23.06.2013 Views

Diaporama TP1 - Lycée Van Dongen

Diaporama TP1 - Lycée Van Dongen

Diaporama TP1 - Lycée Van Dongen

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Biologie végétale<br />

<strong>TP1</strong> : SÉLECTION ET DOMESTICATION DES<br />

PLANTES D’INTÉRÊT


Constat de départ<br />

Des études récentes, essentiellement génétiques et cytogénétiques, ont permis d'établir une classification des blés<br />

actuels et de leurs ancêtres et une nomenclature claire des différentes espèces botaniques.<br />

À notre époque, on trouve du blé sauvage et du blé cultivé. La répartition géographique des espèces sauvages de blé<br />

se limite au Bassin méditerranéen (au Moyen-Orient).<br />

La différence essentielle entre les blés sauvages et les blés cultivés est qu'à maturité, les épillets composant les<br />

épis des variétés sauvages tombent spontanément au sol après désarticulation de l'épi. Au sol, sous l'effet de<br />

l'humidité, les grains contenus dans ces épillets germent. On ne peut donc les utiliser pour les conserver et en faire<br />

de la farine.<br />

Les premiers cultivateurs ont sélectionné des mutants dont les épis ne se désarticulent pas spontanément (-9 500<br />

ans environ). Les grains ne tombent pas au sol ce qui permet de les récolter, de les conserver et d'en faire de la<br />

farine.<br />

Ces blés mutants ne sont plus capables de survivre et de se multiplier spontanément, et pour avoir une nouvelle<br />

récolte, l'homme doit intervenir en semant lui-même une partie des grains qu'il a récoltés.<br />

Dans le tableau de classification des blés, les études génétiques et cytogénétiques montrent que le blé nu dur,<br />

Triticum turgidum variété durum dérive du blé vêtu T. turgidum var. dicoccum, alors que le Τ. aestivum var.<br />

aestivum, blé nu tendre, dérive du blé vêtu, T. aestivum var. spelta.<br />

Des études cytogénétiques ont montré que les blés hexaploïdes dérivaient des blés tétraploïdes qui, eux-mêmes,<br />

dérivaient des blés diploïdes.<br />

Blé<br />

sauvage Vêtu<br />

Blé<br />

cultivé<br />

Vêtu<br />

Nu<br />

Diploïde Tétraploïde Hexaploïde<br />

T. monococcum var. T. turgidum var. Aucune espèce<br />

boeoticum<br />

dicoccoïdes<br />

connue<br />

T. monococcum var. T. turgidum T. turgidum var.<br />

monococcum var.dicoccum<br />

spelta<br />

Engrain<br />

Amidonnier<br />

T. turgidum var.<br />

Grand épeautre<br />

durum<br />

Blé dur<br />

T. turgidum var.<br />

turgidum<br />

Blé Poulard<br />

T. aestivum var.<br />

aestivum<br />

Blé tendre<br />

Source : « Le blé dans l'Egypte ancienne. Étude botanique liée à la terminologie utilisée dans les scènes agricoles et dans les textes<br />

religieux. » Mémoire présenté à l'École des Langues Orientales Anciennes (Institut catholique de Paris). Septembre 1990.


Acquis :<br />

Les cultures végétales se font dans des agrosystèmes sous le contrôle de<br />

l’Homme<br />

La biodiversité évolue au cours du temps, notamment par l’apparition de<br />

nouvelles espèces<br />

L’apparition de nouvelles espèces se fait toujours à partir d’espèces<br />

préexistantes par spéciation<br />

La diversification du vivant se fait, notamment, grâce à des mécanismes<br />

génétiques divers<br />

Observations :<br />

L’homme a sélectionné, il y a près de 10 000 ans, des caractères spécifiques et<br />

intéressants du blé sauvage pour le cultiver<br />

Cette sélection s’est traduite par une diversification des "blés" et une<br />

complexification de leur génome<br />

Problème : Comment la sélection empirique des plantes<br />

cultivées par l’Homme a-t-elle conduit à une complexification<br />

des génomes à l’origine d’une augmentation de la<br />

biodiversité végétale ?


Les blés cultivés, actuels,<br />

ont des caractéristiques<br />

proches d’espèces sauvages<br />

telles que l’amidonnier<br />

ou l’engrain<br />

Ces espèces sauvages<br />

proches des blés cultivés<br />

se situent dans des régions<br />

où l’on retrouve archéologiquement<br />

les plus anciens<br />

grains de blé connus


On peut donc supposer :<br />

- Que les blés actuels sont apparentés aux espèces sauvages<br />

- Que les blés actuels ont été domestiqués, en premier lieu, dans les<br />

régions où l’on trouve ces espèces sauvages (foyers de domestication)<br />

Les caractères des espèces<br />

sauvages favorisent leur survie<br />

en milieu naturel (protection des<br />

grains, bonne dissémination et<br />

adaptation en fonction des<br />

conditions)<br />

En revanche, la culture des blés<br />

est facilitée si ces caractères<br />

sont exactement inversés<br />

Les caractères favorables aux espèces cultivées ne sont pas favorables à<br />

leur vie en milieu naturel, ce qui explique leur incapacité à y survivre


Les espèces cultivées ont été sélectionnées artificiellement à partir d’espèces<br />

sauvages dans différentes régions en fonction de l’espèce concernée<br />

Cette sélection artificielle est appelée « processus de domestication » et les<br />

régions de sélection « foyers de domestication »<br />

Les caractères recherchés par l’Homme lors de cette sélection sont ceux qui<br />

facilitent la culture, les récolte et l’utilisation des espèces cultivées<br />

BILAN<br />

La sélection exercée par l'Homme sur les plantes cultivées<br />

a souvent retenu (volontairement ou empiriquement) des<br />

caractéristiques génétiques différentes de celles qui sont<br />

favorables pour les plantes sauvages.


Mécanismes de diversification des génomes<br />

Spartina maritima Spartina alterniflora Spartina x townsendii Spartina anglica<br />

/<br />

2n = 60<br />

2n = 62<br />

2n = 61<br />

2n = 122<br />

L’ordre d’apparition des différentes spartines et leur nombre respectif de<br />

chromosomes permettent de déduire que :<br />

- Il y a eu croisement entre Spartina maritima et Spartina alterniflora (espèces<br />

parentales)<br />

- On a alors obtenu Spartina x townsendii (hybride)<br />

- Puis il y a eu doublement de la quantité des chromosomes de Spartina x<br />

townsendii à l’origine de l’apparition de Spartina anglica<br />

Comment se passe ce doublement à l’origine d’une nouvelle espèce?


Deux individus appartenant à 2<br />

espèces différentes peuvent<br />

s’hybrider<br />

Le descendant hérite donc d’un lot<br />

de chromosome de chaque parent<br />

Ces chromosomes provenant de deux<br />

espèces différentes ils ne sont pas<br />

homologues, l’appariement pendant la<br />

méiose n’est pas possible (les<br />

hybrides sont en général stériles)<br />

Un événement accidentel de doublement des chromosomes peut suivre l’hybridation<br />

chaque chromosome retrouve son homologue méiose possible fertilité<br />

rétablie<br />

Ces polyploïdes ont des génomes différents de ceux des espèces parentales<br />

ils expriment des caractères différents<br />

Une espèce polyploïde se caractérise par plus de 2 jeux complets de chromosomes :<br />

- Si ils ont pour origine la même espèce : autopolyploïdie<br />

- Si ils ont pour origine des espèces différentes : allopolyploïdie<br />

Dans le monde végétal, les événements de polyploïdisation ont été relativement<br />

fréquents<br />

70 % des plantes à fleurs (angiospermes) ont eu au moins un événement de<br />

polyploïdisation dans leur histoire évolutive


BILAN<br />

Les hybridations suivies de polyploïdisation sont un des<br />

mécanismes de diversification des génomes.


Génome 4n = 28<br />

Génome 4n = 28<br />

Génome 4n = 28 Génome 6n = 42<br />

Dans l’histoire évolutive<br />

du blé, on constate qu’il y<br />

a plusieurs événements<br />

d’hybridation qui ont été<br />

suivis de doublement du<br />

nombre de chromosomes,<br />

ce qui a aboutit à<br />

l’obtention de nouvelles «<br />

espèces » de blés


La sélection phénotypique<br />

correspond<br />

à la sélection d’un<br />

caractère d’intérêt,<br />

ici le poids des<br />

graines récoltées<br />

On constate que le poids du grain est un caractère héréditaire car les graines<br />

récoltées l’année n+1 à partir des semences sélectionnées l’année n ont un poids plus<br />

important<br />

Pour pouvoir être sélectionné, ce caractère doit être visible et pouvoir être<br />

transmis à la descendance (il doit donc être codé génétiquement)<br />

Des caractères intéressants sont identifiés par l’homme qui sélectionnent les<br />

graines les possédant : il modifie, de générations en générations, les<br />

caractéristiques des espèces cultivées qui présentent finalement un ensemble de<br />

caractères utiles à l’homme<br />

L’ensemble de ces caractères constitue le syndrome de domestication :<br />

processus de sélection artificielle


BILAN<br />

Les techniques de croisement permettent d'obtenir de<br />

nouvelles plantes qui n'existaient pas dans la nature<br />

(nouvelles variétés, hybrides, etc.).


Les différentes variétés de choux existant actuellement sont issues de processus<br />

de domestication ayant eu lieu dans différentes régions (foyers de domestication)<br />

Mais toutes ces nouvelles variétés de choux ont été obtenues à partir de la même<br />

espèce sauvage, présente dans les 4 foyers de domestication<br />

Comment une même espèce peut-elle être à l’origine de 4 nouvelles variétés ?


Les choux de Bruxelles, le<br />

chou-fleur, le chou vert et<br />

le Brocoli sont tous issus<br />

de la même espèce<br />

sauvage, Brassica oleracea<br />

Chacune de ces variétés<br />

de chou correspond à une<br />

partie différente de<br />

l’espèce sauvage<br />

Dans le cas du chou, la sélection a porté sur une hypertrophie de 4 régions de<br />

l’espèce sauvage :<br />

- De l’inflorescence pour le brocoli<br />

- Des bourgeons latéraux (axillaires) pour les choux de Bruxelles<br />

- Des bourgeons terminaux pour le chou vert<br />

- Des fleurs et tiges pour le chou-fleur<br />

Parallèlement, une pratique culturale spécifique et des qualités nutritionnelles<br />

spécifiques ont été sélectionnées


A partir d’espèces déjà domestiquées il est possible de poursuivre une sélection<br />

artificielle, d’origine humaine<br />

Une même espèce domestiquée peut ainsi présenter différentes variétés, différant<br />

par leur pratique culturale, leurs qualités nutritionnelles …<br />

Ces différentes variétés sont le produit d’une variété domestiquée plus ancienne,<br />

elle-même produit d’une sélection agricole localisée<br />

BILAN<br />

Une même espèce cultivée comporte souvent plusieurs<br />

variétés sélectionnées selon des critères différents ; c'est<br />

une forme de biodiversité.


Mécanismes génétiques à la<br />

base des sélections variétales<br />

Dans cet exemple, à<br />

chaque génération on<br />

croise le résultat de la<br />

génération précédente<br />

présentant une résistance<br />

à la tavelure avec<br />

la variété « élite »,<br />

intéressante pour sa<br />

productivité, ses qualités<br />

gustatives …<br />

En recherchant le<br />

génotype de chaque<br />

génération, on remarque<br />

que la sélection induit un<br />

génotype caractéristique<br />

de la variété « élite »<br />

avec cependant une<br />

homozygotie pour le gène<br />

de résistance à la<br />

tavelure


SÉLECTION<br />

GÉNÉTIQUE<br />

(production<br />

de nouvelles<br />

espèces<br />

végétales par<br />

hybridation<br />

d’espèces<br />

parentales,<br />

stables)<br />

POINTS POSITIFS POINTS NÉGATIFS<br />

- Homogénéité de la F1<br />

- Apparition de nouvelles variétés<br />

végétales hybrides ayant uniquement<br />

les caractères d’intérêt<br />

des variétés parentales = vigueur<br />

hybride<br />

Meilleure performance des<br />

variétés hybrides<br />

Meilleur rendement des<br />

variétés hybrides<br />

- Hybrides non stables<br />

Achat des semences de ces<br />

hybrides chaque année auprès des<br />

industries agro-alimentaires<br />

Coût important pour l’agriculteur<br />

- Variétés souvent plus demandeuses<br />

en eau<br />

Augmentation des irrigations<br />

Fort prélèvement sur les<br />

ressources en eau douce de la<br />

planète<br />

- Variétés souvent moins résistantes<br />

naturellement malgré leurs performances<br />

Augmentation de l’utilisation des<br />

produits phytosanitaires<br />

Augmentation des risques de<br />

pollutions<br />

- Variétés cultivées en monoculture<br />

Diminution de la biodiversité<br />

Et un documentaire intéressant : http://www.youtube.com/watch?v=-qX0KHYBum8

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!