initiation au calcul pratique de… - Ctba
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Quatre hypothèses de valorisation d’un<br />
siège de bure<strong>au</strong> en fin de vie ont été<br />
étudiées : broyage simple, broyage et<br />
recyclage, broyage et incinération,<br />
démontage et recyclage.<br />
Quatre scénarios<br />
pour un siège de bure<strong>au</strong><br />
Le siège, qui n’était pas usagé, a été<br />
démantelé et des scénarios ont été<br />
établis en fonction de quatre filières :<br />
broyage simple, broyage et recyclage<br />
(société Galloo), broyage et incinération<br />
(société CFF) et enfin démontage<br />
(société C2P).<br />
• Broyage simple : le t<strong>au</strong>x théorique<br />
de recyclage du métal est de 61 %, le<br />
reste représentant la mise en décharge<br />
des <strong>au</strong>tres produits (plastiques,<br />
bois, mousses).<br />
• Broyage et recyclage type Galloo :<br />
le t<strong>au</strong>x de recyclage du métal pour ce<br />
siège serait de 69 %, le reste représentant<br />
le recyclage de certains plastiques<br />
et la mise en décharge des<br />
matéri<strong>au</strong>x non traités.<br />
• Broyage et incinération type CFF :<br />
le t<strong>au</strong>x de valorisation serait de 59 %<br />
en recyclage métal et de 8 % en valorisation<br />
énergétique des résidus de<br />
broyage (cimenterie), le reste allant en<br />
décharge.<br />
• Filière démontage : en fonction<br />
des matéri<strong>au</strong>x (bois, métal, plastique…)<br />
différentes filières sont envi-<br />
sageables. Les mousses partent la plupart<br />
du temps en incinération. Le t<strong>au</strong>x<br />
de recyclage théorique maximum est<br />
dans ce cas de 80 %.<br />
En conclusion, la contrainte de valorisation<br />
qui pourrait être fixée à 70 %<br />
en poids, telle que pour la Directive<br />
emballages, semble difficile à<br />
atteindre sans démontage pour ce<br />
type de mobilier. Be<strong>au</strong>coup de plastiques<br />
différents entrent dans la composition<br />
d’un siège de bure<strong>au</strong>, ce qui<br />
ne facilite pas le recyclage. De même,<br />
la présence d’inserts métalliques dans<br />
les parties en plastique ou en bois<br />
nécessite une étape supplémentaire<br />
de démantèlement pour certaines<br />
filières. Une action complémentaire<br />
« Démantèlement de mobiliers de<br />
bure<strong>au</strong> en fin de vie » pourrait donc<br />
être menée, afin notamment de proposer<br />
des voies d’amélioration <strong>au</strong><br />
nive<strong>au</strong> de leur conception et s’orienter<br />
vers une écoconception.<br />
Parallèlement, Jacques Desproges<br />
(Cabinet d’études TERRA) a proposé<br />
des scénarios de valorisation du mobilier<br />
professionnel et des ménages,<br />
grâce à sa connaissance du domaine<br />
et son analyse du marché des déchets.<br />
L’étude d’un schéma technique de<br />
référence a permis d’estimer les coûts<br />
de la valorisation de mobilier en fin de<br />
29<br />
vie à environ 150 € la tonne. Sur cette<br />
base, on peut évaluer à 0,18 € par kg<br />
le coût de la collecte du mobilier en<br />
fin de vie (MFV), en intégrant les frais<br />
de gestion et de communication.<br />
Cependant, il f<strong>au</strong>t considérer que la<br />
fraction literie influence fortement les<br />
tonnages et ferait varier cette estimation.<br />
Pour le mobilier en fin de vie des<br />
ménages, les <strong>pratique</strong>s actuelles se<br />
résument <strong>au</strong>x dons ou réutilisations<br />
internes, et <strong>au</strong>x cessions à des spécialistes<br />
du second marché (Troc de l’Ile,<br />
Le Faillitaire…). Le MFV est considéré<br />
comme un déchet lorsqu’il est abandonné<br />
par son propriétaire. Le matelas<br />
se situe à part, car sa réutilisation<br />
est interdite pour des raisons d’hygiène.<br />
Pour le MFV professionnel, on pourrait<br />
envisager la mise en place d’un<br />
système collectif de regroupement et<br />
de valorisation, par la fixation de<br />
barèmes de cotisation en fonction du<br />
poids ou du volume du meuble. Mais<br />
ce système similaire à celui d’Eco<br />
Emballages est peu réaliste pour le<br />
meuble. On pourrait également s’appuyer<br />
sur les expériences telles que<br />
celles de SCRELEC (piles et accumulateurs),<br />
CONIBI (bure<strong>au</strong>tique) ou du<br />
GIE Photos (Agfa, Kodak…), dont<br />
Le coût moyen de valorisation d’un mobilier en fin de vie peut être estimé à environ<br />
150 € la tonne.<br />
CTBA INFO N° 96 – Août/Septembre 2002