Gaz acides Une expertise historique (pdf - 11,42 Mo) - Total.com

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gaz acides
s
South Pars
Le gisement gazier de South
Pars (Iran), faiblement acide
(2 % de CO2 et 0,54 % de H2S),
délivre depuis mars 2002 un gaz
de grande qualité au réseau
commercial iranien. Une
solution de monoéthylène glycol,
dont le pH est contrôlé à la
MDEA, est injectée au niveau des
puits producteurs afin d’éviter
le risque de formation d’hydrates
et de contrôler la corrosion
dans les pipelines polyphasiques
de 105 km conduisant le gaz
brut à terre. Le gaz est ensuite
désulfuré par lavage sélectif
à la MDEA. Depuis le démarrage,
les productions traitées ont
dépassé les objectifs du projet
de 10 à 15 %.
//. ExPErTIsE
L’INNOvaTION
EN cONTINU
s s s
en s’appuyant sur l’amélioration constante des amines,
Total a développé des solutions performantes et
économiques de traitement des gaz acides. Une véritable
saga de l’innovation qui se poursuit encore aujourd’hui
pour conquérir les champs hyper-acides, notamment via
l’optimisation des amines ou le nouveau procédé sprex ® .
depuis les premiers outils mis au point dans les années 1950 pour
adoucir le gaz acide de Lacq, Total n’a cessé d’améliorer ses procédés
aux amines pour en aiguiser l’efficacité et en élargir le domaine
d’application. cet effort continu et soutenu de R & d a abouti au
développement d’une palette de solutions enrichie et diversifiée,
adaptée au traitement de tous les types d’effluents, et a permis
au groupe de maintenir son leadership historique.
dEs géNéraTIONs d’amINEs
dès 1957, Total met en service une unité de traitement capable d’adoucir
un million de mètres cubes de gaz par jour grâce à l’utilisation de la
diéthanolamine (dea). La diéthanolamine “pauvre” mise en contact
avec le gaz brut réagit rapidement avec le H2s et le cO2, débarrassant
le gaz de ses composés acides. Une fois l’amine “chargée”, elle passe
par un bouilleur pour être régénérée avant nouvelle utilisation.
Le procédé sera amélioré au fil des années, avec comme objectifs
la réduction des coûts et de la consommation d’énergie et l’amélioration
des performances de désulfuration.
c’est en 1978 que Total franchit un nouveau saut technologique, ouvrant
l’ère de la désacidification sélective avec la méthyldiéthanolamine
(Mdea). appliquée pour la première fois dans l’unité de chémery
puis intégrée dès 1980 dans certaines unités de Lacq, la Mdea
a une cinétique lente d’absorption du cO2. elle ne capture donc
de façon significative que le H2s, laissant le taux de cO2 quasi
inchangé. Une propriété qui la rend très intéressante pour exploiter
certains gisements de la mer du Nord ou du Moyen-Orient.
de plus, sa régénération demande moins d’énergie que celle
de la dea, permettant de substantielles économies dans le cycle
de traitement du gaz.
en 1990, les études menées permettent au groupe de franchir
une nouvelle étape majeure en ajoutant à sa gamme de solutions
la désacidification “à la carte”. La clé de ce procédé de dernière
génération, appliqué pour la première fois sur le champ de Lacq,
consiste à activer la Mdea par une amine secondaire. cette dernière
accélère plus ou moins la vitesse de réaction du cO2 avec le solvant
selon le type et la concentration en activateur. cette maîtrise
de la vitesse autorise ainsi une élimination complète ou contrôlée
du cO2 (voir encadré p. 15).