Rapport 2006-2007 - École française de Rome

RAPPORT 2006-2007 41
Werner Goetz (Universität Hamburg) ; Dominique Iogna-Prat (UMR 5594, CNRS) ; Mayke de Jong
(Université d’Utrecht) ; Cristina La Rocca (Università di Padova) ; Régine Le Jan (Université Paris I-
Panthéon-Sorbonne) ; Thomas Lienhard (Université Paris I-Panthéon-Sorbonne) ; Vito Loré
(Università di Bologna) ; Céline Martin (Université de Lille III) ; Rosamond Mc Kitterick (Université de
Cambridge) ; Charles Mériaux (Université de Lille III) ; Otto G. Oexle (Max-Planck Inst. für
Geschichte, Göttingen) ; Steffen Patzold (Universität Hamburg) ; Jean-Michel Picard (University
College, Dublin) ; Alain Rauwel (Université de Bourgogne) ; Hedwig Röckelein (Georg-August
Universität, Göttingen) ; Jean-Marie Sansterre (Université libre, faculté de Philosophie, Bruxelles) ;
Rafaelle Savigni (Università di Ravenna, Bologna).
Les actes de ces différentes rencontres doivent être publiés dans la collection « Haut Moyen
Âge » chez l’éditeur Brepols ; d’ores et déjà, la rencontre de Rome, en mai 2004, vient de
paraître sous le titre : Les élites du haut Moyen Âge. Crises et renouvellements, sous la direction de F.
Bougard, L. Feller et R. Le Jan, Turnhout, 2006 (Haut Moyen Âge, 1).
Familles, savoirs et reproductions sociales
L’enquête entreprise sur « Familles, savoirs et reproductions sociales » est coordonnée par
Anna Bellavitis (Université de Paris X-Nanterre), Isabelle Chabot (Florence) et Igor Mineo
(Università di Palermo), en collaboration avec lesdites universités (et notamment le Centre
d’histoire sociale et culturelle de l’Occident de Nanterre). Sur un temps long, elle a pour objet
d’étudier les formes et les modalités de la transmission des biens matériels et immatériels au
sein de la famille, et leurs relations avec les instances décisionnelles (les autorités publiques, les
juridictions), les législations en vigueur et les mutations socio-économiques à l’œuvre, entre la
fin du Moyen Âge et le premier âge moderne.
Après une première rencontre qui s’est tenue à Lucques en juin 2005 en cours de publication
dans la Collection de l’École française de Rome, et un atelier réuni à Rome en mai 2006 sur « Famille,
genre et transmission du pouvoir politique », mettant au cœur de l’étude le genre et plus
particulièrement la femme comme agent dans la transmission des patrimoines, deux dernières
rencontres ont été programmées en 2007. Celle de Palerme, portant sur la transmission des
savoirs intellectuels et techniques dans le cadre familial, initialement prévue en juin 2007, a été
repoussée aux 20-21 septembre. La dernière aura lieu à Nanterre, les 23-24 novembre.
Le négociateur face à ses interlocuteurs : l’entretien dans la pratique diplomatique de
la fin du Moyen Âge à la Première Guerre mondiale
Ce programme, conduit par Jean-Claude Waquet (École pratique des hautes études), témoigne
de l’intérêt nouveau des spécialistes des relations internationales, longtemps focalisés sur
l’événement, l’institution diplomatique et la relation d’ambassade, pour l’acte de négociation et
pour des outils conceptuels et méthodologiques en provenance des sciences sociales qui
permettent de l’appréhender.
L’objectif de ce groupe de travail auquel collaborent les Universités de Roma Tre, de Berne et
de Paris XII est de placer au centre de l’attention l’entretien diplomatique, défini de façon très
ouverte par le face-à-face entre les partenaires et la présence d’une interaction verbale. La très
grande variété des contextes géographiques, politiques, religieux, culturels dans lesquels
prennent place les entretiens diplomatiques ne sont pas sans effet sur l’autonomie du
négociateur, les normes, les pratiques de communication et les stratégies d’argumentation. Leur
prise en compte est nécessaire pour réaliser l’objectif de l’enquête : l’identification – au-delà de
l’irréductible singularité des textes – de régimes de négociation distincts, coexistant dans
l’espace ou se succédant dans le temps. Se posent, par exemple, la question du jeu entre des
modèles plus oratoires et solennels, et d’autres plus conventionnels et informels ; celle de la
concurrence entre des pratiques de négociation orientées vers la coopération et à la recherche
de gains mutuels, et d’autres de nature plus conflictuelle, dans lesquelles toute avancée de l’un
doit signifier une perte pour l’autre ; celle, enfin, des contraintes particulières qui pesaient sur