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VIVRE ENSEMBLE / REPORTAGE<br />
SAUVETAGE EN MER<br />
Devenez bénévoles !<br />
De jour comme <strong>de</strong> nuit, par mer calme ou agitée, les sauveteurs en mer<br />
bénévoles <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> viennent porter secours aux marins en détresse.<br />
Embarquez à bord <strong>de</strong> la navette SNSM, le mal <strong>de</strong> mer en moins!<br />
GWLADYS SAUCEROTTE //<br />
FRÉDÉRIC MUNOS<br />
»<br />
«SUR LE VIF<br />
« Les entraînements c’est important,<br />
mais ce qu’on aime, c’est quand il y a<br />
<strong>de</strong> l’action. Plus la mer est déchaînée,<br />
plus on se régale » Serge, bénévole.<br />
20 REFLETS I FÉVRIER 2013<br />
C<br />
ertains sont à la retraite, d’autres au contraire travaillent<br />
tous les jours, et d’autres encore sont étudiants.<br />
Les carrières sont diverses, mais une fois le<br />
costume orange enfilé, plus rien ne différencie les sauveteurs<br />
en mer. La SNSM compte plus <strong>de</strong> 220 stations <strong>de</strong> sauvetage<br />
en France. <strong>Martigues</strong> est une spécificité puisqu’elle en<br />
possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux. L’une sur le quai Sainte-Anne, l’autre du côté<br />
<strong>de</strong> Carro qui est également centre <strong>de</strong> formation. « Sur Sainte-<br />
Anne, nous intervenons dans le golfe <strong>de</strong> Fos et sur l’étang <strong>de</strong><br />
Berre », explique Philippe Chanard, sauveteur et adjoint du<br />
prési<strong>de</strong>nt. L’étang, un lieu qui peut se révéler bien pire que<br />
la mer les jours <strong>de</strong> mauvais temps. Même s’ils affichent<br />
une moyenne <strong>de</strong> 50 interventions par an, les sauveteurs <strong>de</strong><br />
<strong>Martigues</strong> restent méconnus. « En Bretagne, cette association<br />
est une institution. Ici, les gens nous connaissent peu. D’ailleurs,<br />
beaucoup pensent que nous sommes salariés. » Une fausse idée<br />
qui tient sans doute au nom <strong>de</strong> l’association. « Société nationale<br />
<strong>de</strong>s sauveteurs en mer, cela peut porter à confusion »,<br />
constate le bénévole. Aujourd’hui, la station <strong>de</strong> Jonquières<br />
compte plus <strong>de</strong> trente membres qui interviennent en mer<br />
selon leur disponibilité. « Pour être bénévole, il faut avoir un<br />
peu <strong>de</strong> temps libre, confie Philippe Chanard, mais surtout <strong>de</strong><br />
la motivation. Pas besoin d’avoir <strong>de</strong>s connaissances spécifiques<br />
puisque nous assurons une petite formation aux gestes <strong>de</strong> premiers<br />
secours et au milieu marin. » C’est le cas <strong>de</strong> Hugo, la<br />
<strong>de</strong>rnière recrue. « Je suis pompier volontaire et bénévole pour<br />
la Croix-Rouge, explique le jeune homme. La mer, en revanche,<br />
je connais peu. » Pourtant, dans l’action, ces bras sont bien<br />
utiles. « En intervention, chacun a son poste, chacun sait ce<br />
qu’il doit faire, précise l’adjoint. C’est en pratiquant que l’on<br />
apprend le mieux. »<br />
Une mer à dix <strong>de</strong>grés<br />
Serge, lui, est bénévole <strong>de</strong>puis 12 ans, autant dire que <strong>de</strong>s<br />
sauvetages, il en a assuré quelques-uns. « C’est une mon-