Reflets - Ville de Martigues

VIVRE ENSEMBLE
C’est l’histoire d’Ilelle. Une gamine atypique,
qui ne correspond pas à ce que l’on
attend d’elle. Cette petite fille sort tout droit
de l’imaginaire de Bernard Bertolino, metteur
en scène, chorégraphe et créateur de
la troupe théâtrale Lépadécidé. En créant ce
spectacle pour enfant, « Ilelle sort de
l’ombre », ce Carrosséen a voulu encourager
les enfants à aller jusqu’au bout de leurs
rêves. Un peu comme lui, comédien de
formation il s’est fait « happer » par la
© S.A.
danse contemporaine. À 24 ans, il se rend
à Paris où il suit une formation avec les chorégraphes Peter Goss et José
Cazeneuve. Il y fait des claquettes, des percussions corporelles… En 2005,
il créé sa compagnie avant de revenir à Martigues : « Dans le jeune public,
j’ai trouvé une liberté d’expression où je peux utiliser tout ce que j’aime: la
danse, le chant, les arts plastiques… L’imaginaire y est riche, léger et ludique.
On aborde aussi des thèmes plus profonds afin de délivrer un message aux
enfants et de leur donner des clefs pour se construire. » Après un premier
spectacle en 2006, « L’incroyable histoire de la très grande dame et du tout
petit bonhomme », il a présenté à la salle Jacques Prévert, en novembre,
avec sa comédienne Lucie Botiveau, son nouveau spectacle « où les parents
en prennent un peu pour leur grade » dit-il en plaisantant. « Avec Ilelle sort
de l’ombre, Je me suis posé la question comment se construit-on et sur quels
modèles? La petite fille doit trouver un équilibre avec son moi intérieur, les
autres ou ses parents. Elle rencontre d’ailleurs son ombre qui représente la complexité
de sa personnalité. » Bernard Bertolino donne aussi des cours de théâtre
pour enfants, toujours dans l’esprit de développer l’imaginaire de ces
futurs adultes. // S.A. – Tél : 06 26 37 84 28 – lepadecide@hotmail.fr
10 REFLETS I FÉVRIER 2013
Bernard Bertolino
Son théâtre pour enfants
Mathys Jaubert
Huit ans et trois ans de mini-kart
Cela fait drôle d’entendre un enfant dire qu’il
aime la conduite. Mais Mathys Jaubert sait
de quoi il parle. Il pratique le kart depuis qu’il
a cinq ans. La vitesse, les virages, cela ne lui
fait pas peur. « J’ai appris à freiner, à accélérer
et à bien négocier les trajectoires, explique-
© DR t-il calmement. J’aime conduire. Et dans la
famille, on est tous comme ça. Mon grand-père faisait du rallye, il m’a appris
beaucoup de choses. Et mes deux papys m’ont offert mon premier mini-kart
en octobre dernier. » Les 9 et 10 mars prochains, Mathys va participer à
son premier championnat de ligue de Provence, à Brignoles.
« Ce sera ma première grosse compétition. Ensuite, nous allons faire le circuit
du Castelet, celui de Salon. Le circuit de Martigues est très technique,
m’entraîner là est un très bon exercice. » Son père, qui est son premier
fan, dit de lui qu’il a une conduite « propre ». Il prend les bonnes
trajectoires et glisse peu donc perd moins de temps et surtout il
s’adapte vie aux nouveaux circuits : « J’aimerais continuer dans ce sport
et évoluer. Être pilote de F1 ou de voiture de course ne me déplairait pas. »
Dans sa combinaison de pilote, avec ses beaux yeux bleus, et son
talent apparent… Il va en faire craquer des filles ! // S.A.
Industrie
NAPHTACHIMIE PARALYSÉE
Le site pétrochimique est handicapé à la suite d’un incendie
Un incendie a endommagé un compresseur de l’unité du vapocraqueur.
Le 22 décembre 2012 restera à coup
sûr dans les mémoires des salariés
et de la direction du site pétrochimique.
Ce samedi après-midi a en
effet été marqué par un incendie
considérable sur un compresseur
de l’unité du vapocraqueur, les
panaches de fumée étaient visibles
à plusieurs kilomètres à la ronde.
Napthachimie était à cette période
en plein redémarrage, après plusieurs
semaine de grand arrêt.
Devant l’ampleur du sinistre, un
POI, un Plan d’opération interne a
été déclenché pour maîtriser les
flammes par les moyens de secours
de la plateforme. Un appel aux
sapeurs-pompiers du Sdis n’a pas
été nécessaire. L’incendie a toutefois
été délicat à interrompre, les rideaux
d’eau ont été efficaces, mais près de
deux heures de lutte ont été nécessaires.
Il n’y a heureusement pas eu
de blessés, une trentaine de salariés
était à l’œuvre ce jour-là dans l’unité.
Seuls quelques pompiers ont été
soumis au bruit intense dû à la rupture
d’une ligne vapeur alimentant
la turbine du compresseur, un
suivi auditif leur a été nécessaire.
Depuis le feu, le site est paralysé,
le préjudice financier ne cesse de
croître, mais le personnel n’a, semble-t-il,
que peu de chance d’être
exposé à une période de chômage
technique ou partiel.
« La production est complètement arrêtée,
commente Didier Chapon, directeur
général de Naphtachimie à
Lavéra. Les machines touchées par
l’incendie sont toujours hors d’état. Il
nous faut du temps pour les réparer et
comprendre exactement ce qu’il s’est
passé afin de prendre toutes les mesures
correctives avant redémarrage. »
Des enquêtes sur les causes du feu
sont en effet en cours, elles sont
menées en interne, mais également
par la Dreal, la Direction régionale de
l’environnement, de l’aménagement
et du logement.
Un préjudice financier
En attendant leurs conclusions,
Naphtachimie perd chaque jour de
l’argent, le préjudice financier est
plus que conséquent, il y a dans un
premier temps le coût de réparation
© François Déléna