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ABONNEMENTS<br />
Payables d'avance<br />
centim es le imniero.<br />
B L ^ ^ V JK : Librairie Mayeux, r. du Centr<br />
Un mois. . . fj.<br />
Pour la oaison<br />
des bains. . fr<br />
Nous commencerons dans notre<br />
prochain numéro ta publication<br />
d’un roman dû à la plume d’un de<br />
nos confrères les plus distingués<br />
de la presse parisienne, M. André<br />
Treille, rédacteur de la France.<br />
Ce roman inédit et spécialement<br />
écrit pour la Plage, a pour titre:<br />
U N E r o u i s s e ;<br />
CHRONIQUE<br />
Bonjour, lecteurs ! Dispensez-nous des<br />
compliments et souhaitons-nous, tout de<br />
suite, une mutuelle bienvenue.<br />
Nous voici aux <strong>Sables</strong> d’Olonne, tous<br />
au même titre. Donc, nous aurons cet<br />
avantage de vivre ensemble de la même<br />
vie, de respirer le même air, de posséder<br />
les mêmes plaisirs. Une intimité courtoise<br />
va, nous l’espérons bien, s’é'ablir enlre<br />
nous. Quand on s'abrite sous le même<br />
toit, il faut s’entendre, et nous nous en<br />
tendrons à merveille.<br />
D’où venez-vous ? De tous les coins de<br />
la France; de tous les points du monde.<br />
L ’hiver a été dur, n’est-ce pas, et bien<br />
employé ? <strong>Les</strong> travaux quotidiens sont pé<br />
nibles à l’esprit et au corps ; les plaisirs<br />
des grandes villes ne reposent guère et<br />
fatiguent autant que le labeur. Aussi, vous<br />
arrivez aux bains, fourbus, las, ayant be<br />
soin de vous refaire un peu et d'amasser,<br />
pour l’année prochaine, une ample provi<br />
sion d’air pur dans vos poumons et de<br />
forces dans vos muscles.<br />
Vous, madame, vous avez trop dansé<br />
cet hiver, et vous voulez rendre à vos<br />
petits pieds un peu raidis, leur souplesse<br />
juvénile. Ayez confiance en ce sable chaud<br />
de nos plages, qui peut rivaliser avec la<br />
veloutine Fay; ayez confiance en ces eaux<br />
fraîches qui tremperont vos membres com<br />
me de l’acier. <strong>Les</strong> lustres des fêtes et des<br />
bals ont brûlé vos yeux de leurs flammes<br />
trop vives ? Vous trouverez le remède as<br />
suré dans cet horizon calme et lumineux<br />
qui se déroule au loin.<br />
Vous, monsieur, vous avez la tête bri<br />
sée, le cerveau en lambeau. Parbleu ! la<br />
politique, cette année, ne nous a pas lais<br />
sé un instant de repos. Il a fallu parler ou<br />
écrire plus que vous ne l’aviez fait depuis<br />
dix ans ; et cela, sans préjudice des occu<br />
pations journalières, des intérêts à sur<br />
veiller, des devoirs à remplir. Vous n’en<br />
mouvez plus ! nous aussi. Reposons-nous<br />
lonc. Cette plage offre à la fantaisie les<br />
lus délicieux motifs, à la flânerie les<br />
lus agréables perspectives, à la mollesse<br />
| a véritable Eden.<br />
Et vous, chers enfants, qui avez besoin<br />
plus que nous tous de l’air pur et forti-<br />
|fiant de la mer, respirez à pleins poumons<br />
ces bonnes brises marines qui nous arri-<br />
Ivent du large ; musclez vos petites jam <br />
w tÊ tm<br />
P L A G E<br />
DES SABLES-BOLONNE<br />
Journ.il Po’itique el Littéraire, paraissant le Mardi, le Jeudi et le Dimanche.<br />
bes à courir sur celte admirable bande de<br />
sable fin qui s’étend à perle de vue ; rou<br />
lez-vous sur ces grèves à la fois tièdes et<br />
douces, et, pour la grande joie des vô<br />
tres, développez-vous, grandissez, prenez<br />
des forces nouvelles, et que les progrès<br />
de votre intelligence suivent les progrès<br />
de votre corps.<br />
Nous n’entendons pas aujourd’hui ra<br />
conter l'histoire des <strong>Sables</strong>-d’Olonne.<br />
Nous la ferons un jour. Pour le moment,<br />
nos lecteurs comprendront quenousayons<br />
une préoccupation supérieure, le désir<br />
légitime de faire connaissance avec eux.<br />
Nous prenons done la liberté de leur<br />
présenter cette petite gazette, La Plage,<br />
et de la mettre sous leurs auspices. Elle<br />
est à eux. Elle est pour eux. Avant tout,<br />
c’est de leurs intérêts qu’elle s’occupera,<br />
elle sera de leurs désirs une interprète fi<br />
dèle ; de leurs plaisirs une narration<br />
exacte ; de plus, une bavarde au courant<br />
de toutes les nouvelles, une conteuse au<br />
sac plein d’histoires, une vraie caquet<br />
bon bec qui n’ignorera rien et, surtout, ne<br />
laissera rien ignorer.<br />
La présentation est suffisante, n’est-ce<br />
pas ? — D’ailleurs, il faut parler de soi le<br />
moins possible, et rester dans les limites<br />
qu’impose la modestie.<br />
*<br />
• *<br />
Vous arrivez aux <strong>Sables</strong>, lecteurs ? Où<br />
irez-vous ?<br />
Si nous posons cette question, c’est que<br />
vous vous l’êtes posée à vous même, bien<br />
sûr. Avant de partir pour la mer, chaque<br />
famille s’est réunie en graad conseil. On<br />
s’est demandé vers quel site il convenait<br />
de s’envoler ; on a parcouru par la pensée,<br />
toutes lesplages de France ; on a visité par<br />
l’esprit tous les recoins de la Manche, de<br />
la Méditerannée, et de l’Atlantique, et,<br />
après mûres réflexions, 011 s’est dit ! «(Rien<br />
ne vaut les <strong>Sables</strong> ! Allons aux <strong>Sables</strong>-<br />
d’Olonne. » Et sur ce, on fait ses malles<br />
on ferme ses volets et l’on part.<br />
Se décider à partir, c’est bon. Mais à<br />
l'arrivée, autre chanson. Si vous avez une<br />
maison dans la ville, une propriété aux<br />
environs, un châletsur la plage, fort bien!<br />
Tout va de soi. Mais tout le monde n'a<br />
pas un châlet ou une villa. Il faut donc<br />
chereher où établir ses pénates, pour la<br />
saison desbains. — Allons a l’hôtel, dites-<br />
vous ; oui, mais lequel '? Il faut bien choi<br />
sir ; et, dans une ville de dix mille âmes,<br />
il n’y a point beaucoup d’hôtels où la table<br />
soit suffisamment servie, les appartements<br />
convenables, le service bien fait. C’est tout<br />
au plus si l’on en trouve deux, ou trois où<br />
les places ont été prises d’assaut.<br />
Comment résoudre le problème 1<br />
La Comoagnie des chemins de fer de la<br />
Vendée s'est chargée de la solution et il<br />
faut avouer qu’elle a fait merveilleusement<br />
les choses. Autrefois, il y avait aux <strong>Sables</strong><br />
un petit établissement qui, à raison de la<br />
foule sans cesse croissante des visiteurs,<br />
devint bien vite insuffisant, le Chale,trem-<br />
placé aujourd’hui, par le Casino. Et notez<br />
bien ceci : le Casino n’est pas seulement<br />
un endroit où l’on boit, où l’on mange, où<br />
l’on dort* ; c’est la réunion de toutes les<br />
commodités auxquelles vous êtes habitués,<br />
de tous les plaisirs auxquels vous aspirez.<br />
Danseurs et danseuses, vous pouvez pré<br />
parer vos toilettes ; car on donnera des<br />
bals ; amateurs de théâtre, et de concerts<br />
vous pouvez ouvrir vos yeux et vos oreil<br />
les, car vous allez voir des artistes de mé<br />
rite et d'excellents chanteurs; touristes et<br />
promeneurs qui aimez à faire une partie<br />
en mer, voyez dans le port ces barques<br />
qui n’attendent que vous ; s’il vous plaît,<br />
au contraire, de faire une excursion aux<br />
environs, chevaux, équipages, voitures,<br />
voire même des ânes, ce divertissement de<br />
l’enfance, sont à votre disposition. Au<br />
Casino, vous aurez, vous aurez tous sous la<br />
main.<br />
* *<br />
Ainsi, tous les plaisirs, toutes les dis<br />
tractions, toutes les commodités.<br />
7 1<br />
Nous sommes bien persuadé que tant<br />
d’avantages feront pâlir en faveur des<br />
<strong>Sables</strong>-d’Olonr.es, l’astre de Royan, de<br />
Biarritz ou d’Arcachon. D ’ailleurs, quel<br />
site pourrait rivaliser avec ce délicieux<br />
coin de terre? Quelle côte comparable à<br />
celle des <strong>Sables</strong> ? Ici, vous trouverez une<br />
plage unie, tranquille, immense, où le<br />
baigneur peut prendre, a son aise, tous<br />
ses ébats, protégé contre les courants par<br />
deux promotoires qui s’avancent de chaque<br />
côté en pleine mer. Là, derrière, les dunes<br />
pittoresques avec les moulins qui les sur<br />
plombent. La ville, enfin, avec sa popula<br />
tion avenante et cordiale et ses pêcheuses<br />
célèbres dont les jupons rouges font la<br />
joie du coloriste.<br />
Enfin, pour peu que vous vous aventuriez<br />
en pleine mer, vous pouvez descendre<br />
vers l’île d'Oléron, île sauvage et battue<br />
par les vents et remonter vers l’Ile-Dieu<br />
et Noirmoutiers. Préférez-vous, au con<br />
traire, vous avancer à l’intérieur, vous<br />
trouverez aussitôtde la verdure, de grands<br />
bois, des sources fraîches ; c’est le vieux<br />
bourg d’Olonne ; c’est le coquet hameau<br />
de Saint-Mathurin ; c’est la jolie ville de<br />
la Mothe-Achardet partout, aux alentours,<br />
de ravissantes propriétés comme la Mi-<br />
lière ou la Grassière, ces deux sœurs ju <br />
melles.<br />
~k<br />
* *<br />
Nous n’en finirions pas, s’il nous fallait<br />
décrire en entier ce pays privilégié et<br />
ce serait déflorer les plaisirs qui vous at<br />
tendent que de vous les conter d’avance.<br />
Disons-nous donc au revoir, lecteurs et<br />
à bien
Je voudrais, si la mer dans un moment<br />
de furie, blasphème contre les hommes et<br />
contre Dieu ; si les rochers gémissent<br />
frappés par les vagues en courroux ; si<br />
le tonnerre gronde avec fracas ; je voudrais<br />
être libre d’écouter la mer blasphémer,<br />
les rochers gémir, le tonnerre<br />
gronder.<br />
Je voudrais, si une rose m’invite à sentir<br />
son parfum; si une brise légère me<br />
siifle quelque chose à l’oreille ; si une<br />
source murmure sur les cailloux; je voudrais<br />
être libre de sentir ce que sent la<br />
rose, d’entendre siffler la brise et m ur<br />
murer la source.<br />
Je voudrais, lorsqu’un nuage gros de<br />
pluie apparaît à l'horizon ; lorsque les<br />
feuilles des arbres tremblent à l’approche<br />
de l’orage ; lorsque los oiseaux fuient sous<br />
la feuillée ; je voudrais être libre de regarder<br />
le nuage passer, les feuilles trembler<br />
et les petits oiseaux s’enfuir.<br />
Je voudrais enfin, si une atmosphère<br />
trop chargée de pavots venait à<br />
s’abattre sur nos têtes, je voudrais-qu’on<br />
me le pardonne — être libre de dormir ;<br />
je ne demande pas, vous le voyez, amis<br />
lecteurs,de vous endormir avec moi : c’est<br />
là, vous l’avouerez, une circonstance atténuante<br />
dont vous voudrez bien me tenir<br />
compte.<br />
Liberté chérie,<br />
Seul bien de la vie...<br />
Cette liberté que je demande pour moi,<br />
je la donne plus large, plus entière encore<br />
àtousceux qui me jugeront, trop heureux<br />
si, un soir, en s’endormant, une aimable<br />
lectrice trouve qu’elle aurait pensé comme<br />
moi.<br />
N a u d in.<br />
EN ROUTE POUR LES SABLES<br />
ou<br />
archéologie et mystlfleation.<br />
Attirés par l’aimant irrésistible qui entraîne<br />
au moment de la saison des bains<br />
les touristes vers la ravissante plage des<br />
<strong>Sables</strong>, deux Tourangeaux, amateurs de<br />
pots cassct, — deux archéologues, révérencieusement<br />
parler, — portèrent aussi<br />
le cap vers notre côte si charmante de<br />
l’Océan.<br />
Partir une dizaine de jours avant l’ouverture<br />
du Casino pour faire escale à Chi-<br />
non, Loudun, Thouars, Bressuire , la<br />
Roche, etc... quoi de plus charmant !<br />
avoir ainsi le temps d’étudier en connaisseurs<br />
les curiosités locales, rien de plus<br />
séduisant ! ! Ramasser des curiosités sur<br />
la route, que lié heureuse fortune pour la<br />
amis de l’antiquaille ! ! ! Un rêve aus‘i<br />
séduisantprécipitadonc, dèsavantl échéan<br />
ce du 1er juillet, nos deux amateurs dans<br />
un wagon de la ligne de la Vendée.<br />
Ils arrivèrent à Cliinon, première étape<br />
de voyage ; aussitôt vvsite au château historique,<br />
où les loustics-ès-archeologie ne<br />
manquent jamais cfe vous faire remarquer<br />
Je tombeau des enfants de Jeanne d’Arc.<br />
La masse imposante de la vieille forteresse,<br />
ses magnifiques tours, assez bien<br />
conservées excitèrent naturellement l’admiration<br />
des deux voyageurs ; leurs regards<br />
furent bien aussi agréablement<br />
charmés par le ravissant panorama que<br />
l’on découvre du plateau de l’ancienne<br />
résidence du galant Charles VII et de fa<br />
la belle Agnès ; mais rien ne sembla les<br />
absorber en contemplation et en rêverie<br />
comme les fouilles récemment faites,<br />
fouilles qui, paraît-il, ont mis à découvert<br />
de vastes souterrains fort curieux et les<br />
restes de la salle où fut reçue la pucelle<br />
d’Orléans.<br />
Us interrogeaient chaque pierre, remuaient<br />
avec une précaution respectueuse<br />
les décombres, comme s’il allait sortir de<br />
ces antiques débris quelques révélations<br />
des anciens âges. 0 fortune ! un morceau...<br />
deux morceaux... trois morceaux<br />
de briques à rebords se découvrirent à<br />
leurs regards émerveillés. Bientôt un tesson<br />
de pot montra le-bout de son nez. Le<br />
ramasser fièvreusement, l’essuyer amoureusement,<br />
l’interroger à grand renfort de<br />
bésicles fut pour nos amateurs l’affaire<br />
d’un instant. — C’est bien un vase gallo-<br />
romain.<br />
— Parfaitement, et de la belle époque.<br />
— Mais je crois, par Dieu, que c'est une<br />
poterie sigillée.<br />
— Vous plaisantez ?<br />
— Tenez, regardez attentivement ; ne<br />
distinguez-vous pas ces traces encore<br />
apparentes sur le flanc? — Mais oui, ce<br />
devait être la signature du potier avec<br />
quelque légende :<br />
nibus.<br />
— A n’en pas douter. Du reste la terminaison<br />
latine ibus, seule lisible, indique<br />
assurément un nom de fabricat on de la<br />
Gaule romaine. Rien d’étonnant même que<br />
cette pièce ne sortit des ateliers du célèbre<br />
potier Omnibus.<br />
C’est en conversant de la sorte que nos<br />
touristes rentrèrent déjeuner à l’hôtel de<br />
France, et trouvèrent à .l’entrée le maître<br />
de céans,'causant avec l’épicier du coin.<br />
Bien entendu, ils ne purent résister à la<br />
tentation de faire part à ces messieurs de<br />
leur heureuse trouvaille et s’extasièrent<br />
sur sa haute antiquité.<br />
— Ça, dit l’éinule de Potin, c’est donc<br />
si vieux que vous le dites; eh bien, je n’en<br />
manque pas dans ma boutique, et des pas<br />
ébréchés encore.<br />
— Comment, mon ami, vous en avez<br />
beaucoup, d’intacts; qu’en faites-vous?<br />
—J ’en fais! pardine,.. qu’ils sont pleins<br />
de marchandise.<br />
— Profanation, employer à usage d’épicerie<br />
des objets si rares et si précieux.<br />
Nous vous les achetons 2 francs pièce ?<br />
— Deux francs pièce, tapez là; ils sont<br />
à vous et tout ce qu’ils contiennent par<br />
dessus le marché.<br />
L’épicier vola aussitôt à ses rayons et<br />
rapporta bientôt un échantillon des curiosités<br />
annoncées. Nos amateurs remirent<br />
leurs bésicles pour procéder minutieusement<br />
à la comparaison.<br />
— C’est tout à fait cela, s’exclamèrent-<br />
ils ; même pâle que notre débris, forme<br />
absolument, identique. De plus, une inscription<br />
parfaitement lisible qui va nous<br />
permettre de reconstituer celle peu apparente<br />
de notre tesson. Lisons :<br />
EXPOSITION DE VIENNE.<br />
L e p r o g r è s à B o r n i b u s<br />
pour sa moutarde.<br />
A ce nom de Bormbus, connu dans<br />
l'univers et dans mille autres lieux, les<br />
deux antiquaires faillirent s’évanouir. La<br />
voix majestueuse du garçon vint heureusement<br />
les rappeler à la vie : « Messieurs,<br />
le déjeuner est servi. »<br />
Moralité de la chose : Ne jamais se faire<br />
ainsi offrir la moutarde avant déjeuner.<br />
O s c a r du R e m b l a i.<br />
«----------------------------<br />
Voici le programme des fêtes qui auront<br />
lieu aux <strong>Sables</strong>-<strong>d'Olonne</strong>, les 1er et<br />
2 juillet, à 1 occasion de l’inauguration du<br />
Casino :<br />
INAUGURATION DU CASINO<br />
par invitation spéciale<br />
LE SAMEDI 1" JUILLET<br />
CONCERT, BAL D ENFANTS<br />
f e u d ’a r t i f i c e<br />
Retraite aux flambeaux<br />
GRAND BAL<br />
Rafraîchissements, Buffet,, etc.<br />
DIMANCHE 2 JUILLET<br />
OUVERTURE dks SALONS du CASINO<br />
F Ê T E M U SIC A L E<br />
Avec le concours des sociétés philharmoniques<br />
de la Roche et des <strong>Sables</strong><br />
Jeux divers, Mâts de cocagne, Tourniquets<br />
CONCERT<br />
Représentation de gala<br />
TOUS LES JOURS<br />
Bals, Çoncerts, Représentations dramatiques<br />
et lyriques<br />
JEIX »E sus<br />
4 kil.<br />
<strong>Les</strong> chevaux entraînés dans l’ancienne<br />
division du Nord, courant contre ceux en<br />
traînés dans l’ancien arrondissement de<br />
l’Ouest ou l’ancienne division du Midi,<br />
porteront 3 kil. de surcharge. Us porteront,<br />
en outre, les surcharges auxquelles<br />
ils seraient astreints en raison des prix<br />
qu’ils auraient précédemment gagnés.<br />
Distance: 3,500m. environ 12obstacles.<br />
Entrées : 50 fr. au fonds de courses.<br />
Poids : 3 ans, 50 kil.; 4 ans, 60 kil.;<br />
5 ans, 65 kil. ; 6 ans et au-desus 70 kil.<br />
Le gagnant
<strong>Les</strong> courses seront régies par l’arrêté<br />
ministériel du 16 mars 1866.<br />
Fait et arrêté par les commissaires, aux<br />
<strong>Sables</strong>-d’Olonne, le 18 juin 1876.<br />
MAREES<br />
HEURES DE PLEINE-MER<br />
Juin, mardi 27, 7 h. 38 m. — 8 h. 12 s.<br />
Mercredi 28, 9 h. m. — 9 h 45 s.<br />
Jeudi 29, 10 h. 26 m. - 10 h. 59 s.<br />
Vendredi 30, 11 h. 28. — 11 h. 55 s.<br />
G B G m X »E FER.<br />
H E U R E S D ES T R A IN S<br />
DÉPART : ARRIVÉE :<br />
7 h. 30 m. 10 h. 35 m.<br />
Midi 2 h. 07 s.<br />
5 h. 15 s. 6 h. 20 s.<br />
10 h. 10 s. 10 h. 34 s.<br />
(Voir le tableau à la 4e page.)<br />
POSTE AUX LETTRES<br />
2, RUE DU TRIBUNAL<br />
Ouverture des bureaux de 7 h. du matin à<br />
1 h. 30 du soir et de 3 h. à 7 h. du<br />
soir.<br />
D is t r ib u t io n e n v il l e : 7 h. du matin llh .<br />
30 et 6 h. 45 du soir.<br />
BUREAU TÉLÉGRAPHIQUE.<br />
7, RUE NAPOLÉON.<br />
Ouvert de 7 h. du malin à 9 heures du<br />
soir.<br />
e t là<br />
Un mot cruel du Charivari<br />
Entre commerçants :<br />
— Voisin, pour quel motif votre boutique<br />
était-elle donc fermée hier mardi ?<br />
— Vous savez bien que je ferme les dimanche<br />
et jours fériés.<br />
— Mais hier, ce n’était pas fête.<br />
— Si fait... j ’enterrais ma belle-mère.<br />
— Savez-vous pourquoi un tripier peut<br />
être sénateur ?<br />
— C’est parce qu’il a une profession<br />
d e. . . foie.<br />
Influence des dernières discussions à la<br />
Chambre.<br />
Un reporter en quête d’aventures suit<br />
une dame depuis un quart d’heure.<br />
La dame a l’air original, éveillé, spirituel.<br />
Il s’agit de l’aborder d’une façon pas<br />
commune :<br />
— Madame, dit-il enfin, je suis peut-être<br />
indiscret ; maisje brûle... de vous demander<br />
vos opinions politiques.<br />
— Rien de plus simple, monsieur. Je<br />
demande la cessation des poursuites !<br />
Salut au melon<br />
Nous croirions manquer à un pressant<br />
devoir, dit l'Evénement, en ne saluant pas<br />
le fetour des melons de cette anecdote<br />
traditionnelle :<br />
Uü vieux monsieur s’approche de l’étalage<br />
d'une fruitière, prend à deux mains,<br />
avec circonspection,un melon de moyenne<br />
grosseur et le flaire séverement.<br />
La fruitière.— Pour un melon, allez,<br />
monsieur, vous pouvez dire que c’est un<br />
fameu^ melon.<br />
Le monsieur ( posant le cucurbitacé ).<br />
— Je Ig crois en effet de bonne espèce,<br />
mais il n’est pas assez avancé... (Il s’éloigne.<br />
)<br />
La fruitière ( n’ayant plus aucune cons<br />
id é ra tio n à garder ). — Pas assez avancé!...<br />
M^heur !...Faudrait-y pas qu’y vous<br />
appelle lapa?...<br />
Dépêches du malin<br />
Paris, 26 juin, à 6 h. 40 matin.<br />
Une circulaire du ministre des travaux<br />
publies engage les conseils généraux qui<br />
se sont abstenus d’offrir leur concours<br />
pour la construction de-; rail ways, décidés<br />
par la loi de décembre dernier, à voter<br />
une subvention aussi élevée que possible.<br />
X jA. p l a g e<br />
(Havas.)<br />
BOURSE DE PARIS<br />
du 26 Juin 1876<br />
Cours de 3 heures<br />
COMPTANT<br />
Clôture der. cour<br />
préfériente du jour<br />
Rente 3 0/0 68 25 68 10<br />
Rente 4 1/2 98 90 99 »»<br />
Rente 5 C/0 105 90 105 70<br />
LA PRESSE PARISIENNE.<br />
En ce moment, se produit dans la presse<br />
parisienne, un phénomène curieux qui est<br />
bien un symptôme des temps. Jusqu’à<br />
présent les journaux avaient été les organes<br />
de partis ou de compagnies financières,<br />
Ils plaidaient toujours, soutenaient<br />
une thèse pour la galerie, se préoccupaient<br />
beaucoup de l'apparence à donner à telle<br />
ou telle question et très peu du fond de<br />
la question. Ils suivaient absolument la<br />
méthode contraire à la méthode scientifique<br />
qui, essayant de constater des lois<br />
normales, en déduisant des conséquences<br />
rigoureuses de l’observation atlenüve et<br />
sincère des faits, n’a pour idéal que la vérité<br />
telle quelle.<br />
Pendant le siience de l’empire, il s’est<br />
élevé uns furte génération scientifique de<br />
médecins, d’ingénieurs, d'industriels, de<br />
négociants qui, habitués à user de cette<br />
méthode, dans leurs professions, voudraient<br />
la voir transporter en toute matière.<br />
Le succès est à ceux qui savent prévoir<br />
les besoins et les satisfaire. La rédaction<br />
qui a pris possession du journal le Bien<br />
public depuis trois mois, profondément<br />
imbue des principes que nous venons d’exposer,<br />
bien préparée par ses aptitudes à<br />
appliquer à toutes les questions la méthode<br />
d’observation, agissant dans une<br />
complète indépendance, a compris qu’à la<br />
politique de sentiment qui avait inspiré la<br />
génération républicaine de 1830, à la poli-<br />
que de charlatanisme du second Empire,<br />
à la politique de regrets impuissants et de<br />
traditions rétrogades des pai tis monarchiques,<br />
à la poli'ique de tactique et d'habileté,<br />
il était temps de substituer une politique<br />
de réalité.<br />
La science sociale a déjà terminé certaines<br />
lois qui permettent, maintenant de<br />
reconnaître d'une manière précise les faits<br />
qui sont favorables ou défavorables au<br />
progrès, entre autres celle-ci : Le progrès<br />
est en raison directe de l'action de l'homme<br />
sur Us choses et en raison inverss de l’action<br />
de l'homme sur l'homme.<br />
S’appuyant sur cette loi, le Bien public<br />
réclame l’extension de nos libertés politiques<br />
en même temps qu’il s? préoccupe<br />
tout spécialement de toutes les réformes<br />
économiques, industrielles, fiscales, commerciales<br />
à l’aide desquelles l’homme<br />
peut augmenter l'appropriation des agents<br />
naturels à ses besoins.- On comprend avec<br />
quelle supériorité ces questions doivent<br />
être traitées dans un organe qui a pour<br />
inspirateur, sous ce rapport, un homme<br />
pratique de la compétence de M. Menier,<br />
le grand industriel.<br />
Guidé par la méthode scientifique, le<br />
Bien public a abordé toutes les questions<br />
avec une franchise qui a étonné un peu<br />
tout d’abord : mais bientôt la netteté de<br />
ce procédé a séduit. <strong>Les</strong> lecteurs ont été<br />
heureux de trouver un journal dans lequel<br />
rien n’était dissimulé et qui, exposant<br />
1 nettement le pour et le contre de chaque<br />
question, ne donnait jamais que des solutions<br />
fortement motivées.<br />
Pour bien juger, il faut se baser sur<br />
des faits exacts : de là, la nécessité de<br />
renseignements précis, de première main,<br />
concernant non-seulement la poétique,<br />
mais tous les phénomènes du milieu dans<br />
lequel se trouve le journal.<br />
Un journal doit être la photographie<br />
exacte, au jour le jour, de tous les faits<br />
littéraires, scientifiques, industriels, économiques,<br />
artistiques qui se produisent ;<br />
mais ce qui (listiugue le Bien public, c’est<br />
que non-seulement il a toujours les informations<br />
les plus rapides, mais encore<br />
qu’il étudie aves un soin rigoureux toutes<br />
les questions qu’elles soulèvent.<br />
De même, la partie scientifique et la<br />
partie littéraire sont tomes deux au premier<br />
rang des préoccupations d’un peuple<br />
d’une civilisation développée.<br />
Au Bien public, toutes les questions<br />
scientifiques sont traitées par des spécialistes<br />
: l’ethnographie et la 1 nguistique<br />
par M . Abel H o v e l a c q u e, dont le Traité de<br />
languis!ii/iie fait en ce moment tant de<br />
bruit dans le monde savant; l’anthropologie<br />
parle Dr T o p in a r d - conservateur des<br />
collections de la Société d’Anthvopologie;<br />
la géologie et l’archéologie préhistorique<br />
par M . Gabriel M o r t il i.e t , conservateur<br />
adjoint au musée de Saint-Germain; la<br />
géographie par M . Georges B s a u v is a g e ;<br />
la démographie et la biologie par M . le<br />
docteur B e r t i l l o n , le célèbre auteur de<br />
la Démographie de la Frauce, et M . Jacques<br />
B e r t il l o n , etc., etc.<br />
Au point de vue littéraire, le Bien pu<br />
blic a p o u r critique dramatique M. E mile<br />
Z ola, il publie d’une manière périodique<br />
des Variétés dePoBERT H alt ; les Histoires<br />
buissonnières, de N a d a r ; les Pages au vent<br />
de J ea n A icard ; les Causeries du dimanche,<br />
de V io l let- le- D uc. Son prochain<br />
roman, après celui de L éopold S ta plea u x,<br />
sera d ’ALPHONSE D audet ; il en publiera<br />
un autre rie L éon C la d e l, et il s’est enfin<br />
assuré une nom elle de G ustave F la u ëer t,<br />
qui, jusqu’à présent, n’avais jamais consenti<br />
à publier une ligne dans un journal.<br />
On le voit, un journal maintenant s’oblige<br />
à être complel. Il y a loin de cette<br />
organisation savante où chacun des servi<br />
SA B L E S-D ’OLONNE<br />
T A B L E A U<br />
MM. J u le s MERGY, directeur.<br />
A. MERGY, secret., chef du contrôle.<br />
Vr. LUCHEM, régisseur général.<br />
Mme DELPHINE, costumière.<br />
M"<br />
M.<br />
ces de l’intérieur sont confiés à des directeurs<br />
spéciaux à la manière primitive dont<br />
se faisaient autrefois les journaux.<br />
Un journal ainsi organisé doit dire maintenant<br />
beaucoup de choses en peu de<br />
m ots; il croit, avec les hommes du dix-<br />
huitième siècle, que pour être sérieux, ce<br />
n’est pas une obligation d'être ennuyeux.<br />
Il laisse la solennité au pédantisme ignorant.<br />
<strong>Les</strong> rédacteurs du Bien publics ont assez<br />
sûrs de leur compétence pour ne pas se<br />
croire obligés de faire six colonnes afin de<br />
masquer, sous la lourdeur de la forme et<br />
ia grandeurdes mots, le vide des idées. Ils<br />
cherchent à condenser le plus de choses<br />
poss ble dans le moins de mots possible,<br />
croyant qu’au falras d'outre-Rhin, qui a<br />
dominé pendant trente ar.s la presse française,<br />
il est bon de substituer la tradition<br />
de Montesquieu et de Voltaire.<br />
17Ü9<br />
Dernières nouvelles<br />
C’est, un fait acquis à la science, que<br />
toutes les maladies de poitrine sont guérissables<br />
par l’emploi de la F arin e mé-<br />
xicaine, del doctor Benito del Rio de<br />
Mexico. Cet aliment est non-èeulement le<br />
plus sûr, mais encore le plus agréable remède<br />
pour guérir les maladies de poitrine,<br />
bronchites, catarrhes, maladies du larynx,<br />
phthisie pulmonaire tuberculeuse, maladies<br />
consomptives, vieux rhumes, anémie et l’épuisement<br />
prématuré.<br />
S’emploie pour la nourriture des vieillards,<br />
des convalescents et des jeunes enfants. Dix<br />
ans de succès et \00 mille malades guéris,<br />
le plus souvent, alors qu’on les croyait perdus<br />
et sans ressources, prouvent qu’on ne<br />
doit jamais désespérer.<br />
La F a r i n e m e x i c a i n e se trouve<br />
aux <strong>Sables</strong>, chez M. MOURA.ILLEAU, négociant.<br />
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3 DU ca;<br />
R a is o n » ’| | t x 1876<br />
jDTT P S 3 S O W N E I.<br />
MM. BRUNET, chef d’orchestre du grand<br />
Théâtre de Nîmes.<br />
BRUSSEL, second régisseur.<br />
PARENT, souffleur.<br />
T A B L E A U D E L A T K , O X m î<br />
' BRUNET, lr0 chanteuse du gr. th de Nîmes<br />
J MASSUE, chant, d’opérettes des th.de Paris<br />
D1EPDALLE, baryton du grand théâtre de<br />
Versailles.<br />
©5g&fa**eomiqf&© — Q p é re ite s<br />
C fom éd i© —<br />
Mme# MEYER, ltrr.,gr. coquette du g. th.de Lyon.<br />
Alice FARNAT, jeune premier rôle, forte<br />
jeun»» première du théâtre de Liège.<br />
MONNET, première ingénuité, jeune première<br />
du grand théâtre de Lyon.<br />
Jeanne MASSUE, première soubrette des<br />
théâtres de Paris.<br />
ROVERY, lre duègne, mère nob. th., de Paris.<br />
VICTOR, coquette, seconde soubrette.<br />
FAKNAT, 2° ingén., amour., du th. de Rouen.<br />
BERTHE, seconde amoureuse.<br />
MM. DANGON. l,e basse du th. royal de la Haye.<br />
MASSON, ténor dos théâtres da Paris.<br />
BOHES, trial du grand ih. de Gand, 1er ténor<br />
d’opérettes.<br />
Ta/a&ô-rilX©<br />
MM. Jules MERGY, premier rôle de comédie,<br />
ex-artiste des théâtres de Paris.<br />
BRÛLÉ, jeune premier, jeune premier rôle<br />
du grand théâtre de Lyon.<br />
Victor LUCHESN. premier comique du théâtre<br />
de Toulouse.<br />
KUNTZ, comique marqué du gr. th. de Toulon.<br />
BOKES jeune lor comique du gr. th. de Gand.<br />
MASSON. rôles de genre desthéàt. de Paris.<br />
L1VRY. second premier rôle, rôles de genre.<br />
BRUNET, second comique.<br />
O R C H E S T R E<br />
M. b r j î n e t , chef d’orchestre, du grand théâtre de Nîmes<br />
Solis-èss<br />
MM. BÉNISTANT, lor violon solo du g. th. de Lyon,<br />
f HiZALET, violoncel. solo, g. th. deS-Étienne.<br />
P. GlNTZBüRGER, 4re flûte du gr. th.deToulon.<br />
BELLEVlLLE, lor pist. solo, mus. mun.du Mans.<br />
Premiers violons. — MM. G i l l e s , du gr. th. de<br />
Nîmes, J. V i e n n e , du gr. théâtre du Hâvre, et<br />
L u r a d iè r e s . du théâtre Italien de Nice.<br />
Deuxièmes violons. — MM. B u c h o u x , ex-chef<br />
de musique des équipages de la flotte, et<br />
C l é m e n t , du grand théâtre de Nîmes.<br />
Alto. — MM. N a u d in . du gr. th. de Toulon, et<br />
B e s n a r d , théâtre de Lille.<br />
Violoncelle. —M . D u r a n d , du gr th. de Nîmes.<br />
Contrebasse. — M. N ic o t, président honoraire<br />
du conservatoire de Nîmes.<br />
MM. B. AUTRAN, hautbois solo'du grand théâtre<br />
de .‘''arseille et prof' du conserv. de Nîmes.<br />
HUTÎN. clarinettiste solo, th. Lyrique, Paris.<br />
LELONG, premier cor du gr. th. de Nîmes.<br />
Flûte. — M. G in t z b u r g e r du g. th. de Toulon.<br />
Clarinette. — M. R ip e r t . du th. d’ wignon.<br />
Basson. — M D u r a n d , 1er alto des th. de Nîmes.<br />
Piston. — M. Rar4, du gr théâtre de Lyon.<br />
Cor. — MM. W e b e r . du théâtre de Nîmes, et<br />
R ip p m a n n du grand th. de Lyon.<br />
Trombonne. — MM. F e l m a n n . de Nîmes et<br />
J a c q u in e t du théâtre de Marseille.<br />
M. C h a n o in e, timballier caisse claire de la musique<br />
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Tours) matin soir soir<br />
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<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>, dép. 7 30 midi » 5 15 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . . dép. 7 30 5 ' 5 matin soir<br />
. arr. 1 2 6 50 9 40'<br />
soir <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . . dép. 7 30 midi<br />
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arr. ! 2 9 40 soir<br />
Arçay. .<br />
t<br />
Loudun.<br />
j<br />
. . .dép<br />
arr. 1 20 7 10 9 58<br />
‘ dép. 1 7 9 46<br />
arr. 1 i8 10 23<br />
Saintes. . .<br />
1 25 7 20 10 3<br />
arr. 1 20 9 58 ' dép. i 46 10 3<br />
Loudun.<br />
Tours (g. Vee). ar. 3 35 10 20 11 50<br />
' dép. 1 25 10 3 Cognac. . . . dtp. 2 47 41 34<br />
soir soir soir Tours (gare Vje). arr. 3 35 11 50<br />
matin<br />
soir<br />
1.2.3 1 cl. 1" cl. l re cl.<br />
soir matin matin matin<br />
Tours (gare Orl.)dép. 8 15<br />
Vendôme. . . . dép.<br />
Tours (g.Or.) dép. 4 30 min42 min42 1 5<br />
Chàteaudun. . . dép.<br />
Blois. . . . dép. 6 9 1 49 1 49 2 15<br />
Orléans. . . dép. 7 51 2 48 2 48 3 19<br />
Étampes.. . dép. 9 30 4 7 4 7 4 29<br />
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Orléans. . . dép. 10 13 11 6 2 18 Il 40<br />
Blois. . . . dép. 11 28 min'!5 4 17 1 13<br />
Tours (g. Or.) arr. min41 1 50 5 36 2 33<br />
matin matin matin soir<br />
1.2.3 classe l.2.:< i.2.:<<br />
matin matin soir<br />
Tours (g.VM)dép. 2 15 6 15 S 40<br />
arr. 4 18<br />
5 35<br />
Loudun. dép. 4 23<br />
5 X8<br />
arr. »<br />
5 48<br />
Arçay.. . . dép_ »<br />
5 50<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . arr. 10 35<br />
10 34<br />
matin<br />
6 15 Châteauneuf.<br />
arr. 3 U<br />
’ dép. 3 47 min27<br />
min30<br />
0 20 8 15<br />
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dép. 7 30 7 30 midi 2<br />
arr.<br />
La Roche-s.-Yon.<br />
8 3f 8 36 1 :<br />
Nantes...............arr. 11 56 7 41 10 21<br />
dép. 9 » 9 *6 5 9<br />
arr. Il 18 mid40 8 9 N antes aux <strong>Sables</strong>.<br />
La Rochelle. . . .<br />
dép. il 29 soir 8 1?.<br />
1.2.3 1.2.3 4.2.3<br />
soir<br />
matin matin soir<br />
arr.<br />
arr. 4,30 1 i. Rochefort..............<br />
mid 0 » 9 1 Nantes. . . . i dép. 6 35 10 5 2 5<br />
dép.<br />
' dép. 4 52 1 ,0<br />
raid ! 6 » 9 11<br />
soir<br />
arr. I 8 » 10 23<br />
matin soir Limoges. . .<br />
Saintes...................<br />
8 50 12 40 4 30<br />
dép. 1 30 » 10 45 LaRoche-s-Yon f!"1'<br />
35 1 » (Ville). . arr. 8 10 o »<br />
dep. 9 15 1 4- 5 4<br />
matin<br />
3 22 2 10<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . . arr. 10 35 2 7 6 20<br />
Jonzac.................... dép. 2 3'- » min.<br />
L i m o g e s a u x S a b l e s .<br />
arr. 3 39 » min57<br />
St-Mariens............<br />
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(Par Vendôme) 1 2.3 i .2.3<br />
matin Coutras.................. dép. »<br />
5 i:< 5 3 2 3'<br />
matin soir<br />
soir matin Limoges. . . .<br />
LAbourne............... dép. 5 40 5 8 3 5 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . . . . . dép. 7 3.0 5 15<br />
Paris. . . • dép. 4 » 6 30 Puy-Imbert.. dép. 4 10 Bordeaux............... arr. 6 57 h 55 4 27<br />
soir<br />
Brétigny. . dép. 5 23 7 53 Echange. . .<br />
arr. 1 2 9 40<br />
Arçay........................<br />
Chàteaudun. dép. 8 50 Il 16<br />
arr. 4 1=?<br />
dép. 1 7 9 46<br />
soir<br />
(Ville).<br />
dép. 5 20<br />
arr. •1 20 9 58<br />
Loudun.....................<br />
Vendôme. ■ dép. 10 10 riiid 4<br />
arr. 9 5 matin<br />
matin<br />
Angoulême. .<br />
Bordeaux aux <strong>Sables</strong>.<br />
dép. 4 -5 40 3<br />
dép. 9 33 -i 50<br />
Tours (g. de la Vdée). arr. 3 35 44 50<br />
Tours (gare Orl.) dép. min. 2 1 56<br />
matin soir<br />
Châteauneuf..<br />
arr. 10 17 5 30<br />
1,2.3 1.2.3 1.2.3 4.2.3<br />
soir matin<br />
dép. 10 ni 5 34<br />
matin matin matin Tours (garé d’Orl.). . dép. 4 15 6 25<br />
Tours (gare Ve*). dép. 2 15 3 40 Cognac. . . . . dép 11 16 6 34 Bordeaux. . dép. 6 40 Chàteau-du-Loir. . . dép. 5 v5 7 53<br />
arr. 4 18 5 35<br />
SOU' Libourne.. . dép. 7 46' Le Mans.................. . arr. 6 41 9 2-J<br />
Louchm................dép. 4 23 5 38<br />
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Arçay. . .<br />
Le Mans aux <strong>Sables</strong>.<br />
dép. » 5 50<br />
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St-Mariens..<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. arr. 10 35 10 34 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . . arr. 6 20 2 7<br />
dép. 9 57<br />
1.2.3 4.2 3<br />
Jonzac. . . . dép. 11 »<br />
matin matin<br />
soir Le Mans.................. 2 15 11 55<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> à Angers. Angers £iux <strong>Sables</strong>.<br />
arr. mid 10<br />
soir<br />
1.2.3 1.2.3 cl<br />
1.2.3 1.2.3 1.2.3 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> a Niort. Niort aux <strong>Sables</strong>. Saintes.. . .<br />
dép. 7 33 mid30 Chàteau-du-Loir. . . . dép. 3 33 1 19<br />
matin soir<br />
mat. mat. soir<br />
arr. 8 41 1 31 soir Tours (gare d’Orl.). . arr. 4 55 2 45<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.dê. 7 30 12 » Angers. . .d. 4 17 4 50 3 3 Rochefort. .<br />
1 ? 3 1 2 3<br />
dép. 8 50 1 3f 4 5 T o u rs (gare Vdée). . dép. 6 45 3 40<br />
ar. 11 26 4 22<br />
4 36 5 16 3 2y<br />
Bressuire..<br />
dé. 11 35 4 36<br />
Possonnière^' matin soir<br />
arr. 9 36 '£ 14 4 55<br />
arr. 8 8 5 35<br />
5 21 5 21 3 34 La Rochelle.<br />
L o u d u n '.................<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.d. 7 30 midi Niort. . .<br />
dép. 5 50 10 » 2 22 5 10<br />
dép. 8 15 5 3*<br />
soir soir<br />
8 1 6 14 a. 11 26 4 22<br />
soir<br />
arr. 8 ?5 5 48<br />
2 12 7 sO Bressuire.. Bressuire<br />
Arçay........................<br />
de. 10 9 7 23 Bressuire. soir<br />
arr. 8 45 ! 2 4 46 8 »<br />
dép. 8 29 5 50<br />
Possonnière Roche-s-Yon, !<br />
( f s e f a T î<br />
soir d. 2 44 6 14<br />
dép. 9 15 1 12 5 4 9 42<br />
soir<br />
Angers. .<br />
8 12|9 9 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.ar. 2, 7 10 34 Niort. . . a. 5 4 8 19 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.a.<br />
arr. 10 35 2 7 6 20 10 34 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.............. 2 7 10 34<br />
PoïirVindieation «rnipIMe. d é p S H t S w S T d T t o S J I T S de fer de la Vendée et d*» Charcutes et voi*s correspondantes, voir : LE GÜIDK DES VOYAGEURS: l<br />
nnmcanon -i «V Chevallier) — En vente dans toutes les gares et. chez les libraires; prix : SO centimes.<br />
«<br />
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h — g<br />
t = j<br />
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ÎNDICÂTBÜk OFFICIEL, (livtet. Ribaudeau P
ABONNEMENTS<br />
Payables d'avance<br />
lO centimes le numéro.<br />
BUREAUX : Librairie Mayeux, r. du Centre<br />
Un mois. . . ,♦» fr .<br />
1 Pour la saison<br />
des bains.; . £5 fr. v<br />
Nous commencerons dans notre<br />
prochain numéro ta publication<br />
d’un roman dû à la plume d’un de<br />
nos confrères les plus distingués<br />
de la presse parisienne, M. André<br />
Treille, rédacteur de la France.<br />
Ce roman inédit et spécialement<br />
écrit pour la Plage, a pour titre:<br />
UIVE ROUSSE<br />
CHRONIQUE<br />
Bonjour, lecteurs ! Dispensez-nous des<br />
compliments et souhaitons-nous, tout de<br />
suite, une mutuelle bienvenue.<br />
Nous voici aux <strong>Sables</strong> d’Olonne, tous<br />
au même titre. Donc, nous aurons cet<br />
avantage de vivre ensemble de la même<br />
vie, de respirer le même air, de posséder<br />
les mêmes plaisirs. Une intimité courtoise<br />
va, nous l’espérons bien, s’établir entre<br />
nous. Quand on s’abrite sous le même<br />
toit, il faut s’entendre, et nous nous en<br />
tendrons à merveille.<br />
D’où venez-vous ? De tous les coins de<br />
la France ; de tous les points du monde.<br />
L’hiver a été dur, n’est-ce pas, et bien<br />
employé ? <strong>Les</strong> travaux quotidiens sont pé<br />
nibles à l’esprit et au corps; les plaisirs<br />
des grandes villes ne reposent guère et<br />
fatiguent autant que le labeur. Aussi, vous<br />
arrivez aux bains, fourbus, las, ayant be<br />
soin de vous refaire un peu et d’amasser,<br />
pour l’année prochaine, une ample provi<br />
sion d’air pur dans vos poumons et de<br />
forces dans vos muscles.<br />
Vous, madame, vous avez trop dansé<br />
cet hiver, et vous voulez rendre à vos<br />
petits pieds un peu raidis, leur souplesse<br />
juvénile. Ayez confiance en ce sable chaud<br />
de nos plages, qui peut rivaliser avec la<br />
veloutine Fay; ayez confiance en ces eaux<br />
fraîches qui tremperont vos membres com<br />
me de l’acier. <strong>Les</strong> lustres des fêtes et des<br />
bals ont brûlé vos yeux de leurs flammes<br />
trop vives ? Vous trouverez le remède as<br />
suré dans cet horizon calme et lumineux<br />
qui se déroule au loin.<br />
Vous, monsieur, vous avez la tête bri<br />
sée, le cerveau en lambeau. Parbleu ! la<br />
politique, cette année, ne nous a pas lais<br />
sé un instant de repos. Il a fallu parler ou<br />
écrire plus que vous ne l’aviez fait depuis<br />
dix ans ; et cela, sans préjudice des occu<br />
pations journalières, des intérêts à sur<br />
veiller, des devoirs à remplir. Vous n’en<br />
pouvez plus ! nous aussi. Reposons-nous<br />
donc. Cette plage offre à la fantaisie les<br />
plus délicieux motifs, à la flânerie les<br />
plus agréables perspectives, à la mollesse<br />
un véritable Eden.<br />
Et vous, chers enfants, qui avez besoin<br />
plus que nous tous de l’air pur et forti<br />
fiant de la mer, respirez à pleins poumons<br />
ces bonnes brises marines qui nous arri<br />
vent du large ; musclez vos petites jam <br />
ni util ara Kiitita<br />
F * l u A G E<br />
DES SABLES-D’OLONNE<br />
Journal Po’itique el Littéraire. paraissant le. Mardi, le Jeudi et le Dimanche.<br />
bes à courir sur cette admirable bande de<br />
sable fin qui s’étend à perte de vue ; rou-<br />
lez-vous sur ces grèves à la fois tièdes et<br />
douces, et, pour la grande joie des vô<br />
tres, développez-vous, grandissez, prenez<br />
des forces nouvelles, et que les progrès<br />
de votre intelligence suivent les progrès<br />
de votre corps.<br />
Nous n’entendons pas aujourd’hui ra<br />
conter l’histoire des <strong>Sables</strong>-d’Olonne.<br />
Nous la ferons un jour. Pour le moment,<br />
nos lecteurs comprendront quenousayons<br />
une préoccupation supérieure, le désir<br />
légitime de faire connaissance avec eux.<br />
Nous prenons donc la liberté de leur<br />
présenter cette petite gazette, La Playr,<br />
et de la mettre sous leurs auspices. Elle<br />
est à eux. Elle est pour eux. Avant tout,<br />
c’est de leurs intérêts qu’elle s’occupera,<br />
elle sera de leurs désirs une interprète fi<br />
dèle ; de leurs plaisirs une narration<br />
exacte ; de plus, une bavarde au courant<br />
de toutes les nouvelles, une conteuse au<br />
sac plein d’histoires, une vraie caquet<br />
bon bec qui n’ignorera rien et, surtout, ne<br />
laissera rien ignorer.<br />
La présentation est suffisante, n’est-ce<br />
pas ? — D’ailleurs, il faut parler de soi le<br />
moins possible, et rester dans les limites<br />
qu’impose la modestie.<br />
Yous arrivez aux <strong>Sables</strong>, lecteurs ? Où<br />
irez-vous ?<br />
Si nous posons cette question, c’est, que<br />
vous vous l’êtes posée à vous même, bien<br />
sûr. Avant de partir pour la mer, chaque<br />
Camille s’est réunie en grand conseil. On<br />
s’est demandé vers que! site il convenait<br />
de s’envoler ; on a parcouru par la pensée,<br />
toutes les plages de France ; on a visité par<br />
l’esprit tous les recoins de la Manche, de<br />
la Méditerannée, et de l’Atlantique, et.<br />
après mûres réflexions,on s’est dit ! «(Rien<br />
ne vaut les <strong>Sables</strong> ! Allons aux <strong>Sables</strong>-<br />
d’Olonne. » Et sur ce, on fait ses malles<br />
on ferme ses volets et l’on part.<br />
Se décider à partir, c’est bon. Mais s.<br />
l’arrivée, autre chanson. Si vous avez une<br />
maison dans la ville, une propriété aux<br />
environs, un châletsur la plage, fort bien!<br />
Tout va de soi. Mais tout le monde n’a<br />
pas un châlet ou une villa. Il faut donc<br />
chercher où établir ses pénales, pour la<br />
saison desbains. — Allons à l'hôtel, dites-<br />
vous ; oui, mais lequel ? D faut b en choi<br />
sir ; et, dans une ville de dix mille âmes,<br />
il n’y a point beaucoup d’hôtels où la table<br />
soit suffisamment servie, les appartements<br />
convenables, le service bien fait. C’est tout<br />
au plus si l’on en trouve deux, ou trois où<br />
les places ont été prises d’assaut.<br />
Comment résoudre le problème?-<br />
La Comoagnie des chemins de fer de la<br />
Vendée s'est chargée de la solution et il<br />
faut avouer qu’elle a fait merveilleusement<br />
les choses. Autrefois, il y avait aux <strong>Sables</strong><br />
un petit établissement qui, à raison de la<br />
foule sans cesse’croissante des visiteurs,<br />
devint bien vite insuffisant, le Chale,trem-<br />
placé aujourd’hui, par le Casino. Et notez<br />
bieh ceci : le Casino n’est pas seulement<br />
un endroit où l’on boit, où l’on mange, où<br />
l’on dort ; c’est la réunion de toutes les<br />
commodités auxquelles \ousêtes habitués,<br />
de tous les plaisirs auxquels vous aspirez.<br />
Danseurs et danseuses, vous pouvez pré<br />
parer vos toile'tes ; car on donnera des<br />
bals; amateurs de théâtre, et de concerts<br />
vous pouvez ouvrir vos yeux et vos oreil<br />
les, car vous allez voir des artistes de mé<br />
rite et d'excellents chanteurs; touristes et<br />
promeneurs qui aimez à (aire une partie<br />
en mer, voyez dans le port ces barques<br />
qui n’attendent que vous ; s'il vous plaît,<br />
au contraire, de faire une excursion aux<br />
environs, chevaux, équipages, voilures,<br />
voire même des ânes, ce divertissement do<br />
l’enfance, sont à votre disposition. Au<br />
Casino, vous aurez, tout sous la main.<br />
* *<br />
Ainsi, tous les plaisirs, toutes les dis<br />
tractions, toutes les commodités.<br />
Nous sommes bien persuadé que tant<br />
d’avantages feront pâlir en faveur des<br />
<strong>Sables</strong>-d’Olonr.e l’astre de Royan , de<br />
Biarritz d'Arcachon. D’ailleurs , quel<br />
site pourrait rivaliser avec ce délicieux<br />
coin de terre? Quelle côte comparable à<br />
celle des <strong>Sables</strong> ?.Ici, vous trouverez une<br />
plage unie, tranquille, immense, où le<br />
baigneur peut prendre, à son aise, tous<br />
ses ébats, protégé contre les courants par<br />
deux promontoires qui s’avancent de chaque<br />
côté en pleine mer. Là, derrière, les dunes<br />
pittoresques avec les moulins qui les sur<br />
plombent. La ville, enfin, avec sa popula<br />
tion avenante et cordiale et ses pê jheuses<br />
célèbres dont les jupons rouges font la<br />
joie du coloriste.<br />
Enfin, pour peu que vous vous aventuriez<br />
en pleine mer, vous pouvez descendre<br />
vers l’île d’Oléron, île sauvage et battue<br />
par les vents et remonter vers les îles Dieu<br />
et Noirmoutiers. Préférez-vous, au con<br />
traire, vous avancer à l’intérieur, vous<br />
trouverez aussilôtde.la verdure, de grands<br />
bois, des sources fraîches ; c’est le vieux<br />
b o u r g d’Olonne ; c’est le coquet hameau<br />
de Saint Mathurin ; c’est la jolie ville de<br />
la Mothe-Achardet partout, aux alentours,<br />
de ravissantes propriétés comme la Mi-<br />
lière ou la Grassière, ces deux sœurs jumelles.<br />
*<br />
♦ *<br />
Nous n’en finirions pas, s’il nous fallait<br />
•décrire en entier ce pays privilégié et<br />
ce serait déflorer les plaisirs qui vous at<br />
tendent que de vous les conter d’avance.<br />
Disons-nous donc au revoir, lecteurs et<br />
à bientôt. Nous vous souhaitons bonne<br />
table, bon güe, et beaucoup de divertis<br />
sements ; le Casino, du reste, nous met, à<br />
cet égard, hors d’inquiétude.<br />
1 O centimes le numéro<br />
1er année. — N° 1 — 1" juillet 1876<br />
P aul B uisson.<br />
. ni• s<br />
NSERTIONS<br />
avance<br />
THEATRE<br />
Patience ! le Casino va vous recevoir,<br />
lecteurs, mais, de grâce laissez-le encore<br />
un peu à sa toilette; respectez la coquetterie<br />
de ce nouvetu-né qui veut être bien<br />
beau pour son baptême. D’ailleurs, le<br />
grand jour est proche; de toutes parts on<br />
arrive pour assister aux fêtes données en<br />
l’honneur de l’inauguration de ce Casino<br />
tant désiré et qui sera le couronnement<br />
d’une œuvre si courageusement entreprise<br />
par celle administration qui s’est<br />
jurée de faire des <strong>Sables</strong>-d’Olonne une<br />
fies premières stations balnéaires du littoral.<br />
Personne ne sera désillusionné en comparant<br />
les annonces à la réalité.<br />
Nous m ireherons de fêtes en fêtes, de<br />
plaisirs en plaisirs. Que de préparatifs<br />
pour l’inauguraiion! Aussi, a-t-on répondu<br />
avec empressement aux gracieuses<br />
invitations faites par la Compagnie.<br />
Donc rien ne manque, rien ne laisse à<br />
désirer ; tout est pour le mieux ; le temps<br />
est splendide et Phœbus lui-même semble<br />
vouloir être de la partie.<br />
*<br />
* *<br />
Quant à la troupe du Casino, ellôest admirablement<br />
composée et il faut avouer<br />
que l’Administration ne pouvait mieux<br />
choisir son direeteur. M. Mergy, en effet,<br />
a su grouper autour de lui les étoiles<br />
des principaux théâtres de France et de<br />
1 Étranger. En un mot. nous possédons<br />
une troupe d’éliteque nousenvieraient certainement<br />
bien des villes d’eaux.<br />
Nous n’attendrons pas la première représentation<br />
pour donner une appréciai ion<br />
sur l’ensemble de la troupe ; du reste,<br />
le nom et la réputation des artistes nous<br />
autorisent à anticiper el à parler avec<br />
assurance.<br />
Permettez-nous donc, lecteurs, de vous<br />
les présenter.<br />
D’abord Mme Bmnet, Ire chanteuse du<br />
grand théâtre de Nîmes, qui vient tout<br />
récemment de remporter un véritable<br />
triomphe dans la valse de Vemunno que<br />
nous espérons bien entendre prochainement<br />
au casino.<br />
Puis, Mlle Jeanne Massue que nous<br />
nous souvenons avoir applaudie aux<br />
Folies-Dramaliques et qui est à la fois<br />
une excellente chanteuse et une délicieuse<br />
soubrette.<br />
M. Diipdallc, dont la réputation nous<br />
dispense de commentaires.<br />
M. Dungnn qui a failli nous manquer, à<br />
raison du brillant engagement qu'il vient<br />
de signer pour le théâtre royal de La Haye.<br />
MM. Masson el Bores, deux artistes de<br />
valeur.<br />
Telle est la composition de la troupe......<br />
d’opéra comique seulement.<br />
La troupe dramatique ne le cède en<br />
rien à la troupe lyrique.<br />
M. M>-yer, artiste du grand théâtre de<br />
Lyon, interprète avec beaucoup de talent<br />
les chef—d'œuvres si délicats et si subtils<br />
d’Alfred de Musset.<br />
Mlle Alice Farnat, qui vient de jouer tout<br />
le beau répertoire dramatique en compagnie<br />
de M. Brindeau de la Comédie-Française.
Mlle Monnet, que nous comptons bien<br />
applaudir l'hiver prochain au Gymnase.<br />
Mlle Bonny, dont le nom est bien connu<br />
.dans le monde artistique par les jolies<br />
créations qu’elle a faites à Paris dans certaines<br />
pièces de nos meilleurs auteurs.<br />
M. iules Mergy, qui est non seulement<br />
un directeur habile, mois encore un artiste<br />
fort distingué que nous avons souvent<br />
rencontré en tournée artistique avec la<br />
troupe de l’Odéon.<br />
Enfin, trois excellents comiques, MM.<br />
Victor Luchesn (qui exccliedans les rôles de<br />
Geoffroy), Kuntz et Bores, trio qui promet<br />
de dérider les fronts les plus soucieux.<br />
Ajoutez à cela un orchestre des mieux<br />
choisis, dirigé par M. Brunei, chef d’orchestre<br />
du théâtre de Nîmes, et composé<br />
d’artistes de premier ordre issus<br />
«les principaux grands théâtres de France<br />
et de l'étranger. D’ailleurs, l’audition des<br />
chefs d’œuvres de Meyerbeer, d’Haievy,<br />
d’Auber, de Rossini, etc. etc., donnera<br />
une idée exacte de sa haute valeur, qui<br />
se révélera, dès le début, dans i’im mor-<br />
telle page écrite sous la dictée des anges,<br />
par lë cygne de 'Pizzart>, dans l'ouverture<br />
de Guillaume Tell.<br />
■-Quant à la décoration du théâtre, elle<br />
est due à M . Ckiret et la machinerie à M.<br />
Carâvilloi, décorateur et machiniste de<br />
l’Opéra.<br />
Ce programme n’est-il pas vraiment<br />
séduisant et peut-il manquer d'attirer les<br />
amateurs de théâtre et de bonne musique?<br />
Au surplus, nous n’aurons que l’em-<br />
oarras du choix ; chaque jour le spectacle<br />
sera varié; comédies, opéras, operetles,<br />
concerts,bals etc. etc.,se succéderont sans<br />
relâche et feront du Casino, le séjour le<br />
plus délicieux qu’on puisse imaginer.<br />
LA PLA.GrE publiera tles*<br />
correspondances piirisienncs<br />
dues à deux écrivains de talents<br />
dont l’un est une femme<br />
et signera T ue Parisienne.<br />
— 1-------------<br />
Choses et autres<br />
Un grand poëte — ce fut aussi un prosateur<br />
distingué—a dit, je ne sais plus où, que<br />
notre siècle n’a pas de formes. Il s’en<br />
plaignait ; je crois qu’il avait tort. De quel<br />
droit, d’ailleurs, lui, l’enfant de ce siècle,<br />
venait-il lui jeter la pierre ? Pourquoi ne<br />
pas laif.ser aux vieillards — je ne parle<br />
pas de ceux qui sont nés d’hier — le triste<br />
privilège de médire de tout ce qui ne fut<br />
pas leur jeunesse et leur temps ?<br />
Nous n’aurions pas, dit-on, donné de cachet<br />
à nos jardins à nos maisons ! qu’importe,<br />
si nos jardins, si nos maisons ne<br />
s’en plaignent pas ? si nous mêmes les<br />
trouvons bien ainsi ?<br />
Nous avons pris à chaque siècle ce qu'il<br />
avait de bien ; est-ce à dire que nous vivions<br />
de débris ? 11 y a des choses qui ne<br />
vieillissent jamais et sont éternellement<br />
jeunes: il faut être aveugles pour n’y voir<br />
que des ruines. D’ailleurs avons-nous<br />
donc emprunté à nos ancêtres tout ce que<br />
nous avons de beau, de commode, de laid<br />
même?<br />
Que l'éclectisme soit notre goût, ce n’est<br />
pas moi qui le nierai; mais je trouve justement<br />
.dans l’éclectisme,fouillant en mémo<br />
temps et sans distinction, le présent, l’avenir<br />
et le passé, la preuve d’une force i r <br />
résistible. 11 y a des choses qui sont<br />
parfaites;-pourquoi rien y changer? D’au*<br />
très ont besoin d’un dernier vernis, elles<br />
ne l’attendront pas longtemps; d’autres<br />
enfin ne sont encore qu’à l’état d’embryon,<br />
nous les forcerons bien à naître; mais n’y-<br />
a-t-il pas plus de mérite à savoir conserver<br />
ce qui fut bien dans le passé, qu’à vouloir<br />
inventer quelque chose de plus ncul<br />
et de moins correct ?<br />
Gue nos Françaises,tout, en restant spi*<br />
rituelles, élégantes et voluptueuses, étudient<br />
un peu leurs voisines d'Espagne,<br />
d Italie, d’A ngbterre et d’Allemagne;<br />
qu’elles aient la fantaisie de leur emprunter<br />
ce qu’elles ont de bon; qu’elles s’avisent<br />
d'être à la fois, fidèles, et sincères<br />
comme les Espagnoles, lascives comme<br />
les Italiennes, exaltées el mélancoliques<br />
comme les Anglaises, tendres et douces<br />
comme les Allemandes ! Quel homme se<br />
plaindra de ce qu’elles n’auront plus de<br />
cachet ? Qui osera leur reprocher de n’être<br />
plus Françaises, parce qu’elles ne mentiront<br />
plus comme des démons?<br />
Nos Françaises ! mais qui donc s’aviserait<br />
de prétendre qu’elles ne portent que<br />
des ruines, parce qu’elles ont ressuscité le<br />
talon Louis XV et le fichu Marie-Antoi-<br />
nette ? Ne sont-elles pas adorables ainsi ?<br />
Vouloir et savoir choisir, tel serait donc<br />
le défaut de notre siècle si ce pouvait en<br />
être un.<br />
Je parlerai ici de bien des choses.... et<br />
d’autres encore, peut-être. Mais je suis de<br />
mon siècle et je réclame la liberté de choisir.<br />
Je vomirais, si la m er dans un moment<br />
de furie, blasphème contre les hommes et<br />
: contre Dieu ; si les rochers gémissent<br />
i frappés par les vagues en courroux ; si<br />
le tonnerre gronde avec fracas ; je voudrais<br />
être libre d’écouter la mer blasphémer,<br />
les rochers gémir, le tonnerre<br />
gronder.<br />
2e COURSE. — AU GALOP.<br />
Prix de la ville.<br />
1er prix 1,000 fr. 2e prix 200 fr.<br />
Prix à réclamer.<br />
1,200 fr. donnés par la ville des Subies-<br />
<strong>d'Olonne</strong>.<br />
Pour chevaux entiers, hongres et ju <br />
ments de 3 ans et au-dessus, ayant 2 ans<br />
de residence dans l’ancien arrondissement<br />
de l’Ouest ou l’ancienne division du midi.<br />
Distance: 3,500 mètres environ.<br />
Entrées-: 50.fr. au fonds de courses.<br />
Poids: Sans, 52 kil.; 4 ans, 00 kil.; 5<br />
ans, 62 kil.; 6 ans et au-dessus, 63 kil. et<br />
demi.<br />
Le gagnant d'un ou de plusieurs prix de<br />
1.000 fr. portera 2 Kil. de surcharge, d’un<br />
ou de plusieurs prix de 2,000 fr., 3 kil.;<br />
d’un ou de plusieurs prix de 3,000 fr. et<br />
au-dessus, 4 kil.<br />
Le gagnant pourra être r éclamé pour<br />
3.000 fr.; les chevaux indiqués dans la<br />
lettre d’engagement comme pouvant être<br />
réclamés pour 2,000 fr. recevront 2 kil. de<br />
décharge; pour 1,500 fr. 3 kil.; pour 1,000<br />
l’r. 4 kil.<br />
La réclamation se fera conformément à<br />
l’article -56 du règlement de. la Société<br />
d’encouragement pour l’amélioration des<br />
races de chevaux en France.<br />
3e COURSE. — COURSE IÆ HAIES,<br />
P rix du chemin de fer.<br />
1er prix 600 fr. 2e prix 200 fr.<br />
800 fr. donm's: 300 fr. par la compagnie<br />
des chemins de fer de la Vendée et 500 fr.<br />
par la ville des <strong>Sables</strong>.<br />
Pour chevaux entiers, hongres et ju <br />
ments, de 4 ans et au-dessus de toute espèce<br />
et de toute provenance.<br />
Distance : 3,500 mètres environ et 12<br />
haies à franchir.<br />
Poids commun : 64 kil.<br />
Entrées : 50 fr. au fonds de courses.<br />
Le gagnant d'une course de haies ou<br />
d’uri Steeple-Chase de 500 fr. portera 2<br />
kil. de surcharge ; de. 1,000. fr. et au-dessus<br />
4 kil.<br />
<strong>Les</strong> chevaux de pur-sang courant en<br />
concurrence avec dés chevaux de demi-<br />
^ang, porteront 5 kil de surcharge.<br />
le, COURSE. — AU GALOP.<br />
p r ix de la Plage,<br />
1er prix 1,700 fr. 2e prix 300 fr.<br />
2,000 fr. donnés : 500 fr. par le conseil<br />
général du département de la Vendée et 1,500<br />
fr. par la société des courses.<br />
Pour chevaux entiers, hongres et j u <br />
ments, de ,1 ans et au-dessus,de toute espèce<br />
et de toute provenance.<br />
Distance : 3,500 mètres environ.<br />
Entrées : 50 fr. au fonds de courses.<br />
Poids : 3 ans, 53 kil. 1/2; 4 ans, 62 kil.;<br />
5 ans, 65 kil. 1/2 , 6 ans et au-dessus, 66<br />
kil.<br />
5e COURSE. — STEEPLE-CHASE.<br />
P r ix du département : 1er prix 1,200 fr,<br />
2e prix 200 fr.<br />
1,400 fr. donnés : 0,00 par la ville des Sa-<br />
blosd’Olonne, 500 fr. par le, conseil général<br />
de la Vendée.<br />
Pour chevaux entiers, hongres et ju <br />
ments, de 3 ans et au-dessusde tou te e spèce<br />
et de toute prévenance.<br />
Le gagnant d’un ou de plusieurs prix de<br />
1.000 fr. portera 2 kil. de surcharge ; de<br />
2.000 fr. 3 kil ; de 3,000 fr. et au-dessus<br />
4 kil.<br />
<strong>Les</strong> chevaux entraînés dans l’ancienne<br />
division du Nord, courant contre ceux entraînés<br />
dans l'ancien arrondissement de<br />
l’Ouest ou l’ancienne division du Midi,<br />
porteront 3 kil. de surcharge. Ils porteront,<br />
en outre, les surcharges auxquelles<br />
ils seraient astreints en i*aison des prix<br />
qu’ils auraient précédemment gagnés.<br />
Distance: 3,500m. environ 12 obstacles.<br />
Entrées : 50 fr. au fonds de courses.<br />
Poids: 3 ans, 50 kil.; 4 ans, G0 kil.;<br />
5 ans, 65 kil.; 6 ans et au-desus 70 kil.<br />
Le gagnant d’une.course de haies ou<br />
d’un steeple-chase de 1,000 l’r. portera<br />
~ kil., de surcharge ; de 2,000 fr. 3 kil.,<br />
de 3,000 et au-dessus 6 kil.<br />
Pans chaque course, trois chevaux partant<br />
bonâ fide, ou pas de course.<br />
tout gentleman courant dans l’une des<br />
courses ci-dessus contre les Jockeys recevra<br />
2 kil. de décharge, excepté dans les<br />
C0UTS6S ctU trot.<br />
5 kil. de décharge seront accordés, dans<br />
les mêmes courses, auxehevaux demi-sang<br />
courant en concurrence avec des chevaux de<br />
pur-sang les décharges ne peuvent se cumuler<br />
: dans le cas ou le même cheval<br />
aurait droit aux unes et aux autres, il devra<br />
seulement bénélicier de la plus considérable,<br />
sauftoutefois les conditions spéciales<br />
à la course de haies.<br />
Dans les courses au trot, il ne sera admis<br />
que.des Jockeys français.<br />
<strong>Les</strong> propriétaires qui veulent faire courir<br />
leurs chevaux, les engagent par lettres<br />
adressées franco à M. Baudrouet, secrétaire<br />
de la société de courses, rue de la<br />
Paix, n°32, jusqu’au 2 août à 2 heures du<br />
soir, les lettres d’engagements] doivent<br />
toujours être accompagnées du montant de<br />
l’entrée.<br />
<strong>Les</strong> courses seront régies par l’arrêté<br />
ministériel du 16 mars 1866.<br />
Fait et arrêté par les commissaires, aux<br />
<strong>Sables</strong>-d’Olonne, le 18 juin 1876.<br />
I ^ i s t e d e s E t r a n g e r s<br />
ARRIVÉS AUX SABLES<br />
Nous publierons exactement le nom et<br />
l'adresse des étrangers.<br />
<strong>Les</strong> trains amènent chaque jour un nombre<br />
considérable de baigneurs et de touristes.<br />
De toutes parts, on s’installe, on<br />
emménage; aussi ne donnerons-nous pour<br />
aujourd’hui que les quelques noms suivants<br />
que nous avons pu recueillir à la<br />
hâte :<br />
Mme H e n r i r o u h . l e . v u , propriétaire à<br />
Poitiers, rue du Palais. — Mme veuve<br />
c e c c h é , propriétaire à Poitiers, rue du Palais.<br />
— M. p a u l d e f e e s , rentier à Poitiers,<br />
rue du Palais. — M. l é o x g k s l o t , mécani<br />
cien à Poitiers, rue du Palais. — M. j u l e s ,<br />
p e l e h i n , dessinateur à Poitiers, rue du<br />
Palais. — Mme t i i i é b a u t , propriétaire à<br />
Paris, rue de l’Eglise. — Mlle t i i i é b a u t ,<br />
propriétaire à Paris, rue de l’Eglise. —<br />
M. et Mme r r u n e t , propriétaire à Nîmes,<br />
au Casino. — M. bing, négociant à txlam-<br />
bour, hôtel Dupuis. — M. s a u t e r u e l t , propriétaire<br />
à Angers, hôtel Dupuis. — M.<br />
g u i l l o t i i a u , propriétaire à Paris, hôtel Dupuis.<br />
— M. le comte f r i o u d , propriétaire<br />
à Paris, hôtel Dupuis. — M. b r u n , propriétaire<br />
àTqurs, hôtel Dupuis. — M. c o k , négociant<br />
à Nantes, hôtel de l’Océan. —<br />
Mme c o k , de Nantes, hôtel du Cheval<br />
Blanc. — M . m e n e t , l o u i s , de la Rochelle,<br />
hôtel du Cheval Blanc. — M . r e n a u d ,<br />
h e k r i , négociant à la Rochelle, hôtel, du<br />
Cheval Blanc. M. o u é r i n , négociant à<br />
la Rochelle, hôtel du Cheval Blanc. — M.<br />
h u m a s , d’Angers, hôtel du Cheval Blanc. —<br />
M. d u g e .n e t , a u g u s t e , fabricant do denrées<br />
coloniales à Tours, cours Blossac. — d k -<br />
n ê c h a u , e r n e s t propriétaire à Bazoges,<br />
sur le Remblai. •— M M . . . d é k é c h a u , p ro <br />
priétaires en Pallié, sur le Remblai. —<br />
Mlle m a r t h e , en Pallié, sur le Remblai. —<br />
Mlle AIARIE-ANTOliNETTE, en Pallié, sur le<br />
Remblai. — M. d é n é c h a u fils, en l’allié,<br />
sur le Remblai. — M. ii e n m , en Pallié,<br />
sur le Remblai. — M. b r û l é , a l f r e d , de<br />
Bessé-sur-Brayes, rue Napoléon, ir 12.<br />
— M. p r e s t r e a u de Napies,.rueNapoléon,<br />
n- 1 2 . — M. b a r a , A l p h o n s e , de Blois, rue<br />
Napoléon,i r 1 2 . — M. l e v k o m t b o e p i e r r e ,<br />
propriétaire à Chinon, hôtel Dupuis. —<br />
Mlle d e p i e r r e , à Chinon, hôtel Dupuis.<br />
- M. de îtoi’iXEUs, propriétaire à Angers,<br />
sur le Remblai. — Mme d a v i d b a c o t ,<br />
propriétaire à Paris, sur le Remblai.<br />
Mlle b a c o t , j e a n .x k , piopriétaire à Paris,<br />
sur le Remblai. — M. e r n e s t r a t o h e ,peintre<br />
à Tours, hôtel de l’Etoile. — M a r t h u r<br />
d a i v e , plombier à Tours, hôtel de l'Etoile.<br />
— M. a r s ë îje r i b a u d , plombier à<br />
Tours, hôtel de l’Etoile. M. Th é o d o r e<br />
p a r s e g o n , plombier, hôtel de l’Étoile.<br />
M. r i c h a r d , ÉM iLE, hôtel de l'Etoile. — M.<br />
e u g è n e g u i l l e m i n , hôtel de l’Etoile. M.<br />
b e r n a r d , d e n o i s t , hôtel de l’Etoile. — M.<br />
E d o u a r d b a r r é , plombier à Tours, hôtel<br />
de l'Etoile. — M. F r a n ç o i s b r e t o n , de<br />
Tours, hôtel de l’Etoile. — M. p i e r r e g a r -<br />
m e e , de Paris, hôtel de l’Etoile. — M.<br />
j e a n c o n d a r , de Paris, hôtel de l’Etoile.<br />
— Mlle b e r t i e r , de Tours, hôtel de l’Etoile.<br />
— M. Al p h o n s e d e l a v e n jn e , tapissier<br />
à Paris, hôtel de l’Etoile. —- M. l o u i s r e -<br />
naut, tapissier à Paris, hôtel de l’Etoile<br />
— M. c h é r b o n n i e r , propriétaire au Mans,<br />
au Casino. — M. g i b e r t , de Paris, au Casino.’<br />
— M. Lehar ia, négociant à Paris,<br />
hôtel Dupuis.<br />
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Lundi, 3, 1 h. 20 m. — 1 h. 51 s.<br />
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Par Orléans ei 1.2.3 1.2.3 1.2.3 classe (Par Vendôme et 1.2.3 1.2.:< teauneuf, Angoulême ei Saintes, Jonzac, Coutras, Libourne,<br />
1.2.3 1.2.3 1.2.4<br />
Tours) matin soir soir<br />
Tours) matin soir Limoges. '.-.3 1.2.3 Bordeaux.<br />
matin soir soir<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. dép. 7 30 midi » 5 15 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . dép. 7 :-0 5 15<br />
matin soir<br />
'. .2.3 i.v.3 1.2.3 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.. . . dép. ; 30 midi 5 15<br />
arr. 1 2 6 50 9 40<br />
soir <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . dép. 7 30 midi<br />
malin matin soir LaRoche-s-Yon ^F^'<br />
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Arçay. . .<br />
dép 1 7 6 55 9 46<br />
arr. 1 2 9 40<br />
soir<br />
Arçay. .<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . . . . dép. 7 30 7 30 midi 2<br />
9 35 5 » 8 10<br />
arr. 1 20 7 10 9 58<br />
‘ dép. 1 7 9 40<br />
arr. 1 18 10 23<br />
Loudun. . .<br />
Saintes. . .<br />
arr. 8 3f 8 36 1 .: Nantes. . . . . arr. U 56 7 11 10 21<br />
'dép 1 25 7 20 10 3<br />
arr. 1 20 9 58<br />
dép. 1 46 10 3 La Roche-s.-Yon.<br />
Loudun.<br />
dép. 9 » y 5 9<br />
Tours (g. Vee). ar. 3 35 10 20 11 50<br />
‘ dép. 1 ï5 0 3 Cognac. . . 2 47 41 31<br />
arr. Il 18 mid40 8 9 Nantes aux <strong>Sables</strong>.<br />
soir soir soir Tours (gare Vje). arr. 3 35 11 50<br />
matin La Rochelle. . . .<br />
dép. >1 29 soir 8 15<br />
1.2.3 1" cl. 1 > * cl. 1 cl.<br />
soir matin<br />
arr. 3 14 min'.'7<br />
1.2.3 1.2.3 1.2.3<br />
Chàteauneuf. .<br />
soir<br />
soir matin matin matin<br />
Tours (gare Orl.)dép. 8 15 6 15<br />
dép. 3 47 minSO<br />
arr. mid 0 »<br />
matin matin soir<br />
9 1<br />
Tours (g.Or.) dép. 4 30 min42 min42 1 5<br />
Vendôme. . dép. 0 ï0 8 15<br />
air. 4 30 t 1 Rochefort.<br />
Nantes. . . dép. 6 35 10 5 2 5<br />
Angoulême. .<br />
dép. mid ! 0 » 9 11<br />
Chàteaudun.<br />
Blois. . . dép. 6 9 1 49 1 49 2 15<br />
. dép. Il 38 9 44<br />
dép. 4 52 1 -0<br />
arr. l 8 »<br />
soir<br />
10 23<br />
Orléans . dép. 7 51 2 48 2 48 3 19<br />
matin soir Limoges. . . -<br />
Saintes. .<br />
arr. 8 50 12 40 4 30<br />
dép. 1 30 » 10 45 LaRoche-s-Yon<br />
Étampes.. dép. 9 30 4 7 4 7 4 29<br />
Brétigny.. . . dép. 35 1 » (Ville). . arr. 8 10 5 »<br />
dép. 9 15 1 lï 5 4<br />
matin<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . . arr. 10 35 2 7 6 20<br />
Paris. . '. arr. 10 45 5 5 5 5 5 27<br />
Paris. . . . . arr. 3 22 2 10<br />
Jonzac. . . . . dép. 2 3,J » mm.<br />
arr. 3 39 » min57<br />
L i m o g e s ; u i \ S a b l e s . St-Mariens<br />
Pari’» aux <strong>Sables</strong>.<br />
' ‘ dép. 3 4 » 1 »<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> au Mans.<br />
Paris aux <strong>Sables</strong>.<br />
1.2.3 1.2.3<br />
arr. 4 31 ) élus. 1 5<<br />
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(Par Orléans) 1" cl. lre cl. 1.2 3 !.2ol. (Par Vendôme) 1 2.3 i .2.:5<br />
matin Coutras. . dép. 5 13 5 3 2 3'<br />
matin soir<br />
soir soir soir matin<br />
soir matin Limoges. . .. .<br />
Libourne....................dép. 5 40 5 8 3 5 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . dép. 7 30 5 15<br />
Paris. . . dép. 8 '5 8 45 11 45 9 10 Paris. . . . • d^P- 4 » 6 30 Puy-Imbert.. dép. 4 10 Bordeaux....................arr. 6 57 b 55 4 27<br />
soir<br />
Étampes.. dép. 9 15 9 54 1 6 0 16 Brétigny. . . dép. 5 23 7 53 Echange. . .<br />
arr. 1 2 9 40<br />
Arçay. .<br />
Orléans. . dép 10 13 11 6 2 18 Il 40 Chàteaudun. . ■ dép. 8 50 H 16<br />
arr. 4 1*<br />
d('p. 1 7 9 46<br />
Blois . . d-p. 11 28 min'15 4 17 i 13<br />
soir<br />
(Ville). . .<br />
dép. 5 ïO<br />
arr. 1 20 9 58<br />
Tours (g. Or.) arr. minll 1 50 5 36 2 38<br />
Loudun.<br />
Vendôme. . . . dép. :o 10 n.id 4<br />
arr. 9 5 matin l î o r d e a u x a u x <strong>Sables</strong>.<br />
10 3<br />
matin matin matin soir<br />
Angoulême. . .<br />
matin<br />
dép. 9 33 4 50<br />
1. arr. 3 35 11 50<br />
l -TîT classe 1.2. < 1.2. < Tours (gare Orl.) dép. min. 2 1 56<br />
arr. 10 17 5 30<br />
1.2.3 1.2.3 > .2.3 1.2.3<br />
soir matin<br />
Chàteauneuf.. .<br />
matin matin soir<br />
matin soir<br />
dép. 10 : 1 5 34<br />
matin matin matin Tours (gare d’Orl.). . dép. 4 15 6 25<br />
Toursfg.Vee)dép. 9 15 6 15 3 40 Tours (gare Ve*). dép. 2 15 3 40 Cognac. . . . dép 11 16 6 34 Bordeaux. dpp.<br />
6 40 Château-du-Loir. . . dép. 5 *5 7 53<br />
arr. 4 18 8 8 5 35<br />
4 >8 5 35<br />
soir Libourne.. dép.<br />
7 II' Le Mans................... . arr. 6 41 9 2-<br />
Loudun.. .<br />
dép. 4 23 8 '5 5 :i8 Louduu d Ç 4 23 5 3^<br />
arr. midi * 24<br />
8 12<br />
Saintes..............<br />
Courtras. . . (<br />
arr. » 8 25 5 48<br />
arr. » 5 4 e*<br />
dép. mid30 7 33<br />
9 »<br />
Le Mans aux <strong>Sables</strong>.<br />
Arçay.. . .<br />
Arçay. . . .<br />
dép. » 8 °9 5 5f<br />
dép. » 5 5f<br />
9 52<br />
St-Mariens.. (<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . arr. 10 35 2 7 s. 10 34 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . arr. 10 35 10 34 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . . arr. 6 20 2 7<br />
y 57<br />
1.2.3 1.2 3<br />
Jonzac. . . . (<br />
11 »<br />
matin matin<br />
soir Le Mans.........................dép 2 15 11 55<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> à Angers. Angers aux <strong>Sables</strong>.<br />
mid 10<br />
soir<br />
1.2.3 1.2.3'cl.<br />
1.2.3 1.2.3 1.2.3 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> à Niort. Niort aux <strong>Sables</strong>. Saintes. • • • ,<br />
7 33 mid3( 1 Chàteau-du-Loir. . . . dép. 3 33 1 19<br />
matin soir<br />
mat. mat. soir<br />
8 41 l 31 soir Tours (gare d’Orl.). . arr. 4 55 2 45<br />
Rochefort. .<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.dé. 7 30 12 » Angers. .d. 4 17 4 50 3 3<br />
! .2.3 1.2.3 1.2.3 1.2.3<br />
Jép<br />
8 50 1 3c 4 ! Tours (gare Vdée). . dép. 6 15 3 40<br />
Il 2« 4 *2<br />
Bressuire.. ‘JF'<br />
11 35 4 3*5<br />
Possonnière1'. J 1- 4 36 5.16 3 29<br />
matin soir mat. soir<br />
y 26 ï 14 4<br />
arr. 8 8 5 35<br />
La Rochelle. |<br />
L oudun-..................<br />
e d. 5 21 5 21 3 34 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> 7 30 midi Niort. . . d. 5 36 mi(l2o<br />
5 50 10 5> 2 5 10<br />
dép. 8 15 5 3S<br />
soir soir<br />
ar. K 6 14<br />
il 26 4 22 7- 5 3 25<br />
soir<br />
arr. 8 25 5 48<br />
Arçay.................... .<br />
a 2 12 7 :-0 Bressuiï'e.. ‘<br />
Bressuire j<br />
Possonnière ,<br />
dé. 10 9 7 23 Bressuire. soir<br />
IÜ 9 7 23<br />
8 45 1 2 4 46 8<br />
dép. 8 29 5 50<br />
Roche-s-Yon (<br />
d. 2 21 ^ 3 6 1 8 ^ 1<br />
soir<br />
2 44 6 14<br />
soir<br />
9 15 1 12 5 4 9 42<br />
soir<br />
Angers. . .a. 2 54 8 1219 9 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.ar. .ar. 2 7 10 34 Niort. 5 4 8 19 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.a. 2 7 10 Si <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . ]'■ 3' 1 2 7 6 20 10 34 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>............... . arr. 2 7 10 34<br />
___________________________________ J P - v - ï- i, , „. . ■ vnir ■ KE GUIDE ‘DES VOYAGEURS, L’INDICATEUR OFFICIEL. (Livret Ribaudeau et<br />
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1" année. — N® 2 — i 'uillet 1876<br />
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MARÉES<br />
HEURES DE PLEIN E-M ER<br />
Mardi, 4, 2 h. 11 m. — 2 h. 30 s.<br />
Mercredi 5; 2 h. 48 m. — 3 h. 04 s.<br />
Jeudi 6 , 3 h. 20 m. — 3 h. 35 s.<br />
Vendredi 7, 3 h. 49 m. — 4 h. 4 s.<br />
Samedi 8 , 4 h. 18 m. — 4 h. 34 s.<br />
CHRONIQUE<br />
L ’inauguration<br />
DU<br />
CASINO DES SABLES ü ’OLONNE<br />
Samedi matin, la ville des <strong>Sables</strong> avait<br />
un air de fête. Le jour de l’inauguration<br />
était arrivé et rie tous côtés on ne ren<br />
contrait que visages joyeux, s’apprêtant<br />
à profiter amplement des distractions<br />
offertes aux visiteurs. Le programme,<br />
d’ailleurs, était des plus attrayants et des<br />
mieux composés.<br />
<strong>Les</strong> trains avaient amené un nombre<br />
considérable de voyageurs ; les hôtels<br />
étaient littéralement envahis ; les tables<br />
d'hôtes prises d’assaut. Fort heureuse-<br />
menthes maîtres d’hôtels avaient usé de<br />
prévoyance, pour faire mentir ce vieux<br />
proverbe, tardé venientibus ossa.<br />
Tourangeaux, Nantais, Poitevins, Ven<br />
déens, Parisiens même sont accourus en<br />
masse vers cette plage si séduisante. On<br />
ne voit donc que figures de connaissance<br />
s’accostant,conversant sur le remblai,ren<br />
dez-vous de toute cette aimable société.<br />
Tiens ! c’est vous ! — Oui,mon cher ! —<br />
Depuis quand? Êtes-vous logé ? ( le lo<br />
gement est la préoccupation capitale de<br />
tous les voyageurs). — Quel beau temps !<br />
Quel site adorable! Quel délicieux séjour.<br />
— Et on se quitte pour s’arrêter plus loin<br />
et exprimer de nouveau son admiration<br />
pour le temps, la plage, le Casino, la<br />
foule, les fêtes,elc...<br />
En somme, beaucoup d’animation; de<br />
toutes parts on a répondu avec empresse<br />
ment aux gracieuses invitations faites par<br />
la Compagnie de la Vendée.<br />
On se pressé également sur la plage où<br />
baigneurs et baigneuses ne craignent pas<br />
d'affronter les regards des curieux, confor<br />
tablement installés sous l’immense tente<br />
du Chalet,pour se plonger dans la mer.Du<br />
reste, le temps est magnifique, l’air est<br />
doux, l’eau est chaude, et l’on voudrait<br />
jouir à la fois de tous les plaisirs et de<br />
toutes les distractions offertes, en ce mo<br />
ment, dans cette petite Capoue.<br />
★<br />
* *<br />
A trois heures la foule se porte au Ca<br />
sino pour écouter le concert donné par<br />
l’orchestre réuni sous-le péristyle<br />
*<br />
On ne doit jamais se hâter de porter<br />
un jugement. Il est même souvent témé<br />
lUUIk.ll<br />
PLAGE<br />
LA DES SABLES-B’OLONNE<br />
Journal Politique ei Litlérairc, paraissant le Mardi, ic Jeudi cl le Dimanche.<br />
raire de se prononcer après une première<br />
épreuve. Cependant, pour l’orchestre' de<br />
concert et d’accompagnement appelé à<br />
faire au Casino la saison des bains, on peut<br />
dire hardiment, à la suite du début de<br />
samedi, que celte musique a de très-sé<br />
rieux et incontestables éléments de suc<br />
cès.<br />
La première audition, fort goûtée du<br />
public en général, a été particul èrement<br />
pour les amateurs mélomanes l’occasion<br />
de constater que l’orchestre du Casino est<br />
composé de très-bons exécutants, d’ar<br />
tistes,devrions-nous dire, ayant une intel<br />
ligente et vraiment savante direction.<br />
Nous sommes donc heureux de consta<br />
ter la bonne impression de tous les audi<br />
teurs du concert et d'ajouter que notre<br />
dire est conforme aux éloges que nous<br />
avons entendu formuler à cet égard par<br />
un haut fonctionnaire, à ses loisirs compositeur<br />
fort distingué et dont les nom<br />
breuses productions sont très-populaires,<br />
et appréciées à juste titre sous un pseudo<br />
nyme bien connu.<br />
Pour entrer dans quelques détails, nous<br />
dirons que l’ouverture d’Haytlce a été très-<br />
bien exécutée ; grande sûreté d’attaque,<br />
beaucoup d’ensemble, observation scru<br />
puleuse ries nuances. La transition au<br />
grand motif du second a c e etl’interpréta-<br />
tion de celui-ci ont été vraiment enlevées.<br />
On se croyait à l’opéra-comique, mais<br />
avec cette énorme et bien charmante dif<br />
férence, toutefois, que l’auditeur en goû<br />
tant la mélodie de la barcarole, chantée<br />
en chœur par les matelots de Venise, avait<br />
sous les yeux le plus merveilleux décor:<br />
un horizon sans bornes, une vraie mer,<br />
délicieuse,calme, s’offrait à ses regards,—<br />
énivrante réalifé qui venait encore ajouter<br />
à la suavité de la composition d’Anber.<br />
Même observation pour l’exécution des<br />
autres morceaux et surtout de la Marche<br />
turque de Mozart. Ce motif, l’un des sona<br />
tes ducélèbre compositeur, est connu sous<br />
le nom de A7/a-Roitcfc;iljoint à une facture<br />
d’un grand caractère une charmante ori<br />
ginalité. L'interprétation par une bonne<br />
musique d’harmonie de ce morceau de<br />
musique classique a été une fortune pour<br />
les connaisseurs, dont beaucoup assuré<br />
ment ne le connaissaient que par l’audi<br />
tion au piano.<br />
La valse Baden a été Irès-applaudie.<br />
C’est une conception de M. Bousquet<br />
pleine de fraîcheur et de mélodie.<br />
Pour terminer, sur ce charmant concert<br />
d’ouverture, nos plus complets éloges à<br />
M. Brunet, chef d’orchestre, et à tous ses<br />
exécutants. Aussi, afin d'être juste, notons<br />
particulièrement qu’un fort bon hautbois<br />
s’est fait remarquer d ins Uaydèa et que<br />
dans un solo de piston, M. Belleville a<br />
dénoté un gi and talent et s’est fait vive<br />
ment applaudir.<br />
Comme nous le disions plus haut, il ne<br />
peut être que bien auguré de ce début ;<br />
et si, comme nous en avons la conviction,<br />
011 a mis le même soin et la même intel<br />
ligence à l’organisation de la partie théâ<br />
trale, on doit prédire dès maintenant un<br />
véritable et mérité succès aux artistes du<br />
Casino des <strong>Sables</strong>.<br />
* »<br />
Puis, l’heure du dîner arrive et, après,<br />
rendez-vous encore sur le remblai. Qu’y<br />
a-t-il maintenant? Quelle distraction nou<br />
velle nous attend ?<br />
Tout-à-eouplesfusées, ce hors-d’œuvre<br />
de feux d’artifice, s’élèvent dans les airs<br />
et vont se mêler aux étoiles du firmament.<br />
On aperçoit sur la plage et sur le remblai<br />
un océan de têtes ; des cris d’admiration<br />
s’échappent de toutes les bouches. Le feu<br />
d’artifice est terminé par une magnifique<br />
pièce représentant l’écusson du Casino<br />
des <strong>Sables</strong>. Puis, l’excellente fanfare des<br />
<strong>Sables</strong>-d’Oloane, tant de fois couronnée<br />
dans divers concours,donne une sérénade<br />
devant le Casino.<br />
Bientôt un roulement de tambours se<br />
fait entendre ; c’est la retraite aux flam<br />
beaux qui va se mettre en marche et par<br />
courir la ville au milieu des lanternes<br />
vénitiennes et des feux de bengale. La<br />
musique des <strong>Sables</strong> est précédée par les<br />
tambours et clairons du 93° de ligne, en<br />
garnison à la Roche-sur-Yon,arrivés dans<br />
la journée. Une foule nombreuse escorte<br />
tambourset musiciens, qu’elle accompagne<br />
de chants plus ou moins harmonieux.<br />
11 est dix heures; la retraite a jeté aux<br />
échos ses dern'èresnotes, tandis qiip. dans<br />
les airs s’éparpillent les dernières étincel<br />
les du feu d’artifice.<br />
Tous les regards se tournent alors vers<br />
le Casino resplendissant de lumières et<br />
dont les nombreuses oriflammes flottent<br />
au vent ; la foule houleuse comme la mer<br />
dont les vagues mugissent devant elle,<br />
abandonne alors la plage qu’elle enva<br />
hissait quelques instants auparavant.<br />
La cité Jenty, à son tour, se recueille et<br />
s’anime ; on se presse , on se pousse :<br />
tout le inonde veut voir :<br />
La porte du Casino s'ouvre enfin.<br />
<strong>Les</strong> toilettes les plus délicieuses, les<br />
plus fraîches, les plus coquettes défi<br />
lent alors une à une, pas seules bien en<br />
tendu, et, ma foi, je crois qu’on oubliait<br />
presque de regarder les toilettes pour<br />
mieux voir celles qui les portaient.<br />
Ici encore les choses étaient admirable<br />
ment.'faites. De chaque côté de la porte se<br />
tenaient les . commissaires du bal, tous<br />
jeunes gens des <strong>Sables</strong>, galants, peut-être<br />
plus, en tout cas liers de leur trop courte<br />
mission :<br />
Chaque danseuse recevait un bouquet<br />
de fleurs choisies.<br />
*<br />
* *<br />
Cependant l’orchestre prélude.... l’or-<br />
cjinposé cheslre de près d'e trente musi<br />
..ÿ -V-v : ;«ç3gw.<br />
ciens, tous artistes des doigts oii des lè<br />
vres. L’éclat des lumières, les reflets des<br />
diamants, les joues fraîches et roses, une<br />
musique entraînante, puis de temps en<br />
temps le bruissement d’une lame défer<br />
lant sur la plage, tout cela avait je ne<br />
sais quoi de féerique et en même temps,<br />
par je ne sais quel contraste, de céleste<br />
et de grandiose.<br />
On danse dans la salle de spectacle, un<br />
peu partout.<br />
Voici pourtant un salon plus paisible:<br />
c’est à peine si l’on y parle: ainsi le veut<br />
le Dieu du jeu.<br />
A côté sont les salles de billard ; ces<br />
pauvres billes, hélas ! se sont bien peu<br />
reposées !<br />
Devons-nous dire que, toute la soirée<br />
— elle s’est prolongée jusqu’au matin, —<br />
danseurs et joueurs ont été de là part des,<br />
employés du Casino l’objet de la plus ac<br />
tive sollicitude ? C’est,croyons nous, pres<br />
que inutile : tout le monde sait avec quel<br />
tact exquis et quelle magnjlicèricé la com<br />
pagnie de la Vendée traite ses invités !<br />
* *<br />
Bref, la journée de samedi à été fort<br />
bien employée et le prélude de la grande<br />
fête dimanche a parfaitement réussi.<br />
Tout le monde est heureux, content, et<br />
les habitants des <strong>Sables</strong> ne seront pas les<br />
seuls à garder de cette fête le meilleur<br />
souvenir ; leurs hôtes de quelques jouis<br />
ne l’oublieront certainement pas.<br />
Merci donc aux invités qui ont répondu<br />
à l’appel qui leur a été fait ; merci aux or<br />
ganisateurs delà fête, merci à l’intelligente<br />
et active Compagnie de la Vendée.<br />
La journée du 1er juillet sera une date<br />
mémorable dans lesannalesdes <strong>Sables</strong>- I 0 ‘<br />
lonne.<br />
P a u l B uisson.<br />
L e b a n c c l e l a c r i t i q u e<br />
Beaucoup d’entre vous, aimables lecteurs<br />
et adorables lectrices, tout fraîchement<br />
débarqués aux <strong>Sables</strong>, ignorent encore<br />
ce que c’est que le banc de la critique.<br />
Un instant de bienveillante attention et<br />
nous allons compléter sur ce point votre<br />
éducation de baigneurs.<br />
Chaque localité, vous le savez, a un en<br />
droit privilégié de réunion, espèce de petite<br />
Provence où se rassemblent le<br />
soir le senteniieux prudhomme, le grave<br />
savant, le diseur de rêves, etc. Là, spectateur<br />
souvent peu indulgent, on regarde<br />
passer ses congénères en faisant, sur, eux<br />
à la galerie des réflexions plus ou moins<br />
charitables ; la on traite de omni >c scibili<br />
et quibusdam aliis', là, enfin, on jabolle à<br />
plaisir sur tous les événements du jour et<br />
surtout sur ce qui n’est pas arrivé.<br />
Ces rassemblements se font ordinairement<br />
l’été en plein air, à la porte du Cercle<br />
de l’endroit, et en deviennent l’annexe<br />
indispensable. Or, vous tous qui accourez<br />
en foule à notre plage des <strong>Sables</strong>, vous
savez comment l'esprit local s’évertue à<br />
donner des appellations grotesques, souvent<br />
même très-irrévérencieuses, à chacune<br />
de ces réunions.<br />
En voici quelques-unes prises au hasard,<br />
ce sont :<br />
A Tours, les Grandes et les Pelites Ganaches<br />
;<br />
AChantonnay, les Lascars du roupillage -,<br />
A Chinon, le Musée des Antiques ;<br />
A Loudun, la Ménagerie. J’en passe et<br />
des meilleures.<br />
Aux <strong>Sables</strong>, c’est le liane île la critique !<br />
Parmi les quelques heureuses innovations<br />
que la municipalité des <strong>Sables</strong> a<br />
faites pour la commodité des baigneurs,<br />
se trouve l’établissement d’une banquette<br />
en fer tout le long du remblai. Eh bien,<br />
c’est là que chaque soir vient s’installer la<br />
colonie étrangère pour se reposer des<br />
courses et des fatigues aquatiques de la<br />
journée et humer à pleins poumons la<br />
brise énivrante de la mer.<br />
Au banc municipal chaque établi ssement<br />
particulier, hôtels, cafés,., a adjoint à<br />
l’intention de ses hôtes et consommateurs<br />
d’autres banquettes qui, d’une façon très-<br />
heureuse et tout à fait commode, ont mis<br />
le remblai en état de sièges.<br />
Mais l’élégant Casino a ouvert ses<br />
portes et les baigneurs sont con viésà visiter<br />
son installation somptueuse et vraiment<br />
bien comprise.<br />
Intelligente pensée que celle de l’établissement<br />
d’un Casino, pensée due à la<br />
bonne initiative de la compagnie de la Vendée.<br />
A peine née, chacun dans sa sphère,<br />
employé supérieur ou modeste subalterne,<br />
chacun, dis-je, donna toute son activité à<br />
l’exéculion de l’idée. Véritable coate de<br />
fée, en quelques mois la baguette magique<br />
lit sortir une gracieuse construction<br />
d’un emplacement dont l’aspect était jadis<br />
si aride, si désagréable à l’œil. Aujourd’hui<br />
le Casino limite au sud-ouest d’une<br />
façon charmante le remblai et complète le<br />
ravissant tableau de la plage des <strong>Sables</strong>.<br />
Mais, vont dire les vieux habitués du<br />
banc de la critiqiue, que de vides vont se<br />
faire dans nos rangs, chacun ira voir,<br />
goûter au Casino les délassements sans<br />
n*mbre offerts aux baigneurs. Mon Dieu,<br />
oui, ainsi marche le monde ; le mieux<br />
succède au bien, et on ne peut que louer<br />
et remercier ceux qui nous poussent sans<br />
cesse dans la voie de l’amélioration et des<br />
progrès.<br />
OSCA.R DU REMBLAI.<br />
Bains de mer et Bains de rivière<br />
« J ’estime le baigner salubre, disait<br />
« Montaigne, et crois que nous encourons<br />
« nos légières incommôditez en notre san-<br />
« té pour avoir perdu cette coustume, »<br />
et Montaigne avait bien raison ; lui qui<br />
raillait si volontiers les médecins, il faisait<br />
là d’excellente médecine ; car, de<br />
tous les médicaments connus, l’eau qu’il<br />
nous vante est encore incontestablement<br />
le plus efficace, à la condition d’être judi-<br />
cfeusement employée. Un bain en effet,<br />
et surtout un bain froid, est loin d’être<br />
toujours sans danger, et cela est facile à<br />
comprendre quand on considère les perturbations<br />
physiologiques passagères que<br />
l’eau froide détermine dans notre organisme.<br />
Le premier effet du bain froid est de<br />
produire une décoloration de la peau, accompagnée<br />
de frissons et d’une sorte d’hor-<br />
ripilation plus ou moins prononcée suivant<br />
les sujets. — La respiration est gênée<br />
pendant quelques instants ; puis ces phénomènes,<br />
qui sont dus au refoulement<br />
brusque du sang vers les organes internes,<br />
cessent bientôt d’être ressentis, et le baigneur<br />
éprouve au contraire un soulagement,<br />
unbien-êlre général dû à la soustraction<br />
du calorique qui surchargeait ses<br />
organes. Après le bain, — dans les conditions<br />
normales, — la réaction s'opère rapidement<br />
par le retour du sang à la périphérie,<br />
une douce chaleur envahit tout le<br />
corps, et chez certaines personnes, la<br />
peau se marbre en même temps de taches<br />
rouges irrégulières qui tendent à s’effacer<br />
en se confondant. Mais si le refoulement<br />
du sang vers les organes centraux a élé<br />
trop vif, soit à cause de la trop grande<br />
fraîcheur de l’eau, soit à cause de la susceptibilité<br />
particulière du sujet ; si surtout<br />
la réaction est lente à s’établir et ne se<br />
fait qu’incomplètement, le sangfixésur les<br />
organes internes y peut déterminer des<br />
congestions fori graves : pleurésies,<br />
pneumonies, etc. C’est donc la réaction<br />
consécutive qu’il importe surtout de favoriser,<br />
ce à quoi on arrive aisément : en ne<br />
prenant pas le bain trop long, en évitant<br />
d’y rester immobile, et en s’essuyant rapidement<br />
et vigoureusement dès qu’on en<br />
est sorti.<br />
Moyennant ces précautions, les bains<br />
froids ont les meilleurs effets sur la<br />
santé. Us fortifient la peau, tempèrent les<br />
sueurs exagérées dont elle est parfois le<br />
siège, lui permettent de résister mieux<br />
à la chaleur ou au Froid, lui donnent en<br />
un mot une quasi-indifférence pour les<br />
variations atmosphériques ; — aussi les<br />
gens qui portent des gilels de flanelle<br />
peuvent-ils sans crainte les déposer après<br />
quelques bains froids et revenir aux légers<br />
vêtements de toile. <strong>Les</strong> muscles assoupis<br />
par la natation sont en même<br />
temps plus robustes et plus aptes à supporter<br />
la fatigue ; l’appétit devient plus<br />
vif ; la santé générale s’améliore, et l’on<br />
voit rapidement disparaître certaines<br />
prédispositions fâcheuses aux angines,<br />
aux coryzas et bronchites, aux affections<br />
rhumatismales et scrofuleuses.<br />
Ces heureux effets du bain froid se<br />
retrouvent à leur plus haut degré dans<br />
les bains de mer. Le saisissement initial<br />
y est plus vif et parfois prolongé ; certains<br />
baigneurs délicats y ressentent des<br />
picotements, comme si des miliers de<br />
pointes d’aiguille^ les piquaient à la fois,<br />
mais ces effets singuliers s’observent sur<br />
LA PLAGE<br />
tout dans les bains de mer du nord de la<br />
France, car sur les côtes du midi, le<br />
contact du flot est doux et tiède à la peau,<br />
— et sont d’ailleurs sans inconvénient.<br />
<strong>Les</strong> bains de mer, comme les bains de<br />
rivière, agissent d’abord par le froid,<br />
mais ils ont en Outre une action propre,<br />
due aux éléments salins et iodés qu’ils<br />
tiennent en dissolution. Enfin, ce qui établit<br />
leur supériorité incontestable, c’est<br />
que les baigneurs qui chaque été se pressent<br />
sur nos plages ont, dès avant le premier<br />
bain, commencé inconsciemment<br />
leur traitement, rien qu’en respirant l’air<br />
si pur de la mer, incessamment renouvelé<br />
et rafraîchi par la brise. C’est à cet air<br />
que les populations côtières doivent leur<br />
santé particulièrement robuste, et il n’en<br />
est pas de plus capable de remédier aux<br />
effets désastreux de la vie énervante que<br />
le monde élégant mène l’hiver dans les<br />
grandes villes. — <strong>Les</strong> bains de mer cons*<br />
tituent aussi une gymnastique excellente<br />
et complète : les secousses, les persécutions<br />
modérées de la lame, obligent les<br />
muscles, pour le maintien du corps en<br />
équilibre, à une énergie proportionnelle<br />
de contraction. C’est là une lutte véritable,<br />
qui nécessite des poses infiniment variées,<br />
des mouvements très-complexes, et occasionnent<br />
même rapidement une courbature<br />
dont doivent se défier les tempéraments<br />
trop faibles.<br />
Il est toujours bon de ne pas prolonger<br />
un bain froid, soit de mer, soit de rivière<br />
et on doit même en interdire l’usage à<br />
certaines personnes chez qui la réaction<br />
consécutive s’établit difficilement. L’air<br />
sain qu’on respire sur nos côtes suffit à<br />
ceux-là, comme il suffit à la plupart des<br />
jeunes enfants, que le bain de mer excite<br />
et fatigue tout à la fois, les rendant turbulents,<br />
nerveux et maussades<br />
F E U I L L E T O N<br />
, grâces fascinatrices, et jamais on n’eût<br />
rien vu de plus fin et de plus artistiquebleu<br />
; sur le guéridon, quelques livres et<br />
un panier à ouvrage garni de soie rose,<br />
ment modelé que sa rnain, si de temps en où sommeillent quelques travaux inache<br />
temps, elle n’eût montré, en l’appuyant vés. Dans ce sanctuaire, tout respire la<br />
sur la tête de Sirène qui ornait les chenets grâce fraîche et naïvement coquette de<br />
UNE RÜÜSSIÎ(I)<br />
du foyer, le plus joli pied du monde.<br />
Dire qu’elle était beüe eût été une hé<br />
l’innocence.<br />
Elle rêvait sans doute à ce que rêvent<br />
résie, dire qu’elle ne l’était pas eût été un toutes les jeunes filles, aux bijoux, aux<br />
PA R<br />
crime. Dans ce corps frêle et aérien vivait diamants, à la toilette d’hier, à la toilette<br />
ANDRÉ TREILLE.<br />
une force robuste. Dans ces veines bleues<br />
courait un sang pur et chaud, et pour<br />
de demain, au bal de ce soir. — Rêvaitelle<br />
j?u dernier serrement de main furtif,<br />
tant, à la voir négligemment renversée au dernier baiser perdu ?■ Songeait-elle au<br />
sur une chaise longue, on eût cru dans moment, impatiemment attendu, qui la<br />
I<br />
cette jeune fille alanguie trouver les symp rapprocherait de son bien-aimé ? — Non.<br />
tômes d’un mal redoutable et devant tuer Jamais elle n’a aimé ; jamais elle n’a été<br />
à petit feu.<br />
aimée. Jamais elle n’a rien su de l’amour<br />
Elle était rousse, — de ce roux qu’ado Un livre dont elle avait essayé de lire et ce qu’on lui en a dit n’a pu que la déraient<br />
les Vénitiens et qui fait notre déses les premières pages est roulé à ses pieds tourner de le connaître.<br />
poir, r— rousse à la manière des vierges — preuve évidente que la pensée de la <strong>Les</strong> cœurs vierges ont souvent ainsi de<br />
du Tintoret ou du Véronèse. Du fond jeune fille est ailleurs. De sa inain droite ces vagues rêveries qu’il ne faut point<br />
blanc et lacteux de son teint se déta elle tient un écran qu’elle agite parfois analyser. Sans objet et sans but, ils se<br />
chaient, par plaques, depuis le bas du front avec nonchalance, tandis que sa rnain perdent dans des contemplations, à la pour<br />
jusque sur les ailes d’un nez rrugnonne- gauche repose sur son genou, parmi les suite d’êtres innommés, insaisissables.<br />
ment façonné, des taches dorées en grand flots de mousseline. La chambre est blan <strong>Les</strong> larmes viennent, débordent, emplis<br />
qui n’avaient pas même respecté ses joues che et bleue; à gauche un piano fermé ; sent les yeux. Mais il n’en faut jamais<br />
duveteuses, et dont une, une seule, aux en face de la cheminée une armoire à chercher la raison. C’est un besoin. Lar<br />
pointes ciselées comme une étoile, s’était glace ; près de la fenêtre,qui livre passage mes et rêves sont les signes avant-counichée<br />
dans le coin d’une ravissante petite t aux dernières lueurs d’un jour d’hiver, reuvs de l’éclosion de- l’àme et des sens.<br />
bouche. Sa taille jeune et souple avait des j|<br />
un guéridon émaillé d’arabesques fantasti La nuit était à peu près tombée. Jane<br />
ques et d’oiseaux multicolores, comme en de Retzy semblait toujours ensommeillée,<br />
(1) Reproduction interdite.<br />
savent inventer les ouvriers du fleuve et demeurait comme étrangère à la vie<br />
-»<br />
ÇA ET LA.<br />
Ayant eu,avant-hier,deuxletlres à écrire,<br />
l’une à M. Glais-Bizoin, l’autre à une dame<br />
de ses amies, madame X... adressa, par<br />
distraction, à son amie, la lettre qu’elle<br />
destinait au citoyen Glais-Bizoin, et<br />
vice versa.<br />
Aussi, jugez de la surprise de l’ex-<br />
membre de la Défense nationale, lorsqu’il<br />
ouvrit la lettre, qui élait ainsi conçue<br />
:<br />
« Ma chère belle,<br />
» Je t’attends ce soir au Théâtre-Français,<br />
loge 19 ; une excellente loge de six<br />
places. Tu peux donc amener ton mari et<br />
te décolleter, si le cœur t’en dit.<br />
» Ton affectionnée,<br />
» Juliette X.. »<br />
Voyez-vous d’ici M. Glais-Bizoin, décolleté,<br />
et une rose dans les cheveux !<br />
Le père Chiquaud est chez son notaire.<br />
*<br />
Depuis un instant le vieux matois con<br />
sidère très-attentivement le scribe occupé<br />
à lui faire Une quittance :<br />
— Vous n’aurez pas pour ben longtemps<br />
à m’faire c’te quittance, messieu<br />
<strong>Les</strong>sert?<br />
— Pourquoi donc, dites, maître Chiquaud<br />
?<br />
— Ah ! c’est que, j ’vois ben vot’ pieu-<br />
me, messieu, aile va si vite qu’on dirait<br />
qu’a vole.<br />
Au Sénat :<br />
Savez-vous dans quelle partie de la<br />
société la popularité du père-conscrit<br />
dernier élu n’a pas été entamée ?<br />
— Chez les ménageres, parce qu’elles<br />
trouvent le buffet commode.<br />
Pour finir un mot d’enfant, dans le<br />
Journal amusant :<br />
—Monsieur Savennet, combien y a-t-il<br />
de genres ?<br />
— Trois, m’sieu : masculin, féminin,<br />
neutre.<br />
— Etablissez la différence ?<br />
— Le masculin, c’est les hommes ; —<br />
le féminin, c’est les femmes ; — le neutre,<br />
c’est les vieilles filles.<br />
FAITS DIVERS<br />
/ . p a r t r o p n a ï v e . — Une dame de<br />
Troyes revenait mercredi soir de la gare<br />
du Nord où elle s’était rendue pour se<br />
renseigner sur les heures de départ. Elle<br />
avait lié conversation avec une femme qui<br />
sortait de la gare en même temps qu’elle.<br />
Cette dernière, prétextant quelques achats,<br />
dit tout à coup :<br />
— Ah ! mon Dieu ! il faut que je remonte<br />
le boulevard et retourne à la gare ;<br />
j ’ai laissé mon argent dans une malle déposée<br />
au bureau des bagages.<br />
— Qu’à cela ne tienne, rq ond la dame<br />
de Troyes, puisque nous devons nous retrouver<br />
ce soir au départ, je puis vous<br />
prêter... Combien vous faut-il ?<br />
L’autre fait son compte : ceci et puis<br />
cela... et encore ça... et puis le reste...<br />
Total : 140 francs.<br />
On était alors devant une maison où entra<br />
la quémandeuse. L’obligeante dame de<br />
Troyes trouvait peut-être la somme à prêter<br />
un peu élevée ; il fallait lui en imposer.<br />
Revenue de sa prétendue visite, l’autre<br />
en rapporte une lettre cachetée.<br />
— C’est, dit-elle, une commission dont<br />
on m’a chargée. La lettre contient un billet<br />
de 500 fr. Eh ! tenez ! j ’y songe... gardez<br />
cette lettre en nantissement. Vous me la<br />
rendrez ce soir, quand, moi, je vous remettrai<br />
les 140 fr. que vous voulez bien<br />
me prêter,<br />
On devine le reste. Le soir venu, la<br />
dame de Troyes se trouva seule à la gare 5<br />
elle attend longtemps, manque le train et<br />
attend toujours. A la fin le doute s ’empare<br />
extérieure. Cependant un pas léger, mais<br />
majestueux, se fit entendre non loin ; une<br />
main ouvrit tout à coup la porte avec autorité.<br />
— Point de lumière ! dit en enlrant la<br />
nouvelle veuve. A quoi songes tu donc,<br />
Jane. Allume donc tes flambeaux, pour<br />
que j ’y voie un peu plus clair et que je<br />
n’aille pas donner de la tête contre les<br />
murs.<br />
— Mais, m am an... dit Jane, comme réveillée<br />
en sursaut.<br />
—• Eclaire, éclaire donc.<br />
Jane saisit alors dans le foyer un tison<br />
enflammé , alluma les bougies , et<br />
demeura debout , en i pleine lumière,<br />
rouge comme une pivoine, les yeux baissés.<br />
— Comment, Jane ! Rien de prêt encore<br />
pour le bal de ce soir, s’écria Madame de<br />
Retzy- Y songez.vous ? Vous voici encore<br />
en simple déshabillé. Voyons, je vais vous<br />
aider. Où est votre toilette ? Donnez-moi<br />
la clef de cette commode,que je choisisse<br />
moi-même ce qu’il vous faut. Où sont vos<br />
escarpins de bal ? Tout cela devrait être<br />
prêt.<br />
La jeune fille se taisa t .<br />
— Qu’avez-vous donc, ce soir, mademoiselle<br />
? reprit madame de Retzy. Jamais<br />
je ne vous ai vue moins gaie. Est-ce
d’elle. La lettre qui nantissait le prêt est<br />
ouverte.<br />
Elle ne contenait qu'une feuille de papier<br />
blanc.<br />
* L a b a r o n n e Be s a in t p o c h a Hd . —<br />
Encore une célébrité à la mer !<br />
Mme la baronne de Saint-Pochard vient<br />
de mourir subitement, dans le quartier<br />
de la place Maubert, où elle était connue<br />
depuis plus de vingt ans.<br />
Cette dame, raconte ^Evénement, dont<br />
le nom était Mme Ewling, appartenait à la<br />
haute aristocratie anglaise ; elle avait un<br />
air de grandeur et de dignité rare, et était<br />
toujours vêtue avec une certaine élégance.<br />
Sa passion dominante, irrésistible, était<br />
de s’enivrer, non dans le secret de son appartement,<br />
mais dans les plus ignobles<br />
cabarets.<br />
Elle ne buvait que de l’eau-de-vie et<br />
de l’absinthe, et souvent l’ivresse l’avait<br />
entraînée à des folies et à des excentricités<br />
qui dépassaient toute permission<br />
; aussi était-ellè connue dans tous<br />
les postes de polise des environs.<br />
Ce sont ses camarades de comptoir,<br />
pour la plupart chiffonniers ou balayeurs,<br />
qui lui avaient donné ce joli surnom de<br />
« baronne de Saint-Pochard. ><br />
Elle était excessivement riche, mais sa<br />
famille veillait seulement sur elle pour lui<br />
envoyer une forte pension, car, en vertu<br />
de ce principe de la liberté anglaise que<br />
chacun est maître de ses actes, on ne contrariait<br />
en rien ses penchants.<br />
Il y a deux ans, elle rencontra un soir<br />
dans un cabaret un étudiant de quarante-<br />
cinquième année, nommé Couturier, et<br />
connu au quartier latin sous le nom de<br />
Jésws-Ghrist. 11 fit sa conquête, comme<br />
buveur émérite d’abord et comme chanteur<br />
de chansons à boire ensuite.<br />
Il v a six mois, son mari mourut misérablement<br />
des suites d’une combustion<br />
instantanée après une trop forte absorption<br />
d’alcool. La baronne affligée noya<br />
davantage son chagrin dans l’absinthe.<br />
Cette é>range femme occupait, rue<br />
Maubert, 47, un bel appartement dans<br />
lequel elle vient d’être trouvée morte,<br />
comme son mari, par suite de ses funestes<br />
abus d'alcoolisme.<br />
• 11 y a des femmes par trop impressionnables,<br />
de ce nombre est Mme Boucher,<br />
qui, pour avoir touché une chenilte,<br />
a trouvé la mort avec des douleurs horribles.<br />
Voici dans quelles circonstances est<br />
survenu cet accident :<br />
Cette jeune femme, se trouvant à<br />
Nogent-sur-Mame, était allée s’étendre<br />
sur le bord de l’eau. Tout en se reposant,<br />
elle s'amusa à arracher des brins d’herbe.<br />
Tout à coup, elle se releva d’un bond,<br />
en poussant un cri terrible, et tomba en<br />
proie à une violente attaque de nerfs. Sur<br />
l’un des brins d’herbe, il y avait une ch«-<br />
nille, et cette chenille était dans sa bou<br />
che.<br />
la perspective d’une soirée agréable qui<br />
vous attriste ainsi ? De notre temps, lorsqu’il<br />
s’agissait de danser, nous y mettions<br />
plus d’entrain. Nous étions prêles, bien<br />
avant l’heure. — Tenez, voici votre carton<br />
à fleurs. — Nous aimions à nousamu-<br />
ser f _ Laquelle de ces deux écharpes<br />
préférez-vous ? — Nous ne prenions pas j<br />
comme vous de grands airsmélancoliques. !<br />
Nous étions de notre âge.<br />
Tout en parlant, la bavarde maman ran^<br />
geait partout, sur les chaise,s sur les fauteuils,<br />
sur le lit, sur le guéridon, les divers<br />
objets qui devaisnt servir à la toilette<br />
de sa fille. Ici les fleurs, là les rubans,<br />
plus loin les coffrets à bijoux. Quant à<br />
Jane, elle était retombée dans sa chaise<br />
longue, heureuse de rentrer dans sa rêverie<br />
calme et inqiïiète à la fois, heureuse<br />
quequelqu’un s’occupât, à sa place, de<br />
ces mille et un riens qui font, à l’ordinaire,<br />
tourner la tête aux jeunes filles. Son repos<br />
ne fut pas long.<br />
— Jane ! Jane ! nosinvités vont arriver.<br />
J ’entends déjà ton père marcher à pas impatientés<br />
dans le salon. Tu n’as qu’à te<br />
presser si tu veux te faire belle.<br />
— C’est bien inutile, chère maman. Pour<br />
paraître belle, il faudrait que je le sois<br />
vraiment, et je ne me fais point illusion.<br />
— Comment, petite folle ! Tu es bien la<br />
On accourut à son secours, on lui prodigua<br />
les soins les plus empressés. Peine<br />
perdue. <strong>Les</strong> attaques succédèrent aux<br />
attaques, et elle mourut le soir même<br />
dans la maison où on l’avait transportée.<br />
UN. BRIGAND CIVILISÉ DE l ’HERZÉGOVINE.<br />
—Ilya quelque temps, un homme à l’extérieur<br />
brillant, se disant le comte de Mar-<br />
villers, faisait grand bruit dans le monde<br />
élégant et facile de Paris.<br />
Il faisait de fortes dépenses, vivait en<br />
grand seigneur et parlait constamment de<br />
ses terres, châteaux en Bosnie et en Herzégovine.<br />
Le comte de Marvilliers payait<br />
largement et toujours ; et personne ne mit<br />
en doute sa grande fortune<br />
Un beau jour, il disparut, et l’on n’en<br />
aurait plus entendu parler sans les réclamations<br />
de nombreux créanciers et prêteurs<br />
sur gages auxquels il devait de fortes<br />
sommes.<br />
<strong>Les</strong> créanciers attendaient toujours le<br />
retour du comte, qui était peut-être allé<br />
voir ce qui se passait en Herzégovine ;<br />
mais un prêteur sur gages, qui lui avait<br />
avancé beaucoup d’argent contre des re <br />
connaissances du Mont-de-Piété, sur des<br />
bijoux de grand prix, remarqua un jour<br />
qu’il était temps de renouveler plusieurs<br />
de ces reconnaissances.<br />
Il s’en alla au Mont de-Piété remplir<br />
cette formalité. Là, on le pria de passer<br />
dans le cabinet du commissaire spécial attaché<br />
à l’établissement.<br />
Ce magistrat lui déclara qu’il avait entre<br />
les mains des reconnaissances falsifiées,<br />
lavées à l’aide d’un procède chimique et<br />
remplies ensuite de prêts exorbitants,<br />
imaginaires.<br />
Ainsi une reconnaissance d’un paletot,<br />
sur lequel on avaitprêté3 francs, portait un<br />
engagement d’un bijou de 3,000 francs.<br />
Toutes ces reconnaissances étaient faites<br />
au nom de Gatelain.<br />
Le parquet fut saisi de l’affaire ; bientôt<br />
on découvrit que le brillant comte de Marvilliers<br />
et Gatelain n’étaient qu’un seul et<br />
même individu.<br />
Gatelain avait des antécédents judiciaires,<br />
mais, malgré les plus actives recherches,<br />
on ne parvint pas à le découvrir<br />
d’abord. Enfin, il y a quelques jours,<br />
le fameux comte fut arrêté à Bruxelles par<br />
les agents français.<br />
L’extradition fut accordée et de Mar*<br />
villiers-Catelain a été ramené la nuit dernière<br />
au dépôt de la préfecture de police,<br />
où il a été parfaitement reconnu par les<br />
chefs et les employés pour un des plus<br />
habiles et plus fins pick-pockets français.<br />
Cette affaire, qui viendra aux prochaines<br />
assises, promet de curieuses révélations.<br />
<strong>Les</strong> animaux ont de la rancune contre<br />
ceux qui les maltraitent. Un charretier, le<br />
sieur Sanlavilu, en a fait la cruelle expérience.<br />
Dans le courant du mois de mai<br />
dernier, Sanlavilu, qui conduisait un âne,<br />
le frappa à coups redoublés. L’âne se<br />
première à qui j ’entends dire qu’elle n’est<br />
pas jolie. Qui t’a mis cela dans l’esprit ?<br />
— Mon miroir, maman.<br />
— Ton miroir est un menteur. C’est<br />
moi qu’il en faut croire, et je suis fière de<br />
toi, petite fille.<br />
— Je ne suis ni brune ni blonde, et vous<br />
savez bien que ce n’est pas être belle, aux<br />
yeux du monde, que d’être rousse.<br />
— Et c’est cela qui te chagrine, ma<br />
fille ! Vraiment, tu peux te plaindre ! Cette<br />
couronne d’or, continua madame de Retzy<br />
en plongeant s«s mains dans la chevelure<br />
soyeuse et épaisse de sa fille, cette couronne<br />
d’or ! combien seraient fières de la<br />
posséder. Trouvez-moi des cheveux aussi<br />
fins, aussi longs que ceux-là. Mais, mignonne,<br />
c’est là ton originalité, et ce dont<br />
tu te fâches, c’est précisément de ta beauté.<br />
Et je parierais que tu le sais bien et que<br />
ta modestie est un peu feinte !<br />
Madame de Retzy était une grande<br />
femme brune, belle, malgré les cinquante<br />
ans bien sonnés dont elle n’avouait jamais<br />
que quarante-deux. Son œil noir était encore<br />
brillant et p ’ein d’énergie ; ses ma-<br />
nières et son maintien se ressentaient d’une<br />
emphase voulue. Madame de Retzy aimait<br />
à paraître majestueuse.<br />
Malgré la grandeur et la dignité qui<br />
semblaient devoir l’attacher éternellement<br />
LA PLAGE<br />
dressa sur ses pieds de derrière, posa, ses<br />
pieds de devant sur son conducteur, et,<br />
l’avant jeté à terre, piétina avec rage sur<br />
son corps. Peu de temps après, Sanlavilu<br />
mourut des blessures qu’il avait ainsi<br />
reçues.<br />
Sa veuve assignait ces jours derniers,<br />
devant le tribunal de Lyon, le propriétaire<br />
de l’âne, M. Roux, en payement de 10,000<br />
fr. de dommages-intérêts. Devant le tribunal,<br />
M. Roux a rappelé que Sanlavilu<br />
avait l’habitude de frapper brutalement<br />
l’animal à lui confié, et que, pour ce fait,<br />
il avait même été condamné à 5 francs d’amende.<br />
Le tribunal a repoussé la demande de<br />
Mme Sanlavilu.<br />
*.* Il y a quelques jours.à six heures et<br />
demie du matin, avenue du Roi-de-Rome,<br />
à Paris, le nommé François Bedet,<br />
âgé de trente-trois ans, charretier, au service<br />
du sieur Liclo, nourrisseur, aquéreur<br />
du fumier de l’écurie, était descendu dans<br />
la fosse contenant ce fumier afin de la vider,<br />
quand il est tombé asphyxié par les<br />
vapeurs méphitiques qui s’en exhalaient.<br />
Le cocher, nommé John, témoin de sa<br />
chute, descendit aussitôt pour le secourir,<br />
mais il tomba sans mouvement près de lui.<br />
Aux cris poussés par un jeune groom,<br />
plusieurs.personnes du voisinage accoururent,<br />
et, en prenant les précautions nécessaires,<br />
parvinrent à retirer les deux<br />
hommes.<br />
Deux médecins réussirent à ranimer le<br />
cocher John ; quant au charretier, il avait<br />
cessé de vivre. Cet infortuné était marié et<br />
père de deux enfants en bas âge.<br />
Avoir été quelque chose... dans les<br />
épluchures, et n’être plus même considéré<br />
à l’égal d’un zingueur, d’un fumiste,<br />
voire d’un plombier ; en un mot, en terme<br />
maritime, (puisque nous sommes aux bains<br />
mer) ne pas compter plus qu’un zéro au<br />
piedduinât , on enconviendra,c’est fort...<br />
ennuyeux.— Tel est le cas d ’un personnage<br />
important assez connu pour que nous<br />
croyions inutile de le désigner autrement.<br />
Etre au mât zéro, et rien de plus... c’est<br />
maigre pour un homme gras, et pourtant<br />
c’est ea,<br />
BOURSE DU 3 JU ILLET<br />
C om s de 3 heures<br />
Rente 3 0/0<br />
Rente 4 1/2<br />
Rente 5 0/0<br />
Clôture der. cour<br />
précédente du jour<br />
()7 50 67 35<br />
97 80 PB »»<br />
101 95 104 70<br />
Liste des Étrangers<br />
ARRIVÉS aux sables<br />
Le nombre considérable d’étrangers arrivés<br />
aux <strong>Sables</strong> depuis deux jours nous<br />
au rivage,elle approcha de la pSyçhé un<br />
fauteuil, y fît asseoir Jane, l’attiffa, la<br />
pomponna la poudra. Elle lui mit elle-<br />
même de charmants petits souliers de satin<br />
blanc, elle fît appel à tout son artpour<br />
disposer, comme il fallait, les admirables<br />
tresses de cheveux roux ; sur une robe de<br />
simple mousseline décolletée tout juste<br />
pour laisser deviner des trésors de jeunesse<br />
et de fraîcheur, elle sema quelques<br />
rosés naturelles, quelques fleurs aussi<br />
dans la chevelure, en diadème, et U toilette<br />
de Jane fut terminée.<br />
Alors, tîêre de son ouvrage, la mère<br />
contempla la fille avec orgueil, la tourna,<br />
la retourna, arrangeant un pli, effaçant<br />
l’autre lui mit un baiser sur le front, et<br />
appela M. de Retzy pour lui faire admirer<br />
son chef-d’œuvre.<br />
Jano laissait faire. <strong>Les</strong> rêves, joyeux<br />
ou tristes , dont personne ne pouvait deviner<br />
la nature , l’obsédaient toujours. Elle<br />
eût préféré, au tumulte du bal qui se préparait,<br />
la calme solitude de son sanctuaire<br />
virginal.<br />
Au moment même où madame de Retzy<br />
était en extase devant sa fille, un maître<br />
coup de sonnette retentit à la grille.<br />
— Voici du monde, et je ne suis point<br />
habillée ! s’écria-t-elle ! et elle sortit avec<br />
précipitation.<br />
obligea remettre la publication de notre<br />
liste à notre prochain numéro.<br />
THEATRE DU CASINO<br />
DES SABLES-D'OLONNE<br />
Direction Jules Mcrgy<br />
Mardi 24 juillet 1876<br />
LA GRAMMAIRE<br />
Vaudeville en 1 acte.<br />
La Poule et ses Poussins<br />
Comédie en 2 actes.<br />
Dernières nouvelles<br />
C’est un fait acquis à la science, que<br />
toutes les maladies de poitrine sont guérissables<br />
par l’emploi de la Farine mexicaine,<br />
del doctor Benito del Rio de<br />
Mexico. Cet aliment est non-seulement le<br />
plus sùr, mais encore le plus agréable remède<br />
pour guérir les maladies de poitrine,<br />
bronchites, catarrhes, maladies du larynx,<br />
phthisie pulmonaire tuberculeuse, maladies<br />
consomptives, vieux rhumes, anémie et l’épuisement<br />
prématuré.<br />
S’emploie pour la nourriture des vieillards,<br />
des convalescents et des jeunes enfants. Dix<br />
ans de succès et '100 mille malades guéris,<br />
le plus souvent, alors qu’on les croyait perdus<br />
et sans ressources, prouvent qu’on ne<br />
doit jamais désespérer.<br />
La Farine mexicaine se trouve<br />
aux <strong>Sables</strong>, chez M. MOURAILLEAU, négociant.<br />
Aux mêmes dépôts : C a f é Barle-<br />
rin, 2 médailles d’honneur, et Oollier<br />
’W a t h i a , préservatif du croup et de la<br />
coqueluche.<br />
<strong>Les</strong> imprimeurs gérants :<br />
RIBAUDEAU ET CHEVALLIER.— ToU R S .<br />
t»Jgü ....................il i i<br />
Annonces diverses<br />
JEU NOUVEAU<br />
CARTES NOUVELLES<br />
FILOUTERIE IMPOSSIBLE^<br />
I Banque-Chiffres<br />
Ce jeu, qui est une imitation du<br />
Trente-Quarante, se joue avec les<br />
cartes ànuméros,breveléesS.G.D.G.<br />
qui ne sont que'des chiffres.<br />
La Banque-Chiffrés est clairement<br />
expliquée dans une courte notice.<br />
En vente, la Notice et ses Cartes :<br />
A Paris, Ju q u in , rue de Lanerv,<br />
32. — Aux <strong>Sables</strong>, M a y e u x , rue du<br />
Centre. — Veuve F o u c h e u , rue de<br />
l’Hôtel-de-Ville.<br />
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3, rue du Centre.<br />
EditeurduGUIDE DE L’ETRANGER<br />
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— Livres en lectures. — Journaux.<br />
— Souvenirs sablais, coquillages,<br />
poupées sablaises. Vues et costumes.<br />
Bijouterie religieuse et fantaisie.<br />
— Parures vendéennes,<br />
décalcomanie.<br />
Vue des <strong>Sables</strong><br />
Ce n’était, heureusement, que le coiffeur.<br />
H<br />
Neuf heures sonnaient à toutes les pendules<br />
de l’hôtel, s toutes les horloges de<br />
la ville, lorsque le sable de la cour cria<br />
sous les roues de la première voiture<br />
Depuis longtemps, Mlle de Retzy était habillée<br />
; depuis longtemps, Mme de Retzy,<br />
superbe dans sa théâtrale robe de velours<br />
noir, attendait au salon ; depuis longtemps,<br />
M. de Retzy pestait et grondait contre la<br />
lenteur de ses hôtes.<br />
Le malheureux homme était toujours<br />
prêt avant tout le monde, et, aussitôt<br />
prêt, ne savait plus attendre. Vingt fois,<br />
il avait crié à sa femme de se hâter; vingt<br />
fois, il avait ouvert les fenêtres du vestibule,<br />
cherchant des yeux, dans la nuit<br />
noire qui venait; vingt fois, en entendant<br />
carillonner à la porte, il était descendu<br />
jusqu’au bas du grand escalier; mais il<br />
n’avait encore réussi à remplir ses devoirs<br />
de maître de maison que vis-à-vis d’un<br />
marmiton, d’un pâtissier, et de nombreux<br />
gens de service.<br />
ANDRÉ TREILLE.<br />
(La suite au prochain n°)
J. BERTRAND<br />
Correspondant de la Cie des<br />
Chemins de fer de la Vendée.<br />
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1 0 e e n t i i ; sans chercher à impiéter ici<br />
sur son terrain de critique théâtrale, nous<br />
dirons que les auditions qui ont suivi<br />
le début confirment pleinement ses prévisions.<br />
L’orchestre, dirigé avec tant de tact<br />
musical par M. Brunet, possède de fort<br />
bons artistes. Plusieurs solistes se sont<br />
fait entendre dans la soirée de lundi et<br />
ont été l’objet d’une véritable ovation. M.<br />
Chizalet, violoncelliste, joint à un jeu<br />
énergique et plein d’assurance une grande<br />
facilité d’expression. M. Parme, clarinettiste,<br />
sait avec beaucoup d’habileté corriger<br />
le ton un peu nazillard de l’instrument<br />
; le son est bien nourri, expressif et<br />
d’une mélodieuse sonorité. Quant à M.<br />
Bellevilie, piston, c’est un fort beau talent<br />
déjà bien connu, qui soutient toujours<br />
avec honneur la réputation si méritée<br />
qu’il avait comme soliste dans la musique<br />
des guides.<br />
★<br />
• *<br />
La Touraine est, dit-on, le jardin de la<br />
France. Elle nous en a donné une charmante<br />
preuve en envoyant aux <strong>Sables</strong> quelques-<br />
unes de ses fleurs. Parmi les familles venues<br />
à l’ouverture du Casino, on remarque<br />
beaucoup un gracieux essaim de jeunes<br />
tourangelles, ravissantes, du plus<br />
aimable entrain. Chaque soir, sont organisées<br />
de charmantes sauteries, qui contribuent<br />
puissamment à donner l’élan et la<br />
vie à l’établissement du Casino. Là, point<br />
de gêne, on est admis même en costume<br />
de ville et tout s’y passe avec un sans-<br />
façon du meilleur goût.<br />
★<br />
■¥• *<br />
Après le théâtre et la danse, un des délassements<br />
les plus suivis est le Jeu des<br />
Courses. Voici en quoi il consiste : sur un<br />
tapis de billard courent circulai rement<br />
huit petits jockeys inus par un fort ingénieux<br />
mécanisme. Chaque joueur fait sa<br />
mise sur un cheval et reçoit en échange<br />
un numéro correspondant. Une fois les<br />
chevaux lancés dans la piste,le gagnant est<br />
celui qui, après plus ou moins de tours,<br />
arrive le plus près du but, sans le dépasser.<br />
Ce jeu, fort amusant, mais encore peu<br />
répandu, date déjà de quelques années.<br />
■Il est appelé à rapporter une très-grande<br />
fortune à son inventeur, son prix énorme<br />
en permet difficilement l’acquisition aux<br />
établissements de second ordre. Félicitons<br />
l’administration du Casino d’avoir compris<br />
dans les amusements ce jeu si attrayant<br />
pour les baigneurs. L’inventeur vient, dit-<br />
on, d’en expédier un en Russie sous la<br />
conduite de deux charmantes françaises<br />
chargées de le faire manœuvrer et de le<br />
présider en costumes d'élégants jockeys.<br />
Aucun doute que l’invention et surtout<br />
les jockeys français n’obtiennent beaucoup<br />
de succès.<br />
A propos du jeu des courses, une piquante...<br />
piquante... — comment dirai-je<br />
pour être poli — une piquante naïveté de<br />
Calino, qui s’est passée dimanche soir.<br />
Un Calino de... — peu importe-la provenance<br />
locale — met sur 4 des 8<br />
chevaux. Mais pendant que le recteur du<br />
jeu offre les 4 numéros restants, il sonde<br />
en sa tête quelques combinaisons de<br />
gain. Tiens, se dit-il en lui-même, si je les<br />
prenais aussi ; et il fait une nouvelle mise,<br />
sans que le recteur s’aperçoive que tous<br />
les numéros étaient dans la même main.<br />
Le jeu est fait ; attention, Messieurs,<br />
crie ce dernier. Le numéro 3 a gagné !...<br />
qui a le numéro 3 ?<br />
— Moi, répond joyeusement Calino en<br />
déposant les huit numéros sur le tapis<br />
comme justification.<br />
Hilarité générale !... Et Calino était<br />
tout prêt à recommencer, convaincu qu’il<br />
allait faire fortune dans sa soirée.<br />
O sc a r du R e m r l a i.<br />
L E S BAINS DE M ER<br />
CHEZ LES ENFANTS<br />
Lorsque je vois le nombre inouï d’enfants<br />
soumis au régime de l’huile de foie<br />
de morue, du vin.de quinquina, des sirops<br />
dépuratifs, etc., je me sens pris d’une<br />
Î O c e n t i m e s l e n u m é r o<br />
1 ' année. — N° 3 — 6 juillet 1876<br />
Annonces<br />
âm es<br />
NSERTIONS^l |<br />
avance<br />
sainte pitié pour ces pauvres bébés condamnés<br />
tout à la fois, dès leurs plus<br />
jeunes années, aux amertumes de la vie<br />
et aux amertumes de la pharmaeie. Parmi<br />
ces enfants, victimes si jeunes des amers<br />
et des dépuratifs, les uns sont soumis à<br />
ce régime paree qu’ils toussent et s’enrhument<br />
à chaque instant, les autres parce<br />
qu’ils ont continuellement mal à la gorge ;<br />
les uns parce qu'ils n’ont pas d’appétit et<br />
ne veulent pas manger de soupe, les autres<br />
parce qu’ils ont des vers ; les uns<br />
parce qu’on les a fait marcher trop tôt ou<br />
parce qu’ils ont été mal soignés en nourrice<br />
et qu’ils ont les jambes courbes ; les<br />
autres parce qu’ils éprouvent des douleurs<br />
dans les os du pied ou de la cuisse<br />
et qu’ils commencent à boiter ; les uns<br />
perce qu’ils sont noués et ne grandissent<br />
pas, les autres parce qu’ils grandissent<br />
trop et sont fatigués par la croissance ;<br />
les uns parce qu’ils sont toujours en sueur,-<br />
les autres parce qu’ils pissent au lit ; les<br />
uns parce qu’ils sont mous, lymphatiques,<br />
les autres parce qu’ils sont nerveux, délicats,<br />
d’une maigreur extrême, etc. La<br />
liste serait longue, si je la voulais complète,<br />
tant sont nombreuses les affection»<br />
de l’enfance qui réclament les fortifiants.<br />
Eh bien ! que les mères ne se tourmentent<br />
pas inutilement en voyant leurs enfants<br />
atteints de toutes ces affections,<br />
propres à faire la fortune des pharmaciens,<br />
et qu’elles les conduisent aux bains<br />
de rner. Là ils guériront sûrement.<br />
Il n’existe pas en thérapeutique de médication<br />
reconstituante plus énergique que.<br />
la médication maritime. Il n’y en a pas<br />
qui réunisse autant d’éléments propres à<br />
réparer les forces des enfants débilités<br />
par la maladie ou par la croissance, et qui<br />
soit mieux appropriée aux besoins si divers<br />
de leur frêle organisme. Je n’en connais<br />
pas de plus agréable et de meilleure, pour<br />
combattre ees affections si nombreuses du<br />
jeune âge, qui font partout le désespoir<br />
des médecins et des familles, qu’ellessoieut<br />
dues à une simple faiblesse de constitution<br />
ou à une vie trop sédentaire, ou qu’elles<br />
proviennent de ces diathèses lympatiques<br />
et scrofuleuses si fréquentes malheureusement<br />
dans nos grandes cités.<br />
<strong>Les</strong> médecins et les gens du monde ne<br />
doivent pas oublier qu’il est beaucoupplus<br />
facile de prévenir que de guérir ces maladies.<br />
Ainsi parle la science, ainsi parle<br />
l’expérience. Or, les bains de mer pris pen<br />
dant plusieurs saisons offrent, dans ce cas,<br />
de précieuses ressources. Le médecin doit<br />
donc sans cesse répéter aux familles que<br />
’ le seul traitement préventif certain de ces<br />
maladies, le seul traitement curatif un peu<br />
assuré de leurs formes si diverses, si<br />
multiples, consiste dans un séjour prolongé<br />
des- enfants sur le bord de la mer.<br />
Comme toutes les médications énergiques,<br />
la médication maritime demande à<br />
être employée d'une manière sérieuse.<br />
Malheureusement les écarts de régime<br />
n’atténuent que trop souvent, chez la plupart<br />
des enfants, les effets d’une médication<br />
qui ne peut réussir complètement<br />
qu’à la condition d’être une médication<br />
réelle. Pour beaucoup de personnes, l'im
mersion du corps dans la nier, à une heure<br />
déterminée de la journée, répétée pendant<br />
un certain laps de temps, constitue à elle<br />
seule ce qu’on est convenu d’appeler une<br />
une saison de bains de nier. C’est là une<br />
manière de voir que le médecin ne peut<br />
adopter. Une saison de bains de mer se<br />
compose bien, il est vrai, d’un certain<br />
nombre de bains plus ou moins fréquents,<br />
plus ou moins prolongés, que les enfants<br />
prennent chaque jour, à une heure déterminée,<br />
mais elle se compose aussi pour le<br />
médecin, je dirai même, elle se compose<br />
aussi pour lui, du régime que ces mêmes<br />
enfants suivent, de l’hygiène qu’ils observent<br />
pendant qu’ils prennent ces bains.<br />
C’est dans ce cas seulement que les bains<br />
de mer constituent une médication spéciale<br />
dont l’action, prudemment conduite,<br />
est toujours fortifiante.<br />
Pour que les enfants malades retirent de<br />
l’usage des bains de mer un bénéfice assuré,<br />
il faut qu’ils se conforment rigoureusement<br />
aux prescriptions d’une hygiène et<br />
d’une diététique appropriées à leur état.<br />
Lorsqu’on veut fortifier ou lorsque l’on veut<br />
guérir des enfants, il ne suffit donc pas de<br />
les conduire simplement à la mer. Pour<br />
arriver à ce but, il faut d’abord choisir la<br />
plage sur laquelle on conduit ces jeunes<br />
baigneurs, il faut connaître ensuite les<br />
règles que ces jeunes malades ont à observer<br />
dans l’usage des bains, la manière<br />
dont ils doivent vivre sur les bords de<br />
l’Océan.<br />
Le médecin, dans ses prescriptions, ne<br />
doit pas oublier que toutes les plages de<br />
France sont loin d’être identiques, que<br />
les effets physiologiques et thérapeutiques<br />
produits par les bains de mer et principalement<br />
par l’almosphère maritime varient<br />
selon les lieux ; qu’ils sont, par conséquent,<br />
aussi dissemblables entre eux que<br />
les plages elles-mêmes diffèrent entre<br />
elles.<br />
Pour le praticien qui connaît les conditions<br />
climatériques et géologiques si variées<br />
des divers points du littoral de la<br />
France, il existe une différence prononcée<br />
entre toutes nos plages.<br />
<strong>Les</strong> bains de mer et les bains d’air maritime<br />
, non moins souverains à mes yeux,<br />
ont une action tellement fortifiante, qu’ils<br />
devraient, dans les classes aisées de la<br />
société, devenir le complément obligé de<br />
l'éducation physique de tous les enfants.<br />
Que les mères qui ont des enfants souffrants<br />
les conduisent donc sur des plages<br />
sablonneuses où l’atmosphère est tiède,<br />
vivifiante, imprégnée de molécules salines,<br />
parfumée des senteurs bienfaisantes<br />
du pin maritime. Comme de jeunes plantes<br />
qui, pour se développer, demandent -de<br />
l’eau, de l’air et du soleil, les enfants<br />
trouveront là des modificateurs hygiéniques<br />
puissants qu’ils ne trouvent pas ailleurs<br />
et qui favorisent singulièrement chez<br />
eux l’action toujours salutaire des bains<br />
de mer.<br />
Que les médecins apprennent aux mères<br />
FEUILLETON<br />
UNE r o u ssi; (2)<br />
PAR<br />
ANDRÉ TREILLE.<br />
Enfin, retentit le bienheureux coup de<br />
sonnette, le premier qui annonçât un invité.<br />
A cet instant-là même, M. de Retzy<br />
proposait à sa fille une partie de dames<br />
pour faire échec au temps. Il jeta un rapide<br />
coup-d’œil sur les salons tout resplendissants,<br />
pendant que sa femme fai-<br />
saità l’orchestre la recommandation de ne<br />
pas jouer de valses — on ne valsait pas<br />
encore en province. — Il se mira dans<br />
une des nombreuses glaces où, reproduite<br />
à l’infini, se réllétait sa remarquable corpulence,<br />
donna sur la dentelle de son<br />
jabot une légère chiquenaude, pour<br />
(1) Reproduction interdite.<br />
LA PLAGE<br />
defamille qu’elles peuvent, qu’elles doivent<br />
aller chaque année demander à la<br />
mer et à son atmosphère réparatrice des<br />
forces pour leurs enfants pâles et languissants,<br />
quelquefois même la sanié qu’ils<br />
ont perdue. Par ses propriétés vivifiantes,<br />
par ses principes salins et aromatiques<br />
qui la composent, l'atmosphère maritime<br />
est une mère bienfaisante qui attire vers<br />
elle tous les enfants qui souffrent, qui leur<br />
tend sans cesse une main secourable et<br />
qui leur procure toujours du soulagement.<br />
Mais pour obtenir un semblable résultat,<br />
il faut écouter les conseils de l’hygiène<br />
et de la médecine. Que l’on renonce pour<br />
le jeune âge au luxe et aux plaisirs qui<br />
partout accompagne la médication maritime.<br />
<strong>Les</strong> enfants doivent prendre les bains<br />
de mer d’une manière toujours profitable<br />
à leur santé. Il ne suffit pas à ces petits<br />
baigneurs de passer quelques instants<br />
chaque jour sur la plage sans oser se<br />
mouiller les pieds, sans oser, à cause de<br />
leur toilette, se livrer aux plaisirs de leur<br />
âge. Il faut qu’ils fassent un séjour prolongé<br />
sur les bords de l’Océan, il faut que,<br />
pendant des mois entiers, ils puissent<br />
chaque jour et à toute heure de la journée<br />
aspirer le souffle vivifiant de la mer.<br />
Ainsi comprise, la médication maritime<br />
doit être considérée^comme une véritable<br />
médication thermale : c’est à cette seule<br />
condition qu’elle sera couronnée de succès.<br />
<strong>Les</strong> petits baigneurs doivent donc<br />
consacrer tous leurs instants à suivre<br />
d’une manière méthodique le traitement<br />
qui leur est prescrit. Il faut que dans leurs<br />
jeux, dans leur régime, dans toute leur<br />
vie en un mot, il y ait un but hygiénique.<br />
Le patricien qui envoie des enfants sur le<br />
bord de la mer ne doit, en effet, jamais<br />
oublier que l’Océan offre avec libéralité à<br />
tous ces petits malades de l'eau qui les régénère,<br />
des aliments qui les fortifient, une<br />
atmosphère qui les vivifie.<br />
(La jeune mère).<br />
ÇA ET LÀ.<br />
Po ur qui sont ces serpents qui sifflent sur nos<br />
[têtes?<br />
« Constantinople, 3 juillet.<br />
» On a découvert une conspiration des<br />
femmes de l’ancien harem pour tuér la<br />
nouvelle sultane Validé en lui faisant tomber<br />
une glace sur la tête.»<br />
On se demande comment les femmes de<br />
l’ancien harem peuvent vivre en bon ménage<br />
avec celles du nouveau et faire des<br />
conspirations avec- les tapissiers du palais.<br />
Mourad a-t-il acheté en bloc le vieux lot<br />
des femmes d’Abd-ul-Aziz,dont un journal<br />
annonçait-il y a quelques jours, l’apparition<br />
à Valentino, à Mabille et autres ska-<br />
ting-rink ?<br />
Entendu aux bains de mer :<br />
— Dis donc, Ernest, la mer monte :<br />
chasser deux grains de tabac d’Espagne j<br />
égarés — car il prisait ! — et s’avança<br />
vers le marquis d’Hissonière, qui entrait,<br />
donnant le bras à la marquise.<br />
M. et Mme d'Hissonière étaient de charmants<br />
vieillards, tout à l’ancienne mode.<br />
Le marquis, surtout, avait gardé du bon<br />
vieux temps le langage précieux et la<br />
politesse exquise. Tout, pour lui, était<br />
matière à madrigaux. Il eût écrit en<br />
quatrains le règne du roi Louis-Philippe,<br />
auquel il avait voué une haine égale à<br />
son amour pour Charles X. Le roi des<br />
bourgeois n’avait pas dans le Poitou<br />
d’ennemi plus acharné que le marquis ; il<br />
faut avouer que c’était là un ennemi peu<br />
redoutable.<br />
<strong>Les</strong> nouveaux-venus ne tardèrent pas à<br />
être suivis d’une foule considérable, eu<br />
égard au peu d’importance de Montmoril-<br />
lon. <strong>Les</strong> salons regorgèrent bien vite de<br />
tout ce que la petite ville possédait de<br />
mieux en fait de gandins. Malheureusement,<br />
ou heureusement, comme on voudra,<br />
ceux-là n’étaient pas le plus grand<br />
nombre, Montmorillon étant, alors comme<br />
aujourd’hui, trop éloignée de l'influence<br />
parisienne. Le sous-préfet , un ancien<br />
journaliste libéral, aux gages du château,<br />
comme on disaità cetteépoque, avait seul<br />
été exclu de la fête, pour cause politique:<br />
c’est le montent de se plo.nger amoureusement<br />
dans l'onde amère. Allons-y.<br />
Ernest, d’un air soucieux. — Tu es<br />
un heureux, toi ; tu sais nager ; mais<br />
moi......<br />
— Eh bien, quoi I c’est là ce qui t’arrête!<br />
Avec moi, il n’y arien à craindre:<br />
je t’apprendrai ; et puis, sois tranquille,<br />
nous n’irons pas au large.<br />
— Einest, de plus en plus rêveur. —<br />
Merci, mon ami, mille fois merci; mais<br />
j ’attendrai de savoir nager.<br />
Calino n’eût pas mieux dit.<br />
La mère Guignard a des ânes de toutes<br />
couleurs, de toutes grosseurs et pour<br />
tous les goûts.<br />
Il en est un surtout qui fait l’admiration<br />
des promeneurs de la plage.<br />
C’est Eugène.<br />
— Pourquoi, diable, disait hier un baigneur,<br />
a-t-on donné mon nom à cet<br />
animal ?<br />
— Pourquoi ? s’écrie un loustic; mais<br />
la raison en est simple. — C’est parce<br />
qu’il a de beaux harnais.<br />
On lit dans Paris-Journal :<br />
Un de nos amis, qui voyage en ce moment<br />
dans l’Ouest de la France, y a recueilli<br />
de la bouche de paysans vendéens<br />
une chanson de quelques vers, naïve comme<br />
une idyle et gracieuse comme un virelai.<br />
La voici telle qu’il l’a notée :<br />
Ma mie reçoit de mes lettres<br />
Par le rossignol chantant ;<br />
Elle me renvoie des siennes<br />
Par l’alouette des champs.<br />
Sans savoir lir’ n’écrire,<br />
Nous savons ce qu’a dedans.<br />
Il y a dedans ces lettres :<br />
Aime-moi, je t’aime tant !<br />
U IR O N IQ U E LOCALE<br />
C o u rses «ïe elievau x<br />
A LA R O C H E -S U R -Y O N<br />
<strong>Les</strong> dimanche 2‘i et lundi 24 juillet 1876<br />
RÉDUCTION DE 40 %<br />
Sur le prix ordinaire des places<br />
La Compagnie ries chemins de fer de<br />
la Vendée a l’honneur de prévenir le public<br />
qu’à l’occasion des COURSES DE<br />
CHEVAUX qui auront lieu à La Roche-<br />
sur-Yon les 23 et, 24 juillet 1876, il sera<br />
délivré à Bressuire et aux <strong>Sables</strong>-d’O-<br />
lonne, ainsi qu’aux gares et stations comprises<br />
entre ces deux points, les 23 et 24<br />
juillet, des billets' aller et retour de foutes<br />
classes pour LA ROCHE-SUR-YON<br />
avec réduction de 40 % sur les prix ordinaires<br />
des places.<br />
Ces billets seront valables, pour le retour,<br />
jusqu’au premier train de la journée<br />
du 23 juillet.<br />
Le directeur de la Compagnie,<br />
JENTY.<br />
le salon des Retzy était un salon légitimiste,<br />
mais les hobereaux et les gentillâ-<br />
tres y abondaient.<br />
La province, en 1836, était loin d’avoir<br />
abandonné ses préjugés de castes et d’opinions;<br />
elle était encore divisée en une<br />
infinité de petites églises dont chaque<br />
adhérent se faisait pontife, en une infinité<br />
de coteries, armées jusqu’aux dents les<br />
unes et les autres, ayant bec et ongles et<br />
se déchirant à qui mieux mieux. <strong>Les</strong> nobles,<br />
anciens émigrés revenus en 1815,<br />
n’étaient rentrés dans leurs terres qu’en<br />
froissant mille intérêts divers et n’avaient<br />
pas su reconquérir l’affection et l’estime<br />
de leurs anciens vassaux, devenus devant<br />
la loi leurs égaux. Ils n’y tenaient pas<br />
d’ailleurs. <strong>Les</strong> bourgeois, plus riches,<br />
plus cossus, plus intelligents en affaires,<br />
faisaient bande à part, eux aussi, et se dédommageaient<br />
d’être mis par l’aristocratie<br />
à l'index en montrant un orgueil d’autant<br />
plus hautain qu’il était plus humilié d’un<br />
côté, vis-à-vis du populaire. Quant à celui-ci,<br />
il ne comptait pas.<br />
L’hôtel de Retzy était donc l’arche<br />
sainte de la grande et petite noblesse du<br />
Poitou : ce n’était point là qu’on eût pu<br />
voir des visages roturiers. <strong>Les</strong> hommes<br />
et les femmes qu’on y rencontrait étaient<br />
ceux d’un autre siècle. Tout y était à l’ai-<br />
Dimanche prochain, 8 juillet, la société<br />
philharmonique des <strong>Sables</strong> fera entendre<br />
plusieurs morceaux de son reperloirc sous<br />
le kiosque de la place de la Liberté, à 4<br />
heures du soir.<br />
Un brillant feu d’artifice sera tiré, le<br />
même jour,à 9 heures, sur remplacement<br />
de la cité Jenty, par les soins de l’habile<br />
artificier M. Kervello.<br />
l r,î Liste des Étrangers<br />
ARRIVÉS AUX SABLES<br />
M. Bing, négociant à Hambour, hôtel<br />
Dupuy.<br />
M. Sariterneit, propriétaire à Angers,<br />
hôtel Dupuy.<br />
M. Guilloteau, propriétaire à Paris, hôtel<br />
Dupuy.<br />
M. le comte Friond, propriétaire à Paris,<br />
hôtel Dupuy.<br />
M. Brun, propriétaire à Tours, hôtel<br />
Dupuy.<br />
Mme et M. Cok, négociant à Nantes, hôtel<br />
de l’Océan.<br />
M. Louis Menet, voyageur à La Rochelle,<br />
hôtel du Cheval blanc.<br />
M. Renaud, négociant à La Rochelle,<br />
hôtel du Cheval blanc.<br />
M. Guérin, négociant à La Rochelle,<br />
hôtel du Cheval blanc.<br />
M. Dumas, voyageur à Angers, hôlel du<br />
Cheval blanc.<br />
M. Dénécheau, propriétaire à Bazoges-<br />
en-Pailler, chez M. Grolleau, Remblai.<br />
Mlles Marthe et Marie-Antoinette et MM.<br />
Dénécheau, àBazoges-en-Pailler, chez M.<br />
Grolleau, Remblai.<br />
Mlle Guêdon, bonne à Bazoches-en-<br />
Pailler, chez M. Grolleau, Remblai.<br />
M. le vicomte de Pierres, propriétaire<br />
à Chinon, hôtel.Dupuy.<br />
Mlle de Pierres, propriétaire à Chinon,<br />
hôtel Dupuy.<br />
M. Roturci, valet de chambre hôtel<br />
Dupuy.<br />
M. de Ronneus, propriétaire à Angers,<br />
chez Mme veuve Péché, Remblai.<br />
Mme et Mlle Bacot, propriétaire à Paris,<br />
Mme veuve Péché, Remblai.<br />
Mlles Elise, Hélène et Anna, femmes de<br />
chambre chez Mme veuve Péché, Remblai.<br />
M. et Mme Cherbonnier, propriétaire au<br />
Mans, Casino.<br />
M. Gebert, gérant du Casino, à Paris,<br />
Casino.<br />
Mme, e; M. Lemaria, négociantsà Paris,<br />
hôtel Dupuy.<br />
Mme Mlle et M. Henri Lelong de Loi-<br />
gny, à Nîme3, chez M. J. Roux, rue Nationale.<br />
M. Gautier, pharmacien à Saumur,<br />
chez Mile Angèle Servanteau. Remblai.<br />
Mlle Augustine Gautier, à Saumur, chez<br />
Mlle Angèle Servanteau, Remblai.<br />
Mlle Marie Jarry, propriétaire à Penta-<br />
vallain,chez Mlle AngèleServanteau,Remblai.<br />
M. Goupelle, propriétaire à Cholet,<br />
chez Mlle Angèle Servanteau, Remblai.<br />
le de pigeon. On voyait toujours là les<br />
mêmes figures : on y entendait toujours<br />
les mêmes noms. Aussi, lorsque le valet<br />
de pied annonça : M. André de Villoirs !<br />
« un silence universel se fit dans le salon<br />
de M. de Retzy, et les regards étonnés<br />
se concentrèrent sur le nouveau-venu.<br />
»<br />
Celui-ci, après avoir salué M. et Mme<br />
de Retzy, s’en alla dans un coin causer<br />
avec M. d'Hissonière, sans plus sepréoccuper<br />
de l’attention dont-il était l’objet._<br />
Quant à mademoiselle Jane, elle avait entraîné<br />
quelques-unes de ses meilleures<br />
amies dans une embrasure de fenêtre afin<br />
de bavarder un pou de colifichets avec<br />
elles. La causerie était vive, animée, maligne<br />
même, à en juger par les éclats de<br />
rire moqueurs qui s’élançaient en fusées<br />
de leur coin ; Jane avait repris toute sa<br />
sérénité d’esprit, à en juger par la joie<br />
naïve et enfantine qui illuminait ses traits.<br />
Pas la plus légère ombre à son bonheur,<br />
pas la moindre tristesse dans son sourire.<br />
{La suile au prochain n°)
M. Louis Jarry, propriétaire à Ste-Â-<br />
nastasie, chez Mlle Angèle Servanteau,<br />
Remblai.<br />
Ville Hélène Jarry, propriétaire à St-<br />
Leps-en-Loup, chez Mlle Angèle Servanteau,<br />
Remblai.<br />
Mme et M. Mérieux, propriétaires à Poitiers,<br />
chez Mlle Angèle Servanteau, Rem<br />
blai.<br />
Mme et M. de la Fouchardière, propriétaires<br />
à Versailles, chez Mlle Angèle Servanteau,<br />
Remblai.<br />
MM. Georges et Jacques de la Fouchardière;<br />
à Versailles, chez Mlle Angèle Servan<br />
teau, Remblai.<br />
M. et Mmé Leriiariée, propriétaires chez<br />
Mlle Angèle Servanteau, Remblai.-<br />
Mlles Jeanne et Mélanié et M: Paul Le-<br />
mariée, chez Mlle Angèle Servanteau,<br />
Remblai.<br />
M. Félix Duboz, propriétaire à Chinon}<br />
chez M. Pianchot, rue Bergère, n° 16.<br />
M. Armand Marcilly, éditeur-libraire à<br />
Paris, chez M. Pianchot, rue Bergère, |<br />
n° 16.<br />
M. Sainton-Drapeaux, propriétaire, à<br />
Paris, chez M. Pianchot, rue Bergère,<br />
n° 16.<br />
Mlle Marcelle et MM. Raymond et Roger<br />
Sainton, à Paris, chez M. Pianchot,<br />
rue Bergère, n° 16.<br />
M. J. Dupont, propriétaire à Tours, chez<br />
M. Gravouille,rue du Remparts.<br />
Mme, Mlle et M. Abot, propriétaires à<br />
Tours, chez M. Guérineau, rue du Pal.ais.<br />
Mme et M. Biron, propriétaire, au Mans,<br />
Casino.<br />
M. Péchard, propriétaire àArçay-le-Châ-<br />
teau, Casino.<br />
M. Charpentier, propriétaire, à Arçay-<br />
le-Château, Casino.<br />
M. Heypuis, propriétaire au Mans,<br />
Casino.<br />
• Mme et M. Cornilleau, propriétaire, au<br />
Mans, Hôtel-de-France.<br />
Mme M. et Mlles Delocle, à Tours, hôtel<br />
de France.<br />
M. Trougnou, entrepreneur à Tours,<br />
hôtel de France.<br />
Mme, Mlle et M. Hardyau, propriétaire,<br />
chez Mlle Pépion, rue du Centre.<br />
M. Bessereau, négociant à Tours, chez<br />
Mlle Pépion, rue du Centre.<br />
Mme et MM. Bessereau, à Ghâtellerault,<br />
hôtel de France.<br />
Mme Mlle et M. Déchois, docteur à Chi-<br />
non, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
Mme et MM. Véron, propriétaires à Poitiers,<br />
hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Duval, négociant à Chinon, hôtel du<br />
Cheval-Blanc.<br />
M. Bernadeau, àC inon, hôtel du Che<br />
val-Blanc.<br />
M. Nobileau, propriétaire à Tours, hôtel<br />
du Cheval-Blanc.<br />
M. Maurice, notaire à Lermé, hôtel du<br />
Cheval-Blanc.<br />
M. Le Boy, négociant à La Roche, hôtel<br />
du Cheval-Blanc.<br />
M. Desbcrrdes, André, à Chinon, hôtel<br />
du Cheval-Blanc.<br />
M. Mouleré, substitut à Chinon, hôtel<br />
du Cheval-Blanc.<br />
M. Sourdeau, régisseur à Boismai,<br />
chez M. Proust, rue du Palais.<br />
M. Martiueau, propriétaire à Neuilly,<br />
chezM. Proust, rue du Palais.<br />
M. Graindain àThouars, chezM. Proust<br />
rue du Palais.<br />
Mm.e et M. Demartial, procureur de la<br />
république, à Bressuire, chez Mlle Bros-<br />
saud, Remblai.<br />
Mme et MM. Rouger à Bressuire, chez<br />
M. Chusseau, place de la Digue.<br />
Mlle Louise Mignon, propriétaire à<br />
Tours, chez M. Chusseau, place de la<br />
Digue.<br />
Mme et M. Brame, docteur à Tours,<br />
chez Mme Logeais, rue fie lTIôlel-de-vi!le.<br />
M. Bodart propriétaire à Tours, chez<br />
Mme Logeais, rue de l’ïïôtel—de—Ville.<br />
Mme, Mlle et M- Arnould, vérificateur<br />
à La Roche, chezM. Febvre, place Belle-<br />
vue.<br />
Mme, Mlle et M. Léger, docteur à<br />
La Roche, chez M. Febvre, place Belle-<br />
vue.<br />
M. Léger, colonel du 61e de ligne,<br />
à Nantes, chez M. Febvre, place Belle-<br />
vue.<br />
M. Drillon, notaire, à Saintes, chez SI.<br />
Febvre, place Believue. -<br />
M. Laguerre, propriétaire à Saintes,<br />
chez M. Febvre, place Believue.<br />
MM. Gilluizeau, propriétaire à Talmont,<br />
chez M. Richou, rue du Palais..<br />
M. Chauvineau, secrétaire de la mairie<br />
de Loudun, chez M. Richou, rue du Palais.<br />
M. Bois!evé,mairede<strong>Les</strong> 3Moutier,chez<br />
M. Richou, rue du Palais.<br />
M. Cheny,AdFien, négociant, à Loudun,<br />
chez M. Richou, rue du Palais.<br />
M. Thibaud, Fernand, négociant à Loudun,<br />
chez M. Richou rue du Palais.<br />
Mlle Lemaire,' propriétaire à Tours,hôtel<br />
de l’Océan.<br />
M. Lemaire, propriétaire à Tours, hôtel<br />
de l’Océan.<br />
M. Lemaire, propriétaire à Tours, hôtel<br />
de l’Océan.<br />
M. Gauchet, propriétaire à Nantes, hôtel<br />
de l’Océan.<br />
M. Soudée, Ernest, propriétaire à Nantes,<br />
hôtel de l’Océan.<br />
M. Jabeneau, propriétaire à Montri-<br />
charà, hôtel de l’Océan.<br />
M. Jabeneau, propriétaire à St-Aignan,<br />
hôtel de l'Océan.<br />
M. Langereau, Jules, entrepreneur à<br />
Tours, hôtel de France.<br />
M. le vicomte d’Orgus, propriétaire à<br />
Faris, hôtel de France.<br />
M. Moureau, propriétaire à Tours, hôtel<br />
de France.<br />
M. Micher, propriélaire à Tours, hôtel<br />
de France.<br />
M. Quampay, propriétaire à Parigné,<br />
hôtel de France.<br />
M. Decharneau," Léon, négociant à.Bressuire,<br />
place du Palais.<br />
Mme etM. Morice, négocianis à Bressuire,<br />
place du Palais.<br />
M. Gauchet, propriétaire à Cholet, hôtel<br />
de l’Océan.<br />
M. Leclerc, propriétaire à Pas-de-Jeu,<br />
hôtel de l’Océan.<br />
Mme la comtesse Okarins du Parc, rentière<br />
à Tours, h’ôpital des <strong>Sables</strong>.<br />
Mlle la comtesse Okarins du Parc,<br />
rentière à Tours, hôpital des <strong>Sables</strong>.<br />
M. le président du tribunal civil de Poitiers,<br />
sa dame et sa demoiselle, rentiers,<br />
hôpital des <strong>Sables</strong>.<br />
M.Brault, Emile, chef du bureau de<br />
préfecture à Poitiers, hôpital des <strong>Sables</strong>.<br />
M. Filloux, négociant à Tours, hôpital<br />
des <strong>Sables</strong>.<br />
M. l’abbé Demilien, curé de Ste-Marie,à<br />
Limoges, hôpital des <strong>Sables</strong>.<br />
M. de Tinguy, propriétaire, à Rémy,chez<br />
M. Giraudeau, sur le remblai.<br />
M. de Tinguy.propriétaire à Rémy, chez<br />
M. Giraudeau, sur le remblei.<br />
M. de Tinguy, propriétaire à Rémy, chez<br />
M. Giraudeau, sur le remblai.<br />
M. le précepteur de la famille Tringuy<br />
chez M. Giraudeau, sur le remblai.<br />
M. Martin, propriétaire k Saumur, chez<br />
M. Giraudeau, sur le remblai.<br />
Mme Martin,propriétaire à Saumur,chez<br />
M. Giraudeau, sur le remblai.<br />
Mlles Martin, propriétaires à Saumu r,<br />
chez M. Giraudeau, sur le remblai.<br />
M. Reynar, Prosper, propriétaire à<br />
Saumur,clie? M. Giraudeau,sur le remblais<br />
Madame et M. Parceneau, directeur du<br />
Haras de La Roche, au Casino.<br />
Mme et M. Léger, négociant à La Roche,<br />
au Casino.<br />
M. Gibbert, propriétaire à Tours, au<br />
Casino.<br />
M. Pacot, propriétaire à Saumur, au<br />
Casino.<br />
M. Fremy, propriétaire à Chinon, au<br />
Casino.<br />
Mme et M.Cassou,propriétaires à Tours,<br />
au Casino.<br />
Mme et M. Petit, propriétaires à Tours,<br />
au Casino.<br />
Mme et M. Boutin, propriétaires à<br />
Thouars, au Casino.<br />
M. Laurent, propriétaire à Poitiers, au<br />
i Casino.<br />
JLA PLAGE<br />
Mme et M. Bourou, propriétaires à Loudun,<br />
au Casino.<br />
M. Bouchard, propriétaire à Saumur,<br />
au Casino.<br />
Mme et M, Courtin, propriétaires à<br />
Tours, au Casino.<br />
M. Barré, ingénieur âParis, au Casino.<br />
M. Bectebeau, propriétaire à Paris, au<br />
Casino.<br />
M. Berger, négociant à Saumur, aa<br />
Casino.<br />
M. Nablot, propriétaire à Bolou, au<br />
Casino.<br />
M. et Mme Leclerc, ingénieur à Paris,<br />
au Casino.<br />
Mme et M. Guyou, limonadiers à La Ro<br />
che, au Casino.<br />
M. Hernoux, propriétaire au Mans, au<br />
Casino.<br />
M. Holgue, voyageur à Paris au Casino.<br />
Mme et MM. Limousin, fabricants à<br />
Châteaurenault, sur le Remblai.<br />
M. A. Duguet, négociant à Tours, chez<br />
M. Bourdaîn.<br />
M. Loiseau, propriétaire à Tours, chez<br />
M. Bourdain.<br />
Mme et M. Dastre, propriétaires à Tours,<br />
chez M. Bourdain.<br />
Mme et M. Lemaître, propriétaires à<br />
Tours, chez M. Bourdain.<br />
M. Beghin, Marie, propriétaire àTours.<br />
Mlle Beghin, Célestine, à Tours.<br />
M. <strong>Les</strong>age, Louis, pâtissier à Verteil,<br />
chez M. Loquin.<br />
M. Roussel, Adolphe, cuisinier à Orvil-<br />
liers, boulevard de l’Ouest.<br />
M. Thalamot, directeur des contributions<br />
indirectes à La Roche, casino.<br />
Mlle Thalamot, de La Roche-sur-Yon,<br />
casino.<br />
M. Gourot, substitut à La Roche-sur-<br />
Yon, casino.<br />
M. Marie, propriétaire à La Roche-sur-<br />
Yon, casino.<br />
M. Daivilie, trésorier-payeur à La Ro-<br />
che-sur-Yon, casino.<br />
M. Couet, ingénieur à Saumur, hôtel de<br />
France.<br />
Mme Couet, propriétaire à Saumur, hôtel<br />
de France.<br />
M. Pichard, propriétaire a Saumur, hô<br />
tel de France.<br />
M. Pichard, propriétaire à l’oatenay-le-<br />
Gomte, hôtel de France.<br />
M. de St-Estèphe, propriétaire à Champde-Péré,<br />
liôtel de France.<br />
Mile de St-Estèphe, propriétaire à<br />
Ghanip-de-Péré, hôtel de France.<br />
M. Devalsalte, propriétaire aux G lèches,<br />
hôtel de France.<br />
M. Lebleu, propriétaire à Tours, hôtel<br />
de France.<br />
Mme Lebleu,'propriétaire à Tours,hôtel<br />
de France.<br />
M. Duval, propriétaire à Tours, hôtel de<br />
France.<br />
M. Bazin, propriétaire a Bouriégaud,<br />
hôtel de France. ,<br />
Mme Bazin, propriétaire a Bouriégaud,<br />
hôtel de France.<br />
Mlle Bazin, propriétaire à Bouriégaud,<br />
hôtel de France.<br />
M. Bastard, propriétaire à Tours, hôtel<br />
de France.<br />
M. Guitet, propriétaire à St-Benis-d’Oléron,<br />
hôtel de France.<br />
M. Charriau, propriélaire à Tours, hôtel<br />
♦<br />
de l’Océan.<br />
M. Lemaire, propriétaire à Tours, hôtel<br />
de l’Océan.<br />
M. Piédor, clerc de notaire à Tours,<br />
chez M. Bourdain.<br />
Mme et MM. Méteau, propriétaires à<br />
Moncoutant, sur le Remblai.<br />
Mlle Gauthier, sur le Remblai.<br />
M. de la Débuterie, propriétaire à Bazoge,<br />
sur le Remblai.<br />
M. Jenty, député à Paris, au Grand-<br />
Hôtel, sur le Remblai.<br />
M. Masseras, journaliste à Paris, au<br />
Grand-Hôtel, sur le Remblai.<br />
M. Messadre, propriétaire à Tours, au<br />
Grand-Hôtel, sur le Remblai.<br />
M. Slolt, ingénieur à Tours, au Grand-<br />
Hôtel, sur le Remblai.<br />
M. Laroche, propriétaire à Saumur, au<br />
Grand-Hôtel, sur le Remblai.<br />
M. Joigneux, propriétaire à Saumur, au<br />
Grand-Hôtel, sur le Remblai.<br />
M. Comte, procureur à Chinon, Grand-<br />
Hôtel.<br />
M. Prinost, président du tribunal de<br />
Chinon, Grand-Hôtel.<br />
M. <strong>Les</strong>ourd, propriétaire à Cfeinon,<br />
Grand-Hôtel.<br />
M. Chevalier, propriétaire à Mirebeau,<br />
place du Palais.<br />
M. Bretagne, propriétaire à Pas-de-Jeu,<br />
hôtel de l’Océan.<br />
M. Bedane, de Tours, hôtel de l’Océan.<br />
M. Maneau, propriétaire à Tours, hôtel<br />
de l’Océan.<br />
Mme et M. Givet, propriétaires à Thouars,<br />
rue du Palais.<br />
Mme et M. Lamoureux, propriétaires à<br />
Thouars, rue du Palais.<br />
M. Oudin, avocat à Tours, sur le Remblai.<br />
M. Breton, avocal-agréé à Tours, ru»<br />
Nationale.<br />
M. Biaise, agréé à Tours, rue Nationale.<br />
Mme et M. Melin, avoué à Tours, rije<br />
Nationale.<br />
M. Apaudry, propriétaire à Brézé, au<br />
Cheval-Blanc.<br />
M. Pirard, négociant à Saumur, Cheval-Blanc.<br />
M. Philippon, propriétaire à Saumur,<br />
Cheval-Blanc.<br />
M. Meunier, greffier à Chinon, Cheval-<br />
Blanc.<br />
M. Meunier, notaire à Chinon, Cheval-<br />
Blare.<br />
M. Meunier, avocat à Chinon, Cheval-<br />
Blanc.<br />
M. Philippon, propriétaire à Poitiers<br />
Cheval-Blanc.<br />
M. Pineau, négociant à Rochefort, Che-<br />
val-Blanc.<br />
Mme etM. Vasou, propriétaires à Poitiers,<br />
Cheval-Blanc.<br />
MM. Pelletier, propriétaires à Montreuü,<br />
sur le Remblai.<br />
Mlle Mireloude, Marie, propriétaire à<br />
Montreuü, sur le Remblai.<br />
Mlle Patouceille, rentière à Paris, sim ’<br />
le Remblai.<br />
M. Pero.t, rentier à Montreuii, sur le<br />
Remblai.<br />
Mlle Mary, rentière à Paris, sur le Remblai.<br />
Mme et M. Putot, propriétaire à Ghâ<br />
teau-Gouthier, sur le Remblai.<br />
Mme etM. Rafoux, négociant à Thouars,<br />
sur le Remblai.<br />
Mme de Laporte, d’Airvault, sur le Remblai.<br />
M. Roy, agent-voyer à Tours, hôtel du<br />
Cheval-Blanc.<br />
M. Guéritault, agent-voyer à Tours, hôtel<br />
du Cheval-Blanc.<br />
Il y a évidemment beaucoup d’autres<br />
étrangers en ce moment aux <strong>Sables</strong>, mais<br />
nous ne pouvons donner aujourd’hui que<br />
les noms qui nous ont été communiqué<br />
par la police. Nous compléterons donc<br />
la liste dans notre prochain numéro.<br />
H>evni£r*es>i n o u v e l l e s<br />
C’est un fait acquis à la science, que<br />
toutes les maladies de poitrine sont guérissables<br />
par l’emploi de la Farine mexicaine,<br />
del doctor Benito del Rio de<br />
Mexico. Cet aliment est non-seulement le<br />
plus sûr, mais encore le plus agréable remède<br />
pour guérir les maladies de poitrine,<br />
bronchites, catarrhes, maladies du larynx,<br />
phthisie pulmonaire tuberculeuse, maladies<br />
consomptives, vieux rhumes, anémie et l’épuisement<br />
prématuré.<br />
S’emploie pour la nourrituredes vieillards,<br />
dès convalescents et des jeunes enfants. Dix<br />
ans de succès et 100 mille malades guéris,<br />
le plus souvent, alors qu’on les croyait per-<br />
| dus et sans ressources, prouvent qu’on ne<br />
| doit jamais désespérer.<br />
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Cî><br />
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t= E J<br />
G O<br />
i— 3 .<br />
ts * = d<br />
c o
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ABONNEMENTS , .<br />
Payable s d'avance «a»-»—<br />
Un moi». . . •_> fr_<br />
Pour la i-ai-oi)<br />
(ifw bain . . n fi<br />
(Voir la Liste des Etrangers à<br />
la 3c page).<br />
•MARÉES<br />
HEURES DE PLEINE-M ER<br />
Dimanche 9, 4 h. 49 m. — 5 h. 4 s.<br />
Lundi 10, 5 h. 21 m. — 5. h 39 s.<br />
Mardi 11, 5 h. 56 m. (i h. 16 s.<br />
CHRONIQUE<br />
Hirondelles et Baiguenrs<br />
« Ne trouvez-vous pas qu’il est<br />
» pénible de parler toilette<br />
» par cette chaleur qui fe-<br />
» rait envier presque le sim-<br />
» pie appareil des Tritons et<br />
» des Naïades d’autrefois ;<br />
» bien h-ureux ceux qui<br />
» peuvent aller aux bains<br />
» chercher la fraîcheur A<br />
» Paris on commence A étouf-<br />
» fer et nous n’en sommes<br />
» qu’au début. »<br />
Ainsi s’exprimait tout dernièrement le<br />
Figaro célébrant dans un langage méta<br />
phorique les plaisirs des bains de mer.<br />
Aussi, dès que les chaleurs se font sen<br />
tir et que les vacances approchent, le cita<br />
din s’éloigne de cette atmosphère tiède et<br />
malsaine de la ville pour aller s’abattre<br />
sur une plage quelconque et respirer l’air<br />
pur et fortifiant de la mer. Alors les gares<br />
sont encombrées de familles, de voya<br />
geurs, de touristes se dirigeant vers une<br />
ville d’eau.<br />
Ce spectacle, chères lectrices, ne vous<br />
rappelle-t-il pas celui qui s’offre à vos<br />
regards au début du printemps quand re<br />
viennent les hirondelles, ces joyeuses<br />
messagères,dontvoussaluez le retour avec<br />
tant de joie?<br />
Ne vous est-il jamais arrivé de prendre<br />
un de ces charmants volatils qui s’est in~<br />
discrètementintroduit dans votre chambre,<br />
de lui attacher au cou un pelit ruban bleu<br />
ou rose et de le lâcher ensuite après avoir<br />
posé vos lèvres sur sa petite tête ? Avec<br />
quelle impatience vous avez attendue<br />
l'année suivante pour voir si elle se sou<br />
viendrait du nid qu’elle avait construit<br />
sous vos fenêtres. Elle est revenue, n’est-<br />
ce pas? Et vous avez veillé sur elle. Et<br />
elle reviendra encore si elle ne meurt pas<br />
daus les régions plus chaudes où elle<br />
passera l’hiver.<br />
Tels les baigneurs se plaisent à rega<br />
gner chaque été la plage qu’ils ont quittée<br />
l’année précédente. Pourquoi ? Et, mon<br />
Dieu, que de raisons militent en faveur<br />
de cette monomanie du touriste, du<br />
voyageur ou du baigneur. D’abord, il s’y<br />
est hien trouvé et pendant son séjour<br />
d’un mois ou deux il s’est habitué au<br />
pays, à ses mœurs, à ses habitants ; il<br />
n’y sera plus neuf à son retour. D’un<br />
autre côte il retrouvera d’anciennes rela<br />
tions, de nombreux amis qui semblent<br />
g’être fait le mot pour se réunir encore<br />
une fois au bord de cette plage et renou<br />
veler ces bonnes parties d’autrefois et<br />
numéro<br />
Sx. !'. ilu ( li'ilire<br />
P L A G E<br />
B B S S A B L E S - » m O N N £<br />
Journal Politique ci Littéraire, paraissant lé Mardi, Se Jeudi et Se Dimanche.<br />
puis... et puis, comme dans la romance de<br />
Joconde:<br />
On revient toujours<br />
A ses premiers amours<br />
Et vous, adorables lectrices, vous reve<br />
nez parce que la saison dernière a été<br />
trop courte, quelle a laissé quelque chose<br />
d’inachevé dans votre vie, parce qu’enfin<br />
ce que les yeux seuls ont dit, les lèvres<br />
cette fois le diront peut-être.<br />
Oh ! ne vous effarouchez pas, chères<br />
lectrices, si j’ai deviné votre pensée ;<br />
ne l’oubliez pas, nous sommes aux bains<br />
de mer, où tant de choses sont permises.<br />
Et quand le ciel est pur, que la mer est<br />
calme et que rêveuse, vous contemplez<br />
l’Océan et cet horizon sans bornes, vous<br />
est-il défendu de prêter l’oreiile à un pro<br />
pos flatteur à une déclaration peut-être...<br />
mais... vous rougissez, lectrices, et pour<br />
tant nous sommes en pleine liberté et l’on<br />
peut bien dire que ce qui se commence<br />
quelquefois au bord de Ja mer se dénoue<br />
souvent à la ville.<br />
Vous voilà donc revenus vers cette dé<br />
licieuse plage ; vous avez retrouvé votre<br />
chambre d’autrefois, repris votre place à<br />
la table, embrassé vos anciennes compa<br />
gnes. Vous avez rencontré beaucoup de<br />
figures nouvelles et vous en verrez bien<br />
d’autres encore, car cette ville qui vous<br />
paraissait triste et monotone ne laissera<br />
plus rien à envier désormais comme com<br />
modités, comme plaisirs, aux autres pla<br />
ges du littoral, par suite de la construc<br />
tion de son Casino. En effet, n’avez-vous<br />
pas cru rêver en apercevant pour la pre<br />
mière fois ce magnifique établissement<br />
élevé comme par enchantement sur cette<br />
grève sabloneuse qui semblait rebelle à<br />
toute construction ? Et n’avez-vous pas<br />
cru un instant à la réalisation des contes<br />
merveilleux des Milles et une Nuit?<br />
Quel changement vous avez trouvé en<br />
arrivant aux <strong>Sables</strong> ! Jadis la vie y était<br />
bien calme, bien paisible ; c’est tout au<br />
plus si parfois elle était égayée par quel<br />
ques petits bals de société, quelques soi<br />
rées chantantes et des petits jeux inno<br />
cents, tandis que maintenant vous dansez<br />
tous les soirs aux sons d’une musique à la<br />
fois harmonieuse et entraînante, dans les<br />
salons magnifiquement décorés du Casino.<br />
<strong>Les</strong> cavaliers ne manquent pas et les dan<br />
seuses ne se font certes point attendre.<br />
Dans la journée à 3 h. 1/2, le concert<br />
donné par l’orchestre du Casino, sous la<br />
direction de son excellent chef M. Brunet,<br />
réunit sous la verandah [baigneurs et bai<br />
gneuses écoutant les chefs-d’œuvres des<br />
grands maîtres, tout en contemplant le<br />
spectacle grandiose de la mer. L ’ouie et<br />
la vue, ces deux sens si délicats, sont à<br />
la foi flattés. Que désirer de plus ?<br />
Donc tout est pour le mieux et chacun<br />
rit et s’amuse et s’en donne à cœur joie.<br />
La satisfaction est générale et nous pou<br />
vons, dès à présent, bien augurer de la<br />
saison.<br />
Regretterez-vous maintenant, chères<br />
lectrices, d’être revenue aux <strong>Sables</strong> ? Non,<br />
n’est-ce pas. Nul doute par conséquent<br />
que vous n’y reveniez encore.<br />
P aul B usson.<br />
Un i»ftu de lotit<br />
Nous sommes heureux de compter dans<br />
notre rédaction une plume sabiaise pleine<br />
d’humour. Sur ce nous souhaitons la<br />
bienvenue à notre cher confrère Jean h<br />
Chaume en lui donnant la parole.<br />
1 ecntimes le numéro.<br />
1 r année. -i- N" i — 9 juillet 1876<br />
P aul B uisson.<br />
* *<br />
L’établissement d’un Casino aux <strong>Sables</strong><br />
est décidément le grand événement du<br />
jour. A l’occasion de son ouverture la<br />
presse parisienne et ce'le çle la province<br />
ont embouché la trompette de la renommée<br />
; et c’est ainsi que dans son dernier<br />
numéro le Journal Illustré donne à ses<br />
lecteurs un fort beau et très-exact dessin<br />
de M. H. Meyer, représentant le Casino<br />
des <strong>Sables</strong>. Tout cela prouve l’importance<br />
de la création de ce Casino : pour une<br />
grande partie des régions du Centre et<br />
de l’Ouest de la France ; c’est répondre à<br />
un véritable besoin, c’est faire de la plage<br />
des <strong>Sables</strong> la station balnéaire naturellement<br />
indiquée de ces régions; pour la<br />
ville des <strong>Sables</strong> en particulier c’est une<br />
source de richesses. Inutile donc d’ajouter<br />
que tous les efforts de la population sabiaise<br />
et de sa municipalité doivent tendre<br />
à satisfaire les baigneurs et à leur rendre<br />
encore plus agréable et plus charmant le<br />
séjour dans leur ville. N’insistons pas aujourd'hui<br />
davantage sur ce point ; nous<br />
aurons d’autres occasions d’y revenir ici<br />
plus longuement.<br />
*<br />
* *<br />
La jeunesse et la société sabiaise qui<br />
avaient semblé se tenir à l’écart- au moment<br />
de l’ouverture du Casino entrent<br />
aujourd hui dans le mouvement joyeux<br />
imprimé par les invités étrangers. Chaque<br />
soir des notabilités des <strong>Sables</strong> et une<br />
charmante jeunesse viennent se mêler à<br />
la colonie étrangère. Merci donc de cette<br />
bonne et louable attention, à laquelle,<br />
n’en doutez pas, sont très-sensibles les<br />
baigneurs qui fréquentent le Casino.<br />
*<br />
♦ *<br />
On se lord encore de rire sur la plage<br />
d’une aventure arrivée l’auire soir à un<br />
baigneur.<br />
Un jeune Adonis sort dé sa cabine vêtu<br />
d’un costume des plus voyants, il vole<br />
vers l’onde amère avec la gravité et la<br />
protubérance d’un poussah chinois. Là,<br />
gai, follichon, il se tourne, se retourne,<br />
prend des poses charmantes ; il ose même<br />
s’essayer dans le rôle d’Apollon Formose<br />
cherchant à séduire Amphytrite.<br />
Maishélas !pas d’heur sans malheur! au<br />
milieu de telles folâtreries un déchirement<br />
sinistre se fait entendre et l’Adonis en se<br />
mirant dans l’onde, se voit privé de son<br />
TARJ-F DES INSERTIONS<br />
. Payables d'avance<br />
A nnonces, 20e la ligne<br />
Réclames, 50e ____<br />
!mu Faits, lf 00e ___<br />
.-S^Âiiivï I ' - ; -<br />
indispensable, que la vague perfide ravit<br />
au loin vers des rivages inconnus. Que<br />
faire, pas de vêtement de rechange sous<br />
la main, pas même la moindre feuille de<br />
vigne pour voiler son infortune ; et cependant<br />
six heures sonnent, il faut rentrer<br />
dîner. Ainsi donc, réduit au simple<br />
costume d*Adam, avant la pomme, mais<br />
qui pis est d’Adam privé d’une Eve consolatrice,<br />
il jette vers la plage des regards<br />
suppliants et gesticule avec ses<br />
bras un télégramme de détresse.<br />
Un quart d’heure, une demi-heure se<br />
passe, rien, toujours rien que des badauds<br />
qui considèrent avec curiosité ce baigneur<br />
d’un nouveau genre, le corps à moitié<br />
caché dans l’eau et qui, les bra levés au<br />
ciel, semble vouloir prendre son essor<br />
vers l’empirée. Cependant le maître des<br />
bains pensant qu’il est quelque chose<br />
d’anormal dans cette situation va constate<br />
de visu de quoi il s’agit et rapporte<br />
pour la régulariser Vineocpressible tant<br />
désiré.<br />
Apollon-Formore délaisse aussitôt son<br />
Amphytrite et traverseen courant la plage<br />
pour échapper aux regards curieux. La<br />
tête à moitié perdue, il ouvre précipitamment<br />
la première cabine venue pour s’y<br />
refugier.<br />
— Schoking !..,, crie tout effrayée une<br />
douce voix britannique.<br />
Nouvelle honte! il va alors rentrer<br />
dans la cabine suivante.<br />
— Y a du monde..., hurle en colère<br />
une organe de stentor.<br />
— Une autre cabine allait enfin être son<br />
refuge, lersque tout à coup en sortit un<br />
baigneur lançant à l’extérieur le résidu<br />
d’un bain de pied.<br />
Notre Adonis atteint en plein visage<br />
tombe à la renverse, terminant ainsi sa<br />
série de grotesque scènes dignes des<br />
Clowns des Champs-Elysées.<br />
JEAN LA CHAUME.<br />
CHRONIQUE LOCALE<br />
Dans notre première chronique nous<br />
écrivions la phrase suivante :<br />
« Allons à l’hôtel : dites-vous; oui,<br />
« mais lequel? Il faut bien choisir; et dans<br />
« une ville de dix mille âmes, il n’y a point<br />
« beaucoup d’hôtels où la table soit suffi-<br />
« samment servie, les appartements conte<br />
venables, le service bien fait. C’est tout<br />
« au plus si l’on en trouve deux ou trois<br />
« où les places ont été prises d’assaut. »<br />
On nous rapporte que certains indus<br />
triels de la ville ont cru remarquer dans<br />
ces quelques lignes, une insinuation mal<br />
veillante à leur encontre. Il n’en est rien,<br />
cependant, et pour peu qu’on veuille bien<br />
relire l’article dans son entier, on se con<br />
vaincra de suite que dans tout cela il n’y a<br />
pas de quoi fouetter un chat. Et pour être<br />
fidèle au programme que nous nous som<br />
mes tracé, à savoir que ce journal est<br />
l’organe de tout le monde, des Sablais<br />
comme des étrangers, l’écho de toutes les<br />
réclam ations, nous commencerons par
prêcher d’exemple en priant messieurs<br />
les maîtres d’hôtel de ne prendre dans<br />
notre article que ce qu’il y a réellement et<br />
de ne point croire à une personnalité bles<br />
sante à leur détriment, bien persuadé, du<br />
reste, que ces quelques mots d’explication<br />
suffiront pour dissiper tous les doutes e^<br />
faire cesser la boutade qui pourrait exister<br />
de la part de quelques-uns contre la Plage.<br />
Il est interdit aux chiens de circuler sur<br />
la voie publique sans s’être munis préalablement<br />
d’une muselière. Nous engageons,<br />
en conséquence, ces intelligents<br />
quadrupèdes à intercéder auprès de leurs<br />
maîtres pour les prier de les museler afin<br />
de satisfaire au désir de l’autorité municipale<br />
qui, dans sa sollicitude pour ses administrés,<br />
a annoncé qu’elle ferait déposer<br />
dans les rues des boulettes empoisonnées.<br />
Avis aux intéressés.<br />
Depuis quelques jours la marée est plus<br />
forte. Aussi les maîtres des bains ont-ils<br />
reculé leurs cabines près du mur du remblai<br />
Mais ce redoublement de flux semble attirer<br />
davantage les baigneurs qui chaque jour<br />
sont plus nombreux.<br />
Nous prédisons une bonne saison aux<br />
maîtres de bains. Puissions-nous être de<br />
bon augure.<br />
THEATRE DU CASINO<br />
Spectacle du dimanche 9 juillet.<br />
Ouverture
2,000 fr. 3 kil ; do 3,000 fr. et au-dessus<br />
4 kil.<br />
<strong>Les</strong> chevaux entraînés dans l’ancienne<br />
division du Nord, courant contre ceux entraînés<br />
dans l’ancien arrondissement de<br />
l’Ouest ou l’ancienne division du Midi,<br />
porteront 3 kil. de surcharge. Ils porteront,<br />
en outre, les surcharges auxquelles<br />
ils seraient astreints en raison des prix<br />
qu’ils auraient précédemment gagnés.<br />
Distance : 3,500 m. environ 12 obstacles.<br />
Entrées : 50 fr. au fonds de courses.<br />
Poids : 3 ans, 50 kil.; 4 ans, 60 kil.;<br />
5 ans, 65 kil.; 6 ans et au-desus 70 kil.<br />
Le gagnant d’une course de haies ou<br />
d’un steeple-chase de 1,000 fr. portera<br />
2 kil., de surcharge ; de 2,000 fr. 3 kil.<br />
de 3,000 et au-dessus 5 kil.<br />
Dans chaque course, trois chevaux partant<br />
bonâ fide, ou pas de course.<br />
Tout gentleman courant dans l’une des<br />
courses ci-dessus contre les Jockeys recevra<br />
2 kil. de décharge, excepté dans les<br />
courses au trot.<br />
5 kil. de décharge seront accordés, dans<br />
les mêmes courses, auxchevaux demi-sang<br />
couranten concurrence avec des chevauxde<br />
pur-sang les décharges ne peuvent se cumuler<br />
: dans le cas ou le même cheval<br />
aurait droitauxunes et aux autres, il devra<br />
seulement bénéficier de la plus considérable,<br />
sauf toutefois les conditions spéciales<br />
à la course de haies.<br />
Dans les courses au trot, il ne sera admis<br />
que des Jockeys français.<br />
<strong>Les</strong> propriétaires qui veulent faire courir<br />
leurs chevaux, les engagent par lettres<br />
adressées franco à M. Baudrouet, secrétaire<br />
de la société de courses, rue de la<br />
Paix, n°32, jusqu’au 2 août à 2 heures du<br />
soir, les lettres d’engagements; doivent<br />
toujours être accompagnées du montant de<br />
l’entrée.<br />
<strong>Les</strong> courses seront régies par l’arrêté<br />
ministériel du 16 mars 1866.<br />
Fait et arrêté par les commissaires, aux<br />
<strong>Sables</strong>-d’Olonne, le 18 juin 1876.<br />
Courses de chevaux et grand<br />
carrousel à Saumur.<br />
La Compagnie des chemins de fer de la<br />
Vendée a l'honneur d’informer le public<br />
qu’à l’occasion des courses de chevaux<br />
qui auront lieu à Saumur, les dimanche<br />
20 et mardi 22 août et du grand carrousel<br />
qui aura lieu le 21 août, il se ra délivré, au<br />
départ d’Azay-le-Rideau, Bressuiie, Poitiers<br />
et de toutes les gares interm édiaiR es<br />
comprises entre ces points et Saumur, des<br />
billets aller et retour, avec réduction de<br />
4 0 %<br />
Ces billets seront délivrés les dimanche<br />
20, lundi 21 et mardi 22 août, et valables<br />
pour le retour jusqu’au premier<br />
train du 23 août.<br />
FAITS DIVERS<br />
UN ENFANT TERRASSÉ PAR UN' OURS. — •<br />
Hier, des enfants sortaient de l’ecole dans<br />
un petit village de Seine-et-Marne (à<br />
causait avec M. d’Hissonnière, en la regardant.<br />
Elle aurait voulu le connaître et<br />
n’osait s’approcher de lui. Pourquoi ? —<br />
Elle sentait donc déjà l’amour lui monter<br />
au cœur, sans savoir que cette flamme<br />
inconnue qui la brûlait s’appelait l’amour.<br />
EUese souvint alors que Blanche avait<br />
dit tout bas, bien bas ; « je le connais ».<br />
Elle se retourna en cherchant dans le salon,<br />
pour aller à elle ; mais au même moment<br />
l’orchestre entamait la première mesure<br />
d’une mazurka, et l’inconnu mystérieux<br />
qui avait à si haut point le dont de l’émouvoir,<br />
passait dans un tourbillon, tenant<br />
Blanche enlacée.<br />
Quand Jane le vit penché sur cette admirable<br />
Blanche, et la contemplait avec<br />
extase, quand elle vit l’inc innu, la main<br />
dans la main de son amie, dévorant sur<br />
celle-ci du regard et de la pensée, elle<br />
se sentit mordre au cœur. Ces deux sensations<br />
successives, qui l’avaient frappé<br />
s i vite, dont l’une est la conséquence de<br />
l’autre, et qui n’étaien t point encore des senti<br />
ments, l’inquiétaient. Aunembryond’auiour<br />
s u c c é d a i t un embryon dejalousie.Un rien de<br />
p l u s , et amour et jalousie allaient éclore<br />
avec violence dans cette âme neuve, et<br />
causer dans l’organisation délicate de la<br />
p a u v r e enfant des ravages effrayants.<br />
Le vieux marquis d’Hissonnière, bras<br />
Henné) vers dix heures du matin et s’arrêtaient<br />
sur la place de la Mairie à contempler<br />
trois ours que leur maître (un de<br />
ces rouleurs qui parcourent les cam pagnes<br />
et s’y livrent à des exibitions les<br />
jours de foire et de fête patronale) faisait<br />
manœuvrer. Cette curiosité, d’ailleurs<br />
bien innocente, faillit coûter cher à un-de<br />
ces petits, âgé de quatre ans.<br />
L ’un des animaux, le plus fort des trois<br />
se rua sur l’enfant, le terrassa et, s'acharnant<br />
sur lui, paraissait devoir le dévorer,<br />
Le maître de l’école se précipita heureusement<br />
sans la moindre hésitation au secours<br />
de son élève. Il fut secondé, hâtons-nous<br />
de le dire, par le propriétaire<br />
des ours, qui eut la bonne pensée de jeter<br />
à l’ours des os pour lui faire lâcher prise.<br />
Le petit garçon, qui avait bien conscience<br />
du danger, en a été quitte pour ln peur.<br />
Le maire a immédiatement signifié au<br />
montreur d’ours d’avoir à quitter sa commune<br />
; la gendarmerie l’a, à son tour,<br />
expulsé du canton de Bray. C’est là une<br />
excellente mesure de prévoyance.<br />
* f UN NOYÉ QUI SE PORTE BIEN. — Il était<br />
près de minuit, dimanche, quand une société<br />
assez nombreuse qui clôturait par<br />
une promenade une joyeuse journée vint<br />
à passer près du pont du Ramponneau, à<br />
Lille. Au même instant, un pêcheur retirait<br />
son carré dont le poids exceptionnel<br />
attira l’attention des promeneurs, curieux<br />
de connaître le résultat de cette pêche mi<br />
raculeuse. Un cadavre s’offrit à leurs<br />
Jir<br />
yeux « C’est Marquilly , s’écria M. D...,<br />
c’est mon locataire. Il était sorti depuis<br />
samedi malin. Je le reconnais, c’est bien<br />
lui. » — « C’est bien lui », répondirent<br />
les autres trompés par une ressemblance<br />
assez marquée, par la demi obscurité et<br />
par l’affirmation d e D ... qui, mieux que<br />
tout autre, devait connaître son locataire.<br />
Le cadavre fut porté à la Morgue et<br />
chacun s’en fut coucher. D... constata que<br />
la porte de la chambre de Marquilly était<br />
fermée et se promit de réclamer la clef<br />
dès le lendemain aux personnes chargées<br />
LA PLAGE<br />
de dépouiller le corps,<br />
D'un autre côté, une personne qui avait<br />
confié des meubles à l’ouvrier ébéniste fit<br />
Dernières nouvelles<br />
apposer les scellés sur une cave, louée C’est un fait acquis à la science, que<br />
par Marquilly et dans laquelle étaient enfermés<br />
ses outils et divers meubles. Bref,<br />
toutes les maladies de poitrine sont guérissables<br />
par l’omploi de la Farine mexicaine,<br />
del doctor Benito del Rio de<br />
on s’occupait déjà des détails de son enterrement,<br />
quand le prétendu mort descendit<br />
de sa chambre à la stupéfaction,<br />
jMexico. Cet aliment est non-seulement le<br />
plus sûr, mais encore le plus agréable remède<br />
pour guérir les maladies de poitrine,<br />
bronchites, catarrhes, maladies du larynx,<br />
presque à l’épouvante de ces braves gens. phthisie pulmonaire tuberculeuse, maladies<br />
consomptives, vieux rhumes, anémie et l’é<br />
11 fallut bien se rendre à l’évidence ;<br />
puisement prématuré.<br />
Marquilly n’était pas mort, et l’identité S’emploie pour la nourriture des vieillards,<br />
du noyé restait à établir.<br />
Mais il ne manque pas de bonnes femmes<br />
qui flairent,là quelque tour du diable<br />
dés convalescents et des jeunes enfants. Dix<br />
ans de succès et 100 mille malades guéris,<br />
le plus souvent, alors qu’on les croyait perdus<br />
et sans ressources, prouvent qu’on ne<br />
et plus d’une n’abordera plus l’ébéniste<br />
sans une superstitieuse terreur-<br />
Quant au cadavre, il a été reconnu à la<br />
[doit, jamais désespérer.<br />
La ITai-ine mexicaine sè trouve<br />
[aux <strong>Sables</strong>, chezM. MOURAILLEAU, négociant.<br />
Morgue pour être celui du sieur H -J.<br />
Mouret, menuisier en voilure, âgé de<br />
50 ans, et demeurant à Lambersart .<br />
Aux mêmes dépôts : Café Bax-lerin,<br />
2 médailles d’honneur, et Collier<br />
jVVatliia, préservatif du croup et de la<br />
oqueluche.<br />
dessus bras dessous, avec M. de Retzy,<br />
vint à passer devant Jape alors debout et<br />
pensive.<br />
« On ne daase donc pas ? lui dit-il en<br />
riant. Savez-vous que ce n’est pas bien,<br />
ce que vous faiies-là, ma chère, vous avez<br />
l’air de bouder !<br />
Jane prit un air calme : « Parrain, dit-<br />
elle au marquis, vous allez me trouver<br />
bien curieuse ; mais qui est ce M. de Vil-<br />
lours qui danse en ce moment avec Blanche<br />
et qui eausait tout à l’heure avec<br />
vous.<br />
— Ah ! répondit le marquis, c’est un<br />
bien charmant jeune homme.<br />
— Possible, mais que fait-il?<br />
— Un artiste ! Il chante admirablement<br />
et peint avec un charme inexprimable.<br />
— Je suis fort heureuse de lui connaître<br />
tous ces talents ; mais, marquis, ce n’est<br />
pas tout<br />
— Un poète ! — Je pourrais vous montrer<br />
des vers de lui que ne dédaignerait<br />
pas Lamartine et qu’aurait signé M. de<br />
Voltaire.<br />
— Mon Dieu, parrain, que vous êtes<br />
agaçant ? Est-ce que je vous demande tout<br />
cela, moi? Je ne veux que savoir qui il<br />
est : ce ne doit pas être si long à dire.<br />
— Et pourquoi ? Je t’ai tout dit.<br />
— Oh ! un simplô motif de curiosité......<br />
ÉTRANGERS<br />
ARRIVÉS AUX SABLES<br />
2e Lüte<br />
Mme et M. de Cazejur, chef-d’escadron de gendarmerie, à Limoges, chez M.<br />
Febvre, place,Bèllevùe.<br />
M. le vicomte de Flavigny, propriétaire Mareuii-lePort, chez M. Perrocheau, au<br />
remblai.<br />
Mmes et M. Parent, ingénieur de la Cie de la Vendée, à Tours,chez M. Perrocheau,<br />
au remblai.<br />
Mlles et M. Pelleault, commerçant, à Chinon, chez M. Schonemberger, rue du<br />
Puits-Landais.<br />
M. Batiot, Georges, propriétaire, à La Roche, chez M. Coussot, au remblai.<br />
Clément de Kansty, conseiller de préfecture, à l’hôtel Dupuy.<br />
M. Cortelly, propriétaire à Argenton-Château. à l’hôtel Dupuy.<br />
M. Arrault, propriétaire à Paris, à l’hôtel Dupuy.<br />
Mme et Mlle Venau, propriétaires à Paris, à l’hôtel Dupuy.<br />
Mme Levasseur, institutrice, à l’hôtel Dupuy.<br />
M. de Tinguy, Georges, propriétaire à Némy, chez M. Léard-, rue Constantine.<br />
Mme et M. de Hansy, conseiller de préfecture à Blois, chez M. Dahlépyl, rue des<br />
Halles.<br />
MM. Théodore et Edmond de Hansy, chez M. Dahlépyl, rue des Halles.<br />
Mme Goguet, rentière chez M. Dahlépyl, rue des Halles.<br />
Mme Mlle et M. Rageau, à Chinon, chez Mme veuve Potier, rue du Palais.<br />
Mme etM. Bouyé, propriétaire à Cognac, à l’hôtel de France.<br />
M. Rabie, négociant à Chollet, à l’hôtel de France.<br />
Forgeri, propriétaire à Luçon, à l’hôtel de France.<br />
M- Berthé, propriétaire à Alençon, à l’hôtel de France.<br />
Mme, Mlle et M. Leclerc, propriétaire à Thouars, au casino.<br />
Mme. Mlle et M. Brondeau, docteur à Légé, au casino.<br />
Mme et M. Thierrol, propriétaires à Montaigu, chez Mlle Loriant, au remblai.<br />
Mlles Berthe, Alice et MauriceThierrot chez Mlle Loriat au remblai.<br />
Mlles Chauois et Barrault, bonnes chez Mlle Loriant, au remblai.<br />
Mme et Mlles Marie et Emile Mercier, propriétaire à Montaigu, chez M. Ferrand, au<br />
remblai.<br />
Mlle et M. le comte de Quatrebarbes, propriétaire à St-Laurent, chez M. Proust, rue<br />
du Palais.<br />
M. de la Lande, propriétaire à Montaigu (commune de Boulans,) chez M. Rouillé, au<br />
remblai. ' 1<br />
Mme veuve Delhumeau, propriétaire à Montaigu (commune de Boulans,) chez M.<br />
Rouillé, au remblai.<br />
Mlle Modeste, propriétaire à Montaigu (commune de Boulans,) chez M. Rouillé, au<br />
remblai.<br />
Mme Houdaye, propriétaire à Montaigu, (commune de Boulans,) chez M. Ror.denet,<br />
rue du Quartier.<br />
M. Victor, propriétaire à Montaigu (commune de Boulans,) chez M. Rondenet, rue<br />
du Quartier.<br />
Mme, et MM. A. et Victor, à Rioche-Montreuil, chez M. Gravouille, rue du Rempart.<br />
Mlle Mme et M. Audriau, Louis, chauffournier à Montreuil, chez M. Gravouille, rue<br />
du Rempart.<br />
Jagou, Pierre, ex-gendarme à Challonnes, chez M. Turmel, rue de L’hôtel-de-<br />
Ville.<br />
M. Bernie, négociant à Cahors, au casino.<br />
Mlle Laigle Cardinau, propriétaire à Tours, au casino.<br />
M. <strong>Les</strong>age, propriétaire à Richelieu, à l’hôtel Dupuy.<br />
— Vraiment, un simple motif de curiosité,<br />
répéta le marquis en fixant sa filleule<br />
de ses petits yeux gris railleurs soulignant<br />
ses paroles. Eh bien ! Demandez à Retzy.<br />
— Voyons, d’Hissonnière, dit le papa,<br />
pourquoi causer tant d’impatiences à cette<br />
petite. Jane, tu ne connais pas ce jeune<br />
homme.' C’est le fils d’un de nos chers<br />
amis, au marquis et à inoi. Ce pauvre<br />
ami étant mort glorieusement, en 1815, à<br />
Waterloo-, en se battant contre l'usurpateur,<br />
le marquis fut chargé de la tutelle<br />
du fils, qui s’appelle André, André de Vil-<br />
lours.<br />
— Merci, papa ; mais pourquoi ne me<br />
l’as-lu pas présenté, dis ?<br />
— On ne saurait songer à tout ! Voilà<br />
maintenant qu’il faut faire des présentations<br />
aux petites filles ! Ah ! mon Dieu !<br />
où va ce siècle.<br />
Heureux d’avoir trouvé un prétexte à<br />
pe&ter contre'le siècle, M. de Retzy entraîna<br />
son vieil ami vers une table de<br />
whist. Et, comme ils manœuvraient tous<br />
deux à travers les groupes, pour y arriver,<br />
le marquis lui dit tout bas :<br />
— Ta fille est amoureuse.<br />
— Ah bah ! C’est impossible ; à quoi<br />
vois-tu çà ? fit M. de Retzy avec stupeur<br />
et en écarquillant ses gros yeux.<br />
— Je te dis que ta fille est amoureuse.<br />
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— Eh ! tu es fou et tu te tromper ; sa<br />
mère l’a trop bien élevée.<br />
Ahuri de cette réponse profonde, le<br />
marquis se contenta dehausser les épaules.<br />
III<br />
André de Villours, dont M. de Retzy<br />
vient de parler, est un garçon de vingt-<br />
neuf ans. Beau, il l’est ; Jane l’a bien dit.<br />
Spirituel, il l’est aussi ; riche, c’est autre<br />
chose. De sa fortune, il ne lui reste que<br />
des débris, suffisant tout juste à lui donner<br />
une aisance agréable. C’est, un artiste<br />
dans toute la force du terme , il en a les<br />
allures franches et frondeuses.<br />
Après avoir mené la vié la plus excen-<br />
triqus et la plus aventureuse, après avoir<br />
rempli de ses folies les quatre coins du<br />
globe, André était venu depuis cinq ou<br />
six jours s’enterrer Montmorillon. U avait<br />
changé sa vie remplie et tapageuse pour<br />
une vie cachée et paisible, loin de sss<br />
amitiés, loin de ses goûts, loin de Paris.<br />
Simple fantaisie d’un esprit inquiet et remuant,<br />
ou bien au;re chose? Pourquoi<br />
une telle résolution, contraire à ses goûts,<br />
à ses habitudes, à ses sentiments ?<br />
(La suite an prochain »“ )
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Mardi 11, 5 h. 56 m. G h. 16 s.<br />
Mercredi 12, 6 h. 39 m. — 7 h. 4 s.<br />
Jeudi 13, 7 h. 33 m. - 8 h. 8 s.<br />
CHRONIQUE THÉATRALE<br />
Pardonnez-nous, lecteurs, d’avoir, pen<br />
dant quelques jours, gardé le silence sur<br />
les artistes du Casino. Nous aurions craint,<br />
en effet, que les éloges légitimes que nous<br />
ne pouvons manquer de leur faire ne<br />
fussent considérés comme des éloges de<br />
circonstance qu'on adresse toujours à des<br />
débutants. Mais aujourd’hui il est impossible<br />
de le dissimuler, puisque la presse<br />
et le public sont unanimes pour attester<br />
le mérite de la troupe si intelligemment<br />
dirigée par M. Mergy. Mon appréciation<br />
sera donc de bon aloi et prise au sérieux,<br />
les artistes ayant, pour ainsi dire, subi les<br />
épreuves préliminaires.<br />
La représentation de samedi avait attiré<br />
une foule considérable de spectateurs, la<br />
salle était littéralement comble. Le spec<br />
tacle, d’ailleurSj était des plus attrayants.<br />
Après une brillante ouverture d’Auber, le<br />
P hiltre, exécutée par l’orchestre avec cette<br />
précision que nous connaissons, le rideau<br />
se lève sur un charmant vaudeville de<br />
Lambert-Thiboust, Un mari dans d u coton,<br />
interprété par M. Bores et Mlle Jeanne<br />
Massue. Nous avions déjà apprécié M. Bu<br />
res dans les. Deux timides et nous devons<br />
à la vérité de dire qu’il n’a fait samedi que<br />
confirmer la bonne opinion que nous<br />
avions de lui ; c’est un comique fort am u<br />
sant et qui ne cherche pas à forcer la note.<br />
Quant à Mlle Massue, son début a été pour<br />
elle un véritable succès. Elle dit bien et<br />
avec infiniment d’expression.<br />
Nous avions aussi à entendre le Chalet,<br />
ce ravissant opéra-comique ’ d’Adam, et<br />
dans lequel Mme Brunet et M. Dangon<br />
ont obtenu un véritable triomphe.<br />
Mme Brunet est de plus en plus fêtée<br />
parmi nous; sa voix est flexible, très-<br />
étendue, ses vocalises franches et pleines<br />
de netteté. Nous sommes heureux de pou<br />
voir être auprès d’elle l’interprète de tous<br />
ceux qui l’ont entendue, et nous félicitons<br />
particulièrement le Casino de posséder<br />
une telle artiste.<br />
Nos sincères félicitations à M. Dangon,<br />
un artiste d’un réel mérite, dont l’organe<br />
est à la fois ample et sonore. Nous pou<br />
vons à coup sûr prédire à M. Dangon,<br />
qui est déjà très-goûté du public, de<br />
nombreux succès sur notre scène du<br />
Casino.<br />
* *<br />
Mais quelle gaieté dimanche au théâtre !<br />
comme on riait de bon cœur ! Il faut<br />
O v B E S S A B L E S - B ’ O L O N N E ^<br />
Journal Politique et Littéraire, paraissant le Mardi, le Jeudi et Se Dimanche<br />
avouer aussi qu’il y avait de quoi dérider<br />
les fronts les plus soucieux dans cette<br />
charmante comédie de MM. Eugène La<br />
biche et Martin, les Vivacités du capi<br />
taine Tic.<br />
Le rôle de Tic était tenu parM . M ergy,<br />
noire sympathique directeur, qui possède<br />
à fond l’art de prendre le ton de la pièce<br />
et (jui a joué avec beaucoup de distinction<br />
et de vérité, M. Victor a joué avec infiniment<br />
de brio le rôle de Desambois et son<br />
pupille dans la pièce, M. Borès (Cèlestin<br />
Màgis) a été vraiment désopilant.<br />
M. K untz a interprété delà façon la plus<br />
heureuse le rôle de Bernard et a provoqué<br />
à plusieurs reprises les bravos du public.<br />
Nous aVons gardé pour la fin nos deux<br />
actrices, Mmes Bovery et Monnet qui<br />
n’auront rien perdu pour attendre dans<br />
le tribut d’éloges que notre devoir de critique<br />
nous oblige, pour être vrai, d’adresser<br />
à tous les interprètes de la pièce.<br />
Mme Bovery joint à un jeu fin et élégant,<br />
une diction correcte et naturelle. Quant à<br />
Mlle Monnet, elle a joué de la façon'la<br />
plus adorable du monde le rôle de Lucile.<br />
En résumé, succès sur toute la ligne.<br />
Beaucoup de représentations c.omme ces<br />
deux dernières, M. Mergy et tout le monde<br />
seront contents.<br />
P. B.<br />
THÉÂTRE DU CASINO<br />
Xyjî’cîolxoîi «le MI. Jules Mergy.<br />
Mardi 11 ju illet 1876.<br />
ire représentation de :<br />
LE<br />
MAITRE D E CHAPELLE<br />
Opéra-comique en un acte, paroles arrangées<br />
pour l’opéra-comique par Mme<br />
Sophie Gav, musique de'Paèr.<br />
DISTRIBUTION<br />
Barnabé, maître de Chapelle,<br />
1 MM. Diepdallc.<br />
Barelte, son neveu, Borès.<br />
Gertrude, cuisinière de<br />
Barnabé, M m e Brunet.<br />
LA GRAMMAIRE<br />
Comédie en 1 acte de MM. Eug. Labiche<br />
et Alphonse Jolly.<br />
DISTRIBUTION :<br />
François Gaboussat, MM. Victor.<br />
Poitrinas, K untz.<br />
Machul, L ivry .<br />
Jean, B runet.<br />
Blanche, Mlle Mathilde Far mit<br />
ORCHESTRE :<br />
Ouverture «le 1 :i l >a mol îlanolie<br />
(ISoielclieii.).<br />
Ap rès le bal.<br />
Comédie-vaudeville en 1 acte.<br />
DISTRIBUTION :<br />
Caudebec, M. Victor.<br />
Henriette, Mme M eyer.<br />
o h c r g s t r e :<br />
BADEN-BADEN, y a ls ft<br />
(lions qu et ).<br />
Ordre : 1° Ouverture ; 2° Après le bal ;<br />
38 Le maître de Chapelle • 4° Valse; 5° La<br />
Grammaire.<br />
Prix des places 3 fr. (Moitié prix pour<br />
les abonnés.)<br />
Nous rappelons à nos lecteurs que des<br />
cours de danse ont lieu tous les jours au<br />
Casino, donnés par M. Paul, ancien maître<br />
de ballet à l’opéra et professeur de<br />
danse à Paris.<br />
C’est une bonne fortune pour ceux que<br />
l’ignorance des principes chorégraphiques<br />
empêche de se mêler aux petites sauteries<br />
du soir. Désormais, ils n’auront plus<br />
d’excuse.<br />
■---------- —‘-------; *■ ----------------------------<br />
On lit dans Y Union de la Sarthe, du 7<br />
juillet :<br />
TJIVE V I S I T E<br />
A U X S A B L E S - D ’O L O N N E<br />
Monsieur le /rédacteur,<br />
En vous priant de vouloir bien insérer<br />
cette lettre dans l'Union de U Sarthe, je<br />
ne viens pas vous adresser une réclame ;<br />
je crois seulement faire plaisir à vos lecteurs<br />
en leur rappelant certaines figures,<br />
plus ou moins momentanément disparues<br />
ou éloignées, mais toutes bien connues<br />
au Mans, et qu’un hasard fortuit a réunies<br />
pour deux mois sur la plage des <strong>Sables</strong>-<br />
d ’ÛLONNE, transfigurée parla Compagnie<br />
des chemins de fer de Vendée, qui y a<br />
construit un magnifique Casino ; cet établissement,<br />
avec une plage unique en<br />
Fi ance, va en faire une station balnéaire<br />
de premier ordre.<br />
En effet, le nouveau Casino des <strong>Sables</strong>-<br />
d’ülonne est appelé à rivaliser avec les<br />
établissements de ce genre les plus renommés<br />
: magnifique terrasse avec vue<br />
sur la mer et l’immense quai qui longe<br />
toute la ville : salles de conversation, de<br />
billards, do jeux, café restaurant, salons<br />
de lecture, de musique ; et de plus, attenant<br />
à la salle de bal, un ravissant et<br />
complet théâtre, avec rampe, coulisses et<br />
de nombreux décors peints par M. Cheret,<br />
de l’Opéra ; machinerie par M. Caravellot,<br />
du même théâtre ; troupe dramatique et<br />
lyrique, orchestre complet.<br />
Je laisse aux journaux parisiens, qui y<br />
ont envoyé leurs reporters, tous les détails<br />
de l’inauguration qui vient d’avoir<br />
lieu, pour ne parler que des figures de<br />
connaissance que j ’ai trouvées aux Sablcs-<br />
<strong>d'Olonne</strong>.<br />
Pour directeur-gérant, la compagnie de<br />
la Vendée a fait choix d’un homme bien<br />
connu au Mans, où il a laissé d’excellents<br />
souvenirs : j’ai nommé M. Letjuay, qui<br />
y dirigeait Y Hôtel de France, avant et<br />
rendant la dernière guerre.<br />
Tout était à .créer dans cette installation<br />
: giâce à son activité incessante, tout<br />
a été monté, organisé, de façon à satisfaire<br />
les plus difficiles: Cale-restaurant,<br />
cuisine et cave de premier ordre, service<br />
admirablement entendu, mobilier splen<br />
TARiF DES INSERTIONS<br />
& Payables d'avance<br />
| Annonces, 2.0e la ligne<br />
| Réclames; 50e ___<br />
J F aits...... lf 00e ___<br />
dide, fourni par la Compagnie des chemins<br />
de fer de la Vendée, salons de lecture<br />
avec tous les journaux possibles, salons<br />
de musique avec trois pianos, à la<br />
disposition des abonnés, salles de jeux<br />
pourvues de tout ce qu’il faut pour....»<br />
perdre son argent ( le jeu est très en faveur<br />
aux <strong>Sables</strong>. ) M. Leguay a su trouver<br />
le don d’ubiquité ; on le rencontre<br />
partout, toujours prêt à vous renseigner ;<br />
mais je ne dois pas oublier son lieutenant,<br />
un manceau bien connu encore. Louis<br />
Charrière, l’ex-concierge du cercle de<br />
l’Union, dont les membres n’ont certainement<br />
pas oublié l’activité, l’intelligence et<br />
la complaisance.<br />
Mais je n’en ai pas fini avec les visages<br />
de connaissance, que nos compatriotes retrouveront<br />
aux <strong>Sables</strong>-d’Olonne.<br />
Le directeur du théâtre et fie l’orchestre<br />
est M. Mergy qui, pendant deux années,<br />
nous a amené au Mans des troupes<br />
qui sont restées légendaires, on peut le<br />
dire.<br />
Cette fois encore l’habile impressario a<br />
fait merveilles. Sa troupe se compose de<br />
20 artistes lyriques et dramatiques de premier<br />
choix, jouant l’Opéra-Comique,<br />
l’Opérette, la Comédie et le Vaudeville,<br />
et son orchestre réunit vingt-cinq musiciens<br />
apparlenant tous à des théâtres d’ordre,<br />
et dont plusieurs sont des solistes<br />
de haute valeur.<br />
Parmi les artistes du théâtre, et après<br />
leur directeur, M. Mergy, sur lequel il<br />
est inutile d’insister, je citerai ; le chef<br />
d’orchestre M. Brunet et sa femme, l re<br />
chanteuse, venant du grand théâtre de<br />
Nîmes ; Mlle Massue, unejeune çhanteuse<br />
d’opérette de Paris ; Mlle Alice Farnal,<br />
l’une des meilleures jeunes premières de<br />
province, retour d’Amérique, et sa sœur;<br />
Mme Meyer, 1er rôle du théâtre de Lyon;<br />
Mme Bovery, une excellente mère duga-<br />
zon et duègne ; Mlle Monnet, ingénuité,<br />
très-applaudie à Lyon, etc., etc.<br />
M. Diepdalle, le brillant artiste qui nous<br />
a charmé pendant la dernière saison d’O-<br />
péra, au Mans; M. Dangon, lre basse du<br />
théâtre royal de La Haye ; un trio de comiques<br />
di primo cartello-, M. Victor, du<br />
grand théâtre de Toulouse ; M. Borès,<br />
trial, du grand théâtre de Gand ; M. Kuntz,<br />
un laruette de la vieille roche ; M. Brûlé,<br />
jeune premier, venant du grand théâtre<br />
de Lyon, enfant de la Sarthe, né à Bessé-<br />
sous-Braye ; 23 ans, ex-élève du Conservatoire,<br />
artiste qui veut arriver et qui arrivera,<br />
etc., etc.<br />
Dans l’orchestre, je trouve encore un<br />
musicien de connaissance, dont le succès<br />
s’est établi avant même qu'il se soit fait<br />
entendre en public. Dès la première répétition,<br />
l’affa re a été faite ; les musiciens,<br />
chose bien rare, ont applaudi leuiTouveau<br />
collègue. M. Belleville, le ravissant p ston<br />
que tout le Mans connaît, et qui nous reviendra<br />
des Saîiles en véritable iriompha-<br />
teur; puis ce sont: MM. Bem stant(1er<br />
violon solo du Grand-Théâtre de Lyon),<br />
Kuntz (clarinette solo du Théâtre-Lyrique<br />
de Paris), Autran (hautbois solo du Grand-<br />
Théâtre et professeur au Conservatoire de<br />
Nîmes), Gintzburger (flûte solo du Grand-
Théâtre de Taulon), Lelong (1er cor du<br />
Grand-Théâtre de Nîmes), etc., etc.<br />
Bals, représentations lyriques et dramatiques,<br />
ou concert (chants et instruments)<br />
tous les soirs ; régates, courses,<br />
concours d'orphéons et d’harmonie, tels<br />
sont les plaisirs qu’offrira, dette année, le<br />
Casino des <strong>Sables</strong>-d’Olonneà ses visiteurs,<br />
avec réductions de prix sur les chemins<br />
de fer de Vendée.<br />
Enfin, pour tous renseignements de logement,<br />
de séjour, on pourra s’adresser<br />
au directeur gérant du Casino, M. Leguay,<br />
qui, fans frais, indiquera des logements et<br />
renseignera de toutes façons ceux qui ne<br />
voulant pas descendre à l’excellent hôtel<br />
du Casino qui touehe à l'établissement,<br />
désireraient s’établir dans la ville même<br />
des <strong>Sables</strong>.<br />
Excusez, monsieur le rédacteur, la longueur<br />
de cette lettre ; mais en vous lra-<br />
dressant, j ’ai cru qu’elle intéresserait assez<br />
vos lecteurs, pour vous en demander<br />
l'insertion dans votre e x c e l l e n t journal.<br />
Avec mes remerciements d’avance,<br />
veuillez agréer, Monsieur, l’assurance de<br />
mes sentiments très-distingués.<br />
C A U S E R IE<br />
VtATOR.<br />
C’est décidément sous ce titre, chers<br />
lecieurs, qu’avec la permission des autorités<br />
de La Plage je viendrai de temps à<br />
autre m’entretenir avec vous ; et pour<br />
cela je réclame à l’avance votre bienveillante<br />
indulgence.<br />
Ce titre, à vrai dire, vous indique assez<br />
mes intentions : causer avec vous de tout<br />
un peu et su rto u t, autant que faire se<br />
pourra, rire de bon coeur.<br />
Mais j’entends déjà les austères puritains<br />
se récrier et dire : encore un rieur<br />
ennuyeux, sncore un insupportable bavard<br />
qui va beaucoup causer pour ne rien<br />
dire.<br />
Oh! messieurs, pas de ces airs graves<br />
et compassés ; soyez, je vous en prie,<br />
moins exclusifs. Une comparaison : Quoi,<br />
parce que les lunettes bleues montées en<br />
or ou en argent,parce que la cravate blanche<br />
fortement empesée, nous semblent<br />
l’enseigne de l’homme comme il faut, oseriez-vous<br />
exclure du meilleur monde celui<br />
qui sur la plage, sur le remblai, au<br />
Casino même préfère porter le modeste<br />
lorgnon et se parer d’une simple cravatte<br />
de foulard coquettement nouée à la Colin?<br />
Non, n’est-ce pas. Eh bien, trouvez<br />
donc bon que je reste sur le terrain de la<br />
franche gaieté et du sans-façon de bon<br />
aloi. Ne vient-on pas, du reste, aux <strong>Sables</strong><br />
peur se reposer, se dérider un peu, être à<br />
l’aise en un mot ? Allons, de côté alors<br />
les grands airs, de côté l’habit de cérémonie<br />
: Ici, le costume de plage est de i i-<br />
gueur !<br />
* *<br />
Le costume de plage ! pardon, ado-<br />
F E U IL L E T O N<br />
UNE r o u s s i; (1)<br />
PAK<br />
4<br />
ANDRÉ TREILLE.<br />
Le pourquoi, parbleu, c’est toujours<br />
l’amour, qui une ibis qu’il vous tient, ne<br />
vous lâche plus et vous mène à la cravache.<br />
L’amour comme toute passion,<br />
sitôt qu’il s’est emparé d’un homme quelque<br />
blasé et quelque vieilli de cœur qu’il<br />
soit, en fait son esclave. Or, André de<br />
Villours était amoureux, amoureux fou,<br />
d’une brune cruelle et d’autant plus amoureux<br />
que sa belle n’avait pour lui que des<br />
cruautés.<br />
L ’enchanteresse, c’était la fantasque et<br />
étonnante Blanche Vernon. lin jour, il la<br />
(1) Reproduction interdite.<br />
rable lectrice; à ce mot, j ’apèrcois votre<br />
charmant visage s’empourprer légèrement<br />
et votre éventail cache, je crois, un malicieux<br />
sourire.<br />
La question est d’abord de s’entendre,<br />
cette façon de s’exprimer pouvant, je le<br />
sais, paraître très-élastique.<br />
Pas d’équivoque cependant, que votre<br />
pudeur se rassure; il ne s’agit point ici du<br />
costume, par trop simple, grâce auquel<br />
vous vous rendez pudiquement de vutre<br />
eabine à la mer.<br />
La plage, Mesdames, est votre terre de<br />
conquête et de prédilection. C’est ià qu’en<br />
dehors des repos et des délassements du<br />
Casino, vous passez votre temps, soit à<br />
vous promener, soit à vous reposer sous<br />
une tente en vous livrant à des travaux<br />
d’aiguilles ; c’est là que nous autres hommes<br />
nous pouvons encore aller jouir de<br />
votre aimable société et vous y admirer<br />
dans ces costumes du jour que, pour mon<br />
compte,je trouve d’une charmante simplicité.<br />
Rien de plus élégant que ces robes<br />
de toile, ton sur ton, rehaussées quelquefois<br />
de bandes de broderies, que ces coquets<br />
chapeaux jardinières dont le voile<br />
flotte gracieusement à la brise de la mer.<br />
Or donc, c'est cette toilette habillée ou<br />
demi-habillée, toilette officielle des baigneuses,<br />
que l’on est convenu d’appeler<br />
costumes de plage. L’administration du<br />
Casino l’a du reste compris ainsi en ouvrant<br />
ses luxueux salons à tous ceux qui<br />
savent relever par le savoir-vivre et porter<br />
avec le sans-façon du bon monde une mise<br />
même d’une coquette simplicité.<br />
* ¥•<br />
A ce propos, vous rappelez-vous, lecteurs,<br />
la décisive bataille livrée le grand<br />
jour de l’ouverture du cuGjno ; vous souvient-il<br />
comment la hautaine et intransigeante<br />
étiquette, régnant malheureusement<br />
en souveraine dans presque toutes les villes<br />
d'eaux, a dû aux <strong>Sables</strong> battre en retraite<br />
devant la bourgeoise simplicité des<br />
invités et le sans-façon de la vie bien en<br />
tendue de famille ?<br />
En effet, a’est-il pas insensé d’exiger de<br />
gens qui vont à une stalion balnéaire pour<br />
y chercher quelques instants de repos et<br />
de tranquilite, n’est-il pas insensé, 4i,s-je,<br />
d’exiger qu’ils aient sans cesse à se préoccuper<br />
de toilette et de cérémonial ?<br />
Oh, trop fortunés maris, ceux qui .connaîtront<br />
l’immense service que leur a rendu<br />
l’administration du casino des <strong>Sables</strong> !<br />
Pouvoir aller aux bains de mer a\ec sa<br />
femme, — oui, vous avez bien lu, avec sa<br />
femme, - - sans «voir à faire enregistrer au<br />
départ et â l'arrivée des montagnes de ba<br />
gages.<br />
La plage des <strong>Sables</strong> sera désôFfliais pour<br />
vous le port du salut.<br />
Heureux mortels, là paisibles et tran-<br />
quiles, vous aurez peu occasion d’entendre<br />
causer chiffons j là surtout vous ne serez<br />
pas exposés à rencontrer d,e ice.s robes de<br />
gala dont les longues queues seraient em--<br />
ployées plus utilement pour suppléer à ce<br />
rencontre à Amélio-les-Bains. Il la-poursuit<br />
de ses soupirs, de ses aveux. Il n’en<br />
recueille que des dédains. Il la retrouve à<br />
Paris, au commencement de l’hiver. Il demande<br />
sa main: et le banquier Vernon, eri<br />
homme qui connaît sa fille lui répond,<br />
sinon par une fin de non-recevoir, du<br />
moins pgr quelque chose d’analogue en<br />
lui affirmant qu’il Jajsse à Blanche la plus<br />
complète liberté à c.e sujet.<br />
P ar un caprice inconcevable, au be$u<br />
milieu de l’hiver, au moment où Paris<br />
s’inonde de joi^s et de lumière, où tous<br />
les salons ruisselants de feux, craquent<br />
sou» les pas de la danse, au moment des<br />
soirées féeriques et des plaisirs divins,<br />
Blanche s’ensauve à Montmorilion auprès<br />
d’une vieille- tante cacochyme et son père,<br />
qui ne sait rien lui refuser, la laisse faire.<br />
Coup terrible pour André J Comme lous<br />
les artistes, la douleur lui porte au cerveau<br />
; quinze jours durant, il est entre le<br />
vie et la mort. Après quoi, un beau matin<br />
d’hiver, il se souvient, que, sans avoir<br />
rien fait pour cela, il est né dans cette<br />
même villle de Montmorilion où la cruelle<br />
Blanche s’est retirée ; que, là même, il a<br />
des amis de famille ; que là vit un homme<br />
excellent et dévoué, d o n t il e s t ;,imé,<br />
comme un fils ; il fait ses malles, ef arrive<br />
L A Î*ÏL,ÀÊ5-E<br />
qui manque souvent beaucoup trop aux<br />
corsages qu’à trôner sous tes pieds des admirateurs<br />
de nos chères moitiés.<br />
*<br />
* *<br />
Puisque je suis sur le chapitre du décolleté,<br />
une historiette pour terminer cette<br />
causerie. Quoique vieillotte, elle a toujours<br />
du piquant.<br />
C’était au temps où régnait le Roi-Citoyen.<br />
Louis-Philippe, après un repas de<br />
cérémonie donné aux Tuileries à des dignitaires<br />
du clergé, causait dans la salle<br />
des maréehaux avec Mgr Olivier et plusieurs<br />
autres prélats.<br />
Entra la princesse Marie, toujours sim <br />
ple et gracieuse. Elle était suivie d’une<br />
escorte de jeunes femmes dont le luxe<br />
d’épaules eut donné des distractions à<br />
Saint-Antoine lui-même.<br />
<strong>Les</strong> orélats saluèrent profondément la<br />
princesse, puis s’avançant pour rendre<br />
leurs hommages à sa suite aperçurent,<br />
ébahis,ce luxuriant étalage féminin envahissant<br />
de tous côtés la salle aux premiers<br />
accords de la contredanse.<br />
Mgr Olivier fit volte-face et tous ses collègues<br />
suivant son exemple se replièrent<br />
en bon ordre devant le démon tentateur.<br />
— Ah, mesdames, dit en éclatant de rire<br />
le duc d’Aurnale,voilà des éminences poliment<br />
mises à la porte par les épaules.<br />
Oscar du Rbmbiai.<br />
$ —— ------<br />
CHRONIQUE LOCALE<br />
<strong>Les</strong> conseils d’arrondissement se réuniront<br />
lundi 17 juillet pour la première<br />
partie de leur session, dont la durée est<br />
fixée à cinq jours.<br />
Ils se réuniront le 25 septembre pour la<br />
seconde partie de leur session, qui ne<br />
pourra durer plus de cinq jours.<br />
<strong>Les</strong> réservistes des classes | 869,<br />
appartenant au 9e corps d’armée, seront<br />
appelés le 1er septembre prochain dans<br />
leurs régiments respectifs pour y faire<br />
leur période d’instruction (28 jours.)<br />
(Qr) donne comme certain qu’aucune des<br />
^lasses fjle l'avmép territoriale ne sera appelée<br />
à prendre part, ,cette apnép, aux<br />
grandes manqeuyres d’automne. La question<br />
a été dé$nitiyeipent pésQlu.e dans ce<br />
sens par le ministre de la guerres.<br />
R é g a t e s , — C o u r s e s d o pho-f<br />
• v a u x a u x S a b l e s - d ’O l o n a e ,<br />
<strong>Les</strong> Régates auront lieu le dimanche<br />
20 août ( et non le 13<br />
août, comme il a èlp annoncé par<br />
erreur) et les courses, le lendemain<br />
lundi 21 août.<br />
à Montmorilion au grand ébahissement<br />
du marquis.<br />
Celui-ci était bon homme, il écouta les<br />
confidences du jeune artiste, il n’en plaisanta<br />
pas, mais le plaignit, et pour finir,<br />
lui assura qu’avant trois jours il aurait<br />
trouvé le moyen de lui faire rencontrer sa<br />
bien-aimée.<br />
Et le marquis, heureux de faire plaisir<br />
à son grand pupille, avait persuadé aux<br />
Retzy de donner une soirée. — Pauvre<br />
mapqujs ! Il ne se doutait guère des résultats<br />
qu’eilp aupait.<br />
Pendant que MM. de ftetzy et d’Hisson-<br />
nière s’absorbaient dans leur partie de<br />
whist, André de Villours, après avoir reconduit<br />
sa danseuse, s’était approché de<br />
Jane.<br />
Leur conversation fut assers banale.<br />
Enfin il lui demanda l’honneur d'un quadrille.<br />
— J’accepte.,. J ’accepte, M, de Villours,<br />
puisque vous êtes le pupille de mon parrain,<br />
— Je ne croyais pas, mademoiselle,<br />
être si bien connu de vous.<br />
— Vous n’avez rien dit, monsieur, mais<br />
d’autres ont parlé ppur vous.<br />
— Et qui donc, alors ? serait-ce, par<br />
hasard, une belle indiscrète...<br />
— Peut-être, fit-elle.<br />
Courses de clicvaux<br />
A LA R O C H E -S U R -Y O N<br />
<strong>Les</strong> dimanche 23 et lundi 24 juillet 1876<br />
RÉDUCTION DE 40 %<br />
Sur le prix ordinaire des places<br />
La Compagnie des chemins de fer de<br />
la Vendée a l’honneur de prévenir le p u <br />
blic qu'à l’occasion des COURSES DR<br />
CHEVAUX qui auront lieu à La Roche-<br />
sur-Yon les 2,‘J et 24 juillet 1876, ,1 sera<br />
délivré à Bressuire et aux <strong>Sables</strong> d’O -<br />
lonne, ainsi qu’aux gares et stations comprises<br />
entre ces deux points, les 23 et 24<br />
juillet, des billets aller et retour de toutes<br />
classes pour LA ROCHE-SUR-YON,<br />
avec réduction de 40 % sur les prix ordinaires<br />
des places.<br />
Ces billets seront valables, pour le retour,<br />
jusqu au premier Irain de la journée<br />
du 23 juillet.<br />
Le directeur de la Compagnie,<br />
JENTY.<br />
Paris avait l’homme à la fourchette ; les<br />
<strong>Sables</strong>-d’Olonne ont un personnage beau<br />
coup plus intéressant, Narcisse Pelletier,<br />
un enfant du pays qui a. paraît-il, passé<br />
17 ans en Océanie, au milieu des sauvages.<br />
Recueilli par un navire français,il est<br />
revenu en France il y a peu de temps.<br />
<strong>Les</strong> étrangers se passionnent vivement<br />
pour c$31 infortuné marin ; c’est à qui |p<br />
verra, lui parlera, mais jl échappe à tpuf<br />
le monde et semble vouloir se soustraire<br />
aux questions du public.<br />
Cependant on peut satisfaire sa curiosité<br />
à peu de frais, grâce à une brochure<br />
fort intéressante due à la plume de M,<br />
Merland, racontant la vie de Narcisse Pelletier<br />
et contenant en outre sun portrait<br />
fort ressemblant. Cette brochure vendue<br />
au bénéfice du héros de l’histoire est en<br />
vente au bureau du journal, chez M.<br />
Mayeux, libraire, rue du Centre, n* 3.<br />
Qn p ’ut donc, tout en faisant une bonne<br />
«euvre, se renseigner sur la vie pt les<br />
aventures de ce Robinson moderne,<br />
CHRONIQUE RÉGIONALE<br />
Po i t i e r s . — Nous sommes bien en retard<br />
avec celte ville à propos de son festival.<br />
Çetfe fgte fnjjsipafe, npjjs éprit-pm<br />
avait attiré un uomljrp ponsjdérabje d’étrangers<br />
et a él.é des mieux réussies; sa<br />
poincidpncp qvep 1:} fpfp de ('ouverture dif<br />
Casino explique le ppu (je curjeux de 1g<br />
Vienne, venus aux <strong>Sables</strong> (a semaine dep-r<br />
nièi‘0. Mai§ notre correspondant nous annonce<br />
qu'aussitôt le» vacances venues bon<br />
nombre de familles de Poitiers et des environs<br />
comptent bien venir se dédommager.<br />
* *<br />
t o u r s . — Aux dernières assises d’Indre-<br />
et-Loire,un sieur Marin ayait été condanj-<br />
Et elle rougit à ce semblant de mensonge.<br />
Je vous en prie, mademoiselle, ne<br />
me parlez p'as par énigmes...<br />
— Tenez, dit-elle et lui prenant le bras<br />
voici le quadrille qui se forme ; à notre<br />
rang!<br />
Tout le temps que dura la danse il ne .<br />
put en obtenir davantage, et en fut’réduit<br />
à des madrigaux à propos de toilettes et<br />
de fleurs, genre de causerie qu’il ne pouvait<br />
souffrir, et Jane , à „ui, non la<br />
jalousie encore, mais l’envie, faisait tout<br />
presentir, qe cesse d’exercer sur André<br />
et Blanche la plus active surveillance.<br />
A la fin du bal, au moment de partir,<br />
André vint saluer Jane,<br />
— Mademoiselle, je vous en supplie<br />
répété «-moi ce que vous a dit mademoiselle<br />
Blanche !<br />
— Mais, monsieur, elle ne m’a rien dit.<br />
— Eh bien ! mademoiselle, vous qui<br />
êtes son amie, veuillez être la mienne ;<br />
parlez-lui de moi... et pour moi.<br />
Il mit dans ces quelques mots un accent<br />
si suppliant et si passionné, que Jane<br />
fut sur le point de dire: « o u i» ... Mais,<br />
le fixant tout-a-coup avec ses grands yeux<br />
tendres et doux, elle lui dit tristement.<br />
— Moi ! M, André... jamais !
né à la peine de mort pour avoir tué complètement de la mer mon casier, j ’as<br />
sa femme en l’étoufïant et avoir par des sujettis mon lorgnon sur le nez afin de<br />
moyens analogues donné la mort à son mieux voir s'il y avait quelque prisonnier.<br />
beau-père. Pourvoi en cassation a été Oh bonheur! Un superbe homard s'é<br />
formé contre l’arrêt qui a été cassé « pour tait laissé prendre. La cuisine l’avait sé<br />
« vice de forme du procès-verbal des déduit et il était victime de sa gourmandise<br />
liais. » Marin va donc comparaître devant ou de son inexpérience. Je relevai succes<br />
une autre cours d’assises où des débats sivement les autres casiers et nous ren<br />
Couvriront à nouveau sur cette affaire. trâmes avec cinq homards dê diverses<br />
— Une explosion a eu lieu, il y a quel grosseurs.<br />
ques jours à la poudrerie du Ripault. On Le homard (liomarus vulgaris) est com<br />
ignore encore la cause de ce fâcheux acmun sur les côtes des Sabies-d’Olonne,<br />
cident qui a causé un dommage d’environ il se tient dans les endroits rocheux, à<br />
quatre mille francs. Il n’y a fort heureu une petite profondeur ; on le pêche à la<br />
sement aucune victime.<br />
pointe de l'Aiguille, au phare des Barges,<br />
•k ■<br />
* *<br />
aux puits d’Eafer et sur tous les rochers,<br />
b iik s s ü ir h s. — L’élection de M. d e là qui, à marée basse, peuvent lui servir de<br />
Rochejacquelin a été validée sur la pro retraite.<br />
position du 10e bureau. Rapporteur de la Ce crustacé, qui a la forme d’une écre<br />
eoium ssion M. Robert de Massy.<br />
visse, se distingue par sa carapace allongée,<br />
presque cylindrique, lisse en dessus<br />
et terminée en avant par un rostre tridenté<br />
de chaque côté, par ses grosses<br />
LA PfcCHE<br />
aux Sable» - d’Olonne<br />
pinces et ses longues antennes.<br />
Sa couleur est d’un brun violacé ou verdâtre<br />
taché de jaune; cuit il devient rouge,<br />
LE HOMARD.<br />
ce qui lui a fait donner par les gourmets<br />
le titre de cardinal de la m er; sa chair<br />
La pêche est, sans contredit, une des<br />
plus agréables distractions que l’on puisse<br />
est Irès-estimée mais moins que la langouste<br />
(palinarus locusla) qui en diffère<br />
par sa carapace épineuse, ses antennes<br />
plus grosses et par Fabsenpp des grosses<br />
pinces.<br />
se procurer aux bains de mer.<br />
C’e s t . .. de longues heures de contemplation<br />
heureuse passées sur la plage ou<br />
sur les jetées, c’e s t... une longue et salutaire<br />
course suc les rochprs ou sur la<br />
jnpr, ••• la pjàche, dit Alphonse Karr ,<br />
est toujours un plaisir, même quand o,n<br />
ne prend pas de poisson,<br />
J'ai toujours aim£ la pêche, et surtout<br />
|a pêche en mer,<br />
La semaine dernière après mon bain<br />
du soir, je partis avec François Bayar-<br />
ché, le baigneur de Mme Bruneteau et<br />
nous allâmes avec sa petite embarcation<br />
qu’on voit échouer sur la plage, tendre des<br />
casiers sur les rochers situés en avant du<br />
Puits d’Enfer.<br />
L e If” ; le m s jin jpqlin, je fus fidèle au<br />
rendes-vous, et, vers l’heure où le soleil<br />
se lève en projetant sur les flots une longue<br />
traînée de lumière, nous hissions no<br />
tre voile.<br />
Le temps était calme, l’air tiède el pur,<br />
et de la mer s’exhalaient de suaves senteurs.<br />
Ea même temps que nous sortait<br />
du port toute la flotille des pêcheurs, c'était<br />
un magnifique spectacle $e voir Joutes<br />
pes petites iw'qu^s aux yojles bUnclies,<br />
rouges ou grises, toutes bariolées dedes-<br />
sjns bizarres, g a p e r la ^autp ifler daps<br />
ffjuteg les (fjreptiofts, les.jeunee gens chang<br />
e n t, et lps patrons, plus soi}ci§ux de<br />
^avpnif. songeaient à la pêphe f^ctue^se<br />
qu’ils pflupi-aipnt faif.e po«Ç pouçrif leurs<br />
• feuimpspf leurs enfants.<br />
De la plage aux rochers, la course n’est<br />
pas longue et bientôt nous fûmes à nos<br />
casiers. La voile fut baissée, et B^yar-<br />
ché prit les rames voulant me laisser tout<br />
le plaisir et l’émotion de la pêche. Je saisis*<br />
la première Jjouée, et ayjint de retirer<br />
IV<br />
Aimer ! Et ne pas être aimée ! Et savoir<br />
que l’on est pas aimée ! Aimer et sans<br />
espoir ! Triple mal, triple souffrance.<br />
Dans une telle situation, l'amour devient<br />
douleur. L’illusion même ne berce<br />
plus l’àme endolorie. On est lace à lace<br />
avec la réalité. Le coeur a besoin de<br />
chaudsépanchements, la lèvre a soif de<br />
baisers, et le cœur ne rencontre que froideur,<br />
la lèvre ne trouve pas de lèvre où'<br />
se poser. A cette heure d’angoisses, ori<br />
est seul, abandonné, au milieu des joies<br />
et des plaisirs d’autrui. L’esprit profite et<br />
et exagère tout ; l'âme se replie sur elle<br />
même et pleure.<br />
C’est qu’elle pleurait vraiment, la pauvre<br />
petite, le lendemain de cette nuit fatale<br />
où pour la première fois elle avait vu André<br />
de Villours. A.dem i-vétue encore,<br />
elle était assise sur son lit, véritable nid<br />
de mousseline, et, le front dans ses mains,<br />
elle se rappelait avec des larmes les moind<br />
r e s incidents du bal. Elle se rappelait<br />
les regards brûlants el désespérés qu’An-<br />
dré jettait à Blanche. Elle se prenait à<br />
haïr son amie, à la maudire, à maudire<br />
son père, sa mère, à se maudire, à maudire<br />
André lui-même.<br />
— Est-ce donc vrai que je l’aime, se<br />
femelle du homard porte ses œufs<br />
sous le veitre, au sortir du corps de la<br />
mère, iis sont très-petits, puis ils grossissent<br />
pendant une vingtaine de jours;<br />
alors la femelle les détache pour les fixer<br />
aux rochers ou les abandonner aux flots.<br />
<strong>Les</strong> petits en sortant de l‘œuf ont le<br />
corps aplati comme une feuille, divisé en<br />
deux parties dont la première forme la<br />
tête et la seconde la queue, et les yeux<br />
sont portés sur de longs pédoncules.'<br />
Arrivé à l’état parfait, ce crustacé est<br />
obligé de changer (fe carapace pa.nr grôs-=<br />
sir et il se prépare à cet acte par- la re-<br />
traHe et le jeûne. Il change d’habit sans<br />
le déchirer ou du moins on ne voit pas an<br />
premier coup d’œil comment il peut faire<br />
cette singulière toilette. Quand il est bien<br />
préparé il se gonfle et en se frottant sur<br />
les rochers, il se fait une ouverture<br />
entre le premier anneau de l’a b c lo ^ a et<br />
de la carapace ; c’est pî,r qu’il fait passer<br />
suppessiypifteut la partie antérieure du<br />
corps, les autennes, les pinces, les pattes<br />
puis la queue.<br />
S’il vous, Pi'Pfttî fantaisie de faire cette<br />
,, je vous recommande de ne pas<br />
être trop familier avec ce cardinal, car il<br />
vous jouera un mauvais to,u.r si vous lui<br />
tendez la mftin, Qu il vous pincera fort,<br />
ou bien ü vous laissera sa patte dans la<br />
rnain et regagnera les profondeurs de la<br />
mer.<br />
Comme tous les autres crustacés, les<br />
homards ont la faculté de reproduire ceux<br />
des membres qu’ils ont perdu, c’est çe<br />
qui explique pourquoi o,r\ eq pèche avec<br />
i^ne. pi(içe énorme e\ une siulre toute rudimentaire,<br />
disaît-elie. Mais e n fin pourquoi l’aimerai-<br />
ie? C’est la première fois que je le vois!<br />
Quel charme porte-t-il donc en lui pour<br />
prendre ainsi mort cœur, 4e suis folle! 11<br />
ne m’aime pas, je ne l’aime pas, moi!<br />
Pour aimer, il faut être aimée.<br />
Elle se trompait, la chère enfant, et<br />
cherchait à se tromper. L’amour était<br />
vraiment venu se nicher dans ce petit<br />
cœur, inoccupé jusque-là, aujourd'hui<br />
rempli de l’image d’André. EUe croyait<br />
l’entendre parler; puis elle songeait avec<br />
rage qu’il en aimait une autre, et en était<br />
aimée, peut-être.<br />
— Mais non ! Blanche ne l’aime pas!...<br />
Pourtant, comme elle le regardait, lorsqu’il<br />
causait ou dansait avec une autre !<br />
Comme elle fut émue lorsqu’elle l’aperçut<br />
d’abord. Avec quel accent elle nous a dit:<br />
« Je le connais! » — Et puis, elle est<br />
belle, et moi J ’ai des cheveux roux !<br />
Elle se rappelait tout cela et tout cela<br />
la tourmentait. Et tout en y songeant, et tout<br />
en pleurant, elle avait fini de s’habiller,<br />
lorsqu’on frappe à sa porte.<br />
— Qui est là !<br />
— Ouvrez, si vous êtes habillée, dit<br />
une voix bien connue ; ma femme m’envoie<br />
vous chercher. Elle veut vous em <br />
mener à la Buisse.<br />
Jane avait reconnu la voix du marquis<br />
P L A G E<br />
Dans un prochain numéro, je vous parlerai,amis<br />
baigneurs, des autres pêches<br />
que vous pouvez faire aux <strong>Sables</strong>.<br />
Ainsi donc, bonne pêche et au revoir.<br />
Francis d’AzAY.<br />
^ -------<br />
On annonce que le steamer hollandais<br />
Gcnéral-Kresen, parti d’Atchin en<br />
destination de Batavia, vient de faire<br />
naufrage à l’entrée du détroit de la Sonde.<br />
Deux cent trente personnes ont péri dans<br />
ce sinistre.<br />
**, La foudre vient de faire une victime<br />
dans le département de la Vienne.<br />
Jeudi dernier, le sieur Proust, âgé de<br />
soixante-cinq ans, cultivateur à Messis,<br />
s'était réfugié pendant l’orage sous un ormeau.<br />
Après un violent coup de tonnerre, on<br />
le trouva sans vie renversé sur le dos, le<br />
crâne fracassé : son sang s’échappait par<br />
l’oreille droite ; tout un côté du visage<br />
en était couvert. Le fluide avait décousu<br />
son paletot et brisé l’un de ses sabots.<br />
ETRANGERS<br />
ARRIVÉS AUX SABLES<br />
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Mme, Mlle et M. Vincent, Albert, fils, propriétaires à La Roche, chez M. Bouteau,<br />
rue du Puits-Perdu.<br />
Mme veuve Lagorce, rentière à La Roche, chez Mme Pépin, rue du Palais.<br />
Mmes, et MM. Deviliegourcy, négociant à Limoges, chez Mme Pépin, rue du<br />
Palais.<br />
M. Berthemieux, propriétaire à Nancy, au casino.<br />
M. Petrus Housset, voyageur à Villefranche, au casino.<br />
M. Maugat, Achille, de Tours, chez Mme Boisdin, au remblai.<br />
Mme, Mlle et M. Piet, sous-inspecteur de l’enregistrement à La Roche, chez Muae<br />
Boisdin, au remblai.<br />
Mlle Ferré, Angéline, à Apremont, chez Mme Boisdin, au remblai.<br />
Mlle Mann6t, artiste à Lyon, chez Mme Boisdin, au remblai.<br />
M, Duranton, propriétaire à Tonnains, rue des Halles.<br />
Mme Belleviile, propriétaire au Mans, chez Mlle Odin, rue de la Patrie.<br />
Mme Chanoine, propriétaire au Mans, chez Mme Léopet, rue Desaix.<br />
Mme la comtesse, Mlle et M. le comte de Tessecourt, au Lion d’Angers, (M. et L.<br />
chez Mlle Gautreau, place d’Armes.<br />
Mme et Mlle Guimaudeau, propriétaires à Nieul-sur-l’Autise, chez Mite Brossaud, au<br />
remblai.<br />
Mlle Joséphine Loriou, propriétaire à Neuil-sur-l’Autise, chez Mlle Brossaud, au<br />
remblai.<br />
Mlle et MM.. Coulon, propriétaires à Pari», chez Mme veuve Michaud, rue Bergère.<br />
Mme et M. Ilainguelot et leurs enfants, propriétaires au château de Villandry, chez<br />
M. Thieullen, au remblai.<br />
M. Perreau, propriétaire à Ste-Hermine, au casino.<br />
Mnsés Archambault, commerçantes à Angers, chez Mme Ardor, rue du Palais.<br />
Mmes Lallemand et Lefort, commerçantes à Angers, chez Mme Ardor, rue du<br />
Palais.<br />
Dernières nouvelle»<br />
C’est, un fait acquis à la science, que<br />
üutes les maladies de poitrine sont guérissables<br />
par l’emploi d© la mexicaine,<br />
dêl docfor Benito det Rio de<br />
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jùas sur, mais encore le plus agréable r©-<br />
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[des convalescents et des jeunes enfants. Dix<br />
ans de succès et 100 mille malades guéris,<br />
le plus souvent, alors qu’on les croyait perdus<br />
et sans ressources, prouvent qu’on ne<br />
doit jamais désespérer.<br />
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oqueluche.<br />
Elle rétablit l’ordre drns sa chambre en<br />
un four de main, ferma avec soin les 1-i»<br />
deaux de son lit et ouvrit.<br />
— Eh bien ! mignonne, dit M. d’His-<br />
sonnière, en lui posant deux baisers retentissants<br />
sur les joues, venez-vous à la<br />
Buisse avec aous ?<br />
— Mais oui, parrain, je le veux bien.<br />
Quand partez-vous ?<br />
— A l’instant.<br />
— Sitôt, je n’ai rien de prêt.<br />
— Oh! ce sera vite fait.Regardez comme<br />
le ciel est beau, et comme l’herbe des piés<br />
commence à reverdir. On se croirait au<br />
printemps. C’est mon diable de pupille qui<br />
nous a ramené la belle saison.<br />
En disant cela, il regarda Jane qui<br />
baissa les yeux.<br />
— Et, reprit-elle avec hésitation, monsieur<br />
André vient-il.avec nous ?<br />
— Qu’esl-ce que cela peut vous faire ?<br />
— Rien.<br />
— Oui, il vient avec nous.<br />
11 se fit un silence. Jane fit mine d’aller<br />
à son secrétaire ; elle ne put l’ouvrir.<br />
Elle renversa son guéridon, puis brisa, en<br />
le faisant choir, un verre d’eau en Bohême.<br />
— Qu’avez-vous donc ce matin, Jane,<br />
vous êtes d’une maladresse... exemplaire.<br />
Voilà un beau malheur ! Ce cristal<br />
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Jane était loute rouge.<br />
— Je crois, cher parrain, à la réllexion,<br />
que je ferais mieux de garder la chambre ;<br />
je ne suis pas très-bien, ce matin.<br />
— Bon ! on ne veut plus venir à la<br />
Buisse? — Voyons, qu’avez-vous ? Ce n’est<br />
pas ordinaire, cela ! Pourquoi ces yeux<br />
battus et rouges ?... Vous n’avez pas dormi<br />
et vous avez pleuré !<br />
— C’est vrai.<br />
— Et pourquoi ? Vous pouvez me le<br />
dire.<br />
A- Mais, je ne sais pas, gémit-el le.<br />
(La suite au prochain n“)
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Elles ne peuvent, donner lieu<br />
à aucune erreur dans la composition<br />
du point ; les GRECS n’en veulent<br />
pas, parce que, disent-ils, avec<br />
ces chiffres on ne peut TRAVAIL<br />
LER. — Travailler, on sait ce que<br />
cela veut dire. Avec ces cartes nouvelles,<br />
on a inventé des jeux nouveaux<br />
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Vendredi 14, 8 h. 44 m. — 9 h. 26 s.<br />
Samedi 15, 10 h. 10 m — 10 U 46 s.<br />
Dimanche 16, 11 h. 19 m. — 11 h 50 s.<br />
C H R O M Q U E<br />
Ce n’est qu’un cri dans la presse pari<br />
sienne et dans la presse de province pour<br />
attester de la façon la plus formelle et la<br />
plus sincère, la beauté et l’importance de<br />
notre casino.<br />
Et cette admiration de tous et ces éloges<br />
tant de fois répétés, pendant ces derniers<br />
jours, sont le plus éclatant hommage ren.<br />
du aux organisateurs, aux instigateurs,<br />
devrions-nous dire, de cette œuvre nouvelle.<br />
Et, maintenant, en se plaçant à un autre<br />
point de vue, ne voit-on pas le progrès<br />
venant s’affirmer dans ce pays, dans cet<br />
endroit si favorisé par la nature, mais au<br />
quel manquait encore cette perfection qui<br />
devait lui être apportée par l’industrie hu<br />
maine ï<br />
Aussi, la ville des <strong>Sables</strong>-d’Olonne doit-<br />
elle être reconnaissante à ces hommes,<br />
qu’il est inutile de citer, car leurs noms<br />
sont dans toutes les bouches, qui ont lutté<br />
sans trêve et sans merci pour la idéalisa<br />
tion d’une idée généreuse, et qui ont sur<br />
monté toutes les difficultés pour mener à<br />
bien le vaste projet qu’ils avaient conçu,<br />
à savoir, de faire des <strong>Sables</strong> une station<br />
balnéaire de premier ordre. Honneur donc<br />
à ceux qui ont pris pour devise : labov<br />
improbus omnia vincit ! Ils recueillent au<br />
jourd'hui les fruits de leur travail et de<br />
leur persévérance, car ils ont à la fois et<br />
la satisfaction que procure le devoir accom<br />
pli el la reconnaissance de tous ceux qui<br />
s’intéressent à l’industrie et au progrès.<br />
*<br />
Ÿ * V<br />
Gela ne revient point à dire, assurément,<br />
qu’autrefois les <strong>Sables</strong> n’existaient pour<br />
ainsi dire pas, pour le monde des bai<br />
gneurs, en d’autres termes, qu’avant la<br />
construction du Casino, la plage des Sa<br />
bles-d’Olonne était complètement aban<br />
donnée. Non, cettes, et son histoire,<br />
comme station balnéaire, date de loin.<br />
Dès l’année 1840, en effet, malgré les dif<br />
ficultés et les lenteurs du voyage, les<br />
étrangers arrivent aux <strong>Sables</strong>, attirés par<br />
la plage, si riche el si séduisante.'<br />
Mais que de choses restaient à faire pour<br />
établir la renommée de cette ville d’eau !<br />
La nature avait fait son devoir en la do<br />
ÎO oentiuieiü le mmiéru.<br />
I*1' année. — N° 0 13 juillet 1876<br />
PLAGE<br />
DES SABLES-B OLONNE<br />
Journal Politique el Littéraire, paraissant le Mardi, le Jeudi et le<br />
tant d’une plage sans rivale, c’était à<br />
l’homme qu’incombait alors le soin de<br />
compléter l’œuvre de la natnre en travail<br />
lant au perfectionnement de la ville.<br />
Bientôt de jolies habitations se construi<br />
sent pour recevoir les étrangers, des hô<br />
tels, des cafés s’établissent et le progrès<br />
continuant toujours sa marche, un établis<br />
sement tour à tour eafé, restaurant et<br />
théâtre, le Châlet, s’élève sur le Remblai<br />
pour, subvenir aux distractions et aux<br />
commodités des baigneurs. Le châlet était<br />
le great attraction des étrangers ; on y<br />
rencontrait et on y rencontre encore beau<br />
coup de confortable ; il est admirablement<br />
situé, du reste, et fort bien tenu.<br />
Enfin, la vdle des <strong>Sables</strong> est arrivée à<br />
son apogée. Ce Casino tant désiré, tant<br />
fêté, nous l’avons donc, et par suite, celle<br />
ville d’eau prend alors la place qu’elle<br />
doit occuper parmi les premières stations<br />
balnéaires du littoral océanien.<br />
*<br />
* ¥<br />
Le Casino est créé, sa position est des<br />
mieux choisie. Il s’élève majestueusement<br />
à l’extrémité du remblai, au midi, en face<br />
de la mer.<br />
v Mais ce n’est pas tout. Il faut encore<br />
trouver cet élément vital, chargé d’ani<br />
mer, d’embellir, d’agrémenter cette splen<br />
dide construction, en un mot, d’en faire<br />
un séjour des plus agréables. Il faut enfin<br />
que cet élément soit en rapport avec la<br />
grandeur de l’œuvre et soit digne de<br />
l'impôt tance de la création.<br />
A cet effet, les premiers sujets des<br />
principaux théâtres de France et de l’é<br />
tranger sont réunis au Casino. L’orchestre<br />
possède des musiciens et des solistes de<br />
premier ordre, et l’on est véritablement<br />
émerveillé en voyant quelle homogénéité<br />
règne dansle personnel el l’adminislration,<br />
qui concourt de toutes ses forces à placer<br />
bien haut la réputation du Casino des<br />
<strong>Sables</strong>.<br />
Pas de trêve, pas de repos ! Bals,<br />
concerts, spectacles se succèdent sans re<br />
lâche. Nous marchons de fêtes en fêtes ou<br />
plutôt de surprises en surprises, car cha<br />
que jour nous donne un plaisir nouveau,<br />
nous révèle un attrait inconnu.<br />
Aussi nerencontre-t-on que des visages<br />
heureux et enchantés duséjour des <strong>Sables</strong>-<br />
<strong>d'Olonne</strong>.<br />
La meilleure société s’est donnée ren<br />
dez-vous au bord de cette plage,au sein de<br />
cette délicieuse Capoue.<br />
Dans la journée on assiste au concert<br />
donné par l’orchestre dans le grand salon<br />
qui touche la vérandah ; l’heure du bain<br />
appelle ensuite les baigneurs sur la plage<br />
et le soir on se réunit soit au spectacle,<br />
soit aux charmantes sauteries où la fadeur<br />
et la coquetterie ont été bannies pour faire<br />
place au bon goût, au bon ton et à la plus<br />
cordiale gaiet-?.<br />
Donc, rien ne manque plus désormais<br />
aux <strong>Sables</strong> de ce que le baigneur vient<br />
demander à la ville d’eau qu’il a choisie<br />
pour se reposer des fatigues de l’année.<br />
Aussi le nombre des étrangers s’aug<br />
mente t-il de jour en jour.<br />
Heureux Sablais ! quelle fructueuse<br />
saison vous allez faire! Et à qui le devez-<br />
vous? — Doit-on le dire? — Non, n’est-<br />
ce pas? — A ben entendeur, salut !<br />
Paul B uisson.<br />
.<br />
THEATRE DU CASINO DES SABLES-D’OLONNE<br />
DIRECTION JULES MERGY<br />
J e u d i 13 J u ille t 1S9«<br />
GRAND CONCERT<br />
VOCAL ET INSTRUMENTAL<br />
PREMIÈRE PARTIE<br />
1. Le Serment, ouverture<br />
exécutée par l’orchestre. A ubep,.<br />
2. Air du Caïd, chanté par<br />
M. Dangon. . . . . Auber.<br />
3. Fantaisie pastorale ,<br />
exécutée par M. Bén<br />
i s t a n .............................. S in g k lée.<br />
4. A ditu Mignonne, romance,<br />
paroles de Villemer,<br />
chantée par Mlle<br />
J. M a s s u e ......................... B o is s iè r e .<br />
5. Fantaisie concertante<br />
(flûte et hautbois), exécutée<br />
par MM. Gintzburger<br />
et Aulran. . G atterm a n n.<br />
6. Bomance de VOmbre<br />
(Midi, Minuit), chantée<br />
par M. Diepdalle . . . Klo t o w .<br />
DEUXIÈME PARTIE<br />
I. Un Mariage à la rose,<br />
ouverture exécutée par<br />
l’orchestre . . . • . L eg u a y.<br />
2. Bomance de Y Etoile du<br />
Nord, chantée par M.<br />
Dangon............................... Me y e r b k e r.<br />
3. 12e solo de clarinette,<br />
exécuté par M. Parme . K lo sé.<br />
4. Air du 1er acte de<br />
Lucie, chanté par Mme<br />
B r u n e t...............................<br />
5. Fantaisie sur l’Eclair,<br />
exécutée par M. Cha-<br />
D o n izetti.<br />
zalet .................................... VlERECH.<br />
6. Air varié de piston,<br />
exécuté par l’auteur. . B ellev ili.e .<br />
Prix des places : 3 fr. (moitié prix pour<br />
les abonnés).<br />
Le concert commencera à huit heures.<br />
N o tre d e u x iè m e éd itio n donnera le<br />
p r o g ra m m e de la rep résen ta tio n de<br />
d em ain.<br />
TAFUF DES INSERTIONS<br />
Payables d'avance<br />
Annonces, 20°la ligne<br />
Réclames, 50e ___<br />
Faits, l f 00e<br />
CAUSERIE<br />
Petit poison deviendra grand<br />
P ourvù que Dieu lui prête vie.<br />
C’est donc vous dire, chers lecteurs, que<br />
grâce à votre bienveillance, grâce à vos<br />
bons encouragements, la modeste petite<br />
Plage sera bientôt une importante personne.<br />
Aussi comptez bien que fidèle à son<br />
programme, comme vous l'a dit notre<br />
cher rédacteur en chef Paul Buisson,<br />
« avant tout, elle s’occupera de vos intérêts,<br />
sera de vos désirs un interprète fidèle.<br />
»<br />
Déjà vous avez vu disparaître de nos<br />
colonnes ces erreurs typographiques appelées<br />
coquilles, comme on en remarquait<br />
trop dans les premiers numéros ; erreurs<br />
dont cherchait à nous consoler un charitable<br />
ami : « Bien de plus naturel, disait-il<br />
malicieusement, pas de Plage sans coquilles.<br />
»<br />
♦ *<br />
La liste d es é t r a n g e r s, ainsi que to u s<br />
avez pu en juger par les derniers numéros,<br />
s’étale maintenant d’une façon apparente<br />
et facile à consulter. Mais parfois les<br />
renseignements en sont erronés.<br />
Besterait donc à apporter quelques amélioration<br />
dans cette partie intéressante de<br />
notre feuille. Et pour cela, lecteurs, votre<br />
concours nous est indispensable.<br />
Voici comment, Il serait à désirer: que<br />
les registres réglementaires des hôtels et<br />
garnis constatent la présence des étrangers<br />
aussitôt leur arrivée aux <strong>Sables</strong>; que,<br />
pour plus de sûreté, l’inscription de leurs<br />
noms, professions et domiciles fut faile<br />
par eux-mêmes, autant que faire se pourrait,<br />
; enfin, que les maîtres d’hôtels et de<br />
garnis déposassent au moins toutes les<br />
semaines leurs registres au bureau de la<br />
police. Là, ces renseignements recueillis<br />
avec un soin minutieux nous seraient<br />
alors transmis dans toutes les conditions<br />
désirables d’exactitude.<br />
Que ceux maintenant qui auraient à<br />
présenter des observations, à demander<br />
quelques rectifications, ou bien à faire à<br />
la rédaction de ces communications toujours<br />
reçues avec reconnaissance par le<br />
chroniqueur ; que ceux là, dis-je, veuillent<br />
bien s’adresser à la librairie M ayeux,<br />
rue du Centre. Ils seront sûrs de trouver<br />
chez le représentant de La Plage, accueil<br />
sympathique et empressé.<br />
* *<br />
Tous les journaux de Paris font de longues<br />
relations des funérailles de Casimir<br />
Périer.<br />
Qu’on nous permette ici un coup d’œil<br />
rétrospectif sur ce grand nom, en rappelant<br />
de quel éclat il brilla aussi jadis à la<br />
fin du siècle dernier, et au commencement<br />
de ce siècle-ci.<br />
Casimir Périer descendait d’une vieille<br />
famille de Grenoble dont les entreprises,<br />
dès 1/50, donnèrent une prodigieuse extension<br />
au commerce du Dauphiné.<br />
Son père, C asim ir Périer, député de la<br />
Seine en 1817 et de l’Aude en 1829, fut<br />
l’un des hommes de la Bestauration qui
acquirent le plus de titres à la reconnaissance<br />
nationale.<br />
Ce fut grâce à son immense popularité<br />
que ses trois frères entrèrent avec lui à<br />
la Chambre de 1829 : Alexandre, comme<br />
député du Loiret; Augustin, comme représentant<br />
de l’Isère; et Camille, de la Sarthe.<br />
* *<br />
Une nouvelle assez originale racontée<br />
par un journal de Paris. — LemuséeOrfila<br />
va s’enrichir d'un objet aussi curieux au<br />
point de vue scientifique que par les<br />
souvenirs qu’il éveille. Il s’agit de la main<br />
de la générale La Ccecilia, coupée après<br />
sa mort etaujourd’hui admirablement conservée<br />
par le procédé du docteur Bayle.<br />
« Cette main, dit le chroniqueur, est<br />
k d’une patricienne, petite, élégan'e, fine;<br />
« ses attaches au poignet sont délicates,<br />
« ses ongles bien plantés. Seulement un<br />
« indice trahit la barricadière ; la main<br />
« aristocratique est sale, les ongles ne<br />
« sont pas taillés et portent le deuil des<br />
« soins de la toilette. »<br />
La compagne de La Cœcilia fut tuée,<br />
comme on le sait, sur une barricade de<br />
la rue de la Paix au moment de l’entrée<br />
de l’armée de Versailles à Paris. Le corps<br />
de cette jeune et élégante, trouvé au m ilieu<br />
des horribles types de la commune,<br />
fut transporté à Clamart, et c'est là que<br />
le docteur Bayle eut l’autorisation d’emporter<br />
sa main pour tenter ses expériences<br />
de conservation.<br />
Si nous en parlons ici, c’est que notre<br />
Vendée possède aussi un souvenir de La<br />
Cœcilia, souvenir d’un 'autre genre et<br />
d’une assez grande valeur.<br />
C’est un magnifique étalon, gris pommelé,<br />
appartenant aujourd’hui au haras<br />
de la Roche-sur-Yon. Ceux de nos lecteurs<br />
qui auront occasion de visiter ce bel<br />
établissement, digne d’attirer l'attention<br />
des touristes au passage, pourront admi<br />
rer Salem.<br />
Ainsi s’appelle le fier coursier arabe que<br />
montait pendant la commune le général<br />
La Cœcilia.<br />
On peut ajouter que ce héros des tristes<br />
jours devait être un fort bon cavalier<br />
car Salem est un animal des plus diffi<br />
ciles à conduire.<br />
* *<br />
Entrefilet récolté dans un journal de<br />
l’Ouest très-sérieux. Taisons les noms<br />
pour mieux en rire à notre aise.<br />
« Un acte monstrueux de vengeance a<br />
» été accompli à dans la nuit de »<br />
« On a arraché dans le jardin de M......<br />
» 48 pieds de pommes de terre et 400<br />
oignons.<br />
Brrr..; en pensant à cet horrible drame<br />
on frémit d’horreur. Ces pommes de terre<br />
infortunées n’affligent-elles pas profondément<br />
? Et ces oignons, donc, qui tirentles<br />
larmes des yeux.<br />
*<br />
* *<br />
Dans un des derniers numéros de la<br />
Plage, un jeune potache établissait à son<br />
F E U IL L E T O N<br />
UNE ROUSSI2(l)<br />
PAR<br />
ANDRÉ TREILLE.<br />
— Ma chère enfant, reprit-il en s’asseyant<br />
et en la prenant sur ses genoux,<br />
racontez-moi vos petits chagrins... ou,plutôt,<br />
je vais vous en éviter la peine. Tout<br />
cela, c’est de l’enfantillage. Vous avez vu<br />
hier soir, mon séducteur d’André; vous<br />
vous êtes dit que, quitte à vous marier, un<br />
mari comme lui serait plus agréable que<br />
bien d’autres; puis là-dessus vous avez<br />
bâti des châteaux eu Espagne.o.<br />
— C’est viai, je l’aime.<br />
— Vous l’aimez, vous l’aimez!... On<br />
(1) Reproduction interdite.<br />
5<br />
professeur ia différence des genres de la<br />
manière suivante :<br />
« Le masculin, c’est les hommes ; — le<br />
féminin, c’est les femmes ; — le neutre,<br />
c’est les vieilles filles. »<br />
Voici un pendant à cette réponse.<br />
Dans une petite baie du littoral de<br />
l’Ouest, fréquentée par quelques rares<br />
baigneurs qui aiment, les ben retiro, un<br />
maître baigneur n’ayant pas de cabines à<br />
offrir à sa clientèle, a fait des renfermés<br />
en toile ressemblant à des baraques de la<br />
foire. La ressemblance est d’autant plus<br />
vraie,- que les inscriptions sont aussi<br />
fortes que chez Nicolet. <strong>Les</strong> chemins de<br />
fer n’avaient pas encore trouvé celle-là.<br />
On y lit :<br />
A droite, côlc des hommes.<br />
A gauche, côté des dames.<br />
Au milieu, sexe ecclesiastique.<br />
LA PLAGE<br />
Oscar du R emblai.<br />
-------------<br />
CHRONIQUE LOCALE<br />
Par décret du 7 juillet, M. Coffînier,<br />
sous-préfet des <strong>Sables</strong>, a été nommé sous-<br />
préfet de Péronne.<br />
Si cet avancement ne répondait pas aux<br />
vœux de M. Coffînier, en le plaçant au<br />
centre de ses relations et près de sa famille,<br />
ce serait avec un profond regret,<br />
que nous verrions s’éloigner de nous un<br />
administrateur qui, pendant son court séjour<br />
dans Hotrs arrondissement, a su rallier<br />
tous les partis et mériter l’estiine, le<br />
respect et l’affection de tous.<br />
Sa bienveillance et son affabilité dans<br />
les relations journalières, sa profonde intelligence<br />
des affaires, son dévouement<br />
sans limites aux intérêts du pays et les<br />
efforts qu’il n’a cessé de faire pour l’extension<br />
de l’instruction primaire le désignaient,<br />
il est vrai, au choix de l’administration<br />
supérieure pour un poste plus im <br />
portant. Nous en félicitons l’arrondissement<br />
de Péronne, pour lequel il n’est pas<br />
un étranger, et nous sommes certains<br />
d’être les interprètes de teus nos concitoyens<br />
en ajoutant que quel que soit le<br />
bon accueil qu’il reçoive dans sa nouvelle<br />
résidence, il n’y trouvera ni plus de sympathie,<br />
ni plus de sentiments affectueux et<br />
dévoués que dans l’arrondissement des<br />
<strong>Sables</strong>.<br />
M.<br />
Parmi les propositions mises à l’ordre<br />
du jour à la Chambre des députés nous<br />
remarquons celles de MM. Paul Bert et<br />
Beaussire, ayant pour objet d’améliorer la<br />
situation dee fonctionnaires de l’instruction<br />
publique et spécialement de l’instruction<br />
primaire.<br />
Le projet que la commission a élaboré<br />
en combinant les propositions Beaussire<br />
et Paul Bert, se résume dans ces points<br />
principaux :<br />
n’aime pas ainsi les gens à première vue.<br />
C’est un caprice d’enfant dont il faut vous<br />
guérir, et qui disparaîtra comme il est venu<br />
D’ailleurs, mon pupille estun fort mauvais<br />
garnement dont vous auriez tort de<br />
vous éprendre. Il n’y faut plus songer.<br />
— Oh ! ne dites pas de lui des choses,<br />
que vous ne pensez pas, mon parrain<br />
chéri.<br />
— J ’admets que ce soit le plus charmant<br />
garçon de la terre, aimez-le, à votre<br />
gré ! Mais, s’il ne vous aime pas, pourquoi<br />
persister dans un rêve qui ne peut se<br />
réaliser ? Car, vous ne pouvez savoir s’il<br />
vous aime. Il vous a à peine vue. Vous-<br />
même vous ne l'aimerez déjà plus demain.<br />
—Je l’aime, cria-t-elle, en se cachant le<br />
visage contre l’épaule du vieux inarqu’S,<br />
je l’aime !<br />
Celui-ci devenait sérieusement embarrassé<br />
; car, il sentait que ce cœur, si tranquille<br />
jusque-là, vibrait juste, et était<br />
bien pris. Il se grattait le front et ne trouvait<br />
rien à répondre. D’ailleurs, sa bonté<br />
naturelle lui faisait prendre en commisération<br />
la douleur de la pauvre fillette.<br />
—Eh bien ! Chère mignonne, attendons<br />
un peu ; il aimera peut-être, lui aussi.<br />
— Vrai ?<br />
Prendre pour base, dans l’évaluation du<br />
chiffre de la retraite, au lieu des six der-<br />
.niêres années d’exercice, les six années<br />
ayant donné le plus fort traitement.<br />
Compter tôutes les années de service à<br />
partir l’âge de 20 ans.<br />
Fixer le minimum de la pension de retraite<br />
à 600 fr. pour les instituteurs, à 500<br />
fr. pour les institutrices.<br />
<strong>Les</strong> divers articles et l'ensemble du<br />
projet sont successivement adoptés. Tout<br />
le débat se réduit à quelques observations<br />
de M. Léon Say, déclarant accepter le projet,<br />
mais à la condition implicite de voir<br />
la Commission du budget accorder les<br />
crédits nécessaires pour rendre ce projet<br />
ali s able.<br />
<strong>Les</strong> militaires de la réserve de l’armée<br />
active, de la disponibilité et eeux à la disposition<br />
de l’autorité militaire des classes<br />
comprises entre les années 1867 et 1871,<br />
qui ne sont pas encore pourvus d’un nouveau<br />
livret militaire, sontjinvités à le prendre<br />
de suite à la gendarmerie (bureau du<br />
brigadier), s’ils ne veulent encourir les<br />
peines disciplinaires édictées par la loi.<br />
Il est question, au ministère des finances,<br />
de retirer très-prochainement les<br />
cartes postales de la circulation.<br />
L’Etat se dessaisirait de ce monopole.<br />
VOYAGE A LA MER<br />
Aux. $ables«d’01onne.<br />
T R A IN S D E P L A I S I R<br />
La Compagnie de la Vendée a l’honneur<br />
d’informer le public que le samedi 15 juillet<br />
1876 un train de plaisir de 3e classe<br />
aura lieu au départ, de Tours, Poitiers et<br />
Saumur et stations intermédiaires pour les<br />
<strong>Sables</strong>-d’Oionne et retour. Le prix des<br />
places est fixé à 10 fr. aller et retour pour<br />
les gares de Tours, Joué-les-Tours, Bal-<br />
lan, Druye, Azay-le-Rideau, Rivarennes,<br />
Huismes, jusque et y compris la gare de<br />
Beuxes.<br />
Le train de plaisir partira de Tours à<br />
5 h. 50 du soir pour arriver aux <strong>Sables</strong> le<br />
dimanche à 5 h. 30 du matin. Il repartira<br />
des <strong>Sables</strong> le soir à 10 h. 10 pour arriver<br />
à Tours le lundi matin à 10 h. 35.<br />
Le billet de 3e classe à prix réduit sera<br />
également valable pour le train qui part<br />
de Tours le dimanche matin à 2 h. 15 et<br />
arrive aux <strong>Sables</strong> à 10 h. 25.<br />
En outre, dans toutes les gares et stations<br />
de la Compagnie, on trouvera des<br />
billets de saison de toutes classes aux réréductions<br />
de 40 0/0, valables pendant 7<br />
jours.<br />
Le dimanche 16 juillet grande fête aux<br />
<strong>Sables</strong>.<br />
Concert de jour au Casino.<br />
Courses de chevaux d’amateurs, à 4<br />
heures, sur la plage,<br />
Ah vous voilà déjà folle de joie ; j ’ai<br />
dit qu’il fallait attendre, ma chérie ; attendons,<br />
mon rêve le plus doux à moi est<br />
de voir unis les deux enfants que j ’aime<br />
le plus au monde ; aussi je vous promets<br />
mon appui, et j ’y perdrai le peu de latin<br />
que je sais encore, s’il ne devient pas<br />
votre mari, et si vous ne devenez pas sa<br />
petite femme.<br />
— Il aime Blanche Vernon, dit alors<br />
Jane.<br />
— Ah, diable ! grommela le vieux marquis,<br />
et se levant brusquement, il fit asseoir<br />
Jane dans le fauteuil. Comment ces<br />
petites filles sont-elles faites pour que<br />
celle-ci ait déjà deviné la chose ? — Je<br />
ne songeais plus à l’autre, moi !<br />
Ce bon marquis était fort ennuyé.<br />
Finalement, et pour couper court à ce<br />
dialogue délicat, il redemanda à Jane si<br />
décidément elle voulait venir à la Büisso.<br />
Elle fit un violent effort sur elle-même et<br />
accepta.<br />
— Habillez-vous donc I Je vais causer<br />
un instant avec Betzy. — Et il sortit."<br />
Ce que voulait surtout le marquis, c’était<br />
causer avee lui-même. Il s’arrachait<br />
les quelques cheveux qui lui restaient et<br />
se trouvait bien sot, bien maladroit. 11 s’en<br />
voulait de s’être laissé vaincre par les<br />
cajoleries de cette petite fille. Il ne savait<br />
Courses à ânes à 5 heures.<br />
Spectacles, bals, concerts, feu d’artifice<br />
iré à 9 h. 1/2 du soir par M. Kervella, de<br />
Nantes.<br />
On nous annonce l’apparition prochaine<br />
d’une grande et brillante<br />
Valse des Salbles-d’Olonne<br />
(Avec une lithographie du Casino, du<br />
Remblai et de la Plage), par M. E. du<br />
R o c h e r , 1 artiste-amateur bien connu,<br />
l’accompagnateur da tous les grands artistes,<br />
le président de l’ex-association<br />
musicale de l’Ouest (Le Mans, Laval et<br />
Rennes).<br />
Aussitôt parue à Paris, chez l'éditeur<br />
Legouïx, 27, boulevard Poissonnière, on<br />
trouvera la Valse des <strong>Sables</strong>-<strong>d'Olonne</strong> chez<br />
M. E. Mayeux, libraire, rue du Centre,<br />
aux <strong>Sables</strong>.<br />
CASINO<br />
^ Tous les jours, de 3 h. à 4 1/2, par<br />
1 oichestre concert dans le grand salon<br />
donnant sur la vérandah.<br />
C est par suite d’une erreur typographique<br />
que nous avons mis dans notre<br />
dernier numéro M. Kunty (clarinette solo<br />
du théâtre lyrique). C’est M. Parme<br />
l’excellent clarinettiste qui a fait l’admiration<br />
de tous ceux qui l’ont entendu, dont<br />
nous avons voulu parler.<br />
M. Kuntz et M. Parme sont des artistes<br />
pleins de mérite tous deux, mais dans un<br />
genre différent.<br />
A r c h é o lo g ie .<br />
Notre ami «t collaborateur Oscar du<br />
Remblai nous racontait dernièrement la<br />
mystification de deux archéologues tourangeaux<br />
en route pour les Sibles et<br />
croyant avoir fait à Chinon une importante<br />
trouvaille par la découverle d’un tesson<br />
de pot ayant contenu de la moutarde Bor-<br />
nibus. Par suite, désappointement et confusion<br />
de nos deux tourangeaux.<br />
Comme corollaire à l’article de notre<br />
ami du Remblai, nous donnons à nos lecteurs<br />
les détails suivants, absolument authentiques,<br />
d’une découverte qui, pendant<br />
plusieurs mois, a ému le monde des<br />
savants.<br />
* i ■<br />
* *<br />
Un beau jour, l’un des journaux de la<br />
Sarthe publia la nouvelle suivante :<br />
« Ces jours derniers, un paysan en la-<br />
» bourant son champ, dépendant de la<br />
» ferme de la Merlière qui touche à la fo-<br />
» rêt de la Garenne (Sarthe), a mis à vua<br />
» et à pu retirer intac te une large dalle<br />
» sur laquelle est gravée en creux et en<br />
» caractères anciens, l’inscription dont<br />
» nous donnons ci-dessous le fac simile,<br />
» remplaçant par des points les lettres<br />
» usées par le temps, et devenues illi-<br />
» sibles. »<br />
plus que faire ni que dire aux uns et aux<br />
autres.<br />
Et, de fait, sa position n'était pas fort<br />
agréable. Il s’était laissé entraîner par<br />
son bon cœur ; d'un côté il avait promis<br />
Blanche à André, de l’autre il avait promis<br />
André à Jane. Comment sortir de là ?<br />
Il descendit l’escalier en murmurant :<br />
— 11 n’y a que les parrains et les tuteurs<br />
pour avoir de ces désagréments-là !<br />
...........................v ’ ’<br />
Le charmant logis, ià, au haut de la<br />
colline, ses vieux murs sombres sont tapissés<br />
de lierre et de chèvrefeuille de<br />
Chine. Un grand ros|erpousse ses bourgeons<br />
bruns et gonfles autour de la porte<br />
d’entrée, à laquelle il fera, pendant les<br />
chaleurs, une/Vérandah ombreuse. Comme<br />
les tuiles de la toiture reluisent gaîment<br />
aux premiers rayons d’un soleil de printemps.<br />
<strong>Les</strong> oiseaux viennent entre les<br />
fentes y picorer les débris amoncelés par<br />
Je vent. En bas, dans la cour mal ratissée<br />
et pleine d heibes, poules et coqs s’en<br />
vont caquetant autour de 1^ grosse fermière<br />
qui allaite un nouveau-né. <strong>Les</strong> chèvres<br />
broutent les orties le long des murs.<br />
Un^bouledogue noir dort, couché en rond.<br />
Et puis, là, tout autour, que la .campagne<br />
est belle ! Le toît rouge du logis dé«
..............LEN0S D ÆMILI...............<br />
. . .VNCIÆ PRO CVRÆDEBOS...............OD . . .<br />
NE CE. . . . . . TÆDE NOS AFFERVNT. .....<br />
.... 0SVM . SI BOMESTICAN . A.BI. . . VEREOK. . .<br />
. ...PR ÆSENTER.DE.MEAS.HE-3ALE...................<br />
...............................DVRI.AVE . DlIRO..............................<br />
DEPRÆS ALE DEBET. . D1VERSÆ. . .<br />
VNDO NE..............LÆSOCVM. . . . GADO . . .<br />
....................................... OPTIMI ...........................................<br />
NE...............DE PUMORUM...............Æ E BIS...............<br />
CVI CVNPLET ALANOS . .... ILLI AVBTQ<br />
......................SI DVRVM DVRATA........................<br />
...................... FIAT . SANE . TE QUOD VI........................<br />
.........................ABSINT................ .AMOR..........................<br />
LÆSUM N1VER CEDO CAVDAH...........<br />
.... VNDANS A. . . FORTE CVM . . . FALLES . ...<br />
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La nouvelle fit du bruit, les savants de<br />
la Sarthe s’émurent et se réunirent ; on<br />
s’adressa à l’Académie des Inscriptions, ce<br />
fut en vain.<br />
La fameuse inscription restait lettre<br />
morte pour tous et l’agitation continua à<br />
se produire autour de la découverte fortuite<br />
du fermier de la Merlière.<br />
Plusieurs mois se passèrent ainsi. Enfin<br />
le journal qui avait annoncé la découverte<br />
fit connaître le mot de l’énigme.<br />
La clef du secret avait été trouvée, dit-<br />
il, par l’invaincu devineur de rebus, Albert<br />
Hallier, propriétaire du grand café<br />
de l’Univers, au Mans, dont les magnifiques<br />
peintures ont été vantées par plusieurs<br />
journaux de Paris, le Monde illustré<br />
(Pierre Véron) entre autres, et qui méritent<br />
d’être vues.<br />
VlATOn.<br />
(La suite au 'prochain uuméro.)<br />
CA ET L A .<br />
t’t A l’Elysée-Montmartre.<br />
Deux jeunes personnes sans chasteté<br />
causent de leurs amis respectifs.<br />
— Et le tien ?<br />
Oh ! nia chère, il est joliment bien, va.<br />
Il va passer chef de rayon.<br />
— Et comment qu’y s’appelle ?<br />
— Ah! voilà... Devine. Ça commence<br />
par un U.<br />
— Urbain ?<br />
— Non.<br />
— Ulyssse ?<br />
— Non.<br />
— Comment alors ?<br />
— Y s’appelle UgèneL<br />
Le Sphinx.<br />
* Au coin de !a rue Laffitte et de la<br />
• *<br />
rue de la Victoire, on lit, au-dessus de la<br />
porte d’un marchand de vin :<br />
Ancienne maison Soulard<br />
et au-dessous ce nom expiatoire :<br />
BOILEAU<br />
passe le faîte des arbres, car la pente du<br />
coteau est très-roide. De gros rochers en<br />
percent, çà et là, les flancs, et apparaissent,<br />
couverts de buis toujours verdoyants,<br />
et encore emperlés par la rosée du matin.<br />
Au pied du coteau, un marécage au milieu<br />
duquel roule un ruisseau, où barbottent<br />
des canards et les petits patours. A gauche,<br />
un four à chaux, autour duquel,<br />
arbres et maisons, tout est blanc. A<br />
droite, sur une colline un peu moins élevée,<br />
en face, deux ou trois fermes formant<br />
un hameau, et le moulin dont on entend<br />
le monotone tic-tac. Quelques paysans<br />
passent de temps en temps, et le bruit que<br />
font sur le sol dur leurs souliers ferrés,<br />
rompt le silence du paysage.<br />
C’est la Buisse.<br />
Dans la vaste cour qui s’étend devant<br />
le logis, sous un hangard, un homme travaillait<br />
avec entrain à réparer une roue<br />
de charette. Le marteau, la scie et la<br />
bisaigüe se faisaient entendre tour-à-tour.<br />
Tout-à-coup il s’arrêta, son marteau cessa<br />
de battre le fer, et il écouta avec attention<br />
:<br />
— Dis donc, la bourgeoise, dit-il en<br />
s’adressant à la femme qui, assise sur une<br />
grosse pierre, tenait son poupon dont la<br />
figure réjouie est toute barbouillée de<br />
lait, à cheval sur ses genoux, n’entends-tu<br />
Un mot de bébé :<br />
Bébé n’aime pas le poisson. Cependant,<br />
le voilà qui en demande et qui en mange à<br />
belles dents.<br />
Sa mère, surprise, lui demande la cause<br />
de cet exploit.<br />
— C’est pour pas qu’il en reste demain,<br />
dit le gourmand.<br />
On lit dans la Gazette des’Tribunaux:<br />
« L a police a a"rê!é hier à Liverpooj<br />
deuxjeunes filles françaises qui s’étaient<br />
faii enlever par les deux jardiniers de leur<br />
père, lequel possède un magnifique château<br />
dans les environs de Paris. Au moment<br />
où les jeunes filles ont éle découvertes,<br />
elles allaient s’embarquer pour<br />
l’Amérique. Elles ont l’une dix-neuf ans<br />
et l’autre dix-sept. L’aînée a déclaré qui*<br />
quand elle serait majeure, elle épouserait<br />
celui dont on la séparai». »<br />
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M. Paindessous, commissionnaire à Paris, chez M. Guillet, quai Franqueville.<br />
Mme et M. Fradin, Eugène, et un enfant, propriétaires à Monnaire, commune de la<br />
Planche (Loire-Inférieure,) chezM. Brac, sur le Remblai.<br />
Total des étrangers jusqu’à ce jour 525 .<br />
pas, là -bas, du côté des bois de Morlemer,<br />
comme qui dirait un bruit de voi-<br />
ture ?<br />
La femme prêta l’oreille.<br />
— Oui, répondit-elle, et après ?<br />
— Alors, c’est le maître qui arrive. Je<br />
reconnais le trot de la Rouge, et quoique<br />
Mortemer soit encore à une bonne demilieve,<br />
le vent ma l’apporte distinctement.<br />
Çà doit être eux ; as-tu préparé les appartements<br />
?<br />
— Oui, mon homme, et comme on nous<br />
l'avait marqué sur la lettre, j ’ai arrangé<br />
deux chambres de plus, celle où s’est ca*ché<br />
si longtemps M. de Villours, le père,<br />
pendant la grande guerre, et celle où est<br />
morte la mère à Mme la marquise.<br />
— Sais-tu qui vient avec lui et Mme<br />
d’Hissonnière ?<br />
— Ma foi, je n’en sais pas plus long que<br />
toi ; mais il faut que ce soit des amis bien<br />
intimes pour qu’on nous ait ordonné de<br />
préparer des chambres où personne n’est<br />
entré depuis quarante ans.<br />
L’homme reprit son travail ; mais le<br />
bruit de voiture se rapprochait de plus en<br />
plus.<br />
— Eh! Margot, mets ton petit sur<br />
l’herbe, et va ouvrir les volets, afin de<br />
faire prendre l’air à la maison. Finot gardera<br />
le poupon ; pendant ce temps-là, je<br />
m’en irai au-devant des maîtres à la grande<br />
barrière.<br />
— Oui, mon Jacques.<br />
En essuyant les lèvres toutes pleines de<br />
lait de son petiot, la fermière l’embrassa<br />
bruyamment, le déposa sur l’herbe, et<br />
croisa son fichu sur son sein veiné d’azur.<br />
Ensuite elle monta sur le perron, et, se<br />
faisant un abat-jour avec la main :<br />
— Voici la voiture, cria-t-elle à son<br />
homme. U y a un monsieur et une dame<br />
dedans ; je ne les reconnais pas... Des<br />
neveux à madame sans doute. — Ici, Finot,<br />
auprès du petit !<br />
Elle regarda le chien se coucher aux<br />
pieds du marmot, et entra dans la maison.<br />
VI<br />
La voiture ne tarda pas à entrer dans<br />
la cour, traînée par la Rouge-Vieille, ju <br />
ment née et élevée ehez les d’Hissonnière,<br />
et aimée à l'égal d’un fidèle serviteur.<br />
En reconnaissant ses maîtres, le chien<br />
Finot s’élança vers eux, la queue en trompette,<br />
et frétillant, mais la conscience de<br />
son devoir le fit retourner aux pieds du<br />
bébé.<br />
— Bonjour, mes enfants, comment<br />
ça va-t-il depuis qu’on ne vous a vus ?<br />
s'écria le marquis. Est-on content ? les<br />
récoltes s’annoncent-elles bien ?<br />
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pas, parce que, «lisent-ils, avec<br />
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—Bien le bonjour, Monsieur le marquis,<br />
bien le bonjour à l’honorabie compagnie,<br />
répartit Jacques en soulevant son bonnet<br />
de coton bleu et en le tortillant entre ses<br />
doigts. — Pour ce qui est des récoltes,<br />
elles ne sont pas de mauvaise venue,cette<br />
année, Dieu merci ! Et c’est tant mieux,<br />
car le pauvre monde a de la peine à gagner<br />
sa vie, par le temps qui court.<br />
— Toujours les mêmes, murmura M.<br />
d’Hissonnière à l’oreille d’André 1 Ils se<br />
plaignent toujours, et ça ne les empêche<br />
pas de mettre de t.ôté et d’acheter, au bout<br />
de l’année, de bons lopins de terre. —<br />
Voyons, mes chères, dit-il en se tournant<br />
vers les dames, vous devez être fatiguées.<br />
Descendez et entrez dans la maison vous<br />
reposer.<br />
M. de Villours s’était précipité vers la<br />
marquise et Jane pour leur tendre !a main.<br />
La main de Jane trembla bien un peu<br />
dans celle du jeune homme; mais celui-ci<br />
n’y prit point garde.<br />
(La suite au prochain n°)
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7 30 midi » 5 15<br />
1 2 6 50 9 40<br />
1 7 6 55 9 46<br />
1 20 7 10 9 58<br />
1 25 7 20 10 3<br />
3 35 10 20 11 50<br />
soir soir soir<br />
1.2.3 1" cl. 1" cl. lre cl.<br />
soir matin matin matin<br />
4 30 min42 min42 1 5<br />
6 9 1 49 1 49 2 15<br />
7 51 2 48 2 48 3 19<br />
9 30 4 7 4 7 4 29<br />
10 45 5 5 5 5 5 27<br />
(P ar Vendôme et<br />
Tours)<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . . dép.<br />
Arçay.<br />
arr.<br />
‘ dép.<br />
Loudun..................dép.<br />
Tours (gare \ M). arr.<br />
Tours (gare Orl.)dép.<br />
Vendôme. . . . dép.<br />
Châteaudun. . . dép.<br />
Brétigny..<br />
Paris. . .<br />
. dép.<br />
. arr.<br />
Paris. <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> à Coqnac, Chât.2.3<br />
1.2.3 teauneuf, Angoulême et<br />
matin soir Limoges. t.2.3 1.2.3<br />
7 30 5 lb matin soir<br />
soir <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . . dép. 7 30 midi<br />
1 2 9 40 soir<br />
1 7 9 46 arr. 1 18 10 23<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. .<br />
Saintes. . . .<br />
1 20 9 58 ’ dép. 1 46 10 3 La Roche-s.-Yon.<br />
1 25 10 3 Cognac. . . . 2 47 11 34<br />
3 35 11 50<br />
matin La Rochelle. ,<br />
soir matin<br />
arr. 3 44 min27<br />
Châteauneuf. .<br />
8 15 6 15 ‘ dép. 3 47 min30<br />
10 20 8 15<br />
arr. 4 30 1 lv Rochefort. . .<br />
Angoulême. .<br />
tl 38 9 44 ' dép. 4 52 1 20<br />
matin soir Limoges. . . .<br />
Saintes. . . .<br />
2 35 1 » (Ville). . arr. 8 10 5 »<br />
3 22 2 10<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> à La Rochelle, Rochefort.<br />
Saintes, Jonzac, Coutras,Libourne,<br />
Bordeaux.<br />
1.2.3 1.2.3 1.2.3<br />
matin matin soir<br />
dép. 7 30 7 30 midi 2<br />
arr. 8 36 8 36 1 5<br />
dép. 9 » 9 26 5 9<br />
arr. U 18 mid40 8 9<br />
dép. 1 29 soir 8 15<br />
soir<br />
arr. midiO » 9 1<br />
dép. mid! 6 » 9 11<br />
arr. 1 18 » 10 23<br />
dép. 1 30 » 10 45<br />
matin<br />
dép. 2 39 » min.<br />
arr. 3 39 » min57<br />
dép. 3 43 » 1 »<br />
arr. 4 34 1 clas. 1 5<br />
S<br />
g 2<br />
a<br />
" Ï25<br />
5 2<br />
"S<br />
*<br />
ABONNEMENTS<br />
Payables d'svince<br />
Un mois. . . «c<br />
Pôur la saison<br />
fies bains. . *5<br />
ÎO centimes 1« numéro.<br />
BUREAUX: Librairie Mn-eux, r. du Centre,<br />
MARÉES<br />
HEURES DE PI.EINE-MER<br />
Dimanche 1G, 11 h. 19 m. — M h 50 s<br />
Lundi 17, » h. » m. — 0 h. 19 s,<br />
Mardi 18, 0 h. 46 m. — 1 h. 12 s.<br />
CHRONIQUE THEATRALE<br />
<strong>Les</strong> jours se suivent et ne se ressemblent<br />
pas, dit un vieux proverbe ; mais il est<br />
bien permis de dire que pour les artis'es<br />
du Casino les jours se suivent et ne diffèrent<br />
pas quant au succès mérité qu’ils<br />
obtiennent.<br />
Mardi, le Maître de Chapelle, opéra comique<br />
en un acte, a été pour Mme Brunei<br />
et M. Diepdalle le sujet d’une véritable<br />
ovation.<br />
Mme Bmnet a chanté naturellement,<br />
sans prétention, comme le comportait le<br />
rôle, et a produit d’autant plus d’effet sur<br />
l'auditoire, qu’elle y visait moius.<br />
M, Diepdalle, notre excellent baryton a,<br />
nous ne dirons pas étonné le public (on<br />
le connaît assez, du reste, pour n’être<br />
point surpris du succès qu’il remporte),<br />
mais la vérité, c’est qu’il a véritablement<br />
enlevé la salle et soulevé l'enthousiasme.<br />
Nous n’étonnerons donc personne en<br />
disant que la pièce a été redemandée.<br />
his repetita placent. Encore un nouveau<br />
triomphe pour ces deux artiste*.<br />
Le spectacle de mardi commencé par<br />
un charmant vaudeville, A près le bal, interprété<br />
par Mme Meyer et M. Victor (ce<br />
qui est tout dire), a été terminé par une<br />
comédie fort amusante de MM. Eugène<br />
Labiche et Alphonse Jolly, Grammaire<br />
qui obtint un immense succès au Palais-<br />
Royal.<br />
François Caboussat, un honnête rentier<br />
retiré à Arpajon, a un grain d’ambition<br />
dans la tête qui se développe sous l’impression<br />
des paroles flatteuses que lui<br />
adresse Machut, à ia fois son vétérinaire<br />
et son faiseur de propagande. Cabousset<br />
a posé sa candidature pour la présidence<br />
du comice agricole d'Arpajon et, comme<br />
la laitière de la fable, il bâtit des châteaux<br />
en Espagne. Une fois président du<br />
comice agricole, pourquoi ne serait-il pas<br />
maire ? et puis, conseiller d’arrondissement<br />
? Et, toujours poursuivant son dada,<br />
il se voit tour à tour conseiller général,<br />
député, il ose même ambitionner le porte<br />
feuille, mais , d y a un mais... notre<br />
homme ne connaît pas la grammaire, il<br />
est brouillé avec les participes, il ne peut<br />
écrire deux mots sans commettre trois<br />
fautes et, pourtant, il passe pour un savant,<br />
un lettré, grâce à un eharmant secrétaire,<br />
sa fille, qui refait ses phrases et<br />
corrige toutes ses fautes. Enfin, notre<br />
homme a rem porté la victoire sur son<br />
concurrent Chaffinet, il est nommé prési<br />
Journal<br />
D B S S A B L E S - D ’ O L O N N E ^<br />
" et Littéraipe, paraissant le Mardi, îe Jeudi et le Dimanche<br />
dent du comice. Sur ces entrefaites arrive<br />
un certain archéologue, Poitrinas,<br />
qui flairant le romain dans le terrain de<br />
Cabousset, s’installe dans sa maison ,<br />
fouille son jardin , abat les arbres et<br />
heureux comme Archimède : Eurêka,s’é-<br />
crie-f,-il, tenant à la main les débris<br />
d’une vieille cuisinière, qu’il prend pour<br />
un bouclier, et une broche usée qu’il croît<br />
être une épée. Personne ne désillusionne<br />
ce savant qui termine la série de ses gro<br />
tesques aventures archéologiques en demandant<br />
la main de Blanche pour son<br />
fils. Mais, liélas! le pauvre jeune homme<br />
possède un grand défaut, un défaut qui<br />
est presque un vice, il ne connaît pas la<br />
grammaire : et c’est plein de confusion et<br />
les larmes dans les yeux, que ce malheureux<br />
père dévoile à Caboussat et à sa<br />
fille ce terrible défaut. S i ce n est que cela,<br />
dit Cabousset, étonné qu’on fasse tant de<br />
mystère pour une chose qui lui semble si<br />
naturelle, je vous accorde la main de ma<br />
fille. Telle est, en résumé, l’intrigue de<br />
cette petite pièce fort divertissan te et fort<br />
bien enlevée pa r MM. Victor Kuntz et<br />
Livry (Cabousset, Poitrinas et Machut.)<br />
La Grammaire nous a procuré l’avantage<br />
de faire connaissance avec Mlle Ma -<br />
tkilde Farnai qui jouait le rôle de Blanche,<br />
et que l’on ne prendrait certainement<br />
pas pour nn« débutante, tant sa diction<br />
est correcte, ses gestes naturels, tant, enfin,<br />
elle semble posséder l’intelligence de<br />
la scène. Mlle Mathilde Farnat a produit<br />
une excellents impression, en faisant, ressortir<br />
avec beaucoup da tact un rôle à peu<br />
près effacé et secondaire dans la pièce.<br />
Quant à nous, nous lui adresserons pour<br />
aujourd’hui nos plus sincères compli<br />
ments.<br />
* Je<br />
Mercredi la représentation était composée<br />
de quelques morceaux exécutés par<br />
l’orchestre et du Mari à la Campagne,<br />
comédie de MM. Bayard et Jules deDailly,<br />
qui est un petit chef-d’œuvre dramatique.<br />
Il est inutile d’analyser la pièce dans<br />
son entier. D’ailleurs, l’intrigue ou plus<br />
tôt le sujet est des plus simples. 11 s’agit<br />
d’un jeune homme marié récemment et<br />
qui est tombé dans une famille de... Com<br />
ment dirai-je ? il n’y a guère qu’un mot<br />
dans la langue française qui soit l’expres<br />
sion juste et je ne puis l’employer de peur<br />
de blesser mes charmantes lectrices, en<br />
fin peut-être me ferai-je comprendre en<br />
disant que Colombet, le héros de la pièce,<br />
est tombé dans une famille dévote à l’excès<br />
et qui le contraint à vivre loin de ce<br />
monde bruyant, de ce monde des plaisirs<br />
qu’il adorait, en un mot, qui le fait passer<br />
à l’état de misanthrope.<br />
Colombet pour se délasser un peu de<br />
cette existence monotone et dépourvue de<br />
toute espèce de charmes, part pour 1a<br />
campagne, à sa campagne à lui ; c’est le<br />
boudoir, ce sont les salons de Mme de<br />
Rohan près de laquelle il passe peur un<br />
célibataire qui brûle d’envie de l’épouser.<br />
Tout-à-coup au milieu d’un bal donné par<br />
Mme de Rohan, sa femme et sa sainte<br />
belle-mère viennent quêter pour les pauvres<br />
juste au moment où Colombet, la<br />
serviette à la main, commande le Champagne<br />
et donne des ordres pour le souper.<br />
Stupéfaction de la femme de trouver son<br />
mari en pareille compagnie, effroi de Colombet<br />
à la vue de sa belle-mère. Bref,<br />
Colombet est reconduit au domicile conjugal<br />
sous l’escorte de sa belle-mère et de<br />
sa femme. Cette dernière consent alors,<br />
en dépit des austères principes desamère,<br />
à donner à Colombet chez lui, le bonheur<br />
et le plaisir qu’il allait chercher ailleurs.<br />
C’est sur ce canevas simple et plein de<br />
vérité que MM. Bayard et Jules de jDailly<br />
ont brodé une des meilleures comédies du<br />
répertoire de notre tbeâtre Français.<br />
L’interprétation a été à la hauteur de<br />
l’œuvre.<br />
M. Victor a donné au personnage de<br />
Colombet un cachet de naïveté tout à fait<br />
en harmonie avec la pièce.<br />
M. Mergy a su tirer parti d’un rôle fort<br />
jngrat, César Poligny, et le rendre agréa<br />
ble aux yeux du public.<br />
N’oublions pas que M. Meigij est le directeur<br />
de la troupe ; au.-si, ne pouvons-<br />
nous que le féliciter de la façon dont il agit<br />
avec ses artistes, en leur donnant les rôles<br />
à effet et en conservant pour lui la tâche<br />
la plus lourde.La modestie dont lait preuve<br />
M. Mergy ne peut, qu’achever de lui con<br />
quérir l^s sympathies de tous, s’il ne les<br />
possède déjà.<br />
M. Kuntz, qui jouait le rôle de Mathieu,<br />
a provoqué en même temps le rire et les<br />
bravos de toute la salle.<br />
Mme Bovery a été une dévote, une puri<br />
taine accomplie et Mme Victor une comtesse<br />
très-légère et très-gracieuse.<br />
N’oublions pas Mlle Alicc Farnai, une<br />
artiste d’un mérite incontestable et incontesté,<br />
dont le nom est bien connu dans le<br />
monde artistique.<br />
Nous l’avons vue pour la première fois<br />
mercredi, dans le rôled’llrsule, et ce n’est<br />
point exagérer que de dire que sa place<br />
est certainement sur une de nos grandes<br />
scènes.<br />
Grande fête jeudi dernier pour les ama<br />
teurs de bonne et grande musique. On<br />
pourrait presque dire que la représentation<br />
de jeudi était une représentation de gala<br />
Tous les solistes ont successivement défilé<br />
devant nous dans cette soirée, tous ont<br />
été chaleureusement a pplaudis, et, pour<br />
que la fête fut complète, Mmes Brunet et<br />
Massue et Wà.Dangon et Diepdalle s’étaient<br />
joints à eux.<br />
Mme Brunei a chanté l’air du 1er acte<br />
de Lucie avec infiniment d’expression ; sa<br />
voix fraîche et sympathique observe scru<br />
1 O c e n tim e s le n u m éro<br />
année. — N°7 — 16 juillet \<br />
TARJf DES INSERTIONS<br />
£ / Payables d’avance<br />
| Annonces, 20° la ligne<br />
Il Réclames; 30a _<br />
I Faits).,.. 1? 00' ___<br />
puleusement toutesles délicatesses et toutes<br />
les nuances de la partition.<br />
Mlle J. Massue, élégamment travestie, a<br />
chanté la romance Adieu Migonne. Elle<br />
semblait tout d’abord chanter avec hésitation,<br />
mais peu à peu son organe a prie<br />
avec autorité un certain relief qui nou-<br />
permettait d’affirmer sa puissance.<br />
M. Dangon a finement détaillé l’air du<br />
edid et chanté avec goût la romance de<br />
l’Etoile du 'nord.<br />
M. Diepdalle a parfaitement dit la fameuse<br />
romance midi, minuit de l’Ombre.<br />
M. Diepdalle semble pour ainsi direjouer<br />
avec sa voix. Comme la note' dans les pas <br />
sages à demi-teintes était caressée amou<br />
reusement, comme l’attaque était franche<br />
dans les morceaux de force ! Aussi cet<br />
excellent chanteur a-t-il dans cette soirée<br />
obtenu les honneurs du his,<br />
Parlons maintenant des solistes et<br />
d’abord de M. Yienistan, le violoniste,<br />
dont le talent est déjà bien connu et qui,<br />
dans sa fantaisie pastorale, a exécuté,<br />
pour ainsi dire, des cabrioles sur son instrument,<br />
et tenu l’auditoire sous le charme<br />
de son archet.<br />
MM. Qai'itzburger et Autran, ces deux<br />
artistes qui cultivent des instruments de<br />
la même famille, ont rivalisé de savoir et<br />
ont, enlevé leur fantaisie concertante avec<br />
tout le brio désirable.<br />
M. Parme, le célèbre clarinettiste, a<br />
joué de la façon la pins remarquable un<br />
solo de clarinette.<br />
M. Ghizalet a exécuté sur le violoncelle<br />
une fantaisie sur l'Eclair. M. Chiza et possède<br />
un talent incontestable et, à plusieurs<br />
reprises, de chaleureux bravos l'ont interrompu.<br />
Enfin M. Belleoille, le ravissant pistoü<br />
de la musique municipale du Mans, a ter<br />
miné cette bonne soirée musicale par un<br />
air varié pour piston, de sa composition,<br />
et a comme toujours obtenu un franc et<br />
légitime succès.<br />
PAur. B uisson.<br />
CAUSERIE<br />
De quoi pourrai-je bien parler par e«s<br />
temps d’étouffante chaleur ? Pas la moindre<br />
brise pour m’apporter un écho<br />
Ma foi, si ; écoutons :<br />
Yive les vacances<br />
Deniquô tandem !<br />
Etc...........................<br />
Eh mais, c’esi la jeunesse scolaire du<br />
haut et bas-Poitou qui dans sa joie nous<br />
annonce que l’ouverture des vacances est<br />
fixée au lundi 2 août, dans le ressort de<br />
l’académie de Pti tiers.<br />
Heureux enfants, dans [quelques jour*<br />
vous nous arriverez pour la plupart aux<br />
<strong>Sables</strong> et vous ôgayerez encore plus la<br />
plage par votre juvénile entrain.<br />
Et vous les grands, les heureux du ha-
chot, l’air crâne et l’aplomb !... sachez que<br />
du haut duRembtai de charmantes femmes<br />
vous contemplent! Mais l'orchestre du Casino<br />
fait entendre les préludes d’un quadrille<br />
et votre cœur candide bat vivement<br />
à la vue de ces adorables danseuses. Allons,<br />
allons, pas de honte, le bras aux demoiselles<br />
et en place pour la contredanse.<br />
*<br />
* *<br />
Le vent semble toujours souffler du<br />
même côté. Ecoutons encore.<br />
Grande nouvelle de Mirebeau !...<br />
— De Mirebeau ? Connais pas.<br />
— Vous ne connaissez pas Mirebeau!...<br />
Sachez donc alors que c’est :1a capitale du<br />
Mirebalais. Cette ville, (2,700 habitants)»<br />
située dans le haut-Poitou sous le 46 degré<br />
de latitude, fut jadis très-célèbre par<br />
ses savants et par ses ânes.<br />
Eh bien, la docte académie de ceüe ville,<br />
car elle à une académie,<br />
C’eet des savants que je veux dire<br />
Et non des ânes ;<br />
On pourrait aisément s’y tromper<br />
— aurait ajouté La Fontaine — sa doete<br />
académie, dis-je, vient de mettre au concours<br />
un sujet palpitant d’intérêt pour<br />
nous autres, gens de mer : De l’influence<br />
des queues de morue sur les ondulations de<br />
la mer !__<br />
Décidément il n’y a plus d’enfants; maintenant<br />
la moindre bourgade, placée sur<br />
un plateau au centre de la France, a une<br />
grande altitude au-dessus du niveau delà<br />
mer, cherche à se donner des airs de ville<br />
maritime.<br />
Après cela, pourquoi pas?<br />
Qui nous dit qu’un jour, Loudun lui-<br />
même n’aura pas sa piage aussi comme<br />
les <strong>Sables</strong>. Ce que, du reste, je trouverai<br />
assez rationnel.... pour y loger sa fameuse<br />
baleine.<br />
Le pigeon voyageur, qui jadis fit gagner<br />
aux joueurs à la loterie et aux boursiers<br />
de si insolentes fortunes, tomba dans le<br />
discrédit lors de l’invention du télégraphe<br />
électrique.<br />
Depuis cette époque il ne (ut plus qu’un<br />
prétxte à Paris entre quelques sociétés du<br />
nord de la France et de !a Belgique.<br />
Vint 1870, et l’inoffensif pigeon mérita<br />
vraiment de la patrie d’être mis au nombre<br />
de ses délenseurs. Après les incontestables<br />
services rendus par lui pendant<br />
la guerre, on comprit le rôle important<br />
qu’il pouvait jouer en cas d’invasion. Aussi<br />
son élevage et son éducation sont-ils devenus,<br />
au jardin d acclimatation, l’objet<br />
d’études et de soins tout spéciaux.<br />
Aujourd’hui, la compagnie des Transatlantiques<br />
entreprend de très-curieuses<br />
expériences de correspondance avec ces<br />
oiseaux. Un pigeonnier central vient d’être<br />
établi à St-Nazaire, d’où seront expédiés<br />
un grand nombre de pigeons voyageurs<br />
pour rAmérique.<br />
Gesvolatiles faisant en moyenne 25 lieues<br />
à l’heure, on comprend avec quelle rap;-<br />
dité on peut avoir des nouvelles, lorsque<br />
FE l ILLETON<br />
C»<br />
UNE<br />
PAR<br />
ANDRÉ TREILLE.<br />
S I.(,)<br />
— Salu', mesdames, cria du haut de la<br />
maison une voix fraîche. -— C'était Margot<br />
qui poussait les contrevents du grenier.<br />
Eh ! bonjour, Margot, fit la marquise.<br />
Comment vas ton poupon ?<br />
— Merci, madame, il va bien ; tenez, le<br />
voilà qui gigote sur l'herbe et qui joue<br />
avec Finot, auprès des noisetiers. Dame ?<br />
la vie est dure ! Mais ces bébés-là ça vous<br />
fait oublier les peines.<br />
Margot, on le v.-it, était plus sage que<br />
Jacques.<br />
Jane, elle, s’était élancée du côté du<br />
poupon et l’avait déjà pris dans ses<br />
bras.<br />
(i) Reproduction interdite.<br />
LA PLAGE<br />
les communications télégraphiques ne<br />
sont pas permises.<br />
* *<br />
Un conseil d'hygiène aux habitants des<br />
<strong>Sables</strong>, par ce temps caniculaire.<br />
Bien quenotre ville possède un air très-<br />
pur et sans cesse renouvelé par la brise<br />
de la mer, les fréquents arrosages des<br />
rues ne sont pas à dédaigner à cette époque<br />
de grandes chaleurs.<br />
L’établissement de notre installation<br />
d’eaux n’étant pas encore entièrement<br />
terminé, les habitants ne peuvent arroser<br />
à loisir et surtout d’une façon vraiment<br />
utile. Voici donc un procédé don* on se<br />
sert à Londres; il serait bon à imiter dans<br />
les quartiers malsains et surtout à la poissonnerie.<br />
On fait dissoudre dans l’eau devant<br />
servir à l’arrosement des rues du chlorure<br />
de chaux, de sonde et d’alumine. Ce<br />
procédé réunit deux grands avantages :<br />
il est hygiénique et constitue un puissant<br />
désinfectant qui neutralise l’action des<br />
miasmes ; de plus il est économique, car<br />
l’affinité des sels pour l’eau en rend l’évaporation<br />
plus lente, et l’humidité persiste<br />
ainsi plus longtemps, ce qui rend les arrosages<br />
plus rares.<br />
*<br />
* +<br />
En me promenant l’autre soir sur le<br />
Remblai, je me demandais à la vue de<br />
tous ces pauvres ânes attendant philosophiquement<br />
les baigneurs, à l’amusement<br />
desquels ils semblent si dévoués, je me<br />
demandais,dis-je, à quel nombre fabuleux<br />
pouvaient bien s’élever les ânes en<br />
France, à en juger par le stock de la<br />
plage des <strong>Sables</strong>. Et s’ils y pullulent<br />
déjà, on doit ajouter, pour être juste,<br />
qu’ils attendent pour le moment des vacances<br />
une très-importante caravane de<br />
renfort.<br />
Au salon de lecture du Casino, l'Officiel<br />
me tomba sous la main. Coïncidence heureuse<br />
!... M. le ministre de l’agriculture<br />
et du commerce, dans une circulaire, faisait<br />
connaître* aux Français combien leur<br />
patrie possède d’ânes :... Quatre cent cinquante<br />
mille...<br />
Oui, quatre cent cinquante mille! Pas<br />
un de plus, pas un de moins, puisque c’est<br />
la statistique de la population animale qui<br />
l’a constaté.<br />
* *<br />
La statistique!... Quelle belle invention<br />
et que de cervelles elle met à l’envers de<br />
nos jours.<br />
Grâce à elle on découvre des choses<br />
incroyables en établissant des rapports<br />
insensés.<br />
Exemple : Un statisticien passe dans<br />
une commune, remarque entre autres choses<br />
que la presque totalité des habitants<br />
portent des bonnets de coton et ne savent<br />
pas lire ; crac, aussitôt des chiffres qui<br />
établissent proportionnellement que l’instruction<br />
est en raison inverse de l’usage<br />
du bonnet de coton.<br />
Allons, je m’arrête; il me semble que<br />
— Le bel enfant, et les beaux yeux<br />
bleus ! Regardez-donc M. de Villours.<br />
André se tourna vers elle et voulut le lui<br />
prendre.<br />
— R est trop lourd pour vous, dit-il.<br />
— Oh non ! Je suis forte, allez, laissez-<br />
le moi, répondit-elle en riant.<br />
— Donnez-le moi. J’aime les bébés autant<br />
que vous.<br />
— Vous aimez les enfants, vous aussi.<br />
Ah! j’en suis bien heureux. Elle rougit<br />
aussitôt, craignant d’avoir trop parlé.mais<br />
cette fois encore, André ne fut frappé de<br />
rien.<br />
— Eh bien ! Pour ne pas nous le disputer<br />
toujours, je ferai son portrait,.... et ie<br />
vôtre aussi, mademoiselle.<br />
— Celui du bébé, oui, mais le mien,<br />
non.<br />
— Pourquoi?<br />
— Parce que......<br />
— Mais encore?<br />
— Parce que le bébé est joli, — et<br />
moi,......<br />
— Et vous ?<br />
— Dame ! Je suis laide!<br />
Pour la première fois, les yeux d'André<br />
s’arrêtèrent sur Jane. Jane n’était pas<br />
belle; elle était jolie, sa figure avait un air<br />
de distinction gracieuse et charmante; et,<br />
loin de l’enlaidir, ses cheveux roux lui<br />
ces savants,qui réduisent tout au réalisme<br />
du chiffre, froncent les sourcils et me<br />
rangent au rang de ces pauvres bêtes de<br />
la plage qui sont si dignes d'intérêt’.<br />
Prenez garde, messieurs, en me traitant<br />
d'âne vous allez déranger l’équilibre<br />
des chiffres de la circulaire ministérielle<br />
et faire mentir la statistique; ce ne sera<br />
plus quatre cent cinquante mille, mais bien<br />
quatre cent cinquante mille un qu’il faudra<br />
inscrire à notre statistique animale.<br />
O scar du R em blai.<br />
CHRONIQUE LOCALE<br />
M. Duchastenier, procureur général à<br />
Angers, un des riehes propriétaires dans<br />
notre bocage Vendéen, vient d’être appelé<br />
au même poste à Rennes.<br />
CHINON. — Un festival aura lieu dans<br />
cette ville le dimanche 6 août avec le concours<br />
de plusieurs musiques des villes de<br />
la ligne des <strong>Sables</strong>. Cette fête sera, paraît-il,<br />
donnée dans les jardins du vieux<br />
châtean historique.<br />
Programme des morceaux qui seront<br />
exécutés le dimanche 16 juillet, à 3 heures,<br />
par la société philharmonique de la<br />
Roche-sur-Yon, au Casino.<br />
!• Barcarolle Lecot.<br />
2. Ouverture du Domino<br />
Noir Auber.<br />
3‘ Air des Vêpres Siciliennes<br />
Verdi.<br />
4- Feuille légère, Mazurka E. P.<br />
5- Air varié pour petite<br />
clarinette Meyerbeer.<br />
6- Le Vendéen, Quadrille J. Varenne.<br />
Le chef de musique,<br />
L ecot.<br />
Pendant les courses d’aujourd’hui dimanche<br />
à 5 heures, la société philharmonique<br />
des <strong>Sables</strong> jouera plusieurs morceaux<br />
de son répertoire et à 7 h. 1/2 elle<br />
exécutera les suivants :<br />
Allegro Blancheteau.<br />
Valenline de Milan Mullot.<br />
Valse Offenbach.<br />
Ouverture Hermann.<br />
Polka Porsck.<br />
TI-IÉATRE DU CASINO<br />
d e s s a b l e s - d ’o l o n n e<br />
r>irectïon de M. Jules Me rgy<br />
Dimanche 16 juillet 187(j.<br />
Première représentation de :<br />
<strong>Les</strong> Femmes qui pleurent<br />
Comédie en un acte, par MM. Siraudin<br />
et L. Thiboust.<br />
DISTRIBUTION<br />
Chambly MM. Victor<br />
Albert de Prieux A. Brûlé<br />
donnaient une expression tout originale.<br />
Que se passa-t-il dans le cœur d’André ?<br />
Il n’en sut rien lui-même, mais il se prit à<br />
admirer, en aitiste, ce mignon visage encadré<br />
dans ses masses de cheveux roux.<br />
Involontairement il compara Jane à Blanche<br />
Isman. Jane se taisait, gênée par ce<br />
regard fixé oü eüe lisait l’admiration.<br />
— Mais, si, vous êtes belle, lui dit-il à<br />
voix basse. Et ce fut tout.<br />
La marquise les appelait pour visiter sa<br />
serre avant le déjeuner. Andrépnt le poupon<br />
des bras de Jane et le remit sur l’herbe.<br />
La jeune fille le laissa faire, et acceptant,<br />
le bras qu’il lui offrait, elle rejoignit<br />
M. d’Hissonnière, appuyéesurceluiqu elle<br />
aimait et dont elle eût tant voulu être ai- .<br />
mée.<br />
Quand ils eurent disparu, Margot appela<br />
Jacques.<br />
— <strong>Les</strong> coftnais-tu ?<br />
— Dame ! la demoiselle, c’est la fille de<br />
M. de Uetzy ; je me souviens de l’avoir<br />
vue à la ville, et même plusieurs fois,<br />
Quant au monsieur, je ne sais pas.<br />
— Il me semble pourtant l’avoir vu. Ne<br />
trouves-tu pas qu’il ressemble au partrait<br />
qui est dans legrand salon, à côté de celui<br />
de M. le marquis ?<br />
— Le portrait de l’homme qui se cachait<br />
ici pendant la grande guerre ?<br />
Jean<br />
Delphine<br />
Clolilde<br />
L e s D e u x<br />
Brussel<br />
Mines Meyer<br />
Monnet<br />
Timides<br />
Comédie - vaudeville en un acte,<br />
par MM. Marc Michel et Eugène Labiche.<br />
DISTRIBUTION<br />
Thibaudier MM. Kuntz<br />
Jules Frémissin Bores<br />
Anatole Garadoux A. Brûlé<br />
Cécile Thibaudier Mmes Monnet<br />
Annette Victor<br />
LES EI-EUX AVEUGI.ES<br />
Bouffonnerie musicale en un acte, paroles<br />
de J. Moineaux,musique d’Offenbach.<br />
Patachon MM. Borès<br />
Girafier Kuntz<br />
OiiTcrtnre à ^rnniil «rehcstre<br />
Ordre : l - Ouverture; 2- les Deux Timides<br />
; 3‘ les Femmes qui pleurent ; 4’<br />
les Deux Aveugles.<br />
Bureaux à 7 h. 3/4, rideau à 8 h 1/4.<br />
Après les Deux Timides, entr’aste de<br />
40 minutes pour le feu d’artifice.<br />
Tous les jours, concert de 3 heures à<br />
4 heures et soirée dansante.<br />
Le jeudi, de 2 heures à 4‘heures, matinée<br />
enfantine dans le grand salon, sous la<br />
direction de M. et Mme Paul.<br />
Prix d'entrée, par enfant, 1 fr.<br />
Le samedi, à 8 heures, bal à grand orchestre.<br />
<strong>Les</strong> grands bals gala avec cotillon, di-<br />
rigésparM.etMme Paul,serontannoncés par<br />
voie d’affiches.<br />
Un cours de danse est ouvert tous les<br />
jours au casino, sous la direction deM. et<br />
Mme Paul.<br />
Le directeur du Casino,<br />
E. L égua y .<br />
Théâtre dix Chalet<br />
A 8 heures 1/2<br />
Dimanche 16 juillet 1876<br />
Bj ü vieux. Chalet vit encore<br />
Prologue d’ouverture en un acte.<br />
Le Vieux Chalet,<br />
Le Jeune Casino,<br />
La Muse théâtrale,<br />
L’Eau Merveilleuse<br />
Le Journal la playe,<br />
Mmes Lepailleur<br />
E. Dorval<br />
Margarita<br />
Dallou<br />
M. Dorval<br />
M. Critique, MM. Pichet<br />
M: Public, Préville<br />
Le Café de l’Océan, Charley<br />
Un Agent gai, Gacon<br />
Un Agent triste, Testot<br />
On terminera par :<br />
Tromb al Oazar<br />
Opéra-bouffe en 1 acte.<br />
Beaujolais,<br />
Vert-Panné,<br />
Ignace,<br />
Gigolette,<br />
Prix habituels.<br />
MM. Charley<br />
Pichet<br />
Gacon<br />
Mme Lepailleur.<br />
— Oui.<br />
— Tu as pîut-être raison.<br />
— Mais, c’est le mari et la femme ?<br />
— Es-tu fou ? ils se disent vous ?<br />
— Ce n’est pas une raison, çà. Pour<br />
nous des payans, on peut se tutoyer. Mais<br />
souventes fois, j ’ai vu ces beaux messieurs<br />
et ces belles dames se donner des vous<br />
comme s’ils ne se connaissaient pas. Ifs<br />
mettent des gants blancs pDur se parler,<br />
eux !<br />
— Peut-être ; mais nous aurions bien<br />
su si Mlle de Retzy s’était mariée, et d’ailleurs<br />
on nous a écrit de préparer deux<br />
chambres. C’est pas^ pour des mariés, ça.<br />
— Tout çà, tout çà, ce ne sont pas des<br />
raisons, reprit Jacques. Mais alors, s’ils<br />
ne sont pas mariés, ce sont des amoureux.<br />
— Des amoureux ! Mais ils ne viendraient<br />
pas ici, sans leurs parents!<br />
— Ah bah! qu’en sais-tu? M. ie marqué<br />
est si drôle.<br />
{La suite au prochain n°)<br />
s
ÉTRANGERS<br />
ARRIVÉS AUX SABLES<br />
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M. François Clément, artiste musicien à Nîmes, chez Mlle Pallier, rue Napoléon.<br />
M. Georges Rousselot, artiste musicien à Nîmes, chez Mile Pallier, rue Napoléon.<br />
M. Charles Naudin. artiste musicien à Nîmes, chez Mlle Pallier, rue Napoléon.<br />
M. Plantier, Gabriel, propriétaire à Tours, chez Mme Pépin-Jouet, rue du Palais.<br />
Mme et M. Porcé, propriétaires à Tours, chez Mme Pépin-Jouet, rue du<br />
Palais.<br />
Mlles Plancher, propriétaires à Tours, chez Mme Pépin-Jouet, rue du Palais.<br />
Mme la comtesse de St-Chamains, propriétaire à Paris, chez M. Mercier, ruedes Cor-<br />
deries.<br />
Mines et MM. de Clerambault, vérificateur des domaines»Bourges, chez M. Mercier,<br />
rue des Corderies.<br />
M. Marcel Michaud, propriétaire à St-Maixent, chez M. Fermé, rue des Dunes.<br />
Mme et MM. liaigre, négociant à Angers, chez Mme veuve Groisard, sur le remblai.<br />
Mlles et M. Pérotteau, propriétaires aux Lues, chez Mme veuve Guiochet, rue des<br />
Corderies.<br />
M. Maurice, menuisier à Tours, à l’hôtel de l'Etoile.<br />
MM. Roux, Alphonse et Clovis, marchands à La-Garde, à l’hôtel de l’Etoile.<br />
Mme et M. Deschamp, marchands à Flars, à l'hôtel de l’Etoile.<br />
M. Dupin, propriétaire à Pamprouse, à l’hôtel de la Plage.<br />
M. <strong>Les</strong>age, propriétaire à Richelieu, à l’hôtel de la Plage.<br />
Mme et M. Froger, propriétaires à Richelieu, à l’hôtel d e la Plage.<br />
M. Doussault, propriétaire à Moatluçon, à l’hôtel de la Plage.<br />
Mme et M. d’Abadie, propriétaires au château de Chebora (Vienne,) à l’hôtel de la<br />
Plage.<br />
Mlle et MM. Godillot, négociant à Bordeaux, à l’hôtel de la Plage.<br />
M. Mesnier, négociant à Nantes, au Casino.<br />
M. Nicolas, propriétaire à Niort, au Casino.<br />
Mme et M. Le Benier, propriétaires au château de Lasnière, au Casino.<br />
Mmes et M. Moussion, propriétaires à La Châtaigneraie, chez Mme veuve Guignar-<br />
deau, rue du Palais.<br />
Mme et M. Chenard, négociant à Cognnc, à l’hôtel de France.<br />
M. d Ognon, négociant à Paris, à l’hôtel de France.<br />
M. David, négociant à Limoges, à l’hôtel de France.<br />
Mme et M. Fortin, propriétaires à Angers, chez M. Ravon, place de la Digue.<br />
Mme la marquise et Mlles <strong>Les</strong>nie et Geneviève de Barbançois, propriétaires à Tours,<br />
au Couvent.<br />
Mme et MM. Becq, propriétaires à Paris, chez Mme Hervaut-Audubon, place du<br />
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Mines et MM. de Veyrière, propriétaires à Beaussier(Corrèze,) chez Mme Hervaut-<br />
Audubon, place du Palais.<br />
Mmes Chauveau, propriétaires à Blois, chez M. Déplanc, sur le Remblai.<br />
Mme Paul Meusnié, propriétaire à Blois, chez M. Déplanc. sur le Remblai.<br />
Mlle Aunée Cour, propriétaire à Blois, chez M. Déplanc, sur le Remblai.<br />
Mmes et M. Olick, facteur de pianos à Niort, chez M. G-iraud, rue Nationale.<br />
M. Fontaine, chef du génie à La-Roche-sur-Yon, à l’hôtel du Cheval blanc.<br />
M. le général du génie Ségretain, à Nantes, à l’hôtel du Cheval blanc.<br />
M. Beaulieu, capitaine du génie à Nantes, à l'hôtel du Cheval blanc.<br />
M. Godefroy, propriétaire à Neuillé, à l’hôtel du Cheval blanc.<br />
M. Foulard, entrepreneur à Tours, à l’hôtel du Cheval blanc.<br />
Mmes Pétrée, propriétaire à Tours, à l’hôtel du Cheval blanc.<br />
M. Bouchardeau, maître-d hôtel à Poitiers, à l’hôtel du Cheval blanc.<br />
M. Boulet, voyageur à Angers, à l’hôtel du Cheval blanc.<br />
Mme Maria Gautier, propriétaire à Paris, chez M. David ingénieur.<br />
Mme Vilmet, Louise, propriétaire à Fontainebleau, chez M. David, ingénieur.<br />
M. Gautier, propriétaire à Paris, chez M. David, ingénieur.<br />
Mme et M. Gilly, propriétaire à Clussais, chez MlleBrossaud, sur le Remblai.<br />
Mmes Lubin, propriétaires au château de Marmagne, à l’hôtel de la Plage.<br />
Mlle Marguerite Plat, institutrice à l'hôiel de la Plage.<br />
Mmes Morin, propriétaires à Poitiers, à l'hôtel de la Plage.<br />
Mmes et M. de Rnimonville, propriétaires au château delà Velle, au Casino.<br />
Mmes et M. Brault, commissaire-priseur à Poitiers, chez M. Magneau, rue du<br />
Casino.<br />
M. Mercier<br />
Mmes d1<br />
Mme de<br />
Mmes et M. Richard, Alfred, archiviste de la Vienne à Poitiers, chez Mme Ardor, rue<br />
du Palais.<br />
M. Gay-Richard fils, archiviste de la Vienne à Poitiers, chez Mme Ardor, rue du<br />
du Palais. , •<br />
Mlle et M. Richard, juge-suppléant a Parthenay, chez M. Perrocheau, sur le<br />
Remblai.<br />
Mlles etM. Bazjn, propriétaires à Troyes, chezM. Guillet, sur le Remblai.<br />
Mmes et MM. Perreau, propriétaires à Nieul-le-Dolent, chez M. Bobinet de Langle,<br />
quai Franqueville.<br />
M. l'abbé Grandjon, propriétaire à Lyon, chez M. Chusseau, plaee de la Digue.<br />
M. Charles Lambert, étudiant à Orléans, chez M. Chasteau, place de la Digue.<br />
Mme, Mlle etM. Raubinière, notaire à Clisson, cliez M. Soize, rue du Palais.<br />
Mlle Boisteaux, propriétaire à Nantes, chez M. Snize, rue du Palais.<br />
Mme et MM. Gérard, propriétaires à Tiffauges, chez M. Soize, rue du Palais.<br />
Mme Pélisson, propriétaire à Bressuire à l'hospice.<br />
Mlle Dandy, propriétaire à Bressuire, à l’hospice.<br />
M. l’abbé et M. Chieart père, propriétaire à Poitiers, à l’hospice.<br />
M. Rageau, propriétaire à St-Maixent, à l’hospice.<br />
M. Gaillard, pharmacien à Fernoy (Vienne), au Casino.<br />
M. Lambert, juge du Tribunal civilde Nan es, au Casino.<br />
Mmes de St-Marc, propriétaires à Angers, au Casino.<br />
Mlles, Mme et M. Maurice Sand, à Vohan (la Châtre), hôtel de l’Océan.<br />
M. Blanchut, propriétaire à Vohan, à l’hôtel de l’Océan.<br />
Mme et M. Biéiet, propriétaires à Paris, à l’hôtel de l’Océan.<br />
M. Dupuy, horloger à Loudun, à l’hôtel du Cheval Blanc.<br />
M. Bourguignon, rentier à Loudun, à l’hôtel du Cheval Blanc.<br />
M. A. Chenai, négociant, à Loudun, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Bourdon, conducteur des Ponts-et-Chaussées, à Loudun, hôtel du Cheval-Blane.<br />
M. Chailloux, propriétaire à Challans, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Dupleix, propriétaire à Beauvoir, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Thibault, avocat à Challans, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Duchesne, propriétaire aux Moutiers, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Miction, négociant à St-Gilles, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. et M"1” Hiom, propriétaires à Nanles, au Casino.<br />
LA PLAGE<br />
C o u r s cl© cîaïisie d u C a s i n o clés<br />
Sa.Mes-cT O l o i i n e .<br />
Nouveautés de la saison démontrées par<br />
M. et Mme Paul, professeurs.<br />
1“ Le Printemps. Variante de la polka<br />
importée en France par les tsiganes hongrois.<br />
2' Nouvellequatrième figure du quadiille<br />
croisé, beaucoup plus facile et plus gracieuse<br />
que l’ancienne.<br />
31 Sir Roger de Cavn Jey, danse d'origine<br />
anglaise dont le nombre des couples<br />
est illimité, indispensable pour finir avec<br />
entrain toules les petites soirées dansantes.<br />
{■ 300 figures de Cotillon seront démon-<br />
tiées partiellement dans les cours qui se<br />
donnent tous les jours au Casino.<br />
Sous le titre Cotillonnade, M. Paul nous<br />
promet de nous donner pour chaque numéro<br />
de notre journal la description d’une<br />
ou plusieurs figures de cette danse, le<br />
Cotillon, qui est le final obligé de toutes<br />
les grandes soirées. Nul doute que les<br />
amateurs de danse n’accueillent avec plaisir<br />
cette innovation, que nous devons à la<br />
gracieusete de M. Paul et qui nous paraît<br />
être des plus complètes.<br />
Etat-civil des <strong>Sables</strong>-d’Olonne<br />
Naissances.<br />
5 juillet, Théophile-Marcel-Louis Le<br />
Pus.<br />
5, Maria-Léonline Binsse.<br />
9, Alcine-Hippolyte Bréluzeau.<br />
10, Marie-Louise-Adeiine Mérot.<br />
11, Annantine Marie-Constanc'e Thi-<br />
baudeau.<br />
18, Berthe-Augustine Barreau.<br />
Publications de mariages.<br />
Marie-Joseph-Henri Chevrier, 21 ans,<br />
marin, et Marie-Elise-Assomption Lhom-<br />
medé, 20 ans, poissonnière.<br />
Anatole-Marie Gimard, 25 ans, marin,<br />
et Zoé-Augustine Mallard, 18 ans, sans<br />
profession.<br />
Mariages.<br />
Victor-Anatole Bornet, 25 ans, forgeron,<br />
et Léontine-Clotilde Clot, sans profession.<br />
Décès.<br />
7 juillet, Pauline-Adolphine Elbert, 8<br />
ans.<br />
12, Céline-Marie Aune, G7 ans, domestique.<br />
Dernières n o u v e l l e s<br />
C’est un fait acquis à la science, que<br />
jtoutes les maladies de poitrine sont guérissables<br />
par l’emploi de la F a r i n e m e <br />
x i c a i n e , del doctor Benito del Rio de<br />
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aie plus souvent, alors qu’on les croyait per-<br />
‘jdus et sans ressources, prouvent qu’on ne<br />
doit jamais désespérer.<br />
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Jaux <strong>Sables</strong>, chez M. MOURAILLEAU, négociant.<br />
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Monsieur le rédacteur,<br />
J’ai soixante-treize ans et je viens d’être<br />
guérie sans opération d’un «cancer du<br />
sein dans la maison de santédu Dr Cabaret,<br />
rue d’Armaillé, 19, à Paris. J ’y ai<br />
rencontré MmeBlot, d’Argenteuil (Yonne),<br />
qui a été aussi guérie ®»sas o p é p a ü o n<br />
d’une tumeur cancéreuse, déjà opérée, à<br />
la ceinture, Mlle Marie Guérive, pensionnaire<br />
aux incurables des soeurs dé Saint-<br />
Vincent-de-Paul, avenue de Roule, 30, à<br />
Neuilly-sur-Seine, a obtenu comme moi la<br />
guérison d’un cancer très-grave au nez.<br />
Je suis heureuse de faire connaître ces<br />
guérisons, pensant que beaucoup de malades,<br />
désespérés comme je l’étais, retrouveront<br />
aussi la santé dans cette maison.<br />
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du point ; les GRECS n’en veulent<br />
pas, parce que, disent-ils, avec<br />
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dép. Il 29 soir 8 15<br />
30ir<br />
1.2.3 1.2.3 1.2.3<br />
arr. mid 10 » 9 1<br />
matin matin soir<br />
Rochefort. . .<br />
dép. midi 6 > 9 11<br />
6 35 10 5 2 5<br />
arr. 1 18 » 10 23<br />
soir<br />
Saintes. . . .<br />
dép. 1 30 » 10 45 _arr. 8 50 42 40 4 30<br />
on i /<br />
matin<br />
dép. 9 15 4 42 5 4<br />
Jonzac. . . dép. 2 39 » mm.<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . arr. •10 35 2 7 6 20<br />
arr. 3 39 »<br />
St-Mariens.<br />
min57<br />
dép. 3 43 » 1 » <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> au Mans.<br />
arr. 4 34<br />
Coutras. .<br />
1 clas. 1 5(1<br />
4.2.3 1.2.3<br />
dép. 5 13 5 3 2 30<br />
matin soir<br />
Libourne. . dép. 5 40 5 18 3 5 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.<br />
dép. 7 30 5 45<br />
Bordeaux. . arr. 6 57 b 55 4 27<br />
soir<br />
Arçay...........................<br />
arr. 1 2 9 40<br />
dép. 1 7 9 46<br />
arr. 1 20<br />
Bordeaux aux <strong>Sables</strong>.<br />
Loudun........................<br />
9 58<br />
dép. 1 25 10 3<br />
Tours (g. de la Vdée). arr. 3 35 14 50<br />
4.2.3 1.2.3 1.2.3 1.2.3<br />
soir matin<br />
matin matin matin Tours (gare d’Orl.). . dép. 4 15 6 25<br />
Bordeaux. . dép.<br />
6 40 Château-du-Loir. . . dép. 5 25 7 53<br />
Libourne.. . dép.<br />
7 46 Le Mans. ...... arr. 6 41 9 22<br />
arr.<br />
Cour iras. . .<br />
8 12<br />
dép,<br />
9<br />
arr.<br />
St-Mariens..<br />
9 52 Le Mans aux Sal>les.<br />
dép,<br />
9 57<br />
1.2.3 1.2 3<br />
Jonzac. . . . dép.<br />
11 »<br />
matin matin<br />
soir Le Mans.<br />
dép. 2 45 U 55<br />
arr,<br />
midlO<br />
1.2.3 1.2.3 1.2.3 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong><br />
Niorl aux <strong>Sables</strong>. Saintes.. . .<br />
soir<br />
dép, 7 33 mid30 Châleau-du-Loir. . . dép. 3 33 1 19<br />
mat. mat. soir<br />
arr.<br />
4 17 4 50 3 3<br />
Rochefort. .<br />
8 41 1 31 soir Tours (gare d’Orl.). arr. 4 55 2 45<br />
1.2.3 1.2.3 1.2.3 1.2.3<br />
dép. 8 50 1 3 4 5 Tours (gare Vdée). dép. 6 45 3 40<br />
4 36 5 16 3 29<br />
matin soir mat. soir<br />
arr. 9 36<br />
d. 5 21 5 21 3 34 La, Rochelle.<br />
2 14 4 55<br />
arr. 8 8 5 35<br />
<strong>Les</strong><strong>Sables</strong>.d. 7 30 midi Niort. . . d. 5 36 mid25<br />
dép. 5 50 10 » 2 22 5 10<br />
dép. 8 15 5 38<br />
ar. 8 1 6 14 a. 11 26<br />
3 25<br />
Bressuire..<br />
4 22 7 51<br />
soir<br />
dé. 10 9 7 23<br />
Bressuire. d‘ Arçay.<br />
arr. 8 25 5 48<br />
Bressuire. soir<br />
10 9 7 23<br />
8 45<br />
Roche-s-Yon. ?,rr‘<br />
1 2 4 46 8 »<br />
dép. 8 29 5 50<br />
soir d. 2 44 6 14 soir<br />
dep. 9 15 1 12 5 4 9 42<br />
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<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.ar. 2 7 10 34 Niort. . . a. 5 4 8 19 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.a. 2 7 10 3i <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . arr. 10 35 2 7 6 20 10 34<br />
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Pour l’indication complète, départs et arrivées de tous les trains des chemina de fer de la Vendée et des Charentes et voies correspondantes, voir : LE GUJDK DES VOYAGEURS; INDICATEUR OFFICIEL (Livret Ribaudeau et<br />
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CHRONIQUE THEATRALE<br />
Ouf ! Quelle chaleur ! On dirait que la<br />
température prend sa revanche et que,<br />
pour ne rien perdre* la chaleur qui nous a<br />
manqué dans les mois précédents se retrouve<br />
au mois de juillet. Il fait bien<br />
chaud aux <strong>Sables</strong>, mais l’atmosphère que<br />
nous avons ici n’est point comparable à<br />
celle des grandes villes, de Paris surtout<br />
où Ton doit étouffer. Ne nous plaignons<br />
donc pas, nous qui avons de temps à autre<br />
pour nous rafraîchir ces bonnes brises<br />
marines qui viennent de l’Océan, et cette<br />
mer si belle, si azurée qui nous invite à<br />
retremper :iuUe corps pour refaire nos<br />
muscles affaiblis par la chaleur. Jetons,<br />
au contraire, un regard de pitié sur nos<br />
amis des villes et convions-les à venir<br />
respirer au bord de notre plage. Montrons-<br />
leur les plaisirs des bains de mer, les<br />
charmes de la station que nous avons<br />
choisie et les distractions qu’elle procure<br />
Mais ne nous attardons pas dans<br />
ces questions atmosphériques ; notre programme,<br />
d’ailleurs, nous rappelle à l’ordre.<br />
Nous vous avons promis, en effet,<br />
lecteurs, de narrer tous vos plaisirs, toutes<br />
vos joies, et d’être le fidèle interprète<br />
de tous vos désirs. Nous allons donc essayer<br />
de remplir notre but.<br />
Ee promeneur matinal flânant dimanche<br />
sur le Remblai pouvait apercevoir, dès<br />
l’aube, des ouvriers occupés à construire<br />
une sorte de kiosque sur la petite place<br />
située près du Châlet.<br />
Des drapeaux, de vastes oriflammes<br />
flottaient au gré du vent.<br />
Plus loin, à droite du Casino, sur la cité<br />
Jenty, on faisait les préparatifs d’un feu<br />
d'artifice ; sur la plage on plantait des piquets,<br />
on plaçait des cordes, on traçait<br />
une piste, on élevait des tribunes.<br />
Evidemment, tout cet appareil annonçait<br />
une fête pour la jouruée. C’était, en<br />
effet, le grand jour des courses des <strong>Sables</strong>,<br />
que nous avions annoncé dans nos précédents<br />
numéros.<br />
* *<br />
Dès le matin, malgré la chaleur tropicale<br />
qui commençait à se faire sentir, les<br />
trains avaient amené un nombre considér<br />
a b l e de promeneurs qui, ne voulant rien<br />
perdre de la fête, affrontaient les ardeurs<br />
du soleil, sur le Remblai, et se pressaient<br />
aux alentours du Casino, pour entendre<br />
l’excellente musique de la Roche-sur-Yon<br />
q u i a si gracieusement offert aux administrateurs<br />
du Casino de prêter son concours<br />
à toutes les petites iêtes qui doivent être<br />
D E S S A B Ï , É S - » O I , O N W E ^<br />
Journal Politique et Littéraire, paraissant le Mardi, le Jeudi et le Dimanche<br />
données tous les dimanches. Nous ne<br />
pouvons que remercier Messieurs de la<br />
Société philharmonique de la Roche-sur-<br />
Yon de leur empressement et les féliciter<br />
en même temps de leur admirable organisation.<br />
Nous avons tous été charmés, du<br />
reste, de la douce harmonie qui règne<br />
parmi eux sous tous les rapports et nous<br />
complimenterons tout particulièrement une<br />
petite clarinette que nous avons entendue<br />
dans un morceau de Meyerbeer jouer d’une<br />
façon délicieuse et qui fait l’admiration de<br />
tous les auditeurs.<br />
Le concert finit à 4 heures. C’est l’heure<br />
traditionnelle du bain. Oa court vers la<br />
plage, mais c’est en vain. Toutes les cabines<br />
sont envahies et ceux qui n’aiment<br />
point attendre se voient alors obligés de<br />
renoncer à leur bain quotidien et de s’en<br />
consoler en regardant les jeux de toutes<br />
sorte installés sur la plage pour l’agrément<br />
des enfants du pays. Ici, courses à ânes,<br />
jeu du toumiquet;là, courses en saies, etc.<br />
Enfin il y en a pour tous les goûts,pour tous<br />
les âges, pour toutes les aptitudes physiques<br />
et morales.<br />
Mais déjà nous entendons le henisse-<br />
ment des coursiers réunis devant la tribune<br />
du jury. <strong>Les</strong> courses vont commencer.<br />
En vain, nous cherchons l’enceinte du<br />
pesage, ou tout au moins les balances. Il<br />
n’y en a pas, paraît-il. Du reste, les courses<br />
se passent tout à fait en famille.I/àge,<br />
la provenance du cheval sont choses indifférentes<br />
; le costume même n’est pas de<br />
rigueur. Aussi nous permettrons-nous une<br />
petite observation en passant, afin de mettre<br />
un peu d’uniformité parmi les jokeys.<br />
Pourquoi, puisque les courses se font sur<br />
id plage, n’exigerait-on pas que ces derniers<br />
révêtissent un costume de bains?<br />
Vennui naquit un jour de l’uniformité,dira-<br />
t-on, — c’est possible, mais les courses<br />
ne pourraient qu’y gagner en pittoresque<br />
et en originalité.<br />
*<br />
La musique des <strong>Sables</strong> jouait sur une<br />
estrade pendant les courses et saluait l’ar-<br />
rivée du vainqueur par quelques mesures<br />
triomphales.<br />
*<br />
» *<br />
Bref, les courses se sont bien passées,<br />
à part quelques petits incidents qui n’ont<br />
eu d’autre conséquence que celle de provoquer<br />
les rires de la foule. Tout-à-coup, au<br />
milieu d’une course, un coursier se dérobe<br />
et, semblable aux chevaux d’Hippo»<br />
lyte, s’élance dans les flots. Le cavalier<br />
crie, tempête, use avec largesse de sa<br />
cravache, rien n’y fait ; le cheval est complètement<br />
blasé sur ces arguments touchants;<br />
il veut aller se mêler aux baigneurs<br />
qu’il aperçoit. Peut-être aussi, vient-il de<br />
reconnaître son ancien maître ? Enfin, la<br />
situation commençait à devenir embarras<br />
sante pour lejokey, quand arrive une vague<br />
énorme qui souleva le cheval et le déposa<br />
sur le rivage.<br />
Le flot qui l’apporta recule épouvanté.<br />
Le superbe coursier reprend alors son<br />
trot vers la piste. Hélas ! trop tard. La<br />
course était finie<br />
♦ *<br />
Un des divertissements qui n’a certes<br />
pas manqué d’égayer le public, c’est la<br />
course à ânes servie comme entremèts au<br />
milieu des courses de chevaux. Cette sorte<br />
de course est pleine d’émotions et d’incidents<br />
burlesques qui amusent beaucoup la<br />
foule.<br />
*<br />
* *<br />
A sept heures, la musique des <strong>Sables</strong><br />
recommence à se faire entendre sur le<br />
Remblai. L’emplacement sur lequel est<br />
construit l’estrade des musiciens est choisi<br />
de façon à ce que tout le monde<br />
puisse entendre. Quoi de plus agréable,<br />
que d’écouter une musique harmonieuse<br />
comme celle de notre ville, tout en contemplant<br />
le spectacle grandiose de l’Océan<br />
et ces lames qui viennent mourir<br />
sur le rivage !<br />
Pendant que la musique des <strong>Sables</strong>jette<br />
aux échos ses dernières notes, le Casino<br />
s’illumine et resplendit bientôt de mille<br />
feux; de l’extrémité du Remblai le coup<br />
d’œil est véritablement féerique.<br />
★<br />
Cependant la nuit est venue et quelques<br />
fusées lancées dans l’espace nous<br />
avertissent que le feu d’artifice va commencer.<br />
De superbes pièces sont tirées<br />
à la grande joie des Sablais et des Sablai-<br />
ses qui ne peuvent retenir leurs cris d’admiration<br />
et d’étonnement à la vue des<br />
différents soleils et du bouquet de la fin.<br />
Et ensuite, pour terminer dignement la<br />
journée, on se rend au Casino où un spectacle<br />
des mieux composés est offert aux<br />
amateurs.<br />
*<br />
Nous devons des félicitations à tous nos<br />
chers artistes qui, dans cette soirée, ont<br />
rivalisé de verve et d’entrain et mérité les<br />
applaudissements de tous les spectateurs.<br />
* *<br />
En somme, c’est encore une bonne journée<br />
de plus à enregistrer pour les Sablais<br />
et pour les baigneurs. A dimanche prochain,<br />
nouvelle fête, nouveaux plaisirs !<br />
P. B.<br />
Encore une distraction de plus aux<br />
<strong>Sables</strong> !<br />
Samedi le Châlet à ouvert les portes de<br />
son théâtre.<br />
Le vieux chalet vit encore, tel est le<br />
titre prologue interprété par toute la<br />
troupe de M. Lepailleur. L’auteur dans<br />
cette pièce d’ouverture jette un coup d’œil<br />
rétrospectif sur les <strong>Sables</strong> et passe en revue<br />
les événements du jour. Tout y est<br />
représenté : le nouveau casino, le café<br />
concert de l’Océan, le châlet, etc., notre<br />
ami Mayeux même n’est point à l’abri des<br />
10 oentimes le numéro<br />
année. — ' N°8 — 18 juillet i \<br />
TAf^F DES INSERTIONS<br />
£ f Payables d'avance<br />
i Annonces, 20e la ligne<br />
I Réclames, 50e ___<br />
y Faits: . lf 00e __<br />
traits de la satire de l’auteur, et la Plage<br />
occupe une place importante dans la revue.<br />
Somme toute, ce petit prologue satirU<br />
que et humoristique à la fois nous a permis<br />
de juger un peu certains artistes de la<br />
troupe du châlet. Toutefois, sans vouloir<br />
établir de comparaison et nous prononcer<br />
d’une façon définitive, nous pouvons dire<br />
que l’impression générale a été bonne et<br />
que l’ensemble de la troupe du châlet est<br />
très-satisfaisant.<br />
Nous placerons en première ligne Mme<br />
Lepailleur, une artiste bienconnue et dont<br />
nous n’avons pas à faire l’éloge.<br />
Mme Dorval qui représentait le nouveau<br />
casino, a chanté avec beaucoup d’expression<br />
et, de brio les jolis couplets des<br />
Cent Vierges : « Ii n’est pas de bonheur. ><br />
Nos compliments à MM. Charlet et Pichet,<br />
deux artistes qui contribueront certainement<br />
au succès de la troupe du Châlet.<br />
N’oublions pas la charmante interprète<br />
de la Plage, Mlle Dorval jeune, qui a<br />
chanté avec beaucoup de verve les couplets<br />
du petit journal.<br />
En un mot, la troupe du châlet possède<br />
de bons éléments et promet beaucoup,<br />
LES HOMMES DU PAYS<br />
Mon ami Paul Buisson, le spirituel directeur<br />
de ce journal, m’a demandé de<br />
faire, sous ce titre : <strong>Les</strong> Hommes du Pays,<br />
une galerie de portraits. Tout d’abord, je<br />
l’avoue, j’ai hésité, ayant de moi-mâme<br />
une défiance excusable. La difficulté est<br />
grande d’écrire sans froisser aucune<br />
susceptibilité ; de mettre sur la sellette<br />
en quelque sorte, les personnages de la<br />
contrée, de les crayonner, de lés croquer ,<br />
d’en donner une image exacte et d’en<br />
faire une peinture impartiale ; d’être vrai,<br />
sans être flatteur, et d’être sévère sans<br />
être médisant ; de faire la balance égale<br />
entre les qualités et les défauts, les avantages<br />
et les ridicules ; de ne jamais céder<br />
aux suggestions du démon malin, et de<br />
résister à ma bienveillance naturelle ; de<br />
ne pas me tromper, enfin ! car pour peu<br />
qu’un trait soit inexact, le portrait est<br />
manqué ; pour peu que la critiqua ne soit<br />
pas mesurée, le but est dépassé ; et, pour<br />
peu que le but soit dépassé, l’œuvre est<br />
mauvaise.<br />
L’honneur u’est point exempt de périls»<br />
en vérité. C’est pourquoi je l’accepte.<br />
Mais je dois, avant tout, au lecteur, quelques<br />
explications. Ce n’est point une œuvre<br />
de combat quej’entreprends, mais une<br />
œuvre de constatation. Je ne caricature<br />
pas, je peins. Je peins avec la plus grande<br />
fidélité possible , sans être préoccupé de<br />
l’idée d’embellir ou d’enlaidir mes modèles.<br />
Mes modèles, je les prends tels<br />
qu’ils sont, n'ayant qu’un but : c’est qu’on<br />
les reconnaisse. N'ayant d’ailleurs de griefs<br />
contre personne, ne devant non plus rien<br />
à personne, jugeant mon monde en sim-
pie philosophe fort détaché des choses de<br />
la terre, ayant pardessus tout la sainte<br />
horreur du parti-pris, j ’ai la prétention<br />
de ne jamais m’éearter d’une impartialité<br />
absolue ; car je considère que<br />
l’impartialité doit être la règle constante<br />
et la loi suprême du « pourtraicteur. »<br />
Aussi, je tiendrai comme un grand succès<br />
pour moi, si chacun de mes patients peut<br />
une fois l’opération faite, me tendre<br />
main sans rancune , et me dire :<br />
« c’est bien moi ! »<br />
Sur ce préambule que j’ai jugé nécessaire<br />
afin qu’il n’y ait pas de malentendu,<br />
je commencerai demain ma galerie, par<br />
le portrait d’une des personnalités impor-<br />
antes de la Vendée.<br />
SAIN T-G ILLES.<br />
Paul-Louis Convier<br />
Dimanche a en lieu la pose de la première<br />
pierre du monument qui doit être<br />
élevé prochainement à la mémoire de P.-<br />
L. Courier sur la petite place de Véretz<br />
(Indre-et-Loire.<br />
Cette cérémonie était des plus imposantes.<br />
Partis de Tours à dix heures et demie,<br />
le comité d’organisation et ses invités arrivèrent<br />
à Véretz à midi. Un nombreux<br />
concours des populations des villages environnants<br />
et de tout le département stationnait<br />
sur la place et sur la route de Tours<br />
à Véretz.<br />
Là se tenait la municipalité de Véretz<br />
qui, musique en tête, a conduit le cortège<br />
jusqu’à une estrade dressée à côté de l’endroit<br />
où devait être quelques instants après<br />
■posée la première pierre.<br />
Aux côtés de M. Belle, député d’Indre-<br />
et-Loire, maire de Tours, qui présidait la<br />
cérémonie ont pris place sur cette estrade:<br />
MM. le maire de Véretz, Henri Martin, et<br />
Hérold sénateurs, Pascal Dnprat, de Dou-<br />
ville-Maillefeu, Spuller, Marcellin Pelet,<br />
Castelnau, Guinot, Joubert et Wilson,<br />
députés, Ahout et Sarcey do XIXe Siècle,<br />
Rigaut, Viollet-le-Duc, Métivier, Loiseau,<br />
Jobbé-Duval, et Harant, oonsaillers municipaux<br />
de Paris, plusieurs membres du<br />
conseil général et des conseils d’arrondis •<br />
sements d’Indre-et-Loire, un grand nombre<br />
de conseillers municipaux de Tours,<br />
etc., etc.<br />
La presse étrangère, parisienne et des<br />
départements circonvoisins était largement<br />
représentée.<br />
Des discours ont été prononcés par l’honorable<br />
M. Belle, député, maire de Tours.<br />
M. Rigaut, conseiller municipal de Paris ;<br />
M Henri Martin, M. Edmond About et M.<br />
Pascal Duprat.<br />
f e u i l l e t o n<br />
UNE ROUSSI’,
THEATRE DU CASINO<br />
Direction de M. Jules Merg-j’<br />
Mardi 18 juillet 1876<br />
Ire représentation de :<br />
LE SOURD<br />
0 péra comique en trois actes par M. De<br />
Leuven et F. Langié, musique d’Adolphe<br />
Adam.<br />
DISTRIBUTION<br />
Danière MM. Borès<br />
Doliban Kuntz<br />
Le chevalier d’Orbe Masson<br />
Pétronille Mmes Brunet<br />
Mme Legras Bovery<br />
Mlle Isidore d’Orbe Mlle J. Massue<br />
Joséphine Deliban Berthe<br />
Onveitniv A grand oicliesire<br />
Bureaux à 8 h. — Rideau à 8 h. 1/2<br />
THEATRE DU CASINO<br />
Mardi 18 juillet 1876, à S h. 1/2.<br />
Première représentation de :<br />
m mm d e c h e z v e r y<br />
Vaudeville en un acte.<br />
An tony MM. Gacon.<br />
Galimard Testot.<br />
Alexandre Préville.<br />
Mme Galimard Mlle Dali ou.<br />
ON COMMENCERA PAR :<br />
Adélaïde et Vermouth<br />
Vaudeville en un acte.<br />
Adelaïde Mme E. Dorval.<br />
Vermouth M. Charley.<br />
ÉTRANGERS<br />
ARRIVÉS AUX SABLES<br />
6e Liste<br />
Mine el M. Goupy-Tremblay, propriétaires à Montbazon, chez M. Febvre, place du<br />
Ménage.<br />
M. delà Couture, propriétaire à Limoges, chez M.Febvre, place du Ménage.<br />
Mme Baufïre, propriétaire à Chartres, chez M. Aider, rue du Palais.<br />
M. Eugène Lambert, juge au tribunal civil de Nantes, chez M. Aider, rue du Palais.<br />
M. Pichard de la Blanche, propriétaire à Fontenay, chez Me Loizeau-Guéry, sur le<br />
Remblai.<br />
Mme de Ste-Eitève, propriétaire à Fontenay, chez Me Loizeau-Guéry, sur le Remblai.<br />
M. üry, Jules, rentier à Noisy-le-Sec,Paris, chez Mlle Boulanger, rue du Palais.<br />
Mlle Frémy, Anna, propriétaire à Angers, au couvent.<br />
Mlle Barbier, propriétaire à Poitiers, au couvent.<br />
Mlle et M. Musset, inspecteur des contributions indirectes à Chartres,au couvent.<br />
Mlle Peignian, propriétaire au Mans, au couvent.<br />
Mlle de Semet, propriétaire à Angers, au couvent.<br />
Mlle de Lozé, propriétaire à Angers, au couvent.<br />
Mme et M. de Gheveliard, propriétaires à Paris, au casino.<br />
Mme et M. de Majaeskay, propriétaires à Londres, au casino.<br />
Mme etM. Baron, propriétaires à Le Pontenne,(Creuse), au casino.<br />
Mme etM. Touralin, négociants à Châtellerault, à l’hôtel du Cheval-Blanc.<br />
Mme et M. Mathias, propriétaires à La Roche-sur-Yon, chez Me Letard, rue du<br />
Rempart.<br />
Mme et M. Tabra, boulanger à Nantes, chez Me Letard, rue du Rempart.<br />
Mlle et M. Ageret, à St-Nazaire, chez M. Loizeau, coiffeur, sur le Remblai.<br />
Mlle et Mme Brangoimaur, à Tours, chez M. Loizeau, coiffeur, sur le Remblai.<br />
M. Amédée Hérissant, capitaine à Paris, à l’hôtel de 1 Océan.<br />
M. Garret, propriétaire à Strasbourg, à l’hôtel de l’Ocean.<br />
Mme et MM. Langereau, propriétaires à Tours, à l'hôtel de l’Océan.<br />
Mmes Chantoury, propriétaires à Bourgneuf, à l’hôtel de l'Océan.<br />
Mme la comtesse. M. le comte du Landreau et leur famille, propriétaires aux Herbiers,<br />
chez M. Biclet, rue du Palais.<br />
Mme et Mlles Duval, propriétaires à Argeriton-l’Eglise, chez Mme Ardor, rue du<br />
Palais.<br />
Mme et M. de Russy, propriétaires à St-Junien, chez M. Ferrand, sur le Remblai.<br />
Mme Bédouin, propriétaire à Nantes, chez Mme veuve Boureau, rue du Palais.<br />
Mme et Mlle de Lagrené, propriétaires à Nantes, chez Mme veuve Boureau, rue du<br />
Palais.<br />
Mlle, Mme et M. Maurice Sand, baron Dudevant, propriétaires à Paris, maison Sigo-<br />
gne, sur le Remblai.<br />
M. Edmond Planchut, propriétaire à Paris, maison Sigogne, sur le Remblai.<br />
D e r n i è r e s n o u v e l l e s<br />
C’est un fait acquis à la science, que<br />
toutes les maladies de poitrine sont guérissables<br />
par l’emploi de la Farine mexicaine,<br />
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plus sûr, mais encore le plus agréable remède<br />
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consomptives, vieux rhumes, anémie et l’épuisement<br />
prématuré.<br />
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des convalescents et des jeunes enfants. Dix<br />
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le plus souvent, alors qu’on les croyait perdus<br />
et sans ressources, prouvent qu’on ne<br />
doit jamais désespérer.<br />
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Monsieur le rédacteur,<br />
J’ai soixante-treize ans et je viens d’être<br />
guérie sans opération d’un e a tie er du<br />
esin dans la maison de santédu Dr Ca<br />
baret, rue d’Armaillé, 19, à Paris. J’y ai<br />
rencontré Mme Blot, d’Argenteuil (Yonne),<br />
qui a été aussi guérie s a n s o p é ra tio n<br />
d’une tumeur cancéreuse, déjà opérée, à<br />
la ceinture, Mlle Marie Guérive, pensionnaire<br />
aux incurables des sœurs dé Saint-<br />
Vincent-de-Paul, avenue de Roule, 30, à<br />
Neuilly-sur-Seine, a obtenu comme moi la<br />
guérison d’un cancer très grave au nez.<br />
Je suis heureuse de faire connaître ces<br />
Suérisons, pensant que beaucoup de malades,<br />
désespérés comme je l’étais, retrouveront<br />
aussi la santé dans cette maison.<br />
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s’adresser sans refard et avant, la souscription<br />
publique.<br />
291<br />
Gouvernement Egyptien,<br />
Conversion de la dette générale d’Egypte<br />
en obligation 7 % de la dette unifiée.<br />
Jouissance du 15 juillet 1876.<br />
(Décrets des 7 et 23 mai 1876.)<br />
PAIEMENT DES COUPONS ET FRACTIONS DE<br />
COUPONS DUS AUX 7 ET 15 JUILLET 1876 ET<br />
DES OBLIGATIONS DES EMPRUNTS 1865-66 ET<br />
1868, DÉSIGNÉES PA R LE SORT POUR ÊTRS<br />
REMBOURSÉES A 500 FRANCS, AUX M ÊM E<br />
DATES.<br />
LA CONVERSION S’EFFECTUE PAR L ’ENTREMiSE<br />
DU COMPTOIR D’ESCOMPTE DE PARIS ET DE SES<br />
AGENCES, EN FRANCE ET A L’ETRANGER, D ÉSI<br />
GNÉS OFFICIELLEMENT A CET EFFET DANS LE<br />
RÈGLEMENT DE S. A. LE KHEDIVE NDATE DUE-<br />
25 MAI 1876.<br />
NOTICE EXPLICATIVE<br />
Dette flottante.<br />
<strong>Les</strong> porteurs de titres de la dette Ilot<br />
tante reçoivent des obl gations 7 / de la<br />
dette unifiée pour le montant de leurs titres,<br />
majorés de 25%, avec augmentation<br />
ou sous-déduction des intérêts à 7 0/0 l’an<br />
selon que l’échéance des titres est antérieure<br />
ou postérieure au 15 juillet 1876.<br />
DETTE CONSOLIDÉE<br />
Emprunts 7 % du gouvernement Egyptien<br />
1862-1868-1873. Emprunt hypothécaire<br />
du Kédive 7 % 1870.<br />
<strong>Les</strong> porteurs de ces emprunts reçoivent<br />
des obligations de la dette unifiée pour<br />
une somme égale au montant de leurs titres<br />
;<br />
Ils reçoivent, on outre, des fractions de<br />
coupons pour différences de jouissances,<br />
savoir :<br />
L’emprunt 1802, une fraction de 13 fr. 04<br />
représentant les intérêts à 7 / du 1er<br />
mars au 15 juillet.<br />
L’emprunt 1870, une fraction de 10 fr. 06<br />
pour les intérêts du 1er avril au 15 juillet.<br />
L’emprunt 1873, une fraction de 8 fr. 72<br />
pour les intérêts du 1er avril au 15 juillet.<br />
Le coupon de l’emprunt de 1863 arrivant<br />
à échéance le 15 juillet 1876, sera<br />
payé intégralement au moment du dépôt<br />
des titres pour l’échange.<br />
<strong>Les</strong> obligations du même emprunt, sorties<br />
au tirage d’avril 1876, sont remboursées<br />
à 500 francs.<br />
Emprunt 7 % du gouvernemedt Egyptien<br />
1864, et emprunt 7 % de la Daïra<br />
18R5-66,<br />
<strong>Les</strong> porteurs de ces Emprunts reçoivent<br />
100 obligations de la dette unifiée<br />
pour 95 anciennes, et les fractions de<br />
coupons suivantes :<br />
Emprunt 1864 10 fr. 06<br />
pour intérêts à 7 0[0 du 1er avril<br />
au 15 juillet.<br />
Emprunt 1865-66 0 fr. 76<br />
pour intérêts à 7 0[() du 7 au 15<br />
juillet.<br />
Le coupon plein de 17 fr. 50, échu le 7<br />
juillet 1876, sur ce dernier emprunt, est<br />
payé en sus, contre dépôt du titre pour<br />
l’échange.<br />
En même temps, les obligations sorties<br />
au dernier tirage sont remboursées à 500<br />
francs.<br />
Emprunt du gouvernement égyptien<br />
9 0|0 1867.<br />
Par suite des deux m ajorions décrétée»<br />
au prorit de cet Emprunt.les porteurs<br />
reçoivent 111.78 obligations de la dette<br />
unifiée pour cent anciennes.<br />
Ils touchent, en outre, une fraction de<br />
coupon de 6 fr. 65 pour intérêts à 9 0[()du<br />
22 mai au 15 juillet.<br />
Nota. — <strong>Les</strong> opérations d’échange ainsi<br />
que le service des Echéances des 7 et 15<br />
uillet s'effectueront égxlemsnt aux gui<br />
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Dimanche 23, 4 h. 38 m. — 4 h. 59 s.<br />
LES HOMMES DU PAYS<br />
M. Charles Jenty<br />
Si vous entrez dans les couloirs de la<br />
Ghamhre des députés, à Versailles, au<br />
moment où la séance va commencer, vous<br />
verrez dans la foule des honorables un<br />
homme d’ua» quaraataine d’années, au<br />
ieint coloré, aux cheveux bruns, à la<br />
barbe noire à peine marquée de quelque<br />
lils blases, grand, actif, laissant apparaître<br />
sur sa physionomie, fréquemment<br />
éclairée d’un sourire, la satisfaction des<br />
travailleurs infatigables et des joueurs<br />
heureux, qui méritent leur bonheur par<br />
leur travail, et qui vivent double l’on peut<br />
ainsi parler, parce qu'ils accumulent dans<br />
leur vie assez d’oceupatious pour remplir<br />
celle de deux hommes.<br />
En examinant cette démarche active, en<br />
suivant ces regards vifs, en écoutant cette<br />
parole assaisonnée de bon sens à la fois<br />
et de finesse, empreinte d’un accent un peu<br />
traînant,mais relevé par une simplicité rigoureuse,on<br />
se prend à penser à ces hommes<br />
politiques, d’une classe particulière,si<br />
nombreux dans un autre pays de Parlement,<br />
et qui tendent enfin è prendre pied<br />
chez nous, — à C3S hommes utiles,grands<br />
remuenrs d’idées et d’argent, toujours à<br />
la tête des entreprises d’intérêts public,<br />
pour lesquellts ils luttent sans relâche,<br />
fondant leur réputation, non sur des discours<br />
prononces, mais sur des services<br />
rendus, ouvrant des routes, créant des<br />
chemins de fer, activant le commerce,<br />
poursuivant de tout leur pouvoir et de<br />
toute leur persévérance des œuvres où le<br />
vulgaire ne veut voir que des spéculations<br />
lucratives, mais où le penseur découvre<br />
le progrès cache sous le voile des<br />
affaires.<br />
Pour peu que vous suiviez M. Jenty,<br />
ainsi entrevu au début d’une séance de la<br />
Chambre, vous le verrez, salue, abordé,<br />
complimenté par tout ce Mue Versailles<br />
compte de notabilités, gagner son banc<br />
situé au centre gauche, dans le voisinage<br />
de M. Thiers, qui appuya si heureusement<br />
son élection de la légiti me autorité de sonpa-<br />
ironage.Pourpeuque vous le suiviez encore,<br />
la séance commencée, vous le verrez, esprit<br />
droit, modéré, juste et politique,s associer<br />
par son vote à toutes les mesures<br />
qui visent vraiment le bien général, refuser<br />
son approbation aux violences, de<br />
quelque côté qu’elles viennent, applaudir<br />
à tous les actes, de quelque parti qu’ils<br />
ém anent, qui lui semblent de nature à<br />
profiter au pays,— éclectique, en un mol,<br />
de la bonne manière, — répugnant aux<br />
excès et grand ami de la marche en avant.<br />
Peut-être, une séanee de commission -<br />
S A B L E S<br />
Littéraire<br />
a-t-elle précédé pour lui celle de ia Chambre;<br />
soyez sûr qu’il s’y est montré ce que<br />
vous le voyez être maintenant, avec cette<br />
différence qu’en petit comité, il a plus volontiers<br />
exposé ses idées, toujours assurées<br />
de l’assentiment général, tant elles<br />
sont frappées au coin du bon sens.<br />
Peut-être aussi, avant de venir à Versailles,<br />
a-t-il travaillé toute la matinée;<br />
peut-être a-t-il présidé quelque séance<br />
d ’une compagnie financière, examiné des<br />
plans de constructions nouvelles, jugé,<br />
modifié, approuvé le tracé d’une voie ferrée;<br />
peut-être a-t-il vu, à l’heure où les<br />
ouvriers se rendent à leur travail, les représentants<br />
des industries les plus diverses<br />
se succéder dans son cabinet, lui soumettant<br />
leurs idées, réclamant son appui;<br />
peut-être enfin ce député, ce financier, ce<br />
millionnaire, est-il l’homme le plus occu-<br />
pé de France... Quoi d’élonnant à cela ?<br />
Ne sait-on pas aujourd’hui que le travail<br />
appelle le travail ? N’a-t-on pas fait justice<br />
depuis longtemps des lieux communs<br />
sur la wchesse et sur l’oisiveté qu’elle permet?<br />
M. Jenty, qui possède une des plus<br />
grandes fortunés du Parlement, travaille<br />
plus qu’un manœuvre. Loin de se reposer,<br />
loin d’y songer même, il est en quelque<br />
sorte le prisonnier de sa fortune, et, sentant<br />
qu’elle peut, entre ses mains, devenir<br />
un instrument de bien-être général, il ne<br />
la laisse pas reposer. Elle est comme un<br />
champ vaste et fertile dans lequel il sème<br />
ses idées, et qui rend des bienfaits. Artisan<br />
scrupuleux de son élévation, dépourvu<br />
d’orgueil, mais justement fier de la position<br />
qu’il a conquise, il voit s’asseoir à sa<br />
table des ministres et des ambassadeurs ;<br />
i! reçoit, lui que son intelligence a successivement<br />
élevé, en le tirant de ia foule,<br />
au rang où nous le voyons, il reçoit et il<br />
traite chez lui tout ce que la France compte<br />
d’hommes illustres assez amis de leur<br />
g; ..->o et assez dévoués à leur pays pour<br />
respecter les institutions nouvelles, même<br />
alors qu’ils ne peuvent les servir.<br />
La Vendée connaît bien M. Jenty. Elle<br />
l’a choisi pour la représenter à Versailles.<br />
C’est la Vendée nouvelle, non plus confite<br />
en royauté, mais ardente au progrès,<br />
ayant conscience de ce qu’eile vaut, sachant<br />
quelles richesses encore inexploitées<br />
elle cache dans son sein, et désireuse de<br />
remettre leur administration aux mains<br />
d’un homme éclairé, prudent, habile. Elle<br />
ne pouvait mieux choisir.<br />
Déjà, grâce à la volonté persistante de<br />
celui qui est maintenant son député, une<br />
voie nouvelle, assurée de la prospérité,<br />
s’est ouverte pour relier notre pays au<br />
vaste réseau ferré qui couvre la France.<br />
Quelle grande part aussi M. Jenly n’a-t-il<br />
pas dans la rénovation, que dis-je, dans la<br />
créaiion de ces <strong>Sables</strong>, où j ’écris.<br />
Et après cela, quelques feuilles grincheuses,<br />
quelques jaloux viendront rappeler<br />
avec amertume qu’il n’est pas enfant du<br />
pays ?...<br />
— Parbleu non ! Il en est l’homme.<br />
Saint-G illes.<br />
O L O N N E<br />
Aimez qu’on vous critique et jamais<br />
qu’on vous loue, a dit Boileau. C’est aussi<br />
notre avis. Pourtant, faut-il encore que la<br />
critique soit juste. C’est ce dont se préoccupe<br />
le moins du monde notre confrère des<br />
<strong>Sables</strong>, qui, sous le pseudonyme d’un<br />
vieux baigneur, nous fait la guerre au su<br />
jet, dit-il, de notre exclusivisme. D’après<br />
lui, nous ne parlons que du Casino et du<br />
Chàlet et nous laissons de côlé les autres<br />
établissements tels que l'hôtel des Bains<br />
(vieux casi.no), le Cheval-Blanc, Vhôtel de<br />
France, le pâtissier Aider, etc.; bref notre<br />
confrère en profite pour faire la nomenclature<br />
de tous les hôtels et de tous les<br />
cafés des <strong>Sables</strong>. « Le Journal des <strong>Sables</strong><br />
n nous accuse également de faire enten-<br />
« dre qu’antérieurement à la construction<br />
« du Casino, cette localité était une station<br />
« balnéaire complètement déshéritée. »<br />
Nous soupçonnons le vieux baigneur en<br />
question d’être grincheux ou de n’y point-<br />
voir clair. Prenez donc vos lunettes, ô<br />
vertueux vieux baigneur, prenez-les et<br />
voyez notamment notre numéro du 13,dans<br />
lequel nous disions « que l’histoire des<br />
« <strong>Sables</strong> <strong>d'Olonne</strong> comme station ba'néaire<br />
« ditait de 1840 et que, dès cette époque,<br />
« les baigneurs s’y rendaient attirés par<br />
« la plage si riche et si séduisante. » Il<br />
suffit de lire pour ne point s’exposer à<br />
commettre de pareilles inexactitudes.<br />
Que notre confrère soit bien persuadé<br />
que ses observations ne nous choquent<br />
point. Du reste, nous croyons avoir deviné<br />
le dessous des cartes et nous ne pouvons<br />
mieux comparer l’article de notre<br />
confrère qu’à ceux que nous voyons fréquemment<br />
dans les journaux de Paris ,<br />
et qui sont le résultat d’une monomanie<br />
passée dans la classe industrielle. Un<br />
vol, un crime ont été commis à Bordeaux<br />
par exemple; le nom du coupable est dan s<br />
toutes les bouches. Aussitôt tous les commerçants<br />
homonymes du prévenu em<br />
bouchent la trompette de la renommée<br />
pour faire connaître aux populations leurs<br />
domiciles et leurs produits et un beau<br />
jour vous lisez à la 3e page d’un grand<br />
journal de Paris l’entrefilet suivant : « M.<br />
« X..., pâtissier, rue aux Ours, n°..., si<br />
« réputé pour ses fours et ses choux à la<br />
« crème, a l’honneur d’informer le public<br />
« qu’il n’a rien de commun avec le nom-<br />
t mé X... » l’auteur de l assassinat com<br />
mis à Bordeaux, et ainsi de suite jusqu’à<br />
la gauche, comme on dit dans la théorie.<br />
Que voyez-vous dans tout cela? Des petits<br />
fours et des choux à la crème délicieux,<br />
fabriqués, par l’homonyme du cou<br />
pable. C’est de la réclame d’un autre<br />
genre, et pas autre chose. Et dire que<br />
cette monomanie est venue jusqu’aux<br />
<strong>Sables</strong> ! C'est à ne pas y croire.<br />
Cependant faire de la réclame à nos<br />
dépens, vraiment ce n’est pas gentil, con<br />
frère ! P. B.<br />
ÎO centimes le numéro.<br />
1er année. — N° 9 — 20 juillet 1876<br />
Il TARJF OES INSERTIONS 'W<br />
'( Payables d'avance<br />
XI Annonces, 20e la liqne |<br />
tll Réclames, 50e<br />
F a i t s l f 00e<br />
CAU SERIE.<br />
Dans l’innombrable collection des dieux<br />
du paganisme, j ’ignore s’il fut une divinité<br />
chargée spécialement de présider aux<br />
bains de mer ; mais ce que l’on est tenté<br />
de supposer c’est que cette année parti-<br />
culièrment il y a une providence des baigneurs.<br />
Tout le monde vient à la mer de bon<br />
gré ou de force. Bientôt il ne restera plus<br />
en France, dans l’intérieur des terres, que<br />
quelques naturels présentant le plus lamentable<br />
spectacle.<br />
Pendant que les heureux, les protégés de<br />
cette providence dont nous venons de parler,<br />
s’ébaltront joyeusement et surtout<br />
fraîchement sur le littoral, les déshérités<br />
resleront à fondre, à se morfondre,<br />
tirant démesurément la langue, semblable<br />
à des caniches hydrophohes.<br />
Chacun, par ce temps de chaleur torride<br />
accourt don: se plonger dans la<br />
grande baignoire de l’Océan.<br />
Dans ce sauve-qui-peut général, constatons<br />
avec plaisir que notre station balnéaire<br />
des <strong>Sables</strong> devient un lieu de refuge<br />
très-suivi. Pouvait-il en être autrement T<br />
les baigneurs n’y rencontrent-ils pas des<br />
avantages incontestables ? Grandes facilités<br />
de transport avec la compagnie de la<br />
Venàée; plage splendide, pour ainsi dire,<br />
unique; délassements variés au Casino et<br />
fêtes de toutes sortes; enfin joignez à tout<br />
cela un milieu sans-façon où l’on est parfaitement<br />
à l’aise, où, disons le mot vrai,<br />
l’on peut tranquillement jouir de la vie de<br />
famille au bord de la mer.<br />
A en juger seulement par la liste des<br />
étrangers, chaque jour arrivent de nouveaux<br />
baigneurs. Et nous ne sommes encore<br />
qu’au début de la saison. Viennent<br />
les vacances ; oh, alors Arnphytrite disparaîtra<br />
complètement sous les embrassements<br />
de Tritons plus ou moins ventrus<br />
et de 'Vaïades que, pour moi, je rêve toujours<br />
ravissantes.<br />
* *<br />
Pour en revenir à la liste des étrangers,<br />
il me semble que maîtres d’hôtels et maîtres<br />
de garnis ont tenu compte de nos observations.<br />
<strong>Les</strong> indications par eux fournies<br />
laissent maintenant peu à désirer. Prenant<br />
en main la cause des baigneurs, nous<br />
les remercions vivement de cette amélioration.<br />
En effet,n’est-cepasavecun véritable inté<br />
rêt,qu’aussitôt une nouve le liste parue,on<br />
la parcourt cherchant à y trouver les noms<br />
de personnes de connaissance et d’amis.<br />
Quand les renseignements sont erronés,<br />
qui sait jusqu’où peuvent aller les conséquences<br />
?<br />
En voici la preuve. A l’ouverture du<br />
Casino se rend un jeune célibataire, officier<br />
ministériel : tenue irréprochable,<br />
physique plein de distinction, beaucoup<br />
d’entrain et dans-mt à ravir. Toute la galerie<br />
en raffole, les héritières à marier le<br />
proclament charmant cavalier et les mamans,<br />
in petto, trouvent en lui l’étoffe d’un<br />
gendre accompli. Tout à coup,le bruit se
épand, hélas! que l’objet de si beauxrêves<br />
n’est qu’un prosaïque mari ! Voyez plutôt<br />
la liste des étrangers : Madame et M. X...<br />
etc.<br />
L’infortuné jeune homme retourne à ses<br />
affaires un amour naissant au cœur, mais<br />
ignorant de quelle grave erreur il est<br />
victime. Aussi qu’elle n’est pas sa surprise<br />
de recevoir chaque jour depuis son arrivée<br />
à l’adresse de Madame des bottes de<br />
circulaires et des offres de toutes sortes ;<br />
une sage-femme et un bureau de nourrices<br />
font même des propositions de<br />
service.<br />
Vraiment intrigué, il fait part à un collègue<br />
des missives dont l’inonde la poste.<br />
Celui-ci prenant pitié de son infortune, lui<br />
exhibe la liste des étrangers et lui divulgue<br />
la malicieuse plaisanterie qu’avait fait<br />
naître dans l’esprit de ses peu charitables<br />
confrères, la fausse énonciation à l’égard<br />
de son état civil.<br />
*<br />
¥ ★<br />
Parmi les étrangers arrivés aux <strong>Sables</strong>,<br />
nous remarquons plusieurs noms bien connus<br />
appartenant à l’industrie, à la haute<br />
administration civile et militaire, à la<br />
litérature et aux beaux-arts.<br />
L’un surtout nous a sympathiquement<br />
frappé, c’est celui d’un artiste de cœur et<br />
de grand talent ; nom qui rappelle un esprit<br />
brillant et gigantesque, une grande<br />
illustration récemment ravie à la littérature.<br />
Nous voulons parler de l’auteur de<br />
Lélia.<br />
* *<br />
Le baron Brisse vient de mourir !...<br />
Pleurez gourmets,pleurez tous amis du<br />
bien vivre.<br />
Et vous Grimard de la Regnière, Berchoux<br />
et Brillat-Savarin.<br />
Du haut des cieux ,<br />
Votre demeure dernière<br />
intercédez pour ce cher gourmand<br />
Qu’il ldi soit beaucoup pardonné parce<br />
qu’il a beaucoup aimé... oh oui, beaucoup<br />
aimé ce qui est aimable, désirable,<br />
mangeablé, potable.<br />
Mais buveurs illustres et vous... mangeurs<br />
très-précieux, dans votre deuil une<br />
grande consolation vous reste.<br />
Le brave des braves, le fort entre les<br />
forts est toujours à la tête de la phalange<br />
Pantagruëtiste. Voyez plutôt la précédant<br />
ce frais et grassouiller minois , entouré<br />
d’un cadre Rablaisien de pieds de cochon<br />
truffés et de filets de soles au Lacryma-<br />
Chriîsti ; voyez cette façon de petit abbé<br />
Louis XV, rond, replet, aux joues potelées<br />
et au menton pansu,c’est Monselet!...<br />
le grand Monselet ! !<br />
Quelques larmes de regret à l’auteur<br />
des 365 menus, puis criez tous en cœur :<br />
Santé et joie au bon abbe de Pouponville.<br />
Oscar du R e m b ia i.<br />
SUR LA PLAGE<br />
Que de monde sur la plage, le soir de<br />
4 à 6 heures ! Que de cris de joie reten-<br />
F E U IL L E T O N<br />
UNE RO USSIS(1><br />
PAK<br />
ANDRÉ TREILLE.<br />
tissent dans l’air ! C’est le moment où<br />
l’on voit le plus d’animation sur la plage.<br />
On se croirait véritablement au troisième<br />
acte de Robert le Diable en voyant<br />
sortir de toutes ces cabines les baigneurs<br />
dans le simple appareil des Tritons et des<br />
Naïades d’autrefois.<br />
Que d’études à faire ! Que de choses curieuses<br />
à examiner !<br />
Remarquez ces baigneurs se rendant à<br />
la mer : même dans ce costume un peu<br />
primitif, ils savent conserver toutes les<br />
particularités qui le caractérisent.<br />
Voyez la timide jeune fille s’avançant<br />
d’un pas craintif vers l’onde salée. Arrivée<br />
au bord, elle jette un regard où se rencontrent<br />
à la fois l’effroi et le bonheur,sur<br />
cet Océan auquel elle va se confier. Le<br />
moment le plus critique, c’est l’entrée<br />
dans l’eau. Elle risque un pied, puis l’autre,<br />
recule, avance encore ; bientôt elle a<br />
de l'eau jusqu’aux genoux. Elle apei’çoit<br />
une énorme vague, et va bravement au-<br />
devant d’elle; la vague l’inonde et passe,<br />
et dès,lors,plus de crainte; elle rejoint ses<br />
compagnes qui la plaisantent sur son manque<br />
de courage. Puis, une ronde se forme<br />
et l’on danse au milieu des vagues en<br />
chantant l’air populaire :<br />
Sur le pont d’Avignon<br />
L ’on y danse ; l’on y dan se, etc.,etc.<br />
L’homme grave, sérieux, l’huissier, le<br />
le notaire, le magistrat marchent bravement<br />
au trot. Quant on affronte les luttes<br />
de palais, on ne saurait craindre l’entrée<br />
en mer. Pourtant leur bravoure parfois se<br />
dément, et nos hommes si crânes au départ<br />
commencent à rabattre un peu de<br />
leur fierté à l’arrivée. Ils s’humectent bras<br />
et jambes avant de se lancer complètement<br />
et ce n’est souvent qu’après une<br />
longue délibération qu’ils se décident à<br />
se plonger dans le sein d Amphytrite.<br />
Quelquefois le bain est égayé par de petits<br />
incidents comme ceux que nous avons<br />
racontés ei qui n’ont d'autre résultat que<br />
d,e provoquer l’hila rité générale.<br />
X.................<br />
LETTRE DE LOUISE A MARGUERITE<br />
Voilà tantôt 15 jours que je suis aux<br />
<strong>Sables</strong>, ma toute belle, et il me semble<br />
que c’est d’hier, tant la vie y est douce et<br />
facile.<br />
Viens me trouver, Marguerite,ma chambre<br />
est assez grande pour deux et mon<br />
balcon, sur le Remblai, peut suffire à l’étalage<br />
de deux toilettes ; tu te croiras sur<br />
quelque plage regrettée d’Italie, à Baïa,<br />
par exemple, Le ciel y est aussi pur, la<br />
mer aussi bleue, la brise du soir aussi<br />
fraîche et aussi caressante ; les femmes,<br />
aussi belles, les hommes aussi... Non,<br />
les hommes n’ont rien des pêcheurs de<br />
l’Adriatique.<br />
Quand tu suivras de l’œil les légères<br />
voiles latines qui sont assez communes<br />
ici; que le vent t’apportera les accords du<br />
mon cher mari ; je voudrais bien entendre<br />
ce qu’ils disent là.<br />
Et la bonne vieille frappa bruyamment<br />
ses mains l'une contre l’autre. <strong>Les</strong> jeunes<br />
gens se tournèrent immédiatement du côté<br />
d’où venait ce tapage, et ils restèrent tout<br />
rouges.<br />
— Eh bien ! De quelle chose si intéressante<br />
causiez-vous là, qu’André parlait si<br />
bien et que Jane écoutait si attentivement?<br />
—Nous parlions de Lamartine, répondit<br />
Amdré !<br />
— Je pensais bien que le sujet était<br />
palpitant.<br />
— Figurez-vous, madame, qu’elle ne<br />
— Ce que tu voudras. — Mais, tiens, connaît pas Lamartine.<br />
regarde-les donc passer tous deux, bras — Vraim ent ! le grand m alheur !<br />
dessus bras dessous, sur la lisière de la — Je suis bien honteuse de mon igno<br />
châtaigneraie. N’ont-ils pas l’air de vrais rance, allez, dit Jane. Mais vous me prê<br />
tourtereaux ? Vois donc comme elle se terez Lamartine, n’est-ce pas, monsieur<br />
presse avec amour contre lui, et comme André ?<br />
elle écoute avidement ses paroles. Il cause — Je voudrais bien voir cela, répliqua<br />
beaucoup , et cé doit être fort inté toujours en criant de sa fenêtre, la vieille<br />
ressant. I L s ’arrê*?*, il sourit, il fait des marquise. Que dirait ta mère ?<br />
gestes gracieux. Quand on ne cherche pas — Je vous ferai des extraits, dit André.<br />
à séduire son auditoire, on ne s’étudie pas — Oh ! merci.<br />
tant que cela à bien parler, crois-moi, — Ah ça ! tu veux donc lui tourner la<br />
tête, avec ton Lamartine, André!<br />
— Oh ! ma chère marquise, mademoi-<br />
(i) Reproduction interdite.<br />
elle n’a pas besoin de cela pour avoir la<br />
LA PLAGE<br />
casino ou les harpè ges en plein air, alors<br />
l’illusion sera complète.<br />
Apporte-moi un peignoir de plage, couleur<br />
paille foncée, car j ’ai tellement bruni<br />
que je ne veux plus mettre ma robe bleue ;<br />
choisis-le un peu ample et fais-le garnir<br />
par devant. Tu m’entends.<br />
Ce matin, en sortant de l’eau, j ’avais<br />
l’air d’une planche, et, pour comble de<br />
malheur, cet impertinent de G... est venu<br />
me saluer à mon entrée dans la cabine ; si<br />
c’eût été un quart d’heure plus tard, alors<br />
que j ’étais sous les armes, passe encore ;<br />
mais sortant du bain; il me le paiera !<br />
Viens donc, ma bonne Marguerite ;<br />
qu’il fait bon, sous ce ciel de feu, se livrer<br />
aux caresses de la mer ; seulement,comme<br />
nous ne savons point nager, nous nous<br />
tiendrons à l’écart, tranquillement assises<br />
sur l’océan et quand, au bout de quelques<br />
jours, nous serons lasses des bals et des<br />
concerts, fatiguées de penser, alors, paraphrasant<br />
le mot de Descartes, nous soignerons<br />
la bête, et nous la soignerons<br />
bien.<br />
L ettre d’une parisienne<br />
A LA COMTESSE V ... AUX<br />
SABLES D’OLONNE.<br />
II<br />
Paris, 16 juillet.<br />
Ma chère comtesse, je fus jeudi soir au<br />
gymnase, où il y avait première. On jouait<br />
Chateauforl, de Mme la comtesse de Mirabeau,<br />
ce fameux Chateaufort qui avait<br />
eu tant de peine à se faire accepter par la<br />
censure, et où la censure a si bien coupé,<br />
coupé, coupé, qu’il n’en est plus rien<br />
resté. La pièce n’a point réussi ; à qui la<br />
faute ? Mme de Mirabeau prétend que<br />
c’est à la censure ; je prétends, moi, que<br />
c’est à Mme de Mirabeau.<br />
N’avez-vous pas remarqué, ma chère<br />
comtesse, que c’est le penchant de tous<br />
les auteurs dramatiques de s’en prendre<br />
à notre monde, de nous mettre, nous autres,<br />
sur la scène ; que c’est leur prétention<br />
d’analyser nos sentiments et de peindre<br />
nos passions, et cela presque toujours<br />
sans nous connaître? Qu’ont-ils vu<br />
de nous ? Nous les avons reçus dans nos<br />
maisons, nous avons causé un brin avec<br />
eux ; ils ont dépensé en notre honneur<br />
deux ou trois fusées de leur esprit; et<br />
après ? leur avons-nous dit notre cœur?<br />
leur,avons-nous ouvert notre âme? Point<br />
de danger! ils sont trop indiscrets, Ce<br />
qu’ils peignent, donc, c’est ce qu’ils ont<br />
cru deviner, et non ce qu’ils' ont vu. Ils<br />
empruntent leurs actions dramatiques aux<br />
faits divers qui se déroulent à la quatrième<br />
page des journaux :<br />
Ils ont, trop habiles Vaucansons, des<br />
personnages automatiques , parlant et<br />
marchant tout seuls, sans qu’on connaisse<br />
le « ressort caché, » mais disant tous et<br />
touj ours la même chose ; ayant tous un<br />
air de famille, et sentant leur convention<br />
d’une lieue. Ils ne manquent pas de nous<br />
tête tournée, si elle me permet d’employer<br />
ce mot dans le sens où vous le prenez; car<br />
elle me faisait tout-à-l’heure des théories<br />
d’une telle poésie que Lamartine ne les<br />
dédaignerait pas.<br />
— Des théories... sur l’amour sans<br />
doute ! — Toutes ces demoiselles sont<br />
ainsi maintenant. Alors, mon cher André,<br />
c’est toi qui lui tourne la tête.<br />
— Je le voudrais, fit-il en riant. — Et<br />
il embrassa rapidement Jane sur les deux<br />
joues.<br />
— Bravo ! C’est cela, c’est cela, et devant<br />
moi ! — Voilà qui est joli, dit Mme<br />
d’Hissionnière. Comment faire maintenant<br />
? Rends le baiser, Jane; tu ne peux<br />
le garder.<br />
Jane était toute confuse et André était à<br />
ses pieds.<br />
— Rendez-le, mademoiselle.<br />
Rouge et tremblante d’émotion, Jane<br />
l’embrassa à son tour.<br />
— <strong>Les</strong> vois-tu, dit la marquise à son<br />
mari. La glace est rompue; ils s’aiment ;<br />
à quand le mariage ?<br />
— Quand tu voudras. Tu es une habile,<br />
femme !<br />
les servir, plusieurs fois, chaque année,<br />
sous des titres et des noms différents , et<br />
ils disent : « Voilà le monde. »<br />
Hélas! c’en est la caricature. \JÉ trang<br />
è re ,^ Dumas fi!s, caricature ! CJiateau-<br />
fort de la comtesse de Mirabeau, caricature!<br />
Tout cela, des sentiments faux, des paillettes<br />
de clinquant, des aventures invraisemblables,<br />
un langage impossible. Dumas,<br />
avec tout son esprit, m’irrite quand<br />
il nous prend à partie, car il se trompe<br />
avec génie. Mme de Mirabeau, elle, m’attriste<br />
; car elle est des nôtres, elle est<br />
femme du monde; mais, pour Dieu, comment<br />
nous voit-elle ?<br />
Je sais bien que nous ne sommes pas<br />
meilleures que les autres ; que nos maris<br />
et nos fils ont leurs ridicules et leurs vices<br />
; que nos femmes manquent parfois<br />
d’esprit et de conduite; mais les uns et les<br />
les autres savent jeter sur leurs fautes un<br />
certain vernis, une certaine élégance, une<br />
certaine poésie qui rend tout excusable.<br />
En tous les cas, il n’y paraît point, et l’on<br />
sauve le décorum. S’il y a des maris trompés,<br />
est-ce la peine d’en faire du drame ?<br />
Mettons qu’on en rie, et que tout soit dit.<br />
Vous voulez savoir, n’est-ce pas, comtesse,<br />
l’histoire de Châteaufort ? Voici : Au<br />
château de Ponteville, vivent deux couples<br />
; le marquis et la marquise de Ponteville<br />
; le vicomte et la vicomtesse de<br />
Châteaufort : le marquis me semble tout à<br />
fait accablé d’un ramollissement du cerveau<br />
; la marquise, qui a épousé Ponte-<br />
ville en secondes noces, a été auparavant<br />
la maîtresse de Châteaufort, son beau-<br />
fils,et elle continue, sous le toit conjugal,<br />
ses relations, devenues incestueuses, avec<br />
lui. — Le vicomte ne se contente pas<br />
d’être l’amant de sa belle-mère et d’en<br />
profiter pour extorquer l'héritage du beau-<br />
pèçe, il a, de plus, un faux ménage en<br />
ville. La vicomtesse est une niaise qui<br />
florette avec un petit gentil!âtre du voisinage<br />
! — Et savez-vous pourquoi ces gens-<br />
là s’agitent sur la scène du Gymnase ;<br />
pour savoir qui aura le plus gros/ morceau<br />
de la succession du vieux Ponteville. Naturellement<br />
, à la fin du drame, toutes les<br />
intrigues se découvrent et montrent le fil<br />
blanc dont elles étaient cousues : Châteaufort<br />
se suicide et la marquise de Ponteville<br />
quitte... le monde, pour le demi-<br />
monde.<br />
Voilà l’horreur, chère comtesse ! Et<br />
vous pensez bien qu’on ne lui a pas fait<br />
bon accueil. 11 n’y a là-dedans ni vérité,<br />
ni goût, ni style. — Ah ! qui nous rendra<br />
donc notre belle langue française, claire<br />
comme un miroir et pure comme l’eau<br />
de roche? Qui nous rendra le goût du naturel<br />
et de la simplicité?<br />
Le grand succès de la soirée a été pour<br />
les costumes magnifiques de Mme Fromentin,<br />
et pour la bonne voloaté et le talent<br />
réel de Mlle Hélène Monier. — Du<br />
reste la salle était bien et fort aristocratiquement<br />
garnie. Il y avait là, en fait de<br />
femmes élégantes et d’hommes en vue,<br />
VIII<br />
A M onsieur C harles B a rn a u lt,<br />
A ven u e Gabriel.<br />
P A R IS .<br />
Telle était la suscription de la lettre que<br />
le lendemain, vers huit heures du matin<br />
André de Villours portait à la poste dé<br />
Lhommaizé. Deux ou trois fois, il l’avait<br />
recommencée, et enfin il s’ôtait décidé à<br />
l’envoyer telle qu’il l’avait écrite d’abord,<br />
sous la première inspiration. Il la relisait<br />
encore le long de la route, ne faisant<br />
point attention aux saluts que lui adressaient<br />
les paysans en passant, et tout absorbé<br />
dans sa lettre :<br />
{La suite au prochain n°)
tout ce que les bains de mer n’ont pas encore<br />
enlevé à Paris.<br />
C’est qu’aussi tout le monde s’en va ;<br />
qui pour Trouville, qui pour Biarritz, qui<br />
pour les <strong>Sables</strong> Paris sera bientôt désert,<br />
— sinon désert, du moins livré aux étrangers<br />
et aux institutrices anglaises en vacances.<br />
Voici la duchesse de Mouchy en<br />
Angleterre, à Hollande-House ; la comtesse<br />
d’Oramon et sa sœur la comtesse de<br />
Gherendesca à Trouville ; la comtesse de<br />
Béthune à Etretat , le comte de Paris et<br />
les siens à Dinard , le düc dJAumale à Aix,<br />
la princesse Blanche et le die de Nemours<br />
à Cauterets ! sans compter - les autres !<br />
Bientôt, je le crois bien, je vais demeurer<br />
seule ici.<br />
Il faut, chère comtesse, queje vous dise<br />
la mode pour les costumes du matin, aux<br />
bains de mer, on les fait de nuance très-<br />
tranchée avec pèlerine-eapulet. En fait de<br />
garnitures en vogue, je vous recommande<br />
les broderies en soie d’Alger ou de Chine<br />
sur réseau gris-de-lin, les perluresdetous<br />
genres, les arabesques en paille, les applications<br />
de guirlandes de fleurs en relief<br />
et de nuance variée. — <strong>Les</strong> ^princesses<br />
Galilzin etRadziwille ont mis,■ cette année,<br />
à la mode, pour la saison d’été, la<br />
tunique à la Bulgare. C’est la guerre d’O-<br />
rient qui en est cause ! La tunique à la<br />
Bulgare est collante, sans plis ni fronces<br />
par devant, avec trois gros plis par derrière.<br />
C’est-là une coupe fort originale et<br />
d’une rare distinction. — On voit encore<br />
de très-élégantes toilettes, avec mélanges<br />
d’étoffes à grands et petits carreaux sur<br />
des jupons de faille unie et avec veste assortie<br />
aux jupons.<br />
Quant aux accessoires, ma chère, tout<br />
ee que la fantaisie vous dira d’imaginer,<br />
est permis. La mode des paysans est considérée<br />
la meilleure : Ne craignez donc<br />
pas d’arborer le taffetas rouge ou bleu-<br />
ciel.<br />
La classique amazone, verte où noire<br />
n’est plus. Tout est en révolution ! En ce<br />
moment, on les veut en satin de Chine,<br />
en serge gris de lin, en toile Saxe avec<br />
corsage sans manches — les manches<br />
étant d’étoffe pareille à la jupe, en faille<br />
de couleur. A bas aussi le chapeau<br />
classique haut de forme ! On porte<br />
le chapeau rond de paillé avec voile de<br />
gaze : surtout ne manquez pas d’assortir<br />
le voile à la nuance du corsage. Au cor~<<br />
sage une petite bride, où s’attache le bouquet<br />
de fleurs des champs avec un mouchoir<br />
en batiste d’ananas du même ton que la<br />
jupe.—Voilà, chère comtesse, pour aujourd’hui,<br />
la quintessence de la mode.<br />
Au revoir, je vous embrasse. Répondez-moi,<br />
et bonjour de ma part aux goélands<br />
de vos rives.<br />
LA PARISIENNE.<br />
t:O TILLO NNADE<br />
Ainsi que nous l’avions annoncé dans<br />
notre dernier numéro, nous commençons<br />
aujourd’hui à donner à nos lecteurs la<br />
description du cotillon, cette danse que<br />
l’on aime tant au Casino.<br />
Tout le monde connaît la place importante<br />
qu’occupe le cotillon dans les réunions<br />
dansantes. On sait quelle animation<br />
et quelle diversité il répand sur la<br />
fin des bals, qui ne sauraient être considérés<br />
comme complets s’ils n’avaient pour<br />
épilogue un cotillon qui se termine toujours<br />
trop tôt au grand regret des danseurs.<br />
★ V<br />
Pour qu’ua cotillon ait de l’ordre et du<br />
mouvement, il est indispensable que tout<br />
les couples reconnaissent entièrement l’autorité<br />
du cavalier conducteur. Si chacun<br />
veut se mêler de conduire à sa guise, si<br />
le choix des figures n’est pas déterminé<br />
par une seule personne,tout devient bientôt<br />
languissant, désordonné ; il n’y a plus<br />
ni enchaînement, ni suite. Il serait à désirer<br />
que cette discipline du cotillon si bien<br />
observée à l’étranger s’établisse entièrement<br />
en France où l’on ne tardera pas à<br />
reconnaître combien la régularité des fi<br />
gures contribue au plaisir de toute la réunion.<br />
* *<br />
Pour former un cotillon, on doit s’asseoir<br />
autour d’un salon en demi-cercle ou<br />
en cercle complet, suivant le nombre des<br />
danseurs, en ayant soin de se placer contre<br />
les murs, afin de laisser au centre de<br />
l’appartement le plus grand espaee possible.<br />
On se dispose couple par couple, le cavalier<br />
ayant toujours sa dame à sa droite.<br />
Le cavalier conducteur commence toutes<br />
les figures qui sont ensuite répétées<br />
par les autres couples,<br />
y* -u P. P a u l.<br />
THÉÂTRE DU CASINO<br />
Direction de M . Jules Mergy<br />
Jeudi 20 juillet 1876<br />
Ire représentation de :<br />
<strong>Les</strong> femmes terribles<br />
Comédie en trois actes, du Theâlre du<br />
Vaudeville, par M. Dumanoir.<br />
DISTRIBUTION<br />
Gustave Chatelard, MM. Mergy.<br />
Pommerol, Kuntz.<br />
Le comte d’Aranda, Livry.<br />
LA PLAGE<br />
M. Bonassieux,<br />
Max Fauvel,<br />
Rougé,<br />
Delphine,<br />
Mme de Ris,<br />
Mme Bonassieux,<br />
Germain,<br />
Borès.<br />
Alfred Brûlé.<br />
Brussel.<br />
MM“e5 Monnet.<br />
Meyer.<br />
Victor.<br />
M. Louis.<br />
Ouverture à grand orchestre<br />
J Bureaux à 8 h. — Rideau à 8 h. 1/2<br />
|<br />
Vendredi 21 juillet 1876.<br />
j Concert vocal et instrumental.<br />
D épêches<br />
Paris, 19 juillet, 7 h. 05m.<br />
Le Sénat roumain a voté une adresse<br />
accentuant la politique favorable à la<br />
paix.<br />
La Turquie a envoyé en Bulgarie un<br />
commissaire spécial chargé de réprimer<br />
les éxcès des Bachibouzoucks.<br />
<strong>Les</strong> Çircaniens ont pris les mesures<br />
contre les méfaits des irréguliers.<br />
ÉTRANGERS<br />
ARRIVÉS AUX SABLES<br />
7e L iste<br />
(Havas.)<br />
Mme et M. Almont, propriétaires à Aubigny, chez M. Febvre, place du Minage.<br />
Mmes et M. Maurice, propriétaires à Courcoué (Vendée), chez M. Febvre, place du<br />
Minage.<br />
M. Dubois, propriétaire, à Nantes, chez M. Déplane, sur le Remblai.<br />
M. V.-Octave d’Arondel, propriétaire à Nantes, chez M. Déplane, sur le Remblai.<br />
MM. de Bur, propriétaires, à Luçon et le Poiré, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
Mme et M. Audet, propriétaire au Paligny, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M de Goué, propriétaire à Le Givre, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. de la Roche, propriétaire à St-Christophe, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Kisler, négociant à Tours, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
Mlle Millocheau, propriétaire à Saumur, hôtel de la Plage.<br />
M. Huault, propriétaire à S t-Maur, hôtel de la Plage.<br />
M. Lecoconnier, propriétaire à Châteaubriant, hôtel de la Plage.<br />
M m e s et MM. de la Barre, propriétaires à Nantes, chez M. Lebarbère, rue du Pa<br />
lais.<br />
M. Jouffrault, conseiller général à Argenton-Château, chez M. Dubois, sur le Rem<br />
blai.<br />
Mme Charrier, Hélène, propriétaire à Argenton-Château, chez M. Dubois, sur le<br />
Remblai.<br />
M m e C h a r r ie r , Amédée, propriétaire à Argenton-Château, chez M. Dubois, sur le<br />
Remblai.<br />
Mlle Cournilleau, propriétaire à Luzay (Deux-Sèvres), chez M. Dubois, sur le Rem<br />
blai.<br />
Mme et M. Azaïs, parfumeur à La Roche, chez M. Dubois, sur le Remblai.<br />
Mmes et M. Merterel, propriétaires à Limoges, chez M. Dubois, sur le Remblai.<br />
Mme et M. Jouhaud, propriétaires à Isle, chez M. Dubois, sur le Remblai.<br />
Mlle Gaillard, propriétaire à Isle, chez M. Dubois, au Remblai.<br />
Mme et M. Boulestin, propriétaires à Poitiers, chez M. Dubois, au Remblai.<br />
Mlle, Mme et M. de Romans, propriétaires à Poitiers, citée Jenty, villa n- 3.<br />
Mme et M, Halu, propriétaires à Dixement (Yonne), chez Mlle Désamy.<br />
Mme Pigeon, rentière à Paris, chez Mlle Désamy.<br />
Mme veuve Benost, propriétaire à Momfort-Lamoury, chez Mlle Désamy.<br />
M. Seinen, sous-officier en retraite à La Roche, chez Mlle Désamy.<br />
Mlle, Mme et M. du Lavouer, propriétaires à Montrevault, chez Mme Toujouse, rue<br />
du Palais.<br />
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<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> il Paris.<br />
(Par Orléans et<br />
Tours)<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>, dép.<br />
» arr.<br />
Arçay. . . .<br />
Loudun.<br />
arr.<br />
dép<br />
Tours(g.Y ee). ar.<br />
Tours (g.Or.) dép.<br />
Blois. . . . dép.<br />
Orléans . . dép.<br />
Étampes.. . dép.<br />
Paria. . . .<br />
Paris<br />
(Par Orléans)<br />
Paria. . . . dép.<br />
Étampes.. . dép.<br />
Orléans. . . dép.<br />
Blois . . . d^p.<br />
Tours (g. Or.) arr.<br />
Tours ^g.Vee) dép.<br />
Loudun. . .<br />
Arçay., . .<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . arr.<br />
1.2.3 1.2.3 1.2.3 classe<br />
matin soir soir<br />
7 30 midi » 5 15<br />
1 2 6 50 9 40<br />
1 7 6 55 9 46<br />
1 20 7 10 9 58<br />
1 25 7 20 10 3<br />
3 35 10 20 11 50<br />
soir soir soir<br />
1.2.3 1" cl. lre cl. l re cl.<br />
soir matin matin matin<br />
4 30 min42 min42 1 5<br />
6 9 1 49 1 49 2 15<br />
7 51 2 48 2 48 3 i9<br />
9 30 4 7 4 7 4 29<br />
10 45 5 5 5 5 5 27<br />
aux <strong>Sables</strong>.<br />
1re cl. 1re cl. 1.2 3 1.2 cl.<br />
soir soir soir matin<br />
8 15 8 45 Il 45 9 10<br />
9 15 9 54 1 6 iO 16<br />
10 13 11 6 •2 18 11 40<br />
11 28 min‘^5 ? 17 1 13<br />
min41 1 50 5 36 2 38<br />
matin matin matin soir<br />
1.2.3 classe 1.2. < 1.2.3<br />
matin matin soir<br />
2 15 6 15 3 40<br />
4 18 8 8 5 35<br />
4 23 8 15 5 ;-s<br />
» 8 25 5 48<br />
» 8 ï9 5 50<br />
10 35 i 7 s. 10 34<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> a Angers. Angers aux <strong>Sables</strong>.<br />
1.2.3 1.2.3 cl.<br />
1.2.3 1.2.3 1.2.3 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong><br />
Niort aux <strong>Sables</strong>.<br />
matin soir<br />
mat. mat. soir<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.dé, dé. 7 30 1* » Angers. .d. 4 17 4 50 3 3<br />
1.2.3 1.2.3<br />
ar. Il :-6 4 *2<br />
a. 4 36 5 16 3 29<br />
Bressuire..<br />
dé. 11 35 4 3fj Possonnière “<br />
matin soir<br />
ud. 5 21 5 21 3 34 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.d. 7 30 midi Niort. . . d.<br />
soir soir<br />
ar. 8 1 6 14 a. U 26 4 22<br />
a 2 12 7 20 Bressuire.<br />
Bressuire.<br />
Possonnière<br />
dé. 10 9 7 23 Bressuire. soir<br />
2 21 7 '3 6 |8 ^ î<br />
soir d. 2 44 6 14<br />
Angers. .a. 2 54 8 1 -19 9 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.aar.<br />
2 7 10 34 Niort. . . a. 5 4j8 19<br />
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1.2.3 1.2.3<br />
mat. soir<br />
5 36 mid25<br />
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<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.a. 2 7 10 34<br />
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<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> à Paris. <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> à Cognac, Châ- <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> à La Rochelle, Rochefort <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> à Nantes.<br />
e et t.2.3 1.5Î.3 teauneuf, Angoulême et Saintes, Jonzac, Coutras,Libourne,<br />
Tours) matin soir Limoges. 1.2.3 1.2.3<br />
1.2.3 1.2.3 4.2.3<br />
Bordeaux,<br />
dép. 7 30 5 15<br />
matin soir<br />
matin soir soir<br />
soir <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . dép. 7 30 midi<br />
1.2.3 1.2.3 1.2.3 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.. dép. 7 30 midi 5 15<br />
arr. I 2 9 40<br />
soir<br />
matin matin soir<br />
arr. 8 36 1 9 6 40<br />
Arçay.<br />
dép. 1 7 9 46<br />
arr. 1 18 10 23<br />
dép. 7 30 7 30 midi 2<br />
dép. 9 35 5 > 8 10<br />
arr. l 20 y 58<br />
Saintes.<br />
' dép. 1 46<br />
arr.<br />
10 3: La Roche-s.-Yon.<br />
8 36 8 36 1 5 Nantes. arr. U 56 7 11 10 21<br />
Loudun.<br />
dép. 1 25 10 3 Cognac. . dép. 2 47 11 34<br />
dép. 9 » 9 26 5 9<br />
arr.<br />
. arr. 3 35 11 50<br />
matin<br />
11 18<br />
La Rochelle.<br />
mid40 8 9<br />
aux <strong>Sables</strong>.<br />
dép.<br />
soir matin<br />
arr. 3 44 min27<br />
il 29 soir 8 15<br />
Châteauneuf.<br />
)dép. 8 15 6 15<br />
’ dép. 3 47 min30<br />
soir<br />
1.2.3 1.2.3 1.2.3<br />
arr.<br />
Vendôme. . dép. 10 20 8 15<br />
arr. 4 30 1 1<br />
mid 10 »<br />
Rochefort.<br />
9 1<br />
matin matin soir<br />
Angoulôme.<br />
dép. mid!6 »<br />
Nantes.<br />
Chàteaudun. dép. Il 38 9 44<br />
4 52 1 20<br />
9 11<br />
dép. 6 35 10 5 2 5<br />
arr. l 18<br />
matin soir Limoges. . .<br />
Saintes. .<br />
» 10 23<br />
soir<br />
dép. l 30 » 10 45<br />
arr.<br />
Brétigny.. . dép. 2 35 1 » (Ville). 8 10 5 »<br />
LaRoche-s-Yon<br />
8 50 12 40 4 30<br />
Paris. . . . arr. 3 22 2 10<br />
matin<br />
dép. 9 15 1 l ï 5 4<br />
dép. 2 39 » min.<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. arr. 10 35 2 7 6 20<br />
Limoges aux <strong>Sables</strong><br />
arr. 3 39 »<br />
St-Mariens.<br />
min57<br />
P aris aux <strong>Sables</strong>.<br />
dép. 3 43 » 1 » <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> au Mans.<br />
1.2.3 1.2.3<br />
arr.<br />
(Par Vendôme) 1 2.3 1.2.3<br />
matin Coutras. .<br />
4 34 1 clas. 1 5 '1<br />
4.2.3 4.2.3<br />
dép. 5 13 5 3 2 30<br />
matin soir<br />
soir matin Limoges. . .<br />
dép. 5 40 5 18 3 5 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.<br />
dép. 7 30 5 45<br />
Paris.............. dép. 4 » 6 30 Puy-Imbert. dép. 4 10<br />
Bordeaux. arr. 6 57 b 55 4 27<br />
soir<br />
Brétigny. . . dép. 5 23 7 53 Echange. .<br />
arr. 4 2<br />
Chàteaudun. 8 50 Il 16<br />
arr. 4 18<br />
Arçay. . . i ..............<br />
9 40<br />
soir (Ville). .<br />
1 7 9 46<br />
dép. 5 20<br />
arr.<br />
Vendôme. . . • dép. 10 10 midi 4<br />
arr. 9 5 matin<br />
matin Angoulême. .<br />
Bordeaux au.x <strong>Sables</strong>.<br />
Loudun.........................<br />
1 20 9 58<br />
dép. 1 25 40 3<br />
dép. 9 33 4 50<br />
Tours (g. de la Vdée). arr.<br />
Tours (gare Orl.) dép. min. 2 1 56<br />
3 35 11 50<br />
arr. 10 17 5 30<br />
4.2.3<br />
matin soir<br />
Châteauneuf..<br />
1.2.3 1.2.3 4.2.3<br />
soir matin<br />
dép. 10 li 5 34<br />
matin matin matin Tours (gare d’Orl.). . dép. 4 45 6 25<br />
Tours (gare Ve"). dép. 2 15 3 40 Cognac. . . . dép 11 16 6 31 Bordeaux. . dép. 6 40 Cbâteau-du-Loir. . .<br />
AFP<br />
dép. 5 25 7 53<br />
4 '8 5 35<br />
soir Libourne.. . dép. 7 46<br />
LouduQ...............dép! 4 23 5 38<br />
arr. midi 7<br />
Le Mans......................<br />
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arr. 6 44 9 2 ï<br />
Arçay. » . . . . . dép_ arr- »<br />
Saintes.<br />
Courtras. . . ^<br />
8 12<br />
5 48<br />
dép. mid30 7 33<br />
9 »<br />
5 50<br />
St-Mariens..<br />
9 52 Le Mans aux <strong>Sables</strong>.<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.. . . arr. 10*35 10 34 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . arr. 6 20 2 7<br />
9 57<br />
1.2.3 4.2 3<br />
Joraac. . . . dép. 11 »<br />
matin matin<br />
soir Le Mans.........................dép dép 2 15 41 55<br />
Saintes.. . .<br />
mid 10<br />
soir<br />
7 33 mid30 Château-du-Loir. . . dép. 3 33 4 19<br />
8 41<br />
Rochefort. . f,1T-<br />
1 31 soir Tours (gare d’Orl.). arr. 4 55 2 45<br />
dép. 8 50 1 3 4 5 Tours (gare Vdée). dép. 6 45 3 40<br />
La Rochelle. fFr ‘<br />
» 36 ■2 14 4 55<br />
dép. 5 50 10 » 2 22 5 10 L o u d u n -..................<br />
arr. 8 8 5 35<br />
dép. 8 15 5 38<br />
soir<br />
8 45<br />
Roche-s-Yon.^p'<br />
1 2 4 46 8 » Arçay. . . .<br />
arr. 8 25 5 48<br />
dép. 8 29 5 50<br />
9 15 1 12 5 4 9 42<br />
soir<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . arr. 10 35 2 7 6 20 10 34 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.<br />
arr. 2 7 10 34<br />
Poto l'indication complète, départs et arrivées de tous les trains des chemins de fer de la Vendée et des Charentes et voies correspondantes, voir : LE GUIDE DES VOYAGEURS; INDICATEUR OFFICIEL (Livret Ribaudeau et<br />
Chevallier) — En vente dans tontes les gares et chez les libraires ; prix : 20 centimes.<br />
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ABONNEMENTS<br />
Payables Æavànce<br />
10 centimes ]
drôle ! Dans ce royaume le gouvernement<br />
de la Sublime-Porte y est tout à fait différent<br />
de ce qu’il est en France.<br />
Chez nous, celui qui tient le sceptre de<br />
i’autocratie s’appelle modestement Pipelet<br />
; pour les Turcs c’est le sultan.<br />
Là bas, polygame, il est pourvu d’un<br />
sérail ; ici, chaste en ses mœurs, il n’a<br />
heureusement pour la tranquillité de son<br />
royaume que sa femelle en fait de compagne.<br />
En France, il tire le cordon à ses sujets,<br />
en Turquie ce sont ceux-ci qui lui font<br />
cet honneur.<br />
Un croquis de Cham montre clairement<br />
cette dernière différence. Le nouveau sultan<br />
vient de prendre possession du trône<br />
de son prédécesseur et dit à l’huisier introducteur<br />
de lui ouvrir la porte. Attendez,<br />
altesse, dit respectueusement ce dernier<br />
ea faisant un nœud coulant au cordon tra<br />
ditionnel, attendez que je prépare votre<br />
sortie.<br />
Avouons qu’avec une telle perspective<br />
un sultan n’a pas de quoi se réjouir de<br />
son avèneme nt. On s’explique alors la<br />
grave nouvelle donnée par toutes les correspondances<br />
que * Mourad V paraît<br />
» complètement démoralisé et que la cé-<br />
» rémonie de l’investiture serait remise<br />
» par suite de l’état incertain de la santé<br />
» du sultan, »<br />
Gageons que s’il était à même de choisir<br />
aujourd’hui,il préférerait régner sur la<br />
sublime porte en France.<br />
* *<br />
Restons donc en France et lisons la lettre<br />
suivante que nous recevons à l’instant:<br />
Rivarennes-les-Poires-tapées.<br />
Mon cher Oscar,<br />
« Que tu es heureux de pouvoir t’en<br />
donner à cœur-joie aux <strong>Sables</strong>, et comme<br />
cela doit-être renversant de pêcher dans<br />
une immense étendue d’eau, où l’on trouve<br />
du poisson à foison.<br />
« Là, pas de garde-pêche, pas d’hameçons<br />
prohibés.<br />
< Ici, pour mer sans bornes, la petite<br />
rivière de l’Indre, où s’ébattent tristement<br />
quelques rares ablettes; avec cela, sans<br />
cesse sur les épaules un féroce cerbère,<br />
protecteur de la pisciculture, qui, la toise<br />
à la main, est sans cesse prêt à dresser<br />
procès-verbal.<br />
« Décidément, la liberté n’est pas à Ri-<br />
varennes-les-Poires-tapées, et je vole<br />
vers la plage des <strong>Sables</strong>.<br />
« Tout à toi,<br />
« Blandureau. »<br />
Viens, mon ami, viens nous trouver.<br />
Tu pourras à ton aise taquiner le goujon<br />
et soutenir ta réputation de pêcheur hors<br />
ligne<br />
O scar du R em blai.<br />
F E U I L L E T O N<br />
UNE ROUSSK(1)<br />
PAR<br />
8<br />
ANDRÉ TREILLE.<br />
La Buisse (près Lhommaizé).<br />
Mon cher ami,<br />
Je suis fou!... ce qui ne doit pas t’éton-<br />
ner ! Je t’écris afin de mettre un peu<br />
d’ordre dans mes idées, pour arriver à<br />
quelque chose de raisonnable ; mais je ne<br />
pense point y parvenir. Je ne te demande<br />
pas non plus de conseils, bien que je te<br />
sache grand et bon conseilleur.<br />
Je suis fou,’ te dis-je, fou de la pire<br />
espèce ; je le sens bien au choc tumultueux<br />
de mes pensées, aux battements irréguliers<br />
de mon cœur dans lequel je ne<br />
sait plus lire.<br />
(1) Reproduction interdit*.<br />
CRHONIQUE LOCALE<br />
Nous sommes heureux d’annoncer à<br />
nos lecteurs qu’un grand festival s'organise<br />
pour le dimanche 30 juillet. De<br />
nombreuses fanfares et sociétés philharmoniques<br />
doivent y prendre part, parmi lesquelles<br />
nous citerons les musiques municipales<br />
d’Arnboise, de Tours, de Saumur,<br />
de Poitiers, de Nantes, de Thouars, de<br />
Bressuire, de la Roche-sur-Yon, deFon-<br />
tenay, etc...<br />
Nous ne pouvons que féliciter les organisateurs<br />
de cette fête musicale et leur<br />
souhaiter le même succès que l’an dernier.<br />
Mardi dernier, vers six heures du soir,<br />
Berthommé, Jean, couvreur, travaillant<br />
pour le compte du sieur Lachaise, entrepreneur,<br />
était occupé à placer des tuiles<br />
sur le toit 3e la maison occupée par le<br />
sieur Biroteau, aubergiste, quand il fut<br />
saisi d’un étourdissement qui lui fit perdre<br />
l’équilibre, et il tomba sur le pavé d’une<br />
hauteur de huit mètres environ. Dans sa<br />
chute, il s’est brisé la colonne vertébrale.<br />
On l’a de suite fait transporter à l’hospice,<br />
où il est mort à 7 heures du soir,<br />
Le 20 juillet, la municipalité a fait séquestrer<br />
d’urgence à l’hospice des <strong>Sables</strong><br />
la nommée Guilloux, âgée de 25 ans, née<br />
à St-Lumiène-de-Conté (Loire Inférieure).<br />
Cette fille, atteinte de folie furieuse, causait<br />
du scandale depuis quelques jours<br />
dans la ville.<br />
THEATRE DU CASINO<br />
Dimanche 23 juillet 187G.<br />
Bureaux à 8 h. — Rideau à 8 h. 1/2.<br />
Première représentation de :<br />
LA PLAGE<br />
MADEMOISELLE DE BELLE-ISLE<br />
Comédie en 5 actes du théâtre Français,<br />
par Alexandre Dumas.<br />
Distribution<br />
Le Chevalier d’Aubigny, MM. J. Mergy.<br />
Le duc de Richelieu, Livry.<br />
Le duc d’Aumont, Kuntz.<br />
Le chevalier d’Auvray, Brulé.<br />
Chamillac, Brussel.<br />
La marquise de Prie, Mme Meyer.<br />
Mlle de Belle-Isle, Mlle Alice Farnat.<br />
Mariette, Mme Victor.<br />
1er laquais, MM. Brussel.<br />
2e laquais, Louis.<br />
Ouverture à grand orchestre.<br />
Ordre : 1° Ouverture ; 2° Mlle de Belle-<br />
Isle.<br />
Lundi 24 juillet 1876<br />
Ire représentation de :<br />
p etits péchés de la<br />
GBAWSVMAMAW<br />
Comédie-vaudeville en un acte<br />
par M. Honoré<br />
Pourquoi diable suis-je venu m'enterrer<br />
ici? Pourquoi? Ma foi, je n’ose le dire;<br />
surtout à toi ; car e’est de ce jour que date<br />
ma folie. Depuis, elle n’a été qu'en grandissant.<br />
J ’y suis venu parce que je savais<br />
bien y rencontrer Blanche ; j ’y suis venu<br />
parce que là était mon amour-<br />
Toi qui connais ma vie et en sais toutes<br />
les souffrances, toi qui as porté si souvent<br />
sur mon cœur la main froide et savante<br />
du médecin, guéris-moi, cher ami, guéris-<br />
moi uae fois encore.<br />
Je suis amoureux, amoureux de deux<br />
femmes à la fois. Je suis amoureux do<br />
Blanche Vernon, malgré sa cruauté et sa<br />
froideur, à cause même de cette cruauté<br />
et de cette froideur ! Je suis amoureux de<br />
cette admirable beauté brune, de cette<br />
opulente chevelure, de cette fierté méprisante.<br />
Je veux vaincre l’indifférence ; je<br />
la vaincrai.<br />
Mais aussi, je suis amoureux d’une délicieuse<br />
et frêle enfant, qui n’est pas si jolie,<br />
mais dont l’âme est plus belle, qui est<br />
rousse, mais dont le cœur est pur. Je suis<br />
amoureux de celte grâce et de cette innocence<br />
enfantine, de cette douceur angélique,<br />
de cette beauté, de ce charme inné<br />
que je ne vois point en l’autre.<br />
Je trouve le mot précis : faut-il le dire?<br />
Distribution : Léon, Mlle J. Massue<br />
Mme Clarisse Delmas, Mme Bovery,<br />
Clarisse Delmas, Mlle Moanet .<br />
Ouverture de Guillaume-Tell.Rossini.<br />
exécutée par l’orchestre.<br />
Ire représentation de :<br />
<strong>Les</strong> deux Sourds<br />
Comédie en 1 acte par Jules Moinaux.<br />
Damoiseau, MM. Kuntz.<br />
Plaeide, Borès.<br />
Boniface, Brussel.<br />
Un garde-champêtre, Louis.<br />
Un jardinier, Eugène.<br />
Eglantine, Mlle M. Farnat.<br />
Le Tour du Monde, (Valse), 0 Métra,<br />
exécutée par l’orchestre.<br />
Ordre: 1° Ouverture de Guillaume Tell;<br />
2° <strong>Les</strong> Petits péchés; Le Tour du<br />
Monde ; <strong>Les</strong> Deux Sourds.<br />
Prix des places, 3 francs (moitié prix pour<br />
les abonnés).<br />
ABONNEMENTS POUR LE THEATRE<br />
TARIF SPÉCIAL POUR MM. LES ABONNÉS<br />
Pour la saison, 35 fr. ; un mois, '18 fr. ‘.<br />
quinze jours, 10 fr. ; la semaine 6 fr.<br />
<strong>Les</strong> abonnements au théâtre doivent<br />
être pris pour la durée de l'abonnement<br />
aux salons.<br />
AVIS. — Tous les jours concert de 3 à<br />
4 h. et soirée dansante. Le samedi à 8 h. ;<br />
bal à grand orchestre.<br />
<strong>Les</strong> grands bals gala avec cotillon, dirigés<br />
par M. et Mme'Paul, seront annoncés<br />
par voie d’affiches. — Un cours de danse<br />
est ouvert tous les jours au Casino, sous<br />
la direction de M. et Mme Paul.<br />
Le directeur du Casino,<br />
E. L é g u â t .<br />
On peut retenir ces places au bureau de<br />
location du Casino, de 11 h. à 4 h.<br />
THÉÂTRE DU CHALET<br />
Dimanche 23 juillet 1876 à 8 h. 1/2.<br />
Ire représentation de :<br />
LA CONSIGNE EST DE RONFLER<br />
Vaudeville en un acte.<br />
Landremol MM. Chatley.<br />
Tavernier Preville.<br />
Irma Mlle Dallou.<br />
Charlotte M. Dormi.<br />
LE ROSSIGNOLET<br />
Chanson chantée par Mme Lepailleur.<br />
Le Serment d’Horace<br />
Comédie en un acte.<br />
Dubreuil MM. Pichet.<br />
Horace Charley.<br />
Juliette Mme Margarita.<br />
Rose M. Dorval.<br />
J ’aimerais Blanche comme ma maîiresse ;<br />
j ’adorerais Jane comme ma femme.<br />
Jane !... Jane de Retzy ; c’est la fille<br />
d’un gros seigneur du pays.<br />
Elle est rousse, te l’ai-je dit; et c’est<br />
ainsi qu’elle me plût ; je ne pourrais la<br />
comprendre ni l’imaginer autrement.<br />
Rousse elle est ; Rousse je l aime.<br />
Parfois je me suis ‘demandé pourquoi<br />
les rousses, j’entends celles qui sortent<br />
du commun, sont si attachantes? Pourquoi<br />
malgré soi, on vient à elles, attiré par un<br />
aimant invincible ; elles sont si fragiles<br />
qu’on a peur de les briser en y touchant ;<br />
elles sont si douces que l’on n’ose à peine<br />
dire une malice devant elles.<br />
Celle-crestbien la meilleure fille que<br />
je connaisse et la plus remarquable aussi.<br />
De grand matin, elle part ; on ne sait où<br />
elle va. Je l’ai suivie une fois ; elle avait<br />
été porter à une femme malade de l’argent<br />
et des remèdes. — Et puis, quel esprit<br />
fin, délicat,-élevé, sans être guindé ni<br />
orgueilleux ! Elle connait ou du moins veut<br />
tout connaître. Elle sait que j ’aime la musique<br />
; elle joue mes morceaux favoris.<br />
Elle sait que j ’aime la poésie ; elle me<br />
cause poésie. Elle sait que j ’aime à peindre<br />
; «lie cherche, pour me les montrer,<br />
les sites les plus beaux [de ce ravissant<br />
pays.<br />
COTILLONNADE<br />
LUS RONDS A TROIS<br />
Le cavalier conducteur fait avec sa<br />
dame un tour de valse ou de polka, puis le<br />
cavalier prend deux dames et la dame<br />
deux cavaliers. Ils forment ensemble deux<br />
ronds composés de trois personnes qui<br />
tournent très vite. A un signal donné, les<br />
deux ronds s’arrêtent, le cavalier passe<br />
sous les bras des deux dames avec lesquels<br />
il vient de tourner et rejoint la<br />
sienne qui vient de tourner de son eôté<br />
avec deux cavaliers. <strong>Les</strong> deux cavaliers<br />
que la dame abandonne vont rejoindre les<br />
deux dames en face desquelles ils se trouvent<br />
et les reconduisent à leur place en<br />
valsant ou en polkant.<br />
LUS PRÉSENTATIONS<br />
Après un tour de valse, le cavalier conducteur<br />
fait asseoir sa dame sur une<br />
chaise placée au milieu du salon. Il prend<br />
ensuite deux cavaliers et les présente à sa<br />
dame qui doit choisir l’un des deux. Il fait<br />
asseoir le cavalier refusé et va p- endre<br />
deux dames pour qu’il ait a en choisir une.<br />
Le cavalier conducteur reste avec la dame<br />
refusée et la reconduit en dansant à sa<br />
place.<br />
Celte figure peut se faire à un, deux,<br />
trois et quatre couples.<br />
{A suivre.) F. Paul.<br />
Dépêches<br />
Paris, 21 juillet, 8 heures soir.<br />
Le Sénat, après les discours prononcés<br />
par MM. Bertault, Dufaure et Paris, après<br />
avoir repoussé à égalité de voix la proposition<br />
d’ajournement faite par M. Wallon,<br />
a décidé par 144 voix contre 139 qu’il ne<br />
passerait pas à la discussion des articles.<br />
(Havas.)<br />
Paris, 22 juillet, 8 h. matin.<br />
<strong>Les</strong> journaux républicains, notamment<br />
la République française, disent que le vote<br />
du Sénat est un vote de conflit et que la<br />
guerre est déelarée.<br />
<strong>Les</strong> journaux de droite disent que la<br />
question de confiance n’ayant pas été posée,<br />
aucune crise ministérielle ne sera la<br />
conséquence du vote d’hier. Le Constitutionnel<br />
ajoute que M. Waddington l’a déclaré<br />
à l’issue de la séance.<br />
Tous les ministres appartenant au Sénat,<br />
ainsi que M. Bourbeau, ancien ministre,<br />
ont voté pour le projet Wadington.<br />
MM. Laboulaye,Laverrière et Manginidu<br />
centre gauche ; MM. Wallon, Viellard-<br />
Mijeon et presque tous les bonapartistes<br />
ont voté contre.<br />
Sept sénateurs étaient absents, parmi<br />
lesquels le général Chanzy ; il y a eu six<br />
abstentions dont trois sénateurs constitutionnels<br />
et MM. Roulland et Laroneière-<br />
le-Nourv.<br />
Le Journal officiel contient un décret<br />
érigeant en ambassade la légation de<br />
France à Rome.<br />
(Havas.)<br />
Elle m’aime donc, alors ? — Mais, moi,<br />
je ne lui ai jamais dit que je l’aimais<br />
As-tu jamais remarqué qu’on aime bien<br />
mieux au milieu de l’atmosphère pur et<br />
sain de la campagne que dans l’atmosphère<br />
corrompu des villes ? L’amour est<br />
la poésie du cœur ; et l’âme s’élève bien<br />
plus haut, son essor est bien plus puissant<br />
à l’ombre parfumée des bois remplis<br />
d’arômes et de nids. Dans les villes, au<br />
contraire, tout est petit, rien n’est grand,<br />
il n’y a point d’horizon. Aussi l'âme sé<br />
replie volontairement sur elle-même et se<br />
rapetisse. Et puis, ces forêts qui commencent<br />
à bourgeonner, ces ruisseaux encaissés<br />
dont le frémissement est si doux, toute<br />
cette grande nature, enfin, pleine de chants<br />
d’oiseaux et de parfums, tout cela vous<br />
enivre, vous transporte, vous monte à la<br />
tète, vous force à aimer.<br />
{La suite au prochain n°)
ÉTRANGERS<br />
ARRIVÉS AUX SABLES<br />
8e Liste<br />
Mme, Mlle et M. Passé, propriétaires à Angers, chez M. Morisson, place du Palais.<br />
Mme et M. Guicomettéa, propriétaires à Gruis (Suisse), chez M. Morisson, place du<br />
Palajs.<br />
Mme et M. Rouget de Gourcey à Niort, chez Mme Gouelleu, rue de la Patrie.<br />
Mme Voilant, propriétaire à Bourges, chez Mme Verdon, cours Blossac.<br />
Mme Tripault, libraire à Bourges, chez Mme Verdon, cours Blossac.<br />
M. Ganderheyme, négociant à Paris, hôtel de France.<br />
M. Château, négociant à Orléans, hôtel de France.<br />
M. Petit, négociant à Nantes, hôtel de France.<br />
M. Pitre, propriétaire à Paris, hôtel de France.<br />
M. Patault, propriétaire à Paris, hôtel de France.<br />
Mmes de la Fosse, propriétaires à Paris, hôtel de France.<br />
Mme, Mile et M. Pillât, propriétaires à Ghâtellerault, au Casino.<br />
Mme et M. de Borderie, propriétaires à Limoges, au Casino.<br />
M. Barrier, négociant à Poitiers, au Casino.<br />
M. Lamblot, propriétaire à Bordeaux, chez M. Chaul'leteau, rue des Halles.<br />
Mme et M. Rabeau, Louis, notaire à Buzançais (Indre), chez Mme Didelot, rue du<br />
Palais.<br />
M. de Vallié, propriétaire à Poitiers, chez Mme Didelot, rue du Palais.<br />
M. de Veclulez, propriétaire à Poitiers, chez M. Didelot, rue du Palais.<br />
M. Guédon, propriétaire à Chanpdeau, chez Mme Didelot, rue du Palais.<br />
Mme et M. Chapon, propriétaires à Craon, chez M. Maussion, rue du Palais.<br />
M. Etienne Roger, propriétaire à Chinon, maison Bellier, sur le Remblai.<br />
Mmes Joudouin, propriétaires à Exnais, chez Mlle Angélique Justas, rue Natio<br />
nale.<br />
Mme Chorillon, propriétaire à Exnais, chez Mlle Angélique Justas, rue Nationale.<br />
Mlle Rivasseau, propriétaire à Fontenay, chez M. Loiseau, coiffeur, sur le Rem<br />
blai.<br />
Mlles Paraisse, propriétaires à Fontenay, chez M. Loiseau, ’ coiffeur, sur le Rem<br />
blai.<br />
Mme et M. Fray, propriétaires à Nantes, chez M. Déplane, sur ie Remblai.<br />
Mme et M. Trénit, propriétaires à Luçon, chez Mme Bouhier-Fournier, rue des<br />
Ecoliers.<br />
Mlle et Mme Désamy, propriétaires à Luçon, chez Mme Bouhier-Fournier, rue des<br />
Ecoliers.<br />
Mlle Louise Audé, propriétaire à Réaumur, à l’Hospice.<br />
M. David, René, à Angers, à l’Hospice.<br />
Mlle et Mme Peyrusson, propriétaires à St-Léonard (Vienne), à l’Hospice.<br />
Mme Heugel, propriétaire à La Roche, à l’Hospice.<br />
Mme Broquin, propriétaire à Trémentines, à l’Hospice.<br />
Mlle Rouillé, Fanny, propriétaire à Poitiers, à l’Hospice.<br />
Mlles et Mme Boyet de Mativert, propriétaires à Angers, à l’Hospice.<br />
M. Pic!., artiste à Angers, chez M. Garrigues, rue du Port.<br />
Mine M ahier, propriétaire à Cliché, chez M. Girard, rue Nationale.<br />
Aille Mme et M. Moreau, propriétaires à Cliché, chez M. Girard, rue Nationale.<br />
Mme'et M. Carvol, propriétaires à Clamecy, chez Mme veuve Morineau, sur le Rem-<br />
^M m e et MM. Morillon, propriétaires à Clamecy, chez Mme veuve Morineau, sur le<br />
^ Mines'Chedevergne, propriétaire à Poitiers, chez M. Dantouy, cours Blossac.<br />
Mlle Marie Gigot, propriétaire à Brie, chez M. Dantony, cours Biossac.<br />
Mme Patry, propriétaire à Pas-de-Jeu, chez M. Dantony, cours Blossac.<br />
M Merceron, Henri, propriétaire à Doué, chez Mme veuve Boureau, rue du Pa<br />
lais.<br />
Mme et M. Brault, à Montbazon, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
Mme et M. Dupuy, propriétaires à Paris, hôtel du Cheval Blanc.<br />
M. Goutte la Chapelle, propriétaire à Poitiers, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M du Temple, propriétaire à Loudun, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M Guibert, propriétaire à Chavagnes, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Canté, négociant à Luçon, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Denis, négociant à Luçon, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Caillard, négociant a Paris, hôtel dii Cheval-Blanc.<br />
m ". Rousseau, négociant à Nantes, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M Pelletreau, négociant à Nantes, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
Mme et M. Marchand, propriétaires à Villebernier, chez M. Amiaud, rue du Puits-<br />
Perdu.<br />
Mme etM. de Marconnez, propriétaire à Château-Perzer, hôtel de la Plage.<br />
M le comte du Anthier, propriétaire à Château de Las, hôtel de la Plage.<br />
Mlle Constance Parisse, propriétaire à La Roche, chez M. Jervaut, ferblantier.<br />
M Métiviér, propriétaire à Dissay-sous-Courcillon, chez M. Locquin, rue des Corde-<br />
UÉM Habert, propriétaire à Chantonnay, chez M. Locquin, rue des Corderies.<br />
M Métivier, Auguste, propriétaire à St-Paterne, chez M. Locquin, rue des Cor-<br />
^M*31B o u rg au t, Victor, propriétaire à Dissay, chez M. Locquin, rue des Corderies.<br />
M Guitton, propriétaire à Chantonnay, chez M. Locquin, rue des Corderies.<br />
M Merlet, propriétaire à Chantonnay, chez M. Locquin, rue des Corderies.<br />
Mme d’Arondel, propriétaire à Nantes, chez Mme Pépin-Jouet, rue du Palais.<br />
Mme Farez, propriétaire à Nantes, chez Mme Pépin-Jouet, rue du Palais.<br />
Mlle etM. de Faymoreau, propriétaires à Nantes, chez Mme Pépin-Jouet, rue du Pa<br />
lais. Mlle, Mme et M. D e l a c o u r , propriétaires à Saumur, chez M. Soulard, rue du Thabor.<br />
Mmes etM. Moussion, propriétaires à la Châtaigneraie, chez Mme veuve Guignar-<br />
deau, rue du Palais.<br />
Mmes etM. Lafosse , propriétaire à Niort, chez M. Perrocheau, sur le Remblai.<br />
Mlle Fesnaud, propriétaire àB ellac, chez M. Perrocheau, sur le Remblai.<br />
Mlle Grainge, propriétaire à Bellac, chezM. Perrocheau, sur le Remblai.<br />
M. Nugeyre, propriétaire à Limoges, chez Mme Basse, quai Franqueville .<br />
Mlle R u ssd el, propriétaire à Brives, chez Mme Basse, quai Franqueville.<br />
Mmes de Grand, propriétaires à Nantes, au couvent.<br />
Mmes Baron, propriétaires à Tours, au couvent.<br />
LA PLAGE<br />
Mme et M. Landais, propriétaires à Talmont, chez Mlle Brossaud, sur le Rembai.<br />
Mme Dam, à Angoulême, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
Mme et M. Lable, négociant à La Roche, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Danglas, propriétaire à Paris, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Lavergne, négociant à St-Gilles, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Dupleix, propriétaire à Beauvoir, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Saikins, propriétaire à Boston, au Casino.<br />
M. Koussy, négociant à Lyon, au Casino.<br />
Mme etM. Morange, propriétaires à Narbonne, au Casino.<br />
Mme et M. Des Brosses, à Limoges, au Casino.<br />
M. Lecartassin, propriétaire à La Roche, au Casino.<br />
Mme etM. Castel, négociants, à La Roche, au Casino.<br />
Mme et M Morisson, propriétaires à Poitiers, hôtel de l’Etoile.<br />
M. Darost, propriétaire à Châteaubriant, hôtel de France.<br />
Mme et MM. Dupré-Carra, avoué à Fontenay, maison Gauvrit, rue des Corderies.<br />
Mile et Mme veuve Reverseau, propriétaires à Frontenay, maison Gauvrit, rue de<br />
Corderies<br />
Mme Guivy, professeur de chant et de piano à Paris, ch ez Mm e Audubon, place du<br />
Tribunal.<br />
Mlle', Mme et M. Hauwen, propriétaires à Paris, place du Tribunal.<br />
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Théophile-Evariste-Armand Draillard,<br />
26 ans, commis-négociant, célibataire, et<br />
Marie-Augustine Idais, 20 ans, propriétaire,<br />
célibataire.<br />
Louis-François Caillas, 45 ans, maçon<br />
célibataire,et Marie-Louise Bichot, 22 ans,<br />
sans profession, célibataire.<br />
Mariages.<br />
Anatole-Marie Guimard, 25 ans, marin,<br />
célibataire, et Zoé-Augustiae Mallard, 18<br />
ans, sans profession, célibataire.<br />
Déecs.<br />
Henriette Remeau, 41 ans, journalière,<br />
célibataire<br />
Pélagie-PhilomènePéault, 23 ans, journalière,<br />
épouse de René Cléquin, marin.<br />
Geneviève-Eugénie-Marie Violleau, 2<br />
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Fanny Baudy, 30, ans cuisinière, célibataire.<br />
Jean Berthomé, 67 ans, maçon, veuf de<br />
Jeanne Riou.<br />
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C’est un fait acquis à la science, que<br />
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et-un, Lansquenet, Trente-Qua-<br />
raute. Elles ne peuvent donner lieu<br />
à aucune erreur dans la composition<br />
du point ; les GRECS n’en veulent<br />
pas, parce que, disent-ils, avec<br />
ces chiffres on ne peut TRAVAIL<br />
LER. — Travailler, on sait ce que<br />
cela veut dire. Avec ces cartes nouvelles,<br />
on a inventé des jeux nouveaux<br />
où toute filouterie est impraticable.<br />
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» 8 29 5 50<br />
’ dép. 5 50<br />
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<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . arr. 10 35 2 7 s. 10 34 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.. . arr. 10 35 10 34 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . arr. 6 20 2 7<br />
dép<br />
9 57<br />
4.2.3 4.2 3<br />
Jonzac. . . dép<br />
11 »<br />
matin matin<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> à Angers. Angers lux <strong>Sables</strong>.<br />
soir Le Mans. . . . dép. 2 45 11 55<br />
arr<br />
midlO<br />
1.2.3 1.2.3 cl.<br />
1.2.3 1.2.3 1.2.3 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> à Niort. Niort aux <strong>Sables</strong>. Saintes.<br />
soir<br />
dép 7 33 mid30 Château-du-Loir.. . dép. 3 33 i 19<br />
matin soir<br />
mat. mat. soir<br />
8 41<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> dé. 7 30 12 » Angers. . . d. 4 17 4 50 3 3<br />
Rochefort. .<br />
1 31 soir Tours (gare d’Orl.). . arr. 4 55 2 45<br />
1.2.3 1 9 3<br />
1.2.3 1.2.3<br />
8 50 1 3 4 5 Tours (gare Vdée). . dép. 6 45 3 40<br />
11 26 4 22<br />
4 36 5 16 3 29<br />
Bressuire.<br />
dé. 11 35 4 36<br />
Possonmère j ‘ matin soir<br />
mat. soir<br />
9 36<br />
5 21 5 21 3 34 La Rochelle. fFr<br />
2 14 4 55<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.d. 7 30 midi Niort. . . d. 5 36 mi il28<br />
dep 5 50 10 » 2 22 5 10<br />
Loudun' . . . .<br />
arr. 8 8 5 35<br />
dép. 8 lb b 38<br />
soir soir<br />
■"V 6 14<br />
a. 11 26 4 22<br />
7 51 3 25<br />
soir<br />
a. 2 12 7 20 B ressuire..^-<br />
Bressuire. ?"<br />
Possonmère ,<br />
de. 10 9 7 23 Bressuire. soir<br />
10 9 7 23<br />
arr, 8 45 1 2 4 46 8 »<br />
Arçay.........................<br />
arr. 8 25 5 48<br />
dép. 8 29 5 50<br />
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d. 2 21 7 l 6 |8 ^ 1<br />
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Pour la saison<br />
des bains. . £<br />
lO centimes 1* numéro.<br />
BUREAUX: Librairie Ma yeux, r, du Centre<br />
MAREES<br />
HEURES DE PLEINE-MER<br />
Mardi 25, 6 h. 3 in.— 6 h. 27 s.<br />
Mercredi 26, 6 h. 52 m. — 7 h. 22 s.<br />
Jeudi 27, 7 h. 54 m. — 8 h. 29 s.<br />
LES BAINS DE MER (1)<br />
des<br />
s a b l e s - b ’o l o n n e<br />
« Rien n’est plus commun,en fait d’eaux<br />
minérales, dit Anglada, que d’aller chercher<br />
au loin, à travers de grandes fatigues<br />
et de fortes dépenses, ce qu’on trouverait<br />
souvent près de soi avec utilité et agrément<br />
». Lorsque le savant médecin écrivait<br />
ces lignes, il ne se doutait pas qu’un<br />
jour, de généreux esprits partageraient<br />
ses vues, et guidés par un patriotisme qui<br />
fait honneur à la science médicale française,<br />
revendiqueraient pour leur pays<br />
une réputation usurpée par l’étranger et<br />
notamment par l’Allemagne. «Le séjour<br />
aux borde du Rhin, disait M. le professeur<br />
Gubler, dans son cours si remarquable,<br />
fait en -1872, à la Faculté de médecine<br />
deParis, est devenu intolérable pour nos<br />
compatriotes ; s’il faut en croire les renseignements<br />
parvenus à quelques-uns de<br />
nos plus distingués confrères, des malades<br />
des deux sexes auraient été insultés par<br />
cela seul q u ’ils appartenaient à la nationalité<br />
française. D’ailleurs, fussent-ils moins<br />
inhospitaliers, nous devrions encore déserter<br />
les stations allemandes, car nous<br />
n’avons plus comme jadis le moyen de<br />
payer noire gloire. Dieu merci ! le désastre<br />
n’est pas aussi complet que l’avaient<br />
espéré nos vainqueurs : l’abîme pourra<br />
être comblé : il pourra l’être à force de<br />
travail et d’économie ; mais enfin nous<br />
sommes appauvris pour longtemps et ce<br />
serait désormais une duperie que d’aller<br />
porter notre argent àHombourg et à Bade<br />
quand nous possédons chez nous toutes<br />
les ressources de la thérapeutique thermale<br />
la plus diversifiée et la plus efficace.<br />
« Nulle contrée ne surpasse la richesse de<br />
la France en e au x médicales naturelles...<br />
Même en faisant abstraction des bains de<br />
mer, absents des côtes ingrates de la mer<br />
du Nord et de la Baltique, si nombreuses<br />
au contraire sur nos côtes de la Manche,<br />
de l’Océan et de la Méditerranée, avec<br />
leurs plages de sable ou leurs criques<br />
abritées par des rochers, avec leurs conditions<br />
climatériques variées et ordinairement<br />
avantageuses, nous n’avons rien à<br />
envier à nos voisins sous le rapport des<br />
eaux pélagiennes. »<br />
» Ainsi nous possédons, dès à présent,<br />
les principaux éléments d’un succès légitime<br />
et durable... mon espoir est que les<br />
eaux médicales françaises mieux connues<br />
et plus fréquentées, continueront au<br />
retour de la prospérité matérielle de notre<br />
malheureux pays. »<br />
Ces dernières paroles me frappèrent :<br />
nous n’avons rien à craindre, il est vrai,<br />
(1) Reproduction interdite.<br />
Ü B<br />
ÎO centimes le numéro<br />
année. — N° 11 — 25 juillet 1<br />
BBS SABLES-»’OÏ,ONNE -•<br />
cl Littéraire, paraissant le Mardi, le: Jeudi et le Dimanche<br />
de l’Allemagne ; et la plage des <strong>Sables</strong>-<br />
d’Olonne ne saurait se comparer à Kissin-<br />
gen qui offre « aux buveurs du fameux<br />
Racokzy les bienfaits de l’atmosphère maritime<br />
en leur faisant respirer l’air au voisinage<br />
des fagots sur lesquels s’égoutte<br />
l’eau salée. »<br />
Mais maintenant que la vérité se fait<br />
jour ; que grâce à l’émulation, l’étude des<br />
eaux et des stations balnéaires françaises<br />
sepoursuit et se complète, j ’ai pensé qu’il<br />
serait peut être utile de faire connaître la<br />
station de bains de mer des <strong>Sables</strong>-d’O-<br />
lonne, digne de rivaliser à plus d’un titre,<br />
avec les plages les plus fréquentées de la<br />
Manche et de l’Océan.<br />
A mesure que l’étranger approche de<br />
cette plage où il vient chercher à la fois<br />
les distractions, les forces et la santé,<br />
il est frappé de la région qu’il traverse et,<br />
bien avant de voir la mer, il la soupçonne.<br />
Le soir, surtout, l’air est plus frais, plus<br />
vif ; le visage, les mains se recouvrent<br />
d’une sorte de moiteur. Ici, ce sont
estes du passé aillent à Talmont, ils sont<br />
sûrs-d’y trouver un sujet des plus curieux<br />
d’études archéologiques.<br />
OSCAR DU REMBLAI.<br />
LETTRE SABLAISE<br />
I<br />
A la baronne de R . à Paris.<br />
Vous ne sauriez croire, chère amie, le<br />
plaisir que m’a fait votre aimable lettre.<br />
Que c’est bien à vous d’avoir songé à moi<br />
au milieu de vos tracas et da vos préoccupations<br />
de chaque jour !<br />
Je suis heureuse, dites-vous. C’est vrai,<br />
' et tous mes désirs seraieat comblés si<br />
vous consentiez à venir nous rejoindre et<br />
partager notre bonheur. Vous allez me<br />
dire que Paris vous retient et que vous ne<br />
pouvez le quitter. Mais je vous tourmenterai<br />
tant que vous finirez bien par vous<br />
rendre à mes instances et rompre pendant<br />
quelques jours, avec les affaires sérieuses.<br />
Que vous conterai-je ? La disette de<br />
nouvelles est toujours grande, quoique le<br />
bruit augmente de jour en jour et que les<br />
arrivants des villes s’informent activement<br />
de ce qui s’est passé et de ce qui ne se<br />
passe pas. Vous le savez, aux bains de<br />
mer, la vie est calme sans être monotone<br />
; les petits incidents de plage et les<br />
intrigues traditionnelles sont tout ce que<br />
nons pouvons inscrire à l’artiele nouvelle.<br />
Voilà quinze jours que je suis aux <strong>Sables</strong><br />
et l’ennui ne m’a point encore gagnée.<br />
J ’habite sur le Remblai, cette magnifique<br />
promenade quipart de la cité Jenty<br />
pour aboutir à l’hôtel de l’Océan, une jolie<br />
petite maison avec contrevents verts, devant<br />
laquelle s’étend une terrasse couverte<br />
de feuillage où nous nous réunissons<br />
dans la journée pour jouir du spectacle<br />
grandiose de la mer.<br />
La plus grande partie de mon temps se<br />
passe au casino, soit au bal, soit au théâtre,<br />
soit au concert, soit au salon de lecture.<br />
Ah ! ma r.hèrfi amifi, qiifil splfindirt»<br />
casino nous avons aux <strong>Sables</strong>. Je vous<br />
assure qu’il peut défier avec avantage ceux<br />
des autres plages du littoral. Je me demande<br />
comment on a pu construire en si<br />
peu de temps ce petit chef-d’œuvre. Que de<br />
courage, que de persévérance il a fallu à<br />
ceux qui se sont mis à la tête de cette<br />
innovation !<br />
Je ferme ma parenthèse, chère amie,<br />
pour continuer à vous narrer mon existence<br />
aux <strong>Sables</strong>.<br />
D’abord, je suis beaucoup plus matinale<br />
qu’à Paris. Je me plais à faire de bonne<br />
heure une promenade au bord de la mer,<br />
à eher^her des coquillages et à voir rentrer<br />
dans le port tous ces petits bateaux<br />
aux voiles latines rapportant toujours une<br />
pêche abondante. Puis, le déjeuner ter<br />
FEUILLETON<br />
UNE ROUSSE'"<br />
PAR<br />
ANDRÉ TREILLE.<br />
Tu vois, je retombe dans une folie. Pourquoi<br />
te dis-je que j ’aime cette petite puisque<br />
jamais je n’ai songé à luidire. Voyons,<br />
mon cceur, reste un peu calme, souviens-<br />
toi !<br />
Je n’aime pas, je ne peux aimer Mme<br />
de Retzy. Qui j’aime, c’est Blanche ! Blanche<br />
pour qui je suis venu ici ; Blanche<br />
qui sera à moi, qui m’aimera, car toile<br />
est ma volonté, oh ! je saurai bien vain-<br />
creles obstacles, qu’ils viennent d’ailleurs.<br />
C’est bien elle que j ’adore, et je suis bien<br />
(1) Reproduction interdite.<br />
miné, je vais au casino éeouter le concert<br />
donné chaque jour par l’orchestre. Vous<br />
éprouveriez, j’en suis sûre, un bien grand<br />
plaisir à entendre les solistes, qui sont<br />
très-forts et surtout très-appréciés.<br />
L’heure du bain m’appelle ensuite sur<br />
la plage et le soir je retourne encore au<br />
Casino assister au spectacle ou prendre<br />
part aux petites sauteries de familles qui<br />
sont organisées dans les salons.<br />
Vous le voyez, on se laisse vivre dans<br />
ce délicieux Eden et l’on oublie Paris en<br />
respirant à l’aise au bord de l’Ooéan.<br />
Et cependant, les étrangers affluent<br />
tous les jours à Paris. Avouez, chers amis<br />
qu’il y a des gens qui choisissent bien<br />
mal laur temps pour visiter la capitale. Et<br />
vous avez de grands personnages encore.<br />
Rien d’étonnant, du reste, à cela ; ou ne<br />
peut compter avec les caprices des souverains.<br />
Le roi de Grèce dont vous faites<br />
le portrait peu flatté a été, pendant quelque<br />
temps, le sujet de toutes les conversations.<br />
On attend, paraît-il, maintenant,<br />
la reine d’Angleterre. Viendra-t-eile faire<br />
une pointe jusqu’à Paris? Grande question.<br />
Aussi, je compte sur vous pour<br />
me tenir au courant de ces événements<br />
ainsi que de tous les autres. Merci d’avance,<br />
chère baronne, et à bientôt j ’espère.<br />
Je vous embrasse comme je vous<br />
aime.<br />
COMTESSE V.<br />
AUX SABLES D’OLONNE.<br />
CRHONIQUE LOCALE<br />
Nous recevons la lettre suivante :<br />
LÀ P LAGrE<br />
Tous les journaux font des coquilles,<br />
mais tous les journaux, heureusement, ne<br />
sont faits ni par ni pour — lâchons le<br />
mot — des huîtres...<br />
Cela est de l’histoire ancienne, n’est-ce<br />
pas, amis lecteurs. Et bien, malgré son<br />
grand âge, il est un journal, un seul, mais<br />
un pourtant qui feint de l’ignorer. G’est<br />
donc — avec votre permission — pour<br />
lui seulement que je tracerai ces lignes.<br />
L ’huîtro rassem ble et serre ses coquilles<br />
quand on la touche ; le détracteur de la<br />
Plage fait plus : il collectionne, lui, toutes<br />
celles qu’il rencontre. Incontestablement<br />
c’est son droit ; et c’est un droit, je crois,<br />
que peu de baigneurs lui disputeront,<br />
d’autant mieux qu’il finira certainement<br />
par se retrouver lui-même au beau milieu<br />
de sa riche collection.<br />
Quant à moi, qui ne suis point partie<br />
dans la cause, prenant la liberté de m’éri-<br />
ger en juge, je dirai au vieux baigneur<br />
en lunettes,au jeune baigneur « chercheur de<br />
coquilles » et à leur éditeur :<br />
— Attention, chercheurs de coquilles,<br />
père, fils et saint-esprit ; attention ! Maintenant<br />
que votre ban et votre arrière-ban<br />
sont partis en guerre contre La Plage,<br />
tenez-vous bien, serrez vos rangs, et rap<br />
insensé d’avoir pu un instant penser à une<br />
autre.<br />
Mais, avec une femme comme Blanche<br />
Vernon, je ne comprends l’amour que<br />
dans la possession. C’est surtout cette<br />
belle chair que j ’aime. Dans l’amour que<br />
je lui porte, l’amour de l’artiste et pour<br />
beaucoup. Il faut qu’elle soit ma femme,<br />
qu’elle soità moi, m’entends- tu, mon cher<br />
ami ?<br />
Eh bien ! tente encore les démarchés<br />
auprès du banquier. Je te mettrai au courant<br />
de tout ce qui se passera ici. Mon<br />
brave tuteur, M. d’Hissonnière, va s’employer<br />
pour moi, il me l’a promis.<br />
Ce mariage se fera ; s'il ne se faisait<br />
pas, ou j’en mourrai (vieux style), ou bien<br />
je deviendrais sérieusement amoureux de<br />
La Rousse, ce qui vaudrait peut-être mieux.<br />
Enfin ! le sort en est jeté !<br />
Au revoir, cher ami, et à toi de tout<br />
cœur.<br />
A n d r é dis V illo u rs.<br />
Par retour du courrier André recevait<br />
ta lettre suivante :<br />
Mon bon ami,<br />
Tu es fou, ce n’était pas la peine de<br />
me le dire, fou à battre, fou à lier. Tu as<br />
le bonheur près de toi, et tu ne t*en empales<br />
pas !<br />
pelez-vous la fable : L'Huître et les Plai-<br />
de«ri.PerrinDandin; vous le savez,adore les<br />
mollusques, et Perrin Dandin, par malheur,<br />
n’est pas de vos amis. Donc, jevous<br />
le répète, attention et garde à vous !<br />
Quoi qu’il advienne désormais, je crois<br />
avoir rempli un devoir en avertissant charitablement<br />
les susdits chercheurs de coquilles<br />
du danger qui les menace. —- Qu’ils<br />
se tiennent donc pour avertis.<br />
Un mangeur d’huîtres.<br />
qui signerait son nom si les chercheurs<br />
de coquilles ne s’étaient bravement confinés<br />
sous leur carapace.<br />
Nous sommes heureux d’annoncer à<br />
nos lecteurs qu’un grand festival s’organise<br />
pour le dimanche 30 juillet. De nombreuses<br />
fanfares et sociétés philharmoniques<br />
doivent y prendre part, parmi lesquelles<br />
nous citerons les musiques municipales<br />
d’Amboise, de Tours, de Saumur,<br />
de Poitiers, de Nantes, de Thouars, de<br />
Bressuire, de la Roche-sur-Yon, de Fon-<br />
tenay, etc.<br />
Nous ne pouvons que féliciter les organisateurs<br />
de cette fête musicale et leur<br />
souhaiter le même succès que l’an dernier.<br />
On nous annoncq l’apparition prochaine<br />
d’une grande et brillante<br />
■V a ls e d e s S a M e s - t l ’O l o n i i e<br />
(Avec une lithographie du Casino, du<br />
Remblai et de la Plage), par M. E. d u<br />
R o c h e r , l’artiste-amateur bien connu,<br />
l'accompagnateur de tous les grands artistes,<br />
le président de l’ex-association<br />
musicale de l’Ouest (Le Mans, Laval et<br />
Rennes).<br />
Aussitôt parue à Paris, chez l’éditeur<br />
Legouïx, 27, boulevard Poissonnière, on<br />
trouvera la Valse des <strong>Sables</strong>-<strong>d'Olonne</strong> chez<br />
M. E. Mayeux, libraire, rue du Centre<br />
aux <strong>Sables</strong>.<br />
THEATRE DU CASINO<br />
Mardi 25 juillet<br />
Ire représentation de<br />
LA FILLE DU RÉGIMENT<br />
Opéra comique en 2 actes<br />
Paroles de MM. de Saint-Georges et<br />
Bayard.<br />
Musique de Donizetti<br />
Distribution<br />
Sulpice Sergent, MM. Dangon.<br />
Tonio, Masson.<br />
Hortensius, Kuntz.<br />
Le Caporal, Brussel.<br />
Un Notaire, Louis.<br />
Marie, vivandière, Mme Brunet.<br />
La marquise de Ber-<br />
kenfield, Mme Bovery.<br />
La duchesse de Car-<br />
kentorfs, Mlle Berthe<br />
Un Valet, Eugène<br />
Bien que tu me traites un peu légèrement<br />
de conseilleur, ce qui n’est pas poli,<br />
je te donnerai un conseil que je crois<br />
sage. Laisse-là Blanche, et épouse Jane ;<br />
l’une est l’ivresse d'une jouissance passagère<br />
; l’autre est le bonheur d’un amour<br />
éternel.<br />
J ’ai vu M. Vo ..on. Il m’a répondu ce<br />
qu’il t’avait dit sans doute : « Sa fille est<br />
libre. »<br />
Si tu tiens à poursuivre üne vaine chimère,<br />
poursuis-îà.<br />
Mais c’est alors que je te dirai que tu as<br />
perdu la tète.<br />
Ton meilleur ami<br />
Charles Darnault.<br />
IX<br />
C’était encore une de ses chances qu’An-<br />
dré de Villours venait de perdre là. Il<br />
était forcé de compter sur lui-même pour<br />
vaincre.<br />
Afin d’être plus fort dans cette lutte, il<br />
se tenait à l’écart de Jane, autant que possible.<br />
Plus de promenades avec elleàtra-<br />
vers les bois où le long de la Vienne. Plus<br />
de causeries sentimentales et poétiques.<br />
Le matin, il partait avant le soleil, ets’en-<br />
fonçait au plus épais des vastes forêts qui<br />
couvrent le pays de la Buisse à Morte-<br />
mer. Il avait besoin d’être seul, de s’in-<br />
THÉÂTRE DU CHALET<br />
jeudi 25 juillet 1876 à 8 h. 1/2.<br />
Ire représentation de<br />
LA TRIBUNE MECANIQUE<br />
Cours d’éloquence parlementaire<br />
en un actô.<br />
Le Président MM. Prevîlle.<br />
Bouehet-Dubonnet Pichet.<br />
Rossognac Charley.<br />
De la Clôture Gacon.<br />
Cervelet Teslot.<br />
Borniche Chai ley.<br />
De la Butte-Jouvel Pichet.<br />
Gandin de la Hte-Creuse Gacon.<br />
On terminera par<br />
Tromb al Cazar<br />
Opéra-bouffe en un acte<br />
Beaujolais<br />
Vert-Panné<br />
Ignace<br />
Gigolette<br />
MM. Charley.<br />
Pichet.<br />
Gacon.<br />
Mme Le Pailleur.<br />
ANNUITÉS RUSSES<br />
On annonee pour le 3 août prochain<br />
une souscription publique qui paraît appelée<br />
à un plein succès. Il s’agit de<br />
l’émission de 1,400 titres d’annuités à<br />
recevoir du gouvernement russe, par une<br />
compagnie subventionnée pour ses services<br />
publics.<br />
Le taux de l’emprunt ressortira à<br />
7 35 0/0.<br />
<strong>Les</strong> capitalistes ayant des fonds disponibles<br />
ne manqueront pas de porter leur<br />
attention sur cette affaire.<br />
l.a p è c h e au x S ab les d’Olonne<br />
LE CRABE<br />
Il y a de longues années je me trouvais<br />
en expédition dans le Sahara or, au<br />
soir, groupés autour du feu d’un bivouac,<br />
se trouvait parmi les assistants le Cadi<br />
Sidi-Ben-Aomar, homme de science et<br />
de religion. — Comme nous l’interrogions<br />
sur les moyens de passer ici bas d heureux<br />
jours, il nous répondit :<br />
« Le bonheur sur la terre se trouve sur<br />
» le dos des chevaux ; dans lefouillement<br />
» des livres et... »<br />
— Pardon, mesdames, si je ne cite pas<br />
extuellement le Cadi, mais au désert les<br />
oreilles sont moins sévères que sur la<br />
Plage des <strong>Sables</strong>. Je me contenterai de le<br />
de traduire d’un peu loin...<br />
« Le bonheur se trouve aussi dans la<br />
société d’une femme. »<br />
J ’ai toujours gardé souvenir de la réponse<br />
du Saint Marabout, et j’ai trouvé<br />
qu’il avait mille fois raison,<br />
En effet, quel plaisir plus grand que de<br />
passer une soirée au easino dans la so-<br />
| terroger de se soutenir dans la résolu tion<br />
j qu’il venait de prendre.<br />
Il le sentait bien ; il aimait Jane alors<br />
| qu’il ne voulait pas l’aimer. Il avait pour<br />
elle une dé ces adorations naïves comme<br />
en ont les paysans pour les saintes vierges<br />
qui ornent leurs églises. Pour lui, Jane<br />
ôtait une madone, à laquelle il n’osait toucher<br />
seulement du bout des doigts, tant<br />
il avait le sentiment de son infériorité<br />
morale vis-à-vis d’elle. Pour Blanche, au<br />
contraire, son amour n’avait rien de ces<br />
timidités chastes et juvéniles. Blanche,<br />
c'était une belle statue qu’il aurait voulu<br />
animer, la Galathée dont il eût voulu être<br />
le Pygmalion. II aimait Jane avec son<br />
cœur, et Blanche avec son imagination.<br />
(.La suite au prochain n0)
ciété des jolies, spirituelles et séduisantes<br />
dames du délicieux paradis de Tou-<br />
raine, des belles et bonnes Poitevines et<br />
des douces et migno nnes Vendéennes ?<br />
Quelle joj-iissance plus ineffable que de<br />
sentir emporté sur le dos d’un noble et<br />
vigoureux coursier, soit dans une course<br />
vertigineuse à la poursuite des fauves,<br />
soit dans une paisible promenade, semblable<br />
à celle que l’on peut faire sur la<br />
plage avec ces dociles et infatiguables<br />
petits ânes, harnachés à l’orientale, tout<br />
en bavardant et en riant avec les bons<br />
papas, les bonnes mamans, les épouses,<br />
nos fidèles compagnes, les jeunes frères<br />
et les jeunes sœurs, les ' fiancées, à l’air<br />
mystérieux, et les enfants, espoir de l’a<br />
venir ?<br />
Quel plus céleste bonheur que de lire<br />
dans ce grand livre, œuvre de Dieu, dans<br />
cet immense Océan qui cache dans ses<br />
profondeurs d’innombrables êtres bizar<br />
res.<br />
Si vous ne craignez pas l’horrible,<br />
mesdames, cherchez, fouillez cette meT<br />
que vans avez devant vous, péchez ce<br />
curieux crustacé, le Crabe, hideux animal,<br />
à carapace applatie, plus ou moins<br />
arrondie, à longues pattes, dont 1 espèce<br />
est si nombreuse et si répandue sur toutes<br />
les grèves et sur tous les rochers.<br />
A chaque pas on les rencontre, soit courant<br />
de côté sur le sable de, la façon la<br />
plus grotesque, soit barbottant dans une<br />
flaque d’eau, soit retirés dans les excavations<br />
des noirs rochers.<br />
Ceux que l’on trouve le plus souvent<br />
sur les plages sont les espèces qui ne nagent<br />
pas, on les reconnaît à leurs pattes<br />
étroites, arrondias on triangulaires, ce<br />
sont :<br />
Le Xanthe rivuleux, petit crabe de 4 à<br />
5 centimètres.<br />
Le crabe ménade ou crabe enragé.<br />
Le Xanthe rouge à pinces noires.<br />
Le Crabe tourteau, le plus gras de tous,<br />
qui atteint quelquefois le poids de 2 kilog,<br />
qui à marée basse se retire dans les in-<br />
fractuosités du rocher.<br />
<strong>Les</strong> crabes nageurs ont les pattes ap-<br />
platies et élargies en forme de rames. <strong>Les</strong><br />
plus curieux sont :<br />
L’Etrille ou crabe laineux.<br />
Le maïa Squinado, bête affreuse dont la<br />
earapace est toute hérissée d’épines, de<br />
tubercules et garnie de polipiers mycros-<br />
copiques.<br />
— De villaines bêtes, me direz-uous ?<br />
— C’est que les crabes petits et gros<br />
sont tous membres actifs du comité de<br />
salubrité Océanique, la nature en leur<br />
inspirant le goût de charogne, a trouvé le<br />
moyen de leur faire accomplir avec délice<br />
un travail que tout autre aurait fait avec<br />
répugnance, ce sont eux qui sont chargés<br />
de faire disparaître les cadavres de poissons<br />
qui meurent tous les jours et qui en<br />
se dissolvant par la putréfaction pourraient<br />
infecter les eaux et par la suite les habitants<br />
du rivage voisin.<br />
Pour s’en rendre maître le pêcheur<br />
profite donc de leur gloutonnerie.<br />
On les pêche dans des casiers avec les<br />
homards et les langoustes, mais alors il<br />
faut être un vrai pêcheur et posséder<br />
barque et fils.<br />
Je recommande aux baigneurs une<br />
pêche plus facile et quelquefois très-amusante,<br />
cette méthode consiste à les attaquer<br />
au moyen du rengard, ou crochet<br />
de fer et à les forcer à quitter les crevasses<br />
où ils se sont retirés.<br />
Pour ne pas s’exposer à faire buisson<br />
creux, partez à marée basse avec un panier,<br />
garni de quelque morceaux de<br />
viande ; attachez cette amorce cà l’extrémité<br />
d’une ficelle et à l’autre bout une<br />
pierre d’une dimension moyenne et placer<br />
vos cordelettes sur les rochers. Dès<br />
que la marèa monte, les crabes sortent,<br />
saisissent la viande et l’entraînent vers,<br />
leur trou. La corda suit et la pierre vient<br />
en fermer l’entrée.<br />
Six heures après, elors que la plage est<br />
à sec, revenez ; les cordes et les pier-<br />
rss vous indiqueront la demeure du<br />
larron et alors vous pourrez entreprendre<br />
un siège en règle, certain que l’ennemi<br />
est là. Avec un peu d’adresse et de<br />
patience vous ferez une bonne pêche et<br />
| surtout une excursion des plus salutaires<br />
i et des plus récréatives,<br />
ÉTRANGERS<br />
ARRIVÉS AUX SABLES<br />
Francis d’ÂzAY.<br />
9e Liste<br />
M Fleury, François, propriétaire à Vineuil, chez M. Furmel, rue de 1 Hôtel-de-<br />
V Mme et MM. de laBernarderie, propriétaire, àMontmorillon, chez M. Perrocheau, sur<br />
le Remblai.<br />
Mmes et M. Segris, manufacturier à Angers, chez Mme Loizeau-Guery sur le Rem-<br />
Mme et M. L a c o u r,propriétaire, à Bonnes (Charente,, chez M. Lamoureux, quai Fran-<br />
^M m es et M. de Lamberterie, propriétaires à Périgueux, chez M. Lamoureux, qua<br />
Franqueville. ,<br />
Mme de Morserut, propriétaire à Périgueux, chez M. Lamoureux, quai Franque-<br />
M. de Bour, propriétaire au Poiré, chez Mme Arnaud, rue des Corderies.<br />
M. Alain de Gué, propriétaire au château du Givre, chez M. Gauvrit, rue des Cor<br />
deries.<br />
Mme et M. Lory, propriétaires à Nantes, chez Mme veuve Proust, rue du<br />
PcllâlS»<br />
Mme et M. Billaud, percepteur à Beaulieu, chez M. Ferrand, sur le Remblai.<br />
Mlles Muncay, institulrices en Angleterre, chez M. Moreau, rue du Puits-<br />
perdu.<br />
Mme et M. Mercier, propriétaires à Paris, au Casino.<br />
M. Grail, propriétaire à Paris, au Casino.<br />
Mme et M. de Faralt, au château Quenisac, au Casino.<br />
M. Sourd, négociant à Lyée (Savoie,) hôtel de la Plage.<br />
M. de Lavauguyon, caissier à la banque de France, à Poitiers, à l’hôtel de la<br />
Plage.<br />
M. Dedieu de Samasent, propriétaire à Marmande, à l’hôtel de la Plage.<br />
Mme et M. Bastard, propriétaires à Nantes, chez M. Chessé, rue de la Poisson<br />
nerie.<br />
Mme et M. Chaplin, rentiers à Saumur, chez M. Chauffeteau, rue des Halles.<br />
M. Aranque, propriétaire à La Rochelle, chez Mme Morgand-Pître, rue des<br />
Jardins.<br />
M m e s e t M M . de la Fouchardière, propriétaires à Châtellerault, chez M. Bourdin,<br />
, quai Franqueville.<br />
Mmes Raynand, propriétaires à Niort, chez M. Bourdin, quai Fanqueville.<br />
Mme Cagniard, propriétaire à Cognac, chez M. Bourdin, quai Farnquevville. “<br />
Mmes et M. Aubert, propriétaires à Montoire, chez M. Joyaux, rue des Corderies.<br />
LA I’LAGE<br />
Dépêche<br />
Paris, le 24 juillet 1876.<br />
M. Marais, républicain, est élu conseiller<br />
municipal à Paris contre M. Pierre<br />
Baragnnn.<br />
Le Figaro a reçu de Constantinople une<br />
dépêche confirmant les atrocités commises<br />
en Bulgarie par les Bachibouzouks.<br />
On ne signale de Widdin aucun engagement<br />
important dans les journées de samedi<br />
et de dimanche.<br />
(Ha vas.)<br />
D e r n i è r e s n o u v e l l e s<br />
C’est un fait acquis à la science, que’<br />
toutes les maladies de poitrine sont guéris-]<br />
sables par l’emploi de la F a r i n e in é-l<br />
x i e a i n e , del doctor Benito del Rio dej<br />
Mexico. Cet aliment est non-seulement le-;<br />
plus sûr, mais encore le plus agréable re-|<br />
mède pour guérir les maladies de poitrine^<br />
bronchites, catarrhes, maladies du larynx,^<br />
phthisie pulmonaire tuberculeuse, maladies^<br />
consomptives, vieux rhumes, anémie et l’é—;<br />
puisement prématuré. |<br />
S’emploie pour la nourriture des vieillards,;<br />
des convalescents et des jeunes enfants. Dix?<br />
ans de succès et 400 mille malades guéFïs,jj'<br />
le plus souvent, alors qu’on les croyait per-î<br />
dus et sans ressources, prouvent qu’on ne!<br />
doit jamais désespérer.<br />
La F a r i n e m e x i c a i n e sé trouve;<br />
aux <strong>Sables</strong>, chez M. MOURAILLEAU, négociant.<br />
Aux mêmes dépôts : C a f é B a r l e - i<br />
r i n , 2 médailles d’honneur, et C o llie r ]<br />
’W 'a th ia , préstrvatif du croup et de la]<br />
coqueluche.<br />
ANNUITÉS RUSSES<br />
D’est le 3 août prochain que s’ouvre la<br />
souscription publique aux 14,000 titres<br />
d’annuités à recevoir du Gouvernement<br />
russe suivant décrets impériaux des 19<br />
septembre 1875 et 4 mai 1876.<br />
<strong>Les</strong> annuités sont la représentation de<br />
subvention et privilèges accordées par le<br />
Gouvernement russe à la Compagnie anonyme<br />
russe pour l’exploitation des Richesses<br />
minières de la Russie.<br />
Chaque fois qu’un emprunt russe ou<br />
quelque valeur portant, même indirectement,<br />
la garantie de l’Etat, a été émis<br />
sur notre place, il a rencontré auprès des<br />
spéculateurs aussi bien que de l’épargne,<br />
l’accueil, le plus favorable ; la souscription<br />
a été plusieurs fois couverte, et les titres<br />
ont fait de suite une prime importante<br />
<strong>Les</strong> fonds russes, en effet, sont parmi<br />
les fonds étrangers à peu près les seuls<br />
dont le crédit n’ait pas été atteint, et dont<br />
les cours aient suivi une progression continue,<br />
à l’instar de la rente française et des<br />
autres valeurs de premier ordre.<br />
Nous citerons seulement comme exemple<br />
le 5 % Russe, qui, émis au mois de<br />
février 1870 a 80 fr., n’a pas tardé à dépasser<br />
le cours de 100 fr., bien avant même<br />
que le 5 % Français n’ait atteint ce<br />
prix. Il en est de même des Obligations<br />
de la Banque centrale du Crédit foncier de<br />
Russie, qui, de 427 50, prix d’émission,<br />
se sont graduellement élevées un moment<br />
jusqu’au-dessus de &60.<br />
<strong>Les</strong> 14,000 titres d’annuités, dont nous<br />
annonçons la prochaine émission sur le<br />
marché français, pouvant être considérés<br />
par leurs garanties comme de véritables<br />
titres de rente, le succès de cette souscription<br />
est parfaitement assuré d’avance,<br />
car ces nouveaux titres ont le double avantage<br />
de donner un revenu plus rémunérateur<br />
et de laisser une marge importante<br />
pour la prime de remboursement, leque<br />
doit avoir lieu dans un délai maximum de<br />
24 années seulement.<br />
Le prix d’émission est en effet fixé à 400<br />
fr. pour chaque litre d’annuité donnant<br />
un revenu de 25 fr., et remboursable à 500<br />
fr. ; ce qui équivaut en tenant compte de<br />
ia prime d’amortissement, à de la rente<br />
Russe 5 % au cours de 07 70.<br />
Nous n’insisterons pas plus longuement<br />
sur les avantages que présente cette opération<br />
; nous nous contenterons de faire<br />
remarquer, avant de terminer, que tous<br />
les titres d’annuités à recevoir d’un Etat<br />
quelconque ont toujours été assimilés aux<br />
titres de rente de cet Etat, et qu’ils ont<br />
immédiatement dépassé le prix : les annuités<br />
d’Orléans à Châlons, émises à 435<br />
et remboursables à 500 fr., sont actuellement<br />
à 515 ; les annuités à recevoir de<br />
l’Etat pour la subvention du chemin de<br />
fer de Lérouville à Sedan, varient entre<br />
500 et 505.<br />
Il doit en être de même des 14,000titres<br />
d ’annuités dont nous nous occupons en ce<br />
moment : complètement assimilés à la<br />
rente Russe 5 %, il n’y a pas de raison<br />
pour que l’écart qui existe entre ces deux<br />
valeurs ne soit pas immédiatement comblé.<br />
L’ avenir ne tardera pas démontrer si<br />
nos prévisions étaient bien fondées.<br />
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<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>, dép. 7 30 midi » 5 15<br />
. arr. 1 2 6 50 9 40<br />
Arçay. • • ■ dép 1 7 6 55 9 46<br />
r j<br />
Loudun. . . .<br />
arr. 1 20 7 10 9 58<br />
dép<br />
1 25 7 20 10 3<br />
Tours(g.V 8e). ar. 3 35 10 20 11 50<br />
soir soir soir<br />
1.2.3 l re cl. lre cl.<br />
Tours (g.Or.)dép.<br />
Bloia. . . . dép.<br />
Orléans. . . dép.<br />
Étampes.. . dép.<br />
Paris. . . . a<br />
^re cl.<br />
soir matin matin matin<br />
4 30 min42 min42 1 5<br />
6 9 1 49 1 49 2 15<br />
7 51 2 48 2 48 3 19<br />
9 30 4 7 4 7 4 29<br />
10 45 5 5 5 5 5 27<br />
P u i ' i s a u x : S a b l e s .<br />
(Par Orléans) l recl.<br />
Paria. . . . dép.<br />
Étampes.. . dép.<br />
Orléans. . . dép.<br />
Blois. . . . dép.<br />
Tours (g. Or.) arr.<br />
Tour8 (g.V*8) dép.<br />
Loudun. . . f,rr'<br />
dép.<br />
arr.<br />
A rçay.. . .<br />
dép.<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . arr.<br />
Jre P aris. <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> à Coqnac, Châ-<br />
(Par Vendôme et 1.2.3 1.2.3 teauneuf, Anqoulême et<br />
Tours) matin soir Limoges. 1.2.3 1.2.3<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . . dép. 7 30 fa 1b matin soir<br />
soir <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . . dép. 7 30 midi<br />
arr. 1 2 9 40 soir<br />
Arçay.<br />
' ' dép. 1 7 9 46 arr. 1 18 10 23<br />
Saintes. . . .<br />
arr. 1 20 9 58 dép. 1 46 10 31<br />
Loudun<br />
‘ dép. 1 25 10 3 Cognac. . • 2 47 44 34<br />
Tours (gare Vée). arr. 3 35 11 50<br />
matin<br />
soir matin<br />
Tours (gare Orl.)dép. 8 15 6 15<br />
Vendôme. . . . dép.<br />
Châteaudun. . . dép.<br />
Brétigny..............dép,<br />
Paris.....................arr.<br />
cl. 1.2 .3 1.2 cl.<br />
soir soir soir matin<br />
8 15 8 45 11 45 9 10<br />
9 15 9 54 1 6 10 16<br />
10 13 11 6 2 18 11 40<br />
11 28 min35 4 17 1 13<br />
min41 1 50 5 36 2 38<br />
matin matin matin soir<br />
1.2.3 classe l.S .3 1.2.3<br />
matin matin soir<br />
2 15 6 15 3 40<br />
4 18 8 8 5 35<br />
4 23 8 15 5 38<br />
» 8 £5 5 48<br />
» 8 29 5 50<br />
10 35 2 7 s. 10 34<br />
Châteauneuf.<br />
arr. 3 44 min27<br />
*dép. 3 47 min30<br />
10 20 8 15<br />
11 38 9 44 Angoulême.<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> à La Rochelle, Rochefort.<br />
Saintes, Jonzae, Coutras,Libourne,<br />
Bordeaux.<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.............<br />
La Roche-s.-Yon.<br />
La Rochelle. . . .<br />
arr. 4 30 4 12 Rochefort.<br />
' dép. 4 52 4 20<br />
matin soir Lim oges.. . .<br />
Saintes. .<br />
2 35 1 » (Ville). . arr. 8 40 5 »<br />
3 22 2 10<br />
Jonzac. . .<br />
Limoges aux <strong>Sables</strong>. St-Mariens.<br />
Paris aux <strong>Sables</strong>.<br />
4.2.3 4.2.3<br />
(Par Vendôme) 1.2.3 1.2.3<br />
matin<br />
soir matin Limoges. . .<br />
Paris.................... dép. 4 » 6 30 Puy-Imbert. dép. 4 40<br />
Brétigny. . . . dép. 5 23 7 53 Echange. .<br />
Châteaudun. . . dép. 8 50 11 16<br />
arr. 4 48<br />
soir<br />
(Ville). .<br />
dép. 5 20<br />
Vendôme. . . . dép. 10 10 midi 4<br />
arr. 9 5 matin<br />
matin<br />
Angoulême. . dép. 9 33 4 50<br />
Tours (gare Orl.) dép. min. 2 1 56<br />
arr. 40 17 5 30<br />
matin soir<br />
Châteauneuf.. dép. 40 24 5 34<br />
Tours (gare Vee). dép. 2 15 3 40 Cognac. . . - dép. 44 46 6 34<br />
t j arr- 4 18 5 35<br />
soir<br />
Loudu“ ................ dép. 4 23 5<br />
arr. midi 7 24<br />
. arr.<br />
Saintes. . .<br />
5 48<br />
dép. mid30 7 33<br />
AlW ....................dép. 5 50<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.. . . arr. 10 35 10 34 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. arr. 6 20 2 7<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> à Angers. Angers aux <strong>Sables</strong>.<br />
1.2.3 1.2.3 cl.<br />
matin soir<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.dé. dé. 7 30 12 » Angers. . . d.<br />
ar. 11 26 4 22<br />
Bressuire..<br />
dé. 11 35 4 3tt<br />
Possonnière /<br />
soir soir<br />
a. 2 12 7 20 Bressuire..<br />
2 21 f 3 ^ 5 l ‘<br />
Angers. .a. 2 54 8 1219 9<br />
ar.<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> à Nantes.<br />
1.2.3 1.2.3 4.2.3<br />
matin soir soir<br />
1.2.3 1.2.3 1.2.3 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.. . . dép. 7 30 midi 5 45<br />
matin matin soir<br />
8 36 1 9 6 40<br />
LaRoche-s-Yon<br />
dép. 7 30 7 30 midi 2<br />
dép. 9 35 5 » 8 40'<br />
arr. 8 36 8 36 1 5 Nantes.................. arr. 11 56 7 44 40 21<br />
dép. 9 » 9 26 5 9<br />
arr. 11 18 mid40 8 9 ^Vantes aux <strong>Sables</strong>.<br />
dép. 11 29 soir 8 15<br />
soir<br />
4.2.3 4.2.3 1.2.3<br />
arr. midlO » 9 1<br />
matin matin soir<br />
dép. midi 6<br />
Nantes................dép.<br />
» 9 11<br />
6 35 40 5 2 5<br />
arr. l 18 » 10 23<br />
soir<br />
dép. 1 30 » 10 45<br />
8 50 42 40 4 30<br />
LaRoche-s-Yon<br />
matin<br />
dép. 9 45 1 12 5 4<br />
dép. 2 39 »<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . . arr.<br />
mm.<br />
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1.2.3 4.2.3<br />
Coutras. .<br />
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matin soir<br />
Libourne. dép. 5 40 5 18 3 5 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>............... dép. 7 30 5 15<br />
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Arçay.<br />
9 40<br />
dép. 1 7 9 46<br />
arr.<br />
Loudun......................<br />
1 20 9 58<br />
Bordeaux aux <strong>Sables</strong>.<br />
1 25 10 3<br />
Tours (g. de la Vdée). arr. 3 35 11 50<br />
4.2.3 1.2.3 1.2.3 1.2.3<br />
soir matin<br />
matin matin matin Tours (gare d’Orl.). . dép. 4 15 6 25<br />
Bordeaux. dép. 6 40 Château-du-Loir. . • dép. 5 25 7 53<br />
Libourne.. dép. 7 46 Le Mans................... 6 41 9 22<br />
arr. 8 12<br />
Courtras.<br />
dép. 9 »<br />
arr.<br />
St-M ariens..<br />
9 52<br />
Le Mans aux <strong>Sables</strong>.<br />
dép. 9 57<br />
1.2.3 4.2.3<br />
Jonzac. . . . dép. 11 »<br />
matin matin<br />
soir Le Mans........................ dép. 2 45 41 55<br />
arr. midlO<br />
soir<br />
1.2.3 1.2.3 1.2.3 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong><br />
Niort aux <strong>Sables</strong>. Saintes.. . .<br />
dép. 7 33 mid30 Château-du-Loir.. . dép. 3 33 1 19<br />
mat. mat. soir<br />
arr. 8 41 1 31 soir Tours (gare d’Orl.). arr. 4 55<br />
4 17 4 50 3 3<br />
Rochefort. .<br />
2 45<br />
1.2.3 1.2.3 1.2.3 1.2.3<br />
dép. 8 50 1 3 4 5 Tours (gare Vdée). dép. 6 15 3 40<br />
4 36 5 16 3 29<br />
matin soir mat. soir<br />
arr. 9 36 2 14 4 55<br />
arr.<br />
5 21- 5 21 3 34 La Rochelle.<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.d. 7 30 midi Niort. . . d. 5 36 iiiid25<br />
dép. 5 50 10 » 2 22 5 10<br />
L o u d u n '..................<br />
8 8 5 35<br />
dép. 8 15 5 38<br />
8 6 14 a. 11 26 4 22 3 25<br />
Bressuire.<br />
7 51<br />
soir<br />
arr. 8 25 5 48<br />
dé. 10 9 7 23 Bressuire. soir<br />
10 9 7 23<br />
an'. 8 45 1 2 4 46 8 » Arçay.<br />
dép. 8 29 5 50<br />
soir d. 2 44 6 14 soir<br />
'dép. 9 15 1 12 5 4 9 42<br />
soir<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.ar. 2 7 10 34 Niort. . . a. 5 4 8 19 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.a. 2 7 10 34 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . arr. 10 35 2 7 6 20 10 34<br />
arr. 2 7 10 34<br />
départs et arrivées de tous les trains des chemins de fer de la Vendée et des Charentes et voies correspondantes, voir : LE GUIDE DES VOYAGEURS; INDICATEUR OFFICIEL (“Livret Ribaudeau et<br />
Chevallier) — En vente dans toutes les gares et chez les libraires ; prix : 20 centimes.<br />
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ABONNEMENTS<br />
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Un mois. . . ;~<br />
Pour la saison<br />
des bains. . n<br />
1 O centimes l e numéro.<br />
BUREAUX: Librairie M i yeux, r, du Centre,<br />
MARÉES<br />
HEURES DE PLEINE-MER<br />
Jeudi 21, 1 h. 54 m. — 8 h. 29 s.<br />
Vendredi 28, 9 h. 6 rn. — 9 h. 49 s.<br />
Samedi 29, 10 h. 29 m. — 11 h. 5 s.<br />
Dimanche‘t30, 11 h. 39 m. — » h. » a.<br />
CHRONIQUE THÉÂTRALE<br />
<strong>Les</strong> petits péchés de la Grand’maman,<br />
tel est le titre affriolant d’un charmant<br />
vaudeville de M. Honoré, joué lundi soir<br />
au théâtre du Casino.<br />
Un jeune potache de seize ans brûle<br />
d’amour pour sa cousine, une jeune personne<br />
du même âge, qui le lui rend bien.<br />
Ces doux amoureux sont à passer les vacances<br />
chez leur grand’maman à qui ils<br />
dévoilent leur mutuel amour et leur désir<br />
de se marier. La grand’mère éclate de<br />
rire à cette déclaration. Mais l’amour est<br />
malin, môma dans un ccsur de seize ans,<br />
et nos jeunes gens ont mis la main sur<br />
une cassette qui renferme les secrets d’amour,<br />
les petits péchés de la grand maman<br />
qui a aimé, elle aussi, qui a fait plus,<br />
qui s’est laissé enlever par son futur<br />
mari. Une fois maîtres de ces secrets, ils<br />
en profitent pour assiéger de nouveau la<br />
place, et cette fois la grand-maman consent<br />
mais renvoie le mariage à quatre<br />
ans.<br />
C’est une petite pièce charmante, remplie<br />
de naïvetés qui sortent de la bouche du<br />
collégien. L’élément féminin seul y figure<br />
etnous avons pu applaudir en même temps<br />
Mmes Massue, Dover y et Monnet, qui ont<br />
délicieusement interprété ce ravissant<br />
v a u d e v ille .<br />
La soirée a été terminée par <strong>Les</strong> Deux<br />
Sourds, une comédie de Jules Moineaux.<br />
Le nom seul de l’auteur vous dit ce que<br />
doit être la pièce. C’est un éclat de rire<br />
d’un bout à l’autre. <strong>Les</strong> situations y sont<br />
des plus drôles et des plus bizarres. Il y<br />
est difficile d’imaginer deux types plus<br />
amusants que ceux de Placide et de Da<br />
moiseau.<br />
MM. Kuntz et Bores ont eu le monopole<br />
du rire et Mlle Mathilde Farnat celui de<br />
la gentillesse.<br />
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*<br />
* *<br />
La représentation de mardi a été une<br />
véritable solennité. La salle était littéralement<br />
comble. Pas la plus petite place,<br />
pas le moindre tabouret ne restaient à<br />
prendre. Ah ! e’est que la charmante partition<br />
de Donizetti, la fille du Régiment,<br />
occupe une des places d’honneur dans le<br />
répertoire des opéras comiques.<br />
Mme Brunet, notre sympathique chanteuse,<br />
a obtenu dans cette soirée un véritable<br />
triomphe. Nous ne l’avions pas encore<br />
entendue chanter avec autant d’art et<br />
avec des accents aussi pénétrants. Mme<br />
Brunet a déployé tout l’art exquis de son<br />
chant dans la romance « Il faut partir, »<br />
et l’air «Salut à la France !» a enlevé les<br />
bravos de toute la salle.<br />
M. Dangon a partagé les honneurs de<br />
DES SABLES-D’OLONNE<br />
la soirée avec Mme Brunet. M. Dangon<br />
possède une belle voix de basse,une bonne<br />
méthode etune diction excellente. Avec tous<br />
ces avantages, ne nous étonnons pas du<br />
succès qu'il remporte.<br />
Nos compliments à Mme Bovery, qui<br />
cumule les emplois, et qui non-seulement<br />
est une comédienne émérite, mais encore<br />
une bonne chanteuse.<br />
Toujours amusant, M. Kuntz, qui est<br />
comme le sourire de la pièce.<br />
* ¥<br />
Pour remplir exactement notre devoir<br />
de critique, il faudrait être partout à la<br />
fois.<br />
Le Châlet, en effet, continue la série de<br />
ses représentations et remporte également<br />
des succès.<br />
Le répertoire de la troupe est composé<br />
d’opérettes et de vaudevilles fort divertissants.<br />
Nous n’avons eu que rarement l’occasion<br />
de voir les artistes du Châlet, mais assez<br />
cependant pour rendre justice à Mme<br />
Lepai.leur et à la jolievoix de Mme Dorval.<br />
MM. Charlet et Pichet sont deux désopilants<br />
comiques très-goùtés du public.<br />
*-------------<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>, 24 juillet 1874.<br />
Nos baigneurs de la plage des <strong>Sables</strong><br />
ont eu vraiment une semaine que l’on<br />
pourrait envier aux stations des bains<br />
les plus renommées.<br />
Sans revenir sur le mérite incontestable<br />
de cet orchestre exceptionnel qui fait, au<br />
Casino, la joie des mélomanes, sans parler<br />
de ces soirées où la jeunesse danse et<br />
valse avec autant d’entrain que de grâce,<br />
et des théâtres comme on en rencontre<br />
bien rarement, nous causerons, cher lecteur,<br />
des plaisirs qu’on trouve aux <strong>Sables</strong><br />
ou tout près de nous.<br />
La Compagnie de 1a. Vendée ne met-elle<br />
pas aux portes de notre ville le chef-lieu<br />
du département ? Aussi, à prix réduits,<br />
les Sablais s’y rendaient hier et avant-<br />
hier et les plus jolies Sablaises luttaient<br />
de coquetterie avec nos charmantes voisines<br />
de la Roche-sur-Yon.<br />
<strong>Les</strong> courses ont dépassé cette année ce<br />
qu’on avait vu jusqu’ici. L’élégance des<br />
tribunes garnies de jolies femmes (je regrette<br />
de ne pouvoir les citer), le brillant<br />
des équipages, et surtout l’ensemble des<br />
chevaux, en grand nombre élevés dans<br />
le pays, donnaient un attrait tout particulier<br />
à la fête. Nous ne pouvons que féliciter<br />
MM. les commissaires des courses, qui<br />
nous ont donné de si bonnes journées, et<br />
rendre un juste hommage aux gentlemen<br />
du département, cavaliers experts et de<br />
premier ordre. Tout homme compétent ne<br />
peut qu’applaudir à leur hardiesse, à leur<br />
tact et au talent hippique dont ils ont fait<br />
preuve une fois de plus. Grâce à ces qualités<br />
si rares, aucun accident grave n’a<br />
attristé les deux réunions qui ne peuvent<br />
laisser qu’un regret, c’est de les avoir vu<br />
passer trop vite.<br />
BE ÏESSHCOÜRT.<br />
CRHONIQUE LOCALE<br />
Tous les députés de la Vendée ont<br />
voté pour l'adoption du projet de loi<br />
ayant pour objet l’ouverture, à Paris,<br />
d’une Exposition internationale universelle<br />
en 1878.<br />
Nous croyons devoir reproduire le texte<br />
complet de la loi relative à la présidence<br />
des Conseils de prud’hommes, adoptée<br />
en première lecture par la Chambre des<br />
députés dans sa séance du jeudi 20 juillet.<br />
Art. 1er. — <strong>Les</strong> membres de chaque<br />
conseil de prud’hommes, réunis en assemblée<br />
générale, nommeront entre eux, à la<br />
majorité absolue, un président et un vice-<br />
président qui resteront en fonctions pendant<br />
un an.<br />
L’un et l’autre seront toujours rééligi-<br />
bles.<br />
En cas de partage des voix, et après<br />
deux tours de scrutin, le conseiller le plus<br />
ancien en fonctions sera élu. Si les deux<br />
candidats avaient un temps de service<br />
égal, la préférence serait accordée au plus<br />
âgé.<br />
Art. 2. — Le vice-président ne sera<br />
jamais pris dans le même élément que le<br />
président.<br />
Art. 3. — Le bureau particulier des<br />
conseils de prud’hommes institué par<br />
l’article 21 du décret du 11 juin 1809, sera<br />
présidé alternativement par un patron et<br />
un ouvrier, suivant un roulement établi<br />
par le règlement particulier de chaque<br />
conseil.<br />
Art. 4. — L’article 2ô du décret du 11<br />
juin 1809 est remis en vigueur.<br />
Art. 5. — l’article 30 du décret du 18<br />
mars 1806 est abrogé.<br />
Cette loi a pour objet d’abroger l’article<br />
3 de la loi du 1er juin 1853, qui conférait<br />
au chef du Pouvoir exécutif la nomination,<br />
des présidents et vice-présidents des Conseils<br />
de prud’hommes; elle remet en vigueur<br />
l’esprit do la loi de 1848, qui attribuait<br />
la nomination des présidents et vice-<br />
présidents aux Conseils eux-mêmes, et<br />
elle l’améliore en ceci qu’elle supprime<br />
l’alternat de la présidence entre un prud’homme<br />
patron et un prud’homme ouvrier,<br />
l’élection du président patron étant<br />
dévolue exclusivement aux prud’hommes<br />
patrons et celle de président ouvrier aux<br />
prud'hommes ouvriers.<br />
Cette loi sur la présidence des Conseils<br />
de prud’hommes réalise, en somme, un<br />
inconstestable progrès, depuis longtemps<br />
réclamé par les travailleurs.<br />
On fait remarquer, dans les couloirs de<br />
la Chambre, que Y Officiel d’hier a publié<br />
une note qui retire aux agents de la compagnie<br />
des allumettes le droit de perquisition,<br />
qu’on réserve désormais aux seuls<br />
agents de l’État.<br />
C'est là une première satisfaction, incomplète<br />
il est vrai, donnée à l’opinion<br />
publique, dont M. Wilson s’est fait l’interprète<br />
pour son projet de loi.<br />
ÎO centimes le numéro<br />
■1er année. — N° 12— 27 juillet 1<br />
TAR>F DES INSERTIONS<br />
W PsyaEles d'avance<br />
ig lff Hr Annonces, 20e la ligne \<br />
Réclames; SOc ___ J<br />
Faits......lf 00e É<br />
On lit dans le Libéral de la Vendée :<br />
ün nous annonce que l’escadre cuirassée<br />
commandée par M. le contre-amiral<br />
Bonnie stationnera dans les eaux des<br />
<strong>Sables</strong> et sera en rade vers le 28 de ca<br />
mois.<br />
C’est une bonne fortune pour les Sablais<br />
et les nombreux visiteurs qui afflueront<br />
aux <strong>Sables</strong> le jour du Festival.<br />
On sait que ce festival doit avoir lieu<br />
le 30.<br />
L’escadre cuirassée de la Manche se<br />
compose du Suffren, de la Valeureuse, de<br />
la Surveillante et de Y Hirondelle.<br />
Si la nouvelle qui nous est annoncée<br />
n’est pas démentie, un punch serait offert<br />
aux officiers de l’escadre par la ville des<br />
<strong>Sables</strong>.<br />
Le Conseil municipal a voté à cet effet<br />
un crédit de mille francs.<br />
Grand festival des <strong>Sables</strong>-d’Olonne<br />
Dans notre numéro de mardi dernier,<br />
nous avons annoncé qu’un grand festival<br />
s’organisait pour le dimanche 30 juillet :<br />
nous recevons à l’instant communication<br />
de la liste officielle des sociétés musicales<br />
qui y prendront part, dans leur ordre de<br />
défilé, avec le nom des morceaux qui seront<br />
exécutés :<br />
SOCIÉTÉ PHILHARMONIQUE DES<br />
s a b l e s- d ’o l o n n e<br />
Fantaisie sur Si j’étais Bol (Adam).<br />
FONTENAT-LE-COMTE.<br />
Le Baincau d’Or, Andante, Tilliard.<br />
L’Abeille, ouverture, Marie.<br />
N .-D . DES DUNES, DE POITIERS<br />
Grand air du CHâlet, Adam.<br />
Fra Diavolo, Fantaisie, Auber.<br />
t h o u a r s<br />
Fantaisie sur Haydée, Auber.<br />
Fantaisie sur la Muette de Portiel,<br />
Auber.<br />
•TOUÉ-LBS'TOURS<br />
AMBOISE<br />
Au printemps, fantaisie, Blanche-<br />
teau.<br />
Folle Kuït, grande valse, Fiaminio.<br />
i l e - d ’e l b ê<br />
Hector, allegro, Couturier.<br />
Yvonne, polka, G. Varenne.<br />
CHATEAU RENAULT<br />
MUSIQUE MUNICIPALE DB SAÜMUR<br />
Fantaisie sur la Muette de Portlci,<br />
Auber.<br />
Le Génie des Roses, grande valse,<br />
Meyer.<br />
b r e s s u ir e<br />
La Sultane des fiudes, fantaisie,<br />
Bléger.<br />
Rêve d’Auiosurr, valse, Beaucourt.<br />
FANFARE DE SAUMUE<br />
Faust, fantaisie, Gounod.<br />
Valse, Schuller.<br />
t o u r s<br />
Ouverture de poète et paysan Suppé.<br />
Si j’élals R o i, fantaisie, Adam.<br />
MUSIQUE MUNICIPALE DE NANTES<br />
Fra Diavolo, ouverture, Auber.<br />
Grande fantaisie sur les H u g u e n o ts ,<br />
opéra de Meyerbeer, Schuller.
Le soir, au Festival, les sociétés réunies<br />
exécuteront sous la direction de M.<br />
Brunet, chef d’orchestre du théâtre de<br />
Nîmes et du Grand Casiao des <strong>Sables</strong>-<br />
d’Olonne, les morceaux suivant :<br />
Salvator, marche, Eymon.<br />
Hasséna, cantate, Brunet.<br />
Le Réveil, pas redoublé.<br />
Chateaubriant, pas redoublé, Blan-<br />
cheteau.<br />
Nous ferons connaître dimanche, l’itinéraire<br />
suivi parle défilé et le programme<br />
détaillé du Festival.<br />
Réjouissez-vous, enfants et bébés. Un<br />
grand bal sera donné jeudi 27 à 3 heures,<br />
dans les salons du Casino, à toute la colonie<br />
enfantine de la plage.<br />
Nous engageons les mamans à ne point<br />
priver leurs enfants d’un plaisir qui leur<br />
est si cher.<br />
Dimanche soir à l’issue du festival, un<br />
grand bal gala sera donné au -Casino.<br />
THÉÂTRE DU CASINO<br />
Jeudi 27 juillet 1876.<br />
Première représentation<br />
Du plus grand succès parisien de l’année.<br />
LE PBOCÈS VEAIIRADIEUX<br />
Comédie en trois actes du théâtre<br />
du Vaudeville<br />
par MM. A. DELACOUR et<br />
A. HENNEQU1N<br />
Distribution<br />
Gatinet MM. L ivry.<br />
Armand Fauvinard Victor.<br />
Tardivaut Borès.<br />
De Bagnolles A lfred Brûlé.<br />
Le commissaire de<br />
police Brussel.<br />
Le secrétaire du commissaire<br />
Louis.<br />
Laiguisier Mmes. Bovery.<br />
Césarine M eyer.<br />
Angèle Monnet.<br />
de Bagnolles Victor.<br />
Fanchette J. Massue.<br />
Sophie M. Farnat.<br />
Thérèse Berthe.<br />
La scène se passe à Paris de nos jours.<br />
Ouverture d’Haydée ( Auber).<br />
exécutée par l’orchestre<br />
Ordre : 1 • Ouverture. 2‘ Le Procès<br />
Bureaux à 8 heures. Rideau à 8 heures<br />
et demie.<br />
Vendredi, 28 juillet, concert sur la terrasse<br />
de 9 heures à 11 heures.<br />
F E U IL L E T O N<br />
UNE ROUSSIi(1)<br />
PAR<br />
ANDRÉ TREILLE.<br />
10<br />
N’avez-vous pas remarqué combien l’on<br />
a parfois besoin de courir les bois, de se<br />
reposer à l’ombre d’un vieux chêne, dans<br />
un endroit écarté d’où l’on ne voit personne,<br />
bien loin de tout être humain ; on<br />
n’entend que le chant des oiseaux ou bien<br />
quelques refrains lointains. Le cœur s’attendrit<br />
et fond en larmes ; grand ou petit,<br />
vieux ou jeune, c’est la sensation qu’éprouve<br />
quiconque n’échappe point à la loi<br />
ordinaire. Le voisinage de la verdure<br />
porte à la mélancoiic, mais à une mélancolie<br />
douce et tendre que a son but et qui<br />
sait où elle va, si elle ne sait d’où elle<br />
vient. L'âme s’agrandit et s'épure ; elle<br />
(1) Reproduction interdite.<br />
Samedi 29 juillet 1876<br />
Deuxième représentation redemandée de:<br />
LES NOCES DE JEANNETTE<br />
Opéra-comique en un acte<br />
Paroles de MM. Michel Carré et Jules<br />
Barbier; musique de Victor Massé.<br />
DISTRIBUTION :<br />
Jean M. Diepdalle<br />
Jeannette Mme Brunet<br />
Thomas M. Brussel<br />
Le petit Pierre Mlle Berthe<br />
Ire représentation de:<br />
La cravate blanche<br />
Comédie enjl acte du Théâtre du Gymnase<br />
par Edmond Goudinot.<br />
DISTRIBUTION :<br />
Octave M. L iv ry<br />
Florentin M. Brussel<br />
Agathe Mlle Monnet<br />
IÆS PERLES de REOIS (valse)<br />
de Beaucourt<br />
Exécutée par l’orchestre.<br />
Ordre : 1- <strong>Les</strong> Perles, 2- La Cravate,<br />
3- <strong>Les</strong> Noces.<br />
Bureaux à 8 heures. Rideau à 8 heures<br />
et demie.<br />
COTILLONNADE<br />
LA. COURSB<br />
Le premier cavalier quitte sa dame<br />
après avoir fait un tour de valse et va<br />
choisir deux autres dames dans le cercle.<br />
La dame, de son côté, choisit deux cavaliers.<br />
Ils se placent à côté l’un de l’autre<br />
à une certaine distance, puis ils s'élancent<br />
en avant et exécutent la valse, chaque<br />
cavalier avec la dame qui se trouve<br />
devant lui.<br />
Cette figure peut se faire à un, deux ou<br />
trois couples, suivant les dimensions du<br />
salon.<br />
LES FLEURS ET LES ANIMAUX.<br />
Le cavalier conducteur choisit deux<br />
dames et les invite à lui indiquer à voix<br />
basse chacune une fleur. Il va présenter<br />
les deux dames à un autre cavalier et lui<br />
nomme les deux fleurs pour^ qu’il ait à en<br />
choisir une. Ce cavalier valse avec la dame<br />
représentée par la fleur qu’il a nommée<br />
et le cavalier conducteur valse avec l’autre<br />
dame.<br />
La dame conductrice, de son côté, exécute<br />
la même figure avec deux cavaliers<br />
choisis par elle avec la différence que les<br />
cavaliers désignent des noms d’animaux.<br />
LA COLONNE<br />
Le cavalier conducteur part en valse,<br />
laisse sa dame au milieu du salon et prend<br />
un cavalier qu’il place dos à dos avec sa<br />
dame. Il amène une autre dame qu’il place<br />
vis-à-vis du cavalier qu’il vient de choisir<br />
et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il ait fourni<br />
une colonne de quatre ou cinq couples<br />
qu’il a le soin de terminer par une dame, j<br />
bondit dans l’espace ouvert devant elle;<br />
elle chante avec le rossignol, elle pleure<br />
avec le ruisseau. Alors on aime de toutes<br />
les forces de son être ; la poésie dont insensiblement<br />
se revêt ce qui nous entoure<br />
déborde en nous; on voudrait toujours<br />
demeurer au frais sur une rive enchanteresse,<br />
mais non pas seul. On songe qu’il<br />
est bien meilleur de posséder, là même<br />
où l’on est si heureux, qui aimer, couvrir<br />
de baisers, faire vivre d’amour et de bonheur!<br />
Le sang court avec plus de rapidité<br />
dans les veines ; l’imagination s’exalte ; la<br />
vie redouble d’intensité.<br />
Telle était la situation exacte d’André,<br />
alors qu’étendu sur un tapis moussu, dans<br />
un bois avoisinant le château de Morte-<br />
mer, il laissait son esprit s’enfuir dans les<br />
dédales de mille rêveries, son cœur errer<br />
dans les ivresses de folles chimères. Malgré<br />
lui, ses yeux s’humectaient de larmes<br />
et son âme tremblait d’émotion au souvenir<br />
de Jane , mais, par l’effort de sa volonté,<br />
il comprimait en lui cette courte<br />
émotion, il tarissait les larmes; il essayait<br />
d’attribuer à une autre la cause de cet attendrissement<br />
qu’il aurait voulu vaincre ;<br />
et cette autre, c’était Blanche.1 Il cherchait<br />
à lutter avec l’imagination contre les secrets<br />
désirs de son cœur.<br />
Il prenait plaisir à s’abîmer dans cette<br />
LA PLAGE<br />
Au signal qu’il donne en frappant dans les<br />
mains, chacun se retourne et valse avec<br />
son vis-à-vis jusqu’à sa place.<br />
On fait former une colonne double, en<br />
partant deux couples à la fois.<br />
(.A suivre)<br />
-------------4-------------<br />
ÇÀ ET LA.<br />
Sur le Remblai :<br />
— Elle m’a fait un accueil glacial.<br />
— Et tu te plains ! .<br />
— Comment, si je me plains !<br />
— Dame, par cette chaleur, c’est pourtant<br />
un accueil qui devrait faire plaisir.<br />
,% Entre bons bourgeois du Chinonais :<br />
— Tu vas aux <strong>Sables</strong>, dimanche ?<br />
— Oui, par le train de plaisir.<br />
— Avec ta femme et sa mère ?<br />
— Imbécile! puisque je te dis que c’est<br />
par le train de plaisir.<br />
— Alors, ta belle-mère ne sera pas de<br />
la partie.<br />
— Sans doute.<br />
Pauvres belles-mères!!!<br />
Entre loustics, sur le Remblai :<br />
— Dis donc, Ernest, as-tu revu Lambert,<br />
depuis son aventure ?<br />
— Comment, Lambert ? Mais, mon ami,<br />
tu n’es pas de ton époque. Ta locution est<br />
vieille,archi-vieille, aussi vieille que le<br />
premier des Lambert. C’est Julien qui a seul<br />
cours aujourd’hui.<br />
— Hé bien ! où veux-tu en venir ?<br />
— Mangé, croqué, digéré ce pauvre...<br />
Julien. Il faut en convenir, ce diantre de<br />
Perrin possède un fier estomac, ou plutôt,<br />
non, de rudes biceps.<br />
Arrivons aux faits :<br />
*<br />
♦ *<br />
Julien se laisse entraîner, sur la Plage,<br />
par ses acolytes ordinaires, tu sais bien,le<br />
vieux baigneur en lunettes et son bâton<br />
de vieillesse, le jeune baigneur chercheur<br />
de coquilles. Tous trois marchent de conserve<br />
depuis quelques instants. Soudain,<br />
un poisson géant apparaît (lis bien : poisson).<br />
Nouveau Jonas, Julien s’élance, bondit<br />
sur le monstre. Une lutte s’engage. Aussitôt,<br />
le vieux baigneur de frotter ses lunettes<br />
pour y mieux voir ; le jeune baigneur<br />
de se pencher pour contempler à<br />
l’aise l’événement qui menace de se dérouler<br />
à ses yeux étonnés.<br />
Mais, ô malheur ! point de coquilles<br />
pour s’accrocher ; l’orifice du monstre est<br />
démesurément ouvert. En moins de temps<br />
qu’il n’en faut pour l’écrire, les bras,<br />
puis la tête, et le corps entier de l’infortuné<br />
Julien disparaissent.<br />
* *<br />
Vous pensez, sans doute, que nos baigneurs<br />
vont s’empresser de voler à son secours.<br />
Il n’en est rien. Comme le géant,<br />
tous deux se mettent à bailler et bailleraient<br />
probablement encore sans l’arrivée<br />
fortuite de l’ami Perrin Dandin.<br />
A peine instruit de l’événement, ce der<br />
rêverie profonde, lorsqu’un bruit de pas,<br />
brisant le bois sec qui jonchait le sol,<br />
vint l’en arracher. André se leva, avec<br />
humeur, pour fuir l’importun ; mais, en se<br />
retournant, il crut reconnaître, à travers<br />
les arbres, le visage joyeux de M. d’His-<br />
sonnière. C’était bien lui. U revenait de<br />
visiter une ferme assez éloignée, située<br />
dé l’autre côté de la Vienne et se dirigeait<br />
avec entrain du côté du déjeûner.<br />
— Pardieu ! C’est bien André ! Que<br />
diable faisait-il là, sur l’herbe fraîche.<br />
N’as-tu pas assez de la nuit pour dormir<br />
?<br />
— Mon cher marquis, je ne dors point;<br />
mais je réfléchis beaucoup.<br />
— Ah!<br />
— Je suis enchanté de vous trouver<br />
seul un instant, car j ’ai à vous parler.<br />
— Parle, mon ami, parle ; à propos j’ai<br />
de bien beaux blés, là-bas, à ma ferme de<br />
Montirault; ils sont déjà aussi beaux que<br />
cette brindille :<br />
Et le marquis montrait une petite branche<br />
de fougère qu’il venait de couper à la<br />
hauteur de quelques centimètres.<br />
— Fort bien, mon cher tuteur ; mais ce<br />
dont j ’ai à vous parler ne concerne ni les<br />
foins ni les blés. — Vous souvenez-vous<br />
qu’un jour j ’arrivai ici dans un but que<br />
m on premier soin fut (’e \< \ s j î i < it<br />
nier n’hésite pas une minute. A l’exemple<br />
de son homonyme de la fable, d’une main<br />
il saisit le vieux baigneur par la perruque<br />
; de l’autre, il écarte le jeune; et,<br />
prompt comme l’éflaic, U pique une tête<br />
dans le gouffre encore béant.<br />
0 bonheur inespéré ! au bout d’un instant,<br />
Perrin reparaît ramenant sain et<br />
sauf Julien à la rive.<br />
Mais là,ne se termine pas l’aventure.<br />
i ★<br />
3f. *<br />
Le vieux baigneur revendique sa part du<br />
butin, son pupille le veut au complet ;<br />
qu’aura pour lui le sauveteur ?<br />
De là, nouveau conflit, dont le résultat<br />
n’a pas transpiré jusqu’à ce jour, malgré<br />
les chaleurs sénégaliennes que nous subissons<br />
depuis quelque temps.<br />
Vieux baigneur aux lunettes, jeune baigneur<br />
chercheur de coquilles et leur compagnon,<br />
tout a disparu. Perrin Dandin,<br />
seul, se promène tranquillement chaque<br />
soir sur le Remblai.<br />
«<br />
* *<br />
Cent francs de récompense à qui ramènera<br />
à bon port les trois copains, si dignes<br />
d’intérêt, dont nous déplorons aujourd’hui<br />
la disparition.<br />
— Un entrepreneur de bâtisses eontem-<br />
ple l’Océan et laisse échapper la réflexion<br />
suivante:<br />
r— C’est beau l’Océan ! Mais que de<br />
terrain perdu !<br />
Quel est le chef-lieu du département où<br />
les chiffonniers possèdent des valeurs<br />
turques ?<br />
— C’est le chef-lieu du département<br />
de la Sarthe,<br />
Pourquoi?<br />
— Parce qu’on dit des chiffonniers<br />
de ce chef-lieu qu’ils ont des hottes au<br />
Mans.<br />
**, <strong>Les</strong> grandes pensées viennent du<br />
cœur ; est-ce aussi du cœur que vint celle<br />
du garçon d’hôtel dont parle YAuthie dans<br />
la beutade suivante :<br />
Dans un restaurant, un Anglais<br />
Ne sachant pas un seul mot de français<br />
Et désirant manger une écrevisse,<br />
Faisait au valet de service<br />
Certains signes que le garçon<br />
Ne comprenait en aucune façon.<br />
Pour simuler les pattes de la bête,<br />
Mylord, au-dessus de sa tète,<br />
Levait les bras en forme de croissant,<br />
Le doute allant toujours croissant,<br />
Le serviteur, en sa détresse,<br />
Du restaurant appelle la maîtresse ;<br />
Celle-ci vient et voit le mouvement :<br />
« Mais... ce sont des cornes vraiment !<br />
Que diable cela veut-il dire ?<br />
Vrai ?je ne sais ce que Mylord désire ! »<br />
— J’y suis !... J’y suis ! s’écria le garçon,<br />
Monsieur demande le patron.<br />
Curieuse annonce, qui sera le mot de<br />
la fin :<br />
On demande un homme de peine de<br />
vingt-cinq ans, capable de soigner un<br />
cheval et une bonne de même âge.<br />
— «.-------------------------------------<br />
j vous me donnâtes alors votre parole de<br />
m’aider à y parvenir. — Je vous prie aujourd’hui<br />
de tenir votre parole.<br />
— Quelle parole? fit le marquis d’un air<br />
étonné.<br />
— Quoi?... Vous ne vous souvenez donc<br />
pas... Blanche Vernon!<br />
— Blanche Vernon?... Ah çà ! tu n’aimes<br />
donc pas Jane?<br />
— Mlle de Retzy ? Où prenez-vous<br />
cela?<br />
— Ma femme s’est donc trompée, se dit<br />
le marquis.<br />
— Il voit donc plus clair en moi que<br />
moi-même, se dit André.<br />
Ils marchèrent quelque temps le long<br />
du sentier, en se taisant tous deux. — A<br />
la fin, André, le premier, rompit le silence<br />
:<br />
— Eh bien ! marquis, êtes-vous décidé à<br />
tenir votre promesse?<br />
(La suite au prochain n°)
FAITS DIVERS<br />
* u n s u ic i d e o r i g i n a l . — L homme qui<br />
se*guillotine lui même n’est par nouveau ;<br />
mais il est assez rare. Le dernier courrier<br />
d’Amérique nousapporte le récit d’une opération<br />
capitale exécutée par un Américain<br />
sur lui même il ya quelpues jours..<br />
Un cultivateur des environ de Lafayette<br />
(Indiana), nommé James Moore, qui était<br />
possédé de la manie des inventions, est<br />
allé à Lafayette et a retenu une chambre<br />
dans le Larh House, en annonçant qu’il<br />
restera probablement une semaine, ayant<br />
à perfectionner une invention à laquelle<br />
il voulait travailler seul.<br />
Il a acheté des planches, une scie et une<br />
hache, a porté le tout dans sa chambre et<br />
s’y est enfermé pour ne pas être dérangé<br />
ëndant ses travaux. Le lendemain, Moore<br />
Pn’ayant<br />
pas reparu, on est entre dans sa<br />
chambre et l’on a vu qu’il s’était décapité<br />
avee une guillotine construite par lui<br />
ïnême, La machine était exactement disp<br />
o s é e comme celle inventée par le docteur<br />
dont elle porte le nom,<br />
Une hache, glissant entre les rainures,<br />
avait fait fonction de couteau. Elle avait<br />
été retenue au haut du poteau par uûé<br />
double corde solidement assujettie au<br />
mur et sur l’extrémité de laquelle<br />
avait été placé une bougie allumée, de<br />
telle sorte que la bougie en achevant de se<br />
c o n s u m e r brûlât la corde. A 1 endroit ou<br />
la tête devait tomber, Moore avait placé,<br />
une boite ouverte au fond de laquelle il<br />
avait mis du coton saturé de chloroforme.<br />
Ces dispositions prises, il s’était étendu<br />
dans la position voulue et pour se réduire<br />
à l’im m o b ilité , il avait vissé dans le plan-<br />
pher les bouts de deux fortes lanières de<br />
cuir, d o n t l’une lui étraignait les jambes<br />
e t l’autre la poitrine.<br />
L’expérience avait parfaitement réussi.<br />
La bougie avait brûlé le bout inférieur de<br />
la corde, la hache avait glisse rapidement<br />
entre l e s rainures, la tête avait été tranchée<br />
net et avait roulé dans la eaisse destinée à<br />
la recevoir. En examinant la guillotine<br />
on a remarqué que Moore avait écrit sur<br />
une des planches : « Machine à vendre ou<br />
à louer.» L’excentrique inventeur laisse<br />
une veuve et trôis enfants.<br />
* U n e v a c h e s y b a r i t e . — <strong>Les</strong> animaux<br />
finiront par nous dégoûter d être hommes.<br />
T ro u v e z - m o i quelque chose de plus enviable<br />
que l’existence d’un chien. Manger,<br />
boire, dormir, aboyer d’une voix mélodieuse,<br />
happer les mouches au passage,<br />
rester des heures entières dans une rêverie<br />
contemplative, protester contre les<br />
orgues de Barbarie, n’est-ce pas là l’idéal<br />
du bonheur ? Sans compter les chiennes<br />
aux pattes fines, au corps svelte, au regard<br />
langoureux. Il y a bien l’hydrophobie,<br />
mais les hommes n’ont il pas la<br />
politique? A coup sûr, les vaches sont<br />
moins intelligentes que les chiens; cependant,<br />
quand vous aurez lu le petit fait suivant!<br />
vous conviendrez avec nous que les<br />
animaux ne sont pas des bêtes.<br />
Une vache des environs de la Fère revenait<br />
de prendre son bain ; la chaleur était<br />
accablante ; les mouches bourdonnaient.<br />
Un doux besoin de sommeil s'empara de<br />
la baigneuse. Elle aperçut une maison<br />
dont la porte était ouverte, et dans cette<br />
maison un bon lit moelleux aux draps<br />
blancs et sans plis. „ ,<br />
Entrer, grimper sur le lit et s y etendre<br />
façon fut pour notre vache l’affaire<br />
sans<br />
instant. <strong>Les</strong> idées font, paraît-il, un<br />
chemin très-rapide, sous ce front couronné<br />
^L a^surprise du propriétaire, lorsqu’il<br />
trouva chez lui cet hôte inattendu, est impossible<br />
à rendre. Trouver une vache<br />
dans son lit n’arrive heureusement pas<br />
tous les jours. Etait-ce une allusion ? La<br />
pauvre bête, durement caressée par Martin<br />
Bâton, quitta non sans regret ce lieu<br />
dè délices.<br />
• UN n o u v e a u p r o c é d é . —• L... prendra-t-il<br />
u n brevet? j’en doute. Il a eepen-<br />
dant trouvé un moyen original d'emprunter<br />
des billets de mille francs à son<br />
patron.<br />
M. A..., négociant, rue Montmartre,<br />
recevait hier en déjeunant une dépêche<br />
d’un de ses amis, l’invitant à venir tout<br />
de suite « pour une affaire urgente. »<br />
M. A... prit son chapeau.<br />
— Je vais prévenir mon caissier à son<br />
restaurant, dit-il à sa femme pour qu’il<br />
vienne tout de suite.<br />
Un instant après L..., l’employé, se<br />
présentait à Mme A...<br />
— Votre mari m’envoie chercher 8,000<br />
francs; il vient de se rappeler que e’était<br />
pour une affaire d'argent que son ami l’appelait<br />
si instamment.<br />
Mme A... remit la somme. L... partit<br />
et ne rentra pas.<br />
Le soir M. A... revenait décontenancé-<br />
L’ami dont il avait reçu une dépêche ne<br />
savait pas ce que cela voulait dire.<br />
On eut bientôt le mot de l’énigme, Tout<br />
cela était un truc inventé par l’employé<br />
pour soustraire 8,000 francs a son patron.<br />
Déclaration a été faite, et la polioe est<br />
sur la piste.<br />
X u A . PLAGE<br />
Dépêche<br />
Paris, le 26 juillet 1875.<br />
Le Journal officiel contient un décret<br />
accordant des grâces à 127 condamnés à<br />
la suite de l’insurrection de 1871.<br />
La répartition des obligations à l’emprunt<br />
de la ville de Paris se fera de la<br />
manière suivante : une obligation sera<br />
attribuée à tout souscripteur d’un nombre<br />
d’obligations s’élevant de 1 à 99. Ensuite<br />
une obligation sera accordée par chaque<br />
67 1/2.<br />
On écrit de Constantinople qu’à la suite<br />
de l’enquête qui a été faite sur les excès<br />
commis en Bulgarie, quinze bachi-bou-<br />
souks ont été condamnés aux travaux<br />
forcés.<br />
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ARRIVÉS AUX SABLES<br />
10° Liste<br />
Mme la marquise et M. le marquis de Campo-Fertil, propriétaires à Paris, chez Mme<br />
veuve Barraud, rue du Palais.<br />
Mme et M. Palustre, propriétaires à Tours, chez Mme Joullot, rue du Palais.<br />
Mme et M. Le Vasson, propriétaires à Tours, chez Mme Joullot, rue du Palais.<br />
Mmes et MM. Chereau, propriétaires à Montoire, chez M. Loequin, rue des Cor-<br />
denes.<br />
Mmes et M. Chenu, propriétaires à Chantonnay, chez M. Loequin, rue des Corderies.<br />
Mme Habert, propriétaire à Chantonnay, chez M. Loequin, rue des Corderies.<br />
M. Guitton, Antonin, propriétaire à Chantonnay, chez M. Loequin, rue des Corderies.<br />
Mme et MM. Bazire, contrôleurs des contributions directes à Fontenay, maison Ber-<br />
tin, place du Palais. V .<br />
M. Roger, Etienne, négociant à Chinon, a 1 hôtel de 1 Océan.<br />
Mme et M. Coin, négociant à Tours, à l’hôtel de l’Océan.<br />
M. B. Jacquier, négociant à Tours, à l’hôtel de l’Océan.<br />
Mme H. Sarault et sa famille, au château de Quisac, à l’hôtel de l’Océan.<br />
M Gros, négociant à Tours, à l’hôtel de 1 Océan.<br />
Mme et M. de Laubier, propriétaires à Bordeaux, à l’hôtel de l’Océan.<br />
M. Dorizon, capitaine de cavalerie à Saumur, à t hôtel de 1 Océan.<br />
M de Messars, capitaine de cavalerie à Angers, à l’hôtel de l’Océan.<br />
m ' Lemas, propriétaire à St-Victorin (Vienne), à l’hôtel Dupuy.<br />
M. Fonteneau, négociant à Bordeaux, à l’hôtel Dupuy.<br />
M. Biré, propriétaire à Marans, au Casino.<br />
M Hashon, avocat à Châtellerault, au Casino.<br />
Mme et M. de St-Marie Da, propriétaires à Sens, au Casino.<br />
Mme de Herbert et deux enfants, propriétaiie à Paris, au Casino.<br />
M Sobert, négociant à Bordeaux, au Casino.<br />
Mme et M de Colonges, propriétaires à Verdun, au Casino.<br />
Mme de Moussac, propriétaire à Poitiers, à l’hôtel du Cheval Blanc.<br />
M Ghaillou, vétérinaire à Pouzauges, à l’hôtel du Cheval Blanc.<br />
Mme de la Ménardière, propriétaire à Poitiers, à<br />
M Amiot, négociant à Paris, à l’hôtel du Cheval<br />
l’hôtel du Cheval Blanc.<br />
Blanc.<br />
Mmes etM. Guiyon, propriétaires à Ever, maison d’Hastrel, sur le Remblai.<br />
Mme Hay de Slade, propriétaire à Tours, maison d’Hastrel, sur le Remblai.<br />
M Hay de Slade, lieutenant à Reims, maison d’Hastrel, sur le Remblai.<br />
MM P ic-P aris, propriétaires à Tours, maison d’Hastrel, sur le Remblai.<br />
Mmes S e g u i n , 'propriétaires à Nevers, maison d’Hastrel, sur le Remblai.<br />
Mme et M. Ja’racé, fils, propriétaires à Nevers, maison d’Hastrel, snr le Remblai.<br />
Mme de Champrel et sa famille, propriétaires à Angers, maison d’Hastrel, sur le<br />
R Mme:de la Règle et sa famille, propriétaires à Niort, maison d’Hastrel, sur le<br />
jj~^0TY*l Y)1 fll<br />
Mme F au ch ier, propriétaire à Clermont, chez Mme Boucard, sur. le Cours Blossac.<br />
Mme et MM. Messire, propriétaires à Tours, chez M. Bourdin, sur le Remblai.<br />
MM Genlz, propriétaires à Tours, chez M. Bourdin, sur le Remblai.<br />
Mme et M. Duboucher, propriétaires à Tours, chez M. Bourdin, sur le Remblai.<br />
M Brouillard, négociant à Tours, chez M. Bourdin, sur le Remblai.<br />
M*. Brichet, armurier à Angers, chez Mme Boucard, sur le Cours Blossac.<br />
Mme et MM. Gazeau, propriétaires à Chauvigny, chez M. Boucard, à Cours Blossac.<br />
Mme Pigé propriétaire au Lude, chez MmeDuval, rue des Corderies.<br />
Mme Durandeau, à Chollet, chez Mme Buval, rue des Corderies.<br />
Mlle Esther Challet, aux Lues, chez M. Çollin, rue du Palais.<br />
Mmes Baulliet, propriétaires à Ville-Faven, chez Mme veuve Léard, rue des<br />
ECMUe Marie Labarde, propriétaire à Ville-Fayen, chez Mme veuve Léard, rue des<br />
E°Mmes'et MM. Gennet, propriétaires à Bournezeau, chez Mme Guénneau, rue du<br />
P alais<br />
M. E. Julien, propriétaire à Nantes, chez M. Déplane, sur le Remblai.<br />
M Ch Fraye, propriétaire à Nantes, chez M. Déplane, sur le Bemblai.<br />
Mmes et M. Gatien, manufacturier à Châteaurenault, chez Mme de Lépinay, sur le<br />
Remblai.<br />
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du point ; les GRECS n’en veulent<br />
pas, parce que, disent-ils, avec<br />
ces chiffres on ne peut TRAVAIL<br />
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soir matin matin matin Tours (gare Orl.)dép. 8 15 6 15<br />
’dép. 3 47 min3C<br />
arr. midlO » 9 1<br />
matin matin soir<br />
Tours (g.Or.) dép. 4 30 min42 min42 1 5 Vendôme. . . . dép. 10 20 8 15<br />
arr. 4 30 1 12 Roehefort.<br />
Angoulême.<br />
dép. mid!6 » 9 11<br />
Nantes................dép. 6 35 10 5 2 5<br />
Blois. . . . " 6 9 1 49 1 49 2 15<br />
Châteaudun. . . dép. 11 38 9 44<br />
' dép. 4 52 1 20<br />
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dép. 2 39 » min.<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . . arr. 10 35 2 7 6 20<br />
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Limoges aux <strong>Sables</strong>.<br />
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dép. 5 13 5 3<br />
soir soir soir matin<br />
2 30<br />
matin soir<br />
soir matin Limoges. . . .<br />
dép. 5 40 5 18 3 5 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.................. dép. 7 30 5 15<br />
Paris. . . dép. 8 15 8 45 11 45 9 10 Paris. . . . dép. 4 » 6 30 Puy-Imbert.. dép. 4 10<br />
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soir<br />
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Tours (g. Or.) arr. min41 1 50 5 36 2 38 Vendôme. . dép. 10 10 midi 4<br />
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matin matin matin soir<br />
matin<br />
Angoulême. . .<br />
Bordeaux aux <strong>Sables</strong>.<br />
Loudun........................<br />
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dép. 4 25 10 3<br />
dép. 9 33 4 50<br />
Tours (g. de la Vdée). arr. 3 35 11 50<br />
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arr. 10 17 5 30<br />
4.2.3 1.2.3 1.2.3 1.2.3<br />
matin matin soir<br />
matin soir<br />
Châteauneuf.. .<br />
soir matin<br />
dép. 10 21 5 34<br />
matin matin matin Tours (gare d’Orl.). . dép. 4 45 6 25<br />
Tours (g.Yee) dép. 2 15 6 15 3 40 Tours (gare Vee). dép. 2 15 3 40 Cognac. . . . , dép. 11 16 6 34 Bordeaux. . dép.<br />
6 40 Château-du-Loir. . . dép. 5 25 7 53<br />
Loudun. . . da- ;<br />
4 18 8 8 5 35<br />
4 18 5 35<br />
soir Libourne.. . dép.<br />
7 46 Le Mans..................... arr.<br />
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6 41 9 22<br />
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4 23 5 38<br />
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Arçay.<br />
8 25 5 48 . arr. »<br />
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5 48<br />
dép. mid30 7 33<br />
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» 8 29 5 50<br />
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<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . arr. 10 35 2 7 s. 10 34 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.. arr. 10 35 10 34 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. arr. 6 20 2 7<br />
dép.<br />
9 57<br />
1.2.3 1.2 3<br />
Jonzac. . . . dép.<br />
11 »<br />
matin matin<br />
soir L,e Mans..................<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> à Angers. Angers aux <strong>Sables</strong>.<br />
. dép. 2 45 11 55<br />
arr.<br />
midlO<br />
1.2.3 1.2.3 cl. 1.2.3 1.2.3 1.2.3 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> à Niort. Niort aux <strong>Sables</strong>. Saintes.. . .<br />
soir<br />
dép. 7 33 mid30 Château-du-Loir. . . dép. 3 33 1 19<br />
matin soir mat. mat. soir<br />
arr. 8 41<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.dé. 7 30 12 » Angers. . . d. 4 17 4 50 3 3<br />
Roehefort. .<br />
1 31 soir Tours (gare d’Orl.). . arr. 4 55 2 45<br />
1.2.3 1.2.3 1.2.3 1.2.3<br />
dép. 8 50 1 3 4 5 Tours (gare Vdée). . dép. 6 45 3 40<br />
11 26 4 22<br />
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Bressuire..<br />
11 35 4 36<br />
Possonnière^" matin soir mat. soir<br />
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La Rochelle.<br />
arr. 9 36 2 14 4 55<br />
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8 6 14<br />
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a. 2 12 7 20 Bressuire.. Bressuire. Arçay........................ arr. 8 25 5 48<br />
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Lundi 31, 0 h. 12 rriî — 0 h. i l s.<br />
Août Mardi 1, lh . 9 m .— 1 h. 35 s.<br />
Nos lecteurs liront avec intérêt la<br />
critique suivante due à la plume d’un<br />
de nos amis, M. Nicot, président honoraire<br />
du conservatoire de Nîmes et<br />
qui est, eu même temps, écrivain distingué<br />
et musicien émérite. Cette critique<br />
musicale s’occupe exclusivement<br />
des morceaux exécutés par l’orchestre<br />
du casino. Nous l’insérons<br />
avec plaisir, et nous espérons bien<br />
que M. Nicot ne s'en tiendra pas à ce<br />
début dans nos colonnes. P. B.<br />
Nous ne voulons brouiller personne ;<br />
ennemis des rivalités, nous désirons<br />
voir régner parmi les hommes et les chose<br />
s le plus parfait accord. Mais au risque<br />
d'ameuter contre nous peintres et poètes,<br />
nous ne pouvons nous empêcher de constater<br />
la supériorité de la musique sur les<br />
autres arts, quant à la variété des jouissances<br />
qu’elle procure. On relit vingt fois<br />
un bon poème avec plaisir et on est tou<br />
jours frappé des beautés enfantées par<br />
l’imagination de l’écrivain.<br />
Un tableau de maître plait toujours à<br />
quiconque est sensible aux charmes de la<br />
peinture ; ce sont des objets sur lesquels<br />
l’admiration ne saurait s’user, mais le<br />
plus grand éloge que l’on puisse faire soit<br />
du poème soit du tableau, c’est de dire<br />
qu’ils ne perdent point de leur action sur<br />
l’esprit et sur les yeux, l’un par des lectures<br />
répétées, l’autre par l’habitude qu’on<br />
a de le voir.<br />
Il en est tout autrement d’une belle partition<br />
d’Opéra, d’un concerto, d’une symphonie<br />
que l’on apprécie davantage à mesure<br />
que les .auditions se multiplient et<br />
qui vous procurent des sensations nouvelles<br />
en raison de la connaissance que<br />
l’on acquiert de leurs qualités.<br />
Une première fois,l’auditeur a été frappé<br />
de l’ordonnance générale de l’ouvrage et<br />
de l’ensemble de ses différentes parties :<br />
ce n’est qu’ensuite et successivement qu’il<br />
peut en a p p ré c ie r les détails : chaque exécution<br />
nouvelle lui révèle des beautés<br />
qu'il n’avait pas aperçues : la musique se<br />
compose d’éléments trop nombreux et trop<br />
variés pour qu’une seule opération' de<br />
l’intelligence puisse les embrasser tous à<br />
ja fois dans une seule audition ; la complication<br />
des détails échappe à l’analyse<br />
de l’oreille.<br />
Ces réflexions nous sont dictées p a rle<br />
plaisir,sans cesse augmenté à chaque audition<br />
nouvelle des morceaux de concert<br />
qui composent le vaste répertoire musical<br />
de l’orchestre du Casino.<br />
g littéraire, paraissant le Mardi, le Jeudi el le Di<br />
Ce1 répertoire, déjà êi varie , s est enrichi<br />
encore de quelques gracieuses pro<br />
ductions^ûes à M. Leguay, chef de musique<br />
cj^èjAuipages de la flotte à Toulon.<br />
Notre jnM ie dilettante a sa - constater<br />
dans le^Ètiazurkas, les polkas de cet élégant<br />
cgk^Srositeur, beaucoup de charme et<br />
de distinction. Mais son ouverture, Valen-<br />
tine de Rôsy, sé recommande surtout par<br />
l’originalité du Sujet, la variété des ta<br />
bleaux, la couleur vraie des idées, l’élévation<br />
et la grâce de la pensée musicale.<br />
Il y a, dans ce morceau, des effets d’une<br />
harmonie sage,correcte, dénuée d’afféterie<br />
et d? excentricité, Une verve chaleureuse<br />
qui déborde de, toute parts, et la richesse<br />
d’une instrumentation brillante toujours*<br />
jamais bruyante, et d’autant plus remarquable<br />
qu’elle est infiniment simple en apparence.<br />
Sans être dans la forme classique de<br />
nos belles ouvertures de Weber, Méhul,<br />
Rossini etc, la musique de M. Leguay<br />
est claire et élégante. Un mouvement de<br />
valse plein d’entrain succède à l’intioduc-<br />
lion et la coda en 2j4 est arrangée avec<br />
coquetterie,* esprit et goût.<br />
On ne saurait reprocher à cette ouverture,<br />
sans se rendre coupable d’injustice<br />
ou de contresens, un défaut d’unité de<br />
pensée;— cette unité, cette logique qui<br />
brillent à sihaut point dans les oeuvres du<br />
môme genre des illustres maîtres que nous<br />
venons de citer,ne pouvaient se rencontrer<br />
dans le morceau de M. Leguay, il n’avait<br />
même pas à le rechercher. M. Leguay<br />
ne devait point se préoccuper des conditions<br />
de l’ouverture proprement dite qui<br />
n’est que la préface animée de l’œuvre<br />
qu’elle précède. M. Leguay a bien fait,<br />
nous l’en félicitons hautement.<br />
F . N ic o t .<br />
CHRONIQUE THEATRALE<br />
LA PLUME AU VENT.<br />
<strong>Les</strong> dames ont le monopole de l’éventail.<br />
C’est l’accessoire indispensable de leur<br />
toilette. Cependant, par cette chaleur excessive,<br />
nous le revendiquerons au nom<br />
de l’humanité, pour le sexe fort. Et pourquoi<br />
pas ? L’éventail était autrefois dans<br />
les habitudes masculines, mais on a tant<br />
changé,tant modifié les moeurs et les modes<br />
que celles que nous voulons rétablir<br />
a passé comme les autres dans le gouffre<br />
des réformes.<br />
Vous riez, lectrices ? Vous n’avez donc<br />
pas pitié de notre sort quand, après une<br />
longue valse, nous nous épongeons avec<br />
notre mouchoir tandis qu’une fraîche<br />
brise vous arrive au moyen de l’éventail.<br />
Allons, laissez-vous toucher, mesdames,<br />
et permettez-nous d’user de l'éventail,<br />
non pas comme ornement, mais comme<br />
objet de première nécessité. Nous n’en<br />
abuserons pas, du reste, et les chaleurs<br />
XO centimes le numéro.<br />
3X 0 9 j: & r&üfmî 9np 4-^orm ÊO nivÿ^h^Stiao s<br />
/eiirtab 01)00 aaflb aàanor<br />
passées,; nous vous le restituerons en<br />
pleine propriété.<br />
Chaque jour apporte aux; <strong>Sables</strong> son<br />
petit contigent d’événements nouveaux.<br />
Depuis quelques soirs, on remarqué<br />
dans les Salons du Casino le gracieux<br />
uniforme des officiers de la marine française.<br />
L& Phoque, un aviso de l’Etat qui explore<br />
les cqtes est venu mouiller dans le port<br />
des <strong>Sables</strong>. C’est un jo li. petit bâtiment à<br />
hélice, composé de six officiers et de soif<br />
x'irUe hommes d’équipage. N ous l’avons<br />
visité en compagnie decharmaates dames<br />
et nous avons reçu à bord la plus franche<br />
et la plus cordiale hospitalité. On peut<br />
bien dire que, si la galanterie française<br />
était bannie de la terre, elle se retrouverait<br />
chez les marins français.<br />
Jeudi les salons du Casino étaient remplis<br />
de petits enfants venus pour le bal<br />
que nous avions annoncé dans notre dernier<br />
numéro.<br />
On a dansé de 3 heures à 4 h. 1/2 sans<br />
trêve ni repos. Danseurs et danseuses<br />
n’ont pas voulu'-perdre un instant de ce<br />
plaisir si court qui leur était offert. Polkas,<br />
quadrillles,galops, se succédaient sans relâche<br />
et pourtant quand il a fallu se séparer<br />
on voyait encore des larmes dans les<br />
yeux de quelques bébés qui trouvaient<br />
qu’on finissait trop tôt.<br />
Quoi de plus charmant qu’un bal d’enfants<br />
? Comme cette joie enfantine est<br />
franche et. honnête ! Rien de forcé chez<br />
eux, tout est naturel. Tous dansant ensemble,<br />
sans scrupule et sans crainte de<br />
compromettre leur dignité et leur beau<br />
nom,<br />
Et pourtant ces petites filles si gaies, si<br />
naïves, seront un jour de grandes demoiselles<br />
graves, sérieuses. A la place de ces<br />
blonds cheveux qui retombent gracieusement<br />
sur leurs épaules, elles auront une<br />
chevelure brune ou rousse suivant lamode<br />
et Dieu veuille qu’elles n’aient que cela de<br />
faux. . . • J<br />
<strong>Les</strong> petits garçons seront à leur tour<br />
mauvais sujets et. moqueurs et peut être<br />
riront-ils, en voyant passer leurs danseuses<br />
d’autrefois.<br />
Salle pleine, jeudi, au Casino pour la<br />
première: représentation du Procès Veau-<br />
radieux, comédie nouvelle de MM. Dela-<br />
cour et Hennequinqui obtint, un immense<br />
succès au théâtre du Vaudeville.<br />
On pourrait l’appeler en sous titre: de<br />
'■'influence des belles-mères sur le tempéram-<br />
ment des gendres. <strong>Les</strong> belles-mères y sont<br />
assez maltraitrées, heureusement que<br />
toutes ne ressemblent pas à Mme Laigui-<br />
sier.<br />
Armand Fauvinard, avocat à Paris est<br />
affligé d’une belle-mère qui lui a rendu le<br />
domicile conjugal insupportable. Aussi se<br />
console-t-il de son infortune près d’une<br />
jolie femme chez laquelle au moins, il est<br />
sûr de ne pas rencontrer son cauchemar<br />
quotidien.<br />
a f j B i 0 3 J 33 c i<br />
•**&T%bI o'W'XHMKûfS-Ws|SEflThôWSl,3#$<br />
,3t«s<br />
V A nnonces, 20e la ligne<br />
m v ik ie q i<br />
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n»9][#/i9ifiBfm^ëno7ijoq 9a euoW .adEK<br />
>f> a'taa.Hù'fJBijfwfbf<br />
‘“I g a l e a l h n r r j ' g a l J j j p q J 9 'i q i s g<br />
b o is u iït s a * w ! r c .w « ,w ir;p g u lq b n f<br />
'r : ‘ ,1 f*.
L’escadre cuirassée de la Manche que<br />
nous avions annoncée dans notre dernier<br />
numéro est en rade.<br />
Elle se compose du Suffren,de la Valeureuse,<br />
de la Surveillante, et de Y Hirondelle.<br />
Il paraît que la ville des <strong>Sables</strong> se dispose<br />
à offrir un punch aux officiers del’es-<br />
eadre. Nous ne pouvons que féliciter nos<br />
administrateurs de cette bonne inspiration.<br />
*<br />
♦ ¥<br />
Tout est prêt pour le grand festival. On<br />
n’attend plus que les soc'étés musicales<br />
qui ont bien voulu nrêter leur concours à<br />
cette fête qui promet d’être très-brillante<br />
et surtout d’attirer de nombreux visiteurs<br />
CRHONIQUE LOCALE<br />
<strong>Les</strong> rues des <strong>Sables</strong> sont arrosées quotidiennement,<br />
mais les ouvriers chargés<br />
de se service ont pris le parti de jamais<br />
arroser la petite place qui se trouve de-<br />
r«nt le casino et qui est constamment<br />
couverte de poussière. Pourquoi cela ?<br />
Cette place ne fait-elle point partie de la<br />
ville ?<br />
Nous somme» convaincus qu’il suffira<br />
d’appeler l’attention de nos édiles sur ce<br />
fait pour l’empêcher de se renouveler.<br />
R é s e r v is te s .<br />
Le ministre de la guerre vient de décider<br />
définitivement qu’à l’avenir, chaque<br />
année; deux classes de réservistes seront<br />
appelées sous les drapeaux pour prendre<br />
part aux grandes manœuvres d’automne.<br />
De la sorte, les compagnies et bataillons<br />
atteindront à peu près à la moitié de<br />
l’effectif au pied de guerre, ce qui permettra<br />
de rendre les exercices réellement<br />
instructifs.<br />
L’inauguration du monument de Coul-<br />
miers a été fixée au dimanche 30 juillet,<br />
à midi précis. Le général d’Aurelle de<br />
Paladines et un grand nombre d’officiers<br />
et soldats de la première armée de la<br />
Loire assisteront à cette cérémonie, l’une<br />
des dernières auxquelles auront donné<br />
lieu les nombreux combats qui ont marqué<br />
la guerre de 1870.<br />
Ce monument, dont la bénédiction sera<br />
faite par Mgr l’évêque d’Orléans, est aujourd’hui<br />
terminé. On grave en ce moment<br />
le nom des victimes de Coulmiers, travail<br />
qui sera d’ailleurs achevé pour le<br />
jour de l’inauguration.<br />
L’escadre cuirassée l’Océan,commandée<br />
par l’amiral Bonie, a mouillé en rade des<br />
<strong>Sables</strong>-d’Olonne, hier à 2 heures.<br />
FEUILLETON<br />
UNE ROUSSE(1)<br />
PAR<br />
ANDRÉ TREILLE.<br />
— Certainement, répliqua celui-ci d’un<br />
ton brusque quand faut-il faire les démarches<br />
nécessaires ?<br />
— Voudriez-vous les faire aujourd’hui<br />
même ?<br />
— Aujourd’hui môme ? — Tu es bien<br />
pressé. Qu'est-ce qui te talonne ainsi ?<br />
— Mon cher tuteur, je souffre trop de<br />
n’arriver à aucun résultat voyez-vous. Il<br />
est dur de rester toujours dans l’incertitude,<br />
sans avoir rien de certain, rien de précis.<br />
On se surmène l’imagination au souvenir<br />
d’un serrement de main, d’une parole<br />
indécise ; — on croit être aimé ; on ne<br />
l’est pas. — Eh bien ! je ne puis supporter<br />
plus longtemps cette incertitude. Bonne<br />
(1) Reproduction interdite.<br />
11<br />
Bains de mer des <strong>Sables</strong><br />
d’Olonne<br />
Le dimanche 30 juillet.<br />
EN RADE DES SABLES<br />
GRANDES ÉVOLUTIONS<br />
DE<br />
L’escadre cuirassée<br />
DE LA MANCHE<br />
Composée des vaisseaux : Le Suffren,<br />
la Valeureuse, la Surveillante et l'Hirondelle,<br />
sous le commandement de M. le contre-amiral<br />
Bonnie.<br />
Grand festival : 600 exécutants.<br />
Illuminations, spectacles, bals, jeux<br />
divers, etc; trains de plaisirs de 3e classe<br />
le samedi 29 juillet, pour les <strong>Sables</strong><br />
d’Olonne.<br />
Le prix des places est de 10 francs au<br />
départ de Tours, Poitiers, Saumur. Réductions<br />
proportionnelles pour les stations intermédiaires.<br />
Ville des <strong>Sables</strong>-d’Olonne.<br />
Dimanche 30 juillet 1876<br />
GRAND FESTIVAL<br />
6 0 0 Exécutants :<br />
NOMS DES SOCIÉTÉS<br />
FAN FAR ES<br />
Fontenay-le-Comte, Joué-Ies-Tours,<br />
Châteaurenault, Saumur.<br />
H A R M O N IE S<br />
Ile-d’Elbe, Bressuire,Amboise, Poitiers,<br />
Thouars, Saumur, Tours, Nantes, les<br />
<strong>Sables</strong>-d’Olonne.<br />
A 1 heure très-précise : ‘<br />
Réunion des Sociétés dans la cour de<br />
l’École normale des garçons et répétition<br />
des morceaux d’ensemble.<br />
A 2 heures :<br />
Défilé des Sociétés avec bannières et<br />
insignes, par la place de la Barre, rue de<br />
l’Hôtel-de-Ville, rue Bisson, place de<br />
l’Église, rue des Halles, place d’Armes,<br />
place du Commerce, quai du Commerce,<br />
boulevard de l’Ouest, Remblai, rue du<br />
Grand-Canton, place du Grand-Canton,<br />
rue Nationale, place de la Liberté.<br />
Sur le Remblai, près le Châlet, réception<br />
des Sociétés par la municipalité<br />
et les membres de la Commission.<br />
A 3 heures, place de la Liberté :<br />
CONCERT POPULAIRE<br />
PROGRAMME DES MORCEAUX<br />
X • Société philharmonique<br />
des <strong>Sables</strong>-d’Olonne<br />
D ir e c t e u r , M. HUBIN<br />
Marche Triomphale (B lanckmann)<br />
Fanfare de Fontenay-le-<br />
Comte<br />
D irecteur, M. MÉNABDEAU<br />
L ’Abeille, ouverture (T iliiard).<br />
Harmonie de N.*D. des<br />
Dunes de P’oitiérss<br />
D ir e c t e u r , M. SEGHERS<br />
Grand air du Chalet (A dam)<br />
LA PLAGE<br />
ou mauvaise, je veux avoir une réponse<br />
décisive ; bonne, elle comblera tous mes<br />
vœux ; mauvaise, je la sapporterat comme<br />
je pourrai. — C’est dit n’est-ce pas ?<br />
“ Pauvre fou ! Pourquoi chercher le<br />
bonheur si loin quand tu l’as près de<br />
toi ?<br />
— Que voulez-vous dire ?<br />
On arrivait dans la cour de la Buisse ;<br />
Finot courait en frétillant autour de son<br />
maitre. — En caressant son chien, le marquis<br />
se pencha à l’ordre d’André et lui dit<br />
à mi-voix.<br />
— Ne vois-tu donc pas que Jane t’aime?<br />
— Comment, mademoiselle, pouvez -<br />
vous avoir une telle pensée ? Mon pupille<br />
vous aimer, à cause de votre immense<br />
richesse ?<br />
— Que voulez-vous, monsieur le marquis?<br />
Je voudrais ne pas le croire que je<br />
ne le pourrais pas, et à votre étonnement,<br />
je répondrai que j ’ai été assez payée pour<br />
me tenir sur mes gardes. Ce n’est, pas la<br />
première fois qu’on m’a dit « je vous<br />
aime. » Ce ne sera pas la dernière fois<br />
qu’on me le dira, ajouta-t-elle en jetant<br />
un rapide coup vers sa psyché, aussi me<br />
suis-je fait à ce sujet une philosophie.<br />
Vous êtes surpris de me trouver si sceptique<br />
à cet endroit, monsieur le marquis ;<br />
4- Société philharmonique<br />
de Thouars<br />
D irecteur, M. IIERMANN<br />
Haydée, fantaisie (A uber).<br />
£»• Fanfare de Joué-lès-Tours<br />
D ir ec t eu r, M.<br />
Varsovie (T il l ia r d).<br />
0' Union harmonique<br />
d’Ainhoise<br />
D ir ec teu r, M. MARGUERITAT<br />
Folle nuit, grande valse (F l a m in io ).<br />
7' Société philharmonique<br />
de l’Ile-d’Elle<br />
D ir e c t e u r, M. GUÈRY<br />
Hector a lle g ro (C o u tu r ier).<br />
S* Fanfare de Châteaurenault<br />
D ire c te u r, M. DUVEAU<br />
!>• Musique municipale<br />
de Saumur<br />
D ire c te u r, M. MEYER<br />
La Muette de Portici, fa n ta is ie (A tjber)<br />
I O- Société philharmonique<br />
de Bressuire<br />
D ir e c t e u r, M. AUDEBAUD<br />
Rére d’Amour, valse (B eatjcourt) -<br />
1 X • Fanfare des sapeurs-<br />
pompiers de Saumur<br />
Directeur, M. HALBERT<br />
Valse (Schuller).<br />
X 2 ' Musique municipale<br />
de Tours<br />
D ir ec t eu r, M. CORTEQUISSE<br />
Si j ’étais roi, fa n ta is ie (A dam).<br />
I : î- IKusiqne municipale<br />
de IVantes<br />
D ir e c t e u r , M. BERNIER<br />
Ouverture de Fra Diavolo (S c h iller).<br />
A 8 heures, sur la Place de la Liberté :<br />
RÉUNION DE TOUTES LES SOCIÉTÉS<br />
A 8 heures 1 très-précises :<br />
F E S T I V A L<br />
Première partie<br />
1° Châteaubriant, a lle g ro (B l a n c h e t e a u ),<br />
p a r to u te s le s s o c i é t é s .<br />
2° Si j ’étais Roi. fantaisie (A dam), par la<br />
société des <strong>Sables</strong>.<br />
3° Le Rameau d’Or, andante (T il l ia r d ),<br />
par la fanfare de Fontenay.<br />
4° Fra Diavolo, fantaisie (A u b e r), par No-<br />
tre-Dame-des-Dunes.<br />
5° La Muette de Portici. fantaisie (Axjber),<br />
par la société de Thouars.[<br />
6° Pérègrina, (T il l ia r d ), par la société de<br />
Joué-lès-Tours.<br />
T Au Printemps, fantaisie (B la n c h et ea u ),<br />
par l’Union, d’Amboise.<br />
8° Yvonne, polka (J. V a r e n n e s),. par la<br />
société de l’Ile-d’Elle.<br />
9° Massèna, cantate ( P oursain), par toutes<br />
les sociétés.<br />
Deuxième partie<br />
1° Salvator, marche (B lancheteau), p ar<br />
toutes les sociétés.<br />
2° Fantaisie, par la société de Ghâteaure-<br />
nault.<br />
3° Génie des Roses, valse (M ey e r), par la<br />
société municipale de Saumur.<br />
4° La Sultans des Indes, fantaisie (B ï .é 'î E h),<br />
par la Société de Bressuire.<br />
5° Faust, fantaisie (Counod), par le& pompiers<br />
de Saumur.<br />
üBi<br />
c'est vrai, je n’ai plus rien des naïvetés<br />
d’une jeune fille. J ’ai été aimée bien des<br />
fois ; j ’ai aimé une seule fois ; c’était la<br />
première, et j ’en ai tant souffert, que j ’ai<br />
juré de ne plus aimer jamais, et de me<br />
marier, par caprice, comme je fais toute<br />
chose.<br />
Un silence se fit, pendant lequel Blanche<br />
avec art et à dessein releva l’une de<br />
ses belles boucles noires qui s’était détachée<br />
de sa coiffure, le marquis ne disant<br />
rien, elle reprit avec violence :<br />
— Il était beau et spirituel ! il m’avait<br />
dit qu’il m’aimait et moi je l’adorais ! Un<br />
jour, il en trouva une qui avait quelques<br />
millions de plus que moi, il me quitta<br />
pour elle. Ah ! les nuits d’insomnie ! les<br />
larmes de rage et de désespoir. Brisée<br />
par l’amour, brisée par la jalousie, le cœur<br />
en lambeaux, vous ne savez pas ce que<br />
j ’ai pu souffrir. Depuis ce temps, bien des<br />
fois on m’a recherchée. Beaucoup m’ont<br />
convoitée, ou plutôt ont convoité mes richesses<br />
; j ’ai toujours refusé, et, mon Dieu,<br />
ils s’en sont consolés en trouvant de<br />
l’amour et de l’or ailleurs. Que M. André<br />
de Villours, à qui je vous prie de donner<br />
l’assurance de toute mon estime, passe<br />
comme eux.<br />
— Je connais assez bien une pupille,<br />
mademoiselle, pour vous affirmer qu’il<br />
6° Poète et Paysan, ouverture (SuppÉs),par<br />
les pompiers de Tours.<br />
7° <strong>Les</strong> Hugnenots, grande fantaisie (Meyer,-<br />
b e e r ) , par les pompiers de Nantes.<br />
8e Le Matinal, alh'gnj ^ymon), par toutes<br />
les sociétés.<br />
PRIX DES PLACES :<br />
CONCERT DU JOUR<br />
Premières » fr. 50 c.<br />
Secondes » fr. 25 c.<br />
f e s t it a l<br />
Premières 1 fr. nO c.<br />
Secondes » fr. 50 c.<br />
On peut se procurer des cartes à la librairie<br />
MAYEUX, 3, rue du Centre, au<br />
Casino et dans tous les bureaux de tabacs.<br />
Des bureaux de distribution seront établis<br />
sur le Remblai, et place de la Liberté.<br />
THÉÂTRE DU CASINO<br />
Lundi 31 juillet<br />
2e représentation redemandée de :<br />
Ire représentation de :<br />
Lischen et Fritzchen<br />
Opérette en 1 acte, paroles de Paul<br />
BAISSELOT, musique d’OFFENBACH.<br />
Lischen, Mlle Massue.<br />
Fritzchen, M. Borès.<br />
<strong>Les</strong> Rêves du jeune âge<br />
(Valse), BEAUCOURT.<br />
exécutée par l’orchestre.<br />
Ordre : 2° LES RÊVES. — 2° LES<br />
FEMMES. — 3° LISCHEN.<br />
Bureaux à 8 h. Rideau à 8 h. 1/2.<br />
<strong>Les</strong> femmes terribles<br />
Comédie en trois actes, du théâtre du<br />
Vaudeville, par M. Dumanoir.<br />
d is t r ib u t io n<br />
Gustave Chatelard, MM. Mergy.<br />
Pommerol Kuntz.<br />
Le comte d’Aranda Livry.<br />
M. Bonassieux Borès.<br />
Max Fauvel Alfred Brûlé.<br />
Rouget Brussel.<br />
Delphine Mmes Monnet.<br />
Mme de Ris Meyer.<br />
Mme Bonassieux Victor.<br />
Germain M. Louis.<br />
ABONNEMENTS POUR LE THÉÂTRE<br />
Tarif spécial pour MM. les abonnés<br />
Pour la saison, 35 fr.; un mois 18 fr.,<br />
quinze jours, 10 fr.; la semaine, 6 fr.<br />
<strong>Les</strong> abonnements au théâtre doivent<br />
être pris pour la durée de l’abonnement<br />
aux salons.<br />
AVIS. — Tous les jours Concert de 3 à<br />
4 h. et soirée dansante — Le samedi à<br />
8 h., bal à grand orchestre.<br />
<strong>Les</strong> grands bals gala avec cotillon, dirigés<br />
par M. et Mme Paul, seront annoncés<br />
par voie d’affiches. — Un cours<br />
de danse est ouvert tous les jours sous la<br />
direction de M. et Mme PAUL.<br />
Le direceur du Casino<br />
E. Légua y<br />
On peut retenir ses places au bureau de<br />
location du Casino de 11 h. à 4 h.<br />
n’est pas de ceux-là, et qu’il ne se mariera<br />
jamais que par amour.<br />
— Et bien, monsieur le marquis, pourquoi<br />
n'aime-t-il pas ailleurs ? On m’a dit,<br />
à moi, dit-elle en fixant son interlocuteur,<br />
on m’a dit qu’il était aimé.<br />
Le marquis eut bien un instant la pensée<br />
de faire vibrer en Blanche la corde de<br />
la jalousie, mais il se souvient de la parole<br />
donnée à Jane, et repartit avec bonhomie<br />
:<br />
— Je ne sais, mademoiselle, s’il est<br />
aimé d’une autre que vous.Ce que je peux<br />
vous dire, c’est que lui vous aime d’un<br />
amour difficile à détruire.<br />
— Pourquoi pas impossible, monsieur<br />
le marquis? Enfin, vous avez ma réponse,<br />
et je ne pense pas que rien puisse la changer,<br />
sa fidélité fût-elle digne d’un amadis?<br />
— C’est bien, mademoiselle, je vous<br />
souhaite le bonsoir et vous assure que<br />
v o tre réponse sera portée à son destinataire.<br />
—■ Au revoir, monsieur.<br />
Le marquis sortit en faisant un grand<br />
salut.<br />
(La suite au prochain n°)
Etat-civil des <strong>Sables</strong>-d’Olonne<br />
Du 20 au 28 juillet.<br />
Naissances<br />
Aglaé-Marie Raimbert.<br />
Rose-Victorine Baranger.<br />
Charlotte-Yvonne-Hélène Novel<br />
Marie-Madeleine Bordet.<br />
Alexis-Léandre-Louis-Constant Bravelet.<br />
Ernest-Aimé Guilbeau.<br />
Rose-Elina Bonami.<br />
Lonis-Eugène Dubreuil.<br />
Elie-Isidore-Lucien Lebœuf.<br />
François-Henri-Félix Defay.<br />
Auguste-François Lefebvre.<br />
Edouard-Louis Thomazeau.<br />
Emile-Auguste-Alcide Roy.<br />
Mariages.<br />
Théopliile-Evariste-Armand Braillard ,<br />
26 ans, commis négociant, et Marie-Au-<br />
gusüne-Athanasine Idais, 20 ans, propriétaire.<br />
Louis-François Caillas, 45 ans, maçon,<br />
et Marie-Louise Bichot, 22 ans, sans profession.<br />
Déeés.<br />
Clara Delacre, 37 ans, journalière,veuve<br />
de Joseph-François-Julien Levend, marin.<br />
Louise-Suzanne' Bouet , 87 ans, sans<br />
ETRANGERS<br />
ARRIVÉS AUX SABLES<br />
11“ L iste<br />
Mme Cécile Andrieu, propriétaire à Amboise, chez Mme Boisdin, sur leRemblai.<br />
Mme Virginie Thuilier, propriétaire à Amiens, chez Mme Boisdin, sur le Remblai.<br />
Mme Marie Brochard, propriétaire à Tours, chez Mme Boisdin, sur le Rembai.<br />
Mme de St-Marc, propriétaire à Rouen, chez Mme Boisdin, sur le Remblai.<br />
Mlle Yvonne de Cornilier, propriétaire à Angers, chez Mme Boisdin, sur le Remblai.<br />
Mme et M. Lemoult-Garnier, propriétaires à Chartres, chez M. Perrochau, sur le<br />
Remblai.<br />
M. Roghi, propriétaire à Angers, chez M. Perrochau, sur le Remblai.<br />
M. Barbain, propriétaire à Angers, chez M. Perrocheau, sur le Remblai.<br />
M. Berthelot, propriétaire à Paris, chez Mme Boivin, rue des Halles.<br />
Mmes Gramain, propriétaire à Gien, chez Mme Pépin, rue du Palais.<br />
Mlle Clara Prévost, propriétaire à Gien, chez Mme Boivin, rue du Palais.<br />
M. Véron-Reville, susbtitut à Milan (Aveyron), chezM. Péaud, rue du Palais,<br />
Mlle et MM. Fradin, propriétaire au Logis-des-Haubiers, chez Mme veuve Boureau,<br />
rue du Palais.<br />
Mme et M. Fourniouz, à la Souterrraine (Creuse), chez Mlle Brémont, rue des Halles.<br />
Mme et M. André, propriétaire à Niort, chez M. Goulpean, rue de la Patrie.<br />
Mlle Rode, propriétaire à Paris, chez M. Goulpeau, rue de la Patrie.<br />
Mmes Leblanc-Marnay, propriétaire aux Ormis, chez M. Goulpeau, ruo de la Patrie.<br />
Mmes et M. de Ponsay, propriétaire au château de la Domangère, chezM. Proust,<br />
rue du Palais.<br />
Mme et M. Jouffrault, Abel, propriétaires à Argenton-Château, chez Mme veuve<br />
Guiochet, rue de Corderie.<br />
Mme et MM. Lanlaud, notaire à Montcontour, chez Mme veuve Guiochet, rue de la<br />
Corderie.<br />
Mlle et M. le comte Humbert de Mussy, au château de Dijon, chez M. Foullot, sur le<br />
Remblai.<br />
Mme et M. Rimbault, propriétaires à Bourges, à l’hôtel de l’Océan.<br />
M. Hastron, banquier à Poitiers, hôtel de l’Océan.<br />
M. Fausset, négociant à Rouen, hôtel de l’Océan.<br />
M. Million, médecin à Artannes, hôtel de l’Oeéan.<br />
Mmes et M. Blondet, propriétaires à Angoulême, hôtel de l'Océan.<br />
M. Louis de Brunet, propriétaire à la Villa, hôtel Dupuy.<br />
M. Arthur de Lassât, propriétaire à St-Maixent (Vienne), hôtel Dupuy.<br />
M. Bailly du Pont, propriétaire à la Châtaigneraie, au Casino.<br />
Mlle et M. Godineau, propriétaires à Marans, au Casino.<br />
M. Berger, Hippolyte, négociant à Nantes, au Casino.<br />
Mme Pauchan, propriétaire à La Roche, au Casino.<br />
M. André, rentier au Mans, au Casino.<br />
M. Fourniou, propriétaire à Tours, hôtel Dupuy.<br />
Mme Libert, propriétaire à Tours, hôtel Dupuy.<br />
Mlle et M. Duboucher, propriétaire à Tours, chez M. Planchot, rue Bergère.<br />
M. Vigier, notaire à Chollet, chez M. Roy, rue de la Patrie.<br />
Mmes Angevin, propriétaires à Boussay, chez Mlle Ménager, rue du Centre.<br />
Mlle Gabrielle Griffon, propriétaire à Boussay, chez Mlle Ménager, rue du Centre.<br />
Mme Picherit, propriétaire, à Boussay, chez Mlle Ménager, rue du Centre.<br />
.vîmes Barré propriétaires à Gétigné, chez Mlle Maiescot, rue du Centre.<br />
M. Coquillard, propriétaire à Thouarsais, chez Mme veuve Péché, sur le Remblai.<br />
Mme et M. Deladoupe, propriétaires à Thouarsais, chez Mme veuve Péché, sur le<br />
Remblai.<br />
Mme et M. Besson, capitaine en retraite à Tours, chez Mlle Brémaud, rue des<br />
Halles.<br />
M. Imbert-Latour, capitaine à Couëron, à l’hôtel de l’Océan.<br />
M. Gutbert, propriétaire aux Brouzilo, à l’hôtel de l’Etoile.<br />
Mmes et MM. Lezbardie, propriétaires à Bordeaux, à l’hôtel Dupuy.<br />
M. de Gironde, propriétaire à Bordeaux, à l’hotel Dupuy.<br />
Mme Givry, propriétaire à St-Fargeau, à l'hôtel Dupuy.<br />
Mlle Césarine, propriétaire à St-Fargeau, à l’hôtel Dupuy.<br />
Mme et M. Proust, propriétaires à Bressuire, à l’hôtel Dupuy.<br />
Mme etM. Reuter, colonel à Bruxelles, au Casino.<br />
Mlle Biclemon, propriétaire à Bruxelles, au Casino.<br />
Mme et M. Bergeron, fils aîné, négociant à Paris, au Casino.<br />
M. G. Sabouraud, avocat à Niort, au Casino.<br />
Mme et M. Maudet, docteur anx Aubiers, chez Mme veuve Boureau, rue du Palais.<br />
M. Edmond de Veillechèze, propriétaire à Poitiers, chez Mme Duval, rue des Cor-<br />
LA PLAGE<br />
dôFlSS •<br />
Mmes et M. Suandeau, notaire à Feneu, chez Mlle Pépion, rue du Centre.<br />
Mme et M. Rousseau, fils, propriétaires à Chollet, chez MmeSoulard, rueduThabor.<br />
Mmes et M. Durand, greffier à Chollet, chez M. Gravouille, rue du Rempart.<br />
Mme et M. Cherbonnier, propriétaire à Bernay, chez Mme veuve Maudin, rue du<br />
Centre.<br />
M. Bierron, Jules, propriétaire à Tours, chez Mme veuve Maudin, rue du Centre.<br />
M. Mérauld, Eugène, représentant de commerce, au Mans, chez Mme veuve Maudin,<br />
rue du Centre.<br />
Mme et M. de Francy, officier au 84e de ligne à Ancenis, chez Mme veuve Maudin,<br />
rue du Centre.<br />
Mmes et M. Latté, propriétaires à Ancenis, chez Mme veuve Maudin, rue du Centre.<br />
profession, veuve de Laurent Bertrand,<br />
constructeur de navires.<br />
Marguerite-Elisa Maurice, 8 ans.<br />
Elina-Rose Charrier,32 ans, journalière,<br />
épouse de Firmin Bonami, cultivateur.<br />
Théodore-Louis Duret, 59 ans, receveur<br />
principal des douanes, époux de Louise-<br />
Gabrielle-Délia Mage.<br />
Paris, 29 juillet, 7 h. 1. minutes mat.<br />
On écrit de Constantinople, que d’après<br />
un journal arménien, une insurrection<br />
aurait éclaté dans le Caucase, 80,000 insurgés<br />
ont battu les russes qui ont été envoyés<br />
contre eux. Il est officiel qu’à Isvor,<br />
le 26, les Serbes franchissant le Timotk,<br />
ont été repoussés en perdant 150 morts.<br />
SOUSCRIPTION PUBLIQUE<br />
A 1 4 ,0 0 0 TITRES D’ANNUITÉS<br />
A RECEVOIR DU<br />
GOUVERNEMENT RUSSE<br />
Déerets des 19 septembre 1875 et 4 mai 1876<br />
LES SURVE.NTIONS<br />
et paiements à recevoir du Gouvernement<br />
par la Compagnie Anonyme Russe pour<br />
l’exploitation des richesses minières de la<br />
Russie, constituée, par autorisation ministérielle,<br />
au capital de cinq millions de<br />
francs, ont été apportés à une Société civile<br />
française, dont le siège est à Paris,<br />
rue de Choiseul, 16, créée dans le but<br />
d’encaisser semestriellement les sommes<br />
dues par l’Etat et de les répartir entre les<br />
porteurs des titres d’annuités.<br />
La Société civile est administrée par :<br />
MM Baron de Lassus-Saint-Genies, C.<br />
prop.<br />
Comte de Montblanc, propriétaire.<br />
E. Coutelier, notable commerçant, à<br />
Paris.<br />
G-AB&ARJTSIES i>E S^’EiMPiîUMT<br />
1° L’encaissement de sommes s’élevant<br />
à 13,617,435 fr., payables par le Gouvernement<br />
Russe, d’après décrets impériaux<br />
2° <strong>Les</strong> bénéfices à provenir de l’Exploitation<br />
des Mines et des services de navigation.<br />
3° Tout le matériel d’exploitation et de<br />
navigation appartenant à la Compagnie.<br />
PRODUIT. — AMORTISSEMENT.<br />
Ces titres portent intérêt annuel de 25<br />
fr., payables, en or, à Paris, sans impôt,<br />
les 1er janvier et 1er juillet de chaque<br />
année. Ils sont remboursables à 500 fr.,<br />
en 24 ans par tirages semestriels, à partir<br />
de 1877.<br />
Prix d’émission 400 francs.<br />
(Jouissance du 1er juillet 1876)<br />
PAYABLES COMME SUIT :<br />
S«S> Er. en souscrivant ;<br />
1 5 0 — a la répartition ;<br />
tOO — du 1er au 5 octobre 1876 ;<br />
* 0 0 — du 1er au 5 décembre 187(5.<br />
Il sera bonifié 6 0/0 pow les versements<br />
anticipés.<br />
Ceux qui se libéreront en sourcrivant<br />
n’auront à verser que 303 f r a n c s , donnant<br />
un revenu annuel, amortissement<br />
compris, de >3 fr. 35 %<br />
Ce qui équivaut :<br />
à de Y Emprunt Huste au cours deC 3 95<br />
à des Obligations Foncières Rtme 3 * 8 95<br />
L'inscription à la cote officielle sera demandée<br />
La souscription sera ouverte<br />
le jeudi 3 août 1876<br />
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rue Laffitte ;<br />
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et agents de change.<br />
On peut souscrire, dès à présent, par<br />
pli chargé.<br />
Tous coupons échéant en août, septembre<br />
et octobre, sont acceptés en paiement.<br />
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ToursJ matin soir1 Limoges. 1.2.3 .1.2.3<br />
1.2.3 1.2.3 1.2.3<br />
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<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>, dép. 7 30 midi » • 5 15 <strong>Les</strong>: <strong>Sables</strong>t . ■. dép. 7 30 5 15<br />
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matin matin soir La Roche-s-Yon ?5r ’ 8 36 1 9 6 40<br />
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arr. 1 20 7 10 9 58<br />
‘ dép. 1 7 9 46<br />
arr. 1 18 10 23<br />
dép. 7 30 7 30 midi 2<br />
dep. 9 35 5 » ■8 40<br />
Loudun. . .<br />
Saintes. . . .<br />
’dép 1 25 7 20 10 3<br />
arr. X 20 9 58<br />
’ dép. 1 46 10 31<br />
arr. 8 36 8 36 1 5 Nantes. . . . . arr. 11 56 7 1-1 10 21<br />
La Rbche^s'.-Ÿon.<br />
Loudun.<br />
Tours (g.V" |. ar. 3 35 10 20 ... U 50<br />
’ dép. 1 25 10 3 Cognac. . . , . dép. '•2 47 11 34<br />
dép. 9 » 9 26 5 9<br />
soir soir soir Tours (gare Yi6). arr. 3 35 11 50<br />
matin<br />
arr. U 18 micUO 8 9<br />
La Rochelle. . . .<br />
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soir matin<br />
arr. 3,44<br />
dép.<br />
rnin27<br />
U 29 soir 8 15<br />
Çhâteauneuf. .<br />
soir matin matin matin Tours (gare Orl.)dép. 8 15 6 15<br />
’ dép. 3 47 min30<br />
soir<br />
1.2.3 1.2.3 4.2.3|<br />
arr.<br />
Tours (g.Or.) dép. 4 30 min42 min42 1 5 Vendôme. dép. 10 20 8 15<br />
: arr. 4 30 1 12 Rochefort...............<br />
midlO » 9 1<br />
matin matin soir i<br />
Angouléme. .<br />
dép.<br />
Blois. . . .dép. 6 9 1 49 1 49 2 15<br />
Châteaudun^ . dép. 11 38 9 44<br />
’ dép. 4 52 1 20<br />
midi 6 i i» 9 11<br />
Nantes.................dép. 6 35 10 5 2 5:<br />
arr.<br />
Orléans. . . dép. 7 51 2 48 2 48 3 19<br />
matin soir Limoges. . V, .<br />
Saintes. . . ,<br />
l 18 » 10 23<br />
soir<br />
Étarnpes.. . dép. 9 30 ■4 7 4 7 4 29 Brétigny.. . dép. 2 35 1 (Ville). . arr. 8 10<br />
dép.<br />
5 »<br />
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matin<br />
dép. 9 15 1 12 5 4<br />
Paris. . . . arr. 10 45 5 5 5 5 5 27<br />
Paris. . . . arr. 3 22 2 10<br />
Jonzac. . . . . . dép. 2 39 »<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . . arr.<br />
nun.<br />
10 35 2 7 6 20<br />
Limog’es aux <strong>Sables</strong>,<br />
arr. 3 39 »<br />
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dép. 3 43 » 1 » <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> au Mans.<br />
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(Par Orléans) l re cl. l recl. 1.2.3 1.2 cl.<br />
arr.<br />
P a r Vendôme) 1.2.3 1.2.3<br />
matin Coutras.....................<br />
4 34 1 clas. 1 50<br />
1.2.3 1.2.3<br />
soir soir soir matin<br />
dép. 5 13 5 3 2 30<br />
matin soir<br />
soir matin Limoges. . . .<br />
Paris. . . . dép. 8 15 8 45 11 45 9 10<br />
Libourne. .. ; dép. 5 40 5 18 3 5 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.<br />
dép. 7 30 5 15<br />
Paris. . . . . iî dép. 4 » 6 30 Puy-Im bert.. dép. 4 10<br />
Étampes.. . dép. 9 15 9 54 1 6 10 16<br />
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dép. ■1 7 9 46<br />
dép. 5 20<br />
arr.<br />
Tours (g. Or.) arr. min41 1 50 5 36 2 38 Vehdôme. . . . dép. 10 10 midi 4<br />
arr. 9 5 matin<br />
Loudun.........................<br />
1 20 9 58<br />
matin Angouléme. . .<br />
Bordeaux aux <strong>Sables</strong>.<br />
dép. 1 25 10 3<br />
dépi 9 33 4 50<br />
Tours (g. de la Vdéé). arr. 3 35 I l 50<br />
UA 5 1.2.3 classe 1.2.3, 1.2.3 Totirs (gareOrl.) dép. min. 2 1 56<br />
arr. •10; 17 5 30<br />
4.2,3 1.2.3 1.2.3 4.2.3<br />
-tnatin matin soir<br />
matin soir<br />
Çhâteauneuf.. .<br />
soir matin<br />
dépi 10 21 5 34<br />
matin matin matin Tours (gare d’Orl.). . dép. 4 15 6 25<br />
Tours (g.V"1) d'iji. 2 15 6 1 5 3 40 Tours {irare V" ). dép. 2 )5 3 40 Cognac. . . dépi i l 16 6 34 Sordeaüx. „ dép.<br />
6 40 CHâteau-du-Loir. . . dép. 5 25 7 53<br />
Loudun. . . j f -<br />
4 18 8 8 5 35<br />
ârr. 4 18 5 35<br />
soir Libourne.. .. dép.<br />
7 46<br />
Loudun............... Le Mans...................... arr. 6 44 9 22<br />
dép. ....4 23 8 15 5 38<br />
dép. 4 23 5 38<br />
arr; midi 7 24<br />
arr,<br />
8 12<br />
arr. J t » XMC 8 25 5 48<br />
arr. »<br />
Saintes; . i . .<br />
5 48<br />
dép.<br />
CôUrtras. . .<br />
mid30 1 33<br />
dép,<br />
9 »<br />
Arçay..................<br />
dép. » 8 29 5 50<br />
dép. » 5 50<br />
^irr;<br />
9 52<br />
Le Mans aux <strong>Sables</strong>.<br />
St-Mariens..<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>, . arr. ,10 35 2 7 s. 10 34 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . . arr. 10 35 10 34 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . . arr. 6 20 2 .17]<br />
!dép,.<br />
9 57<br />
1.2.3 1 4.2 3<br />
Jonzac. . . . •déjp.<br />
■11 »<br />
matin matin<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> à Angers. Angers aux <strong>Sables</strong>.<br />
soir Le Mans. . . . . . . dép. 2 15 11 55<br />
arr.<br />
midlO<br />
1.2.3 1.2.3 cl.<br />
1 2.3 1.2.3 1.2.3 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> à Niort. Niort aux <strong>Sables</strong>, Saintes.. ^ .<br />
soir<br />
dép. 7 33 mid30 Château-du-Loir.. . dép. 3 33 1 19<br />
mâtin soir mat,. mat. soir<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.dé. 7 30 < Angers. . . d. 4 17 4 50 3 3<br />
Kochetbrt. i<br />
arr. 8 41 1 31 soir Tours (gare d’Orl.). arr. 4 55 2 45<br />
1.2.3 1-2.3 1.2:3 1.2.3<br />
dép. 8 50 1 3 4 5 Tours (gare Vdée). dép. 6 15 3 40<br />
11 2& :■ 4 Z 2<br />
4 36 5 16 3 29<br />
Bressuire..<br />
dé. 11 ,35 4 38 Possonnière'j’<br />
matin soir mat. soir<br />
arr. 9 36 2 14 4 55<br />
5 21 5 21 3:34<br />
La Roch-eüe.<br />
Loudun^<br />
arr. 8 8 5 35<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.d. 7 30 midi Niort. . ■ m i d 2 8<br />
f'Mittn f*h soir | soir , ><br />
dï 5 36<br />
dép. 5.50 /0 » 2 22 5 10<br />
dép. 8 15 5 38<br />
8 6 14<br />
a. 11 26 4 22 a1. 7 51 3 25<br />
soir<br />
2 12 „ .7 20 Bressuire..^1.’<br />
Bressuire.<br />
Pàiàonhlèi'ê ,<br />
de. 10 » ; 7 23 Bressùire. soir<br />
d. 10 9 7 23<br />
8 45 1 2 4 46 8 »<br />
Arçay. .<br />
arr. 8 25 5 48<br />
dép. 8 29 5,50<br />
Roche-a-Y on. fJr '<br />
a. 2 21 f l e j s ’ôî<br />
soir<br />
d. 2 44 6 14 soir<br />
dép. 9 15 1 12 5 =4 9 42<br />
soir<br />
Angers. . .a. 2 54 12 9 9 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.ar. 2 7 10 34 Niort. . . a. 5 4 8 19 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> .a. 2 7 10 3ij.<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. 10 35 2 7 6 20 10 34 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . . . . . arr. arr. 2 7 10 34<br />
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HEDRES DE PLEINE-MER<br />
Août Mardi 1, 1 h. 9 m. — 1 h. 35 s.<br />
Mercredi 2, 1 h( 58 m. — 2 h. 19 s.<br />
Jeudi 3, 2 h. 37 m. — 2 h. 54 s.<br />
CHRONIQUE<br />
L’escadre cuirassée du nord a mouillé<br />
samedi, en rade des <strong>Sables</strong>-d’Olonne. Elle<br />
s’était faite annoncer la veille par l’aviso<br />
Y Hirondelle qui lui servait, en quelque<br />
sorte d’avant-garde.<br />
Le Sémaphore l’avait signalée le matin.<br />
Aussi,dès hier, la jetée était couverte de<br />
monde interrogeant l’horizon avec des<br />
des longue-vues et des jumelles.<br />
A deux heures: on aperçoit la mâture du<br />
Suiïren, qui entre majestueusement en<br />
rade suivi de la Valeureuse et de la Surveillante.<br />
Une flottille de petits bâteaux<br />
de pêche entoure l’escadre. <strong>Les</strong> pêcheurs<br />
des <strong>Sables</strong> ont voulu faire une sorte ovation<br />
à la Frégate qui venait baigner dans<br />
leurs eaux et sont allés au-devant d’elle.<br />
Le Suiïren hisse son pavillon rouge,signal<br />
de l’arrêt, et jette l’ancre à un mille<br />
environ du phare situé à l’extrémité de la<br />
jetée. La Valeureuse se place à sa droite<br />
et la Surveillante à sa gauche. Un peu à<br />
l’ouest se trouve l’Hirondelle.<br />
Rien n’est important comme l'arrivée<br />
d’une escadre ; c’est un spectacle grandiose<br />
et plein d’intérêt et qui n’est donné<br />
de voir que fort rarement. Nos baigneurs<br />
doivent donc se féliciter de la bonne fortune<br />
qui leur procure le rare plaisir de<br />
visiter une frégate cuirassée.<br />
L’arrivée a été favorisée par un temps<br />
splendide et une fraîche brise qui permettait<br />
aux curieux d’affronter impunément<br />
les ardeurs du soleil<br />
Aussitôt, le maire se rendait à bord da<br />
Suiïren accompagné des autorités des<br />
<strong>Sables</strong> , rendre visite à l’amiral.<br />
Le soir, la municipalité offrait un punch<br />
aux officiers de l’escadre dans les salons<br />
du Casino.<br />
A neuf heures, l’amiral Bonie arrivait,<br />
escorté de l’état-major du bord, au Casino<br />
où l’attendaient les autorités des <strong>Sables</strong><br />
qui toutes avaient été conviées à cette<br />
réception.<br />
On remarquait entre autres M. le préfet<br />
de la Vendée, M. de Maulde, sous-préfet<br />
des <strong>Sables</strong>, M. Barreau, maire des<br />
<strong>Sables</strong>, M. Mercier, adjoint, M. Cartier,<br />
procureur de la République, M. Petiteau,<br />
administrateur de la Cie de la Vendée.<br />
Le Casino est des plus animés. Pendant<br />
que l’on se promène dans les salons, que<br />
l’on cause sur les terrasses, la plus religieuse<br />
attention règne au théâtre où l’on<br />
joue les Noces de Jeannette.<br />
La salle était littéralement pleine. Mme<br />
B rm et et M. Diepdalle, chantent d’une<br />
Journal<br />
10 centimes le’nnméro.<br />
E'li,r année. — N° 14 — 1er août 1876<br />
P L A G E<br />
BES SABÏ.ES-B’0LONNE<br />
Littéraire, paraissant le- Mamli, le Jeudi et le Dimanche.<br />
façon ravissante la charmante partition de<br />
Victor Massé et sont chaleureusement applaudis.<br />
Le spectacle terminé,l’orchestre se range<br />
dans un des salons adjacents à la Véran-<br />
dah et joue les plus beaux morceaux de<br />
son répertoire. L’amiral Bonie a vivement<br />
félicité notre excellent chef d’orchestre,<br />
M. B rm et, en même temps que les exécutants.<br />
M. Belleville, le piston solo qui fait<br />
l’admiration de tous ceux qui l’entendent<br />
a été particulièrement l’objet des félicitations<br />
de l’amiral.<br />
Puis M. le maire se lève et porte un<br />
toast à l’amiral Bonie, à l’escadre, au président<br />
de la République et à l’armée.<br />
L’amiral répond en remerciant la municipalité<br />
de son gracieux aecueil, dont il<br />
conservera longtemps le souvenir. « J’espère,<br />
dit en terminant l’amiral, que la<br />
rade sera aussi hospitalière que la ville et<br />
me perme ttra de prolonger mon séj our parmi<br />
vous. »<br />
C’est un vœu que nous formons tous et<br />
que tous nous désirons voir se réaliser.<br />
A onze heures i|2 l'amiral Bonie se retire<br />
pour retourner à son bord. <strong>Les</strong> officiers<br />
que les exigences du service n’appellent<br />
point à bord restent avec nous et ce<br />
n’est que fort avant dans la nuit que l’on<br />
songe à se séparer pour aller prendre<br />
quelques forces afin de profiter de la grande<br />
fête de dimanche.<br />
La plus franche intimité n’a cessé de'ré-<br />
gner pendant tout le cours de cette soirée<br />
et qui restera gravée dans le souvenir de<br />
la municipalité des <strong>Sables</strong> et des officiers<br />
de l’escadre.<br />
Nous nous rendrons à l’invitation qui<br />
nous a été faite par MM. les officiers de<br />
l’escadre nous donnerons à nos lecteurs<br />
les détails de notre visite à bord du S u ffren.<br />
Paul B u isso n .<br />
Encore une belle journée pour les <strong>Sables</strong>,<br />
et le dimanche, 30 juillet, aura certainement,<br />
lui aussi, sa place dans les fastes<br />
olonaises.<br />
Dès le matin, toute la ville était sur<br />
pied, faisant les honneurs aux nombreux<br />
étrangers arrivés du jour ou de la veille.<br />
Le festival promettait déjà d’être ce qu’il<br />
a été réellement.<br />
Chaque société musicale était reçue à<br />
son arrivée par les membres de la commission<br />
qui accompagnaient leurs hôtes<br />
jusqu’aux logements retenus à l’avance<br />
pour les recevoir.<br />
Le temps était magnifique, un brillant<br />
soleil d’été, dont les rayons se jouaient<br />
amoureusement dans les vagues avait tenu<br />
à éclairer ce superbe tableau sur le fond<br />
duquel se détachait, attrait irrésistible,<br />
l’escadre cuirassée mouillée juste en face<br />
la plage .<br />
Il fallait voir aussi comme l’animation<br />
était grande, non-seulement sur le Remblai,<br />
mais encore dans toutes les rues.<br />
A 11 heures,une messe solennelle était<br />
chantée à l’église dss <strong>Sables</strong> où l’harmonie<br />
de D.-N.-des-Dunes de Poitiers et la<br />
musique des <strong>Sables</strong> alternaient avec les<br />
chants sacrés.<br />
A 1 heure,les sociétés se réunissaient<br />
à l’Ecole communale pour répéter sous la<br />
direction de M. Brunet, chef d’orchestre<br />
du Casino les grands morceaux d’ensemble.<br />
Il est 2 heures. Le défilé commence en<br />
partant de l’école communale.<br />
En tête marche ia musique des <strong>Sables</strong>.<br />
<strong>Les</strong> sociétés avec bannières et insignes<br />
passent place de la Barre, rue de<br />
l’Hôtel de Ville, rue Bisson, place de l’Église,<br />
rue des Halles, place d’Armes, place<br />
du Commerce, quai du Gommèrce,Boulevard<br />
de l’Ouest.<br />
La municipalité, les membres de la commission<br />
les reçoivent sur le Remblai. <strong>Les</strong><br />
bannières saluent au passage.<br />
Le cortège après avoir défilé devant le<br />
Casino revient à son point de départ par la<br />
rue du Grand-Canton, la place du Grand-<br />
Canton, la rue Nationale et la place de la<br />
Liberté.<br />
1Sur tout le parcours, les pas redoublés<br />
se sont succédés avec un entrain admirable,<br />
chaque société jouant à son tour.<br />
Le défilé terminé, nos musiciens viennent<br />
sur la place de la Liberté, où, par les<br />
soins de la municipalité une estrade est<br />
préparée pour les exécutants, et tout autour<br />
des gradins pour les auditeurs.<br />
.L’endroit est admirablement choisi. <strong>Les</strong><br />
gradins sont installés sous ces arbres,<br />
tempérant agréablement les ardeurs du<br />
soleil.<br />
Chaque musique se fait entendre à son<br />
tour ; les curieux se pressent de tous côtés,<br />
le Remblai disparaît tout entier sous<br />
un océan de têtes. On remarque parmi les<br />
assistants l’amiral Bonie et plusieurs officiers<br />
de l’escadre.<br />
Parmi les musiques qui nous ont prêté<br />
leur concours et qui, par leur présence,<br />
sont venues rehausser l’éclat de cette fête<br />
musicale, nous citerons la musique municipale<br />
de Nantes, la musique municipale<br />
de Tours, la musique des pompiers de<br />
Saumur, l’harmonie de N.-D. des Dunes<br />
de Poitiers, l’harmonie d’Amboise et la<br />
fanfare de Châtellerault.<br />
Le festival est terminé à 5 h. 1/2 par<br />
l’ouverture de Fra Diavolo brillamment<br />
exécutés par l’excellente musique municipale<br />
de Nantes, dirigée par M. Berniez<br />
Puis, la cloche de l’hôtel se fait entendre<br />
annonçant l’heure du dîner et chacun s’empresse<br />
de répondre à son appel.<br />
A huit heures et demie toules les so-<br />
ciété se réunissent de nouveau sur la<br />
place de la Liberté. La foule se porte en<br />
masse de ce côté et les rues des <strong>Sables</strong><br />
sont trop étroites pour contenir tout le<br />
monde qui se presse et se heurte pour ne<br />
pas manquer l’heure du festival.<br />
La place, éclairée à giorno et au moyen<br />
de girandoles et de verres de couleurs,<br />
présente un coup d’œil féerique. De lon<br />
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gues guirlandes de lanternes vénitiennes<br />
entourent les estrades destinées au public<br />
et aux autorités. Enfin l’illumination ne<br />
laisse rien à désirer.<br />
Toutes les sociétés sont rangées autour<br />
de l’estrade attendant le signal du chef.<br />
M. le maire, MM. les conseillers municipaux<br />
et les autorités locales des <strong>Sables</strong><br />
viennent se placer sur l’estrade réservée ;<br />
bientôt après, arrive l’amiral Bonie.<br />
Lebyton du chef se lève et les sociétés<br />
exécutent avec un ensemble parfait un<br />
allégro de Blancheteau. Puis les sociétés se<br />
succèdent jouant chacune un morceau de<br />
leur répertoire.<br />
A dix heures, entre la première et la<br />
deuxième partie du festival, M. le maire<br />
des <strong>Sables</strong> se lève et remercie les sociétés<br />
de l’empressement mis par elles à se rendre<br />
à l’appel qui leur était fait par la ville<br />
des <strong>Sables</strong>. M. le maire s'exprime en ces<br />
termes :<br />
« Messieurs,<br />
» Au concours de l’année dernire, où<br />
beaucoup d’entre vous étaient présents,<br />
je vous disais : « Au revoir, à bientôt. »<br />
« J’étais frappé comme tant d’autres de<br />
la nécessité de ces belles et grandes manifestations<br />
qui développent non seulement<br />
le goût et rassérènènt l’esprit, mais encore<br />
occupent utilement les loisirs.<br />
» J’aurais été téméraire de projeter,<br />
pour cette année, un nouveau concours',<br />
mais je songeais à un grand concert auquel<br />
je désirais vous voir, de nouveau,<br />
réunis.<br />
» Cette idée, messieurs, a été acceptée<br />
par le conseil municipal, par la population<br />
sablaise et avec l’aide de la compagnie des<br />
chemins de fer de la Vendée, nous avons<br />
organisé cette fête qui, favorisée par le<br />
temps, grâce à votre complet et dévoué<br />
concours et à l’intelligence des membres<br />
de la commission des fêtes, brille, on peut<br />
le dire, du plus bel éclat.<br />
» Recevez donc, messieurs, nos remerciements<br />
les plus sincères, je vous les<br />
adresse en mon nom, au nom du conseil<br />
municipal, au nom de tous les habitants.<br />
» Messieurs, nous serions heureux que<br />
vous, puissiez dire, en retournant chez<br />
vous, que la ville des <strong>Sables</strong>-d’Olonne a<br />
tenu l’engagement pris en son nom, par<br />
son maire, l’année passée, à savoir qu’elle<br />
a offert à ses hôtes une franche et cordiale<br />
hospitalité. C’est, en effet, messieurs,<br />
ce que nous nous sommes efforcés de<br />
faire. »<br />
De nombreux applaudissements accueillent<br />
ces paroles d’une affabilité exquise.<br />
On procède ensuite à la distribution<br />
des médailles commémoratives du festival<br />
que la ville des <strong>Sables</strong> offre à chaque<br />
société, comme témoignage reconnaissant<br />
de son bienveillant concours à la fête.<br />
M. Mayeux, libraire aux <strong>Sables</strong>, membre<br />
de la commission, fait l’appel des<br />
noms. Chacun se présente et reçoit des<br />
mains de M. le maire, aux applaudissements<br />
de la foule, la médaille commémorative<br />
du festival, et les applaudissements<br />
deviennent des plus chaleureux et vraiment<br />
frénétiques lorsque M. le maire remet<br />
une médaille en vermeil à M. Brunet,<br />
chef d’orchestre du Casino, qui a dirigé<br />
les morceaux d’ensemble du festival.<br />
C’est un nouvel hommage rendu au mérite<br />
de M. Brunet, qui par l’excellente
direction de soh orchestre a contribué à<br />
mettre davantage en relief l’établissement<br />
du Casino.<br />
L’excellente musique de Nantes jette<br />
aux échos aes dernières notes, et la place<br />
de la Liberté, naguère si étincelante et<br />
si animée, redevient sombre et silencieuse.<br />
Pour terminer en quelques mots, ajoutons<br />
que la fête a été des mieux réussies,<br />
grâce à l’intelligence et à l’initiative de la<br />
compagnie de la Yendée et de la municipalité<br />
des <strong>Sables</strong>, tant il est vrai que l’avenir<br />
et la prospérité des <strong>Sables</strong> doivent<br />
avoir pour condition essentielle de vitalité<br />
une parfaite communauté d'idées antre la<br />
compagnie de la Vendée et l’administra<br />
tion de la ville.<br />
Le festival terminé, ehacun se dirige au<br />
Casino où doit-être donné un grand bal<br />
gala en l’honneur de l'arrivée de l’es<br />
cadre.<br />
Là, des toilettes ravissantes se mélangent<br />
à l’uniforme à la fois sévère et gracieux des<br />
officiers de marine.<br />
Bientôt l’entraînant orchestre dirigé par<br />
M. Brunet, fait entendre ses premiers<br />
accords. Aussitôt commencent les danses<br />
qui continuent fort avant dans la nuit et<br />
se terminent par un charmant cotillon<br />
fort élégamment conduit par M. et Mme<br />
Paul.<br />
Rien de plus gracieux et de plus original<br />
que cette dernière partie du bal dans<br />
laquelle MM. les officiers de marine se<br />
sont montrés de parfaits chevaliers fran<br />
çais.<br />
P. B.<br />
THÉÂTRE DU CASINO<br />
Mardi P r août<br />
2e représentation redemandée de :<br />
Ire représentation de :<br />
Lischen et Fritzchen<br />
Opérette en 1 acte, paroles de Paul<br />
BAISSELOT, musique d’OFFENBACH.<br />
Lischen, Mlle Massue.<br />
Fritzchen, M. Borès.<br />
<strong>Les</strong> Rêves du jeune âge<br />
(Valse), BEAUCOURT.<br />
exécutée par l’orchestre.<br />
Ordre i 2° LES REVES. — 2° LES<br />
FEMMES. — 3° LISCHEN.<br />
Bureaux à 8 h. Rideau à 8 h. 1/2.<br />
<strong>Les</strong> femmes terribles<br />
Comédie en trois actes, du théâtre du<br />
Vaudeville, par M. Dumanoir.<br />
distribution<br />
Gustave Chatelard, MM. Mergy.<br />
Fommerol Kuntz.<br />
Le comte d’Aranda Livry.<br />
M. Bonassieux Borès.<br />
Max Fauvel Alfred Brûlé.<br />
Rouget Brussel.<br />
Delphine Mmes Monnet.<br />
f e u i l l e t o n<br />
UNE ROUSSE(1)<br />
PAR<br />
ANDRÉ TREILLE.<br />
12<br />
L’orgueilleuse Blanche, satisfaite de<br />
l’énergie qu’elle avait montré, se retira à<br />
pas lents sous une vérandah qui commençait<br />
à se garnir de roses et de chèvrefeuille.<br />
Là, elle s’étendit sur un divan, et<br />
se prit à réfléchir à tout ce qu’elle venait<br />
d’entendre et de dire. Elle était heureuse.<br />
Ses veux noirs étaient humides de joie et<br />
d’orgueil ; son sein, soulevé tumultueuse-<br />
pnt faisait craquer par ses bondisse-<br />
S E » * . I f » ! q»i l'emprison-<br />
nait en laissant deviner des formes dignes<br />
delà Vénus de Praxitèle.<br />
— Comme il m’aim e! — disait-elle.<br />
Ces quelques mots, prononcés d un air<br />
(1) Reproduction interdite.<br />
Mme de Ris<br />
Mme Bonassieux<br />
Germain<br />
Mercredi 2 août 1876.<br />
LA PLAGE<br />
Meyer-<br />
Victor.<br />
M. Louis.<br />
Première représentation de :<br />
La Joie de la Maison<br />
Comédie en trois actes, du Théâtre du<br />
Vaudeville.<br />
DISTRIBUTION :<br />
Hector du Rosnel<br />
Georges de Silly<br />
Oscar de Beaulieu<br />
André<br />
Pierre<br />
Mme de Bormont<br />
Henriette de Silly<br />
Cécile<br />
Caroline<br />
Pélagie<br />
MM. Mergy.<br />
Livry.<br />
A. Brûlé<br />
Brussel.<br />
Louis.<br />
Mmes Bovery.<br />
Meyer.<br />
Monnet.<br />
Victor.<br />
Berthe.<br />
Première représentation de :<br />
BONSOIR VOISIN<br />
Opéra comique en un acte.<br />
distribution:<br />
Chariot M. Diepdalîe.<br />
Louisette Mme Brunet.<br />
Ouverture à grand orchestre.<br />
Ordre : 1° Ouverture ; 2° la Joie ;<br />
3° Bonsoir Voisin.<br />
Bureaux, à 8 heures. Rideau à 8 h. 1/2.<br />
COTILLONNADE<br />
LES CARTES<br />
Le premier cavalier présente à quatre<br />
dames lesquatre dames d’unjeu de cartes,<br />
tandis que la dame présente les quatre<br />
rois à quatre cavaliers, les cavaliers se<br />
lèvent et vont chercher les dames de leur<br />
couleur. Le roi de cœur valse avec la dame<br />
de cœur, le roi de pique avec la dame de<br />
pique, etc.<br />
LA FYRAMIDK<br />
Trois couples partent en valsant ; chaque<br />
eavalier va chercher un autre cavalier<br />
et chaque dame une autre dame. <strong>Les</strong> six<br />
dames forment trois rangs inégaux, une<br />
seule dame forme le premier rang et représente<br />
la tête de la pyramide, deux forment<br />
le deuxième rang et trois le troi<br />
sième.<br />
Le cavalier conducteur entraîne les autres<br />
cavaliers et passe en courant derrière<br />
les trois dernières dames. Il entre dans<br />
le dernier rang, puis dans le deuxième, en<br />
faisant serpenter autour des dames la<br />
chaîne des cavaliers qu’il conduit. Quand<br />
il se trouve devant la dame placée en têle<br />
de la pyramide, il frappe ' des mains et<br />
emmène, en valsant, la dame qui se trouve<br />
en face de lui. <strong>Les</strong> autres cavalier valsent<br />
également avec leur vis-à-vis.<br />
Cette figure peut se faire à cinq couples,<br />
en plaçant un quatrième rang de dames.<br />
enorgueilli, et avec un son de voix volup<br />
tueux, peignent Blanche tout entière.<br />
Le vieux marquis, lui, était tout guilleret.<br />
Il se frottait les mains et donnait à<br />
la Rouge une série interminable de petits<br />
coups de fouet, façon de lui témoigner sa<br />
joie. Il répondait toujours quelques mots<br />
agréables aux saluts pleins de componction<br />
que lui adressaient les paysans sur<br />
son passage. Il pressait le trot de sa jument,<br />
comme s’il eût été porteur d’une<br />
bonne nouvelle.<br />
Et la nouvelle étail bonne en efiet, meilleure<br />
qu’il ne le pouvait supposer.<br />
Le toit rouge de la Buisse se détachait à<br />
l’horizon ; et le marquis n’en devenait<br />
que plus joyeux.<br />
— Voilà qui est bien réussi, ruminait-il<br />
un refus en règle ! Il y a là de quoi le sa<br />
tisfaire. Il saura à quoi s’en tenir, au<br />
moins, maintenant. A-t-on jamais vu ! Il<br />
ne voulait plus que je fasse la démarche<br />
dont il m’avait chargé ; sa démarche a<br />
abouti, comme il le désirait secrètement,<br />
je parie. — Et après tout, s’il en a du chagrin,<br />
Jane est là pour le consoler !<br />
Au détour d’un petit chemin, quelqu’un<br />
sauta tout à coup dans le break avec<br />
beaucoup d’adresse et de bruit.Le cheval<br />
s’arrêta. Tout effaré, le marquis fit un<br />
haut de corps, — mais il fouetta avec vi<br />
LE SERPENT<br />
Départ du premier couple. Après quelques<br />
tours de valse, le oavalier laisse sa<br />
dame dans un des angles du salon, le visage<br />
tourné vers la muraille. Ensuite il va<br />
chercher trois ou quatre dames qu'il place<br />
derrière la sienne en laissant entre chacune<br />
d’elles une certaine distance. Il va<br />
choisir autant de cavaliers, lui compris,<br />
qu’il se trouve de dames, forme une<br />
chaîne libre avec les cavaliers qu’il a<br />
choisis et, après avoir promené cette<br />
chaîne avec rapidité, il passe derrière la<br />
dernière dame, puis entre chaque dame<br />
jusqu’à ce qu’il ait repris la sienne. 11<br />
frappe alors dans les mains et chaque cavalier<br />
valse avec son vis-à-vis.<br />
Cette figure qui a une grande analogie<br />
avec la pyramide doit être adoptée de<br />
préférence dans les petits appartements.<br />
(A suivre)<br />
ÇA ET LA.<br />
<strong>Les</strong> astronomes fourbissent leurs lunettes<br />
: on attend pour le 7 août prochain un<br />
phénomène fort intéressant. La planète Saturne<br />
doit jouer à cache-cache avec la<br />
lune. A cinq heures vingt-deux minutes,<br />
l’anneau de Saturne sera en contact avec<br />
notre satellite ; en cinquante-deux minutes<br />
l’immersion sera complète.<br />
,** Tiens, Mariette, tes cheveux étaient<br />
blonds, hier, au Casino ? Tu en as donc de<br />
rechange pour le bain ?<br />
— Plus souvent que j'mouillerais mon<br />
chignon neuf !<br />
* Je suis allé voir l’aulre soir le Mon-<br />
* V<br />
sieur qui suit les femmes.<br />
J’y ai entendu ce dialogue :<br />
— C’est drôle, il y a bien moins de messieurs<br />
.qui suivent les femmes.<br />
— Parce qu’il y a bien plus de femmes<br />
qui suivent les messieurs.<br />
Quelle chaleur !<br />
Calino disait hier à son professeur de<br />
natation :<br />
— Qui est-ce qui a pu apprendre à nager<br />
au premier homme ?<br />
Le maître nageur n’a pas répondu.<br />
Ma foi, Isidore, j’ai beau chercher,<br />
je n’me r’présente pas bien la mer!<br />
— C’est pourtant bien simple : figure-<br />
toi le lac d’Enghien — en plus grand, bien<br />
entendu — et supprime toutes les maisons<br />
autour... Vois-tu ça d’ici ?<br />
Mon mari ? un des premiers nageurs<br />
de la côte ! Vous allez voir, chère belle,<br />
il fait le plongeon... comme un préfet !<br />
Quel déchaînement d’invectives contre<br />
la mémoire de Patil-Louis Courier !<br />
Allez-y, messieurs.<br />
gueur la Rouge qui reprit son grand trot,<br />
et se rassit en riant aux éclats.<br />
— La drôle de façon de tomber chez les<br />
j gens, s’écria-t-il d’une voix entrecoupée<br />
par le rire. Que diable viens-tu faire ici ?<br />
Si je m’y attendais......<br />
— Eh bien ?<br />
— Quoi ?<br />
— Votre démarche ?<br />
Le marquis prit un air grave, tout-à-<br />
fait différent de la joie qui inondait son<br />
âme.<br />
— Tu épouseras, répondit-il d’un ton<br />
sententieux et méditatif, tu épouseras....<br />
— Blanche ?.........<br />
— Mais non ? Jane...<br />
André, c’était bien lui, ne répondit rien,<br />
mais se précipita au cou de son tuteur, et<br />
l’étreignit d’une façon chaleureuse.<br />
Prends garde, tu vas m’étouffer, — et<br />
point de folies, mon garçon. — Nous<br />
sommes rendus, vois donc Jane là-bas.<br />
Comme elle a l’air inquiet. Il faut dissiper<br />
ces inquiétudes. Descends.<br />
— Jane, elle aussi, était anxieuse. Bien<br />
que son fiancé ne lui eût rien dit,elle avait<br />
deviné sa rivale, et la mission du marquis.<br />
Le marquis cherchait un début. Elle lui<br />
en épargna la peine.<br />
— Je sais tout, fit-elle.<br />
Jetez-lui des pierres.<br />
On les collectionne, et ça fera le plus<br />
beau des piédestaux pour sa statue.<br />
FAITS DIVERS<br />
,*,U d duel vient d’avoir lieu entreM.de<br />
Moltke, un neveu du feld-maréchal, officier<br />
dans la garde impériale prussienne,<br />
et un autre officier de la garde du nom de<br />
M. YonFissen. <strong>Les</strong> deux adversaires’ se<br />
sont rencontrés à la frontière allemande et<br />
hollandaise, à Rosendael.<br />
M. Von Fissen a été blessé mortellement.<br />
Le duel a eu lieu au pistolet.<br />
La cour d’assises du Var a condamné<br />
aux travaux forcés à perpétuité Victo-<br />
rin Meille qui a assassiné son père dans<br />
un guet-apens. Sa mère, la veuve Meille<br />
a été condamnée à vingt ans de la même<br />
peine comme complice.<br />
LES ADJUDICATAIRES DB LA SUCCESSION<br />
do Due de m o r y . — Bien peu de monde,<br />
hier à deux heures à la salle des criées<br />
où se vendaient les biens laissés en mourant<br />
par le duc de Morny: si peu de<br />
monde même que les deux principaux<br />
lots de cette succession ont été adjugés<br />
au fils et à la fille aînée du noble et regretté<br />
courtisan.<br />
Tant mieux, que les biens du vaudevel-<br />
liste ne passent pas dans des mains étrangères<br />
! Cela leur eût porté malheur !<br />
Revenons à nos moutons. L’hôtel de<br />
l’avenue Gabrielle a été adjugé 1,200,050<br />
au jeune Auguste-Valentin, duc de Morny,<br />
et l'hôtel de la rue du Centre — et<br />
non du Louvre, comme le Bien public<br />
l’avait imprimé par erreur, — a été vendu<br />
600,050 francs à Mlle Eugénie, fille aînée<br />
du défunt. On se souvient que la mise à<br />
prix du premier lot était de 1,200,000<br />
francs et celle du second de 600,000<br />
francs. Cinquante francs de surenchère,<br />
c’est maigre!<br />
Quant au terrain vague de la rue Bel-<br />
Respiro, il a été adjugé 65,100 fr. à un<br />
certain Goujon, propriétaire, rue du Fau-<br />
bourg-Saint-Antoine.<br />
La terre de Noues, miseà prix 1,305,000<br />
fr. a été adjugée au prix de 1,500,000 fr.<br />
à un « inconnu » qui tient à ne pas faire<br />
sa déclaration adjudicataire avant l’expiration<br />
des trois jours que lui accorde la<br />
joi. Pourquoi ?<br />
L’engagementpour 12 millionsdesdia.<br />
mants du sultan au Mont-de-Piété, qu’avaient<br />
annoncé divers journaux, est démenti.<br />
Un décret de 1863 limite à 10,000 francs<br />
la quotité du prêt permis au bureau cen^<br />
tral. C’est par tolérance que parfois une<br />
même personne fait plusieurs lots de<br />
10,000 francs et obtient ainsi de tourner<br />
la loi.<br />
— Oui, mais la fin vous l’ignorez ?...<br />
—C’étaitfini,avant votre arrivée,ajoutat-elle<br />
rapidement et en rougissant.<br />
Oh ! alors ! tout est pour le mieux,<br />
et ce n’était pas la peine, mon cher ami,<br />
dit-il à André, de nous fatiguer pour rien,<br />
moi et ma pauvre vieille jument. — Tu<br />
aurais dû me laisser au moins le plaisir<br />
de la surprise.—Maintenant, reprit-il sur<br />
un ton plus sérieux, M. et Mme de Retzy<br />
ne savent rien de ce qui se trame ici. Au<br />
point où en sont les choses, nous ne pouvons<br />
plus rien faire sans eux.Demain matin,<br />
mon cher André, il te faudra les aller<br />
chercher, sois éloquent.<br />
— Mais... mon parrain, vous pourriez<br />
bien leur écrire.<br />
— Du tout, mademoiselle, Monsieur André<br />
ira lui-même. Je l’entends bienainsi.<br />
Maintenant, allons dîner.<br />
A n d ré v o u lu t offrir so n bras à Jane,pour<br />
rentrer a u logis,<br />
— Halte-là, mon garçon. Tu peux bien<br />
offrir ton bras à ma femme. Je ne suis pas<br />
jaloux.<br />
(La suite au prochain u°)
’ Dans la province de Dalarne, en<br />
Suède, il est tombé en plusieurs endroits<br />
une pluie de fourmis. Une notice, datée<br />
d’une ville de cette province, dit à ce<br />
sujet :<br />
Lundi soir, un nuage noir, venant de<br />
la forêt, a été poussé au-dessus du village<br />
de Bodarne, et il en est tombé une telle<br />
masse de fourmis, dont un certain nombre<br />
ailés, que les rues en étaient toutes remplies.<br />
Dans une maison où elles ont pénétré<br />
par la cheminée, elles ont rempli<br />
plusieurs marmites qui étaient sur le feu,<br />
Après la pluie des fourmis est survenue<br />
une pluie ordinaire qui les a emportés.<br />
' n o y é e d a n s un b a q u e t. C’est la deuxième<br />
fois dans l’espace d’un mois que<br />
nous enregistrons un accident de cette<br />
nature. <strong>Les</strong> circonstances sont à peu<br />
près identiques.<br />
Géiis (Eugénie), âgée de dix-huit mois,<br />
s’est noyée dans un baquet ou il n’y avait<br />
pas plus de 15 centimètres cl’cau. Le fait<br />
s’est passé, rue Marcadet, dans une cour<br />
de la maison qui porte le n° 313.<br />
11 serait pourtant bien facile de prévenir<br />
ces catastrophes dont les tout petits<br />
enfants peuvent seuls être victimes. 11<br />
suffirait, en effet, de ne pas laisser un<br />
baquet, sans placer au dessus une planche<br />
de si petite dimension quelle soit. Son<br />
poids serait suffisant pour qu’un enfant<br />
enbas âge ne put la remuer.<br />
On mettrait plus ainsi un terme à des<br />
accidents d’autant plus déplorables qu'ils<br />
sont dus à la négligence.<br />
* u n e e x po sio n. Si"une rue est habituée<br />
au calme, c’est celle du Bel-Respiro.<br />
Elle est en grande partie habitée par de bons<br />
rentiers, ventrus, bien pensants, ornés de<br />
lunettes, qui se couchent de bonne heure,<br />
se lèvent tard et sortent vers les deux heures,<br />
bien rasés, majestueux,pour faire un<br />
tour au bois ou remonter les boulevaids.<br />
Jugez donc de leur émotion lorsque<br />
hier, dans la soirée, une explosion épouvantable<br />
vint troubler leur sérénité !<br />
M. Ilayman, demeurant dans cette rue<br />
au n* 9, fait chauffer l’eau nécessaire à<br />
son bain par un appareil à gaz qui se<br />
trouve dans son cabinet de toilette.<br />
Un nouveau domestique, peu familier<br />
avec ce système, avait laissé ouvert le<br />
robinet du compteur. Si bien qu’entrant<br />
le soir, une bougie à la main, il provoqua<br />
une explosion qui brisa les glaces, boul-<br />
versa la salle de bains et causa undégât<br />
de 20,000 francs, L’auteur involontaire<br />
de cette accident a eu plus de peur que de<br />
mal.<br />
INFORM ATIONS<br />
On lit dans la Presse : ÜÉ?<br />
<strong>Les</strong> renseignements que nous avons<br />
donnés hier, en dernière heure, sui le<br />
conseil des ministres, nous sont pleinement<br />
confirmés. Le maréchal s’est plaint<br />
avec vivacité des bruits qu’on faisait courir<br />
à son sujet,; il a protesté contre les<br />
idées de coup d'Etat que certaines feuilles<br />
mettent en circulation. A propos des vacances,<br />
on avait dit que peut-être le<br />
président profiterait de ce moment pour<br />
changer un ministère dont les opinions républicaines<br />
le gênaient. Il a déclaré qu’au<br />
contraire le cabinet Dufaure-de-Marcère<br />
avait toute sa confiance, et qu’il ne se séparerait<br />
pas de lu i.<br />
MM. Ie général de Ghanal, Dubois-Fres-<br />
nay et Sadi Garnot, membres de la commission<br />
d’enquête sur l’affaire de l’école<br />
polytechnique ont adressé à M. Caillaux<br />
une protestation contre divers passages du<br />
rapport de M. Bertrand, qui ne seraient<br />
pas conformes au texte qui a été soumis à<br />
la commission et qu'elle a adopté.<br />
L ’honorable M. W ilson vient de présenter<br />
l’amendement suivant au budget :<br />
La surtaxe de 20 fr. par 100 kilogram-<br />
mes établie sur le papier employé à l’impression<br />
des journaux et autres publications<br />
périodiques, assujetties au cautionnement,<br />
est supprimée.<br />
En conséquence, le produit du droit sur<br />
les papiers est réduit de 2,368,463 fr<br />
Samedi a été nommée la commission<br />
pour l’examen de la proposition de loi de<br />
M. Wilson et plusieurs de ses collègues<br />
ayant pour objet de modifier la loi du 27<br />
juillet 1870 concernant les grands travaux<br />
publics.<br />
Elle est ainsi composée :<br />
1er Bureau ; M Benoist ; 2e M. Guinot;<br />
3e M. Wilson ; 4e M. Dubois, (Côte-d’Or) ;<br />
5e M. Brossard ; OeM. Belle ; 7e M. Gu-<br />
din; 8e M. Danelle-Bernadin ; 9e M. Na-<br />
daud ; 10e M. Marmottan ; li e M. Marion.<br />
Dépêches<br />
Paris, 31 juillet 7 h. matin.<br />
Le Standard annonce que les Turcs en<br />
trois colonnes ont franchi la frontière<br />
serbe près Nisch.<br />
Le Dervich commandant les Turcs en<br />
Bosnie refuse tout quartier aux chrétiens.<br />
LA PLAGE<br />
(Havas).<br />
Nous, croyons être utile à nos lecteurs<br />
en leur signalant le rapport suivant :<br />
Nous soussigné, docteur en médécine,<br />
chirurgien de la Falculté de Paris, inspecteur<br />
général du service de santé pour l’élevage<br />
des enfants assistés de la ville de<br />
Paris,<br />
Certifions que depuis quelques années<br />
qu’il est fait usage dans nos contrées du<br />
Biberon-Iiobert, pour l’élevage des enfants<br />
de la ville de Paris, dontle chiffre de nourrissons<br />
envoyés actuellement dans le département<br />
de l’Yonne est de neuf à dix<br />
mille, nous constatons que la mortalité des<br />
nourrissons est d’un dixième en moins<br />
qu’avant cette ingénieuse invention, car la<br />
soupape permet à l’enfant de faire la succion<br />
sans aucun effort et remplace très-<br />
bien la succion naturelle.<br />
Nous ne saurions trop recommander aux<br />
mères de famille le Biberon Robot, à soupape,<br />
préférablement à tous les autres<br />
systèmes.<br />
MOREAU,<br />
Docteur-médecin, principal chirugien en<br />
chef des Hospices de la ville de Sens.<br />
Guérison des dents malades<br />
Mau pion (ê Luis<br />
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Italiens, 25, Paris.<br />
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15 septembre.<br />
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Mmes et M. Gazeau, propriétaires à Chauvigny, chez Mme Boucard, cours Blossac.<br />
MM. Grelier, propriétaires à La Faye, chez M. Gaborit, rue du Thabor.<br />
M. Rigaud, propriétaire à Quand, chez M. Coïïin, photographe, rue de Halles.<br />
Mlle et M. Philipol, notaire à Quand, chez M. Collin, photographe, rue des Halles.<br />
Mmes et MM. Croisier, négociants à la Châtaigneraie, chez M. Collin, photographe,<br />
rue des Halles.<br />
MM. Bourdin, propriétaires à Nantes, chez M. Collin photographe, rue des Haltes.<br />
M. Léonard Mazowicski, propriétaire à Poitiers, au Casino.<br />
M. Epaud, notaire à Vouvant, au Casino.<br />
M. Yassol, négociant au Mans, au Casino.<br />
MM. Biré, propriétaires à Marans, au Casino.<br />
M. Audoué, propriétaire à Marans, au Casino.<br />
M. Pondevic, propriétaire à St-Gilles, au Casino.<br />
M. Collinet, propriétaire à Montmorillon, au Casino.<br />
Mme la vicomtesse et M. le vicomte du Ponceau, propriétaires à Paris, hôtel Dtipuy.<br />
Mlle de Gontant-Biron, propriétaire à Paris, hôtel Dupuy.<br />
Miss Freed, de Londres, hôtel Dupuy.<br />
M. Perrsny, propriétaire à Vendôme, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
Mme et M. Herboult, propriétaires à Paris, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Poulain, notaire à Paris, hôtel du Cheval-Blanc<br />
M. Brunet, notaire à Collans, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
Mlle et M. Groiand, négociants à Saumur, hôtel de France.<br />
Mme et M. Charrier, docteur à Argenton-Chàteau, hôtel de France.<br />
M. Hormenk, négociant à Bordeaux, hôtel de France.<br />
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M. Bertheau, vicaire à Poitiers, à l’Hospice.<br />
M. Hervé, propriétaire à Thorigné, à l’Hospice.<br />
Mme et M. Le Bailly, fils, propriétaires à Paris, à l’Hospice.<br />
M. Ernest Gras, propriétaire à Poitiers, à l’Hospice.<br />
Mmes Dulin, propriétaires à Blois, à l’Hospice.<br />
M. l’abbé Montet à Neuvic, à l’Hospice.<br />
M. l’abbé Lussaud de Fontenay-le-Comte, à l’Hospice.<br />
Mme veuve Carré, propriétaire à la Roche-sur Yon, chez M. Bouteau, rue du Puits-<br />
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Mme et MM. Pineau, docteurs à Poussais, chez M. Proux-Menou, cours Blossac.<br />
Mme et M. Picard-Séquin, propriétaires à Fontenay, chez Mme Duval, rue des Cor-<br />
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Mlle et M. Pineau, propriétaires àChoilet, chez M. Bugeon, rue Lafayette.<br />
Mme et MM. Baumier, propriétaires, Puy-de-Dôme, chez M. Hériau, rue desCanards.<br />
M. Bourmansais, propriétaire, Puy-de-Dôme, chez M. Hériau, rue des Canards.<br />
Mmes et MM. Touchais, propriétaire à Nantes, à la cité Genty, villa n° 3.<br />
M. Henri Daviau, propriétaire à Bocheversière, chez Mme Naud, sur le Remblai.<br />
Mmes et M. Clochard, docteur, à Rocheversière, chez Mme Naud, sur le Remblai.<br />
M. Esgonnière René, propriétaire à la Chaize-le-Vic@mte, chez Mlle Delannée.<br />
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Saintes. . . .<br />
1 25 7 20 10 3<br />
arr. 1 20 9 58 'dép. 1 46 10 31<br />
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Tours (g.Or.) dép. 4 30 min42 min42 1 5 Vendôme. . . . dép. 10 20 8 15<br />
arr. 4 30 4 12<br />
Angoulême. .<br />
Blois. . . . dép. 6 9 1 49 1 49 2 15 Châteaudun. . . dép. 11 38 9 44 ‘dép. 4 52 1 20<br />
Orléans. . . dép. 7 51 2 48 2 48 3 19<br />
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Paris. . . . dép, 8 15 8 45 11 45 9 10 Paris................... dép. 4 » 6 30 Puy-Imbert. dép. 4 10<br />
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Orléans. . . dép, 10 13 11 6 2 18 11 40 Châteaudun. . . dép. 8 50 11 16<br />
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Blois. . . . dép. 11 28 min35 4 17 1 13<br />
soir<br />
(Ville). .<br />
dép. 5 20<br />
Tours (g. Or.) arr. min41 1 50 5 36 2 38 Vendôme. . . . dép. 10 10 midi 4<br />
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Angoulême. . dép. 9 33 4 50<br />
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matin soir<br />
Châteauneuf..<br />
dép. 10 21 5 34<br />
Tours (g.V“) dép. 2 15 6 15 3 40 Tours (gare Vee). dép. 2 15 3 40 Cognac. . . . dép. 11 16 6 34<br />
Loudun. .’ . df p[<br />
4 18 8 8 5 35<br />
arr. 4 18 5 35<br />
soir<br />
4 23 8 15 5 38<br />
1 dép. 4 23 5 38<br />
arr. midi 7 24<br />
a arr. » 8 25 5 48<br />
arr. »<br />
Saintes.<br />
5 48<br />
dép. mid30 7 33<br />
Arçay.. • • dép<br />
» 8 29 5 50<br />
' dép. » 5 50<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . arr. 10 35 2 7 s. 10 34 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.. . arr. 10 35 10 34 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . arr. 6 20 2 7<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> à Angers. Angers aux <strong>Sables</strong>.<br />
1.2.3 1.2.3 cl. 1.2.3 1.2.3 1.2.3<br />
matin soir mat. mat. soir<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.dé. 7 30 12 » Angers. . .d. 4 17 4 50 3 3<br />
ar. 11 26 4 22<br />
4 36 5 16 3 29<br />
Bressuire..<br />
dé. 11 35 4 36 Possonnière^'<br />
5 21 5 21 3 34<br />
soir soir<br />
2 12 7 20 Bressuire.<br />
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Angers. . .<br />
ar.<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> à La Rochelle, Rochefort.<br />
Saintes, Jonzac, Coutras,Libourne,<br />
Bordeaux.<br />
1.2.3 1.2.3 1.2.3<br />
matin matin soir<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>............. dép. 7 30 7 30 midi 2<br />
La Roche-s.-Yon.<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> à Niort, Niort aux <strong>Sables</strong>.<br />
1.2.3 1.2.3 1.2.3 1.2.3<br />
matin soir mat. soir<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>, d. 7 30 midi Niort. . . d. 5 36 mid25<br />
8 ' T ' ' 6 14<br />
a. 11 26 4 22 a. 7 51 3 25<br />
Bressuire.<br />
dé. 10 9 7 23 Bressuire. soir<br />
d. 10 9 7 23<br />
2 21 7^36Î^^Î soir<br />
d. 2 44 6 14 soir<br />
2 54 8 1219 9 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> ar. 2 7 10 34 Niort. . . a. 5 4 8 19 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> a. 2 7 10 34<br />
arr. 8 36 8 36 1 5<br />
dép. 9 » 9 26 5 9<br />
La Rochelle. . . . arr. 11 18 mid40 8 9<br />
dep. 11 29 soir 8 15<br />
soir<br />
arr.<br />
Rochefort..............<br />
dép. midlO » 9 1<br />
midi 6 » 9 11<br />
Saintes................... arr. 1 18 » 10 23<br />
dép. 1 30 » 10 45<br />
matin<br />
Jonzac.................... dép. 2 39 » mm.<br />
arr.<br />
St-Mariens............<br />
3 39 »<br />
dép. 3 43 » min57<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> à Nantes.<br />
1.2.3 1.2.3 4.2.3<br />
matin soir soir<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.. . . dép. 7 30 midi 5 45<br />
La Roche-s-Yon fJ T’<br />
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dép. 9 35 5 » 8 10<br />
Nantes. . ■. . . arr. H 56 7 41 40 2i<br />
Nantes aux <strong>Sables</strong>.<br />
1.2.3 1.2.3 4.2.3<br />
matin matin soir<br />
Nantes...............dép. 6 35 10 5 2 5<br />
soir<br />
La Roche-s-Yon ?'rr'<br />
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dép. 9 15 4 42 5 4<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . . arr. 10 35 2 7 6 20<br />
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Coutras..................<br />
arr. 4 34 1 clas. 1 50<br />
4.2.3 4.2.3<br />
dép. 5 13 5 3 2 30<br />
matin soir<br />
Libourne............... dép. 5 40 5 18 3 5 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.............. 7 30 5 45<br />
Bordeaux............... arr. 6 57 b 55 4 27<br />
soir<br />
Arçay........................<br />
arr. 4 2 9 40<br />
dép. 4 7 9 46<br />
arr. 4 20<br />
Bordeaux aux <strong>Sables</strong>. Loudun.....................<br />
9 58<br />
' dép. 4 25 40 3<br />
Tours (g. de la Ydée). arr. 3 35 44 50<br />
4.2.3 1.2.3 1.2.3 1.2.3<br />
soir matin<br />
matin matin matin Tours (gare d’Orl.). . dép. 4 45 6 25<br />
Bordeaux. . dép.<br />
6 40 Ohâteau-du-Loir. . • dép.<br />
Libourne.. . dép.<br />
5 25 7 53<br />
7 46 Le Mans.................. 6 44 9 22<br />
arr.<br />
Courtras. . .<br />
8 12<br />
dép.<br />
9 »<br />
arr.<br />
9 52 Le Mans aux <strong>Sables</strong>.<br />
St-Mariens..<br />
dép.<br />
9 57<br />
4.2.3 4.2 3<br />
Jonzac. . . . dép.<br />
11 y><br />
matin matin<br />
soir Le M a n s ............... dép. 2 45 41 55<br />
arr.<br />
midlO<br />
Saintes.. . .<br />
soir<br />
dép, 7 33 mid30 Château-du-Loir.. . dép. 3 33 4 19<br />
Rochefort. .<br />
arr. 8 41 1 31 soir Tours (gare d’Orl.). arr. 4 55 2 45<br />
dép. 8 50 1 3 4 5 Tours (gare Ydée). dép. 6 45 3 40<br />
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2 14 4 55<br />
dép, 5 50 10 » 2 22 5 10<br />
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soir<br />
Arçay........................ arr. 8 25 5 48<br />
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CHRONIQUE<br />
Des fêtes, toujours des fêtes, encore des<br />
fêtes, tel est le programme ou plutôt la<br />
devise que la ville des <strong>Sables</strong> a pris à tâ<br />
che de réaliser. <strong>Les</strong> baigneurs seront bien<br />
tôt obligés de demander grâce.<br />
Dans notre dernier numéro, nous avous<br />
donné le compte-rendu sommaire des dis<br />
tractions qui nous ont été offertes par la<br />
municipalité des <strong>Sables</strong>. Pressé par l’heure,<br />
nous n’avons pu nous étendre autant que<br />
nous l’aurions désiré sur ces fêtes dont<br />
l’éclat se trouvait rehaussé par suite de<br />
l’arrivée de l’escadre. Nous n’y reviendrons<br />
aujourd’hui que pour encourager la ville<br />
des <strong>Sables</strong> à persévérer dans cette voie<br />
de progrès, d’innovations, auxquels se<br />
trouvent attachés son avenir el sa prospé<br />
rité.<br />
Cette saison sera pour la ville une sai<br />
son fructueuse, plus fructueuse que les<br />
précédentes.<br />
Pourquoi ?<br />
D’abord, parce que la ville des <strong>Sables</strong><br />
commence à sortir de sa torpeur, de sa<br />
monotonie habituelle et à s’élever vers<br />
des horizons nouveaux.<br />
Pour peu qu’on compare la saison de<br />
i ’année dernière avec celle de cette année,<br />
la liste des étrangers d’aujourd’hui avec<br />
celle des années précédentes, on se con<br />
vaincra de suite de l’importance que vient<br />
d’acquérir notre station balnéaire<br />
Il y a beaucoup plus d’étrangers, beau<br />
coup plus de baigneurs, beaucoup d’agitation,<br />
de mouvement, cela est incontes<br />
table. <strong>Les</strong> Sablais eux-mêmes sont una<br />
nimes à le reconnaître.<br />
D’où vient donc cetle ère nouvelle qui<br />
s’ouvre peur cette station ?<br />
Pour l’expliquer, il nous faut encore re<br />
venir sur ce que nous avons dit tant de<br />
fois et que nous ne saurions trop répéter,<br />
puisque tout ce que nous avions prévu<br />
tend de plus en plus à se réaliser.<br />
L’année a été rude et l’on vient aux<br />
bains de mer pour se refaire et faire pro<br />
vision de forces nouvelles. Est-ce à dire<br />
va BBS SABLÉS-B0LONNE ^<br />
Journal Politique el Littéraire, paraissant le Mardi, le Jeudi et le Dimanche<br />
Dans sa sublime exallation de la mer,<br />
M. Michelet s’écrie : « <strong>Les</strong> plus précieux<br />
éléments de l’animalité terrestre sont riche<br />
ment dans la mer, entiers et invariables,<br />
salubres, vivants, en dépôt pour refaire la<br />
vie. »<br />
Donc, la science a pu dire à tous :<br />
« Venez, nations, venez, travailleurs fati<br />
gués, venez, jeunes femmes épuisées, en<br />
fants punis des vices de vos pères ; —<br />
approchez, pâle humanité, — et dites-moi,<br />
tout franchement en présence de la mer.<br />
ce qu’il faudrait pour vous relever. Ce<br />
principe réparateur, quel qu'il soit, il se<br />
trouve en elle. »<br />
Le baigneur vient demander à la mer<br />
les trésors de santé qu’elle renferme. Sur<br />
toutes les plages on peut trouver ce qu’on<br />
vient chercher aux bains, mais dans des<br />
conditions différentes.<br />
Et puis, la pluplart des baigneurs ne<br />
veulent pas compter avec les plaisirs, les<br />
distractions qu’ils sont habitués à rencon-<br />
rer chez eux. En un mot, pour que tout<br />
soit complet, il faut que l’utile s’unisse à<br />
l’agréable.<br />
La ville des <strong>Sables</strong> a réalisé l'idéal du<br />
bain de mer, grâce à la compagnie de la<br />
Vendée qui peut, à juste titre, revendi<br />
quer une part dans la prospérité des Sa<br />
bles.<br />
Nous ne reviendrons pas sur le splen<br />
dide Casino construit par les soins de la<br />
compagnie de la Vendée et qui, avec cette<br />
plage sans rivale, fait des <strong>Sables</strong>-d’Olonce<br />
une station balnéaire de premier ordre.<br />
Toutes les distractions s’y sont, po ur<br />
ainsi dire, données rendez-vous. Bals,<br />
concerts, spectacles se succèdent à la<br />
grande satisfaction des baigneurs.<br />
Le Casino possède un orchestre et une<br />
troupe lyrique et dramatique irréprocha<br />
bles.<br />
Inutile d’insister plus longtemps ; la<br />
grande affluence des baigneurs est la<br />
preuve la plus certaine de la supériorité<br />
que vient de conquérir la station des S a<br />
bles.<br />
Que la ville ne s’arrête donc pas dans<br />
cette bonne voie. Qu’elle unisse ses ef<br />
forts à ceux troujours croissants de la<br />
compagnie et qu’elle achève par ses in<br />
novations, par son initiative de transfor<br />
mer la ville des <strong>Sables</strong> qui, par sa situa<br />
tion, est appélee à devenir la première<br />
station du littoral océanién.<br />
CAUSERIE.<br />
P. B.<br />
pour cela qu’on désire rompre complète<br />
Allons le vent est aux fêtes musicales !...<br />
ment avec les fêtes et les plaisirs et vivre<br />
La ville des <strong>Sables</strong> vient de donner le<br />
en anachorète.<br />
branle et dimanche ce sera le tour de la<br />
— Assurément non ! Et la preuve c’est<br />
petite ville de Chinon.<br />
le bon accueil fait par les baigneurs à tous<br />
Petite oui, mais aussi de grand, renom,<br />
les divertissements nouveaux qui leur<br />
Chynon,<br />
sont offerts chaque jour.<br />
Chinois de Chinonàis, comme vous appelle<br />
plaisamment Sardou, pendant que<br />
vous étiez en train d’organiser des fêtes<br />
rappelez-vous vos exploits d’ébaubisse-<br />
inent et de délectation de l'an dernier. —<br />
Noblesse oblige, braves amis, il faut donc<br />
s’en donner à tire-larigot-, comme feu<br />
Pantagruel, en Rabelais notre bien vénéré<br />
patron.<br />
Bonne chance à la ville de Chinon et puissent<br />
ses bons habitants être visilés par<br />
autant d’etrangers qu’il en est venu aux<br />
Sab'es.<br />
On ne saurait du reste trop encourager<br />
ces manifestations si pacifiques qui ainsi<br />
que le disait avec tant d’apropos M. Bar-<br />
rau au festival de dimanche, en remerciant<br />
;ses invités, « donnent et, développent le<br />
« goût des arts et rasserénent l’esprit,<br />
Quel charmant aspect que celui de la<br />
plage et combien elle était encore plus revissante<br />
dimanche dernier à ia vue de ces<br />
nombreux curieux grouillant comme une<br />
fourmillière, à la vue de l’escadre cuirassée<br />
posée majestueusement en rade en face<br />
de la ville.<br />
Tous ces élégants uniformes marins<br />
d'officiers et de soldats qui se mêlaient à<br />
la foule faisaient le plus pittoresque effet.<br />
On se fût cru dans un port de guerre.<br />
Des barques nombreuses allaient et venaient,<br />
de la plage au vaisseau amiral conduisant<br />
des curieux désireux de visiter les<br />
magnifiques bâtiments de l'escadre.<br />
Sur l'un d’eux se faisaient entendre les<br />
chants joyeux de jeunes sablaises qui s'étaient<br />
rendues à bord à l’invitation des marins.<br />
En gens galants ces messieurs donnaient<br />
aux brillants accords de la musique<br />
de l'e.-cadre, un grand bal dans les salons<br />
d’Amphitrite.<br />
L’escadre cuirassée étant le great attraction,<br />
inutile de vous dire, lecteurs, que<br />
Blandureau, l’ami Blandureau, le seul et<br />
unique Blandureau, le Blandureau deLou<br />
dun en un mot, avait inévitablement mis<br />
le cap sur les <strong>Sables</strong> et était accouru<br />
voir l’escadre, en sa qualité de baleinier<br />
principal du Loudunais.<br />
Comme cette visite l’a changé de ses ha.<br />
bitudes et aggrandi pour lui l’horizon assez<br />
limité des bords du Piisquin.<br />
Le pauvre, il en a encore la berlue. De<br />
retour sur la plage, le cœur encore tout<br />
barbouillé de son excursion en mer et le<br />
pied un peu tiiubant, il s’écria dans son<br />
enthousiasme et dans les bras de Pmgielu j<br />
qui lui servait de point d’appui :<br />
Oh, bon ami, c’est t'y beau, c’est t’y<br />
beau, c’t'escadre de cuirassiers et comme ça<br />
ferait bon effet sur le Pasquin.<br />
VICE VERSA<br />
Oscar du R emblai.<br />
<strong>Les</strong> réciproques sont de temps en temps<br />
vraies; elles sont quelquefois em barrassantes.<br />
... La garde qui vaille aux barrières du Louvre<br />
N’en défend pas les rois.<br />
Disons que leur implacable logique ne<br />
10 centimes le numéro<br />
année. — N° 15 — 3 août 1<br />
TARJF DES INSERTIONS<br />
l ' f Payables d'avance<br />
| Annonces , 20' la ligne<br />
! Réclames, dû'- ___<br />
j Faits, l f 00° ___<br />
s'arrête pas davantage devant les jupes<br />
l js plus élégantes, fussent-elles doublées<br />
du plus fin satin.<br />
Nous n'avons pas dit tout ce que nous<br />
pensons du Phoi/ue, mouidé depuis quelques<br />
jours dans notre port : l’exquise<br />
courtoisie de M. Kerros, l'amabilité de M.<br />
Minier, la galanterie de MM. dAnonvile,<br />
Naudet et de Thoisy, la franche et joyeuse<br />
insouciance du docteur Morin nous fourniraient<br />
une matière inépuisable. Mais<br />
descendons, et de ceux qui commandent à<br />
bord, passons — ab uno disce omnes — à<br />
ceux qui obéissent.<br />
C’était... il y a quelques jours à peine,<br />
lors du Yachting Club d’Arcachon. M.<br />
Kerros, à la complaisance duquel tout<br />
notre littoral océanien rend le plus sincère<br />
hommage, avait, de la façon la plus<br />
gracieuse, mis un cerlain nombre d’hommes<br />
à la disposition du jury.<br />
Ces hommes, dont la consigne était de<br />
maintenir l’ordre aux abo ds de la plage,<br />
se sont acquittés de leur fonction avec<br />
la plus louab e inflexibilité; on verra<br />
qu'il y avait vraiment du mérite.<br />
L’un d’eux, placé à l’entrée du débarcadère,<br />
se trouva, à un moment donné,<br />
sollicité d’une façon... toute particulière<br />
par le plus charmant et le plus frais mi-<br />
nuis qu’on puisse rêver ; yeux bleux,cheveux<br />
noirs, etc.<br />
— Je vous en prie, laissez-moi passer,<br />
disait la dame.<br />
— Impossible !<br />
— Mais, si je vous doinais cinq francs<br />
me laisseriez-vous faire ?<br />
Le matelot releva fièrement la tête.<br />
— Si je vous donnais cinq francs, répondit-il,<br />
d’un air ironique, feriez-vous<br />
tout ce que je voudrais !<br />
La dame rougît jusqu’aux oreilles, s’enfuit<br />
et court encore !<br />
P . B.<br />
LETTRES TOURANGELLES<br />
Mon cher Paul,<br />
En te priant de m'excuser d’être resté<br />
si longtemps sans te donner signe de vie,<br />
je le demanderai de bien vouloir jeter un<br />
coup d’œil sur le long récit que je te fais,<br />
ici, de ma villégiature à Baden-Baden.<br />
Ce sera certainement un palliatif à la<br />
faute que j ’ai commise en me rendant<br />
coupable du cr me de lèse-amitié.<br />
Tu t'eu souviens, c’est chez Mme de<br />
Gueil que nous nous sommes séparés, il y<br />
a trois mois.<br />
Pauvre infidèle, j ’ai préféré l’inconnu<br />
et je suis allé, nouveau Scipion, chercher<br />
des conquêtes villcgiaturesques sur des<br />
bords lointains.<br />
Pauvre pays, combien ne te dois-je pas<br />
de réparai ions ?<br />
Si je me permets ici une comparaison,<br />
c’est qu’elle ne peut être que flatteuse<br />
pour ta gloire et ton immortalité.<br />
Voici mon peccavi.<br />
Je vais donc maintenant développer ce<br />
sommaire et t’annoncer que j ’ai regretté<br />
dès le premier jour mon voyage à Baden-
Baden. Mais, comment revenir sur les faits;<br />
j ’aurais manqué à mes devoirs, à ma parole<br />
et à mes projets. J ’ai préféré rester,<br />
mais combien n’ai-je pas regretté l’Océan<br />
atlantique ! à qui l’année dernière nous<br />
avions tous deux emprunté une de ses<br />
plages, celle à laquelle tu es retourné en<br />
fidèle, pour nous délasser et nous recréer<br />
en présence des magnificences de la nature.<br />
Pourquoi avoir été chercher le bonheur si<br />
loin de nos bords? Décidément j ’étais moins<br />
patriote avant mon voyage<br />
Tu connais Baden-Baden, il est donc<br />
inutile de te décrire la topographie de<br />
l’endroit.<br />
Je suis arrivé le 11 juin dans ce pays si<br />
couru par les fashionnables et les lions.<br />
Déjà une nombreuse société s’ébattait<br />
dans la ville d’eaux.<br />
<strong>Les</strong> croupiers étaient à leurs jeux, les<br />
restaurateurs à leurs salles, les cuisiniers<br />
à leurs broches, lorsque je vins à mon<br />
tour prendre place au milieu du tourbillon<br />
universel.<br />
La contusion des idiomes, rappelant<br />
l’antique salut, fut pour moi la divination<br />
de ma faute.<br />
Pourquoi, aussi, m’être tant éloigné de<br />
nos plages hospitalières et m’être acharné<br />
à vivre de mode ?<br />
Quel aphorisme !<br />
Va, pauvre jfou, chercher le renouveau<br />
et ses douceurs dans un pays étranger<br />
dont tu n'as fait qu’effleurer les mœurs !<br />
J ’avais en partant établi mon budget<br />
sur le pied de vingt-cinq francs par jour ;<br />
mais, déception, j ’avais compté sans le<br />
scating-rinck, sans les nouveautés mondaines<br />
et demi-mondaines, sans tous les<br />
rues nouveaux. Il m’a d’abord fallu faire<br />
un amendement à mes chimériques espé<br />
rances.<br />
Puis, les réunions, que nous trouvions<br />
si joyeuses et si animées l’an dernier aux<br />
<strong>Sables</strong>, sont ici pleines de rigorisme et de<br />
raideur.<br />
Il faut, pour entrer dans la plus inoffensive<br />
connaissance,avoir subi une douzaine<br />
de présentations des plus banales et<br />
des plus stupides. Encore se regarde-t-on<br />
d’un mauvais œil.<br />
Quelle différence avec ce franc et amical<br />
laisser-aller des <strong>Sables</strong>. C’est là, mon<br />
cher, la vraie villégiature. Tout en n’ex-<br />
eluant pas les procédés du monde,on sait<br />
là-bas leur donner cette forme, cette aménité<br />
qui nous charmeront toujours et qui<br />
feront de nos plages françaises, et cela<br />
dans tous temps, les rendez-vous les plus<br />
accomplis de villégiature balnéaire.<br />
Je te quitte, en m’excusant encore, c’est-<br />
à-dire en te priant de m’excuser, au nom<br />
des <strong>Sables</strong>, dont tu es resté (comme moi)<br />
le plus sincère admirateur.<br />
A propos, envoie-moi quelques numéros<br />
de ton journal La Plage, dont je viens<br />
d’apprendre l’existence et la collaboration<br />
que tu lui donnes.<br />
j e réserve quelques détails . intimes<br />
F E U I L L E T O N<br />
UNE ROUSSE(1)<br />
PAR<br />
ANDRÉ TREILLE.<br />
André monta avertir la marquise.<br />
Le marquis et Jane le laissère nt s ’é <br />
loigner.<br />
— Eh bien, lui dit-il en arrivant près de<br />
la salle à manger, que t’avais-je dit, p e <br />
tite ?<br />
— Oh ! mon parrain, lui dit-elle en tournant<br />
vers lui ses beaux yeux remplis de<br />
larmes, comment vous remercier?<br />
— Laisse donc; tu me remercieras, en<br />
me faisant parrain d’un joli bébé. La mort<br />
m’attendra bien jusque-là.<br />
X<br />
M. et Mme de Retzy étaient arrivés à la<br />
Buissa. Là, ils s’installèrent de façon à<br />
Reproduction interdite.<br />
13<br />
LA PLAG E<br />
pour ma prochaine, et te raconterai une<br />
histoire toute du cœur que j ’ai rapportée<br />
de Baden. Sans elle, mon voyage eût été<br />
complètement stérile ; c’est pourquoi je<br />
veux t’en faire profiter. A bientôt un» nouvelle<br />
lettre.<br />
Ton ami,<br />
Edouard de G r e sl e s.<br />
CHRONIQUE LOCALE<br />
Une question de droit, de nature à intéresser<br />
le public, vient d'être tranchée<br />
par le tribunal civil de la Seine.<br />
Il s’agit de savoir à quelle époque celui<br />
qui a trouvé un objet dans un lieu public<br />
et qui en a fait la déclaration, peut se îe<br />
faire attribuer, en l’absence de toute réclamation<br />
du propriétaire. Le trouveur<br />
est-il fsndé à se faire rendre l’objet<br />
trouvé au bout d’un an, ou lui faut-il attendre<br />
l’expiration du délai de trois ans,<br />
pendant lequel le propriétaire d’un objet<br />
perdu est admis à former sa demande en<br />
revendication ?<br />
Le tribunal a jugé que le délai d’une<br />
année est suffisant.<br />
Des leçons de télégraphie de campagne<br />
sont données en ce moment aux officiers<br />
dans toute les garnisons d ’artillerie. <strong>Les</strong><br />
inspecteurs des lignes télégraphiques ont<br />
été chargés de ce soin.<br />
Dans notre dernier numéro nous avions<br />
annoncé à nos lecteurs, que nous leur<br />
donnerions des détails, sur notre visite<br />
à bord du Suffren. Mais l'homme propose<br />
et Dieu dispose : lundi matin, la mer était<br />
houleuse et au moment où nous nous disposions<br />
à prendre place dans une barque<br />
qui devait nous conduire à bord, l’escadre<br />
reçu l’ordre d’appareiller et a gagné le<br />
large.<br />
Nous ne sommes pas seul à regretter<br />
le départ imprévu de l’escadre, dont les<br />
Sablais et la colonie étrangère eonserve-<br />
ront le meilleur souvenir.<br />
Dans notre compte-rendu du festival de<br />
dimanche, nous avons signalé la musique<br />
des Sapeurs-Pompiers de Saumur qui a,<br />
du reste, fort bien joué. La ville de Saumur<br />
possède encore une autre société<br />
musicale, la musique municipale, que<br />
nous avons oublié de mentionner, qui possède<br />
d’excellents éléments et qui a été<br />
chaleureusement applaudie, après la brillante<br />
exécution d’une fantaisie sur la<br />
Muette de Portici.<br />
CASINO<br />
Jeudi, grand bal d’enfants, dans les salons<br />
du Casino, conduit par M. et Mme<br />
Paul.<br />
Samedi, grand bal au Casino.<br />
passer toute la saison avec leurs vieux<br />
amis dont ils approuvèrent la conduite. Il<br />
fût décidé que le mariage aurait lieu, au<br />
commencement de l’hiver. Aussi tout le<br />
monde était joyeux ; les d’Hissonnière de<br />
voir leur intrigue si bien réussir, les Retzy<br />
du bonheur de leurfille, André d’être aimé<br />
de Jane, et Jane d’aimer André. Avant le<br />
jour solennel, M. de Villours avait six<br />
grands mois devant lui, six mois d’nne félicité<br />
calme et tranquille, six mois d’une<br />
ivresse pure et chaste, Le passé ne lui<br />
apparaissait plus que comme une tache<br />
sombre. Cette tàehe n’était pas effacée,<br />
encore. L'ancien amour n’était pas tout-à<br />
fait dans l’oubli ; mais le nouvel amour régnait<br />
en maître, et le remplissait d’nne<br />
joie infinie. Quels charmants tête-à-tête ;<br />
ie soir, auprès du piano, où le long des<br />
petits sentiers au milieu desquels le ver<br />
luisant brille. Quelles douces causeriss, vives<br />
parfois, délicieuses toujours. André se<br />
laissait aller, commeun enfant, à toutes ces<br />
ravissantes dorloteries de l’amonr.<br />
Ils avaient surtout un petit coin favori<br />
où souvent ils venaient s’asseoir ensemble.<br />
C’était au-delà du château de Morte-<br />
mer, vieux donjon humide et sombre, que<br />
son propriétaire a fait réparer sur l’ancien<br />
modèle, il y a quelques années. Le bois,<br />
vaste et touffu, s’avance jusque sur les<br />
THÉÂTRE DU CASINO<br />
Jeudi 3 août<br />
Ire Représentation de<br />
BONSOIR, VOISIN<br />
Opéra comique en un acte.<br />
Par MM. BRUNSVICK et Arthur de<br />
BEAUPLAN.<br />
Musique de M. Ferdinand POISE.<br />
DISTRIBUTION :<br />
Chariot M. Diepdalle.<br />
Louisette Mme Brunet.<br />
Ire Représentation de<br />
m TIGRE DU BENGALE<br />
Comédie vaudeville en un acte.<br />
Par MM. Edouard BRISEBARRE et Marc<br />
MICHEL.<br />
DISTRIBUTION :<br />
Pont-aux-Choux MM. Kuntz.<br />
Cerfeuil Borès.<br />
Aui-élie Mme Victor.<br />
Clapotte Mlle J. Massue.<br />
Ire Représentation de<br />
JOBIN ET NANETTE<br />
Comédie vaudeville en un acte.<br />
P ar MM. Michel CARRÉ et Léon BATTU.<br />
D1STRIRUTION :<br />
Jobin MM. Borès.<br />
M. Griffart Brussel.<br />
Nanette Mlle J. Massue.<br />
Mlle Suzon. Berthe.<br />
VALSE exécutée par l’Orchestre.<br />
Ordre : 1° Valse ; 2“ Jobin ; 3“ Bossoir<br />
Voisin ; 4° Le Tigre.<br />
Bureaux à 8 h. — Rideau à 8 h. 1/2.<br />
COTILLONNADE<br />
LE COUSSIN<br />
Le cavalier conducteur fait asseoir sa<br />
dame sur une chaise placée au milieu du<br />
salon et met un coussin sous ses pieds,<br />
chaque cavalier va s’agenouiller sur le<br />
coussin. Si la dame ne veut pas danser<br />
avec le cavalier qui se présente, elle retire<br />
le coussin et le cavalier s’agenouille à<br />
terre ; si au contraire le cavalier est agréé<br />
par la dame, il s’agenouille sur le coussin<br />
sans qu’il lui soit retiré et fait un<br />
tour de valse avec la dame.<br />
Cette figure peut être répétée autant<br />
qu’il y a de dames dans le salon.<br />
* *<br />
LA LUMIÈRE<br />
La dame conductrice se place debout<br />
sur une chaise en tenant une bougie allumée.<br />
Chaque cavalier se présente devant la<br />
dame et doit en sautant chercher à éteindre<br />
la bougie, le premier qui l’éteint<br />
danse avec la dame.<br />
*<br />
•* *<br />
LES GAGES.<br />
Le cavalier conducteur présente un chapeau<br />
ou une corbeille à toutes les dames<br />
qui y déposent des gages. Il fait choisir<br />
les gages par autant de cavaliers et cha<br />
bords de la Vienne; dans l’eau limpide de<br />
la rivière les arbres baignent leurs racines<br />
mousseuses, qui s’allongent dans l’eau,<br />
comme de grands serpents, et sur lesquels<br />
vivent des peuplades de plantes équati-<br />
ques ; des milliers de roseaux où grimpent<br />
le volubilis blanc et le bleu myosotis, s’élèvent<br />
parfois la chanson joyeuse de la<br />
fauvette ou le cri monotone de la poule<br />
d’eau. Un grand barrage coupe la Vienne<br />
qui coule avec force, en cet endroit, profonde<br />
et verse. Elle y forme un lac dont<br />
on ne voit point les issues. Mais, partout<br />
autour, c’est de la mousse et du feuillage.<br />
Au milieu des joncs et des racines qui tarissent<br />
le rivage, bourdonnent quelques<br />
libellules, couleur des flots. Un poisson<br />
file entre deux eaux, et laisse briller au<br />
soleil l’argent de seséeailles. Despluviers<br />
se poursuivent d’un vol rapide, d’un bord<br />
à l’autre, à travers les hautes herbes de<br />
la rive.<br />
Là jadis, s’élevait un chgteau gothique;<br />
là, jadis, un temple romain, planté sur<br />
cette rive par les légions césariennes,<br />
dressait fièrement son front vers le ciel ;<br />
le sol a retenti sous les pas de la conquête.<br />
Ici le sang a coulé, là, de joyeux<br />
tournois ont attiré les deux barons et les<br />
belles dames du moyen âge, do tout cela<br />
il ne reste rien que le long de chaque rive,<br />
que cavalier danse avec la dame à laqu e\\e<br />
le gage choisi appartient.<br />
(A suivre)<br />
ÇA ET LA.<br />
P . P a u l .<br />
/ , Un monsieur accompagné d’une grosse<br />
femme à la figure ridée et couperosée<br />
s’arrête devant un magasin de comesti-<br />
blas.<br />
— Vos homards sont-ils frais? demanda-<br />
t-il au marchand?<br />
— Certainement, monsieur, et votre<br />
question m ’étonne, puis qu’ils sont tous<br />
vivants.<br />
— P ardon ma femme aussi est vivante<br />
et cependant elle n’est pas fraîche.<br />
* Aux bains de mer.<br />
— Oh ! toi ; ma chère, tu nages bien,<br />
parce que tu es trop grasse ; ça te soutient.<br />
Plains-toi! tu n’as qu’à te mettre à<br />
l’eau pour faire la planche !<br />
Au guichet du ehemin de fer :<br />
Une dame. — Un billet, monsieur, s’il<br />
vous plaît.<br />
L ’employé. — Où allez-vous, madame!<br />
La dame d’un ton sec. — C’est mon affaire,<br />
monsieur.<br />
L ’employé. — Mais enfin, il faut pourtant<br />
bien que je sache...<br />
La dame, très-vexée. — Eh bien, je vais<br />
chez une de mes tantes, nà !<br />
’t Quel est le genre de voix que possède<br />
Mlle M... ? demandait un jeune gommeux<br />
à un critique musical, à la reprise<br />
du Freyschuta. Est-ce une voix de soprano<br />
?<br />
— Non.<br />
— De mezzo ?<br />
— Pas davantage.<br />
— De contralto ?<br />
— Encore moins.<br />
— Quelle est donc cette voix ?<br />
— C’est une voix désagréable.<br />
Sur le boulevard :<br />
— Tu sais, la petite femme de notre<br />
ami Gaston, il l’a surprise en conversation<br />
criminell».<br />
— Ce que c’est que de nous !<br />
— Tu n’en es pas plus étonné que cela.<br />
Elle respirait la candeur, la vertu, l’honnêteté.<br />
— La pauvre petite, si elle avait la re spiration<br />
courte !<br />
Un valet de chambre reprochait à<br />
une cuisinière de ne plus l’aimer,<br />
— Je ne t'aime plus, moi ! exclama<br />
celle-ci. Ah ! par exemple !<br />
—11 n’y a pas de par exemple.Tu manques<br />
complètement d’égards envers moi,<br />
tu viens de me servir une côtelette que<br />
tu n ’oserais pas servir à tes maîtres.<br />
des débris frustés et verdis par le temps,<br />
des blocs de pierre d’où les inscriptions<br />
se sont égrenées, où viennent s’asseoir<br />
les amoureux.<br />
C’est là qu’ils venaient souvent. Ils<br />
aimaient ces arcades mobiles formées par<br />
les sommets penchés des arbres, au-dessus<br />
du fleuve, et qui leur faisaient comme<br />
un pont d’ombrage. Qui les peut raconter,<br />
les causeries ineffables, et les longs baisers<br />
d'amour ? Qui les peut mieux savoir<br />
que les pierres, débris d’un autre âge, que<br />
ces grands arbres tous frémissants au<br />
moindre souffle, que les oiseaux qui y<br />
cachent leurs nids? Mais les pierres ne<br />
parlent pas ; les arbres semblent pleurer<br />
au souffle de la brise ; les oiseaux ne savent<br />
que chanter.<br />
(La suite m prochain n°)
FAITS DIVERS<br />
Un drame mystérieux occupe à l’heure<br />
qu'il est l’autorité tyrolienne de Trassi.<br />
C’est de la frontière des Grisons et du<br />
Tyrol que parviennent les détails très-peu<br />
clairs de cet événement. Il y a quelques<br />
jours arrivait à l’hôtel Kammerzofe, à<br />
Trassi, un couple paraissant appartenir à<br />
la meilleure société. Le mari s’inscrivit<br />
sous le nom de M de T... (la chronique<br />
dit : de Tourville) ; c’est un homme dépassant<br />
la trentaine et de l’extérieur<br />
le plus distingué. La dame, dit encore<br />
la chronique est riche, elle est Anglaise. Un<br />
cocher devait conduire les voyageurs au<br />
glacier, mais a moitié chemin il fut congédié<br />
le touriste ayant déclaré que lui et<br />
sa dame rentreraient à pied.<br />
Que se passa-t-il ? Le soir, le touriste<br />
rentrait seul, et demandait du monde pour<br />
relever le cadavre de sa femme, tombée<br />
dans un précipice.<br />
On accourut mais les allures du mari peu<br />
éploré parurent si étranges que des soupçons<br />
ne tardèrent par à naître. Un interprète<br />
fut appelé, il questionna au nom de<br />
l’autorité et le cas parut si grave que l’enquête<br />
se poursuit. M. deT ... a été incarcéré<br />
à Spondini. On aurait constaté que le<br />
dame Marguerite de T... aurait été étranglée,<br />
puis précipitée dans l’abîme.<br />
p..S . — L’inhumation de la victime a<br />
eu lieu avec le concours de toute la population.<br />
Une lettre de Trassi nous informe<br />
que les parents de la dame qui habitent<br />
l’Angleterre étaientsans nouvelles de leur<br />
fille. Le mariage date de novembre dernier,<br />
la femme de chambre, re s té e à l’hôtel<br />
assure que rien dans les rapports entre<br />
époux ne pouvait faire prévoir un pareil<br />
événement-<br />
\ Un é p o u v a n ta b le accident a eu lieu<br />
dimanche dernier à E t a n g - s u r - Arroux, dit<br />
le Conservateur de Saône-et-Loire .<br />
« Dans l’après-midi, vers deux heures,<br />
les nommés Moine père et fils, sabotiers ;<br />
Berthier et Perraudin, maçons, s’étaient<br />
rendus dans l’Àrroua, au lieu dit l’Abîme,<br />
pour pêcher à la main.<br />
» La rivière, en cet endroit, est très-<br />
profonde. Un peu plus haut se trouve le<br />
gué de Gaban. C’est en cet endroit que<br />
descendaient «l’abord les malheureux dont<br />
nous parlons. Perraudin s’avance peu a<br />
peu jusqu’à l’abîme. Tout d’un coup 1<br />
perd pied et se débat pendant quelques<br />
instants. Le fils Moine s’élance courageusement<br />
à son secours, le saisit par les<br />
cheveux ; mais au moment où il croit<br />
sortir, Perraudin le prend par u*e jambe<br />
et l’entraîne au fond du gonfre. _<br />
» Moine père, Toyant son fils entraîne,<br />
s’élance à son tour, et, sans calculer le<br />
danger, cherche à le rattraper ; mais 1<br />
se trouve saisi par s o h fils, qui revenait<br />
sur l’eau. Tous les trois disparaissent.<br />
Berthier, resté seul, assiste à ce drame ;<br />
n ais voulant porter secours à ses eama-<br />
rades, il nage un peu vers eux, attrape<br />
Moine père par un bras et tire a lui les<br />
noyés. Fatalité ! il est lui-même saisi par<br />
Moine père, et tous les quatre disparaissent<br />
dans la profondeur des eaux !...<br />
» Un deuxième fils de Moine, qui se<br />
trouvait avec eux, assistait à cette scène,<br />
impuissant à leur porter secours. Il jette<br />
des eris perçants. Il se rend à la gendarmerie<br />
d’Elan g. Sans perdre un instant,<br />
les gendarmes arrivent au pas gymnastique,<br />
em m enant avec eux M. le docteur<br />
Mlgnet. Ils plongent et ramènent a la<br />
surface les quatre malheureux. Tous les<br />
auatre se tenaient par les jambes. On aurait<br />
dit une chaîne humaine ! On n a pu<br />
|es rappd®1' à la vie. »<br />
* b r û l é e VIVE. — Un affreux malheur<br />
vient de frapper cruellement une honorable<br />
famille habitant Angoulême et de jeter<br />
une profonde tristesse dans la société de<br />
notre ville.<br />
Hier, vers dix heures du matin,on pie-<br />
narait dans la maison de la rue Basse-de-<br />
£Arsenal, occupée par M. Delannoy,sous-<br />
intendant militaire, un encaustique destiné<br />
à cirer les appartements,lorsque l’es<br />
sence de térébenthine placée à cet effet sur<br />
un réchaud fil subitement explosion. Mme<br />
■Delannoy, voulant éviter que le feu se<br />
communiquât aux meubles, s'approcha vivement<br />
du réchaud pour retirer le vase<br />
contenant l’essence.<br />
Immédiatement elle fut environnée de<br />
flammes. Affolée de terreur, l’infortunée<br />
Mme Delannoy s’élança à l’étage inférieur<br />
en appelant au secours.Ces secours ne se<br />
firent pas attendre ; malheureusement ils<br />
devaient être inutiles contre la gravité des<br />
brûlures occasionnées par cet affreux accident.<br />
Malgré les soins qui lui furent prodi -<br />
gués, Mme Delannoy expirait à huit heures<br />
du soir, au milieu d’atroces souffrances.<br />
Mme Delannoy était âgée de trente-huit<br />
ans ; elle laisse troisenfants.<br />
LA PLAGE<br />
Dépêches<br />
Paris, 2 août 1876.<br />
A la fin de la séance d’hier, et sur la<br />
demande de M. Léon Say, la d.scussion<br />
du projet sur les pièces de cinq francs a<br />
étéflxée à aujourd’hui,<br />
Un duel au pistolet a eu lieu, hier, entre<br />
MM. Gunéo d’Ornano etDuclos. <strong>Les</strong> com-<br />
battants ont échangé<br />
toucher<br />
deux balles sans se<br />
(Havas)<br />
Guérison des dents malades<br />
MaurioncÊliiis<br />
Médecins-dentistes, boulevard des<br />
Italiens, 25, Paris.<br />
Dents, dentiers perfectionnés,<br />
soins généraux de la bouche.<br />
Aux <strong>Sables</strong> - d’Olonne, maison<br />
MARTIN, place de l’Eglise, 2, ju squ’au<br />
15 septembre.<br />
ÉTRANGERS<br />
ARRIVÉS AUX SABLES<br />
13“ Liste<br />
M. Meunier, docteur à Nantes, chez Mme Déplane, sur le Remblai.<br />
Mme Erdonneau, propriétaire à Nantes, chez M. Grousseau, rue du Grand-Canton.<br />
Mme et M. Jabuy, fils, propriétaires à Nantes, chez M. Grousseau, rue du Grand-<br />
Canton.<br />
Mme et M. Correiller, propriétaires à Poitiers, chez M. Moïse Ravon, place de la<br />
Digue.<br />
Mmes Merlhiot, propriétaires à Poitiers, chezM. Moïse Ravon, place de la Digue.<br />
Mmes et M. Aurc, propriétaires à Poitiers, chez M. Moïse Ravon, place de la Digue.<br />
Mmes et M. Hamon, propriétaires au château de la Coudre (Mayenne), chez M.<br />
Ozanne, rue du Palais.<br />
Mmes et M. Chaumin, propriétaires au Lude, chez M. Amiaud, bottier, rue du Puits-<br />
Perdu.<br />
Mme et M. Martineau, propriétaires à Bressuire, chez M. Amiaud, bottier, rue du<br />
Puits-Perdu.<br />
Mme et M. Alindré, greffier, à Château-Mellay, hôlel de France.<br />
Mlle Désages, propriétaire, à Château-Mellay, hôtel de France.<br />
Mlle et Mme Boreau, propriétaires à Thouars, hôtel de France.<br />
Mme Baptiste Rafon, propriétaire à Thouars, hôtel de France.<br />
M. Journé, rentier à Paris, hôtel de France.<br />
M. Cormeray, propriétaire à Nantes, hôtel de France.<br />
Mme et MM. Audrain, percepteur au Mans, chez M. de Lépinay, sur le Remblai.<br />
Mlle Lucie Monnoyer, propriétaire au Mans, chez M. de Lépinay, sur le Remblai.<br />
Mme et M. Breton, propriétaires à Paris, au Casino.<br />
M. Danzais, propriétaire à Chaumont, au Casino.<br />
M. deBiré, propriétaire à Nantes, au Casino.<br />
M. de Calandel, secrétaire de la préfecture à la Roche-sur-Yon, au Casino.<br />
M. le marquis de Surineau, propriétaire à Cham p-St-Père, au Casino.<br />
M. Demanchy, propriétaire àChinon, au Casino.<br />
M. Frémy, propriétaire à Chinon, au Casino,<br />
Mme Bricemorel et sa famille, propriétaire à Paris, au Casino.<br />
M. Benjamin et sa famille, propriétaire à Paris au Casino.<br />
Mme Thibault, propriétaire à Chinon, au Casino.<br />
Mlle etM . Dulavouer, médecin à Angers, au Casino.<br />
Mlles et M. Josset, propriétaires à Nantes, au Casino.<br />
M. Deville, trésorier-payeur général à la Roche-sur-Yon, au Casino.<br />
M. Marc, propriétaire à la Roche-sur-Yon, au Casino.<br />
M. Gourault, substitut à la Roche-sur-Yon, au Casino.<br />
M. Pouchon, propriétaire à la Roche-sur-Yon, au Casino.<br />
M. D e m a n g e a t, propriétaire, substitut à St-Nazaire, au Casino.<br />
M. Roy, pharmacien à Loudun, au Casino.<br />
Mme et M. Lebrun, pharmacien à Nantes, chez M. Moreau, rue du Puits-Perdu.<br />
Mme Berthomeau, propriétaire à Aizenay, chez Mme Fleury, rue des Halles.<br />
Mlle Durand, propriétaire à Aizenay, chez Mme Fleury, rue des Halles.<br />
Mlle Buet, propriétaire à Aizenay, chez Mme Fleury, rue des Halles.<br />
Mmes et M. Soulard, propriétaires à Angers, chez M. Pruneau, place de la Digue.<br />
Mme et M. Misodeau, fils, propriétaires à Angers, chez M. Pruneau, place de la<br />
Digue.<br />
MM. Rancé, négociant à Angers, chez M. Pruneau, place de la Digue.<br />
MM. Collonges, négociant à Nantes, au Casino.<br />
M. Reverdy, propriétaire à Paris, au Casino.<br />
Mme et M. de Yonne, propriétaires au château de Loches, au Casino.<br />
Mmes et M. Fontenay, propriétaires à Tours, chez M. Savary, teinturier, rue des<br />
Halles.<br />
Mlle de Sazilly, propriétaire au château de Marigny, au Casino.<br />
Mmes Charanton, propriétaires à Anjoué-sur-Loire, chez M. Roy, rue de la Patrie.<br />
Mmes etM. Raynaud, médecin à Doué, chez M. Chusseau, place delà Digue.<br />
Mlle et M. Grolland, négociant à Saumur, hôtel de France.<br />
Mme et M. Charrier, docteur à Argenton-Château, hôtel de France.<br />
M. l’abbé Vachez, à Rouen, hôtel de France.<br />
M. G aignison, propriétaire à Tours, hôtel de France.<br />
M m e s e tM . Rabouin, négociant à Blois, hôtel de France.<br />
Mme et M. Renoux et leur famille à Tours, chez Mme veuve Proust, rue du Palais.<br />
M. Voluisant, Arsène, fabricant de papier à St-Vincent-de-Blanzon, chez M. Soize,<br />
place de la Digue.<br />
M. Charpentier, Gustave, conseiller général à lndret, chez M. Chauvet-Pizzallas<br />
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Loudun<br />
arr 1 20 7 10 9 58<br />
' ‘ dép, 1 7 9 46<br />
arr. 1 18 10 23<br />
dép<br />
Saintes. . . .<br />
1 25 7 20 10 3<br />
arr. 1 20 9 58 dép. 1 46 10 3<br />
Loudun.<br />
Tours(g.Vee). ar. 3 35 10 20 11 50<br />
' dép, 1 25 0 3 Cognac. . . . 2 47 11 3J<br />
soir soir soir Tours (gare Y^). arr. 3 35 11 50<br />
matin<br />
1.2.3 1" cl. 1 " cl. l r« cl.<br />
soir matin<br />
arr. 3 44 min27<br />
Châteauneuf. .<br />
soir matin matin matin<br />
Tours (gare Orl.)dép. 8 15 6 15 ‘ dép. 3 47 min30<br />
Tours (g.Or.) dép. 4 30 min42 min42 1 5<br />
Vendôme. . . . dép. 10 20 8 15<br />
arr. 4 30 4 lï<br />
Angoulême. .<br />
Blois. . . . dép. 6 9 1 49 1 49 2 15<br />
Chàteaudun. . . dép, 11 38 9 44 ' dép. 4 52 1 20<br />
Orléans. . . dép. 7 51 2 48 2 48 3 19<br />
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soir soir soir matin<br />
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Paris. . . . dép, 8 15 8 45 11 45 9 10 Paris............. ... 4 » 6 30 Puy-Imbert . dép. 4 10<br />
Étampes.. . dép, 9 15 9 54 1 6 10 16 Brétigny. . . . 5 23 7 53 Echange. .<br />
Orléans. . . dép. 10 13 11 6 2 18 Il 40 Chàteaudun. . . 8 50 ! 1 16 arr. 4 18<br />
Blois . . . dép. 11 28 min^5 4 17 1 13<br />
(Ville). .<br />
soir<br />
' dép. 5 20<br />
Tours (g. Or.) arr. min41 1 50 5 36 2 38 Vendôme. . . . dép. 10 10 mid 14 arr. 9 5 matin<br />
matin matin matin soir<br />
Angoulême. .<br />
matin ‘ dép. 9 33 4 50<br />
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matin matin soir<br />
matin soir<br />
Tours (g.Ves)dép. 2 15 6 15 3 40<br />
4 18 8 8<br />
Loudun. . . ff1--<br />
5 35<br />
Loudun. . .<br />
dep. 4 23 8 15 5 H8<br />
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<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . .<br />
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Coutras..................<br />
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matin soir<br />
Libourne............... dép. 5 40 5 18 3 5 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. ..... dép. 7 30 5 45<br />
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Tours (g. de la Vdée). arr. 3 35 11 50<br />
arr. 10 17 5 30<br />
1.2.3 1.2.3 1.2.3 4.2.3<br />
soir matin<br />
‘ dép. 10 Jfl 5 34<br />
matin matin matin Tours (gare d’Orl.). . dép. 4 15<br />
2 15 3 40 Cognac. . . . 11 16 6 34 Bordeaux. . dép.<br />
6 25<br />
6 40 Château-du-Loir. . . dép. 5 25<br />
4 18 5 35 soir Libourne.. . dép.<br />
7 53<br />
7 46 Le Mans.....................arr. 6 41 9<br />
4 23 5 38 arr. midi 7 24<br />
Saintes. . . .<br />
Courtras. . .<br />
8 12<br />
» 5 48 dép. mid30 7 33<br />
9 »<br />
» 5 50<br />
St-Mariens..<br />
9 52 Le Mans aux <strong>Sables</strong>.<br />
10 35 10 34 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . . arr. 6 20 2 7<br />
9 57<br />
1.2.3 1.2 3<br />
Jonzac. . . . dép. 11 »<br />
matin matin<br />
soir Le Mans.<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> a Angers. Angers aux <strong>Sables</strong>.<br />
dép. 2 15 11 55<br />
midlO<br />
1.2.3 1.2.3 cl.<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> à Niort. Niort aux <strong>Sables</strong>. Saintes.. . . daJ ;<br />
soir<br />
7 33 mid30 Château-du-Loir. . . dép. 3 33 1 19<br />
matin<br />
8 41<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.dé. 7 30<br />
Rochefort. . ^ '<br />
1 31 soir Tours (gare d’Orl.). arr. 4 55 2 45<br />
Angers.<br />
1.2.3 1.2.3 1.2.3 1.2.3<br />
8 50 1 3 4 5 Tours (gare Vdée). dép. 6 15 3 40<br />
Il -6<br />
Bressuire..<br />
dé. 11 35<br />
Possonnière<br />
matin soir mat,. soir<br />
La Rochelle. f.rr'<br />
« 26 2 14 4 55<br />
Loudun' . . arr. 8 8 5 35<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>, d. 7 30 midi Niort. . • d. 5 36 mid25<br />
dép. 5 50 10 » 2 22 5 10<br />
dép. 8 15 5 38<br />
soir soir<br />
6 i4<br />
a. il 26 4 22 3 25<br />
2 12<br />
Bressuire..^<br />
Bressuire.<br />
7 5i<br />
soir<br />
Arçay.<br />
arr. 8 25 5 48<br />
7 23 Bressuire. soir<br />
10 9 7 23<br />
8 45<br />
1<br />
Possonnière ^<br />
Roche-s-Yon. ?rr'<br />
1 2 4 46 8 »<br />
dép. 8 29 5 50<br />
2 21 7 3C>|8 51<br />
d. 2 44 6 14 soir<br />
dep. 9 15 1 12 5 4 9 42<br />
soir<br />
|Angers. . .a. 2 54 9 9 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.ar.<br />
Niort. . • a. 5 4 8 19 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.a. 2 7 10 3i <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . arr. 10 35 2 7 6 20 10 34 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>......................arr. arr. 2 7 10 34<br />
^ o îîî^ * ^ jû d ^ ^ tiv f l^ o œ p îè té ^ é p a r ^ ^ ^ ^ W â e ^ d ^ o u ^ e ^ ^ a ia s d e s c h e m ïn s d e ^ r ~ d e la Vendée et dts Çharentes et voi»s correspondantes, voir : LE GUIDE DES VOYAGEURS; INDICATEUR OFFlClKi* (Livret Ribaudeau et<br />
reur 1 Chevallier) — En venta dans toutes les gares,,et chez les libraires ; prix : 20i<br />
centimes. »<br />
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BUREAUX: Librairie Ma yeux, r. du Centre.<br />
ABONNEMENTS<br />
Payable,s Æàvânce<br />
Un mois. . . £2 fr.<br />
Pour la saison<br />
des bains. . 15 fr.<br />
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MAREES<br />
HEURES DE PLEINE-MER<br />
Dimanche 6, 4 h. 4 m. — 4 h. 17 s.<br />
Lundi 7, 4 h. 31 m. — 4 h. 46 s.<br />
Mardi 8, 5 h. 0 m. — oh. 15 s.<br />
CHRONIQUE<br />
A. mes lectrices<br />
Que vous conlerài-jeaujourd’hui,chères<br />
lectrices ? Vraiment, je ne sais trop. La<br />
disette de nouvelles commence à se faire<br />
sentir. Je vous ai narré, en effet, tous les<br />
grands événements qui viennent de se suc<br />
céder aux <strong>Sables</strong> ; je vous ai fait le récit<br />
des fêtes et des bals auxquels vous avez<br />
assisté et maintenant, de crainte de me<br />
répéter, je me vois forcé de m’élever vers<br />
d’autres régions.<br />
Vous parlerai-je modes ou toilettes ?<br />
vous me renverriez à cent lieues. Et d’ail<br />
leurs, j’aurais fort à faire, s’il me fallait<br />
passer en revue les toilettes élégantes et<br />
pleines de goût que nous admirons chaque<br />
jour sur le Remblai et le soir au casino,<br />
où s’engage un véritable assaut de<br />
toilettes et de modes nouvelles.<br />
Vous parlerai-je théâtre ? Pourquoi ?<br />
Toujours en dire du bien, cela devient<br />
fastidieux. En vain je cherche le défaut de<br />
la cuirasse, impossible de le trouver. Décidément,<br />
la troupe du casino est excellente,<br />
et l’orchestre irréprrchable.<br />
Vous parlerai-je de la guerre d’Orient,<br />
ou bien m’abandonnant au gré de ma<br />
plume, vous conterai-je l’aventure chevaleresque<br />
dont deux de nos honorables<br />
viennent d’être les héros. Un duel!...<br />
Oh ! mais, rassurez-vous, lectrices, on<br />
ne s’y est pas fait de mal ; les armes se<br />
sont refusées à prêter leur concours à<br />
cette séparation. Néanmoins, l’honneur a<br />
été amplement satisfait.<br />
Vous parlerai-je encore ? Non !<br />
soyons plus terre à terre. Restons aux<br />
<strong>Sables</strong> puisque nous y sommes et n’en<br />
sortons pas.<br />
Vous êtes tout à fait reposées, lectrices,<br />
de ces fêtes, de ces grands bals qui vous<br />
ont été donnés au Casino, quoique, pourtant,<br />
vous paraissiez infatigables, à en ju <br />
ger par l’entrain et l’animation qui régnent.<br />
<strong>Les</strong> petites sauteries du soir, l’air<br />
pur de la mer a doublé certainement vos<br />
forces.<br />
Mais, ne vous sentez-vous pas dévorées<br />
du désir de faire connaissance avec<br />
les environs de notre charmante plage ?<br />
Ne brûlez-vous pas d’envie d’excursion-<br />
ner et de franchir les rochers de la Chaume<br />
? Laissez-moi donc, en chroniqueur<br />
fidèle, vous indiquer les excursions que<br />
vous pouvez faire.<br />
Parlons d’abord de cette forêt si renom<br />
mée et qu’on nomme la forêt <strong>d'Olonne</strong>.<br />
L A<br />
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P ï , Æ f Z .<br />
I O oentimes le numéro.<br />
I e1, année. — N° 16 — 6 août 1876<br />
BBS SABÏ.ÈS-B,0I»0NWE<br />
Journal Politique et Littéraire, paraissant le Mardi, le Jeudi et le Dimanche.<br />
La forêt d’Olonne est distante des <strong>Sables</strong><br />
d’environ 5 hilomètres. On a le loisir d’y<br />
aller soit en chemin de fer, soit en voiture<br />
et l’on peut visiter à la fois et la ville et<br />
la forêt dont les ombrages seront certainement<br />
goûtés des touristes par ce temps<br />
de chaleur presque sénégalienne. Au centre<br />
de la forêt un délicieux chalet vous<br />
offrira, lectrices, tout le confortable néces<br />
saire.<br />
Château de Talmont, un des plus anciens<br />
de la Vendée et qui renferme le plus de<br />
souvenirs historiques. L’origine de ce<br />
château remonte, paraît-il, à Guillaume-le-<br />
Grand, duc d’Aquitaine.<br />
Non loin de Talmont, s’élève le château<br />
des Granges-Gathus, construit dans le style<br />
de la Renaissancè, et où l’on remarque<br />
un magnifique escalier en pierre et de<br />
splendides cheminées. Une perspective<br />
charmante, de beaux ombrages formés par<br />
des chênes séculaires en font un délicieux<br />
séjour.<br />
Donc chaque jour fournit un nouveau<br />
voyage au touriste. Après avoir visité les<br />
châteaux d’Olonne de Talmont et des<br />
Granges-Cathus dirigez-vous du côté de<br />
la petite ville d’Apremont située dans une<br />
riante et fraîche vallée, arrosée par les<br />
eaux limpides de la Vie. Vous y trouverez<br />
les restes d’un château bâti sur une montagne<br />
de granit et qui fût détruit par les<br />
ordres de Richelieu après le siège de la<br />
Rochelle.<br />
Que d’excursions à faire sans parler de<br />
Saint-HUaire-de- Riez, du Saint-Gil/es, de<br />
Croix-de- Vié, de Saint-Nicolas de-Brcm,<br />
de La Chaize-Giraud, de Commequiers, du<br />
monastère du Veillon, etc...<br />
Ce ne sont certes pas les buts de promenade<br />
qui manquent dans cette agréable<br />
contrée à laquelle se rattachent tous ces<br />
souvenirs que l’étranger, que le touriste<br />
retrouve à chaque pas.<br />
<strong>Les</strong> excursions font partie du program<br />
me de la saison, mais rarement il est donné<br />
à l’étranger de rencontrer, dans une<br />
station balnéaire, tant de points environnants,<br />
qui tous lui offrent des choses curieuses<br />
à examiner, des sites ravissants à<br />
contempler.<br />
Aussi, chères lectrices, profiterez-vous<br />
du répit que vous laissent les préparatifs<br />
des fêtes pour faire quelques fugues jusque<br />
vers ces intéressants villages de la<br />
Vendée, qui bordent notre admirable plage.<br />
P. B<br />
Nous publierons tous les mardis<br />
une Revue musicale due à la plume<br />
de notre ami et collaborateur<br />
M. F. Nicot, dont la compétence<br />
musicale a déjà été appréciée de<br />
nos lecteurs.<br />
P . B.<br />
CASINO<br />
L’administration du théâtre du Casino<br />
vient d’engager pour terminer la saison,<br />
M. Mareux, ténor, qui a été chaleureusement<br />
applaudi vendredi soir dans le Châlet<br />
et M. Georges Faure, jeune premier rôle<br />
du théâtre du Vaudeville.<br />
Ces deux sujets ne peuvent que contribuer<br />
à affirmer davantage le succès de<br />
l’excellente troupe de M.Mergy.<br />
L’ouverture de la chasse est fixée au 3<br />
septembre pour le département de la<br />
Vendée.<br />
CAUSERIE.<br />
Quelle précieuse ressource que le Casino,<br />
et comme le théâtre des plaisirs du<br />
baigneur se trouve maintenant agrandi et<br />
vraiment approprié d’une façon ravissante.<br />
A la douce quiétude dont on aime<br />
tant à jouir, aux bains de mer, se trouvent<br />
aujourd’hui joints les délassements<br />
si précieux de la musique, du théâtre, de<br />
la conversation et des aimables réunions.<br />
Loin de moi, en parlant ainsi de déverser<br />
le blâme ou le mépris sur les ressources<br />
agréables, jusqu’à ce jour, seules à la<br />
disposition des étrangers. Non assuré,<br />
ment.<br />
Comme point de comparaison, un<br />
exemple au hasard. Le banc de la critique<br />
est une longue et bien intelligente institution<br />
quirend et rendra toujours de grands<br />
services à la population Sablaise et particulièrement<br />
aux baigneurs. Mais tout en<br />
remerciant la bonne pensée administrative<br />
qui a fait opérer son établissement,<br />
ne doit-on pas s’estimer heureux de pouvoir,<br />
après une journée de bain, de courses<br />
et de fatigue, se ployer confortablement<br />
dans les sièges moelleux d'un salon<br />
de conversation ; ne peut-on se considérer<br />
comme favorisé d’entendre un orchestre<br />
délicieux et tel qu’on a très-peu souvent<br />
la bonne fortune d’en rencontrer<br />
dans nos contrées ?<br />
Et le bal?... Je laisse à vous, mesdames,<br />
le soin de décider entre les petites<br />
sauteries de l’ancien établissement, dit<br />
Casino, et les charmantes réunions dansantes<br />
comme celle de dimanche dernier :<br />
quelle joyeuse et charmante animation,<br />
quelle brillante soirée I<br />
* *■<br />
Le bal nous amène tout naturellement<br />
à une de ses récréations les plus séduisantes,<br />
je veux parler du cotillon.<br />
En voyant celui de dimanche dernier,<br />
je me faisais cette réflexion que les choses<br />
moindres et les plus insignifiantes, deviennent<br />
vraiment attrayantes lorsque le<br />
bon goût et l’art savent y présider.<br />
Eh bien pour moi, après avoir vu M.<br />
Paul dirigeant dans les salons du Casino<br />
son bataillon de charmantes danseuses et<br />
de joyeux cavaliers, le l’ai proclamé artiste.<br />
Sa figure des Orphéonistes du Casino<br />
est humoristique et tout à fait désopilante.<br />
Annonces<br />
sraes<br />
INSERTIONS<br />
a v a n c e<br />
Je suis sûr que les hommes sérieux qu<br />
n’admettent que le quadrille et encore<br />
avec les révérences graves et compassées,<br />
ont trouvé irrévérencieux pour l’art musical<br />
cette scène qui, quant à moi, respire<br />
la plus franche gaîté et le plus aimable<br />
entrain.<br />
*■<br />
* *<br />
L’exubérance peu harmonique des exécutants<br />
de l’orphéon du cotillon me rappelait<br />
les auditions à grand orchestre du<br />
Piano-chat, Voici en quoi consistait cette<br />
discordante invention. Des chats dont les<br />
miaulements répondaient aux différentes<br />
notes de la gamme étaient logés dans<br />
d’étroites case's la queue retenue par une<br />
ficelle, laquelle ficelle correspondait à un<br />
mécanisme de clavier, sitôt que la main<br />
de l’exécuteur se posait par exemple, sur<br />
do, mi, sol, do, immédiatement les quatre<br />
matouts dont le gosier devait moduler cet<br />
accord parfait en ton naturel étaient fortement<br />
tirés par l’appendice caudal; de là<br />
des miaulements forcénés tels qu’on eut<br />
pu en ouïr au sabat oû à un grand festival<br />
dans les salons de la mère Michel.<br />
*<br />
Un accidént bien regrettable est arrivé,<br />
vendredi dernier, près de la gare d’Arçay-<br />
les-Galuches.<br />
Plusieurs voyageurs se précipitèrent à<br />
la po’ tière, aussitôt l’arrêt du train, parlant<br />
de victimes dont on venait de voir les<br />
corps mutilés sur la voie ferrée.<br />
Effectivement, la femme du garde-barrière<br />
ramassait deux pauvres corps sanglants,<br />
complètement décapités. C’étaient<br />
deux oies qui, voyant arriver le train, s’étaient<br />
couchées, effrayées, le cou sur les<br />
rails.<br />
Qu’on vienne donc dire maintenant avec<br />
le proverbe : « A force de l’oie, pas de<br />
résistance. »<br />
* *<br />
Mardi matin, j ’entendis Michel entonner,<br />
à l’aide de son tambour, les cent trompettes<br />
de la renommée. Qu’y avait-il de nouveau<br />
?<br />
Voici de quoi il s’agissait :<br />
« Un orphéoniste avait perdu un homard<br />
» vivant, prière de le rapporter chez Mi-<br />
» chel ; il y avait bonne récompense. »<br />
Informations prises, j ’appris l’histoire<br />
suivante que l’on pourrait intituler :<br />
As~tu vu Lambert<br />
ou<br />
le homard anti-mélomane.<br />
Le premier piston de la commune de<br />
Vas-y-Voir s’était rendu à âne, et avec<br />
ses co-musiciens, à la Poissonnerie, pour<br />
faire provision de poisson de mer.<br />
Cette démonstration équestre et musicale<br />
avait fort séduit ces dames, qui s’étaient<br />
empressés de servir la confédération<br />
harmonique de Vas-y-Voir, Mme Letitia<br />
s’était particulièrement fendue d’un magnifique<br />
homard, dans les prix doux, à<br />
l’endroit du premier piston. Mais, voyez<br />
l'imprudence ; elle avait enveloppé le<br />
crustacé vivant dans un numéro du Journal<br />
des <strong>Sables</strong> pour le loger dans la boîte<br />
à piston.<br />
L’animal était-il grincheux naturellement<br />
et peu ami de la littérature ? détes-
tait-il l’air as-tu Lambert, exécuté par les<br />
musiciens ?... Toujours est-il qu'il prit la<br />
poudre d’escampette et court toujours.<br />
On ne sait pas encore si Michel a été<br />
assez heureux pour le réintégrer chez<br />
son propriétaire.<br />
Oscar d u R em b l a i.<br />
THEATRE DU CASINO<br />
Dimanche 8 août 1876<br />
Ire Représentation de<br />
M. CHOUFLEURI<br />
RESTERA CHEZ LUI LE<br />
Opérette en un acte, par M. de Saint-<br />
Remy, musique d’Offenbach.<br />
DISTRIBUTION<br />
Choufleuri, MM. Victor.<br />
Ghrysodule-Babilas, Masson.<br />
Petermann, Borès.<br />
Balandar, Kuntz.<br />
Ernestina, Mlle J. Massue.<br />
Mme Balandar, Mme Bovery.<br />
Invités.<br />
<strong>Les</strong> Brebis de Panurge<br />
Comédie en un acte, par MM. Henri Meil-<br />
hac et Ludovic Halévy.<br />
DISTRIBUTION<br />
Jacques Durand, MM. Mergy.<br />
Antoine, Brussel.<br />
Marthe Nervil Mme Meyer.<br />
Gabrielle d’Arcey, Math. Farnat.<br />
OUVERTURE DU CHEVAL DE BRONZE<br />
(Auber)<br />
Exécutée par l’orchestre.<br />
Ordre : 1‘ Ouverture ; 2‘ <strong>Les</strong> Brebis ;<br />
3- Choufleuri.<br />
Bureaux à 8 h. Rideau à 8 h. 1/2.<br />
Lundi 7 août 1876<br />
2e R eprésentation redem andée de :<br />
La Fille du Régiment<br />
Opéra comique en deux actes, paroles<br />
de MM. de Saint Georges et Bayard, musique<br />
de Donizetti.<br />
distribution<br />
Sulpice, Sergent, MM. Dangon.<br />
Tonis, Mareux.<br />
Hortensius, Kuntz.<br />
Le caporal, Brussel.<br />
Le notaire Louis.<br />
Marie-Jeanne, vivandière, Mmes Brunet.<br />
La marquise de Berkenfield, Bovery.<br />
La duchesse de Carkentorfs Mlle Berthe.<br />
Soldats et paysans.<br />
Bureaux à 8 h. Rideau à 8 h. 1/2.<br />
ABONNEMENTS POUR LE THÉÂTRE<br />
Tarif spécial pour MM. les abonnés<br />
Pour la saison, 35 fr.; un mois 18 fr.,<br />
quinze jours, 10 fr.; la semaine, 6 fr.<br />
<strong>Les</strong> abonnements au théâtre doivent<br />
être pris pour la durée de l’abonnement<br />
aux salons.<br />
AVIS. —Tous les jours : Concert de 3 à<br />
4 h. et soirée dansante. — Le samedi à<br />
8 h., bal à grand orchestre.<br />
FEUILLETON<br />
UNE ROUSSE<br />
PAR<br />
ANDRÉ TREILLE.<br />
(1)<br />
C’était surtout vers le soir qu’ils préféraient<br />
venir en cet endroit rempli de fraîcheur<br />
et de tranquillité, la lune argentée<br />
qui tamise doucement ses raycns à travers<br />
les branches et tremblotte sur l’onde<br />
où elle se réfléchit ; le vent qui glisse en<br />
distillant des senteurs parfumées ; le rossignol<br />
qui salue de mille notes cadencées,<br />
le déclin du jour, et les dernières lueurs<br />
du soleil couchant, toute cette nature diaprée<br />
et revêtue de nulle couleurs, toute<br />
cette solitude où l’on n’entend rien que les<br />
battements plus rapides du cœur, toute<br />
Reproduction interdite.<br />
14<br />
LA PLAGE<br />
<strong>Les</strong> grands bals gala avec cotillon, dirigés<br />
par M. et Mme Paul, seront annoncés<br />
par voie d’affiches. — Un cours<br />
de danse est ouvert tous les jours sous<br />
la direction de M. et Mme PAUL.<br />
Le directeur du Casino,<br />
E. L é g u â t .<br />
On peut retenir sôs places au bureau de<br />
location du Casino de 11 h. à 4 h.<br />
ÇA ET LA.<br />
Câlino est dans un bain froid.<br />
Un baigneur se plaint de ce qu’on vient<br />
de dévaliser sa cabine : son porte-monnaie<br />
et sa montre ont disparu.<br />
Calino indigné s’écrie :<br />
— Que personne ne sorte de l’eau, je<br />
vais fouiller tout le monde.<br />
Même le volé a ri !<br />
Nous sommes à un examen de premier<br />
degré pour les institutrices.<br />
Un professeur interroge une demoiselle<br />
sur l’histoire Sainte et l’invite à raconter<br />
la fin cruelle de l’impie Jézabel.<br />
— Souvenez-vous du songe d’Athalie,<br />
mademoiselle, de ses chiens dévorants,<br />
etc., etc., et caractérisez d’un mot ie trépas<br />
de la vieille reine.<br />
— Mon Dieu, monsieur, répond la demoiselle,<br />
je dirai tout simplement que Jézabel<br />
a eu une fin... canine.<br />
On lit dans Y Événement :<br />
Une de nos petites stations balnéaires<br />
serait, si nous en croyons l’un de nos plus<br />
indiscrets correspondants, sous la plus<br />
vive impression causée par l’enlèvement<br />
de Mme T..., mère de deux enfants, par<br />
M. le pasteur M...<br />
Avant son départ, Mme T... aurait<br />
trouvé bon de prendre une somme de cent<br />
cinquante mille francs dans la caisse du<br />
mari, qui est un des principaux marchands<br />
d’huîtres de la contrée.<br />
Cherchez !<br />
Calino est adjoint au maire dans une<br />
petite ville de province. Sa femme l’a<br />
tant tourmenté cette année qu’il s’est décidé<br />
à lamenér aux bains de mer. Sur la plage,<br />
Calino en costume de bains, se tournant<br />
vers sa moitié :<br />
— Vous me faites commettre aujourd’hui<br />
madame, une usurpation de pouvoirs.<br />
? ? ?<br />
... Et je me demande si, n’étant qu’adjoint,<br />
je puis décidemment prendre un<br />
bain d e... maire...<br />
L’autre nuit, parmi les souscripteurs<br />
à l’emprunt, Baptiste est allé faire la<br />
queue.<br />
— Tiens ! s’est-il écrié en prenant place<br />
sur le trottoir, nous sommes à la belle<br />
étoile !...<br />
Il lui faut peut-être un baraquement ou<br />
un toit de feuillages? dit un compagnon<br />
d’attente.<br />
Pas besoin de toit, reprend Baptiste;<br />
cette immensité enivrent et portent à aimer<br />
davantage. — « Quela vie est bonne,<br />
disait-elle en penchant son front dans les<br />
bras de son fiancé — et leurs lèvres s’u <br />
nissaient parfois dans de longs baisers.<br />
— « Que la vie est bonne, n’est-ce pas,<br />
mon André? Et qu’il fait bon de vivre à<br />
deux et de s’aimer, ici. Tu m’aimes, dis?<br />
— « Tu m’aimes! » Toujours le mot qui<br />
revient sur les lèvres d’une femme lorsqu’elle<br />
se sait aimée ; toujours la question<br />
qu’elle pose, avec un petit air nonchalant<br />
d’incrédulité, et en secouant la tête, bien<br />
que sachant d’avance la réponseinévitable.<br />
— Elle se plaît à mettre en doute l’amour<br />
qu’on a pour elle, pour entendre la voix<br />
aimée lui redire à chaque fois la réponse<br />
certaine, mais qui, pour être répétée, n’en<br />
est pas moins adorable. « Je t’aime! »<br />
Et.il le lui répondait souvent; et il le lui<br />
disait toujoursc En de tels moments, c’est<br />
le seul mot qui vienne à la bouche, parce<br />
qu’il est en harmonie avec le vague et l’infini<br />
de cette ivresse où rien ne se précise,<br />
parce qu’il renferme en lui toutes les<br />
émotions du cœur, toutes les élévations<br />
de l’âme, toutes les prières, tous les remerciements.<br />
« Je t’aime ! » —- Dans ce<br />
mot, il y a un monde. Malheureux celui<br />
qui ne saurait le comprendre ! Plus malheureux<br />
celui qui chercherait à l’analyser.<br />
I<br />
cependant,tous les journaux annonçaient j devra ne pas conserver la poule au delà<br />
que l’emprunt serait couvert ! de la quatrième année inclusivement.<br />
FAITS DIVERS<br />
Une collision horrible a eu lieu hier<br />
matin sur l’Escaut.<br />
Deux marins belges, embarqués à bord<br />
du navire anglais Sarah, capitaine Filley,<br />
mouillé en rivière à la hauteur d’Austru-<br />
weel, ont déserté hier leur navire et ont<br />
gagné la rive à la nage. <strong>Les</strong> seconds de la<br />
Sarah se sont mis immédiatement à leur<br />
poursuite et les ont rejoints à Burght au<br />
moment où ils s’embarquaient daus un<br />
canot pour regagner la ville.<br />
<strong>Les</strong> deux officiers sautèrent dans le<br />
canot et se ruèrent sur les délinquants<br />
dont un, pour se soustraire à leurs mauvais<br />
traitements, se jeta dans l’Escaut.<br />
Immédiatement le second tira de sa poche<br />
un revolver et en déchargea sur lui<br />
successivement les six coups, dont deux,<br />
parait-il, l’atteignirent à la tête et dans les<br />
reins et le blessèrent mortellement, tandis<br />
que l’autre second criblait le matelot resté<br />
dans la barque de coups portés à l’aide<br />
d’un instrument en fer.<br />
Le garde champêtre accourut et, aidé<br />
de quelques personnes, parvint à s’emparer<br />
de ces deux forcenés. Le bourgmestre,<br />
averti, fit prévenir le procureur du<br />
roi de Tenremonde, requit la gendarmerie<br />
de Beren et envoya à la recherche des<br />
médecins des environs. A l’heure où nous<br />
écrivons, nous ignorons si les blessés ont<br />
survécu. L’un d’eux, celui qui a reçu deux<br />
balles de revolver, est un nomme Louis<br />
Verwimpt, de Cruybeke; l’autre est un<br />
Anversois ; mais il a été si maltraité qu’il<br />
n’a pu dire distinctement son nom.<br />
<strong>Les</strong> bêtes féroces qui se sont rendues<br />
coupables de ce lâche attentat sont deux<br />
Anglais : l’un, le premier, se nomme Fraser<br />
; nous ignorons le nom de l’autre.<br />
l a p o n t e d e s p o u l e s . — Le journal<br />
hebdomadaire l’Acclimatation publie sur la<br />
ponte des poules le document ci-après,<br />
sur lequel nous appelons l’attention de<br />
nos ménagères rustiques :<br />
Il va de soi que, pour le développement<br />
total des œufs contenus en germe dans<br />
l’ovaire, il faut à la poule bonne nourriture<br />
et bons soins. Mais ces deux conditions<br />
remplies, les résultats indiqués par<br />
le journal de M. Deyrelle sont le plus souvent<br />
réalisés.<br />
La poule a, dans son ovaire, environ<br />
600 œufs qu’elle peut développer et pondre.<br />
Dans le cours ordinaire de son existence,<br />
elle en pond 20 la première année,<br />
120 la seconde, 135 la troisième, 114 la<br />
qualrième.<br />
Pendant les quatre années suivantes^<br />
ce nombre diminue constamment de 20,<br />
et la neuvième année, la poule ne pond<br />
plus que 10 œufs dans les circonstances<br />
les plus favorables.<br />
Celui donc qui veut que son produit soit<br />
en rapport avec sa dépense de nourriture<br />
XI<br />
Blanche Vernon était bien une fille<br />
étrange, et quelle superbe courtisane elle<br />
eut fait. Elle en avait tous les instincts •<br />
sa coquetterie, comme son regard, avait<br />
quelque chose de félin ; elle attachait à<br />
elle, parce qu’elic éblouissait. Sa chevelure<br />
luxuriante et noire comme le jais,<br />
avec des reflets bleus, avait un parfum de<br />
volupté ; le feu sombre qui rayonnait dans<br />
ses yeux profonds faisait frémir dans toutes<br />
ses fibres celui qui la regardait ; sa bouche<br />
sensuelle, et d’un" rouge sanglant, excitait<br />
les désirs ; de sa taille souple cambrée,<br />
mais puissante, se dégageait une<br />
gorge admirable de tour st de contours.<br />
On eut dit la statue de la luxure.<br />
Elle était le contraire de Jane au physique<br />
; elle l’était aussi au moral.<br />
Froide et superbe, elle aurait su pourtant,<br />
comme la plus raffinée, jouer l’amour<br />
avec toutes ses tendresses naïves,<br />
avec tous ses emportements. Mais à l’ordinaire,<br />
un voile de glace cachait ses pensées.<br />
Elle pouvait aimer et s’emporter à<br />
froid , égoïsle, elle aimait pour l’amour<br />
d’elle ; orgueilleuse, elle voulait que son<br />
amour fît souffrir. D’André comme des<br />
autres elle s’amusait. C’était un jouet pour<br />
elle, elle était fière de tant d’amour ; mais<br />
HISTOIRE D’UN COUP DE CHAPEAU<br />
On a dit avec raison qu’il n’y a pas de<br />
petits rôles pour un grand artiste. Pourquoi<br />
le contraire n’est-il pas également<br />
vrai ? Pourquoi voyons-nous presque partout<br />
aujourd’hui de bien petits talents pour<br />
de grands rôles ?<br />
Le brillant successeur de Molé qui, sous<br />
l’empire, partagea le sceptre du Théâtre-<br />
Français avec Talma, et jeta sur la comédie<br />
un dernier reflet de cette exquise élégance<br />
de l’ancien régime, Fleury avait le<br />
don de faire valoir les moindres bagatelles,<br />
d’imaginer des effets là où d’autres n’auraient<br />
rien vu. C’est là une des qualités<br />
principales du véritable artiste auquel on<br />
peut appliquer, non moins qu’à l’écrivain,<br />
ce mot de Beaumarchais : Métier d’auleur,<br />
métier d’oseur.<br />
A l’époque où cet acteur était dans tout<br />
l’éclat de sa vogue, un bénéfice fut annoncé<br />
à l’opéra, pour un de ces talents<br />
hors ligne comme lui, l’idole du public.<br />
Parmi les pièces qui composaient cette<br />
représentatation, figurait un petit ouvrage<br />
de Grétry, le Sylvain, chanté et joué (ce<br />
m otn’é:ait pas un non-sens alors) par l’élite<br />
des artistes de l’opéra-comique.<br />
Le bénéficiaire tenait beaucoup à mettre<br />
le nom de Fleury sur son affiche pour<br />
compléter sa collection de célébrités théâtrales,<br />
mais par malheur la composition du<br />
spectacle ne présentait aucun rôle conve*<br />
nable pour lui.<br />
Avec une abnégation d’amour-propre<br />
bien rare, Fleury tira d’embarras son camarade<br />
; il s’offrit à jouer dans le Sylvain<br />
le seigneur qui ne paraît qu’au dénouement.<br />
Cette annonce piqua vivement la curiosité<br />
; c’était un bout de rôle tellement nul<br />
qu’il avait été jusqu’al ors abandonné à ces<br />
pauvres diables d’acteurs qu’on appelle<br />
utilités, sans doute par ironie et pour indiquer<br />
en antiphrase combien ilssont inutiles<br />
aux pièces et aux recettes.<br />
Tout le monde se demandait quel parti<br />
l’interprète sémillant du marquis du dix-<br />
huitième siècle pourrait tirer d’un personna-<br />
gejvieux et cassé qui n’a que deux vers à dire<br />
et ne vient que pour écouter. Mais écouter,est<br />
un grand art au théâtre,et Fleury en<br />
connaissait toute la [ressource.<br />
En deux mots, voici la situation où il<br />
avait à prendre part ; nous croyons qu’il<br />
n’est pas superflu de la retracer, car la génération<br />
actuelle connaît mieux tes turpitudes<br />
musicales de nos jours que les<br />
anciens chefs-d’œuvre de nos deux scènes<br />
lyriques : sic transit, etc.<br />
Le fils aîné d’un riche seigneur a épousé<br />
malgré son père, une jeune fille sans fortune<br />
et sans naissance, quoique fort bien<br />
élevée d’ailleurs et d’honnête famille. II a<br />
été banni, déshérité, pour cette infraction<br />
elle se refusait à lui montrer qu’elle aussi<br />
l’aimait. Elle s’était refusée à encourager<br />
le malheureux d’un sourire, d’un regard,<br />
d’un mot ; mais, par un caprice incompréhensible,<br />
elle serait devenue une rivale<br />
terrible pour tout autre qui eut essayé de<br />
le lui arracher.<br />
Ce que son orgueil et sa confiance en<br />
elle-même l’avait empêchée de prévoir<br />
était arrivé. Rebuté, brisé jusqu’au fond<br />
du cœur, André s’était accroché à son<br />
unique branche de salut. Sur les ruines<br />
du passé il avait tenté d’élever un nouvel<br />
édifice, et il y avait à peu près réussi.<br />
Pour oublier Blanche, il avait aimé Jane,<br />
il est vrai qu’il n’avait pas eu beaucoup à<br />
lutter pour être aimé de celle-ci ; elle était<br />
pour ainsi dire venue au devant de lui,<br />
— et les amours faciles plaisent le mieux<br />
et sont les meilleurs, quoiqu’on en dise.<br />
(La suite au prochain n°)
aux préjugés nobiliaires de l’époque. Après<br />
de longues traverses, il est revenu chercher<br />
un asile dans le voisinage des lieux<br />
qui l’ont vu naître, et il y habite, pauvre<br />
et inconnu, une chaumière de paysan<br />
avee sa famille.<br />
Une de ses filles se marie : pour le repas<br />
de ses noces, il a transgressé sur la<br />
chasse et il vient d’être arrêté par ordre<br />
de son frère (Deuxième édition du Fieren-<br />
fat de l’Enfant prodigue). Sa femme pour<br />
le sauver n’a plus d’autre moyen que de<br />
demander sa grâce au vieux seigneur,<br />
père du coupable.<br />
A ce moment de la pièce, la curiosité<br />
impatiente du public élait, comme nous<br />
l’avons dit, excitée au plus haut - point. Le<br />
seigneur paraît. Fleury avait franchement<br />
accepté toutes les conditions de<br />
l’épreuve, lui, l’élégant Aboncade, il avait<br />
dissimulé la grâce de ses manières sous<br />
les ridesjprofondes, le dos voûté, le costume<br />
un peu sombre d’un vieillard triste<br />
et souffrant. Hélène, c’est le nom de la<br />
femme de Sylvain, se jette au devant des<br />
pas du seigneur, l’arrête, le presse, le<br />
supplie. Fleury semble écouter les premiers<br />
mots de cette tirade, assez longue<br />
avec l’indifférence qui accueille d’ordinaire<br />
les paroles des pauvres villageois<br />
sans éducation, comme ceux dont Hélène<br />
porte le costume.<br />
Tout à coup, frappé de la dignité de<br />
ses expressions et de ses sentiments, il se<br />
tourne vers elle, il la regarde et, tout en<br />
l ’écoutant, comme par un mouvement instinctif,<br />
presque involontaire, sa main se<br />
porte peu à peu à son chapeau, le soulève,<br />
l’abaisse par degré et machinalement.<br />
Quand Hélène achevait de parler, le<br />
vieillard était dans l’attitude du salut le<br />
plus respectueux.<br />
Cette pantomime fut si vraie, si bien<br />
nuancée, ellé traduisait si naturellement<br />
à l’œil du spectateur une impression de<br />
surprise et de respect, en présence d’une<br />
femme si fort au-dessus de ce qu’elle avait<br />
paru d’abord, que le public fut frappé<br />
comme d’une commotion électrique. A<br />
peine laissa-t-on à Fleury le temps de<br />
dire les deux petits vers de réponse :<br />
Ces accents, ce langage!...<br />
Vous n’êtes pas née au village.<br />
Et une triple salve d’applaudissements<br />
ébranla toute la salle, depuis le parterre<br />
jusqu’au cintre.<br />
Le plus piquant de cette anecdote, c’est<br />
que le grand succès de Fleury, dès son<br />
entrée, ayant fait du bruit dans Je monde<br />
des coulisses, le lendemain, le soi-disant<br />
acteur chargé à Feydau du rôle du vieux<br />
seigneur [aborde un des spectateurs de la<br />
représentation à bénéfice : « Est-il vrai,<br />
» lui demande-t-il, que Fleury se soit fait<br />
» applaudir à trois reprises rien que pour<br />
» avoir ôté son chapeau à Hélène? »— Oui,<br />
c’est vrai, répartit l’autre en souriant. —<br />
Eh! bien, voyez, reprend le pauvre diable,<br />
ce que c’est que « la prévention du<br />
» public ; moi, on ne m’a jamais applaudi»<br />
» et pourtant, j ’entrais en scène sans<br />
» chapeau ! »<br />
F. N icot.<br />
(Reproduction [interdite.)<br />
Dépêches<br />
Paris, 5 août, 7 h. 15 matin.<br />
<strong>Les</strong> journaux du matin annoncent la<br />
mort de M. Wolowski.<br />
On écrit de Constantinople au Times<br />
que les ambassadeurs de France et d’Allemagne<br />
ont menacé de partir si l’indemnité<br />
due pour le meurtre des consuls n’était<br />
pas payée. La Porte hésite a exécuter la<br />
sentence dans la crainte de soulèvements<br />
musulmans.<br />
(Havas)<br />
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sans enfants, demande une place de<br />
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Mme Baillergeau, propriétaires aux Rosiers-sur-Loire, chez Mme veuve Proust, rue<br />
du Palais.<br />
Mme et M. Maupion, docteur à Loudun, chez M. Millet, rue du Centre.<br />
Mlle Bourdier, Rose, docteur à Loudun, chez M. Millet, rue du Centre.<br />
MM. Léger, rentiers, à Pont-James, chez M. Roy, rue de la Patrie.<br />
Mlle, Mme et M. Angibaud, juge de paix, à Fontenay, chez M. Baudrouet, rue du<br />
Palais.<br />
Mme etM. Ernest du Temps, propriétaires au Pinier, chez M. Baudrouet, rue du Palais.<br />
Mlle et Mme Leroy, propriétaires à Gholet, chez M. Saize, 27, rue de la Patrie.<br />
Mlie et Mme Ch. Charbonneau, à Cholet, chezM. Saize, 27, rue de la Patrie.<br />
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Mme et M. de Leybardie et leur famille, propriétaires à Bordeaux, chez M. Perrocheau,<br />
sur le Remblai.<br />
Mme et M. Paquier, propriétaires à Ste-Hermine, chez M. Perrocheau, sur le Remblai.<br />
Mme Hémon, propriétaire au Mans, chez M. Perrocheau, sur le Remblai.<br />
Mme Baillergeau et sa famille, propriétaire à Beaugé, chez M. Perrocheau, sur le<br />
Remblai.<br />
Mmes et M. Bouchard, propriétaires à Poitiers, chez Mme veuve Boureau, rue du<br />
Palais.<br />
Mlle et Mme Le Maîlre, propriétaires à Chalonne-sur-Loire, chez Mme Gouëleu,<br />
rue de la Patrie.<br />
Mmes et M. Yallette, propriétaires à Angers, chez Mlle Coupet, rue des Jardins.<br />
Mme et M. Gravelat, quincaillier à Angers, chez Mlle Coupet, rue des Jardins.<br />
M. de Montorbon, rentier, à Trion, chez Mme Boucard, cours Blossac.<br />
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ponts et chaussées à La Roche, chez M. Gnignardeau, rue Nationale.<br />
Mme et MM. Gerbaud, propriétaires à Monts-sur-Guesnes (Vienne), chez M. Grol-<br />
leau, sur le Remblai.<br />
Mme et M. Lameret leurs enfants, juge à La Roche, chez M. Boisson, armurier,<br />
rue du Centre.<br />
Mme et M. Rendue, et leurs enfants, propriétaires à Nevers, chez M. Boisson,<br />
armurier, rue du Centre.<br />
Mme et M. Nitsh, et deux enfants, peintre à Paris, chez M. Pichou, rue du P alais.<br />
Mlle, Mme et M. Georges Roy fils, propriétaires à Tours, chez M. Brac, sur le<br />
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Mmes de Nesvres, propriétaires à Tours, au couvent.<br />
Mlle Roche, Gabrielle, propriétaire à Niort, au couvent.<br />
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M. Denoiseterre, propriétaire à Angers, chez Mme veuve Gaudichard, rue du<br />
Centre.<br />
Mmes Oisnard, propriétaires à Angers, chez Mme veuve Gaudichard, rue du<br />
Centre.<br />
MM. Pépaud, propriétaires à Surgèrés, chez M. Richon, rue du Palais.<br />
Mmes Méneau, propriétaires à Paris, chez M. Collin, rue des Halles.<br />
Mlle Doublet, bouquetière à Tours, chez M. Collin, rue des Halles.<br />
Mlle Kermess, couturière à Tours, chez M. Collin, rue des Halles.<br />
M. Bouchaud, étudiant à La Roche, chez Mme His, rue de l’Hôtel-de-Ville.<br />
M. Savatte de la Mothe, propriétaire au château de la Villedier, chez Mme His, rue<br />
de l’Hôtel-de-Ville.<br />
Mme et M. Berois, propriétaire à Saumur, chez M. Savarit-Audrin, rue des Halles.<br />
M. Gouribon, boulanger à La Rochelle, chez M. Savarit-Audrin, rue des Halles.<br />
M. Maraud, boulanger à La Rochelle, chez M. Savarit-Audrin, rue des Halles.<br />
Mme et M. Juliot, litographe à Tours, chez M. Savarit-Audrin, rue des Halles.<br />
Mme Thénat, propriétaire à Tours, chez M. Savarit-Audrin, rue des Halles.<br />
Mme Renaud, propriétaire à Tours, chez M. Savarit-Audrin, rue des Halles.<br />
Mlles et M. Grillier, propriétaire à Geay, chez Mme veuve Didelot, rue du Palais.<br />
Mme Servant, Valentine, propriétaire à Geay, chez Mme veuve Didelot, rue du<br />
Palais.<br />
Mme et M. Affre fils, rentiers à Angers, chez Mlle Buchou, rue du Thabor.<br />
Mmes et MM. Lotz, constructeurs de navires, a Nantes, chez Mme Loizeau-<br />
Guéry, sur le Remblai.<br />
Mmes et M. Pavy fils, propriétaires à Neuvy-le-Roi, chez Mlle Malescot, rue de la<br />
Patrie.<br />
Mme et M. Laborit fils, propriétaires à Nesmy, chez Mlle Malescot, rue de la Patrie.<br />
Mme la baronne et M. le baron de la Rüe du Can, et 4 enfants, propriétaires au<br />
château des Cartes-Sonzay (Indre-et-Loire), chez Mmes Blay, place du Palais.<br />
Mme la comtesse et M. le comte de Lichy et leurs enfants, propriétaires à Poitiers,<br />
chez M. Girard, rue Nationale.<br />
M. Chebron, avocat à Fontenay, chez M. Gaborit, rue du Thabor.<br />
Mmes et M. Parés, propriétaires à Fontenay, chez M. Febvre, rue du Palais.<br />
Mme et M. Tenaud, propriétaires à Tours, chez M. Febvre, rue du Palais.<br />
Mme Guillusseau, propriétaire à St-Georges-de-Montaigu, maison Bertin, place du<br />
Palais.<br />
Etat-civil des <strong>Sables</strong>-d’Olonne<br />
Du 28 juillet au 2 août.<br />
Naissances.<br />
Frédéric-Guillaume Chevalier.<br />
Charles-Emile Perraudeau.<br />
Célestine-Louise-Marie-Anne Puchard.<br />
Marie-Séraphiue Lebarch.<br />
Décès.<br />
Séhastien-Maurice Bonnin, 64 ans, serrurier,<br />
veuf de Joséphine May.<br />
Auguste-Emile-Albert Dingler, 2 ans.<br />
Victoire Philippeau, 9 ans,<br />
Laurent-Olilvier Laborde,6ians, marin,<br />
époux de Marie-Jeanne Méchin.<br />
Guérison des dents malades<br />
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15 septembre.<br />
D e r n i è r e s n o u v e l l e s<br />
C’est un fait acquis à la science, c(ue|<br />
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CHRONIQUE<br />
REVUE MUSICALE<br />
Nous nous sommes bien souvent demandé<br />
pourquoi les spirituels auteurs du<br />
librtto la Fille du Régiment, mis en musique<br />
parDonizetti avaient fait intervenir Garat qui<br />
le premier a implanté le goût du chant en<br />
France,pour en faire un type du ridicule,<br />
et comment le compositeur s’est associé<br />
à cet incroyable trait d’ignorance musicale<br />
en prêtant au plus parfait chanteur que<br />
nous ayons possédé une mélodie dans<br />
le genre rococo, comme Garat n’en a ja <br />
mais écrit ou chanté. Garat, qui prenait<br />
tous les genres, s’appropriait toutes les<br />
méthodes, était surtout le plus éloquent,<br />
interprète de Gluck et de Grétry et faisait<br />
pleurer ses auditeurs quand il chantait<br />
: J'ai perdu mon Euridice, d'Orphée,<br />
qu Du moment qu’on aime, de Zémire et<br />
Azor. Il a composé lui-même des romances<br />
pleines de grâce et de fraîcheur,<br />
telles que : Le Pèlerin de la Galice, le Bé-<br />
lisaire, qui brillent par le sentiment d’une<br />
déclamation vraie autant que celles qui<br />
sortent de la manivelle expéditive de certains<br />
compositeurs de nos jours.<br />
Si MM. Bayard et Saint-Georgesavouent<br />
ce péché, je le leur pardonne et sans nous<br />
fippfesantir sur tous les reproches que mérite<br />
le sujet, sur cet esprit faux de vaudeville<br />
militaire, ce pele mêle de soldats et<br />
d’officiers se donnant des poignées de<br />
main, pour le plus grand mépris de la<br />
discipline, arrivons à la partition, à ses<br />
interprètes.<br />
Nous ne donnerons pas une analyse détaillée<br />
de l’ouvrage, nous dirons seulement<br />
que Donizetti a modifié son faire<br />
italien pour se mettre à la hauteur des<br />
exigences de la scène française et qu’il ne<br />
mérite pas d’être traité aussi lestement<br />
que voudraient le faire les partisans exclusifs<br />
de la musique allemande. Nous<br />
professons avant tout 1 éclectisme, qui<br />
n’est autre chose que la saine et pure<br />
critique. Cela n’est pas chose facile, il est<br />
vrai, en matière musicale: on se passionne<br />
ordinairement pour cet art en faux dilettante,<br />
qui est le pire de tous les enthousiasmes,où<br />
l’on juge une partition par des<br />
lieux communs de musique légère, iacile,<br />
gracieuse, spirituelle surtout, car nous tenons<br />
beaucoup en France à la musique<br />
spirituelle.<br />
Nous avons encore la nouvelle ecole qui<br />
veut que tout compositeur se germanise,<br />
q u ’il soit spéculateur harmonique, vaporeux,<br />
briseur de rhythme, incompris du<br />
vulgaire, enfin.<br />
D o n iz e tti ne s’est placé, à proprement<br />
parler, dans aucune de ces catégories:jd<br />
f naja<br />
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BBS SABLES-D’OLONWE<br />
Journal Politique el Littéraire, paraissant le Mardi, le Jeudi et le Dimanche.<br />
a fait comme tous les grands compositeurs<br />
qui sont venus écrire pour nous : i^<br />
a cherché à satisfaire aux exigences dont<br />
nous parlions tout-à-l’heure, sans abandonner<br />
complètement, comme Rossini,<br />
dans Guillaume Tell, le rhythme courant<br />
et trop facile de la musique italienne.<br />
Aussi a-t-il trouvé des mélodies franches,<br />
si elles ne sont pas toujours distinguées,<br />
toujours neuves.<br />
Pourquoi, en effet, Donizetti, dont ré-<br />
crin musical est si riche, s’est-il avisé<br />
de puiser dans celui d’Hérold? pourquoi<br />
retrouvons-nous dans le terzette final si<br />
remarquable comme mélodie, agencement<br />
des voix qui se croisent et dialoguent<br />
d’une façon si vive, si pressée, si dramatique,<br />
une reproduction de l’idée, un calque<br />
même du trio du Pré-aux-Clercs ?<br />
Donizetti s’est-il seulement rencontré avec<br />
. Hérold ? Comme je suis loin de vouloir<br />
contester le grand esprit de l’un et de<br />
l’autre, du dernier surtout, je veux bien<br />
le croire.<br />
L’œuvre de Donizetti a été bien rendue<br />
par Mme Brunet et M. Dangon. Notre excellente<br />
prima donna nous fait apprécier<br />
de plus, en plus toutes les richesses de sa<br />
voix de soprano, toutes les délicatesses de<br />
son chant : j ’ai prononcé le mot de soprano<br />
et il faut que j ’ouvre une nouvelle<br />
parenthèse pour répondre ici à la question<br />
d’un néophyte musical qui avait bien voulu<br />
me demander quelques détails didactiques<br />
sur la classification des voix de femmes.<br />
Il y a dans la nature féminine deux espèces<br />
de voix élémentaires et fondamentales,<br />
le sopra»o et le contralto, l’éclat et<br />
l’énergie, Vénus et Junon, l’or et l’argent ;<br />
en un mot, ces deux principes éternels<br />
de vie et de génération, et que la plupart<br />
des mythes enveloppent.<br />
Cependant, ces deux métaux originels,<br />
ces deux sonorités premières ne se rencontrent<br />
pas toujours à l’état pur, dans<br />
notre temps surtout où les voix fraîches<br />
deviennent de plus en plus rares. De là<br />
des organes mixtes qui, sans pouvoir s’appeler<br />
soprano ou contralto, participent de<br />
l’un et de l’autre, embrassent quelquefois<br />
la double gamme, mais à la condition<br />
d’une sensible altération dans le caractère<br />
essentiel de ces deux natures de<br />
voix.<br />
Le soprano pur, sans alliage normal,<br />
parcourt deux octaves et sa puissance réside<br />
d’ordinaire entre l’ut et le mi suraigu<br />
; le contralto va du sol -au mi et<br />
trouve sa force véritable entre le si et le<br />
la. Telle est, à peu près, la mesure de ces<br />
deux voix fondamentales d où procèdent<br />
les mezzo-soprani, qui, bien qu’ils ne<br />
s’étendent que du ré au la, saisissent cependant<br />
presque toujours aux deux extrémités<br />
quelques notes qu ils donnent<br />
avec plus ou moins de bonheur ici ou là,<br />
selon qu’ils appartiennent à la classe des<br />
mezzo-soprani aigus, ou des mezzo-soprani<br />
graves. C’est ce qui fait que tant de<br />
gens s’y trompent et sur la foi d’un son<br />
arraché à l’enthousiasme du moment ou<br />
conquis par un travail opiniâtre, confondent<br />
ces organes mixtes avec les voix premières,<br />
les voix simples.<br />
On aurait grand tort, du reste, de prendre<br />
l’étendue pour la seule règle à suivre<br />
quand il s’agit de définir le caractère d’une<br />
voix : ce qui classe une voix c’est la qualité<br />
du son et toute voix doit posséder<br />
un milieu juste, large, sonore, sympathique,<br />
doit être un instrument généreux<br />
que l’art développe et met au service de<br />
l’âme.<br />
La voix de Mme Brunet a une remarquable<br />
flexiblité : aucun trait ne l’effarouche,<br />
aucune gamme ne l’épouvante, Mme<br />
Brunet s’y lance à tire d’aile comme l’oiseau<br />
dans l’air et s’y roule avec tant de<br />
fantaisie et de caprice que l’on croirait,<br />
bien à tort, qu’elle ne peut réussir dans<br />
je chant large et spianato. Cette agilité<br />
est-elle plutôt le résultat d’un travail intelligent,<br />
heureux, qu’un don de la nature<br />
? Nous n’oserions l’affirmer et peu<br />
nous importe d’ailleurs : que ce talent<br />
soit une chose conquise, ou une faculté<br />
innée, il n’en est pas moins réel, notre<br />
public ,en jouit souvent.<br />
Et notre public n’est pas le seul : dimanche<br />
dernier,Mme Brunet s’est fait entendre<br />
à la Roche-sur-Yon au concert<br />
organisé par M. Jules Varennes, directeur<br />
de l’orphéon de cette ville, et son<br />
triomphe a été éclatant, M. Diepdalle notre<br />
baryton, a obtenu aussi un grand succès<br />
et avec les honneurs de deux rappels<br />
: nous suivons assidûment tous les<br />
concerts donnés à la Roche et nous avons<br />
très-rarement assisté à une aussi magnifique<br />
ovation.<br />
Nous reviendrons plus tard sur le charmant<br />
opéra de F. Poise. Bonsoir, voisin,<br />
qui a été enlevé par Mine Brunet et M.<br />
Diepdalle. Bornons-nous aujourd’hui à<br />
mentionner le début heureux de notre<br />
nouveau ténor, M. Mareux, et demandons<br />
grâce à nos lecteurs pour les digressions,<br />
trop nombreuses peut être, vers lesquelles<br />
le courant de notre plume nous a entraîné.<br />
F. N ic o t.<br />
UNE VISITE A CHINON<br />
Le journal la Plage, chers lecteurs, l’un<br />
des organes de la ville des <strong>Sables</strong>, a été<br />
créé particulièrement en vue du Touriste-<br />
Baigneur. C’est donc pourquoi nous<br />
croyons bon, de temps à autre, de faire<br />
avec les étrangers venus aux <strong>Sables</strong> quelques<br />
excursions au dehors et de vivre<br />
comme eux, c’est-à-dire tantôt en touristes<br />
flânant ça et là, tautôt en baigneurs<br />
goûtant alors au bord de la mer la quiétude<br />
et le repos des vacances.<br />
Chinon est sur la ligne des <strong>Sables</strong> à<br />
Tours la ville, après cette dernière, la<br />
plus curieuse et la plus charmanle peut-<br />
être à visiter. Celui qui va aux <strong>Sables</strong> ou<br />
en revient ne peut donc être insensible à<br />
l’attrait de visiter au passage cette localité<br />
et, s’il ne la connaît pas, il doit nécessairement<br />
sacrifier au moins une demi-<br />
journée, et l’employer ainsi d’une façon<br />
vraiment intéressante.<br />
Nous ne pouvions à l’occasion de la<br />
fête musicale donnée par la ville de Chinon<br />
ne pas pousser jusque-là une petite<br />
ÎO ee ‘nés le numéro.<br />
1er année. ■ 17 — 8 août 1876<br />
F DES INSERTIONS<br />
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excursioK. <strong>Les</strong> Sablais y sont du reste<br />
en pays de connaissance et tout à fait amis.<br />
On se rappelle, en effet, les relations un<br />
moment si suivies entre Chinon et les<br />
<strong>Sables</strong>, on a encore présents à la mémoire<br />
les efforts combinés de ces deux villes,<br />
en vue de hâter la solution d’une grande<br />
question bien longtemps en souffrance,<br />
je veux parler de l’achèvement du chemin<br />
de fer jusqu’à Tours.<br />
L a ville<br />
Lorsque le voyageur quitte la partie du<br />
Poitou entre Thouars et les confins de la<br />
Touraine, un aspect riant et enchanteur<br />
s’offre tout-à-coup à ses yeux. Il entre<br />
dans la vallée de la Vienne et aperçoit de<br />
loin la ville de Chinon dominée par son<br />
vieux château historique. On dirait une<br />
gracieuse châtelaine couchée nonchalamment<br />
sur ie bord de la Vienne, la tête<br />
ceinte d’un diadème de tours.<br />
La gare se trouve sur uu plateau élevé<br />
en remblai au moyen de quatre cent mille<br />
mètres cubes de sable dragués dans le<br />
lit de la rivière. Ea arrière, sur cette rivière:<br />
est jeté le magnifique pont de la<br />
ligne, construit en tôle de fer ; en avant<br />
se trouve un fort beau tunnel, œuvre gigantesque<br />
qui ne mesure pas moins de<br />
de neuf cent mètres de longueur.<br />
On entre en ville par un quai longeant<br />
la Vienne et ombragé d’une route splendide<br />
de verdure. Il est bordé de maisons<br />
pour la plupart neuves et assez élégantes,<br />
et a pour fond de paysage au midi des<br />
prairies et des îles d’une luxuriante végétation.<br />
Cette partie la plus attrayante de la<br />
ville a été établie sur l’ancien rempart qni<br />
la 'protégeait du côté de la Vienne.<br />
Quant aux deux principales rues parallèles<br />
au quai, elles sont parfois assez tortueuses<br />
et souvent resserrées, comme<br />
dans toutes les vieilles villes, mais elles<br />
offrent à chaque pas de précieux restes<br />
aux amateurs : vieilles maisons des xni*,<br />
xive, xve et xvie siècles, fort belles églises<br />
des styles rom un et ogival ; que de sujets<br />
d’étude et d’observation pour les touristes<br />
archéologues.<br />
L e ü lisk te a u<br />
Le plus curieux des resles de l’ancienne<br />
ville royale de Charles VII est assurément<br />
le château;par l’étendue qu’occupe la masse<br />
imposante de ses ruines on peut encore<br />
juger quelle devait en être l'importance.<br />
Quoique ces ruines semblent n’avoir formé<br />
qu’un tout, il n’en est pas moins certain<br />
que leur ensemble se composait de<br />
trois châteaux différents, réunis dans la<br />
même enceinte, mais construits à différentes<br />
époques : la première vers 950,<br />
sous Thibault-le-Tricheur ; la deuxième,<br />
sous Henri II d’Angleterre, et la dernière,<br />
sous Charles VII.<br />
Elles rappellent le souvenir de deux<br />
femmes qui, diversement, jouèrent un<br />
rôle dans l’histoire : l’une, Agnès Sorel,<br />
dame de beauté, usa de sa gracieuse influence<br />
pour tirer de l’apathie son royal<br />
amant; l’autre, Jeanne d’Arc, nalure surhumaine,<br />
expression à la fois la plus suave,<br />
la plus énergique, du patriotisme français,<br />
délivra son pays des Anglais. Anti
que manoir, toi qui jadis dominais si fièrement<br />
sur le riant val de la Vienne, tu as<br />
abrité les amours de Charles VII et e'es<br />
dans tes murs qu'est venue la pueelle<br />
d’Orléa.is pour marcher contre l’envahisseur<br />
étranger.<br />
Une inscription que la municipalité de<br />
Chinon a eu le bon esprit de faire placer,<br />
indique la chambre où eut lieu l’entrevne<br />
entre Jeanne d’Arc et Charles VII. Des<br />
fouilles récentes viennent de mettre à<br />
découvert les restes de cette salle, démolie<br />
au XVIIe siècle par ordre du duc de Richelieu.<br />
<strong>Les</strong> anciennes cours du château ont été<br />
converties en un charmant jardin anglais,<br />
et les vieilles tours,semblant s’élancer de<br />
ce fond verdoyant, font le plus pit’ ores-<br />
que effet. Du plateau de ce jardin, l’œil se<br />
repose merveilleusement sur le panorama<br />
de la Vienne. Au pied de l’observateur, à<br />
travers la prairie, se déroule comme un<br />
long serpent argentin la rivière de la<br />
Vienne ; sur les hauteurs, à l'horizon,<br />
dans les lointains du ton le plus rigoureux<br />
se détachent d’antiques manoirs et des clochers<br />
avec cimes élancées.<br />
R a b e la is<br />
Un nom que rappelle inévitablement la<br />
ville de Chinon, c’est celui de Rabelais, de<br />
l’immortel et satyrique auteur de Gargantua<br />
et de Pantagruel.<br />
Rabelais naquit à Chinon vers la fin du<br />
xve siècle dans la rue de la Lamproie. On<br />
montre encore aujourd’hui la maison<br />
qu’occupait son père ; mais l’auberge de<br />
la Lamproie a été presque complètement<br />
transformé.<br />
Le Chinonais est un pays où l’on aimait<br />
beaucoup jadis où l’on aime encore<br />
un peu aujourd’hui, il faut bien le dire, la<br />
vie grosse et les festins homériques, on<br />
se figure alors volontiers que Rabelais enfant,<br />
ayant en germe celte jovialité qu’il<br />
immortalisa, assistant aux joyeux festins<br />
de l’auberge de la Lamproie qui frappèrent<br />
sa jeune imagination, dut puiser dans<br />
ce pays les penchants de son exhubérante<br />
nature.<br />
Outre la maison de Rabelais, on peut encore<br />
voir eomme souvenir l’entrée des<br />
Caves peintes, souterrains ou l’auteur<br />
de Pantagruel place dans san roman le<br />
temple de la dive bouteille.<br />
Le plus beau souvenir Rabelaisien que<br />
les Chinonais ont à offrir aux étrangers<br />
c’est un magnifique portrait peint par<br />
Eugène Delacroix, portrait exposé dans<br />
la salle de l’hôtel de ville. Si ce n’est pas<br />
ane œuvre contemporaine de Rabelais, le<br />
peintre s’est vivement inspiré de son sujet.<br />
Il est impossible de mieux se représenter<br />
la franche et spirituelle figure et le<br />
sourire malin du grand satyrique.<br />
Le festival<br />
Arrivons maintenant au but principal de<br />
notre voyage et parlons du festival donné<br />
par la musique municipale de Chinon<br />
avec le concours des Sociétés musicales<br />
de Thouars et de Loudun.<br />
Dès le matin les vieux canons du château<br />
annoncèrent aux échos d’alentours que<br />
Chinon était en liesse.<br />
A D heures, à l’arrivée du train de Bres-<br />
suires, la municipalité et le conseil vinrent<br />
recevoir à la gare leurs invités ; puis<br />
on se dirigea au château où fut servi le<br />
vin d'honneur.<br />
C’est là, n’est-ce pas, lecteurs, un début<br />
vraiment louable et toutefois digne de cet<br />
excellent pays de cocagne et du bon vivre.<br />
Aussi en goûtant ce délicieux nectar,<br />
écrions-nous avec Maistre françois Rabelais<br />
: « ô lar.ryma christi, c’est bien de<br />
» Chinon ! C’est vin breton ! oh, le gen-<br />
» til vin ! Par mon âme ce n’est que vm<br />
» de taffetas. »<br />
Après la répétition d’ensemble vint<br />
nécessairement le déjeûner offert aux<br />
musiques de Thouars et de Loudun par<br />
la municipalité de Chinon dans la salle<br />
du théâtre élégamment décorée, déjeûner<br />
dans lequel la plus franche cordialité ne<br />
cessa de s’allier aux joyeusetés Rabelaisiennes<br />
qui caractérisent les chinonais.<br />
Au dessert M. Martin, doyen d’âge, du<br />
conseil présidant en cette qualité la réunion<br />
en l’absence dumaire et des adjoints,<br />
adressa aux invités les parotes suivantes :<br />
« Messieurs,<br />
« Je ne m’attendais pas à l’honneur de<br />
présidée cette petite fête de famille, je le<br />
dois à un privilège que personne n’enyie<br />
je le suppose : je suis le doyen d’âge.<br />
« Cet honneur revenait de droit à l’honorable<br />
maire de la ville, M. Faucon,<br />
que son état de santé retient chez lui.<br />
« Je crois être l’interprète des sentiments<br />
de tous en exprimant ici les regrets<br />
que nous cause son absence.<br />
« Maintenant, Messieurs, au nom de la<br />
municipalité de Chinon, que je représente,<br />
au nom de la commisssion de cette fête,<br />
dont j’ai l’honneur de faire partie, qu’il<br />
me soit permis d’adresser à MM. les musiciens<br />
de Thouars et de Loudun nos sincères<br />
rernercîments pour l’empressement<br />
qu’ils ont mis à répondre à l’invitation qui<br />
leur a été faite par leurs confrères de<br />
Cbinon, de venir prêter leur bienveillant<br />
concours à cette fêle dont le but est l’inauguration<br />
delà bannière offerte à la musique<br />
municipale de cette viile en récompense<br />
des prix qu’elle a obtenus l’an dernier<br />
au concours des <strong>Sables</strong>.<br />
* L’initiative de cette récompense est<br />
due à la bonne pensée de quelques dames<br />
de Chinon. Je saisis cette occasion de<br />
leur en adresser ici tous nos rernercîments<br />
et notre reconnaissance.<br />
« J ’espère, Messieurs, que cette joyeuse<br />
et charmante réunion ne sera pas la dernière<br />
et qu’à l’avenir plus d’une occasion<br />
se présentera où les musiques de Thouars,<br />
de Loudun et de Chinon viendront resserrer<br />
les liens qui les unissent déjà si<br />
étroitement.<br />
« Je bois avec bonheur aux musiques<br />
de Thouars, de Loudun et de Chinon. »<br />
De nombreux applaudissements accueillent<br />
cette franche et cordiale allocution.<br />
M. Rathier, sous-préfet de Chinon,<br />
adressa aux invités les paroles suivantes<br />
:<br />
« Messieurs,<br />
« Je tiens à exprimer à Messieurs les<br />
« organisateurs de cette joyeuse et utile<br />
« fête tous mes remerciements pour l’hon-<br />
« neur qu’ils m’ont fait en m’invitant à ce<br />
« banquet, auquel j ’ai été heureux d’as-<br />
« sister.<br />
« Vous exercez, Messieurs, avec autant<br />
« de talent que de succès un art qui<br />
« n’est pas purement d’agrément, mais<br />
« qui a son utilité bien réelle. La musi-<br />
« que offre aux populations, pour les<br />
« jours où les travaux sont suspendus,<br />
« une distraction simple et noble tout en-<br />
« semble ; elle calme, dans une certaine<br />
« mesure, à l’intérieur du foyer domesti-<br />
« que les ennuis et les soucis dont la vie<br />
« est fatalement semée ; elle entretient<br />
« chez les hommes, rassemblés autour du<br />
« drapeau national, un enthousiasme bien<br />
« nécessaire quand il s’agit de voler à la<br />
« défense de la patrie. (Nombreux applau-<br />
« dissements.)<br />
LA PLAGE<br />
« Enfin on ne contestera pas qu’elle<br />
« élève l’âme, qu’elle lui donne des ailes<br />
« jusqu’à ces régions où les sentiments<br />
« doivent être purs. Et c’est pourquoi<br />
« tous les peuples ont toujours associé la<br />
« musique aux cérémonies religieuses, au<br />
« culte que nous devons à la divinité.<br />
« Continuez donc à progresser dans<br />
« l’art musical, qui n’est pas fertile,<br />
« comme vous voyez. <strong>Les</strong> concours, les<br />
« réunions que vous organisez d’une ville<br />
« à l'autre sous la direction intelligente<br />
» de vos chefs, peuvent contribuer dans<br />
« une large mesure à ce perfectionne-<br />
« ment. Et je ne saurais trop louer, à cette<br />
« occasion, le zèle des honorables magis-<br />
« trats et fonctionnaires de cette ville qui<br />
« consacrent les loisirs dont ils peuvent<br />
« disposer à composer des morceaux d’en-<br />
« semble d’une mélodie si douce et si<br />
« agréable à entendre, et destinée à être<br />
« exécutés par les orchestres municipaux.<br />
« Le culte des beaux-arts que vous<br />
« professez, messieurs, entretient et établit<br />
« des liens d’amitié entre les hommes :<br />
« ils donnent naissance dans les concours,<br />
« dans les réunions de corporations musi-<br />
« cales, à une .émulation qui n’est pas de<br />
« la rivalité, mais bien de la fraternité.<br />
< (Applaudissements■ frénétiques.)<br />
» C’est l’exemple que nous donnent en<br />
» ce moment, dans cette enceinte,les trois<br />
» sociétés musicales réunies de Thouars,<br />
» de Loudun et de Chinon.<br />
» Que ces deux premières veuillent bien<br />
» garder précieusement le souvenir de la<br />
» franche et bonne hospitalité qu’elles<br />
» reçoivent. Nous les remercions du con-<br />
» cours si bienveillant et si empressé<br />
» qu’elles apportent à cette fête.<br />
» Je porte un toast à leur prospérité<br />
» ainsi qu’à celle de la société musicale<br />
» de cette ville où j ’ai l’honneur d’exer-<br />
» cer mes fonctions. »<br />
Toutes les mains se tendirent pour ser-<br />
ser dans une même étreinte celles de M.<br />
le sous-préfet et le remercier de ces bonnes<br />
paroles qui ont produit la plus chaleureuse<br />
et la plus sympathique impression<br />
sur toute l’assistance.<br />
M. Charpentier, président de la Société<br />
musicale de Loudun se leva ensuite. En<br />
quelques mots il exprima à l’Assemblée<br />
» ses regrets que le chef de la municipa-<br />
» lité de Loudun retenu par des intérêts<br />
» locaux n’ait pu se rendre à l’aimable<br />
» invitation de la municipalité de Chinon.<br />
» Il assura que cette réunion ne pourrait<br />
» que ressérer les liens de bonne amitié<br />
» qui existaient déjà entre Chinon et Lou-<br />
» dun.<br />
M. Proux, président de la Société musicale<br />
de Thouars, prit ensuite la parole.<br />
« Il exprima au nom de M. le maire de<br />
» Thouars et de la ville tout entière, ses<br />
» sincères remerciements pour l’accueil<br />
» fait à la musique municipale de cette<br />
» ville. »<br />
M. Laurent, chef de la musique de<br />
Chinon, remercia ses collègues de Thouars<br />
et de Loudun. « Je regrette, dit-il, qu’une<br />
» note triste vienne se faire entendre au<br />
» sein de cette réunion, car, au milieu de<br />
» la joie de nous retrouver ensemble,<br />
» nous ne pouvons que nous associer au<br />
» coup cruel qui vient de frapper notre<br />
» cher confrère Hermann, l’honorable chef<br />
» de la musique de Thouars. Chers col-<br />
» lègues, a-t-il ajouté, groupez-vous donc<br />
» autour de lui, afin que, s’il ne puisse<br />
» plus encore dire : mon enfant, il ait<br />
» du moins la consolation de dire : mes<br />
» enfants !.<br />
M. Duboz, membre de la commission<br />
d’organisation de la fête clôtura ces joyeuses<br />
agapes par quelques paroles toutes<br />
Rabelaisiennes :<br />
« M. Rathier, notre excellent sous-préfet,<br />
« et M. Martin l’honorable doyen du con-<br />
« seil municipal vous ont dit combien la<br />
« ville était heureuse de remercier de<br />
M. Fanni, propriétaire au Mans, à l’hôtel de l’Océan.<br />
Mmes et M. Chauveau, propriétaire à Tours, chez M. Soize, rue de la Patrie.<br />
Mmes et M. André Grandmaison, propriétaires à Tours, chez M. Soize, rue de la<br />
Patrie.<br />
Mme et M. Carré, propriétaires à Angers, chez Mme Soulard, rue du Thabor.<br />
Mlle Janneau, propriétaire à Angers, chez Mme S°ulai’d, rue du Thabor.<br />
M. Tencé, Théodore, employé du télégraphe à Tours, chez Mlle Boulanger, rue du<br />
Palais.<br />
M. Poisson, à Tours, ehez Mlle Boulanger, rue du Palais.<br />
Mme et MM. Dussaud, propriétaires à Segré, chez Mme veuve Buteau, rue du<br />
Thabor.<br />
Mme Brochet, propriétaire à Angers, chez Mme veuve Buteau, rue du Thabor.<br />
MmeetM. Gireau, propriétaires à Neuville, chez M. Chauffeteau, rue des Halles.<br />
Mmes et M. Turpeau, commerçants à Uroire, chez M. C h a u ffe te a u x , rue des Halles.<br />
Mme et M. Millireau, propriétaires à St-Amand de Puissay, chez M. Loizeau, coi -<br />
leur, sur le Remblai.<br />
Mme la comtesse B. de Rougé, et ses enfants, propriétaires, à l’hôtel Dupuy.<br />
Mme Gruet de Braqueneourt et sa famille, propriétaire à Paris, à l’hôtel Dupuy.<br />
Mme Vabouin, propriétaire à Bonneval, à l’hôtel Dupuy.<br />
Mme et M. Boué, propriétaires à St-Nicolas de Bourgueil, au Casino.<br />
M. Jamet, propriétaire à St-Nicolas de Bourgueil, au Casino.<br />
M. Langlois, propriétaire à Cherbourg, au Casino.<br />
Mme de Berger on, rentière à Versailles, au Casino,<br />
M. Daule, négociant à Orléans, an Casino.<br />
MM. Robin, filateurs à Rouen, au Casiuo.<br />
M. C. Blum, propriétaire àBar-le-Duc, au Casino.<br />
Mme Chazelle, propriétaire à Lyon, au Casino.<br />
Mme et M. Fonteneau, propriétaires à Nantes, au Casino.<br />
Mlle Laurier, propriétaire à Nantes, au Casino.<br />
M. Vincent, propriétaire à Paris, au Casino.<br />
M. Bodin, propriétaire à Paris, au Casino.<br />
M. Sanéneau, propriétaire à Paris, au Casino.<br />
Mme Ratelot, propriétaire à Paris, au Casino.<br />
Mme veuve Gréau, propriétaire àViabon, chez Mme veuve Guitton, sur le Remblai.<br />
Mlle Gousset, propriétaire à Gaulr St-Denis, chez Mme veuve Guitton, sur le<br />
Reniblai.<br />
Mmes et MM. Le Masne, propriétaires à N a n te s , c h e z Mlle Carmagnac, rue des<br />
Halles.<br />
Mme Vannier et sa nièce, propriétaires à Laval, à l'Hospice.<br />
Mme Blondeau, propriétaire à Laval, à l ’Hospice.<br />
Mme Poujod, propriétaire à Issoudun, à l’Hospice.<br />
M. l’abbé Toubard, propriétaire à Issoudun, à l’Hospice.<br />
M. l’abbé Paul Servant, propriétaire à Brézé, à l’Hospice.<br />
Mme et M. Rucheau fils, propriétaires à Angoulême, à l’Hospice.<br />
M. l’abbé Brandeau, à Montmorillon, à l’Hospice.<br />
M. Vabbé Moynat, à Le Dorât, à l’Aospiee.<br />
M. Delaunay, propriétaire à Tours, hôtel de l’Etoile.<br />
M. Salau, charpentier à Nantes, hôtel de l’Etoile.<br />
M. Mujen, Samuel, propriétaire à Légé, hôtel de l’Etoile.<br />
Mmes et M. de St-Vis, avoué à la cour d’appel à Poitiers, chez Mme Saize, rue du<br />
Palais.<br />
M. Chevallereau, conseiller général à Vlareuil -sur-Le-Lay, chez M. Fillon, rue de la<br />
Tour.<br />
Mmes et M. Musnier, pharmacien à Blois, chez Mme veuve Didelot, rue du Palais.<br />
Mmes et M. Robin-Méchin, propriétaires à Montreuil, chez M. Moreau, rue Bisson.<br />
Mlle et Mme de Hillerin, propriétaires à Luzon, ehez Mlle Françoise, rue del’Hôtel-<br />
de-Ville.<br />
M. His, Hippolyte, propriétaire à Cholet, chez Mme His, rue Napoléon.<br />
M. Lucien His, étudiant à Angers, chez Mme His, rue Napoléon.<br />
M. Gaston His, négociant à Saintes, chez M. His, rue Napoléon.<br />
Mme et M. Arnaud et deux enfants, ingénieur des ponts et chaussées à Châteauroux,<br />
maison Sigogne, sur le Remblai.<br />
Mme et M. Hanneton, propriétaire à St-Denis, chez Mme Penard, rue Nationale.<br />
Mmes et MM. Trougnou, à Tours, chez Mme Guillet, sur le Remblai.<br />
Mme et MM. Creuzé, propriétaires à Châtellerault, chez Mme Guillet, sur le Rem<br />
blai.<br />
Mlle Bettingre, institutrice à Ohâtellerault, chez Mme Guillet, sur le Remblai.<br />
M. de Fontenelle, propriétaire à Paris, chez Mme Guillet, sur le Remblai.<br />
M. Blaimpain, propriétaire à Sigouraay, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. de Goué, propriétaire au Givre, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Royer, négociant à Nantes, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Frantzer, négociant à Angers, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
Mme et M. Chanfreau, propriétaires à Paris, hôtel de la Plage.<br />
Mme Chanfreau, propriétaire à Thouars, hôtel de la Plage.<br />
M. Babin, docteur à Fontenay, au Casino.<br />
M. Duré, propriétaire à La Roche sur-Yon, au Casino.<br />
Mme et M. Hennessy, négociant à Cognac, au Casino.<br />
Mme et M. Creuzé, inspecteur des contributions directes à La Roche, au Casino.<br />
Mme de Courcj, propriétaire à Pouzauges, au Casino.<br />
M. Ferrean, propriétaire à Ste-Hermine, au Casino.<br />
Mme et MM. Bureau du Colombie, propriétaires à Montjean, chez M. Vidy, rue du<br />
Palais:<br />
M. l’abbé Dedouvres, propriétaire à Montjean, chez M. Vidy, rue du Palais.<br />
M. Boisson, René, sabotier, à St-Sébastien, chez Mme veuve Morgand, rue des Jardins.<br />
M. Ragnier, François, négociant à St-Sébastien, chez Mme veuve Morgand, rue des<br />
Jardins.<br />
Mlle et Mme B o n f ils ,propriétaires à Niort, chez Mme Ardot, rue du Palais.<br />
Mlle Godin, propriétaire à Cognac, chez Mme Ardot,. rue du Palais.<br />
Mlle Léontine Bourguet, propriétaire à Cognac, chez Mme Ardot, rue du Palais.<br />
Mme et MM. Rulland, pharmacien à Chauvigny, chez M. Grousseau, rue du Grand-<br />
Canton.<br />
M.Berland, Henri, étudiant à Chauvigny, chexM. Grousseau, ruedu Grand-Canton.<br />
Mlles, Mme et M. Arnould, inspecteur des domines à La Rochelle, chez Mlle Angélique<br />
Jutas, rue Nationale.<br />
Mme et MM. Jecquet-Tuffière, juge de paix à Vouvray, chez Mme Grondin, rue du<br />
Pistolet, n- 6.<br />
LA PLAGE<br />
THÉÂTRE DU CASINO<br />
Mardi 8 août 1876.<br />
Première représentation de :<br />
<strong>Les</strong> D om estiques<br />
Comédie en trois actes, mêlée de chant,<br />
par MM. Eugène GRANGE<br />
et Raymond DESLANDES.<br />
Durosel,<br />
Joseph,<br />
François,<br />
Oscar,<br />
Baptiste,<br />
Victor,<br />
Virginie Durosel,<br />
Julie,<br />
Mélanie,<br />
Cécile,<br />
Rosalie,<br />
Adèle,<br />
DISTRIBUTION :<br />
MM. Kuntz.<br />
Victor.<br />
Livry.<br />
Brussel.<br />
Masson.<br />
Louis Piot.<br />
Mme Bovery.<br />
Mlle J. Massue.<br />
Mme Victor.<br />
Mlles Mathilde Farnat.<br />
Berlhe.<br />
Delphine.<br />
ROSITA (valse), par Julien<br />
Exécutée par l’orchestre.<br />
Ordre: 1° Rosita; 2° <strong>Les</strong> Domestiques.<br />
Bureaux, à 8 heures. Bideau, à 8 h. 1/2.<br />
AVIS : L’administration a l’honneur<br />
d’informer le public qu’elle vient de<br />
traiter pour la fin de la saison avec<br />
M. Georges Faure, jeune premier du<br />
théâtre du Vaudeville de Paris.<br />
Mercredi 9 août 1876.<br />
Première représentation de :<br />
LA JOIE DE LÀ MAISON<br />
Comédie en trois actes du théâtre du<br />
Vaudeville, par MM. Anicet BOURGEOIS<br />
et Ad. DECOURCELLE.<br />
DISTRIBUTION :<br />
Hector Durosnel,<br />
Georges de Silly,<br />
Oscar de Beaulieu,<br />
André,<br />
Pierre,<br />
Mme de Barmont,<br />
Henriette de Sillv,<br />
Cécile,<br />
Caroline,<br />
Pélagie,<br />
MM. Mergy.<br />
Livry.<br />
G. Faure.<br />
Brussel.<br />
Louis.<br />
Mmes Bovery.<br />
Meyer.<br />
Mlle Monnet.<br />
Mme Victor.<br />
Mlle Berthe.<br />
LA JOLIE FLAMANDE (valse) Beaucourt<br />
Exécutée par l’orchestre.<br />
Ordre : 1° La Jolie Flamande ; 2° La<br />
Joie de la maison.<br />
Bureaux, à 8 heures. Rideau à 8 h. 1/2.<br />
THEATRE DU CHALET<br />
Mardi 8 août 1876 a 8 h. Ij2.<br />
APRÈS LE BAL<br />
Comédie en un acte.<br />
d is t r i b u t i o n :<br />
Caudebec<br />
M. Pichet.<br />
Henriette<br />
Mme E. Dorval.<br />
On terminera par:<br />
La consigne est de ronfler<br />
Vaudeville en un acte<br />
d is t r ib u t io n :<br />
Landremol MM. Charley.<br />
Tavernier. Préville.<br />
Irma Mmes Dallou<br />
Jeannette M. Dorvai.<br />
Mercredi 9 août 1876 à 8 h. ljS.<br />
POMME D’ API<br />
Opérette an un acte<br />
d is t r ib u t io n :<br />
Catherine Mmes E. Dorval.<br />
Gustave Lepailleur.<br />
Rabassens . M. Pichet.<br />
On commencera par :<br />
Pas de fiimée sans feu<br />
DISTRIBUTION :<br />
Timéléon M. Préville.<br />
Suzanne Mmes Margarita.<br />
Rose Dallou.<br />
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arr. 1 2 9 40<br />
Blois. . . . dép. 11 28 min35 4 17 1 13<br />
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(Ville).<br />
dép. 1. 7<br />
dép.<br />
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Vendôme. . . . dép. 10 10 midi 4<br />
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3 35 11 50<br />
4.2.3 1.2.3 1.2.3 4.2.3<br />
matin matin soir<br />
matin Soir<br />
dép. 10 21 5 34<br />
soir matin<br />
matin matin matin Tours (gare d’Orl.). dép.<br />
Tours (g.V“) dép. 2 15 6 15 3 40 Tours (gare Ve“). dép. 2 15 3 40<br />
dép 11 16 6 34<br />
4 15 6 25<br />
Bordeaux. . dép. 6 40 Chàteau-du-Loir. . dép.<br />
4 18 8 8<br />
Loudun. . .<br />
dép.<br />
?.rr‘<br />
5 35<br />
arr. 4 18 5 35<br />
soir<br />
5 25 7 53<br />
Libourne.. . dép.<br />
4 23<br />
Loudun. . . •<br />
7 46<br />
8 15 5 38<br />
dép.<br />
Le Mans. . • •<br />
4 23 5 38<br />
arr. midi 7<br />
arr.<br />
24<br />
6 44 9 2i<br />
Arçay. . . .<br />
arr. » 8 25 5 48<br />
arr. »<br />
Saintes.<br />
5 48<br />
dép. mid30 7 33<br />
Courtras. . . ?,rr'<br />
8 12<br />
dép. 9 »<br />
dép. »<br />
Arçay..............<br />
8 29 5 50<br />
dép. » 5 50<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . arr. 10 35 2 7 s. 10 34 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . . arr. 10 35 10 34 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. arr. 6 20 2 7<br />
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9 52 Le Mans aux <strong>Sables</strong>.<br />
9 57<br />
1.2.3 1.2 3<br />
Jonzac. . . . dép. 11 »<br />
matin matin<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> à Angers.<br />
s aux <strong>Sables</strong>.<br />
soir Le Mans.<br />
dép. 2 15 11 55<br />
midlO<br />
1.2.3 1.2.3 cl.<br />
1.2.3 1.2.3 1.2.3 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> à Niort. Niort a u x <strong>Sables</strong>. Saintes.. . . ^<br />
soir<br />
7 33 mid30 Château-du-Loir. . . dép.<br />
matin soir<br />
mat. mat. soir<br />
3 33 1 19<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.dé. 7 3n i » Angers. .d. 4 17 4 50 3 3<br />
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dép. 8 50 1 3 4 F> Tours (gare Vdée).<br />
11 26 4 22<br />
a. 4 36 b lb<br />
dép.<br />
3 29<br />
6 45 3 40<br />
Bressuire..<br />
11 35 4 36<br />
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Niort. . . d. 5 36 inid2ï)<br />
dép. 5 50 10 » 2 22 5 10<br />
soir soir<br />
dép. 8 15 5 38<br />
ar. 8 6 14 a. 11 26 4 22<br />
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Bressuire.<br />
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CHRONIQUE<br />
AU VOL DE LA PLUME.<br />
Vivent les vacances ! Vive la mer ! Tels<br />
sont les cris que, dans leur contentement,<br />
les écoliers laissent échapper à cette époque<br />
de l’année où la liberté leur est rendue<br />
et où, jeunes et gais oiseaux, ils songent,<br />
avec bonheur, à prendre leur essor<br />
vers des horizons nouveaux.<br />
Voir la mer est le rêve du collégien.<br />
Pour lui, c’est là seulement que se réalise<br />
l’idéal du bonheur que promettent les va-<br />
vances ; c’est là qu'il respire à pleins<br />
poumous ; c’est là, enfin, qu'il se sent à<br />
l’aise et qu’il goûte les douceurs de la<br />
liberté.<br />
Demandez à l’écolier ce qu’il désire<br />
pour son prix de thème ou de version ?<br />
Demandez-lui ce qu’il préfère d'un voyage<br />
à travers nos'-grandes villes ou d’une excursion<br />
au bord de la mer ? Il choisira,<br />
sans hésiter, ce dernier but.<br />
Et dès que rentré sous le toit paternel,<br />
chargé de couronnes et de livres, le collégien<br />
a jete de côté son uniforme pour rev<br />
ê t i r le costume tant tiésiré du péhin, sa<br />
première question est celle-ci : Où allons-<br />
nous ? Et si les parents trop liers et trop<br />
heureux du succès de leurs enfants lui<br />
laissent le soin de décider, il demande les<br />
bains de mer.<br />
On fait alors ses malles et on se dirige<br />
vers une plage quelconque.<br />
Nous sommes donc arrivés à cette époque<br />
si chère aux écoliers, à l’époque des<br />
vacances. L’année scolaire vient de finir,<br />
et partout, dans les pensions , dans les<br />
lycées, les pris se distribuent.<br />
kussi chaque jour amène-t-il sur noire<br />
belle plage bon nombre de jeunes baigneurs.<br />
La plage des <strong>Sables</strong>, en effet, est la<br />
plage de prédilection de la jeunesse.<br />
Pourquoi ?<br />
Parce qu’elle est grande, étendue ;<br />
parce que les plaisirs et les divertissements<br />
de toutes sortes y sont nombreux ; parce<br />
qu’on peut, sans courir le moindre danger,<br />
faire de charmantes promenades en<br />
barque en longeant la plage , parce que<br />
la ville des <strong>Sables</strong>, par sa position, par<br />
son industrie, par ces mille petits riens<br />
qui é ch ap p en t aux grandes personnes, fait<br />
les délices des enfants, parce qu’enfin on<br />
y voit l’Océan dans toute sa splendeur.<br />
On dirait vraiment que c’est pour notre<br />
plage qu’ont été faits ces beaux vers de<br />
Barbier :<br />
C’est la mer! c’est la mer! d’abord calnie et<br />
[sereine.<br />
La mer aux premiers feux du jour,<br />
Chantant et souriant comme une jeune reine,<br />
La mer blonde et pleine d’amour ;<br />
La mer baisant le sable et parfumant la rive<br />
Du baume enivrant de ses flots.<br />
Et berçant sur sa gorge ondoyante eC lascive<br />
Son peuple brun de matelots;<br />
Puis la mer furieuse et tombee en demence,<br />
Et de son lit silencieux,<br />
Se redressant geante, et de sa tête immense,<br />
Allant frapper les sombres cieux...<br />
Mais laissons là les magnifiques vers<br />
de Barbier et passons à une des distrac<br />
r '<br />
' fel<br />
DES SABLES-B’OLONNE ^<br />
el Littéraire, paraissant le Mardi, ie Jeudi et le Dimanche<br />
tions les plus appréciées par les enfants.<br />
Nous voulons parler de la promenade à<br />
âne. Quelle joie ! quel bonheur pour tout<br />
ce petit monde, de se réunir, de se former<br />
par pelotons comme des soldats, d'enfourcher<br />
ces montures capricieuses et de faire<br />
de grandes évolutions. Chacun choisit son<br />
coursier dans le parc aux ânes et examine<br />
scrupuleusement sa carrure. Eh ! père<br />
Guignard, est-il bon ? galope-t-il bien ?<br />
Le père Guignard, en homme qui ne contrarie<br />
jamais personne, répond toujours<br />
affirmativement, ne sachant trop souvent<br />
où donner de la tête, surtout quand il<br />
est assiégé par ces petits sportsinen partant<br />
tous à la fois. Puis l’escadron se met<br />
en marche ; on fait des courses et des<br />
steeple-chase d’ânes. Quelquefois un<br />
cavalier tombe , alors on rit, on bat des<br />
mains, on frappe sur les coursiers parfaitement<br />
blasés sur ce mode de correction.<br />
Rien n’est aussi égayant que de voir tous<br />
ces petits cavaliers s’excitant les uns les<br />
autres et prenant des poses de jokeys sur<br />
ces intéressantes montures.<br />
Et ce n’est pas tout encore ; les petites<br />
voitures, les breaks traînés par des ânes<br />
sont aussi très-appréciés des enfants.<br />
Nous n’en finirions pas, du reste, s’il nous<br />
fallait détailler les mille choses que l’on<br />
trouve sur notre plage et qui sont tout-à-<br />
fait en harmonie avec les goûts et le caractère<br />
de la jeunesse.<br />
Ce n’est donc point exagérer que de dire<br />
que, de tout temps, la station des <strong>Sables</strong><br />
a été une des stations .es plus avantageu-<br />
ges, sous tous les rapports, pour les en-<br />
fauts.<br />
Et maintenant qu’à l’extrémité du Remblai,<br />
autrefois désert, s’élève un magnifique<br />
Casino où sont donnés bals, spectacles,<br />
concerts, toutes choses, enfin, qui<br />
reposent agréablement le corps après ces<br />
longs exercices équestres et gymnasti-<br />
ques si salutaires aux enfants, la petite<br />
colonie étrangère proclamera, certainement,<br />
la plage des <strong>Sables</strong> la première<br />
plage de l’Océan ; qui sait même si, dans<br />
son enthousiasme juvénile, elle n'ira pas<br />
jusqu’à faire des <strong>Sables</strong> la première ville<br />
du monde ?<br />
La saison est vraiment splendide. <strong>Les</strong><br />
journées sont toutes également belles et<br />
la chaleur est tempérée par les brises<br />
rafraîchissantes qui nous viennent de l’Océan.<br />
<strong>Les</strong> étrangers sont chaque jour plus<br />
nombreux. A quatre heures, l’heure habituelle<br />
du bain, la plage est couverte de<br />
baigneurs,et de baigneurs obligés maintenant<br />
de faire queue à la porte des cabines<br />
qui sont, pour ainsi dire, prises d’assaut.<br />
<strong>Les</strong>maîtres-baigneurs feraient bien d’augmenter<br />
leur matériel,qui n’est plus suffisant,<br />
en raison de l’affluence de monde<br />
que nous avons aux <strong>Sables</strong>.<br />
<strong>Les</strong> représentations du théâtre du Casino<br />
sont des mieux suivies.<br />
Lundi on jouait la fille du régiment.<br />
C’était la seconde fois que ce délicieux<br />
opéra-comique, dont nous avons parlé<br />
dans notre dernier numéro, était donné<br />
sur la scène du Casino.<br />
Mme Brunei a, cette fois encore, remporté<br />
un véritable triomphe et provoqué<br />
de chaleureux applaudissements.<br />
Pourtant, parfois on hésitait à applaudir,<br />
tant l’attention était soutenue, tant on<br />
l’écoutait religieusement, de crainte de<br />
perdre une de ces vocalises si franches,<br />
si précises, si conformes au style de la<br />
musique et qui font de Mme Brunet une<br />
chanteuse d’un mérite incontestable.<br />
Nouveau succès également pour M.<br />
Dangon, qui possède à un haut degré l’intelligence<br />
musicale et dont la voix ample<br />
et sonore fait valoir chaque note avec infiniment<br />
d’art.<br />
Nous avons entendu dans cette soirée<br />
notre nouveau ténor, M. Mareux, qui possède<br />
un bel organe, qui chante avec méthode,<br />
mais qui manque un peu de hardiesse.<br />
M. Mareux a certainement du talent,<br />
sa voix est souple et agréable, et<br />
nous lui devons des éloges pour la façon<br />
dont il a chanté la romance du second<br />
acte. Nous avons entendu seulement deux<br />
fois M. Mareux, dans le Châlet et dans la<br />
fille du régiment, mais nous pouvons néanmoins<br />
lui assurer qu’il a déjà conquis les<br />
sympathies des habitués du théâtre.<br />
Mardi on a donné les Domestiques, une<br />
désopilante comédie de MM. Eugène<br />
Orangé et Raymond Deslandes.<br />
Nous n’analyserons pas la pièce, letiire<br />
nous dit ce qu’elle doit être ; c’est une co~<br />
pie parfaite de nos moeurs, de ce que sont<br />
nos valets d’aujourd’hui ; c’est,en un mot,<br />
une délicieuse comédie pleine d’esprit et<br />
de vérité, et qui a tenu le rire sur toutes<br />
les lèvres.<br />
Nous dirons seulement que MM. Kuntz<br />
et Victor ont été parfaits,— ce qui n’éton-<br />
nera personne, — et ont joué, comme<br />
toujours, avec cette verve endiablée qui<br />
les rend tous deux si amusants.<br />
M. Livry a réussi avec infiniment de naturel<br />
le type du domestique et du valet<br />
insolent et autoritaire.<br />
Nous sommes heureux de saisir cette<br />
occasion pour adresser nos plus sincères<br />
compliments à Mlle Massue, qui possède<br />
de brillantes qualités comme soubrette et<br />
qui joue avec beaucoup de naturel, d'intelligence<br />
et d'entrain. Mlle Massue est<br />
une artiste précieuse et d’un réel mérite,<br />
qui a fait, l’an dernier, l’admiration des<br />
Tourangeaux et qui est certainement très-<br />
appréciée au Casino.<br />
N’oublions pas Mme Bovery,qui a grandement<br />
contribué, par son jeu fin et défi»<br />
cat, au succès de la pièce.<br />
Une bonne nouvelle, en terminant: On<br />
nous annonce la prochaine arrivée de<br />
Mme Galli-Marié, qui donnerait, paraît-il,<br />
une représentation au Cacino.<br />
Paul Buisson.<br />
LES BAINS DE MER (1)<br />
d e s S a b l e s - d ’O l o n n e<br />
(Suite)<br />
(Voir le n° du 25 juillet)<br />
Si la coutume des bains de rivière est<br />
aussi ancienne que l’homme, l’usage rai<br />
ÎO centimes le uuméro<br />
année. — N° 18 — 10 août 1<br />
TARDES INSERTIONS<br />
l ' f Payables d'avance |f f i '<br />
Il Annonces , 20e la ligne |\ J |<br />
I R éclam es; 50e ___ Iffi<br />
il Faits, 00e _ _ Ê n È<br />
sonné des bains de mer est une habitude<br />
toute moderne. Sans nul d o u t\ les peu-<br />
—ité, v. isins des côles, de-<br />
N *r à ces derniers et y chercher<br />
ie_ ueat et la fraîcheur, mais il faut<br />
arriver au dix-huitième siècle pour voir<br />
Richard Russell, étudiant les conditions<br />
avantageuses du bain de mer, composer<br />
le livre où, le premier, il en formula les<br />
principes raisonnés. Hoffmann avait dit :<br />
« Revenez à la nature, suivez-la dans la<br />
médecine. » Le docteur Russell ajouta à<br />
son tour : a II ne s’agit pas de guérir,mais<br />
de refaire et de créer. »<br />
Pour lui, le grand modificateur, l’agent<br />
essentiel est la mer. Aussi son ouvrage,<br />
qu’il écrivit en 1750, peut-il se résumer<br />
en ces mots : l - se baigner dans l’eau de<br />
mer, y boire, et manger toule chose marine<br />
où sa vertu est concentrée ; 2- vêtir<br />
très-peu l’enfant, le tenir toujours en rapport<br />
avec l'air. C’est, en résumé, de nos<br />
jours, la base de la médication maritime.<br />
Bientôt les Anglais mirent en pratique<br />
les préceptes de leur compatriote : des<br />
plages, jusqu’alors désertes, devinrent<br />
très-fréquentées, des villas et des établissements<br />
s’élevèrent sur leurs bords, et<br />
maintenant l’île de Wiiite, Brrghton, Mar-<br />
gate, Harwick, Ramsgate et bien d’autres<br />
encore, sont devenues, en même temps<br />
que le rendez-vous du high-life, des villes<br />
de bains de premier ordre où souvent<br />
l’on se livre à cet exercice salutaire en<br />
hiver comme en été.<br />
<strong>Les</strong> médecins des nations voisines s’emparant<br />
de la pratique des anglais entrèrent<br />
bientôt dans la même voie. Lichten-<br />
berg, après avoir pris des bains àMorgate<br />
s’était écrié: « pourquoi donc l'Allemagne<br />
ne possède-t-elle pas un établissement<br />
de bains de mer, quand je dois à mon séjour<br />
dans cette ville les jours les plus<br />
juste de nia vie? » Mais malgré les tenta<br />
tives de Vogel à Dobéran, les travaux d-<br />
Neuber, Cari Mühry, les étrangers qui y<br />
accouraient ont fui ces plages froides et<br />
tristes, où le soleil ne se montre que<br />
voilé par d’épais brouillards, que ne tiédit<br />
jamais le vent du midi. Ils viennent demander<br />
aux côtes plus hospitalières de<br />
France la santé et la farce que leur refuse<br />
le climat sous lequel ils ne sauraient plus<br />
longtemps demeurer.<br />
Bientôt, la France entra en lice, et sut<br />
en quelques années conquérir une place.<br />
Dieppe la première, construisit un établis<br />
sement de bains, tandis que Lefrançois<br />
étudia l’eau de mer au point de vue de<br />
ses effets. Boulogne, Trouville, et d’autres<br />
stations balnéaires se firent connaître; puis<br />
ce fut au tour dePréfailles, Pornic, Royan<br />
Arcachon, Biarritz, La l’ochellemême, qui<br />
voulurent avoir leurs bains, et quelques<br />
unes sont devenues aussi florissante que<br />
leurs aînées.<br />
Il était alors peu question de la plage<br />
des <strong>Sables</strong>-d’Olonne. Située sur l’Océan,<br />
à l’extrémité du pays connue autrefois<br />
sous le nom de Poitou, éloignée des grandes<br />
voies d’accès qui sillonnaient depuis<br />
quelques années la France, perdue pour<br />
ainsi dire au fond d’un pays inconnu, et<br />
dont l’histoire est encore à faire, elleigne
ait l’avenir qui lui était réservé. Seuls,<br />
ses paisibles habitants y goûtaient les<br />
effets salutaires du bain do mer, et les dimanches,<br />
après avoir revêtu quelques<br />
vêtements légers, allaient se jeter dans<br />
les eaux tièdes qui venaient expirer au<br />
seuil de leurs maisons.<br />
Mais comme il était nécessaire d’empêcher<br />
des désordres qui survenaient quelquefois,<br />
le maire Dupleix fit le 16 juillet<br />
1816 un arrêté qui réglementait les bains<br />
de mer : mais il n’v était pas encore question<br />
des étrangers.<br />
Cependant,iis ne tarderont pas à apparaître<br />
aux <strong>Sables</strong>, et bientôt ils y auront<br />
conquis presque des droits. Dès 1824, en<br />
effet, le conseil municipal reconnaît qu’il<br />
« convient de favoriser les étrangers qui<br />
viennent prendre les bains de mer en cette<br />
ville, en les protégeant, » et Coppat, premier<br />
magistrat des <strong>Sables</strong>, fit publier un<br />
autre arrêté déterminant les limites assignées<br />
aux baigneurs, afin d'éviter les accidents<br />
qui pouvaient survenir.<br />
L’année suivante, Coppat, pressentant<br />
'avenir réservé à la ville, et stimulé sans<br />
doute aussi par la vogue qui entourait<br />
Dieppe, où une femme, à l’esprit « mobile<br />
et impressionnable, »laduchesse deBerrv,<br />
avait attiré le monde élégant de Paris,<br />
adressa au rédacteur d’un journal de la '<br />
capitale une note où il signalait la plage<br />
des <strong>Sables</strong>-d’Olonne. Il nous a semblé<br />
bon de la reproduire, tant à cause du but<br />
très-louable dans lequel elle fut rédigée,<br />
que de l’originalité du style.<br />
« Quelle est la ville de France qui offre<br />
la plus belle plage pour prendre les bains<br />
de mer ?<br />
« Si l’on jette les yeux sur la ville des<br />
Sab les-d’Olonne,située à l’extrémité sud-<br />
ouest du département de la Vendée (latitude<br />
46° 30’) la question ci-dessus, si<br />
elle n’était résolue en faveur de cette<br />
ville, ne laisserait peut-être pas que de<br />
prêter à quelqne controverse : en effet,<br />
quelle agréable sensation n’éprouve pas<br />
l’amateur des bains de mer en contemplant<br />
la superbe plage formée en demi-<br />
lune sur une distance de plus d’un quart<br />
de lieue, à partir de lagrande jetée du port<br />
jusqu’à la barrière, dite estaccade, située<br />
à l’opposite et contiguë aux rochers !...<br />
Un sable toujours compact, pas le moindre<br />
gravier pour blesser le pied le plus délicat,<br />
une eau pure et tranquille ou ondulée<br />
suivant le choix du lieu, l’aspect le<br />
plus majestueux de l’océan, tels sont les<br />
avantages de notre plage ; quels bonheur<br />
pour vos belles de la capitales, si les bords<br />
et les eaux de la Seine pouvaient leur<br />
offrir, un instant, la métamorphose d’un<br />
pareil lieu. — 0 Thétis, que tu serais<br />
agréablement fêtée!<br />
« Sans doute, la ville des <strong>Sables</strong> n’offre<br />
pas ( mais que n’offrirait pas ce peint si<br />
essentiellement maritime, si propre à la<br />
conception de vastes projets, s’il venait à<br />
fixer l’attention et la bienveillance du gouvernement<br />
!... ) à l’instar de Dieppe,Bou<br />
FEUILLETON<br />
UNE ROUSSE a)<br />
PAR<br />
ANDRÉ TREILLE.<br />
Lorsque Blanche avait opposé à M.<br />
d’Hissonnière une fin de non recevoir<br />
aussi catégorique, elle ne doutait pas de<br />
l'amour d’André ; elle voulait de lui une<br />
nouvelle épreuve et de nouveaux sacrifices,<br />
espérant bien le ramener d’un signe,<br />
lorsqu’elle en aurait la fantaisie. Grande<br />
fut sa surprise et grande sa colère quand<br />
elle apprit, par le bruit public, le mariage<br />
projeté entre M de Villours et Jane de<br />
Retzy. Un soir, les vieilles voisines qui<br />
venaient faire chez sa tante leur partie<br />
debézique, le lui annoncèrent. Frappée<br />
de stupeur, et ne voulant point en croire<br />
Reproduction interdite.<br />
15<br />
LA PLAGE<br />
logne et autres villes, ces palais somptueusement<br />
décorés, ces batihng-machine<br />
artistement préparés, dignes de la princesse<br />
qui semble plus particulièrement<br />
affectionner ces lieux. Mais pour l'amateur<br />
plus modeste, un logement convenable,<br />
la fraîche et succulente sardine, la<br />
langouste et sa fidèle compagne la chevrette,<br />
sans oublier la sole et le turbot<br />
d’Horace, sera toujours l’heureux dédommagement<br />
qu’il trouvera dans la ville de<br />
la Vendée. »<br />
(A suivre)<br />
(Reproduction interdite. )<br />
FAITS DIVERS<br />
* l e s o r a g e s e n p r o v in c e . — L’orage de<br />
lundi, qui semblait devoir éclater sur notre<br />
ville, s’est abattu, avec une violence extrême<br />
sur le point où se touchent les qua-<br />
tres départements du Rhône, de la Loire,<br />
de l’Isère et de l’Ardèche.<br />
La grêle, dit le Réveil, est tumbée en<br />
grande abondance. Toutes les récoltes vi-<br />
nicoles, qui promettaient beaucoup, paraissent<br />
absolument perdues,<br />
Cet orage épouventable a particulièrement<br />
exercé ses ravages sur les communes<br />
de Condrieu (Rhône), de Saint-<br />
Pierre-de>Bœuf (Loir), de Sérrières (Ar-<br />
dèche) et du Péage-de-Roussillon (Isère).<br />
D’autre part, on écrit à l’Unité, que le<br />
24 juillet, un violent orage, accompagné<br />
de grêlons énormes, s’est abattu sur le<br />
canton de Roussillon et y a causé des dégâts<br />
considérables : des toitures de maisons<br />
et quantité de vitres ont été endommagées<br />
où brisé par la grêle. Elle a ravagé<br />
les communes de Roussillon, du<br />
Péage, de Saint-Maurice-de-l’Exil, de<br />
Clonas, de Ville-sous-Anjou, de Sonnay<br />
et de Beaugé.<br />
<strong>Les</strong> vignes, ainsi que toutes les petites<br />
récoltes, sont hachées. Heureusement<br />
que les moissons sont presque terminées ;<br />
sans cela le désastre eût été immense.<br />
L’orage était si violent, sur certains points,<br />
que les arbres ont été tordus, et arrachés.<br />
<strong>Les</strong> gerbiers ont été défaits par la tempête<br />
et leurs gerbes emportées par le<br />
venta de grande distances.<br />
On ne sait pas encore à quel chiffre les<br />
pertes peuvent s’élever, mais elle sont,<br />
dit-on, considérables.<br />
Notre département n’a pas été seul<br />
éprouvé. Le même jours l’orage se déchaînait<br />
avec furie sur plusieurs communes du<br />
département de l’Ain.<br />
La foudre est tombée à Gras-sur-Reys-<br />
souze sur les bâtiments d’une boulangerie<br />
auberge. Le feu a pris aux fourrages, les<br />
pertes sont assez considérables.<br />
Une femme a élérenverseée par la foudre<br />
et a eu les deux jambes paralysées.<br />
L’orage a fait beaucoup de mal à Mon-<br />
trevel ; les maïs et les récoltes sur pied<br />
ont été hachés, les vitres des maisons<br />
cassées ; des grêlons pesaient fusqu’à cent<br />
grammes.<br />
ses oreilles, elle se retira chez elle. Là,<br />
sansperdre de temps dans des rêveries<br />
ou des regrets inutiles, elle appela sa<br />
femme de chambre.<br />
— Mademoiselle a sonné ? — demanda<br />
une petite soubrette accorte et fraîche, au<br />
nez retroussé, et au minois éveillé, en entrebâillant<br />
la porte.<br />
— Oui, viens causer.<br />
— Comme mademoiselle le voudra.<br />
J ’aime mieux bavarder avec elle qu’avec<br />
les commères de ce pays.<br />
— Regrettes-tu Paris ?<br />
— Pas trop, mademoiselle.<br />
— Pourtantiln’y a guère d’amusement,<br />
ici ? On ne sait de quoi causer.<br />
— Vous croyez, mademoiselle. Jamais<br />
on ne cause plus que dans une petite ville.<br />
<strong>Les</strong> moindres cancans y prennent bientôt<br />
le développement de grandes nouvelles.<br />
(Test fort amusant je vous jure.<br />
— Alors, quels sontlee cancans du jour.<br />
La soubrette s’assit et voulut prendre<br />
un air sérieux, ce qui donnait à sa physionomie<br />
une expression fort comique.<br />
— Mademoiselle, permettez-moi de<br />
vous raconter un conte, un vrai conte de<br />
fées Il y avait une fois un jeune<br />
homme qui aimait une jeune fille : il l’avait<br />
connue aux eaux. Il la poursuivait<br />
partout, était toujours sur ses traces. Un<br />
— On causait mariage devant une douairière<br />
du noble faubourg.<br />
m — Aujourd’hui, dit-elle, il faut deux<br />
choses pour qu’une jeune fille trouve un<br />
mari :<br />
» Que la dot soit en rentes,<br />
» Et les parents... en terre. »<br />
*<br />
Un malade à son médecin.<br />
— Docteur, là vraiment, est-ce que j’en<br />
reviendrai ?<br />
— Infailliblement, répond le médecin,<br />
qui lire de sa poche un papier imprimé.<br />
Et, faisant lire ce papier au malade :<br />
— Tenez, voici la statistique de votre<br />
cas. Vous voyez qu’on en guérit sur un<br />
cent.<br />
— Eh bien ! fait le malade effrayé.<br />
— Eh bien, vous êtes le centième que<br />
j’ai entre les mains, et les quatre-vingtdix-neuf<br />
premiers sont tous morts.<br />
«-------------<br />
CHRONIQUE LOCALE<br />
Voiositariat d’un an(989G).<br />
AYIS<br />
Le préfet de la Vendée a l’honneur<br />
d’informer ses administrés que la commission<br />
d’officiers de troupes à eheval<br />
chargée de constater les connaissances<br />
en équitation des candidats au volontariat<br />
d’un an (cavalerie) de la Vendée se réunira<br />
tous les lundis du mois d’août, de<br />
7 h. à 9 h. du matin, au quartier Arman-<br />
cien, route de Rennes à Nantes.<br />
Pour copie conforme :<br />
Le sous-préfet des <strong>Sables</strong>,<br />
MAULDE.<br />
ADMINISTRATION DES POSTES<br />
Un concours général pour le surnumé-<br />
rariat de l’Administration des Postes aura<br />
lieu le jeudi 28 septembre 1876.<br />
Ce concours se tiendra au chef-lieu de<br />
chaque département.<br />
<strong>Les</strong> jeunes gens de 18 à 25 ans sans<br />
infirmités et dont la taille n’est pas inférieure<br />
à 1 m. 54 peuvent y prendre part.<br />
<strong>Les</strong> militaires et tous les fonctionnaires<br />
publics comptant cinq années de service<br />
rendus à l’Etat sont admis jusqu'à 30 ans.<br />
La même latitude est accordée aux aides<br />
assermentés ayant participé pendant trois<br />
ans au moins au service des Postes.<br />
<strong>Les</strong> candidats devront se présenter sans<br />
retard devant le Directeur, chef du service<br />
des Postes de leur département, qui leur<br />
donnera tous les renseignements dont ils<br />
auront besoin.<br />
Aucune demande ne sera reçue après le<br />
21 septembre.<br />
COMICE AGRICOLE<br />
DES SABLES, TALMONT ET LES<br />
MOUTIERS-LE-MAUXFAITS<br />
Le comice agricole et le concours départemental<br />
et général— dont nous publierons<br />
les programmmes dans un prochain<br />
jour, sa belle, qui l’aimait peut-être un<br />
peu, mais qui était plus malicieuse qu’amoureuse,<br />
lui fit une niche, en s’ensau-<br />
vant dans un trou de province. Mais lui<br />
pas bête, sut où elle était, et l’y vint retrouver.<br />
Il ne réussit à rien, et elle le renvoya<br />
toujours ; et lui, pas bête non plus,<br />
en aima une autre et va l’épouser. — Voici,<br />
mademoiselle, ce que la mère Foucheron<br />
m’a raconté ce matin.<br />
— Vraiment, je comprends l’apologue.<br />
Mais, sais-tu s’il aime vraiment Mlle de<br />
Retzy.<br />
— Il, mademoiselle, l’aimeriez-vous à<br />
votre tour ? Ce serait drôle, ou plutôt, non,<br />
ce serait triste, car il aime à la folie dit-<br />
on Mlle de Retzy. Du reste, vous le savez,<br />
ce pauvre monsieur, il est comme ça.<br />
— C’est bien, assez causé. J’ai à écrir^<br />
à mon père. Donne-moi du papier et de<br />
l’encre, c’est bon ; laisse-moi.<br />
La femme de chambre partie, Blanche<br />
écrivit :<br />
Mon cher père,<br />
J ’ai une nouvelle lubie ; je me retire<br />
dans la chartreuse de Mortemer.<br />
Votre fille qui vous aime bien,<br />
Blanche.<br />
Après avoir griffonné l’adresse, elle<br />
sonna de nouveau et donna cette lettre à<br />
la poste.<br />
numéro et auquel so nt convoqués tous les<br />
agriculteurs et éleveurs, ain si que tous les<br />
fabricants de machines agricoles, appartenant<br />
soit au département de la Vendée,<br />
soit au diverses régions de la France ou<br />
aux pays étrangers — auront lieu aux<br />
<strong>Sables</strong>-d’Olonne les 26 et 21 août courant.<br />
Des emplacements convenables dans les<br />
locaux spacieux du concours seront mis<br />
à la disposition de Messieurs les exposants<br />
qui en feront la demande pour y installer<br />
à leurs frais et par leurs soins des<br />
expositions d’arboriculture, d’horticulture<br />
et dè floriculture. S’adresser à cet effet à<br />
M. Labbé, négociant aux <strong>Sables</strong>-d’Olonne,<br />
l’un des commissaires organisateurs du<br />
concours.<br />
<strong>Les</strong> frais de conduite et de tranport seront<br />
supportées par les exposants d’après<br />
le tarif réduit de 50 % consenti par les<br />
compagnies des chemins de fer d’Orléans,<br />
de la Vendée et des Charentes, à la condition<br />
de justifier de l’admission au concours<br />
en représentant la lettre d’avis de M. le<br />
président du comice.<br />
Orléans, tarif B. n° 3 et D. n° 1 — Charentes<br />
D. n° 10 et Vendée P. V. n° 12.<br />
A l’occasion des fêtes du comice des 26<br />
et 21 août, les compagnies des Charentes<br />
et de la Vendée délivreront dans toutes<br />
leurs gares, des billets d'aller et retour<br />
avec réduction de 40 0/0.<br />
Le dimanche 27 août, après la distribution<br />
des récompenses, il y aura jeux divers,<br />
tels que tourniquet, mât de cocagne,<br />
etc. Brillant feu d’artifice. Retraite aux<br />
flambeaux.<br />
— .— ---------------- « —<br />
Sommaire des gravures que Y Univers<br />
illustré publie dans son numéro de cette,<br />
semaine: portraitdeS. A. la princesse Nathalie<br />
: portraits des principaux personnages<br />
de la Serbie: le colonel Nicolitch,<br />
ministre de la guerre ; le général Tcher-<br />
naïeff, commandant en chef des troupes<br />
serbes; le général Francis Zaeh, le colonel<br />
Milankovitch, Mgr. Michaël,métropolitain<br />
de Belgrade ; Belgrade ( deux gravures)<br />
; Cettingue ( daux gravures); une<br />
habitation de paysans serbes ; les fêtes de<br />
Lausanne, à l’occasion du tir fédéral; le<br />
défilé des tireurs, le stand, la place de la<br />
fête; Salon de 1876: En reconnaissance,<br />
tableau de M. E. Détaillé ; le tunnel sous<br />
la Manehe : steamer exécutant des sou-<br />
dages;percement du premier puits à San-<br />
gatte, près de Calais; les bains de la Grenouillère,<br />
près de Croissy; machine à vapeur<br />
verticale. — Rébus, problème d’échecs.<br />
UUnivers illustré offre en ce moment à<br />
à ses abonnés une p r im e g r a t u it e d’une<br />
valeur exceptionnelle: l e t h é â t r e d e<br />
g e o r g e s a n d , comprenant quatre beaux<br />
volumes. — Abonnements: Paris et départements,<br />
un an, 22 francs ; six mois,<br />
11 ir. 50; trois mois, 6 fr. 3,Bureaux : rue<br />
Auber,place de l’Opéra. )<br />
Puis, elle se fit déshabiller ; et, se regardant<br />
et s’admirant dans son miroir, à<br />
la lueur flatteuse des bougies. — « S’il ne<br />
l’aime (.pas, qu’il épouse ! pensait-elle.<br />
M aiss’il l’aime, un tel mariage ne peut se<br />
faire— je suis là, moi.<br />
Enfin elle se coucha et s’endormait, satisfaite<br />
d’elle-même. Elle fit les rêves les<br />
plus doux Elle rêva de vengeance.<br />
XII<br />
La réponse de M. Vernon ne se fit pas<br />
attendre le banquier approuva simplement<br />
sa fille de se rendre en son château de<br />
Mortemer. Aussitôt elle ordonna le départ<br />
; et dix jours après elle était installée<br />
au château. — La vengeance commençait.<br />
(La suite au prochain n°)
THEATRE DU CASINO<br />
Médecins-dentistes, boulevard des<br />
Italiens, 25, Paris.<br />
Dents, dentiers perfectionnes,<br />
soins généraux de la bouche.<br />
Aux <strong>Sables</strong> - d’Olonne, maison<br />
MARTIN, place de l’Eglise, 2, jusqu’au<br />
15 septembre.<br />
Ue ancieis militaire, marié,<br />
sans enfants, demande une place de<br />
garde particulier °dl<br />
concierge.<br />
S’adresser au bureau du journal.<br />
LA PLAGE<br />
ÉTRANGERS<br />
Direction, Jules Mergy.<br />
Jeudi 10 août 1876<br />
Représentation extraordinaire<br />
ARRIVES AUX SABLES<br />
16° Liste<br />
Mmes et MM. Lacoste, propriétaires à Châlons, chez Mme veùve Eogeais, rue de<br />
SPECTACLE CONCERT<br />
l’Hôtel-de-Ville.<br />
L’affiche du jour donnera le progra mme : M. Duphénieux, préfet de la Vendée, chez M. Marchand, sur le Remblai.<br />
Vendredi 11 août 1876<br />
Mme Duphénieux, chez M. Marchand, sur le Remblai.<br />
Ire représentation de :<br />
M. Albert Duphénieux, chez M. Marchand, sur le Remblai.<br />
LE f RENDEZ-VOUS BOURGEOIS<br />
Mme et M. Traverse et leur famille, ingénieur civil à Nantes, chez M. Marchand, sur<br />
le Remblai.<br />
Opéra comique en 1 aete<br />
M. Paul et' M. Emile Traverse, directeur de la fonderie générale à Paris, chez M.<br />
Paroles de HOFFMANN, musique de Marchand, sur le Remblai.<br />
NICOLO.<br />
Mme et M. Gauthier, voyageur de commei’ce à Paris, chez Mlle Pépion, rue du<br />
DISTRIBUTION :<br />
Centre.<br />
Dugravier,<br />
Bertrand,<br />
MM. Kuntz.<br />
Borès.<br />
Mme et M. Vertadier et 2 enfants, propriétaires à Chambou (Creuse), chez M. Duverger,<br />
rue des Corderies.<br />
Jasmin, Diepdalle. Mmes et M. Robin, négociants à Chantonnay, chez M. Locquin, rue des Corderies.<br />
César, Dangom. Mmes Guitton, propriétaires à St-Mesmin, chez M. Locquin, rue des Corderies.<br />
Charles, Mareux. M. Guilbaud, Emile, propriétaire à Paris, chez M. Locquin, rue des Corderies.<br />
Julie, Mmes Brunet. Mme et M. Picard, propriétaires à Bourgueil, hôtel des Voyageurs.<br />
Reine, Bovery. M. Morin, négociant à Bourgueil, hôtel des Voyageurs.<br />
Louise, Mlle Monnet. M. Guignon, négociant à Bourgueil, hôtel des Voyageurs.<br />
2e représentation redemandée de : M. Maurice, négociant à Bourgueil, hôtel des Voyageurs.<br />
IL FAUT QU’UNE PORTE SOIT<br />
OUVERTE OU FERMÉE<br />
Comédie-proverbe en 1 acte du Théâtre<br />
Français,<br />
par ALFRED de MUSSET<br />
M. Joubert, négociant à Bourgueil, hôtel des Voyageurs.<br />
M. Robin, négociant à La Roche, hôtel des Voyageurs.<br />
M. Guilblemot, propriétaire à Paris, à l’hôtel de France.<br />
Mme et M. Langlois, propriétaires à Montreuil, à l’hôtel de l’Océan.<br />
Mme et M. Guibert de Fos, propriétaires à Montreuil, à l’hôtel de l’Océan.<br />
M. Gabriel de Marans, propriétaire à Toulouse, à l’hôtel de l’Océan.<br />
M- Jaffret, propriétaire à Poitiers, à l’hôtel de l’Océan.<br />
DISTRIBUTION :<br />
Le comte , M. Mergy. La marquise ;<br />
Mme Meyer.<br />
PAULINE (valse) de M. Bousquet.<br />
Ordre : 1-Pauline : 2- Il faut qu’une porte<br />
: 3- <strong>Les</strong> rendez-vous.<br />
Bureaux à 8 h. Rideau à 8 h 1/2.<br />
M. Dupin, propaiétaire à Poitiers, à l’hôtel de l’Océan.<br />
Mmes et M. Monnier, propriétaires à Craon, à l’hôtel de l’Océan.<br />
M. Paters, propriétaire à l’Ile-Bouchard, à l’hôtel de l’Océan.<br />
M. Duday, propriétaire à Poitiers, à l’hôtel de l’Océan.<br />
Mme Georget, propriétaire à Paris, à l’hôtel de l’Océan.<br />
M. Fréné, négociant à Tours, au Casino.<br />
M. Charrier, propriétai’e à La Roche, au Casino.<br />
M. Vallet, voyageur à Saumur, au Casino.<br />
Mmes et M. Maillard, fabricant de chaussures à la la Flèche, au Casino.<br />
THÉÂTRE DU CHALET<br />
Mme et M. Frenèzes, propriétaire à Saumur, à l’hôtel du Cheval Blanc.<br />
Mme et M. Megret, propriétaire à Saumur, à l’hôtel du Cheval Blanc.<br />
ieudi 10 août 1876, à 8 h. 1/2.<br />
M. Lecsconnier, négociant à Nantes, à l’hôtel de France.<br />
Mme etM. Minard, négociant à Nantes, à l’hôtel de France.<br />
POMME D’API<br />
Opérette en un acte.<br />
M. Leclerc, propriétaire à Paris, à l’hôtel de France.<br />
M. Mangin, propriétaire à Elbœuf, à l’hôtel de France.<br />
Mme Lacroix-Renaud, propriétaire à Niort, chez Mme Boureau, rue du Palais.<br />
d is t r ib u t io n :<br />
Catherine Mme E. Dorval.<br />
Gustave Lepailleur.<br />
Rabassens M. Pichet<br />
On commencera par :<br />
Pas de fumée sans feu<br />
Mme Saurin-Guionr.et, propriétaire à Niort, chez Mme Boureau, rue du Palais.<br />
M. Vijeu, notaire à Challans, chez Mme Boureau, rue du Palais.<br />
Mmes et MM. Goury du Rosland, propriétaire à Paris, chez M. Bellier, rue Travot.<br />
Mmes et M. Taconnet, rentier à Paris, chez M. Novel, rue des Corderies.<br />
Mme et M. Frenzey, propriétaire à Saumur, chez M. Chessé, rue de la Poissonnerie.<br />
M. Imon, propriétaire à Niort, chez M. Chessé, rue de la Poissonnerie.<br />
Timéléon<br />
Suzanne<br />
d is t r ib u t io n :<br />
M. Préville.<br />
Mmes Margarita.<br />
Mmes et MM. Hamy, propriétaire à Niort, chez Mme Audubor., rue des Halles.<br />
Mme Joly, propriétaire à Nantes, chez Mme Audubon, rue des Halles.<br />
Mmes et M. Cornieu, propriétaires à Nantes, chez M. Roy, rue de la Patrie.<br />
Rose Dallou. Mme et M. Ed. Charrière, propriétaire à Poitiers, rue des Halles, 36.<br />
ABONNEMENTS POUR LE THÉÂTRE Mlle et M. Thoury, propriétaire au Mans, rue des Halles, 36.<br />
Tarif spécial pour MM. les abonnés Mme et M. Leproust, propriétaire au Mans, rue des Halles, 36.<br />
Pour la saison, 35 fr. ; un mois 18 Mme fr,, et M. Armand des Roseaux, à Paris, Cours Blossac.<br />
quinze jours, 10 fr. ; la semaine, 6 fr.<br />
<strong>Les</strong> abonnements au théâtre doivent<br />
être pris pour la durée de l’abonnement,<br />
aux salons.<br />
AVIS. — Tous les jours : Concert de 3<br />
à 4 h. et soirée dansante. — Le samedi à<br />
8 h., bal à grand orchestre.<br />
<strong>Les</strong> grands bals gala avec cotillon, dirigés<br />
par M. et Mme Paul, seront annoncés<br />
par voie d’affiches. — Un cours de danse<br />
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Mme et M. Grand, libraire à Fontenay, chez M. Proust, rue du Palais.<br />
Mme Hiron-Demazières, propriétaire à Fontenay, chez M. Proust, rue du Palais.<br />
Mme Girard, propriétaire à Fontenay, chez M. Proust, rue du Palais.<br />
Mmes et MM. Dezanneau, propriétaires à Fontenay, chez M. Proust, rue du Palais.<br />
Mmes Chevalier, propriétaires à Haudure, chez Mlle Désirée Gemeau, rue Napo<br />
est ouvert tous les jours sous la direction léon.<br />
de M. et Mme PAUL.<br />
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Mme et M. Zbigniew-Niezabitowski, docteur à Mirebeau, hôtel de l’Océan.<br />
M. Roland-Niezabitowski, propriétaire à Mirebeau, hôtel de l’Océan.<br />
Mme Juirard, rentière à Nantes, hôtel de l’Océan.<br />
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M. Jacobson, négociant à Paris, au Casino.<br />
Mme et M. Nouvellet et 2 enfants, propriétaires à Lyon, au Casino.<br />
Mme et M. Jouanne, propriétaires à St-Hilaire, au Casino.<br />
M. Mogaut, étudiant à Tours, au Casino.<br />
Le Sénat a adopte hier,sans discussion,<br />
un projet de loi autorisant le déparlement<br />
d’Indre-et-Loire à contracter un emprunt<br />
de 400,000 francs pour les travaux des<br />
chemins vicinaux.<br />
<strong>Les</strong> journaux allemands annoncent que<br />
le gouvernement prussien fait faire en ce<br />
moment des études pour la reconstruction,<br />
en Allemagne, d’un réseau de canaux qui<br />
sera en communication avec le réseau des<br />
Etats voisins.<br />
Dernières nouvelle»<br />
C’est un fait acquis à la science, que<br />
toutes les maladies de poitrine sont guérissables<br />
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du point ; les GRECS n’en veulent<br />
pas, parce que, disent-ils, avec<br />
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cela veut dire. Avec ces cartes nouvelles,<br />
on a inventé des jeux nouveaux<br />
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soir matin<br />
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Châteauneuf. .<br />
soir matin matin matin<br />
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4 30 min42 min42 1 5 Vendôme. . . dép. 10 20 8 15<br />
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soir<br />
(Ville). .<br />
‘ dép. 5 20<br />
min41 1 50 5 36 2 38 Vendôme. ■ • • dép. 10 10 midi 4<br />
arr. 9 5 matin<br />
matin matin matin soir<br />
matin<br />
Angoulême. . ' dép. 9 33 4 50<br />
1.2.3 classe 1.2.3 1.2.3 Tours (gare Orl.) dép. min. 2 1 56<br />
arr. 10 17 5 30<br />
matin matin soir<br />
matin<br />
Châteauneuf.. * dép. 40 ül 5 34<br />
2 15 6 15 3 40 Tours (gare V88). dép. 2 15 Cognac.<br />
11 16 6 34<br />
4 18 8 8 5 35<br />
arr. 4 18<br />
soir<br />
4 23 8 15 5 38 un................dép. 4 23<br />
arr. midi 7 24<br />
» 8 25 5 48<br />
arr. »<br />
Saintes.<br />
’ dép. mid30 7 33<br />
dép. » 8 29 5 50 f...................dép. »<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. • arr. 10 35 2 7 s. 10 34 <strong>Sables</strong>.. . . arr. 10 35 10 34<br />
. arr. 6 20 2 7<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> à Angers. Angers<br />
1.2.3 1.2.3 cl.<br />
matin soir<br />
dé. 7 30 12 » Angers. . .<br />
ar. 11 26 4 22<br />
Bressuire..,<br />
dé. 11 35 4 36<br />
Possonnière<br />
soir soir<br />
a. 2 12 7 20 Bressuire..<br />
Possonnière<br />
Bd. 2 21 f 3 6 |8 ^ î<br />
Angers. . .a. 2 5418 lï|9 9<br />
ar.<br />
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matin matin soir<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>............. dép. 7 30 7 30 midi 2<br />
La Roche-s.-Yon.<br />
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1.2.3 1.2.3 1.2.3 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> à Niort. Niort aux <strong>Sables</strong>.<br />
mat. mat. soir<br />
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4 36 5 16 3 29 matin soir mat. soir<br />
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soir d. 2 44 6 14 soir<br />
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dép. 9 » 9 26 5 9<br />
La Rochelle. . . . arr. 11 18<br />
dép. 11 29 mid40 8 9<br />
soir 8 15<br />
soir<br />
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Rochefort.............<br />
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Saintes..................<br />
arr. 1 18 » 10 23<br />
dép. 1 30 » 10 45<br />
matin<br />
Jonzac.................... dép. 2 39 » mm.<br />
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dép. 3 43 » min57<br />
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matin matin soir<br />
Nantes................ dép. 6 35 40 5 2 5<br />
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LaRoche-s-Yon j f r ‘<br />
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Arçay. . . ; ............. arr. 4 2 9 40<br />
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Loudun........................<br />
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Bordeaux. . dép. 6 40 Château-du-Loir. . ■ dép. 5 25 7 53<br />
Libourne.. . dép. 7 46 Le Mans..................... arr. 6 44 9 22<br />
arr.<br />
Courtras.<br />
8 12<br />
' dép. 9 »<br />
arr. 9 52 Le Mans aux <strong>Sables</strong>.<br />
*" dép. 9 57<br />
1.2.3 1.2 3<br />
Jonzac. . dép. 44 »<br />
matin matin<br />
soir<br />
. dép. 2 15 11 55<br />
arr. midlO<br />
Saintes..<br />
soir<br />
‘ dép. 7 33 mid30 Château-du-Loir. . . . dép. 3 33 1 19<br />
arr. 8 41<br />
Rochefort.<br />
1 31 soir Tours (gare d’Orl.). . arr. 4 55 2 45<br />
dép. 8 50 1 3 4 5 Tours (gare' Vdée). . dép. 6 45 3 40<br />
9 36<br />
La Rochelle.<br />
2 44 4 55<br />
Loudun- . . arr. 8 8 5 35<br />
le- d ï 5 50 10 » 2 22 5 10<br />
dép. 8 lb b 38<br />
soir<br />
Arçay........................ arr. 8 25 5 48<br />
arr. 8 45<br />
Roche-s-Yon.j<br />
1 2 4 46 8 »<br />
dép. 8 29 5 50<br />
0U,dép. 9 15 1 12 5 4 9 42<br />
soir<br />
. . arr. 10 35 2 7 6 20 10 34 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.............. arr. 2 7 10 34<br />
? m !î7 în d î?ttS o ^ o m riè te départs et arrivée» de tous les trains des chemins de fer de la Vendée et des Charentes et voi«s correspondantes, voir : LE GUIDE DES VOYAGEURS; INDICATEUR OFFICIEL (Livret Ribandeau et<br />
* Chevallier) — En vente dan» tontes les gares^et cheis les libraires ; prix : 20 centimes.<br />
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A B O N N E M E N T S<br />
Payables d'avance<br />
Un mois. . .
Delphine Mmes Meyer<br />
Clotilde Monnet<br />
Ordre du spectacle 1° Le Rendez-vous;<br />
2e Concert ; 3° <strong>Les</strong> Femmes qui pleurent.<br />
Bureaux à 8 h : Rideau à 8 h. 1/2.<br />
ABONNEMENTS POUR LE THÉÂTRE<br />
Tarif spécial pour MM. les abonnés<br />
Pour la saison, 35 fr. ; un mois 18 fr.,<br />
quinze jours, 10 fr. ; la semaine, 6 fr.<br />
<strong>Les</strong> abonnements au théâtre doivent<br />
être pris pour la durée de l’abonnement,<br />
aux salons.<br />
AVIS. — Tous les jours : Concert de 3<br />
à 4 h. et soirée dansante. — Le samedi à<br />
8 h., bal à grand orchestre.<br />
<strong>Les</strong> grands bals gala avec cotillon, dirigés<br />
par M. et Mme Paul, seront annoncés<br />
par voie d’a'fiches. — Un cours de danse<br />
est ouvert tous les jours sous la direction<br />
de M. et Mme PAUL.<br />
Le directeur du Casino,<br />
E. L éguât.<br />
On peut retenir ses places au bureau<br />
THÉÂTRE DU CHALET<br />
Dimanche 13 août 1876, à 8 h. 1/2.<br />
L'amour que qu’ c’est qu’ça<br />
Blésinet<br />
Pitou<br />
Toby<br />
. François<br />
Suzanne<br />
Zerline<br />
Jacqueline<br />
Vaudeville en un acte.<br />
Mme Lepailleur.<br />
MM. Charley.<br />
Pichet.<br />
Testot.<br />
Mmes M. Dorval.<br />
Dallou.<br />
Margarita.<br />
On commancera par:<br />
L’OMELETTE '\TASTH.IIK<br />
Vaudeville en un acte<br />
Cotillard MM. Charley.<br />
Durandin Pichet.<br />
MmeDurandin Mmes Margarita.<br />
Nathalie g Dorval.<br />
^ ose Dallou.<br />
Lundi A4 août 1876, à 8 h. 1/2<br />
Première représentation de:<br />
LES DEUX VIEILLES GARDES MALADES<br />
Opérette en un acte.<br />
Mme Potichon MM Pichet.<br />
Mme Vertuchoux Gacon.<br />
fortuné Mme Lepailleur.<br />
Un commis pharma-<br />
cien M. Testot.<br />
On commencera par :<br />
RISETTE<br />
Comédie en un acte,<br />
disette Mmes Margarita.<br />
Evelina E. Dorval.<br />
Antonin JVT. Prévilie.<br />
FEUILLETON<br />
UNE ROUSSlî(,)<br />
PAR<br />
ANDRÉ TREILLE.<br />
Quand cette nouvelle arriva à la Buisse,<br />
la consternation fut grande.Tous savaient<br />
qu’André avait aimé Blanche. Tous redoutaient<br />
que te flamme ne se ralluma,<br />
quoiqu’elle parût éteinte. Le vieux marquis<br />
surtout était inquiet. Il avait pu ju <br />
ger Blanche pendant la longue conversation<br />
qu’il avait eue avec elle, et il trouvait<br />
fon étrange qu’elle vint s’établir ainsi<br />
à quelques pas de son ancien amoureux,<br />
comme pour le narguer. Son premier<br />
mouvement fut de rompre en visière avec<br />
la châtelaine de Mortemer et de lui rendre<br />
visite. Mais, toute réflexion faite,il préféra<br />
laisser venir l’ennemi. Il sentait bien que<br />
la conduite de la jeune fille aurait des<br />
conséquences funestes ; il n’aurait su dire<br />
ni pourquoi ni comment ; mais il les envi<br />
16<br />
CA ET LA,<br />
LA PLAGE<br />
— Où allons-nous, grands dieux<br />
Avant-hier, « M. K. prévenait le public,<br />
par la voie de la presse, qu’il ne paierait<br />
plus les dettes deson fils. »<br />
Aujourd’hui, nous trouvons dans les<br />
mêmes organes la note suivante, sous la<br />
signature de l’enfant prodigue :<br />
« Le fils K. informe le public que non-<br />
» seulement il ne paiera pas, mais qu’il ne<br />
» veut pas entendre parler des dettes con-<br />
» tractées par M. son père... sauf les det-<br />
» tes de reconnaissance, bien entendu. »<br />
— Petit dialogue surpris, l’autre jour<br />
entre quelques membres denotre Assemblée<br />
:<br />
— Savez-vous, disait l’un, pourquoi la<br />
République est le gouvernement le plus<br />
rationnel ?<br />
? ? ?<br />
— C’est que le gouvernement républicain<br />
est le seul qui soit dans des conditions<br />
normales d’existence. Il a le cœur à<br />
gauche..., les autres gouvernements l’ont<br />
à droite.<br />
SOUSCRIPTION<br />
des ues<br />
Actions de la compagnie f r â u P se<br />
DU<br />
TELEGRAPHE<br />
DE PARIS A NEW-YORK<br />
Statuts passés devant Mc Dufour, notaire<br />
à Paris les 25 juillet et 8 août 1876.<br />
Capital social : 33 millions de francs<br />
Divisés en 66,C00 actions de 500 fr.<br />
chacune.<br />
CONSEIL D’ADMINISTRATION<br />
MM. POUYER-QUERTIER, G. 0. $•, ancien<br />
minisire des finances, sénateur,<br />
président.<br />
De DOMPIERRE-d’HORNOY, G.<br />
0 . vice-amiral, ancien ministre<br />
de la marine, sénateur, vice-<br />
président ;<br />
Comte d’HESPEL, sénateur;<br />
Comte de YALON, ancien député,<br />
conseiller général de l’Eure;<br />
Le marquis de LA ROCHE-LAM-<br />
BERT, trésorier-payeur général<br />
;<br />
Le comte de LAMBERTYE ;<br />
Emile GALLET, 0.<br />
De CHAUVIN, ingénieur-électri-<br />
cien.<br />
OBJET DE LA SOCIETE.<br />
La Compagnie a pour objet la création<br />
sageait déjà avec terreur. Il voyait André<br />
aux pieds de son ancien amour,il le voyait<br />
oublier la paix tranquille d’un bonheur<br />
assuré pour se rejeter dans les orages<br />
d’une passion malheureuse ; — ignorait<br />
de quoi était capable cette jeune fille,<br />
qu’il avait jusqu’ici considérée comme une<br />
tête folle ; mais sentant l’orage venir, et<br />
n’ayant point préparé d’abri pour y échapper,<br />
il craignait pour son échafaudage,<br />
pour André, pour Jane, pour lui-même ;<br />
le bon marquis ciaignait pour tout le<br />
monde.<br />
Jane avait reçu, elle aussi, un coup<br />
violent au cœur ; car elle était au courant<br />
de tout ce
ÉTRANGERS<br />
ARRIVÉS AUX SABLES<br />
17e L iste<br />
L A<br />
Mme Leheure et ses deux enfants, propriétaire au Mans, au Casino.<br />
M. Lelièvre, docteur au Mans, au Casino.<br />
Mme et M. Daviau, notaire à Roeheservière, au Casino.<br />
Mme veuve Clochard, propriétaire à Roeheservière, au Casino.<br />
Mme et M. Tauzin, négociants à Bordeaux, au Casino.<br />
Mlle Mme et M. Olivier Garnier, propriétaires à Chalonne-sur-Loire, au Casino.<br />
M. Payan, négociant à Lyon, au Casino.<br />
Mme et M. de Laguehay, propriétaires à Chinon, au Casino.<br />
Mme et M.Simon, ckef d’escadron de gendarmerie à Angers, au Casino.<br />
Mmes et M. Fouqueau, négociants à Orléans, chez Mme Leblanc, rue du Palais.<br />
Mlle et M. Milmor, négociants à Orléans, chez Mme Leblanc, rue du Palais.<br />
Mmes et M. Mauricet-Degoulet, propriétaires au Mans, chez Mme Leblanc, rue d»<br />
Palais, ^<br />
Mme et M. Thury, prepriétaires au Mans, chez M. Bugeon, rue Lafayette.<br />
Mme et M. Pontlevoy, propriétaires au Mans, chez Mlle Malescot, rue du Centre.<br />
Mme et M. Dupré, propriétaires à Paris, chez Mme Didelot, rue du Palais.<br />
Mme Barthelot. propriétaire à Paris, chez Mme Didelot, rue du Palais.<br />
Mme la vicomtesse et M. le vicomte Baderer, et ses trois enfaats, propriétaire à Poitiers,<br />
chez M. Mercier, rue des Corderies.<br />
M. Desbordes, Henri, étudiant à Paris, hôtel de la Plage.<br />
M. Claudot, Louis, étudiant à Chinon', hôtel de la Plage.<br />
Mme et M. Boursier, propriétaire à Bois-Auprin, hôtel de la Plage.<br />
M. de Bersignan, propriétaire à Bordeaux, hôtel de la Plage.<br />
M. de Rouyé et sa famille, propriétaire aux Essarts, hôtel de la Plage.<br />
M. de Baquancourt et sa famille, propriétaire au château de Croix, hôtel de la<br />
Plage.<br />
Mme et MM. de Lavergne, propriétaire à Carquefou, hôtel de la Plage<br />
Mmes et M. Gaudbert, propriétaires à Tours, chez M. Bourdin, sur le Remblai<br />
M m e et M. Dupont et leurs enfants, propriétaires à Fontenay, chez Mlle Brossaud<br />
sur le Remblai. ' *<br />
Mlle Dolaire, propriétaire à Fontenay, chez Mlle Brossaud, sur le Remblai<br />
Mme et M. Salés, propriétaires à Luçon, chez Mlle Brossaud, sur le Rembiai<br />
Mija Godillon, propriétaire à Luçon, chez Mlle Brossaud.<br />
Mme et M. Deringère fils, propriétaires à Poitiers, che? Mme Goineau, rue du Tha-<br />
bor.<br />
Mme et M. Grenaillez, propriétaires à Ste-Gemme, chez Mme Goineau, rue du Tha-<br />
bor.<br />
Mlle Tavenand, propriétaire à Ste-Gemme, chez Mme Goineau, rue duThabor.<br />
Mmes et M. Passe, propriétaires à Beaumont-sür Sarthe, chez Mme Loiseau-Guéry,<br />
sur le Remblai.<br />
Mmes Brillaud, propriétaires, à La Châtaigneraie, chez M. Babin-Redor, place Belle-<br />
Vue.<br />
Mmes et M. Genêt, propriétaires à La Grande-Maison, chez Mme Musseau, rue For-<br />
bin.<br />
Mmes et MM. Hémin, fabricant d'Orfèvrerie (de pont de Bouemes), chezM. Musseau,<br />
rue Forbin.<br />
MmeCorbin, propriétaire à Paris, chez M. Aider, rue du Palais.<br />
Mme et M. Pillet, Georges fils, propiiétaire à Tours, chez M. Aider, rue du Palais.<br />
Mme la vicomtesse et M. le vicomte de la Pena, capitaine du 135e de ligne à Cholet,<br />
au Casino.<br />
M. Chançay, négociant à Paris, hôtel de l’Océan.<br />
Mme et M. Tanué-Houdet, propriétaires à Saint Sylvain, hôtel de l’Océan.<br />
M. Girod, propriétaire à Clisson, hôtel de l’Océan.<br />
M. Chichereau, maire à Augé, par Montrichard, hôtel de l’Océan.<br />
Mme de Beauregard et sa famille, propriétaire à Montravers, chez M. Magaud, rue<br />
du Casino.<br />
Mme et M. Guichaud, propriétaire à Champagnc-Charente, chez Mme Fleury, rue<br />
des Halles.<br />
Mme Latour, propriétaire à Vanseains (Dordogne), chez Mme Guignardeau, rue du<br />
Palais.<br />
M m e de Clercq, propriétaire à Vanseains (Dordogne), chez Mme Guignardeau, rue<br />
du Palais.<br />
Mme Anne Desage, propriétaire à Vanseains (Dordogne), chez Mme Guignardeau,<br />
rue du Palais.<br />
Mlle et MM. Charnon, propriétaires à Fontenay, chez Mme Guignardeau, rue du f<br />
Palais.<br />
Mlle et Mme Sïmon, propriétaires à Nantes, chez Mme Guignardeau, rue du Palais.<br />
Mmes Clouet, propriétaires à Nantes, chez Mme Idais, rue Nationale.<br />
Mme Morandeau, proprlétaioe à Nantes, chez Mme Idais, rue Nationale.<br />
Mme et M. Hamel fils, propriétaires à Paris, chez Mlle Boulanger, rue du Palais. '<br />
Mme etM. Choleu, employé au chemin de fera Nantes, hôtel des Voyageurs.<br />
M. Mousseau, propriétaire à Bourgueil, hôtel des Voypgeurs.<br />
MM. Gripouilleau, entrepreneurs à Tours, hôtel des Voyageurs.<br />
Mme et M. Leteille, propriétaires à Chinon, hôtel de la Boule-d’Or.<br />
M. Gustave Gon, propriétaire à Versailles, hôtel de l’Océan.<br />
M. Maurice, Emmanuel, avocat à Chinon, hôtel de l’Océan.<br />
M. Maurice, G e o rg e s , étudiant à Paris, h ô te l de l’Océan.<br />
M. Emmanuel G u e rtin , étudiant à Paris, hôtel d e 1 Océan.<br />
Mme et MM. Adam, père et fils, propriétaires à Paris, au Casino.<br />
Mme et M. Bremand, propriétaire à Cholet, au Casino.<br />
Mme veuve Goiret et deux enfants , propriétaire à Cholet, au Casino.<br />
Mme et M. Charles Morin, fils, propriétaire à Buzançais, au Casino.<br />
Mme Passa et un enfant, propriétaire à Châteauroux, au Casino.<br />
M. Blavier, propriétaire à Angers,au Casino.<br />
M.Roy, Aimé, négociant à Sab.é, hôtel du Cheval-Blanc<br />
M. Béguet, négociant à Nantes, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Soutx, propriétaire à Paris, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Lagneau, négociant à Nantes, hô'el du Cheval-Blanc.<br />
M. Jute, négociant à Nantes, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Fradin, négociant à Vieilleville, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Maréchal, propriétaire à Rochefort, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. de la Bassetière, député, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Thirormeau, négociant â Bo-deaux, hôtel du Cheval-Bianc.<br />
M. Alexis Bondron, propriétaire à l’Hermitage, chez M. Boisvin, sur le Remblai.<br />
Mma Thomas, propriétaire à l’Aubrey, chez M. Boisvin, sur le Remblai.<br />
Mlles Mme et M. Deguilles, propriétaire à Loches, chez M. Moreau, rue Bissoa.<br />
Mmes Tournoux, propriétaire à Chant/ünnay, chez M. Rucheau, rue du Thabor.<br />
Mlle et Mme Haudbin, propriétaire à F en o n (Maine-et-Loire), maison Soize, rue de<br />
Patrie.<br />
M. Tribordeau, propriétaire au Mans, chez Mme Leblanc. p . .<br />
M. et Mme Mary^ pharmacien à Angers, chez M. Ravon, plece de la Digue.<br />
Mlle Dupn;-„ ' ■ ■ • • - --s,<br />
propriétaire à Coubé-Vér ic, chez M. Bourdin, sur le Remblai.<br />
M"<br />
ie Begeand, propriétaire à Coubé-Vérac, chez M. Bourdin, sur le Remblai.<br />
M. Liot, banquier à Tours, chez M. Bourdin, sur le Remblai.<br />
Mlle Lemaître, Eugénie, propriétaire à Duzilly, chez M. Bourdin, sur le Remblai.<br />
Mme Luders et ses deux fils, de Port-au-princf* “ ,, ,, , 1S’ , r, , ■<br />
Miiû nt m r ofv,,.». „ - , • » tï<br />
Mlle et m. i^etort, propriétaires<br />
■<br />
u<br />
-, cnezM. Mortsson. place du Palais.<br />
M. Graslopois,propriétaire ~ " •*.«>, c“ez M. Deplanc, sur le Remlai.<br />
— « a St-Dems-Ia-Chevrasse,chez Mme Barabeau,sur le Rem<br />
Mlle Lisabois, Marie, propriétaire à Poitiers, chez M. Bourdin, sur le Remblai.<br />
M. André, notaire à Châleau-la-Vallière, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Souty, propriétaire à Paris, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
Mme et M. Roy, propriétaire à Sablé, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
Mme et M. Maigre, receveur des domaines, en retraite à la Roche, chez Mme Barabeau,<br />
sur le Remblai.<br />
M. Paul Maigre, fils, receveur des domaines en retraite à la Roche, chez Mme Barabeau,<br />
sur le Remblai.<br />
M. de Rochebrune et 3 enfants, propriétaire à Fontenay, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Bougier, négociant à Bellac, et 4 enfants, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Batart, notaire à Craon (Mayenne), hôtel de France.<br />
Mlle et M. Boisselié, propriétaires à Vezins (Maine-et-Loire), hôtel de France.<br />
Mlle et M. Picard, entrepreneur à Luçon, hôtel de B'rance.<br />
Mmes et M. Branger, propriétaires à Niort, chez Mme veuve Groisard» »ur le<br />
Remblai.<br />
Mmes et M. Decharneau, propriétaires à Bressuire, chez M. Ferrand, sur le Remblai.<br />
Mmes et M. Penaud, notaire à Vix, chez Mme veuve Rolaad, rue du Grand-Caaton.<br />
Mme et MM. Maynard de la Claye, au château de la Barre, commune de St-Floreat-<br />
des-Bois, chez M. Nau, rue du Palais.<br />
MM. de la Falaise, au château de Montorgueil, commune du Champ-St-Père, rue du<br />
Palais.<br />
Mmes Soyer, propriétaires à Paris, rue du Palais.<br />
Mlle Tibauda, propriétaire à Paris, rue du Palais.<br />
Mlle Ligner, propriétaire à Paris, rue du Palais.<br />
Mmes et M. Jules Prévost, propriétaires à Poitiers, chez M. Proust, rue du<br />
Palais.<br />
Mlle Balin, propriétaire à Poitiers, chez M. Proust, rue du Palais.<br />
Mmes et MM. de Fontaine, propriétaire à Marillet, chez M. Bourdin, sur le Remblai.<br />
Mlle Chatelier, Julie, propriétaire à Marillet, chez M. Bourdin, sur le Remblai.<br />
Mlle Roy, Victoire, propriétaire à Marillet, chez M. Bourdin, sur le Remblai.<br />
Mmes et MM. Desmarest, propriétaires à Coubé-Vérac, chez M. Bourdin, sur le<br />
Remblai.<br />
Mlles Aigron, propriétaire à Coubé-Vérac, chez M. Bourdin, sur le Remblai.<br />
Mmes Thibeau, propriétaires à La-Chaussée, chez Mme Péau, rue du Palais.<br />
Mmes Devielleban, propriétaires à St-Cyr-la-Lande, hôtel de l’Étoile.<br />
Mlle Barré, Maria, propriétaire à Touaré, hôtel de l’Étoile.<br />
Mme et MM Gallois, propriétaire à Paris, hôtel de l’Éloile.<br />
Mme et M. Dazav, Michel, fils, propriétaires à St-Cyr-la-Lande, hôtel de l’Étoile.<br />
Mmjs Servan, propriétaires à Si-Cyr-la-Lande, hôtel de l’Étoile.<br />
Mme et M. IJondras de la Lande, propriétaire à Nantes, chez M. Robert, rue de<br />
l’Hôtel-de-Ville.<br />
Mme et M. Rémy-Léger, négociant à Angoulême, au Casino.<br />
Mme et M. Rabaud, négociant à Pesme, au Casino.<br />
M. Berger, minotier à Êvres, au Casino.<br />
M. Énule Palord, rentier à Marmande, au Casino.<br />
MM. Bernede, bonnetiers à Troyes, au Casino.<br />
Mmes Calinel, propriétaires à Cahors, au Casino.<br />
M. Charles Genesteise, propriétaire au Mans, au Casino.<br />
M. Chalaud, Ernest, propriétaire à Tulle, au Casino.<br />
M. Raudier, Jules, tailleur à Lyon, au Casino.<br />
Mme et M. Moinson, directeur de l’école communale à Loches, au Casino.<br />
M. Thomas, instituteur à Ligueud, au Casino.<br />
Mmes et M. Moreau, propriétaires à Paris, au Casino.<br />
Mme et M, Delcouri; propriétaires à St-Quentin, au Casino.<br />
M. de Mieulle, propriétaire à Angers, au Casino.<br />
M. Noussy, propriétaire à Maupilliers, hôtel de la Plage.<br />
MmeetMYI. Mazet, propriétaires à St-Sulpice-le-Douzeil (Creuze), hôtel de l’Océan.<br />
Mmes et M. E ton, propriétaires à Paris, hôtel de l'Océan.<br />
Mme et M. Lamaud, professeur à Bellegarde, hôtel de l’Etoile.<br />
M. Bienvenu, négociant, à Chinon, hôtel des Voyageurs.<br />
M. David, négociant à Chinon, hôtel des Voyageurs.<br />
M. Cheva ié, négociant à Chinon, hôtel des Voyageurs.<br />
M. Br ffaud, propriétaire à Sle-Hrrmine, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
Mme de le Boissière, propriétaire à Angers, à l’hôpital des <strong>Sables</strong>.<br />
MM. Méchaud, piopriétaires à Tours, à l’hôp tal des <strong>Sables</strong>.<br />
M. l’abbé Boudaud, vicaire à Chantonnay, à l’hôpital des <strong>Sables</strong>.<br />
Mme Augé St-Mai tin. propriélaire à Chemillé, à l’hôpital des <strong>Sables</strong>.<br />
Mme et M. Aierlhas fi s, propriétaires à Angoulême, à l’hôpital des <strong>Sables</strong>.<br />
Mmes Joseph, propriétaires à Moulins, à l’hôpital des <strong>Sables</strong>.<br />
Mme et M. Bonamy, libraire à Poitiers, à l’hôpital des <strong>Sables</strong>.<br />
M. Roblin, conseiller général à Mirebeau, à l’hôpital des <strong>Sables</strong>.<br />
MM. Paul et Alfred Querqui, propriétaire à Chantonnay, chezM. Duverger,rue des<br />
Corderies.<br />
Mme etM. Vaudet, vétérinaire à M:rebeau, chez M. Gaborit, rue du Thabor.<br />
Mme et M. de t.rellel de Feurelle et 2 enfants, propriétaires à Limoges, chez c M.<br />
Grolleau, sur le Remblai.<br />
Mlles Gerbeaud et Bernier, propriétaires à Monts-St-Guesnes (Vienne), chez M.<br />
Grolleau, sur le Remblai.<br />
Mlle Marie Chopin, propriétaire à Chambellay, chez Mlle Pépion, rue du Centre.<br />
M. Blondeau, étudiant à Paris, à l’hôtel de l’Océan.<br />
Mlle Blondeau, propriétaire à Tours, à l’hôtel de l’Océan.<br />
Mme Blondin, à Tours, à l’hôtel de 1 Océan. v<br />
Mmes Matnvalle, propriétaires à Sellac, à l'hôpital des <strong>Sables</strong>.<br />
Mlle et M. Broutelles, médecin, à Cambrée, à l’hôpital des <strong>Sables</strong>.<br />
M. Roblin, avocat, à Poitiers, à l’hôpital des <strong>Sables</strong>.<br />
M. de Beaumarchais et sa famille, propriétaire à Bretignolles, chez M. Maussion,<br />
rue du Palais.<br />
Mmes et M. Gustave de Jannes, propriétaire à Rochechouart, chezM. Gendrouneau,<br />
rue du Gr.tnd Canton.<br />
Mme la cemtesse delà Boissière et Mlle Octavie etM, René de ia Boissière, au<br />
château de Monette.<br />
Mme et M. deBrégeas, propriétaires à Poitiers, chez MmeLetard, rue du Rempart.
Après les déceptions sans nombre que<br />
les placements étrangers ont fait éprouver<br />
aux capitaux français, l’attention des détenteurs<br />
de fonds disponibles se porte exclusivement<br />
sur les entreprises indigènes,<br />
qui se présentent dans des conditions re-<br />
cemmandables.<br />
La Compagnie française du télégraphe de<br />
Paris à New-York est assurément une de<br />
-ces affaires dont on est heureux d’avoir à<br />
signaler l’apparition. Elle est fondée en<br />
vertu d’une autorisation accordée par le<br />
gouvernement français à M. Pouyer-Quertier,<br />
ancien ministre des finances, et eile<br />
a pour objet la construction et l’exploitation<br />
d’un câble télégraphique de Paris à<br />
N ew -York.<br />
Cette entreprise, essentiellement nationale,<br />
est aussi une affaire qui doit réaliser<br />
de grands bénéfices. J3n 1867, une Société<br />
de même genre et ayant le même but a<br />
été créée ; mais, à peina le câble qui reliait<br />
la France à l’Amérique était-il posé<br />
que les directeurs de la Société cédaient<br />
l’entreprise à une Société anglaise, avec<br />
le consentement des actionnaires, bien<br />
entendu, dont les actions étaient rachetées<br />
avec 50 0/0 de prime.<br />
On peut voir par là l’importance dJune<br />
entreprise de ce genre, car les Anglais<br />
n’ont, pas la réputation de jeter l’argent<br />
par les fenêtres. Mais, par suite de cette<br />
cession, il n'y a plus de câble télégraphique<br />
français, et c’est celte lacune que la<br />
Compagnie française a pour but de combler<br />
: elle est et restera française et elle<br />
accaparera non-seulement les dépêches<br />
qui partent de France, mais encore toutes<br />
celles du continent à destination de l’Amérique.<br />
M. Pouyer-Quertier, ancien ministre des<br />
finances, reste président du conseil d’administration,<br />
et il a pour collaborateurs<br />
des hommes dont le nom seul atteste l’honorabilité<br />
de l’entreprise. Parmi les mem-<br />
brse du conseil, nous voyons, outre M.<br />
Pouyer-Quertier, l’amiral Dompierre<br />
d’Hornoy, ancien ministre de la marine ;<br />
M. le comte d’Hespel, sénateur ; M. le<br />
comte de Valon, conseiller général de<br />
l’Eure ; M. le marquis de La Pioche-Lam-<br />
bert, trésorier-payeur général, etc.<br />
A. 1206 K. S. MS<br />
Annonces diverses<br />
Etudes de M' TIREAU, avoué aux<br />
<strong>Sables</strong>-<strong>d'Olonne</strong>, et de Me GOi'IJ-<br />
PEAU, notaire au même lieu.<br />
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1er LOT<br />
Une maison<br />
Située aux <strong>Sables</strong>-<strong>d'Olonne</strong>, rue<br />
de l’Amidonnerie, composée de plusieurs<br />
pièces au rez-de-chaussée ;<br />
un premier étage comprenant huit<br />
chambres à coucher ; avec puits,<br />
cour, un grand jardin renfermé de<br />
murs, et autres servitudes. — Cette<br />
maison et le jardin en dépendant<br />
sont parfaitement disposés pour l’établissement<br />
d'une maison.<br />
2e LOT<br />
U n e m a ls o n , située aux <strong>Sables</strong><br />
-d’Olonne, même rue, consistant<br />
en un rez-de-chaussée élevé<br />
sur caves, salon, salle à manger,cuisine;<br />
un premier étage comprenant<br />
huit chambres à coucher ; des mansardes<br />
et un belvéder ; avec cour,<br />
puits, écurie, remise et jardin.<br />
3e LOT.<br />
Une petite maison, composée de<br />
deux chambres basses. Cette maison<br />
est contiguë au deuxième lot et est<br />
située rue de l’Amidonnerie.<br />
4e LOT.<br />
Une petite maison composée de<br />
deux chambres basses, située rue du<br />
Bastion.<br />
ET 5e LOT.<br />
Un grand terrain, situé au même<br />
lieu, entre les rues du Bastion et de<br />
la Grand’Muraille ; comprenant environ<br />
4,000 mètres carrés, et porté<br />
au cadastre sous le n° 793 de la section<br />
E du plan.<br />
Tous ces immeubles sont à proximité<br />
de la plage.<br />
Pour les renseignements, s’a <br />
dresser audit Me GOULIPEAU, notaire.<br />
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La Banque-Chiffres<br />
Ce jeu, qui est une imitation du<br />
Trente-Quarante, se joue avec les i<br />
cartes ànuméros,brevetéesS.G.D.G. I<br />
qui ne sont que des chiffres. |<br />
La Banque-Chiffres est clairement<br />
expliquée dans une courte notice.<br />
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sont préférables aux cartes ordinaires<br />
pour la plupart des jeux de<br />
Banque, tels que : Baccrat , Vingt-<br />
et-un, Lansquenet , Trante-Qua-<br />
rante. Elles ne peuvent donner lieu<br />
à aucune erreur dans la composition<br />
du point 5 les GRECS n’en veulent<br />
pas, parce que, disent-ils, avec<br />
ces chiffres on ne peut TRAVAIL<br />
LER. — Travailler, on sait ce que<br />
cela veut dire. Avec ces cartes nouvelles,<br />
on a inventé des jeux nouveaux<br />
où toute filouterie est impraticable.<br />
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bien prendre le jeu comme distraction,<br />
mais qui ne veulent pas être<br />
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REVUE MUSICALE<br />
Un écrivain morose a défini la musique:<br />
« un art d’une noble inutilité. » Serait-il<br />
donc vrai qu’il ne faut prendre cet art divin<br />
que comme un délassement propre à<br />
rafraîchir l’esprit fatigué des préoccupations<br />
d’un autre ordre, et doit-on faire<br />
bon marché de la partie morale de la musique<br />
? Loin de nous cette triste pensée:<br />
les hommes les plus sérieux s’accordent<br />
aujourd’hui à reconnaître que tout ce qui<br />
sert à développer les forces de l’intelligence<br />
et à répandre le goût du beau, tend<br />
au perfectionnement et au bonheur de<br />
l’humanité. Ennoblir les instincts des<br />
masses, pu'ir leurs mœurs, substituer<br />
aux habitudes grossières et funestes qui<br />
abrutissent et ruinent le peuple des distractions<br />
qui ouvrent l’âme à des sentiments<br />
plus délicats, n’est--ce pas une tâche<br />
digne d es législateurs et des philosophes?<br />
On considère assez généralement les<br />
sensations produitesparla musique comme<br />
plus matérielles, si je puis parler ainsi,<br />
que celles que nous recevons des autres<br />
arts. 11 y a dans cette opinion du vrai et<br />
du faux : on ne saurait contester que les<br />
sons frappent notre système nerveux d’impressions<br />
tellement indépendantes du travail<br />
de l’esprit qu’elles se font sentir aux<br />
enfants dans leurs premières années, mais<br />
on ne saurait voir dans ce fait une preuve<br />
de l’infériorité de la musique, qui est au<br />
contraire l’art qui transporte l’âme dans<br />
les sphères les plus élevées. Pour justifier<br />
cette opinion,que je n’aipas du reste la prétention<br />
d’émettre le premier, je recourrai<br />
à l’autorité des souverains maîtres en matière<br />
de jugement, et de goût.<br />
<strong>Les</strong> Grecs joignaient à une profonde<br />
connaissance du cœur humain une grande<br />
finesse d’organisation et un vif amour de<br />
la beauté. Aussi ont-ils revêtu de formes<br />
séduisantes les enseignements qu’ils étaient<br />
appelés à donner aux âges à venir : leurs<br />
instincts étaient élevés et droits, et ils les<br />
ont empreints d’un caractère sacré en les<br />
personnifiant dans leurs divinités, et les<br />
ont animés d’une sorte d’existence par<br />
leurs fables.<br />
On peut donc considérer leurs invent<br />
i o n s poétiques comme un résumé deleur<br />
ingénieuse philosophie, qui, sous le manteau<br />
brillant de la fiction, fait entrevoir la<br />
vérité.<br />
A u milieu de leur Olympe, le dieu de la<br />
lumière et de l’intelligence tient à la main<br />
une lyre et les muses qui l’entourent ont<br />
donné leur nom à l’art de charmer par les<br />
sons. L’histoire touchante d’Orphée, les<br />
d a n g e r e u s e s séductions des sirènes témoignent<br />
du pouvoir surnaturel que les<br />
anciens attribuaient à la musique.<br />
Si le peuple auquel nous devons lesmo-<br />
ÎO centimes le numéro.<br />
I er année. — N° 20 — 15 août 1876<br />
PLAGIE<br />
BBS SABI>£S-B'0L0NN£<br />
Journal Politique et Littéraire, paraissant le Mardi, le Jeudi et le Dimanche.<br />
dèles éternels de la grande poésie, de la<br />
philosophie, de l’histoire et des arts,plaçait<br />
si haut la musique, c’est qu’il avait<br />
senti quelle était sa portée morale, quelle<br />
influence elle avait sur l’homme, quelle<br />
part elle prenait dans sa vie. C’est, en<br />
effet, le seul des arts libéraux qui soit absolument<br />
nécessaire ; les autres procurent<br />
de vives jouissances,celui-là satisfait<br />
u n besoin de cœur.<br />
N’est-ce pas la musique qui calme les<br />
premières douleurs de l’enfant et appelle<br />
le sommeil sur son berceau par la chanson<br />
de la mère ou la complainte de la<br />
nourrice ? N'est-ce pas elle qui soutient<br />
l’homme fait dans ses travaux ?<br />
Le laboureur chante en traçant son sillon<br />
et le berger en guidant son troupeau.<br />
Le matelot règle ses efforts en les accompagnant<br />
de sa voix. La musique s’associe<br />
aux joies comme aux peines, elle s’assied<br />
à la table du banquet comme au chevet<br />
du lit de douleur. Dans le sentier qui<br />
conduit à l’église, on entend une noce<br />
joyeuse célébrer en refrains rustiques les<br />
espérances du mariage, tandis que la voix<br />
du pauvre aveugle implore la compassion<br />
et que, dans la chaumière du montagnard,<br />
un chœur funèbre jette les derniers adieux<br />
sur un cercueil qui vient de se fermer.<br />
Le rôle de la musique grandit encore<br />
quand l’homme est je é hors de la vie de<br />
tou s les jours par ses passions ou par la<br />
force des événements. Tout ce qui fermente<br />
et bouillonne dans le cerveau et dans le<br />
cœur a besoin de s’épancher en élans extérieurs.<br />
Aux jours de fêtes nationales,<br />
les souvenirs glorieux sont rappelés par<br />
de pompeuses cantates. La haine, le désespoir<br />
des vaincus ou des opprimés<br />
s’exhalent en strophes menaçantes. <strong>Les</strong><br />
peuples primitifs chantent en allant au<br />
combat, pour défier leurs ennemis ; après<br />
la victoire, ppur célébrer leur triomphe,<br />
et les troupes disciplinées sont animées<br />
et soutenues par le rhythme guerrier des<br />
instruments.<br />
Dans les forêts du nouveau monde, où<br />
la solitude et la vie nomade au milieu des<br />
merveilles de la nature donnent a tout un<br />
caractère poétique,les actes solennels sont<br />
accompagnés d’une bizarre mélodie, et<br />
l’indien attaché au poteau du supplice,<br />
brave les tortures par son chant de mort.<br />
Mais il est un sentiment universel qui<br />
plane sur le monde et devant lequel s’effacent<br />
tous les mouvements humains; c’est<br />
cet instinct impérieux qui pousse l’homme<br />
vers son créateur. La partie immortelle de<br />
notre être aspire au ciel et la parole ne<br />
suffit plus pour adresser à Dieu les élans<br />
de la prière. Un langage universel, un<br />
langage magnifique et passionné est alors<br />
parlé par toute la terre et un concert d’actions<br />
de grâces s’élève de toutes parts jusqu’à<br />
l’Eternel. Cette expression des sentiments<br />
religieux est si touchante et si naturelle<br />
que les sectes les plus austères qui<br />
ont produit toutes les recherches mondaines<br />
n’ont pas pensé à la bannir de<br />
l’exercice de leur culte. Personne n’ignore<br />
que Luther a composé lui-même quelques-<br />
uns de ces beaux chorals qu’entonnaient<br />
les protestants aux temps de la lutte et de<br />
la persécution.<br />
L’église catholique, qui fait la part la<br />
plus grande aux impressions extérieures, a<br />
donné à cette manifestation enthousiaste<br />
de l’amour divin toute sa puissance par<br />
la richesse de l’harmonie et le contraste<br />
des voix. <strong>Les</strong> grandes cérémonies empruntent<br />
à la musiqueleur plus beau prestige<br />
et au moment de confier à la terre un<br />
de ses enfants, elle appelle sur lui la miséricorde<br />
céleste par le funèbre De Pro-<br />
fundis.<br />
Choisi avec des formes différentes, depuis<br />
les onomatopées gutturales des sauvages<br />
jusqu’aux admirables mélodies de<br />
l’art européen, la musique est la compagne<br />
assidue de l’humanité. Elle est née<br />
avec elle au commencement des siècles et<br />
la suit par toute la terre. <strong>Les</strong> plus grossières<br />
organisations ont un trésor de sentiments<br />
qui s’échappent parfois à leur insu.<br />
Dans les moments où un travail machinal<br />
emploie les forces matérielles, sans mettre<br />
en œuvre l’intelligence, l’étincelle divine<br />
qui anime tous les êtres humains, même<br />
ceux qui sont placés le plus bas sur l’échelle<br />
morale, perce les ténèbres dont elle<br />
est enveloppée et se fait jour un instant.<br />
Un besoin d’expansion, une sorte de<br />
tendresse sans objet, pressent ces natures<br />
engourdies, et alors la musique les satisfait<br />
en exprimant ces sensations vagues<br />
que la parole ne pourrait rendre, par<br />
quelque vieille chanson ou même par des<br />
modulations irrégulières et presque involontaires.<br />
F. N icot.<br />
{La suite au prochain numéro.)<br />
L’abondance des matières ne nous permet<br />
pas de donner les saines appréciations<br />
qui suivent cette préface musicale : nos<br />
lecteurs nous sauront gré de l’avoir insérée<br />
in extenso à cause de son importance,<br />
disons mieux de sa haute valeur.<br />
P. B.<br />
C A S IN O<br />
Le grand bal de samedi dernier donné<br />
dans la salle des fêtes du Casino a été des<br />
plus brillants. Comme toujours, nos charmantes<br />
baigneuses avaient rivalisé de bon<br />
goût et d’élégaace pour leurs fraîches et<br />
ravissantes toilettes.<br />
Le cotillon conduit par M. et Mme Paul<br />
a été très-animé. A l’heure indiquée, les<br />
danseurs qui désiraient prendre part à ce<br />
grand divertissement chorégraphique se<br />
plaçaient sur le premier rang de fauteuils<br />
du salon. Rien n’est plus amusant que cette<br />
danse où le cavalier se trouve parfois soumis<br />
aux caprices de sa dame, comme dans<br />
les figures du coussin et du mât de cocagne.<br />
En somme, danseurs et danseuses ont<br />
été complètement saiisfaits ; à cinq heures<br />
du matin on dansait encore, puis chacun<br />
se retirait trouvant la nuit trop coûte, tant<br />
les heures avaient été bien employées.<br />
* *<br />
Salle comble dimanche soir au theâtre<br />
du Casino pour la Ire représentation du<br />
Toréador, dont nous donnerons le compte-rendu<br />
dans la revue musicale de jeudi<br />
prochain.<br />
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$11 A nnonces, 20e la ligne t\M
Le great attraction de la soirée était incontestablement<br />
la présence de M. des<br />
Roseaux, l’incomparable chanteur comique<br />
si connu, que nous avons eu maintes fois<br />
l’avantage d’entendre dans les concerts.<br />
M. des Roseaux a chanté avec cette<br />
verve et cet entrain qui le caractérisent<br />
plusieurs chansonnettes qui ont été chaleureusement<br />
applaudies. Mais nous regrettons<br />
d’être obligé de mêler le blâme<br />
aux éloges.<br />
En effet, vers la fin de la soirée, M. des<br />
Roseaux a déclamé le suffrage universel<br />
des bêtes, composition inédite de M. Na-<br />
daud. C’est une violente satire du suffrage<br />
universel dans laquelle M des Roseaux a<br />
jugé à propos de faire intervenir un de nos<br />
personnages politiques. <strong>Les</strong> animaux sont<br />
assemblés et délibèrent avant de procéder<br />
à l’élection. Nommera-t-on le lion ? non,<br />
parce qu’il est le roi des animaux. Le cheval<br />
? non, parce qu’il est un noble animal,<br />
etc., etc. Bref, après avoir passé en revue<br />
tous les animaux de la création et leur<br />
avoir donné à chacun une qualification<br />
quelconque, M. des Roseaux, changeant<br />
le texte, termine par cette affreuse plaisanterie<br />
:<br />
Restait le cochon et le baudet,<br />
On nomma, qui ? Barodet.<br />
Est-ce vraiment bien spirituel ? Non,<br />
assurément ! Et nous nous demanderons<br />
si M. des Roseaux a bien réfléchi à la portée<br />
de cette cruelle facétie du plus mauvais<br />
goût dans une réunion d’invités. Nous<br />
avons, trop bonne opinion de lui pour ne<br />
pas croire qu’il a été le premier à regretter<br />
ce lapsus linguæ. Disons cependant à<br />
la louange des personnes qui assistaient<br />
au concert, que, à part quelques rares approbateurs,<br />
la majorité des invités a fait<br />
un accueil glacial à cette trop regrettable<br />
allusion. Nous les félicitons de cette attitude<br />
digne, qui est la seule que doivent<br />
garder les gens bien élevés et respectueux<br />
des convenances, en présence d’un semblable<br />
oubli.<br />
Nous recevons plusieurs réclamations<br />
au sujet du tarif des omnibus. Il serait à<br />
désirer qu’il y eût, comme partout, un<br />
prix unique et qu’on ne soit pas soumis à<br />
la discrétion des conducteurs, qui réclament<br />
aujourd’hui 50 centimes, et demain<br />
soixante-quinze.<br />
Nous croyons qu’il suffira de signaler<br />
cet état de choses à MM. les entrepreneurs<br />
pour éviter à l’avenir le retour de semblables<br />
abus.<br />
Dimanche matin, le bruit courait aux<br />
<strong>Sables</strong> que quatre naufragés, après avoir<br />
été longtemps ballottés par les flots, venaient<br />
d’être jetés sur le rivage. Renseignements<br />
pris, nous avons su que les quatre<br />
naufragés en question n’étaient autres<br />
que deux messieurs et deux dames qui,<br />
en sortant du bal du Casino, étaient allés<br />
respirer l’air pur du matin dans les rochers<br />
et avaient été surpris par un violent<br />
orage. A vrai dire, on pouvait s’y trom-<br />
FEUILLETON<br />
' UNE ROUSSE <br />
PAR<br />
ANDRÉ TREILLE.<br />
Lorsque Jane de Retzy arriva en face de<br />
Mortem^r, elle n’échappa point à cette<br />
impression fâcheuse. « Qu’elle idée avait<br />
poussé Blanche à se confiner dans cette<br />
aire de vautours ? Telle était la question<br />
qui pour la millième fois venait flotter<br />
dans son esprit et que mille fois déjà elle<br />
avait résolue de mille façons, sans s’arrêter<br />
cependant à aucune solution. La vue<br />
de sa rivale qui vint au devant d’el e, le<br />
sourire aux lèvres, les bras ouverts et<br />
rayonnante de beauté, ne changea point<br />
le cours de ses pensées ; et elle ne franchit<br />
le pont-levisqu’avec défiance prévent<br />
contre l’habitation, et contre l’habitant-<br />
La jeune châtelaine de Mortemer lui<br />
cette méfiance sur le visage de Jane, et<br />
comme elle avait son plan tout arrêté d’avance,<br />
elle s'étudia à chercher tout ce qui<br />
pourrait dissiper les doutes et les inquié-<br />
17<br />
LA PL âGE<br />
per en voyant ces quatre malheureux touristes<br />
dans l’état le p lus piteux qu’on puisse<br />
imaginer, ruisselants d’eau, ayant perdu<br />
qui un bas, qui ses chaussures, qui sou<br />
chignon, qui son faux.. .. Arrêtons-nous<br />
ici.<br />
Un violent orage qui a duré une heure<br />
environ s’est abattu dimanche matin, vers<br />
six heures, sur les <strong>Sables</strong>. La foudre est<br />
tombée sur la poissonnerie et n’a causé<br />
de dommage qu’au paratonnerre placé<br />
sur l’établissement.<br />
Un de nos abonnés nous adresse l’article<br />
suivant concernant l’exposition qui a<br />
îeu en ce moment aux <strong>Sables</strong> :<br />
De la place de la Liberté, dont les frais<br />
ombrages attirent le promeneur, nos regards<br />
se portent sur de longues oriflammes,<br />
décorant l’entrée d’un bâtiment récemment<br />
construit au bas des jardins de<br />
l’hospice.<br />
Nous approchons. Une affiche nous invite<br />
à une exposition faite au profit de<br />
l’église des <strong>Sables</strong>.<br />
La salle est en ce moment encombrée<br />
de visiteurs, dont les convoitises sont vivement<br />
surexcitées par mille objets divers<br />
rangés avec autant de goût que d’art.<br />
Celui-ci admire un magnifique écran en<br />
perles , ou une fine broderie œuvre de<br />
quelque fee, cet autre un superbe coflre<br />
en bois, ce troisième une riche coupe en<br />
porcelaine de Chine qui n’a de comparable<br />
que cette belle jardinière en verre<br />
de Bohême dont les regards sont frap pés<br />
en entrant. <strong>Les</strong> enfants soupirent après<br />
les plus belles poupées.<br />
Pour nous, nous circulions silencieux,<br />
sinon indifférent, lorsque notre attentio/i<br />
fut tout à coup éveillée par un ouvrage<br />
en huit volumes portant cette mention<br />
« rare et curieux. »<br />
L’ouvrir fut l’affaire d’un instant ; et<br />
nous serions encore à le feuilleter, si une<br />
aimable dame, gardienne sans doute de<br />
ce trésor, ne s’était approchée pour s’associer<br />
à notre curiosité, tout en provoquant<br />
notre envie par l’offre gracieuse de billets<br />
dont lemoindre porte avec lui les plus belles<br />
espérances. Comment résister.<br />
Plus prudent serait à nous de garder le<br />
silence en attendant la réalisation de ces<br />
espérances, mais ce serait le' silence de<br />
l’égoïste.<br />
Venez donc à votre tour, baigneurs,<br />
nous dirons-nous, feuilleter cet ouvrage<br />
dont la souscription n’a rien de prétentieux.<br />
Le titre à lui seul provoque la curiosité<br />
:<br />
Costumes historiques de la France depuis<br />
les temps les plus reculés de nos<br />
jours.<br />
D’après les monuments les plus authentiques,<br />
statues, bas-reliefs, tombeaux,<br />
sceaux, monnaies, peintures à fresques,<br />
tableaux, vitraux, miniatures, dessins, estampes,<br />
etc., etc.<br />
Avec un texte descriptif par le célèbre<br />
bibliophile Jacob.<br />
tudes de celle-ci, aussi Mlle de Retzy fût-<br />
elle fort surprise, elle qui s’attendait presque<br />
à une lutte ouverte, à des colères, à<br />
des cris, à des larmes, elle qui, en prévision<br />
d’un orage, s’était entouré le cœur<br />
d’un triple airain, de voir que Blanche ne<br />
lui parlait que chiffons et babioles; de se<br />
voir l’objet des plus délicieuse prévenances<br />
; de retrouver la bonne et charmante<br />
amie d’autrefois, au lieu de la furieuse et<br />
âpre rivale qu’elle s’imaginait. La journée<br />
se passa vite; elle fut ravissante; et quand<br />
il fallut se quitter, Jane ne se défiait plus ;<br />
elle se reprochait à elle-même d avoir<br />
soupçonné une de ses meilleures compagnes<br />
d’enfance, dix fois elle fut sur le<br />
point de tomber à ses genoux et d’implorer<br />
son pardon.<br />
Elles étaient toutes deux assises sur le<br />
perron, ei sur le point de se donner le<br />
baiser du départ, lorsque Blanche proposa<br />
de reconduire Jane. « <strong>Les</strong> étoiles sont<br />
splendides elle ciel est d’une pursté magique<br />
; si au lieu de te laisser aller seule<br />
je te conduisais jusqu’au moulin de la<br />
Blanchardière. Nous irons à pied, si tu<br />
veux ; ce sera bien plus agréable.<br />
— Volontiers, mignonne ! dit Jane.<br />
Elle glissa son bras sous celui de Mlle<br />
Vernou et l’entraîna dans sa course. Si<br />
différente? toutes deux, elles étaient char-<br />
Cet ouvrage a été tiré à un très-petit<br />
nombre d’exemplaires, en beaux caractères,<br />
sur papier vélin.<br />
Plus de 600 gravures sur acier en décorent<br />
le texte. Elles ont trait aux sujets<br />
les plus variés, et reproduisent les costumes<br />
des divers âges. Pour les dames surtout,<br />
c’est le journal de mode le plus ancien<br />
et le plus complet.<br />
Le donateur de ce précieux ouvrage a<br />
voulu, nous dit-on, garder l’anonyme. Sa<br />
modestie, qu’il nous permette de le dire<br />
ici, n’a d’égal que son désintéressement.<br />
Par ce don, en effet, il contribuera puissamment<br />
au succès d’une loterie dont le<br />
dernier mot est une bonne œuvre.<br />
Un bibliophile.<br />
Régates et Coursee<br />
AUX<br />
SÀBLES-D’OLONNE<br />
<strong>Les</strong> 20 et 21 août 1876.<br />
La compagnie des chemins de fer de la<br />
Vendée a l’honneur de prévenir le public<br />
que le samedi 19 août 1876 des trains de<br />
plaisir de 2e et 3e classes auront lieu au<br />
départ de Tours, Poitiers et Saumur et<br />
stations intermédiaires pour les <strong>Sables</strong>-<br />
d’Olonne et retour.<br />
P rix des places. ( Aller et Retour).<br />
De Bressuire jusqu’à Ghavagnes, inclus,<br />
aux <strong>Sables</strong>-d’Olonne, 2e classe, 9 fr. ; 3e<br />
classe, 6 fr.<br />
De Chatonnay jusqu’à la Ghaize-le-Vi-<br />
comte, inclus, aux <strong>Sables</strong>-d’Olonne, 2e<br />
classe, 6 fr. ; 3e classe, 4 fr.<br />
De la Roche-sur-Yon aux <strong>Sables</strong>-d’O-<br />
lonne. 2e classe, 4 fr. ; 3e classe, 3 fr.<br />
A l’aller — <strong>Les</strong> billets de 2e et 3e<br />
classe à prix réduits sont valables pour<br />
les trains dont la marche est fixée ci-dessous<br />
et tous les trains réguliers du dimanche<br />
et du lundi.<br />
La Compagnie délivre au départ de<br />
toutes les gares et stations des billets de<br />
saison de toutes classes pour les <strong>Sables</strong>-<br />
<strong>d'Olonne</strong> avec réduction de 40 % valables<br />
pendant 7 jours.<br />
Ces billets sont admis dans tous les<br />
trains.<br />
Heures de départ des trains de plaisir.<br />
— Aller. — Bressuire, dimanche, 1 h. 15<br />
du matin ; St-Mesmin, 1 h. 53 ; Chanton-<br />
nay, 2 h. 40 ; La Roche-sur-Yon, 4 h. ;<br />
la Mothe-Achard, 4 h. 36; arrivée aux<br />
<strong>Sables</strong>-d’Olonne, à 5 h.<br />
Au retour. — <strong>Les</strong> billets seront valables<br />
pour tous les trains du dimanche et<br />
du lundi, jusqu’au premier tram du mardi<br />
partant des <strong>Sables</strong> à 7 h. 30 du matin.<br />
Grandes fêtes, illuminations, feu d’artifice,<br />
bal et spectacle au Casino et au<br />
Chalet.<br />
Première Journée. — Dimanche 20 août.<br />
RÉGATES<br />
<strong>Les</strong> Régates auront lieu dans la rade, et<br />
mantes ainsi. Maintenant que Jane était<br />
décidée à écarter de son esprit tous les<br />
soupçons que la conduite de son amie lui<br />
avait fait concevoir, elle se sentait plus disposée<br />
à lui confier son bonheur ; la douceur<br />
enivrante de la soirée portait d’ailleurs<br />
à l’expansion ; et bien dur est le cœur<br />
qui ne chante pas en face d’un ciel clair<br />
et dans une tiède atmosphère. Elle se mit<br />
donc à creuser peu à peu et Blanche l’entraîna<br />
rapidement sur la pente des confidences<br />
les plus intimes.<br />
— Pourquoi ne m’avoir pas parlé de<br />
ton bonheur ? dit-elle avec abandon. C'est<br />
par une autre que je le sais. C’est bien<br />
mal de cacher ainsi ses secrets à une<br />
amie comme moi.<br />
Jane futfraache ; elle eut tort.<br />
— Je craignais, vois-tu, de te rappeler<br />
de fâcheux souvenirs.<br />
—• Et esque:s ?<br />
— Ne t’a-t-il pas aimée, toi aussi ?<br />
— Aimer ? Débiter de> galanteries entre<br />
deux valses, ce n’est pas là de l’amour,<br />
ma chère ; et tu peux être aimée et aimer,<br />
sans me causer d’autre sentiment<br />
que le bonheur de te Voir heureuse.<br />
— Ah ! tu es bonne, et je me reproche<br />
bien d’avoir douté de toi.<br />
— Tu as douté de moi? Voyez donc,<br />
cette jalouse ! Il t’aime donc bien ? ajouta-<br />
t-elle a^ec un sourire contraint.<br />
commenceront à 1 heure de l’après-midi.<br />
Le parcours sera déterminé le matin<br />
même des Régates, selon la direction des<br />
vents et l’état de la mer.<br />
Première course. A la voile<br />
Pour bateaux de pilotes et grandes chaloupes<br />
de pêche ne dépsassant pas 16 mè“<br />
très de rablure en cablure à la flottaison.<br />
Point de conditions d’équipage. Point de<br />
conditions de voitures.<br />
Donnés : 150 fr. par le Conseil général<br />
de la Vendée, et 300 fr. par la ville des<br />
<strong>Sables</strong> et la compagnie de la Vendée.<br />
Premier prix. — 250 fr. et une ju <br />
melle.<br />
Deuxième prix. — 150.<br />
Troisième prix. — 50 fr.<br />
Deuxième Course. — A la Voile.<br />
Pour embarcations non-pontées, de sept<br />
mètres et au-dessus, faisant la pêche de la<br />
sardine. Equipage : cinq hommes, y compris<br />
le patron. Point de conditions de voiture.<br />
Donnés par la compagnie des chemins<br />
de fer de la Vendée et par la ville des<br />
<strong>Sables</strong>.<br />
Premier prix. — 200 fr.<br />
Deuxième prix. — 100 fr.<br />
Toisième Course. — A la Voile.<br />
Pour chaloupes de pêche attachées au<br />
port des <strong>Sables</strong>-d’Olonne. Point de conditions<br />
d’équipage. Point de conditions de<br />
voiture.<br />
Donnés ; 150 fr. par le conseil général<br />
de la Vendée, 100 francs par le ministre<br />
delà Marine et 200 fr. par la ville des <strong>Sables</strong><br />
et la Compagnie de la Vendée.<br />
Premier prix. — 250 fr. et un baromètre<br />
anéroïde.<br />
Deuxième prix. — 150 fr.<br />
Troisième prix. — 50 fr.<br />
Quatrième fcourse. — A la voile.<br />
Pour embarcations non pontées de sept<br />
mètres et au-dessous, faisant la pêche de<br />
la sardine. Equipage cinq hommes y compris<br />
le patron. Point de conditions de<br />
voiture.<br />
Donnés : 20 ) frrncs par le conseil général<br />
de la Vendée, 100 fr. par la ville des<br />
<strong>Sables</strong> et la compagnie de la Vendée.<br />
Cinquième course. — A la Godille.<br />
Pour petites embarcations dites youyous.<br />
Chaque concurrent devra être seul dans<br />
son bateau, qu’il ne pourra conduire qu’à<br />
la godille.<br />
Donnés par la ville des <strong>Sables</strong>-d’Olonne<br />
et la compagnie des chemins de fer de la<br />
Vendée.<br />
Premier prix. — 30 fr.<br />
Deuxième prix. — 20 fr.<br />
Troisième prix. — 10 fr.<br />
Quatrième prix. — 5 fr.<br />
Dans toutes les Courses, les engagements<br />
pourront se faire par lettre affranchie<br />
adressée au sécrétaire de la Société<br />
des Régates, rue de la Paix, 32.<br />
<strong>Les</strong> engagements peuvent être faits jusqu’au<br />
moment de la course; seulement,<br />
les bateaux engagés après le tirage au sort<br />
des numéros se placeront après ceux qui<br />
— S’il m’aime ? Je ne puis le dire !<br />
mais c’est ainsi que je voulais être aimée;<br />
— Chère mignonne, tu ne saurais dire<br />
quelle joie tu me causes.<br />
Elle ne dit plus rien ; mais attirant vers<br />
ses lèvres le front pâle de Jane, elle y<br />
mit un long baiser, le baiser de Judas<br />
à Jésus.<br />
Il fallait se quitter, en effet ; on était<br />
arrivé au détour de la route qui descend<br />
au moulin. L’eau du ruisseau glissait<br />
limpide, le long de la chaussée et bruis-<br />
sait doucement contre les vannes, scintillait<br />
d’une lueur étrange au clair de lune.<br />
— Te voilà bientôt rendue, reprit<br />
Blanche ; au revoir, Jane ; au revoir,<br />
madame.<br />
— Folle, va !<br />
Puis, elles se dirent adieu par un dernier<br />
baiser.<br />
Jane s’éloigna ; une joie immense emplissait<br />
son cœur. El le rencontra André un<br />
peu plus loin, et lui sauta au cou.<br />
— Qui donc vous accompagnait, Jane !<br />
— Une personne que vous avez bien<br />
aimée.<br />
— Blanche ?<br />
(La suite au prochain n°)
.<br />
auront eu les derniers numéros de la<br />
course à laquelle ils voudront prendre<br />
part.<br />
Tous les patrons de bateaux engagés<br />
ou qui voudront s’engager, devront se<br />
trouver le dimanche 20 août, à 8 heures<br />
du matin, à la mairie des <strong>Sables</strong>-d’Olon-<br />
ne pour prendre connaissance du Règlement<br />
et tirer leurs numéros.<br />
Ils devront tous être porteurs de guidons<br />
de couleur, qui leur seront remis à<br />
la mairie, pour les différentes courses auxquelles<br />
ils voudront prendre part, sous<br />
peine d’être mis hors de course.<br />
THÉÂTRE DU CASINO<br />
Direction Jules Mergy.<br />
Mardi 15 août 1876.<br />
2e représentation redemandée de :<br />
LE TO RÉA D O R<br />
ou<br />
l’accord parfaH<br />
Opéra comique en deux actes, par M. T.<br />
Sauvage.<br />
Ouverture de la Dante B lanche<br />
(Boïeldieu).<br />
exécutée par l’orchestre.<br />
Ordre : 1° Ouvertu re ; 2° Le Toréador.<br />
Demain mercredi 16 août 1876.<br />
Représentation extraordinaire donnée<br />
par Mme GALLI-MAR1É, premier sujet<br />
du Théâtre National^ de l’Opéra-Comique,<br />
et Mme Irma MARIÉ, cantatrice des théâtres<br />
de Paris.<br />
M ercredi f 6 août 1876<br />
Abonnements et entrées de faveur<br />
généralement suspendus.<br />
Unèseul réprésentation extraordinaire<br />
Donnée par :<br />
Mme GALLI-MARIÉ, 1er sujet du<br />
théâtre national de l’Opéra comique de<br />
Paris,<br />
Et Mlle IRMA MARIÉ, cantatrice des<br />
théâtres de Paris.<br />
LE PASSANT,<br />
Opéra en vers en un acte,de COPPÉE.<br />
DISTRIBUTION :<br />
Zanette Mmes Galli-Marié.<br />
Silvia Irma Marié.<br />
LE PIANO DE BERLUE<br />
Comédie en un acte, par Th. BARRIÈRE<br />
et J. LORIN.<br />
DISTRIBUTION :<br />
Frantz M. Mergy.<br />
Berthe Mlle Monnet.<br />
Julie Mlle J. Massue.<br />
Un domestique M. Louis.<br />
CONCERT<br />
1. Zampa (Ouverture), exécutée<br />
par l’orchestre. Hérold.<br />
2. Air de Philémon et Beaucis,<br />
chanté par Mme Irma Marié. Gounod.<br />
3. A. Sorrentine de Piccolino. Guiraud.<br />
B. Romance de Mignon ,<br />
chantée par Mme Galli-Marié A. Thomas<br />
4. Duo de Béatrix et Bénedict,<br />
chanté par Mmes Galli-Marié<br />
et Irma Marié. Berlioz<br />
5. Guillaume Tell (Ouverture),<br />
exécutée par l’orchestre. Rossini.<br />
6. Villanelle, chantée par Mme<br />
Irma Marié. Reber.<br />
7. Havanaise, chantée par Mme<br />
Galli-Marié. X***<br />
Le piano sera tenu par M. EMMANUEL.<br />
Ordre : 1- Le Piano de Berthe ; 2- Le<br />
Passant; 3- Concert.<br />
Prix des places pour cette représentation,<br />
6 fr.<br />
On peut dès à présent retenir ses places<br />
au bureau de location du Casino, ouvert<br />
de 11 heures à 4 heures.<br />
SOUSCRIPTION<br />
des<br />
Actions de la compagnie française<br />
DU<br />
TÉLÉGRAPHE<br />
DE PARIS A NEW-YORK<br />
Statuts passés devant M° Dufour, notaire<br />
CONSEIL D’ADMINISTRATION<br />
MM. POUYER-QUERTIER, G. 0. ancien<br />
minisire des iinances, sénateur,<br />
président.<br />
De DOMPIERRE-d’HORNOY, G.<br />
0 . ïfc vice-amiral, ancien ministre<br />
de la marine, sénateur, vice-<br />
président;<br />
‘ Comte d’HESPEL, sénateur;<br />
Comte de VALON ancien député,<br />
conseiller général de l’Eure;<br />
Le marquis de LA ROCHE-LAM-<br />
BERT, $£, trésorier-payeur général<br />
;<br />
Le comte de LAMBERTYE ;<br />
Emile GALLET, 0.<br />
LA PLAGE<br />
ÉTRANGERS<br />
ARRIVES AUX SABLES<br />
18e Liste<br />
Mlles et M. Laurent, négociant àVix, chez Mme veuve Massé, rue du Puits-Perdu.<br />
Mme et MM. Bordron, propriétaires aux Essarts, chez Mmeveuve Massé, rue du Puits-<br />
Perdu.<br />
Mme et M. Hamard, propriétaires à Orléans, chez Mme veuve Massé, rue du Puits<br />
Perdu.<br />
M. Brunelière, propriétaire à Orléans, chez Mme veuve Massé, rue du Puits-<br />
Perdu.<br />
Mme et M. Legludie, propriétaires à la Rocheserviêre, chez Mme Nau, sur le<br />
Remblai.<br />
Mme Legailais, propriétaire à Tours, au Couvent.<br />
Mme Lardière, propriétaire à Paris, au Couvent.<br />
Mlles Cartier et Carré, propriétaires à Tours, au Couvent.<br />
Mme la comtesse, Mlle et M. de la Béraudière, propriétaires au château de Bouzal<br />
(Maine-et-Loire.) chez Mme veuve Jouet, rue du Palais.<br />
Mlle Anne Buchillet, propriétaire au château de Bouzille (Maine-et-Loire,) chez Mme<br />
Jouet, rue du Palais.<br />
Mme et MM. Courtois, propriétaires à Chinon, chez M. Vidy,rue du Palais.<br />
Mme et MM. Busseau, propriétaires à Niort, chez M. Lamoureux, quai Franque-<br />
ville.<br />
Mmes et MM. Barjolle, propriétaires à Nantes, chez Mme veuve Guiochet, rue des<br />
Corderies.<br />
Mlle et M. Baron, propriétaires à Romagne (Maine-et-Loire,) chez M. Fermé, rue des<br />
Dunes.<br />
Mlle Marie Maillet propriétaire à Gbalonne sur-Loire, chez M. Vindack, dentiste.<br />
Mlle Alphonsine Amard, propriétaire à St-Mathurin(Maine-et-Loire,) chez M. Vindack,<br />
dentiste,<br />
Mlie et M. Radé, propriétaire à Tours, à l’Hospice.<br />
Mme Ledain, propriétaire à Parthenay, à l'Hospice.<br />
Mlie de la Rouveradé, propriétaire à Poitiers, à l’Hospice.<br />
Mlle et M. Berger, propriétaire à Huriel (Allier,) à l’Hospice.<br />
M. l’abbé Grensuilleau, à Combrée, à l’Hospice.<br />
\ Mme et M. Aubry, percepteur à Bécon, à l’Hospice.<br />
• M. l’abbé Amélmeau, à la Chaize-Giraud, à l’Hospice,<br />
j Mmes Dubrac, propriétaires à Pierre-Bussière, à l’Hospice.<br />
| Mlle Pécard, institutrice à Montluçon, à l’Hospice.<br />
\ Mme la marquise et M. le marquis de Ste-Hermine, conseiller de préfecture à Niort, à<br />
| l’Hospice<br />
\ M. Laurent-Ferchaud, propriétaire à Saumur.<br />
Canton.<br />
chez M. Cahuau, au Grand-<br />
M. Bellion, François, propriétaire à<br />
Thabor.<br />
Lafaye-Monjault, chez M. Buchet, rue du<br />
Mme et M. Bazanté, fermier à St-Clémentin, chez M. Buchet, rue du Thabor.<br />
Mme et M. Richard, menuisier à Soings, chezM. Buchet, rue du Thabor.<br />
Mmes et MM.<br />
Palais.<br />
Rampillon, propriétaires à Largère, chez Mme Guérineau, rue du<br />
Mme et M. Léonce de Pontlevoye, propriétaires à Chantonnay, chez Mlle Berthelot,<br />
rue du Centre.<br />
Mme et M. Granger, négociant a Chalostnes, chez M. Chessé, rue de la Poissonnerie.<br />
M. du Temps, propriétaire àFontenay, chez M. Chessé, rue de la Poissonnerie.<br />
Mme etM. Moinet, à Paris, hôtel de la Boule-d’Or.<br />
M. Touchard, entrepreneur à Thouars, hôtel des Voyageurs.<br />
Mmes Siroteau, propriétaire à Beaugé, hôte! des Voyageurs.<br />
M. Chalerie, propriétaire à Beaugé, hôtel des Voyageurs.<br />
M m e e t M. Bisson,propriétaire à Châteauroux, hôtel de l’Océan.<br />
M. Paul Aubin, propriétaires à Poitiers, hôtel de l’Océan.<br />
M. Bisson, négociant à Châteauroux,hôtel de l’Océan.<br />
M. Thichereau, étudiant à Paris, hôtel de 1 Océan.<br />
Mmes et M Chacot, propriétaires à St-Jourçain. hôtel de l’Océan.<br />
Mme et M. Elie Larzat, propriétaire à St-Jourçain, hôtel de l’Océan.<br />
M. Beaufreton, négociant à Nantes, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Deluen, négociant à Nantes, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
Mme etM. Chevalier, propriétaires à Angers, chez Mlle Pépion, rue du Centre.<br />
| Mme et M. Bourdevaire, professeur à l’école normale à La Roche-sur-Yon, chez M.<br />
\ Chusseau, place de la Digue.<br />
? Mme et M. Pinaud, agent-voyer à St-Jean-d’Angély, chezM. Chusseau, place de la<br />
| Digue.<br />
I Mme et M. Alexis, C. Joliclerc et leur famille, négociant à Paris, chez Mme veuve<br />
j His, rue Napoléon.<br />
I<br />
à Paris les 25 juillet et 8 août 1876.<br />
Capital social : 33 millions de francs<br />
Divisés en 66,000 actions de 500 fr.<br />
chacune.<br />
De CHAUVIN, ingénieur-électricien.<br />
OBJET DE LA SOCIETE.<br />
La Compagnie a pour objet la création<br />
et l’exploitation d’une communication télégraphique<br />
entre ia France et l’Amérique.<br />
Le droit d’établir cette communication a<br />
été accordé à M. Pouyer-Quertier par le<br />
gouvernement français.<br />
En 867, nn câble a été établi entre<br />
Brest et Duxbury (près Boston), mais la<br />
Société qui le possédait l'a vendu avec<br />
un bénéfice considérable, et, depuis lors,<br />
toutes les lignes qui relient l'Europe à<br />
l’Amérique appartenant à des Compagnies<br />
anglaises, l'intérêt de notre commerce<br />
et de nos relations extérieures né<br />
cessite la création nouvelle.<br />
RENDEMENT<br />
Le bénéfice peut s’évaluer d’après les<br />
recettes réalisées dans les 12 derniers<br />
mois parles lignes anglaises.<br />
La Compagnie directe, avec un seul<br />
câble, fonctionnant sans interruption depuis<br />
cinq mois au milieu d
Après les déceptions sans nombre que<br />
les placements étrangers ont fait éprouver<br />
aux capitaux français, l’attention des détenteurs<br />
de fonds disponibles se porte exclusivement<br />
sur les entreprises indigènes,<br />
qui se présentent dans des conditions re-<br />
commandables.<br />
La Compagnie française du télégraphe de<br />
Paris à New-York est assurément une de<br />
ses affaires dont on est heureux d’avoir à<br />
signaler l’apparition. Elle est fondée en<br />
vertu d’une autorisation accordée par le<br />
gouvernement français à M. FouyerQuer-<br />
tier, ancien ministre des finances, et elle<br />
a pour objet la construction et l’exploitation<br />
d’un câble télégraphique de Paris à<br />
New-York.<br />
Cette entreprise, essentiellement nationale,<br />
est aussi une affaire qui doit réaliser<br />
de grands bénéfices. En 1867, une Société<br />
de même genre et ayant le même but a<br />
été créée ; mais, à peine le câble qui reliait<br />
la France à l’Amérique était-il posé<br />
que les directeurs de la Société cédaient<br />
l’entreprise à une Société anglaise, avec<br />
le consentement des actionnaires, bien<br />
entendu, dont les actions étaient rachetées<br />
avec 50 0/0 de prime.<br />
On peut voir par là l’importance d'une<br />
entreprise de ce genre, car les Anglais<br />
n’ont pas la réputation de jeter l’argent<br />
par les fenêtres. Mais, par suite de cette<br />
cession, il n'y a plus de câble télégraphique<br />
français, et c’est cette lacune que la<br />
Compagnie française a pour but de combler<br />
: elle est et restera française et elle<br />
accaparera non-seulement les dépêches<br />
qui partent de France, mais encore toutes<br />
celles du continent à destination de l’Amérique.<br />
M. Pouyer-Quertier, ancien ministre des<br />
finances, reste président du conseil d’administration,<br />
et il a pour collaborateurs<br />
des hommes dont le nom seul atteste l’honorabilité<br />
de l’entreprise. Parmi les mem-<br />
brse du conseil, nous voyons, outre M.<br />
Pouyer-Quertier, l’amiral Dompierre<br />
d’Hornoy, ancien ministre de la marine ;<br />
M. le comte d’Hespel, sénateur ; M. le<br />
comte de Valon, conseiller général de<br />
l’Eure ; M. le marquis de La Roche-Lam-<br />
bert, trésorier-payeur général, etc.<br />
A .1206 E. S. 118<br />
Annonces diverses<br />
Etudes de M‘ TIREAU, avoué aux<br />
<strong>Sables</strong>-<strong>d'Olonne</strong>, et de Me GOl’LI-<br />
PEAU, notaire au même lieu.<br />
A V E N D R E<br />
Par suite de conversion de saisie<br />
immobilière en venle sur publications<br />
volontaires<br />
1er LOT<br />
Une maison<br />
Située aux <strong>Sables</strong>-d’Olonne, rue<br />
de l’Amidonnerie, composée de plusieurs<br />
pièces au rez-de-chaussée ;<br />
un premier étage comprenant huit<br />
chambres à coucher ; avec puits,<br />
cour, un grand jardin renfermé de<br />
murs, et autres servitudes. — Cette<br />
maison et le jardin en dépendant<br />
sont parfaitement disposés pour l’établissement<br />
d’une maison.<br />
2e LOT<br />
U n e m a i s o n , située aux <strong>Sables</strong><br />
d’Olonne, même rue, consistant<br />
en un rez-de-chaussée élevé<br />
sur caves, salon, salle à manger,cuisine;<br />
un premier étage comprenant<br />
huit chambres à coucher ; des mansardes,<br />
et un belvéder ; avec cour,<br />
puits, écurie, remise et jardin.<br />
3e LOT.<br />
Une petite maison, composée de<br />
deux chambres basses. Cette maison<br />
est contiguë au deuxième lot et est<br />
située rue de l’Amidonnerie.<br />
4e LOT.<br />
Une petite maison composée de<br />
deux ehambres basses, située rue du<br />
Bastion.<br />
ET 5e LOT.<br />
Un grand terrain, situé au même<br />
lieu, entre les rues du Ba=tion et de<br />
la Grand’Muraille ; comprenant environ<br />
4,000 mètres carré-, et porté<br />
au cadastre sous le n° 793 de la section<br />
E du plan.<br />
Tous ces immeubles sont à proximité<br />
de la plage.<br />
Pour les renseignements, s’a <br />
dresser audit Me GOULIPEaU, notaire.<br />
JEU NOUVEAU<br />
CARTES NOUVELLES<br />
FILOUTERIE IMPOSSIBLE<br />
L a J3»n que-C." Il i lï r e s<br />
Ce jeu, qui est une imitation du<br />
Trente-Quarante, se joue avec les<br />
cartes à numéros, brevetées S.G.D. G.<br />
qui ne sont que des chiffres.<br />
La Banque-Chiffres est clairement<br />
expliquée dans une courte notice.<br />
En vente, la Notice et ses Cartes :<br />
A Paris, Juquin, rue de Lanery,<br />
32. — Aux <strong>Sables</strong>, Mayeux, rue du<br />
Centre. — Veuve Foucher, rue de<br />
l’Hôtel-de-Ville.<br />
CARTES A NUMEROS.<br />
Brevetées S. G. D. G.<br />
Ces Cartes à jouer ne sont que des<br />
chiffres. Par leur simplicité elles<br />
sont préférables aux cartes ordinaires<br />
pour la plupart des jeux de<br />
Banque, tels que : Baccrat , Vingt-<br />
et-un, Lansquenet , Trante-Qua-<br />
rante. Elles ne peuvent donner lieu<br />
à aucune erreur dans la composition<br />
du point ; les GRECS n’en veulent<br />
pas, parce que, disent-ils, avec<br />
ces chiffres on ne peut TRAVAIL<br />
LER. — Travailler, on sait ce que<br />
cela veut dire. Avec ces cartes nouvelles,<br />
on a inventé des jeux nouveaux<br />
Où toute filouterie est impraticable.<br />
Ces jeu « offrent la plus complète<br />
sécurité à ceux qui veulent<br />
bien prendre le jeu comme distraction,<br />
mais qui ne veulent pas être<br />
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Jeudi 17, 1 h. 38 m . — 2 h. 5 s.<br />
Vendredi 18, 2 h. 28 m. — 2 h. 50 s.<br />
Samedi 19, 3 h. 10 m. — 3 h. 29 s.<br />
Dimanche 20, 3 h. 47 m. — 4 h. 4 s.<br />
LES BAINS DE MER DES<br />
s a b l e s - d’o l o n n e<br />
(S uite)<br />
Jusqu’alors, il n’existait pas de cabanes<br />
sur le bord de la m er, un habitant, Rivière,<br />
avait imaginé de faire construire un<br />
immense parapluie qui était enfoncé dans<br />
le sable, et ê la faveur duquel on pouvait<br />
se déshabiller et en même temps se préserver<br />
des rayons trop ardents du soleil.<br />
Mais son invention, assez primitive du<br />
reste, présentait sans doute de nombreux<br />
inconvénients, car les quolibets dont le<br />
parasol devint, dit-on, le point de mire,<br />
obligèrent son propriétaire à le supprimer.<br />
Un homme d’intelligence et qui jouissait<br />
d’une grande considération, M. Raguet,<br />
négociant, fit établir en 1825, sur la plage,<br />
huit cabanes roulantes; ce fut l’origine<br />
modeste des nombreux aménagements<br />
destinés aux baigneurs. Uue famille anglaise<br />
avait fait son apparition aux <strong>Sables</strong><br />
et était allée se loger dansle quartier avoi-<br />
sinant le port, et connu sous le nom du<br />
Passage ; bientôt d’autres étrangers les<br />
imitèrent ; on se fixa ensuite au centre de<br />
la ville et maintenant un grand nombre<br />
habitent cette magnifique promenade qui<br />
regarde la mer et qui a conservé le nom<br />
de Remblai. A partir de cette époque,<br />
étrangers et baigneurs devinrent l’objet,<br />
de la sollicitude des municipalités qui se<br />
succèdeèret dont, hâtons-nous de le dire,<br />
aucune d’elle ne s’est départie.<br />
L’on a cru longtemps que le bain pris<br />
à la mer était la seule condition indispen^<br />
sable à la santé du malade, et que l'exposition,<br />
la latitude, la topographie de la<br />
plage, l’atmosphère maritime elle-même<br />
étaient à peu près indifférents à son état.<br />
Mais la médication marine comporte trois<br />
termes très-distincts dans ses applica<br />
tions :<br />
1- L’inhalation de l’air marin ;<br />
2 - Le bain de mer froid ou hydrothéra-<br />
pique ;<br />
3‘ Le bain de mer chaud.<br />
La ville des <strong>Sables</strong>-d’Olonne possède<br />
l’une des plus belles et des plus vastes<br />
plages de France. Celle-ci offre une direction<br />
curviligne assez prononcée et regarde<br />
le sud-ouest : elle appartient à la partie<br />
centrale des côtes maritimes de l’Europe<br />
en même temps que de la France : exclusivement<br />
sablonneuse, elle est sans aucun<br />
accident. Recouverte deux fois par la mer<br />
dans i’espace de vingt-quatre heures, la<br />
surface est solidement tassée, et le pied ne<br />
Voir les n° 11 et 18 de La Plage.<br />
DES SABUSS-D’OLONNE<br />
s’y enfonce jamais, que l’on s’y promène<br />
sur le bord, ou que l’on s’y baigne. Le niveau<br />
du fond n’est pas exposé à . changer,<br />
il est toujours uniforme, et ne présente ni<br />
aspérités ni dépressions ; la pente est<br />
nulle, et l’on peut toujours prendre le<br />
bain à la hauteur que l’on désire sans courir<br />
le moindre danger. C’est eu vain que<br />
l’on chercherait un galet pouvant blesser<br />
le pied et rendre la station incertaine sur<br />
ce tapis de 1,500 mètres environ d’étendue.<br />
Elle est très-éloignée de l’embouchure<br />
des grands fleuves, tels que la<br />
Loire et la Gironde, et le baigneur n’est<br />
pas exposé à y rencontrer de ces courants<br />
d’eau douce, ordinairement froids, qui<br />
souvent le surprennent et paralysent ses<br />
mouvements; point d’eau limoneuse,mais<br />
une raser conservant toujours son degré de<br />
saline' ordinaire, c'est-à-dire ses propriétés<br />
marines et sa limpidité.<br />
Comme sur toute la côtequi s’étend de la<br />
Loire à la frontière d’Espagne, les vents<br />
habituels soufflent de l’Qcéan atlantique,<br />
c’est-à-dire du S. 0. Pendant l’été, les<br />
vents régnants, depuis la nuit jusque<br />
vers le milieu du jour, varient de l’E. au<br />
S.; un calme quelquefois de courte durée<br />
leur succède ; ils passent ensuite du<br />
S. auN . par l’O. A l’une des extrémités<br />
de la plage se trouve la jetée du port des<br />
<strong>Sables</strong>-d’Olonne, à l’autre la côte rocheuse<br />
et découpée, avec ses criques, ses coquillages,<br />
ses cailloux roulés et ses varechs,<br />
et couronnée de dunes ensemencées<br />
de pins maritimes et portant un bois<br />
de chênes verts, représentant l’antique<br />
forêt d’Orbestier.<br />
Chaque fois que l’on approche des<br />
bords de la mer, on éprouve une impression<br />
vive ; la poitrine se dilate, l’inspiration<br />
est plus ample et se prolonge, les<br />
poumons se remplissent d’un air frais<br />
dont ils paraissent avides, il semble que<br />
l’on est envahi par un surcroît d’énergie<br />
et 4 e vitalité.<br />
Ce qui caractérise l’atmosphère de la<br />
plage des <strong>Sables</strong>-d’Olonne, c’est sa pureté.<br />
Cet air vivifiant porte avec lui de<br />
petites goutelettes d’eau salée qu’il a enlevées<br />
à la crête des vagues, et les dépose<br />
sur tout ce qu’il rencontre, sur les mains,<br />
sur le visage. Aussi l’on se souvient toujours<br />
de la sensation que l’on a éprouvée<br />
lorsqu’en suivant pour la première fois le<br />
bord du rivage, on promenait la langue<br />
sur les lèvres. <strong>Les</strong> plantes qui croissent<br />
à quelque distance sont recouvertes<br />
aussi quelquefois d’une poussière blanchâtre<br />
qui est du sel, résultat de l’évaporation<br />
de l’eau qui s’y est condensée. L’air<br />
du bord de la mer contient donc de plus<br />
que celui du continent des éléments particuliers<br />
; l'homme qui vit, qui séjourne<br />
sur le rivage, doit nécessairement subir<br />
l’influence de ce changement.<br />
Pi •ès la plage il n’existe pas de ces m arais<br />
que l’on rencontre souvent le long des<br />
côtes et à l’embouchure des fleuves, véritables<br />
foyers d ’infection où se mélangent<br />
l’eau douce et l’eau salée, eause, seloa le<br />
professeur Bouchardat, de fièvres intermittentes<br />
et de nombreuses maladies ; on<br />
y trouve, au contraire, des salines d’où<br />
s’exhale une odeur agréable, rappelant<br />
celle de la violette.<br />
Le climat est assez doux et cependant<br />
plus sec que sur les côtes de la Manche -,<br />
mais le soir, souffle la brise de mer qui<br />
vient rafraîchir l’atmosphèro située entre<br />
le 46° et le 47° de latitude; la température<br />
moyenne des <strong>Sables</strong>-d’Olonne tient le milieu<br />
entre celle de la région du Nord et du<br />
Midi de la France ; l'été, elle, est de 20° 6 ,<br />
l’hiver elle est moins basse que dans l’intérieur<br />
de la Vendée. Certains arbustes,<br />
originaires des contrées plus méridionales,<br />
tels que le myrthe, le grenadier,<br />
sont cultivés en pleine terre ; le figuier y<br />
croît presque à l’état sauvage; cet arbre,<br />
gela en 1829-1830 à peu près dans tout le<br />
département, tandis que près des <strong>Sables</strong>-<br />
d’Olonne et dans l’île de Noirmoutiers, il<br />
résista au froid.<br />
La plage étant exposée en face de l’Or-<br />
céan, et n’ayant pas, pour la défendre du<br />
soleil, des falaises élevées comme sur les<br />
bords de la Manche ou une ceinture de<br />
montagnes comme dans certains points<br />
de la Méditerranée, celui-ci darde sur<br />
elle durant tout le jour ses rayons. Sa<br />
chaleur est intense, sa lumière vive ; c’est<br />
lui qui donne aux marins, aux populations<br />
qui habitent les côtes, ce teint bronzé qui,<br />
comme le dit Michelet, n’est point un accident<br />
de l’épiderme, mais une imbibition<br />
de soleil et de vie. Là, affirment les m édecins,<br />
il faut envoyer ces jeunes enfants<br />
au teint pâle, élevés au sein des villes ;<br />
on les laissera courir nu-jambes sur la<br />
plage, élever des forteresses de sable,<br />
creuser des canaux, ou se ménager une<br />
retraite contre la marée montante. Ils reviendront<br />
chez eux la physionomie plus<br />
brune peut-être, mais pleins de forces.<br />
Souvent, pour les plus jeunes, trop faibles<br />
encore pour réagir contre l’action<br />
stimulante de l’eau de mer, cette exposition<br />
au soleil et à l’air deviendra une sorte<br />
de bain dont ils ne tarderont pas à éprouver<br />
les effets salutaires ; car, de même que<br />
l ’eau, l’atmosphère agit par sa température,<br />
sa densité, ses principes salins et ses<br />
mouvements.<br />
Si maintenant, laissant pour quelques<br />
heures la plage, l’on se dirige du côté des<br />
rochers que découvre la mer, on est frappé<br />
de l’odeur particulière qu’exhalent les<br />
fucus qui tapissent leur surface. Bien<br />
qu’elle soit indéfinissable, et que l’analyse<br />
n’en fasse pas encore connaître les<br />
éléments, elle possède quelques analogies<br />
avec la senteur de l’iode, du brome ,<br />
de ces substances si én ergiques que les<br />
innombrables plantes marines renferment.<br />
L’air qui circule s’en imprègne et vient<br />
emplir aussitôt les poumons. Quand, gagnant<br />
au contraire les collines qui bordent<br />
le rivage, on jette les yeux sur les<br />
plantes qui retiennent ces masses mouvantes,<br />
on est frappé de trouver une flore<br />
nouvelle,la flore des dunes. L ’on foule aux<br />
pieds l’immortelle à l’odeur miellée, le<br />
serpolet, l’œillet sauvage, les bruyères.<br />
Plus loin,remontant le ht d’un ruisseau,au<br />
bord duquel croît la sauge et la menthe,<br />
l’on traverse un petit bois de pins au feuillage<br />
toujours vert, où circule un air ch a r<br />
TARIF OES INSERTIONS<br />
£ ( Payables d'avance<br />
I A nnonces, 20e la ligne<br />
| Réclames, 50e ___<br />
II FaitSi... ,lf 00e „<br />
gé d’émanations résineuses qui, se mêlant<br />
à l’amosphère maritime déjà si imprégnée<br />
de sel; devient alors érninement salutaire.<br />
(A suivre.)<br />
CASINO<br />
PRIX DES ABONNEMENTS.<br />
POUR LA SAISON :<br />
1 personne . . . . . . . 50 fr.<br />
2 — de la même famille* 70<br />
Par personne en plus de la même<br />
f a m i l l e ...................................................... 15<br />
POUR UN MOIS :<br />
1 p e r s o n n e ..........................................35<br />
2 — de la même famille* 50<br />
Par personne |en plus de la<br />
même f a m i l l e ............................................18<br />
p o u r 15 jo u r s :<br />
1 p e r s o n n e ..........................................25<br />
2 — de la même famille* 37<br />
Par personne en plus de la<br />
même f a m i lle ............................................8<br />
p o u r u n e s e m a in e :<br />
1 p e r s o n n e ..........................................15<br />
2 — de la même famille* 22<br />
Par personne en plus de la<br />
même f a m i l l e ..........................................5<br />
p o u k u n j o u r :<br />
1 p e r s o n n e .......................................... 2<br />
HABITANTS DE LA VILLE.<br />
POUR LA SAISON :<br />
1 p e r s o n n e .................................... . 30<br />
2 — da la même famille' 45<br />
Par personne en plus de la<br />
même f a m i l l e ..........................................10<br />
* On entend par personne de la même<br />
famille, les père, mère et enfants non mariés.<br />
CHRONIQUE LOCALE<br />
Ooiicours pour l'emploi d’élève-<br />
eommissaire de la JHuriue.<br />
Un concours aura lieu au ministère de<br />
la marine et des colonies à Paris, du 1er<br />
au 15 octobre prochain, pour l’emploi d’é-<br />
lève-commissaire de la Marine.<br />
Seront admis à ce concours, les jeunes<br />
gens âgés de moins de vingt-trois ans et<br />
pourvus du diplôme de licencié eu droit.<br />
<strong>Les</strong> demandes d’admission au concours<br />
pour l’emploi d’éiève-commissaire de la<br />
marine, doivent parvenir au Ministère de<br />
la marine et des colonies le 15 septembre<br />
au plus tard.<br />
<strong>Les</strong> élèves-commissaires font, à partir<br />
du 1er novembre de l’année de leur nomination,<br />
un stage de deux ans dans les<br />
ports militaires avant d’être admis à l’examen<br />
pour le grade d’aide-commissaiie.<br />
Leur solde annuelle est de 1600 francs.<br />
Le programme du concours est déposé à<br />
la Préfecture.<br />
Le garde des sceaux, ministre de la ju stice<br />
et des cultes, rappelle aux docteurs<br />
en droit et aux licenciés qui ont eu plus<br />
de vingt-trois ans au 29 mai dernier,
qu’un concours pour douze places d’attachés<br />
de Ire classe sera ouvert à Paris<br />
la 4 décembre prochain.<br />
<strong>Les</strong> candidats doivent se faire inscrire<br />
« avant le 1er septembre » au secrétariat<br />
générai du ministère de la justice ou au<br />
parquet de la Cour d'appel du ressort où<br />
ils résident.<br />
<strong>Les</strong> jeunes gens qui se proposent de<br />
prendre part au concours d’admission à<br />
l’Ecole spéciale militaire en 1877 sont<br />
prévenus que le ministre de la guerre a<br />
décidé, à la date du 9 août 1876, que la<br />
limite d’àge pour l’admission à ce concours<br />
sera prorogée d’une année pour tous les<br />
candidats qui auraient atteint cette limite en<br />
1876.<br />
On lit dans la Patrie ;<br />
Une circulaire adressée aux préfets par<br />
M. de Marcère, ministre de l’intérieur,<br />
leur signale l’utilité qu’il y aurait pour les<br />
départements à souscrire à un certain<br />
nombre d’exemplaires de la carte hypso-<br />
métrique de la France, dressée par le dépôt<br />
des fortifications.<br />
Cette carte en quinze feuilles, à l’échelle<br />
d’un cinq-cent-millième, donne le relief<br />
du sol, mais sans, recourir, comme on le<br />
faisait jusqui’ci, aux courbes et aux hachures,<br />
dont la lecture n’est facile qu’aux<br />
personnes compétentes.<br />
Dans la nouvelle carte, les hauteurs relatives<br />
du terrain sont reproduites au<br />
jmoyen de teintes et de couleurs graduées<br />
uxtaposées.<br />
Le document dont il s’agit, le premier<br />
de ce genre en France, est tiré à frais communs<br />
par le ministère de la guerre et celui<br />
de l’instruction publique, pour être distribué<br />
dans les établissements d’enseignement<br />
public.<br />
<strong>Les</strong>- préfets ont «10- invités à faire connaître<br />
le nombre d’exemplaires qui serait<br />
réclamé par les conseils généraux pour<br />
servir aux études de voies nouvelles, de<br />
chemins vicinaux, etc., entrepris dans<br />
chaque département.<br />
Sâcgates et Courses<br />
AUX<br />
SABLES-D’OLONNE<br />
<strong>Les</strong> 20 et 21 août 1876.<br />
La compagnie des chemins de fer de la<br />
Vendée a l’bonneur de prévenir le public<br />
que le samedi 19 août 1876 des trains de<br />
plaisir de 2e et 3e classes auront lieu au<br />
départ de Tours, Poitiers et Saumur et<br />
stations intermédiaires pour les <strong>Sables</strong>-<br />
d’Olonne et retour. «<br />
P r ix des places. ( A ller et Retour).<br />
De Bressuire jusqu’à Ghavagnes, inclus,<br />
aux <strong>Sables</strong>-d’Olonne, 2e classe, 9 fr. ; 3e<br />
classe, 6 fr.<br />
De Chatonnay jusqu’à la Chaize-le-Vi-<br />
LA PLAGE<br />
comte, inclus, aux <strong>Sables</strong>-d’Olonne, 2e<br />
classe, 6 fr. ; 3e classe, 4 fr.<br />
De la Roche-sur-Yon aux <strong>Sables</strong>-d’Olonne.<br />
2e classe, 4 fr. ; 3e classe, 3 fr.<br />
A l’aller — <strong>Les</strong> billets de 2e et 3e<br />
classe à prix réduits sont valables pour<br />
les trains don!, la marche est fixée ci-dessous<br />
et. tous les trains réguliers du dimanche<br />
et du lundi.<br />
La Compagnie délivre au départ de<br />
toutes les gares et stations des billets de<br />
saison de toutes classes pour les <strong>Sables</strong>-<br />
d*01onne avec réduction de 40 % valables<br />
pendant 7 jours.<br />
Ces billets sont admis dans tous les<br />
trains.<br />
Heures de départ des trains de plaisir.<br />
— Aller. — Bressuire, dimanche, 1 h. 15<br />
du matin ; St-Mesmin, 1 h. 53 ; Chanton-<br />
nay, 2 h. 40 ; La Roche-sur-Yon, 4 h. ;<br />
la Mothe-Achard, 4 h. 36; arrivée aux<br />
<strong>Sables</strong>-d’Olonne, à 5 h.<br />
Au retour. — <strong>Les</strong> billets seront valables<br />
pour tous les trains du dimanche et<br />
du lundi, jusqu’au premier tram du mardi<br />
partant des <strong>Sables</strong> à 7 h. 30 du matin.<br />
Grandes fêtes, illuminations, feu d’artifice,<br />
bal et spectacle au Casino et au<br />
Châlet.<br />
Première Journée. — Dimanche 20 août.<br />
RÉGATES<br />
<strong>Les</strong> Régates auront lieu dans la rade, et<br />
commenceront à 1 heure de l’après-midi.<br />
Le parcours sera déterminé le matin<br />
même des Régates, selon la direction des<br />
vents et l’état de la mer.<br />
Première course. — A la voile<br />
Pour bateaux de pilotes et grandes chaloupes<br />
de pêche ne dépassant pas 16 mètres<br />
de rablure en cablure à la flottaison.<br />
Point de conditions d’équipage. Point de<br />
conditions de voitures.<br />
Donnés : 150 fr. par le Conseil général<br />
de la Vendée, et 300 fr. par la ville des<br />
<strong>Sables</strong> et la compagnie de la Vendée.<br />
Premier prix. — 250 fr. et une ju <br />
melle.<br />
Deuxième prix. 150.<br />
Troisième prix. — 50 fr.<br />
Deuxième Course. — A la Voile.<br />
Pour embarcations non-pontées, de sept<br />
mètres et uu-dessus, faisant la pêche de la<br />
sardine. Equipage : cinq hommes, y compris<br />
le patron. Point de conditions de voiture.<br />
Donnés par la compagnie des chemins<br />
de fer de la Vendée et par la ville des<br />
<strong>Sables</strong>.<br />
Premier prix. — 200 fr.<br />
Deuxième prix. — 100 fr.<br />
Toisième Course. — A la Voile.<br />
Pour chaloupes de pêche attachées au<br />
port des <strong>Sables</strong>-d’Olonne. Point de conditions<br />
d’équipage. Point de conditions de<br />
voiture.<br />
Donnés ; 150 fr. par le conseil général<br />
de la Vendée, 100 francs par le ministre<br />
FEU ILLETO N<br />
— Gomme il l’aime, s’écria-t-elle avec<br />
dépit, et en frappant du pied la terre.<br />
18 — Dame ! c’est bien vrai, ma belle demoiselle,<br />
répondit près d’elle une voix<br />
UNE ROUSSE (1)<br />
de paysan.<br />
— Ah ! mon Dieu, fit Blanche avec un<br />
petit cri de frayeur, qui êtes-vous ?<br />
— Oh ! mademoiselle, je suis simple<br />
PAR<br />
ment un fermier de M. d’Hissonnière, et<br />
je m’appelle Jacques Ferroy,... à votre<br />
serviee, mademoiselle. Us s’aiment bien<br />
ANDRÉ TREILLE.<br />
ces jeunes épouseux ; mais je dois vous<br />
dire que le trouble est diantrement au logis<br />
depuis que vous êtes à Mortemer.<br />
Blanche frissonna. Puis élevant la voix<br />
— Oui. — Elle regarda André, puis sur un ton caressant : « Eh bien, Jacques<br />
se penchant lentement vers lui, elle Ferroy, on est heureux à la Buisse ?<br />
dit à voix basse ; — je craignais qu’elle — Mon Dieu, mademoiselle, on gagne<br />
ne t’aimât ; — mais non ; elle ne t’aime sa vie comme on peut ; mais la famille<br />
pas ; — ô mon Dieu je suis bienheureuse. augmente tous les ans et tous les ans la<br />
André demeura rêveur, et la pressa vie devient plus dure.<br />
longtemps sur son cœur, comme pour — Ah 1 — Votre bail avec M. le mar<br />
éloigner un rêve inexorable qui l’oppresquis, est-il bien long?<br />
sait ; puis, pressant le pas, ils rentrèrent — Il finit jusle à la fin du mois, made<br />
au logis sans proférer un mot de plus. moiselle.<br />
En voyant se dessiner sur la route la — Et,... le renouvellerez-vous ?<br />
silhouette d’un homme qui lui semblait — Cela dépendra,...<br />
bien être André, Blanche s’était arrêtée — Jacques Ferroy, j’ai besoin à Morteau<br />
haut de la montée ; elle avait entendu mer d’un homme de confianca. Si je vous<br />
1 e murmure lointain de leur causerie ;<br />
elle avait compté leurs baisers.<br />
offrais là-bas un fermage et la place d’intendant,<br />
accepteriez-vous ?<br />
delà Marine et 200 fr. par la ville des <strong>Sables</strong><br />
et la Compagnie de la Vendée.<br />
Prem ier prix. — 250 fr. et un baromètre<br />
anéroïde.<br />
Deuxième prix. — 150 fr.<br />
Troisième prix. — 50 fr.<br />
Quatrième course. — A la voile.<br />
Pour embarcations non pontées de sept<br />
mètres et au-dessous, faisant la pêche de<br />
la sardine. Equipage cinq hommes y compris<br />
le patron. Point de conditions de<br />
voiture.<br />
Donnés : 201 francs par le conseil général<br />
de la Vendée, 100 fr. par la ville des<br />
<strong>Sables</strong> et la compagnie de la Vendée.<br />
Cinquième course. — A la Godille.<br />
Pour petites embarcations dites youyous.<br />
Chaque concurrent devra être seul dans<br />
son bateau, qu’il ne pourra conduire qu’à<br />
la godille.<br />
Donnés par la ville des <strong>Sables</strong>-d’Olonne<br />
et la compagnie des chemins de fer de la<br />
Vendée.<br />
Premier prix. — 30 fr.<br />
Deuxième prix. — 20 fr.<br />
Troisième prix. — 10 fr.<br />
Quatrième prix. — 5 fr.<br />
Dans toutes les Courses, les engagements<br />
pourront se faire par lettre affranchie<br />
adressée au sécrétaire de la Société<br />
des Régates, rue de la Paix, 32.<br />
<strong>Les</strong> engagements peuvent être fait' ju squ’au<br />
moment de la course; seulement,<br />
les bateaux engagés après le tirage au sort<br />
des numéros se placeront après ceux qui<br />
auront eu les derniers numéros de la<br />
course à laquelle ils voudront prendre<br />
part.<br />
Tous les patrons de bateaux engagés<br />
ou qui voudront s’engager, devront se<br />
trouver le dimanche 2 0 août, à 8 heures<br />
du matin, à la mairie des <strong>Sables</strong>-d’Olon-<br />
ne pour prendre connaissance du Règlement<br />
et tirer leurs numéros.<br />
Ils devront tous être porteurs de guidons<br />
de couleur, qui leur seront remis à<br />
la mairie, pour les différentes courses auxquelles<br />
ils voudront prendre part, sous<br />
peine d’être mis hors de course.<br />
LETTRE TOURANGELLE<br />
Mon cher Paul,<br />
Fidèle à ma promesse, je viens te remer<br />
cier de ta bonne lettre qui, tout en augmentant<br />
mes regrets de m ’être éloigné de<br />
toi, m ’apporte un rayon de la gaieté sa-<br />
blaise.<br />
J ’ai maintenant, je le sais, à te faire le<br />
récit pour lequel tu insistes dans ta missive.<br />
Je te connais, et sais parfaitement<br />
que tu es toujours le même enfant gâté<br />
auquel il ne faut rien promettre qu’on ne<br />
tienne. Donc, je t’ai promis et je m’exécute.<br />
A mon arrivée à Bade-Baden, il était<br />
huit heures du soir, c’était le 11 juin, tous<br />
Le paysan se découvrit et tout eu re <br />
gardant Blanche sournoisement, et se<br />
grattant le front, il répondit avee lenteur.<br />
— Faudrait voir, mademoiselle Vernon.<br />
— Voyons, — Vous auriez comme g ardien<br />
du château, 800 francs par an ?<br />
— Et aurais-je les fermages ?<br />
— Vous auriez les fermages.<br />
— Grand-merci, ma bonne demoiselle,<br />
j ’y songerai.<br />
— Songez-y.<br />
— Bonnes vesprées, mademoiselle.<br />
— Bonsoir, Jacques.<br />
Blanche resta un instant immobile et<br />
rêveuse, à la même place écoutant les pas<br />
lourds du paysans s’éloigner sur la route ;<br />
puis elle disparut silencieusement à travers<br />
les grands arbres.<br />
XIII<br />
Il était bien cinq heures du matin, et<br />
le soleil montrant à l’horizon son gai visage,<br />
étincelait en se jouant sur les dômes<br />
feuillus, et dorait, dans les prés, les gouttes<br />
de rosée suspendues au moindre brin<br />
d’herbe. Rampant le long des coteaux dont<br />
les aspects divers ne se dégageaient<br />
pas encore, de l’ombre indécise, montaient<br />
et couraient de légères vapeurs<br />
bleuâtres à travers lesquelles l’œil avait<br />
les hôtels de la jolie petite vill# étaient<br />
encombrés.<br />
Le premier auquel je me présentai, et<br />
j ’en tairai le nom vu la discrétion qu’il<br />
faut dans cette histoire, était en liesse.<br />
<strong>Les</strong> domestiques couraient, montaient,<br />
descendaient, criaient à qui mieux mieux,<br />
bousculant dans leurs turbulentes fondions<br />
la foule des arrivants, qu’il fallait caser.<br />
Aussi, mon cher, je te laisse à penser<br />
l’aménité qui présidait à la réception des<br />
voyageurs J ’avais, pour la circonstance,<br />
laissé de côté le parti-pris d’être<br />
servi, et je me laissais aller, avec l’insouciance<br />
allemande qui vient du climat, à une<br />
étude de types.<br />
Je perdrais mon temps et le tien, si je<br />
voulais te conter tout ce que j ’ai vu d’incroyable<br />
dans cet aréopage, tassé, foulé, à<br />
la queue leu-leu, qui, comme moi, arrivait<br />
directement de P an s pour prendre les eaux.<br />
Je remarquai seulement une famille parisienne<br />
qui gesticulait plus fort que les<br />
autres et dont le chef, sorte de petit pot<br />
à tabac soufflant sous la contrainte suffocante<br />
d’un asthme, cherchait à dominer de<br />
la voix les groupes dont dont il lui était<br />
grâce à la petitesse de sa taille seulement<br />
donné entrevoir les jambes.<br />
Sa femme, grande,sèche, à la peau jaune<br />
et parcheminée, s’occupait de deux de ses<br />
filles, qui lui ressemblaient d’une façon<br />
surprenante. Une troisième jeune personne<br />
chargée de paquets, s» tenait derrière<br />
la famille.<br />
Sa miss, quoique moins élégante que<br />
celle des deux premières n’était pas celle<br />
d’une femme de chambre.<br />
Quelques instants se passèrent, le père<br />
criant toujours après un garçon qui n’arrivait<br />
pas ; la mère rangeant ses deux filles<br />
pour éviter les bousculements ; l’autre te<br />
nant toujours ses nombreux paquets.<br />
A la fin, un garçon eut pitié sans doute<br />
des plaintes réitérées du gros père de famille<br />
et se présenta devant lui.<br />
Il nous faut un appartement pour moi,<br />
ma femme et mes trois filles !<br />
— Un appartement ! comme vous y allez,<br />
Monsieur; mais jamais on ne nous demande<br />
cela, ici, — Enfin qu’avez-vous?<br />
— Des chambres avec fenêtres sur la<br />
cour; c’est tout ce qui nous reste.<br />
Après avoir longtemps attendu une réponse<br />
qui ne vint pas, le garçon continua<br />
ses pérégrinations à travers les salles de<br />
l’hôtel.<br />
Pendant ce temps, je pus me rendre<br />
compte, en m’approchant de la jeuae fille<br />
aux bagages, de sa beauté charmante et<br />
de la grâce toute gentille de son maintien<br />
modeste et plein de distinction.<br />
Tu me dispenses, n’est-ce pas, d’explications<br />
dont ma plume récuse, du reste,<br />
l’initiative ? Imagine tout ce que tu voudras<br />
de beau, de mignon, de coquet, le<br />
plus mutin sourire sous la plus parfaite<br />
distinction, voilà Mlle Lucie Ma foi<br />
tant pis, le nom est venu malgré moi.<br />
peine à distinguer l’eau dormante des<br />
marais. A peine entendait-on dans le lointain<br />
le bêlement d’une brebis ou le sourd<br />
mugissement des bœufs. Tout semblait se<br />
reposer ce jour-là. C’est que, cejour-là,<br />
c’était foire à Lhommaizé, et une foire<br />
est une fête pour le paysan poitevin, un<br />
jour où il ne travaille pas, mais où, se revêtant<br />
de sa meilleure blouse et chaussant<br />
ses souliers les mieux ferrés, il s’en<br />
va commercer avec tout le monde, boire<br />
un bon coup au cabaret, rire et se gausser<br />
avec les amis, et danser, le soir sur<br />
la brande, auprès de l’église, avec les<br />
jolies et fortes filles du pays.<br />
(La suite au prochain n°)
Elle se tenait toujours debout, muni®<br />
de ses bagages encombraHts.<br />
C'était pourtant la troisième fille du petit<br />
gros. Pourquoi donc cette différence 1<br />
Je l’appris de suite, et je te le dirai dans<br />
ma prochaine missive. Ici, la place me<br />
manque, et j ’ai besoin de me remettre en<br />
amitié avec mon pays.<br />
A demain donc, et bien à toi.<br />
E dou a r d d e G r e s l e s .<br />
p . 5 , — J ’espère aller aux <strong>Sables</strong>, c’est<br />
tout ce que je puis te dire ; j ’arriverai au<br />
moment où tu t’y attendras le moins.<br />
ÇA ET LA,<br />
— Quelle chaleur ! s’écrie Guibol-<br />
ard.<br />
— Vous n’allez donc pas aux bains de<br />
mer, cette année ?<br />
— N on... j’en ai assez de cette blague-<br />
là !<br />
— Vous avez eu du désagrément dans<br />
une ville d’eaux ?<br />
—■ Désagrément n’est pas le mot...<br />
mais enfin, je suis allé à Dieppe deux ans<br />
de suite, et ç’a été la même histoire.<br />
— Quelle histoire ?<br />
— A peine étais-je arrivé à l’hôtel qu’on<br />
me dit : Monsieur, la mer se retire... J’avais<br />
payé ma place, comme les autres, n’est-<br />
ee pas? Eh bien ! pourquoi se retirait-elle?<br />
,** Un nouveau personnage fait son entrée<br />
dans un tripot du boulevard.<br />
Il prend place au baccarat.<br />
— Qui est ce monsieur ? demande ua<br />
des joueurs.<br />
— Je ne sais pas son nom, frépond le<br />
garçon, mais mais il a été présenté pur deux<br />
membres du cercle.<br />
Oh ! oh ! murmure l’habitué, il faut<br />
se défier, alors !<br />
* En wagon de première classe, sur la<br />
ligne de Normandie.<br />
Deux jeunes demoiselles aux cheveux<br />
d’un blond invraisemblable voyagent de<br />
compagnie vers une plage prochaine.<br />
L’une d’elles lit un journal.<br />
— Sais-tu où est ce Jobard d’Arthur ?<br />
lui demande son amie.<br />
— La semaine dernière il était à Trou-<br />
ville. Puis il est allé à Dieppe, et à présent<br />
il est, je crois, en route pour les P y <br />
rénées.<br />
— Mâtin, toujours en voyage, alors.<br />
Toujours ! Je viens de lire dans ce<br />
journal que le conseil municipal a voté<br />
des fonds pour concours depigeons-voya-<br />
geurs.<br />
Si nous l’engagions à se mettre sur les<br />
rangs ?<br />
FAITS DIVERS<br />
La chaleur qui nons accable depuis près<br />
de deux mois ayant rendu général l’usage<br />
salutaire des bains froids, nous croyons<br />
devoir, dans l’intérêt des baigneurs, reproduire<br />
les prescriptions suivantes :<br />
Evitez de vous baigner avant que trois<br />
heures soient écoulées depuis le repas.<br />
Evitez de vous baigner quand vous êtes<br />
dans un état d’épuisemeut causé par la<br />
fatigue ou par toute autre cause.<br />
Evitez de vous baigner si vous éprouvez,<br />
après avoir sué, une sensation de froid.<br />
Vous pouvez vous baigner quand vous<br />
avez chaud, pourvu que vous ne tardiez<br />
pas à entrer dans l’eau.<br />
Evitez devous rafraîchir en restant dans<br />
un bateau ou sur le bord de l’eau quand<br />
vous sortez du bain.<br />
Evitez de séjourner longtemps à l’eau ;<br />
sortez-en lorsque vous éprouvez la moindre<br />
sensation de frisson.<br />
Renoncez aux bains froids si, peu après<br />
v ous être mis à l’eau, vous éprouvez un<br />
refroidissement avec engourdissemeut des<br />
extrémités.<br />
<strong>Les</strong> personnes fortes et vigoureuses<br />
peuvent se baigner de bonne heure le ma<br />
is, étant à jeun.<br />
LA PLAGE<br />
<strong>Les</strong> personnes sujettes au vertige ou<br />
aux syncopes, celles qui ont des palpitations<br />
ou d’autres troubles du cœur, ne<br />
doivent pas prendre de bains froids sans<br />
l’avis du médecin.<br />
Voici, d’après le projet de loi que propose<br />
le gouvernement, d’accord avec<br />
la Compagnie concessionnaire, quels seraient<br />
les nouveaux prix des allumettes :<br />
Allumettes en bois.<br />
Le paquet de mille 40 cent, (au lieu de 60)<br />
— de 500 25 — (au lieu de 40)<br />
Allumettes en cire.<br />
Boîte à coulisse, au phosphore amorphe,<br />
contenant 30 allu<br />
M. Baugé,<br />
Corderies.<br />
mettes » 05 (au lieu de 10)<br />
Boîte prie-dieu, vernie,<br />
contenant 33<br />
allumettes » 05 —<br />
Tiroir (grand modèle), illustrée,<br />
vernie, contenant 50 allumettes<br />
» 10<br />
Grande boîte à coulisse, illustrée<br />
et vernie, contenant 50<br />
allumettes » 10<br />
Boîte contenant 25 allumettes et<br />
12 morceaux d’amadou » 10<br />
Grande tabatière-éclaireuse, contenant<br />
40 allumettes, 12 amadous<br />
et une bougie » 15<br />
Grande boîte à coulisse, contenant<br />
48 allumettes dites cinq<br />
ÉTRANGERS<br />
ARRIVÉS AUX SABLES<br />
19e Liste<br />
négociant à Benais (Indre-et-Loire,) chez M. Gauvrit, rue des<br />
Mlle et Mme Baugé, propriétaires à Bourgueil, chez M.<br />
deries.<br />
Gauvrit, rue des Gor-<br />
Mme et M. Voisin, percepteur à Savigné (Indre-et-Loire,) chez M. Gauvrit, rue des<br />
Corderies.<br />
Mmes et MM. Péquin, filateurs à Cugand (Vendée,) chez M. Gauvrit, rue des<br />
Corderies.<br />
Mme et M. Guillemet, docteur à Nantes, chez M. Gauvrit,rue des Corderies.<br />
Mme Cordier, propriétaire à Rennes, chez M. Servant, maison Bailleir, rue des<br />
Halles.<br />
Mme et M. de Laubiar, propriétaires à Belle -vue, P aris, chez Mme Barabeau, sur le<br />
Remblai.<br />
Mlle et Mme Bellot, propriétaires à Belle-vue, Paris, chez Mme Barabeau, sur le<br />
Remblai.<br />
Mlle, Mme et M. Bomry, propriétaires à Paris, à Cité Genty, villa n 1 1,<br />
Mme et MM. Blaudin, propriétaires à Nantes, à Cité Genty, villa n- 1.<br />
Mmes et MM. Huck, iastituteurà Chinon, chez Mme Schonemberger, rue du Puits-<br />
Mine Bandichon Jules, propriétaire à Chinon, chez Mme Schonemberger, rue du<br />
Puits-Landais.<br />
M . Gabriel Biaise, photographe à Nantes, chez M. Planchot, rue Bergerie.<br />
M. Jacques Guertin, a Ghinon, chez M. Planchot, rue Bergerie.<br />
Mme et MM. Thinaut, négociant à Chinon, chez M. Planchot, rue Bergerie.<br />
Mme et M. Grosbois, propriétaires au château de Beauvais, chez M. Planchot, rue<br />
Bergerie.<br />
Mme et M. Gornillot, maître d’hôtel à Beaufort-en-Vallée, à l’hôtel du Cheval-<br />
Blanc.<br />
M. Caravillot, négociant à Paris, à l’hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Luce, négociant à Cholet, à l’hôtel du Cheval-Blanc.<br />
Mme et M. Pihuit, négociant à Nantes, à l’hôtel du Cheval-Blanc.<br />
Mme et M. de Fontaine, propriétaires àFontenay, à l’hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Choquet, négociant à Angers, à l’hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Autier, négociant à Poitiers, à l’hôtel du Cheval-Blanc.<br />
Mme et M. Moreau, propriétaires à Poitiers, à l’hôtel de l’Etoile.<br />
Mme et M. de Boussay, propriétaires à Poitiers, à l’hôtel de l’Etoile.<br />
Mme et M. Dudez, prrpriétaires à Châlons-sur-Marne, chez Mme veuve Bureau, rue<br />
du Palais.<br />
M. Sureau, Alfred, propriétaire à Surgères, chez Mme Trouvé, sur le Remblai.<br />
MM. Joly, propriétaires à Saumur, chez Mme Trouvé, sur le Remblai.<br />
Mme et M. Daurensais, propriétaires à St-Jean d’Angély chez Mme Penard, rue<br />
Natonale.<br />
Mme et M. Paul Cloquemain, propriétaires à Tours, chez Mlle Bertin, rue du<br />
Palais.<br />
M. Feuillet, propriétaire à Vitry-le-Français chez M. Edouard-Audrin, rue N ationale.<br />
Mme et MM. Diébault, propriétaires à Parmain l’Isle Adam, chez M. Gravouille, rue<br />
du Rempart.<br />
Mme Héry et ses enfants, propriétaires à Bressuire, chez M. Morissou, place du<br />
Palais.<br />
Mlles, Mme et M. Vaugeois, négociant à Nantes, chez Mme Bertrand, rue du Puits-<br />
P erdu.<br />
Mmes et M. Maraval, propriétaires à Carcassonne, chez Mme Ardoz, rue du Palais<br />
Mmes et MM. Birot, propriétaires à Carcassonne, chez Mme Ardoz, rue du Palais.<br />
Mme et M. Valois, notaire à Moulins, Hôtel de France.<br />
M. Saintonin, rentier à Orléans, hôtel de France.<br />
M, Gallifet, négociant à Lyon, hôtel de France.<br />
M. Bordier, négociant à Paris, hôtel de France.<br />
M. Bricq, négociant à Paris, hôtel de France.<br />
Mme etM . Ménager, négociants à Angoulême, hôtel de France.<br />
M. H. Marteau, propriétaire à La Motte, commune d’Yzeure (Indre-et-Loire,)<br />
hôtel de France.<br />
Mmes et MM. Fonteneau, à Angers, hôtel de France.<br />
M. Francis Babin, propriétaire à Nantes, hôtel de France.<br />
M. Cherry, voyageur à Paris, hôtel de France.<br />
M. Fillion, propriétaire à Tours, hôtel de France.<br />
M. Luce, négociant à Chollet, hôtel du Cheval blanc.<br />
M. Barré, négociant à Gétigné, hôtel du Cheval blanc.<br />
Mme et M. Trougnou, négociants à Tours, hôtel du Cheval blanc.<br />
M. Delécluse, propriétaire à Paris, hôtel du Cheval blanc.<br />
M. Antin, propriétaire à Desforges, hôtel du Cheval blanc.<br />
M. Bonneau, notaire à Montrevault, hôtel du Cheval blanc.<br />
M. Cerf, voyageur à Nantes, hôtel du Cheval blanc.<br />
M. Grimeau, notaire à Doué, hôtel du Cheval blanc.<br />
M. Barron, négociantâLa Chapelle-de Pots, hôtel du Cheval blanc.<br />
Mmes et MM. Mirault, Marchands de grains à Tours, hôtel de la Boule d’or.<br />
minutes » 15<br />
Boîte à coulisse, ménagère, contenant<br />
250 allumettes » 40<br />
Quant aux allumettes en bois au phosphore-amurphe,<br />
de luxe et suédoises,<br />
leurs prix actuels seront maintenus.<br />
Ces réductions, si elles sont adoptées,<br />
constitueront un véritable progrès.<br />
Boîte prie-dieu,<br />
illustrée, contenant 50<br />
allumettes » 10 (au lieu de 15)<br />
Tabatière grand modèle,<br />
illustrée,<br />
contenant 50 allumettes<br />
» 10 —<br />
Tabatière à double couvercle, illustrée, vernie,<br />
contenant 40 allumettes » 10 c<br />
Tabatière-éclaireuse, illu strée,<br />
vernie, contenant 40 allumettes<br />
» 10<br />
Un vol sans précèdent à Alget nous<br />
pouvons l’affirmer — a été commis en<br />
plein jour (à 11 heures 1^2), place du Gouvernement.<br />
Comme chacun de nos lecteurs a pu<br />
le remarquer, chaque jour , de 9 à 11<br />
heures du matin, plusieurs voitures de<br />
maître stationnent dans la rue Combe, qu<br />
se trouve entre les deux cafés de la Bourse<br />
et de Bordeaux, et qui, de la place du<br />
Gouvernement où elle prend naissance,<br />
va aboutir dans la rue Bossa.<br />
Or hier vers onze heures, le cocher de<br />
M. N... — un jeune indigène — était stationné<br />
avec le breack de son maître attelé<br />
d’un cheval blanc, en compagnie de plusieurs<br />
autres voitures dans la rue précitée<br />
l’orsque selon son habitude il confia la<br />
la garde de son equipage à un petit arabe;<br />
allant à cette heure, donner à manger aux<br />
chiens qu’en sa qualité de chasseur M.<br />
N ... —possède.<br />
En revenant au bout d’une demie heure,<br />
et voyant plus de voiture il apperçut le<br />
jeune indigène à qui il avait confié la<br />
la garde, et s’adressant à lui, lui demanda<br />
ce qu'était devenu l’équipage.<br />
A cette question il lui fut répondu par<br />
l’Arabe, qu’un autre indigène, était venu,<br />
quelques instants auparavant le trouver,<br />
lui avait remis la somme de dix centimes<br />
en lui disant qu’il venait chercher la voiture<br />
de M. N..., qu’il était monté sur le<br />
siège et fouette cocher ! il avait disparu<br />
avec le véhicule et son coursier.<br />
Malgré les plus actives recherches, on<br />
n’a encore pu découvir l’auteur de ce vol<br />
audacieux, mais nous espérons bien que<br />
vu le volume de l’objet volé on ne tardera<br />
pas à s’emparer de ce habile pick-<br />
poket.<br />
En attendant de plus amples informations<br />
l’indigène qui a remis au voleur la<br />
voiture et le cheval confié à sa garde, a<br />
été mis en état d’arrestation.<br />
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C’est un fait acquis à la science, que<br />
toutes les maladies de poitrine sont guéris<br />
sables par l’emploi de la F a r i n e m é -<br />
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des convalescents et des jeunes enfants. Dix<br />
ans de succès et 100 mille malades guéris,<br />
le plus souvent, alors qu’on les croyait perdus<br />
et sans ressources, prouvent qu’on ne<br />
doit jamais désespérer.<br />
La Farine mexicaine se trouve<br />
aux <strong>Sables</strong>, chez M. MOURAILLEAU, négociant.<br />
Aux mêmes dépôts : C a f é Barle-<br />
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RIBAUDEAU ET CHEVALLIER.— 'ToURS.
Après les déceptions sans nombre que<br />
les placements étrangers ont fait éprouver<br />
aux capitaux français, l’attention des détenteurs<br />
de fonds disponibles se porte exclusivement<br />
sur les entreprises indigènes,<br />
qui se présentent dans des conditions re-<br />
commandables.<br />
La Compagnie française du télégraphe de<br />
Paris cl New - York est assurément une de<br />
ses affaires dont on est heureux d’avoir à<br />
signaler l’apparition. Elle est fondée en<br />
vertu d’une autorisation accordée par le<br />
gouvernement français à M. Pouyer-Quer-<br />
tier, ancien ministre des finances, et elle<br />
a pour objet la construction et l’exploitation<br />
d’un câble télégraphique de Paris à<br />
New-York.<br />
Cette entreprise, essentiellement nationale,<br />
est aussi une affaire qui doit réaliser<br />
de grands bénéfices. En 1867, uns Société<br />
de même genre et ayant le même but a<br />
été créée ; mais, à peine le câble qui reliait<br />
la France à l’Amérique était-il posé<br />
que les directeurs de la Société cédaient<br />
l’entreprise à une Société anglaise, avec<br />
le consentement des actionnaires, bien<br />
entendu, dont les actions étaient rachetées<br />
avec 50 0/0 de prime.<br />
On peut voir par là l’importance d'une<br />
entreprise de ce genre, car les Anglais<br />
n’ont pas la réputation de jeter l’argent<br />
par les fenêtres. Mais, par suite de cette<br />
cession, il n'y a plus de câble télégraphique<br />
français, et c’est cette lacune que la<br />
Compagnie française & pour but de combler<br />
: elle est et restera française et elle<br />
accaparera non-seulement les dépêches<br />
qui partent de France, mais encore toutes<br />
celles du continent à destination de l’Amérique.<br />
M. Pouyer-Quertier, ancien ministre des<br />
finances, reste président du conseil d’administration,<br />
et il a pour collaborateurs<br />
des hommes dont le nom seul atteste l’honorabilité<br />
de l’entreprise. Parmi les mein-<br />
brse du conseil, nous voyons, outre M.<br />
Pouyer-Quertier, l’amiral Dompierre<br />
d’Hornoy, ancien ministre de la marine ;<br />
M. le comte d’Hespel, sénateur ; M. le<br />
comte de Valon, conseiller général de<br />
l’Eure ; M. le marquis de La Pioche-Lam-<br />
bert, trésorier-payeur général, etc.<br />
A. 1206 E. S. 113<br />
Annonces diverses<br />
Etudes de M* TIREAU, avoué aux<br />
<strong>Sables</strong>-d'OIonne, et de Me GOC-LI-<br />
PEAU, notaire au même lieu.<br />
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immobilière en vente sur publications<br />
volontaires<br />
1er LOT<br />
Une maison<br />
Située aux <strong>Sables</strong>-d’Olonne, rue<br />
de l’Amidonnerie, composée de plusieurs<br />
pièces au rez-de-chaussée ;<br />
un premier étage comprenant huit<br />
chambres à coucher ; avec puits,<br />
cour, un grand jardin renfermé de<br />
murs, et autres servitudes. — Celte<br />
maison et le jardin en dépendant<br />
sont parfaitement disposés pour l’établissement<br />
d’une maison.<br />
2e LOT<br />
U n e m a i s o n , située aux <strong>Sables</strong>-d’Olonne,<br />
même rue, consistant<br />
en un rez-de-chaussée élevé<br />
sur caves, salon, salle à manger,cuisine;<br />
un premier étage comprenant<br />
huit chambres à coucher ; des mansardes<br />
et un belvéder ; avec cour,<br />
puits, écurie, remise et jardin.<br />
3e LOT.<br />
Une petite maison, composée de<br />
deux chambres basses. Cette maison<br />
est contiguë au deuxième lot et est<br />
située rue de l’Amidonnerie.<br />
4e LOT.<br />
Une petite maison composée de<br />
deux chambres basses, située rue du<br />
Bastion.<br />
ET 5e LOT.<br />
Un grand terrain, situé au même<br />
lieu, entre les rues du Bastion et de<br />
la Grand’Muraille ; comprenant environ<br />
4,000 mètres carrés, et porté<br />
au cadastre sous le n° 793 de la section<br />
E du plan.<br />
Tous ces immeubles sont à proximité<br />
de la plage.<br />
Pour les renseignements, s’a <br />
dresser audit Me GOULlPEAU, notaire.<br />
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Ce jeu, qui est une imitation du<br />
Trente-Quarante, se joue avec les<br />
cartes à numéros, brevetées S . G.D. G.<br />
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La Banque-Chiffres est clairement<br />
expliquée dans une courte notice.<br />
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chiffres. P ar ieur simplicité elles<br />
sont préférables aux cartes ordinaires<br />
pour la plupaK des jeux de<br />
Banque, tels que : Baccrat , Vingt-<br />
et-un, Lansquenet , Trante-Qua-<br />
rante. Elles ne peuvent donner lieu<br />
à aucune erreur dans la composition<br />
du point les GRECS n’en veulent<br />
pas, parce que, disent-ils, avec<br />
ces chiffres on ne peut TRAVAIL<br />
LER. — Travailler, on sait ce que<br />
cela veut dire. Avec ces cartes nouvelles,<br />
on a inventé des jeux nouveaux<br />
où toute filouterie est impraticable.<br />
Ces jeu x offrent la plus complète<br />
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bien prendre le jeu comme distraction,<br />
mais qui ne veulent pas être<br />
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DE PARIS<br />
Journal quotidien. politique et littéraire<br />
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Lundi 21, 4 h 22 m. — 4 h. 40 s.<br />
Mardi 22, 4 h. 57 m. — 5 h. 14 s.<br />
CHRONIQUE<br />
Le grand événement de la semaine, c’est<br />
la représentation donnée mercredi soir au<br />
Casino par Mme Galli-Marié.<br />
Dès la veille, toutes les places étaient<br />
retenues, et à l ’ouverture des bureaux, à<br />
peine restait-il quelques fauteuils pour les<br />
retardataires. G’était une véritable solennité<br />
musicale : les dames avaient mis<br />
fleurs plus élégantes toilettes,comme pour<br />
rendre hommage à la célèbre artiste qui<br />
venait nous visiter.<br />
Dire 'T"'1 Mme Galli-Marié a obtenu un<br />
grand succès nous semble, ici bien inutile et<br />
ce serait faire injure à ceux qui assistaient<br />
à la représentation que de douter un seul<br />
instant qu’ils n’aient été ravis, émerveillés,<br />
en entendant ces accents si pénétrants et<br />
cette voix d’une fraîcheur et d’une justesse<br />
incomparables. En la voyant, nous<br />
nous sommes rappelé la poétique ligure<br />
de Mignon qu’elle fait ressortir dans toute<br />
sa vérité, et nous avons retrouvé cette<br />
note émue qui charme et captive.<br />
Le programme était admirablement<br />
composé et Galli-Marié était secondée par<br />
Mme Irma-Marié, cantatrice des théâtres<br />
de Paris, une étoile qui ne se trouvait<br />
point effacée par tout le talent de la pre<br />
mière.<br />
Mlle Irma Marié a une physionomie<br />
très-expressive et très-gracieuse ; sa voix<br />
est fraîche, séduisante et d’une grande<br />
légèreté. Son nom n’est point aussi répandu<br />
que celui de sa sœur, Mme Galli-Marié,<br />
mais nous espérons bien un jour la classer<br />
parmi nos étoiles musicales.<br />
Le public a été enthousiasmé, ravi des<br />
artistes et de l’administration qui sait<br />
ménager à ses abonnés d’aussi agréables<br />
surprises.<br />
Nous reviendrons mardi prochain sur<br />
la représentation de Galli-Marié dans la<br />
revue musicale hebdomadaire que notre<br />
ami et collaborateur M. Nicot fait avec<br />
tant d’habileté et de précision.<br />
★<br />
* *<br />
De grandes fêtes se préparent pour di<br />
manche et lundi.<br />
L a p ro m e n a d e du Remblai est toute pa-<br />
voisée de drapeaux, d’oriflammes ; des tribunes<br />
se montent d’où nous pourrons<br />
suivre tout à notre aise les intéressantes<br />
régates, si appréciées sur tout le littoral et<br />
auxquelles prendront part les embarca<br />
tions de pêche qui couvrent chaque matin<br />
l’Océan.<br />
^ B B S S A B L E S - 3) ’ 0 Ï . O N N E ^<br />
Journal Politique el Littéraire, paraissant le Mardi, le Jeudi et le Dimanche<br />
<strong>Les</strong> régates commenceront à i heure<br />
et auront lieu dans la rade.<br />
Chaque année, une grande afflue nce de<br />
monde vient assister à ces fêtes qui pro-,<br />
mettent, cette fois, d’être non mains b rillantes<br />
que celles des années précédentes.<br />
La Compagnie ;de la vendee Aa, du reste,<br />
aoAKEsafcS erot. • •<br />
organisé des trains de plaisir |à prix ré<br />
duits, qui ne manqueront certes point d’amener<br />
une foule de curieux.<br />
’ * M<br />
Lundi, c'est le jo u r des spbrtsmen et<br />
des turfestes qui, comme l’année dernière,<br />
se donneront rendez-vous sur notre plage<br />
pour assister aux courses da chevaux.<br />
Le soir, le Remblai sera illuminé de<br />
verres de couleur, de lanternes vénitiennes<br />
et de girandoles ; nous voyons d’ici le<br />
magnifique spectacle de cette illumination,<br />
se reflétant dans la mer. Une retraite aux<br />
flambeaux clôturera ces deux bonnes jo u r<br />
nées, parfaitement remplies, et un grand<br />
bal donné au Casino lundi soir, à 10 heures,<br />
après la représentation théâtrale,sera<br />
le couronnement de ces fêtes offertes aux<br />
baigneurs.<br />
P. B.<br />
l.es Bégates et les Courses<br />
Nos lecteurs ne taxeront certainement<br />
pas d’exagération les mille choses affriolantes<br />
que nous avons fait briller à leurs<br />
yeux au début de la saison. Nous annoncions<br />
des fêtes, des plaisirs de toutes sortes<br />
ayant pour but de rompre la monotonie<br />
qui règne parfois dans les villes d’eau.<br />
Tout cela s’est jusqu’à présent réalisé et,<br />
si nous osions, nous dirions que notre attente<br />
a été en partie dépassée.<br />
De nouvelles fêtes se préparent encore<br />
pour dimanche et lundi.<br />
Dimanche auront lieu les régates si appréciées<br />
sur tout le littoral et qui offrent<br />
aux étrangers habitués à ne voir (et encore<br />
fort rarement) que les régates faites sur<br />
les fleuves ou les rivières, une distraction<br />
pleine de charme et d’intérêt.<br />
<strong>Les</strong> embarcations de pêche prendront<br />
seules part aux diverses courses à la voile<br />
et ees embarcations devront appartenir au<br />
port des <strong>Sables</strong><br />
Des jeux de toutes sortes, établis sur<br />
la plage, agrémenteront cette fête, et le<br />
soir, à 9 heures, un brillant feu d’artifice<br />
sera tiré sur la cité Jenty par M.Kerveila.<br />
Lundi, ce sera le tour des courses de<br />
chevaux, qui promettent d’être fort intéressantes.<br />
Nos lecteurs voudront bien ne<br />
pas les confondre avec celles que nous<br />
avons vues, il y a un mois environ, et qui<br />
n’avaient des courses que le nom. Cette<br />
fois, elles seront très-sérieuses, et les<br />
sportsmen seront amplement satisfaits.<br />
Le soir, la promenade du Remblai sera<br />
totalement illuminée. Nous voyons d’ici<br />
l’aspect féerique que présentera la mer<br />
éclairée par tous ces verres de couleur et<br />
ces girandoles.<br />
Une retraite aux flambeaux clôturera<br />
ces deux fêtes, qui précéderont de quel<br />
ques jours le grand concours des <strong>Sables</strong>.<br />
A en juger par ce programme, on voit<br />
que l’administration a tenu à affirmer une<br />
fois de plus l’ère nouvelle qui s’ouvre<br />
pour les <strong>Sables</strong> à raison des nombreux<br />
avantages offerts aux baigneurs.<br />
REVUE MUSICALE<br />
i<br />
W’ Un bon commencement est le milieu de<br />
tout,"a dit Lucien ; cette maxime est aussi<br />
piquante que vraie, et nous nous félicitons<br />
d’avoir à commencer le compterendu<br />
de nos concerts par l’éloge de quelque<br />
œuvre de Mozart ou de W eber. Le<br />
public que ces concerts attirent, a quelque<br />
chose de spécial par son goût artistique<br />
et le ton de bonne compagnie qui le distingue.<br />
Quelques rares bavards exceptés,<br />
tous les auditeurs confondent, dans une<br />
mutuelle admiration, les sensations que<br />
leur font éprouver les chefs-d’œuvre qui<br />
paraissent toujours nouveaux plus on les<br />
entend. Là, point de ces applaudissements<br />
exagérés des amis du soliste, point de<br />
ces exclamations de nos dilettanti maniérés,<br />
mais une approbation vraie et profondément<br />
sentie des beautés musicales<br />
qui se manifeste par un frémissement et<br />
des murmures approbateurs.<br />
Si nous signalons ici ce genre d’apprécier<br />
le plus émouvant de tous les arts,<br />
celui qui donne le plus de commotions<br />
électriques et sympathiques aux hommes<br />
assemblés, c’est qu’on aime quelquefois à<br />
retrouver exprimées avçc exactitude ces<br />
impressions vagues et fugitives. Ces sensations,<br />
ces murmures ne manquent ja <br />
mais à l’audition des principaux morceaux<br />
qui font partie du répertoire de l ’orchestre.<br />
C e répertoire, dont nous constations<br />
dans cette feuille l’étendue et la beauté,<br />
s’enrichit tous les jours de plus en plus :<br />
tantôt c’est une polka de M. Varenne, une<br />
mazurka de M. Bara, une valse de M.Ber-<br />
nier,j’en passe et des meilleures,qui viennent<br />
trancher par la franchise et la grâce<br />
de leur mélodie avec la science allemande.<br />
Après le drame instrumental à proportions<br />
larges, ayant pour éléments constitutifs<br />
des fragments d’opéra de magnifiques<br />
ouvertures vient et doit venir la<br />
comédie instrumentale composée de quadrilles<br />
ou de valses aux rhythmes capricieux,<br />
brisés, bizarres , mais fort gracieux<br />
et pleins d’originalité.<br />
Le génie musical allemand a créé la<br />
valse et semble s’en être.réservé le monopole.<br />
Depuis que Mozart dramatisa de sa<br />
science et de sa voix ce génie qui vous<br />
inspire la gaieté ou vous berce de toutes<br />
les voluptés de l ’art, on compterait plutôt<br />
toutes les étoiles qui scintillent dans le<br />
ciel que l’on ne pourrait énumérer les valses<br />
issues de la plume de nos féconds<br />
compositeurs. Weber fut l ’héritier direct<br />
de Mozart et il a écrit les plus charmants<br />
morceaux de musique de ce genre : VInvitation<br />
à la valse, entr autres, est une de<br />
ces inspirations pleines d’élégance et de<br />
fougue qui égalent, au moins, les belles<br />
valses de l’auteur de Don Juan.<br />
T A R DES INSERTIONS<br />
j f f Psyab'les d'avance<br />
I Armoneeâ,,20'lalignê<br />
I Réclames; 50^ ___<br />
il Faits j 1* OQ' . „<br />
Le grand maître actuel en fait de valses,<br />
Strauss, a conquis aujourd’hui le premier<br />
rang. Dans les innombrables compositions<br />
de ce genre on rencontre toujours le<br />
même rhythme original, brisé en contradiction<br />
avec l’allure trop dédaignée des<br />
trois temps réguliers. Nous nous rappelons<br />
avoir entendu à Vichy, il y a près de<br />
vingt-cinq ans, une ravissante valse de<br />
cet auteur ; elle portait pour titre : Valser,<br />
c’est vivre !<br />
Que dites-vous de ce titre inspirateur ?<br />
Il serait donc vrai que se lancer dans le<br />
tourbillon des choses de la vie ou de la<br />
valse, s’agiter, s’étourdir et comme s’enivrer<br />
de mutuels regards en oubliant tout,<br />
ce qui vous entoure, c’est, l ’hygiène de<br />
l’âme et du corps pour beaucoup de jeunes<br />
gens qui ont beaucoup plus de corps<br />
que d’âme.<br />
Olivier Métra marche aujourd’hui, mais<br />
de très-loin, sur les traces deStrauss ;mais<br />
il serait injuste de contester la valeur de<br />
ses compositions qui sont toujours saluées<br />
par les applaudissements du meilleur aloi.’<br />
Parmi les morceaux récemment exécutés<br />
au Casino on a remarqué une fantaisie<br />
pour clarinette, par M. Fabre, qui a<br />
valu à son interprète, M. Parme, le plus<br />
éclatant succès. Notre excellent clarinet-<br />
tiste-solo est un très-habile instrumentiste<br />
et c’est autant par la mélodie, par la<br />
grâce, qu’il se distingue, que par l’art de<br />
triompher de toutes les difficultés d’exécution.<br />
La justesse est parfaite, le chant<br />
large, le son bien nourri est d’une pureté<br />
et d’une rondeur remarquables dans le<br />
grave sans jamais affliger l’oreille dans<br />
les notes aiguës, qui n’ont rien de maigre<br />
et de criard, mais se recommandent par<br />
un velouté parfait.<br />
M. Chézallet, violoncelliste solo, est<br />
aussi, comme son collègue, en possession<br />
de la faveur du public, et cette faveur est<br />
bien méritée ; il est rare que M. Chézallet<br />
exécute, même dans un morceau d’ea-<br />
semble, un passage à découvert, saris<br />
qu’un bruyant hommage soit rendu à la<br />
délicatesse de son jeu, au son exquis des<br />
nuances qui le caractérise, à sa large et<br />
belle manière puisée à la meilleure des<br />
écoles. Rien n’est masséré dans l’exécution,on<br />
ne voit jamais l’archet, de l’instrumentiste<br />
remonter vers la touche pour la<br />
caresser d’une façon mignarde, à I instar<br />
de violoncellistes trop nombreux.au grand<br />
détriment de la beauté et del éclat du son.<br />
M. Chézallet a le jeu large, ferme, sage<br />
des Franchomme, et nous devons l’en féliciter<br />
hautement.<br />
Dans un prochain article, nous parlerons<br />
de notre remarquable premier violon<br />
M. Bénistant et nous trouverons aussi une<br />
place pour les autres solistes de notre orchestre.<br />
Aujourd’hui, nous devons clore<br />
ici notre revue et tailler demain notre<br />
plume pour parler de la représentation de<br />
Vîmes Galli-Marié et Irma Marié.<br />
F. N ic o t.<br />
CHRONfQUE LOCALE<br />
Une attraction de plus pour les fêtés :<br />
Lundi les bateaux prenant part aux ré
gates internationales de la Rochelle, sous<br />
la direction du Yacht-Club de cette ville,<br />
vireront de bord dans la rade des <strong>Sables</strong>,<br />
près de la bouée rouge.<br />
Nous recevons plusieurs réclamations<br />
au sujet de l ’éclairage de la ville.<br />
Ne pourrait-on pas laisser, la nuit, plus<br />
de bec de gaz allumés. On risque fort, en<br />
rentrant tard chez soi et qu’il fait noir,<br />
de s’égarer dans ce dédale de petites rues<br />
qui conduisent du port au Remblai.<br />
CONSULAT DE SUISSE A NANTES.<br />
<strong>Les</strong> citoyens Suisses établis dans le département<br />
de la Vendée sont informés que<br />
le gouvernement helvétique vient de créer<br />
en France une nouvelle crconscription<br />
consulaire, ayant Nantes pour résidence<br />
et comprenant dans son ressort le dépar-<br />
temeut ei-dessus-désigné.<br />
Ils sont invités, dans leur intérêt, à se<br />
faire inscrire sur le régistre d’immatriculation<br />
du consulat de Nantes, en envoyant<br />
au consul soussigné leur acte d’origine et<br />
tous autres documents de nature à ju s tifier<br />
de leur nationalité.<br />
Ils devront indiquer très-exactement<br />
leurs nom, prénoms et âge, et, s’ils sont<br />
mariés, donner les mêmes renseignements<br />
en ce qui concerne leur femme et leurs<br />
enfants. Indiquer également avec leur<br />
commune d’origine,leur lieu de naissance,<br />
leur domicile précédent et leur profession.<br />
L ’immatriculation sur les registres du<br />
consulat est entièrement gratuite.<br />
Nantes, le 10 août 1876.<br />
Le consul de Suisse,<br />
J. Yornz, aîné.<br />
Un artiste de mérite s’est amusé cet h iver<br />
à peindre des galets choisis sur les<br />
côtes de Bretagne.<br />
<strong>Les</strong> sujets les plus variés ont été traités<br />
par lui et rapidement enlevés par les amateurs.<br />
Heureusement, il en reste encore et des<br />
meilleurs : ces petits chefs-d’œuvre où<br />
tout est fini comme dans un tableau de<br />
salon sont en vente à la librairie Ed.<br />
Mayeux, rue du Centre.<br />
Leur valeur et la modicité des prix lés<br />
recommandent aux connaisseurs.<br />
Jeudi dernier, un homme occupé à placer<br />
les poteaux sur le Remblai, est tombé<br />
d’une hauteur de 3 mètres et s’est gravement<br />
contusionné dans sa chute.<br />
CASINO<br />
Lundi prochain, grand bal dans la salle<br />
des fêtes, à l’occasion des régates et des<br />
courses des <strong>Sables</strong>.<br />
Jeudi à 3 heures, grand bal d’enfants,<br />
sous la direction de M. et Mme Paul.<br />
LA PL A G E<br />
Tous les jours, de 3 à 4 heures, concert<br />
sur la terrasse.<br />
Tous les soirs, bal dans les salons du<br />
Casino, jusqu’à minuit.<br />
Jeudi soir, au moment du gros de l ’eau<br />
nombre de curieux s’étaient rendus au<br />
phare à l’extrémité de la jetée. Là on<br />
jouissait d’un panorama ravissant : la mer<br />
houleuse et vraiment belle battait le remblai<br />
et la ville semblait émerger des flots.<br />
Mais ce qui charma encore particulièrement<br />
les curieux venus à cet endroit,ce<br />
fut le spectacle tout à fait attrayant de<br />
prodiges de natation.<br />
Un amateur bien connu sur les côtes de<br />
l’Ouest sous le nom de Vhomme-poisson<br />
faisait par ses ébats aquatiques l ’admiration<br />
de tous. Qu'il nods soit permis de<br />
nommer ici ce nageur extraordinaire,c’est<br />
M. Duchêne, propriétaire à Niort.<br />
Cet amateur de natation parcourt, paraît-il,des<br />
distances qui defient les forces<br />
humaines, reste ainsi fort longtemps dans<br />
l ’eau, s’y maintenant du reste sans efforts<br />
et d’une façon vraiment merveilleuse. Il<br />
est là tout à fait dans son élément,allant,<br />
venant, se tournant, se retournant,faisant<br />
la pirouette ; tranquille et semblant sommeiller<br />
nonchalemment sur l’onde, il disparaît<br />
tout-à-coup entre deux eaux avec<br />
l’aisance, l’agilité d’un poisson.<br />
M. Duchêne a plusieurs fois plongé du<br />
sommet de la jetée,c'est-à-dire d’unehau-<br />
teur de dix mètres environ. Au moment<br />
d’aller se jeter dans les bras de sa bien-<br />
aimée amphytrite, il serre soigneusement<br />
dans son costume de bain ses lunette^ de<br />
myope, retenues par un modeste brin de<br />
félin. Revenu à la surface, il se met alors<br />
à l’aise, s’assied commodément sur les<br />
flots et remet tranquillement ses bésicles.<br />
Après de nombreux ébats, il revient se<br />
reposer au pied du phare et,pour ce faire,<br />
escalade, en véritable c h a t, le mur à pic<br />
de la jetée, en s’accrochant aux aspérités<br />
des parois.<br />
I&égates et Courses<br />
AUX<br />
SABLES-D’OLONNE<br />
<strong>Les</strong> 20 et 21 aout 1876.<br />
Première Journée. — Dimanche 20 août.<br />
RÉGÂTES<br />
<strong>Les</strong> Régates auront lieu dans la rade, et<br />
commenceront à 1 heure de l’après-midi.<br />
Le parcours sera déterminé le matin<br />
môme des Régates, selon la direction des<br />
vents et l’état de la mer.<br />
Première course. — A la voile.<br />
Pour bateaux de pilotes et grandes chaloupes<br />
de pêche ne dépassant pas 16 mètres<br />
de rablure en cablure à la flottaison.<br />
Point de conditions d’équipage. Point de<br />
conditions de voitures.<br />
Donnés : 150 fr. par le Conseil général<br />
ÉTRANGERS<br />
ARRIVÉS AUX SABLES<br />
2 0 ; Liste<br />
Mlle et M. Çannault, propriétaires à Fayé-l’Abesse, chez M. Proust, rue du Palais.<br />
Mlles et Mme de Fontaine, propriétaires à Fontenay, chez M. Proust, rue du Palais.<br />
Mlle, Mme et M. Bazille, avocat à Fontenay, chezM. Rocher, juge de paix.<br />
M. le comte Eugène de Prunelé, propriétaire à Paris, chez Mme Friconneau, rue de<br />
la Digue.<br />
Mme et MM. Bertheau, notaire au Mans, chez M. Loizeau, coiffeur, sur le Bem-<br />
blai.<br />
Mmes et MM. Thibaut, propriétaire à Troyes. chez M. Loizeau, coiffeur sur le<br />
Remblai.<br />
Mlle Ducaumain, propriétaire à Paris, chez M. Loizeau, coiffeur, sur le Remblai.<br />
Mines et MM. Triou, propriétaires à la Chataupreraie, chez Mme Groizard, sur le<br />
Remblai.<br />
Mlle Laigre, propriétaire à Angers, chèz Mme Groizard, sur le Remblai.<br />
Mme Aumont, propriétaire à Nantes, chez M. Joyaux, rue des Corderies.<br />
Mmes Gauvreau, propriétaires à La Chaize-le-Vicomte, chez Mlle Brossaud, sur le<br />
Remblai.<br />
Mme d’Angely, propriétaire à Paris, chez M. Locquin, rue des Corderies.<br />
M. Nassivet, constructeur à Nantes, chez Locquin, rue des Corderies.<br />
Mmes et MM. Nassivet, propriétaires à. Nantes, chez M. Locquin, rue des Corderies.<br />
de la Vendée, et 300 fr. par la ville des<br />
<strong>Sables</strong> et la compagnie de la Vendée.<br />
Premier prix. — 250 fr. et une ju <br />
melle.<br />
Deuxième prix. — 150.<br />
Troisième prix. — 50 fr.<br />
Deuxième Course. — A la Voile.<br />
Pour embarcations non-pontées, de sept<br />
mètres et au-dessus, faisant la pêche de la<br />
sardine. Equipage : cinq hommes, y compris<br />
le patron. Point de conditions de voiture.<br />
Donnés par la compagnie des chemins<br />
de fer de la Vendée et par la ville des<br />
<strong>Sables</strong>.<br />
Premier prix. — 200 fr.<br />
Deuxième prix. — 100 fr.<br />
Toisième Course. — A la Voile.<br />
Pour chaloupes de pêche attachées au<br />
port des <strong>Sables</strong>-d’Olonne. Point de conditions<br />
d’équipage. Point de conditions de<br />
voiture.<br />
Donnés : 150 fr. par le conseil général<br />
de la Vendée, 100 francs par le ministre<br />
delà Marine et 200 fr. par la ville dés <strong>Sables</strong><br />
et la Compagnie de la Vendée.<br />
Premier prix. — 250 fr. et un baromètre<br />
anéroïde.<br />
Deuxième prix. — 150 fr.<br />
Troisième prix. — 50 fr.<br />
Quatrième course. — A la voile.<br />
Pour embarcations non pontées de sept<br />
mètres et au-dessous, faisant la pêche de<br />
la sardine. Equipage cinq hommes y compris<br />
le patron. Point de conditions de<br />
voiture.<br />
Donnés : 200 francs par le conseil général<br />
de la Vendée, 100 fr. par la ville des<br />
<strong>Sables</strong> et la compagnie de la Vendée.<br />
Cinquième course. — A la Godille.<br />
Pour petites embarcations dites youyous.<br />
Chaque concurrent devra être seul dans<br />
son bateau, qu’il ne pourra conduire qu’à<br />
la godille.<br />
Donnée par la ville des <strong>Sables</strong>-d’Olonne<br />
et la compagnie des chemins de fer de la<br />
Vendée.<br />
Premier prix. — 30 fr.<br />
Deuxième prix. — 20 fr.<br />
Troisième prix. — 10 fr.<br />
Quatrième prix. — 5 fr.<br />
Deuxième journée. — Lundi 21 août.<br />
COURSES DE CHEVAUX<br />
Ire c o u r se. — AU TROT MONTÉ.<br />
PRIX DE LA SOCIÉTÉ.<br />
600fr. donnés par la ville des <strong>Sables</strong> et la Ci<br />
des chemins de fer de la Vendée.<br />
1er Prix, 500 fr. ; 2e Prix 100 fr.<br />
Pour chevaux entiers,, hongres et ju <br />
ments, de tout âge, de toute provenance<br />
et de toute origine.<br />
Distance : 4,000 mètres environ.<br />
Entrées : 30 francs au fonds de courses.<br />
Poids : 3 ans, 60 k il. ; 4 ans 66 kil. ;<br />
5 ans, 70 kil. ; 6 ans et au-dessus, 72 kil.<br />
Tout cheval ayant déjà gagné un prix<br />
de trot de 300 fr. porter a 5 kil. de surchar<br />
ge ; de 500 fr., 8 k il • de 1,000 fr. et au-<br />
dessus, 10 kil.<br />
2e course. — AU GALOP.<br />
PRIX DE LA VILLE.<br />
(pr ix a r éc la m er)<br />
1,200 fr. donnés par la ville des <strong>Sables</strong> et la<br />
Ciedes chemins de fer de la Vendée.<br />
1er Prix, 1,000 fr. ; 2e Prix, 200 fr.<br />
Pour chevaux entiers, hongres et ju <br />
ments, de 3 ans et au-dessus, ayant deux<br />
ans de résidence dans l’ancien arrondissement<br />
de l’Ouest ou l’ancienne division<br />
du midi.<br />
Distance : 3,500mètres environ.<br />
Entrées : 50 fr. au fond de courses.<br />
Poids : 3 ans, 52 kil.; 4 ans, 60 k il.; 5<br />
ans, 62 k il.; 6 ans et au-dessus, 63 kil. et<br />
demi.<br />
Le gaguant d’un ou plusieurs prix de<br />
1.000 fr. portera 2 kil, de surcharge, d’un<br />
ou plusieurs prix de 2,000 fr., 3 k il.; d’un<br />
ou plusieurs prix de 3,000 fr. et au-dessus,<br />
4 kil.<br />
Le gagnant pourra être réclamé pour<br />
3.000 fr. : les chevaux indiqués dans la<br />
lettre d’engagement comme pouvant être<br />
réclamés pour 2,000 fr., recevront 2 kil.<br />
de décharge; pour 1,500, 3 kil.: pour<br />
1.000 fr., 4 kil<br />
La réclamation se fera conformément à<br />
l’article 56 du règlement de la Société<br />
d’encouragement pour l’amélioration des<br />
races de chevaux en France.<br />
3e C o u rse. - COURSE DE HAIES.<br />
P r i x d u e h e m m d e f e r .<br />
800 fr. donnés par la Cie des chemins de<br />
fer de la Vendée par la ville des <strong>Sables</strong>-<br />
d’Olonne.<br />
1er P r ix , 600 fr.; 2e P r ix . 200 fr.<br />
Le gagnant d’un ou plusieurs prix de<br />
1.000 fr., portera 2 k il. de surcharge ; de<br />
2.000 fr. 3 kil. ; de 3,000 fr. et au-dessus<br />
4 kil.<br />
<strong>Les</strong> chevaax entraînés dans l’ancienne<br />
division du Nord, courant contre ceux entraînés<br />
dans l’ancien arrondissement de<br />
l ’Ouest ou l’ancienne division du M id i|<br />
porteront 3 k il de surcharge. Ils porteront,<br />
en outre, les surcharges auxquelles<br />
ils seraient astreints en raison des prix<br />
qu’ils auraient précédemment gagnés.<br />
5e c o u r se. - STEEPLE-CI-IASE.<br />
P rix , d u d é p a rte m e n t<br />
1,400 fr. donnés : 500 fr. par le conseil<br />
général de la Vendée, et 900 fr. par la<br />
ville des <strong>Sables</strong> et la compagnie des chemins<br />
de fer de la Vendée.<br />
1er prix, 1,200 fr. ; 2e prix, 200 fr.<br />
Pour chevaux entiers, et juments, de<br />
3 ans et au-dessus, de toute espèce et de<br />
toute provenance.<br />
Distance : 3,500 mètres environ et 12<br />
obstacles.<br />
Entrées : 60 fr. au fonds de course.<br />
Poids : 3 ans, 50 kil. ; 4 ans, 60 k il. ;<br />
5 ans, 65 k il. ; 6 ans et au-dessus, 70 kil.<br />
Le gagnant d’une course de haies ou<br />
d’un steeple-chase de 1,000 fr. portera 2<br />
kil. de surcharge ; de 2,000 fr. 3 kil. ; de<br />
3.000 fr. et au-dessus, 5 kil.<br />
Mlles, Mme et M. de Lannefranque, propriétaires à St-Maixent (Deux-Sèvres), chez<br />
Mlle Lorillant, sur le Remblai.<br />
Mme et MM. Bodué, horloger à Thouars, chez M. Amiaud, rue du Puits-Perdu.<br />
Mines Périn, propriétaires à Poitiers, chez M. Hériau, rue des Corderies.<br />
M. Morinière, voyageur à Poitiers, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Caillet, voyageur à fa ris , hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Robineau, notaire à Saumur, et sa famille, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Rancher, propriétaire à Montreson, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
Mlle et M. Moreau, maître d’hôtel à Fontenay, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Doupart, propriétaire à Douai-la-Fontaine, hôtel de l ’Etoile.<br />
M. Leron, propriétaire à Concourdon, hôtel de l ’Etoile.<br />
M. Broust, propriétaire à Evêché, hôtel de l ’Etoile.<br />
M Liège-d’Iray, avocat-général à la cour de Poitiers, au Casino.<br />
Mme et M. Liêge-d’Iray fils à Poiti ers, au Casino.<br />
Mme Fey, propriétaire a Paris, au Casino.<br />
M. Drigneau, propriétaire à Luçon, au Casino.<br />
Mine Origet,’ propriétaire à Paris, au Casino.<br />
M. Lemercier fils, propriétaire à Paris, au Casino.<br />
Mme et M. Vrait, peintre à Nantes, au Casino<br />
M . Badillé, propriétaire à Fontenay, au Casino.<br />
M. David, Raymond, magistrat à Nantes, au Casino.<br />
M. Moublanc, Gaorges, avocat à Nantes; au Casino.<br />
Mme et M. Boucher, propriétaires à Tours, au Casino.<br />
Mmes Gallard, propriétaire à Tours, au Casino.<br />
M. Chariot, Emile, propriétaire à Nantes, au Casino.
Dans chaque course, trois chevaux partant<br />
bonâ fidf, ou pas de course.<br />
Tout gentleman courant daas l’une des<br />
courses ci-dessus contre les jockeys recevra<br />
2 kil. de décharge, excepté dans les<br />
courses au trot.<br />
S kil. de décharge seront accordés, dans<br />
les mêmes courses, aux chevaux de demi-<br />
sang courant en concurrence avec des<br />
chevaux de pur-sang.<br />
Ces décharges ne peuvent se cumuler :<br />
dans le cas où le même cheval aurait droit<br />
aux unes et aux autres, il devra seulement<br />
Bénéficier de la plus considérable, sauf<br />
toutefois les conditions spéciales à la<br />
course de haies.<br />
Dans les courses au trot, il ne sera admis<br />
que des Jokeys-français.<br />
<strong>Les</strong> propriétaires qui veulent faire cour<br />
ir leurs chevaux, les engagent par lettres<br />
adressées franco à M. B a u d r o u e t , secrétaire<br />
de la Société des Courses, rue de la<br />
Paix, 32, jusqu’au 20 août, à deux heures<br />
du soir, les lettres d’engagements doivent<br />
toujours être « accompagnées du montant<br />
de l ’entrée. ,><br />
<strong>Les</strong> courses seront régies par l’arrêté<br />
ministériel du 16 mars 1866.<br />
Fait et arrêté par les Commissaires, aux<br />
<strong>Sables</strong>-<strong>d'Olonne</strong>, le 18 ju in 1876.<br />
BARREAU.<br />
ROBERT.<br />
BOSSUET.<br />
Vu et approuvé :<br />
Le Préfet, DUPHÉNIEUX.<br />
FÊTES<br />
Le dimanche 20 août, dans la soirée, il<br />
sera établi, sur la plage, en face de la<br />
grande tribune, des jeux de toutes sortes,<br />
tels que Courses en Sabots, Courses en<br />
Sacs, Mât de Cocagne, jeux de Gamelles,<br />
Tourniquets, etc., etc.<br />
Pendant toute la durée des fêtes, la<br />
Société philharmonique de la ville exécutera,<br />
dans la grande tribune du Remblai,<br />
divers morceaux de son repertoire.<br />
A 9 heures, brillant FEU D'ARTIFICE,<br />
tiré par les soins de M. K e k v e l l a , de Nan<br />
tes.<br />
Le lundi 21 août, à 8 heures du soir, Illumination<br />
totale de la promenade du Remblai<br />
par 6,000 verres de toute couleur.<br />
Retraite aux Flambeaux à 9 heures.<br />
THÉATREDUCASINO<br />
Dimanche 20 août 1876<br />
SPEC TA C LE E X T R A O R D IN A IR E<br />
Dernière représentation de<br />
La fille du régiment<br />
Opéra comique en deux actes<br />
Paroles de MM. SA1NT-GEORGES et<br />
BAYARD, musique de DONIZETTI.<br />
DISTRIBUTION<br />
Sulpice, MM. Dangon.<br />
Tonio, Mareux.<br />
Hortensius, Kuntz,<br />
Un caporal, Brussel.<br />
Un notaire, Louis.<br />
Marie, Mmes Brunet.<br />
La marquise de Berkenfield, Bovery.<br />
Ta duchesse de Crakentorp, Berthe.<br />
2e représentation redemandée de<br />
Le pendez-vous<br />
Comédie en un acte de F. COPPÉE<br />
DISTRIBUTION<br />
Raymond, M. Faure.<br />
La comtesse, Mlle Alice Farnat.<br />
LES BELLES GEORGIENNES, Valse,<br />
(Beaucourt) exécutée par l’orchestre.<br />
Ordre : 1° <strong>Les</strong> Belles Géorgiennes.<br />
2“ Le Rendez-vous. 3° La Fille du Régiment.<br />
A VIS : Après le Rendez-vous, entr’acte<br />
de trente minutes pour le feu d’artifice.<br />
Lundi 21 août 1876<br />
Dernière représentation de<br />
Le Maître de Chapelle<br />
Opéra-comique en un acte<br />
Paroles de Mme Sophie GAY, musique<br />
de PAER.<br />
DISTRIBUTION :<br />
Barnabé, maître de chapelle,<br />
MM. Diepdalle.<br />
Beneto, son neveu, Borès.<br />
Gertrude, cuisinière de Barnabé,<br />
Mme Brunet.<br />
Première représentation de<br />
Le Camp des Bourgeoises<br />
Comédie en un acte par M. DUMANOIR.<br />
Lajonchère, MM. Kuntz.<br />
Christian, Faure.<br />
Adrienne, Mme Meyer.<br />
Fernande, M lle Mathilde Farnat.<br />
LA V IE EN ROSE (valse) Bolhmer<br />
exécutée par l ’orchestre.<br />
Ordre : 1. La Vie en rose ; 2. Le Camp<br />
des bourgeoises ; 3. Le Maître de cha<br />
pelle.<br />
A 10 heures :<br />
GRAND BAL dans les salons du Casino.<br />
P rix d’entrée : Un cavalier, 5 fr. ;<br />
une dame, 3 fr.<br />
Billets de famille, père, mère, et enfants<br />
non mariés : 10 fr.<br />
Bureaux, à 8 heures; Rideau à 8 h. 1/2.<br />
ABONNEMENTS POUR LE THÉÂTRE<br />
Tarif spécial pour MM. les abonnés<br />
Pour la saison, 35 fr. ; un mois 18 fr.,<br />
quinze jours, 10 fr. ; la semaine, 6 fr.<br />
<strong>Les</strong> abonnements au théâtre doivent<br />
être pris pour la durée de l’abonnement<br />
aux salons.<br />
AVIS. — Tous les jours : Concert de 3<br />
à 4 h. et soirée dansante. — Le samedi à<br />
h., bal à grand orche stre.<br />
<strong>Les</strong> grands bals gala avec cotillon, d ir<br />
gés par M. et Mme Paul, seront annoncés<br />
par voie d’affiches. — Un cours de danse<br />
est ouvert tous les jours sous la direction<br />
de M. et Mme PAUL.<br />
Le directeur du Casino,<br />
E. L é g u â t.<br />
On peut retenir ses places aux bureaux.<br />
M. Kail, Jules, propriétaire à Versailles, au Casino.<br />
M. Gervais, notaire à P irm il (Sarthe), au Casino.<br />
M. Rogeran, notaire à Beaulort (Maine-et-Loire), au Casino.<br />
Mlle et MM. Camirade, négociants à Cognac, au Casino.<br />
Mme Galli-Marié, artiste à Paris, au Casino.<br />
M lle Irma Marié, artiste à Paris, au Casino.<br />
M. Emmanuel, artiste à Paris, au Casino.<br />
Mme et M. Ivonnet, imprimeur à La Roche, chez M. Ferrand, sur le Remblai.<br />
M. Ivonnet, Raoul, propriétaire à Cholet, chez M. Ferrand, sur le Remblai.<br />
Mlle Jeanne et M. Louis Ivonnet, propriétaires, à La Roche, sur le Remblai.<br />
Mme et M. Berthereau, commerçant à Chantonnay, chez M. Ferrand,<br />
sur le<br />
Remblai.<br />
M. Arthays, Francis, propriétaire à Poitiers, chez M. Collin, rue des Halles.<br />
Mmes et MM. Carrère, propriétaires à Nantes, chez M. Collin, rue des Halles.<br />
M. Victor Guyard, ferblantier, au Mans, chez Mme Pajot, rue de l’Eglise.<br />
M, Génuer, avoué à La Roche-sur-Yon, chez M. Ravon, place de la Digue.<br />
M. Génuer fils, à La Roche-sur-Yon, chez M. Ravon, place de la Digue.<br />
M. Roux, facteur de piano à Nantes, à l ’hôtel du Cheval-Blanc.<br />
Mme la vicomtesse de Linniers, à La Roche-sur-Yon, maison Bruneteau, rue du<br />
MM. Jacques et Henri de Linniers, maison Bumeteau, rue du Palais.<br />
Mme Couché et ses enfants, propriétaires à Chinon, chez M. Deplanc, au Remblai.<br />
[La suite au ■prochain numéro.<br />
Etat-civil des <strong>Sables</strong>-d’Olonne<br />
Du 11 au 14 août 1876.<br />
Naissances<br />
Aimé-Emilien-René Péault.<br />
Marie-Léontine Peigné.<br />
Publications de mariages<br />
Jean-Marie-François Besseau, 23 ans,<br />
marin et Marie-Augustine Gaufreau, lin -<br />
gère.<br />
Emile-Aîexandre-Jardin, 24 ans, maçon<br />
et Marie-Eugénie-Conslance Violeau, 19<br />
ans, tailleuse,<br />
Décès.<br />
René-Adrien-François-Joseph Rousseau-<br />
2 mois.<br />
Edouard-Louis Thomazeau, 15 jours.<br />
Henry-Leon Blanchard, 68 ans, propriétaire,<br />
célibataire.<br />
Adélina-Céline-Alphonsine Godefroy, 23<br />
ans, sans profession, épouse de Paul-<br />
Louis Berthomé.<br />
Emile-Cécile-Vicior Boizard, trois mois<br />
En ju ille t 1869 le Great Eastwn a v a i t<br />
erminé la pose d’un câble transatlantique<br />
entre la France et les Etats-Unis d’Amérique.<br />
Ce câble portait le nom de cable transatlantique<br />
français.<br />
La société pour le compte de laquelle<br />
il avait été construit, bien que formée en<br />
majeure partie de capitaux français, avait<br />
été, pour des motifs que nous n’avons pas<br />
à rechercher, constituée sous le régime<br />
de la loi anglaise.<br />
De ce fait, la nationalité du câble était<br />
déjà entamée, et bientôt cette ligne télégraphique,<br />
depuis si longtemps réclamée<br />
par le commerce du continent, devait passer<br />
entièrement aux mains des Anglais.<br />
Dès le début de l’entreprise, l’élément<br />
français avait été dominé par l’élément<br />
anglais; ce dernier, enfin, profitant de nos<br />
désastres de 1870, faisait disparaître en<br />
grande partie l'influence française dans la<br />
compagnie, et peu de temps après les ac<br />
tionnaires votaient la vente des câbles<br />
français à la société des câbles anglais.<br />
La France n'avait même plus nomina<br />
lement de câble transatlantique ; tout était<br />
passé aux mains des anglais.<br />
Ce fait, quoique d’une importance po<br />
litique et commerciale considérable, a passé<br />
inaperçu ; le pays était encore sous le<br />
coup des terribles épreuves qu’il venait de<br />
traverser.<br />
En France, un tel état de choses ne pouvait<br />
durer. Des hommes, occupant dans le<br />
commerce et dans la politique un rang<br />
considérable, ont entrepris de rendre à la<br />
France une ligne télégraphique transatlantique.<br />
Ces hommes ont compris que la<br />
France ne pouvait rester plus longtemps<br />
tributaire de ses voisins pour ses relations<br />
avec le continent américain.<br />
A quels dangers, à quels ennuis de tous<br />
genres, en effet, ne serions-nous pas<br />
exposés, si la guerre éclatait entre l'A n <br />
gleterre et l’Amérique ; non-seulement la<br />
France, mais encore l ’Europe se trouveraient<br />
privées de communications télégraphiques<br />
trantlantiques.<br />
Tous ceux qui sont dans les affaires savent<br />
que si, dans les temps de calme et de<br />
prospérité, les communications télégraphiques<br />
sont utiles, en temps de guerre<br />
elles deviennent indispensables.<br />
En résumé notre amour-propre national,<br />
nos intérêts politiques, nos relations<br />
commerciales, exigent la création d’un<br />
câble transatlantique français.<br />
Ce n’est qu’après de longues études<br />
qu’on est arrivé à fixer le capital de la<br />
société à 33 millions de francs. Au moyen<br />
de ce capital on s’est assuré la construction<br />
et la pose d’un câble dans les plus<br />
parfaites conditions de conductibilité et de<br />
force, la jouissance d’ une ligne terrestre<br />
en Amérique, indépendamment de toutes<br />
les autres dépenses qu’entraîne une œuvre<br />
aussi considérable qu’une ligne télégraphique<br />
transatlantique.<br />
<strong>Les</strong> capitaux qui ; s’engagent dans cette<br />
entreprise peuvent espérer une large rémunération,<br />
car sans tenir compte de<br />
l ’augmentation progressive des communications<br />
télégraphiques,les statistiques officielles<br />
démontrent que le trafic de la<br />
compagnie lui permettra de donner dès le<br />
début un dividende de dix pour cent.<br />
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SOUSCRIPTION<br />
des<br />
Actions de la compagnie française<br />
DU<br />
TÉLÉGRAPHE<br />
DE PARIS A NEW-YORK<br />
Statuts passés devant M° Dufour, notaire<br />
à Paris les 25 ju ille t et 8 août 1870.<br />
Capital social : 33 millions de francs<br />
Divisés en 06,000 actions de 500 fr.<br />
chacune.<br />
CONSEIL D’ADMINISTRATION<br />
MM. POUYER-QUERTIER, G. O. Sfe, ancien<br />
ministre des finances, sénateur,<br />
président.<br />
De DOMPIERRE-d’HORNOY,<br />
O. vice-amiral, ancien ministre<br />
de la marine, sénateur, vice-<br />
président;<br />
Comte d’HESPEL, sénateur;<br />
Comte de VALON, ancien député,<br />
conseiller général de l’Eure ;<br />
Le marquis de LA ROCHE-LAM-<br />
BERT, trésorier-payeur général<br />
;<br />
Le comte de LAMBERTYE ;<br />
Emile QALLET, O.<br />
De CHAUVIN, ingénieur-électricien.<br />
OBJET DE LA SOCIETE.<br />
La Compagnie a pour objet la création<br />
et l ’exploitation d’une Communication télégraphique<br />
entre la France et l’Amérique.<br />
Le droit d’établir cette communication<br />
a été accordé à M. Pouyer-Quertier par le<br />
gouvernement français.<br />
En 1867, un câble a été établi entre<br />
Brest et Duxbury (près Boston), mais la<br />
Société qui le possédait l’a vendu avec<br />
un bénéfice considérable, et, depuis lors,<br />
toutes les lignes qui relient l’Europe à<br />
l ’Amérique appartenant à des Compagnies<br />
anglaises, l’intérêt de notre commerce et<br />
de nos relations extérieures nécessite la<br />
création nouvelle.<br />
RENDEMENT<br />
Le bénéfice peut s’évaluer d’après les<br />
recettes réalisées dans les 12 derniers<br />
mois par les lignes anglaises.<br />
Ces recettes s’elèvent en moyenne â<br />
plus de 50,000 fr. par jo u r.<br />
La Compagnie directe avec un seul<br />
câble, fonctionnant sans interruption depuis<br />
cinq mois au milieu de cinq autres<br />
câbles anglais, a perçu 1,437,600 fr., ce<br />
qui, dans celte proportion de recettes, lu i<br />
assure 2,400,000 fr. après les 12 premiers<br />
mois de son exploitation.<br />
La Compagnie française, entourée de<br />
garanties exceptionnelles, est en droit de<br />
1
compter sur un résultat semblable, et<br />
l ’extension sans cesse croissante des communications<br />
lui fait espérer à courte échéance<br />
la possibilité de réaliser des bénéfices<br />
supérieurs à 10 % .<br />
De plus, il résulte des études faites et<br />
des pourparlers sérieusement engagés,<br />
qu’avec les 33,000,000 de francs demandés,<br />
la Compagnie française pourra :<br />
I e Entrer en jouissance de son câble dans<br />
le courant de l'elé prochain :<br />
2° Avoir une ligne terrestre américaine<br />
dont elle n’aura point à payer l’entretien<br />
pendant 20 ans ;<br />
3° Conserver un fond de roulement suffisant<br />
pour la marche de ses opérations.<br />
Des mesures seront prises pour que les<br />
constructeurs avec lesquels on traitera<br />
soient responsables de la pose du câble.<br />
Enfin, par suite des alliances sagement<br />
préparées, la Compagnie pourra commencer<br />
son service quelques semaines après<br />
sa constitution, et sera, autant qu’il est<br />
possible, à l’abri des chances d’interruption.<br />
La souscription sera ouverte<br />
â Paris<br />
Le mardi 22 août de 10 h. à 4 h.<br />
A L A SOCIÉTÉ GÉNÉRALE<br />
DU CRÉDIT INDUSTRIEL ET COMMERCIAL<br />
72, rue de la Victoire<br />
VERSEMENTS :<br />
En souscrivant i>0 f.<br />
A la répartition 75<br />
Le 15 octobre 1876 125<br />
Le 15 janvier 1877 125<br />
Le \ 5 avril suivant 125<br />
Total 500 f.<br />
<strong>Les</strong> souscripteurs auront, à toute époque,<br />
à partir de la répartition, le droit<br />
d’anticiper tout ou partie des versements,<br />
avec escompte calculé à 5 0/0 l’an.<br />
Toutes Its formalités seront remplies pour<br />
l'admission à la cote officielle de la Bourse.<br />
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de Paris à Nevv-York.<br />
La souscription aux 66,000 actions de<br />
500 fr. est ouverte au siège de la S o c ié té<br />
g é n é ra le de Crédit Industriel et Commercial,<br />
66, Chaussée d’Antin, à Paris, le<br />
22 août. On peut souscrire par correspondance.<br />
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cour, un grand jardin renfermé de<br />
murs, et autres servitudes. — Cette<br />
maison et le jardin en dépendant<br />
sont parfaitementdisposés pour l’établissement<br />
d’une maison.<br />
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huit chambres à coucher ; des mansardes<br />
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puits, écurie, remise et jardin.<br />
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deux chambres basses. Cette maison<br />
ost contiguë au deuxième lot et est<br />
«ituée rue de l’Amidonnerie.<br />
4e LOT.<br />
Une petite maison composée de<br />
deux chambres basses, située rue du<br />
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du point ; les GRECS n’en veulent<br />
pas, parce que, disent-ils, avec<br />
ces chiffres on ne peut TR A V A IL<br />
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CHRONIQUE<br />
LES FÊTES DES SABLES-D’oLONNE<br />
(Ire Journée). — LES RÉGATES<br />
Dès samedi soir, la ville des <strong>Sables</strong><br />
était littéralement envahie par une foule<br />
considérable d’étrangers R e c o u ru s pour<br />
jouir en même temps du spectacle de la<br />
mer et des divertissements de toute sorte<br />
offerts pendant deux jours aux baigneurs.<br />
La série de fêtes dont nous gratifie, depuis<br />
le commencement de la saison, la<br />
ville des <strong>Sables</strong>-, qui semble si bien en<br />
harmonie avec l’administration de la Vendée<br />
pour tout cê qui touche à la prospérité<br />
de cette plage, a continué par les Régates.<br />
En chroniqueur fidèle, nous n’avons<br />
voulu rien perdre de cette intéressante<br />
fête,afin d’en faireun récit exact à nos<br />
lecteurs. Arrêtons-nous d’abord au Remblai,<br />
qui est aujourd’hui le point central<br />
de toutes les distractions.<br />
Le Remblai est pavoisé de drapeaux et<br />
d’oriflammes; au centre, est établi une<br />
immense tribune commodément aménagée<br />
et d’où il est facile de suivre, sans,<br />
s’exposer aux ardeurs du soleil, toutes les<br />
embarcations qui prennent part aux diverses<br />
courses.<br />
Le matin, quelques nuages amoncelés<br />
sur la ville donnaient certaines appréhensions<br />
pour la journée. Fort heureusement,<br />
monsieur le soleil a daigné assister radieux<br />
à la fête qui a été favorisée par un<br />
temps magnifique.<br />
A midi, M.le maire, MM. les conseillers<br />
municipaux et MM. les membres de la<br />
commission des fêtes se réunissent à la<br />
mairie et se rendent à l’hôtel de la sous-<br />
préfecture.<br />
Puis le cortège, précédé des sapeurs-<br />
pompiers et de la musique des <strong>Sables</strong>, se<br />
dirige vers la tribune du Remblai.<br />
<strong>Les</strong> plus fraîches et les plus élégantes<br />
toilettes s’étalent sur les banquettes ; le<br />
rose domine, mais le bleu y est aussi représenté<br />
; en somme, toutes sont raviss<br />
a n te s : au concours nautique on peut<br />
ajouter un véritable assaut de toilettes et<br />
de modes nouvelles,<br />
Sur la tribune d’honneur, on r e m a r q u e :<br />
MM. D u p h é n ie u x , préfet de la Vendée ;<br />
de Maulde, s o u s - p r é f e t des <strong>Sables</strong> ; Barreau,<br />
maire, Garnier et Mercier, adjoints ;<br />
Bouffard, c o m m is s a ire de la marine ;<br />
Travot, r e c e v e u r p a rtic u lie r.<br />
<strong>Les</strong> embarcations qui doivent prendre<br />
part aux régates sont toutes rangées dans<br />
la rade, ayant chacune un pavillon trico<br />
lore.<br />
A deux heures, un coup de canon annonce<br />
le départ delà première course pour<br />
v \ BBS SABLES-D’OfcONNE ^<br />
Journal Politique et Littéraire, paraissant le Mardi, le Jeudiffet le Dimanche<br />
bateaux de pilotes et grandes chaloupes<br />
de pêche ne dépassant pas 16 mètres de<br />
rablure en rablure à la flottaison.<br />
Il n’y a point de conditions d’équipages<br />
ni de voilures. Quatre embarcations sont<br />
engagées, appartenant à MM. Chevalier,<br />
Eugène, des <strong>Sables</strong>, Léon Grousset, des<br />
<strong>Sables</strong>, et MM. Soumagnac François et<br />
Soumagnac Pierre du port de Fouras.<br />
Le parcours déterminé pour cette course<br />
est assez long ; les embarcations doivent<br />
contourner une bouée placée à 3 milles,<br />
sud-ouest des <strong>Sables</strong> et revenir passer<br />
devant les tribunes.<br />
Lorgnettes et jumelles sont toutes braquées<br />
sur ces embarcations ballottées par<br />
une mer houleuse.<br />
Tantôt ces bateaux semblent s’engloutir<br />
dans les flots, puis se relèvent pour<br />
redescendre encore, tantôt on dirait qu’ils<br />
vont se heurter et qu’un choc terrible va<br />
se produire; c’est un spectacle plein d’intérêt<br />
et d’émotion. Enfin ils ont accompli<br />
leur parcours, et filent avec une rapidité<br />
effrayante du côté des tribunes. Un coup<br />
de canon salue l’arrivée du vainqueur,<br />
M. Chevalier Eugène. Viennent ensuite<br />
M. Soumagnac, Pierre, qui gagne le second<br />
prix,et M.Léon Grousset,le troisième.<br />
Mais une deuxième course est déjà commencée<br />
pour embarcations faisant la pêche<br />
de la sardine. Dix concurrents sont en<br />
présence. Le premier prix de 200 fr. est<br />
gagné par M. Buton, et le second de lOû<br />
fr. par M. Chevalier.<br />
La troisième est spécialement affectée<br />
aux chaloupes de pêche appartenant au<br />
port des <strong>Sables</strong> et faisant la pêche de la<br />
sardine. Cinq embarcations sont engagées.<br />
Le vainqueur cette fois est encore<br />
M. Chevalier.<br />
D'autres courses se succèdent tout aussi<br />
intéressantes que les premières, mais<br />
dans lesquelles nous regrettons de ne<br />
pouvoir faire connaître les noms des vainqueurs.<br />
Enfin la course à la godille pour<br />
petites embarcations dites ijouyous et<br />
dans laquelle les enfants au-dessous de<br />
16 ans peuvent seuls concourir, termine<br />
cette intéressante fête nautique.<br />
L’excellente musique des <strong>Sables</strong> a fait<br />
entendre pendant toute la durée des régates<br />
les plus jolis morceaux de son répertoire.<br />
Nous sommes heureux de saisir<br />
cet.e occasion pour féliciter cette société<br />
du choix et de la bonne exécution de ses<br />
morceaux et en particulier son chef, M.<br />
Hubin, de son intelligente direction.<br />
Des jeux de toutes sorte installés sur<br />
la plage, tels que jeux de tourniquet, jeu<br />
de la grosse tête, etc., complètent le programme<br />
de la journée.<br />
A huit heures, des fusées s’élèvent annonçant<br />
le commencement du feu d’artifice<br />
et remplissent l’air de leurs bruyants<br />
éclats, pour retomber ensuite en traînées<br />
de lumière aux couleurs multicolores.<br />
Après le bouquet, la foule se porte en<br />
masse au Casino brillamment illuminé et<br />
qu’on prendrait pour un palais des Mille et<br />
une nuits, quand il est éclairé le soir avec<br />
tous ces globes de verres placés la sur vé-<br />
randah.<br />
*<br />
ÿ *<br />
La soirée théâtrale du Casino a été des<br />
plus brillantes ; la salle était comble ; orchestre<br />
et acteurs ont rivalisé de talent et<br />
d’entrain.<br />
Le spectacle était composé de la ravissante<br />
pièce de Coppée, le Rendez-vous.<br />
Comme prélude à ce morceau de l’esprit<br />
le plus fin et le plus délicat, l’orchestre a<br />
exécuté la charmante valse des belles Géorgiennes<br />
du compositeur|Beaucourt, toujours<br />
si justement apprécié du public du Casino.<br />
La Fille durègiment a été pourMmeBru-<br />
net et MM. Dangon et Mareux une nouvelle<br />
occasion de remporter de chaleureux<br />
applaudissements. C’est la troisième audition<br />
que nous ayons entendue ici de l’œuvre<br />
de Donizetti, et les interprètes se sont<br />
encore surpassés.<br />
Nous n’insisterons pas davantage sur<br />
cette charmante représentation, laissant à<br />
la plume si compétente de M. Nicot le soin<br />
de constater le talent des artistes et les<br />
bravos unanimes qui les ont accueillis.<br />
C’est encore à sa critique autorisée que<br />
revient l'honneur de proclamer le succès<br />
toujours croissant? de l’orchestre’et de M.<br />
Brunet. Le concert de samedi dernier<br />
a été des plus brillants et des plus artistiques.<br />
(A suivre.)<br />
P. B.<br />
ÎO centim es le numéro.<br />
1er année. — N° 23 — 22 août 1876<br />
-------------<br />
CHRONIQUE LOCALE<br />
On nous adresse l’article suivant concernant<br />
la société centrale de sauvetage des<br />
naufragés :<br />
Nous croyons devoir faire connaître<br />
d’une façon sommaire à ceux qui l’ignorent<br />
l’origine et la mission de la société<br />
centrale de sauvetage des naufragés.<br />
De tous les fléaux qui menacent l’existence<br />
des hommes, il n’en est pas de plus<br />
inexorable que la tempête, surtout pour<br />
les populations qui tirent leurs moyens<br />
d’existence de la pêche et de la navigation.<br />
La plupart des côtes de France sont<br />
d’un abord redoutable, et tous les hivers<br />
nous y voyons de nombreux sinistres,<br />
surtout dans cette partie de nos plages<br />
baignées par la Manche et l’Océan atlantique<br />
, hérissées d’une ceinture d’é-<br />
cueils, d’îlots, de bancs de roches et de<br />
sable, traversées par des courants d’une<br />
extrême violence.<br />
Sur tous les points de nos côtes, nos<br />
marins avaient offert leurs bras et leurs<br />
cœurs, les seules choses qu’ils possédaient;<br />
mais il leur aurait été impossible d’acheter<br />
le matériel nécessaire et d’organiser<br />
un service régulier de sauvetage. C’est<br />
alors que se produisit la pensée de constituer<br />
à Paris une société qui, centralisant<br />
toutes les ressources, organiserait et désignerait<br />
le service du sauvetage sur les<br />
côtes de France, de la Corse, de l’Algérie<br />
et de Terre-Neuve.<br />
En août 1864 la société centrale de sauvetage<br />
des naufragés était fondée ; les<br />
dons lui arrivaient et bientôt elle put ac<br />
T A R IF 0 ES (N SERTIO N S<br />
fir Payables d'avance<br />
Il A n T ion oesr '2Û; la lig n e<br />
11; Réclames; 50e „___<br />
fj Faits-.. I*1 (JQe<br />
quérir tout ce dont elle avait besoin : canots,<br />
porte-amarres et ceintures. Elle fonctionne<br />
aujourd’hui admirablement et possédait<br />
en 1875 47 stations de canots, 64<br />
postes de canonsporte-amarres, 171 postes<br />
de fusils de rempart, 72 postes munis de<br />
ceintures lignes Torrès et bâtons plombés.<br />
Avec ce matériel, elle avait arraché à la<br />
mort 1,181 naufragés ; elle avait, en outre,<br />
sauvé ou secouru 334 bâtiments<br />
Mais si elle a déjà beaucoup fait, il lui<br />
reste encore beaucoup à faire, car il lui<br />
faut resserrer sur les points dangereux<br />
de nos côtes, et ils sont nombreux, ses<br />
stations de sauvetage.<br />
Pour arriver à ce but, il est nécessaire<br />
que les ressources de la société s’accroissent,<br />
il faut que tous ceux qui le peuvent<br />
lui apportent leur offrande.<br />
Qui ne se représente ces agonies désespérées<br />
du naufragé luttant contre la<br />
mort, n’ayant le plus souvent pour témoin<br />
que le monstre marin ou l’oiseau cruel des<br />
mers, qui vont se le disputer tout à l’heure,<br />
quand il ne pourra plus se débattre,<br />
dont les cris de détresse soat étouffés par<br />
le grondement de la tempête, par le sifflement<br />
des vents ? Qui ne se représente en<br />
même temps les poignantes émotions de<br />
ces populations accourues sur la plage,<br />
qui assistent, glacées de stupeur, à ces<br />
agonies, qui entendent peut-être ces cris<br />
de détresse, car souvent quelques mètres<br />
seulement les séparent des naufragés, et<br />
qui se voient impuissants à porter des secours,<br />
parce que les instruments de sauvetage<br />
leur font défaut.<br />
L'œuvre de sauvetage éminemment chrétienne,<br />
éminemment humanitaire, qui a la<br />
virilité dans l’action, la fécondité dans les<br />
résultats, ne peut nous laisser indifférents.<br />
Ce que la société demande, ce qu’elle veut<br />
sauver, ce ne sont pas des biens matériels,<br />
c’est la vie des hommes, c’est la vie des<br />
marins. <strong>Les</strong> tempêtes, elles viennent, hélas!<br />
avec une désespérante régularité, apporter<br />
chaque année leur tribut de souffrances<br />
et de douleurs. Donnons donc,<br />
afin d’adoucir ces souffrances et ces douleurs.<br />
Cette œuvre toute de charité et de dévouement<br />
intéresse aujourd’hui la France<br />
entière. <strong>Les</strong> progrès de la science ont effacé<br />
depuis déjà bien des années ces limites<br />
qui séparaient les départements de<br />
l’intérieur des populations maritimes, et<br />
de grandes lignes de navigation relient<br />
maintenant toutes les nations du globe.<br />
Nul de nous ne peut dire qu’il n’aura<br />
pas un jour à bénir ces braves pêcheurs<br />
qui, au moment de la tempête, viendront<br />
avec leur canot de sauvetage l’arracher,<br />
lui et sa famille, à une mort certaine.<br />
Marée des 4® et 80<br />
Samediet dimanche soir, à marée haute,<br />
la plage a été complètement couverte,mais<br />
il n’y a eu aucun dégât à constater, grâce<br />
aux précautions prises pour les installations<br />
de baigneurs et les cabines qui avaient<br />
été prudemment, pour la plupart, montées<br />
sur le Remblai.<br />
Dans l’angle compris entre le Casino et
le Remblai, les Ilots, roulant la grève,<br />
battaient avec fureur. La mer, chassée<br />
par uu \ent sud-ouest, entrait avec impétuosité<br />
dans la rade. Aussi, peu de baigneurs<br />
; quelques rares et intrépides nageurs<br />
osaient seuls braver la fureur des<br />
flots, luttant pour ainsi dire corps à corps<br />
avec la vague déchaînée.<br />
Le signal d’alarme d’usage était, du<br />
reste, arboré le long du Remblai. Chaque<br />
établissement de bains avait hissé le pavillon<br />
rouge, indiquant aux baigneurs que<br />
la mer était dangereuse.<br />
Le ministre de l’intérieur vient d’adresser<br />
à MM. les préfets la circulaire suivante:<br />
Versailles le 18 août 1876.<br />
Monsieur le préfet,<br />
M. le ministre de la guerre vient, conformément<br />
à l’article 43 de la loi du 27<br />
juillet 1872, d’appeler les réservistes de<br />
l’armée active des classes 1868 et 1869<br />
sous les drapeaux, pour prendre part,<br />
pendant 28 jours, aux mauœuvres annuelles.<br />
Gomme l’a fait remarquer un de mes<br />
prédécesseurs, le 2 septembre 1875, l’appel<br />
temporaire des réservistes étant l’application<br />
pure et simple de la loi de recrutement,<br />
constitue une obligation normale<br />
et, pas plus que lés autres obligations du<br />
service ordinaire, il ne saurait donner<br />
droit à une indemnité.<br />
L'expérience faite l’année dernière a<br />
d’ailleurs démontré que, sauf certains cas<br />
exceptionnels, l’exécution de l’article 43<br />
ne cause pas un préjudice sensible aux familles<br />
réservistes.<br />
Il est évident tout d’abord qu’il n’y a<br />
point à se préoccuper des célibataires, de<br />
ceux qui n’ont point de charges de famille<br />
ou qui possèdent des ressources<br />
personnelles.<br />
Il en est de même des employés et<br />
agents des administrations publiques, car<br />
leur traitement leur est alors intégralement<br />
payé. En 1875, une immunité semblable<br />
a été accordée presque partout au<br />
personnel dépendant des administrations<br />
particulières ou des grandes industries ;<br />
tout autorise à croire qu’elle se reproduira<br />
cette année.<br />
Quant aux ouvriers et journaliers; pères<br />
de famille, rendus prévoyants par une<br />
première application de la loi, ils ont dû,<br />
en général, épargner une somme suffisante<br />
pour assurer pendant une courte absence<br />
la situation de leur femme et de<br />
leurs enfants.<br />
Bien que la décision de M. le ministre<br />
de la guerre s’étende cette fois à deux<br />
classes, il est donc permis d’espérer que<br />
les besoins réels ne dépasseront point<br />
ceux qui ont été constatés lors du premier<br />
appel. L’assistance locale, qui ne fit<br />
point alors défaut,viendra encore en aide,<br />
je n’en doute point, à ces positions tout à<br />
fait exceptionnelles.<br />
L’année dernière, en effet, plusieurs dé<br />
FEUILLETON<br />
19<br />
UNE ROUSSE (1)<br />
PAR<br />
ANDRE TREILLE.<br />
Aussi, de grand matin, vous voyez sur<br />
la route se dérouler une foule confuse et<br />
pittoresque de braves gens, de chariots,<br />
d’animaux de toutes les espèces, tous se<br />
dirigeant vers le même but : la foire ; qui,<br />
va à la foire pour vendre ses bœufs ou<br />
ses moutons ; qui, pour louer au service<br />
ses filles ou ses fils; qui, simplement pour<br />
chercher femme, et montrer à la bourrée<br />
son beau gilet de velours à fleurs<br />
vertes et sa grâce à sauter pesamment ou<br />
à débiter des galanteries ; qui, pour se<br />
vendre lui-même. Dans cette cohue<br />
sans fin de piétons et de char-<br />
reltes, qui menace de durer assez longtemps<br />
encore, l’œil observateur peut s’amuser<br />
à poser quelques traits typiques.<br />
Voici le paysan richard, juché sur sa<br />
LA PLAGE<br />
partements ont ouvert à leurs budgets des<br />
allocations spéciales ; d’autres ont affecté<br />
à ces secours une partie de leurs fonds ordinaires<br />
d’assistance. L’initiative privée a<br />
suivi cette impulsion, et les grands industriels<br />
se sont imposé en faveur de leurs<br />
ouvriers des sacrifices qui pour être mot<br />
mentanés, ne représentaient pas moins un<br />
chiffre considérable.<br />
Mais c’est auprès des municipalités que<br />
les familles nécessiteuses des réservistes<br />
ont rencontré l’aide la plus efficace. Plus<br />
de 2,000 communes ont votéâ cet effet des<br />
crédits prévisionnels s’élevant ensemble à<br />
350,000 fr., somme qui a laissé libre un<br />
reliquat définitif de plus de 20,000 fr. sur<br />
les subventions des communes.<br />
<strong>Les</strong> administrations municipales ont<br />
donc rempli largement leur mission naturelle.<br />
Elles ont compris que c’est principalement<br />
aux commnnes qu’incombe le devoir<br />
de secourir les familles privées accidentellement<br />
de leurs chefs. Elles ont<br />
prouvé, en même temps, qu’ayant plus<br />
que personne l’exacte connaissance de la<br />
situation et des besoins de chacun, elles<br />
étaient par là même mieux placées pour<br />
secourir utilement et efficacement.<br />
J ’ai la conviction, monsieur le préfet,<br />
que les assemblées locales s’inspireront<br />
cette année des mêmes sentiments. Vous<br />
voudrez bien signaler à MM. les maires la<br />
décision qui convoque les réservistes des<br />
classes 1868 et 1869 et do.iner toutes facilités<br />
pour la réunion des conseils municipaux<br />
qui désireraient délibérer sur les<br />
mesures d’assistance à prendre dans cette<br />
occasion.<br />
Recevez, Monsieur le préfet, l’assurance<br />
de ma considération très-distinguée.<br />
Le ministre de l'intérieur,<br />
E. de Ma r c è r e.<br />
ÇA ET LA.<br />
Deux enfants d’Israël se disputent à la<br />
Bourse :<br />
— Oh ! vous ne me mangerez pas, dit<br />
l’un :<br />
— Non ! riposte l’autre, notre religion<br />
me le défend.<br />
*<br />
♦ »<br />
Une bien bonne aventure de théâtre, en<br />
province, arrivée à Mme Carvalho, si j ’en<br />
crois le Sphinx de l'Événement:<br />
Un soir que la charmante cantatrice<br />
chantait Lucie sur un théâtre de province,<br />
elle commanda son potage favori, chez un<br />
traiteur voisin du théâtre.<br />
A neuf heures, le restaurateur appela<br />
sa servante.<br />
— Tu vas, lui dit-il, porter ceci à Mme<br />
Carvalho ; tu la reconnaîtras?<br />
— Soyez tranquille répliqua la Goton.<br />
La soupe à l’oignon était splendide, elle<br />
avait des yeux à la manière d’Argus.<br />
La servante la porta comme un saint-<br />
sacrement.<br />
carriole à ressorts, que tire avec ardeur<br />
une grosse et luisante jument; le chapeau<br />
de paille crânement planté sur l’oreille, il<br />
suppute déjà les bénéfices à faire dans la<br />
journée ; il daigne parfois honorer d’un<br />
œil compatissant les maigres bidets et les<br />
piétons qu’il dépasse ; sa blouse bleue est<br />
attachée avec une agrafe d’argent, et il a<br />
des gants de laine verte que lui a tricotés<br />
sa femme. Tout le monde n’a pas le moyen<br />
d’attacher une blouse avec une agrafe<br />
d’argent et de se garantir les mains avec<br />
des gants de laine verte ! Aussi, comme<br />
il est fier, et comme il se rengorge ! Quels<br />
maîtres coups de fouet il sait donner à sa<br />
jument ! Il est déjà un demi-bourgeois,<br />
son fils sera un monsieur ; après avoir<br />
passé au collège de Civray, puis au lycée<br />
de Poitiers, il sera étudiant ; il sera médecin<br />
ou magistrat ; et le bonhomme dira,<br />
sur ses vieux ans, en rayonnant d’orgueil:<br />
« Mon fil s l’avocat par ci, mon fils le<br />
médecin parla. » Aussi, le bravo homme,<br />
n’a-t-il pas de quoi être fier, et n’a-t-il<br />
pas bien raison de relever le front ? —<br />
C’est là le paysan orgueilleux et content<br />
de lui.<br />
En voici un autre, qui vient lentement<br />
dans une charrette traînée par un âne, et<br />
franchement, il ne plaît guère. Il a l’œil<br />
faux et le front fuyant, son bonnet de co<br />
Elle arriva aux coulisses au moment où<br />
Edgard dit à Lucie :<br />
Vers toi toujours s’envolera<br />
Mon rêve d’espérance.<br />
La servante entre rêsolûment en scène<br />
et dépose son plat sur le banc de gazon en<br />
face de la fontaine.<br />
Puis, enlevant le couvercle et plantant<br />
une cuiller dans le gruyère fumant comme<br />
un Vésuve, elle s’écrie :<br />
— Quand madame et monsieur auront<br />
fini... vl’à la soupe !<br />
Tableau ! La salle faillit s’écrouler par<br />
la force des applaudissements.<br />
THEATREDU CASINO<br />
Mardi 22 août 1876<br />
Deuxième représentation<br />
A LA DEMANDE GÉNÉRALE ET POUR<br />
LA DERNIÈRE FOIS DE<br />
LE PANACHE<br />
Comédie en trois actes,<br />
Par Edmond GONDINET.<br />
DISTRIBUTION<br />
Pontérisson MM. Victor.<br />
Borromée Borès.<br />
Oscar de Villecresnes Mergy.<br />
Birochet Brasselt<br />
Alaric de Fanquemberghes Kuntz.<br />
Le facteur Louis.<br />
Lucrèce Mmes Meyer.<br />
Aménaïde J. Massue.<br />
Cadissette Victor.<br />
Mélie M. Farnat.<br />
Manda Berthe.<br />
Fanchette Delphine.<br />
LES JOURS D’AUTOMNE (Valse)<br />
Beaucourt<br />
exécutée par l’orchestre.<br />
Ordre : 1- <strong>Les</strong> Jours ; 2 ‘ Le Panache.<br />
Mercredi 23 août 1876<br />
Première représentation de<br />
LES ENFANTS<br />
Oomédie nouvelle en trois actes<br />
du Théâtre-Français<br />
par Georges RICHARD.<br />
DISTRIBUTION<br />
Bellegrin, MM. Mergy.<br />
De Boislaurier, Livry.<br />
Maurice, Faure.<br />
Ghambray, Victor.<br />
Lucile, Mlles Monnet.<br />
Madame Jacob, A. Farnat.<br />
Marguerite, Mme Meyer.<br />
CONCERT INSTRUMENTAL<br />
Ordre : 1° Ouverture ; 2° <strong>Les</strong> Enfants ;<br />
3° Concert.<br />
Bureaux, à 8 heures. Rideau, à 8 h. 1/2.<br />
Un câble Français entre Paris<br />
et New-York.<br />
Voici une entreprise qui nous laisse<br />
ton bleu lui couvre à dessein la moitié du<br />
visage. Cet homme-là ue sait que vous<br />
jeter de temps en temps un regard oblique.<br />
Voilà un roué émérite qui a souvent<br />
maille à partir avec le juge de paix et<br />
qui trouve le moyen de vendre cent pis-<br />
toles ce qui n’en vaut que la moitié.Celui-<br />
là ne mettra pas ses enfants au lycée, ni<br />
même ne les enverra à l’école. Il aime<br />
mieux chaque année arrond irson bout de<br />
terre, ou augmenter son troupeau, ou<br />
cacher son orau fond d’un vieux bas. C’est<br />
là le paysan méfiant, _avare et égoïste.<br />
Ils sont plusieurs dans ce cabriolet, fort<br />
gais, ma foi,chantant haut,et faisant beaucoup<br />
de bruit. Le teint est rouge et luisant,<br />
la moustache épaisse, les cheveux<br />
frisés, recouverts d’un couvre-chef tyrolien,<br />
grande mode ; ils rient et causent à<br />
gorge déployée. Voilà des gens bien spirituels<br />
et bien heureux. Sans doute, ils<br />
vont faire un bon marché à la foire?Non!<br />
Ils s’y ruineront en pains d’épice, en sucreries,<br />
au tir, aux chevaux de bois. Ils<br />
étaleront leurs grâces sur le champ de<br />
foire ; ils feront les galants, danseront<br />
énergiquement, embrasseront leurs danseuses<br />
après chaque bourrées, prendront<br />
des poses séductrices, puis reviendront au<br />
logis, comme ils sont venus, fort gais,<br />
chantant haut, et faisant beaucoup de<br />
bien à l’aise pour convier les capitaux à<br />
s’intéresser à sa création.Deux raisons décisives<br />
justifient l’appel sans réserve que<br />
nous leur adressons à ce sujet.<br />
La première relève de notre patriotisme<br />
: elle se fonde sur l’importance des<br />
services qu’un câble télégraphique direct<br />
entre Paris et New-York dirigé par une<br />
compagnie exclusivement française doit<br />
rendre aux intérêts économiques et politi<br />
ques de notre pays.<br />
La seconde qui regarde le coté productif<br />
de l’entreprise, s’étaye des chiffres ex -<br />
primant le rendement du câble direct Anglo-Américain.<br />
D’après des documents<br />
authentiques, les recettes obtenues par ce<br />
câble étranger durant le 1er semestre de<br />
1876 ont permis de distribuer 5 % pour<br />
l’exercice complet.<br />
Toutefois , nous ferons remarquer que<br />
le capital du câble Anglo-Américain est<br />
plus de cinq fois plus considérable que<br />
celui du câble Français, qui conséquem-<br />
ment a parité de recettes avec son concurrent<br />
; notre câble pour cette période se<br />
mestrielle de 1876, aurait distribué non<br />
plus 5 % mais 25 % , soit donc 50 % l’anée<br />
entière.<br />
Ces chiffres peuvent sembler exorbitants<br />
: ils sont le résultat de la comparaison<br />
du capital du Câble français :<br />
33,000,000 avec le capital du Câble anglo-américain<br />
175,000,000, et sont absolument<br />
exacts.<br />
Il est vrai qu’il faut admettre que le<br />
Câble français obtiendra des recettes d’égale<br />
importance à celle du Câble anglo-<br />
américain, mais si on réfléchit que M.<br />
Pouyer-Quertier, président de la Société,<br />
est l’homme de notre temps qui entend le<br />
mieux l’industrie télégraphique,qu’il a cette<br />
supériorité reconnue universellement sur<br />
tous les chefs des Sociétés télégraphiques<br />
rivales, celle d’être connu et estimé non-<br />
seulement des gouvernements de l’Europe,<br />
mais des négociants des deux Mondes,<br />
on comprendra quelle affluence de dépêches<br />
attend le nouveau câble. Mais pour<br />
ne causer aucun mécompte à personne,<br />
nous limiterons à 10 % le dividende à dis<br />
tribuer annuellement aux actionnaires du<br />
Câble français.<br />
Eh bien, même avec ce rendement restreint,<br />
nous prétendons que ces actionnaires<br />
auront toutes raisons de se montrer<br />
satisfaits, et pas une seule de fondée pour<br />
se plaindre. En effet, du dix pour cent sérieux<br />
(je ne parle pas des nouvelles obligations<br />
gagées de l’Espagne) où s’en<br />
trouve-t-il aujourd’hui ? On va peut-être<br />
nous objecter qu’un câble dit Français a<br />
déjà été inauguré entre la France et l’Amérique.<br />
Le fait est exact. Mais ce câble a<br />
été vendu aux anglais: c’est donc un câble<br />
dénationalisé, un câble rénégat: pour<br />
nous un câble morl. Passons.<br />
Le nouveau câble français à la tête duquel<br />
nous trouvons les noms les plus populaires,<br />
Pouyer-Quertier, ancien ministre<br />
des finances sous M. Thiers, le bras<br />
droit de cet homme illustre dans l’œuvre<br />
patriotique de la libération du territoire,<br />
et tant d’autres non moins bons français<br />
que le prospectus fait connaître, sont la<br />
meilleure garantie que ce câble n’aura pas<br />
le sort déplorable de son aîné et qu’ayant<br />
bruit.—Très-bons garçons d’ailleurs,et ne<br />
se faisant pas prier pour payer une tournée<br />
et une retournée. C’est là le pavsan<br />
faraud.<br />
Ce matin-là, danc, Lhommaizé se peuplait<br />
d’une façon inaccoutumée, et la<br />
Buisse commençait à s’agiter. Une seule<br />
fenêtre était encore ouverte, et c’était<br />
celle d’André. De temps en temps il apparaissait<br />
à sa croisée et se penchant en<br />
dehors, il semblait suivre avec intérêt ce<br />
qui se passait dans la cour et sous le<br />
hangar. D’ailleurs, il faisait bon pour être<br />
matinal ! La brise légère et fraîche apportait<br />
les émanations embaumées des prairies<br />
et de la brande. Belle matinée, tout à<br />
fait ! Superbes prémisses d’une magnifique<br />
journée.<br />
Il y avait grand remue-ménage dans la<br />
cour du logis ; il y avait même dispute.<br />
Jacques se fâchait contre Margot, et Margot<br />
faisait des remontrances à Jacques.<br />
(La suite au prochain n°)
été baptisé Français par ses illustres parrains<br />
et promoteurs, Français il restera<br />
dans l’avenir.<br />
Cet avenir, nous en avons laissé entrevoir<br />
la prospérité matérielle, par quelques<br />
développements il est facile de faire toucher<br />
du doigt la grandeur de l’entreprise<br />
à des points de vue plus élevés.<br />
La télégraphie internationale par câble<br />
sous-marin est l’unique force motrice à<br />
la portée des intérêts, pour prendre langue,<br />
malgré d’énormes distances,en quelques<br />
minutes.<br />
C’est par son secours que le négociant,<br />
l’industriel, le spéculateur, reçoit commu- I<br />
nication des cours des produits, des den- j<br />
rées, matières premières , valeurs, etc., ;<br />
qu’il connaît les prévisions obtenues sur ;<br />
la stérilité ou l’abondance des récoltes ; i<br />
qu’il multiplie ou restreint ses ordres, lâ- j<br />
che ou tient ses prix en conséquence.<br />
<strong>Les</strong> gouvernements pour leurs communications<br />
urgentes à leurs agents utilisent<br />
aussi le câble, mais on comprend<br />
qu’ils n’en usent qu’autant qu’ils sont as- i<br />
surés que les textes qu’ils expé dient de- :<br />
meurent inviolés.<br />
Par cette courte énumération, on saisit<br />
combien il est important , même pour la<br />
prospérité des entreprises exploitant les<br />
grands organes du progrès moderne, que<br />
leur fonctionnement, soit protégé contre ;<br />
toute influence partiale ou hostile.<br />
Dans ces matières l’expérience veut que<br />
le télégramme international, qui est de la<br />
même famille que les lettres, soit absolument<br />
libre dans son trajet à travers son<br />
câble d’acheminement, c’est-à-dire qu’il<br />
ne doit être exposé ni a être retardé ni<br />
détroussé en route par des câbles intermédiaires.<br />
Ces conditions de tout bon service télégraphique,<br />
tant envers nos nationaux<br />
qu’envers notre gouvernement, sont elles<br />
remplies par les entreprises exploitant les<br />
cinq câbles reliant l’Europe à l’A.mérique?'<br />
Non, évidemment.<br />
Preuve : La France, par ses côtes bretonnes,<br />
est le point le plus rapproché du<br />
grand marché de New-York auquel il fait<br />
face à l’Atlantique, à travers l’écartement<br />
d’un degré géographique près, environ.<br />
Eh bien, cette proximité relative n’empêche<br />
pas qu’il se fait de notoriété que<br />
nos négociants de Nantes, St-Nazaire, le<br />
Havre, ne reçoivent très-souvent, pour ne<br />
pas dire toujours leurs, télégrammes d’Amérique<br />
plus de cinq heures après que<br />
Liverpool, Londres et les stations de leur<br />
rayonnement télégraphique ont reçu les<br />
leurs.<br />
De telle sorte que nos concurrents d’An-<br />
glerre, grâce à cette énorme avance de<br />
trois cents minutes, sur le vu des chiffres<br />
des cotes reçues et suivant qu'ils les<br />
ont trouvés favorables, ont pu transmettre<br />
leurs ordres d’achats et de ventes parallèlement,<br />
en recevoir confirmation, transformer<br />
les conditions de situation première<br />
du marché, avant que nos négociants<br />
aient pu obtenir aucun renseignement.<br />
A côté d’autres que l’on comprend sans<br />
qu’il soit besoin de les énumérer, voilà<br />
entre mille quelques-uns des inconvénients<br />
humiliants que nous subissons, et<br />
dont la création du nouveau câble de Paris<br />
à New-York va enfin nous délivrer.<br />
Qu’on ne s’y trompe donc pas ; cette affaire<br />
debout, dans nos mains : c’est d’abord<br />
l’affranchissement de nos grands organes<br />
d’approvisionnements de réalisé ; c’est le<br />
Havre armé de son crédit colossal, sur<br />
pied d’égalité avec Liverpool, lui disputant<br />
le monopole des richesses commerciales<br />
en entrepôt avant leur répartition aux besoins<br />
de l’Europe.<br />
C’est la certitude pour nos grandes industries<br />
cotonières et autres, y compris<br />
celles de nos limitrophes, de se pourvoir<br />
librement en tout temps aux sources le s<br />
plus rapprochées de la production sans<br />
payer tribut au parasitisme mercantile.<br />
En un mot, c’est notre pays disposant<br />
d’un instrument derelationsinternationales<br />
en rapport avec son crédit et son importance<br />
politique, et, haussé tout à coup au<br />
niveau économique de nos puissants voisins,<br />
pouvant en conséquenc,comme eux,<br />
aborder de front, directement les marchés<br />
du nouveau monde, et toucher à tout, de<br />
première main, en toute liberté.<br />
Je n’ajoute qu’un mot : C’est le 22 courant<br />
que la Société de crédit industriel et<br />
commercial ouvre ses guichets à la souscription<br />
des 66,000 actions du câble de<br />
Paris à New-York ; qu’on ne perde pas<br />
de temps, que ceux qui veulent avoir<br />
quelques actions de cette grande entreprise<br />
s’y prennent à la première heure,<br />
car à la dernière, il se pourrait bien qu’il<br />
fût trop tard pour en obtenir.<br />
Extrait de la semaine financière (D. L.)<br />
1231 J. B. DELAVAULT.<br />
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M. Dupont Louis, propriétaire à Poitiers, chez M. Ravon, place de la Digue.<br />
M- Ghernier Achille, propriétaire à Lencloitre, chez M. Ravon, place de la Digue.<br />
Mme et M. Vézin, directeur des écoles à Angers, chez M. Ravon, place de la<br />
Digue. t<br />
Mmes Quintard, propriétaires à Poitiers, chez M. Ravon, place de la Digue.<br />
Mme et MM. Henry, propriétaires à Nantes, chez M. Bourdin, sur le Remblai.<br />
M. E. Corbineau, propriétaire à Saumur, chez M. Bourdin, sur le Remblai<br />
Mlle Constance Parisse, propriétaire à Nantes, chez M. Delongrais, maison Bellier.<br />
Mme veuve Origet, propriétaire à Paris, au Couvent.<br />
Mme Chauvel Clémence, propriétaire à Paris, au Couvent.<br />
Mlle Origet, propriétaire à Paris, au Couvent.<br />
Mlle Ogereau Marie, propriétaire à Tours, au Couvent.<br />
Mmes Loiseleur, rentières à Tours, chez M. Delongrais.<br />
Mlle Elisa Raynaud, propriétaire à Poitiers, au Couvent.<br />
Mnes et MM. Nartier, propriétaires à Paris, chez M. Savarit-Audrin, rue des<br />
Halles.<br />
Mme Brottier, propriétaire à St-Georges (Poitiers,) chez M. Savarit, teinturier, rue<br />
des Halles.<br />
Mme et M.Boutelouz, propriétaires à Chenillé, chez M. Savarit, teinturier, rue des<br />
Mme et MM. Couché, propriétaires à Chinon chez M. Déplanc, sur le Remblai.<br />
Mme et M. Valet , propriétaire, chez Mme veuve Proust, rue du Palais.<br />
M. Bouzant, propriétaire à Bressuire, chez Mlle Françoise, rue de l’Hôtel-de-ville.<br />
Mlle, Mme et M. Georges Grégoire, propriétaire à Bressuire, chez Mlle Françoise<br />
rue de l’Hôtel-de-ville.<br />
Mme et M. Latrille, propriétaire à Salignac, chez M. Fèbvre, place du Minage.<br />
Mme et M. Couet, propriétaire à Tours, chez M. Fèbvre, place du Minage.<br />
Mlle du Commun, propriétaire à Paris, chez M. Fèbvre, place du Minage.<br />
Mlle, Mme et M. Parrot, négociant à Nantes, chez M. Moreau, rue du Puits-<br />
perdu.<br />
MM. de Browne, propriétaires à Tours, au Casino.<br />
M. de Saint-André, propriétaire à Cholet, au Casino.<br />
Mmes Rougier, propriétaires à Tonnay-Charente, au Casino.<br />
M. Mochenaud, propriétaire à Hiersac, au Casino.<br />
M. L’homme, propriétaire à Nantes, au Casino.<br />
M. Allard, propriétaire à Angers, au Casino.<br />
M. Gantard, propriétaire à Nantes, au Casino.<br />
M. Butrat, architecte à Lyon, au Casino.<br />
M. Berger, propriétaire à Lyon, au Casino.<br />
M. Bars, propriétaire à Chambon, au Casino.<br />
M. Malle, Ernest, propriétaire à Montluçon, au Casino.<br />
M. Hocher, Edouard, étudiant à Tours, au Gasino.<br />
M. Comter, Hippolyte, propriétaire à Paris, au Casino.<br />
M. Sane, Léon, cultivateur à Versailles, au Casino.<br />
Mmes et MM. Le Maiguon de l’Écosse, propriétaire à Morrnaison (Vendée), chez M.<br />
Dantony, cours Blossac.<br />
Mlle Le Besque, institutrice à Morrnaison (Vendée), chez M. Dantony, cours Blossac.<br />
Mme et M. de Lauzou, propriétaires à Bazoges-en-Parreds, chez M. Dantony, cours<br />
Blossac.<br />
Mme et M. Raguil fils, propriétaires à Châtellerault, chez M. Bobinet, sur le Remblai.<br />
Mme Augustine Méline, propriétaire à Châtellerault, chez M. Bobinet, sur le Remblai.<br />
Mmes et M. Dasquiet, propriétaires à Evreux, hôtel de France.<br />
Mme et M. Ducluseau, propriétaires à Angoulême, hôlel de France.<br />
Mme et M. Fennebresque, propriétaires à Tours, hôtel de France.<br />
M. Desfoyers, commerçant à Mirebeau, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Chicoisne, Jacques, propriétaire à Veigné, listel de l’Etoile.<br />
M. Boisseau, Jean, propriétaire à Montbazon, hôtel de l’Etoile.<br />
Mme et M. Gasse, notaire à Vouvray, chez M. David, sur le Remblai.<br />
Mmes Jégou d’Herbeline, propriétaire à Nantes, chez M. David, sur le Remblai.<br />
M. Laurent, professeur de musique à Chinon, chez M. Roy, rue du Thabor.<br />
Mme et M. Méchine, Hilaire, bottier à Chinon, chez M. Edouard Garnier, rue Napoléon.<br />
Mme etM. Héron, horloger à Cognac, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
Mme et M. Duboz, propriétaires a Chinon, rue du Palais.<br />
Mmes Chauvigné, propriétaires à Angers, chez M. Goineau, rue du Thabor.<br />
Mlles Menuisier, propriétaires à Angers, chez M. Goineau, rue du Thabor.<br />
MmesNoirmant, propriétaires à Niort, à l’hospice.<br />
Mmes Jeannet, propriétaires à Tours, à l’hospice.<br />
Mmes Dupeux, propriétaires à Tours, à l’hospice.<br />
Mme et M. Guérineau, fils, propriétaires à Faye-PAbesse, à l’hospice.<br />
Mme et M. Ballif, anc,notaire à Tours, à l’hospice.<br />
Mines Janin, propriétaires à Mirebeau, à l’hospice.<br />
M. le vicomte d’Orfeuille, propriétaire à Mirebeau, à l’hospice.<br />
Mme d’Archon et sa famille à Gennes, à l’hospice.<br />
M. l’abbé Poisson, économe du Petit séminaire, à Montmorillon, à l’hospice.<br />
Mlle de la Charie, propriétaire à Noyant, à l’hospice.<br />
M. l’abbe Brunt, curé à St-Benoist, à l’hospice.<br />
Mme la comtesse de la BoutelUère, propriétaire à Châlons-sur-Marne, chez Mme<br />
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Mme la comtesse, Mlle et M. le comte de Sapinaud, propriétaires à Angers, chez<br />
M. Sochet, rue des Halles.<br />
Mme et M. Pichot, propriétaires à Buzançais, chez M. Stineau, place du Palais.<br />
Mmes et M. Victor Demoalin, propriétaires à Paris, chez Mme Lauret, débitante,<br />
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Mme Câlin Habert, propriétaire à Paris, chez Mme Lauret, débitante, rue du P*~<br />
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Mlle Rio, Théodora, artiste à Nantes, chez M. Joyaux, rue des Corderies.<br />
M. Bénard, propriétaire à Oiron (Deux-Sèvres), à l’hôtel de France.<br />
M. Chenevrier, négociant à Bressuire, à l’hôtel de France.<br />
M. Biguenet, négociant à Bressuire, à l’hôtel de France.<br />
M. Bertin, négociant à Bressuire, à l’hôtel de France.<br />
M. Normandaine, négociant à Saumur, à l’hôtel de France.<br />
M. Désnouveau, négociant à Paris, à l’hôtel de France.<br />
M. Beaumont, contrôleur à Parthenay, à l’hôtel de France.<br />
M. Bazantav, propriétaire à Faveraye de Thouarcé, à l’hôtel du Cheval Blanc.<br />
M. Poitou, propriétaire à Martigné, à l’hôtel du Cheval Blanc.<br />
M. Guyon, François, propriétaire à Fierbois, près Doué, à l’hôtel du Cheval Blanc.<br />
M. Gigot, Prosper, propriétaire à Doué, à l’hôtel du Cheval Blanc.<br />
Mme et M. Grandmange, lieutenant au 32e de ligne à Thouars, au Casino.<br />
M. Canton, propriétaire à Thouars, au Casino.<br />
Mme et M. Bernardin, percepteur à Thouars, au Casino.<br />
Mme et M. Beaudry, propriétaire à Bourgueil, à l’hôtel des Voyageurs.<br />
M. Gripouilleau, fabricant à Tours, à l’hôtel des Voyageurs.<br />
M. Brothier de Lavaux, propriétaire à Nantes, chez M. Locquin, rue des Corderies.<br />
Mme Chouteau, propriétaire au Creuil (Maine-et-Loire), chez Mme Arnaud, rue du<br />
Palais.<br />
Mme et M. Guertin, rentiers à Chinon, chez M. Planchot, rue Bergère.<br />
Mme Neveu, rentière à Chinon, chez M. Planchot, rue Bergère.<br />
M. Frédéric Blandin, propriétaire à Nevers, Cité Genty, villa n- 3.<br />
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RÉFORME ÉCONOMIQUE<br />
IlEVUE BÏ-MENSUELLE<br />
_ Des Questions Sociales, Politiques. Fiscales,<br />
Scientifiques, Industrielles, Agricoles, Commerciales<br />
Paraît le l oretle 15 decîiaqu8 mois<br />
PAR LIVRAISONS DE SEPT FEUILLES GRAND IN-8*<br />
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BUREAUX: Librairie Ma yeux, r.du Centre<br />
1er année. — N° 24 — 24 août 1876<br />
CHRONIQUE<br />
LES FÊTES DES SABLES-D’OLONNE<br />
(Suite).— 2e journée.,<br />
LES COUKSES DE CHEVAUX.<br />
<strong>Les</strong> fêtes se continuent dimanche toujours<br />
plus belles, toujours plus brillantes.<br />
<strong>Les</strong> courses avaient cette année un éclat<br />
tout-à-fait exceptionnel. Tout d’abord le<br />
nombre des coureurs était plus considérable<br />
que les années précédentes et la fête<br />
était favorisée par un temps splendide et<br />
un soleil radieux.<br />
<strong>Les</strong> courses avaient été fixées à neuf<br />
heures, heure bien matinale, mais qui<br />
était imposée par la marée.<br />
L’hippodrome était trace immense<br />
plage où se trouvaiei: ne<br />
du jury et l’enceinte du pesage.<br />
<strong>Les</strong> tribunes étaient remplies de monde<br />
et le Remblai couvert de curieux.<br />
La musique Je s <strong>Sables</strong> prêtait son gracieux<br />
concours à la fête et faisait entendre<br />
les plus jolis morceaux de son répertoire.<br />
A dix heures commence la petite<br />
course. Deux chevaux seulement sont engagés<br />
pour cette course au trot monté ;<br />
Indiscrète appartenant à M. de Tinguy et<br />
Aigrette à M.Guiet. Indiscrète arrive première.<br />
Dans la deuxième course dite course au<br />
galop, trois chevaux doivent concourir,<br />
Nagent à M. Hennessy, Francœur II I à M.<br />
Sordan, la Déchirée à M. de Baracé :<br />
Deux seulement partent, Francœur III et<br />
la Déchirée. La Déchirée arrive première.<br />
La course de haies a été des plus intéressantes.<br />
Trois chevaux sont partis.<br />
Chicot à M. Marin de St-André est arrivé<br />
premier et second Nogent à M. Hennessy .<br />
La course au galot a été gagnée par Francœur<br />
et Nogent dont nous venons de parler.<br />
Trois chevaux étaient engagés pour le<br />
steeple-chase. No-good à M. Hennessy<br />
est arrivé premier et Sylvio à M. La-<br />
crampe, second.<br />
A midi les courses étaient terminées<br />
sans qu’on ait eu à déplorer la moindre<br />
chute, le moindre accident.<br />
L’élite de la colonie sablaise désertait<br />
alors les tribunes pour se réunir ensuite<br />
au grand concert donné sur la terrasse du<br />
Casino.<br />
* *<br />
<strong>Les</strong> plaisirs, les fêtes n’empêchent point<br />
les baigneurs et les baigneuses de se livrer<br />
à leurs ébats quotidiens dans la mer.<br />
Aussi à 4 heures, malgré la forte marée<br />
et la grande affluence de monde réunie sur<br />
le Remblai,les baigneurs ne craignaier.t-<br />
ils pas d’affronter dans le plus simple<br />
appareil les regards des curieux pour<br />
se plonger dans le sein d’Amphy-<br />
trite.<br />
La soirée de lundi a clôturé les fêtes<br />
des <strong>Sables</strong> d’une façon 011 peut dire brillante.<br />
Des milliers de lanternes vénitiennes<br />
artistement disposées en travers du<br />
remblai formaient une longué voûte de lumière<br />
aux scintillantes couleurs.<br />
P Y Æ r i<br />
jLi ribjL<br />
J) ES SABLES D’OLONNE<br />
Journal Politique el Littéraire, paraissant le Mardi, le Jeudi et le Dimanche<br />
Comme fond de cette éclatante et magique<br />
avenue de feu apparaissait la façade<br />
du Casino, dont les salons resplendissaient<br />
de lumière. Un cordon de gaz<br />
dessinait d’une façon fort originale la façade<br />
de l’édifice.<br />
A huit heures, sous un élégant kiosque<br />
illuminé à giorno, la musique de la ville<br />
donna un concert. Puis elle se rendit au<br />
Casino, d’où partit à 9 heures et demie la<br />
retraite aux flambeaux. La musique, entourée<br />
de torches et de torchères formées<br />
de lanternes vénitiennes, parcourut toute<br />
la plage en faisant entendre des marches<br />
militaires.<br />
De temps en temps des fusées volantes<br />
lancées de la plage sillonnaient le ciel et<br />
des feux de Bengale disposés au bord de<br />
la mer jetaient une clarté du plus pittoresque<br />
effet.<br />
A voir de loin toutes ces lumières aux<br />
couleurs variées et le cortège de la retraite,<br />
on se croyait transporté au pays des<br />
adorateurs du dieu Fo; c’était d’un effet<br />
tcut-à-fait oriental.<br />
A huit heures, une soirée théâtrale des<br />
mieux composées réunissait comme la<br />
veille de nombreux spectateurs dans la<br />
salle du Casino. Le Camp des Bourgeoises,<br />
comédie en 1 acte, servait de prélude au<br />
Maître de Chapelle, ce ravissant opéra-<br />
comique donné pour la troisième fois<br />
sur la scène du Casino.<br />
M. Diepdalle et Mme Brunet ont chanté<br />
d’une façon ravissante la charmante partition<br />
de Paer et soulevé les bravos de<br />
toute la salle.<br />
Mme M eyer dans la petite comédie de<br />
Dumanoir, le camp des Bourgeoises, nous<br />
a une fois de plus prouvé cet axiome<br />
théâtrale, qu’un véritable artiste se reconnaît<br />
même dans les plus petits rôles.<br />
Le rôle de Fernande devait être tenu<br />
par Mile Mathilde Farnat : une indisposition<br />
subite a empêché cette artiste de paraître<br />
en scène. Mlle Monnet, quoique prévenue<br />
à la dernière heure, a joué sans<br />
hésitation et comme après plusieurs répétitions.<br />
Nos compliments à MM. Kunlz, qui a<br />
été encore spirituellement amusant, et<br />
Faure, un jeune premier d’un véritable<br />
mérite, d’un brillant avenir et que nous<br />
apprécions plus loin dans notre chronique<br />
théâtrale.<br />
Le grand bal donné dans les salons du<br />
Casino, commencé à 10 heures 4/2, s’est<br />
terminé à 5 heures du matin. <strong>Les</strong> plus<br />
fraîches et les plus exquises toilettes s’y<br />
étaient donné rendez-vous.<br />
Le brillant orchestre, dirigé par M.<br />
Brunet, rehaussait encore l’éclat du bal et<br />
jouait ses plus beaux quadrilles et ses<br />
valses les plus entraînantes.<br />
Le cotillon a été des plus animés et a<br />
duré fort longtemps. M. Paul avait cette<br />
fois encore introduit des figures nouvelles<br />
qui égayaient fortement les' danseurs.<br />
Bref, la plus grande animation n’a<br />
cessé de régner jusqu’à cinq heures du<br />
matin, heure à laquelle le lever de l’au<br />
rore a dispersé danseurs et danseuses,<br />
qui reprendront samedi prochain leurs<br />
ébats chorégraphiques.<br />
* •<br />
Quelques jours de repos, et dimanche<br />
prochain les fêtes recommenceront avec<br />
le Comice agricole des Sablés, que nous<br />
avons annoncé dans 'nos précédents numéros.<br />
Encore des fêtes, splendides et de<br />
bonnes journées pour les baigneurs.<br />
P. B.<br />
Représentation donnée par Mme Galli-Mar ié<br />
et Mlle Irma Marié.<br />
Il y eut de tout temps, dans notre langue,<br />
une phraséologie plus ou moins prétentieuse,<br />
plus ou moins faussse, qui montre<br />
plutôt notre goût pour le nouveau<br />
qu’un amour, un besoin d’exprimer d'utiles<br />
vérités. La langue musicale, én effet,<br />
a ses formules, ses néologismes, comme<br />
celle de la politique, des sciences, de la<br />
littérature, comme les autres parties des<br />
connaissances humaines.<br />
Faire de l’art pour l’art est une de ces<br />
formules, un de ces axiomes à la mode ;<br />
il ne sign'fie pas grand’chose,par le temps<br />
qui court d’idées positives et matérielles,<br />
mais cela sonne bien et sert aux faiseurs<br />
d’esthétique bourgeoise et aux virtuoses<br />
donnant concerts qui se soucient fort peu<br />
que l’on fasse de l’art pour l’art, pourvu<br />
qu’ils fassent, eux, de l’effet pour de l’argent.<br />
Ces artistes, enfants de la sensation,<br />
voient leur importance naître et mourir<br />
avec elle ; ils pensent donc peu à faire de<br />
l’art pour l’art. Habitués qu’ils sont à la<br />
louange banale d’une critique complaisante<br />
ou endormie, ils ue songent plus qu’elle<br />
peut se réveiller de son bienfaisant sommeil<br />
et dire aux flots toujours croissants<br />
de leurs mélodies sans mélodies : Quos<br />
ego ...<br />
Heureusement, il nous arrive parfois,<br />
grâce à quelques artistes d’élite, d’être<br />
débarrassé de nos fonctions, peu habituelles,<br />
hélas ! du sacerdoce de la critique,<br />
de faire de la justice distributive,<br />
sévèrement, impitoyablement : nous éprouvons<br />
aujourd’hui ce sentiment dans toute<br />
sa plénitude, au moins en ce qui touche<br />
les sœurs Marié.<br />
<strong>Les</strong> formules d’éloges sans restriction<br />
donnés à ces cantatrices par tous les organes<br />
de la publicité ne nous laissent, en<br />
quelque sorte, d’autre parti à prendre que<br />
de faire chorus avec tous les admirateurs<br />
à la suite. Sous l’empire de l’émotion si<br />
profonde que nous avons éprouvée, nous<br />
nous sentons à peine le droit et le courage<br />
de juger des artistes placés au premier<br />
rang; on ne discute pas le plaisir,<br />
on le ressent ; aussi, nous bornerons-nous<br />
à une rapide analyse du talent de Mme<br />
Galli-Marié et de sa sœur.<br />
Comme nous voulons toujours parler<br />
musique, nous devons nous taire en ce<br />
qui touche l’exécution du Piano de Berthe,<br />
qui a ouvert la soirée ; tout, dans cette<br />
pièce, étant étranger à l’art musical.<br />
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Réclames; 50<br />
F a i t s l f 00e<br />
Un grand prix de Rome, M. Paladilhe,<br />
a voulu transporter dans le domaine lyrique<br />
le charmant bijou littéraire rie Coppée,<br />
Le Passant. A-t-il réussi à faire une œuvre<br />
viable?nous ne le pensonsjpas: tous les<br />
efforts de Mme Galli-Marié et de Mlle Irma<br />
sont venus se briser contre un insipide<br />
enchaînement de lieux communs, de mélodies<br />
sans couleur et sans dessin, se déroulant<br />
d’un bout à l’autre de la pièce,<br />
de modulations étranges et bizarres jetées<br />
entre de plats roucoulements ; somme<br />
toute, si M. Paladilhe a voulu entrer dans<br />
la voie ouverte par les compositeurs incompris,<br />
il a pleinement réussi ; nous<br />
avouons humblement n’avoir rien compris<br />
à sa musique. En général, la dureté me<br />
répugne et je n’aime point à dire des vérités<br />
brutales; mais quand la médiocrité<br />
s’affiche avec cette hardiesse, il faut,—<br />
comme l’esclave antique qui frappait le<br />
triomphateur au visage pour lui rappeler<br />
qu’il était homme,— il faut en faire justice<br />
et crever le ballon gonflé de vent.<br />
Faisons donc justice de la pièce, mais<br />
rendons justice à ses interprètes.<br />
Mme Galli-Marié a parfaitement détaillé<br />
l’air de son entrée, le seul, du reste, musicalement<br />
saisissable dans ce faux semblant<br />
d’opéra-comique. La voix de Mme<br />
Galli-Marié est ferme, incisive, elle a ce je<br />
ne sais quoi de pénétrant qui fait vibrer à<br />
l’unissoH toutes les fibres de l’âme; on<br />
voit que chez elle le chant part du cœur,<br />
aussi arrive-t-il droit au cœur. Mlle Irma<br />
Marié, sa sœur, a beaucoup de charme et<br />
de distinction ; sa voix manque de puissance,<br />
dans les régions élevées surtout,<br />
mais elle est juste et flexible; on voit l’art<br />
perpétuellement lutter, chez Mlle Marié,<br />
contre la fatigue, mais c’est toujours l’art<br />
qui triomphe.<br />
Le concert qui a terminé cette délicieuse<br />
soirée a été uniquement rempli par les<br />
sœurs Marié, qui se sont fait applaudir et<br />
couronner, à tour de rôle, dans plusieurs<br />
morceaux. Nous mentionnerons surtout<br />
les charmants couplets de Mignon, admirablement<br />
rendus par Mme Galli : il serait<br />
difficile d’être plus touchante, plus suave,<br />
que la célèbre cantatrice ne s’est montrée<br />
dans cet air qui résume en quelque sorte<br />
le rôle dans lequel elle semble s’être incarnée,<br />
d’apporter dans le chant cette rectitude,<br />
cette correction, cette vérité qui<br />
sont l’apanage et la force d’une artiste<br />
consommée, sans que jamais une note<br />
choquante soit venue déparer cette ravissante<br />
exécution.<br />
Une chanson espagnole, dite et redite<br />
avec la plus grande verve par Mme Galli-<br />
Marié, a clos ce concert qui aura sa place<br />
éternellement marquée dans les souvenirs<br />
de nos dilettanti.<br />
N’oublions pas deux ouvertures exécutées<br />
par notre orchestre et qui ont valu à<br />
son excellent chef, M. Brunet, les vives<br />
félicitations de Mme Galli-Marié ; il était<br />
en effet impossible de diriger plus chau-<br />
den.entla triomphale préface de Guillaume-<br />
Tell. Rarement nous avons entendu la<br />
musique de Rossini enlevée avec cette<br />
audace et ce bonheur; l’orchestre a fonctionné<br />
comme un seul homme. La mé-
-’iâÈi<br />
ancolie de l’andante, les plaintes du cor<br />
anglais, les sourds frémissements des tempêtes<br />
helvétiquas, la sérénité patriarcale<br />
du Rantz des vaches, tout cela n’a pas<br />
souffert une égratignure d’archet, une<br />
injure de cuivre. Puis toutes ces modulations<br />
de montagnes,toütes ces idylles de<br />
chalet, se sont élevées sans encombre à<br />
l’impétuosité délirante des Scherzo, à cet<br />
ouragan d’insurrection victorieuse qpe<br />
Rossini a écrit pour l’immortalité de Guillaume-Tell.<br />
F. Nicot.<br />
THÉÂTRE DU CASINO<br />
LE RENDEZ-VOUS<br />
Comédie en 1 acte par François Coppée<br />
Dans une chronique écrite en 1843, à<br />
propos de la fameuse représentation de<br />
Lucrèce, qni, on s’en souvient, flotta longtemps<br />
de succès en demi-succès, et divisa<br />
les critiques et les littérateurs, M. Ste-<br />
Beuve s’exprimait ainsi : « Depuis quinze<br />
ans qu’après tant de promesses les faiseurs<br />
modernes sont à l’œuvre au théâtre,<br />
rien n’est sorti d’élevé et de sensé. On est<br />
las, on n’a plus do préjugés classiques ou<br />
autres, on veut quelque chose, on le prendra<br />
d’où qu’il vienne. Sera-ce une leçon<br />
pour les faiseurs ! et y a-t-il de telles leçons<br />
? arrive-t-on jamais au théâtre par<br />
voie de perfectionnement ? n’est-ce pas<br />
d’emblée, de prime saut, par le coche de<br />
Roue, par la patache du Rhône? Aux<br />
nouveaux venns la scène ! les autres ont<br />
assez tâtonné. »<br />
En parlant ainsi, le spirituel académicien<br />
avait sans doute entrevu ces jeunes<br />
étoiles littéraires qui commençaient à s’annoncer<br />
et dont les œuvres devaient servir<br />
en quelque sorte à la régénération du<br />
théâtre Français.<br />
Il est peu d’auteurs, en effet, ayant<br />
excellé dans l’art d’analyser le cœur humain<br />
et de reproduire à la scène avec<br />
étude et fidélité nos mœurs, nos caractères,<br />
nos passions, dans un langage simple<br />
et noble à la fois. Ce sont toujours<br />
ces terribles passions de la nature humaine,<br />
en lutte avec le devoir, qui dominent<br />
dans les ouvrages soumis au théâtre<br />
et trop souvent, hélas ! l’auteur lancé<br />
dans ce courant d’idées se laisse entraîner<br />
à l’exagération, est impuissant à se modérer<br />
et de la réalité tombe dans l’invraisemblance.<br />
Cela ne revient point à dire<br />
que l’œuvre soit tout è fait défectueuse ;<br />
mais elle inspire moins d’intérêt, elle offre<br />
moins d’attrait parce qu’on n’y rencontre<br />
pas cette teinte de vérité qui fait le succès<br />
de tant d’autres. Aussi éprouve-t-on une<br />
sensation agréable, un plaisir tout nouveau<br />
quand un hasard heureux vous fait<br />
assister à une de ces fraîches et ravissantes<br />
comédies où de hautes pensées<br />
s’associent à un langage simple, qui respire<br />
la vraie, la saine littérature.<br />
FEUILLETON<br />
20<br />
UNE ROUSSE (1)<br />
PAR<br />
ANDRÉ TREILLE.<br />
— Vois-tu, disait-elle, c’est une folie<br />
que tu fais là ; tu te laisses enjôler par<br />
les belles paroles de la demoiselle de<br />
Mortemer. Il vaut bien mieux rester chez<br />
M. le marquis ; c’est un si bon maître.<br />
Tu vois ce que te rapporte ta ferme ici !<br />
Ce sont de belles terres, bonnes et fertiles.<br />
Là-bas tu n’auras que des terres en<br />
friches, incultes et rongées par la brande.<br />
— Oui, femme, mais avec tout cela,<br />
nous n'arrivons pas, chaque an, à gagner<br />
la moitié de ce que nous aurons là-bas.<br />
Alors, tu veux devenir domestique !<br />
— Domestique ! que non pas ! Dis un<br />
intendant, femme ; et je parie bien que<br />
l’intendant sera le maître. Ça ne te plaira<br />
(1) Reproduction interdite.<br />
LA PLAGE<br />
Lundi nous avons eu la bonne fortune<br />
de voir représenter au Casino une de ces<br />
œuvres délicates habilement ciselées, le<br />
Rendez-vous, de François Coppée. C’est le<br />
11 septembre 1872 que fut représenté pour<br />
la première fois sur la scène de l’Odéon<br />
ce petit chef-d’œuvre qui obtint un succès<br />
si retentissant. Le sujet est simple et sans<br />
prétention : Une grande dame, une comtesse<br />
visite l’atelier d’un peintre distingué<br />
qu’elle estime, qu’elle aime peut-être,<br />
mais sa fierté impose silence à son amour<br />
qui perce cependant à la vue d’une lettre<br />
portant l’adrese de Mlle Adèle à Montmartre.<br />
Serait-ce une maîtresse de l’artiste ?<br />
Sa jalousie démasque l’amour. C’est alors<br />
que l’artiste fait le récit touchant de la<br />
misère d’Adèle:<br />
Madame, vous prenez demain deux louis d’or,<br />
Vous vous faites mener, toute en noir et voilée,<br />
A cette adresse. Au bout d’une sombre allée,<br />
Vous trouvez l’escalier. Suivez la corde à puits.<br />
Montez, montez toujours jusqu’au cinquième...<br />
LA COMTESSE<br />
RAYMOND<br />
Et puis?<br />
Attendez, Ce n’est pas bien gai, je dois vous dire<br />
\o s beaux yeux vont un peu pleurer, un peu<br />
[sourire .<br />
Celle qui m’a valu vos propos médisants,<br />
C’est là qu’elle demeure. Elle n’a pas seize ans.<br />
Et c’est une orpheline, avec son petit frère.<br />
I s sont dans ce grenier et dans cette misère.<br />
Elle pose pour vivre et vit mal : le rapin<br />
Est pauvre. Ces enfants souvent manquent de<br />
[pain.<br />
L’autre soir, quand je fus chez eux, il gelait<br />
[ferme.<br />
Allez les voir, car c’est bientôt le jour du terme.<br />
Visitez le taudis, embrassez le gamin.<br />
Consolez la petite en lui prenant la main,<br />
Et laissez au départ l’or sur la cheminée.<br />
Faites. Vous n’aurez pas perdu votre journée.<br />
Qu’imaginer de plus simple, de plus<br />
expressif etde plus sincèrementpoétique ?<br />
Hîst-il possible de peindre avec plus de<br />
vérité et de naturel la misère et la souffrance<br />
? Comme on sent le souffle de cet<br />
esprit d’élite dont chaque création nouvelle<br />
est un chef-d’œuvre.<br />
Mais, poursuivons. Raymond fait à la<br />
comtesse l’histoire de sa vie et le portrait<br />
de sa mère en vers non moins beaux que<br />
ceux que nous citions tout à l’heure. L’auteur<br />
établit ensuite un contraste entre la<br />
vie de l’artiste et celle de la comtesse. Puis<br />
Raymond saisit la main de la comtesse,<br />
qui se retire, et la couvre de baisers,et la<br />
pièce se termine par deux charmants vers<br />
mis dans la bouche de l’artiste.<br />
Si le monde avait vu la chose, il rirait bien.....<br />
Bah ! Je reste honnête homme.... Et l’on n’en<br />
[saura rien.<br />
Il faudrait s’arrêter sur chaque mot,<br />
analyser chaque pas, pour mettre complètement<br />
en relief les beautés de cette<br />
ravissante composition. Mais nous aurons<br />
occasion de revenir encore sur les œuvres<br />
de l’éminent poète, destinées à prendre<br />
rang parmi les chefs-d'œuvre de la littérature<br />
française.<br />
M. Fauve et Mlle Alice Farnat sont res<br />
donc pas de m’entendre appeler Monsieur<br />
l’intendant, gros comme le bras, et, ma<br />
fine, pourquoi est-ce qu’alors je ne deviendrais<br />
pas maire de la commune ?<br />
Pierre <strong>Les</strong>cart l’est Dien ; et il ne sait<br />
même pas lire. Enfin, moi, je suis le maître<br />
ici ; j’ai décidé que nous irions à Mortemer<br />
; nous irons.<br />
Pour toute réponse, Margot se mit à<br />
pleurer. <strong>Les</strong> larmes sont le dernier argument<br />
des femmes. Mais Jacques Ferray<br />
n’était pas d’une trempe à se laisser amollir<br />
par des pleurs : et l’interpellant brutalement,<br />
avec sa grosse voix:<br />
tés, dans l’interpellation, à la hauteur de<br />
l’œuvre. Nous ne savons vraiment à qui<br />
des deux décerner la palme, et nous rendrons<br />
hommage à la vérité en ne faisant<br />
pas de différence.<br />
M. Faure, que nous n’avions vu qu’une<br />
fois seulement dans la Joie de la Maison et<br />
encore dans un rôle effacé, excelle dans<br />
l’art de dire des vers. C’est un artiste<br />
d’un rare mérite, jeune et plein d’avenir,<br />
et nous sommes heureux d’être auprès de<br />
lui l’interprète de tous ceux qui l’ont entendu.<br />
M. Faure est, paraît-il, engagé<br />
pour l’hiver proehain au Vaudeville. Nous<br />
félicitons, en même temps, l’artiste de<br />
cette distinction et l’administration de ce<br />
heureux choix.<br />
Mlle Alice Farnat que nous n’avons,<br />
hélas ! le plaisir de voir que fort rarement,<br />
s’est acquittée avec infiniment de talent<br />
du rôle de Comtesse. Du reste, nous<br />
n’avons point à revenir sur nos premières<br />
appréciations ; Mlle Farnat est décidément<br />
une excellente artiste que nous sommes<br />
heureux de posséder.<br />
Le Rendez-vous a déjà eu deux représentations<br />
et chaque fois les spectateurs,<br />
par leurs chaleureux applaudissements,<br />
ont rendu hommage à l’auteur et aux artistes.<br />
Paul Buisson.<br />
L’abondance des matières nous oblige à<br />
remettre à notre prochain numéro le<br />
compte-rendu du Panache, comédie en 8<br />
actes d’Ed. Gondinet, qui vient d’obtenir<br />
un si grand succès sur notre scène du Casino.<br />
CASINO<br />
Jeudi, à 3 heures, bal d’enfants dans<br />
les salons.<br />
Samedi, à 9 heures, grand bal dans la<br />
salle des fêtes du Casino. Prix d’entrée :<br />
5 fr.<br />
Tous les jours, de 3 à 4 heu ree, concert<br />
sur la terrasse.<br />
La jolie valse des <strong>Sables</strong>-d’Olonne, ornée<br />
d’une belle gravure représentant le<br />
Casino, le Remblai et la Plage,par E. du<br />
Rocher, vient de paraître. Elle est d’un<br />
merveilleux effet, et digne du talent de<br />
l’auteur, si connu par ses compositions.<br />
Elle est en vente au bureau du journal,<br />
librairie Ed. Mayeux, S, rue du Centre,<br />
et au Casino.<br />
LA PÊCHE AUX SABLES-D’OLONNE<br />
L e C o n g r e<br />
Toutes les fois que ma vue s’arrête sur<br />
lement comme autrefois. Le passé lui apparut<br />
devant les yeux. L’ancien amour<br />
renaissait avec d’autant plus de force<br />
qu’il semblait éteint et qu’il avait longtemps<br />
couvé sous la cendre. Oubliant et<br />
Jane et le bonheur présent, il se raccrochait<br />
aux plus folles espéranees, au lieu<br />
de lutter sontre les mauvaises pensées qui<br />
l’envahissaient.<br />
Chez les d’Hissonnière,c’était unegrande<br />
fête aussi que la foire de Lhommaizé et,<br />
ce jour-là, il avait été décidé qu’on irait<br />
en famille; Aussitôt après le déjeuner, en<br />
effet, tout le monde, vieillards et jeunes<br />
— Allons, viens, Margot, tu pleurniche gens,se préparèrent à partir.<br />
ras plus tard. Ça me déplaît, à moi. Apporte<br />
le licou, et vite, je ne veux pas, à<br />
cause de toi, arriver en retard à la foire.<br />
Margot obéit ; le licou fut apporté, le<br />
bidet harnaché, la carriole équipée et l’on<br />
partit.<br />
André avait écouté et recueilli avec une<br />
surprise croissante les détails de cette<br />
conversation. Jacques quittait laBuisse?<br />
Jacques avait des rapports avec Blanche ?<br />
Que signifiait ? Il en conclut que Jacques<br />
était un espion aposté par Mlle Vernon<br />
pour surveiller ce qui se faisait à laBuisse,<br />
Jane sautait de joie comme une enfant ;<br />
elle voulait danser la bourrée classique ;<br />
elle voulait qu’André dansât, et comme<br />
celui-ci déclarait qu’il se contenterait du<br />
simple rôle de spectateur, elle lui dit en<br />
riant :<br />
— Oh ! il faudra bien que vous dansiez.<br />
— Blanche viendra ; vous danserez avec<br />
elle.<br />
— Dieu m’en garde ! fit-il d’ut, sourire<br />
contraint.<br />
— Pourquoi ! moi je le veux.<br />
et, lorsqu’il se demanda en lui-même le — Oh non ! Jane, reprit le marquis, il ne<br />
pourquoi d’une semblable conduite, il<br />
sentit, le malheureux son cœur battre fol<br />
faut pas qu’il danse avec Mlle Vernon. —<br />
Tu sais bien pourquoi.<br />
une anguille de mer, je ne puis m’empêcher<br />
de songer au serpent de mer, la murène<br />
des anciens, et naturellement mon<br />
souvenir se reporte sur ce chevalier romain,<br />
Vèdicus Pollio, qui faisait jeter dans<br />
un vivier de murènes les esclaves qu’il<br />
condamnait à la mort.<br />
Favori d’Auguste, il avait un jour l’honneur<br />
de recevoir à sa table son empereur<br />
et maître, lorsqu’un esclave, en faisant le<br />
service des mets, brisa involontairement<br />
un plat d’une grande valeur. Furieux, le<br />
cruel Pollio ordonna de jeter immédiatement<br />
le malheureux dans la piscine, pour<br />
que son sang et sa chair servissent de pâture<br />
à ses poissons qu’il aimait de l’affection<br />
la plus vive.<br />
L’empereur, révolté de cette atroce<br />
barbarie, se montra grand et généreux envers<br />
l'esclave , à qui il accorda la vie sauve<br />
et la liberté, et punit Pollio, son indigne<br />
ami, en faisant briser tous les vases précieux<br />
qu’il avait amassés.<br />
Le congre (murœna conger) dont je<br />
veux vous parler, amis baigneurs, est<br />
aussi une murène, mais une murène qui,<br />
sur la plage des <strong>Sables</strong>, ne vous mordra<br />
pas même les mollets. Comme le malheureux<br />
esolavre, le congre est attaqué et<br />
mangé par la murène des anciens, à laquelle<br />
nos naturalistes ont donné le nom<br />
de murénophis hélène. En faisant cette pêche,<br />
soyez donc sans crainte, allez-y gaiement,<br />
et puisse saint Pierre, notre saint<br />
patron, vous être favorable.<br />
Le congre, appelé par les pêcheurs de<br />
nos côtes anguille de mer, est un poisson<br />
qui a beaucoup de ressemblance avec notre<br />
anguille de rivière, mais il en diffère<br />
par la taille, par une plus grande longueur<br />
des barbillons, par le diamètre des<br />
yeux, qui sont plus gros, et par la couleur,<br />
qui est grise ou noire suivant la nature<br />
des fonds qu’il fréquente.<br />
Le congre gris se tient sur les fonds va<br />
seux, tandis que le noir vit de préférence<br />
sur les rochers. Très-vorace, ce poisson<br />
se nourrit soit de poissons vivants, soit<br />
de chairs mortes. On le rencontre<br />
à l’embouchure des grands fleuves,<br />
dans les courants, attendant qu’une proie<br />
passe à sa portée.<br />
En bateau, on prend quelquefois de très-<br />
gros congres avec le chalut, mais la véritable<br />
pêche se fait au moyen de lignes de<br />
fond. Ces lignes, longues de cent à deux<br />
cents mètres, sont chargées de morceaux<br />
de plomb ou simplement de cailloux, pour<br />
les empêcher d’être soulevées par l’eau ;<br />
on les garnit de 25 ou 30 piles ou cordes<br />
garnies de fil de laiton, au bout de chacune<br />
desquelles sont un hameçon et un<br />
appât; on les tend, soit parallèlement à<br />
la côte, soit dans le sens du courant ;<br />
mais, si vous trouvez un fond herbeux,<br />
tendez de préférence dans les chenaux.<br />
La pêche à pied se pratique sur les va-<br />
sières, à marée basse, là où l’eau atteint<br />
30 à 50 centimètres de profondeur, en<br />
sondant les excavations, vous pouvez faire<br />
déguerpir les congres et les prendre à la<br />
— Non ! je ne sais pas pourquoi ! je ne<br />
veux plus le savoir : Le passé n’est-il pas<br />
oublié? Un jeune homme ne peut-il voir<br />
une jeune fille sans être amoureux d’elle.<br />
Lorsqu’ils ne s’aiment plus, comme autrefois,<br />
est-ce une raison pour qu’ils ne<br />
soient pas amis ? André est mon fiancé ;<br />
Blanche est mon amie, je n’ai rien à craindre,<br />
ni de l’un, ni de l’autre ; je le sais !<br />
— Tous deux me l’ont dit. Eh bien ! je<br />
veux un rapprochement entr’eux deux.<br />
Et pour se réconcilier, ils danseront ensemble.<br />
— Tous deux me l’ont dit. Eh bien ! je<br />
veux un rapprochement entr’eux deux.<br />
Et pour se réconcilier, ils danseront ensemble.<br />
— Eh bien, oui ! di,* André=<br />
— C’est une sottise, dit le marquis.<br />
(La suite au prochain n°)
foëne ou leu < ;er les reins avec un sabre<br />
ou une bande de fer.<br />
Après pareille pêche, messieurs, ne vous<br />
présentez pas au Casino, car vous seriez<br />
rais sans merci à la porte; avant de rentrer<br />
au port, prenez un instant de repos et<br />
livrez-vous paisiblement aux plaisirs du<br />
bain et de la natation.<br />
Bêches et bains sont les plus grands<br />
plaisirs des eaux.<br />
F r a n c is d’A za y.<br />
L e m e ille u r c o s tu m e d e b a i n s<br />
D’après M. Duverney, « le meilleur costume<br />
de bains de mer, au point de vue de<br />
l'effet de la lame et de l’eau salée sur le<br />
corps humain, ce serait celui qu’on appelait<br />
spirituellement, dit-on, aux petits soupers<br />
du Régent « costume en peau. »<br />
L’homme a été créé pour se baigner sans<br />
atours quelconques ; mais... mais il paraît<br />
qu’on a reconnu des inconvénients à<br />
cette simplicité des premiers âges et alors<br />
on s’est habillé pour se baigner ! »<br />
Toutefois la ruse s’en est mêlée, et certaines<br />
personnes ont borné ce costume<br />
aux frontières naturelles ; d’autres ont<br />
trouvé moyen de le rendre trompeur et<br />
d’y faire ajouter toutes les courbes qui<br />
manquaient à leur corps. En vérité le<br />
mensonge, qui ne devrait pas être là,<br />
vient souvent remplacer la vérité. Ce n’est<br />
étonnant, le costume de la vérité serait<br />
trop shocking.<br />
Le costume le plus ordinaire est un large<br />
pantalon, une blouse de laine serrée à la<br />
taille ei des espadrilles.<br />
« Mais pour l’amour de Dieu, mesdames,<br />
ne veus coiffez donc pas d’un bonnet<br />
de toile cirée ! C’est affreux, et cela a<br />
l’inconvénient d’empêcher la transpiration<br />
de la tête, ce qui n’est pas sain. Prenez-<br />
moi un foulard léger, une résille à mailles<br />
larges ou un bonnet de percale fermant à<br />
pattes sur les oreilles et fixé sous le menton.<br />
N ’ayez pas peur de vous mouiller les<br />
cheveux, allez ! Est-ce que Vénus Astarté,<br />
« fille de l’onde amère », ne tordit pas<br />
son opulente chevelure, toute dégouttante<br />
« des larmes de sa mère. »<br />
Très-bien, mais il y un hic : Oui, j ’en"<br />
tends, je comprends, comme oa chante<br />
dans la Dame Blanche ; pour aller se baigner<br />
les cheveux libres ou simplement<br />
protégés par une résille, il faut avoir des<br />
cheveux. Or, combien de dames n’ont plus<br />
qu’un chignon, qui, une fois retiré laisse<br />
la tête dans l’état de la vérité sans voiles.<br />
Toutefois on m’assure qu’il y a encore<br />
une demi douzaine de baigneuses possédant<br />
de vrais cheveux sans surcharge. A<br />
celles-là je recommanderai, au sortir du<br />
bain « sous peine de maux de tête et autres<br />
inconvénients, de les faire sécher<br />
promptement, soit avec une flanelle, soit<br />
avec un linge, et de les laisser épars au<br />
grand air.<br />
M. Duverney recommande aux personnes<br />
qui craignent l’eau dans les oreilles<br />
d’y placer un petit tampon imbibé d’huile<br />
d’amandes douces. Il préconise également<br />
l’application d’un peu d’huile ou de cérat<br />
au creux de l’estomac avant d’entrer à<br />
l’eau, afin de prévenir cette sorte d’oppression<br />
qu’on éprouve quand la mer<br />
arrive vers le haut de la poitrine.»<br />
Il me vient une idée que vous avez eue<br />
peut-être, c’est que le mythe de Vénus,<br />
fille de la mer, doit provenir de l’extase<br />
d’un poëte témoin autrefois du bain d’une<br />
jolie personne. Je songeais à cela l’un de<br />
ces derniers jours en voyant revenir vers<br />
sa voiture une péruvienne ou chilenne à<br />
taille de guêpe, gracieuse même au sortir<br />
de l’onde, ce qui n’arrive pas je vous<br />
l’assure, à toutes ses sœurs... physiquement<br />
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D’OLQNNE (1).<br />
(S u ite).<br />
L’eau de mer, au point de vue de sa<br />
constitution chimique, est l'eau minérale<br />
aline par excellence ; elle occupe le premier<br />
rang par la richesse et l’énergie des<br />
principes qu’elle renferme et parmi lesquels<br />
domine le sel marin. Partout où<br />
elle existe, on peut prendre les bains;<br />
mais le choix du lieu n’est pas indifférent.<br />
Une plage, quelle que soit sa beauté, son<br />
étendue, participe toujours de la nature<br />
géologique de la côte sur laquelle elle est<br />
située. Celle de la station balnéaire qui<br />
nous occupe s’étend devant une baie donc<br />
le fond est de sable. <strong>Les</strong> tempêtes, les<br />
fortes marées qui dans d’autres plages<br />
déplacent la surface sur laquelle reposent<br />
les pieds du baigneur et laissent un banc<br />
de galets où se trouvait naguère un fond<br />
siliceux, ne peuvent avoir dans ce cas<br />
aucune influence. <strong>Les</strong> flots n’y charrient<br />
jamais de ces masses considérables de<br />
varechs qui entourant les jambes les embarrassent<br />
et gênent les mouvements du<br />
nageur. En général, un littoral boisé,<br />
couvert d’une végétation verdoyante, est<br />
aussi très-agréable à la vue ; mais cette<br />
végétation même suppose presque toujours<br />
un sol humide renfermant des m atières<br />
végéto-minérales décomposées, une<br />
action moindre de cet air de la mer qui,<br />
aux <strong>Sables</strong>-d’Olonne, est vif, brûlant,<br />
nuisible même à certains végétaux et dont<br />
le malade, au contraire, recherche les<br />
effets salutaires. La plage étant bordée<br />
par des quais solidement construits, et<br />
terminée par de petites falaises rocheuses<br />
qui retiennent les dunes, la mer qui<br />
la baigne est d’une remarquable limpidité.<br />
La rade des <strong>Sables</strong>-d’Olonne est abritée<br />
contre les vents de l’Ouest et du Sud par<br />
les jetées de l’entrée du port. Si la m er<br />
devient grosse, elle p e rd , par oeh<br />
même, une partie de sa force ; les vagues<br />
déferlent successivement sur le rivage, et<br />
le corps du baigneur, exposé à l’action de<br />
ces sortes de douches en nappes, les reçoit<br />
avec une violence proportionnelle à<br />
leur volume, et à la distance à laquer e<br />
il s’avance dans la mer. Il existe donc<br />
pour le médecin, dans la manière dont<br />
vient se briser la vague, une gamme complète<br />
de percussions qui lui permettra de<br />
soumettre à ce traitement les jeunes enfants<br />
comme les tempéraments les plus<br />
robustes.<br />
Plusieurs praticiens, se basant sur des<br />
considérations déduites de la situation de<br />
la plage qu’ils ont observée, de sa pente<br />
vers la mer, de la distance que doit parcourir<br />
le baigneur, de la nature du fond<br />
de la côte et de l’influence des plantes<br />
marines que les vagues rejettent, attachent<br />
beaucoup d’importance à l’état de<br />
la marée et à l’heure du bain. Aux <strong>Sables</strong>-<br />
d’Olonne, chacun peut prendre ce dernier<br />
pendant toute la saison d’été et à toute<br />
heure du jour, suivant les exigences de<br />
(Voir les numéros 11, 18 et 21).<br />
^ fcï iijii m<br />
< \ DES SABLES-»’OI,ONNE ^<br />
Journal Poütique el Littéraire, paraissant le Mardi, le Jeudi el le Dimanche<br />
ses occupations, de ses repas ou de ses<br />
plaisirs.<br />
L’action du bain de mer dépend beau<br />
coup aussi de sa température ; celle-ci<br />
oscille entre 18‘ et 25-, et d’ordinaire l’eau<br />
est modérément froide. Mais la configuration<br />
de la plage des <strong>Sables</strong> la fait varier<br />
à marée haute de plusieurs degrés.<br />
Pendant que la mer descend et devient<br />
basse, cette immense surface s’échauffe<br />
fortement sous l’influence du soleil, le<br />
sable absorbe une grande quantité de<br />
chaleur, qu’elle conserve et qu’ella va<br />
rendre à l’eau. Bientôt, en effet, celle-ci<br />
monte, elle s’étend en nappes minces sur<br />
ce sable brûlant, et uevieut tiède sur ses<br />
bords. C’est le bain de l’enfant, c’est sa<br />
plage, à lui ; trop faible encore pour lutter<br />
contre les vagues, non loin de sa mère<br />
qui lui parle et qu’il voit à quelques mètres<br />
dé sa cabane où ôn l’attend, il s’y<br />
jette sans crainte, et s’habitue peu à peu<br />
à supporter la température de ce milieu<br />
qui d’abord l’effrayait.<br />
<strong>Les</strong> baigneurs, habitant les maisons<br />
qui bordent la mer, peuvent s’y rendre<br />
revêtus de leur costume, quelques pas les<br />
en séparent. Mais ce moyen ne saurait<br />
être employé par tout le monde ; aussi il<br />
existe sur la plage sept établissements de<br />
bains réunissant environ 250 cabanes; peu<br />
de stations balnéaires possèdent sous ce<br />
rapport une installation aussi complète;<br />
chaque cabane est spacieuse et peut au<br />
besoin servir simultanément à deux personnes.<br />
Elle est construite en bois, élevée<br />
sur quatre roues et formée de planches<br />
imbriquées; le sommet est en toile résistante,<br />
et donne accès à l’air et à. la lumière<br />
: à l’intérieur, un banc, des portemanteaux,<br />
une tablette et une glace. Elles<br />
sont toutqs disposées sur une même ligne,<br />
et leur propriétaire possède une tente où<br />
l’on peut se reposer avant et après le<br />
bain. Moyennant un prix peu élevé, le<br />
baigneur y prend nn costume et du linge.<br />
A son retour, il reçoit un bain de pieds<br />
d’eau chaude destiné à ramener la circulation.<br />
Toutes les mesures sont prises<br />
pour prévenir les accidents qui pourraient<br />
survenir : un pavillon se hisse quelquefois<br />
à la tête d’un mât pour indiquer qu’il faut<br />
se tenir en garde ; chaque établissement<br />
possède un maître nageur, homme expérimenté,<br />
qui souvent a fait ses preuves,<br />
et sur la poitrine duquel l’on peut voir<br />
aux jours de fêtes de nombreuses médailles<br />
de sauvetage attestant son courage.<br />
Ce qui fait l’avantage de ces installations,<br />
c’est la facilité avec laquelle elles<br />
peuvent être déplacées.<br />
Tout est mobile, indépendant du sol, et<br />
si à l’heure habituelle des bains, la mer<br />
est basse, les chariots roulent, et avec eux<br />
tout ce qui est nécessaire au baigneur ; il<br />
n'a plus à franchir qu’un court espace.<br />
Le soir, alors que la brise a fraîchi, il<br />
peut se promener sur la magnifique promenade<br />
du Remblai , contempler les vagues<br />
phosphorescentes , d’où jaillissent<br />
quelquefois des étincelles, respirer l’air<br />
de la mer sous la vérandab du Casino,<br />
pendant que la musique d’un orchestre<br />
d’élite vient mêler ses notes harmonieuses<br />
M<br />
aux accords majestueux de cet Océan où<br />
il est venu chercher les forces et la santé.<br />
( 4 suivre)<br />
CAUSERIE.<br />
L'ouverture du Casino, au mois de juillet<br />
dernier, avait amené quantité d’étrangers<br />
et d’invités aux <strong>Sables</strong> ; mais quelques<br />
timorés semblaient craindre qu’une<br />
fois la curiosité de l’inauguration satisfaite<br />
et les visiteurs repartis, les <strong>Sables</strong> reprendraient<br />
le calme des tristes jours d’hiver.<br />
Heureusement, il n’en a pas été ainsi.<br />
<strong>Les</strong> visiteurs se sont succédés en très-<br />
grand nombre et, depuis le premier août<br />
c’est-à-dire depuis les vacances, c’est un<br />
véritable encombrement.<br />
Beaucoup d’étrangers, qui se sont aventurés<br />
sar.s se préoccuper à l’avance de logement,<br />
ont de la peine à se caser.Cependant,que<br />
ceux qui ont l’inlçntion de venir<br />
n’en soient pas effrayés, il y a encore dans<br />
les quartiers un peu en dehors de la plage<br />
des logements convenables à occuper.<br />
A cet égard, un moyen tout rationnel<br />
qui, tout en évitant aux étrangers bien des<br />
ennuis à l’arrivée, permettrait aux habitants<br />
de n’^voù’ pendant la saison des<br />
bains jamais d’appartements inoccupés.<br />
Que les logeurs qui ont des chambres disponibles<br />
en informent, aussitôt vacantes,<br />
l’Agence du Casino, et que les étrangers<br />
s’adressent à cet établissement. Là, propriétaires<br />
et locataires trouveront un intermédiaire<br />
dont les bons offices seront<br />
toujours pleins de bienveillance et d’empressement.<br />
La plage, où l’on trouvait déjà tant dé<br />
gaîté et d’entrain, présente depuis quelques<br />
jours une animation vraiment extraordinaire.<br />
La température, qui s’est sensiblement<br />
rafraîchie, grâce à une brise délicieuse,<br />
permet maintenant,à tout instant du jour,<br />
les bains, les promenades sur le sable<br />
fin, les courses à ânes, les parties de<br />
pêches, etc.<br />
Au moment de la marée haute, très-<br />
forte en ce moment, chacun se réfugie<br />
sur le remblai.<br />
Le soir, avant dîner, d’élégants équipages<br />
et des chevaulchées de gentlemen<br />
ridets circulent sur la plage et relèvent la<br />
simplicité des attelage.; et cavalcades à<br />
ânes ; des toilettes du meilleur goût mettent<br />
au courant des innovations de la mode;<br />
enfin,c’est d’un brio qui rappelle avantageusement<br />
le boulevard des Italiens, et<br />
donne à la plage des <strong>Sables</strong> l’aspect d’une<br />
station balnéaire de premier ordre.<br />
Et à côté de Cette grande miseen scène,<br />
la petite fortune et les modestes revenus<br />
se trouvent cependant à l’aise. Ils rencontrent<br />
aux <strong>Sables</strong> des ressources d’exis<br />
TARIF DES INSERTIONS<br />
é f Payables d’avance<br />
S Annonces , 20e la ligne<br />
« Réclames; S0a ___<br />
il Faits,.,.. lf 00' .<br />
tence conformes à leurs moyens et à leur<br />
goûts.<br />
*<br />
Au milieu des ébats joyeux et de l’animation<br />
de la plage, un tout petit coin ne<br />
respire, hélas! que mélancolie et tristesse.<br />
A la joie de tous ces charmants bambins<br />
envahissant les pensionnats Béneteau et<br />
Guignard, quel contraste frappant que la<br />
mine piteuse et somnolente de l'innombrable<br />
famille de rossinantes, destinée à<br />
l’amusement des petits et... des grands<br />
enfants.<br />
<strong>Les</strong> pauvres bêtes, disaient hier du hauj,<br />
du Remblai quelques cœurs compatissants,<br />
plaignons-les, Monsieur Oscar,<br />
mettons-nous à leur place.<br />
— Plaignons-les, je l’accorde, mais se<br />
mettre à leur place, ce serait par trop<br />
bête, en somme.<br />
Et dire que ces infortunés martyrs de<br />
l’équitation sont remisés juste au pied du<br />
Calvaire...<br />
Ironie du hasard.<br />
Le hasard!... mais il est, je trouve, souvent<br />
facétieux aux <strong>Sables</strong>.<br />
On sait que les déshérités de la nature<br />
sont ordinairement des privilégiés sous le<br />
rapport intellectuel. Aussi, dit-on:« spirituel<br />
comme un bossu. »<br />
Eh bien, savez-vous comment s’appellent<br />
aux <strong>Sables</strong> les deux dépositaires des<br />
produits de l’esprit, les trafiquants d’œ uvres<br />
littéraires, les libraires, en un mot?-<br />
M. M ay eux et M. Bossu !...<br />
N’est-ce pas là, lecteur, une enseigne à<br />
la fois heureuse et humoristique.<br />
Poussant plus loin nos investigations,<br />
pu isque le hasard nous sert si bien, nous<br />
trouvons pour marchande de chaussures<br />
Mme Chaussepied. Est-il possible de porter<br />
un nom mieux approprié à la chose ?<br />
J ’en passe et des meilleures, en terminant<br />
sur ce chapitre par une enseigne —<br />
rébus. Quoiqu’en chiffres, elle n’est pas indéchiffrable.<br />
Nous sommes en face du débit<br />
de M. Rose et quand je parle de R ose,<br />
tenez pour certain, lecteur, que ce n’est<br />
pas une couleur.<br />
On lit cette ingénieuse enseigne :<br />
« î o æ© e o o &<br />
Ce qui veut dire en bon français :<br />
Ail vin divin sans eau.<br />
Très-humoristique, n’est-ce pas, lecteurs<br />
?<br />
. Oscar dn R e m b l a i.<br />
CHRONIQUE LOCALE<br />
P ar décision de M. le directeur général<br />
des Douanes, en date du 10 août 1876, M.<br />
de Montalembert, receveur principal des<br />
Douanes à Marennes, est nommé receveur<br />
principal aux <strong>Sables</strong>-d’Olonne (Vendée.)<br />
•Une autre décision du même jour nomme<br />
M. Lamson, receveur municipal à<br />
Bône (Algérie), en la même qualité à Marennes.
— — M— — —W —— Il 'I — W M — wa— —<br />
Le Casino, chaque soir si varié, présentait,<br />
mercredi soir, un aspect des plus ani <br />
més.<br />
Sous l’aile gauche de la grande véranda,<br />
en face de la mer, était dressée une table<br />
somptueusement servie, autour de laquelle<br />
prenaient place une vingtaine de convives.<br />
C’étaient les membres du conseil général<br />
de la Vendée qui rendaient à M.<br />
Duphénieux, préfet du département, le dîner<br />
que ce fonctionnaire leur avait offert à<br />
l’occasion de l’ouverture de la session<br />
d’août.<br />
C’est là une bonne et louable pensée de<br />
la part du conseil général d’avoir choisi<br />
pour lieu de cette cordiale réunion la ravissante<br />
plage des <strong>Sables</strong> et le Gasino tout<br />
récemment ouvert. <strong>Les</strong> élus du département<br />
ont ainsi témoigné du bienveillant<br />
intérêt qu’ils portent à la ville des <strong>Sables</strong><br />
et particulièrement à l’établissement du<br />
Casino, appelé à donner à notre ville une<br />
nouvelle vie.<br />
M. Leguay, directeur du Casino, a fait<br />
les honneurs de la maison avec une affabilité<br />
parfaite. Ces messieurs se sont retirés<br />
charmés de l’établissement et heureux<br />
de constater l’animation et l’entrain<br />
dont il est l’objet.<br />
Nous sommes heureux d’annoncer que<br />
samedi 2 septembre, M. Bémstant violon<br />
solo de notre Casino, donnera un grand<br />
concert vocal et instrumental avec le bienveillant<br />
concours de Mme J. Guivy, professeur<br />
de chant à Paris, que nous avons<br />
déjà eu le plaisir d’applaudir à un concert<br />
donné, il y a deux ans, par la Société<br />
philharmonique des <strong>Sables</strong>, et de MM.<br />
Chizalet, violoncelliste de grand avenir,<br />
M.de Parme le parfait clarinettiste, et de<br />
M. Autran, haubois de grand mérite.<br />
Nous sommes sûr que les amateurs de<br />
bonne musique se donneront rendez-vous<br />
à cette soirée musicale, que le talent des<br />
artistes nous promet d’être très-brillante.<br />
Dans notre prochain numéro nous en<br />
ferons connaître le programme.<br />
M. E.<br />
Nous lisons dans le Journal des Débats :<br />
<strong>Les</strong> préfets viennent, après avoirpris les<br />
ordres du ministre de la guerre, d’adresser<br />
aux sous-préfets et aux maires de leurs<br />
départements des instructions pour que les<br />
devancements d’appel à l’activité, pour<br />
les jeunes soldats de la classe de 1875,<br />
soient immédiatement ouverts.<br />
Dans chaque subdivision régionale, des<br />
corps des armées de terre ou de mer ont<br />
été spécialement et exclusivement dési<br />
gnés à cet effet.<br />
Nous ferons remarquer que les jeunes<br />
gens qui, par leur taille et leur aptitude<br />
physique, ne seraient pas susceptibles<br />
d’être affectés aux armes spéciales, seront<br />
seuls admis à devancer l’appel pour les ré<br />
giments d’infanterie.<br />
En outre, les jeunes gens qui seraient<br />
placés dans la seconde portion du contin-<br />
F E U I L L E T O N<br />
21<br />
UNE ROUSSIi (1)<br />
PAR<br />
ANDRÉ TREILLE.<br />
— Vous pouvez bien danser avec elle.<br />
André, reprit Jane, puisque vous ne l’aimez<br />
plus ? Car vous ne l’aimez pas,<br />
dites ?<br />
— Vous savez bien que c’est vous seule<br />
que j’aime, répartit M. de Villours, en embrassant<br />
Jane.<br />
— Ce n’est pas sûr, murmura l’impitoyable<br />
marquis. — Maintenant, mes amis<br />
ajouta-t-il tout haut, il faut partir. La<br />
voiture est prête. Mme de Retzy et ma<br />
femme y sont déjà.<br />
— Très-bien. Causons, s’écria Jane ;<br />
et prenant André par la main, elle l’en-<br />
(1) Reproduction inlerdite.<br />
LA PLAGE<br />
gent par suite de l’élévation de leur numéro<br />
de tirage renonceront, par le fait de<br />
leur devancement d’appel à l’activtié, au<br />
bénéfice que leur accorde la loi sur le recrutement,<br />
d’être renvoyés à l’expiration<br />
de l’année de service qui leur est imposée<br />
par cette loi.<br />
Quant aux jeunes gens inscrits sur la<br />
2e partie de la liste du recrutement, qui<br />
renonceront au bénéfice de la dispense,<br />
et qui demanderont à entrer dans l’armée<br />
par voie de devancement d’appel, ils<br />
pourront choisir leur corps sans autre<br />
condition que d’avoir la taille et l’aptitude<br />
exigées, et de justifier du consentement<br />
du chef du corps.<br />
Nous croyons devoir rappeler que c’est<br />
au bureau de recrutement de la subdivision<br />
dans laquelle ils sont inscrits, que<br />
les jeunes gens doivent se présenter<br />
pour être admis à devancer l’appel à l’activité.<br />
Dès que la répartition des jeunes gens<br />
entre les différents corps des armées de<br />
terre et de mer aura été publiée, les<br />
hommes ne pourront plus être dirigés que<br />
sur les corps auxquels ils auront été<br />
affectés.<br />
+-------------<br />
THÉÂTRE DU CHALET<br />
L e Vieux chalet vit encore, disait un r e <br />
frain chanté dans une spirituelle pièce<br />
d’ouverture, et quoique nous n’ayons<br />
pas toujours trouvé place dans nos colonnes<br />
pour vous parler de lui, nous avons<br />
souvent trouvé place et plaisir à<br />
assister aux mombreuses et amusantes<br />
pièces qui s’y jouent tous les soirs avec<br />
succès, et qui ont pour titre : L e Moulin<br />
joli, P om m e d’Api, La demoiselle en loterie,<br />
L ’A m our qué qu’c’est qu’ça, La consigne<br />
est de ronfler, <strong>Les</strong> 37 sous de M.<br />
Montaudoin, Risette, etc., etc.<br />
A cet égard, le public qui les applaudit<br />
est de notre avis, surtout quand on songe<br />
au peu de ressources qu’offre la scène du<br />
chalet comme optique, comme décor et<br />
comme mise en scène, et on ne peut que<br />
féliciter M . Lepailleur, dont l’intelligence<br />
artistique et les connaissances théâtrale<br />
savent si bien tirer parti du peu dont<br />
il dispose.<br />
Le répertoire est bien choisi et très-varié,<br />
il le serait encore davantage, nous en<br />
sommes convaincu, si l’éxiguité de la scène<br />
et sa situation ne rendaient pas certaines<br />
pièces injouables, en raison de leurs exigences,<br />
théâtralement parlant.<br />
On me passera, j ’en suis certain, d’aborder<br />
les questions de coulisses, mais notre<br />
mission de critique impartial nous ferait<br />
un devoir de rendre justice à qui de<br />
droit, et de savoir reconnaître le talent,<br />
n’importe où il se trouve, lors même que<br />
les apparences seraient contre lui.<br />
Une part de ces éloges revient aux artistes<br />
que M. Lepailleur a su choisir,<br />
traîna vers le landau, où elle le fit asseoir<br />
près d’elle.<br />
Bientôt, entraînés par le trot rapide des<br />
chevaux,ils purent entendre les sons criards<br />
d’une musique discordante, les bêlements<br />
des moutons, les mugissements des bœufs,<br />
enfin, cette rumeur sourde et étourdissante,<br />
commune à tous les champs de<br />
foire. <strong>Les</strong> baraques couvertes d’oriflammes<br />
multicolores découpent l’horizon de<br />
tous côtés ; les baladins et les paillasses<br />
ébahissent le public facile qui les entoure,<br />
par leurs quolibets et leurs farces, la<br />
grosse caisse et les cymbales font le plus<br />
de bruit qu’elles peuvent, les chevaux de<br />
bois tournent, ainsi que les tourniquets<br />
des marchands de bonbons. Puis, c’est le<br />
bal en plein vent, avec les longs frappe-<br />
ments de pieds et de mains, les rires sonores,<br />
les propos galants, et les regards<br />
provoquants. Partout, c’est la foule déroulant<br />
sur le champ de foire les couleurs<br />
voyantes de ses toilettes etétalant sa puissante<br />
animation.<br />
Comme l’avait annoncé Jane, on avait<br />
rencontré Blanche Vernon, dont tout le<br />
monde admirait et enviait la beauté, la<br />
riche toilette et l’élégant attelage. Elle<br />
était déjà entourée d’une cour assidue^ de<br />
jeunes gentillâtres qui venaient se brûler<br />
les ailes à cette flamme, et dont elle se<br />
comme nous le disions précédemment<br />
dans un de nos articles; sans vouloir établir<br />
de comparaison, nous devons cependant<br />
reconnaître que plusieurs d’t»*tr«<br />
eux ont un véritable mérite.<br />
Il est incontestable que l’administration<br />
du Chalet doit s’estimer heureuse de posséder<br />
des artistes tels que M m e Lepailleur,<br />
qui a joué Gentil-Bernard à Paris, sur<br />
théâtre de la Renaissance, et qui retourne,<br />
paraît-il, reprendre M. Garat au théâtre-<br />
Déjazet; M. C harley, un des bons premiers<br />
comiques que nous connaissions, à<br />
qui les propositions les plus avantageuses<br />
sont faites en ce moment pour le théâtre-<br />
Boynl du Parc, à Bruxelles, M lle E . Dor-<br />
val, qui vient de passer la saison dernière<br />
au Théâtre-Français, de Rouen, comme<br />
chanteuse d’opérettes; M. P ichet, si original,<br />
si amusant; M. Gacon, quenous avons<br />
applaudi cet hiver à la salle, Graslin de<br />
Nantes; MM. Testot et P reville, qui, faisant<br />
ce qu’ils peuvent, font ce qu’ils doivent.<br />
Mlle M .D o r v a l une sémillante brune<br />
aux yeux bleus; enfin, Mlle Dallou,<br />
qui vient compléter le trio de ces charmantes<br />
actrices.<br />
Tous ces artistes, M. M alfeyt, en tête<br />
comme pianiste et compositeur distingué,<br />
rivalisent de zèle, de travail; j’ai donc tenu<br />
à vous parler d’eux un peu plus longuement<br />
que d’habitude, et à les encourager<br />
dans les efforts qu’ils font, de concert<br />
avec M. Lepailleur, pour maintenir la réputation<br />
du théâtre du Chalet à la hauteur<br />
des années précédentes.<br />
M, E.<br />
FAITS D IV ERS<br />
UN POISSON GIGANTESQUE. — On lit<br />
dans le Temps :<br />
Un de nos abonnés du Paon (Finistère)<br />
nous adresse le récit suivant d’une capture<br />
singulière faite par des marins de ce<br />
port.<br />
Samedi dernier, vers quatre heures du<br />
matin, au moment de la pleine mer, par<br />
l’une des plus grande marées de l’année,<br />
les marins Louis Muselle et Hamon virent<br />
à quelques mètres du grand quai l’eau<br />
s’agiter comme soulevée par un poisson<br />
gigantesque.<br />
Armés d’une gaffe, ils se jetèrent dans<br />
un canot et se dirigèrent du côté où l’eau<br />
bouillonnait. Une nageoire énorme sortait<br />
de l’eau, qu’elle frappait avec fureur,<br />
après une lutte prolongée, la gaffe ne<br />
pouvant pénétrer d ans la cuirasse de l’animal,<br />
nos marins réussirent à lui couper<br />
la retraite, et malgré une course aussi<br />
rapide que dangereuse, ils lui portèrent<br />
un coup terrible qui leur permit d’amener<br />
le monstre à la cale.<br />
Co poisson énorme est le môle, dit le<br />
poisson-lune, nom qui lui vient de ce qu’on<br />
le prendrait de loin pour l’image de la<br />
lune réfléchie dans le miroir des eaux. Il<br />
moquait agréablement. Lorsqu’elle aperçut<br />
Jane, elle fût rapidement vers elle, et<br />
tandis que les vieillards entraient chez le<br />
maire de Lhommaizé, un ami du marquis,<br />
les deux jeunes filles se mirent en<br />
riant à parcourir la foire ; ce qui fut bientôt<br />
fait. Elles se jetèrent alors à travers<br />
la foule compacte qui entourait le bal et<br />
les danseuses. <strong>Les</strong> rangs s’ouvrirent avec<br />
déférence, et un murmure admirateur accueillit<br />
les nouvelles venues.<br />
Jusque-là, André s’était tenu à l’écart,<br />
et, plus que jamais, à ce moment, il eût<br />
voulu s’y tenir. Mais le moyen de refuser<br />
à sa fiancée d’être galant vis-à-vis de<br />
celle qu’il recommençait à aimer ! Jane,<br />
dn milieu de la foule, lui fit un signe ; et<br />
il vint obéissant. Sur l’ordre de Jane, il<br />
offrit son bras à Blanche ; sur l'ordre de<br />
Jane, il dansa avec Blanche ; sur l’ordre<br />
de Jane, il fut charmant pour Blanche ; et<br />
Blanche le récompensa de tant d’obéissance<br />
aux volontés de Jane par des sourires<br />
à lui tourner la tête. Mlle Vernon<br />
s’amusait beaucoup de ce manège, où<br />
Mlle de Retzy semblait vouloir montrer<br />
combien elle tenait André en sa puissance<br />
où André semblait vouloir montrer<br />
comuien il était heureux d’obéir. Mais,<br />
quelques instants d’attention soutenue<br />
suffirent à la fille du banquier pour lui<br />
mesure 1 m. 70 de hauteur, 93 centimètres<br />
d’épaisseur et pèse 460 livres. Sa mâchoire<br />
est revêtue d’une petite plaque unique<br />
et entière, sa bouche, très-petite,<br />
semble ne devoir avaler que des petits<br />
poissons, des vers et des fucus ; l’œil est<br />
celui du bœuf; son corps d’une belle couleur<br />
argentée, phosphorescent la nuit,<br />
est couvert de plaques dures et épaisses,<br />
sa queue tronquée est courte et haute<br />
verticalement. Son moyen de locomotion<br />
consiste en deux nageoires de 55<br />
centimètres de longueur, placés l’une sous<br />
le ventre, l’autre sur le dos, et un gouvernail<br />
sur le milieu du côté droit; un<br />
autre petit gouvernail correspond au premier<br />
sur le côté gauche.<br />
L e s f o u il l é s d’o l y m p ie . — Le docteur<br />
Schliemann, qui vient d’abandonner<br />
ses travaux d’excavation près d’Issardjik,<br />
dans la Troade, s’est rendu en Grèce pour<br />
commencer des fouilles sur l’emplacement<br />
de Tirynthe (Argolide.) On sait que l’antique<br />
cité de Prœ tus s’élevait au pied<br />
d’un rocher occupé par l’Acropole. L ’enceinte,<br />
formée de murailles cyc-lopéennes<br />
hautes de 12 mètres et d’une épaisseur de<br />
15 mètres, est assez bien conservée.<br />
Dans son Voyage historique, sorte d’excursion<br />
pittoresque dans laquelle il donne<br />
les renseignements les plus curieux sur<br />
la topographie et les monuments de la<br />
Grèce, le géographe Pausanias va jusqu’à<br />
proclamer cette œuvre des Oyclopes aussi<br />
prodigieuse que les pyramides d’Egypte.<br />
<strong>Les</strong> fouilles du docteur Schliemann ont<br />
pour but de rechercher les constructions<br />
qui ont disparu au sommet de l’Acropole,<br />
principalement autour des célèbres galeries<br />
de Tyrnithe.<br />
Dans une baraque du champ de foire<br />
de C..., on pouvait admirer dernièrement<br />
une femme à barbe, une femme à barbe<br />
comme on en voit peu, un vrai sapeur.<br />
Le public se pressait pour eontempler<br />
cette bizarrerie de la nature.<br />
Unjour, un curieux sur !e point d’entrer,<br />
s’apercevant que la jeune fille qui<br />
distribue les billets à la porte est fort jolie,<br />
cherche à engager la conversation.<br />
— Mon enfant, lui demanda-t-il, est-ce<br />
que la femme à barbe est votre mère ?<br />
— Mais non monsieur, réplique-t-elle<br />
vivement ; c'est mon père.<br />
T rois m auvais d r ô l e s. — Des particuliers<br />
qui ont la galanterie bien brutale,<br />
ce sont le nommé Eugène L..., âgé de<br />
vingt ans, et ses amis Albert et Ernest<br />
X..., tous trois ouvriers selliers-<br />
Avant-hier, ils invitèrent à dîner et conduisirent<br />
dans leur chambre, rue du Champ-<br />
de-Mars, deux ouvrières de la manufacture<br />
de tabacs, Mathilde H... et Léontine<br />
V ..., âgées de 29 et 25 ans.<br />
Après le repas, quand leurs invitées<br />
acquérir la conviction qu’André n’obéissait<br />
si bien que parce que son obéissance<br />
lui donnait le bonheur. Et comme, à la<br />
manière des paysans, M. de Villours l’embrassait,<br />
après la bourrée, elle lui dit à<br />
mi-voix, et en le regardant fixement.<br />
— Vous ne l’aimez pas ; c’est moi que<br />
vous aimez !<br />
André ne répondit rien ; mais, lui serrant<br />
convulsivement la main, il l’entraîna<br />
de nouveau dans la danse.<br />
Un mot, un coup d ’œil avaiest suffi à<br />
Blanche pour reconquérir son empire.<br />
Elle comptait bien ne plus le perdre.<br />
r<br />
(La suite au prochain n°)
voulurent se reii rr. ils fermèrent la porte<br />
à clef, et malgré ieurs cris et leur résistance,<br />
se livrèrent tous trois, par la force<br />
et en les bâillonnant, aux derniers outrages<br />
sur ces malheureuses.<br />
Vers onze heures et demie du soir, les<br />
pauvres filles qui, certes, ont été cruellement<br />
punies de leur conduite plus que légère,<br />
ont été raconter en pleurant aux<br />
agents, les indignes traitements qu’elles<br />
avaient soufferts avec des détails tels<br />
qu’on ne saurait les rapporter ici. Sur<br />
leur plainte, des poursuites ont été immédiatement<br />
dirigées contre les auteurs de<br />
ces odieux attentats.<br />
Un dramatique événement a eu<br />
lieu à Ghaponost, petite commune près<br />
Lyon.<br />
Hier matin, une femme Duclos, sortit de<br />
chez elle emmenant ses trois plus jeunes<br />
enfants. Quelques instants après, le mari<br />
rentrant à son domicile et n’apercevant<br />
pas sa femme, s’empressa de la chercher<br />
et la trouva dans une pièce d’eau située à<br />
quelque distance des habitations.<br />
La malheureuse avait jeté à l’eau ses<br />
trois enfants, puis s’y était précipitée ensuite.<br />
La femme et une petite fille ont pu<br />
être sauvées, deux autres enfants se sont<br />
noyés.<br />
Le parquet a fait conduire l’auteur du<br />
crime à l’hospice de Lyon.<br />
I n c e n d ie d a n s l e s t o u r b iè r e s b e l g e s .<br />
— On lit dans Y Union libérale de Ver-<br />
viers, du 19.<br />
« Depuis dimanche, une grande étendue<br />
de terrains entre Jalhay, Hockay et la baraque<br />
Michel est en feu. Là, s’étendent de<br />
vastes bruyères, des tourbières profondes,<br />
des terres où croît ce que nos campagnards<br />
appellent « four des fagues. » Grâce à la<br />
sécheresse, lefeutreuve dans les bruyères<br />
un aliment abondant. Presque tous les<br />
paysans ont vu se consumer les tourbes<br />
qu’ils avaient préparées pour l’hiver, et le<br />
foin qui croissait au milieu des bruyères.<br />
La tourbe a fi nis maints endroits une<br />
profondeur de deux à trois mètres, le feu<br />
est descendu à environ un mètre. Le même<br />
journal ajoutait dans son numéro<br />
du 21 :<br />
« L’incendie des hautes fagues situées<br />
entre Jalhay, la baraque Michel et le Hockay<br />
n’a fait que progresser et s’étend sur<br />
plus de six lieues carrées.<br />
« Hier matin, vers trois heures, ordre a<br />
été donné de diriger vers Verviers, par<br />
les voies rapides, 150 hommes du lie<br />
régiment de ligne et 50 du 12e, soit en<br />
tout 200 hommes, commandés par un capitaine<br />
et un lieutenant.<br />
» Nos braves soldats, à peine arrivés<br />
et sans prendre le temps de respirer, se<br />
répandirent vers les points les plus menacés,<br />
et à l’aide de pelles, de pioches, de<br />
haches qne leur fournissaient bien volcjn-<br />
tiers les campagnards de Jalhay, de Hockay,<br />
de Francorchamps, etc., etc. ; ils<br />
combattirent le fléau pied à pied, le concentrant<br />
dans les tourbières qui brûlaient<br />
jusqu’à deux mètres de profondeur.<br />
« La forêt domaniale de Hertogenwald<br />
a couru un grand danger, et ce n’est qu’au<br />
dévouement de la troupe de ligne, qui r<br />
s’est réellement surpassée, qu’on doit la<br />
conservation de cette belle forêt.<br />
« Nos soldats ont accompli un travail<br />
énorme et creusé un fossé d’une lieue de<br />
circuit, ayant quarante centimètres de<br />
profondeur et un mètre de largeur; l’incendie<br />
ne put étendre ses ravages au-<br />
delà ; on craignait que le feu ne se communiquât<br />
au village de Jalhay ; heureuse<br />
ment on a pu l’arrêter à rne lieue de l’agglomération.<br />
« L’incendie n’est pas étreint, mais il<br />
est concentré dans les tourbières, en Belgique<br />
du moins, car sur le territoire prussien,<br />
au-delà de Francorchamps, il continue<br />
à dévorer les bruyères et les tourbières.<br />
« Des soldats prussiens exécutent, sur<br />
]e territoire allemand, les mêmes travaux<br />
que les militaires belges ont opérés suite<br />
sol belge ; ils isolent les bois et les<br />
aillis, tachant de circonscrire l’incendie<br />
dans les tourbières. *<br />
THEATRE DU CASINO<br />
Dimanche 27 août 1876<br />
Représentation extraordinaire<br />
La Poyfe et ses Poussins<br />
Comédie en deux actes, par Emile de<br />
Najac.<br />
DISTRIBUTION<br />
Georges de Revel,<br />
MM. Mergy.<br />
De Bernac,<br />
Kuntz.<br />
Contran,<br />
Faure.<br />
Benoit de Pouzols,<br />
Livry.<br />
François,<br />
Brussel.<br />
Mmes de Bernac,<br />
Mme Bovery.<br />
Wolsy,<br />
Mlles Monnet.<br />
Mariette,<br />
Berthe.<br />
Auguste,<br />
la petite Lucile.<br />
<strong>Les</strong> Projets de ma Tante<br />
Comédie en un acte du Théâtre-Français,<br />
par Henri NICOLE.<br />
DISTRIBUTION<br />
Ernest Duplessis, M. Faure.<br />
Mme Gardonnière, Mme Bovery.<br />
Cécile, Mlle Monnet.<br />
Lise, Mlle Berthe.<br />
<strong>Les</strong> Diamants d e là Couronne, (Ouverture)<br />
Auber, exécutés par l’orchestre.<br />
Pauline (valse), Bousquet, exécutée<br />
par l’orchestre.<br />
Ordre : 1- <strong>Les</strong>Diamants de la Couronne,<br />
2- <strong>Les</strong> projets ; 3- Pauline ; 4- L,a Poule.<br />
Bureaux à 8 heures, Rideau à 8 h. 1/2.<br />
Etat-civi! des <strong>Sables</strong>-d’Olon ne<br />
Du 20 au 25 août 1876.<br />
Naissances<br />
Charles-Victor Boutin.<br />
Théodule-Victoria Charpenteau.<br />
Théodore-Joseph-Auguste Letard.<br />
Décès.<br />
Joseph Marchand, 47 ans, propriétaire,<br />
époux de Louise-Léonide Bayard.<br />
Marie-Jeanne Pottier, 64 ans, domestique,<br />
célibataire.<br />
Frédéric - Guillaume Chevallier 23<br />
jours.<br />
Marie-Augustine Auvinet, 11 mois.<br />
Charles-Eugène-Gabriel-AlexandreTou-<br />
geron, 67 ans, marin, époux de Jeanne-<br />
Adélaïde Chevrier.<br />
Eufant du sexe féminin présentée sans<br />
vie.<br />
Aimée-Rose (Jirardeau, 31 ans, journalière,<br />
épouse de Elie Auguste Micheau.<br />
Mariages.<br />
Jean-M arie-F mnçois Besseau, 23 ans,<br />
marin, avec Marie-Augustine Gautreau,<br />
20 ans, lingère.<br />
Sommaire des gravures que l’Univers<br />
illustré publie dans son numéro de cette<br />
semaine : Inauguration du monument élevé<br />
à l’Ecole des Beaux-Arts en l’honneur<br />
d’Henri Regnault et des autres élèves de<br />
l'Ecole morts pour la patrie ; la guerre en<br />
Orient : familles slaves quittant Constan-<br />
tinople, recrutement de volontaires à Cons-<br />
taitinople,transport de bagages pour l’armée<br />
turque, le pacha de W iddin interrogeant<br />
des prisonniers bulgares,prisonniers<br />
serbes dans la citadelle de W iddin, la citadelle<br />
de Belgrade ; insignes et médailles<br />
des sénateurs et des députés ; Salon<br />
de 1876 : Voyage de noces, tableau de M.<br />
J.-R. Goubie ; le chemin de fer de Li-<br />
vron à Robiac , Drôme-Ardèche. Gard<br />
(neuf gravures) ; S. H. le Nizan d’Hyde-<br />
rabad ; le jardin d’un couvent en Italie.—<br />
Rébus, problème d’échecs.<br />
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Mme Chaigneaux, mercière à Thouars, chez Mme veuve Brénaud, rue de l’Eglise.<br />
M. Rochereau, marchand à Thouars, chez Mme veuve Brénaud, rue de l’Eglise.<br />
Mme et M. Augereau, propriétaires à Bazoges en Paillé, chez Mme Brémaud, rue<br />
de l’Eglise.<br />
Mme Berthelot, propriétaire à Tours, chez Mme veuve Bourreau, rue du Palais, 34.<br />
Mile Maria, propriétaire à Tours, chez Mme veuve Bourreau, rue du Palais, 34.<br />
Mme et Mlle Frappier, propriétaires à Tours, chez Mme veuve Bourreau, rue du<br />
Palais, 34.<br />
Mme et M. des Abbayes, propriétaires à la Roche sur-Yon, chez M. Richou, rue du<br />
Palais, 33.<br />
Mlle de Pharamon, propriétaire à Toulouse, chez<br />
ville, 42.<br />
M. Lamoureux, quai Franque-<br />
M. de Montazon, propriétaire à Toulouse, chez M. Lamoureux, quai Franqueville, 42.<br />
M. Rouillé, avocat à la Roche-sur-Yon, au Casino.<br />
M. de Buort,'propriétaire à la Roche-sur-Yon, au Casino.<br />
M. de Rochette, propriétaire à la Roche-sur-Lyon, au Casino.<br />
M. Bergé, propriétaire à Châlons, au Casino.<br />
M. Goui'aud, propriétaire à la Rochelle, au Casino.<br />
M. Raboussé, jockey à Chollet, au Casino.<br />
M. Roublot, employé de chemin de fer à Chinon, au Casino.<br />
M. Papillon, employé de chemin de fer à Chinon, au Casino.<br />
M. Schmit, éleveur à Tarbes, au Casino.<br />
M. de Montfort, propriétaire à Belle-Isle (Côtes-du-Nord), au Casino.<br />
M. Louis Venies, négociant à Paris, au Casino.<br />
M. Cartamet, propriétaire à Lyon, au Casino.<br />
M. Chabrol, cultivateur à Rouen, au Casino.<br />
M. Voisin, cultivateur à Quevilly-les-Roues, au Casino.<br />
M. Serre, entrepreueur à Orléans, au Casino.<br />
Mme et MM. Guertin médecin à Chinon, chez Mme veuve Mochaud, rue Bergère.<br />
Mlle Neveu propriétaire à Chinon, chez Mme veuve Mochaud, rue Bergère.<br />
Mme et M. Duboz, propriétaire à Chinon, chez Mme veuve Mochaud, rue Bergère.<br />
Mlle Marie Brenon, prppriétaire à Brouziis, au Casino.<br />
M. Chivaine, propriétaire à Veigné, hôtel de l’Etoile.<br />
M. Poisseau, propriétaire à Montbazon, hôtel de l’Etoile.<br />
Mme Bouvaud et ses enfants, propriétaires à Bressuire, hôtel de l’Etoile.<br />
Mme Gabard et ses demoiselles, propriétaires à Bressuire, à l’hôtel de l’Etoile.<br />
M. Presse, employé des ponts et chaussées à Bressuire, hôtel de l’Étoile.<br />
M. l’abbé Meunier, à Amayouse, hôtel de l’Étoile.<br />
M. l’abbé Bigot, curé à Bouillé-Lorets, hôtel de l’Étoile.<br />
Mme et M. Gallarneau, propriétaire à Argenton-l’Église, hôtel de l’Éloile.<br />
Mlle Ludovic Bigot, propriétaire à Bouillé-Lorets, hôtel de l’Étoile.<br />
Mlle Turpeau, Eugénie, propriétaire à Bouillé-Lorets, hôtel de l’Étoile.<br />
M. Prigoudeau, propriétaire aux Châteliers, hôtel de l’Étoile.<br />
Mme Bavillon, propriétaire à La Roche-sur-Yon, hôtel de l’Étoile.<br />
Mme Michuud et ses enfants, propriétaire à La Roche-sur-Yon, hôtel de l’Étoile.<br />
Mme et M. Delaunay, propriétaire à Jallais, hôtel de l'Étoile.<br />
M. Vilain, voyageur à Legé, hôtel de l’Étoile.<br />
M. Mesnard, propriétaire à Orléans, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Aupinet, propriétaire à Paris, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Vendée, voyageur à Tours, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
M. Dupain, négociant à Lencloître, chez M. Bugeon, rue Lafayette.<br />
M. Gandeau, notaire à St-Romain, chez M. Bugeon, rue Lafayette.<br />
MM. et Mlle Behier, propriétaires à Angers, chez M. Bugeon, rue Lafayette.<br />
Mlle Denéchère, Angèle, propriétaire à Angers, chez M. Bugeon, rue Lafayette.<br />
M. le vicomte de Clairvai, officier supérieur de cavalerie à Paris, chez M. Moïse<br />
Ravon, place de la Digue, 13.<br />
M. Constantin, propriétaire à Châteauroux, chez M. Moïse Ravon, place de la<br />
Digue, 13.<br />
Mme et Mlle Duret, propriétaires à Châteauroux, chez M. Moïse Ravon, place de la<br />
Digue, 13.<br />
M. de La Boullaye, propriétaire à Tours, au couvent.<br />
Mlle de Sailly, propriétaire a Tours, au couvent.<br />
Mme et Mlles Guinbault, propriétaire à Charroux, au couvent.<br />
Mme et M. Rousseau, chef d’institution à Fontenay, chez M. Didelot, rue du P arais,<br />
23.<br />
Mme-et M. Plasson, maître bottier à La Roche-sur-Yon, chez M. Didelot, rue du<br />
Palais, 23.<br />
Mme et Mlle Haudbin, propriétaires à Sénou, maison Soize, rue de la Patrie, 27.<br />
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REVU E MUSICALE<br />
Deux représentations d’opéras justement<br />
appréciés, le Toréador et Galaihèe, ont<br />
mis en relief le talent des artistes qui<br />
composent notre troupe lyrique. Dans<br />
l’œuvre d’Adolphe Adam,M. Dangon,dont<br />
nous regrettons la perte, s’est montré comédien<br />
habile, chanteur intelligent : dans<br />
les deux pièces ,Mme Brunet s’est maintenue<br />
avec éclat dans la faveur du public<br />
qui a rendu un hommage mérité à cette<br />
pureté vocale argentine,métallique,à cette<br />
exquise délicatesse de chant qui la distingue.<br />
Il y a toujours quelque chose de<br />
vague, de poétique dans ce fil sonore qui<br />
naît au-dessus du lac paisible et transparent<br />
de l’harmonie, s’étend et se prolonge,<br />
sans se briser jamais, et finit par<br />
s’exhaler morendo, dans les vapeurs de<br />
l’air, comme ces imperceptibles tissus<br />
qu’avril balance dans la lumière du printemps<br />
; aussi le charme est-il indescriptible.<br />
Deux rappels à la Ire représentation<br />
de Galathée ont affirmé les sympathies de<br />
nos dileünnti pour notre excellente prima<br />
dona, fort bien succédée du reste, surtout<br />
parM. Mareux qui a si spirituellement<br />
détaillé les couplets de la Paresse.<br />
<strong>Les</strong> concerts ont toujours le privilège<br />
d’attirer au casino les sérieux, les nombreux<br />
amateurs de l’art, grâce à la variété<br />
des morceaux choisis et à l’excellence de<br />
leur exécution, et c’est justice. Tout le<br />
monde proclame les progrès de la musique<br />
(et,sur ce point, j’aurai plus tard à<br />
constater qu’ils pourraient être plus marqués<br />
si nos enfants recevaient une meilleure<br />
éducation artistique) ; les exécutants<br />
les plus extraordinaires se succèdent et se<br />
dépassent comme les flots de la marée<br />
montante ; le sentiment de la véritable<br />
exécution gagne de jour en jour du terrain<br />
; une véloeité monotone, un luxe stérile<br />
d’habileté mécanique fait place au<br />
prestige si varié, si éloquent d’une interprétation<br />
intelligente et passionnée.<br />
Qu’entend-on, en effet, au théâtre, par<br />
ce mot : un grand artiste ? C'est, si je ne<br />
me trompe, celui qui sait rendre avec vérité,<br />
élévation et puissance les rôles qui<br />
lui sont confiés, et sa réputation est d’autant<br />
plus haute que l’acteur se mesure<br />
avec des conceptions plus fortes. Celui qui<br />
porte sans faiblir le fardeau du répertoire<br />
classique, qui se montre l’égal des héros<br />
de Corneille ou des personnages de Molière<br />
se trouve, par cela même, placé au<br />
premier rang.<br />
Quelque habileté qu’il déploie sur une<br />
scène inférieure,l’artiste qui n’apoint lutté<br />
corps à corps avec ces terribles athlètes<br />
n’est malgré tout qu’un artiste de 2e ordre.<br />
C’est là la pierre de touche, l’épreuve suprême<br />
et définitive, c’est cette lutte victorieuse<br />
ave3 les plus beaux génies dont<br />
l’huraanité s’honore qui asseoit sur une<br />
base indestructible la réputation d’une<br />
Mars ou d’un Talma, qui les rend pendant<br />
quarante ans l’idole d’un public fas<br />
ciné par un jeu toujours nouveau parce<br />
qu’il est toujours vrai, toujours rajeuni<br />
par une méditation incessante.<br />
^ D E S S A B I . E S - D O t O N N E ^<br />
Journal Politique el Littéraire, paraissant le Mardi, le Jeudi et le Dimanche<br />
De tout temps les conditions du succès<br />
en musique ont été les mêmes pour<br />
les artistes. Si en dépit de tous lts caprices<br />
et de tous les engouements de la<br />
mode, Baillot a été le premier des violonistes,<br />
c’est parce qu’il avait voulu avant<br />
tout rester l’interprète fidèle des plus<br />
beaux génies dont s’honore l’art musical ;<br />
c’est qu’à force de vivre dans leur intimité<br />
il avait su faire passer en lui cette chaleur<br />
communicative, ce goût toujours pur,<br />
cette mesure exquise et cette proportion<br />
qui est la première condition du beau dans<br />
les arts ; il vivra dans les âges à venir<br />
comme le premier sur son instrument,<br />
parce que grâce à une prQfondeur et à une<br />
souplesse merveilleuse, il avait pu suffire<br />
à tout ce qu’exige de qualités, souvent<br />
opposées, l’interprétation d’auteurs aussi<br />
divers que Bach, Boccherini, Mozart et<br />
Beethoven.<br />
Que l’on ne vienne pas m’objecter qu’il<br />
faut'sacrifier au seul pouvoir : qui ne se<br />
disejœ pas, à la mode, en un mot, pour<br />
c o l Sjferir les applaudissements du public:<br />
npjj/car tout en constatant tristement la<br />
frivolité des masses, je sais rendre hommage<br />
au bon goût de ceux qui, moins rares<br />
qu’on ne le suppose, planent dans les<br />
régions élevées et sereines de l’art et je demanderai,<br />
puisque je parle de Baillot, à<br />
notre élégant violoniste, M. Bénistant ( il<br />
ne s’offensera pas du rapprochement ) s’il<br />
n’a pas recueilli plus de suffrages dans<br />
l’exécution bien sentie d’une touchante<br />
mélodie de Schubert que dans un caprice<br />
d’Alard. M. Chizalet n’est-il pas plus applaudi<br />
dans la Rêverie de Schuman que M.<br />
Cazella dans ses plus excentriques compositions?<br />
Je l’avoue sincèrement, il m’est impossible<br />
de séparer l’exécutant des compositions<br />
qrnil interprète, il me semble qu’on<br />
ne peut être sublime qu’en jouant des<br />
choses sublimes et qu’on ne saurait être<br />
varié en faisant toujours la même chose.<br />
Ai-je tort de penser ainsi ou suis-je dans<br />
le vrai ? Je ne sais. C’est un point que le<br />
temps éclaircira sans doute, et qu’il éclai-<br />
cira.j’en suis sûr,au profit de la vérité,qui<br />
peut être obscurcie un instant, mais qui<br />
finit toujours par triompher des faux<br />
Dieux et de leurs idoles.<br />
F. N ic o t.<br />
{La suite au prochain numéro.)<br />
CHRONIQUE THÉÂTRALE<br />
La charmante comédie de Georges Bi-<br />
chard, les Enfants, a obtenu la semaine<br />
dernière un immense succès. On a déjà<br />
joué deux fois cette ravissante comédie et<br />
on la jouera encore si l’administration de<br />
notre Casino, toujours désireuse de satisfaire<br />
ses abonnés, veut bien faire droit<br />
aux nombreuses demandes qui lui ont été<br />
adressées.<br />
Cette pièce, qui sort tout à fait de l’ordinaire^<br />
provoqué au plus haut point l'admiration<br />
du public. Durant les trois actes,<br />
l’attention était des plus soutenues ; on<br />
applaudissait, on pleurait tout à la fois ;<br />
en un mot, les spectateurs étaient ravis,<br />
émerveillés de l’œuvre et des interprètes.<br />
Sans vouloir être exclusif et rabaisser<br />
l’éclat des autres comédies qui ont été représentées<br />
sur notre scène, il est permis<br />
de dire que les Enfants est une comédie<br />
d’un genre plus élevé et que la moralité<br />
y est plus apparente et plus vraie.<br />
Combattre les préjugés, telle a été la<br />
pensée de l’auteur. Et, calquant nos<br />
mœurs, il a étalé ces sots préjugés du<br />
monde qui enchaînent la liberté de l’homme<br />
au point de lui faire oublier tout sentiment<br />
du devoir pour l’abandonner tout<br />
entier à son égoïsme.<br />
Nous n’analyserons pas cette comédie ;<br />
qu’il nous suffise de dire qu’elle est essentiellement<br />
moralisatrice et que nous nous<br />
réjouissons d’autant plus du grand succès<br />
qu’elle vient de remporter auprès d’un<br />
public aussi choisi et aussi amateur du<br />
bon goût et de la saine littérature, que<br />
certaines feuilles encapucinées , comme,<br />
par exemple, la Dé/?«se(s’évertuentà combattre,<br />
dans un langage des plus violents,<br />
le théâtre, qu’ils classent parmi les plaies<br />
rociales. Tout beau, messieurs les Défenseurs<br />
sociaux , modérez ces transports<br />
d’indignation. Vous ne demandez pas qu’on<br />
le supprime ; vous êtes vraiment trop bons;<br />
mais vous demandez qu’il ne nous déprave<br />
pas. Hé quoi ! n’est-ce pas le moyen de<br />
mettre l’homme en garde contre les travers,<br />
les préjugés, qui sont, à coup sûr,<br />
les plaies de la société, que de 'es étaler<br />
au grand jour ? Le pilote instruit évitera<br />
l’écueil qui doit briser le navire. <strong>Les</strong> austères<br />
spartiates ne produisaient-ils pas en<br />
public les esclaves enivrés, afin d’inspirer<br />
à la jeunesse l’horreur de l’ivresse, et la<br />
pousser à la sobriété ?<br />
Donc, pour combattre les préjugés,<br />
montrons-les dans tout ce qu’ils ont de ridicule<br />
et souvent d’immoral. Quand on<br />
sait où est le mal, il est facile de se mettre<br />
en garde contre lui.<br />
C’est ce que M. Georges Richard s’est,<br />
attaché à faire ressortir dans la spirituelle<br />
comédie des Enfants qui, comme nous le<br />
disions plus haut, a fait l’admiration de<br />
tous, parce qu’elle est vraie, parce qu’elle<br />
bat en brèche et foule aux pieds ces préjugés<br />
qui tendent à sacrifier le plus sacré<br />
des devoirs, à ce qu’on est convenu d’appeler<br />
les exigences du monde.<br />
L’interprétation a été parfaite. Auteur<br />
et acteur étaient confondus dans le même<br />
applaudissement ; le premier pour ses<br />
idées si délicatement exprimées et le second<br />
pour la façoa intelligente avec laquelle<br />
il faisait ressortir les beautés de<br />
l’ouvrage.<br />
Nous placerons en première ligne M.<br />
Mergy, qui a partagé les honneurs de la<br />
soirée avec Mme Mergy. M. Mergy était<br />
tout à fait dans son élément; il a interprété<br />
le rôle de Pellegrin avec infiniment<br />
de talent, de naturel et de vérité. <strong>Les</strong> bravos<br />
ne lui ont pas été ménagés dans les<br />
deux soirées : nous sommes personnellement<br />
heureux du triomphe remporté<br />
par notre excellent directeur, qui s’est<br />
toujours effacé avec tant de modestie devant<br />
ses artistes, en prenant la tâche la<br />
Î O c e n t i m e s l e n u m é r o<br />
année. — N° 26 — 29 août l<br />
m t a m r o e s in ser tio n s<br />
PâyaKles d'avance<br />
nX® Annonces, 20e la ligne<br />
1 Réclames. 50e _<br />
Î M Faits, 1* 00e _<br />
plus ingrate, pour leur laisser les râles à<br />
succès.<br />
M. Victor a droit à tous nos compliments,<br />
ainsi que M. Faure, notre jeune<br />
premier, si bien apprécié au Casino.<br />
M. Livry est décidément un artiste de<br />
valeur qui sait admirablement tirer parti<br />
de ses rôles.<br />
La note gaie était donnée par Mlle Monnet,<br />
dont la diction est très-correcte, mais<br />
trop faible.<br />
Quand on est en présence d'une artiste<br />
comme Mlle Monnet, on voudrait bien ne<br />
rien perdre de la pièce. Nous lui demanderons<br />
donc un peu plus de voix.<br />
*<br />
¥ *<br />
Dimanche soir, salle comble, comme<br />
chaque soir, au théâtre du Casino, soirée<br />
des plus brillantes.<br />
Le spectacle se composait des projets de<br />
ma Tante et de la poule et ses poussins.Cette<br />
dernière pièce, de M. Emile de Nayac, a<br />
été fort goûtée du public. C’est une étude<br />
monographique à la fois sérieuse et plaisante<br />
sur la belle-mère, ce tiers avec lequel<br />
le gendre a toujours à compter, cette puissance<br />
contre qui il a trop souvent à lutter.<br />
La troupe du Casino, dans cette nouvelle<br />
circonstance, a soutenu hautement son<br />
renom si justement acquis ; M. Mergy s’y<br />
est montré simplement et sans efforts ee<br />
qu’il est incontestablement, acteur consommé.<br />
M. Kuntz est un père noble au jeu<br />
fort consciencieux et plein de rondeur ; M.<br />
Faure, jeune premier plein d’avenir charmant,<br />
d’ardente jeunesse et d’entrain, n’avait<br />
là qu’un rôle presqu’insignifiant; il àsu, cependant,<br />
en tirer fort bon parti et l’a rendu<br />
intéressant.<br />
Mais pardon de terminer maintenant<br />
nos éloges par qui nous aurions dû commencer<br />
; nous allions oublier Mesdames<br />
Bovery et Monnet. Madame Bovery a été<br />
une belle-mère accomplie, grâce au soin et<br />
au charmant naturel qu’elle apporte dans<br />
l’interprétation de ses rôles. Mademoiselle<br />
Monnet, la gracieuse ingénue, à peine au<br />
début de sa carrière dramatique, révèle<br />
un très-sérieux talent; aussi les applaudissements<br />
chaleureux ne lui ont-ils pas<br />
fait défaut, non plus qu’à madame Bovery.<br />
Pendant les intermèdes, divers morceaux<br />
ont été exécutés par l’excellent orchestre<br />
du Casino, dirigé d’une façon remarquable<br />
par M. Brunet. Cette partie de la soirée,<br />
ordinairement considérée comme ua<br />
hors-d’œuvre dans les autres théâtres,<br />
est ici à chaque représentation une heureuse<br />
fortune pour les habitués. On ne se<br />
lasse jamais d’entendre de la vraie musique,<br />
c’est-à-dire des œuvres de maîtres<br />
interprétées par des artistes de premier<br />
ordre.<br />
* *-<br />
Nous n’avons plus que quelques jours<br />
à posséder notre excellente troupe du<br />
Casino. Que ceux qui veulent encore jouir<br />
de ces ravissants spectacles, qui ont été<br />
une si précieuse ressource pour les baigneurs,<br />
sè hâtent, car jeudi prochain aura<br />
lieu la soirée d’adieux, donnée par la<br />
troupe lyrique et dramatique,dans laquelle<br />
tous les artistes paraîtront.<br />
Cependant, nous avons une compensa
tion bien appréciable : M. Brunet et le brillant<br />
orchestre qu’il dirige resteront encore<br />
au casino et contribueront, nous en<br />
sommes convaincu, à y attirer, comme<br />
par le passé, de nombreux étrangers.<br />
P. B.<br />
P. S. Nous remettons au prochain numéro<br />
le compte-rendu de l’intéressant<br />
comice agricole qui a eu lieu dimanche<br />
aux <strong>Sables</strong>, n’ayant pu nous procurer au<br />
moment de mettre sous presse les noms<br />
des principaux lauréats et autres renseignements<br />
dignes d’intérêt.<br />
CAUSERIE<br />
A l’occasion des fêtes, maigre le temps<br />
pluvieux, la ville des <strong>Sables</strong> a été littéralement<br />
envahie par les curieux. Au grand<br />
nombre de baigneurs qui déjà avaient de<br />
la peine à se caser, sont venus se joindre<br />
deux à trois mille voyageurs des trains de<br />
plaisir.<br />
Dès le matin 6 heures, la ville et surtout<br />
la plage présentait un aspect des plus animés<br />
et tout à fait digne d’études.<br />
Vous figurez-vous, lecteur, environ<br />
quinze cents voyageurs arrivant à 5 heures<br />
du matin, et cherchant à se caser dans<br />
une ville regorgeant déjà de monde. C'était<br />
une course au logement des plus humoristiques<br />
; que de recherches, que de<br />
peines avant de trouver un pauvre grabat<br />
où reposer sa tête.<br />
<strong>Les</strong> uns, ennuyés de frapper sans succès<br />
à toutes lesportes où se trouve l’éternelle<br />
pancarte aussi consolante que mensongère<br />
: Chambre garnie à louer pendant<br />
la saison des bains, arrivaient au Remblai<br />
et tombaient exténués de fatigue sur le<br />
banc de la critique, ayant cependant encore<br />
assez de forces pour puiser quelques<br />
gastronomiques consolations au fond de<br />
paniers bourrés de victuailles.<br />
D’autres, prenant la chose à un point<br />
de vue plus artistique, se hâtaient dejouir<br />
de leur eourt séjour au bord de la mer.<br />
A peine descendus dé wagons, ils s’en<br />
donnaient à cœur-joie : bains, courses à<br />
ânes, promenades en mer, etc..., rien n’était<br />
négligé.<br />
* *<br />
Dans toute cette bagarre de fêles, il y<br />
eut une catégorie de curieux vraiment à<br />
plaindre, ce fut celle des touristes novices<br />
n’étant jamais sortis de leur village.<br />
On les trouvait tantôt sur la plage plongés<br />
dans de longues contemplations du<br />
spectacle grandiose de la mer, tantôt assis<br />
mélancoliquement dans les places publiques,<br />
sur les paquets ou les paniers qu’ils<br />
traînaient partout avec eux.<br />
Mais vint le moment critique du coucher.<br />
Voici comment chacun d’eux se tira<br />
d’affaire. <strong>Les</strong> uns se réfugièrent timidement<br />
sous l’estrade des courses et la<br />
transformèrent en un véritable dortoir ;<br />
d’autres, préférant des appartements particuliers,<br />
s’installèrent en catimini dans les<br />
~ J&BBBSStSNËÊÊSÈSSS9SÊSSSÈËÊ£SÊÊÊBÊËËSËËËBËËSËP££BËSSBË*<br />
FE U IL LE TO N<br />
22<br />
UNE ROUSSE (1)<br />
PAR<br />
ANDRÉ TREILLE.<br />
Le soir venant, M. d’Hissonnière offrit<br />
à Blanche de renvoyer son coupé à Morte-<br />
mer, et de venir dîner à la Buisse. Elle<br />
accepta.<br />
XIV<br />
La maisonnette de Jean Fortault, vieux<br />
bonhomme qui sert de garde forestier à<br />
la Buisse et à Mortemer à la fois, se dresse,<br />
souriante sous son chaume, au milieu<br />
d’un fouillis de volubilis et de houblon,<br />
au bord du petit ruisseau que les gens du<br />
pays appellent le Gage. Prévenu d’avance,<br />
Jean Fortault avait préparé les balances,<br />
(1) Reproduction interdite.<br />
LA PLAGE<br />
cabines de la plage ; enfin, les plus audacieux<br />
eurent l’ingénieuse pensée de se<br />
réfugier dans les wagons de la gare.<br />
* »<br />
Lorsque quelques-uns des membres de<br />
l’innombrable famille Prudhomme visitent<br />
Paris, ils commencent par chercher à s’in-<br />
troduiredansl’intérienrde l’obélisque etsont<br />
toujours très-désireux de visiter les abattoirs.<br />
Transportez-les aux <strong>Sables</strong> ; ils oublient<br />
une première ressource de distraction<br />
de l’un des plus curieux sujets d’études<br />
de mœurs, c’est une visite à la Pois<br />
sonnerie.<br />
Voulant faire connaître à quelques compatriotes,<br />
à des congénères du Mireba-<br />
lais, cef intéressant établissement, je m’y<br />
rendis lundi soir. Mme Angot et sa charmante<br />
nièce étaient sous les armes dans<br />
tout le feu de l’art de saler et d’emballer<br />
les sardines.<br />
En entrant dans ce sanctuaire d’où s’élevait<br />
un brouhaha d’épithètes sonnantes<br />
au jargon cadencé, deux cerbères d’yeux<br />
noirs m’arrêtent au passage :<br />
— M. Oscar, par ci, ma bonne chérie,<br />
que je vous vende de la grande fraîche<br />
arrivée.<br />
— Combien le cent, Létitia?<br />
— Trois francs pour vous, mon chérubin.<br />
— Non, deux francs.<br />
— Allons, prenez donc,mon gros bébé,<br />
parce que c’est vous.<br />
Avouez,lecteur,qu’il y a loin de ce langage<br />
aimable aux aménités traditionnelles<br />
dont l’illustre Vadé nous a conservé la<br />
nomenclature. Il n’y a pas à le contester,<br />
la civilisation fait chaque jour des progrès.<br />
-k<br />
* *<br />
Samedi soir, à l’arrivée du train, un<br />
naturel de la Membrolle alla aussitôt<br />
s’installer au bout de la mer avec son<br />
pliant et tout l’attirail de pêche qui lui sert<br />
sur les bords de la petite rivière le la<br />
Choisille.<br />
Paingrelu, c’est ainsi qu’il s’appelle,<br />
obligé à chaque instant de reculer son<br />
installation à cause de la maree montante,<br />
ne comprenait rien à cette croissance des<br />
eaux, si ce n’est qu’il y « avait crue en<br />
mer. »<br />
À chaque instant, il marquait à la mode<br />
du pays le niveau avec un morceau de<br />
bois et calculait de combien de pouces à<br />
l’heure montait la mer. Enfin, effrayé de<br />
la persistance et de la rapidité de la<br />
croissance des eaux, il plia bagage et alla<br />
tout effrayé trouver son ami Blandureau<br />
qui, arrivé comme lui, était en train de<br />
déboucler ses malles.<br />
0 mon pauvre Blandureau, s’écria-t-il,<br />
ils vont en avoir une d’inondation aux<br />
<strong>Sables</strong>, je crains bien que la Choisille ne<br />
fasse aussi des siennes pendant mon<br />
absence, j’ai bien envie de retourner à la<br />
Membrolle.<br />
Mais Blandureau calma ses inquiétudes<br />
les pêchettes et tout l’attirail nécessaire<br />
pour la pêche aux écrevisses ; car chez<br />
lui avait été donné le rendez-vous général.<br />
Fortauld était un grand vieillard, sec et<br />
droit, à la figure austère et grave ; c’était<br />
le t y p e du bonhomme et du fidèle serviteur,<br />
la providence des pauvres gens et la<br />
terreur des braconniers.<br />
Deux personnes se trouvèrent au rendez-<br />
vous avant les toutes autres, comme si elles<br />
s’étaient données ie mot ; c’était Blanche<br />
Vernon et André de Villours. André semblait<br />
honteux, et gêné de cette rencontre<br />
qu’il souhaitait au fond du cœur ; Blanche,<br />
au contraire, était radieuse et en manifesta<br />
lentement sa joie.<br />
— Et les autres ? dit-elle en le voyant<br />
apparaître au détour du chemin.<br />
—, <strong>Les</strong> autres ?... Bonsoir, mademoi-<br />
seller<br />
— Bonsoir, André ! répondit-elle avec<br />
intention.<br />
— Gomment allez-vous, ce soir, Blanche<br />
?... les autres ; je les ai laissés derrière<br />
; on m’a prié de courir en avant pour<br />
voir si tout l’attirail de pêche était en bon<br />
état.<br />
— Ondirait que c’est ma rencontre monsieur<br />
qui vous fait chercher des excuses;<br />
— ingrat !<br />
— C’est vrai, Blanche, reprit André<br />
en lui expliquant scientifiquement la<br />
chose.<br />
* *<br />
Entre artistes dramatiques, sur le remblai.<br />
— Oh, ma chère, comme vous êtes<br />
enrhumée, quelle voix de chat vous avez.<br />
— Très-enrhumée, heureusement que<br />
je ne joue pas ces jours-ci.<br />
— Si fait, vous jouez... mais de malheur.<br />
Oscar du R em bla i.<br />
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Tous les jours de 3 à 4 heures, concert<br />
sur la Terrasse.<br />
FAITS DIVERS<br />
V un t r é s o r . — Près du village de Ni-<br />
kolsk, en Russie, la vallée forme une<br />
gorge assez profonde appelée Zaporogne.<br />
La tradition rapporte que c’est dans cette<br />
gorge que se cachaient les brigands à la<br />
fin du siècle dernier; ils en sortaient pour<br />
faire leurs excursions déprédatrices et y<br />
rapportaient le butin qu’ils avaient fait.<br />
Dans la partie la plus profonde de la<br />
gorge est un puits très ancien appelé aussi<br />
Zaporogne. Depuis longtemps on disait<br />
qu’un trésor y était caché: Cette tradition<br />
avait passé de père en fils, et le père du<br />
propriétaire actuel y avait même fait des<br />
fouilles au commencement du dix-neuvième<br />
siècle, mais sans rien trouver. L’année<br />
passée, l’intendant de la maison, plus<br />
avisé que les autres, eut l’idée de creuser<br />
et de faire des fouilles, non pas en ligne<br />
perpendiculaire, mais dans le sens latéral.<br />
Ses efforts furent bientôt couronnés de<br />
succès, car on trouva un vase luisant dans<br />
lequel deux hommes puisèrent à pleines<br />
mains. Il fallait emporter tout sans donner,<br />
trop l’éveil aux voisins. <strong>Les</strong> habits furent<br />
mis à contribution, et on put aller jusqu’au<br />
village chercher des sacs capables<br />
de contenir tout ce trésor.<br />
L’intendant, après avoir ainsi fait mainr<br />
basse sur tout ce que contenait le vase,<br />
recueillit neuf fontes d’or en monnaie<br />
(146 kil.) Il eut soin de bien cacher sa<br />
nouvelle fortune, en recommandant aux<br />
paysans de ne pas divulguer soG secret,<br />
d’autant plus qu’il sanrait les récompenser<br />
grassement; l’essentiel, ajoutait-il, était<br />
de changer petit à petit ces pièces ancien-<br />
gravement et avec lenteur ; ne trouvez-<br />
vous pas, vous-même que je suis bien coupable<br />
de tromper «ainsi cette pauvre enfant.<br />
— Cette pauvre enfant ! ah, monsieur,<br />
j’avais bien deviné que vous ne vous étiez<br />
décidé à l’épouser que par dépit. Je sais<br />
bien qui a toujours été la plus aimée, la<br />
seule adorée !<br />
— Plus bas, dit M. de Villours. — Plus<br />
bas, cet homme pourrait nous entendre ;<br />
— et il m’a vu bien souvent venir de ce<br />
côté avec une autre que vous. C’est vrai,<br />
Blanche, je vous ai aimée, je vous aimais,<br />
alors que je croyais vous avoir oubliée.<br />
Je vous aime encore au point de tout sacrifier<br />
pour vous.<br />
— Vraiment, répondit Blanche, — puis,<br />
après une pause. — Voyons, grand enfant<br />
! Il faut bien que je vous récompense<br />
de toute vos douleurs, vous m’aimez, dites-vous,<br />
et je le crois ; et la preuve que<br />
je le crois, c’est que je vous aime, moi<br />
aussi.<br />
— Vous m’aimez... Mais...<br />
— Je vous aime, vous dis-je ! Me<br />
croyez-vous ?<br />
— Ah ! comment voulez-vous que je<br />
vous croie, après toutes les tortures que<br />
vous m’avez fait endurer, après tous les<br />
refus, après tant de froideurs et de cruau-<br />
nes, après quoi ils recevraient la récompense<br />
due à un pareil travail.<br />
Mais, à ce qu’il paraît, l’intendant n’a<br />
pas tenu sa parole, et les paysans ont porté<br />
plainte devant le tribunal du lieu; mais<br />
on leur a rendu une justice illusoire;<br />
aussi en ont-ils appelé de cette sentence,<br />
d’autant plus que, d’après la loi russe,<br />
tout trésor appartient en tiers à celui qui<br />
le trouve. Le propriétaire chez qui la découverte<br />
s’est faite n’y a droit qu’aux deux<br />
tiers. Il s’agit ici d’une fortune qui s’élève<br />
à 100,000 roubles.<br />
L e H a v r e . — Un déplorable événement<br />
s’est produit avant-hier soir, vers<br />
six heures, à l’usine de Dubosc et Cie*<br />
près du canal Vauban, au. Havre, et y a<br />
fait plusieurs victimes. <strong>Les</strong> ouvriers chargés<br />
du travail de nuit venaient d’arriver<br />
pour remplacer leurs camarades, dont la<br />
journée finissait, et entraient dans la salle<br />
des bouilleurs, à la partie ouest de l’établissement,<br />
où l’un des ouvriers qui avaient<br />
terminé leur tâche se trouvait encore, lorsqu’une<br />
terrible explosion a eu lieu.<br />
Un des bouilleurs avait éclaté et le choc<br />
fut si violent qu’uu bouilleur voisin fut déplacé,<br />
tout un bâti de briques renversé,<br />
un mur de clôture démoli, et le toit du<br />
foyer des machines projeté à une grande<br />
distance, malgré son poids de 3,000 kilog.<br />
La secousse, dit le Courrier du Havre,<br />
avait même fait trembler sur leurs fondations<br />
les maisons voisines, et une petite<br />
fille qui passait avec sa mère dans la<br />
grande cour de l’usine fut renversée.<br />
Un nuage de vapeur couvrit aussitôt<br />
tout l’établissement ; il était si intense<br />
que le contre-maître, le chimiste et plusieurs<br />
autres personnes de l’établissement<br />
qui accouraient durent attendre qu’il se<br />
dissipât pour découvrir le lieu du sinistre.<br />
Quand ils purent enfin l’atteindre, un<br />
terrible spectacle s’offrit à leurs yeux ;<br />
un aide chauffeur et un premier chauffeur<br />
se jetèrent devant eux, couverts de brûlures.<br />
Le premier parvint jusqu’au bureau<br />
de l’établissement, mais son camarade<br />
tomba en route.<br />
Cependant, parmi les décombres, on retirait<br />
un aide-chauffeur grièvement blessé<br />
et étendu sans connaissance : un peu plus<br />
loin, un autre ouvrier gisait mort. 11 avait<br />
eu le front ouvert par une brique.<br />
Ce malheureux se nomme Paul Hache ;<br />
il n’était âgé que de 21 ans et était célibataire.<br />
Il a été inhumé hier dans l’après-<br />
midi, au milieu d’un nombreux concours<br />
d’ouvriers. C’était un vaillant travailleur,<br />
et la mort qui l’a frappé laisse des regrets<br />
à tous ses camarades.<br />
/ , l o n d r k s f o r t if ié . — Du côté de la<br />
Tamise, les défenses sont presque achevées.<br />
Plusieurs canons de 25 tonnes, sortis<br />
de l’arsenal de Woolwich, ont été placés<br />
au fort Tilbury et à New-Tavernport<br />
(Kent). Le nouveau fort Shornmeade, qui<br />
se trouve plus bas en descendant le fleu-<br />
.......<br />
tés. Et, d’ailleurs , n’est-il pas trop tard<br />
pour ?<br />
— Il n’est jamais trop tard.<br />
— Mais alors, pourquoi in’avoir forcé<br />
en quelque sorte, à en aimer une autrei<br />
— Oubliez-la.<br />
— Croyez-vous qu’on oublie ainsi celle<br />
qn\. vous a consolé un instant, et vous a<br />
donné presque le bonheur! Comment voulez-vous<br />
que j ’aie le courage de briser le<br />
cœur de cette pauvre petite qui m’adore,<br />
comment voulez-vous qu’après l’avoir bercée<br />
de mille divines illusions, je la tue,<br />
moi !<br />
Elle s’avança vers lui, et lui serrant les<br />
mains avec force, elle lui dit, les dents<br />
serrées :<br />
(La suite au prochain n°)
ve,a déjà reçu douze canons du même<br />
calibre, pouvant lancer des projectiles de<br />
600 livres, et sur la rive opposée à Coal-<br />
House-Point, on a mis en pla ce des batteries<br />
d’artillerie aussi imposantes. Ces<br />
ouvrages, destinés à fournir un feu croi'<br />
sé, rendent les approches de la Tamise<br />
complètement imprenables ; du reste ,<br />
avant d’atteindre ces forts, une flotte ennemie<br />
serait arrêtée par les batteries de<br />
Garrison-Fort, de Sheerness, de l’île de<br />
Grain, sans compter les canons à longue<br />
portée de Sbœburyness, et les torpilles<br />
immergées à l’embouchure du fleuve et le<br />
long des côtes.<br />
* l e s h o u b l o n n i è r e s . — <strong>Les</strong> champs<br />
desséchés, languissent toujours et demandent<br />
l’humidité qui ne peut maintenant,<br />
plus faire grand bien. Malgré tout, il<br />
existe encore des houblonnières qui se<br />
sont assez bien tenues jusqu’à présent ;<br />
d’autres où le bas des pieds a déjà perdu<br />
les feuilles, et où la formation des cônes,<br />
se fait assez misérablement.<br />
<strong>Les</strong> nouvelles des autres pays producteurs<br />
ne sont pas devenues meilleures à<br />
l’exception de l’Angleterre, où plusieurs<br />
districts doivent présenter un meilleur aspect.<br />
De Belgique, de France et de Hollande<br />
ou nous mande aussi tant soit peu<br />
d’amélioration. A Nuremberg, les bonnes<br />
qualités de 1875, trouvent des preneurs<br />
avec une nouvelle augmentation des prix.<br />
Des houblons d’Alsace prima étaient côtés<br />
avant-hier par 150-180 fr. par 50 kil., et<br />
dans les circonstances actuelles ils seront<br />
bientôt à 200 fr.<br />
On mande de Thann qu’il fait depuis<br />
quelques jours des chaleurs si terribles<br />
que les cultivateurs ont dû se hâter de<br />
couper le regain qui séchait sur pied;<br />
par contre, on a très-bien rentré les céréales,<br />
qui sont de toute beauté.<br />
En somme, les récoltes de cette année<br />
dépasseront de beaucoup la moyenne, et<br />
tous les produits de la terre sont excellents.<br />
On assure aussi qu'il y aura beaucoup<br />
de gibier, et que les lièvres surtout<br />
sont très-gras, par ce qu’ils ont trouvé<br />
de la nourriture en abondance.<br />
DEMANDES ET OFFRES<br />
Une demoiselle de bonne famille ayant<br />
reçu une brillante éducation, et possédant<br />
une honnête aisance, désirerait associer<br />
son existence à celle d’un homme sérieux<br />
occupant une certaine position dans le<br />
monde.<br />
Répondre aux; initiales Z. A., poste res£<br />
tante aux <strong>Sables</strong>-d’Olonne.<br />
Une jeune fille allemande, connaissant<br />
parfaitement l’anglais, désirerait montrer<br />
sa langue aux personnes des deux<br />
sexes.<br />
(S’adresser à la rédaction.<br />
THÉÂTRE DU CASINO<br />
Dimanche 29 août 1876<br />
Ire Représentation<br />
Le gendre de M. Poirier<br />
Comédie en 4 actes, créée au<br />
Théâtre du Gymnase.<br />
Reprise au Théâtre Français<br />
par MM. Emile Augier et Jules Sandsau,<br />
d-i l’Académie Française.<br />
DISTRIBUTION.<br />
Foirier, MM. Victor.<br />
Gaston, marquis de Presle, Mergy.<br />
Hector duc de Montmeyran, Faure.<br />
Verdelet, Kuntz.<br />
Salomon, Livry.<br />
Chavassus, a Brussel.<br />
Viatel, Barès.<br />
Un portier, Louis.<br />
Antoinette, Mlles Alice Farnat.<br />
Une femme de chambre, Berthe.<br />
LA SIRÈNE<br />
(Ouverture)... Auber<br />
exécutée par l’orehestre<br />
Ordre: 1“ la Sirène ; 2* Le Gendre.<br />
Mercredi 30 août 1876.<br />
Avant-clôture des représentations théâtrales.<br />
Ire REPRESENTATION DE<br />
LE FARFADET<br />
Opéra-comique en 1 acte, paroles de M. de<br />
PLANARD.<br />
Musique d’Adolphe ADAM.<br />
DISTRIBUTION<br />
Le Bailli, MM. Kuntz.<br />
Marcelin, Diepdalle.<br />
Bastien, Mareux.<br />
Babet, Mme Brunet.<br />
Laurette, Mlle J. Massue.<br />
M A R C E L<br />
Comédie-drame en 1 acte du Théâtre-<br />
Français.<br />
Par MM. J. Sandeau et A. Decourcelle.<br />
DISTRIBUTION<br />
Gaston de Valgrand, MM. Mergy.<br />
Le docteur Favré, Kuntz.<br />
Maxime Duvernay, Faure.<br />
Le piéton de la poste, Louis.<br />
Henriette, Mlle Alice Farnat.<br />
Germaine.<br />
Suzanne,<br />
Marcel,<br />
LE CAPRICE<br />
LA PLAGE<br />
Mme Bovery.<br />
Mlle Berthe.<br />
la petite Lucile.<br />
Comédie en 1 acte, du Théâtre-Français,<br />
par Alfred de Musset.<br />
DISTRIBUTION.<br />
Le comte de Chavigny, MM. Mergy.<br />
Un domestique, Louis.<br />
Mme de Lery, Mlles Alice Farnat.<br />
Mathilde, Mathilde Farnat.<br />
La Dame Blanche (Ouverture) Boïeldieu),<br />
exécutée par l’orchestre.<br />
Ordre : 1 - Ouverture ; 2- Le Caprice;<br />
3- Le Farfadet; 4- Marcel.<br />
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(Par Orléans et 1.2.3 1.2.3 1.2.3 classe (Par Vendôme et 1.2.3 1.5Î.3 teauneuf, Angoulême et<br />
Tours) matin soir soir<br />
Tours) matin soir Limoges.<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>, dép. 7 30 midi » 5 15 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . . dép. 7 30 5 15<br />
1 2 6 50 9 40<br />
soir <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . . dép.<br />
Àrçay. . . .<br />
1 7 6 55 9 46<br />
arr. i 2 9 40<br />
1 20 7 10 9 58<br />
Arçay. .<br />
’ ‘ dép. 1 7 9 46<br />
Loudun. . .<br />
Saintes. . . . .<br />
1 25 7 20 10 3<br />
arr. 1 20 9 58<br />
Loudun.<br />
Tours (g. Yee). ar. 3 35 10 20 11 50<br />
‘dép. 1 25 10 3 Cognac. . . . .dép.<br />
soir soir soir Tours (gare Vae). arr. 3 35 11 50<br />
1.2.3 lr» cl. lre cl. l re cl.<br />
soir matin<br />
arr.<br />
Châteauneuf.<br />
soir matin matin matin Tours (gareOrl.)dép. 8. 15 6 15<br />
•dép.<br />
Tours (g.Or.) dép. 4 30 min42 min42 1 5 Vendôme. . . . dép. 10 20 8 15<br />
arr.<br />
Angoulême.<br />
Blois. . . . dép. 6 9 1 49 1 49 2 15 Châteaudun. . . dép. I P ‘381 9 44<br />
’ dép.<br />
Orléans. . . dép. 7 51 2 48 2 48 3 19<br />
matin soir Limoges.. .<br />
Étampes.. . dép. 9 30 4 7 4 7 4 29 Brétigny... . . . dép. 2 35 1 ■» (Ville). arr.<br />
Paris. . . . arr. 10 45 5 5 5 5 5 27 Paris. . . . . . arr! 3 22 2 10<br />
L i m o g e s<br />
Paris aux <strong>Sables</strong>. Paris aux <strong>Sables</strong>.<br />
(Par Orléans) l re cl. l re cl. 1.2T3 1.2 cl. (Par Vendôme) 1,2.3 1.2.3<br />
soir soir soir matin<br />
soir matin Limoges. . .<br />
Paris. . . . dép. 8 15 8 45 11 45 9 10 Paris. .. . . dép. 4 » 6 30 Puy-Imbert. dép.<br />
Étampes.. . dép. 9 15 9 54 1 6 10 16 Brétigny. . dép. 5 23 7 53 Echange. .<br />
Orléans. . . dép, 10 13 11 6 2 18 11 40 Châteaudun. dép. 8 50 11 16<br />
arr.<br />
Blois. . . . dép. 11 28 min35 4 17 1 13<br />
soir<br />
(Ville). .<br />
dép.<br />
Tours (g. Or.) arr. min41 1 50 5 36 2 38 Vendôme. . . . dép. 10 10 midi 4<br />
arr.<br />
matin matin matin soir<br />
matin<br />
Angoulême. . dép.<br />
1 . 0 classe 1.2.3 1.2.3 Tours (garé Orl.) dép. min. 2 1 56<br />
arr.<br />
matin matin soir<br />
matin<br />
Châteauneuf..<br />
soir<br />
dép.<br />
Tours (g.V“a)dép. 2 15 6 15 3 40 Tours (gare Vee). dép. 2 15 3 40 Cognac. . . . . dép,<br />
Loudun. . . da-<br />
4 18 8 8 5 35<br />
4 18 5 35<br />
4 23 8 15 5 38 Loudun................dép! 4 23 5 38<br />
arr.<br />
» 8 25 5 48<br />
arr.<br />
Saintes.<br />
» 5 48<br />
dép.<br />
Aw - • • dT P: » 8 29 5 50 Aiw ...................dép. » 5 50<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . arr. 10 35 2 7 s. 10 34 <strong>Les</strong>, <strong>Sables</strong>.. . . arr. 10 35 10 34 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . . arr.<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> à Angers. Angers aux<br />
1.2.3 1.2.3 cl.<br />
matin<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.dé. 7 30<br />
Angers. . .d.<br />
11 26<br />
Bressuire..^'<br />
11 35<br />
Possonnière<br />
soir soir<br />
2 12<br />
Bressuire..<br />
Possonnière<br />
2 21 3618 51<br />
Angers. . . 2 54<br />
ar.<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> à La Rochelle, Rochefort <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> à, liantes.<br />
Saintes, Jonzac, Coutras,Libourne,<br />
1.2.3 1.2.3 Bordeaux.<br />
1.2.3 1.2.3 4.2.3<br />
matin soir<br />
matin soir soir<br />
7 30 midi<br />
1.2.3 1.2.3 1.2.3 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.. . . dép. 7 30 midi 5 45<br />
matin<br />
soir<br />
matin soir<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. .<br />
1 18 10 23<br />
dép.<br />
LaRoche-s-Yon fFr ‘ 8 36 4 9 6 40<br />
7 30 7 30 midi 2<br />
dép. 9 35 5 » 8 40<br />
1 46 10 3!<br />
arr.<br />
La Roche-s.-Yon.<br />
8 36 8 36 1 5 Nantes................. arr. 11 56 7 14 40 21<br />
2 47 11 34<br />
dép. 9 » 9 26 5 9<br />
matin La Rochelle.<br />
arr. 11 18 mid40 8 9<br />
Nantes aux <strong>Sables</strong>.<br />
3 44 min27<br />
dép. 11. 29 soir 8 15<br />
3 47 min30<br />
soir<br />
4.2.3 1.2.3 1.2.3<br />
4 30 i ii Rochefort.<br />
arr. midlO » 9 1<br />
matin matin soir<br />
4 52 1 20<br />
.dép. mid! 6 » 9 11 Nantes. .dép. 6 35 10 5 2 5<br />
Saintes. .<br />
arr. 1 18 » 10 23<br />
soir<br />
8 10 5 »<br />
dép. 1 30 » 10 45 LaRoche-s-Yon ?Jr '<br />
8 50 42 40 4 30<br />
matin<br />
dép. 9 15 1 12 5 4<br />
Jonzac. . . dép. 2 39 » mm. <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . . arr. 10 35 2 7 6 20<br />
<strong>Sables</strong>.<br />
arr. 3 39 » min57<br />
St-Mariens.<br />
dép. 3 43 » 1 » L es <strong>Sables</strong> au Mans.<br />
1.2.3 1.2.3<br />
matin Coutras. .<br />
arr. 4 34 1 clas. 1 50<br />
4.2.3 1.2.3<br />
dép. 5 13 5 3 2 30<br />
matin soir<br />
Libourne. . dép. 5 40 5 18 3 5 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.<br />
7 30 5 45<br />
4 10 Bordeaux. . arr. 6 57 b 55 4 27<br />
soir<br />
4 18<br />
Arçay. . . . . .<br />
arr. 4 2 9 40<br />
dép. 4 7 9 46<br />
5 20<br />
arr.<br />
9 5 matin<br />
c aux <strong>Sables</strong>.<br />
Loudun..............<br />
1 20 9 58<br />
dép.<br />
9 33 4 50<br />
4 25 10 3<br />
Tours (g. de la Vdée). . arr.<br />
10 17 5 30<br />
4.2.3 1.2.3 1.2.3<br />
3 35 14 50<br />
4.2.3<br />
10 21 5 34<br />
matin matin matin<br />
soir matin<br />
Tours (gare d’Orl.). . dép.<br />
11 16 6 34<br />
4 15<br />
Bordeaux. dép.<br />
6 40<br />
6 25<br />
Château-du-Loir. .- • dép.<br />
soir<br />
5 25 7 53<br />
Libourne.. , dép.<br />
7 46 Le Mans..................<br />
midi 7 24<br />
6 44<br />
arr.<br />
8 12<br />
9 22<br />
mid30 7 33<br />
Courtras. .<br />
dép.<br />
9 »<br />
atr.<br />
9 52 Le Mans aux <strong>Sables</strong>.<br />
St-Mariens.<br />
6 20 2 7<br />
dép.<br />
9 57<br />
1.2.3 4.23<br />
Jonzac. . . dép.<br />
11 »<br />
matin matin<br />
<strong>Sables</strong><br />
soir Le Mans.<br />
dép, 2 45 11 55<br />
arr.<br />
midlO<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> à Niort. Niort aux <strong>Sables</strong>. Saintes.<br />
soir<br />
dép. 7 33 mid30 Château-du-Loir.. . dép. 3 33 1 19<br />
8 41 1 31<br />
Rochefort. .<br />
soir Tours’(gare d’Orl.). arr. 4 55 2 45<br />
1.2.3 1.2.3 1.2.3 1.2.3<br />
8 50 1 3 4 5 Tours (gare Vdée). dép. 6:15 3 40<br />
matin soir mat. soir<br />
9 36 2 44 4 55<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>, d. 7 30 midi Niort. . . d. 5 36 mid25<br />
La Rochelle.<br />
Loudun-................. arr. 8 8 5 35<br />
5 50 10 » 2 22 5 10<br />
dép. 8 15 5 38<br />
a. 11 26 4 22<br />
Bressuire.<br />
a. 7 51 3 25<br />
soir<br />
dé. 10 9 Bressuire. soir<br />
d. 10 9 7 23<br />
8 45<br />
Roche-s-Yon.^p1<br />
1 2 4 46<br />
Arçay.<br />
arr. 8 25 5 48<br />
8 5><br />
dép. 8 29 5 50<br />
d. 2 44 6 14 soir<br />
9 15 1 12 5 4 9 42<br />
soir<br />
<strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>.ar.<br />
10 34 Niort. . . a. 5 4 8 19 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong> a. 2 7 10 3i <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>. . arr. 10 35 2 7 6 20 10 34 <strong>Les</strong> <strong>Sables</strong>......................arr, arr. 2 7 10 34<br />
peut1 r» d icatto n eemplête, départs et arrivés» 4a tous les trains des chemins de fer de la Vendée et des charentes et voies correspondantes, voir : LE_ GUIDE DES VOYAGEURS; INDICATEUR OFFICIEL (Livret Ribaudeau et<br />
Chevallier) — En vents âans toutes les gares et ckoz les libraires ; prix : 20 centimes.<br />
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BUREAUX : Librairie M i yeux, r. du Centre<br />
CHRONIQUE<br />
LE COMICE AGRICOLE DES SABLEi-D 0L0NNE.<br />
Paripi toute la série de fêtes qu’il nous<br />
a été donné de voir durant le temps de la<br />
saison balnéaire, il en est une qui mérite<br />
une mention spéciale, c’est le comice agricole,<br />
qui a eu lieu samedi et dimanche.<br />
A l’agréable a succédé l’utile. Cette fois,<br />
c’est la fête de l’intelligence et du progrès.<br />
Et tout d’abord, nous féliciterons<br />
bien sincèrement l’administration des <strong>Sables</strong><br />
d’avoir tenu à honneur de payer son<br />
tribut à l’agriculture et à l’industrie.<br />
<strong>Les</strong> concours d’arrondissement tendent<br />
à se généraliser de plus en plus<br />
et il ne faut pas se dissimuler que ces comices,<br />
ces concours entre gens de la<br />
même contrée ont déjà produit des résultats<br />
incontestablement sérieux. C’est là<br />
que se développent non-seulement l’amour<br />
du travail, mais encore les idées de perfectionnement<br />
et d’invention.<br />
Des agriculteurs, des industriels s’assemblent,<br />
se concertent, échangent les<br />
idées et puiluut s’instruisent mutuellement.<br />
On ne saurait donc trop encourager ces<br />
concours, qui sont un stimulant pour<br />
l’homme et qui l’empêchent de s’endormir<br />
dans le présent pour le pousser vers l’avenir,<br />
vers le progrès. Bien que ces comices<br />
ne réunissent qu’un faible nombre<br />
d’exposants, ils n’en ont pas moins une<br />
certaine importance, car ils sont en quelque<br />
sorte une préparation pour l’exposition<br />
de 1878.Un grand nombre de produits!<br />
en effet, que nous avons vus exposés aux<br />
<strong>Sables</strong> seront représentés à Paris, où le<br />
monde entier viendra concourir. Mais bri-<br />
sons-là, lecteurs; toutes les considérations<br />
que nous pourrions faire valoir en faveur<br />
des concours seraient assurément moins<br />
probantes que celles que vous trouverez<br />
plus loin dans les remarquables discours<br />
prononcés par MM. de Surineau, président<br />
du comice agricole, et Bastard, rapporteur<br />
de la commission de culture.<br />
Hâtons-nous, au contraire, de vous introduire<br />
dans l’exposition et d’essayer de<br />
vous faire une description exacte des<br />
belles choses que nous avons vues.<br />
*<br />
Le comice agricole a commencé samedi.<br />
A 7 heures du matin avait lieu le classement<br />
des instruments et des machines et<br />
l’essai public des instruments aratoires, sur<br />
la route de lalmont ; à 1 heure, l’opération<br />
du jury des instruments et machines agricoles.<br />
<strong>Les</strong> machines et les bêtes à cornes<br />
étaient rangées sur la place de la Liberté ;<br />
dans la cour de l’école communale se trouvaient<br />
les produits de sylviculture, d’arboriculture,<br />
d’horticulture et de floricul-<br />
ture.<br />
Le grand jour du concours était dimanche.<br />
Malgré la petite brume du matin, un<br />
grand nombre d’étrangers venus plus particulièrement<br />
des environs des <strong>Sables</strong> encombraient<br />
les rues de la ville. Vers midi,<br />
le ciel se décida à fermer ses robinets et le<br />
soleil radieux se montra le reste de la<br />
BBS SABLES-D’OLONNE<br />
journée. Suivons donc la foule qui se<br />
presse aux abords du comice et entrons à<br />
l’exposition de sylviculture.<br />
La sylviculture est représentée par les<br />
produits de l’administration forestière.<br />
Ainsi que le dit M. Baraban, inspecteur<br />
des forêts, dans sa notice générale sur les<br />
dunes de la Vendée et les specimens de<br />
l’exposition, «la fixation des dunes du littoral<br />
de notre département a été pour le<br />
pays une mesure de la plus hautd utilité.»<br />
Depuis la pointe de l’Herbaudière à Noir-<br />
moutiers, jusqu’à l’embouchure du Lay,<br />
130 kilomètres sont ensemencés ou couverts<br />
d'arbres de différentes essences.<br />
L’administration des forêts nous (montre<br />
depuis les graines :de pin maritime récoltées,<br />
jusqu’à des billes et des rondelles<br />
de 40 ans. Nous voyons dans des caisses<br />
des semis de pin et de chêne de différents<br />
âges, des plantations feuillues d’érable,<br />
d’aulne et d’ailante; mais pour protéger<br />
tous ces jeunes arbres, il faut lutter avec<br />
les vents de la mer. Aussi, l’on met sous<br />
nos yeux des semis d’ajoncs, de gourbet,<br />
destinés à fixer les dunes et à préparer le<br />
sol pour recevoir les graines. Dans quelques<br />
années ce seront des chênes verts,<br />
des chênes rouvres, des acacias, des peupliers.<br />
Nous avons remarqué avec plaisir<br />
des pieds d’alfa, cette plante fibreuse, originaire<br />
d’Afrique et dont les Arabes font<br />
des cordes, et des brides pour leurs chameaux<br />
et leurs mulets. Nous souhaitons de<br />
voir ces essais d’acclimatation réussir sur<br />
ce sol où, dans plusieurs endroits, on retrouve,<br />
dit-on, des plantes originaires de<br />
contrées plus méridionales.<br />
L’époque n’est pas loin où les espèces<br />
que nous avons énumérées viendront prendre<br />
la place^du pin maritime, qui ne doit<br />
être considéré, comme nous l’affirme M.<br />
Baraban, que nous nous plaisons à citer,<br />
« que comme une essence de transition<br />
destinée à améliorer le sol,à créer une<br />
tnrre végétale dans laquelle on puisse,<br />
après une première révolution de cette<br />
essence, élever de véritables massifs foi<br />
l<br />
restiers feuillus. »<br />
M. Labbé, un des principaux organisateurs<br />
de l’exposition , nous montre des<br />
branches de différents arbres qui croissent<br />
dans sa propriété du Yeillon. On se<br />
croirait sur les bords de la mer, tant ses<br />
statices sont frais, ses bruyères odorantes.<br />
Nous prouvons à côté des phosphates<br />
fossiles des Ardennes, ceux du Languedoc,<br />
tels que la nature nous les fournit,<br />
puis des échantillons de noir animal provenant<br />
des fabriques de Luçon ; devant<br />
ces produits destinés à fertiliser le sol,les<br />
tourteaux d’arachide, de lin, de colza, utilisés<br />
pour lanourrituredubétail ou comme<br />
engrais.<br />
Toutes les plantes fourragères, les trèfles,<br />
les luzernes y sont représentées;nous<br />
apercevons trois variétés de maïs, des<br />
échantillons de millet, des betteraves d’un<br />
diamètre remarquable. On y remarque<br />
aussi de nombreux échantillons de blé de<br />
diverses provenances, le froment blanc de<br />
plaine, le froment roux de marais,de côte,<br />
de bocage.<br />
Nous ne pouvons nous retirer de cette<br />
salle où tout a été si bien disposé sans<br />
nous arrêter devant une inscription qui<br />
accompagne deux guéridons couverts de<br />
fleurs. Cette inscription porte le nom<br />
de Mademoiselle Louise Blard, bouquetière<br />
aux <strong>Sables</strong>-d’Olonne, qui compose<br />
avec tant d’art ces magnifiques parures<br />
qui embaument les salons du Casino<br />
et de la ville. Elle a tenu à justifier<br />
la réputation d’artiste qu’elle s’est acquise,<br />
et a exposé deux bouquets de fleurs, dans<br />
lesquels nous distinguons la rose blanche,<br />
l’héliolrope, le jasmin, la chrysanthème, le<br />
myrthe et de magnifiques liliacées. Tout<br />
cela se détache en couronnes, les couleurs<br />
tranchent les unes sur les autres,<br />
elles sont vives; les fleurs sont odorantes,<br />
on dirait qu’elles viennent d’être cueillies.<br />
Plus loin, nous arrivons devant les produits<br />
d’horticulture où M. Baptiste Mou-<br />
nier a exposé des oignons qui ne pèsent<br />
pas moins d’un kilogramme chaque, des<br />
raisins de vigne et des poires. M. Aimé<br />
Brossard présente des échantillons de<br />
pommes de terre d’une grosseur remarquable;<br />
M. Riant, deux variétés de betteraves,<br />
des melons-cantaloups, des légumes,<br />
provenant de sa belle propriété<br />
de la Mérinière; Mme Cathelinet, de la<br />
Chaume.etM. Mounier, son jardinier, nous<br />
font connaître les légumes si renommés<br />
de la Chaume; ils ont toutes les variétés<br />
de pommes de terre que l’on y cultive, et<br />
qui sont recherchées à cause de leur fécule<br />
et de leur saveur.<br />
A côté des pêches veloutées de M. Vi-<br />
vier-Roy, M. Tortereau a placé une corbeille<br />
de fort belles poires, et M. Auguste<br />
Boizard des oignons cultivés dans les dunes.<br />
Auprès des fromages si estimés de la<br />
Trappe de Port-Salut, se trouvent des<br />
échantillons de sels^marins de M. Fai-<br />
vre, de la Guittière ; ils ont déjà figuré<br />
dans d’autres expositions et peuvent être<br />
considérés comme les meilleurs types des<br />
salines de l’Ouest.<br />
La grande Champagne de Cognac est<br />
représentée par MM. Barré et Biay,de Se-<br />
gonzac,qui offrent aux dégustateurs leurs<br />
vieilles eaux-de-vie, d’un goût exquis et<br />
d’un arôme remarquable.<br />
Nous devons aussi citer les poteries<br />
fines et les objets d'art en terre cuite de<br />
fabrique vendéenne; b o u s avons remarqué<br />
notammentdeux vases à fleurs, d’un style<br />
original et imitant le genre de Bernard-<br />
Palissy. M. Duburcq-Taury,de Niort, se<br />
distingue aussi pour ses huiles destinées<br />
aux machines ; et nous ne devons pas oublier<br />
M. Belard qui a exposé un kiosque<br />
rustique et diverses plantes d’ornement.<br />
BESTIAUX.<br />
L’exposition des animaux attachés à la<br />
ferme laissait généralement à désirer dans<br />
ses diverses catégories. Très-souvent des<br />
sujets en trop petit nombre pour établir<br />
des points de comparaison. Assurément ce<br />
n’est pas insuffisance de nos contrées, car<br />
les fermiers de la Vendée sont de bons et<br />
sérieux agriculteurs qui ne négligent pas<br />
la précieuse ressource de l’engrais et de<br />
1.0 c e n t i m e s l e n u m é r o .<br />
1” année. — N° 27 - 31 août 1876<br />
TARJfDES INSERTIONS<br />
PâyaElesd avance<br />
It Annonces ,20c la li gne<br />
If Réclames^ 50e _—_<br />
jj Faits* 00e __<br />
l’élevage des bestiaux. Mais il faut, bien le<br />
reconnaître, le concours agricole est dans<br />
notre pays une institution pour ainsi dire<br />
à son début, et il y a encore à secouer<br />
l’apathie ordinaire du campagnard.<br />
Dans la race bovine, on remarquait assez<br />
de vaches laitières et de génisses, quelques<br />
beaux taureaux et une minime quantité<br />
de petits bœufs. Toutes ces bêtes<br />
étaient, presque exclusivement, des races<br />
du pays n’indiquant aucun croisement,<br />
sauf de rares exceptions, sortant d’étables<br />
d’agriculteurs amateurs.<br />
L'espèce ovine était représentée par deux<br />
petits troupeaux, dont l’un de Soudowns,<br />
race vigoureuse et robuste, dont l’élevage<br />
serait, croyons-nous,d’une précieuse ressource<br />
sur les bords de la mer.<br />
Dans la race chevaline, aucun sujet remarquable.<br />
Suivant la mauvaise habitude<br />
des éleveurs de nos contrées, les juments<br />
poulinières étaient vieilles et mal conformées.<br />
On ne sait pas assez se rendre<br />
compte de l’importance quJil y a à choisir<br />
pour animaux reproducteurs des sujets<br />
jeunes et purs de formes.<br />
La race porcine n’avait que deux sujets,<br />
assez beaux, il est vrai.<br />
Enfin, les gallinacés n’étaient pas assez<br />
dignement représentés.<br />
* *<br />
MACHINES.<br />
Nous ferons pour les machines la même<br />
observation que nous avons formulée au<br />
sujet des animaux. Trois ou quatre exposants<br />
sont seuls venus dans notre pays<br />
vendéen où l’agriculture est cependant si<br />
en honneur et où, comme partout ailleurs,<br />
on a tant besoin de l’aide des machines<br />
par suite de l’insuffisance des bras.<br />
Une machine à battre, mue par la vapeur,<br />
fort ingénieuse et d’une locomotion<br />
facile, a obtenu la médaille d’or. Des faucheuses<br />
et faneuses américaines et anglaises<br />
ont vivement piqué la curiosité de<br />
nos paysans.<br />
Une fabrique importante de meules à<br />
moudre le grain, celle de MM. Bnsgault<br />
frères, de la Touraine, avait envoyé un<br />
échantillon de ses excellents produits.<br />
Enfin la culture de la vigne, si soignée<br />
dans l’Indre-et-Loire et l’Anjou, était représentée<br />
par la maison Souchu-Rinet, de<br />
Langeais, près Tours, qui avait une remarquable<br />
série des divers instruments<br />
nécessaires au labeur des vignobles.<br />
*<br />
* *<br />
La distribution des primes a lieu à deux<br />
heures. Une tribune a été installée à l’extrémité<br />
de la place de la Liberté, pour les<br />
membres de la commission :<br />
M. de Surineau, président du comice,<br />
occupe la place d’honneur, à sa droite, se<br />
trouve M. Duphénieux, préfet de la Vendée,<br />
à sa gauche, M. de Maulde, sous-préfet<br />
des <strong>Sables</strong>, puis MM. Barreau, maire<br />
des <strong>Sables</strong>, Garnier, adjoint plusieurs<br />
conseillers généraux et de nombreux<br />
membres du comice.<br />
La musique des <strong>Sables</strong> prête son concours<br />
à cette solennité.<br />
M. Moussion fait l’appel des noms des<br />
lauréats.
Puis M. de Surineau se lève et adresse<br />
aux exposants les paroles suivantes, que<br />
nous sommes heureux de pouvoirs, reproduire,<br />
car elles contiennent de grandes et<br />
nobles pensées et de précieux enseignements<br />
:<br />
« Messieurs,<br />
« Nous voici pour la seconde fois réunis<br />
dans cette enceinte, pour y célébrer<br />
notre fête agricole, rehaussée cette année<br />
encore par le généreux concours de votre<br />
cité. En augmentant nos ressources, elle<br />
nous prouve la part qu’elle sait prendre<br />
à notre œuvre si laborieuse et si patriotique<br />
qui réclame toutes les bonnes volontés,<br />
et cherche à grouper tous les efforts.<br />
« Nos comices, messieurs, ont pour but<br />
d’éveiller en vous une généreuse émulation;<br />
là les hommes se rapprochent, ils apprennent<br />
à se mieux connaître et à s’estimer<br />
davantage : sur ce terrain commun<br />
de l’agriculture peut au moins s’effacer<br />
l’esprit de parti, qui trop souvent empêche<br />
d’agir de concert des hommes dont<br />
l’expérience et les idées réunies seraient si<br />
utiles à la société.<br />
« <strong>Les</strong> cultivateurs y gagneront, car le<br />
propriétaire qui assiste à ces réunions y<br />
porte sa part de travail, entendra souvent<br />
parler des champs, il connaîtra mieux ce<br />
qui est indispensable au cultivateur pour<br />
faire Valoir la terre qui lui est confiée et<br />
l’améliorer.<br />
« Propriétaires et fermiers, réunissons-<br />
nous donc et tâchons de donner une vie<br />
nouvelle à ces associations qui nous rassemblent<br />
et sont appelées à nous rendre à<br />
tous de grands services,<br />
« Chaque jour, l’agriculture cherche de<br />
plus en plus à se frayer un chemin pour<br />
prendre le rang qu’elle doit occuper dans<br />
une grande nation comme la nôtre; elle demande<br />
à posséder les mêmes avantages que<br />
ceux qui sont donnés au commerce et à<br />
^industrie, elle voudrait vivre de sa propre<br />
vie, avoir ses chambres d’agriculture,-<br />
son code rural, comme le commerce a le<br />
sien ; pouvoir exprimer ses besoins auprès<br />
des grands corps de l’Etat, en s’appuyant<br />
sur la vraie représentation de ses<br />
intérêts qui sont ceux de tout le monde,<br />
car c’est d’elle que dérive la richesse de la<br />
France.<br />
« Eh bien, pour arriver à ces résultats,<br />
il nous faut des associations où tous les<br />
agriculteurs puissent venir causer de leurs<br />
affaires, des progrès à réaliser,des récompenses<br />
à donner, des œuvres à soutenir.<br />
D’autre part, nos concours nous instruisent,<br />
en nous montrant des produits des<br />
animaux, des instruments supérieurs aux<br />
nôtres, que nous pouvons acquérir.<br />
« Chacun peut y rencontrer un enseignement<br />
utile, ou un objet à sa portée,<br />
et quand bien même ils sembleraient offrir<br />
un avantage plus direct aux grandes fermes,<br />
chacun doit y trouver son bénéfice,<br />
car, ne l’oubliez pas, la petite et la grande<br />
culture s’appuient l’une sur l’autre et ont<br />
besoin de se prêter un mutuel secours.<br />
Tous, d'ailleurs, n’avons-nous pas toujours<br />
besoin les uns des autres; pénétrons-<br />
nous bien de cette incontestable vérité et<br />
puisse-t-elle développer entre tous cette<br />
fraternité vraie qui fait la force d’un pays,<br />
en établissant une douce union entre tous<br />
les habitants.<br />
« Cultivateurs, mes axnis, vivant au milieu<br />
de vous, et tout dévoué à vos intérêts<br />
agricoles, je voudrais vous faire partager<br />
ma profonde conviction que dé toutes les<br />
professions qui occupent l’activité de<br />
l’homme, la culture est encore celle qui<br />
offre les avantages les plus fréquents et<br />
les profits les plus certains. Une direction<br />
sage efune vie économe, procurent presque<br />
toujours au cultivateur une vieillesse heureuse<br />
et aisée. N’abandonnez donc point<br />
vos campagnes, vos sillons vous donneront<br />
l’aisance, si vous profitez du progrès,<br />
des connaissances pour cultiver mieux et<br />
accroître vos produits.<br />
« Mais l’appât du profit matériel ne suffit<br />
pas, il faut encore le noble sentiment<br />
de l’honneur pour encourager l’agriculteur<br />
dans sa pénible carrière : L’agriculture<br />
est comme la vie, un continuel effort; elle<br />
a constamment à lutter contre l’inclémence<br />
du ciel et les résistances de la terre; courage<br />
donc, et persévérance, quelques<br />
grandes que soient ]es difficultés, m archons<br />
hardiment vers le but, et le succès<br />
ne manquera pas de couronner nos efforts.<br />
« Continuons, Messieurs, la voie que<br />
nos pères nous ont tracée; simples dans<br />
nos goûts, modestes dans nos désirs,<br />
LA PLAGE<br />
cherchons à produire beaucoup et le plus<br />
économiquement possible : instruisons-<br />
nous de tout ce qui nous permettra de<br />
réduire notre main-d’œuvre chaque jour<br />
plus élevée, tel est le rôle des instru-<br />
truments perfectionnés; il importe de le<br />
bien comprendre, car il devient de plus<br />
en plus l’auxiliaire indispensable du cultivateur.<br />
C’est dans cette voie pleine d’avenir<br />
que nous ne saurions trop vous inviter<br />
à marcher, heureux si les récompenses<br />
que nous allons vous distribuer peuvent<br />
vous être un encouragement en même<br />
temps qu'un enseignement utile.<br />
« En finissant, Messieurs, j ’adresse mes<br />
félicitations les plus sincères à la municipalité<br />
des <strong>Sables</strong> pour sa bonne installation<br />
et le zèle avec lequel elle nous a<br />
secondés.<br />
« Vous tous, enfin, Messieurs, qui nous<br />
avez prêté votre concours, vous tous<br />
aussi, Mesdames et Messieurs, qui avez<br />
bien voulu nous honorer et nous encourager<br />
de votre présence, veuillez bien<br />
recevoir, au nom de l’agriculture dont je<br />
suis ici l’organe bien modeste quoique<br />
son défenseur convaincu, l’expression de<br />
nos remerciements pour l’accueil que vous<br />
avez fait à cette fête du progrès agricole<br />
dont je garderai longtemps le bon souvenir.<br />
»<br />
*<br />
M. Bastard, rapporteur de la commission<br />
de culture, pononce ensuite l’allocution<br />
suivante :<br />
« Messieurs,<br />
« Il y a trois ans, à peu près à pareille<br />
époque, j'occupais la place que j ’occupe<br />
aujourd’hui et j ’étais l’interprète fidèle des<br />
appréciations du jury de culture sur les<br />
fermes qui avaient pris part à la lutte<br />
dans le canton des <strong>Sables</strong>.<br />
» Ce-jour là, messieurs, la commission<br />
tout entière était heureuse, et recevait de<br />
son dévouement une douce récompense<br />
en voyant distribuer les primes dont elle<br />
pouvait disposer aux dignes agriculteurs<br />
qui s’étaient alors empressés de répondre<br />
à.son appel.<br />
» Pour moi, messieurs, je vous l’assure,<br />
et de la façon la plus solennelle, le<br />
23 août 1873 fut un de mes beaux jours!<br />
» Oui, pour la première fois ici, nous<br />
fêtions tous, et de tout cœur, la noble<br />
agriculture Pourquoi donc, après un<br />
souvenir aussi flatteur, suis-je dans la<br />
pénible obligation de venir aujourd’hui<br />
vous exprimer mes regrets à l’endroit des<br />
primes culturales?<br />
» Dès l’année dernière, à Talmont, où<br />
déjà semblable douleur nous était imposée,<br />
nous nous bercions pourtant encore<br />
d’un ferme espoir en vous faisant à vous,<br />
bons agriculteurs de cette contrée, un<br />
bienveillant appel pour cette année,<br />
» Comment avez-vous, en effet, répondu<br />
à notre attente? Malgré les belles<br />
et pressantes promesses que nous avons<br />
toujours été si heureux de vous faire à<br />
différentes reprises?<br />
» Hélas ! nous aurions eu l’ennui de rester<br />
les mains complètement remplies de<br />
nos récompenses, si un digne propriétaire<br />
de la ville des <strong>Sables</strong> n’était venu à la<br />
dernière heure, avec son recommandable<br />
métayer, descendre loyalement dans l’arène.<br />
» Je m’empresserai donc, messieurs,<br />
de vous proclamer ici tout le zèle que M.<br />
Jolly a constamment apporté à la cause<br />
agricole, en déployant, sur sa propriété<br />
de la Jarilière, ^une activité exceptionnelle.<br />
Il a donné par là aux propriétaires<br />
un exemple que nous ne saurions assez<br />
conseiller de suivre.<br />
y> Aussi, sa vigilance à réduire sensiblement,<br />
par des échanges, le morcellement<br />
de sa métairie, les dépenses qu’il a<br />
dû faire à ce sujet et surtout le concours<br />
empressé de son métayer, ont-ils promptement<br />
apporté à cette propriété une plus<br />
value considérable.<br />
» Elle est exploitée, hâtons-nous de le<br />
citer aussi, par le brave métayer [Laurent,<br />
Auguste.<br />
» La contenance de la métairie est de 45<br />
hectares environ ; elle est garnie de 27<br />
têtes de gros bétail et de 66 moutons ou<br />
brebis.<br />
» Sans avoir à constater dans tous leurs<br />
détails les mérites du métayer, puisqu’il<br />
n’y a pas de comparaison à établir avec un<br />
rival, nous dirons que laculture de laJan-<br />
lière, sans être notoirement à citer, est<br />
très-bonne ; que les chaîntres des différentes<br />
pièces de terre qui la composent<br />
sont très-bien charroyées, et donnent ainsi<br />
un assainissement des plus avantageux au<br />
sol.<br />
» Par suite, les résultats obtenus sont<br />
très-satisfaisants. De nombreuses luzer-<br />
nières viennent sensiblement augmenter<br />
la prairie naturelle, et les trèfles de Hollande<br />
y ont le plus bel aspect.<br />
» <strong>Les</strong> verts de toutes sortes, et notamment<br />
la gcande quantité de choux qui s’y<br />
fait, sont aussi d’une très-grande ressource<br />
pour le bétail, qui nous a paru très-bon<br />
et d’un état satisfaisant.<br />
» <strong>Les</strong> haies, que le propriétaire s’était<br />
empressé de faire élever, forment aujourd’hui<br />
de belles pièces, et sont véritablement<br />
bien entretenues.<br />
» En un mot, la propriété de la Janlière<br />
présente, dans son ensemble, l’union<br />
étroite du travail et de l’intelligence.<br />
Aussi avons-nous été unanimes à accorder<br />
à MM. Jolly une médaille de vermeil,<br />
et Laurent, Auguste, son métayer,<br />
une somme de cent francs et une médaille<br />
de bronze.<br />
« Voilà le seul et bien simple exposé<br />
que je puisse vous faire aujourd’hui sur<br />
les primes culturales ; mais, avant de<br />
clore la deuxième période triennale de<br />
notre comice, permettez-moi, chers<br />
agriculteurs et éleveurs, de vous adresser<br />
encore quelques paroles familières, qui<br />
vous résumeront les idées que chaque<br />
fêta agricole me fournissait l’occasion et<br />
le plaisir de vous [communiquer. « Le travail<br />
. » tel fut le mot que je pris pour<br />
sujet la première fois que j ’eus l’honneur<br />
de prendre la parole devant vous. Ce<br />
mot, messieurs, ne perd jam ais.il grandit<br />
toujours... il est sublime ! C’est une<br />
jouissance dont on ne peut pénétrer l’étendue.<br />
Bienheureux donc seront tous<br />
ceux de noüs qui en auront lp goût, et<br />
qui l’auront en honneur !<br />
« Pour ceux-là, mes amis, soyez assurés<br />
qu’il n’y aura jamais d’écueils. Le<br />
feu sacré s’emparera de leur cœur ; ils<br />
marcheront toujours avec espoir et persévérance,<br />
semant partout sur leurs pas<br />
le bien-être au lieu de la misère. Ils<br />
s'inspireront constamment de la nécessité,<br />
ou plutôt du bonheur réel que<br />
l’homme éprouve à rencontrer sur son<br />
chemin son semblable poursuivant le<br />
même but.<br />
« C’est ainsi que l’agriculture doit faire<br />
à l’industrie les dernières avances et que<br />
l’industrie doit répondre [à sa sœur aînée<br />
par le plus sympathique accueil.<br />
« Que ces deux branches, base essentielle<br />
de l’humanité, se servent donc avec<br />
tout l’empressement et toute la cordialité<br />
qu’exigent leurs intérêts mutuels.<br />
« Ces simples réflexions, que me suggère<br />
précisément en ce moment la vue de<br />
tous les membres qui composent, d’une<br />
façon si intime, cette réunion agricole,<br />
ont leur raison d'être partout.<br />
« L’agriculture pourtant est et doit être<br />
leur siège favori ; car, chers agriculteurs,<br />
nous sommes, sachez-le-bien, les dépositaires<br />
privilégiés de la nature : les<br />
champs sont notre partage, et c’est dans<br />
les champs qu’elle se plaît à produire ses<br />
merveilleux effets et à étaler ses splendeurs.<br />
« L’homme, à quelque degré d’honneur<br />
et de fortune qu'il parvienne dans le<br />
monde, aspire, avec avidité, à venir modestement,<br />
à son tour, goûter le véritable<br />
bonheur de notre vie champêtre.<br />
« Sachons donc, mes amis, apprécier à<br />
sa juste valeur l’heureuse condition dans<br />
laquelle nous vivons, et accordons-nous<br />
l’estime, d’ailleurs nécessaire, que nous<br />
nous devons à nous-mêmes.<br />
« Elle adoucira les rigueurs de notre<br />
état, et comme je vous le disais l’année<br />
dernière, tout en procurant à l’agriculture<br />
comme aux beaux arts, des jouissances<br />
inconnues, elle fortifiera en nous l’amour<br />
du travail, avec lequel le feu sacré ne saurait<br />
jamais s’éteindre.<br />
« C’est sous ces heureux aupices que<br />
nous allons renouveler notre période, et<br />
que d’un pas assuré nous rentrerons à l’avenir,<br />
avec une ferme résolution, dans<br />
la voie du progrès agricole.<br />
« Le rendez-vous le plus cordial vous<br />
en est donné, mes amis, puissiez-vous<br />
tous y répondre p ar le plus infatigable<br />
zèle. »<br />
De chaleureux applaudissements accueillent<br />
ces franches et cordiales paroles<br />
qui ont clôturé dignement cette bonne<br />
fête industrielle.<br />
Paul B u is s o n .<br />
THEATRE DU CASINO<br />
La troupe du Casino, si habilement dirigée<br />
par M. Mergy, semble avoir pris à<br />
tâche, dans ses dernières représentations,<br />
de se faire de plus en plus regretter.<br />
Quelques jours encore et de ees ravissants<br />
spectacles il ne nous restera plus que le<br />
souvenir et l’espoir de retrouver l’an prochain<br />
une pléiade d’artistes aussi méri-<br />
t ants et un directeur aussi gracieux et<br />
aussi dévoué.<br />
Deux représentations viennent de nous<br />
être données, qui pourront être classées<br />
au nombre des meilleures parmi celles qui<br />
nous ont été offertes durant le cours de la<br />
saison. Aussi,les deux jours,il y a eu salle<br />
comble.<br />
C'était, d’abord, lundi, les Beux Diplomates,<br />
une spirituelle comédie inédite<br />
d’un de nos confrères du Havre, qu’une<br />
trop grande modestie fait cacher sous le<br />
pseudonyme de d’Essai. C’est une œuvre<br />
admirablement conçue, d’un genre élevé,<br />
d’un goût exquis et dont le mérite se trouvait<br />
encore rehaussé par la présence de<br />
M. Mergy et de Mlle Alice Farnat. Aussi<br />
les bravos n’ont-ils point été ménagés à<br />
l’auteur non plus qu’à ses interprètes.<br />
Nous regrettons cependant que cet ouvrage,<br />
d’une incontestable valeur, soit<br />
inédit, tout en spérant que l’auteur fera<br />
violence à cette modestie qui ne peut que<br />
l’honorer et livrera au grand jour cette<br />
comédie qui est digne assurément de figurer<br />
parmi les meilleures productions du<br />
répertoire de la Comédie française.<br />
M. Faure a récité ensuite avec cette pureté<br />
de diction, ce jeu fin et élégant que<br />
nous lui connaissons, le Oomte du Garde,<br />
une délicieuse poésie de Gustave Nadaud.<br />
<strong>Les</strong> chaleureux applaudissements qui<br />
avaient accueilli cet artiste à son entrée en<br />
scène, se sont renouvelés plus frénétiques<br />
encore à la fin, quand le public du Casino<br />
a rendu un hommage légitime au talent de<br />
ce brillant artiste en le rappelant.<br />
<strong>Les</strong> Noces de Jeannette ont clôturé cette<br />
bonne soirée. Mme Brunet et M. Diepdalle<br />
ont été l’objet d’une véritable ovation.<br />
Mardi on jouait le Gendre de M.Poirier,<br />
cette charmanté comédie d’Emile Augier,<br />
qui après avoir pris naissance au Gymnase<br />
devint comme une des perles de la Comédie<br />
Française. Il est fâcheux cependant<br />
qhe l'exemple de M. Poirier n’ait point<br />
porté ses fruits ; M. Alexandre Dumas<br />
n’aurait point eu besoin de faire l’Etrangère.<br />
Le personnage de M. Poirier avait<br />
été si bien réussi par Emile Augier, que<br />
M. Dumas ne pouvait choisir un autre<br />
modèle pour créer une œuvre qui laissait<br />
au Gendre de M. Poirier toute la vérité et<br />
n’en gardait que l’invraisemblance.<br />
Mais parlons des interprètes qui, tous,<br />
dans cette soirée ont rivalisé de verve et<br />
d’entrain, ont été chaleureusement applaudis<br />
et rappelés deux fois.<br />
Le talent de M. Mergy se révélé de plus<br />
en plus à nos yeux depuis qu'il a quitté<br />
ces rôles ingrats que son devoir de directeur<br />
consciencieux l’obligeait à remplir<br />
M. Mergy a joué mardi delà façon la plus<br />
correcte, la plus irréprochable le rôle du<br />
Marquis de Presles. *<br />
M. Victor a interprété le rôle de Poirief<br />
avec un naturel, une bonhomie vraiment<br />
remarquables.<br />
M. Kuntz a été ce qu’ii est toujours<br />
un comédien consommé.<br />
M. Faure a joué le rôle d’Hector avec<br />
ce jeu simple et de bon ton qui sont une<br />
des précieuses qualités que possèdent cet<br />
artiste, que nous regrettons de n’avoir pu<br />
applaudir que pendant si peu de temps.<br />
Une partie des honneurs de la soirée<br />
revient à Mlle Alice Farnat, une jeune<br />
première qui a été bien appréciée au<br />
Casino.<br />
P. B.<br />
- 4
FAITS DIVERS<br />
* UNE FEMME ENRAGÉE. — Un fait fort<br />
* •<br />
curieux vient de se produire à Paris, fort<br />
curieux et fort triste.<br />
Il y a trois mois à peu près, raconte<br />
Y Événement, une dame Deveny, domiciliée<br />
passage de Clichy, n° 4, était mordue par<br />
un chien épagneul qu’elle avait, et qu’elle<br />
aimait beaucoup. Elle frappa l’animal, qui<br />
s’enfuit en hurlant. Le soir, il ne rentra<br />
pas au logis.<br />
Le lendemain, en voyant qu’il n’était<br />
toujours pas de retour, la pauvre femme<br />
se sentit prise d’une terrible inquiétude.<br />
— Mon Dieu, se dit-elle, s’il était enragé<br />
!<br />
Et sa tête se mit à travailler d’une façon<br />
terrible. Dès ce moment commencèrent<br />
à se produire des phénomènes nerveux<br />
dont l’intensité alla en augmentant.<br />
La malheureuse offrait tous les symptômes<br />
de l’hydrophobie. Le huitième jour,<br />
elle mourait dans des crises affreuses.<br />
On l’enterra, et personne ne pensait plus<br />
à cette triste aventure, et la maison avait<br />
déjà un autre locataire, lorsque hier, à la<br />
profonde surprise de tous les habitants<br />
du quartier, le chien revint gratter à la<br />
porte du logis. On s’empara de lui, on le<br />
conduisit à un vétérinaire qui constata que<br />
le chien n’avait jamais eu le moindresymp<br />
tôme de rage. Il n’avait pu, par conséquent,<br />
l’innoculer à sa maîtresse.<br />
Celle-ci avait donc succombé à des<br />
crises nerveuses déterminées par la peur,<br />
ou, ce qui est plus probable, à un accès<br />
de tétanos.<br />
<strong>Les</strong> effets du tétanos et de la rage se<br />
ressemblent en effet d’une façon extraordinaire<br />
; or, on sait que, par des causes<br />
encore inconnues, la plus simple blessure<br />
peut amener le tétanos. Tel a été probablement<br />
le cas de la malheureuse femme<br />
mordue par son chien.<br />
Un drame mystérieux a jeté l’effroi<br />
parmi les habitants du village de Kerbini-<br />
bin, près Plougastel. ( Finistère. )<br />
Le village se comp*ose, outre les bâtiments<br />
servant à l’exploitation agricole,<br />
d’une maison divisée en deux corps de<br />
logis habités, l’un par le propriétaire, sa<br />
femme et ses quatre enfants, l’autre par<br />
le fermier et sa famille.<br />
Samedi dernier, vers six heures et<br />
demie du matin, le fermier, sortant de sa<br />
demeure, fut très-surpris de voir une<br />
épaisse fumée qui s’échappait par les fentes<br />
de la porte et de la fenêtre de la chambre<br />
occupée par les époux Cornée et leurs<br />
enfants.<br />
Il frappa vigoureusement et plusieurs<br />
fois de suite, à la porte et à la fenêtre ;<br />
puis, n'obtenapt point de réponse, il appela<br />
du secours et se mit en devoir de<br />
pénétrer de vive force dans le logement<br />
des époux Cornée.<br />
Au moment où il brisait la fenêtre, le<br />
feu s’échappa tout à coup au contact de<br />
l’air, et avec une violence extrême, par<br />
l’ouverture qui venait d’être pratiquée.<br />
Le fermier lui-même faillit être griève-<br />
vement blessé.<br />
En vain essaya-t-on à diverses reprises<br />
de s’approcher de la porte, elle était aussi<br />
en feu.<br />
U devint alors évident que tout espoir<br />
était perdu de porter secours aux six victimes<br />
qui se trouvaient au milieu de cette<br />
fournaise ardente.<br />
On n entendait,clu reste, aucune plainte,<br />
aucun gémissement à l’intérieur.<br />
On courut immédiatement prévenir les<br />
autorités et la gendarmerie, et l’on dut<br />
attendre que le feu achevée son œuvre<br />
terrible avant de pénétrer dans la maison.<br />
Dimanche seulement on put commen<br />
cer les travaux de déblaiement, et en<br />
présence de MM. les membres du parquet<br />
de Quimper, qui venaient d’arriver accompa<br />
gnés de M. le docteur Bonté, on parvint-<br />
à découvrir six cadavres entièrement<br />
carbonisés enfouis dans la couche épaisse<br />
des cendres.<br />
C’étaient ceux de Cornée père, de Mme<br />
Cornée, et de quatre enfants, âgés de<br />
onze ans, de neuf ans, de cinq ans et le<br />
dernier de dix huit mois.<br />
On suppose que l’incendie a été allumé<br />
par Cornée lui-même qui, depuis longtemps<br />
déjà, ne jouissait plus de la plénitude<br />
de ses facultés intellectuelles.<br />
l e c o r r é z i e n raconte que, dimanche<br />
dernier, il s’est passé, au chef-lieu du<br />
canton de Meyssac, des faits très-graves.<br />
Deux gendarmes de la brigade s’étaient<br />
rendus, vers quatre heures du matin, dans<br />
la commune de Collonge, où ils soupçonnaient<br />
que des braconniers de profession<br />
devaient profiter de la fête de Meyssac,<br />
qui retient d’habitude toute la force publique,<br />
pour devancer l’ouverture de la<br />
chasse ; en effet, tandis qu’ils s’avan-<br />
çaient sur une hauteur pour mieux observer<br />
la campagne, ilssurprirent en flagrant<br />
délit de chasse deux individus qui prirent<br />
aussitôt la fuite et qu’ils s’efforcèrent l’un<br />
et l’autre d’atteindre dans des directions<br />
opposées.<br />
Tout à coup, l’un des braconniers, se<br />
sentant serré de près, fit volte-face et mit<br />
en joue le gendarme qui le poursuivait ;<br />
ceîui-ci n’eut que le temps de se jeter derrière<br />
un arbre, et, devant la menace du<br />
délinquant, arma son revolver.<br />
Le braconnier reprit alors la fuite, et le<br />
gendarme n’hésita point à se remettre à sa<br />
poursuite.<br />
Le chasseur se jeta à son tour derrière<br />
un gros arbre,et, quand le gendarme voulut<br />
l’arrêter, il chercha de nouveau à tirer<br />
sur lui en faisant le tour du châtaignier qui<br />
l’abritait ; le gendarme, atnsi menacé, fit<br />
feu une première fois sans l’atteindre.<br />
Le braconnier, n’ayant pas voulu baisser<br />
son arme et se rendre, fut atteint par<br />
un coup de feu du gendarme qui le blessa<br />
à la hanche.<br />
L’autre gendarme accourut au secours<br />
de son camarade et, le trouva occupé à<br />
donner les premiers soins au blessé qu’ils<br />
transportèrent ensemble au château de<br />
Friac en faisant prévenir le maire, le juge<br />
de paix et un médecin.<br />
A Meyssac, cette nouvelle fut bientôt<br />
connue des gens qui arrivaient de tous<br />
côtés à la fête votive, et, quand les gendarmes<br />
rentrèrent à leur caserne, un attroupement<br />
menaçant se forma ; le sous-<br />
préfet et le substitut du procureur de Bri-<br />
ve, prévenus de cette situation , firent venir<br />
des hommes des brigades voisines et<br />
se rendirent eux-mêmes sur les lieux où<br />
l’émotion n’avait fait que s’accroître.<br />
L’arrivée des gendarmes et la présence<br />
des magistrats furent utilement secondées<br />
par une forte averse qui dispersa la foule,<br />
et tout rentra dans l’ordre.<br />
Le lendemain matia, le commandant de<br />
la compagnie de la Corrèze était à Meyssac<br />
et s’y livrait à une enquête dont les<br />
résultats seront soumis au général en chef<br />
de la division militaire.<br />
U n v o l e u r d e m o n t r e s . — A r r e s t a <br />
t io n . — On vient d’arrêter un pick-pocket<br />
nommé William P..., qui se livrait spécialement<br />
à l’escamotage des montres en<br />
or, et avait acquis, dans cette partie, une<br />
merveilleuse dextérité.<br />
Au premier coup d’œil, il devinait le<br />
provincial ou l’étranger de passage à Paris<br />
dont il pouvait faire sa dupe, et il le<br />
suivait à distance, certain de le voir s’arrêter<br />
devant le moindre objet curieux.<br />
Souvent il prenait les devants en s’arrêtant<br />
lui-même devant la vitrine d’un marchand<br />
d’estampes, et en faisant des gestes<br />
admiratifs qui attiraient, non-seulement<br />
le provincial, mais un certafn nombre<br />
d’autres passants.<br />
Feignant d’être poussé, le pick-pocket<br />
se retenait après sa victime, saisissait des<br />
deux premiers doigts de la main droite la<br />
chaîne de gilet qui le guidait dans la poche<br />
dont il faisait sortir prestement la<br />
montre. Il enlevait ordinairement celle-ci<br />
en tordant, à l’aide du pouce et de l’index,<br />
l’anneau qui la fixait à la chaîne.<br />
Quand il jugeait ne pouvoir procéder<br />
ainsi, il se servait de petites cisailles en<br />
LA PLAGE<br />
acier anglais finement trempé, dites<br />
pliers, assez courtes pour être dissimulées<br />
dans la main, mais dont les branches sont<br />
tellement fortes qu’elles coupent comme<br />
du fil l’anneau d’or et même la chaîne,<br />
lorsqu’elle n’est pas trop épaisse.<br />
En dernier lieu, avant-hier, W . P ...<br />
s’était adressé, boulevard de Sébastopol,<br />
à un provincial plus avisé qu’il n’avait<br />
cru. Sa montre était retenuepar uneagrafe |<br />
à l’intérieur de la poche, en sorte que,<br />
lorsque le pick-pocket voulut l’extraire, il<br />
éprouva une résistance inattendue et donna<br />
une secousse qui le trahit.<br />
Le provincial lui saisit le bras en criant<br />
au voleur, et l’opérateur déconfit se laissa<br />
arrêter par un gardien de la paix, Loin de<br />
nier, il sembla se complaire à raconter<br />
ses prouesses et donner lui-même des détails<br />
sur sa manière de travailler, en exprimant<br />
son dépit d’avoir vu un simple<br />
crochet arrêter le cours de ses succès.<br />
A la suite des constatations, ce tireur<br />
émérite a été envoyé au dépôt.<br />
On écrit du canton des Grisons à la j-<br />
Nouvelle Gazette de Zurich :<br />
« Vendredi dernier, la voiture princi- j<br />
pale de la poste attelée de quatre chevaux {<br />
qui, partie dans l’après-midi de Land- I<br />
quart, remontait la vallée, a rencontré ;<br />
près des bains de Zerneus un charriot :<br />
chargé de planches qui ne lui laissait sur !<br />
la route qu’un étroit passage.<br />
« Le conducteur descendit et se mit à la ;<br />
hauteur des chevaux de tête, afin de les ?<br />
conduire par la bride si cela était nécessaire<br />
; il arrêta même la voiture pour laisser<br />
passer le char de planches qui tenant<br />
sa droite, était du côté du talus, tandis<br />
que la voiture était au bord du précipice,<br />
dont elle était séparée par la barrière de<br />
la route ; malheureusement une des roues<br />
de derrière du char ayant rencontré un<br />
petit tas de gravier, il en résulte une rupture<br />
d’équilibre du chargement qui tomba<br />
sur les chevaux de la diligence ; chevaux<br />
et voiture furent jetés du choc par dessus<br />
la barrière et roulèrent dans le précipice.<br />
« <strong>Les</strong> chevaux ont été tués sur le coup<br />
et la voiture, qui en tombant avait fait<br />
deux tours sur elle-même, a été à peu près<br />
démolie et gisait encore le lendemain au<br />
fond de l’abîme ; un jeune homme a été<br />
tué, trois autres passagers ont été plus<br />
ou moins grièvement blessés ; un enfant<br />
s’est tiré à peu près sain et sauf de sa<br />
ÉTRANGERS<br />
ABRIVÉS AUX SABLES<br />
25e L iste<br />
terrible chute. Le jeune bomme était un<br />
étudiant en médeeine allemand, qui venait<br />
de faire avec distinction ses examens de<br />
docteur à Heidelberg et qui se rendait,<br />
avec son père, en Italie pour faire un<br />
voyage destiné à compenser les fatigues<br />
intellectuelles par lesquelles il venait de<br />
passer.<br />
Le père, médecin lui-même, avait mis<br />
pied à terre, avec le conducteuretaéchap-<br />
pé aussi à la catastrophe, mais pour voir<br />
périr son fils sous ses yeux. <strong>Les</strong> blessés<br />
ont aussitôt reçu tous les soins nécessaires<br />
aux bains de Zerneus. Il ne peut être<br />
imputé aucune faute en cette affaire au<br />
personnel postal, i<br />
UNE LETTRE COMPROMETTANTE. — Une<br />
bande de voleurs à l’aide de fausses-clefs,<br />
opérant sur la rive gauche, notamment<br />
dans le quartier latin, était activement recherchée.<br />
Elle se composait de cinq individus,<br />
dont deux seulement opéraient,<br />
t$Ȏis que les autres sՎchelonnaient<br />
pour faire le guet, de manière à pouvoir<br />
toujours à l’aide d’un signal convenu,<br />
avertir leurs complices des contre-temps<br />
qui pouvaient survenir.<br />
En dernier lieu, ils dévalisaient le logement<br />
particulier d’un marchand chapelier<br />
de la rue Saint-Jacques, tandis que<br />
cet industriel se trouvait aurez-de-chaus-<br />
sée, dans sa boutique, occupé à servir<br />
des chalands.<br />
On avait éventé leurs projets, et ils furent<br />
pris en flagrant délit avant qu’on<br />
eût pu les avertir ; mais les trois complices<br />
chargés de donner le signal d’alarme<br />
parvinrent à s’entendre et ne purent<br />
être rejoints.<br />
L un des individus arrêtés, nommé C..«,<br />
subissait, en présence du juge d’instruction<br />
une confrontation avec sa maîtresse»<br />
Se fiant à son adresse, il essaya de lui<br />
glisser inostensiblement une lettre ; mais<br />
on l’aperçut et le billet fut saisi.<br />
C... lui écrivait de dire à ses complices<br />
d’être sans inquiétude, attendu qu’il ne<br />
les dénoncerait jamais. Prise à part et<br />
pressée de questions, la maîtresse du voleur<br />
finit par céder et par donner l’adresse<br />
des trois complices. Ceux-ci vien-<br />
vent d’être arrêtés, et, à la suite de leur<br />
interrogatoire, ils ont été rejoindre leurs<br />
camarades au Dépôt.<br />
Mme et MM. Hamel, propriétaires, Blois et Paris , chez M. Fèbvre, place du Minage.<br />
Mme Jillivuyt, propriétaire, Blois et Paris, chez M. Fèbvre, place du Minage.<br />
M. Lhôpital, négociant à Nantes, au Casino.<br />
M. Bécheux, négociant à Nantes, au Casino.<br />
M. Poubault, négociant à Nantes, au Casino.<br />
M. Ladmirault, Marcel, négociant à Nantes, au Casino.<br />
M. Ernest Dupins, propriétaire à St-Foi, au Casino.<br />
M. Jacques Moreau, propriétaire à Bordeaux, au Casino.<br />
Mlle et MM. Menard, fabricant à Botz, chez Mme Bouliier, rue des Ecoliers.<br />
Mme etM. Piton, fabricant à Botz, chez Mme Bouhier, rue des Ecoliers.<br />
Mme et M. Bagay, propriétaires à Libourne, chez Mme Bouhier, rue des Ecoliers.<br />
M. Crayan, journaliste à Poitiers, chez Mme Bouhier, rue des Ecoliers.<br />
M. Scholler, propriétaire à Strasbourg, hôtel du Cheval Blanc.<br />
Mme Sarcey, propriétaire à Paris, chezM. Babin-Bedor, place Belle-Vue.<br />
Mlle et Mme Deulin, propriétaires à Paris, chez M. Babin-Redor, place Belle-Vue.<br />
THÉÂTRE DU CA SIN 0<br />
Jeudi 31 août 1876<br />
Clôture des Représentations Théâtrales.<br />
Adieux de la troupe.<br />
Ire Représentation de<br />
La p lu ie et le b ea u tem p s<br />
Comédie en 1 acte, du Théâtre Français,<br />
par M. Léon Gozlan.<br />
DISTRIBUTION.<br />
L’inconnu, MM. Mergy.<br />
Anselme, Brussel.<br />
La comtesse, Mlles Alice Farnat.<br />
Victoriae, Berthe.<br />
CONCERT<br />
1. <strong>Les</strong> Roses (valse), exécutée<br />
par l’orchestre. 0. Metra.<br />
2- Couplets du voyage en Chine,<br />
chantés par M. Diepdalle. Bazin.<br />
3- Air de Guillaume Tell, ehanté<br />
par Mme Brunet. Rossîni.<br />
4‘ Mathilde (polka), exécutée<br />
par l’orchestre. Reichenstein<br />
5’ La Première feuille, romancé<br />
chantée par Mlle Massue.<br />
Lefort.<br />
6- Le Pays natal, romance
chantée par M. Diepdalle. Nadaud.<br />
7. Valse de Venzano, chantée<br />
par Mme Brunet.<br />
LA GRAMMAIRE<br />
Comédie en 1 acte.<br />
DISTRIBUTION.<br />
François Caboussat,<br />
Poitrinas,<br />
Machut,<br />
Jean,<br />
MM. Victor.<br />
Kunlz.<br />
Livry.<br />
Brussel.<br />
Blanche, Mlle Mathilde Farnat.<br />
Ouverture de SI J'ÉTAIS ROI exécutée<br />
par l’orchestre. (Ad»m.)<br />
Ordre : 1° Ouverture ; 2° La Pluie ;<br />
3° Concert; 4° La Grammaire.<br />
Bureaux à 8 h. — Rideau à 8 h. 1/2.<br />
Concert vocal et instrumental, donné le<br />
samedi 2 septembre, à 8 h. 1/2 précises,<br />
par M. Bénistant, violon-solo du Casino,<br />
avec le bienveillant concours de Mme<br />
Guivy, professeur de chant, de MM. Chi-<br />
zalet, Parme, Autran, Gintzburger, solistes<br />
de l’orchestre.<br />
PROGRAMME<br />
PREMIÈRE PARTIE.<br />
1. Adagio du trio de Fesca, executé pai<br />
Mme Guivy, MM. Bénis-<br />
.tant et Chizalet.<br />
2. Fantaisie originale pour<br />
flûte, exécutée par M.<br />
Fesca.<br />
Gintzburger.<br />
3. Souvenirs de Spa, fantaisie<br />
pour violoncelle,<br />
Dem ersem an.<br />
exécutée par M. Chizalet. Servais<br />
4. Grand air des Dragons<br />
de Villars, chanté par<br />
Mme Guivy.<br />
5. Fantaisie pastorale pour<br />
violon, exécutée par M.<br />
Maillart.<br />
Bénistant. Singelée.<br />
DEUXIÈME PARTIE.<br />
1. Duo pour violon et<br />
violoncelle, exécuté par<br />
MM. Bénistant et Chizalet.<br />
2. Variations concertantes,<br />
pour clarinette et piano,<br />
exécutées par Mme Guivy<br />
Louis.<br />
et M. Parme.<br />
3. La Bouquetière, canzonnetta,<br />
chantée par Mme<br />
Weber.<br />
Guivy.<br />
4. L’Écho du bois, fantaisie<br />
originale pour hautbois,<br />
Bevignani.<br />
exécutée par M. Autran,<br />
5. Chanson de Mignon, élégie<br />
pour violon, exécutée<br />
Lalliet.<br />
par M. Bénistant. Garcin.<br />
On peut se procurer des billets au Casino,<br />
et chez M. Mayeux, libraire, rue<br />
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à aucune erreur dans la composition<br />
du point ; les GRECS n’en veulent<br />
pas, parce que, disent-ils, avec<br />
ces chiffres on ne peut TRAVAIL<br />
LER. — Travailler, on sait ce que<br />
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