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Reflets - Ville de Martigues

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<strong>Reflets</strong><br />

FÉVRIER 2013 // numéro 68<br />

LE MAGAZINE DE LA VILLE DE MARTIGUES<br />

SEMAINE BOULISTE<br />

L’art <strong>de</strong>s trois pas<br />

PRENONS LE TEMPS // page 44<br />

Carnaval 2013<br />

La fiesta prend<br />

le <strong>de</strong>ssus<br />

ÉVÉNEMENT // page 6<br />

Vœux<br />

« L’avenir reste<br />

à construire »<br />

VILLE // page 9<br />

Sauvetage en mer<br />

Devenez bénévoles !<br />

VILLE // page 20


REFLETS LE MAGAZINE DE LA VILLE DE MARTIGUES<br />

MENSUEL<br />

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />

GABY CHARROUX<br />

SECRÉTARIAT DE RÉDACTION<br />

CATHY ANTON<br />

MAQUETTE<br />

VIRGINIE PALAZY<br />

GESTION ADMINISTRATIVE<br />

MICHÈLE SIMONETTI<br />

© SERVICE COMMUNICATION<br />

VILLE DE MARTIGUES – B.P. 60101<br />

13 692 MARTIGUES CEDEX – Tél : 0442443492<br />

Tous droits <strong>de</strong> reproduction réservés,<br />

sauf autorisation expresse du directeur<br />

<strong>de</strong> la publication.<br />

QUARTIERS<br />

QUOT<br />

AU QUOTIDIEN<br />

24<br />

CONCEPTION<br />

MARTIGUES COMMUNICATION SA<br />

LE BATEAU BLANC BT C – CH. DE PARADIS<br />

B.P. 10158 – 13694 MARTIGUES CEDEX<br />

Tél : 04 42 41 36 00 fax : 04 42 41 36 05<br />

reflets@maritima.info<br />

DIRECTEUR DE LA RÉDACTION<br />

THIERRY DEBARD<br />

RÉDACTEUR EN CHEF<br />

DIDIER GESUALDI<br />

RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT<br />

MICHEL MAISONNEUVE<br />

RÉDACTION<br />

SOAZIC ANDRÉ,<br />

CAROLINE LIPS,<br />

MARION PISCIONE,<br />

GWLADYS SAUCEROTTE<br />

PHOTOGRAPHES<br />

FRANÇOIS DÉLÉNA,<br />

FRÉDÉRIC MUNOS,<br />

LAURENT MARTIN (stagiaire)<br />

PUBLICITÉ MARTIGUES COMMUNICATION<br />

RÉGIE PUBLICITAIRE Tél : 04 42 41 36 00<br />

MONTAGE PUBLICITÉS FRANÇOISE BOREL<br />

IMPRESSION IMPRIMERIE CCI<br />

13342 MARSEILLE CX 15 / Tél : 0491031830<br />

DÉPOT LÉGAL ISSN 0981-3195<br />

Ce numéro a été tiré à 23500 exemplaires<br />

En couverture:<br />

© Frédéric Munos<br />

ÉVÉNEMENT<br />

EVENE<br />

4<br />

NOTRE-DAME DES MARINS Terrasse sur la<br />

ville CROIX-SAINTE Avis aux voyageurs //<br />

L’urbaine et la latine PARADIS SAINT-ROCH<br />

Une nouvelle amicale <strong>de</strong> locataires<br />

JONQUIÈRES Les halles couvertes bientôt<br />

ouvertes // Des places aux Esperelles<br />

NOTRE-DAME DES MARINS Un jardin partagé<br />

éphémère pour 2013 INTER-QUARTIERS Le<br />

massif se refait une beauté // Un carnaval,<br />

ça se prépare LES VALLONS Les<br />

Symphoni<strong>de</strong>s bientôt mieux isolées<br />

38<br />

PRENONS<br />

LE PRENO TEMPS<br />

© F.M.<br />

VŒUX « L’avenir reste à construire »<br />

VOUS Bernard // Mathys INDUSTRIE<br />

Naphtachimie paralysée DITES-NOUS<br />

Clau<strong>de</strong> Tappero VOUS Morgane //<br />

Bernard RECENSEMENT <strong>Martigues</strong> grandit<br />

CONTOURNEMENT Qu’en pensent les habitants<br />

? ENVIRONNEMENT Le tri se porte bien<br />

TRIBUNES CHANTIERS Le quai va changer <strong>de</strong><br />

visage REPORTAGES SÉCURITÉ ROUTIÈRE Sur la<br />

route <strong>de</strong> la raison SAUVETAGE EN MER<br />

Devenez bénévoles ! MARTIGUES AU CŒUR<br />

DU SPORT FCM : la carte féminine<br />

AGENDA<br />

© F.M.<br />

HISTOIRE Esprit Turc Un illustre<br />

Martégal oublié GROS PLAN La route <strong>de</strong><br />

Saint-Pierre RENCONTRE Jean-Marc<br />

Zanaroli Un Parisien rêvait <strong>de</strong><br />

<strong>Martigues</strong> SPORT L’art <strong>de</strong>s trois pas<br />

Longuiste for ever PORTFOLIO <strong>Martigues</strong><br />

Une ville d’eau<br />

AGEND<br />

48<br />

SOMMAIRE<br />

VILLE<br />

ENSEM<br />

VIVRE<br />

ENSEMBLE<br />

8<br />

DOSSIER<br />

TRANQUILLITÉ<br />

32<br />

© F.D.<br />

AGENDA Sept artistes en lumière //<br />

CALENDRIER //PERMANENCES // ÉTAT CIVIL<br />

REFLETS I FÉVRIER 2013 3


ÉVÉNEMENT<br />

4 REFLETS I FÉVRIER 2013<br />

Une chasse au « 13’OR » était proposée aux Martégaux pour le coup d’envoi <strong>de</strong> Marseille Provence 2013,<br />

Capitale européenne <strong>de</strong> la culture. <strong>Martigues</strong> participe pleinement à l’événement qui va se décliner chez nous<br />

MP 2013 C’EST PARTI!


© François Déléna<br />

LA CHRONIQUE<br />

DE GABY CHARROUX<br />

CHRONIQUE<br />

UNE ANNÉE RICHE<br />

EN ÉVÉNEMENTS<br />

«<br />

La Capitale Européenne <strong>de</strong> la Culture vient donc <strong>de</strong> connaître son lan-<br />

Député-maire <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong><br />

cement le 12 janvier <strong>de</strong>rnier. Si MP 2013 va rythmer culturellement cette<br />

année, elle ne doit pas être un prétexte pour les défenseurs marseillais<br />

<strong>de</strong> la Métropole. Bien au contraire, <strong>Martigues</strong>, avec l’ensemble <strong>de</strong>s<br />

autres villes participantes, s’est engagée sur un principe : celui <strong>de</strong> la<br />

coopération librement consentie. Sans aucune obligation. La Capitale<br />

Européenne 2013 en est un exemple fort. C’est ce que nous voulons et<br />

attendons d’une organisation <strong>de</strong>s territoires adaptée aux besoins <strong>de</strong><br />

ses habitants. Avec MP 2013, riche d’initiatives et <strong>de</strong> moments symboliques,<br />

durant les prochains mois, d’autres événements vont marquer<br />

la vie <strong>de</strong> notre <strong>Ville</strong>. Il s’agit notamment d’anniversaires dont nous<br />

sommes fiers, je crois, collectivement et sur lesquels <strong>Reflets</strong> aura<br />

l’occasion <strong>de</strong> revenir plus en détail prochainement.<br />

Cinquante ans <strong>de</strong>s Centres d’Initiation Sportive, 40 ans <strong>de</strong> la piscine,<br />

30 ans <strong>de</strong> l’Hôtel <strong>de</strong> <strong>Ville</strong>, 20 ans <strong>de</strong> La Halle et dès ce mois <strong>de</strong> février, le<br />

lancement du trentième anniversaire <strong>de</strong> nos Conseils <strong>de</strong> quartiers. Oui,<br />

30 ans déjà que nous échangeons, discutons et co-élaborons, ensemble,<br />

la politique municipale dans la proximité. Il nous reste, et nous vous le proposons<br />

dès à présent, à imaginer notre ville dans les prochaines années…<br />

à imaginer <strong>Martigues</strong> en 2030 ! Mais l’actualité ne s’arrête pas aux seuls<br />

anniversaires événementiels. Ainsi ce mois-ci nous consacrons un dossier<br />

entier aux questions <strong>de</strong> prévention et <strong>de</strong> sécurité. Parce que c’est une<br />

question importante, au quotidien, nous avons jugé opportun <strong>de</strong> faire un<br />

point d’étape sur tout ce que nous mettons en place dans la ville dans le<br />

»<br />

cadre <strong>de</strong> nos compétences en partenariat avec les services <strong>de</strong> l’État. C’est<br />

aussi pour nous l’occasion <strong>de</strong> présenter la nouvelle organisation <strong>de</strong> notre<br />

Police municipale, conçue pour encore mieux répondre aux besoins qui<br />

sont les vôtres, encore mieux assurer les missions qui sont les siennes.<br />

Accompagner, être à l’écoute, dans la proximité, dans ces missions comme<br />

dans toutes les autres, voilà les principes qui gui<strong>de</strong>nt notre action municipale<br />

publique. C’est aussi une fierté collective.<br />

REFLETS I FÉVRIER 2013 5


ÉVÉNEMENT<br />

CARNAVAL 2013<br />

Contactez votre Maison<br />

<strong>de</strong> quartier.<br />

Paradis Saint-Roch: 0442493400,<br />

Carro: 0442496130,<br />

NDM: 0442493600,<br />

Croix-Sainte: 0442420026,<br />

Saint-Julien: 0442071461,<br />

Mas-<strong>de</strong>-Pouane: 0442493606,<br />

Canto-Perdrix: 0442493505,<br />

Lavéra: 0442811111.<br />

6 REFLETS I FÉVRIER 2013<br />

Programmé le samedi 23 mars à partir <strong>de</strong> 18 h, le carnaval va donc pour la première fois<br />

à <strong>Martigues</strong> se dérouler en soirée, histoire <strong>de</strong> rester plus longtemps ensemble pour faire la fête<br />

La compagnie Ilotopie sera aux manettes <strong>de</strong> l’édition 2013 du carnaval <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong>. Les spectateurs sont invités à <strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> la manifestation.<br />

SERVICE CULTUREL<br />

DE LA VILLE<br />

04 42 44 31 51<br />

RENSEIGNEMENTS<br />

La fiesta prend le <strong>de</strong>ssus<br />

C<br />

ette année le carnaval prend un nouveau<br />

visage. Finie la para<strong>de</strong> du dimanche<br />

après-midi, place à la fiesta du samedi<br />

soir. Ren<strong>de</strong>z-vous est donné samedi 23 mars à<br />

18 h. « L’idée <strong>de</strong>s grands chars et <strong>de</strong> la para<strong>de</strong> nous<br />

intéressait moins que l’idée d’une cavalca<strong>de</strong> menant<br />

dans un lieu <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>z-vous où tout le mon<strong>de</strong> peut<br />

faire la fête, pendant quatre heures », explique<br />

Bruno Schnebelin, directeur d’Ilotopie, compagnie<br />

qui encadre la préparation <strong>de</strong>s festivités.<br />

Il poursuit: « Le thème sera « Avatars et pseudos »,<br />

que chacun construise le sien, chacun son avatar,<br />

son pseudo comme sur le net, et que toute la population<br />

participe ! Nous lançons cet appel, afin que<br />

les gens ne soient pas simplement spectateurs mais<br />

acteurs <strong>de</strong> ce carnaval. Et à 22 h, bas les masques !<br />

On se lance à visage découvert dans la fête. »<br />

Ilotopie, dont on a pu voir les œuvres et inventions<br />

lors <strong>de</strong> l’Odyssée <strong>de</strong>s lecteurs 2012, avec<br />

Fous <strong>de</strong> Bassin, pilotera ce carnaval martégal<br />

par plus <strong>de</strong> 180 heures d’encadrement, dans<br />

les Maisons <strong>de</strong> quartier en particulier. Mais pour<br />

participer au carnaval, il suffit <strong>de</strong> se présenter<br />

à 18 h, samedi 23 mars, avec son petit avatar<br />

perso. Pas <strong>de</strong> grands chars, donc, mais <strong>de</strong> petites<br />

structures munies <strong>de</strong> pédales, ou qu’on poussera,<br />

sans créer <strong>de</strong> pollution. D’ailleurs, la Maison<br />

<strong>de</strong> la formation y participera sous la forme d’un<br />

atelier, pour une dizaine <strong>de</strong> jeunes en réinsertion,<br />

d’où <strong>de</strong>vraient sortir quelques-uns <strong>de</strong> ces<br />

véhicules légers qui seront <strong>de</strong>stinés à transporter<br />

les musiciens pendant la cavalca<strong>de</strong>.<br />

Un bal et une soupe<br />

© Steve Eggleton<br />

Itinéraire: on part du parking <strong>de</strong> la piscine municipale<br />

vers 18 h, pour se rendre à Jonquières,<br />

parking général Leclerc, qu’on <strong>de</strong>vrait atteindre<br />

après 19 h. Là, plusieurs ensembles musicaux<br />

vont animer les « danses <strong>de</strong>s fous », chorégraphies<br />

créées sur <strong>de</strong>s morceaux imaginés par le<br />

groupe Léda Atomica. Et quand ces musicos<br />

auront chauffé la piste, une autre formation<br />

mènera le bal. Il est même prévu une sorte <strong>de</strong><br />

soupe d’avatars, un chaudron et un partage pour


les carnavaliers. « Plus <strong>de</strong> vingt partenaires préparent<br />

ce carnaval, précise Santillane Sabouret du<br />

service Culturel, maître d’œuvre <strong>de</strong> cette opération.<br />

Il y a les Maisons <strong>de</strong> quartier, la MJC, la<br />

Médiathèque, la Maison <strong>de</strong> la formation, le service<br />

Petite enfance, <strong>de</strong>s associations, etc. La musique<br />

tiendra une place importante puisque plusieurs<br />

groupes sont associés non seulement au défilé, mais<br />

aussi à la fête sur place. Nous avons choisi le samedi<br />

soir pour qu’il y ait un moment festif entre les gens,<br />

et plus seulement un accompagnement <strong>de</strong> para<strong>de</strong><br />

avant dispersion, comme d’habitu<strong>de</strong>. Et aussi pour<br />

favoriser la participation <strong>de</strong>s jeunes. »<br />

Notons que le carnaval et ses carnavaliers pourront<br />

faire un « come back » cet été : en effet, du<br />

31 mai au 9 juin la compagnie Ilotopie créera<br />

une cité lacustre près <strong>de</strong> l’ancien boulodrome,<br />

au Brise-Lames. Une opération festive qui<br />

entrera dans le cadre <strong>de</strong> Marseille 2013, capitale<br />

<strong>de</strong> la culture. Cette cité lacustre verra <strong>de</strong>s<br />

animations, <strong>de</strong>s soirées musicales, et un petit<br />

retour sur le carnaval, avec tous ceux qui voudront<br />

bien jouer le jeu.<br />

// MICHEL MAISONNEUVE<br />

© Laurent Martin<br />

© Laurent Martin<br />

Les bénévoles sont à pied d’œuvre pour la confection <strong>de</strong>s costumes à Eugénie Cotton.<br />

« MAIS<br />

ÉVÉNEMENT<br />

MAIS AUSSI<br />

AUSSI<br />

© Mathieu Dussol<br />

Dans les quartiers<br />

Le carnaval se décline aussi dans les quartiers. Comme<br />

chaque année plusieurs dates vous sont proposées :<br />

Premier ren<strong>de</strong>z-vous à Paradis Saint-Roch, le vendredi 15 mars<br />

à partir <strong>de</strong> 18 h 30, près <strong>de</strong> la place centrale.<br />

À Carro, c’est le len<strong>de</strong>main, samedi 16 mars, que le carnaval<br />

battra son plein <strong>de</strong> 10 h à 13 h, entre le port et la plage du Verdon.<br />

Le jeudi 21 mars, <strong>de</strong>ux carnavals <strong>de</strong> quartier vous sont proposés :<br />

à Notre-Dame <strong>de</strong>s Marins à partir <strong>de</strong> 15 h 15, <strong>de</strong> l’école Di Lorto<br />

jusqu’au plateau <strong>de</strong> basket; et à Croix-Sainte, <strong>de</strong> 15 h à 16 h<br />

dans l’école Daugey, puis ensuite en défilé sur la place du quartier.<br />

Le vendredi 22 mars, trois carnavals <strong>de</strong> quartier sont organisés :<br />

à Saint-Julien, <strong>de</strong> 14 h à 16 h 30, <strong>de</strong> l’école jusqu’à la Maison<br />

»<br />

pour tous ; et à Mas-<strong>de</strong>-Pouane, à 14 h, <strong>de</strong> l’école Tranchier<br />

jusqu’au gymnase du même nom; enfin ce jour-là<br />

à Canto-Perdrix vous avez ren<strong>de</strong>z-vous à 13 h 30 pour un carnaval<br />

qui durera jusqu’à 16 h, dans les écoles Desnos, Canto 1 et 2,<br />

pour se terminer à la Maison Pistoun. Le vendredi 29 mars<br />

à Lavéra on remet ça, à 13 h 30 <strong>de</strong> l’école jusqu’au square.<br />

REFLETS I FÉVRIER 2013 7


VILLE<br />

ENSEMBLE<br />

VIVRE ENSEMBLE<br />

Vœux « L’avenir reste à construire » page 9 Portraits Bernard et Mathys page 10 Industrie Naphtachimie<br />

paralysée page 10 Dites-nous Cau<strong>de</strong> Tappero page 11 Portraits Morgane et Bernard page 12 Recensement<br />

<strong>Martigues</strong> grandit page 12 Contournement Qu’en pensent les habitants? 13 Environnement Le tri se porte<br />

bien page 14 Tribunes page 15 Chantiers Le quai va changer <strong>de</strong> visage page 16 Reportages Sécurité<br />

routière Sur la route <strong>de</strong> la raison page 18 Sauvetage en mer Devenez bénévoles! page 20 <strong>Martigues</strong><br />

au cœur du sport FCM : la carte féminine page 22<br />

Des Mayas à <strong>Martigues</strong><br />

C’est le thème que les services techniques<br />

<strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> ont choisi pour les traditionnelles<br />

fééries végétales. Un temple maya entouré<br />

<strong>de</strong> sa jungle avait pris possession <strong>de</strong> La Halle.<br />

Dépaysement assuré pour débuter l’année !<br />

© François Déléna


Vœux<br />

C’est dans un contexte difficile<br />

que commence l’année 2013, et<br />

Gaby Charroux, député-maire <strong>de</strong><br />

<strong>Martigues</strong> et prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Capm<br />

l’a rappelé en préambule. Les <strong>de</strong>ux<br />

facteurs d’inquiétu<strong>de</strong> sont la suppression<br />

<strong>de</strong> la taxe professionnelle<br />

et le risque d’intégration forcée dans<br />

un grand Marseille.<br />

« <strong>Martigues</strong> a vu ses ressources se restreindre<br />

<strong>de</strong> manière conséquente »,<br />

<strong>de</strong>vait-il préciser, ajoutant à propos<br />

<strong>de</strong> l’Eurométropole marseillaise :<br />

« C'est un projet que nous pensons<br />

néfaste pour nos populations et néfaste<br />

pour les équilibres <strong>de</strong> nos territoires. »<br />

L’élu préfère opter pour une « coopération<br />

librement consentie, favorisant<br />

l’intérêt général. » Au cœur <strong>de</strong> ce<br />

thème, il y a la défense <strong>de</strong>s services<br />

publics: « Nous faisons la démonstration<br />

qu’ils sont la meilleure <strong>de</strong>s réponses<br />

aux besoins <strong>de</strong>s habitants. »<br />

33 millions d’euros investis<br />

Concernant les réalisations <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong><br />

et <strong>de</strong> la Capm, Gaby Charroux a rappelé<br />

que 33 millions d’euros ont été<br />

investis en 2012 pour développer le<br />

territoire, ce qui « bénéficie au tissu<br />

LA VILLE<br />

« L’AVENIR RESTE À CONSTRUIRE »<br />

Des restrictions budgétaires, <strong>de</strong>s projets réexaminés, mais une volonté<br />

<strong>de</strong> poursuivre la défense <strong>de</strong>s intérêts publics, tel est le climat dans lequel<br />

le député-maire Gaby Charroux a exprimé ses vœux au début janvier<br />

économique local, aux entreprises et à<br />

l’emploi locaux. » Quant aux projets<br />

programmés, certains verront le jour,<br />

d’autres resteront en réflexion. Ainsi,<br />

la passerelle <strong>de</strong> L’Île n’est plus<br />

d’actualité ; l’extension du musée<br />

Ziem sera différée, comme la maison<br />

<strong>de</strong> l’archéologie et le Pôle famille<br />

© Frédéric Munos<br />

que le recul <strong>de</strong> la Caf a remis en question.<br />

I<strong>de</strong>m pour le Pôle judiciaire où<br />

l’État refuse <strong>de</strong> s’engager. Pour l’anse<br />

<strong>de</strong> Ferrières, les services municipaux<br />

travailleront à « l’élaboration d’un dossier<br />

<strong>de</strong> substitution. »<br />

Mais l’école <strong>de</strong> musique sera inaugurée<br />

en 2013, clôturant le pôle culturel<br />

danse-musique sur le site Picasso;<br />

l’installation <strong>de</strong> sta<strong>de</strong>s en synthétique<br />

sera poursuivie, <strong>de</strong> même que<br />

l’agrandissement <strong>de</strong> la crèche La<br />

Navale, ainsi que la rénovation <strong>de</strong> la<br />

station d’épuration.<br />

Semaine <strong>de</strong> 4,5 jours reportée<br />

Gaby Charroux a, enfin, évoqué <strong>de</strong>ux<br />

dossiers brûlants : le <strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s<br />

Centres <strong>de</strong> santé mutualistes, pour<br />

la défense <strong>de</strong>squels <strong>de</strong> nombreux<br />

élus locaux monteront encore au créneau<br />

; et la question <strong>de</strong> la semaine<br />

© Frédéric Munos<br />

scolaire <strong>de</strong> 4,5 jours. <strong>Martigues</strong> a<br />

<strong>de</strong>mandé le report <strong>de</strong> l’application<br />

<strong>de</strong> cette mesure à la rentrée 2014.<br />

La <strong>Ville</strong> veut ainsi se donner le temps<br />

<strong>de</strong> « mettre en place <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> travail<br />

avec les enseignants, parents<br />

d’élèves, pédiatres, pédagogues et responsables<br />

d’associations pour construire<br />

un projet municipal qui répon<strong>de</strong> aux<br />

besoins <strong>de</strong>s enfants. »<br />

Refusant <strong>de</strong> cé<strong>de</strong>r à la morosité<br />

ambiante, l’élu a terminé ses vœux<br />

par <strong>de</strong>s encouragements : « Consi -<br />

dérons l’avenir comme un champ<br />

formidable où beaucoup reste à<br />

construire, et pour que la fraternité<br />

rayonne. » Des valeurs que Gaby<br />

Charroux défend et porte <strong>de</strong>puis<br />

quatre ans, et qu’il compte porter<br />

encore en 2014.<br />

// MICHEL MAISONNEUVE<br />

REFLETS I FÉVRIER 2013 9


VIVRE ENSEMBLE<br />

C’est l’histoire d’Ilelle. Une gamine atypique,<br />

qui ne correspond pas à ce que l’on<br />

attend d’elle. Cette petite fille sort tout droit<br />

<strong>de</strong> l’imaginaire <strong>de</strong> Bernard Bertolino, metteur<br />

en scène, chorégraphe et créateur <strong>de</strong><br />

la troupe théâtrale Lépadécidé. En créant ce<br />

spectacle pour enfant, « Ilelle sort <strong>de</strong><br />

l’ombre », ce Carrosséen a voulu encourager<br />

les enfants à aller jusqu’au bout <strong>de</strong> leurs<br />

rêves. Un peu comme lui, comédien <strong>de</strong><br />

formation il s’est fait « happer » par la<br />

© S.A.<br />

danse contemporaine. À 24 ans, il se rend<br />

à Paris où il suit une formation avec les chorégraphes Peter Goss et José<br />

Cazeneuve. Il y fait <strong>de</strong>s claquettes, <strong>de</strong>s percussions corporelles… En 2005,<br />

il créé sa compagnie avant <strong>de</strong> revenir à <strong>Martigues</strong> : « Dans le jeune public,<br />

j’ai trouvé une liberté d’expression où je peux utiliser tout ce que j’aime: la<br />

danse, le chant, les arts plastiques… L’imaginaire y est riche, léger et ludique.<br />

On abor<strong>de</strong> aussi <strong>de</strong>s thèmes plus profonds afin <strong>de</strong> délivrer un message aux<br />

enfants et <strong>de</strong> leur donner <strong>de</strong>s clefs pour se construire. » Après un premier<br />

spectacle en 2006, « L’incroyable histoire <strong>de</strong> la très gran<strong>de</strong> dame et du tout<br />

petit bonhomme », il a présenté à la salle Jacques Prévert, en novembre,<br />

avec sa comédienne Lucie Botiveau, son nouveau spectacle « où les parents<br />

en prennent un peu pour leur gra<strong>de</strong> » dit-il en plaisantant. « Avec Ilelle sort<br />

<strong>de</strong> l’ombre, Je me suis posé la question comment se construit-on et sur quels<br />

modèles? La petite fille doit trouver un équilibre avec son moi intérieur, les<br />

autres ou ses parents. Elle rencontre d’ailleurs son ombre qui représente la complexité<br />

<strong>de</strong> sa personnalité. » Bernard Bertolino donne aussi <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong> théâtre<br />

pour enfants, toujours dans l’esprit <strong>de</strong> développer l’imaginaire <strong>de</strong> ces<br />

futurs adultes. // S.A. – Tél : 06 26 37 84 28 – lepa<strong>de</strong>ci<strong>de</strong>@hotmail.fr<br />

10 REFLETS I FÉVRIER 2013<br />

Bernard Bertolino<br />

Son théâtre pour enfants<br />

Mathys Jaubert<br />

Huit ans et trois ans <strong>de</strong> mini-kart<br />

Cela fait drôle d’entendre un enfant dire qu’il<br />

aime la conduite. Mais Mathys Jaubert sait<br />

<strong>de</strong> quoi il parle. Il pratique le kart <strong>de</strong>puis qu’il<br />

a cinq ans. La vitesse, les virages, cela ne lui<br />

fait pas peur. « J’ai appris à freiner, à accélérer<br />

et à bien négocier les trajectoires, explique-<br />

© DR t-il calmement. J’aime conduire. Et dans la<br />

famille, on est tous comme ça. Mon grand-père faisait du rallye, il m’a appris<br />

beaucoup <strong>de</strong> choses. Et mes <strong>de</strong>ux papys m’ont offert mon premier mini-kart<br />

en octobre <strong>de</strong>rnier. » Les 9 et 10 mars prochains, Mathys va participer à<br />

son premier championnat <strong>de</strong> ligue <strong>de</strong> Provence, à Brignoles.<br />

« Ce sera ma première grosse compétition. Ensuite, nous allons faire le circuit<br />

du Castelet, celui <strong>de</strong> Salon. Le circuit <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> est très technique,<br />

m’entraîner là est un très bon exercice. » Son père, qui est son premier<br />

fan, dit <strong>de</strong> lui qu’il a une conduite « propre ». Il prend les bonnes<br />

trajectoires et glisse peu donc perd moins <strong>de</strong> temps et surtout il<br />

s’adapte vie aux nouveaux circuits : « J’aimerais continuer dans ce sport<br />

et évoluer. Être pilote <strong>de</strong> F1 ou <strong>de</strong> voiture <strong>de</strong> course ne me déplairait pas. »<br />

Dans sa combinaison <strong>de</strong> pilote, avec ses beaux yeux bleus, et son<br />

talent apparent… Il va en faire craquer <strong>de</strong>s filles ! // S.A.<br />

Industrie<br />

NAPHTACHIMIE PARALYSÉE<br />

Le site pétrochimique est handicapé à la suite d’un incendie<br />

Un incendie a endommagé un compresseur <strong>de</strong> l’unité du vapocraqueur.<br />

Le 22 décembre 2012 restera à coup<br />

sûr dans les mémoires <strong>de</strong>s salariés<br />

et <strong>de</strong> la direction du site pétrochimique.<br />

Ce samedi après-midi a en<br />

effet été marqué par un incendie<br />

considérable sur un compresseur<br />

<strong>de</strong> l’unité du vapocraqueur, les<br />

panaches <strong>de</strong> fumée étaient visibles<br />

à plusieurs kilomètres à la ron<strong>de</strong>.<br />

Napthachimie était à cette pério<strong>de</strong><br />

en plein redémarrage, après plusieurs<br />

semaine <strong>de</strong> grand arrêt.<br />

Devant l’ampleur du sinistre, un<br />

POI, un Plan d’opération interne a<br />

été déclenché pour maîtriser les<br />

flammes par les moyens <strong>de</strong> secours<br />

<strong>de</strong> la plateforme. Un appel aux<br />

sapeurs-pompiers du Sdis n’a pas<br />

été nécessaire. L’incendie a toutefois<br />

été délicat à interrompre, les ri<strong>de</strong>aux<br />

d’eau ont été efficaces, mais près <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux heures <strong>de</strong> lutte ont été nécessaires.<br />

Il n’y a heureusement pas eu<br />

<strong>de</strong> blessés, une trentaine <strong>de</strong> salariés<br />

était à l’œuvre ce jour-là dans l’unité.<br />

Seuls quelques pompiers ont été<br />

soumis au bruit intense dû à la rupture<br />

d’une ligne vapeur alimentant<br />

la turbine du compresseur, un<br />

suivi auditif leur a été nécessaire.<br />

Depuis le feu, le site est paralysé,<br />

le préjudice financier ne cesse <strong>de</strong><br />

croître, mais le personnel n’a, semble-t-il,<br />

que peu <strong>de</strong> chance d’être<br />

exposé à une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> chômage<br />

technique ou partiel.<br />

« La production est complètement arrêtée,<br />

commente Didier Chapon, directeur<br />

général <strong>de</strong> Naphtachimie à<br />

Lavéra. Les machines touchées par<br />

l’incendie sont toujours hors d’état. Il<br />

nous faut du temps pour les réparer et<br />

comprendre exactement ce qu’il s’est<br />

passé afin <strong>de</strong> prendre toutes les mesures<br />

correctives avant redémarrage. »<br />

Des enquêtes sur les causes du feu<br />

sont en effet en cours, elles sont<br />

menées en interne, mais également<br />

par la Dreal, la Direction régionale <strong>de</strong><br />

l’environnement, <strong>de</strong> l’aménagement<br />

et du logement.<br />

Un préjudice financier<br />

En attendant leurs conclusions,<br />

Naphtachimie perd chaque jour <strong>de</strong><br />

l’argent, le préjudice financier est<br />

plus que conséquent, il y a dans un<br />

premier temps le coût <strong>de</strong> réparation<br />

© François Déléna


<strong>de</strong>s machines, mais également la<br />

perte quotidienne d’exploitation.<br />

Le site martégal est « taillé » pour<br />

produire chaque jour 2 000 tonnes<br />

d’éthylène, aucune n’en sort <strong>de</strong>puis<br />

le 22 décembre <strong>de</strong>rnier. Si la direction<br />

<strong>de</strong> Naphtachimie a reçu le soutien<br />

<strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux actionnaires (Total<br />

et Inéos), l’inci<strong>de</strong>nt coûterait au site<br />

plusieurs centaines <strong>de</strong> milliers<br />

d’euros par jour. « Aujourd’hui, nous<br />

ne sortons pas <strong>de</strong> produit fini, poursuit<br />

Didier Chapon, et nous <strong>de</strong>vons dans<br />

le même temps importer sur le marché<br />

un maximum d’éthylène pour permettre<br />

aux autres unités, situées en aval du<br />

vapocraqueur, <strong>de</strong> fonctionner. »<br />

Des salariés inquiéts<br />

D’autres sites <strong>de</strong> la plateforme,<br />

comme Inéos, Oxochimie ou Appryl<br />

sont aussi impactés par la panne<br />

sèche <strong>de</strong> Naphtachimie, car ils utilisent<br />

<strong>de</strong> l’éthylène pour produire.<br />

L’usine KemOne <strong>de</strong> Fos-sur-Mer est<br />

également touchée.<br />

Le 9 janvier, un comité d’entreprise<br />

s’est déroulé à la suite <strong>de</strong> l’inci<strong>de</strong>nt<br />

pour évoquer la situation et répondre<br />

à l’inquiétu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s salariés sur<br />

d’éventuelles mesures <strong>de</strong> chômage<br />

technique ou partiel. La direction<br />

s’est voulue rassurante, la CGT dans<br />

un compte rendu confirme, mais<br />

reste vigilante et guette la date <strong>de</strong><br />

démarrage d’une unité qui conditionnera<br />

l’avenir à court terme du<br />

site. // DIDER GESUALDI<br />

© François Déléna<br />

vite dit<br />

© DR<br />

La Poste se la joue<br />

Marseille Provence 2013<br />

Les fenêtres du centre postal<br />

<strong>de</strong> Jonquières ont été entièrement<br />

décorées à l’effigie <strong>de</strong> Marseille<br />

Provence, capitale européenne<br />

<strong>de</strong> la culture en 2013. Les véhicules<br />

aussi ont été relookés pour<br />

l’occasion. Une histoire<br />

qui ne manque pas <strong>de</strong> couleurs !<br />

© DR<br />

La santé <strong>de</strong>s Rayettes<br />

Le centre hospitalier <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong><br />

reste en bonne santé. C’est<br />

ce qu’a affirmé le directeur lors<br />

<strong>de</strong> la présentation <strong>de</strong>s vœux.<br />

L'établissement est très légèrement<br />

déficitaire dans un climat général<br />

national délicat. En 2013,<br />

les services cardiologie, dialyse<br />

et consultations externes <strong>de</strong>vraient<br />

être rénovés.<br />

© DR<br />

GR 2013, c’est parti !<br />

Le sentier <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> randonnée<br />

mis en place dans le cadre<br />

<strong>de</strong> Marseille Provence Capitale<br />

européenne <strong>de</strong> la culture<br />

a été inauguré en janvier. Il passe<br />

notamment par <strong>Martigues</strong><br />

et est balisé en jaune et rouge.<br />

À vos « marches » prêts, partez !<br />

Dites-nous...<br />

CLAUDE<br />

TAPPERO<br />

Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’association<br />

pour le Don du sang<br />

bénévole à <strong>Martigues</strong><br />

Propos recueillis<br />

par Guillaume Blardone<br />

Quel est le bilan<br />

<strong>de</strong> la collecte <strong>de</strong> sang<br />

réalisée en 2012<br />

à <strong>Martigues</strong>?<br />

Si on regar<strong>de</strong> les chiffres,<br />

les donneurs se sont plutôt<br />

moins mobilisés qu’en 2011.<br />

La seule satisfaction qu’on a,<br />

c’est la croissance du nombre<br />

<strong>de</strong> nouveaux donneurs :<br />

85 en 2012 alors qu’on<br />

en comptabilisait 82 en 2011.<br />

Cela reste inférieur à ce à quoi<br />

on s’attendait. En moyenne<br />

dans la région, on récolte<br />

44 poches par collecte.<br />

À <strong>Martigues</strong>, on est bien<br />

au-<strong>de</strong>ssus. On doit tourner<br />

autour <strong>de</strong> 63 poches et il y a<br />

18 collectes étalées sur toute<br />

l’année. Les prochaines auront<br />

lieu le lundi 4 février dans le hall<br />

<strong>de</strong> l’Hôtel <strong>de</strong> <strong>Ville</strong>, <strong>de</strong> 8 h 30<br />

à 12 h 30 et <strong>de</strong> 13 h 30 à 15 h 30,<br />

et le jeudi 28 février,<br />

sur le marché <strong>de</strong> Jonquières,<br />

<strong>de</strong> 8 h à 13 h.<br />

Comment se déroule<br />

un don du sang? Quelles<br />

sont les conditions<br />

à remplir?<br />

Il faut être âgé <strong>de</strong> 18 à 70 ans,<br />

se sentir en forme et ne pas voir<br />

<strong>de</strong> contre-indication. Les gens<br />

viennent, s’inscrivent, on prend<br />

leurs coordonnées et on leur<br />

donne un questionnaire sur<br />

leurs antécé<strong>de</strong>nts médicaux.<br />

Il y a ensuite un entretien avec<br />

un mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> l’Établissement<br />

français du sang (EFS) et c’est<br />

lui qui déci<strong>de</strong> si oui ou non<br />

la personne présente<br />

une contre-indication. Il peut<br />

y avoir <strong>de</strong>s refus en fonction<br />

du parcours du donneur,<br />

LA VILLE<br />

© DR<br />

par exemple s’il est parti dans<br />

un pays où il y a le paludisme,<br />

s’il a été mala<strong>de</strong>, s’il a pris<br />

<strong>de</strong>s antibiotiques… Une fois<br />

passées ces étapes,<br />

une infirmière <strong>de</strong> l’EFS vient<br />

effectuer le prélèvement,<br />

en général 50 cl <strong>de</strong> sang.<br />

Contrairement aux prises<br />

<strong>de</strong> sang pour les analyses,<br />

il ne faut pas être à jeun.<br />

Au contraire, on conseille<br />

aux gens <strong>de</strong> manger un peu<br />

avant <strong>de</strong> venir. Après le don,<br />

il y a une collation. Il est<br />

évi<strong>de</strong>mment déconseillé<br />

<strong>de</strong> faire du sport<br />

dans la journée, <strong>de</strong> fumer…<br />

Pourquoi certains<br />

d’entre nous ont-ils<br />

peur <strong>de</strong> donner<br />

leur sang?<br />

Ce qui freine les gens, c’est<br />

la méconnaissance. Il y a<br />

une vieille peur, celle liée au<br />

scandale du sang contaminé<br />

qui remonte à très longtemps.<br />

Il y a aussi la peur irrationnelle<br />

<strong>de</strong> l’aiguille, <strong>de</strong> la vue du sang,<br />

<strong>de</strong> se sentir mal… C’est ce qui<br />

ressort le plus souvent. Il faut<br />

savoir que les infirmières<br />

<strong>de</strong> l’EFS sont spécialement<br />

formées. Le prélèvement est<br />

complètement indolore et<br />

il n’y a aucun risque sanitaire.<br />

Ça coûte trois quarts d’heure<br />

<strong>de</strong> votre temps et ça permet<br />

<strong>de</strong> sauver <strong>de</strong>s vies tout au long<br />

<strong>de</strong> l’année. En effet, une<br />

<strong>de</strong>s caractéristiques du don<br />

du sang c’est qu’il faut qu’il soit<br />

régulier car le sang se périme<br />

au bout d’une quarantaine<br />

<strong>de</strong> jours.<br />

REFLETS I FÉVRIER 2013 11


VIVRE ENSEMBLE<br />

12 REFLETS I FÉVRIER 2013<br />

Morgane<br />

« La fille imbattable »<br />

Cette jeune lycéenne <strong>de</strong> 18 ans a participé<br />

au trophée <strong>de</strong>s lycées <strong>de</strong> l’émission<br />

Questions pour un champion, animée<br />

par Julien Lepers. L’aventure a commencé<br />

en décembre <strong>de</strong>rnier lorsque<br />

Morgane Sequeira a remporté au sein<br />

<strong>de</strong> son lycée la finale entre élèves. Une<br />

belle épreuve réussie qui l’a menée à<br />

affronter, avec quatre autres élèves, à<br />

Paris en novembre <strong>de</strong>rnier, les quarante<br />

finalistes <strong>de</strong>s lycées français :<br />

« Dans l’ensemble, il y avait un fort esprit<br />

<strong>de</strong> compétition. Au sein <strong>de</strong> notre équipe,<br />

même si l’envie <strong>de</strong> gagner était présente,<br />

nous sommes restés très solidaires. Nous<br />

nous tenions la main en backstage et nous n’étions pas du tout dans l’esprit<br />

d’écraser les autres. » Les épreuves se sont déroulées comme dans les émissions<br />

habituelles, le « neuf points gagnants », les « quatre à la suite » et<br />

le fameux « face-à-face ». Morgane, qui s’est largement entraînée, a été<br />

surnommée par les autres candidats « la fille imbattable ». Les émissions<br />

enregistrées ont été retransmises du 24 décembre au 6 janvier, et<br />

c’est ce jour fatidique que Morgane a perdu contre un certain Émile lors<br />

<strong>de</strong> la super-finale. Elle est tout <strong>de</strong> même arrivée 6e © Frédéric Munos<br />

sur les 40 000 élèves<br />

qui ont participé au casting ! « Cette expérience <strong>de</strong> passer à la télé m’a beaucoup<br />

plu mais je ne pourrais pas en faire un métier. J’ai trouvé qu’ils étaient<br />

tous beaucoup stressés. Mais aller bosser sur Paris, oui! Je compte y monter<br />

pour faire une école <strong>de</strong> management dans le milieu <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong>. » // S.A.<br />

Bernard Legrand<br />

Être chômeur aujourd’hui<br />

Le chômage, Bernard Legrand l’a connu.<br />

« À 57 ans, difficile <strong>de</strong> retrouver un emploi, souligne<br />

l’auteur. Toutes les métho<strong>de</strong>s classiques ne<br />

fonctionnent pas. » De chef d’entreprise dans<br />

l’informatique jusqu’au revenu minimum <strong>de</strong><br />

solidarité, Bernard Legrand a connu la<br />

<strong>de</strong>scente aux enfers. C’est ce parcours qu’il<br />

décrit dans son ouvrage : « Être chômeur<br />

aujourd’hui ». Un essai dans lequel il dénonce<br />

également les carences structurelles et<br />

organisationnelles <strong>de</strong> certaines institutions.<br />

© Laurent Martin « Ce qui m’a poussé à écrire, c’est d’entendre une<br />

énième fois le discours selon lequel les chômeurs sont tous <strong>de</strong>s fainéants. Ce<br />

n’est pas vrai, c’est une situation terriblement douloureuse. Et tout ce que l’on<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> c’est <strong>de</strong> travailler. » Aujourd’hui, Bernard Legrand est à la retraite,<br />

mais ne s’arrête pas pour autant d’être actif. Il accompagne vers l’emploi<br />

<strong>de</strong>s personnes <strong>de</strong> tous âges et <strong>de</strong> tous niveaux.<br />

« Je collabore avec les maisons <strong>de</strong> l’emploi, la mission locale d’Istres. Comme<br />

je n’arrivais pas à retrouver d’employeur, j’ai monté mon cabinet. Cela ne me<br />

permettait pas d’avoir un salaire, mais au moins j’avais une activité. »<br />

Curriculum vitae, lettre <strong>de</strong> motivation, il propose son ai<strong>de</strong> et son expérience<br />

pour trouver une issue favorable aux situations les plus délicates. // G.S.<br />

Être chômeur aujourd’hui, édition l’Harmattan.<br />

Recensement<br />

MARTIGUES GRANDIT<br />

La commune reste la 4 e ville du département, l'Institut<br />

national <strong>de</strong> la statistique a publié ses chiffres<br />

<strong>Martigues</strong> abrite 47 544 habitants,<br />

voilà le chiffre officiel publié par<br />

l’Insee en tout début d’année. Le<br />

cap <strong>de</strong>s 48 000 habitants est même<br />

franchi si on y ajoute la « population<br />

comptée à part », comme par exemple<br />

les étudiants qui rési<strong>de</strong>nt à<br />

l’année ailleurs que sur la commune.<br />

Depuis <strong>de</strong>s années, la population<br />

martégale ne cesse <strong>de</strong> croître<br />

et la Venise provençale conserve son<br />

rang dans le département. <strong>Martigues</strong><br />

reste la 4 e ville <strong>de</strong>s Bouches-du-Rhône<br />

<strong>de</strong>rrière Marseille, Aix-en-Provence<br />

et Arles et se situe juste <strong>de</strong>vant<br />

Aubagne et Salon-<strong>de</strong>-Provence. Ce<br />

chiffre affiché chaque année est précieux<br />

pour la municipalité, il lui<br />

permet d’adapter et <strong>de</strong> programmer<br />

le développement <strong>de</strong> la commune<br />

en termes d’infrastructures,<br />

comme <strong>de</strong>s écoles ou <strong>de</strong>s routes.<br />

La population « rapporte » également,<br />

chaque habitant équivalant<br />

pour la municipalité à plus d’une<br />

© François Déléna<br />

centaine d’euros <strong>de</strong> dotation <strong>de</strong> l’État.<br />

Depuis 1999 le recensement n’est<br />

plus général mais partiel, chaque<br />

année, seule une petite partie <strong>de</strong> la<br />

population est interrogée.<br />

À <strong>Martigues</strong>, comme ailleurs, le<br />

recensement a débuté le 17 janvier<br />

<strong>de</strong>rnier et s’achèvera le 23 février<br />

prochain. Les agents recenseurs<br />

sillonnent les quartiers <strong>de</strong> la ville<br />

sélectionnés, à la rencontre <strong>de</strong>s foyers<br />

à recenser, ces <strong>de</strong>rniers ont été prévenus<br />

par courrier pour fixer un ren<strong>de</strong>z-vous.<br />

Participer au recensement<br />

est un acte civique obligatoire, les<br />

données récoltées strictement confi<strong>de</strong>ntielles<br />

et les informations recueillies<br />

ne peuvent être communiquées<br />

à aucune administration, aucune<br />

entreprise ou aucun particulier.<br />

// DIDIER GESUALDI<br />

Renseignement service recensement en mairie,<br />

0442443346.<br />

vite dit<br />

La Banque alimentaire tire son bilan<br />

400 tonnes <strong>de</strong> <strong>de</strong>nrées récoltées, c'est le bilan <strong>de</strong> la collecte <strong>de</strong> la Banque<br />

alimentaire dans les Bouches-du-Rhône en 2012. Un chiffre équivalent<br />

à celui <strong>de</strong> l'année précé<strong>de</strong>nte. Cette manne distribuée aux associations<br />

caritatives représente l’équivalent <strong>de</strong> 800 000 repas pour les plus démunis.


Contournement<br />

QU’EN PENSENT LES HABITANTS?<br />

Le bilan <strong>de</strong> la concertation publique sur le projet <strong>de</strong> contournement <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> et <strong>de</strong> Port-<strong>de</strong>-Bouc a été tiré<br />

Que pensent les habitants du tracé<br />

proposé par l’État pour prolonger<br />

l’A55 ? Que pensent-ils <strong>de</strong> l’oppor -<br />

tunité d’un aménagement censé diviser<br />

le trafic par quatre et améliorer<br />

la sécurité routière sur la RN568 ?<br />

Ce sont, en substance, les questions<br />

qui ont été posées aux Martégaux et<br />

aux Port-<strong>de</strong>-Boucains, dans le cadre<br />

<strong>de</strong> la concertation publique qui s’est<br />

déroulée pendant un mois, début<br />

2012. Cette étape réglementaire s’est<br />

traduite par <strong>de</strong>s réunions publiques,<br />

<strong>de</strong>s expositions et la mise en ligne<br />

d’un forum dédié au projet sur le<br />

site Internet <strong>de</strong> la Dreal (Direction<br />

régionale <strong>de</strong> l’environnement, <strong>de</strong><br />

l’aménagement et du logement)<br />

PACA, le maître d’œuvre. L’heure<br />

est désormais au bilan. « Un <strong>de</strong>s<br />

premiers enseignements que l’on tire,<br />

c’est qu’il n’y a pas <strong>de</strong> remise en cause<br />

du programme, souligne Philippe<br />

Blanc, responsable d’opérations à<br />

la Dreal PACA. Au contraire, on sent<br />

<strong>de</strong> l’impatience <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s riverains<br />

<strong>de</strong> la RN568. » Ils enten<strong>de</strong>nt parler<br />

du contournement <strong>de</strong>puis les années<br />

70 et craignent, à l’inverse, que cette<br />

réalisation ne voit jamais le jour. Et<br />

si le tracé préférentiel <strong>de</strong> l’État (celui<br />

traversant le Vallon du Pauvre<br />

Homme jusqu’à Réveilla avant <strong>de</strong><br />

re<strong>de</strong>scendre vers l’ancienne décharge<br />

du Valentoulin pour reconnecter la<br />

RN568) fait consensus auprès <strong>de</strong>s<br />

habitants, ils ont néanmoins exprimé<br />

<strong>de</strong>s craintes. Nuisances sonores, préservation<br />

du domaine <strong>de</strong> Castillon,<br />

© Frédéric Munos<br />

inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> l’opération sur la voirie<br />

locale, sur le paysage, et problématique<br />

<strong>de</strong>s échangeurs, notamment<br />

celui <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong>-Nord, font<br />

partie <strong>de</strong>s préoccupations <strong>de</strong> la population.<br />

« La suite <strong>de</strong> nos étu<strong>de</strong>s va se<br />

focaliser sur ces sujets qui inquiètent<br />

les riverains », a assuré Philippe<br />

Blanc. Il faudra également trouver<br />

les 100 millions d’euros manquant<br />

au financement d’un projet dont le<br />

coût global est estimé à 130 millions,<br />

LA VILLE<br />

répartis entre l’État, la Région, les<br />

collectivités locales et le Grand port<br />

maritime <strong>de</strong> Marseille. C’est sans<br />

compter le contournement complet<br />

<strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Fos <strong>de</strong>mandé par les<br />

habitants qui <strong>de</strong>vront se contenter<br />

à court terme d’une déviation du trafic<br />

poids lourds à travers la zone<br />

industrialo-portuaire. Prochaine<br />

étape : l’enquête publique fin 2013,<br />

avant la déclaration d’utilité publique<br />

et un début <strong>de</strong>s travaux programmé<br />

si tout va bien en 2015. // CAROLINE LIPS<br />

vite dit<br />

Rentrée scolaire 2013<br />

Les inscriptions scolaires <strong>de</strong>s élèves<br />

domiciliés sur la commune<br />

<strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> se poursuivent<br />

jusqu’au 12 avril 2013 à l’Hôtel<br />

<strong>de</strong> <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> <strong>de</strong> 8 h 30<br />

à 11 h 30 et <strong>de</strong> 13 h 30 à 17 h.<br />

Les mairies annexes accueillent<br />

les familles <strong>de</strong> leurs quartiers.<br />

Nous y reviendrons.<br />

REFLETS I FÉVRIER 2013 13


VIVRE ENSEMBLE<br />

Environnement<br />

LE TRI SE PORTE BIEN<br />

Les chiffres du tri sélectif en 2012 sont bons, la sensibilisation au tri reste d’actualité<br />

Barquettes en polystyrène, bouteilles<br />

en plastique, cannettes en aluminium…<br />

Les Martégaux ont pris<br />

l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> trier leurs déchets. Le<br />

geste a pris <strong>de</strong> l’assurance : poubelles<br />

habituelles pour les déchets non recyclables,<br />

poubelles jaunes pour ceux<br />

valorisables. La société Delta recyclage,<br />

implantée <strong>de</strong>puis 2005 dans<br />

la zone Écopolis, qui réceptionne les<br />

emballages recyclables pour tout le<br />

territoire <strong>de</strong> la Capm, à savoir les<br />

14 REFLETS I FÉVRIER 2013<br />

© Frédéric Munos<br />

trois communes <strong>Martigues</strong>, Saint-<br />

Mitre et Port-<strong>de</strong>-Bouc, a collecté près<br />

<strong>de</strong> 2000 tonnes <strong>de</strong> déchets en 2012<br />

pour le porte-à-porte et 50 tonnes<br />

pour ce qui est <strong>de</strong>s points d’apports<br />

volontaires concentrés sur les centres-villes.<br />

Soit <strong>de</strong>s chiffres équivalents<br />

à l’année 2011: « Le tri est <strong>de</strong>venu<br />

un geste citoyen, assure Dimitri<br />

Brousse, le responsable commercial<br />

<strong>de</strong> la société. Il est bien perçu et surtout<br />

bien appliqué. La ville <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong><br />

fait partie <strong>de</strong>s bons élèves avec un taux<br />

<strong>de</strong> refus <strong>de</strong> déchets <strong>de</strong> 15 % sur nos<br />

tapis <strong>de</strong> tri, alors qu’au niveau national<br />

il est <strong>de</strong> 25, voire 30 %. Main -<br />

tenant, il faudrait travailler sur l’idée<br />

<strong>de</strong> l’achat responsable. »<br />

Prendre en considération le <strong>de</strong>venir<br />

du produit acheté après son utilisation<br />

reste une démarche marginale.<br />

Se souvenir que sur notre ville seuls<br />

sont recyclables les emballages<br />

en carton, les corps creux comme<br />

les bouteilles plastiques, les tétra<br />

briques, les plastiques opaques,<br />

les produits en aluminium et le<br />

fer tels que les cannettes <strong>de</strong> soda<br />

sans oublier les journaux et les<br />

magazines, permettrait d’alléger<br />

considérablement sa poubelle: « La<br />

particularité <strong>de</strong> notre centre, ajoute<br />

Dimitri Brousse, est que l’on prend<br />

aussi tout ce qui est sachets plastique<br />

et sur-emballages ».<br />

Ces bons chiffres sont manifestement<br />

le résultat d’une sensibilisation<br />

accrue <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> auprès <strong>de</strong> la<br />

population. // SOAZIC ANDRÉ<br />

vite dit<br />

© DR<br />

Une ministre à <strong>Martigues</strong><br />

Marylise Lebranchu, la ministre<br />

<strong>de</strong> la réforme <strong>de</strong> l’État, était<br />

à <strong>Martigues</strong> à la mi-janvier.<br />

Elle a visité la commune<br />

et s’est rendue à l’Hôtel <strong>de</strong> <strong>Ville</strong><br />

pour rencontrer Gaby Charroux<br />

le député-maire. L’entretien<br />

s’est déroulé en présence<br />

<strong>de</strong>s maires <strong>de</strong> Port-<strong>de</strong>-Bouc<br />

et <strong>de</strong> Saint-Mitre-les-Remparts.<br />

Les élus ont réaffirmé<br />

leur hostilité à la mise en place<br />

d'une métropole marseillaise.<br />

Un projet <strong>de</strong> loi est attendu<br />

dans les prochaines semaines.


Tribunes<br />

Les textes <strong>de</strong> cette page réservée aux différents groupes du Conseil municipal<br />

sont publiés sous la seule responsabilité <strong>de</strong> leurs auteurs.<br />

LA VILLE<br />

Groupe communiste et partenaires<br />

En 1983, avec la création <strong>de</strong>s commissions <strong>de</strong>s grands ensembles, <strong>Martigues</strong> <strong>de</strong>venait précurseur en matière <strong>de</strong> démocratie participative. Ces ren<strong>de</strong>z-vous entre la population, les<br />

élus et les techniciens ont rapi<strong>de</strong>ment pris une place indispensable dans notre collectivité. Cette année, les 30 ans <strong>de</strong> nos conseils <strong>de</strong> quartier seront l’occasion <strong>de</strong> se réapproprier<br />

avec la population, les objectifs, les pratiques et les ambitions <strong>de</strong> cet exercice démocratique. Forts <strong>de</strong> l’expérience <strong>de</strong> ces années passées, nous voulons faire encore mieux pour<br />

améliorer la tenue <strong>de</strong> nos 23 conseils <strong>de</strong> quartier. Ils sont autant <strong>de</strong> lieux <strong>de</strong> rencontre, d’échanges, <strong>de</strong> concertation, <strong>de</strong> questionnement, <strong>de</strong> réponses et d’information sur la politique<br />

que porte notre majorité car même si l’élu est légitime nous tenons à vous rendre régulièrement <strong>de</strong>s comptes sur cette légitimité confiée lors <strong>de</strong> l’élection municipale. Nous<br />

<strong>de</strong>vons faire encore mieux pour accroitre la participation <strong>de</strong> chacun d’entre vous à la vie <strong>de</strong> la cité, dans les conseils <strong>de</strong> quartier mais pas seulement. Les Permanences, visites <strong>de</strong><br />

quartier, réunions à thème, la qualité <strong>de</strong> notre service public… sont garants du lien entre citoyens et élus, garants <strong>de</strong> la démocratie <strong>de</strong> proximité. Ensemble, nous <strong>de</strong>vons protéger<br />

cette <strong>de</strong>rnière, menacée par le projet <strong>de</strong> métropole qui éloignera les populations <strong>de</strong>s décisions. Groupe communiste et partenaires – http://martiguesdialogue.blogspirit.com<br />

Groupe <strong>de</strong>s élus socialistes<br />

Marseille est capitale européenne <strong>de</strong> la culture pour toute l’année 2013. Le 12 janvier <strong>de</strong>rnier, les élus socialistes, aux côtés <strong>de</strong> François HOLLANDE, participaient au lancement<br />

<strong>de</strong> cette manifestation <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> ampleur. C’est un formidable coup <strong>de</strong> projecteur orienté sur l’ensemble du département et <strong>Martigues</strong> y participe pleinement. Nous accueillerons<br />

<strong>de</strong> nombreuses manifestations placées sous le signe <strong>de</strong> la nature et <strong>de</strong> l’industrie. Cela nous permettra <strong>de</strong> redécouvrir l’environnement industriel qui nous entoure et que<br />

nous avons apprivoisé au fil du temps. Marseille Provence 2013 sera l’occasion <strong>de</strong> rassembler <strong>de</strong> nombreuses personnes autour d’une même cause: la culture. Une culture qui,<br />

loin <strong>de</strong> l’individualisme, reste pour nous, l’instrument le plus efficace pour faire vivre les valeurs fondamentales <strong>de</strong> notre République. Liberté: parce que sans liberté <strong>de</strong> créer la<br />

culture ne peut pas s’accomplir pleinement. Egalité: parce qu’en France comme à <strong>Martigues</strong> <strong>de</strong> nombreuses manifestations culturelles sont gratuites ou rendues accessibles pour<br />

le plus grand nombre. Fraternité: parce que la culture <strong>de</strong>meure le meilleur outil pour rapprocher les Hommes. Malraux disait « La culture ne s’hérite pas, elle se conquiert »; alors,<br />

partons ensemble à la conquête <strong>de</strong> Marseille Provence 2013! Sophie Degioanni, Prési<strong>de</strong>nte du groupe socialiste<br />

Groupe Énergie nouvelle<br />

Avez-vous remarqué l’étrange politique <strong>de</strong> communication du Maire <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong>? Le rituel est toujours le même. À grands renforts <strong>de</strong> publication dans les médias, il annonce<br />

un projet d’envergure pour notre commune, par exemple une passerelle entre la Mairie et l’Île. Tout y passe: dossier spécial dans <strong>Reflets</strong> avec <strong>de</strong>ssins, pleine page dans La Provence<br />

et La Marseillaise, reportages sur Canal et Radio Maritima… Ensuite, vient le temps <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> faisabilité. Puis au final? Le projet tant annoncé rejoint le cimetière <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s<br />

idées jamais concrétisées dans le silence le plus total. Exemples? Le golf <strong>de</strong> Figuerolles, la fameuse passerelle rappelée ci-<strong>de</strong>ssus, le Dojo municipal, la Cité judiciaire,<br />

l’aménagement <strong>de</strong> la plage <strong>de</strong> Ferrières, la Capitainerie du port <strong>de</strong> Ferrières, la création d’un pôle <strong>de</strong> divertissement à l’ancien cinéma sur le Cours… Résultat: <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong><br />

milliers d’euros dépensés en pure perte dans <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> faisabilité ou en communication pour ne rien faire au final. Une saine politique <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> consisterait à faire réaliser<br />

les étu<strong>de</strong>s par les services techniques <strong>de</strong> la mairie, évaluer le coût, trouver le financement et après seulement annoncer le projet. Chez notre maire, cela ressemble plutôt à <strong>de</strong> la<br />

politique <strong>de</strong> communication à tout va pour essayer <strong>de</strong> cacher le vi<strong>de</strong> <strong>de</strong> son bilan. Mathias Pétricoul<br />

Groupe <strong>de</strong>s indépendants et partenaires pour <strong>Martigues</strong><br />

Conformément aux dispositions du réglement intérieur adopté en Conseil municipal, le groupe <strong>de</strong>s indépendants et partenaires pour <strong>Martigues</strong> n’en ayant pas prévu,<br />

l’espace qui lui est attribué restera vierge ce mois-ci. Gaby Granier et Vincent Cheillan<br />

Groupe <strong>Martigues</strong> en marche<br />

Environnement – nuisances sonores<br />

De nombreux axes routiers importants traversent notre ville : l’A 55, la RN 568 et la RD 5, pour ne citer que les principaux, sans parler <strong>de</strong>s pôles industriels (Lavéra) ou commerciaux (Saint-<br />

Mitre) qui génèrent une circulation importante, et par voie <strong>de</strong> conséquence d’importantes nuisances sonores. C’est sous la pression <strong>de</strong>s riverains que la Communauté d’Agglomération<br />

du Pays <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> s’est enfin décidée enfin à prendre en compte ce problème, en élaborant une carte <strong>de</strong> bruit ainsi qu’un plan <strong>de</strong> prévention. Par exemple, l’avenue Francis Turcan,<br />

sur laquelle circulent plus <strong>de</strong> 25 000 véhicules par jour, a été améliorée par un revêtement spécifique. Mais ce n’est ici qu’une solution partielle. D’autres quartiers sont concernés et rien<br />

n’a encore été fait pour remédier à ce problème. Peut être qu’au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s, nous verrons la mise en place <strong>de</strong> murs antibruit aux endroits les plus exposés. Enfin qu’en est-il <strong>de</strong>s couloirs<br />

aériens qui ont été modifiés pour épargner les oreilles <strong>de</strong> nos voisins <strong>de</strong> la Côte Bleue et qui actuellement passent au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> nos têtes ? Maintenant que notre Maire a été élu<br />

député, on est en droit d’espérer qu’il saura influencer les hautes instances <strong>de</strong> l’aéronautique, comme l’avait fait, à l’époque, un autre député. www.martiguesenmarche.eu<br />

Élu <strong>de</strong> Ensemble pour <strong>Martigues</strong>, citoyenne, écologique et solidaire<br />

Une opportunité<br />

Marseille Capitale européenne <strong>de</strong> la Culture, tout au long <strong>de</strong> cette année, <strong>de</strong> très nombreuses manifestations vont se dérouler sur tout le département. La CAPM et <strong>Martigues</strong> vont<br />

en organiser plusieurs. Il faut que cette année soit un tremplin pour <strong>Martigues</strong> et le territoire du pays <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong>, il nous faut donner envie aux très nombreux visiteurs qui vont<br />

venir, <strong>de</strong> revenir et <strong>de</strong> rester quelque temps pour mieux découvrir le patrimoine, les plages, les villes, les gens. Pour cela il faut qu’ils ressentent qu’ici ils sont chez eux, qu’ils s’aperçoivent<br />

que le milieu industriel peut très bien côtoyer les jeux <strong>de</strong> plages, le Fort <strong>de</strong> Bouc ou les vestiges <strong>de</strong> Saint-Blaise. Les initiatives telles que les visites commentées à bord du bateau le<br />

Mille Sabords sur les canaux <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> sont à pérenniser car elles font partager avec nos visiteurs l’histoire <strong>de</strong> la Venise <strong>de</strong> Provence. Lille qui en 2004, fut aussi Capitale européenne<br />

<strong>de</strong> la Culture a su changer son image et est toujours une ville très visitée par les touristes du mon<strong>de</strong> entier ce qui a <strong>de</strong>s conséquences économiques qui ne se refusent pas.<br />

Pourquoi <strong>Martigues</strong> ne prendrait-elle pas sa chance! Alors accueillons nos visiteurs avec le sourire, apprenons les mots <strong>de</strong> bienvenue dans leur langue et encore une fois donnons<br />

leur ENVIE <strong>de</strong> mieux nous connaître. G. Étienne – Pour prendre connaissance <strong>de</strong> la plateforme et <strong>de</strong>s actions du collectif: http://www.associations-citoyennes.net/<br />

REFLETS I FÉVRIER 2013 15


L’ACTU DES CHANTIERS<br />

Travaux du Cours<br />

LE QUAI VA CHANGER DE VISAGE<br />

En janvier ont commencé les travaux sur la partie<br />

centrale du cours entre la rue Lamartine et le<br />

croisement boulevard Gambetta. Une voie (côté<br />

commerces) a été fermée à la circulation. Cette<br />

tranche qui sera livrée en avril sera finalisée par<br />

l’implantation d’une fontaine <strong>de</strong> style classique<br />

en pierre et bronze. La réfection <strong>de</strong> l’esplana<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s Belges est en bonne voie <strong>de</strong> finition puisque<br />

le pavement a déjà commencé. Ces <strong>de</strong>ux portions<br />

seront finalisées d’ici avril. Depuis la mi-janvier,<br />

c’est la face nord du quai Général Leclerc (côté<br />

commerces) qui est en cours <strong>de</strong> <strong>de</strong>struction avec<br />

l’enlèvement <strong>de</strong> l’enrobé <strong>de</strong> la voie jusqu’à la<br />

Aménagement<br />

LE PROGRAMME IMMOBILIER A SA VOIE<br />

16 REFLETS I FÉVRIER 2013<br />

© Frédéric Munos<br />

Le programme immobilier <strong>de</strong> la société Urbancoop<br />

qui a construit cinquante et un logements (huit<br />

villas individuelles, vingt-cinq appartements <strong>de</strong>stinés<br />

à l’accession sociale à la propriété et dix-huit<br />

© François Déléna<br />

traverse Jacquemin (Police municipale). Le projet<br />

prévoit l’agrandissement <strong>de</strong> l’espace piéton<br />

ainsi que celui <strong>de</strong>s terrasses <strong>de</strong>s commerces.<br />

Une zone <strong>de</strong> stationnement pour taxis va être<br />

créée. Les places <strong>de</strong> parking qui longeaient le quai<br />

Général Leclerc vont être détruites et non remplacées,<br />

tout comme le petit parking à proximité<br />

<strong>de</strong> la place <strong>de</strong>s Martyrs. Un aménagement paysagé<br />

avec jardinières et alignement d’arbres va ensuite<br />

être créé. Une cinquième phase est en train <strong>de</strong><br />

se réaliser, à savoir la mise en place d’une importante<br />

buse sur le parking du marché pour améliorer<br />

le pluvial du quartier. // SOAZIC ANDRÉ<br />

autres soumis à la location), dans le quartier <strong>de</strong><br />

Saint-Jean, à proximité du chemin <strong>de</strong>s Fabriques,<br />

va voir son parc locatif agrémenté d’une voie<br />

d’accès. Cette <strong>de</strong>sserte va être créée sur soixante<br />

mètres dans le prolongement d’une voie existante,<br />

la rue <strong>de</strong> La mésange. Le projet compte<br />

aussi la création <strong>de</strong> dix-sept places <strong>de</strong> stationnement<br />

(en plus <strong>de</strong> celles prévues par la société<br />

immobilière). Deux trottoirs vont être créés ainsi<br />

que <strong>de</strong> l’éclairage public. Le prolongement <strong>de</strong>s<br />

réseaux humi<strong>de</strong>s (eaux usées et eau potable) sera<br />

réalisé par le service assainissement <strong>de</strong> la Capm.<br />

À terme, cette voie <strong>de</strong>vrait rejoindre le chemin<br />

<strong>de</strong>s Fabriques et sera empruntable au printemps,<br />

dès la livraison <strong>de</strong>s logements Urbancoop.<br />

// SOAZIC ANDRÉ<br />

vite vu<br />

Le parking Mistral en travaux<br />

Les travaux <strong>de</strong> réaménagement du parking<br />

Frédéric Mistral ont commencé et se termineront<br />

en avril prochain. Les travaux avanceront<br />

par tranches afin <strong>de</strong> maintenir un potentiel<br />

d’une centaine <strong>de</strong> places disponibles. Les jours<br />

<strong>de</strong> marché, le dimanche et le jeudi, les usagers<br />

sont invités à prendre la navette maritime<br />

et à laisser leur véhicule dans le quartier<br />

<strong>de</strong> l’Hôtel <strong>de</strong> <strong>Ville</strong> ou dans le secteur <strong>de</strong> l’avenue<br />

Ziem à Jonquières.<br />

La route rénovée<br />

L’allée Francis Picabia qui relie la route<br />

<strong>de</strong> Port-<strong>de</strong>-Bouc (à la hauteur du rond-point<br />

du Moulin <strong>de</strong> France) au quartier<br />

d’habitations <strong>de</strong> Saint-Roch va être refaite<br />

sur toute sa longueur, à savoir 130 mètres.<br />

© François Déléna<br />

© Frédéric Munos<br />

Vers un réaménagement <strong>de</strong> la voie<br />

Le carrefour qui relie le chemin <strong>de</strong> Paradis<br />

et l’avenue <strong>de</strong> Paradis Saint-Roch, à proximité<br />

<strong>de</strong>s courts <strong>de</strong> tennis, a été reconnu comme<br />

acci<strong>de</strong>ntogène par les services techniques<br />

<strong>de</strong> la <strong>Ville</strong>. Un élargissement du trottoir<br />

et donc un rétrécissement <strong>de</strong> la voie (direction<br />

quartier <strong>de</strong> Saint-Roch) ont été réalisés<br />

afin <strong>de</strong> réduire l’angle du carrefour et d’inciter<br />

ainsi les automobilistes à respecter le stop.


VIVRE ENSEMBLE / REPORTAGE<br />

SÉCURITÉ ROUTIÈRE<br />

Sur la route <strong>de</strong> la raison<br />

Impliquée dans <strong>de</strong> nombreuses actions <strong>de</strong> prévention, l’association Apaiser<br />

Éducation multiplie les animations auprès <strong>de</strong>s jeunes. Des intervenants sont<br />

venus rencontrer <strong>de</strong>s élèves <strong>de</strong> terminale du lycée Jean Lurçat. Objectif:<br />

dialoguer, et sensibiliser avec ces jeunes usagers <strong>de</strong> la route<br />

MARION PISCIONE //<br />

FRÉDÉRIC MUNOS<br />

«SUR LE VIF<br />

« Je n’ai pas le permis mais je roule<br />

tous les jours en scooter. J’essaie <strong>de</strong><br />

rester pru<strong>de</strong>nt mais je ne respecte<br />

pas toujours les limitations <strong>de</strong><br />

vitesse. Le témoignage d’Annabelle<br />

m’a un peu secoué. On se dit que ça<br />

n’arrive qu’aux autres, mais quand<br />

on écoute son histoire, on se rend<br />

compte que cela peut toucher<br />

n’importe lequel d’entre nous. »<br />

Jimmy Rostang, 18 ans, élève en<br />

terminale TCI au lycée Jean Lurçat.<br />

»<br />

18 REFLETS I FÉVRIER 2013<br />

Je me suis fait flasher à 150 km/h entre Fos et Istres, mes<br />

parents ne le savent pas encore. » Cet élève <strong>de</strong> 18 ans,<br />

jeune conducteur, avoue ne pas toujours respecter les<br />

limitations <strong>de</strong> vitesse, « Parce que la vitesse, c’est méchant! »<br />

lance-t-il. Et parce que souvent, entre 15 et 20 ans, on se<br />

sent invincible. D’ailleurs, sur les treize élèves présents<br />

dans la salle ce jour-là, six affirment avoir déjà roulé sans permis,<br />

ou être prêts à le faire un jour. Difficile <strong>de</strong> convaincre<br />

les jeunes adultes, avi<strong>de</strong>s d’indépendance, et pour certains,<br />

<strong>de</strong> sensations fortes, que prendre <strong>de</strong>s risques sur la route<br />

peut avoir <strong>de</strong>s conséquences irréversibles. Pour mieux les<br />

sensibiliser, l’association marseillaise Apaiser Éducation,<br />

qui intervient régulièrement dans les Maisons <strong>de</strong> quartier,<br />

les collèges et lycées, mise sur <strong>de</strong>s témoignages choc,<br />

comme celui d’Annabelle Floriani. Rien ne distingue cette<br />

Marseillaise <strong>de</strong> 25 ans <strong>de</strong>s élèves qu’elle rencontre. Il faut<br />

écouter son histoire pour comprendre la gravité, presque<br />

indécelable mais bien réelle, dans son regard. « Ma vie a<br />

basculé un jour d’avril 2002, raconte-t-elle. J’avais 15 ans. J’étais<br />

passagère sur le scooter <strong>de</strong> mon petit copain. Il a coupé un virage<br />

sur la voie <strong>de</strong> gauche, mais une voiture est arrivée en face et<br />

nous a percutés. C’est ma jambe gauche qui a encaissé le choc ».<br />

Le pilote du scooter s’en sort avec quelques égratignures. Pour<br />

Annabelle, c’est un long calvaire qui commence. Il se termine<br />

le jour où, après <strong>de</strong> multiples opérations et <strong>de</strong>s mois<br />

<strong>de</strong> souffrance, elle déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> se faire amputer. « Ça a été<br />

comme une délivrance » confie-t-elle.<br />

Une prise <strong>de</strong> conscience<br />

C’est cette histoire, cette réalité violente, qu’Annabelle<br />

raconte aux élèves. Sans détour, sans tabou. « J’attends même<br />

la toute fin du témoignage pour leur dire que je suis amputée et<br />

que je porte une prothèse. Juste pour encore plus les suprendre »,<br />

confie-t-elle. « On ne vit pas dans le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s bisounours.<br />

Les jeunes, quand on les écoute, ils se croient dans un film. Il


L’association Apaiser Éducation a rencontré <strong>de</strong>s élèves <strong>de</strong> terminale pour les sensibiliser aux dangers <strong>de</strong> la route.<br />

leur faut un témoignage choc pour les mettre face à la réalité. Et<br />

cette réalité, elle peut être violente, comme mon témoignage.»<br />

L’intervention d’Annabelle est d’autant plus percutante que<br />

les élèves peuvent facilement s’i<strong>de</strong>ntifier à elle, à son histoire.<br />

C’est d’ailleurs le but <strong>de</strong> ces actions menées auprès <strong>de</strong>s<br />

jeunes. « On veut vraiment instaurer un échange, un dialogue,<br />

sans leur faire la morale, explique Céline Reynoard, enseignante<br />

en Sécurité routière au sein <strong>de</strong> l’association Apaiser<br />

Éducation. On se met à leur niveau, en termes <strong>de</strong> vocabulaire<br />

notamment. On prend en considération leurs ressentis, leurs<br />

© François Déléna<br />

attentes, leur vie, tout simplement, d’adolescents ou jeunes<br />

adultes. » Cette discussion, c’est Céline qui l’instaure avec<br />

les élèves. L’intervenante cherche à savoir s’ils ont le permis,<br />

s’ils roulent en scooter, s’ils ont eu <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts. Parfois,<br />

en creusant un peu, les jeunes finissent par se confier,<br />

comme ce lycéen, dont l’attitu<strong>de</strong> un peu nonchalante et provoquante<br />

cache en fait une blessure. « Mon frère est mort<br />

dans un acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la route. » Le lycéen peine à retenir ses<br />

larmes, mais reconnaît pourtant rouler parfois sans permis,<br />

et dépasser souvent les limitations <strong>de</strong> vitesse. Céline<br />

Reynoard, touchée par le témoignage du jeune homme,<br />

n’arrivera cependant pas à le raisonner. L’élève s’obstine :<br />

« Je sais ce que je fais, je sais conduire, et s’il m'arrive quelque<br />

chose, et bien tant pis, c’est la vie ». Mais le message finit toujours<br />

par passer. Après <strong>de</strong>ux heures <strong>de</strong> discussions, les réactions<br />

sont plus mesurées, moins provocantes. « C’est vrai<br />

que ça fait réfléchir. On n’a qu'une vie, il ne faut pas jouer avec »,<br />

réalise un jeune conducteur <strong>de</strong> scooter, conscient <strong>de</strong>s risques<br />

qu’il prend, parfois, sur la route. Comme lui, d’autres adolescents<br />

reconnaissent jouer avec le feu. Certains ont déjà<br />

été victimes ou responsables d’acci<strong>de</strong>nts, heureusement<br />

sans gravité. « On s’est planté dans un arbre » raconte l’un,<br />

« Je suis tombé en moto » s’amuse un autre. Des témoignages<br />

qui ne font qu’appuyer un constat : les jeunes ne sont pas<br />

les principaux usagers <strong>de</strong> la route, mais ils restent les plus<br />

touchés par les acci<strong>de</strong>nts, graves, notamment.<br />

REFLETS I FÉVRIER 2013 19


VIVRE ENSEMBLE / REPORTAGE<br />

SAUVETAGE EN MER<br />

Devenez bénévoles !<br />

De jour comme <strong>de</strong> nuit, par mer calme ou agitée, les sauveteurs en mer<br />

bénévoles <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> viennent porter secours aux marins en détresse.<br />

Embarquez à bord <strong>de</strong> la navette SNSM, le mal <strong>de</strong> mer en moins!<br />

GWLADYS SAUCEROTTE //<br />

FRÉDÉRIC MUNOS<br />

»<br />

«SUR LE VIF<br />

« Les entraînements c’est important,<br />

mais ce qu’on aime, c’est quand il y a<br />

<strong>de</strong> l’action. Plus la mer est déchaînée,<br />

plus on se régale » Serge, bénévole.<br />

20 REFLETS I FÉVRIER 2013<br />

C<br />

ertains sont à la retraite, d’autres au contraire travaillent<br />

tous les jours, et d’autres encore sont étudiants.<br />

Les carrières sont diverses, mais une fois le<br />

costume orange enfilé, plus rien ne différencie les sauveteurs<br />

en mer. La SNSM compte plus <strong>de</strong> 220 stations <strong>de</strong> sauvetage<br />

en France. <strong>Martigues</strong> est une spécificité puisqu’elle en<br />

possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux. L’une sur le quai Sainte-Anne, l’autre du côté<br />

<strong>de</strong> Carro qui est également centre <strong>de</strong> formation. « Sur Sainte-<br />

Anne, nous intervenons dans le golfe <strong>de</strong> Fos et sur l’étang <strong>de</strong><br />

Berre », explique Philippe Chanard, sauveteur et adjoint du<br />

prési<strong>de</strong>nt. L’étang, un lieu qui peut se révéler bien pire que<br />

la mer les jours <strong>de</strong> mauvais temps. Même s’ils affichent<br />

une moyenne <strong>de</strong> 50 interventions par an, les sauveteurs <strong>de</strong><br />

<strong>Martigues</strong> restent méconnus. « En Bretagne, cette association<br />

est une institution. Ici, les gens nous connaissent peu. D’ailleurs,<br />

beaucoup pensent que nous sommes salariés. » Une fausse idée<br />

qui tient sans doute au nom <strong>de</strong> l’association. « Société nationale<br />

<strong>de</strong>s sauveteurs en mer, cela peut porter à confusion »,<br />

constate le bénévole. Aujourd’hui, la station <strong>de</strong> Jonquières<br />

compte plus <strong>de</strong> trente membres qui interviennent en mer<br />

selon leur disponibilité. « Pour être bénévole, il faut avoir un<br />

peu <strong>de</strong> temps libre, confie Philippe Chanard, mais surtout <strong>de</strong><br />

la motivation. Pas besoin d’avoir <strong>de</strong>s connaissances spécifiques<br />

puisque nous assurons une petite formation aux gestes <strong>de</strong> premiers<br />

secours et au milieu marin. » C’est le cas <strong>de</strong> Hugo, la<br />

<strong>de</strong>rnière recrue. « Je suis pompier volontaire et bénévole pour<br />

la Croix-Rouge, explique le jeune homme. La mer, en revanche,<br />

je connais peu. » Pourtant, dans l’action, ces bras sont bien<br />

utiles. « En intervention, chacun a son poste, chacun sait ce<br />

qu’il doit faire, précise l’adjoint. C’est en pratiquant que l’on<br />

apprend le mieux. »<br />

Une mer à dix <strong>de</strong>grés<br />

Serge, lui, est bénévole <strong>de</strong>puis 12 ans, autant dire que <strong>de</strong>s<br />

sauvetages, il en a assuré quelques-uns. « C’est une mon-


Les sauveteurs en mer bénévoles s’entraînent tous les <strong>de</strong>ux premiers samedis du mois. Peu importent les conditions météorologiques.<br />

tée d’adrénaline incroyable. Quand on est dans l’action, on<br />

n’a pas le temps d’avoir peur. » Ni d’avoir le mal <strong>de</strong> mer ou<br />

<strong>de</strong> « tatillonner » sur la température <strong>de</strong> l’eau. C’est en effet<br />

dans une mer avoisinant les dix <strong>de</strong>grés que Mélanie, l’une<br />

<strong>de</strong>s rares femmes bénévoles, se jette pour un exercice.<br />

« Si le patron nous dit <strong>de</strong> plonger, on le fait, rapporte la jeune<br />

femme. J’ai entièrement confiance en lui. S’il me donne cet<br />

ordre c’est que c’est sans danger, qu’il viendra me récupérer. Et<br />

puis l’eau, c’est mon élément, je suis sauveteur <strong>de</strong>puis que j’ai<br />

16 ans. » L’été <strong>de</strong>rnier, ce sont les sauveteurs <strong>de</strong> la SNSM<br />

qui sont intervenus sur l’acci<strong>de</strong>nt mortel <strong>de</strong> trois pêcheurs<br />

au large du cap Couronne. « La mer était démontée, se souvient<br />

Philippe. Il y avait force 9 (sur l’échelle <strong>de</strong> Beaufort qui<br />

monte jusqu’à 13!). C’est la première fois que j’enfournais dans<br />

les vagues. » Habituellement, la ve<strong>de</strong>tte <strong>de</strong> la SNSM sort<br />

jusqu’à force 7/8. C’est le Centre régional opérationnel <strong>de</strong><br />

surveillance et <strong>de</strong> sauvetage <strong>de</strong> Méditerranée (Cross Med)<br />

qui coordonne les opérations <strong>de</strong> la SNSM.<br />

Cette <strong>de</strong>rnière est régulièrement amenée à travailler en collaboration<br />

avec les pompiers, la gendarmerie maritime et<br />

même la Marine nationale pour <strong>de</strong>s exercices d’hélitreuillage<br />

notamment. « Concrètement, explique le responsable, lorsqu’un<br />

inci<strong>de</strong>nt arrive dans les 300 mètres du bord, ce sont les pompiers<br />

qui interviennent. Au-<strong>de</strong>là, c’est nous. » Les bénévoles sont<br />

souvent appelés pour <strong>de</strong>s recherches et <strong>de</strong> l’assistance <strong>de</strong><br />

personnes et <strong>de</strong>s remorquages. Une <strong>de</strong>rnière manipulation<br />

payante. « Le tarif est établi par le Ministère <strong>de</strong>s transports.<br />

L’argent perçu nous sert à financer du matériel, explique Philippe.<br />

Nous sommes aussi financés par les dons, une subvention <strong>de</strong> la<br />

<strong>Ville</strong> et les ventes <strong>de</strong> matériel lors <strong>de</strong>s puces nautiques. » La station<br />

<strong>de</strong> Jonquières prévoit prochainement <strong>de</strong> changer les<br />

hélices <strong>de</strong> sa navette, un beau bébé <strong>de</strong> 200 chevaux. « Cela<br />

va nous coûter environ 4000 euros. C’est pour cela que nous<br />

avons besoin <strong>de</strong> dons. » Mais aussi <strong>de</strong> bénévoles motivés.<br />

PRATIQUE<br />

Pour rejoindre la SNSM:<br />

snsm.martigues@dartybox.com<br />

Tél : 0675089891<br />

REFLETS I FÉVRIER 2013 21


VIVRE ENSEMBLE<br />

MARTIGUES LA SPORTIVE!<br />

FCM : LA CARTE FÉMININE<br />

Les filles du Football club <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> ont été éliminées en Coupe<br />

<strong>de</strong> France début janvier. Qu’importe, l’esprit du jeu était là!<br />

Le FCM compte en son sein plus<br />

d'une vingtaine d'équipes engagées<br />

dans différentes compétitions, et<br />

parmi elles celle féminine emmenée<br />

par Christophe Bobichon, leur<br />

entraîneur. En début d’année, ces<br />

sportives qui évoluent en mo<strong>de</strong>ste<br />

niveau <strong>de</strong> district, ont failli créer<br />

l’exploit à Francis Turcan en<br />

Coupe <strong>de</strong> France. Pour le 1 er tour <strong>de</strong><br />

la phase fédérale, les Martégales<br />

étaient opposées à une équipe évoluant<br />

<strong>de</strong>ux divisions au-<strong>de</strong>ssus<br />

d’elles, les Héraultaises <strong>de</strong> l’US<br />

<strong>Ville</strong>neuve-lès-Maguelone.<br />

Au final, les filles sont sorties par<br />

la gran<strong>de</strong> porte : la terrible épreuve<br />

<strong>de</strong>s tirs aux buts, mais avant cette<br />

échéance, elles avaient au nombre<br />

<strong>de</strong>s occasions très largement<br />

dominé la partie.<br />

Les Sang et or n’ont en fait, en ce<br />

dimanche <strong>de</strong> janvier, manqué que<br />

<strong>de</strong> réalisme <strong>de</strong>vant les cages.<br />

« Nous n’avions rien à perdre, souligne<br />

Charlotte Chabbert, la gardienne<br />

<strong>de</strong> buts du FCM. Nous<br />

n’étions pas censées pouvoir faire<br />

grand-chose, mais on a réalisé ce qu’il<br />

fallait en maîtrisant le ballon. Nous<br />

22 REFLETS I FÉVRIER 2013<br />

Les filles du Football club <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> ont eu les honneurs du sta<strong>de</strong> Francis Turcan pour la Coupe <strong>de</strong> France.<br />

avons tenu le choc, techniquement,<br />

tactiquement, on n’a rien à se reprocher<br />

sur ce match… sauf <strong>de</strong> ne pas<br />

l’avoir gagné ! »<br />

Même sentiment mitigé pour la<br />

libéro d’expérience, Sonia Ranoux,<br />

qui a évolué en Équipe <strong>de</strong> France :<br />

« Tristesse pour les plus jeunes sans<br />

© Frédéric Munos<br />

doute, affirme-t-elle, cela a été difficile<br />

pour elles ! Il y avait pas mal <strong>de</strong><br />

pression, on nous a même fait les honneurs<br />

du sta<strong>de</strong> Turcan, il y avait bien<br />

<strong>de</strong> l'enjeu. »<br />

La fierté <strong>de</strong> l’entraîneur<br />

De son côté, l’entraîneur martégal<br />

tire un bon bilan <strong>de</strong> cette rencontre<br />

perdue sur le fil, « Les filles,<br />

déclare Christophe Bobichon, peuvent<br />

sortir la tête haute, il y avait sur<br />

le papier un écart <strong>de</strong> niveau. Quand<br />

je vois que dans le jeu, nous avons surclassé<br />

l’équipe adverse, je suis fier. Je<br />

pense qu’elles ont fait honneur à notre<br />

maillot. Désormais à <strong>Martigues</strong>, le<br />

public peut prendre conscience qu’il y<br />

a une équipe <strong>de</strong> féminines au Football<br />

club <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> ! »<br />

Depuis quatre ans en effet, les filles<br />

du FCM sont lentement montées<br />

en puissance avec un effectif<br />

© Frédéric Munos<br />

aujourd’hui <strong>de</strong> 19 joueuses, la plus<br />

jeune a 17 ans, la doyenne 42.<br />

L’équipe est actuellement <strong>de</strong>uxième<br />

<strong>de</strong> son championnat avec l’ambition<br />

<strong>de</strong> monter en DH challenge.<br />

Le secret <strong>de</strong> cette réussite tient à la<br />

cohésion du groupe <strong>de</strong>s filles autour<br />

<strong>de</strong> leur entraîneur, « Il y a 4 ans,<br />

nous n’étions que 7 à jouer en loisir,<br />

désormais on s’est structuré, avec une<br />

préparation l’été <strong>de</strong>rnier et <strong>de</strong>ux entraînements<br />

par semaine. L’état d’esprit<br />

est très bon, on a la culture <strong>de</strong> la<br />

gagne. L’an <strong>de</strong>rnier, l’équipe féminine<br />

<strong>de</strong> l’OM voulait nous « piquer » quatre<br />

joueuses mais aucune n’est partie,<br />

c’est un signe! » conclut Christophe<br />

Bobichon. La Coupe <strong>de</strong> France restera<br />

un vrai match <strong>de</strong> référence dont<br />

les enseignements seront très utiles<br />

pour la fin du championnat.<br />

// DIDIER GESUALDI


OCÉAN, LES VOILÀ !<br />

Séjour à Biarritz, section pour les handicapés… Le club <strong>de</strong> surf fourmille <strong>de</strong> projets<br />

Ils seront quinze, <strong>de</strong> 7 à 17 ans,<br />

quinze jeunes surfeurs adhérents<br />

<strong>de</strong> Lou Martegue Surf Club à tenter<br />

<strong>de</strong> dompter les vagues <strong>de</strong> l’océan, du<br />

14 au 19 avril prochain. Le club martégal<br />

planifie son premier séjour à<br />

Biarritz cette année, et pour le financer<br />

les idées ne manquent pas…<br />

« On a organisé une vente <strong>de</strong> gâteaux,<br />

jouets et autre matériel <strong>de</strong> glisse d’occa -<br />

sion sur le marché <strong>de</strong> La Couronne,<br />

détaille le prési<strong>de</strong>nt, Michel Léali. Il<br />

va aussi y avoir une loterie et nous avons<br />

© Frédéric Munos<br />

fait appel à <strong>de</strong>s mécènes. » Une véritable<br />

aventure pour ces enfants et<br />

adolescents, dont certains découvriront<br />

l’océan pour la première fois.<br />

Au menu du voyage : surf, découverte<br />

<strong>de</strong> la ville, berceau <strong>de</strong> la glisse,<br />

et rencontre avec <strong>de</strong>s professionnels.<br />

Un film du séjour sera même<br />

réalisé et projeté lors du prochain<br />

Salon <strong>de</strong>s jeunes pour promouvoir<br />

les activités du club. L’association,<br />

née en 2009 <strong>de</strong> la volonté <strong>de</strong><br />

parents surfeurs désireux <strong>de</strong> faire<br />

CET HIVER, ON PLONGE !<br />

découvrir leur passion à leurs<br />

enfants, prend du gra<strong>de</strong>.<br />

Avec soixante adhérents, moitié<br />

adultes, moitié mineurs, les cours<br />

du mercredi et les initiations du<br />

samedi matin ne désemplissent pas.<br />

Le niveau monte et cette année pour<br />

la première fois une équipe participe<br />

aux compétitions organisées<br />

par le comité surf PACA.<br />

Autre projet dans les cartons : la<br />

création d’une section surf réservée<br />

aux personnes handicapées, sous<br />

l’impulsion d’Éric Dargent, membre<br />

du club et lui-même amputé<br />

suite à une attaque <strong>de</strong> requin en 2011<br />

à l’île <strong>de</strong> la Réunion. « On aimerait<br />

pouvoir faire glisser les « handis », avec<br />

du matériel et <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s adaptées »,<br />

explique Éric Dargent.<br />

Avant le 15 juin, et l’organisation<br />

d’une journée à Carro consacrée à<br />

la glisse et au handicap, les inscriptions<br />

sont ouvertes à Lou Martegue<br />

Surf Club. // CAROLINE LIPS<br />

www.loumarteguesurfclub.fr<br />

www.associationsurfeureric.com<br />

La plongée au Cercle <strong>de</strong> voile <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> ouvre la section aux plus jeunes<br />

La section plongée du Cercle <strong>de</strong> voile<br />

<strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> a obtenu un créneau<br />

pour l’entraînement en piscine, au<br />

début <strong>de</strong> cette année. « Cela va nous<br />

permettre <strong>de</strong> former <strong>de</strong>s jeunes, dès huit<br />

ans. Nous bénéficions <strong>de</strong> trois lignes<br />

d’eau le samedi entre 18h30 et 20 h »<br />

précise Jean-Marie Garat, instructeur<br />

régional et responsable technique<br />

<strong>de</strong> la plongée au sein du CVM.<br />

Placé sous l’égi<strong>de</strong> <strong>de</strong> Jean-François<br />

Gosset et Christian Lamy, et du<br />

« technique » Jean-Marie, le club<br />

compte 75 plongeurs dont 23 filles<br />

et forme à tous les niveaux, du baptême<br />

jusqu’aux plus hauts <strong>de</strong>grés.<br />

Il compte 4 moniteurs (<strong>de</strong>ux <strong>de</strong> plus<br />

sont en formation diplômante).<br />

Contrairement à ce qu’on pourrait<br />

croire, les plongées se font toute<br />

l’année, le week end, entre Carro et<br />

Marseille. Sorties auxquelles il faut<br />

ajouter <strong>de</strong>s voyages, dont certains à<br />

l’étranger. Ce mois-ci, nos plongeurs<br />

martégaux seront ainsi en Thaïlan<strong>de</strong>.<br />

© DR<br />

Enfin, le club a son propre bateau,<br />

le Gérard Tenque, qui peut accueillir<br />

20 passagers. // MICHEL MAISONNEUVE<br />

Contact: CVM, bd Touret <strong>de</strong> Vallier.<br />

Tél: 0675450259<br />

EN BREF<br />

SPORT<br />

© DR<br />

L’exploit <strong>de</strong>s Diables !<br />

L’entente <strong>de</strong> rugby <strong>Martigues</strong><br />

Port <strong>de</strong> Bouc a fait chuter le lea<strong>de</strong>r<br />

Leucate-Roquefort en ce début<br />

d’année. Cette équipe était<br />

invaincue <strong>de</strong>puis près <strong>de</strong> six mois.<br />

Une victoire sur le fil 18-16 acquise<br />

dans les <strong>de</strong>rnières minutes<br />

<strong>de</strong> la partie, chapeau !<br />

© S.A.<br />

<strong>Martigues</strong> Sport Boules<br />

Les 19 et 20 janvier, au nouveau<br />

boulodrome, le MSB, le <strong>Martigues</strong><br />

sport boules a remporté le match<br />

retour contre Pignan, 33 à 9, lors<br />

du championnat <strong>de</strong>s associations<br />

sportives <strong>de</strong> tirs <strong>de</strong> boules<br />

à ca<strong>de</strong>nce rapi<strong>de</strong> et progressive.<br />

Ce qui place le club Martégal<br />

en 3 e national.<br />

© DR<br />

Début d’année en fanfare<br />

Le <strong>Martigues</strong> Handball enchaîne<br />

les victoires <strong>de</strong>puis le début<br />

<strong>de</strong> la saison en Nationale 2.<br />

Le club n’a pas dérogé à la règle<br />

ence début d’annnée et a consolidé<br />

sa première place au classement.<br />

Pourvu que cela dure!<br />

REFLETS I FÉVRIER 2013 23


QUARTIERS<br />

AU QUOTIDIEN<br />

QUOTIDIEN<br />

Notre-Dame <strong>de</strong>s Marins Terrasse sur la ville page 25 Croix-Sainte Avis aux voyageurs // L’urbaine et la<br />

latine page 26 Paradis Saint-Roch Une nouvelle amicale <strong>de</strong>s locataires page 27 Jonquières Les halles<br />

couvertes bientôt ouvertes // Des places aux Esperelles page 28 Notre-Dame <strong>de</strong>s Marins Un jardin partagé<br />

éphémère pour 2013 page 29 Inter-quartiers Le massif se refait une beauté // Un carnaval, ça se prépare !<br />

page 30 Les Vallons Les Symphoni<strong>de</strong>s bientôt mieux isolées page 31<br />

Carnet rose à Figuerolles<br />

Ils sont arrivés un peu avant Noël, mais personne<br />

ne leur en a tenu rigueur. Sept agneaux Mérinos<br />

et pas moins <strong>de</strong> 18 poussins sont venus grossir<br />

les rangs <strong>de</strong>s animaux <strong>de</strong> la ferme <strong>de</strong> Figuerolles.<br />

Des naissances qui attirent la sympathie du public<br />

© Frédéric Munos


NOTRE-DAME DES MARINS<br />

TERRASSE SUR LA VILLE<br />

La place centrale Michel Écochard a été inaugurée, peu avant Noël, après<br />

neuf mois <strong>de</strong> travaux <strong>de</strong> réhabilitation. Un joli ca<strong>de</strong>au pour les habitants<br />

Déambulation lumineuse, et en<br />

musique, <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> l’école élémentaire<br />

Di Lorto, spectacle <strong>de</strong><br />

danse du conservatoire municipal<br />

et autres concerts <strong>de</strong> jazz… Les habitants<br />

<strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong>s Marins<br />

ont eu droit à une inauguration en<br />

gran<strong>de</strong> pompe, dans la soirée du 21<br />

décembre <strong>de</strong>rnier. Une fête à la hauteur<br />

<strong>de</strong>s aménagements réalisés<br />

sur et autour <strong>de</strong> ce lieu névralgique<br />

du quartier.<br />

Sur la place elle-même, le projet a<br />

permis <strong>de</strong> créer trois zones distinctes<br />

: une aire <strong>de</strong> jeux pour les<br />

enfants, une aire <strong>de</strong> détente et <strong>de</strong><br />

repos pour tous en face <strong>de</strong> la<br />

Maison <strong>de</strong> quartier et, tout au centre,<br />

un espace libre <strong>de</strong>stiné aux<br />

diverses animations et événements<br />

festifs. Les travaux, d'un montant<br />

<strong>de</strong> 1 400 000 euros, ont aussi<br />

inclus la réfection totale <strong>de</strong>s zones<br />

<strong>de</strong> stationnement, le revêtement<br />

<strong>de</strong>s sols, l'éclairage public, les<br />

espaces verts, ainsi que la réfection<br />

ou la création <strong>de</strong> nouveaux<br />

accès à la place centrale.<br />

« Souvenez-vous, rappelle Françoise<br />

Eynaud, élue <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong>s<br />

Marins. Il y a quelques mois sur cette<br />

place, il y avait <strong>de</strong>s revêtements <strong>de</strong><br />

Trois zones distinctes ont été créées sur la place : une aire <strong>de</strong> jeux, une aire <strong>de</strong> détente et au centre, un espace libre.<br />

toutes natures, le sol n’était pas plat<br />

rendant impossible l’accessibilité <strong>de</strong>s<br />

personnes à mobilité réduite, un<br />

grand mur longeant l’avenue Francis<br />

Turcan empêchait <strong>de</strong> voir la place…<br />

Je crois qu’on a vraiment ouvert le<br />

quartier. » Finis les grands murs<br />

<strong>de</strong> béton séparant le grand ensemble<br />

<strong>de</strong> la ville ancienne au sud.<br />

© Georges Xuereb<br />

Les habitants sont venus nombreux assister à l’inauguration <strong>de</strong> la place avant Noël.<br />

C’est désormais par une longue<br />

montée d’escaliers que l’on pénètre<br />

au cœur <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong>s<br />

Marins. « Aucun secteur <strong>de</strong> notre<br />

commune n’est oublié, insistait Gaby<br />

Charroux, le maire, lors <strong>de</strong> son discours<br />

inaugural. Et une attention<br />

toute particulière est accordée aux<br />

quartiers d’habitat social, véritable<br />

priorité <strong>de</strong> notre politique locale. »<br />

Ambiance « village »<br />

Parmi les nombreux habitants<br />

venus assister à la fête, certains<br />

ont même participé au projet <strong>de</strong><br />

réhabilitation <strong>de</strong> la place, en choisissant<br />

le mobilier urbain ou les<br />

jeux pour les enfants par exemple.<br />

« C’est magnifique, très joli, commente<br />

Célia, une mère <strong>de</strong> famille.<br />

Il y a beaucoup <strong>de</strong> différences avec<br />

avant. Déjà rien que les faça<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s<br />

immeubles refaites à neuf, ça n’a rien<br />

à voir. Cela fait plus propre, plus<br />

Françoise Eynaud<br />

Prési<strong>de</strong>nte du Conseil<br />

<strong>de</strong> quartier <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong>s Marins<br />

© Laurent Martin<br />

accueillant, plus chaleureux. » « Tous<br />

ces aménagements, je trouve que ça<br />

agrandit l’espace et que ça éclaircit,<br />

ajoute Hélène, une riveraine. Il<br />

manque un peu <strong>de</strong> vert peut-être. »<br />

Pour ça, il faudra laisser le temps<br />

aux espèces plantées <strong>de</strong> pousser<br />

tranquillement. « C’est très sympa,<br />

ajoutait Malika. Je vis dans le quartier<br />

<strong>de</strong>puis 1971 et je peux dire que<br />

ça a toujours été une place avec beaucoup<br />

<strong>de</strong> vie, <strong>de</strong>s bals… »<br />

Une ambiance « village », recréée<br />

au cœur du quartier, pour se<br />

rencontrer, échanger, tisser <strong>de</strong>s<br />

liens <strong>de</strong> voisinage dans un cadre<br />

agréable. Et c’est en hommage à<br />

l’architecte qui a conçu Notre-<br />

Dame <strong>de</strong>s Marins, alors appelée<br />

la Zup dans les années 70, que la<br />

place centrale nouvelle a été officiellement<br />

baptisée place Michel<br />

Écochard. // CAROLINE LIPS<br />

REFLETS I FÉVRIER 2013 25


CROIX-SAINTE<br />

AVIS AUX VOYAGEURS<br />

La gare <strong>de</strong> Croix-Sainte sera fermée jusqu’au 29 mars pour travaux<br />

La gare <strong>de</strong> Croix-Sainte, fermée, est en plein chantier <strong>de</strong> rénovation.<br />

Réseau Ferré <strong>de</strong> France, gestionnaire<br />

<strong>de</strong> la ligne <strong>de</strong> la Côte Bleue<br />

(qui relie Marseille à Miramas)<br />

effectue <strong>de</strong>puis le 10 décembre <strong>de</strong>s<br />

travaux sur la voie entre <strong>Martigues</strong><br />

et Istres. Ces travaux consistent à<br />

refaire la voie sur 17 kilomètres,<br />

L’URBAINE ET LA LATINE<br />

Il y avait le rock, le flamenco, la salsa,<br />

le tango argentin et il y aura maintenant<br />

le hip-hop, le ragga, la break<br />

dance, le street jazz… L’école Free<br />

danse a rejoint l’école <strong>de</strong> danse<br />

jusqu’ici inconnue sur notre ville,<br />

Street M’Dance. Une nouvelle dynamique<br />

et une nouvelle salle <strong>de</strong> danse<br />

(la Pomme d’or à Croix-Sainte) pour<br />

un partenariat artistique qui alliera<br />

danses latines et danses urbaines :<br />

« L’objectif <strong>de</strong> cette association est d’offrir<br />

une plus large palette <strong>de</strong> danses à nos<br />

adhérents, explique Jérôme Francisci,<br />

créateur <strong>de</strong> l’école Free danse. Cela<br />

nous permet aussi d’avoir plus <strong>de</strong> possibilités<br />

en terme <strong>de</strong> nombres <strong>de</strong> danseurs,<br />

<strong>de</strong> cours et <strong>de</strong> soirées dansantes. »<br />

Street M’dance a déjà quatre créations<br />

d’écoles à son actif, à Gardanne,<br />

Salon, Trets et Pépin.<br />

Celle <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> a ouvert ses portes<br />

26 REFLETS I FÉVRIER 2013<br />

© Ulrich Téchené<br />

avec la mise à nu <strong>de</strong> la ligne, l’enlè -<br />

vement <strong>de</strong>s rails, <strong>de</strong>s traverses et<br />

<strong>de</strong>s ballasts : « C’est un important<br />

chantier qui s’est engagé, que l’on fait<br />

rarement, à peu près tous les cinquante<br />

ans, en fonction <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong><br />

la voie, explique Brigitte Crapon,<br />

le 7 janvier <strong>de</strong>rnier : « En fait, Street<br />

M’Dance, à l’origine, c’est une troupe<br />

<strong>de</strong> danseurs professionnels, précise<br />

Sabrina Baron, responsable <strong>de</strong> l’école<br />

<strong>de</strong> <strong>Martigues</strong>. Et puis nous avons commencé<br />

à créer <strong>de</strong>s écoles et établir <strong>de</strong>s<br />

la responsable <strong>de</strong> la ligne. À terme,<br />

Réseau Ferré <strong>de</strong> France prévoit <strong>de</strong><br />

refaire toute la ligne. Les travaux sont<br />

faits la nuit afin <strong>de</strong> ne pas perturber le<br />

trafic. » Cette réfection nécessite<br />

l’interven tion d’une énorme machine<br />

<strong>de</strong>stinée à arracher les structures<br />

<strong>de</strong> la voie, la mise en place <strong>de</strong> cette<br />

machine ne peut se faire qu’en<br />

détruisant le quai <strong>de</strong> la gare, qui du<br />

coup sera fermée jusqu’au 29 mars.<br />

Le quai sera refait en même temps<br />

que la voie. « Il passe quotidiennement<br />

vingt-neuf TER sur cette ligne, continue<br />

la responsable. Mais seuls vingt<strong>de</strong>ux<br />

d’entre eux s’arrêtent sur cette<br />

halte <strong>de</strong> Croix-Sainte. Ce qui correspond<br />

à une vingtaine <strong>de</strong> passagers<br />

par jour. » Ces voyageurs sont invités<br />

à prendre leur train dans les<br />

gares les plus proches, Port-<strong>de</strong>-Bouc<br />

ou Lavéra. // SOAZIC ANDRÉ<br />

Ter-sncf.com/paca<br />

Christian Agnel<br />

Prési<strong>de</strong>nt du Conseil<br />

<strong>de</strong> quartier <strong>de</strong> Croix-Sainte<br />

Les écoles Free danse et Street M’Dance mettent leur talent en commun et créent une nouvelle école<br />

partenariats avec <strong>de</strong>s écoles existantes.<br />

Notre objectif est <strong>de</strong> développer un<br />

réseau d’écoles au niveau national. »<br />

Les <strong>de</strong>ux structures gar<strong>de</strong>nt quand<br />

même leur i<strong>de</strong>ntité et leurs cours<br />

(Free danse continue ses cours à la<br />

et aussi...<br />

Malveillance<br />

Dans la nuit du 1 er au 2 janvier,<br />

un départ <strong>de</strong> feu a été déclaré<br />

dans <strong>de</strong>ux conteneurs<br />

à poubelles aux abords<br />

<strong>de</strong> la Maison <strong>de</strong> quartier<br />

Jacques Méli. Les flammes<br />

ont endommagé les systèmes<br />

électriques <strong>de</strong> la structure<br />

ainsi que le système d’alarme.<br />

Malgré la mise en place rapi<strong>de</strong><br />

d’un vigile, <strong>de</strong>s voleurs ont réussi<br />

à s’introduire dans la structure<br />

et voler la totalité <strong>de</strong>s ordinateurs<br />

et autres photocopieuses<br />

ainsi que le coffre. La Maison<br />

<strong>de</strong> quartier a dû fermer ses portes<br />

pendant une semaine<br />

afin <strong>de</strong> réparer les dégâts<br />

occasionnés par le feu<br />

et l’intervention <strong>de</strong>s pompiers.<br />

© François Déléna<br />

salle Del Canto) qui sont dispensés du<br />

lundi au jeudi pour tous les niveaux,<br />

à partir <strong>de</strong> six ans. // SOAZIC ANDRÉ<br />

Contact : 16 avenue Charles Moulet,<br />

salle <strong>de</strong> la pomme d’or<br />

www.freedanse.net<br />

www.streetmdance-salon.com


PARADIS SAINT-ROCH<br />

UNE NOUVELLE AMICALE DE LOCATAIRES<br />

Un nouveau bureau pour l’Amicale CNL <strong>de</strong>s Coteau et Moulin<br />

L’Amicale <strong>de</strong>s locataires CNL (confédération<br />

nationale du logement) du<br />

Coteau et du Moulin a repris cette<br />

année ses activités avec un nouveau<br />

bureau : Josseline Millon en est la<br />

prési<strong>de</strong>nte, aux côtés d’Alvaro<br />

Fonseca, le trésorier, et <strong>de</strong> Martine<br />

Canton, la secrétaire. « Nous avons<br />

provoqué une réunion pour relancer<br />

l’association, et 62 adhérents y ont<br />

assisté. Les habitants ont donc bien<br />

répondu à l’appel. Nous avons listé les<br />

© Frédéric Munos<br />

divers problèmes qui se posent dans le<br />

parc locatif: ce qui remonte le plus souvent<br />

ce sont les défaillances au niveau<br />

du chauffage, les pannes d’ascenseur,<br />

les éclats <strong>de</strong> béton sur les faça<strong>de</strong>s »,<br />

explique la nouvelle prési<strong>de</strong>nte. Le<br />

parc locatif du Moulin représente<br />

180 logements, celui du Coteau 177,<br />

et le bailleur est la Logirem. Ces<br />

ensembles datent <strong>de</strong> 1974, ce sont<br />

donc <strong>de</strong>s immeubles vieillissants.<br />

La nouvelle amicale a lancé <strong>de</strong>ux<br />

sondages, l’un sur les problèmes <strong>de</strong><br />

réception télé, l’autre sur l’étanchéité<br />

<strong>de</strong>s menuiseries, qui montrent que<br />

quelques efforts sont à faire pour<br />

améliorer la situation. Des permanences<br />

ont été mises en place: pour<br />

le Coteau, elle se tient au local CNL<br />

du bâtiment L6, le 3e mercredi du<br />

mois <strong>de</strong> 17 h 30 à 18 h 30. Pour le<br />

Moulin elle a lieu à la Maison <strong>de</strong><br />

quartier <strong>de</strong> Saint-Roch, les 2e et 4e mardis du mois, <strong>de</strong> 18 h à 19 h.<br />

// MICHEL MAISONNEUVE<br />

Contact: Josseline Million au 0619030367<br />

Florian Salazar-Martin<br />

Prési<strong>de</strong>nt du Conseil<br />

<strong>de</strong> quartier <strong>de</strong> Paradis Saint-Roch<br />

et aussi...<br />

Rehab’<br />

La réhabilitation du parc Semivim<br />

n’est pas terminée. La phase<br />

actuelle est la rénovation<br />

<strong>de</strong>s sanitaires : près<br />

<strong>de</strong> 350 logements ont été traités<br />

sur les 433 que compte l’ensemble.<br />

Les douches ont remplacé<br />

les baignoires dans plusieurs<br />

appartements. La <strong>Ville</strong>, qui<br />

a racheté la boucherie fermée,<br />

réfléchit à une redynamisation<br />

<strong>de</strong> cette zone. Une concertation<br />

avec les habitants est à prévoir.<br />

De nombreux éclats <strong>de</strong> béton sur ces immeubles datant <strong>de</strong> 1974.<br />

© Laurent Martin<br />

REFLETS I FÉVRIER 2013 27


JONQUIÈRES<br />

LES HALLES COUVERTES BIENTÔT OUVERTES<br />

Un marché couvert <strong>de</strong>vrait ouvrir durant le premier trimestre 2013<br />

Un grand marché couvert <strong>de</strong>vrait très prochainement voir le jour.<br />

Le projet <strong>de</strong> halles couvertes était<br />

dans les cartons <strong>de</strong>puis plusieurs<br />

années. Il <strong>de</strong>vrait normalement voir<br />

le jour d’ici le mois d’avril. Cela prendra<br />

la forme d’un marché permanent,<br />

constitué <strong>de</strong> différents stands<br />

gastronomiques. Il se situera au<br />

niveau <strong>de</strong> l’ancienne supérette Spar<br />

dans la rue Pasteur-Combes.<br />

En tout, ce sera un espace <strong>de</strong><br />

1500m 2 , en plein centre-ville, entièrement<br />

dédié à l’alimentaire « <strong>de</strong><br />

qualité » précise Stéphane Mazet, à<br />

DE NOUVELLES PLACES AUX ESPERELLES<br />

28 REFLETS I FÉVRIER 2013<br />

Françoise Pernin<br />

Prési<strong>de</strong>nte du Conseil<br />

<strong>de</strong> quartier <strong>de</strong> Jonquières centre<br />

Des mesures ont été prises pour enrayer la vitesse excessive et le problème du stationnement<br />

Le stationnement anarchique et la<br />

vitesse excessive <strong>de</strong>s véhicules sur<br />

l’avenue <strong>de</strong>s Esperelles étaient<br />

<strong>de</strong>venus un vrai leitmotiv lors <strong>de</strong>s<br />

conseils <strong>de</strong> quartier <strong>de</strong> Jonquières<br />

Est. Les plaintes <strong>de</strong>s habitants<br />

ont été entendues et la prési<strong>de</strong>nte<br />

du conseil <strong>de</strong> quartier, Sophie<br />

Degioanni, ainsi que les techniciens<br />

<strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> ont rencontré le<br />

public pour tenter <strong>de</strong> comprendre<br />

les inquiétu<strong>de</strong>s. Pour remédier à<br />

cela, plusieurs mesures ont été<br />

prises. Après concertation avec les<br />

habitants, la première initiative<br />

sera la création <strong>de</strong> plusieurs places<br />

© François Déléna<br />

l’initiative du projet. « Ce type <strong>de</strong> marché<br />

existe déjà à Sète par exemple, mais<br />

aussi dans <strong>de</strong> nombreuses autres villes.<br />

J’en ai visité beaucoup avant <strong>de</strong> me<br />

faire une idée précise <strong>de</strong> ce que je voulais.<br />

Les forains ont été sélectionnés en<br />

fonction <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> leurs produits<br />

et <strong>de</strong>s prix pratiqués. » Au final, il y<br />

aura 38 stands qui proposeront<br />

vian<strong>de</strong>s, charcuteries, poissons, fruits<br />

et légumes frais et autres mets gastronomiques.<br />

À cela s’ajoutera un<br />

service <strong>de</strong> livraison et <strong>de</strong> transport<br />

<strong>de</strong> stationnement. Une vingtaine<br />

<strong>de</strong>vrait donc voir le jour prochainement.<br />

La création <strong>de</strong> ces places<br />

entraînera par conséquent une<br />

réduction <strong>de</strong> la chaussée qui passera<br />

à une voie et sur laquelle la<br />

circulation sera alternée. Cette<br />

mesure vise aussi à inciter les automobilistes<br />

à rouler moins vite sur<br />

cette route empruntée essentiellement<br />

par les habitants du quartier.<br />

Enfin, la légalisation <strong>de</strong> ces places<br />

<strong>de</strong> stationnement permettra également<br />

à la police d’effectuer <strong>de</strong>s<br />

ron<strong>de</strong>s <strong>de</strong> contrôle et <strong>de</strong> verbaliser<br />

en cas <strong>de</strong> non-respect du co<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s personnes ainsi que <strong>de</strong> multiples<br />

animations comme <strong>de</strong>s dégustations<br />

<strong>de</strong> produits artisanaux. « Nous<br />

aimerions travailler avec les restaurants<br />

du coin, mais aussi fédérer l’ensemble<br />

<strong>de</strong>s commerçants <strong>de</strong> Jonquières, poursuit<br />

le responsable du projet. Pour<br />

l’heure, nous en sommes au débarrassage<br />

et au déblaiement du local.<br />

Nous avons <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> remise<br />

aux normes à faire. Le marché s’est<br />

rempli très vite, c’est une très bonne<br />

surprise. J’espère que cela permettra<br />

<strong>de</strong> redynamiser le centre-ville. »<br />

Un projet qui bénéficiera également,<br />

en juillet d’un Cours du<br />

4 Septembre entièrement réaménagé<br />

ainsi que <strong>de</strong> la navette maritime.<br />

Un hasard du calendrier qui<br />

tombe plutôt à point nommé :<br />

« Nous avons prévu un service <strong>de</strong><br />

transport pour aller chercher les gens<br />

à leur domicile et les ramener. À cela<br />

s’ajoute la nouvelle navette maritime<br />

qui est un service tout simplement<br />

génial. » Quant au nom <strong>de</strong> ce nouveau<br />

lieu, ce sera tout simplement<br />

« les Halles <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> ».<br />

// GWLADYS SAUCEROTTE<br />

la route. Pour l’heure, ce projet est<br />

sur le banc d’essai. S’il s’avérait<br />

et aussi...<br />

Défilé <strong>de</strong>s Fiéloua<br />

Cette année la Capouliero fête<br />

son 50 e anniversaire. Pour<br />

l’occasion diverses manifestations<br />

seront organisées dans la ville.<br />

Le vendredi 8 février l’association<br />

organise une conférence<br />

sur le thème <strong>de</strong> la tradition<br />

du carnaval en Provence.<br />

Ren<strong>de</strong>z-vous à 18 h.<br />

Le samedi 16 février, il ne faudra<br />

pas manquer le traditionnel<br />

défilé carnavalesque <strong>de</strong>s Fiéloua<br />

dans les rues <strong>de</strong> Jonquières.<br />

À partir <strong>de</strong> 18 h 30.<br />

La Capouliero, route <strong>de</strong> Lavéra,<br />

13 500 <strong>Martigues</strong><br />

04 42 81 78 20<br />

la.capouliero@gmail.com<br />

Tous les jours <strong>de</strong> 15 h à 18 h 30<br />

sauf le mercredi.<br />

© F.M.<br />

© François Déléna<br />

concluant, alors il serait pérennisé.<br />

// GWLADYS SAUCEROTTE


NOTRE-DAME DES MARINS<br />

UN JARDIN PARTAGÉ ÉPHÉMÈRE POUR 2013<br />

Notre-Dame <strong>de</strong>s Marins est « quartier créatif » dans le cadre <strong>de</strong> Marseille-Provence 2013<br />

Les habitants sont venus s’imprégner du projet <strong>de</strong> NDM, quartier créatif.<br />

«Il y a quelques jours, on lançait l’année<br />

<strong>de</strong> la culture à Marseille. Aujourd’hui,<br />

on lance le projet Notre-Dame <strong>de</strong>s<br />

Marins, quartier créatif », expliquait<br />

en introduction Dominique Garro-<br />

Mizzon, directrice <strong>de</strong> la Maison <strong>de</strong><br />

quartier, à une dizaine d’habitants<br />

réunis autour d’un café convivial.<br />

L’objet <strong>de</strong> la réunion : la rencontre<br />

avec les artistes paysagistes choisis<br />

© Frédéric Munos<br />

pour mener une expérience inédite.<br />

NDM a en effet été retenu pour faire<br />

partie du programme « Quartiers<br />

créatifs » qui installe <strong>de</strong>s artistes en<br />

rési<strong>de</strong>nce dans une quinzaine <strong>de</strong><br />

quartiers, répartis sur tout le territoire<br />

<strong>de</strong> Marseille-Provence 2013.<br />

Le concept est <strong>de</strong> faire réfléchir<br />

les habitants sur leur cadre <strong>de</strong> vie<br />

et les possibilités <strong>de</strong> l’améliorer.<br />

Et Notre-Dame <strong>de</strong>s Marins, point<br />

culminant <strong>de</strong> la ville, dispose d’un<br />

environnement particulièrement<br />

exceptionnel. « Nous avons sélectionné<br />

plusieurs endroits intéressants, à la<br />

lisière entre le quartier et la colline,<br />

détaille Clémentine Henriot, paysagiste.<br />

Sur le terrain <strong>de</strong> sport en face du<br />

bâtiment Arche, nous allons créer, avec<br />

les habitants volontaires, un jardin <strong>de</strong>s<br />

cultures en sacs. »<br />

Jardin <strong>de</strong>s échoppes<br />

Près <strong>de</strong> 500 gros sacs à gravats seront<br />

remplis <strong>de</strong> terre et semés avec <strong>de</strong>s<br />

fleurs, <strong>de</strong>s aromates et <strong>de</strong>s plantes<br />

potagères. Des sacs disposés sur un<br />

tracé précis, <strong>de</strong> manière à faire naître<br />

un véritable jardin éphémère au<br />

cœur <strong>de</strong>s immeubles.<br />

Des ateliers auront lieu quatre jours<br />

par mois avec les artistes. Entretemps,<br />

les habitants jardiniers<br />

<strong>de</strong>vront s’occuper <strong>de</strong>s plantations.<br />

« Je suis hyper motivée, lançait une<br />

maman. Je serai là tous les mercredis<br />

avec mes bottes, mon rateau et mon<br />

Françoise Eynaud<br />

Prési<strong>de</strong>nte du Conseil<br />

<strong>de</strong> quartier <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong>s Marins<br />

chapeau. Espérons que ça sera respecté<br />

et pas dégradé », tempérait-elle.<br />

Enfants et jeunes auront leurs<br />

propres sacs à entretenir.<br />

Une année <strong>de</strong> rencontres et <strong>de</strong><br />

travail dont l’aboutissement sera<br />

une fête qui se déroulera pendant<br />

les Journées du patrimoine les<br />

14 et 15 septembre 2013. À cette<br />

occasion, les garages <strong>de</strong>rrière<br />

les bâtiments Arche et Alizée<br />

seront transformés en « jardin <strong>de</strong>s<br />

échoppes ». Sortes <strong>de</strong> boutiques,<br />

vitrines du quartier, où les habitants<br />

montreront leurs savoir-faire<br />

(coiffure, mécanique, cuisine,<br />

couture…). Un banc belvédère <strong>de</strong><br />

100 mètres linéaires, dominant<br />

<strong>Martigues</strong>, sera aussi installé sur<br />

l’éperon rocheux <strong>de</strong> la colline.<br />

Un test gran<strong>de</strong>ur nature qui, s’il<br />

est opérant, pourrait déboucher<br />

sur un projet <strong>de</strong> jardin partagé plus<br />

durable à Notre-Dame <strong>de</strong>s Marins,<br />

comme c’est déjà le cas à Canto-<br />

Perdrix. // CAROLINE LIPS<br />

REFLETS I FÉVRIER 2013 29


LE MASSIF SE REFAIT UNE BEAUTÉ<br />

Les ouvriers-forestiers mettent en sécurité les sentiers entre Boudème et Saint-Pierre<br />

Il faudra près d’un an pour débroussailler et sécuriser le massif martégal.<br />

Une année, c’est le temps qu’il<br />

faudra aux ouvriers-foretiers <strong>de</strong><br />

l’Office national <strong>de</strong>s forêts (ONF)<br />

pour débroussailler le massif forestier,<br />

entre Boudème et Saint-Pierre.<br />

Depuis le mois <strong>de</strong> décembre, les<br />

ouvriers tronçonnent, coupent,<br />

scient les arbres en bordure <strong>de</strong><br />

pistes et aux portes <strong>de</strong> l’agglo -<br />

mération. « Nous coupons les arbres<br />

30 REFLETS I FÉVRIER 2013<br />

sur une largeur <strong>de</strong> 25 mètres <strong>de</strong> chaque<br />

côté <strong>de</strong> la piste », explique Serge<br />

Biagetti, ouvrier-forestier à l’ONF.<br />

Au total ce sont plus <strong>de</strong> 15 hectares<br />

qui vont être débroussaillés dans le<br />

massif martégal. Cette mesure,<br />

entièrement financée par l’État, a<br />

pour but <strong>de</strong> protéger le massif <strong>de</strong>s<br />

feux une fois l’été venu. « Cette<br />

ban<strong>de</strong> débroussaillée évite au feu <strong>de</strong> se<br />

propager, et permet aussi aux professionnels<br />

d’être en sécurité lors <strong>de</strong>s interventions.<br />

Tout comme les promeneurs<br />

qui se feraient surprendre. »<br />

Le travail <strong>de</strong>s forestiers ne se<br />

résume pas à couper tous les arbres<br />

qu’ils croisent. En effet, la protection<br />

<strong>de</strong>s espèces est aussi une <strong>de</strong><br />

leurs missions. « Nous coupons<br />

essentiellement les pins d’Alep qui brûlent<br />

facilement. En revanche, nous<br />

gardons les oliviers. On va dégager les<br />

arbres autour pour leur laisser <strong>de</strong> la<br />

lumière. Ce massif regorge <strong>de</strong> surprises. »<br />

Bonnes comme mauvaises : « Il y a<br />

d’anciennes oliveraies que nous voulons<br />

remettre en évi<strong>de</strong>nce, nous avons<br />

aussi découvert du myrte, une essence<br />

très rare qui ne pousse en principe<br />

que sur <strong>de</strong>s sols aci<strong>de</strong>s. Et malheureusement<br />

nous avons aussi trouvé<br />

<strong>de</strong>s décharges sauvages avec carcasses<br />

<strong>de</strong> voitures, réfrigérateur et pneus.<br />

Dans ce cas, on récupère le tout et on<br />

le porte à la déchèterie ».<br />

// GWLADYS SAUCEROTTE<br />

UN CARNAVAL, ÇA SE PRÉPARE !<br />

La Maison <strong>de</strong> quartier Eugénie Cotton a lancé ses ateliers carnaval ouverts à tous<br />

« Avatars et pseudos », voilà un<br />

thème qui parle aux adhérents <strong>de</strong><br />

la Maison <strong>de</strong> quartier Cotton.<br />

Depuis le 7 janvier, ils se sont lancés<br />

dans la construction <strong>de</strong><br />

masques et <strong>de</strong> costumes pour cette<br />

nouvelle édition du carnaval qui,<br />

encadrée par la compagnie<br />

Ilotopie, ne comportera ni char, ni<br />

para<strong>de</strong>. Ce changement n’est pas<br />

pour déplaire aux adhérents qui<br />

auront plus <strong>de</strong> temps pour parfaire<br />

leur déguisement : « Une quinzaine<br />

<strong>de</strong> personnes est déjà sur le pied <strong>de</strong><br />

guerre, explique Agnès Gabriele,<br />

responsable du secteur jeunes.<br />

Chacun y va <strong>de</strong> son imagination pour<br />

créer son avatar. C’est un thème qui<br />

parle aux jeunes. C’est très accrocheur<br />

pour les ados et les enfants. Ils<br />

© Michel Montagne<br />

vont inventer leur double, leur personnage,<br />

un peu comme dans ces jeux<br />

que l’on trouve sur le net. »<br />

Le système « débrouille et récupération<br />

» reste <strong>de</strong> rigueur. Les participants<br />

aux ateliers vont utiliser<br />

<strong>de</strong>s gants en caoutchouc pour créer<br />

<strong>de</strong> grosses protubérances qu’ils<br />

s’accrocheront sur tout le corps :<br />

« L’idée, c’est que cela fasse un peu<br />

peur, ajoute Ida Romera, responsable<br />

du carnaval. Les avatars vont<br />

sortir <strong>de</strong> tous les côtés <strong>de</strong> notre corps.<br />

On travaille beaucoup les masques,<br />

ils doivent être monstrueux. On<br />

accentue les sourcils, les yeux, le nez.<br />

Surtout on va essayer <strong>de</strong> faire en sorte<br />

que tout cela ressorte bien car il ne<br />

faut pas oublier que le carnaval, cette<br />

année, commence à 18 h, et qu’il fera<br />

INTER-QUARTIERS<br />

On prépare ses avatars et ses pseudos à la Maison Eugénie Cotton.<br />

rapi<strong>de</strong>ment nuit. » D’ici le samedi<br />

23 mars, les ateliers carnaval sont<br />

ouverts aux personnes désireuses<br />

<strong>de</strong> « prêter la main », tous les<br />

PRATIQUE<br />

■ Collecte <strong>de</strong>s ordures ménagères<br />

<strong>de</strong> Croix-Sainte :<br />

<strong>de</strong> 8 h 30 à 18 h 45 non stop,<br />

du lundi au samedi,<br />

Tél : 04 42 13 25 60<br />

■ Déchèterie du Vallon du Fou :<br />

<strong>de</strong> 8 h 30 à 12h et <strong>de</strong> 13 h 30<br />

à 17 h 45 du lundi au samedi,<br />

Tél : 04 42 45 42 98<br />

■ Déchèterie <strong>de</strong> La Couronne :<br />

<strong>de</strong> 8 h 30 à 11 h 30 et <strong>de</strong> 13 h 30<br />

à 17 h 30 du lundi au samedi,<br />

Tél : 04 42 42 80 18.<br />

et aussi...<br />

Loto à Saint-Julien<br />

L’ AS <strong>Martigues</strong> sud organise<br />

un loto le 10 février à la Maison<br />

<strong>de</strong> quartier. Le 24, c’est au tour du<br />

comité <strong>de</strong>s fêtes <strong>de</strong> proposer le sien.<br />

© Laurent Martin<br />

lundis et jeudis, <strong>de</strong> 14 h à 16 h 30.<br />

// SOAZIC ANDRÉ<br />

Tél.: 0442803644


LES VALLONS<br />

LES SYMPHONIDES BIENTÔT MIEUX ISOLÉES<br />

Avec les Mahonias, l’un <strong>de</strong>s plus anciens bâtiments <strong>de</strong>s Vallons va faire l’objet <strong>de</strong> travaux en 2014<br />

© Fredéric Munos<br />

Les Symphoni<strong>de</strong>s sont la priorité en matière d’isolation thermique <strong>de</strong>s bâtiments.<br />

On en a encore débattu lors du <strong>de</strong>rnier<br />

conseil <strong>de</strong> quartier <strong>de</strong>s Vallons.<br />

Une habitante <strong>de</strong>s Héliantes y<br />

prenait la parole pour abor<strong>de</strong>r<br />

un sujet récurrent : l’isolation<br />

thermique <strong>de</strong>s appartements.<br />

« L’année <strong>de</strong>rnière, j’ai payé 900 euros<br />

pour me chauffer », constatait-elle,<br />

exaspérée. Des travaux sont inscrits<br />

au plan <strong>de</strong> patrimoine 2013<br />

du bailleur social : la Semivim.<br />

Avec <strong>de</strong>s faça<strong>de</strong>s vieillissantes, ce<br />

sont d’abord les bâtiments les plus<br />

anciens, les Symphoni<strong>de</strong>s et les<br />

Mahonias, qui bénéficieront <strong>de</strong>s<br />

travaux d’isolation par l’extérieur,<br />

mais aussi sur les planchers et la<br />

toiture. Si l’on n’en est toujours<br />

qu’au sta<strong>de</strong> <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s, leur résultat<br />

est attendu dans le courant <strong>de</strong><br />

l’année pour un début du chantier<br />

programmé, si tout va bien, en<br />

2014. « Nous ne sommes pas à l’abri<br />

<strong>de</strong> difficultés financières », met en<br />

gar<strong>de</strong> Richard Delvart, le directeur<br />

<strong>de</strong> la Semivim. Le coût prévisionnel<br />

<strong>de</strong> l’opération dépasse largement<br />

le million d’euro.<br />

Aux Symphoni<strong>de</strong>s et aux Mahonias,<br />

comptant respectivement 79 et 33<br />

logements, plus <strong>de</strong> 700 000 euros<br />

avaient déjà été investis dans <strong>de</strong>s<br />

travaux <strong>de</strong> peinture, <strong>de</strong> remplacement<br />

<strong>de</strong>s portes, <strong>de</strong>s menuiseries,<br />

sur les coursives, les boîtes à lettres<br />

ou encore les garages.<br />

« On poursuit une réhabilitation qui<br />

va dans le sens d’économies d’énergie,<br />

explique Richard Delvart. Cela se<br />

retrouve au final dans le montant <strong>de</strong>s<br />

charges payées par les locataires. »<br />

Les Symphoni<strong>de</strong>s et les Mahonias<br />

sont concernés en priorité, mais<br />

Alain Salducci<br />

Prési<strong>de</strong>nt du Conseil<br />

<strong>de</strong> quartier <strong>de</strong>s Vallons<br />

la même réflexion est menée sur<br />

l’ensemble du patrimoine <strong>de</strong> la<br />

Semivim. Un quart a déjà été traité,<br />

comme aux Capucins ou au Mas<br />

<strong>de</strong> Pouane. « Notre ambition est <strong>de</strong><br />

mener à bien ses travaux, sans augmenter<br />

les loyers », conclut le directeur.<br />

// CAROLINE LIPS<br />

et aussi...<br />

De nouveaux logements<br />

La bailleur social est en train<br />

<strong>de</strong> construire <strong>de</strong> nouveaux<br />

appartements dans le quartier<br />

<strong>de</strong>s Vallons. La rési<strong>de</strong>nce<br />

Anthémis, rue <strong>de</strong>s Symphoni<strong>de</strong>s,<br />

disposera <strong>de</strong> 18 logements<br />

collectifs locatifs sociaux<br />

<strong>de</strong> type 2 et 3 à <strong>de</strong>ux étages.<br />

Permanences<br />

Votre élu, Alain Salducci, vous<br />

reçoit sur ren<strong>de</strong>z-vous.<br />

Tél : 04 42 44 34 00<br />

REFLETS I FÉVRIER 2013 31


Sécurité<br />

Priorité<br />

prévention<br />

32 REFLETS I FÉVRIER 2013


© François Déléna<br />

SOAZIC ANDRÉ // CAROLINE LIPS // GWLADYS SAUCEROTTE<br />

FRANÇOIS DÉLÉNA<br />

Une Police municipale plus<br />

proche <strong>de</strong> la population, c’est<br />

l’ambition <strong>de</strong> la municipalité<br />

avec la création d’une briga<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> nuit. Car en matière <strong>de</strong> lutte<br />

contre la délinquance, <strong>Martigues</strong><br />

mise <strong>de</strong>puis longtemps sur<br />

la prévention. Un travail mené<br />

<strong>de</strong> concert avec différents<br />

acteurs: Police nationale, justice,<br />

associations… Quels sont<br />

les moyens mis en place pour<br />

faire face à la délinquance?<br />

Dossier sur la sécurité<br />

i l’on se sent à <strong>Martigues</strong> davantage en sécurité<br />

que dans beaucoup <strong>de</strong> villes comparables, c’est<br />

pourtant un sujet qui préoccupe les habitants.<br />

Car au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s bons chiffres <strong>de</strong> la délinquance dans<br />

notre commune, il y a les incivilités, bruit, rassemblement<br />

en bas <strong>de</strong> l’immeuble, stationnement illicite et<br />

autres bouscula<strong>de</strong>s <strong>de</strong>vant les débits <strong>de</strong> boissons, qui<br />

contribuent largement au sentiment d’insécurité.<br />

Comment lutter contre ? Quels sont les moyens mis en<br />

œuvre et quel est le rôle <strong>de</strong> la municipalité ? Combattre la<br />

délinquance est un travail d’équipe entre la Police nationale,<br />

la Police municipale, mais aussi les pompiers, la Maison<br />

<strong>de</strong> la justice et du droit, l’Éducation nationale, la Protection<br />

judicaire <strong>de</strong> la jeunesse… et toutes les structures qui œuvrent<br />

pour la prévention, y compris les Maisons <strong>de</strong> quartier, omniprésentes<br />

à <strong>Martigues</strong>. Le maire, lui, est en charge <strong>de</strong>s politiques<br />

<strong>de</strong> prévention. Une <strong>de</strong>s missions premières <strong>de</strong> la<br />

Police municipale que la <strong>Ville</strong> a fait le choix <strong>de</strong> mettre en<br />

place <strong>de</strong>puis longtemps et qui a subi une restructuration<br />

au 1er S<br />

janvier 2013. « Pour avoir un effectif plus important en<br />

journée, nous avons décidé la création d’une briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> nuit<br />

spécifique au créneau 20 heures-6 heures », explique Thierry<br />

Dahman, directeur <strong>de</strong> la sécurité et <strong>de</strong> la tranquillité publique.<br />

Une réorganisation du travail permettant d’assurer une<br />

présence et une visibilité sur le terrain plus importantes, à<br />

DOSSIER<br />

TRANQUILLITÉ<br />

travers <strong>de</strong>s patrouilles pé<strong>de</strong>stres et à vélo dans le centreville.<br />

« On cherche à faire <strong>de</strong> la police municipale une police <strong>de</strong><br />

proximité, plus proche <strong>de</strong> ses administrés, poursuit le directeur.<br />

Cela nous permet <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> la prévention. »<br />

Police <strong>de</strong> prévention<br />

Une mission abandonnée par la Police nationale, contrainte<br />

par <strong>de</strong>s effectifs réduits. « Nous avons tendance ces <strong>de</strong>rnières<br />

années à répondre aux sollicitations <strong>de</strong> la police nationale,<br />

détaille le maire, Gaby Charroux, au détriment <strong>de</strong> cette police<br />

<strong>de</strong> prévention que nous souhaitons développer. » Une soixantaine<br />

<strong>de</strong> personnes compose la direction <strong>de</strong> la sécurité et<br />

<strong>de</strong> la tranquillité publique, policiers municipaux mais<br />

aussi agents <strong>de</strong> surveillance <strong>de</strong> la voie publique (ASVP)<br />

et personnel administratif. Il y a à <strong>Martigues</strong> un policier<br />

municipal pour 1 000 habitants approximativement. Une<br />

police dont les missions sont très diverses. Stationnement,<br />

circulation, respect du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route, <strong>de</strong>s arrêtés municipaux<br />

et <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> l’urbanisme, sorties d’écoles, fourrière<br />

pour les véhicules et les animaux, salubrité, occupation<br />

du domaine public, encadrement <strong>de</strong> toutes les<br />

manifestations <strong>de</strong> la ville… La liste est longue ! Sans parler<br />

<strong>de</strong>s missions qui relèvent <strong>de</strong> l’urgence, celles <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong><br />

nautique ou <strong>de</strong>s postes annexes <strong>de</strong> la police municipale<br />

à Carro ou Ferrières.<br />

« Ce sont les incivilités qui nous donnent l’essentiel <strong>de</strong> notre travail,<br />

constate Marcel Mathis, le nouveau chef <strong>de</strong> la Police<br />

municipale. Différends <strong>de</strong> voisinage, tags, rassemblements <strong>de</strong><br />

jeunes, non-respect <strong>de</strong>s zones piétonnes… Tous ces petits trucs<br />

qui créent le sentiment d’insécurité. » Il existe à <strong>Martigues</strong><br />

certains quartiers sensibles en matière <strong>de</strong> délinquance.<br />

« On ne peut pas nier les difficultés, concè<strong>de</strong> le maire. On est<br />

attentif, présent, mais mo<strong>de</strong>ste par rapport aux problèmes <strong>de</strong><br />

sécurité. J’ai <strong>de</strong>mandé une mobilisation forte <strong>de</strong> toutes nos structures<br />

décentralisées comme les Maisons <strong>de</strong> quartier. » Une expérience<br />

« animation, médiation et sport » va être menée à<br />

Paradis Saint-Roch. L’idée: approcher les jeunes par le sport<br />

et établir un relais avec les structures <strong>de</strong> formation et d’emploi<br />

pour les accompagner jusqu’à l’insertion. « Il faut que les<br />

jeunes sentent qu’il y a un bout au chemin, <strong>de</strong>s solutions à<br />

construire avec eux, en <strong>de</strong>hors du trafic. Mais on ne peut faire<br />

les choses qu’avec les gens eux-mêmes, dans l’éducation et<br />

l’intégration. Des éléments forts pour tenter d’endiguer la délinquance<br />

», conclut Gaby Charroux.<br />

REFLETS I FÉVRIER 2013 33


DOSSIER<br />

TRANQUILLITÉ<br />

Pratique<br />

// Les numéros utiles<br />

Police municipale<br />

<strong>de</strong> <strong>Martigues</strong><br />

Quai Général Leclerc<br />

Tél : 0442443140<br />

police-municipale@ville-martigues.fr<br />

Accueil du public<br />

<strong>de</strong> 6 h à 20 h<br />

Poste annexe <strong>de</strong> Carro<br />

Tél : 0442428769<br />

Accueil du public:<br />

<strong>de</strong> 8h30 à 12h et<br />

<strong>de</strong> 13h30 à 17h30.<br />

Commissariat <strong>de</strong> police<br />

Av. du Cdt Jean L’Herminier<br />

Tél : 0442413110<br />

34 REFLETS I FÉVRIER 2013<br />

La nuit, ils veillent sur nous<br />

Une briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> nuit <strong>de</strong> la Police municipale a été mise en place<br />

<strong>de</strong>puis le mois <strong>de</strong> janvier. Tous les quartiers sont surveillés<br />

C’<br />

est le point fort <strong>de</strong> la réorganisation <strong>de</strong> la Police<br />

municipale. Une briga<strong>de</strong> spécialement dédiée<br />

à la nuit est née en janvier. Jusqu’à présent, les<br />

patrouilles <strong>de</strong> nuit étaient effectuées par <strong>de</strong>s policiers qui<br />

assuraient <strong>de</strong>s roulements <strong>de</strong> travail en trois-huit. « Les<br />

fonctionnaires travaillaient une nuit toutes les cinq, précise<br />

Thierry Dahman, directeur <strong>de</strong> la sécurité publique.<br />

Aujourd’hui, une partie <strong>de</strong> l’effectif fait les nuits, l’autre<br />

la journée. Cela permet d’avoir plus <strong>de</strong> mon<strong>de</strong>, d’assurer<br />

une plus gran<strong>de</strong> présence sur le terrain entre 6 heures et<br />

20 heures. » La nuit aussi, la présence <strong>de</strong>s policiers se veut<br />

rassurante. Tous les soirs, la voiture estampillée aux couleurs<br />

<strong>de</strong> la police sillonne les différents quartiers <strong>de</strong> la<br />

ville. « Nous circulons sur toute la commune, y compris la<br />

La Police municipale assure la sécurité <strong>de</strong> tous les Martégaux, <strong>de</strong> jour comme <strong>de</strong> nuit.<br />

© Frédéric Munos<br />

partie sud, explique David, un policier. C’est-à-dire Saint-<br />

Julien, La Couronne, Carro, les plages. Il n’y a pas un quartier<br />

dans lequel on ne vient pas. » L’ordre <strong>de</strong> passage dans<br />

les quartiers est fonction <strong>de</strong>s urgences et <strong>de</strong> l’actualité.<br />

« En ce moment par exemple, il y a beaucoup <strong>de</strong> feux <strong>de</strong> voitures,<br />

donc on passe davantage dans les parkings.»<br />

Mais une chose est sûre, c’est que les ron<strong>de</strong>s ne se ressemblent<br />

jamais. « On commence généralement par faire<br />

un tour auprès <strong>de</strong>s commerçants qui ferment tard. » C’est<br />

donc du côté <strong>de</strong> Jonquières que la briga<strong>de</strong> se rend en premier.<br />

Mais un simple appel vient chambouler la décision.<br />

Une alarme s’est déclenchée à la Maison <strong>de</strong> l’emploi et<br />

<strong>de</strong> la formation. La police doit se rendre sur place pour<br />

inspecter les lieux. « C’est le numéro d’appel d’urgence. Dès<br />

que ça sonne, on y va. Nous sommes en liaison avec le poste<br />

central <strong>de</strong> sécurité. Dès que l’alarme d’un bâtiment public se<br />

déclenche, on nous en informe. » Sur place, les policiers<br />

entrent dans les locaux et vérifient toutes les issues. Pour<br />

assurer leur sécurité lors <strong>de</strong> ces patrouilles, les agents sont<br />

munis <strong>de</strong> gilets pare-balles, <strong>de</strong> torches et <strong>de</strong> pistolets.<br />

« L’arme n’est pas là pour nous rassurer, mais elle peut avoir<br />

un vrai côté dissuasif dans les situations extrêmes. »<br />

Rassurer les administrés<br />

Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’équipement, un autre élément s’invite aussi<br />

au sein <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> nuit : la peur. « Il faut bien dire que<br />

la nuit, c’est plus dangereux que le jour. Mais la peur, c’est ce<br />

qui nous permet d’avancer et surtout <strong>de</strong> ne pas faire n’importe<br />

quoi. Cela fait partie du métier. C’est une poussée d’adrénaline<br />

qui nous permet finalement <strong>de</strong> ne pas perdre nos moyens.<br />

Généralement, c’est après l’intervention, lorsque la pression<br />

retombe, que l’on a peur. » Sur une intervention, ce qui<br />

compte alors c’est l’esprit d’équipe et la complémentarité<br />

<strong>de</strong> chacun. « On ne voit pas tous les côtés d’une situation, d’où<br />

l’intérêt d’être plusieurs. Il faut avouer que lorsqu’on intervient,<br />

<strong>de</strong>scendre à quatre d’une voiture à toujours un côté dissuasif. »<br />

Si globalement sur <strong>Martigues</strong> les nuits sont calmes, les<br />

policiers sont avant tout là pour rassurer les administrés,<br />

les ai<strong>de</strong>r et les protéger. « On a les mêmes prérogatives que<br />

la Police nationale sauf que l’on ne peut pas mettre en place <strong>de</strong><br />

contrôle routier fixe. On peut, en revanche, verbaliser si l’on<br />

constate une infraction. Nous ne patrouillons que sur la commune.<br />

On ne va pas, par exemple, sur le viaduc ou sur les entrées<br />

d’autoroutes. » Et l’efficacité <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> nuit a déjà fait<br />

ses preuves. Notamment du côté <strong>de</strong>s plages ou les échauffourées<br />

sont en nette diminution. « À force <strong>de</strong> patrouiller, <strong>de</strong><br />

montrer qu’on est là, cela a calmé les esprits. »


Bientôt la vidéosurveillance<br />

Une vingtaine <strong>de</strong> caméras <strong>de</strong> vidéosurveillance<br />

sera installée sur la voie publique d’ici le printemps.<br />

La plupart prendront place dans <strong>de</strong>s lieux stratégiques<br />

du centre-ville, d’autres seront positionnées pour<br />

observer les flux <strong>de</strong> circulation, notamment<br />

aux entrées <strong>de</strong> la ville comme à Sainte-Anne,<br />

par exemple. « C’est <strong>de</strong> la gestion urbaine, résume<br />

Thierry Dahman, directeur <strong>de</strong> la sécurité<br />

et <strong>de</strong> la tranquillité publique à <strong>Martigues</strong>. Cela<br />

nous permet <strong>de</strong> voir quel est l’afflux <strong>de</strong> véhicules<br />

aux heures <strong>de</strong> pointe. » Très utile dans le cadre<br />

<strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> rénovation du viaduc !<br />

« Ces caméras sont <strong>de</strong>s moyens techniques<br />

qui s’ajoutent aux moyens humains, distingue<br />

le maire, Gaby Charroux. Nous jouons sur<br />

la complémentarité entre <strong>de</strong>s hommes et <strong>de</strong>s femmes<br />

sur le terrain et, à côté, <strong>de</strong>s outils techniques<br />

d’observation. » La municipalité compte aussi<br />

sur la vidéosurveillance pour dissua<strong>de</strong>r<br />

les délinquants, intervenir rapi<strong>de</strong>ment sur<br />

les lieux <strong>de</strong> délits ou ai<strong>de</strong>r les enquêteurs une fois<br />

les faits déroulés.<br />

© DR<br />

Qu’est-ce que la MJD du pays<br />

martégal?<br />

C’est une structure gérée par le ministère<br />

<strong>de</strong> la justice et la municipalité. Son rôle est<br />

d’assurer une justice <strong>de</strong> proximité puisqu’il<br />

s’agit d’une annexe du tribunal <strong>de</strong> gran<strong>de</strong><br />

instance d’Aix-en-Provence. Il y a les délégués<br />

du procureur <strong>de</strong> la République qui viennent<br />

faire <strong>de</strong>s audiences pour <strong>de</strong>s rappels à la loi<br />

concernant les petits délits. On y traite<br />

aussi les mesures en matière d’exécution<br />

<strong>de</strong>s peines, les actions du tribunal pour<br />

enfants… Mais c’est aussi un lieu d’accès<br />

au droit. Cela se traduit par la permanence<br />

<strong>de</strong> nombreuses associations comme<br />

la Confédération nationale du logement,<br />

SOS femmes etc. Il y a aussi la présence<br />

d’avocats et <strong>de</strong> notaires qui informent<br />

et renseignent sur les litiges.<br />

DOSSIER<br />

TRANQUILLITÉ<br />

Les agents <strong>de</strong> surveillance <strong>de</strong> la voie publique apportent une ai<strong>de</strong> précieuse à la police.<br />

Trois questions à...<br />

Christine Guillaume<br />

Greffière à la Maison <strong>de</strong> la justice et du droit (MJD)<br />

Propos recueillis par Gwladys Saucerotte<br />

Qui peut bénéficier <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> la MJD?<br />

Il y a différentes personnes qui passent<br />

par cette structure. Il y a celles qui viennent<br />

obligatoirement car elles ont été convoquées<br />

<strong>de</strong>vant le juge. Il y a aussi <strong>de</strong> nombreuses<br />

personnes qui se présentent spontanément.<br />

Les dossiers traités peuvent aller <strong>de</strong> l’achat<br />

litigieux sur internet, jusqu’à la maladie<br />

professionnelle, en passant par les questions<br />

<strong>de</strong> succession. Cela peut permettre<br />

<strong>de</strong> gagner du temps lorsqu’il y a <strong>de</strong>s délais<br />

à respecter. Surtout, le conseil est gratuit.<br />

Tout le mon<strong>de</strong> n’a pas les moyens <strong>de</strong> payer<br />

une consultation chez un avocat.<br />

En 2012, ce sont plus <strong>de</strong> 11 000 personnes<br />

qui sont venues ou ont téléphoné.<br />

Vous œuvrez aussi dans<br />

la prévention <strong>de</strong> la délinquance.<br />

Quelles sont les actions menées?<br />

En effet, par l’intermédiaire <strong>de</strong> l’APERS,<br />

l’association pour la prévention et la réinsertion<br />

sociale, <strong>de</strong>s stages sont proposés.<br />

Notamment un stage sur « l’infraction<br />

à la législation sur les stupéfiants ». Il s’agit<br />

d’ai<strong>de</strong>r les personnes qui ont mis un pied<br />

dans la drogue ou n’en sont pas loin et qui<br />

désirent en sortir. La PJJ (protection judiciaire<br />

<strong>de</strong> la jeunesse) propose un stage<br />

<strong>de</strong> citoyenneté. On apprend aux jeunes<br />

à <strong>de</strong>venir citoyen, c’est un peu comme<br />

<strong>de</strong> l’éducation civique. Le fait que la MJD<br />

travaille sur la proximité permet bien souvent<br />

<strong>de</strong> donner une secon<strong>de</strong> chance à ceux<br />

qui passent entre nos murs.<br />

REFLETS I FÉVRIER 2013 35


DOSSIER<br />

TRANQUILLITÉ<br />

Notez-le<br />

// Pré plainte en ligne<br />

À compter du 4 février,<br />

il sera possible <strong>de</strong> déposer<br />

une pré plainte en ligne<br />

et donner les premiers<br />

éléments <strong>de</strong> faits, mais<br />

uniquement pour<br />

<strong>de</strong>s infractions contre<br />

<strong>de</strong>s biens dont l’auteur<br />

est inconnu. Le dossier<br />

sera ensuite étudié par<br />

un fonctionnaire <strong>de</strong> police<br />

dans les 24 heures.<br />

Le plaignant se verra<br />

attribuer un ren<strong>de</strong>z-vous<br />

dans le commissariat<br />

choisi par ses soins.<br />

Un gage <strong>de</strong> rapidité<br />

puisque les usagers sont<br />

censés ne pas attendre<br />

plus d’un quart d’heure<br />

avant d’être reçus<br />

physiquement.<br />

www.pre-plainte-enligne.gouv.fr<br />

Ou www.service-public.fr<br />

36 REFLETS I FÉVRIER 2013<br />

Sur le front <strong>de</strong> la délinquance<br />

La Police nationale est en première ligne contre la délinquance<br />

et la criminalité. Six objectifs ont été fixés<br />

C<br />

omme dans toute zone urbaine <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 20 000<br />

habitants, c’est la Police nationale qui est compétente<br />

dans notre ville en matière <strong>de</strong> sécurité<br />

publique. Dans notre ville et plus précisément dans toute<br />

la circonscription <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> qui s’étale sur 45 km entre<br />

Châteauneuf, Port-<strong>de</strong>-Bouc et jusqu’aux confins <strong>de</strong> Fos.<br />

Quatre communes sur lesquelles sont déployés 170 policiers<br />

répartis entre l’Unité <strong>de</strong> sécurité et <strong>de</strong> proximité<br />

(plaintes, police secours, briga<strong>de</strong> anticriminalité…)<br />

et la Briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> sûreté urbaine dont les hommes<br />

© Laurent Martin<br />

Le commissariat <strong>de</strong> police <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong>, où la population peut, notamment, déposer plainte.<br />

interviennent sur la voie publique, mènent les recherches<br />

judiciaires… Si les atteintes aux biens restent les délits les<br />

plus fréquemment observés sur notre territoire, les <strong>de</strong>rniers<br />

chiffres publiés par le préfet <strong>de</strong>s Bouches-du-Rhône<br />

en début d’année dénotent certaines tendances. « Des tendances<br />

à partir d’indicateurs retenus par l’administration centrale<br />

», souligne Bernard Griseti, commissaire principal<br />

<strong>de</strong> la circonscription et du district <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong>.<br />

Changement <strong>de</strong> gouvernement et <strong>de</strong> ligne politique obligent,<br />

on ne parle plus <strong>de</strong> délinquance générale, un terme<br />

pratique à manipuler en terme <strong>de</strong> communication, mais<br />

pas vraiment révélateur selon le commissaire principal :<br />

« Ce chiffre manquait <strong>de</strong> cohérence car il regroupait <strong>de</strong>s infractions<br />

très différentes les unes <strong>de</strong>s autres », estime-t-il.<br />

Aujourd’hui, le ministère invite à communiquer sur six<br />

grands items, six objectifs prioritaires pour l’année 2013.<br />

Au premier rang : l’atteinte volontaire à l’intégrité (coups<br />

et blessures…). On a relevé trois faits tous les <strong>de</strong>ux jours<br />

à <strong>Martigues</strong> entre 2011 et 2012, mais dans plus <strong>de</strong> 90 %<br />

<strong>de</strong>s cas, les policiers éluci<strong>de</strong>nt les affaires. En matière <strong>de</strong><br />

vols par effraction, le <strong>de</strong>uxième objectif, on remarque une<br />

légère hausse <strong>de</strong>s cambriolages d’habitations sur la même<br />

pério<strong>de</strong> (350 en 2012).<br />

Sentiment d’insécurité<br />

Pour les vols commis avec violence, c’est l’exemple <strong>de</strong>s<br />

arrachages <strong>de</strong> colliers, qui participent le plus du sentiment<br />

d’insécurité, 158 faits ont été constatés en 2012.<br />

Comme au niveau national, ce type <strong>de</strong> délits est en recru<strong>de</strong>scence<br />

dans notre ville. On a également comptabilisé<br />

10 vols à main armée, la quatrième priorité du gouvernement.<br />

Pas d’évolution significative en matière <strong>de</strong> trafic <strong>de</strong><br />

stupéfiants, le cinquième objectif. Quant au <strong>de</strong>rnier, la<br />

lutte contre la circulation <strong>de</strong>s armes, on a relevé 80 infractions<br />

en 2012 dans la circonscription <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong>.<br />

« On mesure ce que l’on constate, mais pas ce que l’on rate ou<br />

ce qui est caché », nuance Bernard Griseti qui s’enorgueillit<br />

<strong>de</strong> taux d’élucidation souvent supérieurs à la moyenne<br />

nationale. « Si j’exerce une pression sur mes policiers, c’est<br />

pour un travail bien fait », insiste-t-il.<br />

Du côté <strong>de</strong>s syndicats, on dénonce la pression induite<br />

par <strong>de</strong>s effectifs insuffisants, qui n’évoluent plus <strong>de</strong>puis<br />

près <strong>de</strong> cinq ans. « On a perdu une trentaine <strong>de</strong> policiers<br />

et il n’y a plus aucun recrutement d’élèves gardiens <strong>de</strong> la paix,<br />

constate Ludovic Favier, délégué départemental adjoint<br />

du syndicat général <strong>de</strong> la police FO. On est moins et on<br />

en fait plus, ajoute-t-il. Alors oui, les interventions sont faites,<br />

mais les délais sont beaucoup plus importants. »<br />

« Il faut prendre en compte la géographie <strong>de</strong> la circonscription,<br />

explique le commissaire Griseti. Quand il faut intervenir<br />

à la limite <strong>de</strong> Port-Saint-Louis, ça prend du temps »,<br />

concè<strong>de</strong>-t-il. Certains jours, seule une voiture patrouille<br />

sur tout le secteur. Forcément, le commissaire ne serait<br />

pas contre un renfort d’effectif. Mais c’est à Marseille,<br />

objet d’une criminalité plus que médiatisée, qu’a été<br />

donnée la priorité cette année.


La prévention mise en avant<br />

La <strong>Ville</strong> s’est lancée <strong>de</strong>puis 1997 dans une politique <strong>de</strong> prévention face<br />

à la délinquance, <strong>de</strong>puis une multitu<strong>de</strong> d’actions s’est mise en place<br />

L<br />

a prévention est souvent minorée au niveau national<br />

et dans bien <strong>de</strong>s communes. À <strong>Martigues</strong> elle<br />

est en revanche à la base d’une réflexion accrue<br />

qui a mené à la création d’un service unique en son<br />

genre, le service Direction prévention et accès aux droits<br />

(DPAD). Ce service qui compte une dizaine d’agents (dont<br />

les agents <strong>de</strong> prévention et <strong>de</strong> sécurité) gère notamment<br />

la coordination <strong>de</strong> la cellule <strong>de</strong> veille sur le littoral pendant<br />

les pério<strong>de</strong>s d’été, la cellule tranquillité dans le centre-ville<br />

ou bien encore le dispositif <strong>de</strong> signalement <strong>de</strong>s<br />

infractions dans les grands ensembles d’habitats sociaux.<br />

Le service DPAD est aussi le coordinateur <strong>de</strong>s actions entreprises<br />

dans le cadre du Conseil intercommunal <strong>de</strong> sécurité<br />

et <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong> la délinquance (CISPD) qui articule les<br />

politiques <strong>de</strong> prévention entre <strong>Martigues</strong> et les communes<br />

<strong>de</strong> Port-<strong>de</strong>-Bouc, Saint-Mitre les Remparts, ainsi que<br />

Châteauneuf-les-<strong>Martigues</strong>. Signée en décembre 2012, cette<br />

stratégie territoriale <strong>de</strong> sécurité est portée par la Capm et<br />

pilotée par Gaby Charroux : « L’intérêt est <strong>de</strong> créer une synergie<br />

entre ces quatre villes, explique Cyril Yérolimos, directeur<br />

du service DPAD. Parce que les problèmes qui se posent chez<br />

nous sont les mêmes dans les villes voisines et que réfléchir et travailler<br />

ensemble est mieux qu’agir seul dans son coin. Ce qui<br />

n’empêche pas <strong>de</strong> respecter les prérogatives <strong>de</strong> chaque maire et<br />

les spécificités <strong>de</strong> chaque territoire. »<br />

Un accès au droit facilité<br />

Cette mutualisation <strong>de</strong>s moyens, établie sur un large<br />

partenariat (Polices nationale et municipale, associations,<br />

justice, bailleurs…) se décline sur plusieurs axes :<br />

l’accès aux droits mais aussi l’ai<strong>de</strong> aux victimes. La Maison<br />

<strong>de</strong> la justice et du droit (MJD), créée en 1999, est l’un<br />

<strong>de</strong>s outils incontournables <strong>de</strong> cette stratégie territoriale<br />

où siègent différentes associations telles que l’Apers<br />

(ai<strong>de</strong> pénale et réinsertion sociale) qui œuvre pour le<br />

soutien et l’accompagnement <strong>de</strong>s victimes : « À la MJD,<br />

nous proposons différentes ai<strong>de</strong>s comme la constitution d’un<br />

dossier, un accompagnement en audience ou un suivi juridictionnel,<br />

détaille Agnès De Wit, attachée <strong>de</strong> direction<br />

au sein <strong>de</strong> l’Apers. Nous intervenons aussi, au commissariat,<br />

pour <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’information ou d’accompagnement<br />

social. Nos équipes sont uniquement composées <strong>de</strong> professionnels<br />

comme <strong>de</strong>s juristes, <strong>de</strong>s psychologues… Nous voulons<br />

être au plus près <strong>de</strong>s personnes et répondre au mieux à<br />

leurs attentes. » Toujours dans le domaine <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> aux<br />

victimes, une unité médico-judiciaire réservée aux<br />

mineurs a été créée en 2008 à l’hôpital <strong>de</strong>s Rayettes.<br />

Cette cellule travaille <strong>de</strong> concert avec la justice et la police<br />

nationale et bien sûr l’hôpital pour accueillir et ai<strong>de</strong>r les<br />

mineurs en gran<strong>de</strong> difficulté, voire en danger. Le CISPD<br />

comprend aussi <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> prévention en direction<br />

<strong>de</strong>s jeunes, comme l’éducation au droit et à la citoyenneté<br />

dans les lycées, la prévention routière, la lutte et<br />

prévention <strong>de</strong>s addictions, un dispositif d’insertion…<br />

« Pour nous, il n’y a pas <strong>de</strong> lutte efficace <strong>de</strong> la délinquance<br />

sans prévention, conclut Cyril Yérolimos, directeur du<br />

DPAD. Sans cela, la sanction est inefficace. Et au final, cela<br />

revient moins cher que <strong>de</strong> réparer les dégâts. C’est un investissement<br />

à long terme. S’il n’y avait pas <strong>de</strong> prévention, il y<br />

aurait dix fois plus <strong>de</strong> délinquance. C’est un outil qui garantit<br />

la cohésion sociale. »<br />

Le CISPD a été signé entre les communes au mois <strong>de</strong> décembre <strong>de</strong>rnier.<br />

DOSSIER<br />

TRANQUILLITÉ<br />

En bref<br />

// Ai<strong>de</strong> aux victimes<br />

L’Apers, l’association<br />

pour la prévention<br />

et la réinsertion sociale,<br />

accueille le public<br />

à l’Hôtel <strong>de</strong> Police quatre<br />

jours par semaine, ainsi<br />

qu’à la Maison<br />

<strong>de</strong> la justice et du droit.<br />

Gratuites, confi<strong>de</strong>ntielles,<br />

ces rencontres permettent<br />

aux personnes victimes<br />

<strong>de</strong> différents méfaits<br />

<strong>de</strong> trouver une ai<strong>de</strong><br />

juridique, administrative<br />

ou psychologique.<br />

www.inavem.org<br />

REFLETS I FÉVRIER 2013 37


PRENONS<br />

LE TEMPS<br />

TEMPS<br />

Histoire Esprit Turc Un illustre Martégal oublié page 39 Gros plan La route <strong>de</strong> Saint-Pierre page 40<br />

Rencontre Jean-Marc Zanaroli Le Parisien rêvait <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> page 42 Sport L’art <strong>de</strong>s trois pas Longuiste for<br />

ever page 44 Portfolio <strong>Martigues</strong> Un ville d’eau page 46 // Agenda Sept artistes en lumière page 48 Permanences<br />

État civil page 50<br />

Le Père Noël en son palais<br />

Animations, jeux, ateliers, La Halle avait<br />

sorti le grand jeu pour accueillir,<br />

fin décembre, cet invité <strong>de</strong> marque<br />

tant attendu par les enfants !<br />

© Frédéric Munos


ESPRIT TURC<br />

UN ILLUSTRE MARTÉGAL OUBLIÉ<br />

SOAZIC ANDRÉ // ARCHIVES<br />

HISTOIRE<br />

Notable, entrepreneur, homme d’affaire et un peu aventurier, Esprit Turc marqua<br />

la ville <strong>de</strong> son empreinte en façonnant, entre autres, les rives du quartier <strong>de</strong> L’Île<br />

Esprit Turc est né un 27 août 1642 à<br />

Ferrières dans la maison <strong>de</strong> son grandpère<br />

Antoine Turc (sur l’actuelle place<br />

Jean Jaurès). Est-ce le fait que son père Jacques<br />

était « adonné à la débauche et a <strong>de</strong> sy gran<strong>de</strong> inclination<br />

au jeu » comme l’écrivit son grand-père<br />

(le plus gros propriétaire terrien <strong>de</strong> la ville)<br />

sur son testament pour le <strong>de</strong>stituer <strong>de</strong> la gestion<br />

du patrimoine familial et avoir vu sa mère,<br />

Margueritte Cornille, traquée par les créanciers,<br />

que le jeune Esprit développa très tôt le sens <strong>de</strong>s<br />

responsabilités et s’imposa comme le représentant<br />

<strong>de</strong> la famille ? « C’était un être exceptionnel,<br />

reconnaît René Cornet qui a écrit une biographie<br />

sur ce personnage. Il était ambitieux et<br />

entreprenant et surtout très intelligent, doué pour les<br />

affaires. C’était un meneur d’hommes. Et son objectif<br />

était <strong>de</strong> reconstituer le patrimoine familial dilapidé<br />

par son père. » En août 1666, il se marie<br />

avec Anne Mathieu avec laquelle il aura quatre<br />

enfants. Cette <strong>de</strong>rnière est la fille d’un riche<br />

négociant du quartier <strong>de</strong> L’Île et Esprit <strong>de</strong>vient<br />

homme d’affaires dans le sillage <strong>de</strong> son beaupère.<br />

Sa première idée est <strong>de</strong> récupérer la bourdigue<br />

<strong>de</strong> Vauroux (un canal) située au cœur<br />

<strong>de</strong> L’Île afin <strong>de</strong> la combler pour créer du terrain<br />

à bâtir. C’était une vieille idée déjà imaginée<br />

par la <strong>Ville</strong>, qui avait dû y renoncer face au<br />

mécontentement <strong>de</strong>s pêcheurs. Le comblement<br />

fut réalisé sur une centaine <strong>de</strong> mètres,<br />

sur une largeur <strong>de</strong> 14,50 mètres. Fermeture<br />

<strong>de</strong>s extrémités par <strong>de</strong>s ouvrages en bois, assèchement<br />

par pompage, apport <strong>de</strong> 2 000 m 3 <strong>de</strong><br />

matériaux <strong>de</strong> remplissage…<br />

Le goût <strong>de</strong> l’aventure<br />

Le chantier fut aussi colossal qu’innovant. Dès<br />

1672, les bâtisses se construisent dans un parfait<br />

alignement et une nouvelle rue est créée :<br />

« Rue neuve <strong>de</strong> Vauroux ». Esprit s’est réservé<br />

<strong>de</strong>ux parcelles <strong>de</strong> terrain où il va édifier <strong>de</strong>s<br />

entrepôts, <strong>de</strong>s magasins et une <strong>de</strong>meure <strong>de</strong><br />

famille, l’hôtel <strong>de</strong> Colla <strong>de</strong> Pradines. Cette<br />

bâtisse, rachetée par la <strong>Ville</strong> en 1808 fera office<br />

<strong>de</strong> mairie jusqu’en 1983, puis <strong>de</strong>viendra tribunal<br />

d’instance. Après cette belle réussite, Esprit<br />

Turc <strong>de</strong>vient en 1671 conseiller du quartier <strong>de</strong><br />

L’Île et est ensuite désigné Viguier <strong>de</strong> la ville, une<br />

sorte d’adjoint au maire. Dès 1674, il initie <strong>de</strong><br />

gros travaux comme la construction <strong>de</strong> l’église<br />

Saint-Louis, le comblement <strong>de</strong>s fossés <strong>de</strong><br />

Jonquières et Ferrières. Non satisfait <strong>de</strong> son statut<br />

<strong>de</strong> bourgeois fortuné, son goût <strong>de</strong> l’aventure<br />

le fait monter à Paris en 1677 pour s’enquérir<br />

auprès <strong>de</strong> l’intendant maritime <strong>de</strong> Louis XIV,<br />

<strong>de</strong>s grands chantiers en Provence. Il décroche,<br />

par la suite, le contrat <strong>de</strong> réaménagement du<br />

port d’Antibes, puis la construction du nouvel<br />

arsenal <strong>de</strong> Port Royal. Il intervient aussi sur<br />

Toulon, à partir <strong>de</strong> 1682. Bien sûr, en homme<br />

d’affaires accompli, il n’oublie pas <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong><br />

bonnes affaires immobilières. En 1688, Esprit<br />

Turc meurt lors d’une visite du chantier <strong>de</strong><br />

l’arsenal <strong>de</strong> Toulon où il reçoit sur la tête un morceau<br />

<strong>de</strong> bois. Il avait quarante-six ans. ■<br />

Mardis du patrimoine<br />

Le 12 février, à 18 h 30, salle <strong>de</strong>s conférences,<br />

Pierre Coste, docteur en histoire, abor<strong>de</strong>ra<br />

le thème: L’âge d’or <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> (1580-1690),<br />

<strong>de</strong>s origines aux conséquences <strong>de</strong> l’Acte<br />

d’union <strong>de</strong> 1581. Suivra, à 20 h, la présentation<br />

du premier tome <strong>de</strong> l’ouvrage « Histoire<br />

et récits du pays <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> ». Il s’agit<br />

d’un recueil d’articles présentés au public<br />

dans le cadre <strong>de</strong>s Mardis du patrimoine,<br />

dont celui <strong>de</strong> René Cornet : « Esprit Turc,<br />

un Martégal au temps <strong>de</strong> Louis XIV ».<br />

REFLETS I FÉVRIER 2013 39


PRENONS LE TEMPS<br />

« »<br />

SUR LE VIF<br />

GROS PLAN<br />

« C’est toujours un plaisir pour moi <strong>de</strong> prendre cette route. On quitte vraiment la ville<br />

et c’est un autre paysage qui s’offre à nous. On traverse la pinè<strong>de</strong>, les collines,<br />

et puis la plaine <strong>de</strong> Saint-Pierre qui est tellement belle… Oui, je peux dire que j’ai<br />

<strong>de</strong> la chance <strong>de</strong> vivre sur la côte, rien que pour cela! » Aline, une automobliste.


LA ROUTE DE SAINT-PIERRE<br />

C’est la route « pour aller à la plage » et pour d’autres celle<br />

du retour à la maison. L’axe qui relie notre ville à la Côte Bleue abrite<br />

villas et rési<strong>de</strong>nce sociale dans un écrin <strong>de</strong> verdure<br />

SOAZIC ANDRÉ // FRANÇOIS DÉLÉNA<br />

C’<br />

est souvent plein d’entrain que l’on<br />

s’engage sur la route <strong>de</strong> Saint-Pierre,<br />

en sortie d’agglomération, comme<br />

une gran<strong>de</strong> respiration avant l’effort, on passe<br />

le temple protestant, les commerces, les quartiers<br />

d’habitations rési<strong>de</strong>ntiels, les ateliers<br />

municipaux… On passe le pont qui enjambe<br />

l’autoroute A55, et c’est déjà un petit air <strong>de</strong><br />

vacances qui submerge les automobilistes qui<br />

empruntent cette voie entourée <strong>de</strong> pinè<strong>de</strong>s, on<br />

y sent déjà l’air du grand large. Les voitures<br />

accélèrent pour entreprendre cette gran<strong>de</strong><br />

montée qui culmine à l’Oratoire avant <strong>de</strong> re<strong>de</strong>scendre<br />

vers le quartier <strong>de</strong>s Ventrons. C’est à<br />

peine si l’on remarque les habitations environnantes,<br />

et pourtant il y en a.<br />

À gauche, dans la montée, existent <strong>de</strong>puis les<br />

années soixante-dix, <strong>de</strong>ux rési<strong>de</strong>nces sociales,<br />

Cabre d’or et La pinè<strong>de</strong>, gérées par l’association<br />

Alotra, où vivent près <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cents personnes<br />

réparties sur trois bâtiments : « Au départ c’était<br />

un foyer d’accueil pour les travailleurs migrants,<br />

explique Pascale Lorenzini, la responsable du<br />

site. Et puis, en 2001 c’est <strong>de</strong>venu une rési<strong>de</strong>nce<br />

sociale pour les personnes, tous publics, qui ont<br />

besoin d’un logement temporairement. Mais en<br />

gran<strong>de</strong> majorité, ce sont <strong>de</strong>s retraités du Maghreb<br />

qui sont arrivés en France dans les années soixantedix.<br />

» Beaucoup d’entre eux sont sans véhicule<br />

et le centre-ville est à 2,5 km.<br />

Une voie très utilisée<br />

« Il y a un manque <strong>de</strong> passage <strong>de</strong> bus, le 55 passe<br />

<strong>de</strong>ux fois, le matin et le soir. Sinon, il faut aller<br />

à place du 8 mai 45 ou à Font Sara<strong>de</strong> pour prendre<br />

les transports en commun », constate<br />

Pierrette D’Angelo qui travaille <strong>de</strong>puis douze<br />

ans dans la rési<strong>de</strong>nce. La traversée du pont<br />

s’avérait dangereuse, et plusieurs acci<strong>de</strong>nts<br />

se sont produits, une passerelle a été<br />

construite en 1998 pour sécuriser la traverser<br />

<strong>de</strong>s piétons à cet endroit. Pour ceux qui<br />

disposent d’une voiture, la route <strong>de</strong> Saint-<br />

Pierre reste dangereuse : « Cette route est <strong>de</strong><br />

plus en plus utilisée, constate Ab<strong>de</strong>lmalik<br />

Deradja, rési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> La Pinè<strong>de</strong> <strong>de</strong>puis douze<br />

ans. C’est presque <strong>de</strong>venu une voie rapi<strong>de</strong>. En<br />

tant qu’automobiliste, il est <strong>de</strong>venu très difficile<br />

<strong>de</strong> rentrer ou <strong>de</strong> sortir <strong>de</strong> la cité sans prendre <strong>de</strong><br />

risque. La vitesse est pourtant limitée à 50 km/h,<br />

mais qui respecte ça ? » Il circule sur la D5<br />

entre 15 000 et 20 000 véhicules par jour.<br />

Beaucoup d’automobilistes l’empruntent pour<br />

rejoindre Sausset-les-Pins, Carry et bien sûr<br />

La Couronne-Carro, soit un bassin <strong>de</strong> population<br />

important. « Nous n’avons pas constaté<br />

d’acci<strong>de</strong>nt sur la route <strong>de</strong> Saint-Pierre, à la sortie <strong>de</strong><br />

l’agglomération, explique Thierry Yérolimos,<br />

technicien au service circulation. La D5 est plutôt<br />

dangereuse du côté <strong>de</strong>s Ventrons. Nous avons eu à<br />

déplorer <strong>de</strong>ux acci<strong>de</strong>nts mortels ces dix <strong>de</strong>rnières<br />

années. Nous avons d’ailleurs fait la <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

auprès du département pour qu’il aménage un carrefour<br />

à cet endroit. » En attendant, mieux vaut<br />

prendre la route <strong>de</strong> Saint-Pierre comme une promena<strong>de</strong>,<br />

un départ vers ailleurs… ■<br />

KARTING À PROXIMITÉ<br />

GROS PLAN<br />

Quelques centaines <strong>de</strong> mètres plus loin,<br />

est implantée <strong>de</strong>puis 1961, sur le site<br />

<strong>de</strong>s anciennes carrières Gontéro, la piste<br />

<strong>de</strong> karting <strong>de</strong> l’Oratoire gérée par<br />

l’association ASKM. L’endroit qui accueille<br />

près <strong>de</strong> quatre-vingts adhérents pilotes<br />

licenciés, comprend une piste <strong>de</strong> 610 mètres<br />

<strong>de</strong>venue incontournable dans le sud<br />

<strong>de</strong> la France, selon son prési<strong>de</strong>nt Louis Riso.<br />

Début mars commencent la saison sportive<br />

ainsi que le championnat <strong>de</strong> la ligue.<br />

D’avril à novembre se déroulera le trophée<br />

du sud-est. Le karting est ouvert tous<br />

les week-ends et jours fériés <strong>de</strong> 10 h à 12 h<br />

et <strong>de</strong> 14 h à 18 h. louisdany@orange.fr<br />

Kartingmartigues.e-monsite.com<br />

REFLETS I FÉVRIER 2013 41


JEAN-MARC ZANAROLI<br />

LE PARISIEN RÊVAIT DE MARTIGUES<br />

Ancien facteur, Jean-Marc s’est découvert peu à peu la passion du théâtre.<br />

De Paris à <strong>Martigues</strong>, il s’est affirmé dans cette voie, et a fini par créer<br />

la compagnie L’ombre folle dont les thèmes touchent volontiers à l’histoire locale<br />

MICHEL MAISONNEUVE // FRANÇOIS DÉLÉNA<br />

42 REFLETS I FÉVRIER 2013


RENCONTRE<br />

JFondateur <strong>de</strong> la compagnie <strong>de</strong> théâtre L’ombre folle, Jean-Marc est à la fois auteur, metteur en scène, comédien. Ses thèmes touchent souvent à l’histoire locale.<br />

ean-Marc était un Parisien qui rêvait <strong>de</strong><br />

<strong>Martigues</strong>. Il en rêvait parce que son père et<br />

sa mère étant tous <strong>de</strong>ux originaires <strong>de</strong> ce<br />

petit coin du Midi, c’est non loin du chenal <strong>de</strong><br />

Caronte qu’il passait ses vacances, dans la maison<br />

familiale. Là, il entendait <strong>de</strong>s histoires. De<br />

pêcheurs, bien sûr, mais aussi <strong>de</strong> la vie ouvrière,<br />

puisque son grand-père qui travaillait autrefois<br />

pour la BP avait été un lea<strong>de</strong>r syndical. Au sortir<br />

<strong>de</strong> l’adolescence, Jean-Marc se <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

comment orienter sa vie. Il entame une formation<br />

en animation, mais ne poursuit pas.<br />

Un peu velléitaire ? Peut-être, ou bien n’avait-il<br />

pas vraiment trouvé sa voie. « J’ai fait plusieurs<br />

petits boulots. Quand j’essaie d’en tenir le compte,<br />

j’arrive presque à la trentaine. Alors, un jour j’ai<br />

passé un concours pour entrer à La Poste et je suis<br />

<strong>de</strong>venu facteur. » Il le reste durant dix-sept ans.<br />

D’abord à Paris, jusqu’au jour où, pendant les<br />

vacances, justement, il rencontre sa future<br />

épouse à <strong>Martigues</strong>. Il continue sa carrière sur<br />

les bords <strong>de</strong> la Méditerranée, marié avec<br />

Murielle, prof à l’école <strong>de</strong> danse. Entre-temps,<br />

Jean-Marc explore une voie qui va lui ouvrir <strong>de</strong>s<br />

perspectives : le théâtre. « Pendant une dizaine<br />

d’années, j’ai fait du théâtre en amateur. Je suis<br />

entré dans une petite compagnie où je me suis<br />

occupé <strong>de</strong> la régie. Puis j’ai commencé à dire <strong>de</strong>s<br />

contes et peu à peu l’idée <strong>de</strong> fon<strong>de</strong>r une compagnie<br />

<strong>de</strong> théâtre amateur m’est venue. » La Poste<br />

appliquant le système <strong>de</strong>s départs en retraite<br />

anticipé, Jean-Marc se retrouve assez jeune<br />

retraité, avec <strong>de</strong> faibles revenus, mais l’envie<br />

<strong>de</strong> faire encore pas mal <strong>de</strong> choses. En filigrane,<br />

quelque chose se construit. D’autant<br />

qu’avec l’atelier théâtre, qu’il continue toujours<br />

et se retrouve parfois dans la situation<br />

d’un metteur en scène.<br />

Un souvenir <strong>de</strong> Neki<br />

Finalement, en 2010 il monte cette compagnie,<br />

avec quatre copains qui sont en atelier<br />

avec lui. Elle aura pour nom : L’ombre folle. La<br />

prési<strong>de</strong>nte en est la comédienne chanteuse<br />

Denise Efthimiadi. Le premier spectacle,<br />

appuyé sur <strong>de</strong>s textes du poète Jean Tardieu,<br />

sera joué à la salle Prévert. Il mêle la danse à<br />

l’art dramatique. Le mélange, c’est quelque<br />

chose que Jean-Marc affectionne particulièrement.<br />

Et surtout : « Raconter <strong>de</strong>s histoires, celles<br />

<strong>de</strong>s gens du peuple, et celle <strong>de</strong>s gens d’ici, aussi. »<br />

<strong>Martigues</strong> est un terrain fertile pour y laisser<br />

courir l’imaginaire, voire la légen<strong>de</strong>.<br />

Ainsi, un jour Jean-Marc rencontre un certain<br />

Jean Galanakis. Le nom lui est pratiquement<br />

inconnu, par contre le surnom lui parle : Neki.<br />

« Mon père m’avait raconté <strong>de</strong>s histoires à son<br />

sujet, Neki sauvait <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> la noya<strong>de</strong>, à<br />

<strong>Martigues</strong>, c’était un plongeur mythique. » Et la<br />

compagnie L’ombre folle lui rendra hommage,<br />

ainsi qu’à <strong>de</strong>ux autres personnes fameuses localement,<br />

dans la Trilogie martégale. Peu à peu, on<br />

fait appel à cette petite compagnie amatrice<br />

pour <strong>de</strong>s lectures en médiathèque, à Port-<strong>de</strong>-<br />

Bouc, puis à <strong>Martigues</strong> où, pour célébrer les 30<br />

ans <strong>de</strong> la bibliothèque, Jean-Marc va accomplir<br />

une petite performance : un « marathon » <strong>de</strong><br />

lecture à haute voix <strong>de</strong>vant un public <strong>de</strong> visiteurs<br />

nocturnes qui entendra le roman De purs<br />

désastres, <strong>de</strong> François Salvaing, en intégrale. On<br />

voit aussi L’ombre folle en action pour les 30 ans<br />

<strong>de</strong> l’école <strong>de</strong> danse. Les histoires du mon<strong>de</strong><br />

ouvrier, Jean-Marc va aussi les mettre en scène<br />

dans un grand projet qui aboutira sous peu :<br />

« Verminck une Babel au bord du chenal <strong>de</strong><br />

Caronte ». Rien moins que l’histoire <strong>de</strong> l’usine<br />

Verminck à propos <strong>de</strong> laquelle Jean-Marc précise<br />

: « À l’époque où <strong>Martigues</strong> ne comptait que<br />

8 000 habitants, 1 000 personnes y travaillaient. »<br />

Recherches en archives, interviews d’anciens<br />

<strong>de</strong> l’usine, et aussi, retour sur les lieux <strong>de</strong> ses<br />

vacances enfantines, puisque la maison familiale<br />

se trouvait non loin <strong>de</strong> là. Ce spectacle<br />

sera présenté le 14 mai. Nous en reparlerons,<br />

mais sachez que ce projet aussi mélange les<br />

genres, les générations, les anecdotes, en fait,<br />

c’est tout ce qu’il aime. Sa voie, il semble cette<br />

fois l’avoir trouvée. ■<br />

REFLETS I FÉVRIER 2013 43


L’ART DES TROIS PAS<br />

LONGUISTE FOR EVER<br />

Ils étaient 1536 joueurs à arriver <strong>de</strong>s quatre coins <strong>de</strong> France, pour honorer<br />

le 25 e grand prix d’hiver du jeu provençal lors <strong>de</strong> la semaine bouliste<br />

qui s’est déroulée du 19 au 27 janvier. Le premier ren<strong>de</strong>z-vous <strong>de</strong> l’année<br />

pour ces amoureux <strong>de</strong> la longue. Ambiance…<br />

SOAZIC ANDRÉ // FRÉDÉRIC MUNOS<br />

44 REFLETS I FÉVRIER 2013


LCinq cent douze équipes <strong>de</strong> trois joueurs ont participé au grand prix d’hiver du jeu provençal, la première partie <strong>de</strong> la semaine bouliste.<br />

e doux cliquetis <strong>de</strong>s boules qui s’entre -<br />

choquent a envahi, une nouvelle fois,<br />

La Halle pour la 25 e édition du grand<br />

prix d’hiver au jeu provençal, appelé aussi<br />

« la longue » ou bien encore « les trois pas ».<br />

Le dieu <strong>de</strong>s boules avait, pour ce premier jour<br />

<strong>de</strong> compétition, arrêté le froid glacial qui<br />

figeait la ville <strong>de</strong>puis quelques jours.<br />

Casquettes et bonnets vissés sur la tête et<br />

boule dans chaque main posée sur les<br />

hanches avec le chiffon qui dépasse, tout le<br />

mon<strong>de</strong> était prêt : « C’est la première compétition<br />

<strong>de</strong> l’année et nous sommes tous contents <strong>de</strong><br />

nous retrouver, lance Monique Jaubert, la prési<strong>de</strong>nte<br />

du club la Velauxienne. Cette semaine est<br />

un moment très important pour moi et mon club.<br />

Il y a <strong>de</strong> très grands joueurs ! Je rêve que nous arrivions<br />

en finale. Cela n’est jamais arrivé. Ce serait<br />

un véritable honneur. »<br />

Appuyée sur les rambar<strong>de</strong>s qui délimitent les<br />

boulodromes, elle scrute le jeu avec délice :<br />

« C’est trois fois plus joli à regar<strong>de</strong>r que la<br />

pétanque, poursuit-elle. C’est prenant, passionnant,<br />

je me régale ! » À côté, Janine Aubert,<br />

ar<strong>de</strong>nte spectatrice, acquiesce joyeusement :<br />

« La longue, ce n’est pas pareil que la pétanque.<br />

Les joueurs sont plus respectueux <strong>de</strong>s règles. Ils<br />

s’adressent à l’arbitre <strong>de</strong> façon polie. Et puis, que<br />

ceux qui disent que ce n’est pas un sport viennent<br />

jouer à la longue pendant trois jours et ils<br />

verront s’ils n’ont pas mal aux jambes ! Vous vous<br />

ren<strong>de</strong>z compte <strong>de</strong>s kilomètres qu’ils font dans la<br />

journée ? » Le but du jeu provençal est le même<br />

que celui <strong>de</strong> la pétanque, à savoir s’approcher<br />

le plus près possible du cochonnet, mais un<br />

détail fait la différence, la taille du terrain.<br />

Celle d’un terrain <strong>de</strong> boules conventionnel fait<br />

entre six et dix mètres. À la longue, il fait entre<br />

quatorze et vingt mètres.<br />

« Lâche la boule ! »<br />

Du coup, la façon <strong>de</strong> tirer ou <strong>de</strong> pointer est différente.<br />

D’où les fameux trois pas. Chaque<br />

joueur développe sa propre gestuelle. C’est<br />

l’art du balancier, entre arrondi et allongé, qui<br />

mélange mouvement du tir et pas <strong>de</strong> danse, et<br />

si ce pas s’avère trop long, on entend un :<br />

« Oh ! Lâche la boule, ce n’est pas <strong>de</strong>s euros ! »<br />

L’assistance rigole, car si la longue est un vrai<br />

plaisir pour les yeux, elle l’est tout autant pour<br />

les oreilles. Du « T’as joué avec <strong>de</strong>s menottes<br />

aujourd’hui ! » au « Tu as le c… comme la porte<br />

d’Aix ! », « Tu as du vase ». Les vannes fusent<br />

plus vite que les boules. « C’est ce qui fait le<br />

charme <strong>de</strong>s parties <strong>de</strong> boules, chez nous en<br />

Provence », lance Janine. Les dames ne sont<br />

pas en reste. Il y a <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> femmes<br />

qui jouent à la longue, constate Alain Ca<strong>de</strong>nel,<br />

SPORT<br />

© Laurent Martin<br />

un pur longuiste : « Elles s’y mettent et elles sont<br />

douées. D’ailleurs, je ne comprends pas pourquoi<br />

il y a <strong>de</strong>s tournois mixtes ou féminins. La boule en<br />

général c’est un jeu d’adresse et <strong>de</strong> précision, il n’y<br />

a pas lieu d’y avoir <strong>de</strong> catégorie. Je n’ai jamais<br />

compris ce cloisonnement entre les hommes et les<br />

femmes. » Pour ce qui est du podium, c’est bien<br />

<strong>de</strong>s hommes qui ont foulé ses marches, au<br />

bout <strong>de</strong> trois jours <strong>de</strong> compétition, ceux <strong>de</strong><br />

l’équipe <strong>de</strong> Saint-André <strong>de</strong>s Alpes. Ils ont eu<br />

« du vase » mais surtout beaucoup <strong>de</strong> talent ! ■<br />

Capitale <strong>de</strong> la boule<br />

La semaine bouliste est l’événement<br />

incontournable dans le milieu <strong>de</strong>s boules.<br />

Chaque année, au mois <strong>de</strong> janvier,<br />

La Halle <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> et les boulodromes<br />

présents sur la ville accueillent près<br />

<strong>de</strong> 5 000 joueurs. La semaine, qui est<br />

organisée par le club martégal<br />

<strong>de</strong> la Boule bleue, est ponctuée<br />

<strong>de</strong> différents concours : du jeu provençal,<br />

le national <strong>de</strong> pétanque, le national féminin,<br />

le concours handivali<strong>de</strong>s.<br />

REFLETS I FÉVRIER 2013 45


PRENONS LE TEMPS<br />

46 REFLETS I FÉVRIER 2013


MARTIGUES<br />

UNE VILLE D’EAU<br />

PORTFOLIO<br />

Ces quelques clichés sont là pour nous le rappeler, l'eau est omniprésente<br />

sur notre commune. Avec ses canaux dans le centre-ville, <strong>Martigues</strong> s'est peu<br />

à peu construite en s'adaptant à cette contrainte naturelle qui fait aussi<br />

ses atouts et sa beauté. Du chenal <strong>de</strong> Caronte, au viaduc autoroutier,<br />

la présence <strong>de</strong> l'eau a conditionné le développement <strong>de</strong> la Venise Provençale<br />

DIDER GESUALDI // LAURENT MARTIN<br />

REFLETS I FÉVRIER 2013 47


AGENDA<br />

ET SERVICES<br />

SEPT ARTISTES EN LUMIÈRE<br />

Les 13 e Rencontres <strong>de</strong> création contemporaine<br />

se déroulent du 9 au 24 mars<br />

© DR<br />

Christophe Hohler, artiste alsacien, sera l’invité d’honneur <strong>de</strong> ces 13e rencontres.<br />

C’est la 13 e année que «Passerelle d’artistes »<br />

organise les « Rencontres <strong>de</strong> Création<br />

Contemporaine » à la salle <strong>de</strong> l’Aigalier.<br />

Ren<strong>de</strong>z-vous incontournable pour les amateurs<br />

<strong>de</strong> peinture, sculpture et arts graphiques,<br />

cette manifestation réunit chaque<br />

année un public croissant. Cette année, sept<br />

peintres et sculpteurs <strong>de</strong> renom présentent<br />

leurs œuvres. « Notre sélection témoigne <strong>de</strong> la<br />

volonté <strong>de</strong> présenter un panorama d’une création<br />

contemporaine <strong>de</strong> qualité dans sa diversité,<br />

avec un renouvellement constant <strong>de</strong>s participants<br />

», explique Marguerite Nadal, la prési<strong>de</strong>nte<br />

<strong>de</strong> l’association. Un événement inédit<br />

va marquer cette édition : l’artiste Yvan<br />

Osscini réalisera une œuvre en direct. Cette<br />

« performance » sur le thème <strong>de</strong> l’industrie,<br />

s’inspirera <strong>de</strong> la démarche <strong>de</strong> notre ville qui<br />

dans le cadre <strong>de</strong> « Marseille Provence 2013<br />

Capitale européenne <strong>de</strong> la culture » traitera<br />

48 REFLETS I FÉVRIER 2013<br />

© DR<br />

du mon<strong>de</strong> industriel. Quant à l’invité<br />

d’honneur, il s’agit <strong>de</strong> l’artiste Christophe<br />

Hohler. Né à Bâle en 1961, il vit et travaille<br />

en Alsace. Christophe Hohler expose dans<br />

les plus gran<strong>de</strong>s galeries en France et à<br />

l’étranger et fait partie <strong>de</strong> ces grands peintres<br />

expressionnistes contemporains qui<br />

bousculent les critères <strong>de</strong> beauté. Les peintures<br />

et sculptures <strong>de</strong> cet artiste peuvent<br />

surprendre le visiteur par la puissance et<br />

l’âpreté <strong>de</strong> son trait si caractéristique.<br />

D’autres artistes invités présenteront leurs<br />

œuvres : Hélène Bondurand-Lallemand,<br />

Jean Branciard, Marguerite Nadal, Objar et<br />

Miriam Rétif. // MICHEL MAISONNEUVE<br />

DU 9 AU 24 MARS – SALLE DE L’AIGALIER<br />

TOUS LES JOURS DE 15 H À 18 H 30 – ENTRÉE LIBRE<br />

VERNISSAGE LE SAMEDI 9 MARS À 18 H<br />

HÔTEL DE VILLE<br />

PARUTION<br />

NOTRE PATRIMOINE<br />

Le 12 février sera présenté le premier tome d’un<br />

nouvel ouvrage Histoire et récits du pays <strong>de</strong><br />

<strong>Martigues</strong> qui compile les interventions <strong>de</strong> différents<br />

historiens, conservateurs et autres chercheurs<br />

qui ont animé durant l’année 2011 les Mardis du<br />

patrimoine. Ce livre, élaboré par le service <strong>de</strong>s<br />

archives avec la collaboration <strong>de</strong>s services culturel<br />

et archéologie, présentera huit thèmes sur<br />

l’histoire <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> <strong>de</strong> la préhistoire à nos jours:<br />

le site <strong>de</strong> Saint-Blaise, <strong>Martigues</strong> et la peste,<br />

l’aménagement urbain <strong>de</strong>puis les années 1960…<br />

L’ouvrage sera disponible, au prix <strong>de</strong> dix euros, à<br />

la Galerie <strong>de</strong> l’histoire, au service <strong>de</strong>s archives et<br />

à la librairie L’alinéa. Le <strong>de</strong>uxième tome <strong>de</strong> cette<br />

série sortira début 2014.<br />

LE 12 FÉVRIER À 20H30<br />

À HÔTEL DE VILLE<br />

© DR


CINÉMA LE PALACE<br />

OPÉRA<br />

DON QUICHOTTE<br />

ET COMPAGNIE<br />

Le cinéma Le palace propose la projection<br />

sur grand écran <strong>de</strong>s plus grands<br />

opéras. Le 10 février prochain, à 16 h,<br />

sera présenté un Don Quichotte tiré du<br />

roman <strong>de</strong> Miguel <strong>de</strong> Cervantès (3h20).<br />

Le ballet en trois actes est chorégraphié<br />

par Marius Petipa, accompagné<br />

© DR <strong>de</strong> la musique <strong>de</strong> Léon Minkus et mis<br />

en scène par Alexei Fa<strong>de</strong>yechev. Suivra Rigoletto <strong>de</strong> Giuseppe Verdi, le 16<br />

février, à 18h55 (3h30). Une nouvelle version <strong>de</strong> cette tragédie où se mêlent<br />

dépravation et innocence, transposée dans le Las Vegas <strong>de</strong>s années soixante.<br />

Le 2 mars, à 18h, viendra le tour <strong>de</strong> l’ultime chef-d’œuvre <strong>de</strong> Wagner mis<br />

en scène par François Girard, Persifal (5 h 50).<br />

LE 10 FÉVRIER<br />

cinema-lepalace.com<br />

SALLE PICABIA<br />

EXPOSITION<br />

© DR<br />

MILO<br />

Du 7 au 17 février, l’association martégale<br />

7 arts production présente l’œuvre<br />

<strong>de</strong> la peintre saint-mitréenne Micheline<br />

Loret. L’exposition, dont le vernissage<br />

aura lieu le 7 février à 18 h 30, se<br />

nomme « Milo » et sera composée <strong>de</strong><br />

25 toiles (grands et moyens formats)<br />

dans un style figuratif contemporain.<br />

EN BREF<br />

DU 7 AU 17 FÉVRIER<br />

TÉL : 06 65 22 77 35 – lefarru@aol.com<br />

Mardi Gras<br />

Le CCAS organise, pour les séniors <strong>de</strong> la ville, un après-midi dansant le<br />

12 février à partir <strong>de</strong> 14 h pour fêter le Mardi Gras. Les convives <strong>de</strong>vront être<br />

costumés <strong>de</strong> bleu ou porter <strong>de</strong>s éléments en rapport avec le thème proposé,<br />

la mer. L’orchestre Willy Dansant animera cette journée où bien sûr les crêpes<br />

seront à volonté! Mardi 12 février à 14 h, salle du grès. Renseignements<br />

au 04 42 44 31 88<br />

LES SALINS<br />

THÉÂTRE<br />

QUARTIER LOINTAIN<br />

Spectacle adapté du célèbre manga<br />

<strong>de</strong> Jirô Taniguchi et mis en scène par<br />

Dorian Rossel. Un Japonais se remet<br />

difficilement <strong>de</strong> ce que l’on appelle<br />

communément une « cuite » à tel<br />

point qu’il se trompe <strong>de</strong> train pour<br />

rentrer chez lui. Il se retrouve dans<br />

le train qui le mène dans la ville <strong>de</strong><br />

son enfance. Il va réaliser un véritable<br />

voyage dans le temps et se retrouver<br />

dans la peau <strong>de</strong> ses quatorze ans,<br />

peu <strong>de</strong> temps avant la disparition <strong>de</strong><br />

son père, avec sa conscience et son<br />

expérience d’adulte.<br />

JEUDI 31 JANVIER À 20 H 30<br />

RENSEIGNEMENTS AU 04 42 49 02 00<br />

CROIX-SAINTE<br />

THÉÂTRE<br />

NOTRE PATRIMOINE<br />

La compagnie L’Ombre folle fait<br />

appel à <strong>de</strong>s comédiens amateurs<br />

pour participer à l’élaboration d’un<br />

spectacle qui se déroulera sur le territoire<br />

<strong>de</strong> l’ancienne usine Verminck-<br />

Astra Calvet. Ce spectacle intitulé<br />

« Verminck, une Babel au bord du chenal<br />

<strong>de</strong> Caronte » évoquera l’histoire<br />

<strong>de</strong> cette huilerie-savonnerie créée en<br />

1923 à Croix-Sainte.<br />

Six ateliers <strong>de</strong> répétitions sont proposés<br />

aux participants: le 24 février, le<br />

24 mars, le 7 avril, les 5 et 12 mai. La<br />

représentation du spectacle est programmée<br />

le 14 mai à 18h30, dans le<br />

cadre <strong>de</strong>s Mardis du patrimoine.<br />

RENSEIGNEMENTS AU 06 75 15 35 09<br />

http://lombrefolle.blogspot.com/<br />

■ MUSIQUE ■ THÉÂTRE ■ SORTIE ■ DANSE ■ EXPOSITION ■ DÉBAT, CONFÉRENCE ■ ÉVÉNEMENT ■ CINÉMA ■ SANTÉ ■ PARUTION<br />

NOTRE SÉLECTION<br />

© DR<br />

COUP DE CŒUR<br />

DIMANCHE 10 FÉVRIER<br />

■ SORTIE<br />

Loto <strong>de</strong> l’As <strong>Martigues</strong> sud<br />

/// À 18h30 / Maison <strong>de</strong> Saint-Julien /<br />

<strong>Martigues</strong> / 0442071480<br />

MARDI 12 FÉVRIER<br />

■ CONCERT<br />

Les évadés (chanson française)<br />

/// À 18h30 / médiathèque / salle<br />

du Forum / <strong>Martigues</strong> / 0442802797<br />

■ CONFÉRENCE<br />

L’âge d’or <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong><br />

/// À 18h30 / salle <strong>de</strong>s conférences /<br />

Hôtel <strong>de</strong> <strong>Ville</strong> / <strong>Martigues</strong> /<br />

Histoire et récits du pays<br />

<strong>de</strong> <strong>Martigues</strong><br />

/// À 20 h / salle <strong>de</strong>s conférences /<br />

Hôtel <strong>de</strong> <strong>Ville</strong> / <strong>Martigues</strong> /<br />

MERCREDI 13 FÉVRIER<br />

■ CIRQUE<br />

Clowns and queens<br />

/// À 20h30 / Les Salins / <strong>Martigues</strong> /<br />

0442490200<br />

■ CONFÉRENCE<br />

Magritte<br />

/// À 18 h / salle Raoul Dufy / Maison<br />

du Tourisme / <strong>Martigues</strong> / 0442423110<br />

VENDREDI 15 FÉVRIER<br />

■ CONCERT POP-FOLK<br />

Acoustic Songs About Fanny<br />

/// À 20h30 / MJC / <strong>Martigues</strong> /<br />

0442070536<br />

■ CIRQUE<br />

Night clubs<br />

/// À 20h30 / Les Salins / <strong>Martigues</strong> /<br />

0442490200<br />

SAMEDI 16 FÉVRIER<br />

■ SORTIE<br />

Défilé <strong>de</strong>s Fielouas<br />

/// Dès 18 h / dans les rues<br />

<strong>de</strong> Jonquières / <strong>Martigues</strong> /<br />

■ CIRQUE<br />

Night clubs<br />

/// À 20 h / Les Salins / <strong>Martigues</strong> /<br />

0442490200<br />

SAMEDI 23 FÉVRIER<br />

■ DANSE<br />

Soirée Milonga<br />

/// De 21 h à 1 h / studio K’Danse /<br />

<strong>Martigues</strong> / 0442492001<br />

MERCREDI 27 FÉVRIER<br />

■ DANSE<br />

Spectacle culture urbaine<br />

/// Dès 19 h / soirée hip-hop / Les Salins /<br />

<strong>Martigues</strong> / 0442073241<br />

VENDREDI 8 MARS<br />

■ CONCERT<br />

Nekouda, scène T’es à l’écoute<br />

/// À 18h30 / médiathèque / <strong>Martigues</strong> /<br />

0442802797<br />

REFLETS I FÉVRIER 2013 49


PERMANENCES<br />

ÉLUS MUNICIPAUX<br />

M. GABY CHARROUX<br />

Député-Maire <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong>,<br />

sur ren<strong>de</strong>z-vous en mairie<br />

0442443480<br />

M. HENRI CAMBESSÉDÈS<br />

1 er Adjoint au maire délégué<br />

à l’administration générale,<br />

au personnel et aux nouvelles<br />

technologies <strong>de</strong> l’information<br />

et <strong>de</strong> la communication,<br />

à la participation <strong>de</strong>s citoyens<br />

à la vie locale,<br />

sur ren<strong>de</strong>z-vous en mairie<br />

0442443096<br />

MME ÉLIANE ISIDORE<br />

Adjointe aux sports,<br />

sur ren<strong>de</strong>z-vous en mairie<br />

0442443665<br />

M. JEAN-PIERRE RÉGIS<br />

Adjoint à l’urbanisme,<br />

sur ren<strong>de</strong>z-vous en mairie<br />

0442443458<br />

M. JEAN GONTÉRO<br />

Adjoint aux travaux<br />

et marchés publics,<br />

les 2 e et 4 e jeudis du mois,<br />

sur ren<strong>de</strong>z-vous en mairie<br />

0442443088<br />

M. ALAIN SALDUCCI<br />

Adjoint au tourisme, animations,<br />

commerce, artisanat,<br />

sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />

0442443085<br />

MME ANNIE KINAS<br />

Adjointe à l’enfance<br />

et à l’enseignement,<br />

sur ren<strong>de</strong>z-vous en mairie<br />

0442443020<br />

MME SOPHIE DEGIOANNI<br />

Adjointe à l’environnement<br />

et au développement durable,<br />

sur ren<strong>de</strong>z-vous,<br />

0442443085<br />

MME FRANÇOISE EYNAUD<br />

Adjointe aux affaires sociales,<br />

à la solidarité,<br />

sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />

0442443202<br />

M. FLORIAN SALAZAR-MARTIN<br />

Adjoint à la culture,<br />

sur ren<strong>de</strong>z-vous en mairie<br />

tous les mercredis après-midi<br />

0442443133<br />

MME LINDA BOUCHICHA<br />

Adjointe à la jeunesse,<br />

sur ren<strong>de</strong>z-vous, Maison<br />

<strong>de</strong> la jeunesse Paradis saint-Roch<br />

0442416377<br />

MME FRANÇOISE PERNIN<br />

Adjointe à la prévention<br />

et à la sécurité civile,<br />

sur ren<strong>de</strong>z-vous en mairie<br />

0442443458<br />

M. VINCENT THÉRON<br />

Adjoint au logement,<br />

sur ren<strong>de</strong>z-vous en mairie<br />

0442443436<br />

50 REFLETS I FÉVRIER 2013<br />

MME MARGUERITE GOSSET<br />

Conseillère municipale déléguée<br />

à la petite enfance,<br />

sur ren<strong>de</strong>z-vous en mairie<br />

04 42 44 34 50<br />

CONSEIL GÉNÉRAL<br />

MME ISABELLE EHLÉ<br />

Conseillère générale du canton<br />

<strong>de</strong> <strong>Martigues</strong>-Est, déléguée<br />

à l’ai<strong>de</strong> aux personnes<br />

handicapées,<br />

Antenne administrative<br />

<strong>de</strong> Jonquières, le 1 er mercredi<br />

du mois <strong>de</strong> 11 h à 12 h; à l’Hôtel<br />

<strong>de</strong> <strong>Ville</strong>, tous les mercredis<br />

<strong>de</strong> 14 h à 17 h; en mairie annexe<br />

<strong>de</strong> Lavéra, le 1 er vendredi<br />

du mois <strong>de</strong> 10 h à 11 h 30;<br />

en mairie annexe<br />

<strong>de</strong> La Couronne, le 1 er samedi<br />

du mois <strong>de</strong> 11 h à 12 h;<br />

sur ren<strong>de</strong>z-vous au 0413311248<br />

isabelle.ehle@cg13.fr<br />

ADJOINTS DE QUARTIER<br />

M. ANTONIN BREST<br />

Carro, La Couronne,<br />

sur ren<strong>de</strong>z-vous le mercredi<br />

matin <strong>de</strong> 10 h à 11 h, annexe<br />

<strong>de</strong> La couronne<br />

04 42 80 72 69<br />

MME JOSETTE PERPINAN<br />

Lavéra<br />

M. CHRISTIAN AGNEL<br />

Croix-Sainte, Saint-Jean<br />

CONSEIL MUNICIPAL<br />

Séance publique,<br />

le vendredi 8 mars<br />

à 17h45 en mairie<br />

PRÉSIDENT(E)S DE CONSEIL<br />

DE QUARTIER<br />

MME JOSETTE PERPINAN<br />

Lavéra, sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />

04 42 44 34 50<br />

M. CHRISTIAN AGNEL<br />

Croix-Sainte et Saint-Jean,<br />

sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />

les 1er et 3e vendredis du mois<br />

<strong>de</strong> 15 h à 17 h en mairie<br />

annexe <strong>de</strong> Croix-Sainte<br />

04 42 80 13 87<br />

M. ALAIN SALDUCCI<br />

Les Vallons, sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />

04 42 44 30 85<br />

MME FRANÇOISE EYNAUD<br />

Notre-Dame <strong>de</strong>s Marins, <strong>de</strong>rnier<br />

mardi du mois à la Maison<br />

<strong>de</strong> quartier à partir <strong>de</strong> 17h<br />

04 42 44 32 02<br />

M. JEAN GONTÉRO<br />

Saint-Julien, le 1er jeudi<br />

du mois à 17h30, à la Maison<br />

pour tous sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />

0442443088<br />

M. ALAIN LOPEZ et<br />

MME SANDRINE FIGUIÉ<br />

Ferrières centre, le 1er mercredi<br />

du mois à la Maison E. Cotton,<br />

<strong>de</strong> 16 h à 18 h, au 0442416348<br />

M. HENRI CAMBESSÉDÈS<br />

Saint-Pierre et Les Laurons,<br />

sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />

au 0442443096<br />

MME SANDRINE SCOGNAMIGLIO<br />

Mas <strong>de</strong> Pouane,<br />

sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />

au 04 42 44 30 39<br />

M. DANIEL MONCHO<br />

Ferrières nord,<br />

sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />

au 0442443085<br />

M. ROGER CAMOIN<br />

Hôtel <strong>de</strong> <strong>Ville</strong>,<br />

sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />

au 0442443458<br />

MME MARYSE VIRMES<br />

L’Île,<br />

sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />

au 0442443450<br />

MME SOPHIE DEGIOANNI<br />

Jonquières est,<br />

sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />

au 0442443085<br />

M. VINCENT THÉRON<br />

Touret <strong>de</strong> Vallier et Figuerolles,<br />

sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />

au 0442443436<br />

M. JEAN-PIERRE RÉGIS<br />

Jonquières ouest,<br />

sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />

au 0442443458<br />

M. PAUL LOMBARD<br />

Jonquières centre,<br />

sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />

au 04 42 44 35 49<br />

MME FRANÇOISE PERNIN<br />

Jonquières centre,<br />

sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />

au 0442443458<br />

MME LINDA BOUCHICHA<br />

Boudème-Les Deux Portes,<br />

sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />

au 0442443267<br />

MME CHARLETTE BÉNARD<br />

Barboussa<strong>de</strong>-Escaillon,<br />

sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />

au 0442443450<br />

MME NATHALIE LEFEBVRE<br />

Canto-Perdrix et Les quatre vents,<br />

renseignements<br />

au 0442443155<br />

M. FLORIAN SALAZAR-MARTIN<br />

Paradis Saint-Roch,<br />

renseignements<br />

au 0442443435<br />

ÉTAT CIVIL<br />

DÉCEMBRE 2012<br />

© DR<br />

BONJOUR LES BÉBÉS<br />

Aléna YOUSSOUFA<br />

Tycia BERLIER MARINO<br />

Nessa RINALDI<br />

Charlie HUGUES<br />

Jihane MEBROUK<br />

Louis SAUNIER<br />

Luna BENONY<br />

Izhak MEJRI<br />

Atlas KOTAN<br />

Teejah MEZENCE<br />

Luca FOUQUE<br />

Marion MOLINO<br />

Abdallah BAKHOUCHE<br />

Giulia MARTINEZ<br />

Mathil<strong>de</strong> ENTRINGER<br />

Léna FULCHIRON<br />

Eléa TREHOUT<br />

Mourad MOHAMED<br />

Benjamin THAN<br />

Lyana ELLENA<br />

Marko ZARKOVIC<br />

Imed DERBAL<br />

Syrine SAKKA<br />

Willa REGIMBAUD<br />

Manon SANTIAGO<br />

Thomas HERNANDEZ<br />

Lou COULON<br />

Ivanna MOLL<br />

Lily-Rose BRAMI<br />

<strong>Reflets</strong> s’associe<br />

à la joie <strong>de</strong>s heureux parents.<br />

ILS S’AIMENT<br />

Tuba SEN et Halit SENEM<br />

Jessica LETOURMY<br />

et Jérémy AUDIBERT<br />

Martine CAUVY<br />

et Jean-Pierre TEDESCHI<br />

Jeannette FERNANDEZ<br />

et Michael GROTZKI<br />

Karine DIDIER<br />

et Stéphane LEGROS<br />

Evelyne THEVENON<br />

et Antony WIELGUS<br />

Amara HANAFI<br />

et Kouraich YAAGOUBI<br />

Christine MAILLIET<br />

et Jean-Rémy LEMESLE<br />

Sandrine POINT<br />

et Mekki BOUJATLA<br />

Patricia DUCROCQ-LANGOISCO<br />

et Alain EVESQUE<br />

<strong>Reflets</strong> adresse<br />

toutes ses félicitations<br />

aux nouveaux mariés.<br />

ILS NOUS ONT<br />

QUITTÉS<br />

Lucienne CARASCO<br />

née ALBERT<br />

Paulette LAGET née CARBONE<br />

Clau<strong>de</strong> CAZENOVE<br />

Jean GERENTES<br />

Julie BARIDON née BARIDON<br />

Léontine LE GUILCHER<br />

née BOUDIGUE<br />

Jean REILAND<br />

Joséphine PIERRÉ née BOTELLA<br />

Wilfried BOIS<br />

Carmela SGANGA née CUSATO<br />

Simonne ROSSI née MAGNAN<br />

Ginette CACCOMAN<br />

née MOISSON<br />

Gaston RENIÉ<br />

<strong>Reflets</strong> présente<br />

ses sincères condoléances<br />

aux familles.

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