Compte Rendu sur la Conférence de Soigneurs Animaliers ... - AFSA

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usquement. Il y a toujours une différence jour/nuit. La solution la plus simple, c'est de baisser la température de la pièce générale, de rajouter une ampoule par vivarium qui va augmenter la température et dès que la lumière s'éteint, ça va baisser la température. Ca permet aussi de faire des modifications saisonnières en éteignant l'ampoule pendant un mois. Pour l'éclairage, il y a des critères spécifiques en fonction des espèces. Il faut des UVA ou UVB selon les espèces. L'éclairage apporte de la chaleur. Il faut reproduire les saisons. Dans la nature les calories viennent toujours du ciel et non du sol. Le cordon chauffant, qui ne chauffe l'animal que par dessous, n'est donc pas adapté. Il vaut mieux une ampoule au dessus d'une pierre : la pierre chauffe et donc l'animal est chauffé par dessus, dessous mais d'une manière naturelle. Il vaut mieux éviter aussi ces cordons car il y a des risques de brûlures. Le décor doit permettre un nettoyage facile. Le substrat doit être adapté à l'espèce. Et l'animal doit avoir des possibilités de s'isoler. L'idéal, pour une exposition public, c'est d'avoir un décor planté avec des billes d'argile, de la tourbe, une brumisation automatique, des plantes naturelles : ce sol naturel va permettre aux bactéries de se développer. On aura donc moins de travail d'entretien. Ca n'est pas adapté à l'élevage. En ce qui concerne la nourriture, les insectes ne doivent pas être donnés dès leur arrivée. C'est mieux de les nourrir, qu'ils déstressent un peu avant de les donner. L'élevage des insectes est très compliqué. Il faut adapter la nourriture à chaque espèce, à chaque période de l'année et en fonction de l'âge. Un python royal s'arrête de manger de mi-octobre à mi-mars. Il ne faut pas forcer l'animal à manger mais contrôler le poids. On peut peser les animaux tous les mois ou tous les mois et demi. On a tendance à sur-nourrir les animaux. Quand les écailles ne se touchent plus, c'est que l'animal est trop gros ! Il faut faire attention au boa canin : si la proie est trop grosse, il risque de régurgiter. Or, s'il régurgite une fois, il le fera toute sa vie et en mourra. Donner toujours la même nourriture n'est pas gênant en captivité. Il faut bien observer ses animaux et noter les prises de nourriture car ce sont des animaux qui ne montrent rien quand ils ne se portent pas bien. La reproduction se prépare par rapport aux critères cités auparavant. La vipère aspic doit hiberner juste avant la reproduction. Pour d'autres espèces, une baisse de température suffira. L'Elaphe guttat, il n'y a pas de problème pour la reproduction même sans hibernation. Il ne faut donc pas faire de généralité. C'est toujours fonction de l'espèce. Ensuite on met les animaux ensemble pour l'accouplement. Fabrice recommande de mettre la femelle dans le terrarium du mâle ainsi le mâle a ses odeurs et on lui en apporte une nouvelle odeur qui va le stimuler. On peut faire l'inverse. Pour la gestation, il faut prévoir un point chaud ce qui permet à la femelle de choisir la température à laquelle elle va vouloir porter ses œufs. La femelle python vert a tendance à devenir bleue. Il y a ponte chez les ovipares et naissance chez les ovovivipares. L'incubation peut se faire dans une couveuse de bébé car l'incubateur du commerce est très cher. L'incubation est différente selon les espèces : certains pondent au sol, d'autres dans les arbres, dans des environnements plus ou moins mouillés. Sur 10 femelles python vert qui ont couvé leurs œufs, on a pu observer qu'elles maintenaient leurs œufs à des températures différentes selon la semaine : - 30°5C la première semaine, Page 24
- 32.5C jusqu'à la dernière semaine, - 31°5C la dernière et cela a été validé sur 100 œufs. La baisse de 1°C la dernière semaine peut être un stimulus pour la sortie. La solution peut être l'incubation sans substrat dans des boites en plastique, avec de l'eau au fond et une grille en inox par au-dessus. On pose les œufs sur la grille. L'hygrométrie doit être de 95%. Ainsi il n'y a aucun contact avec le substrat humide. Il ne faut pas de différence de température entre l'intérieur et l'extérieur sinon il va y avoir de la condensation et ça risque de faire pourrir l'œuf. Attention ! Il faut garder la position de l'œuf. Il ne faut pas mettre la sonde près des œufs, ni le thermomètre car la condensation coule le long du thermomètre et peut faire pourrir les œufs. Si un œuf pourri, on le laisse, ça n'empêche pas les autres de se développer. On peut faire un site de ponte fermé (nid) pour laisser le choix à l'animal d'aller pondre dans le pondoir. Il faut enlever les œufs de la femelle qui couve sinon elle ne se nourrit pas pendant trop longtemps. Il faut la laver sinon elle conserve l'odeur de ses œufs et tant qu'elle a cette odeur elle ne se nourrira pas. L'éclosion peut durer 2 à 3 jours. Il ne faut pas sortir le bébé de l'œuf, le laisser faire. Certains animaux quand ils sont jeunes ne se nourrissent pas. Par exemple pour les Boiga cyanea (12 grammes à la naissance), ils ont mangé au bout de 3 mois ! Il ne faut pas les gaver. Il faut toujours donner de la nourriture morte : certains serpents peuvent être mordus par le rongeur et si le serpent n'a pas faim il ne le tuera même pas. L'élevage des jeunes serpents venimeux ne doit pas être fait dans les mêmes boîtes que les non venimeux. Il faut faire attention à la routine. On prendra donc des boites de couleurs différentes ou les mettre à des endroits différents. Si on possède des serpents venimeux, il est conseillé d'avoir des vitres par encastrement pour ouvrir le vivarium (il faut une ventouse pour l'ouvrir). Il faut identifier les animaux sur les terrariums : il faut autant d'étiquettes que d'animaux. Il faut le nom latin et marquer « venimeux »; il faut le sérum pour les venimeux, le numéro des pompiers et du centre antipoison. Page 25
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