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Gaz acides Une expertise historique (pdf - 11,42 Mo) - Total.com

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. COLLECTION savOIr-faIrE<br />

ExPLOrATiOn & PrOducTiOn<br />

gaz aCIdEs<br />

UNE EXPERTISE<br />

HISTORIQUE


. sOmmaIrE<br />

gaz aCIdEs<br />

UNe eXPeRTise<br />

HisTORiQUe<br />

s s s<br />

Page 3 avaNT-PrOPOs<br />

Page 4 CONTExTE<br />

40 % des réserves mondiales de gaz naturel<br />

restant à exploiter sont <strong>acides</strong>.<br />

Page 6 ENjEUx<br />

depuis la découverte du champ gazier<br />

de lacq, <strong>Total</strong> améliore sans cesse son<br />

procédé de valorisation des gaz très <strong>acides</strong>.<br />

Page 8 ExPErTIsE<br />

après la mdEa, Sprex ® ouvre une nouvelle voie<br />

de valorisation des réserves de gaz hyper-<strong>acides</strong>.<br />

P. 10 Première mondiale à Lacq<br />

P. 14 L’innovation en continu<br />

P. 18 <strong>Une</strong> gestion durable des produits associés<br />

P. 20 Produire en toute sécurité<br />

Page 22 grOUPE<br />

<strong>Total</strong> dans le monde en 2006.<br />

moyen-Orient.


. avaNT-PrOPOs<br />

PrOLONgEr La dUréE<br />

dE vIE dES RESSOURcES<br />

d’HYdROcaRbURES<br />

L’Exploration & Production de <strong>Total</strong><br />

repousse continuellement les frontières<br />

de la production pétrolière et gazière.<br />

C’est dans l’intégration <strong>com</strong>plète<br />

de tous ses métiers que le Groupe<br />

puise la force d’innovation qui lui vaut<br />

d’être pionnier dans les domaines<br />

stratégiques d’avenir.<br />

Huiles extra-lourdes, offshore ultraprofond,<br />

gaz <strong>acides</strong>, hydrocarbures très<br />

profondément enfouis à haute pression<br />

et haute température, parfois dans<br />

des tight sands <strong>com</strong>plexes à produire,<br />

l’Exploration & Production de <strong>Total</strong> est<br />

présente sur tous les grands challenges<br />

technologiques. En parallèle, elle crée<br />

les outils et les méthodes qui lui<br />

permettent d’accéder aux réserves<br />

« L’innovation est le levier<br />

majeur de la croissance<br />

durable de nos productions. »<br />

ultimes des champs conventionnels.<br />

S’appuyant sur les synergies avec<br />

les autres branches du Groupe dans<br />

les domaines du gaz et de l’électricité,<br />

du raffinage et du marketing ou encore<br />

de la pétrochimie, ses solutions<br />

technologiques s’intègrent dans toute<br />

la chaîne de valeur, de la production<br />

aux produits finis ou aux marchés.


04<br />

gaz <strong>acides</strong><br />

s<br />

1. doha, Qatar.<br />

Qu’est-ce<br />

qu’un gaz acide ?<br />

Un gaz acide contient,<br />

outre du méthane et quelques<br />

hydrocarbures à chaîne longue,<br />

du H2S et/ou du CO2. On y<br />

trouve également des <strong>com</strong>posés<br />

organiques sulfurés de formule<br />

générale R–S–H, les mercaptans.<br />

H2S, CO2 et mercaptans<br />

corrodent les conduites et<br />

les pompes, obligeant à utiliser<br />

une métallurgie adaptée ;<br />

ils doivent être retirés du gaz<br />

avant sa <strong>com</strong>mercialisation.<br />

//. CONTExTE<br />

dEs mILLIards<br />

dE mèTRES cUbES<br />

à valORISER<br />

s s s<br />

Près de 40 % des réserves de gaz inexploitées<br />

contiennent du dioxyde de carbone et du sulfure<br />

d’hydrogène. Leur valorisation est un challenge<br />

pour les <strong>com</strong>pagnies pétrolières.<br />

avec une croissance annuelle de près de 3 % en moyenne<br />

depuis trente ans, le gaz est l’énergie fossile dont la demande<br />

augmente le plus fortement. satisfaisant 16 % des besoins<br />

énergétiques en 1971, il y contribuait pour 21 % en 2004. selon<br />

l’agence internationale de l’énergie, cette part devrait continuer<br />

à progresser pour atteindre 23 % en 2030. en valeur absolue,<br />

la consommation devrait ainsi avoir considérablement augmenté<br />

entre 2004 et 2030, passant de 2 800 à 4 700 gm 3 .<br />

cette progression, le gaz naturel, “énergie propre”, la doit avant<br />

tout à ses qualités environnementales. sa <strong>com</strong>bustion ne produit pas<br />

de résidus lourds, tels que suie et goudrons, et présente la plus faible<br />

production de dioxyde de carbone (cO2) de tous les <strong>com</strong>bustibles<br />

fossiles. de plus en plus utilisé dans la production d’électricité,<br />

le gaz naturel a <strong>com</strong>me atout supplémentaire d’être très bien adapté<br />

aux besoins des centrales, à cogénération <strong>com</strong>me à cycle <strong>com</strong>biné,<br />

où il permet d’atteindre des rendements très élevés.<br />

si les réserves mondiales prouvées de gaz naturel sont abondantes,<br />

de l’ordre de 180 Tm 3 , près de 40 % des gisements non exploités<br />

contiennent du cO2 et du sulfure d’hydrogène (H2s) à des concentrations<br />

rendant difficile leur exploitation. ces gisements se répartissent entre<br />

l’europe, l’afrique, l’amérique du Nord et du sud et l’extrême Orient,<br />

mais ce sont surtout le <strong>Mo</strong>yen-Orient et les pays de l’asie centrale<br />

qui en recèlent les volumes les plus importants. <strong>Total</strong>, pionnier mondial<br />

de la valorisation des gaz <strong>acides</strong> avec le gisement de Lacq, n’a eu de cesse<br />

d’aiguiser son <strong>expertise</strong> dans le domaine et d’innover pour développer<br />

des techniques ouvrant l’accès à la production économique de ces<br />

gisements non conventionnels, tout en répondant à des spécifications<br />

environnementales et <strong>com</strong>merciales de plus en plus sévères. nnn


06<br />

gaz <strong>acides</strong><br />

s<br />

À la lumière<br />

de Lacq<br />

<strong>Total</strong> a de longues années<br />

d’expérience dans la production<br />

de gaz à partir de gaz <strong>acides</strong>,<br />

expérience acquise notamment<br />

à Lacq (France) et à Ram River<br />

(Alberta, Canada).<br />

Les procédés développés<br />

par <strong>Total</strong> – la séparation<br />

des gaz <strong>acides</strong> par des amines<br />

notamment – figurent<br />

toujours parmi les solutions<br />

les plus performantes.<br />

//. ENjEUx<br />

UN savOIr-faIrE<br />

éPROUvé<br />

s s s<br />

confronté à nombre de défis sur le champ gazier<br />

de Lacq, <strong>Total</strong> y a inventé de multiples techniques<br />

de valorisation des gaz <strong>acides</strong>, aujourd’hui exploitées<br />

partout dans le monde.<br />

c’est avec l’exploitation de l’immense champ gazier de Lacq que<br />

<strong>Total</strong> a relevé, dès les années 1950 et pour la première fois au monde,<br />

le défi de la valorisation d’un gaz très acide (16 % de H2s et 10 % de cO2)<br />

dans des conditions de pression et de température élevées. confronté<br />

à des fluides corrosifs, à des dépôts de soufre, le groupe a mis au point<br />

les techniques et matériaux permettant de traiter en toute sécurité ce<br />

gaz agressif, développant un savoir-faire en constante évolution qu’il a<br />

su exporter, mettant en œuvre ses solutions sur plus de 60 gisements<br />

de gaz <strong>acides</strong> dans le monde. Parmi ceux-là, les champs d’elgin /<br />

Franklin (Royaume-Uni), de south Pars et dorood (iran),<br />

de Bongkot (Thaïlande), de Kharyaga (Russie), de sleipner (Norvège)<br />

ou les champs fortement <strong>acides</strong> d’abou dhabi. aujourd’hui, <strong>Total</strong> repousse<br />

une nouvelle fois les limites avec la production économique des champs<br />

très <strong>acides</strong> (plus de 20 % de cO2 ou de H2s) et le traitement du gaz jusqu’à<br />

des spécifications de plus en plus sévères. La part du gaz dans les<br />

productions d’hydrocarbures du groupe devrait atteindre 35 % vers 2010.<br />

si la viabilité économique des technologies se révèle cruciale pour<br />

l’avenir de la valorisation des gaz très <strong>acides</strong>, leur innocuité pour les<br />

hommes et l’environnement est une dimension tout aussi stratégique.<br />

cet engagement majeur du groupe pour la réduction maximale de l’impact<br />

de ses activités sur l’environnement est soutenu par d’importantes<br />

activités de recherche. en ligne de mire : l’amélioration de l’efficacité<br />

énergétique de ses procédés d’adoucissement, mais aussi de véritables<br />

ruptures technologiques, <strong>com</strong>me avec le procédé sprex ® . actuellement<br />

en phase préindustrielle, celui-ci permet de traiter le gaz à moindre coût,<br />

aussi bien en termes énergétiques qu’économiques. acteur intégré,<br />

<strong>Total</strong> est aussi engagé dans la gestion des produits associés, <strong>com</strong>me les<br />

effluents soufrés, avec ses solutions de <strong>com</strong>mercialisation. À plus long<br />

terme, ses programmes de recherche explorent également les solutions<br />

de réinjection et de stockage des fractions <strong>acides</strong> de ces gaz. nnn


Présence de <strong>Total</strong> dans le domaine des gaz <strong>acides</strong><br />

1 2 3<br />

07<br />

1. Plate-forme de Bongkot sud, Thaïlande.<br />

2. champ d’elgin/Franklin, Royaume-Uni.<br />

3. champ de Kharyaga, Russie.


. ExPErTIsE<br />

PIONNIEr<br />

dES gaz acIdES<br />

s s s<br />

En 1951, <strong>Total</strong> découvre le gisement gazier de Lacq,<br />

à forte teneur en H2s et CO2. Pour traiter ce type<br />

de gaz, tout est alors à inventer. moins de sept ans plus<br />

tard, l’exploit est au rendez-vous. Capable de traiter les<br />

propriétés agressives de l’effluent, <strong>Total</strong> peut délivrer<br />

un gaz <strong>com</strong>mercial de grande qualité. Cette dynamique<br />

de l’innovation, entretenue depuis plus de soixante ans,<br />

a permis au groupe de maintenir son leadership<br />

technologique avec la conception de solutions toujours<br />

plus économiques et respectueuses de l’environnement.


10<br />

gaz <strong>acides</strong><br />

s<br />

Le gaz de Lacq<br />

en chiffres<br />

Réservoir<br />

Profondeur : 3 500 m<br />

en moyenne<br />

Pression : environ<br />

650 bar à la découverte,<br />

24 bar aujourd’hui<br />

Température au fond :<br />

140 °C<br />

Composition du gaz<br />

Hydrocarbures : 74,2 %<br />

Méthane : 69 %<br />

Éthane : 3 %<br />

Propane : 0,9 %<br />

Butane : 0,5 %<br />

Pentane : 0,2 %<br />

Hexane et autres : 0,6 %<br />

<strong>Gaz</strong> <strong>acides</strong> : 24,8 %<br />

Hydrogène sulfuré : 15,3 %<br />

Mercaptans : 0,2 %<br />

<strong>Gaz</strong> carbonique : 9,3 %<br />

Eau : 1 %<br />

//. ExPErTIsE<br />

PrEmIèrE<br />

mONdIalE<br />

à lacQ<br />

s s s<br />

confronté à un gaz acide à haute pression et haute<br />

température, <strong>Total</strong> a développé en quelques années<br />

les techniques qui permettent de valoriser ce type<br />

de gisement en s’appuyant notamment sur la chimie<br />

des amines. des solutions exportées aujourd’hui<br />

dans le monde entier.<br />

c’est en 1951 que le groupe se trouve, pour la première fois, en présence<br />

de gaz <strong>acides</strong>. en forant le puits Lacq 3, initialement destiné à la recherche<br />

d’hydrocarbures liquides, <strong>Total</strong> met au jour un réservoir majeur.<br />

Mais c’est à 3 450 m que les hydrocarbures sont trouvés en grandes<br />

quantités, sous forme gazeuse. du gaz <strong>com</strong>primé à un point<br />

tel qu’il fait éruption le 19 décembre 1951 : le gisement Lacq profond<br />

vient d’être découvert.<br />

Mm 3 /j de gaz brut<br />

Premier gaz<br />

Plateau de production atteint.<br />

baisses de capacité surtout dues<br />

aux contrôles réglementaires<br />

Réservoir<br />

650 bar<br />

Un taux de récupération record<br />

Depuis les débuts de l’exploitation<br />

du gaz de Lacq, en 1957, 246 Gm 3<br />

ont été extraits. La pression<br />

interne du réservoir est passée<br />

de 650 à 24 bar. De nombreuses<br />

campagnes de sismique ont permis<br />

de reconstituer le réservoir en trois<br />

dimensions, ce qui a ouvert la voie<br />

à une <strong>com</strong>préhension plus fine<br />

arrêt de trois unités<br />

de récupération de soufre<br />

déclin avéré<br />

du potentiel<br />

de production<br />

des puits<br />

Réservoir<br />

24 bar<br />

de la géométrie du gisement et<br />

à un placement optimal des puits<br />

de production.<br />

Résultat : un taux de récupération<br />

prouvé de 94 %. Grâce à Lacq,<br />

<strong>Total</strong> dispose, de plus, de<br />

l’expérience de la production<br />

d’un réservoir mature fortement<br />

déplété.<br />

Gm 3 de production cumulée de gaz


1<br />

2<br />

Schéma global de valorisation du gaz à Lacq<br />

gaz brut<br />

Pétrole brut<br />

de Lacq<br />

désulfuration<br />

gaz<br />

adouci<br />

dégazolinage<br />

Unité de récupération<br />

du soufre<br />

stabilisation<br />

Thiochimie<br />

éthane<br />

vapocraqueur<br />

650 bar dE PrEssION<br />

en 1951, le gaz qui jaillit à une pression <strong>com</strong>prise entre 530 et 670 bar<br />

et à 140 °c doit, dans un premier temps, être torché. Les opérations<br />

de colmatage du puits et d’extraction des tiges de forage dureront<br />

deux mois. À la remontée des tiges, les ingénieurs observent<br />

un phénomène rare : le gaz a modifié la <strong>com</strong>position moléculaire<br />

de l’acier et provoqué la rupture de toutes les pièces forgées à chaud.<br />

COrrOsION fIssUraNTE<br />

L’explication tient à la <strong>com</strong>position du gaz. il contient 10 % de dioxyde<br />

de carbone (cO2) et, avec ses 16 % de sulfure d’hydrogène (H2s), provoque<br />

une “corrosion fissurante”. <strong>Une</strong> découverte que les experts qualifient<br />

de catastrophique, personne à l’époque ne sachant exploiter les gaz<br />

<strong>acides</strong> présentant de très fortes teneurs en soufre. ce n’est pourtant<br />

pas ce qui arrêtera <strong>Total</strong>, bien décidé à valoriser ce gisement qui promet<br />

d’être de première importance (plus de 240 gm 3 ).<br />

deux puits sont forés, à 1 500 m au nord et au sud, pour estimer la taille<br />

du réservoir. ils rencontrent tous deux du gaz en 1953. Un important<br />

effort de R & d est alors engagé, afin de mettre au point les matériaux<br />

et les filières nécessaires à la valorisation. en 1955, au terme<br />

de deux ans de travaux, les aciéries de Pompey (France) réussissent<br />

à mettre au point un acier résistant au H2s. en parallèle,<br />

pp<br />

Soufre<br />

Produits<br />

soufrés<br />

gaz <strong>com</strong>mercial<br />

gPl<br />

(butane, propane)<br />

éthylène<br />

Hydrocarbures légers<br />

condensats<br />

Produits pétroliers<br />

<strong>11</strong><br />

1. Vue aérienne du site de Lacq, France.<br />

2. <strong>Total</strong> a développé un système<br />

de contrôle capable d’ajuster en temps<br />

réel l’activité des réactifs pour garantir<br />

la <strong>com</strong>position du gaz traité.


12<br />

gaz <strong>acides</strong><br />

s<br />

Ram River,<br />

35 % de H2S<br />

Dès 1961, capitalisant<br />

l’expérience accumulée à Lacq,<br />

<strong>Total</strong> exporte son savoir-faire sur<br />

le champ canadien de Pincher<br />

Creek. En 1972, le Groupe relève<br />

un nouveau défi en exploitant<br />

le gisement de Ram River<br />

(Canada), dont le gaz contient...<br />

35 % de H2S ! En traitant<br />

ce gaz avec une technologie<br />

aux amines, <strong>Total</strong> réalise<br />

une performance mondiale,<br />

montrant que ses solutions<br />

sont adaptées à la valorisation<br />

des ressources hyper-<strong>acides</strong>.<br />

//. ExPErTIsE<br />

pp<br />

les recherches aboutissent au choix et à l’optimisation<br />

des procédés aux amines (voir p. 14), clé chimique de l’adoucissement<br />

<strong>com</strong>plet du gaz. <strong>Total</strong> travaille également sur la récupération du soufre,<br />

mettant au point les procédés de type claus qui permettent de produire<br />

du soufre liquide tout en récupérant de l’énergie. Le chantier de l’usine<br />

de traitement du gaz est mis en route à la fin de l’année 1955, tandis<br />

que la prospection du gisement continue. au total, 34 puits seront forés,<br />

dont 32 se révéleront productifs.<br />

UN géaNT gazIEr<br />

La première tranche d’exploitation du gaz entre en service en avril 1957<br />

avec une capacité de traitement et de production de un million<br />

de mètres cubes par jour. cette tranche opère la désulfuration, le<br />

dégazolinage, la récupération du soufre contenu dans le H2s et<br />

le raffinage des sous-produits. elle produit aussi bien du gaz purifié<br />

que des hydrocarbures utilisables dans l’industrie chimique (éthane,<br />

propane, butane) ou du soufre. Trois autres tranches sont mises<br />

en service successivement, en juillet 1958, mai 1959 et 1960, portant<br />

la capacité de traitement à plus de 20 millions de mètres cubes de gaz<br />

par jour. Le tout dans le plus grand respect de la sécurité industrielle.<br />

c’est un <strong>com</strong>plexe d’une importance internationale que les efforts<br />

de <strong>Total</strong> ont permis de réaliser. L’extraction de soufre à Lacq représente<br />

alors la totalité de la production nationale et 8,5 % de la production<br />

mondiale. en 1960, le gisement produit 90 % du gaz consommé<br />

en France. autour, les industries se multiplient : centrale thermique,<br />

usine d’aluminium, ainsi que des usines de production de méthanol,<br />

d’engrais et de chlorure de vinyle qui exploitent les gaz résiduels.<br />

dans les années 1970, le plateau de production atteint 33 millions<br />

de mètres cubes par jour.<br />

dE La CONTraINTE aU savOIr-faIrE<br />

Même si, actuellement, la production de gaz à Lacq est en forte<br />

baisse, la dynamique lancée par ce gisement ne s’est jamais démentie.<br />

Mettant au point des méthodes d’extraction toujours plus performantes<br />

(voir p. 14), le groupe a su exporter son savoir-faire, sous forme<br />

de licences ou en tant qu’opérateur. aujourd’hui, ce sont plus de<br />

60 champs de gaz <strong>acides</strong> qui sont exploités partout dans le monde<br />

grâce aux procédés <strong>Total</strong> : elgin / Franklin (Royaume-Uni), south Pars<br />

et dorood (iran), sleipner (Norvège) ou encore les champs fortement<br />

<strong>acides</strong> d’abou dhabi. avec le gisement de Lacq, <strong>Total</strong> a su faire d’une<br />

contrainte géologique un atout technologique. nnn


Elgin / Franklin : traiter des gaz <strong>acides</strong> à <strong>com</strong>position variable<br />

Réalisation très innovante,<br />

cumulant les records de profondeur,<br />

de pression et de température<br />

(5 500 m d’enfouissement,<br />

1 100 bar et 190 °C), la valorisation<br />

des champs d’Elgin et de Franklin<br />

est également une performance<br />

quant au traitement des gaz <strong>acides</strong>.<br />

Situés dans la partie centrale de la<br />

mer du Nord britannique, ces deux<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

réservoirs contiennent d’immenses<br />

réserves de gaz à condensats.<br />

Les gaz de ces deux réservoirs<br />

montrent une <strong>com</strong>position<br />

légèrement différente, avec<br />

une teneur en CO2 variant entre<br />

2,4 et 4 % et une teneur en H2S<br />

atteignant au maximum 50 ppm.<br />

<strong>Total</strong> a réussi là l’intégration<br />

d’une unité d’adoucissement<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

unique, capable de traiter le<br />

mélange issu de ces deux sources,<br />

qui se présente sous la forme<br />

d’un gaz à <strong>com</strong>position variable.<br />

Utilisant la technologie des<br />

amines (MDEA activée), l’unité<br />

d’adoucissement délivre directement<br />

un gaz répondant aux spécifications<br />

<strong>com</strong>merciales, avec un taux de CO2<br />

de 1,5 % ± 0,2 % et un taux de H2S<br />

inférieur à 1 ppm. Pour absorber<br />

le H2S, c’est la MDEA qui a été<br />

retenue, activée modérément<br />

pour permettre une coabsorption<br />

contrôlée et variable du CO2<br />

en fonction de la <strong>com</strong>position<br />

de l’effluent. Un contrôle<br />

précis du taux de CO2 dans<br />

le gaz brut et dans le gaz traité<br />

est effectué afin d’ajuster<br />

automatiquement les paramètres<br />

opératoires de l’unité d’après les<br />

calculs d’un modèle numérique<br />

de transfert de matière développé<br />

par <strong>Total</strong>. Garantissant un gaz<br />

conforme aux spécifications<br />

<strong>com</strong>merciales quelle que soit<br />

la <strong>com</strong>position du gaz entrant,<br />

l’installation supporte des<br />

variations de débit de 70 % en<br />

évitant tout recours au torchage<br />

lors des changements de débit<br />

et/ou de <strong>com</strong>position.<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

schéma simplifi é du<br />

process de traitement.


14<br />

gaz <strong>acides</strong><br />

s<br />

South Pars<br />

Le gisement gazier de South<br />

Pars (Iran), faiblement acide<br />

(2 % de CO2 et 0,54 % de H2S),<br />

délivre depuis mars 2002 un gaz<br />

de grande qualité au réseau<br />

<strong>com</strong>mercial iranien. <strong>Une</strong><br />

solution de monoéthylène glycol,<br />

dont le pH est contrôlé à la<br />

MDEA, est injectée au niveau des<br />

puits producteurs afin d’éviter<br />

le risque de formation d’hydrates<br />

et de contrôler la corrosion<br />

dans les pipelines polyphasiques<br />

de 105 km conduisant le gaz<br />

brut à terre. Le gaz est ensuite<br />

désulfuré par lavage sélectif<br />

à la MDEA. Depuis le démarrage,<br />

les productions traitées ont<br />

dépassé les objectifs du projet<br />

de 10 à 15 %.<br />

//. ExPErTIsE<br />

L’INNOvaTION<br />

EN cONTINU<br />

s s s<br />

en s’appuyant sur l’amélioration constante des amines,<br />

<strong>Total</strong> a développé des solutions performantes et<br />

économiques de traitement des gaz <strong>acides</strong>. <strong>Une</strong> véritable<br />

saga de l’innovation qui se poursuit encore aujourd’hui<br />

pour conquérir les champs hyper-<strong>acides</strong>, notamment via<br />

l’optimisation des amines ou le nouveau procédé sprex ® .<br />

depuis les premiers outils mis au point dans les années 1950 pour<br />

adoucir le gaz acide de Lacq, <strong>Total</strong> n’a cessé d’améliorer ses procédés<br />

aux amines pour en aiguiser l’efficacité et en élargir le domaine<br />

d’application. cet effort continu et soutenu de R & d a abouti au<br />

développement d’une palette de solutions enrichie et diversifiée,<br />

adaptée au traitement de tous les types d’effluents, et a permis<br />

au groupe de maintenir son leadership <strong>historique</strong>.<br />

dEs géNéraTIONs d’amINEs<br />

dès 1957, <strong>Total</strong> met en service une unité de traitement capable d’adoucir<br />

un million de mètres cubes de gaz par jour grâce à l’utilisation de la<br />

diéthanolamine (dea). La diéthanolamine “pauvre” mise en contact<br />

avec le gaz brut réagit rapidement avec le H2s et le cO2, débarrassant<br />

le gaz de ses <strong>com</strong>posés <strong>acides</strong>. <strong>Une</strong> fois l’amine “chargée”, elle passe<br />

par un bouilleur pour être régénérée avant nouvelle utilisation.<br />

Le procédé sera amélioré au fil des années, avec <strong>com</strong>me objectifs<br />

la réduction des coûts et de la consommation d’énergie et l’amélioration<br />

des performances de désulfuration.<br />

c’est en 1978 que <strong>Total</strong> franchit un nouveau saut technologique, ouvrant<br />

l’ère de la désacidification sélective avec la méthyldiéthanolamine<br />

(Mdea). appliquée pour la première fois dans l’unité de chémery<br />

puis intégrée dès 1980 dans certaines unités de Lacq, la Mdea<br />

a une cinétique lente d’absorption du cO2. elle ne capture donc<br />

de façon significative que le H2s, laissant le taux de cO2 quasi<br />

inchangé. <strong>Une</strong> propriété qui la rend très intéressante pour exploiter<br />

certains gisements de la mer du Nord ou du <strong>Mo</strong>yen-Orient.<br />

de plus, sa régénération demande moins d’énergie que celle<br />

de la dea, permettant de substantielles économies dans le cycle<br />

de traitement du gaz.<br />

en 1990, les études menées permettent au groupe de franchir<br />

une nouvelle étape majeure en ajoutant à sa gamme de solutions<br />

la désacidification “à la carte”. La clé de ce procédé de dernière<br />

génération, appliqué pour la première fois sur le champ de Lacq,<br />

consiste à activer la Mdea par une amine secondaire. cette dernière<br />

accélère plus ou moins la vitesse de réaction du cO2 avec le solvant<br />

selon le type et la concentration en activateur. cette maîtrise<br />

de la vitesse autorise ainsi une élimination <strong>com</strong>plète ou contrôlée<br />

du cO2 (voir encadré p. 15).


ces succès technologiques se sont doublés de succès <strong>com</strong>merciaux à<br />

l’échelle mondiale. La robustesse, la sûreté et l’efficacité de ses procédés<br />

ont en effet valu à <strong>Total</strong> d’exporter son <strong>expertise</strong>, dès 1961 pour la dea,<br />

et respectivement depuis 1987 et 1996 pour la Mdea et la Mdea activée.<br />

entre 1957 et 2005, ce sont ainsi quelque 70 projets qui ont choisi<br />

les filières amines de <strong>Total</strong> pour traiter des gaz bruts <strong>acides</strong>, confiant<br />

la responsabilité des opérations au groupe ou exploitant ses licences<br />

(<strong>com</strong>me au canada, en inde, en iran, au Nigeria, en Norvège, au Qatar,<br />

au Royaume-Uni, en Russie…).<br />

La vOIE dEs sOLvaNTs HybrIdEs<br />

aujourd’hui, les équipes de recherche de <strong>Total</strong> travaillent à de nouvelles<br />

voies d’optimisation technologique et économique des amines.<br />

elles explorent en particulier les voies de solvants hybrides – par ajout<br />

d’un solvant physique au solvant amine chimique – ou de mélanges de<br />

solvants chimiques. ces procédés présentent de meilleures performances<br />

de séparation des <strong>com</strong>posés soufrés organiques (mercaptans, cOs<br />

et cs2) tout en demandant moins d’énergie pour être régénérés.<br />

• DEA : première génération de<br />

solvants utilisée par le Groupe,<br />

la DEA est une amine secondaire,<br />

de formule HN–(CH2–CH2–OH)2.<br />

• MDEA : deuxième génération<br />

d’amines issue des travaux<br />

de R & D de <strong>Total</strong>, la<br />

méthyldiéthanolamine est<br />

pp<br />

Traitement par les amines mis au point par <strong>Total</strong><br />

une amine tertiaire de formule<br />

H3C–N (CH2–CH2–OH)2.<br />

• MDEA activée : procédé de<br />

dernière génération utilisé pour<br />

la première fois sur le champ<br />

de Lacq en 1990, il consiste<br />

à activer la MDEA par une amine<br />

secondaire. Cette dernière accélère<br />

À elgin / Franklin, dans l’absorbeur,<br />

le gaz est mis en contact avec<br />

la solution d’amine, qui absorbe<br />

les gaz <strong>acides</strong>.<br />

15<br />

la vitesse de réaction du CO2<br />

avec le solvant aqueux.<br />

Cette vitesse est plus ou moins<br />

élevée selon l’activateur.<br />

Le procédé permet une élimination<br />

<strong>com</strong>plète ou contrôlée de ce gaz,<br />

offrant ainsi des solutions<br />

de désacidification à la carte.


16<br />

gaz <strong>acides</strong><br />

s<br />

<strong>Une</strong> extension<br />

du Sprex ® au CO2<br />

Le procédé Sprex ® a été<br />

initialement conçu pour séparer<br />

le H2S. <strong>Une</strong> version améliorée<br />

a été développée pour la<br />

séparation du CO2 dans les gaz<br />

fortement carbonatés. Dans<br />

ce procédé, baptisé Sprex ® CO2,<br />

la température à atteindre<br />

(de l’ordre de - 60 à - 70 °C suivant<br />

la spécification recherchée)<br />

nécessite une déshydratation<br />

préalable du gaz afin d’éviter<br />

la formation d’hydrates<br />

dans la colonne Sprex ® .<br />

Le procédé Sprex ® CO2 fournit<br />

une alternative économique<br />

aux procédés classiques<br />

utilisant des solvants ou des<br />

membranes semi-perméables<br />

pour le traitement des gaz<br />

fortement carbonatés.<br />

//. ExPErTIsE<br />

pp<br />

de plus, cette régénération peut se faire sous pression. il s’agit<br />

là d’un avantage majeur dans la perspective des nouveaux scénarios<br />

de production, fondés sur la réinjection des gaz <strong>acides</strong> <strong>com</strong>primés dans<br />

des réservoirs déplétés ou non. dans un tel schéma, les procédés à base<br />

de solvants hybrides s’intègrent parfaitement dans la chaîne d’injection<br />

du gaz acide séparé, ce qui permet d’améliorer les performances<br />

du traitement tout en réduisant la consommation énergétique totale.<br />

ces solutions sont également prometteuses pour l’extraction<br />

des mercaptans des gaz <strong>acides</strong>, qui nécessitent aujourd’hui de forts débits<br />

de solvant. La R & d de <strong>Total</strong> effectue un screening systématique des<br />

molécules intéressantes, puis vérifie l’efficacité des formulations sur<br />

un pilote en pression à Lacq. ce type de procédé peut utilement <strong>com</strong>pléter<br />

les solutions existantes en permettant de retirer les <strong>com</strong>posés rebelles aux<br />

amines, ce qui réduit la consommation énergétique totale. Par sa maîtrise<br />

de toute la chaîne de traitement des gaz, <strong>Total</strong> est à même de passer<br />

rapidement des tests à la solution industrielle.<br />

sPrEx ® , UNE rUPTUrE TECHNOLOgIqUE<br />

Les voies traditionnelles de valorisation des gaz bruts <strong>acides</strong> sont vouées<br />

à connaître des évolutions. en effet, face à un marché limité et saturé,<br />

la valorisation de l’H2s sous forme de soufre est difficile. de même,<br />

les contraintes environnementales limitent désormais le rejet dans<br />

l’atmosphère du cO2 et du sO2. Pour ces raisons, les nouveaux circuits<br />

de valorisation des gaz bruts <strong>acides</strong> conçus avec réinjection des gaz <strong>acides</strong><br />

séparés dans le sous-sol semblent aujourd’hui la voie la plus prometteuse.<br />

Pour relever ces nouveaux défis, <strong>Total</strong> a mis au point, en collaboration<br />

avec l’iFP, un procédé baptisé sprex ® . ce nouveau procédé, qui a pour cible<br />

majeure les champs de gaz hyper-<strong>acides</strong> inexploités du <strong>Mo</strong>yen-Orient<br />

faute de solution économiquement viable, permet d’étendre le domaine<br />

d’application des procédés chimiques classiques aux amines à des gaz très<br />

chargés en H2s. Mis en œuvre en amont de la chaîne d’adoucissement,<br />

Schéma fonctionnel du Sprex ®<br />

> 20 % H2s 10-12 % H2s<br />

<strong>Gaz</strong> brut acide sprex <strong>Gaz</strong> prétraité<br />

®<br />

H2S liquide<br />

<strong>Gaz</strong> acide restant<br />

Réinjection<br />

<strong>Gaz</strong> <strong>com</strong>mercial<br />

Traitement<br />

classique<br />

(ex: amine)


Schéma de procédé du Sprex ®<br />

<strong>Gaz</strong> brut<br />

<strong>Gaz</strong> prétraité<br />

Scrubber<br />

H2O<br />

Condenseur<br />

Refl ux<br />

(rectif<br />

H2O)<br />

Distillation<br />

60-70 °C<br />

Séparateur<br />

froid<br />

Rebouilleur<br />

(stripping Hc)<br />

sprex ® est une solution de séparation du H2s par distillation cryogénique.<br />

La fraction des gaz <strong>acides</strong> séparée par sprex ® est récupérée en phase<br />

liquide à haute pression (50 à 70 bar). ce fluide extrait, essentiellement<br />

<strong>com</strong>posé de H2s et contenant les hydrocarbures les plus lourds et l’eau,<br />

peut être aisément injecté par une pompe dans un réservoir géologique.<br />

Le gaz préadouci issu de l’unité sprex ® est ensuite traité par une unité<br />

amine traditionnelle de taille réduite. Bien que réclamant deux étapes,<br />

cette voie est moins coûteuse et surtout moins gourmande en énergie<br />

que son équivalent en technologie amine seule, essentiellement grâce<br />

à l’économie réalisée sur la <strong>com</strong>pression du gaz acide.<br />

Le procédé sprex ® a été validé à l’usine de Lacq, entre avril 2005 et juillet<br />

2006, sur une unité capable de traiter 70 000 m 3 de gaz brut par jour<br />

et alimentée par un effluent saturé en eau contenant entre 18 et 40 %<br />

de H2s. L’expérience acquise grâce à l’exploitation de ce pilote industriel<br />

a permis à <strong>Total</strong> de démontrer la robustesse du procédé, désormais partie<br />

intégrante du portefeuille de solutions de désacidification du groupe. nnn<br />

- 30 °C<br />

H2S liquide<br />

La gestion des<br />

licences avec l’IFP<br />

<strong>Total</strong> a confié à l’IFP le soin<br />

de gérer et de <strong>com</strong>mercialiser ses<br />

procédés d’adoucissement<br />

des gaz. Prosernat, filiale<br />

à 100 % de l’IFP, établit<br />

les dossiers de conception<br />

des unités de désacidification.<br />

sprex ® : l’unité pilote de Lacq.<br />

17


18<br />

gaz <strong>acides</strong><br />

s<br />

GTL et CO2<br />

Il est possible de valoriser<br />

le CO2 produit en le faisant<br />

participer à une réaction<br />

de conversion Gas to Liquids<br />

(GTL). Cette voie est explorée<br />

dans les recherches sur la filière<br />

GTL/Fischer-Tropsch, qui<br />

produit un gaz de synthèse et<br />

le transforme en hydrocarbures<br />

liquides. La présence de CO2<br />

dans le gaz alimentant le<br />

réacteur de production de gaz<br />

de synthèse permet d’améliorer<br />

le rendement carbone de la chaîne<br />

de conversion de méthane en<br />

hydrocarbures liquides.<br />

//. ExPErTIsE<br />

UNE gEsTION<br />

dUrabLE<br />

dES PROdUITS aSSOcIéS<br />

s s s<br />

<strong>Total</strong> développe des techniques spécifiques pour rendre<br />

la production des ressources <strong>acides</strong> aussi respectueuse<br />

que possible de l’environnement. L’injection constitue<br />

une solution permettant d’éviter la production de soufre<br />

et de réduire les émissions de cO2.<br />

Les filières de valorisation des gaz <strong>acides</strong> produisent des effluents<br />

concentrés en H2s, gaz mortel à de très faibles doses, et qui peuvent<br />

contenir du cO2, dont le rejet est préjudiciable à l’environnement.<br />

La gestion durable et sûre de ces gaz dits “résiduels” occupe une place<br />

prioritaire dans les actions de R & d du groupe.<br />

vaLOrIsEr LE sOUfrE<br />

Le H2s peut être valorisé sous forme de soufre par des procédés<br />

propriétaires de <strong>Total</strong>, mettant en œuvre des unités de type claus.<br />

La première phase de la réaction, thermique, permet de transformer<br />

une partie du H2s en sO2, suivant la réaction : 2H2s + 3O2 ➝ 2sO2 + 2H2O.<br />

Le sO2 produit est ensuite mis en contact avec le H2s restant,<br />

ce qui permet d’obtenir du soufre par la réaction de claus :<br />

2H2s + sO2 ➝ 3/2 s2 + 2H2O. cette voie permet de récupérer<br />

de l’énergie en quantité généralement suffisante pour alimenter<br />

les unités de désacidification du gaz dès que le ratio H2s/cO2<br />

est assez élevé. Le groupe a également développé des<br />

procédés de traitement des gaz résiduaires des usines à soufre,<br />

<strong>com</strong>me sulfreen ou les amines sélectives, et détient un savoir-faire<br />

en matière de conditionnement du soufre (technologie aquisulf<br />

pour le dégazage du soufre liquide notamment). <strong>Total</strong> maîtrise<br />

donc l’ensemble de la chaîne production, manutention, stockage<br />

et vente. À cause de la saturation, appelée à durer, du marché<br />

du soufre, de nouvelles voies de stockage du soufre ou du H2s doivent<br />

être mises en œuvre. L’injection directe des gaz <strong>acides</strong> séparés<br />

dans un réservoir déplété, option facilitée par l’utilisation du procédé<br />

sprex ® , qui permet d’extraire le H2s à haute pression, est une piste<br />

jugée prometteuse par de nombreux opérateurs. L’exploitation de<br />

cette solution nécessite une maîtrise de la corrosion et des aspects<br />

liés à l’extrême toxicité du H2s. Par ailleurs, les risques et incertitudes<br />

impliqués par le stockage géologique du H2s doivent également<br />

être totalement maîtrisés. il s’agit là de l’un des challenges majeurs<br />

des travaux de recherche engagés par le groupe sur cette thématique<br />

extrêmement <strong>com</strong>plexe.<br />

Les gaz <strong>acides</strong> séparés peuvent être utilisés pour améliorer la récupération<br />

de réservoirs d’huile (eOR), mais la mise en œuvre de cette technique<br />

nécessite une bonne connaissance du réservoir et la maîtrise de la<br />

modélisation des flux de matières, afin d’éviter le cyclage intempestif<br />

des gaz <strong>acides</strong> injectés dans les puits producteurs.


Les diff érents types de stockage géologique du CO2<br />

<br />

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<br />

Stockage <br />

de cO2 <br />

<br />

<br />

Stockage <br />

<br />

Stockage de cO2<br />

dans <br />

Stockage de cO2 en veines<br />

dans <br />

un champ <br />

de gaz <br />

<br />

<br />

de cO2 <br />

<br />

dans <br />

un <br />

<br />

un <br />

champ <br />

<br />

de pétrole <br />

avec <br />

<br />

<br />

de charbon <br />

avec récupération<br />

épuisé. <br />

<br />

aquifère salin.<br />

<br />

<br />

récupération <br />

<br />

<br />

assistée. <br />

<br />

<br />

assistée<br />

<br />

de méthane.<br />

UTILIsEr LE CO2<br />

si le cO2 issu du traitement du gaz est moins dangereux que le H2s,<br />

il participe néanmoins au processus de changement climatique.<br />

Le groupe souhaite donc en limiter le rejet direct dans l’atmosphère.<br />

dans cette optique, le cO2 peut être stocké dans des réservoirs déplétés,<br />

des aquifères salins profonds, des veines de charbon, ou utilisé pour la<br />

récupération améliorée d’hydrocarbures (eOR). L’exploration & Production<br />

de <strong>Total</strong> a mis en place en 2001 un programme de R & d dédié aux<br />

problèmes de captage et de stockage du cO2, en partenariat avec divers<br />

instituts, universités et industriels. dans ce cadre, le groupe est impliqué<br />

dans de nombreux programmes nationaux et internationaux s’appuyant<br />

sur des travaux de recherche théorique et expérimentale, des pilotes<br />

de démonstration industrielle et sur le retour d’expérience de projets<br />

dans lesquels <strong>Total</strong> a une participation. il est ainsi membre de CO2 Re<strong>Mo</strong>Ve,<br />

consortium d’industries et d’organismes de recherche qui encourage<br />

le déploiement des applications du stockage géologique du cO2 en europe<br />

et dans les pays voisins. il participe aussi au groupe de travail eNcaP<br />

(ENhanced CAPture), conduit par l’électricien suédois Vattenfall<br />

et portant sur le développement de procédés de capture du cO2 appliqués à<br />

des systèmes de production d’électricité à partir de différents <strong>com</strong>bustibles :<br />

charbon, gaz naturel ou <strong>com</strong>bustibles pétroliers. enfin, <strong>Total</strong> soutient Picoref<br />

(piégeage du cO2 dans les réservoirs en France), qui a pour objectif de<br />

préparer les démonstrations industrielles d’injection de cO2 dans le bassin<br />

parisien (gisements d’hydrocarbures et aquifères salins notamment).<br />

Plus concrètement, le groupe participe à l’exploitation du champ de sleipner,<br />

en activité depuis 1996, où le cO2 est injecté dans l’aquifère. il est aussi<br />

partenaire du projet d’injection du cO2 sur le champ de snøhvit également<br />

opéré par statoil en mer de Barents. Le cO2 sera séparé à terre dans une<br />

usine de gNL, convoyé en mer par pipeline et injecté par puits sous-marin<br />

dans les grès aquifères salins du Tubåen à 2 600 m de profondeur. <strong>Total</strong><br />

est aussi partenaire du projet de R & d sur le champ pétrolier de Weyburn,<br />

au canada, ac<strong>com</strong>pagnant la première réalisation industrielle couplant captage<br />

de cO2 et récupération assistée de pétrole. enfin, le groupe a décidé en 2005<br />

du lancement des études pour la réalisation d’un pilote de captage de cO2<br />

par oxy<strong>com</strong>bustion et de stockage dans le bassin de Lacq en France. nnn<br />

<br />

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<br />

<br />

19<br />

Cristalliser le soufre<br />

dans les réservoirs<br />

Alternative au stockage<br />

géologique du H2S, la<br />

production de soufre non<br />

plus en surface, mais dans un<br />

réservoir d’hydrocarbures<br />

déplété ayant contenu du H2S.<br />

Le principe consiste à brûler<br />

le H2S ou le soufre pour obtenir<br />

du SO2 susceptible d’être<br />

réinjecté dans le gisement.<br />

Le contact de ce fluide avec<br />

le H2S natif du réservoir<br />

provoquerait la formation d’eau<br />

et de soufre selon la réaction<br />

de Claus. Cette solution, si elle<br />

se révélait possible à réaliser,<br />

présenterait l’avantage de<br />

résoudre le problème posé<br />

par le H2S sur le long terme,<br />

le soufre, <strong>com</strong>posé solide,<br />

étant parfaitement stable.<br />

Cette option pourrait ainsi être<br />

appliquée dans des réservoirs<br />

déplétés adaptés et situés<br />

à proximité de champs<br />

de gaz <strong>acides</strong> en exploitation.


20<br />

gaz <strong>acides</strong><br />

s<br />

instruments de détection de gaz.<br />

//. ExPErTIsE<br />

PrOdUIrE EN<br />

TOUTE SécURITé<br />

s s s<br />

La valorisation des gaz <strong>acides</strong>, corrosifs, toxiques voire<br />

inflammables représente un challenge important pour la<br />

sécurité. avec des matériaux adaptés, des réseaux denses<br />

de capteurs et une réflexion poussée sur la modélisation<br />

des risques, <strong>Total</strong> peut produire ces ressources difficiles<br />

en toute sécurité.<br />

acteur industriel responsable, <strong>Total</strong> se doit d’assurer la sécurité de<br />

ses installations. cet impératif est d’autant plus important lorsque les<br />

processus mettent en jeu des fluides dangereux <strong>com</strong>me les gaz <strong>acides</strong>.<br />

aNTICIPEr sUr LEs sITUaTIONs dE CrIsE<br />

Évaluer les risques d’accident pour les maîtriser et diminuer la gravité<br />

éventuelle d’un événement sont deux principes maîtres de la politique<br />

de sécurité maximale mise en œuvre par <strong>Total</strong>. celle-ci se concrétise,<br />

sur tous les sites où opère le groupe, par des procédures de sécurité<br />

rigoureuses et des exercices réguliers de simulation d’accident.<br />

Les scénarios d’accident font l’objet d’analyses quantitatives de risque<br />

utilisant des outils 2d ou 3d pour affiner les simulations de dispersion<br />

des polluants et définir les zones de danger. des recherches<br />

sont en cours pour améliorer les modèles de simulation dynamique<br />

de brèche en phase dense.<br />

Un enjeu pour le Groupe<br />

Le Groupe opère dans le monde<br />

sur plus de 500 sites dits “à<br />

risques”, répondant aux critères<br />

de la directive européenne Seveso.<br />

Dans ce cadre, la politique<br />

développée par <strong>Total</strong> s’appuie sur<br />

l’évaluation par des organismes<br />

indépendants et reconnus<br />

de ses systèmes de management<br />

de la sécurité. En 2006, au niveau<br />

mondial, ce sont plus de 70 %<br />

des installations qui auront<br />

été évaluées. En interne,<br />

le Groupe s’est doté fin 2004 d’une<br />

méthodologie unifiée d’analyse<br />

des risques pour l’ensemble de ses<br />

activités dans le monde. Celle-ci<br />

a pour objectifs d’harmoniser<br />

les critères d’évaluation utilisés<br />

dans les différentes activités et<br />

d’approfondir la connaissance<br />

des risques liés aux installations.<br />

La gestion de ces crises impose<br />

de parvenir à une très bonne<br />

coordination de toutes les entités<br />

concernées et de pouvoir mobiliser<br />

rapidement un réseau pluridisciplinaire<br />

de <strong>com</strong>pétences<br />

et d’<strong>expertise</strong>s. Pour être solide<br />

et opérationnelle, l’organisation<br />

de <strong>Total</strong> se décline sur trois<br />

niveaux : niveau local (site ou<br />

filiale) pour gérer la situation sur<br />

le terrain, niveau de la branche<br />

d’activité avec la mobilisation<br />

d’une équipe pluridisciplinaire<br />

et, enfin, niveau central pour<br />

prendre les décisions à plus longue<br />

échéance et assurer les contrôles<br />

nécessaires.


1 3<br />

maîTrIsEr La COrrOsION<br />

depuis la fin des années 1950, avec la valorisation du gisement<br />

de Lacq, <strong>Total</strong> dispose d’alliages adaptés à la circulation des gaz<br />

<strong>acides</strong>. Les futurs gisements, aux fluides plus agressifs, posent<br />

de nouveaux problèmes au niveau des conduites <strong>com</strong>me au niveau<br />

des pompes. en particulier, les futurs schémas d’exploitation<br />

prévoient la réinjection des gaz <strong>acides</strong> séparés, des fluides très<br />

concentrés en H2s ou en cO2, dont le <strong>com</strong>portement à forte<br />

pression est moins bien connu. <strong>Une</strong> étude menée dans le laboratoire<br />

du groupe, qualifié pour travailler sur les gaz à forte teneur<br />

en H2s, a caractérisé la corrosivité de ces gaz sous-saturés en eau<br />

en conditions supercritiques. L’<strong>expertise</strong> de <strong>Total</strong>, qui opère sur<br />

de nombreux champs <strong>acides</strong> depuis des dizaines d’années, a pu<br />

ainsi être étendue au domaine des gaz <strong>acides</strong> en phase dense.<br />

séCUrITé : LE mONITOrINg EN TEmPs réEL<br />

en raison de la haute toxicité de l’H2s, une fuite massive de gaz<br />

acide aurait des conséquences désastreuses, tant pour les travailleurs<br />

que pour les populations environnantes. La détection de tout incident,<br />

y <strong>com</strong>pris d’une fuite minime, est donc cruciale, car l’alerte doit<br />

être donnée rapidement. Pilote dans la gestion de ce type de risque,<br />

le site de Lacq <strong>com</strong>pte environ 1 000 capteurs surveillés en temps<br />

réel et assure un monitoring des systèmes de sécurité depuis la salle<br />

de contrôle. <strong>Total</strong> a lancé des recherches sur une nouvelle façon<br />

de <strong>com</strong>biner les mesures de manière à générer une mise en sécurité<br />

automatique des installations rapide et avec une fiabilité accrue. nnn<br />

2<br />

1. et 2. salle de contrôle<br />

du site de Lacq, France.<br />

3. Le site de Lacq est pionnier<br />

en matière de gestion des risques.


22<br />

gaz <strong>acides</strong><br />

s<br />

Chiffres clés<br />

de l’Exploration<br />

& Production<br />

en 2006<br />

Effectifs : 13 624 collaborateurs<br />

(au 31 décembre 2006).<br />

Investissements :<br />

9 milliards d’euros.<br />

<strong>Une</strong> production d’huile<br />

et de gaz de 2,36 Mbep/j.<br />

Des réserves prouvées<br />

d’huile et de gaz<br />

de <strong>11</strong>,12 Gbep.<br />

Des opérations dans plus<br />

de 40 pays.<br />

1 er producteur d’huile<br />

et de gaz en Afrique.<br />

2 e producteur d’hydrocarbures<br />

au <strong>Mo</strong>yen-Orient.<br />

Partenaire dans 5 <strong>com</strong>plexes<br />

de liquéfaction de gaz assurant<br />

près de 40 % de la production<br />

mondiale.<br />

//. grOUPE<br />

TOTaL daNS<br />

lE mONdE<br />

EN 2006<br />

s s s<br />

<strong>Total</strong>, présent dans plus de 130 pays, est l’un des<br />

protagonistes les plus dynamiques de l’industrie pétrolière<br />

mondiale. Le groupe peut se prévaloir de réalisations<br />

technologiques et économiques de grande ampleur.<br />

LEs aCTIvITés dE TOTaL COUvrENT<br />

L’ENsEmbLE dE La CHaîNE PéTrOLIèrE<br />

exploration et production de pétrole et de gaz, aval gazier, trading,<br />

transport, raffinage et distribution… <strong>Total</strong> est aussi un acteur majeur<br />

de la chimie. La production 2006 de pétrole et de gaz de <strong>Total</strong> s’élève<br />

à 2,36 Mbep/j. La croissance du groupe s’appuie sur des réserves<br />

prouvées de <strong>11</strong>,12 gbep et un portefeuille d’actifs dans les grandes<br />

régions pétrolières. Leader européen du raffinage et du marketing,<br />

<strong>Total</strong> exploite en direct 13 raffineries sur les 27 dans lesquelles<br />

il a des intérêts. son réseau de plus de 16 500 stations-service est<br />

surtout implanté en europe et en afrique.<br />

dans le domaine de la chimie, <strong>Total</strong> est l’un des plus grands<br />

producteurs intégrés au monde. sa branche chimie se classe parmi<br />

les leaders européens sur chacun de ses marchés : Pétrochimie,<br />

Fertilisants et spécialités.<br />

UN sECTEUr ExPLOraTION & PrOdUCTION<br />

à La POINTE dE La TECHNOLOgIE<br />

<strong>Total</strong> est l’un des acteurs les plus dynamiques et les plus performants<br />

de l’industrie pétrolière mondiale. Porté par une exploration très<br />

active, une recherche, une <strong>expertise</strong> et des technologies de pointe,<br />

le groupe opère dans des contextes géographiques et techniques<br />

très diversifiés, et déploie une stratégie de valorisation durable<br />

des hydrocarbures dans le respect de la sécurité des hommes<br />

et de la préservation de l’environnement.<br />

Tout en œuvrant à l’optimisation des ressources conventionnelles<br />

ultimes et au prolongement de la durée de vie des champs matures,<br />

le groupe est un acteur majeur dans les technologies ouvrant l’accès<br />

aux ressources d’avenir. <strong>Total</strong> peut se prévaloir de réalisations<br />

de grande ampleur qui sont autant de preuves de sa capacité<br />

à manager technologiquement et économiquement la mise<br />

en production de gisements de grande taille, aussi bien pour le<br />

développement de champs à haute pression et haute température,<br />

l’exploitation des bruts extra-lourds, la mise en production de champs<br />

situés par grands et ultra-grands fonds que pour le transport<br />

polyphasique des effluents. nnn


Les 30 projets géants pour une croissance soutenue<br />

Diversification géographique<br />

et technique<br />

Réserves prouvées : plus de 12 ans<br />

Réserves prouvées et probables :<br />

plus de 20 ans<br />

n afrique<br />

n amérique du Nord<br />

n asie<br />

n Europe<br />

n Reste du monde<br />

n Huiles extra-lourdes<br />

n grands fonds<br />

n autres liquides<br />

n gNl<br />

n autres gaz<br />

Prévision de croissance<br />

de la production<br />

n Huiles extra-lourdes<br />

n grands fonds<br />

n autres liquides<br />

n gNl<br />

n autres gaz<br />

* Estimations dans un environnement à 60 US$/b<br />

en 2007 et à 40 US$/b à partir de 2008.<br />

Crédits photo : F. guiziou/Hémisphères, Photodisc, dR/<strong>Total</strong>, castano, m. dufour et m. Roussel pour <strong>Total</strong> – Infographies : Idé, <strong>Total</strong> –<br />

Conception-réalisation : – Impression : <strong>com</strong>elli – © <strong>Total</strong> – mars 2007.<br />

23


. COLLECTION savOIr-faIrE<br />

Huit domaines d’<strong>expertise</strong> pour prolonger la durée de vie<br />

des ressources d’hydrocarbures<br />

TOTAL S.A. Capital social : 6 062 232 950 euros - 5<strong>42</strong> 05<strong>11</strong>80 RCS Nanterre<br />

Exploration & Production - Paris<br />

2, place de la Coupole - La Défense 6 - 92400 Courbevoie Cedex - France<br />

Tél. 33 (0)1 47 44 45 46<br />

Exploration & Production - Pau<br />

Avenue Larribeau - 64018 Pau Cedex - France<br />

Tél. 33 (0)5 59 83 40 00<br />

www.total.<strong>com</strong><br />

À paraître

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