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Version française - CRP Henri Tudor

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RAPPORT ANNUEL<br />

CENTRE DE RECHERCHE PUBLIC<br />

HENRI TUDOR<br />

2003


Curriculum Vitae<br />

Nom: <strong>Tudor</strong>-Pescatore<br />

Prénoms: <strong>Henri</strong> Owen<br />

État civil: Né le 30 septembre 1859 à Ferschweiler (D)<br />

Innover & Entreprendre<br />

À l'Institut <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong><br />

Mesdames, Messieurs,<br />

Marié, père de trois enfants, fils de John Thomas <strong>Tudor</strong>-Loser, travailleur immigré et expérimentateur<br />

en biotechnologies appliquées<br />

Profession: Ingénieur en génie civil, expert en RDI (R&D et Innovation), entrepreneur high-tech et industriel<br />

Expérience professionnelle:<br />

Depuis 1886: Auteur de nombreux brevets, valorisés au plan international, portant sur l'industrialisation de l'accumulateur électrique<br />

au plomb inventé par le Pr. Dr. Planté (F) et sur d'autres technologies électriques<br />

1885-86: Elaboration du BP (plan d'affaires) dans le cadre d'un Technoport®<br />

privé, le "Science-Based Incubator Irminenhof" (SB2I) à Rosport (L), et<br />

travaux de recherche industrielle dans l'Annexe du Moulin implémentée en<br />

contrebas du jardin du château Loser (Schloossgart)<br />

Vers 1884: Quelques activités de sensibilisation grand public, notamment en<br />

dotant la petite ville d'Echternach d'un éclairage électrique public<br />

1886: Fondateur d'une start-up high-tech à fort potentiel de croissance à<br />

Rosport (L); 30 collaborateurs au bout d'un an; difficulté de trouver du capital<br />

à risque pour passer à l'échelle industrielle<br />

Vers 1890: Vente de licences pour de nombreux pays de l'UE à une petite<br />

société allemande Accumulatoren Fabrik AG (AFA) appelée à prospérer en<br />

exploitant les brevets TUDOR; conquise en 1922 par Günther Quandt, elle est<br />

à l'origine d'un des grands empires industriels du 20ième siècle, suivie par<br />

l'absorption progressive de fabricants de matériel militaire,<br />

de BMW et d'autres activités lucratives, AFA devenant VARTA<br />

Vers 1890: Implémentation de deux véritables usines à Lille (F) et à Bruxelles-Florival (B) placées sous ma gouvernance<br />

J'ai pris bien du plaisir à découvrir un centre d'innovation et de recherche<br />

appliquée - qu'est-ce un <strong>CRP</strong>? - qui porte mon nom et qui me considère<br />

comme exemple à suivre. J'en suis profondément honoré, bien que ma<br />

modestie en souffre, vous en conviendrez. Notez d'ailleurs que je n'ai<br />

jamais eu jouissance d'activités superfétatoires et de mondanités futiles.<br />

Bien cordialement, votre dévoué<br />

P.S.: A toutes fin utiles, veuillez trouver ci-joint une succincte version de<br />

mon CV, mis au goût du jour avec le précieux secours de votre intendant,<br />

est-ce bien son titre?<br />

Vers 1895: Troisième instanciation industrielle faisant appel aux technologies les plus récentes, près de Manchester,<br />

avec mes trois beaux-frères Pescatore<br />

suite au verso de la couverture


LA VISION D'ENTREPRISE DU <strong>CRP</strong> HENRI TUDOR EST<br />

- d'être au service de l'innovation et de l‘entrepreneuriat pour renforcer le tissu économique et social dans une<br />

approche de développement durable,<br />

- de répondre aux besoins des entreprises, des institutions et des organismes publics en matière de recherche, de<br />

développement technologique et d'innovation (RDI),<br />

- d'être un opérateur majeur de la RDI, leader au plan national et régional, acteur profondément impliqué dans des<br />

coopérations européennes et internationales,<br />

- d'être une entreprise d'utilité publique, autonome, dynamique et efficiente.<br />

CRÉÉ EN 1987, LE CENTRE S'EST DÉVELOPPÉ CONFORMÉMENT À TROIS<br />

PRINCIPES FONDATEURS :<br />

- être une « PME d’Utilité Publique »: le Centre <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> est un établissement public géré selon le droit privé,<br />

- inscrire ses activités dans les maillons de la « Chaîne de l’Innovation »: R&D, conseil et assistance technologique,<br />

diffusion et formation, sensibilisation, entrepreneuriat,<br />

- être résolument « Partnership Driven »: le partenariat à 360 degrés constitue le principal fonds de commerce du<br />

Centre <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>. Depuis 1989, la structuration du partenariat public-privé en centres de services et de ressources,<br />

en laboratoires et réseaux d’innovation souligne le caractère structurant de ses activités.<br />

LES PRINCIPAUX DÉPARTEMENTS DU CENTRE SONT :<br />

- le GIE « Formation continue de l’Ingénieur et du Cadre, SITec® » (GIE SITec®)<br />

- le Centre d’Accueil et d’Innovation pour Entreprises (CAIE)<br />

- le Laboratoire de Technologies Industrielles et Matériaux (LTI)<br />

- le Centre d’Innovation par les Technologies de l’Information (CITI)<br />

- le Centre de Ressources des Technologies pour l’Environnement (CRTE)<br />

- le Centre de Ressources des Technologies pour la Santé (CR SANTEC)<br />

- le Centre de Veille Technologique et Normative (CVT)<br />

- le Centre de Ressources des Technologies de l’Information pour le Bâtiment (CRTI-B)


SOMMAIRE RAPPORT ANNUEL 2003<br />

1<br />

PAGE 05 Les belles moissons 2003<br />

PAGE 08 Le 29JFK en chiffres<br />

PAGE 12 Zoom sur les structures<br />

PAGE 30 Administration et finances<br />

4 5<br />

04 RAPPORT ANNUEL 2003<br />

PAGE 35 Faits marquants 2003<br />

PAGE 45 Discours du 17 juin 2003<br />

PAGE 50 Adresses & plans d’accès<br />

PHOTOS<br />

1 Réunion de travail au Technoport avec l'incubateur Wallonia Space Logistics de Liège et des entreprises high-tech des deux incubateurs 2 Visite au Technoport Schlassgoart de Youri Kapralov, ambassadeur de Russie 3 Visite au 29 JFK<br />

des représentants de la Délégation Générale du Québec de Bruxelles 4 Remise des certificats aux vingt participants de la formation "Gestion et création d'une pépinière d'entreprises" par le Directeur général de la Caisse Nationale d'Assurance<br />

Chômage en Algérie 5 Mission technologique en Egypte devant l'entrée du Central Metallurgical Research and Development Institute (Cairo) en compagnie de son Directeur Général Bahaa Zaghloul (à droite) 6 Un des centres de recherche<br />

de la Cité des Sciences à Alexandrie<br />

2


3<br />

6<br />

LES BELLES MOISSONS 2003<br />

La croissance des activités du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> est d'environ 25%, la plus forte depuis sa<br />

création. En grande partie, elle est due aux nouveaux projets européens et aux projets<br />

acceptés par le Fonds National de la Recherche (FNR). Les effectifs ont atteint le nombre<br />

de 239 à la fin de l'exercice 2003. La mobilité des chercheurs et ingénieurs du Centre<br />

contribue de façon appréciable au transfert de compétences et d’esprit d’innovation. En<br />

2003, 16 personnes ont ainsi trouvé un emploi attrayant, pour l’essentiel dans le secteur<br />

privé, et en tout 256 depuis la création du Centre.<br />

En 2003, le Centre de Recherche Public <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> a participé à 108 projets de recherche,<br />

développement et innovation (RDI) qui se répartissent de la façon suivante :<br />

- Technologies de l’Environnement : 12<br />

- Technologies Industrielles et Matériaux : 19<br />

- Technologies de l’Information et de la Communication : 40<br />

- Technologies Cliniques : 11<br />

- Veille technologique : 7<br />

- Formation continue et Innovation : 17<br />

- Entrepreneuriat high-tech: 2<br />

Les autres domaines d’activités couvrent l'aide à la création d'entreprises high-tech<br />

dans le cadre de l'incubateur du Technoport®, l’assistance technologique, la<br />

recherche doctorale, l'animation de réseaux d'innovation, la réalisation d’études et<br />

de rapports, la sensibilisation et la formation continue de haut niveau. Le<br />

Catalogue de Formation 2004 qui comprend un nombre impressionnant de<br />

formations diplômantes et qualifiantes de haut niveau, a été élaboré en 2003. Ce<br />

catalogue reflète les compétences et les activités de recherche de toutes les<br />

structures du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> et constitue un exemple de bonne pratique en<br />

matière de transfert de connaissances.<br />

Il faut noter avec satisfaction que l'expertise du Centre est de plus en plus<br />

sollicitée au niveau international:<br />

- consultance pour cinq entreprises start-up nord-américaines en vue d'établir<br />

leurs premières activités européennes au Technoport Schlassgoart,<br />

- missions en Egypte pour la modernisation de l'industrie et en Algérie pour<br />

la formation à la création et à la gestion de pépinières d'entreprise,<br />

- échanges de vues concernant le redéveloppement économique par<br />

l'innovation dans les provinces du Luxembourg et de Liège (B),<br />

- mission auprès de l’Infopôle à Namur pour une étude de positionnement<br />

stratégique au sein du système régional wallon d’innovation en matière de<br />

technologies de l’information,<br />

- participation comme expert international à la "Réflexion prospective sur les<br />

politiques d'entreprises en Wallonie à l'horizon 2020" initiée par Serge<br />

Kubla, vice-président du Gouvernement wallon (B),<br />

- forte croissance des activités de formation continue post-graduée en<br />

collaboration avec des universités européennes et nord-américaines; le <strong>CRP</strong><br />

<strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> est à l'origine de deux masters ou de formations équivalentes en<br />

"Informatique et Innovation", en "Management et Qualité des entreprises et<br />

services" et participe à l'élaboration de deux nouveaux projets,<br />

- co-direction de treize travaux de doctorat et soutenance de deux thèses en<br />

2003,<br />

- participation du Centre <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> à deux Network of Excellence (NoE) du<br />

6e Programme Cadre R&D Européen, l'un en technologies de l'information et<br />

l'autre en sciences des matériaux,<br />

suite page 06<br />

RAPPORT ANNUEL 2003 05


- participation de 41 chercheurs du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> à des enseignements<br />

universitaires en Europe,<br />

- participation active à plusieurs réseaux internationaux: European BIC Network<br />

(EBN), International Association of Science Parks (IASP), European Space<br />

Incubator Network (ESI-Net), Gate2Growth Incubator Forum, European Research<br />

Consortium in Informatics and Mathematics (ERCIM),<br />

- signature en 2003 de nouvelles conventions de collaboration avec le<br />

"Umweldcampus de Birkenfeld" de la Fachhochschule de Trèves (D), l'incubateur<br />

spatial Wallonia Space Logistics (Liège, B), l'agence d'innovation et de<br />

développement industriel Enterprise Estonia.<br />

L'exercice 2003 a été marqué par la création de l'Université du Luxembourg (UL) et<br />

l'entrée en fonction le 1er décembre 2003 du recteur François Tavenas. Sous la<br />

conduite de son premier recteur, l'UL s'est engagée dans une stratégie d'alliance avec<br />

le Centre <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> dès décembre 2003. Le premier résultat public de cette stratégie<br />

a été la signature commune du Catalogue de Formation 2004 et la participation de<br />

François Tavenas à sa présentation publique le 11 février 2004, à deux jours de sa<br />

disparition brutale. Son héritage devrait profondément marquer la montée en<br />

1<br />

4 5<br />

06 RAPPORT ANNUEL 2003<br />

puissance de l'université pour la création de laquelle le <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> s'est engagé<br />

depuis 1987.<br />

La constitution et l'animation de réseaux et plates-formes d'innovation occupent une<br />

place de choix dans la stratégie du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>. Le réseau SPIRAL des<br />

professionnels de l’informatique s'est ramifié et structuré autour de cinq plates-formes<br />

d’innovation dans les matières essentielles pour l'avenir du Grand-Duché de<br />

Luxembourg : qualité des services IT (Information Technologies), sécurité IT, elearning,<br />

e-business, prospective et statistique des usages IT. Ces plates-formes<br />

fédèrent plus de dix réseaux, grappes et groupes de travail dont l’activité collaborative<br />

est en progression rapide. À titre d’exemple, on peut citer le lancement du réseau<br />

CASSIS qui réunit douze consultants labellisés en stratégie IT pour PME, ainsi que<br />

l’initiative Build-IT qui fédère autour du CRTI-B toutes les professions du bâtiment<br />

afin de promouvoir l’usage des transactions électroniques dans ce secteur. Le Réseau<br />

d'Innovation du Technoport, lancé fin 2002, s'est agrandi en 2003 à vingt-cinq<br />

entreprises membres auxquelles il offre un ensemble de services pour l'innovation.<br />

En 2003, le développement ciblé des activités de recherche en matériaux a été poursuivi<br />

de façon conséquente au sein du Laboratoire de Technologies Industrielles (LTI) établi<br />

2


depuis 1998 au sein du Technoport à Esch-sur-Alzette. Ce développement est conforme<br />

à l'engagement pris par le Centre <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> dans la convention "Technoport",<br />

résultant des recommandations de la tripartite sidérurgique de 1996 et conclue par<br />

l'Etat, le Groupe ARBED et le <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> le 4 mai 1998. Dans le cadre de cette<br />

convention, un montant de plus d'un million d'euros, cofinancé par l'Etat et le Groupe<br />

ARBED, a été affecté de 1998 à 2001 à la création de compétences de haut niveau<br />

scientifique. Afin de fournir un effet de levier à ces activités, une Charte de<br />

collaboration a été signée le 25 mars 2003 avec le <strong>CRP</strong>-GL. Le développement<br />

d'activités en traitement de surface, notamment par des techniques de plasmas, a été<br />

favorablement avisé par le FNR fin 2003 et sera mis en oeuvre à partir de 2004.<br />

La qualité figure, avec la meilleure pratique de l'autonomie et la poursuite d'un<br />

autofinancement approprié, parmi les trois objectifs stratégiques permanents du<br />

Centre. Le projet de certification ISO 9001 version 2000 a été lancé en 2003 et devrait<br />

aboutir en 2004. Poursuivant sa politique de satisfaction des clients commencée en<br />

1998, le <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> a créé en 2003 une cellule d'évaluation des résultats de<br />

projets dont la mission est de systématiser les enquêtes de satisfaction des clients,<br />

l'extraction et l'évaluation des résultats et retombées des projets et la confection d'un<br />

rapport annuel portant sur les indicateurs de performance. Dans le même esprit, le <strong>CRP</strong><br />

6 7<br />

3<br />

<strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> s'attachera à rendre comparables les résultats de la RDI obtenus par les<br />

différents acteurs de la recherche publique au Luxembourg.<br />

En ce qui concerne les infrastructures, le Centre a réalisé des progrès importants en<br />

2003, notamment grâce à la mise en service du 29JFK qui a permis de regrouper les<br />

activités dispersées dans trois immeubles sur le site de Luxembourg-Kirchberg. Le<br />

Centre dispose maintenant d'environ 8.000 m2 répartis à égalité entre Luxembourg et<br />

Esch-sur-Alzette. Fin 2003, plus de trois cents personnes, collaborateurs du Centre et<br />

des entreprises high-tech hébergées au Technoport, ont travaillé dans ces locaux. Les<br />

parties communes des immeubles du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> ont été équipées en 2003 de<br />

réseaux sans fil.<br />

PHOTOS<br />

1 Présentation conjointe d'une belle histoire de start-up au "12th European Bic Network Congress" à Lyon en juin<br />

2003 (au centre, Marco Peretti, fondateur de l'entreprise SecureWave au Technoport Schlassgoart et à sa gauche<br />

Claude Wehenkel, Directeur du Technoport) 2 Séminaire au 29 JFK du Groupe Permanent R&D qui regroupe les<br />

responsables de la recherche industrielle en Belgique; thème de la réunion organisée par le <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> le<br />

14 mai 2003 : "Réseaux d'Innovation et Knowledge Management" 3 Présentation du Rapport Annuel 2002 sous la<br />

présidence de Madame Erna Hennicot-Schoepges, ministre de la recherche, entourée de Claude Wehenkel,<br />

administrateur délégué, et de Jean de la Hamette, président 4 Visite au Technoport du Président de la République<br />

d'Estonie, accompagné d'industriels et de la responsable d'Estonia Entreprise 5 Accueil des autorités locales au<br />

stand du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> à la Bureautec '03 6 et 7 Créateurs d'entreprises high-tech présents sur le stand du<br />

Technoport à la Bureautec '03<br />

RAPPORT ANNUEL 2003 07


LE 29JFK EN CHIFFRES<br />

Coût total : 12,7 millions d’euros<br />

Bureau d’architecture : Gubbini & Linster Architectes<br />

Début des travaux : 28 avril 2000<br />

Inauguration : 17 juin 2003<br />

Le bâtiment comprend 5 niveaux, 1 terrasse-toiture, ainsi que 2 niveaux de sous-sol.<br />

Surface nette totale hors sol : 4.557 m 2<br />

Surface nette totale hors sol pour le <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> : 3.761 m 2<br />

Surface nette totale hors sol pour le CTE : 796 m 2<br />

Surface brute sous-sol : 3.501 m 2 , réservés en grande partie aux 74 emplacements de stationnement et aux locaux techniques :<br />

Nombre de personnes travaillant dans le bâtiment au 17 juin 2003 :<br />

pour le <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> : 130 personnes<br />

pour le CTE : 14 personnes<br />

Le nouvel immeuble offre avec ses 6 salles de formation et de conférence modulables (de 200 m 2 , de 100 m 2 , de 50 m 2 et de 40 m 2 ) la possibilité<br />

d’organiser de nombreuses formations et conférences sur place. A cela s’ajoutent 8 salles de réunion, 1 salle de téléformation/téléconférence avec<br />

16 postes de travail, 5 salles serveurs climatisées et sécurisées, 1 brasserie-cafétéria pouvant accueillir jusqu’à 80 personnes et de<br />

nombreux espaces de rencontre.<br />

Une table d’orientation en pierre de lave émaillée en forme de couronne de 6 mètres de diamètre sera installée sur la tourelle du bâtiment et sera accessible<br />

au public à partir de fin 2004.<br />

08 RAPPORT ANNUEL 2003<br />

PHOTOS<br />

Lors de l'inauguration de l'immeuble 29 JFK le 17 juin 2003 1 Le Grand-Duc <strong>Henri</strong> en compagnie de scientifiques 2 Explications<br />

données par l'artiste Fernand Bertemes au Grand-Duc 3 Extrait de l'une des cinq allégories de Fernand Bertemes peintes sur bois et<br />

plâtre à l'intérieur de la cage d'escalier du 29 JFK 4 Youseff Yancy jouant du Theremin 5 Triple coup de ciseaux par le Grand-Duc<br />

<strong>Henri</strong>, les ministres Erna Hennicot-Schoepges et Anne Brasseur; au fond le tableau monumental 6x4,2m "Alles was nicht ist, ist<br />

möglich" de Fernand Bertemes


5<br />

1 2<br />

3 4<br />

RAPPORT ANNUEL 2003 09


1<br />

8 9<br />

10 RAPPORT ANNUEL 2003<br />

2<br />

3 4<br />

5<br />

6 7


PHOTOS<br />

1 Le noyau dur de la Brigade d'Intervention Musicale (BIM) de Luciano Pagliarini (à gauche) 2 à 3 Lors de l'inauguration du 29 JFK le 17 juin 2003, le Grand-Duc, des invités 4 La ministre de la recherche Erna Hennicot-Schoepges aux<br />

LinuxDays 2003 5-7 Les créateurs d’entreprises high-tech se rencontrent 8 En 2002, cela aurait pu être un poisson d'avril 9 Remise d'un cadeau à Prosper Schroeder lors de son départ du Conseil d'Administration du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>, de<br />

gauche à droite avec ses collègues du Conseil : Pierre Decker, Pascal Bouvry, Lucien Schummer, Prosper Schroeder, Jean de la Hamette, Jean-Marie Haensel et Pierre Hirtt 10 Au 29 JFK Saint-Nicolas et le Père Fouettard à la rencontre<br />

d'une centaine d'enfants "<strong>Tudor</strong>" 11 L'Artiste et l'Architecte: à gauche Fernand Bertemes et à droite Thierry Linster 12 Maquette grandeur nature de l'oeuvre monumentale de Fernand Bertemes 13 Adelheid Ehmke, future vice-recteure<br />

de l'Université du Luxembourg et Prosper Schroeder, ancien président de l'IST 14 Séminaire de réflexion annuel du Comité de direction à Mondorf avec deux thèmes traités en 2003: "Quel système d'innovation pour le Luxembourg?" et<br />

"Propositions pour le système de qualité de l'entreprise <strong>Tudor</strong>"<br />

10<br />

11 12<br />

13 14 15<br />

RAPPORT ANNUEL 2003 11


GIE « FORMATION CONTINUE DE L’INGÉNIEUR ET DU CADRE, SITec ® »(GIE SITec ® )<br />

EFFECTIFS EN FIN D’EXERCICE : 18,5<br />

NOMBRE DE PROJETS R&D EN ACTIVITÉ DURANT L’EXERCICE : 17<br />

PRINCIPAUX DOMAINES DE COMPÉTENCES :<br />

- conception et organisation de formations diplômantes, de formations<br />

qualifiantes (interentreprises et sur mesure), de conférences, de rencontres, de<br />

groupes de travail et de programmes de qualification dans les domaines suivants :<br />

esprit d’entreprendre et innovation, technologies pour la santé, technologies<br />

pour l’environnement, innovation dans la formation, veille technologique,<br />

information et documentation, management de l’entreprise et qualité,<br />

management et technologies de l’information ;<br />

- conduite de projets d’innovation en formation continue dans les thématiques de<br />

l’anticipation des compétences et du e-learning ;<br />

PARTENARIAT : Chambre de Commerce du Grand-Duché de Luxembourg, Chambre<br />

des Employés Privés, Chambre des Métiers, Chambre du Travail, Université du<br />

Luxembourg, Université <strong>Henri</strong> Poincaré de Nancy, Facultés Universitaires de Namur,<br />

Université de Liège, Université de Nancy 2, Université de Metz, Facultés Universitaires<br />

Catholiques de Mons (FUCaM), Université du Québec à Trois-Rivières, Fonds Social<br />

Européen, Luxinnovation, Institut National pour le développement de la Formation<br />

Professionnelle Continue (INFPC), Institut National de l’Administration Publique<br />

(INAP), Mouvement Luxembourgeois pour la Qualité (MLQ), Club de la Sécurité des<br />

Systèmes d’Information Luxembourg (CLUSSIL), Association des Professionnels des<br />

Systèmes d’Information (ASPI) ;<br />

PRINCIPAUX SECTEURS D’INTERVENTION : ingénieurs et cadres des<br />

secteurs privé et public, professionnels de la formation continue ;<br />

TYPES D’ACTIVITÉS :<br />

- formations continues diplômantes ;<br />

- formations continues qualifiantes en présentiel et à distance : formations<br />

interentreprises, cycles de spécialisation et formations sur mesure ;<br />

- conférences, rencontres et groupes de travail ;<br />

- formations de formateurs ;<br />

- programmes de qualification pour demandeurs d’emploi et salariés ;<br />

- animation de réseaux (e-learning) ;<br />

- conseil en e-learning ;<br />

- conduite de projets d’innovation (anticipation des compétences et e-learning).<br />

Pour en savoir plus sur les faits marquants 2003 : > page 36<br />

CONTACT :<br />

Bernard.Lambeaux@tudor.lu<br />

Gérant<br />

www.sitec.lu<br />

12 RAPPORT ANNUEL 2003<br />

1<br />

3<br />

LE CATALOGUE DE FORMATION 2004<br />

En 2003, SITec® a élaboré le concept de son premier catalogue unique des<br />

formations qui regroupe toutes les formations proposées par le <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> dans<br />

les domaines de compétences :<br />

- esprit d’entreprendre et innovation ;<br />

- technologies pour la santé ;<br />

- technologies pour l’environnement ;<br />

- innovation dans la formation ;<br />

- veille technologique, information et documentation ;<br />

- management de l’entreprise et qualité ;<br />

- management et technologies de l’information.<br />

Le catalogue de formation 2004 est disponible auprès d’Olivier de Colnet,<br />

Tél. : +352 42 59 91 – 300, olivier.decolnet@tudor.lu


2<br />

4 5<br />

PRÉFACE DU CATALOGUE DE FORMATION 2004<br />

Dès sa création, le Centre <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> a compris l’importance des activités de formation continue dans<br />

la chaîne complexe de l’innovation qui constitue le leitmotiv de son projet d’entreprise. En 1989, il a<br />

donc créé son propre service de formation continue sous le label SITec®. La mise sur pied d’une<br />

organisation professionnelle dédiée à la formation continue de l’ingénieur et du cadre est devenue<br />

réalité grâce aux expériences de terrain menées au sein du Centre <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> avec ses partenaires<br />

européens. La création récente de l’Université du Luxembourg a ouvert de nouvelles perspectives en<br />

permettant de concrétiser la mise en synergie de tous les efforts vers un campus scientifique et<br />

technologique de haute qualité. Désormais constituée en Groupement d’Intérêt Economique commun à<br />

l’Université du Luxembourg et au Centre de Recherche Public <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>, cette courroie de transmission<br />

vitale de l’innovation entend remplir les missions de formation continue de ces deux institutions.<br />

L’ensemble des acteurs reconnaît l’importance socio-économique de cette alliance. Il est en effet<br />

évident que le développement et l’attractivité économique de nos entreprises européennes reposent<br />

principalement sur la performance de son capital humain et plus particulièrement sur leurs cadres et sur<br />

leurs ingénieurs. Cette performance concerne tant la maîtrise technique que la prise en considération<br />

des aspects humains et sociétaux. Il apparaît clairement que la formation continue, tout au long de la<br />

vie, constitue la clé de cette performance.<br />

François TAVENAS Claude WEHENKEL<br />

Recteur de l’Université du Luxembourg Administrateur délégué du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong><br />

NOMBRE DE JOURS DE FORMATION ORGANISÉS EN 2003 : 221 JOURS<br />

NOMBRE DE PARTICIPANTS : 2743 PERSONNES<br />

NOMBRE DE JOURS DE FORMATION PROPOSÉS EN 2004 : 260 JOURS<br />

PHOTOS<br />

1 et 2 Conférence de presse organisée à l’occasion de la sortie officielle du Catalogue de<br />

Formation 2004 du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>, catalogue co-signé par l’Université du Luxembourg 3 à 5 Le<br />

GIE SITec® a organisé en 2003, 221 jours de formation avec 2743 participants<br />

RAPPORT ANNUEL 2003 13<br />

1


1<br />

PHOTOS<br />

1 Workshop sur la satisfaction client lors de la Journée Luxembourgeoise de la Qualité, les 26 et 27 novembre 2003 2 Rencontre e-learning<br />

2<br />

14 RAPPORT ANNUEL 2003<br />

7 CONFÉRENCES D'ENVERGURE INTERNATIONALE<br />

ORGANISÉES EN 2003<br />

- 20 mars 2003 : Journées e-learning 2003 (100 participants) ;<br />

- 12 et 13 juin 2003 : SPIRAL 2003, le rendez-vous des professionnels de<br />

l'informatique (150 participants) ;<br />

- 2 octobre 2003 : Conférence « Modelle in der Wassergütewirtschaft,<br />

Instrumente zur Planung und Optimierung » (72 participants) ;<br />

- du 4 au 7 novembre et du 1er au 2 décembre 2003 : Congrès de l'ERCIM<br />

(European Research Consortium for Informatics and Mathematics) (140<br />

participants) ;<br />

- 6, 7 et 8 novembre 2003 : LinuxDays 2003 (200 participants) ;<br />

- 13 et 14 novembre 2003 : Conférence LUXFEM 2003 sur les éléments<br />

finis (110 participants) ;<br />

- 26 et 27 novembre 2003 : Journée Luxembourgeoise de la Qualité (170<br />

participants).<br />

ZOOM SUR LES RÉSULTATS DU PROJET BEST<br />

CLÔTURÉ EN 2003<br />

L’objectif du projet BEST était de faciliter la conception<br />

de cours en ligne grâce à des outils logiciels et<br />

méthodologiques destinés aux enseignants, aux<br />

étudiants et aux administrateurs de systèmes e-learning.<br />

En partenariat avec l’Université du Luxembourg, les volets<br />

méthodologiques ont été définis et une plate-forme<br />

informatique mise en œuvre. Deux cours ont permis<br />

d’expérimenter et d’affiner ces résultats, l’un en<br />

formation initiale et l’autre en formation continue. Le<br />

GIE SITec®, en collaboration avec le Centre<br />

d’Innovation par les Technologies de l’Information (CITI),<br />

a également enrichi la plate-forme initiale de nouvelles<br />

fonctionnalités pour faciliter l’individualisation des<br />

parcours en fonction des besoins et des compétences<br />

de l’apprenant ainsi que le suivi et l’échange interactif<br />

avec le tuteur, deux aspects essentiels de la formation<br />

continue professionnelle.<br />

Partenaire du projet : Université du Luxembourg


CENTRE D’ACCUEIL ET D’INNOVATION POUR ENTREPRISES (CAIE)<br />

EFFECTIFS EN FIN D’EXERCICE : 6<br />

NOMBRE DE PROJETS R&D EN ACTIVITÉ DURANT L’EXERCICE : 2<br />

MISSIONS :<br />

- favoriser, promouvoir et soutenir l'esprit d'entreprise et l'entrepreneuriat<br />

high-tech grâce notamment au centre d'incubation et de création d'entreprises<br />

innovantes ;<br />

- mettre à disposition une offre importante et complémentaire de services<br />

d'innovation autour de ce creuset entrepreneurial lors des phases de création,<br />

de développement et de croissance ;<br />

PARTENARIAT : Business and Innovation Centre Kaiserslautern, Enterprise<br />

Estonia, La Maison de l'Entreprise, PROMOTECH Nancy, Technopole de l'Aisne,<br />

Technologie-Zentrum Ludwigshafen, Wallonia Space Logistics (WSL), Dimension<br />

Oesling, Luxinnovation, Luxembourg Senior Consultants (LSC), Syndicat de communes<br />

régional pour la promotion et le développement de la région SUD - PRO-SUD ;<br />

Le Technoport est membre de l’European BIC Network (EBN), de l’European Space<br />

Incubator NETwork (ESINET), de Gate2Growth Incubator Forum et membre affilié de<br />

l’International Association of Science Parks (IASP) ;<br />

SENIOR PARTNERS : ARBED - Groupe ARCELOR, Broadcasting Center Europe<br />

(BCE), RTL Group, Ville d'Esch-sur-Alzette;<br />

PRINCIPAUX SECTEURS D’INTERVENTION : technologies de l'information<br />

et de la communication, technologies industrielles et matériaux, technologies pour<br />

l’environnement, technologies pour la santé ;<br />

Pour en savoir plus sur les faits marquants 2003 : > page 36<br />

CONTACT :<br />

Diego.DeBiasio@tudor.lu, Chargé de mission<br />

www.technoport.lu<br />

1<br />

2<br />

Tableau de bord du Technoport au 31.12.2003<br />

Situation d’hébergement :<br />

Surface disponible pour entreprises high-tech : 1.600 m 2<br />

Taux d’occupation de la surface disponible pour entreprises high-tech : 84%<br />

Nombre d’entreprises hébergées : 19<br />

Nombre d’entreprises en fin de période de séjour : 4<br />

Nombre de dossiers d’entreprises en cours d’analyse : 15<br />

Durée moyenne d’hébergement des entreprises high-tech ayant quitté le Technoport fin<br />

2003 : 2,6 ans<br />

Création d’emplois et développement de compétences endogènes :<br />

Nombre d’emplois au sein des entreprises high-tech hébergées : 82 (dont 8 localisés à<br />

l’étranger)<br />

Nombre de créations d’emploi en 2003 au sein des entreprises high-tech hébergées : 24<br />

Nombre d’emplois au sein des entreprises membres du Réseau d’Innovation Technoport :<br />

123<br />

Nombre d’entreprises membres du Réseau d’Innovation Technoport : 25<br />

Nombre d’entreprises hébergées ayant encadré un stagiaire universitaire ou d’instituts de<br />

la Grande Région en 2003 : 10<br />

Nombre d’entreprises hébergées ayant encadré un thésard en 2003 : 3<br />

Synergies créées :<br />

Nombre d’entreprises ayant été impliquées dans des projets R&D en collaboration avec<br />

des équipes du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> : 8<br />

Nombre d’entreprises hébergées ayant des synergies concrètes avec d’autres entreprises<br />

du Technoport : 8<br />

Grappes de compétences en cours de constitution: logiciel libre et sécurité informatique<br />

PHOTOS<br />

1 Formation donnée par le CAIE au personnel d’encadrement des pépinières d’entreprises d’Algérie à la demande<br />

de la Caisse Nationale d’Assurance Chômage (CNAC) et de la Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit<br />

(GTZ) GmbH 2 Une délégation d’entrepreneurs estoniens au Technoport, mai 2003<br />

RAPPORT ANNUEL 2003 15


ZOOM SUR TROIS SUCCESS STORIES DU TECHNOPORT<br />

1 2<br />

16 RAPPORT ANNUEL 2003<br />

LUXSCAN TECHNOLOGIES S.A.<br />

« LA 1 ère SUCCESS STORY DU TECHNOPORT, UN AN APRÈS SA SORTIE »<br />

Date d’entrée au Technoport: août 1998<br />

Date de sortie du Technoport : mai 2002<br />

Nombre d’employés : 17*<br />

Domaine d’activité: développement et commercialisation de scanners industriels pour le contrôle<br />

automatique de la qualité des produits dans le secteur du bois/ameublement<br />

Produits: LaserScan, ColorScan, XscanCombi, ShapeScan, CombiScan<br />

Couverture géographique : Amérique du Nord, Scandinavie, Europe, Nouvelle-Zélande, Australie<br />

Clients de référence : Velux<br />

Chiffre d’affaire 2003 : 3.160.000 euros<br />

Taux de croissance 2003 : 104%<br />

* au 31.12.2003<br />

Créée en août 1998, la société LuxScan Technologies conçoit, développe et commercialise des scanners<br />

pour le contrôle de la qualité du bois. Ses systèmes ont pour objet la détection des défauts (naturels ou<br />

non) du bois, détection permettant notamment le classement automatique ou l’optimisation du tronçonnage<br />

de pièces de bois selon des critères visuels (contrôle de l’aspect et de la conformité géométrique d’une<br />

pièce de bois). Pour ce faire, les scanners de LuxScan Technologies exploitent des technologies high-tech,<br />

telles que : caméras couleur, capteurs laser, systèmes à rayons X et autres. La société est devenue un<br />

fournisseur reconnu sur ce marché et a établi des partenariats avec d’autres acteurs renommés tels que<br />

Weinig, Microtec, System TM et GreCon-Dimter. A ce jour, la société a commercialisé environ 40 scanners<br />

dans plus de10 pays différents. En 2003, plus de 60% de son chiffre d’affaire a été réalisé en Amérique<br />

du Nord, ce qui montre bien que son activité est essentiellement orientée vers l’exportation. Ces évolutions<br />

récentes associées au fort taux de croissance en 2003 montrent que plus d’un an après son déménagement<br />

du Technoport, la société a su maintenir sa position dans ce marché de niche. L’adhésion au « Réseau<br />

d’Innovation Technoport » lui a aussi permis de maintenir des relations étroites avec le Technoport et d’avoir<br />

recours à un certain nombre de services d’innovation qui lui sont mis à disposition à travers cette formule.<br />

Contact : LuxScan Technologies, Z.A.R.E. Ouest, L-4384 Ehlerange<br />

tél. : +352 540 416, fax : +352 540 417, www.luxscan.lu, info@luxscan.lu<br />

PHOTOS<br />

1 Les scanners de LuxScan Technologies exploitent des technologies high-tech telles que caméras couleur, capteurs laser, systèmes à<br />

rayons X 2 Raphaël Vogrig, gérant de LuxScan Technologies


SECUREWAVE S.A.<br />

« 2003 L’ANNÉE DU DÉCOLLAGE COMMERCIAL »<br />

Domaine d’activité: développement de logiciels de sécurité (gestion centralisée d’exécution d’applications et de<br />

contrôle d’accès aux périphériques)<br />

Produits: SecureNT, SecureEXE<br />

Couverture géographique : mondiale avec des bureaux de ventes au Royaume-Uni et aux Etats-Unis<br />

Clients de référence : Daimler Chrysler, Scotland Yard, Airbus, Commerzbank, Norwich Union, Commissariat à<br />

l’Energie Atomique<br />

Date d’entrée au Technoport: décembre 1999<br />

Date de sortie du Technoport : janvier 2004<br />

Nombre d’employés : 30+<br />

Taux de croissance 2003 : 400%<br />

Quatre ans après avoir rejoint le Technoport, la société SecureWave a vu son activité se développer de façon conséquente en 2003. SecureWave est le leader de solutions de prévention<br />

d’intrusions - Host Intrusion Prevention. En quelques années, la société est devenue la référence incontournable avec une clientèle de plus de 250 entreprises financières, industrielles et de la<br />

santé, et institutions gouvernementales, militaires et de la défense. SecureWave propose des solutions de contrôle et de gestion centralisée d’accès aux périphériques et applications. Les solutions<br />

s’adaptent à toutes les tailles de réseaux et leur administration reste simple, donnant ainsi les moyens aux organisations d’améliorer leur sécurité tout en réduisant leurs coûts de support<br />

informatique. Les développements positifs récents ont amené la société à prendre la décision de quitter le Technoport début 2004 pour s’installer dans des locaux plus appropriés à ses besoins.<br />

SecureWave maintiendra cependant dans le futur, tout comme LuxScan Technologies et Spiece, une étroite collaboration avec le Technoport notamment grâce au<br />

« Réseau d’Innovation Technoport ».<br />

Contact : SecureWave S.A., 26, place de la Gare, L-1616 Luxembourg<br />

tél. : +352 265 364 11, fax : +352 265 364 12, www.securewave.com, info@securewave.com<br />

SPIECE S.A.<br />

« UN PASSAGE RAPIDE MAIS RÉUSSI AU TECHNOPORT »<br />

Date d’entrée au Technoport: avril 2003<br />

Date de sortie du Technoport : octobre 2003<br />

Nombre d’employés : 10*<br />

Domaine d’activité: télémesure, trafic routier, automatisme industriel<br />

Produits: produits de pointe sur mesure, issus de la recherche et des développements dans les domaines précités<br />

Couverture géographique : Luxembourg, Belgique, Hong Kong, Allemagne, France<br />

Clients de référence : Protection Civile Luxembourg, DuPont Teijin Luxembourg, Administration des Services<br />

Techniques de l’Agriculture (ASTA Luxembourg), Ministère Wallon de l’Equipement et des Transports (Belgique),<br />

GEC Services Limited (Hong Kong), Wickel Technik Gmbh (Allemagne)<br />

Chiffre d’affaire 2003 : environ 300.000 euros<br />

* au 31.12.2003<br />

La société Spiece a intégré le Technoport le 17 mars 2003. Le noyau de la société est constitué<br />

de techniciens et d’ingénieurs possédant une large expérience dans les domaines de<br />

l’électronique et de l’informatique industrielle. L’objectif de la société repose sur l’idée de la mise<br />

en place d’un réseau de compétences tant au niveau technique et scientifique, qu’au niveau<br />

commercial. Elle joue un rôle d’interface entre l’industrie et les centres de recherche, les universités<br />

et les grandes écoles, pour industrialiser et commercialiser les produits de pointe issus des<br />

activités de recherche et développement dans les domaines de la télémesure, du trafic routier et de l’automatisme industriel. L’une des applications de Spiece se concentre notamment dans le<br />

domaine de la gestion de l’environnement et plus particulièrement la gestion des ressources en eau, des inondations, des crues, de l’irrigation, de la sécheresse et de l’auscultation permanente<br />

des barrages. Grâce à la réalisation des prévisions faites en début d’activité, la société Spiece s’est très vite développée pour atteindre un effectif de 9 personnes au bout de quelques mois.<br />

Compte tenu de certaines contraintes d’espace d’atelier et de stockage, elle a décidé en octobre 2003 de quitter le Technoport pour s’installer dans une zone industrielle limitrophe. L’année<br />

2004 sera essentiellement consacrée à consolider les activités commerciales et à développer quelques nouvelles applications dans différents domaines d’activité et ce notamment à travers<br />

les synergies avec le Laboratoire des Technologies Industrielles du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>.<br />

Contact : Spiece SA, Z.I. Zankels, 30, rue Jos Kieffer, L-4176 Esch-sur-Alzette<br />

tél. : +352 26 17 79 – 1, fax : +352 26 17 79 – 80, spiece@spiece.lu PHOTO : Spiece met notamment au point des programmes pour automates<br />

RAPPORT ANNUEL 2003 17


LABORATOIRE DE TECHNOLOGIES INDUSTRIELLES (LTI)<br />

EFFECTIFS EN FIN D’EXERCICE : 50<br />

NOMBRE DE PROJETS R&D EN ACTIVITÉ DURANT L’EXERCICE : 19<br />

PRINCIPAUX DOMAINES DE COMPÉTENCES :<br />

- matériaux : surfométrie, caractérisation mécanique des surfaces, métrologie,<br />

vieillissement accéléré, rayonnement thermique, essais mécaniques ;<br />

- modélisation : mécanique numérique (Méthode des éléments finis), analyse de<br />

données, modélisation de systèmes dynamiques ;<br />

- ingénierie : mécatronique, énergie photovoltaïque, systèmes de mesure,<br />

capteurs, traitement d’image ;<br />

- stratégie : modélisation et simulation d’entreprise, productivité, management,<br />

qualité, théorie des contraintes, gestion industrielle ;<br />

PARTENARIAT : Arcelor, ARES, Cegedel, Cerametal, Société Nationale des Chemins<br />

de Fer Luxembourgeois (CFL), Delphi, Dometic, Entente des Hôpitaux Luxembourgeois,<br />

Hôpital de la Ville d'Esch-sur-Alzette, Eurobéton, Eurocomposite, Exxonmobil,<br />

Faurécia, GDX-Slic Gruchet, Glaverbel, Goodyear, Guardian, Henkel, Hôpital Princesse<br />

Marie-Astrid, IEE, Ateliers de construction Kihn, Les presses Solar-Belfond, Luxcontrol,<br />

Merlani, Mondo, Nonail Boxes, Paul Wurth, Peintures ROBIN, Proactif, ProfilArbed<br />

Recherches, Reckinger, Saint Gobain, SIDEN, SIEMENS, Solsitec, Sudgaz, Thermoest,<br />

Wabentechnik, Dupont de Nemours, VITO, Agence de l’Energie SA, Centre de Recherche<br />

en Automatique de Nancy, Chambre des Employés Privés, European Photovoltaic<br />

Industry Association, Laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses<br />

applications (LORIA), Facultés Universitaires Catholiques de Mons, Institut National<br />

Polytechnique (INP) de Grenoble, Institut National Polytechnique (INP) de Lorraine,<br />

Ecole Centrale de Lyon, Ecole des Mines de Nancy, ENS Génie des systèmes industriels,<br />

Université du Luxembourg, Sacred Heart University, Supelec Paris, Université de Metz,<br />

Université du Québec à Trois-Rivières, Université Louis Pasteur, Université Nancy 2 ;<br />

PRINCIPAUX SECTEURS D’INTERVENTION : industrie, construction,<br />

hôpitaux, administrations, services, artisanat ;<br />

TYPES D’ACTIVITÉS : recherche et développement, conseil et assistance<br />

technologique, services, formation, information, sensibilisation ;<br />

Pour en savoir plus sur les faits marquants 2003 :<br />

> page 37<br />

CONTACT :<br />

Jos.Schaefers@tudor.lu<br />

Directeur<br />

www.lti.lu<br />

18 RAPPORT ANNUEL 2003<br />

2<br />

1


ZOOM SUR QUELQUES PROJETS DU LTI CLÔTURÉS EN 2003<br />

PROJET « GESQUAL »<br />

Source : Le Quotidien, 17 février 2004<br />

Proposer une formation diplômante de troisième cycle en « Management et Qualité des Entreprises et Services » tel est l’objectif du projet GESQUAL mené par le LTI avec le<br />

GIE SITec®. Pour ce faire, le projet a réuni un partenariat universitaire solide à même de proposer un programme international alliant expérience du terrain et savoir académique.<br />

Une première session ouvrira ses portes début 2004 et déjà le nombre important de candidats montre qu’elle répond à un réel besoin de formation continue diplômante de<br />

haut niveau dans le domaine de la qualité et de la gestion industrielle en PME. La formation est sanctionnée par un Diplôme d’Etudes Supérieures d’Université. Mais, dès 2005,<br />

les participants devraient se voir proposer un Master en « Management et Qualité des Entreprises et Services » (en conformité aux accords de Bologne).<br />

Partenaires du projet : Université du Québec à Trois-Rivières, Ecole Nationale d’Ingénieurs de Metz (ENIM), Ecole Supérieure de Management de Metz (ESM), Facultés<br />

Universitaires Catholiques de Mons (FUCaM)<br />

PHOTOS/DESSIN<br />

1 Nano-scratch 2 Schéma d’une aciérie électrique<br />

PROJET « IMPROVED CONTROL OF ELECTRIC ARC FURNACE OPERATIONS BY<br />

PROCESS MODELING »<br />

Pour optimiser la consommation électrique d’un four à mitraille dans une aciérie, le LTI en partenariat avec le LORIA<br />

a conçu et publié une méthode originale basée sur l’analyse des données du processus. Le modèle exploite le savoirfaire<br />

des opérateurs : il compare les signaux du processus en cours avec ceux d’une base d’expérience et propose<br />

une charge optimisée pour la suite du processus. Ces travaux de recherche en regroupement et de recherche<br />

caractéristique par réseaux de neurones ont fait l’objet d’une thèse de doctorat qui sera soutenue en 2004. La<br />

méthode, qui n’est pour l’instant pas implémentée sur site dans sa totalité, pourrait être déployée pour d’autres<br />

paramètres du four ou d’autres processus industriels complexes.<br />

Partenaires du projet : Profil ARBED SA Luxembourg, LORIA (INRIA Nancy)<br />

RAPPORT ANNUEL 2003 19


QUELQUES PUBLICATIONS DU LTI EN 2003 :<br />

REVUES SCIENTIFIQUES :<br />

1. R. AGGOUNE (2004) “ Minimizing the Makespan for the Flow Shop Scheduling Problem with<br />

Availability Constraints”, European Journal of Operational Research, 153, 534-543.<br />

2. J. COLIN, R. AGGOUNE, M. BRIQUET et J. SCHAEFERS (2003). “ Le patient, un client au<br />

centre des flux”, Logistique et Management, à paraître.<br />

3. J. SCHAEFERS, R. AGGOUNE, R. FABBRI and F. BECKER (2004). “ A Constraint Based Planning<br />

and Scheduling Model”, International Journal of Production Research, accepté.<br />

4. R. AGGOUNE, and M. -C. PORTMANN (2004). “ A Heuristic Approach for the Flow Shop<br />

Scheduling Problem with limited Machine Availability”, International Journal of Production<br />

Economics, soumis.<br />

CONFÉRENCES :<br />

1. J. SCHAEFERS and R. AGGOUNE (2004). “ A re-engineering project based on the TOC<br />

fundamental measurements, International Symposium on Scheduling, ISS’04, May 24-26<br />

2004, Awaji-Yumebutai, Japan, accepté.<br />

20 RAPPORT ANNUEL 2003<br />

2. R. AGGOUNE (2004). “ Two-job shop scheduling problems with availability constraints”,<br />

14Th International Conference on Automated Planning and Scheduling, ICAP’04, June 3-7<br />

2004, British Columbia, Canada, Accepté.<br />

3. R. AGGOUNE (2003). “ Job shop à deux jobs avec prise en compte de contraintes de<br />

disponibilité des machines”, Quatrième conférence sur la modélisation et la simulation,<br />

MOSIM’03, 23-25 avril 2003, Toulouse.<br />

4. R. AGGOUNE, and M. -C. PORTMANN (2003). “ Flow Shop Scheduling Problem with limited<br />

Machine Availability: A Heuristic Approach”, International Conference on Industrial<br />

Engineering and Production Management, 26-28 May 2003, Porto.<br />

5. R. AGGOUNE, Y. MATI and A. ARTIBA (2003). “ The Job Shop Scheduling Problem under<br />

Availability Constraints”, 2ème Conférence Internationale sur la Productique, CIP’03, 14-16<br />

Octobre 2003, Alger.<br />

6. R. AGGOUNE (2003). “ Une borne inférieure pour l’ordonnancement de job shop sous<br />

contraintes de disponibilité des machines”, 5ème congrès de la Société Française de<br />

Recherche Opérationnelle et d’Aide à la Décision, ROADEF’03, Avignon.<br />

ZOOM SUR LE PROJET DE<br />

CARACTÉRISATION DE LA<br />

DENSITÉ DE LA MITRAILLE<br />

Le projet européen CECA, clôturé en juin 2003,<br />

visait à déterminer la densité de la mitraille<br />

enfournée dans le four électrique, ce pour pouvoir<br />

appréhender la relation entre la densité de la<br />

mitraille et le bilan énergétique du four électrique.<br />

Pour ce faire, le LTI a mis en place un système de<br />

capteurs et conçu un système industriel<br />

d’acquisition de données et de stockage et<br />

d’analyse d’images.<br />

Partenaires du projet : Arcelor (ProfilArbed<br />

Recherches - Département Procédés Aciéries),<br />

Centre de Recherches Métallurgiques (CRM,<br />

Liège), FERRIERE NORD (Udine, Italie), Institut de<br />

Recherche Sidérurgique (IRSID, Maizières-lès-<br />

Metz).<br />

DESSIN : Mesure de la densité de la mitraille


CENTRE D’INNOVATION PAR LES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION (CITI)<br />

EFFECTIFS EN FIN D’EXERCICE : 87,5<br />

NOMBRE DE PROJETS R&D EN ACTIVITÉ DURANT L’EXERCICE : 40<br />

PRINCIPAUX DOMAINES DE COMPÉTENCES :<br />

- économie de la connaissance, gestion des organisations, gestion du changement ;<br />

- gestion des organisations et services informatiques ;<br />

- gestion de projets d’innovation ;<br />

- ingénierie des exigences, des référentiels de certification et de modélisation ;<br />

- ingénierie et outils du logiciel.<br />

PARTENARIAT :<br />

Depuis 2003, les activités et partenariats du CITI sont regroupés par thèmes dans cinq<br />

plates-formes de coopération :<br />

- une plate-forme d’étude prospective sur l’économie de la connaissance en<br />

partenariat avec le STATEC et le Ministère de l’Economie ;<br />

- une plate-forme « Sécurité informatique » en coopération avec le Ministère de<br />

l’Economie, la Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF), le<br />

CLUSSIL, l’Université du Luxembourg et les sociétés informatiques spécialisées ;<br />

- une plate-forme « Qualité et certification des services informatiques » en<br />

coopération avec les chambres professionnelles, les consultants IT, des PME<br />

pilotes, les services informatiques de firmes ;<br />

- une plate-forme « Interopérabilité des systèmes d’information » en coopération<br />

avec le Centre de Ressources des Technologies de l’Information pour le Bâtiment<br />

(CRTI-B), le Fonds National de la Recherche, divers partenaires européens ;<br />

- une plate-forme « E-learning et Knowledge Management » en coopération avec<br />

l’Université du Luxembourg, l’Institut National de l’Administration Publique<br />

(INAP), diverses administrations, des acteurs de la formation et du secteur<br />

informatique.<br />

L’ensemble de ce partenariat constitue le réseau SPIRAL. Une liste exhaustive est<br />

disponible sur www.spiral.lu.<br />

PRINCIPAUX SECTEURS D’INTERVENTION :<br />

- tous les secteurs des services et de l'industrie utilisateurs des Technologies de<br />

l’Information et de la Communication (TIC) dont une large proportion de PME ;<br />

- les administrations, communes et institutions publiques ;<br />

- les professionnels des services TIC.<br />

ZOOM SUR LES RÉSULTATS DU PROJET « CIBIZ»<br />

« CASSIS » est une démarche d’élaboration de stratégie informatique en PME. Après<br />

l’avoir conçue, outillée et expérimentée, le CITI souhaitait assurer le transfert de la<br />

méthode vers les professionnels du conseil en informatique. Le projet CIBIZ vise donc<br />

l’amélioration des outils liés à cette méthode (formation, logiciel, études de cas) et la<br />

conception d’un réseau de consultants labellisés « CASSIS ». Il s’appuie sur un groupe<br />

de professionnels qui ont validé le référentiel de compétences, la procédure de<br />

labellisation et le business plan du réseau. L’annonce du lancement du réseau a reçu un<br />

écho très favorable dans la profession au niveau national et européen. Le projet a<br />

également contribué à la conception d’une démarche complémentaire pour le choix de<br />

logiciel en PME.<br />

Partenaires du projet pour le volet CASSIS : J-WAY, Groupe C3, APTOSITE, Centre<br />

Régional d’Innovation et de Transfert de Technologies en Télécommunications et<br />

Technologies de l’Information (CRITT-TTI), PCSolutions, CRIF/WTCM, DEFINITION,<br />

Technofutur3<br />

PHOTO : Lancement du réseau Cassis le 28 octobre 2003<br />

RAPPORT ANNUEL 2003 21


TYPES D’ACTIVITÉS :<br />

- travaux de recherche, thèses, projets R&D ;<br />

- études préalables, évaluations, diagnostics, avant-projets ;<br />

- projets d'innovation, assistance technologique et méthodologique ;<br />

- formation et conseil spécialisés, formations diplômantes post-graduées ;<br />

- rencontres, conférences, publications professionnelles et scientifiques ;<br />

- animation de réseaux d'innovation, groupes de travail,<br />

grappages et création d'entreprises.<br />

Pour en savoir plus sur les faits marquants 2003 : > page 39<br />

CONTACTS :<br />

Jean-Pol.Michel@tudor.lu, Directeur<br />

Eric.Dubois@tudor.lu, Directeur<br />

www.citi.tudor.lu<br />

22 RAPPORT ANNUEL 2003<br />

SPIRAL EN 2003<br />

En 2003, le réseau SPIRAL compte environ 90 partenaires privilégiés ayant signé des conventions de<br />

R&D au sein d’une des plates-formes d’innovation du CITI. On y retrouve tant les fournisseurs de services<br />

TIC que les utilisateurs-pilotes des secteurs publics et privés. Les instances de régulation sont aussi<br />

utilement associées aux plates-formes. En 2003, le bilan du réseau SPIRAL présente 15 rencontres<br />

organisées autour des thèmes porteurs du CITI réunissant plus de 433 personnes. Ce sont aussi 7<br />

groupes de travail qui ont mis à contribution 115 professionnels pour formaliser des bonnes pratiques<br />

en matière de gestion de projet et de conseil stratégique. Les conférences SPIRAL 2003, en association<br />

avec le CLUSSIL, ont porté, quant à elles, sur les thèmes de l’interopérabilité logicielle et du piratage<br />

informatique.<br />

LISTE DES SITES CERTIFIÉS<br />

CACTUS BAZAR SA www.cactus-cdshop.lu CARITAS<br />

LUXEMBOURG www.caritas.lu LE PORTAIL LUXEMBOURGEOIS<br />

DE L'INNOVATION ET DE LA RECHERCHE www.innovation.public.lu<br />

OST-FENSTER SARL www.ost-fenster.lu SALES LENTZ S.A.<br />

www.sales-lentz.lu SIEMENS www.siemens.lu VINSMOSELLE<br />

www.vinsmoselle.lu


DÉTAILS DE QUELQUES PROJETS RÉALISÉS AVEC ET EN PARTENARIAT AVEC LE CITI<br />

ZOOM SUR LES RÉSULTATS DU PROJET « PRISME TREMPLIN »<br />

Pour aider les PME à intégrer les technologies de l’information, le projet Interreg « PRISME TREMPLIN » est un programme d’actions<br />

de sensibilisation, d’assistance à la maîtrise d’ouvrage informatique et de R&D dédié aux PME et mené en partenariat avec le<br />

secteur informatique et les associations représentatives des PME. Au Luxembourg, plus de 50 visites d’entreprises, 28 diagnostics<br />

de maturité et 16 accompagnements de projets ont été menés par le CITI. En association avec le GIE SITec®, plus d’une trentaine<br />

de formations ont été données. Forte de cette connaissance du terrain et des résultats de groupes de travail avec les fournisseurs<br />

informatiques, l’équipe du projet a réalisé plusieurs guides méthodologiques illustrés d’études de cas et assortis de cahiers des<br />

charges types, notamment sur les thèmes de la conduite de projet informatique, de la gestion, projet Internet et du choix de logiciels<br />

en PME.<br />

Partenaires du projet Interreg : Chambre de Commerce et d’Industrie du Luxembourg Belge (CCILB), Centre Régional d’Innovation et<br />

de Transfert de Technologies en Télécommunications et Technologies de l’Information (CRITT-TTI), Collège Européen de<br />

Technologie (GIP CET)<br />

ZOOM SUR LA PLATE-FORME KNOWLEDGE<br />

MANAGEMENT ET E-LEARNING<br />

Une enquête sur les pratiques e-learning à Luxembourg a été réalisée auprès<br />

de 171 entreprises et organismes de formation. 30 ont fait l’objet d’une<br />

étude qualitative. La conférence qui a suivi réunissant les professionnels des<br />

ressources humaines, les acteurs de la formation et de l’e-learning a<br />

constitué le lancement de la plate-forme Knowledge Management et Elearning<br />

animée conjointement par le CITI et SITec®. Grâce à un projet<br />

européen, la plate-forme s’est dotée d’un concept novateur d’e-learning qui<br />

a été expérimenté en logiciel libre sur un cours pilote en gestion de projet.<br />

Ce logiciel sera étendu en 2004 et 2005 par les partenaires de la plateforme<br />

afin d’intégrer notamment la modélisation des processus et la<br />

capitalisation des pratiques de l’organisation dans lequel l’apprenant<br />

évolue.<br />

PHOTO : Les journées de l’ERCIM (du 4 au 7 novembre 2003)<br />

RESINA s’attache à étudier les nouveaux modes d’organisation en réseau. Un nombre croissant<br />

d’entreprises choisissent de se constituer en réseau dans l’espoir que cette forme d’organisation soit plus<br />

propice à générer de l’innovation. Comment maximiser les chances de tels réseaux<br />

d’atteindre leurs objectifs ? Pour y répondre, le projet tente de formaliser et d’outiller<br />

des pratiques de base en terme de stratégie, de gestion de la connaissance,<br />

de collaboration et de motivation, et d’en découler un modèle de maturité.<br />

RAPPORT ANNUEL 2003 23


CENTRE DE RESSOURCES DES TECHNOLOGIES POUR LA SANTÉ (CR SANTEC)<br />

EFFECTIFS EN FIN D’EXERCICE : 14,5<br />

NOMBRE DE PROJETS R&D EN ACTIVITÉ DURANT L’EXERCICE : 11<br />

PRINCIPAUX DOMAINES DE COMPÉTENCES :<br />

- informatique médicale : systèmes hospitaliers, dossier patient informatisé, systèmes experts<br />

cliniques, bases de données médicales (registres, bases de données de connaissances, etc.) ;<br />

- communication : réseaux (Intranet/Extranet), télémédecine et soins à domicile, informatique mobile<br />

et sans fil, interfaçage et communication entre applications ;<br />

- ingénierie clinique : équipements médicaux, logistique et organisation, assurance qualité ;<br />

- santé publique ;<br />

- traitement d’images ;<br />

PARTENARIAT: une trentaine de partenaires privés et publics, Université <strong>Henri</strong> Poincaré de Nancy,<br />

Fachhochschule Giessen-Friedberg, Fachhochschule Trier, <strong>CRP</strong> Santé, Université du Luxembourg ;<br />

PRINCIPAUX SECTEURS D’INTERVENTION: hôpitaux, cabinets médicaux, administrations,<br />

établissements et organisations de la Santé et de la Sécurité Sociale ;<br />

TYPES D’ACTIVITÉS : projets R&D, assistance technologique et consultance, formation et<br />

sensibilisation ;<br />

Pour en savoir plus sur les faits marquants 2003 : > page 42<br />

CONTACT :<br />

Pierre.Plumer@tudor.lu<br />

Directeur<br />

www.santec.lu<br />

1<br />

24 RAPPORT ANNUEL 2003<br />

PHOTOS<br />

1 Démonstration à la Bureautec 2003 de MONICARD, instrument de surveillance en<br />

cardiologie réalisé par le CR SANTEC dans le cadre du projet LuHF (Luxembourg Heart<br />

Failure Project) 2 LinuxForum organisé en marge de la Bureautec 2003 3 Séance<br />

d’ouverture des LinuxDays 2003 (du 6 au 8 novembre 2003)<br />

LE PROJET « STM »<br />

Pendant plusieurs années, le CR SANTEC a accompagné le service<br />

de Santé au Travail Multisectoriel pour la conception et la mise en<br />

œuvre de son informatique. Un dossier patient complet adapté aux<br />

besoins de la médecine du travail a entre autres été réalisé et<br />

déployé sur les quatre sites et l’infrastructure mobile du service. Le<br />

CR SANTEC a conçu l’architecture sécurisée et les applications, puis<br />

supervisé leur développement et leur mise en œuvre, une garantie<br />

pour le partenaire d’adéquation entre le besoin et le système mis en<br />

place.<br />

Partenaire du projet : Service de Santé au Travail Multisectoriel


ZOOM SUR QUELQUES PROJETS CLÔTURÉS EN 2003<br />

2 3<br />

LE PROJET « e-PROTEX »<br />

Dans le cadre d’un projet eLuxembourg, le CR SANTEC a accompagné le Service National de la<br />

Protection Civile dans l’élaboration de cahiers des charges pour son site Internet, son Intranet et<br />

son Extranet. Après l’étude de l’organisation et la cartographie des besoins de la Protection<br />

Civile, les cahiers des charges fonctionnels, l’infrastructure technique et l’étude des coûts ont pu<br />

être élaborés. Ce projet a permis d’améliorer les processus internes et de communication du<br />

partenaire et d’identifier de nouveaux services bientôt disponibles en ligne.<br />

Partenaires du projet : Service National de la Protection Civile, Task-force eLuxembourg<br />

CSU<br />

RAPPORT ANNUEL 2003 25


CENTRE DE RESSOURCES DES TECHNOLOGIES POUR L’ENVIRONNEMENT (CRTE)<br />

STRUCTURE COMMUNE DU MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT ET DU <strong>CRP</strong> HENRI TUDOR<br />

EFFECTIFS EN FIN D’EXERCICE : 14<br />

NOMBRE DE PROJETS R&D EN ACTIVITÉ DURANT L’EXERCICE : 12<br />

PRINCIPAUX DOMAINES DE COMPÉTENCES : technologies de<br />

l'environnement, production propre, meilleures techniques disponibles, gestion du<br />

cycle de l'eau, optimisation de stations d'épuration, modélisation de procédés<br />

d'assainissement, valorisation énergétique de la biomasse, analyses de cycle de vie,<br />

gestion durable des flux d'énergie et de matière, évaluation des risques<br />

environnementaux de substances chimiques;<br />

PARTENARIAT : Ministère de l'Environnement, Administration de l'Environnement,<br />

Fonds National de la Recherche (FNR), Services de la Gestion de l'Eau, Administration<br />

des Bâtiments Publics, Syndicats intercommunaux (SIDEN, SIDEC), Agence de l'Energie<br />

du Luxembourg, Chambre de Commerce, Chambre des Métiers, Ordre des Architectes et<br />

des Ingénieurs-conseils (OAI), Fédération des Industriels Luxembourgeois (FEDIL),<br />

Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME), Centre de Recherche<br />

Public Gabriel Lippmann (Cellule de Recherche en Environnement et Biotechnologies,<br />

CREBS), Université du Luxembourg, Fondation Universitaire Luxembourgeoise (FUL),<br />

Umweltcampus Birkenfeld, Université de Trèves ;<br />

PRINCIPAUX SECTEURS D’INTERVENTION : industrie, artisanat, autorités<br />

publiques (ministères, administrations, communes, syndicats intercommunaux),<br />

bureaux d'études, universités, centres de recherche ;<br />

TYPES D’ACTIVITÉS : projets R&D, transfert de technologie, aide à l'innovation<br />

en matière de protection de l'environnement, consultance, sensibilisation, formation<br />

continue ;<br />

Pour en savoir plus sur les faits marquants 2003 : > page 43<br />

1<br />

26 RAPPORT ANNUEL 2003<br />

CONTACT :<br />

Andre.Weidenhaupt@tudor.lu<br />

Directeur<br />

www.crte.lu<br />

ZOOM SUR LES RÉSULTATS DU PROJET LIFE SIDEN CLÔTURÉ EN 2003<br />

Le projet européen LIFE SIDEN a expérimenté et validé dans la station d’épuration des<br />

eaux usées de Bleesbruck, un système et une méthodologie de contrôle et d’optimisation<br />

en temps réel des procédés de traitement des eaux. La gestion optimisée des procédés<br />

est basée sur l’utilisation intégrée de capteurs analytiques en ligne, de dispositifs de<br />

régulation et de logiciels de simulation décrivant la biologie des procédés. L’utilisation de<br />

ces concepts innovants est une première au niveau national, couronnée avec succès par<br />

une réduction substantielle de l’impact environnemental de la station de Bleesbruck tant<br />

au niveau pollution que consommation d’énergie et d’agents chimiques.<br />

Partenaires du projet : SIDEN (Syndicat Intercommunal de Dépollution des Eaux<br />

Résiduaires du Nord), EFG (Environnement, Fluides et Gaz S.A.), Dahlem, Schroeder &<br />

Associés, Laboratoire de Technologies Industrielles (LTI)<br />

PHOTOS<br />

1 En 2003, le CRTE a renforcé<br />

l’accompagnement scientifique des<br />

syndicats intercommunaux dans la<br />

gestion des déchets et l’épuration des<br />

eaux 2 85 personnes ont participé à la<br />

conférence sur la modélisation du cycle<br />

de l’eau urbain financée par le FNR<br />

2


3<br />

LES « CAHIERS DE LA PRODUCTION PROPRE » RÉALISÉS PAR L’ÉQUIPE DU CRTE<br />

Dans le cadre de la série des « Cahiers de la Production Propre », promouvant l’application des<br />

meilleures techniques disponibles pour l’environnement, ainsi que la réduction des émissions de<br />

polluants à la source, le CRTE a poursuivi en 2003 l’élaboration de deux nouveaux documents : l’un<br />

concernant la production de froid dans le milieu industriel et tertiaire et le deuxième dans le domaine<br />

des constructions durables.<br />

D’autres sujets déjà traités par ces « Cahiers de la Production Propre » sont :<br />

- Cahier de la Production Propre 01: « Energie du Bois »<br />

- Cahier de la Production Propre 02: « Le Revêtement de surfaces de bois »<br />

- Cahier de la Production Propre 03 : « Le Revêtement de surfaces de métal »<br />

> Les Cahiers de la Production Propre sont disponibles auprès du CRTE<br />

4 5<br />

DEUX NOUVEAUX PROJETS<br />

Au cours l’année 2003, le CRTE a initié le projet de recherche AGID (Analyse<br />

et Gestion Intégrées et Durables des flux de matières et d’énergie en<br />

entreprise) visant la promotion des concepts d’analyse et de gestion durable<br />

de flux de matière et d’énergie auprès des entreprises (PME/PMI). Ce projet<br />

bénéficiant d’un cofinancement par les Fonds structurels de l’Union européenne<br />

(FEDER, Objectif 2) permettra la mise en place d’une approche intégrée de<br />

protection de l’environnement dans les entreprises situées dans les régions Sud,<br />

Nord et Est de la zone Objectif 2. Le projet AGID sera réalisé en étroite<br />

collaboration avec les chambres professionnelles et le Ministère de<br />

l’Environnement.<br />

Dans la même optique, le CRTE est porteur du projet RIFE (Réseau transfrontalier<br />

d’Information et de Formation à la gestion de l’Environnement). Le projet<br />

interrégional RIFE, cofinancé par le programme Interreg IIIA Wallonie-Lorraine-<br />

Luxembourg du FEDER, regroupe huit partenaires autour du CRTE, notamment<br />

l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME), la<br />

Fondation Universitaire Luxembourgeoise (FUL), les Chambres de Commerce et<br />

d'Industrie des départements de Meurthe-et-Moselle, de Meuse et de Moselle,<br />

la Chambre Régionale de Commerce et d'Industrie de Lorraine (CRCIL), la<br />

Chambre de Commerce et d'Industrie du Luxembourg Belge (CCILB), ainsi que<br />

la Chambre de Commerce du Luxembourg. Le principal objectif du projet est<br />

de faire bénéficier les entreprises de la Grande Région des instruments<br />

innovants de l'approche de protection proactive de l'environnement en<br />

entreprise.<br />

PHOTOS<br />

3 Le projet RIFE (Réseau transfrontalier d’Information et de Formation à la gestion de<br />

l’Environnement) regroupe huit partenaires autour du CRTE 4 Détail du prototype de station<br />

d’épuration à lit fluidisé (Kaldnes®) 5 Installation de climatisation à l’ammoniac<br />

RAPPORT ANNUEL 2003 27


CENTRE DE VEILLE TECHNOLOGIQUE (CVT)<br />

INITIATIVE COMMUNE DU MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE ET DU <strong>CRP</strong> HENRI TUDOR<br />

EFFECTIFS EN FIN D’EXERCICE : 10<br />

NOMBRE DE PROJETS R&D EN ACTIVITÉ DURANT L’EXERCICE : 7<br />

PRINCIPAUX DOMAINES DE COMPÉTENCES : propriété intellectuelle et<br />

exploitation de l'information brevet, exploitation de l'information normative et<br />

réglementaire, recherche, collecte et analyse de l'information scientifique et<br />

technique, veille stratégique, gestion de l'information et techniques documentaires ;<br />

PARTENARIAT : Ministère de l'Economie (Direction de la Propriété Intellectuelle),<br />

Organisme Luxembourgeois d'Accréditation et de Surveillance, Office Européen des<br />

Brevets, Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle de Genève, STATEC,<br />

Bibliothèque Nationale du Luxembourg, Université du Luxembourg, Luxinnovation,<br />

Chambre de Commerce et de l'Industrie de Lorraine, Chambre de Commerce et de<br />

l'Industrie du Luxembourg Belge, Fondation Universitaire Luxembourgeoise (FUL),<br />

Université de Metz, Offices nationaux de brevets d'Italie, d’Irlande, de Grèce et<br />

d’Espagne, Université de Bournemouth, Université Polytechnique de Catalogne,<br />

TecMinho (Portugal), Université Aix-Marseille III ;<br />

UN CENTRE DE RESSOURCES AU SERVICE DES ENTREPRISES<br />

Le CVT, centre d’excellence en matière de veille et de gestion de l’information<br />

stratégique, propose actuellement aux entreprises une série de services :<br />

- assistance à l’intégration de la veille dans la stratégie d’entreprise et à<br />

l’amélioration des processus de gestion de l’information stratégique ;<br />

- des formations dans le domaine de la recherche d’information technologique,<br />

concurrentielle et normative, de l’analyse automatique de l’information, de la<br />

veille Internet et de la documentation. Une vingtaine de formations est intégrée<br />

dans le catalogue des formations 2004 du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>. Des formations sur<br />

mesure sont organisées sur demande ;<br />

- des services de recherche & analyse de l’information. Des études technologiques<br />

et concurrentielles ou encore des surveillances de l’environnement technologique,<br />

concurrentiel, normatif et réglementaire, sont réalisées sur demande.<br />

28 RAPPORT ANNUEL 2003<br />

PRINCIPAUX SECTEURS D’INTERVENTION : tout secteur d'activité;<br />

TYPES D’ACTIVITÉS : recherche et analyse d’informations scientifiques et<br />

techniques, veille scientifique, veille technologique, veille normative, activités de<br />

sensibilisation, formations en recherche et gestion de l’information (veille Internet,<br />

veille brevet, veille normative), assistance à la mise en place d’une organisation de<br />

veille en entreprise, méthodes et outils de veille et d’intelligence économique,<br />

competitive intelligence, business intelligence, documentation scientifique et<br />

technique, sensibilisation et premier conseil en propriété intellectuelle.<br />

Pour en savoir plus sur les faits marquants 2003 : > page 43<br />

CONTACT :<br />

Serge.Quazzotti@tudor.lu<br />

Chargé de Direction<br />

www.veille.lu,www.brevet.lu,www.vnorm.lu<br />

PHOTO<br />

GUIDE DES BONNES PRATIQUES<br />

Le guide des bonnes pratiques publié fin 2003 dans<br />

le cadre du projet LIIP (Linking Innovation and<br />

Intellectual Property) mené en collaboration avec<br />

cinq offices nationaux de brevets (Luxembourg,<br />

Grèce, Irlande, Italie et Espagne) dans le 5ème<br />

programme-cadre, donne dix recommandations à<br />

suivre en matière de propriété intellectuelle,<br />

recommandations illustrées par cinq études de cas.<br />

Une version interactive sous forme de CD Rom de ce<br />

guide est également disponible. Le CD Rom<br />

comprend également des informations détaillées sur<br />

le cadre réglementaire dans les cinq pays<br />

partenaires du projet, ainsi qu’un outil d’audit<br />

interactif permettant d’évaluer les pratiques de<br />

propriété intellectuelle d’une entreprise dans une<br />

optique d’amélioration.<br />

Vif intérêt du Grand-Duc <strong>Henri</strong> pour le stand co-animé par le CVT et le Ministère de<br />

l’Economie lors du congrès international PATINNOVA (10 novembre 2003)


CENTRE DE RESSOURCES DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION POUR LE BÂTIMENT(CRTI-B)<br />

Créé en 1990 sur initiative de la Chambre des Métiers et avec le concours actif du<br />

<strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>, le Centre de Ressources des Technologies de l’Information pour le<br />

Bâtiment (CRTI-B) a pour objectif d’améliorer la compétitivité et d’augmenter la<br />

productivité globale du secteur de la construction.<br />

EFFECTIFS EN FIN D’EXERCICE : Le CRTI-B n’emploie pas de personnel<br />

spécifique, le secrétariat étant assuré par la Chambre des Métiers, les travaux de<br />

normalisation par des panels de professionnels et les projets par des partenaires, dont<br />

les laboratoires du Centre de Recherche Public <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>.<br />

PRINCIPAUX DOMAINES DE COMPÉTENCES :<br />

- standardisations du secteur de la construction ;<br />

- évolution du secteur vers les opportunités de la société de l’information ;<br />

PARTENARIAT : Ministère des Travaux Publics, Administration des Bâtiments<br />

Publics, Administration des Ponts et Chaussées, Ordre des Architectes et Ingénieursconseils<br />

(OAI), Chambre des Métiers, Fédération des Industriels Luxembourgeois<br />

(FEDIL), Fédération des Artisans ;<br />

PRINCIPAUX SECTEURS D’INTERVENTION : acteurs de projets de<br />

construction et de la gestion de patrimoine immobilier (maîtres d’ouvrages, maîtres<br />

d’oeuvre, entreprises...) ;<br />

TYPES D’ACTIVITÉS :<br />

- normalisation des clauses contractuelles et des clauses techniques tant<br />

générales que particulières qui sont à la base des marchés passés par un maître<br />

d’ouvrage ;<br />

- organisation et standardisation de la coopération électronique des différents<br />

acteurs du secteur de la construction ;<br />

- gestion d’un portail Internet en tant qu’outil de collaboration électronique entre<br />

partenaires et en tant que moyen d’information pour le secteur de la<br />

construction ;<br />

- information et formation dans les domaines de standardisations, ainsi que des<br />

nouvelles technologies de l’information et de la communication appliquées au<br />

secteur de la construction.<br />

Pour en savoir plus sur les faits marquants 2003 : > page 44<br />

CONTACT :<br />

Michel.Brachmond@cdm.lu<br />

Directeur adjoint de la Chambre des Métiers<br />

L-1016 Luxembourg<br />

www.crtib.lu<br />

RAPPORT ANNUEL 2003 29


ADMINISTRATION<br />

& FINANCES<br />

30 RAPPORT ANNUEL 2003


CONSEIL D’ADMINISTRATION<br />

Jean de la Hamette<br />

Président, ingénieur<br />

Prosper Schroeder (jusqu’au 30 septembre 2003)<br />

Vice-président, Président du Conseil d'administration de l'Institut Supérieur de Technologie<br />

Claude Wehenkel<br />

Membre du Bureau, Administrateur délégué du Centre de Recherche Public <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong><br />

Lucien Schummer<br />

Membre du Bureau, Vice-président de Cargolux Airlines International SA<br />

Georges Bourscheid<br />

Membre, Administrateur délégué de Luxguard I<br />

Pascal Bouvry<br />

Membre, Professeur à la Faculté des Sciences, de la Technologie et de la Communication de l’Université du Luxembourg<br />

Pierre Decker<br />

Commissaire du Gouvernement, Conseiller de Gouvernement 1ère classe, Ministère de la Culture, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche<br />

Jean-Marie Haensel<br />

Membre, Premier Inspecteur des finances<br />

Pierre Hirtt<br />

Membre, Partenaire Fondateur et Directeur Technique de HITEC Luxembourg SA<br />

Patrick Nickels<br />

Membre, Conseiller de Direction 1re classe, Ministère de l’Economie<br />

Jean Tagliaferri<br />

Membre, Professeur attaché, Ministère de la Culture, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche<br />

COMITÉ DE DIRECTION<br />

Dr Claude Wehenkel<br />

Président, Technoport Schlassgoart, création d'entreprises, personnel, satisfaction clients<br />

Dr Eric Dubois<br />

Ingénierie du logiciel, société de l’information, e-business, formation initiale<br />

Etienne D’hoedt<br />

Administration, finances, suivi projets R&D<br />

Jean-Pol Michel<br />

Management des systèmes d’information, secteurs informatiques, formation continue<br />

Pierre Plumer<br />

Technologies et informatique médicales et hospitalières<br />

Dr Jos Schaefers<br />

Technologies industrielles<br />

Dr André Weidenhaupt<br />

Technologies pour l'environnement, veille technologique et normative<br />

ADMINISTRATION<br />

Cécile Cavalade<br />

Satisfaction clients, évaluation des projets<br />

Etienne D’hoedt<br />

Contrôle de gestion, finances<br />

Monia Di Pillo<br />

Communication interne et externe<br />

Hugues <strong>Henri</strong>ot<br />

Service informatique<br />

Robert Schambourg<br />

Service technique, comptabilité<br />

Sylvie Weyland<br />

Ressources humaines<br />

RAPPORT ANNUEL 2003 31


COMPTES ANNUELS<br />

APPROBATION DES COMPTES<br />

La comptabilité financière et analytique a été réalisée au Centre. Les comptes ont été vérifiés par M. Marc Müller, réviseur d'entreprise et approuvés dans<br />

son rapport du 8 mars 2004. Le Conseil d'administration a arrêté et approuvé les comptes et bilan 2003 lors de la réunion du 16 mars 2004.<br />

COMPTE DE PROFITS ET PERTES POUR L’EXERCICE CLOS AU 31 DÉCEMBRE 2003<br />

(En euros)<br />

Charges<br />

2003 2002<br />

Charges de matières premières, services et consommables 2.784.180,64 946.752,40<br />

Frais de personnel 10.603.923,97 8.219.754,12<br />

Corrections de valeur sur immobilisations corporelles et incorporelles 701.646,26 616.320,98<br />

Dotations aux provisions 1.258.446,28 447.631,92<br />

Autres charges d’exploitation 2.003.263,42 1.824.431,14<br />

Intérêt et charges assimilées 30.834,97 72.257,28<br />

Charges exceptionnelles 124.812,08 482.386,68<br />

Résultat de l’exercice (excédent de produits) 210.356,34 361.930,14<br />

Total 17.717.463,96 12.971.464,66<br />

Produits<br />

Montant net du chiffre d’affaires 8.539.634,81 7.250.520,02<br />

Dotations pour missions d’utilité publique 6.989.261,36 3.254.561,50<br />

Produits des projets et structures autonomes 775.085,06 363.001,80<br />

Reprises sur provisions 722.915,33 800.223,84<br />

Autres produits d’exploitation 440.363,67 293.307,77<br />

Autres intérêts et produits assimilés 7.178,48 8.183,78<br />

Produits exceptionnels 243.025,25 1.001.665,95<br />

Total 17.717.463,96 12.971.464,66<br />

32 RAPPORT ANNUEL 2003


BILAN AU 31 DÉCEMBRE 2003<br />

(En euros)<br />

Actif<br />

2003 2002<br />

Actif immobilisé<br />

Immobilisations incorporelles 195.432,44 77.660,02<br />

Immobilisations corporelles<br />

Installations techniques et machines 704.907,14 916.100,20<br />

Autres installations, outillage et mobilier 548.470,99 552.370,50<br />

Immobilisations financières 12.555,06 13.275,57<br />

Total de l’actif immobilisé 1 .461.365,63 1.559.409,29<br />

Actif circulant<br />

Stocks: matières premières et consommables p.m. p.m.<br />

Créances<br />

Créances résultant de ventes et de prestations de services 10.205.463,83 7.076.759,28<br />

Autres créances 1.869.870,58 285.281,37<br />

Total créances 12.075.334,41 7.362.040,65<br />

Avoirs en banques, avoirs en CCP, chèques et encaisse 518.852,99 250.553,16<br />

Total de l’actif circulant 12.594.187,40 7.612.593,81<br />

Compte de régularisation 111.179,81 117.962,60<br />

Perte de l’exercice 0,00 0,00<br />

Total actif 14.166.732,84 9.289.962,70<br />

Passif<br />

Capitaux propres<br />

Dotation initiale 247.893,52 247.893,52<br />

Réserve libre 1.250.724,70 867.627,34<br />

Résultats reportés 361.930,14 383.097,36<br />

Total des capitaux propres 1.860.548,36 1.498.618,22<br />

Provisions 796.288,87 578.213,59<br />

Dettes<br />

Dettes envers établissements de crédit 3.196.366,06 2.734.957,37<br />

Dettes sur achats et prestations de services 840.042,23 900.080,35<br />

Dettes fiscales et sociales 360.084,90 304.832,70<br />

Autres dettes 2.115.707,03 1.622.875,11<br />

Total des dettes 6.512.200,22 5.562.745,53<br />

Compte de régularisation 4.787.339,05 1.288.455,22<br />

Excédent de l’exercice 210.356,34 361.930,14<br />

Total passif 14.166.732,84 9.289.962,70<br />

RAPPORT ANNUEL 2003 33


34 RAPPORT ANNUEL 2003<br />

Bienvenue<br />

sur le site du<br />

TUDOR NEWS<br />

Centre de Recherche Public<br />

<strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong><br />

Bulletin bimestriel d’information consacré à l’Innovation<br />

et à la Recherche Industrielle et édité par le<br />

Centre de Recherche Public <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong><br />

Impressum :<br />

Parution : 6 fois par an, fin des mois impairs<br />

Clôture de la rédaction : le 25 de chaque mois impair<br />

Distribution : abonnement électronique, version PDF et archives disponibles sur Internet www.tudor.lu<br />

Contributions : non formatées, longueur maximale par unité d’information : 1000 caractères<br />

Diffusion : environ 1200 exemplaires, dont plus de 700 par e-mail.<br />

Abonnement et consultation électroniques sur: www.tudor.lu


FAITS<br />

MARQUANTS<br />

2003<br />

RAPPORT ANNUEL 2003 35


GIE « FORMATION CONTINUE DE L’INGÉNIEUR ET DU CADRE,<br />

SITec®“ » (GIE SITEC®)<br />

7 CONFÉRENCES D’ENVERGURE INTERNATIONALE ORGANISÉES<br />

EN 2003<br />

SITec® a organisé en 2003 sept conférences d’envergure internationale dont trois<br />

conférences professionnelles :<br />

- 12 et 13 juin 2003 : SPIRAL 2003, le rendez-vous des professionnels de<br />

l’informatique (150 participants);<br />

- 26 et 27 novembre 2003 : Journée Luxembourgeoise de la Qualité (170<br />

participants);<br />

- 20 mars 2003 : Journées e-learning 2003 (100 participants) ;<br />

et quatre conférences scientifiques :<br />

- 13 et 14 novembre 2003 : Conférence LUXFEM 2003 sur les éléments finis (110<br />

participants) ;<br />

- 2 octobre 2003 : Conférence « Modelle in der Wassergütewirtschaft, Instrumente<br />

zur Planung und Optimierung » (72 participants);<br />

- 6, 7 et 8 novembre 2003 : LinuxDays 2003 (200 participants) ;<br />

- du 4 au 7 novembre et du 1er au 2 décembre 2003 : Congrès de l’ERCIM<br />

(European Research Consortium for Informatics and Mathematics) (140<br />

participants).<br />

DE NOUVEAUX PRODUITS DE FORMATION CONTINUE<br />

DIPLÔMANTE<br />

L’année 2003 a été l’année de la conception et du lancement de nouvelles formations<br />

continues diplômantes parmi lesquelles la première session du Diplôme d’Etudes<br />

Supérieures d’Université en « Qualité et Management des Entreprises et Services » qui<br />

est le fruit d’une coopération entre l’Ecole Supérieure de Management de Metz (ESM),<br />

l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Metz (ENIM), les Facultés Universitaires Catholiques<br />

de Mons (FUCaM), l’Université du Québec à Trois-Rivières et le Centre <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>. Les<br />

cours débuteront en 2004. Cette initiative pilote devrait aboutir à partir de la<br />

deuxième session, prévue pour septembre 2004, à une formule intégrant l’Université<br />

du Luxembourg comme partenaire scientifique de premier plan.<br />

Enfin, le 3ème cycle « Informatique et Innovation », co-organisé depuis 1999 par les<br />

Facultés de Namur, l’Université de Nancy 2, l’Université du Luxembourg et le Centre de<br />

Recherche Public <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>, en est actuellement à sa cinquième session.<br />

UNE OFFRE EN FORMATION PLUS RICHE<br />

En 2003, deux nouveaux domaines de formation ont fait leur apparition dans les<br />

catalogues de formation de SITec® :<br />

- les technologies de l’environnement avec la conception et la réalisation, en<br />

36 RAPPORT ANNUEL 2003<br />

partenariat avec l’Université du Luxembourg, l’Ordre des Architectes et<br />

Ingénieurs-conseils (OAI), la Fondation Oekofonds, l’Agence de l’Energie et le<br />

Centre de Ressources des Technologies pour l’Environnement (CRTE), d’un cycle<br />

de formation de 13 modules intitulé « Bauen und Energie », ainsi qu’avec la<br />

conception d’un nouveau cycle sur l’aménagement du territoire dont le<br />

lancement est prévu pour l’automne 2004. 30 à 50 personnes ont participé à<br />

chaque module du cycle « Bauen und Energie » ;<br />

- le e-learning avec la réalisation d’un cycle de formation pour e-tuteur et la<br />

conception de trois autres formations dans le domaine.<br />

DE NOUVEAUX PARTENAIRES<br />

Etant donné le succès du cycle de formation pour architectes et ingénieurs-conseil<br />

« Bauen und Energie », l’Ordre des Architectes et Ingénieurs-conseils (OAI) et le <strong>CRP</strong><br />

<strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> ont décidé de s’engager dans un partenariat plus approfondi afin de<br />

développer davantage les activités de formation à destination des architectes et<br />

ingénieurs-conseils. La convention de collaboration devrait être signée début 2004.<br />

Enfin, SITec® a participé pour la 5ème année consécutive à l’élaboration des<br />

catalogues de formation de la Chambre de Commerce et de l’Institut National de<br />

l’Administration Publique, ainsi qu’à l’animation de cours pour ces deux institutions.<br />

RETOUR D’INVESTISSEMENT DES PROJETS D’INNOVATION DANS<br />

LES DOMAINES E-LEARNING ET ANTICIPATION DES COMPÉTENCES<br />

Outre le développement de formations sur le thème du e-learning, les projets<br />

d’innovation ont permis à SITec® de proposer dans son offre des formations<br />

partiellement à distance, des services d’expertise en e-learning, des services d’autoévaluation<br />

des compétences TIC, ainsi que des services d’accompagnement<br />

individualisé.<br />

POUR EN SAVOIR PLUS : www.sitec.lu<br />

CENTRE D'ACCUEIL ET D'INNOVATION POUR ENTREPRISES (CAIE)<br />

RENFORCEMENT DU PARTENARIAT RÉGIONAL ET INTERNATIONAL<br />

En 2003, la coopération avec les incubateurs de la Grande Région a été renforcée. Une<br />

coopération avec la Technopole de l'Aisne de Soissons et la Maison de l'Entreprise de<br />

Mons a été initiée. Elle prévoit notamment l'extension au Technoport du projet BATIR<br />

(Bureau d'Accueil Transfrontalier Inter Région). Ce projet vise à développer les<br />

échanges entre entreprises technologiques de différentes régions et à mettre à leur<br />

disposition lorsqu’elles souhaitent s’internationaliser une infrastructure adéquate ainsi<br />

que des services de soutien. Un autre domaine de collaboration envisagé entre les<br />

trois incubateurs est le celui du logiciel libre.<br />

En novembre 2003, un accord de coopération a été signé avec l'incubateur high-tech<br />

« Wallonia Space Logistics » de Liège. Les deux partenaires se sont rapprochés grâce<br />

à leur implication conjointe dans le projet ESINET (European Space Incubator<br />

Network). La coopération initiée à travers l’accord de coopération vise :


- à intensifier l’échange d’expériences, notamment en vue d’améliorer et de<br />

compléter l’offre de services d’innovation pour les start-up ;<br />

- à renforcer les synergies interentreprises, de plus en plus nombreuses,<br />

notamment à travers l’organisation de rencontres thématiques ciblées et de mise<br />

en relation directe ;<br />

- et enfin, à aider les entreprises hébergées à internationaliser leurs activités,<br />

grâce notamment à la mise en place de structures de soutien communes dans<br />

les deux régions.<br />

Notons également que le Technoport a initié en 2003 une collaboration avec l'agence<br />

estonienne « Enterprise Estonia » qui soutient les entrepreneurs estoniens lors de la<br />

création, de l’expansion et du développement de leur entreprise et qui les accompagne<br />

lors de l’entrée sur de nouveaux marchés à l’étranger. Un « Memorandum of<br />

understanding and co-operation » a été signé en mai 2003, mémorandum qui a déjà<br />

permis à deux entreprises du Technoport de bénéficier des services offerts par l’agence<br />

estonienne.<br />

Par ailleurs, le Technoport a participé activement à la mise en place du Réseau<br />

algérien des Pépinières d’Entreprises de la CNAC (RAPE). Le réseau a été créé suite à<br />

la formation donnée par le CAIE au personnel d’encadrement des pépinières<br />

d’entreprises d’Algérie. Ce projet de formation a été réalisé à la demande de la Caisse<br />

Nationale d'Assurance Chômage (CNAC, Algérie) et de la Deutsche Gesellschaft für<br />

Technische Zusammenarbeit (GTZ) GmbH et témoigne de la reconnaissance au niveau<br />

européen du modèle d’incubateur tel que mis en place à Esch-sur-Alzette.<br />

Enfin, comme dans le passé, l’incubateur high-tech a été en 2003 fortement impliqué<br />

dans différents réseaux internationaux :<br />

- le « European Space Incubator NETwork » (ESINET), projet initié par l’ESA<br />

(European Space Agency) et la Commission Européenne et lancé officiellement<br />

en juin 2002;<br />

- le European BIC Network (EBN). Le Technoport et l’entreprise SecureWave ont<br />

notamment été invités comme intervenants au dernier congrès annuel d’EBN en<br />

tant que meilleure pratique ;<br />

- le « Gate2Growth Incubator Forum », réseau d’échange d'expériences et de<br />

bonnes pratiques entre acteurs européens impliqués dans le soutien à<br />

l'entrepreneuriat high-tech.<br />

L'ACTIVITÉ ENTREPRENEURIALE HIGH-TECH AU SEIN DE<br />

L'INCUBATEUR<br />

Au cours de l'année 2003, le CAIE a accueilli au Technoport quatre nouvelles start-up,<br />

ce qui porte à 31 le total des projets d'entreprise acceptés au sein de l'incubateur<br />

depuis sa création en juillet 1998. A la fin de l'exercice 2003, le CAIE héberge 19<br />

entreprises avec un total de quatre-vingt deux emplois de haut niveau. Quatre<br />

nouvelles entreprises ont rejoint en 2003 le Réseau d'Innovation Technoport,<br />

initiative qui a été lancée fin 2002 lors de la sortie de LuxScan Technologies, première<br />

success story du Technoport. Ce réseau, dont l'un des objectifs est d'étendre les<br />

services de l'incubateur à des entreprises high-tech luxembourgeoises<br />

géographiquement délocalisées et de favoriser les synergies interentreprises, compte<br />

fin 2003 vingt-cinq entreprises high-tech employant au total cent vingt-trois<br />

personnes.<br />

Si on ajoute à ces chiffres la quinzaine de projets d'entreprise en cours de finalisation,<br />

on constate que l'incubateur a réussi à maintenir son niveau de développement des<br />

années précédentes. Ces chiffres se reflètent aussi dans le taux d'occupation des<br />

surfaces disponibles pour entreprises high-tech qui a atteint fin 2003 les 84%.<br />

Différents travaux d'amélioration de l'infrastructure, entamés en 2002, ont été<br />

poursuivis au cours de l’exercice 2003 et ont permis d'offrir des services<br />

supplémentaires aux entreprises hébergées.<br />

DEUX PROJETS POUR FAVORISER L’ENTREPRENEURIAT HIGH-TECH<br />

AU LUXEMBOURG<br />

L’équipe du CAIE a poursuivi en 2003 son action qui vise à améliorer le climat<br />

entrepreneurial high-tech au Luxembourg. Lancée fin 2002 à travers deux ateliers qui<br />

ont regroupé plus d'une trentaine d'experts nationaux et internationaux ainsi que des<br />

entrepreneurs high-tech, l’action est entrée en 2003 dans une deuxième phase qui a<br />

permis à l'incubateur de poursuivre son effort en la matière et de renforcer certains<br />

partenariats nationaux notamment avec la Chambre de Commerce, la Chambre des<br />

Métiers, la Société Nationale de Crédit et d'Investissement et la Fédération des<br />

Industriels Luxembourgeois. Les discussions menées avec ces différents acteurs ont<br />

permis de cibler de façon plus précise la liste finale des recommandations dont le<br />

gouvernement luxembourgeois pourra se doter pour avancer en matière d'esprit<br />

d'entreprise.<br />

Le projet de création d’un parc scientifique et technologique géographiquement<br />

distribué au Luxembourg (« Luxembourg Interregional Science Park » - LISP) a aussi<br />

été poursuivi en 2003. L'une des retombées principales des différentes démarches de<br />

sensibilisation entreprises par l'incubateur en la matière a abouti fin 2003. Le<br />

Technoport, a en effet été sollicité à participer, en partenariat avec le CEPS/INSTEAD<br />

de Differdange et Identität & Image d'Eggenfelder (Allemagne), au projet du Syndicat<br />

de communes régional pour la promotion et le développement de la région PRO-SUD<br />

dont l'objectif est de renforcer l'image de marque de la région SUD.<br />

POUR EN SAVOIR PLUS : www.technoport.lu<br />

LABORATOIRE DE TECHNOLOGIES INDUSTRIELLES (LTI)<br />

DANS LE DOMAINE DES MATÉRIAUX, l’activité du LTI en 2003 a été<br />

marquée par l’accréditation de la métrologie dimensionnelle et électrique et la<br />

préparation de l’accréditation des essais de nano-indentation.<br />

Les activités et les compétences déjà en place ont été renforcées, notamment pour<br />

relever le défi de la complexité de plus en plus importante des cahiers des charges.<br />

Ainsi, le vieillissement accéléré des matériaux se combine maintenant avec des essais<br />

de résistance mécanique, des mesures de conductivité thermique ou encore des<br />

mesures de modifications de surface. Une grande partie de ces essais sur pièces finies<br />

ou semi-finies nécessite le design complet du test, du porte échantillon jusqu’à<br />

l’analyse approfondie de tous les standards qui s’y rapportent. Les produits testés sont<br />

de taille très diverses (de quelques millimètres à plus de deux mètres) ou sont<br />

RAPPORT ANNUEL 2003 37


extrêmement variés : plaques vitro-céramiques, reliure de livre, structures en nids<br />

d’abeille, tubes pétroliers, faux planchers, joints d’étanchéité, blocs de béton,<br />

capteurs électroniques.<br />

DANS LE DOMAINE DE LA MODÉLISATION, les activités du LTI ont été<br />

nombreuses et variées.<br />

Sur initiative de l’équipe de modélisation, la première conférence internationale sur la<br />

méthode des éléments finis et ses applications, LUXFEM, a été organisée les 13 et 14<br />

novembre 2003 en collaboration avec le Fonds National de la Recherche (FNR) et<br />

ARCELOR. Une centaine de chercheurs et industriels venus de 19 pays différents a<br />

répondu à l’invitation.<br />

Dans le cadre du projet européen « Improved Control of Electric Arc Furnace Operations<br />

by Process Modeling », co-financé par la CECA, un nouveau concept de contrôle<br />

prédictif a été développé. La méthode est basée sur l’apprentissage non-supervisé qui<br />

permet d’intégrer aussi des connaissances d’experts et l’interaction avec les opérateurs<br />

du four.<br />

En collaboration avec le Centre de Ressources des Technologies pour l’Environnement<br />

(CRTE), le LTI a participé au projet « Modélisation d’un réseau d’assainissement»,<br />

financé par le FNR. L’objectif du projet est d'appréhender les mécanismes complexes<br />

du cycle naturel de l'eau, d'évaluer les moyens de sauvegarde des ressources et d'en<br />

protéger la qualité, tout en développant des technologies innovantes de contrôle,<br />

d'assainissement et de lutte contre les gaspillages.<br />

Dans le cadre du projet « Concurrent Modeling », les différentes compétences en<br />

statistiques multivariées, en réseaux de neurones et en logique floue, ont permis de<br />

développer une nouvelle méthodologie pour la modélisation de processus.<br />

Dans le projet « Modèle mécanique pour des structures en nids d’abeilles », le LTI a<br />

appliqué le concept d’homogénéisation qui consiste à remplacer un matériau réel non<br />

homogène par un matériau fictif homogène avec des propriétés macroscopiques<br />

équivalentes.<br />

Pour le projet «Characterisation of Mechanical Properties at Micro- and Nano-Scale<br />

Through Combined Use of Nano-Indentation and Finite Element Modeling » qui a pour<br />

but de combiner les deux méthodes pour la mise au point d’une procédure de<br />

détermination des propriétés mécaniques d’un matériau, le LTI a mis à profit ses<br />

compétences en nano-indentation et en modélisation par éléments finis.<br />

Notons enfin que durant l’année 2003, l’équipe de modélisation du LTI a accueilli cinq<br />

stagiaires et deux nouvelles thèses ont été définies en collaboration avec les<br />

laboratoires de l’Université de Metz. Le séjour de deux mois du Prof. Jaroslav Mencik,<br />

financé par les mesures d’accompagnement du FNR, a permis d’entamer une<br />

collaboration avec l’Université de Pardubice (République tchèque).<br />

DANS LE DOMAINE DES STRATÉGIES DES ORGANISATIONS ET DE<br />

PRODUCTION, le LTI a développé de nouvelles compétences notamment dans<br />

l’utilisation de la « balanced business score card », dans l’étude des facteurs<br />

déterminants pour la pérennité d’une entreprise et dans le « customer relationship<br />

management ». De nombreux projets ont été lancés ou poursuivis :<br />

38 RAPPORT ANNUEL 2003<br />

- Le projet « Innovative Management » étudie une approche méthodologique pour<br />

le processus de changement. La méthode consiste d’abord à modéliser la réalité<br />

actuelle à partir d’un diagnostic afin d’identifier le problème de base, et ensuite<br />

à modéliser la réalité future pour aboutir finalement à un plan d’action. La<br />

méthode permet également de modéliser le risque inhérent au changement pour<br />

l’environnement spécifique dans lequel le changement est mené.<br />

- Dans le projet « Enterprise Modeling and Simulation », des études comparatives<br />

d’outils de modélisation et de simulation ainsi que des référentiels de<br />

management sont réalisés. Le projet intègre la conception du référentiel pour le<br />

Prix Luxembourgeois de la Qualité, qui sera remis pour la première fois en 2004.<br />

- Le projet ADREAM est un projet d’aide à la décision pour la réingénierie et<br />

l’exploitation des établissements médicaux. Le projet est réalisé en<br />

collaboration avec divers laboratoires du CNRS dans le cadre d’un groupe de<br />

recherche autour de la gestion des ressources hospitalières.<br />

- Le projet COFAQ consiste à accompagner les grappes sectorielles des petites et<br />

très petites entreprises groupées autour du thème de la qualité. Une première<br />

grappe dans le domaine de la construction a été lancée en 2003.<br />

- Le projet QUALITY PASS vise la conception d’un référentiel de pérennité pour<br />

petites et très petites entreprises.<br />

- Le projet EXIND a pour objectif la conception de nouvelles formations. Le projet<br />

a permis en 2003 la réalisation de 6 formations sur les sujets de la théorie des<br />

contraintes, des plans d’expérience, de l’analyse fonctionnelle, du Statistical<br />

Process Control et de l’AMDEC.<br />

- Enfin, un projet transfrontalier de sensibilisation aux démarches qualité a été<br />

lancé: le projet TRANSQUAL.<br />

DANS LE DOMAINE DE LA MÉCATRONIQUE ET DE L’ÉNERGÉTIQUE,<br />

le LTI a renforcé en 2003 ses compétences en matière d’énergies renouvelables<br />

(surtout en photovoltaïque), de systèmes d'acquisition et de traitement de données<br />

et en matière d'interfaçage des outils de conception assistée par ordinateur (CAO) à<br />

d'autres systèmes.<br />

Deux projets en photovoltaïque ont été lancés. Le projet PV-Lab vise l’étude et la<br />

conception d'un laboratoire en photovoltaïque sur le toit de l'Hôpital de la Ville<br />

d'Esch-sur-Alzette (50kWc) pour caractériser les panneaux photovoltaïques existants<br />

sous des conditions réelles et pour développer de nouvelles procédures de tests. Le<br />

projet RELIES consiste quant à lui à mettre en place un réseau luxembourgeois pour<br />

l'information sur l'énergie solaire.<br />

Par ailleurs, de par ses compétences et son parc de matériel, l'unité de mécatronique<br />

du LTI a pu fournir aux entreprises de la région de nombreux services:<br />

- développement d’un programme d’analyse et d'extraction de caractéristiques de<br />

tests destructifs de films métallisés (Du Pont Teijin Films) ;<br />

- acquisition de multiples mesures de contraintes et de températures pour


l'alimentation des calculs par éléments finis lors du design ou l'amélioration d'un<br />

nouveau produit (Arcelor) ;<br />

- mesure de contraintes et de températures, projet de conception et de réalisation<br />

de la chaîne complète de mesure par jauges de contraintes et de thermocouples<br />

pour la mise au point d’un processus. Cette chaîne a pu être utilisée pour deux<br />

applications concrètes, d’une part, la mise au point d’un processus de soudage<br />

sur une poutrelle IPE et, d’autre part, dans une expérience de validation d’un<br />

modèle par éléments finis pour un rail de pont roulant ;<br />

- aide à la détermination de la densité de la mitraille enfournée dans le four<br />

électrique. L’équipe du LTI avait pour mission de concevoir et de réaliser la<br />

chaîne de mesure depuis le capteur d’images jusqu’à l’archivage à distance des<br />

données (Arcelor) ;<br />

- emplacement optimal de cellules photovoltaïques, projet dans lequel il a fallu<br />

calculer et modéliser l’ombrage sur un toit de forme très complexe ;<br />

- expertise sur la garantie du transfert d’appels dans le système de télé-alarme ;<br />

- expertise sur la possibilité de mesurer la porosité des séparateurs de piles en<br />

utilisant la transmission de lumière ;<br />

- analyse d’un problème de sérigraphie sur verre.<br />

Les résultats R&D en mécatronique du LTI ont été présentés au 18ème symposium<br />

« Photovoltaische Solarenergie » à Bad Staffelstein, ainsi qu’à l’Oekofoire 2003 à<br />

Luxembourg. Parmi les nouveautés présentées, il convient de souligner la méthode de<br />

l'étude de l'ombrage.<br />

FORMATION ET SENSIBILISATION<br />

En 2003, le LTI a accru considérablement son offre de formations. Quatre nouvelles<br />

formations ont été conçues et proposées: « Plans d’expérience par la méthode ISIS »,<br />

« Analyse fonctionnelle », « SPC », « AMDEC ». Ces quatre formations ont rencontré<br />

un vif succès auprès des entreprises. 150 personnes d’une soixantaine d’entreprises<br />

ont ainsi été formées en management. Les formations du LTI ont été regroupées pour<br />

2004 dans le catalogue de formation du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> (www.sitec.lu). Une formation<br />

de 30 heures d’introduction à la méthode des éléments finis a été mise au point et<br />

dispensée en 2003.<br />

Le LTI a également conçu en 2003, en collaboration avec l’Ecole de Management de<br />

Metz, l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Metz, les Facultés Universitaires Catholiques de<br />

Mons et l’Université du Québec à Trois-Rivières, le Diplôme d’Etudes Supérieures<br />

d’Université (DESU) en « Management et Qualité des entreprises et services ». Le<br />

cursus de cette formation intègre les éléments stratégiques, opérationnels et de<br />

gestion de l’entreprise et vise à former les futurs managers de PME. La rentrée de la<br />

première promotion de 18 candidats est fixée au 16 février 2004.<br />

Par ailleurs, le LTI a organisé en 2003, cinq conférences « Thématiques Industrielles<br />

», la première édition de la Journée du Management dans la Santé, en partenariat avec<br />

l'Entente des Hôpitaux Luxembourgeois, ainsi que la 3ème Journée Luxembourgeoise<br />

de la Qualité, en partenariat avec le Ministère de l'Economie et le Mouvement<br />

Luxembourgeois de la Qualité. Ces conférences ont permis de sensibiliser plus de 400<br />

personnes aux thématiques du management industriel. Cet élan de sensibilisation et<br />

d’information sera poursuivi en 2004 avec l’organisation notamment de quatorze<br />

workshops sur la démarche innovante qu’est la Théorie des Contraintes. Le point<br />

d'orgue sera le 11 juin 2004 avec la venue à Luxembourg pour une conférence intitulée<br />

« A Viable Vision » du Dr. E. Goldratt, père de la Théorie des Contraintes.<br />

Enfin, notons également que le LTI a participé à l’organisation de nombreuses<br />

conférences, séminaires et groupes de travail: Wear 2003 (le 18 mars 2003), le<br />

colloque international Métallurgie 2003 « Les progrès en tribologie » (du 15 au 16 mai<br />

2003 à Nancy), l’IEACM (du 18 au 20 novembre 2003 à Nancy), « M-P surface polymère<br />

2003 » (du 26 au 28 novembre 2003 à Lyon). Notons par ailleurs, la publication en<br />

2003 de nombreux articles dont: « A TOC based planning and scheduling Model » dans<br />

Journal IJPR et « Detaillierte Verschattungsanalyse an komplexen Gebäuden mit<br />

graphischer Darstellung und quantitativer Bewertung ihrer Eignung für PV-Installation »<br />

dans OTTI Energie Kolleg (voir liste détaillée p. 20).<br />

ACTIVITÉS RÉSEAUX<br />

Le LTI participe à plusieurs réseaux scientifiques et techniques : European Research<br />

Consortium for Informatics and Mathematics (ERCIM), « Working Group‘ Applications<br />

of Numerical Mathematics in Science », ESF, « Physical & Engineering Sciences (PESC)<br />

Standing Comittee », « Groupement de recherche en ressources hospitalières »,<br />

Euromet, VAMAS (Versailles Advanced Materials Standards), le « Club EDF » (club<br />

restreint d’industriels et de chercheurs) sur les traitements de surface qui s’est réuni<br />

à Strasbourg le 7 novembre 2003, le groupe de travail « Memstand » sur la<br />

nanométrologie qui s’est réuni à Barcelone du 24 au 26 février 2003.<br />

Par ailleurs, le LTI est membre de « Mécanique et physique de l'endommagement de<br />

surfaces de polymères massifs et en couches minces », du groupe de travail du GST<br />

« Tribologie » de l'Association Française de Mécanique (AFM) parrainé par le Groupe<br />

Français d'étude et d'application des Polymères (GFP), du groupe de travail « Approche<br />

instrumentale de la nanoindentation » et d'autre part sur « la modélisation de type<br />

éléments finis couplées aux méthodes inverses d' analyse » qui s’est réuni les 3 et 4<br />

avril 2003 à Angers et invité permanent de la sous-commission « ATS - Methodes<br />

d'investigation - Essais mécaniques »<br />

POUR EN SAVOIR PLUS : www.lti.lu<br />

CENTRE D’INNOVATION PAR LES TECHNOLOGIES DE<br />

L’INFORMATION (CITI)<br />

RAYONNEMENT NATIONAL DANS L’ÉCONOMIE DE L’INNOVATION<br />

PAR LES TIC<br />

Les nombreuses activités du CITI ont été regroupées en 2003 dans 4 plates-formes<br />

d’innovation dont chacune focalise autour d’un thème porteur (la qualité, la sécurité,<br />

le knowledge management, l’interopérabilité des systèmes d’information) un<br />

partenariat diversifié, des compétences multidisciplinaires ainsi que l’ensemble des<br />

services d’innovation allant de la recherche au transfert technologique.<br />

RAPPORT ANNUEL 2003 39


D’ampleur nationale, chaque plate-forme d’innovation concentre les ressources<br />

nécessaires pour infléchir de manière significative la réussite des innovations ciblées.<br />

En 2003, le CITI compte environ 90 partenaires privilégiés ayant signé des<br />

conventions de R&D au sein des plates-formes d’innovation. On y trouve aussi bien les<br />

fournisseurs de services TIC (SSII, départements informatiques internes) que les<br />

utilisateurs pilotes issus de tous les secteurs (public et privé), dont une large<br />

proportion de PME. Les instances de régulation sont aussi utilement associées aux<br />

plates-formes.<br />

L’unité de transfert du CITI aide au rayonnement des plates-formes d’innovation en<br />

activant tous les outils du réseau SPIRAL permettant les multiples interactions entre<br />

les acteurs de l’innovation TIC. Ainsi en 2003, 15 rencontres ont été organisées autour<br />

de thèmes porteurs réunissant plus de 433 personnes. 7 groupes de travail ont mis à<br />

contribution 115 professionnels pour formaliser les bonnes pratiques en matière de<br />

gestion de projet et de conseil stratégique. Les conférences SPIRAL 2003, en<br />

association avec le CLUSSIL, ont porté, quant à elles, sur les thèmes de<br />

l’interopérabilité logicielle et du piratage informatique.<br />

Enfin, plusieurs projets européens et nationaux ont permis une avancée concrète dans<br />

le grappage d’entreprises autour du logiciel libre (AIDILL), du conseil TIC en PME<br />

(CASSIS) et du partage de ressources informatiques (NOEMI).<br />

LANCEMENT D’UNE PLATE-FORME STATISTIQUE ET PROSPECTIVE<br />

SUR L’ÉCONOMIE DE LA CONNAISSANCE<br />

Depuis 2003, en partenariat avec le STATEC et le Ministère de l'Economie, le CITI<br />

déploie des compétences et des méthodes permettant l'observation et l'analyse<br />

rigoureuse des pratiques actuelles, émergeantes ou en mutation liées aux usages des<br />

TIC. Ces travaux basés sur des indicateurs issus principalement des enquêtes<br />

communautaires auxquelles participe le Luxembourg permettent de mesurer plus<br />

précisément l'impact des TIC sur la société et l'économie luxembourgeoise. Cette<br />

initiative s’inscrit dans le volet « évaluation » du programme eLuxembourg et répond<br />

ainsi au constat fait en 2002 par la FEDIL sur l’absence préjudiciable d’un tel<br />

instrument national. Cette nouvelle plate-forme a déjà permis une exploration<br />

économétrique de l’utilisation des TIC dans les ménages. De nouvelles études centrées<br />

également sur les entreprises sont prévues en 2004 et aborderont notamment les<br />

aspects de la sécurité des TIC.<br />

Forte de ces indicateurs, la plate-forme formule de nouvelles hypothèses<br />

favorables à l’adoption des TIC par la société et l’économie luxembourgeoises. Des<br />

avancées significatives ont pu être réalisées en 2003 en matière de méthodologie<br />

prospective. Ainsi, le processus d'identification des mutations des métiers a été<br />

élaboré. Il implique un nombre impressionnant d’acteurs comme les chambres<br />

professionnelles, les syndicats et l’Association des Professionnels de la Société de<br />

l’Information (APSI). A partir de 2004, plusieurs métiers en mutation seront<br />

analysés suivant cette méthode, ce qui permettra d’identifier les nouvelles<br />

compétences à acquérir.<br />

Concernant les nouvelles pratiques de gestion liées à l’économie de la connaissance,<br />

le phénomène des réseaux d’innovation a fait l’objet d’un inventaire des pratiques.<br />

D’autres pratiques liées à l’appropriation des TIC et des savoirs constituent les objets<br />

d’analyse d’un nouveau projet de recherche de grande ampleur, en collaboration avec<br />

40 RAPPORT ANNUEL 2003<br />

le STATEC et le Ministère de l’Economie.<br />

LA RÉFÉRENCE EN MATIÈRE DE QUALITÉ ET DE CERTIFICATION DES<br />

SERVICES INFORMATIQUES<br />

Parmi les plates-formes d’innovation du CITI, celle qui vise l’augmentation<br />

significative de services TIC qualifiés et certifiés est la plus ancienne. En matière de<br />

référentiels SPICE et ITIL, les compétences du CITI offrent une assise confortable à<br />

cette plate-forme qui dispose d’un partenariat et de réalisations de premiers plans en<br />

2003.<br />

L’objectif de la plate-forme d’augmenter la pénétration des référentiels de qualité<br />

logicielle au Luxembourg s’est traduit, en 2003, par la formation de 70 professionnels<br />

dans les matières relatives à ITIL (en partenariat avec une entreprise externe). Dans<br />

le même temps, les formations du CITI en gestion de projet ont connu une pénétration<br />

remarquable en Belgique à travers les interventions du CITI mobilisées par différents<br />

centres de formation.<br />

En partenariat avec le Ministère de l’Economie, le CITI a clôturé la phase de lancement<br />

du certificat « Luxembourg e-commerce certified » qui vise à donner confiance aux<br />

acheteurs via Internet, en garantissant que les sites certifiés remplissent un cahier<br />

des charges rigoureux en matière de qualité, de sécurité et de protection du<br />

consommateur. 7 sites sont actuellement certifiés et plusieurs contacts sont en cours.<br />

En 2004, la gestion du certificat sera confiée aux chambres professionnelles, en<br />

relation continue avec la plate-forme « Qualité et certification » du CITI.<br />

L’année 2003 a également été marquée par un progrès indéniable dans l’offre de<br />

services TIC aux PME.<br />

La première avancée porte sur le lancement du réseau CASSIS qui voit ainsi l’arrivée<br />

d’une nouvelle génération de consultants TIC labellisés. Offrant des prestations<br />

calibrées pour PME, ces consultants sont mis en réseau afin de renforcer mutuellement<br />

leurs compétences, sans pour autant supporter le poids d’une structure de gestion<br />

centralisée. Début 2004, le réseau comptait déjà 10 consultants ainsi qu’un bon<br />

potentiel de partenariat en Wallonie et en Lorraine.<br />

La seconde avancée pour les PME résulte dans l’expérimentation d’un modèle de<br />

grappage entre 6 PME qui mutualisent leur exploitation informatique (NOEMI). Ce<br />

modèle pourra être transféré au secteur privé à partir de mi-2004. De plus, un nouveau<br />

service dérivé de NOEMI permet à toute PME d’évaluer la maturité de son informatique<br />

et de s’orienter vers les pistes d’amélioration aux résultats rapides et productifs.<br />

Enfin, en vue de maintenir son statut de précurseur en matière de qualité, le CITI<br />

expérimente et formalise en continu plusieurs processus logiciels dont la gestion de<br />

projet, l’ingénierie des exigences, l’assistance à la maîtrise d’ouvrage, la gestion de<br />

configuration et la gestion de la sécurité. Le succès des publications en ces matières<br />

permet de donner confiance quant au positionnement actuel et futur de cette plateforme<br />

phare du CITI.<br />

MOBILISATION<br />

INFORMATIQUE<br />

NATIONALE EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ<br />

Ces dernières années ont vu un intérêt croissant des décideurs de tous les secteurs


pour la problématique de la sécurité des systèmes d’information au sein de leurs<br />

organisations. Que ce soit sur un plan R&D ou à travers des actions de transfert et de<br />

sensibilisation, la plate-forme d’innovation « Sécurité » animée par le CITI s’est<br />

fortement consolidée en 2003, avec comme partenaires clés le Ministère de<br />

l’Economie, la Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF), le Club de<br />

Sécurité des Systèmes d’Information du Luxembourg (CLUSSIL) et un nombre croissant<br />

de sociétés de conseil en matière de sécurité.<br />

Partenaire du Ministère de l’Economie au sein de l’initiative e-Luxembourg en matière<br />

de plate-forme « e-commerce et sécurité des réseaux », le CITI a mené différentes<br />

études relatives à la sécurité des systèmes d’information, aboutissant au «Plan<br />

Directeur National de la Sécurité des Réseaux Luxembourg » qui a été adopté et publié<br />

fin 2003.<br />

A travers un projet du Fonds National de la Recherche (FNR), le CITI a pu développer<br />

de nouvelles compétences méthodologiques, en matière de compréhension des<br />

problèmes de sécurité pour les organisations, en particulier les PME, ainsi que dans<br />

l’élaboration d’architectures logicielles sécurisées, essentiellement basées sur le code<br />

open source.<br />

Mi-2003, un accord de coopération essentiel a été conclu entre la CSSF et le CITI en<br />

vue de développer un pôle de compétences commun en matière de sécurité<br />

informatique et ainsi enrichir significativement la plate-forme « sécurité ». Dans le<br />

cadre des nouveaux accords de Bâle II, ce partenariat vise à développer une cellule<br />

de compétences spécifiques en management de risque opérationnel IT.<br />

Même si au niveau des instances nationales, la problématique de la sécurité a été<br />

identifiée comme un axe important du développement économique endogène, il reste<br />

sur le terrain un effort important à réaliser en matière de sensibilisation, en particulier<br />

auprès des PME/TPE, des communes et des citoyens. Un nouveau projet de longue<br />

halène, débuté fin 2003 et planifié sur quatre ans, intègre cet objectif de<br />

sensibilisation et d’accompagnement des acteurs dans une démarche d’amélioration de<br />

leurs pratiques de sécurité. Courant 2004, le CITI entend intensifier cette approche en<br />

développant et en proposant un référentiel de sécurité destiné à ces acteurs, en vue<br />

d’évaluer et d’améliorer leurs pratiques en la matière.<br />

Enfin, la relation étroite avec le CLUSSIL s’est poursuivie en 2003. Parmi les initiatives<br />

conjointes, au-delà des conférences sur la sécurité, on peut citer la définition d’un<br />

DESS en formation continue « Management de la sécurité des systèmes d’information »<br />

qui devrait être ouvert en septembre 2004.<br />

DÉVELOPPEMENT D’APPROCHES D’INTEROPÉRABILITÉ POUR LES<br />

SYSTÈMES D’INFORMATION INTRA/INTER ORGANISATIONNELS<br />

La plate-forme d’innovation « Interopérabilité des systèmes d’information (SI) » vise<br />

à déployer de nouveaux modèles et outils permettant aux entreprises d’améliorer<br />

l’évolution de leurs systèmes d’information de manière à les rendre les plus adaptés,<br />

flexibles et performants possibles par rapport aux besoins du business qui dépendent<br />

de plus en plus de leur niveau d’informatisation.<br />

Au niveau des relations inter-organisations, plusieurs projets supportent l’adoption et<br />

le déploiement de standards associés aux communications et collaborations<br />

nécessaires entre organisations. A travers le projet FNR « Efficient » se sont<br />

développées d’importantes compétences en matière de standards B2B basés sur<br />

ebXML. Le standard ebXML (successeur de l’approche EDIFACT en matière de<br />

messagerie électronique) basé sur XML commence à toucher de nombreuses industries<br />

de la place, en particulier dans le monde financier. Il constitue également une clé des<br />

relations électroniques entre PME et leurs donneurs d’ordre.<br />

Ainsi, trois projets ont été initiés avec pour objectif de favoriser la pénétration de l’ebusiness<br />

dans les secteurs traditionnels. Le premier secteur touché est celui de la<br />

formation continue qui a vu en 2003, le lancement de la plate-forme<br />

www.lifelong-learning.lu dans le cadre du développement national de la formation<br />

professionnelle continue, grâce au partenariat entre l’Institut National de la Formation<br />

Continue Professionnelle (INFPC) et le CITI. Cette plate-forme permet la publication<br />

en ligne des offres de formations des organismes de formation du Luxembourg. Le<br />

second projet est inscrit dans le cadre du Centre de Ressources des Technologies de<br />

l'Information pour le Bâtiment (CRTI-B). Ce projet fédérateur vise l’adoption des<br />

standards de communication électronique dans le secteur du bâtiment au Grand-Duché<br />

de Luxembourg. Enfin, la dernière initiative, de couverture interrégionale, s’attache à<br />

promouvoir et à accompagner l’adoption de l’e-business dans les PME grâce au<br />

parrainage de grands donneurs d’ordre.<br />

Sur le plan international, le CITI participe à deux projets liés aux transactions<br />

électroniques. Dans le premier, le CITI est responsable de la définition technique d’une<br />

plate-forme de transactions commerciales entre l’Europe et l’Amérique du Sud tandis<br />

que le second investigue les standards dans le monde du multimédia et de la télévision<br />

interactive.<br />

L’alignement du business sur les standards internationaux ou sectoriels passe aussi par<br />

une ré-ingénierie des processus internes. A ce niveau, la réussite repose d’une part sur<br />

une profonde connaissance des objectifs et processus de l’organisation ainsi que sur<br />

les conditions d’appropriation par les individus et par l’organisation du SI ; l’ensemble<br />

étant coordonné au niveau d’une gestion de projet innovante associant gestion du<br />

changement et gestion des risques.<br />

En 2003, un projet au sein du Ministère des Affaires Etrangères relatif à la gestion<br />

organisationnelle des documents a permis de renforcer l’étude des mécanismes<br />

d’apprentissage nécessaires au niveau d’une organisation pour la réussite de la mise<br />

en place de nouvelles procédures. Ce contexte servira de référence à un projet R&D en<br />

vue de proposer une méthode et un outil d’accompagnement du changement<br />

organisationnel.<br />

ÉMERGENCE D’UNE APPROCHE COMMUNE AU E-LEARNING ET AU<br />

KNOWLEDGE MANAGEMENT<br />

Une enquête sur les pratiques e-learning à Luxembourg a été réalisée auprès de 171<br />

entreprises et organismes de formation. 30 ont fait l’objet d’une étude qualitative. La<br />

conférence qui a suivi réunissant les professionnels des ressources humaines, les<br />

acteurs de la formation et de l’e-learning, a véritablement permis de lancer cette<br />

plate-forme animée conjointement par le CITI et SITec®.<br />

Un projet européen a permis la définition et l’implémentation d’un concept novateur.<br />

Réalisée en logiciel libre, la formule d’apprentissage retenue est dynamiquement<br />

RAPPORT ANNUEL 2003 41


paramétrée par l’analyse des processus et pratiques de l’organisation dans laquelle<br />

l’apprenant évolue. C’est à ce niveau que l’on peut relier la démarche d’e-learning avec<br />

la gestion de la connaissance (knowledge management) étroitement associée aux<br />

acteurs et processus existant dans l’organisation. Sur base de ce concept, des efforts<br />

de grappages d’entreprises ont été faits par le CITI afin de favoriser le développement<br />

national de ce concept. 2004 verra les premiers résultats appliqués et commercialisés<br />

de ces innovations majeures.<br />

Sur un autre volet du e-learning, à savoir l’évaluation en ligne de l’apprenant, le CITI<br />

s’est associé avec l’Institut Supérieur d’Etudes et de Recherches Pédagogiques (ISERP)<br />

afin de mettre au point des techniques de tests adaptatifs proposés à travers le Web.<br />

Depuis plusieurs années, la gestion collective des connaissances, au sein de réseaux<br />

d’innovation et de recherche a été identifiée par le CITI comme une tendance<br />

prometteuse sur laquelle des compétences technologiques, méthodologiques et<br />

organisationnelles doivent être investies. Ces investissements ont permis au CITI<br />

d’être reconnu comme partenaire clé en la matière. En 2003, cela s’est traduit par la<br />

mobilisation du CITI sur l’animation de grappes d’innovation, l’appui au portail unique<br />

de l’innovation au Luxembourg et au support à un « Network of Excellence » pour la<br />

partie Knowledge Management.<br />

Au niveau des technologies, le CITI a établi un partenariat avec deux start-up<br />

luxembourgeoises ainsi qu’une spin-off de l’INRIA en vue d’investiguer un outillage<br />

complet d’une démarche intégrée de Knowledge Management à travers l’intégration<br />

de leurs outils proposés.<br />

L’ensemble de ces projets permettent de renforcer fortement les compétences du CITI<br />

en matière de nouvelles technologies associées telles que celle du « Semantic Web ».<br />

A ce niveau, le CITI a participé activement à la mise en place d’un groupe de travail<br />

sur le thème au niveau de l’ERCIM (European Research Consortium on Informatics and<br />

Mathematics).<br />

COOPÉRATION SCIENTIFIQUE NATIONALE ET INTERNATIONALE<br />

Dans le cadre de leurs activités, les différentes unités de compétences ont continué<br />

de créer et/ou de renforcer leurs partenariats scientifiques à travers différentes formes<br />

de collaboration.<br />

Pour ce qui est de l’enseignement en 2003, le CITI a assuré un enseignement en<br />

formation initiale à l’Institut Supérieur de Technologie (IST, aujourd’hui Université du<br />

Luxembourg), à l’Université de Metz, ainsi qu’aux Facultés Universitaires de Namur.<br />

Dans le cadre de la formation continue, le CITI continue d’assurer un enseignement<br />

important au niveau du DESS « Informatique et Innovation », en partenariat avec les<br />

Facultés Universitaires de Namur et l’Université de Nancy 2, qui a vu la rentrée de sa<br />

cinquième promotion et qui a pris une orientation « Knowledge Management ».<br />

Le CITI est partie prenante avec l’Université du Luxembourg et le <strong>CRP</strong> Gabriel<br />

Lippmann de l’initiative LIASIT (Luxembourg International Advanced Studies in<br />

Information Technologies) qui constitue un terrain d'expérimentation en matière<br />

d'architecture et de niches universitaires. A travers le programme doctoral associé et<br />

en association avec plusieurs partenaires industriels locaux, deux thèses ont été<br />

initiées en co-tutelle avec les Facultés Universitaires de Namur et l’Ecole de Mines de<br />

St Etienne. En dehors de ce programme, deux autres thèses sont également menées au<br />

42 RAPPORT ANNUEL 2003<br />

CITI en partenariat avec les universités de Metz et de Strasbourg.<br />

En 2003, le CITI a également établi des relations plus étroites avec des institutions<br />

analogues de la Grande Région : le Fraunhofer IESE et l’INRIA Lorraine, ainsi que le<br />

CETIC. Par ailleurs, à travers sa participation active à l’ERCIM (dont une réunion<br />

plénière s’est tenue cette année au <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>), le CITI a intensifié ses<br />

collaborations avec les autres centres de transfert et d’innovation d’Europe.<br />

POUR EN SAVOIR PLUS : www.citi.tudor.lu<br />

CENTRE DE RESSOURCES DES TECHNOLOGIES POUR LA SANTÉ<br />

(CR SANTEC)<br />

PLATE-FORME NEUTRE ET INDÉPENDANTE<br />

Comme par le passé, le CR SANTEC a parfaitement joué en 2003 son rôle de plate-forme<br />

neutre et indépendante. Cette mission se traduit notamment par l’accueil autour de<br />

thèmes mobilisateurs de nombreux groupes de travail et forums de discussion tels que<br />

les Soirées SANTEC, ainsi que par la réalisation de nombreuses évaluations<br />

technologiques, études coûts/bénéfices et études de marché. Le CR SANTEC a ainsi<br />

réalisé en 2003 des évaluations technologiques pour le transfert sécurisé de données<br />

à partir du domicile. Parmi les études de marchés réalisées, il convient de citer le<br />

lancement du projet GECAM visant une approche Open Source pour la Gestion de<br />

Cabinets Médicaux et du projet KISSING faisant l’état des lieux sur la nouvelle<br />

génération de logiciels pour la réalisation du dossier électronique du patient. Son<br />

caractère indépendant et neutre permet au CR SANTEC d’être également une plateforme<br />

idéale de promotion de standards et de normes.<br />

CONSULTANCE ET ASSISTANCE TECHNOLOGIQUE<br />

En matière de consultance et d’assistance technologique, le CR SANTEC couvre un large<br />

éventail d’activités qui vont du simple conseil et de la petite prestation informelle à<br />

la réalisation d’études stratégiques. L’objectif du centre de ressources est d’être le<br />

point de contact privilégié en matière de technologies pour tous les acteurs du secteur<br />

de la Santé et de la Sécurité Sociale et de répondre au mieux à leurs demandes. Pour<br />

ce faire, le CR SANTEC peut se prévaloir de l’appui de son réseau de partenaires<br />

nationaux et internationaux. Le CR SANTEC a ainsi accompagné en 2003, dans le cadre<br />

du projet OPMAS, l’installation d’une plate-forme informatique pour la gestion<br />

centralisée d’un dossier oncologique informatisé. En partenariat avec la Division de la<br />

Radioprotection du Ministère de la Santé, le CR SANTEC a lancé le projet MAMMO visant<br />

la digitalisation du programme de dépistage national en mammographie. Le centre de<br />

ressources a également initié l’élaboration d’un cahier des charges pour l’installation<br />

d’un RIS-PACS dans plusieurs hôpitaux du Luxembourg. Enfin, le CR SANTEC a assisté<br />

le Service de Santé au Travail Multisectoriel (STM) dans la mise à jour de son logiciel<br />

de gestion des dossiers de santé au travail.<br />

COOPÉRATION TRANSFRONTALIÈRE<br />

Dans un esprit de pérennisation des compétences existantes et de création de<br />

nouvelles compétences, le CR SANTEC a développé en 2003 sa coopération<br />

transfrontalière, notamment sa coopération avec la Fachhochschule Trier, la<br />

Fachhochschule de Giessen-Friedberg, le Fraunhofer Institut für Biomedizinische


Technik (IBMT) de St. Ingbert et l’Université <strong>Henri</strong> Poincaré de Nancy. Les premières<br />

coopérations sur des sujets d’intérêts communs sont actuellement en cours.<br />

ACTIVITÉS RDI<br />

Les activités RDI du CR SANTEC se sont considérablement renforcées en 2003. Parmi<br />

les projets phares, citons la suite du projet de réseau fermé et sécurisé pour les<br />

professionnels de la santé HealthNet, le projet LuHF sur la surveillance à domicile de<br />

patients souffrant d’insuffisance cardiaque et le projet BioInfo dans le domaine du<br />

traitement d’images et de la mise en place de bases de données performantes (data<br />

warehouse / data mining) pour la création d’une plate-forme de puce à ADN. En<br />

octobre 2003 a été déposé un 3ème projet de recherche dans le programme SECAL<br />

(Sécurité Alimentaire) du Fonds National de la Recherche (FNR).<br />

FORMATION ET SENSIBILISATION<br />

Enfin, une attention accrue a été portée à la sensibilisation et à la formation,<br />

notamment par l’organisation des soirées SANTEC lors desquelles sont discutés<br />

différents sujets d’actualité, ainsi que par la prestation de plus de 100 heures<br />

d’enseignement en ingénierie de la santé à l’Université de Nancy I. Par ailleurs, le<br />

centre de ressources propose des formations continues sur mesure dans son domaine<br />

d’activité.<br />

Le CR SANTEC a enfin organisé en octobre 2003 la troisième édition des LinuxDays qui<br />

a rassemblé plus de 200 personnes autour du logiciel libre.<br />

POUR EN SAVOIR PLUS : www.santec.lu<br />

CENTRE DE RESSOURCES DES TECHNOLOGIES POUR<br />

L’ENVIRONNEMENT (CRTE)<br />

STRUCTURE COMMUNE DU MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT ET DU<br />

<strong>CRP</strong> HENRI TUDOR<br />

Au cours de l’année 2003, le CRTE a initié le projet de recherche AGID (Analyse et<br />

Gestion Intégrées et Durables des flux de matières et d’énergie en entreprise) visant<br />

la promotion des concepts d’analyse et de gestion durable de flux de matière et<br />

d’énergie auprès des entreprises (PME/PMI). Ce projet bénéficiant d’un cofinancement<br />

par les Fonds structurels de l’Union européenne (FEDER, Objectif 2) permettra la mise<br />

en place d’une approche intégrée de protection de l’environnement dans les<br />

entreprises situées dans les régions Sud, Nord et Est de la zone Objectif 2. Le projet<br />

AGID sera réalisé en étroite collaboration avec les chambres professionnelles et le<br />

Ministère de l’Environnement.<br />

Dans la même optique, le CRTE est porteur du projet RIFE (Réseau transfrontalier<br />

d’Information et de Formation à la gestion de l’Environnement). Le projet interrégional<br />

RIFE, cofinancé par le programme Interreg IIIA Wallonie-Lorraine-Luxembourg du<br />

FEDER, regroupe huit partenaires autour du CRTE, notamment l'Agence de<br />

l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME), la Fondation Universitaire<br />

Luxembourgeoise (FUL), les Chambres de Commerce et d'Industrie des départements<br />

de Meurthe-et-Moselle, de Meuse et de Moselle, la Chambre Régionale de Commerce et<br />

d'Industrie de Lorraine (CRCIL), la Chambre de Commerce et d'Industrie du Luxembourg<br />

Belge (CCILB), ainsi que la Chambre de Commerce du Luxembourg. Le principal objectif<br />

du projet est de faire bénéficier les entreprises de la Grande Région des instruments<br />

innovants de l'approche de protection proactive de l'environnement en entreprise.<br />

L’équipe du CRTE a également poursuivi l’élaboration de deux «Cahiers de la Production<br />

Propre» promouvant l’application des meilleures techniques disponibles, l’un dans le<br />

domaine des constructions durables (partenariat avec la FEDIL et le Centre de<br />

Ressources des Technologies de l’Information pour le Bâtiment (CRTI-B)) et l’autre en<br />

matière de climatisation et de réfrigération. Ces deux documents, réalisés en<br />

collaboration avec des groupes de travail représentant les différents utilisateurs finaux<br />

(entreprises, administrations publiques), seront finalisés au cours de l’année 2004.<br />

Le CRTE a également poursuivi les travaux de RDI dans le cadre des quatre projets de<br />

recherche financés par le programme « EAU » du Fonds National de la Recherche (FNR).<br />

Ainsi, le CRTE a élaboré en collaboration avec l'Institut TAURUS de l'Université de<br />

Trèves un questionnaire, destiné à évaluer les habitudes de la population en matière<br />

de gestion de l'eau. En outre, l'avancement des projets de modélisation (réseau<br />

d'assainissement de la Haute-Sûre et station d'épuration à lits fluidisés de<br />

Hesperange) a été catalysé par l'acceptation des lois ayant pour objet le<br />

cofinancement par les autorités publiques de ces ouvrages d'assainissement. Enfin,<br />

des campagnes intensives de mesure de différents paramètres au niveau du bassin<br />

versant de l'Alzette permettront le calcul des flux de matières à partir de l'année 2004<br />

dans le cadre du projet Alzette.<br />

Par ailleurs, pendant l’année écoulée, le CRTE a poursuivi le développement de ses<br />

activités de formation en technologies de l’environnement. Le CRTE a ainsi enseigné<br />

un module du cycle de formations « Bauen und Energie », mis en place en 2002 par<br />

le GIE SITec®, l’Ordre des Architectes et des Ingénieurs-conseils (OAI), l’Université du<br />

Luxembourg, l’Agence de l’Energie, la Fondation Oekofonds et le CRTE. Ce cycle de<br />

formation vise l’utilisation rationnelle de l’énergie dans le secteur de la construction.<br />

Le CRTE a aussi assuré en 2003, l’enseignement en technologies de l’environnement à<br />

l’Université du Luxembourg pour les ingénieurs industriels en dernière année des<br />

départements Mécanique et Génie Civil, ainsi que dans le cadre d'un DESS en<br />

Ingénierie Economique appliquée à l'Environnement et au Développement.<br />

Finalement, le CRTE a terminé en collaboration avec l'Agence de l'Energie, le projet<br />

Bois-Energie qui avait pour but d'évaluer le potentiel de la valorisation énergétique<br />

du bois (issu des forêts et des déchets-bois en provenance des entreprises). Outre la<br />

gestion du projet, le CRTE a évalué les impacts environnementaux de la combustion<br />

du bois par la méthode de l'analyse du cycle de vie.<br />

POUR EN SAVOIR PLUS : www.crte.lu<br />

CENTRE DE VEILLE TECHNOLOGIQUE (CVT)<br />

INITIATIVE COMMUNE DU MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE ET DU <strong>CRP</strong> HENRI TUDOR<br />

Comme par le passé, le Centre de Veille Technologique (CVT), initiative commune de<br />

la Direction de la Propriété Intellectuelle du Ministère de l’Economie et du Centre de<br />

RAPPORT ANNUEL 2003 43


Recherche Public <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>, a travaillé en 2003 presque exclusivement pour les<br />

entreprises de la Grande Région. Depuis sa création en 1996, plus de 900 rapports de<br />

recherche et d’étude ont été réalisés sur demande des entreprises, dont 139 en 2003.<br />

Le CVT propose actuellement aux entreprises toute une série de services :<br />

- des services de recherche et d’analyse de l’information brevet dont l’objectif<br />

premier est d’évaluer le contenu technique d’une invention par rapport à l’état<br />

de l’art et de voir si elle est suffisamment innovante pour justifier le dépôt d’un<br />

brevet d’invention ;<br />

- des services de surveillance des brevets proposés sur base d’un abonnement<br />

auquel les entreprises intéressées souscrivent. L’entreprise abonnée est alors<br />

régulièrement alertée de la publication de nouveaux brevets dans son domaine<br />

technologique ou par un de ses concurrents ;<br />

- un centre d’excellence en matière de veille et de gestion de l’information<br />

stratégique. Le CVT aide les entreprises à mieux intégrer la veille dans leur<br />

stratégie et à améliorer leurs processus de gestion d’information stratégique ;<br />

- des formations dans le domaine de la recherche d’information brevet sur<br />

Internet, de l’analyse automatique de l’information, de la veille Internet et de<br />

la gestion de la documentation. Une vingtaine de formations sont ainsi<br />

proposées dans le catalogue des formations 2004 du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>. Des<br />

formations sur mesure sont également organisées sur demande.<br />

Aussi, fort du constat que les entreprises ne sont pas suffisamment sensibilisées à<br />

l’importance de la protection de leurs innovations, le CVT a multiplié en 2003 ses<br />

efforts pour promouvoir la propriété intellectuelle. Cette promotion passe notamment<br />

en 2003 par la coordination de deux projets européens :<br />

- Le projet LIIP (Linking Innovation and Intellectual Property), mené en<br />

collaboration avec cinq offices nationaux de brevet (Luxembourg, Grèce,<br />

Irlande, Italie et Espagne) dans le 5ème programme cadre, a comme objectif le<br />

développement de supports destinés à la promotion de la propriété<br />

intellectuelle. Un guide des bonnes pratiques, publié fin 2003 et disponible<br />

auprès du CVT, donne dix recommandations à suivre en matière de propriété<br />

intellectuelle, recommandations illustrées par cinq études de cas. Une version<br />

électronique de ce guide sous forme de CD Rom est également disponible. Le CD<br />

Rom inclut notamment des informations détaillées sur le cadre réglementaire<br />

dans les cinq pays partenaires du projet, ainsi qu’un outil d’audit interactif<br />

permettant d’évaluer les pratiques de propriété intellectuelle d’une entreprise<br />

dans une optique d’amélioration.<br />

- Le projet DIPS (Distance learning applied to enhance introduction of<br />

intellectual property in mangement strategies of SMEs), lancé en 2003, est mené<br />

conjointement par treize partenaires européens dans le cadre du programme<br />

Leonardo da Vinci de la Commission Européenne. Le projet vise à développer un<br />

concept et une plate-forme d’apprentissage à distance destinés à fournir aux<br />

cadres et futurs cadres d’entreprises, les bases nécessaires pour mieux intégrer<br />

la propriété intellectuelle dans la stratégie de leur entreprise. Le résultat de ce<br />

projet sera un cours e-learning équivalent à 40 heures de formation.<br />

44 RAPPORT ANNUEL 2003<br />

Le CVT a par ailleurs lancé en 2003 le portail luxembourgeois sur le brevet<br />

www.brevet.lu et participé activement à l’animation du stand d’exposition du<br />

Ministère de l’Economie lors du congrès européen sur le brevet et l’innovation<br />

PATINNOVA, organisé à Luxembourg. Par ailleurs, le CVT a été en charge de la<br />

coordination scientifique de la première journée luxembourgeoise sur la propriété<br />

intellectuelle, organisée dans le même cadre.<br />

Enfin, le CVT représente le Luxembourg dans l'association mondiale des utilisateurs de<br />

normes IFAN. (www.ifan-online.org)<br />

POUR EN SAVOIR PLUS : www.veille.lu, www.brevet.lu, www.vnorm.lu<br />

CENTRE DE RESSOURCES DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION<br />

POUR LE BÂTIMENT (CRTI-B)<br />

L’année 2003 a été marquée pour le CRTI-B par l’élaboration et le lancement du projet<br />

R&D « Build-IT » qui prévoit le financement sur cinq ans du plan stratégique<br />

d’innovation eBâtiment dont l’objectif est le développement de la coopération<br />

électronique du secteur luxembourgeois de la construction.<br />

Le projet de Portail Luxembourgeois de la Construction a été lancé en 2003 avec<br />

comme premières étapes la définition des besoins de contenu et l’élaboration du<br />

cahier des charges. Le développement et la mise en oeuvre du nouveau site se feront<br />

courant du premier semestre 2004.<br />

Toutes les clauses du CRTI-B ont été revues et mises à disposition du Ministère des<br />

Travaux Publics, ce en vue de leur publication au Mémorial dans le cadre de la réforme<br />

de la législation sur les marchés publics. Plusieurs clauses ont été revues afin de les<br />

adapter aux évolutions technologiques. Les versions revues des volumes 2, 4 et 5 des<br />

standards CRTI-B sont disponibles depuis 2003. Une nouvelle version des clauses<br />

techniques « Béton » et « Maçonnerie » a été élaborée.<br />

Par ailleurs, le CRTI-B a assuré sa mission de formation en publiant régulièrement sur<br />

son site Internet des documents informatifs pour le secteur du Bâtiment. Le CRTI-B a<br />

enfin été présent par un stand d’information à la Journée de l’Acier qui s’est tenue en<br />

octobre 2003.<br />

POUR EN SAVOIR PLUS : www.crtib.lu


ALLOCUTION prononcée par Jean de la Hamette, Président du Conseil<br />

d'Administration du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>, à l'occasion de l'inauguration du 29JFK<br />

le 17 juin 2003, sous la présidence du Grand-Duc <strong>Henri</strong><br />

Altesse Royale,<br />

Nous sommes particulièrement contents de votre présence à l'inauguration de<br />

l'immeuble du 29 avenue Kennedy.<br />

Ce qui nous réunit aujourd’hui me confère une grande joie et une certaine fierté. Fierté<br />

pour une start-up d’utilité publique, inaugurée il y a exactement quinze ans, au jour<br />

près, sous votre présidence, Altesse Royale, en votre double qualité de Grand-Duc<br />

Héritier et de Président du Comité Luxembourgeois pour le développement<br />

économique. C’était le 17 juin 1988. À cette date, nos effectifs étaient d’un vingtième<br />

de ceux d’aujourd’hui.<br />

Altesse Royale,<br />

Excellences,<br />

Mesdames et Messieurs<br />

Sur quinze années, la croissance est de l'ordre de 2000 %, notre quinzième<br />

anniversaire n'est pas triste. Le Centre <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> est resté fidèle à sa vision initiale<br />

– celle d'un service public, géré selon le droit privé, pour l'innovation et le<br />

développement technologique – et à ses principes fondateurs que sont la fédération<br />

durable d'acteurs R&D complémentaires ainsi que le nouveau paradigme de<br />

l'innovation. Ces deux grands principes se retrouvent au cœur de la stratégie du 6e<br />

Programme Cadre R&D de la Commission Européenne sous d'autres appellations, à<br />

savoir espace commun de recherche, réseaux d'excellence, activités structurantes et<br />

projets intégrés.<br />

Ceci représente un réel motif de fierté pour nous.<br />

Les Centres de ressources institués à partir de 1989 au <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> constituent de<br />

parfaites illustrations de ces principes fondateurs, au même titre que les réseaux<br />

d'innovation créés plus récemment à l'initiative du Centre. L'expérience de quinze ans<br />

a montré que l'innovation n'était possible que par le brassage d'acteurs différents<br />

partageant des valeurs, intérêts et objectifs communs.<br />

Pour le Centre, le projet de création d'une université au Luxembourg s'inscrit<br />

nécessairement dans la même démarche fédérative et responsabilisante. Le 20 février<br />

2002, notre conseil d'administration a pris position dans un document très argumenté<br />

sur la grande opportunité que constitue ce projet pour le développement intellectuel<br />

du Grand-Duché. Dans le même ordre d'idées, le <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> est devenu en 2002<br />

un des partenaires les plus actifs d'un projet-pilote à caractère générique pour la<br />

constitution d'une université de recherche à partir de niches universitaires. Il s'agit du<br />

projet LIASIT (Luxembourg International Advanced Studies in Information<br />

Technologies) qui fournit un excellent champ d'expérimentation en matière<br />

d'architecture et de niches universitaires.<br />

Mon intime conviction est que la création et l'innovation ne peuvent prospérer que<br />

dans un climat de liberté responsable et d'autonomie. Les modèles innovants que<br />

constituent le Centre <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> et son Technoport ne sont pas issus du prêt à penser<br />

des années 1980 ou 1990. Cependant, sur la durée, un espace de créativité ne peut<br />

se développer que s'il s'appuie sur un socle robuste. Pour arriver à une entreprise de<br />

plus de deux cents personnes, établie sur deux sites – au plateau de Kirchberg à<br />

Luxembourg et au domaine Schlassgoart à Esch-sur-Alzette - il a fallu constamment<br />

réadapter les structures aux besoins. En 2002, conformément à la volonté du<br />

Gouvernement de renforcer et de pérenniser la recherche publique, le <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong><br />

a conçu la base d'une sorte de contrat de plan avec le Ministère de la Recherche sur<br />

la base d’un nouveau modèle qui a le mérite à la fois de sauvegarder les fondamentaux<br />

du modèle <strong>CRP</strong>, que je viens de citer, et d’assurer une robustesse durable à son socle.<br />

Ce modèle qui est entré en vigueur à partir de l'exercice 2003 consacre la notion de<br />

mission d'utilité publique et met en place un montage financier précis assorti d'une<br />

obligation de rendre compte de façon quantitative. L'enquête de satisfaction clients<br />

ou partenaires, déjà pratiquée au <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>, est institutionnalisée dans ce<br />

nouveau cadre. Ce nouveau modèle contractuel est pour nous une grande avancée et<br />

nous tenons à en remercier le Gouvernement.<br />

Altesse Royale,<br />

Excellences,<br />

Mesdames et Messieurs<br />

Ce qui nous réunit aujourd’hui, c’est aussi l’aboutissement d’un très long processus,<br />

ma joie en est d’autant plus grande.<br />

Madame la Ministre des Travaux Publics et de la Recherche,<br />

Nous vous remercions de tout cœur de nous avoir appuyés en votre double qualité<br />

ministérielle pour faire avancer la construction de ce bel immeuble que nous avons<br />

baptisé le 29 JFK.<br />

Mais l’art de construire semble complexe et les obstacles sont nombreux.<br />

L’évocation des principales étapes de ce projet me semble particulièrement instructive<br />

et digne d’être racontée aujourd'hui. Lors de la finalisation de notre premier plan de<br />

développement, d’une portée de six ans, notre Conseil d’Administration a estimé en<br />

juin 1990 que le premier et vigoureux élan du jeune centre de recherche risquait d’être<br />

brisé par des obstacles purement matériels. Après l’échec de l’idée de réutiliser le<br />

pavillon luxembourgeois de l’exposition universelle de Séville de 1992, nous nous<br />

sommes adressés au Ministère de l’Education Nationale pour lui proposer de nous<br />

autoriser à construire en régie propre un immeuble sur le campus de l’IST.<br />

À l’époque nous étions certes plus jeunes, mais aussi d’une naïveté déconcertante.<br />

Nous avions prévu un planning serré avec inauguration en automne 1993 d’un<br />

immeuble de 3000 m2 de surface nette pour les seuls besoins du Centre de Recherche<br />

Public <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong>. En mars 1992, le Ministre de l’Education Nationale propose dans<br />

une lettre au Ministre des Travaux Publics de prévoir dans le projet initial une surface<br />

supplémentaire de 700 m2 pour les besoins du futur Centre de Technologie de<br />

l’Education, en "considérant que des synergies importantes se sont développées et que<br />

d’autres sont à prévoir entre le <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> et le futur Centre de Technologie de<br />

l’Education".<br />

À partir de cet acquis essentiel de synergie, suggéré par le Centre <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> dans<br />

son concept stratégique de « Campus de Technologie de Luxembourg-Kirchberg»,<br />

RAPPORT ANNUEL 2003 45


l’Administration des Bâtiments Publics s’est emparée du projet. Les architectes<br />

Gubbini & Linster furent chargés d’élaborer un premier concept reposant sur notre<br />

notion de "cercles de convivialité". Le projet architectural - une espèce de pyramide à<br />

moitié enterrée et respectant tous les canons de l’écologisme – fut jugé trop<br />

ambitieux, irréaliste et hors de prix par ceux-là mêmes qui l’avaient ordonné, et puis<br />

il fut définitivement abandonné.<br />

En automne 1993, pour parer au plus urgent, nous avons érigé, avec nos propres<br />

moyens, une bâtisse de conteneurs de 500m2 , première dans son genre au plateau du<br />

Kirchberg. L’autorisation d’exploitation était fixée à 10 ans. Il était temps!<br />

En août 1994, le <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> relance la discussion et propose la construction d’un<br />

immeuble préfabriqué incluant un nouvel élément essentiel, le projet "Technoport<br />

Kirchberg".<br />

Puis d’entrevue en entrevue, de décisions en contre-décisions, le <strong>CRP</strong> décide en 1995<br />

de confier aux architectes Gubbini & Linster la conception de locaux « fonctionnels,<br />

adaptés à ses activités, agréables et conviviales, pour stimuler la créativité et la<br />

communication ». Le concept du 29 JFK était né.<br />

Le 26 janvier 1996, le Gouvernement décide de faire autoriser la construction "par le<br />

truchement d’une loi qui désignerait le <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> comme le maître d’œuvre".<br />

Fort de cette décision, nous apercevions déjà notre immeuble tant désiré à l’horizon<br />

1998. Mais, pas de chance!<br />

Le 23 février, le Gouvernement annule la décision du 26 janvier, estimant qu’une<br />

intervention trop dynamique des utilisateurs dans les projets de construction,<br />

notamment dans le domaine de la santé et des maisons de soin, était contraire à la<br />

mission organique de l’Administration des Bâtiments Publics. Retour au bercail. La loi<br />

relative à la construction du 29 JFK fut enfin votée le 12 juin 1997. Suivant les<br />

promesses du secrétaire d’Etat aux Bâtiments Publics de l’époque, le chantier aurait<br />

dû commencer au plus tard en juin 1998.<br />

La construction, initialement prévue sur une période de deux ans, a commencé en avril<br />

2000, il y a exactement 38 mois. Fin 2002, nous avons demandé aux responsables du<br />

chantier de pouvoir utiliser deux étages dans l’aile Est du 29 JFK. Cette première<br />

occupation, réalisée en plein chantier, fut effective au 1er janvier 2003. Comme<br />

promis! Le déménagement complet de nos activités au Kirchberg, dispersées dans trois<br />

bâtiments voisins, fut réalisé le 28 avril. Notre empressement à occuper les lieux a<br />

visiblement contribué à ré-impulser les travaux de finition qui avaient tendance à<br />

s’enliser.<br />

Nous aurons rapidement oublié ces tribulations qui ont duré exactement treize ans, et<br />

nous nous réjouissons tous du résultat. Tout en ayant opté, dans une vision à long<br />

terme, pour le projet de reconversion de la friche industrielle de Belval, le Centre<br />

dispose aujourd’hui de deux sites d’envergures comparables, celui qui vous est<br />

présenté aujourd'hui et celui qui continue à se développer autour du Technoport<br />

Schlassgoart à Esch-sur-Alzette. L’avenir à moyen et à long terme est ainsi<br />

parfaitement bien garanti et nous tenons à remercier le Gouvernement et plus<br />

particulièrement la Ministre de la Recherche et des Travaux Publics.<br />

46 RAPPORT ANNUEL 2003<br />

Altesse Royale,<br />

Excellences,<br />

Mesdames et Messieurs<br />

Avant de terminer mon exposé il me tient à cœur de remercier chaleureusement, au<br />

nom du Conseil d’Administration, les collaboratrices et les collaborateurs du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong><br />

<strong>Tudor</strong>, qui au fil des 15 années passées ont bâti le centre et ont contribué à son succès<br />

avec leur compétence et leur enthousiasme.<br />

Je vous remercie de votre attention et je vous souhaite une belle inauguration.


PROPOS ACADÉMIQUES: DE L’INNOVATION<br />

par Claude Wehenkel<br />

Altesse Royale, Excellences, Mesdames, Messieurs, chers entrepreneurs et collègues,<br />

Votre lecteur d'un jour est honoré de l'opportunité que lui est offerte. Pour disserter<br />

de l'innovation, je ne remonterai pas à la mythologie grecque, je ne déclencherai pas<br />

un déluge de citations exogènes. Si aujourd'hui mes propos se veulent académiques,<br />

ce n'est certes pas par volonté de brillance ou d'académisme. Mais la formule me<br />

permet d'invoquer la liberté académique, une liberté essentielle, mais souvent mal<br />

comprise et source d'abus. L'exercice de la liberté académique et du libre-arbitre est<br />

propice à l'innovation, mais reste trop souvent un luxe.<br />

D'INSPIRATION JAPONAISE ...<br />

L'analyse de l'heuristique qui a mené au centre de recherche et d'innovation, dont il<br />

est question aujourd'hui, permet de montrer que son développement "bottom up" est<br />

pour l'essentiel la résultante d'accidents politico-administratifs, d'une sorte de<br />

faiblesse du système immunitaire des institutions. Pour la bonne conservation des<br />

connaissances, il serait utile d'identifier toutes les transgressions, même légales, qui<br />

ont permis à ce centre de prospérer, tout en étant, depuis son origine un objet<br />

d'expérimentation par lui-même. Son envergure, son morphisme et ses contenus ont<br />

constamment évolué, il a connu quelques rectifications de trajectoire, mais il est resté<br />

strictement conforme à sa vision initiale et aux principes fondateurs y associés.<br />

Il y a près de vingt ans, les promoteurs de l'idée d'un centre d'innovation et de<br />

transfert de technologies ne pouvaient pas citer de modèle précis qu'ils auraient pu<br />

copier à l'étranger. Quelques années après la création de notre centre, nous avons<br />

découvert un ancêtre intellectuel dans une étude comparative sur les systèmes<br />

d'innovation à travers le monde, dont l'auteur était Thierry Gaudin, ingénieur général<br />

des Mines au Ministère de l'Industrie en France, auteur de nombreux ouvrages sur<br />

l'innovation. Son parcours atypique lui confère une autorité particulière. Fils<br />

d'entrepreneurs, il a été à tour de rôle apparatchik, selon sa propre expression,<br />

stratège en innovation et un des grands penseurs de l'innovation, ce qu'il est toujours.<br />

Supposons que nous eussions clamé notre volonté de créer en 1987 un centre<br />

d'innovation à la Japonaise, et imaginez les clameurs que cela aurait provoqués dans<br />

le débat public. En fait, nous savons maintenant que le modèle qui se rapproche le<br />

plus du nôtre est celui des centres techniques préfectoraux institués à travers le<br />

Japon, il y a juste un siècle.<br />

APPROCHE SYSTÉMIQUE<br />

Cette brève introduction fait apparaître que traiter de l'innovation n'est pas chose<br />

facile. Il faut fuir ceux qui proposent des raisonnements simples et linéaires. Il est de<br />

l'innovation comme il est de la qualité. Il est impératif de faire le distinguo entre les<br />

aspects "facilitateurs" liés aux mentalités et aux systèmes et ceux qui concernent les<br />

résultats mesurables et profitables, c'est-à-dire les procédés et les produits.<br />

Commencer un cours sans donner la définition du titre, sans recours au dictionnaire,<br />

est-ce bien convenable?<br />

Non, certes. Alors, empruntons la définition suivante au "Livre Vert sur l'Innovation"<br />

publié par la Commission Européenne en 1995: "L'innovation est prise comme<br />

1 De l'Innovation, Thierry Gaudin, Editions de l'Aube; voir également le site gaudin.org<br />

2 The new production of knowledge, Michael Gibbons et al, 1994, Sage Publications (édition épuisée)<br />

à l’occasion de l’inauguration du 29JFK, le 17 juin 2003<br />

synonyme de produire et exploiter avec succès la nouveauté dans les domaines<br />

économique et social. Elle offre des solutions inédites aux problèmes et permet ainsi de<br />

répondre aux besoins des personnes et de la société".<br />

Cette définition astucieusement générale a le mérite de résister par rapport au premier<br />

mythe de l'innovation formulée par Thierry Gaudin 1: "Le premier mythe de l'innovation<br />

est que la théorie précède la pratique. Le chercheur dira que les inventions ne sont que<br />

des applications de résultats de recherche, l'inventeur que les machines ne sont que des<br />

mises en pratique de ses idées." Par rapport à ce mythe, on trouvera autant d'exemples<br />

que de contre-exemples. Deux technologies qui ont vraiment révolutionné notre<br />

société ne sont pas directement issues de connaissances théoriques profondes. Il<br />

s'agit de la machine thermique et de l'informatique, dont les principes de base peuvent<br />

être expliqués à un enfant de dix ans ou moins. Par contre, leur évolution et leur<br />

perfectionnement continuent à être tributaires des acquis de la Science, avec un grand<br />

S.<br />

Vous aurez déjà remarqué, chers auditeurs, que notre thématique se prête à un jeu<br />

confusant pour les décideurs de haut niveau. Avec un brin de mauvaise foi - ce n'est<br />

pas ce qui manque aux experts - on peut aisément prouver une chose et son contraire,<br />

il suffit de trouver l'argument massue, dont l'évidence semble être à toute épreuve.<br />

Fort de la sagesse acquise dans l'exercice de son métier, le décideur se dégage de cette<br />

querelle d'experts. Puisque manifestement les chemins vont de la pratique à la théorie,<br />

et vice-versa, le décideur semble bien avisé s'il décide de favoriser toutes les activités<br />

qui mènent à l'innovation: la recherche fondamentale ou appliquée, le développement<br />

de nouveaux produits et procédés, l'entrepreneuriat innovant et toutes sortes<br />

d'activités d'accompagnement, comme la sensibilisation, le conseil désintéressé et la<br />

formation de haut niveau.<br />

Évident, n'est-ce pas?<br />

PRODUCTION DE CONNAISSANCES<br />

J'ose prétendre que rien n'est évident, je propose une réponse de Normand. C'est "oui"<br />

au niveau d'une stratégie mondiale et universelle, c'est "non" au niveau d'une<br />

stratégie locale. Entre les deux, il existe un continuum de réponses nuancées.<br />

L'introduction de l'espace et du temps dans ce raisonnement de logique formelle en<br />

réduit le confort intellectuel. Il paraît que nous vivons dans une société du savoir,<br />

sans toujours savoir ce que savoir signifie. Par rapport à notre propos, il convient de<br />

distinguer, tout en schématisant, entre savoir universel et souvent libre d'accès, en<br />

général issu du mode de production monodisciplinaire des connaissances, et savoir<br />

contextuel, lié au mode pluri- et interdisciplinaire. Dans un ouvrage théorique publié<br />

en 1994, Gibbons et al 2 ont désigné ce dernier comme deuxième mode de production<br />

des connaissances, le mieux apte à renforcer la "dynamique de la science et de la<br />

recherche dans les sociétés contemporaines". Ce deuxième mode est bien antérieur à sa<br />

formulation théorique, mais son poids augmente dans la société du savoir. Les<br />

programmes-cadres européens de R&D, qui se sont succédé depuis les années quatrevingt,<br />

sont tous fondés sur ce deuxième mode. La bipartition proposée par Gibbons et<br />

al est en fait au centre des interrogations et discussions publiques qui agitent tous<br />

les pays économiquement avancés. Il n'y a pas de divergences de vues notables sur<br />

l'enjeu global que constitue l'innovation permanente pour le maintien ou la<br />

RAPPORT ANNUEL 2003 47


progression de la richesse collective de nos pays. Consensus pour l'enjeu, pas pour les<br />

stratégies et les plans d'action. A ce niveau, la complexité est effrayante. La Wallonie<br />

s'est dotée en 2002 du fameux plan d'action "4x4 pour Entreprendre" qui ne comporte<br />

pas moins d'une centaine de mesures! Honnêtement, quel esprit génial ne faudrait-il<br />

pas pour assurer la cohérence de cette batterie bien intentionnée? Au niveau des<br />

stratégies, la complexité n'est pas moins effrayante.<br />

Que la vie serait belle si l'on pouvait simplement copier. Copier le MIT et la "Silicon<br />

Valley", beaucoup l'ont essayé, même les Américains n'ont pas vraiment réussi. Les<br />

nombreuses "Silicon Valley" à l'Européenne ont fait long feu. C'est assurément un bon<br />

sujet de dissertation, pour une autre fois.<br />

COMPLEXITÉ DES SYSTÈMES D'INNOVATION<br />

Dans notre monde, le débat est donc loin d'être clos en ce qui concerne les stratégies<br />

pour mettre en place le meilleur système d'innovation possible. Sans même compter<br />

la qualité du cadre de vie en général, les éléments à mobiliser pour un système<br />

national d'innovation sont au nombre de sept, peut-être plus: l'entrepreneuriat<br />

innovant, la recherche, l'université, l'école, la formation continue, le cadre financier<br />

et réglementaire, les infrastructures matérielles. Pour chacun de ces éléments pris<br />

séparément, l'analyse est déjà bien complexe.<br />

Prenons, à titre d'exemple d'actualité, la question de l'université pour laquelle on peut<br />

distinguer sept approches plus ou moins opposées ou complémentaires 3 :<br />

- université d'excellence scientifique au niveau mondial<br />

- université généraliste de proximité et d'accès aux études supérieures<br />

- université de recherche centrée sur le post-gradué<br />

- université de niches<br />

- université d'entreprise(s)<br />

- université à but lucratif<br />

- université du deuxième mode de production du savoir, espèce d'utopie positive<br />

développée par les auteurs cités précédemment 3 dans un nouvel ouvrage<br />

intitulé "Re-Thinking Science".<br />

Cette énumération permet d'évaluer la complexité d'un système d'innovation. Pour<br />

calculer un ordre de grandeur, admettons la même complexité pour chaque élément,<br />

cela nous fait un système d'innovation à 49 composantes et à 1176 interactions<br />

possibles, si on se limite aux binômes. Au "Discours de la méthode" de 1637, nous<br />

sommes amenés, de gré ou de force, à préférer l'approche systémique dont la stratégie<br />

se décline à partir d'un nombre limité de principes heuristiques.<br />

LES GRANDS PRINCIPES<br />

Je reviendrai sur l'aspect systémique appliqué au petit pays qui est le nôtre. Si vous<br />

le permettez, parlons d'abord des grands principes qui devraient régler les systèmes<br />

d'innovation. Le principe de subsidiarité, réinventé et rendu célèbre par Jacques<br />

Delors à la tête de la Commission Européenne, est un des plus fertiles pour nos<br />

3 Re-Thinking Science, H.Novotny, P.Scott, M.Gibbons, 2001, Polity Ed.<br />

48 RAPPORT ANNUEL 2003<br />

systèmes complexes, et il semble que ce principe s'applique du plus global au plus<br />

local, et depuis Adam et Eve. Alors que le principe de subsidiarité s'appuie sur la<br />

hiérarchie naturelle d'un système, un autre principe se construit de façon analogue sur<br />

le gradient public-privé relatif aux opérateurs d'innovation, et de façon plus générale,<br />

aux prestataires de services publics. Le vécu de plus de vingt ans dans lequel s'inscrit<br />

notre centre d'innovation et de recherche expérimentale - deux types d'activités<br />

éminemment contextuelles, sans aucune prétention universelle - permet d'énoncer<br />

quelques principes directeurs, je n'ose pas dire axiomatiques, qui résistent bien à<br />

l'analyse rationnelle. Ce sont:<br />

1. L'éloge du métissage: le brassage d'acteurs de cultures, de disciplines et de métiers<br />

différents sur des projets communs constitue la vertu universelle pour l'innovation.<br />

2. Le décloisonnement des structures est une obligation ardente pour tout système<br />

d'innovation.<br />

3. Le partage des ressources est devenu une nécessité impérieuse pour toutes les<br />

organisations concernées par l'innovation. Ce partage concerne en premier lieu les<br />

ressources immatérielles, d'ailleurs les plus difficiles à partager.<br />

Armé de tous ces principes, l'innovateur n'imagine plus de limites à son action. Hélas,<br />

c'est oublier le deuxième mythe de l'innovation proposé par Thierry Gaudin: "Le second<br />

mythe est celui que les bonnes idées changent le monde irrésistiblement et<br />

instantanément." 1 Selon Gaudin, la frustration sera intense pour ceux qui croient à<br />

ce mythe.<br />

Une illustration parfaite de ce mythe a été fournie en 1996 par le deuxième Rapport<br />

Info 2000, rédigé à la demande du gouvernement luxembourgeois pour l'éclairer en<br />

matière de société de l'information, sous l'angle de l'appropriation par l'Etat et de<br />

l'accès pour le citoyen. La frustration fut effectivement intense!<br />

Par contre, l'histoire de notre centre n'a produit aucune frustration durable de cette<br />

sorte. Si frustrations il y a eu, elles sont du côté des cloisonneurs. Pourvu que cela<br />

continue. Le plus grand chantier que nous avons ouvert récemment procède<br />

exactement des principes que nous venons d'énoncer. Il s'agit du développement d'un<br />

nouveau concept de parc scientifique réparti, concept que nous avons baptisé<br />

"Luxembourg Interregional Science Park". La mise en réseau de tous les acteurs<br />

concernés - les entrepreneurs, les producteurs de savoir (contextuel), les autorités<br />

locales et nationales, les organismes représentatifs - est la seule approche conforme<br />

à nos trois principes. Doté de ses propres objectifs et d'une stratégie concrète<br />

conciliant les intérêts parfois divergents de ses membres, ce réseau d'innovation<br />

exemplaire ne connaîtra ni vassaux, ni suzerain, seulement des partenaires<br />

responsables.<br />

Dans notre vielle Europe, spontanément nous ne sommes ni entrepreneurs, ni<br />

innovateurs, notre allergie aux réseaux d'innovation est parfois virulente. Ce qui sous<br />

d'autres cieux est naturel et spontané, nous devons nous appliquer à le faire, on nous<br />

force aussi à le faire, heureusement. Le despote éclairé qui règne sur l'Europe unie<br />

continue à nous interpeller à coup de livres verts ou blancs, à coup de programmescadres<br />

et de plans d'action. Les effets bénéfiques l'emportent largement sur les défauts


que l'on attribue communément à la Commission Européenne. Nous lui devons<br />

reconnaissance. Il faut applaudir quand la Commission appose son sceau sur les<br />

démarches innovantes. Le sixième programme cadre R&D consacre, comme les<br />

précédents, le deuxième mode de production du savoir et s'inscrit en plus dans une<br />

logique d'espace commun. La notion d'espace commun découle également des<br />

principes directeurs de l'innovation. Les nouveaux outils sont les réseaux d'excellence<br />

et les projets intégrés qui consacrent le nouveau paradigme de l'innovation. Dans ce<br />

contexte, nous sommes réellement fiers de capter l'attention sur nos recherches en<br />

méthodologie des réseaux d'innovation et en gestion des connaissances.<br />

INNOVER & ENTREPRENDRE<br />

"- L’intégration de l’entreprise dans de nouveaux espaces et réseaux de Recherche et<br />

Développement" est le premier des huit enjeux génériques identifiés dans une<br />

réflexion prospective initiée par le Ministère de l'Economie ... de la Wallonie 4.<br />

Je ne résiste pas au plaisir de vous livrer trois autres enjeux:<br />

- De nouveaux repères de performance pour l’entreprise face à la montée en<br />

puissance de l’immatériel.<br />

- Une refonte globale de l’éducation et la formation comme vecteurs de la<br />

créativité.<br />

- Un accompagnement des entreprises multiplicateur d’entrepreneuriat et non<br />

l’inverse."<br />

Cet atelier de réflexion wallon évolue d'ailleurs dans une parfaite liberté de penser, ce<br />

qui permet une bonne créativité, ce qui fut d'ailleurs aussi le cas du Rapport Info<br />

2000. Il a été possible d'y développer deux autres arguments de grande portée<br />

concernant l'un la capacité d'innovation de l'Etat et l'autre le mouvement des start-up.<br />

Il faut souligner que ce dernier argument est une retombée directe de<br />

l'expérimentation menée depuis 1998 au sein de l'incubateur high-tech<br />

luxembourgeois. En effet, il est d'usage d'aborder le thème de la création d'entreprises<br />

de technologies innovantes sous l'angle des aides et supports à prodiguer aux<br />

entrepreneurs débutants. Ceci est en effet parfaitement légitime et nous nous battrons<br />

aux côtés des start-up pour améliorer le climat entrepreneurial au Luxembourg. Mais<br />

de là à considérer les entrepreneurs comme des quémandeurs et des assistés, il y a une<br />

démarche parfaitement inacceptable et stupide, souvent blessante pour ceux qui<br />

méritent avant tout notre estime et notre admiration. Au contraire, la vérité est que<br />

le mouvement des start-up constitue une composante majeure, sinon essentielle, de tout<br />

système d'innovation, à l'échelle nationale ou autre. La création récente d'un réseau<br />

d'incubateurs ESINet 5 autour des technologies spatiales procède de la même<br />

inspiration. ESINet se situe à l'intersection de l'Agence Spatiale Européenne et du 6e<br />

programme-cadre de la Commission Européenne. Dans cet espace d'innovation, les<br />

start-up sont censées apporter leurs vertus créatives et les industries aérospatiales<br />

leurs forces établies. Au début des années '90, nous avions déjà qualifié<br />

l'entrepreneuriat high-tech de "dimension manquante" de notre système d'innovation.<br />

La réalité du Technoport confirme au quotidien cette thèse. Nos start-up sont à<br />

l'origine d'un nombre croissant de projets internationaux de recherche, de synergies<br />

4 Réflexion prospective sur les politiques d'entreprises en Wallonie, éléments de vision pour les politiques<br />

d’entreprises à 2020, Premier rapport intermédiaire au 31 mars 2003<br />

R&D et de grappage technologique. Dans un récent appel à idées lancé par le réseau<br />

ESINet en vue d'un projet intégré européen autour des applications du futur système<br />

de positionnement satellitaire Galileo, 3 idées sur un total de 19 idées retenues<br />

émanaient de start-up du Technoport.<br />

C'est peut-être le début d'un conte de fées, supposons qu'une seule start-up soit<br />

valorisée pour une somme qui permettrait de construire un immeuble comme le 29JFK,<br />

mais long de 700 mètres ou qui permettrait de réaliser un parc scientifique sans<br />

intervention financière du public ...<br />

Mon deuxième argument que je n'aurai pas le temps d'aborder en détail est que la<br />

capacité d'innovation de l'Etat - pas seulement dans le sens passif, mais surtout actif<br />

- représente un enjeu hors catégorie pour l'innovation dans nos pays. Il faudra<br />

impérativement que l'exercice du pouvoir politique privilégie les résultats par rapport<br />

aux moyens. Dans la gouvernance publique, l'innovation doit être la finalité, vers<br />

laquelle les moyens doivent converger sans être entravés par des considérations de<br />

pouvoirs domestiques et rivaux. À force d'être écouté, ce message finira par être<br />

entendu!<br />

Faut-il pour autant suivre ce nouveau révolutionnaire, ancien homme d'Etat modéré,<br />

créateur politique d'un célèbre réseau de centres de transfert technologique, et grand<br />

entrepreneur à succès 6? En janvier 2002, il a déclaré à la télévision luxembourgeoise<br />

à peu près ceci: si l'on veut innover, il faut d'abord démolir ("zerschlagen") les vielles<br />

structures. Honnêtement, je pense que dans sa maxime Lothar Spaeth ne vise pas<br />

l'Etat, mais les organisations et entreprises. Mais elle a réveillé des souvenirs. Au<br />

début des années '80, nous étions quelques-uns à vouloir activement la disparition du<br />

Conseil Luxembourgeois pour la Recherche Scientifique qui à force d'occuper le terrain<br />

en surface empêchait à l'époque toute démarche sérieuse pour la recherche publique<br />

au Luxembourg. La toujours excellente loi-cadre de 1987 sur la recherche confirme la<br />

thèse de Lothar Spaeth. Celle-ci pourrait être l'objet d'autres propos académiques.<br />

Aujourd'hui, la politesse me commande de ne pas fouiller davantage dans mes<br />

souvenirs.<br />

Altesse Royale, Excellences, Mesdames, Messieurs, chers entrepreneurs et collègues,<br />

"Mir trauen ons !" Telle sera la devise de toutes celles et de tous ceux qui s'engagent<br />

pour l'innovation.<br />

"Mir trauen ons !"<br />

Audace et confiance.<br />

Je vous remercie de votre attention.<br />

5 ESINET, European Space Incubator Network, lancé en juillet 2002; le Technoport est membre de ce réseau depuis<br />

novembre 2002<br />

6 Il s'agit de Lothar Spaeth, ancien ministre-président du Land de Bade-Wurtemberg, à l'origine avec le Pr Loehn<br />

de la Steinbeissstiftung<br />

RAPPORT ANNUEL 2003 49


ADRESSES & PLANS D’ACCÈS<br />

CENTRE DE RECHERCHE PUBLIC HENRI TUDOR<br />

29, avenue John F. Kennedy L-1855 Luxembourg<br />

Tél.: +352 42 59 91 – 1 Fax: +352 42 59 91 – 777<br />

TECHNOPORT SCHLASSGOART<br />

66 et 70 rue de Luxembourg B.P. / PO. Box : 144 L-4002 Esch-sur-Alzette<br />

Tél./Phone: +352 54 55 80 - 1 Fax: +352 54 55 80 - 401<br />

50 RAPPORT ANNUEL 2003<br />

P<br />

P1<br />

PV<br />

P


suite<br />

Formation:<br />

1872-1878: Etudes secondaires classiques au collège Communal de Chimay (B), élève<br />

considéré comme plutôt turbulent et peu motivé<br />

1879-1883: Ingénieur en génie civil de l'ULB (B), mention "avec satisfaction"<br />

1883-1884: Stages post-gradués de spécialisation à Paris (F)<br />

Note: je n'ai jamais eu l'occasion de suivre des cours d'esprit d'entreprise, ni de préparer un doctorat à la Sorbonne, ni de faire un post-doc<br />

aux USA, par exemple auprès de mon futur compétiteur Thomas Edison; je ne crois pas d'ailleurs à la linéarité du paradigme de l'innovation,<br />

mais plutôt à son caractère complexe, non déterministe, hautement interactif et interdisciplinaire<br />

Langues:<br />

Parfaite connaissance des langues maternelles anglaise, <strong>française</strong> et allemande, modeste connaissance du latin et du grec ancien (écrit)<br />

Publications: Nombreuses publications techniques et scientifiques, nombreuses citations dans des articles, ouvrages et manuels<br />

de technologies industrielles<br />

Divers:<br />

Hobby: Expérimentation technologique et autre<br />

Amateur de chasse, de châtelets de chasse à l'anglaise, de footing en zone verte et de griffons<br />

Passionné de voitures à moteur hybrides, les locomobiles "Energy Car"®, prouesse technologique sans grand succès commercial,<br />

probablement faute de marketing adéquat, point faible de nombreux technologues<br />

A donné son nom à la marque TUDOR ®, connue du Nord au Sud de l'UE<br />

Pour en savoir plus:<br />

- "<strong>Henri</strong> Owen <strong>Tudor</strong>", Emile Hoffmann, 1959, Imprimerie de la Cour Victor Buck<br />

- "Die Quandts", Rüdiger Jungblut, 2002, Campus Verlag<br />

NB: Cette double page ne fait pas partie du rapport d'activités officiel<br />

du <strong>CRP</strong> <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong><br />

3<br />

2<br />

PHOTOS<br />

Sur le site de l'ancienne usine <strong>Tudor</strong> à Florival près de<br />

Bruxelles 1 L'un des immeubles industriels en général<br />

bien conservés 2 Une partie du plan du site; on<br />

reconnaît la déviation partielle du cours d'eau vers<br />

l'ancienne "Abbaye" (en bas du plan à gauche) 3 Une<br />

vue partielle de l'ancienne "Abbaye" autour de laquelle<br />

a été construite l'usine <strong>Tudor</strong>; à gauche, une stèle à la<br />

mémoire de <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> (1859-1928) 4 Le départ<br />

d'eau derrière l'Abbaye; <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong> y a continué ses<br />

travaux de recherche commencés au Moulin de<br />

l'Irminenhof à Rosport, en utilisant l'énergie<br />

hydraulique d'un petit cours d'eau<br />

RAPPORT ANNUEL 2003 51


Centre de Recherche Public <strong>Henri</strong> <strong>Tudor</strong><br />

29, avenue John F. Kennedy L-1855 Luxembourg - Kirchberg<br />

tél: +352 42 59 91 - 1 fax: +352 42 59 91 - 777<br />

info@tudor.lu www.tudor.lu<br />

Technoport Schlassgoart<br />

66 et 70, rue de Luxembourg B.P. 144 L-4002 Esch-sur-Alzette<br />

tél: +352 54 55 80 - 1 fax: +352 54 55 80 - 401<br />

info@technoport.lu www.technoport.lu

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