Album Moulin : l'Oeuvre des jardins ouvriers de Saint-Etienne (1907)

Le petit écolier va rejoindre la famille au jardin (Ms.76.91.24)
© MuCEM - Danièle Adam
Il responsabilise l’ouvrier et lui permet de faire preuve d’initiatives personnelles. Le respect
mutuel entre l’ouvrier et celui qui l’assiste grandit. Enfin, le jardin, et la maison quand elle
existe, développent le sens de la propriété, de l’épargne et de l’économie. Ceci doit se
répercuter sur les convictions politiques des ouvriers et les convertir au conservatisme et
éventuellement les réconcilier avec la religion : en 1903, le P. Volpette a à son actif 15
baptême d’adultes, beaucoup de baptêmes d’enfants et plus de 100 unions libres légitimées
par le mariage.
Petit oratoire au jardin et la prière du soir en famille (Ms.76.91.29)
© MuCEM - Danièle Adam
Et après le congrès…
En 1912, le nombre de jardins passe à 850 ; en 1920 à 1020 sur 30 hectares ; en 1922, à la
mort du Père Volpette, à 1500.
Durant la première guerre mondiale, des sociétés autonomes de jardins ouvriers firent leur
apparition : en 1916, la société Roassieux ; en 1918, la société Rich'Land ; en 1917, c'est la
programmation par la Compagnie des mines d'une cité jardin de 100 logements à
Chavassieux. Ces sociétés se regrouperont en 1919 au sein de la "Fédération des sociétés des
jardins ouvriers de l'arrondissement de Saint-Etienne".
Les jardins permettent durant cette période difficile, de procurer aux familles, notamment aux
immigrés arrivés au lendemain de la guerre, un complément de nourriture bienvenu.
Le successeur du P. Volpette, le P. de Thoisy (1885-1975), apporta quelques changements à
l’association : les chefs de section étaient désormais nommés par lui. Les maisons qui avaient
endetté l’association, obligée de payer les impôts et les réparations, furent vendues.
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