Adolf Hitler à <strong>la</strong> tour Eiffel pour symboliser sa victoire sur <strong>la</strong> <strong>France</strong>. 6 • <strong>Fondation</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> <strong>Libre</strong> Parallèlement, <strong>les</strong> forces nava<strong>les</strong>, créées en juillet 1940 par l’amiral Émile Muselier, sont engagées sur toutes <strong>les</strong> mers : en Méditerranée où le sous-marin Narval rallie Malte dès le 26 juin 1940 ; dans l’océan Indien, où le Savorgnan <strong>de</strong> Brazza assure <strong>de</strong>s missions <strong>de</strong> patrouille et d’escorte; dans le Pacifique, où l’aviso Chevreuil rallie Wallis et Futuna à <strong>la</strong> <strong>France</strong> <strong>Libre</strong> le 2 mai 1942 ; dans l’At<strong>la</strong>ntique et <strong>la</strong> mer du Nord, où l’Aconit, commandée par le lieutenant <strong>de</strong> vaisseau Jean Levasseur, coule <strong>de</strong>ux U-Boote le 11 mars 1943, tandis que <strong>la</strong> Roselys se distingue en venant au secours <strong>de</strong> navires en détresse. Participant au dispositif allié, <strong>les</strong> FNFL assurent également <strong>de</strong>s missions décisives <strong>de</strong> manière autonome, comme le 24 décembre 1941, quand une flotte composée du sous-marin Surcouf et <strong>de</strong>s corvettes Mimosa, Aconit et Roselys rallie sans combat Saint- Pierre et Miquelon. La marine marchan<strong>de</strong> prend, elle aussi, une part active dans <strong>les</strong> convois <strong>de</strong> ravitaillement alliés sur toutes <strong>les</strong> mers, et, en particulier, sur <strong>la</strong> route <strong>de</strong> l’Arctique. Une autre unité, <strong>les</strong> fusiliers marins du commando Kieffer, débarque parmi <strong>les</strong> premiers à Ouistreham, en Normandie, le 6 juin 1944. Engagés avec <strong>les</strong> Britanniques dans <strong>la</strong> lutte dès <strong>la</strong> bataille d’Angleterre, <strong>les</strong> aviateurs, <strong>de</strong> leur côté, constituent <strong>de</strong>s groupes autonomes qui combattent au Tchad, en Égypte ou en Éthiopie. Baptisés du nom <strong>de</strong>s provinces <strong>de</strong> <strong>France</strong> sous l’impulsion du colonel Martial Valin, leur chef à partir du 6 juillet 1941, le groupe <strong>de</strong> chasse Alsace et le groupe <strong>de</strong> bombar<strong>de</strong>ment Lorraine accomplissent <strong>de</strong>s missions au Moyen-Orient, avant <strong>de</strong> rejoindre l’Angleterre en 1943, afin <strong>de</strong> préparer le débarquement en Normandie. Le 6 juin, le Lorraine tend un immense ri<strong>de</strong>au <strong>de</strong> fumée entre <strong>la</strong> flotte alliée et <strong>la</strong> côte <strong>français</strong>e, pour aveugler <strong>les</strong> puissantes défenses alleman<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong> côte et l’empêcher <strong>de</strong> découvrir trop tôt l’armada du débarquement, tandis que <strong>les</strong> groupes <strong>de</strong> chasse Ile-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> et Alsace assurent une mission d’appui au sol. Créés en 1942, <strong>les</strong> groupes Artois et Picardie assurent, <strong>de</strong> leur côté, <strong>la</strong> surveil<strong>la</strong>nce <strong>de</strong>s côtes d’At<strong>la</strong>ntique Sud et <strong>de</strong> Méditerranée orientale. Quant au groupe Normandie, créé en Syrie, il est envoyé en novembre 1942 en Russie, où son comportement exemp<strong>la</strong>ire lui vaudra <strong>de</strong> recevoir le nom <strong>de</strong> Niémen, désormais accolé à celui <strong>de</strong> Normandie. Rattachés à l’armée <strong>de</strong> l’air, <strong>les</strong> parachutistes <strong>français</strong> <strong>libres</strong> ont effectué <strong>de</strong>s missions armées en Bretagne, en mars 1941, à Elven (Morbihan) et en juillet 1941, à Pessac, près <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. Un tiers <strong>de</strong> l’effectif <strong>de</strong> cette unité sera intégré au BCRA (<strong>les</strong> services spéciaux <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> <strong>Libre</strong>) et nombreux parmi eux effectueront d’importantes actions sur le territoire et assumeront <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s responsabilités dans le combat c<strong>la</strong>n<strong>de</strong>stin. Sous <strong>les</strong> ordres du capitaine Bergé, le contingent restant est envoyé au Moyen-Orient, où <strong>les</strong> Britanniques affrontent seuls <strong>les</strong> forces <strong>de</strong> l’Axe. Au début <strong>de</strong> 1942, ils sont affiliés au « Special Air Service » commandé par le major David Stirling. Ils participeront alors, sous l’appel<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> « French Squadron» à toutes <strong>les</strong> célèbres missions effectuées par <strong>les</strong> SAS (Crète, Cyrénaïque, Tunisie, Italie). À <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> 1943, ramenés en Angleterre, ils formeront <strong>la</strong> briga<strong>de</strong> SAS commandée par le général Mac Leod, comprenant <strong>de</strong>ux régiments <strong>français</strong> et <strong>de</strong>ux britanniques. Des « sticks » du 4 e SAS <strong>français</strong> parachutés dans <strong>la</strong> nuit du 5 au 6 juin 1944, en Bretagne, sont <strong>les</strong> premiers engagés dans l’opération « Overlord », <strong>la</strong> bataille du débarquement. Ceux du 3 e SAS opéreront ensuite dans <strong>de</strong> nombreuses régions <strong>de</strong> <strong>France</strong>. En 1945 (opération Amherst), pour leur <strong>de</strong>rnière mission, <strong>les</strong> sticks <strong>de</strong>s 3 e et 4 e SAS se battront dans le Nord <strong>de</strong> <strong>la</strong> Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>. Leur drapeau sera le plus décoré <strong>de</strong> <strong>la</strong> Secon<strong>de</strong> Guerre mondiale. La <strong>France</strong> libre a donc été <strong>la</strong> <strong>France</strong> en guerre et l’a incarnée, même si <strong>les</strong> Alliés tardèrent à <strong>la</strong> reconnaître. Elle a voulu constituer le seul gouvernement libre et légitime <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong>. Ce fut d’abord le Comité national <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> libre – puis <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> combattante pour marquer qu’il représentait aussi <strong>la</strong> Résistance intérieure – et, plus tard, le Comité <strong>français</strong> <strong>de</strong> libération nationale (CFLN) formé avec <strong>les</strong> autorités issues du débarquement allié en Afrique du Nord, et enfin le Gouvernement provisoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> République <strong>français</strong>e (GPRF). Ce<strong>la</strong> lui a permis <strong>de</strong> siéger à <strong>la</strong> table <strong>de</strong>s vainqueurs. ■ G. CAÏTUCOLI Secrétaire général <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> <strong>Libre</strong>
<strong>Fondation</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> <strong>Libre</strong> • 7
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