2008 - Situlae, images d'un monde disparu (PDF 5,6 Mo) - Bibracte

il y a 2500 ans,
entre Celtes et Etrusques…
Une exposition coproduite
par Bibracte et le Musée d’Histoire naturelle/Naturhistorisches Museum de Vienne
en partenariat avec l’Institut de Préhistoire de l’université de Vienne
2008
images d’un monde disparu
1

2
Introduction
Pour la deuxième fois, des musées que tout semble
opposer au premier abord – d’un côté une vénérable
institution située dans une métropole, de l’autre
un musée de site qui vient de fêter ses dix ans –,
ont décidé d’unir leurs efforts pour produire une
exposition. Le coup d’essai de ce partenariat fut, en
2004, l’exposition L’or blanc des Celtes, consacrée aux
mines de sel protohistoriques de Hallstatt en Haute-
Autriche, une exposition qui, quatre ans plus tard,
continue à porter les couleurs de ses concepteurs à
travers l’Europe.
La raison de ce lien privilégié entre le musée
bourguignon et son grand frère viennois tient
à la participation de l’Institut de Préhistoire de
l’université de Vienne, en la personne du professeur
Otto H. Urban, au programme de recherche sur
l’oppidum de Bibracte. Ce dernier, ainsi que le
professeur Alexandrine Eibner, ont d’ailleurs participé
activement à la conception de cette nouvelle
exposition qui met en valeur quelques trésors du
Musée d’Histoire naturelle de Vienne – notamment
la célèbre situle de Kuffern, dont on célèbrera en
2011 les cent vingt ans de la découverte – et de bien
d’autres musées d’Autriche, de Slovénie et d’Italie.
L’art des situles a été caractérisé voici plus d’un siècle
par les spécialistes. Les scènes figurées grouillantes
de vie qui le caractérisent nous fournissent un
témoignage unique et pittoresque sur les coutumes
et les préoccupations de l’aristocratie de ces
régions alpines qui, au milieu du I er millénaire avant
le changement d’ère, ne pratiquaient pas encore
l’écriture. Les auteurs de la scénographie, Reinhard
Golebiowski et Iris Ott, ont choisi de reprendre à
leur compte cette tradition orale en nous proposant
une exposition guidée par le dialogue entre deux
archéologues dont les controverses devraient inciter
le visiteur à développer sa propre interprétation des
images proposées. Espérons que ce parti-pris audacieux
saura séduire le public européen qui découvrira cette
exposition au fil des années à venir(*), après son
lancement à Bibracte en avril 2008.
Anton KERn
Directeur du département
de Préhistoire
Musée d’Histoire naturelle
de Vienne
Vincent GUICHARd
Directeur général de Bibracte
(*) deux étapes sont déjà arrêtées pour la suite : au parc archéologique de
Belginum (Rhénanie-Palatinat) de mars à juillet 2009, puis au Kelten-Römer
Museum de Manching (Bavière) de septembre 2009 à janvier 2010.
S W I T Z E R L A N D
I T A L I A
0 100 200 KM
D E U T S C H L A N D
SANZENO
ESTE
BOLOGNA
Ô S T E R R E I C H
HALLSTATT
KUFFERN
MOST OS O NA NNA
A VAČE V
SOČI I
MAGDALENSKA
MAA
GORA O
NOVO V MESTO
NEZAKCIJ
Carte de répartition des témoins archéologiques de l’art des situles
(d’après Turk 2005)
Priorité aux objets et aux images
SS LL O V E N I J A
H R VAT S K A
Concevoir une exposition itinérante destinée à circuler dans
plusieurs pays d’Europe pour mettre en lumière une époque qui
ne connaissait pas l’écriture a représenté pour nous un double
défi. Pour y répondre, nous avons élaboré une exposition qui, pour
la première fois, ne comporte aucun texte explicatif. Nous avons
renoncé à ces panneaux écrits qui, souvent, distraient des pièces
exposées et, surtout, auraient dû être changés au gré des différentes
langues. Par le biais de l’audioguide, le visiteur est plongé au cœur
d’un monde de tradition orale.
Le début de l’exposition, à la manière d’une salle de rédaction,
permet de se faire une idée de l’actualité de l’époque : si elle ne se
trouvait pas au centre du monde antique, la culture des situles en
faisait tout de même partie. Ensuite, les images de métal prennent
vie grâce à des animations en 3D. Plus loin, la confrontation avec
des images de notre époque aident à interpréter cette culture
disparue.
Reinhard GOLEBIOwSKI, Iris Ott
Département des expositions & de l’action culturelle
Musée d’Histoire naturelle de Vienne

Une carte va nous servir d’introduction. Elle
représente le monde tel que le décrivit au V e siècle
avant notre ère le savant grec Hérodote, que l’on peut
considérer comme le premier reporter de l’histoire.
à cette époque, l’Asie est le centre du monde. Babylone,
avec 300 000 habitants, en est la principale métropole.
Rome appartient encore au futur. L’Europe n’existe pas,
si ce n’est dans la mythologie, comme prénom de la
ravissante fille du roi phénicien Agénor, enlevée par
Zeus sous les traits d’un taureau blanc.
Pour Hérodote, l’humanité se partage entre Grecs et
non-Grecs. Au nord, aux confins du monde, résident les
Scythes et Celtes. Il les considère comme des sauvages,
des barbares qui ne maîtrisent pas sa langue et qui, aux
oreilles de l’historien, ne font que baragouiner. Ces
hommes en marge du monde grec ne connaissent pas
l’écriture. Les noms de leurs peuples ne nous sont pas
parvenus.
K ASSITERIDES ?
THALASSA ?
Pyrênê
ENETOI
L IGYES ILLYRIOI
KYNÊTES Massaliê
Alaliê
ELISUKOI
KURNOS Agylla Apollônia
HELLAS
Posidonia Brentesion
IBÊRES
Taras
Spartê Athênai
Rhegion
Tartêssos
Gadeira
Zagklê
Syrêkousai
Kamikos GelêÊDE
Ê THALASSA
Hêrakleiai stêlai
LOTÔPHAGOI
Karchêdôn MACES
Platea
Kyrênê
ATL ANTIS
Eridanos ?
Alpis
Tritôn
Karpis
Aggros
Marls Ma
ADRIÊS
AA
Kinyps
Broggos
Istros
Tiarantos Tiarant
Artanês
Noês
Ordessos Ordessos
Arthrys
Neilos
Naparis Naparis
Araros os
Skios Tibisis
Auras
Atlas
Hebros
AIG AION
Pyrétos étos étos
Agrianês
Boristhenês
Contadesdos
Teoros
ATL ANTES
en Ammônôs
Ammôn Ammô
ta Augila
ATARANTES
AMMÔNIOI
Th Thêbê LIBYÊ
GARAMANTESY
AITHIOPES TRÔGLODYTAI
Syênê
PYG MAIOI AITHIOPIÊ
AUT OMOLOI
Meroê
Tyras
Hypanis
A R A B I O S K O L P O S
Et pourtant, nous sommes aujourd’hui en mesure de
nous faire une image du monde dans lequel ils vivaient.
des archéologues ont mis au jour dans des sépultures
en Italie du nord, en Slovénie et en Autriche des
récipients en bronze sur lesquels sont représentées en
images des scènes de la vie et des rites de ces peuples
qui vivaient au nord des Etrusques et se considéraient
peut-être comme des Celtes.
Ces images précisément codifiées avaient un sens qui
s’est perdu avec le temps. Essayons de les déchiffrer,
avec l’aide de deux archéologues qui vont nous
accompagner.
Bonne visite !
NEUROI
SKYTHAI
SKYTHAI E AGATHYRSOI
NOMADES
AROTÊ RES U R Ô
GERROI
KELTOI
SIGYNNAI
ZAUÊKES
MAXYES
A USEES
GYZANTES
OMBRIKOI
TYRRÊNOI
SARDÔ
S IKELIÊ
ANDROPHAGOI
TRI BAL LIKOI
ITALIA
PSYLLOI
NASAMÔ NES
A USCHISAI
A SBYS TAI
GILIGA M MAI
ADY RMAKHIDA I
MAC HLYES
GINDANE S
H Y P E R B O R E O I
GETAI
P AIONE S
MAKEDON ES
THRÊIKÊ
AITHIOPES
MAKROBIOI
NIP SAIOI
SKY RMIADAI
ARGIPPAIOI
MELAGCHLAINOI
THYSSAGETAI
GELÔNOI
SKYTHAI BASILÊIOI
MAIÔTAI
ALAZONES
Panticapês
Gerros
PONTOS EUXEINOS
Korys
Hqlys
Hypacyris
Hyrgis Hyrgis Hyrgis
Sidôn
Tyros
Cadytis S YRIOI
PALAISTINÊ
Memphis
ARABIOI
Tanaïs
MAIÔTIS
LIMNÊ
KALLIPIDES
Olbia Karkinitis
TAUROI
S K Y T H A I G E Ô R G O I
Sinopê
LYDIÊ
Phôkaia
Halikarnêsos
Bosporos
nos deux guides :
KUPROS
PHOINIK ÊOI
B OUDINOI
Phasis
Euphrêtês Euph
Babylôn
Oaros
SAUROMATAI
KOL KHOI
SAPEIRES
Tigrês
PLykos Lykos Lykos Lykos
K ASPIA T HALASSA
MÊDOI
Agbatan Agbatana
ASSYRIOI
A SS S I Ê
ARABIÊ
KAU K ASOS
Un monde méconnu
K IMMEROI
PERSAI
Sousa
ICHTHYOPHAGOI
ÉRY THRÊ THALASSA
AITHIOPES
ARIMASPOI
I SSÊDONES
Ê
MASSAGETAI
Aras
MATIENOI
BAC TRIOI
P AKTYES
Caspatyros
Le monde ancien au V e siècle avant J.-C., restitué d’après les données du géographe grec Hérodote. L’art des situles se développe approximativement
dans une région où ce dernier localise le peuple des Vénètes (sous la forme Enetoi). (doc. J.-L. Flouest et D. Beucher, © Bibracte / J.L. Flouest)).
INDOI
Indos
PAD AIOI
3

4
LA SITULE DE KUFFERN
Cette situle a été découverte en 1891 dans une carrière
près de la localité de Kuffern, dans la vallée de la Traisen,
en Basse-Autriche. Elle se trouvait dans une tombe
contenant également une louche de bronze, une fibule
de type Certosa fragmentée, les morceaux d’une épée
en fer, un couteau, trois pointes de lances, trois pointes de
flèches ainsi que des restes de récipients en terre cuite.
Lambert Karner, abbé du monastère voisin de Göttweig,
acheta la découverte pour le Musée impérial d’Histoire
naturelle de la cour de Vienne.
En 1891, il écrit à propos de son acquisition : « Il est
impossible de savoir quand et comment la situle et surtout
le squelette furent enterrés à cet endroit. Cependant, selon
la tradition orale populaire, entre Paudorf, au sud du pied
de la montagne de Göttweig, et Statzendorf un « grand
personnage » serait enterré. Cette tombe que j’ai trouvée
était peut-être celle de ce grand personnage, qui aurait enfin
été découvert après si longtemps. » Et sur l’interprétation
des frises imagées : « Elles montrent, selon moi, une scène
légère dans une auberge. L’aubergiste placide agite deux
situles vides, il va dans la cave pour les remplir. [..] Je vois
dans le support avec les situles accrochées l’enseigne aux six
chopes, une invitation sans conteste pleine de promesse. »
Selon l’interprétation actuelle, il s’agit d’une scène se
déroulant à la cour d’un prince.
La situle de Kuffern est la plus nordique des découvertes
de ce type. Elle est datée vers l’an 400 avant notre ère et
fait ainsi partie des situles les plus récentes de la série.
Situle en bronze. H 25 cm.
Fin du v e s. - début du iv e s. av. J.-C.
Tombe 1 de Kuffern (Basse-Autriche).
Vienne, Naturhistorisches Museum, (cat. 52).
cl. A. Maillier ©Bibracte / NHMW.

Ces récipients en bronze que les archéologues appellent
« situles » ont 2500 ans.
Que signifie le mot « situle », et à quoi
ces récipients servaient-ils à l’âge du Fer ?
En latin, « situla » signifie « seau », tout simplement.
Les seaux de cette exposition ont la particularité d’avoir
été fabriqués en bronze par martelage et d’avoir été
ornés de frises qui constituent de véritables bandes dessinées.
Ils servaient à transporter le vin lors de banquets.
Comment peut-on s’imaginer
un tel banquet 500 ans avant notre ère ?
Comme il n’existe aucun témoignage écrit, le nom
et la signification de ces banquets nous sont inconnus.
Pour simplifier, de nombreux archéologues les désignent
sous le terme générique de « fêtes des situles » – comme on
pourrait dire la « fête du sapin » pour parler de Noël.
En réalité, les situles servaient pour les occasions les plus
diverses, un peu comme une bouteille de champagne
aujourd’hui, consommée aussi bien pour un baptême qu’un
mariage ou un anniversaire, ou encore pour fêter le gagnant
d’une course automobile.
On peut supposer que les fêtes des situles étaient
des cérémonies tribales. Des sources antiques nous
apprennent que ces célébrations sont l’occasion d’honorer
les ancêtres et les dieux, de conclure des contrats, d’arranger
des mariages, d’organiser des épreuves sportives, d’évoquer
la mémoire des héros et de chanter et de déclamer l’histoire
de la tribu.
Apparemment, certaines scènes clés, montrant des
combats ou des libations par exemple, sont fréquentes
sur les situles. Quelle interprétation peut-on donner à
ces scènes ?
Avec ces images, les chefs, qui sont représentés assis
sur un trône et parés de grands chapeaux, font la
démonstration de leur pouvoir. Ils consignent ainsi les
exploits qu’eux-mêmes ou leurs ancêtres ont accomplis. Le
simple fait d’offrir à boire peut signifier beaucoup de choses :
ce peut être un geste de bienvenue envers un étranger mais
aussi, comme dans le rituel chrétien de la messe, l’expression
d’une célébration cultuelle.
Ces scènes possèdent une richesse symbolique
probablement plus grande que nous l’imaginons.
Permettez-moi de vous expliquer pourquoi
en prenant pour exemple le motif de l’oiseau.
Durant l’Antiquité, les oiseaux peuvent être porteurs de bons et
de mauvais présages. Le coq en particulier symbolise le courage
guerrier. Les combats de coqs étaient alors très populaires.
Sur la situle de Kuffern, nous voyons, d’une part, un coq
derrière l’un des arbitres du combat de boxe et, d’autre part,
un oiseau posé sur le char de tête. Selon moi, ces oiseaux nous
montrent le vainqueur de deux épreuves sportives.
Situle de Kuffern, détails du décor.
Cl. Antoine Maillier ©BIBRACTE/NHMW.
LA FêTE DES SITULES
Situle de Kuffern, détail du décor.
Cl. 7 Reasons ©BIBRACTE/NHMW.
5

6
BOISSON ET BANQUETS
Situle de Kuffern. détail du décor.
Cl. Antoine Maillier ©BIBRACTE/NHMW.
Voici de la vaisselle du début de l’âge du Fer provenant
de la nécropole de Hallstatt, en Autriche – exactement
telle qu’elle est représentée sur les situles.
Comment se déroulaient les cérémonies au cours
desquelles on buvait ?
Le vin était apporté sur le lieu du banquet dans
des situles. La plupart contenaient un à deux litres
et pouvaient être portées par une seule personne. Mais
il existait aussi des seaux à vin qui contenaient plus de
cinquante litres et qui étaient portés par deux personnes,
à l’aide de barres.
Oui. Dans ces grands récipients, le vin était épicé
et allongé d’eau. A l’aide d’un entonnoir muni d’une
passoire, qui empêchait les épices de rester dans le vin,
le breuvage était transvasé dans des seaux de taille moyenne,
puis placé sur le sol entre les convives. De petites situles
munies d’anses, d’une trentaine de centimètres de haut
seulement, étaient accrochées à des supports en bois.
Ces récipients plus maniables servaient à puiser le vin qui était
offert aux participants par des servantes et des servants.
Le vin était bu dans des petites coupes ou bien directement
à la louche.
Une dernière anecdote pour finir : durant l’Antiquité,
la consommation d’un vin qui n’était pas allongé d’eau
était considérée par les Grecs comme une pratique
barbare. La coutume de diluer le vin, de l’épicer puis
de le filtrer avant de le boire dans des ustensiles prévus
à cet effet se transmit d’Egypte aux contrées d’Europe
centrale en passant par les colonies grecques
et le monde étrusque.
Vaisselle en bronze. H. du grand vase 42,5 cm.
VI e siècle - V e siècles avant J.-C.
Nécropole de Hallstatt (Autriche).
Vienne, Naturhistorisches Museum (cat. 2, 4, 6, 7, 21, 55).
Cl. Antoine Maillier ©BIBRACTE/NHMW.

La coupe de bronze et le casque étaient des prix très
convoités lors des concours de lutte que nous voyons
représentés sur les situles – un motif qui se retrouve
à l’identique sur des vases grecs. Quelle fut l’influence
des modèles grecs et étrusques sur l’art des situles ?
Le poète grec Homère est le premier à décrire
des compétitions sportives. Les plus importantes
sont naturellement les jeux olympiques, d’après lesquels
le temps était compté. Des joutes sportives sont également
représentées sur certaines peintures funéraires étrusques.
Il est remarquable que le motif du pugilat soit présent
sur pratiquement toutes les situles. Deux hommes nus,
des haltères aux mains, se font face, prêts à combattre.
Derrière chacun d’eux, un arbitre tient un bâton fourchu,
comme chez les Grecs et les Etrusques.
La récompense qui sera attribuée au vainqueur, une coupe
ou bien un casque à panache, est posée entre
les combattants. Le casque à panache peut être interprété
comme l’attribut d’un personnage de haut rang. Ne faut-il
donc pas imaginer que la lutte était un moyen de désigner
des chefs ?
Il ne faut pas non plus sous-estimer les influences
culturelles. Les artisans voyageaient. Nombre
de nouvelles techniques, mais aussi d’images et d’idées,
passèrent ainsi du Bassin méditerranéen au nord des Alpes.
Cependant nous ne savons pas dans quelle mesure les motifs
étrangers étaient véritablement compris. Peut-être étaient-ils
simplement repris pour leur caractère exotique, un phénomène
qui existe encore aujourd’hui. Il suffit de penser aux motifs
africains ou aux idéogrammes chinois, utilisés en Occident
pour leur aspect décoratif mais complètement vidés de leur
sens initial.
Casques en bronze.
VII e – II e siècles avant J.-C.
Magdalenska Gora, tombe XIII-119 (Slovénie),
Brezje, tombe VII-16 (Slovénie), Háteszeg (Hongrie).
Vienne, Naturhistorisches Museum (cat. 17, 16, 15).
Cl. Antoine Maillier ©BIBRACTE/NHMW.
Plaque de ceinture en tôle de bronze. L 25,5 cm.
Deuxième moitié du VI e siècle / début du V e siècle avant J.-C.
Magdalenska Gora, tombe II-46 (Slovénie).
Vienne, Naturhistorisches Museum (cat. 11).
Cl. Antoine Maillier ©BIBRACTE/NHMW.
JOUTES ET TROPHÉES
Coupe à piédestal en bronze. H. 57 cm.
VI e siècle avant J.-C.
Nécropole de Hallstatt, tombe 682 (Autriche).
Vienne, Naturhistorisches Museum (cat. 10).
Cl. Antoine Maillier ©BIBRACTE/NHMW.
L’enjeu de ces joutes sportives est souvent un casque.
Que nous révèle un casque sur celui qui le portait ?
Les casques sont des armes protectrices importantes,
comme en témoignent les traces de coups de glaive
qu’ils portent parfois. Ils ont aussi une fonction de prestige
et de reconnaissance. Les hommes portent des casques
différents selon leur origine ou leur manière de combattre.
Au cours de la bataille, les casques permettent ainsi de mieux
distinguer les combattants.
À l’âge du Fer, les chefs semblent se distinguer par
le panache qu’ils portent sur leurs casques.
Parfois, de tels chefs sont représentés sur des plaques
votives en métal qui témoignent de l’interdépendance
des sphères politique et religieuse. Le chef militaire,
responsable de ses hommes, invoque pour lui
et les siens la protection des divinités.
Le casque indique également le statut social
de son propriétaire. Sur certaines situles, des convives jouant
de la musique sont représentés en costume civil mais
avec un casque. Ce détail signale probablement
leur appartenance à la caste des guerriers.
7

8
LA SITULE DE VAčE
Cette situle a été trouvée par des ouvriers en 1882
à Vače, dans la région de Dolenjsko (Slovénie). Des
restes de charbon de bois, des débris de terre cuite
et un bracelet en fine tôle de bronze complétaient la
découverte. Elle est datée du V e siècle avant notre ère.
Le seau de bronze est composé de deux plaques de tôle
rivetées dans lesquelles le fond martelé est encastré. Le
bord a un cœur en plomb autour duquel la fine tôle de
bronze est frappée. Une anse torsadée est accrochée au
corps du récipient par des bandes rivetées.
Deux frises avec des figures montrent le défilé des
participants à une célébration, arrivant à pied, à cheval ou
en char. Peut-être les chevaux menés étaient-ils des animaux
sacrificiels et l’homme avec une hache le prêtre ?
Quoi qu’il en soit, ils se rendent tous à une fête, pour
laquelle des femmes et des hommes à la tête nue préparent
et servent un breuvage pour les convives et les musiciens.
Un homme avec un sceptre fourchu à têtes d’oiseaux
pourrait être un prince ou un juge. Les cérémonies
tribales de ce genre constituaient non seulement le cadre
de pratiques religieuses, mais aussi de décisions politiques
et économiques ainsi que de jugements. Durant ces fêtes,
les affrontements guerriers étaient interdits. Seules les
épreuves sportives étaient autorisées, comme le concours
de lutte souvent représenté. La troisième frise montre
des animaux sauvages, alternativement mâles et femelles,
suivis par un fauve tenant une jambe humaine dans la
gueule.
Situle en bronze. H. 24 cm.
Fin du VI e siècle / début du V e siècle avant J.-C.
Vače (Dolenjsko, Slovénie).
Ljubljana, Narodni muzej Slovenije (cat. 53).
Cl. Tomaž Lauko © Narodni muzej Slovenije.

Sur la situle de Vače, nous voyons un défilé de chevaux et
de chars. Est-ce un hommage rendu à un souverain
ou bien la présentation du cheptel d’un éleveur ?
L’élevage et le dressage des chevaux étaient et restent
un art. Les Romains rapportent que pour les princes
celtes, un cheval et son écuyer constituaient un prestigieux
présent. Mais je ne peux pas imaginer que cette scène soit la
présentation des chevaux d’un éleveur. Selon moi, elle montre
des membres de la tribu qui se rendent à une célébration
dans des chars d’apparat.
Récipent en bronze avec scènes de domptage
et de conduite de char. H. 30,5 cm.
2 e moitié du V e siècle / début du IV e siècle avant J.-C.
San Maurizio / Moritzing (Bolzano, Italie).
Innsbruck, Museum Ferdinandeum (cat. 24).
Cl. Antoine Maillier ©BIBRACTE/NHMW.
Situle de Vače, décor développé.
Cl. 7 Reasons ©BIBRACTE/NHMW/Narodni muzej Slovenije.
Situle de Vače, détail.
Cl. 7 Reasons ©BIBRACTE/NHMW.
CHEVAUX ET CHARS
Les représentations de char sont nombreuses dans l’art
des situles. Quel est celui qui pourrait être considéré
comme la voiture de sport de l’âge du Fer ?
Les chars à deux roues étaient légers et rapides.
On rapporte que ces chars amenaient les guerriers celtes
jusqu’au champ de bataille où ils les déposaient.
Le cavalier sur un cheval restait cependant le plus rapide
et le plus mobile.
Les chariots à quatre roues servaient au transport
de plusieurs personnes. En Moravie, on a trouvé
dans une grotte les restes d’un tel chariot. À une vitesse
de 15 km/h, les rayons richement décorés dessinent
une spirale : était-ce la vitesse de pointe des chariots
de l’époque ? Quoi qu’il en soit, ces chariots en bois étaient
souvent décorés avec une telle magnificence qu’on peut
les considérer comme les Rolls Royce de l’époque.
Est-il vrai que les chevaux étaient souvent plus célèbres
que les cavaliers ?
Dans l’Antiquité, certains chevaux furent en effet
presque aussi célèbres que leur propriétaire.
C’est ainsi que le nom du cheval d’Alexandre le Grand
nous est parvenu : il s’appelait Bucéphale et eut son propre
tombeau.
Le dressage des chevaux était une activité réservée
aux nobles et aux princes car l’élevage et l’entraînement
des animaux demandaient des moyens conséquents.
En Grèce aussi, seuls les nobles pouvaient se permettre
de posséder des chevaux. Durant les jeux olympiques,
ces animaux pouvaient couvrir de gloire leurs propriétaires
– et non leurs cavaliers ! De cette manière, une femme pouvait
aussi remporter une course aux jeux olympiques.
9

10
LES CONVIVES DE LA FêTE
Situle de La Certosa, détail.
La situle de La Certosa en Italie illustre une collection
d’offrandes. Quelle en est la signification symbolique ?
Les offrandes sont le plus souvent des animaux
et des breuvages, mais elles peuvent aussi être
des ustensiles, comme les broches qui servent
à rôtir la viande. Un bœuf, dont la viande peut nourrir 300
convives, constitue le présent le plus prestigieux. Les temples
en pierre n’existant pas, les cérémonies sacrificielles laissent
peu de traces archéologiques. En Italie et dans les régions
alpines, les archéologues ont mis au jour des offrandes votives
enterrées et des lieux de sacrifice par le feu avec, souvent,
des os carbonisés de moutons, de chèvres et de bovins.
La mœlle et la graisse des animaux, considérées comme
les plus précieux des aliments car les plus nourrissants, étaient
en effet brûlées pour les dieux.
Des sources écrites évoquent les fêtes de tribus italiques au
cours desquelles des boissons enivrantes étaient préparées
dans des récipients prévus à cet effet. Ce breuvage sacré,
destiné à faciliter le contact avec les divinités,
était bu uniquement dans le cadre de telles fêtes.
Voici des frises qui nous montrent des combattants
en ordre serré. Une armée entière est-elle ici invitée
à la fête ?
Oui, les guerriers qui défilent ici sont bien reconnaissables
à leurs casques et à leurs boucliers.
Ils semblent appartenir à divers bataillons.
Les sources antiques rapportent que les jeunes gens
étaient incorporés à la classe des guerriers
à l’occasion de grandes fêtes.
nous voyons aussi des hommes qui apportent des
offrandes, à l’image des trois rois mages venus d’Orient,
des femmes avec des récipients et des présents sur la
tête, un agneau et un taureau sacrificiels, un seau empli
de vin. à qui donc sont destinées ces offrandes ?
La référence aux « rois mages venus d’Orient » me plaît
beaucoup car elle montre comment nous associons
des images connues à celles que nous découvrons. Reste
à savoir si nous interprétons correctement la scène. À qui tous
ces gens apportent-ils leurs offrandes ? Sans doute aux dieux !
Oui, lors des sacrifices à la divinité de la tribu, qui pouvait
être un ancêtre ou bien un chef sanctifié, chaque membre
du groupe apportait sa contribution.
Le dernier homme du cortège tient les broches qui serviront
à rôtir les animaux sacrifiés.
Les trois premiers hommes de la procession,
nos « rois mages », apportent des récipients qui sont en partie
enveloppés dans leurs manteaux, comme s’ils étaient si sacrés
qu’il fallait les protéger des regards. Les boîtes et les récipients
que les femmes portent sur leurs têtes pourraient également
contenir des objets sacrés. Les sources antiques évoquent
le culte de Déméter dans lequel des objets sacrés
sont dissimulés durant toute une année dans des récipients,
avant d’être répandus au printemps sur les champs,
afin de les fertiliser.
Situle de La Certosa, décor développé du 1 er et du 2 e registres.
V e siècle avant J.-C.
Bologne, Museo Civico Archeologico (hors exposition).
Cl. 7 Reasons ©BIBRACTE/NHMW/Museo Civico Archeologico Bologna.

des guerriers en pleine bataille, une chasse au cerf,
certaines scènes n’ont plus rien à voir avec la fête.
Des scènes de chasse sont souvent représentées
sur les larges plaques métalliques qui ornaient
les ceintures ou bien gravées sur des récipients en terre
cuite, mais elles sont plus rares sur les vases de bronze.
La chasse au cerf ou au sanglier peut être considérée comme
une activité princière, à l’image de la chasse au lion
chez les Assyriens et les Perses. Une chasse victorieuse
pouvait mériter d’être immortalisée.
Oui. Ces scènes sur les ceintures pourraient être
les témoignages d’événements réels, une manière
pour un prince d’entretenir le souvenir d’un acte héroïque.
Les histoires et légendes partagées par leurs membres
renforcent naturellement la cohésion des familles et des tribus.
CHASSES ET COMBATS ROYAUX
Plaque de ceinture en tôle de bronze (copie). L. 23 cm.
Fin du VI e siècle / début du V e siècle avant J.-C.
Molnik, tombe III-10 (Slovénie).
Ljubljana, Mestni muzej Slovenije (cat. 39).
Cl. 7 Reasons ©BIBRACTE/NHMW/ Mestni muzej Slovenije.
La scène sur la superbe plaque de ceinture en bronze
de Vače montre deux cavaliers en train de s’affronter
avec des lances et des haches. Qui sont-ils ?
Les deux cavaliers ont des apparences très distinctes.
Celui de gauche, sans casque, a une longue chevelure
et une jupe étrange. Peut-être s’agit-il d’un étranger ou bien
même d’une femme ? Son cheval a une marque en forme de
soleil. Il est plus grand que celui de son adversaire, dont les pieds
touchent presque le sol. Cependant, il a été touché par une
lance, sa gueule est grande ouverte.
Les guerriers à pied sont les écuyers qui tendent les armes
à leurs maîtres ; l’homme au grand chapeau est peut-être
un diplomate qui se détourne, dépité.
La taille des chevaux donne peut-être une indication
sur l’identité des combattants.
Des recherches archéologiques montrent que les chevaux
des steppes d’Europe de l’Est étaient plus grands que ceux
de l’Ouest. Le combattant à gauche pourrait donc être
un cavalier venu de l’Est qui se bat contre un guerrier local.
Grand vase en céramique à décor gravé,
vue d’ensemble et détail. H. 60 cm.
VII e siècle avant J.-C.
Sopron-Burgstall, tumulus 28 (Hongrie).
Vienne, Naturhistorisches Museum (cat. 45).
Cl. Antoine Maillier ©BIBRACTE/NHMW.
Plaque de ceinture en tôle de bronze. L. 28,5 cm.
Fin du VI e siècle / début du V e siècle avant J.-C.
Vače (Slovénie).
Vienne, Naturhistorisches Museum (cat. 38).
Cl. Antoine Maillier ©BIBRACTE/NHMW.
11

12
GUERRIERS ET CAVALIERS
Voici le lourd armement d’un cavalier du VI e siècle avant
notre ère. A côté, sur le fourreau d’épée de Hallstatt, les
guerriers sont représentés avec une précision et une
finesse incroyables. S’agit-il de la représentation d’un
combat ?
La scène du fourreau de Hallstatt est gravée,
ce qui explique la richesse de détails et la finesse
de la représentation. L’armure, l’épée et le bouclier
sont des armes celtiques typiques. Les fantassins
ont de longues lances et sont seulement protégés par leurs
boucliers. Les cavaliers portent des pectoraux et des casques
et se battent également avec des lances. Le motif sur leurs
jambes permet de déduire qu’ils portent des pantalons,
une pièce de vêtement empruntée aux Scythes que les Celtes
furent les premiers à adopter dans nos contrées.
Des chaussures pointues complètent l’équipement.
La troupe semble se diriger vers une bataille, ou plutôt
est déjà impliquée dans une bataille. Un guerrier gît au sol.
Un cavalier dirige sa lance contre lui. Veut-il lui donner le coup
de grâce et l’homme au sol tente-t-il de se défendre d’un
geste de la main ? Quoi qu’il en soit, cette scène ne semble
pas représenter un simple combat sportif.
Armement des VII e / VI e siècles avant J.-C. :
cuirasse, casque, fers de lances, haches, armature de
bouclier et harnachement de cheval.
Novo Mesto, Magdalenska Gora et Vače (Slovénie).
Ljubljana, Narodni muzej Slovenije (cat. 30-35).
Cl. Tomaž Lauko © Narodni muzej Slovenije.
Epée en fer et son fourreau de bronze (copie),
vue d’ensemble et détails. L. 79 cm.
V e siècle avant J.-C.
Hallstatt, tombe 994 (Autriche).
Vienne, Naturhistorisches Museum (cat. 37).
Cl. Antoine Maillier ©BIBRACTE/NHMW.

Certaines plaques de ceinture montrent le prince en tant
que chasseur, un motif qui possède une longue histoire
et une fonction hautement symbolique. Qu’est-ce que
représentent le cerf et le sanglier ?
Le prince sous les traits d’un chasseur est un symbole
qui vient du Proche-Orient, où le souverain doit abattre
un lion avant de pouvoir être couronné. Sous nos latitudes,
le sanglier, agressif et dangereux, a pris le rôle du lion.
Abattre un sanglier faisait partie du rituel d’intronisation
des rois macédoniens. Seuls ceux qui avaient tué un tel animal
sans l’aide d’un filet étaient autorisés à s’asseoir à la table
de la communauté.
La chasse au cerf, quant à elle, demande beaucoup
de patience et d’endurance – des vertus que doit posséder
un bon guerrier.
Pour les Celtes, le sanglier était un animal
particulièrement vénéré. Sa colère tenait à leurs yeux au
surnaturel, comme si les dieux courroucés l’avaient envoyé
sur terre pour symboliser la force destructrice des hommes.
Le motif du sanglier se retrouve sur des armes, sur le pavillon
des trompettes de guerre et sur les enseignes militaires.
Le décor de la situle italienne de La Certosa décrit
d’une manière très précise une fastueuse fête des situles :
des souverains avec de grands chapeaux en train de jouer
de la musique, des scènes de pugilat, la préparation
de breuvages et les convives qui apportent leurs
offrandes – une véritable fête royale. dans ce contexte,
le paysan en train de labourer les champs et la chasse
au lièvre semblent étranges. Quel est le message contenu
dans ces images ?
Les activités agricoles jouent sans conteste
un rôle important pour les couches supérieures
de la société. Ce n’est pas un hasard si Agamemnon,
qui mena l’expédition des Grecs contre Troie, fut appelé
le « berger des peuples ».
Le motif du labour est toujours accompagné d’une chasse
au lièvre et, souvent, une union charnelle est adjointe à
ces deux scènes. Il semble bien qu’un message
se cache derrière ces images – une énigme difficile à éclaircir,
mais tentons tout de même une interprétation !
Le lièvre est, comme l’œuf, un symbole de fertilité
que les amants pouvaient s’offrir en présent.
Ne peut-on considérer qu’il garantit ici autant la fertilité
de la terre que la fécondité de la femme ?
CHASSES ET GIBIERS
Plaque de ceinture en tôle de bronze. L. 22,5 cm.
Fin du VI e siècle / début du V e siècle avant J.-C.
Zagorje (Slovénie).
Ljubljana, Narodni muzej Slovenije (cat. 40).
Cl. 7 Reasons ©BIBRACTE/NHMW/Narodni muzej Slovenije.
Situle de La Certosa, détail.
Poignard en fer dans son fourreau en tôle de bronze. L. 34 cm.
Fin du V e siècle / début du IV e siècle avant J.-C.
Este (Italie).
Vienne, Naturhistorisches Museum (cat. 43).
Cl. Antoine Maillier ©BIBRACTE/NHMW.
Situle de la Certosa, décor développé du 3 e registre.
V e siècle avant J.-C.
Bologne, Museo Civico Archeologico (hors exposition).
Cl. 7 Reasons ©BIBRACTE/NHMW/Museo Civico Archeologico Bologna.
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FERTILITÉ ET FÉCONDITÉ
Fragment de situle en bronze. L. 28 cm.
V e siècle avant J.-C.
Sanzeno, Val di Non / Nonsberg (Italie).
Innsbruck, Museum Ferdinandeum (cat. 49).
Cl. Antoine Maillier ©BIBRACTE/NHMW.
Situle de La Certosa, détail.
Cl. 7 Reasons ©BIBRACTE/NHMW/Museo Civico Archeologico Bologna.
La chasse au lièvre et l’acte sexuel peuvent être
considérés comme des symboles de fertilité.
Est-ce que ces scènes d’union charnelle
nous renseignent aussi sur le rôle de la femme
à la cour des seigneurs dans la société alpine
du V e siècle avant notre ère ?
Les scènes érotiques n’apportent pas vraiment
d’éléments nouveaux ou surprenants sur le rôle
de la femme ou de l’homme. L’accouplement peut
également être compris comme un acte légal, officialisant
l’union de deux familles nobles ou de deux lignées
princières. En ce sens, cet acte entre dans le domaine
public. L’explication peut également être plus simple :
comme il aime se montrer sous les traits d’un guerrier,
d’un lutteur ou d’un hôte, le souverain aime aussi
apparaître comme un homme puissant.
Je ne suis pas tout à fait de cet avis. Sur la plaque
de ceinture de Brezje, la femme est assise sur
un trône et l’homme est agenouillé devant elle.
Ceci exprime clairement la position sociale élevée
de la femme et la soumission de son amant.
Dans certains récits traditionnels, le roi accède au trône
grâce à son mariage avec la déesse de la Terre.
Celle-ci apparaît tout d’abord sous les traits d’une femme
vieille et laide dont personne ne veut. Lorsque le plus jeune
et le plus innocent des prétendants l’embrasse, elle se
transforme en une jeune beauté. Par leur mariage,
il est légitimé comme roi.
La femme avait certainement une position élevée
car elle était responsable de la famille et de
la perpétuation de la lignée. L’ornementation
d’un instrument de musique en bronze contemporain de
l’art des situles l’illustre parfaitement : elle montre en effet
des femmes assises sur un trône royal en train de tisser et
filer, à l’image de la Pénélope de l’Odyssée.
Fragment de plaque de ceinture en tôle de bronze. L.15 cm.
V e siècle avant J.-C.
Brezje, tombe I-1 (Slovénie).
Vienne, Naturhistorisches Museum, cat. 48.
Cl. Antoine Maillier ©BIBRACTE/NHMW.

Vitrine 1 : Boisson et banquets
1 : Situle de type Kurd, bronze. H 51 cm. VII e s. av. J.-C. Tombe 504 de Hallstatt (Haute-
Autriche). Vienne, NHM, inv. 25454.
2 : Entonnoir en bronze. H 23 cm. Fin du V e s. début du IV e s. av. J.-C. Tombe 994 de
Hallstatt (Haute-Autriche). Vienne, NHM, inv. 48324.
3 : Petite ciste à cordons, bronze. H 18 cm. Début du VI e s. av. J.-C. Tombe 769 de
Hallstatt (Haute-Autriche). Vienne, NHM, inv. 25983.
4 : Situle en bronze de type Hajduböszemeny. H 32 cm. VII e s. av. J.-C. Tombe 696 de
Hallstatt (Haute-Autriche). Vienne, NHM, inv. 25815.
5 : Petite coupe en bronze. H 4 cm. Fin du VII e s. début du VI e s. av. J.-C. Tombe 667 de
Hallstatt (Haute-Autriche). Vienne, NHM, inv. 25691.
6 : Cruche à une anse en forme de protomé animal, bronze. H 14 cm. VII e s. av. J.-C.
Tombe 500 de Hallstatt (Haute-Autriche). Vienne, NHM, inv. 25224.
7 : Petite louche à une anse, bronze. H 16 cm. Fin du VII e s. début du VI e s. av. J.-C.
Tombe 220 de Hallstatt (Haute-Autriche). Vienne, NHM, inv. 24909.
8 : Louche en bronze. L 47 cm. Fin du V e s. début du IV e s. av. J.-C. Tombe 1 de Kuffern
(Basse-Autriche). Vienne, NHM, inv. 17041.
9 : Cruche biconique, bronze. H 10 cm. VII e -VI e s. av. J.-C. Tombe 125 de Hallstatt (Haute-
Autriche). Vienne, NHM, inv. 26624.
Vitrine 2 : Joutes sportives et trophées
10 : Coupe à piédestal en bronze à décor figuratif gravé. H 57 cm. VI e s. av. J.-C.
Tombe 682 de Hallstatt (Haute-Autriche). Vienne, NHM, inv. 25764.
11 : Plaque de ceinture en tôle de bronze à décor figuratif. L 25,5 cm. Fin du VI e s. début
du V e s. av. J.-C. Tombe II/46 de Magdalenska Gora (Slovénie). Vienne, NHM, inv. 22962.
12 : Coupe grecque attique à figures noires représentant des lutteurs. D 37 cm. Troisième
quart du VI e s. av. J.-C. Cerveteri (Italie). Vienne, Kunsthistorisches Museum, inv. IV 3668.
13 (copie) : Casque avec cimier, bronze. H 40 cm. VII e /VI e s. av. J.-C. Kleinklein (Styrie,
Autriche). Graz, Landesmuseum Joanneum.
14 (copie) : Fragment de situle en bronze représentant un combat de boxe. L. 28,5 cm.
Matrei (Tyrol, Autriche). Innsbruck, Museum Ferdinandeum,
inv. 2274.
Vitrine 3 : Casques et couvre-chefs
15 : Casque à calotte conique, bronze. H 25,5 cm. III e /II e s. av. J.-C. Háteszeg (Hongrie).
Vienne, NHM, inv. 37634.
16 : Casque à calotte carénée, de type Negau, bronze. V e s. av. J.-C. Brezje, tombe VII/16
(Slovénie). Vienne, NHM, inv. 33988.
17 : Casque à double crête, bronze. H 17 cm. VII e /VI e s. av. J.-C. Magdalenska Gora,
tombe XII/119). Vienne, NHM, inv. 27827.
18 (reconstitution) : Casque en forme de calotte sphérique, cuir et bronze. H 18 cm.
Smarjeta, Novo Mesto, tumulus II (Slovénie). Vienne, NHM.
Vitrine 4 : Offrandes et libations
19 : Broches à rôtir. L 80 cm. VI e s. av. J.-C. Tombe 573 de Hallstatt (Haute-Autriche).
Vienne, NHM, inv. 25453.
20 : Statuette de porteuse de récipient, terre cuite. H 15 cm. Fin du VII e s. début du VI e s.
av. J.-C. Tumulus I de Gemeinlebarn (Basse-Autriche). Vienne, NHM, inv. 34432.
21 : Récipient riveté, bronze. H 42,5 cm. VI e /V e s. av. J.-C. Tombe 577 de Hallstatt (Haute-
Autriche). Vienne (Autriche), NHM, inv. 25472.
22 (copie) : Taureau en bronze avec incrustations de fer. H 13 cm. VI e /V e s. av. J.-C.
Grotte de Býčí Skála (Moravie, République tchèque). Vienne, NHM.
23 (copie) : Récipient avec décor de scènes d’offrande, céramique. H 41,5 cm.
VII e s. av. J.-C. Tumulus 3 de Sopron-Warischberg (Hongrie). Sopron, Ferenz Liszt
Museum (copie : NHMW, inv. 35605).
Vitrine 5 : Chevaux et chars
24 : Fragment de récipient avec décor représentant un char à quatre roues, bronze.
H 30,5 cm 2 e moitié du V e s. début du IV e s. av. J.-C. San Maurizio/Moritzing (Bolzano,
Italie). Innsbruck, Museum Ferdinandeum, inv. 2729.
25 : Situle avec représentation d’un char à deux roues, bronze. H 24 cm. Fin du VI e s. début
du V e s. av. J.-C. Tombe II/23 de Dolenjske Toplice (Slovénie). Vienne, NHM, inv. 56801.
26 : Mors en fer. I er s. av. J.-C. Roje pri Moravèah (Slovénie). Vienne, NHM, Inv. 50700.
27 : Cratère en céramique grecque attique à figures rouges représentant une scène
de dressage. H 34 cm. Milieu du V e s. av. J.-C. Bari (Italie). Vienne, Kunsthistorisches
Museum, inv. IV 786.
28 : Fragment d´un récipient avec représentation gravée d’un char, terre cuite. VIIe siècle
avant J.-C. Rabenburg (Basse-Autriche). Université de Vienne, Institut für Ur- und
Frühgeschichte, inv. 5543.
29 (copie) : Récipient avec représentation gravée d’un char, terre cuite.
H 60 cm. VII e s. av. J.-C. Tumulus 80 de Sopron-Burgstall (Hongrie). Vienne, Université de
Vienne, Institut für Ur- und Frühgeschichte
Vitrine 6 :Guerriers et cavaliers
30 : Cuirasse en bronze. H 51 cm. VII e /VI e s. av. J.-C. Novo Mesto (Slovénie). Ljubljana,
Narodni muzej Slovenije, inv. P10485.
CATALOGUE DES OBJETS EXPOSÉS
31 : Casque à double crête, bronze. H 22 cm. VII e /VI e s. av. J.-C. Magdalenska Gora
(Slovénie). Ljubljana, Narodni muzej Slovenije, inv. P4284.
32 : Pointes de lance, fer. L 56 et 57 cm. VII e /VI e s. av. J.-C. Vače (Slovénie). Ljubljana,
Narodni muzej Slovenije, inv. P8.
33 : Hache en fer. L 18 cm. VII e /VI e s. av. J.-C. Vače (Slovénie). Ljubljana, Narodni muzej
Slovenije, inv. P9.
34 : Umbo de bouclier, fer. L 30 cm. VII e /VI e s. av. J.-C. Novo Mesto (Slovénie). Ljubljana,
Narodni muzej Slovenije, inv. P10487.
35 : Eléments de harnachement, bronze. L 30 cm. VII e /VI e s. av. J.-C. Novo Mesto,
différentes tombes (Slovénie). Ljubljana, Narodni muzej Slovenije,
inv. P8, P9, P31, P4284, P6349, P10485, P10487.
36 : Hache en fer. L 21 cm. V e s. av. J.-C. Hallstatt, tombe G1 (Haute-Autriche). Vienne,
NHM, inv. 90436.
37 (copie) : Epée en fer et son fourreau de bronze à décor gravé figurant des guerriers.
L 79 cm. V e s. av. J.-C. Tombe 994 de Hallstatt (Haute-Autriche). Vienne, NHM, inv. 51244.
38 : Plaque de ceinture en tôle de bronze à décor de scène de combat.
L 28,5 cm. Fin du VI e s. début du V e s. av. J.-C. Vače (Slovénie). Vienne, NHM,inv. 40141.
Vitrine 7 : Chasseurs et gibiers
39 : Plaque de ceinture en tôle de bronze à décor de scène de chasse.
L 23 cm. Fin du VI e s. début du V e s. av. J.-C. Tombe 10 du tumulus III de Molnik
(Slovénie). Ljubljana, Mestni muzej Slovenije, inv. 510:LJU ; 36.128.
40 : Plaque de ceinture en tôle de bronze à décor de scène de chasse.
L 22,5 cm. Fin du VI e s. début du V e s. av. J.-C. Zagorje (Slovénie). Ljubljana, Narodni
muzej Slovenije, inv. P 4340.
41 : Pointes de flèche, bronze et fer. Vače (Slovénie). Vienne, NHM, inv. 7994.
42 (copie) : Ciste en bronze n° XIII à décor figuré, avec couvercle. H 30 cm. Début du
VII e siècle avant J.-C. Kleinklein (Styrie, Autriche). Graz, Museum Joanneum,
Copie : RGZM Mayence.
43 : Poignard dans son fourreau en tôle de bronze décoré d’une scène de chasse.
L 34 cm. Fin du V e s. début du IV e s. av. J.-C. Este (Italie). Vienne, NHM, inv. 25449.
44 : Fragment de situle, bronze. L 38 cm. III e s. av. J.-C. Tombe 346 de Kranzbichl,
Dürnnberg (Salzburg, Autriche). Hallein, Keltenmuseum.
45 : Récipient en céramique à encolure conique avec décor gravé représentant une scène
de chasse. H 60 cm. VII e s. av. J.-C. Tumulus 28 de Sopron-Burgstall (Hongrie).
Vienne, NHMW, inv. 35423.
Vitrine 8 : Fécondité et fertilité
46 : Urne funéraire étrusque à couvercle, avec représentation de « démon-charrue ».
H 33 cm. II e s. av. J.-C. Provenance inconnue (Italie centrale). Vienne, Kunsthistorisches
Museum, inv. V 2995.
47 (copie) : Fragment de situle en bronze représentant une chasse au lièvre.
H 25 cm. V e s. av. J.-C. Welzelach, tombe 23 (Tyrol, Autriche). Innsbruck, Museum
Ferdinandeum, inv. 2465.
48 : Fragments de plaque de ceinture en tôle de bronze avec une scène érotique L 15 cm.
V e s. av. J.-C. Tombe 1 du tumulus I de Brezje près de Trebelno (Dolenjsko, Slovénie).
Vienne, NHM, inv. 33598.
49 : Fragment de situle en bronze avec figuration d’une scène érotique.
L 28 cm. V e s. av. J.-C. Sanzeno, Val di Non/Nonsberg (Italie). Innsbruck, Museum
Ferdinandeum.
Vitrine 9 : Créatures fabuleuses
50 (copie) : Ciste en bronze n° VIII à décor figuré. H 23 cm. Début du VII e s. av. J.-C.
Kleinklein (Styrie, Autriche). Graz, Museum Joanneum. copie : RGZM, Mayence.
51 : Couvercle en bronze à décor d’animaux. Diam. 24 cm. VI e s. av. J.-C. Tombe 696
de Hallstatt (Haute-Autriche). Vienne, NHM, inv. 25815.
Vitrine 10 : situles
52 : Situle en bronze. H 25 cm. Fin du V e s. début du IV e s. av. J.-C.
Tombe 1 de Kuffern (Basse-Autriche). Vienne, NHM, inv. 25707.
53 (copie) : Situle en bronze. H 24 cm. Fin du VI e s. début du V e s. av. J.-C. Vače
(Dolenjsko, Slovénie). Ljubljana, Narodni muzej Slovenije, inv. P581.
54 : Situle en bronze. H 20 cm. Fin du VI e s. début du V e s. av. J.-C.
Tombe XIII/55 de Magdalenska Gora (Dolenjsko, Slovénie). Vienne, NHM, inv. 27550.
55 : Couvercle de situle en bronze. VI e s. av. J.-C. Hallstatt, tombe 697 (Haute-Autriche).
Vienne, NHM, inv. 25815.
Objets hors vitrine
56 : Dent de narval. L 185 cm. Canada. Château-Chinon (Nièvre), Musée départemental
du Septennat, inv. DFM 58 AME 1246.
57 : Manteau d’apparat (reconstitution). VII e s. av. J.-C.
Tombe X/2 de Mitterkirchen (Haute-Autriche). Ville de Mitterkirchen.
58 : Restitution d’un dressoir à situles d’après une scène de la situle de Kuffern.
Museum Hallstatt.
59 : Coq et sanglier naturalisés. NHM et Landesmuseum St.Pölten.
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16
ORIENTATION BIBLIOGRAPHIQUE
HOERNES 1891 : M. Hoernes, Beiträge zur Erklärung der Situla von Kuffarn. Mittheilungen
der Anthropologischen Gesellschaft in Wien 21, 1891, [78]-[81].
DUCATI 1923 : P. Ducati, La situla della Certosa. Bologna 1923.
KASTELIC 1956 : J. Kastelic, Die Situla aus Vače. Beograd 1956.
SITULENKUNST 1962 : Situlenkunst zwischen Po und Donau. Verzierte Bronzearbeiten
aus dem ersten Jahrtausend v. Chr., catalogue d’exposition. Wien 1962.
FREY 1962 : O.-H. Frey, Der Beginn der Situlenkunst. Germania 40, 1962, 56-72.
LUCKE, FREY 1962 : W. Lucke, O.-H. Frey, Die Situla in Providence (Rhode Island).
Ein Beitrag zur Situlenkunst des Osthallstattkreises. Berlin 1962. (Römisch-Germanische
Forschungen 26).
KASTELIC 1964 : J. Kastelic, Situlenkunst. Meisterschöpfungen prähistorischer
Bronzearbeit (mit Beiträgen von K. Kromer und G.A. Mansuelli). Wien-München 1964.
FREY 1969 : O.-H. Frey, Die Entstehung der Situlenkunst. Studien zur figürlich verzierten
Toreutik von Este. Berlin 1969. (Römisch-Germanische Forschungen 31).
KNEZ 1973 : T. Knez1973, Figurale Situlen aus Novo mesto. Arheološki vestnik XXIV,
1973, 309-326.
MANSUELLI 1974 : G.A. Mansuelli, Ancora sui problemi dell’„Arte delle situle “.
Situla 14-15 (Mélanges J. Kastelic), 1983, 95-113.
GABROVEC 1976-1977 : St. Gabrovec, Nekateri aktualni problemi situlske umetnosti.
Traditiones 5-6, 1976-1977, 115-124.
GABROVEC 1980 : St. Gabrovec, Alcuni problemi attuali dell’arte delle situle. In: Este e la
civiltà paleoveneta a cento anni delle prime scoperte. Atti dell’XI convegno di studi etruschi
e italici. Este-Padova, 27.6.-1.7. 1976, Firenze 1980, 143-152.
DI FILIPPO BALESTRAZZI 1980 : E. Di Filippo Balestrazzi, Nuovi confronti iconografici
e un’ipotesi sui rapporti fra l’area delle situle e il mondo orientale. In : Este e la civiltà
paleoveneta a cento anni delle prime scoperte. Atti dell’XI convegno di studi etruschi e
italici. Este-Padova, 27.6.-1.7. 1976, Firenze 1980, 153-170.
situlae, images d’un monde disparu
direction du projet : Anton Kern (directeur du département de
Préhistoire, NHMW), Vincent Guichard (directeur général de Bibracte)
scénographie: Reinhard Golebiowski (directeur du département des
Expositions et de l’Action culturelle, NHMW)
coordination muséographique : Iris Ott (NHMW)
coordination scientifique : Alexandrine Eibner (professeur, Vienne),
Otto H. Urban, (professeur, directeur de l’Institut de Préhistoire de
l’université de Vienne)
collaborateurs scientifiques : Iris Ott (NHMW), Peter C. Ramsl
(Académie des Sciences, Vienne)
coordination technique : Jacques Gorlier (Bibracte)
textes (audioguide et catalogue): Alexandrine Eibner, Iris Ott, Otto
H. Urban
graphisme : Les Pistoleros (Paris-Dijon), Josef Muhsil (NHMW)
production sonore de l’audioguide : Linon Medien (Schonungen,
Allemagne)
animations : Michael Klein (7 Reasons, Autriche)
films : Gerald Navara (Vienne)
matériel audio et vidéo : IRELEM (Le Creusot)
photographies : Micheal Klein, Alexander Matuska, Günther
Weinlinger (7 Reasons, Autriche), Antoine Maillier (Bibracte), sauf
mention contraire
transport : Museumspartner (Innsbruck)
installation : Gérard Blanchot, Dominique Lacoste, Gérard Pautet,
Claude Sainjon (Bibracte)
livret de l’exposition : Daniel Beucher (Bibracte)
communication : Anne Flouest (Bibracte), Alambret Communication
(Paris)
secrétariat : Patricia Lepaul (Bibracte), Sabine Rubik (NHMW)
Notice catalographique du livret :
KERN, GUICHARD 2008 : Kern (T.), Guichard (V.). — Situlae, images
d’un monde disparu, livret de l’exposition du musée de Bibracte. Gluxen-Glenne
: Bibracte, 2008. 16 p.
ISBN 978-2-909668-58-1
© BIBRACTE / Naturhistorisches Museum Wien 2008
KROMER 1980 : K. Kromer, Das Situlenfest. Versuch einer Interpretation der Darstellungen
auf figural verzierten Situlen. Situla 20/21 (Mélanges S. Gabrovec), 1980, 225-240.
EIBNER 1981 : A. Eibner, Darstellungsinhalte in der Kunst der Hallstattkultur. Gedanken
zum „überhöhten Leben “im Situlenbereich und Osthallstattkreis. In : C. Eibner (ed.), Die
Hallstattkultur. Bericht über das Symposium in Steyr 1980 aus Anlaß der Internationalen
Ausstellung des Landes Oberösterreich. Linz 1981, 285-296.
KNEZ 1983 : T. Knez, Denkmäler der Situlenkunst in Slowenien. Fundkatalog und
Bibliographie. Arheološki vestnik 34, 1983, 85-105.
FREY 1992 : O.-H. Frey, Beziehungen der Situlenkunst zum Kunstschaffen Etruriens. In :
L. Aigner-Foresti (ed.), Etrusker nördlich von Etrurien. Etruskische Präsenz in Norditalien
und nördlich der Alpen sowie ihre Einflüsse auf die einheimischen Kulturen. Akten des
Symposions von Wien-Schloß Neuwaldegg 2.-5. Oktober 1989. Wien 1992, 93-101.
(Österreichische Akademie der Wissenschaften, phil.-hist. Klasse, Sitzungsberichte 589.
Bd).
TORBRÜGGE 1992 : W. Torbrügge, Bemerkungen zur Kunst, die Situlenkunst zu deuten.
In : I.R. Metzger, P. Gleirscher (ed.), Die Räter – I Reti. Schriftenreihe der ARGE ALP III
(Kultur), Bolzano 1992, 581-609.
CAPUIS 2001 : L. Capuis, L’arte delle situle quarant’anni dopo. Arheološki vestnik 52, 2001,
199-205.
ZINGERLE s.d. [2003] : Ch. Zingerle, Die Situlenkunst und was sie darstellt. In :
L. Leskovar, Ch. Schwanzar, G. Winkler (ed.), Worauf wir stehen. Archäologie
in Oberösterreich. Linz s.d. [2003], 99-102. (Kataloge des Oberösterreichischen
Landesmuseums NF 195).
FREY 2005 : O.-H. Frey, Situlenkunst. In : Reallexikon der Germanischen Altertumskunde
XXVIII, Berlin-New York 2005, 527-535.
HUTH 2005 : Ch. Huth, Situlenfest. In : Reallexikon der Germanischen Altertumskunde
XXVIII, Berlin-New York 2005, 522-527.
TURK 2005 : P. Turk, Images of Life and Myth. Catalogue d’exposition. Narodni muzej
Slovenije, Ljubljana 2005.
L´exposition a bénéficié de prêts
des institutions suivantes :
Musée des Beaux-Arts/Kunsthistorisches Museum, Vienne (Autriche)
Museum Ferdinandeum, Innsbruck (Autriche)
Museum Joanneum, Graz (Autriche)
Institut de Pré- et Protohistoire de l’université de Vienne (Autriche)
Musée national de Slovénie/Narodni muzej Slovenije,
Ljubljana (Slovénie)
Musée de la Ville/Mestni muzej, Ljubljana (Slovénie)
Musée du Septennat, Château-Chinon (France)
Musée des Celtes/Keltenmuseum, Hallein (Autriche)
Museum Hallstatt (Autriche)
Musée d’Histoire naturelle/Naturhistorisches Museum,
Vienne (Autriche)
Römisch-germanisches Zentralmuseum, Mayence (Allemagne)
Bibracte et le Naturhistorisches Museum de Vienne
remercient tout particulièrement les personnes
suivantes pour leur collaboration :
M. Alfred Bernhard-Walcher, vice-directeur de l’Antikensammlung/
Ephesos Museum du Kunsthistorisches Museum de Vienne
M. Jean-Loup Flouest, chercheur associé à Bibracte
Mme Marion Meyer, professeur et directrice de l´Institut d’Archéologie
classique de l’université de Vienne
Mme Laura Minarini, service photographique du Museo Civico Archeologico,
Bologne
Mme Cristiana Morigi Govi, directrice du Museo Civico Archeologico,
Bologne
Mme Irena Sinkovec, Musée de la Ville, Ljubljana
M. Peter Turk, directeur du département d’archéologie, Musée national de
Slovénie.
L’exposition est visible au musée de Bibracte
du 26 avril au 5 octobre 2008