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Noir & Blanc - Florimon-Louis de Kerloar

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<strong>Noir</strong> & <strong>Blanc</strong><br />

<strong>de</strong> trouver quelque chose avant la nuit, autrement aurions-nous dû opter pour<br />

un hôtel pas cher sur Khao San Road, <strong>de</strong> l’autre côté <strong>de</strong> la ville.<br />

Nous résolûmes <strong>de</strong> tenter notre chance avant et <strong>de</strong> nous rendre au<br />

COEER, un organisme catholique encore choisi au hasard qui s’occupait <strong>de</strong><br />

réfugiés. Dans la rue <strong>de</strong> MSF, à gauche en sortant du bâtiment et à environ<br />

cinq cents mètres, se trouvait l’arrêt <strong>de</strong> bus. Nous fîmes une petite halte pour<br />

nous acheter un Pepsi près d’une agence Nouvelles Frontières, y posâmes<br />

notre sac et nous assîmes <strong>de</strong>ssus pour le boire lorsqu’une jeune femme sortit<br />

<strong>de</strong> la boutique d’à-côté pour s’acheter une glace. Nous voulions savoir si elle<br />

savait où se trouvait la soï Katsuwan, la rue du COEER. Nous souhaitions<br />

seulement cette information sans particulièrement vouloir engager la<br />

conversation mais elle ne l’entendit pas ainsi, répondit qu’elle ne savait pas et<br />

voulut entendre notre récit. Elle parlait un peu anglais et connaissait quelques<br />

mots en français car son ex l’était. Nous la lui racontâmes à elle aussi, ce qui<br />

sembla beaucoup l’intéresser au point <strong>de</strong> nous proposer <strong>de</strong> dormir chez elle<br />

quelque temps, moyennant une somme tout à fait mo<strong>de</strong>ste (1500 bahts) en<br />

attendant <strong>de</strong> trouver autre chose. Nous acceptâmes mais il nous fallait<br />

absolument d’abord essayer le COEER ; une intuition ! Elle en parla à sa<br />

patronne dans la boutique et nous accompagna puisqu’elle le voulait tant. Elle<br />

nous appela également un taxi et en l’attendant, nous essayâmes <strong>de</strong> faire plus<br />

ample connaissance avec elle. Elle s’appelait Nah et nous donna son numéro<br />

<strong>de</strong> téléphone en échange <strong>de</strong> notre courriel.<br />

Vingt minutes et 75 bahts plus tard, nous arrivâmes au COEER dont les<br />

locaux étaient installés dans une sorte <strong>de</strong> cité pas très chic. Le père Pibun nous<br />

reçut et nous signala qu’il ne pouvait rien directement pour nous. En revanche,<br />

il souhaitait nous recomman<strong>de</strong>r aux Missions Étrangères <strong>de</strong> Paris (MEP) et un<br />

grand homme au nom oublié nous y conduisit avec sa voiture. Il nous fallut<br />

quinze minutes <strong>de</strong> plus pour nous y rendre. Pendant ce temps, nous<br />

expliquâmes plus précisément notre cas au chauffeur qui nous proposa<br />

généreusement <strong>de</strong> venir le voir si nous ne trouvions pas bonheur aux MEP.<br />

Arrivé à la mission, le père Yves Le Bézu nous accueillit, écouta notre<br />

histoire et nous posa plusieurs questions sur nos motivations, nos intentions,<br />

etc. Le grand monsieur décida <strong>de</strong> reconduire pendant ce temps Nah chez elle<br />

et elle nous laissa à nouveau son numéro en nous faisant promettre <strong>de</strong> la<br />

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