Rapport 2006-2007 - École française de Rome

RAPPORT 2006-2007 17
3) Le rayonnement international et le dynamisme des partenariats ne se mesurent pas
seulement au nombre de conventions signées : des échanges de lettres peuvent être
suffisantes et, a contrario, des conventions peuvent n’avoir aucune suite concrète.
4) Indiquer le nombre de manifestations faites n’a aucun sens si précisément la politique
scientifique a pour but de ne pas ajouter des manifestations ponctuelles à des
manifestations ponctuelles mais se propose d’intégrer des moments de convivialité
scientifique dans des parcours de recherche, avec des réunions préliminaires, des rencontres
d’étape, des moments conclusifs et prospectifs ; de même, le nombre d’auditeurs externes
est intéressant par rapport à une dimension de valorisation des acquis. Il faut ici définir très
précisément ce que l’on attend de nous et ne pas utiliser des indicateurs qui donnent
précisément des messages décalés.
5) La production éditoriale se mesure en nombre d’unités bibliographiques et en nombre de
pages (ou mieux en nombre de signes car les formats des livres sont différents), en
distinguant les périodiques, les monographies et les volumes collectifs (actes de colloque ou
autres). L’important est de distinguer les ouvrages qui produisent des résultats nouveaux en
relation avec les investissements effectués par rapport aux manuscrits externes acceptés par
le conseil scientifique : les deux dimensions sont importantes mais ne doivent pas être
confondues.
6) De même, il est absurde de mêler dans les mêmes listes les auteurs de monographie et les
curateurs qui n’ont pas rempli une mission comparable.
7) Les indicateurs peuvent certes être annuels mais doivent prendre impérativement en
compte la moyenne durée : c’est sur un quadriennal mais aussi sur une décennie ou deux
que l’on mesure de manière pertinente les évolutions. L’évaluation annuelle n’a en fait pas
grand sens et ne montre en rien l’efficacité d’une politique scientifique.
En positif, il s’agit de mettre notamment en évidence :
le nombre de programmes et d’opérations ;
le nombre de partenaires et le nombre de chercheurs concernés par les partenariats ;
les publications résultant des opérations conduites dans le précédent quadriennal en
distinguant les volumes collectifs et les articles ;
les premières publications du quadriennal en cours (avec un décalage de deux ans) ;
la valorisation des opérations, par le site internet, par les médias, par des manifestations
diverses ouvertes au public.
Au moment où la LOLF indique que les financements se feront à partir d’évaluations a
posteriori, ce qui est une excellente chose, il importe que les paramètres des indicateurs soient
adaptés : sinon le danger est grand de donner aux évaluateurs une fausse image de l’établissement.
Il est donc de la responsabilité du directeur d’attirer l’attention sur des dysfonctionnements
possibles dans la manière d’évaluer un établissement seulement à partir d’un tableau de quelques
chiffres. Les critères doivent être soigneusement définis.