrière<br />

ces barreaux. Quand la récitation servile sera étouffée par la bonne nouvelle,le<br />

jour venu, tu seras humble et poli…<br />

Carthage, cette tombe lugubre où manque le cadavre…<br />

L'idiot fléchira pour faire place à l'étendard et à la bataille. Tu lâcheras la<br />

bride à la démesure et n'étoufferas point le hennissement de ta monture.<br />

<strong>El</strong>le porte en sa croupe un combattant…<br />

* N.B. : Le titre est de la rédaction.<br />

Importante entreprise recrute<br />

pour les besoins de ses structures centrales<br />

Un sous-directeur gestion des moyens<br />

Missions<br />

- Approvisionner en produits consommables et en biens d’investissement l’ensemble des structures<br />

de l’entreprise<br />

- Piloter les processus d’achat et de gestion des fournitures, matériels, équipements et services...<br />

- Gérer la relation fournisseurs ou sous-traitants, élaborer les cahiers des charges, négocier et suivre l’exécution<br />

des contrats conformément à la réglementation et aux procédures.<br />

Profil<br />

- Bac plus 4 : (Licence en gestion ou Ingénieur d’Etat avec option gestion/achats))<br />

- Expérience dans le domaine des moyens généraux et liaisons relex<br />

- Maîtrise des langues arabe, française et anglaise<br />

- Résidant à Alger<br />

- Méthodique, esprit d’analyse et de synthèse, négociation, rigueur, capacité à travailler en équipe, capacités<br />

managériales.<br />

Evoyer un CV avec photo et une lettre de motivation à drhmrecrut@gmail.com


ON VOUS LE DIT<br />

Un ex-cadre de l’OPGI corrompu<br />

Une peine d'un an de prison ferme a été prononcée par le<br />

tribunal correctionnel d'Oran, à l'encontre d'un homme<br />

reconnu coupable de corruption. Le mis en cause, ex-cadre<br />

de l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI),<br />

avait été arrêté, fin octobre dernier, en flagrant délit de<br />

corruption. Il avait réclamé de l'argent à un entrepreneur<br />

en contrepartie de l'activation de sa rémunération pour<br />

des travaux de bâtiment effectués pour le compte de<br />

l'OPGI. Faisant mine d'accepter, l'entrepreneur l'a<br />

dénoncé auprès des policiers qui ont aussitôt tendu la<br />

souricière ayant abouti à son arrestation.<br />

Le corail à 40 000 DA le kilo<br />

Les artisans bijoutiers de la wilaya de Tizi Ouzou ont tenu<br />

à attirer l’attention, mercredi, en marge du Salon de<br />

l’artisanat, sur «les cours exorbitants atteints par les<br />

matières premières nécessaires à leurs activités, tel le<br />

corail vendu actuellement à 40 000 DA/kg, au moment où<br />

le gramme d’argent est acheté par eux à 70 DA», ont-ils<br />

déploré. Aussi, ils ont lancé un appel aux instances<br />

concernées en vue de la multiplication des espaces<br />

dédiés à l’exposition et à la commercialisation de leurs<br />

produits, tout en renforçant les opportunités de<br />

formation, seules susceptibles d’attirer le plus grand<br />

nombre de jeunes vers ce créneau dans le but de la<br />

pérennisation de ce métier traditionnel.<br />

Prison pour le patron<br />

d’un atelier de tissu<br />

Le tribunal de Tlemcen a condamné, avant-hier, le<br />

propriétaire d'un atelier de tissus d'ameublement,<br />

poursuivi pour homicide non volontaire et non-respect<br />

du code du travail, à deux ans de prison avec sursis. Les<br />

faits remontent au 12 octobre écoulé, lorsqu'un incendie<br />

s'est déclaré dans un atelier de tissus d'ameublement au<br />

quartier Kiffane de Tlemcen, causant la mort de cinq<br />

personnes dont quatre jeunes filles.<br />

Lors du procès,<br />

le 3 novembre dernier, un témoin, sorti indemne de cet<br />

accident, avait affirmé que la propagation rapide du feu<br />

déclenché par un court-circuit électrique a été favorisée<br />

par la présence d'un produit inflammable, le polyester,<br />

ne laissant aucune chance aux malheureux ouvriers qui<br />

sont morts par asphyxie.<br />

Hommage au professeur<br />

R. A. Bendisari<br />

La Société algérienne de médecine esthétique (SAME)<br />

organise une journée commémorative en hommage au<br />

professeur R. A. Bendisari le 21 novembre prochain à<br />

l'hôtel <strong>El</strong> Riadh à Sidi Fredj.<br />

Plusieurs thèmes liés à la spécialité seront débattus dont<br />

la chirurgie esthétique, apport de la médecine<br />

esthétique à la dermatologie, la responsabilité médicale<br />

en esthétique, le méso lift et la phlébologie.<br />

Djezzy n’a pas été déconnecté<br />

L’opérateur de téléphonie mobile, Djezzy, a tenu à préciser<br />

dans des messages envoyés à tous ses abonnés que<br />

les cartes de recharge volées et inutilisables se vendent<br />

sur le marché. Djezzy informe ses abonnés, en attendant<br />

que la situation reprenne son cours normal, d’utiliser le<br />

flexy uniquement. Par ailleurs, Djezzy tient à démentir la<br />

rumeur faisant état d’une imminente déconnexion de son<br />

réseau. L’entreprise tient plutôt à rassurer ses nombreux<br />

abonnés quant à la poursuite de ses missions.<br />

La station de dessalement<br />

d’Oran fonctionne de nouveau<br />

Le complexe de dessalement d'eau de mer et de production<br />

d'électricité Kahrama d'Arzew (Oran) «fonctionne à pleine<br />

capacité, aussi bien pour la production que la livraison<br />

d'électricité», indique un communiqué. Le groupe de<br />

turbines à gaz numéro 3 de l'unité de dessalement d'Arzew<br />

a redémarré lundi après-midi, après un arrêt technique<br />

programmé de huit jours. Selon les termes du<br />

communiqué, la révision annuelle du groupe de turbines<br />

numéro 3 a été effectuée du 7 au 15 novembre 2009.<br />

<strong>El</strong><strong>Watan</strong> - Le Quotidien Indépendant<br />

Édité par la SPA “<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> Presse”<br />

au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la<br />

publication : Omar Belhouchet<br />

Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse :<br />

Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1 er<br />

Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 -<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 19 novembre 2009 - 28<br />

L’ÉPOQUE<br />

IL SE FAISAIT PASSER POUR UN JOURNALISTE D’EL WATAN<br />

Trois ans de prison ferme<br />

L<br />

COUR DE JUSTICE DE TIARET<br />

Un juge malmené<br />

par un prévenu<br />

● Non content du verdict, un prévenu lance ses chaussures sur le magistrat.<br />

U n<br />

jeune détenu, qui comparaissait<br />

après appel au<br />

près de la cour de justice<br />

de Tiaret, n’a rien trouvé de<br />

mieux à faire, déçu par le verdict,<br />

que de lancer une de ses chaussures<br />

sur le magistrat, non sans<br />

l’abreuver d’injures laissant auditoire<br />

et prétoire ébahis par la<br />

scène. N’ayant pas accepté le<br />

verdict de trois ans maintenu<br />

comme lors du premier jugement,<br />

le jeune prévenu jugé pour<br />

vol est sorti soudain de sa quiétude<br />

et est devenu même hystérique,<br />

au point où il a fallu beaucoup<br />

de muscles pour calmer son<br />

esprit surchauffé. La scène intervient<br />

au moment où plusieurs affaires,<br />

dont celles impliquant des<br />

responsables, vont être jugées en<br />

criminelle, nonobstant celles,<br />

nombreuses, qui se déroulent au<br />

niveau du tribunal. Une situation<br />

qui fait presque vibrer l’enceinte<br />

e tribunal d’Hussein Dey a jugé hier une affaire<br />

d'escroquerie et d'usurpation de fonction, mettant<br />

en cause Mohamed Belloumi, ancien photographe<br />

dans un grand quotidien arabophone. Ses<br />

victimes, deux jeunes filles et un sexagénaire à qui il<br />

a extorqué près de trente-cinq millions de centimes<br />

en se faisant passer pour un journaliste d'<strong>El</strong> <strong>Watan</strong>.<br />

Pour accomplir sa sale besogne, Mohamed Belloumi<br />

a pris l'identité de notre confrère Mohamed Tahar<br />

Messaoudi, sans réfléchir sur les conséquences que<br />

cela peut induire un tel acte.<br />

L'escroc promettait, en échange de quelques millions<br />

de centimes, de régler certains problèmes auxquels<br />

étaient confrontées ses victimes, grâce à de<br />

prétendues relations haut placées. Il sera démasqué<br />

PLUS SOUCIEUSES DE L’ENVIRONNEMENT<br />

Les femmes pollueraient<br />

moins que les hommes<br />

es femmes, plus soucieuses de<br />

L l'environnement ou de leur<br />

ligne, pollueraient moins que les<br />

hommes, selon un rapport des Nations<br />

unies sur «Les femmes, la<br />

population et le climat» publié<br />

hier. Dans les pays industrialisés,<br />

les femmes ont plus souvent tendance<br />

à acheter des produits favorables<br />

à l'environnement et à recycler<br />

les déchets, souligne le Fonds<br />

des Nations unies pour la population<br />

(UNFPA), citant une recherche<br />

de l'Organisation de coopération<br />

et de développement<br />

économique (OCDE) en 2008.<br />

Les études sur la question sont cependant<br />

rares, note l'UNFPA, et<br />

les comportements vertueux peuvent<br />

résulter des inégalités écono-<br />

Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88<br />

Site web : http://www.elwatan.com E-mail :<br />

admin@elwatan.com PAO/Photogravure : <strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />

Publicité - Abonnement : <strong>El</strong> <strong>Watan</strong> 1, rue Bachir Attar -<br />

Place du 1 er Mai - Alger.<br />

Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88.<br />

R.C : N° 02B18857 Alger.<br />

Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 -<br />

Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084<br />

de cette cour minuscule, mais<br />

une situation qui a fait réagir parquet,<br />

personnel et mêmes services<br />

de sécurité venus en renfort<br />

assurer la sérénité des lieux. Il y a<br />

quelques jours, une scène moins<br />

violente et offensante s’est dé-<br />

miques et sociales chroniques qui<br />

empêchent les femmes de bénéficier<br />

du développement de leurs<br />

pays. Plusieurs «études sexo-spécifiques»,<br />

aux Etats-Unis, confirment<br />

cependant l'idée que «les<br />

femmes achètent plus volontiers<br />

que les hommes des produits<br />

verts», indique le rapport. A Sydney,<br />

en Australie, une enquête,<br />

menée en 2008, a montré que les<br />

femmes et les filles étaient «plus<br />

soucieuses des divers impacts des<br />

changements climatiques». Dans<br />

les pays industrialisés comme<br />

dans les pays en développement,<br />

les femmes ont un moindre impact<br />

sur l'atmosphère, indique<br />

l'UNFPA citant des «chercheurs<br />

de pays nordiques». La principale<br />

roulée dans une des salles d’audience<br />

à l’énoncé, le soir, du verdict.<br />

Le jeune accusé sera, nous<br />

dit une source judiciaire, présenté<br />

ces jours-ci pour «outrage à<br />

magistrat» et risque jusqu’à deux<br />

ans de prison. A. Fawzi<br />

en premier lieu par deux jeunes filles qui n'ont pas<br />

véritablement cru à sa mise en scène. M elles M. et<br />

S. ont vite fait d'avertir leurs malheureuses copines<br />

qui ne voyaient pas leurs problèmes réglés par le prétendu<br />

journaliste. Les éléments de la police judiciaire<br />

du commissariat d’Hussein Dey (14 e ) ont fait le<br />

reste en procédant à son arrestation.<br />

Devant le juge, Belloumi s'est empêtré dans des explications<br />

farfelues. Il donnera devant le prétoire<br />

l'image d'un escroc de petite envergure qui profite de<br />

la faiblesse et de la crédulité de certains citoyens. Accablé,<br />

l'escroc finira par reconnaître les faits qui lui<br />

sont reprochés. Verdict : trois ans de prison ferme et<br />

des dédommagements au profit de ses victimes.<br />

K. M.<br />

raison est que les hommes se déplacent<br />

en voiture et prennent<br />

l'avion plus souvent que les<br />

femmes. Une différence qui<br />

semble résulter plus de «l'inégalité<br />

d'accès aux ressources économiques»<br />

entre hommes et<br />

femmes que de la volonté des<br />

femmes d'agir pour l'environnement.<br />

En outre, dans les pays développés,<br />

les hommes mangent<br />

plus de viande (dont la production<br />

est énergivore) : 139 gr/jour au<br />

Danemark en moyenne contre 89<br />

gr/jour pour les femmes. Non seulement<br />

les femmes mangent<br />

moins en proportion de leur poids,<br />

mais dans certains pays, elles suivent<br />

un régime alimentaire faisant<br />

une large place aux légumes.<br />

ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi<br />

Yahia, Hydra. Tél : 021 56 32 77 - Tél/Fax : 021 56 10 75<br />

Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprimerie<br />

Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.<br />

Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est : Société<br />

de distribution <strong>El</strong> Khabar.<br />

Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA <strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />

Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran)<br />

Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66<br />

Le nom<br />

de Cousteau<br />

attribué à une île<br />

Le Mexique a rebaptisé une de<br />

ses petites îles du Golfe de<br />

Californie, dans le Pacifique,<br />

pour lui donner le nom de<br />

«Jacques Cousteau», en<br />

hommage au célèbre<br />

océanographe français, selon un<br />

décret publié avant-hier. L'île<br />

Cerralvo, au sud-est de la<br />

péninsule de Basse Californie,<br />

est désormais inscrite sous le<br />

nom d'«Ile Jacques Cousteau»<br />

au Registre national<br />

d'information géographique, en<br />

vertu du texte publié au Journal<br />

officiel de la Fédération. Le<br />

Mexique avait annoncé son<br />

intention de rebaptiser une île,<br />

en juin dernier, en inaugurant<br />

avec la France, en Californie<br />

mexicaine, le premier<br />

observatoire marin du pays, qui<br />

porte le nom du commandant<br />

Jacques-Yves Cousteau.<br />

L'océanographe, mort en 1997,<br />

avait effectué plusieurs<br />

campagnes à bord de La<br />

Calypso, son navire<br />

océanographique, sur les côtes<br />

mexicaines, et en particulier<br />

dans cette région qu'il appelait<br />

«l'aquarium du monde» en<br />

raison du foisonnement de sa<br />

flore et de sa faune : marsouins,<br />

dauphins, baleines, requins et<br />

lions de mer, oiseaux<br />

migrateurs, etc. La première<br />

base de l'observatoire Cousteau<br />

est installée au Centre de la<br />

recherche scientifique du nordouest<br />

(Cibnor) à la Paz, face à<br />

l'ex-île Cerralvo. Réservoir<br />

écologique, la péninsule<br />

californienne du Mexique est<br />

également le site d'un certain<br />

nombre de stations touristiques<br />

de standing, très prisées des<br />

Américains.<br />

Fraude sur<br />

100 000 cartes<br />

de crédit<br />

en Allemagne<br />

Les banques allemandes ont<br />

rappelé plus de 100 000 cartes<br />

de crédit ces dernières<br />

semaines, en raison du vol<br />

probable de données<br />

informatiques de cartes utilisées<br />

en Espagne. La fraude, qui aurait<br />

pour origine le vol de données<br />

informatiques auprès d'un<br />

prestataire de services en<br />

Espagne, concernerait<br />

notamment des touristes qui ont<br />

utilisé leurs cartes cette année<br />

dans ce pays. La Fédération<br />

allemande des banques<br />

mutualistes (BVR) a reconnu<br />

avoir rappelé et échangé 60 000<br />

cartes Visa ou Mastercard,<br />

tandis que la banque Karstadt,<br />

elle, a rappelé 15 000 cartes en<br />

octobre. Barclaycard a<br />

également rappelé des cartes<br />

début novembre, tandis que<br />

Lufthansa, qui offre une carte<br />

bancaire liée à son programme<br />

de fidélisation, a rappelé<br />

plusieurs milliers de cartes au<br />

cours des derniers jours. La<br />

compagnie Mastercard a<br />

récemment averti les banques<br />

allemandes du problème.<br />

Les manuscrits, photographies ou tout autre<br />

document et illustration adressés ou remis<br />

à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet<br />

d’aucune réclamation.<br />

Reproduction interdite de tous articles<br />

sauf accord de la rédaction.


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />

L e<br />

PARTI POUR DÉFENDRE BEN BRIK<br />

Zehouane refoulé<br />

de l’aéroport de Tunis<br />

président de la Ligue algérienne<br />

pour la défense des droits de<br />

l'homme (LADDH), M e Hocine<br />

Zehouane, a été refoulé hier à l'aéroport<br />

international de Tunis. Parti pour prendre<br />

part au procès du journaliste écrivain<br />

Taoufik Ben Brik, qui se tiendra aujourd'hui<br />

à Tunis, M e Zehouane s'est vu<br />

signifier une interdiction de rentrer en<br />

territoire tunisien, sans aucun motif.<br />

A peine arrivé à l'aéroport de Tunis, la<br />

police des frontières a demandé au président<br />

de la Ligue la raison de sa visite.<br />

«Je leur ai dit que je suis avocat et<br />

constitué pour la défense d'un prévenu»,<br />

leur a répondu M e Zehouane, mais rien à<br />

faire lorsqu'on sait que la décision a été<br />

prise en haut lieu. Une décision politique<br />

qui vise à empêcher une solidarité<br />

entre les militants des droits de l'homme<br />

au Maghreb, au moment où les politiques<br />

ressassent le discours sur l'unité<br />

maghrébine. Encore une fois, le régime<br />

de Ben Ali fait preuve d'aveuglement et<br />

s'entête dans sa logique d'enfermement.<br />

«Je leur ai indiqué que ce refus est<br />

■ Découvertes le long des<br />

frontières est et ouest du<br />

pays, 5045 mines ont été<br />

détruites par l'Armée nationale<br />

populaire (ANP) durant<br />

le mois d'octobre 2009, dans<br />

le cadre de l'opération de<br />

déminage des zones minées<br />

par l'armée coloniale françai-<br />

injustifié, mais ils ne veulent rien comprendre»,<br />

a précisé M e Zehouane, joint<br />

par téléphone, hier en début de soirée,<br />

après son retour forcé de Tunisie. Les<br />

services de la PAF tunisienne ne lui ont<br />

fourni aucune explication. M e Zehouane<br />

est indigné contre cette interdiction de<br />

territoire non justifiée qui vise un militant<br />

des droits de l'homme et un avocat.<br />

Informé du refoulement de M e Zehouane,<br />

la Ligue tunisienne des droits de<br />

l'homme ainsi que le frère du journaliste<br />

Djallal Zoughlami ont fermement<br />

se, a-t-on appris hier de<br />

bonne source. Ainsi, à la<br />

2e Région militaire, on<br />

dénombre 1232 mines antipersonnel,<br />

1086 mines antigroupes<br />

et 4 mines éclairantes,<br />

découvertes et détruites.<br />

Au niveau de la 3e Région<br />

militaire, le décompte pour la<br />

même période fait ressortir<br />

DÉMINAGE<br />

5045 MINES DÉTRUITES PAR L'ANP EN OCTOBRE<br />

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 19 novembre 2009<br />

PHOTO : DR<br />

que 1023 mines antipersonnel<br />

et 6 mines anti-groupes<br />

ont été découvertes et détruites.<br />

La 5e Région militaire a<br />

enregistré la destruction,<br />

durant le mois d'octobre,<br />

1589 mines antipersonnel,<br />

45 mines anti-groupes et<br />

60 mines éclairantes. La<br />

même source précise que le<br />

dénoncé «un acte contraire à la libre<br />

circulation des personnes et celle des<br />

avocats notamment». Le président de la<br />

Ligue a vivement dénoncé le comportement<br />

des autorités tunisiennes. Il s'est<br />

levé contre ce qu'il considère comme<br />

«un déni de droit de la défense pour Ben<br />

Brik qui sera jugé aujourd'hui. C'est un<br />

déni pour les avocats qui, à chaque fois,<br />

sont empêchés d'exercer leur métier en<br />

toute liberté. Un déni de la libre circulation<br />

des personnes au Maghreb». Il a<br />

qualifié l'attitude du régime de Tunis<br />

«de scandaleuse et d’inacceptable. Cela<br />

démontre la volonté du régime tunisien<br />

de priver Ben Brik de son droit à la<br />

défense». Le président de la Ligue algérienne<br />

de défense des droits de l'homme<br />

a dénoncé, par ailleurs, le fait que l'on<br />

empêche les avocats maghrébins d'exercer<br />

librement leur métier et sans restriction.<br />

En somme, cette interdiction de<br />

territoire est un signe avant-coureur de<br />

ce que sera le procès du journaliste<br />

tunisien. Hacen Ouali<br />

total des mines découvertes<br />

et détruites par les unités de<br />

l'ANP engagées dans l'opération<br />

de déminage s'élevait,<br />

au 31 octobre 2009, à<br />

420 874 mines, soit 353 666<br />

mines antipersonnel,<br />

65 015 mines anti-groupes et<br />

2193 mines éclairantes.<br />

(APS)<br />

COMMENTAIRE<br />

Les héritiers<br />

de l’équipe FLN<br />

Par Tayeb Belghiche<br />

nfin, le football algérien est en train de renaître<br />

de ses cendres. L’Algérie ira pour la troisième<br />

fois à une finale de Coupe du monde et<br />

E on est en droit de rêver à un exploit similaire<br />

à celui de 1982 en Espagne. Alors qu’au départ, on<br />

croyait que notre pays allait faire de la simple figuration<br />

lors des éliminatoires et qu’il ne rêvait qu’à une<br />

qualification pour la Coupe d’Afrique des nations,<br />

l’an prochain en Angola, le voilà propulsé parmi le<br />

gotha mondial. Ce n’est pas un miracle ni un exploit.<br />

Le football est partie intégrante de la culture algérienne.<br />

Cela a été amplement démontré durant la<br />

guerre de Libération avec la grande équipe du FLN.<br />

Bentifour et ses compagnons avaient montré les chemins<br />

de la gloire.<br />

Les jeunes loups qui se sont imposés à Khartoum,<br />

malgré les mesquineries et les comportements<br />

mafieux d’un adversaire habitué à s’imposer uniquement<br />

par la magouille et la tricherie, ont prouvé que<br />

le football algérien est toujours vivant et qu’ils sont<br />

les dignes descendants de ces hommes qui ont porté<br />

haut les couleurs algériennes à l’époque de la lutte<br />

contre le colonialisme. Ils ont prouvé que le pays a<br />

des potentialités qui ont été oubliées et qu’un Rabah<br />

Saâdane est venu ranimer.<br />

Le peuple algérien, qui a dramatiquement souffert du<br />

terrorisme, avait besoin de prouver qu’il existe, qu’il<br />

a toujours son mot à dire sur l’échiquier international,<br />

qu’il est acteur et partie prenante, ce peuple avait<br />

besoin d’un bol d’air, de retrouver la joie et le sourire,<br />

de faire la fête et la vraie. Nos héros, qui ont fait<br />

le déplacement dans la capitale soudanaise, ont<br />

répondu aux attentes. Et avec quel panache ! Et avec<br />

quelle bravoure ! Les Egyptiens ont voulu faire d’un<br />

terrain de football une arène de gladiateurs.<br />

Les Algériens ont donné une belle leçon d’abnégation<br />

et de sportivité en disant qu’un stade est fait<br />

pour le sport, uniquement pour le sport et non un<br />

stade de Nuremberg. Les Algériens ont prouvé que<br />

l’agression et la lâcheté sont une arme des faibles et<br />

des incompétents et que l’intrigue chère aux dirigeants<br />

égyptiens ne peut être un fonds de commerce<br />

politique éternel.<br />

Maintenant que l’Algérie est qualifiée, les Algériens<br />

peuvent faire la fête. Mais surtout, ils ont le devoir<br />

de protéger et de défendre les hôtes du pays, d’où<br />

qu’ils viennent. Les Egyptiens présents chez nous ne<br />

sont pas les agents du régime de Hosni Moubarek,<br />

lequel n’est pas représentatif du peuple égyptien<br />

auquel il s’est imposé par le mensonge et le matraquage<br />

policier et qu’il ne représente aucunement ses<br />

intérêts. C’est une donnée à ne pas oublier en ces<br />

jours de liesse.<br />

MÉTÉO AUJOURD’HUI<br />

ALGER : 24° SKIKDA: 23°<br />

ORAN : 25°<br />

CHLEF : 23°<br />

Mostaganem : 25°<br />

ANNABA : 23°<br />

TÉBESSA : 23°<br />

Constantine : 21°<br />

GHARDAÏA : 22°<br />

OUARGLA : 22°<br />

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