Version française - CRP Henri Tudor
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RAPPORT ANNUEL<br />
CENTRE DE RECHERCHE PUBLIC<br />
HENRI TUDOR<br />
2003
Curriculum Vitae<br />
Nom: <strong>Tudor</strong>-Pescatore<br />
Prénoms: <strong>Henri</strong> Owen<br />
État civil: Né le 30 septembre 1859 à Ferschweiler (D)<br />
Innover & Entreprendre<br />
À l'Institut <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong><br />
Mesdames, Messieurs,<br />
Marié, père de trois enfants, fils de John Thomas <strong>Tudor</strong>-Loser, travailleur immigré et expérimentateur<br />
en biotechnologies appliquées<br />
Profession: Ingénieur en génie civil, expert en RDI (R&D et Innovation), entrepreneur high-tech et industriel<br />
Expérience professionnelle:<br />
Depuis 1886: Auteur de nombreux brevets, valorisés au plan international, portant sur l'industrialisation de l'accumulateur électrique<br />
au plomb inventé par le Pr. Dr. Planté (F) et sur d'autres technologies électriques<br />
1885-86: Elaboration du BP (plan d'affaires) dans le cadre d'un Technoport®<br />
privé, le "Science-Based Incubator Irminenhof" (SB2I) à Rosport (L), et<br />
travaux de recherche industrielle dans l'Annexe du Moulin implémentée en<br />
contrebas du jardin du château Loser (Schloossgart)<br />
Vers 1884: Quelques activités de sensibilisation grand public, notamment en<br />
dotant la petite ville d'Echternach d'un éclairage électrique public<br />
1886: Fondateur d'une start-up high-tech à fort potentiel de croissance à<br />
Rosport (L); 30 collaborateurs au bout d'un an; difficulté de trouver du capital<br />
à risque pour passer à l'échelle industrielle<br />
Vers 1890: Vente de licences pour de nombreux pays de l'UE à une petite<br />
société allemande Accumulatoren Fabrik AG (AFA) appelée à prospérer en<br />
exploitant les brevets TUDOR; conquise en 1922 par Günther Quandt, elle est<br />
à l'origine d'un des grands empires industriels du 20ième siècle, suivie par<br />
l'absorption progressive de fabricants de matériel militaire,<br />
de BMW et d'autres activités lucratives, AFA devenant VARTA<br />
Vers 1890: Implémentation de deux véritables usines à Lille (F) et à Bruxelles-Florival (B) placées sous ma gouvernance<br />
J'ai pris bien du plaisir à découvrir un centre d'innovation et de recherche<br />
appliquée - qu'est-ce un <strong>CRP</strong>? - qui porte mon nom et qui me considère<br />
comme exemple à suivre. J'en suis profondément honoré, bien que ma<br />
modestie en souffre, vous en conviendrez. Notez d'ailleurs que je n'ai<br />
jamais eu jouissance d'activités superfétatoires et de mondanités futiles.<br />
Bien cordialement, votre dévoué<br />
P.S.: A toutes fin utiles, veuillez trouver ci-joint une succincte version de<br />
mon CV, mis au goût du jour avec le précieux secours de votre intendant,<br />
est-ce bien son titre?<br />
Vers 1895: Troisième instanciation industrielle faisant appel aux technologies les plus récentes, près de Manchester,<br />
avec mes trois beaux-frères Pescatore<br />
suite au verso de la couverture
LA VISION D'ENTREPRISE DU <strong>CRP</strong> HENRI TUDOR EST<br />
- d'être au service de l'innovation et de l‘entrepreneuriat pour renforcer le tissu économique et social dans une<br />
approche de développement durable,<br />
- de répondre aux besoins des entreprises, des institutions et des organismes publics en matière de recherche, de<br />
développement technologique et d'innovation (RDI),<br />
- d'être un opérateur majeur de la RDI, leader au plan national et régional, acteur profondément impliqué dans des<br />
coopérations européennes et internationales,<br />
- d'être une entreprise d'utilité publique, autonome, dynamique et efficiente.<br />
CRÉÉ EN 1987, LE CENTRE S'EST DÉVELOPPÉ CONFORMÉMENT À TROIS<br />
PRINCIPES FONDATEURS :<br />
- être une « PME d’Utilité Publique »: le Centre <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> est un établissement public géré selon le droit privé,<br />
- inscrire ses activités dans les maillons de la « Chaîne de l’Innovation »: R&D, conseil et assistance technologique,<br />
diffusion et formation, sensibilisation, entrepreneuriat,<br />
- être résolument « Partnership Driven »: le partenariat à 360 degrés constitue le principal fonds de commerce du<br />
Centre <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>. Depuis 1989, la structuration du partenariat public-privé en centres de services et de ressources,<br />
en laboratoires et réseaux d’innovation souligne le caractère structurant de ses activités.<br />
LES PRINCIPAUX DÉPARTEMENTS DU CENTRE SONT :<br />
- le GIE « Formation continue de l’Ingénieur et du Cadre, SITec® » (GIE SITec®)<br />
- le Centre d’Accueil et d’Innovation pour Entreprises (CAIE)<br />
- le Laboratoire de Technologies Industrielles et Matériaux (LTI)<br />
- le Centre d’Innovation par les Technologies de l’Information (CITI)<br />
- le Centre de Ressources des Technologies pour l’Environnement (CRTE)<br />
- le Centre de Ressources des Technologies pour la Santé (CR SANTEC)<br />
- le Centre de Veille Technologique et Normative (CVT)<br />
- le Centre de Ressources des Technologies de l’Information pour le Bâtiment (CRTI-B)
SOMMAIRE RAPPORT ANNUEL 2003<br />
1<br />
PAGE 05 Les belles moissons 2003<br />
PAGE 08 Le 29JFK en chiffres<br />
PAGE 12 Zoom sur les structures<br />
PAGE 30 Administration et finances<br />
4 5<br />
04 RAPPORT ANNUEL 2003<br />
PAGE 35 Faits marquants 2003<br />
PAGE 45 Discours du 17 juin 2003<br />
PAGE 50 Adresses & plans d’accès<br />
PHOTOS<br />
1 Réunion de travail au Technoport avec l'incubateur Wallonia Space Logistics de Liège et des entreprises high-tech des deux incubateurs 2 Visite au Technoport Schlassgoart de Youri Kapralov, ambassadeur de Russie 3 Visite au 29 JFK<br />
des représentants de la Délégation Générale du Québec de Bruxelles 4 Remise des certificats aux vingt participants de la formation "Gestion et création d'une pépinière d'entreprises" par le Directeur général de la Caisse Nationale d'Assurance<br />
Chômage en Algérie 5 Mission technologique en Egypte devant l'entrée du Central Metallurgical Research and Development Institute (Cairo) en compagnie de son Directeur Général Bahaa Zaghloul (à droite) 6 Un des centres de recherche<br />
de la Cité des Sciences à Alexandrie<br />
2
3<br />
6<br />
LES BELLES MOISSONS 2003<br />
La croissance des activités du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> est d'environ 25%, la plus forte depuis sa<br />
création. En grande partie, elle est due aux nouveaux projets européens et aux projets<br />
acceptés par le Fonds National de la Recherche (FNR). Les effectifs ont atteint le nombre<br />
de 239 à la fin de l'exercice 2003. La mobilité des chercheurs et ingénieurs du Centre<br />
contribue de façon appréciable au transfert de compétences et d’esprit d’innovation. En<br />
2003, 16 personnes ont ainsi trouvé un emploi attrayant, pour l’essentiel dans le secteur<br />
privé, et en tout 256 depuis la création du Centre.<br />
En 2003, le Centre de Recherche Public <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> a participé à 108 projets de recherche,<br />
développement et innovation (RDI) qui se répartissent de la façon suivante :<br />
- Technologies de l’Environnement : 12<br />
- Technologies Industrielles et Matériaux : 19<br />
- Technologies de l’Information et de la Communication : 40<br />
- Technologies Cliniques : 11<br />
- Veille technologique : 7<br />
- Formation continue et Innovation : 17<br />
- Entrepreneuriat high-tech: 2<br />
Les autres domaines d’activités couvrent l'aide à la création d'entreprises high-tech<br />
dans le cadre de l'incubateur du Technoport®, l’assistance technologique, la<br />
recherche doctorale, l'animation de réseaux d'innovation, la réalisation d’études et<br />
de rapports, la sensibilisation et la formation continue de haut niveau. Le<br />
Catalogue de Formation 2004 qui comprend un nombre impressionnant de<br />
formations diplômantes et qualifiantes de haut niveau, a été élaboré en 2003. Ce<br />
catalogue reflète les compétences et les activités de recherche de toutes les<br />
structures du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> et constitue un exemple de bonne pratique en<br />
matière de transfert de connaissances.<br />
Il faut noter avec satisfaction que l'expertise du Centre est de plus en plus<br />
sollicitée au niveau international:<br />
- consultance pour cinq entreprises start-up nord-américaines en vue d'établir<br />
leurs premières activités européennes au Technoport Schlassgoart,<br />
- missions en Egypte pour la modernisation de l'industrie et en Algérie pour<br />
la formation à la création et à la gestion de pépinières d'entreprise,<br />
- échanges de vues concernant le redéveloppement économique par<br />
l'innovation dans les provinces du Luxembourg et de Liège (B),<br />
- mission auprès de l’Infopôle à Namur pour une étude de positionnement<br />
stratégique au sein du système régional wallon d’innovation en matière de<br />
technologies de l’information,<br />
- participation comme expert international à la "Réflexion prospective sur les<br />
politiques d'entreprises en Wallonie à l'horizon 2020" initiée par Serge<br />
Kubla, vice-président du Gouvernement wallon (B),<br />
- forte croissance des activités de formation continue post-graduée en<br />
collaboration avec des universités européennes et nord-américaines; le <strong>CRP</strong><br />
<strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> est à l'origine de deux masters ou de formations équivalentes en<br />
"Informatique et Innovation", en "Management et Qualité des entreprises et<br />
services" et participe à l'élaboration de deux nouveaux projets,<br />
- co-direction de treize travaux de doctorat et soutenance de deux thèses en<br />
2003,<br />
- participation du Centre <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> à deux Network of Excellence (NoE) du<br />
6e Programme Cadre R&D Européen, l'un en technologies de l'information et<br />
l'autre en sciences des matériaux,<br />
suite page 06<br />
RAPPORT ANNUEL 2003 05
- participation de 41 chercheurs du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> à des enseignements<br />
universitaires en Europe,<br />
- participation active à plusieurs réseaux internationaux: European BIC Network<br />
(EBN), International Association of Science Parks (IASP), European Space<br />
Incubator Network (ESI-Net), Gate2Growth Incubator Forum, European Research<br />
Consortium in Informatics and Mathematics (ERCIM),<br />
- signature en 2003 de nouvelles conventions de collaboration avec le<br />
"Umweldcampus de Birkenfeld" de la Fachhochschule de Trèves (D), l'incubateur<br />
spatial Wallonia Space Logistics (Liège, B), l'agence d'innovation et de<br />
développement industriel Enterprise Estonia.<br />
L'exercice 2003 a été marqué par la création de l'Université du Luxembourg (UL) et<br />
l'entrée en fonction le 1er décembre 2003 du recteur François Tavenas. Sous la<br />
conduite de son premier recteur, l'UL s'est engagée dans une stratégie d'alliance avec<br />
le Centre <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> dès décembre 2003. Le premier résultat public de cette stratégie<br />
a été la signature commune du Catalogue de Formation 2004 et la participation de<br />
François Tavenas à sa présentation publique le 11 février 2004, à deux jours de sa<br />
disparition brutale. Son héritage devrait profondément marquer la montée en<br />
1<br />
4 5<br />
06 RAPPORT ANNUEL 2003<br />
puissance de l'université pour la création de laquelle le <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> s'est engagé<br />
depuis 1987.<br />
La constitution et l'animation de réseaux et plates-formes d'innovation occupent une<br />
place de choix dans la stratégie du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>. Le réseau SPIRAL des<br />
professionnels de l’informatique s'est ramifié et structuré autour de cinq plates-formes<br />
d’innovation dans les matières essentielles pour l'avenir du Grand-Duché de<br />
Luxembourg : qualité des services IT (Information Technologies), sécurité IT, elearning,<br />
e-business, prospective et statistique des usages IT. Ces plates-formes<br />
fédèrent plus de dix réseaux, grappes et groupes de travail dont l’activité collaborative<br />
est en progression rapide. À titre d’exemple, on peut citer le lancement du réseau<br />
CASSIS qui réunit douze consultants labellisés en stratégie IT pour PME, ainsi que<br />
l’initiative Build-IT qui fédère autour du CRTI-B toutes les professions du bâtiment<br />
afin de promouvoir l’usage des transactions électroniques dans ce secteur. Le Réseau<br />
d'Innovation du Technoport, lancé fin 2002, s'est agrandi en 2003 à vingt-cinq<br />
entreprises membres auxquelles il offre un ensemble de services pour l'innovation.<br />
En 2003, le développement ciblé des activités de recherche en matériaux a été poursuivi<br />
de façon conséquente au sein du Laboratoire de Technologies Industrielles (LTI) établi<br />
2
depuis 1998 au sein du Technoport à Esch-sur-Alzette. Ce développement est conforme<br />
à l'engagement pris par le Centre <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> dans la convention "Technoport",<br />
résultant des recommandations de la tripartite sidérurgique de 1996 et conclue par<br />
l'Etat, le Groupe ARBED et le <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> le 4 mai 1998. Dans le cadre de cette<br />
convention, un montant de plus d'un million d'euros, cofinancé par l'Etat et le Groupe<br />
ARBED, a été affecté de 1998 à 2001 à la création de compétences de haut niveau<br />
scientifique. Afin de fournir un effet de levier à ces activités, une Charte de<br />
collaboration a été signée le 25 mars 2003 avec le <strong>CRP</strong>-GL. Le développement<br />
d'activités en traitement de surface, notamment par des techniques de plasmas, a été<br />
favorablement avisé par le FNR fin 2003 et sera mis en oeuvre à partir de 2004.<br />
La qualité figure, avec la meilleure pratique de l'autonomie et la poursuite d'un<br />
autofinancement approprié, parmi les trois objectifs stratégiques permanents du<br />
Centre. Le projet de certification ISO 9001 version 2000 a été lancé en 2003 et devrait<br />
aboutir en 2004. Poursuivant sa politique de satisfaction des clients commencée en<br />
1998, le <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> a créé en 2003 une cellule d'évaluation des résultats de<br />
projets dont la mission est de systématiser les enquêtes de satisfaction des clients,<br />
l'extraction et l'évaluation des résultats et retombées des projets et la confection d'un<br />
rapport annuel portant sur les indicateurs de performance. Dans le même esprit, le <strong>CRP</strong><br />
6 7<br />
3<br />
<strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> s'attachera à rendre comparables les résultats de la RDI obtenus par les<br />
différents acteurs de la recherche publique au Luxembourg.<br />
En ce qui concerne les infrastructures, le Centre a réalisé des progrès importants en<br />
2003, notamment grâce à la mise en service du 29JFK qui a permis de regrouper les<br />
activités dispersées dans trois immeubles sur le site de Luxembourg-Kirchberg. Le<br />
Centre dispose maintenant d'environ 8.000 m2 répartis à égalité entre Luxembourg et<br />
Esch-sur-Alzette. Fin 2003, plus de trois cents personnes, collaborateurs du Centre et<br />
des entreprises high-tech hébergées au Technoport, ont travaillé dans ces locaux. Les<br />
parties communes des immeubles du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> ont été équipées en 2003 de<br />
réseaux sans fil.<br />
PHOTOS<br />
1 Présentation conjointe d'une belle histoire de start-up au "12th European Bic Network Congress" à Lyon en juin<br />
2003 (au centre, Marco Peretti, fondateur de l'entreprise SecureWave au Technoport Schlassgoart et à sa gauche<br />
Claude Wehenkel, Directeur du Technoport) 2 Séminaire au 29 JFK du Groupe Permanent R&D qui regroupe les<br />
responsables de la recherche industrielle en Belgique; thème de la réunion organisée par le <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> le<br />
14 mai 2003 : "Réseaux d'Innovation et Knowledge Management" 3 Présentation du Rapport Annuel 2002 sous la<br />
présidence de Madame Erna Hennicot-Schoepges, ministre de la recherche, entourée de Claude Wehenkel,<br />
administrateur délégué, et de Jean de la Hamette, président 4 Visite au Technoport du Président de la République<br />
d'Estonie, accompagné d'industriels et de la responsable d'Estonia Entreprise 5 Accueil des autorités locales au<br />
stand du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> à la Bureautec '03 6 et 7 Créateurs d'entreprises high-tech présents sur le stand du<br />
Technoport à la Bureautec '03<br />
RAPPORT ANNUEL 2003 07
LE 29JFK EN CHIFFRES<br />
Coût total : 12,7 millions d’euros<br />
Bureau d’architecture : Gubbini & Linster Architectes<br />
Début des travaux : 28 avril 2000<br />
Inauguration : 17 juin 2003<br />
Le bâtiment comprend 5 niveaux, 1 terrasse-toiture, ainsi que 2 niveaux de sous-sol.<br />
Surface nette totale hors sol : 4.557 m 2<br />
Surface nette totale hors sol pour le <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> : 3.761 m 2<br />
Surface nette totale hors sol pour le CTE : 796 m 2<br />
Surface brute sous-sol : 3.501 m 2 , réservés en grande partie aux 74 emplacements de stationnement et aux locaux techniques :<br />
Nombre de personnes travaillant dans le bâtiment au 17 juin 2003 :<br />
pour le <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> : 130 personnes<br />
pour le CTE : 14 personnes<br />
Le nouvel immeuble offre avec ses 6 salles de formation et de conférence modulables (de 200 m 2 , de 100 m 2 , de 50 m 2 et de 40 m 2 ) la possibilité<br />
d’organiser de nombreuses formations et conférences sur place. A cela s’ajoutent 8 salles de réunion, 1 salle de téléformation/téléconférence avec<br />
16 postes de travail, 5 salles serveurs climatisées et sécurisées, 1 brasserie-cafétéria pouvant accueillir jusqu’à 80 personnes et de<br />
nombreux espaces de rencontre.<br />
Une table d’orientation en pierre de lave émaillée en forme de couronne de 6 mètres de diamètre sera installée sur la tourelle du bâtiment et sera accessible<br />
au public à partir de fin 2004.<br />
08 RAPPORT ANNUEL 2003<br />
PHOTOS<br />
Lors de l'inauguration de l'immeuble 29 JFK le 17 juin 2003 1 Le Grand-Duc <strong>Henri</strong> en compagnie de scientifiques 2 Explications<br />
données par l'artiste Fernand Bertemes au Grand-Duc 3 Extrait de l'une des cinq allégories de Fernand Bertemes peintes sur bois et<br />
plâtre à l'intérieur de la cage d'escalier du 29 JFK 4 Youseff Yancy jouant du Theremin 5 Triple coup de ciseaux par le Grand-Duc<br />
<strong>Henri</strong>, les ministres Erna Hennicot-Schoepges et Anne Brasseur; au fond le tableau monumental 6x4,2m "Alles was nicht ist, ist<br />
möglich" de Fernand Bertemes
5<br />
1 2<br />
3 4<br />
RAPPORT ANNUEL 2003 09
1<br />
8 9<br />
10 RAPPORT ANNUEL 2003<br />
2<br />
3 4<br />
5<br />
6 7
PHOTOS<br />
1 Le noyau dur de la Brigade d'Intervention Musicale (BIM) de Luciano Pagliarini (à gauche) 2 à 3 Lors de l'inauguration du 29 JFK le 17 juin 2003, le Grand-Duc, des invités 4 La ministre de la recherche Erna Hennicot-Schoepges aux<br />
LinuxDays 2003 5-7 Les créateurs d’entreprises high-tech se rencontrent 8 En 2002, cela aurait pu être un poisson d'avril 9 Remise d'un cadeau à Prosper Schroeder lors de son départ du Conseil d'Administration du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>, de<br />
gauche à droite avec ses collègues du Conseil : Pierre Decker, Pascal Bouvry, Lucien Schummer, Prosper Schroeder, Jean de la Hamette, Jean-Marie Haensel et Pierre Hirtt 10 Au 29 JFK Saint-Nicolas et le Père Fouettard à la rencontre<br />
d'une centaine d'enfants "<strong>Tudor</strong>" 11 L'Artiste et l'Architecte: à gauche Fernand Bertemes et à droite Thierry Linster 12 Maquette grandeur nature de l'oeuvre monumentale de Fernand Bertemes 13 Adelheid Ehmke, future vice-recteure<br />
de l'Université du Luxembourg et Prosper Schroeder, ancien président de l'IST 14 Séminaire de réflexion annuel du Comité de direction à Mondorf avec deux thèmes traités en 2003: "Quel système d'innovation pour le Luxembourg?" et<br />
"Propositions pour le système de qualité de l'entreprise <strong>Tudor</strong>"<br />
10<br />
11 12<br />
13 14 15<br />
RAPPORT ANNUEL 2003 11
GIE « FORMATION CONTINUE DE L’INGÉNIEUR ET DU CADRE, SITec ® »(GIE SITec ® )<br />
EFFECTIFS EN FIN D’EXERCICE : 18,5<br />
NOMBRE DE PROJETS R&D EN ACTIVITÉ DURANT L’EXERCICE : 17<br />
PRINCIPAUX DOMAINES DE COMPÉTENCES :<br />
- conception et organisation de formations diplômantes, de formations<br />
qualifiantes (interentreprises et sur mesure), de conférences, de rencontres, de<br />
groupes de travail et de programmes de qualification dans les domaines suivants :<br />
esprit d’entreprendre et innovation, technologies pour la santé, technologies<br />
pour l’environnement, innovation dans la formation, veille technologique,<br />
information et documentation, management de l’entreprise et qualité,<br />
management et technologies de l’information ;<br />
- conduite de projets d’innovation en formation continue dans les thématiques de<br />
l’anticipation des compétences et du e-learning ;<br />
PARTENARIAT : Chambre de Commerce du Grand-Duché de Luxembourg, Chambre<br />
des Employés Privés, Chambre des Métiers, Chambre du Travail, Université du<br />
Luxembourg, Université <strong>Henri</strong> Poincaré de Nancy, Facultés Universitaires de Namur,<br />
Université de Liège, Université de Nancy 2, Université de Metz, Facultés Universitaires<br />
Catholiques de Mons (FUCaM), Université du Québec à Trois-Rivières, Fonds Social<br />
Européen, Luxinnovation, Institut National pour le développement de la Formation<br />
Professionnelle Continue (INFPC), Institut National de l’Administration Publique<br />
(INAP), Mouvement Luxembourgeois pour la Qualité (MLQ), Club de la Sécurité des<br />
Systèmes d’Information Luxembourg (CLUSSIL), Association des Professionnels des<br />
Systèmes d’Information (ASPI) ;<br />
PRINCIPAUX SECTEURS D’INTERVENTION : ingénieurs et cadres des<br />
secteurs privé et public, professionnels de la formation continue ;<br />
TYPES D’ACTIVITÉS :<br />
- formations continues diplômantes ;<br />
- formations continues qualifiantes en présentiel et à distance : formations<br />
interentreprises, cycles de spécialisation et formations sur mesure ;<br />
- conférences, rencontres et groupes de travail ;<br />
- formations de formateurs ;<br />
- programmes de qualification pour demandeurs d’emploi et salariés ;<br />
- animation de réseaux (e-learning) ;<br />
- conseil en e-learning ;<br />
- conduite de projets d’innovation (anticipation des compétences et e-learning).<br />
Pour en savoir plus sur les faits marquants 2003 : > page 36<br />
CONTACT :<br />
Bernard.Lambeaux@tudor.lu<br />
Gérant<br />
www.sitec.lu<br />
12 RAPPORT ANNUEL 2003<br />
1<br />
3<br />
LE CATALOGUE DE FORMATION 2004<br />
En 2003, SITec® a élaboré le concept de son premier catalogue unique des<br />
formations qui regroupe toutes les formations proposées par le <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> dans<br />
les domaines de compétences :<br />
- esprit d’entreprendre et innovation ;<br />
- technologies pour la santé ;<br />
- technologies pour l’environnement ;<br />
- innovation dans la formation ;<br />
- veille technologique, information et documentation ;<br />
- management de l’entreprise et qualité ;<br />
- management et technologies de l’information.<br />
Le catalogue de formation 2004 est disponible auprès d’Olivier de Colnet,<br />
Tél. : +352 42 59 91 – 300, olivier.decolnet@tudor.lu
2<br />
4 5<br />
PRÉFACE DU CATALOGUE DE FORMATION 2004<br />
Dès sa création, le Centre <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> a compris l’importance des activités de formation continue dans<br />
la chaîne complexe de l’innovation qui constitue le leitmotiv de son projet d’entreprise. En 1989, il a<br />
donc créé son propre service de formation continue sous le label SITec®. La mise sur pied d’une<br />
organisation professionnelle dédiée à la formation continue de l’ingénieur et du cadre est devenue<br />
réalité grâce aux expériences de terrain menées au sein du Centre <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> avec ses partenaires<br />
européens. La création récente de l’Université du Luxembourg a ouvert de nouvelles perspectives en<br />
permettant de concrétiser la mise en synergie de tous les efforts vers un campus scientifique et<br />
technologique de haute qualité. Désormais constituée en Groupement d’Intérêt Economique commun à<br />
l’Université du Luxembourg et au Centre de Recherche Public <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>, cette courroie de transmission<br />
vitale de l’innovation entend remplir les missions de formation continue de ces deux institutions.<br />
L’ensemble des acteurs reconnaît l’importance socio-économique de cette alliance. Il est en effet<br />
évident que le développement et l’attractivité économique de nos entreprises européennes reposent<br />
principalement sur la performance de son capital humain et plus particulièrement sur leurs cadres et sur<br />
leurs ingénieurs. Cette performance concerne tant la maîtrise technique que la prise en considération<br />
des aspects humains et sociétaux. Il apparaît clairement que la formation continue, tout au long de la<br />
vie, constitue la clé de cette performance.<br />
François TAVENAS Claude WEHENKEL<br />
Recteur de l’Université du Luxembourg Administrateur délégué du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong><br />
NOMBRE DE JOURS DE FORMATION ORGANISÉS EN 2003 : 221 JOURS<br />
NOMBRE DE PARTICIPANTS : 2743 PERSONNES<br />
NOMBRE DE JOURS DE FORMATION PROPOSÉS EN 2004 : 260 JOURS<br />
PHOTOS<br />
1 et 2 Conférence de presse organisée à l’occasion de la sortie officielle du Catalogue de<br />
Formation 2004 du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>, catalogue co-signé par l’Université du Luxembourg 3 à 5 Le<br />
GIE SITec® a organisé en 2003, 221 jours de formation avec 2743 participants<br />
RAPPORT ANNUEL 2003 13<br />
1
1<br />
PHOTOS<br />
1 Workshop sur la satisfaction client lors de la Journée Luxembourgeoise de la Qualité, les 26 et 27 novembre 2003 2 Rencontre e-learning<br />
2<br />
14 RAPPORT ANNUEL 2003<br />
7 CONFÉRENCES D'ENVERGURE INTERNATIONALE<br />
ORGANISÉES EN 2003<br />
- 20 mars 2003 : Journées e-learning 2003 (100 participants) ;<br />
- 12 et 13 juin 2003 : SPIRAL 2003, le rendez-vous des professionnels de<br />
l'informatique (150 participants) ;<br />
- 2 octobre 2003 : Conférence « Modelle in der Wassergütewirtschaft,<br />
Instrumente zur Planung und Optimierung » (72 participants) ;<br />
- du 4 au 7 novembre et du 1er au 2 décembre 2003 : Congrès de l'ERCIM<br />
(European Research Consortium for Informatics and Mathematics) (140<br />
participants) ;<br />
- 6, 7 et 8 novembre 2003 : LinuxDays 2003 (200 participants) ;<br />
- 13 et 14 novembre 2003 : Conférence LUXFEM 2003 sur les éléments<br />
finis (110 participants) ;<br />
- 26 et 27 novembre 2003 : Journée Luxembourgeoise de la Qualité (170<br />
participants).<br />
ZOOM SUR LES RÉSULTATS DU PROJET BEST<br />
CLÔTURÉ EN 2003<br />
L’objectif du projet BEST était de faciliter la conception<br />
de cours en ligne grâce à des outils logiciels et<br />
méthodologiques destinés aux enseignants, aux<br />
étudiants et aux administrateurs de systèmes e-learning.<br />
En partenariat avec l’Université du Luxembourg, les volets<br />
méthodologiques ont été définis et une plate-forme<br />
informatique mise en œuvre. Deux cours ont permis<br />
d’expérimenter et d’affiner ces résultats, l’un en<br />
formation initiale et l’autre en formation continue. Le<br />
GIE SITec®, en collaboration avec le Centre<br />
d’Innovation par les Technologies de l’Information (CITI),<br />
a également enrichi la plate-forme initiale de nouvelles<br />
fonctionnalités pour faciliter l’individualisation des<br />
parcours en fonction des besoins et des compétences<br />
de l’apprenant ainsi que le suivi et l’échange interactif<br />
avec le tuteur, deux aspects essentiels de la formation<br />
continue professionnelle.<br />
Partenaire du projet : Université du Luxembourg
CENTRE D’ACCUEIL ET D’INNOVATION POUR ENTREPRISES (CAIE)<br />
EFFECTIFS EN FIN D’EXERCICE : 6<br />
NOMBRE DE PROJETS R&D EN ACTIVITÉ DURANT L’EXERCICE : 2<br />
MISSIONS :<br />
- favoriser, promouvoir et soutenir l'esprit d'entreprise et l'entrepreneuriat<br />
high-tech grâce notamment au centre d'incubation et de création d'entreprises<br />
innovantes ;<br />
- mettre à disposition une offre importante et complémentaire de services<br />
d'innovation autour de ce creuset entrepreneurial lors des phases de création,<br />
de développement et de croissance ;<br />
PARTENARIAT : Business and Innovation Centre Kaiserslautern, Enterprise<br />
Estonia, La Maison de l'Entreprise, PROMOTECH Nancy, Technopole de l'Aisne,<br />
Technologie-Zentrum Ludwigshafen, Wallonia Space Logistics (WSL), Dimension<br />
Oesling, Luxinnovation, Luxembourg Senior Consultants (LSC), Syndicat de communes<br />
régional pour la promotion et le développement de la région SUD - PRO-SUD ;<br />
Le Technoport est membre de l’European BIC Network (EBN), de l’European Space<br />
Incubator NETwork (ESINET), de Gate2Growth Incubator Forum et membre affilié de<br />
l’International Association of Science Parks (IASP) ;<br />
SENIOR PARTNERS : ARBED - Groupe ARCELOR, Broadcasting Center Europe<br />
(BCE), RTL Group, Ville d'Esch-sur-Alzette;<br />
PRINCIPAUX SECTEURS D’INTERVENTION : technologies de l'information<br />
et de la communication, technologies industrielles et matériaux, technologies pour<br />
l’environnement, technologies pour la santé ;<br />
Pour en savoir plus sur les faits marquants 2003 : > page 36<br />
CONTACT :<br />
Diego.DeBiasio@tudor.lu, Chargé de mission<br />
www.technoport.lu<br />
1<br />
2<br />
Tableau de bord du Technoport au 31.12.2003<br />
Situation d’hébergement :<br />
Surface disponible pour entreprises high-tech : 1.600 m 2<br />
Taux d’occupation de la surface disponible pour entreprises high-tech : 84%<br />
Nombre d’entreprises hébergées : 19<br />
Nombre d’entreprises en fin de période de séjour : 4<br />
Nombre de dossiers d’entreprises en cours d’analyse : 15<br />
Durée moyenne d’hébergement des entreprises high-tech ayant quitté le Technoport fin<br />
2003 : 2,6 ans<br />
Création d’emplois et développement de compétences endogènes :<br />
Nombre d’emplois au sein des entreprises high-tech hébergées : 82 (dont 8 localisés à<br />
l’étranger)<br />
Nombre de créations d’emploi en 2003 au sein des entreprises high-tech hébergées : 24<br />
Nombre d’emplois au sein des entreprises membres du Réseau d’Innovation Technoport :<br />
123<br />
Nombre d’entreprises membres du Réseau d’Innovation Technoport : 25<br />
Nombre d’entreprises hébergées ayant encadré un stagiaire universitaire ou d’instituts de<br />
la Grande Région en 2003 : 10<br />
Nombre d’entreprises hébergées ayant encadré un thésard en 2003 : 3<br />
Synergies créées :<br />
Nombre d’entreprises ayant été impliquées dans des projets R&D en collaboration avec<br />
des équipes du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> : 8<br />
Nombre d’entreprises hébergées ayant des synergies concrètes avec d’autres entreprises<br />
du Technoport : 8<br />
Grappes de compétences en cours de constitution: logiciel libre et sécurité informatique<br />
PHOTOS<br />
1 Formation donnée par le CAIE au personnel d’encadrement des pépinières d’entreprises d’Algérie à la demande<br />
de la Caisse Nationale d’Assurance Chômage (CNAC) et de la Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit<br />
(GTZ) GmbH 2 Une délégation d’entrepreneurs estoniens au Technoport, mai 2003<br />
RAPPORT ANNUEL 2003 15
ZOOM SUR TROIS SUCCESS STORIES DU TECHNOPORT<br />
1 2<br />
16 RAPPORT ANNUEL 2003<br />
LUXSCAN TECHNOLOGIES S.A.<br />
« LA 1 ère SUCCESS STORY DU TECHNOPORT, UN AN APRÈS SA SORTIE »<br />
Date d’entrée au Technoport: août 1998<br />
Date de sortie du Technoport : mai 2002<br />
Nombre d’employés : 17*<br />
Domaine d’activité: développement et commercialisation de scanners industriels pour le contrôle<br />
automatique de la qualité des produits dans le secteur du bois/ameublement<br />
Produits: LaserScan, ColorScan, XscanCombi, ShapeScan, CombiScan<br />
Couverture géographique : Amérique du Nord, Scandinavie, Europe, Nouvelle-Zélande, Australie<br />
Clients de référence : Velux<br />
Chiffre d’affaire 2003 : 3.160.000 euros<br />
Taux de croissance 2003 : 104%<br />
* au 31.12.2003<br />
Créée en août 1998, la société LuxScan Technologies conçoit, développe et commercialise des scanners<br />
pour le contrôle de la qualité du bois. Ses systèmes ont pour objet la détection des défauts (naturels ou<br />
non) du bois, détection permettant notamment le classement automatique ou l’optimisation du tronçonnage<br />
de pièces de bois selon des critères visuels (contrôle de l’aspect et de la conformité géométrique d’une<br />
pièce de bois). Pour ce faire, les scanners de LuxScan Technologies exploitent des technologies high-tech,<br />
telles que : caméras couleur, capteurs laser, systèmes à rayons X et autres. La société est devenue un<br />
fournisseur reconnu sur ce marché et a établi des partenariats avec d’autres acteurs renommés tels que<br />
Weinig, Microtec, System TM et GreCon-Dimter. A ce jour, la société a commercialisé environ 40 scanners<br />
dans plus de10 pays différents. En 2003, plus de 60% de son chiffre d’affaire a été réalisé en Amérique<br />
du Nord, ce qui montre bien que son activité est essentiellement orientée vers l’exportation. Ces évolutions<br />
récentes associées au fort taux de croissance en 2003 montrent que plus d’un an après son déménagement<br />
du Technoport, la société a su maintenir sa position dans ce marché de niche. L’adhésion au « Réseau<br />
d’Innovation Technoport » lui a aussi permis de maintenir des relations étroites avec le Technoport et d’avoir<br />
recours à un certain nombre de services d’innovation qui lui sont mis à disposition à travers cette formule.<br />
Contact : LuxScan Technologies, Z.A.R.E. Ouest, L-4384 Ehlerange<br />
tél. : +352 540 416, fax : +352 540 417, www.luxscan.lu, info@luxscan.lu<br />
PHOTOS<br />
1 Les scanners de LuxScan Technologies exploitent des technologies high-tech telles que caméras couleur, capteurs laser, systèmes à<br />
rayons X 2 Raphaël Vogrig, gérant de LuxScan Technologies
SECUREWAVE S.A.<br />
« 2003 L’ANNÉE DU DÉCOLLAGE COMMERCIAL »<br />
Domaine d’activité: développement de logiciels de sécurité (gestion centralisée d’exécution d’applications et de<br />
contrôle d’accès aux périphériques)<br />
Produits: SecureNT, SecureEXE<br />
Couverture géographique : mondiale avec des bureaux de ventes au Royaume-Uni et aux Etats-Unis<br />
Clients de référence : Daimler Chrysler, Scotland Yard, Airbus, Commerzbank, Norwich Union, Commissariat à<br />
l’Energie Atomique<br />
Date d’entrée au Technoport: décembre 1999<br />
Date de sortie du Technoport : janvier 2004<br />
Nombre d’employés : 30+<br />
Taux de croissance 2003 : 400%<br />
Quatre ans après avoir rejoint le Technoport, la société SecureWave a vu son activité se développer de façon conséquente en 2003. SecureWave est le leader de solutions de prévention<br />
d’intrusions - Host Intrusion Prevention. En quelques années, la société est devenue la référence incontournable avec une clientèle de plus de 250 entreprises financières, industrielles et de la<br />
santé, et institutions gouvernementales, militaires et de la défense. SecureWave propose des solutions de contrôle et de gestion centralisée d’accès aux périphériques et applications. Les solutions<br />
s’adaptent à toutes les tailles de réseaux et leur administration reste simple, donnant ainsi les moyens aux organisations d’améliorer leur sécurité tout en réduisant leurs coûts de support<br />
informatique. Les développements positifs récents ont amené la société à prendre la décision de quitter le Technoport début 2004 pour s’installer dans des locaux plus appropriés à ses besoins.<br />
SecureWave maintiendra cependant dans le futur, tout comme LuxScan Technologies et Spiece, une étroite collaboration avec le Technoport notamment grâce au<br />
« Réseau d’Innovation Technoport ».<br />
Contact : SecureWave S.A., 26, place de la Gare, L-1616 Luxembourg<br />
tél. : +352 265 364 11, fax : +352 265 364 12, www.securewave.com, info@securewave.com<br />
SPIECE S.A.<br />
« UN PASSAGE RAPIDE MAIS RÉUSSI AU TECHNOPORT »<br />
Date d’entrée au Technoport: avril 2003<br />
Date de sortie du Technoport : octobre 2003<br />
Nombre d’employés : 10*<br />
Domaine d’activité: télémesure, trafic routier, automatisme industriel<br />
Produits: produits de pointe sur mesure, issus de la recherche et des développements dans les domaines précités<br />
Couverture géographique : Luxembourg, Belgique, Hong Kong, Allemagne, France<br />
Clients de référence : Protection Civile Luxembourg, DuPont Teijin Luxembourg, Administration des Services<br />
Techniques de l’Agriculture (ASTA Luxembourg), Ministère Wallon de l’Equipement et des Transports (Belgique),<br />
GEC Services Limited (Hong Kong), Wickel Technik Gmbh (Allemagne)<br />
Chiffre d’affaire 2003 : environ 300.000 euros<br />
* au 31.12.2003<br />
La société Spiece a intégré le Technoport le 17 mars 2003. Le noyau de la société est constitué<br />
de techniciens et d’ingénieurs possédant une large expérience dans les domaines de<br />
l’électronique et de l’informatique industrielle. L’objectif de la société repose sur l’idée de la mise<br />
en place d’un réseau de compétences tant au niveau technique et scientifique, qu’au niveau<br />
commercial. Elle joue un rôle d’interface entre l’industrie et les centres de recherche, les universités<br />
et les grandes écoles, pour industrialiser et commercialiser les produits de pointe issus des<br />
activités de recherche et développement dans les domaines de la télémesure, du trafic routier et de l’automatisme industriel. L’une des applications de Spiece se concentre notamment dans le<br />
domaine de la gestion de l’environnement et plus particulièrement la gestion des ressources en eau, des inondations, des crues, de l’irrigation, de la sécheresse et de l’auscultation permanente<br />
des barrages. Grâce à la réalisation des prévisions faites en début d’activité, la société Spiece s’est très vite développée pour atteindre un effectif de 9 personnes au bout de quelques mois.<br />
Compte tenu de certaines contraintes d’espace d’atelier et de stockage, elle a décidé en octobre 2003 de quitter le Technoport pour s’installer dans une zone industrielle limitrophe. L’année<br />
2004 sera essentiellement consacrée à consolider les activités commerciales et à développer quelques nouvelles applications dans différents domaines d’activité et ce notamment à travers<br />
les synergies avec le Laboratoire des Technologies Industrielles du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>.<br />
Contact : Spiece SA, Z.I. Zankels, 30, rue Jos Kieffer, L-4176 Esch-sur-Alzette<br />
tél. : +352 26 17 79 – 1, fax : +352 26 17 79 – 80, spiece@spiece.lu PHOTO : Spiece met notamment au point des programmes pour automates<br />
RAPPORT ANNUEL 2003 17
LABORATOIRE DE TECHNOLOGIES INDUSTRIELLES (LTI)<br />
EFFECTIFS EN FIN D’EXERCICE : 50<br />
NOMBRE DE PROJETS R&D EN ACTIVITÉ DURANT L’EXERCICE : 19<br />
PRINCIPAUX DOMAINES DE COMPÉTENCES :<br />
- matériaux : surfométrie, caractérisation mécanique des surfaces, métrologie,<br />
vieillissement accéléré, rayonnement thermique, essais mécaniques ;<br />
- modélisation : mécanique numérique (Méthode des éléments finis), analyse de<br />
données, modélisation de systèmes dynamiques ;<br />
- ingénierie : mécatronique, énergie photovoltaïque, systèmes de mesure,<br />
capteurs, traitement d’image ;<br />
- stratégie : modélisation et simulation d’entreprise, productivité, management,<br />
qualité, théorie des contraintes, gestion industrielle ;<br />
PARTENARIAT : Arcelor, ARES, Cegedel, Cerametal, Société Nationale des Chemins<br />
de Fer Luxembourgeois (CFL), Delphi, Dometic, Entente des Hôpitaux Luxembourgeois,<br />
Hôpital de la Ville d'Esch-sur-Alzette, Eurobéton, Eurocomposite, Exxonmobil,<br />
Faurécia, GDX-Slic Gruchet, Glaverbel, Goodyear, Guardian, Henkel, Hôpital Princesse<br />
Marie-Astrid, IEE, Ateliers de construction Kihn, Les presses Solar-Belfond, Luxcontrol,<br />
Merlani, Mondo, Nonail Boxes, Paul Wurth, Peintures ROBIN, Proactif, ProfilArbed<br />
Recherches, Reckinger, Saint Gobain, SIDEN, SIEMENS, Solsitec, Sudgaz, Thermoest,<br />
Wabentechnik, Dupont de Nemours, VITO, Agence de l’Energie SA, Centre de Recherche<br />
en Automatique de Nancy, Chambre des Employés Privés, European Photovoltaic<br />
Industry Association, Laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses<br />
applications (LORIA), Facultés Universitaires Catholiques de Mons, Institut National<br />
Polytechnique (INP) de Grenoble, Institut National Polytechnique (INP) de Lorraine,<br />
Ecole Centrale de Lyon, Ecole des Mines de Nancy, ENS Génie des systèmes industriels,<br />
Université du Luxembourg, Sacred Heart University, Supelec Paris, Université de Metz,<br />
Université du Québec à Trois-Rivières, Université Louis Pasteur, Université Nancy 2 ;<br />
PRINCIPAUX SECTEURS D’INTERVENTION : industrie, construction,<br />
hôpitaux, administrations, services, artisanat ;<br />
TYPES D’ACTIVITÉS : recherche et développement, conseil et assistance<br />
technologique, services, formation, information, sensibilisation ;<br />
Pour en savoir plus sur les faits marquants 2003 :<br />
> page 37<br />
CONTACT :<br />
Jos.Schaefers@tudor.lu<br />
Directeur<br />
www.lti.lu<br />
18 RAPPORT ANNUEL 2003<br />
2<br />
1
ZOOM SUR QUELQUES PROJETS DU LTI CLÔTURÉS EN 2003<br />
PROJET « GESQUAL »<br />
Source : Le Quotidien, 17 février 2004<br />
Proposer une formation diplômante de troisième cycle en « Management et Qualité des Entreprises et Services » tel est l’objectif du projet GESQUAL mené par le LTI avec le<br />
GIE SITec®. Pour ce faire, le projet a réuni un partenariat universitaire solide à même de proposer un programme international alliant expérience du terrain et savoir académique.<br />
Une première session ouvrira ses portes début 2004 et déjà le nombre important de candidats montre qu’elle répond à un réel besoin de formation continue diplômante de<br />
haut niveau dans le domaine de la qualité et de la gestion industrielle en PME. La formation est sanctionnée par un Diplôme d’Etudes Supérieures d’Université. Mais, dès 2005,<br />
les participants devraient se voir proposer un Master en « Management et Qualité des Entreprises et Services » (en conformité aux accords de Bologne).<br />
Partenaires du projet : Université du Québec à Trois-Rivières, Ecole Nationale d’Ingénieurs de Metz (ENIM), Ecole Supérieure de Management de Metz (ESM), Facultés<br />
Universitaires Catholiques de Mons (FUCaM)<br />
PHOTOS/DESSIN<br />
1 Nano-scratch 2 Schéma d’une aciérie électrique<br />
PROJET « IMPROVED CONTROL OF ELECTRIC ARC FURNACE OPERATIONS BY<br />
PROCESS MODELING »<br />
Pour optimiser la consommation électrique d’un four à mitraille dans une aciérie, le LTI en partenariat avec le LORIA<br />
a conçu et publié une méthode originale basée sur l’analyse des données du processus. Le modèle exploite le savoirfaire<br />
des opérateurs : il compare les signaux du processus en cours avec ceux d’une base d’expérience et propose<br />
une charge optimisée pour la suite du processus. Ces travaux de recherche en regroupement et de recherche<br />
caractéristique par réseaux de neurones ont fait l’objet d’une thèse de doctorat qui sera soutenue en 2004. La<br />
méthode, qui n’est pour l’instant pas implémentée sur site dans sa totalité, pourrait être déployée pour d’autres<br />
paramètres du four ou d’autres processus industriels complexes.<br />
Partenaires du projet : Profil ARBED SA Luxembourg, LORIA (INRIA Nancy)<br />
RAPPORT ANNUEL 2003 19
QUELQUES PUBLICATIONS DU LTI EN 2003 :<br />
REVUES SCIENTIFIQUES :<br />
1. R. AGGOUNE (2004) “ Minimizing the Makespan for the Flow Shop Scheduling Problem with<br />
Availability Constraints”, European Journal of Operational Research, 153, 534-543.<br />
2. J. COLIN, R. AGGOUNE, M. BRIQUET et J. SCHAEFERS (2003). “ Le patient, un client au<br />
centre des flux”, Logistique et Management, à paraître.<br />
3. J. SCHAEFERS, R. AGGOUNE, R. FABBRI and F. BECKER (2004). “ A Constraint Based Planning<br />
and Scheduling Model”, International Journal of Production Research, accepté.<br />
4. R. AGGOUNE, and M. -C. PORTMANN (2004). “ A Heuristic Approach for the Flow Shop<br />
Scheduling Problem with limited Machine Availability”, International Journal of Production<br />
Economics, soumis.<br />
CONFÉRENCES :<br />
1. J. SCHAEFERS and R. AGGOUNE (2004). “ A re-engineering project based on the TOC<br />
fundamental measurements, International Symposium on Scheduling, ISS’04, May 24-26<br />
2004, Awaji-Yumebutai, Japan, accepté.<br />
20 RAPPORT ANNUEL 2003<br />
2. R. AGGOUNE (2004). “ Two-job shop scheduling problems with availability constraints”,<br />
14Th International Conference on Automated Planning and Scheduling, ICAP’04, June 3-7<br />
2004, British Columbia, Canada, Accepté.<br />
3. R. AGGOUNE (2003). “ Job shop à deux jobs avec prise en compte de contraintes de<br />
disponibilité des machines”, Quatrième conférence sur la modélisation et la simulation,<br />
MOSIM’03, 23-25 avril 2003, Toulouse.<br />
4. R. AGGOUNE, and M. -C. PORTMANN (2003). “ Flow Shop Scheduling Problem with limited<br />
Machine Availability: A Heuristic Approach”, International Conference on Industrial<br />
Engineering and Production Management, 26-28 May 2003, Porto.<br />
5. R. AGGOUNE, Y. MATI and A. ARTIBA (2003). “ The Job Shop Scheduling Problem under<br />
Availability Constraints”, 2ème Conférence Internationale sur la Productique, CIP’03, 14-16<br />
Octobre 2003, Alger.<br />
6. R. AGGOUNE (2003). “ Une borne inférieure pour l’ordonnancement de job shop sous<br />
contraintes de disponibilité des machines”, 5ème congrès de la Société Française de<br />
Recherche Opérationnelle et d’Aide à la Décision, ROADEF’03, Avignon.<br />
ZOOM SUR LE PROJET DE<br />
CARACTÉRISATION DE LA<br />
DENSITÉ DE LA MITRAILLE<br />
Le projet européen CECA, clôturé en juin 2003,<br />
visait à déterminer la densité de la mitraille<br />
enfournée dans le four électrique, ce pour pouvoir<br />
appréhender la relation entre la densité de la<br />
mitraille et le bilan énergétique du four électrique.<br />
Pour ce faire, le LTI a mis en place un système de<br />
capteurs et conçu un système industriel<br />
d’acquisition de données et de stockage et<br />
d’analyse d’images.<br />
Partenaires du projet : Arcelor (ProfilArbed<br />
Recherches - Département Procédés Aciéries),<br />
Centre de Recherches Métallurgiques (CRM,<br />
Liège), FERRIERE NORD (Udine, Italie), Institut de<br />
Recherche Sidérurgique (IRSID, Maizières-lès-<br />
Metz).<br />
DESSIN : Mesure de la densité de la mitraille
CENTRE D’INNOVATION PAR LES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION (CITI)<br />
EFFECTIFS EN FIN D’EXERCICE : 87,5<br />
NOMBRE DE PROJETS R&D EN ACTIVITÉ DURANT L’EXERCICE : 40<br />
PRINCIPAUX DOMAINES DE COMPÉTENCES :<br />
- économie de la connaissance, gestion des organisations, gestion du changement ;<br />
- gestion des organisations et services informatiques ;<br />
- gestion de projets d’innovation ;<br />
- ingénierie des exigences, des référentiels de certification et de modélisation ;<br />
- ingénierie et outils du logiciel.<br />
PARTENARIAT :<br />
Depuis 2003, les activités et partenariats du CITI sont regroupés par thèmes dans cinq<br />
plates-formes de coopération :<br />
- une plate-forme d’étude prospective sur l’économie de la connaissance en<br />
partenariat avec le STATEC et le Ministère de l’Economie ;<br />
- une plate-forme « Sécurité informatique » en coopération avec le Ministère de<br />
l’Economie, la Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF), le<br />
CLUSSIL, l’Université du Luxembourg et les sociétés informatiques spécialisées ;<br />
- une plate-forme « Qualité et certification des services informatiques » en<br />
coopération avec les chambres professionnelles, les consultants IT, des PME<br />
pilotes, les services informatiques de firmes ;<br />
- une plate-forme « Interopérabilité des systèmes d’information » en coopération<br />
avec le Centre de Ressources des Technologies de l’Information pour le Bâtiment<br />
(CRTI-B), le Fonds National de la Recherche, divers partenaires européens ;<br />
- une plate-forme « E-learning et Knowledge Management » en coopération avec<br />
l’Université du Luxembourg, l’Institut National de l’Administration Publique<br />
(INAP), diverses administrations, des acteurs de la formation et du secteur<br />
informatique.<br />
L’ensemble de ce partenariat constitue le réseau SPIRAL. Une liste exhaustive est<br />
disponible sur www.spiral.lu.<br />
PRINCIPAUX SECTEURS D’INTERVENTION :<br />
- tous les secteurs des services et de l'industrie utilisateurs des Technologies de<br />
l’Information et de la Communication (TIC) dont une large proportion de PME ;<br />
- les administrations, communes et institutions publiques ;<br />
- les professionnels des services TIC.<br />
ZOOM SUR LES RÉSULTATS DU PROJET « CIBIZ»<br />
« CASSIS » est une démarche d’élaboration de stratégie informatique en PME. Après<br />
l’avoir conçue, outillée et expérimentée, le CITI souhaitait assurer le transfert de la<br />
méthode vers les professionnels du conseil en informatique. Le projet CIBIZ vise donc<br />
l’amélioration des outils liés à cette méthode (formation, logiciel, études de cas) et la<br />
conception d’un réseau de consultants labellisés « CASSIS ». Il s’appuie sur un groupe<br />
de professionnels qui ont validé le référentiel de compétences, la procédure de<br />
labellisation et le business plan du réseau. L’annonce du lancement du réseau a reçu un<br />
écho très favorable dans la profession au niveau national et européen. Le projet a<br />
également contribué à la conception d’une démarche complémentaire pour le choix de<br />
logiciel en PME.<br />
Partenaires du projet pour le volet CASSIS : J-WAY, Groupe C3, APTOSITE, Centre<br />
Régional d’Innovation et de Transfert de Technologies en Télécommunications et<br />
Technologies de l’Information (CRITT-TTI), PCSolutions, CRIF/WTCM, DEFINITION,<br />
Technofutur3<br />
PHOTO : Lancement du réseau Cassis le 28 octobre 2003<br />
RAPPORT ANNUEL 2003 21
TYPES D’ACTIVITÉS :<br />
- travaux de recherche, thèses, projets R&D ;<br />
- études préalables, évaluations, diagnostics, avant-projets ;<br />
- projets d'innovation, assistance technologique et méthodologique ;<br />
- formation et conseil spécialisés, formations diplômantes post-graduées ;<br />
- rencontres, conférences, publications professionnelles et scientifiques ;<br />
- animation de réseaux d'innovation, groupes de travail,<br />
grappages et création d'entreprises.<br />
Pour en savoir plus sur les faits marquants 2003 : > page 39<br />
CONTACTS :<br />
Jean-Pol.Michel@tudor.lu, Directeur<br />
Eric.Dubois@tudor.lu, Directeur<br />
www.citi.tudor.lu<br />
22 RAPPORT ANNUEL 2003<br />
SPIRAL EN 2003<br />
En 2003, le réseau SPIRAL compte environ 90 partenaires privilégiés ayant signé des conventions de<br />
R&D au sein d’une des plates-formes d’innovation du CITI. On y retrouve tant les fournisseurs de services<br />
TIC que les utilisateurs-pilotes des secteurs publics et privés. Les instances de régulation sont aussi<br />
utilement associées aux plates-formes. En 2003, le bilan du réseau SPIRAL présente 15 rencontres<br />
organisées autour des thèmes porteurs du CITI réunissant plus de 433 personnes. Ce sont aussi 7<br />
groupes de travail qui ont mis à contribution 115 professionnels pour formaliser des bonnes pratiques<br />
en matière de gestion de projet et de conseil stratégique. Les conférences SPIRAL 2003, en association<br />
avec le CLUSSIL, ont porté, quant à elles, sur les thèmes de l’interopérabilité logicielle et du piratage<br />
informatique.<br />
LISTE DES SITES CERTIFIÉS<br />
CACTUS BAZAR SA www.cactus-cdshop.lu CARITAS<br />
LUXEMBOURG www.caritas.lu LE PORTAIL LUXEMBOURGEOIS<br />
DE L'INNOVATION ET DE LA RECHERCHE www.innovation.public.lu<br />
OST-FENSTER SARL www.ost-fenster.lu SALES LENTZ S.A.<br />
www.sales-lentz.lu SIEMENS www.siemens.lu VINSMOSELLE<br />
www.vinsmoselle.lu
DÉTAILS DE QUELQUES PROJETS RÉALISÉS AVEC ET EN PARTENARIAT AVEC LE CITI<br />
ZOOM SUR LES RÉSULTATS DU PROJET « PRISME TREMPLIN »<br />
Pour aider les PME à intégrer les technologies de l’information, le projet Interreg « PRISME TREMPLIN » est un programme d’actions<br />
de sensibilisation, d’assistance à la maîtrise d’ouvrage informatique et de R&D dédié aux PME et mené en partenariat avec le<br />
secteur informatique et les associations représentatives des PME. Au Luxembourg, plus de 50 visites d’entreprises, 28 diagnostics<br />
de maturité et 16 accompagnements de projets ont été menés par le CITI. En association avec le GIE SITec®, plus d’une trentaine<br />
de formations ont été données. Forte de cette connaissance du terrain et des résultats de groupes de travail avec les fournisseurs<br />
informatiques, l’équipe du projet a réalisé plusieurs guides méthodologiques illustrés d’études de cas et assortis de cahiers des<br />
charges types, notamment sur les thèmes de la conduite de projet informatique, de la gestion, projet Internet et du choix de logiciels<br />
en PME.<br />
Partenaires du projet Interreg : Chambre de Commerce et d’Industrie du Luxembourg Belge (CCILB), Centre Régional d’Innovation et<br />
de Transfert de Technologies en Télécommunications et Technologies de l’Information (CRITT-TTI), Collège Européen de<br />
Technologie (GIP CET)<br />
ZOOM SUR LA PLATE-FORME KNOWLEDGE<br />
MANAGEMENT ET E-LEARNING<br />
Une enquête sur les pratiques e-learning à Luxembourg a été réalisée auprès<br />
de 171 entreprises et organismes de formation. 30 ont fait l’objet d’une<br />
étude qualitative. La conférence qui a suivi réunissant les professionnels des<br />
ressources humaines, les acteurs de la formation et de l’e-learning a<br />
constitué le lancement de la plate-forme Knowledge Management et Elearning<br />
animée conjointement par le CITI et SITec®. Grâce à un projet<br />
européen, la plate-forme s’est dotée d’un concept novateur d’e-learning qui<br />
a été expérimenté en logiciel libre sur un cours pilote en gestion de projet.<br />
Ce logiciel sera étendu en 2004 et 2005 par les partenaires de la plateforme<br />
afin d’intégrer notamment la modélisation des processus et la<br />
capitalisation des pratiques de l’organisation dans lequel l’apprenant<br />
évolue.<br />
PHOTO : Les journées de l’ERCIM (du 4 au 7 novembre 2003)<br />
RESINA s’attache à étudier les nouveaux modes d’organisation en réseau. Un nombre croissant<br />
d’entreprises choisissent de se constituer en réseau dans l’espoir que cette forme d’organisation soit plus<br />
propice à générer de l’innovation. Comment maximiser les chances de tels réseaux<br />
d’atteindre leurs objectifs ? Pour y répondre, le projet tente de formaliser et d’outiller<br />
des pratiques de base en terme de stratégie, de gestion de la connaissance,<br />
de collaboration et de motivation, et d’en découler un modèle de maturité.<br />
RAPPORT ANNUEL 2003 23
CENTRE DE RESSOURCES DES TECHNOLOGIES POUR LA SANTÉ (CR SANTEC)<br />
EFFECTIFS EN FIN D’EXERCICE : 14,5<br />
NOMBRE DE PROJETS R&D EN ACTIVITÉ DURANT L’EXERCICE : 11<br />
PRINCIPAUX DOMAINES DE COMPÉTENCES :<br />
- informatique médicale : systèmes hospitaliers, dossier patient informatisé, systèmes experts<br />
cliniques, bases de données médicales (registres, bases de données de connaissances, etc.) ;<br />
- communication : réseaux (Intranet/Extranet), télémédecine et soins à domicile, informatique mobile<br />
et sans fil, interfaçage et communication entre applications ;<br />
- ingénierie clinique : équipements médicaux, logistique et organisation, assurance qualité ;<br />
- santé publique ;<br />
- traitement d’images ;<br />
PARTENARIAT: une trentaine de partenaires privés et publics, Université <strong>Henri</strong> Poincaré de Nancy,<br />
Fachhochschule Giessen-Friedberg, Fachhochschule Trier, <strong>CRP</strong> Santé, Université du Luxembourg ;<br />
PRINCIPAUX SECTEURS D’INTERVENTION: hôpitaux, cabinets médicaux, administrations,<br />
établissements et organisations de la Santé et de la Sécurité Sociale ;<br />
TYPES D’ACTIVITÉS : projets R&D, assistance technologique et consultance, formation et<br />
sensibilisation ;<br />
Pour en savoir plus sur les faits marquants 2003 : > page 42<br />
CONTACT :<br />
Pierre.Plumer@tudor.lu<br />
Directeur<br />
www.santec.lu<br />
1<br />
24 RAPPORT ANNUEL 2003<br />
PHOTOS<br />
1 Démonstration à la Bureautec 2003 de MONICARD, instrument de surveillance en<br />
cardiologie réalisé par le CR SANTEC dans le cadre du projet LuHF (Luxembourg Heart<br />
Failure Project) 2 LinuxForum organisé en marge de la Bureautec 2003 3 Séance<br />
d’ouverture des LinuxDays 2003 (du 6 au 8 novembre 2003)<br />
LE PROJET « STM »<br />
Pendant plusieurs années, le CR SANTEC a accompagné le service<br />
de Santé au Travail Multisectoriel pour la conception et la mise en<br />
œuvre de son informatique. Un dossier patient complet adapté aux<br />
besoins de la médecine du travail a entre autres été réalisé et<br />
déployé sur les quatre sites et l’infrastructure mobile du service. Le<br />
CR SANTEC a conçu l’architecture sécurisée et les applications, puis<br />
supervisé leur développement et leur mise en œuvre, une garantie<br />
pour le partenaire d’adéquation entre le besoin et le système mis en<br />
place.<br />
Partenaire du projet : Service de Santé au Travail Multisectoriel
ZOOM SUR QUELQUES PROJETS CLÔTURÉS EN 2003<br />
2 3<br />
LE PROJET « e-PROTEX »<br />
Dans le cadre d’un projet eLuxembourg, le CR SANTEC a accompagné le Service National de la<br />
Protection Civile dans l’élaboration de cahiers des charges pour son site Internet, son Intranet et<br />
son Extranet. Après l’étude de l’organisation et la cartographie des besoins de la Protection<br />
Civile, les cahiers des charges fonctionnels, l’infrastructure technique et l’étude des coûts ont pu<br />
être élaborés. Ce projet a permis d’améliorer les processus internes et de communication du<br />
partenaire et d’identifier de nouveaux services bientôt disponibles en ligne.<br />
Partenaires du projet : Service National de la Protection Civile, Task-force eLuxembourg<br />
CSU<br />
RAPPORT ANNUEL 2003 25
CENTRE DE RESSOURCES DES TECHNOLOGIES POUR L’ENVIRONNEMENT (CRTE)<br />
STRUCTURE COMMUNE DU MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT ET DU <strong>CRP</strong> HENRI TUDOR<br />
EFFECTIFS EN FIN D’EXERCICE : 14<br />
NOMBRE DE PROJETS R&D EN ACTIVITÉ DURANT L’EXERCICE : 12<br />
PRINCIPAUX DOMAINES DE COMPÉTENCES : technologies de<br />
l'environnement, production propre, meilleures techniques disponibles, gestion du<br />
cycle de l'eau, optimisation de stations d'épuration, modélisation de procédés<br />
d'assainissement, valorisation énergétique de la biomasse, analyses de cycle de vie,<br />
gestion durable des flux d'énergie et de matière, évaluation des risques<br />
environnementaux de substances chimiques;<br />
PARTENARIAT : Ministère de l'Environnement, Administration de l'Environnement,<br />
Fonds National de la Recherche (FNR), Services de la Gestion de l'Eau, Administration<br />
des Bâtiments Publics, Syndicats intercommunaux (SIDEN, SIDEC), Agence de l'Energie<br />
du Luxembourg, Chambre de Commerce, Chambre des Métiers, Ordre des Architectes et<br />
des Ingénieurs-conseils (OAI), Fédération des Industriels Luxembourgeois (FEDIL),<br />
Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME), Centre de Recherche<br />
Public Gabriel Lippmann (Cellule de Recherche en Environnement et Biotechnologies,<br />
CREBS), Université du Luxembourg, Fondation Universitaire Luxembourgeoise (FUL),<br />
Umweltcampus Birkenfeld, Université de Trèves ;<br />
PRINCIPAUX SECTEURS D’INTERVENTION : industrie, artisanat, autorités<br />
publiques (ministères, administrations, communes, syndicats intercommunaux),<br />
bureaux d'études, universités, centres de recherche ;<br />
TYPES D’ACTIVITÉS : projets R&D, transfert de technologie, aide à l'innovation<br />
en matière de protection de l'environnement, consultance, sensibilisation, formation<br />
continue ;<br />
Pour en savoir plus sur les faits marquants 2003 : > page 43<br />
1<br />
26 RAPPORT ANNUEL 2003<br />
CONTACT :<br />
Andre.Weidenhaupt@tudor.lu<br />
Directeur<br />
www.crte.lu<br />
ZOOM SUR LES RÉSULTATS DU PROJET LIFE SIDEN CLÔTURÉ EN 2003<br />
Le projet européen LIFE SIDEN a expérimenté et validé dans la station d’épuration des<br />
eaux usées de Bleesbruck, un système et une méthodologie de contrôle et d’optimisation<br />
en temps réel des procédés de traitement des eaux. La gestion optimisée des procédés<br />
est basée sur l’utilisation intégrée de capteurs analytiques en ligne, de dispositifs de<br />
régulation et de logiciels de simulation décrivant la biologie des procédés. L’utilisation de<br />
ces concepts innovants est une première au niveau national, couronnée avec succès par<br />
une réduction substantielle de l’impact environnemental de la station de Bleesbruck tant<br />
au niveau pollution que consommation d’énergie et d’agents chimiques.<br />
Partenaires du projet : SIDEN (Syndicat Intercommunal de Dépollution des Eaux<br />
Résiduaires du Nord), EFG (Environnement, Fluides et Gaz S.A.), Dahlem, Schroeder &<br />
Associés, Laboratoire de Technologies Industrielles (LTI)<br />
PHOTOS<br />
1 En 2003, le CRTE a renforcé<br />
l’accompagnement scientifique des<br />
syndicats intercommunaux dans la<br />
gestion des déchets et l’épuration des<br />
eaux 2 85 personnes ont participé à la<br />
conférence sur la modélisation du cycle<br />
de l’eau urbain financée par le FNR<br />
2
3<br />
LES « CAHIERS DE LA PRODUCTION PROPRE » RÉALISÉS PAR L’ÉQUIPE DU CRTE<br />
Dans le cadre de la série des « Cahiers de la Production Propre », promouvant l’application des<br />
meilleures techniques disponibles pour l’environnement, ainsi que la réduction des émissions de<br />
polluants à la source, le CRTE a poursuivi en 2003 l’élaboration de deux nouveaux documents : l’un<br />
concernant la production de froid dans le milieu industriel et tertiaire et le deuxième dans le domaine<br />
des constructions durables.<br />
D’autres sujets déjà traités par ces « Cahiers de la Production Propre » sont :<br />
- Cahier de la Production Propre 01: « Energie du Bois »<br />
- Cahier de la Production Propre 02: « Le Revêtement de surfaces de bois »<br />
- Cahier de la Production Propre 03 : « Le Revêtement de surfaces de métal »<br />
> Les Cahiers de la Production Propre sont disponibles auprès du CRTE<br />
4 5<br />
DEUX NOUVEAUX PROJETS<br />
Au cours l’année 2003, le CRTE a initié le projet de recherche AGID (Analyse<br />
et Gestion Intégrées et Durables des flux de matières et d’énergie en<br />
entreprise) visant la promotion des concepts d’analyse et de gestion durable<br />
de flux de matière et d’énergie auprès des entreprises (PME/PMI). Ce projet<br />
bénéficiant d’un cofinancement par les Fonds structurels de l’Union européenne<br />
(FEDER, Objectif 2) permettra la mise en place d’une approche intégrée de<br />
protection de l’environnement dans les entreprises situées dans les régions Sud,<br />
Nord et Est de la zone Objectif 2. Le projet AGID sera réalisé en étroite<br />
collaboration avec les chambres professionnelles et le Ministère de<br />
l’Environnement.<br />
Dans la même optique, le CRTE est porteur du projet RIFE (Réseau transfrontalier<br />
d’Information et de Formation à la gestion de l’Environnement). Le projet<br />
interrégional RIFE, cofinancé par le programme Interreg IIIA Wallonie-Lorraine-<br />
Luxembourg du FEDER, regroupe huit partenaires autour du CRTE, notamment<br />
l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME), la<br />
Fondation Universitaire Luxembourgeoise (FUL), les Chambres de Commerce et<br />
d'Industrie des départements de Meurthe-et-Moselle, de Meuse et de Moselle,<br />
la Chambre Régionale de Commerce et d'Industrie de Lorraine (CRCIL), la<br />
Chambre de Commerce et d'Industrie du Luxembourg Belge (CCILB), ainsi que<br />
la Chambre de Commerce du Luxembourg. Le principal objectif du projet est<br />
de faire bénéficier les entreprises de la Grande Région des instruments<br />
innovants de l'approche de protection proactive de l'environnement en<br />
entreprise.<br />
PHOTOS<br />
3 Le projet RIFE (Réseau transfrontalier d’Information et de Formation à la gestion de<br />
l’Environnement) regroupe huit partenaires autour du CRTE 4 Détail du prototype de station<br />
d’épuration à lit fluidisé (Kaldnes®) 5 Installation de climatisation à l’ammoniac<br />
RAPPORT ANNUEL 2003 27
CENTRE DE VEILLE TECHNOLOGIQUE (CVT)<br />
INITIATIVE COMMUNE DU MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE ET DU <strong>CRP</strong> HENRI TUDOR<br />
EFFECTIFS EN FIN D’EXERCICE : 10<br />
NOMBRE DE PROJETS R&D EN ACTIVITÉ DURANT L’EXERCICE : 7<br />
PRINCIPAUX DOMAINES DE COMPÉTENCES : propriété intellectuelle et<br />
exploitation de l'information brevet, exploitation de l'information normative et<br />
réglementaire, recherche, collecte et analyse de l'information scientifique et<br />
technique, veille stratégique, gestion de l'information et techniques documentaires ;<br />
PARTENARIAT : Ministère de l'Economie (Direction de la Propriété Intellectuelle),<br />
Organisme Luxembourgeois d'Accréditation et de Surveillance, Office Européen des<br />
Brevets, Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle de Genève, STATEC,<br />
Bibliothèque Nationale du Luxembourg, Université du Luxembourg, Luxinnovation,<br />
Chambre de Commerce et de l'Industrie de Lorraine, Chambre de Commerce et de<br />
l'Industrie du Luxembourg Belge, Fondation Universitaire Luxembourgeoise (FUL),<br />
Université de Metz, Offices nationaux de brevets d'Italie, d’Irlande, de Grèce et<br />
d’Espagne, Université de Bournemouth, Université Polytechnique de Catalogne,<br />
TecMinho (Portugal), Université Aix-Marseille III ;<br />
UN CENTRE DE RESSOURCES AU SERVICE DES ENTREPRISES<br />
Le CVT, centre d’excellence en matière de veille et de gestion de l’information<br />
stratégique, propose actuellement aux entreprises une série de services :<br />
- assistance à l’intégration de la veille dans la stratégie d’entreprise et à<br />
l’amélioration des processus de gestion de l’information stratégique ;<br />
- des formations dans le domaine de la recherche d’information technologique,<br />
concurrentielle et normative, de l’analyse automatique de l’information, de la<br />
veille Internet et de la documentation. Une vingtaine de formations est intégrée<br />
dans le catalogue des formations 2004 du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>. Des formations sur<br />
mesure sont organisées sur demande ;<br />
- des services de recherche & analyse de l’information. Des études technologiques<br />
et concurrentielles ou encore des surveillances de l’environnement technologique,<br />
concurrentiel, normatif et réglementaire, sont réalisées sur demande.<br />
28 RAPPORT ANNUEL 2003<br />
PRINCIPAUX SECTEURS D’INTERVENTION : tout secteur d'activité;<br />
TYPES D’ACTIVITÉS : recherche et analyse d’informations scientifiques et<br />
techniques, veille scientifique, veille technologique, veille normative, activités de<br />
sensibilisation, formations en recherche et gestion de l’information (veille Internet,<br />
veille brevet, veille normative), assistance à la mise en place d’une organisation de<br />
veille en entreprise, méthodes et outils de veille et d’intelligence économique,<br />
competitive intelligence, business intelligence, documentation scientifique et<br />
technique, sensibilisation et premier conseil en propriété intellectuelle.<br />
Pour en savoir plus sur les faits marquants 2003 : > page 43<br />
CONTACT :<br />
Serge.Quazzotti@tudor.lu<br />
Chargé de Direction<br />
www.veille.lu,www.brevet.lu,www.vnorm.lu<br />
PHOTO<br />
GUIDE DES BONNES PRATIQUES<br />
Le guide des bonnes pratiques publié fin 2003 dans<br />
le cadre du projet LIIP (Linking Innovation and<br />
Intellectual Property) mené en collaboration avec<br />
cinq offices nationaux de brevets (Luxembourg,<br />
Grèce, Irlande, Italie et Espagne) dans le 5ème<br />
programme-cadre, donne dix recommandations à<br />
suivre en matière de propriété intellectuelle,<br />
recommandations illustrées par cinq études de cas.<br />
Une version interactive sous forme de CD Rom de ce<br />
guide est également disponible. Le CD Rom<br />
comprend également des informations détaillées sur<br />
le cadre réglementaire dans les cinq pays<br />
partenaires du projet, ainsi qu’un outil d’audit<br />
interactif permettant d’évaluer les pratiques de<br />
propriété intellectuelle d’une entreprise dans une<br />
optique d’amélioration.<br />
Vif intérêt du Grand-Duc <strong>Henri</strong> pour le stand co-animé par le CVT et le Ministère de<br />
l’Economie lors du congrès international PATINNOVA (10 novembre 2003)
CENTRE DE RESSOURCES DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION POUR LE BÂTIMENT(CRTI-B)<br />
Créé en 1990 sur initiative de la Chambre des Métiers et avec le concours actif du<br />
<strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>, le Centre de Ressources des Technologies de l’Information pour le<br />
Bâtiment (CRTI-B) a pour objectif d’améliorer la compétitivité et d’augmenter la<br />
productivité globale du secteur de la construction.<br />
EFFECTIFS EN FIN D’EXERCICE : Le CRTI-B n’emploie pas de personnel<br />
spécifique, le secrétariat étant assuré par la Chambre des Métiers, les travaux de<br />
normalisation par des panels de professionnels et les projets par des partenaires, dont<br />
les laboratoires du Centre de Recherche Public <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>.<br />
PRINCIPAUX DOMAINES DE COMPÉTENCES :<br />
- standardisations du secteur de la construction ;<br />
- évolution du secteur vers les opportunités de la société de l’information ;<br />
PARTENARIAT : Ministère des Travaux Publics, Administration des Bâtiments<br />
Publics, Administration des Ponts et Chaussées, Ordre des Architectes et Ingénieursconseils<br />
(OAI), Chambre des Métiers, Fédération des Industriels Luxembourgeois<br />
(FEDIL), Fédération des Artisans ;<br />
PRINCIPAUX SECTEURS D’INTERVENTION : acteurs de projets de<br />
construction et de la gestion de patrimoine immobilier (maîtres d’ouvrages, maîtres<br />
d’oeuvre, entreprises...) ;<br />
TYPES D’ACTIVITÉS :<br />
- normalisation des clauses contractuelles et des clauses techniques tant<br />
générales que particulières qui sont à la base des marchés passés par un maître<br />
d’ouvrage ;<br />
- organisation et standardisation de la coopération électronique des différents<br />
acteurs du secteur de la construction ;<br />
- gestion d’un portail Internet en tant qu’outil de collaboration électronique entre<br />
partenaires et en tant que moyen d’information pour le secteur de la<br />
construction ;<br />
- information et formation dans les domaines de standardisations, ainsi que des<br />
nouvelles technologies de l’information et de la communication appliquées au<br />
secteur de la construction.<br />
Pour en savoir plus sur les faits marquants 2003 : > page 44<br />
CONTACT :<br />
Michel.Brachmond@cdm.lu<br />
Directeur adjoint de la Chambre des Métiers<br />
L-1016 Luxembourg<br />
www.crtib.lu<br />
RAPPORT ANNUEL 2003 29
ADMINISTRATION<br />
& FINANCES<br />
30 RAPPORT ANNUEL 2003
CONSEIL D’ADMINISTRATION<br />
Jean de la Hamette<br />
Président, ingénieur<br />
Prosper Schroeder (jusqu’au 30 septembre 2003)<br />
Vice-président, Président du Conseil d'administration de l'Institut Supérieur de Technologie<br />
Claude Wehenkel<br />
Membre du Bureau, Administrateur délégué du Centre de Recherche Public <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong><br />
Lucien Schummer<br />
Membre du Bureau, Vice-président de Cargolux Airlines International SA<br />
Georges Bourscheid<br />
Membre, Administrateur délégué de Luxguard I<br />
Pascal Bouvry<br />
Membre, Professeur à la Faculté des Sciences, de la Technologie et de la Communication de l’Université du Luxembourg<br />
Pierre Decker<br />
Commissaire du Gouvernement, Conseiller de Gouvernement 1ère classe, Ministère de la Culture, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche<br />
Jean-Marie Haensel<br />
Membre, Premier Inspecteur des finances<br />
Pierre Hirtt<br />
Membre, Partenaire Fondateur et Directeur Technique de HITEC Luxembourg SA<br />
Patrick Nickels<br />
Membre, Conseiller de Direction 1re classe, Ministère de l’Economie<br />
Jean Tagliaferri<br />
Membre, Professeur attaché, Ministère de la Culture, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche<br />
COMITÉ DE DIRECTION<br />
Dr Claude Wehenkel<br />
Président, Technoport Schlassgoart, création d'entreprises, personnel, satisfaction clients<br />
Dr Eric Dubois<br />
Ingénierie du logiciel, société de l’information, e-business, formation initiale<br />
Etienne D’hoedt<br />
Administration, finances, suivi projets R&D<br />
Jean-Pol Michel<br />
Management des systèmes d’information, secteurs informatiques, formation continue<br />
Pierre Plumer<br />
Technologies et informatique médicales et hospitalières<br />
Dr Jos Schaefers<br />
Technologies industrielles<br />
Dr André Weidenhaupt<br />
Technologies pour l'environnement, veille technologique et normative<br />
ADMINISTRATION<br />
Cécile Cavalade<br />
Satisfaction clients, évaluation des projets<br />
Etienne D’hoedt<br />
Contrôle de gestion, finances<br />
Monia Di Pillo<br />
Communication interne et externe<br />
Hugues <strong>Henri</strong>ot<br />
Service informatique<br />
Robert Schambourg<br />
Service technique, comptabilité<br />
Sylvie Weyland<br />
Ressources humaines<br />
RAPPORT ANNUEL 2003 31
COMPTES ANNUELS<br />
APPROBATION DES COMPTES<br />
La comptabilité financière et analytique a été réalisée au Centre. Les comptes ont été vérifiés par M. Marc Müller, réviseur d'entreprise et approuvés dans<br />
son rapport du 8 mars 2004. Le Conseil d'administration a arrêté et approuvé les comptes et bilan 2003 lors de la réunion du 16 mars 2004.<br />
COMPTE DE PROFITS ET PERTES POUR L’EXERCICE CLOS AU 31 DÉCEMBRE 2003<br />
(En euros)<br />
Charges<br />
2003 2002<br />
Charges de matières premières, services et consommables 2.784.180,64 946.752,40<br />
Frais de personnel 10.603.923,97 8.219.754,12<br />
Corrections de valeur sur immobilisations corporelles et incorporelles 701.646,26 616.320,98<br />
Dotations aux provisions 1.258.446,28 447.631,92<br />
Autres charges d’exploitation 2.003.263,42 1.824.431,14<br />
Intérêt et charges assimilées 30.834,97 72.257,28<br />
Charges exceptionnelles 124.812,08 482.386,68<br />
Résultat de l’exercice (excédent de produits) 210.356,34 361.930,14<br />
Total 17.717.463,96 12.971.464,66<br />
Produits<br />
Montant net du chiffre d’affaires 8.539.634,81 7.250.520,02<br />
Dotations pour missions d’utilité publique 6.989.261,36 3.254.561,50<br />
Produits des projets et structures autonomes 775.085,06 363.001,80<br />
Reprises sur provisions 722.915,33 800.223,84<br />
Autres produits d’exploitation 440.363,67 293.307,77<br />
Autres intérêts et produits assimilés 7.178,48 8.183,78<br />
Produits exceptionnels 243.025,25 1.001.665,95<br />
Total 17.717.463,96 12.971.464,66<br />
32 RAPPORT ANNUEL 2003
BILAN AU 31 DÉCEMBRE 2003<br />
(En euros)<br />
Actif<br />
2003 2002<br />
Actif immobilisé<br />
Immobilisations incorporelles 195.432,44 77.660,02<br />
Immobilisations corporelles<br />
Installations techniques et machines 704.907,14 916.100,20<br />
Autres installations, outillage et mobilier 548.470,99 552.370,50<br />
Immobilisations financières 12.555,06 13.275,57<br />
Total de l’actif immobilisé 1 .461.365,63 1.559.409,29<br />
Actif circulant<br />
Stocks: matières premières et consommables p.m. p.m.<br />
Créances<br />
Créances résultant de ventes et de prestations de services 10.205.463,83 7.076.759,28<br />
Autres créances 1.869.870,58 285.281,37<br />
Total créances 12.075.334,41 7.362.040,65<br />
Avoirs en banques, avoirs en CCP, chèques et encaisse 518.852,99 250.553,16<br />
Total de l’actif circulant 12.594.187,40 7.612.593,81<br />
Compte de régularisation 111.179,81 117.962,60<br />
Perte de l’exercice 0,00 0,00<br />
Total actif 14.166.732,84 9.289.962,70<br />
Passif<br />
Capitaux propres<br />
Dotation initiale 247.893,52 247.893,52<br />
Réserve libre 1.250.724,70 867.627,34<br />
Résultats reportés 361.930,14 383.097,36<br />
Total des capitaux propres 1.860.548,36 1.498.618,22<br />
Provisions 796.288,87 578.213,59<br />
Dettes<br />
Dettes envers établissements de crédit 3.196.366,06 2.734.957,37<br />
Dettes sur achats et prestations de services 840.042,23 900.080,35<br />
Dettes fiscales et sociales 360.084,90 304.832,70<br />
Autres dettes 2.115.707,03 1.622.875,11<br />
Total des dettes 6.512.200,22 5.562.745,53<br />
Compte de régularisation 4.787.339,05 1.288.455,22<br />
Excédent de l’exercice 210.356,34 361.930,14<br />
Total passif 14.166.732,84 9.289.962,70<br />
RAPPORT ANNUEL 2003 33
34 RAPPORT ANNUEL 2003<br />
Bienvenue<br />
sur le site du<br />
TUDOR NEWS<br />
Centre de Recherche Public<br />
<strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong><br />
Bulletin bimestriel d’information consacré à l’Innovation<br />
et à la Recherche Industrielle et édité par le<br />
Centre de Recherche Public <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong><br />
Impressum :<br />
Parution : 6 fois par an, fin des mois impairs<br />
Clôture de la rédaction : le 25 de chaque mois impair<br />
Distribution : abonnement électronique, version PDF et archives disponibles sur Internet www.tudor.lu<br />
Contributions : non formatées, longueur maximale par unité d’information : 1000 caractères<br />
Diffusion : environ 1200 exemplaires, dont plus de 700 par e-mail.<br />
Abonnement et consultation électroniques sur: www.tudor.lu
FAITS<br />
MARQUANTS<br />
2003<br />
RAPPORT ANNUEL 2003 35
GIE « FORMATION CONTINUE DE L’INGÉNIEUR ET DU CADRE,<br />
SITec®“ » (GIE SITEC®)<br />
7 CONFÉRENCES D’ENVERGURE INTERNATIONALE ORGANISÉES<br />
EN 2003<br />
SITec® a organisé en 2003 sept conférences d’envergure internationale dont trois<br />
conférences professionnelles :<br />
- 12 et 13 juin 2003 : SPIRAL 2003, le rendez-vous des professionnels de<br />
l’informatique (150 participants);<br />
- 26 et 27 novembre 2003 : Journée Luxembourgeoise de la Qualité (170<br />
participants);<br />
- 20 mars 2003 : Journées e-learning 2003 (100 participants) ;<br />
et quatre conférences scientifiques :<br />
- 13 et 14 novembre 2003 : Conférence LUXFEM 2003 sur les éléments finis (110<br />
participants) ;<br />
- 2 octobre 2003 : Conférence « Modelle in der Wassergütewirtschaft, Instrumente<br />
zur Planung und Optimierung » (72 participants);<br />
- 6, 7 et 8 novembre 2003 : LinuxDays 2003 (200 participants) ;<br />
- du 4 au 7 novembre et du 1er au 2 décembre 2003 : Congrès de l’ERCIM<br />
(European Research Consortium for Informatics and Mathematics) (140<br />
participants).<br />
DE NOUVEAUX PRODUITS DE FORMATION CONTINUE<br />
DIPLÔMANTE<br />
L’année 2003 a été l’année de la conception et du lancement de nouvelles formations<br />
continues diplômantes parmi lesquelles la première session du Diplôme d’Etudes<br />
Supérieures d’Université en « Qualité et Management des Entreprises et Services » qui<br />
est le fruit d’une coopération entre l’Ecole Supérieure de Management de Metz (ESM),<br />
l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Metz (ENIM), les Facultés Universitaires Catholiques<br />
de Mons (FUCaM), l’Université du Québec à Trois-Rivières et le Centre <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>. Les<br />
cours débuteront en 2004. Cette initiative pilote devrait aboutir à partir de la<br />
deuxième session, prévue pour septembre 2004, à une formule intégrant l’Université<br />
du Luxembourg comme partenaire scientifique de premier plan.<br />
Enfin, le 3ème cycle « Informatique et Innovation », co-organisé depuis 1999 par les<br />
Facultés de Namur, l’Université de Nancy 2, l’Université du Luxembourg et le Centre de<br />
Recherche Public <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>, en est actuellement à sa cinquième session.<br />
UNE OFFRE EN FORMATION PLUS RICHE<br />
En 2003, deux nouveaux domaines de formation ont fait leur apparition dans les<br />
catalogues de formation de SITec® :<br />
- les technologies de l’environnement avec la conception et la réalisation, en<br />
36 RAPPORT ANNUEL 2003<br />
partenariat avec l’Université du Luxembourg, l’Ordre des Architectes et<br />
Ingénieurs-conseils (OAI), la Fondation Oekofonds, l’Agence de l’Energie et le<br />
Centre de Ressources des Technologies pour l’Environnement (CRTE), d’un cycle<br />
de formation de 13 modules intitulé « Bauen und Energie », ainsi qu’avec la<br />
conception d’un nouveau cycle sur l’aménagement du territoire dont le<br />
lancement est prévu pour l’automne 2004. 30 à 50 personnes ont participé à<br />
chaque module du cycle « Bauen und Energie » ;<br />
- le e-learning avec la réalisation d’un cycle de formation pour e-tuteur et la<br />
conception de trois autres formations dans le domaine.<br />
DE NOUVEAUX PARTENAIRES<br />
Etant donné le succès du cycle de formation pour architectes et ingénieurs-conseil<br />
« Bauen und Energie », l’Ordre des Architectes et Ingénieurs-conseils (OAI) et le <strong>CRP</strong><br />
<strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> ont décidé de s’engager dans un partenariat plus approfondi afin de<br />
développer davantage les activités de formation à destination des architectes et<br />
ingénieurs-conseils. La convention de collaboration devrait être signée début 2004.<br />
Enfin, SITec® a participé pour la 5ème année consécutive à l’élaboration des<br />
catalogues de formation de la Chambre de Commerce et de l’Institut National de<br />
l’Administration Publique, ainsi qu’à l’animation de cours pour ces deux institutions.<br />
RETOUR D’INVESTISSEMENT DES PROJETS D’INNOVATION DANS<br />
LES DOMAINES E-LEARNING ET ANTICIPATION DES COMPÉTENCES<br />
Outre le développement de formations sur le thème du e-learning, les projets<br />
d’innovation ont permis à SITec® de proposer dans son offre des formations<br />
partiellement à distance, des services d’expertise en e-learning, des services d’autoévaluation<br />
des compétences TIC, ainsi que des services d’accompagnement<br />
individualisé.<br />
POUR EN SAVOIR PLUS : www.sitec.lu<br />
CENTRE D'ACCUEIL ET D'INNOVATION POUR ENTREPRISES (CAIE)<br />
RENFORCEMENT DU PARTENARIAT RÉGIONAL ET INTERNATIONAL<br />
En 2003, la coopération avec les incubateurs de la Grande Région a été renforcée. Une<br />
coopération avec la Technopole de l'Aisne de Soissons et la Maison de l'Entreprise de<br />
Mons a été initiée. Elle prévoit notamment l'extension au Technoport du projet BATIR<br />
(Bureau d'Accueil Transfrontalier Inter Région). Ce projet vise à développer les<br />
échanges entre entreprises technologiques de différentes régions et à mettre à leur<br />
disposition lorsqu’elles souhaitent s’internationaliser une infrastructure adéquate ainsi<br />
que des services de soutien. Un autre domaine de collaboration envisagé entre les<br />
trois incubateurs est le celui du logiciel libre.<br />
En novembre 2003, un accord de coopération a été signé avec l'incubateur high-tech<br />
« Wallonia Space Logistics » de Liège. Les deux partenaires se sont rapprochés grâce<br />
à leur implication conjointe dans le projet ESINET (European Space Incubator<br />
Network). La coopération initiée à travers l’accord de coopération vise :
- à intensifier l’échange d’expériences, notamment en vue d’améliorer et de<br />
compléter l’offre de services d’innovation pour les start-up ;<br />
- à renforcer les synergies interentreprises, de plus en plus nombreuses,<br />
notamment à travers l’organisation de rencontres thématiques ciblées et de mise<br />
en relation directe ;<br />
- et enfin, à aider les entreprises hébergées à internationaliser leurs activités,<br />
grâce notamment à la mise en place de structures de soutien communes dans<br />
les deux régions.<br />
Notons également que le Technoport a initié en 2003 une collaboration avec l'agence<br />
estonienne « Enterprise Estonia » qui soutient les entrepreneurs estoniens lors de la<br />
création, de l’expansion et du développement de leur entreprise et qui les accompagne<br />
lors de l’entrée sur de nouveaux marchés à l’étranger. Un « Memorandum of<br />
understanding and co-operation » a été signé en mai 2003, mémorandum qui a déjà<br />
permis à deux entreprises du Technoport de bénéficier des services offerts par l’agence<br />
estonienne.<br />
Par ailleurs, le Technoport a participé activement à la mise en place du Réseau<br />
algérien des Pépinières d’Entreprises de la CNAC (RAPE). Le réseau a été créé suite à<br />
la formation donnée par le CAIE au personnel d’encadrement des pépinières<br />
d’entreprises d’Algérie. Ce projet de formation a été réalisé à la demande de la Caisse<br />
Nationale d'Assurance Chômage (CNAC, Algérie) et de la Deutsche Gesellschaft für<br />
Technische Zusammenarbeit (GTZ) GmbH et témoigne de la reconnaissance au niveau<br />
européen du modèle d’incubateur tel que mis en place à Esch-sur-Alzette.<br />
Enfin, comme dans le passé, l’incubateur high-tech a été en 2003 fortement impliqué<br />
dans différents réseaux internationaux :<br />
- le « European Space Incubator NETwork » (ESINET), projet initié par l’ESA<br />
(European Space Agency) et la Commission Européenne et lancé officiellement<br />
en juin 2002;<br />
- le European BIC Network (EBN). Le Technoport et l’entreprise SecureWave ont<br />
notamment été invités comme intervenants au dernier congrès annuel d’EBN en<br />
tant que meilleure pratique ;<br />
- le « Gate2Growth Incubator Forum », réseau d’échange d'expériences et de<br />
bonnes pratiques entre acteurs européens impliqués dans le soutien à<br />
l'entrepreneuriat high-tech.<br />
L'ACTIVITÉ ENTREPRENEURIALE HIGH-TECH AU SEIN DE<br />
L'INCUBATEUR<br />
Au cours de l'année 2003, le CAIE a accueilli au Technoport quatre nouvelles start-up,<br />
ce qui porte à 31 le total des projets d'entreprise acceptés au sein de l'incubateur<br />
depuis sa création en juillet 1998. A la fin de l'exercice 2003, le CAIE héberge 19<br />
entreprises avec un total de quatre-vingt deux emplois de haut niveau. Quatre<br />
nouvelles entreprises ont rejoint en 2003 le Réseau d'Innovation Technoport,<br />
initiative qui a été lancée fin 2002 lors de la sortie de LuxScan Technologies, première<br />
success story du Technoport. Ce réseau, dont l'un des objectifs est d'étendre les<br />
services de l'incubateur à des entreprises high-tech luxembourgeoises<br />
géographiquement délocalisées et de favoriser les synergies interentreprises, compte<br />
fin 2003 vingt-cinq entreprises high-tech employant au total cent vingt-trois<br />
personnes.<br />
Si on ajoute à ces chiffres la quinzaine de projets d'entreprise en cours de finalisation,<br />
on constate que l'incubateur a réussi à maintenir son niveau de développement des<br />
années précédentes. Ces chiffres se reflètent aussi dans le taux d'occupation des<br />
surfaces disponibles pour entreprises high-tech qui a atteint fin 2003 les 84%.<br />
Différents travaux d'amélioration de l'infrastructure, entamés en 2002, ont été<br />
poursuivis au cours de l’exercice 2003 et ont permis d'offrir des services<br />
supplémentaires aux entreprises hébergées.<br />
DEUX PROJETS POUR FAVORISER L’ENTREPRENEURIAT HIGH-TECH<br />
AU LUXEMBOURG<br />
L’équipe du CAIE a poursuivi en 2003 son action qui vise à améliorer le climat<br />
entrepreneurial high-tech au Luxembourg. Lancée fin 2002 à travers deux ateliers qui<br />
ont regroupé plus d'une trentaine d'experts nationaux et internationaux ainsi que des<br />
entrepreneurs high-tech, l’action est entrée en 2003 dans une deuxième phase qui a<br />
permis à l'incubateur de poursuivre son effort en la matière et de renforcer certains<br />
partenariats nationaux notamment avec la Chambre de Commerce, la Chambre des<br />
Métiers, la Société Nationale de Crédit et d'Investissement et la Fédération des<br />
Industriels Luxembourgeois. Les discussions menées avec ces différents acteurs ont<br />
permis de cibler de façon plus précise la liste finale des recommandations dont le<br />
gouvernement luxembourgeois pourra se doter pour avancer en matière d'esprit<br />
d'entreprise.<br />
Le projet de création d’un parc scientifique et technologique géographiquement<br />
distribué au Luxembourg (« Luxembourg Interregional Science Park » - LISP) a aussi<br />
été poursuivi en 2003. L'une des retombées principales des différentes démarches de<br />
sensibilisation entreprises par l'incubateur en la matière a abouti fin 2003. Le<br />
Technoport, a en effet été sollicité à participer, en partenariat avec le CEPS/INSTEAD<br />
de Differdange et Identität & Image d'Eggenfelder (Allemagne), au projet du Syndicat<br />
de communes régional pour la promotion et le développement de la région PRO-SUD<br />
dont l'objectif est de renforcer l'image de marque de la région SUD.<br />
POUR EN SAVOIR PLUS : www.technoport.lu<br />
LABORATOIRE DE TECHNOLOGIES INDUSTRIELLES (LTI)<br />
DANS LE DOMAINE DES MATÉRIAUX, l’activité du LTI en 2003 a été<br />
marquée par l’accréditation de la métrologie dimensionnelle et électrique et la<br />
préparation de l’accréditation des essais de nano-indentation.<br />
Les activités et les compétences déjà en place ont été renforcées, notamment pour<br />
relever le défi de la complexité de plus en plus importante des cahiers des charges.<br />
Ainsi, le vieillissement accéléré des matériaux se combine maintenant avec des essais<br />
de résistance mécanique, des mesures de conductivité thermique ou encore des<br />
mesures de modifications de surface. Une grande partie de ces essais sur pièces finies<br />
ou semi-finies nécessite le design complet du test, du porte échantillon jusqu’à<br />
l’analyse approfondie de tous les standards qui s’y rapportent. Les produits testés sont<br />
de taille très diverses (de quelques millimètres à plus de deux mètres) ou sont<br />
RAPPORT ANNUEL 2003 37
extrêmement variés : plaques vitro-céramiques, reliure de livre, structures en nids<br />
d’abeille, tubes pétroliers, faux planchers, joints d’étanchéité, blocs de béton,<br />
capteurs électroniques.<br />
DANS LE DOMAINE DE LA MODÉLISATION, les activités du LTI ont été<br />
nombreuses et variées.<br />
Sur initiative de l’équipe de modélisation, la première conférence internationale sur la<br />
méthode des éléments finis et ses applications, LUXFEM, a été organisée les 13 et 14<br />
novembre 2003 en collaboration avec le Fonds National de la Recherche (FNR) et<br />
ARCELOR. Une centaine de chercheurs et industriels venus de 19 pays différents a<br />
répondu à l’invitation.<br />
Dans le cadre du projet européen « Improved Control of Electric Arc Furnace Operations<br />
by Process Modeling », co-financé par la CECA, un nouveau concept de contrôle<br />
prédictif a été développé. La méthode est basée sur l’apprentissage non-supervisé qui<br />
permet d’intégrer aussi des connaissances d’experts et l’interaction avec les opérateurs<br />
du four.<br />
En collaboration avec le Centre de Ressources des Technologies pour l’Environnement<br />
(CRTE), le LTI a participé au projet « Modélisation d’un réseau d’assainissement»,<br />
financé par le FNR. L’objectif du projet est d'appréhender les mécanismes complexes<br />
du cycle naturel de l'eau, d'évaluer les moyens de sauvegarde des ressources et d'en<br />
protéger la qualité, tout en développant des technologies innovantes de contrôle,<br />
d'assainissement et de lutte contre les gaspillages.<br />
Dans le cadre du projet « Concurrent Modeling », les différentes compétences en<br />
statistiques multivariées, en réseaux de neurones et en logique floue, ont permis de<br />
développer une nouvelle méthodologie pour la modélisation de processus.<br />
Dans le projet « Modèle mécanique pour des structures en nids d’abeilles », le LTI a<br />
appliqué le concept d’homogénéisation qui consiste à remplacer un matériau réel non<br />
homogène par un matériau fictif homogène avec des propriétés macroscopiques<br />
équivalentes.<br />
Pour le projet «Characterisation of Mechanical Properties at Micro- and Nano-Scale<br />
Through Combined Use of Nano-Indentation and Finite Element Modeling » qui a pour<br />
but de combiner les deux méthodes pour la mise au point d’une procédure de<br />
détermination des propriétés mécaniques d’un matériau, le LTI a mis à profit ses<br />
compétences en nano-indentation et en modélisation par éléments finis.<br />
Notons enfin que durant l’année 2003, l’équipe de modélisation du LTI a accueilli cinq<br />
stagiaires et deux nouvelles thèses ont été définies en collaboration avec les<br />
laboratoires de l’Université de Metz. Le séjour de deux mois du Prof. Jaroslav Mencik,<br />
financé par les mesures d’accompagnement du FNR, a permis d’entamer une<br />
collaboration avec l’Université de Pardubice (République tchèque).<br />
DANS LE DOMAINE DES STRATÉGIES DES ORGANISATIONS ET DE<br />
PRODUCTION, le LTI a développé de nouvelles compétences notamment dans<br />
l’utilisation de la « balanced business score card », dans l’étude des facteurs<br />
déterminants pour la pérennité d’une entreprise et dans le « customer relationship<br />
management ». De nombreux projets ont été lancés ou poursuivis :<br />
38 RAPPORT ANNUEL 2003<br />
- Le projet « Innovative Management » étudie une approche méthodologique pour<br />
le processus de changement. La méthode consiste d’abord à modéliser la réalité<br />
actuelle à partir d’un diagnostic afin d’identifier le problème de base, et ensuite<br />
à modéliser la réalité future pour aboutir finalement à un plan d’action. La<br />
méthode permet également de modéliser le risque inhérent au changement pour<br />
l’environnement spécifique dans lequel le changement est mené.<br />
- Dans le projet « Enterprise Modeling and Simulation », des études comparatives<br />
d’outils de modélisation et de simulation ainsi que des référentiels de<br />
management sont réalisés. Le projet intègre la conception du référentiel pour le<br />
Prix Luxembourgeois de la Qualité, qui sera remis pour la première fois en 2004.<br />
- Le projet ADREAM est un projet d’aide à la décision pour la réingénierie et<br />
l’exploitation des établissements médicaux. Le projet est réalisé en<br />
collaboration avec divers laboratoires du CNRS dans le cadre d’un groupe de<br />
recherche autour de la gestion des ressources hospitalières.<br />
- Le projet COFAQ consiste à accompagner les grappes sectorielles des petites et<br />
très petites entreprises groupées autour du thème de la qualité. Une première<br />
grappe dans le domaine de la construction a été lancée en 2003.<br />
- Le projet QUALITY PASS vise la conception d’un référentiel de pérennité pour<br />
petites et très petites entreprises.<br />
- Le projet EXIND a pour objectif la conception de nouvelles formations. Le projet<br />
a permis en 2003 la réalisation de 6 formations sur les sujets de la théorie des<br />
contraintes, des plans d’expérience, de l’analyse fonctionnelle, du Statistical<br />
Process Control et de l’AMDEC.<br />
- Enfin, un projet transfrontalier de sensibilisation aux démarches qualité a été<br />
lancé: le projet TRANSQUAL.<br />
DANS LE DOMAINE DE LA MÉCATRONIQUE ET DE L’ÉNERGÉTIQUE,<br />
le LTI a renforcé en 2003 ses compétences en matière d’énergies renouvelables<br />
(surtout en photovoltaïque), de systèmes d'acquisition et de traitement de données<br />
et en matière d'interfaçage des outils de conception assistée par ordinateur (CAO) à<br />
d'autres systèmes.<br />
Deux projets en photovoltaïque ont été lancés. Le projet PV-Lab vise l’étude et la<br />
conception d'un laboratoire en photovoltaïque sur le toit de l'Hôpital de la Ville<br />
d'Esch-sur-Alzette (50kWc) pour caractériser les panneaux photovoltaïques existants<br />
sous des conditions réelles et pour développer de nouvelles procédures de tests. Le<br />
projet RELIES consiste quant à lui à mettre en place un réseau luxembourgeois pour<br />
l'information sur l'énergie solaire.<br />
Par ailleurs, de par ses compétences et son parc de matériel, l'unité de mécatronique<br />
du LTI a pu fournir aux entreprises de la région de nombreux services:<br />
- développement d’un programme d’analyse et d'extraction de caractéristiques de<br />
tests destructifs de films métallisés (Du Pont Teijin Films) ;<br />
- acquisition de multiples mesures de contraintes et de températures pour
l'alimentation des calculs par éléments finis lors du design ou l'amélioration d'un<br />
nouveau produit (Arcelor) ;<br />
- mesure de contraintes et de températures, projet de conception et de réalisation<br />
de la chaîne complète de mesure par jauges de contraintes et de thermocouples<br />
pour la mise au point d’un processus. Cette chaîne a pu être utilisée pour deux<br />
applications concrètes, d’une part, la mise au point d’un processus de soudage<br />
sur une poutrelle IPE et, d’autre part, dans une expérience de validation d’un<br />
modèle par éléments finis pour un rail de pont roulant ;<br />
- aide à la détermination de la densité de la mitraille enfournée dans le four<br />
électrique. L’équipe du LTI avait pour mission de concevoir et de réaliser la<br />
chaîne de mesure depuis le capteur d’images jusqu’à l’archivage à distance des<br />
données (Arcelor) ;<br />
- emplacement optimal de cellules photovoltaïques, projet dans lequel il a fallu<br />
calculer et modéliser l’ombrage sur un toit de forme très complexe ;<br />
- expertise sur la garantie du transfert d’appels dans le système de télé-alarme ;<br />
- expertise sur la possibilité de mesurer la porosité des séparateurs de piles en<br />
utilisant la transmission de lumière ;<br />
- analyse d’un problème de sérigraphie sur verre.<br />
Les résultats R&D en mécatronique du LTI ont été présentés au 18ème symposium<br />
« Photovoltaische Solarenergie » à Bad Staffelstein, ainsi qu’à l’Oekofoire 2003 à<br />
Luxembourg. Parmi les nouveautés présentées, il convient de souligner la méthode de<br />
l'étude de l'ombrage.<br />
FORMATION ET SENSIBILISATION<br />
En 2003, le LTI a accru considérablement son offre de formations. Quatre nouvelles<br />
formations ont été conçues et proposées: « Plans d’expérience par la méthode ISIS »,<br />
« Analyse fonctionnelle », « SPC », « AMDEC ». Ces quatre formations ont rencontré<br />
un vif succès auprès des entreprises. 150 personnes d’une soixantaine d’entreprises<br />
ont ainsi été formées en management. Les formations du LTI ont été regroupées pour<br />
2004 dans le catalogue de formation du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> (www.sitec.lu). Une formation<br />
de 30 heures d’introduction à la méthode des éléments finis a été mise au point et<br />
dispensée en 2003.<br />
Le LTI a également conçu en 2003, en collaboration avec l’Ecole de Management de<br />
Metz, l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Metz, les Facultés Universitaires Catholiques de<br />
Mons et l’Université du Québec à Trois-Rivières, le Diplôme d’Etudes Supérieures<br />
d’Université (DESU) en « Management et Qualité des entreprises et services ». Le<br />
cursus de cette formation intègre les éléments stratégiques, opérationnels et de<br />
gestion de l’entreprise et vise à former les futurs managers de PME. La rentrée de la<br />
première promotion de 18 candidats est fixée au 16 février 2004.<br />
Par ailleurs, le LTI a organisé en 2003, cinq conférences « Thématiques Industrielles<br />
», la première édition de la Journée du Management dans la Santé, en partenariat avec<br />
l'Entente des Hôpitaux Luxembourgeois, ainsi que la 3ème Journée Luxembourgeoise<br />
de la Qualité, en partenariat avec le Ministère de l'Economie et le Mouvement<br />
Luxembourgeois de la Qualité. Ces conférences ont permis de sensibiliser plus de 400<br />
personnes aux thématiques du management industriel. Cet élan de sensibilisation et<br />
d’information sera poursuivi en 2004 avec l’organisation notamment de quatorze<br />
workshops sur la démarche innovante qu’est la Théorie des Contraintes. Le point<br />
d'orgue sera le 11 juin 2004 avec la venue à Luxembourg pour une conférence intitulée<br />
« A Viable Vision » du Dr. E. Goldratt, père de la Théorie des Contraintes.<br />
Enfin, notons également que le LTI a participé à l’organisation de nombreuses<br />
conférences, séminaires et groupes de travail: Wear 2003 (le 18 mars 2003), le<br />
colloque international Métallurgie 2003 « Les progrès en tribologie » (du 15 au 16 mai<br />
2003 à Nancy), l’IEACM (du 18 au 20 novembre 2003 à Nancy), « M-P surface polymère<br />
2003 » (du 26 au 28 novembre 2003 à Lyon). Notons par ailleurs, la publication en<br />
2003 de nombreux articles dont: « A TOC based planning and scheduling Model » dans<br />
Journal IJPR et « Detaillierte Verschattungsanalyse an komplexen Gebäuden mit<br />
graphischer Darstellung und quantitativer Bewertung ihrer Eignung für PV-Installation »<br />
dans OTTI Energie Kolleg (voir liste détaillée p. 20).<br />
ACTIVITÉS RÉSEAUX<br />
Le LTI participe à plusieurs réseaux scientifiques et techniques : European Research<br />
Consortium for Informatics and Mathematics (ERCIM), « Working Group‘ Applications<br />
of Numerical Mathematics in Science », ESF, « Physical & Engineering Sciences (PESC)<br />
Standing Comittee », « Groupement de recherche en ressources hospitalières »,<br />
Euromet, VAMAS (Versailles Advanced Materials Standards), le « Club EDF » (club<br />
restreint d’industriels et de chercheurs) sur les traitements de surface qui s’est réuni<br />
à Strasbourg le 7 novembre 2003, le groupe de travail « Memstand » sur la<br />
nanométrologie qui s’est réuni à Barcelone du 24 au 26 février 2003.<br />
Par ailleurs, le LTI est membre de « Mécanique et physique de l'endommagement de<br />
surfaces de polymères massifs et en couches minces », du groupe de travail du GST<br />
« Tribologie » de l'Association Française de Mécanique (AFM) parrainé par le Groupe<br />
Français d'étude et d'application des Polymères (GFP), du groupe de travail « Approche<br />
instrumentale de la nanoindentation » et d'autre part sur « la modélisation de type<br />
éléments finis couplées aux méthodes inverses d' analyse » qui s’est réuni les 3 et 4<br />
avril 2003 à Angers et invité permanent de la sous-commission « ATS - Methodes<br />
d'investigation - Essais mécaniques »<br />
POUR EN SAVOIR PLUS : www.lti.lu<br />
CENTRE D’INNOVATION PAR LES TECHNOLOGIES DE<br />
L’INFORMATION (CITI)<br />
RAYONNEMENT NATIONAL DANS L’ÉCONOMIE DE L’INNOVATION<br />
PAR LES TIC<br />
Les nombreuses activités du CITI ont été regroupées en 2003 dans 4 plates-formes<br />
d’innovation dont chacune focalise autour d’un thème porteur (la qualité, la sécurité,<br />
le knowledge management, l’interopérabilité des systèmes d’information) un<br />
partenariat diversifié, des compétences multidisciplinaires ainsi que l’ensemble des<br />
services d’innovation allant de la recherche au transfert technologique.<br />
RAPPORT ANNUEL 2003 39
D’ampleur nationale, chaque plate-forme d’innovation concentre les ressources<br />
nécessaires pour infléchir de manière significative la réussite des innovations ciblées.<br />
En 2003, le CITI compte environ 90 partenaires privilégiés ayant signé des<br />
conventions de R&D au sein des plates-formes d’innovation. On y trouve aussi bien les<br />
fournisseurs de services TIC (SSII, départements informatiques internes) que les<br />
utilisateurs pilotes issus de tous les secteurs (public et privé), dont une large<br />
proportion de PME. Les instances de régulation sont aussi utilement associées aux<br />
plates-formes.<br />
L’unité de transfert du CITI aide au rayonnement des plates-formes d’innovation en<br />
activant tous les outils du réseau SPIRAL permettant les multiples interactions entre<br />
les acteurs de l’innovation TIC. Ainsi en 2003, 15 rencontres ont été organisées autour<br />
de thèmes porteurs réunissant plus de 433 personnes. 7 groupes de travail ont mis à<br />
contribution 115 professionnels pour formaliser les bonnes pratiques en matière de<br />
gestion de projet et de conseil stratégique. Les conférences SPIRAL 2003, en<br />
association avec le CLUSSIL, ont porté, quant à elles, sur les thèmes de<br />
l’interopérabilité logicielle et du piratage informatique.<br />
Enfin, plusieurs projets européens et nationaux ont permis une avancée concrète dans<br />
le grappage d’entreprises autour du logiciel libre (AIDILL), du conseil TIC en PME<br />
(CASSIS) et du partage de ressources informatiques (NOEMI).<br />
LANCEMENT D’UNE PLATE-FORME STATISTIQUE ET PROSPECTIVE<br />
SUR L’ÉCONOMIE DE LA CONNAISSANCE<br />
Depuis 2003, en partenariat avec le STATEC et le Ministère de l'Economie, le CITI<br />
déploie des compétences et des méthodes permettant l'observation et l'analyse<br />
rigoureuse des pratiques actuelles, émergeantes ou en mutation liées aux usages des<br />
TIC. Ces travaux basés sur des indicateurs issus principalement des enquêtes<br />
communautaires auxquelles participe le Luxembourg permettent de mesurer plus<br />
précisément l'impact des TIC sur la société et l'économie luxembourgeoise. Cette<br />
initiative s’inscrit dans le volet « évaluation » du programme eLuxembourg et répond<br />
ainsi au constat fait en 2002 par la FEDIL sur l’absence préjudiciable d’un tel<br />
instrument national. Cette nouvelle plate-forme a déjà permis une exploration<br />
économétrique de l’utilisation des TIC dans les ménages. De nouvelles études centrées<br />
également sur les entreprises sont prévues en 2004 et aborderont notamment les<br />
aspects de la sécurité des TIC.<br />
Forte de ces indicateurs, la plate-forme formule de nouvelles hypothèses<br />
favorables à l’adoption des TIC par la société et l’économie luxembourgeoises. Des<br />
avancées significatives ont pu être réalisées en 2003 en matière de méthodologie<br />
prospective. Ainsi, le processus d'identification des mutations des métiers a été<br />
élaboré. Il implique un nombre impressionnant d’acteurs comme les chambres<br />
professionnelles, les syndicats et l’Association des Professionnels de la Société de<br />
l’Information (APSI). A partir de 2004, plusieurs métiers en mutation seront<br />
analysés suivant cette méthode, ce qui permettra d’identifier les nouvelles<br />
compétences à acquérir.<br />
Concernant les nouvelles pratiques de gestion liées à l’économie de la connaissance,<br />
le phénomène des réseaux d’innovation a fait l’objet d’un inventaire des pratiques.<br />
D’autres pratiques liées à l’appropriation des TIC et des savoirs constituent les objets<br />
d’analyse d’un nouveau projet de recherche de grande ampleur, en collaboration avec<br />
40 RAPPORT ANNUEL 2003<br />
le STATEC et le Ministère de l’Economie.<br />
LA RÉFÉRENCE EN MATIÈRE DE QUALITÉ ET DE CERTIFICATION DES<br />
SERVICES INFORMATIQUES<br />
Parmi les plates-formes d’innovation du CITI, celle qui vise l’augmentation<br />
significative de services TIC qualifiés et certifiés est la plus ancienne. En matière de<br />
référentiels SPICE et ITIL, les compétences du CITI offrent une assise confortable à<br />
cette plate-forme qui dispose d’un partenariat et de réalisations de premiers plans en<br />
2003.<br />
L’objectif de la plate-forme d’augmenter la pénétration des référentiels de qualité<br />
logicielle au Luxembourg s’est traduit, en 2003, par la formation de 70 professionnels<br />
dans les matières relatives à ITIL (en partenariat avec une entreprise externe). Dans<br />
le même temps, les formations du CITI en gestion de projet ont connu une pénétration<br />
remarquable en Belgique à travers les interventions du CITI mobilisées par différents<br />
centres de formation.<br />
En partenariat avec le Ministère de l’Economie, le CITI a clôturé la phase de lancement<br />
du certificat « Luxembourg e-commerce certified » qui vise à donner confiance aux<br />
acheteurs via Internet, en garantissant que les sites certifiés remplissent un cahier<br />
des charges rigoureux en matière de qualité, de sécurité et de protection du<br />
consommateur. 7 sites sont actuellement certifiés et plusieurs contacts sont en cours.<br />
En 2004, la gestion du certificat sera confiée aux chambres professionnelles, en<br />
relation continue avec la plate-forme « Qualité et certification » du CITI.<br />
L’année 2003 a également été marquée par un progrès indéniable dans l’offre de<br />
services TIC aux PME.<br />
La première avancée porte sur le lancement du réseau CASSIS qui voit ainsi l’arrivée<br />
d’une nouvelle génération de consultants TIC labellisés. Offrant des prestations<br />
calibrées pour PME, ces consultants sont mis en réseau afin de renforcer mutuellement<br />
leurs compétences, sans pour autant supporter le poids d’une structure de gestion<br />
centralisée. Début 2004, le réseau comptait déjà 10 consultants ainsi qu’un bon<br />
potentiel de partenariat en Wallonie et en Lorraine.<br />
La seconde avancée pour les PME résulte dans l’expérimentation d’un modèle de<br />
grappage entre 6 PME qui mutualisent leur exploitation informatique (NOEMI). Ce<br />
modèle pourra être transféré au secteur privé à partir de mi-2004. De plus, un nouveau<br />
service dérivé de NOEMI permet à toute PME d’évaluer la maturité de son informatique<br />
et de s’orienter vers les pistes d’amélioration aux résultats rapides et productifs.<br />
Enfin, en vue de maintenir son statut de précurseur en matière de qualité, le CITI<br />
expérimente et formalise en continu plusieurs processus logiciels dont la gestion de<br />
projet, l’ingénierie des exigences, l’assistance à la maîtrise d’ouvrage, la gestion de<br />
configuration et la gestion de la sécurité. Le succès des publications en ces matières<br />
permet de donner confiance quant au positionnement actuel et futur de cette plateforme<br />
phare du CITI.<br />
MOBILISATION<br />
INFORMATIQUE<br />
NATIONALE EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ<br />
Ces dernières années ont vu un intérêt croissant des décideurs de tous les secteurs
pour la problématique de la sécurité des systèmes d’information au sein de leurs<br />
organisations. Que ce soit sur un plan R&D ou à travers des actions de transfert et de<br />
sensibilisation, la plate-forme d’innovation « Sécurité » animée par le CITI s’est<br />
fortement consolidée en 2003, avec comme partenaires clés le Ministère de<br />
l’Economie, la Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF), le Club de<br />
Sécurité des Systèmes d’Information du Luxembourg (CLUSSIL) et un nombre croissant<br />
de sociétés de conseil en matière de sécurité.<br />
Partenaire du Ministère de l’Economie au sein de l’initiative e-Luxembourg en matière<br />
de plate-forme « e-commerce et sécurité des réseaux », le CITI a mené différentes<br />
études relatives à la sécurité des systèmes d’information, aboutissant au «Plan<br />
Directeur National de la Sécurité des Réseaux Luxembourg » qui a été adopté et publié<br />
fin 2003.<br />
A travers un projet du Fonds National de la Recherche (FNR), le CITI a pu développer<br />
de nouvelles compétences méthodologiques, en matière de compréhension des<br />
problèmes de sécurité pour les organisations, en particulier les PME, ainsi que dans<br />
l’élaboration d’architectures logicielles sécurisées, essentiellement basées sur le code<br />
open source.<br />
Mi-2003, un accord de coopération essentiel a été conclu entre la CSSF et le CITI en<br />
vue de développer un pôle de compétences commun en matière de sécurité<br />
informatique et ainsi enrichir significativement la plate-forme « sécurité ». Dans le<br />
cadre des nouveaux accords de Bâle II, ce partenariat vise à développer une cellule<br />
de compétences spécifiques en management de risque opérationnel IT.<br />
Même si au niveau des instances nationales, la problématique de la sécurité a été<br />
identifiée comme un axe important du développement économique endogène, il reste<br />
sur le terrain un effort important à réaliser en matière de sensibilisation, en particulier<br />
auprès des PME/TPE, des communes et des citoyens. Un nouveau projet de longue<br />
halène, débuté fin 2003 et planifié sur quatre ans, intègre cet objectif de<br />
sensibilisation et d’accompagnement des acteurs dans une démarche d’amélioration de<br />
leurs pratiques de sécurité. Courant 2004, le CITI entend intensifier cette approche en<br />
développant et en proposant un référentiel de sécurité destiné à ces acteurs, en vue<br />
d’évaluer et d’améliorer leurs pratiques en la matière.<br />
Enfin, la relation étroite avec le CLUSSIL s’est poursuivie en 2003. Parmi les initiatives<br />
conjointes, au-delà des conférences sur la sécurité, on peut citer la définition d’un<br />
DESS en formation continue « Management de la sécurité des systèmes d’information »<br />
qui devrait être ouvert en septembre 2004.<br />
DÉVELOPPEMENT D’APPROCHES D’INTEROPÉRABILITÉ POUR LES<br />
SYSTÈMES D’INFORMATION INTRA/INTER ORGANISATIONNELS<br />
La plate-forme d’innovation « Interopérabilité des systèmes d’information (SI) » vise<br />
à déployer de nouveaux modèles et outils permettant aux entreprises d’améliorer<br />
l’évolution de leurs systèmes d’information de manière à les rendre les plus adaptés,<br />
flexibles et performants possibles par rapport aux besoins du business qui dépendent<br />
de plus en plus de leur niveau d’informatisation.<br />
Au niveau des relations inter-organisations, plusieurs projets supportent l’adoption et<br />
le déploiement de standards associés aux communications et collaborations<br />
nécessaires entre organisations. A travers le projet FNR « Efficient » se sont<br />
développées d’importantes compétences en matière de standards B2B basés sur<br />
ebXML. Le standard ebXML (successeur de l’approche EDIFACT en matière de<br />
messagerie électronique) basé sur XML commence à toucher de nombreuses industries<br />
de la place, en particulier dans le monde financier. Il constitue également une clé des<br />
relations électroniques entre PME et leurs donneurs d’ordre.<br />
Ainsi, trois projets ont été initiés avec pour objectif de favoriser la pénétration de l’ebusiness<br />
dans les secteurs traditionnels. Le premier secteur touché est celui de la<br />
formation continue qui a vu en 2003, le lancement de la plate-forme<br />
www.lifelong-learning.lu dans le cadre du développement national de la formation<br />
professionnelle continue, grâce au partenariat entre l’Institut National de la Formation<br />
Continue Professionnelle (INFPC) et le CITI. Cette plate-forme permet la publication<br />
en ligne des offres de formations des organismes de formation du Luxembourg. Le<br />
second projet est inscrit dans le cadre du Centre de Ressources des Technologies de<br />
l'Information pour le Bâtiment (CRTI-B). Ce projet fédérateur vise l’adoption des<br />
standards de communication électronique dans le secteur du bâtiment au Grand-Duché<br />
de Luxembourg. Enfin, la dernière initiative, de couverture interrégionale, s’attache à<br />
promouvoir et à accompagner l’adoption de l’e-business dans les PME grâce au<br />
parrainage de grands donneurs d’ordre.<br />
Sur le plan international, le CITI participe à deux projets liés aux transactions<br />
électroniques. Dans le premier, le CITI est responsable de la définition technique d’une<br />
plate-forme de transactions commerciales entre l’Europe et l’Amérique du Sud tandis<br />
que le second investigue les standards dans le monde du multimédia et de la télévision<br />
interactive.<br />
L’alignement du business sur les standards internationaux ou sectoriels passe aussi par<br />
une ré-ingénierie des processus internes. A ce niveau, la réussite repose d’une part sur<br />
une profonde connaissance des objectifs et processus de l’organisation ainsi que sur<br />
les conditions d’appropriation par les individus et par l’organisation du SI ; l’ensemble<br />
étant coordonné au niveau d’une gestion de projet innovante associant gestion du<br />
changement et gestion des risques.<br />
En 2003, un projet au sein du Ministère des Affaires Etrangères relatif à la gestion<br />
organisationnelle des documents a permis de renforcer l’étude des mécanismes<br />
d’apprentissage nécessaires au niveau d’une organisation pour la réussite de la mise<br />
en place de nouvelles procédures. Ce contexte servira de référence à un projet R&D en<br />
vue de proposer une méthode et un outil d’accompagnement du changement<br />
organisationnel.<br />
ÉMERGENCE D’UNE APPROCHE COMMUNE AU E-LEARNING ET AU<br />
KNOWLEDGE MANAGEMENT<br />
Une enquête sur les pratiques e-learning à Luxembourg a été réalisée auprès de 171<br />
entreprises et organismes de formation. 30 ont fait l’objet d’une étude qualitative. La<br />
conférence qui a suivi réunissant les professionnels des ressources humaines, les<br />
acteurs de la formation et de l’e-learning, a véritablement permis de lancer cette<br />
plate-forme animée conjointement par le CITI et SITec®.<br />
Un projet européen a permis la définition et l’implémentation d’un concept novateur.<br />
Réalisée en logiciel libre, la formule d’apprentissage retenue est dynamiquement<br />
RAPPORT ANNUEL 2003 41
paramétrée par l’analyse des processus et pratiques de l’organisation dans laquelle<br />
l’apprenant évolue. C’est à ce niveau que l’on peut relier la démarche d’e-learning avec<br />
la gestion de la connaissance (knowledge management) étroitement associée aux<br />
acteurs et processus existant dans l’organisation. Sur base de ce concept, des efforts<br />
de grappages d’entreprises ont été faits par le CITI afin de favoriser le développement<br />
national de ce concept. 2004 verra les premiers résultats appliqués et commercialisés<br />
de ces innovations majeures.<br />
Sur un autre volet du e-learning, à savoir l’évaluation en ligne de l’apprenant, le CITI<br />
s’est associé avec l’Institut Supérieur d’Etudes et de Recherches Pédagogiques (ISERP)<br />
afin de mettre au point des techniques de tests adaptatifs proposés à travers le Web.<br />
Depuis plusieurs années, la gestion collective des connaissances, au sein de réseaux<br />
d’innovation et de recherche a été identifiée par le CITI comme une tendance<br />
prometteuse sur laquelle des compétences technologiques, méthodologiques et<br />
organisationnelles doivent être investies. Ces investissements ont permis au CITI<br />
d’être reconnu comme partenaire clé en la matière. En 2003, cela s’est traduit par la<br />
mobilisation du CITI sur l’animation de grappes d’innovation, l’appui au portail unique<br />
de l’innovation au Luxembourg et au support à un « Network of Excellence » pour la<br />
partie Knowledge Management.<br />
Au niveau des technologies, le CITI a établi un partenariat avec deux start-up<br />
luxembourgeoises ainsi qu’une spin-off de l’INRIA en vue d’investiguer un outillage<br />
complet d’une démarche intégrée de Knowledge Management à travers l’intégration<br />
de leurs outils proposés.<br />
L’ensemble de ces projets permettent de renforcer fortement les compétences du CITI<br />
en matière de nouvelles technologies associées telles que celle du « Semantic Web ».<br />
A ce niveau, le CITI a participé activement à la mise en place d’un groupe de travail<br />
sur le thème au niveau de l’ERCIM (European Research Consortium on Informatics and<br />
Mathematics).<br />
COOPÉRATION SCIENTIFIQUE NATIONALE ET INTERNATIONALE<br />
Dans le cadre de leurs activités, les différentes unités de compétences ont continué<br />
de créer et/ou de renforcer leurs partenariats scientifiques à travers différentes formes<br />
de collaboration.<br />
Pour ce qui est de l’enseignement en 2003, le CITI a assuré un enseignement en<br />
formation initiale à l’Institut Supérieur de Technologie (IST, aujourd’hui Université du<br />
Luxembourg), à l’Université de Metz, ainsi qu’aux Facultés Universitaires de Namur.<br />
Dans le cadre de la formation continue, le CITI continue d’assurer un enseignement<br />
important au niveau du DESS « Informatique et Innovation », en partenariat avec les<br />
Facultés Universitaires de Namur et l’Université de Nancy 2, qui a vu la rentrée de sa<br />
cinquième promotion et qui a pris une orientation « Knowledge Management ».<br />
Le CITI est partie prenante avec l’Université du Luxembourg et le <strong>CRP</strong> Gabriel<br />
Lippmann de l’initiative LIASIT (Luxembourg International Advanced Studies in<br />
Information Technologies) qui constitue un terrain d'expérimentation en matière<br />
d'architecture et de niches universitaires. A travers le programme doctoral associé et<br />
en association avec plusieurs partenaires industriels locaux, deux thèses ont été<br />
initiées en co-tutelle avec les Facultés Universitaires de Namur et l’Ecole de Mines de<br />
St Etienne. En dehors de ce programme, deux autres thèses sont également menées au<br />
42 RAPPORT ANNUEL 2003<br />
CITI en partenariat avec les universités de Metz et de Strasbourg.<br />
En 2003, le CITI a également établi des relations plus étroites avec des institutions<br />
analogues de la Grande Région : le Fraunhofer IESE et l’INRIA Lorraine, ainsi que le<br />
CETIC. Par ailleurs, à travers sa participation active à l’ERCIM (dont une réunion<br />
plénière s’est tenue cette année au <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>), le CITI a intensifié ses<br />
collaborations avec les autres centres de transfert et d’innovation d’Europe.<br />
POUR EN SAVOIR PLUS : www.citi.tudor.lu<br />
CENTRE DE RESSOURCES DES TECHNOLOGIES POUR LA SANTÉ<br />
(CR SANTEC)<br />
PLATE-FORME NEUTRE ET INDÉPENDANTE<br />
Comme par le passé, le CR SANTEC a parfaitement joué en 2003 son rôle de plate-forme<br />
neutre et indépendante. Cette mission se traduit notamment par l’accueil autour de<br />
thèmes mobilisateurs de nombreux groupes de travail et forums de discussion tels que<br />
les Soirées SANTEC, ainsi que par la réalisation de nombreuses évaluations<br />
technologiques, études coûts/bénéfices et études de marché. Le CR SANTEC a ainsi<br />
réalisé en 2003 des évaluations technologiques pour le transfert sécurisé de données<br />
à partir du domicile. Parmi les études de marchés réalisées, il convient de citer le<br />
lancement du projet GECAM visant une approche Open Source pour la Gestion de<br />
Cabinets Médicaux et du projet KISSING faisant l’état des lieux sur la nouvelle<br />
génération de logiciels pour la réalisation du dossier électronique du patient. Son<br />
caractère indépendant et neutre permet au CR SANTEC d’être également une plateforme<br />
idéale de promotion de standards et de normes.<br />
CONSULTANCE ET ASSISTANCE TECHNOLOGIQUE<br />
En matière de consultance et d’assistance technologique, le CR SANTEC couvre un large<br />
éventail d’activités qui vont du simple conseil et de la petite prestation informelle à<br />
la réalisation d’études stratégiques. L’objectif du centre de ressources est d’être le<br />
point de contact privilégié en matière de technologies pour tous les acteurs du secteur<br />
de la Santé et de la Sécurité Sociale et de répondre au mieux à leurs demandes. Pour<br />
ce faire, le CR SANTEC peut se prévaloir de l’appui de son réseau de partenaires<br />
nationaux et internationaux. Le CR SANTEC a ainsi accompagné en 2003, dans le cadre<br />
du projet OPMAS, l’installation d’une plate-forme informatique pour la gestion<br />
centralisée d’un dossier oncologique informatisé. En partenariat avec la Division de la<br />
Radioprotection du Ministère de la Santé, le CR SANTEC a lancé le projet MAMMO visant<br />
la digitalisation du programme de dépistage national en mammographie. Le centre de<br />
ressources a également initié l’élaboration d’un cahier des charges pour l’installation<br />
d’un RIS-PACS dans plusieurs hôpitaux du Luxembourg. Enfin, le CR SANTEC a assisté<br />
le Service de Santé au Travail Multisectoriel (STM) dans la mise à jour de son logiciel<br />
de gestion des dossiers de santé au travail.<br />
COOPÉRATION TRANSFRONTALIÈRE<br />
Dans un esprit de pérennisation des compétences existantes et de création de<br />
nouvelles compétences, le CR SANTEC a développé en 2003 sa coopération<br />
transfrontalière, notamment sa coopération avec la Fachhochschule Trier, la<br />
Fachhochschule de Giessen-Friedberg, le Fraunhofer Institut für Biomedizinische
Technik (IBMT) de St. Ingbert et l’Université <strong>Henri</strong> Poincaré de Nancy. Les premières<br />
coopérations sur des sujets d’intérêts communs sont actuellement en cours.<br />
ACTIVITÉS RDI<br />
Les activités RDI du CR SANTEC se sont considérablement renforcées en 2003. Parmi<br />
les projets phares, citons la suite du projet de réseau fermé et sécurisé pour les<br />
professionnels de la santé HealthNet, le projet LuHF sur la surveillance à domicile de<br />
patients souffrant d’insuffisance cardiaque et le projet BioInfo dans le domaine du<br />
traitement d’images et de la mise en place de bases de données performantes (data<br />
warehouse / data mining) pour la création d’une plate-forme de puce à ADN. En<br />
octobre 2003 a été déposé un 3ème projet de recherche dans le programme SECAL<br />
(Sécurité Alimentaire) du Fonds National de la Recherche (FNR).<br />
FORMATION ET SENSIBILISATION<br />
Enfin, une attention accrue a été portée à la sensibilisation et à la formation,<br />
notamment par l’organisation des soirées SANTEC lors desquelles sont discutés<br />
différents sujets d’actualité, ainsi que par la prestation de plus de 100 heures<br />
d’enseignement en ingénierie de la santé à l’Université de Nancy I. Par ailleurs, le<br />
centre de ressources propose des formations continues sur mesure dans son domaine<br />
d’activité.<br />
Le CR SANTEC a enfin organisé en octobre 2003 la troisième édition des LinuxDays qui<br />
a rassemblé plus de 200 personnes autour du logiciel libre.<br />
POUR EN SAVOIR PLUS : www.santec.lu<br />
CENTRE DE RESSOURCES DES TECHNOLOGIES POUR<br />
L’ENVIRONNEMENT (CRTE)<br />
STRUCTURE COMMUNE DU MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT ET DU<br />
<strong>CRP</strong> HENRI TUDOR<br />
Au cours de l’année 2003, le CRTE a initié le projet de recherche AGID (Analyse et<br />
Gestion Intégrées et Durables des flux de matières et d’énergie en entreprise) visant<br />
la promotion des concepts d’analyse et de gestion durable de flux de matière et<br />
d’énergie auprès des entreprises (PME/PMI). Ce projet bénéficiant d’un cofinancement<br />
par les Fonds structurels de l’Union européenne (FEDER, Objectif 2) permettra la mise<br />
en place d’une approche intégrée de protection de l’environnement dans les<br />
entreprises situées dans les régions Sud, Nord et Est de la zone Objectif 2. Le projet<br />
AGID sera réalisé en étroite collaboration avec les chambres professionnelles et le<br />
Ministère de l’Environnement.<br />
Dans la même optique, le CRTE est porteur du projet RIFE (Réseau transfrontalier<br />
d’Information et de Formation à la gestion de l’Environnement). Le projet interrégional<br />
RIFE, cofinancé par le programme Interreg IIIA Wallonie-Lorraine-Luxembourg du<br />
FEDER, regroupe huit partenaires autour du CRTE, notamment l'Agence de<br />
l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME), la Fondation Universitaire<br />
Luxembourgeoise (FUL), les Chambres de Commerce et d'Industrie des départements<br />
de Meurthe-et-Moselle, de Meuse et de Moselle, la Chambre Régionale de Commerce et<br />
d'Industrie de Lorraine (CRCIL), la Chambre de Commerce et d'Industrie du Luxembourg<br />
Belge (CCILB), ainsi que la Chambre de Commerce du Luxembourg. Le principal objectif<br />
du projet est de faire bénéficier les entreprises de la Grande Région des instruments<br />
innovants de l'approche de protection proactive de l'environnement en entreprise.<br />
L’équipe du CRTE a également poursuivi l’élaboration de deux «Cahiers de la Production<br />
Propre» promouvant l’application des meilleures techniques disponibles, l’un dans le<br />
domaine des constructions durables (partenariat avec la FEDIL et le Centre de<br />
Ressources des Technologies de l’Information pour le Bâtiment (CRTI-B)) et l’autre en<br />
matière de climatisation et de réfrigération. Ces deux documents, réalisés en<br />
collaboration avec des groupes de travail représentant les différents utilisateurs finaux<br />
(entreprises, administrations publiques), seront finalisés au cours de l’année 2004.<br />
Le CRTE a également poursuivi les travaux de RDI dans le cadre des quatre projets de<br />
recherche financés par le programme « EAU » du Fonds National de la Recherche (FNR).<br />
Ainsi, le CRTE a élaboré en collaboration avec l'Institut TAURUS de l'Université de<br />
Trèves un questionnaire, destiné à évaluer les habitudes de la population en matière<br />
de gestion de l'eau. En outre, l'avancement des projets de modélisation (réseau<br />
d'assainissement de la Haute-Sûre et station d'épuration à lits fluidisés de<br />
Hesperange) a été catalysé par l'acceptation des lois ayant pour objet le<br />
cofinancement par les autorités publiques de ces ouvrages d'assainissement. Enfin,<br />
des campagnes intensives de mesure de différents paramètres au niveau du bassin<br />
versant de l'Alzette permettront le calcul des flux de matières à partir de l'année 2004<br />
dans le cadre du projet Alzette.<br />
Par ailleurs, pendant l’année écoulée, le CRTE a poursuivi le développement de ses<br />
activités de formation en technologies de l’environnement. Le CRTE a ainsi enseigné<br />
un module du cycle de formations « Bauen und Energie », mis en place en 2002 par<br />
le GIE SITec®, l’Ordre des Architectes et des Ingénieurs-conseils (OAI), l’Université du<br />
Luxembourg, l’Agence de l’Energie, la Fondation Oekofonds et le CRTE. Ce cycle de<br />
formation vise l’utilisation rationnelle de l’énergie dans le secteur de la construction.<br />
Le CRTE a aussi assuré en 2003, l’enseignement en technologies de l’environnement à<br />
l’Université du Luxembourg pour les ingénieurs industriels en dernière année des<br />
départements Mécanique et Génie Civil, ainsi que dans le cadre d'un DESS en<br />
Ingénierie Economique appliquée à l'Environnement et au Développement.<br />
Finalement, le CRTE a terminé en collaboration avec l'Agence de l'Energie, le projet<br />
Bois-Energie qui avait pour but d'évaluer le potentiel de la valorisation énergétique<br />
du bois (issu des forêts et des déchets-bois en provenance des entreprises). Outre la<br />
gestion du projet, le CRTE a évalué les impacts environnementaux de la combustion<br />
du bois par la méthode de l'analyse du cycle de vie.<br />
POUR EN SAVOIR PLUS : www.crte.lu<br />
CENTRE DE VEILLE TECHNOLOGIQUE (CVT)<br />
INITIATIVE COMMUNE DU MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE ET DU <strong>CRP</strong> HENRI TUDOR<br />
Comme par le passé, le Centre de Veille Technologique (CVT), initiative commune de<br />
la Direction de la Propriété Intellectuelle du Ministère de l’Economie et du Centre de<br />
RAPPORT ANNUEL 2003 43
Recherche Public <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>, a travaillé en 2003 presque exclusivement pour les<br />
entreprises de la Grande Région. Depuis sa création en 1996, plus de 900 rapports de<br />
recherche et d’étude ont été réalisés sur demande des entreprises, dont 139 en 2003.<br />
Le CVT propose actuellement aux entreprises toute une série de services :<br />
- des services de recherche et d’analyse de l’information brevet dont l’objectif<br />
premier est d’évaluer le contenu technique d’une invention par rapport à l’état<br />
de l’art et de voir si elle est suffisamment innovante pour justifier le dépôt d’un<br />
brevet d’invention ;<br />
- des services de surveillance des brevets proposés sur base d’un abonnement<br />
auquel les entreprises intéressées souscrivent. L’entreprise abonnée est alors<br />
régulièrement alertée de la publication de nouveaux brevets dans son domaine<br />
technologique ou par un de ses concurrents ;<br />
- un centre d’excellence en matière de veille et de gestion de l’information<br />
stratégique. Le CVT aide les entreprises à mieux intégrer la veille dans leur<br />
stratégie et à améliorer leurs processus de gestion d’information stratégique ;<br />
- des formations dans le domaine de la recherche d’information brevet sur<br />
Internet, de l’analyse automatique de l’information, de la veille Internet et de<br />
la gestion de la documentation. Une vingtaine de formations sont ainsi<br />
proposées dans le catalogue des formations 2004 du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>. Des<br />
formations sur mesure sont également organisées sur demande.<br />
Aussi, fort du constat que les entreprises ne sont pas suffisamment sensibilisées à<br />
l’importance de la protection de leurs innovations, le CVT a multiplié en 2003 ses<br />
efforts pour promouvoir la propriété intellectuelle. Cette promotion passe notamment<br />
en 2003 par la coordination de deux projets européens :<br />
- Le projet LIIP (Linking Innovation and Intellectual Property), mené en<br />
collaboration avec cinq offices nationaux de brevet (Luxembourg, Grèce,<br />
Irlande, Italie et Espagne) dans le 5ème programme cadre, a comme objectif le<br />
développement de supports destinés à la promotion de la propriété<br />
intellectuelle. Un guide des bonnes pratiques, publié fin 2003 et disponible<br />
auprès du CVT, donne dix recommandations à suivre en matière de propriété<br />
intellectuelle, recommandations illustrées par cinq études de cas. Une version<br />
électronique de ce guide sous forme de CD Rom est également disponible. Le CD<br />
Rom inclut notamment des informations détaillées sur le cadre réglementaire<br />
dans les cinq pays partenaires du projet, ainsi qu’un outil d’audit interactif<br />
permettant d’évaluer les pratiques de propriété intellectuelle d’une entreprise<br />
dans une optique d’amélioration.<br />
- Le projet DIPS (Distance learning applied to enhance introduction of<br />
intellectual property in mangement strategies of SMEs), lancé en 2003, est mené<br />
conjointement par treize partenaires européens dans le cadre du programme<br />
Leonardo da Vinci de la Commission Européenne. Le projet vise à développer un<br />
concept et une plate-forme d’apprentissage à distance destinés à fournir aux<br />
cadres et futurs cadres d’entreprises, les bases nécessaires pour mieux intégrer<br />
la propriété intellectuelle dans la stratégie de leur entreprise. Le résultat de ce<br />
projet sera un cours e-learning équivalent à 40 heures de formation.<br />
44 RAPPORT ANNUEL 2003<br />
Le CVT a par ailleurs lancé en 2003 le portail luxembourgeois sur le brevet<br />
www.brevet.lu et participé activement à l’animation du stand d’exposition du<br />
Ministère de l’Economie lors du congrès européen sur le brevet et l’innovation<br />
PATINNOVA, organisé à Luxembourg. Par ailleurs, le CVT a été en charge de la<br />
coordination scientifique de la première journée luxembourgeoise sur la propriété<br />
intellectuelle, organisée dans le même cadre.<br />
Enfin, le CVT représente le Luxembourg dans l'association mondiale des utilisateurs de<br />
normes IFAN. (www.ifan-online.org)<br />
POUR EN SAVOIR PLUS : www.veille.lu, www.brevet.lu, www.vnorm.lu<br />
CENTRE DE RESSOURCES DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION<br />
POUR LE BÂTIMENT (CRTI-B)<br />
L’année 2003 a été marquée pour le CRTI-B par l’élaboration et le lancement du projet<br />
R&D « Build-IT » qui prévoit le financement sur cinq ans du plan stratégique<br />
d’innovation eBâtiment dont l’objectif est le développement de la coopération<br />
électronique du secteur luxembourgeois de la construction.<br />
Le projet de Portail Luxembourgeois de la Construction a été lancé en 2003 avec<br />
comme premières étapes la définition des besoins de contenu et l’élaboration du<br />
cahier des charges. Le développement et la mise en oeuvre du nouveau site se feront<br />
courant du premier semestre 2004.<br />
Toutes les clauses du CRTI-B ont été revues et mises à disposition du Ministère des<br />
Travaux Publics, ce en vue de leur publication au Mémorial dans le cadre de la réforme<br />
de la législation sur les marchés publics. Plusieurs clauses ont été revues afin de les<br />
adapter aux évolutions technologiques. Les versions revues des volumes 2, 4 et 5 des<br />
standards CRTI-B sont disponibles depuis 2003. Une nouvelle version des clauses<br />
techniques « Béton » et « Maçonnerie » a été élaborée.<br />
Par ailleurs, le CRTI-B a assuré sa mission de formation en publiant régulièrement sur<br />
son site Internet des documents informatifs pour le secteur du Bâtiment. Le CRTI-B a<br />
enfin été présent par un stand d’information à la Journée de l’Acier qui s’est tenue en<br />
octobre 2003.<br />
POUR EN SAVOIR PLUS : www.crtib.lu
ALLOCUTION prononcée par Jean de la Hamette, Président du Conseil<br />
d'Administration du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>, à l'occasion de l'inauguration du 29JFK<br />
le 17 juin 2003, sous la présidence du Grand-Duc <strong>Henri</strong><br />
Altesse Royale,<br />
Nous sommes particulièrement contents de votre présence à l'inauguration de<br />
l'immeuble du 29 avenue Kennedy.<br />
Ce qui nous réunit aujourd’hui me confère une grande joie et une certaine fierté. Fierté<br />
pour une start-up d’utilité publique, inaugurée il y a exactement quinze ans, au jour<br />
près, sous votre présidence, Altesse Royale, en votre double qualité de Grand-Duc<br />
Héritier et de Président du Comité Luxembourgeois pour le développement<br />
économique. C’était le 17 juin 1988. À cette date, nos effectifs étaient d’un vingtième<br />
de ceux d’aujourd’hui.<br />
Altesse Royale,<br />
Excellences,<br />
Mesdames et Messieurs<br />
Sur quinze années, la croissance est de l'ordre de 2000 %, notre quinzième<br />
anniversaire n'est pas triste. Le Centre <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> est resté fidèle à sa vision initiale<br />
– celle d'un service public, géré selon le droit privé, pour l'innovation et le<br />
développement technologique – et à ses principes fondateurs que sont la fédération<br />
durable d'acteurs R&D complémentaires ainsi que le nouveau paradigme de<br />
l'innovation. Ces deux grands principes se retrouvent au cœur de la stratégie du 6e<br />
Programme Cadre R&D de la Commission Européenne sous d'autres appellations, à<br />
savoir espace commun de recherche, réseaux d'excellence, activités structurantes et<br />
projets intégrés.<br />
Ceci représente un réel motif de fierté pour nous.<br />
Les Centres de ressources institués à partir de 1989 au <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> constituent de<br />
parfaites illustrations de ces principes fondateurs, au même titre que les réseaux<br />
d'innovation créés plus récemment à l'initiative du Centre. L'expérience de quinze ans<br />
a montré que l'innovation n'était possible que par le brassage d'acteurs différents<br />
partageant des valeurs, intérêts et objectifs communs.<br />
Pour le Centre, le projet de création d'une université au Luxembourg s'inscrit<br />
nécessairement dans la même démarche fédérative et responsabilisante. Le 20 février<br />
2002, notre conseil d'administration a pris position dans un document très argumenté<br />
sur la grande opportunité que constitue ce projet pour le développement intellectuel<br />
du Grand-Duché. Dans le même ordre d'idées, le <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> est devenu en 2002<br />
un des partenaires les plus actifs d'un projet-pilote à caractère générique pour la<br />
constitution d'une université de recherche à partir de niches universitaires. Il s'agit du<br />
projet LIASIT (Luxembourg International Advanced Studies in Information<br />
Technologies) qui fournit un excellent champ d'expérimentation en matière<br />
d'architecture et de niches universitaires.<br />
Mon intime conviction est que la création et l'innovation ne peuvent prospérer que<br />
dans un climat de liberté responsable et d'autonomie. Les modèles innovants que<br />
constituent le Centre <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> et son Technoport ne sont pas issus du prêt à penser<br />
des années 1980 ou 1990. Cependant, sur la durée, un espace de créativité ne peut<br />
se développer que s'il s'appuie sur un socle robuste. Pour arriver à une entreprise de<br />
plus de deux cents personnes, établie sur deux sites – au plateau de Kirchberg à<br />
Luxembourg et au domaine Schlassgoart à Esch-sur-Alzette - il a fallu constamment<br />
réadapter les structures aux besoins. En 2002, conformément à la volonté du<br />
Gouvernement de renforcer et de pérenniser la recherche publique, le <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong><br />
a conçu la base d'une sorte de contrat de plan avec le Ministère de la Recherche sur<br />
la base d’un nouveau modèle qui a le mérite à la fois de sauvegarder les fondamentaux<br />
du modèle <strong>CRP</strong>, que je viens de citer, et d’assurer une robustesse durable à son socle.<br />
Ce modèle qui est entré en vigueur à partir de l'exercice 2003 consacre la notion de<br />
mission d'utilité publique et met en place un montage financier précis assorti d'une<br />
obligation de rendre compte de façon quantitative. L'enquête de satisfaction clients<br />
ou partenaires, déjà pratiquée au <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>, est institutionnalisée dans ce<br />
nouveau cadre. Ce nouveau modèle contractuel est pour nous une grande avancée et<br />
nous tenons à en remercier le Gouvernement.<br />
Altesse Royale,<br />
Excellences,<br />
Mesdames et Messieurs<br />
Ce qui nous réunit aujourd’hui, c’est aussi l’aboutissement d’un très long processus,<br />
ma joie en est d’autant plus grande.<br />
Madame la Ministre des Travaux Publics et de la Recherche,<br />
Nous vous remercions de tout cœur de nous avoir appuyés en votre double qualité<br />
ministérielle pour faire avancer la construction de ce bel immeuble que nous avons<br />
baptisé le 29 JFK.<br />
Mais l’art de construire semble complexe et les obstacles sont nombreux.<br />
L’évocation des principales étapes de ce projet me semble particulièrement instructive<br />
et digne d’être racontée aujourd'hui. Lors de la finalisation de notre premier plan de<br />
développement, d’une portée de six ans, notre Conseil d’Administration a estimé en<br />
juin 1990 que le premier et vigoureux élan du jeune centre de recherche risquait d’être<br />
brisé par des obstacles purement matériels. Après l’échec de l’idée de réutiliser le<br />
pavillon luxembourgeois de l’exposition universelle de Séville de 1992, nous nous<br />
sommes adressés au Ministère de l’Education Nationale pour lui proposer de nous<br />
autoriser à construire en régie propre un immeuble sur le campus de l’IST.<br />
À l’époque nous étions certes plus jeunes, mais aussi d’une naïveté déconcertante.<br />
Nous avions prévu un planning serré avec inauguration en automne 1993 d’un<br />
immeuble de 3000 m2 de surface nette pour les seuls besoins du Centre de Recherche<br />
Public <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>. En mars 1992, le Ministre de l’Education Nationale propose dans<br />
une lettre au Ministre des Travaux Publics de prévoir dans le projet initial une surface<br />
supplémentaire de 700 m2 pour les besoins du futur Centre de Technologie de<br />
l’Education, en "considérant que des synergies importantes se sont développées et que<br />
d’autres sont à prévoir entre le <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> et le futur Centre de Technologie de<br />
l’Education".<br />
À partir de cet acquis essentiel de synergie, suggéré par le Centre <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> dans<br />
son concept stratégique de « Campus de Technologie de Luxembourg-Kirchberg»,<br />
RAPPORT ANNUEL 2003 45
l’Administration des Bâtiments Publics s’est emparée du projet. Les architectes<br />
Gubbini & Linster furent chargés d’élaborer un premier concept reposant sur notre<br />
notion de "cercles de convivialité". Le projet architectural - une espèce de pyramide à<br />
moitié enterrée et respectant tous les canons de l’écologisme – fut jugé trop<br />
ambitieux, irréaliste et hors de prix par ceux-là mêmes qui l’avaient ordonné, et puis<br />
il fut définitivement abandonné.<br />
En automne 1993, pour parer au plus urgent, nous avons érigé, avec nos propres<br />
moyens, une bâtisse de conteneurs de 500m2 , première dans son genre au plateau du<br />
Kirchberg. L’autorisation d’exploitation était fixée à 10 ans. Il était temps!<br />
En août 1994, le <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> relance la discussion et propose la construction d’un<br />
immeuble préfabriqué incluant un nouvel élément essentiel, le projet "Technoport<br />
Kirchberg".<br />
Puis d’entrevue en entrevue, de décisions en contre-décisions, le <strong>CRP</strong> décide en 1995<br />
de confier aux architectes Gubbini & Linster la conception de locaux « fonctionnels,<br />
adaptés à ses activités, agréables et conviviales, pour stimuler la créativité et la<br />
communication ». Le concept du 29 JFK était né.<br />
Le 26 janvier 1996, le Gouvernement décide de faire autoriser la construction "par le<br />
truchement d’une loi qui désignerait le <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> comme le maître d’œuvre".<br />
Fort de cette décision, nous apercevions déjà notre immeuble tant désiré à l’horizon<br />
1998. Mais, pas de chance!<br />
Le 23 février, le Gouvernement annule la décision du 26 janvier, estimant qu’une<br />
intervention trop dynamique des utilisateurs dans les projets de construction,<br />
notamment dans le domaine de la santé et des maisons de soin, était contraire à la<br />
mission organique de l’Administration des Bâtiments Publics. Retour au bercail. La loi<br />
relative à la construction du 29 JFK fut enfin votée le 12 juin 1997. Suivant les<br />
promesses du secrétaire d’Etat aux Bâtiments Publics de l’époque, le chantier aurait<br />
dû commencer au plus tard en juin 1998.<br />
La construction, initialement prévue sur une période de deux ans, a commencé en avril<br />
2000, il y a exactement 38 mois. Fin 2002, nous avons demandé aux responsables du<br />
chantier de pouvoir utiliser deux étages dans l’aile Est du 29 JFK. Cette première<br />
occupation, réalisée en plein chantier, fut effective au 1er janvier 2003. Comme<br />
promis! Le déménagement complet de nos activités au Kirchberg, dispersées dans trois<br />
bâtiments voisins, fut réalisé le 28 avril. Notre empressement à occuper les lieux a<br />
visiblement contribué à ré-impulser les travaux de finition qui avaient tendance à<br />
s’enliser.<br />
Nous aurons rapidement oublié ces tribulations qui ont duré exactement treize ans, et<br />
nous nous réjouissons tous du résultat. Tout en ayant opté, dans une vision à long<br />
terme, pour le projet de reconversion de la friche industrielle de Belval, le Centre<br />
dispose aujourd’hui de deux sites d’envergures comparables, celui qui vous est<br />
présenté aujourd'hui et celui qui continue à se développer autour du Technoport<br />
Schlassgoart à Esch-sur-Alzette. L’avenir à moyen et à long terme est ainsi<br />
parfaitement bien garanti et nous tenons à remercier le Gouvernement et plus<br />
particulièrement la Ministre de la Recherche et des Travaux Publics.<br />
46 RAPPORT ANNUEL 2003<br />
Altesse Royale,<br />
Excellences,<br />
Mesdames et Messieurs<br />
Avant de terminer mon exposé il me tient à cœur de remercier chaleureusement, au<br />
nom du Conseil d’Administration, les collaboratrices et les collaborateurs du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong><br />
<strong>Tudor</strong>, qui au fil des 15 années passées ont bâti le centre et ont contribué à son succès<br />
avec leur compétence et leur enthousiasme.<br />
Je vous remercie de votre attention et je vous souhaite une belle inauguration.
PROPOS ACADÉMIQUES: DE L’INNOVATION<br />
par Claude Wehenkel<br />
Altesse Royale, Excellences, Mesdames, Messieurs, chers entrepreneurs et collègues,<br />
Votre lecteur d'un jour est honoré de l'opportunité que lui est offerte. Pour disserter<br />
de l'innovation, je ne remonterai pas à la mythologie grecque, je ne déclencherai pas<br />
un déluge de citations exogènes. Si aujourd'hui mes propos se veulent académiques,<br />
ce n'est certes pas par volonté de brillance ou d'académisme. Mais la formule me<br />
permet d'invoquer la liberté académique, une liberté essentielle, mais souvent mal<br />
comprise et source d'abus. L'exercice de la liberté académique et du libre-arbitre est<br />
propice à l'innovation, mais reste trop souvent un luxe.<br />
D'INSPIRATION JAPONAISE ...<br />
L'analyse de l'heuristique qui a mené au centre de recherche et d'innovation, dont il<br />
est question aujourd'hui, permet de montrer que son développement "bottom up" est<br />
pour l'essentiel la résultante d'accidents politico-administratifs, d'une sorte de<br />
faiblesse du système immunitaire des institutions. Pour la bonne conservation des<br />
connaissances, il serait utile d'identifier toutes les transgressions, même légales, qui<br />
ont permis à ce centre de prospérer, tout en étant, depuis son origine un objet<br />
d'expérimentation par lui-même. Son envergure, son morphisme et ses contenus ont<br />
constamment évolué, il a connu quelques rectifications de trajectoire, mais il est resté<br />
strictement conforme à sa vision initiale et aux principes fondateurs y associés.<br />
Il y a près de vingt ans, les promoteurs de l'idée d'un centre d'innovation et de<br />
transfert de technologies ne pouvaient pas citer de modèle précis qu'ils auraient pu<br />
copier à l'étranger. Quelques années après la création de notre centre, nous avons<br />
découvert un ancêtre intellectuel dans une étude comparative sur les systèmes<br />
d'innovation à travers le monde, dont l'auteur était Thierry Gaudin, ingénieur général<br />
des Mines au Ministère de l'Industrie en France, auteur de nombreux ouvrages sur<br />
l'innovation. Son parcours atypique lui confère une autorité particulière. Fils<br />
d'entrepreneurs, il a été à tour de rôle apparatchik, selon sa propre expression,<br />
stratège en innovation et un des grands penseurs de l'innovation, ce qu'il est toujours.<br />
Supposons que nous eussions clamé notre volonté de créer en 1987 un centre<br />
d'innovation à la Japonaise, et imaginez les clameurs que cela aurait provoqués dans<br />
le débat public. En fait, nous savons maintenant que le modèle qui se rapproche le<br />
plus du nôtre est celui des centres techniques préfectoraux institués à travers le<br />
Japon, il y a juste un siècle.<br />
APPROCHE SYSTÉMIQUE<br />
Cette brève introduction fait apparaître que traiter de l'innovation n'est pas chose<br />
facile. Il faut fuir ceux qui proposent des raisonnements simples et linéaires. Il est de<br />
l'innovation comme il est de la qualité. Il est impératif de faire le distinguo entre les<br />
aspects "facilitateurs" liés aux mentalités et aux systèmes et ceux qui concernent les<br />
résultats mesurables et profitables, c'est-à-dire les procédés et les produits.<br />
Commencer un cours sans donner la définition du titre, sans recours au dictionnaire,<br />
est-ce bien convenable?<br />
Non, certes. Alors, empruntons la définition suivante au "Livre Vert sur l'Innovation"<br />
publié par la Commission Européenne en 1995: "L'innovation est prise comme<br />
1 De l'Innovation, Thierry Gaudin, Editions de l'Aube; voir également le site gaudin.org<br />
2 The new production of knowledge, Michael Gibbons et al, 1994, Sage Publications (édition épuisée)<br />
à l’occasion de l’inauguration du 29JFK, le 17 juin 2003<br />
synonyme de produire et exploiter avec succès la nouveauté dans les domaines<br />
économique et social. Elle offre des solutions inédites aux problèmes et permet ainsi de<br />
répondre aux besoins des personnes et de la société".<br />
Cette définition astucieusement générale a le mérite de résister par rapport au premier<br />
mythe de l'innovation formulée par Thierry Gaudin 1: "Le premier mythe de l'innovation<br />
est que la théorie précède la pratique. Le chercheur dira que les inventions ne sont que<br />
des applications de résultats de recherche, l'inventeur que les machines ne sont que des<br />
mises en pratique de ses idées." Par rapport à ce mythe, on trouvera autant d'exemples<br />
que de contre-exemples. Deux technologies qui ont vraiment révolutionné notre<br />
société ne sont pas directement issues de connaissances théoriques profondes. Il<br />
s'agit de la machine thermique et de l'informatique, dont les principes de base peuvent<br />
être expliqués à un enfant de dix ans ou moins. Par contre, leur évolution et leur<br />
perfectionnement continuent à être tributaires des acquis de la Science, avec un grand<br />
S.<br />
Vous aurez déjà remarqué, chers auditeurs, que notre thématique se prête à un jeu<br />
confusant pour les décideurs de haut niveau. Avec un brin de mauvaise foi - ce n'est<br />
pas ce qui manque aux experts - on peut aisément prouver une chose et son contraire,<br />
il suffit de trouver l'argument massue, dont l'évidence semble être à toute épreuve.<br />
Fort de la sagesse acquise dans l'exercice de son métier, le décideur se dégage de cette<br />
querelle d'experts. Puisque manifestement les chemins vont de la pratique à la théorie,<br />
et vice-versa, le décideur semble bien avisé s'il décide de favoriser toutes les activités<br />
qui mènent à l'innovation: la recherche fondamentale ou appliquée, le développement<br />
de nouveaux produits et procédés, l'entrepreneuriat innovant et toutes sortes<br />
d'activités d'accompagnement, comme la sensibilisation, le conseil désintéressé et la<br />
formation de haut niveau.<br />
Évident, n'est-ce pas?<br />
PRODUCTION DE CONNAISSANCES<br />
J'ose prétendre que rien n'est évident, je propose une réponse de Normand. C'est "oui"<br />
au niveau d'une stratégie mondiale et universelle, c'est "non" au niveau d'une<br />
stratégie locale. Entre les deux, il existe un continuum de réponses nuancées.<br />
L'introduction de l'espace et du temps dans ce raisonnement de logique formelle en<br />
réduit le confort intellectuel. Il paraît que nous vivons dans une société du savoir,<br />
sans toujours savoir ce que savoir signifie. Par rapport à notre propos, il convient de<br />
distinguer, tout en schématisant, entre savoir universel et souvent libre d'accès, en<br />
général issu du mode de production monodisciplinaire des connaissances, et savoir<br />
contextuel, lié au mode pluri- et interdisciplinaire. Dans un ouvrage théorique publié<br />
en 1994, Gibbons et al 2 ont désigné ce dernier comme deuxième mode de production<br />
des connaissances, le mieux apte à renforcer la "dynamique de la science et de la<br />
recherche dans les sociétés contemporaines". Ce deuxième mode est bien antérieur à sa<br />
formulation théorique, mais son poids augmente dans la société du savoir. Les<br />
programmes-cadres européens de R&D, qui se sont succédé depuis les années quatrevingt,<br />
sont tous fondés sur ce deuxième mode. La bipartition proposée par Gibbons et<br />
al est en fait au centre des interrogations et discussions publiques qui agitent tous<br />
les pays économiquement avancés. Il n'y a pas de divergences de vues notables sur<br />
l'enjeu global que constitue l'innovation permanente pour le maintien ou la<br />
RAPPORT ANNUEL 2003 47
progression de la richesse collective de nos pays. Consensus pour l'enjeu, pas pour les<br />
stratégies et les plans d'action. A ce niveau, la complexité est effrayante. La Wallonie<br />
s'est dotée en 2002 du fameux plan d'action "4x4 pour Entreprendre" qui ne comporte<br />
pas moins d'une centaine de mesures! Honnêtement, quel esprit génial ne faudrait-il<br />
pas pour assurer la cohérence de cette batterie bien intentionnée? Au niveau des<br />
stratégies, la complexité n'est pas moins effrayante.<br />
Que la vie serait belle si l'on pouvait simplement copier. Copier le MIT et la "Silicon<br />
Valley", beaucoup l'ont essayé, même les Américains n'ont pas vraiment réussi. Les<br />
nombreuses "Silicon Valley" à l'Européenne ont fait long feu. C'est assurément un bon<br />
sujet de dissertation, pour une autre fois.<br />
COMPLEXITÉ DES SYSTÈMES D'INNOVATION<br />
Dans notre monde, le débat est donc loin d'être clos en ce qui concerne les stratégies<br />
pour mettre en place le meilleur système d'innovation possible. Sans même compter<br />
la qualité du cadre de vie en général, les éléments à mobiliser pour un système<br />
national d'innovation sont au nombre de sept, peut-être plus: l'entrepreneuriat<br />
innovant, la recherche, l'université, l'école, la formation continue, le cadre financier<br />
et réglementaire, les infrastructures matérielles. Pour chacun de ces éléments pris<br />
séparément, l'analyse est déjà bien complexe.<br />
Prenons, à titre d'exemple d'actualité, la question de l'université pour laquelle on peut<br />
distinguer sept approches plus ou moins opposées ou complémentaires 3 :<br />
- université d'excellence scientifique au niveau mondial<br />
- université généraliste de proximité et d'accès aux études supérieures<br />
- université de recherche centrée sur le post-gradué<br />
- université de niches<br />
- université d'entreprise(s)<br />
- université à but lucratif<br />
- université du deuxième mode de production du savoir, espèce d'utopie positive<br />
développée par les auteurs cités précédemment 3 dans un nouvel ouvrage<br />
intitulé "Re-Thinking Science".<br />
Cette énumération permet d'évaluer la complexité d'un système d'innovation. Pour<br />
calculer un ordre de grandeur, admettons la même complexité pour chaque élément,<br />
cela nous fait un système d'innovation à 49 composantes et à 1176 interactions<br />
possibles, si on se limite aux binômes. Au "Discours de la méthode" de 1637, nous<br />
sommes amenés, de gré ou de force, à préférer l'approche systémique dont la stratégie<br />
se décline à partir d'un nombre limité de principes heuristiques.<br />
LES GRANDS PRINCIPES<br />
Je reviendrai sur l'aspect systémique appliqué au petit pays qui est le nôtre. Si vous<br />
le permettez, parlons d'abord des grands principes qui devraient régler les systèmes<br />
d'innovation. Le principe de subsidiarité, réinventé et rendu célèbre par Jacques<br />
Delors à la tête de la Commission Européenne, est un des plus fertiles pour nos<br />
3 Re-Thinking Science, H.Novotny, P.Scott, M.Gibbons, 2001, Polity Ed.<br />
48 RAPPORT ANNUEL 2003<br />
systèmes complexes, et il semble que ce principe s'applique du plus global au plus<br />
local, et depuis Adam et Eve. Alors que le principe de subsidiarité s'appuie sur la<br />
hiérarchie naturelle d'un système, un autre principe se construit de façon analogue sur<br />
le gradient public-privé relatif aux opérateurs d'innovation, et de façon plus générale,<br />
aux prestataires de services publics. Le vécu de plus de vingt ans dans lequel s'inscrit<br />
notre centre d'innovation et de recherche expérimentale - deux types d'activités<br />
éminemment contextuelles, sans aucune prétention universelle - permet d'énoncer<br />
quelques principes directeurs, je n'ose pas dire axiomatiques, qui résistent bien à<br />
l'analyse rationnelle. Ce sont:<br />
1. L'éloge du métissage: le brassage d'acteurs de cultures, de disciplines et de métiers<br />
différents sur des projets communs constitue la vertu universelle pour l'innovation.<br />
2. Le décloisonnement des structures est une obligation ardente pour tout système<br />
d'innovation.<br />
3. Le partage des ressources est devenu une nécessité impérieuse pour toutes les<br />
organisations concernées par l'innovation. Ce partage concerne en premier lieu les<br />
ressources immatérielles, d'ailleurs les plus difficiles à partager.<br />
Armé de tous ces principes, l'innovateur n'imagine plus de limites à son action. Hélas,<br />
c'est oublier le deuxième mythe de l'innovation proposé par Thierry Gaudin: "Le second<br />
mythe est celui que les bonnes idées changent le monde irrésistiblement et<br />
instantanément." 1 Selon Gaudin, la frustration sera intense pour ceux qui croient à<br />
ce mythe.<br />
Une illustration parfaite de ce mythe a été fournie en 1996 par le deuxième Rapport<br />
Info 2000, rédigé à la demande du gouvernement luxembourgeois pour l'éclairer en<br />
matière de société de l'information, sous l'angle de l'appropriation par l'Etat et de<br />
l'accès pour le citoyen. La frustration fut effectivement intense!<br />
Par contre, l'histoire de notre centre n'a produit aucune frustration durable de cette<br />
sorte. Si frustrations il y a eu, elles sont du côté des cloisonneurs. Pourvu que cela<br />
continue. Le plus grand chantier que nous avons ouvert récemment procède<br />
exactement des principes que nous venons d'énoncer. Il s'agit du développement d'un<br />
nouveau concept de parc scientifique réparti, concept que nous avons baptisé<br />
"Luxembourg Interregional Science Park". La mise en réseau de tous les acteurs<br />
concernés - les entrepreneurs, les producteurs de savoir (contextuel), les autorités<br />
locales et nationales, les organismes représentatifs - est la seule approche conforme<br />
à nos trois principes. Doté de ses propres objectifs et d'une stratégie concrète<br />
conciliant les intérêts parfois divergents de ses membres, ce réseau d'innovation<br />
exemplaire ne connaîtra ni vassaux, ni suzerain, seulement des partenaires<br />
responsables.<br />
Dans notre vielle Europe, spontanément nous ne sommes ni entrepreneurs, ni<br />
innovateurs, notre allergie aux réseaux d'innovation est parfois virulente. Ce qui sous<br />
d'autres cieux est naturel et spontané, nous devons nous appliquer à le faire, on nous<br />
force aussi à le faire, heureusement. Le despote éclairé qui règne sur l'Europe unie<br />
continue à nous interpeller à coup de livres verts ou blancs, à coup de programmescadres<br />
et de plans d'action. Les effets bénéfiques l'emportent largement sur les défauts
que l'on attribue communément à la Commission Européenne. Nous lui devons<br />
reconnaissance. Il faut applaudir quand la Commission appose son sceau sur les<br />
démarches innovantes. Le sixième programme cadre R&D consacre, comme les<br />
précédents, le deuxième mode de production du savoir et s'inscrit en plus dans une<br />
logique d'espace commun. La notion d'espace commun découle également des<br />
principes directeurs de l'innovation. Les nouveaux outils sont les réseaux d'excellence<br />
et les projets intégrés qui consacrent le nouveau paradigme de l'innovation. Dans ce<br />
contexte, nous sommes réellement fiers de capter l'attention sur nos recherches en<br />
méthodologie des réseaux d'innovation et en gestion des connaissances.<br />
INNOVER & ENTREPRENDRE<br />
"- L’intégration de l’entreprise dans de nouveaux espaces et réseaux de Recherche et<br />
Développement" est le premier des huit enjeux génériques identifiés dans une<br />
réflexion prospective initiée par le Ministère de l'Economie ... de la Wallonie 4.<br />
Je ne résiste pas au plaisir de vous livrer trois autres enjeux:<br />
- De nouveaux repères de performance pour l’entreprise face à la montée en<br />
puissance de l’immatériel.<br />
- Une refonte globale de l’éducation et la formation comme vecteurs de la<br />
créativité.<br />
- Un accompagnement des entreprises multiplicateur d’entrepreneuriat et non<br />
l’inverse."<br />
Cet atelier de réflexion wallon évolue d'ailleurs dans une parfaite liberté de penser, ce<br />
qui permet une bonne créativité, ce qui fut d'ailleurs aussi le cas du Rapport Info<br />
2000. Il a été possible d'y développer deux autres arguments de grande portée<br />
concernant l'un la capacité d'innovation de l'Etat et l'autre le mouvement des start-up.<br />
Il faut souligner que ce dernier argument est une retombée directe de<br />
l'expérimentation menée depuis 1998 au sein de l'incubateur high-tech<br />
luxembourgeois. En effet, il est d'usage d'aborder le thème de la création d'entreprises<br />
de technologies innovantes sous l'angle des aides et supports à prodiguer aux<br />
entrepreneurs débutants. Ceci est en effet parfaitement légitime et nous nous battrons<br />
aux côtés des start-up pour améliorer le climat entrepreneurial au Luxembourg. Mais<br />
de là à considérer les entrepreneurs comme des quémandeurs et des assistés, il y a une<br />
démarche parfaitement inacceptable et stupide, souvent blessante pour ceux qui<br />
méritent avant tout notre estime et notre admiration. Au contraire, la vérité est que<br />
le mouvement des start-up constitue une composante majeure, sinon essentielle, de tout<br />
système d'innovation, à l'échelle nationale ou autre. La création récente d'un réseau<br />
d'incubateurs ESINet 5 autour des technologies spatiales procède de la même<br />
inspiration. ESINet se situe à l'intersection de l'Agence Spatiale Européenne et du 6e<br />
programme-cadre de la Commission Européenne. Dans cet espace d'innovation, les<br />
start-up sont censées apporter leurs vertus créatives et les industries aérospatiales<br />
leurs forces établies. Au début des années '90, nous avions déjà qualifié<br />
l'entrepreneuriat high-tech de "dimension manquante" de notre système d'innovation.<br />
La réalité du Technoport confirme au quotidien cette thèse. Nos start-up sont à<br />
l'origine d'un nombre croissant de projets internationaux de recherche, de synergies<br />
4 Réflexion prospective sur les politiques d'entreprises en Wallonie, éléments de vision pour les politiques<br />
d’entreprises à 2020, Premier rapport intermédiaire au 31 mars 2003<br />
R&D et de grappage technologique. Dans un récent appel à idées lancé par le réseau<br />
ESINet en vue d'un projet intégré européen autour des applications du futur système<br />
de positionnement satellitaire Galileo, 3 idées sur un total de 19 idées retenues<br />
émanaient de start-up du Technoport.<br />
C'est peut-être le début d'un conte de fées, supposons qu'une seule start-up soit<br />
valorisée pour une somme qui permettrait de construire un immeuble comme le 29JFK,<br />
mais long de 700 mètres ou qui permettrait de réaliser un parc scientifique sans<br />
intervention financière du public ...<br />
Mon deuxième argument que je n'aurai pas le temps d'aborder en détail est que la<br />
capacité d'innovation de l'Etat - pas seulement dans le sens passif, mais surtout actif<br />
- représente un enjeu hors catégorie pour l'innovation dans nos pays. Il faudra<br />
impérativement que l'exercice du pouvoir politique privilégie les résultats par rapport<br />
aux moyens. Dans la gouvernance publique, l'innovation doit être la finalité, vers<br />
laquelle les moyens doivent converger sans être entravés par des considérations de<br />
pouvoirs domestiques et rivaux. À force d'être écouté, ce message finira par être<br />
entendu!<br />
Faut-il pour autant suivre ce nouveau révolutionnaire, ancien homme d'Etat modéré,<br />
créateur politique d'un célèbre réseau de centres de transfert technologique, et grand<br />
entrepreneur à succès 6? En janvier 2002, il a déclaré à la télévision luxembourgeoise<br />
à peu près ceci: si l'on veut innover, il faut d'abord démolir ("zerschlagen") les vielles<br />
structures. Honnêtement, je pense que dans sa maxime Lothar Spaeth ne vise pas<br />
l'Etat, mais les organisations et entreprises. Mais elle a réveillé des souvenirs. Au<br />
début des années '80, nous étions quelques-uns à vouloir activement la disparition du<br />
Conseil Luxembourgeois pour la Recherche Scientifique qui à force d'occuper le terrain<br />
en surface empêchait à l'époque toute démarche sérieuse pour la recherche publique<br />
au Luxembourg. La toujours excellente loi-cadre de 1987 sur la recherche confirme la<br />
thèse de Lothar Spaeth. Celle-ci pourrait être l'objet d'autres propos académiques.<br />
Aujourd'hui, la politesse me commande de ne pas fouiller davantage dans mes<br />
souvenirs.<br />
Altesse Royale, Excellences, Mesdames, Messieurs, chers entrepreneurs et collègues,<br />
"Mir trauen ons !" Telle sera la devise de toutes celles et de tous ceux qui s'engagent<br />
pour l'innovation.<br />
"Mir trauen ons !"<br />
Audace et confiance.<br />
Je vous remercie de votre attention.<br />
5 ESINET, European Space Incubator Network, lancé en juillet 2002; le Technoport est membre de ce réseau depuis<br />
novembre 2002<br />
6 Il s'agit de Lothar Spaeth, ancien ministre-président du Land de Bade-Wurtemberg, à l'origine avec le Pr Loehn<br />
de la Steinbeissstiftung<br />
RAPPORT ANNUEL 2003 49
ADRESSES & PLANS D’ACCÈS<br />
CENTRE DE RECHERCHE PUBLIC HENRI TUDOR<br />
29, avenue John F. Kennedy L-1855 Luxembourg<br />
Tél.: +352 42 59 91 – 1 Fax: +352 42 59 91 – 777<br />
TECHNOPORT SCHLASSGOART<br />
66 et 70 rue de Luxembourg B.P. / PO. Box : 144 L-4002 Esch-sur-Alzette<br />
Tél./Phone: +352 54 55 80 - 1 Fax: +352 54 55 80 - 401<br />
50 RAPPORT ANNUEL 2003<br />
P<br />
P1<br />
PV<br />
P
suite<br />
Formation:<br />
1872-1878: Etudes secondaires classiques au collège Communal de Chimay (B), élève<br />
considéré comme plutôt turbulent et peu motivé<br />
1879-1883: Ingénieur en génie civil de l'ULB (B), mention "avec satisfaction"<br />
1883-1884: Stages post-gradués de spécialisation à Paris (F)<br />
Note: je n'ai jamais eu l'occasion de suivre des cours d'esprit d'entreprise, ni de préparer un doctorat à la Sorbonne, ni de faire un post-doc<br />
aux USA, par exemple auprès de mon futur compétiteur Thomas Edison; je ne crois pas d'ailleurs à la linéarité du paradigme de l'innovation,<br />
mais plutôt à son caractère complexe, non déterministe, hautement interactif et interdisciplinaire<br />
Langues:<br />
Parfaite connaissance des langues maternelles anglaise, <strong>française</strong> et allemande, modeste connaissance du latin et du grec ancien (écrit)<br />
Publications: Nombreuses publications techniques et scientifiques, nombreuses citations dans des articles, ouvrages et manuels<br />
de technologies industrielles<br />
Divers:<br />
Hobby: Expérimentation technologique et autre<br />
Amateur de chasse, de châtelets de chasse à l'anglaise, de footing en zone verte et de griffons<br />
Passionné de voitures à moteur hybrides, les locomobiles "Energy Car"®, prouesse technologique sans grand succès commercial,<br />
probablement faute de marketing adéquat, point faible de nombreux technologues<br />
A donné son nom à la marque TUDOR ®, connue du Nord au Sud de l'UE<br />
Pour en savoir plus:<br />
- "<strong>Henri</strong> Owen <strong>Tudor</strong>", Emile Hoffmann, 1959, Imprimerie de la Cour Victor Buck<br />
- "Die Quandts", Rüdiger Jungblut, 2002, Campus Verlag<br />
NB: Cette double page ne fait pas partie du rapport d'activités officiel<br />
du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong><br />
3<br />
2<br />
PHOTOS<br />
Sur le site de l'ancienne usine <strong>Tudor</strong> à Florival près de<br />
Bruxelles 1 L'un des immeubles industriels en général<br />
bien conservés 2 Une partie du plan du site; on<br />
reconnaît la déviation partielle du cours d'eau vers<br />
l'ancienne "Abbaye" (en bas du plan à gauche) 3 Une<br />
vue partielle de l'ancienne "Abbaye" autour de laquelle<br />
a été construite l'usine <strong>Tudor</strong>; à gauche, une stèle à la<br />
mémoire de <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> (1859-1928) 4 Le départ<br />
d'eau derrière l'Abbaye; <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> y a continué ses<br />
travaux de recherche commencés au Moulin de<br />
l'Irminenhof à Rosport, en utilisant l'énergie<br />
hydraulique d'un petit cours d'eau<br />
RAPPORT ANNUEL 2003 51
Centre de Recherche Public <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong><br />
29, avenue John F. Kennedy L-1855 Luxembourg - Kirchberg<br />
tél: +352 42 59 91 - 1 fax: +352 42 59 91 - 777<br />
info@tudor.lu www.tudor.lu<br />
Technoport Schlassgoart<br />
66 et 70, rue de Luxembourg B.P. 144 L-4002 Esch-sur-Alzette<br />
tél: +352 54 55 80 - 1 fax: +352 54 55 80 - 401<br />
info@technoport.lu www.technoport.lu