Rapport 2006-2007 - École française de Rome
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RAPPORT <strong>2006</strong>-<strong>2007</strong> 43<br />
16 décembre <strong>2006</strong>, à <strong>Rome</strong> ;<br />
Avec la participation <strong>de</strong> :<br />
Stefano Andretta (Università di Roma) ; Rainer Babel (Institut historique allemand, Paris) ; Pedro<br />
Cardim (Université Nova <strong>de</strong> Lisbonne) ; Sven Externbrink (Université <strong>de</strong> Marbourg) ; Bruno Figliuolo<br />
(Università di Napoli) ; Daniela Frigo (Università di Trieste) ; Stéphane Péquignot (EPHE, Paris) ; Jean-<br />
Clau<strong>de</strong> Waquet (EPHE, Paris).<br />
23 juin <strong>2007</strong>, à Paris, <strong>de</strong>uxième séminaire ;<br />
Avec la participation <strong>de</strong> :<br />
Stefano Andretta (Università di Roma) ; Daniela Frigo (Università di Trieste) ; Rainer Babel (Institut<br />
historique allemand, Paris) ; Guido Braun (Institut historique allemand, Paris) ; Pedro Cardim<br />
(Universida<strong>de</strong> Nova <strong>de</strong> Lisbonne) ; Sven Externbrink (Philipps-Universität Marburg) ; Patrick Gilli<br />
(Université <strong>de</strong> Montpellier III) ; Stéphane Péquignot (EPHE, Paris) ; Jean-Clau<strong>de</strong> Waquet (EPHE,<br />
Paris).<br />
La « fraternité » comme catégorie <strong>de</strong> l’engagement politique (1820-1924)<br />
Ce projet, appelé à se développer lors du prochain quadriennal, a fait l’objet <strong>de</strong> premières mises<br />
au point. Il s’intéresse à la notion <strong>de</strong> fraternité comme une <strong>de</strong>s catégories <strong>de</strong> l’engagement<br />
politique durant le siècle <strong>de</strong>s nationalités jusqu’à la Gran<strong>de</strong> Guerre. Il entend faire l’histoire du<br />
concept <strong>de</strong> fraternité, comprendre comment la conception d’une nation composée <strong>de</strong> « frères »<br />
a pu constituer à la fois un topos et une figure susceptible <strong>de</strong> favoriser l’engagement politique au<br />
cours du XIX e siècle et i<strong>de</strong>ntifier les conditions sociales qui ont favorisé cet engagement. Cette<br />
série d’interrogation portera, d’abord, sur l’Italie et, dans un second temps, lorsque les<br />
problèmes théoriques et méthodologiques auront été résolus, sera étendue à l’Europe<br />
(Allemagne, Angleterre, Irlan<strong>de</strong>, Grèce) parallèlement à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> financement auprès<br />
<strong>de</strong> l’European Science Foundation d’ici à 2009.<br />
Ce chantier s’ouvrira par la constitution d’une base <strong>de</strong> données prosopographique <strong>de</strong>s fratries<br />
qui ont combattu durant les guerres d’indépendance du Risorgimento italien en recensant et en<br />
exploitant un matériel documentaire très dispersé. Le <strong>de</strong>uxième axe privilégiera une approche<br />
en termes <strong>de</strong> culture politique afin <strong>de</strong> comprendre l’importance prise par la notion dans les<br />
discours et les formes d’association politique et <strong>de</strong> saisir pourquoi la fraternité a constitué, tout<br />
au long du XIX e siècle italien, un mot d’ordre qui a été intériorisé dans les récits autobiographiques<br />
produits par les acteurs eux-mêmes au point <strong>de</strong> jouer un rôle dans leur<br />
engagement. Une troisième approche tentera <strong>de</strong> relier histoire culturelle et histoire sociale en<br />
interrogeant le terreau socio-économique dans lequel vient s’ancrer ce mot d’ordre <strong>de</strong> la<br />
fraternité. À partir d’un échantillon représentatif dans la scansion chronologique et dans la<br />
répartition géographique, on essaiera <strong>de</strong> comprendre si, dans la première moitié du XIX e siècle,<br />
<strong>de</strong>s conditions favorables, liées à la paupérisation <strong>de</strong>s familles nobles ou bourgeoises, aux<br />
changements anthropologiques qui ont affecté les liens <strong>de</strong> solidarité familiale, ont permis <strong>de</strong><br />
« dégager » <strong>de</strong>s contingents <strong>de</strong> jeunes hommes pour la lutte nationale. La même approche sera<br />
conduite pour l’après Première Guerre mondiale pour comprendre l’effet <strong>de</strong> la saignée<br />
démographique et <strong>de</strong> la désorganisation <strong>de</strong>s liens familiaux sur la conception <strong>de</strong> la nation.<br />
Ce projet est coordonné par l’Université <strong>de</strong> Paris XII, en collaboration avec l’Istituto per la<br />
Storia <strong>de</strong>l Risorgimento, la LUMAS/Società Italiana <strong>de</strong>lle Storiche, l’Università di Roma - La<br />
Sapienza et l’University of London. Un premier séminaire qui s’est tenu le 22 juin <strong>2007</strong> à<br />
l’Université <strong>de</strong> Paris-XII a servi à préciser les thématiques à approfondir (histoire du concept<br />
<strong>de</strong> fraternité, prosopographie et témoignages <strong>de</strong>s protagonistes, enquête sociale), les<br />
instruments <strong>de</strong> travail à réaliser (base <strong>de</strong> données prosopographiques) et le rythme <strong>de</strong>s séances<br />
<strong>de</strong> travail à tenir.