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Resident non-domiciled - L'ECHO, le magazine des familles ...

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[ FOCUS<br />

En 2005, l’idée d’une Constitution<br />

rassemb<strong>le</strong>use, dévoreuse <strong>des</strong> traités<br />

antérieurs, n’est pas passée<br />

On est donc retombé dans la méthode<br />

traditionnel<strong>le</strong> de l’amendement <strong>des</strong><br />

textes signés à Rome et à Maastricht en<br />

1957 et 1992. Cette fois, la volonté<br />

d’induire une réforme <strong>des</strong> institutions<br />

a guidé <strong>le</strong>s rédacteurs. Le renforcement<br />

du Conseil européen, la réduction du<br />

nombre de commissaires, l’extension <strong>des</strong><br />

pouvoirs du Par<strong>le</strong>ment, la place réservée<br />

à la Banque centra<strong>le</strong> européenne forment<br />

l’essentiel d’un agenda à honorer dés<br />

2009. Un épisode à marquer d’une pierre<br />

blanche, puisqu’il confère à l’UE la<br />

personnalité juridique. Encore faut-il<br />

que ce traité simplifié soit ratifié.<br />

En France, <strong>le</strong>s larmes de crocodi<strong>le</strong>s<br />

versées sur la défunte Constitution ne<br />

sont plus un sujet<br />

Sans ambages, la ratification se fait par<br />

voie par<strong>le</strong>mentaire, à l’appui d’un<br />

ca<strong>le</strong>ndrier au pas de charge. Le 4 février,<br />

sur avis favorab<strong>le</strong> du Conseil<br />

Constitutionnel, députés et sénateurs se<br />

réunissent en congrès dans l'ai<strong>le</strong> du Midi<br />

du château de Versail<strong>le</strong>s et votent<br />

promptement la révision du titre XV de<br />

la Constitution. Le 7, de retour à Paris,<br />

<strong>le</strong> temps que <strong>le</strong> Conseil <strong>des</strong> Ministres<br />

de la veil<strong>le</strong> voit passer <strong>le</strong> texte, et après<br />

un rapide tour de piste de quelques<br />

« <strong>non</strong>istes », l’Assemblée approuve à<br />

une écrasante majorité la loi autorisant<br />

la ratification du traité dans l’après-midi,<br />

tandis que <strong>le</strong> Sénat s’en acquitte dans la<br />

nuit qui suit. En vertu de l'artic<strong>le</strong> 52 de<br />

30 L’ECHO Avril-Mai 2008<br />

par Claire Chick<br />

Mil<strong>le</strong>-feuil<strong>le</strong><br />

à la crème anglaise<br />

La construction européenne est à l’image d’un mil<strong>le</strong>-feuil<strong>le</strong>:<br />

un empi<strong>le</strong>ment d’engagements juridiques qui se suivent et<br />

ne se ressemb<strong>le</strong>nt pas, tenus entre eux par un liant<br />

fondateur, et dont <strong>le</strong> Traité de Lisbonne, signé <strong>le</strong> 13<br />

décembre dernier, n'est qu’un nouvel étage feuil<strong>le</strong>té.<br />

la Constitution <strong>le</strong> Président Sarkozy peut<br />

signer. Le jeudi 14 février, c’est chose<br />

faite. La France est devenue, <strong>le</strong> cinquième<br />

pays à adopter <strong>le</strong> texte de Lisbonne. Foi<br />

<strong>des</strong> colonnes du Journal officiel. Ouf !<br />

La République n’a pas traîné, on n’en a<br />

pas beaucoup parlé, mais l’UE est<br />

soulagée. En quelques jours seu<strong>le</strong>ment,<br />

<strong>le</strong>s par<strong>le</strong>mentaires ont soldé <strong>le</strong> débat<br />

sur l'Europe qui, il y a moins de trois ans,<br />

avait enflammé la France pendant <strong>des</strong><br />

mois entiers. Et <strong>le</strong> "<strong>non</strong>" retentissant<br />

du 29 mai 2005 est refoulé au registre<br />

de l’histoire ancienne.<br />

De l’autre côté de la Manche, c’est<br />

beaucoup moins simp<strong>le</strong><br />

Probab<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong> coût d’arrêt en 2005<br />

au processus de ratification a évité aux<br />

Britanniques un débat national sur un<br />

thème qu’ils approchent avec méfiance.<br />

Mais l’Europe est un<br />

“<br />

serpent de mer. Et<br />

aujourd’hui, il faut choisir.<br />

On n’est jamais très sûrs<br />

dans quel<strong>le</strong> mesure ils<br />

adhèrent à l’idée<br />

européenne, mais <strong>le</strong>ur<br />

gouvernement s’est déclaré en faveur<br />

du traité et pour une ratification<br />

par<strong>le</strong>mentaire. Aïe ! Le Labour n’avait-il<br />

pas promis en 2005 qu’ils iraient à<br />

Bruxel<strong>le</strong>s en vertu d’un référendum ?<br />

C’est en tout cas l’argument phare de<br />

l’opposition<br />

A l’appui d’un rapport de la Commission<br />

<strong>des</strong> Affaires étrangères de la Chambre <strong>des</strong><br />

Communes, el<strong>le</strong> fourbit ses armes : <strong>le</strong>s<br />

provisions contenues dans <strong>le</strong> texte de<br />

Lisbonne étant identiques à cel<strong>le</strong>s du feu<br />

projet constitutionnel, <strong>le</strong> Royaume-Uni<br />

doit se pro<strong>non</strong>cer par voie référendaire.<br />

Les Conservateurs monopolisent ainsi <strong>le</strong><br />

thème de l’intervention démocratique.<br />

Organisateurs de la campagne « I want<br />

a referendum » ils parcourent <strong>le</strong> pays,<br />

sondent <strong>le</strong>s mécontents, se rallient un<br />

vent de fronde Travailliste emmené par<br />

Ian Davidson, tandis que <strong>le</strong>s Libérauxdémocrates,<br />

à cheval sur une position<br />

banca<strong>le</strong> du ni « oui » ni « <strong>non</strong> », refusent<br />

fina<strong>le</strong>ment de tomber dans <strong>le</strong>ur<br />

escarcel<strong>le</strong>.<br />

Les six semaines de batail<strong>le</strong> politique sur<br />

la procédure de ratification du Traité de<br />

Lisbonne prennent <strong>des</strong> airs de guerre de<br />

tranchées, au moment où <strong>le</strong> Speaker <strong>des</strong><br />

Communes vacil<strong>le</strong> du haut de son<br />

Perchoir. L’issue? Le scrutin du 5 mars<br />

dernier a de justesse donné raison au<br />

Et aujourd’hui, il faut choisir.<br />

Premier Ministre, et, à moins d’un<br />

revirement spectaculaire de la Chambre<br />

<strong>des</strong> Lords, la ratification, ou pas, se fera<br />

au Par<strong>le</strong>ment.<br />

Reste aux MPs ( Members of Parliament),<br />

entrés en scrutiny, à se pro<strong>non</strong>cer sur la<br />

recevabilité d’un texte à propos duquel la<br />

Grande-Bretagne s’en est plutôt bien<br />

sortie : <strong>des</strong> « lignes rouges » parcourent<br />

<strong>le</strong> traité, qui déterminent <strong>le</strong>s nouveaux<br />

“L’Europe est un serpent de mer.<br />

C. Chick

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