Quartier Kilmaine - Tarascon

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2 Le Quartier Kilmaine Ville de Tarascon TARASCON, une ville en devenir. Rares sont les communes qui comme Tarascon ont connu une opportunité foncière aussi importante que celle du quartier Kilmaine. Il fallait absolument trouver un projet de développement durable, cohérent et ambitieux pour ce site composé de 28 000 m 2 de bâtiments sur 6 hectares de terrain en centre ville d’autant que ces lieux étaient fortement ancrés dans le passé historique et militaire de notre ville. La restitution de la partie ancienne du quartier Kilmaine par le Ministère des Armées à la ville de Tarascon nous a donné de grands espoirs. Il s’agissait d’être pragmatique et visionnaire pour ce site classé à l’inventaire des Monuments Historiques. Il fallut alors agir en homme de pensée et penser en homme d’action pour relever le défi de cette reconversion sans pour autant grever le budget de notre ville. Aujourd’hui tous les projets ont été acceptés, nos partenaires institutionnels ont tous été séduits par la qualité des dossiers présentés. La reconversion du Quartier Kilmaine est lancée. Demain, grâce à la volonté de la commune, grâce à l’aide de l’État, du Conseil Régional, du Conseil Général, de la Communauté d’Agglomération Arles Crau Camargue Montagnette et de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Pays d’Arles, le quartier Kilmaine renaîtra et comme dans le passé il participera à l’essor de la ville de Tarascon. Que tous ceux qui ont collaboré à ce gigantesque projet en soient publiquement et chaleureusement remerciés. Charles FABRE Maire de Tarascon Vice-Président de la Communauté d’Agglomération Arles Crau Camargue Montagnette En juin 2000, après la suppression du service national obligatoire, l’armée quitta Tarascon. Madame Thérèse AILLAUD, alors Maire de Tarascon, fut à l’initiative du dossier de la reconversion du Quartier Kilmaine. Depuis cette date, cette mission a été au centre de nos préoccupations, et nous n’avons cessé d’œuvrer quotidiennement pour la réalisation de chacun des projets détaillés dans cette plaquette. Aujourd’hui, nous avons la fi erté de constater que les efforts accomplis depuis six années sont bel et bien couronnés de succès. L’enjeu de cette reconversion méritait bien que l’on passe suffi samment de temps afi n que les règles administratives soient scrupuleusement respectées et que ce projet soit inattaquable tant sur le plan de la réglementation que sur son orientation. Sur le plan pratique, l’évolution du dossier s’est concrétisée par de nombreux contacts avec les Ministères impliqués directement dans ce projet (Défense, Justice, Culture), le Conseil Régional, le Conseil Général et la D.R.A.C. Ce fut donc un travail de longue haleine, ardu, qui a mobilisé toute notre énergie, celle du Maire, du Conseil Municipal, et a nécessité une grande dose de confi ance en notre ville. En ce qui me concerne, je suis heureux et fi er d’avoir pu apporter ma modeste contribution à la réhabilitation du nouveau quartier Kilmaine. Bernard QUILICI, Chargé de Missions au Cabinet du Maire Directeur du Projet de Reconversion du Quartier Kilmaine
Depuis l’an 2000, nous travaillons pour vous restituer un lieu d’exception. Suite à la décision de l’Armée de céder l’ensemble immobilier représentant le quartier Kilmaine, la commune s’est portée acquéreur de 28 000 m 2 de bâtiments sur une superfi cie de 6 hectares. Histoire d’une création : Sous l’ancien régime, les villes, qui, comme Tarascon se trouvaient sur le passage des troupes avaient pour obligation de loger et de nourrir les régiments qui se déplaçaient soit environ 75 000 soldats en 3 ans. C’était une lourde charge pour les habitants de notre commune qui leurs occasionnait de nombreuses nuisances. La création d’une caserne sur Tarascon est évoquée pour la première fois en 1616. C’est DESFOUR, architecte Montpelliérain qui sera désigné pour dessiner les plans en appliquant les préceptes de son Maître DAVILLER, lui-même architecte de nombreuses casernes dans le Languedoc-Roussillon. Le principe général de la construction est le suivant : Les casernes se regroupent autour de plusieurs cours spécialisées : • Le Quartier de Cavalerie • Les Casernes de l’Infanterie (Cours des recrues et de l’étape) • Le Bureau de l’Étape • L’Instruction des recrues ou le passage des régiments Ces cours entourées de bâtiments à un étage, accueillent les écuries en rez-de-chaussée et les soldats à l’étage. Pourtant, l’autorisation de construire une caserne sur Tarascon ne sera donnée que le 20 septembre 1695 par l’intendant de Louis XIV, Romera. La ville est alors maître d’ouvrage de cette réalisation. L’argent de la construction sera trouvé grâce à une majoration de l’impôt des Tarasconnais sur la farine et la viande de boucherie. Un chantier de 39 années : Les travaux de l’ancien quartier commencent en 1718 pour se terminer en 1757. Ce n’est qu’en 1846 que la décision de construire un manège dans l’enceinte du quartier Kilmaine fut prise. Il sera réalisé sur 60 mètres de longueur et 28 mètres de largeur, sa charpente en bois adoptera une forme arrondie. Ses plans s’inspirent d’un manège construit à Pont à Mousson par le capitaine du génie DESGRANGE. Pour créer un tel ouvrage, on fi t appel à des charpentiers de marine qui avaient l’habitude de construire des coques de bateaux. Il n’existe d’ailleurs plus que deux exemplaires similaires en France à SAUMUR et à FONTAINEBLEAU. De 1818 jusqu’au début du XX ème siècle, la caserne fut occupée par les Dragons, lesquels soldats furent remplacés par le onzième Régiment de Hussards jusqu’en 1914. De 1905 à 1939, l’utilité de notre caserne fut plus que jamais justifi ée. Dans les années 50, le Centre Mobilisateur n° 27 et le Centre de Sélection n° 9 se partagèrent les lieux. Malgré ce passé prestigieux, la caserne Kilmaine ferme ses portes le 30 juin 2000, signant ainsi la fi n de l’histoire militaire de Tarascon. Histoire d’une reconversion : Le départ des militaires pose donc la question du devenir de cet ensemble gigantesque. Décidée à acquérir ces locaux, la Municipalité a alors engagé des recherches dans les archives municipales en vue d’obtenir le titre de propriété du quartier Kilmaine. Un décret signé par Napoléon 1 er en date d’août 1810 évoque dans son article 1 er : “Les casernes, hôpitaux, manutentions, corps de garde et autres bâtiments militaires sont donnés en toute propriété aux villes où ils sont situés”. De plus, l’ordonnance royale du 5 août 1818 précise que lorsque le département de la guerre abandonnera les lieux, les bâtiments construits avant 1810 reviendront à la commune. Il s’agit des bâtiments 12 et 34 de la partie ancienne. Après quelques péripéties administratives, le Ministère de la Défense l’a enfi n reconnu. Les bâtiments restants ainsi que le manège seront rachetés au Ministère de la Défense. Il aura fallu 3 ans pour qu’un véritable projet de reconversion se mette en place. Pendant cette période, un comité de pilotage sous la présidence du Sous-Préfet s’est réuni à plusieurs reprises pour évoquer le réaménagement des lieux. Dès le départ, trois grands projets ont été retenus : • La Cité du Cheval • L’Extension du Lycée Daudet • La Cité Judiciaire. D’autres projets viendront compléter cette liste par la suite. Il s’agit de la création : • d’une maison des associations patriotiques • d’un centre socio-culturel ou maison des associations • d’un pôle culturel. • d’une résidence pour étudiants dans la Cité du Cheval • d’un immeuble de standing 3
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