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BRIGADE PRINTEMPS-ÉTÉ 2010
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CUISINIER SANS
FRONTIÈRES : LE FILM
Le dimanche 7 mars dernier, TV5
a diffusé le documentaire Cuisinier
sans frontières, réalisé par Philippe
Lavalette et produit par InformAction
Films. Le film avait été présenté en
première mondiale aux Rendez-vous
du cinéma québécois.
Chef émérite et professeur à l’ITHQ,
Jean-Louis Thémis a fondé l’organisme
Cuisiniers sans frontières (CSF)
avec l’aide de quelques amis et de
sa femme maintenant décédée. Le
film l’accompagne sur trois ans dans
la mise en œuvre de ce projet parsemé
d’obstacles : il quitte le confort
du Québec où il vit depuis 30 ans et
retourne à Madagascar, son île natale,
afin d’apprendre aux gens de la rue
son métier de cuisinier. Avec peu de
moyens, il va réussir à former une
première promotion de dix-huit personnes,
hommes et femmes, jeunes et
moins jeunes, tous au départ démunis
et sans perspective d’avenir, désormais
aptes à prendre leur vie en main.
Au-delà de l’aventure, Cuisinier sans
frontières aborde ce que tout immigrant
peut redouter vis-à-vis de son
pays d’origine : le questionnement
de son propre exil et la nécessité de
payer une sorte de dette morale au
pays que l’on a quitté.
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CHEF GLOBE-TROTTER
Olivier Delcol
DIRECTEUR GÉNÉRAL, DANIEL CHOQUETTE TRAITEUR
PRÉSIDENT DE CODE GOURMET
Destruction d’un mythe
Pourquoi, lorsqu’on se dit en affaires dans l’industrie
de l’hôtellerie ou de la restauration, un très fort
pourcentage de la population croit qu’on fait de
l’argent comme de l’eau ? Laissez-moi vous parler de
notre réalité. Aujourd’hui, j’abolis un mythe !
Le 1 er mai dernier, une nouvelle hausse du salaire minimum et du salaire à pourboires est
mise en force par notre gouvernement provincial (tellement responsable de ses dépenses) !
Saviez-vous que dans notre industrie, ce sont des femmes et des jeunes de moins de 24 ans
qui sont les plus représentatifs de l’ensemble des salariés ?
Si cette révision du salaire minimum aide les familles à faible revenu et augmente le
pouvoir d’achat des travailleurs, sachez que plusieurs d’entre eux risquent plutôt de perdre
leur emploi. Pourquoi? N’oublions pas que toutes les augmentations de frais de maind’œuvre
ont pour conséquence une hausse des prix de vente à moyen ou à long terme.
La saison estivale est à nos portes… Espérons que les ventes dans la restauration seront
meilleures qu’elles ne l’ont été en 2009, où nous avons vécu une période de ralentissement
économique.
Dans les faits, nous avons peur d’augmenter nos prix car cela pourrait nuire à la compétitivité
de notre entreprise. Donc, les augmentations imposées par le gouvernement seront
absorbées par les entrepreneurs. Conséquence : au lieu de finir l’année avec des profits,
certains seront déficitaires.
Y avez-vous pensé? Près de 30 % d’augmentation du salaire minimum en seulement trois
ans. Le coût de la main-d’œuvre représentant en moyenne 33 % des dépenses, cela devrait
se traduire, en bon principe comptable, par une augmentation de 10 % des prix!
Attention! Ce pourcentage n’inclut pas la hausse du prix des denrées alimentaires, des
suppléments des frais de transport, l’augmentation des tarifs d’Hydro-Québec ni les frais
de Gaz Métropolitain.
Dans les faits, toutes ces hausses représentent une augmentation de 18 % des dépenses.
Et la moyenne de profits nets d’un restaurant est de 3 %. Nous allons donc, encore, faire
face à une pandémie de faillites dans les prochaines années et nous pourrons lire, à la une
des journaux, « L’industrie de la restauration est en crise ». Ce sont les petites et moyennes
entreprises qui génèrent le plus d’emplois au Québec. Si nous continuons de faire les frais
de hausses et de taxes de toutes sortes, notre industrie va mourir. Il ne faut pas être devin
pour comprendre que nous ne sommes pas à la dernière hausse de tarifs ou du salaire
minimum.
Le bon peuple est content car comme au temps des Romains, le gouvernement leur offre
« du vin (mais pas du pain !) et des jeux ». Ainsi augmentent les profits de la SAQ et de
Loto-Québec, deux monopoles d’État.
À bien y penser, je devrais postuler pour un emploi de commis à la Société des alcools, à
moins qu’un jour, peut-être, un élu politique soit assez puissant pour protéger nos intérêts
à long terme.
Bon été à tous!
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