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préparation d'un rapport de présentation des résultats d'analyse de ...

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Module 1 : Généralités – Session 02. Production, Gestion et Utilisation <strong>de</strong>s données<br />

Annexe 2 : PRÉPARATION D’UN RAPPORT DE PRÉSENTATION DES RÉSULTATS D’ANALYSE DE DONNÉES<br />

OBJECTIF<br />

(Macoumba Thiam, Conseiller Technique Principal du Recensement, UNFPA)<br />

Le <strong>rapport</strong> écrit est l’une <strong>de</strong>s formes les plus généralisées pour présenter les <strong>résultats</strong> d’une analyse <strong>de</strong><br />

données. Pour que soit atteint l’objectif pour lequel le <strong>rapport</strong> est produit, à savoir l’utilisation <strong>de</strong>s <strong>résultats</strong><br />

qui y sont contenus, il importe d’accor<strong>de</strong>r <strong>de</strong> l’importance à la forme à lui donner et à son contenu. Le<br />

présent annexe propose quelques éléments à prendre en compte pour bien rédiger un <strong>rapport</strong> :<br />

Comment structurer un <strong>rapport</strong> ?<br />

Quel style <strong>de</strong> langage utiliser ?<br />

Comment convertir un tableau en graphique, en particulier comment choisir le bon type <strong>de</strong><br />

graphique ?<br />

Comment agencer les graphiques et les tableaux dans le <strong>rapport</strong> ?<br />

Comment interpréter un tableau et un graphique ?<br />

COMMENT STRUCTURER UN RAPPORT ?<br />

Un <strong>rapport</strong> <strong>de</strong>stiné à présenter <strong>de</strong>s <strong>résultats</strong> d’analyse doit être structuré <strong>de</strong> manière logique autour d’un<br />

chapitre principal intitulé souvent et à juste titre « Présentation <strong>de</strong>s <strong>résultats</strong> ».<br />

Les parties qui précè<strong>de</strong>nt ce chapitre noyau sont généralement <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux types : les parties liminaires<br />

(préface, avant-propos, résumé, sommaire, liste <strong>de</strong>s tableaux, graphiques et cartes, liste <strong>de</strong>s cigles et<br />

abréviations, liste <strong>de</strong>s auteurs du<br />

<strong>rapport</strong> ou <strong>de</strong>s agents ayant participé à<br />

ENCADRÉ 1.<br />

l’étu<strong>de</strong>) et les chapitres introductives<br />

qui ai<strong>de</strong>nt à mieux comprendre le<br />

EXEMPLE TYPE DE PLAN D’UN RAPPORT D’ANALYSE<br />

chapitre « Présentation <strong>de</strong>s <strong>résultats</strong> ». PRÉFACE (AVANT-PROPOS) ………………………………………….... i<br />

Ces chapitres sont généralement RÉSUMÉ ……………………………………………………………….. ii<br />

l’Introduction, la <strong>présentation</strong> du<br />

contexte, et la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> la<br />

méthodologie.<br />

SOMMAIRE (TABLE DES MATIÈRES) ………………………………….… iii<br />

LISTE DES CIGLES ET ABRÉVIATIONS ………………………………….. IV<br />

LISTE DES TABLEAUX …………………………………………………... v<br />

Les parties qui suivent le chapitre<br />

« Présentation <strong>de</strong>s <strong>résultats</strong> » sont<br />

également <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux types : <strong>de</strong>s<br />

chapitres qui ont pour but <strong>de</strong> tirer les<br />

enseignements <strong>de</strong>s <strong>résultats</strong><br />

(Implications <strong>de</strong>s <strong>résultats</strong>, Formulation<br />

<strong>de</strong> recommandations, Conclusion) et<br />

les annexes.<br />

À titre illustratif, voici ci-contre un<br />

exemple <strong>de</strong> plan type d’un <strong>rapport</strong><br />

présentant les <strong>résultats</strong> d’une analyse<br />

<strong>de</strong> données.<br />

LISTES DES GRAPHIQUES ET FIGURES …………………………………. vi<br />

LISTE DES CARTES …………………………………………………….. vii<br />

INTRODUCTION …………………………….………………………….. 01<br />

I. CONTEXTE …………………………….………………………….. 02<br />

II. MÉTHODOLOGIE ……………………………….………………….. 03<br />

III. PRÉSENTATION DES RÉSULTATS ………………………………….. 04<br />

IV. IMPLICATIONS DES RÉSULTATS ET RECOMMANDATIONS ………….. 10<br />

CONCLUSION ………………………………………………………….. 14<br />

ANNEXES ……………………………………………………................ viii<br />

* Les numéros <strong>de</strong> page ne sont qu’à titre purement indicatif<br />

1/4


QUEL STYLE DE LANGAGE UTILISER ?<br />

Les quatre critères fondamentaux à prendre en compte dans le choix du style <strong>de</strong> langage <strong>de</strong> rédaction d’un<br />

<strong>rapport</strong> d’analyse sont la simplicité, la clarté, la précision et la concision. Le flot d’information à consommer<br />

et à assimiler est <strong>de</strong> nos jours tel que nos lecteurs n’auront le temps ni <strong>de</strong> lire un <strong>rapport</strong> kilométrique, ni <strong>de</strong><br />

faire l’effort nécessaire pour décortiquer notre message, voire imaginer ce que nous voulions dire. Par<br />

conséquent, nous <strong>de</strong>vons utiliser un langage simple et compréhensible par les profanes, être précis (ne pas<br />

nous perdre dans <strong>de</strong>s conjectures et élucubrations) et aller droit au but en utilisant autant que possible le<br />

style directe et en mettant une idée par phrase.<br />

Ce style <strong>de</strong> langage n’est malheureusement pas celui auquel les francophones, que nous sommes, sommes<br />

habitués. C’est un style beaucoup plus répandu en Amérique du Nord et dans le mon<strong>de</strong> anglo-saxon <strong>de</strong><br />

manière générale. Pour maximiser nos chances d’être lus et compris, nous <strong>de</strong>vons pourtant faire l’effort <strong>de</strong><br />

nous y habituer. Pour ce faire, voici trois règles d’or à observer :<br />

commencer toujours un chapitre/paragraphe par l’idée essentielle qui y sera développée ;<br />

rappeler dans la <strong>de</strong>rnière phrase du chapitre/paragraphe ce que nous voudrions que le lecteur<br />

retienne du chapitre/paragraphe (Key Point) ; et<br />

réserver les généralités, détails et autres développements au corps du chapitre/paragraphe.<br />

Schématiquement le chapitre/paragraphe <strong>de</strong>vrait se présenter comme illustré dans l’encadré 2 ci-<strong>de</strong>ssous.<br />

Avec un tel style, il est facile pour notre lecteur <strong>de</strong> parcourir le <strong>rapport</strong> et <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r en mémoire l’essentiel<br />

que nous voudrions qu’il retienne.<br />

ENCADRÉ 2.<br />

COMMENT AGENCER LES IDÉES DANS UN PARAGRAPHE<br />

Idée-Principale – Idée-Principale – Idée-Principale – Idée-Principale – Idée-Principale – Idée-Principale.<br />

Détails-Généralités-Développements – Détails-Généralités-Développements – Détails-Généralités-Développements –<br />

Détails-Généralités-Développements – Détails-Généralités-Développements – Détails-Généralités-Développements –<br />

Détails-Généralités-Développements – Détails-Généralités-Développements – Détails-Généralités-Développements –<br />

Détails-Généralités-Développements – Détails-Généralités-Développements – Détails-Généralités-Développements –<br />

Point-à-retenir- Point-à-retenir-Point-à-retenir- Point-à-retenir-Point-à-retenir – Point-à-retenir – Point-à-retenir.<br />

Ce style est radicalement différent du style à la française dans lequel le lecteur est perdu dans un flot <strong>de</strong><br />

généralités avant d’en arriver à l’essentiel (Encadré 3) ou, pire, l’essentiel est noyé dans les détails et<br />

généralités, au point qu’il se perd dans un véritable labyrinthe (Encadré 4) et <strong>de</strong>vra faire lui-même un travail<br />

<strong>de</strong> synthèse pour extraire la substance du paragraphe/chapitre.<br />

ENCADRÉ 3.<br />

MAUVAISE MANIÈRE D’AGENCER LES IDÉES DANS UN PARAGRAPHE (EXEMPLE 1)<br />

Détails-Généralités-Développements – Détails-Généralités-Développements – Détails-Généralités-Développements –<br />

Détails-Généralités-Développements – Détails-Généralités-Développements – Détails-Généralités-Développements –<br />

Détails-Généralités-Développements – Détails-Généralités-Développements – Détails-Généralités-Développements –<br />

Détails-Généralités-Développements – Détails-Généralités-Développements – Détails-Généralités-Développements –<br />

Idée-Principale – Idée-Principale – Idée-Principale – Idée-Principale – Idée-Principale – Idée-Principale.<br />

Détails-Généralités-Développements – Détails-Généralités-Développements – Détails-Généralités-Développements –<br />

Détails-Généralités-Développements – Détails-Généralités-Développements – Détails-Généralités-Développements –<br />

Détails-Généralités-Développements – Détails-Généralités-Développements – Détails-Généralités-Développements –<br />

Détails-Généralités-Développements – Détails-Généralités-Développements – Détails-Généralités-Développements –<br />

2/4


ENCADRÉ 4.<br />

MAUVAISE MANIÈRE D’AGENCER LES IDÉES DANS UN PARAGRAPHE (EXEMPLE 2)<br />

Détails-Généralités-Développements – Détails-Généralités-Développements – Détails-Généralités-Développements –<br />

Détails-Généralités-Développements – Idée-Principale – Idée-Principale – Détails-Généralités-Développements –<br />

Idée-Principale – Détails-Généralités-Développements – Détails-Généralités-Développements – Idée-Principale –<br />

Détails-Généralités-Développements – Idée-Principale – Idée-Principale – Détails-Généralités-Développements –<br />

Idée-Principale – Idée-Principale – Détails-Généralités-Développements – Détails-Généralités-Développements –<br />

Détails-Généralités-Développements – Détails-Généralités-Développements – Détails-Généralités-Développements –<br />

Détails-Généralités-Développements – Idée-Principale – Idée-Principale – Détails-Généralités-Développements –<br />

Idée-Principale – Détails-Généralités-Développements – Détails-Généralités-Développements – Idée-Principale –<br />

Détails-Généralités-Développements – Idée-Principale – Idée-Principale – Détails-Généralités-Développements –<br />

Idée-Principale – Idée-Principale – Détails-Généralités-Développements – Détails-Généralités-Développements –<br />

COMMENT INTERPRÉTER UN TABLEAU OU UN GRAPHIQUE ?<br />

Les <strong>résultats</strong> <strong>de</strong>s analyses <strong>de</strong> nos données sont le plus souvent présentés sous forme <strong>de</strong> tableaux. Ces<br />

tableaux contiennent généralement un grand nombre <strong>de</strong> chiffres dont nous voudrions tirer la substance et la<br />

présenter au lecteur.<br />

Le commentaire d’un tableau consiste à tirer ces enseignements et à les présenter sous forme littérale <strong>de</strong><br />

manière simple et synthétique au lecteur. La même démarche vaut aussi pour le commentaire d’un<br />

graphique.<br />

1. Démarche globale en quatre étapes<br />

Tirer les enseignements qui se dégagent du tableau.<br />

Illustrer lesdits enseignements par quelques chiffres significatifs.<br />

Interpréter les <strong>résultats</strong> observés à la lumière notamment <strong>de</strong>s réalités du contexte, <strong>de</strong>s connaissances<br />

sur le phénomène accumulées par les étu<strong>de</strong>s antérieures, <strong>de</strong>s connaissances théoriques sur le<br />

phénomène.<br />

Examiner <strong>de</strong> manière critique les <strong>résultats</strong> inattendus afin <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à une validation interne<br />

(cohérence avec d’autres <strong>résultats</strong> du <strong>rapport</strong>) ou externe (cohérence avec <strong>de</strong>s <strong>résultats</strong> d’autres<br />

<strong>rapport</strong>s) ou <strong>de</strong> les relier à la qualité (défectueuse) <strong>de</strong>s données.<br />

2. Choses à faire en commentant un tableau<br />

Aller du global vers le spécifique (commenter d’abord les totaux avant les chiffres <strong>de</strong>s autres cases).<br />

Arrondir les chiffres : 17,3 % == 17% (on n’a pas besoin du même <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> précision dans le texte<br />

que dans le tableau).<br />

Préférer les expressions « la moitié », « le quart », « les <strong>de</strong>ux cinquièmes », « un cas sur dix », aux<br />

chiffres 50%, 25%, 40%, 10%.<br />

De même les chiffres proches <strong>de</strong> 50 % (exemple 49,3 %) peuvent être convertis en « la moitié ». Il est<br />

plus facile en effet <strong>de</strong> se souvenir d’une phrase du type « la moitié <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> la région est<br />

scolarisée » que <strong>de</strong> la phrase « 49,3 <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> la région est scolarisé ».<br />

Ne retenir que les chiffres significatifs pour illustrer un ou <strong>de</strong>s enseignements.<br />

3/4


3. Choses à éviter en commentant un tableau<br />

Reprendre tous les chiffres du tableau (sinon, à quoi bon mettre le tableau ?!).<br />

Commencer un paragraphe par un tableau (<strong>de</strong> préférence mettre le tableau à la suite ou vis-à-vis du<br />

commentaire correspondant).<br />

Trop éloigner le tableau <strong>de</strong> son commentaire (cf. point précé<strong>de</strong>nt).<br />

Illustrer le même enseignement par plusieurs chiffres (plus nous mettons <strong>de</strong>s chiffres, moins notre<br />

lecteur les retiendra).<br />

TRANSFORMER UN TABLEAU EN GRAPHIQUE ?<br />

Il est souvent plus facile <strong>de</strong> lire un graphique qu’un tableau. De plus beaucoup <strong>de</strong> gens sont rebutés par les<br />

chiffres. Aussi, est-ce une bonne idée <strong>de</strong> présenter certains <strong>résultats</strong> (contenus dans <strong>de</strong>s tableaux) sous<br />

forme <strong>de</strong> graphiques. Ce chapitre donne <strong>de</strong>s indications sur quelques considérations générales pour<br />

convertir un tableau en graphique et pour choisir le type <strong>de</strong> graphique le plus adapté à nos données.<br />

L’annexe 3 explique en détail comment construire concrètement un graphique à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> Excel 2003.<br />

1. Considérations générales pour convertir un tableau en graphique<br />

Il existe différents types <strong>de</strong> graphiques. Le choix du meilleur type <strong>de</strong> graphique dépend <strong>de</strong> plusieurs<br />

facteurs : nature <strong>de</strong>s données (continues, catégorielles), <strong>de</strong> ce que nous voulons illustrer (une<br />

tendance, une répartition, une ampleur, etc.), <strong>de</strong> la quantité <strong>de</strong> données dans la série à représenter<br />

graphiquement.<br />

En règle générale, utiliser les graphiques les plus simples à comprendre.<br />

Eviter les mises en forme complexe (par exemple les diagrammes à trois dimensions, avec ombre,<br />

combinant trop <strong>de</strong> couleurs).<br />

Eviter <strong>de</strong> représenter plusieurs séries <strong>de</strong> données dans un même graphique, sauf si c’est<br />

indispensable (pour <strong>de</strong>s fins <strong>de</strong> comparaison par exemple).<br />

Eviter <strong>de</strong> surcharger les graphiques (supprimer par exemple les grillages, enlever les trames <strong>de</strong><br />

fond, éviter les pas d’échelle trop petits).<br />

Veiller à ce que le graphique soit « self-explaining », c’est-à-dire qu’il contient toutes les informations<br />

nécessaires pour être compris (titre complet et explicite, libellés <strong>de</strong>s données et <strong>de</strong>s axes, source,<br />

légen<strong>de</strong>, etc.).<br />

2. Comment choisir le meilleur type <strong>de</strong> graphique ?<br />

Le choix du type <strong>de</strong> graphique correspondant à un type <strong>de</strong> données particulier dépend <strong>de</strong> plusieurs critères.<br />

Nous listons ici seulement certains <strong>de</strong> ces éléments qui sont parmi les plus importants.<br />

Si les données sont continues et servent à illustrer une tendance, utiliser <strong>de</strong> préférence une courbe.<br />

Si le nombre <strong>de</strong> modalités n’est pas élevé ou si la variable est catégorielle, utiliser un diagramme à<br />

bâton.<br />

Si les données sont une répartition dont le total donne 100 % et si les modalités ne sont pas trop<br />

nombreuses, utiliser un diagramme en camembert.<br />

S’il s’agit d’un diagramme à bâton et si les libellés <strong>de</strong>s catégories sont longs, disposer les bâtons en<br />

horizontal plutôt qu’en vertical.<br />

4/4

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