Le Banquet 2003 : Délégués de classe Summit of Joy ... - ARSBSS

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Rh D
Le Banquet 2003 :
Rh F
Délégués de classe
IA-B
M. Dans : Jean-Paul DELEIXHE
Avenue des Ormes, 27 4000 LIEGE
04/252.69.38
M. Delvaux : Jean-Pascal D’INVERNO
Rue Bellaire, 19 4120 ROTHEUX-RIMIERE
04/371.38.88
P. Moreau : Alain HOFFAIT
Allée du Bois, 74
4120 NEUPRE-ROTHEUX
04/371.27.87 TU
1943
Rh A P. Lauwers : Jacques LEONARD-ETIENNE
Rue Julien d’Andrimont, 29 4000 LIEGE
04/252.73.10
Rh B P. Poullet : Emmanuel FALISSE
Avenue de la Laiterie, 42 4000 LIEGE
04/252.15.08
IA M.Cuypers
1953
Rh A P. Lenoble : Pierre RISACK
Rue des Alouettes, 10 4000 LIEGE
04/252. 29. 49
Rh B P. Delépierre : Christian LECHANTEUR
Rue N. Heine, 35 4340 AWANS
04/247. 07. 08
(Professionnel 04/365. 03. 80)
IA M. Cuypers
1963
Rh A P. Deschuyteneer : Jean-Luc HORWARD
Rue François Bernheim, 25
4031 ANGLEUR
04/365.97.41 ou 0494/57.25.42
Rh B P.Lefebvre : Frédéric CLOSE
Rue Nysten, 16 4000 LIEGE
04/253.48.10
IA M.Cuypers : Jean-Pierre BREYER
Voie de Liège, 87 4053 EMBOURG
04/367.40.40
1973
Rh A P. Schuind : Philippe ROUSSEAU
Rue de Fêchereux, 108
4432 XHENDREMAEL
04/257.62.38
Rh B P. Lambert : Francis LECRENIER
Rue du Tige, 16
4453 VILLERS Saint SIMEON
04/278.08.59 ou 0475/69.98.73
Rh D P. Schuind : Michel KINET
Av. Joseph Wauters, 4 - 4130 Tilff
04/351.89.87
(Professionnel 04/388.17.35)
Rh F P. Schuind : Bernard HEUCHAMPS
Place Sylvain Dupuis, 3/0112
4020 LIEGE
0475/76.89.89
IA-B M. Jeunechamps : Adrien ABSIL
Avenue Emile Digneffe, 6
4000 LIEGE
04/252.59.05
1978
Rh A M. Marganne : Dominique BAGE
Rue des Croix de Guerre, 7 4020 LIEGE
04/344.25.01
RH B P. Lambert : Denis PORIGNON
Rue César Franck, 32 4000 LIEGE
04/259.50.72
Rh H P. Lambert : Philippe WISLEZ
Avenue Laboulle, 89 4130 TILFF
04/388.27.52
1983
Rh A M. Marganne : Vincent BOVY
Bd E.Solvay, 495 4000 LIEGE
04/227.17.86
Rh D M. Dans : Denis LAMALLE
Rue Saint-Gilles, 330 4000 LIEGE
04/223.56.29
Rh F P. Lambert : Vincent BECKERS
Rue Fossé Piron, 55
4672 SAINT-REMY
04/387.81.65
IA M. Delvaux : Emmanuel LEBAILLY
Rue de la Bergerie, 2 4020 JUPILLE
04/362.55.65
IB M.Delvaux
1993
6A M. Marganne : Hugues DE PRA
Avenue d’Avril, 14
1200 WOLUWE Saint LAMBERT
02/742.14.42
6B M. Jacqmin : Lionel DARIMONT
Rue du Laveau, 233 4000 LIEGE
04/253.33.85
6C M. Georis : Claude DENGIS
Rue Reynier, 50 4000 LIEGE
04/223.23.35
6D Mme Lecocq : Pierre MEDART
Chemin des cèdres, 16 4000 LIEGE
04/252.54.89
6E M. Dardenne : Olivier BALTHASART
Rue de Serbie, 85 4000 LIEGE
04/253.15.47
6F M. Gehlen : Léon LEDUC
Rue de Campine, 157 4000 LIEGE
04/225.00.71 ou 0477/30.64.09
1998
6A M. Bosson : Valentine BOURLET
Rue Joseph Hannon, 4
4340 VILLERS l’EVEQUE
04/257.42.36
6B Mme Rosoux
6C M. Marganne : Sébastien PAQUOT
Rue de Blegny, 6 4670 MORTIER
04/387.51.95
6D Mme Lecocq :
6E M. Fontaine : } Benoît MASSIN
Rue Croix André, 79 4550 NANDRIN
04/371.43.56
6F M. Dardenne : Sébastien GILIS
Avenue Bois-le-Comte, 9
4140 GOMZE-ANDOUMONT
04/368.61.11
6G Mme Timmermans
6H M. Jacqmin
TRAIT D’UNION
DES ANCIENNES ET DES
ANCIENS DU CENTRE SCOLAIRE
106, rue St-Gilles - 4000 Liège
N° 148 Février 2003
Belgique België
P.P.
Liège X
9/116
Bureau de dépôt : Liège X
Summit of Joy - Kolkata 21-24 jan. 2003
En page 28
Le site : www.anciens-eleves-jesuites.be/liege
Votre courrier : liege@anciens-eleves-jesuites.be

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Sommaire
2 Editorial
3 Albert Hansen – Préfet de discipline
11 2002-2003 : année de mutations
11 Propos de rentrée
16 A Pierre Hupez :
l’Hommage des éducateurs et professeurs
l’Hommage des élèves
22 Hommage à Raymonde Delcorde
24 Journée pédagogique inter-collèges
25 Le nouveau pouvoir organisateur… 10 ans déjà
27 Trois questions à Philippe Laoureux
28 6 ème Congrès de l’Union Mondiale des Jesuit
Almunae Alumni – KolKata
33 Les nouvelles du site web de l’association
37 Fondation Stanislas Kostka
40 Le 75 ème anniversaire se prépare
42 Après un long silence
45 Le Centre Spirituel Ignatien de La Pairelle
47 Communauté de Vie Chrétienne (CVX)
48 Réseau Jeunesse un “plus” pour les jeunes et
leurs parents
50 375 ans de présence bénédictine en Avroy
51 Je plains les gens qui ne lisent pas
53 Fête des Arts – Faites des Arts
58 Marat – Sade
TU
St Benoît-St Servais
Publié par l’Association
des Anciennes et des Anciens Elèves du Centre Scolaire
Saint-Benoît Saint-Servais A.S.B.L.
106, rue Saint-Gilles, 4000 Liège
www.anciens-eleves-jesuites.be
Président : M. Alain Bayard
rue Darchis, 30 - 4000 Liège
Tél. : 04/222 39 66 - Fax : 04/253.23.26
bayard@bayardavocats.be
Conseillère Spirituelle :
Sœur Marie-Jacques Stassen, o.s.b.
Bd d’Avroy, 54 - 4000 Liège
Tél. : 04/223 77 20 - Fax : 04/223 35 80
abbaye.pnd@swing.be
Trésorier : M. Charles Lambermont
rue Eracle, 53 - 4000 Liège
Tél. : 04/226 98 85 - ch.lam@swing.be
Secrétaire : M. Joël Chapelier
chaussée de Gaulle, 20 - 4000 Glain-Liège
Tél. : 04/247 54 61 - Fax : 04/247.28.83
joelchapelier@hotmail.com
2
Œuvres sociales et Educatives
des Jésuites
dans le Tiers Monde (OSEJTM)
Cette asbl, gérée par la Province Belge
Méridionale des Jésuites, a pour but de créer et de
soutenir des œuvres sociales et éducatives dans
les territoires en voie de développement. Elle
envisage principalement l’enseignement à tous les
degrés, sous toutes ses formes ainsi que des
œuvres sociales, notamment des œuvres d’hospitalisation,
de maternité, consultations, bibliothèques.
Elle soutient principalement des projets
où travaillent des membres de la Compagnie de
Jésus, plus particulièrement en Afrique Centrale et
en Inde, sans toutefois exclure d’autres régions.
Elle travaille en collaboration avec le Service
Jésuite de Réfugiés (Jesuit Refugee Service – JRS)
où les besoins sont les plus urgents. Elle apporte
de l’aide d’urgence lors des calamités naturelles
(tremblements de terre, inondations,…)
Depuis 1990, elle travaille en collaboration
avec une organisation locale (La Voix de la Femme
Libanaise) pour parrainer la scolarité d’enfants
libanais.
L’Association est affiliée à l’Association pour
une Ethique dans les Récoltes de Fonds (AERF).
Enfin, l’Association est agréée par le
Ministère des Finances pour délivrer des attestations
d’exonération fiscale pour les dons à partir
de 30.00€.
Pour tour renseignement complémentaire
vous pouvez téléphoner au 02/738.08.08 ou
envoyer un e-mail à :
econ.secretariat@jesuites.be
Les numéros de comptes:
000-0191368-84 & 210-0902910-86
Rue Maurice Liétart, 31, Bte 3 - 1150 Bruxelles.
P.A.Moreau s.j. Econome Provincial
Service financier de l’Association :
Cotisations annuelles : 240-0646468-64
Membre d’honneur : 30 €
Membre ordinaire : 20 €
Membre sorti du collège après le 30/6/97 : 10 €
Banquet : 240-7646468-59
Merci de préciser en communication les classe et année,
et le nom s’il n’est pas celui du donneur d’ordre.
Voir notre annonce en couverture.
Opération Stanislas KOSTKA et aide aux démunis :
240-0800762-31 de Caritas Secours avec la mention :
“Souhaite de préférence aider la fondation Kostka-St
Servais”. Tout don supérieur à 30 € francs donnera lieu à
la délivrance d’une attestation fiscale.
Fonds Michel Notté pour permettre l’accueil de démunis
à Botassart : 776-5972711-33 de l’asbl Villa Saint-
Servais Botassart avec la mention “Fonds Michel Notté”
Culture au collège
tourné les têtes. Les trois axes de ce magnifique projet ont
été une grande réussite.
Grâce à l’organisation précise et rigoureuse de
Jacques Libois, de Pierre Masson et de Françoise Wathelet,
les ateliers du mercredi matin ont fonctionné à merveille et
ce, dès 8 h 30. Les nombreux artistes invités ont été
accueillis par des élèves et des profs avec gentillesse et efficacité.
Dans les classes, profs et élèves, tous niveaux
confondus, se sont confrontés aux techniques les plus
diverses dans une ambiance amicale et détendue.
Durant cette semaine, nos récréations nous ont paru
bien courtes ! En effet, Catherine Francotte avait fait en
sorte que le spectacle soit partout. Du petit musée au récital
de musique classique, en passant par le théâtre de rue, il ne
fallait pas perdre un instant pour tout voir.
Quant au spectacle, il a clôturé la fête en beauté.
Beaucoup d’élèves ont émis le souhait de revivre cela
chaque année tant ils se sont amusés, la plupart ignorant
complètement le travail que cela demande.
Néanmoins, qu’ils se rassurent, d’autres projets prennent
déjà place dans la riche créativité de leurs professeurs.
Ils devront probablement attendre un peu que tout cela
prenne forme, mais beaucoup peuvent être persuadés qu’ils
ne finiront pas leur parcours au collège sans revivre une
semaine de…
BERNADETTE DE RACHE
Nous sommes en 1808, vingt ans après la prise de la
Bastille. Le Marquis de Sade, considéré par ses pairs
comme l'image même du Mal au vu de ses écrits subversifs
et de son comportement débauché, est une nouvelle fois
interné. Qualifié de fou mais parfaitement lucide, il finira
ses jours à Charenton, un asile où se côtoient déments.,
déséquilibrés et névrosés de toutes sortes.
Bousculant sa philosophie aux limites de sa logique,
écrivain jusqu'au bout des ongles, interdit mais toujours
publié, Sade trompe son ennui par quelques représentations
théâtrales de son cru, censurées, mais autorisées à des fins
thérapeutiques dans le seul cadre de l'hospice. Ses compagnons
d'infortune deviennent alors comédiens, spectateurs,
ou les deux, lui se transforme en metteur en scène narquois.
Sous l'œil attentif des gardiens, du directeur ou des nouveaux
riches qui assistent au spectacle, il nous propose une
version personnelle de l'assassinat de Jean-Paul Marat.
Une mise en abyme donc, où la fiction rejoint la réalité.
Si Jean-Paul Marat et Charlotte Corday forment un
couple emblématique de la Révolution, l'opposition du collectivisme
exacerbé de Marat à l'individualisme perverti de
Sade, révèle l'audace du défi que s'est lancé Peter Weiss en
1964. Une confrontation choc, la France dans une période
trouble, noire, folle, un spectacle à en perdre la raison…
YVES MARTINI
COORDINATEUR PÉDAGOGIQUE
Banquet 2003
Le Banquet du 22 mars 2003
célébrera particulièrement les
jubilaires sortis en :
1943 (60 ans), 1953 (50 ans), 1963 (40 ans),
1973 (30 ans), 1978 (25 ans), 1983 (20 ans),
1993 (10 ans), 1998 (5 ans)
mais est ouvert à toutes et tous !
Date :
samedi 22 mars 2003
Horaire :
17h30 : Eucharistie
19h : apéritif suivi du repas
Prix :
25 € - (vins compris)
15 € - pour les Anciennes et Anciens sortis en
1994 et après (vins compris aussi !!)
Date limite pour
les inscriptions :
lundi 10 mars 2003
Après cette date, le prix de l’inscription monte
à 31 €.
• Le montant de l’inscription est à verser au compte
240-7646468-59 de l’Association des Anciens
St–Servais, rue St-Gilles, 106 - 4000 Liège en
indiquant clairement “[nom, classe, année] -
Banquet 2003”
• Afin de faciliter l’organisation, il est impératif d’effectuer
le virement à l’avance, celui-ci seul faisant
la preuve d’une inscription ferme. Merci d’en tenir
compte afin d’éviter de nombreux problèmes d’intendance.
• Pour répondre à certains qui se posent encore la
question, oui, il est évident que les épouses sont
les bienvenues !
Pour tous renseignements complémentaires, prenez
contact avec le P. Pirard pendant les heures de cours
au 04/250 61 81 (Ligne directe Anciens) ou 04/253
59 65 (Centre Scolaire).
Parking réservé : cour du collège accessible par la
rue Jonfosse dès 16 heures.
59

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58
Culture au collège
nous et nous gardons tous, de ces après-midi dans la grande
salle, des souvenirs ponctués de fous rires et de chansons.
Dans ce formidable projet, nous avons découvert des élèves
et des professeurs disponibles et incroyablement doués.
Qu’ils en soient encore une fois tous remerciés ! Le succès
que nous avons obtenu est largement dû au fait que cette
ambiance chaleureuse de la préparation se sentait durant les
représentations. Ce spectacle était une œuvre collective et
c’est cela qui en a fait toute sa richesse. Nous tenons tous,
ici, à remercier encore le public qui nous a rendu, au centuple,
le plaisir que nous y avions pris.
A
A propos du spectacle
Marat-Sade
“La persécution et l'assassinat de Jean-Paul Marat
représentés par le groupe théâtral de l'hospice de
Charenton sous la direction de Monsieur de Sade”
DE PETER WEISS (1 964)
Marat-Sade
Une pièce de Peter Weiss
Théâtre Sarah-Bernhardt
adaptation libre de Vincent Libon
par les Rhétos de Saint-Benoît Saint-Servais
Représentations publiques
les vendredi 14 et samedi 15 mars 2003
à 20h30
à la grande salle de
Saint-Benoît Saint-Servais
Réservations
BERNADETTE DE RACHE
Peu avant les vacances de Pâques, Bernadette m’accoste
à la salle des profs et me demande : “Plan, Plan, tu ne
veux pas jouer le poète à la fête des arts ?”
Sans trop réfléchir, sans savoir où cela me mènerait,
j’ai dit “pourquoi pas ?” J’étais évidemment à mille lieues
d’imaginer tout ce qui allait arriver grâce à - à cause de? -
ce “oui” !
Ce “oui”, c’est un nombre incroyable de répétitions,
la gentillesse de Bernadette et d’Hélène, les bonnes relations
avec les collègues et les élèves, l’amitié par delà les
générations et les clivages profs/élèves, la scène du 104 (ce
n’est pas rien quand on monte sur les planches pour la première
fois de sa vie), l’investissement total et aussi parfois
le découragement et la fatigue…
dès le 15 février 2003
Objectif Photo
Rue Saint-Gilles, 125 (en face du Collège)
C’était aussi l’enthousiasme et le bonheur du partage
de cet événement avec tous ceux qui y ont participé…
…tout cela jusqu’à la dernière répétition où pour la
première fois tous les “artistes” sont là et on découvre le
spectacle dans sa totalité : génial, on n’aurait jamais pu imaginer
cela : les lumières, le son, les maquillages, les danses,
les applaudissements…
Et à partir de ce moment, la magie - totale et envoûtante
- opère : le public qui répond, les encouragements des
collègues et des parents, tous les talents présents dans notre
école !
Je ne trouve pas de mots pour remercier du plus profond
du cœur tous ceux qui ont participé à cette extraordinaire
aventure et si je devais le dire à Bernadette, je pleurerais
comme un petit garçon à qui on a offert un nouveau
jouet et qui ne s’est vraiment rendu compte de sa valeur
qu’au moment où il l’a perdu !
MICHEL PLANCHAR
B
La fête des arts :
en guise de bilan
La fête des arts n’est déjà plus qu’un souvenir…
Mais quel souvenir ! Tous, au collège, nous garderons en
mémoire ces quelques jours d’avril durant lesquels un
souffle artistique a balayé les cours, égayé les murs et
“Citoyens, qu'aurons-nous gagné à détruire l'aristocratie
des nobles, si elle est remplacée par l'aristocratie des
riches ?” Telle est la question posée par Jean-Paul Marat à
l'aube de la Fusillade du Champ de Mars le 17 juillet 1791.
Vraiment, qui aurait pu, à l'époque, se douter du présage que
ces paroles dissimulaient ? Marat lui-même, figure de proue
des premières heures de la Révolution, savait-il qu'il jetait
là les bases rigoureuses d'un communisme visionnaire, qu'il
voudra plus tard acharné et sanguinaire ? Toute propriété
privée fut abolie, les récoltes réquisitionnées, toute personne
en possession de quelque bien de quelque valeur suspectée
de sentiment anti-révolutionnaire puis exécutée… La
dictature s'impose et avec elle, ce que l'Histoire a appelé La
Terreur.
Marat dira plus tard “Soldat de la patrie, j'ai combattu
pour elle avec l'audace d'un guerrier qui sent toute la
justice de la cause qu'il soutient. Si quelquefois mon zèle
pour le salut dit peuple m'a emporté, me fera-t-on lin crime
de n'avoir vit que les dangers qu'il courait et de m'être
dévoué pour lui” Convaincu de libérer la Révolution de ses
ennemis les plus téméraires, Marat guillotine avec légèreté.
La Liberté, l'Egalité, la Fraternité étaient-elles à ce prix ?
Marat avait-il perdu le sens de la réalité ou son idéalisme
l'emportait-il nécessairement vers un bain de sang permanent
9 Charlotte Corday, une jeune aristocrate venue de
Caen, apporta sa réponse à “l'ami du peuple” le 13 juillet
1793. Elle le poignarda. Un anniversaire à célébrer, peutêtre
? Condamnée à mort par le Tribunal Révolutionnaire,
elle fut exécutée quatre jours plus tard.
Éditorial
Coup de cœur…
Par-deçà… Par-delà…
Souvent il nous est dit, redit, à juste titre :
comme on ne peut pas vivre seul, on ne
peut pas croire tout seul… La rencontre
des autres est indispensable pour vivre en plénitude,
pour expérimenter la joie, l’espérance, pour
découvrir aussi la présence de Dieu et son action.
La rencontre avec Dieu nous mène vers les
autres.
La rencontre avec les autres nous mène à
Dieu.
Suivre le Seigneur, le regarder, l’écouter, nous
conduit de plus en plus à regarder, écouter,
accueillir, servir les autres, ceux et celles que la vie
met sur notre route. Proximité avec Dieu, proximité
avec les autres, deux réalités intrinsèquement liées
l’une à l’autre.
C’est ainsi que naît, que grandit, que s’épanouit
une communauté, une équipe, un groupement,
une communauté paroissiale, ou… Et la communauté
épanouie est bien le lieu de la proclamation
d’une Bonne Nouvelle, de la proclamation de la
Bonne Nouvelle du Seigneur ressuscité.
C’est aussi de la sorte que l’inventivité dans le
service des autres peut naître, grandir, s’épanouir
dans toute sa diversité. Réciproquement ce service
des autres nous fera grandir dans la profondeur de
la relation personnelle et communautaire avec Dieu,
dans la prière aussi.
Quel don de la vie, quel don de Dieu !
Mais aussi quel appel à poursuivre l’aventure
et à aller par-delà le DON, expérimenter l’aventure
du PARDON… Et puis, TOUT DON est aussi un aban-
DON. Il n’y a pas de communauté sans don et sans
pardon !
Dans et par le DON, il y a surtout la merveille
d’une relation qui se crée. Relation avec le doncadeau,
certes, mais bien davantage encore relation
avec le donateur. La relation fait vivre et c’est le
dilemme tentateur : re-lier ou dé-lier. Le doncadeau-présent
fait plaisir, rend présent. Le donateur
fait vivre, fait être.
Continuons encore l’aventure… car de fait cela
en est bien une ! Avec le don-cadeau, c’est aussi la
découverte, l’expérience de la gratuité ! Cela ne
s’explique pas, cela se vit, se reçoit. Il n’y a aucune
raison, aucun motif, encore moins, aucun mérite. La
réalité est là, dans toute sa force mêlée de tendresse,
dans toute sa beauté étonnée, étonnante.
“Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement”.
(Matthieu, ch.10, v.8b) Cette expression
évangélique nous met en communion, en communauté
et avec Dieu et les uns avec les autres. Vivre
avec Dieu et vivre avec les autres. Croire en Dieu,
croire aussi les uns dans les autres.
Nous voilà situés face à un AMOUR
GRATUIT, même si à l’occasion les heures de
confrontation ne sont pas exclues. Face à cette gratuité
aimante, dans le flux et le reflux de la vie, des
Trait d’Union
rencontres, comme en retour
d’un surcroît, voilà que nous
commençons à découvrir des
manques en nous dans l’expérience
de la relation, des
manques de réponses, des lenteurs
à accueillir, voire des
refus… Et en terre d’amour,
toute lenteur, toute tergiversation
dans l’accueil et la réponse,
toute esquive dans la réciprocité
est triste, voire fatale.
ANDRÉ PIRARD,
Et pourtant… et pourtant…
S.J.
la réalité profonde est que je ne suis jamais seul,
car il y a TOUJOURS QUELQU’UN qui est là, qui
donne, marche avec moi, qui me porte, me supporte,
quelqu’un qui m’aime comme je suis et pas
autrement, même pas comme je voudrais être ! Je
vis PAR DON, c’est-à-dire que Dieu est toujours là,
qu’Il a l’éternelle initiative de la relation, et que je
reçois tout.
Quelle grâce que cette expérience qui fait se
rendre compte du risque de mé-connaître ce lien
avec le donateur, d’oublier cette gratuité. Nous
pourrions nous laisser entraîner à “profiter” (quel
terme exécrable !) du don, du cadeau, pire encore,
à profiter de l’autre, des autres. Ce serait tuer toute
communion, toute communauté.
La mémoire du cœur me rappelle cette éternelle
injonction au peuple hébreu : souviens-toi…
souviens-toi… garde-toi d’oublier ! Regard sur le
passé mais en même temps porte ouverte dans l’espérance
vers demain, vers après-demain. Invitation
à découvrir que Dieu va toujours par-delà, pardelà
le don. Il donne, se donne, la relation n’est
jamais coupée. Eternel présent, reçu de deux
façons : Il EST toujours bien là, mais aussi comme
un don, un cadeau, un présent.
Là où si souvent je coupe, refuse, tergiverse,
dé-lie, Lui, Il prend, reprend, ouvre, ré-ouvre, relie,
réoriente vers demain, vers après-demain.
D’expérience, je peux découvrir cette parole : si
mon coeur me condamne, Dieu, Lui, est toujours
plus grand que mon cœur !!
Cela veut dire que l’aventure continue encore
et toujours, toujours la même et toujours autre,
nouvelle. Elle me mène d’émerveillement en émerveillement.
Preuve et épreuve de la fidélité de Dieu.
Fidèle dans et par sa présence, dans et par
son initiative toujours première dans la relation,
dans et par le don de son amour, dans et par son
pardon. Inévitablement, il y a des distances en moi,
en mon cœur, entre ce que je dis et ce que je fais,
CONTACTS
Voulez-vous reprendre contact avec des amis
perdus de vue ? Le Père André Pirard peut vous fournir
la liste de votre année de terminale, ou telle adresse
d'un ami d'une autre classe. Vous pouvez le joindre au
04 250 61 81 durant les heures de cours.
Si vous préférez recevoir une liste par e-mail,
demandez-la à liege@anciens-eleves-jesuites.be.
Les listes ne sont pas accessibles via le site
Internet pour éviter leur récupération commerciale ou
professionnelle.
3

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entre des projets et la réalisation ou non réalisation.
Mais oui que ces distances font souffrir, blessent,
nous laissant avec nos fragilités dans une certaine
solitude.
Dieu accueille, comme un Père, sans poser de
questions (Luc ch. 15, vv. 20 sq). Dieu, comme un
Père, est toujours par-delà de ce que je fais ou ne
fais pas, de ce que je dis ou ne dis pas. Il “chemine”,
allant par-delà ces distances, venant me rejoindre
en portant, supportant des fragilités, des faiblesses,
en venant les combler. La hantise de la relation,
autre forme de son amour.
Il a toujours foi en notre demande de don, de
pardon, tout en sachant très bien que nous nous
laisserons encore envahir par ces distances, ces fragilités,
ces manques…
C’est ainsi qu’il m’aime, avec mes fragilités,
mes manques…
qu’il va par-delà…
qu’il m’ouvre toujours ses portes et surtout
ses bras…
que je suis toujours important pour son cœur…
qu’il m’entoure toujours de sa tendresse…
C’est vivre cet extraordinaire “Eloge de la fragilité”
(G. Ringlet) qui nous mène pas à pas du tombeau
vide de nos manques, de nos fragilités à la vie,
à la lumière de la Résurrection. TOUT EST TOU-
JOURS POSSIBLE , parce que Dieu est Dieu, parce
que Dieu est comme cela, parce qu’il est Père
comme cela, toujours au-delà de ce que nous pouvons
penser ou imaginer. Il ne tolère pas les comparaisons
(plus que… moins que… mieux que…!)
Réalité profonde de l’opération à cœur ouvert…!
Ce ne sont pas les bien-portants qui ont
besoin du médecin, mais les malades ; je suis venu
appeler non pas les justes mais les pécheurs. (Marc
ch. 2, v. 17)
En amont du pardon, reconnaître la réalité
vécue sans la diminuer ni l’excuser ; y pénétrer par
amour, dans une tendresse aussi immense que délicate.
Poursuivre en aval cet Amour qui est RESUR-
RECTION, JOIE, ESPERANCE, TENDRESSE…
ANDRÉ PIRARD, S.J.
4
Trait d’union La vie du Centre Scolaire
60
Albert Hansen
Préfet de discipline
du Collè`ge
Saint-Benoît
Saint-Servais
1943-2002
Le décès d'Albert Hansen ébranle chacun de
nous, tant il est survenu de manière incompréhensible
et inattendue.
Je pense à lui, dont le chemin s'interrompt
avant qu'il n'ait cueilli tous les fruits qu'il voyait
mûrir.
Je pense à son épouse, à ses enfants, à ses
parents et à toute sa famille pour la seconde fois
éprouvée en quelques mois.
Je pense à ses amis, ses collaborateurs, toute
la communauté éducative.
Confrontés à une rupture aussi prématurée,
nous ne pouvons que nous interroger voire nous
révolter. Aucun geste, aucune parole ne comblera le
vide creusé par l'absence. Peut-être cependant,
pourrons-nous peu à peu relire la vie d'Albert parmi
nous et contemplant ce qu'il fut, y trouverons-nous
une inspiration renouvelée.
Ainsi, puissent son attachement au collège, au
souci des jeunes, son humour, son esprit d'équipe,…
éclairer notre avenir. Qu'au-delà de cette intolérable
Rh A 1942-1943
4e rang : LEONARD-ETIENNE Jacques, CALLENS Jean, NIVELLE Louis, OURY Pierre 3e
rang : NEUVILLE Freddy, VANDERHOFSTADT André, HAINAUT Fernand, de BIOLLEY
André, FABRY Georges 2e rang : DE OUCHINSKY Alexis, DUBUISSON Henri, LECLERCQ
Pierre, BUYLE Jacques, DESIR Georges, LAMY Jacques, COLLETTE Jean 1er rang :
BREMEN André, MAON Pierre, FASBENDER Jean, Père LAUWERS, DIRICK Jean, BERTRAND
Charles, DEMBOUR Jacques Absent : ORBAN Paul
Et donner envie à un élève de participer à une tâche
autre que “scolaire” et ne rapportant pas de points, s’avère
parfois difficile.
Ensuite, vint le montage du lieu, qui fut un véritable
casse-tête d’emballage, une partie des murs et des tables
étant recouvertes de papier. Un sérieux dilemme au niveau
de l’utilisation de l’espace, les planches d’aggloméré que
Saint Luc nous avait gracieusement prêtées demeurèrent
inutilisables sur le sol en pente de l’auditorium, endroit de
prédilection pour le Petit Musée, et une problématique
minime pour l’éclairage.
S
Simplicité
T
Théâtre de rue
AUX TEXTES :GAËLLE BOUHON, NATHALIE VANDERELOT
ET SANDRINE HUBIN
Et l’apposition des œuvres… un choix de groupe en
parfait accord mit fin aux fastidieux préparatifs.
Tout était parfait, il ne manquait plus que le public,
qui fut globalement nombreux avec une alternance de
moments “bouchés” et de moments plus calmes, mais des
visiteurs toujours présents.
Ceux-ci ne tarirent d’ailleurs pas d’éloges à propos
des œuvres, il est vrai significatives d’un talent certain pour
les uns, en début de carrière pour d’autres, voire porteuses
d’une certaine vocation.
Bref, un travail accompli par notre petite équipe de
six personnes issues de trois classes différentes, dont le but
- risqué mais réussi - était de montrer au grand jour les
talents de tous, les “profs” étant “malheureusement” plus
participatifs que les étudiants.
Expérience enthousiasmante donc, et porteuse de
fruits et d’exclamations qui, je l’espère, se renouvellera,
permettant de la sorte à d’autres comme aux mêmes de profiter
de l’occasion pour exposer, s’exhiber et se faire
connaître le temps d’une semaine artistique.
THOMAS DEDRY
Belles, surprenantes, touchantes, émouvantes, marrantes,
charmantes, envoûtantes, attachantes,… voilà autant
d’adjectifs qui qualifieraient les saynètes jouées par les
élèves de cinquième année.
La semaine des Arts, comme vous l’avez sans doute
remarqué – et là-dessus, il n’y a pas l’ombre d’un doute – la
cour de récréation s’est métamorphosée en une véritable
agora artistique. Ça courait, chantait, dansait, volait, criait
dans tous les sens. Les 5èmes nous ont présenté de réels
chefs d’œuvre qu’ils avaient concocté avec l’aide de leurs
différents professeurs.
Tricoti tricota ça s’est passé comme ça : ils nous ont
donné des histoires sucrées, salées, de grand-mère, de tortues,
de poupées, de hippies, de secte, de militaires, d’adultère,
de contestataire et bien d’autres encore.
Cette ambiance était telle que nous nous serions crus
dans un village au Moyen-Âge, il manquait juste un peu
d’obscurité pour allumer les flambeaux… Tout ne se dérou-
Culture au collège
lait pas dans les rues de notre “Collège village”, des montages
poétiques étaient joués au foyer.
Ce n’étaient pas les idées originales qui manquaient,
des danses, des violons, des flûtes traversières, des déguisements
hors du commun, du matos de déco… Mais ( il y a
toujours un “mais”) le seul petit “hic” de l’histoire, était une
certaine incompréhension, que ce soit à cause de la portée
de la voix ou du contenu du texte. Ce n’était pas facile pour
nos petits neurones d’écouter, de regarder, de comprendre
dans le brouhaha intempestif de la cour et d’en retirer le
message en même temps mais heureusement, les acteurs
nous clarifiaient l’esprit pendant les séances de dédicaces.
Malgré ce “hic”, une énergie positive se dégageait de chacun
des participants, cette connivence qui les unissait les
uns aux autres, leurs sourires qui partaient parfois en délires
étaient contagieux et nous emportaient avec…
Nous avons apprécié plus particulièrement la succulente
Candy délicieusement jouée par Arnaud de Beer. Mais
notre coup de cœur, nous le décernons à l’ivrogne cocu, qui
nous a cloués sur place par son excellent jeu dramatique, le
fabuleux Nicolas Ghysens. Félicitations aussi à tous les
autres bien entendu.
Sans contestation aucune, cette semaine est à refaire.
S
Gaëlle Bouhon et Noëlle Closon
Le spectacle de la fête des arts
Il y a un an, lorsque nous avons commencé à mettre
en route le projet de la fête des arts, l’idée d’un spectacle
s’est immédiatement imposée. Notre désir était principalement
de faire monter sur scène tous les “artistes” du collège
quels que soient leur âge ou leur statut.
Nous nous sommes, dès le départ, fixé trois axes :
écriture, répétitions et réalisation. Durant le premier trimestre,
j’ai fait appel à tous ceux qui désiraient participer à
l’écriture du spectacle. Très vite une petite équipe s’est
constituée, a travaillé, recopié, peaufiné si bien que pour le
début du mois de janvier, le texte était prêt à être interprété.
L’équipe de base s’est constituée : Hélène Pirenne a
accepté de s’occuper de la scénographie, Sandrine Calmant
de la technique et Marc Perrez de la coordination du projet.
Nous avons alors lancé un appel à tous ceux qui voulaient
participer à cette aventure et, comme nous l’espérions,
ils sont venus nombreux, de toutes parts. Ils se sont
intégrés dans des rôles et, lorsque leur talent n’était pas
prévu dans le texte, nous avons modifié celui-ci afin que
chacun puisse participer. Après lecture du spectacle, les
danseurs et les musiciens ont choisi eux-mêmes ce qu’ils
souhaitaient interpréter, en demandant conseil à Tamara
Candeloro pour la danse et à Damien Nautet et Florence
Van Hoof pour la musique.
Les premières répétitions se sont donc mises en
place. Nous nous sommes vite rendu compte que nous nous
étions lancés dans un projet difficile. En effet, travaillant
avec des élèves de tous niveaux et avec pas mal de professeurs,
le fait de réunir tout le monde était déjà une gageure.
Avouons-le aujourd’hui : jusqu’aux dernières répétitions, il
nous a manqué du monde. Mais ce problème, quelquefois
angoissant, a été relativisé par l’ambiance qui régnait entre
57

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56
Culture au collège
faitement le bruit d’un oiseau, de quoi appâter les matous.
Bref, faire de la musique ne demande pas grand
chose. Un rien d’imagination et une touche d’habileté
manuelle suffisent pour que le tour soit joué.
D
Djembé
Une activité qui mérite une attention toute particulière.
Le Djembé est un instrument de musique chargé d’expression
où chacun est libre de se laisser emporter par le
rythme.
Le but est de répondre au rythme que le professeur
lance. La difficulté s’accroît plus les rythmes sont acquis. Et
c’est une très belle complicité entre l’animateur et ceux qui
désirent s’initier à cet instrument africain.
Une ambiance hors du commun régnait dans la pièce
en cette matinée d’avril.
Un vrai moment de bonheur et de liberté.
A essayer ou à écouter, absolument…
C
Raconter
comment conter…
Apprendre à conter est un talent que qui veut, peut
apprendre. Le tout est d’avoir quelques conseils de fanatiques
de contes.
Deux techniques distinctes ont été employées pour
apprendre. Dans un premier groupe, ils ont procédé de la
manière suivante : un conte était commencé et il fallait le
continuer selon une carte pêchée, tout cela sous la surveillance
du conteur. Dans ce cas, Pierre-Paul Delvaux, à
qui aucun détail n’échappe et qui donne de très bons
conseils pour s’améliorer. Les participants étaient à l’aise et
décontractés pour exprimer leur imagination.
Pour bien conter, ne jamais oublier l’expression, le
regard qui est très important, l’intonation de la voix, les
gestes, les mimiques…
Bref, chaque conte a sa propre ambiance, c’est ce que
vous diront les animateurs du second groupe qui ont préféré
lancer un débat rempli de liberté d’expression et de respect.
Un conteur ne doit jamais dévoiler tout de l’histoire
pour faire place à notre imagination. Voilà un des thèmes
qui a été mis en question durant le débat. Par contre, insister
sur les éléments qui peuvent nous être utiles pour comprendre
le sens de l’histoire, est un bon conseil.
Pour qu’un conte ne devienne pas lassant, utilisez
l’humour qui est très important, quitte à virer au ridicule.
Pour ce qui est des préférences de cet animateur, il raconte
plus volontiers des contes celtiques que les 1001 nuits qui
ne sont pas vraiment sa tasse de thé.
La règle d’or d’un conteur : ne jamais raconter un
conte qui ne nous inspire pas.
Et pour conclure, une petite liste de livres conseillés
par les conteurs… à lire sans limite au-delà du réel :
14 Contes de Russie
Les Contes d’Amadou Kumbo
10 Contes 1001 nuits
Cœur de conteurs.
C
Chapeau, Delphine
Au N° 26 de la rue Pierreuse, la boutique “Tête en
l’air”
de Delphine Quirin. Un atelier d’artiste où l’on fabrique
des chapeaux. Essais…
Parlons de cette commerçante qui est tout d’abord
une grande artiste. Delphine Quirin a fait ses humanités au
Collège St Benoît – St Servais. Ensuite, elle a fait l’Histoire
de l’Art en prenant des cours du soir sur la confection de
chapeaux. Une activité qui la passionnait. Maintenant, elle
en a fait sa profession.
Quand elle crée des chapeaux, Delphine ne fait pas
de croquis. Elle note ses idées et puis elle crée ses chefs
d’œuvre avec une grande spontanéité.
Elle a déclaré qu’il fallait aimer cela pour pouvoir en
faire sa profession.
Pour la visite de l’atelier, il n’y avait que des filles et
cela se comprend.
Afin que vous en sachiez un peu plus sur ses créations,
il faut faire la différence entre les chapeaux d’été et
les chapeaux d’hiver. En été, ils sont en paille et en hiver, en
feutre, en tricot et en laine bouillie (souple). Pour les
confectionner, la modiste utilise un moule en bois, de la
colle, de la teinture. Les chapeaux sont très colorés et peuvent
être changés selon les goûts de clientes.
Après cette grande explication technique, place aux
essayages des accessoires préférés, avec émerveillement…
S
Terre de sculpture
Une drôle d’odeur s’échappe dès l’entrée du local de
dessin, là où une dizaine d’élèves tripotent de la terre.
L’artiste, Mme Baibay, essaie de leur enseigner les
formes basiques de ce genre de sculpture afin de pourvoir
réaliser… peut-être un grand chef d’œuvre.
Cela fait dix ans qu’elle pratique cet art mais c’est la
première fois qu’elle donne cours. Elle avoue d’ailleurs
trouver cela très amusant
Mais la sculpture est-elle une passion pour elle ?
“La sculpture en terre, ce n’est pas une passion.
C’est ma réalité” déclare-t-elle tout simplement quand on
lui pose la question.
M
Le Petit Musée
Pour la Semaine des Arts, les plus informés et ceux
qui en avaient envie, ont pu observer et regarder, décortiquer
et reconstruire, aimer ou détester, rire ou détester, rire
mais pas pleurer des œuvres installées dans le Petit Musée.
Le concept du Petit Musée était le suivant : réunir un
maximum de créations de toute sorte (photos, dessins,
sculptures…) provenant des collégiens et des professeurs
du Collège.
Réunion qui ne fut pas des plus simples, vu le travail
accompli pour la publicité, et qui ne servit, pour ainsi dire,
à rien…
Albert Hansen
rupture, se dessine lentement une autre présence
qui ensemence notre travail et nous aide à porter et
à traverser ce mystère de la mort inscrit en chacun
de nous !
PHILIPPE LAOUREUX
PRÉSIDENT DU POUVOIR ORGANISATEUR
“Cher Albert,
cher compagnon de route…”
Ces quelques mots d'échauffement, je te les
réservais en juin, pour ta mise à la retraite.
Mais, et ce n'était certainement pas ton habitude,
tu nous fais faux-bond, malicieusement, le jour de
ta fête, laissant un vide énorme chez toi et au
Collège, nous privant de ta sagesse et… de ton rire.
D'où que… (comme tu disais, Albert!)
Nous n'arrivons pas à réaliser, tu es parti si vite…
trop tôt…
Nous arrivons aujourd'hui, de tous nos horizons,
le cœur rempli de peine, lourd de chagrin, chargé
d'un sentiment d'injustice, d'incompréhension, de
révolte aussi peut-être.
Tous ces sentiments sont en nous, n'y mettons
pas un frein; essayons d'en concentrer l'énergie sur
le souvenir et sur l'avenir.
Sur le souvenir d'un Albert Hansen serviteur de la
Loi, avec un grand L, celle qui fait grandir, sur le
souvenir d'un homme généreux, chaleureux,
enthousiaste, rayonnant, constructif… j'arrête là
l'énumération de ces petits mots-cadeaux que nous
devrions sans doute nous offrir plus souvent les uns
aux autres tant que nous sommes vivants.
Ces petits mots qui mettent debout, Albert les
connaissait.
Son “oui” voulait dire : “Je t'écoute…”
Son “non” voulait dire :… “Je t'aime!”
Il nous a tracé un chemin pour l'avenir, un chemin
de service et de don de soi. Son absence est un
vide, mais aussi un appel. Il nous dit en se retirant,
comme tout éducateur sage : “Confiance, avancez,
vous pouvez y arriver…”
Et je suis sûr que là-haut, le nez collé à la vitre
du Paradis, tu nous fais à tous des signes, et des grimaces
d'encouragement ; et par dessus nos
épaules, tu lances ton regard affectueux à ceux qui
avancent avec nous et qui, souffrants, ne peuvent
être là aujourd'hui.
Bienvenue à chacune et chacun, rassemblés
pour dire merci.
Merci, Albert, pour le chemin parcouru et à
poursuivre avec toi,
Merci, Seigneur, d'avoir mis Albert sur nos
chemins.
Pour Albert
La vie du Centre Scolaire
JEAN-FRANÇOIS KAISIN
DIRECTEUR
Les gens suivaient… des gens en noir, et qui
pleuraient. Des gens en noir et qui avaient l’air de
pleurer. Les premiers des gens en couleur dont
quelques-uns pleuraient ; et les autres gens en couleur
qui ne faisaient plus rien, ou qui s'ennuyaient,
ou qui bavardaient…
A la sortie du cimetière, les gens en noir sanglotaient
: tout est fini ! Les seconds des gens en
noir reniflaient : “allons, ma petite ! Du courage!
C'est fini!”. Les premiers des gens en couleur murmuraient
: “le pauvre, c'est ainsi que tout finit !”. Et
les autres gens en couleur respiraient : “ouf ! C’est
fini !”.
5

TU 148 2003 (24).qxd.1 4/03/03 14:09 Page 11
Et moi… Moi ? Je pense au contraire que tout
commence ! Oui, Albert a achevé sa répétition
générale et la représentation va commencer… Il fait
son entrée en scène sur le plateau de la Vraie Vie,
celle qui compte pour de bon… Comme si les morts
existaient !
IL N’Y A PAS DE MORTS, Seigneur ! Il n'y a
que des vivants, sur notre terre, et au- delà ! Mais
oui, Seigneur… la mort existe. Mais elle n’est qu'un
moment, un instant, une fraction de seconde… un
pas. Le pas qui conduit du provisoire au définitif, du
temporel à l'Éternel…
Ainsi meurt l’enfant lorsque naît l’adolescent,
la chenille quand s’envole le papillon, le grain quand
s'annonce l'épi…
MORT ! Personnage grotesque ! Ogre pour
petits enfants ! Fantôme inexistant ! Tu me fais rire !
Mais tu me révoltes. Tu terrorises le monde, tu
effrayes les hommes et tu les trompes ! Car tu
n’existes que pour la vie… Tu n’es même pas
capable de nous ôter ceux que nous aimons !
Albert est toujours avec nous… Son âme, privée
de son déguisement, ne peut plus nous faire
signe, soit ! Mais nous continuerons de l'entendre
rire, nous appeler, nous conseiller, nous encourager…
Il nous est présent bien plus encore aujourd'hui…
Il s'est multiplié dans chacun de nos cœurs,
car nous l’aimons et il nous aime !
Albert vient de monter très haut, Seigneur !
Au-dessus de son collège, au-dessus de sa ville, audessus
du monde, bien au-dessus du temps… Il
vient de T'emprunter Tes yeux… il voit à présent
l’Univers, l’Humanité, l’Histoire, comme Toi Tu les
vois… Il voit cette prodigieuse transformation de la
6
La vie du Centre Scolaire
matière, ce bouillonnement perpétuel de la Vie
comme Ton Grand Corps naissant sous le souffle de
l'Esprit : cette grande idée d'Amour qui se réalise de
jour en jour… Il voit qu’aujourd'hui comme hier les
moindres détails y participent… Il comprend que,
devant lui, se déroule la Grande Aventure de
l'Amour commencée à l'aube du Monde, et que tout
se tient…
Tout n'est qu'un seul et même mouvement de
toute l'Humanité et de tout l'Univers… Il sait, lui,
que rien n'est profane des choses, des événements,
des personnes… Tout est SACRÉ ! Tout va vers Toi,
Seigneur !
Vibrant souvenir en nos cœurs, Albert sait
maintenant que toute SA vie, imperceptible respiration
de ce Grand Corps Divin, a été et restera un
immense trésor, indispensable dans le vaste Projet
du Père.
Merci, Seigneur, de nous l’avoir donné à
connaître et à aimer… Merci à Toi, Albert, pour tout
ce que tu nous as donné du meilleur de toi-même et
tout l’Amour que tu as semé autour de toi…
A nous maintenant d'en faire la moisson!
Merci, Albert… Merci pour tout… Adieu, cher vieux
compagnon… Sache que tu nous manques… infiniment
!
MAURICE BOONEN
ENSEIGNANT
Alors la mère des fils de Zébédée s’approcha
de Jésus, avec ses fils, et elle se prosterna pour lui
faire une demande. Il lui dit : “Que veux-tu ?”
“Ordonne, lui dit-elle, que dans ton royaume mes
deux fils que voici siègent l’un à ta droite et l’autre
à ta gauche”. Jésus répondit : “Vous ne savez pas ce
que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe
que je vais boire ?” Ils lui disent : “Nous le pouvons”.
Il leur dit : “Ma coupe, vous la boirez. Quant
à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m’appartient
pas de l’accorder : ce sera donné à ceux pour
qui mon père l’a préparé”.
Les dix, qui avaient entendu, s’indignèrent
contre les deux frères. Mais Jésus les appela et leur
dit : “Vous le savez, les chefs des nations les tiennent
sous leur pouvoir et les grands sous leur domination.
Il ne doit pas en être ainsi parmi vous. Au
contraire, si quelqu’un veut être grand parmi vous,
qu’il soit votre serviteur, et si quelqu’un veut être le
premier parmi vous, qu’il soit votre esclave. C’est
ainsi que le fils de l’homme est venu non pour être
servi mais pour servir et donner sa vie en rançon
pour la multitude”.
EVANGILE SELON MATTHIEU (20, 20-28)
Elle ne manque pas d’audace et d’esprit d’anticipation
cette maman, lorsqu’elle adresse sa
demande au Christ ! Elle voit loin. Elle imagine bien
ses deux fils Jacques et Jean occuper des responsabilités
de haut niveau auprès de celui qui va prendre
le pouvoir. Sans aucun doute, ils ont les capacités en
rapport avec le profil de la charge rêvée et ont
mes premiers choix d’activité mais c’est très épuisant. On
bouge beaucoup, j’ai mal au poignet car notre corps repose
dessus à certains moments. Les mouvements étaient montrés
séparément puis il fallait enchaîner sur de la musique,
ce qui m’a demandé beaucoup de concentration”.
C
Atelier rythmé, la Capoera
La “Capoera” est considérée comme art martial qui
consiste à des jeux de lutte lents mais plus souvent rapides.
Les lutteurs effectuent des sauts, des roues, des étirements,
des face à face, accompagnés par une sorte de Djembé
appelée “Atabac” qui leur donne le rythme et une coordination
parfaite. Les élèves ont trouvé cela très dur, fatigant. Ils
disent qu’il faut énormément d’endurance.
T
Décor de tables
Des bouquets d’une splendeur et de senteurs
inouïes ! Des bouquets créés selon l’envie des élèves en
ayant évidemment reçu une base d’informations. “C’est un
de mes choix - précise un élève -. J’aime bien et je suis
étonné de ce que je réalise. Je me sens bien et je ne trouve
pas cela plus féminin que masculin”. Les bouquets servaient
à décorer les tables du buffet de midi.
C
Calligraphie chinoise
Il faut tout d’abord de l’encre que l’on va mélanger à
de l’eau et que l’on va par la suite broyer pour obtenir une
encre bien noire. Ensuite, il faut du papier et une tenue correcte
du pinceau. La calligraphie est une écriture qui
demande de la solitude et du calme. Elle représente la culture.
Les mots, appelés “idéogrammes” ont une signification
très importante. “C’est une écriture magique” déclare
d’ailleurs l’artiste calligraphe.
P
Calligraphie persane
Tous à leur bureau, les élèves sont concentrés sur leur
œuvre. Ils travaillent sur du papier, tracent des lignes et
écrivent à l’aide d’un feutre les mots que leur a montrés
l’artiste. La calligraphie persane représente des lettres. On
peut écrire tout : des mots abstraits ou concrets. Les beaux
dessins ont une signification concrète dans cette écriture qui
nous vient d’Iran. La formation des lettres se base sur la
forme d’objets, d’animaux… Après le marqueur pour les
débutants, les plus habiles utilisent un morceau de bambou
limé au couteau. Et selon le moniteur iranien, “ce n’est pas
trop compliqué”.
B
Visages du buffet
La pièce est parfumée de senteurs exquises qui proviennent
des petits sandwiches que concoctent les apprentis
cuisiniers. A partir d’un modèle, les sandwiches au jambon,
fromage, salami sont tous décorés par un visage en cornichon,
carottes, persil et radis.
Et en plus, on peut vous révéler que non seulement ils
étaient beaux, mais qu’ils étaient (à l’imparfait, oui), bons.
D
Dentelles aux fuseaux
M
Scènes de maquillage
P
Point de tige
F
Folk la danse
I
Fabriquer ses instruments
Culture au collège
Dans cet atelier où la patience est un maître-mot, la
tâche s’avère extrêmement difficile car la dentelle aux
fuseaux est le fruit d’un travail patient et délicat, surtout que
celui-ci est entièrement réalisé à la main.
Visiblement, la motivation était de la partie vu le
résultat étonnant de cette passion qu’a voulu faire partager
l’animatrice.
Réaliser une fausse blessure la plus réelle possible
est dans cet atelier l’intention du jour. Les conseils d’une
professionnelle, des mouchoirs en papier et quelques
gouttes de latex, voilà les ingrédients d’une telle réussite.
Chaque participant s’en est donc retourné avec une cicatrice
qui ne passait pas inaperçue mais surtout qui paraissait pratiquement
réelle. Mais avant d’obtenir un tel résultat aussi
satisfaisant que réaliste, une patience et une habileté ont été
indispensables. Pour qu’on leur dise dès la sortie, “que vous
est-il arrivé ?”, il fallait que le travail ait été impeccable.
Aucun problème ne s’est présenté vu la motivation qui s’est
montrée hors du commun.
Voilà encore une activité loin d’être à la portée de
tout le monde car la patience et l’habileté sont les critères
indispensables requis pour arriver à broder. Des filles
comme des garçons sont au rendez-vous pour cette expérience
inoubliable. C’est donc en musique et en dynamisme
que s’est déroulée cette animation. Ce sont des essuies ainsi
que des mouchoirs qui ont été victimes d’une telle habileté.
Le résultat est assez surprenant.
Do you speak english ? Je l’espère parce que cette
activité n’était rien sans une base d’anglais. En effet, l’animatrice
était manifestement anglophone.
Une ambiance de fête et de joie régnait dans la salle.
Toutes et tous étaient agréablement surpris par cette animation
loin d’être banale. Danse, dynamisme et folklore, voici
comment résumer cette expérience vécue par une dizaine de
jeunes danseurs, le temps d’une matinée.
Bienvenue dans le monde de la musique. L’atelier
accessible à quiconque était réservé à la confection d’instruments
de musique. Construire une flûte à l’aide d’un
tuyau en PVC, d’un mousse et d’un morceau de papier collant,
voilà qui n’est pas tâche facile. Mais très gaie à réaliser…
Tant d’autres instruments y étaient proposés, comme
une flûte de Pan, un exemple parmi tant d’autres.
Le plus étonnant dans cet atelier, c’est que l’on se
rend très vite compte qu’il suffit de rien pour faire de la
musique.
Une boîte de film-photo et un bout de ficelle suffisent
à la création d’un instrument qui nous vient tout droit du
Japon. Son nom est rhombe d’oiseau, celui-ci imitant par-
55

TU 148 2003 (24).qxd.1 4/03/03 14:09 Page 13
54
Culture au collège
Il joue plus souvent pour son plaisir ou apprend
quelques bases à certaines personnes, comme c’était le cas
pour cette journée des arts. Il est souvent accompagné de
Monsieur Merveille (un autre professeur du Collège).
Ils cherchent ainsi tous deux des occasions de représentations
afin de faire partager leur passion à un public
attentif.
Pas d’Afrique
Vingt-six élèves dansent… Vingt-six élèves qui
aiment bouger apprennent une danse africaine très rythmée,
en cinq pas différents, dans le préau des Bénés.
Leur monitrice, une jeune dame, pratique cet art
depuis déjà treize ans.
Pour elle, tout a commencé sur une envie soudaine de
faire du sport. C’est une de ses amies qui l’entraîne dans un
cours de danse africaine. Depuis ce jour, une vraie passion
est née, malgré qu’à l’époque, c’était encore peu connu.
Elle a suivi de multiples stages, des cours et est
même partie dans le pays d’origine de la danse
“Manbingue”, en Afrique de l’ouest… Elle fait également
partie d’une asbl bruxelloise, “Banafra” qui enseigne aux
jeunes ces différents rythmes endiablés.
P
La plume et les plumes…
Une tête de hibou, c’est le projet des élèves de
Madame Fodor qui enseigne le dessin à la plume. Depuis
qu’elle est toute petite, Madame Fodor dessine. Elle a continué,
à peu près toute sa vie en passant par les différents
modes de dessins, de peintures,… Mais il y a cinq ans, une
passion est née à la suite d’un concours gagné par sa classe
sur les rapaces. Ils font bien sûr partie à présent de la plupart
de ses modèles.
Au départ, elle apprenait seule mais désormais, elle
se perfectionne avec un professeur particulier. Et de l’avis
des élèves, “le dessin à la plume et à l’encre de chine, ce
n’est pas si facile mais c’est amusant”.
R
Reporters d’un jour
Ou plutôt reportrices d’un jour. Rien que des filles
pour cet atelier “Journalisme - reporter - photographie”.
Pour tenter de percer les secrets de tous les autres ateliers,
pour chercher l’info là où elle se cache, six charmantes
élèves qui ont damé le stylo et l’appareil photo aux garçons.
Après quelques rudiments de technique de reportage,
le rédac’chef désigne les missions de la première partie de
la matinée. Un reporter et une photographe aux Bénés, deux
autres duos à Saint Servais. La course contre la colère du
rédac’chef et la montre s’engage. Il faut boucler à l’heure,
sinon les quelques pages que vous lisez ne paraîtront pas…
Cela paraît facile ! Mais c’est comme pour Titanic :
on aime, on se passionne mais le plus difficile est à venir.
La partie immergée de l’iceberg journalistique, c’est de
rédiger (et de corriger les fautes), de choisir les photos, de
mettre en page… Sans parler de la qualité du titre, de son
accroche. Du ton vif, incisif et direct pour donner du rythme
au texte. Tout cela, le rédac’chef n’en a pas parlé. Pas le
temps ! Il faut repartir en mission. Et quand le buffet
s’ouvre, quand les autres récupèrent, le stress de la page
blanche hante l’après-midi… Puis les nuits du Rédac’chef
qui doit composer les pages…
MMosaïque, une part de rêve
Pourquoi ne ferais-je pas de la mosaïque ?, s’est
demandée Madame Duquenne qui observe d’un œil attentif
la dizaine d’élèves de l’atelier mosaïque. Après un voyage à
Barcelone, cette artiste était revenue émerveillée par les
mosaïques qu’elle avait vues.
Pour réaliser une telle œuvre, il est indispensable de
partir d’un projet de dessin sur un mur ou un panneau. Il
suffit ensuite de récupérer de vieux pavés colorés, d’en faire
des morceaux et de les coller avec du ciment-colle à l’endroit
désiré. Il faut laisser un espace entre les morceaux
pour que, vingt-quatre heures plus tard, on puisse mettre le
joint. Dernière étape, frotter toute l’œuvre afin d’éliminer
quelques résidus et de la faire briller.
Le sujet de la fête des arts mêle fleurs, dragons et
étoiles ! On peut dire, comme un grand rêve que l’on réalise
soi-même
H
Hip-Hop Rap, Hip-Hop Tag
“Hip-Hop, tag, scratch et rap”, pour être in et pas out.
Il fallait être “out” pour l’un et “in” pour l’autre, sans se
faire “scratcher” par le maître.
Pour exécuter cet art qu’est le “tag”, il valait mieux
être à l’abri sous le préau. C’est sous le préau que nous
avons découvert dix tagueurs débutants avec leur moniteur
en train de choisir le tag qu’ils voulaient représenter. Après
cette recherche, le “professeur” a montré comment s’y
prendre. Tout d’abord le masque car les bombes de couleurs
sont très nocives. Ensuite, à l’aide d’une bombe, c’est la
représentation sur une planche en bois. Une première couleur,
puis une seconde puis on remplit les lettres… Après la
démo du prof, c’est aux élèves de prendre la relève, eux qui
regardaient avec émerveillement le travail effectué par le
maître.
R
Art de vivre “Rap”
Un moniteur pour la musique, un pour la chorégraphie
!
Le hip-Hop Rap est un art de rue très physique, qui
demande beaucoup d’énergie. Le but de cette danse est de
transformer l’énergie négative en énergie positive. En six
heures d’apprentissage, la force et la souplesse arrivent et se
développent afin d’exercer cet art avec simplicité.
Cette danse provient des années 70 ! Les garçons de
rues, au lieu de se battre, dansaient. Mais cette danse n’est
pas reconnue ! C’est une façon de vivre, un art !
Le danseur écoutait beaucoup de musique afro-américaine
et aimait énormément. C’est pour cette raison qu’il
s’est lancé dans cet art, et c’est un réel plaisir pour lui de
venir faire découvrir sa passion à des jeunes.
Des jeunes qui ont vraiment apprécié : “c’est un de
prouvé qu’ils ont exercé les compétences
requises. D’ailleurs en occupant
ce poste ils en acquerront bien
d’autres. C’est simple, il suffit que
Jésus ordonne. Jésus n’a qu’à ordonner
et les attentes maternelles seront
réalisées.
Ce dernier ne répond pas directement
à la maman soucieuse de
l’avenir de ses fils. Il s’adresse à eux
puisqu’ils sont les principaux intéressés.
“Votre mère vous voit exercer
des responsabilités. Mais vous, réalisez-vous
ce que comporte une telle demande ?
Pouvez-vous vraiment partager ma table et ma
coupe ?” - “Mais bien sûr que oui” répondent-ils.
“C’est une chose agréable.” Et l’entretien de se prolonger
: “d’accord pour la coupe, mais quant à remplir
les fonctions rêvées ce n’est pas à moi de l’accorder.
J’accueille cependant ceux qui me sont donnés
pour travailler avec moi.”
La demande des deux frères relayée par leur
mère suscite la réprobation des autres apôtres.
Sans doute parce qu’ils n’ont pas suffisamment
d’audace pour présenter leurs projets. Sans doute
aussi parce qu’une telle demande ravive les ambitions
et les volontés de puissance des témoins de la
scène. A ce moment ils se regardent les uns les
autres.
A cette étape du récit, la démarche n’est guère
exemplaire. Néanmoins, c’est dans des situations
semblables de demandes, de désirs et de rêves que
Dieu collabore aussi à la construction d’une humanité
plus juste, en éduquant ceux qui expriment
demandes, désirs et rêves.
La suite du récit reste de ce point de vue sans
équivoque. “Regardez autour de vous ceux qui dirigent
les nations et la manière dont ils exercent leurs
pouvoirs. Ils s’approprient les droits de la domination.
Pour vous c’est l’inverse. Celui qui veut être
grand qu’il soit serviteur et celui qui veut être le
60
La vie du Centre Scolaire
premier qu’il soit serviteur des serviteurs.
Ce que je vous dis, je le vis au
milieu de vous comme serviteur qui
se donne radicalement à tous,
proches et lointains.”
Le service gratuit, Albert
Hansen l’a exercé au quotidien. Il se
plaisait à relater qu’il avait passé un
demi-siècle quasi sans interruption au
collège. Elève, éducateur, enseignant,
membre de la direction, préfet de discipline
et pas d’éducation comme il le
rappelait en plaisantant. Manière
toute réaliste et bien à lui d’exprimer les contours
du service et le bonheur de l’assumer.
C’est arrivé comme cela. Au fond, il n’a fait
qu’accompagner son frère Pierre au collège. Il s’y
est plu, y a beaucoup joué, s’est amusé en apprenant
et en accomplissant les sanctions qui lui
étaient infligées.
Comme si rien n’était, ce lieu devient et reste
une part importante de sa vie. Comme si rien
n’était, il donne vie et souffle, il fait rebondir en partageant
ses découvertes, en communiquant son
goût pour la construction des savoirs et l’éducation.
Comme si rien n’était, il témoigne d’attachement à
Nicla et aux siens, mais aussi à ses collègues, à la
Compagnie de Jésus et, plus tard, à l’ordre de Saint
Benoît.
Celui qui nous rassemble ce matin n’est pas
carriériste. Le monde académique lui demeure littéralement
étranger. Plutôt que de faire trébucher les
autres, il préfère jouer lui-même à celui qui trébuche,
tournant ainsi en dérision ceux qui veulent
bâtir leur ascension sur la faiblesse d’autrui.
Rh B 1942-1943
5e rang : BAUDINET Georges, PLANCHAR Roger, RASSART Jean, LOVINFOSSE Adelin,
SALMON Paul 4e rang : DANSE Georges, ORBAN, PONCELET Pierre, SEPULCHRE
Philippe, FALISSE Emmanuel, KURZ Robert 3e rang : NAOME Jules, DE BOIS Francis,
MARTIN Paul, HARIGA Charles, BYA Louis, VAN LANGENACKER Raymond, ARNOLIS
Joseph, PHILIPPART Paul 2e rang : MAGIS Paul, FORTHOMME Serge, ULENS Joseph,
Père G. POULLET, CARPAY Henri, DESAMORY Joseph, REGINSTER Arthur 1er rang :
GENDARME Victor, LALOUX Dominique, SCHOUPPE Georges, LAMBERMONT Jacques,
SIMONET Jacques, PHILIPPART Fernand, LEBLANC Eugène, JACQUES Robert
7

TU 148 2003 (24).qxd.1 4/03/03 14:10 Page 15
Il n’est pas peu fier au cours
des premiers jours de décembre de
montrer sa veste maculée de jaunes
d’œuf et de faire découvrir ses cheveux
inondés par la farine après
avoir défendu le collège aux côtés
des éducateurs face à de jeunes
anciens en train de fêter leur saint
patron. C’est que les services du
préfet s’exercent notamment à l’extérieur
du bureau jusqu’aux grilles
du collège et bien au-delà.
Sa manière à lui de vivre la
gratuité dans ses responsabilités fait
grandir les autres en donnant sens et saveur à ce
qu’ils font. Il fait ce qu’il dit. Mais il témoigne de discrétion
quand il exprime ce qu’il fait. Avec lui, il est
quasi impossible de s’ennuyer ou de demeurer dans
son coin. Il brise l’isolement de manière imprévisible
en utilisant les mots et les regards qui remettent
debout.
Tout ce qu’il fait et dit est déjà inscrit dans la
pierre, sur les tablettes éternelles. Tout est dit et
accompli de manière solide et non dans l’éphémère.
Tel l’artisan qui burine et donne forme à la pierre, le
préfet façonne le collège en traçant le nom des personnes
et tout le bien accompli et à réaliser.
En effet, pour lui chaque personne a de l’importance,
elle est unique, elle est première. Son
attention est ainsi tenue en éveil et sa porte
demeure constamment ouverte aux jeunes qui doivent
s’accommoder des conséquences de la séparation
de leurs parents et cela bien au-delà du collège.
Pour lui la tolérance ne peut être active que si
les intolérables ont été préalablement définis : respect
d’autrui, notamment des plus petits, respect de
la parole donnée et reçue, sens du bien commun.
Pour lui tout ce qui est bon est beau et mérite
tous les détours et la patience de la découverte.
C’est sa manière d’imaginer les premiers mois de sa
retraite : aider les jeunes dans leur travail scolaire,
8
La vie du Centre Scolaire
60
suivre des cours d’histoire, découvrir
les châteaux de Belgique, retourner
en Gironde. En pratiquant l’autodérision,
il prend aussi plaisir à imaginer
l’aménagement d’un petit banc au
pied de la Vierge du bosquet où une
fois les cours terminés, il célèbrera la
vie avec ses anciens complices
appuyés sur leur canne.
Ses projets ne sont pas réalisés.
Et pourtant, il nous lègue et
nous confie la pratique de la joie de
vivre et son partage sans mesure.
L’expérience de la mort pour
chacun d’entre nous est toujours l’expérience de la
mort d’une personne aimée. Autrement dit, on ne
peut parler d’une prise de conscience abstraite de la
mort.
La mort entre vraiment dans l’expérience de
chacun d’entre nous quand elle fauche une personne
proche et aimée. La rupture définitive et irrévocable
d’un lien vital et profond avec une personne
qui faisait partie de notre horizon quotidien ou de
notre univers affectif semble au premier abord
insurmontable. La rupture en tant que telle ne peut
être que définitive. Il n’y a pas d’autres possibilités.
La mort est une voie sans retour ou ce n’est pas la
mort.
Cependant, au cœur même de notre deuil
jaillissent des lumières et des appels à la vie. Ils
prennent leur source dans la confiance que l’on peut
être remis debout grâce à celui qui nous ressuscite
tout en lui laissant la question de la résurrection ;
même si notre désir nous porte à lui demander qu’il
nous dise ce qu’est la vie après la vie.
La foi en la résurrection me paraît d’abord
cette confiance que, même dans les situations où
nous sommes écrasés, subsiste une espérance de
nous retrouver debout, d’être “re-suscités”. C’est
I Sc 1942 -1943
Mr FAUX, Père de SCHOUWER, Mr CUYPERS
Fête des Arts,
Faites des Arts
Avec 102 ateliers différents proposés aux 1550 élèves
du Collège Saint Benoît - Saint Servais, la fête des Arts s’est
révélée être une opportunité remarquable pour appréhender
le monde artistique. Dans l’éclectisme le plus complet, avec
passion, avec équanimité ou apathie.
Quand l’art débarque à l’école, quand les arts éclatent
aux quatre coins de la cour de récréation et des classes,
c’est la fête des Arts. Le Centre scolaire Saint-Benoît Saint-
Servais vient de vivre sa semaine des arts. Un souffle qui a
animé (presque) tous les élèves, une âme artistique volontaire
ou forcée, consentie librement ou imposée, délibérément
choisie ou définie par les lois du hasard de l’ordinateur.
F
Faites des arts…
Il y avait déjà eu la fête de la musique en 1992. Plus
récemment, la fête des langues anciennes en 2001 !
L’objectif reste constant : faire vivre autre chose aux élèves,
leur permettre de découvrir un autre monde, faire exploser
l’école pour reprendre les propos d’un organisateur de cette
immense machinerie artistique.
L’opportunité de cette fête des arts s’est présentée en
cette année 2002 : elle a été exploitée après un an de travail
et de préparation, un an de réunions.
Faites des Arts…
Apprendre à conter,
Atelier d’écriture
B.D, Bonimenteur,
Broderie au point de tige
Calligraphie chinoise,
Calligraphie persane,
Capoera,
Chant lyrique,
Chant et voix,
Chant de variétés,
Chant à 4 voix,
Chapeaux et accessoires de
mode,
Claquettes,
Clown,
Collage,
Collection d’estampes
Confection de chapeaux,
Construction d’instruments,
Conte Griot d’Afrique,
Cuisine
Danse africaine,
Danses folkloriques,
Danse contemporaine,
Danse folk,
Décoration de tables,
Découverte de bâtiments,
Dentelle aux fuseaux,
A
P
Dessin à la plume,
Djembe et percussion,
Duo Bayan
Ecole Léon Mignon,
Ecriture,
Encadrement,
Exercices de théâtre et de
communication
Fabrication de masques,
Fresque à l’acrylique
Gravure,
Guitare,
Guitare débutants
HIP-HOP Danse,
HIP-HOP Rap,
HIP-HOP Scratch,
HIP-HOP Tag
Illustration,
Improvisation,
Infographie,
Initiation au théâtre,
Jonglerie,
Journalisme,
Journalisme romancier,
Judo
Magie,
Maquillages et effets spéciaux,
Maquillage de scène,
Marionnettes,
Miniaturisation,
Culture au collège
De fil en aiguille, de coup de pinceaux en coup de
pinceaux, de note en note, de lettre en mots,… le cadre
imaginé au départ s’est agrandi. Le cercle des poètes (et des
autres) est apparu pour s’élargir. Le carcan de l’école a volé
en éclats. Ce ne sont plus seulement les professeurs, en
maîtres de leurs arts respectifs, mais les parents des élèves,
les amis, les connaissances et les connaissances des
connaissances. La grande famille artistique a tissé sa toile
autour de la fête. La création est devenue re-création et
récréation. La récréation s’est muée en création. Loin de la
contrainte quotidienne des cours, des interros et des devoirs.
Les élèves ont découvert des aspects insoupçonnés de leurs
profs, des talents cachés, des artistes reconnus, des
passionnés de leurs arts comme de leur métier. Car c’est
sans doute le secret de la réussite d’une telle entreprise : la
passion…
Art africain
Moderne Jazz,
Montage d’un film,
Mosaïque
Percussions africaines,
Photographie,
Poterie,
Peinture,
Rencontre avec un écrivain,
restauration de céramiques,
restauration de luminaires,
restauration de peintures,
restauration de tableaux,
Salsa,
sculpture,
synopsis et BD,
Tae-Bo,
Théâtre,
Théâtre d’animation,
Théâtre pour débutants,
Théâtre-poésie,
Théâtre wallon,
Travail du clown,
Travail de la terre,
Trio Turlu Tursu,
Trio Virga
Visites…
Visites de l’Eglise St Jacques,
Visite d’un orgue,
Visite du Mamac,
Visite d’un atelier de sculpture
J.L.
Un petit groupe de six élèves aux percussions.
Vingt-six à l’atelier de danse africaine.
Comment découvrir le rythme endiablé de l’art africain…
Percussion, danse et rythme
Percussion et danse africaine à la portée des élèves.
Un petit groupe tapote sur les “djembés”, accompagnés par
M. Dubuc, professeur de gym au collège. L’envie de jouer
de cet instrument lui est venue en tête il y a à peu près
quatre ans. Il cherchait à apprendre de la bonne musique,
assez facilement et assez vite.
53

TU 148 2003 (24).qxd.1 4/03/03 14:10 Page 17
l'Antarctique pour découvrir "le matin vert", vous embarquez
à Gibraltar car vous avez préféré la traversée du
Sahara à dos de chameau à l'escalade de l'Everest; finalement
vous rejoignez Philéas Fogg dans son tour du monde.
Si le cœur vous en dit, Jacq vous emmènera au temps des
pharaons, tandis que Hugo vous plonge dans le XIX ème .
Vous écoutez Sophocle vous conter la Grèce antique, et
découvrez la renaissance à travers les yeux de More. Vous
n'êtes plus monsieur-tout-le-monde, mais devenez Poirot le
temps d'une enquête, Ulysse le temps d'un voyage, Hamlet
le temps d'un monologue. Voyez à côté de quoi passent les
gens qui ne lisent pas… Ils ratent là l'occasion de s'évader
dans des vies qu'ils ne pourront mener dans la réalité. La
lecture incite à recréer ce qui l'a été une première fois par
l'auteur. Et le lecteur devint auteur… Existe-t-il plus bel
outil pour laisser vagabonder son imagination?
La lecture suscite également la réflexion. : après
avoir avalé vos cinq cents pages de Pascal, des questions de
tous types affluent. Questions sur soi, sur les autres,
confrontation avec le monde réel. Donc rien d'étonnant à ce
que la lecture contribue à aiguiser l'esprit critique…
Considérons à présent quelqu'un qui ne lit pas. Peu
curieuse, cette personne a une ouverture d'esprit qui se
limite, dans le meilleur des cas, à… son ego. En effet, ne
bénéficiant pas du stimulus qu'offre la lecture, et donc analysant
et s'auto-analysant peu, elle ne se connaît pas ellemême,
ne se possède pas, ne se contrôle pas, n'est pas
consciente de ses propres limites et richesses, rate l'expérience
enrichissante de la rencontre avec l'Autre. Si elle n'a
jamais ouvert ses cours de biologie, elle ne connaîtra pas les
mécanismes de la coagulation, le fonctionnement du système
immunitaire, le miracle de l'apparition de la vie… et
toutes les ressources de son propre organisme. Si elle n'a
jamais pris le temps de s'intéresser à ceux qui l'entourent,
elle restera enfermée dans le carcan de son individualité. Si
elle n'a jamais remis quoi que ce soit en question, comment
pourrait-elle progresser dans la construction de sa personne
et, de façon plus générale, dans sa vie? Si je pousse
l'exemple à l'extrême, c'est pour mieux en faire ressortir les
failles.
Le raisonnement de Prou a pourtant, il me semble,
ses limites : il n'est vrai que pour notre époque. Remontons
un peu le temps… La culture des sociétés traditionnelles est
basée sur l'écoute, l'observation et le respect de la nature (et
du monde en général), riches en enseignements. Pensez aux
Inuits qui ont une connaissance approfondie des écosystèmes
dans lesquels ils vivent : en passant des heures à analyser
les animaux et la terre, ils interprètent le comportement
de la faune, les phénomènes météorologiques… Le
savoir de ces tribus est donc fondé sur les liens entre les
membres eux-mêmes et la nature, et permet une introspection
et un regard différent sur le monde.
Depuis toujours l'humanité d'une population s'est
exprimée successivement par le dessin, la sculpture, l'écriture,
et enfin par le livre : actuellement, dans nos villes
faites de béton et de technologie, ce côté "nature" dont je
viens de toucher un mot tend à disparaître. Puisque la
confrontation nature/humain s'avère difficilement réalisable
de nos jours, il nous faut un autre tremplin propre à susciter
un questionnement. Celui-ci peut naître de l'interaction
livre/lecteur. On voit donc le rôle important que la lecture
52
Culture au collège
joue dans nos sociétés dites modernes. Important dis-je, et
non vital comme le sous-entend Prou.
La lecture est-elle en effet le seul moyen dont nous
disposons actuellement pour plonger dans notre for intérieur,
remettre en question les valeurs sur lesquelles repose
notre société, découvrir des gens qui partagent ou réfutent
notre point de vue, ou encore oublier la routine quotidienne?
Quelles alternatives à la lecture proposer? Eh bien
suivez le journal télévisé et vous serez informé de la position
d'Untel en matière de politique étrangère. Allongezvous
quelques heures chez un psychanalyste et vous verrez
que votre comportement névrotique est la conséquence
directe du refoulement excessif auquel vous avez dû vous
astreindre pour dépasser votre conflit œdipien. Abonnezvous
à Canal+ et vous n'aurez que l'embarras du choix
devant les 138 documentaires que l'on vous proposera
chaque mois. Investissez dans une bonne paire de baskets,
faites un petit footing, et vous ne vous donnerez plus l'impression
d'être aussi actif qu'une larve : les endorphines que
votre cerveau produira vous laisseront dans un certain état
d'euphorie… Installez-vous devant un bon film d'action
américain et vous serez tout de suite plongé dans le suspense.
Astreignez-vous à quelques démonstrations de géométrie
analytique tous les soirs, et vous acquerrez bien vite
rigueur et précision. Offrez-vous un abonnement au théâtre
: distraction et émotions garanties. Prenez votre chien en
laisse et flânez une bonne heure en forêt au moment de la
chute des feuilles; vous prendrez du recul par rapport à la
réalité. Rencontrez de gens de tous horizons. Parlez, communiquez,
forgez-vous une opinion, écoutez celle des
autres, défendez votre point de vue : votre esprit n'en sera
que plus critique et éclectique…
Et pourtant… je fais quotidiennement l'expérience
de tous ces stimuli, et ne saurais me passer de lire. J'ai beau
chercher, rien, absolument rien ne peut se substituer à la lecture.
De la même façon, rien, absolument rien ne peut être
remplacé par la lecture. Elle est nécessaire mais non suffisante.
Elle complète parfaitement les exemples cités ci-dessus
et présente des avantages uniques. La lecture est docile :
un livre vous suit partout, se laisse relire à votre gré, se
laisse prêter ou emprunter, triturer et respirer. Elle ne s'impose
jamais et vous attend le temps qu'il faut. La lecture est
magique : des signes abstraits alignés sur papier blanc vous
transportent vers tous les horizons, et cela sans la moindre
formule incantatoire.
Malgré toutes ces particularités, qui échappent bien
sûr à ceux qui ne lisent pas, je ne plains pas ces derniers. Ils
usent de leur liberté de lire ou de ne pas lire. Par contre, je
plains les gens qui n'ont pas la capacité de lecture : il ne leur
reste qu'eux-mêmes, et souvent pas même eux-mêmes.
Nos fenêtres sur le monde et sur nous-mêmes sont
multiples. La lecture n'est pas la seule voie d'ouverture. Que
l'on choisisse de l'ignorer fait partie de notre liberté d'être.
Le plus important, à mon sens, est d'avoir la possibilité de
ce choix. L'alphabétisation est la condition sine qua non
d'un éveil à la lecture. Une fois éveillé, libre à chacun d'aller
se recoucher…
HURTGEN MARIE 6H
LE 17/10/02
COURS DE FRANÇAIS
l’expérience dont vivent depuis des siècles les chrétiens
et bien d’autres qui croient que la force qui
remet debout est plus forte que les puissances de la
mort.
Aucun de nous ne vit pour soi-même, et personne
ne meurt pour soi-même ; car si nous vivons,
nous vivons pour le Seigneur ; si nous mourons,
nous mourons pour le Seigneur. Soit que nous
vivions soit que nous mourions, nous sommes aux
côtés du Seigneur.
Au fond, l’objet de la demande de la mère de
Jacques et de Jean n’est-il pas que ses fils soient
aux côtés du Christ pour partager sa vie. Tels sont
les témoignages de foi et de confiance que nous
confie dès à présent Albert. Ses petits enfants nous
montrent déjà le chemin. Gratitude et reconnaissance
montent à présent vers lui et son Seigneur.
Aussi, puissent sa vie familiale, son attachement
au collège, son souci des jeunes, son humour,
son esprit d’équipe, éclairer notre avenir. Qu’audelà
de cette intolérable rupture, se dessine lentement
une autre présence qui ensemence notre travail
et nous aide à porter et à traverser ce mystère
de la mort inscrit en chacun de nous.
PIERRE HUPEZ
ANCIEN DIRECTEUR
“Bonjour lapin, comment vas-tu ?”
Combien de fois n'avons nous pas entendu
Albert nous appeler comme cela.
Merci Albert pour ton accueil et l'attention que
tu portais à chacun d'entre nous. Tu étais à l'écoute
de tous : personnel administratif et d'entretien,
éducateurs, enseignants, élèves et leurs parents.
Merci Albert pour ton amour du travail bien
fait : tu aimais profondément ton métier d'enseignant,
et, ensuite, celui de préfet de discipline.
Merci Albert de nous avoir communiqué ton
amour du Collège et, par la suite, de notre nouvelle
60
La vie du Centre Scolaire
Merci, Albert
Albert, comment te dire tout ce que nous
avons dans nos cœurs ? Comment t’exprimer
notre gratitude pour les moments privilégiés que
nous avons passés à tes côtés ?
Nous t’avons connu, compagnon, éducateur,
professeur, préfet ou collègue, membre de l’association
des anciens élèves. As-tu d’ailleurs vraiment
été un “ancien” ? Ce Collège, tu ne l’as, en
fait, jamais quitté, y œuvrant avec une énergie
unique en son genre, une bonne humeur légendaire
et un rire célèbre au sein des réunions.
Albert, tu as laissé des rires et de la joie sur
ton passage en même temps que beaucoup d’humanité.
Merci Albert, de nous avoir montré, au quotidien,
comment faire pour être un porteur de
bonne nouvelle, et ce, au sens évangélique du
terme.
MAURICE DUPAS
PROVISEUR
école Saint-Benoît Saint-Servais. Comme le disait
souvent Nicla, il n'y manquait que ton lit.
Si, aujourd'hui, ton départ nous laisse tous
orphelins, ton rire communicatif résonnera encore
longtemps à nos oreilles.
CHRISTIAN MONIER
ENSEIGNANT
I Commerciale 1942-1943
2e rang : KOHN Pierre, HENRARD Jacques, LODEURYCK, SCHOOFS Freddy, ROSOUX
Jean 1er rang : GILET Maurice, MEAN Charles, Père de SCHOUWER, Mr. JOIRIS,
PREGARDIEN Jean-M ?, BOISIEUX Roger
9

TU 148 2003 (24).qxd.1 4/03/03 14:10 Page 19
A Monsieur Hansen
C’est l’histoire d’un p'tit homme
Un sacré bout d’homme
Il nous faisait crier, pleurer
Mais nous ne pouvions que l’aimer
Car c’est avec justesse et humanité
Que chaque jour il accomplissait son métier
Chaque jour depuis déjà tant d’années…
Et quand par mégarde il est frappé
Frappé par un mal qui l’a rongé
Lui que l’on croyait blindé
C’est tout un monde qui s’arrête
Et dans une immense tristesse le regrette
Car, c’est qu’il va nous manquer
Sans lui, comment continuer ?
Mais la vie est ainsi faite
Me direz-vous c’est bête !
Chaque mort est pareille
Un peu comme un rituel
Mais à chaque fois,
Grandit notre mémoire
De ceux qui ont fait notre histoire
Une seconde vie au paradis
Peut-être un rêve qui s’accomplit
10
La vie du Centre Scolaire
Tout simplement parrain, je voudrais te dire
combien j’aime ta gentillesse, tes connaissances
historiques et celles de la langue française, mais
aussi ta manière de nous secouer joyeusement.
Je reste persuadé que tout le monde partage
cet avis.
Je rêve maintenant que l’on puisse vivre de
cet esprit dans tous nos milieux de vie.
De tout cœur, nous vous disons : Merci !
50
GWENAËL (ÉLÈVE DE 3F)
LAURENCE LOUSBERG
ÉLÈVE DE 5 A
Je serais toujours
Même si venait à disparaître mon corps,
Moi, je serais encore.
Je serais pareil à la flamme qui brûle dans le
brasier, ou dans l’étincelle, pareil à l’éclat d’un
regard.
Je serais aussi dans le cri ou dans le vent, dans
l’appel ou dans le sourire.
Je serais dans la vibration ou le battement, dans le
chuchotement ou la caresse.
Je serais loin et près.
Comme le soleil et la lune, les étoiles ou le ciel.
Je serais comme une couleur lumineuse, ou
comme une pensée qui fuit.
Je serais pareil à l’oiseau qui vole, ou à l’étoile
filante qui parcourt les années-lumière.
Je serais pareil au sentiment qui traverse le temps
et la matière, pareil à l’odeur parfumée qui sort
des bois, ou à une voix sortant de la gorge.
Je serais comme un geste, ou comme un
mouvement de la terre, comme le passage de
l’aigle ou le sillon laissé par les bateaux, même si
mon corps devenait poussière.
Je serais encore en prière comme une flamme qui
brûle, dans le feu ou le cœur.
Oui, je serais comme une poignée de mains, ou
dans une étreinte, je serais pareil à la fumée après
la mort du feu.
Je serais, moi, sans vêtement ni corps.
AYADI EL’HADI
PRISON D’ENSISHEIM, MARS 1981
Rh A 1952-1953
4e rang : MILLET Richard, DECHENE Armand, RENSON Jean-Marie, JOHNEN Jacques 3e
rang : FRANCK Lambert, JACQUES Joseph, ROBEYNS Jean, BEINE Lucien, SIKIVIE
Raymond, BOTTON Lambert, DRESSE François 2e rang : BRISBOIS Paul, LEJEUNE
Philippe, DUBRU Emile, DEMEUSE Joseph, ?, GOBIET Jacques, THENAERS Georges, RISACK
Pierre, DUTRON Emile, GILIS Maurice 1er rang : PHILIPPART Raymond, PHILIPPOT Jean,
VERSTRAETEN Xavier, MOUREAU André, Père LENOBLE, DIDEBERG Daniel, MACOURS
Jean, FERON Alfred, NICOLAS Pierre
Du côté des Dames bénédictines Culture au collège
l’éclairage dont l’énorme travail d’électricité fut
confié à la Firme de Mr Houmard dont François et
Paul furent les grands artisans. Quant à la sonorisation
c’est à Mr Slangen que nous devons le travail.
La sécurité et la coordination de ce vaste
chantier, c’est à M. Goffin que nous le devons.
J’adresse bien cordialement un merci tout
spécial au personnel de l’abbaye qui a été d’une
aide constante bien nécessaire et souvent inaperçue
mais qui y a donné toutes ses forces.
Pour terminer cette énumération, je voudrais
cité la présence efficace de notre sœur
Jean-Baptiste.
Elle était à pied d’œuvre dès le matin pour
accueillir les premiers arrivés, et pendant toute la
journée était sur le chantier soit pour travailler,
soit pour encourager, soit pour mettre au point
quelques détails. Chaque jour aussi elle refermait
toutes les portes et vérifiait attentivement l’entièreté
du chantier. Merci sœur Jean-Baptiste.
Je ne voudrais pas non plus oublier Sœur
Bruno qui a magnifiquement gérer le budget et les
paiements.
Mais voilà, tout ce beau travail terminé, il
doit servir à quelque chose car toute notre communauté
de bénédictines reste bien ici au boulevard
d’Avroy. Et nous voulons faire confiance aux
signes des temps qui nous invitent à vivre pleinement
notre vocation.
N’oublions pas que la tradition bénédictine à
Liège n’a jamais dissocié la vie monastique et
l’évangélisation.
Après avoir mis toutes nos forces dans l’éducation
des Jeunes pendant 200 ans.
Aujourd’hui ce sont les adultes qui attendent
d’être épaulés dans leur foi. Ils demandent à
entendre la parole du Seigneur, à partager nos
offices liturgiques, à prier, à faire silence, à recevoir
une formation biblique. C’est ainsi que l’oblature
bénédictine, la catéchèse et le catéchuménat
des adultes sollicitent notre coopération évidemment
sans oublier les plus jeunes. Une autre
ouverture du Monastère est aussi son intérêt et
son action pour le dialogue interreligieux et œcuménique.
A l’aube de ce troisième millénaire la Paix
Notre-Dame docile aux impulsions de la vie qui
cherche toujours des formes nouvelles et adaptées
au monde d’aujourd’hui restera fidèle à sa
vocation bénédictine d’être “une école au service
du Seigneur” comme nous dit la Règle de saint
Benoît et restera aussi une cellule vivante de
prière au cœur de la ville et dans l’Eglise qui est à
Liège.
Encore grand merci à tous et à toutes.
SŒUR MARIE-CHRISTINE ROSSION
ABBESSE DE LA PAIX NOTRE-DAME
Je plains les gens
qui ne lisent pas
"Je plains les gens qui ne lisent pas : il ne leur reste
qu'eux-mêmes, et souvent pas même eux-mêmes."
SUZANNE PROU
"Une fenêtre ouverte sur le monde :
la lecture."
Elle est là pour égayer nos longues soirées d'automne,
nous tenir compagnie lorsque nous
sommes seuls face à notre café au lait. Elle
occupe les étudiants en maths fortes lorsqu'ils ont épuisé
tous leurs exercices d'inéquations trigonométriques, et
donne du fil à retordre au philosophe en manque de contradicteur.
Elle sera le précieux allié de votre bambin s'il vous
a promis de ramener un "10" en dictée, et ne vous décevra
pas si votre avidité de connaissances est comparable à un
puits sans fond. Grâce à elle vous brillerez dans toutes les
conversations, connaîtrez les ragots du jour et ne craindrez
pas de vous lancer dans des discussions d'un rare niveau
intellectuel. Elle est à l'écriture ce que l'écoute est à la
parole; je veux parler ici de la lecture. Dans les prochains
paragraphes, je tenterai de fournir quelque éclairage sur
cette affirmation péremptoire lancée par Suzanne Prou, soulignerai
l'importance de la lecture dans notre société, puis
nuancerai la citation. Ce travail prendra fin avec l'élaboration
d'une thèse nouvelle et personnelle.
Ne perdons plus une ligne! Ainsi S. Prou éprouve-telle
de la pitié (sentiment désagréable au point de parfois
donner mauvaise conscience), de la compassion à l'égard
des "gens qui ne lisent pas". Vous savez, ceux qui ne
feuillettent pas les journaux, ceux qui ne lisent pas de contes
à leurs enfants, ceux pour qui "fauteuil confortable" ne rime
pas avec "bon roman", ceux qui n'ont plus de place dans
leur sac pour y glisser un "poche", ceux qui ne griffonnent
jamais une grille de mots croisés. Les gens qui ne lisent pas,
ce sont aussi ceux qui n'ont pas un sou à dépenser pour le
dernier Higgins Clark, ceux que les minuscules caractères
d'imprimerie ou que les cinq centimètres d'épaisseur découragent,
ceux qui n'ont le temps que de courir après le temps
(donc vous imaginez : encore moins le temps de musarder
dans une librairie…), ceux pour qui rien ne vaut une bonne
soirée affalé devant le nouveau téléviseur écran plat dernier
cri, ceux qui sont hermétiques à tout ce qui se passe autour
d'eux, ceux qui restent insensibles devant une œuvre d'art,
ceux qui ne se posent pas de questions, ou encore ceux qui
ne savent pas déchiffrer les sentiments dans les yeux d'autrui.
Selon Prou ces gens souffrent; il leur manque "quelque
chose". Que dis-je, il leur manque tout, puisque souvent, ils
ne se possèdent pas eux-mêmes. La lecture permettrait donc
un enrichissement personnel, serait facteur de construction
du soi, et apporterait richesse et rêverie. Mon point de vue
rejoint en grande partie celui de Prou…
Soulignons premièrement que la lecture offre une
opportunité unique d'évasion : tout devient possible, rien n'a
plus de limites. Au gré de vos aventures livresques, vous
voyagez de Paris à Bombay en faisant un crochet par
51

TU 148 2003 (24).qxd.1 4/03/03 14:10 Page 21
50
Du côté des Dames bénédictines
375 ans
de présence
bénédictine
en Avroy
1627 - 2002
375 ans de présence bénédictine à
Liège,
rénovation de l’église abbatiale,
du chœur des moniales,
de l’orgue,
du cloître adjacent
et de la façade.
9 novembre 2002
Quelle belle fête !
C’est une grande joie pour toute notre communauté
de vivre avec vous tous qui êtes ici présents
cet événement “HISTORIQUE et LIEGEOIS”.
Oui! Depuis 375 ans il y a des bénédictines
d’abord hors des murs de la cité ardente et le long
d’un bras de Meuse. Ensuite, en suivant le cours
de l’histoire avec ses “heurts et malheurs”, petit à
petit cette communauté, sans changer d’emplacement
s’est trouvée en plein centre de la ville.
Pour nous ce jour est aussi très heureux car
nous célébrons cette fête dans une splendide
église toute renouvelée, tout accueillante pour
recevoir quotidiennement les demandes, les intercessions
et les louanges adressées au Seigneur :
but principal de notre vie bénédictine.
Bien sûr le travail qui nous donne ce nouvel
émerveillement ne s’est pas fait tout seul. Je
pense qu’il est impossible de nommer toutes les
personnes qui ont contribué de près ou de loin à
cet ouvrage.
Je voudrais cependant remercier tout particulièrement
les principaux acteurs qui ont œuvrés
pour parvenir à ce jour faste du 9 novembre 2002.
Nos nombreux “MERCIS” s’adressent
d’abord à la mémoire de Marie-Louise Mengeot qui
a légué son héritage à l’Abbaye en stipulant que
c’était pour la rénovation de l’église. Cela nous
aidait grandement à pouvoir introduire le dossier
dont l’aboutissement nous amène à ce jour.
Ce dossier prit corps avec l’auteur du projet
M. Yves Jacques et ses associés.
Les différentes démarches administratives
furent alors entamées. Merci à tous les membres
du Ministère de la Région Wallonne qui ont participés
à ce travail. Principalement ceux de la
Division du Patrimoine, de la Commission des
Monuments et Sites, de la Direction de la
Restauration des monuments classés.
Notre merci va aussi aux représentants des
Services de la province et de la ville de Liège.
Ce fut ensuite la mise en adjudication et le
grand branle-bas des travaux proprement dits.
Ces mercis s’adressent tout particulièrement aux
différentes entreprises et à tous leurs ouvriers.
Commençons par l’entreprise de peinture
dirigée par M. Benjamin Humblet, la restauration
des différents tableaux a été effectuée par
Monique Lempereur de la Firme Scholl. Vient
ensuite les toitures sous la direction de Mr Orlando
et l’entreprise Sowaco pour le rafraîchissement de
la façade.
Le travail se rapportant au bel orgue Le
Picard fut dirigé par M. Westenfelder. Tout cela
doit bien entendu et être vu et entendu. C’est
ainsi que nous remercions aussi l’entreprise
Dimec et Mr Lheureux pour la conception de
2002-2003 :
année de mutations
La rentrée scolaire 2002 aura marqué
le collège à plus d’un titre.
L’hommage unanime rendu à
Monsieur HANSEN (RhB 1963) ne peut masquer
un douloureux vide dans une équipe de
direction collégiale en pleine mutation. C’est
dans ce contexte et sans hésitation que
Monsieur Roger BEYERS (IA 1961), qui se préparait
à la retraite dès juin 2003, a accepté
d’assurer l’intérim de Monsieur HANSEN.
Le père Pierre HUPEZ, directeur du
Collège depuis 1992 a été appelé à de nouvelles
fonctions au service de l’ensemble des
collèges jésuites. Le pouvoir organisateur a
désigné Monsieur Jean-François KAISIN (Rh B
1976), qui était sous-directeur préfet des
études, pour le remplacer depuis le 1er septembre
2002. Monsieur KAISIN est lui-même
remplacé à la charge de sous-directeur préfet
des études par le Père Bernard PEETERS qui
était professeur titulaire de 4ème jusqu’en
juin2002.
Monsieur Maurice DUPAS (Rh B 1967)
demeure, quant à lui, proviseur.
TU a voulu rencontrer le nouveau directeur
et participer à l’hommage rendu à l’ancien.
50
Propos de rentrée
Interview de
M. Jean-François KAISIN,
nouveau directeur du Centre Scolaire
Saint-Benoît Saint-Servais
Qui êtes-vous, M. Kaisin ?
La vie du Centre Scolaire
En quelques mots, je suis un ancien élève du
Collège Saint-Servais, c’est déjà tout un programme
; marié –mon épouse est assistante
sociale- je suis papa de trois enfants. Je suis licencié
AESS en philologie germanique. Curieux et passionné,
j’adore les langues; je suis plus fan de
musique (classique) que de sport, et l’enseignement
me fascine; ce passage de relais de l’expérience
humaine entre générations, et le contact entre personnes
qu’il suscite sont enthousiasmants.
Un laïc, ancien, qui devient directeur,
c’est la révolution ?
Si beaucoup de collèges bénédictins de par le
monde sont encore dirigés par des religieux ou des
Rh B 1952-1953
5e rang : VAN der MERSCH Pierre, BURE Paul, DUMOULIN Pierre, de BIDLOT Jean 4e
rang : WILLEMAERS Michel, LIGOT Léon, TONGLET René, LOUIS Jacques, VIATOUR
Claude 3e rang : REGINSTER Jacques, LEWALLE Luc, LAURENT Jacques, FILEE Etienne,
WILKIN Jean-Marie, MORMONT Noël 2e rang : DELRUELLE Amaury, D’HUIS Baudouin,
DETIENNE Marcel, KAISIN Yves, LECHANTEUR Christian, SEPULCHRE Guy, MIGNOLET
Joseph, LAMARCHE Guy 1er rang : RUTTEN Michel, DE GAND Christian, VERSTRAETEN
Paul Emile, MALCHAIRE Roland, Père DELEPIERRE, SEPULCHRE Jean Louis , GERONO Jean,
ROMENSKY Serge, MALTA Albert
11

TU 148 2003 (24).qxd.1 4/03/03 14:10 Page 23
religieuses, il faut savoir que l’école abbatiale de
Liège l’était par un laïc; tous les collèges lié à la
Compagnie de Jésus en Belgique francophone sont
dirigés par des laïcs, sauf celui de Bruxelles. Ma
désignation par le P.O. a fait l’objet d’un avis
concerté entre Madame l’Abbesse et le Père
Provincial : tous deux expriment très clairement, à
cette occasion comme à d’autres d’ailleurs, leur
confiance dans les laïcs comme collaborateurs, et
ce, depuis longtemps.
Quant à la révolution… Never change a winning
team ! Le programme sur lequel j’ai été engagé
s’inscrit dans la continuité.
Pouvez-vous préciser ?
Et bien dans l’esprit tout d’abord : fonctionnement
avec une équipe de direction, sur base de
structures relativement démocratiques, avec un
souci de “transparence” dans la gestion ; maintien
d’un climat de liberté pédagogique éclairée, avec
responsabilisation des différents acteurs de l’école
vis-à-vis du bien commun : un équilibre parfois difficile
à maintenir.
Vous savez, une école, c’est un peu comme un
orchestre : il fonde sa production sur la richesse de
tous ses instruments- quelle tristesse s’il n’était
composé que d’un seul instrument “cloné”-, qui ne
jouent pas tous la même chose au même moment,
mais dont l’ensemble du travail donne un tout harmonieux.
Il faut veiller, bien sûr, à ce que tous aient
ouvert la partition du même morceau!
Et les valeurs ?
Je me fonde sur celles exprimées dans notre
projet pédagogique. Vous l’avez lu? Un soin tout
particulier est apporté à chacune et chacun; dans
l’accueil de chaque personne comme elle est et dans
l’accompagnement de chacun au mieux de ses possibilités,
sans aucun nivellement par le bas. Une
pédagogie, vous le voyez, toute bénédictino-ignacienne.
Dans ce démarches, une priorité de moyens
12
La vie du Centre Scolaire
50
est donnée aux plus faibles : il faut éviter la loi de la
jungle où le fort écrase le faible pour avancer. On
aide donc aussi le “fort” à avancer : en l’aidant à
découvrir ses propres forces et donc à avancer
grâce à celles-ci et pas en s’appuyant sur les faiblesses
de l’autre.
Pas d’élitisme alors ?
Là, je tiens à vous rassurer… NON!!! Nous
sommes plutôt une école de l’excellence, pas de
l’élitisme.
Vous avez parlé d’un programme.
Quels en sont les points forts ?
Tout d’abord, nous travaillons sur trois chantiers.
Un chantier pédagogique, engagé par la
Fédération et à propos duquel on parle de l’horizon
2007 (année scolaire où sortiront les premiers
élèves à avoir vécu toute la nouveautés); ce chantier,
que j’ai eu l’occasion d’approcher de près pendant
mes 6 années à la Préfecture des études, met
en œuvre à travers de nouveaux programmes et
leurs applications, les pistes politiques reprises dans
le fameux Décret Missions. Le Collège s’y est
engagé avec détermination, mais sans précipitation.
Je peux vous garantir en tout cas que les enseignants
et éducateurs du Collège y ont investi du
temps, de l’énergie et des idées. Les initiatives
pédagogiques dans notre école foisonnent et je
pense que les élèves en sortent gagnants; leurs
années au Collège sont loin d’être un long fleuve
tranquille, tant mieux!
Et les autres chantiers ?
Le deuxième est plus matériel; le projet de
reconstruction des bâtiments Intercom- qui jouxtent
le Collège côté piscine et rejoignent la rue Lambert
I Sc 1952-1953
Mr CUYPERS
vrir les jeunes à toutes les dimensions de la vie.
Elles permettent d’allier la convivialité, le partage et
la fête avec la recherche de Dieu, la prière, la culture,
l’engagement social, la nature et le sport. Des
camps spécifiques pour les jeunes de 7 à 18 ans,
vivre au vent de Dieu 8 ou 15 jours en mer sur un
voilier, un camp chantier avec des jeunes du quart
monde, un trekking dans les Alpes à la découverte
de l’Evangile, la découverte d’autres cultures en animant
des enfants au Maroc, en Algérie et au Tchad,
un pèlerinage au Pays Basque avec 400 jeunes de
France, d’Italie et d’Espagne, vivre quelques jours à
Lourdes avec des personnes moins valides, et
d’autres activités… Et aussi diverses possibilités
pour vivre sa foi, partager sa recherche de vie, pour
appendre comment faire des choix et les mûrir.
Pendant l’année, qu’offrez-vous aux
jeunes ?
Nous donnons une liste de kots pour étudiants
où ils pourront vivre une vie communautaire qui
permet aux jeunes de trouver leurs repères. Nous
proposons aussi des équipes de partage de vie où se
vivent l’amitié, le partage de sa recherche de foi,
l’écoute et le respect de chacun. Un parcours
biblique, “le chemin de Balaam”, rassemble une fois
par mois une vingtaine de jeunes, avec un exposé,
un temps de prière et de partage, et le repas. Nous
proposons aussi à des jeunes qui veulent vivre pendant
leurs études ou après, une expérience de plusieurs
mois ou d’une année, en Belgique ou à
l’étranger, de pouvoir la vivre. Enfin, chaque année,
le troisième samedi de novembre, la “Fête de la Vie”
rassemble à Bruxelles plus de 400 jeunes de tout le
pays pour une fête pas comme les autres, entièrement
gratuite, avec un orchestre de 20 chanteurs et
musiciens. En 2003, ce sera la dixième édition !
Stéphane Rottier, à 27 ans, qu’est-ce
qui vous motive à participer
activement au Réseau Jeunesse ?
Etant un ancien des collèges jésuites, et
ensuite de leur université à Namur, j’ai eu l’occasion
d’apprécier la richesse et l’intérêt de la pédagogie et
de la spiritualité ignatienne. J’ai eu la chance de
vivre dans une communauté internationale à
Bruxelles, à La Viale Europe, près du quartier
Schuman. Et aussi de participer à diverses activités
du Réseau Jeunesse, durant mes études et après.
J’ai beaucoup reçu. Aussi, il me paraît nécessaire
aujourd’hui de donner en mettant mes talents au
service d’autres jeunes. Oui, je crois que la spiritualité
d’Ignace est une force formidable pour les
jeunes et une aide pour faire des choix dans sa vie,
et ainsi apporter chacun notre pierre à la construction
modeste d’un monde meilleur et plus juste.
ACTIVITES DU RESEAU JEUNESSE –
INFORMATIONS
FESTIVAL CHOOSE LIFE
du 23 au 27 avril 2003 (12-17 ans)
Rencontrer les autres et Dieu autrement jeune
et choisir la Vie. Activités : ateliers sportifs et artistiques,
multimédias, musique, concerts, témoignages,
forums, temps de partage, de prière et de
fête. Groupes selon les âges. Animé par 40 jeunes
de 17 à 30 ans. Une occasion de découvrir Dieu
autrement par la joie de vivre ensemble. Lieu :
Internat Don Bosco à Ganshoren (près de
Bruxelles).
HORIZONS POUR TES VACANCES – 2003
Parution début mars 2003.
Brochure du Réseau Jeunesse Ignatien présentant
des activités pendant l’année ou durant l’été
pour les jeunes de 7 à 35 ans.
CONTACT
Du côté des pères jésuites
Réseau Jeunesse – Eric Vollen s.j.
Rue Marcel Lecomte, 25 – 5100 Wépion
Tél : 081 / 46.81.48 Fax : 081 / 46.81.52
E-mail : eric.vollen@catho.be
Site : http://www.reseaujeunesse.catho.be
INYGO
Réseau Jeunesse Ignatien International
Le 30 novembre 2002 s’est tenue l’assemblée
générale de fondation d’InYgo, Réseau Jeunesse
International Ignatien pour fédérer les différents
Réseaux nationaux.
Vous voulez être régulièrement tenu au courant
en recevant les nouvelles de la Compagnie de
Jésus en Province belge méridionale ? La possibilité
existe : Une revue bimestrielle est publiée par
la Province “Les Echos de la Compagnie de Jésus”.
Rédaction et administration :
Bd Saint-Michel, 24 à 1040 Bruxelles e-mail :
communication@jesuites.be
000-09800352-70
de Missions-Œuvres des Jésuites. Coût de l’abonnement
laissé à la discrétion du souscripteur.
49

TU 148 2003 (24).qxd.1 4/03/03 14:10 Page 25
Informations pratiques
Si vous voulez en savoir davantage,
vous pouvez consulter
le site de la C.V.X. mondiale :
www.cvx-clc.net,
ou celui de Belgique :
users.swing.be/cvx.Belgique/
Notre secrétariat se situe au
38, rue de Bruxelles, 5000 Namur
tél. 081/22.99.28,
e-mail : secretariat@cvx-belgique.org
Nous avons une “Gazette C.V.X.”
qui sort trimestriellement
et une revue mondiale “Progressio”
qui est éditée en trois langues :
français, anglais et espagnol.
Nous utilisons aussi la revue française
du mouvement qui s’intitule “Vie Chrétienne”.
Dans le diocèse de Liège, la responsable est
Marie-Paule Grifnée,
rue Marexhe, 1
4530 Villers le Bouillet
Tél. 085/71.37.09
et l’aumônier
Thierry Monfils s.j.,
place du Martyr 78, 4800 Verviers
tél. 087/30.70.00
fax 087/30.70.01
e-mail : cndv@tiscali.be
“Je suis venue à la C.V.X. parce que des amis
proches s’y trouvaient et que j’avais le désir de
m’intégrer à un mouvement d’Eglise. A la C.V.X., on
est acteur et responsable de sa prière. Aussi, me
suis-je brutalement rendu compte que ma relation
au Seigneur passait par des formules toutes faites :
la prière de l’Eglise, les psaumes…, mais jamais une
parole personnelle ! La prière en groupe m’a ouvert
à une relation inter-personnelle et a radicalement
modifié mon approche des autres. De quoi avais-je
si peur que je le range dans un discours limité ?
Quelle image terroriste du Seigneur portais-je pour
me cacher ainsi et lui taire ce que je confie pourtant
à mes amis les plus proches ?” Véronique.
48
Du côté des pères jésuites
ANDRÉ DE L’ARBRE
Réseau Jeunesse,
un “plus”
pour les jeunes
et leurs parents
Depuis 1990, le Réseau Jeunesse œuvre
en Belgique auprès des jeunes. Nous
avons rencontré Stéphane Rottier, un
jeune de la coordination et le Père Eric Vollen, coordinateur
du Réseau Jeunesse.
Père Eric Vollen, pouvez-vous nous raconter
l’histoire du Réseau Jeunesse en Belgique ?
Le Réseau Jeunesse a été créé en Belgique en
1990 pour répondre à un besoin des jeunes et des
animateurs de jeunes de tisser entre eux un réseau,
semblable au vaste réseau Internet, afin d’améliorer
l’organisation et la complémentarité des activités
pour jeunes et d’atteindre un plus grand nombre de
jeunes. Il a pour objet de proposer à des jeunes de
7 à 35 ans des activités et des moyens de formation
humaine et spirituelle par la pédagogie et la spiritualité
de Saint Ignace de Loyola. Le RJ organise et
soutient des activités ponctuelles pendant les
vacances, mais également des activités régulières
pendant l’année. Il désire aussi faire connaître aux
jeunes divers lieux vivants et dynamiques où ils
peuvent se retrouver et y vivre, à Bruxelles,
Charleroi, Mons, Namur et près de Beauraing, et
également en Lozère (France). Enfin, nous organisons
aussi des activités de “mise en réseau” pour les
animateurs de projets et pour les jeunes participants,
afin de les soutenir dans l’organisation de
leurs activités et dans leurs choix.
Qui fait partie de ce vaste Réseau ?
Le RJ est relié au Réseau Jeunesse Ignatien
International qui est animé, à travers le monde, par
une équipe de laïcs, de religieuses et de jésuites
partageant la spiritualité d’Ignace de Loyola. La
Communauté Vie Chrétienne (CVX), la Communion
de La Viale et les collèges, écoles et universités de
pédagogie ignatienne en font partie ou sont appelés
à en faire partie, avec toutes leurs activités pour
jeunes. Toute autre activité de spiritualité et pédagogie
ignatienne pour jeunes peut également trouver
son propre intérêt à faire partie du RJ. C’est
vous dire que notre réseau est vaste ! Sans compter
la dimension internationale qui ouvre de plus en
plus d’horizons aux jeunes.
Que proposez-vous comme activités
pour les jeunes ?
Durant les vacances, nous proposons aux
jeunes des activités très diverses dans le but d’ou-
le Bègue,- commence concrètement cet hiver.
J’espère que nous pourrons emménager en 2004.
Ce nouveau bâtiment (20 ans après l’autre “nouveau”
bâtiment) permettra d’héberger les 5 es et 6 es ,
laissant un peu plus de place à l’école fondamentale
en Avroy et aérant quelque peu le site Saint-Gilles.
Vous savez, le secondaire compte 1550 élèves.
Quel est le budget de ces
travaux ?
Les estimations actuelles annoncent
déjà plus de trois millions d’Euros tout
compris sauf l’équipement. Notre budget
va être un peu serré dans les prochaines
années. Toutes les aides sont bien sûr les
bienvenues, j’en profite pour un appel du
pied!
A bon entendeur! Et le
troisième chantier ?
C’est le quotidien, avec horizon hic
et nunc! Notre école est un lieu de vie; Nous ne
devons donc pas nous noyer dans le futur, mais
avancer au jour le jour avec réalisme et modestie.
Veiller au respect de chacun, à la qualité de notre
enseignement, au bien être de tous; je vous assure
qu’il s’agit d’objectifs très mobilisateurs pour toute
la communauté scolaire.
D’autres pistes d’action ?
J’en vois cinq, qui ont été définies sur base
d’une réflexion d’une grande partie de notre école.
Elles s’inscrivent dans la continuité des préoccupations
antérieures mais répondent également à des
défis actuels. En cela, ces thématiques demandent
des initiatives à prendre plus spécifiquement.
40
Nous
sommes
plutôt une
école de
l’excellence,
pas de
l’élitisme.
La vie du Centre Scolaire
Pouvez-vous nous les détailler ?
Dans le désordre, un premier axe est celui de
la communication, tant interne qu’externe; le
second touche au caractère chrétien de notre école
et à l’animation spirituelle; le troisième se concentre
sur l’élève en projet et touche tant l’aspect pédagogique
que l’aspect éducatif dans l’accompagnement
de l’élève.
L’axe 4 concerne l’école dans son
réseau, avec les nécessaires partenariats
et solidarités. Un dernier axe concerne
l’école dans son environnement. Vous le
voyez, ces axes de travail embrasent
très largement le champ d’action d’une
école… et les préoccupations de sa direction.
Vous parlez de
communication. Le Collège ne
communique pas bien ?
Ne vous méprenez pas; ces axes
d’attention ne signifient pas que les
choses vont mal dans ces domaines. Mais il est vrai
qu’on peut toujours progresser, non?
A l’intérieur du Collège, les nombreuses structures
qui rendent son fonctionnement plus démocratique
et reponsabilisant ont tendance, paradoxalement,
à surcharger l’information et alourdir la
communication. Des mesures ponctuelles sont
prises dans ces domaines. Un souci particulier est
l’accueil des personnes. Quant à la communication
externe, je suis frappé par la modestie du Collège
dans la “publicité” faite aux nombreuses initiatives
intéressantes qui le font vivre; on parle peu de nous
dans la presse. Certes il ne faut pas chercher à faire
la une à tout prix, mais veiller peut-être à ce que
Rh A 1962-1963
4e rang : GALAND, SPAILIER, UBAGS, PHILIPPE, PETIT, TROISFONTAINES, GILLET 3e
rang : JADOUL, HONHON, LEJEUNE, HENRY, PIERARD, DACIER, JUSTIN, TIBAUX 2e
rang : QUADEN, MARECHAL, PIRARD, SCHAAPS, SERVAIS, RIGA, KŒNIGFELD, JANSSENS
1er rang : CREMER, PAQUAY, DE WREE, RÉVÉREND PÈRE DESCHUYTENEER, DENOEL,
HORWARD, GENDARME
13

TU 148 2003 (24).qxd.1 4/03/03 14:10 Page 27
certaines choses “passent”; c’est le rôle de la revue
de contact Echos, relayée auprès des parents. Un
site Internet est aussi dans nos priorités. Et c’est
dans le domaine de l’utilisation des nouvelles technologies
que se trouvent sans doute les défis à relever.
Pédagogiquement aussi d’ailleurs. Les jeunes
n’ont jamais eu tant de possibilités d’accès à l’information
qu’à l’heure actuelle. Mais l’information n’est
pas le savoir. Le rôle du professeur ne doit plus être
celui d’un transmetteur de savoir, mais doit aider
l’élève à le construire à l’aide des “briques “ de l’information.
Une école chrétienne dans un monde pluriel,
n’est-ce pas la quadrature du cercle? Ce point fait
l’objet d’une réflexion d’ailleurs lors du Congrès de
l’Enseignement catholique, je crois.
Effectivement. Certes, notre école doit viser le
respect et la tolérance, l’ouverture à chacun, mais
cela ne signifie pas un effacement neutralisant ou
une frilosité par rapport aux fondements évangéliques
de notre projet, qui est explicitement chrétien.
Si l’élève doit être éduqué globalement, il s’agit
de ne pas oublier l’aspect spirituel. J’aime beaucoup
le phrase du Père Valadier qui dit :” L”univers de la
foi vient nourrir la liberté dans son désir de sens, en
la nourrissant du dedans.” Chacun dans son rôle
éducatif est responsable de cet aspect de la formation
de nos jeunes. Je vous passe le détail des activités
et démarches menées au sein du Collège, rappelons-le
dans une pédagogie de proposition, pas
d’imposition, mais où nos valeurs doivent être “affirmées
avec douceur”, et également. en tâchant de
les vivre.
Je voudrais signaler une initiative originale qui
allie pédagogie et sens sous cet aspect. Un groupe
de réflexion constitué à l’instigation de la coordination
des collèges liés à la Compagnie a publié une
brochure rappelant les fondements de la pédagogie
ignacienne. Elle a d’ailleurs été distribuée à tous les
professeurs et éducateurs des dix écoles secondaires
lors de la journée “Restons Connectés “
d’Erpent en mai dernier. Les termes de cette brochure
serviront de fil conducteur à nos prochaines
journées pédagogiques.
14
La vie du Centre Scolaire
40
Quels sont donc ces principes?
Les mots du Père Kolvenbach, Générale de la
Compagnie de Jésus, prononcés lors du précédent
rassemblement d’Erpent en 1991, sont assez éclairants.
“Que cherchez-vous en éduquant les jeunes,”
disait-il
“N’est-ce pas d’aider chaque jeune à devenir
un être pleinenement libre,
capable de se situer en adulte
face aux autres,
face à Dieu
et face à lui-même?
N’est-ce pas d”apprendre à connaîtrre où est
la justice
et à la pratiquer
pour que le monde devienne sollidaire?”
Qu’en pense Saint Benoît?
Sa démarche rejoint parfaitement les objectifs
énoncés ci-dessus, même s’il n’existe pas de ratio
studiorum bénédictin. La pédagogie bénédictine
existe cependant bien dans le sens où le style de vie
énoncé dans le Règle induit une pédagogie spécifique.
J’en retiens deux aspects marquants : l’attention
portée à la personne tout entière (à la personne,
je précise, pas à l’individu!) et la volonté
nette d’être, au sein de la société, des agents de
transformation internes efficaces.
Rh B 1962-1963
5e rang : XHONNEUX, BERGMANS, MASSON, VANSTALLE, ANGENOT, COCH,
FRANSSEN, ERNOTTE 4e rang : SUETENS, GEIRNAERT, BODSON, HERBIET, HANQUET,
DUFLOT, DENOEL, BOURS 3e rang : GHEUR, WATHELET, LETECHEUR, VAN ZUYLEN,
HANSEN, MURAILLE, WAUTELET, LEDOUX, DUQUENNE 2e rang : HASCHE, SAUVAGE,
HENROTTE, DESAMORY, DUCULOT, SLADDEN, HANSOUL, PIERET 1er rang :
VANDORMAEL, SERVAIS, ROBERTI, RÉVÉREND PÈRE LEFEBVRE, DALLEMAGNE, CLOSE,
BLONDIAUX
Du côté des pères jésuites
Communauté
de vie chrétienne
(C.V.X.)
La Communauté de Vie Chrétienne est un
mouvement de laïcs s’inspirant de la spiritualité
ignatienne. Elle est présente dans plus de 60 pays
sur les 5 continents et compte plus de 160.000
membres. Elle a comme aumônier mondial le Père
Peter-Hans Kolvenbach lui-même, Général des
Jésuites.
En Belgique francophone, elle compte actuellement
environ 380 membres, répartis dans des
équipes d’une dizaine de personnes en moyenne.
Historique
La C.V.X. est riche d’une longue histoire, étroitement
liée au développement de la Compagnie de
Jésus. Dès 1540, année de l’approbation de l’Ordre
des Jésuites par le Pape Paul III, les archives mentionnent
la volonté de saint Ignace et des premiers
Jésuites de faire partager la spiritualité des
“Exercices Spirituels” à des laïcs afin de les faire collaborer
à leur mission et vivre du même esprit.
Partant de cette expérience déjà largement
diffusée, un jeune Jésuite liégeois, le Père Jean
Leunis, crée un groupe d’étudiants à Rome. Les
grandes qualités d’éducateur de Leunis, la situation
et le rayonnement de ce groupe aboutiront, en
1584, à l’établissement canonique de la
“Congrégation Mariale” par le Pape Grégoire XIII.
“La C.V.X. m’a révélé qu’il existait autre chose
que des mouvements où le partage s’orientait
immanquablement vers le débat de grandes idées
mille fois débattues et rebattues. La C.V.X. est un
lieu de foi, d’échange et de partage en profondeur,
où c’est toi qui compte, en tant que personne et
image de Dieu et plus seulement en tant que penseur
ou main d’œuvre !” Virginie.
Suite au concile Vatican II, le Congrès Mondial
de la C.V.X. de 1967 change le nom de
“Congrégation Mariale” en “Communauté de Vie
Chrétienne”. Depuis cette date, les congrès mondiaux
se succèdent, réunissant chaque fois des délégués
du monde entier. Le prochain congrès mondial
aura lieu à Naïrobi, au Kenya, du 30 juillet au 8 août
2003.
Les équipes
Si les structures mondiales et nationales ont
leur importance pour un mouvement aussi vaste,
l’essentiel se passe cependant au niveau local, dans
chacune des équipes. L’équipe se réunit mensuellement
pour une rencontre d’environ deux heures
trente.
“A l’origine, je n’ai pas choisi la C.V.X., mais
j’ai choisi ma femme, membre convaincue de la
Communauté ! Ce qui aurait pu n’être qu’un devoir
est progressivement devenu source d’enrichissement,
puisque :
- les réunions me permettaient d’approfondir
ma vocation personnelle,
- les partages en vérité me font découvrir
l’unique et irremplaçable richesse de chacun, audelà
de tous mes a priori,
- les relectures ignatiennes m’aident à structurer
ma prière, au lieu de la laisser vagabonder au
gré de mes émotions.” Vincent.
Le but
Le but de cette équipe est d’aider chacun à
chercher et à trouver sa vocation et sa mission
propres dans l’Eglise et dans le Monde. Qu’ai-je à
offrir d’unique par ma personne et mes actions pour
construire aujourd’hui le Royaume de Dieu ? Cette
aide est tellement précieuse dans une société qui
manque d’espaces où l’on peut exprimer librement
sa recherche de foi. Ma mission et mes engagements
sont en quelque sorte reconnus et portés par
toute l’équipe. Des membres de la Communauté ou
des équipes peuvent aussi entreprendre des missions
communes.
“Mon appartenance à la C.V.X. me conduit à
orienter ma vie vers une plus grande liberté intérieure
(accueillir et vivre mes contraintes), une plus
grande simplicité et un plus grand amour de mes
proches. La C.V.X. a modifié mon appartenance à
l’Eglise en m’aidant à passer, doucement mais fermement,
de ‘chrétien par devoir’ à ‘chrétien de
désir’, en respectant ma liberté.” Pierre.
Les réunions comportent un temps de prière,
d’écoute et de méditation de la Parole de Dieu.
Ensuite, il y a un partage de vie. Simplement et en
vérité, chacun exprime aux autres quelque chose de
sa vie concrète : relecture d’un ou de plusieurs évènements
vécus au cours des dernières semaines.
Chacun écoute les autres avec attention et respect,
en accueillant et découvrant, de ce qu’ils disent, les
appels du Seigneur. Après ce tour de table, un
échange permet de prolonger et d’approfondir le
partage mutuel. Il ne s’agit pas d’une discussion,
mais d’un temps d’entraide destiné à éclaircir,
mettre en valeur, interpeller, faire résonner ce qui a
été dit par l’autre. On clôture cet échange par un
temps de silence et de prière pour relire ce que l’on
vient de vivre personnellement et ensemble. Une
joie, un malaise, un fruit, une question peuvent être
brièvement exprimés.
La réunion se prolonge par des informations et
un moment plus convivial.
47

TU 148 2003 (24).qxd.1 4/03/03 14:10 Page 29
Un lieu pour les jeunes
En 1992, les bâtiments d’une ferme située sur
le site sont réaménagés afin d’offrir un espace spécifique
pour des activités destinées aux jeunes.
Retraites de classe, séjours de kots d’étudiants,
groupes de réflexion et d’études bibliques, soirées
festives, retraites de choix de vie s’y déroulent tout
au long de l’année. Une vingtaine d’étudiants sont
accueillis à chaque période de blocus.
Un collaboration multiple au service
de la mission du Centre
Jésuites, religieuses (en 1999 une communauté
de trois religieuses de saint André s’est installé
sur le site) et laïcs de plus en plus nombreux
collaborent aujourd’hui à part égale et en équipe
pour l’animation de l’ensemble des activités du programme
du Centre. Ce partenariat est un immense
cadeau pour tous. Il nous fait vivre une communauté
d’Eglise où chacun a sa place pour exprimer
et communiquer la richesse de sa vocation propre.
La spiritualité ignatienne se partage. La soif spirituelle
n’est pas moins grande aujourd’hui qu’il y a
trente ans. Au contraire. Notre défi est d’y répondre
pour notre part. Pour les nombreuses personnes en
recherche, les Exercices Spirituels se donnent
désormais de multiples manières. Et Dieu se révèle
46
Du côté des pères jésuites
fidèle au rendez-vous de ceux et celles qui osent
prendre le temps de l’arrêt, de l’écoute intérieure.
Loin de faire échapper aux questions qui agitent
notre monde, se mettre en “retrait” permet de porter
un regard différent sur la vie, de distinguer l’essentiel
de l’accessoire, de choisir son chemin et de
s’engager dans le réel en pleine liberté. Pour l’avenir,
le Centre Spirituel de La Pairelle veut davantage
encore apporter sa contribution aux grandes orientations
que s’est donnée la Compagnie de Jésus : se
mettre au service de la foi par la promotion d’un
monde plus juste en dialogue avec les cultures et
les grandes religions. Des projets sont en route et
des sessions sur l’Orthodoxie et sur la religion juive
sont programmées en 2003.
Alors pour un jour ou pour… un mois, nous
serons heureux de vous accueillir. Soyez les bienvenus
!
P. FRANCK JANIN SJ
DIRECTEUR DU CENTRE SPIRITUEL
www.lapairelle.be
On plane un peu, là. Ne sommes-nous
pas loin du quotidien?
Pas du tout! Que serait le quotidien d’une
école qui ne serait pas inspiré, ,au sens propre du
terme?
D’ailleurs, ce que je viens d’évoquer rejoint
l’axe de l’accompagnement de l’élève. Et quand je
parle de projet personnel de l’élève, je ne souhaite
pas que l’école soit un lieu de satisfaction des désirs
individuels des élèves – encore moins de ceux de
leurs parents- où les élèves deviennent consommateurs,
mais plutôt d’une mise en projet, faisant
d’eux des acteurs de leur apprentissage.
Vous parliez aussi d’ouverture, de
partenariat et de solidarité?
Oui, notre école ne peut vivre enfermée sur
elle même. Le peu de moyens accordé à l’éducation,
de même qu’un souci de plus grande efficacité de
moyens actuels doivent nous pousser vers les
autres, si le bon sens et les idéaux ne le font pas
suffisamment.
Je ne pense pas qu’à la collaboration avec des
écoles de notre “type” : le réseau des collèges et
instituts liés à la Compagnie travaille en très forte
collaboration, avec une coordination très dynamique.
La collaboration avec les écoles voisines est
ouverte; un travail est çà faire vis-à-vis des écoles
techniques ou professionnelles, en crise. Des projets
communs commencent à germer.
Et l’environnement, votre dernier
axe?
Ce point concerne en partie nos infrastructures
qui doivent être entretenues, mais aussi
modernisées, adaptées. Je vous ai parlé du nouveau
bâtiment Intercom, mais nous sommes aussi en
train d’aménager un nouveau vestiaire à la piscine,
qui va être dotée d’un nouveau système de ventila-
40
La vie du Centre Scolaire
tion et de chauffage. La grande salle doit faire l’objet
de travaux. Nous devons aussi réfléchir à l’avenir
des “classes communales” et des bâtiments du
104-106. Au-delà du matériel, il nous fait aussi
réfléchir à l’insertion du Collège dans le quartier,
quartier en mutation, d’ailleurs. Nous avons des
contacts avec l’association de commerçants; le P.
Hupez avait en son temps participé aux réunions
des comités de quartier pour la préparation des travaux
d’aménagement de la rue Saint-Gilles, qui
commenceront, paraît-il, en janvier.
La sécurité aux abords du Collège fait aussi
l’objet de toute notre vigilance.
Si je comprends bien, vous héritez d’un
Collège qui tourne bien et qui a des projets de tous
bords.
Absolument. Et je suis bien déterminé à ce
qu’avec toute l’équipe nous maintenions dans notre
école une grande qualité d’accompagnement et de
formation des jeunes qui nous sont confiés, en étant
ouverts aux réalités du monde d’aujourd’hui sans
lâcher notre esprit critique.
Et sur ces points, je suis très confiant dans le
dynamisme de notre Collège et de ses différents
acteurs.
Merci, M. Kaisin et bonne route!
I Sc 1962 – 1963
6e rang : PHILIPPE F.X., HONHON M., DE WREE C., TIBAUX J. P., GUSTIN R., VERLAINE J.
P., RENNOTTE S., PIERARD E., MAWISA V. 5e rang : LEJEUNE J. L., PURNELLE J. M., DE
BEECKMANS W. M., SERVAIS L., JANSSENS C., FRANSSEN G., JAMIN J., RENSON G.,
SCHOEMANS J. 4e rang : PETIT D., GALAND B., PECHARD A., HENRY J., NAVAUX S., DE
SCHAETZEN D., LONGUEVILLE J. M., PIRARD G., GOUVERNEUR J. P., MARCHAL L., DULAIT
L. P., LENDEN J. M., HAUSMAN M. 3e rang : MARECHAL A., GENDARME J., BERNIMOLIN
J., THONON P., VANDAALEN J. C., BOULANGER J., RIGA P., QUADEN G., KOENIGSFELD A.,
DUCHATEAU J. C. 2e rang : CREMER J. M., TORDOIR R., GARNCAREK J., SCHAAPS J. P.,
HORWARD J. L., DACIER C., PETIT A., COURTOIS R., SPAILIER J., UBAGS J. 1er rang :
CLAUDE J., TROISFONTAINE R., JADOUL F., PAQUAY J. P., MR. CUYPERS, TOUBEAU R.,
GILLET J. P., DENOEL E., PAQUAY A. M.
15

TU 148 2003 (24).qxd.1 4/03/03 14:10 Page 31
A Pierre Hupez
L’hommage
des éducateurs
et professeurs
Cher Père Hupez
Attention, je vous préviens : vous risquez
de souffrir ! Vous qui avez horreur d’être
mis en avant, vous allez endurer un
supplice que nous avons raffiné au maximum
puisque vous êtes un homme de goût…
Il est évident que, pour retracer la carrière
d’un directeur dans faire son éloge funèbre, ni
ennuyer son auditoire, tout en respectant la vérité
du personnage et faisant ressortir ce qui le rend
unique et difficilement remplaçable, il faut envisager
le plus de points de vue possible, donc diversifier
son regard à l’aide de ceux qui le fréquentent ou
l’ont fréquenté dans les situations les plus variées.
Aussi, ai-je laissé traîner mes oreilles dans les couloirs
du 1er étage, où ses adjoints et ses trois secrétaires
ont bien voulu laisser filtrer du QG quelques
secrets jalousement gardés.
J’ai écouté aussi dans une sorte de brain-storming
les élèves de 6ème - auxquels était posée la
question : “qu’évoque pour vous le Père Hupez,
quelle image vous faites-vous de votre directeur ?”
et je me suis appuyée aussi sur le témoignage de
vos professeurs, glanant par ci par là quelques
anecdotes, car on sait que le public raffole de ces
petites histoires qui vont la grande Histoire… et pour
cerner un historien de formation, on ne pouvait
négliger de multiples sources qui, il va de soi, dans
votre cas, sont toutes fiables !
16
La vie du Centre Scolaire
30
La première caractéristique qui frappe votre
entourage, toutes générations et tous sexes confondus,
est l’accueil et l’ouverture, car jamais vous
n’avez joué au directeur intouchable, retranché
dans son bureau comme dans une forteresse. Au
contraire, la disponibilité est votre mot d’ordre.
Dans la hiérarchie d’une institution, votre statut de
directeur aurait pourtant de quoi impressionner et
assurer une certaine supériorité. Or, chez vous, c’est
le contraire : ce n’est pas le grade qui vous intéresse
mais bien la fonction, le rôle qu’on peut jouer dans
une école pour bien la faire fonctionner.
Vos proches collaborateurs savent que pour
vous le travail d’équipe est la clé de cette réussite et
que chacun y a la possibilité de développer ses qualités
propres.
A tous les niveaux de l’organisation d’un collège,
que ce soit au conseil d’entreprise ou comme
responsable de niveau, jamais vous ne donnez l’impression
de prendre des décisions d’autorité. Vous
préférez la concertation même si c’est à vous que
revient en définitive la délicate décision de devoir
trancher… et là votre tâche est dure à assumer car
elle devient solitaire !
Et pourtant, occuper un poste de directeur ne
correspondait vraiment pas à votre caractère
humble et modeste ; l’ambition et le carriérisme ne
sont pas “votre truc”… Par contre, être un serviteur
fidèle de la Compagnie et s’efforcer de bien remplir
son ministère - au sens étymologique du terme,
c’est à dire “son service” avec toute la simplicité,
l’humilité et la sensibilité que le Père Michel Notté
vous a enseignées - voilà qui transformait votre
obligation en défi.
Mais on pourrait se demander “comment finalement
devient-on directeur ?”. Pour répondre, il
serait intéressant de retracer les étapes originales
Rh A 1972-1973
4e rang : BENOIT, ROUSSEAU, GHILISSEN, VOSSEN, BODDART, REMACLE 3e rang :
PEETERS, SEUTIN, PASTOR, PARENT, PASLEAU, WINDELS, THIRY, WILLAME 2e rang :
DALLEMAGNE, GERMAY, GHUYSEN, RAUGEI, MUSCH, GENDARME, DE MARNEFFE –
DUMOULIN, PÈRE SCHUIND 1er rang : DEMBOUR, HENUSSE, MOUREAU, TROMME,
MICHEL, LE MAIRE, DOTHÉE, LELOTTE
Le Centre Spirituel
Ignatien
de La Pairelle
Une histoire
Le Centre Spirituel ignatien de La Pairelle
a vu le jour en 1971. A cette époque de
bouleversement culturel et ecclésial, le
désir commençait à émerger, chez beaucoup de
chrétiens, d’une vie spirituelle plus profonde et
authentique. Pour répondre à cette soif nouvelle, les
jésuites ont senti qu’il était nécessaire d’ouvrir un
lieu d’accueil, de silence et de prière pour tous ces
chercheurs de sens et de Dieu. Située à quelques
kilomètres de Namur, à Wépion, sur les hauteurs de
la Meuse, une ancienne maison
de formation fut transformée
et aménagée pour
accueillir tous ceux et celles
qui, en groupe ou dans un
cheminement individuel,
voulaient vivre un temps de
silence et de retraite.
Une tradition : Les
Exercices Spirituels
de saint Ignace
Cet appel des chrétiens
à un approfondissement de la
vie spirituelle rejoignait le
charisme fondamental de la
Compagnie de Jésus : celui d’aider toute personne à
“chercher et trouver Dieu dans sa vie.” Cette
expression se trouve dans un petit livre écrit par
Du côté des pères jésuites
saint Ignace et qui condense toute sa spiritualité :
“Les Exercices Spirituels”. Cet ouvrage est le fruit
des nombreuses expériences intérieures vécues par
saint Ignace durant les quinze années de pèlerinage
qui ont suivi sa conversion. Depuis lors, “les
Exercices” sont l’outil par excellence par lequel les
jésuites aident ceux qui le souhaitent à faire un chemin
spirituel personnel.
Dès ses débuts, le Centre Spirituel a donc reçu
sa marque spécifique en organisant tout au long de
l’année des retraites d’un week-end, de huit jours
ou de trente jours selon la pédagogie des Exercices.
Aujourd’hui : des propositions variées
pour tous
Le premiers participants aux retraites ignatiennes
étaient majoritairement des prêtres ou des
religieux et religieuses. Au fil des ans les propositions
et les personnes accueillies se sont diversifiées.
Les Exercices Spirituels restent au cœur de
l’activité du Centre. Ils lui donnent sa marque spécifique.
Mais aujourd’hui de nombreux week-ends
sont proposés pour les couples et leurs enfants ainsi
que pour les fiancés cherchant à préparer leur
mariage. Des liens se sont créés avec des familles
du Quart-Monde. Chaque jeudi, la communauté de
l’Arche vient faire du pain. Des sessions se multiplient
où s’abordent les questions essentielles de
l’homme contemporain : souffrances, solitudes, pardon,
équilibre entre psychologie et spiritualité, etc.
Des sessions entendent aider à articuler foi et situation
de travail ; ainsi pour les personnes engagées
dans le monde de la santé ou pour les jeunes professionnels.
Des formules diverses de retraite “chez
soi” sont offertes, et même par internet au moyen
du site du Centre Spirituel. Des parcours de formation
au discernement et à l’accompagnement spirituel
attirent de plus en plus de célibataires, de
mères et pères de famille désireux de servir dans
cette mission qui n’est plus réservée aux seuls
prêtres ou religieux.
45

TU 148 2003 (24).qxd.1 4/03/03 14:10 Page 33
considéré un peu comme une chose allant de soi. Et
pourtant, son esprit un brin aventureux, attentif en
tout cas à toutes les misères du monde aurait pu
l’inciter à choisir une autre voix que celle de l’éducation.
N’avait-il pas, pendant plusieurs mois vécu
en Amérique latine et pris une part active à l’accompagnement
de jeunes toxicomanes ? Et cependant,
il nous est revenu, professeur et animateur
spirituel. L’Unité Scoute ( la vaillante VIIème) a
trouvé en lui un aumônier tous azimuts car ce grand
costaud, plutôt de taille à entraîner les plus grands,
sait aussi marquer une sollicitude quasi maternelle
pour les Baladins et autres benjamins du mouvement.
Cette sollicitude de toutes les Eglises doivent
sans doute le rendre rarement abordable ? Que non
pas ! Son attachement au Collège le rend quasi
omniprésent, qu’il s’agisse de se relever la nuit pour
arrêter un déclenchement intempestif du système
d’alerte, pour pallier telle ou telle déficience mécanique
, participer au service d’ordre ou tout au
moins veiller au grain lors de certaine activité “à
risques”. Signalons en passant qu’à la disparition
tragique de René François, il prit sur lui durant plusieurs
mois la gestion matérielle du Centre Scolaire.
En communauté aussi, surtout depuis que
l’équipe du Quai Churchill a retraversé la Meuse,
nous avons quasi chaque jour l’occasion d’apprécier
sa cordialité et son esprit d’initiative. Ainsi, tenez !
Ceux qui seraient tentés de voir en lui une espèce
de “rouf-rouf” toujours à l’affût d’une vieillerie à
jeter au dépotoir auraient gagné à le voir, durant les
dernières vacances d’été - par tous les temps, donc
- passer un nombre respectable de journées à décaper
puis à repeindre l’antique et vénérable statue de
“Notre-Dame du Bosquet” qui, depuis 1847 - eh oui,
vous avez bien lu – perpétue son geste d’accueil.
Etienne méditait-il ce projet de longue date ? En
tout cas, son geste venait à point nommé pour
réjouir le cœur de notre cher Albert Hanssen, si
attaché aux vieux souvenir du Saint-Servais d’antan.
L’ordre chronologique a ses exigences et
l’heure est venue d’évoquer la silhouette de Thierry
Dobbelstein. Encore un de ces prédestinés de
longue date et qui est venu chez nous faire ses premières
armes. A la différence des autres qui présentent
diverses accointances avec Bruxelles ou
Namur-Jambes, Thierry est de notre province :
soyons précis, cependant : il est de Welkenraedt
cette prestigieuse métropole dont Liège n’est qu’un
faubourg sympathique sans doute mais somme
toute secondaire. Ses humanités à Saint-François-
Xavier de Verviers, le rapprochent cependant
quelque peu de chez nous. C’est aussi un scientifique
qui partage son activité entre une rhétorique
et l’Institut Gramme. Long et mince, un visage
sérieux encore souligné d’un collier de barbe noire,
il serait tout à fait à sa place dans une toile du
44
Du côté des pères jésuites
Greco. Rien cependant d’un
ascète rébarbatif : il est je
crois un des plus loquaces
de l’équipe des jeunes. De
robustes connaissances en
musique en font le coryphée
attitré de toutes nos
cérémonies liturgiques.
Depuis deux ans au moins,
au sein de la Fête du
Collège il préside aux destinées
de l’incontournable
“Devinière”.
Signalons aussi - et cela est vrai pour tous les
autres jeunes - que les nécessités d’un apostolat
moderne requièrent sa participation active à bon
nombre de commissions et projets à l’échelon de la
Province Wallonne, ce qui absorbe pas mal de temps
d’étude et de réflexion.
Sans doute d’autres détails auraient pu être
signalés dans cette petite galerie de portraits. Son
caractère un peu sommaire a peut-être un avantage
: celui de vous donner l’image d’une équipe
remarquablement cohérente et comme telle éloignée
de cet individualisme qu’on a parfois cru
remarquer chez les Jésuites. Puisse ce look quelque
peu nouveau être porteur d’espérance pour tous et
d’épanouissement pour ceux qui en seront les bénéficiaires.
F.TELLINGS
On aurait aussi souhaité de voir présenter ici
le Père André de l’Arbre, recteur depuis deux ans
déjà. Mais son parcours trop touffu exigerait un
interview approfondi que je ne puis me permettre
actuellement. Comme, à moins d’accident un
Recteur en a pour six ans, ce sera, promis-juré ,
pour la prochaine fois.
de votre parcours et de découvrir qu’il n’existe pas
de mode d’emploi, de recette, pour apprentis-directeurs.
Rappelons tout d’abord que vous êtes entré
dans la Compagnie après votre Rhéto, et que simultanément
vous avez commencé une licence en histoire
à Leuven. Il paraît d’ailleurs qu’avoir le cheveu
près du bonnet vous a valu quelques échauffourées
avec les Flamands qui voulaient jeter les braves
petits Wallons hors de ce qu’ils considéraient comme
leur fief. Je ne sais si vous avez dépavé les rues,
mais la bagarre ne vous faisait pas peur pour
défendre vos droits brimés.
Heureusement, pour vous défouler de cette
agressivité estudiantine, il y eut aussi l’armée dans
laquelle vous vous êtes engagé comme officier au
1er régiment de Lanciers à Düren. Là, votre combativité
et votre souci de l’engagement ont sûrement
trouvé un terrain d’élection ! Il paraît même que
vous projetez, tant la nostalgie vous tenaille, un
pèlerinage en duo avec Monsieur Hansen, passé dix
ans avant vous sur le terrain de vos exploits. Étaitce
une prémonition de votre rencontre future ?
Ensuite, votre diplôme en poche, vous avez
été nommé préfet de discipline et directeur de l’internat
de Godinne. L’armée avait dû vous forger un
caractère bien trempé, car il paraît que c’était avec
terreur que les élèves pénétraient dans votre
bureau. Est-ce là que vous avez développé votre
génie sans fin qui vous rend si sensible aux
fraudes ? En tout cas, il était visible que, quand vous
teniez des indices, une piste, vous vous mettiez à
fouiner, tel un fin limier, sans lâcher votre proie.
Débrouiller les fils d’une enquête qui s’annonce tortueuse,
soumettre à la question les présumés coupables
vous garantissaient une jubilation intérieure,
tant vos capacités de déduction, votre intuition et
votre sensibilité étaient sollicitées.
Il court même le bruit qu’un malheureux
élève, que vous aviez torturé mentalement dans
votre bureau durant des heures, serait sorti en cla-
30
La vie du Centre Scolaire
Au moment de quitter le Collège, je souhaite
vous exprimer gratitude et encouragements.
Remerciements d’abord pour la confiance
que vous accordez aux enseignants et aux éducateurs.
Encouragements pour la suite. Éduquer
exige que nous soyons - parents, enseignants,
éducateurs - en accord avec nous-mêmes et que
nous demeurions accueillants aux interpellations
des jeunes. Tout cela sans montrer de l’inquisition
et sans prendre leur place.
Bonne route à vous et à vos enfants.
PIERRE HUPEZ
mant qu’après un tel supplice, les interrogatoires de
la police ne lui causeraient plus aucune crainte : il
était désormais blindé.
Mais votre flair ne s’arrêtait pas qu’aux
arnaques ; il était également très aiguisé et
infaillible pour déceler les fumeurs de “pétards”.
Monsieur Hansen pense d’ailleurs que vous avez dû
RH C 1972-1973
5e rang : SIX, ACHTEN, LEFEVRE, ANTOINE, WELTJENS 4e rang : PÈRE LAMBERT,
BOVY, VAN DUYSE, FLAGOTHIER, ORBAN, CLESSE 3e rang : DE SAXCE, GRANDJEAN,
GUSTIN, PIRON, VAN WERSCH, WARNIER 2e rang : FRAIPONT, ADAM, LECRENIER,
DISTER, BEAUJOT, GEMIS 1er rang : PELINI, NEUVILLE, PASTEGER, BERNES,
BOEVINGER, LELOUP
17

TU 148 2003 (24).qxd.1 4/03/03 14:11 Page 35
dormir pendant des années sur des oreillers remplis
de hashisch, tant il admire votre talent, quand il
vous voit humer l’atmosphère d’un air suspicieux. A
l’en croire, “Rintintin” - ou “Rex chien flic” - aurait
très bien pu vous convenir comme totem aux
scouts.
Toutefois, pour un préfet de discipline, avouez
que vous avez quand même un curieux penchant, je
dirais plus… un penchant occulte et inavouable que
vous assouvissiez de temps à autre au gré des
confiscations : je veux parler de votre goût immodéré
pour les pétards, que vous faisiez exploser en
stoomelings pour votre plus grand bonheur. Un vrai
pirate !!! Vraiment, la discipline et vous, cela fait
deux…
Après un tel apprentissage durant dix ans aux
rouages d’un internat et aux roueries des élèves,
vous êtes entré à Saint-Benoît Saint-Servais au
moment du passage à la mixité d’abord, pendant un
an, comme préfet des études en parallèle avec le
père André Moreau et Maurice Dans, ainsi qu’Albert
Hansen comme préfet de discipline. A ce moment,
allait se former pour dix nouvelles années une
équipe de choc avec Albert Hansen, Maurice Dupas
et Jean-François Kaisin, épaulés, heureusement, par
leurs “Trois Grâces” déjà fidèles au poste bien avant
vous, et fermement décidées à ne pas se laisser
marcher sur les pieds. Une docile, une contestataire
et une religieuse - dont nous ne soulignerons jamais
assez la patience angélique - accompagnèrent sans
relâche nos quatre mousquetaires.
Ces onze années furent émaillées de deux
moments critiques et périlleux dans la carrière d’un
directeur : je veux parler des grèves qui allaient
dévoiler le père Hupez aux yeux de ses professeurs
sous un aspect encore peu connu : son engagement,
sa détermination et son dynamisme à
défendre ses brebis menacées par des réformes
ministérielles préjudiciables à la qualité de l’enseignement.
Ce furent des moments difficiles, de
stress intense, mais le père Hupez ne lâcha pas
prise !
18
La vie du Centre Scolaire
30
A ce tempérament combatif s’ajoutent
d’autres précieuses qualités, appréciables dans la
gestion d’une école : l’intelligence, la vivacité d’esprit
et la patience, et si cette dernière venait à manquer
quand les ennuis et les importuns affluaient de
toutes parts, il n’était pas rare de vous voir débouler
dans le bureau de vos trois secrétaires personnelles
et de leur lancer : “et si on allait tous à
Corfou ?”. Sans doute, cette île paradisiaque
évoque-t-elle un dépaysement garantissant l’oubli
instantané de tous les soucis ?
Et si Corfou n’est pas accessible, pas de problème
: vous vous rabattez sur Mons, votre ville
natale, qui, avec sa Ducasse, saura rendre ses
forces à l’historien qui sait combien les racines
comptent pour la formation d’un homme.
En attendant Corfou et la Ducasse, pour vous
ressourcer, jouer les gardes-forestiers tous les
week-ends dans votre campagne natale vous assure
une saine dépense physique et parfois même l’occasion
de lâcher quelques coups de fusil, histoire de
rappeler vos talents d’artificier liés à la période
“Godinne”.
Il est également un loisir auquel vous vous
adonnez sans compter pour décompresser : il s’agit
du sport et plus particulièrement du cyclisme et du
foot. Une carrière prometteuse se serait offerte à
vous, si le devoir ne vous avait pas appelé vers de
plus hautes sphères. Durant les vacances d’été,
c’est la marche en montagne dans les Alpes françaises
qui a votre faveur : il faut dire qu’à la clé de
vos randonnées une savoureuse tarte aux myrtilles
récompense vos efforts. Mens sana in corpore sano,
telle est sûrement l’une de vos devises. Donc, finalement,
c’est tout votre entourage qui bénéficie, par
effet boomerang, de ce dépassement sportif.
RH D F 1972-1973
4e rang : PIERLOT DE CORBION, ROBERTI, LANTIN, VAN DER WIELEN 3e rang :
MEAN, AIMONT, VANDERHEYDEN, LAHAYE, DEBLON, RENARD 2e rang : GRAAS, KINET,
GHEURY, BENFANTE, JAVAUX, SAENEN, DE LANNOIS, PÈRE SCHUIND 1er rang : GARIN,
WAGNEUR, HEUCHAMPS, WILLEMS, DE COSTER, DE VILLE, ROBERT, LECLERC
vité : en plus d’un enseignement
proprement scientifique,
il assure les cours
de sociologie, de philosophie
et autres. Ne croyez
pas qu’il soit pour autant un
de ces isolés dont on doit
guetter les rares apparitions
: c’est un des plus
assidus à toutes nos manifestations
communautaires.
De mauvaises langues vous
diront peut-être que chez
les Jésuites, lesdites manifestations sont exclusivement
centrées… sur le réfectoire. Laurent en tout
cas y fait montre d’un appétit que d’aucuns qualifient
de gargantuesque. Riez, bonnes gens ! Mais
sachez que Maître Rabelais a voulu, à travers son
héros, personnifier une incoercible fringale pour
tous les secteurs de l’activité humaine.
Laurent est, lui aussi de cette trempe.
C’est ainsi que l’Unité scoute de Vauxsous-Chèvremont
a trouvé en lui un
aumônier “toujours prêt à servir”, et ce,
depuis son arrivée à Liège. Par ailleurs,
les religieuses de l’Instruction
Chrétienne ont maintes fois bénéficié de
son enseignement spirituel. Quant au
clergé diocésain, il ne compte plus les
paroisses où Laurent a assuré les célébrations
pour des intérims souvent prolongés.
Quant à ses confrères de la rue
Saint-Gilles, j’en connais plus d’un dont il
a guidé les premiers pas à travers les arcanes de
l’informatique. D’autres, paraît-il, le dépasseraient
en habileté, mais Laurent reste compétitif sur le
plan de la patience et de la disponibilité.
Et tout cela, sans un mot plus haut que l’autre,
car ses réponses aux moindres questions semblent
toujours avoir été ruminées de longue date. Une
seule chose à regretter : il n’est pas ancien de Saint-
Servais et pour la plupart d’entre vous, les occasions
de le rencontrer sont bien aléatoires. “Seules
les montagnes ne se rencontrent pas” dit-on. Mais
Laurent pourrait bien faire mentir le vieil adage car
cette montagne de science possède un don de présence
qui frise l’ubiquité. Alors, ne désespérez pas
de le côtoyer un jour, je vous le souhaite !
De qui parler encore ? De Bernard Peeters ?
C’est peut-être prudent. Depuis qu’il a accédé au
poste de sous-directeur, n’est-il pas menacé d’une
promotion subite qui le catapulterait vers d’autres
cieux à l’instar d’André Moreau et de Pierre Hupez ?
Dieu nous en garde. Il devient tout doucement une
des vieilles figures de la communauté : entendez
par là qu’au moment de son arrivée, alors que les
jeunes confrères se ruaient de préférence vers le
Quai Churchill, Bernard opta résolument pour une
installation Rue Saint Gilles. Interprétez cela à votre
Seules les
montagnes
ne se
rencontrent
pas
Du côté des pères jésuites
guise, mais rien ne m’empêchera d’y voir un désir
de se sentir un avec les pères plus âgés, ceux qui
l’avaient précédé dans l’enseignement, en même
temps que la recherche d’une proximité plus
grande avec le Centre
Scolaire où il exerça jusqu’il
y a peu le titulariat d’une
classe de quatrième. Le
petit nombre de Jésuites
encore en service dans
l’enseignement les désigne
tout naturellement pour
assumer une grande part
de l’animation spirituelle
des élèves . Bernard ne fait
nullement exception à la
règle et, au sein de l’équipe
- laïcs et jésuites confondus-
tient vaillamment le flambeau de la tradition
chrétienne de Saint-Servais. Les périodes
d’Avent et de Carême sont, on s’en doute
des moments de pointe où l’ingéniosité
s’impose si on veut varier les formules.
Bernard s’y attèle énergiquement, servi
en cela par une connaissance approfondie
du chant liturgique.
Très vite aussi, depuis son arrivée
en nos murs, il a manifesté un vif intérêt
pour l’œuvre de Botassart dont il a pu de
longue date apprécier la haute valeur
sociale et spirituelle. Les divers “séjours”
le voient maintenir et développer l’esprit
d’amitié et de service, si bien symbolisé par le drapeau
aux quatre mains convergentes.
Un travail que d’aucun pourrait trouver obscur
mais où les plus anciens d’entre nous peuvent
reconnaître les marques de sérieux et de probité
intellectuelle qui furent de tout temps celles de
notre Collège. Est-ce ce souci de continuité qui a
poussé Bernard à adopter la cravate bleue semée de
petits Snoopies mise à la mode par son prédécesseur.
Mais qu’importe si la cravate ne fait pas
l’homme pourvu que ce soit un
même cœur qui batte sous la
soie de ses pans.
Le temps passe et les lignes
s’allongent : nous ne pourrions
cependant pas omettre de mentionner
le Père Braun. Oui mais,
voilà ! Présente-t-on Etienne
Braun. Il nous était déjà arrivé
plusieurs années avant son ordination
pour cette période de
stage que les Jésuites appellent
curieusement la “régence”. De
longs mois de formation l’attendaient
encore pendant lesquels ses apparitions à
Liège furent loin d’être rares. Aussi, son retour
parmi nous fut certes salué avec sympathie mais
43

TU 148 2003 (24).qxd.1 4/03/03 14:11 Page 37
Après un long
silence
prolongée de nos parutions
a creusé un grand vide dans la
L’interruption
“galerie d’ancêtres” que nous avions
entreprise à votre intention. Dans l’intervalle, plusieurs
Pères nous ont quittés : le Père Charlier à
l’expiration de son mandat de recteur, le P. Buyle qui
a rejoint une communauté de pères plus âgés
(encore !) et tout récemment le Père Hupez que de
hautes fonctions ont appelé ailleurs, avant que nous
n’ayons eu le temps de vous camper son originale
silhouette.
Et voilà que notre secrétaire me suggère de
vous présenter les plus jeunes de la communauté.
Tâche redoutable, tout d’abord parce que nos
“anciens de fraîche date” les ont fort bien connus et
seraient bien capables de déceler quelques subtiles
erreurs dans notre prose. Tâche ardue surtout vu
leur nombre. Eh oui ! Saint-Servais est parmi les
gâtés à qui les autorités ont consacré une large part
des jeunes, hélas trop rares , qui sont venus s’ajouter
à nos effectifs ces dernières années. Cette abondance,
jointe à la raréfaction des numéros de notre
revue nous met en présence d’une réelle quadrature
du cercle. Heureusement, Joël nous a promis qu’une
plus longue place nous serait impartie dans ses
colonnes. Alors profitons-en et commençons ! Oui,
mais par qui ?
Ma foi ! parons au plus pressé et parlons un
peu d’un personnage qui va bientôt nous quitter,
pour quelques mois seulement, espérons-le : le
Frère Xavier Evrard. Frère dites-vous ? Oui, vous
avez bien lu ! En vous parlant de François
Delperdange nous vous avons naguère signalé – ou
rappelé – l’existence de cette catégorie de religieux
42
Du côté des pères jésuites
5
non-prêtres et néanmoins Jésuites à part entière.
Xavier avait pratiquement terminé ses études de
théologie quand il décida d’opter pour cette voie
qui, sacerdoce mis à part, est celle d’un service à
temps plein dans la mission de l’Eglise. Son arrivée
chez nous remonte à deux ou trois ans et avait été
précédée de diverses expériences, notamment dans
une communauté de vie en rase campagne du côté
de Beauraing. Depuis lors, il assume chez nous les
fonctions d’éducateur spécialement dans l’implantation
de la Paix-Notre-Dame. Signalons aussi qu’il a
succédé au regretté Michel Notté dans l’entretien et
la gestion de la piscine qui, comme chacun sait, a
brillamment satisfait aux exigences accrues des services
d’hygiène et de sécurité. Tout cela sans préjudice
des nombreux services qu’il rend en collaboration
avec MM.Maurice Dupas et Asim Ural. Et si d’aucun
le trouvent taiseux, qu’ils se détrompent : sa
parole retentit quotidiennement jusqu’aux confins
de la planète par le truchement de toute une batterie
de G.S.M. qu’il manie avec une dextérité sans
cesse accrue.
Comme nous l’avons signalé plus haut, il a
déjà le pied dans l’étrier ou plutôt sur la coupée de
l’avion qui doit le conduire… en Australie pour la
dernière étape de sa formation. Souhaitons que
dans quelques mois, il nous reviendra avec la précision
d’un boomerang pour nous faire bénéficier
longtemps de sa compétence et de sa gentillesse.
Un autre spécimen risquerait aussi de nous
être moins connu, du moins si nous nous bornons
au cadre relativement étroit du Centre Scolaire.
C’est en effet à l’Institut Gramme que Laurent
Capart exerce la partie la plus officielle de son acti-
6 H 1997-1998
4e rang : ROBERTZ Benoît, WINDELS Benoît, GRAAS Benoît, MARECHAL François-
Xavier, BEAUFAYS Gregory, MARECHAL Denis, GELENNE Pierre, LIEVENS Jean-François 3e
rang : NELIS Marc, DONNAY Lionel, DAENEN David, POLIS Stéphane, SIMON Philippe,
TRIPODI Alexandre, de MARNEFFE Bruno, LE Trong Tuan, HUBERTS Philippe, BONVOISIN
Philippe 2e rang : Mme GUICHAUX, ERNES Gregory, PEUTEMAN Emmanuel, MOUREAU
Thomas, PETERS Pascale, FRAIKIN Catherine, EL KHOURI MIKHAEL Mikhael, DOHOGNE
Jean-François, TRAN TRUNG Tôn 1er rang : LEJEUNE Jean-Michel, DE PRA Damien,
SACRE Gregory, PAUWELS Julien, BOLY Mélanie, SERPE Jean-Nicolas, MATERNE Cédric, Mr
JACQMIN
Mais votre portait ne serait pas complet si l’on
n’évoquait pas quelques nuances amusantes.
Tout d’abord la mémoire des noms et des personnes
qui donne à tout qui entre dans votre bureau
la très nette impression d’être connu de longue
date. A croire que, photos à l’appui, vous avez étudié
les listings par cœur et que votre service de renseignements
fonctionne bien.
Si vous avez la mémoire des personnes, par
contre, quand il s’agit de retourner des dossiers
éparpillés dans un savant désordre sur votre
bureau, il vous arrive fréquemment de débouler
dans l’antre de vos secrétaires, deux doigts sur le
front, et de demander, dans une grande inspiration :
“est-ce que vous vous rappelez ?”. Rodin aurait-il
fait des émules ?
Mais trêve de mauvaise langue, il faut avouer
que votre bonne humeur est probante, car tous les
jours on vous entend siffler dans les couloirs comme
un pinson, ou plutôt comme un canari, au vu de
cette couleur jaune feu qui hante votre couloir ou
vous donne des cauchemars tout éveillé.
Cette humeur légère vous accompagne bien
évidemment tous les jeudis matins lors de votre
sacro-saint “repas des directeurs”, où, à quatre,
vous faites la dînette dans de joyeuses agapes où
résonnent en cascade les rires d’Albert Hansen et
les verres cassés. Il paraît aussi que vous ne rechignez
pas à faire la vaisselle.
Décidément, vous êtes vraiment l’homme parfait.
Un saint homme, oserait-on dire, surtout qu’en
grand modeste vous extériorisez rarement votre
sensibilité pourtant très forte. Vous préférez détourner
habilement comme vous l’avez fait lors du discours
d’hommage des 6èmes , les éloges qui vous
sont adressés sur d’autres, pour vous effacer aussitôt.
Vous avez enjoint les élèves de préférer au
culte de la personnalité celui de la personne, des
personnes. Nous espérons qu’à votre instar, ils cultiveront
cette attention aux autres et qu’à votre
30
souhait qu’ils soient dans la société des acteurs de
leur devenir et non des consommateurs, ils répondront
avec nous d’une même voix : “Capitaine, mon
capitaine !”
MICHÈLE GUICHAUX
AU NOM DES ÉDUCATEURS ET PROFESSEURS DU COLLÈGE
22 JUIN 2002
L’hommage
des élèves
Cher Père Hupez
La vie du Centre Scolaire
Parce qu’on ne voulait pas vous laisser partir
sans vous remercier et pour faire mentir les
rumeurs selon lesquelles un directeur est un être
intouchable retranché dans son bureau comme dans
une forteresse, nous avons laissé traîner nos oreilles
dans les couloirs de Rhéto pour apprendre quelle
image les élèves se faisaient de leur cher directeur.
A nos questions plus précises, les langues se
sont déliées, faisant ainsi apparaître, sans retouche
ni censure, le portrait suivant : de toute évidence,
vous ne faites pas partie de la race des directeurs -
bourreaux d’élèves, fonctionnant au gré des coups
de gueule et heures de colle généreuses. Vous ne
faites pas non plus partie de la race des fantômes
qu’on n’aperçoit jamais au sein de leur établissement.
Au contraire, vous incarnez le directeur pleinement
engagé et présent dans son école. Pour
preuve, nous ne citerons que trois exemples.
Le premier peut être illustré par le passage
quotidien tous les matins sur le site des “Bénés”
I A B 1972-1973
4e rang : ROSSIGNON, ANCIA, BASTIL 3e rang : PUISSANT, LELOUP, HUMBLET, ABSIL,
SLEYPEN, WILLEMS Daniel 2e rang : MR. JEUNECHAMPS, GERARD Jacques, PISSART,
LIBOIS Philippe, Van LANGENACKER, BENATS, FOGUENNE, GERARD René 1er rang :
LABAYE, MOUREAU, DEMET, NISIN, DE LA MOTTE Yves, BRAUN, GREGOIRE, HOUGARDY
Philippe
19

TU 148 2003 (24).qxd.1 4/03/03 14:11 Page 39
pour permettre aux Rhétos de garder le lien avec
leur école-mère. Cette promenade de santé matinale
effectuée en duo avec Monsieur Hansen
exprime toute l’attention dont les “isolés” bénéficient
malgré leur déplacement, ils savent que le
proverbe “loin des yeux, loin du cœur” n’est pas la
devise de la maison.
Le second exemple manifestant votre intérêt
pour les autres n’est-il pas évident quand, disponible,
à l’écoute, vous vous investissez dans des
projets que les élèves viennent vous soumettre
dans votre bureau ?
Loin de jouer les personnages occupés, vous
recevez en toute simplicité les demandeurs et n’hésitez
pas à donner un coup de pouce aux requêtes
qui vous semblent valables, soit par des conseils,
des adresses ou de bons tuyaux. Avec vous, l’élève
se sent écouté et épaulé.
Il en va de même hors de votre bureau, lors
des multiples activités parascolaires où vous vous
investissez, n’hésitant pas à payer de votre personne
pour vous illustrer dans des situations parfois
périlleuses, au mépris de tout danger ! Citons par
exemple la Fête, où au stand de Fort Boyard, on a
pu vous voir “pédaler comme un barbare” 1 sous les
yeux ébahis du public, et ce, contrairement à
Vandenbroeck, sans substance illicite, à la seule
force de vos mollets…
Évoquons également les Îles de Paix pendant
lesquelles, avec Monsieur Hansen, quand vous
patrouillez dans Liège pour protéger les plus
jeunes : on confondrait votre duo de choc avec les
illustres “rangers du risque”.
On sait aussi que, lorsque vous traversez la
cour de récréation au milieu d’un match de foot,
vous ne pouvez vous empêcher de “faire une tête”
par ci, ou d’“assurer un contrôle” par là, au plus
grand plaisir des joueurs !
Et votre présence auprès des élèves n’est pas
que physique… car certains d’entre eux ont égale-
20
La vie du Centre Scolaire
25
ment été sensibles à vos petits mots d’encouragement
précédant les multiples représentations de la
pièce de Rhétos. Cette présence discrète à un
moment stressant vous a d’ailleurs valu le qualificatif
de “mécène moral” de la part d’un comédien
notoire !
Au delà de cet aspect “engagé”, votre portrait
moral ne serait pas complet si on ne citait une série
de qualificatifs qui reviennent sur toutes les
bouches : gentil, sympathique - on dirait “mâmé” -
discret, humble, assuré, posé, doté d’un jugement
sûr et d’une mémoire infaillible. C’est en tout cas ce
que retiennent ceux qui vous ont fréquenté de plus
près : certains ont même l’impression qu’en entrant
dans votre bureau, ils étaient déjà connus depuis
longtemps, comme si vous vous étiez renseigné sur
leur personnalité… mais peut-être êtes-vous aussi
devin…
Savoir allier humour et sérieux est sans
conteste une de vos armes favorites, ainsi que le
trait de caractère qui frappe le plus votre entourage.
Ce qui a fait dire à certains élèves que vous êtes un
vrai jésuite, un pur…
Mais à quoi reconnaît-on un vrai jésuite d’un
faux ? D’abord parce qu’il n’en a pas l’air ! Cet air d’
“ange qui fait la bête” tient à votre sourire qui
désarme, qui empêche de répliquer. Vous donnez
éternellement l’impression de vous retenir de rire,
et derrière vos yeux malicieux se cache un provocateur,
un peu moqueur, qui sait, certes, détendre l’atmosphère
quand il le faut, mais aussi qui excelle à
se faire l’avocat du diable, obligeant ainsi son interlocuteur
à reculer dans ses derniers retranchements.
Hé bien ! Un jésuite démasqué, et par ses
propres élèves de surcroît ! Vous devez vous dire
6 A 1977 –1978
4e rang : OLIVIER Philippe, MISSELIJN Frédéric, MARQUET Eric 3e rang : PORIGNON
Denis, HANNAY Didier, JAMMAER Vincent, SOUGNE Alain, HENROTAY Jean-Michel 2e
rang : Mr MARGANNE, SEUTIN Vincent, SWEGERYNEN Thierry, HUGUE Jean, LIETAR
Pierre, BRIBOSIA Vincent, VANTILT Roger, VAN MALCOTE de KESSEL Thierry 1er rang :
LECLOUX Etienne, RUYMEN Frédéric, ERNST de la GRAETE François, PEREY Jean-François,
BAGE Dominique, RASIR Yves, STAS Gordon
parents et bien entendu les anciens seront de la
partie. Nous vous invitons à aller consulter notre
tout nouveau site internet :
“http://laseptieme.be.tf”
qui lui n’a encore que quelques semaines d’existence,
à la rubrique 75ème . Cette rubrique sera fréquemment
alimentée afin de vous tenir informés de
l’évolution de la préparation du 75ème anniversaire.
Parlez-en autour de vous. Essayez de
reprendre contact avec ces amis que vous avez
connus en culottes courtes et que peut-être vous
avez un peu perdus de vue. Nous sommes certains
que, comme vous, ils ne demanderont pas mieux
que de se remémorer tous ces bons moments qu’ils
ont passés avec vous à chanter autour d’un feu de
camp, courir dans les bois, s’essayer à la cartographie…
Concrètement
Nous essayons pour l’instant de rassembler les
coordonnées de ces quelque 1500 anciens. Ce n’est
pas chose aisée vu que les seuls documents dont
nous disposons sont les listings d’inscription de
l’époque. Les noms des anciens ne devraient pas
avoir changé mais par contre leur adresse…
L’Association des Anciens Elèves du Collège nous a
donné un sérieux coup de main, mais il nous reste
encore pas moins de 750 anciens inconnus au
bataillon.
Aussi, nous vous invitons à nous faire parvenir
vos coordonnées exactes (nom, adresse, téléphone
et éventuellement adresse e-mail, date de
naissance et période de fréquentation de l’unité) par
courrier à l’attention du chef d’unité : Olivier
Lamalle – Avenue Edouard de Thibault 3 – 1040
Etterbeek ou mieux encore par courrier électronique
à l’adresse suivante : st–servais.unite@swing.be.
Nous communiquer vos coordonnées ne vous
engage bien entendu à rien. Cela nous permettra
simplement de vous envoyer une invitation en
5
Les anciens - l’association
bonne et due forme en temps voulu et nous pouvons
vous garantir que les données que nous récolterons
ne seront pas utilisées à d’autres fins que la
préparation de ce 75ème anniversaire.
Et puis, si l’envie vous prend de participer
d’une manière plus active à la préparation de ce
petit évènement, faites-le nous savoir également.
Vous pourriez par exemple nous aider à contacter
d’autres anciens, rassembler photos et archives,
concevoir un CD-rom, alimenter la rubrique anciens
de notre site internet ou bien d’autres choses
encore.
Merci d’avance. Nous comptons sur vous pour
que le bouche à oreille fonctionne. Et peut-être à
l’année prochaine…
OLIVIER LAMALLE
ANIMATEUR D’UNITÉ À LA 7 ÈME LÉGIA
E-mail : st-servais.unite@swing.be
Internet : http://laseptieme.be.tf
6 G 1997-1998
3e rang : LA MANTIA Giovanni, BONHOMME Claire, BERNARD Laurence, MARTENS
Oleg, LARDINOIS Alexandrine, EVRARD Luc, LEPAGE David 2e rang : WELTER Samuel,
MATHOUL Christian, BREUER Sébastien, DEMARS Sébastien, RINKIN Raphaël, SCHIEMSKY
Laurent, TROISFONTAINE Jennifer, DELLICOUR Cédric 1er rang : BERTRAND Yves, ALLY
Dugumbi, RICCI Pierre, BOTMAN Claire, KAIRIS Anne-Céline, LEVEAU Hyun Joo, KERF
Linda, GERARD François, Mme TIMMERMANS Absent : CARLIER Raphaël
41

TU 148 2003 (24).qxd.1 4/03/03 14:11 Page 41
sujet du village de Gruda, village croate évoqué au
début de ces lignes. La visite-éclair que put y faire
le Père X. Griffé au mois de novembre dernier fut
des plus encourageantes et réconfortantes. Dix ans
après le drame, les habitants ont repris la maîtrise
de leur village. Même si les traces de la guerre sont
encore bien présentes (bien des maisons ne sont
pas achevées et rares sont celles qui ont reçu un
crépit etc…) tous les habitants ont retrouvé à se
loger. Ils sont légitimement fiers de faire visiter les
maisons où les équipes des jeunes belges burinaient
les murs et les plafonds calcinés et de nous montrer
les vignes, les oliviers et les arbres fruitiers (quel
délice ces mandarines à portée de mains…) qui
refont l’attrait des villages d’antan de l’Adriatique.
La petite graine plantée par les équipes de jeunes
en 1994 et 1996, soignée et cultivée par l’énergie
des habitants, a bien grandi ; aucun doute ne peut
nous effleurer sur l’opportunité de l’aide apportée et
du travail réalisé : le village incendié d’hier a
retrouvé ses couleurs. L’accueil de la population,
aujourd’hui comme hier, témoigne que l’amitié entre
peuples est possible et que “l’Europe de la Poignée
de Mains” n’est pas un vain slogan ou une construction
abstraite. N’était l’espace Schengen dans
lequel, venant de là-bas, on n’entre que sous un
contrôle sévère des services douaniers, il eût fallu…
une camionnette pour ramener de Gruda les témoignages
des villageois, émus par une visite improvisée.
Si vous en avez l’occasion, faites-y un tour ;
vous ne serez pas déçus.
Et pour conclure, la F.S.K. vous fait part de son
espérance de pouvoir compter sur vous, demain
comme hier, pour développer ses objectifs.
40
Les anciens - l’association
5
P. X. GRIFFÉ, SJ RH A 51
Le 75è ` me
anniversaire
se prépare…
Cela fait bientôt 75 ans que l’unité scoute du
Collège a vu le jour. Depuis sa création en 1929,
c’est plus de 1500 jeunes qui ont découvert les joies
du scoutisme au sein de notre unité, que ce soit à la
meute, à la troupe, au clan, ou plus récemment à la
ribambelle. Beaucoup parmi les anciens de la
Septième ont été élèves au Collège, cela va sans
dire. Peut-être avez-vous d’ailleurs vous-même
porté fièrement les couleurs de la Septième. Si tel
est le cas, ce qui suit est pour vous.
Nous ne comptons évidemment pas rester les
bras croisés l’an prochain. 75 bougies, cela se
fête ! Et nous souhaitons vivement associer tous les
anciens que vous êtes à cet anniversaire.
Où, quand, comment ?
Le staff d’unité actuel réfléchit, avec le soutien
précieux de quelques anciens, de générations différentes,
à une formule susceptible de ravir le plus
grand nombre. Il est encore trop tôt pour pouvoir
vous donner plus d’informations pratiques sur cet
évènement. Mais sachez que nous souhaitons organiser
une fête familiale, dans la plus pure tradition
scoute, où les membres actuels de l’unité, leurs
6 F 1997-1998
4e rang : MATIJEVIC Samuel, VIJVERMAN Christophe, NOWAK Philippe, LE GOFF
Caroline, PAPY Audrey, de MARCHIN Jérôme, GERARD Etienne, GILLET Domitien 3e
rang : JACQUES Dominique, FRENCH Elisabeth Allen (USA), LUKUSA ILUNGA Ciello,
BOLY Julie, HOUGARDY Christophe, VIJVERMAN Anne, PIRARD Gaetane, Mr DARDENNE
2e rang : JACOB Pierre, SCHOOFS Vanessa, FOKOU Céline, LHOMME Alain, BLAVIER
Olivier, CENTI Valérie, THIRY Xavier, BEAUDUIN Gerald 1er rang : DEFLANDRE Raphaël,
LALLEMAND David, GILIS Sébastien
que, décidément, rien n’est plus comme avant et
que les élèves ne sont plus ce qu’ils étaient. Soyezen
honoré. C’est qu’ils ont bien appris la leçon…
Vous qui vous imaginiez nous quitter sur la pointe
des pieds, partir à notre insu, c’est mal nous
connaître… mais puisque vos talents vous appellent
vers d’autres horizons, inclinons-nous, car nous
avons appris de vous une grande leçon de vie : la
plus grande noblesse, même de vie, c’est la simplicité
et le sens des autres.
Et si, d’aventure, la nostalgie du bon vieux
temps se faisait sentir, il se trouvera bien près de
Namur une cour de récréation dans laquelle des
gamins médusés verront débouler tout à coup un
petit homme au dribble imparable, qui disparaîtra
aussi vite, laissant flotter dans l’air un sourire malicieux.
CATHY, CÉCILE, DAMIEN, EMMANUELLE,
JEAN-FRANÇOIS, VANESSA, YVES-ALEXANDRE,
AU NOM DES ÉLÈVES DE RHÉTO, 7 JUIN 2002
Disqu’à tant
qu’on s’riveuse,
Père HUPEZ !…
I-n-a quéque timps d’çoula, dji m’aveûs métou
è l’tiesse di prind ine ritrète bin méritèye après
trinte-sèt annèyes di mèstî… Kwè ? Djan don, c’est
qui dji m’aveûs fèt à l’idêye, mi !
Enna dé cisses qu’ont tapé leûs brèsses a cîr è
qu’ont-s-t-ataqué à braire : “Prout, valet ! TARA-
TATA ! Véto ! ! Ti d’meurrès chal ! On n’s’ènnè va nin
com’çoula ! E patati è patata…”. Adon, après quéquè
miséres administratives, dj’a dvou fé ine creû so
mes projets vu qu’on m’tapév des hames è I’vôye !
BON ! Adon pwis, qu’est-ce qu’on-z-aprind ?
Hein ? Cri nom di hu ! Qu’est-ce qu’onz-aprind ? ? Li
ci qui n’volév’ nin qu’dji m’ènnè vaye, ni vola-ti nin
25
La vie du Centre Scolaire
qu’c’est lu qui s’ènnèva ? Awè don! E po fé kwè,
dihé-m’, hein ? On n’ènnè sé trop rin ! Mins qwand
c’est qu’j’èl rilouk’ divint l’blanc d’ses ouyes, dji veûs
qu’i rèye è s’babe è i’m’sôle qui m’dit : “Bin wèye,
dji m’ènnè-va… Mins dji n’a nou tchûze !… Mi, i fa
qu’dji hoûte vèyé’v’… Ci n’est nin mi qu’est
mèsse !”… AWE! BON!!… Rawadéz’ on pô…
I-n-a’s-t’ine pitit’ dîhinne d’annêyes, li Père
MOREAU nos aveût présinté nosse camarade Pierre
(on Montwè ti ! Vochal ! !)… comm’li ci qu’allév’riprind’li
prèfèctûre des études (qui, comm’ tot
l’monde èl pinse, cherve di tramplin po div’ni
Directeûr! Dj’ènna k’nohou deû-s-treû ki nos ont
dèdja fè l’côp). AWE !
On z’aveût vèyou clér è s’djeû hein twè !
L’annèye qui sûvév’, il aveût tot hov’té. Li p’tit
stroumpf (c’est ainsi qu’nosse plankèt d’Louis OLI-
VIER loumév’ li Père Moreau), li p’tit stroumpf,
dis-dje, aveût d’vou fé s’baluchon è ramasser tos
ses camatches po-z-aller on n’sé nin trop bin wice ni
po kwè fé non pus (sèreût-ce çoula li “hoûte” amon
les jèswites ? Mutwèt bin èdon ?), è nosse Pierre, lu,
li a hapé s’plèce, direk, sins pus, awè çoula, comm’si
c’esteût conv’nou d’avance “Bin kwè ? Li plèce
èsteût vûde, nôna ?”… Sacré Montwè alé !
A c’moumint là, avou’st’ine fîve, ine ahan
inimaginabe, il a miné s’Collège à s’manîre, ènos
ôtes,… nos ôtes, nos n’avans nin ‘ne pènèye à rigrèter
! Seûlmint qui s’ènnè va, è po dé bon ! !
Kél ovrèdje il a-s-t-abatou, valet ! E sins
s’brandiner hein ! On pô comme li Standard diskél
qui l’est on fèrvent supwèrtèr (è çoula, c’est si pus
bèle calité !), on pô comme li Standard, dis-dje,
mins èco bin, nin trop tot l’mînme hein Saint nom di
Dju !… Pierre, lu, c’est on champion, LU ! ! (C’est
chal qui vos polez rire !).
E les annèyes ont passé, si reû qu’on n’a nin
mînme avou l’timps di l’ z-è vèyî cori…
6 B H 1977 –1978
4e rang : HERZE Jean-Michel, SOSTER Bruno, KURZ Frédéric 3e rang : WISLEZ
Philippe, THIBAUT Vincent, MAASSEN Didier, BARTHOLOME Thomas, TILKIN Marc,
VENDERICK Thierry 2e rang : Père LAMBERT, EVRARD François, MONARD Jacques,
ECKELMANS Bernard, MARCOTTY Louis-Philippe, HAENEN Jean-Pierre ; CONSTANT
Michel, FAMERIE Etienne 1er rang : CRAHAY Alain, ADAM Jacques, PAQUAY Benoît,
LAMBERMONT Didier, GOTHOT Stéphane, PIERSON Thierry, MARAITE François
21

TU 148 2003 (24).qxd.1 4/03/03 14:11 Page 43
Dj’a-s-t-ovré avou Pierre cinq annèyes, dé
timps wice qui dj’esteûs responsabe di nivô po’ les
deûzinmes… Dji sé don’bin di QUI è di KWE dji
djase… Mins dji’n’so nin chal po fé ine apologistique
ni po li fé haper ine blamèye… Dji so chal po dire à
Pierre kibin nos estans binahes qu’il avasse todi stu
li ci qu’il est, è d’avou’s-t-alouwé sins compter
ovrèdje è amitié,… Amitié vrèye, sins chîmagrawe,
sins frawtiner…
Nos li sohêtrans don bonne vôye… Nin Adiu,
mins disqu’à tant qu’on s’riveûse ! Bin wèye èdon,
Moncheû I’Montwè! Nos v’z-înmans bin alé! Tinez :
vos ariz polou fé on fameux Lîdjwè ! (Ban Lîdjwè).
Vos arîz polou fé on fameux Lîdjwè… è nos
ôtes, nos poûrign’ mutwèt divni Montwès ? (Tchant
d’èl Doudou).
Merci di tot nosse coûr po tot çou qu’vos nos
avé-s-t-apwèrté, Père Hupez, è ossu po tot çou
qu’vos lèyî podrî vos tot vos’ènn’allant ! On n’vos
rouvèy’rè maye ! Riv’nez qwand c’est qu’vos l’ voûrez,
mins sovint ! Chal, amon nos ôtes, vos sèrez
tofér è vosse mohonne
Mes èfants, li discours è foû… A VOSSE SANTE,
Pierre HUPEZ !
MAURICE BOONEN, LE 26 JUIN 2002.
Hommage à
Raymonde Delcorde
Raymonde
Il est des traditions auxquelles on n’échappe
pas et puisque tu as décidé de nous préférer tes
roses, je vais me livrer ce soir au délicat exercice du
discours.
Délicat car, comment s’en sortir sans s’appesantir
sur nos âges, sans tomber dans les “à
l’époque”, “en ce temps là” où pire en annonçant
des dates. C’est vrai que bientôt, le seul fait de
dire : “en 19…” nous fera passer pour Mathusalem.
22
La vie du Centre Scolaire
25
Restons discrets donc, mais parlons un peu de cette
belle vocation qui t’a cueillie à l’âge des grands
choix: l’enseignement et plus particulièrement celui
de la géographie.
Je ne m’appesantirai pas sur l’ambiance de tes
études puisque je devrais décrire des assemblées de
jeunes filles en jupes plissées, hantant les couloirs
glacés de quelques couvents, précédées de religieuses
sévères ce qui, une fois de plus, ne nous
rajeunirait pas.
Allons plutôt te chercher dans tes premières
affectations ce qui va nous permettre de voyager. En
effet, c’est au Congo que tu as connu tes premiers
bonheurs pédagogiques. Là, pendant 3 ans tu as
profité du statut privilégié qu’offrait l’enseignement
catholique dans nos excolonies : tu travaillais sans
salaire et tu étais logée dans une hutte pendant que
les religieuses qui t’employaient occupaient une
grande villa.
Et nous n’avons pas encore posé nos bagages.
Après ce séjour africain, on te retrouve à l’autre
bout de la terre et face à un public opposé : en
Suisse et dans une Hight School. Là, les 40 petites
africaines ont été remplacées par un public sélect
essentiellement composé de princesses saoudiennes
et de japonaises filles de constructeur de motos.
L’une d’entre elles avait d’ailleurs la charmante
habitude d’offrir une voiture à tous ses galants, ce
qui faisait rapidement chavirer ses histoires
d’amour. Après quoi, de désespoir, elle jetait ses
vuitons et ses robes du soir à la poubelle. Ça laisse
rêveur
C’est donc forte de ces expériences aussi
diverses qu’enrichissantes que tu débarques au
collège.
6 D 1977 –1978
4e rang : CLERMONT Bernard, LEYH Bernard, NICOLAÏ Luc, Van der WIELEN François,
RENAUX Bruno 3e rang : HOUSSA Henri, VERDIN Vincent, BOUILLON Thierry, DEBLON
Bernard, JACQUES Didier, MARLAIR Vincent 2e rang : PETITJEAN André, BURNELLE Luc,
JADOUL Louis, van GERVEN Marc, MOMBAERTS Didier, BOVY André, LUDOVICY Jean-
Michel, Mr. DANS 1er rang : VLIEGEN Philippe, DELEIXHE Jean-Paul, HAVELANGE Carl,
TAMO François, CORNET Jean-Marc, DEHON Vincent, BATTIS Pierre
HAÏTI (1997-1998)
•Fourniture de : 1 presse à huile, 1 table vibrante
pour blocs à béton,
• Réalisation d’un monte-charges pour soulager le
travail des ouvrières d’une carrière.
CONGO (2000-2001)
Kikwit
• Construction et équipement d’une classe de 5ème année secondaire pour la scolarisation de 22
élèves.
Ouverture de la deuxième décennie :
Il eut été imprudent d’amorcer une deuxième
étape sans lui donner les clés de son développement.
Comme toute entreprise à responsabilités, la
F.S.K. entend s’appuyer sur une gestion saine et sur
une logique prospective aussi prévoyante que possible.
En préparation depuis trois ans, le nouvel
organigramme de la F.S.K. fut mis progressivement
en application à partir du mois d’octobre 2001 et
reçut l’approbation de l’assemblée générale au mois
de mars 2002 ; il sera tout à fait d’actualité au mois
de mars 2003 quand l’équipe de ses bénévoles sera
complétée. Si vous avez du temps disponible…
Fidèle au passé, le nouveau schéma des responsabilités
permet la prise en relais et le développement
des deux activités ci-dessus mentionnées :
les formations et les activités en terres de pauvreté.
Basé sur l’expérience de la première décennie,
le nouvel organigramme est le fruit d’une amicale
concertation entre l’équipe d’hier et celle de
demain. Dans cette nouvelle équipe, véritable
chaîne de solidarité qui constitue l’assemblée générale
de l’ASBL, chacun y assume un maillon de la
responsabilité générale selon son charisme spécifique.
A côté de quatre ancien(ne)s de St. Servais
(J. Gaukema, X. Griffé s.j., A. Pauquet et P.
5
Les anciens - l’association
Svarova), un ancien de St. Michel-Bxl, deux
anciens de St. Paul-Godinne et six ancien(ne)s ou
actifs de l’Institut Gramme : magnifique solidarité
entre les associations d’anciens elles-mêmes.
Signalons que, dans cette équipe : Mme D.
Noël a accepté la responsabilité du secteur “formation”,
Mr. M. Vrins, celle du secteur “activités
en terre de pauvreté”, Mme P. Stassart-Svarova,
celle de l’harmonisation d’un club des jeunes destiné
à maintenir les liens entre les jeunes venu(e)s
faire leurs études supérieures en Belgique (ils sont
vingt-cinq aujourd’hui de sept pays différents) et
O. Stassart celle de la réalisation et de l’actualisation
du site-web de la F.S.K. :
www.fsk-europe.com.
A noter que ce site est également accessible
via le site des anciens élèves :
www.anciens-eleves-jesuites.be.
Et pour terminer, une bonne nouvelle au
6 E 1997-1998
4e rang : LEMAIRE Thibaut, CLOSON Marie, MASSIN Benoît, NOYEN Gregory,
PICHAULT Antoine, LANGHENDRIES Bruno, TRAN Murielle, PAROLIN Claude, KEVERS
Delphine 3e rang : Mr. FONTAINE, KOURBATOFF Nicolas, GERARD Eric, HOUBART
Marie-Aurore, PHILIPPART de FOY Armelle, BRONNE Frédéric, PAQUE Bernard 2e
rang : JADOT Annick, LAM Ly-Lan, DELCOMMUNE Clotilde, WITTORSKI Natacha,
STASSEN Amandine, VERBEKE Hervé, COURTOIS Philippe, GENIN Michael 1er rang :
PECORARO Christophe, CARNOY Cédric, SUSIN Jonathan, IONNATOS Thomas
39

TU 148 2003 (24).qxd.1 4/03/03 14:11 Page 45
“Terre de Pauvreté” réalisé en Inde avec un autre
ancien de St. Servais, le Père P. Bronckers (Rh.
1952), a permis la restauration de l’école de Shanti
Nir à Calcutta, la restauration d’une dizaine maisons
ainsi que la construction de trois nouvelles,
une aide médicale à des familles et l’achat d’une
machine à coudre pour permettre du travail à une
famille.
Voici le résultat de cette première étape :
Bilan des formations
Pays d’origine des étudiants Nbre Étud.
Hongrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Lituanie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Pologne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
Roumanie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Russie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Tchéquie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
Ukraine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
——
Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .25
Éventail des Formations Nbre Étud.
Bruxelles – FUSL : DEA Théorie du Droit (1 an) 2
Bruxelles – LUMEN VITAE : DES Cat. Past.(2 ans) 1
Liège - GRAMME : Summer School Mathématiques 3
Liège - GRAMME : Ingénieur Industriel (4 ans) 5
Liège - HEC : DESS Marketing E-Business (1 an) 1
Liège - SARTAY : Mathématiques-Français (1 an) 1
Liège - SAINTE-MARIE : Marketing (3 ans) 1
Liège - SAINT-SERVAIS : Mathématiques (1 an) 7
Liège - ULG : Summer School Français 4
Louvain-la-N. - UCL : DES Science du Livre (1,3 an) 1
Louvain-la-Neuve - UCL : DES Relat. Internat. (2 ans) 1
Louvain-la-N. - UCL : DES Droit International (1 an) 1
Malonne - HENAC : Maîtrise en Français (1 an) 1
Mons - ROI BAUDOUIN : Ingénieur Industriel (4 ans) 1
Namur - FUNDP : Candidature en Droit 1
Namur - FUNDP : DES Econ. Internat. Dévelop. (1 an) 1
Strasbourg – ACAD. DROIT COMP.: Séminaire 1
38
Les anciens - l’association
5
Évaluation
Soit, en 10 ans, 48 années de formation organisées
selon les différentes orientations.
Bilan des activités de terrain
CROATIE (1994-1996)
Dans le village de Gruda (Konavle) :
• reconstruction de 26 toits,
• fourniture de 26 appareils électroménagers,
• coopérative agricole équipée de 12 machines,
•3 chantiers de travail avec des élèves de collèges
belges.
INDE (1996-2002)
Calcutta, Madras, Bombay
• 26 enfants scolarisés (enseignement secondaire),
• Fourniture de : 10 rickshaw, 1 machine à coudre,
• réparation de 10 maisons,
• construction de 3 nouvelles maisons,
• restauration de l’École de Shanti Nir.
6 D 1997-1998
3e rang : ROBIDA Stéphane, PETERSON Patrick, FOURNAUX Brigitte, VANDERMEER
Aline, COLLETTE Geoffrey, GAVRAY Marc-Antoine, KARLSHAUSEN Laurent, FLERON
Nicolas 2e rang : DUQUENNE Frédéric, LEMMENS Frédéric, MARBEHANT Eugène,
LOMRE Olivier, JENKE Cédric, HALLEUX Francis, SAUVEUR Patrick, GIBSON Cindy,
BOMBILE Likolaya, Mme LECOCQ 1er rang : ROIDEUX Adrien, BOVY Valérie Gaëlle,
MONTIGNY Delphine, PIETTE Amélie, MOUREAU Julie, DENIS Laurence, BOULLE
Virginie, KRIER William
Ah ! Le collège de l’époque… On n’y pense
plus, mais les élèves qui y vivaient avaient toujours
vécu dans un monde d’homme. Ils ont dû se régaler
lorsqu’ils ont vu débarquer le commando de
choc : Jacqueline, Christiane, Chantal et
Raymonde… Et en plus, c’était la mode des minijupes
! Enfin, cela a du apporter, comme dit la publicité
d’un célèbre parfum, un peu de douceur dans
un monde de brutes !
Et d’ailleurs, il faut croire que cela leur a plu
puisque très vite, notre nombre augmenta, notre
présence devint évidente et nos enfants commencèrent
à hanter la salle des profs après 4 heures pour
y commencer leurs devoirs. Sauf Sébastien et
Antoine, qui prêtaient leur riche créativité à la
recherche des endroits les plus surprenants du collège
et obligeaient leurs mères à s’énerver en les
cherchant.
Comme il est difficile ici d’avoir cours de français
en échappant aux Boonen, il devint compliqué
d’avoir, dans le cycle inférieur, cours de géographie
sans connaître Raymonde. Des centaines d’élèves
ont ainsi découvert, grâce à toi, les richesses de
notre bonne vieille terre. Ils ne s’en sont certes pas
plaint, au contraire, ils profitaient de ta gentillesse
et de ton savoir avant de déguster, d’une tout autre
manière, le cours de Pierre Vaneeteveld. Mais, pendant
que ces chères têtes blondes s’instruisaient,
une nouvelle passion animait Raymonde. Passion
qui allait devenir à ce point dévorante qu’elle allait
déborder et faire de nombreux adeptes : le jardin.
Ah ! les jardins de Raymonde… S’il en est encore
parmi vous qui les ignorent, ils perdent beaucoup.
Mais, je rêve, tout le monde connaît les jardins de
Raymonde parce qu’il n’y a pas que le sien. Elle est
aussi à l’initiative de pas mal des nôtres. Tenez, moi
qui vous parle elle m’en a organisé 3. Alors, à ceux
qui en on marre de voir de leur fenêtre une pelouse
galeuse bordée de géraniums rachitiques, je dis une
seule solution : Raymonde. Par contre, à ceux qui
sont très fiers de fleurs laborieusement plantées et
25
La vie du Centre Scolaire
amoureusement entretenues je donnerais le conseil
inverse : n’allez pas chez Raymonde parce que votre
moral en prendra un coup lorsque vous vous rendrez
compte que vos pivoines paraissent naines à
côté des siennes.
C’est bien simple, chez elle c’est plus qu’un
talent, c’est un art de vivre. Elle connaît la langue
des delphiniums et des ellébores, des azalées et des
alchémilles si bien que où qu’elle s’installe elle est
tout de suite entourée d’un paysage semblant
immédiatement sorti du plus luxueux des magazines.
Alors pensez, comment pouvions-nous lutter
contre une telle passion nous qui n’avions à lui proposer
qu’une bande d’élèves pas toujours sage et
une bande de collègues pas toujours sérieux. On a
bien essayé en lui proposant des stands à la fancy
fair, des ateliers à la fête des arts… Sans succès.
Mais je pense quand même que ce qui nous fut
fatal est l’arrivée en septembre du petit Julien. Là
nous avions définitivement perdu et c’est bien normal.
Que faire contre le charme ravageur de ce beau
blond.
Tu vas nous manquer Raymonde, reviens souvent
ne serait-ce que par pitié pour nos jardins.
Reviens nous montrer les photos de la petite Lorie
et celle des premiers pas de Julien, nous parler de
tes fleurs. Nous pourrons ainsi comparer l’entretient
du jardin avec celui de la bande de sauvages dont
nous aurons la responsabilité. Je ne suis pas certaine
que tu regrettes quelque chose !
BERNADETTE DE ROCHE
VI A B 1977 –1978
4e rang : WATHELET Vincent, JODOGNE Michel 3e rang : ZAND Cyrus, PAIROUX Eric,
WONNER Michel, BOLAND Etienne, PARISSE André 2e rang : REINKIN Yves, LEURQUIN
Patrick, MARCOZZI Antonio, GRUSLIN André, POSTULA François, VANDESCHRICK
Benjamin, d’OTREPPE de BOUVETTE Nicolas 1er rang : COLLARD Thierry, MORDANT
Charles-Henri †, MONFORT Alain, Père MOREAU, MARGANNE Nicolas, HICK Philippe,
ROBERT Olivier
23

TU 148 2003 (24).qxd.1 4/03/03 14:11 Page 47
Journée pédagogique
inter-collèges
“Restons connectés”
Dix ans après une rencontre mémorable
avec le Père Kolvenbach, préposé général
de la Compagnie de Jésus, quelque
mille deux cents éducateurs et professeurs des dix
établissements secondaires jésuites de la partie
francophone du pays s’étaient donné rendez-vous
sur les hauteurs de Namur, au Collège d’Erpent,
mardi 21 mai dernier. Nous en étions : c’était une
sorte de grande réunion de famille, animée d’un
esprit commun issu d’une même tradition et enrichi
de la venue de nouveaux membres.
Sur le thème “restons connectés”, l’avant-midi
a été consacré à un partage de quelque soixante
expériences pédagogiques et éducatives. Dans un
vaste échange de savoir-faire, chaque établissement
a présenté six projets qui l’ont fait vivre et qui
étaient susceptibles de donner des pistes aux autres
écoles ; un fil conducteur : le souci du développement
de la personne, enjeu majeur de la pédagogie
ignatienne.
Ainsi, Saint-Benoît Saint-Servais a-t-il – après
de savants et périlleux arbitrages… – présenté un
menu particulièrement éclectique : “les rapaces de
chez nous” (sensibilisation à la protection et à
l’amélioration de l’environnement - installation de
nichoirs et exposition), “soirée historique” (ouverture
à d’autres mentalités lorsque des élèves incarnent
des personnages du XIXème siècle au cours
d’un bal), “création d’un théâtre de marionnettes”
(aide à la prise de confiance des élèves à
travers un spectacle et capacité de création),
“conseil d’élèves” (participation responsable à la
vie de l’école et formation à la prise de parole),
“semaine des arts” (découverte et pratique des
24
La vie du Centre Scolaire
25
différents arts et ouverture aux autres cultures) et
“week-end des Îles de Paix” (sensibilisation à la
solidarité, à la problématique nord-sud et à la mondialisation).
Faut-il préciser que l’heure de midi a été l’occasion
d’un repas très convivial où chacun a pu rencontrer
au hasard des tables des collègues venu(e)s
d’autres horizons et pourtant attelé(e)s à la même
tâche… ?
L’après-midi, après un temps d’intériorité et
un bref message du Père Provincial, le Professeur
Hughes Dumont, constitutionnaliste et doyen de la
faculté de droit de Saint-Louis à Bruxelles s’est
exprimé devant l’ensemble des participants pour
donner des éléments de réponse à la question de
savoir “à quelles conditions la structure de l’enseignement
en réseaux avait du sens”.
Ponctué par la publication d’une plaquette
“collèges et instituts jésuites aujourd’hui” et servi
par une organisation bon enfant, mais exemplaire -
à laquelle plusieurs collègues de Saint-Benoît
Saint-Servais et non des moindres ne sont pas
étrangers - ce vaste forum se veut l’amorce de collaborations
futures, dans l’esprit du projet fondateur
de notre établissement.
Quant à notre personnel de maîtrise, il ne fut
pas oublié. La coordination et les directions des collèges
et instituts jésuites lui ont offert une journée
de détente au parc DisneyLand à Paris vendredi 21
juin dernier.
Par cette organisation exceptionnelle, les collèges
et instituts jésuites voulaient ainsi témoigner
leur gratitude à leur personnel de maîtrise pour leur
discrète mais formidable collaboration de tous les
jours au service de la communauté éducative.
Faut-il rappeler combien le concours quotidien
de notre personnel au niveau des services tech-
6 F 1977 –1978
4e rang : DE DEYN Stéphane, MOTTARD Roger 3e rang : BORMANS Fernand, MAYEN
Pierre, de LAMINNE de BEX Eric, ANDRE Etienne, D’INVERNO Jean-Pascal 2e rang :
LIBON Michel, SAIVE Philippe, SAVENAY Marc, BADER Henri, LEGRAND Thierry, LANGE
Marc, DUBUC Bernard, Mr. DELVAUX 1er rang : JAMART Benoît, LEBOUTTE Patrick,
LAVERGNE Marc, CHARLES Philippe, LOX André, LHOEST Xavier, DAMAN Marc
FONDATION
STANISLAS KOSTKA
Des Nouvelles de la FSK :
Compte-rendu, Évolution,
Transition, Relais…
Chers amis,
C’est avec reconnaissance que j’introduis ces
nouvelles. Merci aux anciens du Collège Saint-
Servais dont la contribution a permis pour une part
importante le développement des programmes de la
Fondation Stanislas Kostka depuis ses débuts en
1991.
Une nouvelle étape s’ouvre que je suis heureux
de vous présenter avec André Pauquet (Rh.
1961, Sc. Spéc. 1962) qui a accepté d’assumer la
Présidence de l’Assemblée Générale et du Conseil
d’Administration de la FSK.
Tant que je le pourrai, je resterai actif à ses
côtés, en vous demandant de lui réserver ainsi qu’à
l’équipe renouvelée la même confiance que celle
que vous m’avez accordée.
Bien amicalement,
XAVIER GRIFFÉ S.J.
Le monde n’avance pas à… “reculons” ;
la Fondation Stanislas Kostka non plus !
Les anciens de Saint-Servais se souviennent
très bien d’avoir contribué à l’action “Un
toit par toi” qui permit la reconstruction de 26 toits
à Gruda, village de l’extrème sud de la Croatie,
brûlé en 1992 par la guerre qui déchirait l’Ex-
Yougoslavie ; ils savent aussi leur participation à la
constitution d’une bourse d’études qui permit l’accueil
d’étudiants de pays d’Europe Centrale et
Orientale pour faire leurs études supérieures en
5
Les anciens - l’association
Belgique. Andrej, Barbora, Bogdan, Desideriu, Eddy,
Horea et Petra, venus dès 1993 de Roumanie, de
Pologne et de Tchéquie, sont des prénoms qui ne
sont pas inconnus des professeurs de Scientifique
Spéciale de cette époque.
La 1ère décennie de la F.S.K. se clôture, la
deuxième s’ouvre, les programmes se développent,
l’équipe s’étoffe ; bref, le passage de l’une à l’autre
suggère un temps de pause pour rendre compte à
ceux qui nous ont aidés et les tenir au courant de
notre demain immédiat.
Bilan de la première décennie :
Après 10 ans d’une collaboration qui, pour
avoir son origine à Liège, trouva aussi ses supports
sous d’autres auspices (Fédération et Associations
d’Anciens Élèves des Pères Jésuites, - Institut
Gramme, St. Servais, St. Michel-Bxl -, Collège et
Internat St. Paul à Godinne, personnes privées,
Groupes Services, Entreprises Industrielles et PME
etc…), deux secteurs d’activités se sont intentionnellement
développés dans la ligne de la tradition
ignatienne : former l’esprit, oui, mais tout
autant former le cœur ! Ce qui peut se traduire
dans l’adaptation à notre temps : aider des jeunes
d’Europe Centrale et Orientale à se préparer pour
une Europe en mutation, mais aider tout autant des
populations démunies de l’essentiel et écrasées
sous le poids de la pauvreté en d’autres régions du
globe.
Pour l’année académique 2002-2003, six
jeunes sont en formation ; ils nous viennent de
Hongrie (2 aux FUNDP et 1 à l’UCL), Lituanie (1
aux FUSL), Pologne (1 à LUMEN VITAE), Russie (1
aux FUNDP). Parallèlement, notre programme
6 C 1997-1998
4e rang : LEVAUX Jean-Baptiste, le MAIRE Frédéric, PLEVOETS Sébastien, PROST
GARGOZ Nicolas, PAQUOT Sébastien, STERPENICH Amaury, MULLER Sébastien, ABS
Dimitri 3e rang : Mr. MARGANNE, BEAUDUIN Olivier, PETERS Xavier, ROBERTI
Nicolas, VANDENPLAS Vincent, KUMPEN Valère, DELSAUTE Christian, PAQUE Quentin
2e rang : SAVARIS Stéphane, LEGAST Laurence, DE DROOGH Delphine, DESMET
Sandrine, MOINEAU Audrey, FAIRON Céline, GUISSARD Stéphanie, NDJEKA Catherine
1er rang : CARPENTIER Gregory, RONSMANS Benoît, LERUSE David
37

TU 148 2003 (24).qxd.1 4/03/03 14:11 Page 49
Répartition par lieu
Sans surprise, plus de la moitié de nos visiteurs
(52%) se connectent depuis leur domicile
privé. On peut parler des visiteurs du soir voire
même de la nuit, puisqu’on observe une activité jusqu’aux
environs d’une heure du matin. Les visiteurs
du jour se montrent dès 8h du matin et profitent de
leur lieu de travail (29%) ou d’étude (16%) pour
consulter le site.
Les prochaines étapes ?
Le site est amené à jouer un rôle de plus en
plus important dans la communication de l’association.
Il nous permet de publier rapidement une
information diversifiée ainsi que des outils de communication.
N’oubliez pas que le site vit grâce à vos visites
mais aussi grâce au contenu que nous essayons de
renouveler mensuellement. C’est pourquoi nous
vous invitons à nous soumettre vos réactions,
réflexions, articles, annonces, anecdotes ou encore
vos questions.
Côté informatique, nous allons dès que possible
remettre en ligne le forum, réactualiser le quiz
mensuel et mettre en place une base de données.
Le but est d’amener plus de contenu dynamique et
36
Les anciens - l’association
5
personnalisé grâce notamment au langage PHP.
Nous avons l’intention de vous créer une fiche
reprenant votre profil (nom, prénom, classe de sortie,
email, site web, etc) qui sera protégée par un
mot de passe personnel. Ceci nous permettra entre
autre de faire plus facilement le lien vers les
fameuses photos de classe que vous nous réclamez
tous. Ces dernières seront publiées dès que la base
de données sera mise en ligne.
Bonne visite à toutes et à tous sur votre site
dont nous vous rappelons l’adresse :
http://www.anciens-eleves-jesuites.be/liege/
HUGUES DE PRA (6A – 1993)
WEBMASTER
Envie de nous aider ?
Si vous avez des talents d’infographiste
ou des connaissances informatiques
en PHP, Perl , MySQL,
votre collaboration
pourrait nous être plus que précieuse.
Pour proposer votre aide,
prenez contact avec Hugues De Pra
par email : hugues.depra@advalvas.be
6 B 1997-1998
4e rang : CALLEGARO Claire, ETIENNE Caroline, MICHA Jean-Louis, ANDOURA Sami,
BERNARD Julie, GOFFARD Géraldine 3e rang : DESCAMPS Lionel, KLACAR Renato,
LAFLEUR Jean-Michel, BALDI Geoffray, CLOES Nathalie, COSTE Gaëlle, LAHAYE Sophie,
BOVY Sébastien, Mme ROSOUX 2e rang : LO SARDO Sébastien, GOMREE Yves-Henry,
PARANTHOEN Coralie, FRAIPONT Julie, SCHMITZ Frederique (Allemagne Quitté),
PAYNE Melissa (Canadienne), DEVIGNE Olivia, LANCELLOTTI Caroline 1er rang :
HUYTS Benjamin, LENERTZ Virginie, LEJEUNE Julie, BABA HAMED Noria
niques, de l’entretien, de la cuisine et de la maintenance
est apprécié : un chaleureux merci à Ahmet,
Alphonse, Asim, Brigitte, Claudine, Colette,
Françoise, Hatice, Manuella, Marie-Hélène, Mario,
Patrice, Patrick, Pierrot, Philippe et Valérie, dont
l’enthousiasme, l’amabilité et le souci du service
sont autant d’éléments qui assurent le support
logistique et matériel dont élèves et enseignants de
Saint-Benoît Saint-Servais ont tellement besoin.
Cette journée délassante, heureuse, joyeuse,
joviale, très divertissante… et un peu magique marquait
ainsi la fin de l’année scolaire pour notre personnel.
ROLAND MARGANNE
“Que cherchez-vous en éduquant les jeunes ?
N’est-ce pas aider chaque jeune
devenir un être pleinement libre,
Capable de se situer en adulte
Face aux autres,
Face à Dieu,
Et face à lui-même ?
N’est-ce pas d’apprendre à connaître où est la justice
Et à la pratiquer
Pour que le monde devienne solidaire ?”
P.-H. KOLVENBACH, PRÉPOSÉ GÉNÉRAL DE LA COMPAGNIE DE JÉSUS
Pour en savoir plus…
les collèges jésuites se retrouvent à présent
sur la “toile” http://www.education jesuite.be
Le nouveau Pouvoir
Organisateur…
10 ans déjà !
Vue de l’extérieur, la vie d’un établissement
d’enseignement semble s’étirer
comme “un long fleuve tranquille”,
calme et déterminé, immuable en apparence… et
pourtant !
De ce “long” fleuve nous en avons une preuve
bien visible lorsque nous regardons la série de photographies
qui égrènent toutes nos classes de rhétoriques
et que nous cherchons à reconnaître des
anciens condisciples quand ce ne sont pas nos pères
voire même nos grand-pères. La mode vestimentaire
marque les époques, mais aussi les titulaires
de “rhéto” qui ont parfois influencé toute une génération
d’élèves ; ces professeurs ne représentent
cependant que la partie visible de la pyramide des
enseignants et des surveillants qui, souvent avec
beaucoup de discrétion, ont eu un rôle tout aussi, et
parfois plus influent.
Comme tout fleuve, la vie d’un collège connaît
des turbulences, des méandres suivant les variations
des terrains traversés, parfois ce sont des
régions parsemées de rochers ou des virages serrés,
La vie du Centre Scolaire
mais elle poursuit toujours le même but : atteindre
cet Océan où règnerait l’Humanisme.
Comme un fleuve, et depuis sa source, - rappelons
nous sa devise - notre collège suit son cours,
inscrit dans l’histoire de sa région.
Des turbulences, il en a connu. Un grave
incendie et une reconstruction n’en sont pas le
moindre exemple, et nous sommes à nouveau prêts
pour de nouvelles constructions ; ces zones où le
courant s’accélère ne sont pas inquiétantes, elles
rapprochent d’autant plus vite du but.
Des méandres aussi ont orné son cours : que
de directeurs l’ont infléchi par la force de leur personnalité.
Ils lui ont apporté des orientations qui
l’ont diversifié et l’ont rendu plus attrayant. Mais des
obstacles ont également parsemé son parcours et
gêné son passage, semés souvent par des ministres
guidés plus par la recherche d’une notoriété politique
que par leur compétence. Heureusement (ou
malheureusement), ceux-ci ne se rendent pas
compte que ces quelques cailloux éparpillés n’entraveront
jamais sa volonté de poursuivre la voie tracée.
Les virages serrés sont heureusement plus
rares car plus difficiles à négocier mais ils nous
ramènent et nous guident plus efficacement sur la
voie de cet humanisme. Le dernier et plus important
a été pour notre Collège, le passage à la mixité. Ce
virage avait ses raisons, il permettait en particulier
une rencontre avec la pédagogie Bénédictine.
Quand deux rivières se rencontrent, venant de
sources et de sommets différents, elles apportent
chacune une vie interne propre mais riche et complémentaire
de l’autre. Il en naît un fleuve nouveau,
fortifié, et encore plus à même d’affronter les difficultés
du terrain.
Il y a 10 ans déjà, l’Assemblée Générale
Extraordinaire de l’ancien PO actait officiellement la
naissance du “Centre Scolaire Saint Benoit-
Saint Servais” avec pour objet “l’éducation chrétienne
des jeunes et des adultes, sous toutes ses
formes, en collaboration avec l’Abbaye Bénédictine
de la Paix Notre Dame et la Compagnie de Jésus. Le
but était de poursuivre la formation scolaire,
sociale, religieuse, culturelle, scientifique, sportive,
etc. dans le cadre et selon les objectifs de l’enseignement
catholique et les pédagogies bénédictine et
jésuite.” (Extrait des statuts du 27/01/1992)
Vaste projet qui impliquait pour cette gestion
la mise en fonction d’un “nouveau” PO.
Dès octobre 1991, l’organigramme suivant
était conçu avec deux organes actifs : un Conseil
d’Administration et une Assemblée Générale.
Le premier est chargé des affaires courantes et se
réunit mensuellement. La seconde, responsable des
décisions finales, se réunit environ 4 fois par an
pour décider des budgets, des nominations et gérer
les bâtiments. La gestion comprend l’école fondamentale
(maternelle et primaire) du Boulevard
d’Avroy, et l’enseignement secondaire réparti sur les
deux sites, Avroy et Saint Gilles.
25

TU 148 2003 (24).qxd.1 4/03/03 14:11 Page 51
Les deux assemblées sont composées comme suit :
Pouvoir Organisateur unique : A.S.B.L.
ASSEMBLEE GENERALE : 19 Personnes
• Compagnie de Jésus
3 membres proposés par le Supérieur Provincial
• Abbaye Bénédictine
3 membres proposées par Madame l’Abbesse
• Anciens et Anciennes
2 membres proposés par leurs comités
• Parents
3 membres proposés par les Association de
Parents
• 1 Représentante de Madame l’Abbesse
• 1 Représentant du Supérieur Provincial de la
Compagnie de Jésus
• 6 Membres du Personnel Enseignant et Auxiliaires
d’éducation proposés par le Centre Scolaire
Durée des mandats : 4 ans
Deux mandats successifs au maximum
CONSEIL D’ADMINISTRATION : 8 Personnes
• 1 personne proposée par les deux congrégations
religieuses
• 1 Représentante de Madame l’Abbesse
• 1 Représentant du Père Provincial
• 1 membre de l’Association des Parents
• 2 membres du Personnel Enseignant et
Auxiliaires d’éducation proposés par celui-ci.
• 1 Le Directeur “principal” du Centre Scolaire en
qualité de Vice-Président
• 1 Autre membre de la Direction proposé par
celle-ci.
Durée des mandats : 4 ans
Deux mandats successifs au maximum
26
La vie du Centre Scolaire
20
Il est à noter que la composition de ce nouveau
PO était à l’époque unique dans la région liégeoise.
La participation simultanée de représentants
des Enseignants, des Associations de Parents et des
Anciens étant tout à fait exceptionnelle.
Il faut aussi relever, qu’au fil du temps, cette
composition très diversifiée de ce PO a fait ses
preuves, chaque groupe de représentants apportant
à l’assemblée ses compétences et affinités particulières.
Au cours de ces 10 années, le P.O. a été
confronté à de nombreuses décisions. L’achat de
nouveaux bâtiments, leur transformation ou leur
affectation, la nomination des professeurs mais
aussi et surtout des différents directeurs ; tous les
choix ont été réfléchis et discutés… parfois longuement.
Mais ces discussions se sont toujours déroulées
dans la courtoisie et le respect des opinions et
des sensibilités de chacun.
Trois Présidents se sont succédés durant
cette période. La création du nouveau P.O. et le
démarrage de la mixité a été assumée par le Père
Ch. De Decker. Le Père A. Moureau a ensuite
apporté toute sa connaissance des dossiers après
avoir été le directeur du Collège pendant de nombreuses
années. Depuis près de 2 ans, Mr Ph.
Laoureux a pris la relève ; choisi par l’Assemblée
Générale avec l’aval du Père Provincial, il est le premier
laïc à prendre la présidence du P.O. du collège.
Si les contacts étaient apparemment différents, ces
trois Présidents ont en commun une connaissance
précise de la législation - complexe - sur l’enseignement
dans notre pays et les dossiers propres à notre
établissement mais surtout des qualités évidentes
de diplomatie, nécessaires pour conserver toujours
6 A 1982-1983
5e rang : SLEIJPEN Jean-François, GRIGNARD Olivier, ESCHWEILER Olivier, de MACAR
Frédéric 4e rang : MALPAS Jean-François, HUPEZ Jean-Pierre, de MACAR Charles,
DUPONT Jean-Louis, DESSAIN Johan, MAUHIN Jean 3e rang : Mr. MARGANNE,
MANTOVANI Serge, LINCK Christian, SOIRON Michel, GHAYE Benoît, BAILLY Pierre,
L’HOEST Benoît, MASSAERT Manuel 2e rang : BEGUIN Thierry, ALEXANDRE Etienne, de
MARNEFFE Baudouin, BRAKMEYN Laurent, HENNEMAN Joël, BOXHO Philippe 1er rang
: BOVY Vincent, LAHAYE Pierre, MAERTENS de NOORDHOUT Bernard, WERY Christophe,
JACQUEMOTTE Marc, PECHEUR Pierre
Répartition par pays
1. Belgique 22188 62.4 %
2. France 2950 8.3 %
3. Etats-Unis 2298 6.5 %
4. Canada 798 2.2 %
5. USA Commercial (.com) 541 1.5 %
6. Pays-Bas 365 1.0 %
7. Luxembourg 329 0.9 %
8. Allemagne 317 0.9 %
9. Royaume Uni 301 0.8 %
10. Suisse 235 0.7 %
11. Italie 153 0.4 %
12. Réseau (.net) 142 0.4 %
13. Espagne 138 0.4 %
14. Australie 113 0.3 %
15. Maroc 47 0.1 %
16. Brésil 40 0.1 %
17. Turquie 37 0.1 %
18. Argentine 32 0.1 %
19. Mexique 32 0.1 %
20. Suède 30 0.1 %
21. Finlande 29 0.1 %
22. Japon 27 0.1 %
23. Pologne 26 0.1 %
24. Liban 26 0.1 %
25. Sénégal 26 0.1 %
26. Chine 23 0.1 %
27. Danemark 20 0.1 %
28. Norvège 20 0.1 %
29. Hongrie 17 0.0 %
30. République Dominicaine 17 0.0 %
31. Israël 16 0.0 %
32. Algérie 15 0.0 %
33. USA Education (.edu) 15 0.0 %
34. Autriche 14 0.0 %
35. Portugal 14 0.0 %
36. Vietnam 12 0.0 %
37. République Tchèque 11 0.0 %
38. Iles Cocos (Keeling) 10 0.0 %
39. Philippines 8 0.0 %
40. Tunisie 8 0.0 %
41. Irlande 8 0.0 %
42. Cameroun 8 0.0 %
43. Roumanie 8 0.0 %
44. Nouvelle Zélande 7 0.0 %
45. Hong Kong 7 0.0 %
46. Taïwan 6 0.0 %
47. Islande 6 0.0 %
48. Slovénie 5 0.0 %
49. Fédération de Russie 5 0.0 %
50. Bénin 5 0.0 %
51. Thaïlande 5 0.0 %
52. Grèce 5 0.0 %
53. Emirats arabes unis 5 0.0 %
5
Les anciens - l’association
54. Uruguay 5 0.0 %
55. Nouvelle-Calédonie 5 0.0 %
56. Côte d’Ivoire 5 0.0 %
57. Organisation à but non lucratif (.org) 4 0.0 %
58. Chili 4 0.0 %
59. Guatemala 4 0.0 %
60. Ex Union Soviétique 3 0.0 %
61. Bolivie 3 0.0 %
62. Gabon 3 0.0 %
63. Inde 3 0.0 %
64. Egypte 3 0.0 %
65. Rwanda 3 0.0 %
66. Corée du Sud 3 0.0 %
67. Singapour 3 0.0 %
68. Malaisie 2 0.0 %
69. Chypre 2 0.0 %
70. Arabie-Saoudite 2 0.0 %
71. Polynésie française 2 0.0 %
72. Barbade 2 0.0 %
73. Haïti 2 0.0 %
74. Pérou 2 0.0 %
75. Yougoslavie 2 0.0 %
76. South Africa 2 0.0 %
77. Bulgarie 2 0.0 %
78. Iran 2 0.0 %
79. Pakistan 2 0.0 %
80. Estonie 2 0.0 %
81. Monaco 1 0.0 %
82. Bosnie-Herzégovine 1 0.0 %
83. USA Pouvoirs publics (.gov) 1 0.0 %
84. Costa Rica 1 0.0 %
85. Mauritanie 1 0.0 %
86. Colombie 1 0.0 %
87. Congo 1 0.0 %
88. Koweit 1 0.0 %
89. Indonésie 1 0.0 %
90. Kazakhstan 1 0.0 %
91. Ile Maurice 1 0.0 %
92. Burundi 1 0.0 %
93. Lettonie 1 0.0 %
94. Vénézuela 1 0.0 %
95. Mongolie 1 0.0 %
96. Georgie 1 0.0 %
97. Andorre 1 0.0 %
98. Moldavie 1 0.0 %
Inconnu 3951 11.1 %
Total 35566 100.0 %
6 A 1997-1998
3e rang : LERUTH Ulrich, VANDENDYCK Gérard, DENGIS Dominique, VANDERSPIKKEN
Roger, NIESSEN Jérôme, NEISSEN Bruno, WAUTELET Bernard 2e rang : Mr. BOSSON,
SAGRAMOLA Alexandre, BOURLET Valentine, IDCZAK Audrey, HALDERMANS Maud,
NIZET Valérie, NITELET Sylvia, SERVAIS Stéphane 1er rang : VROONEN Frédéric,
BRONSON Mary, DUCHENE Vanessa, DI DUCAMonia Maria, EVRARD Vanessa, JAMAR de
BOLSEE Michel, DOUDOU David Absent : NGUYEN HUA Xuanthuy
35

TU 148 2003 (24).qxd.1 4/03/03 14:12 Page 53
Les anciens - l’association
A ce sujet, nous profitons de ce TU pour vous
rappeler le moyen d’accéder à la partie protégée du
site où sont publiées les adresses email.
Nom d’utilisateur : guest
Mot de passe : botassart
Si vous ne vous êtes pas encore inscrits, vous
pouvez toujours le faire via le formulaire d’inscription
en ligne dont voici l’adresse
http://www.anciens-eleves-jesuites.be/liege/inscription.html
Comment avez-vous appris l’existence du
site ? A cette question, 2 personnes sur 5 nous
répondent via le TU, et 1 personne sur 5 via des
condisciples. Il est heureux de voir que la communi-
cation avec l’association au travers du TU reste bien
établie au même titre que celle existant entre
Anciens.
Cependant si l’on recoupe ces chiffres avec
ceux publiés dans le TU 145 en juin 2001, on
remarque que vous êtes de plus en plus nombreux
à nous découvrir grâce au moteur de recherche
(16% contre 7%), par le plus grand des hasards
(12% contre 9%) ou encore grâce un clic perdu
dans la toile (Autres : 13% contre 7%).
On peut y voir une démonstration de la capacité
qu’a le site à rallier des anciens vivant à l’étranger
ou tous ceux dont nous avons perdu la trace.
C’est un signe encourageant.
34
10
Que peux-t-on y lire ou faire ?
Vous pouvez y trouver les derniers numéros
du TU papier, retrouver l’adresse email d’un condisciple
dont vous avez perdu la trace, consulter les
nouvelles des familles, voir les résultats des
Ancien(ne)s, lire des anecdotes, et bien plus encore.
Le site, à l’inverse du papier, permet une communication
à double sens. Vous avez pu le vérifier
dernièrement lorsque nous avons ouvert un registre
de condoléances en ligne. Il a permis aux
Ancien(ne)s de communiquer leur sympathie et
témoignage à la famille d’Albert Hansen décédé le
vendredi 15 novembre 2002 et ce quelque soit
l’heure et le lieu où vous vous trouviez. A ce jour, le
registre compte plus de 50 messages.
Vous avez aussi la possibilité de nous communiquer
un changement d’adresse, un mariage, une
naissance, un décès ou encore un résultat universitaire.
Le site vous permet également laisser un
message dans le livre d’or, jouer au quiz, publier
une annonce, ou même une anecdote concernant de
près ou de loin le collège ou un de vos professeurs.
Il vous est toujours possible de poser vos questions
à l’adresse suivante :
liege@anciens-eleves-jesuites.be
D’où consultez-vous le site?
Répartition par continent
1. Europe 27244 76.6 %
2. Amérique du Nord 3653 10.3 %
3. Asie 160 0.4 %
4. Domaine international (.net, .org) 146 0.4 %
5. Australie 139 0.4 %
6. Afrique 128 0.4 %
7. Amérique du Sud 88 0.2 %
8. Amérique centrale 57 0.2 %
Inconnu 3951 11.1 %
Total 35566 100.0 %
6 F 1992-1993
4e rang : WELTER Gregory, LEDUC Léon, GOUJON-DUBOIS Christophe 3e rang :
LAMARCHE Fabrice, GEVERS Benjamin, PAHAUT Jean-Philippe, LEONARD Denis, BELLANI
Michaël, GRANDJEAN François-Xavier, THIBAUT Brice 2e rang : CUISINIER Marc, GOLLE
Raphael, von FRENCKELL Eric, VANHEE Dimitri, MEALE Fabrice, LOTIN Cédric 1er rang :
Mr GEHLEN, COSTE Stéphane, de LEVAL Xavier, LECLERCQ Pascal, DU ROSELLE Vincent,
VERREKT Michael
un équilibre entre les pédagogies bénédictine et
jésuite tout en respectant les sensibilités de chacun.
Est-il nécessaire d’ajouter que la législation
sur notre enseignement est loin de favoriser le travail
des PO. Bon nombre de conditions, de freins
prescrits par la loi limitent l’autonomie décisionnelle
des assemblées et conseils d’administration. Ainsi,
les nominations des professeurs ne peuvent être
décidées selon des critères de compétences mais
uniquement en fonction de l’ancienneté ; des réaffectations
d’enseignants venant d’autres établissements
d’enseignement peuvent être imposées sans
possibilité de refus. Ces situations, même si elles
sont parfois compréhensibles, peuvent aussi être
démotivantes pour les membres.
Néanmoins, malgré ces limitations, le P.O. du
Centre Scolaire Saint Benoît-Saint Servais a toujours
œuvré pour conserver les spécificités pédagogiques
bénédictine et jésuite et garantir un enseignement
de qualité.
En tant que représentant à l’Assemblée
Générale d’abord de l’Association des Parents puis
ensuite de l’Association des Anciens, j’ai eu l’occasion
de suivre ces 10 premières années de vie du
P.O. J’arrive maintenant au terme de ces mandats
successifs mais je garderai en mémoire la bonne
volonté manifeste dont ont fait preuve tous les
membres de l’Assemblée. Tous ont assurément été
animés par un idéal identique : donner à notre
Centre Scolaire les meilleurs moyens possibles – en
personnes comme en matériel – pour lui conserver
un enseignement de qualité non pas basé sur un élitisme
(comme certains ont pu le dire) mais sur la
recherche constante du même but : développer
chez tous les jeunes pris en charge leurs talents et
leur personnalité.
Et cette recherche n’est pas “un long fleuve
tranquille”… !
20
MICHEL DEDÉE
RH66
(michel.dedee@skynet.be)
La vie du Centre Scolaire
Trois questions à
Philippe Laoureux
Coordonnateur des collèges et instituts
jésuites
Président du Pouvoir Organisateur
de Saint-Benoît Saint-Servais
Qu’est-ce qui singularise l’école
jésuite ?
C’est un enseignement qui fait attention à la
personnalité même de chaque élève et qui essaye
de le pousser le plus loin possible. On fait aussi
régulièrement le point avec lui sur sa manière de
travailler. On n’hésite pas à revenir en arrière et
reprendre un point de matière qui n’a pas été compris
par l’élève. On exige enfin la rigueur : le jeune
doit donner le meilleur de lui-même. Je ne dis pas
que les autres enseignements ne font pas cela. Mais
en tout cas, c’est notre credo.
Les collèges jésuites,
c’est élitiste, non ?
Les choses ont bien changé. Bien sûr, nous
cherchons toujours l’excellence des élèves. Mais
nous refusons de sélectionner notre public. Il y a
maintenant une réelle ouverture à tous les jeunes.
Dans le passé, je le concède, les collèges étaient
fréquentés en grande partie par des groupes
sociaux privilégiés, qui les choisissaient pour la qualité
de l’enseignement. Il reste des traces de cela.
6 D 1982-1983
4e rang : FOX Etienne, VERPOORTEN Pascal, GHUYSEN Xavier, VAN CAUWENBERGE
Henri, LEONARD Marc 3e rang : Mr DANS, LACASSE Thierry, PIRENNE Jacques, SALMON
Jean-Paul, VAN DER BORGHT Daniel, HAENEN Jean-Luc, DELANGRE Baudouin, VERVIER
Jean 2e rang : DEBUISSON Pascal, DELOOZ Michel, CRAHAY Claude, WOUTERS Paul,
SCHELLINGS Jean-Marc, DETROZ Eric 1er rang : MONFORT Marc, RAKIC Jean-Marie,
MOREAU Luc Absents : LAMALLE Denis, VANDEWEERD Jean-Michel
27

TU 148 2003 (24).qxd.1 4/03/03 14:12 Page 55
Mais dans la réalité des écoles, les choses ont évolué.
L’enseignement jésuite a d’ailleurs commencé,
assez récemment, à s’intéresser à l’enseignement
technique et professionnel. Nous avons notamment
repris l’école technique de Charleroi il y a une vingtaine
d’années. Il y a aussi l’Apaj à Bruxelles, pour
les jeunes en décrochage.
Comment vivez-vous la
déconfessionnalisation de la société ?
Le pluralisme est un fait incontestable. Ce qui
nous paraît essentiel, c’est de maintenir des
démarches qui ouvrent à la dimension spirituelle de
l’homme. Ces démarches-là, qui ne sont pas nécessairement
liées à une démarche religieuse, peuvent
être proposées à des élèves de convictions très différentes.
En revanche, nous n’imposons plus des
démarches religieuses à des jeunes qui n’en verraient
pas le sens. Les célébrations eucharistiques
par exemple, sont facultatives. Il est cependant
important de maintenir dans l’école des signes qui
rappellent la conception finale développée par les
fondateurs de l’école jésuite. Je ne cache cependant
pas que, sur ce terrain-là, nous sommes en
recherche constante.
28
La vie du Centre Scolaire Les anciens - l’association
ENTRETIEN PARU DANS LA LIBRE BELGIQUE, 5 JUIN 2002
Vous qui avez suivi vos études au Collège
Saint-Servais,
savez-vous que le Centre Scolaire a aussi
une école maternelle et primaire ?
M odule dans la cour
A ccueil dès 2 ans et demi
T ravail par projets, ateliers, en cycles
E veil religieux
R espect de chacun
N atation
E veil scientifique
L ocal de psychomotricité
L angues modernes
E panouissement
S ocialisation
P rofesseurs dynamiques
R esponsabilité
I nvestissement
M ultimédias
A utonomie
I magination créatrice
R echerches à la DCD *
E ducation physique, sports et loisirs
S orties diverses, dépaysement
Une question ? Un renseignement ?
L’école vous accueille tous les jours
de 7h30 à 17h30.
Téléphone: 04/223.36.72 - Fax: 04/220.60.93
6ème Congrès
de l’Union Mondiale
des Jesuit Alumnae
Alumni - Kolkata
21-24 janvier 2003
Calcutta
a été donné de participer, mon
épouse et moi-même, au 6
Ilnous ème congrès
de l'Union Mondiale des anciennes et
anciens élèves des Jésuites.
Calcutta est la première ville en Asie, et de
fait, la deuxième hors d'Europe à accueillir un
congrès mondial d'ancien(ne)s élèves des Jésuites.
Le précédent congrès s'est tenu à Sydney
(Australie) en 1997.
C'est en réponse à une offre des 3 associations
d'anciens élèves de Calcutta d'accueillir en commun
le congrès, que la responsabilité de son organisation
a été confiée à la jeune Fédération Nationale
Indienne (créée en 1999).
En Inde, il y a de nos jours :
- 153 High Schools
(enseignement secondaire)
- 38 Collèges
(enseignements supérieur et universitaire)
- 19 autres établissements jésuites
La Fédération indienne des Alumni(ae) compte
actuellement 40 associations.
Le Collège St Xavier de Calcutta a été fondé en
1860 par des jésuites belges. Actuellement, la
Province jésuite de Belgique méridionale (francophone)
continue à entretenir des liens tout à fait privilégiés
avec la Province jésuite de Calcutta. Ainsi,
plusieurs jésuites indiens viennent-ils chez nous
pour partie de leur formation, notamment à Lumen
Vitae.
Les nouvelles
du site web
de l’Association.
www.anciens-eleves-jesuites.be/liege/
Le saviez-vous ?
En février 2003, le site fêtera ses 4 ans d’existence.
Fin 2002, le compteur (activé le 12 février
1999) affichait plus de 36000 passages et ce depuis
98 pays différents. La fréquentation moyenne
actuelle avoisine les 40 à 70 visiteurs par jour.
La figure ci-après montre que la fréquentation
du site connaît une croissance presque linéaire. On
peut y voir deux pics, témoignant d’un afflux de visiteurs
plus important que d’habitude. Le premier de
février 2002 est du à l’email invitant tous les
anciens inscrits à découvrir les nouveautés du site.
Le deuxième plus récent est lié à l’annonce du décès
d’Albert Hansen : nombreux ont été ceux qui ont
voulu témoigner leur soutien à sa famille via le site.
10
Les anciens - l’association
Le graphique suivant indique une impressionnante
croissance annuelle du trafic. Le site poursuit
sur sa lancée et l’année 2002 peut être considérée
comme une excellente année. De 11.329 visites en
2001, nous sommes passés à plus de 20.000 visites
en 2002, ce qui représente une augmentation de
plus de 80%.
A ce jour, vous êtes plus de 800 à avoir déposé
votre adresse email sur le site dans la section “Votre
classe”, ceci afin de permettre à vos anciens condisciples
de reprendre contact avec vous.
6 E 1992-1993
4e rang : LARDINOIS Arnaud, SEREDYNSKI Stéphane, LOGNOUL Eric, MARVILLE Vincent
3e rang : BERTIN Philippe, GRANDJEAN Sébastien, TONON Xavier, DECOSTER Lionel, DE
BRUYN Xavier, CAPORALI Olivier 2e rang : SACRE Cédric, BREVER Frédéric, MIGNON
Laurent, BOUANANI Hicham, BALTHASART Olivier, Mr DARDENNE 1er rang : CHEZZI
Jean-François, MARTIN Arnaud, WARIN Michel, DETHIER Michael, ZHAN Liang,
VANDERCAPELEN Yves, RENARD Jean-François
33

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collaboration avec la Croix Rouge indienne, l'association
des anciens de St Xavier assure la fourniture
et le financement de médicaments, développe les
engagements personnels d'anciens, professionnels
des soins de santé, qui consacrent des journées à
dispenser gracieusement les soins, l'encadrement
social et l'éducation à la santé. Il s'agit là de 2 projets
que nous avons pu visiter en rencontrant les
animateurs de ceux-ci.
Les associations hôtes animent encore
d'autres projets notamment “le parrainage” de villages
avec le souci permanent de développer l'éducation.
32
Les anciens - l’association
10
Mère Térésa
A l'initiative de nos
hôtes, nous avons pu
rencontrer les sœurs de
la charité et nous
recueillir devant le tombeau
de Mère Térésa à
la maison mère de
l'ordre en plein centre
de Calcutta. Nous avons
également été bouleversés
par la visite de l'orphelinat
organisé par les
sœurs de la charité en
plein centre de la ville.
Nous retiendrons l'accueil
et le sourire sur le visage de toutes les religieuses
et leurs collaborateurs. Leur Foi affirmée
dans la prière et la contemplation au milieu du
monde (nous avons pu nous recueillir avec une
dizaine d'entreelles en prière dans la chapelle située
au 1 er étage du bâtiment dont toutes les fenêtres
étaient grandes ouvertes pour percevoir la vie, les
bruits du monde et… ses misères) leur invitation à
témoigner.
Cameroun 2009…
Après l'Europe, l'Océanie et l'Asie, c'est le
continent africain qui est appelé à accueillir l'organisation
du 7 ème congrès mondial de l'Union. Celuici
se déroulera en 2009 au Cameroun.
JOËL CHAPELIER
6 D 1992-1993
5e rang : HUSKIN Guy, KUTY Renaud, GROSCH Laurent, TITS David, FRANCART David
4e rang : RIGO Xavier, EVRARD Antoine, RAVONE Alessandro, Mr FONTAINE 3e rang
: CUSTERS Gilles, SIMAR Renaud, MEDART Pierre, HUBIN Xavier, ROYER Augustin,
SABATIER Laurent, FENAUX Tristan 2e rang : DENOEL Charles-Hubert, NAPORA
Stéphane, ECHEMENT Nicolas, LEVAUX Ghislain, ANDOURA Thomas-Sharif, DARDENNE
Arouldanne 1er rang : VANBRABANT Bernard, LAVIOLETTE Xavier, PARTSCH Thibaut,
NOIRHOMME Thibaut, FOIDARD Marc, KOUYOUMDJIAN Fabrice Absents : Mme
SCHOEBRECHTS (titulaire), KORZEWSKI Fabrice
L'Union Mondiale
L'Union Mondiale a vu le jour en 1956. Le
champ de ses activités s'est résolument développé
depuis le congrès (3ème ) de Versailles. L'action et
l'engagement de M. Fabio TOBON, colombien, président
en exercice depuis le congrès de Sydney, du
Père DUMINUCO (américain) délégué par le Père
Général auprès de l'Union, ont été décisifs pour renforcer
et développer la multitude de contacts qui
permet de donner corps aux objectifs de l'association.
Ceux-ci sont définis à ses statuts :
L'union est une association à vocation internationale
et à finalités spirituelle, culturelle et sociale.
Ses activités peuvent s'exercer en tous pays. Ses
organes se réunissent soit à son siège, soit en tous
autres endroits du monde. Elle a pour objet :
1.- De maintenir et développer les liens d'amitié,
d'échange et de solidarité entre anciens élèves
du monde entier.
2.- D'encourager les anciens élèves à coopérer
activement avec la Compagnie de Jésus dans ses
différentes missions, particulièrement dans l'éducation,
la vie spirituelle, l'action caritative et la justice
sociale.
3.- D'inspirer aux anciens élèves la fidélité à
l'éducation reçue, fondée sur l'humanisme évangélique
et sur l'esprit ignatien, en premier lieu pour
20
Les anciens - l’association
qu'ils contribuent, par leur vie personnelle et leur
action dans la société, à construire un monde où
l'homme s'accomplisse dans sa dignité intégrale ;
pour ce faire, de stimuler leur réflexion sur tous les
sujets de la vie spirituelle et morale conduisant à
l'engagement personnel et collectif
4.- D'offrir aux anciens élèves des possibilités
de formation permanente pour les aider à intégrer
leur engagement ignatien à leur vie personnelle et
professionnelle.
L'Union réalise ses objectifs soit par ses
propres moyens, soit en soutenant les initiatives des
organisations locales.
La Fédération belge méridionale
Toutes les associations d'alumni(ae) sont
appelées à faire partie de l'Union. Sans que l'organisation
pyramidale soit exclusive de quelque association
ou de quelqu'ancien(ne), l'efficacité néces-
6 A 1992-1993
3e rang : DE PRA Hugues, THIRY Jean-Christophe, DOYEN Pierre-Yves, LEPERS
Geoffrey, DHEUR Olivier, LECLERCQ Xavier, VANDENBUSSCHE Gregory, ZEIJLSTRA
Diego, GOFFINET Rodolphe, Mr R. MARGANNE 2e rang : FRANSOLET Bernard, SACRE
Philippe, DESSARD Vincent, RAVONE Jean-François, MANRESA-MOLERA Pierre,
BRUYERE Hervé, DERRICK Mc Cuen, HANQUET Gwenael 1er rang : FRANKINET
Pierre, GUSTIN Manuel, MAGNAN Geoffroy, VIEILVOYE Manuel, THOMAS Frédéric
Absents : CAMPIONI Laurent, RAYMOND François
29

TU 148 2003 (24).qxd.1 4/03/03 14:12 Page 59
saire à l'accomplissement des objectifs rappelés cidessus,
commande un regroupement des associations
en fédérations nationales. Ce sont les fédérations
qui ont vocation àsiéger au sein de l'assemblée
générale de l'Union.
Notre pays se distingue par l'existence de 2
fédérations, de même qu'il y a 2 provinces jésuites.
La fédération néerlandophone regroupe les
associations de 6 collèges (Aalst, Antwerpen,
Borgerhout, Brussel, Gent, Turnhout) et d'une université
(Antwerpen).
La fédération francophone regroupe les associations
de 7 collèges (Bruxelles, Charleroi, Erpent,
Godinne, Liège, Mons et Verviers), d'un département
de la Haute Ecole Hemes - Institut Gramme et
une fondation - Stanislas Kostka.
Dispensaire médical, Calcuta.
Elle est actuellement présidée par Monsieur
Alain BAYARD qui a succédé à Monsieur Michel DUS-
SENNE (ancien de Charleroi et Bruxelles).
C'est en qualité de membre de la fédération,
délégué par le Président BAYARD, que j'ai eu le privilège
de siéger à l'assemblée générale de l'Union
qui se réunit uniquement à l'occasion des congrès
30
Les anciens - l’association
10
mondiaux avec pour tâche essentielle de mettre en
place le conseil exécutif chargé jusqu'au congrès
mondial suivant.
La Belgique au conseil exécutif
de l'Union
Au cours de la session de Kolkata, Monsieur
Alain Deneef, ancien de St Michel (Bruxelles) a été
élu à un des deux postes réservés au continent
européen. Le second poste
est occupé par M. Filipe
GARRIDO, portugais. Ils
ont été élus pour une
période de 6 années jusqu'au
congrès mondial en
2009 au Cameroun.
C'est également un
européen, Sir Bernard
THOMPSON, anglais, qui
présidera l'Union, succédant
à M. Fabio TOBON,
colombien.
< M. A. Deneef
Les délégations à Calcutta
Pour la Belgique nous étions 2 néerlandophones
et 6 francophones (4 bruxellois et 2 liégeois(es)).
Ce qui frappe d'emblée et constitue l'un
des intérêts essentiels de telles organisations, c'est
la richesse de la diversité des origines. Les congressistes
étaient ainsi originaires d'Australie, du Congo,
du Niger, de Hong-Kong, de Grande Bretagne, de
France, de Pologne, d'Allemagne, d'Irlande, d'Italie,
de Lituanie, de Malte, du Portugal, d'Espagne, du
Chili, de Colombie, du Pérou, du Liban, des Etats-
6 B 1992-1993
4e rang : HANSENNE Pierre-Hugues, SMEETS Alexandre, de LEVAL Yves, SANTE Didier,
TEHEUX Pierre, VINCENT Pierre 3e rang : SIQUET Christophe, GIERENS Philippe, DIENER
David, VAN PARYS Stéphane 2e rang : GILLET Olivier, LAMBRECHT Pierre, DARIMONT
Lionel, JOIRET Jean-François, Mr JACQMIN 1er rang : VANWIJCK Xavier, BUDO
Quentin, ROLLE Adrien, VERSTRAELEN Stéphane, HENROTTE Pierre, GERARD Geoffrey
Absent : HERTE Raphaël
Unis, d'Inde, du Népal, d'Autriche, du Bhoutan, du
Cambodge, de Chine, du Luxembourg, du Mexique,
du Rwanda et d'Afrique du Sud.
Si l'anglais constituait le “vecteur linguistique”
de communication entre l'essentiel des participants,
le “vecteur identitaire” facilitait incontestablement
les contacts et échanges entre congressistes.
Sans vouloir aucunement faire
passer au second plan l'imposant travail
réalisé par les indiens, il est incontestable
que la première source d'enrichissement
mutuel réside dans les contacts
ainsi permis, échanges informels
concernant les activités des associations,
les engagements individuels d'ancien(ne)s,
les œuvres multiples et
diverses de la Compagnie dans lesquelles
les anciens sont engagés ou
appelés à s'engager, les demandes de
certaines associations…
Le congrès
Le thème a été inspiré par une parole du poète
indien, Rabindranath TAGORE, lauréat du prix
Nobel : “Là où l'esprit est sans crainte et la tête
levée bien haute” ; la recherche de la dignité
humaine, l'action collective et individuelle des
alumni(ae) dans cet objectif.
Le congrès a été inauguré par le Président
indien, Dr A. P.J. Abdul KALAM, lui-même ancien
élève des pères jésuites. Après les discours d'usage,
le père Peter Hans Kolvenbach, général de la
Compagnie de Jésus, a rappelé la mission des
alumni(ae) : “être partout des femmes et des
hommes pour les autres”, prompts et prêts à l'engagement
sans réserve et sans faux-fuyant.
Quatre thèmes ont été abordés
- Education et développement
- Business et développement humain
10
Etre partout
des femmes
et
des hommes
pour
les autres
Les anciens - l’association
-Environnement et développement
-Emancipation des femmes
Les rapports seront incessamment publiés sur
le site Internet de l'union mondiale auquel je me
permets de vous renvoyer : www.jesuitalumni.org
Indépendamment des rapports du
congrès de l'union mondiale vous pourrez
trouver sur le site, le bulletin de liaison
de l'union “Ensemble -Together-
Concordes”.
D'aucuns regretteront que les
intervenants fussent exclusivement
indiens, les exposés ne s'inspirant que
de la réalité indienne. Il demeure cependant
que la taille démographique de ce
pays qui égale à lui seul un continent,
ses diversités culturelle, géographique,
sociale, et économique ont permis d'aisées
mises en perspective plus globales.
Les actions des associations hôtes
Les associations de St Xavier nous ont permis
de visiter et rencontrer des actions dont elles sont
les promotrices, initiatrices ou soutiens.
a) Titli :
Il s'agit d'une école créée au sein même du
collège St Xavier pour les plus pauvres de Calcutta.
Enfants âgés de 8 à 14 ans qui n'ont jamais été scolarisés,
contraints par des raisons économiques.
L'association de St Xavier prend en charge tous les
frais de scolarisation d'une centaine d'enfants en ce
compris la rémunération des enseignants.
b) Dispensaire médical
Au centre d'un quartier pauvre de Calcutta, en
6 B 1992-1993
4e rang : MAKINAY Jerôme, DENGIS Claude, LANGENAKEN Jean-François, COLLIGNON
Thomas 3e rang : CORNET Édouard, PARMENTIER Bertrand, KAUFFMAN Damien,
MARCHANDISE David, HARDY Henri Pierre, PIRSON Laurent, PINZAN Laurent 2e rang :
TADINO Frédéric, GENGOUX Stéphane, HALENG Cédric, DAL BORGO Albin,
SCHMITZ Jerôme, ROSA Minh Son 1er rang : HUSQUINET Bruno, THOMPSON Reeve,
VANDOOREN François, WATELET Arnaud, COMPERE Frédéric, PREUDHOMME Philippe, M.
GEORIS Absents : BECKERS Jean-François, PETERS Sébastien
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