PAR LE FER ET PAR LE FEU - Edition Saint Remi

importantes résolutions et même à interrompre la période de
législature.
L’armée sur laquelle s’appuyait la République était double.
Il y avait une armée de la Couronne et une armée lithuanienne,
un grand-hetman de la Couronne, un grand-hetman du duché, et
ainsi de suite pour tout le haut commandement.
Des mercenaires formaient les meilleurs régiments d’infanterie.
La cavalerie était divisée en régiments ou bannières.
D’abord la lourde cavalerie : dragons et houzards cuirassés.
Puis, la cavalerie légère : chevau-légers tatars ou valaques, ainsi
nommés parce qu’ils étaient armés à la mode tatare ou valaque.
Parmi les dragons, servaient des étrangers et des indigènes de
basse condition. Tous les autres régiments se recrutaient dans la
noblesse et comprenaient trois cents gentilshommes ou
compagnons. Chacun de ces gentilshommes armait à ses frais
deux cavaliers. La bannière était ainsi portée à un nombre de neuf
cents hommes qui était doublé et triplé par l’adjonction des
varlets.
Le compagnon avait rang d’officier. S’il passait dans un
régiment mercenaire, il avait le pas même sur les officiers
généraux. Les chefs titulaires des régiments de cavalerie, princes
du sang, évêques, grands seigneurs, ne menaient jamais leurs
bannières à l’ennemi. Le commandement effectif était exercé par
un lieutenant-colonel, un lieutenant et un porte-enseigne.
C’est donc le plus haut grade militaire qu’obtint le héros de ce
récit, Jean Krétuski quand il fut nommé lieutenant-colonel du
régiment de houzards du palatin d’Ukraine.