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Le sauvetage laissé en plan

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tv-médias 23<br />

MARDI 30 SEPTEMBRE 2008<br />

pour nous écrire : medias@20minutes.fr<br />

Ceux qui aim<strong>en</strong>t l’opéra pr<strong>en</strong>dront le train<br />

Ah ! La gare de Zurich.<br />

Ses trains, ses couloirs, ses<br />

chanteurs lyriques… Dans le<br />

hall principal, l’orchestre et<br />

le chœur de l’Opéra de<br />

Zurich. Sur les quais, dans<br />

les cafés, aux guichets, la<br />

soprano Eva Mei et le ténor<br />

Vittorio Grigolo incarn<strong>en</strong>t<br />

– avec micros et oreillettes<br />

pour le retour son – les<br />

amants de Verdi, Violetta<br />

et Alfredo. Partout, de<br />

puissants projecteurs, seize<br />

caméras, des câbles, trois<br />

chefs d’orchestre d’appoint,<br />

une c<strong>en</strong>taine de technici<strong>en</strong>s…<br />

<strong>Le</strong> tout au milieu<br />

de voyageursébahis.Depuis<br />

dimanche, la plus grande<br />

gare de Suisse se fait scène<br />

d’opéra pour les répétitions<br />

de La Traviata, avant la<br />

seule et unique représ<strong>en</strong>tation,<br />

ce soir à 20 h 05, <strong>en</strong><br />

direct sur Arte et arte.tv.<br />

« C’est à la télévision que<br />

<strong>Le</strong> patron de France 24 part provisoirem<strong>en</strong>t<br />

Partir, rev<strong>en</strong>ir. Alain de Pouzilhac<br />

a annoncé hier qu’il quittait ses fonctions<br />

de présid<strong>en</strong>t du directoire de la<br />

chaîne France 24, du moins « provisoirem<strong>en</strong>t<br />

». Un départ lié à sa<br />

double casquette : il est égalem<strong>en</strong>t<br />

à la tête de l’Audiovisuel extérieur<br />

de la France (AEF), dont fait par-<br />

B. DUBUC / 20 MINUTES<br />

La gare de Zurich sert de décor à La Traviata de Verdi.<br />

l’on pourra vraim<strong>en</strong>t se<br />

r<strong>en</strong>dre compte de la<br />

prouesse technique et artistique<br />

», explique Christian<br />

Egg<strong>en</strong>berger, producteur<br />

de la télévision suisse alé-<br />

Sagan double la mise sur France 2<br />

Une heure <strong>en</strong> plus pour une vie qui<br />

suit son temps. Après le film Sagan<br />

(117 minutes), la version téléfilm est<br />

diffusée ce soir et demain à 20 h 50<br />

sur France 2, <strong>en</strong> deux parties de<br />

plus de 90 minutes chacune. « Cette<br />

version longue permet de montrer<br />

beaucoup plus comm<strong>en</strong>t Françoise<br />

Sagan traverse la moitié du siècle.<br />

On voit les personnages changer,<br />

les styles vestim<strong>en</strong>taires se succéder.<br />

<strong>Le</strong> mode de narration suit le<br />

cours de la vie de l’écrivain », détaille<br />

la réalisatrice Diane Kurys.<br />

Dans la version télé, on remarque<br />

ainsi la prés<strong>en</strong>ce de stock-shots,<br />

photos et vidéos d’archives retravaillées,<br />

comme pour marquer<br />

l’<strong>en</strong>chaînem<strong>en</strong>t des déc<strong>en</strong>nies.<br />

C. SCHOUSBOE / FRANCE 2<br />

Sylvie Testud incarne la romancière.<br />

Quant au trouble personnage<br />

Philippe (Bruno Wolkowitch), qui<br />

<strong>en</strong>traîne Sagan dans l’affaire Elf,<br />

« il n’apparaissait même pas dans<br />

le film », précise Diane Kurys. Sorti<br />

<strong>en</strong> salle il y a trois mois, le film avait<br />

attiré près de 200 000 spectateurs<br />

la première semaine. De quoi faire<br />

espérer à France 2 des audi<strong>en</strong>ces<br />

démultipliées. Anne Kerloc’h<br />

tie France 24. « En tant que PDG<br />

de l’AEF, Alain de Pouzilhac doit<br />

notamm<strong>en</strong>t pr<strong>en</strong>dre une part active<br />

dans les négociations qui devrai<strong>en</strong>t<br />

conduire à la sortie de<br />

l’actionnaire privé TF1 du capital<br />

de France 24 », précise un communiqué<br />

de la chaîne. A. K.<br />

manique (SF), à l’origine<br />

du projet. La création d’une<br />

œuvre lyrique, c’est l’occasion<br />

de « capter de nouveaux<br />

spectateurs », pour<br />

le directeur de l’Opéra de<br />

Zurich, Alexander Pereira.<br />

Selon Jean Wittersheim,<br />

chef de l’unité spectacles<br />

d’Arte, « l’opéra est un<br />

spectacle haut de gamme<br />

bi<strong>en</strong> trop souv<strong>en</strong>t élitiste.<br />

Là, il vi<strong>en</strong>t chez les g<strong>en</strong>s, est<br />

accessible à tous, aux mélomanes<br />

comme aux profanes.<br />

» Et pour que cette<br />

Traviata soit <strong>en</strong>core plus<br />

intelligible, une prés<strong>en</strong>tatrice<br />

explique l’histoire au<br />

cours de petits intermèdes.<br />

Plus que quelques problèmes<br />

de son à régler, et l’art<br />

lyrique pourra <strong>en</strong>trer <strong>en</strong><br />

gare. Bérénice Dubuc<br />

BBC L’idée vi<strong>en</strong>t<br />

d’un spectacle musical<br />

de la BBC diffusé<br />

depuis la gare<br />

de Paddington <strong>en</strong> 2004.<br />

La télévision suisse<br />

alémanique et l’Opéra<br />

de Zurich ont été<br />

à l’initiative du projet<br />

avec la SBB<br />

(la SNCF suisse)<br />

et Arte, coproducteur.

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