Le Banquet 2003 : Délégués de classe Summit of Joy ... - ARSBSS

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dormir pendant des années sur des oreillers remplis
de hashisch, tant il admire votre talent, quand il
vous voit humer l’atmosphère d’un air suspicieux. A
l’en croire, “Rintintin” - ou “Rex chien flic” - aurait
très bien pu vous convenir comme totem aux
scouts.
Toutefois, pour un préfet de discipline, avouez
que vous avez quand même un curieux penchant, je
dirais plus… un penchant occulte et inavouable que
vous assouvissiez de temps à autre au gré des
confiscations : je veux parler de votre goût immodéré
pour les pétards, que vous faisiez exploser en
stoomelings pour votre plus grand bonheur. Un vrai
pirate !!! Vraiment, la discipline et vous, cela fait
deux…
Après un tel apprentissage durant dix ans aux
rouages d’un internat et aux roueries des élèves,
vous êtes entré à Saint-Benoît Saint-Servais au
moment du passage à la mixité d’abord, pendant un
an, comme préfet des études en parallèle avec le
père André Moreau et Maurice Dans, ainsi qu’Albert
Hansen comme préfet de discipline. A ce moment,
allait se former pour dix nouvelles années une
équipe de choc avec Albert Hansen, Maurice Dupas
et Jean-François Kaisin, épaulés, heureusement, par
leurs “Trois Grâces” déjà fidèles au poste bien avant
vous, et fermement décidées à ne pas se laisser
marcher sur les pieds. Une docile, une contestataire
et une religieuse - dont nous ne soulignerons jamais
assez la patience angélique - accompagnèrent sans
relâche nos quatre mousquetaires.
Ces onze années furent émaillées de deux
moments critiques et périlleux dans la carrière d’un
directeur : je veux parler des grèves qui allaient
dévoiler le père Hupez aux yeux de ses professeurs
sous un aspect encore peu connu : son engagement,
sa détermination et son dynamisme à
défendre ses brebis menacées par des réformes
ministérielles préjudiciables à la qualité de l’enseignement.
Ce furent des moments difficiles, de
stress intense, mais le père Hupez ne lâcha pas
prise !
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La vie du Centre Scolaire
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A ce tempérament combatif s’ajoutent
d’autres précieuses qualités, appréciables dans la
gestion d’une école : l’intelligence, la vivacité d’esprit
et la patience, et si cette dernière venait à manquer
quand les ennuis et les importuns affluaient de
toutes parts, il n’était pas rare de vous voir débouler
dans le bureau de vos trois secrétaires personnelles
et de leur lancer : “et si on allait tous à
Corfou ?”. Sans doute, cette île paradisiaque
évoque-t-elle un dépaysement garantissant l’oubli
instantané de tous les soucis ?
Et si Corfou n’est pas accessible, pas de problème
: vous vous rabattez sur Mons, votre ville
natale, qui, avec sa Ducasse, saura rendre ses
forces à l’historien qui sait combien les racines
comptent pour la formation d’un homme.
En attendant Corfou et la Ducasse, pour vous
ressourcer, jouer les gardes-forestiers tous les
week-ends dans votre campagne natale vous assure
une saine dépense physique et parfois même l’occasion
de lâcher quelques coups de fusil, histoire de
rappeler vos talents d’artificier liés à la période
“Godinne”.
Il est également un loisir auquel vous vous
adonnez sans compter pour décompresser : il s’agit
du sport et plus particulièrement du cyclisme et du
foot. Une carrière prometteuse se serait offerte à
vous, si le devoir ne vous avait pas appelé vers de
plus hautes sphères. Durant les vacances d’été,
c’est la marche en montagne dans les Alpes françaises
qui a votre faveur : il faut dire qu’à la clé de
vos randonnées une savoureuse tarte aux myrtilles
récompense vos efforts. Mens sana in corpore sano,
telle est sûrement l’une de vos devises. Donc, finalement,
c’est tout votre entourage qui bénéficie, par
effet boomerang, de ce dépassement sportif.
RH D F 1972-1973
4e rang : PIERLOT DE CORBION, ROBERTI, LANTIN, VAN DER WIELEN 3e rang :
MEAN, AIMONT, VANDERHEYDEN, LAHAYE, DEBLON, RENARD 2e rang : GRAAS, KINET,
GHEURY, BENFANTE, JAVAUX, SAENEN, DE LANNOIS, PÈRE SCHUIND 1er rang : GARIN,
WAGNEUR, HEUCHAMPS, WILLEMS, DE COSTER, DE VILLE, ROBERT, LECLERC
vité : en plus d’un enseignement
proprement scientifique,
il assure les cours
de sociologie, de philosophie
et autres. Ne croyez
pas qu’il soit pour autant un
de ces isolés dont on doit
guetter les rares apparitions
: c’est un des plus
assidus à toutes nos manifestations
communautaires.
De mauvaises langues vous
diront peut-être que chez
les Jésuites, lesdites manifestations sont exclusivement
centrées… sur le réfectoire. Laurent en tout
cas y fait montre d’un appétit que d’aucuns qualifient
de gargantuesque. Riez, bonnes gens ! Mais
sachez que Maître Rabelais a voulu, à travers son
héros, personnifier une incoercible fringale pour
tous les secteurs de l’activité humaine.
Laurent est, lui aussi de cette trempe.
C’est ainsi que l’Unité scoute de Vauxsous-Chèvremont
a trouvé en lui un
aumônier “toujours prêt à servir”, et ce,
depuis son arrivée à Liège. Par ailleurs,
les religieuses de l’Instruction
Chrétienne ont maintes fois bénéficié de
son enseignement spirituel. Quant au
clergé diocésain, il ne compte plus les
paroisses où Laurent a assuré les célébrations
pour des intérims souvent prolongés.
Quant à ses confrères de la rue
Saint-Gilles, j’en connais plus d’un dont il
a guidé les premiers pas à travers les arcanes de
l’informatique. D’autres, paraît-il, le dépasseraient
en habileté, mais Laurent reste compétitif sur le
plan de la patience et de la disponibilité.
Et tout cela, sans un mot plus haut que l’autre,
car ses réponses aux moindres questions semblent
toujours avoir été ruminées de longue date. Une
seule chose à regretter : il n’est pas ancien de Saint-
Servais et pour la plupart d’entre vous, les occasions
de le rencontrer sont bien aléatoires. “Seules
les montagnes ne se rencontrent pas” dit-on. Mais
Laurent pourrait bien faire mentir le vieil adage car
cette montagne de science possède un don de présence
qui frise l’ubiquité. Alors, ne désespérez pas
de le côtoyer un jour, je vous le souhaite !
De qui parler encore ? De Bernard Peeters ?
C’est peut-être prudent. Depuis qu’il a accédé au
poste de sous-directeur, n’est-il pas menacé d’une
promotion subite qui le catapulterait vers d’autres
cieux à l’instar d’André Moreau et de Pierre Hupez ?
Dieu nous en garde. Il devient tout doucement une
des vieilles figures de la communauté : entendez
par là qu’au moment de son arrivée, alors que les
jeunes confrères se ruaient de préférence vers le
Quai Churchill, Bernard opta résolument pour une
installation Rue Saint Gilles. Interprétez cela à votre
Seules les
montagnes
ne se
rencontrent
pas
Du côté des pères jésuites
guise, mais rien ne m’empêchera d’y voir un désir
de se sentir un avec les pères plus âgés, ceux qui
l’avaient précédé dans l’enseignement, en même
temps que la recherche d’une proximité plus
grande avec le Centre
Scolaire où il exerça jusqu’il
y a peu le titulariat d’une
classe de quatrième. Le
petit nombre de Jésuites
encore en service dans
l’enseignement les désigne
tout naturellement pour
assumer une grande part
de l’animation spirituelle
des élèves . Bernard ne fait
nullement exception à la
règle et, au sein de l’équipe
- laïcs et jésuites confondus-
tient vaillamment le flambeau de la tradition
chrétienne de Saint-Servais. Les périodes
d’Avent et de Carême sont, on s’en doute
des moments de pointe où l’ingéniosité
s’impose si on veut varier les formules.
Bernard s’y attèle énergiquement, servi
en cela par une connaissance approfondie
du chant liturgique.
Très vite aussi, depuis son arrivée
en nos murs, il a manifesté un vif intérêt
pour l’œuvre de Botassart dont il a pu de
longue date apprécier la haute valeur
sociale et spirituelle. Les divers “séjours”
le voient maintenir et développer l’esprit
d’amitié et de service, si bien symbolisé par le drapeau
aux quatre mains convergentes.
Un travail que d’aucun pourrait trouver obscur
mais où les plus anciens d’entre nous peuvent
reconnaître les marques de sérieux et de probité
intellectuelle qui furent de tout temps celles de
notre Collège. Est-ce ce souci de continuité qui a
poussé Bernard à adopter la cravate bleue semée de
petits Snoopies mise à la mode par son prédécesseur.
Mais qu’importe si la cravate ne fait pas
l’homme pourvu que ce soit un
même cœur qui batte sous la
soie de ses pans.
Le temps passe et les lignes
s’allongent : nous ne pourrions
cependant pas omettre de mentionner
le Père Braun. Oui mais,
voilà ! Présente-t-on Etienne
Braun. Il nous était déjà arrivé
plusieurs années avant son ordination
pour cette période de
stage que les Jésuites appellent
curieusement la “régence”. De
longs mois de formation l’attendaient
encore pendant lesquels ses apparitions à
Liège furent loin d’être rares. Aussi, son retour
parmi nous fut certes salué avec sympathie mais
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