COMPTE RENDU DU SYMPOSIUM COSMéTOTEXTILES - Interfilière
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<strong>COMPTE</strong> <strong>REN<strong>DU</strong></strong> <strong>DU</strong> <strong>SYMPOSIUM</strong> <strong>COSMéTOTEXTILES</strong><br />
Salon Interfiliere - Samedi 7 juillet 2012 de 16h30 à 18h30 - Paris Porte de Versailles<br />
Dans le cadre des salons <strong>Interfilière</strong> Paris et Mode City qui se sont déroulés<br />
à Paris du samedi 7 au lundi 9 juillet 2012, s’est tenu le samedi 7 juillet de<br />
16h30 à 18h30, un Symposium sur les Cosmétotextiles.<br />
Cet évènement a été organisé par la Fédération de la Maille & de la Lingerie,<br />
et animé par Dominique Demoinet (DLD Consultant).<br />
1ère PARTIE : "LUMIERE SUR<br />
LES COSMETOTEXTILES"<br />
Dominique DEMOINET Directrice DLD CONSULTANT<br />
Leyre QUIBUS Responsable Marketing NUREL<br />
Yann BALGUERIE Directeur Général ROBERT BLONDEL COSMETIQUES<br />
Anne SIRVENT<br />
Isabelle ORQUEVAUX<br />
Dominique DEMOINET,<br />
Directrice, DLD CONSULTANT<br />
Avant de lancer les débats, Dominique Demoinet a<br />
d’abord rappelé que l’apparition des Cosmétotextiles<br />
remontait à la fin des années 90 lorsque Ted Lapidus<br />
puis Hermès décidèrent de proposer des foulards de<br />
soie parfumés. Dans le domaine de la lingerie, Neyret<br />
fut dans les premiers à tester le procédé en 1998 en<br />
glissant des microcapsules de parfum sous les motifs<br />
fleuris de ses imprimés. Elle a également précisé<br />
que ces microcapsules, aujourd’hui utilisées dans<br />
différents domaines, agroalimentaire, imprimerie,<br />
pharmacologie, textile, avaient été mises au point<br />
en 1954 par l’entreprise américaine National Cash<br />
Register, qui cherchait alors un procédé de duplication<br />
de ses factures et trouva le moyen d’encapsuler<br />
de l’encre se révélant sous la pression mécanique.<br />
Responsable R&D et Communication<br />
Scientifique<br />
Conseillère Scientifique et<br />
Réglementaire<br />
DERMSCAN<br />
Pierre LEBON Directeur Adjoint ASQUAL<br />
La microencapsulation fut introduite en France par<br />
Yves Rocher qui l’utilisa, dès les années 80, pour sa<br />
communication olfactive.<br />
Ce rappel historique terminé, elle précisa,<br />
devant un public nombreux, la définition des<br />
Cosmétotextiles donnée par le Bureau National des<br />
Industries du Textile et de l’Habillement (BNITH)<br />
en 2006 : "Un cosmétotextile est un article textile<br />
contenant une substance ou une préparation<br />
destinée à être libérée durablement sur les<br />
différentes parties superficielles du corps humain,<br />
notamment sur l’épiderme, et revendiquant une<br />
(ou des) propriété(s) particulières(s) telle(s)<br />
que nettoyage, parfum, modification d’aspect,<br />
protection, maintien en bon état ou correction<br />
d’odeurs corporelles".<br />
LA FEDERATION DE LA mAILLE & DE LA LINgERIE – 37/39, rue de Neuilly – 92110 Clichy<br />
Tél. : +33 1 49 68 33 50 – Fax : +33 1 49 68 04 78 – Web : www.la-federation.com<br />
FEBEA (Fédération des Entreprises<br />
de la Beauté)
<strong>COMPTE</strong> <strong>REN<strong>DU</strong></strong> <strong>DU</strong> <strong>SYMPOSIUM</strong> <strong>COSMéTOTEXTILES</strong><br />
Leyre QUIBUS, Responsable<br />
Marketing, NUREL<br />
Leyre Quibus a présenté la technologie développée<br />
par l’entreprise depuis 6 ans sous le label Novarel.<br />
"Novarel est une nouvelle technologie déposée,<br />
appliquée aux fibres par le procédé de la microencapsulation<br />
de cosmétiques. Elle est totalement<br />
différente de ce qui a été fait jusqu’à maintenant.<br />
Ces microcapsules, qui agissent comme de microscopiques<br />
éponges très résistantes, poreuses et<br />
inertes, contiennent des additifs cosmétiques que<br />
Nurel incorpore au cœur de la fibre, à l’intérieur du<br />
polymère" a-t-elle insisté. Afin que chacun puisse<br />
comprendre le fonctionnement de cette technologie<br />
"permanente", Leyre Quibus a pris quelques<br />
minutes pour détailler, devant des auditeurs très<br />
attentifs, le principe : "Chaque filament contient<br />
des milliers de microcapsules de Novarel avec différents<br />
principes actifs qui sont introduites juste<br />
avant l’extrusion. Ces microcapsules nanoporeuses<br />
libèrent progressivement leur contenu lors de l’utilisation<br />
du vêtement. La fibre contient une quantité<br />
suffisante de cosmétique pour assurer le bénéfice<br />
attendu. Ce cosmétique se libère par une méthode<br />
de diffusion contrôlée, c’est-à-dire sous l’effet de la<br />
différence de pression entre l’intérieur et l’extérieur<br />
des capsules, ainsi que par des mécanismes physiques,<br />
notamment le frottement de la matière par<br />
l’usage". Bien que très résistantes à la température<br />
et au lavage, il convient toutefois de noter qu’après<br />
100 lavages, les microcapsules n’ont plus de principes<br />
actifs mais gardent leur forme et leur volume.<br />
Inactives donc, elles restent à l’intérieur de la fibre<br />
toute la durée de vie du vêtement. "Nos produits sont<br />
bien évidemment garantis par des études cliniques<br />
et scientifiques menées par des laboratoires internationaux<br />
renommés" a ajouté Leyre Quibus avant<br />
de préciser quels étaient les différents processus de<br />
certification adoptés par Nurel.<br />
Puis elle a, pour conclure, présenté les produits<br />
Novarel déjà disponibles sur le marché, leurs<br />
ingrédients et leurs propriétés, à savoir :<br />
• Novarel Aloe, hydratant, contenant de l’aloe vera<br />
pur,<br />
LA FEDERATION DE LA mAILLE & DE LA LINgERIE – 37/39, rue de Neuilly – 92110 Clichy<br />
Tél. : +33 1 49 68 33 50 – Fax : +33 1 49 68 04 78 – Web : www.la-federation.com<br />
• Novarel AntiOx, anti-âge, avec de l’aloe vera et de<br />
la vitamine E,<br />
• Novarel Slim, pour le contrôle de la cellulite, à<br />
base de caféine,<br />
• Novarel Firming, ré-affermissant, avec du rétinol<br />
et des céramides.<br />
Et les deux nouveaux :<br />
• Novarel Natural Care, nourrissant et contenant de<br />
l’huile d’amande douce et de rose musquée,<br />
• Novarel Minerals, pour une hydratation profonde, avec<br />
de l’extrait d’eau minérale pure.<br />
Yann BALGUERIE, Directeur<br />
Général, ROBERT BLONDEL<br />
COSMETIQUES<br />
Intervenant pour Robert Blondel Cosmétiques, Yann<br />
Balguerie a souligné que la technologie RBC, appliquée<br />
aussi bien au tricotage qu’au tissu chaine et<br />
trame, avait permis d’investir de nouveaux marchés<br />
avec des produits aussi différents que des serviettes<br />
parfumées, des collants veinotoniques, des robes<br />
amincissantes, des brassières "repulpantes", des<br />
leggings amincissants, des tee-shirts hydratants...<br />
Il a rappelé que le savoir-faire de RBC permettait<br />
à l’entreprise de tenir durablement les différentes<br />
promesses cosmétiques liées aux allégations "personnalisables"<br />
telles que : l’amincissement avec des<br />
propriétés anticellulite, l’effet raffermissant et tenseur,<br />
l’hydratation et la restructuration de la peau,<br />
····· bod<br />
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<strong>COMPTE</strong> <strong>REN<strong>DU</strong></strong> <strong>DU</strong> <strong>SYMPOSIUM</strong> <strong>COSMéTOTEXTILES</strong><br />
les actions anti-âge et repulpantes, l’aromathérapie<br />
et la relaxation, sans oublier les actions stimulantes<br />
sur la circulation sanguine. Puis en venant aux détails<br />
de fonctionnement de "sa"<br />
technologie, il a souligné<br />
qu’il n’y avait pas lieu d’opposer<br />
la technologie Nurel<br />
et la "sienne" mais bien de<br />
les différencier. "Contrairement<br />
aux capsules Novarel,<br />
nos microcapsules sont<br />
externes à la fibre, greffées<br />
donc sur l’extérieur et non<br />
introduites à l’intérieur de<br />
la fibre. Ces microcapsules<br />
libèrent progressivement<br />
et de façon contrôlée leurs<br />
principes actifs. Elles sont adaptées au cycle de vie<br />
du produit".<br />
Yann Balguerie a précisé ensuite les 3 applications<br />
possibles proposées par RBC :<br />
• Pour les produits sans couture ("seamless") avec<br />
des programmes minceur établis sur des cycles de<br />
soin de 30 portés,<br />
• Pour des applications sur les collants avec des<br />
cycles de soin de 5 portés,<br />
• Et au quotidien avec la possibilité d’utiliser des<br />
solutions de recharge.<br />
En précisant que les différents points de législation<br />
et de réglementation seraient abordés par les organismes<br />
concernés, il a toutefois souligné que la technologie<br />
RBC suivait les règles et normes en vigueur<br />
sur les BPF (Bonnes Pratiques de Fabrication), le<br />
règlement REACH, le contrôle qualité, les tests cliniques<br />
et les analyses d’innocuité et de toxicologie...<br />
Dominique Demoinet a alors interrogé Yann Balguerie<br />
sur les différents ingrédients disponibles sur le<br />
marché et véritablement actifs pour les cosmétotextiles.<br />
"Je me souviens, et sans doute d’autres journalistes<br />
avec moi présents dans cette salle, qu’il y a<br />
quelques années, on pouvait trouver sur les stands<br />
d’<strong>Interfilière</strong> des cosmétotextiles aux senteurs<br />
pour le moins surprenantes et a priori plus gadgets<br />
qu’autre chose : feu de camps, pain d’épice, beurre<br />
frais, vin chaud, encens, pétrole pudding, massepain<br />
et pourquoi pas viande grillée !". Devant un public<br />
amusé, Yann Balguerie a immédiatement repositionné<br />
les microcapsules dans un domaine plus sérieux<br />
en interrogeant : "Pourquoi<br />
faut-il prendre soin de la<br />
peau ?". Le rôle et la constitution<br />
de la peau précisés,<br />
et les différentes allégations<br />
rappelées, il a ajouté que<br />
les huiles végétales et les<br />
beurres étaient aujourd’hui<br />
les principaux ingrédients,<br />
avec par exemple l’huile<br />
d’avocat, l’huile d’amande<br />
douce, l’huile de noyaux<br />
d’abricots, l’huile d’argan...,<br />
ou les beurres de karité et<br />
de mangue notamment. En prenant l’exemple de la<br />
cellulite, conséquence d’une augmentation des adipocytes,<br />
de la détérioration du tissu conjonctif, et<br />
de l’altération du réseau vasculaire, il a détaillé les<br />
moyens d’action et de lutte avant de conclure que<br />
la caféine, dont l’activité lipolytique est bien connue<br />
était la substance la plus utilisée. "Mais sachez que<br />
des substances nouvelles sont apparues depuis<br />
quelques années avec des résultats très prometteurs"<br />
a-t-il indiqué.<br />
Anne SIRVENT, Responsable<br />
R&D et Communication<br />
Scientifique, DERMSCAN<br />
Dominique Demoinet a ensuite invité Anne Sirvent,<br />
Responsable de la Communication Scientifique<br />
du Laboratoire Dermscan, à poursuivre l’exploration<br />
des allégations des cosmétotextiles, en<br />
apportant les preuves de leur efficacité, indispensables<br />
pour gagner la confiance des consommateurs<br />
et assurer leur développement sur le marché. Après<br />
avoir expliqué que le laboratoire Dermscan menait<br />
depuis 16 ans des tests sur les cosmétotextiles avec<br />
une expertise élargie dans d’autres domaines, elle a<br />
détaillé la méthodologie des tests menés. Puis, elle<br />
a abordé les différentes évaluations des risques liés<br />
aux cosmétotextiles en commençant par l’innocuité,<br />
LA FEDERATION DE LA mAILLE & DE LA LINgERIE – 37/39, rue de Neuilly – 92110 Clichy<br />
Tél. : +33 1 49 68 33 50 – Fax : +33 1 49 68 04 78 – Web : www.la-federation.com
<strong>COMPTE</strong> <strong>REN<strong>DU</strong></strong> <strong>DU</strong> <strong>SYMPOSIUM</strong> <strong>COSMéTOTEXTILES</strong><br />
vérifiée après plusieurs tests d’irritation et de sensibilisation.<br />
"Nous procédons à différents contrôles<br />
en utilisant plusieurs techniques : celle du patch test<br />
avec une application unique de 48h avec scorage<br />
des réactions après retrait du patch, et celle du test<br />
d’usage imposant un port en conditions normales<br />
pendant 4 semaines ; ces deux techniques permettent<br />
de contrôler les risques d’irritation cutanée.<br />
Nous vérifions ensuite les risques d’allergie cutanée<br />
en suivant la méthode RIPT, dite du patch à tests<br />
répétés" a-t-elle précisé. Anne Sirvent a expliqué<br />
que l’efficacité était contrôlée à l’aide de différents<br />
examens cliniques, diverses mesures biométrologiques,<br />
et en tenant compte de l’analyse des résultats<br />
exprimés dans des questionnaires d’évaluation<br />
subjective. En prenant pour exemple l’effet amincissant<br />
d’un collant cosmétotextile, elle a détaillé le<br />
long cheminement de l’étude menée avant la proclamation<br />
des résultats qui intervient après 6 semaines<br />
de port journalier. Les observations réalisées sur<br />
la diminution effective, significative ou non du périmètre<br />
des cuisses, du score des capitons, et de la<br />
fermeté cutanée, sont croisées avec l’analyse des<br />
déclarations des volontaires humains et permettent<br />
d’attester ou non de l’efficacité d’un cosmétotextile,<br />
qu’il s’agisse de prouver l’effet hydratant, apaisant et<br />
anti-irritant, désinfiltrant (jambes lourdes) ou antiodeur<br />
et antitranspirant. Pour conclure, Anne Sirvent<br />
a rappelé que la mise sur le marché d’un cosmétotextile<br />
était soumise,<br />
en France et<br />
en Europe, à une<br />
réglementation<br />
destinée à protéger<br />
le consommateur<br />
et à différencier<br />
les offres.<br />
"Les preuves à<br />
apporter sur les<br />
allégations sont<br />
finalement très<br />
proches de celles<br />
imposées aux<br />
produits cosmétiques",<br />
a-t-elle<br />
conclu.<br />
Isabelle ORQUEVAUX,<br />
Conseillère Scientifique<br />
et Réglementaire, FEBEA<br />
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Entrant dans le vif du sujet de la réglementation<br />
cosmétique européenne, Isabelle Orquevaux est<br />
intervenue au nom de la Fédération des Entreprises<br />
de Beauté (FEBEA). Elle a tout d’abord rappelé que<br />
les produits cosmétiques, aujourd’hui soumis à la<br />
réglementation imposée par la Directive de 1976<br />
(76/768/CEE) allaient, dès l’an prochain, devoir<br />
adopter le Règlement Cosmétique publié au Journal<br />
Officiel de l’Union européenne le 22 décembre 2009<br />
et référencé sous le Règlement CE n°1223/2009.<br />
Elle a insisté sur le calendrier très précis qui fixe<br />
l’application totale de ce nouveau règlement au<br />
11 Juillet 2013. "D’ici là, plusieurs étapes vont ou<br />
ont déjà rythmé la mise en vigueur de ce règlement"<br />
a-t-elle insisté en présentant le détail du calendrier<br />
sur 3 ans. Puis elle a abordé, point par point, ce<br />
qui allait changer et n’allait pas changer entre la<br />
Directive de 1976 et le Règlement de 2009.<br />
Ce qui ne change pas :<br />
• La définition des cosmétiques,<br />
• Le raisonnement concernant la sécurité,<br />
• La liberté de choix des ingrédients,<br />
• L’interdiction des essais sur les animaux,<br />
• Le rôle des autorités compétentes,<br />
• Et sans doute la déclaration d’établissement.<br />
Susceptibles d’être légèrement modifiées ou<br />
simplement ajustées :<br />
• Les BPF (Bonnes Pratiques de Fabrication),<br />
• Les CMR (Cancérigènes, Mutagènes, Reprotoxiques),<br />
• La cosmétovigilance,<br />
• Les allégations,<br />
• Les obligations des distributeurs.<br />
"Les Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF) seront<br />
clarifiées avec des normes harmonisées, et le<br />
régime de gestion des risques pour les substances<br />
CMR 1A et 1B sera soumis à des conditions strictes",
<strong>COMPTE</strong> <strong>REN<strong>DU</strong></strong> <strong>DU</strong> <strong>SYMPOSIUM</strong> <strong>COSMéTOTEXTILES</strong><br />
a poursuivi Isabelle Orquevaux avant d’entrer dans<br />
le détail de ces nouvelles conditions et d’aborder<br />
les ajustements apportés au dossier cosmétique<br />
et à la cosmétovigilance. Quant aux obligations<br />
des distributeurs, elle a souligné l’importance<br />
de l’étiquetage qui devra mentionner certaines<br />
références précises (nom, liste des ingrédients,<br />
numéro de lot, date de durabilité…).<br />
Puis, elle a listé quelques autres modifications<br />
mineures, une demi-douzaine, avant d’alerter le<br />
public sur les changements importants :<br />
• La forme juridique,<br />
• La personne responsable,<br />
• La notification,<br />
• La gestion des nanomatériaux.<br />
Elle a insisté notamment sur le fait que le changement<br />
de la forme juridique, qui fait passer l’édiction des<br />
règles d’une simple directive à un règlement, doit<br />
conduire à supprimer les particularismes locaux, et<br />
les délais de transposition. Outre sa simplification,<br />
cette nouvelle forme juridique rend inapplicable les<br />
réglementations nationales incompatibles avec les<br />
causes matérielles qu’elle contient.<br />
Pierre LEBON, Directeur<br />
Adjoint, ASQUAL<br />
Pierre Lebon, Directeur Adjoint de l’ASQUAL, a<br />
enfin pris la parole pour clore cette première partie<br />
dont l’objectif était de faire toute la lumière sur les<br />
cosmétotextiles. Il a d’abord précisé le rôle de la<br />
certification d’un produit, qui a un double objectif :<br />
la sécurisation des consommateurs et la garantie<br />
offerte par les distributeurs. "Avec un produit certifié,<br />
les utilisateurs peuvent prendre de meilleures<br />
décisions concernant les produits présents sur le<br />
marché, et les fournisseurs peuvent, quant à eux,<br />
obtenir plus efficacement l’acceptation du marché<br />
en démontrant la conformité de leurs produits" a-t-il<br />
affirmé. Ceci étant, Pierre Lebon, tout en admettant<br />
que la définition des cosmétotextiles avait été<br />
précisée dès 2006, a expliqué que la mise en place<br />
d’un référentiel avait pris du temps même si le cahier<br />
des charges n’était pas impressionnant. L’ASQUAL a<br />
donc publié, en 2009, un référentiel de certification<br />
relatif aux cosmétotextiles dont les exigences<br />
principales portent sur le produit cosmétique utilisé<br />
après vérification de son innocuité, les BPF (Bonnes<br />
Pratiques de Fabrication) et la traçabilité, et le<br />
produit cosmétotextile lui-même après vérification<br />
de son innocuité et du contrôle des allégations<br />
communiquées aux consommateurs. Il a tenu à<br />
préciser que les exigences de ce référentiel étaient<br />
en phase avec le rapport technique CEN/TR 15917 :<br />
2009 réglementant les aspects généraux, la sécurité,<br />
les effets, la résistance à l’entretien et l’étiquetage,<br />
entre autres.<br />
"Les garanties<br />
de la certification<br />
A S Q U A L<br />
COSMETOTEXTILE<br />
attestent que le<br />
produit n’impacte<br />
pas la santé, que l’effet cosmétique est prouvé,<br />
et que la durabilité revendiquée est assurée. La<br />
certification permet aussi de garantir la transparence<br />
et la disponibilité de toutes ces informations" a-t-il<br />
ajouté.<br />
Alors que Dominique Demoinet lui demandait combien<br />
de produits cosmétotextiles étaient aujourd’hui<br />
certifiés par l’ASQUAL, Pierre Lebon a répondu qu’il<br />
fallait, dans de tels cas, attendre la réaction positive<br />
du marché pour voir les distributeurs s’engager dans<br />
une démarche de demande de certification.<br />
"Aujourd’hui, nous sommes là pour prouver que<br />
le marché est prêt et mûr. Très attentifs à leur<br />
corps et soucieux de minceur et de bien-être,<br />
les consommateurs sont en attente de bénéfices<br />
produits. Les cosmétotextiles peuvent leur apporter<br />
ces effets recherchés. C’est ce que nous allons voir<br />
dans la seconde partie" a-t-elle conclu après avoir<br />
remercié tous les intervenants pour leur présentation<br />
complète et de haut niveau.<br />
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2ème PARTIE : PAROLES AUX MARQUES<br />
ET AUX CONSMMATEURS<br />
<strong>COMPTE</strong> <strong>REN<strong>DU</strong></strong> <strong>DU</strong> <strong>SYMPOSIUM</strong> <strong>COSMéTOTEXTILES</strong><br />
Dominique DEMOINET Directrice DLD CONSULTANT<br />
Mateo AGLIAUDI Responsable R&D EUROJERSEY<br />
Sergi DOMENECH Responsable Marketing DOGI<br />
Christine SOHIER Responsable Scientifique SKIN’UP<br />
Marc VAUTIER Directeur Marketing LYTESS<br />
Armelle DELAAGE Responsable Marketing SIMONE PERELE<br />
Mélanie LEBIHAN CONSOMMATRICE<br />
Mateo AGLIAUDI, Responsable<br />
R&D, EUROJERSEY<br />
La seconde partie du symposium, destiné à faire<br />
le point sur le marché des cosmétotextiles, débuta<br />
par la présentation de deux nouveaux tissus maille<br />
développés par deux spécialistes présents au salon<br />
<strong>Interfilière</strong> : l’Italien Eurojersey et l’Espagnol Dogi.<br />
Mateo Agliaudi, Responsable R&D d’Eurojersey,<br />
dévoila au public qui ne le connaissait pas encore,<br />
le dernier-né de la gamme Sensitive : le A-More.<br />
"Ce nouveau Sensitive s’inscrit dans un nouveau<br />
concept de soin de peau, comparable à une crème de<br />
beauté. A-More signifie Act More -agit plus- car c’est<br />
exactement ce que fait ce cosmétotextile". Lancé<br />
avec un marketing soutenu et un visuel présentant<br />
un pot de crème qui n’est pas sans rappeler l’univers<br />
cosmétique féminin, le Sensitive A-More utilise la<br />
technologie de Nurel. "Nous avons choisi le Novarel<br />
Firming pour les qualités raffermissantes qu’il<br />
offre", a souligné Mateo Agliaudi avant de présenter<br />
les résultats des tests menés sur l’A-More : la peau<br />
est retonifiée après seulement 28 jours d’utilisation,<br />
et 95% des femmes reconnaissent une réelle<br />
différence, et 76% de vrais bénéfices.<br />
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Tél. : +33 1 49 68 33 50 – Fax : +33 1 49 68 04 78 – Web : www.la-federation.com<br />
Lorsque Dominique Demoinet lui a demandé<br />
comment cette innovation avait été ressentie par<br />
ses clients, il a répondu qu’elle avait été fort bien<br />
comprise et accueillie par ses clients. Mateo Agliaudi<br />
n’a pas caché sa satisfaction et sa confiance dans<br />
le succès à venir du "Sensitive ultra light Firming<br />
A-More".<br />
Sergi DOMENECH, Responsable<br />
Marketing, DOGI<br />
A son tour, Sergi Domenech a présenté sa gamme<br />
de cosmétotextiles Winn, développée en fait depuis
<strong>COMPTE</strong> <strong>REN<strong>DU</strong></strong> <strong>DU</strong> <strong>SYMPOSIUM</strong> <strong>COSMéTOTEXTILES</strong><br />
quelques saisons. "Dogi a commencé à présenter<br />
ses premières mailles à microcapsules en 2005. La<br />
marque Winn, contraction de Wellness et Innovation,<br />
a été lancée en 2007. Mais ce n’est qu’à partir du<br />
second semestre 2011 que nous avons senti un réel<br />
intérêt sur le marché" a-t-il expliqué. Cet intérêt<br />
s’est traduit immédiatement par une demande<br />
significative, et suffisamment importante pour inciter<br />
Sergi Domenech à affirmer : "Quand on regarde les<br />
15 dernières années, on peut dire que l’innovation la<br />
plus marquante pour le consommateur a été l’arrivée<br />
des microfibres, plus douces, moins agressives pour<br />
la peau. Les cosmétotextiles sont la prochaine étape<br />
de cette révolution". A Dominique Demoinet qui lui<br />
demandait également comment ses clients avaient<br />
perçu cette innovation, il précisa : "La confidentialité<br />
m’oblige à taire le nom de mes clients. Mais je peux<br />
vous affirmer qu’il y a deux grandes marques qui<br />
ont passé des commandes très importantes. Cela<br />
suffit à attester le succès qui va très prochainement<br />
couronné le Winn Slim et le Winn Firming".<br />
Christine SOHIER, Responsable<br />
Scientifique, SKIN’UP<br />
Deux fabricants ont ensuite pris la parole pour présenter<br />
leur gamme de produits et leurs allégations.<br />
Christine Sohier, Responsable Scientifique chez<br />
Skin’Up, a d’abord souligné l’expertise de l’entreprise,<br />
premier laboratoire cosmétotextile français<br />
installé en Touraine, et fabricant de cosmétotextiles<br />
depuis 2005 sous la marque Skin’Up. Puis, elle a<br />
expliqué "sa" technologie,<br />
précisant<br />
que des millions<br />
de microcapsules<br />
contenant une formule<br />
concentrée<br />
riche en extraits<br />
d’algues marines<br />
et d’huile de graine<br />
de carthame étaient<br />
fixées au cœur de<br />
la fibre. "Lorsque la<br />
fibre se tend et se<br />
détend au rythme<br />
des mouvements<br />
du corps, la rupture<br />
des capsules libère<br />
l’actif cosmétique<br />
et agit sur la peau".<br />
Christine Sohier, après avoir insisté sur le fait que<br />
Skin’Up sélectionnait minutieusement les extraits<br />
actifs de plantes et de fruits en respectant dans sa<br />
formulation une politique rigoureuse en terme de<br />
qualité mais aussi de contrôles et de traçabilité, a<br />
souligné l’originalité du témoin d’efficacité. "C’est<br />
une première mondiale qui permet de connaître au<br />
fur et à mesure l’épuisement des principes actifs. La<br />
réglette au départ est rose fuchsia foncé. Lorsqu’elle<br />
est totalement éclaircie, cela signifie que toutes<br />
les microcapsules ont été consommées et qu’il est<br />
temps de recharger le cosmétotextile avec le vaporisateur<br />
de brume". Après avoir indiqué que la gamme<br />
minceur de Skin’Up était assurément la gamme<br />
phare, elle a souligné que Skin’Up proposait aussi<br />
des gammes de produits relaxants et rafraichissants<br />
(mi-bas) et des soins capillaires (serviettes), et<br />
qu’une ligne Spa pour le corps allait prochainement<br />
être lancée avec des peignoirs hydratants. Christine<br />
Sohier a présenté quelques-uns de ses bests-sellers,<br />
boxers, corsaires, culottes, avant de conclure<br />
sur son dernier-né, le Biowave, lancé sur le salon<br />
Mode City, et dont les résultats des tests d’efficacité<br />
sont sans appel : -4,4 cm de tour de hanche, -5,4 cm<br />
de tour de taille et -3,7 cm de tour de cuisses obtenus<br />
par un tiers des utilisateurs après 28 jours d’utilisation<br />
quotidienne, à raison de 8h par jour.<br />
LA FEDERATION DE LA mAILLE & DE LA LINgERIE – 37/39, rue de Neuilly – 92110 Clichy<br />
Tél. : +33 1 49 68 33 50 – Fax : +33 1 49 68 04 78 – Web : www.la-federation.com
<strong>COMPTE</strong> <strong>REN<strong>DU</strong></strong> <strong>DU</strong> <strong>SYMPOSIUM</strong> <strong>COSMéTOTEXTILES</strong><br />
Marc VAUTIER, Directeur<br />
Marketing, LYTESS<br />
Rodé à un marketing qu’il maîtrise parfaitement,<br />
Marc Vautier, Directeur Marketing de Lytess, a<br />
captivé l’auditoire après avoir interpellé le public<br />
féminin sur sa quête obsessionnelle de minceur<br />
et de bien-être, "un besoin universel et intemporel<br />
qui va croissant et se traduit dans un marché de<br />
la minceur en constante évolution, un marché tiré<br />
par l’innovation" a-t-il ajouté. Le public masculin<br />
a, à son tour, été pris à partie et c’est avec plaisir<br />
qu’il a mentionné le succès de Lytess qui collabore,<br />
depuis 2008, avec différentes enseignes et marques<br />
notamment celles du groupe L’Oréal, Mennen, après<br />
Biotherm, Garnier et Mixa. Marc Vautier a rappelé<br />
le savoir-faire cosmétique de Lytess qui utilise des<br />
formulations composées à 100% de concentrés<br />
actifs dans 26 formulations cosmétiques exclusives<br />
et sans parabènes. Attribuant le leadership de son<br />
entreprise à la maîtrise de différents savoir-faire, il<br />
a expliqué que le succès de Lytess était le résultat<br />
d’une solide expertise cosmétique combinée à un<br />
savoir-faire textile en tricotage circulaire et sans<br />
couture. Puis, il a insisté sur le principe de la chronodiffusion<br />
en continu qui permet, à ses produits, de<br />
disposer d’une quantité d’actifs suffisante pour la<br />
durée du soin et au-delà, et qui permet également la<br />
libération des principes actifs microencapsulés par<br />
simple frottement du textile sur la peau. "La chronodiffusion<br />
est le relargage contrôlé et progressif des<br />
microcapsules en continu 8 heures par jour", a-t-il<br />
résumé avant d’insister à son tour sur l’importance<br />
des garanties d’efficacité, attestées par toute un<br />
série d’essais cliniques et contrôles industriels.<br />
Arrivé au terme de sa démonstration, Marc Vautier<br />
a présenté rapidement les gammes Slim Express,<br />
Stop Cellulite, Sculpt & Slim, Sculpt & Lift, avant<br />
d’aborder les nouveaux horizons thérapeutiques<br />
dermotextiles que Lytess voudrait explorer et pour<br />
lesquels elle consacre 10% de son chiffre d’affaires en<br />
R&D. Sécheresse cutanée et atopie, antivergetures,<br />
antidouleurs ligamentaires ou lombaires, aprèssolaire,<br />
beauté des pieds sont dans la boite. Créée en<br />
2003 avec le 1 er collant minceur, Lytess est aujourd’hui,<br />
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avec 5,4 millions de produits vendus, n°1 des ventes<br />
MDD/Private Label et le leader du marché pour la<br />
commercialisation des collections multisecteurs.<br />
Armelle DELAAGE,<br />
Responsable Marketing,<br />
SIMONE PERELE<br />
Un grand vent de douceur et de féminité a soufflé<br />
sur le symposium quand Armelle Delaage a pris la<br />
parole pour évoquer la démarche "cosmétotextile"<br />
de Simone Pérèle, cette grande corsetière qui a, dans<br />
les années 50, révolutionné l’idée même du soutiengorge.<br />
"Si la marque a choisi de développer deux<br />
lignes cosmétotextiles, c’est que nous avions deux<br />
objectifs : obtenir un résultat 'textile' en agissant<br />
sur la matière pour une recherche optimum de<br />
douceur (ligne Caressence), et obtenir des résultats<br />
'cosmétiques' en insérant dans la microfibre des<br />
actifs amincissants (ligne Top Model)" a expliqué<br />
Armelle Delaage.<br />
"Cette double démarche est intéressante, a glissé<br />
Dominique Demoinet, car elle permet de souligner<br />
l’intérêt des cosmétotextiles et d’évaluer leurs
<strong>COMPTE</strong> <strong>REN<strong>DU</strong></strong> <strong>DU</strong> <strong>SYMPOSIUM</strong> <strong>COSMéTOTEXTILES</strong><br />
perspectives de développement qui vont donc au-delà<br />
du marché de la minceur dont nous avons beaucoup<br />
parlé jusqu’à maintenant". Lancée l’an dernier,<br />
la ligne Caressence de Simone Pérèle a connu<br />
un succès d’emblée auprès des consommatrices<br />
car elle a su convaincre les inconditionnelles de<br />
la maille microfibre ou coton, particulièrement<br />
réticentes aux dentelles qu’elles estiment souvent<br />
moins confortables. "Nous avons choisi d’associer<br />
un spacer 3D qui procure un 'fit' parfait à de la<br />
dentelle à microcapsules d’aloe vera qui devient<br />
alors extrêmement douce et confortable", a précisé<br />
Armelle Delaage avant de conclure en expliquant la<br />
démarche très différente qui a justifié le lancement<br />
de la ligne Top Model. Première ligne en microfibre<br />
Lycra Beauty et dentelle, Top Model sculpte et<br />
raffermit le corps, gomme les capitons et réduit<br />
l’effet peau d’orange grâce aux principes actifs.<br />
Mélanie LEBIHAN,<br />
Consommatrice<br />
Ces propos, étayés d’un côté par des allégations<br />
encadrées par des organismes officiels, et appuyés<br />
d’un autre côté par des chiffres attestés par des<br />
laboratoires, auront-ils suffi à convaincre le public ? Et<br />
les consommatrices, qu’en pensent-elles ? Mélanie<br />
Lebihan, une consommatrice, s’est clairement<br />
exprimée pour expliquer qu’elle était jusqu’ici plutôt<br />
méfiante quant aux produits cosmétotextiles vantant<br />
des propriétés adoucissantes et/ou amincissantes.<br />
"Je veux bien croire à leur efficacité car je les ai<br />
fait tester autour de moi et plusieurs amies m’ont<br />
effectivement confirmé des résultats probants.<br />
Mais je trouve vraiment que ces produits ne sont<br />
pas accueillants, leur présentation n’incite pas à les<br />
acheter, leurs packagings ne sont pas attirants",<br />
a-t-elle gentiment accusé. Il n’en fallait pas plus<br />
pour faire réagir Marc Vautier et Christine Sohier. La<br />
jeune femme a été grandement invitée à passer outre<br />
cette perception négative. S’agissant de produits<br />
ayant des allégations précises, les marques, comme<br />
Lytess ou Skin’Up, ont un grand souci d’information<br />
et de transparence, et les packagings sont avant<br />
tout conformes à ce souci d’honnêteté vis-à-vis des<br />
consommatrices.<br />
Dominique DEMOINET,<br />
Directrice, DLD CONSULTANT<br />
Le public n’ayant pas exprimé de demandes de<br />
complément d’informations, ni interrogé l’un ou<br />
l’autre des intervenants après ce symposium de<br />
deux heures très complet, Dominique Demoinet<br />
a donc conclu le sujet en soulignant que le chiffre<br />
d’affaires mondial des cosmétotextiles était estimé<br />
à 500 millions d’euros selon l’IFM en 2013 et qu’il<br />
était donc essentiel de ne pas sous-estimer les<br />
perspectives de développement de cette génération<br />
de "textiles intelligents", ne serait-ce qu’en<br />
France où le marché de la minceur a représenté<br />
1 milliard d’euros en 2010. "D’autres générations<br />
de 'nouveaux textiles' vont suivre, les textiles<br />
intelligents qui capturent les infrarouges et qui<br />
sont développés à partir de technologies à base de<br />
céramique émergent déjà. N’oubliez pas, a-t-elle<br />
souligné, qu’on estime que dans 20 ans, 80% des<br />
textiles seront techniques ou fonctionnalisés".<br />
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