Version française - CRP Henri Tudor

RAPPORT ANNUEL
CENTRE DE RECHERCHE PUBLIC
HENRI TUDOR
2003

Curriculum Vitae
Nom: Tudor-Pescatore
Prénoms: Henri Owen
État civil: Né le 30 septembre 1859 à Ferschweiler (D)
Innover & Entreprendre
À l'Institut Henri Tudor
Mesdames, Messieurs,
Marié, père de trois enfants, fils de John Thomas Tudor-Loser, travailleur immigré et expérimentateur
en biotechnologies appliquées
Profession: Ingénieur en génie civil, expert en RDI (R&D et Innovation), entrepreneur high-tech et industriel
Expérience professionnelle:
Depuis 1886: Auteur de nombreux brevets, valorisés au plan international, portant sur l'industrialisation de l'accumulateur électrique
au plomb inventé par le Pr. Dr. Planté (F) et sur d'autres technologies électriques
1885-86: Elaboration du BP (plan d'affaires) dans le cadre d'un Technoport®
privé, le "Science-Based Incubator Irminenhof" (SB2I) à Rosport (L), et
travaux de recherche industrielle dans l'Annexe du Moulin implémentée en
contrebas du jardin du château Loser (Schloossgart)
Vers 1884: Quelques activités de sensibilisation grand public, notamment en
dotant la petite ville d'Echternach d'un éclairage électrique public
1886: Fondateur d'une start-up high-tech à fort potentiel de croissance à
Rosport (L); 30 collaborateurs au bout d'un an; difficulté de trouver du capital
à risque pour passer à l'échelle industrielle
Vers 1890: Vente de licences pour de nombreux pays de l'UE à une petite
société allemande Accumulatoren Fabrik AG (AFA) appelée à prospérer en
exploitant les brevets TUDOR; conquise en 1922 par Günther Quandt, elle est
à l'origine d'un des grands empires industriels du 20ième siècle, suivie par
l'absorption progressive de fabricants de matériel militaire,
de BMW et d'autres activités lucratives, AFA devenant VARTA
Vers 1890: Implémentation de deux véritables usines à Lille (F) et à Bruxelles-Florival (B) placées sous ma gouvernance
J'ai pris bien du plaisir à découvrir un centre d'innovation et de recherche
appliquée - qu'est-ce un CRP? - qui porte mon nom et qui me considère
comme exemple à suivre. J'en suis profondément honoré, bien que ma
modestie en souffre, vous en conviendrez. Notez d'ailleurs que je n'ai
jamais eu jouissance d'activités superfétatoires et de mondanités futiles.
Bien cordialement, votre dévoué
P.S.: A toutes fin utiles, veuillez trouver ci-joint une succincte version de
mon CV, mis au goût du jour avec le précieux secours de votre intendant,
est-ce bien son titre?
Vers 1895: Troisième instanciation industrielle faisant appel aux technologies les plus récentes, près de Manchester,
avec mes trois beaux-frères Pescatore
suite au verso de la couverture

LA VISION D'ENTREPRISE DU CRP HENRI TUDOR EST
- d'être au service de l'innovation et de l‘entrepreneuriat pour renforcer le tissu économique et social dans une
approche de développement durable,
- de répondre aux besoins des entreprises, des institutions et des organismes publics en matière de recherche, de
développement technologique et d'innovation (RDI),
- d'être un opérateur majeur de la RDI, leader au plan national et régional, acteur profondément impliqué dans des
coopérations européennes et internationales,
- d'être une entreprise d'utilité publique, autonome, dynamique et efficiente.
CRÉÉ EN 1987, LE CENTRE S'EST DÉVELOPPÉ CONFORMÉMENT À TROIS
PRINCIPES FONDATEURS :
- être une « PME d’Utilité Publique »: le Centre Henri Tudor est un établissement public géré selon le droit privé,
- inscrire ses activités dans les maillons de la « Chaîne de l’Innovation »: R&D, conseil et assistance technologique,
diffusion et formation, sensibilisation, entrepreneuriat,
- être résolument « Partnership Driven »: le partenariat à 360 degrés constitue le principal fonds de commerce du
Centre Henri Tudor. Depuis 1989, la structuration du partenariat public-privé en centres de services et de ressources,
en laboratoires et réseaux d’innovation souligne le caractère structurant de ses activités.
LES PRINCIPAUX DÉPARTEMENTS DU CENTRE SONT :
- le GIE « Formation continue de l’Ingénieur et du Cadre, SITec® » (GIE SITec®)
- le Centre d’Accueil et d’Innovation pour Entreprises (CAIE)
- le Laboratoire de Technologies Industrielles et Matériaux (LTI)
- le Centre d’Innovation par les Technologies de l’Information (CITI)
- le Centre de Ressources des Technologies pour l’Environnement (CRTE)
- le Centre de Ressources des Technologies pour la Santé (CR SANTEC)
- le Centre de Veille Technologique et Normative (CVT)
- le Centre de Ressources des Technologies de l’Information pour le Bâtiment (CRTI-B)

SOMMAIRE RAPPORT ANNUEL 2003
1
PAGE 05 Les belles moissons 2003
PAGE 08 Le 29JFK en chiffres
PAGE 12 Zoom sur les structures
PAGE 30 Administration et finances
4 5
04 RAPPORT ANNUEL 2003
PAGE 35 Faits marquants 2003
PAGE 45 Discours du 17 juin 2003
PAGE 50 Adresses & plans d’accès
PHOTOS
1 Réunion de travail au Technoport avec l'incubateur Wallonia Space Logistics de Liège et des entreprises high-tech des deux incubateurs 2 Visite au Technoport Schlassgoart de Youri Kapralov, ambassadeur de Russie 3 Visite au 29 JFK
des représentants de la Délégation Générale du Québec de Bruxelles 4 Remise des certificats aux vingt participants de la formation "Gestion et création d'une pépinière d'entreprises" par le Directeur général de la Caisse Nationale d'Assurance
Chômage en Algérie 5 Mission technologique en Egypte devant l'entrée du Central Metallurgical Research and Development Institute (Cairo) en compagnie de son Directeur Général Bahaa Zaghloul (à droite) 6 Un des centres de recherche
de la Cité des Sciences à Alexandrie
2

3
6
LES BELLES MOISSONS 2003
La croissance des activités du CRP Henri Tudor est d'environ 25%, la plus forte depuis sa
création. En grande partie, elle est due aux nouveaux projets européens et aux projets
acceptés par le Fonds National de la Recherche (FNR). Les effectifs ont atteint le nombre
de 239 à la fin de l'exercice 2003. La mobilité des chercheurs et ingénieurs du Centre
contribue de façon appréciable au transfert de compétences et d’esprit d’innovation. En
2003, 16 personnes ont ainsi trouvé un emploi attrayant, pour l’essentiel dans le secteur
privé, et en tout 256 depuis la création du Centre.
En 2003, le Centre de Recherche Public Henri Tudor a participé à 108 projets de recherche,
développement et innovation (RDI) qui se répartissent de la façon suivante :
- Technologies de l’Environnement : 12
- Technologies Industrielles et Matériaux : 19
- Technologies de l’Information et de la Communication : 40
- Technologies Cliniques : 11
- Veille technologique : 7
- Formation continue et Innovation : 17
- Entrepreneuriat high-tech: 2
Les autres domaines d’activités couvrent l'aide à la création d'entreprises high-tech
dans le cadre de l'incubateur du Technoport®, l’assistance technologique, la
recherche doctorale, l'animation de réseaux d'innovation, la réalisation d’études et
de rapports, la sensibilisation et la formation continue de haut niveau. Le
Catalogue de Formation 2004 qui comprend un nombre impressionnant de
formations diplômantes et qualifiantes de haut niveau, a été élaboré en 2003. Ce
catalogue reflète les compétences et les activités de recherche de toutes les
structures du CRP Henri Tudor et constitue un exemple de bonne pratique en
matière de transfert de connaissances.
Il faut noter avec satisfaction que l'expertise du Centre est de plus en plus
sollicitée au niveau international:
- consultance pour cinq entreprises start-up nord-américaines en vue d'établir
leurs premières activités européennes au Technoport Schlassgoart,
- missions en Egypte pour la modernisation de l'industrie et en Algérie pour
la formation à la création et à la gestion de pépinières d'entreprise,
- échanges de vues concernant le redéveloppement économique par
l'innovation dans les provinces du Luxembourg et de Liège (B),
- mission auprès de l’Infopôle à Namur pour une étude de positionnement
stratégique au sein du système régional wallon d’innovation en matière de
technologies de l’information,
- participation comme expert international à la "Réflexion prospective sur les
politiques d'entreprises en Wallonie à l'horizon 2020" initiée par Serge
Kubla, vice-président du Gouvernement wallon (B),
- forte croissance des activités de formation continue post-graduée en
collaboration avec des universités européennes et nord-américaines; le CRP
Henri Tudor est à l'origine de deux masters ou de formations équivalentes en
"Informatique et Innovation", en "Management et Qualité des entreprises et
services" et participe à l'élaboration de deux nouveaux projets,
- co-direction de treize travaux de doctorat et soutenance de deux thèses en
2003,
- participation du Centre Henri Tudor à deux Network of Excellence (NoE) du
6e Programme Cadre R&D Européen, l'un en technologies de l'information et
l'autre en sciences des matériaux,
suite page 06
RAPPORT ANNUEL 2003 05

- participation de 41 chercheurs du CRP Henri Tudor à des enseignements
universitaires en Europe,
- participation active à plusieurs réseaux internationaux: European BIC Network
(EBN), International Association of Science Parks (IASP), European Space
Incubator Network (ESI-Net), Gate2Growth Incubator Forum, European Research
Consortium in Informatics and Mathematics (ERCIM),
- signature en 2003 de nouvelles conventions de collaboration avec le
"Umweldcampus de Birkenfeld" de la Fachhochschule de Trèves (D), l'incubateur
spatial Wallonia Space Logistics (Liège, B), l'agence d'innovation et de
développement industriel Enterprise Estonia.
L'exercice 2003 a été marqué par la création de l'Université du Luxembourg (UL) et
l'entrée en fonction le 1er décembre 2003 du recteur François Tavenas. Sous la
conduite de son premier recteur, l'UL s'est engagée dans une stratégie d'alliance avec
le Centre Henri Tudor dès décembre 2003. Le premier résultat public de cette stratégie
a été la signature commune du Catalogue de Formation 2004 et la participation de
François Tavenas à sa présentation publique le 11 février 2004, à deux jours de sa
disparition brutale. Son héritage devrait profondément marquer la montée en
1
4 5
06 RAPPORT ANNUEL 2003
puissance de l'université pour la création de laquelle le CRP Henri Tudor s'est engagé
depuis 1987.
La constitution et l'animation de réseaux et plates-formes d'innovation occupent une
place de choix dans la stratégie du CRP Henri Tudor. Le réseau SPIRAL des
professionnels de l’informatique s'est ramifié et structuré autour de cinq plates-formes
d’innovation dans les matières essentielles pour l'avenir du Grand-Duché de
Luxembourg : qualité des services IT (Information Technologies), sécurité IT, elearning,
e-business, prospective et statistique des usages IT. Ces plates-formes
fédèrent plus de dix réseaux, grappes et groupes de travail dont l’activité collaborative
est en progression rapide. À titre d’exemple, on peut citer le lancement du réseau
CASSIS qui réunit douze consultants labellisés en stratégie IT pour PME, ainsi que
l’initiative Build-IT qui fédère autour du CRTI-B toutes les professions du bâtiment
afin de promouvoir l’usage des transactions électroniques dans ce secteur. Le Réseau
d'Innovation du Technoport, lancé fin 2002, s'est agrandi en 2003 à vingt-cinq
entreprises membres auxquelles il offre un ensemble de services pour l'innovation.
En 2003, le développement ciblé des activités de recherche en matériaux a été poursuivi
de façon conséquente au sein du Laboratoire de Technologies Industrielles (LTI) établi
2

depuis 1998 au sein du Technoport à Esch-sur-Alzette. Ce développement est conforme
à l'engagement pris par le Centre Henri Tudor dans la convention "Technoport",
résultant des recommandations de la tripartite sidérurgique de 1996 et conclue par
l'Etat, le Groupe ARBED et le CRP Henri Tudor le 4 mai 1998. Dans le cadre de cette
convention, un montant de plus d'un million d'euros, cofinancé par l'Etat et le Groupe
ARBED, a été affecté de 1998 à 2001 à la création de compétences de haut niveau
scientifique. Afin de fournir un effet de levier à ces activités, une Charte de
collaboration a été signée le 25 mars 2003 avec le CRP-GL. Le développement
d'activités en traitement de surface, notamment par des techniques de plasmas, a été
favorablement avisé par le FNR fin 2003 et sera mis en oeuvre à partir de 2004.
La qualité figure, avec la meilleure pratique de l'autonomie et la poursuite d'un
autofinancement approprié, parmi les trois objectifs stratégiques permanents du
Centre. Le projet de certification ISO 9001 version 2000 a été lancé en 2003 et devrait
aboutir en 2004. Poursuivant sa politique de satisfaction des clients commencée en
1998, le CRP Henri Tudor a créé en 2003 une cellule d'évaluation des résultats de
projets dont la mission est de systématiser les enquêtes de satisfaction des clients,
l'extraction et l'évaluation des résultats et retombées des projets et la confection d'un
rapport annuel portant sur les indicateurs de performance. Dans le même esprit, le CRP
6 7
3
Henri Tudor s'attachera à rendre comparables les résultats de la RDI obtenus par les
différents acteurs de la recherche publique au Luxembourg.
En ce qui concerne les infrastructures, le Centre a réalisé des progrès importants en
2003, notamment grâce à la mise en service du 29JFK qui a permis de regrouper les
activités dispersées dans trois immeubles sur le site de Luxembourg-Kirchberg. Le
Centre dispose maintenant d'environ 8.000 m2 répartis à égalité entre Luxembourg et
Esch-sur-Alzette. Fin 2003, plus de trois cents personnes, collaborateurs du Centre et
des entreprises high-tech hébergées au Technoport, ont travaillé dans ces locaux. Les
parties communes des immeubles du CRP Henri Tudor ont été équipées en 2003 de
réseaux sans fil.
PHOTOS
1 Présentation conjointe d'une belle histoire de start-up au "12th European Bic Network Congress" à Lyon en juin
2003 (au centre, Marco Peretti, fondateur de l'entreprise SecureWave au Technoport Schlassgoart et à sa gauche
Claude Wehenkel, Directeur du Technoport) 2 Séminaire au 29 JFK du Groupe Permanent R&D qui regroupe les
responsables de la recherche industrielle en Belgique; thème de la réunion organisée par le CRP Henri Tudor le
14 mai 2003 : "Réseaux d'Innovation et Knowledge Management" 3 Présentation du Rapport Annuel 2002 sous la
présidence de Madame Erna Hennicot-Schoepges, ministre de la recherche, entourée de Claude Wehenkel,
administrateur délégué, et de Jean de la Hamette, président 4 Visite au Technoport du Président de la République
d'Estonie, accompagné d'industriels et de la responsable d'Estonia Entreprise 5 Accueil des autorités locales au
stand du CRP Henri Tudor à la Bureautec '03 6 et 7 Créateurs d'entreprises high-tech présents sur le stand du
Technoport à la Bureautec '03
RAPPORT ANNUEL 2003 07

LE 29JFK EN CHIFFRES
Coût total : 12,7 millions d’euros
Bureau d’architecture : Gubbini & Linster Architectes
Début des travaux : 28 avril 2000
Inauguration : 17 juin 2003
Le bâtiment comprend 5 niveaux, 1 terrasse-toiture, ainsi que 2 niveaux de sous-sol.
Surface nette totale hors sol : 4.557 m 2
Surface nette totale hors sol pour le CRP Henri Tudor : 3.761 m 2
Surface nette totale hors sol pour le CTE : 796 m 2
Surface brute sous-sol : 3.501 m 2 , réservés en grande partie aux 74 emplacements de stationnement et aux locaux techniques :
Nombre de personnes travaillant dans le bâtiment au 17 juin 2003 :
pour le CRP Henri Tudor : 130 personnes
pour le CTE : 14 personnes
Le nouvel immeuble offre avec ses 6 salles de formation et de conférence modulables (de 200 m 2 , de 100 m 2 , de 50 m 2 et de 40 m 2 ) la possibilité
d’organiser de nombreuses formations et conférences sur place. A cela s’ajoutent 8 salles de réunion, 1 salle de téléformation/téléconférence avec
16 postes de travail, 5 salles serveurs climatisées et sécurisées, 1 brasserie-cafétéria pouvant accueillir jusqu’à 80 personnes et de
nombreux espaces de rencontre.
Une table d’orientation en pierre de lave émaillée en forme de couronne de 6 mètres de diamètre sera installée sur la tourelle du bâtiment et sera accessible
au public à partir de fin 2004.
08 RAPPORT ANNUEL 2003
PHOTOS
Lors de l'inauguration de l'immeuble 29 JFK le 17 juin 2003 1 Le Grand-Duc Henri en compagnie de scientifiques 2 Explications
données par l'artiste Fernand Bertemes au Grand-Duc 3 Extrait de l'une des cinq allégories de Fernand Bertemes peintes sur bois et
plâtre à l'intérieur de la cage d'escalier du 29 JFK 4 Youseff Yancy jouant du Theremin 5 Triple coup de ciseaux par le Grand-Duc
Henri, les ministres Erna Hennicot-Schoepges et Anne Brasseur; au fond le tableau monumental 6x4,2m "Alles was nicht ist, ist
möglich" de Fernand Bertemes

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RAPPORT ANNUEL 2003 09

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10 RAPPORT ANNUEL 2003
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PHOTOS
1 Le noyau dur de la Brigade d'Intervention Musicale (BIM) de Luciano Pagliarini (à gauche) 2 à 3 Lors de l'inauguration du 29 JFK le 17 juin 2003, le Grand-Duc, des invités 4 La ministre de la recherche Erna Hennicot-Schoepges aux
LinuxDays 2003 5-7 Les créateurs d’entreprises high-tech se rencontrent 8 En 2002, cela aurait pu être un poisson d'avril 9 Remise d'un cadeau à Prosper Schroeder lors de son départ du Conseil d'Administration du CRP Henri Tudor, de
gauche à droite avec ses collègues du Conseil : Pierre Decker, Pascal Bouvry, Lucien Schummer, Prosper Schroeder, Jean de la Hamette, Jean-Marie Haensel et Pierre Hirtt 10 Au 29 JFK Saint-Nicolas et le Père Fouettard à la rencontre
d'une centaine d'enfants "Tudor" 11 L'Artiste et l'Architecte: à gauche Fernand Bertemes et à droite Thierry Linster 12 Maquette grandeur nature de l'oeuvre monumentale de Fernand Bertemes 13 Adelheid Ehmke, future vice-recteure
de l'Université du Luxembourg et Prosper Schroeder, ancien président de l'IST 14 Séminaire de réflexion annuel du Comité de direction à Mondorf avec deux thèmes traités en 2003: "Quel système d'innovation pour le Luxembourg?" et
"Propositions pour le système de qualité de l'entreprise Tudor"
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RAPPORT ANNUEL 2003 11

GIE « FORMATION CONTINUE DE L’INGÉNIEUR ET DU CADRE, SITec ® »(GIE SITec ® )
EFFECTIFS EN FIN D’EXERCICE : 18,5
NOMBRE DE PROJETS R&D EN ACTIVITÉ DURANT L’EXERCICE : 17
PRINCIPAUX DOMAINES DE COMPÉTENCES :
- conception et organisation de formations diplômantes, de formations
qualifiantes (interentreprises et sur mesure), de conférences, de rencontres, de
groupes de travail et de programmes de qualification dans les domaines suivants :
esprit d’entreprendre et innovation, technologies pour la santé, technologies
pour l’environnement, innovation dans la formation, veille technologique,
information et documentation, management de l’entreprise et qualité,
management et technologies de l’information ;
- conduite de projets d’innovation en formation continue dans les thématiques de
l’anticipation des compétences et du e-learning ;
PARTENARIAT : Chambre de Commerce du Grand-Duché de Luxembourg, Chambre
des Employés Privés, Chambre des Métiers, Chambre du Travail, Université du
Luxembourg, Université Henri Poincaré de Nancy, Facultés Universitaires de Namur,
Université de Liège, Université de Nancy 2, Université de Metz, Facultés Universitaires
Catholiques de Mons (FUCaM), Université du Québec à Trois-Rivières, Fonds Social
Européen, Luxinnovation, Institut National pour le développement de la Formation
Professionnelle Continue (INFPC), Institut National de l’Administration Publique
(INAP), Mouvement Luxembourgeois pour la Qualité (MLQ), Club de la Sécurité des
Systèmes d’Information Luxembourg (CLUSSIL), Association des Professionnels des
Systèmes d’Information (ASPI) ;
PRINCIPAUX SECTEURS D’INTERVENTION : ingénieurs et cadres des
secteurs privé et public, professionnels de la formation continue ;
TYPES D’ACTIVITÉS :
- formations continues diplômantes ;
- formations continues qualifiantes en présentiel et à distance : formations
interentreprises, cycles de spécialisation et formations sur mesure ;
- conférences, rencontres et groupes de travail ;
- formations de formateurs ;
- programmes de qualification pour demandeurs d’emploi et salariés ;
- animation de réseaux (e-learning) ;
- conseil en e-learning ;
- conduite de projets d’innovation (anticipation des compétences et e-learning).
Pour en savoir plus sur les faits marquants 2003 : > page 36
CONTACT :
Bernard.Lambeaux@tudor.lu
Gérant
www.sitec.lu
12 RAPPORT ANNUEL 2003
1
3
LE CATALOGUE DE FORMATION 2004
En 2003, SITec® a élaboré le concept de son premier catalogue unique des
formations qui regroupe toutes les formations proposées par le CRP Henri Tudor dans
les domaines de compétences :
- esprit d’entreprendre et innovation ;
- technologies pour la santé ;
- technologies pour l’environnement ;
- innovation dans la formation ;
- veille technologique, information et documentation ;
- management de l’entreprise et qualité ;
- management et technologies de l’information.
Le catalogue de formation 2004 est disponible auprès d’Olivier de Colnet,
Tél. : +352 42 59 91 – 300, olivier.decolnet@tudor.lu

2
4 5
PRÉFACE DU CATALOGUE DE FORMATION 2004
Dès sa création, le Centre Henri Tudor a compris l’importance des activités de formation continue dans
la chaîne complexe de l’innovation qui constitue le leitmotiv de son projet d’entreprise. En 1989, il a
donc créé son propre service de formation continue sous le label SITec®. La mise sur pied d’une
organisation professionnelle dédiée à la formation continue de l’ingénieur et du cadre est devenue
réalité grâce aux expériences de terrain menées au sein du Centre Henri Tudor avec ses partenaires
européens. La création récente de l’Université du Luxembourg a ouvert de nouvelles perspectives en
permettant de concrétiser la mise en synergie de tous les efforts vers un campus scientifique et
technologique de haute qualité. Désormais constituée en Groupement d’Intérêt Economique commun à
l’Université du Luxembourg et au Centre de Recherche Public Henri Tudor, cette courroie de transmission
vitale de l’innovation entend remplir les missions de formation continue de ces deux institutions.
L’ensemble des acteurs reconnaît l’importance socio-économique de cette alliance. Il est en effet
évident que le développement et l’attractivité économique de nos entreprises européennes reposent
principalement sur la performance de son capital humain et plus particulièrement sur leurs cadres et sur
leurs ingénieurs. Cette performance concerne tant la maîtrise technique que la prise en considération
des aspects humains et sociétaux. Il apparaît clairement que la formation continue, tout au long de la
vie, constitue la clé de cette performance.
François TAVENAS Claude WEHENKEL
Recteur de l’Université du Luxembourg Administrateur délégué du CRP Henri Tudor
NOMBRE DE JOURS DE FORMATION ORGANISÉS EN 2003 : 221 JOURS
NOMBRE DE PARTICIPANTS : 2743 PERSONNES
NOMBRE DE JOURS DE FORMATION PROPOSÉS EN 2004 : 260 JOURS
PHOTOS
1 et 2 Conférence de presse organisée à l’occasion de la sortie officielle du Catalogue de
Formation 2004 du CRP Henri Tudor, catalogue co-signé par l’Université du Luxembourg 3 à 5 Le
GIE SITec® a organisé en 2003, 221 jours de formation avec 2743 participants
RAPPORT ANNUEL 2003 13
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1
PHOTOS
1 Workshop sur la satisfaction client lors de la Journée Luxembourgeoise de la Qualité, les 26 et 27 novembre 2003 2 Rencontre e-learning
2
14 RAPPORT ANNUEL 2003
7 CONFÉRENCES D'ENVERGURE INTERNATIONALE
ORGANISÉES EN 2003
- 20 mars 2003 : Journées e-learning 2003 (100 participants) ;
- 12 et 13 juin 2003 : SPIRAL 2003, le rendez-vous des professionnels de
l'informatique (150 participants) ;
- 2 octobre 2003 : Conférence « Modelle in der Wassergütewirtschaft,
Instrumente zur Planung und Optimierung » (72 participants) ;
- du 4 au 7 novembre et du 1er au 2 décembre 2003 : Congrès de l'ERCIM
(European Research Consortium for Informatics and Mathematics) (140
participants) ;
- 6, 7 et 8 novembre 2003 : LinuxDays 2003 (200 participants) ;
- 13 et 14 novembre 2003 : Conférence LUXFEM 2003 sur les éléments
finis (110 participants) ;
- 26 et 27 novembre 2003 : Journée Luxembourgeoise de la Qualité (170
participants).
ZOOM SUR LES RÉSULTATS DU PROJET BEST
CLÔTURÉ EN 2003
L’objectif du projet BEST était de faciliter la conception
de cours en ligne grâce à des outils logiciels et
méthodologiques destinés aux enseignants, aux
étudiants et aux administrateurs de systèmes e-learning.
En partenariat avec l’Université du Luxembourg, les volets
méthodologiques ont été définis et une plate-forme
informatique mise en œuvre. Deux cours ont permis
d’expérimenter et d’affiner ces résultats, l’un en
formation initiale et l’autre en formation continue. Le
GIE SITec®, en collaboration avec le Centre
d’Innovation par les Technologies de l’Information (CITI),
a également enrichi la plate-forme initiale de nouvelles
fonctionnalités pour faciliter l’individualisation des
parcours en fonction des besoins et des compétences
de l’apprenant ainsi que le suivi et l’échange interactif
avec le tuteur, deux aspects essentiels de la formation
continue professionnelle.
Partenaire du projet : Université du Luxembourg

CENTRE D’ACCUEIL ET D’INNOVATION POUR ENTREPRISES (CAIE)
EFFECTIFS EN FIN D’EXERCICE : 6
NOMBRE DE PROJETS R&D EN ACTIVITÉ DURANT L’EXERCICE : 2
MISSIONS :
- favoriser, promouvoir et soutenir l'esprit d'entreprise et l'entrepreneuriat
high-tech grâce notamment au centre d'incubation et de création d'entreprises
innovantes ;
- mettre à disposition une offre importante et complémentaire de services
d'innovation autour de ce creuset entrepreneurial lors des phases de création,
de développement et de croissance ;
PARTENARIAT : Business and Innovation Centre Kaiserslautern, Enterprise
Estonia, La Maison de l'Entreprise, PROMOTECH Nancy, Technopole de l'Aisne,
Technologie-Zentrum Ludwigshafen, Wallonia Space Logistics (WSL), Dimension
Oesling, Luxinnovation, Luxembourg Senior Consultants (LSC), Syndicat de communes
régional pour la promotion et le développement de la région SUD - PRO-SUD ;
Le Technoport est membre de l’European BIC Network (EBN), de l’European Space
Incubator NETwork (ESINET), de Gate2Growth Incubator Forum et membre affilié de
l’International Association of Science Parks (IASP) ;
SENIOR PARTNERS : ARBED - Groupe ARCELOR, Broadcasting Center Europe
(BCE), RTL Group, Ville d'Esch-sur-Alzette;
PRINCIPAUX SECTEURS D’INTERVENTION : technologies de l'information
et de la communication, technologies industrielles et matériaux, technologies pour
l’environnement, technologies pour la santé ;
Pour en savoir plus sur les faits marquants 2003 : > page 36
CONTACT :
Diego.DeBiasio@tudor.lu, Chargé de mission
www.technoport.lu
1
2
Tableau de bord du Technoport au 31.12.2003
Situation d’hébergement :
Surface disponible pour entreprises high-tech : 1.600 m 2
Taux d’occupation de la surface disponible pour entreprises high-tech : 84%
Nombre d’entreprises hébergées : 19
Nombre d’entreprises en fin de période de séjour : 4
Nombre de dossiers d’entreprises en cours d’analyse : 15
Durée moyenne d’hébergement des entreprises high-tech ayant quitté le Technoport fin
2003 : 2,6 ans
Création d’emplois et développement de compétences endogènes :
Nombre d’emplois au sein des entreprises high-tech hébergées : 82 (dont 8 localisés à
l’étranger)
Nombre de créations d’emploi en 2003 au sein des entreprises high-tech hébergées : 24
Nombre d’emplois au sein des entreprises membres du Réseau d’Innovation Technoport :
123
Nombre d’entreprises membres du Réseau d’Innovation Technoport : 25
Nombre d’entreprises hébergées ayant encadré un stagiaire universitaire ou d’instituts de
la Grande Région en 2003 : 10
Nombre d’entreprises hébergées ayant encadré un thésard en 2003 : 3
Synergies créées :
Nombre d’entreprises ayant été impliquées dans des projets R&D en collaboration avec
des équipes du CRP Henri Tudor : 8
Nombre d’entreprises hébergées ayant des synergies concrètes avec d’autres entreprises
du Technoport : 8
Grappes de compétences en cours de constitution: logiciel libre et sécurité informatique
PHOTOS
1 Formation donnée par le CAIE au personnel d’encadrement des pépinières d’entreprises d’Algérie à la demande
de la Caisse Nationale d’Assurance Chômage (CNAC) et de la Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit
(GTZ) GmbH 2 Une délégation d’entrepreneurs estoniens au Technoport, mai 2003
RAPPORT ANNUEL 2003 15

ZOOM SUR TROIS SUCCESS STORIES DU TECHNOPORT
1 2
16 RAPPORT ANNUEL 2003
LUXSCAN TECHNOLOGIES S.A.
« LA 1 ère SUCCESS STORY DU TECHNOPORT, UN AN APRÈS SA SORTIE »
Date d’entrée au Technoport: août 1998
Date de sortie du Technoport : mai 2002
Nombre d’employés : 17*
Domaine d’activité: développement et commercialisation de scanners industriels pour le contrôle
automatique de la qualité des produits dans le secteur du bois/ameublement
Produits: LaserScan, ColorScan, XscanCombi, ShapeScan, CombiScan
Couverture géographique : Amérique du Nord, Scandinavie, Europe, Nouvelle-Zélande, Australie
Clients de référence : Velux
Chiffre d’affaire 2003 : 3.160.000 euros
Taux de croissance 2003 : 104%
* au 31.12.2003
Créée en août 1998, la société LuxScan Technologies conçoit, développe et commercialise des scanners
pour le contrôle de la qualité du bois. Ses systèmes ont pour objet la détection des défauts (naturels ou
non) du bois, détection permettant notamment le classement automatique ou l’optimisation du tronçonnage
de pièces de bois selon des critères visuels (contrôle de l’aspect et de la conformité géométrique d’une
pièce de bois). Pour ce faire, les scanners de LuxScan Technologies exploitent des technologies high-tech,
telles que : caméras couleur, capteurs laser, systèmes à rayons X et autres. La société est devenue un
fournisseur reconnu sur ce marché et a établi des partenariats avec d’autres acteurs renommés tels que
Weinig, Microtec, System TM et GreCon-Dimter. A ce jour, la société a commercialisé environ 40 scanners
dans plus de10 pays différents. En 2003, plus de 60% de son chiffre d’affaire a été réalisé en Amérique
du Nord, ce qui montre bien que son activité est essentiellement orientée vers l’exportation. Ces évolutions
récentes associées au fort taux de croissance en 2003 montrent que plus d’un an après son déménagement
du Technoport, la société a su maintenir sa position dans ce marché de niche. L’adhésion au « Réseau
d’Innovation Technoport » lui a aussi permis de maintenir des relations étroites avec le Technoport et d’avoir
recours à un certain nombre de services d’innovation qui lui sont mis à disposition à travers cette formule.
Contact : LuxScan Technologies, Z.A.R.E. Ouest, L-4384 Ehlerange
tél. : +352 540 416, fax : +352 540 417, www.luxscan.lu, info@luxscan.lu
PHOTOS
1 Les scanners de LuxScan Technologies exploitent des technologies high-tech telles que caméras couleur, capteurs laser, systèmes à
rayons X 2 Raphaël Vogrig, gérant de LuxScan Technologies

SECUREWAVE S.A.
« 2003 L’ANNÉE DU DÉCOLLAGE COMMERCIAL »
Domaine d’activité: développement de logiciels de sécurité (gestion centralisée d’exécution d’applications et de
contrôle d’accès aux périphériques)
Produits: SecureNT, SecureEXE
Couverture géographique : mondiale avec des bureaux de ventes au Royaume-Uni et aux Etats-Unis
Clients de référence : Daimler Chrysler, Scotland Yard, Airbus, Commerzbank, Norwich Union, Commissariat à
l’Energie Atomique
Date d’entrée au Technoport: décembre 1999
Date de sortie du Technoport : janvier 2004
Nombre d’employés : 30+
Taux de croissance 2003 : 400%
Quatre ans après avoir rejoint le Technoport, la société SecureWave a vu son activité se développer de façon conséquente en 2003. SecureWave est le leader de solutions de prévention
d’intrusions - Host Intrusion Prevention. En quelques années, la société est devenue la référence incontournable avec une clientèle de plus de 250 entreprises financières, industrielles et de la
santé, et institutions gouvernementales, militaires et de la défense. SecureWave propose des solutions de contrôle et de gestion centralisée d’accès aux périphériques et applications. Les solutions
s’adaptent à toutes les tailles de réseaux et leur administration reste simple, donnant ainsi les moyens aux organisations d’améliorer leur sécurité tout en réduisant leurs coûts de support
informatique. Les développements positifs récents ont amené la société à prendre la décision de quitter le Technoport début 2004 pour s’installer dans des locaux plus appropriés à ses besoins.
SecureWave maintiendra cependant dans le futur, tout comme LuxScan Technologies et Spiece, une étroite collaboration avec le Technoport notamment grâce au
« Réseau d’Innovation Technoport ».
Contact : SecureWave S.A., 26, place de la Gare, L-1616 Luxembourg
tél. : +352 265 364 11, fax : +352 265 364 12, www.securewave.com, info@securewave.com
SPIECE S.A.
« UN PASSAGE RAPIDE MAIS RÉUSSI AU TECHNOPORT »
Date d’entrée au Technoport: avril 2003
Date de sortie du Technoport : octobre 2003
Nombre d’employés : 10*
Domaine d’activité: télémesure, trafic routier, automatisme industriel
Produits: produits de pointe sur mesure, issus de la recherche et des développements dans les domaines précités
Couverture géographique : Luxembourg, Belgique, Hong Kong, Allemagne, France
Clients de référence : Protection Civile Luxembourg, DuPont Teijin Luxembourg, Administration des Services
Techniques de l’Agriculture (ASTA Luxembourg), Ministère Wallon de l’Equipement et des Transports (Belgique),
GEC Services Limited (Hong Kong), Wickel Technik Gmbh (Allemagne)
Chiffre d’affaire 2003 : environ 300.000 euros
* au 31.12.2003
La société Spiece a intégré le Technoport le 17 mars 2003. Le noyau de la société est constitué
de techniciens et d’ingénieurs possédant une large expérience dans les domaines de
l’électronique et de l’informatique industrielle. L’objectif de la société repose sur l’idée de la mise
en place d’un réseau de compétences tant au niveau technique et scientifique, qu’au niveau
commercial. Elle joue un rôle d’interface entre l’industrie et les centres de recherche, les universités
et les grandes écoles, pour industrialiser et commercialiser les produits de pointe issus des
activités de recherche et développement dans les domaines de la télémesure, du trafic routier et de l’automatisme industriel. L’une des applications de Spiece se concentre notamment dans le
domaine de la gestion de l’environnement et plus particulièrement la gestion des ressources en eau, des inondations, des crues, de l’irrigation, de la sécheresse et de l’auscultation permanente
des barrages. Grâce à la réalisation des prévisions faites en début d’activité, la société Spiece s’est très vite développée pour atteindre un effectif de 9 personnes au bout de quelques mois.
Compte tenu de certaines contraintes d’espace d’atelier et de stockage, elle a décidé en octobre 2003 de quitter le Technoport pour s’installer dans une zone industrielle limitrophe. L’année
2004 sera essentiellement consacrée à consolider les activités commerciales et à développer quelques nouvelles applications dans différents domaines d’activité et ce notamment à travers
les synergies avec le Laboratoire des Technologies Industrielles du CRP Henri Tudor.
Contact : Spiece SA, Z.I. Zankels, 30, rue Jos Kieffer, L-4176 Esch-sur-Alzette
tél. : +352 26 17 79 – 1, fax : +352 26 17 79 – 80, spiece@spiece.lu PHOTO : Spiece met notamment au point des programmes pour automates
RAPPORT ANNUEL 2003 17

LABORATOIRE DE TECHNOLOGIES INDUSTRIELLES (LTI)
EFFECTIFS EN FIN D’EXERCICE : 50
NOMBRE DE PROJETS R&D EN ACTIVITÉ DURANT L’EXERCICE : 19
PRINCIPAUX DOMAINES DE COMPÉTENCES :
- matériaux : surfométrie, caractérisation mécanique des surfaces, métrologie,
vieillissement accéléré, rayonnement thermique, essais mécaniques ;
- modélisation : mécanique numérique (Méthode des éléments finis), analyse de
données, modélisation de systèmes dynamiques ;
- ingénierie : mécatronique, énergie photovoltaïque, systèmes de mesure,
capteurs, traitement d’image ;
- stratégie : modélisation et simulation d’entreprise, productivité, management,
qualité, théorie des contraintes, gestion industrielle ;
PARTENARIAT : Arcelor, ARES, Cegedel, Cerametal, Société Nationale des Chemins
de Fer Luxembourgeois (CFL), Delphi, Dometic, Entente des Hôpitaux Luxembourgeois,
Hôpital de la Ville d'Esch-sur-Alzette, Eurobéton, Eurocomposite, Exxonmobil,
Faurécia, GDX-Slic Gruchet, Glaverbel, Goodyear, Guardian, Henkel, Hôpital Princesse
Marie-Astrid, IEE, Ateliers de construction Kihn, Les presses Solar-Belfond, Luxcontrol,
Merlani, Mondo, Nonail Boxes, Paul Wurth, Peintures ROBIN, Proactif, ProfilArbed
Recherches, Reckinger, Saint Gobain, SIDEN, SIEMENS, Solsitec, Sudgaz, Thermoest,
Wabentechnik, Dupont de Nemours, VITO, Agence de l’Energie SA, Centre de Recherche
en Automatique de Nancy, Chambre des Employés Privés, European Photovoltaic
Industry Association, Laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses
applications (LORIA), Facultés Universitaires Catholiques de Mons, Institut National
Polytechnique (INP) de Grenoble, Institut National Polytechnique (INP) de Lorraine,
Ecole Centrale de Lyon, Ecole des Mines de Nancy, ENS Génie des systèmes industriels,
Université du Luxembourg, Sacred Heart University, Supelec Paris, Université de Metz,
Université du Québec à Trois-Rivières, Université Louis Pasteur, Université Nancy 2 ;
PRINCIPAUX SECTEURS D’INTERVENTION : industrie, construction,
hôpitaux, administrations, services, artisanat ;
TYPES D’ACTIVITÉS : recherche et développement, conseil et assistance
technologique, services, formation, information, sensibilisation ;
Pour en savoir plus sur les faits marquants 2003 :
> page 37
CONTACT :
Jos.Schaefers@tudor.lu
Directeur
www.lti.lu
18 RAPPORT ANNUEL 2003
2
1

ZOOM SUR QUELQUES PROJETS DU LTI CLÔTURÉS EN 2003
PROJET « GESQUAL »
Source : Le Quotidien, 17 février 2004
Proposer une formation diplômante de troisième cycle en « Management et Qualité des Entreprises et Services » tel est l’objectif du projet GESQUAL mené par le LTI avec le
GIE SITec®. Pour ce faire, le projet a réuni un partenariat universitaire solide à même de proposer un programme international alliant expérience du terrain et savoir académique.
Une première session ouvrira ses portes début 2004 et déjà le nombre important de candidats montre qu’elle répond à un réel besoin de formation continue diplômante de
haut niveau dans le domaine de la qualité et de la gestion industrielle en PME. La formation est sanctionnée par un Diplôme d’Etudes Supérieures d’Université. Mais, dès 2005,
les participants devraient se voir proposer un Master en « Management et Qualité des Entreprises et Services » (en conformité aux accords de Bologne).
Partenaires du projet : Université du Québec à Trois-Rivières, Ecole Nationale d’Ingénieurs de Metz (ENIM), Ecole Supérieure de Management de Metz (ESM), Facultés
Universitaires Catholiques de Mons (FUCaM)
PHOTOS/DESSIN
1 Nano-scratch 2 Schéma d’une aciérie électrique
PROJET « IMPROVED CONTROL OF ELECTRIC ARC FURNACE OPERATIONS BY
PROCESS MODELING »
Pour optimiser la consommation électrique d’un four à mitraille dans une aciérie, le LTI en partenariat avec le LORIA
a conçu et publié une méthode originale basée sur l’analyse des données du processus. Le modèle exploite le savoirfaire
des opérateurs : il compare les signaux du processus en cours avec ceux d’une base d’expérience et propose
une charge optimisée pour la suite du processus. Ces travaux de recherche en regroupement et de recherche
caractéristique par réseaux de neurones ont fait l’objet d’une thèse de doctorat qui sera soutenue en 2004. La
méthode, qui n’est pour l’instant pas implémentée sur site dans sa totalité, pourrait être déployée pour d’autres
paramètres du four ou d’autres processus industriels complexes.
Partenaires du projet : Profil ARBED SA Luxembourg, LORIA (INRIA Nancy)
RAPPORT ANNUEL 2003 19

QUELQUES PUBLICATIONS DU LTI EN 2003 :
REVUES SCIENTIFIQUES :
1. R. AGGOUNE (2004) “ Minimizing the Makespan for the Flow Shop Scheduling Problem with
Availability Constraints”, European Journal of Operational Research, 153, 534-543.
2. J. COLIN, R. AGGOUNE, M. BRIQUET et J. SCHAEFERS (2003). “ Le patient, un client au
centre des flux”, Logistique et Management, à paraître.
3. J. SCHAEFERS, R. AGGOUNE, R. FABBRI and F. BECKER (2004). “ A Constraint Based Planning
and Scheduling Model”, International Journal of Production Research, accepté.
4. R. AGGOUNE, and M. -C. PORTMANN (2004). “ A Heuristic Approach for the Flow Shop
Scheduling Problem with limited Machine Availability”, International Journal of Production
Economics, soumis.
CONFÉRENCES :
1. J. SCHAEFERS and R. AGGOUNE (2004). “ A re-engineering project based on the TOC
fundamental measurements, International Symposium on Scheduling, ISS’04, May 24-26
2004, Awaji-Yumebutai, Japan, accepté.
20 RAPPORT ANNUEL 2003
2. R. AGGOUNE (2004). “ Two-job shop scheduling problems with availability constraints”,
14Th International Conference on Automated Planning and Scheduling, ICAP’04, June 3-7
2004, British Columbia, Canada, Accepté.
3. R. AGGOUNE (2003). “ Job shop à deux jobs avec prise en compte de contraintes de
disponibilité des machines”, Quatrième conférence sur la modélisation et la simulation,
MOSIM’03, 23-25 avril 2003, Toulouse.
4. R. AGGOUNE, and M. -C. PORTMANN (2003). “ Flow Shop Scheduling Problem with limited
Machine Availability: A Heuristic Approach”, International Conference on Industrial
Engineering and Production Management, 26-28 May 2003, Porto.
5. R. AGGOUNE, Y. MATI and A. ARTIBA (2003). “ The Job Shop Scheduling Problem under
Availability Constraints”, 2ème Conférence Internationale sur la Productique, CIP’03, 14-16
Octobre 2003, Alger.
6. R. AGGOUNE (2003). “ Une borne inférieure pour l’ordonnancement de job shop sous
contraintes de disponibilité des machines”, 5ème congrès de la Société Française de
Recherche Opérationnelle et d’Aide à la Décision, ROADEF’03, Avignon.
ZOOM SUR LE PROJET DE
CARACTÉRISATION DE LA
DENSITÉ DE LA MITRAILLE
Le projet européen CECA, clôturé en juin 2003,
visait à déterminer la densité de la mitraille
enfournée dans le four électrique, ce pour pouvoir
appréhender la relation entre la densité de la
mitraille et le bilan énergétique du four électrique.
Pour ce faire, le LTI a mis en place un système de
capteurs et conçu un système industriel
d’acquisition de données et de stockage et
d’analyse d’images.
Partenaires du projet : Arcelor (ProfilArbed
Recherches - Département Procédés Aciéries),
Centre de Recherches Métallurgiques (CRM,
Liège), FERRIERE NORD (Udine, Italie), Institut de
Recherche Sidérurgique (IRSID, Maizières-lès-
Metz).
DESSIN : Mesure de la densité de la mitraille

CENTRE D’INNOVATION PAR LES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION (CITI)
EFFECTIFS EN FIN D’EXERCICE : 87,5
NOMBRE DE PROJETS R&D EN ACTIVITÉ DURANT L’EXERCICE : 40
PRINCIPAUX DOMAINES DE COMPÉTENCES :
- économie de la connaissance, gestion des organisations, gestion du changement ;
- gestion des organisations et services informatiques ;
- gestion de projets d’innovation ;
- ingénierie des exigences, des référentiels de certification et de modélisation ;
- ingénierie et outils du logiciel.
PARTENARIAT :
Depuis 2003, les activités et partenariats du CITI sont regroupés par thèmes dans cinq
plates-formes de coopération :
- une plate-forme d’étude prospective sur l’économie de la connaissance en
partenariat avec le STATEC et le Ministère de l’Economie ;
- une plate-forme « Sécurité informatique » en coopération avec le Ministère de
l’Economie, la Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF), le
CLUSSIL, l’Université du Luxembourg et les sociétés informatiques spécialisées ;
- une plate-forme « Qualité et certification des services informatiques » en
coopération avec les chambres professionnelles, les consultants IT, des PME
pilotes, les services informatiques de firmes ;
- une plate-forme « Interopérabilité des systèmes d’information » en coopération
avec le Centre de Ressources des Technologies de l’Information pour le Bâtiment
(CRTI-B), le Fonds National de la Recherche, divers partenaires européens ;
- une plate-forme « E-learning et Knowledge Management » en coopération avec
l’Université du Luxembourg, l’Institut National de l’Administration Publique
(INAP), diverses administrations, des acteurs de la formation et du secteur
informatique.
L’ensemble de ce partenariat constitue le réseau SPIRAL. Une liste exhaustive est
disponible sur www.spiral.lu.
PRINCIPAUX SECTEURS D’INTERVENTION :
- tous les secteurs des services et de l'industrie utilisateurs des Technologies de
l’Information et de la Communication (TIC) dont une large proportion de PME ;
- les administrations, communes et institutions publiques ;
- les professionnels des services TIC.
ZOOM SUR LES RÉSULTATS DU PROJET « CIBIZ»
« CASSIS » est une démarche d’élaboration de stratégie informatique en PME. Après
l’avoir conçue, outillée et expérimentée, le CITI souhaitait assurer le transfert de la
méthode vers les professionnels du conseil en informatique. Le projet CIBIZ vise donc
l’amélioration des outils liés à cette méthode (formation, logiciel, études de cas) et la
conception d’un réseau de consultants labellisés « CASSIS ». Il s’appuie sur un groupe
de professionnels qui ont validé le référentiel de compétences, la procédure de
labellisation et le business plan du réseau. L’annonce du lancement du réseau a reçu un
écho très favorable dans la profession au niveau national et européen. Le projet a
également contribué à la conception d’une démarche complémentaire pour le choix de
logiciel en PME.
Partenaires du projet pour le volet CASSIS : J-WAY, Groupe C3, APTOSITE, Centre
Régional d’Innovation et de Transfert de Technologies en Télécommunications et
Technologies de l’Information (CRITT-TTI), PCSolutions, CRIF/WTCM, DEFINITION,
Technofutur3
PHOTO : Lancement du réseau Cassis le 28 octobre 2003
RAPPORT ANNUEL 2003 21

TYPES D’ACTIVITÉS :
- travaux de recherche, thèses, projets R&D ;
- études préalables, évaluations, diagnostics, avant-projets ;
- projets d'innovation, assistance technologique et méthodologique ;
- formation et conseil spécialisés, formations diplômantes post-graduées ;
- rencontres, conférences, publications professionnelles et scientifiques ;
- animation de réseaux d'innovation, groupes de travail,
grappages et création d'entreprises.
Pour en savoir plus sur les faits marquants 2003 : > page 39
CONTACTS :
Jean-Pol.Michel@tudor.lu, Directeur
Eric.Dubois@tudor.lu, Directeur
www.citi.tudor.lu
22 RAPPORT ANNUEL 2003
SPIRAL EN 2003
En 2003, le réseau SPIRAL compte environ 90 partenaires privilégiés ayant signé des conventions de
R&D au sein d’une des plates-formes d’innovation du CITI. On y retrouve tant les fournisseurs de services
TIC que les utilisateurs-pilotes des secteurs publics et privés. Les instances de régulation sont aussi
utilement associées aux plates-formes. En 2003, le bilan du réseau SPIRAL présente 15 rencontres
organisées autour des thèmes porteurs du CITI réunissant plus de 433 personnes. Ce sont aussi 7
groupes de travail qui ont mis à contribution 115 professionnels pour formaliser des bonnes pratiques
en matière de gestion de projet et de conseil stratégique. Les conférences SPIRAL 2003, en association
avec le CLUSSIL, ont porté, quant à elles, sur les thèmes de l’interopérabilité logicielle et du piratage
informatique.
LISTE DES SITES CERTIFIÉS
CACTUS BAZAR SA www.cactus-cdshop.lu CARITAS
LUXEMBOURG www.caritas.lu LE PORTAIL LUXEMBOURGEOIS
DE L'INNOVATION ET DE LA RECHERCHE www.innovation.public.lu
OST-FENSTER SARL www.ost-fenster.lu SALES LENTZ S.A.
www.sales-lentz.lu SIEMENS www.siemens.lu VINSMOSELLE
www.vinsmoselle.lu

DÉTAILS DE QUELQUES PROJETS RÉALISÉS AVEC ET EN PARTENARIAT AVEC LE CITI
ZOOM SUR LES RÉSULTATS DU PROJET « PRISME TREMPLIN »
Pour aider les PME à intégrer les technologies de l’information, le projet Interreg « PRISME TREMPLIN » est un programme d’actions
de sensibilisation, d’assistance à la maîtrise d’ouvrage informatique et de R&D dédié aux PME et mené en partenariat avec le
secteur informatique et les associations représentatives des PME. Au Luxembourg, plus de 50 visites d’entreprises, 28 diagnostics
de maturité et 16 accompagnements de projets ont été menés par le CITI. En association avec le GIE SITec®, plus d’une trentaine
de formations ont été données. Forte de cette connaissance du terrain et des résultats de groupes de travail avec les fournisseurs
informatiques, l’équipe du projet a réalisé plusieurs guides méthodologiques illustrés d’études de cas et assortis de cahiers des
charges types, notamment sur les thèmes de la conduite de projet informatique, de la gestion, projet Internet et du choix de logiciels
en PME.
Partenaires du projet Interreg : Chambre de Commerce et d’Industrie du Luxembourg Belge (CCILB), Centre Régional d’Innovation et
de Transfert de Technologies en Télécommunications et Technologies de l’Information (CRITT-TTI), Collège Européen de
Technologie (GIP CET)
ZOOM SUR LA PLATE-FORME KNOWLEDGE
MANAGEMENT ET E-LEARNING
Une enquête sur les pratiques e-learning à Luxembourg a été réalisée auprès
de 171 entreprises et organismes de formation. 30 ont fait l’objet d’une
étude qualitative. La conférence qui a suivi réunissant les professionnels des
ressources humaines, les acteurs de la formation et de l’e-learning a
constitué le lancement de la plate-forme Knowledge Management et Elearning
animée conjointement par le CITI et SITec®. Grâce à un projet
européen, la plate-forme s’est dotée d’un concept novateur d’e-learning qui
a été expérimenté en logiciel libre sur un cours pilote en gestion de projet.
Ce logiciel sera étendu en 2004 et 2005 par les partenaires de la plateforme
afin d’intégrer notamment la modélisation des processus et la
capitalisation des pratiques de l’organisation dans lequel l’apprenant
évolue.
PHOTO : Les journées de l’ERCIM (du 4 au 7 novembre 2003)
RESINA s’attache à étudier les nouveaux modes d’organisation en réseau. Un nombre croissant
d’entreprises choisissent de se constituer en réseau dans l’espoir que cette forme d’organisation soit plus
propice à générer de l’innovation. Comment maximiser les chances de tels réseaux
d’atteindre leurs objectifs ? Pour y répondre, le projet tente de formaliser et d’outiller
des pratiques de base en terme de stratégie, de gestion de la connaissance,
de collaboration et de motivation, et d’en découler un modèle de maturité.
RAPPORT ANNUEL 2003 23

CENTRE DE RESSOURCES DES TECHNOLOGIES POUR LA SANTÉ (CR SANTEC)
EFFECTIFS EN FIN D’EXERCICE : 14,5
NOMBRE DE PROJETS R&D EN ACTIVITÉ DURANT L’EXERCICE : 11
PRINCIPAUX DOMAINES DE COMPÉTENCES :
- informatique médicale : systèmes hospitaliers, dossier patient informatisé, systèmes experts
cliniques, bases de données médicales (registres, bases de données de connaissances, etc.) ;
- communication : réseaux (Intranet/Extranet), télémédecine et soins à domicile, informatique mobile
et sans fil, interfaçage et communication entre applications ;
- ingénierie clinique : équipements médicaux, logistique et organisation, assurance qualité ;
- santé publique ;
- traitement d’images ;
PARTENARIAT: une trentaine de partenaires privés et publics, Université Henri Poincaré de Nancy,
Fachhochschule Giessen-Friedberg, Fachhochschule Trier, CRP Santé, Université du Luxembourg ;
PRINCIPAUX SECTEURS D’INTERVENTION: hôpitaux, cabinets médicaux, administrations,
établissements et organisations de la Santé et de la Sécurité Sociale ;
TYPES D’ACTIVITÉS : projets R&D, assistance technologique et consultance, formation et
sensibilisation ;
Pour en savoir plus sur les faits marquants 2003 : > page 42
CONTACT :
Pierre.Plumer@tudor.lu
Directeur
www.santec.lu
1
24 RAPPORT ANNUEL 2003
PHOTOS
1 Démonstration à la Bureautec 2003 de MONICARD, instrument de surveillance en
cardiologie réalisé par le CR SANTEC dans le cadre du projet LuHF (Luxembourg Heart
Failure Project) 2 LinuxForum organisé en marge de la Bureautec 2003 3 Séance
d’ouverture des LinuxDays 2003 (du 6 au 8 novembre 2003)
LE PROJET « STM »
Pendant plusieurs années, le CR SANTEC a accompagné le service
de Santé au Travail Multisectoriel pour la conception et la mise en
œuvre de son informatique. Un dossier patient complet adapté aux
besoins de la médecine du travail a entre autres été réalisé et
déployé sur les quatre sites et l’infrastructure mobile du service. Le
CR SANTEC a conçu l’architecture sécurisée et les applications, puis
supervisé leur développement et leur mise en œuvre, une garantie
pour le partenaire d’adéquation entre le besoin et le système mis en
place.
Partenaire du projet : Service de Santé au Travail Multisectoriel

ZOOM SUR QUELQUES PROJETS CLÔTURÉS EN 2003
2 3
LE PROJET « e-PROTEX »
Dans le cadre d’un projet eLuxembourg, le CR SANTEC a accompagné le Service National de la
Protection Civile dans l’élaboration de cahiers des charges pour son site Internet, son Intranet et
son Extranet. Après l’étude de l’organisation et la cartographie des besoins de la Protection
Civile, les cahiers des charges fonctionnels, l’infrastructure technique et l’étude des coûts ont pu
être élaborés. Ce projet a permis d’améliorer les processus internes et de communication du
partenaire et d’identifier de nouveaux services bientôt disponibles en ligne.
Partenaires du projet : Service National de la Protection Civile, Task-force eLuxembourg
CSU
RAPPORT ANNUEL 2003 25

CENTRE DE RESSOURCES DES TECHNOLOGIES POUR L’ENVIRONNEMENT (CRTE)
STRUCTURE COMMUNE DU MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT ET DU CRP HENRI TUDOR
EFFECTIFS EN FIN D’EXERCICE : 14
NOMBRE DE PROJETS R&D EN ACTIVITÉ DURANT L’EXERCICE : 12
PRINCIPAUX DOMAINES DE COMPÉTENCES : technologies de
l'environnement, production propre, meilleures techniques disponibles, gestion du
cycle de l'eau, optimisation de stations d'épuration, modélisation de procédés
d'assainissement, valorisation énergétique de la biomasse, analyses de cycle de vie,
gestion durable des flux d'énergie et de matière, évaluation des risques
environnementaux de substances chimiques;
PARTENARIAT : Ministère de l'Environnement, Administration de l'Environnement,
Fonds National de la Recherche (FNR), Services de la Gestion de l'Eau, Administration
des Bâtiments Publics, Syndicats intercommunaux (SIDEN, SIDEC), Agence de l'Energie
du Luxembourg, Chambre de Commerce, Chambre des Métiers, Ordre des Architectes et
des Ingénieurs-conseils (OAI), Fédération des Industriels Luxembourgeois (FEDIL),
Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME), Centre de Recherche
Public Gabriel Lippmann (Cellule de Recherche en Environnement et Biotechnologies,
CREBS), Université du Luxembourg, Fondation Universitaire Luxembourgeoise (FUL),
Umweltcampus Birkenfeld, Université de Trèves ;
PRINCIPAUX SECTEURS D’INTERVENTION : industrie, artisanat, autorités
publiques (ministères, administrations, communes, syndicats intercommunaux),
bureaux d'études, universités, centres de recherche ;
TYPES D’ACTIVITÉS : projets R&D, transfert de technologie, aide à l'innovation
en matière de protection de l'environnement, consultance, sensibilisation, formation
continue ;
Pour en savoir plus sur les faits marquants 2003 : > page 43
1
26 RAPPORT ANNUEL 2003
CONTACT :
Andre.Weidenhaupt@tudor.lu
Directeur
www.crte.lu
ZOOM SUR LES RÉSULTATS DU PROJET LIFE SIDEN CLÔTURÉ EN 2003
Le projet européen LIFE SIDEN a expérimenté et validé dans la station d’épuration des
eaux usées de Bleesbruck, un système et une méthodologie de contrôle et d’optimisation
en temps réel des procédés de traitement des eaux. La gestion optimisée des procédés
est basée sur l’utilisation intégrée de capteurs analytiques en ligne, de dispositifs de
régulation et de logiciels de simulation décrivant la biologie des procédés. L’utilisation de
ces concepts innovants est une première au niveau national, couronnée avec succès par
une réduction substantielle de l’impact environnemental de la station de Bleesbruck tant
au niveau pollution que consommation d’énergie et d’agents chimiques.
Partenaires du projet : SIDEN (Syndicat Intercommunal de Dépollution des Eaux
Résiduaires du Nord), EFG (Environnement, Fluides et Gaz S.A.), Dahlem, Schroeder &
Associés, Laboratoire de Technologies Industrielles (LTI)
PHOTOS
1 En 2003, le CRTE a renforcé
l’accompagnement scientifique des
syndicats intercommunaux dans la
gestion des déchets et l’épuration des
eaux 2 85 personnes ont participé à la
conférence sur la modélisation du cycle
de l’eau urbain financée par le FNR
2

3
LES « CAHIERS DE LA PRODUCTION PROPRE » RÉALISÉS PAR L’ÉQUIPE DU CRTE
Dans le cadre de la série des « Cahiers de la Production Propre », promouvant l’application des
meilleures techniques disponibles pour l’environnement, ainsi que la réduction des émissions de
polluants à la source, le CRTE a poursuivi en 2003 l’élaboration de deux nouveaux documents : l’un
concernant la production de froid dans le milieu industriel et tertiaire et le deuxième dans le domaine
des constructions durables.
D’autres sujets déjà traités par ces « Cahiers de la Production Propre » sont :
- Cahier de la Production Propre 01: « Energie du Bois »
- Cahier de la Production Propre 02: « Le Revêtement de surfaces de bois »
- Cahier de la Production Propre 03 : « Le Revêtement de surfaces de métal »
> Les Cahiers de la Production Propre sont disponibles auprès du CRTE
4 5
DEUX NOUVEAUX PROJETS
Au cours l’année 2003, le CRTE a initié le projet de recherche AGID (Analyse
et Gestion Intégrées et Durables des flux de matières et d’énergie en
entreprise) visant la promotion des concepts d’analyse et de gestion durable
de flux de matière et d’énergie auprès des entreprises (PME/PMI). Ce projet
bénéficiant d’un cofinancement par les Fonds structurels de l’Union européenne
(FEDER, Objectif 2) permettra la mise en place d’une approche intégrée de
protection de l’environnement dans les entreprises situées dans les régions Sud,
Nord et Est de la zone Objectif 2. Le projet AGID sera réalisé en étroite
collaboration avec les chambres professionnelles et le Ministère de
l’Environnement.
Dans la même optique, le CRTE est porteur du projet RIFE (Réseau transfrontalier
d’Information et de Formation à la gestion de l’Environnement). Le projet
interrégional RIFE, cofinancé par le programme Interreg IIIA Wallonie-Lorraine-
Luxembourg du FEDER, regroupe huit partenaires autour du CRTE, notamment
l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME), la
Fondation Universitaire Luxembourgeoise (FUL), les Chambres de Commerce et
d'Industrie des départements de Meurthe-et-Moselle, de Meuse et de Moselle,
la Chambre Régionale de Commerce et d'Industrie de Lorraine (CRCIL), la
Chambre de Commerce et d'Industrie du Luxembourg Belge (CCILB), ainsi que
la Chambre de Commerce du Luxembourg. Le principal objectif du projet est
de faire bénéficier les entreprises de la Grande Région des instruments
innovants de l'approche de protection proactive de l'environnement en
entreprise.
PHOTOS
3 Le projet RIFE (Réseau transfrontalier d’Information et de Formation à la gestion de
l’Environnement) regroupe huit partenaires autour du CRTE 4 Détail du prototype de station
d’épuration à lit fluidisé (Kaldnes®) 5 Installation de climatisation à l’ammoniac
RAPPORT ANNUEL 2003 27

CENTRE DE VEILLE TECHNOLOGIQUE (CVT)
INITIATIVE COMMUNE DU MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE ET DU CRP HENRI TUDOR
EFFECTIFS EN FIN D’EXERCICE : 10
NOMBRE DE PROJETS R&D EN ACTIVITÉ DURANT L’EXERCICE : 7
PRINCIPAUX DOMAINES DE COMPÉTENCES : propriété intellectuelle et
exploitation de l'information brevet, exploitation de l'information normative et
réglementaire, recherche, collecte et analyse de l'information scientifique et
technique, veille stratégique, gestion de l'information et techniques documentaires ;
PARTENARIAT : Ministère de l'Economie (Direction de la Propriété Intellectuelle),
Organisme Luxembourgeois d'Accréditation et de Surveillance, Office Européen des
Brevets, Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle de Genève, STATEC,
Bibliothèque Nationale du Luxembourg, Université du Luxembourg, Luxinnovation,
Chambre de Commerce et de l'Industrie de Lorraine, Chambre de Commerce et de
l'Industrie du Luxembourg Belge, Fondation Universitaire Luxembourgeoise (FUL),
Université de Metz, Offices nationaux de brevets d'Italie, d’Irlande, de Grèce et
d’Espagne, Université de Bournemouth, Université Polytechnique de Catalogne,
TecMinho (Portugal), Université Aix-Marseille III ;
UN CENTRE DE RESSOURCES AU SERVICE DES ENTREPRISES
Le CVT, centre d’excellence en matière de veille et de gestion de l’information
stratégique, propose actuellement aux entreprises une série de services :
- assistance à l’intégration de la veille dans la stratégie d’entreprise et à
l’amélioration des processus de gestion de l’information stratégique ;
- des formations dans le domaine de la recherche d’information technologique,
concurrentielle et normative, de l’analyse automatique de l’information, de la
veille Internet et de la documentation. Une vingtaine de formations est intégrée
dans le catalogue des formations 2004 du CRP Henri Tudor. Des formations sur
mesure sont organisées sur demande ;
- des services de recherche & analyse de l’information. Des études technologiques
et concurrentielles ou encore des surveillances de l’environnement technologique,
concurrentiel, normatif et réglementaire, sont réalisées sur demande.
28 RAPPORT ANNUEL 2003
PRINCIPAUX SECTEURS D’INTERVENTION : tout secteur d'activité;
TYPES D’ACTIVITÉS : recherche et analyse d’informations scientifiques et
techniques, veille scientifique, veille technologique, veille normative, activités de
sensibilisation, formations en recherche et gestion de l’information (veille Internet,
veille brevet, veille normative), assistance à la mise en place d’une organisation de
veille en entreprise, méthodes et outils de veille et d’intelligence économique,
competitive intelligence, business intelligence, documentation scientifique et
technique, sensibilisation et premier conseil en propriété intellectuelle.
Pour en savoir plus sur les faits marquants 2003 : > page 43
CONTACT :
Serge.Quazzotti@tudor.lu
Chargé de Direction
www.veille.lu,www.brevet.lu,www.vnorm.lu
PHOTO
GUIDE DES BONNES PRATIQUES
Le guide des bonnes pratiques publié fin 2003 dans
le cadre du projet LIIP (Linking Innovation and
Intellectual Property) mené en collaboration avec
cinq offices nationaux de brevets (Luxembourg,
Grèce, Irlande, Italie et Espagne) dans le 5ème
programme-cadre, donne dix recommandations à
suivre en matière de propriété intellectuelle,
recommandations illustrées par cinq études de cas.
Une version interactive sous forme de CD Rom de ce
guide est également disponible. Le CD Rom
comprend également des informations détaillées sur
le cadre réglementaire dans les cinq pays
partenaires du projet, ainsi qu’un outil d’audit
interactif permettant d’évaluer les pratiques de
propriété intellectuelle d’une entreprise dans une
optique d’amélioration.
Vif intérêt du Grand-Duc Henri pour le stand co-animé par le CVT et le Ministère de
l’Economie lors du congrès international PATINNOVA (10 novembre 2003)

CENTRE DE RESSOURCES DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION POUR LE BÂTIMENT(CRTI-B)
Créé en 1990 sur initiative de la Chambre des Métiers et avec le concours actif du
CRP Henri Tudor, le Centre de Ressources des Technologies de l’Information pour le
Bâtiment (CRTI-B) a pour objectif d’améliorer la compétitivité et d’augmenter la
productivité globale du secteur de la construction.
EFFECTIFS EN FIN D’EXERCICE : Le CRTI-B n’emploie pas de personnel
spécifique, le secrétariat étant assuré par la Chambre des Métiers, les travaux de
normalisation par des panels de professionnels et les projets par des partenaires, dont
les laboratoires du Centre de Recherche Public Henri Tudor.
PRINCIPAUX DOMAINES DE COMPÉTENCES :
- standardisations du secteur de la construction ;
- évolution du secteur vers les opportunités de la société de l’information ;
PARTENARIAT : Ministère des Travaux Publics, Administration des Bâtiments
Publics, Administration des Ponts et Chaussées, Ordre des Architectes et Ingénieursconseils
(OAI), Chambre des Métiers, Fédération des Industriels Luxembourgeois
(FEDIL), Fédération des Artisans ;
PRINCIPAUX SECTEURS D’INTERVENTION : acteurs de projets de
construction et de la gestion de patrimoine immobilier (maîtres d’ouvrages, maîtres
d’oeuvre, entreprises...) ;
TYPES D’ACTIVITÉS :
- normalisation des clauses contractuelles et des clauses techniques tant
générales que particulières qui sont à la base des marchés passés par un maître
d’ouvrage ;
- organisation et standardisation de la coopération électronique des différents
acteurs du secteur de la construction ;
- gestion d’un portail Internet en tant qu’outil de collaboration électronique entre
partenaires et en tant que moyen d’information pour le secteur de la
construction ;
- information et formation dans les domaines de standardisations, ainsi que des
nouvelles technologies de l’information et de la communication appliquées au
secteur de la construction.
Pour en savoir plus sur les faits marquants 2003 : > page 44
CONTACT :
Michel.Brachmond@cdm.lu
Directeur adjoint de la Chambre des Métiers
L-1016 Luxembourg
www.crtib.lu
RAPPORT ANNUEL 2003 29

ADMINISTRATION
& FINANCES
30 RAPPORT ANNUEL 2003

CONSEIL D’ADMINISTRATION
Jean de la Hamette
Président, ingénieur
Prosper Schroeder (jusqu’au 30 septembre 2003)
Vice-président, Président du Conseil d'administration de l'Institut Supérieur de Technologie
Claude Wehenkel
Membre du Bureau, Administrateur délégué du Centre de Recherche Public Henri Tudor
Lucien Schummer
Membre du Bureau, Vice-président de Cargolux Airlines International SA
Georges Bourscheid
Membre, Administrateur délégué de Luxguard I
Pascal Bouvry
Membre, Professeur à la Faculté des Sciences, de la Technologie et de la Communication de l’Université du Luxembourg
Pierre Decker
Commissaire du Gouvernement, Conseiller de Gouvernement 1ère classe, Ministère de la Culture, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche
Jean-Marie Haensel
Membre, Premier Inspecteur des finances
Pierre Hirtt
Membre, Partenaire Fondateur et Directeur Technique de HITEC Luxembourg SA
Patrick Nickels
Membre, Conseiller de Direction 1re classe, Ministère de l’Economie
Jean Tagliaferri
Membre, Professeur attaché, Ministère de la Culture, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche
COMITÉ DE DIRECTION
Dr Claude Wehenkel
Président, Technoport Schlassgoart, création d'entreprises, personnel, satisfaction clients
Dr Eric Dubois
Ingénierie du logiciel, société de l’information, e-business, formation initiale
Etienne D’hoedt
Administration, finances, suivi projets R&D
Jean-Pol Michel
Management des systèmes d’information, secteurs informatiques, formation continue
Pierre Plumer
Technologies et informatique médicales et hospitalières
Dr Jos Schaefers
Technologies industrielles
Dr André Weidenhaupt
Technologies pour l'environnement, veille technologique et normative
ADMINISTRATION
Cécile Cavalade
Satisfaction clients, évaluation des projets
Etienne D’hoedt
Contrôle de gestion, finances
Monia Di Pillo
Communication interne et externe
Hugues Henriot
Service informatique
Robert Schambourg
Service technique, comptabilité
Sylvie Weyland
Ressources humaines
RAPPORT ANNUEL 2003 31

COMPTES ANNUELS
APPROBATION DES COMPTES
La comptabilité financière et analytique a été réalisée au Centre. Les comptes ont été vérifiés par M. Marc Müller, réviseur d'entreprise et approuvés dans
son rapport du 8 mars 2004. Le Conseil d'administration a arrêté et approuvé les comptes et bilan 2003 lors de la réunion du 16 mars 2004.
COMPTE DE PROFITS ET PERTES POUR L’EXERCICE CLOS AU 31 DÉCEMBRE 2003
(En euros)
Charges
2003 2002
Charges de matières premières, services et consommables 2.784.180,64 946.752,40
Frais de personnel 10.603.923,97 8.219.754,12
Corrections de valeur sur immobilisations corporelles et incorporelles 701.646,26 616.320,98
Dotations aux provisions 1.258.446,28 447.631,92
Autres charges d’exploitation 2.003.263,42 1.824.431,14
Intérêt et charges assimilées 30.834,97 72.257,28
Charges exceptionnelles 124.812,08 482.386,68
Résultat de l’exercice (excédent de produits) 210.356,34 361.930,14
Total 17.717.463,96 12.971.464,66
Produits
Montant net du chiffre d’affaires 8.539.634,81 7.250.520,02
Dotations pour missions d’utilité publique 6.989.261,36 3.254.561,50
Produits des projets et structures autonomes 775.085,06 363.001,80
Reprises sur provisions 722.915,33 800.223,84
Autres produits d’exploitation 440.363,67 293.307,77
Autres intérêts et produits assimilés 7.178,48 8.183,78
Produits exceptionnels 243.025,25 1.001.665,95
Total 17.717.463,96 12.971.464,66
32 RAPPORT ANNUEL 2003

BILAN AU 31 DÉCEMBRE 2003
(En euros)
Actif
2003 2002
Actif immobilisé
Immobilisations incorporelles 195.432,44 77.660,02
Immobilisations corporelles
Installations techniques et machines 704.907,14 916.100,20
Autres installations, outillage et mobilier 548.470,99 552.370,50
Immobilisations financières 12.555,06 13.275,57
Total de l’actif immobilisé 1 .461.365,63 1.559.409,29
Actif circulant
Stocks: matières premières et consommables p.m. p.m.
Créances
Créances résultant de ventes et de prestations de services 10.205.463,83 7.076.759,28
Autres créances 1.869.870,58 285.281,37
Total créances 12.075.334,41 7.362.040,65
Avoirs en banques, avoirs en CCP, chèques et encaisse 518.852,99 250.553,16
Total de l’actif circulant 12.594.187,40 7.612.593,81
Compte de régularisation 111.179,81 117.962,60
Perte de l’exercice 0,00 0,00
Total actif 14.166.732,84 9.289.962,70
Passif
Capitaux propres
Dotation initiale 247.893,52 247.893,52
Réserve libre 1.250.724,70 867.627,34
Résultats reportés 361.930,14 383.097,36
Total des capitaux propres 1.860.548,36 1.498.618,22
Provisions 796.288,87 578.213,59
Dettes
Dettes envers établissements de crédit 3.196.366,06 2.734.957,37
Dettes sur achats et prestations de services 840.042,23 900.080,35
Dettes fiscales et sociales 360.084,90 304.832,70
Autres dettes 2.115.707,03 1.622.875,11
Total des dettes 6.512.200,22 5.562.745,53
Compte de régularisation 4.787.339,05 1.288.455,22
Excédent de l’exercice 210.356,34 361.930,14
Total passif 14.166.732,84 9.289.962,70
RAPPORT ANNUEL 2003 33

34 RAPPORT ANNUEL 2003
Bienvenue
sur le site du
TUDOR NEWS
Centre de Recherche Public
Henri Tudor
Bulletin bimestriel d’information consacré à l’Innovation
et à la Recherche Industrielle et édité par le
Centre de Recherche Public Henri Tudor
Impressum :
Parution : 6 fois par an, fin des mois impairs
Clôture de la rédaction : le 25 de chaque mois impair
Distribution : abonnement électronique, version PDF et archives disponibles sur Internet www.tudor.lu
Contributions : non formatées, longueur maximale par unité d’information : 1000 caractères
Diffusion : environ 1200 exemplaires, dont plus de 700 par e-mail.
Abonnement et consultation électroniques sur: www.tudor.lu

FAITS
MARQUANTS
2003
RAPPORT ANNUEL 2003 35

GIE « FORMATION CONTINUE DE L’INGÉNIEUR ET DU CADRE,
SITec®“ » (GIE SITEC®)
7 CONFÉRENCES D’ENVERGURE INTERNATIONALE ORGANISÉES
EN 2003
SITec® a organisé en 2003 sept conférences d’envergure internationale dont trois
conférences professionnelles :
- 12 et 13 juin 2003 : SPIRAL 2003, le rendez-vous des professionnels de
l’informatique (150 participants);
- 26 et 27 novembre 2003 : Journée Luxembourgeoise de la Qualité (170
participants);
- 20 mars 2003 : Journées e-learning 2003 (100 participants) ;
et quatre conférences scientifiques :
- 13 et 14 novembre 2003 : Conférence LUXFEM 2003 sur les éléments finis (110
participants) ;
- 2 octobre 2003 : Conférence « Modelle in der Wassergütewirtschaft, Instrumente
zur Planung und Optimierung » (72 participants);
- 6, 7 et 8 novembre 2003 : LinuxDays 2003 (200 participants) ;
- du 4 au 7 novembre et du 1er au 2 décembre 2003 : Congrès de l’ERCIM
(European Research Consortium for Informatics and Mathematics) (140
participants).
DE NOUVEAUX PRODUITS DE FORMATION CONTINUE
DIPLÔMANTE
L’année 2003 a été l’année de la conception et du lancement de nouvelles formations
continues diplômantes parmi lesquelles la première session du Diplôme d’Etudes
Supérieures d’Université en « Qualité et Management des Entreprises et Services » qui
est le fruit d’une coopération entre l’Ecole Supérieure de Management de Metz (ESM),
l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Metz (ENIM), les Facultés Universitaires Catholiques
de Mons (FUCaM), l’Université du Québec à Trois-Rivières et le Centre Henri Tudor. Les
cours débuteront en 2004. Cette initiative pilote devrait aboutir à partir de la
deuxième session, prévue pour septembre 2004, à une formule intégrant l’Université
du Luxembourg comme partenaire scientifique de premier plan.
Enfin, le 3ème cycle « Informatique et Innovation », co-organisé depuis 1999 par les
Facultés de Namur, l’Université de Nancy 2, l’Université du Luxembourg et le Centre de
Recherche Public Henri Tudor, en est actuellement à sa cinquième session.
UNE OFFRE EN FORMATION PLUS RICHE
En 2003, deux nouveaux domaines de formation ont fait leur apparition dans les
catalogues de formation de SITec® :
- les technologies de l’environnement avec la conception et la réalisation, en
36 RAPPORT ANNUEL 2003
partenariat avec l’Université du Luxembourg, l’Ordre des Architectes et
Ingénieurs-conseils (OAI), la Fondation Oekofonds, l’Agence de l’Energie et le
Centre de Ressources des Technologies pour l’Environnement (CRTE), d’un cycle
de formation de 13 modules intitulé « Bauen und Energie », ainsi qu’avec la
conception d’un nouveau cycle sur l’aménagement du territoire dont le
lancement est prévu pour l’automne 2004. 30 à 50 personnes ont participé à
chaque module du cycle « Bauen und Energie » ;
- le e-learning avec la réalisation d’un cycle de formation pour e-tuteur et la
conception de trois autres formations dans le domaine.
DE NOUVEAUX PARTENAIRES
Etant donné le succès du cycle de formation pour architectes et ingénieurs-conseil
« Bauen und Energie », l’Ordre des Architectes et Ingénieurs-conseils (OAI) et le CRP
Henri Tudor ont décidé de s’engager dans un partenariat plus approfondi afin de
développer davantage les activités de formation à destination des architectes et
ingénieurs-conseils. La convention de collaboration devrait être signée début 2004.
Enfin, SITec® a participé pour la 5ème année consécutive à l’élaboration des
catalogues de formation de la Chambre de Commerce et de l’Institut National de
l’Administration Publique, ainsi qu’à l’animation de cours pour ces deux institutions.
RETOUR D’INVESTISSEMENT DES PROJETS D’INNOVATION DANS
LES DOMAINES E-LEARNING ET ANTICIPATION DES COMPÉTENCES
Outre le développement de formations sur le thème du e-learning, les projets
d’innovation ont permis à SITec® de proposer dans son offre des formations
partiellement à distance, des services d’expertise en e-learning, des services d’autoévaluation
des compétences TIC, ainsi que des services d’accompagnement
individualisé.
POUR EN SAVOIR PLUS : www.sitec.lu
CENTRE D'ACCUEIL ET D'INNOVATION POUR ENTREPRISES (CAIE)
RENFORCEMENT DU PARTENARIAT RÉGIONAL ET INTERNATIONAL
En 2003, la coopération avec les incubateurs de la Grande Région a été renforcée. Une
coopération avec la Technopole de l'Aisne de Soissons et la Maison de l'Entreprise de
Mons a été initiée. Elle prévoit notamment l'extension au Technoport du projet BATIR
(Bureau d'Accueil Transfrontalier Inter Région). Ce projet vise à développer les
échanges entre entreprises technologiques de différentes régions et à mettre à leur
disposition lorsqu’elles souhaitent s’internationaliser une infrastructure adéquate ainsi
que des services de soutien. Un autre domaine de collaboration envisagé entre les
trois incubateurs est le celui du logiciel libre.
En novembre 2003, un accord de coopération a été signé avec l'incubateur high-tech
« Wallonia Space Logistics » de Liège. Les deux partenaires se sont rapprochés grâce
à leur implication conjointe dans le projet ESINET (European Space Incubator
Network). La coopération initiée à travers l’accord de coopération vise :

- à intensifier l’échange d’expériences, notamment en vue d’améliorer et de
compléter l’offre de services d’innovation pour les start-up ;
- à renforcer les synergies interentreprises, de plus en plus nombreuses,
notamment à travers l’organisation de rencontres thématiques ciblées et de mise
en relation directe ;
- et enfin, à aider les entreprises hébergées à internationaliser leurs activités,
grâce notamment à la mise en place de structures de soutien communes dans
les deux régions.
Notons également que le Technoport a initié en 2003 une collaboration avec l'agence
estonienne « Enterprise Estonia » qui soutient les entrepreneurs estoniens lors de la
création, de l’expansion et du développement de leur entreprise et qui les accompagne
lors de l’entrée sur de nouveaux marchés à l’étranger. Un « Memorandum of
understanding and co-operation » a été signé en mai 2003, mémorandum qui a déjà
permis à deux entreprises du Technoport de bénéficier des services offerts par l’agence
estonienne.
Par ailleurs, le Technoport a participé activement à la mise en place du Réseau
algérien des Pépinières d’Entreprises de la CNAC (RAPE). Le réseau a été créé suite à
la formation donnée par le CAIE au personnel d’encadrement des pépinières
d’entreprises d’Algérie. Ce projet de formation a été réalisé à la demande de la Caisse
Nationale d'Assurance Chômage (CNAC, Algérie) et de la Deutsche Gesellschaft für
Technische Zusammenarbeit (GTZ) GmbH et témoigne de la reconnaissance au niveau
européen du modèle d’incubateur tel que mis en place à Esch-sur-Alzette.
Enfin, comme dans le passé, l’incubateur high-tech a été en 2003 fortement impliqué
dans différents réseaux internationaux :
- le « European Space Incubator NETwork » (ESINET), projet initié par l’ESA
(European Space Agency) et la Commission Européenne et lancé officiellement
en juin 2002;
- le European BIC Network (EBN). Le Technoport et l’entreprise SecureWave ont
notamment été invités comme intervenants au dernier congrès annuel d’EBN en
tant que meilleure pratique ;
- le « Gate2Growth Incubator Forum », réseau d’échange d'expériences et de
bonnes pratiques entre acteurs européens impliqués dans le soutien à
l'entrepreneuriat high-tech.
L'ACTIVITÉ ENTREPRENEURIALE HIGH-TECH AU SEIN DE
L'INCUBATEUR
Au cours de l'année 2003, le CAIE a accueilli au Technoport quatre nouvelles start-up,
ce qui porte à 31 le total des projets d'entreprise acceptés au sein de l'incubateur
depuis sa création en juillet 1998. A la fin de l'exercice 2003, le CAIE héberge 19
entreprises avec un total de quatre-vingt deux emplois de haut niveau. Quatre
nouvelles entreprises ont rejoint en 2003 le Réseau d'Innovation Technoport,
initiative qui a été lancée fin 2002 lors de la sortie de LuxScan Technologies, première
success story du Technoport. Ce réseau, dont l'un des objectifs est d'étendre les
services de l'incubateur à des entreprises high-tech luxembourgeoises
géographiquement délocalisées et de favoriser les synergies interentreprises, compte
fin 2003 vingt-cinq entreprises high-tech employant au total cent vingt-trois
personnes.
Si on ajoute à ces chiffres la quinzaine de projets d'entreprise en cours de finalisation,
on constate que l'incubateur a réussi à maintenir son niveau de développement des
années précédentes. Ces chiffres se reflètent aussi dans le taux d'occupation des
surfaces disponibles pour entreprises high-tech qui a atteint fin 2003 les 84%.
Différents travaux d'amélioration de l'infrastructure, entamés en 2002, ont été
poursuivis au cours de l’exercice 2003 et ont permis d'offrir des services
supplémentaires aux entreprises hébergées.
DEUX PROJETS POUR FAVORISER L’ENTREPRENEURIAT HIGH-TECH
AU LUXEMBOURG
L’équipe du CAIE a poursuivi en 2003 son action qui vise à améliorer le climat
entrepreneurial high-tech au Luxembourg. Lancée fin 2002 à travers deux ateliers qui
ont regroupé plus d'une trentaine d'experts nationaux et internationaux ainsi que des
entrepreneurs high-tech, l’action est entrée en 2003 dans une deuxième phase qui a
permis à l'incubateur de poursuivre son effort en la matière et de renforcer certains
partenariats nationaux notamment avec la Chambre de Commerce, la Chambre des
Métiers, la Société Nationale de Crédit et d'Investissement et la Fédération des
Industriels Luxembourgeois. Les discussions menées avec ces différents acteurs ont
permis de cibler de façon plus précise la liste finale des recommandations dont le
gouvernement luxembourgeois pourra se doter pour avancer en matière d'esprit
d'entreprise.
Le projet de création d’un parc scientifique et technologique géographiquement
distribué au Luxembourg (« Luxembourg Interregional Science Park » - LISP) a aussi
été poursuivi en 2003. L'une des retombées principales des différentes démarches de
sensibilisation entreprises par l'incubateur en la matière a abouti fin 2003. Le
Technoport, a en effet été sollicité à participer, en partenariat avec le CEPS/INSTEAD
de Differdange et Identität & Image d'Eggenfelder (Allemagne), au projet du Syndicat
de communes régional pour la promotion et le développement de la région PRO-SUD
dont l'objectif est de renforcer l'image de marque de la région SUD.
POUR EN SAVOIR PLUS : www.technoport.lu
LABORATOIRE DE TECHNOLOGIES INDUSTRIELLES (LTI)
DANS LE DOMAINE DES MATÉRIAUX, l’activité du LTI en 2003 a été
marquée par l’accréditation de la métrologie dimensionnelle et électrique et la
préparation de l’accréditation des essais de nano-indentation.
Les activités et les compétences déjà en place ont été renforcées, notamment pour
relever le défi de la complexité de plus en plus importante des cahiers des charges.
Ainsi, le vieillissement accéléré des matériaux se combine maintenant avec des essais
de résistance mécanique, des mesures de conductivité thermique ou encore des
mesures de modifications de surface. Une grande partie de ces essais sur pièces finies
ou semi-finies nécessite le design complet du test, du porte échantillon jusqu’à
l’analyse approfondie de tous les standards qui s’y rapportent. Les produits testés sont
de taille très diverses (de quelques millimètres à plus de deux mètres) ou sont
RAPPORT ANNUEL 2003 37

extrêmement variés : plaques vitro-céramiques, reliure de livre, structures en nids
d’abeille, tubes pétroliers, faux planchers, joints d’étanchéité, blocs de béton,
capteurs électroniques.
DANS LE DOMAINE DE LA MODÉLISATION, les activités du LTI ont été
nombreuses et variées.
Sur initiative de l’équipe de modélisation, la première conférence internationale sur la
méthode des éléments finis et ses applications, LUXFEM, a été organisée les 13 et 14
novembre 2003 en collaboration avec le Fonds National de la Recherche (FNR) et
ARCELOR. Une centaine de chercheurs et industriels venus de 19 pays différents a
répondu à l’invitation.
Dans le cadre du projet européen « Improved Control of Electric Arc Furnace Operations
by Process Modeling », co-financé par la CECA, un nouveau concept de contrôle
prédictif a été développé. La méthode est basée sur l’apprentissage non-supervisé qui
permet d’intégrer aussi des connaissances d’experts et l’interaction avec les opérateurs
du four.
En collaboration avec le Centre de Ressources des Technologies pour l’Environnement
(CRTE), le LTI a participé au projet « Modélisation d’un réseau d’assainissement»,
financé par le FNR. L’objectif du projet est d'appréhender les mécanismes complexes
du cycle naturel de l'eau, d'évaluer les moyens de sauvegarde des ressources et d'en
protéger la qualité, tout en développant des technologies innovantes de contrôle,
d'assainissement et de lutte contre les gaspillages.
Dans le cadre du projet « Concurrent Modeling », les différentes compétences en
statistiques multivariées, en réseaux de neurones et en logique floue, ont permis de
développer une nouvelle méthodologie pour la modélisation de processus.
Dans le projet « Modèle mécanique pour des structures en nids d’abeilles », le LTI a
appliqué le concept d’homogénéisation qui consiste à remplacer un matériau réel non
homogène par un matériau fictif homogène avec des propriétés macroscopiques
équivalentes.
Pour le projet «Characterisation of Mechanical Properties at Micro- and Nano-Scale
Through Combined Use of Nano-Indentation and Finite Element Modeling » qui a pour
but de combiner les deux méthodes pour la mise au point d’une procédure de
détermination des propriétés mécaniques d’un matériau, le LTI a mis à profit ses
compétences en nano-indentation et en modélisation par éléments finis.
Notons enfin que durant l’année 2003, l’équipe de modélisation du LTI a accueilli cinq
stagiaires et deux nouvelles thèses ont été définies en collaboration avec les
laboratoires de l’Université de Metz. Le séjour de deux mois du Prof. Jaroslav Mencik,
financé par les mesures d’accompagnement du FNR, a permis d’entamer une
collaboration avec l’Université de Pardubice (République tchèque).
DANS LE DOMAINE DES STRATÉGIES DES ORGANISATIONS ET DE
PRODUCTION, le LTI a développé de nouvelles compétences notamment dans
l’utilisation de la « balanced business score card », dans l’étude des facteurs
déterminants pour la pérennité d’une entreprise et dans le « customer relationship
management ». De nombreux projets ont été lancés ou poursuivis :
38 RAPPORT ANNUEL 2003
- Le projet « Innovative Management » étudie une approche méthodologique pour
le processus de changement. La méthode consiste d’abord à modéliser la réalité
actuelle à partir d’un diagnostic afin d’identifier le problème de base, et ensuite
à modéliser la réalité future pour aboutir finalement à un plan d’action. La
méthode permet également de modéliser le risque inhérent au changement pour
l’environnement spécifique dans lequel le changement est mené.
- Dans le projet « Enterprise Modeling and Simulation », des études comparatives
d’outils de modélisation et de simulation ainsi que des référentiels de
management sont réalisés. Le projet intègre la conception du référentiel pour le
Prix Luxembourgeois de la Qualité, qui sera remis pour la première fois en 2004.
- Le projet ADREAM est un projet d’aide à la décision pour la réingénierie et
l’exploitation des établissements médicaux. Le projet est réalisé en
collaboration avec divers laboratoires du CNRS dans le cadre d’un groupe de
recherche autour de la gestion des ressources hospitalières.
- Le projet COFAQ consiste à accompagner les grappes sectorielles des petites et
très petites entreprises groupées autour du thème de la qualité. Une première
grappe dans le domaine de la construction a été lancée en 2003.
- Le projet QUALITY PASS vise la conception d’un référentiel de pérennité pour
petites et très petites entreprises.
- Le projet EXIND a pour objectif la conception de nouvelles formations. Le projet
a permis en 2003 la réalisation de 6 formations sur les sujets de la théorie des
contraintes, des plans d’expérience, de l’analyse fonctionnelle, du Statistical
Process Control et de l’AMDEC.
- Enfin, un projet transfrontalier de sensibilisation aux démarches qualité a été
lancé: le projet TRANSQUAL.
DANS LE DOMAINE DE LA MÉCATRONIQUE ET DE L’ÉNERGÉTIQUE,
le LTI a renforcé en 2003 ses compétences en matière d’énergies renouvelables
(surtout en photovoltaïque), de systèmes d'acquisition et de traitement de données
et en matière d'interfaçage des outils de conception assistée par ordinateur (CAO) à
d'autres systèmes.
Deux projets en photovoltaïque ont été lancés. Le projet PV-Lab vise l’étude et la
conception d'un laboratoire en photovoltaïque sur le toit de l'Hôpital de la Ville
d'Esch-sur-Alzette (50kWc) pour caractériser les panneaux photovoltaïques existants
sous des conditions réelles et pour développer de nouvelles procédures de tests. Le
projet RELIES consiste quant à lui à mettre en place un réseau luxembourgeois pour
l'information sur l'énergie solaire.
Par ailleurs, de par ses compétences et son parc de matériel, l'unité de mécatronique
du LTI a pu fournir aux entreprises de la région de nombreux services:
- développement d’un programme d’analyse et d'extraction de caractéristiques de
tests destructifs de films métallisés (Du Pont Teijin Films) ;
- acquisition de multiples mesures de contraintes et de températures pour

l'alimentation des calculs par éléments finis lors du design ou l'amélioration d'un
nouveau produit (Arcelor) ;
- mesure de contraintes et de températures, projet de conception et de réalisation
de la chaîne complète de mesure par jauges de contraintes et de thermocouples
pour la mise au point d’un processus. Cette chaîne a pu être utilisée pour deux
applications concrètes, d’une part, la mise au point d’un processus de soudage
sur une poutrelle IPE et, d’autre part, dans une expérience de validation d’un
modèle par éléments finis pour un rail de pont roulant ;
- aide à la détermination de la densité de la mitraille enfournée dans le four
électrique. L’équipe du LTI avait pour mission de concevoir et de réaliser la
chaîne de mesure depuis le capteur d’images jusqu’à l’archivage à distance des
données (Arcelor) ;
- emplacement optimal de cellules photovoltaïques, projet dans lequel il a fallu
calculer et modéliser l’ombrage sur un toit de forme très complexe ;
- expertise sur la garantie du transfert d’appels dans le système de télé-alarme ;
- expertise sur la possibilité de mesurer la porosité des séparateurs de piles en
utilisant la transmission de lumière ;
- analyse d’un problème de sérigraphie sur verre.
Les résultats R&D en mécatronique du LTI ont été présentés au 18ème symposium
« Photovoltaische Solarenergie » à Bad Staffelstein, ainsi qu’à l’Oekofoire 2003 à
Luxembourg. Parmi les nouveautés présentées, il convient de souligner la méthode de
l'étude de l'ombrage.
FORMATION ET SENSIBILISATION
En 2003, le LTI a accru considérablement son offre de formations. Quatre nouvelles
formations ont été conçues et proposées: « Plans d’expérience par la méthode ISIS »,
« Analyse fonctionnelle », « SPC », « AMDEC ». Ces quatre formations ont rencontré
un vif succès auprès des entreprises. 150 personnes d’une soixantaine d’entreprises
ont ainsi été formées en management. Les formations du LTI ont été regroupées pour
2004 dans le catalogue de formation du CRP Henri Tudor (www.sitec.lu). Une formation
de 30 heures d’introduction à la méthode des éléments finis a été mise au point et
dispensée en 2003.
Le LTI a également conçu en 2003, en collaboration avec l’Ecole de Management de
Metz, l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Metz, les Facultés Universitaires Catholiques de
Mons et l’Université du Québec à Trois-Rivières, le Diplôme d’Etudes Supérieures
d’Université (DESU) en « Management et Qualité des entreprises et services ». Le
cursus de cette formation intègre les éléments stratégiques, opérationnels et de
gestion de l’entreprise et vise à former les futurs managers de PME. La rentrée de la
première promotion de 18 candidats est fixée au 16 février 2004.
Par ailleurs, le LTI a organisé en 2003, cinq conférences « Thématiques Industrielles
», la première édition de la Journée du Management dans la Santé, en partenariat avec
l'Entente des Hôpitaux Luxembourgeois, ainsi que la 3ème Journée Luxembourgeoise
de la Qualité, en partenariat avec le Ministère de l'Economie et le Mouvement
Luxembourgeois de la Qualité. Ces conférences ont permis de sensibiliser plus de 400
personnes aux thématiques du management industriel. Cet élan de sensibilisation et
d’information sera poursuivi en 2004 avec l’organisation notamment de quatorze
workshops sur la démarche innovante qu’est la Théorie des Contraintes. Le point
d'orgue sera le 11 juin 2004 avec la venue à Luxembourg pour une conférence intitulée
« A Viable Vision » du Dr. E. Goldratt, père de la Théorie des Contraintes.
Enfin, notons également que le LTI a participé à l’organisation de nombreuses
conférences, séminaires et groupes de travail: Wear 2003 (le 18 mars 2003), le
colloque international Métallurgie 2003 « Les progrès en tribologie » (du 15 au 16 mai
2003 à Nancy), l’IEACM (du 18 au 20 novembre 2003 à Nancy), « M-P surface polymère
2003 » (du 26 au 28 novembre 2003 à Lyon). Notons par ailleurs, la publication en
2003 de nombreux articles dont: « A TOC based planning and scheduling Model » dans
Journal IJPR et « Detaillierte Verschattungsanalyse an komplexen Gebäuden mit
graphischer Darstellung und quantitativer Bewertung ihrer Eignung für PV-Installation »
dans OTTI Energie Kolleg (voir liste détaillée p. 20).
ACTIVITÉS RÉSEAUX
Le LTI participe à plusieurs réseaux scientifiques et techniques : European Research
Consortium for Informatics and Mathematics (ERCIM), « Working Group‘ Applications
of Numerical Mathematics in Science », ESF, « Physical & Engineering Sciences (PESC)
Standing Comittee », « Groupement de recherche en ressources hospitalières »,
Euromet, VAMAS (Versailles Advanced Materials Standards), le « Club EDF » (club
restreint d’industriels et de chercheurs) sur les traitements de surface qui s’est réuni
à Strasbourg le 7 novembre 2003, le groupe de travail « Memstand » sur la
nanométrologie qui s’est réuni à Barcelone du 24 au 26 février 2003.
Par ailleurs, le LTI est membre de « Mécanique et physique de l'endommagement de
surfaces de polymères massifs et en couches minces », du groupe de travail du GST
« Tribologie » de l'Association Française de Mécanique (AFM) parrainé par le Groupe
Français d'étude et d'application des Polymères (GFP), du groupe de travail « Approche
instrumentale de la nanoindentation » et d'autre part sur « la modélisation de type
éléments finis couplées aux méthodes inverses d' analyse » qui s’est réuni les 3 et 4
avril 2003 à Angers et invité permanent de la sous-commission « ATS - Methodes
d'investigation - Essais mécaniques »
POUR EN SAVOIR PLUS : www.lti.lu
CENTRE D’INNOVATION PAR LES TECHNOLOGIES DE
L’INFORMATION (CITI)
RAYONNEMENT NATIONAL DANS L’ÉCONOMIE DE L’INNOVATION
PAR LES TIC
Les nombreuses activités du CITI ont été regroupées en 2003 dans 4 plates-formes
d’innovation dont chacune focalise autour d’un thème porteur (la qualité, la sécurité,
le knowledge management, l’interopérabilité des systèmes d’information) un
partenariat diversifié, des compétences multidisciplinaires ainsi que l’ensemble des
services d’innovation allant de la recherche au transfert technologique.
RAPPORT ANNUEL 2003 39

D’ampleur nationale, chaque plate-forme d’innovation concentre les ressources
nécessaires pour infléchir de manière significative la réussite des innovations ciblées.
En 2003, le CITI compte environ 90 partenaires privilégiés ayant signé des
conventions de R&D au sein des plates-formes d’innovation. On y trouve aussi bien les
fournisseurs de services TIC (SSII, départements informatiques internes) que les
utilisateurs pilotes issus de tous les secteurs (public et privé), dont une large
proportion de PME. Les instances de régulation sont aussi utilement associées aux
plates-formes.
L’unité de transfert du CITI aide au rayonnement des plates-formes d’innovation en
activant tous les outils du réseau SPIRAL permettant les multiples interactions entre
les acteurs de l’innovation TIC. Ainsi en 2003, 15 rencontres ont été organisées autour
de thèmes porteurs réunissant plus de 433 personnes. 7 groupes de travail ont mis à
contribution 115 professionnels pour formaliser les bonnes pratiques en matière de
gestion de projet et de conseil stratégique. Les conférences SPIRAL 2003, en
association avec le CLUSSIL, ont porté, quant à elles, sur les thèmes de
l’interopérabilité logicielle et du piratage informatique.
Enfin, plusieurs projets européens et nationaux ont permis une avancée concrète dans
le grappage d’entreprises autour du logiciel libre (AIDILL), du conseil TIC en PME
(CASSIS) et du partage de ressources informatiques (NOEMI).
LANCEMENT D’UNE PLATE-FORME STATISTIQUE ET PROSPECTIVE
SUR L’ÉCONOMIE DE LA CONNAISSANCE
Depuis 2003, en partenariat avec le STATEC et le Ministère de l'Economie, le CITI
déploie des compétences et des méthodes permettant l'observation et l'analyse
rigoureuse des pratiques actuelles, émergeantes ou en mutation liées aux usages des
TIC. Ces travaux basés sur des indicateurs issus principalement des enquêtes
communautaires auxquelles participe le Luxembourg permettent de mesurer plus
précisément l'impact des TIC sur la société et l'économie luxembourgeoise. Cette
initiative s’inscrit dans le volet « évaluation » du programme eLuxembourg et répond
ainsi au constat fait en 2002 par la FEDIL sur l’absence préjudiciable d’un tel
instrument national. Cette nouvelle plate-forme a déjà permis une exploration
économétrique de l’utilisation des TIC dans les ménages. De nouvelles études centrées
également sur les entreprises sont prévues en 2004 et aborderont notamment les
aspects de la sécurité des TIC.
Forte de ces indicateurs, la plate-forme formule de nouvelles hypothèses
favorables à l’adoption des TIC par la société et l’économie luxembourgeoises. Des
avancées significatives ont pu être réalisées en 2003 en matière de méthodologie
prospective. Ainsi, le processus d'identification des mutations des métiers a été
élaboré. Il implique un nombre impressionnant d’acteurs comme les chambres
professionnelles, les syndicats et l’Association des Professionnels de la Société de
l’Information (APSI). A partir de 2004, plusieurs métiers en mutation seront
analysés suivant cette méthode, ce qui permettra d’identifier les nouvelles
compétences à acquérir.
Concernant les nouvelles pratiques de gestion liées à l’économie de la connaissance,
le phénomène des réseaux d’innovation a fait l’objet d’un inventaire des pratiques.
D’autres pratiques liées à l’appropriation des TIC et des savoirs constituent les objets
d’analyse d’un nouveau projet de recherche de grande ampleur, en collaboration avec
40 RAPPORT ANNUEL 2003
le STATEC et le Ministère de l’Economie.
LA RÉFÉRENCE EN MATIÈRE DE QUALITÉ ET DE CERTIFICATION DES
SERVICES INFORMATIQUES
Parmi les plates-formes d’innovation du CITI, celle qui vise l’augmentation
significative de services TIC qualifiés et certifiés est la plus ancienne. En matière de
référentiels SPICE et ITIL, les compétences du CITI offrent une assise confortable à
cette plate-forme qui dispose d’un partenariat et de réalisations de premiers plans en
2003.
L’objectif de la plate-forme d’augmenter la pénétration des référentiels de qualité
logicielle au Luxembourg s’est traduit, en 2003, par la formation de 70 professionnels
dans les matières relatives à ITIL (en partenariat avec une entreprise externe). Dans
le même temps, les formations du CITI en gestion de projet ont connu une pénétration
remarquable en Belgique à travers les interventions du CITI mobilisées par différents
centres de formation.
En partenariat avec le Ministère de l’Economie, le CITI a clôturé la phase de lancement
du certificat « Luxembourg e-commerce certified » qui vise à donner confiance aux
acheteurs via Internet, en garantissant que les sites certifiés remplissent un cahier
des charges rigoureux en matière de qualité, de sécurité et de protection du
consommateur. 7 sites sont actuellement certifiés et plusieurs contacts sont en cours.
En 2004, la gestion du certificat sera confiée aux chambres professionnelles, en
relation continue avec la plate-forme « Qualité et certification » du CITI.
L’année 2003 a également été marquée par un progrès indéniable dans l’offre de
services TIC aux PME.
La première avancée porte sur le lancement du réseau CASSIS qui voit ainsi l’arrivée
d’une nouvelle génération de consultants TIC labellisés. Offrant des prestations
calibrées pour PME, ces consultants sont mis en réseau afin de renforcer mutuellement
leurs compétences, sans pour autant supporter le poids d’une structure de gestion
centralisée. Début 2004, le réseau comptait déjà 10 consultants ainsi qu’un bon
potentiel de partenariat en Wallonie et en Lorraine.
La seconde avancée pour les PME résulte dans l’expérimentation d’un modèle de
grappage entre 6 PME qui mutualisent leur exploitation informatique (NOEMI). Ce
modèle pourra être transféré au secteur privé à partir de mi-2004. De plus, un nouveau
service dérivé de NOEMI permet à toute PME d’évaluer la maturité de son informatique
et de s’orienter vers les pistes d’amélioration aux résultats rapides et productifs.
Enfin, en vue de maintenir son statut de précurseur en matière de qualité, le CITI
expérimente et formalise en continu plusieurs processus logiciels dont la gestion de
projet, l’ingénierie des exigences, l’assistance à la maîtrise d’ouvrage, la gestion de
configuration et la gestion de la sécurité. Le succès des publications en ces matières
permet de donner confiance quant au positionnement actuel et futur de cette plateforme
phare du CITI.
MOBILISATION
INFORMATIQUE
NATIONALE EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ
Ces dernières années ont vu un intérêt croissant des décideurs de tous les secteurs

pour la problématique de la sécurité des systèmes d’information au sein de leurs
organisations. Que ce soit sur un plan R&D ou à travers des actions de transfert et de
sensibilisation, la plate-forme d’innovation « Sécurité » animée par le CITI s’est
fortement consolidée en 2003, avec comme partenaires clés le Ministère de
l’Economie, la Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF), le Club de
Sécurité des Systèmes d’Information du Luxembourg (CLUSSIL) et un nombre croissant
de sociétés de conseil en matière de sécurité.
Partenaire du Ministère de l’Economie au sein de l’initiative e-Luxembourg en matière
de plate-forme « e-commerce et sécurité des réseaux », le CITI a mené différentes
études relatives à la sécurité des systèmes d’information, aboutissant au «Plan
Directeur National de la Sécurité des Réseaux Luxembourg » qui a été adopté et publié
fin 2003.
A travers un projet du Fonds National de la Recherche (FNR), le CITI a pu développer
de nouvelles compétences méthodologiques, en matière de compréhension des
problèmes de sécurité pour les organisations, en particulier les PME, ainsi que dans
l’élaboration d’architectures logicielles sécurisées, essentiellement basées sur le code
open source.
Mi-2003, un accord de coopération essentiel a été conclu entre la CSSF et le CITI en
vue de développer un pôle de compétences commun en matière de sécurité
informatique et ainsi enrichir significativement la plate-forme « sécurité ». Dans le
cadre des nouveaux accords de Bâle II, ce partenariat vise à développer une cellule
de compétences spécifiques en management de risque opérationnel IT.
Même si au niveau des instances nationales, la problématique de la sécurité a été
identifiée comme un axe important du développement économique endogène, il reste
sur le terrain un effort important à réaliser en matière de sensibilisation, en particulier
auprès des PME/TPE, des communes et des citoyens. Un nouveau projet de longue
halène, débuté fin 2003 et planifié sur quatre ans, intègre cet objectif de
sensibilisation et d’accompagnement des acteurs dans une démarche d’amélioration de
leurs pratiques de sécurité. Courant 2004, le CITI entend intensifier cette approche en
développant et en proposant un référentiel de sécurité destiné à ces acteurs, en vue
d’évaluer et d’améliorer leurs pratiques en la matière.
Enfin, la relation étroite avec le CLUSSIL s’est poursuivie en 2003. Parmi les initiatives
conjointes, au-delà des conférences sur la sécurité, on peut citer la définition d’un
DESS en formation continue « Management de la sécurité des systèmes d’information »
qui devrait être ouvert en septembre 2004.
DÉVELOPPEMENT D’APPROCHES D’INTEROPÉRABILITÉ POUR LES
SYSTÈMES D’INFORMATION INTRA/INTER ORGANISATIONNELS
La plate-forme d’innovation « Interopérabilité des systèmes d’information (SI) » vise
à déployer de nouveaux modèles et outils permettant aux entreprises d’améliorer
l’évolution de leurs systèmes d’information de manière à les rendre les plus adaptés,
flexibles et performants possibles par rapport aux besoins du business qui dépendent
de plus en plus de leur niveau d’informatisation.
Au niveau des relations inter-organisations, plusieurs projets supportent l’adoption et
le déploiement de standards associés aux communications et collaborations
nécessaires entre organisations. A travers le projet FNR « Efficient » se sont
développées d’importantes compétences en matière de standards B2B basés sur
ebXML. Le standard ebXML (successeur de l’approche EDIFACT en matière de
messagerie électronique) basé sur XML commence à toucher de nombreuses industries
de la place, en particulier dans le monde financier. Il constitue également une clé des
relations électroniques entre PME et leurs donneurs d’ordre.
Ainsi, trois projets ont été initiés avec pour objectif de favoriser la pénétration de l’ebusiness
dans les secteurs traditionnels. Le premier secteur touché est celui de la
formation continue qui a vu en 2003, le lancement de la plate-forme
www.lifelong-learning.lu dans le cadre du développement national de la formation
professionnelle continue, grâce au partenariat entre l’Institut National de la Formation
Continue Professionnelle (INFPC) et le CITI. Cette plate-forme permet la publication
en ligne des offres de formations des organismes de formation du Luxembourg. Le
second projet est inscrit dans le cadre du Centre de Ressources des Technologies de
l'Information pour le Bâtiment (CRTI-B). Ce projet fédérateur vise l’adoption des
standards de communication électronique dans le secteur du bâtiment au Grand-Duché
de Luxembourg. Enfin, la dernière initiative, de couverture interrégionale, s’attache à
promouvoir et à accompagner l’adoption de l’e-business dans les PME grâce au
parrainage de grands donneurs d’ordre.
Sur le plan international, le CITI participe à deux projets liés aux transactions
électroniques. Dans le premier, le CITI est responsable de la définition technique d’une
plate-forme de transactions commerciales entre l’Europe et l’Amérique du Sud tandis
que le second investigue les standards dans le monde du multimédia et de la télévision
interactive.
L’alignement du business sur les standards internationaux ou sectoriels passe aussi par
une ré-ingénierie des processus internes. A ce niveau, la réussite repose d’une part sur
une profonde connaissance des objectifs et processus de l’organisation ainsi que sur
les conditions d’appropriation par les individus et par l’organisation du SI ; l’ensemble
étant coordonné au niveau d’une gestion de projet innovante associant gestion du
changement et gestion des risques.
En 2003, un projet au sein du Ministère des Affaires Etrangères relatif à la gestion
organisationnelle des documents a permis de renforcer l’étude des mécanismes
d’apprentissage nécessaires au niveau d’une organisation pour la réussite de la mise
en place de nouvelles procédures. Ce contexte servira de référence à un projet R&D en
vue de proposer une méthode et un outil d’accompagnement du changement
organisationnel.
ÉMERGENCE D’UNE APPROCHE COMMUNE AU E-LEARNING ET AU
KNOWLEDGE MANAGEMENT
Une enquête sur les pratiques e-learning à Luxembourg a été réalisée auprès de 171
entreprises et organismes de formation. 30 ont fait l’objet d’une étude qualitative. La
conférence qui a suivi réunissant les professionnels des ressources humaines, les
acteurs de la formation et de l’e-learning, a véritablement permis de lancer cette
plate-forme animée conjointement par le CITI et SITec®.
Un projet européen a permis la définition et l’implémentation d’un concept novateur.
Réalisée en logiciel libre, la formule d’apprentissage retenue est dynamiquement
RAPPORT ANNUEL 2003 41

paramétrée par l’analyse des processus et pratiques de l’organisation dans laquelle
l’apprenant évolue. C’est à ce niveau que l’on peut relier la démarche d’e-learning avec
la gestion de la connaissance (knowledge management) étroitement associée aux
acteurs et processus existant dans l’organisation. Sur base de ce concept, des efforts
de grappages d’entreprises ont été faits par le CITI afin de favoriser le développement
national de ce concept. 2004 verra les premiers résultats appliqués et commercialisés
de ces innovations majeures.
Sur un autre volet du e-learning, à savoir l’évaluation en ligne de l’apprenant, le CITI
s’est associé avec l’Institut Supérieur d’Etudes et de Recherches Pédagogiques (ISERP)
afin de mettre au point des techniques de tests adaptatifs proposés à travers le Web.
Depuis plusieurs années, la gestion collective des connaissances, au sein de réseaux
d’innovation et de recherche a été identifiée par le CITI comme une tendance
prometteuse sur laquelle des compétences technologiques, méthodologiques et
organisationnelles doivent être investies. Ces investissements ont permis au CITI
d’être reconnu comme partenaire clé en la matière. En 2003, cela s’est traduit par la
mobilisation du CITI sur l’animation de grappes d’innovation, l’appui au portail unique
de l’innovation au Luxembourg et au support à un « Network of Excellence » pour la
partie Knowledge Management.
Au niveau des technologies, le CITI a établi un partenariat avec deux start-up
luxembourgeoises ainsi qu’une spin-off de l’INRIA en vue d’investiguer un outillage
complet d’une démarche intégrée de Knowledge Management à travers l’intégration
de leurs outils proposés.
L’ensemble de ces projets permettent de renforcer fortement les compétences du CITI
en matière de nouvelles technologies associées telles que celle du « Semantic Web ».
A ce niveau, le CITI a participé activement à la mise en place d’un groupe de travail
sur le thème au niveau de l’ERCIM (European Research Consortium on Informatics and
Mathematics).
COOPÉRATION SCIENTIFIQUE NATIONALE ET INTERNATIONALE
Dans le cadre de leurs activités, les différentes unités de compétences ont continué
de créer et/ou de renforcer leurs partenariats scientifiques à travers différentes formes
de collaboration.
Pour ce qui est de l’enseignement en 2003, le CITI a assuré un enseignement en
formation initiale à l’Institut Supérieur de Technologie (IST, aujourd’hui Université du
Luxembourg), à l’Université de Metz, ainsi qu’aux Facultés Universitaires de Namur.
Dans le cadre de la formation continue, le CITI continue d’assurer un enseignement
important au niveau du DESS « Informatique et Innovation », en partenariat avec les
Facultés Universitaires de Namur et l’Université de Nancy 2, qui a vu la rentrée de sa
cinquième promotion et qui a pris une orientation « Knowledge Management ».
Le CITI est partie prenante avec l’Université du Luxembourg et le CRP Gabriel
Lippmann de l’initiative LIASIT (Luxembourg International Advanced Studies in
Information Technologies) qui constitue un terrain d'expérimentation en matière
d'architecture et de niches universitaires. A travers le programme doctoral associé et
en association avec plusieurs partenaires industriels locaux, deux thèses ont été
initiées en co-tutelle avec les Facultés Universitaires de Namur et l’Ecole de Mines de
St Etienne. En dehors de ce programme, deux autres thèses sont également menées au
42 RAPPORT ANNUEL 2003
CITI en partenariat avec les universités de Metz et de Strasbourg.
En 2003, le CITI a également établi des relations plus étroites avec des institutions
analogues de la Grande Région : le Fraunhofer IESE et l’INRIA Lorraine, ainsi que le
CETIC. Par ailleurs, à travers sa participation active à l’ERCIM (dont une réunion
plénière s’est tenue cette année au CRP Henri Tudor), le CITI a intensifié ses
collaborations avec les autres centres de transfert et d’innovation d’Europe.
POUR EN SAVOIR PLUS : www.citi.tudor.lu
CENTRE DE RESSOURCES DES TECHNOLOGIES POUR LA SANTÉ
(CR SANTEC)
PLATE-FORME NEUTRE ET INDÉPENDANTE
Comme par le passé, le CR SANTEC a parfaitement joué en 2003 son rôle de plate-forme
neutre et indépendante. Cette mission se traduit notamment par l’accueil autour de
thèmes mobilisateurs de nombreux groupes de travail et forums de discussion tels que
les Soirées SANTEC, ainsi que par la réalisation de nombreuses évaluations
technologiques, études coûts/bénéfices et études de marché. Le CR SANTEC a ainsi
réalisé en 2003 des évaluations technologiques pour le transfert sécurisé de données
à partir du domicile. Parmi les études de marchés réalisées, il convient de citer le
lancement du projet GECAM visant une approche Open Source pour la Gestion de
Cabinets Médicaux et du projet KISSING faisant l’état des lieux sur la nouvelle
génération de logiciels pour la réalisation du dossier électronique du patient. Son
caractère indépendant et neutre permet au CR SANTEC d’être également une plateforme
idéale de promotion de standards et de normes.
CONSULTANCE ET ASSISTANCE TECHNOLOGIQUE
En matière de consultance et d’assistance technologique, le CR SANTEC couvre un large
éventail d’activités qui vont du simple conseil et de la petite prestation informelle à
la réalisation d’études stratégiques. L’objectif du centre de ressources est d’être le
point de contact privilégié en matière de technologies pour tous les acteurs du secteur
de la Santé et de la Sécurité Sociale et de répondre au mieux à leurs demandes. Pour
ce faire, le CR SANTEC peut se prévaloir de l’appui de son réseau de partenaires
nationaux et internationaux. Le CR SANTEC a ainsi accompagné en 2003, dans le cadre
du projet OPMAS, l’installation d’une plate-forme informatique pour la gestion
centralisée d’un dossier oncologique informatisé. En partenariat avec la Division de la
Radioprotection du Ministère de la Santé, le CR SANTEC a lancé le projet MAMMO visant
la digitalisation du programme de dépistage national en mammographie. Le centre de
ressources a également initié l’élaboration d’un cahier des charges pour l’installation
d’un RIS-PACS dans plusieurs hôpitaux du Luxembourg. Enfin, le CR SANTEC a assisté
le Service de Santé au Travail Multisectoriel (STM) dans la mise à jour de son logiciel
de gestion des dossiers de santé au travail.
COOPÉRATION TRANSFRONTALIÈRE
Dans un esprit de pérennisation des compétences existantes et de création de
nouvelles compétences, le CR SANTEC a développé en 2003 sa coopération
transfrontalière, notamment sa coopération avec la Fachhochschule Trier, la
Fachhochschule de Giessen-Friedberg, le Fraunhofer Institut für Biomedizinische

Technik (IBMT) de St. Ingbert et l’Université Henri Poincaré de Nancy. Les premières
coopérations sur des sujets d’intérêts communs sont actuellement en cours.
ACTIVITÉS RDI
Les activités RDI du CR SANTEC se sont considérablement renforcées en 2003. Parmi
les projets phares, citons la suite du projet de réseau fermé et sécurisé pour les
professionnels de la santé HealthNet, le projet LuHF sur la surveillance à domicile de
patients souffrant d’insuffisance cardiaque et le projet BioInfo dans le domaine du
traitement d’images et de la mise en place de bases de données performantes (data
warehouse / data mining) pour la création d’une plate-forme de puce à ADN. En
octobre 2003 a été déposé un 3ème projet de recherche dans le programme SECAL
(Sécurité Alimentaire) du Fonds National de la Recherche (FNR).
FORMATION ET SENSIBILISATION
Enfin, une attention accrue a été portée à la sensibilisation et à la formation,
notamment par l’organisation des soirées SANTEC lors desquelles sont discutés
différents sujets d’actualité, ainsi que par la prestation de plus de 100 heures
d’enseignement en ingénierie de la santé à l’Université de Nancy I. Par ailleurs, le
centre de ressources propose des formations continues sur mesure dans son domaine
d’activité.
Le CR SANTEC a enfin organisé en octobre 2003 la troisième édition des LinuxDays qui
a rassemblé plus de 200 personnes autour du logiciel libre.
POUR EN SAVOIR PLUS : www.santec.lu
CENTRE DE RESSOURCES DES TECHNOLOGIES POUR
L’ENVIRONNEMENT (CRTE)
STRUCTURE COMMUNE DU MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT ET DU
CRP HENRI TUDOR
Au cours de l’année 2003, le CRTE a initié le projet de recherche AGID (Analyse et
Gestion Intégrées et Durables des flux de matières et d’énergie en entreprise) visant
la promotion des concepts d’analyse et de gestion durable de flux de matière et
d’énergie auprès des entreprises (PME/PMI). Ce projet bénéficiant d’un cofinancement
par les Fonds structurels de l’Union européenne (FEDER, Objectif 2) permettra la mise
en place d’une approche intégrée de protection de l’environnement dans les
entreprises situées dans les régions Sud, Nord et Est de la zone Objectif 2. Le projet
AGID sera réalisé en étroite collaboration avec les chambres professionnelles et le
Ministère de l’Environnement.
Dans la même optique, le CRTE est porteur du projet RIFE (Réseau transfrontalier
d’Information et de Formation à la gestion de l’Environnement). Le projet interrégional
RIFE, cofinancé par le programme Interreg IIIA Wallonie-Lorraine-Luxembourg du
FEDER, regroupe huit partenaires autour du CRTE, notamment l'Agence de
l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME), la Fondation Universitaire
Luxembourgeoise (FUL), les Chambres de Commerce et d'Industrie des départements
de Meurthe-et-Moselle, de Meuse et de Moselle, la Chambre Régionale de Commerce et
d'Industrie de Lorraine (CRCIL), la Chambre de Commerce et d'Industrie du Luxembourg
Belge (CCILB), ainsi que la Chambre de Commerce du Luxembourg. Le principal objectif
du projet est de faire bénéficier les entreprises de la Grande Région des instruments
innovants de l'approche de protection proactive de l'environnement en entreprise.
L’équipe du CRTE a également poursuivi l’élaboration de deux «Cahiers de la Production
Propre» promouvant l’application des meilleures techniques disponibles, l’un dans le
domaine des constructions durables (partenariat avec la FEDIL et le Centre de
Ressources des Technologies de l’Information pour le Bâtiment (CRTI-B)) et l’autre en
matière de climatisation et de réfrigération. Ces deux documents, réalisés en
collaboration avec des groupes de travail représentant les différents utilisateurs finaux
(entreprises, administrations publiques), seront finalisés au cours de l’année 2004.
Le CRTE a également poursuivi les travaux de RDI dans le cadre des quatre projets de
recherche financés par le programme « EAU » du Fonds National de la Recherche (FNR).
Ainsi, le CRTE a élaboré en collaboration avec l'Institut TAURUS de l'Université de
Trèves un questionnaire, destiné à évaluer les habitudes de la population en matière
de gestion de l'eau. En outre, l'avancement des projets de modélisation (réseau
d'assainissement de la Haute-Sûre et station d'épuration à lits fluidisés de
Hesperange) a été catalysé par l'acceptation des lois ayant pour objet le
cofinancement par les autorités publiques de ces ouvrages d'assainissement. Enfin,
des campagnes intensives de mesure de différents paramètres au niveau du bassin
versant de l'Alzette permettront le calcul des flux de matières à partir de l'année 2004
dans le cadre du projet Alzette.
Par ailleurs, pendant l’année écoulée, le CRTE a poursuivi le développement de ses
activités de formation en technologies de l’environnement. Le CRTE a ainsi enseigné
un module du cycle de formations « Bauen und Energie », mis en place en 2002 par
le GIE SITec®, l’Ordre des Architectes et des Ingénieurs-conseils (OAI), l’Université du
Luxembourg, l’Agence de l’Energie, la Fondation Oekofonds et le CRTE. Ce cycle de
formation vise l’utilisation rationnelle de l’énergie dans le secteur de la construction.
Le CRTE a aussi assuré en 2003, l’enseignement en technologies de l’environnement à
l’Université du Luxembourg pour les ingénieurs industriels en dernière année des
départements Mécanique et Génie Civil, ainsi que dans le cadre d'un DESS en
Ingénierie Economique appliquée à l'Environnement et au Développement.
Finalement, le CRTE a terminé en collaboration avec l'Agence de l'Energie, le projet
Bois-Energie qui avait pour but d'évaluer le potentiel de la valorisation énergétique
du bois (issu des forêts et des déchets-bois en provenance des entreprises). Outre la
gestion du projet, le CRTE a évalué les impacts environnementaux de la combustion
du bois par la méthode de l'analyse du cycle de vie.
POUR EN SAVOIR PLUS : www.crte.lu
CENTRE DE VEILLE TECHNOLOGIQUE (CVT)
INITIATIVE COMMUNE DU MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE ET DU CRP HENRI TUDOR
Comme par le passé, le Centre de Veille Technologique (CVT), initiative commune de
la Direction de la Propriété Intellectuelle du Ministère de l’Economie et du Centre de
RAPPORT ANNUEL 2003 43

Recherche Public Henri Tudor, a travaillé en 2003 presque exclusivement pour les
entreprises de la Grande Région. Depuis sa création en 1996, plus de 900 rapports de
recherche et d’étude ont été réalisés sur demande des entreprises, dont 139 en 2003.
Le CVT propose actuellement aux entreprises toute une série de services :
- des services de recherche et d’analyse de l’information brevet dont l’objectif
premier est d’évaluer le contenu technique d’une invention par rapport à l’état
de l’art et de voir si elle est suffisamment innovante pour justifier le dépôt d’un
brevet d’invention ;
- des services de surveillance des brevets proposés sur base d’un abonnement
auquel les entreprises intéressées souscrivent. L’entreprise abonnée est alors
régulièrement alertée de la publication de nouveaux brevets dans son domaine
technologique ou par un de ses concurrents ;
- un centre d’excellence en matière de veille et de gestion de l’information
stratégique. Le CVT aide les entreprises à mieux intégrer la veille dans leur
stratégie et à améliorer leurs processus de gestion d’information stratégique ;
- des formations dans le domaine de la recherche d’information brevet sur
Internet, de l’analyse automatique de l’information, de la veille Internet et de
la gestion de la documentation. Une vingtaine de formations sont ainsi
proposées dans le catalogue des formations 2004 du CRP Henri Tudor. Des
formations sur mesure sont également organisées sur demande.
Aussi, fort du constat que les entreprises ne sont pas suffisamment sensibilisées à
l’importance de la protection de leurs innovations, le CVT a multiplié en 2003 ses
efforts pour promouvoir la propriété intellectuelle. Cette promotion passe notamment
en 2003 par la coordination de deux projets européens :
- Le projet LIIP (Linking Innovation and Intellectual Property), mené en
collaboration avec cinq offices nationaux de brevet (Luxembourg, Grèce,
Irlande, Italie et Espagne) dans le 5ème programme cadre, a comme objectif le
développement de supports destinés à la promotion de la propriété
intellectuelle. Un guide des bonnes pratiques, publié fin 2003 et disponible
auprès du CVT, donne dix recommandations à suivre en matière de propriété
intellectuelle, recommandations illustrées par cinq études de cas. Une version
électronique de ce guide sous forme de CD Rom est également disponible. Le CD
Rom inclut notamment des informations détaillées sur le cadre réglementaire
dans les cinq pays partenaires du projet, ainsi qu’un outil d’audit interactif
permettant d’évaluer les pratiques de propriété intellectuelle d’une entreprise
dans une optique d’amélioration.
- Le projet DIPS (Distance learning applied to enhance introduction of
intellectual property in mangement strategies of SMEs), lancé en 2003, est mené
conjointement par treize partenaires européens dans le cadre du programme
Leonardo da Vinci de la Commission Européenne. Le projet vise à développer un
concept et une plate-forme d’apprentissage à distance destinés à fournir aux
cadres et futurs cadres d’entreprises, les bases nécessaires pour mieux intégrer
la propriété intellectuelle dans la stratégie de leur entreprise. Le résultat de ce
projet sera un cours e-learning équivalent à 40 heures de formation.
44 RAPPORT ANNUEL 2003
Le CVT a par ailleurs lancé en 2003 le portail luxembourgeois sur le brevet
www.brevet.lu et participé activement à l’animation du stand d’exposition du
Ministère de l’Economie lors du congrès européen sur le brevet et l’innovation
PATINNOVA, organisé à Luxembourg. Par ailleurs, le CVT a été en charge de la
coordination scientifique de la première journée luxembourgeoise sur la propriété
intellectuelle, organisée dans le même cadre.
Enfin, le CVT représente le Luxembourg dans l'association mondiale des utilisateurs de
normes IFAN. (www.ifan-online.org)
POUR EN SAVOIR PLUS : www.veille.lu, www.brevet.lu, www.vnorm.lu
CENTRE DE RESSOURCES DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION
POUR LE BÂTIMENT (CRTI-B)
L’année 2003 a été marquée pour le CRTI-B par l’élaboration et le lancement du projet
R&D « Build-IT » qui prévoit le financement sur cinq ans du plan stratégique
d’innovation eBâtiment dont l’objectif est le développement de la coopération
électronique du secteur luxembourgeois de la construction.
Le projet de Portail Luxembourgeois de la Construction a été lancé en 2003 avec
comme premières étapes la définition des besoins de contenu et l’élaboration du
cahier des charges. Le développement et la mise en oeuvre du nouveau site se feront
courant du premier semestre 2004.
Toutes les clauses du CRTI-B ont été revues et mises à disposition du Ministère des
Travaux Publics, ce en vue de leur publication au Mémorial dans le cadre de la réforme
de la législation sur les marchés publics. Plusieurs clauses ont été revues afin de les
adapter aux évolutions technologiques. Les versions revues des volumes 2, 4 et 5 des
standards CRTI-B sont disponibles depuis 2003. Une nouvelle version des clauses
techniques « Béton » et « Maçonnerie » a été élaborée.
Par ailleurs, le CRTI-B a assuré sa mission de formation en publiant régulièrement sur
son site Internet des documents informatifs pour le secteur du Bâtiment. Le CRTI-B a
enfin été présent par un stand d’information à la Journée de l’Acier qui s’est tenue en
octobre 2003.
POUR EN SAVOIR PLUS : www.crtib.lu

ALLOCUTION prononcée par Jean de la Hamette, Président du Conseil
d'Administration du CRP Henri Tudor, à l'occasion de l'inauguration du 29JFK
le 17 juin 2003, sous la présidence du Grand-Duc Henri
Altesse Royale,
Nous sommes particulièrement contents de votre présence à l'inauguration de
l'immeuble du 29 avenue Kennedy.
Ce qui nous réunit aujourd’hui me confère une grande joie et une certaine fierté. Fierté
pour une start-up d’utilité publique, inaugurée il y a exactement quinze ans, au jour
près, sous votre présidence, Altesse Royale, en votre double qualité de Grand-Duc
Héritier et de Président du Comité Luxembourgeois pour le développement
économique. C’était le 17 juin 1988. À cette date, nos effectifs étaient d’un vingtième
de ceux d’aujourd’hui.
Altesse Royale,
Excellences,
Mesdames et Messieurs
Sur quinze années, la croissance est de l'ordre de 2000 %, notre quinzième
anniversaire n'est pas triste. Le Centre Henri Tudor est resté fidèle à sa vision initiale
– celle d'un service public, géré selon le droit privé, pour l'innovation et le
développement technologique – et à ses principes fondateurs que sont la fédération
durable d'acteurs R&D complémentaires ainsi que le nouveau paradigme de
l'innovation. Ces deux grands principes se retrouvent au cœur de la stratégie du 6e
Programme Cadre R&D de la Commission Européenne sous d'autres appellations, à
savoir espace commun de recherche, réseaux d'excellence, activités structurantes et
projets intégrés.
Ceci représente un réel motif de fierté pour nous.
Les Centres de ressources institués à partir de 1989 au CRP Henri Tudor constituent de
parfaites illustrations de ces principes fondateurs, au même titre que les réseaux
d'innovation créés plus récemment à l'initiative du Centre. L'expérience de quinze ans
a montré que l'innovation n'était possible que par le brassage d'acteurs différents
partageant des valeurs, intérêts et objectifs communs.
Pour le Centre, le projet de création d'une université au Luxembourg s'inscrit
nécessairement dans la même démarche fédérative et responsabilisante. Le 20 février
2002, notre conseil d'administration a pris position dans un document très argumenté
sur la grande opportunité que constitue ce projet pour le développement intellectuel
du Grand-Duché. Dans le même ordre d'idées, le CRP Henri Tudor est devenu en 2002
un des partenaires les plus actifs d'un projet-pilote à caractère générique pour la
constitution d'une université de recherche à partir de niches universitaires. Il s'agit du
projet LIASIT (Luxembourg International Advanced Studies in Information
Technologies) qui fournit un excellent champ d'expérimentation en matière
d'architecture et de niches universitaires.
Mon intime conviction est que la création et l'innovation ne peuvent prospérer que
dans un climat de liberté responsable et d'autonomie. Les modèles innovants que
constituent le Centre Henri Tudor et son Technoport ne sont pas issus du prêt à penser
des années 1980 ou 1990. Cependant, sur la durée, un espace de créativité ne peut
se développer que s'il s'appuie sur un socle robuste. Pour arriver à une entreprise de
plus de deux cents personnes, établie sur deux sites – au plateau de Kirchberg à
Luxembourg et au domaine Schlassgoart à Esch-sur-Alzette - il a fallu constamment
réadapter les structures aux besoins. En 2002, conformément à la volonté du
Gouvernement de renforcer et de pérenniser la recherche publique, le CRP Henri Tudor
a conçu la base d'une sorte de contrat de plan avec le Ministère de la Recherche sur
la base d’un nouveau modèle qui a le mérite à la fois de sauvegarder les fondamentaux
du modèle CRP, que je viens de citer, et d’assurer une robustesse durable à son socle.
Ce modèle qui est entré en vigueur à partir de l'exercice 2003 consacre la notion de
mission d'utilité publique et met en place un montage financier précis assorti d'une
obligation de rendre compte de façon quantitative. L'enquête de satisfaction clients
ou partenaires, déjà pratiquée au CRP Henri Tudor, est institutionnalisée dans ce
nouveau cadre. Ce nouveau modèle contractuel est pour nous une grande avancée et
nous tenons à en remercier le Gouvernement.
Altesse Royale,
Excellences,
Mesdames et Messieurs
Ce qui nous réunit aujourd’hui, c’est aussi l’aboutissement d’un très long processus,
ma joie en est d’autant plus grande.
Madame la Ministre des Travaux Publics et de la Recherche,
Nous vous remercions de tout cœur de nous avoir appuyés en votre double qualité
ministérielle pour faire avancer la construction de ce bel immeuble que nous avons
baptisé le 29 JFK.
Mais l’art de construire semble complexe et les obstacles sont nombreux.
L’évocation des principales étapes de ce projet me semble particulièrement instructive
et digne d’être racontée aujourd'hui. Lors de la finalisation de notre premier plan de
développement, d’une portée de six ans, notre Conseil d’Administration a estimé en
juin 1990 que le premier et vigoureux élan du jeune centre de recherche risquait d’être
brisé par des obstacles purement matériels. Après l’échec de l’idée de réutiliser le
pavillon luxembourgeois de l’exposition universelle de Séville de 1992, nous nous
sommes adressés au Ministère de l’Education Nationale pour lui proposer de nous
autoriser à construire en régie propre un immeuble sur le campus de l’IST.
À l’époque nous étions certes plus jeunes, mais aussi d’une naïveté déconcertante.
Nous avions prévu un planning serré avec inauguration en automne 1993 d’un
immeuble de 3000 m2 de surface nette pour les seuls besoins du Centre de Recherche
Public Henri Tudor. En mars 1992, le Ministre de l’Education Nationale propose dans
une lettre au Ministre des Travaux Publics de prévoir dans le projet initial une surface
supplémentaire de 700 m2 pour les besoins du futur Centre de Technologie de
l’Education, en "considérant que des synergies importantes se sont développées et que
d’autres sont à prévoir entre le CRP Henri Tudor et le futur Centre de Technologie de
l’Education".
À partir de cet acquis essentiel de synergie, suggéré par le Centre Henri Tudor dans
son concept stratégique de « Campus de Technologie de Luxembourg-Kirchberg»,
RAPPORT ANNUEL 2003 45

l’Administration des Bâtiments Publics s’est emparée du projet. Les architectes
Gubbini & Linster furent chargés d’élaborer un premier concept reposant sur notre
notion de "cercles de convivialité". Le projet architectural - une espèce de pyramide à
moitié enterrée et respectant tous les canons de l’écologisme – fut jugé trop
ambitieux, irréaliste et hors de prix par ceux-là mêmes qui l’avaient ordonné, et puis
il fut définitivement abandonné.
En automne 1993, pour parer au plus urgent, nous avons érigé, avec nos propres
moyens, une bâtisse de conteneurs de 500m2 , première dans son genre au plateau du
Kirchberg. L’autorisation d’exploitation était fixée à 10 ans. Il était temps!
En août 1994, le CRP Henri Tudor relance la discussion et propose la construction d’un
immeuble préfabriqué incluant un nouvel élément essentiel, le projet "Technoport
Kirchberg".
Puis d’entrevue en entrevue, de décisions en contre-décisions, le CRP décide en 1995
de confier aux architectes Gubbini & Linster la conception de locaux « fonctionnels,
adaptés à ses activités, agréables et conviviales, pour stimuler la créativité et la
communication ». Le concept du 29 JFK était né.
Le 26 janvier 1996, le Gouvernement décide de faire autoriser la construction "par le
truchement d’une loi qui désignerait le CRP Henri Tudor comme le maître d’œuvre".
Fort de cette décision, nous apercevions déjà notre immeuble tant désiré à l’horizon
1998. Mais, pas de chance!
Le 23 février, le Gouvernement annule la décision du 26 janvier, estimant qu’une
intervention trop dynamique des utilisateurs dans les projets de construction,
notamment dans le domaine de la santé et des maisons de soin, était contraire à la
mission organique de l’Administration des Bâtiments Publics. Retour au bercail. La loi
relative à la construction du 29 JFK fut enfin votée le 12 juin 1997. Suivant les
promesses du secrétaire d’Etat aux Bâtiments Publics de l’époque, le chantier aurait
dû commencer au plus tard en juin 1998.
La construction, initialement prévue sur une période de deux ans, a commencé en avril
2000, il y a exactement 38 mois. Fin 2002, nous avons demandé aux responsables du
chantier de pouvoir utiliser deux étages dans l’aile Est du 29 JFK. Cette première
occupation, réalisée en plein chantier, fut effective au 1er janvier 2003. Comme
promis! Le déménagement complet de nos activités au Kirchberg, dispersées dans trois
bâtiments voisins, fut réalisé le 28 avril. Notre empressement à occuper les lieux a
visiblement contribué à ré-impulser les travaux de finition qui avaient tendance à
s’enliser.
Nous aurons rapidement oublié ces tribulations qui ont duré exactement treize ans, et
nous nous réjouissons tous du résultat. Tout en ayant opté, dans une vision à long
terme, pour le projet de reconversion de la friche industrielle de Belval, le Centre
dispose aujourd’hui de deux sites d’envergures comparables, celui qui vous est
présenté aujourd'hui et celui qui continue à se développer autour du Technoport
Schlassgoart à Esch-sur-Alzette. L’avenir à moyen et à long terme est ainsi
parfaitement bien garanti et nous tenons à remercier le Gouvernement et plus
particulièrement la Ministre de la Recherche et des Travaux Publics.
46 RAPPORT ANNUEL 2003
Altesse Royale,
Excellences,
Mesdames et Messieurs
Avant de terminer mon exposé il me tient à cœur de remercier chaleureusement, au
nom du Conseil d’Administration, les collaboratrices et les collaborateurs du CRP Henri
Tudor, qui au fil des 15 années passées ont bâti le centre et ont contribué à son succès
avec leur compétence et leur enthousiasme.
Je vous remercie de votre attention et je vous souhaite une belle inauguration.

PROPOS ACADÉMIQUES: DE L’INNOVATION
par Claude Wehenkel
Altesse Royale, Excellences, Mesdames, Messieurs, chers entrepreneurs et collègues,
Votre lecteur d'un jour est honoré de l'opportunité que lui est offerte. Pour disserter
de l'innovation, je ne remonterai pas à la mythologie grecque, je ne déclencherai pas
un déluge de citations exogènes. Si aujourd'hui mes propos se veulent académiques,
ce n'est certes pas par volonté de brillance ou d'académisme. Mais la formule me
permet d'invoquer la liberté académique, une liberté essentielle, mais souvent mal
comprise et source d'abus. L'exercice de la liberté académique et du libre-arbitre est
propice à l'innovation, mais reste trop souvent un luxe.
D'INSPIRATION JAPONAISE ...
L'analyse de l'heuristique qui a mené au centre de recherche et d'innovation, dont il
est question aujourd'hui, permet de montrer que son développement "bottom up" est
pour l'essentiel la résultante d'accidents politico-administratifs, d'une sorte de
faiblesse du système immunitaire des institutions. Pour la bonne conservation des
connaissances, il serait utile d'identifier toutes les transgressions, même légales, qui
ont permis à ce centre de prospérer, tout en étant, depuis son origine un objet
d'expérimentation par lui-même. Son envergure, son morphisme et ses contenus ont
constamment évolué, il a connu quelques rectifications de trajectoire, mais il est resté
strictement conforme à sa vision initiale et aux principes fondateurs y associés.
Il y a près de vingt ans, les promoteurs de l'idée d'un centre d'innovation et de
transfert de technologies ne pouvaient pas citer de modèle précis qu'ils auraient pu
copier à l'étranger. Quelques années après la création de notre centre, nous avons
découvert un ancêtre intellectuel dans une étude comparative sur les systèmes
d'innovation à travers le monde, dont l'auteur était Thierry Gaudin, ingénieur général
des Mines au Ministère de l'Industrie en France, auteur de nombreux ouvrages sur
l'innovation. Son parcours atypique lui confère une autorité particulière. Fils
d'entrepreneurs, il a été à tour de rôle apparatchik, selon sa propre expression,
stratège en innovation et un des grands penseurs de l'innovation, ce qu'il est toujours.
Supposons que nous eussions clamé notre volonté de créer en 1987 un centre
d'innovation à la Japonaise, et imaginez les clameurs que cela aurait provoqués dans
le débat public. En fait, nous savons maintenant que le modèle qui se rapproche le
plus du nôtre est celui des centres techniques préfectoraux institués à travers le
Japon, il y a juste un siècle.
APPROCHE SYSTÉMIQUE
Cette brève introduction fait apparaître que traiter de l'innovation n'est pas chose
facile. Il faut fuir ceux qui proposent des raisonnements simples et linéaires. Il est de
l'innovation comme il est de la qualité. Il est impératif de faire le distinguo entre les
aspects "facilitateurs" liés aux mentalités et aux systèmes et ceux qui concernent les
résultats mesurables et profitables, c'est-à-dire les procédés et les produits.
Commencer un cours sans donner la définition du titre, sans recours au dictionnaire,
est-ce bien convenable?
Non, certes. Alors, empruntons la définition suivante au "Livre Vert sur l'Innovation"
publié par la Commission Européenne en 1995: "L'innovation est prise comme
1 De l'Innovation, Thierry Gaudin, Editions de l'Aube; voir également le site gaudin.org
2 The new production of knowledge, Michael Gibbons et al, 1994, Sage Publications (édition épuisée)
à l’occasion de l’inauguration du 29JFK, le 17 juin 2003
synonyme de produire et exploiter avec succès la nouveauté dans les domaines
économique et social. Elle offre des solutions inédites aux problèmes et permet ainsi de
répondre aux besoins des personnes et de la société".
Cette définition astucieusement générale a le mérite de résister par rapport au premier
mythe de l'innovation formulée par Thierry Gaudin 1: "Le premier mythe de l'innovation
est que la théorie précède la pratique. Le chercheur dira que les inventions ne sont que
des applications de résultats de recherche, l'inventeur que les machines ne sont que des
mises en pratique de ses idées." Par rapport à ce mythe, on trouvera autant d'exemples
que de contre-exemples. Deux technologies qui ont vraiment révolutionné notre
société ne sont pas directement issues de connaissances théoriques profondes. Il
s'agit de la machine thermique et de l'informatique, dont les principes de base peuvent
être expliqués à un enfant de dix ans ou moins. Par contre, leur évolution et leur
perfectionnement continuent à être tributaires des acquis de la Science, avec un grand
S.
Vous aurez déjà remarqué, chers auditeurs, que notre thématique se prête à un jeu
confusant pour les décideurs de haut niveau. Avec un brin de mauvaise foi - ce n'est
pas ce qui manque aux experts - on peut aisément prouver une chose et son contraire,
il suffit de trouver l'argument massue, dont l'évidence semble être à toute épreuve.
Fort de la sagesse acquise dans l'exercice de son métier, le décideur se dégage de cette
querelle d'experts. Puisque manifestement les chemins vont de la pratique à la théorie,
et vice-versa, le décideur semble bien avisé s'il décide de favoriser toutes les activités
qui mènent à l'innovation: la recherche fondamentale ou appliquée, le développement
de nouveaux produits et procédés, l'entrepreneuriat innovant et toutes sortes
d'activités d'accompagnement, comme la sensibilisation, le conseil désintéressé et la
formation de haut niveau.
Évident, n'est-ce pas?
PRODUCTION DE CONNAISSANCES
J'ose prétendre que rien n'est évident, je propose une réponse de Normand. C'est "oui"
au niveau d'une stratégie mondiale et universelle, c'est "non" au niveau d'une
stratégie locale. Entre les deux, il existe un continuum de réponses nuancées.
L'introduction de l'espace et du temps dans ce raisonnement de logique formelle en
réduit le confort intellectuel. Il paraît que nous vivons dans une société du savoir,
sans toujours savoir ce que savoir signifie. Par rapport à notre propos, il convient de
distinguer, tout en schématisant, entre savoir universel et souvent libre d'accès, en
général issu du mode de production monodisciplinaire des connaissances, et savoir
contextuel, lié au mode pluri- et interdisciplinaire. Dans un ouvrage théorique publié
en 1994, Gibbons et al 2 ont désigné ce dernier comme deuxième mode de production
des connaissances, le mieux apte à renforcer la "dynamique de la science et de la
recherche dans les sociétés contemporaines". Ce deuxième mode est bien antérieur à sa
formulation théorique, mais son poids augmente dans la société du savoir. Les
programmes-cadres européens de R&D, qui se sont succédé depuis les années quatrevingt,
sont tous fondés sur ce deuxième mode. La bipartition proposée par Gibbons et
al est en fait au centre des interrogations et discussions publiques qui agitent tous
les pays économiquement avancés. Il n'y a pas de divergences de vues notables sur
l'enjeu global que constitue l'innovation permanente pour le maintien ou la
RAPPORT ANNUEL 2003 47

progression de la richesse collective de nos pays. Consensus pour l'enjeu, pas pour les
stratégies et les plans d'action. A ce niveau, la complexité est effrayante. La Wallonie
s'est dotée en 2002 du fameux plan d'action "4x4 pour Entreprendre" qui ne comporte
pas moins d'une centaine de mesures! Honnêtement, quel esprit génial ne faudrait-il
pas pour assurer la cohérence de cette batterie bien intentionnée? Au niveau des
stratégies, la complexité n'est pas moins effrayante.
Que la vie serait belle si l'on pouvait simplement copier. Copier le MIT et la "Silicon
Valley", beaucoup l'ont essayé, même les Américains n'ont pas vraiment réussi. Les
nombreuses "Silicon Valley" à l'Européenne ont fait long feu. C'est assurément un bon
sujet de dissertation, pour une autre fois.
COMPLEXITÉ DES SYSTÈMES D'INNOVATION
Dans notre monde, le débat est donc loin d'être clos en ce qui concerne les stratégies
pour mettre en place le meilleur système d'innovation possible. Sans même compter
la qualité du cadre de vie en général, les éléments à mobiliser pour un système
national d'innovation sont au nombre de sept, peut-être plus: l'entrepreneuriat
innovant, la recherche, l'université, l'école, la formation continue, le cadre financier
et réglementaire, les infrastructures matérielles. Pour chacun de ces éléments pris
séparément, l'analyse est déjà bien complexe.
Prenons, à titre d'exemple d'actualité, la question de l'université pour laquelle on peut
distinguer sept approches plus ou moins opposées ou complémentaires 3 :
- université d'excellence scientifique au niveau mondial
- université généraliste de proximité et d'accès aux études supérieures
- université de recherche centrée sur le post-gradué
- université de niches
- université d'entreprise(s)
- université à but lucratif
- université du deuxième mode de production du savoir, espèce d'utopie positive
développée par les auteurs cités précédemment 3 dans un nouvel ouvrage
intitulé "Re-Thinking Science".
Cette énumération permet d'évaluer la complexité d'un système d'innovation. Pour
calculer un ordre de grandeur, admettons la même complexité pour chaque élément,
cela nous fait un système d'innovation à 49 composantes et à 1176 interactions
possibles, si on se limite aux binômes. Au "Discours de la méthode" de 1637, nous
sommes amenés, de gré ou de force, à préférer l'approche systémique dont la stratégie
se décline à partir d'un nombre limité de principes heuristiques.
LES GRANDS PRINCIPES
Je reviendrai sur l'aspect systémique appliqué au petit pays qui est le nôtre. Si vous
le permettez, parlons d'abord des grands principes qui devraient régler les systèmes
d'innovation. Le principe de subsidiarité, réinventé et rendu célèbre par Jacques
Delors à la tête de la Commission Européenne, est un des plus fertiles pour nos
3 Re-Thinking Science, H.Novotny, P.Scott, M.Gibbons, 2001, Polity Ed.
48 RAPPORT ANNUEL 2003
systèmes complexes, et il semble que ce principe s'applique du plus global au plus
local, et depuis Adam et Eve. Alors que le principe de subsidiarité s'appuie sur la
hiérarchie naturelle d'un système, un autre principe se construit de façon analogue sur
le gradient public-privé relatif aux opérateurs d'innovation, et de façon plus générale,
aux prestataires de services publics. Le vécu de plus de vingt ans dans lequel s'inscrit
notre centre d'innovation et de recherche expérimentale - deux types d'activités
éminemment contextuelles, sans aucune prétention universelle - permet d'énoncer
quelques principes directeurs, je n'ose pas dire axiomatiques, qui résistent bien à
l'analyse rationnelle. Ce sont:
1. L'éloge du métissage: le brassage d'acteurs de cultures, de disciplines et de métiers
différents sur des projets communs constitue la vertu universelle pour l'innovation.
2. Le décloisonnement des structures est une obligation ardente pour tout système
d'innovation.
3. Le partage des ressources est devenu une nécessité impérieuse pour toutes les
organisations concernées par l'innovation. Ce partage concerne en premier lieu les
ressources immatérielles, d'ailleurs les plus difficiles à partager.
Armé de tous ces principes, l'innovateur n'imagine plus de limites à son action. Hélas,
c'est oublier le deuxième mythe de l'innovation proposé par Thierry Gaudin: "Le second
mythe est celui que les bonnes idées changent le monde irrésistiblement et
instantanément." 1 Selon Gaudin, la frustration sera intense pour ceux qui croient à
ce mythe.
Une illustration parfaite de ce mythe a été fournie en 1996 par le deuxième Rapport
Info 2000, rédigé à la demande du gouvernement luxembourgeois pour l'éclairer en
matière de société de l'information, sous l'angle de l'appropriation par l'Etat et de
l'accès pour le citoyen. La frustration fut effectivement intense!
Par contre, l'histoire de notre centre n'a produit aucune frustration durable de cette
sorte. Si frustrations il y a eu, elles sont du côté des cloisonneurs. Pourvu que cela
continue. Le plus grand chantier que nous avons ouvert récemment procède
exactement des principes que nous venons d'énoncer. Il s'agit du développement d'un
nouveau concept de parc scientifique réparti, concept que nous avons baptisé
"Luxembourg Interregional Science Park". La mise en réseau de tous les acteurs
concernés - les entrepreneurs, les producteurs de savoir (contextuel), les autorités
locales et nationales, les organismes représentatifs - est la seule approche conforme
à nos trois principes. Doté de ses propres objectifs et d'une stratégie concrète
conciliant les intérêts parfois divergents de ses membres, ce réseau d'innovation
exemplaire ne connaîtra ni vassaux, ni suzerain, seulement des partenaires
responsables.
Dans notre vielle Europe, spontanément nous ne sommes ni entrepreneurs, ni
innovateurs, notre allergie aux réseaux d'innovation est parfois virulente. Ce qui sous
d'autres cieux est naturel et spontané, nous devons nous appliquer à le faire, on nous
force aussi à le faire, heureusement. Le despote éclairé qui règne sur l'Europe unie
continue à nous interpeller à coup de livres verts ou blancs, à coup de programmescadres
et de plans d'action. Les effets bénéfiques l'emportent largement sur les défauts

que l'on attribue communément à la Commission Européenne. Nous lui devons
reconnaissance. Il faut applaudir quand la Commission appose son sceau sur les
démarches innovantes. Le sixième programme cadre R&D consacre, comme les
précédents, le deuxième mode de production du savoir et s'inscrit en plus dans une
logique d'espace commun. La notion d'espace commun découle également des
principes directeurs de l'innovation. Les nouveaux outils sont les réseaux d'excellence
et les projets intégrés qui consacrent le nouveau paradigme de l'innovation. Dans ce
contexte, nous sommes réellement fiers de capter l'attention sur nos recherches en
méthodologie des réseaux d'innovation et en gestion des connaissances.
INNOVER & ENTREPRENDRE
"- L’intégration de l’entreprise dans de nouveaux espaces et réseaux de Recherche et
Développement" est le premier des huit enjeux génériques identifiés dans une
réflexion prospective initiée par le Ministère de l'Economie ... de la Wallonie 4.
Je ne résiste pas au plaisir de vous livrer trois autres enjeux:
- De nouveaux repères de performance pour l’entreprise face à la montée en
puissance de l’immatériel.
- Une refonte globale de l’éducation et la formation comme vecteurs de la
créativité.
- Un accompagnement des entreprises multiplicateur d’entrepreneuriat et non
l’inverse."
Cet atelier de réflexion wallon évolue d'ailleurs dans une parfaite liberté de penser, ce
qui permet une bonne créativité, ce qui fut d'ailleurs aussi le cas du Rapport Info
2000. Il a été possible d'y développer deux autres arguments de grande portée
concernant l'un la capacité d'innovation de l'Etat et l'autre le mouvement des start-up.
Il faut souligner que ce dernier argument est une retombée directe de
l'expérimentation menée depuis 1998 au sein de l'incubateur high-tech
luxembourgeois. En effet, il est d'usage d'aborder le thème de la création d'entreprises
de technologies innovantes sous l'angle des aides et supports à prodiguer aux
entrepreneurs débutants. Ceci est en effet parfaitement légitime et nous nous battrons
aux côtés des start-up pour améliorer le climat entrepreneurial au Luxembourg. Mais
de là à considérer les entrepreneurs comme des quémandeurs et des assistés, il y a une
démarche parfaitement inacceptable et stupide, souvent blessante pour ceux qui
méritent avant tout notre estime et notre admiration. Au contraire, la vérité est que
le mouvement des start-up constitue une composante majeure, sinon essentielle, de tout
système d'innovation, à l'échelle nationale ou autre. La création récente d'un réseau
d'incubateurs ESINet 5 autour des technologies spatiales procède de la même
inspiration. ESINet se situe à l'intersection de l'Agence Spatiale Européenne et du 6e
programme-cadre de la Commission Européenne. Dans cet espace d'innovation, les
start-up sont censées apporter leurs vertus créatives et les industries aérospatiales
leurs forces établies. Au début des années '90, nous avions déjà qualifié
l'entrepreneuriat high-tech de "dimension manquante" de notre système d'innovation.
La réalité du Technoport confirme au quotidien cette thèse. Nos start-up sont à
l'origine d'un nombre croissant de projets internationaux de recherche, de synergies
4 Réflexion prospective sur les politiques d'entreprises en Wallonie, éléments de vision pour les politiques
d’entreprises à 2020, Premier rapport intermédiaire au 31 mars 2003
R&D et de grappage technologique. Dans un récent appel à idées lancé par le réseau
ESINet en vue d'un projet intégré européen autour des applications du futur système
de positionnement satellitaire Galileo, 3 idées sur un total de 19 idées retenues
émanaient de start-up du Technoport.
C'est peut-être le début d'un conte de fées, supposons qu'une seule start-up soit
valorisée pour une somme qui permettrait de construire un immeuble comme le 29JFK,
mais long de 700 mètres ou qui permettrait de réaliser un parc scientifique sans
intervention financière du public ...
Mon deuxième argument que je n'aurai pas le temps d'aborder en détail est que la
capacité d'innovation de l'Etat - pas seulement dans le sens passif, mais surtout actif
- représente un enjeu hors catégorie pour l'innovation dans nos pays. Il faudra
impérativement que l'exercice du pouvoir politique privilégie les résultats par rapport
aux moyens. Dans la gouvernance publique, l'innovation doit être la finalité, vers
laquelle les moyens doivent converger sans être entravés par des considérations de
pouvoirs domestiques et rivaux. À force d'être écouté, ce message finira par être
entendu!
Faut-il pour autant suivre ce nouveau révolutionnaire, ancien homme d'Etat modéré,
créateur politique d'un célèbre réseau de centres de transfert technologique, et grand
entrepreneur à succès 6? En janvier 2002, il a déclaré à la télévision luxembourgeoise
à peu près ceci: si l'on veut innover, il faut d'abord démolir ("zerschlagen") les vielles
structures. Honnêtement, je pense que dans sa maxime Lothar Spaeth ne vise pas
l'Etat, mais les organisations et entreprises. Mais elle a réveillé des souvenirs. Au
début des années '80, nous étions quelques-uns à vouloir activement la disparition du
Conseil Luxembourgeois pour la Recherche Scientifique qui à force d'occuper le terrain
en surface empêchait à l'époque toute démarche sérieuse pour la recherche publique
au Luxembourg. La toujours excellente loi-cadre de 1987 sur la recherche confirme la
thèse de Lothar Spaeth. Celle-ci pourrait être l'objet d'autres propos académiques.
Aujourd'hui, la politesse me commande de ne pas fouiller davantage dans mes
souvenirs.
Altesse Royale, Excellences, Mesdames, Messieurs, chers entrepreneurs et collègues,
"Mir trauen ons !" Telle sera la devise de toutes celles et de tous ceux qui s'engagent
pour l'innovation.
"Mir trauen ons !"
Audace et confiance.
Je vous remercie de votre attention.
5 ESINET, European Space Incubator Network, lancé en juillet 2002; le Technoport est membre de ce réseau depuis
novembre 2002
6 Il s'agit de Lothar Spaeth, ancien ministre-président du Land de Bade-Wurtemberg, à l'origine avec le Pr Loehn
de la Steinbeissstiftung
RAPPORT ANNUEL 2003 49

ADRESSES & PLANS D’ACCÈS
CENTRE DE RECHERCHE PUBLIC HENRI TUDOR
29, avenue John F. Kennedy L-1855 Luxembourg
Tél.: +352 42 59 91 – 1 Fax: +352 42 59 91 – 777
TECHNOPORT SCHLASSGOART
66 et 70 rue de Luxembourg B.P. / PO. Box : 144 L-4002 Esch-sur-Alzette
Tél./Phone: +352 54 55 80 - 1 Fax: +352 54 55 80 - 401
50 RAPPORT ANNUEL 2003
P
P1
PV
P

suite
Formation:
1872-1878: Etudes secondaires classiques au collège Communal de Chimay (B), élève
considéré comme plutôt turbulent et peu motivé
1879-1883: Ingénieur en génie civil de l'ULB (B), mention "avec satisfaction"
1883-1884: Stages post-gradués de spécialisation à Paris (F)
Note: je n'ai jamais eu l'occasion de suivre des cours d'esprit d'entreprise, ni de préparer un doctorat à la Sorbonne, ni de faire un post-doc
aux USA, par exemple auprès de mon futur compétiteur Thomas Edison; je ne crois pas d'ailleurs à la linéarité du paradigme de l'innovation,
mais plutôt à son caractère complexe, non déterministe, hautement interactif et interdisciplinaire
Langues:
Parfaite connaissance des langues maternelles anglaise, française et allemande, modeste connaissance du latin et du grec ancien (écrit)
Publications: Nombreuses publications techniques et scientifiques, nombreuses citations dans des articles, ouvrages et manuels
de technologies industrielles
Divers:
Hobby: Expérimentation technologique et autre
Amateur de chasse, de châtelets de chasse à l'anglaise, de footing en zone verte et de griffons
Passionné de voitures à moteur hybrides, les locomobiles "Energy Car"®, prouesse technologique sans grand succès commercial,
probablement faute de marketing adéquat, point faible de nombreux technologues
A donné son nom à la marque TUDOR ®, connue du Nord au Sud de l'UE
Pour en savoir plus:
- "Henri Owen Tudor", Emile Hoffmann, 1959, Imprimerie de la Cour Victor Buck
- "Die Quandts", Rüdiger Jungblut, 2002, Campus Verlag
NB: Cette double page ne fait pas partie du rapport d'activités officiel
du CRP Henri Tudor
3
2
PHOTOS
Sur le site de l'ancienne usine Tudor à Florival près de
Bruxelles 1 L'un des immeubles industriels en général
bien conservés 2 Une partie du plan du site; on
reconnaît la déviation partielle du cours d'eau vers
l'ancienne "Abbaye" (en bas du plan à gauche) 3 Une
vue partielle de l'ancienne "Abbaye" autour de laquelle
a été construite l'usine Tudor; à gauche, une stèle à la
mémoire de Henri Tudor (1859-1928) 4 Le départ
d'eau derrière l'Abbaye; Henri Tudor y a continué ses
travaux de recherche commencés au Moulin de
l'Irminenhof à Rosport, en utilisant l'énergie
hydraulique d'un petit cours d'eau
RAPPORT ANNUEL 2003 51

Centre de Recherche Public Henri Tudor
29, avenue John F. Kennedy L-1855 Luxembourg - Kirchberg
tél: +352 42 59 91 - 1 fax: +352 42 59 91 - 777
info@tudor.lu www.tudor.lu
Technoport Schlassgoart
66 et 70, rue de Luxembourg B.P. 144 L-4002 Esch-sur-Alzette
tél: +352 54 55 80 - 1 fax: +352 54 55 80 - 401
info@technoport.lu www.technoport.lu