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Les cieux en gloire - Musée Fesch

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PRELUDE AU BAROQUE<br />

La petite galerie des expositions<br />

Le Classicisme Bolonais à Rome<br />

Vers 1600, Annibal Carrache* et ses disciples bolonais mett<strong>en</strong>t un terme au Maniérisme*, à<br />

ses compositions ésotériques et compliquées. Ils propos<strong>en</strong>t un décor qui fait expressém<strong>en</strong>t référ<strong>en</strong>ce<br />

au Classicisme de Raphaël : celui de la Galerie des Amours et des Dieux, au Palais Farnèse*.<br />

Passionnés par l'Antiquité mais att<strong>en</strong>tifs à la représ<strong>en</strong>tation de la nature, les Bolonais<br />

propos<strong>en</strong>t des images dynamiques mais clairem<strong>en</strong>t composées.<br />

Ce mouvem<strong>en</strong>t est représ<strong>en</strong>té par le travail de Guido R<strong>en</strong>i au Casino de l'Aurore (1614) et<br />

celui de Giovanni Lanfranco dans la coupole de Sant' Andrea della Valle (1625-1627).<br />

Dans le même temps , les artistes romains redécouvr<strong>en</strong>t la peinture de Titi<strong>en</strong>, au travers des<br />

chefs-d'œuvre transportés de Ferrare à Rome comme Bacchus et Ariane. C'est la naissance du courant<br />

néo-véniti<strong>en</strong> dont Andrea Sacchi et Nicolas Poussin, mais aussi Pierre de Cortone seront les<br />

représ<strong>en</strong>tants, chacun interprétant la leçon du Titi<strong>en</strong> à sa manière.<br />

L'Ecole Bolonaise :<br />

Annibal Carrache, son frère Augustin et leur cousin Ludovic, tous trois originaires de<br />

Bologne, <strong>en</strong> sont les principaux représ<strong>en</strong>tants. Dès 1595, Annibal s’installe à Rome. Déjà célèbre<br />

pour ses fresques réalisées à Bologne, il est chargé de peindre les plafonds de la galerie du palais Farnèse à<br />

Rome (1597-1602). Cette œuvre, très significative, marque une étape décisive dans l’évolution de ce qui<br />

devi<strong>en</strong>dra le «classicisme» et influ<strong>en</strong>cera des artistes comme Guido R<strong>en</strong>i, le Dominiquin et Francesco Albani,<br />

élèves des Carrache dans leur atelier de Bologne. Chargés de la décoration d'un très grand nombre de<br />

plafonds et de voûtes ses émules bolonais rest<strong>en</strong>t attachés aux quadri riportati* de leur maître, mais<br />

évolu<strong>en</strong>t vers un classicisme de plus <strong>en</strong> plus sévère. Ainsi Guido R<strong>en</strong>i, pour la décoration du casino<br />

Pallavicini, se cont<strong>en</strong>te d'un seul tableau rapporté au c<strong>en</strong>tre du décor représ<strong>en</strong>tant l'Aurore. Cet<br />

emploi d'un unique quadro riportato se généralise dans ses décors ultérieurs (Palais Mattei, palais<br />

Costaguti). Nicolas Poussin considérait les œuvres de cette école comme la référ<strong>en</strong>ce absolue.

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