Album Moulin : l'Oeuvre des jardins ouvriers de Saint-Etienne (1907)

- Ne rien céder ou sous-louer de son jardin sans une permission expresse
- Ne rien faire qui put porter atteinte au bon renom de l’œuvre
Il n’était pas nécessaire d’être catholique ni même chrétien pour obtenir un jardin : parmi les
bénéficiaires se trouvaient des protestants, des socialistes et des anarchistes.
Le repos dominical. Un bon vieux grand-père quelque peu philosophe lisant sa Bible (Ms.
76.91.25)
© MuCEM - Danièle Adam
Le fonctionnement de l’oeuvre
L’œuvre était autonome et s’administrait elle-même. Son fonctionnement était assuré par
l’intermédiaire d’ un conseil général et d’autant de conseils particuliers qu’il y avait de
champs.
Le conseil général était formé par la réunion de tous les conseillers particuliers. Il siégeait une
fois par an, le jour de l’Epiphanie, sous la direction d’un président choisi parmi les
conseillers. Les attributions de ce conseil étaient les suivantes :
1) la fixation de la somme à dépenser pour chacun des champs ;
2) l’acceptation des familles nouvelles qui demandaient un lot dans les champs encore
disponibles ;
3) l’exclusion définitive des familles dont le chef aurait été infidèle à l’une des 4 conditions
essentiellement requises pour l’admission ;
4) la connaissance des plaintes ou griefs que les familles mêmes exclues provisoirement
formeraient contre le conseil de leur champ, et le jugement en dernier ressort de ces plaintes
ou griefs ;
5) la détermination de tout ce qui pouvait contribuer au bien de l’œuvre entière.
6) la modification des règlements et statuts selon les circonstances en auraient montré la
nécessité ou l’utilité, sauf cependant pour les quatre conditions essentielles de la concession,
qui ne pourront jamais être changées ni modifiées.
(Piolet, Jean-Baptiste. L’œuvre des jardins ouvriers à Saint-Etienne, à Sedan, en France et à
l’étranger. Paris : Victor Retaux ; Saint-Etienne : J. Le Hénaff, 1899, p.65 à 68)
Les membres des conseils particuliers, élus pour 3 ans par les chefs de famille, dans la
proportion de 1 pour 5 familles, se réunissaient en moyenne 4 fois par an.
Le Père Volpette avait dans chaque conseil particulier un représentant choisi parmi les
conseillers nommés par les pères de famille. Il était chargé de veiller à l’observation du
règlement, de convoquer le conseil, de faire connaître aux conseillers les avis du directeur, et
à ce dernier, tout ce qui pouvait contribuer au développement de l’œuvre. Le directeur n’avait
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