Le Banquet 2003 : Délégués de classe Summit of Joy ... - ARSBSS
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TU 148 <strong>2003</strong> (24).qxd.1 4/03/03 14:10 Page 19<br />
A Monsieur Hansen<br />
C’est l’histoire d’un p'tit homme<br />
Un sacré bout d’homme<br />
Il nous faisait crier, pleurer<br />
Mais nous ne pouvions que l’aimer<br />
Car c’est avec justesse et humanité<br />
Que chaque jour il accomplissait son métier<br />
Chaque jour <strong>de</strong>puis déjà tant d’années…<br />
Et quand par mégar<strong>de</strong> il est frappé<br />
Frappé par un mal qui l’a rongé<br />
Lui que l’on croyait blindé<br />
C’est tout un mon<strong>de</strong> qui s’arrête<br />
Et dans une immense tristesse le regrette<br />
Car, c’est qu’il va nous manquer<br />
Sans lui, comment continuer ?<br />
Mais la vie est ainsi faite<br />
Me direz-vous c’est bête !<br />
Chaque mort est pareille<br />
Un peu comme un rituel<br />
Mais à chaque fois,<br />
Grandit notre mémoire<br />
De ceux qui ont fait notre histoire<br />
Une secon<strong>de</strong> vie au paradis<br />
Peut-être un rêve qui s’accomplit<br />
10<br />
La vie du Centre Scolaire<br />
Tout simplement parrain, je voudrais te dire<br />
combien j’aime ta gentillesse, tes connaissances<br />
historiques et celles <strong>de</strong> la langue française, mais<br />
aussi ta manière <strong>de</strong> nous secouer joyeusement.<br />
Je reste persuadé que tout le mon<strong>de</strong> partage<br />
cet avis.<br />
Je rêve maintenant que l’on puisse vivre <strong>de</strong><br />
cet esprit dans tous nos milieux <strong>de</strong> vie.<br />
De tout cœur, nous vous disons : Merci !<br />
50<br />
GWENAËL (ÉLÈVE DE 3F)<br />
LAURENCE LOUSBERG<br />
ÉLÈVE DE 5 A<br />
Je serais toujours<br />
Même si venait à disparaître mon corps,<br />
Moi, je serais encore.<br />
Je serais pareil à la flamme qui brûle dans le<br />
brasier, ou dans l’étincelle, pareil à l’éclat d’un<br />
regard.<br />
Je serais aussi dans le cri ou dans le vent, dans<br />
l’appel ou dans le sourire.<br />
Je serais dans la vibration ou le battement, dans le<br />
chuchotement ou la caresse.<br />
Je serais loin et près.<br />
Comme le soleil et la lune, les étoiles ou le ciel.<br />
Je serais comme une couleur lumineuse, ou<br />
comme une pensée qui fuit.<br />
Je serais pareil à l’oiseau qui vole, ou à l’étoile<br />
filante qui parcourt les années-lumière.<br />
Je serais pareil au sentiment qui traverse le temps<br />
et la matière, pareil à l’o<strong>de</strong>ur parfumée qui sort<br />
<strong>de</strong>s bois, ou à une voix sortant <strong>de</strong> la gorge.<br />
Je serais comme un geste, ou comme un<br />
mouvement <strong>de</strong> la terre, comme le passage <strong>de</strong><br />
l’aigle ou le sillon laissé par les bateaux, même si<br />
mon corps <strong>de</strong>venait poussière.<br />
Je serais encore en prière comme une flamme qui<br />
brûle, dans le feu ou le cœur.<br />
Oui, je serais comme une poignée <strong>de</strong> mains, ou<br />
dans une étreinte, je serais pareil à la fumée après<br />
la mort du feu.<br />
Je serais, moi, sans vêtement ni corps.<br />
AYADI EL’HADI<br />
PRISON D’ENSISHEIM, MARS 1981<br />
Rh A 1952-1953<br />
4e rang : MILLET Richard, DECHENE Armand, RENSON Jean-Marie, JOHNEN Jacques 3e<br />
rang : FRANCK Lambert, JACQUES Joseph, ROBEYNS Jean, BEINE Lucien, SIKIVIE<br />
Raymond, BOTTON Lambert, DRESSE François 2e rang : BRISBOIS Paul, LEJEUNE<br />
Philippe, DUBRU Emile, DEMEUSE Joseph, ?, GOBIET Jacques, THENAERS Georges, RISACK<br />
Pierre, DUTRON Emile, GILIS Maurice 1er rang : PHILIPPART Raymond, PHILIPPOT Jean,<br />
VERSTRAETEN Xavier, MOUREAU André, Père LENOBLE, DIDEBERG Daniel, MACOURS<br />
Jean, FERON Alfred, NICOLAS Pierre<br />
Du côté <strong>de</strong>s Dames bénédictines Culture au collège<br />
l’éclairage dont l’énorme travail d’électricité fut<br />
confié à la Firme <strong>de</strong> Mr Houmard dont François et<br />
Paul furent les grands artisans. Quant à la sonorisation<br />
c’est à Mr Slangen que nous <strong>de</strong>vons le travail.<br />
La sécurité et la coordination <strong>de</strong> ce vaste<br />
chantier, c’est à M. G<strong>of</strong>fin que nous le <strong>de</strong>vons.<br />
J’adresse bien cordialement un merci tout<br />
spécial au personnel <strong>de</strong> l’abbaye qui a été d’une<br />
ai<strong>de</strong> constante bien nécessaire et souvent inaperçue<br />
mais qui y a donné toutes ses forces.<br />
Pour terminer cette énumération, je voudrais<br />
cité la présence efficace <strong>de</strong> notre sœur<br />
Jean-Baptiste.<br />
Elle était à pied d’œuvre dès le matin pour<br />
accueillir les premiers arrivés, et pendant toute la<br />
journée était sur le chantier soit pour travailler,<br />
soit pour encourager, soit pour mettre au point<br />
quelques détails. Chaque jour aussi elle refermait<br />
toutes les portes et vérifiait attentivement l’entièreté<br />
du chantier. Merci sœur Jean-Baptiste.<br />
Je ne voudrais pas non plus oublier Sœur<br />
Bruno qui a magnifiquement gérer le budget et les<br />
paiements.<br />
Mais voilà, tout ce beau travail terminé, il<br />
doit servir à quelque chose car toute notre communauté<br />
<strong>de</strong> bénédictines reste bien ici au boulevard<br />
d’Avroy. Et nous voulons faire confiance aux<br />
signes <strong>de</strong>s temps qui nous invitent à vivre pleinement<br />
notre vocation.<br />
N’oublions pas que la tradition bénédictine à<br />
Liège n’a jamais dissocié la vie monastique et<br />
l’évangélisation.<br />
Après avoir mis toutes nos forces dans l’éducation<br />
<strong>de</strong>s Jeunes pendant 200 ans.<br />
Aujourd’hui ce sont les adultes qui atten<strong>de</strong>nt<br />
d’être épaulés dans leur foi. Ils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt à<br />
entendre la parole du Seigneur, à partager nos<br />
<strong>of</strong>fices liturgiques, à prier, à faire silence, à recevoir<br />
une formation biblique. C’est ainsi que l’oblature<br />
bénédictine, la catéchèse et le catéchuménat<br />
<strong>de</strong>s adultes sollicitent notre coopération évi<strong>de</strong>mment<br />
sans oublier les plus jeunes. Une autre<br />
ouverture du Monastère est aussi son intérêt et<br />
son action pour le dialogue interreligieux et œcuménique.<br />
A l’aube <strong>de</strong> ce troisième millénaire la Paix<br />
Notre-Dame docile aux impulsions <strong>de</strong> la vie qui<br />
cherche toujours <strong>de</strong>s formes nouvelles et adaptées<br />
au mon<strong>de</strong> d’aujourd’hui restera fidèle à sa<br />
vocation bénédictine d’être “une école au service<br />
du Seigneur” comme nous dit la Règle <strong>de</strong> saint<br />
Benoît et restera aussi une cellule vivante <strong>de</strong><br />
prière au cœur <strong>de</strong> la ville et dans l’Eglise qui est à<br />
Liège.<br />
Encore grand merci à tous et à toutes.<br />
SŒUR MARIE-CHRISTINE ROSSION<br />
ABBESSE DE LA PAIX NOTRE-DAME<br />
Je plains les gens<br />
qui ne lisent pas<br />
"Je plains les gens qui ne lisent pas : il ne leur reste<br />
qu'eux-mêmes, et souvent pas même eux-mêmes."<br />
SUZANNE PROU<br />
"Une fenêtre ouverte sur le mon<strong>de</strong> :<br />
la lecture."<br />
Elle est là pour égayer nos longues soirées d'automne,<br />
nous tenir compagnie lorsque nous<br />
sommes seuls face à notre café au lait. Elle<br />
occupe les étudiants en maths fortes lorsqu'ils ont épuisé<br />
tous leurs exercices d'inéquations trigonométriques, et<br />
donne du fil à retordre au philosophe en manque <strong>de</strong> contradicteur.<br />
Elle sera le précieux allié <strong>de</strong> votre bambin s'il vous<br />
a promis <strong>de</strong> ramener un "10" en dictée, et ne vous décevra<br />
pas si votre avidité <strong>de</strong> connaissances est comparable à un<br />
puits sans fond. Grâce à elle vous brillerez dans toutes les<br />
conversations, connaîtrez les ragots du jour et ne craindrez<br />
pas <strong>de</strong> vous lancer dans <strong>de</strong>s discussions d'un rare niveau<br />
intellectuel. Elle est à l'écriture ce que l'écoute est à la<br />
parole; je veux parler ici <strong>de</strong> la lecture. Dans les prochains<br />
paragraphes, je tenterai <strong>de</strong> fournir quelque éclairage sur<br />
cette affirmation péremptoire lancée par Suzanne Prou, soulignerai<br />
l'importance <strong>de</strong> la lecture dans notre société, puis<br />
nuancerai la citation. Ce travail prendra fin avec l'élaboration<br />
d'une thèse nouvelle et personnelle.<br />
Ne perdons plus une ligne! Ainsi S. Prou éprouve-telle<br />
<strong>de</strong> la pitié (sentiment désagréable au point <strong>de</strong> parfois<br />
donner mauvaise conscience), <strong>de</strong> la compassion à l'égard<br />
<strong>de</strong>s "gens qui ne lisent pas". Vous savez, ceux qui ne<br />
feuillettent pas les journaux, ceux qui ne lisent pas <strong>de</strong> contes<br />
à leurs enfants, ceux pour qui "fauteuil confortable" ne rime<br />
pas avec "bon roman", ceux qui n'ont plus <strong>de</strong> place dans<br />
leur sac pour y glisser un "poche", ceux qui ne griffonnent<br />
jamais une grille <strong>de</strong> mots croisés. <strong>Le</strong>s gens qui ne lisent pas,<br />
ce sont aussi ceux qui n'ont pas un sou à dépenser pour le<br />
<strong>de</strong>rnier Higgins Clark, ceux que les minuscules caractères<br />
d'imprimerie ou que les cinq centimètres d'épaisseur découragent,<br />
ceux qui n'ont le temps que <strong>de</strong> courir après le temps<br />
(donc vous imaginez : encore moins le temps <strong>de</strong> musar<strong>de</strong>r<br />
dans une librairie…), ceux pour qui rien ne vaut une bonne<br />
soirée affalé <strong>de</strong>vant le nouveau téléviseur écran plat <strong>de</strong>rnier<br />
cri, ceux qui sont hermétiques à tout ce qui se passe autour<br />
d'eux, ceux qui restent insensibles <strong>de</strong>vant une œuvre d'art,<br />
ceux qui ne se posent pas <strong>de</strong> questions, ou encore ceux qui<br />
ne savent pas déchiffrer les sentiments dans les yeux d'autrui.<br />
Selon Prou ces gens souffrent; il leur manque "quelque<br />
chose". Que dis-je, il leur manque tout, puisque souvent, ils<br />
ne se possè<strong>de</strong>nt pas eux-mêmes. La lecture permettrait donc<br />
un enrichissement personnel, serait facteur <strong>de</strong> construction<br />
du soi, et apporterait richesse et rêverie. Mon point <strong>de</strong> vue<br />
rejoint en gran<strong>de</strong> partie celui <strong>de</strong> Prou…<br />
Soulignons premièrement que la lecture <strong>of</strong>fre une<br />
opportunité unique d'évasion : tout <strong>de</strong>vient possible, rien n'a<br />
plus <strong>de</strong> limites. Au gré <strong>de</strong> vos aventures livresques, vous<br />
voyagez <strong>de</strong> Paris à Bombay en faisant un crochet par<br />
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