Bien formés, motivés et ouverts à la nouveauté – les collaborateurs ...

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N° 1 , DÉCEMBRE 2011
LE MAGAZINE DE SARIA BIO-INDUSTRIES WWW.SARIA.COM
Bien formés, motivés et ouverts à la
nouveauté – les collaborateurs sont
au cœur du succès du groupe SARIA

SOMMAIRE
EDITORIAL
Préface du président du directoire de SARIA ................................................................................................................................. 3
ENTRETIEN AVEC LE DIRECTOIRE DU GROUPE SARIA
Les collaborateurs sont au cœur du succès et du développement du groupe SARIA................................................. 4
TRANSFERT INTERNATIONAL DE CONNAISSANCES
Les performances techniques de haut niveau voient le jour autour d’une table ronde............................................ 8
Pour ReFood, point ou virgule, peu importe !..............................................................................................................................16
Le transfert de connaissances accroît la confi ance des partenaires internes et externes .....................................24
Modernisation de l’usine de Plouvara : un succès franco-allemand................................................................................28
Optimisation de la logistique en Espagne grâce à des solutions conformes aux meilleures pratiques ...........36
Le recyclage des déchets de restauration en Espagne, une expertise au service de la durabilité......................42
COLLABORATEURS ET MANAGEMENT
Le contrôle de gestion, une langue internationale....................................................................................................................12
Allers-retours entre Kaunas et Selm ................................................................................................................................................14
Proches du client : les chauffeurs de ReFood ..............................................................................................................................18
Vente de prestations environnementales au Royaume-Uni ..................................................................................................20
La gestion de la qualité, une mission déterminante ................................................................................................................26
Une gestion des ressources humaines adaptée à son époque .............................................................................................30
Mettre à profi t les avantages concurrentiels entre la vallée de la Dyje et les monts Orlické hory...................38
Précurseur dans le biodiesel.................................................................................................................................................................40
Des mécaniciens d’entretien doués de grands talents d’organisation.............................................................................44
FORMATION ET ÉTUDES
Formation, études en alternance et bien d’autres possibilités ............................................................................................21
Pour étudiants de licence et titulaires d’une maîtrise.............................................................................................................22
Une préparation digne d’un véritable agent commercial ......................................................................................................23
DES POLITIQUES IDENTIQUES À L’ÉCHELLE DU GROUPE
« Nous entretenons des liens étroits entre Rhenus et SARIA » ...........................................................................................31
Encourager et exiger, une devise en vigueur dans toutes les fi lières ..............................................................................32
Des spécialisations dans l’intérêt de l’entreprise .......................................................................................................................34
« Le sentiment d’être engagé envers chaque collaborateur » ..............................................................................................46
Les chauffeurs routiers de SARIA Pologne ou l’amour du métier ......................................................................................47

EDITORIAL
Chers clients, voisins et amis de SARIA,
chers collaboratrices et collaborateurs,
Nous avons placé au cœur de cette édition
ceux qui font le succès du groupe
SARIA, c’est-à-dire des collaborateurs
bien formés et motivés, des professionnels
et des dirigeants qui garantissent
les bons résultats de SARIA.
Dans un groupe industriel à l’off re aussi
diversifi ée que celle de SARIA, l’éventail
des responsabilités et des métiers est
très étendu. Beaucoup de collaborateurs
interviennent sur nos nombreux sites de
production et lieux de transbordement,
par exemple en tant que chauff eurs ; ils
sont chargés de collecter les matières
premières traitées dans les entreprises
spécialisées du groupe. Nombre de leurs
collègues sont directement responsables,
au sein des unités de production, pour
la fabrication de produits de qualité à
partir de sous-produits animaux et de
déchets organiques, tandis que jeunes
ou confi rmés, nos managers assument
la responsabilité de projets, de sites et
de domaines d’activité tout entiers. Mais
cette édition de SARIA news fait apparaître
encore bien d’autres éléments :
Chères collaboratrices, chers collaborateurs,
Mesdames, Messieurs,
S’il est une chose dont nous pouvons
être certains, c’est la qualité des collaborateurs
présents dans notre groupe
qui constituent la plus grande richesse
de notre organisation.
Ce n’est pas sans raison que l’on utilise
en France le terme de société pour désigner
une entreprise, et l’ensemble des
personnes constituant cette société représentent
une valeur essentielle pour
son existence.
Le comité de direction du groupe a donc
décidé de consacrer ce Saria News à
l’expression et à l’étude de ces hommes
et femmes qui représentent le « personnel
» de Saria. Certains d’entre vous ont
Le groupe adopte tout un éventail de
mesures pour préparer les nouveaux
collaborateurs à la prise de responsabilités
: la formation professionnelle
ou les stages, les postes d’assistant au
sein des directions générales ou des
comités directeurs, ou bien encore la
mobilité transversale entre les diff érentes
fi lières du groupe.
Toutes ces possibilités d’intégration
ont un dénominateur commun, « la
formation sur le lieu de travail »
(« training on the job »), autrement dit
l’expérience que l’on acquiert en participant
directement à nos activités
puis en prenant la responsabilité d’un
projet.
Des possibilités d’évolution professionnelle
existent également d’une fi -
lière à l’autre du groupe RETHMANN,
comme le montrent les carrières de
plusieurs dirigeants ayant occupé tour
à tour des postes à responsabilité chez
REMONDIS, Rhenus et SARIA.
À tous ceux qui nous connaissent, ainsi
qu’à tous ceux qui souhaitent mieux
nous connaître, nous disons « bonne
lecture » pour cette nouvelle édition de
SARIA news !
donc été interrogés pour s’exprimer
dans les lignes de ce magazine pour raconter
leurs parcours, leurs réalisations
et parler de leur motivation.
La structure et l’image de l’entreprise en
France a beaucoup évolué ces dix dernières
années et ce développement remarquable
n’a été possible qu’avec la participation
et l’engagement de tous ceux et
celles d’entre vous qui ont vu là, l’opportunité
de réaliser de grands projets et par
là-même, de se réaliser dans la création
d’un Saria France moderne et performant.
Nous sommes convaincus que ce processus
perdurera encore de nombreuses
années tant que les hommes et femmes
de Saria seront aussi entreprenants.
Bonne lecture à tous !
Nous sommes heureux d’ajouter enfi n
que d’importantes coopérations et acquisitions
– « Teeuwissen », « Bioibérica »
« Daka » et « PDM » – ont récemment
été signées… ou sont sur le point de
l’être. Ce sont des sujets d’actualité passionnants,
dont nous vous reparlerons
dans la prochaine édition de SARIA
news.
Cordialement,
Kurt Stoff el
Cordialement
Jean-Louis Hurel
Kurt Stoffel, président
du directoire du
groupe SARIA.
Jean-Louis Hurel,
Président-Directeur
Général de Saria
France
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SARIAnews

ENTRETIEN AVEC LE DIRECTOIRE
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SARIAnews
Les collaborateurs sont au cœur
du succès et du développement
du groupe SARIA
Le groupe suit une évolution positive
et ne cesse de croitre. Quel est dans ce
cadre le rôle des dirigeants et des professionnels
?
Kurt Stoffel : La maxime ‘Encourager
et Exiger’ est un outil de conduite du
groupe, depuis la direction jusqu’aux
établissements. Dans un groupement
d’entreprises décentralisées comme le
nôtre, l’initiative personnelle constitue
l’une des principales caractéristiques
de toutes les fonctions dirigeantes
et de tous les métiers. Le rôle
du directoire est de créer les conditions
générales requises au plan organisationnel
pour les diff érentes divisions.
Cela suppose par exemple
d’encourager l’innovation en débloquant
les moyens fi nanciers nécessaires
ou de préparer les futures coopérations
à l’échelon international.
Les dirigeants pilotent ensuite des
projets sous leur propre responsabilité
et font progresser les activités
dont ils ont la charge. Le degré élevé
de responsabilité de nos cadres dirigeants,
chefs de service et directeurs
de sites donne une large place à l’esprit
d’entreprise. Le directoire défi nit
un cadre adapté et un horizon de
planifi cation convenable.
Le groupe SARIA est présent dans de
nombreux pays d’Europe et, depuis
peu, également en Amérique du Nord
et du Sud, ainsi qu’en Asie, grâce à sa
prise de participation dans le groupe
Teeuwissen. Comment assurer effi cacement
la coordination de toutes ces
entreprises internationales?
Manfred Gellner : Dans une entreprise
aussi diversifi ée que SARIA,
l’initiative personnelle est particulièrement
importante. En septembre
par exemple, nous avons lancé la
construction du premier établissement
russe au Tatarstan, dans la
zone économique d’Alabuga. Pour
prendre rapidement des décisions
sur des marchés étrangers, nous
avons besoin de collaborateurs qui
connaissent aussi bien la situation

Entretien avec le directoire du groupe SARIA
juridique et les procédures administratives
que la langue et la mentalité
locales. Nous avons par conséquent
besoin de cadres et d’experts qui se
sentent bien au sein de l’entreprise et
sont suffi samment autonomes pour
représenter avec succès les intérêts
du notre groupe. Mais l’important,
au fi nal, c’est bien sûr que les résultats
soient au rendez-vous.
Franz-Bernhard Thier : La rapidité des
processus de décision caractérise
notre groupe de manière générale. Il
est par conséquent tout à fait courant
qu’un directeur d’établissement
informe lui-même le directeur groupe
compétent des développements les
plus récents. Dans la communication
avec nos collaborateurs, nous privilégions
l’ouverture et la confi ance.
Nous n’établissons pas de relais intermédiaires.
Communiquer de façon
franche et directe afi n d’obtenir une
réponse aussi franche et directe est
l’une des principales forces de notre
groupe.
Manfred Gellner : Il existe chez SARIA
des domaines d’activité et des entités
bien établis, mais ils n’ont d’importance
que dans le sens où ils favorisent
l’effi cacité du groupe. Nos dirigeants
ont pour habitude de collaborer
en permanence avec d’autres
structures et d’intégrer des informa-
tions sans lien direct avec leur propre
domaine de compétences. La prise en
compte des autres fi lières du groupe
est capitale dans notre stratégie.
Cette attitude nous donne une fl exibilité
extraordinaire pour la mise en
œuvre de nos projets.
Jean-Louis Hurel : Pour la collaboration
entre diff érents pays du groupe,
il est essentiel que les domaines de responsabilité
régionaux soit réellement
interconnectés jusqu’au niveau du directoire
et que des échanges interviennent
également à l’échelon des
fonctions, par exemple la distribution et
la technique. Cette transversalité entre
métiers et pays se traduit par des re-
Le comité de direction
(de gauche à droite):
Manfred Gellner,
Dr. Eberhard Schmidt,
Dr. Kurt Stoff el,
Jean-Louis Hurel,
Franz-Bernhard Thier
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SARIAnews

ENTRETIEN AVEC LE DIRECTOIRE
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SARIAnews
Pays comptant des sites de production
Espagne
France
Grande-Bretagne
Pays-Bas
Allemagne
Autriche
République tchèque
Pologne
Biélorussie
Russie
Pays avec des prises de participation
États-Unis
Brésil
Danemark
Suède
Chine
tombées positives quand une entité nationale
du groupe SARIA peut tirer parti
des expériences d’une autre entité nationale.
Nous ne comptons plus aujourd’hui
les exemples de progrès accomplis
grâce à ce type de collaboration.
Quelles connaissances professionnelles
doit-on privilégier pour travailler dans
votre entreprise ?
Jean-Louis Hurel : Nous intervenons
sur un marché très ciblé régi par des
mécanismes particuliers et dont les caractéristiques
techniques et juridiques
diff èrent en partie d’un marché national
à l’autre. Le domaine d’activité du
groupe SARIA ne fait pas partie des
domaines qu’il est d’usage de découvrir
durant une formation ou des études su-
périeures. Parmi nos collaborateurs,
nous comptons des diplômés de gestion,
des ingénieurs agronomes, des ingénieurs
en mécanique ou électromécanique,
des juristes ou des biologistes.
Mais les chauff eurs, les agents de production
ou de centres de collecte sont
tout aussi importants, sinon plus. Nous
recherchons de manière générale des
individus à fort potentiel d’évolution.
La mutualisation des savoir-faire professionnels
est indispensable pour exécuter
notre travail dans les règles de
l’art, pour rester performants et pour
continuer à innover.
Eberhard Schmidt : Au cours de ces
dernières années, le groupe SARIA est
parvenu à un niveau de spécialisation
élevée couplée à une productivité accrue,
notamment en ce qui concerne les
nouvelles techniques de traitement ou
les systèmes de logistique. Grâce à ses
quelque 2 700 véhicules de transport
et 70 sites de production répartis dans
l’Europe toute entière, SARIA est un
groupe d’envergure industrielle aux
standards uniformes. En 2011, nous
avons à nouveau investi des dizaines
de millions d’euros dans la spécialisation
de nos sites. Les améliorations
techniques ouvrent sans cesse de nouveaux
débouchés sur le marché. Nos
ingénieurs doivent donc demeurer enthousiastes,
sans toutefois perdre de
vue ce qu’il est possible d’atteindre.
Quelles perspectives le groupe SARIA
offre-t-il à ses collaborateurs ?
Kurt Stoffel : En 2011, SARIA employait
environ 5 000 collaborateurs,

ce qui traduit une nette augmentation
d’eff ectifs au cours des dix dernières
années. Actuellement, nous
sommes présents sur 150 sites – dans
les grands pays industrialisés d’Europe
comme la Grande-Bretagne,
la France, l’Allemagne et l’Espagne,
mais aussi en Pologne, en Autriche
ou en République tchèque, ainsi que
sur des marchés en forte croissance
tels que le Brésil ou la Chine en
collaboration avec nos partenaires.
Nous pensons que le groupe dispose
de bonnes opportunités pour poursuivre
son ascension. Nos collaborateurs
sont au cœur de ces succès et
de cette évolution. Nous veillons
par conséquent à les encourager à
chaque fois que nous le pouvons,
afi n qu’ils continuent à s’engager et
à se mobiliser.
Le comité de direction de SARIA
Kurt Stoffel, le président du directoire du groupe SARIA, est responsable des
unités fonctionnelles centrales Finances et Relations publiques, ainsi que de
la société nationale SARIA Espagne et du domaine d’activité du biodiesel.
Manfred Gellner est directeur de la Division Europe centrale et orientale, et
en outre, depuis 2010, membre du directoire du groupe néerlandais Teeuwissen.
Jean-Louis Hurel est membre du directoire et Président-Directeur Général de
SARIA France.
Franz-Bernhard Thier est responsable en tant que membre du directoire des
activités du groupe en Allemagne et en Grande-Bretagne. Depuis 2010, il est
par ailleurs membre du directoire du groupe PDM.
Eberhard Schmidt est directeur de la technique et du développement au sein
de SARIA.
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SARIAnews

TRANSFERT INTERNATIONAL DE CONNAISSANCES
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SARIAnews
Des performances techniques
de haut niveau voient le
jour autour d’une table ronde
De nouvelles opportunités en Europe de l’Est
En septembre 2011, SARIA a commencé la construction d’une usine ultramoderne de traitement de sous-produits animaux
en Europe de l’Est. Le groupe a réuni des experts des secteurs de la technique, de la vente et de la gestion ainsi
que des collaborateurs compétents et connaissant le mode de pensée russe.
La nouvelle usine d’Alabuga
fabriquera des farines multiespèces
ainsi que des produits
à base de porc et de volaille.
Deux autres lignes de production
serviront au traitement
du sang et des plumes.

L’Inde et la Chine ne sont pas les
seules à créer des zones de libreéchange
facilitant l’accès sur leur
marché aux investisseurs étrangers
et leur permettant d’implanter des
sites promis au succès économique.
Les avantages proposés diff èrent
selon le profi l des zones à aménager :
l’approvisionnement en eau potable
et en énergie, un réseau routier
stable ou la présence à proximité
d’autorités compétentes. Située dans
la république autonome du Tatarstan,
la zone économique d’Alabuga existe
depuis novembre 2007. Comme de
grandes entreprises, telles que le
constructeur automobile Ford ou
Air Liquide, fournisseur mondial de
gaz pour l’industrie, SARIA a également
choisi de s’implanter dans cette
région. Les travaux de construction
de l’une des usines les plus modernes
de valorisation des sous-produits
animaux en Europe de l’Est ont
commencé en septembre.
Importance de la phase de préparation
À l’arrivée des premières pelleteuses
venues niveler le terrain, cela faisait
déjà deux ans qu’un travail de plani-
fi cation intense avait été réalisé par
l’équipe formée autour de Manfred
Gellner, membre du directoire de
SARIA et responsable entre autres
presque, l’une des premières étapes
consiste à réunir des experts autour
d’une table ronde. « La phase de projet,
chez nous, regroupe d’abord des
« L’expérience professionnelle de chaque participant
construit le projet de départ. La décision est
ensuite prise en fonction des expériences de toute
l’équipe. » Ivan Kehm, directeur technique du projet
des activités du groupe en Europe de
l’Est. « Tout est maintenant parfaitement
coordonné pour les besoins du
site », déclare en faisant le point des
opérations Ivan Kehm, chef de projet.
« La nouvelle installation intègre
beaucoup de savoir-faire, fruit de
précédents projets. Que ce soit pour
les bâtiments ou les machines, nous
avons pu puiser sur le plan technique
dans les diverses expériences du
groupe. Et il en est de même au niveau
des autorisations offi cielles ou
de l’organisation des procédures administratives.
»
Échange d’expériences entre experts
Lorsqu’on décide de concevoir une
installation à partir de zéro ou
commerciaux et des techniciens
ainsi que la direction », indique Ivan
Kehm. « Tous viennent avec leur
expérience et une ébauche de projet
voit le jour. » Ensuite, le projet est
élaboré par une structure de coordination.
En tant que chef de projet
pour la partie technique, Ivan Kehm
est responsable des aspects techniques
des installations, de la
ligne de production, des silos, des
convoyeurs, des stérilisateurs, des
sécheurs, des broyeurs et de la station
d’épuration. « Pour que l’ensemble
fonctionne effi cacement,
quelqu’un doit décider de la nature
et de l’emplacement des composants
; il faut par exemple savoir où passeront
les canalisations des eaux usées
Fin 2012, l’une des
usines de valorisation
de sous-produits animaux
les plus modernes
d’Europe de l’Est devrait
entrer en service
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SARIAnews

TRANSFERT INTERNATIONAL DE CONNAISSANCES
Norbert Rethmann,
Président honoraire du
Conseil de surveillance
du groupe RETHMANN,
se félicite de la collaboration
avec les représentants
des autorités
locales au Tatarstan.
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SARIAnews
et où seront situées les cuves » explique
cet ingénieur des travaux.
« Les décisions sont prises en fonction
de l’expérience de toute l’équipe. »
Rolf Clarenbach est, quant à lui, responsable
du bon fonctionnement des
machines dans les établissements implantés
en Europe de l’Est. Homme
de la première heure, il a débuté en
1991 comme chef d’équipe. Aujourd’hui,
il a une fonction équivalente
à celle de directeur de production
et il assiste le groupe à Bereza,
en Biélorussie. Electromécanicien de
formation, Rolf Clarenbach a accumulé
au fi l des années une connaissance
très étendue des processus de
production souvent très spécifi ques
dans ce secteur. Lui aussi procède à
des échanges de savoir avec Ivan
Kehm. Ainsi, la coordination ne se
limite pas aux compétences régionales.
Un double bagage culturel
Des diff érences existent entre l’Europe
occidentale et l’Europe de l’Est
concernant la concertation avec les
autorités : « En Russie, par exemple,
les experts à qui nous demandons la
validation d’un projet de construction
attendent que celui-ci soit préalablement
planifi é de A à Z », précise
Ivan Kehm. « Avant d’être transmis,
il faut que le dossier ait été discuté
dans le détail avec les chefs de
projet locaux, notamment en ce
qui concerne les matériaux autorisés
ou les normes. » En Allemagne, il
n’est pas nécessaire pour déposer un
projet de construction d’aller dès le
début dans tous les détails. « Nous
pouvons fournir à une date ultérieure
chaque partie du projet, notamment
ce qui concerne le gros-oeuvre »,
ajoute Ivan Kehm. Certes, il y a eu
en Russie des projets d’adoption de
la procédure européenne pour les
permis de construire. « Ces projets
ont toutefois été abandonnés parce
que de nombreux documents annoncés
n’étaient jamais fournis aux autorités
compétentes. » Pour le groupe
SARIA, la relation avec les autorités
ne pose pas de problème. « Nous projetons
dans tous les cas nos installations
de A à Z. Ce faisant, nous tirons
profi t des expériences acquises
lors des nombreux projets précédemment
réalisés, ce qui garantit la fi abilité
des décisions prises au niveau
des études. »
Ivan Kehm connaît bien les deux
cultures. Ce Russe d’origine allemande
est venu à l’âge de 16 ans en
Allemagne où il a passé son baccalauréat
et poursuivi ses études. Alors
qu’il pilotait des projets pour le site
de Bereza, ce n’est donc pas sans
raison qu’il est passé du bureau
Ivan Kehm

Le site de Vigo, qui est le plus à
l’ouest de tous les sites SARIA, est
séparé de 5 500 km de la zone économique
du Tatarstan. Depuis Bereza,
actuellement le site le plus à
l’est du groupe, il faut parcourir
2 000 kilomètres pour atteindre
Alabuga. La petite ville voisine
d’Alabuga sur la Kama (affl uent
de la Volga), a été fondée au XIe
siècle à partir d’une forteresse érigée
sur la frontière par des Bulgares
de la Volga. Elle a récemment
célébré ses 1 000 ans d’existence.
d’études à la direction de projet. « En
tant que chef de projet, mes responsabilités
dépassent la simple conception
de corps de bâtiments », dit-il.
« C’est comme cela que je peux le
mieux mettre ma double culture au
service de l’entreprise. Je rencontre
beaucoup de gens, par exemple à
l’occasion de discussions avec les autorités
d’Alabuga ou lors d’entretiens
avec les collègues d’entreprises voisines,
dans la zone industrielle ».
Créer des structures modernes
SARIA est avant tout pour Ivan Kehm
une entreprise de valorisation de sousproduits
animaux, un avantage déterminant
précisément pour la Russie :
« Il y a 30 ans, dans l’ex-URSS, un
programme de construction d’installations
de valorisation de sous-produits
animaux avait été mis en place. Plus
de 200 usines avaient été construites
en l’espace de quelques années. La
technique alors utilisée était pour l’essentiel
bulgare et tchèque. Les unités,
de même type, permettaient de s’orienter
facilement grâce à une construction
identique. Or, cette technique commence
à être dépassée. Cela fait maintenant
presque 20 ans qu’aucun investissement
n’a été fait dans ce domaine.
» Pendant la période de l’eff ondrement
du bloc soviétique et après la réunifi -
cation de l’Allemagne, personne ne
pensait à la valorisation des déchets.
De nombreuses installations ne fonctionnent
plus. Celles qui fonctionnent
encore sont pour l’essentiel directement
intégrées aux abattoirs. « La nouvelle
usine de valorisation que nous
créons dans la zone économique d’Alabuga
sera l’une des plus modernes en
Europe de l’Est », indique Ivan Kehm.
« Hormis une capacité de traitement
plus importante, cette installation a en
outre l’avantage de permettre le traitement
des matières à l’extérieur des
abattoirs. » La valorisation intelligente
des déchets et surtout l’utilisation des
résidus organiques en toute sécurité
seront de plus en plus déterminantes à
l’avenir. SARIA investit ainsi dans une
technologie d’avenir, comme le montre
l’exemple de l’unité de Bereza. « En dépit
de la situation politique actuelle
diffi cile en Biélorussie, qui inquiète
aujourd’hui de nombreux investisseurs,
nous enregistrons un développement
tout à fait positif du site et les condi-
2 000 km séparent
Bereza d’Alabuga
tions de base sont favorables », déclare
Ivan Kehm. Les prestations off ertes par
notre entreprise correspondent à un
réel besoin. SARIA travaille déjà en
étroite collaboration avec les fournisseurs
de matières premières et les
clients pour la production de graisses
et de farines. La capacité de Bereza est
appelée à doubler en 2012.
Le ministère de l’Agriculture
du Tatarstan, à
Kazan, la capitale.
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SARIAnews

COLLABORATEURS ET MANAGEMENT
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SARIAnews
Le contrôle de gestion,
une langue internationale
Avant qu’une usine ne voie le jour, il est indispensable de tisser un réseau entre les clients et les fournisseurs, les collaborateurs,
les serveurs informatiques et les différents systèmes d’informations comptables. Pour qu’un nouveau site
puisse gagner en rentabilité, il doit pouvoir s’appuyer sur un réseau solide. Et l’écheveau des liens ainsi formés ne doit
pas être emmêlé.
Chez SARIA, c’est Ekaterina Silaeva
qui assure l’importante fonction de
contrôle de gestion au sein de la direction
fi nancière. Elle a débuté il y
a cinq ans comme collaboratrice au
contrôle de gestion du siège social,
à Selm. Elle s’était alors fi xé comme
objectif de maîtriser tous les outils
et méthodes utilisés dans son service,
afi n de pouvoir ensuite les réemployer
de façon optimale. Depuis,
cette ressortissante russe est responsable
du contrôle de gestion opérationnel
et stratégique pour la région
d’Europe de l’Est. « SARIA intervient
depuis 2008 en Biélorussie et s’attaque
désormais en Russie à un
marché prometteur », indique-t-elle.
« Dans ce cadre, j’assure l’interface
entre le siège central en Allemagne
et des établissements comme ceux de
Bereza ou d’Alabuga. »
Double qualifi cation
Ekaterina Silaeva débute à Saint-Pétersbourg
des études d’économie
fi nancière qu’elle conclut par une
thèse de doctorat en contrôle de gestion
des risques. « Très tôt, j’ai décidé
d’acquérir une double qualifi cation »,
indique cette jeune femme de 27 ans,
qui s’exprime de manière aussi riche
que l’est son parcours professionnel.
« Parallèlement à mes études en Russie,
j’ai préparé par correspondance
un diplôme de commerce à l’université
de Hagen. » Afi n notamment
d’approfondir ses connaissances de
l’allemand, elle entame après sa deuxième
formation un stage professionnel
en Allemagne. Le hasard
a voulu que ce soit à Marl, où elle
entre en contact avec SARIA. « Par
le biais du réseau du groupe, on m’a
approché pour savoir si j’accepterais
de travailler pour SARIA. Cela a été
pour moi l’occasion de saisir une
opportunité intéressante sur le plan
professionnel. »
Le contrôle de gestion, un langage
technique à part entière
Au sein du service de contrôle de
gestion, Ekaterina Silaeva acquiert
tout de suite une bonne vue d’ensemble
du groupe. À Selm, elle commence
par établir les résultats men-

Ekaterina Silaeva est responsable du contrôle de gestion opérationnel et stratégique pour
la région Europe de l’Est. Cette jeune Russe est ainsi en contact étroit avec les services du
contrôle de gestion et de la comptabilité de la direction générale.
suels, des estimations de coûts pour
des projets et participe enfi n à des
évaluations d’entreprise. Deux ans et
demi plus tard, elle prend en charge
l’encadrement de l’équipe commerciale
de Bereza, avec notamment
pour objectif de mettre en place le
contrôle de gestion, la comptabilité
et le système d’informations comptables
(reporting). « Notre principal
objectif était de créer un système
d’informations qui fournisse des
données rapidement et les regroupe
en vue d’analyses internes », précise
Ekaterina Silaeva. L’équipe commerciale
dispose alors de données importantes
pour établir les bilans d’exercice.
L’analyse de ces données lui
permet en outre d’identifi er des solutions
d’optimisation. « Pour que le
reporting soit effi cace, les collaborateurs
doivent respecter les standards
du groupe », poursuit Ekaterina Silaeva.
En sa qualité de « traductrice »,
elle n’est en fait pas seulement compétente
pour le Russe et l’Allemand,
mais également pour le langage
technique de la fi nance. « Mon passage
à la direction générale m’a permis
d’appréhender les exigences de
SARIA en matière de fl ux de données
à harmoniser entre les diff érents systèmes
de reporting et informatiques.
Et je sais exactement de quelle manière
établir des passerelles entre les
diff érents systèmes de reporting. »
poursuit-elle.
À Bereza par exemple, le bilan
d’exercice est établi suivant le droit
en vigueur en Biélorussie. Dans un
second temps, il est établi selon le
droit allemand, afi n qu’il puisse être
intégré dans le bilan consolidé du
groupe. Parallèlement à ses attributions
en contrôle de gestion, cette
diplômée de commerce traite également
d’autres questions : fi nancements
et budget de trésorerie pour
les activités en cours ou encore analyse
des lois en vigueur en matière
de reporting ainsi que des questions
de droit fi scal. Ekaterina Silaeva est
par conséquent en contact direct
avec les services de contrôle de gestion
et de comptabilité de la direction
générale.
Des objectifs ambitieux
Même si elle continue de superviser
le site de Bereza, le champ de son
activité s’est déplacé beaucoup plus
vers l’Est. « Désormais, je passe la
plus clair de mon temps à mettre en
place les processus commerciaux à
Alabuga », dit-elle. Le nouveau site
devrait entrer en service fi n 2012.
Il s’agira de réunir jusqu’à cette date
une équipe expérimentée de cadres
dirigeants connaissant le marché et
l’environnement local. Dans les bureaux
d’Alabuga, tout est mis en
œuvre pour que les processus soient
parfaitement en place d’ici là. « Nous
souhaitons ainsi non seulement trouver
des gens compétents pour notre
service, mais aussi les accompagner
», précise Ekaterina Silaeva. « Nos
collaborateurs poursuivent en permanence
leur formation, que ce soit
« Mieux vaut toujours défi nir clairement
les processus dès le début, car
les réajustements ultérieurs font
presque toujours perdre du temps. »
Ekaterina Silaeva
par le biais de leur travail sur site ou
de stages sur d’autres sites SARIA. »
Les collaborateurs de la comptabilité
du site d’Alabuga se familiariseront
ainsi avec les opérations de comptabilité
qu’ils auront à eff ectuer avant
l’entrée en service du site de Bereza.
L’équipe défi nitive est pour l’instant
en formation en Biélorussie.
La mise en place de passerelles
Pour Ekaterina Silaeva, les interactions
avec les collègues de l’équipe
de projet s’apparentent moins à un
échange qu’à une collaboration :
« Nous avons tous pour objectif de
faire avancer la société et chacun
de nous apporte sa contribution. » Ce
faisant, elle apprécie la diversité des
missions au sein de SARIA. « Le suivi
de l’équipe commerciale en Biélorussie
et en Russie me place chaque jour
devant de nouvelles diffi cultés qu’il
me faut alors résoudre », dit-elle.
« Je m’emploie à servir d’intermédiaire
entre les pays et les cultures.
J’établis des passerelles – comme
bien d’autres collègues, qui travaillent
chez SARIA d’arrache-pied
au succès de l’entreprise »
13
SARIAnews

COLLABORATEURS ET MANAGEMENT
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SARIAnews
Allers-retours entre Kaunas et Selm
Lorsque Liudvikas Morkunas a commencé comme stagiaire dans le groupe SARIA, il ne connaissait pas un traitre mot d’allemand,
si ce n’est « Danke » ou « Bitte » – mais il avait acquis une expérience des échanges commerciaux transnationaux entre la
Lituanie et l’Europe occidentale. Depuis, il organise les activités de SARIA en Russie et en Europe de l’Est. Enfi n, il assume pour
le groupe les fonctions de directeur régional des pays de l’ex-Union soviétique.
Pour se rendre sur son lieu de travail,
Liudvikas Morkunas met un peu plus
de temps que le commun des mortels.
Cet homme âgé de 32 ans vit en
eff et à Kaunas, en Lituanie. Mais en
tant que directeur de SARIA Lituanie,
il est également responsable des sites
du groupe en Biélorussie et en Russie.
« Environ 400 km me séparent de
Bereza, en Biélorussie », estime Liudvikas
Morkunas. « Pour les longs trajets,
vers l’Allemagne par exemple, je
prends l’avion. » En règle générale,
Liudvikas Morkunas revient uniquement
pour les weekends à Kaunas, sa
ville natale, où SARIA dispose également
d’un bureau commercial.
L’invitation offi cielle de SARIA
Avant d’entrer chez SARIA il y a une
bonne dizaine d’années, Liudvikas
Morkunas étudie l’administration
d’entreprise à l’Université technique
de Lituanie. « Parallèlement à mes
études, je gagnais ma vie au service
distribution d’une entreprise de produits
d’imprimerie et j’ai pu acquérir
une précieuse première expérience,
en diff usant des vernis et des adhésifs
à l’international », se souvient-il.
C’est aussi à peu près à la même
époque qu’il découvre SARIA. Le
groupe s’étend alors vers l’Europe de
l’Est et recherche par conséquent des
collaborateurs qualifi és sur place. «
Cette possibilité de travailler dans un
groupe international comme SARIA
venait pour moi à point nommé »,
confi e notre diplômé en administration
publique. « Chez mon ancien
employeur, j’avais réussi tout ce qu’il
était possible de réussir. » SARIA a
aidé cet homme jeune à faire face
aux défi s qui l’attendaient dans son
nouveau parcours. En 2002, il ne
faut pas oublier que la Lituanie
n’était pas encore membre de l’UE.
Aussi, pour permettre à ce futur collaborateur
de suivre un stage d’un an
en Allemagne, la société a très vite
établi la nécessaire invitation offi -
cielle pour son entrée dans l’UE et le
permis de travail associé.
Un stagiaire aux multiples talents
Ce stage en Allemagne donne à Liudvikas
Morkunas l’occasion rêvée
d’apprendre à connaître les diff érents
domaines d’activité de SARIA, ainsi
que le mode de travail et la philosophie
qui prévalent dans le groupe.
Au siège social de Selm, il passe en
tant que stagiaire par les services de
la comptabilité, du contrôle de gestion,
mais aussi les services techniques
et commerciaux. Sur le site de
Marl, dans le district de Münster, il
a par ailleurs l’occasion de découvrir
trois mois durant les processus opérationnels
au sein d’un établissement,
de la réception à l’expédition
des marchandises. « Jusqu’en 2006,
ReFood a produit des aliments pour

porcs sous la marque SAPRO »,
se souvient Liudvikas Morkunas.
« SARIA a rapidement réagi à l’interdiction
d’utiliser les déchets de restauration
dans l’alimentation des
animaux et exploite depuis les déchets
de restauration et du commerce
de détail pour la production d’énergie
renouvelable. »
Une intégration sans obstacle linguistique
Bien qu’il ne parle encore pratiquement
pas l’allemand, il n’a pas à
souff rir au début de son stage de
cet obstacle linguistique : « Avec les
collègues et la direction, nous avons
communiqué en anglais – cela a
très bien marché », précise-t-il. « À
mesure qu’il se familiarisait avec le
mode de fonctionnement de la société,
la nécessité d’apprendre l’allemand
s’est néanmoins faite sentir. » SARIA
a off ert à son stagiaire un stage linguistique
de trois mois. « Durant la
période d’adaptation, je vivais avec
d’autres apprentis et stagiaires du
groupe RETHMANN ; j’ai donc eu
largement l’occasion de pratiquer
l’allemand après le travail. Les cours
particuliers que j’ai pris en plus ont
porté leurs fruits. J’ai vite progressé,
tout en me faisant très plaisir. »
Le challenge des nouvelles zones industrielles
Suite au stage, Liudvikas Morkunas
travaille pour SARIA en Autriche et
en Pologne, afi n de se spécialiser sur
la région d’Europe de l’Est. Dans ce
cadre, il supervise par exemple des
procédures d’autorisation dans le
domaine technique. Mais le défi le
plus stimulant se présente en 2005.
SARIA recherchait des collaborateurs
spécialisés pour un nouvel établissement
en Biélorussie. Il n’était alors
pas question de vendre les installations
dépassées de l’ancien bloc de
l’Est. « Très vite, il est apparu que
nous allions fonder un établissement
moderne, entièrement neuf – et ce,
dans une zone très récemment aménagée
», rapporte Liudvikas Morkunas.
Cette mission lui a permis de
s’investir à fond : « Dans l’implantation
d’un nouveau site, les activités
de construction représentent moins
de la moitié du travail », précise-t-il.
« Une fois que les bâtiments et les
installations de production sont en
place, il faut donner vie au site. Cela
suppose par exemple de trouver des
sources de matières premières suffi -
santes et de recruter du personnel
fi able, disposant d’une solide formation
dans le domaine concerné – et
bien sûr aussi d’identifi er des débouchés
à long terme pour nos produits.
» Lors des opérations de planifi cation
et d’organisation du site de Bereza,
Liudvikas Morkunas a fait profi ter
le groupe des compétences acquises
dans la distribution. Depuis, SARIA
compte quelque 80 collaborateurs en
Biélorussie. Et les capacités de traitement
devraient doubler d’ici 2012.
Envergure, fl exibilité et effi cacité
Pour celui qui est devenu responsable
de l’ensemble de la région Europe
de l’Est, SARIA dispose pour les
clients, les fournisseurs, mais aussi
ses collaborateurs, de trois atouts essentiels
: « D’une part, nous sommes
solides fi nancièrement et, avec plus
de 5 000 collaborateurs répartis dans
une dizaine de pays, nous disposons
d’une infrastructure aussi étendue
que stable », affi rme Liudvikas Morkunas.
« Malgré notre taille, nous
demeurons aussi fl exibles que par
le passé. C’est notamment grâce à
ses voies décisionnelles courtes que
SARIA peut répondre en Europe de
l’Est de manière rapide et précise aux
souhaits des clients et leur proposer
des solutions adaptées. C’est cela qui
nous rend effi caces. » SARIA intervient
par ailleurs dans les régions de
l’Est toujours en association avec les
autres fi liales du groupe RETHMANN
et peut ainsi bénéfi cier sur place de
ressources supplémentaires. « Par
exemple, lorsque j’ai besoin d’une solution
de transport avantageuse entre
la Biélorussie et l’Allemagne, j’appelle
les collègues du groupe Rhenus »,
conclut Liudvikas Morkunas.
Les défi s à venir
De l’avis du directeur régional des
pays de l’ex-Union soviétique, il
existe encore bien des possibilités de
faire progresser les activités du
groupe : lors de sa mission la plus
délicate, à savoir la direction du projet
de construction du site SARIA de
Bereza, il a acquis une grande expérience,
et il souhaite maintenant la
transmettre. Actuellement, Liudvikas
Morkunas s’emploie avec ses collègues
à mettre sur pied un nouveau
site pour le groupe SARIA – dans une
zone industrielle nouvellement aménagée
à Alabuga, dans le Tatarstan.
Dixit Liudvikas Morkunas : « C’est
une grande responsabilité et je me
réjouis de cette mission. »
Liudvikas Morkunas
(à droite) assiste à la
conférence de presse
donnée le jour de la pose
de la première pierre de la
nouvelle unité de production
d’Alabuga, en octobre
2011. Près de lui, on aperçoit
Norbert Rethmann,
président d’honneur du
Conseil de surveillance du
groupe RETHMANN.
L’usine de traitement
SARIA de Bereza, en
Biélorussie, est en exploitation
depuis 2008.
15
SARIAnews

TRANSFERT INTERNATIONAL DE CONNAISSANCES
Lors de l’ouverture du
nouveau site, Andrew
Smith, PDG de PDM,
explique à Ed Miliband,
député et chef du parti
travailliste, les possibilités
de la valorisation des
déchets alimentaires.
16
SARIAnews
Pour ReFood, point ou virgule,
peu importe !
Depuis septembre 2011, SARIA et l’entreprise familiale britannique Prosper De Mulder (PDM) exploitent la première
usine ReFood UK de valorisation des déchets de restauration en Grande-Bretagne. L’ouverture de l’usine de Doncaster
constitue un jalon supplémentaire dans leur collaboration.
Interrupteur enclenché, ronronnement
des moteurs : Ed Miliband,
président du Parti travailliste britannique
a procédé offi ciellement le
9 septembre dernier, en présence de
personnalités de la politique et de
l’économie, au démarrage des machines
de la nouvelle usine ReFood
UK. « C’est formidable pour moi
d’avoir la chance d’inaugurer ici à
Doncaster cette usine de traitement
à la pointe de la technologie », a déclaré
le député. « Le système ReFood
illustre de manière impressionnante
l’énorme potentiel qui servira à produire
du courant et de la chaleur à
partir de la transformation de déchets
de restauration et de denrées
périmées. » Cette journée a également
été marquée par l’inauguration de
l’installation de biogaz d’une puis-
sance de 2,9 MW. « Au terme d’un an
de travaux, nous avons franchi une
étape importante dans les activités de
ReFood en Grande-Bretagne », a déclaré
avec satisfaction Lorenz Baden,
chargé en janvier 2011 d’assurer depuis
Doncaster le bon déroulement
de l’action conjointe de SARIA et de
PDM. « Dans les semaines à venir,
nous pourrons ainsi démontrer à nos
clients que nous leur proposons un
modèle commercial réellement fi able.
» Il a fallu environ 14 millions d’euros
d’investissement pour cette installation
qui, à partir de déchets alimentaires,
fournira de l’électricité à
7 000 foyers et chauff era les unités
de production PDM attenantes.
Importance de l’empreinte carbone
SARIA et PDM, plus gros transfor-
mateur de sous-produits d’origine
animale de Grande-Bretagne, coopèrent
depuis juillet 2010. Cette entreprise
familiale œuvre dans un secteur
similaire à celui de SARIA. Leur
collaboration a ouvert la voie à une
option intéressante pour Lorenz Baden,
31 ans : « Je voulais m’attaquer
à un nouveau défi . SARIA a fait
preuve de souplesse en tant qu’employeur
en me permettant de participer
depuis Doncaster à la mise en
place de ce partenariat. » Suite à des
entretiens avec Andy Smith, directeur
général de PDM, Lorenz Baden a
obtenu un poste de directeur dans la
division Développement de l’entreprise.
« De quelles informations disposons-nous,
de quelles informations
avons-nous besoin ? Pouvons-nous
utiliser les données pour le contrôle

de gestion ? », a-t-il été amené à se
demander. « À mon poste, je suis par
exemple responsable d’un grand
nombre de processus à coordonner
des deux côtés de la Manche. »
À long terme, Lorenz Baden est impliqué
dans le développement des
activités de ReFood. « La mise en décharge
demeure en Grande-Bretagne
une possibilité légale d’élimination
des déchets organiques », indique-til.
« Nous proposons déjà à quelques
clients importants les off res ReFood,
comme la valorisation des déchets
dans la nouvelle installation de biogaz
». Les grandes entreprises plus
particulièrement sont de plus en plus
soumises à la pression du grand public.
Elles sont dans l’obligation de
réduire les émissions de CO2 inhérentes
à leurs chaînes d’approvisionnement.
« Des clients qui auraient
il y a un an choisi de mettre en décharge
leurs déchets de restauration
décident de plus en plus de faire appel
à ReFood », ajoute Lorenz Baden.
Initiation à la philosophie de l’entreprise
Lorenz Baden a débuté chez SARIA
après des études d’économie, avec
pour spécialité l’agroéconomie.
Jusqu’à la fi n de l’année dernière,
il était, au siège de SARIA, à Selm,
l’assistant de Franz-Bernhard Thier.
Membre du Directoire de SARIA, ce
dernier est entre autres responsable
des activités de ReFood en Allemagne
et membre de la direction de
PDM.
Pendant cette période, le jeune diplômé
a acquis une solide expérience
dans la fi lière, élaboré divers documents
(textes de loi, études) et préparé
des informations destinées à la
prise de décisions par le Directoire.
Il a en outre appris à mieux connaître
la philosophie d’entreprise du groupe
SARIA, en particulier sa démarche
en matière d’achats. « SARIA est une
entreprise sérieuse, et les réfl exions
ainsi que les calculs sur le long terme
constituent la base de nombreuses
décisions », explique-t-il.
Baden a également assuré pour le
groupe l’achat d’énergie pour les
sites SecAnim d’Elxleben ou de Genthin,
ou encore les activités de fonte
de graisses à Würzburg. « Ce fut également
une mission passionnante »,
se souvient Lorenz Baden. « D’un côté,
il y avait l’enjeu d’usines importantes
pour le groupe, et d’un autre
côté, je pouvais grouper les volumes
de gaz requis par les diff érents sites
et donc négocier des contrats sur de
très grosses quantités. »
Collaboration d’un côté à l’autre de la
Manche
Le résultat de la bonne collaboration
entre SARIA et PDM s’est illustré début
septembre 2011 par la signature
d’une nouvelle convention aux
termes de laquelle SARIA a acquis
une participation majoritaire dans
le groupe PDM. Jusqu’à présent, les
deux entreprises avaient travaillé
d’arrache-pied à l’introduction du
concept ReFood. Pour la mise en
œuvre du logiciel comptable à
l’échelle du groupe, des spécialistes
informatiques comme Gabi Krüler
sont venus de Selm à Doncaster. Les
services fi nancier et informatique de
PDM s’étaient préalablement réunis
Le nouveau hall de
réception de ReFood
et, à l’arrière-plan,
l’installation de biogaz
de Doncaster.
17
SARIAnews

TRANSFERT INTERNATIONAL DE CONNAISSANCES
À Doncaster, les
nouveaux bâtiments
administratifs abritent
des bureaux mais aussi
des espaces de détente
pour les chauffeurs et
les collaborateurs de la
production.
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SARIAnews
en Allemagne afi n de discuter de la
meilleure manière de combiner les
modules de programmes existants.
Les équipes commerciales de plusieurs
sites PDM sont par ailleurs venues
en Allemagne en juillet. Avec
les commerciaux « grands comptes »,
réunis autour de Friedrich Hautkapp,
directeur de ReFood, elles ont discuté
d’expériences vécues avec des clients
internationaux opérant en Allemagne
comme au Royaume-Uni. Les
collaborateurs ont pu, à cette occasion
visiter l’usine de Lünen, sur la
Lippe, et découvrir les nombreuses
possibilités de recyclage proposées
par le groupe RETHMANN. « Nous
travaillons sous une pression incroyable
à de nombreux niveaux,
et cela va jusqu’au point et à la virgule
! », raconte Lorenz Baden. « La
question s’est posée de savoir si nous
allions utiliser dans le nouveau système
informatique de ReFood le style
continental ou le style britannique
pour la séparation des chiff res après
la virgule. » Il a été décidé d’utiliser
le système britannique avec un point.
La communication est la clé du succès
Lorenz Baden ne regrette pas d’avoir
choisi l’Angleterre : « ReFood est un
concept innovant pour la valorisation
des déchets organiques », dit-il.
« De nombreux défi s m’attendent ici
prochainement, comme l’extension
de notre service à de nouvelles régions
et de nouveaux segments de
Proches du client : les
chauffeurs de ReFood
Depuis juillet 2007, Heiko Klinkigt est chauff eur de poids lourd chez ReFood,
pour le site allemand de Hüttenfeld. Ce père de famille de 51 ans aime se
consacrer durant ses loisirs à ses deux fi ls, faire de la randonnée ou de la
moto. Sur un plan professionnel, il apprécie tout particulièrement la diversité
de son travail. SARIA news l’a interrogé sur ses tournées quotidiennes et ses
conversations avec les clients.
Monsieur Klinkigt, comment avezvous
connu ReFood ?
C’est grâce à une annonce internet.
Je me suis immédiatement
rendu sur le site de Hüttenfeld,
afi n de remettre personnellement
mon dossier de candidature. La
rapidité de la réponse m’a beaucoup
surpris : alors que je n’étais
même pas encore rentré chez moi,
j’ai reçu un appel sur mon portable
; on me demandait de revenir…
pour que je me présente à
l’entretien d’embauche !
clientèle. » Dans le cadre de ses nouvelles
missions, il devra participer à
la création de nouveaux sites et superviser
les procédures d’agrément.
COLLABORATEURS ET MANAGEMENT
Quelles sont vos attributions en tant
que chauffeur pour ReFood? Raconteznous
à quoi ressemble une de vos journées
types au travail ?
Avec mon camion, je collecte les
conteneurs de déchets de restauration
et les huiles de friture usagées
dans les restaurants, les cafétérias
ou les supermarchés. Dans le même
temps, je laisse de nouveaux conteneurs
vides et propres pour mon prochain
passage. J’organise mes tournées
en fonction des souhaits de mes
clients. Certains préfèrent que je

Pour Lorenz Baden, la clé du succès
tient à la communication au sein du
groupe SARIA. « Les démarches et
les processus sont très particuliers »,
ajoute-t-il. « Les activités de notre
branche ne s’apprennent pas à
l’école. » C’est pourquoi un échange
transparent est d’autant plus important.
Il y a sur place de bonnes relations
avec les deux autres divisions
du groupe RETHMANN. « Les dirigeants
de REMONDIS et Rhenus en
Grande-Bretagne avaient déjà eu
l’occasion de faire la connaissance
des membres de la direction de PDM »,
précise Lorenz Baden. Ce dernier
mise également à moyen terme sur
des eff ets de synergie positifs pour la
recherche de nouveaux clients, car
REMONDIS et SARIA se complètent
de manière idéale en termes de matières
recyclées.
passe très tôt chez eux. D’autres,
comme les cuisines industrielles,
me demandent de passer seulement
après le repas de midi. D’autres
clients encore me donnent même une
clé, pour que j’aille moi-même chercher
les conteneurs dans leur garage
ou leur débarras.
Et personne ne contrôle ce que vous
faites ?
Même si la confi ance est bien
sûr importante, les prestations de
ReFood sont malgré tout consignées.
Les clients confi rment la date et
l’heure de mes visites, ainsi que le
nombre de conteneurs emportés,
en apposant leur signature
sur un terminal à
écran tactile. À la fi n de
la tournée, je reviens à
Hüttenfeld. Je décharge
mon camion avec mes
collègues du hall de réception,
et les conteneurs
sont vidés de manière automatique
grâce à des
bennes basculantes.
Ce processus est
également documenté par ReFood et
contresigné par un collaborateur du
hall de réception. Avant de recharger
les conteneurs vides dans le camion,
je nettoie celui-ci soigneusement au
jet à haute pression avec du détergent
à mousse active puis je procède
à sa désinfection.
Quelles sont à votre avis les plus grandes
diffi cultés rencontrées par les
chauffeurs de ReFood ? Quelles sont les
qualifi cations requises pour ce travail ?
Pour moi, je ne trouve pas qu’il y
ait vraiment de grosses diffi cultés.
Je pense que si l’on est bien préparé
pour sa tournée quotidienne, si
l’on est motivé et si l’on aime
son travail, il est facile de
bien le faire. Ce que je
trouve particulièrement
génial, c’est lorsque j’ai
des retours positifs des
clients. J’aime beaucoup
les contacts quotidiens
avec eux et j’aime
également beaucoup
bouger.
Rester toute la journée assis derrière
le volant, ce n’est pas pour moi. Les
qualités requises pour être chauff eur
chez ReFood ? Il faut bien sûr se
montrer aimable, avoir une présentation
impeccable, mais il faut aussi
savoir être souple concernant les horaires.
Quels sont pour vous les avantages à
travailler pour ReFood ?
Les véhicules sont techniquement en
bon état grâce à un entretien régulier.
D’autre part, je bénéfi cie d’un salaire
fi xé par une convention collective,
ce qui n’est pas toujours le cas chez
la concurrence. Enfi n, il faut à mon
avis mettre en avant le fait que les
responsables du parc de véhicules
veillent toujours, en organisant mes
tournées, à ce que les limitations prévues
dans la loi concernant les heures
de conduite soient respectées. Le soir,
je peux ainsi rentrer à l’heure auprès
de ma famille.
Monsieur Klinkigt, merci beaucoup de
votre aimable collaboration.
Lorenz Baden à son
poste de travail chez
ReFood à Doncaster.
19
SARIAnews

COLLABORATEURS ET MANAGEMENT
20
SARIAnews
Vente de prestations
environnementales au
Royaume-Uni Richard Poskitt
compte plus de dix ans
d’ancienneté chez PDM.
Richard Poskitt a commencé sa carrière en 1998 comme cadre stagiaire chez le leader britannique de la valorisation des déchets
alimentaires, Prosper De Mulder (PDM). Depuis, il s’est investi avec beaucoup d’engagement dans cette branche d’activité
et il intervient à l’heure actuelle aussi comme conseiller de clientèle pour ReFood UK.
Richard Poskitt est chargé pour les
sites PDM du nord de la Grande-Bretagne
de l’achat des matières premières
nécessaires. Ainsi, pour la société
Granox, qui est implantée dans
la ville anglaise de Widnes, il achète
aux fournisseurs des sous-produits
animaux de grande qualité pour la
fabrication de graisses et de protéines.
Aujourd’hui âgé de 32 ans, il élargit
en outre la clientèle du nouveau site
britannique de ReFood à Doncaster.
En tant que membre de l’équipe de
distribution, il expose aux supermarchés,
hôtels et fabricants de produits
alimentaires, les services proposés par
la société – très récemment, Richard
Poskitt a fi délisé un nouveau client,
un producteur de plats tout préparés
qui propose notamment des salades et
des sandwiches.
Pyramide de la durabilité
Ce manager est convaincu de la
fi abilité des activités ReFood proposées
par PDM depuis septembre en
Grande-Bretagne. « Accompagner
cette entreprise de l’état de projet
jusqu’à l’ouverture de l’installation
de méthanisation, c’était vraiment
passionnant », souligne Richard Poskitt.
« Pour moi, c’est là que réside
l’avenir du recyclage de déchets de
restauration, en Grande-Bretagne
comme ailleurs. » Pour convaincre
les clients d’utiliser les prestations
de ReFood, Richard Poskitt utilise
une argumentation simple, en s’aidant
d’une pyramide dessinée sur un
bloc-notes : « À la base, vous avez la
mise en décharge des déchets de restauration,
méthode de valorisation la
plus antiéconomique », explique-t-il.
« La mise en fermentation de déchets
de ce type est en revanche beaucoup
plus effi ciente. Et le gouvernement
britannique appuie lui aussi la revendication
de la Commission européenne,
qui préconise la qualité
comme critère dans le choix de
la méthode de valorisation. » C’est
également de cette manière que Richard
Poskitt décrit, dans le cadre de
congrès ou d’événements particuliers,
les moyens utilisés par ReFood pour
convertir les déchets agroalimentaires
et de restauration en énergie renouvelable
sous forme d’électricité, de
chaleur ou d’engrais pour l’agriculture.
« L’opinion britannique suit la
question des énergies renouvelables
avec grand intérêt ; nous organisons
donc des présentations dans des
écoles », poursuit-il. « Nous montrons
aux élèves de façon très concrète
comment traiter les déchets de restauration
sans nuire à l’environnement.
»
Conseiller en valeur ajoutée
Avant de travailler dans la distribution,
Richard Poskitt a été aff ecté plus
de cinq ans à l’expertise technique
des chaînes d’approvisionnement
chez PDM. « Venant d’une famille
d’agriculteur, j’avais donc depuis toujours
une idée des activités du groupe
» indique ce citoyen britannique. Son
expérience des méthodes de transformation
l’aide également dans son activité
de conseiller en clientèle – ses
connaissances techniques sont en
eff et synonymes de valeur ajoutée
pour les abattoirs : « J’explique par
exemple à mes clients comment certains
sous-produits sont traités chez
PDM et les exigences que doivent satisfaire
les matières premières », poursuit
Richard Poskitt. « La diffi culté
consiste toujours à trouver la meilleure
méthode de valorisation, afi n
de conserver aux matières leurs propriétés
naturelles. »
Une croissance commune
Richard Poskitt considère la coopération
entre PDM et le groupe international
SARIA comme une évolution
judicieuse. « SARIA est une société
respectueuse de l’environnement et
qui propose des prestations de grande
qualité à un très grand nombre de
clients », confi e-t-il. « Jusqu’ici, SARIA
m’est apparue comme une entreprise
conduite de manière très professionnelle,
et qui dispose d’une vision claire
pour se projeter dans le futur. Nos
deux entreprises interviennent en
outre dans des domaines d’activité très
similaires. » Ce que Richard Poskitt
apprécie dans l’entreprise familiale
PDM, c’est sa capacité à reconnaître
l’engagement et la motivation de ses
collaborateurs. « D’après mes expériences,
je pense que la culture d’entreprise
de SARIA dans ce domaine est
tout à fait semblable à la nôtre. »

FORMATION ET ETUDES
Formation, études en alternance
et bien d’autres possibilités
Jan Spinne, étudiant
Question hobbies, Jan Spinne a beaucoup de centres d’intérêt. Apprenti chez SARIA, il passe du temps avec ses amis, joue de
la guitare et aime voyager – même s’il en a rarement le temps. Depuis septembre 2010, il a commencé une formation d’agent
technico-commercial et prépare en parallèle une licence. SARIA lui a demandé quelles étaient ses attributions dans l’entreprise
et ses projets pour l’avenir.
Monsieur Spinne, qu’est-ce qui vous a
motivé à choisir SARIA ?
Durant mes vacances, j’ai souvent
travaillé chez REMONDIS – à l’arrière
des véhicules, j’ai participé à la collecte
des déchets à Selm et dans les
environs. C’est comme ça que j’ai
connu le groupe RETHMANN. Après
mon bac, lorsque j’ai su que le siège
du groupe SARIA se trouvait à Selm,
j’ai immédiatement posé ma candidature
pour une place d’apprentissage.
C’est un domaine d’activité très intéressant.
Quelles sont maintenant vos attributions
au sein du groupe ?
Après environ un an, je connais déjà
de nombreux domaines d’activité du
groupe. Pour ReFood, par exemple,
j’ai participé au démarchage des
clients au sein d’une équipe du service
commercial. Comme j’ai passé
une année aux États-Unis dans le secondaire,
j’ai ainsi pu apporter ma
contribution au service informatique
du siège. SARIA raccorde actuelle-
JAN SPINNE, 21 ANS
Actuellement apprenti agent technico-commercial
et étudiant en
licence de gestion des affaires.
Hobbies : guitare et taekwondo
ment son infrastructure informatique
avec celle du groupe PDM. J’ai traduit
en anglais les masques de saisie
du système de management environnemental.
J’ai également trouvé très
intéressant de suivre les transactions
commerciales au sein d’EUROmeat à
Marl, ce que j’ai fait pendant environ
quatre mois. J’ai pour ainsi dire pris
en charge la planifi cation des tournées
fournisseurs. J’ai même participé
une fois à un rendez-vous avec un
client dans un abattoir, c’était très intéressant.
Qu’est-ce qui vous a motivé pour
choisir la fi lière par apprentissage ?
Pour le bac, j’avais déjà choisi sciences
économiques comme matière principale.
J’aime beaucoup lorsque je peux
me servir des connaissances que j’ai
déjà acquises aussi bien en entreprise
que dans mes études. La fi lière par apprentissage
combine en outre très bien
pratique et théorie, et elle me permet
de réduire d’un an et demi le temps de
formation nécessaire pour devenir
agent technico-commercial. Ensuite,
je travaillerai deux ans au service
Contrôle de gestion puis je passerai
ma licence. SARIA prend en charge les
frais de scolarité et m’accorde un jour
par semaine ainsi que le temps nécessaire
pour les rendez-vous importants
à l’université. Enfi n, il ne faut pas négliger
l’indépendance fi nancière que
me procure le fait de travailler pendant
mes études.
Est-ce que vous avez déjà des idées
concrètes d’un futur plan de carrière ?
Bien sûr, c’est diffi cile à dire. J’ai
encore la moitié de mes études devant
moi, les modules de spécialités
viennent juste de commencer. À
court terme, j’aimerais naturellement
passer mon diplôme d’agent technico-commercial
puis ma licence. Si
tout se passe bien, j’envisage actuellement
de poursuivre avec un mastère
pour élargir et approfondir mes
qualifi cations.
Merci de votre disponibilité, Monsieur
Spinne.
« J’ai également trouvé très intéressant de
suivre les transactions commerciales au
sein d’EUROmeat à Marl, ce que j’ai fait
pendant environ quatre mois. »
Jan Spinne, apprenti et étudiant
21
SARIAnews

FORMATION ET ETUDES
L’entretien d’embauche,
un moment exaltant pour
les deux intervenants.
Depuis huit ans, Uwe
Durchfeld dirige le service
Contrôle de gestion de
SARIA.
22
SARIAnews
Pour les étudiants en licence
et les titulaires d’une maîtrise
Uwe Durchfeld dirige depuis huit ans
le service Contrôle de gestion au siège
de SARIA, à Selm. Ce diplômé d’une
école de commerce a déjà conduit de
nombreux entretiens d’embauche avec
des candidats à un poste fi nancier.
SARIA news s’est entretenu avec lui
de ses critères de choix et du parfait
candidat, qui n’existe pas comme chacun
sait.
Monsieur Durchfeld, quel diplôme demandez-vous
à un futur collaborateur ?
Dans de nombreux établissements
d’enseignement supérieur, les cursus
conduisant aux diplômes que nous
connaissons aujourd’hui vont disparaître
dans les prochaines années.
Nous préférons donc un mastère en
gestion ou dans un autre domaine
des sciences économiques. Les étudiants
nous montrent ainsi qu’ils ont
acquis des qualifi cations importantes
pour nous. Le mastère nous facilite
par ailleurs la comparaison entre
les candidats. Mais le candidat idéal
n’existe pas. Nous invitons les détenteurs
de licence à se présenter chez
nous, mais nous les orientons le plus
souvent vers un mastère, avant d’envisager
une embauche.
Quel doit être le cursus du candidat
idéal ?
Si cela ne tenait qu’à moi, la durée
réglementaire des études, avec bien
sûr des matières principales dans les
domaines importants pour nous, tels
que le contrôle de gestion, la comptabilité,
les fi nances ou l’informatique.
C’est aussi un plus lorsque l’on
a déjà été assistant d’un professeur
durant ses études. C’est bien sûr encore
mieux lorsque ce professeur
peut se souvenir de cet étudiant,
lorsque je me renseigne. Les jeunes
gens qui ont suivi une formation
commerciale avant de commencer
leurs études ont également un avantage
supplémentaire. Mais ce n’est
pas une condition préalable à l’obtention
d’un entretien d’embauche.
À propos de l’entretien d’embauche :
comment les candidats doivent-ils s’y
préparer ?
Avant l’entretien, ils doivent s’informer
sur notre groupe, nos entreprises
et nos domaines d’activité. J’attends
de mon interlocuteur qu’il connaisse
nos produits et nos activités à l’échelon
international. Les candidats trouveront
suffi samment d’informations

ainsi que le magazine d’entreprise en
ligne sur la page internet du groupe
SARIA. Durant l’entretien, le candidat
doit être capable de présenter de façon
convaincante et précise son curriculum
vitae, ses objectifs et ses motivations.
Un discours du style « après
mon bac, j’ai fait des études et maintenant
je suis là » est en général éliminatoire.
Les candidats doivent-ils disposer
d’une expérience à l’étranger ?
Quelques trimestres à l’étranger durant
les études – dans le meilleur
des cas en combinaison avec un stage
pratique ou une activité commerciale
– c’est bien sûr intéressant pour nous.
Le groupe SARIA est une entreprise
d’envergure internationale. Nous
avons par conséquent besoin de
contrôler les activités de diff érents
pays. De bonnes connaissances en
anglais sont pour nous obligatoires.
On ne demande pas que ce soit parfait,
mais il est important que le candidat
ait une bonne compréhension
de l’anglais. L’entreprise ne cesse par
ailleurs de s’étendre en permanence.
C’est naturellement un plus si le candidat
a profi té d’un séjour à l’étranger
pour se familiariser avec la culture
d’un pays où nous intervenons. Outre
l’anglais, nous avons surtout besoin
du danois et du néerlandais.
De gens jeunes gens peuvent-ils effectuer
des stages chez SARIA durant
leurs études ?
Cela peut être utile de poser une candidature
chez nous durant le premier
cycle d’études, par exemple pour effectuer
un stage durant les vacances.
Nous pouvons éventuellement les aider
pour un mémoire ou les mettre en
rapport avec nos structures opérationnelles
pour un stage. Les candidats
apprennent ainsi à nous connaître
très tôt et à considérer leurs perspectives
d’avenir après le diplôme. Une
partie des jeunes collaborateurs, qui
débutent chez SARIA, nous ont rejoint
grâce aux contacts directs que
nous avons avec diff érents établissements
d’enseignement supérieur.
Une préparation digne d’un
véritable contrôleur fi nancier
Depuis septembre 2011, Matthias Kneip suit un stage fi nancier dans l’entreprise.
Ce jeune homme de 26 ans a convaincu le directeur du contrôle de gestion Uwe
Durchfeld lors de l’entretien d’embauche, et ce, pas seulement par ses hobbys, à
savoir le jogging et la lecture.
Matthias Kneip est actuellement
chargé d’aider ses collègues du
contrôle de gestion à préparer
l’année à venir. « Je poursuis le
développement d’un outil pour le
budget de trésorerie », indique-t-il.
« Je donne par ailleurs un coup de
main à mes collègues pour l’établissement
des résultats mensuels.
» Dans le cadre de son programme
de formation sur deux ans, il doit
encore passer par d’autres services
du siège social, notamment celui
de la comptabilité et des fi nances.
Il est également prévu qu’il ait un
aperçu des activités opérationnelles
des sites. Ce qui lui plaît le
plus jusqu’ici, comme il dit « c’est
la diversité des tâches et l’autonomie
dans le travail, mais aussi la
compagnie des collègues ».
Une question diffi cile
Matthias Kneip a trouvé une question
diffi cile, lors de l’entretien
d’embauche, à savoir pourquoi il
avait passé un bac d’économie et
de gestion plutôt qu’un bac général.
« J’ai répondu que je savais
déjà très bien à cette époque que
je voulais travailler dans le domaine
fi nancier et que c’était
donc pour cette raison que j’avais
choisi ce bac spécialisé. » Lors du
deuxième entretien chez SARIA,
Matthias Kneip s’est dit : « Ce travail
est pour moi. » Il n’a pas été
convaincu uniquement par les
perspectives off ertes au sein du
groupe, mais aussi par la manière
dont s’est présenté son interlocu-
teur lors de l’entretien et aussi par
l’amabilité du service du personnel
qui l’a accueilli avant l’entretien.
Mastère en économie
Avant d’entrer chez SARIA, Matthias
a étudié l’économie à l’école supérieure
de Gelsenkirchen, dont il est
sorti avec une licence puis un mastère
en août 2011.
« Comme il est conseillé d’acquérir
des expériences pratiques pendant les
études, j’ai suivi deux stages, l’un chez
les éditions Axel Springer Verlag et
l’autre chez la Douglas Holding »,
précise le stagiaire. Matthias Kneip a
commencé sa carrière par une formation
d’agent technico-commercial chez
Pilkington, producteur de verre d’envergure
internationale. Outre l’allemand
et l’anglais, il parle aussi le
français.
Stagiaire commercial,
Matthias Kneip avait
un ressenti très positif
à l’issue de l’entretien
d’embauche chez SARIA.
23
SARIAnews

TRANSFERT INTERNATIONAL DE CONNAISSANCES
La nouvelle installation
de méthanisation d’Issé
devrait être en mesure
de livrer du courant à
environ 6 000 foyers
vers la mi-2012.
24
SARIAnews
Le transfert de connaissances accroît la
confi ance des partenaires internes et externes
SARIA France et SARIA Allemagne sont les plus importantes fi liales du groupe avec la toute nouvelle SARIA Royaume-
Uni (PDM). Elles collaborent pleinement à la mise en œuvre des dernières technologies sur les sites de Mulhouse, Vitré
et Issé. Dans ce cadre également, les standards SARIA éprouvés sont mis en place à l’échelle du groupe tout entier
Pour Bouchaib Bouanane, ingénieurprojet
au bureau d’études de Selm,
une chose est sûre : « Chaque site a
des exigences particulières et pose
à chaque fois de nouveaux défi s. » Il
sait par expérience que les échanges
entre la France et l’Allemagne sont
un facteur essentiel dans le succès de
nombreux projets. Marocain de naissance,
il travaille depuis dix ans pour
SARIA. Il a déjà réalisé l’optimisation
de processus sur les sites de Mulhouse
et Vitré. « Le vendredi et le
lundi, je suis généralement à Selm,
et le reste du temps en déplacement
en France », déclare cet ingénieur en
mécanique qui maîtrise parfaitement
le français et l’allemand. « Ce que
j’aime tout particulièrement dans
mon métier, c’est l’autonomie dans
le travail. Je peux planifi er en toute
indépendance mes déplacements et
mes réunions, et en même temps j’appartiens
à un grand réseau. »
Échanges entre la France et l’Allemagne
Il est particulièrement important
pour cet ingénieur d’instaurer par
son travail une relation de confi ance
entre les unités de l’entreprise. Parmi
ses projets actuels fi gure la transformation
du site d’Issé, près de Nantes.
« A Selm, nous planifi ons l’installation
dans le moindre détail », explique-t-il.
« Pour cela, il faut dès
le départ intégrer tous les acteurs du
projet, du directeur de site jusqu’à la
direction générale. C’est uniquement
comme cela que tous les collabora-
teurs s’identifi ent à l’installation terminée.
» Lorsque l’un des responsables
en Allemagne ou en France
fait une proposition, il n’est pas rare
que le bureau d’études de Selm vérifi
e le projet directement avec Thorsten
Seeger. Dans l’entreprise depuis
2010, cet ingénieur dirige le service
technique de Selm depuis mai 2011.
Avant d’en arriver à l’appel d’off res,
les propositions sont soumises aux
collaborateurs en France. Lors des
études concernant la nouvelle infrastructure
du site d’Issé par exemple,
Michel Pélissier, président de SAR-
VAL (fi liale regroupant les activités
des produits de catégorie 3) ainsi
qu’Olivier Marin, directeur de l’usine,
ont dès le départ été intégrés dans

toutes les réfl exions. « Il est important
que les réglementations et
les lois françaises soient prises en
compte lors de l’élaboration du
projet », souligne Bouchaib Bouanane.
Sous le nom de « Bioprod » par
exemple, SARIA France a établi une
recommandation concernant l’installation
de composants de machines
électroniques de type automates et
appareils de commande. « Pour sélectionner
les composants appropriés,
nous nous concertons avec les collègues
du bureau d’études en France »,
poursuit-il.
Expériences techniques à l’échelle
européenne
Sur le site d’Issé, SARVAL faisait face
aux mêmes défi s qu’à Vitré. L’infrastructure
avait considérablement évolué
au cours des décennies et la réception
des matières premières n’était
plus adaptée. Dans le cadre d’une
réhabilitation, les trémies accueillant
les matières premières, de même
qu’à Vitré et Mulhouse, ont été
dotées d’un capot. Les trémies ne
peuvent désormais s’ouvrir que si
les portes du bâtiment sont fermées,
de sorte qu’aucune odeur gênante ne
s’échappe de l’usine. Depuis la transformation,
il règne en permanence
dans le hall et toutes les autres zones
de production une pression négative.
L’air ambiant est aspiré par des
tuyauteries et dirigé dans un laveur
d’air qui permet d’éliminer une partie
des odeurs. L’air parvient ensuite
à débit constant dans un biofi ltre
constitué de racines où des bactéries
utiles décomposent et détruisent les
molécules odorantes restantes. « Ce
procédé est utilisé par SARIA dans
toute l’Europe », explique Bouchaib
Bouanane. « Grâce aux investissements
dans ce type d’équipement
environnemental, les habitants d’Issé
font maintenant plus confi ance à
l’entreprise. ».
Les chaînes de valorisation des
plumes et du sang ont, en outre, été
presque entièrement reconstruites
afi n d’améliorer les conditions de
fonctionnement et d’augmenter la
capacité de transformation. « La
ligne de valorisation du sang par
exemple ne comporte plus, entre le
broyage et la zone de chargement, de
convoyeur à vis classique », poursuit
Bouchaib Bouanane. « La farine est
amenée dans les silos par un système
à air comprimé. L’humidité absorbée
est ainsi réduite, ce qui diminue de
manière signifi cative le risque de
salmonellose. L’air résiduaire est lui
aussi envoyé dans le laveur et évacué
vers le biofi ltre. »
Degré de spécialisation encore plus
élevé
En France également, l’augmentation
constante de la spécialisation du
groupe est clairement visible : « Le
spécialiste de la volaille COPROVAL
ne gère plus lui-même la transformation
des plumes », indique Bouchaib
Bouanane. « Désormais, celles-ci
peuvent être traitées à Issé par la
nouvelle ligne de production. »
D’autres sites (à Trémorel, par
exemple) sont spécialisés dans les
sous-produits de porc, afi n de proposer
aux clients des produits d’origine
garantie. Par ailleurs, SARIA teste régulièrement
à Issé de nouveaux processus
afi n de mieux répondre aux
demandes de modifi cation des spécifi
cations des produits émises par les
clients. Une installation de méthanisation
est, par ailleurs, en construction
sur le site d’Issé. À partir de
2012, elle devrait produire du courant
à partir de déchets de restauration
et de résidus agroalimentaires, et
permettre ainsi d’approvisionner plus
de 6 000 foyers.
Valeur ajoutée environnementale
Pour Bouchaib Bouanane, il est
clair que le groupe SARIA agit dans
le sens du développement durable.
« Nous travaillons à l’échelle de l’Europe
dans la valorisation des déchets
d’abattoirs », dit-il. « Or cette notion
est trompeuse car nous utilisons justement
ces soi-disant déchets pour
la fabrication de produits dont nous
avons spécifi quement besoin en raison
de la rareté de certaines matières
premières. » De même, l’utilisation
des déchets de restauration et des
résidus agroalimentaires dans les installations
de méthanisation est considérée
par Bouchaib Bouanane
comme un concept convaincant.
Réunion de projet (de
gauche à droite) : Olivier
Marin, directeur de site, et
Michel Pélissier, président
de SARVAL en France, rencontrentl’ingénieur-projet
Bouchaib Bouanane
à Issé.
Consultation avec
Thorsten Seeger sur la
démarche à suivre.
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SARIAnews

COLLABORATEURS ET MANAGEMENT
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SARIAnews
La gestion de la qualité,
une mission déterminante
KERVALIS élabore à partir de sous-produits de volailles la matière première nécessaire à l’industrie du petfood. Depuis
2006, Christophe Brebion assure la direction du site, à Vitré. Avec son équipe, il a élaboré un système de gestion de la
qualité qui n’a rien à envier aux modèles utilisés dans l’industrie agro-alimentaire. Christophe Brebion dirige en outre
depuis deux ans un groupe de travail chargé de réduire les risques bactériologiques dans le processus de transformation.

Christophe Brebion, Directeur d’usine et responsable
de l’optimisation des conditions d’hygiène
environnementale.
À Vitré, les sous-produits d’origine
animale qui sortent des cuiseurs
après transformation sont stérilisés.
Lorsqu’on les charge sur des camions,
ils doivent encore être dans un état irréprochable.
Tout contact avec le produit
fi ni, que ce soit en raison
de travaux de maintenance, d’oiseaux
ou d’opérations de transport peut
en eff et entraîner des contaminations
susceptibles de conduire à la formation
de salmonelles. Afi n de garantir
la qualité des produits obtenus et de
respecter toutes les dispositions réglementaires,
il faut vérifi er en permanence
la présence d’éventuelles bactéries.
Pour cette importante mission,
Christophe Brebion est assisté de
Georges Dufeu, responsable de la production,
de Chantal Huard, responsable
du contrôle-qualité, et d’Arnaud
Merienne, responsable de la maintenance.
Le site de Vitré et le centre de
collecte de Locminé, également sous la
responsabilité de Christophe Brebion,
emploient au total 38 collaborateurs.
Exigences imposées aux équipements
de transformation alimentaire
Depuis trois ans à Vitré, l’équipe de
Christophe Brebion mesure et analyse
les taux de contamination, afi n de déterminer
comment se produisent les
contaminations et de quelle manière
les réduire. Dans ce cadre, le site a été
équipé d’un laboratoire doté de systèmes
de mesure et d’analyse ultrasen-
Chargement de farine sur le site français de Vitré.
sibles. Les responsables de la maintenance,
de la production et de la qualité
se sont par ailleurs déjà réunis à
plusieurs reprises. Pendant toute une
année, toutes les machines et toutes
les manipulations eff ectuées par les
collaborateurs ont été analysées. Cela
a conduit à une modifi cation du déroulement
des opérations et à l’introduction
de règles d’hygiène plus
strictes, ainsi qu’à un changement radical
de mentalité des collaborateurs
sur l’attitude à adopter à leur poste de
travail.
Les équipements techniques utilisés
d’habitude dans les usines de produits
alimentaires sont le plus souvent de
petites dimensions et se laissent facilement
nettoyer au quotidien. Mais
il n’est pas facile de transposer à
l’usine KERVALIS de Vitré les mêmes
normes d’hygiène que dans l’industrie
alimentaire. SARIA utilise en eff et des
machines beaucoup plus volumineuses
et qui tournent 24 heures sur 24. Aujourd’hui
encore, Christophe Brebion
consacre au contrôle qualité environ
une demi-journée par semaine. Sa formation
en microbiologie, ses expériences
dans l’agroalimentaire ainsi
que le professionnalisme de toute
l’équipe de KERVALIS sont les facteurs
clés de son succès.
L’échange d’expériences : une force
Sous l’impulsion de Jean-Louis Hurel,
membre du Directoire de Saria, qui dirige
les opérations de SARIA France
en tant que Président-Directeur Général,
un groupe de travail s’est créé au
niveau national, avec pour objectif de
réduire le plus possible sinon d’éliminer
la présence microbienne. Pour atteindre
cet objectif, il faut que tous les
collaborateurs soient sensibilisés à ce
thème important et qu’ils respectent
scrupuleusement les gammes opératoires
défi nies.
Christophe Brebion conduit ce groupe
de travail, dans lequel sont débattus
les spécifi cités des diff érents domaines
d’activité de Saria France. C’est pourquoi
l’équipe-projet est par exemple
composée de Patrick Coelenbier et
d’Erwan Oges pour la partie commerciale,
de Samuel Lechevin pour la direction
technique, et d’Olivier Tanguy,
directeur adjoint de Concarneau. Cette
équipe s’accorde, pour chacun des
sites, sur des objectifs censés à l’avenir
contribuer à l’amélioration continuelle
des conditions d’hygiène environnementale
et à éviter toute présence microbienne.
Après cinq ans d’expérience au sein
de la société, Christophe Brebion est
persuadé que la force de SARIA réside
dans l’échange d’expériences :
« Diversité et polyvalence sont des
facteurs clés au sein de notre groupe. »
précise-t-il.
27
SARIAnews

TRANSFERT INTERNATIONAL DE CONNAISSANCES
28
SARIAnews
Modernisation de l’usine de Plouvara :
un succès franco-allemand
En avril 2009, un incendie détruisait entièrement le site SIFDDA de Plouvara (Côtes-d’Armor). Les responsables des installations
techniques et de l’exploitation ont immédiatement lancé les travaux de réparation. Au bout de trois semaines seulement,
l’activité a pu reprendre, et après quelques mois avec une chaîne de transformation séparée pour les matières des catégories
1 et 2.
C’est probablement un objet métallique
qui a provoqué des étincelles
dans le broyeur et déclenché l’incendie.
Le feu a détruit un tiers de l’usine
ainsi que les bureaux et le toit du bâtiment
de production. Selon Romain
Guyon, ancien directeur de l'usine et
actuel président de SIFDDA, l’incendie
aurait pu avoir des conséquences
bien plus catastrophiques : « La Bretagne
est une région agricole d’éle-
vage intensif. Les animaux morts et
les déchets d’abattoirs des deux tiers
au moins de la région sont éliminés
à Plouvara. » Une interruption de
ce processus d’élimination aurait pu
constituer un danger pour la santé
des hommes et des animaux. «
Lorsque nous avons annoncé aux autorités
que nous n’arrêterions pas nos
services dans la région et que nous
comptions sur une reprise de l’exploi-
tation dans les trois semaines, le soulagement
fut évident », poursuit Romain
Guyon. Les fermes d’élevage et
les abattoirs n’ont à aucun moment
ressenti les conséquences du sinistre.
Cela été possible, entre autres, grâce
au travail de Véronique Danion, responsable
logistique : « Le lendemain
de l’incendie, notre souci prioritaire
était de mettre en place une chaîne
logistique pour réexpédier en priorité

vers nos sites de Guer et Benet
les 3 500 tonnes de matières premières
collectées chaque semaine
à Plouvara. »
Des autorités convaincues par le
projet
Pendant un an, la production à Plouvara
a été réalisée en plein air. « Nous
n’avions pas le choix », se souvient
Romain Guyon. « Guer, Benet et les
autres sites possibles avaient atteint
leurs capacités limites, nous n’avions
plus de réserves. » Mais, dans son
malheur, Plouvara a eu de la chance :
« Nous avons tout d’abord spontanément
pensé à reconstruire l’installation
dans son état d’origine. ».
Or, Eberhard Schmidt, directeur technique
et membre du directoire du
groupe SARIA, a pu rapidement
convaincre ses collègues français
qu’il existait maintenant de toutes
nouvelles possibilités de conception
pour les lignes de production. Alors
que la séparation des chaînes de
transformation avait été décidée au
préalable, huit jours après l’incendie,
un nouveau concept voyait le jour
avec des améliorations conséquentes
par rapport à l’aménagement précédent.
« Les autorités étaient, elles aussi,
convaincues par notre projet », raconte
Romain Guyon. « En s’alignant
sur nous, elles nous ont considérablement
simplifi é le travail. En l’espace
de trois jours seulement, nous avons
obtenu le permis de construire. » La
remise en état du site ainsi que la
modernisation de la production ont
pu commencer dès mai 2009.
Travaux de construction intenses
À partir de ce moment, ce fut une
année et demie de travaux de
construction intenses, avec de longues
journées de travail et peu de
week-ends libres pour tous les intéressés,
ingénieurs, techniciens et collaborateurs
de l’usine. La plus grande
diffi culté du projet consistait à réaliser
les travaux alors que le site continuait
de fonctionner. « Deux choses
étaient importantes : les concertations
régulières entre les équipes technique,
logistique et d’exploitation, ainsi que
la réalisation simultanée des projets
de construction sans stopper la production.
J’avais pour mission de coordonner
les équipes. Un projet de cette
ampleur, de surcroît avec des délais
très courts, pouvait tout à fait entraîner
des tensions entre les intéressés »,
indique le président de SIFDDA.
« Mais ce fut exactement le contraire
qui se produisit. Tous sont venus à
bout de cet immense chantier main
dans la main. »
La nouvelle chaîne de transformation
de sous-produits animaux de catégorie
2 a commencé à fonctionner en
février 2010. Les premiers produits
ainsi fabriqués ont été mis sur le marché
deux mois plus tard. En août
2010, les employés ont pu intégrer
les nouveaux bureaux et, avant la
fi n de l’année, les derniers travaux
étaient terminés.
« Je prendrais exactement la même
décision. »
Conclusion : « Nous sommes très fi ers
de ce qui a été accompli. Nos parte-
naires éleveurs et industriels ainsi que
les responsables politiques locaux ont
eu la preuve convaincante de notre
professionnalisme et de notre maîtrise
technique particulièrement effi cace»,
commente Romain Guyon, enthousiaste.
« La mise en œuvre du projet
s’est avérée extrêmement éprouvante,
mais en même temps humainement
enrichissante et très captivante. Si
j’avais à nouveau le choix, je prendrais
exactement la même décision. ».
Les relations avec les autorités locales
se sont également intensifi ées : les
préfets de la région et du département
des Côtes-d’Armor ont annoncé leur
visite dans le courant de l’année
2012.
Romain Guyon
29
SARIAnews

COLLABORATEURS ET MANAGEMENT
Laurence Yvonnou,
DRH de SARIA France.
30
SARIAnews
Une gestion des ressources
humaines adaptée à son époque
Laurence Yvonnou entre en 1989 dans la « Société Française Maritime » au poste de directrice adjointe du personnel.
Aujourd’hui directrice des ressources humaines chez SARIA France, elle est très attachée à la transmission des
expériences et du savoir-faire au personnel.
Depuis 1989, Laurence Yvonnou
a vécu de l’intérieur l’évolution de
l’entreprise, notamment au niveau
de la gestion du personnel dans le
groupe : « Ces dernières années,
l’image de SARIA s’est nettement
améliorée, ce que confi rme le
nombre de candidatures spontanées
toujours plus nombreuses et plus
intéressantes que nous recevons ».
Des individualités compétentes réunies
par un solide esprit d’équipe
Laurence Yvonnou considère que sa
principale mission en tant que directrice
des ressources humaines est
« d’œuvrer à l’élaboration de la
politique du personnel de SARIA et
à son application ». Contrats de travail,
évolutions dans le domaine juridique,
politique des salaires, dialogue
au sein de l’entreprise, protection
sociale – les sujets sont aussi nombreux
que variés. La DRH est persuadée
que la transmission des connaissances
et l’échange d’expériences
sont les meilleures bases possibles
pour la réussite de l’entreprise.
La gestion des ressources humaines,
un département fonctionnel au service
de l’opérationnel
Compte tenu du nombre élevé de
tâches quotidiennes, la direction
et les responsables de site doivent
souvent s’adjoindre l’aide de tiers,
notamment dans le domaine juridique
: Laurence Yvonnou informe
régulièrement les responsables du
personnel des évolutions juridiques
concernant le droit du travail et les
sensibilise ainsi aux conditions
réglementaires qui s’appliquent au
plan légal.
Laurence Yvonnou a contribué à
moderniser en profondeur la gestion
des ressources humaines en tant que
prestation au service de l’opérationnel.
Ainsi, cette gestion fait-elle
désormais partie des grands axes
de développement de l’entreprise. Le
dialogue avec les partenaires sociaux
a été encouragé ; depuis l’an 2000,
il existe un comité de groupe. Après
l’harmonisation des règles de rémunération
dans toutes les fi liales françaises,
la gestion du personnel a
été en grande partie informatisée ;
l’adoption des mêmes logiciels
dans toutes les fi liales nous permet
aujourd’hui d’être très effi caces au
niveau de l’enregistrement informatique
des temps de travail, des budgets
de charges de personnel, des
accidents du travail ou de la formation
continue. Nous pouvons ainsi
également traiter les demandes de
congés sans procédure écrite. Les
collaborateurs trouvent sur le système
informatique bien d’autres
informations, notamment sur les
aides sociales, les prestations favorisant
l’épargne intégrées dans le
salaire, les opportunités de carrière,
ainsi qu’un trombinoscope des salariés
du groupe.
Une fonction évolutive
En 20 ans, la gestion des ressources
humaines a largement évolué et Laurence
Yvonnou mise aujourd’hui surtout
sur la formation continue pour
favoriser l’évolution des membres du
personnel. Le budget correspondant
a d’ailleurs été considérablement réévalué.
Un programme de formation
continue commun avec diff érents
points forts traduit le renforcement
de la culture d’entreprise. Les
mesures de prévention des risques
au niveau logistique font par
exemple l’objet d’une formation,
essentiellement destinée aux chauffeurs
de véhicules de collecte. Bien
d’autres formations continues sont
par ailleurs également proposées.
La qualifi cation des collaborateurs
et la transmission des connaissances
et des compétences sont des éléments
déterminants pour SARIA. C’est
pourquoi l’entreprise propose toujours
plus de formations qualifi antes.
Confi rmation de Laurence Yvonnou :
« Par le passé, j’ai eu la chance d’apprendre
grâce à mes supérieurs, qui
m’ont permis d’élargir mes connaissances
et mon savoir. » C’est précisément
cet objectif que s’est fi xé Laurence
Yvonnou dans son travail au
quotidien.

DES POLITIQUES IDENTIQUES A L’ECHELLE DU GROUPE
« Nous entretenons des liens
étroits entre Rhenus et SARIA »
En sa qualité de directeur commercial chez Rhenus Freight Logistics, Gilles Delarue suit depuis 2008 la croissance régulière
des sept établissements français. SARIA news s’est entretenu avec lui des liens étroits entre les diff érentes fi liales
et les possibilités d’évolution dans le secteur du transport logistique.
Monsieur Delarue, vous avez débuté
chez SARIA en tant qu’assistant de direction
de Klemens Rethmann. Comment
êtes-vous arrivé chez Rhenus ?
Lorsque SARIA a eu l’opportunité
d’acquérir de nouvelles sociétés en
France, je suis entré au sein de la
nouvelle fi liale pour superviser le
contrôle de gestion et l’harmoniser
avec les standards du groupe. J’ai
pu alors acquérir de solides connaissances
au niveau fi nancier et une
bonne compréhension du marché
français. Je suis ensuite revenu en
Allemagne pour raisons familiales,
où j’ai tout d’abord dirigé le contrôle
de gestion pour l’Europe de l’Ouest
chez Rhenus, à Hilden, puis assuré
pour notre premier établissement
français les responsabilités de directeur
fi nancier. La manière dont le
groupe RETHMANN répond aux désirs
d’évolution personnelle par de
nouveaux défi s professionnels est en
soi motivante. Bien qu’il n’existe pas
de service centralisé pour l’évolution
du personnel à l’échelon l’international,
cette politique est pratiquée de
façon très professionnelle depuis des
dizaines années.
Sur quels projets logistiques travaillez-vous
actuellement ?
Ces dernières années, Rhenus a
connu une croissance spectaculaire.
Nous exploitons désormais sept sites,
dont le chiff re d’aff aires a décollé,
passant de 9 à quelque 31 millions
d’euros depuis 2008. Depuis Hilden,
Paris et Bordeaux, je veille à ce que
cette croissance reste la plus harmonieuse
possible. Nous devons par
exemple renforcer en permanence
la comptabilité, le contrôle de gestion,
la gestion du personnel et de la
trésorerie, et nous devons adapter la
gestion informatique aux nouveaux
processus de manière homogène
dans l’ensemble du groupe. Nous
devons aussi régulièrement vérifi er
les bases juridiques de nos activités
en France et actualiser les contrats.
Nous automatisons actuellement
l’enregistrement des expéditions, ce
qui nous conduit à dématérialiser et
centraliser la réception et l’émission
des factures.
L’expérience accumulée chez SARIA
vous sert-elle aujourd’hui ?
Dans les services du personnel et des
fi nances, les sociétés des diff érentes
fi liales sont soumises aux mêmes
règles et aux mêmes lois. Nous entretenons
des liens étroits entre Rhenus
et SARIA. Le réseau est une ressource
importante pour la construction
et l’extension de Rhenus en
France. Au début de nos activités
plus particulièrement, j’ai ainsi plus
d’une fois demandé l’aide du service
du personnel de SARIA France pour
des procédures, notamment administratives.
La mutualisation des savoirfaire
est très intense entre collègues.
Quels sont les avantages liés au
groupe RETHMANN ?
Le concept du groupe RETHMANN
est une sorte de guichet unique –
chez nous, les clients bénéfi cient
d’importantes prestations de services
de façon groupée : Rhenus prend
en charge les tâches logistiques,
REMONDIS les prestations d’élimination
des déchets et SARIA est spécialisée
entre autres dans les matières
organiques. Si, lorsque j’ai débuté
chez RETHMANN, le chiff re d’aff aires
annuel s’élevait à 1,5 milliard d’euros,
il a depuis dépassé les neuf milliards
d’euros. Malgré la taille du
groupe, les contacts sont toutefois
tellement personnels, que l’on peut
rapidement forger des liens à
l’échelle du groupe. Un autre réfl exe
important pour le succès du groupe
consiste par conséquent à toujours
demander d’abord une off re de services
en interne.
Monsieur Delarue, merci de votre
aimable collaboration.
Gilles Delarue, directeur de
Rhenus France, vérifi e un colis
destiné à l’exportation sur la
navette en direction de Lyon.
31
SARIAnews

DES POLITIQUES IDENTIQUES A L’ECHELLE DU GROUPE
Pour environ la moitié
des fi liales IKEA, les
collaborateurs de Rhenus
Home Delivery livrent des
cuisines intégrées jusqu’au
domicile des clients et en
installent à chaque fois les
éléments.
32
SARIAnews
Encourager et exiger, une devise
en vigueur dans toutes les fi lières
Rhenus a fait il y a quatre ans l’acquisition de l’entreprise familiale berlinoise Walter Iwanter. De cette opération est
née Rhenus Home Delivery GmbH, avec des clients comme IKEA, Karstadt ou Tchibo. Afi n de contribuer à l’intégration
de cette nouvelle entreprise dans le groupe RETHMANN, Nicolas Rottmann est passé de SARIA chez Rhenus.
L’intégration dans le groupe Rhenus
ne s’est pas avérée très facile au début,
car les anciens dirigeants d’Iwanter
avaient des diffi cultés à garder
le cap. « Les problèmes étaient nombreux
», se souvient Nicolas Rottmann,
l’actuel directeur de Rhenus
Home Delivery. « Hermann Niehues,
alors directeur de RETHMANN, m’a
appelé pour me décrire la situation. »
Après leur conversation, une chose
était sûre : Rottmann reprendrait les
rênes de l’entreprise nouvellement acquise
à Berlin.
Point de départ : Heck France
Après des passages dans diff érentes
banques d’Allemagne, Nicolas Rottmann
a débuté chez SARIA en 2003.
« Diff érentes missions se présentaient
pour moi dans le domaine des cuirs
et peaux chez SARIA France », indique-t-il.
« Lors d’une visite, nous
avons constaté qu’il existait un important
marché, mais que nous ne
pouvions fournir la qualité souhaitée.
» Chez SARIA, les voies décisionnelles
sont souvent courtes et effi -
caces : « Pratiquement dans la nuit,
il a été décidé que je deviendrai le
nouveau responsable de Heck France,
alors que je ne parlais pratiquement
pas le français », précise Nicolas
Rottmann. « C’est à peu près à cette
époque que j’ai adopté la maxime
‘Encourager et exiger’ extraite de la
philosophie d’entreprise RETHMANN.
» Nicolas Rottmann s’est toutefois rapidement
intégré, aidé par un cours
de français accéléré en Belgique et
un stage de deux mois au siège de
SARIA France, à Saint-Denis.
Depuis Bayet, dans l’Allier, jusqu’à
Berlin
Au cours de ses quatre années passées
en France chez SARIA, Nicolas
Rottmann a largement œuvré à
l’amélioration des structures d’achat
de cuirs et peaux dans la région de
Bayet. « Nous nous sommes rendus
dans les établissements et nous
avons montré aux personnel comment
nous souhaitions à l’avenir
que les peaux et les cuirs soient travaillés,
avec quelles précautions les
produits devaient être transportés et
manipulés, pour qu’ils ne soient pas
détériorés. » Nicolas Rottmann s’est
avéré un responsable dynamique,
mais une autre mission l’attendait
déjà au sein du groupe RETHMANN.
« Les choses se sont bien enchaînées »,
indique Nicolas Rottmann. « Lors de
l’acquisition d’Inwanter, il y avait
des tensions au siège à Berlin. Au
même moment, ma femme venait
d’apprendre qu’elle était enceinte et
elle avait donc besoin de moi dans la
capitale. » Grâce aux voies décisionnelles
courtes et à la souplesse des
structures, Nicolas Rottmann est
passé chez Rhenus, société sœur de
SARIA.

Rhenus Home Delivery
Depuis 2008, Nicolas Rottmann
exerce son activité chez Rhenus
Home Delivery. « Le travail est tout
à fait diff érent de ce qu’il était chez
SARIA et pourtant aussi très semblable,
car Rhenus fait partie du
groupe RETHMANN », précise-t-il. «
Nous transportons cinq types de produits
: les ‘produits blancs’, comme
les réfrigérateurs ou les lave-vaisselle ;
les ‘produits bruns’ dans lesquels on
classe au sens le plus large les appareils
électroniques de loisir comme
les écrans plats ou les chaînes stéréos ;
les meubles de chambre à coucher
ainsi que les meubles d’intérieur et
enfi n les grands appareils de sport,
tels que les exerciseurs elliptiques,
les bancs de musculation ou les ergomètres.
» Pour le géant du meuble
IKEA par exemple, Rhenus Home Delivery
assure intégralement la gestion
d’un entrepôt central de 150 000 m 2
par le biais de la fi liale RCL Salzgitter.
L’entreprise assure en outre la livraison
des marchandises pour les clients
d’IKEA. Notre plus : « Nous ne nous
limitons pas au transport, d’autres
entreprises de logistique savent aussi
le faire », précise Nicolas Rottmann.
« L’une de nos forces se matérialise à
l’intérieur des murs du client fi nal.
Si l’ascenseur ne fonctionne pas,
nos collaborateurs peuvent s’il le
faut monter une cuisine intégrée
jusqu’au dixième étage. Les éléments
de la cuisine ne sont pas simplement
déposés. Dans près de la moitié des
IKEA en eff et, des collaborateurs
Rhenus ont pour mission de les monter
ou même de raccorder la cuisinière.
» Les employés de Rhenus débarrassent
le client de tous les emballages
et confi ent ces derniers à
l’entreprise sœur REMONDIS pour
qu’elle les recycle.
Des matières premières aux appareils
électroménagers
Par rapport à SARIA, les défi s qui
se présentent chez Rhenus Home Delivery
pour Nicolas Rottmann se situent
dans un tout autre segment
de clientèle. « Le passage des matières
premières à l’électroménager
était clair dès le départ », précise-t-il.
« En tant que membre de la direction
commerciale chez la fi liale de SARIA
SecAnim, je suivais essentiellement
des contrats longue durée, le plus
souvent pour des régions. Chez
Rhenus Home Delivery au contraire,
nous servons des clients fi naux qui
attendent des prestations de services
intégrant la composante communication.
».
Ainsi, lorsqu’ils livrent des appareils
électroménagers, nos collaborateurs
ne doivent pas se contenter de brancher
la télévision, ils doivent au besoin
expliquer son fonctionnement
au client. Nicolas Rottmann met une
chose en exergue chez SARIA, à savoir
l’esprit d’entreprise du groupe :
« Lorsque quelqu’un a une idée, elle
est mise à l’épreuve par une analyse
des potentiels », précise-t-il. Nicolas
Rottmann se souvient par exemple
de l’introduction des conteneurs Oleo
pour collecter les huiles de friture
usagées chez ReFood : « La première
série n’était pas vraiment bonne, car
les conteneurs n’étaient pas encore
au point. Cela a certainement coûté
de l’argent, mais c’était une bonne
idée que de collecter les huiles usagées
issues de la restauration pour
fabriquer du biodiesel. » ReFood a
tiré les enseignements des problèmes
survenus suite à l’utilisation des premiers
conteneurs et a mis sur le marché
des conteneurs Oleo nettement
améliorés et qui répondent de manière
optimale aux désirs du client –
aujourd’hui encore.
« J’irai bien sûr là où l’on a besoin de
moi. »
Pour Nicolas Rottmann, SARIA est
une société qui aime particulièrement
innover et entreprendre – et qui,
comme Rhenus, appartient au groupe
RETHMANN. « Si l’on me demandait
où je préfère travailler, chez Rhenus
ou chez SARIA, ma réponse est claire :
je travaillerai bien sûr là où l’on a besoin
de moi », telle est la réponse de
Nicolas Rottmann
ce manager. « Pour le moment, cet
endroit se trouve chez Rhenus Home
Delivery, où des missions exaltantes
m’attendent. » Exactement comme
SARIA, cette société élargit actuellement
son rayon d’action à l’international.
« En plus de l’Allemagne, l’Autriche,
la Suisse et la République
tchèque, nous prévoyons de nous attaquer
au marché du Benelux et de la
France », indique Nicolas Rottmann. «
Avec le domaine d’activité City Center
Solutions, nous continuons de nous
diversifi er et nous proposons notamment
des solutions sur mesure de
stockage et de livraison pour les
grands magasins, les centres commerciaux
ou les fi liales de vente au détail,
situés au cœur de la ville, dans
des endroits diffi ciles d’accès. » Parmi
nos clients, nous comptons déjà le
grand magasin Kaufhaus des Westens
à Berlin (KaDeWe) ou encore les fi -
liales de la chaîne Starbucks, également
dans la capitale allemande.
33
SARIAnews

DES POLITIQUES IDENTIQUES A L’ECHELLE DU GROUPE
34
SARIAnews
Des spécialisations dans
l’intérêt de l’entreprise
Sécurité et hygiène sont des règles à respecter impérativement pour l’élimination de matières animales à risques issues de
la transformation de la viande et de l’agriculture – ce domaine d’activité est celui de SecAnim, une fi liale de SARIA, et il
est connu de très peu de gens. Les intervenants sur ce marché insolite doivent donc faire d’autant plus preuve de vigilance.
Une loi fédérale basée sur une norme
de l’UE règlemente en Allemagne
la procédure d’équarrissage, mais
son application dans la pratique est
du ressort des Länder et des régions.
« C’est tout à fait intentionnel » indique
Bernd Sroka. « Les régions sont
en contact direct avec les sociétés.
La tâche a donc été aff ectée à la collectivité
territoriale la plus proche de
l’activité d’équarrissage, de sorte que
celle-ci puisse être surveillée de manière
optimale. » En tant que directeur
de SecAnim, il doit veiller à ce
que les produits des catégories 1 et 2
– les déchets d’abattoirs présentant
un risque potentiel pour la santé humaine,
avec suspicion d’EST, ou les
animaux d’élevage morts dans le
cadre d’une exploitation agricole –
soient manipulés conformément à
la loi. « Nos prestations s’accomplissent
sur un marché très sensible »,
souligne-t-il.
« Dans le cadre des demandes des
collectivités territoriales, il s’agit toujours
d’éliminer ces matières de manière
réglementaire. La protection de
la santé des hommes et des animaux
est notre priorité absolue. » Parmi les
commanditaires, on trouve des régions
et des villes autonomes, ainsi
que des cabinets vétérinaires régionaux
ou municipaux, ou encore des
associations de droit public. En Rhénanie
du Nord-Westphalie par
exemple, Bernd Sroka est en relation
avec plus de 30 collectivités territoriales.
Le directeur de SecAnim Bernd Sroka (à droite) s’informe régulièrement
des affaires courantes dans les différents établissements.
Juriste et opérationnel
Juriste de formation, Bernd Sroka
connaît toutes les spécifi cités de
la branche, de la procédure d’appel
d’off res aux coûts des méthodes de
traitement. Mais il n’en a pas toujours
été ainsi : lorsqu’il est entré en
1993 au service juridique du groupe
RETHMANN, SecAnim n’existait pas
encore. « L’époque était à l’expansion
et à la restructuration », précise-t-il.
« Nous avons fait l’acquisition de
nouveaux sites et de nouvelles entreprises,
surtout en Allemagne de l’Est,
et je suivais en tant que juriste l’intégration
de ces nouvelles sociétés. »
L’essentiel de ses activités concernait
le droit très réglementé de l’immobilier
et des sociétés. « Depuis, les fi -
liales SecAnim d’Allemagne sont
des installations industrielles très effi
caces, appliquant les standards en
vigueur à l’échelle du groupe », indique
Bernd Sroka. « En cas d’épidémie,
nous pouvons avec nos capaci-
tés de traitement soutenir effi cacement
les services vétérinaires. ».
Dans son bureau de directeur, le calendrier
mural d’un prestataire logistique
témoigne d’une autre étape
de la carrière de Bernd Sroka. Rhenus
est entré en 1998 dans le groupe
RETHMANN, avec près de 200 fi -
liales et une multitude de biens immobiliers.
Et d’autres tâches administratives
encore attendaient le juriste.
« Parallèlement, avec l’acquisition
de Rhenus, j’ai pu me faire une meilleure
idée des négociations de
contrat dans le domaine opérationnel,
négociations qui exigent également
un savoir-faire en matière de
gestion », explique Bernd Sroka. «
Lorsqu’un poste s’est libéré en 2000
au service juridique de Rhenus, cela
a été pour moi l’occasion de passer
à cette division. » Du côté de l’entreprise,
il a été soutenu dans cette
transition, notamment par des cours
en formation continue.

Règles en matière de contrôle des prix
et contrôle de gestion
Un nouveau changement intervient au
sein du groupe en 2005 et Bernd Sroka
prend en charge la coordination juridique
dans le domaine de l’équarrissage
chez SARIA. « Pour l’élimination
des produits de catégories 1 et 2, nous
sommes une entreprise et nous pouvons
uniquement pratiquer les prix
autorisés par les pouvoirs publics »,
explique ce juriste. « Le commanditaire
public engage à cet eff et des
contrôleurs offi ciels, qui examinent
nos tarifs et les comparent avec les
prix fi xés par les pouvoirs publics. »
Le directeur de SecAnim défi nit la politique
de prix de l’entreprise en accord
avec les autorités. Bernd Sroka a
donc dû à nouveau se familiariser
avec des disciplines inconnues et étudier
notamment les spécifi cités techniques
et les structures de coût inhérentes
aux contrats d’élimination des
déchets. « Les lois applicables en matière
de prix, normalement, ce n’est
pas quelque chose que l’on apprend en
cours de droit à l’université », souligne-t-il.
« Cette activité de vérifi cation
des prix, c’était nouveau, même
pour moi. » Aujourd’hui, 65 % de ses
activités sont de nature fi nancière.
La volonté de changer les choses : une
véritable qualifi cation
Durant sa carrière, Bernd Sroka a
quelque peu transformé la société.
C’est du moins ce dont est convaincu
ce juriste aujourd’hui directeur de SecAnim
: « Celui à qui il est donné
d’assumer des responsabilités doit aussi
être prêt à aborder de nouveaux domaines.
» Depuis plus de 50 ans, le
groupe RETHMANN poursuit une
croissance dynamique. « La volonté de
changer les choses dans une entreprise
en extension croissante est une qualifi
cation essentielle pour ses employés
», affi rme Bernd Sroka. « Lorsque l’entreprise
croît, elle off re des opportunités
à ses collaborateurs. Ceux-ci n’ont
plus qu’à être prêts à suivre cette
croissance – avec motivation et fl exibilité.
».
Façonner des marchés peu connus
Pour Bernd Sroka, SARIA est une entreprise
innovante : « Le groupe a façonné
un marché vraiment nécessaire
contrairement à bien d’autres,
mais dont le public n’a que trop peu
conscience », dit-il. « C’est un véritable
exploit que de se positionner et
aussi de se spécialiser sur ce marché.
Cela exige une analyse précise, que
bien des gens craignent précisément ».
Depuis 2003, SecAnim
est présente dans l’usine
de Lippewerk, à Lünen,
avec une installation de
traitement. Bernd Sroka
a récemment intégré
des bureaux dans le
bâtiment avec son
équipe.
Vue sur le parvis de
SecAnim à Lünen.
35
SARIAnews

TRANSFERT INTERNATIONAL DE CONNAISSANCES
36
SARIAnews
Bonne pratique : solutions
pour l’optimisation de la
logistique en Espagne
Les systèmes logistiques intelligents sont un facteur de succès pour la collecte
et le traitement des sous-produits animaux, car ils permettent de garantir la
qualité des produits fabriqués et peuvent faire baisser les coûts de transport.
Depuis octobre 2010, une équipe de projet hispano-allemande travaille à l’élaboration
d’un système sur mesure pour les établissements SARIA du nord et du
centre de l’Espagne.
Les membres de l’équipe ont commencé
par partager leurs expériences
afi n de défi nir des objectifs communs,
puis ils se sont concentrés
sur des processus concrets. « En Espagne,
le climat est souvent marqué
par des températures élevées », indique
le chef de projet Juan Vazquez,
directeur de SARIA pour le centre de
l’Espagne. « En accélérant l’acheminement
des matières premières sur
les sites, la qualité de ces dernières et
des produits résultants est d’autant
meilleure. » Cependant, les coûts de
transport risquent de dépasser les
gains supplémentaires ainsi réalisés. «
Nous voulions mettre en place pour
SARIA Espagne un système logistique
intelligent, prenant en compte
le plus de paramètres possibles », explique
Juan Vazquez. « En même
temps, nous voulions développer un
modèle apte à évoluer avec nos besoins
futurs. ». SARIA Espagne dispose
ainsi d’un système informatique
stable, capable d’affi cher clairement
les éléments de service, de qualité et
Réunis sur le site d’Arganda del Rey, des collaborateurs de l’équipe projet évoquent les systèmes d’élaboration
d’itinéraires envisageables.
de coût ainsi que les améliorations
possibles en vue d’une programmation
optimale des itinéraires.
Travail d’équipe international
Pour ce projet, l’équipe a misé sur les
expériences de l’Allemagne. Tomasz
Krasinski a apporté son aide en coordonnant
les informaticiens, logisticiens
et régulateurs d’Allemagne et
d’Espagne. « Mon travail, très varié,
allait de l’élaboration et l’intégration
de sous-projets au soutien pratique
sur site », explique-t-il. Assistant de
direction auprès de Kurt Stoff el, le
président du Directoire du groupe
SARIA, Tomas Krasinski s’était préparé
de son côté à son rôle de coordinateur
en suivant un cours d’espagnol
pendant trois mois. Lors de la
phase de développement, il a surtout
travaillé en Allemagne. Il a organisé

par exemple des visites de sites allemands
et montré aux collègues espagnols
comment des systèmes similaires
chez ReFood, à Marl, fonctionnaient
dans la pratique. « Les Espagnols
étaient très intéressés et ils se
sont renseignés dans le détail », indique
Tomas Krasinski. « L’équipe de
projet a pu voir fonctionner au quotidien
les outils de programmation et
les lecteurs numériques. ». Les visites
étaient en outre l’occasion de poser à
tout moment des questions aux collaborateurs
allemands sur leurs expériences
ou leurs éventuelles diffi cultés.
Mais le transfert de connaissances
n’a pas concerné uniquement
ReFood : des gestionnaires logistiques
de La Corogne et de Madrid
ont créé ensemble chez SecAnim, à
Lünen, des plans d’itinéraires dans
des conditions réalistes. Cette collaboration
ne s’est d’ailleurs pas limitée
à de la simulation : « Pour la première
fois, un système GPS a été mis
en place chez SARIA pour la logistique
des itinéraires », poursuit To-
masz Krasinski. Dans la phase d’introduction,
il a régulièrement organisé
des téléconférences, afi n que le
plan d’action soit respecté. Il s’est en
outre souvent rendu en Espagne pour
résoudre les situations imprévues ou
aider les collaborateurs de l’équipe
de projet à synthétiser leurs résultats
et à les présenter à la direction espagnole.
Lorsque la transmission de
données des lecteurs numériques
mobiles a posé problème dans l’arrière-pays,
c’est Uwe Legler qui a
apporté son aide, depuis le siège, à
Selm. Avec les informaticiens espagnols
de SARIA, cet expert informatique
a contribué à résoudre le problème
et il a en outre apporté son
aide pour le montage des boîtiers
GPS sur les véhicules. Le projet a bénéfi
cié de l’aide d’une autre branche
du groupe, à savoir REMONDIS : le
service central d’achats de la société
sœur de SARIA a permis d’acquérir
25 nouveaux camions pour les activités
en Espagne.
Si les systèmes logistiques
intelligents sont
pour SARIA Espagne la
garantie de la qualité
des produits fabriqués,
ils peuvent aussi
limiter les dépenses de
transport.
37
SARIAnews

INTERNATIONALER WISSENSTRANSFER
Juan Vazquez, directeur
de SARIA pour le centre
de l’Espagne (à gauche) et
Tomasz Krasinski, assistant
auprès du président du
groupe, ont encadré le
transfert de connaissances
entre l’Espagne et l’Allemagne.
38
SARIAnews SARI RIAne ne n ws
Plus qu’un simple « copier-coller »
Les échanges avec les collègues ont
fait gagner beaucoup de temps et
d’argent dans la mise en oeuvre de
nouveaux itinéraires en Espagne
s’accordent à dire tous les intéressés.
« Grâce au transfert de connaissances,
l’équipe de projet a par
exemple identifi é très vite les indicateurs
de performance pertinents pour
l’Espagne », précise Tomasz Krasinski.
Ces chiff res refl ètent par exemple
le nombre de clients qu’un camion
doit desservir chaque jour pour être
rentable. Ils servent également à
comparer les valeurs programmées
avec la situation existante et à déceler
les processus défectueux. « Le fait
de comprendre comment se déroule
une journée sur le plan logistique
dans une fi liale allemande a été
d’une grande aide pour tous les participants
au projet », estime le chef
de projet Juan Vazquez. « Dans tous
les secteurs, ce travail de collaboration
nous a permis de valoriser de
longues années d’expérience et de
planifi er ainsi au quotidien les nouveaux
processus de travail. » L’équipe
de projet n’allait pas simplement copier
les modèles et les technologies
d’Allemagne pour les transposer dans
les sites espagnols. « Un simple ‘copier-coller’
ne suffi t pas », souligne
Juan Vazquez. « Tout en nous inspirant
du savoir-faire allemand, nous
avons osé quelques avancées et nous
pouvons désormais faire partager
notre expérience d’utilisation du
GPS. Le temps qui a été nécessaire
à l’adaptation des programmes n’est
pas perdu, c’est du temps gagné pour
une autre entreprise du groupe. »
La motivation de l’appropriation intellectuelle
Revenons en Allemagne : lorsque
Tomasz Krasinski explique chaque
étape du projet sur un tableau magnétique
dans son bureau, on peut
voir son enthousiasme pour le travail
accompli. Pour lui, la clé du succès
de l’équipe de projet hispano-alle-
Mettre à profi t les avantages concurrentiels entre
la vallée de la Dyje et les monts Orlické hory
Même si la production de viande baisse depuis des années en République
tchèque, SARIA reste concurrentielle sur ce marché. Une ligne de traitement
des plumes sur le site de Medlov avait fi ni par relever notre degré de spécialisation
dans ce pays. Aujourd’hui, cette société nationale tchèque teste une
procédure numérique d’enregistrement des matières premières.
À l’origine, Tomas Bohacek vient
du secteur de la fi nance. Après
avoir terminé ses études à la faculté
d’économie de l’Université Masaryk
à Brno, il travaille comme expertcomptable
– jusqu’à ce qu’un nouveau
défi l’appelle chez SARIA en
2007. « Au contrôle de gestion, j’ai
pour mission de vérifi er tous les
postes du budget et les chiff res correspondants
», indique Thomas Bohacek,
qui, à 32 ans, est passé cette
année du poste d’assistant à une
Le site SARIA de Medlov, dans l’est de la République tchèque.
mande réside dans l’appropriation. «
L’ensemble de l’équipe a pris à son
compte le projet », explique-t-il. Puis
il ajoute : « Il fallait que chaque collaborateur
puisse se dire : j’ai apporté
ma contribution, j’ai participé à la
défi nition et à la discussion du cadre
général du nouveau système jusqu’à
l’établissement de la solution défi nitive.
» Ainsi, la régulatrice Alicia
Arranz avait repris le projet à son
compte et un mois à peine après sa
visite en Allemagne, elle concevait
déjà des itinéraires en Espagne à
COLLABORATEURS ET MANAGEMENT
nouvelle fonction au sein du siège. «
J’établis par exemple les résultats
mensuels et les analyses des écarts
budgétaires. La préparation des bilans
annuels fait également partie de mon
travail. ». Grâce à son expérience d’expert-comptable,
il connaît les pièces
requises à cet eff et. Thomas Bohacek
reste par ailleurs en contact étroit avec
les unités de production de SARIA en
République tchèque et le service de
contrôle de gestion de Selm.

Juan Vazquez, directeur de SARIA pour le centre de l’Espagne (à gauche) et Tomasz Krasinski, assistant
auprès du président du groupe, ont encadré le transfert de connaissances entre l’Espagne et l’Allemagne.
Projet logistique pour les matières
premières
Auparavant, l’entité tchèque de SARIA
se composait d’unités de production
autonomes, qui se sont développées
indépendamment les unes des autres.
« Chaque site utilisait un logiciel différent
pour l’enregistrement des données
», explique Tomas Bohacek. «
L’adoption de nombreuses normes
nous permet désormais d’optimiser
les processus dans les unités de production.
» Son bureau est situé sur le
site de Medlov, qui constitue le plus
grand des trois établissements
tchèques. « Chaque jour, j’observe
comment la production, le parc de véhicules
et l’administration sont interconnectés
», précise-t-il. « Cela m’aide
à évaluer ce qu’il faut faire pour qu’un
investissement soit rentable. » Pour la
logistique des matières premières, on
utilise encore des formulaires remplis
par les chauff eurs. L’administration
doit ensuite entrer ces informations
manuellement sur informatique. « Cela
fait perdre beaucoup de temps et c’est
une source potentielle d’erreurs »,
poursuit Tomas Bohacek. C’est pourquoi
il teste actuellement avec des
collègues le passage à une procédure
numérique pour enregistrer les matières
premières et augmenter ainsi la
productivité des établissements.
La spécialisation source de
compétitivité
En République tchèque, le marché est
relativement restreint et très convoité
par les pays voisins. « Notre avantage
sur le plan concurrentiel réside
avant tout dans notre off re très large
de produits spécialisés et de qualité
très élevée », indique Tomas Bohacek.
Sur le site de Medlov, on trouve par
exemple trois chaînes de fabrication
de farine de porc et de volaille ainsi
que des dispositifs de transformation
du sang et des plumes. Le site de
Mankovíce est spécialisé dans les
produits de catégorie 2. Žichlínek,
l’aide du nouveau logiciel. Depuis,
elle s’attache chaque jour à améliorer
les processus. » Tomasz Krasinski
conclut : « Parmi ce qui m’a le plus
marqué dans cette coopération entre
Espagnols et Allemands, je retiens
l’énorme potentiel inhérent au partage
d’expérience entre collaborateurs
au plan international. Et les possibilités
sont encore nombreuses. ».
unité de transformation de produits
de catégorie 1 et 2 complète logiquement
la série. « L’étroite collaboration
au sein du groupe peut, elle aussi, se
traduire par des avantages concurrentiels
», poursuit notre diplômé en
gestion. « Nous nous entretenons par
exemple régulièrement avec SARIA
Autriche et SARIA Pologne sur
l’échange de matières premières, afi n
de parvenir à un niveau de valorisation
optimal à l’échelle du groupe.
L’identifi cation claire à l’ensemble
des entreprises du groupe face à l’extérieur
est une réalité. »
Tomas Bohacek (à
gauche) procède
actuellement avec ses
collègues à des tests
destinés à préparer
le passage à une
procédure numérique
d’enregistrement des
matières premières.
39
SARIAnews

COLLABORATEURS ET MANAGEMENT
40
SARIAnews
Précurseur dans le domaine du biodiesel
Symbole d’innovation en matière de production de biodiesel, ecoMotion utilise notamment des huiles de friture usagées et
des graisses animales. Dans ce cadre, SARIA est un pionnier parmi les producteurs : l’entreprise est en effet également intervenue
auprès de l’Union européenne pour que ces résidus puissent être transformés en biocarburants écologiques.
Depuis l’entrée en service de la première
installation en 2001, à Malchin,
ecoMotion exploite deux nouvelles
installations, l’une à Lünen et l’autre
à Sternberg – et produit au total tous
les ans 240 millions de litres de biocarburant
écologique. « C’est l’équivalent
de bien plus de 4 millions de
pleins en carburant d’automobiles,
cela contribue par conséquent à réduire
les émissions de CO2 », dit Robert
Figgener, directeur de la société.
Le biodiesel produit par ecoMotion,
fi liale de SARIA, répond à tous les
critères de durabilité défi nis par la
Commission de l’UE. Ainsi, les graines
de colza proviennent uniquement de
fournisseurs certifi és. La conformité
Dans le laboratoire de Lünen, les collaborateurs
d’ecoMotion contrôlent régulièrement la qualité
des biocarburants produits.
des graisses animales aux critères de
durabilité est de toute façon évidente.
Robert Figgener a débuté sa carrière
chez ecoMotion en 2007 au poste de
directeur commercial. Devenu l’un des
directeurs du site, il est désormais responsable
du bon déroulement des
opérations de la société.
Représentation des intérêts politiques
Ce juriste diplômé est en outre viceprésident
de l’Association allemande
de l’industrie des biocarburants (Verband
der Deutschen Biokraftstoffi ndustrie,
VDB). À ce double titre, il représente
les intérêts de l’entreprise et
de l’ensemble de la branche. « À l’occasion
de visites sur des salons ou lors

de congrès internationaux, mon rôle
est d’établir des contacts avec des
clients potentiels mais aussi des
concurrents », explique Robert Figgener.
« Peu importe en certaines occasions
que nous soyons concurrents.
Ce dont nous avons besoin en fi n de
compte, ce sont des alliances judicieuses
pour présenter de façon
convaincante aux décisionnaires les
avantages d’un biodiesel respectueux
du climat. » Robert Figgener s’eff orce
par exemple de faire adopter le «
double comptage » par les pays
membres de l’UE. « Les groupes pétroliers
se servent du biodiesel pour atteindre
l’objectif d’incorporation de
biodiesel fi xé par la Commission Européenne
dans le carburant », précise
ce juriste.
« Il y a biodiesel et biodiesel »
Nos produits étant issus d’huiles
de friture usagées et de graisses animales,
ils présentent un fort potentiel
de réduction des émissions de CO2.
Aussi doivent-ils selon l’UE compter
double dans l’objectif d’incorporation
légal, afi n que le potentiel de réduction
des gaz à eff et de serre lié à
l’exploitation de ces déchets soit pris
en compte de façon plus équitable.
Jusqu’ici, seuls la France et les Pays-
Bas ont transposé le double comptage
dans leur législation nationale.
« Il n’est pas rare que les pays
membres de l’UE tardent à transposer
les directives de l’UE dans leur législation
nationale », résume Robert
Figgener. « Actuellement, ecoMotion
poursuit des négociations avec les
autorités américaines en vue d’obtenir
l’autorisation d’exporter le biodiesel
qu’elle produit vers les États-
Unis. »
Participer au processus d’élaboration
des lois
Après des études de droit à Münster
et Louvain (Belgique), Robert Figgener
a eff ectué un stage de droit au
tribunal de grande instance de
Münster et travaillé comme assistant
à l’Université de Sidney. Dans sa
thèse de doctorat, il a étudié les simi-
litudes et les diff érences entre les
tribunaux allemands et néerlandais
concernant l’application des directives
de l’UE. « Les juristes aiment
généraliser », souligne-t-il. « Pour
défendre nos intérêts, nous désirons
participer activement à l’élaboration
des lois et règlements concernant le
biodiesel. Il est important de comprendre
comment naissent les lois,
notamment comment elles doivent
être formulées au stade du projet
pour qu’elles fonctionnent par la
suite dans la pratique. » Pour expliquer
en détail les enjeux et les souhaits
de la branche, ce juriste maintient
des contacts directs avec divers
ministères fédéraux. « Nous exposons
régulièrement aux députés du Bundestag
la position de notre association
dans des documents de synthèse
et nous organisons des manifestations-débats
avec les politiques »,
poursuit-il.
Biodiesel et variation des taux de
change
En tant que directeur d’ecoMotion,
Robert Figgener assure par ailleurs la
distribution du biodiesel. « Cela fonctionne
comme à la Bourse », indique
ce juriste formé également au métier
de banquier. « Tout doit aller relativement
vite ». Ses partenaires dans les
négociations peuvent être des clients
de l’industrie pétrolière, mais le
contact s’établit parfois aussi à travers
des intermédiaires. Les contrats sont
alors souvent conclus dans un délai
très court par courriel ou directement
au téléphone, car le marché peut complètement
changer en l’espace de
quelques minutes. Robert Figgener
doit au préalable trouver la réponse
principalement à deux questions : à
l’instant « t », à quel prix l’entreprise
peut-elle acheter les matières premières
et à quel prix le marché est-il
prêt à payer le biodiesel résultant ?
L’off re est donc infl uencée par le cours
du dollar et l’évolution du prix du
pétrole. Robert Figgener couvre par
ailleurs en Bourse son biodiesel contre
de possibles variations de prix à
l’avenir.
Porte-parole de l’industrie de la viande
Avant d’entrer chez SARIA, Robert
Figgener a travaillé sept ans au sein
de l’Association fédérale allemande
de l’industrie de la viande (Verband
der Deutschen Fleischwirtschaft,
VDF). Il a organisé pour des représentants
d’entreprises allemandes de
transformation de la viande des
voyages censés les aider à conquérir
les marchés d’exportation étrangers.
Avec les participants à ces voyages,
il a pu par exemple visiter des unités
de production au Brésil et discuter
avec des représentants des autorités
chinoises. Ce qui l’a motivé à entrer
chez ecoMotion, ce sont de nouveaux
défi s et de nouvelles possibilités
d’évolution, mais aussi des raisons
tout à fait terre à terre. Comme
l’affi rme en eff et Robert Figgener :
« J’ai mes racines dans la région de
Münster, tout comme le groupe
RETHMANN. ».
Robert Figgener en
conversation avec Maria
Flachsbarth, députée au
Bundestag et membre de
la commission Environnement,
lors du dixième
anniversaire de l’Association
de l’industrie allemande
des biocarburants
(Verband der Deutschen
Biokraftstoffi ndustrie,
VDB).
Le biodiesel issu des
graisses animales
présente un fort potentiel
de réduction des
émissions de CO2.
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SARIAnews

TRANSFERT INTERNATIONAL DE CONNAISSANCES
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SARIAnews
Le recyclage des déchets de restauration en
Espagne, une expertise au service de l’écologie
ReFood introduit en Espagne des normes de valorisation écologique des déchets organiques. Le contexte économique recèle
encore de nombreux défi s, et lorsque, dans un avenir proche, la législation espagnole s’orientera vers le développement
durable, ReFood sera à pied d’œuvre.
Composé de café et de quelques gâteaux,
le petit-déjeuner des Espagnols
est souvent peu copieux et ils aiment
d’autant plus un déjeuner consistant.
En bord de mer, le poisson est le plat
de prédilection, alors que dans le reste
du pays, c’est plutôt la viande.
« L’huile d’olive peut pratiquement
être comptée parmi les aliments de
base », déclare Alberto Arca, depuis
2010 chez ReFood Espagne. Dans
quelques régions, cette entreprise innovante
d’élimination des déchets a
pris en charge la collecte des huiles de
friture usagées des cuisines industrielles
et d’entreprises, mais ses camions
desservent aussi des points de
collecte publics. « Cela peut sembler
inhabituel pour qui n’est pas Espagnol.
Non seulement les restaurants,
mais aussi les particuliers utilisent
beaucoup d’huile pour la friture et la
cuisson », poursuit Alberto Arca. «
L’enlèvement séparé de ces déchets
aux points de collecte publics est donc
parfaitement sensé. ».
Valeur ajoutée pour les supermarchés
Le « Projet ReFood » est devenu une
activité commerciale à part entière
avec deux zones d’approvisionnement
: l’entreprise collecte des déchets
de viande et de poisson dans le

Les plats espagnols sont fréquemment
préparés ou frits avec de l’huile d’olive. La
récupération des huiles alimentaires usagées
dans des points de collecte publics, comme
celui d’Arganda del Rey, dans la banlieue de
Madrid, semble être une solution tout à fait
logique.
nord-ouest de l’Espagne, autour de
son établissement d’Arteixo. Un
contrat portant sur l’élimination des
déchets de 60 fi liales de supermarché
vient d’être signé. Depuis le site
d’Arganda del Rey, elle dessert également
une grande zone de collecte
dans l’agglomération de Madrid. Tout
comme en Allemagne, ReFood met à
la disposition de ses clients des
contenants spéciaux de 120 ou 240
litres. A chaque enlèvement, les employés
les remplacent systématiquement
par d’autres bacs nettoyés à
l’intérieur comme à l’extérieur. La
fréquence et les heures des collectes
sont convenues individuellement
avec les clients. « Nous assurons un
service d’enlèvement fi able pour nos
partenaires du commerce », explique
Alberto Arca. « La collecte de denrées
alimentaires emballées débute actuellement.
Nous sommes ainsi en mesure
d’assurer, avec la propreté et la
fi abilité requises, la récupération de
viandes, de poissons et d’huiles de friture
et même de denrées périmées. ».
Pour la cause du développement durable
Alberto Arca est chargé du contact
avec les clients : « Le lundi est en général
le jour des coups de téléphone »,
explique-t-il. « Je m’entretiens par
exemple avec de gros clients potentiels
; je leur présente notre service,
je discute des conditions particulières
à remplir sur le site et je sonde l’intérêt
d’une première off re. » Le mardi
et le mercredi, Alberto Arca rencontre
de potentiels partenaires, ce
qui signifi e qu’il est beaucoup en déplacement,
car il est responsable du
développement des activités dans le
nord et le centre de l’Espagne. Il a en
outre pour mission d’observer le
marché : « J’essaie de voir qui pourrait
devenir l’un de nos clients et je
procède aux calculs des coûts associés.
». Alberto Arca rencontre égale-
ment des responsables d’administrations
locales, comme le bureau de
l’environnement à Madrid. Dans
toutes ses activités, il s’appuie sur
son expérience professionnelle en
tant qu’ancien directeur régional
d’une entreprise européenne de vente
au détail. « Le courant passe rapidement
avec les clients, car je sais
comment fonctionne leurs sites. ».
La fi n de la semaine est réservée à
la rédaction et à l’envoi d’off res, de
contrats et de documents d’autorisation
ainsi qu’aux entretiens en interne.
Un concurrent de taille : les
décharges
Lors de la transposition en droit espagnol
de la directive-cadre européenne
2008/98 sur les déchets, de
nombreux objectifs de l’Union européenne
ont disparu, notamment la
collecte séparée des déchets organiques.
« En Espagne, les déchets
agro-alimentaires et de restauration
ne sont pas collectés séparément des
autres déchets, contrairement à l’Alle-
magne, par exemple », explique-t-il. «
Il n’y a ici une benne spéciale que
pour le plastique, le verre ou le papier.
Tout le reste va avec les autres déchets.
» De plus, le système espagnol
de gestion des déchets est pour la plus
grande part géré par l’administration
publique et souvent fi nancé par les
impôts. En raison de la situation fi -
nancière actuelle tendue des villes et
des communes, il faudrait soit
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SARIAnews

TRANSFERT INTERNATIONAL DE CONNAISSANCES
Au supermarché, les consommateurs espagnols achètent généralement du poisson, des fruits de mer et de la viande au rayon des produits frais.
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SARIAnews
augmenter l’impôt, soit privatiser en
partie la gestion des déchets pour en
assurer le fi nancement.
« La gestion écologique des déchets
n’est pas, du moins pour le moment,
la priorité au plan politique », ajoute
Alberto Arca. « L’objectif est bien
plutôt de faire baisser les coûts. »
La mise en décharge des déchets de
restauration est actuellement largement
présentée comme une alternative
fi nancièrement intéressante.
« Mais si les taxes de mise en décharge
augmentent, le système existant
sera plus cher et les autres systèmes
deviendront alors intéressants
», poursuit Alberto Arca. « Beaucoup
de gens en Espagne sont convaincus
par le rôle précurseur de l’Allemagne
dans le domaine des énergies renouvelables
fondées sur les déchets organiques.
Lorsque je parle de l’action de
ReFood, ils trouvent formidable
qu’une entreprise allemande apporte
en Espagne son savoir-faire en matière
de bioénergie et veuille investir
à long terme. ».
Formation théorique et pratique
Pour le préparer à sa mission, SARIA
a fait suivre à Alberto Arca, Espagnol
de naissance, des cours théoriques
et une formation de terrain
durant six mois. Il a ensuite appris
à connaître dans les moindres détails
le site allemand de ReFood à Hüttenfeld.
« Le travail dans le hall de
transbordement était physiquement
fatigant mais les collègues étaient
prévenants et ont toujours été là
pour m’aider », raconte-t-il. Parmi
les autres postes de travail, il y avait
aussi la logistique. « C’était beaucoup
de coups de téléphone, des opérations
rapides, du stress. Un poste
exigeant, où il s’agit de coordonner
clients, camionneurs et administratifs.
» Des commerciaux issus de la
Franz Berthold travaille chez
SARIA depuis près de 10 ans. Un
ami lui avait indiqué à l’époque
qu’une place se libérait à Tulln,
ville voisine de son domicile. « En
gros, je suis chargé de programmer
et d’exécuter les opérations de
maintenance », précise ce plombier
de formation. « À intervalles réguliers,
nous nettoyons les générateurs
de vapeur et nous contrôlons
les unités de l’installation. ». Ce
qui lui plaît plus particulièrement,
c’est de chercher en permanence
des possibilités d’amélioration. «
Lorsque quelque chose ne va pas,
force de vente ont expliqué à Alberto
Arca comment structurer un entretien
avec un client de sorte que les
atouts de ReFood soient le mieux mis
en valeur. Durant sa formation, Alberto
Arca a pu visiter l’installation
de biogaz de Malchin ainsi que les
Vereinigte Fischmehlwerke (usines de
COLLABORATEURS ET MANAGEMENT
Des mécaniciens d’entretien doués
de grands talents d’organisation
Tulln n’a plus souffert d’un incendie depuis longtemps, une chance que
cette ville doit en partie à Franz Berthold. En dehors de son travail comme
mécanicien d’entretien, il est en effet responsable de la sécurité incendie
pour ce site autrichien de SARIA.
j’analyse la cause du problème afi n de
réparer au plus vite. ». Avec les pompiers
locaux, Franz Berthold organise
par ailleurs tous les ans un exercice de
protection incendie. Tous les collabo-
Chez SARIA, les missions d’un mécanicien sont
nombreuses et vont de la maintenance à l’installation
de nouveaux ensembles.

farine de poisson) de Cuxhaven. Au
cours de la dernière semaine, il a pu
se familiariser avec les structures de
SARIA France, notamment lors d’une
visite au siège parisien.
L’appartenance à un grand groupe
Alberto Arca est heureux de travailler
rateurs de la fi liale doivent alors s’essayer
au maniement d’un extincteur.
Une machine de 25 tonnes à transporter
Le plus grand défi qu’il ait rencontré
jusqu’ici dans son métier, c’est le démontage
d’un ancien sécheur à
disques pour le traitement du sang et
son remplacement. « Cette machine
pesait bien dans les 25 tonnes », se
souvient Franz Berthold. « Elle a été
livrée par une grue et ensuite placée
à l’aide de rouleaux dans le bâtiment
de transformation de sous-produits
animaux. » Pour faciliter le transport
dans le bâtiment, notre plombier a
dû au préalable détourner certaines
conduites. Il a en outre coordonné les
opérations de manutention des entreprises
engagées pour le transfert.
Potentiel d’évolution
L’inventivité, l’adaptabilité et la capacité
à travailler en équipe sont pour
Franz Berthold des qualités essentielles
à son poste. « Chez SARIA, un
mécanicien d’entretien doit s’acquitter
chez ReFood et d’être ainsi l’un des
collaborateurs du groupe RETHMANN :
« Norbert Rethmann a pris en 1969 la
direction d’une entreprise comprenant
douze véhicules et 28 employés. Aujourd’hui,
son nom est un symbole de
fi abilité et de service aux clients dans
46 pays, grâce à une combinaison ef-
de nombreuses missions », dit-il.
« Chaque collaborateur doit donc
être polyvalent et pas seulement savoir
souder, mais aussi pouvoir par
exemple démonter puis remonter et
installer une pompe à eaux usées. ».
L’important au début, ce n’est pas
forcément d’avoir toutes les qualifi cations
appropriées. « SARIA recherche
des personnes capables d’évoluer »,
pense-t-il. Après cinq ans en travail
Alberto Arca travaille chez ReFood Espagne depuis 2010.
fi cace entre savoir, expérience et performance.
Chaque employé connaît
l’histoire de cette réussite et l’apprécie
à sa juste mesure. » Cette fi erté, ses
collègues l’ont transmise à Alberto
Arca : « C’est un sentiment d’appartenance
à la profession que je n’avais
jamais éprouvé auparavant. ».
posté comme plombier, il est devenu
ajusteur. C’est par des échanges
constants avec ses collègues qu’il a
acquis ses connaissances en génie mécanique.
Ce trentenaire est également
un modèle d’organisation sur le plan
privé : il y a quelques mois, il a aménagé
avec sa femme dans la maison
qu’il avait lui-même construite et…
un heureux événement est désormais
attendu pour le printemps.
Franz Berthold (à
gauche) avec l’équipe
technique sur le site de
Tulln.
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SARIAnews

DES POLITIQUES IDENTIQUES A L’ECHELLE DU GROUPE
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SARIAnews
« Le sentiment d’être engagé envers chaque collaborateur »
Depuis 2009, Marek Osiecki est directeur de SARIA Pologne. À ce titre, il est responsable de développer le marché des
sous-produits d’origine animale de toutes catégories, ainsi que des opérations de ReFood Pologne. SARIA news s’est
entretenu avec lui des projets en cours et de sa précédente activité au sein du groupe REMONDIS.
De quel domaine êtes-vous responsable
chez SARIA, Monsieur Osiecki ?
En plus du siège à Varsovie, nous
disposons en Pologne de quatre sites
traitant chaque année au total environ
195 000 tonnes de matières premières
de toutes catégories. En tant que directeur,
je dois veiller à ce que tout se
passe bien dans tous les domaines –
des activités opérationnelles jusqu’aux
fi nances. Nous employons en Pologne
environ 400 collaborateurs et nous
nous sentons engagés envers chacun
d’eux.
Sur quel projet travaillez-vous actuellement
?
Nous poursuivons actuellement la
spécialisation des sites polonais. Nous
étendons par exemple nos opérations
à Długi Borek et nous procédons à
l’agrandissement de l’établissement
ReFood à Gołcza.
À l’origine, vous avez débuté dans le
groupe RETHMANN dans une autre
spécialité. Quelles étaient vos attributions
chez REMONDIS ?
Je dirigeais alors le siège en Pologne
et aussi REMONDIS Sanitech à Poznan,
la plus grande et la plus ancienne
société du groupe RETHMANN en Pologne.
Au sein de ces structures, j’étais
entre autres responsable du développement
commercial. J’ai encore de
bonnes relations avec REMONDIS et
je suis prêt le cas échéant à assister
mes collègues par tous les moyens.
Pourquoi avez-vous changé de poste
après 17 ans ?
SARIA est hautement spécialisée
dans le secteur de l’élimination et de
la valorisation des déchets. Lorsque
Egbert Tölle, membre du directoire
REMONDIS m’a demandé si je voulais
coordonner le développement de
Marek Osiecki
nouvelles activités en Pologne pour
la société sœur, j’ai tout de suite répondu
« Oui » : ma décision a été
motivée par l’intérêt des missions à
accomplir et par le potentiel très élevé
de ce marché.

Quelles sont à votre avis les similitudes
et les ressemblances entre ces deux
divisions du groupe RETHMANN ?
Même si les produits et les services
sont diff érents, REMONDIS et SARIA
accordent une très grande importance
à la sécurité comme à la propreté.
Dans les deux secteurs, tout est
planifi é très longtemps à l’avance et
Les chauffeurs routiers de SARIA Pologne ou l’amour du métier
Il arrive parfois aussi aux chauff eurs de SARIA Pologne de « se perdre » en chemin, lorsque les conditions météorologiques
rendent certaines routes infranchissables. Mais les exemples qui suivent démontrent qu’ils savent toujours
trouver les moyens de s’en sortir.
Michał Strzelec travaille depuis cinq
ans comme chauff eur pour la fi liale
de Wielkanoc. Cet homme de 35 ans a
pour mission de collecter les aliments
périmés dans les supermarchés, d’emporter
les conteneurs pleins et de les
remettre en place une fois vidés et
nettoyés, puis de faire signer le client
pour valider ses prestations. Ce chauffeur
veille à ce que son véhicule soit
toujours en parfait état : « Ce que
j’aime dans ce métier, c’est le contact
avec les gens », dit-il. « Ce que j’aime
aussi beaucoup, c’est être toujours en
vadrouille. Peu de gens aiment rester
des heures au volant. »
Bloqué par moins 20 degrés
Piotr Franczek, qui travaille pour la
fi liale SARIA de Długi Borek, collecte
la politique commerciale n’est pas
dictée par les indices fi nanciers du
prochain trimestre. Toute entreprise
doit bien sûr réaliser des bénéfi ces
durables pour préserver ses emplois.
Cependant, au contraire de nombre
d’entreprises cotées en Bourse, agissant
à court terme, nous poursuivons
résolument des objectifs dans la du-
lui aussi des produits périmés dans
les supermarchés. Ce père de famille
de 31 ans aime être sur les routes
avec son camion et sait s’en occuper
dans les situations diffi ciles. « Une
fois en hiver, j’ai eu des problèmes
de moteur par moins 20 degrés »,
explique-t-il. Même dans cette situation,
il a trouvé la solution. « J’ai demandé
de l’aide aux habitants d’un
village voisin. Ils sont tout de suite
intervenus et m’ont aidé à réparer
mon camion. »
Du verglas et pas de sableuse
Depuis quatre ans, Gaweł collecte
ponctuellement chez les clients les
animaux morts dans des exploitations
agricoles et les déchets de l’industrie
de la viande pour la fi liale de
rée. Cette conception des choses, ainsi
que la rapidité des processus de
prise de décision ou encore la culture
de communication ouverte sont des
traits caractéristiques de REMONDIS
comme de SARIA.
Monsieur Osiecki, merci beaucoup de
votre aimable collaboration.
Przewrotne. Comme ses collègues,
cet homme âgé de 46 ans, père de
quatre enfants, est très consciencieux :
« Pour moi, il est important que
le camion soit bien entretenu », indique-t-il.
« J’aime aussi beaucoup
conduire et faire partie d’une équipe
expérimentée. » L’hiver dernier, il
était sur la route en montagne. « Il
faisait très froid », explique-t-il.
Quand il s’est mis à pleuvoir, l’eau
s’est changée en verglas et il est devenu
impossible d’avancer. « Fallait
pas compter sur une sableuse », raconte
Gaweł. « J’ai pensé passer la
nuit dans mon véhicule et attendre
e dégel », poursuit-il. Mais il a eu une
meilleure idée : « J’ai appelé les pompiers.
Et eux, ils ont pu m’aider ».
Des chauff eurs SARIA « à
poigne » (de la gauche vers
la droite) : Michał Strzelec,
Leszek Gaweł et Piotr
Franczek.
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SARIAnews

Magazine des collaborateurs et
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Rédaction :
Nicolas Boy
Marcel Derichs
Steven Luguet
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