Restitution du benchmark - Le Campus Paris-Saclay

a. Otaniemi
b. Tohoku
c. Tsukuba
d. Garching
Algoé - Etude usages pour le campus Paris Saclay – Le benchmark - octobre 2010
Fondation de coopération scientifique
Campus Paris Saclay
Etude Usages
pour le Campus Paris Saclay
Le Benchmark
Octobre 2010
Nicolas Ledoux
Marie-Christine Eugène
1
Yann Briand

a. Otaniemi
b. Tohoku
c. Tsukuba
d. Garching
Les sites choisis pour le benchmark
1. Le cluster d’Otaniemi, Espoo (Helsinki, Finlande)
2. Le campus Aobayama de l’université de Tohoku (Sendai, Japon)
3. Tsukuba Science City (Tsukuba, Japon)
4. La campus Garching de l’université technique de Münich (Garching,
Allemagne)
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a. Otaniemi
b. Tohoku
c. Tsukuba
d. Garching
L’analyse qualitative
Rappel des objectifs
L’analyse qualitative a pour objectif de permettre de déployer une approche sociologique et comportementale sur
les motivations et les freins aux différents usages du campus par ses utilisateurs actuels et à venir :
À partir du benchmark
À partir du recueil des contributions des différents utilisateurs lors des « tables rondes »
L’objectif du benchmark est d’enrichir les
recommandations et les préconisations relatives à
la vie de campus en tirant les enseignements :
d’autres campus de niveau comparable en
termes d’excellence, d’attractivité et d’échelle.
de campus ayant dû gérer des implantations
ex-nihilo, en dehors des centres urbains
principaux
Algoé - Etude usages pour le campus Paris Saclay – Le benchmark - octobre 2010
Otaniemi, Espoo (Helsinki, Finlande)
Garching (Mûnich, (Münich, Allemagne)
Tohoku (Sendai, Japon)
Tsukuba Science City (Japon)
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c. Tsukuba
d. Garching
Otaniemi, Espoo (Helsinki, Finlande)
Démarche adoptée pour le benchmark
Un site très visité et étudié, pour son excellence scientifique, son environnement naturel, son architecture ...
De nombreuses études préexistantes, permettant une analyse documentaire approfondie
Des visites et des entretiens difficiles à obtenir, du fait de la renommée du cluster, et du nombre de visiteurs !
Un déplacement organisé les 22 et 23 juin 2010
Visite du campus et du cluster
Entretiens avec des étudiants rencontrés sur place, sur le campus
Visite des villes alentour, et expérimentation du système de transport en commun depuis Helsinki et Tapiola
Bibliographie :
Science Cities : Campus scientifiques et clusters dans les métropoles du XXIe siècle, Helsinki : Otaniemi et Arabianranta
(IAURIF, décembre 2009)
Les équipements de l’enseignement supérieur : enjeux et tendances (OCDE, PEB 2007)
Tapiola development review 2009, City of Espoo
www.tkk.fi, http://www.tkk.fi/en/about_tkk/otaniemi/history/ et http://www.aalto.fi/en/
Algoé - Etude usages pour le campus Paris Saclay – Le benchmark - octobre 2010
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b. Tohoku
c. Tsukuba
d. Garching
Otaniemi,
Présentation du cluster, chiffres clés, contexte (1/2)
Le cluster d’Otaniemi est situé à environ 10km du centre d’Helsinki, sur la commune d’Espoo, à proximité de Tapiola.
Tapiola est l’un des quartiers de la ville d’Espoo, souvent considéré comme le centre culturel de la ville. Le quartier
compte environ 16 000 habitants.
Un campus entouré de deux parcs d’entreprises, pour une superficie totale de 160 ha :
105ha pour le campus de l’université.
L’université Alvar Aalto, (issue de la fusion
de l’université technologique d’Helsinki - TKK,
de l’université d’art et de design, et de l’école
d’économie) est implantée à Otaniemi
(université TKK) :
Plus de 15 000 étudiants (dont 1 200
étudiants étrangers), et 3 500 employés
4 facultés (chimie et science des
matériaux, électronique et robotique,
ingénierie et architecture, sciences de la
vie et de l’information), 26 départements,
et une dizaine de centres de recherche
Une unité de formation continue
(DIPOLI)
400 000 m² de planchers pour les
bâtiments universitaires
Algoé - Etude usages pour le campus Paris Saclay – Le benchmark - octobre 2010
Plusieurs établissements de recherche
sont présents sur le cluster d’Otaniemi :
Le centre national de recherche
technique (VTT) : aide à la création
d’entreprise, amélioration des
processus R&D …
MicroNova : centre de recherche
sur les micro et nanotechnologies
(géré par VTT et l’université TKK)
Centre IT pour la science (CSC) :
centre de calcul
Et d’autres centres dédiés à la
recherche et à l’innovation
Plus de 600 entreprises sont
installées à Otaniemi, soit 16 000
employés, des startups aux grandes
entreprises telles que Nokia, Kone, HTC,
Microsoft …
La majeure partie des
entreprises présentes à Otaniemi
sont des PME, voire des start-up
La plupart des brevets de
haute technologie finlandais sont
produits à Otaniemi
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c. Tsukuba
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Otaniemi,
Présentation du cluster, chiffres clés, contexte (2/2)
L’université TKK est créée en 1849. Elle s’installe au centre d’Helsinki en 1877.
En 1955, l’université et le centre de recherches techniques de Finlande déménagent sur le domaine du château d’Otaniemi,
aménagé au préalable pour l’accueil de certaines épreuves (athlétisme) des jeux olympiques de 1952.
Un gymnase olympique et des résidences permettant de loger les athlètes avaient été érigées par Alvar Aalto : les
résidences ont ensuite été converties en logements étudiants.
Les autres bâtiments universitaire ont ensuite été érigés selon le plan d’aménagement dessiné par Alvar Aalto, jusqu’au
début des années 1970.
Le campus se caractérise aujourd’hui par une très grande unité architecturale et paysagère.
Un parc scientifique a ensuite été aménagé à l’initiative de la ville d’Espoo (à partir de 1986).
En 1990, Nokia installe son siège social à proximité du campus. Cette installation incite la ville à mettre en œuvre un second
parc d’entreprises, qui se développe encore aujourd’hui, Keilaniemi (que les finlandais appellent la « Petite Défense
d’Helsinki »)
Le complexe immobilier principal, symbole de l’université
Algoé - Etude usages pour le campus Paris Saclay – Le benchmark - octobre 2010
Vue aérienne du campus de l’université TKK
Keilaniemi
Crédits photos : Algoé
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c. Tsukuba
d. Garching
Crédits Photos : Algoé
Otaniemi,
Structure urbaine du campus
Logement
Enseignement et
recherche
Equipements et
commerces
Entreprises
Tapiola, la cité jardin
Vue de Keilaniemi depuis Otaniemi
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Otaniemi,
Se rendre sur le campus et se déplacer sur le site
Un réseau de bus efficace et finement maillé permet :
d’accéder aux campus depuis le centre d’Helsinki, et
notamment depuis la gare centrale, en 15 à 30 minutes selon
les lignes (5 lignes au total au départ de la gare centrale)
de se déplacer sur le site d’un point à un autre (sur le cluster
tout entier) : les lignes de bus traversent le site et desservent
plusieurs arrêts sur le campus et le parc d’entreprises.
d’accéder aux autres quartiers de la ville d’Espoo et
notamment à Tapiola, le quartier urbain le plus proche (9
lignes de bus).
Les circulations douces sont bien développées : de nombreuses
allées pour les piétons et les cycles parcourent le campus.
La majorité des déplacements sur le campus s’effectuent ainsi à
pied et à vélo.
Une signalétique spécifique pour les déplacements doux est mise
en place (distances et directions)
La compacité du campus et sa proximité des centres urbains (Tapiola,
mais aussi Helsinki) facilitent bien sûr considérablement les
déplacements.
Il n’existe pas à ce jour, de réseau nocturne permettant aux étudiants
de se rendre à Helsinki ou Espoo en soirée. Selon les étudiants
rencontrés c’est l’un des points faibles du campus.
Algoé - Etude usages pour le campus Paris Saclay – Le benchmark - octobre 2010
Crédits Photos : Algoé
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Otaniemi,
Les lieux de résidence des étudiants
Environ 3000 étudiants vivent sur le campus d’Otaniemi (soit
20% des étudiants). Ils sont logés dans les résidences situées au
nord est du campus, en bord de mer, dans un environnement
naturel et boisé.
A leur arrivée sur le campus, l’association des étudiants (Student
Union) est en charge d’attribuer les logements aux étudiants. Deux
types de logement sont disponibles :
Des chambres d’étudiants ou studettes avec des parties
communes (cuisines, sanitaires etc …)
Des logements plus « indépendants », réservés plutôt
aux couples, aux colocations, mais aussi aux salariés,
aux familles avec des enfants.
Les étudiants témoignent du fait que la cohabitation entre les
deux types de logement se passe plutôt bien, et que cette
« séparation » permet à chacun de trouver
l’environnement qui lui convient (festif, ou plus calme).
Les autres étudiants résident majoritairement dans Espoo, à
Tapiola (1,5 km du campus, accessible en bus, en vélo, mais aussi
à pied) ou dans les autres villes proches du campus.
Tapiola est un quartier animé, comprenant 16000 habitants
environ, disposant d’un musée, d’une bibliothèque, d’un
centre commercial, d’un centre culturel, d’une piscine ….
Algoé - Etude usages pour le campus Paris Saclay – Le benchmark - octobre 2010
Des résidences avec vue sur la mer,
dans un environnement naturel …
Des logements plus familiaux, attractifs
pour les couples et les familles
Des logements aux couleurs des différentes
communautés étudiantes (associations …)
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Crédits Photos : Algoé

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Otaniemi,
Les commerces et les services
On trouve au centre du campus un espace dédié aux services et aux
commerces :
Une supérette
Un guichet de la poste
Une librairie / papeterie
Un snack / tabac / presse.
De qualité très moyenne, ces commerces et services ne
constituent pas des lieux de vie sur le campus et leur
aménagement n’invite pas les habitants et salariés à y passer du
temps (cf photo ci contre).
Les autres services et commerces les plus proches se trouvent à
Tapiola (1,5km), qu’il est possible de rejoindre à pied (pour les plus
courageux !), en vélo ou bien en bus.
En termes de restauration et de cafétérias, l’offre est assez pauvre,
avec une seule cafétéria, ouverte jusqu’à 17h. Les étudiants
rencontrés sur place indiquent qu’ils aimeraient pouvoir
disposer de plus de cafétérias, et notamment ouvertes plus tard
le soir.
Un hôtel existe sur le campus (chaîne Radisson). Il était complet au
moment de notre visite, et propose une offre plutôt « haut de
gamme ».
Algoé - Etude usages pour le campus Paris Saclay – Le benchmark - octobre 2010
Crédits Photos : Algoé
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Otaniemi,
Les lieux de vie et d’échange
Un lieu emblématique sur le campus : le complexe principal
comprenant l’amphithéâtre et la bibliothèque.
L’aménagement extérieur du bâtiment (esplanades et marches en
arc de cercle) constitue un espace de rencontre privilégié, et un lieu
propice à l’animation.
La bibliothèque située à l’intérieur est citée par les étudiants
interviewés comme le lieu de rendez-vous privilégié sur le campus.
Cependant, la majorité des rencontres entre étudiants a lieu dans les
résidences, dans les appartements des uns et des autres.
Les communautés étudiantes se forment autour de l’établissement
d’appartenance, et les occasions d’échanger entre départements sont
relativement rares
Les espaces de rencontre sont aménagés à l’intérieur des bâtiments
de chaque département, il existe très peu de lieux « banalisés »
Les personnes interviewées indiquent qu’il existe très peu
d’interactions entre le parc d’entreprises et le campus universitaire
Les rencontres entre université et entreprises se font uniquement au
travers des projets scientifiques et pédagogiques
Les espaces publics de qualité, l’environnement agréable à vivre sont
particulièrement appréciés des étudiants et des salariés. Le caractère
naturel, verdoyant du campus est cité comme l’un de ses atouts majeurs. Crédits Photos : Algoé
Algoé - Etude usages pour le campus Paris Saclay – Le benchmark - octobre 2010
Le complexe principal, lieu emblématique du campus
Des espaces de vie dans
les départements
La bibliothèque
Des espaces publics que les étudiants et les salariés
s’approprient
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Otaniemi,
Les projets de développement (1/2)
Amélioration de l’accessibilité du campus :
A l’horizon 2013 - 2015, le prolongement de la ligne est - ouest de métro de Helsinki desservira le campus, puis la ville d’Espoo et
notamment Tapiola. Deux arrêts desserviront le cluster (un à Keilaniemi, un au cœur du campus universitaire). Le coût de cette
extension est estimé à 714 M€. Il sera supporté par l’Etat, et les villes d’Helsinki et d’Espoo.
En lien avec l’extension du métro, la ville d’Espoo espère pouvoir couvrir certaines portions des routes qui séparent Otaniemi et
Keilaniemi du reste de la ville d’Espoo, d’une part pour en limiter les nuisances phoniques et, d’autre part, pour unifier
spatialement le cluster et Tapiola. La ville a accordé plusieurs permis de construire pour des tours afin de créer de la charge
foncière et financer ainsi une partie des ouvrages d’art nécessaires.
Le plan de l’extension du métro d’Helsinki, et les
visuels de la future station de métro Otaniemi
Source : Tapiola Development Review 2009
Algoé - Etude usages pour le campus Paris Saclay – Le benchmark - octobre 2010
Les projets de tours à Keilaniemi, et de couverture de la rocade
Source : Science Cities, IAURIF, 2009
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Otaniemi,
Les projets de développement (2/2)
La ville d’Espoo entend pleinement jouer son rôle dans la stratégie développée par l’aire métropolitaine d’Helsinki autour de la science,
de l’art et du business (stratégie largement supportée par l’université Alvar Aalto grâce à ses trois disciplines principales).
Les zones de développement urbain se multiplient à proximité du campus sur la commune d’Espoo et en particulier à Tapiola :
l’ensemble des projets immobiliers en chantier, ou dont le permis de construire est approuvé, représente une SHON de 1 M m² répartie
à 40% en logements, 40% en bureaux (ex : 46 000 m2 de bureaux pour le projet "K9 towers" de la société Hartela à Keilaniemi) et 20%
en équipements commerciaux (ex : 46 000 m2 dans le centre commercial de Tapiola).
La réserve de croissance potentielle de ce secteur est ainsi d’environ 10 000 habitants et 16 000 emplois.
Source : Tapiola development Review 2009 et Science Cities, IAURIF, 2009
Algoé - Etude usages pour le campus Paris Saclay – Le benchmark - octobre 2010
Les tours en projet à Keilaniemi
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Otaniemi,
Les enseignements pour Saclay
La qualité de l’aménagement des espaces publics et le caractère verdoyant du campus participent à son attractivité et sont mis
en avant par tous les étudiants rencontrés comme un atour majeur pour l’université.
Les espaces publics extérieurs (esplanades, jardins, pelouses …) sont des espaces de rencontre privilégiés pour les étudiants
et les salariés du campus : facilement appropriables, neutres
Le réseau de transports, aujourd’hui uniquement constitué de bus, permet une très bonne accessibilité du campus depuis
Helsinki et les villes alentour.
La compacité du campus (et sa proximité de la capitale) contribue aussi à une meilleure accessibilité et à faciliter les
déplacements d’un point à un autre.
Le système de logement : une offre locative diversifiée dans un même quartier permettant aux étudiants et aux familles de
trouver le logement qui leur correspond, et d’obtenir une certaine mixité
L’offre de restauration, commerces et services existe mais est relativement faible et ne donne pas aux étudiants d’occasions de
passer du temps entre eux sur le campus.
Des échanges limités entre les communautés (on remarque un fort développement des communautés étudiantes, « à
l’américaine »).
Au-delà de la qualité urbaine et architecturale du cluster, son attractivité réside essentiellement dans sa capacité à faire
émerger des entreprises innovantes (centre d’innovation comme Innopoli par exemple)
La participation des acteurs publics, et notamment de la ville qui porte le développement de l’immobilier d’entreprise, jusqu’à
ce que le taux de commercialisation soit suffisant.
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L’université de Tohoku, Sendai (Japon)
Démarche adoptée pour le benchmark
Une université de rang national, présentant un projet d’extension de son campus intéressant à plusieurs égards pour le plateau de
Saclay :
La topographie du site : un plateau haut (sur lequel est prévue une extension) et un plateau bas
Un plan d’aménagement de l’extension privilégiant une utilisation raisonnée de l’espace et la volonté de promouvoir les
échanges entre les départements à travers des équipements mutualisés.
Une faible desserte en transports publics actuelle, mais des projets d’amélioration (desserte métro programmée pour 2015)
Des relocalisations de départements de l’université, aujourd’hui implantés en centre ville.
Une visite des campus Aobayama et Kawauchi organisée le 22 juillet 2010, et des échanges avec :
Susumu Sugiyama, directeur du bureau de l’aménagement du campus de Tohoku
Tokiko Onuki, campus designer, bureau de l’aménagement du campus de Tohoku
Takahiro Uchiyama, campus designer, bureau de l’aménagement du campus de Tohoku
Motomitsu Ando, directeur en charge du financement du nouveau campus
Takashi Kondoh, manager en charge du financement du nouveau campus
Des étudiants et un enseignant-chercheur de l’école d’architecture de Tohoku
Bibliographie :
Le site Internet du projet d’aménagement : http://campus.bureau.tohoku.ac.jp/en_tu_campus.php
Les documents remis par nos interlocuteurs sur place.
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L’université de Tohoku
Contexte
Située à 400 km au nord de Tokyo, Sendai est la capitale économique régionale
du nord du Japon. Elle compte environ 1 000 000 d’habitants.
L’université de Tohoku a été créée en 1907 et dispose de 5 implantations
historiques à Sendai, situées dans la ville et en périphérie (voir schéma ci-contre)
L’université compte aujourd’hui au total près de 19 000 étudiants et présente des
objectifs de croissance ambitieux. Elle développe aujourd’hui une stratégie autour
des axes suivants :
Jouer un rôle dans la mutation économique de la ville de Sendai,
initialement très industrielle
La volonté de devenir une université de rang international
L’environnement de travail, et plus spécifiquement celui des campus,
un levier pour créer et transmettre la connaissance : des campus de
« classe mondiale »
Le schéma de la page suivante est issue du rapport annuel 2009 de l’université
de Tohoku. Il montre l’ensemble des axes d’action de l’université de tohoku sur le
volet aménagement des campus, considéré comme un facteur clé d’attractivité de
l’université aux yeux des étudiants et des chercheurs.
Algoé - Etude usages pour le campus Paris Saclay – Le benchmark - octobre 2010
Sources : http://campus.bureau.tohoku.ac.jp/en_tu_campus.php
Inoue Plan 2007, revised for 2009.
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Université de Tohoku, Sendai
L’environnement des campus comme élément de la stratégie
Algoé - Etude usages pour le campus Paris Saclay – Le benchmark - octobre 2010
Source :
Inoue Plan 2007, revised for
2009.
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L’université de Tohoku
Présentation du campus étudié
L’université rationnalise actuellement ses implantations, en les recentrant sur trois sites,
en réalisant l’extension de l’un des campus existant (Aobayama), à quelques kilomètres
de Sendai
Au total, une fois le projet d’extension achevé, le campus représentera 159 ha.
Le campus Aobayama est situé dans la continuité du campus Kawauchi, qui
accueille déjà les 10 000 « undergraduate » de l’université.
A terme, près de 10 000 étudiants, 3200 employés de l’université et 700 salariés
des entreprises du Science Park étudieront et travailleront sur le campus
Aobayama.
A noter, le projet est conditionné par la valorisation de 15 ha de foncier dans la ville
Sendai (départements déménagés sur l’extension)
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Source : http://campus.bureau.tohoku.ac.jp/en_tu_campus.php
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Tohoku, campus Aobayama
Description urbaine du campus et de son extension
Le campus Aobayama est aujourd’hui développé au nord et à l’est (North Campus and East Campus), sur le plateau bas (niveau
inférieur à +155m.
L’extension du campus est réalisée sur le plateau haut, un ancien golf détenu par la préfecture. Aobayama est un site naturel
important au sein de la ville, il constitue l’un des symboles de Sendai (City of Trees).
Le futur campus Aobayama Kawauchi est identifié comme le « Green campus » de l’université (les deux autres : Urban campus
and Medical Campus)
Le projet est mené en étroite collaboration avec la ville de Sendai, dans le but de créer un nouveau cœur académique et culturel au
sein de la ville de Sendai.
Un aménagement en lien direct avec la création de la nouvelle ligne de métro de Sendai, dont deux arrêts desserviront le
campus.
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Source : http://campus.bureau.tohoku.ac.jp/en_tu_campus.php
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Le campus d’Aobayama
Description urbaine du campus et de son extension
Le projet d’extension prévoit la création de 200 000 m² de planchers (160 000 dédiés aux activités d’enseignement et de recherche et
40 000 dédiés au Science Park).
Les architectes ont prévu des bâtiments de 4 à 5 étages, organisés en îlots avec des cours intérieures.
Un potentiel de construction de 270 000 m² au total, identifié dans le plan d’aménagement actuel (les zones d’extension future
sont d’ores et déjà identifiées)
Le projet d’aménagement est réalisé selon 5 axes structurants :
1. Tenir compte de la richesse du patrimoine naturel d’Aobayama :
les zones de développement et les zones naturelles d’ores et déjà
aménagées par le golf sont conservées dans le projet d’aménagement.
Afin de préserver les espaces naturels, les zones de construction
prévoient des aménagements compacts et denses.
2. Exploiter les caractéristiques géographiques naturelles du site :
l’aménagement projeté respecte la déclivité naturelle du site et l’exploite
3. S’intégrer au campus existant : l’aménagement prévoit la continuité
fonctionnelle et naturelle avec le campus Aobayama - Kawauchi
4. Concevoir un espace ouvert sur l’extérieur : un parc universitaire et
des espaces paysagers publics
5. Promouvoir l’utilisation des transports publics : l’ouverture du
métro en 2015, et l’organisation des circulations en conséquence
Algoé - Etude usages pour le campus Paris Saclay – Le benchmark - octobre 2010
Source : http://campus.bureau.tohoku.ac.jp/en_tu_campus.php
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Le campus d’Aobayama
Description urbaine du campus et de son extension
Promouvoir les échanges entre les départements de l’université et avec le reste de la ville de Sendai est l’un des objectifs principaux
du projet d’aménagement. Ainsi, de nombreux espaces publics sont prévus à cet effet :
La future station de métro où des commerces et des équipements sont programmés
Le « Campus Mall » un mail dédié aux piétons, où sont prévus une bibliothèque, un restaurant, des salles de lecture
Des points de vue sur le paysage (Hill top) ou de grands espaces paysagers ouverts
Des lieux de passage, imaginés comme des lieux d’échange et de rencontres
Hill Top (point culminant du plateau)
Innovation Square
Points de vue
Algoé - Etude usages pour le campus Paris Saclay – Le benchmark - octobre 2010
Source : http://campus.bureau.tohoku.ac.jp/en_tu_campus.php
Station plazza (autour de la station de
métro)
Campus Mall (allée piétonne principale)
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L’université de Tohoku
Le logement étudiant à Sendai
Les résidences universitaires de l’université de Tohoku sont peu nombreuses (1 300 logements pour 20 000 étudiants) et
elles ne sont pas situées sur les campus.
Les étudiants qui y logent sont principalement les étudiants étrangers, et les « undergraduate ». Pour les étudiants étrangers, 250
logements sont notamment réservés au sein de la maison internationale.
Les résidences des étudiants sont situées en grande majorité dans la ville de Sendai. L’offre en logements étudiants étant loin de
couvrir la seule demande de l’université de Tohoku, les étudiants doivent opter pour d’autres solutions. Les étudiants rencontrés
lors de notre visite nous ont indiqué leur type de logement :
Des colocations dans la ville de Sendai
Des locations en dehors de la ville, plutôt à l’ouest du campus
Dans le projet d’extension du campus Aobayama, la question du logement est plus traitée que sur les autres campus :
700 logements étudiants sont prévus dans le projet d’extension du campus Aobayama, ainsi que quelques logements pour
des chercheurs
In fine, très peu de résidences universitaires seront situées sur le campus (seulement 700 logements)
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L’université deTohoku,
Les déplacements
Aujourd’hui la multiplicité des implantations de l’université de Tohoku nuit à
l’accessibilité de ses sites.
L’offre en transports publics est relativement faible, composée uniquement de lignes
de bus organisées en étoile au départ de la gare centrale
Les déplacements d’un site à l’autre, et des campus aux lieux de résidences sont peu
aisés (plusieurs correspondances)
Une partie des déplacements s’effectue donc en deux roues, y compris en vélo
malgré la topographie, notamment sur Aobayama Kawauchi.
Des expérimentations (Bus trial, plan ci-contre) sont actuellement
réalisées par l’université pour améliorer l’offre de transports publics afin de
quantifier l’offre nécessaire à terme.
A terme, le projet prévoit en effet une plus grande part des transports
publics dans les déplacements quotidiens :
Les aires de stationnement seront limitées et implantées à
l’extérieur du campus
Le projet d’aménagement est conçu autour de la station de métro
(maillage de circulations douces, réseau de bus complémentaire)
Algoé - Etude usages pour le campus Paris Saclay – Le benchmark - octobre 2010
Bus Trial - Le plan des lignes
Séparation des circulations dans l’extension du campus
Source : http://campus.bureau.tohoku.ac.jp/en_tu_campus.php
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L’université de Tohoku,
Les commerces et les services, des lieux d’échange
Sur les campus Aobayama et Kawauchi, une offre de qualité, récemment renouvelée :
Restaurants (5 au total), supérettes, coiffeurs, opticien, agences de voyage, DAB, etc.
Du fait de la taille, de la population actuelle sur chaque site, et de la faiblesse de la
desserte en transports publics, les équipements sont moins importants (taille) mais
bien répartis sur les campus.
Le dernier book store, ouvert en 2010, dans le cadre du projet d’aménagement rencontre déjà un
franc succès auprès des étudiants et des salariés, tout comme ceux déjà présents sur les autres
campus :
Un espace alliant bibliothèque, cafétéria et commerce (vente de livres et de fournitures de
bureaux)
En pratique, il apparaît comme un lieu très apprécié des étudiants du campus Aobayama, qui
s’y retrouvent très régulièrement
A noter également, un restaurant géré par une association étudiante, proposant des tarifs
intéressants, ouvert à tous (et pas seulement aux étudiants du campus)
Sur le plateau, il existe également un café proposant une offre de meilleur standing, plutôt
utilisé par les salariés de l’université
La plupart des départements ont en outre leur propre salle de pause
Dans le projet d’aménagement de nombreux commerces et services sont planifiés, notamment
autour de la future station de métro, mais leur programmation définitive n’est pas encore connue.
Algoé - Etude usages pour le campus Paris Saclay – Le benchmark - octobre 2010
Crédits Photos : Algoé
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Le nouveau campus Aobayama,
Un enjeu d’ouverture
L’ouverture du nouveau campus aux habitants de la ville de Sendai et aux visiteurs occasionnels est l’un des premiers
objectifs du premier d’aménagement. Pour cela, plusieurs mesures sont mises en œuvre :
Le projet d’aménagement prévoit un pôle de vie autour de la future station de métro :
Commerces, restaurants et équipements seront implantés autour de cette place, à proximité du mail piétons
700 logements étudiant seront prévus à cet endroit, d’une part, en réponse au besoin de logement des étudiants de
l’université, et d’autre part, dans le but d’assurer une fréquentation minimale des commerces prévus sur place.
L’utilisation des commerces en soirée et le week end est un enjeu de réussite du projet, à la fois pour la ville et
pour l’université.
La construction d’un auditorium est projetée, afin d’attirer des personnes extérieures à l’université sur le campus, et de
susciter la venue des habitants de Sendai sur les campus, ainsi que celle de visiteurs.
Enfin, des espaces d’exposition sont prévus, de type musées, showrooms, etc. afin de valoriser les travaux des élèves, et
d’attirer un public plus large.
Algoé - Etude usages pour le campus Paris Saclay – Le benchmark - octobre 2010
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b. Tohoku
c. Tsukuba
d. Garching
Le campus de l’université de Tohoku
Retour d’expérience
Le manque d’accessibilité du campus n’invite pas, à ce jour, les étudiants et les chercheurs à rester sur place :
La création de deux stations de métro va permettre d’assurer une desserte en interne entre les deux campus (séparés
aujourd’hui par le dénivelé) et une meilleure connexion à Sendai.
La volonté, au cours des dernières années, de recentrer l’organisation spatiale de l’université, afin notamment de faciliter les
déplacements et les échanges au sein de l’université :
Un travail en étroite collaboration avec la ville (plan d’aménagement concerté, coordination avec les transports
publics)
L’université constitue une extension urbaine pour la ville de Sendai !
Pour encourager la mixité d’usages, le projet prévoit, autour de la station de métro, des espaces commerçants et
paysagers, mais aussi des lieux d’exposition et de culture, en lien avec l’université
Une solution pour permettre la rentabilité des commerces et des services installé sur le campus ?
L’implantation de logements sur le site vise à en faire un lieu de vie permanent (même si le nombre de logements
projetés est aujourd’hui relativement faible)
La préservation de l’environnement naturel comme pilier du projet d’aménagement et de sa réussite
Algoé - Etude usages pour le campus Paris Saclay – Le benchmark - octobre 2010
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Tsukuba, aire urbaine de Tokyo
Démarche adoptée pour le benchmark
Une ville dédiée à la science, à l’innovation et à la recherche, qui s’est développée autour de son campus
universitaire
Une échelle de campus comparable à celle de Saclay (27 km²),
Un environnement naturel à dominante agricole, et une implantation ex nihilo, volonté gouvernementale, notamment
dans le but de libérer de l’espace au centre de Tokyo.
Tsukuba a été rendue célèbre dans le monde scientifique par l’exposition internationale de 1985, centrée sur les
sciences et la technologie
Une visite du site organisée le 23 juillet 2010, et des échanges
avec :
M. Higuchi, directeur du Tsukuba Center for Institutes
(délégation diplomatique)
M. Yasuji, en charge de l’agence de développement de
Tsukuba (Urban renaissance Agency)
Bibliographie :
Les documents remis par nos interlocuteurs sur place.
Algoé - Etude usages pour le campus Paris Saclay – Le benchmark - octobre 2010
Vue aérienne de Tsukuba
Source : document remis par nos interlocuteurs
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Tsukuba, aire urbaine de Tokyo
Description, chiffres clés, contexte
Située à 50km au nord est de Tokyo, Tsukuba a été créée en 1954,
afin de « décongestionner » le centre de Tokyo en regroupant les
universités à l’extérieur de la ville.
A partir des années 80, de nombreux centres de recherche publics
ont été déplacés à Tsukuba
Tokodai Science Park a été développé en 82 pour accueillir des
entreprises privées
Aujourd’hui, Tsukuba Science City regroupe :
122 instituts de recherche
5 universités
85 laboratoires de R&D privés
180 entreprises privées, nationales et internationales
210 000 personnes vivent aujourd’hui à Tsukuba, qui s’étend sur une
zone d’environ 260 km²
Le campus (Research and Educational District) représente 27 km². Il
accueille principalement l’université de Tsukuba, qui compte plus de
16 000 étudiants et plus de 4 000 chercheurs / staffs
Algoé - Etude usages pour le campus Paris Saclay – Le benchmark - octobre 2010
Campus de l’université
Source : site internet de l’université de Tsukuba
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Tsukuba Science City
Le logement
Plus qu’un campus, Tsukuba est une ville de 200 000 habitants. La question du logement se pose donc différemment !
240 logements sont réservés aux visiteurs étrangers (offre locative)
Les résidences étudiantes du campus rencontrent un franc succès auprès des étudiants (offre locative moins
onéreuse qu’à Tokyo)
Dans les années 2000, de nombreux logements individuels ont été construits à Tsukuba, en lien avec la chute des prix du
foncier.
De nombreux immeubles de logements collectifs sont aujourd’hui à réhabiliter et à requalifier
Des logements initialement réservés aux fonctionnaires, qui ont petit à petit investi dans des maisons individuelles (dans
les années 2000)
La réflexion relative à la requalification de ces immeubles est actuellement en cours.
De nombreuses familles vivent aujourd’hui à Tsukuba :
De nombreuses écoles maternelles et primaires, ainsi que des collèges
5 centres réservés aux personnes âgées
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Tsukuba Science City
Transports
La planification initiale de Tsukuba a été pensée en fonction de l’automobile
Des pistes cyclables et des circulations piétonnes ont été mises en place plus récemment
Une ligne directe de train, mise en service en 2005, permet d’accéder à Tsukuba depuis
Tokyo en 45 minutes (Tsukuba Express Line),
sa fréquentation en 2007 avoisinait les 240 000 voyageurs par jour
Une faible offre bus (privée + publique) constatée par les personnes rencontrées
Les circulations piétonnes et vélos sont par ailleurs extrêmement guidées et encadrées
Crédit photo : ALgoé
Source : Document remis par nos interlocuteurs
Algoé - Etude usages pour le campus Paris Saclay – Le benchmark - octobre 2010
Source : Site internet de l’université de Tsukuba
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Tsukuba Science City
Services et commerces
Le terminal du Tsukuba Express est situé au centre de la ville de Tsukuba. La majorité des équipements sont implantés à
proximité de cette gare :
Hôtels, salle de concert, centre communal, centre commercial, musées, bibliothèques …
Selon les personnes rencontrées, ce type d’aménagement vise à maintenir au maximum les étudiants et employés sur
place, avant de repartir à Tokyo.
La gare centrale et le centre commercial
Un centre des congrès mutualisé, vitrine de Tsukuba à l’international, qui accueille la majorité des manifestations scientifiques
Il existe à Tsukuba un café international, où l’on trouve des interprètes pour aider les étrangers dans leur intégration à Tsukuba,
par exemple en donnant des cours de Japonais
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Source : Document remis par nos interlocuteurs
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Tsukuba Science City
Enjeux et projets de développement
La planification initiée dans les années 60 a été achevée en 98 :
Il reste encore environ 1000 ha à aménager au cœur de la ville
Une partie des équipements et des bâtiments sont aujourd’hui à renouveler (vieillissants)
L’Etat souhaite en céder une partie à des promoteurs privés, tandis que la ville de Tsukuba souhaite pouvoir en maîtriser la
destination
Attirer plus d’entreprises étrangères est aujourd’hui le challenge majeur de Tsukuba
La pratique de l’anglais est fortement encouragée, à travers de nombreuses actions
La mise en place de classes d’anglais pour les Japonais et de japonais pour les étrangers
Les employés de Tsukuba, quels que soient leur niveau de qualification sont incités à apprendre l’anglais pour pouvoir
interagir avec les étrangers
La diminution des barrières culturelles
La mise en place de conditions fiscales favorables aux entreprises étrangères souhaitant s’installer à Tsukuba.
Dans les 5 ans, l’objectif est de doubler le nombre d’indications traduites en anglais dans la ville
La création d’un lycée international, destiné à accueillir les enfants des chercheurs étrangers
Une politique de développement durable mise en place « sur le tard »
Le développement des modes doux, et la réduction des émissions de CO2 sont des objectifs nouveaux (moins 50% en 2030)
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Tsukuba Science City
Retour d’expérience (1/2)
Science and Technology week : une semaine par an, l’ensemble des établissements ouvrent leur porte en vue de promouvoir
leurs activités
Une vitrine nationale pour les entreprises et pour la ville
Le zoning et l’aménagement ont été extrêmement planifiés dans les années 60 ce qui implique aujourd’hui des difficultés de
reconversion
De l’espace public, et des bâtiments
La situation géographique (éloignement de Tokyo et isolement dans un environnement rural) est un argument
marketing pour attirer les chercheurs et les entreprises
Une ville « verte », peu dense laissant une grande place aux espaces naturels, aux parcs, aussi bien aux franges de la ville
qu’au centre
Mais une vie nocturne quasiment inexistante pour les étudiants
Les chercheurs apprécient sur place la concentration de personnes très qualifiées
Un environnement a priori favorable à la recherche
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Tsukuba Science City
Retour d’expérience (2/2)
Tsukuba est extrêmement tournée vers l’international : de nombreux services sont offerts aux chercheurs ou aux
visiteurs étrangers (facilités pour les logements, pratique de l’anglais …)
Pour les étrangers qui viennent à Tsukuba, le « repli communautaire » est souvent observé (la culture japonaise y participe,
mais également la configuration de la ville, très peu dense, avec des regroupements autour des laboratoires et des
établissements)
Gouvernance : le Tsukuba center for institute regroupe la majorité des établissements implantés sur le campus (publics et privés)
Secrétariat assuré par la ville et la préfecture d’Ibaraki
Renforcer les échanges sur le campus entre les différentes institutions et à promouvoir l’internationalisation de Tsukuba
Incite les entreprises privées à financer les écoles internationales, en vue de réduire les frais de scolarité des enfants
étrangers, soutenant de fait l’attractivité de Tsukuba auprès des familles de chercheurs ou de cadres étrangers
Organisation de meeting et de colloques internationaux
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Campus TUM, Garching (Münich, Allemagne)
La démarche adoptée pour le benchmark
Un campus situé en périphérie de Münich, sur la commune de Garching
(qui compte environ 15 000 habitants), située à environ 15km au nord de
Münich.
Une situation géographique et urbaine relativement semblable à
celle de Saclay, même si les deux campus présentent des échelles
différentes.
L’université technique de Münich est reconnue en Europe pour son
excellence scientifique. La TUM a été labellisée Université d’excellence
en 2006 et de nombreux projets (clusters, écoles doctorales) ont été
retenus dans le cadre du plan «Initiative d’excellence » sur le
campus.
Le campus de Garching a notamment été visité par Valérie Pécresse
en juin 2010.
Une rencontre et une visite du site organisée le 13 septembre 2010 avec le soutien du centre de coopération universitaire franco
bavarois.
Dr Hannemor Keidel, représentante du président de la TUM
Christoph Steber, directeur des relations internationales de la TUM
Gero Hoffman, responsable des projets immobiliers de la TUM
Hélène Condat, étudiante de l’Ecole Polytechnique en échange à la TUM
Markus Zanner, directeur du bureau de l’Excellenz Initiativ de la TUM
Bibliographie : http://www.studentenwerk-muenchen.de/fr, et les documents remis par nos interlocuteurs sur place.
Algoé - Etude usages pour le campus Paris Saclay – Le benchmark - octobre 2010
Source : google maps
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Université technique de Münich, campus Garching
Présentation, chiffres clés et contexte
L’université technique de Münich (TUM) compte plus de 23 000 étudiants, et environ 360 professeurs (rapport annuel 2009). Elle
dispose de 3 implantations :
Centre ville de Münich, où sont localisées les facultés d‘architecture, de génie civil, d‘électrotechnique et de techniques de
l'information, des sciences économiques, de médecine, de sport et d’éducation
Freising - Weihenstephan, qui accueille uniquement le centre pour l'agronomie et l'environnement de la TUM
Le campus de Garching, situé sur la commune du même nom, accueille quant à lui les disciplines fondamentales comme la
physique, la chimie, les mathématiques, ainsi que la faculté de mécanique, d’informatique et l’institut central pour les
techniques de la Médecine.
Le campus de Garching accueille également, en dehors des départements de la TUM cités ci-dessus :
2 instituts de recherche centraux de la TUM
4 instituts Max Planck
Le département de physique de la LMU ( Ludwig Maximilian Universität)
Le centre de recherche de General Electrics
Et d’autres centres de recherche …
Le campus s’étend aujourd’hui sur 115 ha, et compte environ 195 000 m² de planchers. Il accueille aujourd’hui plus de 14 000
étudiants (dont 10 000 de la TUM), ce qui représente quasiment la population de la ville de Garching !
Algoé - Etude usages pour le campus Paris Saclay – Le benchmark - octobre 2010
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Campus Garching,
Historique de la création du campus
Le campus de Garching est initié en 1958 par l’installation d’un réacteur de recherche sur le site.
Dans les années 1960, 2 instituts Max Planck s’y installent (basse température et physique), tandis que les premiers départements de
la TUM s’installent à Garching dans les années 1970. Les déménagements sont alors fortement encouragés par l’Etat, qui promet
alors à la TUM la desserte prochaine du campus par le métro de Münich.
En 1971, un premier plan d’aménagement du campus est élaboré, dans le but de définir une planification générale du site. La ville de
Garching se montre alors peu contraignante, et se contente d’inscrire dans son règlement d’urbanisme la destination du sol (recherche).
Le plan stratégique défini est finalement peu utilisé, l’aménagement du campus étant plutôt réalisé « au coup par coup ». L’axe principal
du campus, initialement imaginé Est - Ouest, est finalement, aujourd’hui l’axe Nord Sud.
1958
Algoé - Etude usages pour le campus Paris Saclay – Le benchmark - octobre 2010
1971 2010
Source : Gero Hoffman, TUM
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Campus Garching
Les transports publics
Le campus de Garching est desservi par le métro de Münich depuis 2005. On
compte environ 30 minutes de métro depuis la gare centrale de Münich,
avec un métro toutes les 10 minutes.
Deux lignes de bus desservent également le campus, mais avec des
fréquences moins importantes.
Des navettes relient les trois campus de la TUM. En effet, les élèves ont,
quelque soit leur discipline principale, des cours à choisir parmi les autres
disciplines. Ils sont donc amenés, au moins pendant leur premier cycle, à se
rendre sur au moins deux des campus pour leurs cours.
Un système de parcs relais (Park& Ride) est mis en place à Münich (aires de
stationnement dédiées aux utilisateurs des transports publics, avec tarification
adaptée). Le campus de Garching compte une aire de stationnement de ce
type, située à proximité immédiate de la station de métro :
Ceux qui souhaitent se rendre à Münich pour une courte durée (moins
de 24 heures) peuvent laisser leur voiture sur le campus (300 places
dédiées) et prendre le métro avec une tarification avantageuse.
Le réseau de bus nocturnes de Münich ne dessert pas le campus de
Garching, en lien avec le fait que les étudiants ne logent pas sur le campus.
Selon le témoignage de l’étudiante rencontrée et nos observations sur place,
de nombreux étudiants utilisent le vélo pour venir et se déplacer sur le
campus. En effet, le métro est onéreux pour les étudiants, et selon le lieu de
logement, venir en vélo est parfois plus rapide qu’en métro.
Algoé - Etude usages pour le campus Paris Saclay – Le benchmark - octobre 2010
La station de métro Garching Forschungszentrum
Crédits photo : Algoé
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Le campus de Garching
Le logement étudiant
Il n’existe aucune offre de logement étudiant sur le campus de
Garching. Les étudiants sont logés dans les résidences
universitaires que proposent le Studentwerk, ou dans des logements
privés (chez leurs parents, location à des particuliers …)
Au total, le Studentwerk propose aux étudiants 10 000 chambres et
studios dans ses résidences universitaires. Elles sont situées à
Münich, Garching, Freising et Rosenheim.
A Garching, deux résidences sont installées à moins de
2km du campus, dans des quartiers résidentiels de Garching
(192 chambres et 32 studios)
A Münich, la plus grande résidence universitaire est la
Studentenstadt Freimann, où sont logés la plupart des
étudiants (la plus grande résidence universitaire d’Allemagne
!). Cette résidence propose notamment une offre de logements
relativement diversifiée, de la chambre de 10 m² aux
appartements pour couple (45 appartements de 35 à 77m²),
avec une majorité de studios (environ 1500 studios)
Selon l’étudiante rencontrée, la plupart des étudiants du campus
préfèrent habiter dans Münich plutôt qu’à Garching. En effet,
Garching reste une petite ville, historiquement plutôt rurale, tandis que
Münich propose une offre culturelle et commerciale riche et attractive.
La desserte du campus par le métro permet en outre aux étudiants et
salariés de se déplacer facilement du centre ville au campus
Algoé - Etude usages pour le campus Paris Saclay – Le benchmark - octobre 2010
La localisation des résidences les plus proches de Garching
Source : Site internet du Studentwerk de Münich.
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Le campus de Garching
Les services et les commerces
Le campus de Garching propose à ce jour très peu de commerces et de
services à ses étudiants et salariés.
Une crèche a récemment ouvert, destinée aux enfants des
étudiants et des salariés, et financée par le don d’un particulier à
l’université
Les étudiants n’habitant pas sur le campus, la plupart d’entre eux se
rendent sur le campus pour leurs cours, et en repartent ensuite.
Les lieux de vie du campus sont en grande majorité situés à l’intérieur des
bâtiments, chaque bâtiment correspondant par ailleurs à une faculté ou un
département.
Ce sont principalement des cafétérias et des petits commerces
alimentaires
Les bibliothèques et espaces de travail sont eux aussi disposés au
sein de chaque bâtiment.
La cafétéria du studentwerk nécessite aujourd’hui une rénovation
lourde. En effet, le bâtiment et la terrasse attenante font partie de la
première génération de l’immobilier du campus et donc des bâtiments qui
devront être rénovés en priorité.
Les courses et services (type démarche santé, administratives etc …) se
font donc en dehors du campus, dans Münich ou à proximité du lieu de
résidence.
Algoé - Etude usages pour le campus Paris Saclay – Le benchmark - octobre 2010
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Crédits photos : Algoé

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Campus Garching
Vivre ensemble sur le campus
Nos interlocuteurs sur place ont commencé notre visite et leur présentation du campus en nous expliquant que tout était quasiment
réuni sur le campus, sauf une chose : le vivre ensemble. La raison principale de ce manque est que le campus ne constitue pas,
aujourd’hui, un lieu de résidence pour les étudiants et encore moins pour les salariés ou les chercheurs.
La seconde, en lien avec la première, est que les infrastructures culturelles et sportives ne sont pas situées sur le campus,
tout comme les commerces et les services quotidiens.
Les emplois du temps des étudiants étant très libres, il y a quasiment autant d’emploi du temps que d’étudiants sur le campus
! Cette autonomie des étudiants dans la gestion de leur temps leur permet d’accéder à de nombreuses activités
culturelles, sportives ou associatives, ou encore de travailler pendant leurs études. Mais elle rend aussi le campus moins
pratiqué par les étudiants.
La troisième, enfin, est que le campus est très facilement accessible depuis Münich. Ainsi, il est facile de venir sur le campus
pour une demi journée ou pour quelques heures, et d’en repartir aussitôt.
Consciente de ce manque d’animation et de partage sur le campus, l’université technique de Münich a réfléchi a plusieurs projets,
dont certains ont été réalisés :
L’Institute for Advanced Studies
La TUM Graduate School
Un projet de commerces et de services autour de la station de métro, en lien avec la réalisation éventuelle de logements sur
le campus.
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Campus Garching,
Les réalisations récentes : l’institute for advanced studies
L’institute for advanced studies (IAS) est un projet que l’Université Technique de
Münich a soumis dans le cadre de sa candidature à l’appel à projets Initiative
d’Excellence.
Le projet IAS a bénéficié du soutien de BMW, qui a financé intégralement la
construction du bâtiment (voir photo ci contre)
L’initiative d’excellence permet de financer différents programmes :
Des projets interdisciplinaires : pendant 2 ans des financements sont
accordés à des professeurs, hautement qualifiés, qui intègrent des jeunes
chercheurs prometteurs (de la TUM ou d’autres universités).
Des programmes d’accueil de chercheurs de l’industrie (Siemens
notamment)
Des programmes d’échange, permettant de financer les séjours des
chercheurs à l'étranger .
L’initiative d’excellence permet en outre de financer les services annexes de type
restauration, cafétérias.
L'IAS a été conçu dans le but de faire en sorte que les chercheurs se rencontrent et échangent :
Le faculty club est l’endroit du campus où l’on retrouve cette atmosphère d’échange et de partage. Installé en terrasse au dernier
étage du bâtiment, il constitue un lieu de rencontre privilégié pour les chercheurs et les doctorants de l’IAS.
Les dotations de l’initiative d’excellence ont permis de développer des services d’accompagnement à l’accueil des chercheurs et
des doctorants et de leur familles (gardes d’enfant, recherche d’emploi du conjoint etc …)
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Source : TUM, G. Hoffman
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Campus Garching,
Les réalisations récentes : la TUM Graduate Schools
Le bâtiment « graduate school » (photo ci contre) de l’Université Technique de Münich
vise à offrir aux doctorants :
Un espace de travail dédié, notamment pour les projets interdisciplinaires
(sciences et ingénierie) : des espaces de travail sont aménagés à cet effet
Des services de soutien au montage de leurs projets : soutien administratif,
managérial et financier.
Plusieurs initiatives sont prises au sein de la Graduate School pour créer une
atmosphère propice à l’émergence de projets communs :
Le « Kick off seminar » est un séminaire annuel de quelques jours en dehors des
murs de la TUM, auquel l’ensemble des doctorants sont invités.
Un espace de réunion dédié à l’association des doctorants est prévu dans le
bâtiment
Un espace de détente permet aux doctorants de se retrouver autour d’un café,
d’une salle de loisirs (table de ping-pong etc. …) .
Algoé - Etude usages pour le campus Paris Saclay – Le benchmark - octobre 2010
Crédits photos : Algoé
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Campus Garching,
Les projets : commerces, services, logements ?
Afin de pallier le manque d’animation et de vie sur le campus, la TUM a pour projet le
développement d’une aire de commerces et de services autour de la station de métro,
située au cœur du campus.
La construction de quelques logements pour des chercheurs ou enseignants
invités est également envisagée dans le cadre de ce projet.
Cependant, la viabilité économique d’un tel projet semble aujourd’hui encore
incertaine. En effet, la question du logement sur le campus est aujourd’hui cruciale :
La ville de Garching semble aujourd’hui plutôt défavorable à l’implantation de
logements sur le campus, craignant de voir les logements et les commerces
situés en ville délaissés.
Dans ce contexte, les investisseurs privés potentiellement intéressés par
l’implantation d’équipements commerciaux et de services sur le campus restent
frileux et peu enclin à investir.
Algoé - Etude usages pour le campus Paris Saclay – Le benchmark - octobre 2010
Source : TUM, G. Hoffman
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Garching campus,
Les enseignements pour Saclay
Le campus de Garching ne constitue pas, aujourd’hui, un lieu de vie et d’échange pour les étudiants et les salariés de
l’université.
Malgré une attractivité scientifique certaine et une desserte efficace par les transports publics, la vie de campus ne
s’incarne pas sur le campus.
Aucun logement n’étant implanté sur le campus, les étudiants, dont les emplois du temps sont relativement légers et libres, ne
restent pas sur le campus.
Si cette autonomie dans les emplois du temps est plutôt favorable au développement personnel des étudiants, elle rend
difficile l’ancrage des pratiques et des usages sur le campus.
De même, aucun équipement sportif ou culturel n’étant implanté sur le campus, c’est une raison de plus pour les
étudiants de ne pas rester sur place, et de quitter le campus une fois leurs cours et travaux personnels et en groupe
terminés
La configuration actuelle du campus ne permet donc pas d’envisager le développement de commerces et de services
destinés aux étudiants et aux salariés, notamment pour des raisons économiques.
Ainsi, sur le campus même, la majorité des échanges et des rencontres se fait à l’occasion des projets scientifiques, sur
initiative de l’université technique de Münich ou de l’université Ludwig Maximilan : la Graduate School et l’Institute for
Advanced Studies visent à la fois à promouvoir la recherche et les développements scientifiques, et à encourager les
échanges entre chercheurs, entre disciplines ou départements.
Enfin, la ville de Garching n’étant pas une ville attractive en comparaison à Münich, la majeure partie des usages en dehors
du travail ou des cours sont reportés sur Münich et non sur la ville la plus proche. Cette pratique est rendue possible et même
facilitée par la desserte métro. Un point de vigilance à garder en tête pour la relation entre le campus de Saclay, les
communes environnantes, et la capitale.
Algoé - Etude usages pour le campus Paris Saclay – Le benchmark - octobre 2010
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Planification de l’aménagement :
Un plan directeur à grande échelle, permettant une cohérence urbaine et architecturale, tout en laissant suffisamment de
souplesse pour les évolutions futures
Des parti-pris d’aménagement :
La distribution des polarités contribue à la création d’une intensité locale et d’une « vie de quartier » plus facile à appréhender
La compacité des campus et la qualité des liaisons internes facilitent les échanges, multiplient les interfaces (occasions
d’échanger) et contribuent à une meilleure cohérence globale
La création d’espaces mutualisés propices aux rencontres
Sans affiliation à un établissement ou une entreprise
Offrant un environnement (extérieur ou construit) de qualité : bibliothèque, esplanade, pôle d’échange …
Multipliant les opportunités de passage, d’échanges, d’interactions
Desserte et accessibilité :
La création de liaisons de transport fortes avec les pôles urbains à proximité est indispensable
L’organisation des circulations internes aux campus (transports publics et modes doux) est un élément clé pour favoriser les
échanges, les rencontres et faciliter l’accès aux services et aux équipements
Services et commerces :
L’offre commerciale, aussi bien par son implantation que par sa diversité, constitue une valeur ajoutée citée par les étudiants
Vie locale :
Conclusion
Quelques bonnes pratiques à retenir
La création d’équipements ou d’évènements positionnant le campus comme animateur de la vie locale et régionale, à travers des
lieux ouverts à tous
Algoé - Etude usages pour le campus Paris Saclay – Le benchmark - octobre 2010
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Conclusion
Quelques bonnes pratiques à retenir
L’internationalisation du campus et le développement des relations entre la sphère des entreprises et le monde universitaire ne se
décrètent pas :
L’animation scientifique est un levier extrêmement important pour développer un sentiment d’appartenance à une
entité commune, améliorer le rayonnement du campus et attirer des investissements permettant d’améliorer, ensuite, la
vie de campus.
Le rayonnement international du campus s’accroît non seulement par la réputation scientifique de ses établissements, mais
aussi par le niveau de service offert aux étudiants, chercheurs et visiteurs étrangers. Proposer des logements de qualité,
une aide pour l’emploi des conjoints, la scolarisation éventuelle des enfants, développer la pratique de l’anglais dans les
laboratoires sur le campus de manière générale sont des points clés de l’attractivité du campus à l’international.
En point de vigilance, il faut noter que pour les campus éloignés des centre villes, une bonne accessibilité depuis la ville principale
constitue un facteur d’attractivité. Néanmoins, elle peut également contribuer à développer des pratiques purement
« utilitaristes » des campus : les étudiants et les salariés ne s’y rendent alors que pour leurs horaires de travail et / ou de
cours.
Pour éviter le développement de ces pratiques, et ancrer des usages différents sur les campus, la mise en place de
logements semble être un préalable indispensable.
Le développement de commerces et de services de proximité sur les campus n’est pas envisageable sans atteindre une taille
« critique » de population résidente.
La mise en place d’infrastructures sportives, mais aussi culturelles et permettant l’accueil de pratiques « de loisirs » permet
par ailleurs d’ancrer sur le campus des pratiques différentes, dans des temporalités différentes (en soirée, entre midi et deux
…)
L’offre proposée sur le campus doit être suffisamment attractive, variée et accessible pour permettre le développement d’une
vie de campus de qualité.
Algoé - Etude usages pour le campus Paris Saclay – Le benchmark - octobre 2010
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